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Full text of "Dictionnaire universel de philologie sacrée : suivi du Dictionnaire de la langue sainte"

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ENCYCLOPEDIE 

THEOLOGIQUE, 


ou 


SÉRIE  DE  DICTIONNAIRES  SUR  CHAQUE  BRANCHE  DE  LA  SCIENCE  MLIGIEl'SE, 


OFFRANT     EN    FRANÇAIS 


LA  PLUS  CLAIRE,  LA  PLUS  FACILE,  LA  PLUS  COMMODE,  LA  PLUS  VARIÉE 
ET  LA  PLUS  COMPLÈTE  DES  THÉOLOGIES; 


CES   CICTIONXAIRES  SONT   ; 


D  ECRITURE    SAINTE,    DE    PHILOLOGIE    SICRÉE ,    DE    LITURGIE,    DE    DROIT    CANON,    DE    RITES   ET 
CÉRÉMONIES,    DE    CONCILES,    D'hÉRÉSIES    ET   DE    SCHISMES,  DE    LÉGISLATION    RELIGIEUSE,    DE 
THEOLOGIE  DOGMATIQUE  ET  MORALE,    DES  PASSIONS,  DES  VERTUS  ET  DES  VICES,  DE   CAS 
DE   CONSCIENCE,    d'hISTOIRE    ECCLÉSIASTIQUE,    DORDRES    RELIGIEUX    (HOMMES   ET 
femmes),   d'archéologie    SACRÉE,  DE    MUSIQUE    RELIGIEUSE,  DE    GÉOGRAPHIE 
SACRÉE    ET    ECCLÉSIASTIQUE,    d'hÉRALDIQUE    ET   DE  NUMISMATIQUE    RELI- 
GIEUSES, DES  LIVRES  JANSÉNISTES  ET  MIS  A   l'iNDEX,  DES    DIVERSES 
RELIGIONS,    DE     PHILOSOPHIE,     DE    DIPLOMATIQUE     CHRÉTIENNE 
ET   DES    SCIENCES  OCCULTES, 

PUBLIÉE 

PAR  M.  L'ABIÎÊ  MIGNE , 

iCDITEUn     DES    COURS    COMPLETS    SUR    CHAQUE    BRANCHE    DE    LA    SCIENCE    HEIICIEUSI. 

50  VOLUMES  IN-4^ 

TRIX  :  6  fR.  LE  VOL.   POIR   LE  SOISCRIPTELR  A  LA    COLLECTION    ENTIÈRE,   7  FR.,  8   FR.,   ET    MÊME   10    ITl     VOIR    IL 
SOLSCRIl'TEUR  A  TEL  OU  TEL  DICTIONNAIRE  PARTICULIER. 


DEUXIEME    PARTIE    DU 


TOME  SEPTIEMB. 

DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACRÉE. 

TOME   QUATRIÈME, 
''l  VOL.,   PRIX  :  28   FRANCS. 


CHEZ   L'ÉDITELR, 

QUES  DU 

IKIÈRE    d'en 


AUX  ATELIERS  CATHOLIQUES  DU  PETIT-MONTROUGE, 

RUE    D'aMOOISE  ,    UARUIÉRE    d'eNFER   DE    PARIS. 


Digitized  by  the  Internet  Archive 

in  2010  with  funding  from 

University  of  Ottawa 


http://www.archive.org/details/v7p2dictionnaireuniv1846hur 


DMOiAiRE  mmmi 


DE 


PHILOLOGIE 

SACRÉE, 


lES  DIFKÉREMRS  SIGNIFICATIONS  lil:  CIIAQLK  MOT  DE   l'i'XUITI T.E ,    SON    ÉTÏMOLOCIE  ,    ET    TOtTES    LE>    DII'lTCULTSt 

QUE  TEtT  FAfRE  IN  MI^ME  «OT  D.VNS  TOlîS  LES  Dl\EriS  ENDROITS  DE  EA   BIIILE    OU    IL    SE    IlEXCONTIIE  ;    OU    l'oN 

NXPLIQUE  LE>  IIÉBRAÏSMES  OU   FAÇONS   DE  PAIIIEU  DAIITICI LIÉIIES  DU   TEXTE  SACIU;,    LIS  CMNTItAlUCI  IONS 

APPARENTES,    LES    DIFFICULTÉS   DE    CIIRilN0LO(.IE ,    l'iIISTOIRE    SAINTE,    LA    GÉOGRAPHIE,    LES    NOMS 

PROPRES    DES    HOMMES,   DES    VILLES,    L'aRCIIÉOLOCIE    SACRÉE,    LA    THÉOLOGIE     DCIGMATIQLE    ET 

MORAI  i;  ,     ETC.  ,    AVEC    TOUT    CE    QUI     PEUT     FAIRE     ENTENDRE     LE    SENS    LITTÉRAL     ET 

MÉIAPIIORIQUE  ,     LN    SORTE   QUE    RIEN  .NE    PUISSE   ARRÊTER    LE    LECTEUR    QUI   Y   AURA 

recours;  ON   V  voit  AUSSI,  ENTRE  PARENTHÈSES,   LE  MOT  GREC  DES  EEPTAN1  E  , 

QUI   RÉPOND  A  LA  SIGNIFICATION  DE  CHAQUE  MOT   LATIN,  AVEC  L'EXPLICATION 

DE    CE    QUE    PORTE    LE   SENS    DE    l'HÉBIïEU   ET  DU  GREC  QUAND    IL    EsT 

DIFFÉRENT    DE    CELUI    DU    LATIN    DE    LA  VULCATE  , 

Suivi  ilu 

DIC  I  lON.XAIRE    DE    LA    LANGUE    SAINTE 

C03ITENANT    TOUTES    SES    ORIGINES   OU    LES    MIITS   IIÉDREUX    TANT    PRIMITIFS   QUE    DÉRIVÉS,   AVEC    DES  OBSEnVATIOl 

PHILOLOGIQUES   ET   TllÉOLOGIQUES  ; 

UV.IC    TBÈS  CiniEUX    ET  NKCESSAIRE   A  CEUX  QUI    n'ENTESDEST  PAS  LA  LANGUE  lIEBnAÏyUE, 

Etril  en  aiigl.iis  ii:ir  le  liievalicr  I.eicii,   IraJuit  en  français  cl  angmeiili  dr  diverses  reiii3ri|ues 

PAU  LOUIS  DE  WOLZOGUE. 

ÉDITEUH  DES   COURS    COMPLETS    SUR  CBAQOE  BRANCHE  DE  LA  SCIENCE  RELIUIEUSE 

CKS  DIFFÉRENTES  rROPRIÉTÉS  FONT,  DE  CES  DEUX  OUVRAGES,  TOU  l   A  l.A  1  OIS, 

IN  DICTIONNAIRE,  UNE  CONCORDANCE,  INE  PARAPHRASE  I T  IN  COMMENTAIRE. 

k  VOLUMES  !N-i°.  —  PRIX  :  28  FRANCS. 
T03IE    QUATRIÈME. 


(IIEZ    L'EDITEUR, 

AUX  ATliLlLUS  CAIHOMOUIÎS  DU  l'KTlT-MONiROUGK  , 

BAItHlLIlE  li'EM'Ml   IH,  l'AlUS. 

IS'iG 


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DICTIONNAIRE  ClïERSEl 


DE 


S  SACREE. 


T 


TABBAOTH.  Hebr.  Annuli.  —Un  chef  de 
Naihinéens.  l.  Esdr.  2  W.  F ilii Hasupha,  filii 
Tabbaoth. 

TABEEL,  Hebr.  Bonus  Dens  .  —  î"  Un 
grand  si'igneiir  qni  accusa  les  Juifs  auprès 
du  roi  Artaxprsès.  1.  E«d.  4. 7.  Mithiidates  et 
Tabeel,  et  reliqui. 

2°  Un  part  culier  qni  avait  un  fîls  que  les 
rois  de  Syrie  et  d'Israël  voulaient  élahlir  en 
la  plare  d'Arhnz.  Isa.  7.  6.  Ponnmus  Begern 
in  medioejus  filium  Tabeel  :  Eiahlis«ons-y  pour 
roi  le  Gis  de  Tahéel  :  on  ne  sait  s'il  était  Sy- 
rien ou  Israélite,  ni  de  qiiclli'  fainil'e  il  était  ; 
mais  c'était  apparemment  un  homme  qu'ils 
vouaient  faire  dépendre  d'eux. 

TABELIAS,  M.  —  Un  lévite  desrendant  de 
Merari.  élahli  portier.  1.  Par.  26.  12.  Helcias 
secuvdits,  T  brlins  lertius. 

TABEFACERE.  Voy.  Tabès.  —  Ce  verbe, 
qui  vient  de  tcbes  el  de /(ic(0,  signifie  pro- 
prement, dessécher,  rendre  languissant,  el 
par  inétiiphore,  abattre,  réprimer. 

1°  Dessécher,  consumer,  rendre  maigre. 
Eccli.  31.  1.  Viyilia  honeslalis  labefaciet  car- 
nes :  Celui  qui  veiile  avec  trop  de  soin  pour 
amasspr  des  richesses,  se  consumera. 

2°  Mouiller,  tremper,  baigner.  Judith.  14. 
14.  Videns  cadaver  absque  cnpile  Hulofernis 
in  siio  sanguine  tabefactum  jacere  super  ter- 
rain :  Voyant  le  corps  d'Holoferne  sans  tête 
renversé  par  terre,  el  baignant  dans  son 
sang.  Ce  mot  n'a  rien  dans  le  grec  qui  lui 
réponde. 

3°  Abattre,  déconcerter,  réprimer.  1.  Macb. 
h. 32. Tubefac{Trt^tiv)audnciamvirtiUis  corum: 
Abattez  cette  audace  que  leur  inspirent  leurs 
forces. 

TABERNA,  je.  —  Hôtellerie.  Act.  28.  15. 
Vsque  ad  Appii  forum  ac  très  tabe.rnas  :  Jus- 
qu'au lieu  appelé  le  Marché  d'Appias ,  et 
aux  trois  loges. 

TABERNACULUM,  i;  fry.n-jr,.  —  Les  mots 
Taberna  et  labcrnaculum  se  font  du  mot 
tabula,  qui  signifie,  les  planches  dont  on  fait 
les  boutiques  el  les  tentes;  car  Inbernaculum, 
c'est  proprement  un  logement  que  l'on  fait 
sur-le-champ,  couvert  d(^  leuillesoude  peaux, 
comme  sont  les  pavillons  dont  on  se  sert  dans 
Jes  campements,  que  l'on  transporte  où  on 
veut;  mais  dans  l'Ecriture  il  a  plusieurs 
autres  significations. 

!•  Tente,  pavillon.  Matlh.  17.  4.   Si  vis, 

DiCTIONV.    I.K    PIIILOL,  SACRÉE.  IV.     ( 


faciamus  hic  tria  tubernacuta,  Faisons  ici,  s'il 
vous  plaîl,  trois  tentes.  Marc. 9.  4.  Luc.  9.  33. 
C'était  une  chose  ordinaire  chez  les  Isr.iéliles 
que  de  dres^er  des  lentes,  comme  faisaient 
pour  la  plupart  des  Orientaux.  Gen.  9.  21. 
Inebrialus  est  et  nudatus  in  labtrnaculo  siio  : 
Noé  ayant  bu  du  vin  s'enivra,  et  parut  nu 
dans  sa  tente,  c.  12.  8.  Teler'dit  ibi  taberna~ 
cidum  suum  :  Abraham  y  lendit  sa  tente 
c.  13.  V.  3.  5.  18.  c.  18.  v.  1.  6.  10.  et  souvent 
ailleurs.  Ainsi,  les  Israélites  dans  le  désert 
demeuraient  sous  des  tentes.  Ps.  77.  28. 
Ps.  10).  23.  MurmuraverutH  in  tabernaculis 
suis  :  Exod.  19.  16.  c.  18.  7.  C'est  pour  en 
conserver  la  mémoire,  que  la  fêle  des  taber- 
nacles l'ut  instituée,  c.  1(>.  v.  13.  16.  c.  31.  10. 
Voy.  ScENOPEGiA.  Celte  fête  é  ail  si  célèbre, 
qu'elle  se  met  pour  toutes  les  autres  fêtes 
ordonnées  par  la  loi.  Zich.  14.  v.  16.  17.  18. 
Perciitiel  Uominus  onines  gentes  quœ  non  as- 
cenderint  ad  celebrandain  festivitatem  laber- 
naculorum  :  Dieu  frappera  tous  les  peuples 
qui  ne  seront  point  montés  pour  célébrer  la 
fêle  des  Tabernacles.  Cela  regarde,  selon  la 
leitre.  les  Juifs,  qui  se  retirèrent  en  Egypte 
du  temps  des  Machabées  ;  mais  cela  marque 
aussi  le  culte  spirituel  que  l'on  devait  rendre 
à  Dieu  sous  l'Evangile. 

TABERNACULUM.  i.  —  Les  Hébreux  ap- 
pellent de  ce  mot  Gr.  uxTun  louie  sorte  de 
demeure,  parce  que  ça  été  la  plus  ancienne 
manière  de  se  loger. 

1°  Maison,  ville,  demeure.  Num.  24.  '6. 
Voy.  Tentobium.1.  Reg.  13.  2.  Bemisit  unum- 
quemque  in  tabernucula  sua  :  Saiil  renvoya 
le  reste  du  peuple  ch.ieun  chez  soi.  c.  4.  10. 
2.  Reg.  18. 17.  C.20. 1. 3.  Heg.8.66.  4.  R.g.  13. 
5.  1.  Par.  4.  41.  Ps.  83.  11.  Elegi  abjectus 
esse  in  domo  Dci  mei  magis  quain  ltabi(are  in 
tabernaculis  peccatorum  :  J'ai  préléré  d'être 
le  dernier  dans  la  maison  de  mon  Dieu,  à 
hahiter  avec  les  méchants;  c'est-à-dire,  do 
jouir  de  plusieurs  avantages  dans  leurs  mai- 
sons. Ps.  68.  26.  elc.  Jos.  22.  k.Ile  in  taber- 
nuculum 

Ainsi,  les  salles  ou  les  chambres  qui  étiiient 
autour  du  temple.  Isa.  22.  15.  Ingrcdere  ad 
cum  qui  habitat  intabernaculo  :  Sobna  demeu- 
rait dans  les  salles  du  temple.  Voy.  Sobna. 

2  Maison,  famille.  Job.  5.  24.  Scies  quod 
pacem  habeat  tabernacutum  luuin  :  Vous  vi- 
vrez en  repos  et  en  sûreté  dans  votre  famille. 

1 


il 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


12 


c  8.  22.  Tabfrnacnlum  impiorum  non  sub~ 
,istet.  c.  12.  6.  c.  18.  V.  ^.  jâ!  ^1.  C.  2^.  28. 
c.  31.  31.  Ps.  90.  10.  Fldfjellum  non  appro- 
l)iuquiibit  labermiculo  luo  :  La  plaie  n'ap- 
prochera poiiil  de  voire  maison;  vous  n'en 
serez  point  frappé,  i)i  vouj,  ni  les  vôl|:es. 
Vs.  117.  J5.  Prov;  U.  12.   ' 

D'où  vieiW,  Longe  facere  iniquitatem  a  ta- 
hernaculo  suo  :  Eloigner  de  sa  m.'iisoii  l'ini- 
quité, prendre  garde  qu'il  n'y  ail  d'injusiice 
clii'z  soi.  Job.  22.  23. 

Deum  esse  in  tnbernaculo  allcujus  :  Dire 
que  Dieu  est  en  la  maison  de  quelqu'un  ; 
c'est  être  sous  sa  protection,  et  jouir  de  sa 
faveur  cl  de  son  assistance  pariiculièie.  .lob. 
29.  i.  Dcus  eiat  in  tabernarnlo  meo. 

3'  Le  pays  que  l'on  habite.  Gen.  9.  27.  Di- 
latet  De'is  Japhet,  et  hnbitct  in  tabe.rnaculis 
Sem  :  Que  Dieu  étende  Japhet  et  habile  d.ins 
les  lentes  de  Som  :  ces  paroles  se  peuvent 
entendre  des  victoires  que  les  Gentils  des- 
cendus de  Japhet  ont  remportées  sur  les  Juifs 
descendus  de  Sem.  Voy.  Japhet.  Ps.  86.  2. 
Ditigit  Dominus  portas  Sion  super  omnia  ta- 
bernacuhi  Jacob  :  Dieu  aime  la  ville  do  Jéru- 
salem pins  que  toutes  les  autres  villes  du 
peuple  d'Israël.  Jer.  30.  18.  Mal.  2. 12.  Z.ich. 
12,  7.  Thren.  2.  k.  Judith.  13.  31.  Deul.  33. 
28.  etc.  Ainsi,  Tabernnculum  Joseph  :  C'est 
la  Iribu  et  le  pays  d'Ephraïm,  où  avait  été 
placé  le  tabernacle  à  Silo.  Ps.77.  6.  Repnlit 
tabernaculum  Joseph.  Jer.  10.  20.  Tabernncu- 
lum meum  vastatuin  est  :  Celle  lente  est  la 
ville  de  Jérusalem  ruinée  par  les  ennemis, 
c.  V.  20.  C.9.  19.  Thren.  2. 

D'où  vient,  Figere  tabernacula  :  Etablir  sa 
demeure.  Gen.  16. 12.  E  regione  fralrum  suo- 
rum  figet  taberjiacula  :  il  dressera  ses  pa- 
villons; c'est-à-dire,  il  s'élablira  vis-à-vis  de 
ses  frères  :  Ismaël  s'est  établi  dans  le  désert 
de  Pharan,  qui  est  un  pays  opposé  à  celui  de 
ses  frères.  Dan.  11.  ko.  Ainsi,  Ecdi.  29.  12. 
Requievil  in  tnbernaculo  ineo  ;  Qr.requiescere 
fccil  :  Dieu  a  établi  ma  demeure  dans  le 
peuple  d'Israël.  Vt)y.  Kequie^cebe. 

l'Jxtenderc  pelles  Inbernncutorum  suorum  : 
Etendre  1rs  peaux  de  ses  tentes;  c'esl-d-dire, 
rendre  sa  demeure  plus  large  et  plus  étendue 
pour  y  tenir  plus  de  monde.  Isa.  54.  2.  Les 
lentes  étaient  couvertes  de  peaux;  cela  s'en- 
tend de  l'accroissement  de  l'Eglise.  Voy.TcN- 

TORIUM. 

Sedere  in  tabernaculis  fiduciœ  :  Dimeurer 
en  repos  cl  en  paix  dans  sa  maison,  ha. 
32  18. 

Avellere,  evellere  uliquem  e  labermiculo  suo  : 
Arracher  quelqu'un  de  sa  demeure;  c'est  le 
penlre  «t  l'exli  rminer.  Ps.  51.  7.  Voy.  Eiui- 
GBAni'..  Jol).  18.  14-. 

Absconderc  in  tnbernaculo  suo  :  Cichcr 
dans  sa  m.iisoii  ;  c'est  assurer  quelqu'un  de 
sa  protection.  Ps.  20.  5.  Abscondit  me  in  tn- 
bernaculo fuo  :  Dieu  m'a  protégé,  conimc  s'il 
m'avail  niis  à  couvert  dans  le  secret  de  sa 
Diaison.  Ps.  30.  21 . 

U"  Quehjue  demeure,  ou  ()ueli)ue  rclraile 
que  ce  .soit  ;  1"  Le  inmbe.Mi  (jui  est  la  demeore 
des  morts.  Ps.  kti.  11.  Tnbrrnncutn  (  dxiivw^a) 
toruin  in  proycnie  et  progenic  :  Leurs  toiii- 


beanx  seronl  bprs  demeures  dans  tonte  la 
suite  lies  siècles  ;  (iu('".  l'iirs  maisons  subsis- 
teront et  seront  p'oiir  d' lUircs.  Isa.  22.  16  2' 
Rcir.iileile  bêtes  sauvag's.  JoS.  .'W.  0.  Tnber- 
niculn  ejus  in  terra  saisuginis :  Il  a  sa  retraite 
dans  les  déserts  stériles. 

5°  Les  habil.ints  d'un  pays.  P<.  8^.  1. Taber- 
nacula Iduinœoriim  et  hmnelitœ  :  Les  Iroipes 
des  Idiiinéens  et  le-  Ismaélites.  Ps.  80.  2. 
T.bernncnln  Jacob.  Voy    n.  2. 

6°  La  demeuri»  que  l'Eirilnre  aUribue  à 
Dieu  s'appelle  du  nom  de  lenle  Ps.  17.  12. 
In  circuitu  e  us  tabernaculum  ejn^  :  Dieu  a 
sa  tente  tout  autour  de  lui  :  le  prophète,  par 
une  fiction  poétique,  représente  Dieu  dans 
les  nuées,  d'où  il  l'ail  ~enlir  si  |ircseuce  l't  si 
puissance,  comme  dit  Job-  3'>'  29.  $i  volucrit 
extendere  nubes  quasi  tet\torium  suuni.  Ps. 
18.  6.  Ln  sole  posuit  tabernncnluiji  sniim  : 
Dieu  a  établi  sa  demeure  dans  le  soleil,  où 
il  fail  éclater  sa  majesté  et  sa  puissance; 
Heb.  il  a  établi  dans  eux,  c'est-à-dire,  dans 
les  cieux,  une  tente  pour  le  soleil.  Isa.  iO. 
22.  Expandit  cœlos  sicut  tabernaculum  ad 
habitandum  :  Dieu  étend  les  cieux  co  urne 
un  pavillon  qu'on  drq-se  pour  s'y  retirer. 
Ezech.37.27.  Erit  tnbernaculum  meum  in  eis  : 
J'habiterai  parmi  eu^.  1.  Esd.  7.  15.  /n  Jé- 
rusalem tnbernaculum  ejus  :  Sa  demeure  est 
en  Jérusalem  :  cette  ville  est  la  ligure  ^e 
l'Eglise,  où  Dieu  fait  sa  demeure.  Ps.  ili.  4. 
Sanclificnvit  tabernaculum  suum  Aliissimus  : 
Le  Trè^-Haul  a  sanctifié  et  s'est  consacré 
son  tabernacle  :  il  a  choisi  l'Eglise  pour  sa 
demeure,  comme  il  est  dit,  Apoc.  21.  3. 
Ezech.  37.  27. 

7"  Ce  nom  appellatif  esl  mis  pour  la  ville 
de  Socolh,  qui  signifie  en  hébreu,  Taberna- 
cula. Gènes.  33. 1*7.  Fixis  tentoriis  apprllavH 
nomen  illius,  Socoth,  id  est,  Tabernacula  :  Il 
appela  ce  lieu-là,  Sicolli,  nui  veut  dire,  les 
tentes.  Ps.  59.  8.  Ps.  107.  8.  Cncnllem  Ta- 
bernacnlorum  divieliar  :  Je  disposerai  de  la 
vallée   des    tentes  ;   c'est  à-dire,   de    Socoili. 

Voy.  CONVALLIS. 

8'  Arsenal,  ou  place  forte  pour  la  garde 
des  trésors.  Exod.  1.  11.  /Edificivirunque 
urbes  tnbernaculorum  Pharaoïti  :  Les  Is.aé- 
lites  bâlirenl  alors  à  Pharaon  «les  vil  es  lort'S 
pour  y  mettre  ses  grains,  ses  h'^iles.  en  quoi 
consistaienl  les  richesses  <le  l'Egypte  ;  c'est 
pourquoi  l'hébreu  porte,  villes  de  trésors  ; 
les  LXX,  villes  fortes. 

9°  Le  palais  d'un  roi,  pour  marquer  son 
règne.  Isa  16.  5.  Sedebit  .mper  siliuin  in 
veritate  in  tabernacula  Varid  :  Il  viendra  un 
roi  qui  sera  assis  sur  son  trône  dans  le  pa- 
lais de  David  ;  c'cfid-f/ice,  dans  sa  l'aiiiille, 
ce  trône  est  la  figure  du  règne  spirituel  île 
Jésus-Christ;  c'csl  d.ins  sa  personne  el  par 
lui  que  !)ieu  a  promis  de  i établir  les  mines 
de  ce  palais  mystique.  .\mos  9.  11.  In  die 
ilta  susriinbo  tnbernaculnm  Dnvid,  quod  ceci- 
dit:  Après  cela  je  r.lèver.ii  la  m.ison  de 
David  i|iii  esl  r"i"ée.  S.iiiil  J  icques  a  expli- 
qué lelte  prophétie,  Aci.  15.  10.  cl  l'a  enij-ii- 
diie  de  la  suite,   se. on    saint  Jéiônie  :  Apres 

que  j'aurai  ab  ludoiiné  le  I |ile  j  lif.  à  e  ipse 

de  leurs  péchés,  je  reviendrai  édifier  de  nou- 


13  TAB 

veau  la  maison  de  David  qni  était  tombée 
par  l  idolà'rie  et  les  crinies  des  Jiiif<,  et  \'<  xi 
rcparcrjii  les  ruines  par  l'éiablissimeiit  li'une 
seconde  qui  est  l'Kgli-e,  smis  (•>iin|i.ir;iisoii 
plus  glorieuse  que  la  preniièrc.  Voy.  R^«pi- 

FICABE. 

10"  Le  corps  di-  l'homme.  2.  Cor.  5.  k.  Qui 
sumus  in  hoc  laberunculo,  ini/emiscimus  grn- 
vati  :  Pendant  que  nous  sommes  dans  ce 
corps  comqie  en  une  Irnic,  ni'ns  soupirons 
sous  sa  pesanteur.  2.  Prir.  J.  13.  Quntiullu 
sum  in  hoc  lab'-rnnculo  ;  y.  1^.  Yelnjc  est  d,e- 
positio  tnbernaculi  niei  .  Je  dois  lii^niôi  quit- 
ter celte  tente;  .iin>ii  la  vie  préM'iilc  est  com- 
parée à  la  tente  d  un  beiger  (|n"on  pjie  déj.l 
pour  remporter,  l^.i.  3§.  J2  G^nnatio  mea 
ablata  est  et  convuluta  est  a  me  quasi  luberna- 
culum  pastorum. 

11°  Défense,  protection,  repos,  sûreté.  Isa. 
k.  6.  Ellabernnculum  erii  in  uwbruculam  diei 
ab  œslu  :  Sa  trnie  nous  délrndi;i  de  la  cIm- 
leur  pendant  le  jour  ;  c'est-à-dire,  nous  serons 
assurés  sous  sa  proleclion   c.  22.  16. 

12°  Ce  qui  couvre  par-dessus  ,  ce  qui  sert 
de  couverture.  Ezerli.  41.  1.  Mmsus  est  lali- 
tudinem  tabernaculi  :  il  mesura  l;i  largeur  du 
linteau  de  dessus  la  porte  dont  elle  éiail  cou- 
verte. Amos.  o.  20.  Portastis  tuberiinculuin 
Molueh  :  Vods  avrz  porté  le  t.ibernacle  de 
Muloch,  c'esl-à-dire,  le  d;iis,  ou  la  lente  qui 
couvrait  cette  idole  thins  un  cliariot.  Molucb 
était  l'idole  des  Animoniies  que  les  Israélites 
avaient  adoréedans  le  désert, et  qu'ils  avaient 
portée  dans  un  thariol  sous  une  lente.  Act. 
7.43. 

TABERNACULU-M.  —  Le  tabernacle  de 
Moïse,  qui  était  un  édifice  fait  de  bois  en  for- 
mede  temple,  quipouvailsemonler  ou  se  dé- 
monter, et  se  porier  où  on  voulait.  Ce  taber- 
nacle était  coo)(iosé  de  trois  parties  :  la  pre- 
mière ,  en  commençant  par  li  plus  auguste, 
était  le  tabernacle  appelé  le  Saint  des  saints, 
où  était  l'arche  de  l'alILmce  ,  tonte  louverle 
d'or,  dans  laquelle  étaient  lesdeus  tab.es  ilc 
l'alliance  :  au-dessus  de  l'arche,  il  j  avait  des 
chérubins  pleins  de  gloire,  qui  couvraient  le 
propitiatoire  de  leurs  ailes  ;  celte  première 
partie  était  sé(iarce  par  nn  voile  de  la  Si'i  (inde 
qui  est  appelée  la  première,  Yi^Vtr .S) .2.T uber- 
nactilum  priinum;  v.  C.  Tabernaculuin  pi  ius. 
Là  étaient  lechandelier, la  lableavec  les  piins- 
qu'on  y  exposait,  et  le  chandelier  d'or, et  celte 
partie  s'appelait  le  Saint.  La  troisième  partie 
était  le  parais  dans  lequel  éiait  un  autel  d'ai- 
rain appelé  l'Autel  des  holocaustes,  et  lu  bas- 
sin d'airain. 

Ce  tabernacle  était  rouvert  de  différentes 
sortes  de  couvertures.  Dieu  presCiivit  toutes 
ces  choses  à  Moïse  Itirsqu'il  était  sur  le  ujont 
Sinaï.  Exod.  23  9.  F arimlque  niihi  sanctaa- 
rium  ,  el  hubitnbu  in  meilio  evntm  ,  juxin  om- 
nem  simititudinem  lubernaruli  (juod  ustendam 
tibi  :  Ils  me  dresseront  un  sanclu.iirt; ,  dliii 
que  j'habite  au  milieu  d'eux  .  selou  la  tonne 
du  labernacle  que  je  nionlreiai  :  Sici/ue  f,i- 
cietis  illud:  Voici  la  manière  doni  \ous  fe- 
rez ce  sanctuaire,  c.  26.  Td'eniiiculiim  veto 
ila  faciès  :  Vous  ferez  le  tal)ernacle  eu  celte 
majjièrc  ;  l-a  description  s'en  trouve  c.  2&. 


TAB  II 

el  2(5.  de  l'Rxode,  et  ailleurs.  Il  y  avait  aussi 
dans  le  tab-rnacle  nn  vase  où  l'on  nv  il  r(>- 
ser<é  de  l.i  m.inne  dont  pjen  .ivail  noiirri  les 
Iiraéiiles  dms  le  dcserl.  Exod.  10.  hï.  Po- 
suiti/ue  illiid  Aarnn  in  tnbernaciiln  reservaii' 
ditm  :  Aaron  mil  ce  vase  en  réserve  dans  Iq 
tabrrna.lc  ,  après  qu'il  fui  fait ,  car  le  taber- 
nacle n'étiit  pas  encore  consirni!  alors. 

Ce  tal)ernacle  est  appe.é  le  tahcrn.i.le  du 
Iciiioignage  el  de  l'allianie,  (larce  (|n'il  ren- 
ferm  lil  Ps  tables  d  •  la  loi  ,  où  é  ait  conieiiu 
le  témoignage,  et  la'.liance  que  Dieu  avait 
faite  avec  les  Israélites  .  par  lesquels  ils  pro- 
menaient de  rendre  à  Dieu  l'obéissance  et  le 
culte  qui  lui  est  dû,  et  Dieu  promeKail  de 
prendre  ce  peuple  sous  sa  proleclion.  Voy. 
Testimomum.  Mais  il  ne  faut  pas  cinfondrê 
re  grand  tabern.icle  qui  n'a  elé  dressé  que 
le  premier  jour  du  premier  mois  de  la  se- 
conde année  depuis  la  sortie,  Exod.  40.  2. 
avec  un  autre  tins  pelil  qui  clait  comme 
une  chapelle  publique,  où  Moïse  el  les  autres 
s'assemblaient  pour  prier  Dieu,  et  pour  le 
consiilti  r,  avant  que  l'autre  fût  construit. 
Exod.  33.  7.  Moijses  lollens  tabernnculum  le- 
lendit  extra  castra  procitl,  vocaiilque  nomen 
ejiis  Inbernaculiim  /"œf/em  ;  Mnïse  prenant  le 
tabirnacl  ',  le  diessa  bien  loin  du  camp  ,  et 
l'appela  le  tabernacle  de  l'alliance,  v.  9.  fn- 
gressu  illo  tabernacutum  fœderis,  descendebat 
columna  nubis  :  Quand  ^loïse  était  <ntré  dans 
le  tabernacle  de  l'alliance  ,  la  colonne  de  là 
nuée  descendait  el  se  tenait  à  la  porte  ,  et  le 
Seigneur  parlait  avecMoï-e.  Cela  commença 
de  se  f.iiie  de  la  sorte  ,  lorsque  Moï>e  revint 
delà  monl.igne après  la  seconde  quarantaine 
de  ji'urs,  et  couliuua  jusqu'à  ce  (jue  le  grand 
taliernaclc  fût  dressé.  Voy.  Exod.  10.  34  et 
C.  3S.  8.  ■    ^ 

Ce  mot  est  quelquefois  mis  pour  une  parlie 
du  .ab.ruatle  par  syntcdoche,  el  signifiq 
quelquefois  : 

1.  Le  sanduaire,  la  parlie  la  plus  sainte, 
i/f6r.  Mise/in.  Ex'.J.  33.  11.  Tabcrvactilmn 
scilicct  et  tectinn  ejus  :  S.noir  le  taliern.ii  le 
el  le  toit.  c.  36.  v.  13.  14.  etc.  Helir.  9.  3.  Ta- 
bernaculitm  quoil  dicilur  Suncta  snnciuniin. 
Apoc.  15  b.Ti'mpliim  tubcrnicuti  tisii,]io»ii: 
Je  vis  le  temple  du  tabernai  le  du  lémoign;  ge 
qui  s'ouvrii  dans  le  cii  1 ,  c'est  à-dire,  le 
sauclu  lire,  la  partie  la  plus  si  crèle  du  tem- 
ple. 2.  Mach.  2.  v.  4.  8. 

2.  La  première  partie  qui  s'appelle  le  lieu 
saint.  Lev.  16.  17.  Nullus  hominum  sit  in  (a- 
bernaculi)  tjuando  p  iitifex  saint  iinriunt  inyre- 
dilur  :  Que  nu!  hooime  ne  snitdins  le  taber- 
nacle quand  le  ponlile  entrera  il.ins  ie  Siinl 
des  saillis.  I';xo'l.40  v.,^.-_0.:22.20.  i  le.  Hebr. 
9.  2.  Tabernnculiiin  facliim  est  primnm;  v.  6. 
In  priori  tab macnlo. 

3.  Le  parvis  du  tabern;(ele.  Levil.  IQ.  7. 
Vos  auteiii  nnn  ei/relicmini  fores  tabernaculi  : 
Vous  II'  SOI  lin  7.  poiiil  hors  des  portes  du  ta- 
bernacle; c>.<<-(i(/i/c.  du  parvis,  où  demeu- 
raionl  les  préire-  aussi  bien  que  les  laïiiucs. 
il  ^c  prei  d  souvent  en  ce  sens  dans  le  Lévi- 
tiqiii'  el  ailleurs. 

4.  La  comerture  du  labernacle,  qui  con- 
sistait dans  ces  tljj  rideajj?!;  doq(  i)  c?f  pariK, 


15 


Exod.  26.  V.  1.6.  laquelle  cnvironnail  immé- 
dialeineiil  los  planches  du  labeniaclc  loul  au- 
tour. Num.  .3.  26.  Jpsun  lahernaculumel  ope- 
rimenluin  ejus  :  Les  fils  de  Gerson  auront 
soin  il»  tabernacle  même  et  de  sa  couverlure. 
Ils  n'étaient  chargés  que  des  couverlures  et 
des  rideaux  dans  le  décampement;  Hebr. 
Cus'odia  illorum  erit  ipsum  tnbernaculum. 
Voy.  Exod.  39.  32. 

Il  marque  aussi  plusieurs  autres  choses 
par  métaphore  ou  métonymie. 

l"  Le  temple  même  est  marqué  par  le  ta- 
bern.Tcle.  2.  P.ir.  29.  6.  Averterwit  faciès  suis 
a  labemaciilo  Domini  :  lis  se  sont  détournés 
du  temple;  c'fst-à-dire,  du  culte  que  Ton  doit 
rendre  au  Seigneur  dans  son  temple.  Acl.  7. 
W.  i6.  Ps.  131.  V.  5.  7.  Thren.  2.  6. 

D'où  vient  :  Tabernacnlo  deservire  :  Rendre 
un  culte  au  tabernacle;  c'est-à  dire,  servir 
dans  le  temple  ,  et  y  exercer  l>s  fonctions 
prescrites  par  la  loi.  Hebr.  13.  10. 

PoUiiere  tabernaculum  nominis  Dei  :  Pro- 
faner les  lieux  consacrés  au  nom  de  Dieu. 
JuHth.9.  11.  Ps.73.  7. 

2*  Un  lieu  consacré  pouryadorer  Dieu  par 
un  culte  public.  Ps.  42.  3.  Ipsa  me  dednxerunt 
et  adduxerunl  in  montem  saiictuin  licum  et  in 
tabernacula  tua  :  Votre  lumière  et  votre  vé- 
rité me  conduiront  et  ra';:mèneront  jusqu'à 
votre  montagne  sainte  et  à  vos  divins  taber- 
nacles. Ps.  83.  2.  Quam  dilecta  tabernacula 
tua.  Domine:  Que  vos  tabernacles  sont  ai- 
mables ;c'esNd-f/(re,  le  lieu  où  vous  êtes  ado- 
ré. Dans  ces  endroits  ,  il  semble  que  David 
marque  le  tabernacle  qu'il  avait  dressé  sur 
le  mont  de  Sion  pour  y  mettre  l'arche.  Ps. 
ki.  5.  Ps.  45.  5.  Ps.  60.  5.  Ps.  77.  CO. 

3"  L'Eglise  que  Dieu  honore  de  sa  pré- 
sence. Apoc.  21.  3.  Ecce  tabernaculum  Dei 
cumhominibus  :  C'esl-à-dire  Dieu  habite  avec 
les  hommes  par  ses  grâces  ,  el  principale- 
ment dans  la  gloire  où  Jésus-Christ  recevia 
ses  élus.  Dieu  accomplit  en  cela  ce  qu'il  ;ivait 
promis.  Levil.  26.  v.  11.  12.  Ponam  taberna- 
culum meiun  in  medio  vestri  :  comme  l'ex- 
plique saint  Paul,  2.  Cor.  6.  16.  Isa.  33.  20. 
Tabernaculum  quodnequaquam  tr  an  a  fer  ri  po- 
teril  :  Jérusalem,  qui  marque  l'Eglise,  est 
comme  une  tente  qui  ne  sera  point  Iranspor- 
lée  ailleurs.  Ps.  14.  1.  Domine,  quis  habitabil 
in  lubernaculo  tuo?  Il  dit  ensuite  qu'il  n'y  a 
que  ceux  qui  vivent  dans  l'innocence  qui 
pourront  y  demeurer.  Ainsi,  il  marque  aussi 
principalement  l'Eglise  triomphante.  Apoc. 
13.  3.  Tabernaculum  rjus  :  L'Eglise  sainte 
figurée  par  le  tabernacle  de  Moï>e. 

4"  Le  ciil  même  où  Jésus -Christ  est  mon- 
té. Hebr.  8.  2.  Sanclorum  minialcr  et  taber- 
naculi  veri,  quod  fixil  Dominus  et  non  hamo  : 
Jésus-Cbrisl  est  assis  à  la  droite  du  tiôue  de 
la  souveraine  majesté,  étant  le  ministre  du 
sanctuaire  et  de  ce  véritable  tabernacle  (|ue 
Dieu  a  dressé,  et  non  pas  un  liomme.  L'ApA- 
tre  oppose  à  ce  sanctuaire  terrestre  et  ce  ta- 
bernacle que  Moïse  avait  dressé,  le  sanctuaire 
célcsto  où  Jésus-t^hrist  fait  les  fondions  de 
pontife,  en  intercédant  [lour  nous  auprès  de 
fon  Père.  Luc.  16.  9.  et  selon  quelques-uns, 


Î)ICT10NNA1»IE  DE  PHILOLOGIE  SACKEE.  I« 

Hebr.  9.  il.  Per  amplius  et  perfectius  taber- 
naculum. Voy.  n.  5. 

5°  Le  corps  mortel  de  Jésus-Christ,  ou  sa 
nature  humaine.  Hebr.  9.  11.  Cliristus  assi- 
stens  pontifeT  fuiurorum  bonorum ,  per  am- 
plius et  perffctius  tabernaculum...  inlroivit 
semel  in  sancta  :  C'est  par  le  moyen  d-  son 
corps  et  de  son  propre  sang  que  Jé>us-Christ 
est  entré  dans  le  sanctuaire  céleste.  C'est  ce 
même  corps  qu'il  appelle  un  temple.  Joan. 
2.  Solvite  templum  hue. 

6°  Tabernacle,  ou  châsse  faite  en  l'hon- 
neor  de  quel()ue  divinilé.  Acl.  7.  43.  Voy. 
MoLOCH   Voy.  Remphan. 

TABES,  is.  — Ce  mot  vient  du  verbe  Do- 
rien  Tàzw  ,  pourrijxM,  liqurfacio ,  et  signifie 
phihisie,  maladie  qui  dessèche  le  corps  ;  car, 
comme  la  chaleur  du  l'eu  fonil  le  niésal.  demé  ne 
aussi  celle  m.il.nlie  fond  el  consume  tout  le 
suc  el  toute  la  solldilé  du  corps.  Selon  d  au- 
tres, il  vicntde  l'HébreuT-abah,  intumescere; 
on  enfle  (l'a bord,  et  puis  on  tombe  en  phihisie. 

Humeur  maligne  (]ui  dessèche  le  corps.  2. 
Par.  21  2!).  Sic  longa  consumptus  t  be  [^cùm- 
■/.la)  :  Jorain  fut  consumé  d'une  phihisie. 

TABESCERE;Tïix£iTe«t,£XT/ix£T9«(.— Ce  verbe. 


qui  signifie  sécher,  être  consumé,  se  prend 
différcnimenl  selon  les  difl'erentes  manièi'es 
de  corps   ou  d'esprit  dont  ou  est  consumé. 

1°  Sécher,  se  consumer  do  mal  idie,  deve- 
nir languissant.  Levil.  26.  39.  Tubescenl  in 
iniquit'ittbus  suis  :  Les  esprits  rebelles  el  dé- 
sobéissants sécheront  dans  leurs  iniquités 
dans  la  terre  de  leurs  ennemis.  Voy.  Deut. 
28.  22. 

2»  SéchT  d'envie  el  de  regret.  1.  Reg.  2. 
33.  Ut  deficiant  oculi  tui ,  el  tubescat  {x«.Tup~ 
p'stv ,  deflaere)  anima  lua  :  Je  ferai  que  vos 
yeuxiomberont  dansla  langueur, et  que  votre 
âme  se  desséchera;  savoir  :  d'envie  el  de  re- 
gret de  voir  le  souverain  ponlifical  pa>ser 
d;ins  une  autre  famille  ;  ce  (|ui  a  été  encore 
bienpiiis  sensibleaux  descendantsd  Héli.  Ps. 
111.  10.  Denlibus  suis  fremet  et  tabescel  :  Le 
méchant  grincera  des  dents  cl  séchera  de  dé- 
pit. Sap.  6.  25. 

3  Etre  consumé  de  douleur  el  de  mal. 
Job.  33.  21.  Tabescel  (o-ijKETOat)  coro  ejus  :  Son 
corps  sera  consumé  lie  douleur  el  du  mal 
qu'il  souffrira.  Zach.  14.  12.  Tabescet  caro 
uniuscujusque  stantis  super  pedes  suos  :  Cha- 
cun d'eux  mourant  tout  vivant,  verra  son 
corps  tomber  par  pièces.  Ceci  a  été  accom- 
pli à  la  lettre  dans  Antiochus  Epiphane, 
qui  fut  puni  de  tous  les  maux  qu'il  avait  lait 
souffrir  aux  Juifs  par  iiik^  plaie  qui  est  dé- 
crite 2.  Mach.  6.  Ezech.  24. 23.  Tabescetis{hTn- 
xea'Jui]  in  iiiiquitalibus  vcstris  :  Vous  mourrez 
misérablement  dans  vos  iniquités,  c.  33.  10. 
Ps.  106.  26. 

4"  Etre  desséché  de  zèle  cl  d'ardeur.  Ps. 
118.  v.  i;î9.  I,i8.  Yidi  prœvaricanles  i-l  tubes 
ccbam  :  J'ai  vu  les  violateurs  de  votre  loi,  et 
je  me  sentais  consumer  d'ennui  en  voyant 
qu'ils  ne  gardaient  point  vos  ordonnances. 
Ps    138.21. 

.5"  Se  fundro,  se  dissiper,  se  dissoudre.  Sap. 
16.  22.  M'ix  et  gtacies  sustinebant  vint  ijnis, 
et  non  tabesceOant  :  La  neige  el  la  glace  suu-< 


17  TAB 

tenaient  sans  se  fondre  la  violence  du  feu,  v. 
27.  29.  Isi).  34.4.  Tnbescet  omvis  ■;;  ilitia  cœ~ 
lorum  :  Touies  les  étoiles  du  ciol  disparaî- 
Ironl  comme  si  elles  se  fimd;iipnl.  Ces  ex- 
pnssinns  m.irqiienl  la  ruine  du  monde.  2. 
Pi'Ir.  3.  12.  Elementa  ignis  ardore  tabesccnl  : 
L'ardfur  du  feu  dissoudra  K-s  cifux,  el  fera 
fondre  les  éléments,  c.  6.  2.  Ezech.  24.  10. 

6°  Efre  triste,  être  abattu.  Ecrli.  18.  8. 
Daliis  itidisciplinati  tnbescere  (i/.-xivuv ,  ebi- 
bere]  fncit  oc  lus  :  Le  don  que  fuit  Ihomme 
mal  instruit  rontriste  et  abat  relui  qui  le  re- 
çoit, parce  qu'il  l'accompagne  de  reprorhi-s. 
L'abalicmi'nt  du  cœur  paraît  sur  les  youx. 
Tliri'n.  3.  20.  Tabescit  {y.aroL^rAsiTyjï-j,  mcdilari) 
in  me  anima  inea  :  Je  ^iuls  loui  abattue  du 
souvi'nir  de  mes  maux  ;  Hi-br.  Hamilinbitur. 

1"  Eire  dans  la  const'  rnation  .  sécher  de 
crainte  et  de  frajeur.  Isa.  19.  1.  Cor  Mijypti 
labescfl  {c/.-tWjui)  in  medio  ejiis  :  Le  prophète 
parle  de  la  ruine  des  Egyptiens  par  Nabu- 
chodonosor,  roi  de  Babylont-.  Ezi'ch.  21.  7. 
Tabescetle(-M-Jea6c(c)omne  cor.v.  15.  Amos.9.  5. 
Nah.  2.  5. 

8°  Défaillir,  manquer,  périr.  Eccli.  40.  14. 
Piœvaricatores  in  cons}i7Pmalione  ;  Gr.  in 
e-nsutiimaliu7iem ,  tabesient  {èvlti-nti-j)  :  Les 
violateurs  de  la  loi  de  Dieu  périront  après 
avoir  fait  beaucoup  de  bruit.  Ks.  38.  12.  i  a- 
bescere  fecisli  sicut  araneam  animam  (jus  : 
Vous  le  faites  sécher  et  consumer  comme 
l'ara'gnée. 

9°  Etre  trempé,  arrosé,  imbu  de  quelque 
hun:eur.  Isa.  34.  3.  Tabescenl  (poiyj'ida.i] 
montes  a  sanguine  eorum  :  Les  montagnes 
dégoutteront  de  leur  sang;  Gr.irrigabuntur: 
cette  expression  est  figurée  pour  mai(|i.'er 
la  désf)lati()ii  qui  arrivera  à  la  fin  du  monde. 

TABITHA,  M,  Sjr.  Coprea.  —  Nom  Syria- 
que qui  signifie  une  chèvre;  Gr.  Sofza,-.  C'est 
le  nom  d'une  femme  chrétienne  qui  fut  re<- 
sus(iiée  par  saint  Pierre.  AcI.  9.  30.  In  Jappe 
fuit  qcedam  discipiila  nowine  Tabilhn ,  quœ 
inlerprelata  diiitur  Dorcus  :  \.  y  avait  à 
Joppé  ,  entre  les  d'sciples,  une  femme  nom- 
mée Tabithe  ou  Dorras,  selon  que  les  Grecs 
expliquent  ce  nom  :  elle  éait  remplie  de 
bonnes  œuvres  et  des  aumônes  i|u'el!e faisait. 
V.  40.  'I  habitha,  surge.  Voy.  Doncâs. 

TABITUDO,  IMS.  —Ce  mot,  qui  vient  de 
tabès,  signifie  proprement  pliihisie,  maladie 
qui  dessèche,  mais  il  signifie  aussi  : 

Corruption,  pourriture.  Ec(;li.  28.  7.  Tabi- 
tudo  (zaTai^9op«,  Corruptio]  enim  el  mors  im- 
mineitl  in  mandatis  ejits  :  La  corruption  et  la 
mort  sont  près  de  fondre  sur  ceux  qui  vio- 
lent les  commandements  du  Seigneur  ;  Gr. 
Souvenez-vous...  de  la  corruption  et  de  la 
mort,  et  demeurez  ferme  dans  ce  qui  vous  a 
été  commandé. 

TABRE.MON,  is,  Heb.  Bonum  malogrnna- 
tum.  —  Nom  d'homme,  pcie  de  Benadad,  roi 
de  Syrie.  3.  Reg.  1.5.  18.  Misit  ad  Benadad 
filiitin  Tahretnon  (ilii  Hcsiun  regem  Sgrin-  : 
Aza  envoya  à  Betiadad,  roi  de  Syrie,  tous  les 
trésors  (ju'il  trouva  dans  le  temple  et  dans  le 
parais. 

TABULA  ,  JE  ;  (7«vî,- ,  5o,-  ,  r).«| ,  y.iç.  —  Ce 
mot  vient,  ou  de  l'ancien  Taba,  Cnbicuttun, 


TAB 


IS 


ou  du  Syriaque  Dopa ,  qui  signifle  Ta- 
bula. 

1"  Planche,  ais,  table.  Act.  27.  44.  Alios 
intabulis  (a^vk,  5of)  ferebant  ,quosdam  super 
ea  quœ  de  7iavi  erant  :  Us  mettaient  les  uns 
sur  des  planches  et  les  autres  sur  des  pièces 
du  vaisseau.  Exod.  2G.  15.  Faciès  et  tabulas 
(îTJ/o,-)  stantes  tubernaculi  de  liynis  Seiim  : 
V'ous  ferez  des  ais  de  bois  de  Seiira  qui  se 
tiendront  debout  étant  joints  ensemble,  v.  17. 
19.  20.  etc.  Ainsi,  Cant.  8.  0.  Tabulœ  cedri- 
nœ  :  Des  ais  de  bois  de  cèdre.  Voy.  Osticm. 

2'  Tablettes  enduites  de  cire  pour  y  écrire. 
4.  Reg.  21.  13.  Sicut  deleri  soient  tabniœ 
{x/.ùÇatJTçoç)  :  J'effacerai  Jérusalem  comme 
on  effice  ce  qui  est  écrit  sur  des  tablettes. 
Voy.  Stylus.  Hab.ic.  2.  2.  Scribe  visum,  et 
explana  eum  super  tabulas  (tt-j^wv)  :  Ecriver 
Cl'  que  vous  voyez,  et  marquez-le  dislincle- 
ment  «nr  des  tab  ettes. 

3'  Taille  ou  plaque  pour  y  graver  ou  écri-i 
re.  1.  Mach.  8.  22.  Bcscripserunt  in  tabulis 
{ôù.Ti;)  œreis  :  Les  Juifs  écrivirent  sur  des 
plaques  de  cuivre  le  traité  qu'ils  avaient  fait 
avec  les  Romains,  c.  14.  v.  18.  26.  48.  Exod. 
24.  1-2.  e.  31.  18.  DedU  Dominus  Moysi  tabu- 
las (-jïiov)  testiwonii  lapideas  scriptas  digito 
Dei  :  Le  Seigru  ur  donna  à  Moïse  les  deux  ta- 
bles (lu  lénKiiguage.  qui  étaient  de  pierre,  et 
écrites  du  dnigl  de  Dieu.  Elles  étaient  appe- 
lées tables  du  témoignage  parce  qu'elles  lé- 
nioiguaient  et  laisaient  voir  l'alliance  que 
D.eu  avait  faite  a\ec  les  Israélites.  Voy.  Tes- 
TiMoMCM.  C'est  pour  cela  ((u'elles  sont  aussi 
appelées  Tabula'  fœdcris,  Deut.  9.  v.  11.  15. 
Tibulœ  pocti  ,  c.  9.  9.  Tabulœ  teslamenti, 
Hebr.  9.  4.  parce  que  la  loi  y  était  écrite 
piiur  confiroier  cette  alliance.  Mais  la  loi  a 
été  éei  ile  deux  lois  sur  des  tables  de  pierre  : 
les  premières  furent  rompues  cl  brisées  par 
Moïse,  parce  que,  en  les  apportant  au  peu- 
ple, il  le  trouva  qui  adorait  le  veau  d'or. 
Exod.  32.19.  Prajecit  de  manu  tabulas  ,  et 
cuiifrtgit  ad  radiceiii  tnontis  :  mais  Dieu  lui 
ordonna  d'en  tailler  deux  auires  comme  les 
premières,  c.  34.  1.  Prœcide  tibi  duas  tabulas 
lapidias  instar  priurum  ,  el  scribam  super  eas 
fcrba  quœ  habiierunt  tabulœ  quas  freyisti.  v. 
4.  28.  29.  Ce  ^ont  ces  tables  que  Moïse  mit 
dans  1  Arche,  Exod.  25.  16.  c.  VO.  18.  Posuil 
et  leslimonium  in  aria.  De  ul.  10.  o.  Posui  ta- 
bulas in  arcatn,  3.  Reg.  8.  9.  2.  Par.  5.  10. 
Hebr.  9.  9.  etc.  A  ces  tables  de  pierre  ,  qui 
niar(inaienl  la  dureté  du  cœur  des  Juifs, 
l'Eerilure  oppose  le  cœur  des  fiilèles,  qui  est 
comme  des  tables  nouvelles  où  l'e.'piit  de 
Dieu  écrit  la  loi  nouvelle.  2.  Cor.  3.  3.  Non 
in  tabtilis  lapideis,  sed  in  tabulis  cordis  carna- 
libus  :  Non  sur  des  tables  de  pierre,  mais 
sur  des  tables  de  chair,  qui  sont  vos  cœurs. 
Ainsi,  Scribeie,  ou  dcscriberc  Legvm  in  labu- 
lis  cordis  sui,  c'est  l'avoir  prolondémeiit 
gravée  dans  ^on  cœur  et  la  méditi  r  avec 
beaucoup  de  soin  et  d'alTeetion.  Prov.  3.  3. 
c.  7.  3.  Scribe  illam  in  tabulis  cordis  lui. 

4  Aetcs,  titres.  1.  Mach.  13.  42.  Ccppitpo- 
pulus  Israël  scribere  in  tabulis  (av/y^ayijvj  et 
gestis  publicis  :  Le  peuple  comu.ença  alors 
d'écrire  dans  ses  actes  et  ses  titres  Anno  pri- 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


il 

iho ,  etc.  Ils  commençaient  leurs  ao'es  par 
ces  mots,  qui  marquaient  le  rcljiLlissemenl 
de  leur  liberté. 

TaBÙLATUM,  I.  —  Ce  mot,  qui  vient  de 
tubutœ,  planches,  ais  ,  signifie  plusieurs  ais 
joints  ensemble  pour  la  consiruclion  de 
quelque  édifice;  ainsi  il  marque  : 

1°  Une  clôlure  ou  séparalioii  de  plusieurs 
ais  joints  ensembli'.  Exod.  26.  2Ô.  Fundes  in 
tabutis  annulas  aureos  pcr  quos  vectes  tabu- 
lala  conlineant  :  Vous  inelli  !  z  dans  les  ais 
des  anueiiux  d'or  pour  y  passer  les  bâtons 
qui  tiendront  les  ais  tous  ensembli'.  c.  35. 
11.  c.  36.  3i.  3.  Reg.  6.  13.  jEdificavil  pariâ- 
tes doinus  inlrinsecus  tabulatls  (?ù>.aj  ccdii- 
nis  :  Il  lambrissa  le  dedans  des  niurailiis  du 
temple  d'ais  de  cèdre,  v.  16.  Mdificiivitqae 
viginli  cubitorum  tabulala  cedrina  :  Il  lit  au-si 
une  séparation  d'ais  de  cèdre  de  vingt  cou- 
dées, c.  7.  3. 

2°  Plancher.  3.  Reg.  6.  10.  Et  œdificavit 
tabulatiiin  [ï-jScaiMi;)  super  omnein  doiniun  : 
El  il  fit  un  plancher  au-dessus  de  tout  l'é- 
difice. 

3'  Etage.  3.  Reg.  6.  5.  El  œdificavit  super 
parietein  lempli  tnbulata  (fi£).«6fov)  per  gy- 
ruin  :  11  bâtit  des  étages  sur  les  murailles 
du  temple,  autour  de  l'enceinte  du  temple. 
Y.  6. 

4°  Espace  ou  place  où  l'on  peut  poser 
quelque  chose.  3.  Reg.  7.  36.  Sculpsil  quoque 
in  tabulalis  illisquœ  erant  ex  œre  ,  cherubiin, 
tt  leones,  et  pahnas  :  Hiram  fit  encore  dans  les 
entre-deux,  qui  élaienl  aussi  d'airain,  des 
chérubins,  des  lions  et  des  piilmes. 

5°  Rames  de  navire.  Ezech.  27.  5.  Abieii- 
bus  de.  Sanir  exstruxerunt  te  cum  omnibus  ta- 
bulalis (aatiç)  maris:  Vous  êtes  bâiie  de 
bois  de  Siipin  venu  de  Saiiir,  et  vos  vaisseaux 
du  même  avec  leurs  bancs.  Le  pioplièu-  parle 
à  'tyr;  Bel.  Ils  vous  ont  bâli  lous  vos  bants 
de  vaisseaux  de  bois  de  s;ipin. 

TACERE;  (rr/âv.  «rtwjTKv.  Vdv.  Sii.ere.  —  Co 
^rêrbe  vient  ou  du  Syriànue  Sniiik,  se  taire, 
ou, de  Taxa,  se  cathcr,  et  signifie  : 

1"  Se  taire,  ne  dire  mol.  Prov.  17.  28. 
Sliiltus  quoque  si  tdcuerit  (èvsov  iauTo-j  noiîh), 
sapiens  repulabiiur  ;  l/inseii..é  mé  e  pas^e 
pour  sagcî  lorsqu'il  se  tait.  Joli.  13.  3.  Ati/ue 
Utinam  liiceielis  (zw^eùeiv),  ut  pulanmini  esse 
sapieiitcs  ;  H  serait  à  souliiiiler  que  vou^  de- 
meurassiez dans  le  silence,  au  moins  parai- 
Iriez-vous  sag.s.  Matlli.  20.  31.  c.  26.  63. 
Marc.  3.  V.  Lue.  19.  ki).  cic.  Ce  mot  se  trouve 
exprimé  en  plusieurs  manières.  Job  -9.  v.  9. 
10.  Principes  crssabant  looui,  et  diijiluin  su- 
perponebant  ori  suo,  vocem  suum  culiibebant 
duces,  et  litujua  eorum  gutluri  su»  adliœre- 
(lut.  Voy.  Os,  LiNGUA.  Ainsi,  se  laire,  gard  r 
Ipsecrel.  U'où  \  iinl  Titciturnitas ,  «jui  est 
une  vci  tu  par  laiiuelle  l'on  ne  dit  ((ui!  co 
qu'il  r.ml  cl  que  ce  (|ui  convient  au  Icmps  et 
a  la  conjoncture  du  lii'U  ut  des  personnes. 
Judic.  18.  19.  Taie  ;  Taisez  vous,  ne  diies 
rien.  2.  Reg.  13.  20.  Num-,  soror,  ^uce  :  Ma 
su'ur,  n'en  diles  rien.  Amos.  6.  11.  Luc  9. 
36.  t'.'t  ipsi  lucucrurit  :  Les  disciples  tinrent 
ceci  seCrel.  Est  tacens  ,  et  ipst  est  prudens  : 
Tel  se  tail  qui  le  lnH  pur  prudence;  qui  uc 


20 


reprend  jamais  lorsqu'il  n'est  pas  asser  bien 
disposé  pour  fdire  la  eorre4'li()n  à  uli  autre, 
ou  lorsque  celui  qu'ii  veut  reprendre  n'est 
pas  en  étal  delà  recevoir;  qui  ne  jnge  de 
persi>nne,  e'  est  lonjours  plutôt  prêt  à  excu- 
ser qu'à  condanmer. 

2°  Se  tenir  en  repos,  ne  rien  faire,  resser. 
Exod.  14.  li.  Dominiis  piif/nabii  pro  vubis,  cl 
vos  /(ifeti/t.«  .•  Le  Si  igneur  eombaltra  pour 
vous,  cl  vous  denienicrez  (liiUS  le  silence  ; 
ç'est-à-di'  e,  vous  vous  lieiidrez  en  rejios. 
iSlarc.  4.  39.  Tiice ,  obinutesce  :  Tais-toi,  cal- 
me-loi. Jésu,,-Chnsl  piuliit  à  la  mer,  (jui 
lui  obéil  aussitôt.  P>.  27.  I.  Nequando  laceus 
{izKfiKiia-nâ'j)  n  me  :  Ne  dennirez  point  dans 
le  silincepour  m'>\;c'est  tî(/i/p,acconiez-nioi 
ce  que  je  vous  demande.  l,y.  62.  v.  1.  6.  C 
6i.  12.  Ps.  W.  21.  Ps.  82.  27.  Isa.  42.  14. 
Haliac.  1.  13.  etc.  Ainsi,  Isa.  63.  6.  Nnn  ta- 
cebo  :  Je  ne  differeriii  plus  leur  cbâlimeni. 

3°  Acquiescer,  délerer  .  suivre  avec  res^ 
pecl.  Job.  29.  21.  Tacebanl  ad  consilium 
meum  :  Ils  acquiesçai  ni  à  mon  avis  et  l'iip- 
prouviiirnl  s.ins  y  lien  ajouter.  Jer.  51.  6. 
Aulite  lacère  super  iniquilutem  ejus  :  Ne  ca- 
chez point  son  inii|iiiié  sios  le  silence. 

Ainsi,  Tacere  ad  aliquem  :  Ecoule  quel- 
qu'un avec,  respect.  Isa.  41.  1.  Taceant  ud  me 
itisulœ  :  Que  les  nations  m'enlendent  avec 
attention  et  re-'pecl. 

4"  Acquiescer,  supporter  avec  pnlience. 
Ami's.  5.  13.  Idco  prwf/fn>  in  Innpore  illo  ta- 
cebit  (z3iTKvJ7<rEa6«t).  C'est  pourquoi  l'homme 
pruienl  en  ce  temps- là  se  tiendra  dans  le 
sile:.C!' -,  c'est  à  dire  les  plus  sages  alors 
SontTriroiil  les  violences  sans  se  plaindre. 
Levil.  10.  4.  Quod  uudiens ,  tacuit  Aaron. 
Tlire.i.  3.  28.  Sedebil  snliiarius,  et  lacebit  :  Il 
sn|>porlera  avec  p.ilience  el  en  repos  le  joug 
du  Si  igneur.  Ec  li.  13  4.  i^auper  Icesus  lace- 
bit  ;  Le  pauvre  a  é.é  iff'  ;  se,  et  il  demeure 
dans  le  siie  ce;  G''.  rpo^sr.dnTCTxt,  il  sera  en- 
core obligé  de  demander  pardon.  Voy.  Frb- 

MERE.  ^, 

5°  Taire,  cacher,  dissimuler.  Ps.  31.  3. 
Quuniuin  lacui ,  inieler.uerunt  ossa  inea  ; 
Parce  que  je  me  suis  In,  oic  os  oui  vife.lli  et 
perdu  leur  f.jrci .  Da\id  s'éiant  lu  par  la 
nonle  cnaMiiureu^e  qu'il  a\ail  eue  d'avouer 
sou  crime,  so.i  silence  n'av.iil  servi  qu'à 
augmenter  sa  misère  el  si  f.itilessi,  jusqu'à 
ce  (ju'il  roinpit  enfin  ce  silence  malheureux 
pour  crier  sans  cesse  vers  Dccu.  Ps.  1.  8.  2. 
l/eus  laadein  iiiiuin  ne  lacifris  (  -«(sauiwTrâv)  :  No 
vous  taisez  pas,  mon  Dieu  ,  siii  le  sejet  do 
luon  innocence  :  faiies  la  cunuailre  à  lous. 

Voy.  Laus.  .    .       ..... 

6'  Eire  dans  l'abalicment  et  la  misère,  qui 
Ole  l'usage  de  la  parole.  Isa.  23.  2.  /  acete 
qui  habitaiis  in  irisula  :  Demeurez  dans  le 
silence,  liabit.inU  di  l'île.  Le  prophète  parle 
aux  lyricns,  dont  la  ville  l.imeuse  avait  été 
ruinée  par  .vlexandre  le  Grand,  c.  47.  5.  Sede 
lucins;  Gr.  /«Tavtvv/iijv»,  0>e.  4.  3.  ^'uclr  lu~ 
cere  fed  imiimn  tuani  :  J  ai  Lut  tomber  votre 
mèie  d  n>  nne  n.iil  sombre,  et  l'ai  réduite  au 
silence  ;  c'est  à-dire,  je  lerui  lomber  votre  mo> 
^larcliie  dans  une  iiuil  léuvbrvuse  (l'uIQic^ 
lious  cl  de  maux. 


»t  •tJE.O 

!•'  Etre  niiù-l,  no  pouvoir  parler.  Habac.  2. 
19.  Vœquidicit  lifjno  :  Experqiscere  :  Siirge, 
lapilli  lacenli  :  JMiii|u'ur  à  «eliii  ()ui  dit  au 
bois  :  lléveiliez-vous,  et  à  la  pierre  iiiuiMie: 
Li'vez-vous.  Le  prophète  représente  l'inu- 
tiiilé  ilu  ruite  des  idoles.  Luc.  1.  20.  Ecce 
eris  iaceris  :  Dans  ce  moment  vous  allez  de- 
venir nuièl; 

TA(ITE;^ffux'i- ~  Tacitement,  tout  bas, 
sans  brui  .  Ercli.  21.  23.  Vir  sapiens  vix  ta- 
cite ridebit  :  L'homme  sage  rira  si  douce- 
ment qu'à  peine  l'enlendra-t-on. 

TACITUS,  A,  cm;  ^ty^pf,  «.  — l-Qui  ne  dit 
mot,  qui  demeure  s.ins  rien  dire.  Gen.  2'i..  v. 
21.  45.  Dumque  hœc  tacitus  mecum  volverem: 
Lorsque  je  m'entretenais  en  moi-mênie  de 
cette  pensée;  ou  bien  à  peine  avais-jc  achevé 
de  parler.  Voy.  v.  15.  c.  37. 11.  Deul.  18.  21. 
Dan.  4.  16. 

2°  Qui  est  secret ,  discret,  qui  garde  bien 
le  >ccrel.  Eccli.  21.  31.  Titcitus  et  sensalus 
honorubitur.  c.  26.  18.  Mulier  sensala  el  ta- 
cita,  non  est  imniutatio  erudilœ  animœ  :  Si 
vous  avez  rencontré  une  femme  sage,  discrè- 
te cl  bien  instruite,  il  n'y  a  rien  que  vous 
puissiez  comparer  à  elle. 

3°  Qui  demeure  raché  ,  qui  n'a  point  été 
découvert.  Rom.  16.  25.  Secundum  revelatio- 
neni  mysterii  temporibus  œternis  tnciti  (o-£<riyiî- 
fiÉvo.-J  :  Suivant  la  révélation  du  mystère,  qui, 
étant  diineuré  caché  jusqu'à  Cette  lieure 
dans  tous  les  siècles  passés ,  a  été  décou- 
vert maintenant  par  les  oracles  des  pro- 
phètes. 

T.\CTUS.  Voy.  Tangere. 

T./EDEHE.—  Le  verbç  (œrfere  vient  du  Grec 
«>i$((v,  ou  âôco  satiare;  te  est  une  afG&e  assez 
ordinaire. 

1'  S'ennuyer.  Gen.  27.  46.  Tœdet  (Trpoo-»/- 
OiÇeiv)  me  vilœ  meœ  :  La  vie  m'est  devenue  en- 
nuyeuse. Nurn.  21.  4.  1  œdere  {o).i-/'4^yjiv 
iiv.noptMa.t]  cœpit  popHlam  itineris  ac  tabaris  : 
Le  pi'uple  commeiiçii  à  s'ennuyer  du  chemin 
etdelaf.itigue.  Aillurs,  Job.  9.  21.  c.  10.  1. 
Eccl.  2.  17.  2.  Cor.  1.  8. 

Ce  qui  se  dit  de  Dieu  par  métaphore.  4. 
Reg.  10.  32.  In  diebns  illis  cœpit  Uominus 
tCBitere  super  Israël  :  En  ce  temps-là  le  Sei- 
gneur commença  à  se  lasser  d  Israël  :  lleb.  à 
retrancher  Israël;  c'est-à-dire,  à  permettre 
qu'on  lui  enlevât  une  partie  de  son  pays. 

2"  Kire  abattu  et  accablé  de  (|ueli)ue  mal 
pressant.  M  irc.  i'i.  .'i3.  Cœpit  pavere  el  tœ- 
(lere  (àSijjzovefv)  :  Il  commença  à  être  saisi  do 
frayeur  pi  d'avoir  le  «oeur  pressé  d'une  ex- 
trême affliction.  Jé-ns-Christ  a  voulu  s'aban- 
(loniicr  à  une  extrême  tristesse  pour  conso- 
ler ceux  qui  se  lrouv(Maienl  allligés. 

ÏJEUIVM,  II.  —  r  Ennui,  dégoût.  Sap.  8, 
16.  Non  liabi'l  lœdium  (rjôjv/j)  convictus  illias  : 
La  com|iagnie  de  la  S 'gesse  n"a  rii-n  d'ca- 
nuyeux.  Ps.  118.  28.  Durmitavit  anima  mea 
prœ  liedio  {«.y-riûia.)  :  .Mou  âme  s'esl  aisi>upiO 
d'ennui  ;  c'('si-(i-(/i/e,  les  maux  que  je  souf- 
fre me  causent  un  tel  ennui  ,  que  je  perds 
courage.  Tob.  7.  20.  S.ip.  2.  1.  c.  8.  9. 
Eccii.  29.  6. 

2"  Tristesse,  peine.  Sap.  11.  13.  Duplex 
illos  aeeeptrut  tœdium  (XOn»)  :  Ils  trouvaient 


TAL 


a 


un  double  sujet  de  peine.  Lorsque  les  Egyp- 
tiens comparaient  la  manière  dont  Dieu  les 
avait  lonrmentés  dans  leur  pays,  et  celle 
dont  il  traitait  son  peuple  dans  le  désert, 
ils  trouvaient  pour  eux  un  double  sujet  df 
larmes. 

TALARIS,  e;  TroSnpr,?.  Voy.  Talus.  —  Ce 
mot,  adjeciif,  vient  de  talus,  talon,  qui  se  fait 
de  za-y.àu  ,  sustineo  ,  fero  ,  parce  que  le  talon 
porte  tout  le  corps. 

Qui  descend  jusqu'aux  talons.  Gen.  37.  23. 
Nudaverunt  eum  talari  (TroS/if/;,-)  tunica  :  Ils 
le  dé|iouillèrent  de  sa  robe,  qui  le  couvrait 
jusqu'en  bas.  2  Reg.  13.  v.  18.  19.  Quœ  in- 
duta  erut  talari  (xapTrooTor)  tunica  :  Tharaar 
était  vêtue  d'une  robe  qui  traînait  en  bas; 
Uebr.  de  diverses  couleurs. 

TALENTUM,  i;  T«>avTOï.  —Ce  mol  vient 
de  tk),«w,  sustineo,  parce  que  originairement 
talentum  signiOait  la  balance  et  non  le  poids 
qu'on  y  mettait;  mais  depuis  c'a  été  le  poids 
dont  les  auteurs  font  plusieurs  sortes.  Le 
talent  le  plus  usité,  c'est  le  talent  atlique,  qui 
contenait  soixante  mines;  chaque  mine  va- 
lait cent  drachmes.  Comme  la  diversité  deS 
talents  vient  de  celle  des  mines,  celle  des  mi- 
nes vient  de  celle  des  drachmes.  Mais,  pour 
ne  point  parler  des  autres  sortes  de  talents, 
celui  des  Hébreux,  qui  valait  le  double  de 
l'attique,  était  : 

1'  Le  talent  hébreu  d'argent,  qui  valait 
trois  mille  sicles,  selon  la  supputation  la  plus 
exacte,  revient  à  quatre  mille  six  cent  vingt- 
sept  livres  deux  sols  onze  deniers  de  notre 
monnaie,  4627  1.  2  s.  11  d.  Matth.  18.  24. 
Oblatus  est  ei  unus  qui  debebat  ei  decem  millia 
talenia  :  On  lui  présenta  un  de  ses  serviteurs 
qui  lui  devait  dix  mille  talents,  te  «lui  reve- 
nait à  plus  de  (juarante-six  millions  de  notre 
monnaie.  Celte  dette  nous  marque  le  nom- 
bre infini  de  faiiies  que  nous  (commettons 
contre  Dieu.  Exod.  38.  26.  Fuerunt  prœterea 
centum  talentu  anjenii:  On  offrit  de  plus  cent 
talents  d'.Mgent  pour  faire  les  bases  du  sanc- 
tuaire. Centum  bases  faclœ  sunt  de  talentis 
centum  :  ClwKiue  base  était  d'un  talent.  3. 
Reg.  16.  24.  Emit  monlem  Samariœ  a  Somer 
duobus  talentis  aryenli  :  Amri  acheta  la  mon- 
laane  de  Samarie  de  Somei"  pour  deux  talents 
d'argent,  c.  20.  39.  4.  Reg.  3.  v.  5.  22.  23.  c. 
15.  19.  c.  18.  14.  eic, 

2"  Le  talent  d'or  hébreii,  qui  vaut  qua- 
lorze  fois  plus  que  celui  li'.irgent,  en  gar- 
dant la  proportion  de  l'un  à  laulre  ,  vaut 
environ  de  notre  monnaie,  1)47  0  I.  1.  s.G.d. 
Exod.  25.  29.  Onine  pondus  candehtbri  cum 
universis  vasis  suis  habebit  lulentuin  auri 
purissimi  :  Le  chandelier  ,  avec  tout  ce  qui 
sert  à  sou  usage,  pèseci  iju  labnt  d'iin  ut 
très-pur.  c.  37.  24.  c.  38.  2l.  Omne  aurum 
quod  expensum  est  in  opère  Sancluitrii .  et 
quoil  oblalum  esl  in  doniiriis .  vi(jiiili  novem 
talentorum  fuit  et  Seplihfjeulorum  triijinla  st- 
cloritm  :  Tout  l'or  qui  lut  employé  pour  les 
ouvragi'Sdu  S.ini'tiiaire,  el  qu^  fut  offert  A 
Dieu,  était  de  vingt  neuf  talents  et  de  730 
sicles.  2.  Ueg.  12.  30.  3.  Uog.  9.  v.  14.  28.  1. 
Par.  20   1.  c.  22.  14.  etc. 

3"  Le  talent  d'airain,  qui  est  à  proportion 


25  DICTIONNAIRE  DE 

de  beaucoup  moindre  prix.  Exod.  38.  29. 
^ris  (/uoqiie  oblala  siint  talenta  sepluiiginta 
duo  millin,  Hcl).  duo  millia  septunginla  :  On 
offrit  aussi  doux  mille  soixaule-dix  talents 
d'airain.  l.Par.  29.7. 

Ces  sortes  de  talents  se  donnaient,  ou  au 
poids,  ou  en  monnaie:  en  monnaie  ,  Exod. 
25.  39.  c.  37.  24.  etc.  au  poids,  Exod.  38.  v. 
23.  26.  29.  etc. 

Levaluation  de  tous  ces  talents  qui  se 
trouvent  dans  l'Ecriture  ,  se  peut  faire  selon 
les  tables  qu'on  en  a  faites  d.ms  la  Bible  'le 
Vitré,  et  ailleurs;  parexen)|de,  1.  Par.  22. 
14.  Auri  talenta  cenluin  millia  :  Cent  mille 
talents  d'or  font  de  notre  monnaie  733,6i3, 
750  liv. 

Argent!  mille  millia  talentorum:\ln  million 
de  talents  d'argent  de  notre  muniiaie  ,  2,'i-ii, 
531,230  1.  c.  29.4.  Tria  millia  talenin  ami: 
Trois  mille  talents  d'or  font,     110.003,. 02  1. 

Ces  trois  sommes  que  David  avaii  laissées 
pour  bâtir  le  Temple,  font..  .  3,28S,i:8,!)02 1. 

Ajoutez  à  cela  sept  mille  talents  d'argent 
pour  la  dorure  des  murailles  du  Temple, 
Ibid. 

En  faisant  un  calcul  exact  de  toutes  les 
sommes  marquées,  1.  Par.  c.  22.  et  c.  29. 
on  trouvera  que  David  laissa  à  son  fils,  pour 
le  bâtiment  du  Temple,  la  valeur  de  onze 
mille  six  cent  soixante-neuf  millions,  six 
cent  soixante-huit  mille  ,  trois  cent  cin- 
quante-neuf liv.  sept  s.  six  d.  Bibl.  Yilr. 
Chronul.  p.  85.  86.  ce  qui  n'est  point  in- 
croyable, si  on  cons  dère  la  bonté  du  pays 
et  retendue  des  Etats  et  des  conquêtes  de 
David. 

Qiiehtues-uns  croient  que  le  talent  civil 
ne  valait  que  la  moitié  du  s.icré  ,  et  qu'ainsi 
ces  sommes  doivent  être  réduites  à  la  moi- 
tié. V'oy.  SiCLUS  et  Mina. 

4°  Les  dons  et  les  grâces  que  Dieu  accorde 
aux  hommes  pour  son  service  et  pour  sa 
gloire,  s'appellent  des  talents.  M  ilih.  23.  13. 
Uni  dcdit  t/uinque  talenta.  alii  aulem  duo, 
alii  vcro  unum  :  Il  donna  cinq  talcnls  à  l'un, 
deux  à  l'autre,  et  un  à  l'autre,  selon  la  capa- 
cité différente  de  chacun  d'eux.  Ces  talcnls 
sont  les  grâci's  gratuites  que  Dieu  donne 
pour  être  employées  à  l'uliliié  du  prochain 
pour  la  gloire  de  Dieu,  soit  pour  la  conver- 
sion des  âmes,  soit  pour  le  soulagement  des 
besoins  de  la  vie;  ce  sont  ces  grâces  dont 
saint  Paul  parle.  Uom.  12.  16.  1.  Cor.  12. 
Kph.  4.  11.  et  que  l'on  peut  avoir  sans  en 
laire  usage. 

5°  Une  masse  de  quoi  que  ce  soit,  corps 
pesant.  Zach.  5.  7.  Ecce  talcntum  pttimbi 
porla'itilur :  ic  vis  que  l'on  portait  une  masse 
de  pldint).  Tont  ce  qui  était  grand  et  pesant 
s'appelait  du  nom  de  tali'iil  ,  parce  que  le 
talent  élait  d'uu  grand  poids.  C'est  ce  que  les 
Grecs  appellent  Ta>«vTîatov  ,  Instar  lalenti. 
Aill^i,  Apoc.  16.  21.  Grando  magna  sicut  ta- 
lenliim  descendit  de  cœlu  in  homines  :  Une 
grandi-  prèle,  comuic  du  poiils  d'un  talent, 
tomba  du  cii'l  sur  h''»  homines;  d'r.  Tt/.>«vTt«(«, 
Tuleiiliiriii  :  Du  pidils  d  nii  talent.  Ce  poids 
était  de  plus  de  quatre-vingts  livres. 

TALIs ,  r;  ToiovTOf,  Tot«ÙTD,  ToioûTo.  — Co 


PHILOLOGIE  SACRÉE. 


24 


mot  vient  de  m^.ixoç,  chez  les  Eoliens  TeàUot, 
de  l'Hébreu  Aie,  ille,  iste,  ce  qui  signifie  sou- 
vent la  même  chose  que  talis. 

1"  Tel,  de  telle  sorte,  de  telle  façon.  1.  Cor. 
5.1.  Auditur  inler  vos  fornicatio.  et  talis  for- 
nic  tio,  gualis  nec  inler  génies  :  C'est  un  bruit 
public  et  constant  qu'il  y  a  de  l'impureté 
parmi  vous,  et  une  impureté  telle,  qu'on 
n'entend  point  dire  qu'il  s'en  commette  de 
semblable  parmi  les  païens.  2.  Cor.  3.  12. 
Pliilem.  v.  9.  Cum  sis  talis  (Gr.  cum  sim  talis) 
vl  Paulus  senex  :  Quoique  je  sois  tel  que  je 
suis  à  votre  égard.  2.  Reg.  17.  15.  Hoc  et  hoc 
modo  consilium  dédit  Achilophel  Absalom,  et 
ego  laie  (ojtu,-)  et  taie  dedi  consilium  :  Voici 
le  conseil  qu'Achitophel  a  donné  à  Absa- 
lom, et  moi  je  lui  ai  conseillé  telle  et  telle 
chose. 

2°  Tel ,  qui  marque  la  ressemblance.  1. 
Cor.  13.  1-8.  Qualis  terrenus,  taies  et  terreni; 
et  qualis  cœlestis,  tules  et  cœlesles  :  Comme  le 
premier  homme  a  été  terrestre,  ses  enfants 
aussi  sont  terrestres  ;  et  comme  le  second 
homme  est  céleste  ,  ses  enfants  aussi  sont 
célestes.  Jésns-Chrisl,  à  la  résurrection,  nous 
donnera  un  corps  glorieux  comme  est  le  sien. 
Galat.  5.  21.  Qui' lalia  agunt,  regnum  Dei 
non  conirquenlur  :  Ceux  qui  commettent  ces 
crimes  et  autres  semblables,  ne  seront  point 
héritiers  du  royaume  de  Dieu.  Marc.  4.  33. 
c.  13.  19.  Gen.  41.  19. 

Ainsi,  Matlh.  18.  5.  Qui  susceperit  unum 
parcidum  talem  in  iiomine  meo  me  siiscipit  : 
Quiconque  reçoit  en  mon  nom  un  enfant,  tel 
que  je  viens  de  dire,  c'est-à-dire,  qui  s'a- 
baisse comme  un  petit  enfant ,  et  qui  res- 
semble à  un  petit  enfant  dans  son  abaisse- 
ment, c'est  moi-même  qu'il  reçoit,  c.  19.  ik. 
Taliitm  est  regnum  cœlorum  :  Le  royaume 
di'S  cieux  est  pour  ceux  qui  leur  ressem- 
blent ;  c'est  à-dire,  qui  imitent  par  leur  hu- 
milité la  petitesse  et  la  simplicité  des  en- 
fants. Marc.  10.  14.  Luc.  18.  6.  Act.  26.  29. 
Opto  apud  Deum  non  solum  te,  sed  eliam  om- 
nés  qui  audiunt  liodie  péri  taies  ,  qualis  ego 
sum  :  Plût  à  Dieu  que  non-seulement  vous  , 
mais  aussi  tous  ceux  qui  ra'écoulenl  ,  de- 
vinssiez tels  que  je  suis  ;  c'est-à-dire,  qu'ils 
eussent  part  aux  grâces  de  Dieu  aussi  bien 
que  moi. 

3"  Tel,  pour  marquer  la  ressemblance  et 
l'égalilé  tout  ensemble.  Levit  24.  10.  Qualem 
ivflixerit  maculam  ,  talem  (oCtu)  sustinere 
cogetur  :  Il  sera  contraint  de  souffrir  le 
même  mal  qu'il  aura  fait  souffrir  à  l'au- 
tre. C'est  ce  qu'on  appelle  la  peine  du 
talion  ordonnée.  Gen.  9.  6.  Exod.  21.  v.  23. 
24.  25.  Lev.  24.  v.  19.  20.  Deut.  19.  v.  19. 
21.  et  réformée,   Maltli.  5.  .38.  Apoc.  10    18. 

4"  Tel  ,  pour  marquer  la  même  chose. 
Rom.  1.  32.  Qui  talia  agunt  digni  sunt  morte  : 
Ceux  qui  font  ces  choses  sont  dignes  de  mort. 
c  2.  2.  Galat.  5.  21.  Matlh.  9.  9.  Glorificaa 
verunt  Deum  qui  dedit  potestalem  talem  lio- 
îninibus  ,  Ils  louirent  Dieu  de  ce  qu'il  avait 
donné  une  telle  puissance  aux  hommes; 
c'est-à-dire ,  ce  même  pouvoir  de  remeilre  li'S 
péchés,  et  de  le  prouver  par  des  miracles  vi- 
sibles. Marc.  6.  2.  Virtules  taies.  Ces  mira- 


15  TAM 

des.  Luc.  13.  2.  Joan.  k.  23.  PnJer  tnlesqnœ- 
rit  qui  adorent  eum.  Ait.  10.  2i.  1.  Cor.  11. 
16.2.  Cor.  10.  11.  H.'b.  ."}.  16.  Jac.  !*.  16. 
Exod.  21.  3.  c.  30.  V.  33  37. 
'  5°  Grand,  uiervpilleux,  excollenl.  Luc.  9. 
9.  Quis  est  i'te  de  quo  ego  tatia  audio  ?  Qui 
est  i;clui-ri  doiil  j'cnleiiils  dire  di-  si  grandes 
choses  ?  2.  C'M-.  3.  k.  Fiduciam  talem  hnbe- 
mu<  per  Chi\slum  ad  Deum  .-  C'est  p:tr  Jésus- 
Clirisl  (|oc  nous  avons  une  si  grande  con- 
fia mcp.  Hi'br.  7.  26.  TulU  d  cpliut  ut  nobis 
essel  Ponlifi-x  :  Il  était  hicn  raisonniliii'  que 
Dons  eussions  un  Ponlife  comme  celui-là  , 
aussi  exicllenl.  c  8.  1.  c.  12.  3.  Gones.  4-1. 
38.  Judith.  11.  19.  etc. 

TALITKR  ;  oJtw,-.  —  1»  De  celle  façon  ,  de 
telle  manière,  de  la  sorte.  Ps.  1*7.  10.  N^in 
fecit  laliter  onmi  iiationi  :  Il  n'a  point  triilé 
de  la  ^orie  toutes  le»  autres  nalio.is.  1.  Reg. 
14.  9.  Heb.  10.  33. 

2'  De  telle  sorte,  d'une  m-inière  si  extra- 
ordinaire. 2.  E>d.  8.  17.  Non  fecerani  a  die- 
bus  Josue  laliter  filii  luruet  :  \.qs  I-raeliles 
n'avaient  point  l'ail  une  si  lie  le  l'êti  des  Ta- 
bernacles depuis  le  temps  de  Josiié. 

TALITHA  .  Chald.  fuella.  —  Ce  nom  est 
chaldcen  on  syriaque,  et  signiPh',  fille.  M  rc. 
5.  41.  Talithn  cumi,  qiiod  est  interprétai  dm  : 
Puella  {libidico) ,  sarr/f.-M.i  fil  e,  levez  vous, 
je  vous  le  coimn.ind.'.  Voy.f'-UMi. 

TALPA,  «;  «ff;r«),K?.  —  Ce  mot  vient,  ou 
de  e«>7r£tv.  fodere,  on  de  Tatap,  Chaldéen,  qui 
signifie  findere,  dif/indere. 

i°  Une  taupe,  anim  il  impur  chez  les  Hé- 
J^reux.  Levit.  li.30.  Hœc  quoque  inier  pollula 
repulabunlur...  lacerla  ,  et  talpa  :  Vous  con- 
sidérerez aussi  ces  aniinaux-<'i  comme  im- 
purs... le  lézard  et  la  laupe.  C<'t  animal  vit 
sous  terre  et  ne  voit  point. 

2"  Limage  d'une  tanpe,  idole.  Isa.  2.  20. 
In  die  illa  projiciet  liomo  idnin  argenti  siii , 
et  simulacra  uuri  sui  quœ  fecrral  siùi  ni  udo- 
rarel,  lalpas  (paT«io(,',  ndoraret  vana  el  ves- 
pertiliones  :  Ence  temps-là  i'hoinuK!  rejettera 
loin  de  lui  ses  idoles  d';irgent  et  ses  st.itues 
d'or,  les  image^des  taupes  et  des  clianves- 
souris  qu'il  s'était  laites  pour  les  adorer.  Les 
Juifs,  à  l'exemple  des  Egyptiens,  avaient 
adoré  les  animaux  les  plus  vils. 

TALUS,  I.  —  Du  Grec  TK/àv,  ferre,  susli- 
nere ,  parce  que  le  talon  soutient  li;  corps  , 
ou  de  Tula,  Hébreu  ,  suspendere ,  parce  que 
tout  le  coips  est  suspendu  dessus. 

1"  Le  lalon.  Ezerh.  kl.  3.  Traduxil  me  per 
itijnam  uaque  ad  lalos  (i'yeo-if)  :  L'angi!  me  fit 
p.isser  à  travers  l'eau  jusqu'aux  talons. 

ii"  Les  pieds.  2.  K.g.  22.  .37.  Non  déficient 
tuli  (ly.û^)  mei  :  Mes  pieds  n'ont  point  chan- 
celé; c'est-à  dire ,  je  n'ai  point  été  ébranlé. 
Ps.  n.  fiO.Non  sunt  infirmata   vestiqia    mca. 

T.VM.  —  t]el  adverbe  peut  venir  du  mot 
Hébreu  Gain,  qui  a  quelquefois  la  inémir  si- 
gnification, et  signifie,  tant,  tellement,  si  fort, 
aut;int. 

Si,  tellement.  Deul.  V.  7.  Nec  est  alia  na- 
tio  tam  grandis,  quœ  liabeat  deos  appro/tin- 
quantes  sibi  siciit  Heus  noster  udcsl  cnnclis 
obsecraliunibus  nosiris:  Il  n'y  a  point  d'autre 
nation,  quelque  puissante  qu'elle  soit,  qui 


TAM 


M 


ait  des  dienx  aussi  proches  d'elle...  Ainsi ,  1. 
Cor.  14.  10.  Tam  multa  :  Tant,  en  si  grand 

nonibri-  ;  Too-KÛTa. 

T.'XMDIU;  ECU,-.  —  Ce  mot,  composé  de  tam 
et  de  diu,  signifie,  si  longtemps,  autant. 

Aillant,  aussi  longtemps,  Num.  10.  21. 
Tnmdiu  tabernaculuin  portibatur,  donec  ve- 
nirent  ad  erectionis  locum  :  On  portait  tou- 
jours le  tiibernade  insi)u'à  ce  qu'on  fût  ar- 
rivé an  li.  u  où  il  devait  être  dressé.  Ruih.  2. 
v.  21.  23.  k.  R>  g.  6.  25.  Tamdiu  obsessa  est, 
donec  venundaretur  caput  asini  ocloginta  ar- 
genieis  :  Le  siège  de  S.imarie  continua  si 
longt'mps,  que  la  té'e  d'un  âne  l'ut  vendue 
qu.itre-vingts  sicles.  Voy.  Argenteus. 

TaMEN  ;  fiévTot.  — Ce  mot ,  apparemment, 
vient  de  l'Hébreu  Amen,  verum,  qui  signifie 
au^si, 

1"  Toutefois,  néanmoins.  Luc.  10.  11.  Ta- 
men  {wXriv)  hoc  scilote.  quiaoppropinquavit  re- 
gnum  Dei  .-Sachez  néanmoins  que  le  royaume 
de  Dieu  •  st  proche  de  vous.  Rom.  8.  17.  Si 
lumen  [thîp).  compntimur ,  wt  et  conglnrifi- 
cemur  :  Pourvu  loutelois  que  nous  soulTrions 
avec  lui.  afin  que  nous  soyons  glorifiés  avec 
lui.  Jo.in.  k.  27.  c.  20.  5. 1.  Cor.  3.  13.  c.  7. 
28.  etc. 

2°  En  effet,  1  C  'r.  14.  7.  Tamen  (ôuuç)  quœ 
sine  anima  sunt  rocem  dantia  :  En  effet,  si  les 
choses  inanimées  qui  forinenl  dis  sons,  ne 
forment  des  tons  différents,  comment  pourra- 
t-on  savoir  ce  que  l'on  joue  sur  le  haut-bois 
ou  sur  la  harpj?  (iilat.  3.  13.  Tamen  ho- 
minis  confirmalum  testamenlum  nemo  sper- 
nit  :  Lorsqu'une  personne  a  fait  un  testa- 
ment autorisé  par  les  lois,  nul  ne  peut  ni  le 
casser,  ni  y  ajonier. 

?j°  Ce  mot,  avec  si,  signifie  quelquefois  , 
puisque.  2.  Thés-.  I.  6.  Si  ta^nen  [t'iria.  Si 
quidem)  jusiuin  est  npud  Demn  retribuere  tri- 
bidaliotiem  iis  qui  vos  tribulant  :  Car  il  est 
bien  juste,  de^anl  Dieu,  qu'il  afllige  à  leur 
tour  ceux  qui  \ous  arfligent  maintenant. 
Kom.  8.  9.  5(  lamni  Spirilus  Dei  habitat  in 
vobis  :  Puisque  je  vimix  croire  que  l'Esprit 
de  Dieu  habite  en  vous.  Eph.  3.  2.  c.  4.  21. 

Ta.METSI  ,  Il  Y.xi.  —  Cette  tonjonctioa 
est  composée  de  tamen  et  de  elsi,  et  signifie  , 

Quoique,  encore  que.  2.  Cor.  12.  11.  Ta- 
metsi  nUiil  sum:  Quoique  je  ne  sois  i  ien.  Heb. 
6.  9.  Tamelsi  ita  loquimur  :  Encore  que  nous 
parlions  de  cette  sorte. 

TA.M(^)UAM;  ù,-.  Voy.  Sicot,  Velut.  — Ce 
mot  est  composé  de  tam  el  de  qwim. 

1'  Comme,  de  même  que.  Marc.  12.31. 
Diliges  proximum  luiim  tamqunm  leipsum  : 
Vous  aimerez  votre  prochain  comme  vous- 
même.  Voy.SicuT.  v.33.  Ps.  1.  v.  3.  4.  P.-..  36. 
V.  2.  6.  etc. 

2"  Comme  si,  pour  marquer  ce  qui  n'est 
qu'en  apparence.  1.  Cor.  9.  v.  20.  21.  Faclus 
sum  Judu'is  tamquam  Judœus  :  J'ai  vécu  avec 
les  Juifs  coinine  Juif.  2.  ALic.  4.  1.  Tamquam 
ipse  llrliodorum  insligussel  :  Commr  s'il  eût 
excilé  liélioilore  à  cela.  c.  5.  3.  1.  M.tch.  10. 
78.  Ercli.  40.  7.  1.  Cor.  4.  18.  c.  7.  31.  elc. 

3'  Comme  étant,  pour  marquer,  non  la 
ressemblance,  mais  la  vér;té.  2.  Cor.  '■].  18. 
Tamquam  (•/.xO«;rc,o)  u  Domini  spirilu.  c.é.  '20. 


8î 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


2a 


Hebi".  3.  V.  5.6,  Moi/ses  tamqiiam  faimtlus, 
ChrUtns  vero  lanK/uam  filius  in  domn  sua  ; 
Muïse  était  dans  la  maison  de  Dieu  commu 
un  Adèle  serviteur,  mais  Jésus-Chijsl  y  ctnit 
comme  (ils  dans  sa  maison,  c,  12.  v.  5.  7, 
27.  1.  Pelr.  2.  14.  c.  3.  7.  c.  k.  11.  Apoc.  5. 
6.  etc. 

i"  Comme  il  est  convenable.  Sap.  2,  7. 
Tamqiwm  in  juvénilité  :  Cumme  on  fait  dans 
la  iiuiiesse. 

TANAGH.  Voy.  Thanach. 

TANDEM.  —  Ce  mot  vient  de  tamen  de- 
mum,  pour  signifur, 

Enfin.  Rom.  1.  10.  Pliil.  h.  10.  Tandem  fn'5, 
■Kori)  aliquando  i-eporuislis  pro  me  sentire  : 
Vous  avez  eiifln  fait  refleurir  les  sentinients 
de  charité  que  vous  avez  pour  moi.  Gen.  20. 
30.  Judic.  14.  17.  1.  Reg.  28.  23.  2.  Par. 
30.  3. 

T.\NGERE  ;  ûnnaion.  —  De  l'ancien  tago, 
du  verbe  grec  Siyeiv  ou  fliy^àvEty,  signifie  pro- 
prement , 

,  1°  Toucher  de  la  main  ,  ou  autrement. 
Matih.  14.  36.  Rogabant  eum  ut  vel  fimbriam 
vestiminti  cjus  langèrent:  et  quicumque  tcti- 
gerunl  salii  facti  sunt  :  lis  le  priaient  iju'il 
leur  permît  seulement  de  loucher  le  bord  de 
son  vêtement  ;  et  loti.*  cens  qui  le  louchèrent 
furent  guéris,  c.  9.  v.  20.  21.  c.  17.  7.  Num. 

19.  22.  Quidquid  teligeril  iinmundus,  unmnn- 
dum  f'icict  :  (i]elui  qui  est  impur,  rendra  im- 
pur tout  ce  qu'il  louchera.  Levit.  5.  v.  2.  3. 
c.  6.  18.  Col.  2.  21.  elc.  Ainsi ,  Gen.  3.  3. 
Prœcepi t  nobin  ne  comederemus,  et  ne  tangere- 
mus  iliud  :  Dieu  nous  a  commandé  de  n'en 
point  manger,  el  de  n'y  point  loucher.  Eve 
ajouta  le  mot  de  toucher  au  commandement 
de  Dieu,  soit  par  respect,  soil  par  dépit. 
Exod.  4.  25.  Tcligiiqiie  pedes  ejus  :  Elle  lou- 
cha les  pieds  (le  M>>ïse  en  y  répandant  le 
sang  du  prépuce  qu'elle  venait  de  couper. 

De  ce  mot  viennent  ces  façons  de  parler  : 

Tangere  terrain  :  Toucher  la  lerre  ;  c'est- 
à-dire,  y  marcher  ;  d'où  vient.  Non  tangere 
terr.im  :  C'est  aller  si  vile  qu'il  semble  qu'on 
ne  louche  pas  la  lerre.  Dan.  8.  5.  Hircus 
caprarwn  venirbul  ab  Occiilcnte,  et  non  lan- 
gebat  terrntn  :  Ce  houe  qui  venait  de  l'Occi- 
denl  marquait  Alexandre  le  Grand,  qui  fil 
ses  conquêies  avec  tant  de  vitesse,  qu'il  sem- 
blait vohr  en  l'air  plutôt  que  marcher, 
comme  Virgile  le  dil  de  Camille  ,  /Ennd.  7. 

Tangere  nuhes  :  Toucher  les  nuées;  c'est 
être  dans  un  rang  élevé  au-dessus  du  com- 
mun des  hommes.  Job.  20.  G.  Si  cnput  ejus 
nithes  leligcrit.  Voy.  C*put. 

Tangere  picem.  Voy.  Pix. 

Tangere  sarcinns.  Voy.  Saucina. 

2  Toucher,  imposer  les  mains  sur  quel- 
qu'un ;  soit  pour  faire  des  guérisoiis.  Marc. 
8.  22.  Rogubaiit  cnm  ut  illuni  tangcret  .  Ils  le 
prièrent  dt!  loucher  cet  aveugle  ;  c'nsl-à-dirc, 
de  lui  imposer  les  mains,  comme  il  paraît  , 
V.  23.  hnpositis  munibus  suis  intcrroiinvit 
eum  si  guid  vidcrri.  c.  H.  v.  3.  1).  c.  '.).  29.  c. 

20.  2'..  Mire.  1.  41.  c.  7.  33  ele.  Soil  pour 
bénir  quelqu'un.  Marc.  10.  13.  O/fcrebant 
illi  parvulos  ut  tungcrtl  illoi  :  Ou  lui  pré- 


senta de  petits  enfants,  afin  qu'il  les  touchât. 
V.  1().  Comjdexuns  eus,  et  imponens  manus 
super  illus,  benedicehal  eo.s.J^uc.  18.  13.  Àffe- 
rebnnl  adillum  et  infantes,  ul  illos  tangerel  ; 
Quel(|U8^ — uns  aussi  lui  préseiitiieiil  de  pe- 
tits enfants,  afin  qu'il  les  touchât 

3°  Toucher  par  respect,  embrasser.  Joan. 
20.  17.  iVo/j  me  tangere  :  Ne  me  louchez  pas  • 
Marie-Madeleine  voulait  embrasser  par  res- 
pect les  pieds  de  Jésus-Christ  ;  mais  il  lui 
répondit  que  n'étant  pas  encore  monté  vers 
son  Père  ,  elle  aurait  le  temps  de  converser 
familièrement  avec  lui.  Esih.  15.  14.  Accède 
igitur,  et  lange  sceptrum  :  Appvnchez  donc, 
et  touchez  mon  sceptre;  c'est-à-dire,  baisez 
le  sceptre.  Celait  une  marque  de  faveur  et 
de  grâce  que  les  rois  de  Perse  donnaient , 
que  de  présenter  le  bout  de  leur  sceptre 
pour  le  baiser. 

4"  Toucher  fort,  pousser,  frapper.  3.  Rég. 
19.  v.  5.  7.  Ecce  Angélus  Domini  letigil  eùm, 
et  dixil  illi  :  Surge  et  comede  :  En  même 
temps  un  ange  parut ,  le  toucha  ,  et  lui  dil  : 
Levez-vous,  el  mangez.  C'est  là  même  chose 
que  ce  qui  esl  dil,  Act.  12.  7.  Percussoque 
latere  Pétri  :  L'ange  le  poussant  par  le  côté, 
l'éveilla.  Ezech.  l7.  10.  Nonne  eum  tetigerit 
eum  venins  tirens,  siccabitur?  Cette  vigne  ne 
sera-t-elle  pas  desséchée  par  un  veni  brd- 
lant  dont  elle  sera  frappée?  Ce  vent  brûlaiil 
élail  Nabuchodonosor  qui  devait  ruinei  la 
Judée,  que  l'Ecriture  compare  à  une  vigne 
en  plusieurs  endroits. 

5°  OlîiMiser,  cho(|uer,  inquiéter,  rrialtrai- 
ler,  tourmenter.  1.  Par.  15.  22.  Ps.  104.  15. 
Nolile  tangere  christos  meos  :  Girdez-vous 
bien  de  toucher  à  mes  oinlS.  Ce  àont  les 
patriarches,  Abraham,  Isâac  el  Jacob,  que 
Dieu  avait  particulièrement  appelés  à  son 
service,  et  qu'il  avait  oints  de  l'onction  in- 
térieure de  l'Esprit  de  Dieu,  en  faveur  des- 
quels il  punit  Pharaon  ,  effraya  Abimélech  , 
el  reprit  Laban.  Gen.  26.  11.  Qui  tetigerit 
hominis  istius  uxorem  morte  môrietur.  v.  29. 
2.  Reg.  14.  10.  1.  Reg.  6.  9.  Jos.  2.  19  Job. 
19.  21.  Manus  Domini  teligil  me:  La  main 
du  Seigneur  m'a  frappé;  c'est-à  dire  ^  m'a 
affligé  grièvement,  c.  2.  S.  c.  4.  3  c.  3.  19. 
Exod.  11.  1.  1.  Reg.  6.  9.  Sap.  18.  20.  Zach. 
2.  8. 

D'uii  viennciil  ces  expressions,  qui  suivent  de  celle  même 

sigiiiliialioii  : 

1°  Perdre,  ruiner.  Job.  1.  11.  Taiige  curicta 
g»œ  possidel  :Touc\ivz  à  tout  cfe  qu'il  pos- 
sède, v.  16.  c'est-à-dire  ,  ruinez  ,  abaliez. 

2"  Tuer,  faire  mourir,  blesser  à  mort. 
Hebr.  H.  28.  Ne  qui  vastabat  primitiva,  tan- 
gerel (Oi'/Eivj  cos  ■  .\fiu  que  l'ange  qui  tuait 
tous  les  preinier.s-nés  ,  ne  louchât  pas  aux 
Israélites  ;  c'est-à-dire ,  ne  les  tuât  pas  aussi 
(1.  Joan.  •>.  18.  Malignus  non  tangit  eum  :  Le 
malin  esprit  ne  le  louche  point;  c'est-à-dire, 
ne  lui  fait  point  de  plaies  mortelles,  et  ne  le 

{)eiil  vaincre  pour  le  damner  éternellcmenl). 
îxod.  19.  13.  Manus  non  tingcl  eum  :  La 
main  d(;  l'homme  ne  le  louchera  point  pour 
le  tuer. 

3°  Toucher  l'esprit,  exciter  des  niouvc- 
luonlï  dans  le  cwur.  Gun-  6.  6.  Tattus  (fticc 


2^  TAN 

]ïoÊr<r9at)  dolore  cordis  wtnnsecns  :  Dieu  étant 
Uiiuclié  do  douleur  jusqu'au  fond  du   cœur. 
Dii'ii,  qui  lie  change  jamais,  pmprunte  lo  lan- 
gage dis  hommes,  pour  m  irquer  l'énormilé 
de  leurs  crimes    1.  Reg.  10.   i6.  Jer.  1.   18. 

4  Tonner,  Taire  trembler.  Anios.  0.  5.  Qui 
tantjit  {ÈfàK-etrOut]  terrnm  ,  et  tabescct  :  Dieu 
n'a  (iii\1  toiiclier  la  terre,  il  la  fait  sécher  de 
frayeur.  Ainsi,  Ps.  103.  32.  Tangit  montes, 
et  fiiniigunt  :  11  touche  les  montagnes ,  et  en 
fait  sorlir  de  la  flamme  et  de  la  fumée.  Ps. 
',43.  5.  Tange  montes  ,  et  fiimiijubunt.  Ces 
expressions  nous  représentent  le  pouvoir 
terrible  de  la  majesté  de  Dieu,  qui  à  peine 
touche-l-il  les  montagnes,  qu'il  en  sort  des 
flammes  et  de  la  fumée  ;  ce  qui  semble  nous 
marquer  les  éclairs  et  les  tonnerres  tels 
qu'on  en  vit  arriver  au  moni  de  Sina  ,  lors- 
que toute  cette  montagne  parut  terrible,  à 
cause  de  la  fumée  et  des  feux  qui  en  sor- 
taient comme  d'une  fournaise  ardente. 

5"  Prendre  ,  se  saisir,  s'emparer  de  quel- 
que chose.  Jer.  12.  IV.  Qui  tanriunt  hœredi- 
talem  qnam  disiribui  poptdo  meo  Israël.  Diei: 
menace  les  peuples  voisins  des  Israélites  qui 
se  jetaient  sur  leurs  terres  avec  Nabucho- 
donosor.  Esth.  9.  10.  Prwdas  de  substanlii» 
eorum  tnngere  noluerunt,  peut-être  ,  agere. 

6  Approcher  de  quelque  chose,  ou  de 
quelque  personne  ,  entrer  quehue  part, 
Éxod.  19,  12.  Oinnis  qui  leligerit  montem 
morte  morietur  :  Quiconque  touchera  la 
montagne  ;  c'est-à-dire,  qui  en  approchera, 
sera  puni  de  mort.  Heb.  12.  iO.  Et  si  bestia 
tetigerlt  (çiysiv^  montem  lapidabitur.  Exod. 
16.  35.  Usqueguo  tani'erent  fines  terrœ  Cha- 
naan  :  C'est  ainsi  que  les  Israélites  furent 
nourris  ,  jusqu'à  ce  qu'ils  entrassent  sur  les 
premières  terres  du  pays  de  Charaan.  Num. 
16.  26.  Judic.  G.  5.  2.  Reg.  o.  8.  Mich.  1.  !). 

7°  Etre  voisin,  être  conligu,  toucher  l'un 
à  l'autre.  Ose.  4.  2.  Sanguis  sam/uinem  te- 
tigil  f/ntTy£iv,  miscere]  :  Les  meurtres  se  sont 
suivis  de  près  ;  ils  ont  commis  meurtres  sur 
meurtres.  Voy.  S.4nguis. 

8°  Appro(her  d'une  femme,  la  connaître 
charnellement,  i.  Cor.  7.  1.  Bonum  est  ho- 
mini  mtiliereni  non  tnngere  :  11  est  bon  que 
l'homme  ne  touche  aucune  femme;  c'est-à- 
dire,  qu'il  n'en  connaisse  aucune.  Gen.  20. 
V.  4.  (),  Prov.  6.  29. 

9  User  de  quehjue  chose,  en  disposer. 
Job.  6.  7.  Qiiœ  prius  noiebal  tangere  anima 
mea,  nunc  prœ  angnstia  cibi  mci  sunl  :  La  né- 
cessité où  je  suis  réduit  me  fait  user  des 
viandes  dont  j'avais  du  dégoût  auparavant. 
Selon  l'hébreu,  ce  sont  ses  maux  et  sis  ul- 
cères (|ui  lui  devenaient  familiers,  connue  le 
sont  les  viandes  ordinaires.  Levit.  6.  18. 
Oninis  qui  ictigerit  illa  ,  sanclipcobitur.  H 
s'agit  des  choses  offertes  à  Dieu  dans  les  sa- 
crifices :  Que  tous  ceux  qui  toucheront  îi  ces 
choses  soient  sains  et  purs  ;  t|n'ils  ne  les 
toiK  lient  point  sans  s'être  purifiés  aup.i- 
ravant.  Il  n'était  permis  d'en  manger  qu'à 
cciix  (|iii  étaient  purs  et  saints. 

T.VCïUS  ,  us  —  1  L'action  de  toucher 
Canl.  5.  4.  Venter  tneus  iniremuit  ud  taclum 
<jui;J'ai  tremblé  (le  peur  lorsque  mon  époux 


TAN  SÏ 

a  touché  la  ferrure  de  nia  pofte  pour  l'od- 
vrir.  Voy.  Venter. 

2°  Attouchement,  quand  une  chose  en  lou- 
che une  autre.  Lev.  22.  o.  Qui  tangit  reptile 
et  quodlihct  immundum,  cujus  tactus  est  sor~ 
didiis,  immundus  eril  usque  ad  vesperum  :  Qui 
louchera  ce  qui  rampe  sur  la  terre,  et  géné- 
ralement tout  ce  qui  est  impur,  dont  l'attou- 
chement est  aussi  impur,  sera  impur  jus- 
qu'au soir. 

TANIS,  Voy.  TAt-HNis  ;  Heb.  Tzohan  , 
Lectus. 

Tanis,  ou  Tanès,  ville  des  plus  considéra- 
bles de  l'Egypte,  et  très-ancienne.  Num.  13. 
23.  Hebron  septem  annis  unie  Tanim  Mgypti 
condita  est  :  Hébron  a  été  bâtie  sept  ans 
avant  la  ville  de  Tanis  en  Egypte  :  elle  est 
située  sur  une  des  embouchures  du  Nil  ;  d'où 
vient,  Tnnilicum  osa'am  ;  L'embouchure  de 
Tanis.  Cette  ville  était  la  capitale  de  l'Egypte; 
c'est  oiî  Moïse  a  fait  tant  de  prodiges.  Ps.  77. 
11.  Coram  palribus  eorum  fecit  wirabilia  in 
terra  Jtgi/pti  in  campo  Taneos  :  Dans  la 
plaine  de  Tanès.  Isa.  oO.  4.  Erant  in  Tani 
principes  tut  :  Vos  princes  ont  été  jusqu'à 
Tanis  ,  où  était  le  palais  de  Pharaon.  Le 
prophète  reproche  aux  Juifs  qu'ils  ont  été 
demander  du  secours  à  Pharaon  ,  au  lieu  île 
s'adresser  à  Dieu.  Celle  ville  se  met  pour 
toute  l'Egypte.  Isa.  19.  v.  11.  13.  Stulli  facti 
sunt  principes  Taneos  :  Les  princes  de  Tanis 
sont  devenus  insensés. 

TANTO  ;  to^oOtu.  —  Autant ,  d'autant  ; 
d'où  vient ,  Tanlo  magis  ,  et  tnnto  minus  : 
D'autant  plus,  d'autant  moins.  Marc.  7.  36. 
Quanto  autcm  eis  prœcipiebat ,  tanto  magis 
plus  (n;f,'.7To-too-j]  prœdicabant  :  Plus  il  le  leur 
défendait,  plus  ils  le  publiaient.  Eccl.  8.  17. 
Quanto  plus  laborarerit  ad  qiiœrendum,  tanto 
tninus  invcniat  :  J'ai  reconnu  que  l'homme  ne 
peut  trouver  aucune  raison  de  toutes  les 
œuvres  de  Dieu  qui  se  passent  -ous  le  soleil  ; 
et  que  plus  il  s'efforcera  de  la  découvrir, 
moins  il  la  trouvera.  Exod.  1.  12.  Eccli.  11. 
11.  Hebr.  1.  4.  c.  10.  25.  Quelquefois  tonio, 
pour  tanto  magis,  Lev.  2.").  16.  tanto  crcscet. 

TANTU.M ,  ixnvj.  —  Tant ,  autant ,  telle- 
ment, seulement. 

1  Tant  ou  autant.  Gen.  44.  7.  Quare  sic 
loquitur  Dominus  noster,  ut  servi  tui  lantum 
jlagitii  commiscrinl  ?  Pourquoi  mon  Seigneur 
parle-t-il  ainsi  à  ses  serviteurs,  et  les  croit  il 
capables  d'une  action  si  honteuse  ?  Ecclé- 
siaste,  2  13.  Vidi  quod  tantum  prœce- 
deret  sapientia  slullitiam  ,  quantum  diff'ert 
hix  a  lenehris  :  yA\  reconnu  que  !,i  sagesse 
.T  autant  d'avantage  sur  l'imprudence,  que 
la  lumière  sur  les  ténèbres.  Sap.  12.  9.  2. 
Mach.  2.  33. 

2"  Seulement.  Prov.  30.  8.  Jrîfcue  tantum 
victui  meo  necessariu  :  DonneZ-moi  seuleinent 
ce  qui  m'est  nécessaire  pour  la  vie.  Isa.  4:5. 
14.  Tanlum  in  te  est  tiens  :  Il  n'y  a  île  Dieu 
que  parmi  vous;  c'est-à-dire,  parmi  les  Is- 
raélites. C'est  une  préiliclion  de  l.i  vocation 
des  tientils.  Tliren.  3.  3.  Tantum  [rhr^]  in  me 
vertu,  et  ronrertjt  manum  suain  Iota  die  :  Dieu 
ne  fait  que  m'ainijjer.  Jac.  2.  2'i.  Ti!^;i.<  aun- 
niam  ex  opcrîbusjustificàiuV  li6))Vô,  it  lioii  ii 


J5I  DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 

fide  tantum  ?  Vons  voyez  donc  que  l'homme 
est  justifié  par  les  œuvres,  et  non  pas  seu- 
lement par  la  foi. 

3"  Cet  ailverbe  est  souvent  sous  entendu. 
Rom.  2.  28.  Non  enim  qui  in  manifesta  (inn- 
tuin)  Jadœus  eut  :  Le  vrai  Juif  n'est  pas  celui 
qni  l'est  au  dehors  ;  ce  qui  n'excliil  point 
ceux  qui  le  sont  au  dehors.  E|ih.  6.  12.  Non 
est  nnbis  colluctntio  {tnntum)  aciversus  carnein 
et  snnguinein  :  Nous  avons  à  combîitlre  non- 
seulemeiil  ronlre  la  chair  et  le  sann;.  Roin. 
4.  9.  Bi'atituclo  liœc  in  circitmcisione  tantum 
mnnet  ?  Ce  mot,  tantum,  est  suppléé  dans  le 
latin  :  Ce  bonheur  n'esl-il  que  pour  les  cir- 
conc's  ? 

T.4NTDMDEM.  —  De  lanlum  et  ie  idem. 

Autant.  G.'n.  43.  23.  Tmxtnmdem  pecuniœ 
et  vesiiuin  mittens  palri  suo  :  Il  envoya  au- 
tant d'argent  et  de  rolies  pour  son  père  ;  se. 
autant  qu'il  en  avait  ilonné  à  Bi  iij  imin. 

TANTU.MMODO.  —  Seulement.  Ose.  13. 
9.  Perditiotun.  Israël:  tnntummodo  in  me  au- 
xilium  tu  .?/i  ;  Votre  perli',  ô  Israël,  ne  vient 
que  de  vous,  et  vous  ne  pouvez  altinilr<'  de 
secours  que  de  moi  seul.  Marc.  5.  38.  Exod. 
18.  v.  22.  26.  etc. 

T.\NTUS,  A,  UM,  TOCOVTO?,  ToaraÛT)î,  totoûto. 

—  Ce  mot,  avec  sfs  dérivés.  foHfum,  tnniis- 
per,  laniwndem,  vient  de  teivm  ,  lendo,  cx- 
tendo,  parce  qu'il  marque  de  l'étendue,  et 
signide, 

1*  Tant,  autant,  si  grand,  aussi  grand. 
Apoc.  21.  16.  Lonqitiido  ejus  tunta  est  , 
qumta  et  laliludo  .  Cette  ville  est  aussi  lon- 
gue que  large.  MaHh.  8  11.  Non  inicni  tn- 
tam  fidem  iu  Israël  :  Je  n'ai  point  trouvé  une 
si  grande  foi  dans  Israël.  Ad.  5.  8.  Die  mihi 
mulier,  si  tanti  agrum  vendiilistis  ?  at  illa 
dixit  :  Etlam  tanti  :  Femme,  dites-moi, 
avez-vous  vendu  vo're  fonds  de  terre  à  un  tel 
prix?  Oui,  lui  répondit-elle ,  nous  l'avons 
vendu  autant,  rien  que  lel.i.  Lev.  27.  7. 
Quanto  vale.re  potesl  ,  tanto  (/.«Ta  tkv  Ttaiiv) 
œstimabitur  :  on  sous-enlend  pretio  :  11  sera 
eslinié  autant  qu'il  pourra  valoir.  Gen.  34. 
22.  c.  41.  V.  30.  41.  Exod.  9.  24.  cic. 

2°  Tant,  ou  autant,  en  nombre,  pour  «of. 
Matth.  15.  3J.   Unde  ergo   nobi.i  in  deserto 
panes  timtos  ut  saturemus  turbam  tanta»)  ? 
Comment  pourrions-nous    trouver  dans  ce 
lieu  désert  autant  de  pain  qu'il  en  faut  pour 
rassasier  une  si  grande  multitude  de   per- 
sonnes ?  Joan.  6.  9.  Sed  hœc  quid  inter  t<in- 
tos  ?  Mais  qu'est-ce  que  cela   pour  t.int  de 
gens?  c.  12.  37.  c.  21.  U-  Le  même  mot  grec 
ToffoJToî,  signifie,  tant   eu   grandeur  et  en 
quantité, 
.j     TAPES,  Tis;  ùjj/firumç ,  o-j.  —  Ce   mot,   qui 
est  Grec,  vient  apparemment  de  l'Hébreu  Ta- 
par,  oit  Tapai,  cyyi.sucrc  concinnare ,  kI  l'on 
dit  ou  Tapes,  élis,  Virg.  vEneid.  9.  Pulchros- 
que  tapHas;  ou  Ta]ielum,i  ,  Tlîneid.  7.   Pic- 
tisque  lupelis ;  ou  Tupvte ,  is ,  d'où   vient  Ta- 
pelia. 

Un  tapis,  une  tapisserie,  une  couverture  do 
lit,  une  housse,  etc.  2.  Ueg.  17.28.  Ohliile- 
runl  et  slraloria  et  lapeiin  :  Ils  olïrireiit  à 
David  des  lits  et  des  tapis.  Prov.  7.  1(>.  Lec- 
tulum     mtwn    itravi     lapeliOus    piclis     ex 


53 

J^.gypto  :  J'ai  couvert  mon  lit  de  courles- 
point>'S  d'Egypte  en  broderie.  Ezech.  t^7.  20. 
Dednn  insiiiores  tni  in  tapetibus  ad  sedendum: 
Ceux  de  Di'dan  Irafiiuaient  avec  vous  pour 
les   housses  niagnifiques  des  chevaux  ;  Gr. 

pETK  xTovwv  èx^exTwv  li;  âpparct ,  aveC  de  bcaux 

chevaux  pour  les  ih.iriois. 

TAPHET,  Heb.  Gutln.  —  Fille  de  Salomnn. 
3.  Reg.  4.  11.  Benubiniidab  .  cujus  omnit 
Nephalh-dor  ,  Tnphel  filinm  Salomunis  habe- 
bat  uxorem  :  Bénabinailab,  <|ui  avait  l'inten. 
dance  de  tout  le  pays  de  Néphat-dor  ,  avait 
épousé  Taiihet,  fille  de  Salonion.  C'est  par 
anticipation  que  l'Ecriture  dit  cela,  Salomon 
n'ayant  point  encore  de  fille  qui  pût  être 
mariée. 

TAPHNES,  Heb.  Occulta  fnga.  —  Reine 
d'Egypte,  fenme  de  Pharaon.  .3.  Reg.  II.  v. 
19.  20.  Fa  invenii  Adnd  grnliam  coram  Pha- 
raone  vatde,  in  tantum  ut  dnret  ei  uxorem,  so' 
rorem  uxoris  iuœ  germanam  Tapîmes  reginœ: 
Adad  s'arqnit  tellement  l'affection  de  Pha- 
raon qu'il  lui  fil  épouser  la  propre  sœur  de 
la  reine  Ta|ihnès  sa  femme. 

TAPHNE,oii  TAPHNIS,  Heb.  Occulta  con- 
fidentia.  Voy.  Tanis.  —  Ville  d'Egypte,  «api- 
lale  du  pays.  Jer.  2.  16.  Filii  Memp'ieos  et 
Tapîmes  :  Les  habitants  de  Memphis  et  de 
Taphne  ;  c'est-à  dire  ,\q&  Egyptiens,  parce 
que  re  sont  b-s  deux  villes  les  plus  célè- 
bres de  lEgvple.  c.  43.  v.  7.  8.  9.  c.  44.  1. 
Ez'cti.  30.  18. 

TAPHS\,  Jî,Hpb.  Tiphsach,  Transitns.  — 
Nom  de  ville  au  del-î  du  Jourdain,  qui  ter- 
minait le  royaume  de  Salomon  du  côté  du 
Levant.  3.  Reg.  4.  24.  Ohiinebal  omnem  re- 
gionem  quœ  erat  trans  flamen  a  Taphsa  usque 
ad  Gazam. 

TxPH-AR,  Heb.  Princeps,  on   Exercitus. 

—  Ce  mot,  qni  est  Hébreu  ,  est  pris  pour  un 
nom  de  lieu.  Jereoi.  51.  27.  Numérale  conira 
eam  Taplisir  :  Faites  des  levées  de  soldats 
dans  Taphsar,  pour  aller  contre  Babylone. 
La  ulnpart  des  interprètes  le  font  appeiliiif, 
et  l'expliquent  de  la  noblesse;  les  LXX  le 
rendent  par  ptloaTKacii  ,  des  niachines  de 
guerre. 

TAPHUA.  Heb.  Tappbuach,  Exsufjlatio. 

—  1°  Une  ville  royale  <lont  le  roi  fut  vaincu 
par  Jo*ué  SI!  ries  confins  delà  tribu  d'E  hraïm 
et  de  M  massé.  Jos.  12.  17.  Rex  Tapliun  xtnus. 
c.  16.  8.  c.  17.  V.  7.  8.  In  sorte  Manasse  ceci- 
derat  terra  Tapluia  (et  urbs  Tapliua),  q  lœ  est 
juxt'i  terminas  Manasse,  filiarum  Epitraim  : 
Le  territoire  de  Taphua  était  échu  par  le 
sort  à  Manasse;  mais  la  ville  de  Taphiia,  qui 
est  sur  les  confins  de  Manasse,  fut  donnée  aux 
enfants  d'Eiihraïoi;  Gr.  Ilebr.   Vatab. 

2°  Une  ville  dans  la  tribu  de  Juda.  Jos.  lo. 
34.  El  Taphua  et  Ennim. 

:t  Le  fils  d  Hébron.  I.Par.  2.  43.  Porra 
filii  llcbron,  Care  cl  Taphua    et  Recem. 

TARDARE;  yjjoviÇsw.— Ce  verbe,  qni  vient 
de  tardus,  se  dit  de  celui  qui  arrive  après  le 
temps  (|u'il  f.iut,  ou  dont  on  est  convenu. 

l"  Tarder,  s'arrèler.  Luc.  1.  21.  Mirahan- 
tur  qiind  lardarct  in  Innplu  :  Le  peu,  le 
s'etonnail  tie  ce  que  Zachaiic  demeurait  si 
longtemps  dans  le  temple.  1.  Tim.  3.  15.  Si 


55  TAR 

Inrdnvern  ;  Si  je  lardais.   Habac.  2.  3.  Hebr. 

10.  o7.  Qui  teiitunis  esl  véniel,  et  nun  larcla- 
bil  :  Celui  (jui  doil  venir,  viendra,  el  ne  lar- 
dera point.  Uieu  viendra  ilélivrer  les  siens 
an  temps  qn  il  a  arrêié.  Eci'li.  7.  18.  Me- 
nienlo  iiœ  (^iioniam  non  larclabii.  c.  14-.  12. 
Mors  non  Imdal.  Exod.  22.  29.  Dent.  23. 
21.  .ludic.  5.  28.  Tob.  9.  i.  Ps.  39.  18.  Eccli. 
a.  8. 

2°  Retarder,  différer,  apporter  du  retarde- 
ment à  {|ucl(iue  ciiosc.  2.  Peir.  3.  9.  Non 
tardât  Dominiis  promissionem  sanm  :  Le  Sei- 
giienr  n'a  point  relardé  l'acconiplisseineiil  de 
sa  promesse. 

TARDE.  —  Lentement.  Act.  27.  7.  Cum 
viullis  diibus  tarde  nnviijarcmus  :  Goiiinie 
nous  allions  fort  leme  nenl  pendant  plu- 
sieurs jours  ;  Gr.  ^liaSxnzloûv. 

TAROUS,  A,  hm;  |3p«5ù,-,  eia,  ù.  —  Du  grec 
Ppv.Sxtç,  par  niélalbè^e. 

1°  Lent  à  faire  ((uelque  cbose.  qui  ne  s'y 
porte  qu'avec  retenue.  ,iac.  1.  19.  l'ardus  ad 
loqucndum  ,  et  tardas  ad  iram  :  Que  cliaeuii 
de  vous  soit  prompt  à  crouler,  lent  à  parier, 
et  lent  à  se  melire  en  colère.  L'Apôire  parle 
des  assc  Qib  ées  ecclesiasiiques  ,  où  l'on  ne 
doit  pas  s'enipres^icr  de  parler,  ni  de  con- 
tester avec  chabur. 

2"  Pesant,  grossier.  Exod.  k.  10.  Ex  qno 
locului  es  ad  servum  luum,  iinpediuoris  et 
tardions  iinguœ  sain  :  Depuis  même  que 
vous  avez  comiiuncé  de  parler  à  votre  servi- 
leur,  j'ai  la  langue  encore  moins  libre  el 
plus  empécbce;  Heb.  et  Gr.  G>avi  lin/jau: 
Moïse  avait  (|u<l(iue  délani  dans  l.i  lang.ie, 
qui  l'cmpétbail  de  s'exprimer  ;  Dieu  ne  lui 
6ia  point  cette  dillicullc  de  parler,  afin  que 
ce  défaut  lui  lljl  un  ^ujel  île  s'Iiiimllier  parmi 
les  merveilles  qu'il  devait  opérer.  Ainsi,  Luc. 
2'i..  25.  0  stulti  et  lardi  co/i/e/ O  insensés  , 
dont  le  cœur  esl  pesant  et  lardf  à  croire  I 
c'est-à-dire  ,  (jui  êies  lenis  el  ncgligenls  à 
croire  ce  que  saint  Marc  .ippelle  dureté  de 
cœur.  c.  16.  14.  c'esl-à-dire,  iiidoeilite. 

TARSUS,  I,  Grec  alatn,  on  pentiala.  Voy. 
Thariis.  —  Ville  célèbre  de  Cilieie,  aujour- 
d  liui  Caranianie,  el  la  capitale  de  loiii  le 
pays.  Celait  une  colonie  lomaine,  et  vi  le 
libre,  qui  jouissait  c'.u  droit  de  bourgeoi.vie 
romaine.  Celte  ville  a}aiitsui\i  le  parti  lie 
César, cet  empereur,  après  avoir  remporté  la 
victoire  sur  ses  coMipéiileurs,  lui  aecorda  le 
privilège  de  bourgeoisie  romaine.  Pliii.  l.  3. 
c.  27.  Mais  depuis,  l'avarice  de  l'empereur 
Claude  lit  (lu'oii  eomnieiiçaà  vendre  ee  droit, 
au  lieu  (lu'on  l'aeeordail  iiuparav;int  graliii- 
lemeni.  Aci.  21.  30.  e.  22.  3.  ligo  sum  vir 
Judd'us.  niitit>  in  Tnrxo  Ciliciœ  :  Je  suis  .luif, 
dit  s;iiiil  Paul,  né  a  Tarse  en  Ciiieii'.  c.  9.  ÙO. 
cil.  2i, 

TARSEN.'^IS.  —  Oui  est  de  Tarse.  Ad.  9. 

1 1 .  Quu'i  e  in  donio  Judii."  Saiilum  numine 
Tar.sensem  :  Cb'rrbez  en  la  maison  de  Judas 
un  nommé  Saut  de  Tarse. 

TA  RT  A  RUS,  i  ;  lù.fjTxfjo;.  —  Ce  mol  est  grec 
dI  vient  ou  de  Ta(5«rr.iv  ,  perlurb ne ,  OU  de 
l'Hébreu  Tarhela,/io//(;;<;,  parce  que, comme 
dil  Plutarquo,  T(«/>T«pof  a  tiré  son  nom  du 


TAU 


34 


froid,  et  Tapra/siÇeiv  signifie  trembler  de  froid. 

Les  Grecs  ont  pris  ce  mot  pour  le  lieu  le 
plus  bas  de  la  terre,  où  les  âmes  des  coupa- 
bles sont  punies,  et  se  met  pour  l'enfer.  2. 
PeIr.  2.  1.  Radrniibus  inferni  detractos  m 
tartarum  tradidit  cruciandos  { xaprapinjuç  )  : 
Dieu  a  précipité  les  mauvais  anges  dans 
l'abîme,  où  les  ténèbres  sont  leurs  chaînes 
pour  y  être  tourmentés.  , 

TAUREA  ,  je;  vevf,à.  —  Ce  mot  vient  de 
l'adjectif  laureas,  pour  marquer  ce  qui  est 
de  peau  de  taureau  :  ainsi  on  sous-enteud  à 
ce  mol  celui  de  pellis. 

Un  nerf  de  bœuf,  une  espèce  d'escourgée 
faile  de  la  peau  d'un  taureiu.  2.  Alach.  7.  1. 
Conli'iil  aulem  seplem  fratres  una  cum  maire 
sua  npprehensos,  compelli  a  rege  edere  contra 
fas  carnes  porcinus  flagris  el  laureis  crucia- 
los  :  Aiilioehus  contr.iignait  à  coups  de  nerfs 
de  bœufs,  de  manger,  contre  la  loi,  de  la 
ch;iir  de  pourc  au. 

TAURUS,  i;  TAxifio;.  —  Ce  mot  est  grec,  du 
mot  (bald.rnjue  Tor,  qui  signifie  un  bœuf; 
mais  taurus  mar(|ue  propreineiit, 

1°  Un  t.iureau.  Ps.  4.^.  13.  Numquid  man- 
ducabo  carnes  laurorum?  Est-ce  que  je  man- 
gerai la  chair  des  taure.iux'?  Ou  oflrait  à 
Dieu  en  sacrifice  des  taureaux;  mais  il  dé- 
clare qu'il  n'en  a  que  faire,  mais  (|u'il  de- 
mande une  iinmolalion  tout  inlérieure  d'un 
cœur  humilié.  Hehr.  9.  13.  c.  10.  4.  Gen.32. 
15.  Judic.  6.  v.  23.  20.  28. 

2  Un  jeune  taureau,  un  jeune  bœuf.  Malth. 
22.  4..  Tauri  inei  et  atlilia  occisa  sunt  :  J'ai 
fait  lu er  mes  bœufs,  et  tout  ce  que  j'avais 
fait  engraisser  :  c.  s  jeunes  taureaux  étaient 
des  mi  ts  exquis,  dont  ou  usait  dans  les  fes- 
tins; à  quoi  fait  allusion,  Ezech.  39.  18.  Ils 
soni  app'lès,  Tauri  de  bobus.  2.  Par.  13.  9. 
Quicuaique  iniliaverit  manum  suam  in  lauro 
{u.iT-/,o;)  de  bobus;  Hebr.  in  (iliu  bovis  :  Qui- 
CoïKiiie  ^eul^e  consacrer  lui-même,  en  sa- 
crifiant un  jeune  l.œuf,  de\ient  prêt  e  des 
faux  dieux.  Fdii  laurorum,  Eicll.  38.  2G. 
Primugrnilus  tauri  :  Le  fis  .  îiié  du  laureau, 
Deiii.  33.  7.  Voy.  Primogemtus.  C'est  ca 
(luiest  appelé  Vilulus:  Le  veau  gras,  en  plu- 
sieurs emlroi  s  de  l'Ecriture.  G- n.  1.8.7  1, 
Reg.  28.  24.  Luc.  lo.  23.  Voy.  Vitulus. 

.'J°  Les  grands,  les  plus  puissants  du  peu- 
ple. Ps.  21.  13.  Taari pingues  obscdiTunl  me  : 
J'ai  élê  assiégé  par  des  taureaux  gras  :  ces 
taureaux  gras  étaient  les  pi  êtres  des  Juifs, 
qui  faisaient  par.iîlre  plus  de  fierté  el  d'ein- 
portemenl  contre  Jé»us  Christ.  !>a.  34.  7. 
Desceniienl  tauri  cum  potenlibus  :  Les  princes 
d'I  Inmée,  el  les  premiers  du  pays,  seront 
défaits  el  renverses  par  terre.  Ainsi,  c.  30. 
24.  T'uri  lui  el  pulli  asinoruni  :  Vos  tau- 
reaux el  vos  allons  :  ce  sont  ies  forts  et  les 
f,iibl(!>.  Voy.  MiGMA.  Aussi,  les  fiers  el  les 
orgueilleux  -.ont  comparés  à  d<'s  taureaux.. 
Eceli.  C).  2.  Non  le  eiloUas  in  coi/ilalione  tua 
i.lui  lauras  :  Ne  vous  élevez  point  dans  vo- 
tre pensée  avec  la  licite  d'un  t.iureau.  L'or- 
gueil cl  la  vaniié  rendent  inutiles  tous  les 
talents  qu'on  peut  posséder,  quand  on  veut 
jouir  de  l'estime  qu'ils   nous  attirent  dau« 


55 

l'esprit  des  hommes,  au  lieu  de  rapporter 
tout  à  Dieu,  el  de  lui  en  rendre  toute  la 
gloire.  P<.  G7.  31.  Voy.  Vacca. 

TIÏBB.VOTH,  Heii.  Annuli.  —  Un  chef  de 
Nalhinéeiis.  2.  Esd.  7.  W.  Natf^inœi,  filii  Ha- 
suphn,  filii  Tebliaoth. 

ÏEBBATH,  Heb.  Bonitas.  —Nom  de  ville 
ou  de  pays  dans  la  tribu  d'Ephraïm.  Judic. 
7.  25.  Fiiiiientes  usque  ad  Betksella,  et  crepi- 
dinem  Abelmehula  in  Tebbalh  .  Ils  s'eiifuirent 
jusqu'à  Belhsella,  et  jusqu'au  bord  d'Abel- 
meliusa  en  Tebbalh;  ou,  selon  d'autres,  près 
de  Tebbalh. 

TEBETH,  Heb.  Immdatio.  —  Le  dixième 
mois  chez  les  Hébreux,  qui  répond  en  parlie 
à  Janvier  el  en  p.irlie  à  Février.  Eslh.  2.  IG. 
Ducta  est  itaque  ad  cubiculum  régis  Asstieri 
mense  decimo  qui  vocabalur  Tebeili  :  Eslher 
fut  menée  dans  la  chambre  d'Assnérus  le 
dixième  mois, appelé  reùc</i;c'esl  ledixième, 
à  coiiimeucer  par  Nisan;  mais  c'est  le  qua- 
trième en  commençanl  par  Tisri ,  qui  avait 
été  le  premier  mois  depuis  le  tonmiencement 
du  monde  jusqu'à  la  sortie  de  l'Egypte. 

TECTUM,  i;  Sw,«c(.  —  Ce  mol  vient  de  lé- 
gère. 

1°  Le  toit,  la  couverture  d'une  maison,  ou 
d'un  autre  édifice.  Gen.  8.  13.  Aperiens  Noc 
teclnm  (a-iyr,)  arcœ  :  Noé  ouvranl  la  fenélre 
qui  élail  au  haul  de  l'arche.  Exod.  c.  26.  v. 
7.  4.  12.  li.  Faciet  et  saga  cilicina  ad  ope- 
riendum  tecium  [rjy.in-n)  tabernaculi;  mais  ce 
mol  s'entend  aulromenl,  el  se  prend  pour 
ces  onze  ouvertures  qui  couvraient  le  haut 
du  labernacle.  c.  W.  17.  Ec  pandit  tcctum 
(aOîiatat)  super  tabernaculum  :  11  étendil  le 
toit  au-dessus  du  tabernacle.  Ce  toil  étendu 
sur  le  tabernacle,  Hebr.  Ohel;  c'élaienl  les 
peaux  de  chèvre  qui  le  couvraient,  c.  36. 
ik.  Fecit  ei  saija  undecim  de  pilis  caprnrum 
ad  operiendum  lectum  tabernaculi  :  lis  ûrent 
aussi  onze  couverlures  de  poils  de  chèvre 
pour  couvrir  le  haut  du  labernacle.  C  est 
ainsi  qu'il  s'entend,  c.  36.  18.  c.  39.  v.  31. 
32.  W.  c.  36.  ll.Num.  V.  25. 

Mais  ce  mot  se  dit  principalement  du  dôme 
ou  du  toil  qui  fiit  partie  d'une  maison.  Deul. 
22.  8.  Cum  œdificaveris  domum  novam,  faciès 
tnnrum  lecli  per  circuilum.  Lorsque  vous 
Lâlirez  une  mair.on  neuve,  vous  ferez  un  pe- 
tit mur  tout  autour  du  dôme;  de  peur  que 
l'on  ne  lombàl  de  dessus  :  car  les  loils  des 
maisons  dans  la  Palestine,  cl  chez  les  autres 
peuples  d'Orient,  étaient  en  pl.ile-forme,  de 
sorle  que  l'on  y  conversait  ordinairemenl, 
et  l'on  y  traitait  de  ses  aff.iircs  comme  dans 
le  lieu  le  plus  relire  de  la  maison.  Voy.  So- 
larium. Matlh.  2V.  17.  C^iti  in  leclo,  non  des- 
cendat  tollere  aliquid  de  domo  sua  :  Que  celui 
qui  sera  au  haul  du  loil,  n'en  descende 
point,  pour  ciii|)orter  (juelque  chose  de  sa 
maison;  tant  la  fuite  (levait  être  prompte, 
de  peur  d'êlre  enveloppé  dans  la  ruine  de  .lé- 
rusaleni.  Marc.  2.  'y.  c.  13.  15.  Luc.  5.  19. 
C.  17.  31.  Judic.  1(J.  27.  etc. 

De  cctlc  slgiiiUc-itiun  vicuiicul  ces  b^oiis  do  parler: 

Prœdicare  super  tecta  :  Prêcher  sur  le  haut 


des  maisons,  publier  hautement.  Malth 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE.  56 

27.   Qaod  in  aiire  auditis  prœdicate  super 
tccla.  Lue.  12.  3. 

Plangere,  et  nlulare  super  tecta  :  Faire  re- 
tentir les  toits  de  pleurs  et  de  g^missemenls. 
Isa.  15.  3.  Jer.  4^8.  38.  Ils  montaient  sur  le 
dôme  de  leurs  maisons  pour  pleurer  leurs 
malheurs.  Isa.  22.  1.  Quidnam  tibi  est  quia 
ascendisti  omnis  in  tecta?  D'où  vient  que  tu 
montes  ainsi  en  foule  sur  les  toils?  Le  Pro- 
phète parle  à  Jérusalem,  qui  déplorait  sa 
ruine  et  celle  de  ses  habitants. 

Fenum ,  ou  herba  tectorum  :  L'herbe  qui 
croît  sur  le  haut  des  maisons,  et  qui  se  sèche 
bientôt  :  à  quoi  l'Ecriture  compare  les  mé- 
chants ,  qui  paraissent  un  peu  de  temps,  et 
que  Dieu  extermine  aussitôt  après.  Ps.  128. 
6.  Fiant  sicut  fenum  tectorum  quod  priuS' 
qunm  evellalur,  exaruit  :  Qu'ils  deviennent 
comme  l'Iierbe  qui  croît  sur  les  loils,  qui  se 
sèche  avant  qu'on  l'arraclie.  4.  Rcg.  19.  26. 
Isa.  37.  27. 

Tecla  perstillantia.  Voy.  Perstillare. 
2°  Toute  la  maison,  comme  ce  mot  se 
prend  dans  tous  les  auteurs,  tant  grecs  que 
latins.  Judic.  19.  18.  Nullus  sub  tecium  (olxia.) 
suum  nos  vult  recipere  :  Personne  ne  nous 
veut  recevoir  chez  lui.  Miitth.  8.  8.  Luc.  7. 
C.  Non  sum  dignus  ,  ut  intres  sub  tectum 
{(rriyrt)  meum  :  Je  ne  mérite  pas  que  vous 
enlriez.dans  ma  maison.  Sap.  17.  2.  Ainsi  , 
Tectum  fwderis:  Hebr.  tabernaculum  conven- 
tus,  c'est  le  tabernacle  de  l'alliance.  Exod. 
40.  V.  30.  33.  Nec  potcrnt  Moyses  ingredi 
tectum  fœderis  (o-zïivij  ^«pruptou)  :  Moïse  ne 
pouvait  entrer  dans  le  tabernacle.  Num.  3. 
26.  c.  14.  10. 

3"  Toute  sorte  de  logement  ou  de  retraite- 
Bar.  6.  07.  Bestiœ  meiiores  sunt  illis,  quœ 
poscunl  fagere  sub  tecium  (axinri)  :  Les  bétes 
valent   mieux   que    les    idoles  des   païens  , 

fiuisque  au  moins  peuvent-elles  fuir  (Jans 
eur  retraite. 

4"  Les  familles  qui  demeurent  dans  les 
maisons  ou  sous  les  tentes.  Jer.  30.  18.  Ecce 
ego  convertam  conversionem  labernaculo''um 
Jacob,  et  lectis  ejus  misercbor  :  Je  m'en  vais 
faire  revenir  les  lentes  de  Jacob,  et  j'aurai 
com[)assion  de  ses  familles  :  il  parle  des 
Juifs  qui  demeuraient  en  Biibylone  sous  des 
leites  el  des  cabanes. 

TECTUS,  a,  um.  Voy.  Tegere 

TECUM.  Voy.  Cum. 

TEDA,  M.  Voy.  T^eda.  —  Ce  mot  vient  du 
Grec  niç .  à  l'aecusalif  S«5«,  d'où  se  fai^ 
tœda,  qui  signifie. 

Une  torche,  un  (lambeau.  Job.  41.  10.  De 
ore  ejus  lampadcs  procedunt,  sicut  Iwdœ  (>zft- 
7ià.-)  ignis  uccensœ  :  Il  sort  de  la  gueule  de  la 
baleine  des  flambeaux,  comme  des  torches 
allninécs. 

TEGERE.  —  Ce  verbe  vient  du  Grec  itti- 
y£/.v,  en  ôtanl  le  ?  comme  fdlcre  ,  de  ufiXKsiv, 
et  signifie, 

1  Couvrir,  voiler.  Psal.  103.  3.  Qui  legis 
((TTr/«tE(v)  aquis  sujieriora  ejus  :  Vous  qui 
couviez  d'eau  sa  partie  la  plus  élevée.  11 
parle  des  eaux  que  l'Ecriture  met  au-dessus 
du  firmament.  Exod.  24.  10.  c.  25.  20.  c.3(y. 
10.     C.  I.evit.  3.  V.  h.  14.  etc.  Ainsi,  Num.  7.  i). 


3Î 


TEG 


Obtuler.unt  munera  cor.am  QomtnQ  f«x  pla\(- 
stru  lecta  i'/.«u.-n-"-yi;)i  Hcb.  tesludinis  :  Six 
ch  iridU  couviiTls;  c'est-à-dire,  f.iits  pn  forme 
de  voûtf,  comme  soiil  les  lilièn-s, 

2°  Couvrir,  vêtir,  ha'iiUer.  Tob.  k.  17.  De 
vestimenlis  luisiindos  tege  :  Si  vous  avez  des 
vêtonieols,  rcvèlcz-en  les  pauvres  qui  sont 
nus.  1.  Tini.  G.  8.  Itahentes  alimenta  et  qui- 
bus  tegatnur  (TZirio-uaTc),  his  conlenli  simns  : 
Ayautde  quoi  nous  nourrir  et  di:  quoi  noqs 
vêlir,  nous  dçvpns  être  contents.  Voy.  Opp- 

BIBQ. 

On  peut  rapporter  à  cela,  couvrir,  revêtir 
de  quelque  parère  3.  R(:g.  &•  9.  Ti'xil  dnmiim 
Iqquearibits  cedrinis.  y.  1$.  23.  2§.  ^Q.  32. 
etc. 

3°  Couvrir,  faire  disparaître,  abolir,  retirer 
delà  vue.  Ps.  31.  1.  Rom.  4.  7.  Benii quorum 
tecla {s:ny.oû.vnivj]  #nn(pfCfafa.Heureux  ceux 
(jonl  les  pécliés  sont  couverts  ;cVsf-(i-(/ire,  re- 
nais et  effarés  par  la  grâce  de  l.i  justification  ;de 
même  qu'on  dit  emoreque  la  charité  couvre 
la  multitude  des  péchés;  c'esf-à-dire,  qu'elle 
les  ôte  (|e  devant  les  yeux  de  Dieu.  Voy. 
Opebibe. 

4°  Couvrir,  protéger,  défendre.  Sap.  5.  17. 
Dexlera  sua  leget  {rty.zTù'Cii-j)  eos  :  Il  les  cou- 
vrira de  sa  main  droite,  cl  les  défendra  par 
son  bras  saint,  c.  19.  8.  Eccli.  28.  23.  Bealus 
est  qui  teclus  est  a  lingtia  nequam  :  Heureux 
celui  que  Dieu  g;irde  d'une  méchante  langue, 
pour  n'en  être  point  offensé. 

5°  Munir,  fortifier.  2.  Esdr.  2.  8.  Ut  det 
mihi  ligna  ut  légère  (areyàÇeiv)  possim  portas 
lempLi  :  Afin  qu'il  me  fournît  le  bois  néces- 
saire pour  couvrir  les  portes  du  temple; 
c'est-à-dire,  selon  l  Hébreu,  couvrir  de  char- 
pente, comme  c.  3.  v.  3.  6.  la. 

6'  Cacher,  celer.  Eccli.  26.  11.  Turpitudo 
illiiis  non  legetur  (a^jyzaXO-Tsiv)  :  On  ne  peut 
pas  ca<  her  I  ignominie  d'une  femme  sujette 
au  vin.  c.  48.  13.  Elias,  qui  in  turbine  teclus 
est  (ïzîTTKîîiv)  :  Elle  fut  caché  dans  un  tour- 
billon de  nuée,  et  disparut  aux  yeux  des 
iidmuies. 

TEGIMEN,  iNis;  axir».  —  Couverture,  ce 
qui  sert  à  couvrir  quelque  chose;  mais  il  si- 
gnifie aussi. 

Défense,  protection.  Eccli.  34.  19.  Tegimen 
ardoris  :  Dieu  seit  de  couverture  contre  la 
grande  chaleur;  c'est-à-dire,  de  proleciion 
contre  les  maux  et  les  afflictions.  La  méta- 
phore S(!  tire  de  l'ombre  que  les  arbres  four- 
nissent contre  les  ardeurs  du  soli'il. 

TEOMEN,  iNis.  Viiy.  Operimemtm.  — 
1°  Oiiverlure.  ce  qui  sert  pour  couvrir.  Ec- 
cli. 29.  29.  Melior  i$t  victus  pnupcris  subleg- 
mine  nsserum,  quam  rpulœ  spleudidœ  in  pere- 
gre  sine  donncilio  :  II  vaut  mieux  vivre  pau- 
vre chez  soi  dans  une  petite  cabane  couverte 
dais  ,  que  d'être  sans  demeure  chez  des 
étrangers,  à  des  tables  magnifi.iuemeut  ser- 
vies. 

2°  Défense,  protection,  l'sal.  33.  8.  Filii 
haminum  in  legmine  ula\um  lu/irum  spera- 
bunl  :  Les  hommes  cspéieront  particulier  e- 
ij)enl,  ét.int  à  couve|t  sous  vos  aih  s.  Dieu  a 
un  soin  parliculiir  de  tous  les  hommes; 
luais  il  réserve  ses  propres  biens  à  ceux  qui 


TEL  ^1 

se  tiennent  à  couvert  sons  sa  protection 
Eecii.  14.  V.  26.  27.  Statuet  filios  suos  sub 
tegmine  illius  :  L'homme  de  bien  établira  ses 
enfants  sous  la  protection  de  la  sagesse  :  il 
aura  grand  soin  de  les  rendre  imitateurs  de 
sa  piété,  et  de  leur  inspirer  le  même  amour 
qu'il  ressent  pour  la  sagesse:  Protegetur  sub 
tegmine  iltius  a  fervore  :  11  trouvera  sous 
elle  un  couvert  contre  le  chuud  du  jour.  Elle 
le  protégera  contre  les  ardeurs  de  la  contu- 
piscençp  et  de  la  persécution.    Voy.  Tegi- 

ME\.  •      ■       ' 

TEGULA,  m,  zé^aftof.  —  Du  même  verbe 
tegere. 

Une  tuile.  Luc.  5.  19.  Ascen(^erunt  ^upra 
teclum,  et  per  tegulas  summiserunt  eum  cum 
lecto  :  Ils  montèrent  sur  le  haut  de  la  mai- 
son, d'où  ils  descendirent  par  les  tuiles  avec 
le  lit  oiî  il  était.  I^e  haut  des  maisons,  dans 
la  Palestine,  était  en  plate-forme  :  i  s  firent 
ce  que  dit  saint  Marc,  2.  4.  ils  découvrirent 
le  toit  delà  maison  où  il  était,  et  y  ayant 
fait  une  ouverture,  ils  descendirent  le  lit 
dans  lequel  le  paralytique  était  couché. 

TEGDMENTU.M,  i.  -  Couverture,  ce  qui 
sert  à  couvrir;  soit  pour  se  défendre.  1. 
Mach.  4.  6.  Apparuil  Judas  in  campo  cum 
tribus  millibus  virorum  Inniurn  qui  legumenta 
(xx\v;iaai  et  gladios  non  liabebanl  :  Judas  pa- 
rut dans  la  plaine  avec  trois  mille  hommes 
seulement,  qui  n'avaient  ni  épées,  ni  autres 
armes  défensives;  c'est-à-dire,  apparemment 
des  boucliers  et  des  cuirasses  dont  ils  pus- 
sent se  couvrir;  Gr.  xaSwj  ieoOÀovTo,  tels 
qu'ils  auraient  souhaité;  c'esl-à  dire,  qu'ils 
étaient  mal  armés.  Voy.  Josèphe,  /.  12,  cil. 
Soit  pour  se  cacher  et  pour  servir  de  re- 
traite, c  9.  38.  Absconderunt  se  sub  tegu- 
menio  (o-xcTnj)  montis  :  Ils  se  cachèrent  der- 
rière la  montagne. 

"TEHlNNA,  iÉ,  Heb.  Deprecalio.  —  Fils 
d'Esihon.  et  fomlateur  de  la  ville  de  Na- 
has.  1.  Par.  4.  12. 
TKKEL.  Voy.  Thecel. 
TEL  A,  hxoç.  —  Ce  mot  vient,  à  ce  qu'on 
dit,  de  légère,  d'où  se  fait  legula,  par  con- 
traction, itla,  ou  bien,  de  l'Hélireu  SSa  (Ta- 
lai),  qui  signifie,  couvrir,  faire  de  l'ombre; 
c'est  proprement, 

1°  Une  toile  de  tisserand.  Job.  7.  6.  Dies 
mei  vclocius  iransifrunt  quam  a  terente  lela 
succiditur  :  La  vie  se  passe  plus  vite  que  la 
toile  ne  se  fait  par  le  tisserand;  c'est  que  la 
toile  s'avance  toujours  peu  à  peu  ,  mais  la 
vie  s'use  à  mesure  qu'elle  avance.  Judic. 
16.  12.  D'où  vient  cette  expression  figurée: 
Ordiri  lelam  •  Ourdir  une  toile,  forn-er  une 
entreprise.  I-a.  25.  i.  c.  .JO.  1.  Voy.  Ordiri. 
2°  Une  toile  d'araignée,  qui  npréseuie  une 
toile  de  tisser. ind,  etsignifii?,  dans  l'Ecr.  : 

Effet  inutile,  wiinc  entreprise,  qui  se  dis- 
sipe aiséoient.  0-e.  8.  6.  In  aranearum  lelas 
erii  vitulus  Samariœ  :  Le  veau  de  S.im.irie  de- 
viendra aussi  méprisable  que  les  toiles  d'a- 
raignées; c'esl-à-dire,  que  cette  entreprise 
de  faire  adorer  un  veau  se  devait  bieiuôt 
ilissiper.  Isa.  5'.).  v.  5.  6.  Tchis  aranearuhi 
tCTuerunt  :  Ils  ont  formé  des  toiles  d'arai- 
gnées, qui  ne  peuvent  servira  se  couvrir; 


89  DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE 

c^est-à-dire,  des  soins  cl  des  desseins  inuti- 
les H  pernicieux.  Voy.  Akanea. 

TELIiM,  Hcfb.  Agrius.  —  1°  Nom  d'homme, 
un  lie  ceux  qui  avaient  épousé  des  feuimes 
étrangères.  1.  Esd.  10.  2k. 

2°  Nom  de  ville  de  la  tribu  de  Juda.  Jos. 
15.  2i.  Ziph  Telem,  Balalh.  Voy.  1.  Reg. 
15.4. 

TELMON,  Heb.  Ros  prœparatus.  —  Un 
lévite  du  nombre  des  portiers.  1.  Pelr.  9.  17. 
1.  Esd.  2.  42.  2.  Esd.  7.  45.  c.  11.  19.  c. 
12.  25. 

TëLONIUM;  Ts)iiviov.  —  Ce  mot  vient  du 
Grec  TEAoç,  qui  signilîu,  mire  autres  choses, 
tribut,  impôt;  ainsi,  ce  mot  signiGe,  bureau 
des  in>pôls,  duuniie.  Matlli.  9.  9.  Vidil  liomi- 
nem  sedenlem  inielonio,  Mallhœuin  nomine  : 
Jè^us  vil,  en  passant,  un  hituimo  qui  était 
assis  au  bureau  des  inijôis.  nommé  Mat- 
thieu. M.irc.  2.  -Ik.  Luc.  o.  27. 

TELUM,  1,  pAoj.  —  Ce  mol,  qui  vient  de 
nlî,  lunye,  qui  signiGe  loutc!»  sorles  d'armes 
qu'on  jette  de  Imn. 

l"  Dard,  tiMit,);ive!ol,nèciie. 2.Reg.  11.20. 
An  ùjnorabaiisquod  miili'i  desuperex  maro  tela 
mittantur?  Ignoricz-vous  eoinlii-'U  on  lance 
de  traits  des  murs?  2.  Macli.  5.  3.  c.  10.  30. 
c.  12.  27. 

2°  Ce  (lui  est  nuisible  et  pernicieux.  Ephrs. 
6.  16.  In  omnibus  sumentes  sculum  fidci,  in 
quo  possilis  omtiia  Ida  net]  ds-imi  ignea  ex- 
stinguere  •SrMZ-vous  en  toutes  choses  du 
bouciier  de  la  foi,  alin  de  pouvoir  iopou<ser 
et  éteindre  lous  les  tr.iiis  enfl.imuiés  du  ma- 
lin esprit.  Ces  Ir.iits  sont  les  tentations,  soit 
charnellrs,  suit  spirilu<-llcs  .  dont  lu  in.ilin 
esprit  enflamme  la  convoitise,  qui  ne  peu- 
vent s'éteindre  que  par  lu  foi  vive  des  biens 
éternels. 

TEMEUARIUS.  ii.  —  Ce  mot  vient  peut- 
être  de  To\a»f6;,  hardi,  ou  de  kz.'O  (Tami), 
Hébreu,  impur,  d'oii  vient  :  Temerare  :  Vio- 
ler, gâter  sans  respect,  incoiisidéremenl. 

'féméraire,  imlisi  ret,  hanli,  qui  ne  craint 
rien.  Eccli.  9.  25.  Temerarius  (npo-KeTÔç,  prœ- 
ceps)  in  verbo  suo  odibilis  eril  :  Celui  qui 
est  indiscret  et  précipité  dans  ses  paroles,  se 
fera  haïr  de  tout  le  iiiond  ■. 

TEMEUE.  —  Adverbe  de  temerare.  Témé- 
rairement,  indiscrèteinenl,  avec,  hirdicsse 
et  précipitation.  Eccies.  5.  1.  iVe  lemere  (k^o- 
TTETÀ.-)  (/tiid  luqiinris  :  Ne  dites  rien  préc  pi- 
tanimeiit.  AcI.  19.  3  i. 

ÏEMERITAS,  Tis  ;  TrpcTrJTîia.  —  Témérité, 
enlreprise  liop  lianlie.  2.  lieg.  6.  7.  Percus- 
sit  euin  super  lemeriiate  :  Dieu  frappa  Oza 
à  cause  de  sa  téniénié  d  ino  r  osé  loucher 
l'an  lie,  ou  bien,  il'avoii  regaide  dedans. 

TEMPEUAMENTUM  ,  i.  —  tle  mol,  du 
verbe  tiinpirure,  vient  de  tempus,  qui  taisait 
autrefois  leinperis  au  géniiif,  et  signilie 
tempérameni,  modération;  mais  il  marque 
aussi. 

Le  mélange  de  quelque  elinsp.  Ezech.  13. 
IV.  /;'<  ditliHiiin ptniclrm  qnrin  lenixlis  tibiquc 
tempcramento  :  J'abailrai  la  ihuraille  que 
vous  avez  enduil<;  d'un  ciépi  (|iii  n'était 
point  détrempé;  c'est  ce  qui  est  expliqué  v. 
iO.  Liniebant   ewn  luto  absqng  pnleis  :  Ils 


M 

enduisaient  cette  muraille  de  boue,  sans  y 
mêler  de  pailles  pour  la  faire  tenir,  v.  15. 
22.  Ce  mur,  dont  l'enduit  ne  tient  point, 
marque  les  prédictions  inutiles  des  faux 
prophètes.  Voy    Palea. 

TEMPERAKE.  —Ce  verbe,  qui  vient  de 
tempus,  signiGe  tempérer,  adoucir,  modé- 
rer, régler. 

1°  Régler,  gouverner.  Prov.  16.  33.  Sortes 
mitluntur  in  sinum,  sed  a  Domino  temperan- 
tur  :  Les  billets  du  sort  se  jettent  dans  le 
soin  ;  mais  c'est  le  Seigneur  qui  en  dispose. 
Voy.  Sors. 

2'  Modérer,  apaiser,  adoucir.  Gen.  24.  67. 
In  tanlum  dilexit  eam  ,  ut  dolorem  qui 
ex  morte  matris  ejus  acciderat,  temperaret  : 
L'affection  qu'lsaac  eut  pour  Rebecca  fut 
si  grande,  qu'elle  tempéra  la  douleur  que 
la  mort  de  sa  inére  lui  avait  causée,  c.  41. 
57.  Celte  signiGcation  se  lire  de  la  trempe 
des  métaux. 

3°  Temi  érer,  proportionner,  former  quel- 
que (h  )se  avec  un  icitain  ordre.  1.  Cor.  12. 
24.  Deus  temperavit  (xepâv,  contemperare  cor' 
pus;  :  Dieu  a  mis  un  tel  ordre  dans  tout  le 
corps,  qu'on  honore  davantage  ce  qui  est 
moins  honorable  de  soi-même. 

4"  Di'<pi'ser  de  nrtaine  manière,  appli- 
quer. EZiih.  26.  9.  yineas  et  arieles  lempe- 
rabit  in  muros  tuos  :  Il  appliquera  avec  ordre 
et  mesure  ^es  machiius  contre  les  murs.  Le 
Propliè  e  parle  de  Nabuehodouosor,  qui  de- 
vait a>isie;;er  li  ville  de  Tyr. 

TEMI'ERATURA.  m.  —  Température,  dis- 
position de  qi  eiquc  chose  avec  un  certain 
lempéraiiienl,  ou  mélange.  Ezeih.  13.  11. 
Qui  iiiiiunt  ubsque  lemperalura  :  Ils  crépis- 
^enl  leui'  inurailie  d'un  enduit  (|iii  ne  lient 
point,  failli!  d'y  mêler  de  la  paille.  Voy.  Tem- 

PERAMKNTLM. 

TEM  PESTAS,  Tis;  xarat^k,  iSoç.  — Ce  mot 
viiiit  de  leiitpus. 

1'  Le  temps  même.  1.  Par.  21.  29.  Taber- 
naruluiii  Domini  ea  lempeslate  (xaipi;)  eral  in 
excetsu  Gnliaon  :  Le  tabernacle  que  Moïse 
avait  luit  élaii  [loiir  lors  sur  un  lieu  élevé  à 
Gabaoïi.  2.  Par  28.  9. 

2°  Une  tempête,  une  tourmente,  un  orage 
sur  terre  ou  sur  iiier.Mutlh.l6.  '3.  Hodie  /em- 
pestns  (/£(;/wv),  rutilai  euiiu  triste  cœlum  . 
Nous  aurons  atijourd'hui  de  l'orage,  parce 
que  1  •  ccl  est  sombre  el  rougeâtre.  Voy.  Ru- 
TiLAUE.  Loc.  8.  24.  Ad.  27.  ».  18.  20.  Jon.  1. 
V.  4.  12.  Tob.  3,  22.  Job.  27.  20.  c.  37.  9. 
Ps.  49.  4.  eic.  Ainsi,  Ps.  8.  8.  Exaudivi  te  in 
abscondito  teiupestatis  :  Je  vous  ai  exaucé 
dans  le  seciet  de  la  lempête;  c'est-à-dire,  en 
me  cachant  an  milieu  de  la  tempête  que 
j'excitai  toul  d  un  coup  contre  les  Egyptien» 
au  passage  de  la  mer  Ronge. 

3"  Inrorliinc,  misère,  désastre,  affliction, 
traverse,  disgrâce.  Job.  36.  14.  Morietur  in 
tcmpestnle  (viOT»;,  luietitus)  anima  eorum.- Ils 
iiio  irroiii  d.iiis  II  misère,  et  d  une  mort  mal- 
heureu-e  ;  Hi  b.  In  adolcscenlia  :  Ps.  54.  9. 
hxspic(ab(im  eum  qui  sutvum  me  fecita  pusil- 
lanimitntc  spintus  el  tempeslntu  :  Jallendais 
celui  qui  me  devait  délivrer  de  mon  abatte- 
ment el  de  la  tempête  :  celte  tempête  était  1^ 


41 


TEM 


lEM 


■î-î 


scdilion  violente  que  son  flls  Absalon  avait 
excitée  contre  lui. Ainsi,  Ps.  08,  v.  'J.  i^. '/'em- 
pestas deinerstt  me  :  La  lempète  m'a  sub- 
mergé. Cette  tempête  est  la  fureur  des  en- 
nemis de  Jésus-Christ,  qui  l'ont  livré  à  la 
mort.  Souvent  les  grands  malheurs  sont  mar- 
qués par  les  eaux.  Isa.  '6'*.  11.  Thren.  5.  10. 
l'ellis  nostra  quasi  cUbaniis  exusta  est  a  facie 
tempeslalum  fainis  :  La  famine  qui  est  venue 
fondre  sur  nous  comme  un  orage,  nous  a 
tout  desséché  la  peau,  comme  si  elle  était 
grillée.  Ezcch.  2".  3o. 

V'  Violence,  impétuosité, effort  impétueux; 
soit  de  la  part  de  Dieu  contre  les  impies. 
Psal.  82.  16.  Persequeris  illos  in  tempestate 
tua:  Vous  les  poursuivrez  par  le  souffle  im- 
pétueux de  votre  tempête.  Le  tumulte  hor- 
rible qui  se  mit  dans  toutes  ces  armées 
confédérées  contre  le  peuple  d'Israël,  les  flt 
consumer  les  unes  parles  autres  en  três-peu 
de  temps.  2.  Par.  20.  22.  28.  Jer.  2  i.  19. 
Tempestas  efumpens  super  caput  impiorum 
ten?e(  :  Le  tourbillon  de  la  colère  du  Sei- 
gneur va  éclater  sur  la  tête  des  impies. 
Ezech.  13.  13.  Erumpere  faciain  spirilum 
tempeslalum.  Ce  vent  furieux  plein  d'orage, 
ce  sont  les  Ch;ildéens  qui  devaient  désoler 
Jérusalem.  Nah.  1.3.  Dominus,  in  tempestate 
et  turbine  viœ  ejus;  i.  e.  viœ  Domini  in  tem- 
pestate et  turbine:  Le  Seigneur  marche  parmi 
les  tourbillons  et  les  tempêtes.  Le  prophète 
marque,  en  langage  flguré,  que  Dieu  susci- 
tera contre  Ninive  les  armées  des  Chaidéens 
et  des  Mèdes,  sous  la  conduite  de  Nabopo- 
lassar,  qui  fondirent  sur  eus  comme  une 
tempête.  Voy.  Nebula.  Soit  de  la  part  des 
hommes  séditieux,  contre  d'autres.  Ps.Si.  9. 
Ps.68.  V.  3.  16. 

5"  Ce  qui  arrive  tout  d'un  coup,  avec  pré- 
cipitation. Job.  3G.  14..  Morietur  in  tempe- 
state anima  eorum  :  Ils  mourront  d'une  mort 
précipitée;  Hebr.  In  adolescenlia 

TE.MPLÙM,  I  ;  vaif.  —  Ce  mot  vient  appa- 
remment, ou  de  Tiptevo,-,  Oit  de  l'Hébreu  nSïn 
(tephilla),  prière,  plutôt  que  de  tueri;  il  a 
néanmoins  commencé  d'être  en  usage,  pour 
marquer  les  endroits  que  les  augures  dé- 
signaient dans  l'air  ou  sur  la  terre  pour 
considérer  le  vol  des  oiseaux,  puisqu'il  a  été 
donné  aux  lieux  consacrés  aux  idoles,  et 
ensuite  au  temple  consacré  à  Dieu  parmi  les 
Juifs,  et  enfin  dans  les  auteurs  ecclésiasti- 
ques, aux  églises  des  chrétiens  ;  et  par  mé- 
taphore, à  l'Eglise  ;  c'est-à-dire,  k  l'assem- 
blée des  fidèles,  et  à  d'autres  choses. 

1°  Temple  consacré  aux  idoles.  1.  Reg.  5. 
v.  2.  5.  Inlulerunt  eam  in  lemplum  (orzo?  ) 
Dagon  :  Ils  portèrent  l'arche  dans  le  temple 
de  Dagon.  c.  31.  v.  9.  10.  i.  Par.  10.  10.  k. 
Reg.  19.  .37.  2.  Par.  .36.  7.  Isa.  37.  38.  Nahum. 
2.  G.  Act.  19.  27.  Magnœ  Diurne  lemplum  : 
LesKphésicns  avaient  toujours  cxtrêcnement 
révéré  une  statue  de  Diane,  faite  de  bois  de 
vigne,  qu'ils  prétendaient  être  descendue  du 
ciel,  et  ils  lui  avaient  fait  bâtir  un  temple 
très-magnifique.  Ce  premier  temple  fut  brûlé 
par  Erostrate,  hummc  de  très-basse  condi- 
tion, qui  voulait  faire  parler  de  lui  ;  mais 
cotuiuc  on  eu  eut  bâti  un  autre  encore  plus 

DiCTIONN.   DE  PHILOL.    SACRÉE.    IV. 


magnifique  ,    il  fut    ruiné  depuis  par   les 
Goihs,  et  en  plusieurs  autres  endroits.  Voj'.  ' 
Deldbrum. 

2'  Toute  sorte  de  lieu  consacré  h  Dieu. 
2.  Mach.  1.  3i.  Fecil  ei  lemplum  (  U^wj)  :  Il 
en  fit  un  lieu  sacré.  Cyrus  ayant  reconnu 
qu'au  même  lieu  où  les  prêtres  avaient  caché 
le  feu  sacré,  on  avait  trouvé  une  eau  dont 
Néhémias  avait  purifié  les  sacrifices,  il  y  fit 
bâtir  une  espèce  de  temple  ou  de  chapelle, 
dont  il  donna  la  garde  à  des  prêtres  ,  à  qui 
il  fit  de  fort  grands  présents. 

3  Le  tabernacle.  1.  Krg.  1.  v.7.  9.  Cum  re- 
deunte  lempore  ascenderentad  lemplum  (olzo;) 
Domini:  Lorsque  le  temps  était  venu  de 
monter  au  temple  duSigneur;  c'est-à-dire, 
au  tabernacle  qui  était  à  Silo.  c.  3.  3.  2.  Reg. 
22.  7.  Ps.  17.  7.  Ps.  5.  8.  Ps.  137.  2.  et  dans 
le  sens  littéral,  le  lieu  où  était  l'arche.  Ps. 
26.  4.  Ps.  28.  9.  Ainsi,  Ps.  67.  32.  Confirma 
hoc,  Deiis,  quod  operalus  es  in  nobis,  a  tem- 
plo  tuo:  Affermissez  ce  que  vous  avez  fait 
parmi  nous,  du  milieu  de  votre  temple.  Le 
temple  n'était  pas  encore  bâti  :  cela  s'entend 
du  tabernacle  où  était  l'arche.  L'Hébreu 
signifie,  7;a/n!s- ou  demeure. 

i"  Le  corps  de  Jésus  -Christ,  ou  sa  nature 
humaine  où  la  Divinité  habitait.  Joan.  2.  19. 
Solvile  Templum  hoc,  et  in  tribus  diebus  exci- 
tabo  illud:  Détruisez  ce  temple,  et  je  le  ré- 
tablirai en  trois  jours,  v.  21.  Ille  autem 
dicebat  de  lemplo  corporis  sui  :  Il  l'entendait 
du  temple  de  son  corps.  Mal.  3.  1.  Slatim 
veniet  ad  templum  suum.  Il  devait  venir  dans 
sa  chair  sainte  qu'il  appelle  son  temple,  ou, 
dans  le  temple  de  Jérusalem  poury  enseigner 
le  peuple. 

5°  Le  ciel  qui  est  la  demeure  de  Dieu 
même.  Apoc.  7.  13.  Senimit  ei  die  ac  noclc 
in  Templo  ejus  :  Les  bienheureux  le  servent 
jour  et  nuit  dans  son  temple.  Saint  Jean  fait 
allusion  au  temple  de  Salomon,  où  les  prê- 
tres servaient  Dieu,  qui  était  assis  sur  le 
propitiatoire  entre  les  chérubins.  Ps.  10.  5. 
Dominus  in  Templo  sancto  suo;  Dominus,  in 
cœlo  sedes  ejus  :  le  Seigneur  est  d,ins  son 
temple  saint,  il  a  son  trône  dans  le  ciel. 
Psal.  17.  8.  Exaudicit  de  Templo  sancto  suo 
vocem  meam  :  Il  a  exaucé  ma  voix  de  son 
saint  temple,  du  haut  du  ciel,  ou,  du  taber- 
nacle. Jon.  2.  8.  Mich.  1.2.  Hab.  2.  20. 

6°  L'Eglise  où  Dieu  demeure  comme  dans 
son  temple.  Ps.  kl.  10.  Susccpimus  miseri- 
cordiam  liiam  in  mcdio  T empli  (/aoî  al.  vao;) 
tui  :  Nous  avons  reçu  votre  miséricorde  au 
milieu  de  votre  Imw^Ac;  c'est-à-dire ,  dans 
l'Eglise,  qui  est  son  temple,  composé  de  tous 
les  fidèles,  qui  sont  chacun  en  particulier 
le  temple  (lu  Sainl-Esprit.  Psal.6i.5.  Zach.  (». 
i'2.  Ecce  vir,  Oricns  nomen  ejus,  œdipcnbit 
templum  (olzo?)  Domino  :  V^oilà  l'homme  qui 
a  pour  nom  l'Orient,  il  bâtira  un  temple  au 
Seigneur.  Cet  hotnmc,  à  la  lettre,  était  Zoro- 
babel  ;  mais  dans  le  sens  principal,  c'était 
Jésus -Christ,  v.  13.  l'i.  15.  2.  Thess.  2.  k. 
Ita  ut  in  Templo  Dei  scdeal  :  De  sorte  que 
l'Antéchrist  s'asseoira  dans  le  temple  de  '■ 
Dieu;  c'est-à-dire,  daus  l'Eglise,  où  il  se 
fera  adorer  comme  Dieu.  Apoc.  11.  10.  Et 

2 


45 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE, 


U 


npertum  est  Templum  Dei  in  cœ.lo:  Alors  le 
temp'e  de  Dieu  fut  ouvert  dans  le  ciel: 
L'Eglise  a  élé  ouverte  aux  nations,  et  les 
mystères  leur  ont  élé  découverts,  c.  3.  12. 
Fnciam  illum  cotumnnm  in  Tempto  Dei  :  Je 
ferai  de  lui  une  colonne  dans  le  temple  de 
mon  Dieu,  il  demeurera  ferme  dans  l'Eglise 
par  la  grâce  de  la  persévérance. 

7°  Les  Gdèles  sont  appelés  le  Temple  de 
Dieu,  parce  qu'il  y  réside  par  son  esprit, 
dont    ils   sont    aussi    appelés    les   Temples. 

1.  Cor.  3.  16.  Templum  Dei  eslis,  et  Spiriius 
Dei  habitat  invubis.  v.  17.  i.  Cor.  6. 16.  Eph. 

2,  21.  2.  Cor.  6.  19.  Membra  vestra  Templum 
sunt  Spiriius  sancti  :  Voire  corps  est  le 
temple  du  Saint-Esprit,  qui  réside  en  vous. 

8°  Dieu  même  el  Jésus-Clirist.  est  le  tem- 
ple de  la  cité  céleste.  Apoi-.  21.  22.  Et  Tem- 
plum non  vidi  in  ea,  Dominiis  enim  Deus  om- 
nipotens  Templum  illius  est  el  Af/nus  :  Je  n'y 
vis  point  de  temple,  parce  que  le  Seigneur 
Dieu  tout-puissant  et  l'Agneau  en  est  le  tem- 
ple ;  les  bienheureux,  qui  contemplent  Dieu 
en  lui-même,  n'ont  pas  besoin  de  temple 
pour  lui  offrir  le'urs  vœux;  mais  lui-même 
leur  sert  de  temple. 

Mais  l'usage  de  ce  nom  le  plus  célèbre  et 
le  plus  fréquent,  c'est  pour  marquer  ce 
temple  fameux  que  Salomon  fit  hâtir  à  Je- 
rus;ilem;  Dieu  ,  ayant  ordonné  à  Moïse  de 
bâtir  un  tabernacle,  selon  le  modèle  qu'il 
lui  avait  prescrit,  l'avertit  ensuite  qu'il 
choisirait  un  lieu  pariiculier,  où  il  voulait 
qu'on  lui  offrît  des  sacrifices.  Deut.  12.  v.  5. 
6.  13.  l'i-.  Cave  ne  offeras  holocnusla  tua  in 
omni  loco  quem  videris.  sed  in  eo  quem  eleqe- 
rit  Dominas,  v.  18.  21.  C'est  à  Jérusalem 
qu'il  voulait  être  adoré,  dans  le  temple  ((ui 
devait  y  être  élevé  ;  David,  ayant  eu  le  dessein 
d'entreprendre  ce  grand  ouvrage,  laissa  à 
son  fils  Salomon  pour  l'exécuter  de  gran- 
des sommes  d'or  el  d'argent  :  Salomon  l'en- 
treprit et  l'acheva  dans  l'espace  de  7  ans; 
on  en  peut  voir  toute  la  description,  au  III. 
livre  des  Rois,  c.  <>.  et  7.  et  au  IL  livre  des 
Paraliponiènes,  C  3.  et  4.  Mais  ce  pre- 
mier temple  si  magnifique  fut  détruit  par 
Nabuchodonosor,  i.  Reg.  25.  M.  Succcndit 
domain  Domini  :  Il  brûla  la  maison  du  Sei- 
gneur, quoiqu'ils  se  |)romiss(!nt  à  eux-mê- 
mes que  cel.i  n'arriverait  pas.  Jer.  7.  h. 
Templum  Domini,  Templum  Domini,  Templum 
Domini  est:  C'est  le  temple  du  Seigneur,  di- 
saient les  faux  prophètes.  Il  cfnmen.i  tout  le 
peu[)le  m  captivité  à  Babylone;  mais  Dieu 
inspira  à  Cyrus  et  à  ses  successeurs  la  vo- 
lonté de  renvoyer  le  peuple,  et  de  faire  re- 
bâiir  le  temple.  1.  Esdr.  3.  v.  6.  8.  <).  10.  M. 
12.  Qui  videranl  Ti-mptum  prias  cum  funda- 
luin  esscl,  et  hoc  Templum  (olxo,-)  in  ovulis 
eoruin,(lehanl  voce  maijna  :  Ceux  qui  avaient 
vu  le  premier  temple  sur  pied,  ne  pouvaient 
voir  le  second  sans  [)leurer. 

Quehjues  auteurs  croient  que  c'est  ce  se- 
cond temple  iiue  décrit  l'^zéchiel,  c.  'lO.  et 
suiv.  Mais  c'est  le  sentiment  de  quelques 
autres, ((ue  le  temple,  tel  qu'il  est  décrit  dans 
Ëzéchicl,  est  le  même  ([ui  fut  détruit  parNa- 
j)Uchodonosor,ct  que  Dieu  le  représenta  aux 


yeux  du  prophète,  non-seulement  pour  as- 
surer le  peuple  Juif  que  ce  temple  serait  un 
jour  rétabli,  mais  encore  afin  qu'étant  reve- 
nus de  captivité,  ils  le  rebâtissent  sur  ce 
modèle,  autant  qu'il  serait  en  leur  pouvoir.  " 
Que  si  la  description  qu'en  fait  le  prophète 
ne  se  rapporte  point  à  celle  du  temple  de 
Salomon,  c'est  que  les  rois  qui  avaient 
régné  successivement  depuis  lui,  avaient 
ajouté  ou  changé  même  plusieurs  choses  à 
ce  temple. 

Hérode  le  Grand  voulut  rebâtir  le  temple, 
et  le  faire  plus  élevé  :  ainsi ,  il  démolit  ce- 
lui-ci, et  en  fit  reci)mmencer  un  autre  tout 
nouveau  beaucoup  plus  beau  :  c'est  ce  temple 
qui  subsistait  du  temps  de  Notre-Seigneur, 
et  que  l'empereur  Tite  détruisit  quarante 
ans  après  ;  c'est  celui  qui  fut  quarante-six 
ans  à  bâlir.  Joan.  2.  20.  D'autres  croient 
néanmoins  que  ce  fut  le  second  temple,  et 
que  ce  qu'en  dit  Josèphe  ne  paraît  pas  vrai- 
semblable. 

H  y  a  encore  eu  un  autre  temple  bâti  à 
Samarie  sur  le  mont  Garizim,  qui  donnait 
de  la  jalousie  aux  Juifs  ;  c'est  de  ce  lieu 
qu'il  est  parlé,  Joan.  k.  20.  Patres  nostri 
in  monte  hoc  adoraverunt ,  et  vos  dicitis,  quia 
Jerosolymis  est  locus  ubi  udorare  oporlet  : 
Nos  pères  ont  adoré  sur  cette  montagne,  et 
vous  autres  vous  dites  que  c'est  à  Jérusalem 
qu'il  le  faut  adorer.  Ce  temple  fut  ruiné  par 
Hyrcan  ,  envinm  deux  cents  ans  après 
qu'il  fut  bâti.  Voy.  Josèphe,  l.  11.  c.  8.  /.  13. 
c.  6.  8t  18. 

11  y  eut  aussi  un  temple  bâti  par  les  Juifs 
d'Alexandrie,  sous  la  conduite  d'Onias,  qui 
s'était  retiré  à  .\lexandrie  vers  Ptolémée 
Philométor,  roi  d'Egypte,  et  le  bâtit  de  la 
même  forme  que  celui  de  Jérusalem  :  il  est 
parlé  de  ce  temple  2.  Mach.  1.  où  l'auteur 
rapporte  une  lettre  des  Juifs  de  .Sértis.ileni  à 
ceux  d'Egypte,  par  laquelle  ils  les  prient  de 
faire  la  fêle  de  la  dédicace  de  leur  temple. 
On  peut  voir  Jos('phe,  l.  l.'i.  c.  6. 

Mais  ce  mot  Templum,  par  rapport  au 
temple  de  Jérusalem,  a  plusieurs  significa- 
tions différentes. 

1.  Le  sanctuaire  ,  OH  la  partie  intérieure 
du  temple.  Isa.  6.  1.  Ea  quw  sub  ipso  erant, 
replcbnnl  templum:  Le  bas  de  ses  vêieu^enls 
remplissait  le  temple  ;  c'est-à-dire,  couvrait 
le  sanctuaire,  ou  le  S  linl  des  Saints,  (ik,  se- 
lon d'autres,  cette  p^irtie  qui  s'appelait  le 
Saint,  Heb. //t'ca/.  D  mis  ce  temple  imigi- 
naire,  Apoc.  lii.  v.  5.  6.  8.  .■ipertum  est  Tem- 
plum Tiibernaculi  lestimonii  in  rœlo:  Je  vis 
le  lemile  du  tabernacle  du  témoignage  ()ui 
s'ouvrit  <l,ins  le  ciel;  c'est-à-dire,  le  sanc- 
tuaire», ou  la  partie  la  plus  secrète  de  ce 
temple, qui  lui  paraissait  ouvert  dans  le  ciel. 

2.  Le  lieu  saint,  cette  partie  du  temple  qui 
était  séparée  du  parvis,  par  la(|Uelle  on  «-n- 
trail  dans  le  sanctuaire.  Luc  1.  v.  21.  22. 
niirahnnlur  quod  tardnret  ipse  in  Teinplo 
('j(xof)  :  Ils  s'étonnaient  de  ce  (jue  Zacharie  de- 
meurait si  longtemps  dans  le  temple  ;  c'esi-à- 
dire,  dans  ctjlle  partie  du  teni()le  (jui  s'ap- 
pelait (e  lieu  saint.  Aiiiii,  Exod..'t0. 13.  Jiixtu 
mensnram    l'empli    :   Selon    la  mesure  0I| 


IS 


TEM 


le  poids  du  sanctuaire,  qui  é(ait  pour  lors  le 
lieu  sainl  du  labcmaclf.  Voj.  Pondus. 

3.  Le  piirvis,  ou  le  dehors  (lu  Icmplo,  où 
le  peuple  s'arrêtait.  Malili.  21.  12.  Kjiciebat 
omnes  vendenle.s  et  émeutes  in  Templo  ((';fov)  : 
Il  chassa  tous  ceux  qui  vendaiinl  et  qui 
achelaieiil  dans  le  Icinple;  c'esl-à-dire,  dans 
le  parvis,  ou  la  partie  extérieure  du  leinplc, 
ouverte  à  toutes  sortes  de  nations,  oii  les 
païens  même  avijienl  la  liberté  de  venir 
faire  leurs  prières.  Marc.  II.  v.  lo.  16.  Et 
non  sinebat  ut  quisquam  Iransferret  vas  per 
tenipluiii  (  iîfiov  )  :  Il  ne  permettait  pas  que 
personne  transportât  aucun  nieuhle  par  le 
temple.  Luc.  19.  4j.  Joan.  2.  11..  Comme 
aussi,  Mallh.  23.  33.  Qtiem  ocridislis  inter 
tewplum  et  allare:  Que  vous  avez  tué  entre 
le  temple  et  l'autel.  Cette  partie  du  temple 
était  le  parvis.  2.  Par.  2V.  21.  Jn  atrio  clomus 
JJomini.  Marc.  11.  27.  Cum  amhularet  in 
templo  (tepov).  Ainsi,  Eccli.  50.  2.  Teiiipli  alli- 
tiido:  Les  édifices  qu'on  avait  élevés  autour 
du  temple. 

4.  Un  palais,  une  maison  magnifique, 
comme  le  temple  de  Jérusalem.  P.>aï.  k'*.  16. 
Ailduceiitur  in  templum  régis  :  On  li  s  con- 
duira dans  le  palais  du  roi.  Ce  palais  signifie 
l'Eglise,  qui  est  le  pal.iis  du  souverain  roi. 
2.  Reg.  5.  8.  Cœcus  et  claudus  non  intrabunt 
in  lemplum  olzo.'  )  :  Les  aveugles  et  les  boi- 
teux n'enireroiit  point  dans  le  temple;  c'est- 
à-dire,  dans  la  forteresse  de  Sion,  où  a  été 
construit  le  tabernacle,  et  ensuite  le  temple. 
Voy.  C^CDs. 

"TEAIPUS,  oRis  ;  x(5ovof,  YMirA;.  —  Ce  mot 
vient  de  TÂf/.o?,  lune,  et  signifie  proprement, 
la  durée,  ou  l'espace  qui  s'écoule  depuis  un 
terme  jusqu'à  un  autre  ;  il  marque  aussi 
l'occasion,  la  conjoncture,  le  temps  propre 
pour  quelque  chose,  un  le;Mps  préfiv  ;  les 
saisons,  et  toutes  les  autres  distinctions  et 
propriétés  du  temps,  sont  marqué'  s  par  ce 
niut.  On  a  aussi  donné  aux  tempes  le  nom 
de  tempus,  ou  plutôt  tcmpora,  parce  que 
c'est  où  on  connaît  l'âge.  Le  temps  en  géné- 
ral et  iniiéfini  répond  au  Grec  zpomç,  et  le 
temps  propre  pour  quelcpie  chose,  l'occa- 
sion du  temps  est  marquée  par  le  mol  -/aipo,-; 
quelquefois  néanmoins  ce  dernier  mol  si- 
gnifie res|)ace  du  temps.  Roin.  .ï.  6.  1.  Cor. 
i.  5.  c.  7.  29.  Gai.  k.  10.  Eph.  5.  16.  Coloss. 
4.  5.  et  ailleurs  ;  mais  le  mot  xf,6m;  ne  se  met 
point  piiur  /.Kip!,;,  c'est-à-dire,  pour  un  temps 
déterminé,  propre  à  faire  (luelque  chose. 

l'  Le  temps,  la  durée  des  choses,  qui  se 
mesure  par  le  cours  du  soleil  et  de  la  lune. 
Apoc.  16.  ().  Tempus  non  erit  amplius  :  Il  n'y 
aura  plus  de  tetnps  :  dans  l'autre  vie,  le 
temps  ne  se  mesurera  plus  par  le  cours  des 
astres,  puis(|ui'  nous  serons  au-dessus  des 
cieiix.  Sap.  2.  5.  Uinbrœ  trunsiius  est  tempus 
nostrum  :  Le  temps  de  noire  vie  n'est  qu'une 
omhr.'  qui  passe.  1.  Cor.  7.  29.  /  empus  brève 
est  :  Le  temps  est  court  :  la  durée  du  inonde, 
ou  le  temps  (le  la  vie  de  l'homme  p.isse  bien 
vile.  Matth.  2.  y.  7.  16.  Joan.  7.  33.  etc. 

De  ce  inol,  iiiis  en  général  pour  marquer  loiitc  sorte  <lc 
teiup',  viuiUHMil  ccj  plirasKs  : 

Ifovissimn  tcmpora  :  Les  derniers  temps  ; 


TEM  46 

ce  qui  s'entend  en  plusieurs  manières.  Voy. 

NOVISSIMUS. 

Novissimo,  ou  extnniu  tempore  :  Enfin 
Num.  2V.  1'»..  Dent.  4..  30.  c.  31.  29.  Ocrur- 
rent  vobismala  in  extremo  tempore  {i'rjyv-yc 
riuépxij  :  Vous  vous  trouverez  enfin  surpris 
de  beaucoup  de  maux.  Is;i.  9.  1.  Primo  tem- 
pore allevinta  est  terra  Zahulon  :  D'abord 
le  pays  de  Zabuloii  fut  légèrement  affligé  par 
Téglalphalasar.  Novissimo  ag  ,ravata  est  via 
maris  :  A  la  fin  le  pays  qui  est  le  Ion»-  de  la 
mer  fut  arcalilé  de  maux  par  S.ilmanasar. 

Omni  tempore  :  Toujours,  sans  cesse.  Ps. 
33.  2.  Benediram  Dominum  in  omni  tempore 
Ps.  118.  20.  Prov.  5.  19.  c.  8.  30.  c.  17.  W. 
c.  18.  1.  etc.  Ainsi,  Bar.  3.  32.  /Eterno  tem- 
pore. 

In  illo  tempore  :  En  ce  temps-là.  Celle 
expression,  dans  l'Evangile,  ne  marque  pas 
toujours  un  temps  déterminé;  mais  on  lui 
donne  quelque  étendue,  de  quelques  jours 
de  quelques  mois,  et  quelquefois  de  quel- 
ques années;  comme  Matih.3.  1.  /n  diebus 
illis,  où  ce  temps  est  éloigné  de  celui  qui 
préiède  de  plus  de  23  ans  ;  ainsi,  il  mar(|ue 
quelquefois  un  temps  en  général ,  comme 
quand  il  se  dit  pour  servir  de  commence- 
ment aux  Evangiles  qui  se  lisent  dans  l'é- 
glise. Jud.  17.  1.  Fuit  eo  tempore.  Ces  p;iro- 
les  ne  sont  ni  dans  l'Hébreu, ni  dans  les  Si-p- 
tante  ;  et  les  plus  habiles  conviennent  que 
cei  événement  doit  être  placé  après  la  mort 
de  Josiié. 

Tempus  constitutum  :  Un  temps  arrêté.  2. 
Reg.  2'+.  13.  De  nane  tisque  ad  tempus  consti- 
tutum: Le  Seigneur  envoya  la  peste  dans  Is- 
raël depuis  le  matin  jusqu'au  temps  arrêté* 
Gr.  £oj;  wpa.i  ùpii7ro\>  :  Usquc  ad  lioram  prandii: 
Jusqu'à  midi,  selon  Josè[)he  et  plusieurs  an- 
ciens Pères;  ou,  Jusqu'oti  soir,  selon  saint 
Jérôme  et  la  plupart  des  nouveaux  interprè- 
les; ou,  Jusqu'à  la  fin  des  trois  jours,  selon 
quelques-uns. 

Tempus  malum:  Un  temps  d'affliction  et 
de  grande  misère.  Ps.  36.  16.  Non  confun- 
dentur  in  tempore  malo  :  Ils  ne  seront  iioint 
confus  dans  le  mauvais  temps;  c'est-à-dire, 
dans  le  temps  de  l'adversité.  Eccl.  9.  12! 
Mich.  2.  3.  Tempus  pessimum  :  Un  temps 
très-mauvais.  Ainsi,  Tempus  caliginis ;  tem- 
pus trilurœ:  tempus  messiunis;  tempus  vtsita- 
tionis,  signifient  la  même  chose  d,)ns  les 
Prophètes.  Voyez  Visitatio,  Caligo,  .Messto, 
etc.  Mais,  Amos  3.  13.  Tempus  malum  ,  C'est 
le  temps  où  régnent  les  crimes.  Eccli.  31. 
l(i.  Tempus  tniqnnm:  Un  temps  où  les  mé- 
chants persécutent. 

M'tlld  tempnra  :  Beaucoup  de  temps,  si- 
gnifie, longtemps.  Luc.  8.  v.  27.  29  Mul- 
tis  eniin  lempiirilius  arripiebat  illutn  :  11  le 
possédait  depuis  longtemps,  c.  20.  9.  2. 
M.ich.  13.38.  etc.  Mai  j,  Mullum  tempus.  si- 
gnifie aussi  la  vieillesse  et  la  langueur. 
Job.  12.  12.  In  multo  tempore  prudenlia.  Sap. 
2.  10.  c.  k.  13. 

Tcmpora  secularia,  ou  wternn  :  Los  temps 
des  siècles  passés,  sont  U^s  temps  on  Ie<;,iges 
qui  ont  précédé  le  premier  avéneiuuiit  do 
Jésus-Christ.  2.  Tim.  2.  9.   Tit.   1.   2.    .UHt 


47 

tempora  secidaria  :   Avant  tous  les  siècles. 
Voyez  Secularis   Rom.  16.  25. 

Tetnpus  oUcujiis  :  Le  temps  de  quelqu'un  ; 
c'est  le  temps  où  il  recuit  la  punition  de  ses 
crimes  par  la  vengeance  de  Dieu.  Ezech.  22. 
3.  Civilas  e/fundens  sangtiinem  in  medio  sui, 
et  veniat  tempus  ejus  :  Jérusalem  est  une 
ville  pleine  de  meurtres  qui  lui  attireront  le 
temps  de  la  punition  de  ses  crimes,  v.  h. 
Adduxisti  tempus  unnorum  ttwrum  :  Tu  as 
fciit  hâter  le  temps  que  tu  dois  passer  dans 
l'alfliction.  c.  30.  3.  Tempus  genlium  erat  : 
Ce  sera  le  temps  «le  tirer  vengeance  des 
Egyptiens.  Luc.  21.  24.  Isa.  14.  1.  Jer. 
27.  7. 

Ainsi,  Tempus  (tté/jk;)  iniquitatis  alicujus  : 
Le  temps  que  l'on  punit  très-rigoureusement 
l'iniquité  de  quelqu'un. Ezech.  21.  v.  28.  29.c. 
35.  5.  Mais  quelquefois  le  temps  de  quel- 
qu'un est  le  temps  de  la  vie  qui  n'est  point 
retranché.  Eccl.  7.  18.  Ne  moriaris  in  tem- 
pore  nun  tno  :  De  peur  que  vous  ne  mou- 
riez avant  votre  temps.  Job.  22.  16.  Eccli. 
30.  26. 

Tempus  ignorantiœ  :  Le  temps  de  l'igno- 
rance; c'est  le  temps  qui  a  précédé  la  venue 
du  Messie  et  la  prédication  de  l'Evangile,  où 
les  nations  étaient  enveloppées  dans  les  té- 
nèbres les  plus  épaisses.  Act.  17.  30.  Voyez 
Despicere. 

Tempus  tenehrosum  :  Le  temps  couvert  de 
ténèbres;  c'est  le  temps  de  la  mort  pour  les 
mérhanls  et  d'une  nuit  éternelle.  Eccl.  11.  8. 

Facere  tempus,  pour  agere.  Passer  le  temps. 
Act.  15.  33.  Facto  ibi  aliquanto  lempore  : 
Après  qu'ils  eurent  demeuré  là  quelque 
temps,  c.  18.  23.  Voyez  Facere,  n.  13. 

2"  Temps  préfix  ou  arrêté  ,  temps  destiné 
à  quelque  chose.  Matlh.  16.  3.  Signa  tempo- 
rum.  l.Thess.  5.  1.  Joan.  7.6.1.  Par.  9.  25. 
Veniebant  in  Sabbatis  suis  de  tempore  usque 
ad  tempus  :  Ils  venaient  tous  les  jours  de 
Sabbat  aux  temps  réglés  et  déterminés. 
Ezech.  4.  10.  A  tempore  usque  ad  tempus  co- 
medes  illud  /Vous  le  mangerez  dans  l'espace 
de  ce  temps,  l'sal.  101.  14.  Tempus  miserendi 
ejus,  quia  venit  (emp^ls  :  Le  temps  est  venu 
d'avoir  compassion  de  Sion,  le  temps  destiné 
est  venu.  Ezech.  7.  v.  7. 12.  Dan.  11.  v.  27. 
29.35.  40.  Apoc.  c.  13.  12.  12.  Ps.  118.  126. 
etc.  Ainsi,  Matlh.  8.  29.  Veiiisti  hucante  tem- 
pus turquere  nos?  Eles-vous  venu  ici  pour 
nous  tourmenter  avant  le  temps  '?  Ce  temps 
est  la  fin  du  monde,  auquel  temps  les  dé- 
mons seront  renfermés  dans  l'abîme.  Dan. 
7.  12.  Usque  ud  lempus,  et  tempus  :  Jusqu'au 
temps  déterminé  à  chaque   monarchie.  Act. 

1.  7.  1.  Thess.  5.  1.  Job.  24.  1.  Deut.  .32.  35. 

2.  Esdr.  10.  34. 

De  Ib  viennent  ces  façons  de  parler  : 

Accipere  tempus  :  Prendre  son  temps.  Ps. 
74.  3.  C'um  accepero  tempus  :  Lorsque  le 
temps  que  j'ai  ordonné  sera  venu. 

Suo  tempore  (diquid  facere  :  Faire  quel- 
que chose  en  son  temps.  Lev.  23.  4.  Ilwsunt 
feriœ  qwis  cclebrure  debclis  tempurihus  suis  : 
Voici  les  félcs  que  vous  devez  célébrer  cha- 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE.  48 

cune  en  son  temps,  c.  26.  3.  Num.  9.  v.  7.' 
13.  Exterminabitur  anima  illa  de  populis 
suis,  quia  sacrificium Domino  non  obtulit  tem- 
pore suo  :  Il  sera  exterminé  du  milieu  de 
son  peuple,  parce  qu'il  n'a  pas  offert  en  son 
temps  au  Seigneur  le  sacriQce  ;  c'est-à-dire, 
l'oblalion  pascale,  c.  28.  2.  Isa.  60.  22.  In 
tempore  ejus,  i.  e.  suo  :  Quand  le  temps  eu 
sera  venu.  Jer.  31.  5.  Donec  tempus  veniat, 
non  rindemiabunt  :  Ceux  qui  plantent  les  vi- 
gnes n'en  recueillent  point  le  fruit,  jusqu'à 
ce  que  le  temps  en  soit  venu.  La  loi  ordon- 
nait qu'on  ne  mangerait  point  du  fruit  des 
arbres  les  trois  premières  années  qu'ils  au- 
raient été  plantés  ;  que  celui  qu'ils  porte- 
raient en  la  quatrième,  serait  consacré  entiè- 
rement au  Seigneur,  et  qu'on  pourrait  seu- 
lement en  manger  la  cinquième  année.  Lev. 
19.  v.  23.  24.  25.  Ps.  1.  3.  et  Luc.  1.  20.  2. 
Thess.  2.  6.  etc.  A  quoi  se  peut  rapporter 
ce  qui  est  dit ,  Eccl.  3.  v.  1.  2.  Eccl.  48.  10. 
In  judiciis  temporum  :  Pour  reprendre  les 
peuples  en  certain  temps,  flxe  et  arrêté. 

Ponere  tempus  alicujus  rei  :  Prescrire  un 
temps  pour  quelque  chose.  Judith.  8.  13. 
Posuislis  vos  tempus  miserationis  Dei  :  Vous 
avez  prescrit  le  temps  de  la  miséricorde  de 
Dieu,  vous  lui  prescrivez  des  bornes.  Voyez 
CoNSTiTUERE.  Job.  28.  3.  Tempus  posuit  tene- 
bris  :  Dieu  a  réglé  le  temps  que  les  métaux 
devaient  être  ensevelis  dans  les  ténèbres. 

3"  Temps  propre,  convenable,  commode  et 
avantageux  à  quelqu'un  pour  faire  quelque 
chose.  Eccl.  8.  v.  5.  6.  Omni  negotio  tempus 
est  et  opportunitas  :  Toutes  choses  ont  leur 
temps  et  leurs  moments  favorables.  Eccl.  4. 
23.  Conserva  tetnpus:  Ménagez  le  temps.  Gai. 
6. 10.  Dum  tempus  habemus,  operemur  bonum 
ad  omnes  :  Pendant  que  nous  en  avons  le 
temps,  faisons  du  bien  à  tous.  1.  Mach.  15. 
34.  .1er.  8.  7.  Miivusin  cœlo  cognovit  tempus 
suum,  turtur,  et  hirundo,  et  ciconia  :  Le  mi- 
lan, la  tourterelle,  l'hirondelle  et  la  cigogne 
connaissentie  temps  qui  leur  est  propre  pour 
passer  d'un  pays  en  un  autre.  Ezech.  16.  8. 
Tempus  luum,  tempus  amantitim  :  Vous  étiez 
dans  le  temps  et  l'âge  que  les  amants  se  ma- 
rient ;  c'est-à-dire,  en  âge  d'être  mariée. 
M.itlli.  21.  34.  Tempus  fructuum  :  Le  temps 
propre  pour  cucillii  les  fruits  mûrs.  Marc, 
il.  13.  Tempus  ficmtm.  Jer.  50.  Ki.  Tempus 
messis  ;  ce  que  saint  Paul  appelle,  Act.  14. 
17.  Tempora  fructi fera  :  Les  saisons  favora- 
bles pour  lis  fruits.  Mais  Lev.  25.  16.  Tem- 
pus frugum  vrndet  tibi,  ne  signifie  pas  le 
temps  de  la  récolte,  mais  le  revenu  même, 
ou  les  fruits  pour  le  temps  qui  restait  jus- 
qu'au Jubilé.  Ainsi.  Tempus  beneplaciti.  Ps. 
68.  14.  Tempus  placilum.  Isa.  49.  8.  Tempus 
acreptum.  2.  Cor.  6.  2.  et  absolument,  Marc. 
1.  15.  Impletum  est  tempus  :  Le  temps  est  ac- 
compli ;  c'est  le  temps  que  Dieu  se  rend  fa- 
voralile,  et  (ju'il  communi(]ue  ses  grâces, 
surtout  par  Ki  prédication  de  l'Evangile;  ce 
temps  est  appelé,  l'ieuitudu  tempuris,  Galat. 
4.  4.  lîphes.  1.  10.  c'est-à-dire,  le  temps  fa- 
vorable ,  après  l'accotiiplissemcnl  duquel 
Jésus-Christ  devait  paraître  au  monde;  et 
Hcb.  9.  JO.  Tempus  correclionis  :  Le  temps 


49 


TEM 


TEM 


se 


que  la  loi  ancienne  devait  être  corrigée  par 
une  nouvelle. 

I  Temps  pris  dans  un  sens  impropre  et  Dguré. 

1.  Saison,  partie  de  l'année.  Gen.    1.   14. 

Ut  sint  in  signa,  et  tempora,  et  dies,  etannos  : 
Le  soleil  et  la  lune  servent  de  signes,  pour 
marquer  les  temps  et  les  saisons.  Exod.  3i. 
22.  Ps.  103.  19.  Sap.  2.  7.  Flos  tetnporis  :  La 
fleur  de  la  saison,  c.  7.  18. 

Ainsi,  un  certain  temps  de  l'année.  Gen. 
18.  V.  10.  14.  Rêver tar  ad  le  hoc  eodem  tem- 
pore  :  Je  vous  reviendrai  voir  dans  un  an, 
en  ce  ménic  temps,  k.  Reg.  h.  y.  16.  17.  Gai. 
h.  10.  Dies  observalis  et  menses,  et  tempora,  et 
««nos  ;  Vous  observez  comme  les  Juifs  les 
jours  et  les  mois  ,  les  saisons  et  les  an- 
nées. Ces  saisons  c'était  d'aller  trois  fois  au 
temple  en  certain  temps  de  l'année;  ce  qui 
devait  être  aboli  par  la  loi  nouvelle.  Exod. 
34.  23.  Eccli.  43.  6.  Ostensio  temporis  :  La 
lune  marque  les  temps;  c'est  elle  qui  fait  les 
mois.  c.  47. 12.  Jer.  24.  2.  Ficus  primi  tem- 
poris, i.  e.  œstivi. 

2.  Heure  ,  certain  espace  de  temps.  4. 
Reg.  7.  V.  1.  18.  Duo  modii  hordei  statere 
nno  erunt  hoc  eorum  tempore  in  porta  Sama- 
riœ  :  Demain  à  cette  même  heure  on  donnera 
à  la  porte  de  Samarie  pour  un  sicle  deux 
mesures  d'orge.  Dan.  G.  v.  10.  13.  Tribus 
temporibus  per  diem  oral  obsecratione  sua  : 
Daniel  prie  en  trois  temps  pendant  le  jour, 
au  matin,  à  midi  et  au  soir;  c'est-à-dire,  à  la 
troisième  heure  du  jour,  à  la  sisièine  et  à  la 
neuvième;  car  c'était  là  le  temps  de  la  prière, 
comme  il  paraît  Act.  15.  c.  3.  1.  c.  10.  9. 

3.  Année,  espace  d'un  an.  Dan.  4.  13.  Sep' 
tem  tempora  mutentur  super  eum  :  Qu'il  se 
passe  sept  ans  de  la  sorte  à  son  égard,  v.  20. 
22.  29.  c.  7.  25.  Usque  ad  tempus  et  lempora 
et  dimidium  temporis  :  Jusqu'à  trois  ans  et 
demi  :  il  marque  le  temps  que  devait  durer 
la  profanation  du  temple  faite  par  Antiochus. 
Voy.  1.  Mach.  1.  57.  et  c.  4.  52.  Le  mot  tem- 
pus marque  un  an;  tempora,  deux  ans  ;  dimi- 
dium temporis  :  Une  demie  année  ;  comme 
Apoc.  12.  14.  et  Dan.  12.  7.  que  l'on  entend 
de  la  persécution  de  l'Antéchrist,  figurée  par 
telled'Anliochus.  2.  Esdr,  10.34.  Per  tem- 
pora a  temporibus  anni  usque  ad  annum  : 
Tous  les  ans  en  certain  temps. 

4.  La  vie,  ou  le  temps  de  la  vie,  ou  du  rè- 
gne, de  quelqu'un.  2.  l'ar.  14.  6.  Nulla  tem- 
poribus {ïrr,;,  (innus)  ejus  bella  surrexerunt  : 
Il  n'y  avait  point  eu  de  guerre  pendant  son 
règne:  il  parle  d'Asa,  l.t^.or.  7.  29.  Trmpu^ 
brève  est:  Le  temps  de  la  vie  est  court.  Marc. 
10.  30.  Luc.  18.  30.  In  hoc  tempore  :  Dans  la 
vie  présinle.  Rom.  8.  18.  Isa.  .33.  (i. 

5.  L'état  des  choses  sujettes  au  temps,  les 
dilTérents  accidents  de  la  vie,  bons  ou  mau- 
vais. Eccli.  9.  11.    Vidi  suh  sole  tempus 

casumque  in  omnibus  :  J'ai  vu  (]ue  sous  le  so- 
leil tout  se  fait  par  rencontre  et  à  l'aventure  ; 
c'est  une  conclusion  ijue  les  impies  peuvent 
tirer  de  ce  qui  se  passe  dans  le  monde  ;  mais 
c'est  Dieu  (jui  donne  aux  choses  tel  succès 
qu'il  veut.  1.  l'aralip.  29.  30.  Qesto.  universi 
reyni  ejus  et  fortitudinis,  et  femporum  qxw 


transierunt  sub  eo  ;  Tout  ce  qu'a  fait  David 
pendant  son  règne,  sa  vaillance,  et  les  diffé- 
rentes aventures  qui  sont  arrivées  de  son 
temps.  Ps.  80.  16.  El  erit  tempus  eorum  in 
secula  :  La  durée  de  leur  punition  s'étendra 
dans  tous  les  siècles.  On  explique  cet  endroit 
de  l'état  des  Juifs  réprouvés  jusqu'à  la  Cq 
du  monde,  à  cause  de  leur  ingratitude;  d'au- 
tres, prenant  ce  futur  pour  un  plus-que-par- 
fait, l'expliquent  du  bonheur  des  Juifs,  s'ils 
avaient  obéi  à  Dieu  :  Fuissel  félicitas  eorum 
perpétua  :  Leui  bonheur  n'aurait  point  eu 
de  lin.  Thren.  1.  15.  Vocavit  adversum  me 
tempus  :  Il  a  fait  venir  contre  moi  le  temps 
de  ma  misère  et  de  mon  affliction.  Voy.  Isa. 
7.  17.  Ainsi,  Dati.  2.  21.  c.  7.  25.  Jpse  mu- 
tai lempora  :  Dieu  dispose  des  événements 
delà  vie  et  du  règne  des  princes.  Esth.  10. 
9.  Job.  24.  1.  Eccl.  18.  26.  A  mane  usque  ad 
vesperam  immutabitur  tempus  :  L'état  des 
choses  de  la  vie  change  comme  le  temps  du 
matin  au  soir.  c.  29.  0.  Tempus  causabilur  : 
11  se  plaindra  du  mauvais  temps.  Jer.  46.  17. 
Tumullum    adduxit     tempus.     Voyez     Tu- 

MCLTUS. 

6.  Annales,  histoire,  se  qui  s'est  fait  dans 
les  siècles  passés.  1.  Parai.  12.  32.  Qui  nove- 
runt  singula  lempora:  Quelques-uns  de  la 
tribu  d'issachar  avaient  la  connaissance  des 
temps  :  ce  que  d'autres  entendent  de  la  con- 
naissance des  fêtes  des  Juifs,  et  de  leurs  cé- 
rémonies ;d'autres  l'expliquent  de  la  connais- 
sance de  l'avenir,  en  ce  qui  regarde  la  pluie 
ou  le  beau  temps.  Esth.  (3.  \.  Annales  prio- 
rum  temporum. 

TEMPORALIS,  e;  7r/i(;Tx«!^oj,o;,ov.— l°ïem- 
porel,  qui  appartient  à  la  vie  présente.  2. 
Cor.  4.  18.  Quœ  videntur ,  temporalia  sunt ; 
quœ  non  videntur,  œlerna  :  Les  choses  visi- 
bles sont  temporelles,  niais  les  invisibles  sont 
éternelles. 

2°  Temporel,  qui  dure  peu,  qui  n'est  pas 
ferme  et  assuré.  Matth.  13.  21.  Non  habet  in 
se  radicem,  sed  esl  temporalis  :  Il  n'a  point  en 
soi  de  racine  ;  mais  il  n'est  que  pour  un  temps. 
Voy.  Ràdix. 

TEMPORANEUS,  a,  um;  tt^wï^oç.  —  Ce 
mot,  qui  vient  de  tempus,  signiGe  dans  l'E- 
criture, la  même  chose  que  Iciiipestivus. 

1°  Ce  qui  arrive  dins  le  temps  propre, 
dans  la  saison;  ce  (|ui  se  dit  principalement 
de  la  pluie  (|ui  tombait  en  automne,  et  était 
nécessaire  pour  faire  germer  et  lever  les 
blés.  Jac.  5.  7.  AgricoUi  exspectat  preliosuin 
frucium  lerrœ,  païicntcrfercns,  donec  accipiat 
Icniporaneum  et  scrotinum  ((îr.  imbrem  )  : 
Le  laboureur,  dans  l'espérance  de  riïcueillir 
1(!  fruit  précieux  de  la  terre,  attend  patiem- 
ment que  Dieu  envoie  les  pluK'S  de  la  pre- 
mière et  de  l'arrière-saison  ;  les  premières 
pluies,  ou  celles  de  la  première  saison,  sont 
cellesde  l'automne;  les  dernières  sont  celles 
du  prinlemps.  Voy.  Skrotinus.  Deut.  11.  14. 
Jer.  •').  2'i.  Ose.  6.  3.  Voy.  Imiikr. 

2  Fruit  précoce  ,  qui  mûrit  avant  les  au- 
tres. Isa.  28.  'i .  Quasi  lemporancum  (irpiSpo- 
lj.'j;  ]  unie  malurilalcm  aulaitmi  :  Dieu,  qui 
menace  de  perdre  le  royaume  de  Samarie, 
leur  déclare  qu'ils  seront  comme  un  fruit 


Bl  DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 

d'aulOiiine  mûr  avant  le  temps,  qui  est  dé- 
voré par  cplui  qui  le  rencontre. 

TKMPUS.  oRis  ;  y.piT:'y.foç.  —  La  tempe,  par- 
tie du  corps  entre  l'œil  et  l'oreille  :  on  a 
donné  aux  tempes  le  nom  de  tempora,  parce 
que  c'est  où  on  connaît  l'âge. 

1°  La  lempe.  ou  les  tempes.  Judic.  4.  v. 
21.  2i.  Vidil  Sisaram  jacentem  moriuum,  et 
claviiminfixMn  in  lemporr,  rjus  :  il  vit  Sisara 
éteiidu  mort,  ajant  la  tempe  percée  de  ce 
clou.  3.  25. 
2'  La  léte  même;  d'où  vient, 
Dareret/iiiem  leinporibus  smîs  ;  Reposer  sa 
tête.  Ps.  131.  k.  Si  iledero requiem  leinpo- 
ribus mets  donec  inieniam  locum  Domino  : 
Je  ne  perineitrai  point  à  ma  tête  de  reposer, 
jusqu'à  ce  que  j'.iie  trouvé  une  demeure  au 
Seijjneur;  c'est-à-dire,  jusqu'à  ce  que  je  lui 
ait'  bàli  une  maison. 

TLMULENl'US,  A,  UM,  ^isôOwv,  ou<7«.  —  De 
temeium,  (|ui  vient  de  y-iOxi,  vinum. 

Ivre,  ch^irgéde  vin.  1.  Keg.  1.  13.  JEslima- 
vil  eam  Heli  temidentam  :  Héli  ci  ut  ()u'.\nne 
avait  bu  avec  excès.  2.  Reg.  13.  28.  3.  Reg. 
16.  9.  c.  20.  16.  Prov.  2.  6.  9.  Voy.  Spina. 
Dan.  5.2, 

TENAX,  cis.  —  Ce  mot  vient  de  tenere,  et 
signifie,  celui  qui  lient  fortement,  qui  s'atta- 
che à  quelque  chose. 

1°  Avare,  <  hiche.  Eccli.  li.  3.  Viro  cupido 
et  lenici  ([it/.po'i.oyoç)  sine  rai  ion  e  est  sulistan- 
tia  :  C'esl  inutilement  qu'un  avare  a  des  ri- 
chesses, puis(|u'il  ne  s'en  sert,  ni  pour  lui  ni 
pour  les  autres. 

2"  Ferme,  constant,  inébranlable.  2.  Mach. 

10.  a.  Ptolcmœus  qui  dicebdtur  Macer,  justi 
tennx  (Sizaiov  auvrupwv)  erga  Judœos  esse  con- 
stiluil  :  Pluieméo,  qui  s'appilail  Macer,  avait 
résolu  de  garder,  à  l'égard  des  Juifs,  toute 
sorie  de  justice  et  d'équité. 

TENDERE;    TEIVEIV,     èvTElVStV,     SXTEivEIU.    DU 

verbe  éoiique  téweiv,  pour  Tihsiv.  Les  anciens 
se  sont  servis  de  teiino  pour  tendo. 

1°  Tendre,  bander;  comme  Tendere  arcum, 
Ps.  7.  13.  Jerem.  50.  29.  c.  51.  3.  etc.  Ten- 
dere sarjiltain.  Isa.  ()6.  19.  Voy.  Sagitta. 
D'où  vient, 

Tendenles  arcum,  tendrnles  sagillam,  pour 
marquer  les  gens  de  trait,  qui  se  servent  de 
l'arc  et  de  la  flèche.  Jerem.  51.  3.  Non  len- 
dat  qui  lendit  arcum  suum  :  Que  les  archers 
ne  s(!  mclleul  pas  en  peine  de  bander  leur 
arc  pour  prendre  Rabylone.  Voy.  Aiicus. 

2' litendre,    lendrt'   à  quel(|u'un.  Esth.  V. 

11,  Nisi  forte  rex  uuream  virqam  ud  eum  te- 
lenderit  pro  sii/no  clemenliœ  :  Si  quelqu'un  se 
préM'iilait  ditvant  le  roi  sans  y  être  appelé, 
il  fallc'tii  (|u'il  mourût,  si  le  roi,  pour  marquer 
sa  clérnencc,  ne  lui  tendait  son  sceptre. 

3"  ïemire,  dresser,  préparer,  comme  len- 
driî  des  lîletN  :  il'où  vient, 

Tendere  insidias  .-Tendre,  dresser  des  em- 
bûches pour  suipiiMiiIre  queliju'un.  1.  Ueg. 
15.  5.  Tr lendit  (  èvriô^itJTEv  )  in>idins  in  lor- 
rente  .  Il  dressa  d^  s  emliuse.ides  le  long  du 
lorrenl.  i.  Reg.  15.  v.  15.  31).  e.  21.  2!.  2. 
Par.  2o.  27.2,  Math.  11.  CS.  etc.  Voy.  Insi- 


52 


DtM. 


4"  Tendre,  dresser,  élever.  Gon.  12.  8.  Je- 


tendit  Utyzàvai)  ibi  tabernaculum  suum  :  Jacob 
dressa  là  s.i  lente.  Exod.  33.  7.  Judic.  4.  11. 
2.  Reg.  6.  17.  etc.  Ce  verbe  se  dit  des  tentes  : 
d'où  vient,  Tentorium,  et  tende/ e,  pris  abso- 
lument pour,  dresser  une  tente;  parce  que 
l'on  développe  ce  qui  était  plié,  et  l'on  étend 
par-dessus  des  peaux  ou  autres  choses  pour 
servir  de  couverture  ;  à  quoi  se  peut  rap- 
porter, Tendere  aciem:  Elendre,  développiT, 
ranger  une  armée.  Judic.  20.  33.  Tetenderunt 
aciem  in  loco  qui  vocatur  Baallhamar. 

3°  Tendre,  étendre,  élever,  étendre  la 
main;  ce  qui  se  fait  pour  aifférentcs  choses. 

1.  Pour  prier.  Exod.  9.  .33.  Tetendit  (  èxz,- 
toiÇeiv)  manus  ad  iJominum  :  Mo'i'se  éleva  les 
mains  vers  le  Seigneur.  Celte  élévation  des 
mains  est  une  martjue  de  prière. 

2.  Pour  insulter  et  menacer.  Job.  13.  25. 
Tetendit  [alpuM]  adversus  Deum  manum  suam  : 
Il  a  étendu  sa  main  contre  Dieu  même,  comme 
pour  marquer  sa  désobéissance  et  son  opi- 
niâtreié. 

3.  Pour  toucher,  ou  attentera  quelque 
chose.  2.  Reg.  0.  6.  Exlendit  Oza  manum  ad 
arcum  Uei  :  Oza  porta  la  main  à  l'Arche  de 
Dieu.  Voy.  OzA. 

6°  Elendre,  tirer,  allonger.  Job.  38.  5.  Qiiis 
tetendit  (ÈTràyEtv)  super  eam  lineam?  Qui  est-ce 
qui  a  éiemlu  le  cordeau  sur  la  terre  pour  la 
bâiir?  C'est  Dieu  qui  a  créé  le  monde,  en  le 
tirant  du  néant.  Thren.  2.  8.  Tetendit  funi~ 
culum  suum  :  Il  a  étendu  le  cordeau  pour  la 
démolir  :  c'est  ce  que  font  les  maçons  qui 
maniutnt  avec  le  cordeau  ce  qu'ils  veulent 
déu)olir. 

7°  Etendre,  donner  de  l'étendue  à  quelque 
chose.  Isa.  45.  12.  c.  51.  13.  Manus  meœ  te- 
tenderunt (ffTEpEoOv)  cœlos  :  C'est  moi  qui  ai 
étendu  les  cieux,  et  fondé  la  terre. 

8"  Elendre,  augmenter,  pousser  plus  loin. 
Exod.  19.  19.  Sonitus  buccinœ  prolixius  ten- 
debalur  (  T^poSaiveiv,  procedere  )  :  Le  son  de  la 
trompette  devenait  plus  fort  et  plus  per- 
çant. 

9"  S'étendre  jusqu'en  quelque  end  roi  t.  Nnm. 
34.  V.  4.  12.  '1  endeni  {napéftyjcrBxi,  xoiTaêaivsiv) 
usque  ad  Jordanem,  cl  ad  ullimum  salsissimo 
claudentur  mari  :  Les  coulins  de  la  terre  de 
Chanaan,  du  côté  de  l'Orient,  s'étendront  jus- 
qu'au Jourdain,  et  se  termineront  enfin  à  la 
mer  Salée,  c.  35.  4.  Per  circuiium  mille  pas- 
suum  spntio  lendenlur  :  Les  faubourgs  don- 
nés aux  lévites  au  d(;hors  des  murailles  de 
leurs  villes,  s'élendroiit  tout  autour  dans 
l'espace  de  mille  pas.  Ueut.  11.  30.  Jos.  15. 
7.  Judic.  21.  19.  2.  Par.  3.  4.  Quw  lendebatur 
in  lonqnm  :  Une  galerie  qui  s'étendait  en 
longueur.  Judith.  1 .  3. 

10  Aller  quelque  part,  (ircr  vers  quelque 
endroit.  Acl.  27.  40.  Secundum  aune  flalum 
lindebanl  (xaT£X"v)  ad  litlus  :  S'abandonnant 
à  la  mer,  ils  tiraient  vers  le  riyage.  Jos.  8. 
V.  20.  2V.  Judic.  20.  45. 

TENDICULA,  je.  —  Filets  tendus. 

Ce  mot,  (|iii  se  lait  de  tendere,  lendrc,  pré- 
parer, signifie  proprement,  un  |>iégc,  un  filet, 
que  l'on  tend  pour  preniire  des  bêles;  mais 
dans  un  sens  ligure,  il  mari|uc  aussi. 

Le  piège,  et  les  embûches  que  l'on  dresse 


85  TEN 

à  quelqu'un,  les  moyens  que  l'on  prend  pour 
le  perdre.  Prov.  1.  11.  Abscondamus  tendicu- 
ias  contra  insontem  frustra  :  Tendons  en  se- 
crol  des  pièges  à  l'innocent,  qui  ne  nous  a 
fail  auruii  mal. 

TKNKBR^,  arum;  <t/.otoç.  —  Ce  mot  vient 
de  lenere,  parce  que  les  ténèbres  tiennent 
les  hommes  arrêtés;  comme  il  est  dit,  Sap. 
17.  V.  2.  17.  Uiia  enim  catena  tenehrariim  om- 
nés  erant  eullignli  :  Ils  èiaienl  tous  liés  par 
une  même  chiiiiie  de  ténèbres,  qui  est  appe- 
lée, Carcer  lenelrrarum,  c.  18.  k.  C'est  pour 
exprimer  ce  qui  est  écrit,  Exod.  10.  23.  A'emo 
tidil  fralrem  suum  nec  movit  se  de  loco  iibi 
eral  :  Nul  ne  vil  son  frère,  ni  se  remua  du 
lieu  où  il  était  :  Moise  parle  des  ténèbres  de 
l'Egypte  :  dans  le  sens  figuré  il  marque  tou- 
tes sortes  de  maux  dont  on  est  accablé;  mais 
il  signifie  proprement,  une  privation  de  lu- 
mière. 

1"  Obscurité,  pur  défaut,  ou  négation  de 
lumière.  Gen.  1.  2.  Tenebrœ  erant  super  fa- 
ciem  abyssi  :  Les  ténèbres  élairnt  sur  la  face 
de  l'abîme;  ces  ténèbres  n'étaient  point  une 
absence  ou  une  privation  de  lumière,  parce 
que  la  lumière  n'avait  pas  encore  été  faite. 
2.  Cor.  4.  6.  Deus  dixit  de  tenebris  lucem 
splendescere  :  Dieu  commanda  que  la  lumière 
sortît  des  ténèbres. 

2°  Les  ténèbres,  l'obscurité  de  la  nuit.  Ps. 
138.  V.  11.  12.  Et  dixi,  forsitantenebrœ  cun- 
culcabunt  me  :  icnebrœ  non  obscurabunlur  a 
te;  sicut  tenebrœ  ejus,  ita  et  lumen  ejus  :  i  eut- 
être,  dira  le  pécheur,  que  les  ténèbres  me 
cacheront;  mais  il  n'y  a  aucunes  ténèbres 
pour  celui  qui  est  toute  lumière,  et  la  nuit, 
tout  obscure  qu'elle  puisse  être,  n'a  r:en 
d'obscur  pour  lui;  les  ténèbres  de  la  nuit 
sont  à  son  égard  comme  la  lumière  du  jour 
même.  Isa.  45.  7.  Ego  formans  lucem  et 
creans  tenebras  :  C'est  moi,  dit  le  Seigneur, 
qui  forme  la  lumière  et  les  ténèbres.  Gen. 
1.  V.  4.  o.  Divisit  lucem  a  tenebris  :  11  divisa 
la  lumière  des  ténèbres,  en  les  faisant  suc- 
céderl'unà  l'autre.  Appetlavitquelucemdiem, 
et  tenebras  noclem  :  Il  donna  à  la  lumière  le 
nom  de  jour,  el  aux  ténèbres  le  nom  de 
nuit.  v.  18.  Psal.  103.  20.  Pusuit  tenebras  et 
fada  estnox.  Jos.  2.  5.  Judic.  19.  20.  4.  Ueg. 
7.7.  etc.  D'où  viennent  ces  expressions, 

Induere  cœlos  tenebris  :  Couvrir  l'air  de  té- 
nèbres. Isa.  50.  3.  Jndunm  cœlos  tenebris. 

Conve)  1ère  in  mane  tenebras  :  Faiie  surcé- 
der aux  ténèbres  de  la  nuit  la  clarté  du  jour. 
Amos.  5.  8.  V.  7.  42.  10. 

Diem  verti  in  tenebras  :  Que  le  jour  soit 
changé  en  ténèbres  :  c'est  vouloir  qu'il  soit 
anéanti  ;  comme  le  souhaitait  Job  du  jour  de 
sa  naissance.  Job.  3.  v.  4.  5. 

Nosse  quis  locns  sit  lenebrnrum  :  Connaître 
la  demeure  de  lu  lumière  et  des  ténèbres; 
c'est  connaître  ce  que  nul  humme  ne  sait. 
Job.  38.  19.  In  qua  vin  lux  liabilet,  et  Icnrbrn- 
rum  quis  tocus  sit  :  D'où  viennent  et  où  se 
retirent  la  lumière  el  les  léuèbres  qui  se  suc- 
cèdent l'un  à  l'autre. 

3°  Toute  sorte  de  ténèbres  et  d'obscurité. 
Exoil.  10.V.2I.  -li.Sint  tenebrœ  super  terrain 
Myypli  :  (ju'il  se  forme  sur  lEgypic  des  lé- 


TEN 


S4 


nèbres  si  épaisses  qu'elles  soient  palpables  : 
Et  factœsunt  tenebrœ  horribiles:  El  di's  ténè- 
bres effroyables  couvrirent  toute  l'Egypte. 
Ps.  104.  28.  Dent.  4.  11.  Erantque  in  eo  te- 
nebrœ: La  montagne  où  Moïse  reçut  la  Loi 
élait  environnée  de  ténèbres.  Voy.  Latibc- 
LLM.  C.  5.  23.  Jos.  24.  7.  Posuit  tenebras  in- 
ter  vos  et  inter  Mgyptios  ;  Dieu  mit  des  ténè- 
bres entre  les  Israélites  el  les  Egyptiens. 
Voy.  Exod.  14.  20.  Mallh.  27.  45.  M  irc.  13. 
33.  Luc.  23.  44.  Tenebrœ  ficlœ  sunt  in  univer- 
sam  lerram  :  Par  toute  la  terre;  ce  qui  a  été 
prédit,  Amos.  S.  9.  Occidet  sol  in  meridie. 

4°  Téiièbres,  défaut  de  vue  qui  se  trouve 
dans  les  aveugles.  Matih.  G.  23.  Si  lumen 
guodin  (e  est,  tenebrœ  suni^ipsœ  tenebrœ  quan- 
tw  erunt  !  Si  donc  la  lumière  qui  est  en  vous, 
n'est  que  ténèbres;  combien  seront  grandes 
les  ténèbres  mêmes!  c'est-à-dire,  si  l'œil  qui 
doit  être  la  lumière  du  corps,  est  devenu  té- 
nébreux ,  à  combien  plus  forte  raison  tout 
le  reste  du  corps,  qui  n'est  que  ténèbres  par 
lui-même,  sera-l-il  dans  l'obscurité  el  en 
danger  de  se  blesser,  ayant  perdu  toute  sa 
lumière;  mais  ces  ténèbres  marquent  la  con- 
voitise el  les  passions  qui  obscurcissent  l'œil 
de  notre  âme;  savoir,  l'intention  pure.  Act. 
13.  11.  Confestira  cecidit  in  eum  caligo  et  te- 
nebrœ :  Les  ténèbres  tombèrent  sur  lui.  Dent. 
28.  29.  S,ip.  19.  16.  C'est  à  quoi  fait  allusion, 
Isa.  42  10.  Ponam  tenebras  coram  eis  in  lu' 
cem  :  D'où  vient, 

Sedere  in  tenebris:  Demeurer  triste  et  af- 
fligé dans  l'aveuglement.  Tob.  5.  12.  Qui  in 
tenebris  sedeo. 

Le  mot  tenebrœ,  pris  dans  un  sens  figuré  : 

1.  Chose  secrète  et  cachée.  Mal  h.  10.  27. 
Quod  dico  vobis  in  tenebris  (czoTial,  dicitein 
lumine  :  Publiez  ouvertement  ce  que  je  vous 
dis  en  secret.  Luc.  12.  3.  Dan.  2.  22.  Job. 
.'i4.  22.  Ainsi,  Ps.  90.  6.  Non  timebis  a  nego- 
tio  peranibulante  in  tenebris  :  Vous  ne  crain- 
drez point  tout  le  mal  qu'on  pourrait  vous 
faire  en  cachette.  Isa.  291.  5. 

De  là  viennent  ces  façons  de  parler  : 

Abscondita  lenebrarum  :  Les  choses  ca- 
chées qui  ne  vienncnl  point  à  la  connaissance 
des  hommes.  1.  Cor.  4.  '6.  llluminabit  abscon- 
dita tenebrorum,  et  nianifeslabit  consilia  cor- 
dium  :  Dieu,  dans  son  dernier  jugement,  pro- 
duira dans  la  lumière  ce  qui  est  caché  dans 
les  ténèbres  ;  c'est-à-dire,  ce  qui  n'est  connu 
de  personne. 

Ponrre  tempus  tenebris  :  Donner  un  temps 
aux  choses  cachées.  Job.  28.  3.  Tempus  po- 
sait tenebris  :  Dieu  ne  permet  pas  que  ce  qui 
est  caché  dans  la  terre  y  demeure  tou- 
jours. 

2.  Une  cachette,  lieu  où  l'on  se  cache,  et  où 
l'on  cache  queUiue  chose.  Job.  12.  22.  lieve- 
ht  profunda  de  tmcbris  :  Dieu  tire  des  li(  ux 
les  pins  secrets,  ce  qui  y  éiail  profondément 
caché,  et  le  nu't  à  découvert.  l\un  sunt  lene- 
brir,  et  non  est  umbrn  mortis,  ut  ubscundan- 
lut  ibi  qui  operuntur  iniqiti(a((in  :  11  n'y  a 
point  de  lelraite  si  obscure,  qui  piii>se  cacher 
aux  yeux  de  Dieu  ceux  qui  commelteul  l'iul- 
quile.  Ezech.  8.  12. 


5S 


DIOTIONNAIIŒ  l)i:  l'HU-OLOGIE  SACRÉE, 


3.  L'erreur  et  l'ignorance  de  la  vérilé.  Job. 
37.  i^.Nosquippc  involvlmur  tenebris  .-Nous 
sommes  enveloppés  dans  les  ténèbres  de 
l'ignoranie.  Joan.  3.  19.  Bilexerunl  homines 
magis  tenebras  quam  iucem  :  Les  hommes  ont 
mieux  aimé  les  ténèbres  que  la  lumière.  Les 
ténèbres  sont  l'ignorance  et  les  erreurs  dans 
lesquelles  ils  sont  nés  et  élevés;  et  cette  lu- 
mière c'est  Jésus-Christ  même.  c.  12. 16.  £"170 
lux  in  munduin  vent  ut  omnis  qui  crédit  in  me, 
in  tenebris  non  inaneat:ie  suis  venu  dans  le 
monde,  moi  qui  suis  !a  lumière,  afin  qu'au- 
cun de  ceux  qui  croient  en  moi  ne  demeure 
dans  les  ténèbres.  Luc.  1.  79.  Isa.  GO.  -2. 
Act.  20.  18.  Eccli.  11.  16.  Isa.  29.  18.  c.  12. 
V.  7.  16.  Mich.  3.6.1.  Joan.  1.  5. 

De  cette  significalion  viennent  ces  façons  de  parler  : 

Per  diem  incurrere  in  tenebras  :  Ne  voir 
gouite  en  plein  jour.  Cela  se  dit  de  ceux  qui 
croient  pouvoir  pénétrer  les  choses  les  plus 
difficiles  ,  et  qui  n'aperçoivent  quelquefois 
pas  les  plus  aisées.  Joh.  0.  li. 

Palpare  quasi  in  tenebris  :  Aller  à  talons  ; 
c'est  être  dans  l'ignorance  de  ce  qu'on  doit 
faire.  Job.  12.  25. 

In  calle  ulicujus  tenebras  ponere  :  Mettre 
des  obstacles  dans  les  desseins  de  quelqu'un 
afin  qu'il  manque  de  lumière  pour  se  con- 
duire, et  qu'il  tombe.  Job.  19.  8.  In  calle  meo 
tenebras  posuit.  Voy.  Contegere. 

Mais  ces  ténèbres  s'entendent  le  plus  sou- 
vent de  l'ignorance  du  salut  et  de  la  vraie 
connaissance  de  Dieu.  Joan.  1.  5.  Lux  in  te- 
nebris lucet  ,  et  tencbrœ  eam  non  comprehen- 
derunt  :  La  lumière  luit  dans  les  ténèbres,  et 
les  ténèbres  ne  l'ont  point  comprise;  c'est-à- 
dire,\A  lumière  de  la  foi  dans  les  cœurs  aveu- 
glés de  pas>ions.  Ephcs.  V.  18.  Tenebris  ob- 
scuralum  hahentes  intellectum  :  Qui  ont  l'es- 
prit plein  de  ténèbres.  Joan.  3.  19.  Dilexe- 
runt  koinines  magis  tenebras  quam  htcem.  c. 
12.  46.  Voy.  ci-dessus,  Isa.  60.  2.  Act.  26.  18. 
1.  Joan.  2.  8.  1.  Pelr.  2.  9.  Ainsi,  Filiinoctis 
et  tenebrarum  :  Enfants  de  la  nuit  et  des  té- 
nèbres, sont  ceux  qui  sont  dans  l'ignorance 
des  choses  qui  regardent  leur  salut.  De  même 
aussi,  Lsse,  ambuinre  ,  manere  in  tenebris  , 
c'est  être  privé  de  la  connaissance  du  vrai 
Dieu  et  être  dans  les  ténèhn-s  du  péché. 
Joan.  8.  12.  c.  12.  v.  35.  46.  Uom.  2.  19.  1. 
Thess.  5.  4.  1.  Joan.  1.  6.  c.  2.  v.  9.  Sedere  in 
tenebris.  Luc.  1.  79.  Isa.  42.  7. 

V.  Fausseté  pernicieuse  ,  fausse  doctrine, 
contraire  à  celle  de  la  religion.  D'où  vient  : 
Ponere  tenebras  Iucem  ,  et  Iucem  tenebras  : 
Donner  aux  ténèbres  le  nom  de  lumière,  et  à 
la  lumière  le  nom  de  tmibrcs.  Isa.  5.  20. 
C'est  faire  passer  l'erreur  pour  la  vérité,  et 
donner  le  nom  d'erreur  à  la  vérité. 

5.  Sottise,  indiscrétion.  D'où  vient  : 

Jn  tenebris  ambulare  :  N'avoir  point  de 
conduite,  agir  sans  jugement  et  sans  discré- 
tion. Kccl.  2.  14.  Stultus  in  tenebris  ambulat. 

6.  Les  péchés,  les  méchantes  actions.  1. 
Joan.  2.  11.  Teuebrœ  obcœcaverunt  oculos 
ejus  :  Les  ténèbres  l'ont  aveuglé  ;  c'cst-â-dire 
la  corruption  de  son  cœur,  ses  mauvaises 
aclioiis,  (lui  .sont  appelées  œuvres  de  ténèbres. 


Rom.  13.  12.  Abjiciiimus  erqo  opéra  tenebra- 
rum :  Quittons  donc  les  œuvres  de  ténèbres  ; 
et  Eph.  5.  11.  Nolite  communicare  operibus 
infructuosis  tenebrarum  :  Ne  prenez  point  de 
part  aux  œuvres  infructueuses  des  ténèbres. 
A  quoi  se  peut  rapporter  ce  qui  est  dit , 
Matth.  6.  23.  et  Luc.  11.  35.  Si  lumen  quod  in 
te  est  tenebrœ  sunt ,  ipsœ  tenebrœ  quantœ 
erunt  !  Ces  ténèbres  sont  la  convoitise  et  les 
passions  qui  aveuglent  la  lumière  de  l'esprit 
et  répandent  dans  l'âme  un  dérèglement  gé- 
néral. Ainsi,  Ambulare  in  tenebris.  1.  Joan. 
1.  6.  et  2.  11.  C'est  vivre  dans  le  péché  et  la 
corruption.  Psal.  1.4. 

7.  Les  hommes  qui  sont  dans  les  ténèbres  ; 
soit  ceux  qui  n'ont  point  la  connaissance  du 
vrai  Dieu,  les  infidèles.  Ephes.  5.  8.  Eratis 
aiiquando  tenebrœ  :  Vous  n'étiez  autrefois 
que  ténèbres;  marqués  ailleurs  par  les  en- 
fants de  ténèbres.  1.  Thess.  5.  5.  Voy.  Fi- 
LiDs  ;  soit  ceux  qui  vivent  dans  l'impiété  et 
dans  la  corruption  ,  selon  les  maximes  du 
siècle.  Ephes.  6.  12.  Adversus  mu7idi  redores 
ten'^brarum  harum  :  Nous  avons  à  combattre 
contre  les  princes  du  monde;  c'est-à-dire  des 
gens  de  ce  siècle  ténébreux  qui  sont  esclaves 
de  ces  princes  malheureux  ,  qui  sont  eux- 
mêmes  appelés  ténèbres  ,  Col.  1.  13.  Eripuit 
nos  de potestate  tenebrarum  :  Il  nous  a  arra- 
chés de  la  puissance  des  ténèbres;  c  est-à- 
dire  de  la  tyrannie  des  démons,  qui  ne  sont 
plus  que  de  pures  ténèbres,  eux  et  ceux  qui 
leur  obéissent.  Luc.  22.  53.  Hcec  est  hora 
veslra  et  potestas  tenebrarum  :  C'est  ici  votre 
heure  et  la  puissance  des  ténèbres;  c'est-à- 
dire  le  pouvoir  que  Dieu  vous  donne  sur 
moi  et  par  vous  aux  princes  des  ténèbres, 
qui  sont  vos  maîtres. 

8.  Peine,  affliction,  misère,  1.  Reg.  2.  9. 
Impii  in  tenebris  conticescent  :  Les  impies  se- 
ront réduits  au  silence  dans  leurs  ténèbres  ; 
c'est-à-dire  dans  les  maux  que  leur  orgueil 
leur  aura  attirés.  2.  Reg.  22.  29.  Ps.  17.  29. 
Illumina  tenebras  meas  :  Eclairez  mes  ténè- 
bres, faites  cesser  par  votre  bonté  les  maux 
que  je  souffre;  comme  la  lumière  marque  la 
prospérité,  les  ténèbres  marquent  l'allliction 
et  les  maux.  Job.  20.  26.  Omncs  tenebrœ  abs- 
conditœ  sunt  in  occultis  ejus  :  L'impie  ren- 
contrera toujours  toutes  sortes  de  peines  et 
d'afflictions  qui  lui  seront  réservées  quelque 
part  où  il  se  cache,  c.  23.  17.  c.  30.  26.  Ps. 
111.  4.  Eccl.  5.  16,  Isa.  5.  30.  c.  8.  22.  c.  08. 
10.  c.  39.  9.  Ezech.  32.  8.  Amos.  5.  v.  18.  20. 
Mich.  3.  6.  Nahum.  1.  8.  etc. 

D'où  viennent  ce.s  manières  de  parler  : 

Dies  tinebrarum  :  Un  temps  de  ténèbres; 
c'e.'.<-(i-(/irc,d'alfllclion  et  de  misère.  Joël.  2. 
2.  Soph.  1.  15. 

J)ics  tenebrarutn  et  caliginis.  Job.  15.  23. 
Eslher.  11.8. 

Via  alicujus  tenebrœ  et  lubricum  :  Qu'il  n'y 
ait  (jne  ténèbres  et  rien  que  de  glissant  dans 
le  chemin  de  (|uelqu'un;  c'est-à-dire,  qu'il 
lomb(<  dans  de  grands  inallicurs.  Psal.  34.  6. 
P'idt  via  illorum  tenebrœ  et  lubricum.  Jer. 
23.  12.  Voy.  LtunicuM  ,  cl  Prov.  19.  Apec, 
16.  10. 


57 


TEN 


TEN 


m 


Adducere  in  lenebras  :  Jeter  dans  de  grands 
malheurs.  Thren.  3.  2.  Adduxit  in  tenebrus 
et  non  in  lucem.  Voy.  Lux. 

Circumdare  tenebris  :  Environner  de  ténè- 
bres; c'e.sï-d-rfîVf, d'afflictions.  Job.  3.  13.  Cî'r- 
cumdedit  eum  Deus  tenebris  :  Dieu  l'a  affligé 
de  grands  maux. 

Expellere  de  luce  in  lenebras  :  Faire  passer 
du  bonheur  dans  le  malheur.  Job.  18.  18. 

Jntrare  in  tenebras  .  Entrer  dans  les  ténè- 
bres de  l'affliction  et  des  peines.  Isa.  47.  ?>. 
Jntra  in  tenebras  :  Dieu  parle  à  la  ville  de 
Babylone,  qu'il  voulait  punir  à  son  tour,  à 
cause  des  maux  qu'elle  avait  fait  souffrir  à 
son  peuple. 

Yidere  tenebras  :  Souffrir  de  grands  maux. 
Job.  22.  6.  Pulabas  te  tenebras  non  visurum. 

Ambulare ,  esse,  sedere  in  tenebris  :  Yi\re 
dans  l'affliction  et  la  misère.  Isa.  92.  v.  k2. 

I.  c.  W.  9.  c.  50.  10.  Ps.  10(j.  10.  Voy.  Ambd- 
LARE,  Sedere.  C'est  en  ce  sens  que  dit  Virg. 
Mneid.  2  : 

Alfliclus  vilain  in  tenebris  luctuque  trabebani. 

Ambulare  in  tenebris  ad  lumen  Dei  :  Rece- 
voir le  secours  de  Dieu  dans  les  difficultés 
qui  se  rencontrent.  Celte  lumière  de  Dieu  est 
sa  faveur,  dont  il  assiste  les  siens  qui  sont 
affligés  dans  celle  vie.  Job.  29.  3.  Ad  lumen 
ejus  ambulabam  in  tenebris. 

Educere  de  tenebris  :  Délivrer  de  quelque 
grande  affliction.  Ps.  106.  14.  Eduxit  eos  de 
tenebris. 

Recedere,  ou  reverti  de  tenebris  :  Sortir  d'un 
état  malheureux,  être  délivré  de  son  afflic- 
tion. Job.  15.  V.  22.  30.  Titubare  in  tenebris  : 
Hésiter,  ne  savoir  que  faire  dans  son  malheur. 
Eccli.  .37.  16. 

9.  L'abattement  de  l'esprit  et  l'étonnement 
qui  l'offusque  et  lui  ôte  la  liberté.  Ps.  54.  6. 
Contexerunt  me  ^eneôrœ.- J'ai  été  tout  couvert 
de  ténèbres  ;  c'est-à-dire  d'afflictions  qui 
m'ont  abattu  l'esprit  cl  qui  me  l'ont  ob- 
scurci. Isa.  21,  4.  Tenebrœ  stupefecerunt 
me. 

10.  L'enfer,  les  peines  éternelles.  Tob.  4. 

II.  Eteemosyna  ab  omni  peccato  et  a  morte  li- 
bérât, et  non  patietur  animam  ire  in  tenebras  : 
L'aumône  délivre  de  tout  péché  et  de  la  mort 
de  l'âfiio,  et  ne  permettra  point  que  l'àine  soit 
punie  d'une  mort  élernelle  dans  les  ténèbres 
de  l'enfer  ;  l'avare,  au  contraire,  sera  damné 
pour  n'avoir  point  eu  pitié  des  pauvres. 
Ecci.  6.  4.  Frustra  venit  et  pertjit  ad  tene- 
bras :  C'est  en  vain  que  l'avare  vient  au 
monde  ;  il  meurt  sans  faire  de  bien  ,  et  passe 
dans  des  ténèbres  éternelles.  Eccli.  21.  11. 
Inferi  et  lenel)rœ  et  pœnœ.  Ces  ténèbres  sont 
appelées  Cali<jo,  ou  Prucella  lenebrariim  ;  2. 
Pclr.  2.  17.  Jud.  V.  13.  Quibus  procella  tcnc- 
brarum  servata  est  in  wternum:  Une  tempête 
noire  et  ténébreuse  leur  est  réservée  pour 
l'éternité.  Elles  sont  aussi  appelées  ténèbres 
extérieures,  Malth.  H.  12.  c.  22.  i.i.  c.  2.).  30. 
Ejicietur  in  lenebras  extcriores :  Les  enfants 
du  royaume  seront  jetés  dans  les  ténèbres 
extérieures,  c'esi-(l-rfi're  dans  l'enfer;  car  il 
est  ainsi  nommé  par  le  Fils  de  Dieu,  à  cause 
que  la  félicité  des  bienheureux  est  représen- 


tée, dans  l'Ecriture,  sous  la  figure  d'un  fes- 
tin ,  et  que  le  lieu  oîi  il  se  faisait  pendant  la 
nuit  était  éclairé  d'un  grand  nombre  de  lu- 
minaires. Ainsi,  lorsque  l'on  était  chassé  de 
ce  lieu,  l'on  était  comme  jeté  dans  les  ténè- 
bres extérieures,  c'est-à-dire  dans  les  ténèbres 
de  dehors,  ou  qui  étaient  hors  de  la  salle  du 
festin. 

11.  La  mort,  le  tombeau.  Ps.  87. 13.  iVi«m- 
quid  cognoscenlur  in  tenebris  mirabiiia  tua  ? 
Connaîiia-t-on  vos  merveilles  dans  les  ténè- 
bres de  la  mort  et  du  tombeau  ?  1.  Reg.  2.  9. 
Eccl.  6.  4.  Prov.  20.  20.  Voy.  Lucerna.  Le 
tombeau  est  appelé  Terra  miseriœ  et  tenebra- 
rum.  Job.  10.  22.  et  v.  21. 

D'où  vient  cette  phrase  métaphorique  : 
In  tenebris  sternere  leclum  suum  :  Dresser 
son  lit  dans  les  ténèbres  du  tombeau,  pour 
marquer  que  l'on  est  près  de  la  mort. 
Job.  17.  13.  In  tenebris  stravi  lectulutn 
meum. 

TENEBRESCERE;  trxoTiÇeaOat  ,  «T-zoTaÇsiv.  — 

Ce  verbe  signifie  s'obscurcir  et  se  couvrir  de 
ténèbres  ;  mais  il  marque  dans  l'Eer.  : 

1°  S'obscurcir,  s'affaiblir,  en  parlant  de  la 
vue.  Eccl.  12.  2.  Anlequam  tenebrescat  sol  : 
Avant  que  le  soleil  s'obscurcisse,  c'est-à-dire, 
la  vue.  V.  3.  Tenebrescenl  videnles  per  fora- 
inina  :  Ceux  qui  regardaient  par  les  trous, 
c'est-à-dire,  \es  yeux,  seront  couverts  de  ténè- 
bres. Ce  discours  est  allégorique,  et  mar- 
que l'affaiblissement  de  la  vue  dans  les  vieil- 
lards. 

2"  Etre  dans  les  ténèbres  de  l'ignorance  et 
d'un  aveuglement  spirituel.  Zach.  11.  17. 
Ociilus  dexter  ejus  lenebrescens  (ézTuy).oOa9«t) 
obscurabitur  :  Son  œil  droit  s'obscurcira  et 
sera  couvert  de  ténèbres.  Dieu  menace  les 
mauvais  pasteurs  de  leur  ôter  la  lumière  et 
l'intelligence  pour  la  conduite. 

3°  Etre  couvert  de  ténèbres  ,  être  dans  la 
tristesse  et  la  désolation.  Amos.  8.  9.  Tene- 
brescere  (o-uazoTaÇetv)  faciatn  terram  in  die  lu- 
minis:}a  couvrirai  la  terre  de  ténèbres  lors- 
qu'elle devrait  être  pleine  de  lumière;  c'est- 
à-dire,  toute  leur  prospérité  se  changera  en 
deuil  et  en  tristesse  lorsqu'ils  y  penseront  le 
moins. 

TENEBROSUS,  a,  um;  o-xoteivoç  ,  li,  ov.  — 
1°  Ténébreux,  obscur,  plein  de  ténèbres  et 
d'obscurilé  faute  de  lumière.  Matth.  6.  23. 
Luc.  11.  ■i'i-.  Si  aulem  nequain  fuerit,  eliam 
corpus  lenebrosum  erit  :  Si  votre  œil  est  mau- 
vais, votre  corps  aussi  sera  ténébreux;  c'est- 
à-dire,  sera  dans  une  obscurité  entière  près 
avoir  perdu  sa  lumière  qui  le  conduisait. 
Voy.  Tenehr/K,  n.  V.  Cen.  15.  17.  Exod.  14. 
20.  Job.  3.  6.  l's.  17. 12.  Sap.  17.  3.  Voy.  Obli- 

VII). 

D'où  vienl,  Terra  tenebrosa  :  Le  fond  de  l4 
terre  pl(Mn  de  lénèbres,  pour  marquer  le  tom- 
beau. Job.  10.  21. 

Oslia  Icnchrosa  :  Les  portes  des  ténèbres  ; 
c'est-à-dire  les  lieux  les  plus  profonds  sous 
la  terre.  Job.  38.  17.  Tout  ce  (jui  est  sous  la 
terre  est  affreux  et  ténébreux,  et  la  lumière 
n'y  pénètre  point. 

Tcmpus  lenebrosum  :  Le  temps  des  ténè- 
bres :  Hob-  et  (ir.  Dies  tenebrarum  ;  c'esi-à- 


S9 


DICTIONNAIIŒ  DE  PHILOLOGIE  SACRÉE, 


60 


dire  la  mort,  ou  le  lemps  que  l'on  doit  pas- 
ser dans  les  ténèbres  du  tombeau.  Eccl.  11. 
8.  Meminisse  cicbel  tenebrosi  temporis. 

2»  Obscur ,  caché  ,  retiré.  Isa.  43.  19. 
Non  in  abscondito  locutus  sum  in  loco  terrœ 
tenebroso  :  Je  n'ai  point  parlé  en  secret  dans 
quelque  coin  île  la  terre  obscur  et  retiré. 

3°  Affreux,  qui  fait  peur.  Gen.  13.  12.  Hor- 
ror  tnagnus,  et  tenebrosus  invasil  eum  :  Il  fut 
saisi  d'un  grand  effroi,  et  comme  enveloppé 
de  ténèbres  affreuses. 

4"  Qui  est  enveloppé  de  ténèbres  spiri- 
tuelles, dans  l'erreur  et  rignorauce  de  la  vé- 
rilé.  Prov.  4.  19.  Via  impiorum  tenebrosa  : 
La  coniluite  des  uiéchanls  est  pleine  d'erreur 
et  d  ignorance,  c.  2.  13.  Ambulant  per  vias 
tenebi  usas  :  C'est  qu'ils  ne  suivent  pas  Jésus- 
Cîirist  ,  qui  est  la  voie  unique.  Qui  sequitur 
me  non  ambuhit  in  lenebris,  Joan.  8.  12. 

5°  Fâcheux,  aflligeant.  Apoc.  16.  10.  Fac- 
tum  est  regnam  ejus  tenebrosum  (ès-zoTao-uévo?)  : 
Le  royaume  de  la  bêle  devint  ténébreux , 
c'est-à-dire,  exposé  à  toutes  sortes  de  mal- 
heurs. L'adversité  est  représentée  par  les  té- 
nèbres. 

D'où  vient,  In  tenebrosis  (supp.  locis)  po- 
tière ,  ou  collocare  :  Mettre  quelqu'un  dans 
un  cachol  ténébreux;  c'est-à-dire,  le  réduire 
à  la  dernière  misère.  Ps.  87.  7.  Thren.  3.  6. 
]n  tenebrosis  collociivit  me.  V^oy.  Ps.  142.  4. 

TËNELLUS,  A.  UM  ;  ùn^l'i?.  —  Ce  mot,  qui 
vient  de  tener,  signifie  propre  nent,  tendre- 


el  tendre  :  mais  il 


signifie 


let  ,  un  peu  mou 
aussi  : 

1°  Tendre,  délicat, élevé  tendrement,  1.  Par. 
29.  1.  Salomonem  filium  meum  tmum  elegit 
Deus  ,  adhuc  puerum  et  lencHum.  On  re- 
marque que  Salomon  avait  alors  environ 
22  ans;  ainsi  cotte  tendresse  s'entend  plu- 
tôt de  la  délicatesse  que  de  l'âge,  quoique 
Bavid,  fort  âgé,  pouvait  l'appeler  de  la  sorte 
par  rapport  à  lui. 

2°  Tendre,  dans  un  âge  tendre.  Prov.  4.  3. 
Ego  filius  fui  pulris  mei  lenellus  (ùttaxco;).  Sa- 
lomon mar(|ue  par  ces  paroles  que  son  père 
David  l'avait  instruit  à  la  piété  dès  ses 
plus  tendres  annci-s,  sans  que  la  tendresse 
que  sa  mère  avait  pour  lui  l'en  ait  em- 
pêché. 

TENEH,  A,  L'M;  «Tzali;. —  Ce  mot  vient  du 
Grec  TJiiflv,  qui  signifii"  la  méuic  chose. 

1°  Tendre.  Mallh.  24.  32.  .Marc.  13.  28. 
Cum  j(im  ramus  ejus  tener  fucrit  :  Lorsi\iic 
ses  branches  sont  déjà  tijudres;  c'est-à-dire, 
quand  \i'  printemps  est  venu.  Ezecli.  17.  22. 
JJe  vc.rtice  ramorum  ejus  teneruni  {r(im>im} 
distriugam  :  h-  cueillerai  du  haut  de  ses  bran- 
ches un  rejeton  tendre.  Ce  rejeton  s'entend 
de  Jésus-Christ,  qui  était  de  la  famille  royale 
raar(|uée  par  ce  cèdre  élevé.  2.  Ueg.  2t.  8. 
Jpse  e«l  f/ufisi  lenerrimus  (ào-wvafoc)  ligni  ver- 
înicttlus.  Ces  mois  latins  sont  rinlcrprétation 
de>  mots  Hébreux  qui  signifient  un  nom 
d'homme  :  Jpse  lludino  Ilanild.  Voy.  Vkbmi- 

CULUS. 

2"  Tendre,  jeune;  ce  qui  se  dit,  ou,  des 
bétes.  (îen.  18.  7  Tulil  inde  vilulum  lener- 
?'imiim;il  piit  un  veau  fort  tiiidie;  uu ,  des 
persouucs.  c.  3J.  IJ.  !iosii,  Uvmim  mi,  quod 


parvulos  habeum  leneros  :  Vous  savez,  mon 
seigneur,  que  j'ai  avec  moi  des  enfants  fort 
petits. 

3"  Tendre,  mon,  délicat,  efféminé.  Deut. 
28.  56.  Tenera  mulier  et  delicatu  :  La  femme 
tendre  et  délicate,  qui  ne  pouvait  pas  seule- 
ment marcher.  Isa.  47.  1.  Ultra  non  vocabe- 
ris  mollis  et  tenera  ;  On  ne  vous  flattera  plus 
de  votre  mollesse  et  d-  votre  délicates  e.  Le 
prophète  qui  prédit  la  ruine  de  Babylone,  la 
compare  à  une  jeune  fille. 

TENERE.— Tendrement,  affectueusement. 
Gen.  44.  20.  Pater  tenere  diligit  eum  :  Son 
père  l'aime  tendrement. 

TENERITUDO,  inis ;  «7ry)ÔTr)f .  —  Ce  mot  si- 
gnifie proprement  la  tendresse  des  choses 
opposée  à  la  dureté;  et  dans  un  sens  moins 
propre, 

1°  Tendresse,  mollesse,  délicatesse  des 
personnes.  Deut.  28.  36.  Propler  mollitiem 
et  teneritiidinem  nimiam  ;  A  cause  de  son  ex- 
trême mollesse  et  délicatesse.  Esth.  13.  G. 

2°  Choses  délicates  et  précieuses.  Jerem. 
51.  34.  Replevit  ventrem  sunm  leneritudine 
(rpvfn)  tnea;  Heb.  deliciis  ineis  ■  Il  s'est  ras- 
sasié de  tout  ce  que  j'avais  de  plus  précieux. 
Le  prophète  parle  de  Nihuchodonosor,  qui 
avait  fait  enlever  de  Jérusalem  ce  qu'il  y 
avait  de  plus  beau  et  de  plus  exquis. 

TENERE;  xpK-ctv. — Ce  verbe  se  fait  de 
TEiveiv,  tendere. pnvce  que,  pour  tenir  quelque 
chose,  l'on  étend  les  nerfs.  Autrefois  on  di- 
sait teno  ,  au  lieu  de  teneo;  il  a  plusieurs  si- 
gnifications  différentes  qui   répondent  aux 

verbes  grecs  É'/siv,   /.a-iy^zoï  et  xcarsiv. 

1°  Tenir  quelque  chose,  prendre  avec  la 
main.  Gen.  25.  23.  Plantam  fratris  tenebat 
[i-àv.u.(:icn'7<iai)  manu  :  Il  tenait  de  sa  main  le 
pied  de  son  frère.  Act.  3.  11.  Matih.  9.  25. 
Tenuit  manum  ejus  :  Jésus  lui  prit  la  main, 
c.  12.  11.  Si  avis  ceciderit  Sulibalis  in  fo- 
veam, nonne  tenebitet  levabit  eam?Si  sa  brebis 
vient  à  tomber  dans  une  fosse  le  jour  du 
sabbat,  ne  la  prendra-t-il  pas  pour  l'en  reti- 
rer? c.  18.  28.  Teiiens  suffocabat  eum  :  Le 
prenant  à  la  gorge,  il  l'élouffait.  Marc.  5. 
41.  etc. 

De  là  vient,  Tenere  pedes  alicujus  :  Em- 
brasser les  pieds  de  quelqu'un  par  respect. 
Matlh.  28.  9.  Tenuer  .nt  pedes  ejus. 

Tenere  manum  ;  Tenir  par  la  main,  con- 
duire. Gen.  21.  IS.  Ps.  72.  2't^.  Tenuisti  ma- 
num dexteram  meum.  Ps.  138.  10. 

Tenere  fus um:Ti'nir  le  fuseau,  gagner  sa 
vie  à  filer.  2.  Ueg.  3.  29.  Voy.  Fusus. 

Tenere  cornu  allaris  :  Prendre  la  corne  de 
l'autel;  c'est-à-dire,  se  réiunier  à  l'autel  qui 
servait  de  sauveg.irde.  3.  Ueg.  1.  v.  .'iO.  51. 
Adonias  tenuit  {ènàt/.iJ.SùverjOxi]  cornu  allaris: 
soit  (jue  ce  fût  à  Gabaon  où  était  le  taber- 
nacle, ou  à  Jérusalem  où  David  en  avait  fait 
dresser  un. 

Tenere  arcum,  clypeum  et  hasiam,  gladium: 
Etre  prêt  à  eonihatlre.  I.  Par.  12.8.  Ttnenlcs 
(«ipsiv)  clgpeum  et  hasiam.  2.  Par.  17.  17.  c. 
25.  3.  C.:ul.  5.  1.  \'oy.  Aiicus. 

Tenere  ccrvicem  (ilicujus  ;  Prendre  quel- 
qu'un A  la  gorge.  Joh.  lli.  13.  Tenuit  (Xafi- 
6«ï»v)  arvictm  meam;  ow  bien,  Tenere,  sifu- 


u 


TEN 


TEN 


m 


plenieni,  comme  Matlh.  18.  28.  Tenens  sujfo- 
eabnt  eum  :  11  le  prit  à  la  gorge  et  l'étonlTail. 

Tenpie  (àva^wfieKvetv.)  tympanum  et  cilha- 
ram  .  Tenir  le  lanibour  el  Li  guitare;  c'esl  ne 
sopgpr  ((u'à  se  iliverlir.  Job.  '21.  12. 

ftnere  anilrum  :  Labourer  la  torre,  être  la- 
boureur. Eccli.  38.  26.  Qui  tenet  uratnmi. 

Tevert  fnlcem  :  Moissonner.  Jer.  50.  16. 
Tenentem  falcem.  V^y.  Falx. 

Tetiere  remum  :  Tenir  l'aviron,  être  forçat 
(„«7r>,XKTr)ç).  Ezeih.  27.  £9. 

Tenere  sceptrum  (xtcraxpwTErv)  :  Régner,  être 
roi.  Amns.  1 .  v.  5.  8. 

Tenere  Inlerem  :  Tenir  des  briques  ;  c'est-à- 
dire, in  f.i briquer.  Nah.  3. 14.  Voy.SoBiGERE. 

2°  Prendre,  saisir,  arrêter.  MiHh.  l'^.  3. 
Herodes  lenuil  Joannem  :  Hérode  fil  prendre 
Jean  c.  21.  46.c.  22.6.  c.  20.  v.  4.  48.  50. etc. 
A  quoi  se  rapporte,  Terieri  febribus  o-uvj/s- 
it9(zi)  :  Avoir  la  fièvre.  Luc.  4.  :i8.  Teneii  ti- 
moré .-Etre  saisi  de  frayeur,  c.  8.  'fl.  Teneri 
arliabofii,  2.  Tim.  2.  26.  Teneri  lepra,  Lev. 
13.  13.  Teneri  dolore,  Deul.  2.  23.  2.  Reg.  1. 
9.  Tenent  me  anr/iistiœ ,  Job.  4.  1.  Ainsi,  Ps. 
72.  6.  Tcmdl  eus  superhia  :  L'orgueil  s'est 
saisi  d'eux.  Eccli.  10.  15.  Qui  tenurrit  iltam, 
se.  siipe'binm,  pour  TenebiCur  ab  illa. 

3"  Tenir,  garder,  retenir.  Luc.  22.63.  Viri 
qui  tenebant  (a\j-ji-/jvj)  iltum,  illudebant  ei  : 
Ceux  qui  tenaient  Jésus  ,  se  moquaient  de 
lui.  Eccli.  21.  17.Amos.  1.11.  Eoquod  tenue- 
rit  ultra  fnrorem  suum  :  Parce  qu'il  n'a  point 
mis  de  bornes  à  sa  fnreur;Crr.  yuAàrTîtv.  Ainsi, 
Teneri  prœsidio  :  Etre  bien  gardé.  Num.  21. 
24.  Forli  prœsidio  tenebantur  tcrmini  Animo- 
nitarum  :  La  frontière  des  Ammonites  était 
défendue  par  de  fortes  garnisons. 

4"  Retenir  ce  que  l'on  a  reçu,  garder  avec 
soin  ,  observer  et  suivre  avec  ailarhement. 
Marc.  7.  v.  3.  8.  Relinquentes  mtmdatumDeî, 
tenetis  trnditionem  hominum  :  Laissant  là  le 
commandenieni  de  Dieu,  vous  observez  avec 
soin  la  tradition  des  hommes.  1.  Cor.  11.  2. 
Prœcepta  mea  lenetis .-Vons  gardez  les  règles 
que  je  vous  ai  données  {■/.ctziyju).  1.  Tliess. 
5.  21.  2.  Thess.  2.  14.  Apoc.  2."  v.  14. 13.  Job. 
17.  9.  Tenebit  jusliis  viam  suain.  c.  27.  6. 
Ainsi,  Col.  2.  1!).  Non  tenens  cuptit  :  Ne  de- 
meurant point  allaehé  à  celui  qui  est  la  tête 
et  le  chef;  c'est-à-dire,  à  Jésus-Christ  que 
l'on  ne  reconnaît  pas  pour  l'uniriue  Sauveur 
et  Médiateur.  Hebr.  4.  14.  Tcneamus  cunfcs- 
sionem  •  Demeurons  fermes  l'aiis  la  foi  dont 
nous  avdus  f.iit  profession,  c.  10.  2.'1.  Apoc. 
2.  V  13.  25.  c.  3.  11.  2.  Thess.  2.  7.  Qui  tenet 
(yaTi/jiM)  niinc,  teneat ,  douée  de  medio  fiât: 
Que  celui  (|ui  a  malnlenant  la  foi  la  conserve 
jusqu'à  ce  que  l'apostasie  arriva.  Prov.  4. 
13.  Gant.  3.  4.  Ecrii.  1.  24.  c.  4.  14.  Isa.  27. 
5.  c.  64.  7.  JV'in  est  qui  tenent  {i.vTÙ.uiiC.ùvctjOut) 
'e.-Oni  se  tienne  attaché  à  vous.  Prov.  18. 
22.  Qui  tenet  aduUernm,  shiltus  est  el  impius; 
Celui  qui  relient  une  adiiilèriî  est  un  insensé 
et  un  méchant.  Il  est  insenstf,  parce  qu'il 
semble  qu'il  contribue  à  son  dé>honueur;  il 
est  méchnnt,  parce  qu'il  ne  se  déclare  pas 
assez  ennemi  de  l'injure  qui  est  faite  ni>n- 
seulemeiil  à  lui,  mais  encore  plus  à  Dieu. 
Aug.  de  aduH.  conjug.  l.  2.  c.  6.  Eccli.  26.11. 


Qui  tenet  illam  ,  quasi  qui  apprehendit  scor- 
piunem  :  Celui  qui  lient  avec  lui  une  mé- 
chante femme  (qui  la  prend  en  mariage)  est 
comme  un  homme  qui  prend  un  scorpion. 

5"  .\voir  ,  acquérir,  obtenir.  Hebr.  6.  18. 
lit  forlissimitm  solatium  hnlieamus  ,  qui  con- 
fu'jimiis  ad  lenendnin  propositam  spei»  :  A(in 
que  nous  ayons  une  puissante  consolation, 
nous  qui  avons  mis  notre  refuge  dans  la  re- 
cherche et  l'acquisition  des  biens  qui  nous 
sont  proposés  par  l'espérance.  Luc.  14.  9. 
Novissimiim  hcnm  tenere:  Avoir  la  dernière 
pl.tce.  Prov.  3.  18.  Eccli.  23.  13.  c.  4.  H.  c. 
26.  10.  Isa.. 31.  M. 

D'oij  vient,  Tenere  propositum  :  Obtenir  ce 
que  l'on  souhaite,  venir  à  bout  de  son  des- 
sein. Act.  27.  13.  Voy.  Propositihi. 

Primatwn  tenere  :  Etre  le  premier.  Col.  1. 
18.  In  omnibus  ipse  primatiim  tenens  (tt/sw- 
TEÙîivj  :  Etant  le  premier  en  tout. 

Principotum  tenere:Ti-n\r  le  premier  rang. 
Jos.  11.  10.  Àsor  inter  omnin  illa  régna  prin- 
eipatum  tenebnt  ;  Gr.  npô-:epoi/  û.pyjiMtjv.. 

Solium  (jluriœ  tenere  :  Posséder  un  trône 
glorieux.  1.  Keg.  2.  8.  Ut  solium  gloriœ  te- 
neat {y.atv.yj.-npo-ninîa)  :  Afin  qu'il  soit  dans  les 
premières  charges. 

Tenere  vuttiun  solii  :  Tenir  en  son  pouvoir 
ces  cieux  visibles  qui  sont  appelés  le  Irône 
de  Dieu.  Job.  26.  il.  Voy.  Solium. 

Tenere  (f^T-AK^aÇàveo-Sai)  extrema  terrœ  :  gou- 
verner les  estréniilés  de  la  terre.  Jub.  38.  13. 

6"  Retenir,  arrêter,  empêi  her.  Luc.  2V.  16. 
Oculi  illorum  tenebantur, ne  eumugnoscerent  : 
Leurs  yeux  étaient  retenus,  de  sorte  qu'ils 
ne  pouvaient  le  reconnaître.  On  ne  sait 
point  quel  lut  le  moyen  dont  Jésus-Christ  se 
servit  pour  les  empêcher  de  le  reconnaître. 
Act.  2.  2'*.ïmpossibile  erat  teneri  illiim  ab  eo: 
11  était  impossible  que  Jésus-Christ  fiil  retenu 
dans  la  mort.  Apoc.  7.  1.  Prov.  27.  16.  (jen. 
39.  22.  c.  40.  4.  c.  42.  v.  3'k  30.  c  43.  14. 
Deul.  22.  V.  6.  7.  .ier.  50.  33.  Dan.  14.  18. etc. 
Ainsi,  Isa.  27.  5.  An  potins  tenebit  fortitudi- 
nem  meamî  id  est,  cohibebit. 

Retenir,  arrêter  par  affection.  Judie.  19. 
v.  6.  7.  Quem  socer  tenait  (^(«ïstO'/i,  l'ogen). 
4.  Reg.  4.  8.  Isa.  14.  2.  Tenvtiant  eos  pupuli: 
Les  peuples  les  traiteront  avec  honneur;  Gr. 
>afiêàv£<79ai ,  Isa.  64.  7.  Non  est  qui  teneat  le  ; 

7°  Retenir,  se  souvenir,  1.  Cor.  15.  2.  Qua 
rittione  prœdicnverim  vobis,si  tenetis  (Y.v.Tiyjit): 
Si  loulelois  vous  avez  retenu  ce  ((ue  je  vous 
ai  pi êclié.  Jeieni.  2.  8.  Tenenlcs  {«^ré/j^Oxi) 
Leqcm:()ui  savent  la  loi,  les  docteurs  de  la 
loi'. 

D'oii  vient,  Memoriter  tenere  :  Savoir  [Uir 
cœur.  Deut.  31.  19. 

8  Prendre  ,  choisir.  Gen.  13.  9.  5t  ad  si- 
nislram  ieris,  ego  dexieram  lmel)o;?i'\  vous 
allez  à  gauche,  je  prendrai  la  droite. 

9°  Tenir,  engager,  obliger.  Gen. 24.  8.  iV')rt 
leneberis  jurarnenlo  :  Vous  ne  serez  point 
oblige  à  votre  serment.  Num.  30.  v.  <>.  13.  3. 
Ri  g.  8.  31,  Ezech.  45.  16.  Tenelnlur  priini- 
tiis:  Il  sera  obligé  de   donner  les  prémices. 

10  Tenir  de  la  place,  occupi'v,  avoir  de 
l'élendue.  Exod.  23.  IT.  Duos  cubilos  tt  di- 


«$ 


DICTIONNAIRK  DE  PHILOLOGIE  SACRÉE. 


Ci 


midium  lenebil  lungitutlo  ejus,  et  ciibilum  uc 
semissem  latitudo:  Le  propitiatoire  aura  deux 
coudées  el  demie  de  long  ,  et  une  coudée  et 
demie  de  large,  c.  27.  9.  c.  38.  li. 

Il"Retenir,  soutenir, empêcher  de  tomber. 
2.  Reg.  6.  6.  Extendil  Oza  manum  ad  arcam 
Dei,  et  temiit  {y.v.-:iyti.-t)  eam;  Oza  porta  la 
main  à  l'arche  de  Dieu,  et  la  retint.  Voy. Oza. 

li  Joindre,  unir.  3.  Rig.  6.  34-.  Utriimque 
ostiitm  duplex  erat,  et  se  invicem  tenens  ape- 
riebatur  :  Chaque  porte  était  brisée,  et  elle 
s'ouvrait  ayant  ses  deux  parties  unies  en- 
semble. Job.  4-1.  8.  Una  alteri  adhœrebit,  et 
tenentes  se  nequaquain  separabunlur:  Elles  se 
tiennent  les  unes  aux  autres  sans  qu'on  les 
puisse  séparer. 

TENÏARE;  -utipâ'j ,  TzeipûG^at.  — Ce  verbe 
vient  de  tenere,  comme  si  c'était  tenir  long- 
temps quelque  chose  entre  ses  mains  ,  et  la 
manier  comme  font  ceux  qui  veulent  voir  ce 
que  c'est;  mais  ce  verbe  a  des  signiûcations 
bien  différentes,  car  il  signifie  en  général, 
tâcher  de  faire  quelque  chose,  ou  essayer, 
éprouver  ;  et  dans  une  signification  plus 
propre  et  plus  particulière,  il  se  prend  pour 
tenter;  c'est-à-dire,  tâcher  de  connaître  et  de 
découvrir  ce  que  l'on  ne  sait  pas;  mais  cela 
se  fait  en  bien  des  manières;  il  y  a  surtout 
deux  sortes  de  tentations  :  l'une  bonne,  et  qui 
n'est  qu'à  notre  avantage;  l'autre  mauvaise, 
qui  tend  à  nous  séduire  et  à  nous  perdre. La 
première  n'appartient  qu'à  Dieu;  la  seconde 
au  diable,  qui  nous  tente,  tantôt  par  lui- 
même,  tantôt  par  nous-mêmes,  et  tantôt  par 
les  hommes  et  par  les  créatures.  Si  c'est 
l'homme  qui  tente,  ou  c'est  Dieu  qu'il  veut 
tenter, ou  cesonld'autres  hommes  qu'il  lente; 
il  lente  Dieu,  soit  en  négligeant  les  moyens 
humains,  et  voulant  l'obliger  à  faire  dis  mi- 
racles ;  soit  en  se  défiant  de  son  secours  ;  soit 
en  voulant  savoir  ce  qu'il  ne  veut  pas  que 
nous  sachions,  ou  quand  on  s'expose  à  quel- 
que péril  sans  nécessité  et  sans  raison  ;  il 
tente  son  prochain, ou  eommeDieu  fait  pour 
une  bonne  fin  et  pour  son  bien;  ou  commi; 
fait  le  diable,  pour  le  corrompre  et  le  séduire. 
N'oici  des  exemples  de  toutes  les  différentes 
significations  de  ce  verbe  : 

1  Tâcher,  chercher  les  moyens  de  faire 
quelque  chose.  Act.  9.  'iG.Tenlabat  sejungerc 
discipulis:  Saulconverti cherchait  àsejoindre 
aux  disciples;  ce  qui  mar()uait  une  retenue 
pleine  de  discrétion,  c.  l(i.  7.  c.  26.  21.  2. 
Mach.  2.  24.  c.  7.  19.  c.  (>.  2.  c.  10.  15.  etc. 

2  Eprouver,  essayer  (V^oy.  §  3.  n.  2).  1. 
Reg.  17.  39.  Cœpit  tentare  si  armulus  posset 
incedere  :  Il  commença  à  essayer  s'il  pourrait 
marcher  avec  des  armes.  Judir.  11.  2(j.  Eccl. 
7.  2'».  Sap.  2.  17.  Eccli.  39.  o.  Jiuna  et  main  in 
hominibus  trnlubit  :  11  éprouvera  le  bien  et  le 
mal.  Pour  acquérir  une  sagesse  consommée, 
il  faut  avoir  l'expérience  de  beaucoup  de 
choses;  Gr.  par  ce  qu'il  a  éprouvé. 

3"  Entreprendre,  se  porter  à  lairc  quelque 
chose.  Aci.  19.  13.  l'cntaverunt  (è-i/^eipiîv) 
quidam  et  de  circumeuntibus  Judwis  exorcis- 
tis,  invocarc  super  cas  ,  qui  hubvbunt  spirilus 
nwios,  nomen  Homitii  jv.in  :  Oucliiues-uns 
des  l'xorcisleti  Juifs,  ([ui  allaient  do  ville  eu 


ville,  entreprirent  d'invoquer  le  nom  du  Sei- 
gneur Jésus,  sur  ceux  qui  étaient  possédés 
des  malins  esprits.  Voy.  Exorcista. 

§  1. — Tenter,  éprouver,  tâcher  de  connaître 
ce  que  l'on  est ,  ou  ce  que  l'on  peut  ;  ce  qui 
est  une  tentation  d'épreuve. 

1  En  bonne  part,  et  pour  une  bonne  fin. 
Alatth.  22.  35.  Interroyavit  eum  unus  ex  eis 
legis  ductor  teutons  eum  :  L'un  d'eux  qui 
était  docteur  de  la  loi  vint  le  tenter  ,  en  lui 
faisant  cette  question.  Il  parait  que  ce  n'était 
point  avec  une  mauvaise  intention  ,  par  ce 
que  dit  saint  Marc,  12.  28.  et  suiv.  Luc.  10. 
25.  3.  Reg.  10.  1.  Regina  Saba,  auditn  fama 
Salomonis,  venit  tentare  eum  in  œnigmatibus  : 
La  reine  de  Saba,  ayant  entendu  parler  de  la 
grande  réputation  que  Salomon  s'était  ac- 
quise, vint  le  tenter  en  lui  proposant  des 
questions  obscures  et  des  énigmes.  Cela  se 
faisait  de  bonne  foi.  2.  Parai.  9.  1.  Joan.  6. 
6.  H  ocautemdicebattentans  eum:  iésus-Christ 
tentait  Philippe  pour  éprouver  si  dans  ce 
besoin  pressant  il  aurait  recours  à  la  toute- 
puissance  de  Dieu,  et  pour  lui  faire  connaître 
sa  propre  faiblesse. 

Ainsi  Dieu  tente  les  hommes  pour  leur 
bien  et  pour  sa  propre  gloire,  afin  d'éprouver 
leur  vertu,  et  nous  la  proposer  pour  exem- 
ple; soit  en  leur  commandant  des  choses 
qu'ils  ne  voudraient  point ,  afin  d'éprouver 
leur  obéissance;  soit  en  leur  suscitant  des 
afflictions,  afin  de  leur  faire  pratiquer  la 
vertu  de  la  patience;  soit  en  les  éprouvant 
par  quelque  marque,  pour  faire  connaître  à 
eux-mêmes  et  aux  autres  leur  fidélité  pour 
Dieu. 

1.  En  commandant  quelque  chose  diffi- 
cile et  fâcheux  pour  éprouver  l'obéissance. 
Gènes.  22.  1.  Tentavit  Deus  Abraham  :  Dieu 
tenta  Abraham,  en  lui  commandant  d'immo- 
ler son  propre  fils  qu'il  chérissait,  Hebr.  11. 
17. 

2.  En  suscitant  des  traverses  et  des  afflic- 
tions. Exod.  15.  25.  Ibi  tentavit  eum  .-  Dieu 
éprouva  son  peuple  dans  le  désert.  Deut.  8. 
2.  Ut  uffligeret  te  atque'tentaret  ;  Vous  vous 
souviendrez  de  tout  le  chemin  par  lequel 
le  Seigneur  votre  Dieu  vous  a  fait  marcher 
dans  le  désert  pendant  quarante  ans,  afin 
de  vous  affliger  et  de  vous  tenter,  et  de  dé- 
couvrir ce  qui  était  caché  dans  votre  cœur, 
pour  voir  si  vous  seriez  fidèle  ou  infidèle  à 
observer  ses  commandements.  C'est  ainsi 
que  Moïse  parle  au  peuple  d'Israël.  Dieu 
nous  éprouve,  non  pour  reconnaître  ce  qui 
se  passe  dans  nous,  lui  qui  voit  à  nu  le  se- 
cret des  cœurs;  mais  pour  nous  apprendre 
à  nous  connaître  nous-mêmes  et  pour  nous 
persuader  de  notre  faiblesse,  afin  que  le  sen- 
timent de  notre  impuissance  nous  porte  à 
avoir  sans  cesse  recours  à  sa  grâce.  Sap.  3.  5 
In  paucis  vcxati,  in  mullis  bene  disponentur, 
quoniam  Deus  tentavit  eos,  et  invenit  iltos  di- 
gnos  se  :  Leur  aflliclion  a  été  légère,  et  leur 
récompense  sera  grande,  parce  que  Dieu  les 
a  tentés,  cl  les  a  trouvés  dignes  de  lui.  Eccli. 
4.  i^.CruciaOitillumin  tribulalione  duclrinœ 
suœ,  donec  teutvt  eum  in  cogitationibus  suis, 
cl  creddl  animw  illius  :  La  Sagesse  exercera, 


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par  les  peines  dont  ses  instriiclions  sont  ac- 
compagnées, celui  qui  la  suit,  jusqu'à  ce 
qu'elieTailsondédans  ses  pensées,  et  qu'elle 
se  soit  assurée desonàme,  é'w,-  o\J  èu.-iars-j'j-ri  zv 
^■u^-n  aùToû,  c'est-àdire,  qu'elle  ait  éprouvé  s'il 
marche  selon  ses  lois.  Judith.  8.  v.  21.  22. 
Sap.  11.  lO.Eccli.  k.  19. 

3.  En  abandonnant  quelqu'un  à  lui-même 
dans  quelque  incertitude  pour  éprouver  sa 
Odélité.  Esod.  10.  !t:  Ut  lentem  eiim  utrum 
ambulet  in  lege  tnea,  an  non  :  Afin  que  j'é- 
prouve s'il  marche  ou  non  dans  ma  loi  :  Dieu 
fit  pleuvoir  la  manne,  afin  d'éprouver  si  son 
peuple  en  userait  selon  les  règles  qu'il  lui 
prescrivait,  s'il  la  recevrait  avec  action  rie 
grâces,  et  s'il  se  contenterait  de  celte  nour- 
riture. Deut.  13.3.  Tentât  vos  Dominas  Deus 
vesler,  ul  palarn  fin t  utrum  dilii/atis  eum,  an 
non  :  Dieu  éprouvait  son  peuple  par  les  faux, 
prophètes  pour  faire  reconnaître  sa  fidélité, 
comme  il  permet  qu'il  y  ait  des  hérésies,  afin 
qu'on  découvre  par  là  ceux  qui  sont  solide- 
ment à  Dieu.  1.  Cor.  11.  19.  2.  Par.  32.  31. 
Dereliquit  eutnDeus  ut  tentaretur:  Dieu  aban- 
donna Ezéchias  pour  être  tenté,  et  permit 
qu'il  s'élevât  dans  son  cœur  pour  lui  faire 
connaître  sa  faiblesse.  Rien  ne  nous  est  plus 
inconnu  que  le  fond  de  notre  cœur  ;  ainsi  Dieu 
nous  interroge  en  quelque  sorte,  pour  nous 
faire  connaître  à  nous-mêmes  si  nous  lui 
sommes  vraiment  fidèles  et  obéissants.  Aug. 
qu.  19.  Greg.  Mag.  l.  28.  c.  5. 

2'  Les  hommes  eux-mêmes,  ou  s'éprou- 
vent pour  leur  bien,  2.  Cor.  13.  5.  Vosmet- 
ipsos  tentate  si  estis  in  fide  :  Examinez-vous 
vous-mêmes  pour  reconnaître  si  vous  êtes 
dans  la  foi. 

Ou  éprouvent  et  lentent  les  autres.  Voy. 
n.  1. 

§  2.  —  Tenter,  et  tâcher  de  connaître  ce 
qu'est,  ou  ce  que  peut  quelqu'un,  pour  une 
mauvaise  fin;  c'est  ce  qui  arrive,  ou  quand 
les  hommes  tentent  Dieu,  ou  quand  ils  ten- 
tent d'autres  pour  leur  nuire,  ou  quand  le 
diable  tente  pour  porter  au  mal. 

1°  Les  hommes  lentent  Dieu  ;  soit  en  le 
voulant  obliger  à  faire  des  miracles,  et  né- 
gligeant les  moyens  qu'il  nous  donne  pour 
nous  en  servir.  Matth.  k.  7.  non  tentabis  Do- 
minum  Deuin  tuum  :  Luc.  'i-.  12.  Vous  ne  ten- 
terez point  le  Seigneur  voire  Dieu.  C'est  ce 
que  Jésus-Christ  répondit  au  diable  qui  vou- 
lait lui  persuader  de  se  précipiter  du  haut  en 
bas  du  temple,  à  cause  qu'il  est  dit  que  les 
anges  doivent  veiller  à  la  garde  des  justes, 
afin  qu'il  ne  leur  arrive  aucun  mal. 

Soil  par  défiance,  lorsqu'on  n'ajoute  pas 
une  entière  foi  à  ses  paroles,  et  qu'on  n'agit 
pas  avec  un  cœur  simple  et  droit  dans  l'o- 
béissance (ju'oii  doit  lui  rendre.  Exod.  17.  v. 
2.  7.  I  entavcrunl  Dominum  dicenles  :  Estne 
Dominus  in  nobis,  an  non?  Us  tentèrent  là 
le  Seigneur,  en  disant  :  Le  Seigneur  cstil  ou 
n'est-il  pas  au  milieu  de  nous?  C'est  ce  que 
disaient  les  Israélites  après  tant  de  merveil- 
les que  Dieu  avait  faites  pour  les  assurer  de 
sa  puissance  et  du  soin  paternel  ((u'il  ne  dé- 
daignait pas  de  prendre  d'eux.  Num.  l'i.  22. 
teniaverunt  mejamper  decem  vices,  ncc  obc- 


dicrunl  voci  mew  :  Ils  m'ont  déjà  tenté  dix 
fois  dilTérentes,  et  n'ont  point  obéi  à  ma 
voix.  Deut.  C.  10.  Non  tentabis  Dominum 
Deum  tuum,  sicut  tentastiinloco  tentationis. 
Voy.  Tentatio.  Sap.  1.  12.  Ps.  77.  v.  18.il. 
50.  Ps.  94.  9.  Ps.  105.  14.  Acl.  1.  10.  1.  Cor. 

10.  9.  Hebr,  3.  9.  etc.  Ainsi  Achaz  dit  qu'il 
ne  tentera  point  le  Seigneur,  Isa.  7.  12.  Non 
tentabo  Dominum,  quoiqu'il  le  tentât  par 
son  hypocrisie,  sa  défiance,  et  son  incrédu- 
lité. A  quoi  se  peut  rapporter  l'action  d'A- 
nanie  et  deSapphire,  qui  tentèrent  Dieu  par 
leur  hypocrisie  et  leur  peu  de  confiance  en 
la  providence  de  Dieu,  à  qui  ils  prétendaient 
même  cacher  leur  dessein.  Act.  5.  9.  Quid 
convenit  vobis  tentare  spiritum  Domini?  De 
même  les  habitants  de  Béthulie  le  tentaient, 
faute  de  confiance  en  son  secours.  Judith.  8. 
12.  Ce  n'est  pourtant  pas  tenter  Dieu,  que 
de  lui  demander  quelque  signe  de  sa  volonté, 
quand  il  commande  quelque  chose  d'extraor- 
dinaire. Judic.  0.  39.  Ne  irascatur  furor  tuus 
contra  me,  siadhuc  semel  tentavero  :  Que  vo- 
tre colère  ne  s'allume  pas  contremoi,sije  fais 
encore  uns  fois  une  épreuve  endemandantuu 
second  signe.  Cela  venait  de  la  faiblesse  de 
la  foi  de  Gédéon,  et  non  pas  de  défiance  ou 
de  malice.  Voy.  i.  Reg.  20.  8. 

Soit  par  le  libertinage  en  violant  ouverte- 
ment les  commandements  de  Dieu,  et  croyant 
le  pouvoir  faire  impunément.  Mal.  3.  15. 
Tentaverunt  Deum,  et  salvi  facti  .sMn<:  Après 
avoir  tenté  Dieu  par  leurs  impiétés,  ils  n'en 
paraissent  pas  plus  malheureux. 

Soit  en  demandant  des  grâces,  et  cepen- 
dant négligeant  de  veiller  sur  soi,  et  do 
faire  ce  qu'il  veut  qu'on  fasse  pour  les  ob- 
tenir. Eccli.  18.  23.  Ante  orationem  prœpara 
animam  tuam,  et  noli  esse  quasi  homo  qui 
tentât  Deum  :  Préparez  votre  âme  avant  de 
vous  mettre  en  prière,  et  gardez-vous  d'ap- 
procher de  Dieu  comme  celui  qui  le  tente. 

2°  Tenter  pour  une  mauvaise  fin,  pour 
surprendre,  ou  pour  avoir  occasion  de  nuire  : 

C'est  ainsi  que  les  Pharisiens  et  les  doc- 
teurs de  la  loi  tentaient  Jésus-Christ.  Matth. 
22.  18.  Quid  me  tentatis,  Itypocrilœ?  Hypo- 
crites, pourquoi  me  tentez-vous?  c.  16.  1.  c. 
19.   3.  Marc.  8.  11.  c.   10.  2.  c.  12.  15.  Luc. 

11.  16.  c.  20.  23.  Joan.  8.  6.  Ainsi,  Eccli,  13. 
14.  Ex  multa  loquela  tentabit  te  :  Il  vous 
tentera  en  vous  faisant  beaucoup  parler, 
pour  lirer  de  vous  ce  que  vous  tenez  caché. 

3"Tenter  pour  séduire, et  faire  tomber  dans 
lepéché.  Jac.  1.  l.'i.  Deus  neminemlcntat  :  Que 
nul  ne  dise,  lorsqu'il  est  tenté,  que  c'est 
Dieu  qui  le  lente;  car  comme  Dieu  ne  peut 
être  tenté  d'aucun  mal,  il  ne  tente  aussi 
personne;  c'est-à-dire,  il  ne  porte  personne 
au  péché  :  Tentât  Deus  ut  doccat;  tentât  dia- 
bolus  ut  decipiat  :  Cette  tentation  s'appelle, 
tentation  de  séduction,  et  se  fait, 

1.  Par  le  démon  principalement,  qui  est 
pour  cela  appelé  le  tentateur,  ou  celui  qui 
lente.  1.  Thess.  3.  5.  Ne  forte  Icntaverit  vos 
is  qui  tentât.  Voy.  TiiNTATOit.  Matth.  4.  1. 
Tune  Jésus  ductus  est  in  dcserlum  a  Spiritu, 
■ut  tentaretur  a  diabolo  :  Jésus  fut  conduit 
par  l'Esprit  saint  dans  le  désert,  pour  y  cire 


67 


DICTIONNAIRE  DK  PHILOLOGIE  SACREE. 


69 


lente  du  diable.  Marc.  1.  13.  Levit.  k.  2.  Il 
voulut  être  tenlé,  pour  nous  apprendre  à 
vaincre  le  démon  par  son  exemple,  et  à  ne 
point  se  laisser  séduire.  1.  Corinth.  7.  5.  Ne 
tentet  vos  Salanas.  Act.  5.  3.  Ainsi,  1.  Cor. 
10.  13.  Non  pnCietur  vos  tentari  supra  id 
quod  potestis  :  Il  ne  permettra  pas  que  vous 
soyez  tentés  au  delà  de  vos  forces.  Cela 
s'enlend  de  toutes  sortes  de  tentations  qui 
conduisent  au  péché;  et  cela  ne  peut  s'enten- 
dre que  de  ceux  qui  demandent  à  Dieu  la 
force  de  les  surmonter. 

2.  Par  le  monde;  c'est-à-dire,  par  les  mau- 
vais entretiens,  et  les  mauvais  exemples, 
par  les  menaces,  les  promesses  et  les  cares- 
ses ;  tout  est  plein  de  ces  sortes  de  séduc- 
tions. 

3.  Par  la  convoitise  naturelle  qui  nous 
porte  conlinuellemcnt  au  mal.  Jac.  1.  14. 
U  nusquisque  tentahir  a  concupiscentiasuaahs- 
tracttis  et  illectus  :  Chacun  est  tenlé  par  sa 
propre  concupiscence  qui  l'emporte  et  qui 
l'attire  dans  le  mai.  Le  diable  et  le  monde 
ne  nous  porteraient  pas  si  aisément  au  mal, 
si  nous-mêmes  nous  n'y  étions  portés  natu- 
rellement. Gai.  6.  1. 

§  3.  —  Tenter,  dans  une  signiGcation  im- 
propre et  figurée. 

1°  Affliger,  persécuter,  tourmenter.  Ps.  34. 
16.  'J  entaverunt  me  :  lis  m'ont  éprouvé  par 
toutes  sortes  de  traverses.  Hebr.  2.  18.  In 
eo  eniin  in  qito  passus  est  ipse  et  ten  talus,  pa- 
ïens est  et  eis  qui  lentimtur  mixiliari  :  Ayant 
éié  tenté  et  éprouvé  par  les  peines  qu'il  a 
souffertes,  il  est  disposé  à  secourir  ceux  qui 
sont  tentés  et  aiflin^és.  c.  4.  15.  c.  11.  37. 
Apoc.2.  10.  c.  3.  10. 

2"  Eprouver,  sonder,  faire  expérience, exa- 
miner (Voy.  n.  1.  §.  1).  Eccli.  34.  v.  9.11. 
Qui  non  est  tcntatus,  qiiid  scil?  Celui  qui  est 
peu  expérimenié,  sait  peu  de  choses,  e.  39. 
5.  Bona  et  mala  in  hominibiis  tentabit  :  11 
éprouvera  parmi  les  lioranies  le  bien  et  le 
mal.  Ps.  2i.  2.  c.  37.  30.  Dan.  1.  v.  12  14. 
Apoc.  2.  2.  Ainsi,  Maint  tenture  :  Aller  à 
tâtons  ;  c'est  examiner  avec  la  main  par  oii 
on  doit  marcher.  2.  Peir.  1.  9.  Cœcus  est  et 
manu  tenions  (fivw-âÇwv)  :  Celui  en  qui  ces 
grâces  ne  se  trouvent  point  est  aveugle,  et 
ne  va  qu'à  talons. 

TENTATIO,  Nis;  mipurriioç. —  Ce  mot  signi- 
fie proprement,  épreuve,  essai,  qui  se  fait, 
ou  de  la  part  de  Dieu,  pour  faire  connaître 
à  l'homiMc  ce  qu'il  est,  oude  la  part  des  hom- 
mes à  l'égard  de  Dieu,  ce  qui  est  une  im- 
piété, OH  à  l'égard  des  autres  hommes,  ce 
qui  peut  être  bon  ou  mauvais,  on  de  la  part 
du  démon  envers  les  hommes  pour  les  sé- 
duire; mais  souvent  il  signifie  alfliction. 

1"  Essai,  épreuve,  examen.  Sap.  18.  25. 
Erat  eniin  sola  lenialio  irœ  sufficiens  :  Il  suf- 
fisait de  leur  avoir  fait  setitir  celte  é()rcuvc 
de  voire  colère.  Eccli  6.  7.  Si possides  ami- 
cum,m  tenlutione  pussidc  eum  :  Si  vous  vou- 
lez faire  un  ami,  prenez-le  a|irés  l'avoir 
t\irouvé.  c.  27.  8.  Anle  scrmonein  non  laudes 
virum,  hœc  cnim  tcntatio  est  hominum  :  C'est 
à  la^  parole  qu'on  éprouve  un  homme. 

2'  1  preuve  qui  se  fait  par  raflTiclion.  Jac. 


t.v.  2.  il.Beatusvir  qui suffert tentationem  : 
Heureux  celui  qui  soufl're  patiemment  les 
tentations  et  les  maux  de  celte  vie.  Luc.  8. 
13.  Jn  tempore  tentationis  receditnl  :  Ils  se 
retirent  au  temps  de  la  \enXaX\on;c'est-à-dire, 
comme  le  dit  saint  Matthieu,  13.  21.  FdCta 
tribulationeetperserutiune  propterrerbum.  c. 
22.  28.  Vos  estis  qui  permansistis  merum  in 
tentationibus  meis  :  C'al  vous  qui  êtes  tou-  '• 
jours  demeurés  fermes  dans  mes  tentations 
et  dans  mes  maux.  Eccli.  4.18.  In  tentatione 
ambulat  cum  eo  :  La  sagesse  marche  avec  lui 
dans  la  tentation  ;  Gr.  Stso-T^saujiivof,  par  des 
voies  détournées. Le  sagepailedes  peines  in- 
finiment diversifiées  que  ressentent  ceux  qui 
se  sont  donnés  à  Dieu,  qui  ne  doivent  pas 
néanmoins  nous  affaiblir,  mais  plutôt  nous 
consoîer  ,  puisque  Dieu  nous  lesenvoie  pour 
nous  éprouver,  pour  nous  purifier,  et  nous 
rendre  dignes  de  lui.  Memich.  Art.  20.  19. 
Gai.  4.  13.  1.  Petr.  1.  6.  c.  4.  12.  2.  Petr.  2. 
9.  Apoc.  3.  10.  Tob.  2.  12.  c.  12. 13.  Judith. 
8.  24.  Ps.  17.  3).  Eccli.  2.1.  elc. 

3°  Punition,  chàtmient.  Sap.  18.20.  Teti- 
(jit  auletn  tune  et  justos  tentatio  mortis  :  Il 
est  vrai  que  les  justes  furent  aussi  éprou- 
vés par  un  châtiment  de  mort;  dans  la  sédi- 
tion de  Coré,  Dathan  et  Abiron.   Num.  16. 

I.  elc. 

4°  Tentation  pour  séduire  et  porter  au 
mal.  Sap.  14.11.  CrealurœDei  in  odium  factœ 
sunt,  et  in  tentationem  animabas  hominum  : 
Les  créatures  de  Dieu  sont  devenues  un  ob- 
jet d'abomination,  un  sujet  de  tentation  aux 
hommes,  par  l'abus  qu'ils  en  font  :  il  parle 
de  l'idolâtrie.  l.Cor.  10.  13.  j  enlatio  vos  non 
appréhendât  nisi  liumana  :  Je  souhaite  qu'il 
ne  vous  arrive  que  des  tentations  humaines 
et  ordinaires;  Gr.  upprehendit  :  Ces  lenti- 
tioiis  sont  les  occasions  de  chute  et  de  pé- 
ché de  quelque  part  qu'elles  «iennenl.  On 
l'explique  aus^i  lies  perséciitiiuis  que  les  mé- 
chants l'ont  ordinairement  aux  gens  de  bien. 
Luc.  4. 1.'!.  Consummata  omni  tcntatione  :  Le 
diable  ayant  achevé  toutes  ses  tentations,  se 
retira  de  lui  pour  un  temps. 

D'où  viennent  ces  façonsde  parler: 

Inducerein  tentationem  :  Laisser  tomber, 
abandonner  à  la  tentation.  Matth.6.  13. Luc. 

II.  4.  Voy.  Inducere. 

Intrare  in  tentationem  :  Succomber,  ou  s'a- 
bandonner à  la  tentation.  Mattii.  2().  41-  Fj- 
gilute  et  orale,  ut  non  iniretis  in  tentationem  : 
Veillez  et  priez,  afin  que  vous  ne  tombiez 
point  dans  la  tentation;  c'est-à-dire,  afin 
qu'elle  ne  vous  surmonte  point  :  Enlrerdans 
Il  tentation,  est  une  manière  de  parler  des 
Hébreux  pour  signifier,  s'y  laisser  aller  et  y 
tomber,  cnnime  1.  Tim.  6.9.  Qui  volunt  di- 
riles  fieri  incidunt  in  lenlulioncm  :  Ceux  (]ui 
veult  ni  devenir  riches,  tombent  dans  la  ten- 
tation et  dans  le  piège  du  diable.  Ainsi,  dans 
tous  ces  endroits  le  mot  île  tentation,  renfer- 
me le  conscnlenieni  de  la  volonté,  qui  suc- 
combe,-! la  tentation,  ou  du  moins  marque 
une  tentation  qui  porte  au  péché. 

5°  Preuve  éclatante,  prodige  qui  sert  de 
preuve.  Deul.  4.  34.  Si  fccil  Deua  ut  ingrcde- 


69  TEN 

retur et t aller el  sibi  r/enlemde  medio  naliomim 
per  lenlatiunes,  signa  alqiie  portenla  :  Qu'un 
Dieu  soit  venu  prendre  pour  luiunpi'uple  au 
milieu  des  nations,  eu  faisant  éclater  sa  puis- 
sance par  des  si}|;nes.  c.  29.  3.  Tenlnliones 
magnas quas  viderunt  oculi  lui:  Vous  avez 
vu  ces  grandes  marques  de  sa  puissance  de- 
vant vos  yi'ux;  ces  prodiges  épouvanlablis, 
qu'il  appi'lle,  c".  19.  Plai/ns  maœimas.Rehr. 
tcntatiunes:  Ces  grandes  plaies. 

C  Le  lieu  nomme  Tentation.  Exod.  17.  7. 
Et  vocavit  nomen  loci  illius,  Tentatio,  Heb. 
Mfjssah,  et  meriba  :  Moïse  appela  ce  lieu-là 
Tentation  ;  Hebr.  la  lenlation  el  le  mur- 
mure. Propler  junjium  filiorum  Israël ,  cl 
quia  tentareruni  omnes.  Deul.  10.  6.  Sicul 
Icntasti  in  loco  Tenlalionis:  Comme  vous  l'a- 
vez tenté  au  lieu  de  la  Tentation,  c.  9.  22.  In 
Incendio  quoque,  et  in  Tenlalione,  et  in  Se- 
pulcris  concupiscenliœ  provocttsiis  Domi- 
num  :  Vous  avez  aussi  irrité  le  Seigneur  dans 
les  trois  lieux,  dont  l'un  fut  appelé, /'^'«iftrn- 
semcnt,  l'autre,  la  Tentation,  elle  troisième, 
les  Sépulcres  de  la  concupistevce.  D'où  vient: 

Dies  tenlationis.  Ps.  94-.  9.  Hebr.  3.  8.  Se- 
cundum  diem  Tentalionis  in  déserta  :  Comme 
il  arriva  au  temps  que  le  peuple  était  au 
désert  ,  dans  le  lieu  appelé  ,  Contradicliun 
ei  Murmure. 

7°  Un  autre  lieu  de  même  nom.  Deut.  33. 
8  Perfectio  tua  et  ducirina  tua  viro  sanclo, 
quem  probusti  in  Tenlalione  {-ùpa.)  :  0  Dieu, 
voire  perfection  el  volie  doclriue  a  élé  don- 
née au  saint  homme  que  vous  avez  éprouvé 
dans  le  lieu  n[)\)flé  Tentation.  Celle  deuxième 
action  par  laquelle  ies  Israélites  murmurè- 
rentconlre  Dieu,  esi  differenlede  la  première, 
qui  arriva  en  la  demeure  onzième,  au  lieu 
que  celle-ci  n'arriva  ((u'à  la  quarantième 
année  à  Cadès,  qui  fut  la  Irente-lroisième 
demeure.  Voy.  Nuni.  20. 12.  Néanmoins  d'au- 
tres les  confondent. 

TENTATOK.  is.  -  Ce  mol,  qui  signifie 
proprement,  tentateur,  qui  tente,  qui  solli- 
cite au  mal,  est  un  des  noms  que  l'Keriture 
atlribue  parliculièrement  au  diable,  qui  est 
appelé,  Tcnlator  itie,  à  nnpuÇ'iiv,  ou  bien,  is 
qui  tentât.  1.  Tbess.  3.  o.  parce  qu'il  n'a 
point  d'aulre  fonction  au  monde  que  ceile  de 
tenter,  el  de  solliciter  au  pécliéjear,  comme 
dit  saint  JranClirysoslome,  il  ne  niang(!,ni  ne 
boit,  ni  ne  dort,  ni  ne  fait  aucune  autre  chose 
(jue  de  tenter  pour  surprendre  el  pour  peiilre 
tous  ceux  ()u  il  peut.  Mallli.  k.  3.  El  acce- 
dins  Tvntalor  dixit  ei  :  Et  le  Tentateur  s'ap- 
prochanl  de  lui,  lui  dil.Cet  esprit  trompeur, 
i|ui  pouvait  bien  avoir  entendu  la  voix  du 
ciel  qui  avail  l'ait  entendre  ces  paroles  :  C'est 
ici  mon  Fils  bien-aimé,  el  qui  d'ailleurs  était 
frappé  des  témoignages  glorieux  <|uc  saint 
Jean-Baptiste  donnait  si  liaulcuient  à  Jé.siis- 
Clirisl.  ne  pouvait  accorder  cetU;  faim,  qui 
paraissait  être  un  edel  de  la  f.^ible^se  do 
notre  nature,  avec  la  veriu  toute-puissante 
de  celui  (lue  Ton  disait  être  le  Fils  de  Dieu; 
il  se  présenta  donc  à  lui  sous  une  forme 
corporelle,  el  apparemment  humaine,  et  lui 
paria  de  b  sorte. 

TE^TOKIUlM,  I  ;  «r»ivn.  —  Ce  mol  vient 


TEN 


7« 


de  «mf/erg,  tendre;  parce  qu'on  déploie  les 
lenles  pour  les  tendre  el  les  dresser.  Ainsi 
il  marque  . 

S  1.  —  1  Une  tente,  un  pavillon.  Gènes,  i. 
20.  Jabel  fuit  paler  habilantium  in  tentoriis  : 
Jabel  fut  auteur  (les  lenles  où  l'on  campe; 
c'est  lui  qui  en  a  donné  l'invention,  c.  31. 
v.  33.  3i.  Deul.  5. 30.  Jos.  7.  23.  Judic.  k.  17. 
Eslh.  1.  G.  etc. 

D'oîi  viennent  ces  phrases 

Figere  tentorium:  Dresser   une  tente;  ce 
qui  se  taisait  en  attachant  à  la  terre  de  gros 
clous   pour  lenir   les   cordes.    Gen.  31.  23 
Exod.  19.  2.  Num.  1.  53.  c.  2.  3.  etc.  Ce   qui 
signifie  souvent,  s'établir  dans  un   lieu. 

Ponere  tentorium  :  Placer  ou  dresser  sa 
lent(^.  Ezech  25.  4.  Panent  in  te  tenloria 
(  SiooMai  ly.ïivr'.iu.v.ra  )  sua  :  lis  dresseront  leurs 
lentes  chez  vous.  Cela  s'entend  des  Arabes 
qui  conduisaientb  urs  troupiauxellogeaient 
sous  des  tentes.  Isa.  13.  20.  Nec  ponet  ibi 
tentoria  Arabs  ,  ce  qui  marque  une  demeure 
et  un  établissement. 

IHIatare  locum  tcnlorii  sui  :  Elargir  la 
place  oii  l'on  dresse  ses  tentes,  c'est  prépa- 
rer des  demeures  pour  une  grande  muliilude 
de  gens.  Isa.  S'i-.  2.  hilata  locum  tentorii  tui. 
Le  Prophète  parle  à  l'Eglise, qui  devait  rece- 
voir en  son  sein  les  Gentils. 

Extendere  «e«/or(»m .- Tendre  une  tente; 
en  la  dressant  on  déploie  les  rideaux.  Jer.  10. 
20.  Non  est  qui  exiendal  ultra  tmtorium 
meum.  Le  Piopliète  l'ail  parler  Jérusalem, 
qui  se  plaint  que  ses  habitants  étant  emme- 
nés captifs,  il  ne  restait  plus  personne  pour 
y  habiter  el  pour  la  réiahlir.  Ainsi,  Exten- 
dere nubes  quasi  tentorium,  ce  qui  se  dit  de 
Dieu,  qui  se  sert  des  nuées  comme  d'une 
lente  ou  d'un  campement.  Job.  3G.  29. 

Erigere  tentorium  :  Dresser  une  lente. 
Num.  9.  18.  Ad  iinperium  Domini  erigebant 
tentoria,  el  ad  imperium  illius  deponebant  : 
Ils  dressaient  leurs  lenles  et  décampaient 
au  commandement  du  Seigneur  ;  c'est  à  dire, 
selon  que  la  nuée  s'arrêtait  sur  le  Taberna- 
cle, ou  se  retirait. 

Deponcre,  ou  dis.npare  tentorium  :  Déten- 
dre un  pavillon.  Num.  9.  21.  Si  pust  diem  et 
nuctem  rccessisset,  dissipabant  tvntoria  :  Si 
la  nuée  se  retirait  après  un  jour  et  une  nuit, 
ils  détendaient  aussitôt  leurs  pavillons. 

Levare  tentorium  :  Détendre  un  pavillon. 
Num.  10.  6.  Voy.  Levare. 

2"  Demeure,  habitation.  Num.  2'i.  5.  Quam 
pidchru  tabcrnacula  tua,  Jatab.  et  tenloria 
lua,  Israël  1  Que  vos  pavillons  sont  beaux  , 
ô  Jacob  I  que  vos  tentes  sont  belles,  ô  Is- 
raël !  Halaam  prédit  la  félicilê  temporelle 
que  Dieu  devait  donner  aux  Israélites  dans 
la  terre  ()u'il  avail  (iromisc  à  burs  pères, 
Deul.  5.  30.  7{er(ro»i//ii  in  tentoria  vestra: 
Relournez  tous  en  vos  maisons. 

Ainsi,  Jérusalem,  (Ji/  leTemple,  est  appelée 
la  lente  ou  la  demeure  de  Dieu.  Thren.  2.  0. 
Dissipant  quasi  Itorlum  tentorium  (dzijvwfAot) 
suuin:  Le  Seigneur  a  renvcrsÂria  tente  comme 
un  jardin  qu'on  détruit 

3°  Camp  d'une  armée.   Habac.  5.  7.  Pro 


71 


DlCTlOiNNAlHE  bK  PHILOLOGIL  SACUEE 


iniqmtaie  vldi  tenloria  (  o-xï)vw;/a  )  JEthiopiœ  : 
J'ai  vu  les  tentes  des  Ethiopiens,  dressées 
contre  l'iniquité  d'Israël.  Ces  Ethiopiens 
sont  les  Madianites,  dans  l'Ethiopie  orien- 
laie.  Voy.iExHioPiA.  Dieu,  voulant  punir  les 
crimes  des  Israélites,  les  livra  à  ces  peuples, 
qui  venaient  tous  les  ans  au  temps  de  la 
moisson  dresser  leurs  tentes  dans  les  cam- 
pagnes d'Israël,  et  ravageaient  tout.  Judic. 
6.  et  7.  D'autres  rapportent  tout  ce  verset  à 
la  défaite  des  Madianites,  qui  arriva  du  temps 
de  Moïse,  pour  les  punir  d'avoir  fait  tomber 
les  Israélites  dans  la  fornication  et  l'idolâtrie. 
Nuni.  25. 

k°  Cabane,  chaumière,  petite  loge.  Gen. 
33.  17.  Mdificala  domo  et  fixis  tentoriis  :  Ja- 
cob se  flt  une  chaumière  et  des  loges  pour 
ses  troupeaux,  comme  porte  l'Hébreu. 

§  2. —  1°  Le  Tabernacle  que  Moïse  avait 
dressé  par  l'ordre  de  Dieu.  (Voy.  Tabernacu- 
lum).  Exod.  33.  8.  Aspiciebant  terqiimMoysi, 
donec  inijrederelur  tentoriiim  :  Chacun,  se 
tenant  à  l'entrée  de  sa  lente,  regardait  Moïse 
par  derrière,  jusqu'à  ce  qu'il  fût  entré  dans 
le  Tabernacle.  Num.  9.  13.  1.  Par.  17.  5.  Jti 
tentorio  manens.  Dieu  dit  qu'il  n'est  point 
demeuré  dans  un  lieu  Oxe,  jusqu'à  ce  qu'on 
lui  bâtît  un  temple. 

2  Le  voile  qui  séparait  le  Saint  des  Saints 
de  l'autre  partie  du  Tabernacle,  qui  était 
appelée  le  Saint.  Voy.  Vélum.  Voy.  Vela- 

MENTUM. 

3°  Le  voile  qui  séparait  le  lieu  saint  du 
parvis.  Exod.  26.  36.  Faciès  et  tentorium  in 
introitu  tabernnculi de hyacinlho  et  purpura: 
Vous  ferez  aussi  un  voile  pour  l'entrée  du 
tabernacle,  qui  sera  d'hyacinthe,  de  pour- 
pre, d'écarlate,  deux  fois  teinte,  de  fin  lin 
retors,  sur  lequel  vous  ferez  un  ouvrage  de 
broderie,  v.  37.  c.  35. 15.  c.  36.  37.  c.  39.  38. 
c.  40.  v.  5.  8.  26.  Num.  3.  26. 

k"  Le  voile  qui  se  mettait  à  l'entrée  du 
parvis.  Exod.  27.  16.  c.  26.  36.  In  introitu 
vero ulrii  fiel  tentorium  (  èizimra^Tptj'/,  z«),j|/fi« ) , 
cubitorum  viginti:  A  l'entrée  du  parvis  vous 
mettrez  dans  l'espace  de  vingt  coudées  un 
voile  d'hyacinthe  et  de  pourpre,  c.  3'6  17.  c. 
36.  37.  c.  40.  31.  Num.  3.  2i.  c.  k.  2.'). 

o  Voile  ou  rideau  qui  servait  à  revêtir 
Je  Tabernacle  tout  autour.  Exod.  26.  2. 
Unius  mcnsurœ  fient  universa  tentoria  («ù).«t«)  : 
Tous  les  rideaux  seront  d'une  même  mesure. 
Celaient  ces  dix  rideaux  dont  il  est  parlé, 
V.  1.  Decem  corlinas  :  c.  27.  v.  9.  11.  12.  W. 
15.  c.  38.  V.  9.  11.  12.  13.  15.  16. 

TENUIS,  e;  >£7rTdç,ii,  iv.  —  Ce  mot  vient 
de  TÉTavof,  extensus,  étendu,  du  verbe  itivei-j, 
tendcre  ;  parce  que  les  choses  qui  se  l'ont 
minces  et  menues,  s'étendent. 

l'Menu,  délié,  fort  petit.  Isa.  29.  5.  Le 
nombre  de  ceux  qui  vous  dissiperont,  sera 
comme  la  poussière  la  plis  menue.  Erit sic- 
ut  pulvis  tenais  nudiitudo  ventilantium  te. 
Le  Prophète  parle  du  grand  nombre  des 
Chaldéens  qui  devaient  ruiner  Jérusalem. 
Exod.  .10.  .16. 

2  Subtil,  délié,  élevé.  3.  Ueg.  19.  12.  Post 
iijncm  aibilus  aura;  tennis  ;  A (irès  le  feu  ou 
enl<;ndil  le  souffle  d'un  petit  vent. 


72 

3  Grêle,  maigre.  Gen.  41.  v.  6.  23.  27. 
Septem  quoque  boves  tenues,  et  septem  spicm 
tenues,  septem  anni  venturœ  sunt  famis  :  Les 
sept  vaches  maigres  et  défaites,  et  les  sept 
épis  maigres,  marquent  les  sept  années  de  la 
famine  qui  doit  arriver.  , 

4°  Vil,  méprisable,  peu  considérable.  1. 
Reg.  18.  23.  Ego  autem  sum  vir  pauper  et  te- 
nais (oùz  £'v5o?o?)  :  Pour  moi,  je  suis  pauvre  , 
et  de  peu  de  considération. 

TENUITAS  ,  Tis.  —  Maigreur  ,  faiblesse, 
impuissance.  Isa.  10.  6.  J'ropter  hoc  miltet 
dominator  Dominus  exercituum  in  pinguibus 
ejus  tenuitatem  {«-uuiiv.'j  :  C'est  pour  cela  que 
le  Dominateur,  le  Seigneur  des  armées  fera 
sécher  de  maigreur  les  forts  d'Assyrie  ;  c'est- 
à-dire,  rendra  laibles  et  impuissants  les  sol- 
dats du  roi  d'Assyrie. 

TEPIDUS,  A,  cm;  -/Xiapo;,  à,  ov.  —  Gel  ad- 
jectif vient  de  tepere,  qui  se  fait,  ou  de  Tilysiv, 
fumigare,  ou  de  riapa,  cinis. 

Tiède,  un  peu  chaud,  refroidi, à  demi  froid. 
Apec.  3.  16.  Quia  tepidus  es,  et  nec  frigidus, 
nec  calidus  ,  incipiam  te  evomere  ex  are 
meo  :  Parce  que  vous  êtes  tiède,  et  que 
vous  n'êtes  ni  entièrement  froid  ,  ni  en- 
tièrement chaud,  je  suis  prêt  à  vous  vo- 
mir de  ma  bouche  :  Jésus-Christ  appelle 
tiède  celui  qui  n'est  pas  tout  à  fait  impie  et 
ennemi  déclaré  de  la  vérité,  mais  qui  n'a 
point  une  vraie  foi,  ni  une  piété  sincère  , 
et  qui,  étant  tout  à  tous,  fait  paraître  quelque 
amour  pour  la  vertu,  mais  en  effet  n'estqu'un 
hypocrite. 

TER.  Voy.  Tertio.  —  Du  mot  Grec  rpiç. 

1°  Trois  fois.  Matlh.  26.  v.  34.  75.  Marc. 
14.  V.  30.72.  Luc.  22.  v.  34.61.  Joan.  13.  38. 
Non  canlabit  gallus,  donec  terme  neges  :  Le 
coq  ne  chantera  point  que  vous  ne  m'ayez  re- 
noncé trois  fois.  Act.  10.  16.  c.  11.  10.  Hoc 
factum  est  per  ter  (  iri  rpi;  )  :  Cela  se  fit  jus- 
qu'à trois  fois  ;  c'est-à-dire,  Pierre  vit  par 
trois  fois  descendre  du  ciel  une  nappe  tenue 
par  les  quatre  coins,  qui  s'abaissait  et  ve- 
nait jusciu'à  lui.  Voy.  LiNTEUM.2.  Cor.  11.  25. 
Ter  rirgis  cœsus  sum,  ter  naufragium  feci  : 
J'ai  été  battu  de  verges  par  trois  lois; 
savoir,  par  les  Gentils,  qui  en  usaient  de  la 
sorte,  selon  l'usage  des  Romains.  Exod.  23. 
17.  c.  34.  14.  2.  Par.  8.  13.  Eccli.  43.  3.  De- 
jecit  de  ccelo  ignem  ter:  Elle  a  fait  par  trois 
fois  tomber  le  feu  du  ciel  ;  deux  l'ois  sur 
les  deux  cinquantaines  d'hommes  dont  il 
est  parlé.  4.  Reg.  1.  10.  Et  une  fois  pour 
consumer  son  sacrifice  en  présence  des 
prêtres  de  Raal.  3.  Reg.  18.  Exod.  23. 17.  Ter 
in  unno  apparebit  omne  musculinum  tuum  co- 
ram  Domino  Deo  tuo  :  Tous  les  mâles  qui 
sont  parmi  vous  viendront  se  présenter  trois 
l'ois  l'année  devant  le  Seigneur  votre  Dieu, 
c.  34.  24.  etc. 

2'  Plusieurs  fois,  souvent.  2.  Cor.  12.  8. 
Pr opter  quod  ter  Dominttm  rogavi  ut  disce- 
deret  a  me:  C'est  pourquoi  j'ai  prié  trois  fois 
le  Seigneur ,  afin  que  cet  ange  de  Satan  se 
retirât  de  moi.  Trois  fois  est  un  nombre  in- 
certain pour  un  nombre  fini,  à  moins  que  ce 
ne  soit  que  l'Apôtre,  ayant  prié  trois  fois, 
n'ait  reçu  de  Dieu  la  réponse  qui  suit  ;  Suffi- 


75 


TER 


cit  tibi  gratin  mea:  Ainsi,  bis  et  ter,  deux  ou 
trois  fois,  c'est  un  nombre  indéGni.  Eccl.  13. 
8.  Confundèt  te  in  cibis  suis,  donet  te  exina- 
niut  bis  et  ter:  Il  vous  tera  un  festin  pour 
vous  piquer  d'honneur  à  faire  le  même  , 
jusqu'à  co  qu'il  vous  épuise  en  deux  ou 
ilrois  repas  ;  c'est-à-dire,  en  plusieurs  repas, 
jusqu'à  ce  que  vous  ne  puissiez  plus  en  sup- 
porter la  dé|  ense. 

TERliBlNTHUS,  i.  Voy.  Plin.  /.  13.  c.  6. 
_  Ce  mol  vient  de  l'Hébreu,  n:ï  {Tsour)  , 
uryere,  instare,  cl  de  ,132  (  Beten  ) ,  venter  , 
et  sigiiitie, 

1°  Un  arbre  appelé  Térébinthe ,  d'où  s'é- 
coule le  suc  qui  f. 'appelle  la  Térébenthine. 
Terebintltiiia  résina.  Genos.  3o.  k.  Ille  info- 
dit  ea  subter  terebinlhum  : inc'<b  les  mil  élans 
la  terre  sous  un  lérebiulhe.  3.  Rcg.  13.  14. 
Cel  arbre  fait  une  grande  ombre,  cl  étend  fort 
loin  ses  branches  ;  c'est  ce  qui  fait  que  la 
sagesse,  dont  la  force  et  l'efficacilé  se  répand 
de  tous  côtés,  se  compare  à  un  téréhinihe. 
Eccli.  24.  22.  t'go  quasi  lerebintfius :  Les  ido- 
lâlres  faisaient  leurs  sacriûccs  à  l'ombre  de 
cel  arbre.  Ose.  4.  13.  Ainsi,  isaïe  compare  le 
peuple  Juif  ruiné  à  un  grand  léiébinlhe 
mort,  dont  les  branches  toutes  sèches  s'é- 
tendent bien  loin.  c.  6.  13.  Ertt  in  ostensio- 
nem  sicut  terebinthus  et  sirut  quercus  quœ 
expandit  ramvs  suos  :  Ce  peuple  sera  un  su- 
jet de  raillerie,  tomme  serait  un  térébin- 
the ou  un  chêne  mort,  dont  lis  branches 
s'étendraient  loin  :  il  parle  de  la  désolation 
entière  des  Juifs.  De  ce  mol  vient  le  lieu 
ap[>f\é,  la  vallée  du  térébinthe;  i\iins  la  Ivibu 
de  Juda.  1.  Reg.  17.  v.  2.  19.  Saul  et  omnes 
filii  Israël  in  valle  terebinlhi  pugnabant  ad- 
versum  Philisthiim  :  Saiil  et  tous  les  eufiuls 
d'Israël  combattaienl  tous  ensemble  contre 
les  l'hilistins  ;  c'est  là  où  David  tua  Goliath. 
c.  21.  9.  Voy.  Valus. 

2°  Le  suc  qui  distille  du  téréhinihe  ,  la 
lérébentliine,  ou  Icrmenline.  Gen.  43.  11. 
Déferle  viro  munera  modicuin  resinœ,  et  mel~ 
lis,  et  storacis,  et  stades,  et  terebinlhi ,  et 
amygdalorum. 

TERERE;  rf,iSu-j.  —  Du  verbe  Grec  repû-j, 
perforare,  ou  de  l'Hébreu  -jm  Derech,  iter 
(rùuw, et  signifie.  Broyer,  piler,  battre,  user. 
1"  Piler,  broyer.  Num.  11,  8.  Frangebat 
mota  ,  site  terebal  in  morlario  :  Le  peuple 
broyait  la  manne  avec  une  meule,  ou  il  la  pi- 
lait dans  un  mortier. 

2"  Briser  ,  fouler.  Deut.  25.  4.  Non  ligabis 
os  bovis  terentis  (  «î.oâv  )  in  area  fruges  tuas  : 
Vous  ne  lierez  point  la  bouche  du  bœuf  qui 
foule  votre  blé  dans  l'aire.  1.  Par.  21.  20. 
Terebnl  in  aren  trilicutn.\s:\.  25.  10.  Trilura- 
bilur  Moab  sub  eo,  sicuti  teriinlur  [noixtu]  pa- 
leœ  in  plaustro.  Ce  mot  s'attribue,  ow  au 
blé,  on  à  la  paille ,  sous  différents  rapports. 
Voy.  TaiTunAKE. 

3°  User  ,  consumer.  Jos.  9.  13.  Quœ  habe- 
mus  in  pedibus  ob  lungitudincm  longioris  viw 
trita  sunl  (7r6<>«ioOv)  :  Tout  ce  que  nous  avons 
pour  couvrir  nos  pieds  ,  est  usé  par  la  lon- 
gueur du  chemin  :  c'est  ce  que  dirent  les  Gii- 
baoniles  à  Josué  pour  le  tromper. 

DlGTlONNAIue   UB    PUILUL.    SACHÉE.    IV. 


TER  U 

4°  Battre ,  fouler  aux  pieds  ,  aplanir  : 
D'où  vient  , 

Trita  via  ;  Un  chemin  battu.  Num.  20. 19. 

Per  'tritiim  gradiemur  vinm  {  napà  to  opo;  )  : 
Nous  marcherons  par  le  chemin  ordinaire; 
et  par  métaphore,  Iter  tritum  :  c'est  l'usage 
ordinaire;  ce  qui  se  doit  pratiquer  ,  Jer.  18. 
15.  Ut  ambularent  per  eas  inilinere  non  trito 
{TpiSoçow  éxf^vôSov);  De  sorte  qu'ils  marchaient 
par  des  roules  écarléi's  du  droit  chemin. 

Ainsi ,  Terere  pede  :  Frapper  du  pied  con- 
tre terre  ;  c'est  une  adion  d'un  méchant 
homme,  qui  donne  à  ses  complices  ce  signal 
pour  perdre  quelqu'un,  dont  il  fait  semblant 
d'être  ami.  Prov.  6.  13.  Annuit  oculis  ,  terit 
pede;  Il  fait  signe  des  yeux,  il  frappe  du 
pied  ;  et  par  ces  raouvemeiils  extérieurs,  qui 
marquent ,  owla  légèreté  de  sa  conduite,  ou 
ri'uiportementile  sa  passion,  il  fait  voir  com- 
bien il  est  déréglé  dans  l'âme. 

5'  Racler,  neitoy<  r  :  d'où  vient,  Scopa  te- 
rere. Isa.  14.  23.  Voy.  Scopa,  m. 

TERGERE;  ÈxfiàTo-eiv.  —  Ce  verbe  vii'ut  da 
Grec  TEtpetv,  pour  inp«ivsi.v,siccare,  sécher. 

Frollcr,  essuyer  Luc.  7.  v.  .38.  44.  Capil- 
lis  cnpiiis  sui  tergebat  («ïroviTTTeo-Oat)  :  E.le  es- 
suyait les  pieds  de  Jésus  avec  ses  thevius. 
Ainsi ,  Tergere  os  sutim  ;  Essuyer  sa  bouche  , 
se  prend  quelquefois  pour  marquer  qu'on  a 
commis  un  mal  sans  qu'il  y  paraisse.  Prov. 
30.  20.  Coniedil  et  tergens  os  suum ,  dicit  : 
non  sum  operala  malum  :  La  femme  adul- 
tère nie  hardiment  qu'elle  ail  commis  do 
mal  ,  comme  si  elle  avait  mangé  quelque 
chose,  et  qu  elle  eût  essuyé  sa  bouche  sans 
qu'il  y  parût.  Voy.  Comedere. 

TERGUM,  I  ;  vûzoç.  — Ce  mot  tergum  vient 
de  légère;  aussi  disait-on  auliefois,  legus 
pour  tergus. 

i"  Le  dos,  la  partie  de  derrière  du  corps. 
Exod.  33.  8.  Aspiciebant  tergum  Moysi  ; 
Tout  le  peuple  regardait  Moïse  par  der- 
rière ;  c'esl-à-dire ,  ils  l'observaient  lors- 
qu'il se  relirait. 

De  ce  mot  viennent  plusieurs  phrases,  dans  la  signiQcatioa 
propre  et  ligurée. 

A  TERGO,  post  Tergum;  okitOsv,  à-rriaio  . — 
A  tergro;  Par  derrière.  1.  Mach.  9.  16.  Secuti 
simtpost  Judam.  et  eos  qui  cum  ipso  erant,  a 
tergo  :  Ils  suivirent  par  derrière  Judas  ,  et 
ceux  qui  l'accompagnaient  :  d'où  vient  dans 
le  sens  figuré, 

Sequi  a  tergo  alicujus  :  S'attacher  à  quel- 
qu'un ;  suivre  ses  ordres  et  lui  obéir.  Eccli. 
46.  8.  Secutus  est  a  tergo  potentis  :  Josué  a 
toujours  suivi  le  Tout-Puissant. 

Itecedere  a  tergo  alicujus  :  Se  retirer  de 
l'obéissance  de  quelqu'un.  1.  Reg.  12.  20. 
Nolitc  recedere  a  tergo  Domini. 

Ainsi,  Post  tergum  :  Par  derrière,  ou  der- 
rière le  dos  ,  après  quelqu'un  ,  s'il  s'agit  des 
personnes,  tien.  19.  v.  6.  17.  Noli  respicere 
post  tergum  .  Ne  regardez  point  derrière 
vous.  c.  22.  13.  Exod.  14.  19.  Jos.  8.  14. 
Ruth.  2.  3.  etc.  d'où  vient, 

Srqui  post  tergum  alicujus  :  Aller  après 
queliiu'un.  1.  Reg.  25.  i'J.'  t'go  post  tergum 
sequor  vos  :  Je  m'en  vas  vous  suivre. 

Converti  post  tergum  suum  :  Se  retourner, 

3 


7S 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


2.  Reg.  1.  7.  Conversus  post  tergum  suum  , 
vocnvit  •  Saûl  s'élanl  relourné,  il  m'a  aperçu 
cl  m'a  appelé. 

Movere  ctiptit  post  tergum  aliciijus  :  Se- 
cofiei"  la  lêle  derrière  quelqu'un,  se  moquer 
de  lui,  lui  iusuUer.  4.  Rcg.  19.  21.  Voj.Ga- 

PUT. 

Monere  post  tergum  :E{re  toujours  après 
quelqu'un,  pour  l'avertir  de  son  devoir.  Isa. 
30.  2l.Audient  verbumposl  teryummonentis. 

Ex  adterso  et  post  tergum  :  Par  devant  et 
par  derrière,  de  front  et  en  queue,  pour  mar- 
quer que  les  ennemis  attaquent  de  tous  rô- 
les. 2.  Keg.  10.  9.  1.   Par.   19.  10.  2.   Par. 

13.  14. 

Et  dans  le  sens  métaphorique, 

Projicere  post  tergum  suitm  :  Rejeter  der- 
rière soi  ;  c'est  oublier  qirelque  chose,  et 
n'en  point  tenir  compte.  Isa.  38.  17.  Proje- 
cisti  post  tergum  tuiim  omna  peccata  mea  : 
Vous  mavez  pardonné  mes  pét  hés. 

Ou,  Rejeter  quelque  those  avec  mépris. 
2.  Esd.  9.  26.  Frojecerunt  legem  tuam  post 
terga  sua.  V.  3.  Reg.  14.  4.  Ezech.  23.  3o. 

]re  post  tergum  Dei  :  Suivre  Dieu  ,  lui 
obéir  ,  et  se  soumettre  à  ses  ordres.  Isa.  39. 
13.  Aversi  sumus  ne  iremus  post  tergum  Dei 
nostri  :  Nous  nous  sommes  détournés  ,  pour 
ne  point  marcher  sur  les  pas  de  notre  Dieu. 
Ainsi, 

Averti  de  post  tergum  :  Se  détourner  de 
quelqu'un,  pour  ne  point  marcher  après  lui, 
Soph.  1.  6.  Avertuntur  de  post  tergum  [è-^rli- 
v££v  «TTÔ  ToO  K\ipLo\>)  Domini  :  Ils  abandonnent  le 
Seigneur.  Peut-être  le  pro|)hète  veut-il  mar- 
qui  r  ceux  qui  se  tournaieut  du  côté  du  so- 
leil. Ezech.  8. 16. 

Terg:i  réitère  :  Tourner  le  dos  ;  ce  qui  si- 
gnifie ,  ou  s'enfi.ir,  se  metireen  fuite  ,  être 
déf.iit  par  ses  ennemis.  Exiid.  23.  27.  Cunc- 
toritm  inimicorum  tuorum  coram  te  terga 
verlam  (StoovKt  fjyùSxç  ,  Dare  in  fugam  )  :  Je 
ferai  fuir  tous  vos  enni'inis  devant  vous. 
Gen.  14.  10.  Jos.  7.  v.  4.  8.  1.  8.  5.  Judic. 
20.  l.î.  etc. 

Ainsi,  Dare  terga  cœdentibus  :  Fuir  devant 
ses  ennemis,  être  t;iillé  en  pièces.  Julie. 
20.  37.  Cum  Benjamin  terga  cœdentibus 
dare  t. 

Ou  bien,  Tourner  le  dos  à  quelqu'un  ,  le 
quitter,  mépriser  ses  comiiiaïKlements.  Jer. 
2.  27.  Yerleruiit  ad  me  tergum  et  non  fariem: 
Ils  m'ont  abandonné,  et  se  soûl  retirés  de 
mon  obéissance,  c.  32.  33. 

2°  Le  derrière  de  quelque  chose,  son  au- 
tre côté.  Exod.  20.  23.Duœ  in  angulis  erigan- 
tur  post  tergum  [i^iaBta)  tabernnculi  :  Dres- 
sez deux  ais  aux  ang  es  du  derrière  du  la- 
bcruacle.  Judic.  18.  12.  Est  post  tergum  Ca- 
rialliiurim  ;  Le  camp  de  Dan  est  derrière  Ca- 
rialhiarim.  Ainsi,  Ose.  5.  8.  (Ulula)  post 
tergum  [Ttaxo-riiOty)  tuum  Benjamin  :  Faites 
entendre  vos  cris  derrière  vous;  c'est-à-dire. 


7C 
eonnns  et 


leurcz  votre  ruine  qui  va  venir  sur  vous 


de 


fa  [lart  de  l'ennemi ,  qui  ayant  ruiné  Belliel, 
va  vous  .-issail  ir  par  derrière. 

TEKMINAUK;  i^i^tv.  —  1"  Finir,    termi- 
wer,  borner.  Nuui.  34.  2.  Jlis  finibus  termi- 


nabitur  :  Voici   quels   seront  les 
les  lioiites  de  la  terre  de  Chanaan. 

2°  Déterminer,  prescrire.  Hebr.  4.  7.  Ite- 
rum  terminal  diem  quemdam  :  Dieu  détermine 
encore  un  jour  p.irticulier,  qu'il  appelle  au- 
jourd'hui,  tant  de  temps  après  la  promesse 
qu'il  avait  faite  à  son  peuple. 

.3°  Attacher,  f.iire  tenir.  Exod.  30.  24.  Vbi 
incdstraturip  laterumin  angulis  terminantur  : 
Il  y  avait  de  tôle  et  d'autre  des  tenons  dans 
les  angles  de  chaque  côté. 

TERMINUS,  i;  ô/;oç,  o>iov.— Ce  mot  vient  du 
Grec  TsjifxM-j ,  T£/-/fiovoj  ,  ou  du  Lalin  termes  , 
ins;  parce  ()u'un  marquait  les  bornes  avec 
des  branches  d'arbres,  et  signiQe, 

1°  Limite  ,  ternie,  borne,  qui  sépare  un 
champ  d'un  autre.  Gen.  23.  17.  In  cunctii 
terminis  ejus,  se.  agri  :  Tout  autour,  c'est-à- 
dire,  le  champ  avec  toutes  ses  appartenan- 
ces. Deul.  19.  14.  Non  transfères  terminas 
proximi  tui  :  Vous  ne  porterez  point  les  li- 
mites d(!  voire  chauip  au  delà  des  bornes 
qu'ont  marquées  ceux  qui  l'ont  possédé  avant 
vous.  c.  27.  17.  Maledictus  gui  transfert  ter- 
minas proximi  sut.  Jnb  24.  2.  Prov.  22.  28. 
c.  23.  10.  Gènes.  29. 14.  Ainsi ,  Deut.  32.  8. 
Constiluil  terminas  populorum  juxta  nume- 
ruin  filiorum  Israël  :  Il  a  marqué  les  limites 
des  peuples,  selon  le  nombre  des  enfants 
d'Israël  qu'il  avait  en  vue,  pour  les  mettre 
un  jour  en  la  place  de  ces  mêmes  peuples 
qu'il  devait  exterminer  à  cause  de  leurs  cri- 
mes; savoir  :  les  Amorrhéens  ,  les  Hévéens, 
les  Chanauéens ,  etc. 

D'oU  viennent  ces  phrases: 

Assumere  terminas  :  Prendre  ce  qui  appar- 
tient à  d'autres  ,  eu  transportant  les  bornes 
d'un  lieu  à  un  autre.  Ose.  5.  10.  Faili  sunt 
Princpes  Juda  quasi  assnmentes  terminwn 
{fj.îTuriOi-jxi  ôpLct),  Heb.  moventes  :  Les  princes 
de  Jud  1  ont  agi  comme  des  gens  qui  ne  pen» 
senl  qu'à  étendre  leur  terres  et  à  tirer  avan» 
tage  de  la  ruine  de  leurs  frères. 

2  Terre,  héritage,  biens.  Deut.  19.  14. 
Non  assumes  terminas  proximi  tui  :  Vous  ne 
prendrez  point  ce  qui  appartient  à  voire 
prochain.  Ose.  5.  10.  Voy.  AsSumcre.  Piov. 
15.  -25.  Firmos  fnciet  terminas  viduœ  ;  Le 
Seigneur  all'ermira  l'hérit  ige  de  la  veuve. 
1.  Par.  4.  10.  Si  dilalaveris  terminas  meos  ; 
Si  vous  étendez  mes  héritages. 

3°  Les  frontières,  les  limites,  ou  l'extré- 
niiié  de  quebiue  pays  Exod.  34.  24.  Cum 
dilalavero  terminas  tuas  :  Lorsque  j'aurai 
étendu  les  limites  de  voirc  terre,  c.  23.  31. 
Deut  12.  20.  c.  19.  8.  3.  Rcg.  U.  12.  4.  Keg. 
3.22.Ps.73.l7.Acl.  17.26. etc.  D'où  vientcette 
phrase  :  Auferre  terminas  populorum  :  Euli'- 
ver  les  anciennes  bornes  des  peuples  ;  c'est 
se  rendre  maître  de  tous  les  pays.  Isa.  10. 
13.  Abstuli  terminas  populorum. 

Jlabilare  terminas  :  Demeurer  aux  extré- 
mités lie  la  terre.  Ps.  t)4.  9.  Timebunt  gui  ha- 
bitant terminas  [■népina'^ ,  a  signis  tuis  :  Ceux 
qui  11  ihiteiil  les Cxtréniiiés  de  la  terre,  se- 
ront efTi- lyés  par  les  lignes  éclatants  devotre 
puissance;  eu  délivrant   votre  peuple   de  1^ 


77 


TER 


TER 


78 


captivité  de  Babylone,  après  l'y  avoir  assu- 
jetti pour  ses  crimes. 

EmiCtere  usque  ad  terminum  :  Chasser 
jusqu'aux  (vonlières;  c'est-à-dire  ,  hors  du 
pjiys.  Abd.  V.  7.  Usque  ad  terminum  émise- 
runt  le. 

4*  Un  pays,  une  contrée.  Malarh.  1.  4.  Vo- 
cabitntur  termini  imjiielnlis  :  Ils  s'appelle- 
ront une  terre  d'impiélé.  Num.  20.  17.  c.  21. 
V.  22.  2i.  Jiidic.  11.  20.  c.  19.  29.  1.  Reg.  7. 
13.,  etc.  Esod.  8.  2.  Ego  perculiam  onines 
terminos  tuos  ranis  :  Je  frapperai  toutes  vos 
terres,  et  je  les  couvrirai  de  grenouilles. 
Deul.  16.  4.  c.  28.  40.  Zach.  9.  2.  Ematli  quo- 
que  in  terminis  ejus :  Hebr.  pour,  Erit  qtio- 
que  in  terminis  Emath  :  Celle  prophétie  s'é- 
lendra  aussi  sur  le  pays  dEn)ath.  Amos.  6. 
2.  Yidele,  si  lalior  terminus  eorwn  termina 
veslro  est:  Voyez  si  les  terres  qu'ils  possè- 
dent sont  plus  étendues  que  celles  que  vous 
possédez  ;  Heb.  Ces  villes  sont-elles  plus  ex- 
cellentes (lue  les  royaumes  de  Juda  et  d'Is- 
raël? Pourquoi  étes-vous  donc  si  ingrats  à 
l'égard  de  votre  Dieu?  Ces  idolâtres  adorent 
leurs  idoles,  et  vous,  vous  m'oubliez,  moi 
qui  vous  ai  comblés  de  tant  de  biens. 

S"  Les  habitants  des  pays.Ps.  97.3.  Vide- 
runt  omnes  termini  {népa.Toi]  terrœ  <ialiUare  Dei 
nostri  :  Toute  l'étendue  de  la  terre  a  vu  le 
salut  que  Dieu  nous  a  envoyé. 

6"  Clôture,  enceinte  d'un  édifice.  Isa.  54. 
12.  Ponam  omnes  terminas  {ireplSolo;]  tuos  in 
lapides  desiderabiles  :  Toute  votre  enceinte 
sera  de  pierres  choisies.  Le  Prophète  parle 
à  l'Eglise,  et  lui  marque,  par  celteexpression 
figurée,  combien  grande  devait  être  sa  gloire 
sous  l'Evangile. 

7°  Ternie,  fin,  borne,  certain  espace,  ou  in- 
tervalle au  delà  duquel  on  ne  peut  point  al- 
ler. Exod.  19.  v.  12.  21.  23.  Pane  terminos 
(  àyof  iÇstv  ,  ponere  terminos  )  circa  monlem  : 
Mêliez  des  bornes  autour  de  la  montagne. 
Il  n'était  pas  permis  au  peuple  de  passer  ces 
liniiles  pour  monter  sur  la  montagne  qu-ind 
Dieu  y  dunna  la  Loi.  Ps.  103.  9.  Terminum 
pusuisli  quem  non  transyredienlur  :  Vous 
avez  marqué  aux  flots  de  la  mer,  l  s  bornes 
qu'ils  ne  passeront  point  ;  ces  bornes  sont  le 
sable  mêirie.  Jer.  5.  22.  Posai  arenam  termi- 
num mari.  Job.  14.  o.  Conslituisti  terminos 
ejus  qui  prœleriri  non  poterunt  :  Vous  avez 
donné  à  la  vie  de  l'homme  des  bornes  qu'on 
ne  peut  point  passer.  Prov.  8.  29.  Act. 
17.  26. 

8°  Terme,  fin,  bout  de  quelque  chose,  l'en- 
droit où  une  chose  aboutit.  Levit.  13.  5.  Si 
quidem  lepra  ultra  non  creverit,  nec  transie- 
rit  priores  terminos  :  Si  la  lèpre  n'a  pas  crû 


davantage,  et  n'a  pas  pénétré  dans  la  peau 

plus  qu'auparavant,  i.  ' 

5.8. 


plus  qu'auparavant.  1.  Reg.   13.   18.    Isa. 


D'où  vient,  Absque  termina  :  Sans  borne, 
jusqu'à  l'infini.  Isa.  5.  14.  Aperuit  os  suum 
absque  ullo  termina  :  Il  a  ouvert  sa  gueule 
jusqu'à  l'infini. 

9' Place,  endroit,  canton  où  est  une  chose. 
Job.  38.  20.  Ut  ducas  unumquodque  ad  termi- 
nos suos  :  Avez-vous  considéré  où  est  la  de- 


meure de  la  lumière  et  des  ténèbres,  pour  les 
avoir  mises  chacune  en  leur  place? 

TERNUS,  A,  dm;  zpîîç.  —  Du  mot  très. 

1°  Trois  à  trois,  trois  ensemble.  Jos.  18. 
4.  Elifjite  de  sinqulis  tribubus  ternos  viros  : 
Choisissez  trois  hommes  de  chacjuo  tribu. 

2°  Trois  en  nombre.  Joan.  2,  6.  Hydriœ  ca- 
pientes  singulœ  metrelas  binas  vel  ternas  :  U 
y  avait  là  des  urnes  dont  chacune  tenait  deux 
ou  tmis  mesures.  Voy.  Metreta. 

TEHPHAL^l  ,  Heb.  Tarijolœi  ;  Raptores 
faligati.  —  Peuple  d'Assyrie,  dont  il  était 
venu  des  colonies  en  Samarie.  1.  Esd.  4.  9. 
Reliqui  consiliatores  eorum  Dinœi,  Ter~ 
phalœi. 

TERRA,  M,  Gr.  yij.  —  Ce  mot  vient  du 
Grec  e/ia,  qui  se  fait  de  l'Hébreu  ynN  [Erets), 
qui  marque  la  même  chose. 

1°  La  terre,  le  globe  de  la  terre,  ce  qui  est 
proprement  cet  élément  sec  et  pesant  qui  est 
en  partie  arrosé  d'eau,  et  en  partie  habité 
par  les  hommes  et  les  bêtes.  Terra  erat  ina- 
nis  et  vacua  ;  La  terre  était  informe  et  toute 
nue.  v.   10.    Vocavit  Deus  aridam  terram  : 
Dieu  donna  à  l'élément  aride  le  nom  de  terre 
v.  11.  12.  26.  Exod.  20.  v.  4.  11.  c.  34.  10 
Act.  4.  V.  24.  c.  7.  V.  49.   50.  Ps.  45.  3.  Ps 
92.  1.  Ps.  97. 10.  Ps.  103.  5.  Ps.  118.  90.  Ec- 
cli.  1.  4. 

2"  La  terre  et  tout  ce  qui  y  est  renfermé. 
Gcn.  1.1.  In  principio  creavit  Deus  cœlum  et 
terram:  Au  commencement, Dieu  créa  le  ciel 
et  la  terre:  ce  qui  comprend  toutes  les  créa- 
tures. 1.  Par. 29.  II.  Cuncta  quœ  in  cœlo  sunt 
et  in  terra,  tua  sunt:  Tout  ce  qui  est  au  ciel 
et  sur  la  terre,  est  à  vous,  coloss.  1.  16 
Gen.  14.  v.  19.  22.  Act.  14.  14.  c.  17  24. etc. 
Ainsi  la  terre  se  prend  aussi  pour  la  mer. 
Exud.  15.  12.  Devoratit  eos  terra:  Parce  que 
la  mer  ne  fait  qu'un  globe  avec  la  terre  ,  de 
sorte  que  ces  deux  éléments  ne  l'ont  qu'un 
même  corps.  (Quelques-uns  croient  que  la 
terre  s'enlr'ouvrit  pour  engloutir  les  Egyp- 
tiens.) Eccli.  24.  6.  Voy.  Nebula.  Jon.  2.  7. 

3"  Tout  ce  bas  monde.  Gen.  2.  1.  Perfecti 
sunt  cceli  et  terra:  Le  ciel  et  la  terre  fuient 
ainsi  achevés.  Ps.  40.  3.  Bcatum  facial  eum 
in  terrn:Qu'U  le  rende  heureux  sur  la  terre 
Prov.  11.31.  Eccl.  7.  21.  c.  7.  v.  14.  16.  Eph! 

1.  10.  c.  3.  15.  etc.  Ainsi  ,  ce  monde  est  ap- 
pelé: 7'erra  vivenliuin:La  terre  où  les  hom- 
mes vivent.  Job.  28.  13.  Ps.  2G.  13.  Ps.  51.7. 
Ps.  141.6.  Isa.  38.  11.  c.  35.  8.  Ezech.  32.  v. 
23.  25.  26.  27.  32.  Voy.  Vivebe. 

De  ce  mot  viennent  ces  façons  de  parler  :  ' 

Movere,commovcre.agilare,conculere,  con- 
terere,  ou  contwbare  terram:  Ebranler  la 
terre,  la  faire  trembler,  signifie  un  grand 
trouble  parmi  le  peuple  ,  ou  quelque  grand 
malheur.  Ps.  45.  7.  Mota  est  terra.  Ps.  17.8. 

2.  Keg.  22.  8.  Ps.  59.  4.  Isa.  13.  13.  c.  i'4.v 
18.  19.  20.  Joël.  2.  10.  etc.  Voy.  Commovere. 

Abjicere,  prosternere,  Inttniliare,  delurbarc 
in  terram  :  Renverser  par  terre  ;  c'est  perdre 
cl  ruiner  entièrement.  Voy.  Suis  logis. 

Cadere ,  descendere  in  terram;  adhœrere, 
conglulinari  in  terra:  Tomber  à  terre, y  être 
colié  ;  c'est  être  abattu  et  tout  à  fait  ruiué. 


79 


DICTIONNAIRE  DL  PHILOLOGIE  SACREE. 


80 


Voy.  Cadere,  Descendere  ,  etc., parce  que 
la  terre  esl  lélément  le  plus  bas.  Ainsi  ce 
mot  se  prend  pour  une  chose  de  néant. Eccli. 

10.  9.  Qiiid  stipfrhil  terra  et  cinisî  c.  17.  31. 
Jngredi  tern.m  .-Marcher  sur  la  terre  ;  ce 

qui  se  dit  p:ir  mélaphore  ,  tie  la  conduite. 
Ecci  '1.  I4-.  Vœ  percatori  terrain  ingredienti 
diiabiis  i/f.'î.M.ilhour  au  pécheur  qui  marche 
sur  la  ton  e  p;ir  deux  voies  ;  c'esl-à  dire,  qui 
s'accommode  à  tout  pour  ses  intérêts. 

Loqiii  de  terra  :  Ne  parler  que  de  ce  qui 
regarde  la  terre. Joan.  3.  Si.Qui  est  de  terra, 
de  terra  est,  et  de  terra  laquitur  :  Celui  qui 
tire  son  oripine  de  la  lerre  ,  e.'^t  terrestre  ,  et 
ses  paroles  tiennent  de  la  terre. 

Scribi  in  terra  :  Etre  écri'  sur  la  terre,  être 
e^clu  du  ciel.  Jer.  17.  13.  In  terra  scriben- 
tnr  :  Leur  partage  sera  dans  ce  monde  qu'ils 
ont  aimé. 

4°  Tout  l'univers, et  l'ordre  que  Dieu  g:ar- 
de  à  son  égard.  Job.  18.  k.  Numquid  propter 
te derelinquelur  terra? ])\e\\ abandonnera- t-il , 
à  cause  de  vous ,  l'ordre  qu'il  garde  dans 
tout  l'univers  ?Baldad  reprend  Job  de  ce  qu'il 
se  plaint  tant ,  et  dit  que  l'univers  ne  man- 
quera point,  quoi  qu'il  arrive  à  Job. 

5°  Pays  ,  contrée.  Matth.  27.  45.  Tenebrœ 
factœ  sunt  super  universam  terram:  Toute  la 
terre  ;  c'est-à-dire,  tous  les  pays  du  monde  , 
furent  enveloppés  dans  les  ténèbres.  C'est  ce 
qu'on  croit  plus  probablement  que  de  la  Ju- 
dée toute  seule.  Marc.  15.  33.  Luc.  23.  'ti. 
Joan.  3.  22.  Post  hœc  venit  Jésus  in  terram 
Judœam:  Après  cela, Jésus  vint  dans  le  pays 
de  la  Judée.  Matth.  9.  v.  20.  31.  Gen.  12.  v. 
6.  10.  c.  13.  6.  r.20.  15.  Jos.  2.  v.  2.  3.  24.c. 
8.  1.  et  souvent  ailleurs  ;  d'où  vient  : 

Terra  Chanaan:Le  pays  de  Chanaan.  Gen. 

11.  31.  c.  12.  5.  c.  13.  12.  etc.  qui  est  appelé: 
Terra  repromissionis.  Hebr.  11.  9.  Fide  de- 
moratus  est  in  terra  repromissionis :Parce  que 
Dieu  l'avait  promise  à  Abraham  et  à  ses 
descendants,  Gen.  50.  2i.  Exod.  33.  1.  etc. 
El  terra  Israël  :  Le  pays  où  le  peuple  d'Is- 
raël habitait.  Matth.  3.  20.  Vade  in  terram 
Israël.  Kzech.  12.  v.  19.  22.  e.  13.  9.  c.  18. 
2.  etc.  Elle  est  aussi  appelée-  :  Terra  Dei:  La 
terre  de  Dieu  ;  parce  que  c'élait  le  seul  p.iys 
où  Dieu  régnait  d'une  f.içon  particulière.  2. 
Par.  7.  20.  Evellam  vos  de  terra  mea,  Ps.  9. 
36.  Ps.  15.  2  Ps.  8'k  2.  Isa.  8.  8.  elc.  Terra 
viventium  :  La,  lerre  des  vivants.  Ezech.  26. 
20.  soit  parce  que  la  Judée  était  la  figure  de 
la  demeure  éternelle  dans  le  ciel  ;  soit  à  cau- 
se que  le  vrai  Dieu  y  était  adoré,  et  que  les 
justes  y  étaient  inhumés  pour  vivre  clernel- 
lement  d.ins  l'élernité.  D'<.ù  vient  :  llœredila- 
re,  ou  possidere  terram  ,  Malth.  5.  5.  Possé- 
der la  terre  ,  vivre  en  repos  dans  le  monde  , 
et  surlout  dans  l'autre  vie  ,  eu  faisant  allu- 
sion à  ciitc  terre  (|ue  les  Israélites  n'obtin- 
rent qu'après  de  gr.inds  travaux. 

Au  coniraire  ,  Perire  de  terra  Dei  :  Elra 
exlcrminé  de  la  terre  de  Dieu  ;  c'est  être  ex- 
clu du  ciel  qui  e-t  la  lerre  des  vivants. Ain- 
si,  Ilabitnrein  terra.  Hahiler  sur  la  lerre; 
c'est  habite'- dans  la  terre  promise  avec  toute 
sorte  de  félicité;  ou  la  terre  îles  vivants  (|ui 
est  le  ciel, ou  l'Eglise,  yu  la  société  des  âmes 


saintes.  Enfin ,  ce  pays  est  appelé  par  excel- 
lence :  Terra  :  La  terre  ,  comme  si  c'eût  été 
le  seul  pays  qui  fût  au  monde.  Ps.  73.  12. 
Operatus  est  salutem  in  medio  terrœ  :  Dieu  a 
opéré  notre  salut  au  milieu  de  la  terre  ;c'e.'!f- 
à-dire,  dans  la  Judée  (D'autres  l'expliquent 
de  toute  la  terre  ,  parce  que  la  Judée  est  si- 
tuée sur  les  confins  de  l'Asie  ,  de  l'Europe  et 
de  l'Afrique.  Jos.  2.  2.  Ut  rxplorarent  ter- 
ram. c.  9.  2'+.  Ps.  00.  3.  Kulh.  1.  1.  1.  Beg. 
23.  27.  c.  28.  v.  3.  9.  Ainsi  ,  Jer.  1.  ik.  Ab 
Aquitone  pandetur  malam  super  omnes  habi- 
tatores  terrœ:  Les  maux  viendront  fondre  du 
côté  de  l'a(iui!on  (i.  e.  de  la  Chaldée)  sur 
tons  les  habitants  de  la  terre  sainte.  Jer.  22. 
29.  Thren.  3.  34.  Ose.  1.  2. 

6°  Ville,  lieu  particulier  d'un  pays.  Matth. 
2.  6.  Et  lu,  Bethlehcm,  terra  Juda  :  Et  vous, 
Bethléem  ,  lerre  de  Juda  ;  c'est-à-dire  ,  ville 
de  la  tribu  de  Juda  ;  à  moins  qu'on  n'entende 
une  partie  du  pays.  Jer.  12.  5.  Cum  in  terra 
pacis  securus  fueris,  quid  faciès  in  superbia 
Jordanis?  Vous  vous  imaginiez  être  sûre- 
ment dans  Analholh,  qui  est  le  lieu  de  voire 
repos  ,  et  cependant  on  vous  y  a  dressé  des 
embûches  j  que  ferez-vous  à  Jérusalem  ,  où 
leur  orgueil  les  enfle  et  les  élève  comme  les 
flols  du  Jourdain  ? 

7°  Terre  ,  champ,  lerre  labourable.  Job. 
28.  5.  Terra,  de  qua  oriebatur  panis  .-  La  ter- 
re d'où  venait  le  pain.  c.  31.  38.  Si  adversum 
me  terra  mea  clamai  :  Si  mes  terres  crient 
contre  moi  ,  comme  si  je  les  avais  usurpées 
injustement.  Ezech.  22.  2i.  Tu  es  terra  im- 
munda  :  Y ous  êtes  semblables  à  un  champ 
plein  de  chardons  et  d'épines.  1.  Rcg.  11.18. 
Terram  delegavit  :  Pharaon  donna  à  Adab 
une  terre  ;  c'est-à-dire,  des  fonds  de  terre  et 
des  biens.  A  quoi  se  rapporte  ceci:  Hebr.  6. 
7.  Terra  sœpe  venientem  super  se  bibens  im- 
brem  :  Une  terre  qui  est  souvent  abreuvée  des 
eaux  de  la  pluie  qui  y  tombe.  Ps.  Ii2.6.  Ps. 
146.  8.  Luc.  13.  7.  eic.  Ainsi .  Deut.  28.  Sit 
terra,  quam  calcas,  ferrea  :  Que  la  terre  su.' 
laquelle  vous  marchez  soit  pour  vous  une 
terre  de  fer,  c'est-à-dire,  qu'elle  soit  si  dure, 
qu'on  ne  puisse  la  semer  ni  la  labourer. 

Ainsi,  les  fruits  do  la  lerre,  les  biens.  2. 
Par.  7.  13.  Si  prœcepero  tocusue  ut  devoret 
terram.  Apoc.  14.  16.  Gen.  6.  13.  Possidere 
terram.  Matih.  5.  5.  Hœredilare  terram.  Ps. 
;16.  v.  9.  11.  22.  34.  C'est  jouir  des  biens  de 
la  lerre. 

8'  Terre  ferme,  coniinent.  Luc.  5.  3.  Ro- 
gavit  eum  a  terra  reducere  pusillum  :  Il  le 
pria  de  s'éloigner  un  peu  de  la  terre,  v.  11. 
C.  8.  27.  Joan.  21.  v.  8.  9.  Act.  27.  v.  43.  44. 
etc. 

9"  Le  tombeau  ,  le  sépulcre.  Job.  10.  v. 
21.  22.  Antequam  vattam  ad  terram  lenebro- 
sam  ;  terram  miseiiœ  et  tenibrarum.  Voy.  Te- 
M-RR*:.  Ezech.  32.  24.  Descenderunt  ad  ter- 
ram ullimam  :  Ils  sont  descendus  aux  lieux 
les  plus  bas  de  la  lerre. 

Kl  La  poussière.  Gènes.  3.  14.  Terram  co- 
medes.  Lesserpenls  se  repaissent  de  la  pous- 
sière de  la  lerre.  Isa.  6.').  2.'>.  Serpenti  pnlvis 


panis  ejiis  :  La 
du  serpent.  Jer 


poussière  sera  la  nourriture 
17.  13.  J^eceder^lcs  a  te  in  ftr^ 


ei 


TER 


TER 


83 


ra  seribentur  :  Ceux  qui  s'éloignent  de  vous 
seront  écrits  sur  la  poussière  ;  ce  qui  y  est 
écrit  se  dissipe  bienfôl.  1.  Reg.  14.29.  2.  Reg. 
15.  32.  c.  16.  3.  Terrain  sparçjens  :  Séméi  fai- 
sait voler  la  poussière  in  l'air.  C'était  parmi 
les  Juifs  une  marque  d'une  haine  violente 
contre  quelqu'un.  Voy.  Acl.  22.  23. 

Le  mot  de  Terre,  dans  un  sens  ^\as  figuré. 

1°  Toutes  les  créatures  qui  sont  sur  la 
terre.  Ps.  148.7.  Laiidate  Dominum  de  terra: 
Louez  le  Seigneur,  créatures  de  la  terre.  Ps. 
118.  87.  Paulo  minus  consummaverunt  me  in 
terra;  i.  e.    terrigenœ,  morlales.  Voy.  Con- 

ICMMARE. 

2°  Les  hommes  et  les  animaux  qui  habi- 
tent sur  la  terre.  Gen.  4.  13.  Erit  signum  fœ- 
deris  inter  me  et  lerram  :  Je  raelliai  ^lon 
arc  dans  les  nuées  ,  aûn  qu'il  soit  le  si- 
gne de  l'alliance  que  j'ai  faite  avec  la  terre  : 
Dieu  a  fait  paraître  dans  l'air  l'arc-en-ciel , 
pour  marquer  qu'il  ne  détruirait  plus  par  le 
déluge  tout  ce  qui  vit  sur  la  terre.  Ps.  103. 
13.  De  fruclu  operum  tnorum  satiabitur  ter- 
ra: Les  habitanis  de  la  terre  seront  rassasiés 
des  fruits  que  fait  naître  votre  divine  vertu. 

3°  Les  hommes  et  les  peuples  qui  habitent 
la  terre.  Gen.  6.  v.  11.  12.  Corriiptaest  terra 
coratn  Deo  :  Le  monde  était  dans  la  corrup- 
tion devant  Dieu.  Matlh.  3.  13.  Vos  eslis  sal 
terrœ  :  Vous  êtes  le  sel  de  la  terre  ;  c'est-à- 
dire,  vous  êtes  établis  pour  préserver  les 
hommes  de  la  corruption.  Gen.  11.  v.  1.  9. 
c.  41.  30.  Jos.  14,  lo.  Judic.  3.  11.  Ps.  2.  v. 
2.  10.  Ps.  .32.  8.  Ps.  49.  1.  Ps.  C3.  v.  1.  4.  Ps. 
95.  V.  1.  11.  13.  etc.  Ainsi,  Mal.  3.  12.  Terra 
desiderabilis  :  Une  terre  de  délices  ;  ce  sont 
les  Juifs  qui  sont  appelés  de  la  sorte. 

Oe  là  viennent  ces  phrases; 

De  terra  esse  :  Tirer  son  origine  de  la  ter- 
re ;  c'est-à-dire ,  les  hommes.  Joan.  3.  31. 
Qui  de  terra  est,  déterra  esf;  Celui  qui  tire 
son  origine  des  honmies  terrestres  ,  ne  peut 
être  que  terrestre.  Ainsi  ,  Ps.  84.  12.  Veritas 
de  terra  orta  est:  La  vérité  est  sortie  de  la 
terre  ,  c'est-à-dire,  parmi  les  hommes  ,  com- 
me un  fruit  qui  sort  de  la  terre,  v.  13.  Terra 
nustra  dubit  fniclitm  suum.  C'est  comme 
Isaïe  s'exprime,  c.  45.  8.  Aperialur  terra,  et 
germinet  Salvntorem  :  Que  la  terre  s'ouvre  , 
et  qu'elle  produise  le  Sauveur. 

IiKjredt  viam  universœ  terrœ:  Aller  par  le 
chemin  que  tiennent  tous  les  hommes.  Jos. 
23.  14.  Voy.  Ingredi. 

4"  Les  méchants  ,  les  impics.  Prov.  28.  2. 
Heb.  Erels;  LXX,  à-TiÇstV  Jer.22.  29.  Terra, 
terra,  terra.  Le  prophète  p.irle  aux  Juifs  re- 
belles. Isa.  2.  19.  c.  11.4.  Percuticl  lerram 
virga pris  sui,  et  spiritu  labiorwn  suoritm  in- 
terpciet  impium.  Mal.  4.  U.  l'erculidin  lerram 
utialliemale  :  ÎG  frapperai  les  Juifs  incrédules 
d'une  extermination  entière.  Apoc.  14.  v.  18. 
19.  etc.  Ainsi,  DU  terrœ  :  Les  dieux  delà 
terre  ;  c'est-à-dire  ,  les  nations  idolâtres. 
Soph.  2.  11.  Allenuabit  mîmes  dcos  terrœ:  Le 
Seigneur  anéantira  tous  les  dieux  de  la 
terre. 

Ainsi,  Esse  siipcr  fomm  .■  Etre  attache  à 


la  terre.  Coloss.  3.  v.  2,  5.  Mortificate  mem- 
bra  vestra  quœ  sunt  super  lerram  :  Les  mem- 
bres de  l'homme  terrestre. 

5°  L'Eglise  qui  est  sur  la  terre.  Isa.  49.  8. 
Dedi  le  in  fœdus  populi  ut  suscitares  terrain  : 
Je  vous  ai  établi  pour  être  le  réconciliateur 
du  peuple  ,  pour  réparer  la  terre,  c.  51.  16. 
Cant.  2.  12. 

C'est  ce  qui  est  aussi  marqué  par  cette 
nouvelle  terre  dont  il  est  parlé  ,  Isa.  63.  17. 
c.  66.  22.  D'autres  l'expliquent  du  renouvel- 
lement qui  se  fera  de  la  terre  et  des  cieux  à 
la  Qn  du  monde ,  comme ,  2.  Petr.  3.  13. 
Apoc.  21.  1. 

6"  Voie,  conduite,  manière  de  vie.  Ps. 
142.  10.  Spiritus  tuus  bonus  deducet  me  in 
terrain  reclain  :  Votre  bon  Esprit  me  con- 
duira par  un  chemin  droit.  Ce  chemin  droit 
marque  l'intégrité  de  la  vie. 

7'  Un  vase  de  terre  ,  un  creuset  qui  est  de 
terre.  Ps.  11.  7.  Probatum  terrœ  :  PuriOé 
dans  la  terre.  Hebr.  In  cutino:  Dans  le  creu- 
set qui  est  de  terre. 

TERR^MOTUS  ,  us  ;  azi<jy.k  /ôç. 

1"  Ebranlement,  ou  tremblement  de  terre. 
Malth.  24.  "i.Erunt  terrœmolus  per  loca  :  11  y 
aura  des  tremblements  de  terre  en  divers  lieux. 
Amos.l.  l.Anle  duos annos ten-œmotus :  Amos 
commença  d'exercer  sou  ministère  deux  ans 
avant  le  tremblement  de  terre.  Ce  tremble- 
ment de  terre,  selon  les  Juifs  ,  arriva  la 
vingt-troisième  année  du  rè^ne  d'Ozias.Ii  en 
est  lait  mention,  Zach.  14.  5.  environ  27  ans 
depuis.  Voy.  Josèphe,Antiq.  l.  9.  c.  ll.Esth. 
11.  3.  etc. 

Les  tremblements  de  terre  marquent, dans 
l'Ecriture  :  1°  La  colère  de  Dieu  qui  menace 
de  grands  maux  ,  coiiime  ceux  qui  devaient 
précéder  la  ruine  de  Jérusalem,  et  ceux  qui 
arriveront  à  la  fin  du  monde.  Malth.  24.  7. 
Marc.  13.  8.  Luc.  21.  11.  Apoc.  6.  12.  c.  8. 
5.  c.  16.  18.  Voy.  2.  Reg.  22.  8.  Ps.  17.8.  Isa. 
13.  13. 

2'  La  toule-puissanre  de  Dieu  ,  comme  il 
arriva  à  la  passion  de  Jésus-Christ.  Matlh 
27.  54. 

3"  Sa  présence  favorable  et  son  assistance, 
comme  quaiul  Jésus  Clirisi  ressuscita.  Matlh. 
28.2.  Voy.  Acl.  4.  31.  c.  16.  26. 

TEURENUS,  A,  vu;  i-ny:,,;.  —1"  Tcf  ros- 
tre ,  de  terre  ,  qui  est  fait  ou  formé  de  ter- 
re. 1.  Cor.  15.  V.  47.48.  49.  Prinius  liamo  de 
terra  terrenus  (/ot/o,-)  :  Le  premier  iiommc 
est  le  liMTCsIre  formé  de  la  KcTra-.QnnUs  ter- 
renus, taies  et  terreni  :  Nous  sommes  lerres- 
tres  ,  en  ce  qu'ayant  tiré  noire  origine  d'A- 
dam ,  nous  portons  ici  des  corps  terrestres. 
S.ip.  7.  1.  c.  9.  13.  Job.  4.  19. 

2"  Ce  qui  est  bas  ,  commun  ,  et  dans  l'or- 
dre de  la  nature.  Joan.  3.  12.  Si  lerreiia  dixi 
vobis.  et  non  creditis  ;  quomodo  si  dixero  vo- 
his  cœleslia,  credetisTSi  '}c  vous  explii|ue  des 
vérités  communes  par  des  comparaisons 
sensibles  ,  et  vous  ne  m'avez  pas  cru  ;  corn-  ! 
ment  est-ce  que  vous  mt;  croirez  ,  si  je  vous  : 
parle  de  ma  naissance  divine  cl  élornelle?       " 

3"  Terrestre,  mondain  ,  ce  qui  se  resS'Ut 
de  lacorruption  du  monde.  Jac.  3.  13.  iVon 
est  ista  snpientia  desursuin  desccndcns,  led 


83 


terrfna:C.e  nVst  pns  là  la  s.nijfsse  qui  vient 
d'en  liiiut,  innis  c'est  une  s.ige'-se  terrestre, 
qui  suit  les  mouvements  de  la  convoitise. 
Ainsi,  Terrena  sapere  :  Ne  penser  qu';inx 
choses  de  la  terre.  Phil.  3.19.  Qui  terrena 
scpiiint  :  Qui  n'ont  de  pensées  et  d'affections 
que  luiiir  la  li'rre. 

TERRESTIUS,  e;  iTziyaos.  —  1°  Terrestre, 
qui  est  né  ou  toinié  de  terre.  1.  Cor.  l.">.  iO. 
Et  corporn  ccrlestia,  et  corpora  terrestria  :  Il 
y  .T  aussi  di'S  corps  ce  estes  et  di  s  corps  ter- 
ri stres;  c'est-à-dire  formés  de  terre.  2.  Cor. 
5.  10. 

2°  Ce  qui  est  on  qui  vit  sur  la  terre.  Phi- 
Jipp.  2.  10.  Ut  in  nouiine  Jes.i  oinne  genu 
flfclalur.  cœlesfiiim  ,  terrestriuin  ,  et  ivfemo- 
riim  :  Afin  qu'.iu  nom  do  Jésus  tout  genou 
fléihisse  dans  le  ciel,  .sur  la  terre  et  dans 
les  enfers. 

ÏERRERE;  yoêEw.  —Ce  verbe  qui  signifie 
donner  do  la  frayeur,  vient,  ou  de  toém,  limeo, 
ou  de  Tctpà^au,  turbo. 

1"  Epouvanter,  effrayer.  Luc.  21.  9.  Cum 
audierilis  prœlia  et  seditiones,  nolile  terreri  : 
Lorsque  vous  entendrez  parler  de  guerres  et 
de  tumultes,  ne  vous  étonnez  pas.  2.  Cor.  10. 
9.  Phil.  1.  28.  2.  ïhess.  2.  2.  Levit.  26.  36. 
Terrebil  eos  soniliis  folii.  Deut.  1.  28.  c.  28. 
67.  etc.  Luc.  12.  k.  iVe  terrcnnini  ah  his  qui 
occidnnt  corpus  :  Gr.  iVe  timeatis  ;  car  le  verbe 
^oùîtOki.  ,  limere  ,  ne  se  prend  point  passive- 
ment. 

2°  Etonner,  surprendre  ,  ravir  en  admira- 
tion. Lue.  -!>■■  22.  Miilieres  (juœdnm  ex  nosiris 
terruerunt  (E'|t(7T«v«t)  vos  :  Quelques  femmes 
de  celles  qui  ét.iient  a>ec  nous  ,  n(/us  ont 
étonnés;  ils  étaient  cimme  hors  d'eux-mc- 
mes  ,  ti'Ui  surpris  d'.ippicndre  (jue  ces  fem- 
mes avaient  vu  des  jieges  qui  leur  avaient 
assuré  (lue  Jéus- Christ  était  vivant. 

TERRIBILIS,  e;  foêEpi,-,  «,  6v.  —  Ce  mot 
mar()iii'  uni'  personne  ou  une  chose  qui  donne 
de  la  frayeur. 

1°  Terrible  ,  épouvantable,  affreux.  Hebr. 
10.  27.  Tcrribilis  (/uaidam  exfpectntio  judicii: 
11  ne  reste  plus  qu'une  altci  te  elîroj  nble  du 
jugement-  c.  12.  21.  Dan.  2.  31.  C.  7.  v.  7. 
19.  Habac.  1.7.  etc.  Ainsi,  Cinlic.  6.  v. 
3.  9.  I  erribilis  {OkimCo;)  ut  caslrorum  acies 
ordiunla  :  L'Eg'ise  foilifiée  par  des  armes 
toutes  lélestes  est  rciioulable  aux  démons. 

2°  Redoutable,  rcspicl.ible,  qui  ira|>rimc 
une  crainte  respecli  euse.  Giii.  28.  17.  Quam 
terribllis  est  /ociis  istf  !  Que  ce  lieu  est  terri- 
ble !  c'e>l  à-dire  qu'il  mérite  d'être  traité  avec 
crainte  et  respect  tout  ensemble,  ("est  en  ce 
sens  que  l'Ecriluie  dit  que  liieu  est  terrible. 
E»oil.  15.  11.  '/  erribilis  lOzviparzTo'ç)  alqui;  lau- 
dubilts.  Ps.  O.j.  k.  I  erribilis  est  super  omnes 
deos  :  Le  Seigneur  est  sans  rocnpar.iison  plus 
reiloulaltle  que  liius  les  dieux,  puisqu'il  est 
le  créateur  de  ces  esprits  qui  sont  adorés 
comme  dieux  ,  Cl  qui  sont  assujettis  eux- 
mêmes  a  sa  puissance  si  redoutable.  Deut.  7. 
28.  2.  Ksdr.  i.  5.  Ps.  88.  8.  Ps.  95.  4.  Ps.  98. 
8.  Ps.  110.  9.  etc.  Ses  action»  sont  redouta- 
bles aux  méchants,  et  [leines  de  res|)ecl  pour 
les  bons.  Ps.  U.'j.  .'t.  (Juum  Icrriliilia  sunt  opé- 
ra tua.  Domine  I  Que  vos  ouvrages  sont  Icr- 


PTCTIONNAIRE  DE  PHILOI.OGIE  S\r.REE. 

34-.  10.  Deut.  10.21.  Ps 


S4 
105. 


ribl.s  !  E\od 
22.  Ps.  IH.  6, 

3°  Qui  tiemb'e,  qui  est  agile  d'un  grand 
tremblement.  Exod.  19.  18.  Eratijue  omnis 
nions  terribilis  :  Toute  la  montagne  était  .igi- 
tée  de  grands  tremblements  ,  cl  répandait 
dans  les  (>sprits  une  grande  lerreur. 

TERRlBILriER;?oe-pw;.  —  Dune  manière 
étonnante.  Ps.  138.  ik.  Conftiebor  lihi  quia 
terribiliter  mcgnificntiis  es.  Je  vous  louerai, 
parce  que  votre  grandeur  a  éclaté  d  une  ma- 
nière étonnante.  Cet  étonnemeni  est  un 
transport  et  un  ravissement  d'esprit  dans  la 
considéi  alion  de  !a  manière  dont  l'homoîe  est 
formé  dans  le  sein  de  sa  mère  ;  Hebr.  Mirifice 
format  us  sum. 

1  ERRIGENA  ,  m.  —  De  terra  et  de  giqno. 

Ce  mot  qui  répond  au  GncyuyEv/ij,  signifie 
proprement  qui  est  né  de  la  terre;  et  comme 
les  latins  disent  en  proverbe  commun,  lerrœ 
filins,  fils  de  la  terre,  pour  marquer  un  hom- 
me de  fort  basse  extraction  ;  c'est  aussi  en 
ce  sens  qu'il  se  peut  prendre,  Ps.  k-8.  3. 
Quique  terrigenœ  et  filii  liominum  ;  Hebr.  filii 
Adam  et  filii  viri  :  Soit  que  vous  soyez  d'une 
basse  ou  d'une  illustre  naissance;  c'est  ce 
qui  est  marqué  par  l'Hébreu. 

TERROR,  is;  9)660;.  — Ce  mot  signifie  pro- 
prement une  crainte  extraordinaire  qui  trou- 
ble et  effraye. 

1°  Terreur,  épouvante,  frayeur,  conster- 
nation. Gen.  3o.  5.  Terror  Vei  invasit  omnes 
per  circuitum  civitales  :  Toutes  les  villes  voi- 
sines furent  frappées  d'une  lerreur  extra- 
orilinaire.  Tout  ce  qui  est  grand  el  extraor- 
dinaire s'appelle  du  nom  de  Dieu  chez  les  Hé- 
breux. Voy.  Deus.  c.  45.  3.  2.  Par.  14^.  ik.  1. 
Reg.  31.  4. 

Mais  le  mot  de  terror  se  prend  souvent  ac- 
tivement pour  l'effroi  que  cause  à  quelqu'un 
une  chose  ou  une  persunue.  Gen.  9.  2.  Ter- 
ror vester  ac  tremur  sil  super  cunctn  animalia 
terrœ  :  Que  tous  les  animaux  de  la  ti  rre 
soient  frappés  de  terreur  et  treuiblenl  en 
vous  voyant.  Job.  0.  4.  c.  13.  11.  Ezeeh.  32. 
27.  Terror  fortium  fnrti  suut  :  Ils  ont  été  la 
teneur  d.s  plus  braves.  Ps.  87.  17.  etc. 

D  où  vient  :  Mittrre  ,  ponere  ,  ou  dare  ter- 
rorem  suum  :  Imprimer  sa  crainte,  donner 
de  la  frayeur.  Exod.  23.  27.  Deut.  2.  25.  c. 
11.  2.  c.  28.  34.  Ezech,  2.  v.  24.  25.  32.  mI 
ailleurs. 

Ainsi,  Jnducere  terrorem  :  .\ppnrter  la  ter- 
reur, la  faire  londre  sur  queliiu'un.  Jer.  49. 
5.  Jiiducam  super  tv  terrorem  :  Dieu  menace 
par  le  prophète  les  .Vmmnnitrs. 

2'  Cb"se  épouvantable  ,  objet  de  (erreur. 
Luc.  21.  11.  Terroresque  (yoÇ^r/iov)  de  cœio,  et 
sj'i/d'i  magna  erunt  :  Il  par<i!ira  des  choses 
épouv.intibles  el  dis  signes  extraordinaires 
dans  le  ciel.  Job.  .'19.  20.  67orm  r((/rînm  ejus, 
terror  (to).;j>ï):  Les  chevaux  fougueux  ouvi'ei\l 
les  narim's,  et  sont  redoutables  par  leur  fé- 
rocité. Jer.  32.  21. /ii  terrore[Tip«i,  azoc)  mn- 
gtw  :  Par  de  grands  prodiges  et  beaucoup 
d'alllictions;  ce  qui  est  rendu,  Deut.  4.  34. 
Pcr  liorribites  visiones.  Prov.  20.  2.  Terror 
(àïTceW)  Keiiis  :  l^a  colère  et  l'indignation  du 
Uoi  est  comme  le  rugissement  du  lion.  Isa.  tt. 


fr;  TER 

W.  Ipse  (ermr  vester  :  Qa'W  soit  lui-même 
TOlif  Icrrt'ur. 

3°  Criiititi».  npp'éhi-nsiiin  iIp  qurlquo  mal. 
Isa.  7.  25.  Non  reniel  illnc  teiror  spinnntm  ; 
Los  monlagiu's  ne  cr;iiii(ii(itil  nuiiU  les  rom  es 
el  les  épines.  Le  pro[>iiète  p.ule  du  Ictnps 
qne  les  Juifs  étaient  en  captiviié;  on  ne  se 
niellait  point  en  peine  d'ôtcr  les  ronres  1 1  les 
épiiji'S  des  rnontap;nes  qui  étaient  auparavant 
CMllivées  avec  soin. 

i°  Criiinle  respi  clueuse.  Exod.  20.  ïO.  Ye- 
nit  Deus  ul  lerror  illius  cs:<cl  in  vuhis  :  Dieu 
est  venu  pour  impriiner  sa  crainte  dans 
vous. 

5°  Grande  forcR,  puissance  redoutable.  Isa. 
10.  33.  Confringet  lugunculam  in  lerrore 
{irx^i)  ■  Le  Seij;neur  des  armées  va  briser 
par  son  bias  terrible  tontes  les  forces  des 
As'-yriiMis  comme  un  vase  de  terre,  c.  30.  HO. 
Terrorem  (Oufior)  brachii  sui  oslendet  :  Il  fera 
éclater  la  force  terrible  de  son  bras. 

TERTIO.  £x  zpkov,  TÔ  TfiTov.  —  1*  Pour  la 
troisième  fois,  par  trois  fus.  Mallh.  26.  4i. 
Iterum  aijiit  et  oravit  tertio  :  Jésus  s'en  alla 
prier  pour  la  troisième  fais.  Ce  nombre  était 
en  usage  pour  recommencer  à  prier,  comme 
il  paraît,  2.  Cor.  12.  8.  Ter  Dontinum  rognvi, 
dit  saint  Paul,  Voy.  Ter.  Joan.  21,  17.  Dicit 
et  tertio  ;  Simon  Joannis,  amas  me?  Il  lui  de- 
manda pour  la  troisième  lois:  Simon,  fils  de 
Jean,  m'aimez-vous?  11  f.iUait  ((uo  Pierre, 
pour  réparer  sa  laute,  protestât  par  trois 
fois  qu'il  aimait  son  maître  qu'il  avait  renié 
par  trois  fois.  2.  Cor.  12.  li.  C.  13.  1.  Gen. 
29.  34.  Num,  22.  v.  23.  32.  etc.  Ainsi,  Joau. 

21.  IV.  Hoc  jai't  tertio  manifcstnlus  est  Jésus 
disripulis  suis  :  Ce  fut  la  troisième  fois  f]ue 
Jé^us  apparut  à  ses  disciples  depuis  sa  résur- 
rection, si  l'on  ne  compte  que  pour  une 
toutes  les  a|)|)aritions  du  premier  jour 

2°  Troisièuiement,  en  troisième  lieu.  Ec- 
cli.2:}.  .']3.  Primo  in  Lege  Aliis-nmi  iucredi- 
bilis  fuit;  secundo  in  virum  sumn  deliquit  ; 
tertio  in  udultcrio  fornicnta  est  :  Tonte  femme 
qui  a  abandonné  son  mari,  piemièrem' nt 
elle  a  désobéi  à  la  loi  du  Tiès-Haiit;  s>  con- 
di'mc'ut  elle  a  probe  contre  son  tnari;  Iroi- 
sièmem'Mit  elle  a  connnis  un  adultère. 

TKRTIUS,  A,  UM,  Tfiioc.  —  1°  \a-  iro  sième, 
pris  pour  un  nombre  tiiii.M  itlli.  10.  21.  c.  17. 

22,  c.  20.  19.  Tcrtia  die  resurget  :  Il  lessusci- 
tera  le  troisième  jour  :  Jésus  est  ressuscjié 
le  troisième  jour  en  comptant  ce  qui  restait 
du  jour  de  la  Pa-sion  pour  un  jour,  le  jour 
du  sabbat  tout  entier,  et  le  commenceinriit 
du  troisième  jour.  c.  20.3.  Jitressits  circa 
haram  tertiam  :  Le  père  de  famille  sortit  sur 
la  troisième  bcuro  du  jour,  c'est  à-dire  sur 
les  huit  ou  neuf  11,  lires  ilu  m.itin.  Luc.  12. 
3i.  Si  in  terlia  vigitia  rrnerit  :  Si  le  mai  re 
arrive  à  la  troisième  veille,  c'est-à-dire  entre 
minuit  el  trois  heures  du  matin.  1.  R(  g.  10. 
21.  Suul  misit  tertios  nuntios  :  Pour  la  troi- 
sième fois  plusieurs  gens.  Gen.  1.  13.  c.  34. 
25.  Exod.  19.  1.  etc.  Ainsi,  tertin  et  quarta 
gentralio  :  La  troisième  cl  quatrième  géné- 
ration sont  les  petiis-fils  el  les  arrière-pe- 
tils-fils  que  Dieu  punit  souvent  pour  les  pé- 
chés de  leurs  pères.  Dieu  marque  ce  temps, 


TER 


8C 


parce  que  les  pères  peuvent  voir  quelquefois 
ju-qu'à  la  quatrième  génération  de  leurs  en- 
lants,  el  qu'ils  sont  souvent  plus  sensililes  à 
la  imnilion  de  leurs  pelits-enfauls  qu'à  la  leur 
propre.  Eiod.  20.  5.  c.  34.  7.  Num.  14.  18. 
Dent.  5.  9.  Jos.  l.ll.  Posi  diew  tertium  trans- 
ibilis  :  Vous  passerez  le  Jouid  lin  dans  tmis 
jours.  11  ne  compte  point  le  jour  de  la  publi- 
caiion  de  l'oidre  qu'il  donnait.  Ercli.  45.  18. 
Phiiiees  (Uina  Eietiz'iri  tertius  in  gluria  est  : 
Phinées,  fils  d'Iîléizir,  est  le  iroisièiue  eu 
gloire  :  Il  a  été  revêtu  le  troisième  di'  la  di- 
gnité de  grand  prêtre,  après  Eiéazar,  son 
père,  et  Aaron.son  grand-père. 

2'  Tiers,  associé,  confédéré.  Isa.  19.  24. 
In  die  illa  erit  Israël  tertius  Mgiiplio  et  As" 
syrio  ;  En  ce  même  temps  Israël  se  joindra 
pour  troisième  aux  Egyptiens  el  aux  Assy- 
riens. Cette  alliance  s'eniend  <le  l'union  dans 
la  même  foi  dans  le  sein  de  l'Eglise. 

3°  Tiers,  cui  se  met  entre  deux  pour  divi- 
ser. Eccli.  28.  V.  IG.  10.  Lingua  tertio  muUos 
commovit  :  La  langue  tierce  en  a  renversé 
plusi'îurs.  La  langue  du  semeur  de  rapports 
est  .ipijelée  tierce,  parce  qu'elle  se  met  cumme 
un  tiers  entre  deux  personnes,  pour  les  divi- 
ser par  ses  déguisements  arlifirieux  ;  elie  est 
appelée  dans  la  version  grecque  la  langue 
double,  parce  qu'il  y  a  de  la  malignité  et  de 
la  duplicité  dans  ses  paroles. 

De  ce  mol  vient  Tertiœ.  arum.  supp.  par- 
tes :  La  troisième  partie  de  quelque  chose.  1. 
Mach.  10  29.  Coronas  remilto ,  et  lertias 
(tjoitov)  seminis :  Je  vous  remets  les  couionnes 
el  la  troisième  partie  de  la  semence,  c'est-à- 
dire  le  tribut  qui  se  donnait  au  temps  de  la 
moisson,  savoir,  la  troisième  partie  de  ce 
qu'on  avait  semé. 

Troisième,  nombre  incertain. 

Ce  nombre  est  eu  us.ige  chez  les  Hébreux 
pour  marquer  une  muliiiude  de  choses;  in.iis 
quand  on  ajoute  au  nombre  de  trois  celui  de 
quatre,  il  mar.jue  un  fort  grand  nombre. 
■Voy.  Quatuor. 

1.  Un  petit  nombre  incertain.  Osée.  6.  2. 
Jn  die  tertia  suscilabit  nos  :  Le  Iroi-ième 
jour  il  nous  le^snsciiera,  c'est  à-dire  il  nous 
rétablira  en  peu  de  temps.  Il  l'ail  .illusion  à 
la  résurreclion  de  Jésus-ChiisI  qui  se  devait 
faire  lo  troisième  jour.  Lue.  l.'{.;i'2.  Suniiates 
perficio  Itudie  el  cros,  et  leriin  die  cunsuinmor  : 
Je  I  ends  la  sanlé  aux  malades  encore  aujour- 
d'hui <'l  demain,  el  le  troisième  jour  je  seiai 
consommé  par  ma  mort,  c'est-à-dire  dans  peu 
de  temps. 

2.  Un  grand  nombre  indéfini.  Apoc.  8.  7. 
Tertin  pars  lerrœ  combusln  est,  el  tertin  p.irs 
arboruin  concreniata  est  :  Li  tro  ^iè.nc  p.irlie 
(le  la  terre  et  des  aihr'  s  inl  brû  ée,  el  le  l'eu 
consuma  loule  l'herl)  •  verte,  v.  8.  9.  10.  12. 
c.  9.  V    15.  18.  c.  12.  4. 

TKRlIUS,  11,  rt^iTiof.  —  Nom  propre  d'un 
cbiétien,  dont  saint  Paul  se  servait  pour 
éeriri!  ses  Epitres.  Rom.  10  22.  Sidnto  vos 
ego  Tertius  qui  scripsi  epistolam  in  iJomtno  : 
Je  VOUS  salue  au  nom  du  Seigneur,  moi, 
Tertius,  qui  ai  écrit  celte  letlre. 

TERTIUS  DECLMUS,  a,  dm,  TotoKaiSixarof, 
1),  ov.  —  Treizième.  Gen.   14.  4.  Vuodccim 


87  DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 

annis  servierant  Chodorlahomor,  et  tertio 
decimo  anno  recesserunt  ab  eo  :  Ces  rois 
avaient  été  assujettis  à  Chodorlahomor  pen- 
dant douze  ans,  et  la  treizième  annéi;  ils  se 
retirèrent  de  sa  domination.  1.  Par.  24.  13. 
c.  25.20.  Judith.  2.  1.  etc. 

TERTULLUS,  i,  TipTvXkoç.  Gr.  Falsa  an- 
nunlians. — Terlulle,  orateur  des  Juifs  contre 
saint  Paul  AcI.  24.  v.  1.  2.  Cœpit  accusare 
Terlullus  :  Paul  ayant  élé  appelé,  Terlulle 
commença  de  l'accuser.  On  croit  qu'il  était 
Romain  pour  plaider  en  latin  devant  ce  gou- 
verneur romain,  soit  pour  honorer  la  langue 
de  l'empire,  ou  parce  que  Félix  n'entendait 
pas  la  langue  des  Juifs.  On  n'est  pas  néan- 
moins assuré  si  la  cause  fut  plaidée  en  grec 
ou  en  latin. 

TEST.\,  m,  ôtTTfJxxov.  —  Ce  mot  se  fait  de 
tosta,  qui  vient  de  torrere ,  rôtir,  parce  que 
c'est  une  terre  cuite  au  feu  ou  endurcie  au 
soii'll,  dont  on  fait  des  vases  et  d'autres  ou- 
vrages de  terre. 

1"  Argile,  terre  cuite,  terre  à  potier.  Dan. 
2.  33.  Tune  contrita  sunt  pariter  ferrum, 
testa,  œs,  argenlum  et  aurtim  :  Daniel  parle 
de  celle  grande  statue  que  vit  en  songe  Na- 
biichodoiiosor,  et  qui  étant  composée  de 
toutes  ces  matières,  fut  brisée  par  cette  pe- 
tite pierre  qui  se  détacha  d'une  montagne. 
V.  45.  V.  4i.  k3.  Ferrum  misceri  non  potest 
testœ  :  On  ne  peut  point  lier  le  fer  avec  l'ar- 
gile. Daniel  parle  du  qualrième  royaume  qui 
fut  divisé  entre  les  Séleucides  et  lès  Lagides, 
dont  les  premiers  .«ont  nommés,  c.  11.  v.  5. 
6.  rois  du  Nord,  et  les  seconds,  rois  du  Midi. 
Il  devait  être  comme  le  fer  et  l'argile,  partie 
faible  et  partie  solide;  car  en  effet  ces  deux 
royaumes  de  Syrie  et  d'Egypte  furent  tantôt 
élevés,  tantôt  abattus,  son  l'un  par  l'autre, 
soit  par  les  Juifs  sous  les  Machabées,  soit  en- 
fin par  tes  Romains.  Ps.  21.  16.  Aruii  tan- 
qiuim  testa  virtus  mea  :  Toute  ma  force  s'est 
desséchée  comme  la  terre  qui  est  culte  au 
feu,  il  n'y  a  plus  alors  dans  celle  terre  d(!  suc 
ni  d'humidité;  ainsi  Jésus-Christ  souffrant 
était  épuisé  de  l'humide  radical  qui  était  eu 
lui. 

2°  Un  pot  de  terre  cuite.  Isa.  4a.  9.  Vœqui 
conlradicit  fictori  sno ,  testa  de  samils  lerrœ  : 
Malheur  à  Ihomme  qui  dispute  contre  celui 
qui  l'a  créé  ,  lui  qui  n'est  qu'un  peu  d'argile 
et  qu'un  vase  de  terre  :  L'homme  est  aussi 
fragile  qu'un  pot  de  terre. 

"Tel  de  pot  cassé.  Job.  2.  8.  Testa  saniem 
radebat  :  Job  raclait  avec  un  tét  le  pus  de 
ses  ulcères.  Eccli.  22.  7.  Qui  docet  ftituum 
quasi  qui  conç/lutinat  tcstain  :  Celui  qui  in- 
struit l'imprudent  est  comme  un  homme  qui 
veut  rejoindre  les  pièces  d'un  pot  cassé.  Isa. 
;)0.  14. 

TESTACEUS  ou  TESTEUS  ,  a  ,  um  ,  i<Trpi.- 
xtvof.  — Qui  estd'argileou  de  terrecuite. Judic. 
1 .  35.  /Iftbitavit  in  monte  Hures  ,  quod  inter- 
pretutur,  Testuceo  :  Les  Amorrhéens  habi- 
tèrent sur  lamontagned'Harès.c'e.'îf-d-f/jrela 
montagne  d'argile.  Thren.  4.  2.  Quomodo  re- 
putati  sunl  in  vasa  truie"  ;  On  li-s  a  traités 
comme  des  vases  de  liire.  Jer.  19.  1. 

TESTAMENTIIM,  i,'3<«';flK>î.~Cc  mol  vient 


de  testari ,  et  signifie  proprement ,  en  latin , 
un  testament,  ou  la  dernière  volonté  d'une 
personne  sur  la  disposition  de  tout  ce  qui  le 
regarde  après  sa  mort;  mais,  dans  l'Ecri- 
ture, ce  mot  répond  à  l'hébreu  n'^a  [Beriih], 
qui  marque  proprement  un  pacte  ,  une  al- 
liance ,  Gr.  (T\>vQrixn  :  mais  parce  que  les  Sep- 
tante ont  traduit  le  mot  hébreu  Beriih  par 
celui  de  5ta6/ix>7 ,  qui  signifie  plulôl  testa- 
ment ,  l'interprète  latin  l'a  rendu  par  Testa- 
mentum,  pour  marquer  principalement  l'al- 
liance que  Dieu  a  laite  avec  les  hommes,  soit 
par  l'ancienne  Loi,  soit  par  la  nouvelle,  que 
l'on  peut  appeler  aussi  Testament  ,  parce 
que  c'est  par  sa  mort  même  que  Jésus- 
Christ  a  fait  celte  alliance  nouvelle  avec  les 
hommes. 

1°  Testament,  dernière  disposition  d'une 
personne  décédée.  Hebr.  9.  16.  Ubi  teslamen- 
tum  est,  mors  necesse  est  intercédât  testaturis : 
Où  il  y  a  un  testament,  il  est  nécessaire  que 
la  mort  du  teslalcur  inlervirnue ,  v.  17.  7  es- 
tamentum  enim  in  mortuis  confirmalum  est ^ 
Parce  que  le  lestament  n'a  lieu  que  par  la 
mort,  (jalat.  3.  15.  Tamen  hoininis  confirma' 
tum  testamentum  nemu  spernit  :  Nul  ne  peut 
casser  le  testament  d'un  homme,  lorsqu'il  a 
élé  ratifié.  On  peut  prendre  en  cet  endroit  ce 
mot  pour  un  contrat  ou  un  autre  acte  au- 
thentique; ainsi  la  promesse  que  Dieu  a 
faite  à  Abraham,  avec  solennité,  ne  peut  se 
rétracter. 

2°  Traité,  alliance,  ligue.  Ps.  82.  6.  Ad- 
versum  le  testamentum  disposueriint  :  Ils  ont 
fait  une  ligue  contre  vous.  1.  Mach.  1.  12. 
Disponamus  testamentum  cum  gentibus  :  Fai- 
sons alliance  avec  les  nations.   Voy.   Dis- 

PONERE. 

De  ce  mol,  quand  il  sigoiQe  alliance,  vieaaent  ces  façons 

de  parler: 

Disponere  testamentum  :  Faire  alliance 
avec  quelqu'un.  Ps.  82.  C.  Ps.  88.  4.  1.  Mach. 
1.  12.  Act.  3.25. 

Slatuere  ,  ou  conslituere  testamentum  :  1° 
Faire  alliance.  Eccli.  17.  10.  c.  45.  v.  8.  30. 
31.  Raruch.  2.  35.  2°  Assurer,  mainlenir,  dé- 
fendre, soiilenir  une  alliance.  1.  Mach.  2.  27. 
Omnis  qui  zclum  hnbct  Legis  slatiiens  lesla- 
menium ,  exeat  posl  me  :  Quiconque  est  zélé 
pour  la  Loi,  et  veut  demeurer  ferme  dans 
l'alliance  du  Seigneur,  qu'il  nie  suive. 

Dare  testamentum.  i°  Assurer  quelque 
chose  par  une  alliance.  Eccli.  47.  13.  Dédit 
illi  testamentum  reijni  :  Dieu  assura  à  David 
le  royaume  par  son  alliance.  2'  Donner  une 
alliance,  la  faire  avec  (luidqu'un.  Act.  7.  8. 
Dédit  illi  testamentum  Circumcisionis  :  Dieu 
donna  à  Abraham  l'alliance  de  la  Circon- 
cision. 

Ticri  alicui  in  testamentum  :  Avoir  droit  et 
pouvoir  par  alliance.  Eccli.  45.  19.  Factum 
est  illi  in  testamentum  a'ternum  fungi  sacer- 
dotio  :  .Aaron  reçut  de  Dieu,  par  une  alliance 
élernelle,  le  pouvoir  d'exercer  les  fonctions 
du  sacerdoce.  Voy.  jEtkrnus. 

/i.vAT  in  tcstamento  cum  aliquo  :  Faire  al- 
liance avec  quehiu'un.  Eccli.  44.  20. 

Ef/ici  snb  teslamenlo  :  Etre  compris  dans 
une  alliaucc.  2.  Macli.  7.  36.  Sub  teslamcnto 


89 


TES 


TES 


90 


œternœ  vitœ  effecti  sunt  :  Ils  ont  reçu  l'effet 
de  l'alliance  qui  promet  la  vie  éternelle  à 
ceux  qui  l'ont  observée. 

Testari  testamentum  :  Faire  une  alliance. 
Heb.  10.  16.  Voy.  Testari. 

3°  Arrêt,  chose  arrêtée,  Cxe  et  détermi- 
née. Eccli.  l^*.  21.  Memor  esta  quoninm  mors 
non  tardât,  et  testamentum  inferorum  quia 
demonstratum  est  tibi  :  Souveiiez-vous  de  la 
mori  qui  ne  tarde  point,  et  de  cet  arrêt  qui 
vous  a  été  prononcé;  Gr.  Souvenez-vous  que 
la  mort  ne  tardera  point,  et  que  l'heure 
prescrite  où  vous  devez  aller  au  tombeau 
vous  est  inconnue  :  T eslamenlum  enim  liujus 
mundi,  morte  morielur  ;  car  c'est  là  l'arrêt 
qui  enveloppe  tout  le  monde  ,  que  tout 
honomo  mourra  très- certainement.  Il  fait 
allusion  à  l'arrêt  prononcé  contre  l'homme 
pécheur  :  Morte  morieris.  Heb.  9.  27.  Sta- 
tutiiin  est  hominibus  semel  mori  :  11  e<l  arrêlé 
que  les  hommes  meurent  uni'  fois.  Eccli.  16. 
22.  Longe  est  teslamentum  a  quibusdum  :  Les 
arrêis  de  Dieu  sont  bien  loin  de  la  pensée  de 
quelques -uns.  Dieu  a  résolu  de  donner  à 
ch.ii  un  ce  qu'il  mérite;  mais  il  remet  à  exa- 
miner liiules  choses  au  dernier  jour  :  Inter- 
rvgatio  omnium  in  consummntione  est. 

4"  Pacte,  promesse  p;irliculière.  Eccli.  11. 
21.  Sta  in  testamento  luo  :  Demeurez  ferme 
dans  l'alliance  que  vous  avez  faite  avec 
Dim; ,  et  dans  la  résolution  de  le  servir  en 
votre  elat.  Ce  passage  s'explique  aussi  de 
l'obligation  que  l'on  a  contractée  dans  l'état 
où  on  se  trouve,  c.  tl.  2k.  Erubescile...  de 
veritate  Dei  et  testamenlo  :  Rougissez  de  ne 
point  tenir  le  traité  que  vous  avez  fait,  en 
attestant  la  venté  de  Dieu. 

5°  Loi,  ordonnance,  constitution.  Eccli. 
38.  38.  Super  sellam  judicis  non  sedebunt ,  et 
teslameiilnm  judicii  non  inlelligenl  :  Les  ar- 
tisans ne  seront  point  assis  sur  les  sièges  des 
juges,  et  n'entendront  point  les  lois  sur  les- 
quelles se  forment  les  jugements. 

6°  Marque,  sceau  ,  qui  assure  et  confirme 
une  alliance.  Luc.  22.  20.  Hic  est  Calix  no- 
viim  Teslamentum  in  sanguine  meo  :  Ce  ca- 
lice, à  cause  de  mon  sang  qu'il  renferme, 
est  le  sceau  ou  l'insirumcnt  par  lequel  j'é- 
tablis et  je  confirme  la  nouvelle  alliance. 
1.  (]or.  11.  2o.  Eccli.  ii.  21.  Jji  carne  ejus 
slarc  fecit  teslamentum  :  Dieu  affermit  son 
alliance  dans  la  chair  d'Abraham,  par  la  cir- 
concision, c'est-à  (tire,  selon  la  lettre,  il  fit 
subsister  la  mar()ue  et  le  sceau  de  son  al- 
liance dans  sa  chair. 

Alliance  de  Dieu  avec  les  hommes- 

Nous  ne  remar(|uerons  proprement,  dans 
l'Ecriture,  que  deux  alliances  que  Dieu  a 
faites  avec  les  hommes.  La  première  est 
celle  qu'il  a  contractée  avec  le  peuple  hé- 
breu ,  en  lui  promeliant  de  lui  donner  la 
terre  de  Chanaan,  et  l'abondance  des  biens 
temporels,  pourvu  qu'il  accomplît  la  Loi  el  les 
préceptes  qu'il  lui  a  donnés  par  l'enlremise 
d'Abraham  et  des  patriarches.  La  nouvelle 
est  celle  qu'il  a  laite  avec  un  nouve;iu 
|ieu|)le,  savoir,  les  chrétiens  qui  ont  forme 
!  Eglise,  composée  des  .tuils  et  des  Gentils, 


en  leur  promettant  un  bonheur  éternel ,  par 
la  grâce  de  Jésus-Christ,  s'ils  observaient 
la  Loi  nouvelle,  par  le  secours  de  cette  même 
grâce.  Galat.  k.  2i.  Hœc  enim  sunt  duo  tes- 
tamenta  ;  car  ce  sont  là  les  deux  alliances 
marquées  par  Agar  et  Sara,  l'esclave  et  la 
libre  :  l'une  et  l'auire  de  ces  alliances  a  été 
confirmée  par  le  sang  ,  mais  d'une  manière 
bien  différente.  La  première  alliance  ,  qui 
n'était  que  la  figure  de  la  seconde  ,  et  qui 
n'était  qu'une  alliance  et  non  un  testament, 
n'a  été  scellée  que  par  le  sang  des  bêtes. 
Exod.  24.  8.  Hic  est  sanguis  fœderis  quod  pe- 
pigit  Dominus  vobiscum.  Hebr.  9.  20.  Mais 
l'alliance  nouvelle  étant  aussi ,  selon  suint 
Paul,  un  testament  véritable,  a  été  confirmée, 
comme  les  testaments  le  sont,  par  le  sang  du 
testateur,  c'est-à-dire  par  la  mort  de  Jésus- 
Christ  même.  Hebr.  9.  15.  Ideo  novi  lesla- 
menli  mediaior  est ,  ut,  7norte  inlercedenle,  in 
redemplionem  earum  prœvaricationum  quœ 
erant  sub  priori  testamento ,  repromissionem 
accipiant  qui  vocati  sunt  ,  œlernœ  hœredita- 
tis  :  C'est  pourquoi  il  est  le  médiateur  du 
testament  nouveau  ,  afin  que,  par  la  mort 
qu'il  a  soutTerlc  pour  expier  les  iniquités  qui 
se  commeliaienl ,  ceux  qui  sont  appelés  de 
Dieu  reçoivent  l'héritage  éternel  qu'il  leur  a 
promis.  Zach.  9.  11.  Tu  quoque  in  sanguine 
Testamenti  lui  emisisli  vinclos  tuos  de  lacu  : 
C'est  vous  aussi  qui  ,  par  le  sang  de  votre 
allianie,  avez  fait  sortir  les  captifs  du  fond 
du  lac.  Ces  paroles  s'entendent  de  la  descente 
de  Jésus-Christ  dans  les  enfers  ,  c'esl-à-dire 
dans  le  lieu  où  étaient  retenus ,  depuis  le 
commencement  du  monde,  les  patriarches  et 
les  anciens  justes,  après  avoir  réconcilié  les 
hommes  avec  Dieu  ,  par  le  mérite  et  la  vertu 
de  son  sang.  Mallh.  26.  28.  Marc.  14.  24. 
Bcjrucli.  2.  35.  Jésus-Christ  est  appelé  l'Ange 
de  l'alliance.  Mal.  3.  1.  parce  qu'il  a  été  en- 
vojé  de  Dieu,  pour  annoncer  aux  hommes 
colle  alliance  dont  il  devail  être  lui-même  le 
méilialeur  par  son  sang. 

Toutes  les  autres  significations  de  ce  mot, 
testamentum,  soit  générales,  soit  particu- 
lières, se  rapportent  à  l'une  ou  à  l'autre  de 
ces  lit  ux  allidiices  : 

i'  L'alliance  que  Dieu  a  faite  avec  les 
patrian  hes  et,  dans  leurs  personnes,  avec 
tout  le  peuple.  Judith.  9.  18.  Memenlo  ,  Do- 
mine, testamenti  lui ,  2.  Mac.  1.  2.  Meminerit 
Deus  teslamenli  sui  quod  locutus  est  ad  Abru' 
liam,  Isaac  et  Jacob.  Ps.  41).  16.  Qwirc  assitmis 
teslamentum  meum  per  os  luumî  Puuriiuoi 
avez -vous  toujours  mon  alliance  dans  la 
bouche'?  Yoij.  Assumere.  P^.  54.  21.  Ps.  '3, 
20.  Ps.  88.  4.  Voy.  Di^posere.  Eccli.  17.  17. 
Non  sunt  absconsa  testamentapcr  iniqnilatem 
illorum  :  Les  promesses  que  Dieu  avait  faites 
aux  Israélites  n'ont  point  été  anéanties,  par 
leurs  offenses.  D'autres  l'expliquent  ainsi  : 
Les  lois  qui  leur  ont  été  prescrites  n'ont 
point  été  obscurcies  par  leurs  iniquités. 
Kom.  9.  4.  Et  Icstamentum,  Gr.  teslamenla  : 
Toutes  les  alliances  que  Dieu  a  faites  avec  le 
peu|)le.  cil.  27.  Eph.  2.  12.  etc. 

2  La  Loi  par  laquelle  il  a  déclare  sa  vo- 
lonté aux  hommes,  l's.  2'i.  10.  Universœ  viœ 


jjj  DICTIOiNNAIRK  DE  PHILOLOGIE  SACREE 

Domini  misericorâin  et  veritas  requirentihus 
testnmenlum  ejus  :  Toulcs  les  voies  du  Sei- 
gneur ne  !-oiil  «nio  uli^é^icorlll'  cl  que  vérité 
pour  ceux  qui  rechLvcheiil  son  leslament , 
c'est-à-dire  sa  Loi,  qui,  comme  son  lesla- 
nienl,  nous  assure  sou  héril;ige.  v.  li.  Fir- 
niamenluin  est  Dominus  timentibus  euin,  et 
testamenluin  ipsius  ut  manifesietur  Mis  :  Le 
Seigneur  esl  le  ferme  appui  de  ceux  qui  le 
craignent,  el  c'est  à  eux  principalement  que 
sa  Loi  a  él6  donnée  pour  en  être  instruits.  Ps. 
43.  18.  Ps.  W.  5.  Voy.  Ordinare,  etc. 

De  celle  significatioB  vieaaeut  ces  façons  de  parler  : 

Arca  testamenli  :  L'Arche  du  testament 
ou  de  l'alliance  ,  ainsi  appelée,  parce  que 
les  tables  de  la  loi  étaient  dedans.  Exod.  30. 
26.  Nuin.  14.  W.  2.  Reg.  6.  lo.  Voy.  Abca. 

Mons  Testamenli  :  C'est  le  mont  de  Sion, 
où  était  le  temple  dans  lequel  était  l'an  lie 
qui  renfermait  les  tables  de  la  loi.  Isa.  ik.  13. 
Voy.  MoNs. 

3°  Alliance  particulière  de  Dieu  avec  Da- 
vid. Ps.  88.  26.  Testamentum  meum  fidèle  ipsi  : 
L'alliance  que  j'ai  faite  avec  lui  sera  invio- 
lable. C'est  ce  que  Dieu  promit  à  David,  par 
le  prophète  Nathan.  2.  Reg.  7. 18.  Fiddis  erit 
domus  tua  et  regnum  tiaiin  iisque  in  œternum. 
V.  33.  W.  Eceli.  ko.  31.  c.  47.  13. 

4°  Pacle,  et  promesse  que  Dieu  a  faite  de 
se  réconcilier  avec  ceux  qui  reviendraient  à 
lui.  Ps.  lOo.  45.  Meinor  fuit  lesiainenti  sui  : 
11  s'est  ressouvenu  de  sa  promes>e;  elli'  esl, 
Deut.  30.  1.  et  a  été  accomplie  par  le  retour 
des  Juifs  de  la  captivité  de  Babjlone.  2.  E>d. 
1.  ^.  8. 9.  Mémento  verbi  quod  mundasli  Moijsi 
servo  tuo ,  etc. 

5'  Alliance  faite  avec  le  monde.  Ec^l.  44. 

19.  Testamenta  sœculi  posila  sunt  apud  eum  : 
N')é  a  été  le  dépositaire  de  ralli^iuce,  afin 
qu'à  l'avenir  toute  chair  ne  pût  point  être 
cxlerminée  par  le  déluge.  Cette  alliance  est 
faiie.  GiMi.  9.  v.  16.  17. 

6°  Alliance  faite  avec  Abraham.  Eccli.  44. 

20.  Abraham  miu/ntis  patcr  midtiludinis  gcn- 
tium ,  et  non  est  invenlus  similis  illi  in  glo- 
ria ,  qui  conservuvit  legem  Exceisi  ,  et  fuit 
in  testamento  cum  illo  :  Le  grand  Abrahaui  a 
été  le  père  de  la  multiludi'  des  nations,  et 
nul  ne  lui  a  été  semblable  en  gloire;  il  a 
conservé  la  loi  du  Très  Haut,  el  il  a  fait  une 
a  liancc  avec  lui  ;  ce  fut  en  lui  ordonnant  de 
se  circoncire  et  toute  sa  postérité.  Celte  cir- 
concision fut,  selon  saint  Paul,  le  sceau  de 
la  juslic(;  di-  sa  ioi.  v.  21.  /w  carne  ejus  slare 


fecil  tcstamenlum  :  Le  SiigiUîur  a  afl'ermi 
son  alliance  dans  sa  chair  par  celte  circon- 
cision. 

7°  Alliance  faite  avec  Aaron.  Eccli.  43.  8. 
Statuit  ei  testamentum  œternum  :  Il  a  fait 
avec  lui  une  alliance  élernelle,  en  lui  don- 
nant le  sacerdoce  de  son  p(U|)le,  pour  lui  el 
pour  toute  sa  po^leriié,en  lui  prometlaut 
qu'il  le  lui  conserverait  éternclleuienl,  c'est- 
à-dire  sans  limiter  auruii  tem|)S,  et  autant 
(|ue  la  loi  de  Mnï!,('  durerait,  v.  lit.  Ainsi  ,  v. 
30.  Statuit  illi  testamentum  paiis  .  Dieu  a  fait 
avec  Phinées  une  alliance  de  paix  ,  c'est-à- 
dire  pleine  de  bonheur  ut  de  prospérilé,  eu 


lui  assurant  aussi,  ponr  loi  et  sps  descen- 
dants, la  grande  sacrifiialure.  1.  Mac.  2.  54. 
8°  La  Judée  même,  el  le  temple  s'a|)pelle 
du  nom  de  Testament  ou  Alliance  ,  à  cause 
qu'on  y  gardait  la  Loi  de  Dieu,  qui  s'appelle 
la  sainte  alliance  de  Dieu.  Dan.  11.  v.  28. 
32.  Cor  ejus  adversum  Testamentum  sanc- 
tum  :  Anliochus  couvait  de  mauvais  des^^eins 
contre  le  peuple  saint  et  le  temple  où  se 
conservait  la  Loi.  On  voit  en  effet,  dans  les 
Machabces ,  1.  1.  c.  1.  qu'à  son  retour  de 
l'Egypte,  où  les  Romains  avaient  rompu  son 
entreprise,  il  vint  dans  la  P<>lestine,  et  entra 
avec  un  extrême  orgueil  dans  Jérusalem  et 
dans  le  temple  ,  où  il  plaça  sur  l'autel  de 
Dieu  la  statue  de  Jupiter  Olympien  ,  pour  y 
être  adorée  :  il  en  enleva  les  vases  sacrés  el 
tout  l'or  et  l'argent  qu'il  y  trouva  ,  el  fit 
mourir  un  très-grand  nombre  de  personnes, 
et  s'en  retourna  ensuite  dans  son  royaume. 
Ce  même  temple  s'appelle  aussi  Testami-ntum 
snnctuarii ,  v.  20.  c'est-à-dire  Sancluarium 
Testamenti:\e  Sanctuaire  où  se  gardait  la  Loi 
de  Dieu. 

TESfARL  fiotpTijpclv  ,  SictftapTvptîv,  SiapapTii- 

fsc-ôat.  —  Ce  verbe  ()ui  se  fait  de  testis,  signi- 
fie confirmer  quelque  chose  par  son  témoi- 
gnage, porter  témoignage  de  quelque  chose  ; 
comme  aussi  faire  voir,  montrer,  attester. 

1°  Porter  ou  rendre  témoignage  de  quel- 
que chose.  Joan.  3.  11.  Quod  vidimns  lesta- 
mur  :  Nous  ne  rendons  témoignage  que  de  ce 
que  nous  avons  vu.  v.  32.  (Juod  vidit  et  au- 
divit,lioc  testalur  :  Celui  qui  est  venu  du  ciel 
rend  témoignage  de  ce  qu'il  a  vu  cl  de  ce  qu'il 
a  entendu.  1.  Joan.  1.  2.  2.  Mach.  3.  36. 

2°  Avertir,  déclarer,  faire  connaître.  Luc. 
16.  28.  Habeo  quinque  fratres  ut  testetur  illis, 
ne  et  ipsi  reniant  tnhunc  locum  tormentorum: 
Afin  qu'il  avertisse  mes  cinq  frères,  de  peur 
qu'ils  ne  viennent  aussi  eux-mêmes  dans  ce 
lieu  de  tourmrnts. 

3°  Témoigner  ,  dire,  enseigner.   Hebr.  2. 
6.  Testatiis  est  autem  in  quodam  loco    quis 
Quelqu'un  a  dit  dans  un  endroit  de   l'Écri- 
ture. Il  parle  de  David,  que  les  Hébreux  sa 
valent  bien  qu'il  était  l'auteur  de  ce  psaume 
qu'il  ci'e. 

4°  Tester,  faire  un  testament.  Hebr.  9.  17. 
Testamentum  nondum  valet  dumvivil  qui  tes- 
tatus  esl  (SiaeÉpevof  )  ;  Le  testament  n'a  point 
de  force,  tant  que  le  testateur  est  encore  eu 
vie. 

5°  Disposer  par  testament,  ou  par  quoique 
alliance  ;  d'où  vient  ;  Testari  (Si«Tif)éerOxi  Dis- 
ponere  )  testamentum  :  Faire  une  alliance. 
H>br.  10.  16.  Hoc  testamentum  quod  teslabor 
ad  iltos  :  Voici  l'alliance  que  je  ferai  avec 
eux.  Ce  sont  les  mêmes  termes  grecs  que  c. 
8.  10.  Uoc  est  testamentum  quod  disponam 
domui  Israël.  Voy.  Dispunere. 

C°  Conjurer  quelqu'un  ,  le  prier  instam- 
ment. 1.1  im. 5.  H.Tesiorcoram  Veo  elChristo 
Jcsu  :  Je  vous  conjure  devant  Dieu  et  devant 
Jésus-Clirisl.  C'est  le  même  qu'au  chap.  4.  de 
la  seconde  Epilrc.  v.  1.  Teslificor  eoram  JJeo 
et  Jesu  Christo. 

TESTATOU,  is.  -  Testateur  ,  celui  qui  a 
l'uil  un  testament.  Hebr,  9.  16.  Vbi  teslamen- 


9S  TES 

tum  est,  mors  necesse  est  intercédât  testatoris 
(StaSifxtvof.  Qui  testimonium  fecit  )  :  Où  il  y  a 
un  teslamenl,  il  est  nécessaire  que  la  mort  du 
teslaleiif  iniervienne.  Voy.  ci-dessus. 

TESTICDLUS.  i,  ôpyj;.  —Ce  mot  qui  vient 
de  testis, quanà  il  sigiiiflece  qui  dans  l'iiomaie 
est  destiné  à  la  conservation  de  l'espèce, 
est'ainsi  appelé  parce  que  c'est  la  du  marque 
sexe. 

Testicule. Lev.  22.24  :  Omne  animal  quod  vel 
contrilis,  vel  lusis,  vel  sectis,  ablatisgue  testi- 
culis  («r:£T !:a^uLho;)  est,  non  offerelis  Domino: 
Vous  n'offrirez  point  au  Seigneur  tout  animal  à 
qui  onaurarompu,ou  foulé, ou  coupé, ou  ar- 
raché les  testicules.  ï)c\il.2'i.i.  Non  inlrabit 
eunuchus  atlritis  tel  amputalis  testiculis{x7:o- 
xezopivo;)  et  abscisso  verelro  Ecclesiam  Domi- 
ni  :  L'eunuque,  de  quelque  manière  qu'il  le 
soit,  n'entrera  point  dans  l'assemblée  du 
peuple  Juif  pour  y  exercer  des  charges  ;  soit 
parce  que  ces  sortes  de  gens  sont  ordinaire- 
ment lâches  et  sans  courage,  soit  pour  faire 
voir  combien  la  stérilité  dans  les  âmes  élait 
désagréable  à  Dieu  ,  puisque  celle  des  corps 
même  rendait  les  Juifs  incapables  des  fonc- 
tions et  des  assemblées  publiques.  Job.  40. 
12.  Voy.  Perplexus. 

TESTIFICARI  ,    fiKfTupsîv  ,    Siapa/STUpEiv.  — 

Ce  verbe,  qui  vient  de  testis  et  de  facere,  si- 
gnifie comme  testai  i  : 

1°  Témoigner,  rendre  témoignage,  assurer. 

I.  Joan.  k.  li.  El  nos  vidimus ,  el  testifica- 
miir  quoniam  Pater  misil  Filium  snum  Salva- 
torem  mundi  :  Nous  avons  vu  et  nous  ren- 
dons ténioignago  que  le  Père  a  envoyé  son 
Fils,  pour  être  le  Sauveur  du  monde,  c.  5.  6. 
Apoc.  22.  IG. 

Ainsi,  Teslificari  testimonium  :  Y^emire  té- 
moignage. 1.  Joan.  5.  v.  9.  10.  Non  crédit  in 
testimonium  quod  testificatus  est  Deus  de  Fi- 
lio  suo  :  Il  ne  croit  pis  au  témoignage  que 
Dieu  a  rendu  do  son  Fils. 

2°  Déposer,  faire  >a  iléposition  contre  quel- 
qu'un. Malth.  2o.  32.  Niltil  respundes  ad  ea 
quœ  isti  adversum  te  teslificantur  ?  Ne  répon- 
dez-vous rien  à  ce  qu'ilsdéposent  contre  vous? 
Eccli.  2.  13. 

3"  Etre  témoin,  servir  <le  témoin  de  quel- 
que chose.  Mal.  2.  li.  Dominus  testificatus 
est  inler  le  et  uxorem  puberlatis  tuœ  : 
Le  Seigneur  a  été  le  témoin  de  l'union  que 
vous  avez  contraitée  avec  la  femme  que 
vous  avez  épousée  dans  votre  jeunesse, 
parce  que  c'est  lui-même  qui  a  formé  cette 
union. 

4°  Témoigner,  faire  voir  évidemment.  Luc. 

II.  48.  Profeclo  lestificamini  quod  cunscnlitis 
operilms  palrum  vestrorum  :Cfr\vs  vous  té- 
moignez assez  que  vous  consentez  à  ce 
qu  ont  fait  vos  pères  ,  ayant  dessein  de  me 
faire  mourir.  Voy.  Can.Scrip.sac.  p.  lO.n.  8. 

5°  Déclarer  ouvertement,  prolester,  faire 
savoir  expressément.  Galat.  5.  3.  Testificor 
rursus  omni  liomini  circumcidenti  se,  quoniam 
débiter  est  universœ  Legis  faciendœ  :  Ue  plus, 
je  déclare  à  tout  homme  qui  se  sera  fait  cir- 
concire,qu'il  est  oblige  de  garder  toute  la  Loi. 
1 .  Thess.  4.  G.  ]'index  est  JJominus  de  Itis  om- 
nibus, siculjirwdiximus  vobis  et  testificuli  SU- 


TES 


ni 


mus  .•Nous  vous  avons  déjà  déclaré  et  assuré 
de  la  part  de  Dieu  qu'il  est  le  vengeur  de  tous 
ces  péchés.  Exod.  19.  23.  Deut.  32.  46.  3. 
Reg.  2.  42.  4.  Reg.  17.  13.  2.  Esd.  9.  34.  Ps. 
49.  7.  Act.  10.  42.  Ainsi  1.  Mac.  2.  56.  Cileb 
dum  testificatur  in  Ecclesia,  nccepit  hœredita- 
tem  :  Caieb  ,  en  rendant  témoignage  dans 
l'assemblée  de  son  peuple  (  l'ayant  pressé 
d'attaquer  sans  crainte  les  peuples  qui  habi- 
taient dans  la  terre  promise)  ,  a  reçu  un  hé- 
ritage dans  la  terre  promise. 

6°  Prêcher,  publier,  annoncer,  instruire. 
Act.  20.  24.  Ministerium  accepi  a  Domino  Je- 
su  teslificari  Evangelium  gratiœ  Dei  :  J'ai 
reçu  du  Seigneur  Jésus  le  ministère  de  prê- 
cher l'Evangile  de  la  grâce  de  Dieu.  Act.  2. 
40.  c.  8.  25. 

7°  Montrer,  faire  voir  par  des  témoigna- 
ges clairs  et  évidents.  Act.  18.  5.  Instabut 
verho  Pauhts  testificans  Judœis,  esse  Christum 
Jesum  :  l'aul  s'employait  à  prêcher  avec  en- 
core plus  d'ardeur,  en  monirant  aux  Juifs 
que  Jésus  était  le  Christ,  c.  20.  21.  c.  23.  11. 
c.  26.  22.  c.  28.  23.  Rom.  3.  21.  Testificata  a 
lege  et  prophetis:  La  Loi  et  les  prophètes  ser- 
vent de  preuves  pour  confirmer  la  justice  qui 
vient  de  la  foi. 

8°  Conjurer,  prier  instamment.  Ephes.  4. 
n.  Testificor  {^ttpx-jpsQ^'Ai,  Obtestari)  in  Do- 
mino utjam  non  anibulelis  sicut  el  gentes  :  Je 
vous  conjure  par  le  Seigneur  de  ne  vivre  plus 
comme  les  nations.  1.  "Thess.  2.  12.  2.  'Tim. 
2.  14.  c.  4.  1. 

TESTIFICAÏIO,  Ms,  p«,cTOptov.  —  1»  Pro  - 
testatioii  (aile  contre  quelqu'un  ,  avertisse- 
ment fait  en  présence  do  témoins.  4.  Reg. 
i~.  i5.  Abjecerunt  testificationes  quibus  con- 
testatus  est  eos  :  Ils  ont  rejeté  toutes  les  pro- 
testations que  Dieu  leur  avait  faites. 

2°  Les  tables  de  la  Loi  qui  attestaient  au 
peuple  la  volonté  de  Dieu.  Exod.  23. 16.  Pu- 
nesque  in  arca  teilificationem  quam  dabo  tibi: 
Vous  mettrez  dans  l'arche  les  tables  de  la 
Loi  que  je  vous  donnerai.  Voyez.  Testimo- 

NILM. 

TESTIMONIUM ,  ii,  nupzvpiov ,  liupTjpitt,  uç. 
—  Ce  mot  qui  vient  dr  testis,  signifie  propre- 
ment déposition  de  témoins  ,  et  aussi  toutes 
sortes  de  témoignages  que  l'on  rend. 

1°  Témoignage,  dépiisition  de  témoins  de- 
vant les  juges.  Matth.  27.  13.  Non  audis 
quanta  adversum  te  dicunt  teslimonia  ?  N  en- 
tendez-vous pas  de  ct)mbieu  de  choses  ces 
personnes  vous  accusent  ?  c'est-à  dire,  com- 
bien ils  font  de  dépositions  contre  vous  ? 
Marc.  14.  50.  Convenientia  teslimonia  non 
erant  :  Leurs  dépositions  ne  s'accordaient 
pas.  M  ilth.  15.  19.  c.  19. 18.  Luc.  22.  71.  etc. 

D'où  \  ient  Testimonium  dicere.  par  méta- 
phore :  Faire  conn.iîlrc  quelque  chose.  Job. 
IG.  9.  Rujœ  mece  testimonium  dicunt  contra 
me-  Voy    Uuga. 

2°  Témoignage  ou  rapport  que  l'on  fait 
d'une  personne  ou  d'une  chose.  Joau.  1.  7. 
Bicvenit  in  testimonium:  Saint  Jean  est  ve- 
nu pour  rendre  témoignage  à  Jésus-Chrisl. 
V.  19.  Hoc  est  tesiimoiiium  Joannis  :  A'oici  lo 
témoignage  que  rendit  Jean.  c.  5.  v.  31.  32. 
c.  8.  v.  13,  14.  Til.  1.  13.  etc. 


95 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIK  SACREE. 


OC 


De  ce  mot  vient 


Accipere  testimonium  :  Rece\o\r  le  témoi- 
gnage de  quelqu'un.  1° L'agréer,  l'approuver. 
Joan.  3.  11.  Et  testimonium  nostrum  non  ac- 
cipitis  :  Nous  ne  rendons  témoignage  que  de 
ce  que  nous  avons  vu,  et  cependant  vous  ne 
recevez  point  notre  témoignage,  v.  32.  33. 
Ainsi,  Recipere  testimonium  :  Approuver,  re- 
cevoir. Act.  22.  18.  Non  récipient  testimo- 
nium tuum  de  me.  2°  Recevoir  ,  c'est-à-dire, 
le  tirer, l'emprunlerde  quelqu'un,  le  mendier. 
Joan.  5.  3k.  Ego  non  ab  liomine  testimonium 
accipio  :  Ce  n'est  pas  d'un  homme  que  je 
reçois  témoignage,  comme  si  j'en  avais  be- 
soin. 

Consequi  testimonium  :  Recevoir  un  témoi- 
gnage avanlageux,  élre  estimé  et  approuvé. 
Hebr.  11.  v.  2.  k.  Per  (idem  Abel  testimonium 
consecutus  est  {nupTupdaQui)  esse  juslus  :  C'est 
par  la  foi  qu'Abela  été  déclaré  juste. 

Dare,  perhibere,  reddere  testimonium  (pap- 
Txtpiîv)  :  Donner  ou  rendre  témoignage,  ce 
qui  se  dit  différemment.  1°  Testimonium  per- 
hibere alicui  :  Rendre  témoignage  à  quel- 
qu'un ;  c'est  en  sa  faveur.  Act.  15.  8.  Deus 
qui  novit  corda  omnium,  testimonium  perhi- 
huit,  Gr.  ipsis  :  Dieu  qui  connaît  les  cœurs  a 
rendu  témoignage  aux  nations  qu'il  les 
agréait  sans  la  circoncision.  Joan.  3.  26.  2. 
Cor.  8.  3.  Testimonium  illis  reddo,  et  supra 
virtutem  volunlarii  fuerunt  :  11  faut  que  je 
leur  rende  ce  témoigtsage,  qu'ils  se  sont  por- 
tés à  donner  même  au  delà  de  ce  qu'ils  pou- 
vaient. Rom.  2.  15.  c.  8.  16.  1.  Tim.  6.  13. 
Testimonium  reddidit  sub  Pontio  Pilato  • 
Jésus- Christ  a  rendu  un  excellent  témoi- 
gnage à  la  vérité. Ce  lémoignage  est  rapporté 
Joan.  18.  37.  Eqo  ad  hocveni  in  munclum,  ut 
testimonium  perhibeam  veritali.  Ainsi  Dare 
testimonium  :  rendre  témoignage,  approu- 
ver. Judith.  13.  21.  1.  Joan.  5.  7.  Très  sunt 
qui  testimonium  dont  in  cœlo,  Pater,  Verbum 
et  Spiritus  Sanctus  :  Il  y  en  a  trois  qui  ren- 
dent lémoignage  dans  le  ciel, le  Père,  le  Verbe 
et  le  Saint  Esprit,  v.  8.  Et  très  sunt  qui  testi- 
monium dani  in  terra:  Kl  il  y  en  a  trois  qui 
riMidonl  lémoigna^edansla  Icnc  ;  savoir, que 
Jésus-Christ  i  si  Fils  de  Dieu.  lîccli.  36.  17. 
J)a  testimonium  his  qui  ab  initia  crcdturœ  tuw 
sunt  .  Rendez  témoignage  ,  et  décl  nez  qui 
sont  ceux  (ine  vous  vous  éles  choisis. 

2'  Testimonium  perhibere  (iiapt^ifiin)  de  ali- 
quo  :  Renilre  lémoignage  de  quel(iu'un  ou 
de  quelque  chose  se  dit  en  honne  ou  en  mau- 
vaise ])nvl  :  en  honnc  part,  Joan.  1.  15.  Joan- 
nes  testimonium  perhihet  de  ipso;  c.  .^i.  3ii. 
Jpsa  opéra  quœ  eqo  ficio,  testimonium  perhi- 
bcnt  de  me;  v.  37.  Qui  misit  me  Pater  ,  ipse 
testimonium  porhibuit  de  me  ;  cl  souvent  ail- 
leurs; en  mauvaise  part,  Joan.  18.  2'.i.  Si 
mule  loculu!'  sum,  testimonium  perhibe  de 
malo  :  Si  j'ai  mal  parlé,  faites  voir  le  mal  que 
j'ai  dit. 

Esse  testimonium  alicui  :  Servir  de  témoi- 
gnage à  quelqu'un,  soit  pour  l'assurer  de  la 
vérité,  soit  contre  lui  pour  le  rendre  inexcu- 
sable, s'il  ne  croit  pas.  Matih.  H.  k.  OjJ'er  mu- 
nusqiiod prwccpit  Dloyscs  in  testimonium  illis: 
Ofriez  le   don  prescrit  jiar  Moïse ,  aOu  (juc 


cela  leur  serve  de  témoignage  ;  c'est  ainsi 
que  toutes  les  actions  du  Fils  de  Dieu  sont 
destinées  pour  servir  de  témoignage  ,  ou 
contre  nous,  oît  pour  nous,  selon  l'effet 
qu'elles  produisent  en  nous.  c.  10.  18.  c.  24. 
U.  Marc.  1.  44.  c.  6.  11.  c.  13.  9.  Luc.  3.  14. 
Ainsi  Luc-  21.  13.  Continget  vobis  in  tes- 
timonium: Cela  vous  servira  pour  rendre  té- 
moignage ,  soit  pour  faire  connaître  la  vé- 
rité, soit  pour  rendre  inexcusables  ceux  qui 
ne  la  croiront  pas. 

Esse  testimonio  sibi  ipsi  :  Rendre  témoi- 
gnage contre  soi-même.  Matth.  23.  31.  Testi- 
monio estis  vobismetipsis  quia  filii  estis  eorum 
qui  prophetas  occiderunt  :  Vous  vous  rendez 
témoignage  à  vous-mêmes  que  vous  êtes  les 
enfants  de  ceux  qui  ont  tué  les  prophètes. 

Habere  tes/i»ionîuw  signifie,  1°  Avoir  uu 
témoignage  favorable.  Joan.  5. 36.  £30  autem 
habeo  testimonium  majus  Joanne  :  J'ai  un  té- 
moignage plus  grand  que  celui  de  Jean.Voy. 
v.  37.  et  c.  10.  25.  Heb.  11.  5.  2°  Etre  loué, 
estimé,  approuvé.  Act.  10.  22.  Testimonium 
habens  ab  unix^rsa  gente  Judœorum  :  Fort 
estimé  de  toute  la  nation  juive,  c.  22.  12.  1. 
Tiin.  3.  7.  Oportei  autem  illum  et  testimo- 
nium habere  bonum  ab  iis  qui  foris  sunt  :  Il 
faut  encore  qu'il  ait  hou  témoignage  de  ceux 
qui  sont  hors  de  l'Eglise,  c'esi-à-dire,  qu'il 
en  soit  estimé  et  approuvé,  c.  5.  10.  Ainsi, 
Viri  boni  testimonii,  sont  des  gens  d'une  pro- 
bité reconnue.  Act.  6.  3.  Considerate  viras  ex 
vobis  boni  testimonii  septem, comme  Heb.  11. 
39.  Testimonio  fidei  probati. 

Habere  testimonium  Christi  :  Conserver  le 
témoignage  de  Jésus-Christ;  c'est  demeurer 
ferme  dans  la  confession  de  son  nom,  en 
croyant  de  cœur  et  faisant  profession  de  sa 
foi  extérieurement.  Apec.  12.  17.  c.  19.  10. 
Finire  testimonium  :  Achever  de  rendre 
son  lémoignage.  Apoc.  11.  7.  Et  cum  finie- 
rint  testimonium  suum  :  Après  qu'ils  auront 
achevé  de  rendre  leur  témoignage.  Saint 
Jean  parle  des  deux  témoins  que  l'on  croit 
être  Elie  et  Hénoch. 

Prœbere  testimonium  :  Rendre  témoignage, 
protester.  Eecli.  46.  22.  Testimonium  prœbuit 
liriiJ.7.p-:vptt^.  Contestari]  in  conspectu  Domini 
ei  Chrisli  :  Il  prit  a  témoin  le  Seigneur  et  son 
Christ,  c'est-à-dire  ,  le  roi  Saùl  qu'il  avait 
sacré. 

3"  Ce  qui  sert  pour  témoigner  quelque 
chose,  comme  les  choses  dont  Dieu  se  sert 
pour  faire  connaître  sa  volonté. 

1.  Les  conunanilemcnts  et  les  ordonnances 
de  la  Loi  de  Dieu.  l's.  1 18.  2.  Beali  qui  scru- 
tnnlur  testimonia  ejus  :  Heureux  ceux  qui 
s'efforcent  de  comprendre  ses  ordonnances, 
v.  \'t.  In  via  testimoniorum  tuorum  dclevla- 
tus  sum  sicut  in  omnibus  diviliis  :  Je  me  suis 
autant  plu  dans  la  voie  de  vos  préceptes  que 
dans  toutes  les  richesses,  v.  22.  24.  31 .  36. 
et  souvent  ailleurs  dans  ce  psaume,  llluc 
eniin  as<;enderunt  tribus,  tribus  Domini,  tes- 
timonium Israël  :  C'était  là  que  montaient 
toutes  les  tribus  ,  les  tribus  du  Seigneur, 
selon  le  précepte  donné  à  Israël.  On  sous- 
ciiteiid  la  préposition  xaTK,  secundum.  L'hé- 
breu et  le  grec  mctlenl  Israël  au  datif.  Ce 


«7 


TES 


TES 


99 


précepte  se  trouve  Exod.  23.  17.  c.  3i.  2i. 
Deuf.6.  V.  17.  20.  3.  Reg.  2.  3.  4.  Reg.  23.  3. 
etc.  Ainsi,  Ps.  18.  8.  Teslimonium  Doinini 
fidèle  :  La  Loi  de  Dieu  est  un  témoignage, 
parce  qu'elle  atteste  ce  que  Dieu  demjinde  de 
nous,  cl  déclare  les  peines  dues  à  notre  dés- 
otiéiss;iuce. 

2.  La  loi  de  Dieu  écrite  sur  les  tables  de 
pierre.  Exod.  25.  21.  Inarca  pones  teslimo- 
nium qiiod  dabo  tibi  :  Vous  melirez  dans 
l'arche  les  labiés  de  la  Loi  que  je  vous  don- 
nerai. Ps.  18.  8.  Ps.  77.  5. 

Ainsi,  le  livre  de  la  Loi  est  aussi  appelé 
teslimonium,  k.  Reg.  11.  12.  Prodiixil  filium 
régis  et  posuil  super  eum  diadcma  et  teslimo- 
nium: 11  mit  sur  sa  lêle  le  diadème  et  le  livre 
de  la  Loi  ;ce  qui  est  expliqué  2.  Par.  23.  11. 
Et  eduxeruni  filium  régis,  et  imposuerunt  ei 
diadema  et  teslimonium,  dederuntque  in  tnanu 
ejus  tenendam  Legem  :  Ls  amenèrenl  le  fils  du 
roi.  et  lui  mirent  la  couronne  sur  la  tête,  et 
entre  ses  mains  le  livre  de  la  Loi.  Dieu  avait 
ordonné  par  la  bouche  de  Muïse  que  le  livre 
du  Deuléronome  seiait  présenté  au  roi  par 
les  prélres,  après  qu'il  aurait  été  assis  sur 
son  trône.  Deut.  17.  18.  Il  semble  néanmoins 
que  le  mot  teslimonium,  2,  Piiralip.  23.  11. 
veuille  dire  autre  chose  que  la  Loi,  qui  est 
marquée  expressément  après  :  plusieurs  l'en- 
tendent des  ornements  de  la  dignité  royale. 
Les  tables  de  la  Loi  sont  souvent  appeiéesTa- 
bulœ  lestimonii,E-s.oà.  31.  18.  c.  32.  15.  c. 
34.  29.  et  ailleurs.  Voy.  Tabula. 

3.  L'arche  de  l'alliance.  Exod.  27.  2i:  Ex- 
tra vélum quodoppansum  est  teslimonio:Ylors 
le  voile  qui  est  suspendu  devant  l'arche  du 
témoignage.  Levit.  2i.  3.  c.  16.  13.  Num.  17. 
■i.  Elle  est  ainsi  appelée,  parce  que  les  tables 
de  la  Loi  y  étaient  renfermées;  c'est  pourquoi 
elle  est  souvent  marquée  de  ce  nom.  Arca 
testimonii.  Exod.  25.  22.  c.  26.  v.  33.  34.  c. 
30.  6.  c.  21.  7.  etc.  Isa.  8.  20.  Ad  Legem  magis 
et  ad  teslimonium  :  Qu'ils  s'adressent  plutôt 
à  ma  Loi  et  à  l'arche  où  est  le  propitialoire 
d'où  Dieu  rend  ses  oracles. 

4.  Le  tabernacle.  Exod.  40.  27.  Posuit  ai- 
tare  holocaiisti  in  vestibulo  testimonii  :  Il 
dressa  l'autel  de  l'holoiausle  dans  lo  vesti- 
bule du  témoignage,  c'est-à-dire,  du  taber- 
nacle, où  l'on  avait  mis  les  tables  de  la  Loi, 
renfermées  dans  l'arche. C'est  pour  cela  qu'il 
est  appelé  tabernaculiim  teslimonii.  Très- 
souvent  dans  l'Exode,  le  Léviiiqne  et  les  Nom- 
bres, Hcb.  tabernuculum  conventus  :\a  taber- 
nacle de  l'assemblée  ;  parce  que  les  Israélites 
s'y  assemblaient  pour  adorer  Dieu,  comme 
nos  li-riiples  s'appellent  du  nom  d'églises. 
Voy.  Tabeiinaculum. 

5.  La  Loi  nouvelle, oM  l'Evangile.  1.  Cor.  2. 
1.  Veni  non  in  sublimitale  sermonis,  aut  sa- 
pienliœ  annuntians  vobis  teslimonium  Chrisli  : 
Je  ne  suis  point  venu  vers  vous  avic  les  dis- 
courselevés  d'une  élo(iiienci'  et  d'une  sagesse 
humaine,  pour  vous  annoncer  l'Evangile  de 
Jésus-Clirisl,  où  Dieu  déclare  sa  volonté,  c. 
1.6.  2.  Tim.  1.8. 

6.  Prophétie,  révélation.  Isa.  8.  10.  Liga 
teslimonium :Ti:nKz  secret  ce  que  je  vous  dé- 
clare.  Il   appelle  celle  prophétie  du  nom  de 


témoignage,  parce   que  Dieu  y  faisait  con- 
naître sa  volonté.  Voy.  Ligare. 

7.  Un  Psaume  qui  marque  un  sujet.  Ps.  79. 
1.  Teslimonium  Asaph:  Témoignage  d'Asap'  . 
Il  est  appelé  de  la  sorte,  parce  qu'Asaph  y 
atteste  une  grande  vérité  qui  regarde  l'ave- 
nir. 

8.  Confession  du  nom  de  Jésus-Christ,  ou 
profession  de  foi.  Apoc.  6.  9.  Vidi  subtus  ai- 
tare  animas  interfectorum  proptcr  verbum 
Dei,  et  propter  teslimonium  quod  habebant  : 
Je  vis  sous  l'autel  les  âmes  de  ceux  qui 
avaient  été  tués  pour  la  confession  de  son 
nom,  dans  laquelle  ils  étaient  demeurés  fer- 
mes, c.  1.  9.  c.  11.  7.  c.  12.  V.  11.  17.  c.  19. 
10.  c.  20.  4.  Voy.  Habere  testimonidm.  C'est 
de  là  que  vient  le  mol  martyre. 

4"  Quelque  marque  ou  monument  pour  servir 
de  témoignage,  et  pour  faire  ressouvenir  de 
quelque  chose. 

1.  L'alli:uice  que  Laban  el  JacobGrent  en- 
semble. Gen.  31.  44.  Ineamus  fœdus  ut  sit 
in  teslimonium  inler  me  el  le  :  Faisons  une 
alliance  qui  serve  de  témoignage  entre  vous 
et  moi.  v.  47.  Vocavit  L'iban  tumulum  testis, 
et  Jacob,  acervum  teslimonii  :  Laban  appela 
le  monceau  de  pierres  le  monceau  du  témoin; 
et  Jacob,  te  monceau  du  témoignage  :  c'est-à- 
dire,  qui  devait  servir  de  monument  pour 
marquer  cette  réconciliation,    v.   52.   Voyez 

ACERVUS. 

2.  La  solennité  du  premier  jour  du  mois. 
Ps.  80.6.  Testimoniumin  Joseph  posuit  illud  : 
Dieu  a  institué  celte  fêle  pour  être  un  monu- 
ment à  Joseph  ;  c'est-à-dire,  au  peuple  d'Is- 
raël, pourrenouvelerlaménioire  de  l'alliance 
que  Dieu  avait  faite  avec  lui  par  la  Loi  sainte 
qu'il  lui  donna  après  qu'il  l'eut  fait  sortirde 
l'Egypte. 

11  en  est  de  même  des  autres  marques  ou 
monumenls  qui  servaient  ou  servent  de  té- 
moignage. Gen.  21.  30.  Jos.  22.  v.  27.  28. 
34,  c.  24.  27.  Rulh.  4.  7.  Sap.  10.  7.  Isa.  19. 
20.  c.  30.  8.  elc. 

Ainsi,  le  prix  que  Jésus-Christ  a  donné 
pour  nous  en  versant  son  sang  est  un  témoi- 
gnage et  une  marque  de  l'amour  ineffable 
qu'il  a  eu  pour  les  hommes.  1  Tim.  2.  6.  De- 
liil  redeiiiplionem  semeiipsum  pro  omnibus, 
teslimonium  temp^ribus  suis  :  Il  s'est  livré 
lui-même  pour  êlre  le  prix  de  la  rédemption 
de  tous,  on  faisant  voir  au  lemps  destiné  de 
Dieu,  son  grand  amour  pour  les  hommes. 

TESTIS,  is  ;  j;t«fTU(5  ou  ^«^tuç,  u/sof.  — Ci,  mot 
vient  de  l'ancien  Grec  tiazoïrj,  qui  signiliailla 
même  chose,  et  venait  de  es(r8ae, produire  des 
témoins. 

1°  Témoin,  soit  en  jugement,  soit  hors  !.> 
jugement.  Denli-r.  19.  15.  Non  slabit  testis 
unus  contra  (tliquem:Ou  nes'en  tiendra  |)oiiil 
à  la  déposiii'.'n  d  un  seul  homme  :  Sed  in  d)  r 
duorum  nul  triumteslium  stabit  omne  verbum  : 
Mais  tout  sera  véritié  par  la  bouche  de  ileux 
ou  de  trois  témoins.  Ci;  n'est  pas  que  le  té— 
mi)igiiage  de  deux  ou  di'  trois  personnes  soit 
une  preuve  infaillibiede  la  vérité,  car  le  Con- 
tran c  se  voit  iiiéiiie  dans  plusieurs  exemples 
de  riierilure;  mais  c'est  que  dans  l'obscurité 
qui  enviruniie  les  chosc^>  de  celte  vie,  il  faut 


&9 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


s'arrêter  au  témoignage,  non  d'un  seul,  mais 
de  plusieurs,  lorsqu'on  ne  peut  autrement 
connaître  la  vérité,  étant  même  assez  ordi- 
naire que  plusieurs  faux  témoins  ne  s'accor- 
dent pas  également  dans  leurs  dépositions. 
Matlh.  18  16.  2.  Cor.  13.  1.  Isa.  8.  2.  c.   43. 

10.  Jer.  32.  v.  10.  12.  25.  Adliibe  testes  :  Pre- 
nez des  témoins.  Malth.  26.  v.  60.  65.  etc. 

2°  Témoin,  qui  assure  ou  publie  quelque 
vérité  dont  il  est  bien  informé.  Isa.  53.  4. 
Ecce  testem  populis  dedi  euin  ducein  a<;  prœ- 
ceptorem  geniibns  :  Je  m'en  vas  le  donner 
pour  témoin  de  ma  vérité  et  de  mes  volontés, 
pour  mailre  et  pour  chef  aux  peuples  et  aux 
nations.  Le  Prophète  prédit  la  venue  de  Jé- 
sus-Christ, qui  est  appelé  le  témoin  fidèle  et 
véritable.  .\poc.  1.  3.c.  3.  14.  Testis  fidelis  et 
verus.  Apoc.  113.  Dabo  duobus  testibus  meis, 
et  prophetabant  :  Je  donnerai  or. Ire  à  mes 
deux  témoins  de  prophétiser;  c"es<-d-d/re, 
de  publier  mes  volontés,  et  d'exhorler  les 
peuples  à  Its  suivre  :  ces  deux  témoins  sont 
Elie  et  Hénoch,  selon  la  plus  commune  opi- 
nion. C'est  ainsi  que  les  apôtres  sont  appelés 
témoins  des  mystères  de  Jésus-Christ, et  sur- 
tout de  sa  Résurrection.  Luc.  24.  48.  Vos 
autemjestes  estis  hoiuin  :  Vous  êtes  témoins 
de  ces  choses  pour  les  publier.  Act.  1.  v.  8. 
22.  c.  2.  32.  c.  3.  15.  c.  5.  32.  c.  10.  y.  39. 
41.  c.  13.  3t.  1.  Cor.  15.  15.  et  surtout  saint 
Paul,  .\ct.  22.  15.  c.  26.  16. 

C'est  en  ce  sens  que  les  prophètes  et  les 
fidèles  de  l'Anrien  Testament  sont  appelés 
témoins.  Heb.  12.  1.  Habentes  impositam  nu- 
bein  testium  :  Nous  souimes  environnés  d'une 
grande  nuée  de  témoins  qui  ont  fait  voir  par 
leur  attachement  au  service  de  Dieu,  la  vé- 
rité de  notre  religion  :  ainsi,  les  Juifs  sont 
témoins  du  culte  qu'on  doit  rendre  au  vriii 
Dieu.  Isa.  43.  v.  10.  12.  c.  44.  8.  Vos  estis  te- 
stes mei  :  Au  lieu  que  les  idolâtres  sont  eux- 
mêmes  témoins  que  leurs  idoles  ne  voient 
point  et  ne  comprennent  point,  v.  9.  Ose. 

11.  12.  Judas  teitis  descendit  cum  Deo  :  Juda 
s'est  attaché  à  Dieu,  et  lui  a  été  fidèle,  en 
rendant  témoignage  à  la  vérité. 

3°  Téntoin  par  exce  lence,  ou  martyr  de 
Jésus-Christ,  qui  fait  profession  de  sa  foi  et 
qui  la  signe  de  son  sang.  Act.  22.  20.  Cum 
fanderetur scinguis  Slephani  testis  lui:  Lors- 
qu'on rép.indait  le  sang  de  votre  marijr 
Etienne,  j'étais  présent,  dit  saint  P.iul,  .\poc. 
2.  13.  Anlipas  testis  meus  fidelis,  etc.  11.  3. 
Dabo  duubus  testibus  meis.  A  quoi  se  rap- 
porte ce  que  dit  saint  Pierre,  1.  Peir.  5.  1. 
Testis  Chrislipussitjtnim  :  Saint  Pierre  était 
témoin  des  sonlîran(-csdc  Jésus-Christ,  parce 
qu'il  les  imitait  par  les  siennes. 

4"  Celui  qui  se  trouve  présent  à  quelque 
chose,  et  tjui  peut  eu  rendre  témoignage.  1. 
Tim.  6.  12.  Confessas  bonam  confessionem  co- 
rammullis  testibus:Yous  avez  excellemment 
confessé  la  foi  en  présence  de  plusieurs  té- 
moins. 2.  Tim.  2.  2.  (Juœ  (iintisti  a  me  per 
tnultos  testes  :  Ce  <iue  vous  avez  appris  de 
moi  devant  plusieurs  léniuins  :  à  quoi  se  peut 
rapporter  ce  que  dit  saint  Paul,  2.  Cor.  13. 
i.lnore  duorum  vel  Irium  testium  slubil 
çmne  verbum  :  Car,  selon  les  Pères  (.irocs,  il 


100 

fait  allusion  à  ses  trois  voyages  ;  ou,  selon 
d'autres, il  marque  qu'il  jugera  de  tout  selon 
la  forme  prescrite  par  la  loi.  Gcn.  44.  34. 

5°  Celui  qui  sengape  publiquement  à  quel- 
que chose  sous  quelque  peine.  Jos.  24.  22. 
Testes  vos  estis  quia  ip^i  eleyeritis  Vominum 
ut  serviatis  ei  :  responderuntqif,  testes  :  Vous 
reconnaissez  par  voire  propre  témoignage 
que  vous  avez  choisi  le  S.-igneur  pour  le  ser- 
vir. Oui,  dirent  ils,  nous  le  reconnaissons. 

6°  Dieu  est  appelé  témoin,  soit  parce  qu'il 
venge  et  qu'il  punit  les  crimes.  Jer.  29.  23. 
Ego  sum  judex  et  testis,  dicit  Dominus.  M  ich 
1.  2.  Sit  Dominus  Deus  vobis  in  testem  :  Que 
le  Seigneur  Dieu  soit  lui-même  témoin  con- 
tre vous.  Malach.  3.  5.  Ero  testis  velox  ma- 
leficis.  Gen.  31.  50.  l.Reg.  12.  o.  Judic.  11. 
10.  Sip.  1.  6.  Jer.  42.  5.  1.  Thess.  2.  5. 

Soit  parce  qu'il  connaît  et  approuve  l'in- 
nocence des  Justes.  Job.  1(3.20.  Ecce  in  cœlo 
testis  meus,  et  conscius  meus  in  excelsis  :  J'ai 
dans  le  ciel  Dieu  même  qui  est  mon  témoin, 
et  qui  connaît  mon  innocence.  1.  Thess.  2. 
V   5.  10. 

C'est  ainsi  que  l'on  prend  Dieu  à  témoin 
de  ce  qu'on  avance;  ce  qui  est  une  espère  de 
serment  pour  assurer  quelque  vérité.  Rom. 

1.  9.  Testis  mihi  est  Deus  quod  sine  imermis- 
sione  memoriam  vestri  facio  :  Dieu  mest  té- 
moin que  je  me  souviens  sans  cesse  de  vous. 

2.  Cor.  1.  'ii.Eyo  autem  testem  Deum  invoco 
in  animam  meam  :  Pour  moi,  je  prends  Dieu 
à  témoin,  el  je  veux  qu'il  me  punisse,  si  ce 
n'a  clé  pour  vous  épargner  que  je  n'ai  point 
encore  voulu  aller  à  Corinlhe.  Phil.  1.  8. 

C'est  en  ce  sens  que  l'on  attest(!  les  créa- 
tures qui  sont  toutes  soumises  à  Dieu.  Deut 
4.26.  Testes  invuco  cœlum  et  lerram,  cito  péri- 
turus  vus  esse  :  J'atteste  aujourd'hui  le  ciel  el 
la  lerre  que  vous  serez  bientôt  exterminés,  c. 
30.  19. 1.  M  :ch.  2.  b7.  Tesies  entnt  super  nos 
cœlum  el  terra  quod  injuste  perditis  nos;  Nous 
prenons  à  lémoins  le  ciel  et  la  lerre  que  c'est 
inju^lement  ((ue  vous  nous  faites  périr;  c'est 
s'adresser  à  Dieu  même  pour  en  tirer  ven- 
geance. 

7"  Ce  qui  sert  de  preuve  el  de  témoignage, 
marque,  indice.  Gen.  31.  v.  47.  48.  5i.  Ta- 
mulus  iste  erit  testis  inter  me  el  te  hodie  :  Ce 
monceau  sera  lémoin  aujourd'hui  entre  vous 
et  moi.  El  idcirco  appellatum  est  nomen  ejus 
Galand,  i.  e.  lumulus  testis  :  C'est  pourquoi 
il  appela  ce  lieu  G  ilaad,  c'est-à-dire,  le  mon- 
ceau du  témoin.  Voy.  Testimonium.  Job.  10. 
17.  Instauras  testes  tuos  contra  me  :  Les  af- 
flictions dont  vous  continuez  di>  m'accabler 
sont  comme  tout  autant  de  léin<)ins  qui  dé- 
posent Contre  moi,  comme  si  j'étais  criminel. 
Ps.  88.  .38.  Testis  in  cœlo  fidelis  :  Dieu  a  mis 
l'arc  dans  le  ciel  pour  être  le  léuu)in  fidèle 
et  la  marque  de  l'alliance  de  Dieu  avec  nous. 
D'autres  l'expliqueni  du  soleil  et  de  la  lune, 
dont  la  durée  représente  la  perpétuité  du 
régne  du  Me.vsie.  Sap.  4.  6.  Tesies  sunt  ne- 
quitiœ  advrrsus  parentes  :  Les  enfants  illé- 
gitimes deviennent  des  témoins  qui  déposent 
contre  le  crime  de  leur  père  el  de  leur  mère. 

TKTKAIICIIA,  iH;  TCTfàox»!.-.— Ce  mol.  qui 
est  Grec,  signifie  propreuieut  celui  qui  cou»- 


1,01  TEX 

uiande  à  une  quatrième  parlicd'une  province; 
mais  il  se  prend  aussi  pour  un  prime  moins 
considérable;  quelquefois  celui  qui  n'est  que 
(élrarque  esl  appelé  roi  par  flatlerie,  comme 
Hérode  Aniipas.  Marc.  6.  ik.  (Jueliiuefois  ils 
en  reçoivent  la  qualité,  s'ils  la  inérilaient 
par  leurs  htlies  aclions.  L'origine  de  ce  mut 
Tient  de  la  Galatie,  qui  élanl  divisée  en  Irois 
parties,  chienne  élaii  divisée  en  quatre  lé- 
trai'chies.  De  là  ce  nom  a  passé  aux  autres 
pays;  mais  qurl()uefois  le  nom  de  lélrarque 
et  de  tétrarciiie  ne  laisse  pas  de  demeurer, 
quoique  l'Etat  change. 

1°  Tétrarque,  seigneur  de  la  quatrième 
partie  d'une  province.  Mallh.  ik.  1.  Audivit 
Herodes  letrarcha  famnm  Jesu  :  Hérode  le  té- 
trarque entendit  parler  des  actions  de  Jésus. 
Cet  Hérode  était  Antipas,  fils  du  grand  Hé- 
rode,à  (jui  Auguste  avait  donné  la  létrarcliie 
de  la  Galilée,  c'est-à-dire,  la  quatrième  par- 
tie du  royaume  de  son  père;  l'ayant  distri- 
bué de  telle  sorte,  qu'il  en  donna  à  Arclielaiis 
deux  parties,  sous  le  litre  d'elhnarque,  et 
une  autre  partie  à  Pliilippe,  avec  la  qualité 
de  lélrarque  aussi.  Luc.  3.  1.  Telrurcha  Ga- 
lilœœ  Hérode  ;  Philippo  fratre  ejus  letrarcha 
llurœœet  Trachonitidis  regionis.  v.  19.  c.  9. 
7.  Art.  13.1. 

2°  Srigneur  ou gouverneurde  quelque  con- 
trée. Luc.  3.  1.  Lysania  Abiiinœ  tetrarchu  : 
Lysanias  étant  tétrarque  de  l'Abilène.  G'é- 
lail  un  fort  petit  pays,  beaucoup  moindre 
qu'une  léirarchie.  Voy.  Auilène. 

TEXERE;  vy«ivstv. —  Ce  verbe  vient  de  te- 
gere,  comme  vexare  se  fait  de  vehere  ;  taxare 
de  tangere  :  dans  la  tissure,  les  ûls  se  lient 
en  se  couvrant  l'un  l'autre  ;  et  signilie  pro- 
prement : 

Faire  un  tissu,  travailler  à  la  tissure. 
Exod.  35.35.  Ut  lexant  oinnia,  ac  nova  quœ- 
qite  reperiant  :  Dieu  rempli!  de  sagesse  Bézé- 
léël  et  Ooliab,  pour  travailler  à  tout  ce  qui 
se  peut  faire  avec  la  tissure,  et  y  ajouter  des 
inveulious  toutes  nouvelles,  c.  38.  lii.  Canota 
alrii  lentoria  byssus  relorta  lexaeral ,  \\o\xt, 
E  bysso  relorta  lexta  eranl  :  Tous  ces  ri- 
deaux du  [larvis  étaient  de  (in  lin  retors.  4. 
Rrg.  '23.  7.  Voy.  Domuncula.  Isa.  19.  9.  Le- 
vit.  19.  19.  eic.  D'où  vii'i'tle  mot, 

Texens,  tis,  pour  T(xlor,is;  le  partii'ipc 
pour  le  nom  verbal  chez  les  Ht  hreux.  Tis- 
serand, qui  travaille  en  tissure,  ou  qui  fait 
de  la  toile.  1.  Reg.  17.  7.  Hostile  liastce  ejus 
erat  quasi  liciaturium  texenlitim  (OyaivMvJ  : 
La  hatripo  de  la  lance  de  Goliath  ct.iil  comme 
ces  grands  bois  dont  so  servent  les  tisserands. 
Isa.  33.  12.  Prœcisa  est  velut  a  texcnte  {é'pt- 
eof)  vila  mea  :  Dieu  coupe  le  fil  de  ma  vie 
comme  le  tisserand  le  fil  de  sa  toile.  Ainsi  , 
Job.  7.  G.  Dics  mci  velocius  transierutit  guaiii 
a  lexente  tela  succiUilur.  Voy.  Tela.  2.  Reg. 
21. 18. 

De  ce  verbe  vient  celle  pbrase  métaphorique  : 

Telas  aranearum  fearere;  Prendre  des  soins 
inu'ilcs.  Isa.  39.  5.  Voy.  Tkla. 

TLXTILIS,  F.,  \itjiu-jroç. — Tissu  ,  entrelaré. 
£xud.  '28.  32.  In  cujus  mediu  supra  iril  capi- 
tum,  et  ora  per  gyrum  ejus  textiUs  :  Il  y  aura 


THA 


ICI 


au  haut  de  l'Ephod  une  ouverture  au  milieu, 
et  un  bord  tissu  tout  autour;  ce  (|u'on  ap- 
pelle un  ourlet,  c.  39.  v.  21.  23.  D'où  vient , 
Opus  textile  :  Un  ouvrage  de  tissure.  Ecrli. 
45.  12.  Stolam  sanclam,  opus  textile  :  Dieu 
doiiua  à  Aaion  un  vêlement  sainl  tissu  d'or. 
Voy.  St^la. 

TEXTRINUS,  a,  cm.  —  Ce  qui  regarde  la 
tissure,  ce  qui  appartient  au  mé;ier  de  lisse- 
ranii.  Tob.  2.  19.  Anna  uxor  ejus  ibut  «d 
opus  textrinum  (ÈftOeOsire'yi)  quolidie  :  Anne, 
femme  d(^  Tobie,  allait  tous  les  jours  travail- 
ler à  faire  de  la  toile  pour  gagner  de  quoi 
faire  subsister  sa  maison.  Celle  sorte  d'ou- 
vrage est  propre  aux  femmes,  comme  porto 
le  Grec. 

TEXTDRA,  je;  \itfaan«.  —  Tissure,  l'action 
ou  la  manière  de  faire  un  tissu.  Exod.  28. 
V.  8.  15.  Rationale  guoquejudicii  faciès  opère 
polymilo  juxta  texturam  (p'jduoç)  superhume- 
ralts  :  Vous  ferez  aussi  le  rational  du  juge- 
ment qui  sera  tissu  comme  l'Ephod  de  diffé- 
rentes ecmleurs. 

THAAN,  Heb.  Misericors.  —  Fils  d'E- 
phraiin.  1.  Par.  7.  25. 

THABOK,  H'b.  Veniens  lumen.  i°  —  Mon- 
tagne très-haute  dans  la  Galilée  et  dans  la 
tribu  de  Zabulon.  Judic.  4.  v.  6.  12.  14.  Vade, 
et  duc  exercitum  in  tnonlem  Tliabur  ('iTaÇO- 
pio;)  :  Allez,  et  menez  l'armée  sur  la  monta- 
gne de  Thalior.  Ce  fui  là  où  Barac  assisié  de 
Débora  atlendilavec  son  armée  Sisara,  géné- 
ral des  troupes  de  Jabin.  c.  8.  18.  Jer.  46. 

18.  Sicul  Tliabor  in  montibus,  et  sicut  Car- 
mehis  in  mari  :  vcniet  :  Comme  il  est  vrai  que 
Tiiabor  est  une  montagne,  et  que  le  mont 
Carmel  est  sur  le  bord  de  la  mer,  il  esl  vrai 
aussi  ce  que  Jérémie  a  prédit  que  le  roi  de 
Babylone  viendrait  en  Judée.  Ose.  5.  1. 
Fncti  sstis  rete  expansum  super  Thabor  : 
Vous  êtes  devenus  à  ceux  sur  qui  vous  étiez 
obligés  de  veiller, ee  que  sont  les  pièges  aux 
oiseaux,  et  les  filels  que  l'on  tend  sur  le 
Thabor.  Celle  monlagne  était  couveite  de 
grands  bois  où  l'on  chassait  d'ordinaire.  Ps. 
88. 13.  T/tnbor  et  Hennon  in  nomine  tuo  exsul- 
tabunt  :  Thabor  et  Hermon  feront  retentir 
leur  joie  par  les  louanges  de  voire  nom. 
Ces  deux  montagnes,  selon  plusieurs  inler- 
pièU's,nous  maniuenl  liyurenicnl  les  deux 
parties  du  monde,  l'Orienl  et  l'Occideul  ;  car 
Hermon  est  silué  à  1  Orient ,  et  Thabor  à 
rOc(!ident  à  l'égard  de  la  Palestine.  Voy. 
Hermon.  Jos.  19.  22.  On  croit  que  c'esl  »ur 
celte  monligne  que  le  Sauveur  s'esl  transfi- 
guré. Mallh.  17.  1.  C'est  pour  cela  que  saint 
Pierre  l'appelle  la  montagne  sainte.  2.  Pelr. 
1.  18.  Voyez  la  description  de  cette  montagne 
dans  Joscphe  l.  4.  de  lu  Guerre  des  Juifs, 
c.  G. 

2°  Nom  de  ville  de  la  tribu  d'Issachar.  Jos. 

19.  22.  Usque  Thabor  et  Scliesima. 

3°  Nom  (le  ville  de  la  tribu  de  Zabulon.  1. 
Par.  G.  11.  De  tribu  Zabulon,  Jiemmon  it  sub- 
wbana  <jus,  et  Thabor  cuin  suburbanis  suis: 
Ces  deux  villes  avec  leurs  faubourgs  furent 
données  aux  Lévites  de  la  famille  d  ■  Mérari 
Cl  s  villes  ont  d'autres  noms,  Jos.  21.  36 
OÙ  la  uiéuie  chose  est  rapportée. 


i05 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


i04 


4.  Nom  de  lieu  où  il  y  avait  un  chêne  ;  se- 
lon d'aulres,  un  bois  de  chênes.  î.  Keg.  10. 
3.  Ctun  veneris  ad  qucrcum  Tliabor  :  Lorsque 
vous  serez  .irrivé  au  chêne  de  Thabor. 

THACASIN  ,  Heb.  Tempus  Principis.  — 
Ville  de  la  tribu  de  Zabulon.  Jos.  19.  13. 
Perlransit  usque  ad  Orientatcm  plagam  Ge~ 
theplier  cl  Tliucasin. 

THADAL,  Heb.  Conterens  jagutn.  —  Un 
roi  lie  ce  nom:  c'esl-à-dire ,  quelque  petit 
souverain,  ou  tjouvcrneur  d'un  p;ijs.  Gènes. 
14.  1.  Thadal  Rex  Geiilium  :  Thadal  roi  des 
nations;  c'est-à-dire,  selon  quelques-uns,  de 
la  Galilée,  appelée  des  nations;  o»,  selon 
d'autres  ,  de  quelque  province  de  l'CJrient. 
Quelt)iies-uns  par  ces  nations  entendent  des 
étrangers  qui  s'étaient  rassemblés  de  diver- 
se>  provinces  daus  les  Etals  de  ce  prince. 
Voy.  Res. 

TtlADD.EUS,  i;  ScSSaro,-.  Heb.  ConfiCens. 
—  Ce  mol  vient,  selon  quelques-uns,  du  mot 
Syriaque  "H  {7'/i(u/j ,  qui  signilie,  mamelle  ; 
niais  plutôt  du  mot  Jadah,  Cti«/(/f/i ,  de  la 
même  racine  que  Judas  ;  et  marque, 

Jude,  frère  de  Jacques  le  iMiiieur,  apôtre 
et  disciple  de  Jésus-Christ.  Alatth.  10.  3.  Ja- 
cobus  Alpltœi  et  Thaddœus  :  Jacques  fils  d'Al- 
pbée  et  Thaddée  ;  Gr.  Lebbée ,  surnommé 
Thaddée.  Marc.  3.  IS.  Il  est  appelé  frère  de 
Jacques,  pour  le  distinguer  de  Judas  l'Isca- 
riole.  Bien  plus,  comme  le  nom  de  ce  dernier 
était  devenu  odieux,  Matthieu  et  Marc  lui  en 
donnent  deux  autres,  savoir  Lebbée,  qui  si- 
gnifie Liou,  qui  est  le  nom  que  Jacob  donna 
à  son  Gis  Judas,  Gen.  iO.  y.  Saint  Jérôme 
néanmoins  rend  le  mot  Lebbœus,  par  celui 
de  Corcultim  ;  et  lui  ont  encore  donné  celui  de 
Thaddœus,  qui  vient  de  la  même  origine  que 
Judas  ,  et  signifie  de  même  ,  conlession  , 
louange;  car  Jhaddai  chez  le  Syriens, 
marque  la  même  chose  que  Jehuda  chez  les 
Hébreux. 

THAH.ATH,  Hebr.  Subter.  —  1°  Nom  pro- 
pre d'homme,  descendant  de  Caalh,  fils  d'As- 
sir,  et  père  d'Ui  iel.  1.  Par.  6.  2i.  37. 

2°  Deux  fils  d'Ephraïm,  de  même  nom.  1. 
Par  7.  -À'*. 

3"  Nom  de  lieu  oc.  campèrent  les  Israélites 
dans  le  désert.  Num.  33.  v.  2ti.  27.  Profecti- 
que  de  Ahuctutk  venerunl  iii  Thulialli. 

TUAL.VMUS,  i;  Oà/.'/uo,-.  —  Ce  mot,  qui  est 
Giec,  vient  de  1  Hébreu  N.t  (l'a),  qui  marque 
la  même  cliObC,  et  signifie,  lit  des  noces,  ou 
la  cb.imbre. 

1"  Chambre  nupliale.  Dont.  33.  12  Quasi 
in  tli  laiHu  tola  ilie  moriibiltiV,  el  inler  hume- 
ras illiits  r(quic.''Cel  :  Le  Seigneur  demeurera 
avei  liciijaiiiin  tout  le  jour  comme  dans  sa 
Ch.imlire  niipli.ile,  et  il  se  reposera  eiitri!  ses 
bias.  CoiiMii  '  Benjamin  l'ut  aimé  si  tcndre- 
uiciii  de  J.ictd),  Moïie  témoigne  dans  hi  bé- 
nédiction i|U  H  duiiiic  a  celle  tiibu  ,  qu'elle 
sera  pariicuiiérement  aimée  de  Lieu,  et  (|ue 
le  Seigneur  sy  repoicra  C)n.uie  dans  sa 
clivuiiue  uupd.ile  ;  c'est  «iii'il  devait  établir 
m  demeure  d.ius  Celte  tribu,  coiDiiie  dans  le 
lieu  de  son  repos,  (!l  y  être  admé  dans  ce 
temple  M  r.imeux  de  la  v.lte  de  Jérusalem, 
'fu'  était  de  la  tribu  de  Benjamin,  l's.  Ib.  6. 


Ipse  tanqiiam  sponsus  procedens  de  thalamo 
suo  :  Le  soleil  est  comme  un  époux  qui  sort 
de  sa  chambre  nupliale.  Le  Prophète  décrit 
la  course  naturelle  du  soleil,  qu'il  accomplit 
depuis  son  levant  jusqu'à  son  eouchanl,  avec 
une  majesté  et  une  aclivilé  surprenante. 

2'  Lit  nuptial.  Joël.  2.  16.  Egrediatur  spon- 
sus de  cubili  sua,  el  sponsa  de  thalamo  suo  : 
Que  l'époux  sorte  de  sa  couche,  et  l'épouse 
de  son  lit  nuptial.  Le  Prophète  exhorte  à 
honorer  le  jeiîne  par  la  conlinence;  comme 
saint  Paul  y  exhorte  aussi  les  chrétieas  en- 
gagés dans  le  mariage  ;  el  c'a  été  une  prati- 
que sainte  qui  élait  autrefois  observée. 

3°  Pe'ile  chambre,  ou  logement  pour  s'y 
retirer.  Ezech.  40.  v.  7.  10.  12.  Thalami  au- 
lem  sex  cubilorum  eranl  hinc  el  inde  :  11  y 
avait  dans  le  temple  des  chambres  qui  ser- 
vaient de  retraite  aux  gardes  du  temple,  trois 
du  côté  d'une  porte,  et  trois  du  côté  de  l'au- 
tre. V.  13.  16.21.29.33.36. 

THALASSA,  £,  Gr.  Mare.  —  Thalasse, 
nom  de  ville  sur  les  côtes  de  l'île  de  Candie 
du  1  ô:édu  midi.  Act.  27.  8.  Vciiimus  in  locum 
quemdam  qui  vucalur  Uuni-purlus,  cui  juxla 
erat  ciiitas  Thntassa  :  Nous  abordâmes  en 
un  lieu  nommé  Bon-porl,  près  duquel  était 
la  ville  de  Thalasse.  Le  Grec  porte  Lasée  : 
d  autres  croient  qu'il  faut  Alasse  ;  car  on 
ne  sait  point  ce  que  c'est  que  Thalasse,  ni 

THALASSAR.  Voy.  Thelassar,  Hebr.  Ta- 
mulus  Principis.  —  Nom  de  lieu,  que  l'on 
croit  avoir  été  une  place  forte  sur  l'Euphrate, 
oij  le  roi  de  Babylone  avait  mis  les  Edénites 
pour  la  garder.  Isa.  37.  12.  Subverterunt  pa- 
ires mei  Gozam,  el  Haram,  el  Reseph,  el  fdios 
Eden,  qui  eranl  in  Tlialassar  :  Mes  pères  ont 
détruit  Gozam,  Hazam  ,  Réseph  ,  les  enfants 
d'Edt  n  qui  étaient  à  Thalassar.  Voy.  4.  Keg. 
19.   11. 

THALE,  Hebr.  Viriditas.  —  Fils  de  Béria 
et  pelil-fils  d'Ephraïm.  1.  Par.  7.  25.  Thaïe 
de  quo  naltts  est  Ihaan;  Gr.  et  Hebr.  El  Thaïe 
filius  cjus,  el  Tluuin  fdius  cjus.  Ainsi  ce  peu- 
vent être  encore  deux  fils  d  Ephra'i'm.  'Voy. 
Ejl's. 

THALLUS,  i;  (iv'û.o;.  Voy.  ^xïvn.  —  Ce  mol, 
qui  est  Giec,  vient  de  O-JX/.u-j ,  virere ,  el  si- 
gnifie proprement  une  branche  verdoyante  : 
dans  l'Ecr.  il  marque  en  général. 

Une  br.inehe.  2.  Mach.  14.  4.  Atcimus  venit 
ad  Regem  Demetrium,  offerens  ei  coronam  uu- 
ream  ,  el  pahnam,  snper  hœc  el  Tliallos,  qui 
Templi  esse  vtdehanlur  :  Alcime  vint  trouver 
le  roi  Démélrius,  pour  lui  présenter  une 
couroiiiK!  d'or,  une  palme,  et  outre  cela  d'au- 
tres branches  d'or  qui  paraissaient  être  pri- 
ses du  lemple. 

THAMaK.  Hebr.  Palma. 
Hébreu,  sigililie  un  palmier, 
l'Eciitnre  plusieuis  choses 

1°  Une  ville  que  S  ilomoii 
désert  ijui  est  au-dessus  de 
47.  19.  Plaga  Anstralis  meridiana,  a  Thamar 
usque  ad  aquas  contradirli.ttiis  :  Le  côlé  du 
Mnli  se  doil  prendre  depuis  Tliamar  jusqu'au 
lieu  iippelé  tes  '■au.r  de  coiitradiclion.  c.  48. 
26.  Celte  ville,  dit  Jusèphe,  csl  disUnle  do 


Ce  nom ,  en 
,  et  marque  dans 


fit  bâlir 
la  Sv  lie 


dans  le 
Ezecli. 


iO^i 


THA 


THA 


lue. 


deux  journées  de  chemin  de  la  Syrie  supé- 
rieure, d'une  journée  del'Euphr.Ke,  et  de  sis 
journées  de  Babylone  :  Salomon  la  fit  enfer- 
mer de  fortes  muraillps,  et  la  nomma  Tha- 
damor;  les  Syriens  la  nomment  encore  ainsi, 
et  les  Grecs  la  nommèrent  Palmyre.  Voy. 
Palmyra,  et  Josèphe,  l.  8.  c.  2. 

Nom  de  plusieurs  femmes. 

1°  La  belle-Glle  de  Juda.  Gen.  38.  6.  Dédit 
Judas  uxorem  primor/enito  suo  fier,  nomine 
Thamar  :  Juda  fit  épouser  à  Her,  son  fils 
allié,  une  fille  nommée  Thamar,  de  laquelle 
il  eut  lui-même  Phares  et  Zara.  Matlh.  1.  3. 
Judas  genuit  Phares  et  Zarain  de  Thamar. 
Ruth.  i.  1-2.  1.  Par.  2.  4.  elc. 

2°  La  sœur  d'Absalom,  qui  fut  déshonorée 
par  Amnon.  2.  Reg.  13.  1.  Factum  est  aulem 
post  hœc  ut  Absalom,  filii  David,  sororem  spe- 
ciosissimam  vocabiilo  Thamar,  adamaret  Am- 
non, filius  David  :  Après  cela  Amnon,  fils  de 
David,  conçut  une  passion  violente  pour  la 
.sœur  d'Absalon,  qui  était  Irès-belle,  et  qui 
s'appelait  Thamar.  v.  4.  5.  6.  et  suiv.  Mais 
Absalon  tua  Amnon,  pour  venger  l'outrage 
qu'il  avait  fait  à  sa  sœur.  v.  22.  29.  elc.  i. 
Par.  3.  9. 

3°  Une  fille  d'Absalon.  2.  Reg.  14.  27.  Nati 
sunt  Absalom  filii  très  et  filia  una  ,  nomine 
Thamar,  ele(/anli  forma  :  Absalon  avait  trois 
fils  et  une  fille  appelée  Thamar,  qui  était  fort 
belle. 

THAMNA,  M ,  Hebr.  Thimnah  ,  Defectio 
commota.  —  1°  Nom  d'homme,  fils  d'Eliphaz, 
1.  Par.  1.  36.  Cenez,  Thamna,  Amalec.  D'au- 
tres croient  plutôt  que  c'était  un  nom  de 
femme  ,  concubine  d'Eliphaz,  de  qui  il  eut 
Amalec  :  ainsi  il  faut  lire,  e  Thamna  Ama- 
lec, conformément  à  ce  qui  est  dit,  Gen.  36. 
12.  Erat  autem  Thamna.  concubina  Eliphaz, 
filii  Esaxi ,  quœ  peperit  ei  Amalech  :  Eliphaz , 
fils  d'Esaù,  avait  encore  une  femme  nommée 
Thnmna,  qui  lui  enfanta  Amalech. 

2°  Nom  de  femme.  Gen.  36.  22.  Erat  autem 
soror  Lotan  ,  Thamna  :  Lotan  ,  fils  de  Séir, 
avait  une  sœur  nommée  Thamar.  1.  Par. 
1.36. 

3°  Nom  d'homme,  descendant  d'Esaii.  Gen. 
36.  40.  Hœc  ergo  notnina  ditcum  Esan  in  co- 
(jnationibus ,  et  locis,  et  vocabulis  suis,  dux 
Thamna,  dux  Alva,  dux  Jethuth  :  Les  noms 
des  princes  sortis  d'Esaii,  selon  leurs  famil- 
les, les  lieux  de  leur  demeure,  et  les  peuples 
qui  en  ont  été  nommés,  furent  ceux-ci  :  le 
|)rincc  Thamna,  le  prince  Alva,  le  prince  Jé- 
tbalh.  1.  Par.  1.  .'il. 

4"  Nom  de  lieu,  ville  attribuée  à  la  tribu  de 
Juda.  Jos.  I.'i.  10.  2.  l'aral.  28. 18.  Mais  elle 
a  été  ensuite  donnée  à  la  tribu  de  Dan.  Jos. 
1'.).  43.  Judic.  14.  V.  1.  2.  5.  1.  Mach. 
!t.  50. 

5  Une  autre  ville  de  la  tribu  de  Juda.  Jos. 
15.  57.  On  croit  que  c'est  Thamnas.  Gen.  28. 
V.  12.  13.  14. 

ÏHAMNATH7EUS,  i.  —  Oui  est  de  Tham- 
nalha.  Judic.  15.  6.  Samson  i/ener  Thamnn- 
thœi  :  Samson,  gendre  d'un  homme  de  Tham- 
nalha. 

THAMNATH-SARAA,  THAMNATH^SAUE, 

DiCTIONN.   nie  PIULOL.    SACUÉK.   IV. 


Hebr.  Numeratîo  residua.  —  Ville  de  la  triba 
d'Ephraïm,  située  dans  le  pays  appelé  la 
înonlaç/ne  d'Ephraïm.  Jos.  19.  50.  Urbem  po- 
stulavit  Thamnath-Saraa  in  monte  Ephraim. 
Josué  demanda  cette  ville,  où  II  fut  enseveli! 
c.  24.  30.  Sepeliernnlque  eum  in  finibus  pos- 
sessionis  siiœ  in  Thamnath-Sare. 

THANACH,  ou  THENACH  ,  Hebr.  Humi- 
lians  te.  —  Ville  de  la  tribu  de  Manassé.  Jos. 
12.  21.  Rex  Thenach  anus  :  Le  roi  de  Thé- 
nac  fut  un  de  ceux  qui  furent  vaincus  par 
Josué.  c.  17.  11.  Elle  fut  donnée  aux  Léviles 
de  la  famille  de  Caalh.  c.  21.  23.  Judic  5 
19.  3.  Reg.  4.  12.  l.Par.  7.  29. 

THANATH-SELO  ,  Heb.  Ficum  confrin- 
gens.  —  Ville  de  la  tribu  d'Ephraïm.  Jos.  16. 
6.  Circuit  terminas  contra  Orientem  in  Tha- 
nath-Selo  :  La  tribu  d'Ephraïm  a  ses  limites 
du  côté  de  l'orient,  vers  Thanalh-Solo. 

THANEHUMETH,  Hebr.  Consolatio.  ~  Le 
père  de  Saraïa  ,  député  vers  Godolias.  4. 
Reg.  25.  23.  Jer.  40.  8. 

ÏHAPSA  ,  Hebr.  Tiphsach  ,  Transitas.  — 
Une  ville  de  la  tribu  d'Ephraïm,  près  de 
Thersa.  4.  Reg.  15.  16.  Tune  percussit  Ma- 
nahem  Thapsam,  et  omnes  qui  erant  in  ea  et 
terminas  ejus  de  Thersa,  noluerant  enim  ape~ 
rire  ei  :  Manabem  ruina  la  ville  de  Thapsa, 
et  tout  le  territoire  qui  s'étend  jusqu'à  Ther- 
sa, et  tua  les  habitants. 

TH ARA,  JE.  Voy.  Thares,  Hebr.  Hœres.— 
Un  officier  du  roi  Artaxerxès,  qui  gardait  la 
porto  du  palais.  Eslh.  12.  1.  Morabatur  eo 
tempore  in  aula  régis  cum  Bagatha  et  Tliara, 
eunuchis  régis,  qui  janitores  erant  palulii  : 
Mardochée  conversait  alors  avec  les  officiers 
du  roi  qui  gardaient  la  porte. 

THARAA  ,  JR ,  Hebr.  Ululons.  —  Un  des- 
cendant de  S, lui,  do  la  tribu  de  Benjamin.  1. 
Par.  8.  35.  Filii  Micha,  Phiton  et  Melech,  et 
Tharaa,  et  Ahoz.  c.  0.  41. 

THARACA,J3,  Hebr.  Explorator  obtusxts. 
—  Un  roi  d'Ethiopie.  4.  Rog.  19.  9.  Isa.  37. 
9.  Aiidivit  de  Tharaca  rege  Jithiopiœ,  dicen- 
tes  :  Egressus  est  ut  pugnet  contra  te  :  Le  roi 
des  Assyriens  recul  nouvelle  que  Tharaca, 
roi  d'Ethiopie,  s'était  mis  en  campagne  pour 
le  combattre. 

THAKANA  ,  m,  Hebr.  Explorator  gratiœ. 
-~  Fils  (le  Galeb  et  d.'  Maacha.  1 .  Par.  2.  48. 
Concubina  Calcb  Maacha  peperit  S<d)er  et 
Tharan.i. 

THARE,  Hebr.  Spirans.  —  1  Fils  do  Na- 
chorol  père  d'Abrain,  de  Nachor  et  d'Aran. 
tioti,  1 1.  v.  24.  25.  et  suiv.  v.  26.  Vixit  Thare 
seplunginla  annis,  et  genuit  Abram,  et  Na~ 
vhor,  et  .'iran  :  Tharé  commença  à  avoir  des 
enfants  à  l'âge  de  soixante  et  dix  ans  :  car 
Abraham,  (juniquil  soit  nommé  le  premier, 
comme  le  plus  célèbre  ,  était  le  dernier", 
quani  à  la  naissance,  Aran  étant  l'aîné.  Es- 
lius.  Jos.  24.  2.  1.  Parai.  1.  26.  Luc.  3.  3'k 

2'  Un  nom  de  lieu  où  les  Israéliles  s'arrê- 
tèrent dans  lo  désert.  Num.  33.  27.  Afj  Tha- 
halh  easlrametati  sunt  in  Thare. 

THARELA,  m,  Hobr.  Exploralio  maledi- 
fn'oîîi.s-,— Ville  de  la  tribu  do,  Benjamin.  Jos. 
18.27.  l{ecem.Jartaj)hcl,  itThiueta. 

THARES.  —  Le  njéme  que    Tliara.  Estl», 

k 


!07 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


108 


2.   21.  c.  6.  2.  Voy.  c.   12.  1.  Voy.   Thara, 
Hebr.  Hœres. 

THARSjEAS  ,  M,  Gr.  Audax.  —  Nom 
d'homme,  père  d'Apollonius.  2.  Mach.  3.5. 
Voy.  Apollonius.  On  croit  qu'il  faut  Thra- 
sœas. 

THARSIS  ,  Hebr.  Contemplatio  gaudii.  — 
Ce  mot,  dans  l'Ecriture,  signifie  beaucoup 
de  choses  ;  mais  ori|:inairement  c'est , 

1°  Tharsis,  fils  de  Javan,  et  petit-fils  de 
Japhel.  Gen.  10.  ^i^.  1.  Parai.  1.  7.  Filii  Ja- 
van, Elisa  et  Tharsis. 

2»  Tharsis,  fils  de  Judihel,  descendant  de 
Benjamin.  1.  Par.  7.  10. 

3°  Un  des  sept  premiers  officiers  d'Assué- 
rus.  Esih.  1. 14. 

De  la  première  significatioQ  vient, 

1.  Ln  Cilicie,  qui  eslappeléeT/iarsis,  comme 
étant  le  royaume  de  Tharsis,  pelit-fiis  de 
Japhet.  Judith.  2.  13.  Prœdavitque  omnes  fi- 
lios  Tharsis  :  11  pilla  tous  les  habitants  de 
Tharsis;  c'est-à-dire,  de  la  Cilicie,  dont  la 
capitale  est  Tharse. 

2.  Tharse,  capitale  de  Cilicie.  Jon.  1.  3. 
Surrexit  Jonas  %U  fugerel  in  Tharsis  :  Jonas 
se  mit  en  chemin;  mais  il  résolut  d'aller  à 
Tharse  pour  fuir  de  devant  la  face  du  Sei- 
gneur, parce  qu'étant  Juif,  il  ne  pouvait  se 
résoudre  de  travailler  à  la  conversion  des 
Gentils.  Voy.  Jonas.  Jonas  s'embarqua  à 
Joppé;  ce  fut  sans  doute  pour  aborder  en 
quelque  lieu  de  la  mer  Méditerranée.  Plu- 
sieurs, après  Jo>èphe,  l'expliquent  de  Tarse 
en  Cilicie  ;  d'autres  de  Carihage;  et  saint  Jé- 
rAme,  Ezech.  27. 12.  où  l'Hébreu  porte,  Thar- 
sis, interprète  par  le  mot  de  Carlhagincnses: 
d'autres  l'enlendeut  deTarlesse  en  Espagne: 
en  eft'et,  Boihart  attribue  l'Espagne  à  Thar- 
sis, fils  de  Javan. 

3.  Toute  sorte  de  mer,  même  l'Océan  s'ap- 
pelle l'harsis,  Ps.  47.  8.  In  spirilu  vehementi 
contercs  naves  Tharsis  :  Vous  briserez  les 
vaisseaux  de  la  mer  par  le  souffie  d'un  vont 
impétueux.  La  ville  de  Tharse  avait  un  port 
fort  célèbre,  et  était  fort  considérable  par  le 
commerce  de  la  mer:  d'ailleurs,  Tharsis,  fils 
de  Javan,  avait  possédé  toutes  les  côtes  de 
la  mer  jusqu'en  Egypte;  de  sorte  qu'il  ne  faut 
pas  s'étonner  si  l'on  appelle  les  vaisseaux 
de  quelque  mer  que  ce  soit,  les  vaisseaux  de 
Tharsis:  les  Hébreux,  ayant  peu  de  connais- 
sance des  autres  mers,  appelaient  de  ce 
nom  toutes  celles  qu'ils  ne  connaissaient 
pas,  et  même  l'Océan.  Ezech.  27.  25.  Naves 
maris  :  l'Hébreu  porte ,  Naves  l'harsis; 
comme  Isa.  23.  v.  1.  10.  14.  Mais  dans  cet 
endroit,  les  vaisseaux  de  Tharse  peuvent 
marquer  figurcment  la  gloire  et  l'orgueil  du 
monde;  comme  Isa.  2.  ll>.  Die»  Dominicxer- 
cilaum  super  omnes  naves  Tharsis  :  Le  iour 
du  Seigneur  va  éelater  sur  tous  les  vaisseaux 
de  la  mer;  c'est-à-dire,  sur  tous  les  puissants 
du  siècle,  ()ui  s'enrichissent  par  \t'  commerce. 
Ezech.  38.  13.  Dedan  et  nrfjolialorcs  Tharsis, 
i.  e.  mari»  :  Ceux  qui  tr;ili(|uen(  sur  mer.  I..e 
mot  (le  Tharsis  se  prend,  chez  les  Hébreux, 
pour  lu  mer,  comme  le  mut  l'onlus,  chez  les 


Latins,  quoique  ce  soit  un  nom  particulier 
à  la  mer  du  Pont. 

4.  Les  îles  et  les  pays  les  plus  éloignés.  Ps. 
71.  10.  Reges  Tharsis  et  insulce  mimera  affé- 
rent: Les  rois  de  Tharse  et  les  îles  lui  offri- 
ront des  présents.  Le  royaume  de  Salomori 
ne  s'est  pas  étendu  plus  loin  que  jusqu'à 
l'Euphrate;  mais  cela  s'entend  du  Fils  de 
Dieu,  à  qui  les  pays  les  plus  éloignés  ont  été 
assujettis.  Ainsi,  "'•  mot  signifie  quelques 
îles  éloignées  inconnues  aux  Hébreux,  que 
l'on  croit  être  dans  les  Indes  Orientales.  3. 
Reg.  10.  22.  Classis  régis  per  mare  cum  classe 
Hiram  semel  per  trts  annos  ibat  in  Tharsis  : 
La  Hotte  de  Salomon  allait  tous  les  trois  ans 
avec  celle  d'Hiram  à  'l'harsis;  c'est-à-dire , 
en  quelque  île  dans  l'Océan  Occidental.  2. 
Par.  9.  21.  c.  20.  v.  36.  37.  Jer.  10.  9.  Voy. 
Ophir. 

THARSENSIS,  e;  Baptrzvç.  —  Habitant  de 
Tharse  en  Cilicie.  2.  Mach.  4.  30.  Conligit 
Tharsenses  et  Mallolas  sedilionem  movere  .- 
Il  arriva  que  les  habitants  de  Tharse  et  de 
Malins  en  Cilicie,  se  révoltèrent  contre  An- 
tiochus.  Voy.  Antiochus. 

THARTAC,  Heb.  Concatenatus.  —  Une 
idole  dtîs  Hévéeiis.  4.  Reg.  17.  31.  Hevœi  fece- 
runt  Nebahaz  et  Thartac  :  Les  Hévéens  pri- 
rent pour  leurs  idoles,  Nebahaz  et  Thartac. 
Les  Rabbins  disent  que  cette  idole  avait  la 
figure  d'un  âne. 

THARTAN ,  Hebr.  Explorons  domtm.  — 
Un  des  généraux  du  roi  d'Assyrie.  4.  Reg.  18. 
17.  Misit  rex  Assyriorum ,  Thartan  :  Senna- 
chéi  ib,  roi  des  Assyriens,  envoya  Thartan. 
Isa.  20.  1.  Voy.  Sargon. 

THASI,  Hebr.  Oblitus.  — Le  surnom  de 
Simon,  fils  de  M.itlhatias.  1.  Mach.  2.  3.  Si- 
monem,  qui  coijnominabalur  Thasi. 

THATANAI,  Hebr.  Donator.—  Un  des  sei- 
gneurs Persans  qui  tâchaient  d'empêeher  le 
rétablissement  du  temple.  1.  Esdr.  o.  v.  3. 
6.  Venil  ad  eos  Thatanni,  qui  eral  dux  Iraiis 
(lumen  .-Tliatanai,  qui  était  un  des  intendants 
de  la  province  qui  est  au  delà  de  l'Euphrate 
à  l'égard  de  l'Assyrie,  les  y  vint  trouver,  c. 
6.  v.  0.  13. 

THAU,  Hebr.  Signum.  —  Ce  mot  marque 
la  dernière  lettre  de  l'alphahet  Hébreu,  qui 
signifie,  signum,  signe,  marque.  Kzech  9, 
V.  4.  ().  Signa  Thau  super  fronles  virorum 
gementium  :  Marquez  Tliau  sur  le  front  de 
ceux  qui  gémissent  des  désordres  qui  se 
commettent  dans  Jérusalem.  C'étaient  ceux 
que  Dieu  voulait  conserver  dans  la  destruc- 
tion de  la  ville.  Ce  signe  est  exprimé  parle 
mot  Tniniio-j ,  signum,  dans  les  Septante, 
Aquila  et  Symmacbus,  et  l'on  ne  sait  préci- 
sément s'il  ctailvisibleou  invisible,  si  c'était 
leTliau  ou  (|uelque  autre  :  mais  on  croilpro- 
balilement  que  c'était  celle  dernière  lettre 
des  Hébreux  qui  marquait  le  signe  de  la 
croix,  principalement  avant  (|u'on  eût  in- 
Iruiluit  ral|)liabet  chalilaï(|uc  ;  ce  qui  signi- 
fiait (|n'on  ne  peut  être  sauvé  que  par  le  si- 
gne de  la  croix;  l'omme  il  est  aussi  mar(|ué, 
Apoc.  7.  3.  c.  9.  4.  lloniines  qui  non  hubent 
signum  Dri  in  fronlibus  suis. 

TUEA'IRUM,  I,  Oiarfjov.  —  Cc  mot,  qui  est 


lod 


THE 


THE 


nu 


Grec,  vient  lie  eeâo-eat,  spectare;  comme  si 
l'on  disait  spectaculum  ;  mais  dans  l'usage 
c'est  proprement  un  ouvrage  construit  pour 
représenter  les  jeux  publics;  mais  dans 
l'Ecriture  il  est  mis  pour  un  lieu  oii  se  tien- 
nent les  assemblées  publiques.  Acl.  19.  v. 
29.  31.  Amici  ejiis  miserunt  ad  eum  rognntes 
ne  se  daret  in  ihealrum  :  Les  amis  de  saint 
Paul  l'envoyèrent  prier  de  ne  se  point  pré- 
senter à  la  place  publi(iue  oti  le  peuple  était 
assemblé.  C'était  aussi  où  étaii  le  théâtre; 
c'était  là  où  l'on  prononçait  les  harangues, 
et  où  les  jugements  se  rendaient. 

THEBATH,  Hebr.  Maclalio.  —  Une  ville 
d'Adarézer,  roi  de  Soba.  1.  Par.  18.  8.  Necnon 
de  Thebalh  et  Chun,  urbihus  Adarezvr,  œris 
plurimum,  dequo  fecit  Salomon  mare  œneiim. 
Celte  même  ville  est  appelée  Bété,  2.  Reg.  8. 
7.  C'est  apparemment  par  métalhése,  Thé- 
bath,  Béihalh. 

THEBES  ,  Hebr.  Sericeus.  —  Ville  de  la 
tribu  de  Zabulon,  oudeManassé,  où  Abimé- 
lech  fut  lue  d'un  morceau  de  meule.  2.  Rcg. 
11.  21.  Nonne  muliermiùl  super  eum  fragmcn 
molœ  de  muro,  el  interfecit  eum  in  Thebes? 
Judic.  9.  'lO. 

THEBNI,  Hebr.  Paleœ.  —  Fils  de  Ginelh, 
qui  fui  suivi  d'une  partie  du  peuple  d'Israël, 
qui  voulait  le  faire  roi  en  la  place  de  Zam- 
bri.  3.  Reg.  16.  v.  21.  22.  Prœvaluit  populus 
qui  erat  eum  Amri  popalo  qui  sequebnlur 
Tliebni,  filiuin  Ginelh,  morluusque  est  Tliehni 
et  regnavit  Amri.  ]J  est  apparemment  mort 
dans  le  combat  qu'il  livra  à  Amri. 

THECEL.  Hebr.  Appendit.  —  Spn  Thecel , 
ou  plutôt  (Tekel;,  appendit,  est  un  des  trois 
ou  quatre  mots  qui  parurent  à  Balthasar 
écrits  sur  la  muraille.  Dan.  5.  v.  26.  27. 
Thecel,  appensus  es  in  statera  el  invenlus  es 
minus  hnbens  :  Vous  avez  été  pesé  dans  la 
balance,  el  vous  avez  été  trouvé  plus  léger 
iju'il  ne  faut;  c'est-à-dire ,  vous  devez  être 
rejelé  comme  une  pièce  fausse,  ou  qui  n'est 
pas  de  poids. 

TUKCUA  ou  THECUE,  Hebr,  Tuba.  — 
l"  Ville  de  la  tribu  de  Juda  ,  à  douze  milles 
de  Jérusalem,  cl  à  deux  lieues  de  Bethléem. 
2.  Reg.  14-.  2.  Misit  Thecuam  et  tulit  inde 
mulierem  sapientem  :  Joab  fil  venir  de  Thé<'ua 
une  lemme  sage  pour  réconcilier  Absalon 
avec  David,  c.  23.  20.  Ilira  de  Theciia  :  Hira 
était  un  des  vaillants  botnmcs  de  David  : 
Amos  était  aussi  di'  Thc(ua.  Amos.  1.  1. 
Verba  Amusqui  fuit  inpasloribus  de  Tliecue: 
Révélalionsd'Amos,  l'un  des  bergers  de  Thé- 
cué  :  il  y  avait  auprès  de  ce  bourg  un  grand 
désert  qui  n'était  propre  qu'à  nourrir  des 
bestiaux  ;  c'est  ce  qui  est  appelé  le  Désert 
de  Tbécué.  2.  Par.  20.  20.  1.  Ma('h.  0.  33. 
(^elte  ville  a  été  fondée  par  Assur.  1.  Par.  2. 
1h.  c.  h.  5.  Pepcrit  ei  Ashur,  pulrem  Thecuœ. 
Jer.  6.  1. 

2"  Le  père  de  Sellum,  mari  de  la  prophe- 
tesse  Holda.  4.  Reg.  22.  \k.  Icrunt  ad  IJol- 
dam  Prophelidem  uxorem  Sellum  ,  /ilii  The- 
cuœ :  ils  allèrent  trouver  la  prophélcssc 
Holda,  femme  de  Sellum,  ûls  de  Tliécua.  11 
est  appelé  Tiiecuath.  2.  Par.  :ik.  11. 

3°  Le  pèro  de  Jaasia,  un  des  juges  do  ceux 


qui  avaient  épousé  des  femmes  étrangères. 
1.  Esdr.  10.   15.  Voy.  Jaasia. 

THECDENI,  ORDM. —  Habitants  de  Thé- 
cué.  2.  Esdr.  3.  v.  5.  28.  Juxlaeos  œdifica- 
verunl  Thecueni  :  Ceux  de  Tbécué  travaillè- 
rent au  rétahlissemeiit  de  Jérusalem  ;  mais 
les  principaux  d'entre  eux  ne  daignèrent  pas 
mettre  la  main  à  l'œuvre. 

THECUITES,  X.  —  Citoyen  de  Thécué.  1. 
Par.  11.  28.  Ira  filius  .4ccis  Tltecuites.  11  est 
apiielé  Hira.  c.  27.  9.  2.  Reg.  23.  26. 

THECDITIS,  iDis.  —  Femme  delà  ville  de 
Thécua.  2.  Reg.  14..  v.  4.  9.  Voy.  Thecoa. 

THECUATH.  Voy.  Thecua. 

TUEGLATH-PHALASAR,  Hebr.  Transtni- 
grator.  — Un  roi  d'Assyrie,  successeur  de 
Phul.  k.  Reg.  15.  29.  Venit  Thegl.  rex  Assur 
et  cepit...  Gulaad  et  Galilœam  et  universam 
lerram  Nepluhali  .-Ce roi  vint  contre  Phacée, 
roi  d'Israël,  et  se  rendit  maître  des  tribus 
de  Ruben  et  de  Gad  au  delà  du  Jciurdaia  et 
de  la  moitié  de  la  tribu  de  Aimasse,  et  de 
loute  lalribu  de  Neplilhalim,  qui  comprend  la 
Galilée  supérieure,  el  en  enleva  les  habitants 
dans  l'Assyrie;  ce  qui  est  exprimé  La.  9.  1. 
Achaz  implora  son  secours,  c.  16.  v.  7.  10, 
On  croit  que  ce  roi  est  le  même  que  Ninus 
le  Jeune,  qui,  après  la  ruine  du  premier  em- 
pire des  Assyriens,  arrivée  sous  Sardana- 
pale,  devint  comme  le  fondateur  du  second 
empire  qui  porte  ce  nom,  et  qui  eut  bien 
moins  détendue  que  le  (iremier;  l'empire 
des  Mèdes  et  celui  des  Babyloniens  en  ayant 
été  délachés.  Voy.  Thelgath-Phalnasar, 

THEHEN,  Hebr,  Deprecans.  —  Un  fils 
d'Ephraïm,  do  qui  vient  la  famille  des  Thé- 
liéiiiles.  Num.  26.  35.  Thehen,  a  quo  familia 
Thehenitnrum. 

THELASSAR.  Voy.  Thalassar. 

THELGATH-PHALNASAR,  Hebr.  Navem 
cadentem  prohibens.  Voy.  Theglath-Phi- 
LASAR. — Roi  d'Assyrie,  qui  eneva  les  ha- 
bitants des  Iribus  de  Ruben,  de  Gad  et  de 
Manassé,  et  maltraita  Achaz.  l.Par.  5.  v.  6. 
26.  2,  Par.  28.  20. 

THEL-HARSA,  Hebr.  Suspensio  aratri.— 
Ville  dans  le  pays  de  Babylone.  1.  Esd,  2.  59. 
2.  Esdr.  7.  61. 

THEL-MELA,  Heb,  Cumulus  sa/w,— Ville 
de  Babylone  ou  de  Mésopotamie.  Ibid. 

TIIE.MA  ,  s.  ,  Hebr.  Admiratio.  —  1°  Fils 
d'Ismaël.  Gènes.  25.  15,  Hadar,  et  Thema,  et 
Jcihur.  1,  Par.  1.  30. 

2°  Un  nom  propre  d'homme.  1.  Esd,  2.  53. 
2.  Esdr.  7.  55. 

3'  Ville  de,  l'Arabie  Déserte  ,  qui  porte  le 
nom  de  Tliéma,  (ils  d'Ismaël.  Job.  6.  19.  Con- 
sidcrate  semitas  Thema  :  Considérez  ce  qui  se 
passe  dans  les  pays  ileThéma,  où  les  torrents 
se  sèchent  aussitôt.  Job  continue  dans  la  com- 
paraison qu'il  fait  de  ses  amis  avec  les  tor- 
rents de  l'Arabie  Déserte,  qui  se  sèchent 
bienlôl,  et  trompent  ceux  qui  y  viennent  pour 
se  désaltérer.  Jer,  25.  23.  prédit  la  ruine  de 
ce  p  ivs. 

THEMAN,  Rfibr,  Meridirs.  —  1»  Fils  d'E- 
liphaz  ,  qui  a  régné  dans  l'Iduméc.  Gen.  30. 
V.  11.  15.  1.  Par.  1.  36. 

2"  Uu  prince,  descendant  de  Saùl ,  qui  4 


1)1  DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE 

aussi  régné  dans  l'Idumée.  Gen.  36.  V2.  Dux 
Theman.  1.  Par.  1.  53. 

3°  Ville  capitale  d'Idumée,  du  nom  do  The- 
man ,  fils  d'Eliphaz.  Amos.  1.  12.  Mittnm 
ignem  in  Theman:  ie  îîieltrai  le  feu  dans  Thé- 
nian.  Theman  el  Bosra  étaient  les  deux  prin- 
cipales villes  de  l'Idumée.  Jer.  W.  7  .Num- 
(]uid  non  ultra  est  sapientia  in  Theman  ?  N'y 
a-t-il  donc  plus  de  sagesse  dans  Theman? 
Celle  ville  était  devenue  célèbre  par  la  sa- 
gesse de  ceux  qui  y  demeuraient;  mais  c'é- 
tait en  vain  que  ces  peuples  se  confiaient 
dans  leur  sagesse,  puisque  le  Seigneur  vou- 
lait les  livrer  à  Nabuchodonosor.  Baruch.  3. 
V.  22.  23. 

4"  Toute  l'Idumée,  marquée  parle  nom  de 
celte  ville.  Jer.  19.  20.  Audite  consiiium  Do- 
mini  quod  iniit  de  Edom,  et  cogitationes  ejus 
guas  cogitavit  de  habilatoribus  Theman. 

THEMANI ,  ORtJi.— Les  habitants  de  The- 
man. Gen.  36.  34.  Clinique  mortuus  esset  Jo- 
bab,  regnavit  pro  eo  Husnm  de  terra  Thema- 
norum  :  Après  la  mort  de  Jobab  ,  Husan  qui 
était  du  pays  des  Thémanites,  lui  succéda  au 
rojanme.  1.  Par.  t.  45. 

THEMANI ,  Hebr.  Perfectissimus.  —  Nom 
d'homme,  fils  d'Assur  et  de  Naara.  1.  Par.  4. 
6.  Peperit  ei  Naarœ  Bozan,  et  Eepher,  et  Thc- 
mani. 

THEMANITES,  je.  —  Qui  est  de  la  ville  de 
Theman,  dans  l'Idumée.  Job.  2.  11.  Eliphaz 
Themanites.  c.  4.  1.  et  souvent  dans  ce  livre. 
Voy.  Eliphaz. 

THEMNA,  JE  ,  Hebr.  Imago.  —  Ville  de  la 
iribu  de  Dan.  Jos.  19.  43.  Elon  et  Themna  et 
Acron.  Voy.  Thaimna,  et  Thamnata. 

THENAC,  Hebr.  Confringens  re.  — Ville  de 
la  tribu  de  Manassé  ,  près  de  Mageddo.  Jos. 
12.  21.  licx  Thenac  unu.i  :  Le  roi  de  Thénac 
fut  un  des  rois  qui  furent  vaincus  par  Josué. 
c.  17.  11. 

THEODAS,  JE,  GeoSaj.—  Ce  nom  est  Grec, 

et  désigne ,  .        ,        , 

Un  certain  faux  prophète  ,  qui  souleva  le 
peuple,  et  qui  périt  avec  tous  ses  sectateurs. 
Act.  5.  36.  Anle  hos  dies  eortilitTheodas  diccns 
seessealiquem:  Il  y  a  déjà  quelque  temps  qu'il 
s'éleva  un  certain  Théodas  ,  qui  prétendait 
être  quelque  cho-^e  de  grand.  11  y  eut  envi- 
ron quatre  cents  hommes  qui  s'attachèrent 
à  lui  ;  mais  il  fut  tué.  et  tous  ceux  qui  avaient 
cru  en  lui  se  dissipèrent. 

THEODOTIUS,  ii.Gr.  Adeodatus.—Vn  dos 
députés  que  Nicanor  envoya  à  Simon,  pour 
traiter  de  la  paix.  :i.  Mach.  14.  19.  Qunmob- 
rcm  prccmisil  Posidonium  ,  et  Thcodulium,  et 
Miitthiam,  ut  durent  dexlras  et  accipcrent. 

THEtn'HlLUS,  I  ,  Gr.  Dca  dileclus  ,  ou 
Dcirm  diligens.—  Un  homme  de  grande  qua- 
lité el  de  grande  piété,  à  qui  saint  Luc  a 
adressé  les  livres  de  son  Evangile,  et  des 
Actes  des  Apôtres.  Luc.  1.  3.  Optiine  Théo- 
phile. Act.  1.1.  Le  titre  de  Trvu-cxcellent, 
Gr.  zfàTiTTe,  ne  se  donnait  ordiiiairementqu'à 
des  hommes  li'un.rang  distingué  ,  comme  à 
des  gouverneurs  de  provinces. 

TIILUATIIIM  ,  Gr.  eîoo>lx  ou  y^urrrà.  — 
Comme  on  ne  convient  point  de  quel  mot  hé- 
breu D'5-in  ITherapliim),  lire  son  origine  ,  si 


113 

c'est  de  nsn  (Raphah)  sanare  on  distolvere  : 
l'on  ne  sait  aussi  bien  précisément  ce  qu'il 
signifie  :  les  uns  l'ont  pris  pour  une  espèce 
de  statues,  par  le  moyen  desquelles  on  con- 
naît l'avenir  ;  les  autres  ont  dit  que  c'étaient 
des  images  que  les  astrologues  se  faisaient 
avec  des  inscriptions  sous  certaines  constel- 
lations, que  l'on  croyait  imprimer  quelque 
vertu  secrète,  ce  qu'on  peut  appeler  main- 
tenant des  talismans;  d'autres,  enfin,  que  c'é- 
taient comme  les  dieux  mânes  ou  domesti- 
ques, qui  servaient  de  protection  à  la  mai- 
son ;  mais  en  général  on  peut  dire  que  c'é- 
taient des  images  fabriquées  pour  un  bon  ou 
mauvais  usage  ;  saint  Jérôme  croit  qu'elles 
avaient  la  figure  des  chérubins  :  ce  mol  est 
en  Hébreu  en  plusieurs  endroits  de  l'Ecritu- 
re, et  est  rendu  ordinairement  par  ceux  de 
statuœ  ou  idola  ;  mais  dans  notre  Vulgate  la- 
tine, il  n'est  qu'en  deux  endroits,  oiî  il  si- 
gnifie, 

1°  Idole  ou  statue  de  quelque  fausse  divi- 
nité. Judic.  17.  5.  Fecit  ephod  et  theraphim 
i.  e.  veslem  sacerdotalem  et  idula  :  Michas  fit 
faire  unéphodet  des  theraphim  ;  c'est-à-dire, 
le  vêtement  sacerdotal  et  les  idoles.  On  croit 
que  la  mère  de  Michas,  qui  avait  coii'^acré  à 
Dieu  l'argent  dont  elle  fit  faire  une  image 
taillée,  el  une  en  fonte,  adorait  en  même 
temps  le  Dieu  véritable  el  les  idoles  ;  c'est  l'é- 
tat où  tomba  le  peuple  d'Israël,  n'ayant  plus 
ni  Moïse  ni  Josué  pour  les  conduire.  C'est 
ce  qui  estaussi  marqué  par  ce  que  firent  ceux 
de  la  tribu  de  Dan  ,  qui  emportèrent  tout  ce 
qui  servait  à  la  religion  superstitieuse  de 
Michas.  c.  18.  v.  14.  17.  Illi  qui  ingressi  fue- 
l'ant  domum,  sculptile  et  ephod,  et  theraphim 
tollere  nitebantur, 

2°  Les  chérubins,  et  les  autres  ornements  du 
temple.  Ose.  3.  4.  Dies  multos  sedebuntfilii  Is- 
raël sinerege,  et  sine  principe, et  sine  sacrificio , 
et  sine  al  tari,  et  sine  ephod,  et  sine  theraphim  : 
Les  enfants  d'Israël  seront  pendant  un  long 
temps  sans  roi,  sans  prince,  sans  sacrifice, 
sans  autel,  sans  éphod,  et  sans  theraphim  : 
c'est  l'état  où  se  trou  vent  aujourd'hui  les  Juifs, 
et  où  ils  ilemeurerontjusqu'à  la  fin  du  monde. 
Quelques-uns  l'entendenl  des  idoles  ,  sans 
lesquelles  ils  seront,  parce  qu'ils  en  ont  une 
grande  aversion;  d'autres  enfin  l'expliquent 
des  idoles  que  les  dix  tribus  adoraient ,  et 
(lu'ils  ne  devaient  plus  avoir  dans  le  pays  de 
liahylone. 

TUEHISTRUM,  i;  eÉptarpov.  —  Ce  mol  vient 
de  Ospo;,  œstas. 

Un  voile  contre  la  chaleur  dont  se  servaient 
principalement  les  femmes  el  les  moisson- 
neurs. Gen.  ."18.  14.  Dcposilisvidiiilalis  vesli- 
bus.assumpsit  therisirum  :  Thamar  quitta  ses 
Iiabils  de  veuve,  et  se  couvrit  d'un  grand 
voile,  pour  surprendre  Juda,  son  beau-père. 
Isa.  3.  23.  Thrristra  :  leurs  hahillemenls  lé- 
gers contre  le  chaud  de  l'été  ;  c'est  ce  qui  est 
rendu  par  le  mol  de  Pallium.  Gencs.  25.  65. 

Gr.  OiotfjTpov, 

THkuSA,  JE,  Hebr.  Placens.  —  \'  Une  des 
filles  de  Siilphaad.  Num.  26.  33.  c.  27.  1.  c. 
36.  11.  Jos.  17.  3.  \'o).  Salpuaad. 

2"  Une  ville  Irès-agréablc  dans  la  tribu  d'IÎ-. 


H5 


TilE 


THE 


114 


phraïm  ,  qui  a  été  la  capitale  des  rois  d'Is- 
raël, jusqu'au  temps  qu'Amri  bâiit  Samarie. 
Jos.  12.  2i.  Rex  T hersa  imus.  3.  Reg.  Ik.  17. 
c.  15.  21.  etc. 

THESAURUS,  i  ;  e»!o-aupof.— Ce  mot,  qui  est 
grec,  vient,  ou  de  nSsaâat  eU  aùpiov,  rcponere 
in  crastinum,  ou  de  ziOiaBai  et  de  «ùpor.  fulgor, 
d'où  vient  aurum  chez  les  Latins,  et  signifie 
proprement, 

1°  Trésor, amasd'oret  d'argent,  ou  d'autres 
richesses  mises  en  réserve.  Matlh.  6.  19.  No- 
lile  thesaurizare  vobis  thesauros  in  terra,  ubi 
œrugoet  linea  demolitur  :  Ne  vous  faites  point 
de  trésors  dans  la  terre ,  où  les  vers  et  la 
rouille  les  mangent;  ce  qui  s'entend  des  ha- 
bits précieux,  c.  13.  Simile  est  regnum  cœlo- 
rum  thesauro  abscondito  in  agro  :  Le  royaume 
du  ciel  est  semblable  à  un  trésor  caché  dans 
un  champ.  Ce  trésor  signifie  l'Evangile,  ou 
la  connaissance  des  vérités  de  l'Evangile. 
Gen.  43.  23.  Deus  vcster  dédit  vobis  thesauros 
in  saecis:  vestris  .Votre  Dieu  vous  a  fait  trou- 
ver des  trésors  dans  vos  sacs.  3.  Reg.  ik.  26. 
1.  Par.  2.  v.  20.  22.  24..  26.  c.  27.  25.  c.  28. 
12.  2.  Parai.  8.  15.  etc.  Ainsi ,  Deut.  33.  19. 
Inundationem  maris  quasi  lac  sugent  et  the- 
sauros absconditos  arenarum  :  Les  tribus  de 
Zabulon  et  d'Issachar  devaient  s'enrichir  par 
le  commerce  de  la  mer,  et  devaient ,  pour 
ainsi  dire,  trouver  des  trésors  caches  dans  le 
sable  ;  ce  qui  s'entend,  ou  des  mines  d'or,  ou 
des  richesses  et  des  pierres  précieuses  qui 
devaient  leur  venir  des  pays  étrangers.  Voy. 
Arena. 

De  ce  mol  viennent  ces  manières  de  parler  figurées  : 

Adimplere  thesauros  alicujus  :  Remplir  les 
trésors,  combler  de  biens.  Eccli.  I.  35.  Ad- 
implebit  thesauros  illius  [qui  habet  fidem). 

Effodere  thesaurum  :  Dèlerrcr  un  trésor  ; 
c'est-à-dire,  aspirer  à  quelque  chose  que  l'on 
souhaite  fort,  et  que  l'on  tâche  d'avoir.  Job. 
3.  21.  Qui  exspcctant  mortem  et  non  venit  , 
quasi  effodienles  thesaurum.  Job  parle  de 
ceux  à  qui  la  vie  est  si  ennuyeuse,  qu'ils  dé- 
sirent la  mort  comme  une  chose  avantageuse. 
Prov.  2.  4. 

Thesauri  impietatis  :  Richesses  amassées 
injustement,  ou  dont  on  use  mal,  ou  qui  por- 
tent d'ordin;iire  à  l'injustice.  Prov.  10.  2.  Nil 
proderunt  thesauri  impietatis  :  Les  richesses 
acquises  avec  injustice  ne  serviront  de  rien 
à  l'impie  auprès  do  Dieu.  Mich.  6.  10.  The- 
sauri iniquitatis.  Voy.  Mammona. 

Thésaurus  desiderabilis  :  Dos  richesses 
agréables,  et  en  abondance.  Prov.  21.  20. 
Thésaurus  desiderabilis  et  olcum  in  habitaculo 
iusti  :  Les  richesses  (jui  sont  agréables  à  la 
vue,  et  les  commodités  de  la  vie  se  trouve- 
ront dans  la  maison  de  celui  qui  est  bien  ré- 
glé ;  mais  l'imprudent  (lui  lui  succède,  dis- 
sipe tout.  Voy.  Oleum 

Ponere  thesaurum  in  tenebris  Altissimi  : 
Dispenser  ses  biens  selon  que  le  Très-Haut  le 
commande.  Eccli.  29.  14. 

2  Lieu  de  réserve  où  Ion  met  les  choses 
précieuses. 

1.  ColTre  ,  cassette,  boite.  Malth.  2.  il. 
Apertis  thcsauris  suis,  obtulernnl  ri  munera  : 


Les  mages,  ouvrant  leurs  trésors  ,  lui  offri- 
rent pour  présents  de  l'or,  de  la  myrrhe  et 
de  l'encens.  Ces  trésors  étaient  les  vases  mê- 
mes où  ils  avaient  mis  ces  choses  précieuses. 
Prov.  8.21.  Ut  dilem  diligentes  me,  et  thesau- 
ros eorum  repleam:h3L  sagesse  a  des  richesses 
dont  elle  peut  gratifier  ses  amis. 

2.  Cellier,  dépense  ,  lieu  où  on  garde  les 
provisions.  Matth.  13.  52.  Omnis  scriba  do- 
ctus  in  regno  cœlorum  similis  est  patrifami- 
lias  qui  profert  de  thesauro  suo,  nova  et  ve- 
tera  :  Tout  docteur  bien  instruit  en  ce  qui 
regarde  le  royaume  du  ciel,  est  semblable  à 
un  père  de  famille  qui  tire  de  sa  dépense,  pour 
nourrir  sa  famille  ,  toute  sorte  de  provisions, 
soit  celles  de  l'année,  soit  celles  des  années 
précédentes. 

3.  Le  trésor  de  l'épargne,  le  lieu  où  les 
rois  mettent  leurs  finances  et  leurs  raretés. 
4.  Reg.  20.  v.  13.  15.  Nihil  est  quod  non 
monstrnverim  eis  in  thesaui'is  meis.  Isa.  2.  4. 
Il  n'y  a  rien  dans  tous  mes  trésors  que  je  ne 
leur  aie  montré.  Dieu  punit  rigoureusement 
cette  vanité.  Ezech.  28.  4.  Acquisisti  aurum 
et  argentum  in  Ihesauris  luis.  Esth.  4.  7.  4. 
Reg.  14.  14.  c.  16.  8.  c.  18.  15.  c.  24.  13.  etc. 

4.  Lu  trésor  du  temple;  c'est-à-dire,  le  lieu 
ou  l'endroit  où  l'on  mettait  en  réserve  tout 
ce  qui  était  consacré  à  Dieu,  l'or,  l'argent , 
les  prémices,  les  dîmes,  les  oblations,  et  les 
autres  offrandes.  Jos.  6.  19.  Quidquid  auriet 
argenti  faerit ,  Domino  consecretur,  reposi- 
tum  in  thesauris  ejus  :  Consacrez  au  Seigneur 
tout  ce  qui  se  trouvera  d'or  et  d'argent  et 
d'autres  métaux,  et  le  mettez  en  réserve  dans 
ses  trésors.  3.  Reg.  7.  51.  c.  15.  18.  4.  Reg. 
12.  18.  c.  24.  13.  1.  Parai.  29.  8.  2.  Parai.  5. 
1.  etc.  2.  Esdr.  7.  v.  70.  71.  De  principibus 
famiiiarum  dederxmt  in  thesaurum  operis  auri 
drachmas  viginti  millia  :  Quelques  chefs  des 
familles  donnèrent  au  trésor  dnsliné  pour 
l'ouvrage  vingt  mille  drachmes  d'or,  v.  72, 
le  reste  du  peuple  autant.  Ou  croit  que  les 
présents  donnés  pour  être  mis  dans  le  trésor 
sont  les  mêmes  que  ceux  dont  il  est  parlé  au 
1.  d'Esdras,  c.  2.  La  difl'érence  qu'il  y  a  en- 
tre le  nombre  des  présents,  peut  venir  de  ce 
qu'au  livre  1.  d'Esdras,  on  y  comprend  les 
présents  offerts  parles  étrangers,  et  que  dans 
l'autre  on  ne  compte  que  ceux  qu'offraient  les 
Juifs.  Voy.  ComiAN,  Gazophylacium.  Ainsi  le 
trésor  d'un  temple  d'idoles  où  l'on  met  les 
choses  (jui  lui  sont  offertes.  Dan.  1.  2.  Vnsa 
inlulit  in  domuni  thesauri  dei  .<u/ :  Nabticho- 
donosor  lit  porter  dans  le  trésor  du  temple  de 
son  dieu  tous  les  vases  qu'il  avait  emportés 
du  temple  de  Jérusalem. 

5.  Chambres  ,  ou  salles  qui  étaient  bâties 
autour  du  temple.  Jer.  35.  2.  Introduces  eos 
in  unam  cxcdram  thesuurorum  :  Vous  ferez 
entrer  les  Uéchabites  dans  une  des  salles  qui 
sont  sur  les  ailes  du  temple,  v.  4.  Snpvr  the- 
saurum (or/o,-)  Miiasiœ  :  Au-dessus  de  la  cham- 
bre de  Maasias.  2.  Esdr.  13.  7.  Ut  faccret  ei 
thesaurum. 

Ce  mol  en  ce  sens  est  souvent  exprimé  par 
les  mots  A'Exedra  ou  (îazophyhiciiim  (yaÇo- 
fxj'kà.xwv)  ,  parce  que  c'étaient  les  lieux  de  ré- 
serve où  l'on  mettait  les  trésors  du  temple. 


lis 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


116 


Ainsi,  Bcirnch.  H.  15.  Quh-  intrnvit  in  ihes^au- 
ros  ejux  ?  Qui  esl  entré  dans  le  lieu  où  la  Sa- 
gesse fait  sa  deiiieurt'? 

6.  Trésor  de  Dieu,  ou  lieu  de  réserve,  ca- 
ché et  inconnu,  d'où  Dieu  lire  ce  qu'il  lui 
plaît;  ainsi,  être  dans  les  trésors  dp  Dieu,  se 
dit  des  choses  cachées,  el  qui  ni-  sont  pas  en- 
core venues  à  la  connaissatue  des  hommes. 
Num.  20.  C.  Apirieis  thesauriim  tuum  ,  fon- 
temaquœ  f/tœ  ;  Ouvrez-leur  voire  trésor,  la 
source  d'eau  vive.  Il  semble  que  Dieu  tira 
de  quelque  lira  caché  ces  eaux  dont  il  désal- 
téra le  peuple.  Deul.  32.  3i.  Nonne  hœc  con- 
dita  sunt  apnd  me  el  .signala  in  Ihesauris  meis? 
N'ai -je  pas  voire  sort  comme  en  réserve  au- 
près de  moi?  ne  le  Ilins-je  pas  comme  scellé 
dans  mes  trésors'?  Dieu  lient  comme  renfer- 
més ol  comme  scellés  dans  les  trésors  de  sa 
colère  les  cliâliments  qu'il  prépare  aux  cri- 
mes des  impies  ;  ils  sont  comme  scellés,  parce 
qu'ils  sont  cachés  à  ces  méchants  ,  que  l'a- 
veuglement empêche  d'envisager  les  suites 
funestes  de  leurs  excès.  Jer.  50.  25.  Aperuit 
Dominas  thesaurum  suum,  et  protulit  vasa  irœ 
siiœ.  il  seuihle  que  ce  trésor  que  Dieu  ouvre 
pour  punir  les  méchants,  esl  comme  un  ar- 
senal d'où  il  lire  les  traits  dont  il  les  perce. 
Ainsi  Dieu  ouvre  ses  trésors  quand  il  fait 
pleuvoir.  Dcul.  28.  12.  Aperiet  Dominus  the- 
saurum suum  optimum,  cœlum  ut  tribuat  plu- 
viam.  Ps.  32.  7.  Pouens  in  thesauris  ahyssos  : 
Dieu  tient  les  aliimes,  celte  profindeur  im- 
mense des  eaux  de  la  mer,  renfermés  dans 
ses  trésors,  qui  nous  marquent  le  vaste  sein 
de  sa  divine  louie -puissance.  Il  en  est  de 
même  des  vents,  de  la  grêle,  et  de  la  neige  , 
dont  il  est  l'aulcur.  Ps.  13V.  7.  Qui  producit 
ventes  de  thesauris  suis:U  fait  sortir  les  veuls 
de  ses  trésors,  non-seulement  parce  qu'ils 
sont  un  effet  de  sa  puissance,  mais  encore 
parce  que  la  cause  naturelle  qui  les  produit 
a  toujours  été  inconnue.  Ainsi,  Kccli.  43.  15. 
Aperti  sunl  thesauri,  et  evolaverunt  nchulœ 
sicut  aves  :  Il  ouvre  ses  trésors,  et  lait  voler 
les  nuages  comme  des  oiseaux.  Ces  Irésors 
sont  où  hs  vents  sont  renfermés.  Job.  38.  22. 
Numquid  ingressus  es  thesauros  nivis,  aut  thé- 
saurus grandinis  aspexisti?  Il  n'est  pas  aisé 
de  comprendre  les  causes  des  météores.  Jer. 
10.  13.  c.  51.  IG. 

3*  Trésor,  pris  dans  un  sens  métaphorique. 

1.  Le  souverain  bien  d'un  chacun,  ce  qu'il 
désire  et  ce  qu'il  aime  le  plus.  INLittli.  G.  21. 
Vbi  est  thesiiuî'us  tuus,  ibi  esl  et  cor  tuum  :  Où 
esl  votre  trésor,  c'est-à-dire,  ce  que  vous 
aimez  sur  toutes  choses,  là  aussi  est  votre 
ccciir;  c'est-à-dire,  vous  vous  y  altachertz. 

2.  Du  bien  excellent  et  Irès-avanlageux, 
la  sagesse.  Sap.  7.  IV.  Infiiiiius  thcsmirus  esl 
hominihus,  guo  gui  usi  sunt,  participes  fncti 
sunt  amicitiœ  Dii  :  La  sagesse  est  un  trésor 
inépuisable,  et  ceux  qui  en  ont  usé  sont  de- 
venus les  amis  de  Dieu.  Les  biens  qu'elle 
produit  sont  exprimés,  Eccll.  1.  v.  21.  26.  Jn 
thesauris  sapienliœ  intellectus  et  scientiœ  nli- 
giosilas  :  L'intelligence  et  la  science  sainte. 
La  sagesse  apprcn<l  à  l'hounne  à  se  connaître 
lui-inOme,  en  quoi  consiste  la  science  de  la 


pieté.  Voy.  Receptaculcm  ;  v.  31.  Voy.  Signi- 

FICARE. 

Eiiumération  de  ces  biens  exccllenls. 

1.  Un  ami  fidèle.  Eccli.  6.  14-.  Qui  invenit 
Hlum,invenit  thesaurum  :  Celui  qui  l'a  lrou\o 
a  irouvé  un  trésor. 

2.  La  joie  spirituelle.  Eccli.  30.  23.  Jucun- 
ditfis  cordis,  thésaurus  sine  defeclione  sancli- 
talis  :  La  joie  du  cœur  est  un  trésor  iiiépui- 
s  ble  de  sainteté,  parce  quelle  esl  insépara- 
ble de  l'amour  de  Dieu,  qui  la  cause  et  qui 
la  fait  croître. 

3.  La  vie  d'un  artisan  contenl  de  son  sort. 
Eccli.  'i-8.  18.  Vitu  sibi  suf/ieieniis  operarii 
condulcabilur,et  in  en  imenies  i  hesaurum  :  La 
vie  de  celui  qui  se  couleuie  de  ce  (]u  il  gagne 
de  sou  travail  sera  remplie  de  douceur, et  en 
vivant  ainsi  vous  trouverez  un  trésor. 

h.  La  lionne  réputation,  qui  est  un  bien 
plus  slatile  que  mille  trésors  grands  et  pré- 
cieux. Ecdi.  41.  15. 

5.  La  crainte  du  Seigneur.  Isa.  33.  6.  Ti- 
mor Domini  ipse  thésaurus  ejus  :  La  crainte 
du  Seigneur  sera  le  trésor  du  salut. 

G.  La  doctrine  de  l'Evangile.  2.  Cor.  4.  7. 
Jlabemiis  thesaurum  isium  in  vasis  ficliltbus  : 
Nous  portons  le  trésor  de  la  parole  de  Dieu 
dans  un  corps  fragile  el  sujet  à  toutes  sortes 
de  maux.  Saint  Paul  parle  en  la  personne  de 
tous  les  apôtres.  Mutth.  13.  44.  Voy.  ci- 
dessus. 

7.  Le  bonheur  éternel  dans  les  cieux. 
Matth.  6.  20.  Thesaurizate  vobis  thésaurus  in 
cœlo  :  Faites-vous  des  trésors  dans  le  ciel.  c. 
l'J.  21.  Marc.  10.  21.  Luc.  12.  33.  c  18.  22. 

4°  Abondance  ou  plénitude  de  quelque 
chose.  Coloss.  2.  3.  In  quo  sunt  omnes  Ihe- 
sauri  sapienliœ  et  scientiœ  absconditi  :  C'est 
dans  Jésus-Christ  que  tous  les  trésors  de  la 
sagesse  et  de  la  science  sont  renfermés;  c'est- 
à-dire,  toute  la  plénitude  des  grâces,  de  la- 
quelle nous  avons  tous  reçu. 

5°  Le  fond  de  l'âme,  le  cœur,  la  volonté, 
d'où  sortent  toutes  les  affections, comme  d'un 
réservoir  où  elles  sont  cachées.  Matih.  12. 
35.  Bonus  homo  de  bono  Ihesauro  proferl  bo- 
na;  nialus  homo  de  malo  Ihesauro  proferl  ma- 
ta. C'est  ce  que  ilit  saint  Luc.  6.  45.  Bonus 
homo  de  bono  Ihesauro  cordis  stii  proferl  bo- 
na  :  L'homme  de  bien  tire  de  bonnes  choses 
du  bon  trésor  de  son  cœur,  el  le  méchant  en 
lire  de  mauvaises  du  mauvais  trésor. 

THKSAUUIZAHE;  0.)7«upiÇ£tv.  —  Ce  verbe 
latin,  formé  du  grec,  signifie  : 

1»  Thésauriser,  amasser  des  richesses.  2. 
Cor.  12.  14.  Non  dvbcnt  filii  parentibus  the- 
saarizare,sed  parentes  filiis  :  Ce  n'est  |)as  aux 
enfants  i^  amasser  des  trésors  pour  leurs  pè- 
res, mais  aux  pères  à  en  amasser  pour  leurs 
enfants.  Ce  que  l'Apôire  rapporte  aux  biens 
spirituels  que  les  paslenrs  communiquent 
aux  lidéles  par  la  prédication  de  l'Evangile. 
Luc.  \1.  21 .  .S'ic  est  gui  sibi  lhes(iurixat,et  non 
est  in  iJrnm  dives  :  Celui  qui  amasse  des  tré- 
sors pour  lui-même,  et  qui  ne  les  rapporte 
point  à  Dieu,  ressemble  à  cet  insensé  dont  il 
parle  au  verset  précédent.  Eccli.  3.  5.  Sicut 
qui  thésaurisât,  itu  et  qui  honorifical  malrem 


M7 


TIIO 


sunm  :  Celui  qui  honore  sa  mère  est  comme 
un  homme  qui  amiisse  un  trésor.  C'est  un 
trésor  de  bonnes  œuvres  et  de  mérites,  Is.i. 
39.  lî.  Baruch.  3.  18.  Matth.  6.  19.  Ainsi, 
Aaids.  3.  JO.  Thesaurizantes  iniquilalem  et 
rapinas  :  Ils  ont  amassé  de  grandes  riches- 
ses par  des  voies  injustes  et  des  violenees. 
Au  contraire,  1.  Tim.  6. 19.  Thesaurizare  sibi 
fundnmentum  bonum,  c'est  amasser  un  tré- 
sor de  richesses  spirituelles  qui  ne  sont  point 
périssables.  Ce  mot  se  prend  en  ce  sens  en 
mauvaise  part,  Rom.  2.  5.  Thesaurizas  tibi 
iram  :  Vous  vous  amassez  un  trésor  do  co- 
lère. Jac.  5.  3. 

2°  Gagner,  acquérir.  Tob.  k.  10.  Prœmium 
bonum  tibi  thesaurizas  in  die  necessitalis  :  En 
faisant  l'aumône,  vous  acquérez  une  grande 
récompense  au  temps  de  la  nécessité. 

3°  Répandre  libéralement  et  avec  abon- 
dance. Eccli.  k-.  21.  Thesauiiznbit  super  illum 
scientiam  et  inltUeclum  justitiœ  :  La  sagesse 
lui  découvrira  ses  serrets,  et  répandra  sur 
lui  des  riciiesses  de  science  el  d'mtelligence 
delà  justice,  c.  15.  6.  Jucundilaiem  et  exsut- 
tatiinem  thesaurizabit  super  illum.  La  Sa- 
gesse ie  comblera  de  joie  et  d'allégresse,  ré- 
pandra ilans  son  cœur  une  joie  toute  céleste. 
_  TUESBITES,  m;  Heb.  Sedens.  —  Qui  est 
de  la  ville  de  Thesbé.  Celle  ville  est  dans  le 
pays  de  Galaad  et  dans  la  tribu  de  Gad.  Elle 
était  de  cette  ville,  quoiqu'il  lût  de  la  race 
sacerdotale  et  de  la  tribu  de  Lévi.  3.  Reg.  17. 
1.  El  dixit  Elias  Tliesbites  de  habitatoribus 
Galaad  ad  Achab.  c.  21.  v.  17.  28.  k.  Reg.  1.  v. 

3.  8.  c.  9.  36. 

THESSALONICA,  m;  0-(r<ra>ovixȔ,  Victoria 
de  Thessaiis.  —  Thcssalonique,  ville  métro- 
politaine de  Macédoine, ainsi  appelée  à  cau^e 
de  la  victoire  célèbre  que  Philippe  de  Macé- 
doine y  remporta  sur  les  Thess;iliens.  Cette 
ville  a  toujours  été  foit  considérable,  el  se 
nomme  maintenant  Salonichi.  Act.  17.  1.  Fe- 
ncrunt  Thessalonicam  ubi  erat  synngoga  Ju- 
dœorum  :  Paul  el  Silas  vinrent  à  Tlie?saloni- 
que,  où  il  y  avait  une  synagogue  des  Juifs. 
Ils  y  convertirent  plusieurs  personnes,  v.  11. 
13.  Philipp.  k.  16.  2.  Tim.  4^.  9. 

THESSALONICENSIS,  E;    eso-traXovr/EO?.  — 

Qui  est  (le  la  ville  de  Thessaloni(|nc.  Act.  20. 

4.  Comitatus  est  euin  Sopalcr  Berœcnsis , 
Thessaloniccnsium  vero  Aristarchus  el  Secun- 
dus  :  Saint  Paul  fut  accompagné  jus(iu'en 
Asie  par  SopjUre  de  Béroée,  par  Aristarque 
et  |iar  Second,  tous  deux  de  Thcssalonique. 
c.  27.  2.  Persévérante  nobiscum  Arislarcho 
Macedone  Thessalonicensi.  Saint  Paul  a  écrit 
deux  épîlres  aux  Tlle^salonlciens,  que  l'on 
croit  avoir  été  écrites  avant  toutes  les  autres. 
1.  Thess.  1.  i.Paulus  et  Siliunus  el  Timo- 
theus  Ecclesiœ  Tliessalonicensium  :  A  l'Eglise 
de  Thcssalonique.  2.  Thess.  1.  1. 

THILON,  is;  Heli.  Murmuratio.  —  Un  fils 
de  Siir.on,  de  la  tribu  de  Juda.  1.  Par.  4.  10. 

THIKAS,  je;  Heb.  Deslruclor.  —  Un  fils  do 
Japhct,  de  qui  sonl  venus  les  Thraces.  Gen. 
10.2.  1.  Par.  1.5. 

TUIRIA,  ^;  Heb.  Exploratin.  —  Un  fils  de 
Jalélécl.  descendant  de  Juda.  1.  Par.  k.  10. 

THOBADONIAS,  m;  Heb.  manN  Vu(ïo?;- 


THO  »18 

adonins).  Bonus  dominator  Domtnus.  —  Nom 
d'un  lévite  envoyé  pour  enseigner  le  peuple, 
du  temps  de  Josaphat.  2.  Par.  17.  8. 

THOBIAS,  M.  Voy.  ToBUS.  Heb.  Bonus 
Dominas. —  Nom  d'un  lévite  au  même  en- 
droit. 2.  Paralip.  17.  8. 

THOCHEN;  Eeb.  Médium.  —  Un  village 
de  la  tribu  de  Juda,  attribué  à  celle  de  Si» 
niéon.  1.  Par.  4.  32.  Villœ  eorum. 

THOGORMA,  x;  Heb.  Forliludo  ou  Adve- 
nu. —  1°  Fils  de  Gomcr  et  petit-fils  de  Ja- 
phet,  de  qui  sont  venus  les  Phrygiens,  ou, 
selon  Bochart,  les  Cappadociens.'Cen.  10.  3. 
Filii  Gomer,  Ascenez  et  Riphat  et  Tliogonna. 
1.  Sar.  1.6. 

2°  La  Phrygie  ou  la  Cappadoce.  Ezech.  27. 
14.  De  domo  Thogorma,  tquos,  et  équités,  et 
ntulos  adduxerunl  ad  forum  luum  :  On  ame- 
nait de  Ihrygie  à  la  foire  de  Tyr,  des  che- 
vaux ,  des  gens  de  cheval  et  des  mulets. 
L'Hébreu  porte  :  Trois  sortes  de  chevaux 
dilTérrnls.  c.  38.  6.  Oumus  Thogorma  Inlira 
aquilonis  :  Ce  pays  est  du  côté  du  nord.  On 
croit  que  c'est  l'Alleinague. 

THOHU;  Heb.  Vivens.  —  Un  des  ancêtres 
d'Elciina,  père  de  Samuel.  1.  Ueg.  1.  1.  Elca- 
na  fHius  jeroham,  filii  Eiia.  filii  Thihu.  1. 
Par.  G.  34.  il  est  appelé  Nahalh.  1.  Par.  6.  26. 

THOLA,  m;  Heb.  Yermiculus.  —  1»  Un  (ils 
d'Issachar.  Gen.  40.  13.  Fild  Issachar,  Thola 
et  Phun,  et  Job  et  Seoiron.  1.  Par.  7.  v.  1.  2, 
de  qui  sont  venus  les  Tholaïies,  Num.  20.  23, 
Thola.  à  quo  familia  Thokntarum. 

2°  Un  des  chefs  du  peuple  d'Israël.  Judic. 
10.  1.  Posl  Abimelech  surrexit  dux  in  Israël 
Thola  filius  Phua,  pntrui  Abimelech  :  Après 
Abimelech,  Israël  eul  pour  chef  Thola,  fils 
de  Phua,  oncle  paternel  d'Abimékch,  qui 
était  de  la  tribu  d'Issachar. 

THOLAD;  Hrb.  Nativitas.  —  WWe  de  la 
tribu  de  Juda,  attribuée  à  celle  de  Siméun.  1. 
Par.  4.  29.  Voy.  Ewtholad. 

THOLMAI;  Heb.  Sulci.  —  1°  Un  des  trois 
fils  d'Euac.  Num.  13.  23.  Venerunt  in  llebron 
■ubi  erant  Achiman  et  Sisai  el  Tholmai  filii 
Enac  :  Ceux  qui  lurent  envoyés  pour  consi- 
dérer la  terre  de  Chanaan  vinrent  à  Hébron, 
oiî  étaient  les  fils  du  géant  Enac,  ijue  Caleb 
chassa  de  ce  pays-là.  Jos.  15.  14.  Juilic.  1.  10. 

2°  Un  roi  de  Gessur,  aïeul  d'Absalon.  2. 
Reg.  3.  3.  Tcrlius  Absalom  filius  Maacha  filioB 
Tholmai  régis  Gessur.  1.  P.jr.  3.  2.  Il  est  ap- 
pelé Tholouiiï,  2.  Rig.  13.  37.  Absalom  fu- 
gien:<  abiil  ad  Tholomai. 

THOMAS;  0Mfià?,de  D.xn  {Taam).geminnre. 
—  Ce  mol  vient  du  nmt  hébreu  ONn(/'t<Hi), 
geminus;  Gr.  Siîufiof,  jumeau;  en  syriaque, 
TOT  n  (l'Iiaumo). 

Thomas,  apôlie  de  Jésus-Christ.  MaKh. 
10.  3.  Thomas  il  Matlhœus  publicanus.  Marc. 
3.  18.  Luc.  0. 15.  Joaii.  11.  16.  liixil  Thèmes, 
gui  dicitur  Didtjmus  :  Thomas,  appelé  D'dy- 
me,dit  aux  autres  disciples  :  Allons-y  âu^si, 
afin  de  mourir  avec  lui.  L'on  ne  sait  si  c'é- 
tait tout  de  bon  ou  par  ironie  qu'il  parla 
ainsi.  Il  fut  incrédule  au  rapport  des  autres 
disciples,  qui  lui  assuraient  que  Jésus  était 
ressuscité,  c.  20.  v.  24.  26.  27.  etc.  c.  14.  :>.  c. 
21.  2.  Act.  1. 13.  Les  auteurs  rapportent  qu'il 


119 

a  prêché  aux  Parlhes  et  aux  Mèdes,  et  qu'il 
a  élé  jusque  dans  les  Indes,  dont  il  a  resté 
des  monuments. 

THOPHEL;  Heb.  Jîuina.— Nom  de  lieu  au 
deçà  du  Jourdain,  vis-à-vis  de  la  mer  Rouge. 
Deul.  1.1.  Hœc  siint  verba  quœ  loculus  est 
Moyses  ad  omnem  Israël  Irons  Jordanem  in 
solitudine  campestri,  conCra  mare  Jiubrum  in- 
ter  Pliaran  et  Thopliel  :  Voici  les  paroles  que 
Moïse  a  dites  à  tout  le  peuple  dJsraëi,  au  de- 
çà du  Jourdain,  dans  une  plaine  du  désert, 
vis-à-vis  de  la  mer  Rouge,  entre  Pharan, 
Thophel,  Lahan  et  Haserolh. 

THOPO.  Voy.  Tapuiia.  —  Ville  de  la  tribu 
de  Juda.  1.  Mach.  9.  50.  Mdificaverunt  civi- 
tates  munitds  in  Judœa...  Phara  et  Thopo  mu- 
ris  excelsis.  C'est  la  même  que  Taphua. 

THORAX,  cis;  fiw^aÇ.  —  Ce  mot  est  tout 
grec,  et  signifie  la  poitrine,  l'estomac,  une 
cuirasse;  et  marque,  dans  l'Ecriture  : 

Une  cuirasse  ,  ou  autre  sorte  d'armure 
pour  couvrir  la  poitrine.  Job.  ki.  17.  Cum 
appréhendera  eum  gladiiis,  subsisterc  non  po- 
terit  necjue  hasla,  neque  thorax  :  Si  l'on  veut 
attaquer  la  baleine  avec  l'épée,  il  n'y  a  ni 
épée,  ni  javelot,  ni  cuirasse,  qui  puissent  ré- 
sister à  sa  force. 


De  ce  mot  vient  cette  phrase  métaphorique 

Induere  pro  Ihorace  justitiam  :  Prendre  la 
justice  pour  cuirasse;  c'est-à-dire,  rendre  la 
justice  d'une  manière  ferme,  et  en  être  muni 
et  fortifié.  Sap.  5.  19.  Induet  pro  thorace  ju- 
stiliam  :  Dieu  ne  fait  rien  par  une  puissance 
absolue,  qui  ne  considère  point  les  règles  de 
l'équité;  mais  il  se  conduit,  dans  son  juge- 
ment, selon  les  lois  d'une  justice  souveraine. 
Isa.  59.  17.  Voy.  Lorica. 

THOSAITES,  .e;  Hebr.  Dissipatio.  —  Oui 
est  du  lieu  appelé  Thosa.  1.  Par.  11.  45.  Jedi- 
hel  filius  Saniri,  et  Joha  fratrr  ejus  Thosaites. 
Ce  sont  deux  d'entre  les  vaillants  hommes  de 
David,  qui  étaient  de  Thosa,  ou  Thitza,  ou 
Haliza;  car  cela  s'écrit  diversement,  et  l'on 
ne  sait  précisément  quel  lieu  c'était. 

THOU  ,  Hchr.  Jirrans.  —  Un  roi  du  pays 
d'Eiiiath.  2.  Reg.  8.  v.  9.  10.  Audivit  Thou 
rex  H  math,  t/iiud  percussisset  David  omne 
robur  Ailarcser  ,  et  misil  Thou  Joram  fiUum 
suum  ad  reyem  David  ut  s(dularet  eum  con- 
gratulans  :  Thou,  roi  d'Kmath,  ayant  appris 
que  David  avait  détail  toutes  les  troupes 
d'Adarézcr  ,  lui  envoya  Joram  son  fils  lui 
faire  cimiplimcnt  ,  el  lui  marquer  la  joie 
pour  la  victoire  qu'il  avait  remportée  sur 
Adarézer.  1.  Par.  18.  v.  9.  10. 

TIIRAX,  cis;  Gr.  e/:«Ç,  Asper.  —  TUracien, 
qui  est  du  pays  de  Tlirace.  2.  Mach.  12.  .15. 
Eque.s  quidam  de  Thracihus  irriiit  in  eum  : 
Un  cavalier  des  troupes  Thracienncs  se  jeta 
sur  Dosiiliée,  qui  tenait  Gorgias. 

TlIRENI,  oiiuM;  Opnvot.  —  Ce  nom  est  grec, 
et  signifie  Lamentations  ;  c'est  le  titre  d'un 
livre  du  prophète  Jérémie,  où  il  déplore  la 
destruction  dii  Jérusalem,  faite  par  Nabucho- 
«lonosor;  d'autres  rapportent  ces  lamenta- 
lions  au  temps  du  roi  Josias  ,  et  d'autres  au 
temps  <|ue  Jéchonias  fut  mené  en  captivité  à 
Babylone. 


DiCTIONNAmE  DE  PHILOLOGIE  SACKEE.  ISO 

THRONUS;  9pojoj.  Voy.  Sedes.  —  Ce  mot 
signifie  en  général,  sedes,  un  siège  ;  mais  11 
marque  principalement  un  trône  ,  ou  un 
tribunal,  qui  sert  aux  princes  el  aux  juges 
pour  rendre  la  justice,  et  vient  de  l'ancien 
Opxio,  sedes,  qui  venaitdeOùpa,  la  porte  ,  parce 
que  les  séances  pour  les  jugements  se  te- 
naient aux  portes  des  villes  ;  comme  il  pa- 
raît par  l'Ecriture. 

1°  Trône,  siège  royal.  Judic.  3.  20.  Stalim 
surrexit  de  throno  :  Aussitôt  le  roi  se  leva 
de  son  trône.  3.  Reg.  12.  19.  Sedit  super  thro- 
num  suum,  positusque  est  thrunusmatri  régis 
quœ  sedit  ad  dexleram  ejus  :  Saloraon  s'assit 
sur  son  trône,  et  l'on  en  mit  un  autre  pour 
Bethsabée,  sa  mère,  qui  s'assit  à  sa  droite,  c. 
10.  V.  18. 19.  Judith.  1 .  12.  Jer.  i3. 10.  Ezech. 
1.26. 

Ou,  tribunal  de  justice.  Psal.  9.  8.  Paravit 
in  judicio  thronum  suum  :  11  a  préparé  son 
tribunal  pour  exercer  la  justice.  Ce  mot,  par 
métaphore,  s'attribue, 

1.  A  Dieu  comtne  au  roi  tout-puissant,  et 
au  souverain  juge.  Apoc.  1.  4.  c.  3.  21.  Qui 
vicerit  dabo  ei  sedere  mecum  in  throno  meo  ; 
sicut  el  ego  vici  et  sedi  cum  Pâtre  meo  in  thro- 
no ejus  :  Quiconque  sera  victorieux,  je  le  fe- 
rai asseoir  avec  moi  sur  mon  trône,  comme, 
ayant  éié  moi-même  victorieux,  je  me  suis 
assis  avec  mon  Père  sur  son  trône,  c.  k.  c. 
5.  c.  7.  c.  12.  c.  14.  c.  16.  c.  19.  c.  22.  etc. 
Ce  trône  s'appelle  un  trône  de  grâce  pour 
ceuxquis'y  présentent  avec  confiance.  Hebr. 
4..  16.  Adeamus  cum  fiducia  ad  thronum  gra- 
tiœ. 

A  la  sagesse  divine.  Eccli.  24.  7.  Thronus 
meus  in  columna  nubis  :  Mon  trône  est  dans 
une  colonne  de  nuée;  les  nuées  servent  de 
trône  à  Dieu  ;  parce  qu'il  y  est  comme  ca- 
ché et  invisible,  et  qu'il  y  fait  paraître  sa 
puissance  ;  ici  c'est  une  allusion  à  la  colonne 
de  nuée  d'où  Dieu  conduisait  son  peuple. 

2.  Il  s'attribue  à  Jésus-Christ  ;  soit  comme 
à  un  roi  plein  de  gloire.  Apoc.  3.  21.  Qui 
vicerit  dabo  ei  sedere  mecum  in  throno  meo. 
Soit  comme  souverain  juge.  c.  20.  11.  Vidi 
thronum  magnum  et  sedentem  super  eum  :  Je 
vis  alors  un  grand  trône  blanc,  et  la  majesté 
de  celui  qui  était  assis  dessus. 

3.  A  tous  les  saints,  marqués  par  les  vingt- 
quatre  vieillards.  Apoc.  4.  4.  Super  thrunos 
viiiinti  quatuor  scniores  sedentes  :  Il  j  avait 
vingt  -  quatre  trônes  sur  lesquels  étaient 
assis  vingt-quatre  vieillards,  c.  11.  16.  Voy. 
Sedes. 

Ainsi  ,  les  apôtres  seront  assis  sur  douze 
trônes  pour  juger  les  douze  tribus  d'Israël. 
Luc.  22.  .'îO.  Ut  sedealis  super  thronus  ju- 
dicanies  duodecim  tribus  Israël.  Voy.  Matlh. 
19.  28. 

2°  Royaume  ,  état,  principauté.  Prov.  20. 
28.  Iloboralur  clementia  thronus  ejus  :  La 
clémence  est  le  principal  appui  d'un  état  ; 
Cl  tte  vertu  gagne  le  cunir  des  sujets,  c.  25.  5. 
h'irmabilur  justitia  thronus  ejus  :  La  justice 
en  est  aussi  le  principal  soutien,  c.  29.  14. 
2.  Reg.  14.  9.  c.  7.  v.  I.'l.  l(i.  Thronus  luus 
rrit  firnuisj\igitcr  :  Le  trône  de  Salomon  de- 
>ail  s'affermir  pour  jamais.  3.  Reg.  2.  v.  33. 


\-2i  THR 

4.5.  c.  9.  5.  1.  Par.  17.  14.  Mais  cela  s'entend 
de  ce  royaume  de  David  dont  il  est  parlé, 
Luc.  1.  32.  Acl.  2.  30.  Hebr.  1.  8.  Tluonus 
luus,  Deus,  in  sœculutn  sœcali  :  Votre  trône, 
ô  Dieu  ,  sera  un  trône  éternel.  Ps.  44.  7. 
Voy.  Sedes.  Ps.  88.  v.  30.  38.  Eccli.  24. 
34. 
De  cette  slguilicalion  viennent  ces  expressions  figurées  : 

Elevare  thronum  alicujus  super  populum  : 
Elever  le  trône  de  quelqu'un,  le  faire  régner 
sur  quelque  peuple.  2.  Reg.  3.  10.  Ut  clevetur 
thronus  David  super  Israël  :  Afin  que  le  trône 
de  David  soit  élevé  sur  Israël  et  Juda  ;  c'est- 
à-dire,  qu'il  règne  sur  le  peuple  depuis  Dan 
jusqu'à  Bersabée. 

Magnificare  thronum  alicujus  super  thro- 
num alterius  :  Rendre  le  règne  de  quelqu'un 
plus  puissant  que  celui  d'un  autre.  3.  Reg. 
1.  4".  Magnificet  thronum  ejus  super  thronum 
tuum. 

Ordinare  ,  ponere  aliquem  super  thronum  , 
ou  thronum  alicujus  super  populum  :  Faire 
régner  quelqu'un.  3.  Reg.  10.  9.  Posuit  te 
super  thronum  Jsrael.  c.  9.  3.  2.  Par.  9.8.  Sit 
Duminus  bencdictus  qui  voluit  le  ordinare 
super  thronum  suum. 

Ponere  thronum  alicujus  super  thronum 
alterius  :  Elever  quelqu  un  au-dessus  d'un 
autre  ,  le  rendre  plus  puissant.  4.  Reg.  25. 
'■IS.  Posuit  thronum  ejus  super  thronumregum 
qui  erant  cum  eo  in  Babulone  :  Evilméroducli 
éleva  Joachin  au-dessus  des  autres  rois 
qu'il  avait  soumis  à  sa  puissance.  Jerem. 
52.  32. 

On  donne  deux  raisons  de  la  délivrance  de 
Joachin  :  La  première,  que  Dieu  voulait  faire 
connaître  par  là  combien  il  était  avantageux 
de  suivre  les  conseils  des  saints  prophètes  , 
comme  avait  fait  Joachin  ,  en  se  livrant  lui- 
même  à  Nabuchodonosor  ,  suivant  l'avis  de 
Jérémie;  l'autre  raison,  qui  est  la  princi- 
pale, c'est  afin  de  continuer  dans  la  race  de 
David  ,  en  la  personne  de  ce  Prince  ,  de  son 
fils  Salathiel ,  et  des  autres  jusqu'à  Jésus- 
Christ,  une  espèce  de  royauté  ou  de  princi- 
pauté sur  le  royaume  de  Juda  ,  suivant  la 
prédiction  de  Jacob  ,  Gen.  47.  10.  Que  le 
sceptre  ne  serait  point  ôlé  à  Juda,  ni  le  chef  à 
sa  postérité  ,  jusqu'à  ce  que  celui  qui  devait 
être  envoijé  fût  venu. 

Suscitare  thronum  regni  alicujus  :  Affermir, 
assurer  le  royaume  à  quelqu'un.  2.  Par.  7. 
18.  Suscitaho  thronum  regni  lui;  Hebr.  con- 
firmaho. 

Scdere  super  thronum  ou  in  throno  :  Etre 
assis  sur  le  trône  ;  c'est-à-dire  ,  1"  régner, 
être  roi,  avoir  le  puissance  et  l'autorité  roya- 
le. Eccli.  11.  5.  Multi  tijranni  sedcrunt  in 
throno  :  Beaucoup  do  rois  ont  été  sur  le  trô- 
ne ;  Gr.  sont  tombés  du  trône  en  (erre;  è-i 
jîayojf ,  sur  le  pavé.  3.  Reg.  2.  12.  c.  3.  6.  c. 
».  v.  20.  25.  4.  Reg.  10.  30.  etc.  2'  Juger, 
rendre  la  justice.  Ps.  9.  5.  Scdisli  super  thro- 
num ,  qui  judicas  justitiam  :  Vous  vous  êtes 
assis  sur  voire  trône  ,  vous  qui  jugez  selon 
la  justice. 

.'i°  La  demeure  d'un  roi,  où  il  réside.  Mattli. 
5.  34.  IS'cquc  per  cœlum,  quia  thronus  Vvi  est  : 


THU 


{22 


Il  ne  faut  point  jurer  du  tout,  ni  par  le  ciel, 
parce  que  c'est  le  trône  de  Dieu  ;  le  ciel  est  le 
trône  de  Dieu  ,  d'où  il  gouverne  toute  la 
terre,  c.  23.  22.  Qui  jurât  in  cœlo,  jurât  in 
throno  Dei. 

4°  Ceux  qui  sont  élevés  dans  un  rang  ou 
un  degré  de  gloire  et  de  dignité  supérieure. 
Coioss.  1.  16.  In  ipso  condita  sunt  universa 
in  cœlo  et  in  terra  ,  sive  throni,  sive  domi- 
nationes  :  Tout  a  été  créé  par  lui  dans  le  ciel 
et  dans  la  terre  ;  soit  les  trônes,  soit  les 
dominations,  les  anges,  à  qui  l'on  attri- 
bue les  mêmes  dignités  humaines,  sont  ap- 
pelés trônes,  à  cause  de  leur  élévation  et  de 
leur  gloire.  Voy.  B'iony s. in Cœlest.  Hierarch. 
et  Gregor.  in  Uomil.  34.  super  Evang. 

THUBAL,  Hebr.  Orbis.  —  1°  Fils  de  Ja- 
phet.  Gen.  10.  2.  1.  Par.  1.5. 

2°  Les  peuples  qui  sont  venus  de  Thubal; 
savoir,  les  Ibériens,  qui  sont  au  delà  du 
Pont-Euxin  ,  et  non  pas  ceux  d'Espagne. 
Ezech.  27.  13.  Grœcia,  Thubal  elMosech,ipsi 
institores  tui  :  Ces  peuples  trafiquaient  à  la 
foire  de  Tyr.  c.  32.  26.  c.  38.  v.  2.  3.  c.  39. 1. 
Ce  mot  est  rendu  par  celui  d'Italia.  Isa.  66. 
19.  Mittam  exeis  in  Jtaliam  et  Grœciam,  Heb. 
in  Thubal  et  Javan  :  Le  prophète  prédit  la  vo- 
cation de  ces  peuples. 

THURIBULUM,  i.  —  Ce  mol  vient  de  thus, 
encens  ;  parce  que  c'est  l'instrument  dont  on 
se  sert  pour  le  brûler  et  l'offrir,  et  signifie, 

1°  Un  encensoir,  dont  on  se  sert  pour  pré- 
senter de  l'encens.  Exod.  25.  29.  c.  37.  16. 
Parabis  et  acctabula  ac  phialas  ,  thuribula 
(rjTza-iSîîm)  ac  cijathos  :  Vous  ferez  aussi  d'un 
or  très-pur,  de  petits  vases,  des  coupes,  des 
encensoirs  et  des  tasses  :  ces  encensoirs  ser- 
vaient ou  pour  garder  les  parfums  qu'il  fal- 
lait brûler  ou  offrir,  ou  pour  tenir  l'encens 
que  l'on  mettait  sur  les  pains  de  propo- 
sition; comme  il  paraît,  Lev.  10.  1.  Num.  4. 
7.  c.  16.  v.  6.  17.  37.  39.  46.  3.  Reg.  7.  50.  etc. 

2°  Lencensoird'or,  que  l'on  croit  être  l'au- 
tel des  parfums.  Hehr.  9.  4.  Tabernaculum 
quod  dicitur,  Sancta  Sanctorum,  aureum  ha- 
bens  Ihuribulum  {OMinarnoia-j):  Après  le  second 
voile,  était  le  tabernacle,  appelé  le  Saint  des 
saints,  où  il  y  avait  un  encensoir  d'or;  cet 
encensoir  était,  selon  la  plus  commune  opi- 
nion, l'auteldes  parfums,  d'où  l'encens  qui  s'y 
brûlait,  entrait  par  en  haut  dans  le  Saint  des 
saints,  oùétaiU'arche.  Quelques-uns  croient 
que  cet  encensoir  d'or  était  celui  dont  se  ser- 
vaitle  souverain  pontife.  Lev. 16.  12.  .4i'.siim- 
ptoquc  thuribulo,  ultra  vclum  intrabil  in  san- 
cta :  Il  prendra  l'encensoir,  et  entrera  au  de- 
dans du  voile  dans  le  Saint  des  saints.  Cela  se 
faisait  le  jour  de  l'expiation,  une  fois  paran. 
Ces  personnes  disentquc  cet  encensoir  était 
gardé  avec  l'arche  dans  cette  partie  la  plus 
auguste  du  tabernacle;  selon  saint  Paal , 
Hubr.  9.4.  Aureum  habcns  th  rribulum  :  C'est 
à  cet  encensoir  que  saint  Jean  fait  allusion, 
Apoc.  8.  3.  Angélus  stetit  antc  altarc  habcns 
thuribulum  aureum.  v.  5.  Mais  le  mot  grec 
Ou/j(«Tijpi(!v  signifie  l'autel  où  l'on  brûle  l'en- 
cens, et  l'encensoir  même;  et  riù'rilure  ne 
(lit  nulle  part  (pt'il  y  eût  un  encensoir  dansie 
Saint  des  saints,  ni  que  le  prêtre  yen  laissai. 


123 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


THUS,  URis;  \l?mo;.  —  Il  vient  de  fiûo?, 
Suffitus,  encens,  parfums,  et signiûe  la  même 
chose. 

1°  Encens.  Matlh.  2.  11.  Oblulerunt  ei  mii- 
ner-a,  aurum,  thus  et  myrrham  :  Ils  lui  pré- 
senlèrent  de  l'or,  de  l'encens  et  de  la  myr- 
rhe :  ce  qui  marque  que  les  mages  venaient 
d'Arabie  ;  car  l'encens  croît  principalement 
dans  le  pays  deSaba.  Solis  est  ihurea  virga 
Sabœis.  Isa.  60.  6.  Omnes  de  Saba  venient  au- 
rum et  thus  déférentes,  ieveai.  6.  W.  Ut  quid 
mihi  thus  de  Saba  ?  A  quoi  bon  m'offrir  de 
l'encens  du  pays  de  Saba?  Esod.30.  'Sk.Sume 
tibi  aromata,  thus  lucidissimum  :  Prenez  des 
parfums,  de  l'encens  le  plus  pur.  Lev.  2.  v. 
1.  2.  15.  etc. 

De  ce  mat  vienneat  ces  façons  de  parler  : 

Adolere  ou  cremare  thura  :  Brûler  de  l'en- 
cens, sacrifier;  ce  qui  s'entend  principale- 
ment de  ridolâtrie.  3.  Rfg-  11.  S.Jnhunc  mo- 
dum  fecil  uxo7'ibussuis  alienigenis  quœadole- 
bant  thura  :  Salomon  en  usa  de  même  à  l'é- 
gard de  ses  femmes  étrangères,  qui  brûlaient 
de  l'encens,  et  iinmolaienlà  leurs  fausses  di- 
vinités. 2.  Parai.  l^.la.Exstruxit  arasad  cre- 
mandum  ihus.  Ainsi,  Accendere  et  incendere 
thura.  1.  Mach.  1.  58.  c.  1.  13. 

Jacere  thus  :3eler  de  l'encens  sur  l'autel; 
c'est-à-dire,  sacrifier.  3.  Reg.  13.  t.  Jéroboam 
slante  super  altareet  ihusjaciente  :  Jéroboam 
étant  près  de  l'autel  pour  y  sacrifier. 

Succendere  thura  :Bvù\ev  de  l'encens;  cela 
se  dit  des  ministres  mêmes  qui  sacrifient. 
V.  2. 

Thus  ardens  in  igné  :  Un  encens  qui  brûle 
dans  le  l'eu,  marque  une  bonne  odeur  qui  se 
répand  de  tous  côtés,  et  qui  signifie  la  grande 
réputation  d'un  homme.  Eccli.  30.  9. 

2°  L'arbre  qui  porte  l'encens.  Eccli.  50.  8. 
Quasi  Ihusredotens  in  diebus  œslalis  :  Simon, 
fiisdOnias,  a  paru  coiimic  l'encens  qui  ré- 
pand son  odeur  pendant  l'été;  la  chaleur  de 
l'été  augmente  la  bonne  odeur  que  répandent 
lesplantesaromatiques.  Cant.  4.  G.  Vadam  ad 
montem  myrrhœ  et  collem  thuris  ;  J'irai  sur 
les  montagnes  couvertes  des  arbres  qui  por- 
tent la  mjrrlie  et  l'encens;  ce  sont  ces  mon- 
tagnes duul  il  est  parlé,  c.  8.  li. 

3°  Le  culte  que  l'on  rendait  à  Dion  sous  la 
loi,  est  marqué  par  l'encens.  Isa.  6t).  3.  Qui 
recordatur  thuris  quasi  qui  bcnedicat  idolo  ; 
Celui  qui  se  souvient  de  brûler  de  l'encens; 
c'est-à-dire,  i\ui  l'ait  quelque  sacrifice  a  Dieu, 
est  comme  celui  qui  révérerait  une  idole. 
Jcr.  6.  20.  Ut  qtid  mihi  thus?  A  quoi  bon 
m  offrir  d.'  l'encens  ? 

THYATUIII.V,  x,  Gr.  euàTe(;3«,  ûv,  neutr. 
plur.  Gr.  Odur  conlrilionis.  —  Une  ville  de 
l'Asie  Mineure.  Apoc.  I.  11.  c.  2.  v.  18.  2'(.. 
Angeh  Thyulirœ  Ecclesiœ  scribe  :  Ecrivez 
à  l'ange  de  l'église  de  Thyatirer  c'est-à-dire,  à. 
l'évêque. 

TUYATIRENI ,  onuM.  —  Les  habitants  de 
Thyatire.  Act.  10.  14^.  Quœdam  mulier  nomine 
Lydia,  purpuraria  cicitatis  Tfiyatirenorum 
audivit  .-Il  y  .ivait  une  femme  nommée  Lydie, 
marchande  de  pourpre,  de  la  ville  de  Thya- 
tire, qui  nous  écoula.  Voy.  Lydia. 


124 

■  ce  nom  peut  venir  de 


THYINUS,  A,  CM.  ■ 

Ovîa,  odorem  emitlo. 

C'est  le  nom  d'une  sorte  de  bois  excellent, 
que  saint  Jérôme  appelle,  Lignum  thyinum; 
soit  à  cause  de  la  bonne  odeur,  soit  à  cause 
de  la  ressemblance  qu'il  a  avec  celui  de 
l'arbre  nommé  Thyia.  3.  Reg.  10.  11.  Classis 
Hiram  quœ  porlabat  aurum  de  Ophir,  altulit 
ex  Ophir  ligna  ihyinu  multa  nimis  :  La  flotte 
du  roi  Hiram  qui  apportait  de  l'or  du  pays 
d'Ophir,  en  apportait  aussi  de  ce  bois  pré- 
cieux en  grande  quantité  :  le  mot  Hebr.  al- 
gumin  ou  almugim,  est  rendu  diversement 
par  les  interprètes.  Celui  de  la  version  chal- 
déenne  le  rend  par  Coralium;  mais  l'usage 
qu'on  en  faisait  ne  se  rapporte  point  au  co- 
rail :  le  syriaque  porte.  Ligna  Brœsitica  ; 
ce  que  nous  appelons  du  bois  de  Brésil  :  l'a- 
rabe met,  Coloratum  :  la  version  des  Sep- 
tante, ?û).aà7r£>£X7/Tà,dubois  fudeet raboteux  ; 
autr.  r.slsxri-zot.,  dolata,  un  bois  bien  uni.  v.  12. 
Fecitque  rex  de  liguis  thyinis  fulcra  domus 
Domini.  2.  Par.  9.  v.  10.  11.  Ce  même  mot 
est  rendu  par  celui  de  Pinea.  2.  Par.  2.8.  Gr. 
TZîx/ytaTtt..  Voici  ce  qu'en  dit  Josèphe.  l.  8.c.  2. 
Antiq.  En  ce  même  temps  on  apportaà  Salo- 
mon du  piiysquel'on  nomme  la /erre  d'or,  des 
pierres  précieuses  et  du  bois  de  pin  ,  le  plus 
beau  qu'on  eût  encore  vu.  Il  en  fit  faire  les 
balustrades  du  temple  et  de  la  maison  royale, 
et  des  harpes  et  des  psallérions,  pour  servir 
aux  lévites  à  chanier  des  hymnes  a  la  louange 
de  Dieu  :ce  bois  ressemblait  à  celui  dufiguier, 
excepléqu'il  éiait  beaucoup  plus  blancel  plus 
éclatant,  et  était  très-différent  de  celui  à  qui 
les  marchands  donnent  le  même  nom  pour 
le  mieux  vendre.  Dans  celte  incertitude  on 
introduit,  Lignum  thyinum,  bois  odoriférant, 
comme  s'il  venait  de  euico,  odorem  emitto. 
Apuc.  18.  12.  Omne  lignum  thyinum  :  Toute 
sorte  de  bois  odoriférant;  quoi  qu'il  en  soit, 
cet  arbre  que  l'Hébreu  appelle  algum,  selon 
ce  qu'en  disent  les  interprètes,  a  beaucoup 
de  rapport  avec  le  thya;  car  l'arbre  thya,  se- 
lon les  Grecs,  conservait  toujours  sa  ver- 
dure, et  ressemblait  au  cyprès.  Ce  n'était  pas 
seulement  pour  l'odeur  que  l'on  en  faisait 
état,  mais  pour  l'incorruption,  qui,  selon 
Théophraste  et  Pline  après  lui,  le  faisait  em- 
ployer dans  les  lambris  des  temples.  Memo- 
ratas  ex  thyo  nul  thya  arbore  refert  Theo- 
phrastus,  dii  Pline,  /.  13.  16.  l'empturum  ve- 
terumconliynationes,quamdamqueimmorlali- 
tatem  maleriœ  in  tectis  conlra  vilia  omnia  in- 
corruptw.  C'était  aussi  pour  les  ondes  de 
ses  racines  que  ce  bois  était  estimé,  et  que 
l'on  en  faisait  divers  ouvrages  de  fort  grand 
prix.  Itadice,  dit  encore  Pline,  ?u7u7  criiipius, 
nec  aliunde  pretiosiora  opéra:  Ce  qui  revient 
à  la  version  arabe,  qui  rend  ce  mot  par  co- 
loratum. 

THYMIAMA  ;  Ouiti«iui.  Voy.  Incenscu.  — 
Ce  mot  vient  de  Ou/iiâv,  brûler  des  parfums  , 
sacrifier  :  les  premiers  parfums  et  les  pre- 
miers sacrifices,  chez  les  païens,  ne  consis- 
t.iient  (ju'en  herbes  odoriférantes,  dont  était 
l'encens.  Ainsi ,  Thymiama,  lis,  signifie  en 
Lalin  ,  suffitus,  vnporatio  ,  et  dans  l'Ecri- 
ture, 


i2S 


TIA 


TIB 


126 


Parfum,  ou  fumée  qu'on  fait  en  brûlant 
certaines  odeurs ,  comme  l'encens,  ou  autres 
drogues  odoriférantes ,  pour  offrir  au  vrai 
Dieu  Esod.  '26.  6.  Aromata  iniinguentum,  et 
tiajmiamata  boni  odoris.  Lev.  16.  12.  Num. 
16.  W.  Deut.  33.  10.  3.  Reg.  9.  25.  etc.  Aussi 
Dieu  l'appelle-t-il  son  parfum  ,  parce  qu'il 
lui  devait  être  ofTert  sans  être  employé  à 
d'autres  usages.  Ezech.  16.  18.  Tliymiuma 
meum  pusuisli  cora>n  eis.  c.  23.  41.  En  effet, 
il  avait  ordonné  qu'on  n'en  fît  pour  le  lui 
offrir  que  d'une  certaine  composition.  Exod. 
30.  9.  Non  offerelis  thymiama  composilionis 
alterius  :  Vous  n'offrirez  point  sur  mon  au- 
tel des  parfums  d'une  autre  composition  que 
de  celle  que  je  vous  prescrirai.  2.  Par.  13. 
11.  Offcrent  thymiama  juxla  legis  prœcepta 
confeclum  :  La  composition  en  est  réglée. 
Exod.  30.  V.  23. 24.  25.  etc.  jusqu'à  la  fin  du 
chapitre,  c.  37.  29 

C'est  pour  lui  offrir  ces  parfums  que  Dieu 
ordonna  qu'on  lui  érigeât  un  autel  appelé 
Altare  thymiamatis  :  l'autel  des  parfums  :  la 
construction  en  est  ordonnée.  Exod.  30.  1. 
Faciès  quoque  altare  ad  adolendum  thymiama 
de  lignis  setim  :  Vous  ferez  aussi  un  autel 
de  bois  de  setim  pour  y  brûler  des  parfums. 
V.  2.  3.  jusqu'au  v.  11.  Voy.  Altare  Thy- 
miamatis. De  ce  mot  vient, 

Accendere,  ou  adolere,  ou  succendere  thy- 
miama :  Brûler  de  l'encens  et  des  parfums  ; 
c'est-à-dire,  sacriQer.  3.  Reg.  3.  3.  In  excel- 
sis  immolabat,  et  accendebat  thymiama  :  Sa- 
lomon  sacrifiait  à  Dieu  dans  des  lieux  éle- 
vés :  on  croit  que  cela  lui  était  alors  permis, 
parce  que  le  Tabernacle  était  à  Gabaon,  un 
peu  loin  de  Jérusalem,  c.  9.  2o.  2.  Parai.  28. 
k,  Thymiama  succendebat  in  excelsis  et  in 
collibus  :  Achaz  sacrifiait  et  offrait  de  l'en- 
cens sur  les  collines  et  les  lieux  élevés;  mais 
c'était  en  l'honneur  des  fausses  divinités  , 
coumie  les  habitants  des  dix  tribus.  Ose.  4. 
13.  Super  colles  accendebant  thymiama  :  Ils 
brûlaient  de  l'enreiis  sur  les  collines. 

THY.MIAMATERIUM,  n  ,  ou  THYMIATE- 
RIUM,  II.— Encensoir,  ou  autre  vase  où  l'on 
brûle  les  parfums.  2.  Par.  4.  22.  Thymiale- 
ria  quoque  et  Ihuribula,  ex  aura  purissimo  : 
Salomon  fit  faire  tous  ces  vases  d'un  or  très- 
pur.  Jer.  52. 19.  Et  hydrias,  thymiamaleria  et 
urceo*  ;  Nubuchodonosor  fit  emporter  à  Ba- 
bylone  les  coupes,  les  encensoirs  et  tous  les 
autres  vases. 

THYRSUS,  I  ;  OOpcrof .  —  Ce  mot ,  qui  signi- 
fie la  tige  dis  herbes,  signifie  aussi  un  thyrse, 
un  bâton  entouré  de  feuilles  ,  et  vient  de 
■c\)p<TO(,  la  tige  des  arbrisseaux. 

Thyrse,  arbrisseau,  lige  d'arbrisseau,  ou 
branche  entourée  de  feuilles.  2.  Mach.  10.  7. 
Propler  qnod  thyrsos  et  ramos  virides  ,  et 
palmas  piœj'erebant  et  qui  prosperavil  mun- 
dari  locum  sutttn  :  C'est  pourquoi  ils  por- 
taient des  thyrses,  des  branches  vertes  et 
des  palmes  en  l'honneur  do  relui  qui 
leur  avait  donné  le  moyen  de  purifier  son 
Temple. 

TIARA,  je;  xHapt;.  Voy.  Cidàris,  Mitra. 
—  Du  Grec  Tiapa,  tiare,  ornement  de  télé  pour 
les  rois  et  les  prêtres. 


1°  Tiare  ou  mitre  ,  ornement  de  tête  dont 
se  servaient  les  prêtres.  Exod.  28.  ST.Erit 
super  liaram  :  La  lame  devait  êlre  attachée 
à  la  tiare  du  grand  prêtre,  v.  40.  Fitiis  Aa- 
ron  parahis  balteos  ac  liaras  in  gloriam  et  de- 
corem  :  Vous  préparerez  pour  les  enfants 
d'Aaron  des  ceintures  et  des  tiares  pour  la 
gloire  et  pour  l'ornement.  Cette  espèce  de 
bonnet  ou  de  tiare  était  bien  différente  de 
colle  du  grand  prêtre  ;  car  celle-ci  n'avait 
pour  ornement  qu'une  espèce  de  petite  cou- 
ronne faite  avec  le  lin.  Exod.  39.  26.  Mi- 
tras  cum  coronuUs  suis  ex  bysso  :  Mais  celle 
du  grand  prêtre  avait  par  dessus  cet  habille- 
ment de  tête  qui  était  de  lin,  une  tiare  d'hya- 
cinthe, environnée  d'une  triple  couronne 
d'or,  et  sur  le  front  la  lame  d'or,  où  était 
gravé  le  grand  nom  de  Dieu.  c.  29.  6.  Panes 
tiaram  in  capite  ejus,  et  laminam  sanctam 
super  tiaram.Yoy .  Joseph.,  1.3.  c.  8.  et  S. 
Hier.  Ep.  ad  Fabiolam. 

%'  Espèce  de  bonnet  propre  aux  Perses  et 
aux  Chaldéetis.  Ezech.  23.  15.  Cum  vidisset 
tiaras  in  capitibus  eorum  :  Ayant  vu  leurs 
bonnets  de  diverses  couleurs  sur  leurs  têtes. 
Le  prophète  décrit  l'habillement  des  Chal- 
déens.  Dan.  3.  21.  Conj'estim  viri  ilH  vincti 
cum  braccis  suis  et  tiarii  missi  sunt  in  mé- 
dium fornacis.  Saint  Jérôme  dit  sur  Ezech. 
23.  15.  T  ara  est  genus  pilcoliquo  Persarum 
Chaldœorumque  gens  ulitur. 

TIBERIAS,  dis,  Hebr.  Bona  visio. —Ce 
nom  vient  de  Tiberius,  et  signifie, 

Tihériade,  ville  de  (jalilée  ,  située  sur  le 
bord  du  lac  de  Génésareth,  qui  en  porte  le 
nom.  Joan.  6. 1.  Post  hoc  abiit  trans  mare 
Galilœœ,  quod  est  Tiberindis  :  Jésus  s'en  alla 
ensuite  au  delà  de  la  mer  de  Galilée,  qui  est 
le  lac  de  Tibériade.  v.  23.  c  21.  1.  Cette  ville 
fut  bâtie  par  Hérode  le  Tétrarque,  qui  la 
nomma  du  nom  de  l'empereur  Tibère,  après 
qu'il  eut  gagné  ses  bonnes  grâces.  Voy.  Jo- 
seph., l.  18.  Antiq.  c.  3.  Les  Juifs  ont  eu 
dans  cette  ville  une  célèbre  académie,  où 
ils  envoyaient  leurs  enfants  :  on  dit  que 
c'est  là  que  la  Massore  a  été  fondée,  l'an- 
née 436. 

TIBERIUS,  II.  Ileb.  Bona  visio.  —  Ce  nom 
est  commun  à  plusieurs  Romai.is  ,  qui  l'ont 
emprunté  de  leur  fleuve  appelé  le  Tibre; 
mais  c'a  été  le  nom  de  l'empereur  Tibère, 
qui  succéda  à  Auguste.  Ce  fut  lorsqu'il  était 
empereur,  que  Jésus-Christ  prêcha  dans  la 
Terre-Sainte,  et  mourut  sous  Ponce-Pilate. 
Luc.  3.  1.  Anno  deciuio  quinio  imperii  Tibe- 
rii  Cœsaris ,  procurante  Pontio  l'Halo  Ju- 
dœam...  faclum  est  vcrbum  Domiui  super  Joan- 
nem  :  L'an  quinzième  de  l'empire  de  Tibère 
César,  Ponce-Pilatc  étant  gouverneur  de  la 
Judée  ,  Dieu  fit  entendre  sa  parole  à  Jean. 
Voy.  Suétone  et  les  autres  dans  la  vie  de 
Tibère. 

TIBIA,  m;  Gr.  «ùWf.  —  Ce  mot  signifie  l'os 
antérieur  de  la  jambe,  la  jambe  même,  une 
flûte;  car  ou  fit  céder  les  chalumeaux  aux  os 
de  la  jambe  des  grues,  et  on  continua  do  les 
nommer  Jifria,  de  l'Hébreu  rzn  {Teben),  qui 
signifie    le  même    que   Palcœ  calamus  ,    un 


127 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


ns 


chalameau  qui  servait  de  flûte  au  commen- 
cement. 

1°  Une  flûte,  un  hautbois.  1.  Cor.  14.  7. 
Quce  sine  anima  sunt  vocem  danlia,  sive  tibia, 
sive  cithara,  nisi  distinctionem  spirituuin  de- 
derint ,  quomodo  ,  scietiir  id  quod  canitiir  : 
Dans  les  choses  inanimées  qui  rendent  des 
sons,  comme  le  hautbois  et  les  harpes  ,  que 
si  elles  ne  forment  des  tons  difl'érenis  ,  on  ne 
peut  distinguer  ce  que  l'on  joue  sur  le  haut- 
bois ou  sur  la  harpe. 

L'usnge  de  cet  instrument  de  musique  a 
clé  dilTéront ,  car  il  a  été  employé  : 

1.  Pour  marquer  de  la  joie.  Matth.  11. 16. 
Luc.  7.  32.  Cantaviinus  vobis  tibiis,  et  non 
saltastis  :  Nous  avons  joué  de  la  flûte  devant 
vous,  et  vous  n'avez  point  dansé  :  ce  qui 
marque  la  douceur  et  la  condescendance 
dont  Jésus-Christ  a  usé  pour  attirer  les  Juifs 
à  la  pénitence  ;  au  lieu  que  saint  Jean  a  vécu 
d'une  manière  plus  austère,  sans  qu'ils  aient 
pu  être  gagnés,  ni  par  l'une  ,  ni  par  l'autre 
manière  de  vie.  1.  Reg.  10.  5.  3.  Reg.  1.  40. 
Judith.  3. 10.  Isa.  5.  12.  c.  30.  29.  Ainsi,  pour 
marquer  la  tristesse  et  l'affliction,  l'Ecriture 
dit  qu'on  n'enlend  plus  le  son  de  la  flûte.  1. 
Mac  3.  ko.  Ablata  est  voluplas  a  Jacob  et  de- 
fecit  ibi  tibia  et  cithara.  Apoc,  18.  22.  Vax 
citharœdorum  et  tibia  canentitan  et  tuba  non 
audietnr  in  te  amplius  :  La  vois  des  joueurs 
de  harpe  etdes  musiciens,  de  ceux  qui  jouent 
de  la  flûte  et  des  Irompetles,  ne  sera  plus 
entendue  rn  toi  ;  c'est-à-dire ,  tu  seras  dans 
le  deuil  et  la  désolation  ;  parce  que  cet  in- 
strument rend  un  son  agréable.  Eccli.  40  21. 
Tibiœ  el  psalterium  suavem  fuciunl  melodiam: 
Le  son  des  flûtes  et  de  la  harpe  font  une 
agréable  harmonie;  cependant  cet  instru- 
ment marque  aussi  : 

2.  La  douleur,  la  tristesse  et  le  deuil.  Jer. 
48.  36.  Cor  tneiim  ad  Moab  quasi  tibiœ  reso- 
nabil  ;  dabit  sonitum  libiaruin  :  Moa  cœur, 
touché  de  la  ruine  de  Moab,  retentira  comme 
la  flûte,  et  rendra  un  son  triste  et  lamen- 
table, comme  celui  des  flûtes.  Voy.  Tibi- 
CEN.  C'est  ce  que  représente  Ovide,  l.  6. 
Fast.  : 

Caiilabat  fanis,  canlabal  tibia  ludis, 
Caulabal  mœslis  libia  fuiieribus." 

2°  La  jambe.   Prov.  26.  7.  Quomodo  pul- 

Ctirns  frustra  habet  claudus  tibias  [axéloi] ,  sic 
indecens  est  in  ore  slultorumparabola  :  Comme 
c'est  en  vain  que  le  boiteux  a  de  belles  jam- 
bes ,  ainsi  les  sentences  graves  sont  indé- 
centes dans  la  bouche  de  l'insensé  ,  car  il 
n'en  fait  pas  un  bon  usage.  Dan.  2.  33. 
Tibiœ  ferrcœ  :  Les  jambes  étaient  de  fur  dans 
la  statue  que  vit  Nabuchudonosor,  cl  mar- 
quaient la  force  et  la  violence  deTempire 
des  Humains. 

3'  La  force  du  corps,  qui  consiste  princi- 
palement dans  les  jarnix's  qui  en  sont  le  sou- 
lien,  l's.  l'iG.  10.  A'on  in  forlitudinc  equi 
voluntalcm  habcbil,  ncc  in  tibiis  viri  benepla- 
cilnm  erit  ci:  Dieu  n'aime  point  qu'on  se  fie 
à  la  force  du  cheval,  et  il  ne  se  plaît  point 
(|U(!  l'Iioniine  s'assure  sur  la  force  de  ses  jam- 
bes, c'esi-à-dirc, »ur  sa  propre  force;  d'autres 
l'entendent  de  la  vitesse  et  de  la  légèreté  des 


pieds  dans  la  course;  ce  qui  est  souvent 
avantageux  pour  s'échapper. 

TIRICEN,  iNis  ;  aùlnznç.  —  Ce  mot  vient  de 
tibia  et  de  canere. 

Un  joueur  de  flûte  ou  de  hautbois.  Matth. 
9.23.  Cum  vidisset  tibicines  et  iurbam  tumul- 
tuantem,  dicebat  :  Recedile  :  Jésus  voyant  les 
joueurs  de  flûte  et  une  troupe  de  personnes 
qui  faisaient  grand  bruit,  il  leur  dit  :  Reti- 
rez-vous. On  employait  les  joueurs  de  flûte 
pour  célébrer  les  funérailles  des  jeunes  gens, 
et  les  trompettes  pour  celles  des  personnes 
plus  âgées.  Lactant.  Jubet  religio  ut  majo- 
ribus  morluis  tuba ,  minoribus  tibia  cane- 
Tetur . 

TICHO  ou  THICHON,  Hebr.  Médius.— ^om 
de  lieu  sur  la  frontière  de  la  Terre-Sainte, 
du  côté  de  l'Arabie  Déserte.  Ezech.  47.  16. 
Domus  Ticlion  quœ  est  juxla  terminum  Au- 
ran  :  Le  pays  de  Tichon,  qui  confine  à  celui 
de  rAuranite;//e6r.  Hazer.  Haticlton.  Ce  qae 
quelques-uns  expliquent ,  Pagi  mediani  , 
c'est-à-dire,  les  villages  qui  se  trouvent  entre 
le  pays  d'Emath  et  l'Auranite. 

TIGNUM,  I  ;  5o/.o,-.  —  De  légère,  couvrir  ; 
comme  lignum,  de  légère ,  regnum,  de  l'e- 
gere. 

Solive,  chevron,  poutre.  Cant.  1  16. 
Tigna  domorum  nostrarum  cedrina:  Nos  mai- 
sons sont  bâties  de  cèdres  :  ces  solives  et  ces 
poutres  sont  les  bons  prélats  et  les  docteurs 
de  l'Eglise,  qui  la  soutiennent  par  leurs  in- 
structions et  leur  bonne  conduite. 

TIGNARIUS,  II.— Un  charpentier,  qui  fait 
la  charpente  d'une  maison.  4.  Reg.  22.  6. 
Distribuant  pecuniam  his  qui  operantur  in 
templo  Domini,  tignariis  (tjxtwv)  videlicet  el 
cœmentariis  :  Qu'ils  distribuent  l'argent  aux 
ouvriers  qui  travaillent  à  rétablir  le  Temple  ; 
savoir,  aux  charpentiers  et  aux  maçons. 

TIGRIS,  is.  Hebr.  Hidekel,  Acuta  vox.  — 
Ce  mot ,  soit  qu'il  signifie  un  animal  ou  un 
fleuve,  vient  de  iU  [gir],  qui  marque  ,  en 
Chaldaïque,  une  flèche,  à  cause  de  la  rapidité 
de  la  course  de  l'un  et  de  l'autre.  Varron  dit 
que  le  ligris,  en  langue  arménienne,  signifie 
aussi  une  flèche. 

1"  Tigre,  animal.  Job.  4.  11.  l'igris  pe- 
riit,  eo  quod  non  habcrel  prœdam  :  Les  tigres 
meurent  de  faim  faute  de  proie  :  ce  qui 
marque  la  puissance  de  Dieu,  de  faire  mou- 
rir les  bêtes  farouches,  que  les  hommes 
ne  peuvent  dompter  ;  mais  ces  bêtes  signi- 
fient les  hommes  cruels  el  violents,  que  Dieu 
extermine  par  son  souffle  quand  il  veut. 
Helir.  Léo  major;  Gr.  puppnxo^iwv  ,  Formica 
ko. 

2°  Tigre,  fleuve  célèbre  d'Asie,  ainsi  ap- 
pelé à  cause  de  sa  rapidité.  Gènes.  2.  14. 
Nomen  fluminis  tertii  Tigris,  ipsc  vadit  con- 
tra Assyrios  :  Le  Iroisiènie  fleuve  qui  est 
sorti  du  paradis  terrestre  s'appelle  le  Tigre, 
cl  se  répand  vers  les  Assyriens  ;  il  prend  sa 
source  dans  la  grande  Arménie,  et  arrose  la 
grande  ville  de  Ninivc.  Nahum.  2.  6.  Portas 
jlaviiirum  upcrtœ  sunt  :  Les  portes  de  Ninivc 
sont  ou\  crics  par  l'inondalion  des  fleuves  , 
c'est-à-dire,  du  Tigre,  qui  esl  inarqué  par  des 
fleuves  au  pluriel ,  ;\  cause  de  sa  grandeur. 


129 


TIM 


TIM 


130 


Dan.  10,  k.  Juxta  fluvium  magnum  qui  est 
Tigris.  Il  est  même  appelé  le  fleuve  par  ex- 
cellence, c.  12.  V.  5.  6.  7.  Pline,  parlant  de  ce 
fleuve,  /.  6.  c.  27,  dit  qu'aux  lieux  où  il 
coule  doucement,  on  l'appelle  Diglilo  ;  mais 
qu'où  il  est  rapide,  on  le  nomme  Tigris,  qui 
est  le  nom  que  les  Mèdes  donnent  à  une 
(lèche.  Tob.  6.  1.  Judith.  1.  6.  Eccli.  2i.  35. 
Voy.NovA. 

TIM^DS,  i;  Tiu«rof .— Ce  mot  vient  de  l'Hé- 
breu nau  (Tume),  pollutus;  d'où  se  fait  tami- 
nare,  contaminare,  et  signifie  le  père  d'un 
certain  aveugle  qui  fut  guéri  par  Jésus-Christ. 
Marc.  10.  W.  Filius  Ttmœi,  Bartinueus  cœcus 
sedebat  juxta  viam  mendicans  :  Un  aveugle, 
nommé  Barlimée,  fils  de  Timée,  était  assis  sur 
le  chemin  pour  demander  l'aumône.  Voy. 
Bartim^cs. 

TIMERE  ;  foSntriat.  —Ce  verbe  vient, ou  de 
TtiiTi,  honor,  supplicium,  on  craint  ceux  qu'on 
révère,  on  craint  les  supplices;  oit  bien,  de 
o£f;ia,  timor. 

1°  Craindre  pour  soi  ou  pour  d'autres 
quelque  mal  dont  on  est  menacé.  Gen.  3. 10. 
Timui  eo  quod  nudus  essem  :  J'ai  eu  peur, 
parce  que  j'étais  nu.  Malth.  10.  28  :  Nolite 
limere  eos  qui  occidunt  corpus,  sed  potius  ti- 
mete  euin  qui  polest  et  animam  et  corpus  per- 
dere  in  gehennam  :  Ne  craignez  point  ceux  qui 
tuent  le  corps,  et  qui  ne  peuvent  tuer  l'âme. 
Rom.  13.  V.  3.  4.  Vis  non  limere  poteslatem  ? 
Bonum  fac  :  Si  autem  malum  feceris,  time  : 
Voulez-vous  ne  point  craindre  les  puissan- 
ces? Faites  bien  :  que  si  vous  faites  mal, 
vous  avez  raison  de  craindre.  Matih.  1.  2.  c. 

2.  22.  c.  10.  v.  26.  31.  c.  IV.  v.  5.  27.  30.  etc. 
Ainsi,  Timere  aliquem,  selon  la  phrase  grec- 
que, pour  alicui,  ou  de  aliquo  :  Craindre 
pour  quelqu'un,  ou  à  l'occasion  de  quel- 
qu'un. Gai.  h.  11.  Timeo  vos,  ne  forte  sine 
causa laboraverim  in  t-o6iA';  J'appréhende  pour 
vous.  c.  2.  12.  Timens  eos  qui  ex  circumci- 
sione  erant  :  Craignant  de  blesser  les  circon- 
cis. On  dit  aussi  :  Timere  ab  uliquo,  ou  ab 
uliqua  re  :  Etre  effrayé  de  quelque  chose.  Ps. 
Ci.  9.  Timebunt  qui  habitant  termines  a  signis 
tuis  :  Ceux  qui  habitent  les  extrémités  de  la 
terre  seront  effrayés  par  les  signes  éclatants 
de  voire  puissance.  Isa.  7.  k.  Noli  timere,  et 
cor  tuumne  formidet  a  duabus  caudis  titio- 
num  fumigantium  .-Ne  craignez  point,  et  que 
votre  cœur  ne  se  trouble  point  devant  ces 
doux  bouts  de  tisons  fumant  de  colère  et  de 
fureur.  Voy.  Titio.  Ps.  111.7.  Ainsi,  Job.  0. 
21.  Videntes  plagnm  menm,  a'me/ts  ;  Aussitôt 
que  vous  voyez  la  plaie  dont  j'ai  été  frappé, 
vous  en  êtes  effrayés,  et  vous  en  avez  de 
l'horreur,  en  me  regardant  comme  un  hypo- 
crite que  Dieu  a  voulu  confondre  par  un  châ- 
timent .si  extraordinaire. 

2°  Craindre  d'une  frayeur  respectueuse, 
être  frappé  d'étonnement  et  d'admiration. 
Matlh.  9.  8.  Videntes  turbœ  timucrunt  (0«jf/«- 
!^tn,admirari)  :  Le  peuple  voyant  ce  miracle 
fut  rempli  de  crainte  et  d'étonnement.  3.  Keg. 

3.  28.  Timuerunl  regem,  videntes  supientiam 
JDei  esse  in  eo  :  Los  assistants  reconnaissant 
la  sagesse  dont  Dieu  l'avait  favorisé,  ils  fu- 
rent saisis  d'une  crainte  pleine  d'admiration. 


Marc.  4.  40.  Timuerunt  timoré  magno  :  Ils 
furent  saisis  d'une  grande  crainte,  c'est-à- 
dire ,  d'étonnement  :  c'est  ce  qui  est  rendu, 
Matth.  8.  27.  Porro  homines  mirati  sunt. 

3°  Se  décourager,  se  rebuter,  perdre  cou- 
rage. Jos.  1.  9.  Noli  timere, quoniam  tecum  est 
Dominus.  Isa.  41.  10.  Ne  timeas,  quin  ego  te- 
cum sum  :  Ne  vous  découragez  point,  parce 
que  je  serai  avec  vous  pour  vous  secourir. 
Gènes.  26.  4.  l.  Par.  22. 13.  c.  28.  20.  Ps.  45 

3.  Ps.  48.  17.  Joël.  2.  v.  21.  22.  Joan.  12. 
15.  etc. 

4''Craindre  d'une  crainte  humble  et  modes- 
te. Rom.  11.  20.  Noli  ullum  sapere,  sed  time  : 
Prenez  garde  de  ne  vous  pas  élever,  mais 
tenez- vous  dans  la  crainte. 

5'  Craindre  d'une  crainte  respectueuse, 
Marc.  9.  31.  Luc.  9.  45.  Respecter  quelqu'un, 
Eph.5.  33.  Uxor  liment  virum  suum  :  Que  la 
femme  ait  pour  son  mari  une  crainte  res- 
peclueuse.  1.  Reg.  12.  19.  Timuit  omnis  po- 
pulus  Dominum  et  Samuelem.  3.  Reg.  3.  28. 
Esod.  14.  31.  c.  9.  30.  Jos.  4.  25.   Apoc.  15. 

4.  etc.  Ainsi,  Timere  Deum,  ou  Dominum,  ou 
nomen  Dei ,  c'est  honorer  et  servir  Dieu  par 
une  crainte  religieuse.  Gen.  22.  12.  Nunc 
cognovi  quod  limes  Deum  :  Je  connais  main- 
tenant que  vous  craignez  Dieu,  c'est-à-dire, 
que  vous  m'aimez  et  me  respectez  comme 
votre  souverain  Seigneur  :  l'Ange  parle  ici 
en  la  manière  des  homines.  Deul.  6.  v.  2.  13. 
DominumDeumtuum  timebis. Au  lieu  delimebis 

5.  Matthieu,  4.  10.  Dominum  Deum  tuum  ado- 
rabis  :  Vous  adorerez  le  Seigneur  votre  Dieu, 
c.  10.  V.  12.  20.  c.  13.  11.  c.  17.  13.  c.  8.  6. 
c.  31.  V.  12.  13.  losue  24.  14.  1.  Reg.  i-2. 
14.  etc.  et  souvent  dans  les  psaumes  et  ail- 
leurs. 1.  Petr.  2.  17.  Deum  timete.  Ainsi,  Ti- 
mcnles  Deum,  sont  ceux  des  Gentils  qui  ser- 
virent le  vrai  Dieu  sans  se  faire  Juifs,  ni 
s'assujettira  la  loi.  Act.l3.  16.  Viri  Israelitœ, 
et  qui  timetis  Deum.  Ils  sont  aussi  appelés 
Cohnles. 

TIMIDUS,  A,  uji  ;  Seù.'!;,  »,  iv.—  1'  Timide, 
craintif,  peureux.  Judic.  7.  3.  Qui  formidolo- 
sus  et  timidus  est  revertatur  :  Que  celui  qui  a 
peur  et  qui  est  timide,  s'en  relourne  :  Dieu 
en  avaii  fait  une  loi,  Deul.  20.  8.  S.ip.  9.  14. 
Cogitationes  mortalium  timidœ  :  Les  pensées 
des  houunes  sont  timides,  c.  17.  10.  Timida 
nequitia  :  La  méchanceté  est  timide.  Eccli. 22. 
22.  c.  37.  12. 

2°  Qui  est  dans  l'effroi,  qui  est  saisi  de 
frayeur.  Matlh.  8.  26.  Quiii  timidi  cstis  mo- 
dicw  lidei?Vour(\uo\  vous  abandonnez-vous  à 
la  peur,  hommes  de  peu  de  foi?  Marc.  4.  'iO. 
Sa  p.  4.  20. 

3'  Timide,  qui  renonce  à  la  foi  de  Jésus- 
Christ  par  crainte.  ,\poc.  21.  8.  Timidis  et  in- 
credulis,  et  execralis,  pars  illorum  erit  in  sta- 
gna ardenli  :  Pour  ce  qui  est  des  limides,  des 
incrédules  et  des  exécrables,  leur  partage 
sera  dans  l'étang  brûlant  de  feu  et  de  soufre. 
L'Ecriture  appelle  timides,  ceux  qui  n'ayant 
pas  une  entière  confiance  aux  paroles  de 
Dieu,  l'abandonnent  et  sa  vérité,  soit  ouver- 
tement, ou  par  de  méchants  artifices  pour 
plaire  aux  hommes,  et  pour  no  se  pas  expo- 
ser à  la  persécution. 


15i 


TIMON,  is;  Tt/xwv,  Honorabilis.  —  C'est  le 
nom  d'un  des  sept  diacres  choisis  par  les 
Apôlros.  Ad.  6.  5.  Elegerunt  Stephanum...  et 
Timonem  :  Ils  élurent  Etienne,  Nicanor,  Ti- 
mon, etc. 

TIMOR,  isîfôgof.  —  Crainte,  peur,  épou- 
vante qui  (rouble  l'esprit;  c'est  proprement 
l'appréliension  d'un  mal  dont  on  est  menacé. 

1°  La  crainte  naturelle  qui  paraît  à  la  pré- 
sence de  quelque  objet  qui  frappe  l'esprit. 
Sap.  17. 1 1 . Nikil  est  limornisi  prodilio  cogita- 
tionis  auxilwrum  ;  La  crainte  n'est  aulre 
chose  que  le  trouble  de  l'âme  qui  SvTî  croit 
abandonnée  de  loul  secours.  M  iith.  14.  28. 
Prœ  timoré  clamaverunt  :  Ils  s'écrièrent  de 
frayeur,  croyant  voir  un  fanlôme.  c.28.  v.k. 
8.  Mar.  9.  5.  Luc,  1.  12.  c.  8.  37.  c.  21.  26. 
Act.  10.  4.  1 .  Cor.  2.  3.  Voy.  Tremor.  2.  Cor. 
7.  5. 

2°  Crainte,  surprise,  étonnement.  Luc.  1. 
65.  Factus  eso  timor  super  omncs  vicinos  eo- 
rum  :  Tous  ceux  qui  demeuraient  dans  les 
lieux  voisins  furent  saisis  de  crainte,  c'est-à- 
dire,  d'élonnemenl  de  voir  tant  de  merveilles. 
On  l'explique  aussi  d'une  crainte  religieuse 
à  l'égard  de  Dieu.  Marc.  k.  40.  Timuerunt  ti- 
moré magno  :  Ils  furent  saisis  d'un  grand 
étonnement,  Matlh.  8.  27.  Mirati  sunt.  Luc. 
2.  9.  c.  5.  26.  liepleti  sunt  timoré,  dicentes, 
quia  vidimus  mirabiliahodie:  Dans  la  frayeur 
et  l'élannement  où  ils  étaient,  nous  avons  vu 
aujourd'hui  des  choses  prodigieuses,  c.7.16. 
Act.  2.  43.  c.  5.  V.  3.  11.  c.  19.  17.  etc.  Plu- 
sieurs de  ces  endroits  se  peuvent  entendre 
d'une  crainte  de  respect  et  de  religion.  Voy. 
§2.  n.  2. 

3°  Timidité,  pusillanimité,  qui  empêche  de 
faire  son  devoir  avec  courage.  2.  Tim.  1.  7. 
Non  dcdit  nobis  Deas  spiritum  timoris{S£ài«), 
sed  virtutis  :  Dieu  ne  nous  a  pas  donné  un 
esprit  de  timidité,  mais  un  esprit  de  courage. 
On  croit  que  saint  Timolhée  était  d'un  na- 
turel timide,  et  que  c'est  à  lui  que  s'adresse 
cette  menace.  Apocal.  2.  v.  4.  5.  Habeo  ad- 
versum  te  quod  cfiaritalem  luairi  primam  reli- 
quisti  :  J'ai  un  repr'  che  à  vous  faire,  qui  est 
que  vous  vous  êtes  relâché  de  votre  première 
charité. 

4"  Crainlc,  (erreur,  frayeur  que  l'on  fait  à 
quelqu'un.  1.  l'etr.  3.  14.  Isa.  8.  12.  Timorem 
Cjus  ne  timealis  :  Ne  craignt'Z  point  les  me- 
naces du  roi  des  Assyriens,  ni  la  terreur 
dont  il  vous  épouvante.  Isa.  33.18.  Judith.  2. 
18.  Rom.  1  '.  3.  Principes  non  sunt  timori{\. 
e.  terrori)  boni  opcris,  sed  inali  :  Les  princes 
ne  sont  point  ù  craindre  pour  ceux  qui  font 
biii),  mais  pour  ceux  (jui  font  mal.  Ps.  30. 12. 
Factus  su'ii  timor  notis  meis  :  Je  suis  de- 
venu un  sujet  de  crainte  et  de  frayeur  à  mes 
amis,  (jui  n'osent  me  reconnaître  pour  ami, 
de  peur  de  (omber  dans  la  persécution  à  cause 
de  moi.  Ps.  63.  2.  A  timoré  inimici  eripe  ani- 
ntam  mmm.  l's.  13.  5.  Illic  Irepidaverunt  li- 
ninre  ubi  mm  irnl  timor;  i.  e.  liinoris  causa  : 
Dieu  seul  est  .'i  craindre.  1.  Reg.  11.7.  Inva- 
til  timor  («'xo-Twat,-)  Domini  populum  :  Tout 
le  peuple  l'ut  frappé  de  la  crainte  du  Soi- 
gneur. 
Ainsi  Dieu  csl  appelé  Timor  :  La  crainte 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE.  13-2 

des  siens,  c'est-à-dire,  celui  qu'ils  craignent. 
Gènes.  31.  v.  42.  53.  Nisi  Deus  patris  mei 
Abraham,  et  timor  Imac  affuisset  mihi  :  Si  le 
Dieu  de  mon  père  Abraham,  le  Dieu  qui  est 
la  frayeur  d'isaac  ne  m'eût  assisté.  Voy.  Isa. 
8.13. 

De  même,  2.  Cor.  5.  11.  Scientes  ergo  ti- 
morem Domini  :  Sachant  combien  le  Seigneur 
est  redoutable. 

5°  Obéissance  et  soumission  aux  ordres 
des  supérieurs.  Rom.  13.  7.  Reddile  ommbus 
débita;  cui  timorem.  timorem  :  Rendez  à  cha- 
cun ce  qui  lui  est  dû  ;  la  crain(e,  à  qui  vous 
devez  de  la  crainte, c'es/-d-rfire,  la  soumission 
aux  lois  et  iiux  ordonnances  des  princes  et 
des  magistrats. 

6°  Crainte  humble  et  respectueuse.  1.  Pelr. 
3.  ^.Considérantes  in  timoré  castam  conversa- 
tionem  nestram  :  Considérant  la  crainte  res- 
pectueuse que  vous  avez  pour  eux,  et  la  pu- 
reté dans  laquelle  vous  vivez  :  Ces  mo(ifs 
sont  puissants  pour  adirer  les  maris  à  croire 
et  à  bien  vivre,  v.  16.  Cum  modeslia  et  timoré 
conscienliam  habenles  bonam  ;  L'humilité  et 
la  pureté  de  la  vie  sont  aussi  bien  capables 
d'attirer  les  païens  à  la  vraie  religion,  c.  2. 
18.  Servi,  subdili  estote  in  omni  timoré  domi- 
nis  :  Serviteurs,  soyez  soumis  à  vos  maîtres 
avec  toute  sorte  de  respect  et  de  crainte. 

La  crainte  de  Dieu. 


Cette  crainte  est  différente  selon  les  diffé- 
rentes dispositions  de  ceux  qui  craignent 
Dieu  ;  mais  elle  peut  se  réduire  à  (rois,  la 
crainte  servile,  la  crainte  filiale,  et  la  crainte 
initiale  qui  tient  de  l'une  et  de  l'autre;  mais 
il  y  a  encore  d'autres  différences  qui  paraî- 
tront dans  les  exemples. 

1°  La  crainte  de  Dieu  comme  juge,  la  crainte 
de  ses  jugements,  opposée  à  l'espérance  et  à 
la  conOance.  1.  Joan.  4.  18.  Timor  non  est  in 
charitale  :  La  crainte  ne  se(rouve  poin(  avec 
la  charité  ;  c'est  la  crainte  servile  qui  n'ex- 
clut point  l'affection  au  péché:  Sed  perfecla 
charitas  foras  mittit  timorem:  Mais  la  charité 
parfaite  chasse  la  crainte;  quoniatn  timor 
pœnum  habet;  car  la  crainte  est  accompagnée 
de  peine,  à  cause  des  remords  de  la  mauvaise 
consrience,  et  n'a  point  d'autre  objet  que  la 
peine  due  au  péché;  ainsi  cette  crainte  pu- 
rement servile  exclut  la  conQance  en  Dieu. 
Rom.  8.  15.  Nonaccepistis  spiritum  servilutis 
iterum  in  timoré  :  Yows  n'avez  point  reçu 
l'esprit  de  servitude  pour  vivie  encore  dans 
la  crainte.  Ce((e  ccrainte ,  quoiqu'elle  soit 
bonne  parce  qu'elle  déloiinie  du  péché,  néan- 
moins en  (an(  qu'elle  est  servile,  elle  n'ap- 
partient pnini  aux  enfants  de  Dieu;  ce  qui 
fait  la  différence  entre  un  juif  et  un  chrétien, 
c'est  la  crainte  et  l'amour.  Rom.  3.  18.  Non 
est  timor  Dei  ante  oculos  eorum  :  Les  impies 
n'ont  point  la  crainte  de  Dieu  devant  les 
yeux,  c'est-à-dire,  ils  ne  le  considèrent  point 
comme  présent  partout  et  comme  pouvant 
p.inir  leurs  crimes.  Ps.  13.  3.  Ps.  35.  oen.20. 
11.  Jud.  v.  23.  Ps.  89.  10.  Ps.  18.  120.  A  quoi 
se  peut  rapporter  ce  passage  qui  se  trouve 
en  pliisii'uis  endroits  de  l'Iîcriture  : 

lnitium,o\x  principium  sapicntiœ  timor  Do- 


133 


TIM 


TIN 


134 


mini .  La  crainte  du  Seigneur  est  le  principe 
de  la  sagesse.  Ps.  110.  10.  Prov.  1.  7.  c.  9. 
10.  Eccli.  1.  16.  Cette  crainte  f;iit  d'abord  re- 
garder Dieu  avec  tromblemenl  comme  son 
juge,  dans  l'appréhension  d'en  être  puni  ; 
mais  elle  se  change  peu  à  peu  en  une  frayeur 
respectueuse  par  laquelle  l'homme  craint 
d'irriter  Dieu,  non  plus  parce  qu'il  s'aime 
soi-même,  mais  parce  qu'il  aime  Dieu  comme 
son  père,  et  qu'il  appréhende  de  l'offenser  ; 
et  comme  celte  première  crainte,  qui  est  en- 
core humaine  etserviie,  esllecommenceinent 
de  la  sagesse,  celle-ci,  qui  est  chaste  et  pro- 
pre aux  enfants  de  Dieu,  en  est  la  petficliou 
et  le  comble.  Voy.Au^.  î'n  Epist.Joan.  tract. 
9.  Mais  parce  qu'il  est  dit  en  d'autres  en- 
droits que  la  sagesse  consiste  dans  la  crainte 
de  Dieu,  Job.  28.  28.  Ecce  timor  Doinini,  ipsa 
est  sapienlia;  Gr.  esoc-éSeia,  Eccli.  1.  3i.  et 
qu'rile  est  la  plénitude  de  la  sagesse,  Eccli. 

1.  20.  plusieurs  croient  qu'il  fiiul  entendre  le 
mot  A'initium,  ou  do  principium,  coiiroraié- 
ment  à  la  signification  du  mol  Hébreu  et  du 
Grec,  de  la  principale  partie  de  la  sagi'sse, 
ce  que  l'on  appelle  dévotion  à  l'égard  de 
Dieu  que  l'on  craint  d'offenser  comme  un  bon 
père. 

2°  Crainte  de  Dieu,  respect  qu'on  a  pour 
Dieu  qu'on  craint  d'offenser  parce  qu'on 
l'aime.  Ps.  33.  12.  Venite,  plii,  audite  me,  ti- 
morem  Domirii  docebo  vos  :  Venez,  mes  en- 
fants, écoulez-moi,  je  vous  enseignerai  la 
crainte  du  Seigneur.  Celte  crainte  renferme 
tout  le  culte  de  Dieu,  et  consiste  dans  une 
parfaite  soumission  à  tous  ses  commande- 
niei\ts  Jos.  22.  23.  Aveitenl  (ilii  veslri  filios 
noslros  a  timoré  Domini  :  Vos  en'ants  détour- 
neront les  nôtres  de  la  crainte  ilu  Seigneur, 
c'est-à-dire,  de  son  obéissance.  Eccli.  19.  18. 
I)a  locuin  timori  Altissimi  :  Donnez  lieu  à  la 
crainte  du  Très  Haut  ;  Gr.  à  la  loi  qui  déff-nd 
la  vengeance.  2.  Par.  19.  v.  7.  9.  2.  Esdr.  o. 
V.  9.  13.  Tob.  2.  14.  etc.  Job.i.  6.  et  presque 
dans  tous  les  endroits  où  il  se  trouve  dans 
les  Proverbes  et  l'Ecclésiastique  ;  et  souvent, 
Timor  et  «remor  marquent  cette  même  crainte, 
qu'onpeut  appelcrdévotion  àl'égard  deDieu. 
Ps.  2.  11.  Eph.  6.  5.  Philipp.  2. 13.  Tob.  13. 
6.  et  ailleurs.  Voy.TREMOR. 

Cette  craintecliaslc  et  religieuse  demeure, 
comme  la  charité,  dans  toute  rélcrnité.  Ps. 
18.  10.  Timor  Domini  sanctus,  pernianens  in 
sceculniii  sœcitli. 

TIMORATUS,  i;  M.aÇnt-—  Ce  mol,  qui  se 
forme  de  timor,  quand  il  signifie  une  crainte 
religieuse,  mar(|ue. 

Un  homme  craignant  Dieu.  Luc.  2.  25. 
Homo  islc  justus  et  timorulus  :  Simon  était 
un  homme  juste  et  craignant  Dieu.  Act.  8.  2. 
Curaverunt  Stephunum  viri  timorali  :  Quel- 
ques hommes  qui  craignaient  Dieu  prirent 
soin  d'ensevelir  Etienne.  Le  inôriie  mot 
tvlxSïiç,  est  rendu  par  celui  de  Reli(jiosus,  c. 

2.  A.  Viri  religiosi  ;  c'est  ce  que  les  Hébreux 
expriment  par  le  mot  qui  signifie  celui  qui 
craint  Dieu.  Isa.  50.  10.  (Juis  ex  vobis  limens 
Dominum  î 

T1.M0THEUS,  x  ;  Gr.  Colens  Deim.  -  1°  Ti- 
niothée,  disciple  de  saint  Paul,  de  la  villo 


de  Lyslre,  fils  d'un  père  qui  était  genlil,  et 
d'une  mère  juive  de  religion,  mais  devenue 
chrélienne.  Act.  16.  1.  Discipulus  quidam 
erat  ibi  nomine  Timotheus,  filius  mitlieris  Ju- 
dœœ  fidelis,  pâtre  Gentili,  v.  3.  Eunc  voluil 
Paitlus  secum  proficisci,  et  assumens  circum- 
cidit  eum  ;  S.  Paul  l'ayant  pris  avec  lui  sur  le 
bon  témoignage  qu'on  lui  en  rendait,  il  le 
circoncit,  étant  juif  du  côté  de  sa  mère, 
parce  qu'il  n'aurait  pu  sans  cela  travailler 
au  salut  des  Juifs  qui  l'auraiepi  évité  comme 
impur  et  profane.  L'Apôtre  au  contraire 
avait  marqué  une  résistance  vigoureuse  pour 
enipéchfT  que  Tite,  qui  était  gentil  de  père 
cl  de  mère,  ne  fiit  obligé  à  celle  loi.  Gai.  1. 
3.  11  est  souvent  fait  mention  de  Timothée 
dans  les  Actes  et  lesEpîIres  de  saint  Paul  qui 
lui  en  écrit  deux,  l'ayant  établi  évéque  d'E- 
phèse.  Après  avoir  longtemps  travaillé  pour 
acquérir  des  âmes  à  Jésus-Chrisi,  il  eut  le 
bonheur  de  mourir  pour  lui,  car  il  fut  lapidé 
par  des  payens,  voulant  s'opposer  au  culte 
impie  qu'ils  rendaient  à  Diane,  et  à  leurs 
superstitions  dans  une  de  ses  l'êtes. 

2"  Un  général  d'armée,  chef  des  Ammoni- 
tes, ennemi  des  Juifs,  et  qui  fut  fait  général 
des  troupes  d'Antiochus  avec  Bacchides,  et 
enfin  qui, après  avoir  perdu  plusieurs  batail- 
les contre  Judas  Machabée,  fut  pris  dans  la 
ville  de  Gazer  ou  Gazara  ,  et  tué  avec  son 
frère  Chœréas.  1.  Mach.  5.  8.  2.  Mach.  10. 
37.  Timotheum  occultantem  se  in  quodam  re- 
pertum  luco  peremerunt,  et  fruirem  ejus  C/tœ- 
rcam.  Quelques-uns  croyent  que  l'auteur  de 
la  Vulgate  a  écrit /oco,  pour  lacu  :  le  grec 
met  aussi  >âx-/w,  un  lac,  ou  un  antre. 

3°  Un  autre  Timothée,  général  d'armée  des 
nations  qui  étaient  en  Galaad,  et  qui  s'as- 
semblèrent pour  exterminer  les  Israélites 
qui  étaient  dans  leur  pays.  1.  Mac.  5.  v.  9c 
10.  11.  Timotheus  est  dux  exercitus  eorum  : 
c'est  peut-être  le  fils  de  celui  qui  fut  tué  à 
Gazer. 

4°  Un  autre  Timothée  officier  du  roi  Eupa- 
tor.  2.  Mac.  12.  2.  Timotheus,  Apollonius,  et 
Nicanor  Cypriarcltes  :  Ces  trois  sont  diffé- 
rents de  ceux  dont  on  a  parlé,  et  qui  étaient 
déjà  morts. 

TINEA,  je;  Gr.  irriç,  oTirôr. —  Ce  mot  vient, 
ou  du  verbe  tcnere,  parce  que  ce  ver  tient  et 
s'attache  à  ce  qu'il  ronge,  ou  bien,  du  Grec 
TKfjtK,  qui  signifie  une  espèce  de  ver  auquel 
il  ressemble. 

Teigne,  ver  qui  ronge  les  habits,  et  dont 
le  sang  teint  la  pourpre.  Matih.  6.  v.  19.  20. 
Tttesaurizate  vobis  thesauros  in  cœlo,  ubi  ne- 
que  œruijo  neque  linea  demolitur  :  Faites- 
vous  des  trésors  dans  le  ciel,  où  les  vers  et 
la  rouille  ne  les  mangent  point.  Luc.  12.  33. 
Ce  qui  marque  qu'il  ne  faut  point  rechercher 
les  biens  de  la  terre  qui  sont  périssables, 
mais  ceux  du  ciel  (|ui  demeurent  toujours. 
Prov.  25.  20.  Sicut  tinea  veslimenlo,  et  ver- 
7nis  ligiio;  Un  tristilia  viri  nocet  cordi  : 
Comme  le  ver  mange  le  vêtement,  cl  la  pour- 
riture le  bois;  ainsi  la  tristesse  de  l'homme 
lui  ronge  le  cœur.  Eccli.  42.  13.  De  vestimm- 
lis  procedit  tinea,  et  a  muliere  iniquitas  viri  : 
Comme  le  ver  s'engendre  dans  les  vêlcmcnlSi 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACRÉE. 


ainsi  l'iniquité  de  l'homme  vient  de  la  fem- 
me :  La  vue  seule  de  la  femme  corrompt  le 
cœur  sans  qu'on  s'en  aperçoive.  Job.  13. 
28.  Baruch.  6.  11.  Jac.  5.  2. 

De  ce  mot  viennent  ces  façons  de  parler  figurées  : 

Comedi,  devorari  a  tinea  :  Etre  consumé  et 
dévoré  par  les  vers,  c'est  être  réduit  en 
pourriture.  Isa.  50.  9.  c.  SI.  8.  Devurabit 
eos  tinea  :  Ils  seront  mangés  par  les  vers;  ce 
qui  marque  la  fin  et  la  perte  des  impies. 
Ainsi,  c.  11.  11.  Subter  te  slernelur  tinea  : 
Tu  seras  couché  sur  les  vers.  V.  Sternere. 
Jac.  3.  20.  Yestimenta  a  tineis  comesta. 

Conswni  velut  a  tinea  :  Etre  consume  peu 
à  peu.  Job.  h^.  19.  Consumentur  velut  a  tinea  : 
c'est  l'état  de  la  vie  présente,  qui  se  consume 
peu  à  peu  comme  le  vêlement  qui  est  rongé 
par  les  vers.  c.  13.  28.  Quasi  vestimentum 
quod  comeditur  a  tinea. 

Esse  alicui  quasi  tineam  :  Etre  à  quelqu'un 
comme  un  ver  qui  ronge;  c'est  ruiner  et 
faire  périr  peu  à  peu  comme  le  ver  ronge 
un  vêtement.  Ose.  5.  12.  Ego  quasi  tinea 
(tar,u.yj,)    Ephraitn,  et  quasi  pulredo  domui 

Juda^y.  PUTREDO. 

TINEARE;  onr-eaSat.  —  Ce  verbe  que  l'on 
fait  de  tinea,  signifie,  être  consumé  par  les 
vers,  comme  il  paraît  par  le  mot  Grec  qui  lui 
répond,  u-nmaOat,  qui  vient  de  o-ijip,  vermis. 
Baruch.  6.  71.  A  purpura  quoque  et  nutrice 
quœ  supra  illos  tineant,  sciatis  quia  non  simt 
dii  :  Vous  reconnaîtrez  qu'ils  ne  sont  point 
dieux  par  les  vêtements  de  pourpre  dont 
on  les  couvre,  et  qui  se  consument  par  les 
vers. 

TlNGERE;p«7rT£tv.  — Du  verbe  Grec  TÉy/Etv, 
qui  signifie  la  même  chose. 

1°  Teindre,  me'ttre  en  couleur.  Job.  28. 16. 
Non  conferelur  tinctis  Jndiœ  coloribus  :  La 
sagesse  est  sans  comparaison  bien  plus  pré- 
cieuse que  les  soies  des  Indes  teintes  eu  di- 
verses couleurs  :  Ti7ictis;  c'est-à-dire  Rébus 
fjnfï/s: L'Hébreu  et  les  LXX,  que  l'or  le  plus 
pur.  Ezech.  23.  15.  Cum  vidissel  tiaras  linc- 
tas  in  capitibus  eoruni  :  Ayant  vu  leurs  bon- 
nets de  diverses  couleurs  sur  leurs  têtes. 
V.  TiARA.  Exod.  23.  k.  Coccum  bis  tinctum 
(•/o/.zivov  ôiTrXoOv)  :  De  l'écarlate  teinte  deux 
fois;  afin  que  la  couleur  en  fût  plus  vive.  c. 
2G.  V.  1.  31.  3f).  c.  27.  16.  c.  28.  3.  etc.  Voij. 
Vermiculus.  Ainsi,  Tinctus,  a,  um  :  Qui  est 
de  différentes  couleurs  naturelles.  Jer.  12. 
9.  Numquid  avis  lincta  (y.i/.ztvov  Y.tvi\wGii.imv) 
per  lotum?  Mon  peuple  n'est-il  pas  comme 
un  oiseau  étranger?  V.  Discolor. 

2"  Tremper,  arroser,  mouiller;  soit  dans 
le  sang.  Gcn.  37.  31.  Tulnunt  tunicam  ejus 
et  in  sanguine  hœdi,  quem  occidcrant,  tiiixe- 
runt  (iJioi<i-jîiv,  Jnquinure)  :  lis  prirent  la  robe 
de  Joseph,  et  l'iiyant  trempée  dans  le  sang 
d'un  chevreau  (|u'ils  avaient  tué,  ils  l'envoyè- 
rent à  son  pure.  Levlt.  'i-.  v.  17.  23.  Tinyet 
Sacerdos  diyitum  in  sanijuinc  hostiœ  :  Le  prê- 
tre trempera  son  doigt  dans  le  sang  de  l'hos- 
tie, c.  8.  15.  c.  9.  9.  etc.  Isa.  63.  1.  (Juis  est 
ittc  quivcnit  de  Edoin,  tinctis  {ip<,0riij.«)  vesti- 
bus  de  liosra't  Qui  est  celui  qui  vient  d  Edom, 
{\\x\  vient  do  Ilusru  avec  su  rube  teinte  de 


156 

rouge?  c'est-à-dire,  arrosée  du  sang  de  ses 
ennemis,  dont  le  sang  a  rejailli  sur  sa  robe, 
V.  13.  Ces  paroles  marquent  l'avénemenl  du 
Fils  de  Dieu  dans  le  monde,  et  ce  qu'il  a  fait 
pour  sauver  les  hommes.  F.  Edom,  et  Bosra. 

Soit  dans  l'eau.  Levit.  11.  32.  Jn  quocum- 
que  fit  opus,  tingentw  aqua,  et  polluta  erunt 
usque  ad  vesperam  :  Tous  les  vases  qui  ser- 
vent à  faire  quelque  chose  seront  lavés  dans 
l'eau;  ils  demeureront  impurs  jusqu'au  soir, 
et  après  cela  ils  seront  purifiés.  Num.  19.  18. 
Jos.  3.  15.  Dan.  k.  12. 

Soit  dans  l'huile;  d'où  vient  cette  expres- 
sion figurée,  Tingere  in  oleo  pedem  suum  : 
Tremper  ses  pieds  dans  l'huile;  c'est-à-dire, 
en  avoir  en  grande  abondance.  Deut.  33.  24-. 
Aser  lingot  in  oleo  pedem  suum  :  Il  y  aura 
dans  la  tribu  d'Ascr  une  si  grande  abon- 
dance d'huile,  que  les  hommes  y  pourraient 
laver  leurs  pieds  ;  de  même  que  Job  dit  qu'il 
se  lavait  les  pieds  dans  le  beurre,  pour  mar- 
quer sa  grande  prospérité. 

TINCTURA,  M.—  Ce  mol,  qui  vient  de 
tingere,  signifie  proprement,  teinture,  l'ac- 
tion ou  la  manière  de  teindre;  mais  il  mar- 
que aussi  dans  un  sens  figuré, 

Des  étoffes ,  ou  des  pierres  précieuses  de 
couleur.  Job.  28.  19.  Non  adœquabilur  ei  tO' 
pazius  de  jEthiopia,  nec  tinclurœ  mundissimœ 
componelur  :  La  sagesse  est  sans  comparai- 
son plus  précieuse  que  le  topase  d'Ethiopie, 
elles  étoffes  teintes  les  plus  précieuses.  Yoy. 
V.  16. 

TINNIRE  ;  Â/ew.  —  Ce  verbe  se  fait  du  son 
clair  et  du  retentissement  que  rend  le  métal 
qui  est  frappé,  car  il  signifie, 

Résonner,  retentir,  rendre  un  son  clair. 
1.  Cor.  13.  1.  Favtus  sum  velut  œs  sonans,  aut 
cymbulum  tinnicns  :  Si  je  n'avais  point  la 
charité,  je  ne  serais  que  cotnme  un  airain 
sonnant,  et  une  cymbale  retentissante;  ce 
qui  se  dit  par  métaphore  des  oreilles,  lors- 
que quelques  vapeurs  subtiles  y  étant  ren- 
fermées et  qu'elles  en  sortent,  elles  rendent 
un  son  clair  pareil  à  celui  des  métaux  ;  c'est 
de  là  que  vient  cette  phrase,  par  laquelle  on 
dit  que  les  oreilles  tintent,  pour  marquer 
une  chose  si  terrible  et  si  épouvantable, 
qu'on  en  est  ioul  étourdi.  1.  Reg.  3. 11.  Ecce 
ego  facio  verbum  in  Israël,  quod  quicumque 
audierit,  tinnient  ambœ  aures  ejus  ;  Heb.  mo- 
vebunl  se  pavore,  contrcmiscenl,  palpilabunt  : 
ce  qui  signifie  plutôt  être  frappé  comme 
d'un  coup  de  tonnerre  :  Quasi  tonilrui  fra- 
yore  perccllentur ;  Menoch.  Je  vais  taire 
une  chose  dans  Israël  que  personne  ne 
pourra  entendre  sans  être  frappé  d'un  pro- 
fond élonncment.  Il  marque  la  prise  de 
l'Arche  d'alliance  par  les  Philistins,  k.  Reg. 
21.  12.  Jer.  19.  3. 

TINTINNAI5ULUM ,  i;  x<:.5«v,  of.  —  Du 
verbe  lintinnare,  qui  signifie  la  même  chose 
(jue  tinnire,  ou  titinnirc;  on  dit  aussi  tintin- 
nirc,  et  tintinarc. 

Une  petite  cloche,  une  sonnette.  Eccli.  43. 
10.  Cinait  illum  tintinnabulis  aureis plurimis 
in  gyro  :  Dieu  mit  tout  autour  de  la  robe 
d'Aaron  un  grand  nombre  de  sonnettes  d'or  : 
c'est  ce  qui  est  ordonné ,  Exod.  28.  v.  33, 


157 


TIT 


TIT 


133 


34.  Itn  ut  tintinnobulum  sit  aureum  et  maluin 
jntnirum  :  Ces  sonncUes  d'or  élaicnt  eiilrc- 
iiiê'ées,  en  sorte  qu'il  y  avait  une  sonnette 
d'or  et  une  grennde,  une  sonnette  d'or  et  une 
grenade  ,  et  ainsi  de  suite  :  Aaron  était  re- 
vêtu de  cette  robe  lorsqu'il  faisait  les  fonc- 
tions de  son  ministère,  aOn  qu'on  entendit  le 
son  de  ces  sonnettes  lorsqu'il  entrait  dans  le 
Sanctuaire,  ou  qu'il  en  sortait,  pour  marquer 
que  toute  la  vie  du  prêtre  doit  être  exem- 
plaire, et  qu'il  doit  instruire  encore  plus  par 
ses  aciions  que  par  ses  paroles  :  Moïse 
ajoute,  Exod.  28.  35.  Et  non  moriatur  :  Afin 
qu'il  ne  meure  point;  c'csf-d-dire,  afin  que  ce 
son  l'excite  aussi  bien  que  le  peuple  à  rendre 
à  Dieu  le  respect  qui  lui  est  dû,  de  peur  que 
sa  négligence  à  accomplir  ses  devoirs  ne  le 
fasse  tomber  dans  la  disgrâce  de  Dieu,  et  ne 
soit  cause  de  sa  mort.  c.  39.  v.  23.  24. 

TIRO.    V.  TYRO. 

TITAN  ,  is  ;  Gr.  mm,  oç.  —  Nom  de  géant, 
fils  de  la  terre;  car  on  dit  que  la  terre  irritée 
contre  les  dieux,  créa  les  Titans  pour  s'en 
venger;  ainsi  on  fait  venir  ce  mot  de  tItiç, 
iiltio,  ou,  selon  d'autres,  de  TtT'/ivstv,  extni- 
deie.  parce  qn'ils  étaient  toujours  prêts  d'é- 
tendre les  mains  pour  faire  violence.  Judith. 
16.  8.  Nec  filii  Titan  percusserunt  eum  :  Ce 
ne  sont  point  des  géants  qui  uni  défait  Ho- 
lopherne. 

TITIO,  Nis;  Sixliç.  —  On  fait  venir  ce  mol, 
ou  de  atSw,  fumigo,  ou  de  OJu,  uro. 

Un  tison  ;  d'où  vient  cette  expression  mé- 
taphorique, Caudœ  titionum  fumiguntium  : 
Des  bouts  de  tisons  fumants,  pour  marquer 
des  gens  passionnés  dont  les  entreprises  sont 
inntile>.  Isa.  7.  k.  Cor  tiium  ne  formidet  a 
duobus  candis  titionum  jumignnliuin  :  Que 
voire  cœur  ne  se  trouWe  point  devant  ces 
deux  bouts  de  tisons  fumant  de  colère  el 
de  fureur,  Rasin  roi  de  Syrie,  et  le  fils  de 
Roniélie  :  Le  Prophète  assure  Achaz  qu'il 
ne  fallait  pas  plus  appréhender  ces  deux  rois 
avec  leurs  armées,  que  deux  bouts  de  tisons 
presque  consumés  et  éteints,  et  qui  se  con- 
sument eux-mêmes  peu  à  peu.  V.  Cauda. 

TITUBaKE;  TTTaittv.  —  L  on  ne  sait  préci- 
sément si  ce  verbe  se  dit  proprement,  on  do 
la  langue,  ou  des  pieds;  c'est-à-dire,  si  sa 
première  signification  est  chanceler,  ou  bé- 
gayer; si  c'est  bégayer,  on  tire  son  étymo- 
logie  de  la  parole  même  de  ceux  qui  bé- 
gayent ;  si  chanceler  se  dit  proprement  des 
pieds  el  du  marcher,  il  faut  le  tirer,  selon 
Martinius,  de  tuttov  Sioi,  parwm  eo.  Quoi  qu'il 
en  soit ,  il  signifie,  dans  l'Ecriture,  dans  un 
sens  figuré, 

Chanceler,  faire  un  faux  pas.  Eccli.  .'{". 
16.  Cuinviro  sanctoassiduus  fsto,  cujus  anima 
est  secundutn  animain  tuain,  el  qui,  cuin  titu- 
baveris  in  tenebris,  condolebit  libi  :  Tenez- 
vous  sans  cesse  auprès  dun  homme  saint, 
dont  l'âmo  ail  du  rapport  avec  la  vôtre,  el 
qui  prendra  part  à  votre  douleur,  lorsque 
vous  aurez  fait  un  faux  pas  parmi  h^s  ténè- 
bres; c'est-à-dire,  que  vous  serez  tombé,  ou 
dans  quelque  faute,  ou  dans  quelque  mal- 
heur, taule  de  prendre  conseil. 

TITULUS,  I  ;  (TT>i)>).  —  De  tito^  ,  Iionora- 

DlCTJONM.    nt:    PHII.UL.    S^tCRÉE.    IV. 


rable,  qui  se  fait  de  tUîv,  honorer;  d'où  vient 
Ttfxn,  parce  que  c'élait  un  titre  d'honneur. 
Mais  dnns  l'Ecriture  il  signifie, 

1°  Titre,   inscription,  Marc.  15.  26.  Jonn. 

19.  V.  19.  20.  Scripsit  autem  et  lilidum 
{intypàfr})  Pilalus  :  Pilate  fil  aussi  une  in- 
scription, qui  fut  mise  au  haut  de  l;i  croix  ; 
Jésus  de  Nazareth,  roi  des  Juifs.  V.  Super- 
scBiPTio.  Tels  sont  les  titres  des  psaumes, 
Ps.  lo.  1.  Tiluli  inscriptio  ipsi  David;  az-n'io- 
ypcifia.  Inscription  gravée  sur  une  colonne 
pour  David  ;  comme  on  gravait  sur  des  co- 
lonnes les  grandes  victoires  des  conquérants, 
ces  prophéties,  plus  durables  que  le  marbre 
et  que  le  bronze,  devaient  représenter  à  toute 
la  posiérilé,  avec  des  caractères  ineffaçables, 
le  grand  ouvrage  de  notre  Rédempiion.  Ce 
même  litre  est  aussi,  Ps.  55.  1.  Ps.  ,36.  1.  Ps. 
57.  1.  Ps.  59.  1.  Plusieurs  autres  psaumes 
portent  d'autres  titres  différents  ;  mais  on 
croit  qu'ils  ne  marquent  souvent  que  l'ins- 
trument de  musique,  ou  le  ton  sur  lequel  ils 
se  chantaient. 

2°  Un  monument  que  l'on  dresse  pnur 
marquer  quelque  chose  à  la  posiérilé.  Gènes. 
28.  v.  18.  22.  Surgens  Jacob  mane,  tulit  la- 
pidem  qucm  supposuerat  copiti  suo,  et  erexit 
in  titulum  :  Jacob  se  levant  le  matin,  prit  la 
pierre  qu'il  avait  mise  sous  sa  tète,  et  l'éri- 
gea  comme  un  monument,  répandant  de 
l'huile  dessus;  il  commença  dès-lors  à  con- 
sacrer en  quelque  sorte  celte  pierre,  dont 
après  son  retour  il  fit  un  autel,  c.  o6.  Ik. 
Ain-i,c.  31.  'i5.  Tulit  Jacob  lapident,  et  erexit 
illum  in  titulum  :  Jacob  prit  une  pierre,  et  eu 
dressa  un  monument  pour  marquer  l'alliance 
qu'il  faisait  avec  Labanson  beau-père.  c.  35. 

20.  Erexit  titulum  super  sepulcrum  ejus  : 
Il  dressa  un  monument  de  pierres  sur  le  sé- 
pulcre de  Rachel.  2.  Reg.  18.  18.  k-.  Reg.  2.3. 
17.  Ainsi,  Isa.  19.  19.  Erit  litulas  tJomini 
juxta  lerminum  ejus  ;  Il  y  aura  en  ce  temps  - 
là  un  auiel  du  Seigneur  au  milieu  de  l'E- 
gypte, et  un  monument  au  S  igneur  à  l'ex- 
trémité du  pays;  c'est-à-dire,  des  temples, 
des  croix,  qui  marquent  l'établissement  do 
l'Eglise  en  ce  pays. 

3"  Pierre  ,  co'onne  ,  statue.  Exod.  2i.  4, 
Moijses  œdifiravit  allare  a',  radiées  montis,  et 
duodecim  titulos  (),i5o,-)  per  dnudecim  tribus  : 
Moïse  dressa  un  autel  au  pied  de  la  monta- 
gne, composé  de  douze  pierres  ,  selon  lo 
nombre  des  douze  tribus  d'Israël  :  On  croit 
que  cet  autel  était  composé  de  ces  douze 
pierres,  pour  marquerque  tout  lo  jieuple  était 
l'autel  de  Dieu,  comme  il  en  était  le  Temple. 
D'autres  croient  que  ces  douze  pierres 
avaient  élé  dressées  séparément  les  unes  des 
autres.  Levit.  26.  I.  Non  facietis  vobis  ido- 
lum  et  svulplile ,  nec  titulos  erigetis;  Hebr. 
statuas;  Gr.  lapidrs  :  Vous  ne  vous  ferez 
point  d'idole,  ni  d'image  taillée:  vous  no 
dresserez  point  de  colonnes  ou  de  statues,  ni 
autre  chose  qui  puisse  servir  à  l'idolâtrie. 
N'um.  .'JJ.  52.  1.  Mach.  IV.  2(!.  In  tilulis  : 
Sur  des  colonnes. 

V'  Une  marque,  ou  ce  que  l'on  met  quel- 
que part  pour  y  marquer  quelque  chose. 
Ezech.  39.  15.  Cum  viderint  us  hominis ,  sta 
5 


lâS 


DICTIONNAIRE  DE 


tuent  JuxtaillwJ  titulum  (<7ï!fi£fov)  :  Quand  ils 
verront  quelque  os  d'homme  ,  ils  mellronl 
auprès  une  marque  pour  le  reconnaître,  afin 
de  l'inliunier. 

TITUS,  I  ;  TiTÔf.  —  Ce  mot  vient  de  tUiv  , 
honorer,  et  signifie  lionorable  ,  et  marque 
quelques  noms  d'homme. 

1  Tile  ,  disciple  de  saint  Piul  ,  Grec  ,  et 
Gentil  de  naissance.  L'Apôlrc  le  prit  avec  lui 
pour  aller  au  concile  de  Jérusalem,  et  ne 
voulut  point  qu'il  fût  circoncis,  pour  mar- 
quer que  la  circoncision  n'éliiit  point  néces- 
saire, quoiqu'il  fil  ensuite  circoncire  Timo- 
Ihée,  pour  marquer  qu'on  pouvait  encore  la 
pratiquer  sans  crime.  C'est  ce  même  Tile 
qu'il  laissa  en  C;indio  pour  gouverner  celte 
Eglise  ;  et  c'est  à  lui  qu'i!  écrit  son  Epîiro, 
où  il  l'appelle  son  fils  bien-aimé.  Tit.  1.  k. 
Tito  dilecto  filio  :  A  Tite,  son  fils  bien-aimé. 
2.  Cor.  2. 15.  c.  7.  v.  6.  13.  li.  c.  8.  v.  6.  16. 
23.  c.  1-2.  18.  Galat.  2.  v.  1.  3.  2.  Tim.  k.  10. 

2°  Tite,  surnommé  le  Juste,  chez  qui  s.iint 
Paul  logeait  à  Corinlhe  ,  était  Gentil  , 
mais  serviteur  de  Dieu.  Act.  17.  7.  Et  migrans 
inde  ,intravil  in  domum  cujasdain,  nomine 
Tili  Jusli,  colentis  Deam,  cujus  domus  erat 
conjunctn  SyncKjogœ  :  L'Apôlre  quittant  la 
maison  d'Aquila,  qui  était  juif,  entra  chiZ 
un  nommé  Tite  Juste  ,  qui  craignait  Dieu  , 
dont  la  maison  tenait  à  la  Synagogue.  Il  pa- 
raît iju'il  n'était  point  prosélyte,  et  qu'il  avait 
appris  à  adorer  Dieu  par  le  commerce  des 
Juifs.  Voy.  CoLENS. 

TOB,  Heb.  Bonus,  ou  Bonitas.  —  Pays, ou 
contrée  voisine  du  pays  de  Galaad  et  de  celui 
des  Aiiimonilcs  à  l'cnli  ée  de  l'Arabie  déserte. 
Judic.  11.  v.  3.  3.  Jeplitc  liabildvit  in  terra 
Tob  :  Jephté  demeura  au  pays  de  Tob  :  C'est 
le  même  pays  (jui  est  uiininié  Islob,  2.  Ueg. 
V.  G.  8.  et  tubin,  1.  Mich.  5.  13.  Voy.  Istob. 

TOBIA,  ouTOBlAS,  je,  Hebr.  Bonus  Do- 
minus.  —  Il  y  a  dans  l'Ecriture  plusieurs 
hommes  de  ce  nom  ;  mais  le  plus  célèbre  est 
celui  dont  les  actions  sont  décrites  dans  le 
livre  qui   porte  son  nom  ;  savoir, 

1°  Tobie,  de  la  tribu  de  Ncphlhali,  el  d'une 
ville  de  môme  nom  qui  s'appelle  aussi  Tliisbe, 
lequel  fut  enmicné  en  captivité  à  Niiiive,  du 
temps  de  Salmanasar,  où  il  s'appliquait  à 
toutes  sortes  de  bonnes  œuvres,  et  surtout  à 
ensevelir  les  morts.  Il  devint  aveugle  ,  mais 
il  recouvra  la  vue  ()ar  l'entremise  du  l'ange 
llapliaél,  et  mourut  fort  âgé.  Toli.  1.  1.  To- 
hias  ex  Tribu  el  civilate  Nephlhali ,  et  ce  qui 
suit  ilans  tout  le  reste  du  livre. 

■2°  Tobie  ,  fils  de  ce  premier  ,  qu'il  eut 
d'Anne,  sa  fenmie.  11  l'envoya  dans  le  pays 
des  Mèdes  avec  l'ange  Uaphaël,  (|u'il  ne  con- 
naissait pas  pour  un  ange;  d'où  étant  revenu 
avec  S. ira  sa  femme,  et  ajirôs  avoir  enseveli 
son  père  el  sa  mère,  il  se  retira  de  Ninivc, 
selon  l'avis  de  T'ibie  ,  son  père.  11  s'en  re- 
tourna dans  la  Medie  avec  sa  femme  et  ses 
enfants,  pour  revoir  son  beau-père  et  sa 
belle-mère,  dont  il  recueillit  la  succession  , 
et  mourut  en  paix.  Tob.  '».  c.  U.  c.  ti.  et 
suivt 

3°  Un  lévite  ,  chef  do  ramille.  1.  Ksdr.  2. 
60.  Filii  Tobia.  2  Esdr.  7.  62, 


PHILOLOGIE  SACREE.  146 

i"  tin  Ammonite,  vassal  du  roi  de  Perse  , 
grand  ennemi  des  Jui.fs.  2.  Esdr.  2.  v.  10. 
19.  Et  audierunt  Strinballat  Iloronites;  et 
Tobias  servus  Ammonites.  l!snp  voulaient  pas 
souffrir  que  la  ville  de  Jérusalem  et  le  temple 
fussent  rétablis,  c.  4.  v.  3.  7.  c.  8.  v.  1.  12. 
li.  17.  19. 

3  Un  jiar'^nl  du  granfl-prétre  Eliaslb.  2. 
Esir.  13.  V.  i.  7.  8.  Intellexi  mahtm  quod  fé- 
cerat  Hlinxib  Tobiœ,  ut  fucerct  ei  thesaurum 
in  veslibulis  domus  Dei.  Voy.  Thésaurus. 

6'  Un  député  des  captifs  qui  étaient  restés 
à  Bahylone.  Z.ich.  6.  v.  10.  14.  Sume  a  Irafii- 
miyralione,  ab  Ihddai  el  n  Tobia  :  Rrcevcz 
ce  (|ue  vous  donneront  Holda'i  ,  Tobie  cl 
Ida'ie  qui  reviennent  du  lieu  où  ils  étaient 
captifs  ;  c'est-à-dire  ,  l'or  el  l'argent  qu'ils 
vous  présenleronl  pour  l'oniem 'lit  du  Tem- 
ple. On  croit  qu'ils  venaient  l'offrir  à  Dieu 
de  la  part  des  Juifs  qui  étaient  encore  à  6a- 
bylinie. 

TOLIÎRABILIS,  e.  —  Gel  adjectif  vient  de 

tolerare.  et  du  grec  t«).«  j,  fero. 

Tolér.ible,  supportable,  (|ui  se  peut  sup- 
porter. Esth.  7.  4.  Esset  lolerabite  mnium  : 
Ce  niai  sera  t  sii|)pi»rlable.  D'où  vi!>nt  Taie- 
rnbilim  ;  xvzy.xonpnv.  poiir  Talembilior  condi- 
tin  :  Un  éiat  pi  is  snp|)ort,ible.  Matth.  10.  15. 
Tolerabilins  ei  il  terrœ  Soilumorum  in  die  Ju- 
dicii.qu  milli  civiutti  :  Au  jour  du  jiige- 
m  nt  ,  So'Inme  cl  Goniorriie  seront  traitées 
moins  rigoureusenieiii  que  celle  ville-là. 
L  interprète  laiin  ir.iduii  ce  inot  par  Remis 
sius.  Mailh.  11.  v.  22.  2k.  Luc.  lii.  v.  12.  li. 

TOLERANTlA,  je.  Voy.  PatieNtia  —  La 
patience  aver  laquelle  on  suiipoite  les  choses 
fâcheuses.  2.  C  >r.  1.  6.  Sive  l'xhorttunur  pro 
vestra  exhorlalione  et  snlule  ,  qi(œ  operaïur 
toleranliam  {vKouovii^paiienlia]  earumdem  pas- 
sionum  quas  et  nos  pniiinur  :  Soit  que  nous 
soyons  aifligés,  soit  que  nous  soyons  con- 
solés, c'est  pour  voire  consolation  et  pour 
votre  salut  ,  qui  s'aeconiplit  dans  la  soul- 
franix-  des  mêmes  maux  que  nous  Souf- 
frons. 

TOLLERE;  u'ipti-j,  prœt.  tuli ,  ou  sustuli  , 
subhitum.  —  De  l'ancien  verbe  lolo,  ou  lulo, 
d'où  se  fait  le  prétérit  tuli,  el  le  supin  tlatum, 
ou  Idtum,  du  verbe  grec  Ta),«(j,  ou  relàu,  rua  , 
qui  vient  de  Tala  ;  hébreu,  suspendit,  sustu- 
lit. 

Ce  verbe  a  plusieurs  significalions  diffé- 
rentes, qui  se  peuvent  rapporter  à  lever, 
ôter,  porter,  prendre,  qui  répondent  princi- 
palemi  ni  au  verbe  hébreu  Nasa. 

V  Lever  de  terre,  emporier.  Act.  âO.  9.  Ce- 
cidil  de  tertio  lœinivulo  dcorsum  ,  et  siiblalus 
est  niorltius  :  Eiityiiiie  tomba  du  troisième 
étagi- en  bas,  et  on  le  remporta  mort.  4.  Ueg. 
9.  23.  iM.iIlh.  0.  (J.  Toile  Ivelum  tuiiin  :  Ein- 
porlez  votre  lit.  M. ire.  9.  v.  9.  11.  12.  Lue. 
5.  2V.  Joan.  'i.  v  8.  9.  10.  12.  Joan.  19.  v. 
31.  .'(8.  Apoc.  18.  21.  etc. 

2"  Porter,  smiienir.  M.itih.  4.  G.  Luc.  4. 
îl.  In  matiibuf  lollciil  le  :  Les  anges  vous 
souiii'iiilroiil  di>  leui s  mains.  Ps.  1!0.  12,  In 
miiniOus  purtiibuiit  le  ,  Ixcli.  13.  2.  Mattli- 
ï7.  32.  Hune  (inyariaverunl  itl   loUerel  c/w- 


141 


TOL 


TOL 


m 


eem  fjus  :  Ils  le  contraignireni  de  porter  la 
croix  de  Jésus.  Marc.  15.  21. 

D'où  vient  celte  phrase  métaphorique , 

Tollere  crucem  :  Porter  sa  croix.  Matth.l6. 
2i.  Marc.  8.  3i.  Luc.  9.  23.  Yoy.  Crux. 

Tollere  /(^gum:  Porter  le  joug  du  Seigneur. 
Matth.  11.  29.  Voy.  Jcgum. 

;}•  Prendre,  ôler  à  quciqu  un  ,  enlever. 
Matth.  5.  40.  Ei  qui  vult  tunicain  tunm  tol- 
lere lluftSùvii-j)  dimilte  ei  et  pallium  :  Si  quel- 
qu'un veut  prendre  votre  robe  ,  laissez-lui 
encore  emporter  votre  manteau,  c.  2o.  28. 
Luc.  8.  12  ToUit  verbxun  de  corde  ejus.  Luc. 
19.  V.  21.  22.  Tollis  quod  non  posuisti.  Joan. 
10.  18.  Ne-mo  toliit  animam  meam  a  me  :  Nul 
ne  peut  m'ôler  la  vie  malgré  moi.  c.  16.  22. 
l.Cor.  6.  15.  Tollens  meinbra  Chrisli  ?  Arra- 
cherai-je  à  Jésus-Christ  ses  propres  mem- 
bres pour  les  faire  devenir  les  membres  d'une 
prostituée?  Gènes.  40.  15.  Exod.  32.  2.  etc. 
D'où  vient  ro//e/e  a6  aliquo  misericordiam: 
Oler  à  quelqu'un  la  tendresse  et  l'affection 
qui  lui  est  due  ;  c'est-à-dire,  n'avoir  point  de 
charité  pour  son  prochain.  Job.  C.  14.  Qui 
toliit  ab  amico  misericordiam. 

4"  Prendre.  Matth.  20.  14.  Toile  [laixëm-uj, 
Capere)  quod  tuum  est,  et  vade:  Prenez  ce  qui 
vous  appartient,  et  vous  en  allez,  c.  24.  v. 
17. 18.  c.  17.  2t).  Marc.  6.  8.  c.  13.  16.  Gen. 
3.  6.  Tulit  de  fructu  illius  ,  et  comedit.  Elle 
prit  du  fruit  défendu  et  en  mangea,  c.  6.  21. 
c.  7.  2.  etc. 
De  cette  signiGoation  peut  veuir  cette  façoQ  de  parler  : 

Tollere  summam;  Hebr.  NC:  (Nasa),  capere  : 
Faire  le  dénombrement  de  quelque  chose. 
Exod.  30.  12.  Quando  tuleris  {/.«pÔKveiv)  sum- 
mum filiorum  Israël  :  Lorsque  vous  aurez  fait 
le  dénombrement  des  Israélites.  Num.  1.  2. 
Tollite  summam  univer s œ  conf/regalionis  filio- 
rum Israël,  c.  4.  v.  2.  22.  c.  31.  26. 

Tollere  molam  :  Prendre  la  meule  pour  la 
tourner,  c'est-à-dire  ,  être  en  esclavage.  Isa. 
47.  1.  Voy.  MoLA. 

Tollere  secum  verba;  se.  bona  :  Dire  de 
bonnes  paroles,  avouer  ses  fautes  ,  ou  prier 
Dieu.  Ose.  14.  3.  Tullite  (XKu^àvsiv)  vobiscum 
verba,  et  converlimini  ad  Dominum.Yoy  .Yer- 

BL'M. 

C'est  à  celte  signification  que  se  peut  rap- 
porter ce  verbe,  quand  il  ne  signifie  rien  que 
se  préparer ,  commencer  à  faire  quelque 
chose.  Exod.  14.  19.  ToUensque  (  ii/Apsi-j  )  se 
Angélus  abiit  :  L'ange  de  Dieu  s'en  alla.  Act. 
16.  33.  Tollens  eos  :  Le  geôlier  se  mil  à  laver 
leurs  plaies.  Exod.  33.  7.  Moi/ses  tollens 
(tcip'AxuSc'.-^uj)  labernnculum,  Levit.  8.  2.  Jos. 
2.  9.  Lt  souvent  ailleurs  ce  verbe  est  un 
pléonasme,  pour  marquer  qu'on  se  dispose 
à  agir. 

5'  Prendre,  saisir,  empoigner,  prendre 
avec  les  mains.  .Marc.  16.  18.  Serpentes  tol- 
lent  :  Ils  prendront  les  serpents  avec  la 
main;  d'autres  expliquent ,  ils  feront  mourir 
les  serpents.  Jer.  1.  v.  12.  l.'i.  Tollite  me  :  et 
mittite  inmare;  et  luleruntJonam  ,  et  mise- 
runt  in  mare  :  Ils  prirent  Jonas  et  io  jetèrent 
dans  la  mer.  Num.  19.  17.  etc.  Ainsi  ,    Joan. 


10.  31.  Sustulerunt  lapides;  Gr.  È6K5-T«(7«v,/n 
manus  sumpseriinl. 

6'  Oter  ,  retrancher,  éloigner,  séparer. 
Joan.  15.  2.  3.  Reg.  19.  h.Omnempalmitcm  in 
me  non  fructum,  ferentem  tollet  ei(Ȕ  ;  Il  re- 
tranchera toutes  les  branches  qui  ne  portent 
point  de  fruit  en  moi.  M.irc.  9.  16.  1.  Cor.  b. 
2.  Ul  tollatur  de  mcdio  vestrum  qui  hoc  opu:\ 
fecit.  Ephes.  4.  31.  Omnis  amaritudo  et  bltis-' 
phemia  tollatur  (iÇai/ici'/j  a  vobis  :  Que  toule 
aigreur  et  toute  médisance  soit  bannie  d'en- 
tre vous.  x^ct.  8.  33.  In  humilitute judicium 
ejus  sublatum  est  :  Dans  son  abaissement  son 
jugement  a  été  retranché  et  aboli;  c'est-à- 
dire,  il  a  été  délivré  de  la  mort  à  laquelle  il 
avait  été  condamné;  ou,  il  a  été  jugé  et  con- 
damné dans  son  humiliation.  Ainsi,  Exod. 
2o.  2.  Tollanl  (>«f/îc<vr(v  )  mihi  primilias  : 
Qu'ils  séparent  et  mettent  à  part  pour  moi 
les  prémices  qu'ils  me  doivent  offrir;  Heb. 
Ut  séparent  milti  oblationem.  Num.  3.  y.  41. 
43.  Tollesque  Levitas  mihi.  Deul.  4.  34. 

7"  Oter,  perdre,  se  défaire  de  quelqu'un 
Luc.  23.  18.  Joan.  19.  15.  Toile,  toile;  cruci- 
fige  eum  :  Olez-\c,  ôtez-le  du  monde;  cruci- 
fiez-le :  Isa.  53.  8.  De  anguslia  et  de  judicio 
sublatus  est  :  Il  a  été  mis  à  mort  par  une  con- 
damnation injuste  ,  et  après  beaucoup  de 
souffrances;  d'autres  expliquent  ■  Après  ses 
souffrances  et  sa  condamnation,  il  a  été  élevé 
en  croix;  ou,  il  a  été  élevé  en  gloire;  ce  qui 
marque  sa  résurrection  ;oî«,  ce  qui  revient  au 
même  sens  ;  Il  a  été  délivre,  et  est  sorti  vain- 
queur après  ses  souffrances  et  sa  condamna- 
tion. Voy.ANGUsTiA. Matth.  24.  39.  Venit  dilu- 
vium,  et  tulit  omnes:  Le  déluge  vint,  el  perdit 
tout  le  monde.  Joan.  lî.  48.  Tolltnt  noslrum 
/ocMm.Lesllomains  ruineront  notre  ville.  .Vct. 
21.36.  c.  22.  22.  Ezech.  33.  v.4.  6.  Job. 22.16. 
c.  38.  22.  Eccii.  33.  23.  c.  47.  6.  Isa.  28.  19. 

8°  Oter  d'un  lieu,  transporter  quelque  part, 
enlever.  Matth.  21.  21.  Si  monli  hulc  dixeri- 
tis  :  Tulle  {le,)  {ac,Or,-i)  el  jacta  te  in  mare,  fiet  : 
Quand  vous  diriez  à  cette  montagne  :  Otc- 
toi  de  là,  et  le  jette  dans  la  mer,  cela  se 
fera.  Marc.  11.  23.  Tollere  et  mittcre  in  mare. 
Joan.  17. 13.  Nonrogo  itl  lollascos  demundo  : 
Je  ne  vous  prie  pas  de  les  ôler  du  monde. 
Ainsi  ,  Gènes.  2.  15.  Tulit  Uominus  Beus 
liumincm  :  D'iou  trans|)0ita  l'homme  du  lieu 
où  il  avait  été  créé  dans  le  Paradis  ter- 
restre. Joan.  11.  39.  Tollite  {luuCifjuv)  lupi- 
dem:  Otoz  la  pierre,  c.  20.  1.  Apoc.  21.  10. 
Job.  27.  21.  Isa.  41.16.  c.  57.  13.  S.ip.  5.  15. 
etc.  Ainsi,  (îen.  a.  24.  Tulit  cum  Dcus  : 
Dieu  transféra  Hénoch  ailleurs.  VojczTkans' 

FEItHK. 

9  Abolir,  effacer,  détruire.   1.  Joan.  3. 

3.  Ille  appuruit  ut  peccala  nostra  {ij.iru.zi.0i- 
vat)  tollcret  :  Jésus-Christ  a  paru  dans  le 
monde  pour  abolir  nos  péchés.  Ce  verbe  tol- 
lere, et  le  Grec  uï'.n-j,  qui  lui  répond,  se  met 
pour  deux  mots  hébreux,  Nasa,  auftrrc,  et 
Sabal,  /)or/(/rc.  Isa.  33.  4.  Verc  lunguores  nos- 
tros  ipsclulit,  et  doloresnoslros ipse portacit  : 
Il  a  véritablement  aboli  nos  langueurs,  et  il 
s'est  chargé  lui-même  de  nos  douleurs.  D'au- 
tres font  venir  Tulit,  de  Fera;  il  a  porté,  el 
pris  sur  lui.  Ainsi,  Joan.  1.  29.  t'cce  Agnus 


143 

JDet,  ecce  qui  tollit  peccatum  mundj;  Voici 
l'Agneau  de  Dieu,  voici  celui  qui  ôle,  ou,  qui 
porle  sur  soi  le  péché  du  monde.  Ce  verbe, 
tollit,  au  présent,  marque  que  la  salisfacliou 
de  noire  Sauveur  a  une  verlu  continuelle 
d'effai-er  les  péchés  des  hommes.  Voy.  I'er- 
FERO.  Coloss.  2.  li.  Jpsum  titlit  de  tnedio  : 
Il  a  ehUèremenl  aboli  la  cédule  qui  nous 
était  contraire, en  l'atlacnanl  à  !a  croix.  Job. 
7.21.  c.  15.  4.  Tttlisti  prêtes  coram  I)eo  : 
Vous  avez  banni  toutes  les  prières  que  l'on 
doit  offrir  à  Dieu,  en  soutenant  que  Dieu 
opprime  les  innocents  et  les  justes. 

10'  Amener,  faire  venir,  emmener.  2.  Reg. 
9.  5.  Tulit  (ItiiiÇmifj)  eum  de  domo  Macchir. 
c.  l'^.  2.  Misit  Thecuam,  et  tulit  [r.od.iïM]  inde 
mulierem  sapicntein  :  11  Gt  venir  de  Thécua 
une  femme  sage.  Jor.  38.  14.  Tulit  ad  se.  Isa. 
36.  17.  Donec  veniam,et  toU(im{laii^jàjsij)  vos. 
k.  Rpg.  25.  18.  Tulit  quoque  Saraiam  sacer- 
dotem,  et  Sophoniam  :  Il  emmena  aussi.  Jos. 
2  i.  c.  2V.  3.  Gènes.  12.  15.  c.  19.  15.  c.  24. 
51.  c.  34.  V.  17.  26.  Judic.  11.  5.  etc. 

11°  Apporter,  offrir.  4.  Reg.  4.  41.  A/ferte 
farinam;  cumque  tttlissent  (),a,u6«v:tv),  misit  in 
ollam  :  Apportez  de  la  farine;  lorsqu'ils  la  lui 
eurent  apportée,  il  la  jeta  dans  la  marmite. 
Ps.  95.  8.  Tollile  hostias.  Ezech.  45. 13.  Hœ 
sunl  primitiœ  quas  tolleiis  (àyo/>tÇEiv1.  Lev. 
9.  5. 

12°  Suspendre,  tenir  en  suspens;  ce  qui 
se  dit  dunsun  sens  métaphorique.  Joan.  10. 
24.  Quousque  animain  noslram  lollisf  Jus- 
qu'à quand  nous  tiendrez  -  vous   l'esprit   en 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACRÉE. 


suspens  .' 


?   Ici 


aifEtv,  toilere,  c'est  la  même 
chose  que  fxïrewf  iÇeiv,  in  sublime  lollere.  Luc. 
12.  19.  Nolile  in  sublime  lolli  :  N'ayez  point 
l'esprit   suspendu  et  inquiet. 

13"  Elever,  hausser.  2.  Par.  5.  13.  Cunctis 
vocemin  sublime  tollenlibus  (àvayoïv-îï)  :  Tous 
élevant  leur  voix.  Job.  41.  16.  Cum  sublatiis 
fueiit  [zf.iymBM)  :  Lorsque  la  baleine  s'élève 
Jiors  de  l'eau.  Voy.  Angélus.  Eceli.  46.  3. 
Quam  qloriam  adcptus  est  in  tollendo  manus 
suas, et  jacliindu  contra  civitatesrhomphœas? 
Combien  Josué  s'est-il  acquis  de  gloire, 
lorsqu'il  tenait  ses  mains  toujours  élevées  ? 
Il  fait  allusion  à  la  prise  de  la  ville  nommée 
Haï,  Jos.  8.  26.  où  il  est  marquée  que  Josué 
tenant  son  bouclier,  ne  baissa  point  la  main 
au  il  avait  levée  en  haut,  jusqu'à  ce  que  tous  les 
habitants  déliai  fussent  nif^s. Voy.RuoMPH^A. 
Eccli.  47.  5.  c.  48.  20. 

D'où  vient  :  Jn  arroqantiœ  tumorcm  tolli  : 
Elreeullc  d'orgueil.  Eslli.  16.  12.  In  tantum 
arroganliœ  lumorem  sublatus  est ,  ni  reQno 
prieure  nos  niteretur  :  Il  s'est  porté  jusqu'à 
ce  point  d'orgueil  et  d'aiTogance,  (jue  d'en- 
treprendre de  nous  priver  d.;  notre  trocie. 

Ce  mol  »  dcâ  signiticallons  parliculières  en  fait  de 
iia\i),'aliuii. 

1.  Démarrer, lever  l'ancre.  Act. 27.  2.  .S'm*- 
tufimus  :  Nous  li;\âme.s  l'ancre,  v.  4.21.  Opur- 
tebat  non  toilere  a  Creta:  Ce  qui  est  exprimé 
en  Grec  par  le  verbe  à-juyn'jui..  Deduei,  se.  in 
idtum  :  Etre  lire  en  haute  mer.  Ainsi,  v.  13. 
Cum  suslulissent  de  Asson  .  Ayant  leȎ  l'ancre 
d'Asson,  Voy.  Asso.n;  Gr.  «^,zvte.-,  suppl.v/Ov, 
Cum  suivissent,  ou  sustulissrnl  navem. 


tu 

2.  Tirer  à  soi.  Act.  27.  17.  Qua  sublata 
(ai'fiiv)  ;  i.  e.  subducta  :  Après  que  nous  eûmes 
enfin  tiré  à  nous  l'esquif. 

3.  Oler,  retirer.  Act.  27.  40.  Cum  anchoras 
sustniissent  (re/otatfîfv ,  subtruhere)  :  Ayant 
retiré  les  ancres. 

TONARE;  ^^mtï-j.  —  Selon  quelques-uns 
de  sonare,  s  (liangé  in  t  ;  selon  il'aotres,  du 
mot  Grec  Tovof,  qui  signifie  particulièreincnl, 
Soni  intentio  :  Elévation  de  voix  forte  et 
poussée. 

1°  Tonner,  faire  du  tonnerre.  1  Reg.  2. 10. 
Super  ipsos  in  ccelis  tonabit  :  Il  tonnera  sur 
eux  du  haut  des  cieux  :  Le  tonnerre  est  un 
moyen  dont  Dieu  se  sert  pour  cpouvanier  Its 
hommes.  2.  Reg.  22.  14.  Voy.  Intonake.  Job. 

37.  V.  4.  5.  c.  40.  4. 

2"  Faire  grand  bruit,  faire  éclater  sa  voix. 

I.  Par.  16.  32.  Tonet  (pouÇsfv,  resonare)  mare 
et  plenitudo  ejus:Q\ie  la  mer  et  loui  ce  qu'elle 
rniff-rme  fasse  étliil''r  sa  joie.  Dans  le  Ps.  95 

II.  (jui  y  répond,  Commoveatur  mnre,  et  ple- 
nitudo e^us,  ce  mouvement  et  celle  agiliiiion 
est  un  sentiment  de  joie  que  le  Prophète  at- 
tribue à  la  mer  et  aux  autres  créatures  ina- 
niuiées,  de  ce  qu'elles  seront  déliviées  du 
joug  du  péi.hé  au  second  avènement  de  Jésus- 
Christ. 

TONITRD.  ou  TONITRUDM:  Pp'iy-n.  —  1* 
Tonnerre.  Ps.  76.  19.  Vox  lonitrui  lui  in 
rota :La  voix  de  voire  tonnerre  a  éclaté  pour 
renverseï'  les  roues  des  égyptiens ;ni(t/-.  dans 
la  région  de  l'air  (|ui  est  de  forme  ronde  et 
circulaire.  Joan.  12.  29.  Dicebat  tonitruum 
esse  factum  :  Le  peuple  qui  entendit  la  voix 
qui  vint  du  ciel  lorsque  le  Sauveur  faisait  sa 
prière,  disait  que  c'était  un  coup  de  tonnerre. 
Exod.  9.28.  Orale  Dominum  ut  desinant  lo- 
nitrua  (ywvu)  Dei  :  Priez  Dieu  qu'il  fa^se  ces- 
ser ces  grands  tonnerres.  Le  mot  Dei  est  un 
Héhra'ïsme,  pour  marquer  ce  qui  est  grand 
et  extraordinaire,  c.  19.  16.  Estb.  11.  5.  Job. 

38.  25. 

De  ce  mot  vipiinent  ces  phrases: 

Dure  toniirua  :  Faire  éclater  des  tonnerres. 
Exod.  9.  23.  Dominus  dédit  toniirua  {SiBovoa 

Vox  tonitrui:Le  bruit  du  tonnerre  marque 
un  fort  grand  bruit.  Eccli.  43.  18.  Vox  toni~ 
truicjus  verberubit  lerram  :  Il  frappe  la  terre 
par  le  bruit  du  son  tonnerre.  Ps.  76.  19  Ps. 
103.  7.  Apoc.  6.  1.  c.  14.  c.  19.  6.  ce  qui  est 
exprimé  par  Vox  Dei,  Ps.  28.  et  ailleurs. 

2  Grande  force,  elficacité  puissante.  Job. 
26.  14.  Quis  polerit  lonitruum  maijnitudinii 
illius  intuert?  Qu\  pourra  considérer  la  force 
étonnante  de  sa  majesté?  Ps.  103.  7.  A  voce 
lonitrui  lui  fnrmidabunl  :  La  voix  de  votre 
tonnerre  les  remplit  de  frayeur  :  Cola  s'en 
tend  des  eaux  qui  couvraient  la  surface  de  la 
terre,  que  Dieu  fit  retiier  par  sa  voix  puis- 
sante et  terrible  à  la(|uelle  rien  ne  peut  ré- 
sister :  D'autres  rexpli(|uent  des  flois  de  la 
mer  (]ue  la  \oix  tonnante  et  redoutable  du 
Très-Haut  abaisse  tout  d'un  coup.,  et  réduit 
dans  les  bonus  qu'il  leur  a  prescrites. 

.\iiisi,  Jésus-Christ  donne  aux  deux  fils  do 
Zébédée  le  nom  de  Boanerges,  c'est-à-dire. 


us 


TON 


TOP 


U6 


Enfants  du  tonnorre,  Marc.  3.  17.  à  causé  de 
la  force  el  derefOcnec  avpc  laquelle  ils  de- 
vaient publier  rEvnngile  p.irmi  les  nations. 
Voy.  BoANEBGES.  C'est  aussi  ce  que  mar- 
quent ces  sepl  tonnerres  mystérieux  dont  il 
est  parlé,  Apoc.  10.  v.  .'5.  4..  Septem  tonitrua 
lorula  sunt  voces  suas  :  Sept  tonnerres  firent 
entendrs'  leurs  voix  :  Ce  sont  les  prédicateurs 
que  Dieu  doit  susciter  pour  reprendre  avec 
force  les  impiétés  de  l'Antéchrist  et  de  ses 
sectateurs. 

3"  Les  punitions  terribles  dont  Dieu  châtie 
les  méchants.  Isa.  29.  0.  A  Domino  exerci- 
tuum  visilabilur  in  Inrtilruo :  Le  Seignourdes 
armées  punira  les  Chaldéens  au  milieu  des 
foudres;  ce  qui  marqua  la  rigueur  des  peines 
dont  il  les  devait  punir.  Apoc.  8.  5.  Fada 
sunt  tonitrua  et  voccs  et  fnlgura  :  11  se  fil  des 
tonnerres  el  des  éclairs  :  Ces  tonnerres  signi- 
fienl  la  grandeur  des  plaies  dont  doivent  êlre 
afdigés  ceux  qui  n'auront  pas  sur  leur  front 
la  marque  ordonnée  de  Dieu.  Ainsi  les  ton- 
nerres qui  sortent  du  Irône  île  Dieu  mar- 
quent les  punitions  horribles  queDieu  exerce 
sur  les  méchants.  Apoc.  k.  5.  Dt  tlirono  pro- 
cedebant  fulgura  et  voces  et  tomtrua,  c.  16. 
18.  Voy.c.  II.  19. 

TONDERE  ;  xsipetv. — On  fait  venir  ce  verbe 
de   Towefv,  sevare,  couper. 

1°  Tondre,  raser,  couper  les  cheveux,  ou 
la  barbe. 

Gen.  4^1.  14.  Eductum  de  carcere  Joseph  to- 
tonderunt  (Çv/jâv)  :  On  lira  Joseph  de  la  prison, 
et  on  le  rasa  ;  Les  anciens  laissaient  croître 
leurs  cheveux  et  leurs  barbes  pendant  le  diuil 
et  la  captivité,  pour  marquer  leur  lri>lcsse. 
Job.1.  20.  Jer.  7.  20.  Mirh.1.16.  2.  Reg.  U. 
26.  Quando  tondehat  cnpillum  :  Lorsqu'Absa- 
lon  faisait  faire  ses  cheveux;  ce  qu'il  faisait 
Une  fois  tous  les  ans,  parce  qu'ils  lui  char- 
geaient trop  la  lête.  On  trouvait  que  ses  che- 
veux pesaient  deux  cents  sicles,  selon  le 
poids  ordinaire.  Vny.  Siclu«.  Acl.  18.  18. 
Sibi  tvtonderat  in  Cencliris  caput  :  Sainl  Paul 
s'ct  lit  l'ait  couper  les  cheveux  à  Cenchrée,  à 
cause  d'un  vœu  <|u'il  avait  fait  :  Ce  voeu  était 
celui  des  Niizaréens.  Voy.  Nazar.«i;s;  el  c. 
21.  24.  1.  Cor.  11  G.  Sinon  rclalur  nnilier, 
tondeatnr  :  Que  si  une  femme  ne  se  voile 
point  la  léle,  elle  devrait  donc  avoir  aussi  les 
cheveux  coupés  :  Il  est  contre  la  bienséance 
et  le  respect  qu'une  femme  paraisse  sans 
voile,  ou  sans  cheveux,  Turpe  est  nndicri 
tondcriimt  decnlvari.  De  ce  mol  vient  : 

TunUere  oves  :  Tondre  les  lirelii'i,  faire  la 
tontuic.  GiMi.  31.  10.  Icrat  Lnban  ad  tonden- 
das  oves:  Lab.in  était  allé  faire  tondre  ses 
brebis,  c.  38.  12.  lis  faisaient  alors  des  festins 
de  réjouissance,  2.  Reg.  13.  v.  2}.  24.  Ecce 
tovdentiir  ores  servi  ta,  ve.niat,  oro,  rex  cum 
servis  suis  ad  serviim  sunm  :  Je  supplie  donc 
le  roi  de  venir  avec  les  [irinces  chez  son  ser- 
viteur, pour  y  être  régalé.  1.  Reg.  25.  v.  2. 
7.  8.  In  die  bonii  venimus  :  Nous  venons  à 
vous  dans  un  jour  de  joie.  v.  3(j.  Erat  ei  con- 
viviuin  in  domo  rjtis,  quasi  cunvirium  re(/is  : 
Nalial  a\ait  f.iit  préparer  dans  sa  maison  un 
festin  do  loi  V  la  lonlure  de  ses  troupeaux. 
Beut.  15. 19., No«  tondebis primogenita  ovium : 


Vous  ne  tondrez  point  les  premiers-nés  da 
vos  moutons  :  11  les  fallait  offrir  à  Dieu  tels 
qu'ils  étaient. 

2'  Couper.  Levit.  19.  9.  Non  tondebis  (Ix9«- 
pitet-j)  usque  ad  solnm  superficiem  terrœ  : 
Lorsque  vous  ferez  la  moisson  dans  vo.s 
champs,  vous  ne  couperez  point  jusqu'au 
pied  ce  qui  sera  crû  sur  la  terre.  Voy.  Su- 
perficies. 

TONDENS,  Tis;  xsiouv.— Celui  qui  tond  les 
brebis.  Isa.  53.7.  Sicut  aqnus  coram  tondente 
se,  sine  voce,  sic  non  aperttit  os  suiim  :  Il  n'a 
point  ouvert  la  bouche  non  plus  qu'un  agneau 
qui  demeure  muet  devant  celui  qui  le  tond  : 
Ceci  est  pris  d'isaïe  ()ui  décrit  plutôt  qu'il  ne 
préilit  la  passion  de  Noire-Seigneur. 

TONS.X,  M  ;  y.sy.xf.yé-jYi.  —  Du  supin  tonsum. 

Une  brebis  nouvellement  tondue.  Cantic. 
4-.  2.  Dentés  lui  sicul  graies  lonsarum,  quœ 
Hscenderunt  de  lavacro  :  Vos  dénis  sont  éga- 
les, très-blanches  et  bien  arrangées,  comme 
sont  des  troupeaux  de  brebis  nouvellement 
tondues,  el  qui  sortent  du  bain  :  C'est  la  cou- 
tume desOrienlauxde  louerdans  les  épouses 
toutes  les  parties  du  corps  qui  paraissent. 

TONSIO,  Nis;  xo-jf,v..  âç.  —  i°  L'action  de 
tondre,  la  tonture  des  brebis.  Deut.  18.  4. 
Dabunt  sacerdoti  lannrum  partem  ex  ovium 
tonsione  :  Ils  donneront  aux  prêtres  une  par- 
tie des  laines,  lorsqu'ils  feront  tondre  leurs 
brebis. 

2°  L'aclion  de  couper,  ou  moissonner  l'her- 
be. Anios.7.  1.  Ecce  serotinus  post  tonsionem 
régis  :  Les  pluies  du  printemps  firent  repous- 
ser l'herbe  après  avoir  été  coupée  par  le  roi, 
ce  qui  se  d/l  métaphoriquement,  après  que 
Bénadad,  roi  de  Syrie,  eut  ravagé  le  royau- 
me d'Israël,  el  qu'il  en  eut  comme  coupé 
l'herbe ,  emportant  tout  ce  qu'il  y  avait 
de  plus  beau.  Le  prophète  vit  les  secondes 
pluies,  qui  sont  celles  du  printemps,  tomber 
sur  cette  herbe  et  la  faire  repousser;  ce  qui 
marquait  le  rétablissement  du  royaume  des 
dix  tribus  par  Jéroboam,  fils  de  Joas.  roi 
d'Israël  :  mais  lorsqu'il  semblait  refleurir, 
l'armée  de  Phul,  roi  d'Assyrie,  comparée  à 
celle  grande  multitude  de  sauterelles,  ruina 
de  nouveau  tout  le  pays. 

TONSOU,  is;  zojoeOç. — 1°  Barbier,  qui 
toi.d,  ou  qui  rase.  Jùdic.  16.  19.  Voi-avilguc 
tonsorem,  et  rasil  srptem  crines  cjus  ;  Dalila  fit 
venir  un  barbier,  cl  lui  fit  raser  les  sept 
touff'S  des  cheveux  de  Samsou. 

2"  Tondeur,  (jui  lond  les  brebis.  1.  Reg. 
2.'>.  11.  Tollaiit  ergo  ])ancs  meos  et  carnes  pcco- 
rum  quœ  occidi  tonsuribus  (zfiswv)  tiieis,  et 
dabo  viris  quus  nescio  undc  sint?  Quoi,  j'irai 
prendre  mon  pain  et  mon  eau,  el  la  chair 
des  bêles  que  j'ai  fait  tuer,  pour  ceux  qui 
tondent  mes  brebis,  pour  les  donner  à  des 
gens  que  je  ne  connais  point?  Gen.  38.  12. 

TOl'ARCIII.V,*;— DeT67rof,/oc«.seld'àpxn', 
imperium;  d'où  vient,  ronùp/is.  Soigneur,  ou 
gouverneur  d'un  lieu  ou  d'une  contrée  ;  et 
Toparclii  I,  gouvernement  d'un  lieu  ou  d'une 
contrée  de  pays;  dans  l'Ecriture  : 

Une  ville  avec  ses  dépendances,  une  con- 
trée. 1.  Mach.  11.  28.  Postulavit  Jonathas  a 
rege  ut  immunem  faceret  Judœam.  et  tre$  To* 


m  DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACRÉE. 

parchias  {muii,  prœ(ectxirœ)  :  Jonathas  pria  le 
roi  d'exempter  la  Judée  et  les  trois  villes  qui 
avaient  été  ajoutées  à  la  Judée  par  Antio- 
chus  ou  Ploléince.  c.  10.  v.  30.  38.  Trescivi- 
tates  quœ  addilœ  sunt  Jiidœœ  ex  regione  Sa- 
tnariœ,  cum  Judœn reputentur :FA\cs  sontnom- 
mées  ,  c.  11.  3Y.  Lydda,  Raniatlia,  et  la 
troisième  Aphœréma,  selon  le  Grec. 

TOPAZIUS,  Il  ;  TOTiÇtoj,  neul.  —  Topaze, 
pierre  précieuse,  prend  ce  nom  de  l'ile  dont 
on  l'apporte  diins  la  mer  Rouge,  l.iquelle  est 
nommée  dans  l'Ecriture,  Pas,  Opas,  Topas. 
Cette  pierre  précieuse  est  très-exquise,  Ps. 
118.  127.  Dilexi  mandata  tua  super  anruin  et 
topnzion:ya\  aimé  vos  commandements  plus 
que  l'or  et  que  ia  topaze  :  Elle  était  em- 
ployée pour  servir  d'ornement  au  ralional 
du  grand  prêtre,  Exod.  28.  17.  et  sert  à  re- 
présenter l'Eglise  triomphante.  Apoc.  21.20. 
Le  roi  de  Tyr  l'employait  pour  son  luxe, 
Ezech.  28.  13.  Mais  la  topaze  la  plus  excel- 
lente venait  d'Ethiopie.  Job.  28.  19.  Non  ad- 
œquabilur  ei  topaziiis  de  JEthiopia  :  Le  mot 
d'Ethiopie  se  prend  quelquefois  pour  l'Arabie 
ouest  la  mer  Rouge. 

TOî'HET.  —  Ce  mol  qui  vient  de  l'Hébreu 
^^T\{Toph'j,tympanum,  signifie  dans  ri''cr. 

l°Cne  vallée  agréable  près  do  Jérusalem, 
arrosée  des  eaux  du  fleuve  Siloë,  où  les  Juifs 
faisaient  des  sacriDces  à  Moloch,  et  brûlaient 
en  son  honneur  leurs  enfants,  Ps.   103.  37. 
Jmmolaverunt  filios  suos  et  filias  suas  dœmo- 
niis :  Ce  qui  a  donné  le  nom  de  Tophet  à  ce 
lieu,  c'est  que  les  prêtres  battaient  des  tam- 
bours, afin  que  ce  grand  bruit  empêchât  les 
parents  d'entendre   les  cris  de  l'enfant  qui 
était  consumé  par  le  feu  entre  les  bras  de 
cette  idole.  Jer.  7.  31.   jEdificaverunt  excelsa 
Tophet  qme  est  in  valle  filii  Ennom,  ut  incen- 
derent  filios  suos  et  plias  suas  iijni  :  Ils  ont 
bâti  des  temples  dans  le  lieu  appelé  Tophet, 
qui  est  dans  la  valJéo  des  enfants  d'Ennom, 
pour  y  brûler  leurs  enfants.  H    semble   que 
Moloch  et  Baal  ne  soient  que   la  môme  divi- 
nité, Jer.  32.  33.  .'Edifieuverunt  excelsa  Baal, 
quœ  sunt  in  valle  filii  Ennom,  ut  initiaient 
filios  suos  et  filias  suas  Moloch  :  Josias  rendit 
cclicu  souillé  et  profané,  afin  qu'on  n'y  fît  plus 
les  sacrifices  détestables  à  l'idole  de  B,ial,et 
Je  remiilit  de  corps  morts,  'i.  Rcg.  23.  10. 
Contamiuavit  quoquc  Tophet.  quod  est  in  con- 
vallc  filii  Ennom.     Et  Jérémie  prédit  que  ce 
lieu  ne  serait  plus  appelé'l'ophet,  ou  la  Vallée 
des  enfants  d'iùiiiom.mais  une  vallée  de  car- 
nage, à  cause  du  grand  nombre  de  Juifs  (jui 
devaient  y  être  tués  par  les  Chaidéens.  Jer. 
7.  31.  c.  19.  V.  (i.   11.   12.  13.  Non  vocaOitur 
ampliuslocusistc  Tophet, et  vallis  filii  Ennom, 
seU  vallis  occisionis...  et  in  Tophet  sepelientur. 
2    L'i'iiler,  cl  le  supplice  où  les  méchants 
seront  lourmenlés  éternellement.  Isa.  .'tO.  .33. 
J'ncparala    est   alj  heri   Tophet  :  H  y  a  déjà 
longtemps  que  Tophet  a  été  préparée  :  Celle 
vallée  est  aussi  appelée  Ge  Jlennom,  c'est-à- 
dire,  /'/  vallée  des  enfants  d'Ennom;  et  de  là 
est  venu  le  mol  (jeheniui.  pour  !iiar(|uer  le  fm 


148 

terrible  du  jugement  dernier,  il  y  joint  celle 
de  l'enfer,  qu'il  appelle  Tophet. 

TORCULAR,  is;  À  \r,')o;.  —  Ce  mot  vient  de 
torquere,  parce  que  le  pressoir  se  tourne. 

l'Un  pressoir,  machine  avec  quoi  l'on 
presse  la  vendange,  ou  les  olives.  Mallh.  21. 
33.  Foditin  ea  torcular  :  Il  y  fit  un  pressoir  : 
Les  anciens  creusaient  sous  le  pressoir  des 
fosses  pour  y  recevoir  le  vin  qui  coulait  du 
pressoir.  Le  mot  torcular  comprend  toutes 
les  parties  du  pressoir  :  Ainsi  on  dit,  creu- 
ser, Fodere  torcular,  parce  qu'on  creuse  la 
terre  pour  en  faire  le  réservoir.  Isa.  5.  2. 
Torcular  {^rpoU-jwj)  exstruxit  in  ea;  Heb.  Cal- 
sab,  excidit;  Gr.  w^uÇe,  fodit.  Voy.  Laccs. 
Agg.  2.  17.  Cum  intraretis  ad  torcular  {ijzo- 
y.rj-jiov)  ut  exprimeretis  quinquaginta  lagenns, 
et  fiebant  viginti  :  Lorsque  vous  veniez  au 
pressoir  pour  en  rapporter  cinquante  vais- 
seaux pleins  de  vin,  vous  n'en  retiriez  que 
vingt  ;  parce  que  vous  négligiez  le  culle  qui 
m'est  dû.  Isa.  IG.  10.  c  63.  2. 

Ces  phrases  figurées  viennent  de  ce  mot  : 

Torcular  plénum  esse,exuberare;  se.  botris: 
Le  pressoir  regorge  de  raisins  ;  pour  mar- 
quer le  grand  nombre  de  pécheurs  qu'il  faut 
punir  comme  l'on  écrase  les  raisins.  Joël.  3. 
13.  Plénum  est  torcular,  exubérant  torcula- 
rj'n  ;  Le  supplice  des  méchants  est  représenté 
ici  sous  la  figure  des  raisins  ;  ce  qui  marque 
qu'ils  seront  éternellement  comme  écrasés 
et  foulés  aux  pieds  par  les  démons,  comme 
les  raisins  le  sont  dans  les  cuves  et  dans  1© 
pressoir.  Voy.  Messis. 

Replere  torcular  :  Remplir  le  pressoir  de 
raisins;  c'est  faire  la  vendange,  et  recueillir 
les  raisins  pour  les  mettre  dans  le  pressoir: 
ce  qui  s'enlend  métaphoriquement  de  ceux 
qui,  parla  lecture  des  livres  saints,  en  re- 
cueillent plusieurs  maximes  qu'ils  publient 
ensuite.  Eccli.  33.  17.  Quasi  qui  vindemiat, 
replevi  torcular  :  J'ai  rempli  le  pressoir 
comme  celui  qui  vendange  :  Jésus,  ûls  de 
Sirach,  auteur  de  l'Ecclésiastique,  se  consi- 
dère à  l'égard  des  prophètes ,  comme  un 
humble  disciple,  qui  ne  f.iisait  que  ramasser 
les  grains  après  ceux  qui  f.iisaieni  vendange. 
Quasi  qui  colliyit  acinos  post  vindemiatores. 
Néanmoins  ayant  espéré  en  la  bénédiction 
de  Dieu,  au  lieu  des  grains  qu'il  recueillait, 
il  a  rempli  les  pressoirs  d'un  vin  excellent, 
en  donnant  au  monde  un  ouvrage  si  divin. 

2"  Le  lieu  où  est  le  pressoir.  Judic.  6.  It. 
Cum  Gedeon  excuteret  algue  purgaret  fru- 
menta  in  torculari  :  Gédeon  était  occupé  à 
battre  le  blé  dans  le  pressoir;  c'est  à-dire, 
dans  le  lieu  où  le  pressoir  élait  dressé. 

3'  Les  raisins  qui  sont  foulés  dans  le 
pressoir.  2.  Esdr.  13.  13.  In  diebus  illis,  vidi 
in  Juda  calcantcs  torcularia  in  Sabbato  :  Je 
vis  en  ce  temps-là  des  gens  qui  foulaienl  les 
raisins  dans  le  pressoir  nu  jour  du  sabbat. 
Job.  'i'i^.  11.  \'oy.  MiDiuDUHi. 


d'enfer,  à  riinilalioii  du  noni  de  celle  valléi  , 
où  1  un  brûlait,  les  enfants.  En  cet  endroit, 
après  que  le  Prophète  a  tracé  une  image 


De  ceue  slgnlllcaiioii  viopii  ccUe  cx|iression  niùia- 

|iliijr'it|iie  : 

Calcarc  alicui  torcular  :  Perdre  quelqu'un 
cl  l'écraser  comme  on  fail  le  raisin  duu$  le 


l.',9 


TOR 


pressoir.  Isa.  63.  3.  Torcular  enlcni-i  solus  : 
y»]  é'é  seul  à  fouler  le  vin  ;  je  les  ai  foulés 
dans  ma  fureur  :  ce  qui  est  au<si,  Apoc  19. 
15.  Ipse  calcat  torcular  vint  fitroris  irœ  Cet 
omnipolenlis  :  C'est  lui  qui  foule  la  cuve  du 
vin  morlel  de  la  Cdlère  de  Dieu  :  ce  qui 
lUrirque  les  supplices  éli-rnels  des  méchaiils, 
Voy.  Calcare.  Ainsi,  Threii.  I.  15.  Torcular 
Cdlcavit  Doniinus  viigini  filim  Jurla.  Voy. 
Calcare.  L'Ecrilure  compare  les  plus  gr;inJs 
supplices  au  pressoir,  parce  que  les  r.iisins 
y  sont  foulés,  s;ius  qu'il  y  demeure  même 
presque  aucun  grain. 

Colligere  fruges  de  area  et  torculari  :  Ue- 
cueillir  de  l'aire  et  du  pressoir  les  fruits  ; 
c'eslà-dire,  le  blé  de  l'aire,  et  le  vin  des  rai- 
sins qui  se  foulent  dnns  le  pressoir.  Deut. 
IG.  13.  Sclemnilatem  tubri-naculoruin  celebra- 
bis  per  seplein  dies ,  (/aonf/o  coHeijeris  de  area 
et  de  torculari  fruges  tuas  :  Après  la  récolle 
du  blé  et  du  vin. 

4"  Le  vin  qui  coule  des  raisins  foulés  d.ins 
le  pressoir.  Num.  i8.  v.  27.  30.  Si  prœclara 
et  meliora  quceque  obtulerilis  ex  decimis ,  re- 
putabilur  vobis  quasi  de  area  et  torculari  de- 
derilis  primilias  :  Si  vous  offrez  ce  (ju'ii  y 
aura  dans  les  dîmes  de  plus  précieux  et  de 
meilleur,  il  sera  considéré  comme  les  prémi- 
ces que  vous  auiiez  données  de  votre  blé  et 
de  votre  vin.  Deut.  15.  Ik.  k.  R.  g.  6.  25. 
Ainsi ,  Ose.  9.  2.  Area  et  torcular  non  pascet 
tûs  :  Ils  n'auront  ni  blé  ni  vin  pour  se  nour- 
rir. 

5"  La  vendange,  ou  le  temps  de  la  ven- 
dange. Ps.  8.  1.  Ps.  83.  1.  Pro  torcularibus ; 
Pour  les  pressoirs  ;  c'est-à-dire,  pour  le  temps 
des  vendanges,  auquel  on  foule  le  vin  daus 
les  pressoirs.  David  ayant  composé  ces  psau- 
mes pour  être  ciiantés  dans  ce  temps-là  : 
mais,  sidon  d'autres,  ces  parole.»,  qui  servent 
de  titre  à  ces  deux  psaumes ,  ne  signinenl 
autre  chose  qu'un  air  ou  un  instrument, 
sur  lequel  D.ivid  voulait  qu'ils  fussent  chan- 
tés ;  el  Ic'S  Hébreux  croient  que  cet  instru- 
ment est  venu  de  la  ville  de  Geth  ;  parce 
qu'il  se  dit  en  Hébreu,  Githith  :  Les  Sep- 
tante, en  changeuul  les  points  ,  ont  lu  Go- 
thoth,  de  Gath,  torcular;  mais  l'on  peut  dire 
en  général  qu'il  n'y  a  rnn  de  moins  certain 
que  le  vrai  sens  de  tous  les  litres  des  psau- 
mes. 

6°  Cuve  ou  cave  où  l'on  met  le  vin. 

D'où  vieniienl  ces  façons  de  parler  : 

Yino  torcularia  redundurc  :  Pour  marquer 
une  grande  abondance  de  biens.  Prov.  3-  10. 
Impkbuntur  horrea  Ina  saluritate,  el  vino  tor- 
cularia tua  reduudabunt  :  Vos  cuves  el  vos 
lelliers  regorgeront  de  blé  cl  de  vin  :  Dieu 
comble  de  ses  biens  ceux  qui  ont  soin  de  lui 
en  rendie  des  actions  de  grâces.  Joël.  2.  2'*. 

Auferre  vinuin  de  torcularibus  :  Uelirer  le 
vin  d('s  pressoirs  ou  des  cu\es;  c'est  ôler 
loulo  la  joie  de  la  campagne,  (|ui  par.ât  sur- 
tout ilans  l'abondance  du  vin.  Jerem.  iS.  ;J3. 
Ymnin  de  torcularibus  xustuli. 

T  Nom  de  lieu.  Judic.  7.  Jo.  Interfccit  Zcb 
in  torculari  Zeb  :  Il  lud  Zcb  au  pressoir  de 
Zeb  ;  Chald.  //)  planifie  :  Quelques-uns  croient 


TOR  ISO 

que  c'était  une  vallée  qui  ressemblait  à  un 
pressoir;  mais  rien  n'empêche  que  ce  ne  fût 
le  lieu  même  où  Zeb  avait  son  pressoir. 
Zich.  li.  10.  ^1  turre  Hannneel  nsqnc  ad  tor- 
cularia inoln-jio-j)  Begis  :  iéruniloiu  sera  ha- 
bitée depuis  la  tour  d'HaiianécI  jusqu'aux 
pressoirs  du  roi  :  Ces  pressoirs  étaient  sur 
le  mont  de  Sion;  c'est  à-dire,  que  Jérusalem 
aurait  la  même  enceinte  qu'elle  a  eue  autrer- 
fois. 

TORVIENTUM.I:  p&aa-Jo?,  |3e>:a«vi7.u6;.  —  C« 

mol,  qui  vient  do  torquere.  signifie,  torture, 
gêne,  tourment,  pièce  d'artillerie  :  il  se  rend 
ordinairement  en  Grec  par  celui  de  pào-avoî, 
qui  signifie  proprement,  gêne,  torture,  telle 
qu'est  celle  de  ceux  qu'on  met  sur  le  che- 
valet. 

1"  Tourment,  supplice  que  l'on  souffre 
pourses  crimes.  Apoc.  18.  v.  7.  10.  lo.  Quan- 
tum (;lorifiC''vit  se  el  in  dcliciis  fuit  ,  tantum 
date  un  lormeiilum:  Multipliez  ses  lourmenls 
et  ses  douleurs,  à  proportion  qu'elle  s'est 
élevée  dans  son  orgueil,  et  qu'elle  sesl  plon- 
gée dans  les  délices  :  Cela  se  dit  de  la  grande 
Bibylone;  c'esl-àdire,  i!c  l'idolâtrie  et  de 
l'impiété  de  tous  les  méchants.  Sap.  C.  7.  Po- 
tenles  patenter  tormenla  (azE;r«Çi/7Ûat,  Exurni- 
nari)  palientur  :  Les  |)uissants  seront  tour- 
mentés pui^samment.  c.  il.  v.  10.  ik.  Cmn 
audireiit  per  sua  tormenla  {-AolaTiç}  bene  secum 
(i.  e.  cum  illis)  agi  :  Les  Egyptiens  ayant  ap- 
pris que  ce  qui  avail  fiil  leur  tourment  était 
un  bleu  pour  les  autres,  c.  li.  10.  Quod  fac- 
tum  est  cum  illo  qui  fecil,  tormenla  pattetur  : 
L'ouvrage  souffrira  la  même  peine  que  l'ou- 
vrier qui  la  fait;  l'idole  sera  exterminée  ; 
auti .  l'usage  qu'on  en  aura  fait  sera  puni, 
aussi  bien  que  l'ouvrier  au'il  l'a  formé,  c. 
16.  V.  1.2.  2'*.  c.  19.4. 

De  celle  sigiiificalion  viennent  ces  expressions  : 

Dare  tormenla  :  Faire  souffrir  des  lour- 
menls. S  ip.  12.  23.  Per  lime  quœ  coluerunt 
dedisti  f,umma  tormenla  {puna-jiKiiv)  :  Vous 
leur  avez  fait  souffrir  d'horribles  tourments 
par  les  choses  mêmes  qu'ils  adoraient.  Apoc. 
18.7. 

Prœslarc  tormentum  :  Causer  du  lourn>ent. 
Sap.  17.  12.  Miijvrem  compulat  inscientiam 
ejus  causœ  de  qua  i()rmrnlum,  prœstal  {izapi- 
^ccj  fia^Kvov)  ;  Elle  grossit,  sans  bs  bien  con- 
naître, les  sujets  qu'elle  a  de  se  tourmenter. 

Confîrmurc  tormenla  :  Exécuter  avec  force 
et  fermeté  les  ordres  que  l'on  a  reçus  do 
tourmenter.  Eccli.  39.  33.  Jn  furore  sno  con- 
firmaverunl  tormenla  (r;Tep£oOv  pào-nya»)  sua  : 
Les  esprits  malins  par  bur  fureur  auguicu- 
lent  les  supplices  des  méchants. 

2'  Grand  mal  ,  douleur  sensible  ,  maladie 
aflligeaiile.  Malth.  4.  2'i.  Oblaltrunt  ei  omncs 
ntalc  habcnles  varii^  langnoribus  et  lormentis 
coiiiprcliensos  :  Ils  lui  présentèrent  tous  cens 
qui  éiaient  mal.idcs  et  diversement  affligés 
de  maux  el  de  douleurs.  1.  Mach.  9.  50.  2. 
Macb.y.  5. 

3"  Tourment,  supplice  ,  martyre  que  les 
impies  font  souffrir  aux  justes.  Sap.  2.  19. 
Contumelia  et  tormento  inlerrogcmus  cum: 
Eprouvons-le   par  les  oiilrages  et  par  les 


ISl 


DICTIONfCAIRE  nE  PlIILni.OGIK  SAr.REE. 


152 


tourments  :  cela  s'entend  du  Fils  de  Dieu, 
maltraité  par  les  Juifs,  c.  3.  k.  Coram  homi- 
nibiis  tormenta  passi  sunt.  2.  Mach.  7.  v. 
8.  37. 

4°  Los  tourments  éternels,  les  supplices  de 
l'enfer.  Luc.  16.  v.  23.  28.  Cum  esset  in  tor- 
mentis  {•/o).«Çeaeai)  :  Lorsqu'il  était  dans  les 
tourments.  Apoc.  li.  11.  El  futmts  lormen- 
torum  eorum  ascendet  in  sœcula  sœculorum  : 
La  fumée  de  leurs  tourments  s'élèvera  dans 
les  siècles  des  siècles  ;  c'est-à  dire  ,  leurs 
tourments  seront  éternels.  Ainsi,  Sap.  3.  1. 
Non  Uinget  illos  tormentiun  morlis  :  Le  tour- 
ment de  la  mort  ne  les  touchera  point  :  Ci-la 
s'entend  de  la  mort  éternelle  que  les  saints 
ont  évitée  ;  néanmoins  on  l'entend  aussi  de 
la  mort  temporelle  ,  dont  la  rigueur  n'est 
point  sensible  aux  martyrs,  au  milieu  même 
îles  tourments;  car  ils  étaient  remplis  d'une 
force  surnaturelle,  qui  les  rendait  non-seu- 
lement invulnérables,  mais  comme  inacces- 
sibles à  la  violence  du  fer  et  du  feu,  dit  saint 
Bernard.  Le  Grec  n'a  point  de  la  mort. 

5°  Machine  de  guerre  qui  sert  à  jeter  des 
pierres.  l.Mach.  6.  51.  Et  statuit  illic  balis- 
tas  et  tormenta  ().i6o66>k)  cul  lapides  jactandos  : 
Le  roi  Aniiochus  Eupalor  dressa  contre  le 
lieu  saint  divers  instruments  de  guerre,  et 
plusieurs  machines  pour  lancer  des  feux, 
pour  jeter  des  pierres  et  des  dards. 

TOKNARE.  —  De  ■:opviu  ou  ropEJeiv,  Tour- 
ner, faire  un  ouvrage  avec  le  tour,  l'arron- 
dir r  dans  l'Ecriture, 

Ajuster,  former,  disposer,  dresser.  Isa.  4^^. 
13.  in  lircino  tornavit  (p'u6utǣiv,  Conc/nnnre) 
illud  :  Il  donne  à  son  idole  ses  traits  et  ses 
proportions  avecle  conapas.  Hebr.  Formavit, 
figiirnvit. 

TORNATILIS ,  e,  zopt^xôç,r,,  ov.  —  Ce  qui 
se  lait  avec  le  tour;  et  par  métaphore  : 

Ce  qui  est  beau  et  poli,  comme  ce  qui  est 
fait  au  tour.  tJant.  o.  IV.  Maiius  illius  torna- 
tiles  :  Ses  mains,  ou  plutôt  ses  doigts,  sont 
ronds  et  aussi  polis  que  s'ils  avaient  été  faits 
au  tour;  Heb.  circuli  auri;  c'esl-à-dire,  vos 
doigts  sont  entourés  d'anneaux  d'or.  Celte 
figure  exprime  la  perfection,  l'égalité  et  la 
droiture  des  œuvres  de  Jésus-Christ,  c.  7.  2. 
V-inbiiicus  tnus,  crutir  tornatilis  :  >"otre  nom- 
bril est  comme  une  coupe  ronde  et  polie. 
Voy.  Umbilicus. 

tOKNAJUKA,  JE.  —  Tournure,  façon 
faite  avec  le  tour,  3.  Reg.  6.  18.  Cedro  omnis 
domns  inlrinsecus  veslicbalur,  liabens  torna- 
turas  et  juncttiras  suas  (abrefaclas  :  Le  tem- 
ple au  dedans  était  tout  revêtu  de  cèdre,  fa- 
çonné avec  le  tour,  et  ciselé. 

TUHNUS,  I.  Voy.  Toiinare.  —  Un  tour,  un 
instrument  de  lourueur.  3.  Reg.  G.  20.  Oin- 
vrs  iiurictes  Templi  per  circuitum  scnlp.sit  va- 
riis  vœhtluris  et  lorno  :  Il  orna  tou  es  les 
murailles  du  temple,  tout  a  l'entour,  de  mou- 
lures cl  (le  sculptures;  Het).  Ca;laturis  scul- 
plui  iiritm;  i.  e.  cœlaturin  et  scul/ituris. 

ToUl'F.Rli.  —  Ct'  »erl)e  vieul  de  TtfTrtiv, 
dfirriurn  ,  cl  se  dit  des  voluptueux  ,  que  la 
mo  lesst  rend  lout  engourdis. 

£lre  engourdi  et  coiiiiiie  iiiimoliile.  (ion. 
H.  21.  Simili  inacic  et  squalore  torpebant  : 


Ces  varhes  demeurèrent  auss'  ma  grès  et 
aussi  affreuses  qu'elles  étaient  auparavant  : 
Le  mot  lorpere  n'est  exprimé  ni  dans  le  Grec 
ni  dans  l'Hébreu  ;  mais  il  est  aisé  de  voir  que 
cette  maigreur  les  faisait  paraître  comme 
engourdies  et  insensibles. 

TORQUERE,  Torsi,  Tobtum  ;  p«»«vtÇ£:v.  — 
Ou  de  To^ovof ,  un  tour,  ou  de  T/iv;^£tv,  alterere, 
futigare.  Lasser,  fatiguer. 

1"  Tordre  ,  tortiller.  Exod.  39.  3.  Erte- 
nunvit  bracieas  aurens  in  fila  ut  passent  lor- 
queri  (o-uvj^aivstv)  cum  priorum  colorum  sub- 
tegmine  :  Il  réduisit  en  fll>  d'or  des  feuilles 
d'or  fort  minces,  pour  les  faire  entrer  dans 
la  tissure  des  fils  de  ces  autres  couleurs  :  ce 
qui  ne  se  pouvait  faire  qu'en  les  lurtiliant 
comme  ou  fuit  quand  on  Ole.  Judic.  10.  9, 
Voy.  TuTAMEN.  Ecdi.  45.  3.  Torlo  (x£x).ut- 
pÉvof)  cocco  opus  artificis  :  Cet  ouvrage  était 
fait  avec  un  grand  art ,  de  fils  retors  d'écar- 
lale.  1.  Tim.  2.  9.  Non  in  tortis  (izUyauTa) 
crinibus  :  Non  avec  des  cheveux  frises.  De 
celte  signification  se  fait  cette  phrase,  Jor- 
(juere  Itibia  sua  :  Avoir  les  lèvres  doubles  ; 
c'est-à-dire,  qui  est  fourbe,  et  qui  parle  pour 
tromper.  Prov.  19.  1. 

2°  Tourner,  retrousser.  Levit.  21.  18.  Si 
parvo  vel  grandi,  vel  lorto  nnsu  {arptSUç  x^'^n- 
aiv)  :  S'il  a  le  nez,  ou  trop  petit,  ou  trop 
grand,  oi  retroussé,  il  ne  s'approchera  point 
du  iiiiiiisière  de  lautel. 

3°  Donner  la  torture  ou  la  question.  Act. 
22.  V.2V.  29.  Jussii  Tribunus  (lageltis  cœdi 
et  torqueri  (  «vcTaÇîiSat)  eum  :  Le  tribun  com- 
manda qu'on  lui  donnât  la  question  en  le 
fouellanl. 

i  Tourmenter,  faire  souffrir,  causer  de  la 
douleur,  soit  dans  le  corps.  Mallh.  8.  6. 
Puer  meusjacet  indomo  paratyticus,  et  maie 
torqueiur  (xoa«;eoO«()  ;  Mon  serviteur  est  ma- 
lade de  paralysie  dans  ma  maison,  et  souffre 
exlrèinement.  Sap.  11.  17.  Per  qnœ  peccat 
quis  per  licec  et  torquetur  :  Chacun  est  tour- 
menté par  1(1  même  chose  par  laquelle  il  pè- 
che. 2.  Mach.  7.  V.  13.  17.  c.  9.  6. 

Soit  dans  l'esprit.  Job.  9.  27.  Commuta  fa- 
ciem  meam  et  dolore  lorqueor  :  Je  fais  bonne 
mine,  et  je  suis  rongé  de  chagrin  au  dedans. 
Virg.  1.  /Eueïd. 

Spom  vullu  siiiiilat;  premit  allum  corde  dolorom. 

c.  17.  11.  Soit  dans  l'un  et  l'autre.  Sap.  11. 
17. 

5°  Tourmenter,  punir,  faire  souiïrir  de 
grandes  peines.  Maltli.  8.  29.  Venistine  aU' 
te  tempiis  torquere  nus?  Etes-vous  venu  ici 
pour  nous  tourn)enler  avant  le  temps?  Marc. 
5.  7.  Luc.  8.  28.  Ils  croyaient  qu'ils  allaient 
être  envoyés  sur-le-champ  dans  les  tour- 
ments de  l'enfer,  et  dans  l'abîme.  Voy.  Tem- 

PllS. 

TORQUES,  ou  TORQUIS,  is  ;  yUti;  —  Ce 
mot  vient  de  torquere,  parce  qu'un  ctllier  ou 
carcan  est  comme  ployé  ou  tourné  ;  aussi 
est-il  rendu  en  Grec  par  le  mol  arfsnTÔs,  qui 
vient  de  o-t^oé^w,  torijueo. 

1"  Collier  ou  carcan  ;  soit  pour  servir  d'or- 
neiiieiil.  Isa.  3.  19.  In  die  illa  aufcrrl  Domi- 
nas.... torques  (xàO.-^a)  et  monilia  :  Le  pro- 
phète menace  les  femmes  de  Icurôlcr  les  op 


153  TOR 

nemenis  qui  servaient  à  leur  luxe.  luHic.  8. 
26.  Prœler  lorques  aureas  cameloriim  :  Outre 
1rs  carcans  d'or  des  chameaux.  Dans  l'O- 
rient les  tli,inieau\  des  princes  étaient  parés 
de  celte  sorte  d'oriiemenl  précieux. 

D«  cet  usage  vienaenl  cps  façons  de  parler  : 

Addi  itt  torqiiem  collo  alicujus  :  Servir 
ccuune  d'un  collier  précieux  au  cou  de 
quelqu'un  ;  c'est-à-dire,  lui  tenir  lii'u  d'un 
ornement  précirux.  rrov.1.9.  Utaddainr 
grntia  capili  liio.  et  torques  collo  ino  :  Le 
Sagi  représente  aux  enfants  que  l'obéi>sance 
qu'ils  rendront  à  leurs  parents  les  rendra 
plus  aiiii.ibles  que  s'ils  avaient  des  colliers 
et  d'au'.res  ornements  sur  la  tête. 

Soit  pour  niar(|uer  un  rang  d'honneur 
d'une  grande  disliucliDii.  Gen.  41.  '*2.  El 
collo  torquem  atiream  circumposuit  :  Pha- 
raon mil  au  cou  de  Joseph  un  collier  d'or. 
Dm.  5.  V.  7.  16.  29.  Circumdala  est  lorques 
auren  collo  ejus  :  Ballh  izar  fil  metlreun  col- 
lier d'or  au  cou  de  Daniel,  el  ordonna  <|u'il 
fût  considéré  dans  son  royaume  comme  la 
troisième  personi'.e,  ou  comme  le  premier 
après  le  roi  el  la  reine.  Ainsi,  Dieu  marque 
à  quel  d"gré  d'honneur  il  a  élevé  la  synago- 
gue, lorsque  l'ayant  prise  pour  son  épouse, 
il  lui  a  mis  au  cou  nn  collier  précieux. 
Ezecli.  16.  11.  Dedi  armillus  ininanibus  luis, 
et  torquem  circa  colluin  tuiim. 

2"  tfn  carcan,  ou  une  chaîne  qu'on  met  au 
cou  des  esclaves  ou  des  criminels  :  d'où  se 
lire  celle  expression,  Injicere  collum  in  tor- 
ques (xiOt/iot)  sapientiœ  :  Engager  son  cou 
dans  les  cliaine>  de  la  sagesse  ;  c'esl-à-dire, 
s'y  assujettir  pour  se  conduire  par  ses  pré- 
ceptes. Éccli.  6.  23.  Injice  pedem  luum  in 
eompede.s  ilHus  et  in  torques  illius  collum 
tuum  :  C'est  une  chose  honnêie  et  glorieuse 
de  se  rendre  esclave  de  la  sagess»-,  et  de  sui- 
vre ses  lois,  quelque  fâcheuses  qu'elles  pa- 
raissent. V.  oO.  h'runt  tibi  compedes  ejus  m 
protectionem  furtiludinis,  et  torques  illius  in 
stolam  gloriœ :  Ses  fors  deviendront  pour 
vous  une  forte  protection,  el  ses  chaînes  ua 
habillement  de  gloire. 

TOURENS,  Tis;  x»f'«pp<"-'f.  —  On  fiiit  ve- 
nir ce  mot  de  torrere  ;  parce  que  le  torrent 
roule  avec  impétuosité,  et  c'est  ce  que  signi- 
fie l'adjectif  torrens,  torrentior,  de  torrere, 
pour  œsiuare:  Bouillonner,  être  dans  l'agi- 
talion;  l'eau  des  torrents  est  toujours  trou- 
ble, et  tombe  avec  précipitation  des  montagnes 
el  des  lieux  escarpés  dans  les  vallées:  aussi 
le  même  mol  Hébreu  A'u/in/,  signifie  torrent  et 
vallée;  el  ces  deux  signifieaiioiis  sont  souvent 
confonduesdans  l'Ecriture, Gen.  20  v.l7.  19. 
Yenit  ad  turrenlem  Gerarir,  i.  e.  vallem.  Ju- 
dith. 16.  5.  0!jturuvit  torrenles,  i.  e.  operuit 
.valles.^  Isa.  7.  19.  Joël.  3.  18.  Voy.  Spina. 
I  1"  Torrent,  ravine  d'eau  causée  par  les 
grandies  pluii'S,  ou  par  les  neiges  fondues, 
'l's.  12.j.  ».  Convcrte,  Domine,  capliiitatem 
nostruni,  sicut  torrens  in  Anstro  :  F"aites  re- 
vcnii-.  Seigneur,  nos  c  iptils,  comme  un  tor- 
rent du  pays  du  Midi  ;  c'est-à-dire,  avec  au- 
lanl  de  vitesse  que  les  torrents  coulent  dans 
la  mer,  dans  les  contrées  méridionales  ;  ou, 


TOR  454 

seloi,  d'autres,  redonnez  h  nos  captifs  la 
même  consolation,  que  le  pays  do  midi  en 
reçoit  par  l'eau  d'un  torrent  (|ui  vient  l'arro- 
.ser  dans  son  extré^ne  sécheresse.  Job.  6.  15. 
Fraires  mei  prœlerierunt  me,  sicut  torrens  qui 
raplim  transit  in  co» ia//i6us  :  M  s  pi  opres 
frères  ont  p  issé  devant  moi,  comme  un  tor- 
rent qui  coule avic  rapidité  dans  les  vallées. 
Job  compare  ses  amis  aux  torrents  qui  se 
forment  des  neiges  foi  dues,  qui  enlr.iînenl 
tout,  et  qui  emportent  les  terres,  par  où  ils 
passent;  c'esl-à-dire,  qui  sont  imitiles.  et 
môme  pernicieux.  3.  Ueg.  17.  v.  4.  6.7.  Deut. 
10.  7.  1.  Heg.  13.  5.  etc. 

Ce  mol  signifie  en  plusieurs  endroiK.  une 
rivière  qui  coole  de  source  ;  conme  Torrens 
Âijypli,  esl  le  fleuve  qui  termine  la  Pales- 
liiie  du  côiéde  l'Egypte.  1.  Mac.  3.  v.  37.  3i. 
40.  V2.  c.  12.  37.  etc. 

te  nom  de  ïorreul  forme  plusieurs  façons  de  parler 
figurées 

Adducere  per  torrentes  aquarum  :  Conduire 
le  long  des  torrents  pleins  d'eaux  ;  c'est-à- 
dire,  par  de-  chemins,  tians  lesque:s  on  mar- 
che sans  souffrir  d'iiicomnodilé,  où  l'on  peut 
élaneher  sa  soif,  el  où  l'on  trouve  d.i  cou- 
vert. Jer.  31.  9.  Adduiam  eos  per  t.n rentes 
aquarum  in  via  recla  :  11  parle  du  retour  des 
captifs  de  B'ibylotie. 

Scopuli  torrenlium  :  Les  rochers  qui 
sont  sur  les  torrents.  Num.  21.  15.  Voy.    1n- 

CLINABE. 

Deducere  quasi  torrtntim  lacrymas  ;  Faire 
couler  les  larmes  i  omme  un  torrent  ;  c'est 
pleurer  abondamment. 

Torrentes  converti  in  picem.  Isa.  3V.  9. 
Voy.  Pis. 

Torrentes  vallium  :  Les  torrents  qui  cou- 
lent dans  les  vallées,  i-a.  7.  9. 

2"  Ce  nom  de  torrent  marque  plusieurs 
noms  de  lieu,  comme  Isa.  15.  7.  Torrens  sa- 
licum.  Voy.  SaUX.  Torrens  botri,  ou  vallis 
bulri.  Num.  13.  v.  2i.  ^i5.  Torrens  Anton, 
Torrens  Cedron,  el  les  autres  torrents,  qui 
signifient  pour  la  plu|)arl  des  vallées,  dont 
le  nom  se  trouvera  en  son  lieu. 

Ainsi,  Torrens  /Eyypti:  C'est  la  rivière  où 
le  torrent  qui  borne  l  Egypte  du  côié  de  la 
Palestine.  Num.  .'i4.  5.  Jus.  13.  v.  4.  7.  47. 
Et  s'appelle  absolument  le  Torrent,  comme 
étant  très-connu.  Ezecb.  47.  19.  Amos.  6. 
13.  Torren.'  deserti. 

3  Grande  abondance  d'eaux.  Ps.  7'!.  13. 
Tu  dirupisti  fontes  et  tnrrenles  :  Vous  avez 
faitsoitir  une  grande  abond  ince  de.iu  ilu 
sein  de  la  pierre.  Ps.  77.  20.  Torrcnics  inun- 
dut  erunt. 

4"  La  mer  appelée  Torrent,  à  cause  de  ses 
agitations.  Job.  28.  4.  Dividit  torrens  a 
populo  peregrinante  eos  quos  oblitus  esl  pet 
cijentis  hoiiiinis  el  invios  :  Le  lorreiii  divise 
d'avee  le  peuple  voyageur  el  étranger,  ceux 
que  riii)  iiiUL'  pauvre  a  oublies  eu  mir- 
cli.iiil,  et  (pii  sont  hors  de  la  voie.  Job  pour- 
rail  bien  marquer  ici  cecjue  l'amour  de  l'or, 
de  l'ar^jenl  et  des  |)iei  cries,  lait  f.iire  aux 
hommes  lorsiiii'ils  traversent  la  mer,  pour 
aller  chercher  ces  trésors  parmi  les  [leuples 
éloignés,  où  les  pauvres  sont  hors  d  état  do 


1S=J 


DICTIONNAIRE  DE  PIIILOLOGIK  SACREE. 


«86 


pouvoir  les  suivre.  Celte  explication  de  ce 
passage  difficile  est  assez  vraisemblable  en- 
tre plusieurs  autres,  que  les  interprètes  lui 
ont  donnée  :  on  tire  peu  d'éclaircissement 
des  langues  originales  sur  cet  endroit. 

5°  Grande  abondance  de  quoi  que  ce  soit, 
en  bonne  pari.  Prov.  18.  4.  Torrens  redun- 
dans,  forts  sapientiœ:  La  source  de  la  sagesse 
du  juste  est  comme  un  torrent  qui  se  dé- 
borde; c'est-à-dire,  est  inépuisable,  comme 
une  rivière  qui  coule  toujours.  Amos.  ij.  24. 
Job.  20.  17.  Non  videat  torrentes  inellis  et 
butyri:  Il  ne  jouira  point  des  bien'*  qui  vien- 
dront en  grande  abondance.  Vny.  Butyrum. 
Ps.  35.  9.  Torrente  voluptutis  tuœ  potahis 
eos  :  Vous  les  enivrerez  d'un  torrent  de  dé- 
lices ;  cesl-à-dire,  de  l'abondance  des  biens 
inelTables  qu'ils  goûteront  éternellement 
dans  le  ciel.  Isa.  35.  6.  c.  G6.  12.  Voy. 
Aqua. 

En  mauvaise  part.  Isa.  30.  33.  Flalu.i  Do- 
mini  sicut  torrens  sulfuris  :  Le  souflle  du 
Seigneur  est  comme  un  grand  amas  de  sou- 
tre  qui  allume  et  embrase  l'enfer.  Job.  22. 
2h.  Dabi t  torrentes  aureos.  Voy.  Silex. 

6'  Aflliction-  persécution,  souffrance,  vio- 
lence. 2.  Reg.  22.  5.  Torrentes  Belial  lerrue- 
runt  me  :  Les  torrents  des  maux  où  les  mé- 
chants m'ont  précipité.  Voy.  Belial.  Ps.  17. 
6.  Torrentes  iniquiiatis  conturbaverunt  me  : 
Les  torrents  de  riiii(|uité  m'ont  rempli  de 
trouble;  c'est-à-dii-e,  la  violence  et  l'impé- 
tuosité de  la  fureur  des  méchints  qui  me 
haïssaieni,  étaient  toujours  prêtes  à  fondre 
sur  moi  :  ce  qui  me  causait  de  continuelles 
alarmes:  11  parle  de  la  persécution  de  Saùl. 
Psal.  123.  5.  Torrentem  petransivil  anima 
nostra  :  Le  torrent  marque  ici  de  grandes 
afflicliiins  et  les  cruelles  persécutions  par 
lesquelles  les  Hébreux  avaient  passé.  Isa. 
30.  28.  Jer.  W.  2.  Amos.  5.  2'k 

Ainsi,  Psal.  lOi).  7.  De  torrente  in  via  bi- 
bel  :  Il  boira  de  leau  du  torrent  dans  le 
chemin  ;  ce  torrent  s'explique  des  souf- 
frances ifue  le  Fils  de  Dieu  devait  soutenir 
dans  le  cours  de  sa  vie  mortelle.  Voy.  Bi- 
BERE,  n.  5. 

7°  La  doctrine  de  l'Evangile  qui  a  été  ré- 
pandue avec  abondance  par  tout  le  monde. 
Ezech.  kl.  V.5.G.  7.  9.  Et  oninis  anima  vi- 
vens,  quocumque  venerit  torrens,  vivet  :  Tout 
ce  qui  est  vivant,  recevra  la  vie  par  la  ren- 
contre de  ce  torrent,  v.  12.  Voy.  Lignum. 
D'autres  l'expliquent  des  eaux  du  baptême. 
Voy.  Aql'a. 

TORRENS,  Tis.  —Qui  coule  avec  rapidité. 
Isa.  V3.  IG.  Dédit  in  mari  viam  et  in  uquis 
torrcntibus[i-7/y(À;)semitiim:  Dieu  a  ouvert  un 
chrmin  au  milieu  de  la  mer,  et  un  sentier 
au  liavcrs  des  eaux  rapides  du  Jourdain.  1. 
Macli.  I().5.   Fluvius  tarrcns. 

T<)RRi;UE.  —  De  l'ancien  mol  torrus , 
pour  aridtis,  (jui  vient  de  Oîouv,  éehaulVer. 

Brûler,  rôtir.  Levit.  2.  )V.  Torrehis  (y^JT— 
Tjiv)  ijni  :  Vous  ferez  rôlir  au  l'en  les  pré- 
mices de  vos  blés.  1.  Par.  2:t.  2'.).  2.  Madi.  7. 
5.  Jussil  ifincm  adinuveri,  et  adintc  spiruntcin 
torreri  (yjiOytc*)  m  sartaj/ine  :  Antiochus  fit 
allumer  du    l'en,    et  le  fil    rAlir    lonl    vivant 


dans  une  poêle.  Ainsi,  Nubes  torrens  :  Une 
nuée  chaude  et  brûlante.  Isa.  25.  5.  Quasi  co- 
lore sub  nube  torrente  fr/iyaviÇstv)  propoijinem 
fortium  marcescere  faciès  :  Vous  ferez  sécher 
les  rejetons  des  violents,  comme  par  la  cha- 
leur étouffée  d'une  nuée  brûlante. 

TORRIS,  is;  5«)oV.  Voy.  Titio.  —  De  tor- 
rere. 

Un  tison.  Amos.  4.  11.  Facti  estis  quasi 
torris  rapttis  ab  incendia  :  Ceux  d'entre  vous 
qui  ont  été  sauvés,  l'ont  été  comme  un  tison 
que  l'on  tire  à  peine  d'un  embrasement. 
Zach.  3.  2.  Numquid  non  isle  torris  est 
enittis  de  iqne?  Jésus  le  grand  prêtre  avait 
été  tiré  de  la  captivité,  comme  on  tire  un  ti- 
son du  milieu  d'un  feu. 

ÏORSIO,  Nis.  —  Ce  mot ,  qui  vient  de  tor- 
quere,  signifie  : 

Tourment,  tranchées,  convulsion.  Isa.  13. 
8.  Torsiones  (ôiSb)  et  dolorcs  tenebunt  :  Ils  se 
ronl  agités   de  convulsions  el  de  douleurs  : 
le   Prophète  parle  contre  les  Babyloniens, 
dans  le  sens  littéral. 

TORTA,  JE,  'dpxo;.  —  Ce  mot  vient  de  tor- 
rere,  comme  si  l'on  disait,  tosta,  au  lieu  de 
torta  :  parce  que  c'est  de  la  pâte  qui  est 
cuite  ou  rôtie,  et  signifie,  on  simplement  un 
morceau  de  pain,  ou  un  tourteau,  oit  gâteau, 
et  est  employé, 

1'  A  un  usage  sacré.  Num.G.  19.  Tollet  {sa- 
cerdos]  armum  coctum  arielis,  tortamque  «6s- 
qne  fermenta  unam  de  canistro  :  Il  prendra 
l'épaule  cuite  du  bélier,  un  gâteau  sans  le- 
vain pris  de  la  corbeille,  et  mettra  tout  entre 
les  mains  du  Nazaréen.  Exod.  29.  23.  Tor- 
tamque panis  unins  :  Vous  prendrez  une  par- 
lie  du  pain  pour  mettre  avec  les  autres  cho- 
ses sur  les  mains  d'Aarou  et  de  ses  fils,  pour 
les  offrir  à  Dieu. 

2'  Pour  servir  de  nourriture  ordinaire.  I. 
Reg.  2.  3G.  Futurum  est  quicumqite  remanse- 
rit  in  domo  tua,  veniat  ut  oretur  pro  co,  et 
offcrat  nummitm  anjenteum  el  tortam  punis  : 
Quiconque  restera  de  votre  maison,  viendra 
afin  que  l'on  prie  pour  lui,  et  il  offrira  une 
pièce  d'argent  et  un  morceau  de  pain;  Or. 
et  Hebr.  il  viendra  se  prosterner  devant  le 
grand  pontife  pour  avoir  une  pièce  d'argent 
et  un  morceau  de  pain.  c.  10.  3.  1.  Par.  IG. 
3.  Jer.  37.  21.  Voy.  Collyrida. 

TORÏOR,  is.  —  Du  verbe  (orquere,  tour- 
menter. 

Bourreau,  ministre  de  la  justice.  Matth.  18. 
34.  Iratus  dominus  ejus  tradldit  eum  torlo- 
ribus  fiSaa-avto-Tiiç)  :  S(m  maître  ,  étant  ému  de 
colère,  le  livra  entre  les  mains  des  bour- 
reaux; le  mot  grec  marque  les  officiers  de 
jvistice,  <iui  mettent  les  coupables  à  la  ques- 
tion ;  mais,  en  cet  endroit,  ce  sont  les  ot'lî- 
ciers  qui  mettent  en  prison  les  criminels,  el 
marciuent  ici  les  démons  dont  Dieu  se  sert 
pour  tourmenter  les  méchants  dans  l'enfer. 

TORTULA,  X.  —  Tourteau  ,  petit  gâteau. 
Num.  11.  8.  Circuibalquc  populus,  et  colli- 
gcns  illud  lerebat  in  mortario ,  coquens  in 
illit  el  f'icieiis  ex eo  torlulas  (è7Xfuyt«>-J  saporis 
quasi  panis  olvuli  :  Le  peuple  allait  cherchoï 
la  inannc  autour  du  camp,  cl  l'ayant  ramas- 
sée, il  en  tir.iil  la  farine  avec  une  meule    ou 


157 


TOT 


TOT 


m 


il  la  pilait  dans  un  mortier,  il  la  mettait 
cuire  dans  un  pot,  et  il  en  faisait  des  tour- 
teaux, qui  avaient  le  goût  comme  d'un  pain 
pélri  avec  l'huile. 

TORTUOSUS,  A,  UM.  —  Du  même  verbe 
torquere,  turlum. 

Tortueux,  qui  a  divers  replis.  Job.  2fi.  13. 
Obslelricnnte  manu  ejus  educ(u<!  est  coluber 
toriuosus  :  C'esl  Dieu  qui  a  fuil  n;iitre  ce 
serpent  à  divers  replis,  qui  paraît  dans  le 
ciel,  et  tous  les  autres  astres.  Les  Grecs 
l'entendenl  du  démon.  Isa.  27.  1.  Visitabit 
Dominus  «it/;er  Leviathan  serpentem  tortuo- 
sum  .  Le  Seigneur  viendra  pour  punir  Lévia- 
thana,  ce  serpent;  divers  plis  et  replis.  Voy. 
Leviathan, 

TORTURA,  JE.  —  De  torc^uere, 

1° Torture,  gêne.  Ecili..3J.  28,  Servo  male- 
volo  tortura  {  a^/iiêluropi'i-j  )  et  compedes  :  La 
torture  et  les  fers  sont  pour  l'esclave  mali- 
cieux, que  l'on  ne  peut  dompter  autrement  ; 
mais  celle  condition  d'esclaves  ne  se  trouve 
plus  parmi  nous. 

2°  Les  trauchées,  les  douleurs  de  ventre, 
Eccli.  31.  23.  Vigitin ,  choiera  et  tortura 
(<rrf,ùfo;,  tormiiia)  viro  infrunito  :  L'insomnie, 
la  colique  et  les  tranchées,  sont  le  partage 
de  l'homme  intempérant. 

TORUS,  1  ;  xoiTn,  —  Ce  mot  vient  de  Tixopx, 
du  verlie  ztipitj,  d'où  se  fiiit  to5o>-,  funis,  et 
signifie  un  lit,  parce  que  les  iils  se  tendaient 
avec  des  cordes  ;  mais  dans  lEcrilure  il  mar- 
que, 

1°  Lit  nuplial,  ou  le  mariage.  Heb.  13.  k. 
Honorabile  connubiuin  in  omnibus  et  torus 
immaculatus :  Que  le  mariage  soit  irailé  de 
tous  avec  honnêteté,  et  que  lu  lit  nuptial  soit 
sans  taihe  ;  c'est-à-dire,  que  l'époux  et  l'é- 
pouse ne  rompent  point  la  toi  conjugale 
qu'ils  se  sont  donnée,  Sap.  3.  16.  Ab  iniquo 
loro  semen  exterminabitur  :  La  race  de  la 
couche  criminelle  sera  exterminée  ;  c'est-à- 
dire,  les  enfants  illégitimes  périssent  mal 
ordinairetnent;  parce  que  les  désordres  des 
pères  et  des  mères  passent  souvent  dans  les 
entants,  qui  sont  |c  fruit  de  leurs  crimes. 

De  cette  sigiiilication  viennent  ces  plirases  : 

Deserere  tnariti  torum  :  Quitter  le  lit  de 
son  mari,  lui  manquer  de  foi.  Num.5.  19.  Si 
non pollutu  es  deserlo  marititoro  .-Si  vous  ne 
vous  êtes  point  souillée  par  la  rupture  de  la 
foi  conjugale. 

Nescire  lorumviri  :  Etre  demeurée  vierge. 
Judic.  21. 12.  hiventœ  sunt  quadrinyintœ  vir~ 
fjines  quœ  wscicrunt  viri  torum  :  11  se  trouva 
dans  Jahès  quatre  cents  vierges  qui  étaient 
demeurées  puns. 

Nescire  torum  in  delicto  :  Conserver  sa 
couche  pure  et  sans  tache,  garder  à  son  mari 
la  l'tii  conjugale.  Sap.  3.13.  Félix  quœ  nesci- 
vit  torum  in  delicto  l 

Sedcrc  in  luro  marilali  •  Etre  épouse  ,  être 
mariée,  l.  Mach.  1,  28.  Quœ  scdcbant  in  loro 
(-v.j-i;)  muritiiliUujchant  :  Les  femmes,  aussi 
bien  i|ue  les  hoinnjes,  étaient  dans  le  deuil. 

Viularc  l^num  patris  sui :  Souiller  le  lit  de 
son  père  ;  c'est  abuser  de  la  femme  de  son 
propre  père.  1.  Par.  o.  1.  Cum  violnssel  to- 


rum patris  sui  :  Ruben  avait  commis  un 
inceste  avec  Bala,  sa  belle-mère,  femme  de 
Jacob.  Gen.  35.  22.  Dormivit  cum  Bala  con- 
cubina  pittris  sui. 

TOT.  Voy.  Tanti  ;  ■znaa'jTot.  —  Cet  adjectif 
vient  de  zorro,  tant,  en  si  grand  nombre. 
Luc.  13.  29.  Ecce  tôt  annis  servio  tibi :  Voilà 
déjà  tant  d'années  que  je  vous  sers.  Sap.  IV. 
22.  Tût  et  tam  magna  mnla  pacem  appellant  : 
Ils  donnent  le  nom  de  pais  à  des  maux  si 
grands  et  en  si  grand  nombre.  Le  Sage  parle 
des  maux  que  cause  l'idolâtrie. 

TOTIDEM.  —  De  tôt  et  d'irfem,  de  pluriel 
nombre. 

Tout  autant,  autant  de.  Genps.2i.22.  Ar~ 
millas  totidem.  c.  32.  22.  Totidem  famulas.  c. 
41.  6.  c.  k%.  23.  Exod.  27.  y.  1.  10.  12.  etc. 
Le  Grec  rend  ordinairement  totidem  par  le 
même  nombre. 

TOTUS,  A,  UM  ;  ôlof,  n,  ov.  —  Ce  mot,  qui 
vient  de  tôt,  répond  quelquefois  à  quotas, 
et  a  la  première  brève;  mais  quand  il  a  la 
première  longue  il  signifie,  tout,  entier, par- 
fait; en  ce  sens  quelques-uns  le  font  venir 
de  l'Hébreu  Tom,  perfectus. 

1°  Tout  entier.  Joan.  19.  23.  Erat  tunica 
inconsulilis ,  desuper  contexta  per  totum 
(o)of)  :  La  tunique  était  sans  couture,  et  d'un 
seul  tissu  tout  entier, depuis  le  haut  jusqu'en 
bas.  Malth.  22.  37.  Diliges  Dominum  Deum 
tuum  ex  toto  corde  tuo  :  Vous  aimerez  le 
Seigneur  votre  Dieu  de  tout  votre  cœur, 
c'est-à-dire,  qu'il  ne  doit  y  avoir  aucune  par- 
tie ni  dans  l'homme,  ni  dans  l'étendue  de  la 
vie  de  l'homme,  qui  ne  soit  remplie  de  l'a- 
mour de  Dieu.  Mais  il  y  a  différence  entre 
l'amour  de  Dieu  de  tout  son  cœur  dans  celle 
vie,  et  celui  dont  nous  l'aimerons  dans  l'au- 
tre ;  celui-là  aime  Dieu  de  tout  son  cœur  dans 
cette  vie,  qui  l'aime  d'un  amour  dominant, 
qui  occupe  la  principale  partie  de  son  cœur, 
quoique  cet  amour  ne  soit  point  si  parfait, 
qu'il  chasse  de  tous  les  replis  du  cœur  tout 
amour  de  la  créature.  Qui  lotus  est  non  indi- 
get  nisi  ut  pedes  lavet.  Mais  l'amour  de  Dieu 
qui  est  particulier  à  l'autre  vie,  possède  tel- 
lement tout  le  cœur  ,  qu'il  n'y  en  a  pas  la 
moindre  petite  partie  pour  les  créatures. 
Matth.  o.  V.  29.  30.  c.  6.  v.  22.  23.  c.  8.  32. 
Joan.  9.  34.  c.  13.  10.  etc.  Totus  s'élend  sou- 
vent avec  quelque  restrittion,  selon  les  sujets 
et  la  matière  dont  il  s'agit  ;  comme  1.  Joan. 
5.  19.  Totus  mundus  in  mnligno  positus  est. 
Matth.  k.  v.  23.  24.  c.  8.  34.  c.  9.  31.  Matth. 
1.  22. 

2'  Sincère,  prompt,  prêt  à  tout.  2.  Parai.  G. 
V.  14.  38.  Qui  ambulant  corum  te  in  loto 
corde  suo.  c.  15.  v.  12.  15.  In  Iota  volmnlalc 
quœsierant  eum.  c.  22.  9.  c.  30.  19.  c.  31. 
21.  Ps.  118.  10.  Deul.  4.  29.  c.  U.  13.  c.  13. 
3.  etc.  Acl.  8.  3(i.  Si  credis  ex  toto  corde  :  11 
n'était  pas  nécessaire  que  reunu(|ue  eût  une 
foi  parfaite,  mais  sincère  et  sans  fiction  :  à 
quoi  est  opposé,  Cor  duplex. 

:]'■  Continuel,  qui  dure  toujours,  qui  ne 
cesse  point.  D'où  vient, '/'o/a  die,  tota  nocte, 
pour  signifier,  conlinuellemenl,  sans  cesse. 
Exod.  10.  13.  Induxit  ventum  uri'ntcm  tutu 
dio  nia  et  nocte  :  Lo  Seigneur  fil  souiller 


i69  mCTIONNMRE  DE 

un  vent  brûlnnt  pendnnt  le  jour  et  la  nuit 
sans  rcsscr.  c.  14.  v.  20.  21.  Levil.  6.  9. 
Num.  11.  32.  1.  R.-t!.  15.  11.  .-.  19.24.  c.  28. 
V.  20.  25.  «"le.  Ainsi  ,  tola  die  est  souvrnl 
mis  pour  qiwlidie,  dans  les  Psaumes  et  les 
Provi-rbcs. 

i°  Oiie!(|irun  de  tous.  1.  R'g.  13.  22.  Non 
est  invenliis  ensis  et  lancea  ui  manu  lotius 
(ttxç,  o-k.v)  popiili  :  Il  ne  se  trouva  personne 
df  tous  ci'ux  (|ui  avAit'iii  suivi  Saùl,  qui  eût 
un  dard  on  une  épée  à  la  main. 

TRARS,  iiis;  Siv.o;.  — On  fail  venir  ce  mot 
du  (îr.c  T/iK^r,; ,  lignum  ;  on  disait  autrefois 
Irnbrs,  is. 

î°  Une  ponlro,  une  solive.  3.  Rog.  6.  6. 
Trubes  jiosiiil  in  domo  per  circuitum  forin- 
fec\is:{\  fil  inetire  drs  poutres  autour  du 
temple  par  d.  hors.  2.  P.ir.  3.  7.  Baruch.  6. 
V.  10.  5i.  lîl  par  mélapliore  il  signifie,  les 
gros«es  fauies,  comparées  aux  faules  lé- 
gères, inartiuées  par  le  félu.  Matth.  7.  v.  3. 
+.  Luc.  (i.  V.  hi.  42.  Ipse  in  oculo  tuo  trabem 
non  videns  ?  Commonl  pouvez-vous  d  re  â 
voire  frère:  Mon  frère,  laissez -moi  ôler  la 
paille  qui  est  dans  voire  œil,  vous  qui  ne 
voyez  pas  la  poutre  qui  est  dans  le  \ô!re? 
Nous  avons  une  lumière  pénétranic,  pour 
voir  dans  notre  prochain  des  faules  légères, 
et  nous  n'apercevons  pas  les  crimes  dont 
nous  sommes  coupables. 

2"  Une  potence,  fistli.  5.  14.  Jubé  parari 
cxcetaam  Irabein:  Faites  dresser  une  potence 
élevée  :  c'est  le  conseil  qu'on  donnait  à 
Aman;  mais  ce  fut  pour  lui-même  et  non 
pour  Mardochée  qu'il  la  fit  dresser. 

TRACHONITIS,  idis.  —  De  rpa^éf,  asper; 
parce  que  ce  pays  était  plein  de  montagnes, 
rude  et  raboteux. 

Trachonite,  pays  de  Syrie,  dont  Philippe, 
frère  d'Hérode  Aniipas,  était  léirarque. 
Luc.  3.  1.  Philippo  fratre  tjus  Tetrarchn 
Jlurœw,et  Trachunitiais  regionis.  Voy.  Phi- 

LIPPDS. 

TRACTARE.  —  Co  verbe  vient  de  trahere. 
1°  Manier,  loucher.  Sap.  13.  15.  Idolis  ne- 
que  (litres  ad  uudiendiim ,  neque  digili  ma- 
niium  ud  tractandum  (loAayav  )  :  Les  idoles 
des  nations  ne  peuvent  se  servir  ni  de  leurs 
oreilles  pour  enirniire,  ni  des  doigts  de  leurs 
ni.iins  pour  toucher. 

2'  Manitv,  ménager,  conduire,  gouverner. 
k.  Heg.  12.  15.  Jn  fide  tniclabant  [noui-j]  eain 
[pecunium).  Us  dispensaient  cet  argent  sur 
leur  bonne  foi.  l'rov.  20.  18.  Gubernnculis 
traclanda  (yi-jta'jui)  sunl  brlla:  La  guerre  doit 
être  conduite  par  la  prudence.  2.  Tim.  2. 
15.  Sullicite  cura  tcipsum  probabilcm  exhi- 
bere  Deo,  rectc  liaclaiitem  ^ofOoTopfîv)  vcrbum 
veritutis:  Ayez  soin  de  paraître  devant  Dieu 
tomme  un  ministre  digne  de  son  approba- 
tion, qui  sait  bien  dispenser  la  parole  de  la 
vérité;  Gr.  qui  sait  bien  couper  le  pain  do 
1.1  parole  di'  la  vérité.  Ainsi,  2.  Macn.  2.  9. 
Mnynifice  sapimtiam  tiucta'at  :  S.ilomon  se 
ser»ail  «le  sa  >agesse  d'une  manière  magni- 
fique en  faisant  des  ouvrages  magnifiques, 
et  qui  aval,  nt  du  rapport  a  la  grandeur  de 
sa  lageste,  e(  surtout  dam  la  construction 


PHILOLOGIE  ÇAChEE.  160 

du  temple  si  auguste  qu'il  fit  bfltir  arec  une 
m.'ignificence  admirable. 

3°  Traiter  quelqu'un  bien  ou  mal.  Eccl. 
33.31.  Si  est  tibi  servus  fidelis,  quasi  fra~ 
trem  sic  eiiin  tracta  :  Si  vous  avez  un  esclave 
qui  vous  soit  fi  lèle,  traitez-le  comme  voire 
fière.  c.  49.  9.  2.  Mach.  9.  28.  Act.  7.  6.  c. 
27.  3. 

4  Méditer  quelque  chose,  y  penser.  Prov.. 

23.  24.  Labiis  suis  intelligitur  itiimicus,  ctiin 
in  corde  (raclaverit  (TEXT^ivto-Oai)  dulos  :  L'en- 
nemi se  reconnaîtra  par  ses  paroles  ,  lors- 
qu'au au  tond  de  son  cœur  il  ne  pense  qu'à 
tromper.  Eccli.9.  1.   3   Reg.  8.  18.   Isa.  12. 

24.  Ezech.  11.  2.  Tractant  consilium  pessi- 
muni  :  Us  ont  des  desseins  Irès-mécliants. 

5°  S'entretenir  de  que'que  chose,  en  dispu 
1er.    Marc.  9.  32.   Quid  in    via    traclabatit 
(  5(aXo7tÇ!(je«i)  ?    De    quoi  vous  entreteniez 
vous  pendant  le  chemin? 

6"  Traiteravecquelquun,  ou,  délibérer  avec 
lui,  prendre  conseil.  Eicli.  9.  21.  Cum  sa- 
pienlibus  et  prudenlibiis  tracta  {Six>.oy«Tiii;)  : 
Prenez  eonseil  de  ceux  i)ui  sont  sages  et  pru- 
dents. 2.  Par.  10.  8.  Eccl.  37.  12.  1.  Mach. 
14.  9.  c.  15.  28.  Ainsi,  Prov.  25.  9.  Cuusnm 
tuam  tracta  cum  amico  :  Traitez  de  votre 
affaire  avec  votre  ami;  et  2.  Esdr.  6.  10. 
Tractemits  (  <i\ivàyc<r6»i  )  nobiscum  in  domo 
Dei  :  Trouvons-nous  dans  le  temple  pour  y 
délibérer  ensemble  ;  Heb.  et  Gr.  Cuncenia- 
mus.  Ce  faux  prophète  voulait  intiuiider 
Néhémias. 

TRACTABILIS,  e;  >;/«>«fwp£vof.  — Qui  peut 
être  touché  ou  manié,  ce  qui  est  sensible. 
Hebr.  12.  18.  Non  accessistis  ad  tractabilem 
monlem  :  Vous  ne  vous  êtes  pas  approchés 
d'une  montagne  sensible  et  terrestre:  l'Apô- 
tre oppose  le  mont  de  Sion  à  celui  de  Sinaï  ; 
c  est-à-dire,  la  loi  nouvelle  à  l'ancienne. 

TRACT ATUS,  us.  —  Ce  mol,  qui  signifie 
proprement  l'action  de  toucher ,  comme 
traclatio  marque,  dans  le  sens  figuré,  un 
traité,  un  discours,  où  l'on  iraile  de  quel- 
que chose  ;  mais  il  signifie  aussi  agitation 
d'esprit,  pensée,  réflexion,  et  par  consé- 
quent. 

Soin,  inquiétude,  peine  d'esprit.  Jos.  22. 
24.  Et  non  ea  mayis  cogitalione  et  tractatu 
ie<iy.ùSeiv)  Ht  diceremus  ;  Heb.  sollicitudine  ; 
Gr.  metu,  reverentia  .-  Si  ce  n'est  pas  plutôt 
par  la  crainte  cU'inquiétude  qui  nous  fait 
dire  ceci. 

TRADERE;  ;:apaî(5ovc<i.— Ceverbe,qui  vient 
de  Irons  et  de  dare,  signifie,  donner  quelque 
chose  à  (luclqu'un,  mettre  entre  les  mains. 

il  est  rare  de  trouver  ce  verbe  dans  les 
bons  auteurs  ,  pour  signifier,  livrer,  ou  tra- 
hir. Ce  n'est  que  dans  l'Evangile  ou  dans 
les  auteurs,  qui  l'ont  pris  dans  l'Evangile, 
qu'on  le  trouve  en  ces  deux  sens  ,  surtout 
à  l'égard  de  Judas;  et  c'est  de  l'action  de 
ce  traître,  exprimée  par  lra(/?re  dans  l'Evan- 
gile, qu'on  a  formé  les  mots  de  trahir,  do 
trahison,  de  traître. 

1°  Mettre  entre  les  mains  deqnel(]n'un,en 
son  pouvoir,  livrer.  1.  l'rtr.  2.  23.  J'rudebat 
judiciinli  se  injuste  :  \[  s'est  livré  entre  les 
mains  de  celui  qui  le  jugeait  injustement: 


161 


TRA 


TRA 


tel 


ce  qu'on  explique  de  Pilate;  mais  le  Grec 
porle juste,  <l  on  liMilcnd  de  Dieu  le  Père, 
entre  les  inaiiis  duquel  il  a  mnis  sa  cause; 
it  jjiiur  exéiulcr  (Cl  ordre  élernel.  Judas  l'a 
livré  aus  princes  des  prêtres  pl  aux  Juifs. 
M.iMh.  î6.  15.  Quid  vullis  mini  dare  et  ego 
vobii  fum  trndani?  v.  llj.  21.  23.  2k  25.  elc. 
Les  Jufs  l'oiil  livré  à  Pilale.  Malili.  27.  2. 
Tradiderunl  Ponlio  Pilalo  Piœsidi.  v.  18. 
Marc.  15.  v.  1.  10.  etc.  Pil.ile  le  livra  aux 
Juifs  pour  être  crucifié.  Maitli.  27.  Î6.  Marc. 
15.  15.  Luc.  23.  25.  Jean.  19.  16.  ilc.  .Mallh. 
5  23.  elc.  Ou  dit  aussi  souvent,  Tradere  in 
nianiis  :  Mettre  entre  les  mains.  Nuui.  21. 
V.  2.  3.  34.  Deul.  2.  v.  2k.  3d.  Matlh.  17.  21. 
Luc.  24.  7.  Act.21.  11.  elc. 

De  cette  sigiiificalion  se  font  ces  façons  de  parler  : 

Tradere  in  carcerem,  iradere  {èjjiSaû.siv) 
custodiœ.oH  m  c«5Jof/j"m;  .Mettre  eu  prison, 
Gènes.  3J.  20.  Traditque  Joseph  in  carcerem. 
c.  42.  17.  2.  Keg.  20.  6.  Luc.  21.  12.  Act.  8. 
3.  CiC.  Voyez  Custodu.  Ce  qui  s'exprime 
sicnplenienl  par  le  vert)e  tradere.  Matlh.  4. 
12.  .Marc  1.  14.  Posiquam  Iradilus  est  Joan- 
ues  :  Après  que  Jean  eul  été  livré  ou  mis 
en  prison. 

Tradere  in  mortem  :  Livrer  à  la  mort. 
Mattli.  10.  21.  2.  Cor.  4.  11.  1.  Cor.  11.  24. 
Trudelnr,  Gv.fraiiyitur,  (xXi)U£vov)„ou  Iradere 
morti.  c.  27.  1.  l's.  117.  18.  J<.ti.  30.  23.  Et 
siii'.pleiueut,  Tradere,  Uom.  8.  32.  Pro  nobis 
omntbiis   trndidit    iiium.    c.  4.  25.   Galal.  2, 

20.  Eidies.  5.  2.  1.  Cor.  11.  24. 

Tradere  in  tribulationem:  Livrer  pour  être 
lourujenté.  Mallh.  24.  9. 

Tradere  in  animas  tribulantium  :  Livrer  à  la 
discrétion  des  lJer^écuteurs.  Ps.  2C.  12. 

Ainsi,  Tradere  in  c'ptivitatem,  indireptio- 
nem,  elc.  Ezeth.  23.  4B.  Trade  eas  in  tamul- 
ttim  et  in  rop/naw;  Livrez-les  ,  vu  plutôt, 
prédites  qu'elles  seront  abandonnées  au 
désordre  et  à  la  confusion,  el  au  pillage  des 
ennemis. 

2*Uonner,féder,  abandonner  à  quelqu'un  ; 
soil  gra!uiie:neiil.  Gènes.  9.  v.  2.  3.  Qu  si 
olera  virentia  tradidi  (otôivKi)  vobis  omnia:iii 
vous  ai  abandonné  loutrs  ces  choses  comme 
les  légumes  el  les  herbes  de  la  campaj^ne.  c. 
29.29.   Geu.31.  16.    c.  47.  v.  6.  22.  Kzeeh. 

21.  27.  Trudum  ei;  Je  reinetlrai  la  couronne 
et  la  liiire  à  Zorobabel,  ou  plutôt,  au  Mes- 
sie, à  qui  proprement  appartenait  lejuj^e- 
nionl. 

Soit  à  quelques  conditions.  Gène*.  2.'{.  v. 
9.11.  Aijrum  trudo  tibi  :  Abraham  en  paya 
le  prix. 

■j"  Donner  en  n>ariagc,donncr  pour  femme. 
Gen.  30.  9.  Zilpham  anciltam  suam  marilo 
iradidit  (Siùrjjut)  :  Lia  voyant  (lu'elle  avait 
cessé  d'iivoir  des  fnf;ints,  lioniia  à  nou  mari 
Zi'l(,li,i  sa  servane.  v.  4.  DedUquc  illi  Ralanx 
in  cunjuyium:  Jacubeut  qu.itre  lemiiit'S,  mais 
sans  aucune  marque  d'intempérance  ;  car  il 
se  trouva  engagea  les  recevoir  par  dilTéren- 
Ics  occasions  ;  ce  qui  n'était  point  défendu 
de  Dieu.  Gcnes.  34.  9.  Filias  vestras  Iradite 
nobis.  C.38.  26.  Eccli.7.  27.  D'où  vienl,  Tra- 


dere nuptiis,   ou  ad  nuptias.   Gen.  29.  20. 
Matlh.  24.  38.  Lue.  20.  34. 

4°  Donniren  garde,  ronfler.  Malth.  25.  v. 
14.  2.  22.  Tradidit  illis  bona  sua  :  Il  leur  mil 
son  bien  entre  les  mains.  Acl.  12.  4.  c.  27. 
1.  2.  Il.g.  10.  10.  Gen.  39.  v.  48.  9.  c.  40.  9. 
Esth.  8.  2.  etc.  Et  souvent  iradere  in  manu 
ou  in  manus.  Gen.  30.  :.5.  A<  t.iS.  17.  2.  Par. 
34.  10.  Gen.  39.  22.  c.  42.  ;7.  Ad.  12.  4. 

Ainsi  ,  Jésus-Cbrisl  rendil  son  esprit  à 
Dieu.  Joan.  19.  30.  Jncl  nato  capite,  tradidit 
spiritum  :  c'est  ce  que  dit  saint  Luc,  23.46. 
Jn  tnanus  tuas  commendo  spirilum  meum  :  Je 
remets  mon  â-ne  entre  vos  mains.  Mallh.  11. 
27.  Luc.  10.  22.  On. nia  milii  iradtla  sunt  a 
Paire  meo  :  Mon  Père  m'a  mis  toutes  choses 
entre  les  mains,  cVsf-d-t/ire  ,  que  le  Père  a 
donné  au  Fils  ,  par  l'union  hypostatique  , 
l'empire  sur  toutes  choses,  pour  rétablir  les 
ruiurs  du  péché,  et  pour  établir  le  royaume 
de  Dieu, qu'il  lui  remcUra  à  la  fln  du  monde. 
1.  Cor.  15.  24.  Deinde  finis  cum  tradideritre- 
gnum  Deo  et  palri.  A  quoi  se  rapporte  ce  qui 
est  dit  Apoe.  17.  13.  Viriutem  el  puleslniein 
suambestiœ  iradent  (StaôiSovai]  :  11-  donmr.int 
à  la  béte  leur  aulnrité  ei  leur  puissau'  e,  c'est- 
à-dire,  ils  lui  prètei  ont  secours  et  l'aideront. 
Voy.  BesTIA. 

5  Tendre,  présenter.  Gen.  40.  11.  Tradidi 
(StSovai)  poculum  Pharaoni  :  J'ai  présenté  la 
coupe  à  Pliar.ioii,  c'est-à  dire,  je  lui  ai  pré- 
senté à  boire.  Luc.  4.  17.  «TrtSofl».  De  là 
vienl  . 

Tradere  manus  :  Tendre  les  mains,  se  s>u- 
mettre  à  quelqu'un,  lui  obéir.  2.  Par.  30.  8. 
Trudite  manus  Domino  :  Soumetli  z-vous  au 
Seigneur.  Gr.  Sors  Sifav. 

6  Exposer  ,  aliaiidoniier  ,  laisser  à  la  dis- 
crétion. Ps.  73.  19.  iVe  Irudas  bestits  animas 
confilentes  tibi  ."Ne  livrez  pas  à  îles  hommes 
furieux  comme  des  béies  les  âmes  l'e  ceux 
qui  s'orcupenl  à  vous  louer.  Aei.  7.  42.  1. 
Cor.  5.  0. 1.  Tim.  1.  20.  Quos  tradidi  Satanœ  : 
Que  j'ai  livré  à  Sai.in  par  l'i  xiominuiiica- 
Injn.  Act.  24.  25.  Traditi  grutiœ  Jjci  :  lis  fu- 
rent abandonnés  a  la  grâce  de  Dim,  ou  re- 
commandes, e.  15.  40. 

Ainsi,  Tradere  obtivimii  :  Faire  oublier. 
Qeu.kl  .SO.Uloblivioni  lradatur[è:zà-jij^a-jtaOut) 
ctincta  relro  abundantia.  Voy.  Oblivio.  Lccl. 
9.5.  Acl.  lo.  -6. 

Tradere  in  dcsiaeria  cordis,  in  pas.-^iones 
ignominiœ,  in  reprobam  sensum  :  Dp  u  aban- 
doniiu  l  homme  a  ses  dérégl.  niint.-;e'est  qu'il 
permet  qu  il  y  tonib  ■.  Ron.  1.  v.  2.1.24.26.28. 

7"  Keiidre.  Exod.  2.  9.  Nnirivii  pucrum, 
adultumqite  tradidit  (eiVaysiv  nç.i;}  filiœ  PUa- 
ravnis  :  La  iiière  prit  I  entant,  le  nuuiril,  et, 
lorsqu'il  fut  as>ez  (oil.  i  Ile  le  rendu  a  la  (ille 
de  Pharaon.  Act.  15  30.  c.  2J.  33. 

8"  Déelarer,  ex,lit|iier  ,  eii-eigner  ,  pres- 
crire, laisser  par  tradition.  Marc.  7.  v.4.  13. 
Hesrindrnlcs  rerbunt  Ijei  ],cr  irudinonnii  vc- 
slrani  quant  iradidislis  :  \'ou>  mule/  inuliiu 
le  coinmanilemeiil  de  Dieu  par  voire  tr,;di- 
tion  que  vims  avez  établie.  Luc.  1.  2.  Sic.tt 
tradiderunt  nobis.  Act.  6.  14.  c.  16.  V.  1.  Cor. 
11.  V.  2.  23.  c.  15.  3. 7rapaSiôov«t  est  Ic  mémo 
que  3(5«axctv,  rfocerc,  comme  en    latin.   Ca:'» 


M& 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


164 


Druides  multa  de  deorum  vi  ac  potestaleju^ 
ventuli  tradunl.  D'où  vient  : 

Tradere  auribus  alicn,us  (SiSovai)  :  Mctlre 
dans  les  oreilles  île  quelqu'un,  c'est  lui  dé- 
cliirer  et  lui  faire  entendre  quelque  chose. 
Exod.  17.  li'.  Scribe  hoc  et  trade  auribus 
Josue. 

9°  Insérer,  faire  entrer.  Rom.  C.  17.  06e- 
distif  ex  corde  in  enm  formnm  doclrinœ  in 
quam  tradili  estis  :  Vous  avez  obéi  du  fond 
du  cœur  à  la  doctrine  dans  laquelle  vous 
êtes  entrés  comme  dans  un  modèle  sur  lequel 
vous  avez  été  formés. 

10°  Produire  ,  étendre.  Eccli.  23.  .35.  A  ou 
tradent  (3ic<5i56vc'.()  filii  ejus  radiées  :  Les  en- 
fants de  la  femme  adultère  ne  produiront 
point  de  racines.  Dieu,  pour  la  punir  dans 
ses  enfants,  fait  que  ceux-ci  ne  laissent  pas 
de  postériié  après  eux. 

TRADITIO,  Nis,  77af«ôo(7tç.  — Cemot  signi- 
fie proprement  l'action  de  mettre  quelque 
chose  entre  les  mains  de  quelqu'un,  mais 
dans  l'Ecriture  il  marque  ce  que  nous  avons 
appris  de  père  en  ûls  ;  ce  qui  peut  se  pren- 
dre en  bonne  ou  mauvaise  part,  et  ce  qui  fait 
le  sujet  de  grandes  contestations. 

ïradiiion  ,  règlement,  ordonnance  établie 
sur  le  fait  de  la  religion. 

1°  Les  traditions  que  Moïse  a  établies  par 
l'ordre  de  Dieu.  Act.  C.  li.  Mutabit  iruditio- 
nesquas  trodidit  nobis  Moyses  :  Jésus  de  Na- 
zareth changera  les  ordonnances  que  Moïse 
nous  a  laissées;  Gr.  les  coutumes  ,  c'est-à- 
dire, les  cérémonies  de  la  loi.  Moïse  a  intro- 
duit des  règlements  de  deux  sortes  :  les  uns 
de  vive  voix,  qui  s'appellent  traditions,  les 
autres  par  écrit,  qui  ne  sont  autre  chose  que 
la  loi  même.  Ces  traditions  ont  passé  à  Josué 
et  aux  anciens,  des  anciens  aux  prophètes, 
et  des  prophètes  aux  docteurs  delà  loi  ;  mais 
ces  traditions  qui  n'étaient  point  contraires 
à  la  loi,  ont  été  altérées  dans  la  suite  des 

temps. 

2  Maximes,  vu  traditions  humaines,  or- 
donnances nouvellement  inventées  par  les 
hommes.  Malth.  15.  v.  2.  3.  6.  ]rrilim  fcci- 
slis  mandatum  Dei  pruptcr  traditionem  le- 
slrum  :  Vous  avez  rendu  inutile  le  coinman- 
denientde  Dieu  par  votre  tradition.  Ces  tra- 
ditions, contraiiesàlaloi  de  Dieu, avaient  é:é 
introduites  par  quelques  rabbins  un  peu  avant 
la  venue  de  notre  Sauveur.  Marc. 7.  v.  3.  o. 
8.  'J.  13.  Ainsi,  Galal.  1.  14.  Abundantius 
amulalor  exislcns  patcrnanim  mearuin  Ira- 
ditionum  :  Ayant  un  zèle  démesuré  pour 
les  traditions  de  mes  pères  :  d'autres  en- 
tendent ces  traditions  de  celles  de  Moïse,  et 
même  des  ordonnances  de  la  loi  ,  dont 
saint  Paul  avait  été  un  observateur  très-zelé. 
Coloss.  2.  8.  1.  Petr.  1.  18.  Voyez  Comvuk- 

SATIO. 

3'  Tradition  apostolique, doctrinequi  nous 
est  venue  des  apôlres  ,  soit  écrite,  soit  non 
écrite.  2.Thess.  2.  1'*.  Tenete  Irndiliones  (/uas 
didicistis  siveper  sermonein,sivepcr  cpisloiain 
«o>7»vim;  Conservez  les  tradition»  que  vous 
avez  ajiprises,  soit  |)ar  nos  paroles,  soit  par 
notre  leltrc.  L'Apôtre  distinguo  deux  sortes 
de  traJilions  :  de  vive  vois  el  par  écrit.  Voy. 


1.  Cor.  11.  v.  2.  23.  c.  15.  3.  Que  si  l'Eglise 
a  ajouté  quelques  lois  ou  queUiues  cérémo- 
nies à  ces  tradilionsaposloliquLS,  ç'aélé  pour 
en  faciliter  l'observation  ,  comme  dans  tous 
les  Etats  on  fait  des  lois  pour  en  appuyer 
d'autres,  qu'il  faut  rnéme  changer  selon  le 
temps  :  il  ne  s'agit  que  de  la  discipline. 

On  peut  distinguer  dans  la  religion  (rois 
sortes  de  traditions  : 

1.  Celles  que  Dieu  a  établies,  et  que  l'E- 
glise observe,  sans  qu'elles  soient  écrites, 
comme  le  baptême  des  enfants,  et  d'autres 
de  cette  sorte. 

2.  Celles  que  l'Eglise  a  établies  ,  comme 
l'observation  du  dimanche,  le  jeûne  du  ca- 
rême, et  l'abstinence  de  certaines  viandes. 
Ces  traditions  ne  sont  point  tant  humaines 
que  divines,  puisqu'elles  sont  fiiiles  par  la 
conduite  de  l'esprit  de  Dieu,  qui  gouverne  son 
Eglise. 

3.  Celles  que  les  hommes  ont  introduites» 
dont  il  y  a  de  deux  sortes  :  les  premières  ne 
sont  point  contraires  à  la  loi  de  Dieu ,  et 
alors  un  est  obligé  d'y  acquiescer ,  si  elles 
sont  établies  par  ceux  qui  ont  autorité;  les 
autres  sont  contraires  aux  commandements 
de  Dieu,  telles  qu'étaient  celles  des  Phari- 
siens que  Jésus-Christ  condamne.  Voy.  Mald. 
in  c.  13.  Miith.  v.  9. 

TRADIiOR  ,  is.  —  Qui  livre ,  qui  trahit. 
Marc.  li.  44.  Dederat  uulem  traditor  (TzapctSt- 
Sojç)  signuni  eis  :  Or,  Judas  qui  le  trahissait 
leur  avait  donné  ce  signal. 

TRADUCERE.  —  Ce  verbe  est  fait  de  trans 
et  de  ducere,  et  signiQe  : 

1"  Faire  passer  d'un  lieu  à  un  autre.  Jos. 
7.  "i.Quid  voluisti  Iraducere {ntuSi^xÇ-.tv) popu- 
luin  istuin  Jordanein  ^utiiion? Pourquoi  avcz- 
vous  voulu  faire  passer  ce  peuple  au  delà  du 
Jourdain  ?  Gènes.  32. 23.2. Reg.  19.15  i/U;a- 
duceret  [Si'jLT7îfiâv]eum  Jordanein,  i  e.lransJor- 
danem.  Pour  lui  l'aire  passerle  fleuve,  v.  18.31. 
40.41.2.  Esd. 2.7.  Ps.l33.  IG.lsa.  23.13.  Jer. 

2.  C.  etc.  Ainsi,  4.  Reg.  21.  G.  Traduxil  (Si«- 
ysiv)  filiiun  siiuin  per  l'f/oem.- Manassès  fll  pas- 
ser son  fils  par  le  feu.  Voy.  Lustràre  ,  To- 
puET.  Ezech.  20.  31.  A  quoi  se  rapporte  ce 
qui  est  dit  2.  Reg.  12.  31.  Traduxit  in  typo 
laterum  :  H  fil  passer  les  Ammonites  par  les 
fourneaux  où  l'on  cuit  la  brique,  pour  les  y 
faire  brûler.  Quelques-uns  disent  que  c'est 
le  même  feu  p;ir  lequel  ils  faisaient  passer 
leurs  enfants  pour  les  consacrer  au  dicuMo- 
loch. 

2  Emporter ,  entraîner.  2.  Pet.  2.  17.  jVc 
insipienliuin  crrore  tradmcli  [k-ràr/tij,  Abdu- 
cerc]  excidalis  a  propria  firmilate  :  De  peur 
que  vous  laissant  emporler  aux  égarements 
de  ces  hommes  insensés,  vous  ne  tombiez 
de  l'état  fennc  et  solide  ou  vous  êtes  établis. 

3°  Faire  savoir,  publier.  L  Esd.  1.1.  Ira- 
duxil  (77ctp«y'/ty>.eiv,Ànnunti(ire)  voccm  inomni 
reqno  suo:  Il  lit  publier  par  tout  son  royaume 
cette  ordonnance.  C'est  la  même  chose  que 
ce  qui  est  dit  2.  Par.  30.  22.  Jussit  prœdicari 
in  univcrso  rcyno  sua. 

4°  Reprendre,  accuser.  Sap.  4.  20.  Tradu- 
cent  (i'/iy/jt-i,  Arquere)  illos  ex  adverse  ini- 
(juitales  corum  :  Leur»  iuiquités  se  soulève- 


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ront  contre  eUx  pour  les  accuser,  c.  12.  17. 
Et  liorum  qui  te  nesciunt  audaciam  Iruducis 
[ifi\iyx^^'A  :Voiis  confondez  l'audace  de  ceux 
qui  ne  vous  connaissent  pas. 

5°  Déshonorer  ,  diffamer.  Mattli.  l.  19. 
Cum  sssetjuslus  et  nottet  eam  traducere  {nxpK- 
Sei7fi*TiÇeiv,  Exemplum  staluere  )  :  Joseph 
étant  juste  et  ne  voulant  pas  la  déshonorer. 
Il  tient  un  juste  milieu  entre  rinsensibilité  et 
un  ressentiment  trop  vif,  qui  lui  aurait  fait 
observer  la  loi  dans  toute  sa  rigueur.  Ce 
mot  grec  est  rendu  par  celui  de  Ponere  in 
exemplum.  Nah.  3.  6.  et  ailleurs. 

6°  Faireconnaître  avec  éclat,  faire  montre 
de  quelque  chose.  Col.  2.  lo.  Exspolians 
principalus et  potestates  traduxil  (S£tyfi«TiÇ£iv, 
Ostenlare  )  confidenter  :  Ayant  désarmé  les 
principaulés  et  les  puissances,  ils  les  a  me- 
nées hautement  conmie  en  triomphe.  Cette 
signification  de  ce  verbe  qui  est  métaphori- 
que, se  lire  de  la  coutume  des  vain()ueurs 
qui,  après  avoir  désarmé  les  ennemis ,  les 
menaient  en  triomphe  et  les  exposaient  à  la 
vue  de  tout  le  monde. 

TRADUCTIO,  Nis.  iliyy^os.—  Ce  mot  qui  ne 
se  trouve  que  dans  le  livre  de  la  Sagesse,  si- 
gnifie : 

1'  Réprimande,  reproche,  accusation, con- 
viction. Sap.  2.  14-.  Faclus  est  nohis  in  tra- 
duclionem  cogitntionum  :  Il  nous  est  devenu 
un  continuel  reproche  de  nos  desseins,  c'est- 
à-dire,  le  censeur  de  nos  pensées  mêmes. 
C'est  une  prédiction  des  justes  reproches  que 
Jésus-Christ  faisait  aux  pharisiens,  c.  11.8. 
In  truductione  infanlium  occisorum  :  Pour 
leur  reprocher  leur  cruauté  dans  le  meurtre 
des  enfants.  Gr.  Pour  les  convaincre  du  cri- 
uie  qu'ils  avaient  commis  en  commandant 
de  faire  mourir  les  enfants,  c.  18.  5.  In  ira- 
duclionem  illorum  ,  multiludinetn  fdiorum 
ab<lulisti  :  Pour  les  reprendre  et  les  punir 
de  ce  crime,  vous  avez  fait  mourir  un  très- 
grand  nombre  de  leurs  enfants,  en  les  sub- 
mergeant dans  les  eaux  de  la  mer  Rouge. 

2°  Défaillance,  abandon  ,  désespoir.  Sap. 
17.  li.  Alic/uando  animœ  deficiebant  Iraduc- 
lione  (npoSouia,  Proditio.i.  c.Z>e4e/7io)  :  Quel- 
quefois ils  étaient  tourmentés  par  la  défail- 
lancen.iêmede  leuresprit.  Uyade  l'apparence 
que  l'interprète  a  (icriiTraditiune,  qui  répond 
au  mol  grec  qui  est  rendu  par  Proditio,  v. 
11.  La  frayeur  fuit  (juc  l'esprit  se  trahit  et 
s'abandonne  lui-même,  et  tombe  dans  la 
délailiance;  c'est  ce  qui  arrivait  aux  Egyp- 
tiens. 

TRAGELAPHUS,  i,  zpayilxfoç.  —  Ce  mot, 
qui  est  grec,  signifie  en  latin  Jlircocervus, 
thèvre-corf ,  Uircus  facic ,  magnitudine  cer- 
vus,  Scalig.  C'esl  un  animal  né  d'un  bouc 
cl  d'une  biche,  qui  a  la  crinière  du  ciieval, 
les  cornes  et  la  barbe  du  bouc,  et  le  reste  du 
corps  comme  le  cerf.  Cet  animal  qui  est  réel 
était  du  nombre  de  ceux  dont  il  était  permis 
de  manger.  Deut.  ik.  '6.  Ccrvum,  et  capreum, 
bahut  uni,  Iragclupiiuiti. 

TKAllA,  JE.  —  l»c  tralicre. 

Une  espèce  do  chai  relie  sans  roues  dont 
ise  servent  l(!s  laboureurs,  et  s'aiipelle  i 

l'raînoir  ou  traîneau.  I.  Par.  20.  .!.  t'ccii 


super  eo.i  tiibulas,et  trahas,  et  fcrrata  cnrpcn- 
la  iransire  ;  David  fil  passer  sur  les  Amnioi 
nites  les  instruments  qui  servent  au  labou- 
rage, et  des  chariots  avec  des  roues  de  fer. 
Voy.  2.  Reg.  12.  .il. 

IRAHERË,  fky.nv,  £//.\JEtv,  (rOjOsiv. —  Cc  verbe 
vient  de  trans  vehere,  par  contraction,  et  si- 
gnifie : 

1"  Tirer,  amener  à  soi.  Joan.  21.  v.  6.  8. 
11.  Traxit  {iirépx^safiat)  rete  in  terrain  plénum 
magnis  piscibus  cenlam  quinquagintu  tribus  ; 
Pierre  tira  à  terre  le  filet  plein  de  cent  cin- 
quante trois  grands  poissons.  (Job.  21.  33. 
Posl  se  omtiem  kominem  Irahet  :  11  attirera 
tous  les  hommes  après  lui  ;  ceux  qui  meu- 
rent attirent  beaucoup  de  gens  après  eux). 
Habac.  1.  lo.  Voy.  Sagena, 
De  ce  mol  vient  : 

Traherejugum  :  Traîner,  ou  plutôt  porter 
le  joug.  Cela  se  dit  des  bœufs  qu'on  attache 
ensemble  par  la  tête  (lour  leur  faire  traîner 
la  charrue.  Deut.  21.  3.  Tollent  vitulain  qme 
non  traxit  jufjum  :  Us  prendront  uue  génisse 
qui  n'aura  poinl  porté  le  joug.  Voy.  Jugum. 

Trahere  ventuin  :  Attirer  l'air  ,  ou  le  vent. 
Jer.  14.  6.  Onagri  truxerunt  venluin  :  Les 
ânes  sauvages,  altérés  et  brûlants  de  soif,  ont 
attiré  l'air  par  la  respiration  pour  se  ratiaî- 
chir.  Le  prophète  parle  de  l'extrême  séche- 
resse qui  arriva  sous  Sédécias,  avant  le  siège 
de  Jérusalem. 

Ainsi,  lirer  à  soi,  attirer,  faire  venir  par 
un  attrait  intérieur.  Joan. 6.  44.  Nemo  poiest 
venire  ad  me,  nisi  Pater,  qui  misit  me,  triix«- 
rit  eu/H  .-Nul  ne  peut  venir  à  moi  si  mon 
Père,  qui  m'a  envoyé,  ne  le  tire  à  lui,  en  lui 
faisant  vouloir  ce  qu'il  ne  voulait  pas  aupa- 
ravant.'i/^  volentes  ex  voknlibus  fiant,  dit 
saint  Augustin,  c.  12.  32.  Si  exaltulus  fiiero 
a  terra,  omnin  traham  ad  me  ipsuin  :  Quand 
on  m'aura  élevé  de  la  terre,  je  tirerai  tout  à 
moi.  Jésus-Christ  parle  de  l'efficacité  delà 
morl  quil  a  soufferte  sur  la  croix.  Ose.  11. 
4.  //(  faniculis  Adam  traham  ^ix-zU'jsi-j)  eos  ^ 
Je  les  ai  attirés  à  moi  par  tous  les  allrails 
qui  gagnent  les  hommes.  Voy.  AuàM.  Cant, 

I.  .'i.  Trahc  me,  post  te  curremiis  :  Tirez-moi 
à  vous.  Ce  qui  marque  que  la  grâce  est  né- 
cessaire pour  aimer  Dieu  et  pour  le  servir. 

2"  Entraîner,  emmener  par  force.  Luc.  12. 
58.  Ne  forte  trulial  le  ad  Judicem  :  De  peur 
qu'il  ne  vous  entraîne  devant  le  juge.  c.  21. 
12.  Acl.  8.  3.  c.  17.  6.  c.  21.  30.  Jac.  2.  C. 
Apoc.  12.  v.  4.  13.  etc.  Judic.  '6.  24.  2.  Reg. 
17.  13.  Ainsi,  Ps.  27.  3.  Ne  simul  trnhas  me 
cum  pcccaloribus  :  Ne  permettez  pas  (|U(!  je 
sois  entraîné  d;ins  la  même  perle  que  les  pé- 
cheurs. Acl.  14.  18.  Traxerunt  extra  civi- 
tutein  :  Ils  traînèrent  Paul  hors  de  la  ville 
pour  le  jeter  à  la  voirie  après  l'avoir  lapidé. 
Suinl  Paul  parle  de  celle  lapidation,  2.   Cor. 

II.  2o.  et  l'on  croit  que  ce  fut  pour  lors  .jue 
son  âme,  devant  être  naturellemenl  séparée  • 
d'avec  son  corps,  il  fut  ravi  au  troisième  ciel. 
2.  Cor.  21.  2'i. 

3  J'iaîuer,  tirer  en  long,  prolonger.  Isa. 
'.'>.  l.S.  ]'œqui  traliitis  (i-crn-wv)  iniquilntem  in 
fiiniculis  vanilalis  :  Malheur  à  V()nst|ui  vous 
servez  du  mensonge  comme  de  cordes  j;'-ur 


m 

traîner  une  longue  suite  diniquKés.  Voy. 
FuNiciiLus.  Eccli.29. 11.  Pro  eleemosyna  non 
traitas  (irap  >xOetv)  ?7/um:Ne  ilifférez  pns  long- 
temps à  contenter  le  pauvre  qui  vous  deman- 
de une  grâct*. 

4°  Mener,  ronduire.  Act.  9.  8.  Ad  manus 
illum  Irahentes  {xstpayt-'yûv ,  manu  ducere), 
introduxerunl  Damascuni  :  Ils  le  conduisirent 
donc  par  la  main  ,  et  ils  le  menèrent  à  Da- 
mas. 

5°  Ramper,  marcher  en  se  traînant.  Lnv. 
11.  k2.  Quidi/iiid  per  humum  trahitur  (ëpirtiv) 
(i.  e.  trahit  se),  non  comedetis  :  Vous  ne  m.in- 
gproz  point  de  ce  qui  se  traine  sur  la  ti-rre. 
Di'Ut.  32.  2i.  Dentés  bpsllarinn  immitlam  in 
eos,  cU7n  furore  trahentiiim  (aOpetv)  (se),  super 
terrant,  aK/ne  serpentium  :  J'armerai  contre 
eux  les  dents  «les  liéics  farouches  et  les  siffle- 
mrnts  empoisonnés  de  celle<  qui  rampent 
sur  la  lerrf.  Le  mol  truhentes  est  le  même 
qup  serpenter,  seltm  le  Grec  et  l'Héliren. 

6°  Tirer,  étendre  ce  qui  était  resserré  ou 
ra'conrei.  Nnni.  3.  2G.  Tmlorium  quod  tra- 
hitur antr  fiires  tecii  fœderis  :  Le  voile  qu'on 
tire  devant  la  porte  du  tuberuacie  de  l'ai' 
lianec. 

7*  Tirer,  pn mire,  emprunter.  Job.  28. 18. 
Trahitur  sapientia  de  occultis  :  La  sagesse 
n'est  pa<  commune;  elle  se  tire  des  trésors 
ca('li<>s;  Heb.  l'acquisition  de  la  sagesse  est 
plus  I  xeellcnte  que  les  pierres  précieuses. 
Vov.  Occulta. 

8°  Iteiirer,  rappeler.  Job.  3V.  ik.  Spiritum 
illius  et  (latuni  ad  se  Irahet  {xaréyttv)  :  Quand 
Dieu  «eut,  il  relire  à  lui  les  esprits  et  les 
âmes  lies  hoiiiines. 

9°  ^^lnier,  employer.  Isa.  10.  13.  Numquid 
exallnbitnr  serra  contra  enin  a  quo  trahitur 
(îi.yiut)  ?  La  scie  se  soulève-l-elle  contre  la 
main  ()ui  l'emploie?  Trahere  est  mis  pour 
Traciare. 

TltAJE(;TIO,  Nis.  —  De  trans  ri  dejacere, 
et  signifie  laciioii  de  passer  d'un  lieu  à  un 
autre;  et  dans  l'Kir., 

Commerce  on  Ircfic  qui  se  fait  en  passant 
la  mer.  Ectii.  37.  12.  Tracta  cuin  neijoiiatore 
de  trajeriione  (ptTaÇo/.ia)  :  Aller  consuller  un 
mai  chaud  sur  le  trafic  des  marchanilises; 
c'est  une  chose  en  quoi 
dont  il  ne  répondra  que 
intérél. 

TRAMES,  iTis.  —  De  transmeare 
fait  Iramenre;  c'est 

1'  Un  sentier,  un  petit  rhemin  qui  coupe 
le  rhemin  droit.  Jud  th.  7.  5.  Sedenint  per 
(oca  quœ  nd  atiqusli  itincris  traiiiilem  diri- 
gnnt  :  Les  habitants  ilc  Béthiilie  se  pos- 
lèreiil  dat\s  les  endroits 
un  chemin  élroil  qui  va 
gnes. 

2"  Un  canal  par  lequel 
l'eau  d'une  rivière.  Ere 

quasi  trames  (SiwfuÇ,  fossa)  i.quœ  immensiV  de 
fliirio  :  Je  ^ui»  ^orlie  du  paradis  comme  un 
canal  d'une  grande  rivière.  Ecce  factus  est 
mihi  tranifs  abundans  :  Mon  canal  est  devenu 
un  grand  fleuve.  Cela  marque  le  progrès  qu'a 
fait  d'abord  la  religion  juive  cl  ensuite  la  rc- 


WCnONNAlRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE.  i68i 

ligion  chrétienne ,  qui  s'est  répandue  dans 
toutes  les  nations.  Tirin. 

TRANQUILLUS,  a,  um;  naûxtof,  «,  av.  — 
De  tranare  quiet  e,  passer  l'eau  doiieemenl,  et 
se  dit  proprement  de  la  mer;  et  par  méta- 
phore , 

Paisible,  qui  est  en  repos,  qui  est  en  paix 
1.  Tim.  2.  2.  Utquietamet  traiiquillam  ritam 
agamus  :  Afin  (pie  nous  menions  une  ue  pai- 
sible et  tranquille.  C'est  pour  cola  que  l'Apô- 
tie  ordonne  de  prier  pour  les  princes  et  les 
magistrats. 

TUANQUILLUM,  i.  —Nom  subst.  de  tran- 
quillus. 

Calme,  bonace  de  la  mer.  Tob.  3.  22.  Post 
tempestatem  tranqnillum  facis  :  Vous  donnez 
le  raliiie  après  l'orage. 

TRANtjUll.LITAS,  tis.  —  l»  Calme  ,  bo- 
naee  «le  la  mer.  Maltli.  8.  26.  Marc.  4.  39. 
Luc.  8.  2'i..  Facla  est  tranquillitus  (yaXiivu) 
maqna  :  Il  se  fit  un  grand  calme. 

2°  Equité,  nviilératioii,  sans  trouble  ni  pas- 
sion. Sap.  12.  18.  Cuin  Iranquillilale  (è;rteixei«) 
iiidicas.  2.  M  .rli.  2.  2^}.  Domino  cum  omni 
tranquillitale  propilio  facto  itlis  :  Le  Sei- 
gneur se  rendant  favorable  avec  beaucoup 
de  bonté  et  d'équité  ,  sans  les  juger  à  la  ri- 
gueur. 

TRANS,  de  nt^av,  en  changeant  p  en  t, 
connne  a:rouô>i.  sludium.  —  C"'te  préposition, 
qui  répond  au  mol  hébreu  Gheber,  >uil  dans 
l'Ecriture  la  signification  de  ce  mot,  el  mar- 
que quelquefois  au  deçà  ,  quelquefois  aa 
delà,  quelquefois  les  endroits  voisins. 

1"  Au  delà,  par  delà.  Num.  32.  19.  Nec 
quidquam  quwremus  trans  Jordanem  :  Nous 
ne  demanderons  point  de  part  au  delà  du 
Jourdain.  Dent.  3.  v.  20.  23.  c.  11.  20.  Malth. 
8.  V.  18.  28.  Marc.  5.  1.  Joan.  G.  v.  1.  17.  22. 
25.  etc. 

2-  Au  deçà.  Isa.  9.  1.  Matth.  4.  lo.  Via 
maris  truns  Jurdanem  :  Le  peuple  de  Zabulon 
et  de  Nephthaii  au  delà  de  la  mer.  Ces  deux 
tribus  sont  au  deçà  de  la  mer  de  (laiiléu  par 
rapport  à  1.1  \ille  de  Jérusaiciii.  c.  10.  1.  ,4 
Galilœa  vinit  in  fines  Judwœ  Irons  Jordanem: 
Il  vint  dans  les  terres  de  Judée  le  long  du 
Jourdain  ;  ce  qui  est  rend  i  |iar  le  mot  ultra. 
Marc.  10.  1.  Joan.  1.  28  Uœc  in  liethania 
fiicta  sunt  troDs  Jordanem  :  Le  long  du  .;our- 
daiii.  Voy.  Retuanu.  Diut.  1.  1.  Ilac  sunt 
verba  quœ  locutus  est  Muyses  ad  omnrm  Isra-'l 
trans  j ordanem  :  Voici  les  paroles  ((uo  Moïse 
dit  à  tout  le  peuple  au  deçà  du  Jourdain.  Le 
mol  hébreu  signifie  au  de  à  et  au  deçà;  mais 
il  faut  le  rendre  par  au  deçà  ,  parce  eue  Muiso 
et  les  Israélites  n'avaient  pas  encore  passé 
le  Jourdain.  Jos.  1.  ik.  3.  Rcg.  4.  24.  2.  Par. 
2;).  2.  el  ailleurs. 

D'autres  disent  néanmoins  que  l'Ecriture 
se  sert  des  mois  trans  Jordnnem ,  au  delà  du 
Jonrd.iin,  dans  ces  endroits,  parce  <iue  les 
Israélites  étaient  ai  coutumes  a  parler  de  I;' 
sorte  lorsqu'ils  furent  passés  dans  le  pays  de 
Ch  inaan.  On  peut  ilire  aussi  que  ce  mol  si- 
gnifie in  irajeclu,  laissant  au  bon  sens  à  dé- 
terminer par  les  circonstances  du  discours 
do  quel  côté  c'est ,  si  c'est  au  deçà  ou  au 
delà. 


il  est  intéressé 
par  rapport  à 


,  et 
son 


d'où  se 


qui  conduisent  a 
entre  les  monta- 
on  fait  passer  de 
24.  V.  41.  W.  Ego 


ICO 


TRA 


TRA 


170 


TRANSCENDERE.  —  De  trans  el  scandere, 
et  sigiiiûe  proprement,  passer  outre  en  mon- 
tant. 

1°  Passer  outre,  passer  au  delà.  Exod.  12. 
23.  Transcendet  [i:«pifjx^a6«i.)  ostium  domus  : 
Le  Seigneur  passera  la  porte  de  voire  mai- 
son, c.  19.  21.  Marc.  3.  21.  Cum  transcendis- 
set  (SiaTTEflôcv)  Jésus  trans  frelum  :  Jésus  étant 
repassé  a  l'autre  bord. 

2°  Aller,  marcher,  avancer.  1.  Rcg.  1.3.  23. 
Egressa  est  statio  Philislhiim  ,  ut  transcen- 
deret  {ih  to  its/5«v)  in  Mnchmas  :  La  garnison 
des  Philistins  quitta  son  poste  pour  s'avan- 
cer vers  Machmas  ;  c  est-à-dire,  entre  Mach- 
mas  et  Gabaa,  pour  y  assiéger  Saùl.  2.  Reg. 
6.  13.  Cum  transcendissent  qui  porlabant  ar- 
cam  Domini  sex  passus  :  hor%i\\ic  ceux  qui 
portaient  l'arche  avaient  fait  sis  pas,  il  im- 
molait un  hœuf  et  un  bélier. 

TRANSCENSUS,  us.  -  Passer  au  delà  de 
quelque  lieu.  Isa.  16.  2.  Sicul  avis  fugiens  et 
pulli  de  nido  avalantes,  sic  erunt  filiœ  Moab 
in  transcensu  Arnon  :  Les  Moabites  seront 
au  passage  d'Arnon  comme  un  oiseau  qui 
s'enfuit  et  comme  les  petits  qui  s'envolent  de 
leur  nid  ;  c  est-à-dire,  qu'ils  devaient  passer 
ce  fleuve  pour  être  emmenés  captifs  dans 
l'Assyrie. 

TRANSFERRE;  f.£TaT.OÉv«t.  —  1°  ïranspor- 
ter  d'un  lieu  à  un  autre.  Heb.  11.  5.  Fide 
Henoch  translatus  est  ne  videret  mortem  ;  et 
non  inveniebatiir,  quia  transtulit  illum  Deus  : 
C'est  par  la  foi  que  Henoch  a  été  enlevé  du 
monde,  et  on  ne  l'y  a  plus  vu,  parce  que  Dieu 
l'avait  transporté  ailleurs.  Eccli.  4i.  10. 
Translatus  est  in  pnradisum.  Voy.  Henoch. 
Sap.  k.  10.  k.  Reg.  13.  29.  c.  Ifi.  9.  c.  17.  v.  6. 
11.  23.  etc.  Marc.  11.  16.  Act.  7.  v.  k.  16.  43. 
1.  Cor.  23.  2.  etc.  Ainsi,  k.  Reg.  16.  3. 
Transferens  (Sik^ew)  per  ignem  :  Achaz  fil 
passer  son  flls  par  le  feu.  Josèphe,  Anliq. 
/.  9.  c.  12.  témoigne  qu'Achaz  consacra  son 
fils  à  Moloch  en  le  lui  offrant  en  holocaosle  , 
ce  qui  ne  pourrait  pas  s'entendre  d'Ezéchias; 
mais  1  liéodoret ,  Quœst.  M.  a  cru  au  con- 
traire que  ce  ne  fut  seulement  qu'en  le  fai- 
sant passer  au  milieu  du  feu,  et  en  ce  cas  on 
peut  l'entendre  d'Ezéchias.  Ce  dernier  sens 
parait  plus  conforme  au  texte  sacré  de  ce 
chapitre  et  du  ch.  28.  3.  du  second  des  Pa- 
ralipomènes.  Voy.  Molocu  et  Tophet. 

De  ce  mol  vient , 

Transferre  terminas  :  Porter  ailleurs  les 
bornes  ;  c'est-à-dire  s'emparer  des  terres  de 
ses  voisins.  Job.  2k.  2.  Voy.  Terminus,  c.  10. 

19.   Voy.  TUMULUS. 

2°  Faire  passer  d'un  état  ou  d'une  per- 
sonne à  un  aulre.  Galat.  1.  6.  Mirar  quod 
SIC  tam  cita  Iransferimini  :  Se  m'étonne  qu'on 
vous  fasse  si  tôt  passer  à  un  autre  évangile, 
en  abandonnant  celui  qui  vous  a  appelés  à 
la  grâce  de  Jésus-Chrisl.  L  Joan.  3.  l'i.  Nas 
scimns  quuniam  transhili  sumus  {;j.tTaPMh;iv)  de 
marte  ad  lùa/n  :  Nous  reconnaissons  que 
nous  sommes  passés  de  la  mort  à  la  vie,  du 
péché  à  la  justice.  Voy.  Joan.  5.  '■2k.  Coloss. 
1.  13.  1  ranstuht  {ij.îOi(ttkv«i^  in  regnum  filii 
dilectiunis  suw  :  Dieu  nous  a  tirés  de  l'état  fu- 

DlCTIONN,    ri;    rniLOI..    SACRÉE.    IV. 


nestc  dans  lequel  nous  naissons  pour  nous 
rendre  par  sa  grâce  cohéritiers  du  royaume 
de  son  Fils  bien-aimé.  2.  Reg.  3.  10.  1.  Par. 
10.  11.  c.  12  13.  Esth.  13. 14.  c.  14.  13.  Eccl. 
2.  3.  Dan.  2,  21.  Transfert  régna. 

3'  Oler,  retirer,  éloigner.  1.  Reg.  k.  v.  21. 
22.  Translata  est  (àKowiÇetv)  gloria  ab  Israël  : 
La  gloire  d'Israël  est  perdue,  puisque  l'arche 
de  Dieu  est  prise.  Marc.  14.  36.  Luc.  22.  42. 
Trans  fer  { -Kapaf  épet-j)  calicem  istum  a  me  : 
Eloignez  ce  calice  de  moi.  Ce  désir  était  plu- 
tôt une  expression  de  la  faiblesse  de  la  na- 
ture qu'une  prière  absolue.  Voy.  Transire. 
2.  Reg.  12.  13.  c.  24.  10.  Precor,  Domine,  ut 
transferas  {vapaSiëàt^îiv)  iniquitatem  servi  lui: 
Je  vous  prie.  Seigneur,  d'ôter  de  devant  vos 
yeux  l'iniquité  de  votre  serviteur.  3.  Reg  2. 
15.  Transtatum  est  (arpéfeiv)  regnum  :  Le 
royaume  m'a  été  ôté.  Adonias  avait  élé  élu 
roi  par  le  droit  d'aînesse.  Job.  18.  18.  Ps.  77. 
26.  Transtulit  {ÙKuipsiv]  Auslrum  de  cœlo  :  Il 
fit  retirer  de  l'air  le  vent  d'Orient  appelé 
Auster,  parce  qu'il  souffle  vers  le  Midi.  Voy. 
AusTER.  Isa.  24.  11.  Translatum  est  {ànipx^s- 
a^ai)  gaudium  terrœ  :  Toute  la  joie  de  la  terre 
en  sera  bannie. 

4"  Changer  quelque  chose.  Heb.  7.  12. 
Translata  sacerdatio ,  necesse  est  ut  et  legis 
translatio  fiât  :  Le  sacerdoce  étant  changé, 
il  faut  nécessairement  que  la  loi  soit  aussi 
changée.  Jud.  v.  4.  Deinostri  gratiam  trans- 
ferentes  in  luxuriam  :  Ils  changent  la  grâce 
et  l'Evangile  de  notre  Dieu  en  une  licence  de 
dissolution;  c'est-à-dire ,  ils  font  profession 
de  servir  Dieu,  et  cependant  mènent  une  vie 
fort  criminelle. 

5°  Rendre  vagabond,  faire  aller  d'un  côté 
et  d'un  autre.  Ps.  108.  10.  Nutantes  trans- 
ferantur  (fteOuTTàvai)  filii  ejus,  et  mendicent  : 
Que  ses  enfants  vagabonds  et  errants  d'un 
lieu  à  un  autre  cherchent  leur  pain. 

6"  Recueillir,  ramasser.  Prov.  25.  1.  Bœ 
quaque  parabolœ  Salamonis  quas  transtulc- 
runt  (ypàfnv)  viri  Ezechiœ  régis  Juda  :  Les 
paraboles  suivantes  sont  aussi  de  Salomon, 
et  elles  ont  été  recueillies  par  les  serviteurs 
d'Ezéchias,  roi  de  Juda,  parce  qu'elles  n'a- 
vaient pas  été  mises  en  un  corps  comme  les 
autres. 

7°  Répandre,  porter  de  tous  côtés.  Sap.  7. 

27.  Ver  nationes  in  animas  sanclas  se  tratis- 
/"ert  (,uôTKe«iv£tv)  :  La  sagesse  se  répand  parmi 
les  nations  dans  les  âmes  saintes;  ceux- 
là  même  qui  ont  élé  saints  avant  Jésus- 
Christ  ,  ont  tous  été  les  enfants  de  la  sa- 
gesse. 

TRANSFIGERE;  èxxsvrsiv.  — Percer,  trans 
percer.  Joan.  19.  37.  Yidebunl  inqnem  trans- 
fixerunt  :  Ils  verront  celui  qu'ils  ont  peroé.  ' 
Cette  prophétie  est  tirée  de  Zacharie.  12.  10. 
Aspicicnt  ad  me  qxem  confixeriint  :  Ils  jelte- 
teroiit  les  yeux  sur  moi,  qu'ils  auront  percé 
de  plaies.  Celte  prophétie  a  élé  accomplie  lo 
jour  de  la  Pentecôte,  lorsque  les  Juifs,  péné- 
trés d'un  vif  rcssenliment,  reconnurent  pour 
leur  Sauveur  et  leur  Dieu  celui  qu'ils  avaient 
percé  et  attaché  à   une    croix.  Voy.   Pln- 

GERE. 


171 


biCTiONNAlRK  DE  PHILOLOGIE  SACRÉK. 


172 


De  ce  mot  vient  celte  phrase  : 

Transfigere  ' ttWtteiv)  jecur  sagitta  :  Percer 
le  foie  d'une  flèche,  c'esl-à-dire  fuire  souffrir 
de  grandes  douleurs.  Prov.  7.  23.  Voy  Jecdr 
el  Sagitta. 

TRANSFIGURARE.  —  Transformer,  chan- 
ger, métamorphoser  une  chose  en  une  au- 
tre ,  ce  qui  se  peut  faire  en  plusieurs  ma- 
nières. 

1°  Changer  de  figure,  paraître  à  l'exté- 
rieur tout  autre  qu'auparavant.  Matth.  1".  2. 
T^'ansfigitratus  esl  [^îzxnof,'fayv,  transformare) 
ante  eos,  .Marc.  1.  9.  coram  ipsis  :  Il  fut  trans- 
figuré devant  ses  apô'res.  Ce  fut  sans  chan- 
ger ni  la  substance,  ni  la  figure  de  son  corps, 
ni  les  traits  de  son  visage;  mais  ce  fut  en 
laissant  répandre  au  dehors  les  rajons  de  sa 
gloire,  qu'il  Icnijit  renfermés  sous  les  voiles 
de  sa  sainte  humanité.  Ainsi  ,  comme  dit  S. 
Luc.  9.  29.  Fada  est  species  vullus  ejus  al-' 
tera  :  Son  visage  parut  tout  autre  ;  ce  qui  ne 
lui  venait  point,  comme  à  Moïse,  d'une  cause 
extérieure;  mais  cet  éclat  de  lumière  rejail- 
lissait, et  de  la  gloire  de  sa  majesté  divine,  et 
de  l'clat  de  son  âme  glorieuse,  qui  jouissait 
du  bonheur  de  la  vie  bienheureuse. 

2°  Transformer,  déguiser,  prendre  la  for- 
me el  la  ressemblance  d'un  autre.  2.  Cor.  11. 
V.  13.  li.  lo.  Transligui-antes  (/xeT«7;^)3fiaTtÇeiv, 
transfigurare)  se  in  apostolos  Christi  :  Ces 
faux  apôtres  se  transforment  en  apôtres  de 
JésUs-Christ;  ils  en  empruntent  la  qualité  et 
les  discours,  mais  leur  conduite  n'est  qu'une 
fourbe  continuelle.  Jpse  Salarias  Iransfigurat 
se  in  angelum  lucis  :  Satan  même  se  trans- 
forme en  ange  de  lumière  :  il  prend  toutes 
les  apparences  des  bons  anges  pour  séduire, 
soit  d'une  manière  invisible,  en  suggérant 
quelquefois  des  choses  qui  paraissent  bon- 
nes, mais  qui  sont  pernicieuses;  soit  d'une 
manière  visible,  el  dans  un  corps  emprunté. 
Ainsi,  dit  l'Apôtre,  il  n'est  pas  étrange  que 
ses  ministres  les  faux  apôtres  se  transfor- 
ment aussi  en  ministres  de  la  justice. 

3°  Parler  figurément,  en  proposant  quel- 
que chose  en  sa  personne  pour  en  marquer 
une  autre.  1.  Cor.  4.  G.  Ilœc  autem  Iransfigu- 
ravi  [ ii.izaiyr.y.a.'^iÇîi-j)  in  me  el  Apollo  :  i'in 
proposé  ces  choses  en  ma  personne  cl  eu 
celle  d'Apollon  à  cause  dé  vous.  S.  Paul  mar- 
que en  sa  personne  cl  en  celle  d'Apollon 
les  qualités  et  les  dispositions  (]uc  doivent 
avoir  les  vrais  apôtres,  cl  fait  connaître  aux 
faux  apôtres  quels  sentiments  ils  doivent 
avoir  d'eux-mêmes.  Il  s'est  proposé  pour 
exemple  ,  pour  ne  point  faire  confusion  aux 
maîtres  orgu(Mlleux  ,  et  aux  disciples  qui 
avaient  trop  d'estime  pour  eux. 

k"  Clianger  en  différentes  choses,  diversi- 
fier. Siip.  IG.  25.  Jn  omnia  Irnns/igurata 
(peT«X).siJ£iv)  omnium  nutrici  grntiœ  luœ  deser- 
vicbal  :  La  tnanne,  se  transformant  en  toute 
sorte  de  goût,  obéissait  à  votre  grâce  qui  est 
la  nourrice  de  tous. 

TRANSFOUEUK.  —  Percer  ,  transpercer. 
2.  Reg.  2.  25.  Percussil  cum  Aimer  uversu 
hasla  in  inguinc ,  cl  Iransfodit  {^lépytdOut)  : 
Abncr  lui  porta  dans  l'aine  un  coup  du  bas 


de  son  dard,  qui  le  perça  et  le  tua  sur  la 

place. 

TRANSFORMARE.  (psTK^iofçoOv).  —Trans- 
former, faire  prendre  la  même  forme.  2.  Cor. 
3.  18.  In  eumdem  imaginein  trnnsformamur  a 
claritale  in  cluritalem  :  Nous  sommes  trans- 
formés en  la  même  image,  en  nous  avançant 
de  clarté  en  clarté.  Tous  les  fidèles,  et  sur- 
tout les  prédicateurs  évangéliques,  voient  à 
découvert  les  mystères  du  salut,  et  reçoi- 
vent dans  leur  esprit,  comme  dans  un  mi- 
roir, les  lumières  qu'ils  répandent  sur  les 
autres  ;  et  étant  éclairés  de  plus  en  plus  ,  ils 
sont  en  quelque  façon  transformés  en  la  res- 
semblance de  Dieu  dès  cette  vie  ,  par  l'opé- 
ration de  son  Esprit ,  de  même  que  de 
l'argent  exposé  au  soleil  en  devient  plus  lui- 
sant. 

TRANSFRETARE  ;  5t«;7£oâv.  —  Passer  un 
golfe,  un  détroit,  un  bras  de  mer. 

Passer,  traverser,  soit  la  mer,  soit  un 
fleuve  ou  un  torrent.  Deut.  30.  13.  Quis  ex 
nobis  poterit  Iransfretare  mare?  Qui  de  nous 
pourra  passer  la  mer?  Voy.  Mandatum.  Isa. 
23.  V.  2.  12.  Barnch.  3.  30.  1.  Mach.  3.  37. 
Transfrelavit  Euphratem  ;  mais  il  se  met 
souvent  absolument,  en  sous-entendant  le 
nom.  Malth.  9.  1.  Ascendens  in  naviculam 
transfrelavit  :  Jésus  étant  entré  dans  une 
barque  ,  passa  au  delà  de  l'eau  :  c'était  le 
lac  de  Tibéria  le.  c.  li.  3'i-.  Cum  tranfretas- 
sent  :  Ayant  passé  l'eau.  Luc.  8.  22.  Act.  21. 
2.  etc. 

TRANSFUGERE.  —  Quitter  un  parti  pour 
en  piendre  un  contraire.  Jer.  21.  19.  Qui 
Iransfugerit  (Trpoo-xwp-'tv)  ad  Chaldœos  qui  vos 
obsidenl ,  vivel  :  Ceux  qui  passeront  du  côté 
des  Chaldéens,  se  sauveront,  c.  38. 19.  c.  39. 
9.  c.  52.  lo.  Jos.  10.  V.  1.  k.  etc. 

TRANSFUNDERE.  —  Vider,  ou  verser 
d'un  vase  dans  un  autre.  Jer.  48.  11.  Fer- 
tilis  fuit  Moab,  nec  iransfusus  esl  [iy/^sl-j) 
de  vase  in  vas  :  Les  Moabiles  ont  tou- 
jours été  dans  l'abondance  ,  et  ressemblé 
à  un  vin  qui  n'a  point  été  vidé  d'un  vase 
dans  un  autre  ;  c'est-à-dire,  qui  n'a  point  été 
inquiété  par  les  ennemis,  ni  mené  captif  en 
changeant  de  pays. 

TR.VNSGREDI  ;  7Txpép}(^saOy.i ,  {nripSuivuv.  — 
Ce  verbe,  qui  est  compose  de  trans  et  de  gra- 
dior,  signifie , 

1°  Passer  outre  ,  traverser,  aller  au  delà. 
Gen.  32.  31.  Ortusgue  est  ei  statim  sol,  post- 
qunm  Iransgressus  est  Plianucl  :  Aussitôt 
qu'il  eut  passé  ce  lieu  qu'il  venait  de  nom- 
mer Phanuel,  il  vit  le  soleil  qui  se  levait. 
Num.  35.  10.  Deul.  9.  1.  Jos.  4.  1.  2.  Reg. 
15.  23.  c.  17.  1().  etc.  Traiisgredi  terminus. 
Ps.  103.  9.  Prov.  22.  28.  Voy.  Tkhminus. 

2°  Aller,  marcher.  Di'ul.  fi.  1.  Ut  facintis 
ea  in  terra  ad  gHinn  trangredimini  {ilara- 
fEJeuOat)  pussidcndam  :  Afin  que  vous  obser- 
viez ces  choses  dans  la  lerre  que  vous  allez 
posséder.  Gen.  12.  8. 

.3°  Surpasser,  surmonter.  Ps.  17.  30.  /n 
Dco  mco  trausgrcdiar  {nopzyisaOu.i)  murum  : 
Par  le  secours  de  mon  Dieu,  je  franchirai  les 
murs  de  mes  ennemis ,  cl  je  me  rendrai 
maître  de  leurs  forteresses  ;  Heb.  je  romprai 


!75  TRA 

leurs  escadrons.  Isa.  33.21.  Neque  trieris 
magna  transgredietur  (;ra(5agaîv;iv)  eiuti  ;  La 
grande  galère  n'y  passera  point  ;  c'est-à-dire, 
n'entreprendra  rien  sur  ce  lieu-là.  Voy. 
Trieris. 

h-  Transgresser,  violer  la  loi  de  Dieu  et 
ses  commandements.  Eccli.  31.  10.  Potuit 
Iransgredi,  et  non  est  transgressus  (j3;Çïi^oûv)  : 
Il  a  pu  violer  le  commandement  de  Dieu,  et 
ne  l'a  point  violé.  Mulach.  2.  11.  Transgres- 
sus est  Judo:  Juda  a  violé:  la  loi.  Dieu  re- 
prend son  peuple  d'avoir  épousé  des  femmes 
étrangères,  contre  la  défense  de  la  loi,  et 
d'avoir  abandonné  leurs  femmes  légitimes 
sans  aucune  autre  raison  iiuc  celle  de  li'ur 
intérêt  et  de  leur  sensualité  ,  en  faisant  ou- 
trage au  père  ou  au  frère  de  la  femme  légi- 
time que  chicun  deux  avait  épousée.  1.  Reg. 
2.21».  1.  Esd.  10.  10.  2.  Esd.  1.8. 

Mais  le  plus  souvent  on  met  le  cas  de  ce 
verbe,  legem,  mandatuin,  pactiim,  fœdus , 
verbum,  eic.  Malth.  15.  v.  2.  3.  Qaare  et  vos 
transgredimini  (  -a:pc.§ahet.v  )  mandatuin  Dei 
propter  iraditionem  vestram?  Pourquoi  vous- 
mêmes  violez-vous  le  conitn.iiidement  de 
Dieu  pour  suivre  vulre  tradition  ?  Num.  5.  6. 
C.  ik.  kl.  Deut.  17.  2.  Eccli.  19.  21.  c.  23. 
24..  c.  29.  26.   Isa.  ^k.  5.  Ose.  6.  7.  v.  8.  1. 

Ainsi,  Transgrcdi  lectum  :  Violer  la  foi  du 
lit  conji:gal.  Eccli.  23.  23.  Qui  trnnsgreditur 
lectum.  Le  cas  est  sous-enlendu.  c.  42.  10. 
Ne  forte  cum  viro  commorata  transgredia- 
<Kr;  De  peur  qu'étant  mariée,  elle  ne  viole 
la  loi  du  mariage. 

0°  Passer  d  un  état  à  un  ;iutre.  Eccli.  26. 
27.  Qui  Iransgreditur  {èT:mùysiv)  a  jusiitia 
ad  peccatam  :  Celui  qui  passe  de  la  justice 
dans  le  péihé. 

TRANSGRliSSIO,  jh9  ;  n^.pi.Sa,iiç.  —  Ce 
mot,  qui  vient  de  iransgredi,  signifie  pro- 
prement l'action  de  passer  et  de  franchir 
quelque  pas  ;  mais  dans  l'Ecriture  il  si- 
gnifie , 

1°  Transgression  ,  prévarication  ,  viole- 
ment  de  la  loi.  Gai.  3.  19.  Propler  transgres- 
siones  posila  est  lex  :  La  loi  a  été  établie 
pour  faire  reconnaître  les  crimes  qu'on  coin- 
inettraiten  la  violant.  Jos.22.1G.  Quœ  cstista 
transgrcssio  {Tzlri^iielaa)  ?  1.  Esd.  9.  v.  2.  k.  c. 
10.  0.' 

2"  Perversité,  révolte.  Thren.  3.  19.  Re- 
cordare  paupertatis  et  transgressionis  {owy- 
ftof)  meœ  :  Considérez  mon  élat  misérable  , 
et  la  rébellion  de  mes  citoyens,  qui  m'allli- 
gent  par  le  violcment  de  vos  lois.  (D'autres 
rexpliijucnt  de  l'excès  des  maux  <iue  souf- 
frait Jérusalem.)  Ainsi,  Isa.  59.  13.  Ut  lo- 
queremar  cidamniam  et  lransgressioncm{r>.-ti- 
Ostv)  :  Pour  semer  des  calomnies  ,  et  ne  par- 
ler que  de  révoltes  conire  Dieu  ;  llebr.  De- 
fectionem,  ou  perversitatem.  Gr.  Nous  avons 
désoliéi. 

TUANSGRESSOR,  is;  ,r«p«g«Tflf.  —  Trans- 
gresseur,  violateur  de  la  loi.  Jac.  2.  v.  9.  11. 
Si  personns  accipilis,  pcccalum  operamini, 
redargati  a  l.ege  quasi  Iransgressorcs:^!  vous 
avez  égard  à  la  condition  '  des  personnes, 
Y0U8  commettez  un  péché ,  et  vous  êtes 
condamnés  par  la  Loi.  comme  en  étant  les 


IRA 


m 


violateurs.  Isa.  24..  16.  c.  VS.  8.  c.  33. 12. 
Ezech.  20.  38. 

TRANSIGERE  ;  o'iàyEtv.  —  Ce  verbe  vient 
de  trans  el  A'agere,  transiger,  traiter,  quel- 
quefois ,  percer;  mais  dans  l'Ecriture  il  se 
met  pour  peragere. 

Achever,  terminer  soit  le  temps,  soit 
autre  chose.  Eccli.  38.  28.  Noctem  tanquam 
diem  transigit  :  Les  ouvriers  passent  à  leur 
travail  les  jours  et  les  nuits.  Gen.  15.  1.  His 
ita  transaclis.  Après  cela.  c.  48.  1.  c.  50.  23. 
2.  Reg.  11.  27.  Act.  25.  13.  etc.  Ainsi,  Vilum 
silentio  transigere  :  Passer  sa  vie  en  paix  et 
en  repos.  Eslh.  13.  2. 

TRANSILIRR  ;  3(«»is(rO«.  —  1°  Sauter  par- 
dessus, franchir.  3.  Reg.  18.  26.  Transilie- 
hant  (SeaTjoi/stv)  altare  :  Us  sautaient  dessus 
ou  par-dessus  leur  autel.  Celait  peul-étre 
par  la  même  cérémonie  que  ceux  d'Azot  pas- 
saient par-dessus  le  seuil  de  leur  temple  sans  y 
toucher;  d'autres  croient  que  c'étiit  par  dé- 
pit et  par  emportement  qu'ils  sautaient  sur 
cet  autel  ,  ou  faisaient  autour  des  mouve- 
ments de  furieux;  d'autres,  enfin,  croient  que 
c'était  pour  renverser  l'aulel  s'ils  avaient  pu. 
2.  Esd.  k.Mdificent:  si  ascenderit  vulpes,  Irnn- 
siliet  {v.a6cctpsh,  deslruere]  murum  eoruin  tapi- 
deum:  Qu'ils  bâtissent  ;  ce  sera  une  muraille 
qu'un  renard  pourra  franchir.  2.  Reg.  22.  30. 
In  Deo  meo  Iransiliain  [iTzspfSuwtv)  murum  :  Le 
secours  de  mon  Dieu  me  fera  franchir  la 
muraille.  Voy.  Transgreoi.  Canl.  2  8.  Ecce 
isle  venit  saliens  inmonlibus,  ti  ansiliens  col- 
les :  L'Epoux  vient  par  les  montagnes  et  les 
collines  comme  en  sautant  ;  ce  qui  marque 
sa  grande  promptitude  et  son  agilité  extra- 
ordinaires; il  est  sorli  plein  d'ar<leur  pour 
courir  comme  un  géant  dans  sa  carrière, 
dit  le  Prophète.  Ps.  18.  Voy.  Salire. 

2°  Passer  outre,  entreprendre,  franchir  le 
pas  hardiment.  Prov.  14.  16.  Stullus  transi- 
iil  et  confidit  :  L'insensé  passe  outre  ,  et  se 
croit  en  sûreté  ;  l'homme  s;ige  est  toujours 
dans  la  retenue,  mais  l'insensé  ne  craint 
rien  ;  Heb.  se  met  en  colère,  se.  contre  ceux 
qui  l'avertissenl. 

3°  S'avancer,  se  produire.  Eccli.  38.  33. 
In  ecclesiam  non  Iransilient  :  Les  artisans  ne 
s'avanceront  point  dans  les  assemblées;  Gr. 
Non  emincbuni  :  Ils  n'y  paraîtront  pas  au- 
dessus  des  autres. 

TRANSI  RE;  3t£/j;;js(Teat,7rajoÉ/JXE(i6a(.' — Le  pre- 
mier de  ces  deux  mots  grecs  signifie,  passer 
à  travers  ;  et  l'autre  signifie,  passer  le  long, 
ou  auprès. 

Ce  verbe,  composé  de  trans  et  d'ire,  a  plu- 
sieurs significations  différentes,  qui  répon- 
dent aux  différents  verbes  hébreux  auxi)uels 
ils  se  rapportent;  quand  il  répond  au  verbe 
Clialaph, 

Il  marque  quelque  changement  (jue  ce 
soit  qui  se  fait  en  quelque  chose,  du  lieu, 
du  temps,  de  rang  ,  d'étal,  de  qualité  ,  soit 
en  bien,  soit  en  mal;  lors(]ue  transire  ré- 
pond au  verbe  llahar, 

Il  signifie  passer,  en  général ,  et  souvent 
avec  la  préposition  .vK/zcr  ou  siib  :  mais  quand 
il  répond  au  verbe  Isidach ,  il  marque  un 
mouvement  impétueux  qui  pénélic,  etsigni» 


17S 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


ne 


Ge  plutôt  perlransire.  Ces  différenles  signifi- 
cations se  verront  dans  les  nombres  el  les 
paragraphes  suivants  : 

!•  Passer,  traverser.  Marc.  h.  35.  Transea- 
tmis  contra  :  Passons  de  l'autre  côté  de  l'eau, 
c.  10.  25.  Luc.  k.  30.  Jean.  k.  k.  Act.  12.  10. 
Hebr.  11. 29.  D'où  vient  celte  phrase  :  Trans- 
ire  [Siaeahta)  viare  :  Passer  la  mer;  c'est-à- 
dire,  s'enfuir,  oit  être  emmené  fort  loiu.  Isa. 

16.  8.  c.  23.  C.  Jer.  kS.  32. 

Ainsi,  passer  outre,  aller  au  delà.  Prov.  8. 
29.  Ne  transirent  fines  suos  :  Dieu  a  donné 
à  la  mer  des  bornes  qu'elle  ne  passe 
point.   Gen.  31.  52.  Exod.  19.  22.  Jer.  5.  22. 

2°  Aller,  partir, marcher.  Luc. 2. 15.  Trans- 
eamususqxie  5e«/(Wiem;Passons  jusqu'àBeth- 
léhem.  2.  Cor.  1. 16.  Deut.  2.  29.  Jer.  2.  10. 
Amos.  5.  5.  1.  Reg.  li.  v.  1.  4.  6.  8.  2.  Reg. 

17.  22.  Ps.  41.  5.  Eccli.  29.  33.  Mich.  1.  11. 
Ce  verbe,  dans  celle  première  et  seconde  significalion  , 

forme  plusieurs  manières  de  parler  figurées. 

Transire  per  aliqumn  regionetn,  c'est  fré- 
quenter un  pays  :  ce  qui  marque  qu'il  est 
habité.  Ainsi ,  Non  transire  :  N'y  point  pas- 
ser c'est  une  marque  de  solitude  et  de  dé- 
sola'tion.  Isa.  34.  10.  Jn  sœcula  sœculorum 
non  erit  transiens  per  eain  :  Il  n'y  p;issera 
personne  dans  la  suite  de  tous  les  siècles. 
c.  00.  15.  Pro  eo  quod  fuisti  derelicta,  el  non 
eral  qui  per  le  transiret  (où/  ^v  ô  j3or,0wv). 
Ezech.  38.  28.  Sophon.  3.  6.  Zach.  7. 14.  Isa. 
33.  8.  Jer.  51.  43. 

Mais,  Isa.  35.  8.  Non  transibit  per  eam 
poUulns  :  c'est-à-dire  :  Celui  qui  est  impur 
ne  s'y  trouvera  point. 

Transire  per  «iam; Passer  son  chemin,  être 
passant  ou  voyageur.  Thren.  1.  12.  0  vos 
omnes  qui  transitis  {izxpa-opîvzfjOv.i]  per  viam, 
altendile  :  Vous  tous  qui  passez  par  ici,  con- 
sidérez s'il  y  a  une  affliction  pareille  à  la 
mienne,  c.  2.  15.  Voy.  Plaudere.  Isa.  51. 
23.  Posuisli  ut  terram  corpus  tuum,  et  quasi 
viam  transeuntibus  :  A'ous  avez  rendu  votre 
corps  comme  une  terre  qu'on  foule  aux  pieds, 
et  comme  le  chemin  des  passants.  Ps.  88.  42. 
Midi.  2.  8.  Eos  qui  transibanl  (Trojseùeo-ôcd) 
simpliciter  converlislis  in  bellutn  :  Vous  avez 
traité  en  ennemis  ceux  qui  passaient  sim- 
plement leur  chemin  sans  penser  à  aucun 
mal. 

Ainsi,  Transiens,  est  celui  qui  passe  son 
chemin  ,  le  premier  venu,  celui  qui  se  ren- 
contre fortuitement.  Ezech.  10.  v.  15.  2o. 
Exposuisti  fornicationem  omni  transeunli 
(77«/5o5«f)  :  Vous  vous  êtes  prostituée  à  tout  ve- 
nant, v.  25. Le  Prophète  décrit  l'idolâtrie  du 
peunleJuif.quiaadorélesdicuxdesEgyptiens 
et  d.s  Assyriens.  2.  Reg.  20.  12.  3.  Reg.  13. 
25,  2.  Par.  7.  21.  Jer.  22.  20.  etc. 

Transire  unie  aliqnem  :  Passer  devant  quel- 
qu'un, lui  servir  de  conducteur.  Deut.  9.  3. 
c.  31.  3.  Vens  luus  transibit  (Kp(i-KopE\ic<iO«t) 
anle  le  :  Le  Seigneur  voire  Dieu  passera  de- 
vant vous,  cl  sera  votn;  protecteur.  Jos.  1. 
14.  Ce  mot  marque  souvent,  ou  la  protection 
(le  Dieu,  ou  la  rigueur  de  ses  jugements. 
Isa.  31.  5.  Transiens  cl  salvans.  Ezech.  10. 
v.  G.  8. 
Transire  per,  ou    suptr  uliquem  :  Passer 


par-dessus ,  c'est  affliger,  inquiéter,  oppri- 
mer, ou  détruire.  Ose.  10. 11.  Transivi  {énip- 
yj.rs(>a.i)  super  muUiludinem  colli  ejus  .-Je  met- 
trai un  joug  sur  son  cou  superbe,  pour  le 
ployer  et  l'abattre.  Exod.  12.  v.  12.  23.  Job. 
15.  19.  Ps.  41.  8.  Ps.  87.  17.  Ezech.  5.  17.  c. 
14.  17.  Dan.  3.  94.  c.  11.  43.  Nahum.  3.  19. 

Quelquefois  sans  préposition.  Lev.  26.  6. 
Gladius  non  transibit  terminos  vestros.  Soph, 
2.  2.  Mich.  2.  8. 

Transire  ad  aliquem:  Passer  à  quelqu'un, 
venir  en  son  pouvoir.  Isa.  45.  4.  Yiri  subli- 
mes ad  te  transibunt  (ôtaêatusjv),  et  lui  erunt  : 
Voy.  ScBUMis.  Num.  27.  8.  c  36.  4.  Jer. 
6.12. 

Transire  ad  nomen  :  Entrer  dans  le  dénom- 
brement, être  mis  au  nombre.  Exod.  30.  13. 
Voy.  Nomen.  c.  38.  25.  Qui  transierunt  (itapa- 

TzopfoetjBmi)  ad  numerum.  Gr.  èaso-zeftpÉvai. 

Transire  de  domo  in  domum  :  Changer  de 
logement.  Luc.  10.  7.  Nolite  transire  (/xeragai- 
v£tv)  de  domo  in  domum  :  Ne  passez  point  de 
maison  en  majson.  Jésus-Christ  ne  veut  pas 
que  l'on  puisse  accuser  ses  ministres  d'in- 
constance ou  de  délicatesse. 

Transire  sub  pastoris  virga  :  Passer  sous 
la  verge  du  pasleur;  c'est-à-dire, êire  conduit 
par  le  pasteur.  Lev.  27.  32.  Quœ  sub  pastoris 
virga  transeunt  :  Tout  ce  que  le  pasteur  con- 
duit, ou  tout  ce  qu'il  compte  pour  donner  la 
dîme.  Ainsi,  Transire  ad  manum  numeranlis, 
c'est  être  compté  exactement.  Jer.  33. 13. 

Transire  per  caput  :  Passer  sur  la  tête. 

Voy.  NOVACULA. 

Transire  per  tribulationes  :  Passer  par  les 
afflictions;  c'est-à-dire, \es  supporter, en  être 
éprouvé.  Judith.  8.  23.  Per  mullas  tribulatio- 
nes transierunt  fidèles. 

Transire  in  gladium  :  Passer  au  fil  de  l'é- 
pée.  C'est  être  frappé  de  la  main  vengeresse 
de  Dieu.  Job.  33.  18.  Ut  non  transeat  in  gla- 
dium. Voy.  Gladius. 

Transire  in  iracundiam  alicxtjus  :  Encourir 
la  fureur.  Eccli.  28.  23. 

Transire  per  gladium  :  passer  par  l'épéc. 
Job.  36.  12.  Transibunt  per  gladium  :  Us  se- 
ront tués  et  périront  misérablement. 

Transire  in  affectum  cordis  :  S'abandonner 
aux  désirs  de  son  cœur.  Ps.  72.  7.  Transie- 
runt in  affectum  cordis  :  En  passant  par-des- 
sus tout  et  ne  donnant  aucunes  bornes  à 
leurs  désirs. 

Transire  per  viam  malorum  :  Passer  par  la 
voie  des  méchants,  prendre  part  à  leurs  dé- 
règlements. Prov.  4.  15.  Fuge  ab  ea ,  née 
transeas  {naprAlÙTTîiv]  per  illam.  Ai'isi,  Trans- 
ire ad  vitam  alienigenariim.  2.  Mach.  6.  2ï. 

Transire  in  fœdcre  alicujus  :  Faire  alliance 
avec  quelqu'un.  Deut.  29.  12.  Ut  transcas 
(uezaGuivscj)  in  fd'dcre  Domini  Dei  lui  :  Afiu 
que  vous  entriez  dans  l'alliance  du  Seigneur 
votre  Dieu. 

Transire  ad  liostcs  :  Attaquer  les  ennemis, 
les  ch.irger.  1.  Reg.  14.  v.  1.  4.  6.  8.  Eccc  nos 
transiinus  (StafiaivEiv)  ad  viros  istos  :  Nous 
sommes  prêts  à  charger  ces  gens-là.  1.  Mach. 
5.  T.  40.41. 

.'!"  Venir,  approcher.  Luc.  12.  37.  Faciet  il- 
los  discuiitbcre,  cl, transiens  {Kapip/jaOm)  mi" 


177 


TRA 


TRA 


178 


nistrabit  illis  :  Il  les  fera  melire  à  table  et 
viendra  les  servir,  c.  17.  7.  Transi  {npooép- 
■/'ijOai),recumbe  :  Approchez,  meltez-vous  à 
table.  2.  Reg.  2.  13.  Ecclî.  24.  26.  Transite  ad 
me  :  Venez  à  moi.  c.  29.  33. 

i°  Sortir,  se  retirer.  Matth.  8.  3'*.  Rogahanl 
ut  transiret  (fitxa.pMati-j)  a  finibus  eorum  :  Us 
le  supplièrent  de  se  retirer  de  leur  pays.  c. 
9.  V.  9.  27.  c.  12.  9.  c.  13.  53.  c.  17.  19.  Joan. 

7.  3.  c.  13. 1. 

5°  Passer  quelqu'un,  le  laisser  là,  s'éloi- 
gner de  lui.  Matih.  20.  39.  Transeat  a  me  en- 
lix  iste  :  Faites  que  ce  calice  passe  et  s'éloi- 
gne de  moi.  v.  42.  Marc.  14.  33.  Ps.  56.  2. 
Ezech.  24.  14. 

Ainsi ,  Gen.  18.  3.  Ne  transeas  servum 
titum  :  Ne  passez  point  la  tente  de  votre  ser- 
viteur sans  vous  y  arrêter.  Ce  qui  se  rend 
par  le  verbe  latin  prœterire;  Reh.  Pasath. 
Exod.  12.  V.  13.  2".  MIch.  7.  18.  Transis  pec- 
catum  :  Vous  oubliez  le  péché. 

Au  contraire,  Transira  per  aliquem,  c'est 
ne  point  passer  sans  aller  voir  quelqu'un.  4. 
Reg.  4.9. 

6°  Parcourir  un  lieu.  Act.  16.  6.  c.  19.  21. 
Proposuit  Paulus  in  Spirilu,  transita  Mace- 
donia,  ire  Jerosolymam  :  Paul  se  proposa, 
par  l'instinct  du  Saint-Esprit,  de  parcourir 
la  Macédoine  et  l'Achaïe,  et  d'aller  en  Jéru- 
salem. 

7°  Aller  de  côté  et  d'autre,  errer,  être  va- 
gabond. Isa.  8.  21.  Et  transibit  per  eam  :  Us 
seront  vagabonds  sur  la  terre. 

8°  Se  répandre.  Ps.  72.  9.  Lingiia  eorum 
transivit  in  terra  :  Leur  langue  s'est  répan- 
due en  médisances  et  en  calomnies.  Isa.  8. 

8.  Ibit  per  Judam  inundnns  et  transiens  usque 
ad  collum  veniet  :  Le  roi  des  Assyriens,  inon- 
dant tout  le  pays,  se  répandra  dans  la  Ju- 
dée comme  un  torrent,  jusqu'à  ce  qu'elle  en 
ait  jusqu'au  cou.  Job.  37.  20.  Isa.  28.  v. 
15.  18. 

9"  Passer,  unir,  cesser  d'être.  Matth.  24. 
35.  Cœlum  et  terra  transibunt  :  Le  ciel  et  la 
terre  passeront;  c'est-à-dire, chim^eronld'é- 
tat  et  cesseront  d'être,  tels  qu'ils  sont  main- 
tenant, sujets  à  la  corruption,  c.  5.  18.  Marc. 
13.  V.  30. '31.  Luc.  21.  33.  2.  Cor.  5.  17.  Ve- 
(era  transierunt.  Jac.  1.  10.  2.  Pctr.  3.  10.  1. 
Joan.  2.  V.  8.  17.  Job.  14.  20.  Roborasti  eum 
paululHm,ut  in  perpetuum  transiret  :  L'hom- 
me a  un  peu  de  force  pour  subsister  quelque 
temps,  c.  10.  8.  l's.  8!t.  6.  Mune  sicut  herba 
transeat  :  L'homme  est  le  malin  comme 
l'hcibc  ijui  i)assc  bientôt;  Hcb.  augescit. 
Eccli.  3.  1.  Isa.  31.  4. 

Ainsi,  Disparaître,  se  dissiper.  Ose.  10.  7. 
ï'ran.viVf  (  «z-op/itTrT£iv)  fecit  Samarirt  regem 
suitm  quasi  spuinnm  :  Samarie  a  fait  dissiper 
son  royaume  par  son  idolâtrie,  et  a  vu  dis- 
paraître son  roi  comme  une  écume. 

Ce  qui  se  dit  aussi  du  temps  qui  s'achève 
cl  s'accomplit.  Marc.  10.  I.  Cum  transisset 
(()i«/ivE'70at)  sabhatuin  :  Lorsque  le  jour  du 
sabbat  fut  passé.  Gen. 7.  10.  c.  8.  (i.  c.  50.  3. 
Deul.  9.  11.  3.  Reg.  18.  29.  c.  20.  10.  Job.  1. 
b.  etc. 

10°  S'étendre  d'un  lieu  à  ua  autre.  Jos.  15. 


\.  (i.  10.  Transilque  in  Thamm.  c.  18.  17. 
Transiens  ad  aquilonem. 

11°  Passer,  échapper.  Judith.  12.  11.  Fœ- 
dum  est  apud  Assyrios,  si  fœmina  irrideat  vi- 
rum,  agendo  ut  immunis  ab  eo  transeat  [rcapU- 
v«i).  Ps.  140.  10.  Donec  transeam  :  Jusqu'à  ce 
(lue  je  passe  et  j'échappe  de  leurs  pièges. 

Ainsi,  Transire  ab  uliquo  :  S'échapper, 
s'éloigner  de  quelqu'un,  marque  une  chose 
qu'on  néglige.  Isa.  40.  27.  A  Deo  meo  judi- 
cium  meuin  transivit. 

12'  Se  résoudre,  se  dissoudre,  se  dissiper. 
Ps.  17.  13.  Prœ  falgore  in  conspectu  ejus  nu- 
bes  transierunt  (  àytîTTKîOat  )  :  Les  nuées  se 
sonl  dissipées  et  ont  distillé  leurs  eaux.  2. 
Reg.  22.  12.  Cribrans  aquas  de  nubibus  cœlo- 
rum.  Prov.  10.  23. 

13  Passer  dans  l'air,  tomber  d'en  haut.  Ps. 
76.  17.  Etenim  sugittœ  tuœ  transeunt  (Siktto- 
/sEOsTSat]  :  La  grêle  et  les  foudres,  comme  des 
flèches,  tombaient  sur  les  Egyptiens. 

14°  Passer  outre,  s'avancer  trop.  Prov.  27. 
12.  Parvuli  iranseuntes  [i-it,yjij^a.i}  sustinue- 
runt  dispendia  :  L'homme  habile  a  vu  le  mal 
et  s'est  caché;  les  imprudents  ont  passé  ou- 
tre, et  ils  en  ont  souffert  la  perte.  Voy.  Per- 

TR4NS1RE. 

TRANSITUS,  Ls.  —  1"  Passage,  lieu  par  où 
on  passe.  Num.  20.  21.  Nec  voluit  acquiescere 
deprecanli  ut  concederet  Iransituin  (to  Tzapip- 
yjai^ai)  pcr  fines  suos  :  Edom  ne  voulut  point 
les  écouter,  ni  accorder  le  passage  par  sou 
pays.  Deul.  2.  v.  14.  28.  30.  Judic.  12.  0.  etc. 
Ce  mot,  qui  vient  d'hubar,  transire,  a  donné 
le  nom  à  une  montagne  appelée  Abarim,  la 
montagne  des  Passages,  c.  32.  49.  Ascende  in 
monlem  istum  Abarim;  i.  e.  transituum. 

De  ce  mot  vienneni  ces  expressions  figurées  : 

Transilus  ostii  :  Le  passage  de  la  porte. 
C'est  la  porte  par  laquelle  on  passe.  Sap.  19. 
16.  Unusquisque  transi tum  (Siooo,-)  ostii  sui 
quœrebat  :  lis  ne  pouvaient  plus  trouver  la 
porte  de  leurs  maisons,  pour  y  entrer. 

Transilus  aquœ  :  Le  passage  de  l'eau  ;  c'est' 
à-dire,\'vi\n  qui  passe.  Eccli.  50.8.  Quasi  li- 
lia  quœ  sunt  in  transita  {î%nSo;)  aquœ;  i.  e.  ad 
transitum  aquœ  :  Comme  les  lis  qui  sont  le 
long  des  eaux  qui  passent.  Ainsi,  Snp.  2.  5. 
l'ransitus  (TràpoSo;)  umbrœ  :  Une  ombre  qui 
passe.  Umbrœ  transitus  est  tcmpus  nostrwn. 

Jn  transita  :  En  passant,  par  occasion.  1. 
Cor.  10.  7.  Nblo  vos  modo  in  transitu  év  tzv.- 
poôo))  videre  :  Je  ne  veux  pas,  cette  fois,  vous 
voir  seulement  en  passant;  en   latin,  obiter. 

2°  Passage,  course  qui  se  fait  vile  d'un  lieu 
en  un  autre.  Exod.  12.  M.  Est  enim  Phase,  id 
est  transitus  [T.U.nya]  Domini  :  C'est  la  paque, 
c'est-à-dire,  le  passage  du  Seigneur;  Ileb. 
pesacli ,  de  pasach  ,  transilire  ;  d'où  yient 
pascha,  transilus,  ou  plutôt  transullus,  ou 
trunscursus.Cc  mol  marque  l'action  de  l'ange 
envoyé  de  Dieu  pour  tuer  tous  les  premiers- 
nés  des  Egyptiens,  qui  passa  toutes  les  mai- 
sons des  l>raélites  ((u'il  trouva  marquées  de 
sang,  selon  (|u"il  es-l  dit  expressément,  v.  27. 
Viclinia  transilus  Domini  est,  qaando  trans- 
ivit (lldb.  iransilivit),  super  domos  filiorum 
Israël  in  Mgypto.  Voy.  Pascba, 


179 


hICTIONNAlllK  D[-;  PHILOLOGIE  SACREE 


180 


J  Brèche, ouvoilure  par  laquelle  on  passe. 
Ps.  14-3.  14-.  Non  est  ruina  muceriœ,  neque 
transi  tus  (StèÇoSof),  neque  clamor  in  plateis  eo- 
rum  :  Il  n'y  a  point  de  brèche  dans  leurs 
Uiurailles,  ni  d'ouverture  par  laquelle  on 
puisse  passer,  et  on  n'entend  point  de  cris 
dans  leurs  places  publiques.  Cela  marque 
une  pais  tranquille,  qui  n'est  point  inter- 
rompue par  aucun  ennemi,  ni  étranger  ni 
domestique. 

h°  Passage  impétueux,  impression  violente. 
Isa.  30.  32.  fil  erit  transitus  virgœ  fundatus  : 
L'effet  et  la  violence  du  fléau  de  Dieu  devien- 
dronl  stables;  c'est-à-dire,  que  la  (jlaie  dont 
Diru  devait  Irapper  les  Assyriens  devait  être 
profonde,  et  qu'ils  devaient  en  être  accablés. 
La  métaphore  se  tire  de  ce  qui  a  de  bons  fon- 
dements et  qui  est  inébranlable  :  cela  s'en- 
tend aussi  de  la  vengeance  de  Dieu  à  l'égard 
des  réprouvés,  laquelle  sera  irrévocable  dans 
l'enfer.  Voy.  ViRGà. 

TRANSLATIO;  nis;  p£T«0e(7tf.  —  1°  Trans- 
port, enlèvement.  Heb.  11.  5.  Fide  Henoch 
transtatus  est,  ne  vidcret  morlem,  ante  trnns- 
lationein  enim  leslimonium  habuit  placiiisse 
Deo  :  C'est  par  la  loi  qu'Hénoch  a  été  enlevé 
du  monde  :  l'Ecriture  lui  rend  ce  témoi- 
gnage, qu'avant  que  d'avoir  été  ainsi  enlevé, 
il  plaisait  à  Dieu.  Voy.  Transferre.  Voy. 
Henoch. 

2°  Changement  d'une  chose  en  une  autre. 
Heb.  7.  12.  Translata  enim  sacerdotio,  ne- 
cesse  est  ut  et  legis  iransiatio  fiât  :  Le  sacer- 
doce étant  changé  ,  il  faut  nécessairement 
que  la  loi  soit  aussi  changée;  parce  qu'il  fal- 
lait qu'il  y  eût  un  prêtre  d'un  autre  ordre 
que  celui  d'Aaron,  il  fallait  aussi  que  la  loi 
lût  changée  :  ce  qui  se  lit  lorsque  Jésus- 
Christ  fil  sur  la  croix  les  fonctions  de  son  sa- 
cerdoce, en  s'immolant  lui-même.  Ce  chan- 
gement du  sacerdoce  est  en  quelque  manière 
une  translalion,  parce  qu'elle  devait  passer 
d'une  Iribi'  à  l'autre,  c.  12.  27.  Quod  autem, 
ttdliHC  seincl  dicit,  déclarât  mobiliutn  transla- 
tionem,  tant/uain  factorum:  Et  en  disant  qu'il 
agira  encore  une  fois,  il  déclare  qu'il  fera 
cesser  les  choses  muables,  comme  étant  lai- 
tes pour  un  temps.  C'est-à-dire,  i\ug  toutes 
les  créatures,  qui  sont  sujettes  au  change- 
ment, passeront,  et  (jue  rien  ne  demeurera 
inunuable,  «lUC  ce  (jui,  étant  de  Jésus-Christ, 
ne  peut  souffrir  aucun  changement,  savoir  : 
ce  nouveau  ciel  et  celte  nouvelle  terre  qu'il 
nous  piomet;  ce  règne  glorieux,  qui  ne  peut 
être  ébranlé. 

TRANSMliARE;  St«7r£^âv.  —  Ce  verbe,  qui 
vient  de  trans  et  de  mcarc,  signifie  passer 
outre,  ;iller  au  delà.  Dans  l'Keriiure  : 

Passer  d'un  lieu  à  un  autre.  Luc.  1(>.  2G. 
//*'  qui  volunt  liinc  transirc  ad  vos,  non  pos- 
sitnt,  nique  inde  hue  transineare  :  Ceux  qui 
voudraiiMit  passer  d'ici  vers  vous  ne  le  peu- 
vent, couime  on  ne  peut  passer  ici  du  lieu  où 
l    VOlis  éles. 

•       ÏRANSMKiUARE.  —  1"  Changer  de  dc- 

f   meure,  aller  en    une  autre  demeure.  Prov- 

27.  8.  Sicut  avis  trunsmiqrans  (xi>.TuneTcti;eaOxi} 

de  nido  suo,  sic  vir  qui  dcrclinquit  tocum 

mum:  Un  houmie  qui  ubandonne  non  propre 


lieu  est  comme  un  oiseau  qui  quitte  son  nid. 
Ps.  10.  2.  Transmiqra  ifjLsrcvwjTcvciv)  in  mon- 
tem  sicut  passer  :  Passez  promptemont  sur  la 
montagne,  comme  un  passereau.  Jer.  9.  10. 
A  vaincre  cœli  usque  ad  pecora  transmiqrave- 
runt  {o'r/_stTOa.i)  :  Les  Juifs  et  to.ites  leurs  bê- 
tes furent  emmenés  dans  la  Chaldée.  c.  29.  v. 
7.  14.  c.  31.  18.  2.  Mncb.  2. 1.  Ainsi,  Amos.  6. 
7  Migrabitnt  in  capite  transwigrantium:  Ces 
hommes  voluptueux  vont  être  emmenés  les 
premiers  loin  de  leur  pays.  Ezech.  12.  3. 
Transmiqrabis  per  diem  coram  eis  :  Vous  fe- 
rez transporter  vos  meubles  devant  eux  en 
plein  jour.  Dieu  faisait  représenter  devant 
les  Juifs  qui  étaient  déjà  captifs  à  Babylone, 
des  choses  qui  ne  regardaient  que  ceux  qui 
étaient  restés  dans  la  Palestine;  mais  comme 
on  envoyait  les  prophéties  de  Jérémie  à  Ba- 
bylone, celles  d'Ezéchiel  étaient  aussi  en- 
voyées à  Jérusalem  :  ce  qui  marquait  l'union 
parfaite  qui  paraissait  entre  les  prédictions 
de  ces  deux  prophètes. 

2°  Faire  changer  de  demeure.  Thren.  4. 
22.  IVoti  addel  ultra  ut  transmigret  («Troi/iÇ-tv) 
te  :  Dieu  ne  vous  fera  plus  passer  dans  un 
autre  pays.  Le  prophète  marque  la  dernière 
désolation  des  Juifs  par  les  Romains,  après 
la  destruction  de  leur  ville.  Ils  ne  devaient 
plus  êtres  menés  en  captivité  dans  un  certain 
pays;  mais  ils  devaient  élre  dispersés  par 
tout  le  monde.  Ce  verbe,  en  cet  endroit,  suit 
la  conjugaison  hiptiil,  d'où  vieul  ce  participe 
passif, 

TR.\NSM1GRATUS,  a,  um;  pET«yivo(/£voç. — 
Celui  ou  celle  que  l'on  emmène  hors  do  son 
pays.  Isa.  49.  21.  Ego  sterilis  et  non  pariens, 
transmigrata  {nàpoixoç)  et  captiva  :  Moi  qui 
étais  stérile  et  n'enianlais  point  ,  moi  qui 
avais  été  chassée  de  nmn  pays  et  qui  étais 
demeurée  captive.  L'Eglise,  qui  avait  été  si 
abandonnée,  s'étonne  de  voir  entrer  dans  son 
sein  un  si  grand  nombre  d'enfants.  2.  Maeh. 
2. 1.  Ut  mandavit  transmigratis.  Le  prophète 
Jérémie  ordonna  à  ceux  (lue  l'on  emmenait 
captifs  d'emporter  avec  eux  le  feu  sacré. 

TRANS.M1GR.\T10,  NIS  ;  pic-Totxeaia,  «TTOixia, 
«TToixsatK. —  Ce  mol,  qui  vient  de  transini- 
grare,  signifie  [iroprement  l'action  de  chan- 
ger, ou  le  changement  de  demeure,  mais  (jui 
est  volontaire;  au  lieu  que  dans  lÉcrilure  il 
se  prend  ordinairement  pour  l'enlèvement 
de  quelques  habilanls  dans  un  autre  p>iy$  : 
ce  qui  répond  au  mol  grec  f*;Totzio-fios-,  trans- 
portiitio  ,  ou  abdiictio  in  ulium  regionem , 
(|uoique  cette  différence  ne  s'observe  pas 
toujours,  même  dans  les  auteurs  latins. 

1°  Transport,  ou  enlèvement  de  (]nelqu'un 
en  un  autre  pays.  Jerem.  13.  19.  Translata 
est  omnis  Juda  trunsmigratiune  perfctta  ,■  Le 
peuple  jtiif  a  été  transféré  tout  entier,  sans 
qu'il  en  soit  resté  personne.  M.tlth.  1.  11.  In 
transmigrationc  Bidiglonis  :  Josias  engendra 
Jcciu)iiias  et  ses  frères,  vers  le  temps  (joe  les 
Juifs  furent  transférés  en  IVibylone.  Celle 
translalion  en  cet  endroit  comprend  les  trois 
()ue  (il  N.ibut  hoilonosor  : 

1.  Il  enleva  les  premiers  des  Juifs,  au  nom- 
bre d(-  trois  mille,  après  la  mort  de  Jécho- 
iiias  ou  Juachim,  lils  de  Josius. 


iSl 


TRÂ 


TRA 


182 


2.  Trois  mois  après  il  enleva  encore  loistc  la 
jeunesse  el  tous  les  artisans  qui  se  trouvè- 
rent dans  la  ville  au  nombre  de  dix-huii 
cents,  Joachin,  petit-fils  de  Josias,  sa  mère 
et  ses  femmes,  et  mitSédécias  en  la  place  de 
son  neveu. 

3.  Onze  ans  après  ii  enleva  tout  le  reste 
avec  Sédécias  même.  v.  17.  k.  Reg.  2k.  17. 
1.  Par.  5.  22.  Jer.  1.  3.  c.  52.  51.  Ezech. 
1.  2.  etc. 

Il  y  a  ea  quatre  translations  des  Juifs  à 
Babylone 

La  première  se  fit  à  la  quatrième  année 
de  Joachim,  roi  de  Juda,  auquel  temps  Da- 
niel et  quelques  autres  furent  menés  en 
Ghaldée;  et  huit  ans  après,  le  prophète  Ezé- 
chiel  avec  Jéchonias,  toute  la  cour  et  trois 
mille  des  principaux  de  Jérusalem  furent 
conduits  à  Babylone,  l'an  3436. 

La  seconde  fut  la  onzième  année  du  règne 
de  Sédécias,  el  la  dix-huiiième  de  Nabucho- 
donosor. 

La  troisième  fut  cinq  ans  après,  lorsque 
ce  prince,  ayant  subjugué  les  Ammonites,  les 
Moabites,  les  Philistins  et  les  autres  peuples, 
fit  mener  à  Babylone  tous  les  Juifs  qui  s'y 
étaient  retirés  au  nombre  de  743. 

Laquatrième  arriva  seize  ans  après,  quand 
ce  prince  eut  défait  les  Egyptiens,  et  qu'il 
eut  envoyé  Nabuzardan  pour  amener  à  Ba- 
bylone tout  ce  qui  était  resté  dans  la  Judée. 
4-.  Reg.  23.  Jer.  39.  40.  et  suiv. 

De  là  viennent  ces  expressions  figurées  : 

Filii  Iransmigrationis  :  Ceux  qui  avaient 
été  enlevés,  uu  qui  étaient  revenus  de  la 
transmigralion.  1.  Esdr.  G.  v.  16.  17.  20. 
Universis  filiis  Iransmiyrulionis  («Trotxea-tz). 
V.  21.  Qui  reversi  fuerani  de  Iransmigratione. 
c.  8.  53.  c.  10.  v.  7.  16.  etc. 

Ascendere  de  transmigralione  :  Revenir  de 
captivité.  I.  Esd.  1.  11. 

Vasa  Iransmigrationis:  Les  préparatifs 
d'un  voyage  où  l'on  est  emmené.  Jer.  46. 
19.  Vasa  transmigratiunis  fac  libi  :  Faites 
les  préparatifs  de  votre  voyage.  Ezech.  12. 
Y   3.  4.  7.  ^ 

Ire,  abire,  egredi  in  transmigrationem  :  Etre 
emmené  en  captivité.  Jer.  29.  16.  c.  48.  v.  7, 
il.  c.  49.3.  Ezech.  12.  11. 

2°  Les  personnes  mêmes  qui  sont  emme- 
nées en  captiviié.  Isa.  20.  4.  Minabit  rex 
Assyriorum  captivitutem  Mgypti,  et  trans- 
migrationem /Ethiupiœ:  Le  roi  des  Assyriens 
emmènera  d'Egypte  et  d'Ethiopie  une  loule 
de  Ciiptifs  et  de  prisonniers  de  guerre.  Jer. 
24.  5.  Transmigrationem  Juda.  c.  28.  v.  4. 
6.  c.  29.  1.  Ezech.  3.  v.  11.  13.  Zach.  16. 
10.  etc. 

Ainsi,  Abd.  v.  20.  Transmigratio  Jérusa- 
lem quœ  in  liosplioro  est,  possidebit  civitalcs 
Austri  :  Ceux  (jui  avaient  été  emmenés  de 
Jérusalem  jusqu'au  Bosphore,  se  rendront 
niallres  des  villes  du  iMidi  ;  c'est-à-dire,  de 
.  ridumée,  qui  est  au  Midi  de  la  Juiiée.  Voy. 
>  BospuiiRus.  Ce  qui  est  exprimé  par  ces  phra- 
ses, Ctrlm  ,  ou  i)opuhts  transinigralionis  : 
L'assemblée,  ou  le  peuple  qui  a  été  trans- 
porté. 1.  Esilr.  10.  8.  l's.  04.  1.  Zach.  6.  10. 


Sume  a  transmigratione  :  Recevez  de  ceux 
qui  reviennent  du  lieu  où  ils  étaient  captifs , 
c'est-à-dire,  l'or  et  l'argent  qu'ils  vous  pré- 
senteront pour  l'ornement  du  temple. 

TRANSMITTERE  ;  SiaSaivEiv.  —  Ce  verbe 
signifie  proprement,  envoyer  d'un  lien  à  un 
autre  :  dans  l'Ecriture  : 

1°  Passer ,  traverser.  Gen.  31.  21.  Amne 
transmisso  :  Jacob  avait  déjà  passé  la  rivière; 
c'était  apparemment  l'Eupbrate.  Deut.  27. 
v.  3.  12.  Jordane  transmisso  ,  et  souvent 
ailleurs. 

2"  Faire  passer,  laisser  à  d'autres  après 
soi.  Lev.  23.  46.  Transmittetis  (  xarafiEptïâiv  ) 
ad  posteras  :  Vous  les  laisserez  à  vos  des- 
cendants. A  quoi  se  peut  rapporter  cet  en- 
droit, Jiidic.  3.  28.VadaJordanisquœlrans- 
miltunt  in  Moab  :  ils  se  saisirent  des  gués  du 
Jourdain  par  où  l'on  traverse  au  pays  de 
Moab;  c'est-à-dire,  qui  conduisent  ou  font 
passer  chez  les  Moabites. 

3°  Envoyer,  éloigner,  faire  sortir.  Tob.  5. 
23.  Baculum  senectutis  nostrœ  tulisti  el  trans- 
misisti  a  nobis  :  Vous  nous  avez  ôté  le  bâion 
de  notre  vieillesse,  et  vous  l'avez  éloigné 
de  nous. 

TRANSMUTATIO,  Nis,  mpaXkayfi.  —Chan- 
gement d'un  lieu  ou  d'un  état  à  un  autre. 
Apud  guem  non  est  transmiitatio,  nec  vicis- 
situdinis  obumbratio:  Bien  ne  peut  recevoir, 
ni  de  changement,  ni  d'ombrepar  aucune  ré- 
volution. Voy.  Obumbratio. 

TRANSNATARE.  —  Passer,  traverser  à 
la  nage.  1.  Mach.  9.  48.  Et  transnataverunt 
ad  eos  Jordanem:  Jonathas  et  les  siens  pas- 
sèrent à  la  nage  le  Jourdain  devant  eux  ; 
Gr.  Les  gens  de  Bacchide  ne  le  passèrent  point 
aprè<  eux. 

TRANSNAVIGARE  ;  ir«f«7r>£rv.  Prœterna- 
vigare.  —  Naviguer  au  delà  ou  le  long  de 
quelque  endroit.  Act  20.  16.  Proposuerat 
Paulus  transnavigare  Ephesum:  Paul  avait 
résolu  de  passer  Ephèse  sans  y  prendre  terre, 
se  hâlani  pour  êlre,  s'il  était  possible,  le 
jour  de  la  l'enlecôle  à  Jérusalem. 

TRANSPLANTARE.  —  Transplanter,  por- 
ter ailleurs  quelque  chose  pour  la  planter  là; 
et  par  métaphore  , 

1°  Transporter.  Ezech.  19.  13.  Et  mtnc 
transplantata  est  in  desertum:  Les  habitants 
de  Jérusalem,  et  surtout  la  m.iison  royale  , 
a  éié  transportée  en  Babylone  pour  y  être 
comme  plantée  dans  un  lieu  sec,  stérile  et 
désert. 

2°  Planter.  Luc.  17.  C.  Eradicare  et  trans- 
planlare  {fxjxe-jen,  Plantare,)  in  mare.  Gr. 
plantalor  in  mari:  Déracine- toi ,  et  va  te 
planter  au  milieu  de  la  mer.  Jer.  17.  8.  Erit 
quasi  lignnm  guud  transplantalur  super  aquus, 
Heb.  piiinlatum  est. 

■J  RANSPONERE.— Transporterj  ou  trans- 
poser :  dans  1  Ecriture  : 

Mettre  dedans,  faire  embarquer.  Act.  27.' 
6.  Transposait  (  t^a^iCàÇsiv,  imponere  )  nos  in 
cam:  Le  (>entenier,  ayant  trouvé  un  vaisseau 
d'Alexandrie  qui  faisait  voile  en  Italie,  nous 
y  fil  eniharquer. 

1  RANSPORTARE.  —  Transporter,  porler 
d'un  lieu  à  uu  autre.  Ezech.  IT.  4,  Tram- 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACRÉE.' 


183 

portavil  (f  éf  eiï)  eam  in  terrain  Chanaan  :  Na- 
buchodonosor  (marqué  par  le  grand  aigle)  a 
transporté  en  Babylone  les  plus  beaux  cèdres 
et  les  rejetons  de  ces  arbres  ;  c'est-à-dire , 
les  princes  et  les  premiers  de  la  cour.  Yoy. 
Chanaan.  2,  Mach.  3  7.  Misit  Heliodoriim 
cum  mandatis  ut  prœdictam  pecuniam  tran- 
sportaret  («zopitSiiv  -otti-j)  :  Le  roi  envoya 
Héliodore  pour  lui  faire  apporter  cet  argent 
qui  était  dans  le  temple  de  Jérusalem. 

ÏRANSTRA,  ORUJi.  —  Ce  mot,  qui  est 
seulement  du  pluriel,  signiGe,  les  bancs  où 
les  rameurs  sont  assis,  et  vient  de  trans, 
parce  qu'ils  sont  tous  en  travers  :  Quasi 
transversim  strala.  Ezech.  27.  6.  Transira 
{  kpà,  Templa  )  tua  fecerunt  tibi  ex  ebore  Jn- 
dicu:  Vos  voisins  ont  f;iit  des  bancs  de  navire 
d'ivoire. 

TRANSV- ADARE.  —  De  trans,  et  devadum. 
Ce  verbe,  qui  n'est  point  en  usage,  signiOe 
dans  l'Ecriiiire, 

Passer  à  gué,  passer  l'eau  sans  être  obligé 
de  nager.  Ezecti.  W.  3.  Aquœ  profundi  tor- 
rentis  qui  non  potesl  tran^vadari  (  oiaSaijjiv  ) 
Hebr.  aquœ  nalationis  :  Des  eaux  d'un  tor- 
rent profond  qu'on  ne  peut  passer  qu'à  la 
nage. 

TRANSVEHERE.  —  Passer  outre,  trans- 
porter :  dans  l'Ecriture, 

Faire  passer,  faire  traverser.  Sap.  10.  18. 
Transvexit  (Sr/ëiÊàîc-jv)  illos  per  aquam  ni- 
miam  :  La  sagisse  les  a  fait  passer  au  travers 
des  eaux  profondes.  Le  Sage  parle  du  pas- 
sage de  la  mer  Rouge. 

TRANSVERBERARE.  —  Percer,  transper- 
cer. Judith.  5.  28.  Cum  eisdem  gladio  trans- 
verberitbitur  (  StipyjaBai  )  :  Achior  passera 
comme  eux  au  fil  de  l'épée. 

TRANSVERTERE.  —  1"  Renverser.  Sap. 
k.  12.  Incunstuntia  concupiscentiœ  transver- 
tit  {nszutlfjscj,  Immulare)  sensum  sineinalitia: 
Les  passions  volagis  de  la  concupiscence 
renversent  l'esprit  Uiéme  éloigné  du  mal. 

2°  Détourner  d'un  autre  côte.  Eccli.  i.  1. 
Oculos  luos  ne  transiertas  [-aoûy.-J-i-j]  a  pau- 
pere  :  Ne  détournez  pas  vos  yeux  du  pauvre; 
Gr.  Ne  faites  point  languir  le  pauvre  qui 
vous  regarde.  Cette  même  pensée  est  v.  5. 
Ab  inope  non  arerlas  oculos  luos  ;  et  Tob.  4. 
7.  Noli  avertere  faciem  ab  ullo  paupere. 

TRANSVOLARE.  —  Passer  au  delà  en 
volant,  passer  sans  s'arrêter.  Prov.  2G.  2. 
Sicul  avis  ud  alia  transiolans  { TziracrBai  ):  La 
médisance  que  l'on  publie  sans  sujet,  passe 
comtne  l'oiseau  qui  s'envole  et  qui  ne  pa- 
raît plus.  Sap.  5.  11.  Tunquam  avis  quœ 
transvolat  (  ôiUruaBui)  :  Les  choses  de  la  vie 
passent  comme  l'oiseau  qui  vole  au  travers 
de  l'air,  sans  qu'on  puisse  remarquer  par 
où  il  passe. 

TRI'"CENTI,  jE,  a;  Tf,txy.o<jioi,  ui,u.  —  Trois 
cents,  -i.  Reg.  10.  17.  Trecenlœ  minœ  aitri 
unam  pettam  vestiebunt  :  Chacun  de  ces  bou- 
cliers était  revêtu  de  trois  cents  mines  d'or; 
Hebr.  et  Gr.  irois  mines  :  la  mine  des  Hé- 
breux est  trente  onces  anciennes.  1.  Mach. 
8. 15.  Quotidie  consulcbanl  trccentos  viijinti  : 
Les  Romains  consult;iieiit  tous  les  jours  les 
trois  c«ul  vingt  sénateurs.  Le  nombre  des 


184 


sénateurs  n'était  pas  fixé  à  trois  cent  vingt  , 
y  en  ayant  eu  tantôt  moins,  et  tantôt  plus. 
Marc.  ik.  5.  Paierai  unguentum  istitd  venun- 
dari  plusquain  trecentis  denariis  :0a  pouvait 
vendre  ce  parfum  plus  de  trois  cents  deniers, 
qui  sont  de  notre  monnaie  près  de  cent  seize 
livres.  Joan.  12.  5.  G  n.  5.  23.  c.  ik.  Ik.  Ju- 
dic.  15.  4.  Dan.  8.  li.  Voy.  Dies. 

Ainsi.  Ezech.  4.  o.  Ego  autem  dedi  tibi  an- 
nos  iniquitatis  eorum,  numéro  dierum  trecen- 
tos  et  nonaginln  dies  :  Je  vous  ai  donné  trois 
cent  quatre-vingt-dix  jours  pour  les  années 
de  leurs  ini(iuilés.  Le  prophète  est  couché 
sur  le  côté  gauche  trois  cent  quatre-vingt- 
dix  jours,  pour  marquer  que  Dieu  avait  usé 
d'une  grande  patience  pour  souffrir  les 
iniquités  du  royaume  d'Israël  ;  c'est-à-dire, 
des  dix  tribus,  depuis  que  Jéroboam  intro- 
duisit l'idolâtrie  parmi  les  Israélites.  Voy. 

QUINTDS  DECIMCS. 

TREDECIM;  Sey.arpei;,rpi«.  —  Treize.  Gen. 
17.  25.  Ismael  fiiius  tredecim  annos  impleverat 
tempore  circumcisionis  suœ  :  Ismaël  avait 
ti'eize  ans  accomplis,  lorsqu'il  reçut  la  cir- 
concision. Num.  29.  V.  13.  Ik.  Jos.  19.6.  etc. 

TREMERE  ;  T/5cf/£tv.  —  Ce  verbe  vient  du 
Grec  TftiptM,  qui  signifie  la  même  chose;  savoir, 

1°  Trembler  de  peur,  être  saisi  de  frayeur. 
Marc.  5.  33.  Mulier  timens  et  tremens:  Cette 
femme  était  saisie  de  crainte  et  de  frayeur. 
Luc.  8.  i7.  Act.  9.  6.  Tremens  ac  stupens 
dixit  :  Domine,  quid  me  vis  facereî  Saul  tout 
tremblant  et  effrayé,  dit  :  Seigneur,  que  vou- 
lez-vous que  je  fasse?  1.  Reg.  lo.  32.  1.  Esd. 
10.  9.  Tob.  12.  IG.  Dan.  10.  11.  Delà  vient 
celte  expression  figurée,  Genua  tremenlia 
(«S-JvaTwv)  :  Des  genoux  tremblants  ;  c'est-à- 
dire,  un  courage  abattu.  Job.  k.  k.  Genua 
tremenlia  confortasti.  Voy.  Genu. 

2  Respecter  avec  frayeur  et  tremblement, 
être  saisi  d'une  frayeur  respectueuse.  Isa. 
66.2.  Adquemrespiciam,nisiadpattperculum, 
et  coniritum  spiritu,  et  trementem  sermones 
meos?  Sur  qui  jelterai-je  les  yeux,  sinon  sur 
le  pauvre  qui  a  le  cœur  brisé  et  humilié,  et 
qui  écoute  mes  paroles  avec  tremblement  ? 
v.  5.  Auditc  verbum  Domini  qui  tremitis 
{■nTzû'j6«t)  ad  verbitm  ejus  :  Ecoutez  la  parole 
du  Seigneur,  vous  qui  l'entendez  avec  trem- 
blement. Dan.  o.  19. 

3°  Etre  abatu  de  crainte,  et  tout  conster- 
né. Jer.  48.  1.  Confusa  est  fortis  et  tremuit  ; 
Hib.  consternabitur  :  Celie  ville  si  forte  est 
maintenant  dans  le  trouble  et  la  consterna- 
tion. Ps.  75.  9.  7'erra  tremuit  (  çiêefo-Ocd)  et 
quievit  :  Les  habitants  de  la  terre  ont  été 
saisis  de  frayeur,  et  sont  demeurés  dans  le 
silence,  à  la  vue  de  la  défaite  effroyable  de 
Sennachéril). 

'r  Trembler,  se  mouvoir ,  être  agité  de 
tremblement.  Psal.  103.  32.  Qui  r-espexit  ter- 
ram  et  fecil  eam  iremere  :  Lui  ([ui  regarde  la 
terre  et  la  fait  trembler.  Le  Prophète  mar- 
que les  éclairs,  les  tonnerres  et  les  trem- 
blements (le  tctre  qui  arrivèr£nl  au  mont 
Sina,  lorsque  Dieu  y  donna  sa  loi.  Voy.  CoN- 

TREMISCliHE. 

TREMEBUNDUS,  A,  dm,  é'vToof/of.'—  Trem- 
blant, saisi  de  frayeur.  Sap.  17.  9.  Iransitu 


48S 


TRE 


TRE 


IKO 


animalium  et  serpentium  sibilattone  commoti, 
tremebundi  perihant  :  Les  bêtes  qui  pas- 
saient, et  les  serpents  qui  sifflaient,  les  je- 
taient dans  le  trouble,  et  les  faisaient  mourir 
de  frayeur.  Heb.  12. 21.  Moyses  dixit,  Exler- 
rilus  siim  et  tremebtmdus  :  Moïse  dit  lui- 
même;  Je  suis  tout  tremblant  et  tout  effrayé, 
à  cause  des  prodiges  que  Dieu  faisait  éilaler 
en  publinnt  sa  Loi. 

TREMEFACERE.  —  Faire  trembler  de 
peur:  d'où  vient  : 

1"  Tremefactus,  Tremblant  de  peur.  Act. 
7.  32.  Tremefactus  (  ëvzpofioî  )  Moyses,  non 
audebat  considerare  :  M^t'ise  tout  tremblant, 
n'osait  considérer  ce  que  c'était,  c.  lli.  29. 

2°  Tout  effrayé,  tout  épouvanté.  Act.  24.  2o. 
Tremefactus  (  î[i.'foëoç,  Expavefaclus  )  Félix  , 
respondit  :  Félix  en  fut  effrayé  et  lui  dit. 

TREMISCERE  ;  Tf£^£iv.  —  Craindre  d'une 
frayeur  respectueuse.  Dan.  6.  26.  A  me  con- 
siitutum  est  decrelum  ut  in  universo  imperioet 
regno  tremiscant  et  paveant  Deum  Danielis  : 
J'ai  ordonné  que  dans  toute  l'étendue  de  mon 
royaume  mes  sujets  servent  avec  crainte  et 
respect  le  Dieu  de  Daniel. 

TREMOR,  is;  Tpopto?.—  1°  Tremblement  de 
corps  accompagné  d'une  crainte  ou  d'une 
épouvante  extraordinaire.  Job.  4.  Ik.  Pavor 
tenuit  me  et  tremor  :  J'ai  été  saisi  de  crainte 
et  de  tremblement.  Job.  21.  6.  Conculit  car- 
nem  meam  tremor  (ôSùvu)  :  J'ai  été  agité  d'un 
grand  tremblement  par  tout  le  corps. 

Mais  ce  mot  signifie  en  général  quelque 
grande  crainte  dont  on  est  saisi,  et  se  met 
ordinairement  en  ce  sens  avec  les  mots,  Ti- 
mor, pour  liorror. 

2°  Grande  crainte,  épouvante.  Exod.  15. 
15.  Robuslos  Moah  obtinuit  tremor:  L'épou- 
vante a  surpris  les  forts  de  Moab.  Isa.  33. 14. 
Possedit  tremor  hypocrilas  :  La  frayeur  a 
saisi  les  hypocrites,  l's.  47.  7.  Tremor  ap- 
preltendit  eos.  l's.  54.  6.  Timor  et  tremor  ve- 
nerunt  super  me:  i'iii  élé  saisi  de  frayeur  et 
de  tremblement  ;  c'est-à-dire  ,  d'une  grande 
crainte.  1.  Cor.  2.  3.  In  timoré  et  trcmore 
tmilto  fui  apud  vos  :  i'n'x  toujours  élé  parmi 
vous  dans  un  état  de  faiblesse,  de  crainte  et 
de  tremblement.  Saint  Paul  craignait  les 
dangers  et  la  mort;  c'est  en  quoi  sa  grandeur 
d'âme  a  éclaté  davantage,  puisque  cette 
crainte  ne  l'a  point  arrêté  en  aucune  occa- 
sion. Ainsi,  Marc.  Ki.  8.  Invaserat  eas  tre- 
mor :  Tob.  3.  5.  Judith.  4.  2.  c.  13.  17.  c. 
14.  2.  Jer.  49.  24.  1.  M aih.  7.  18.  c.  13.  2. 

3"  Crainte  respectueuse  ,  accompagnée 
d'une  grande  application  à  son  devoir;  en 
ce  sens  il  se  met  ordinairement  avec  tj'mor 
ou  ine/Ms.  Ps.  2. 11.  Servitc  Domino  in  ti- 
moré et  exuUale  ei  cuin  Iremore  :  Servez  le 
Seigneur  dans  la  crainte,  et  réjotiissez-vous 
en  lui  avec  tremblemen!.  l'hil.  2.  \1.  Cum 
melu  et  tremore  veslrum  salulcm  opcramini  : 
Opérez  votre  salut  avec  crainte  et  tremble- 
ment. T(ib.  13.  6.  '1.  Mach.  l.l.  23.  Ainsi  les 
serviteurs  doivent  servir  leurs  maîtres  avec 
crainte  et  respect.  Ephes.  G.  o.  Servi,  obcditc 
doniinis  carnalibus  cum  timoré  et  Iremore. 
2.  Cor.  7.  15.  Cum  timoré  cl  Iremore  cxcepis- 
lis  illxtm  :  Les  Corinthiens  avaient  reçu  Tilc 


avec  beaucoup  de  marques  de  respect. 
Baruch.  3.  33.  Obedit  illi  in  tremore  : 
Dieu  fait  paraître  la  lumière  qui  lui  obéit 
avec  crainte  et  respect,  comme  les  serviteurs 
font  à  leurs  maîtres  :  ce  qui  se  dit  de  la  terre  , 
Eccli.  16.  19.  Cum  conspexerit  illa,  tremore 
conculientur  ;  se.  fundamenla  terrœ. 

4°  La  crainte  et  la  terreur  que  l'on  fait 
aux  autres.  Gen.  9.  2.  Terrer  vester  ac  tre- 
7nor  sit  super  cunctaanimalia  :  Que  tous  les 
animaux  de  la  terre  soient  frappés  de  ter- 
reur et  de  tremblement  en  vous  voyant.  Ju- 
dith. 1).  9. 

TREPlDARE;5£atà?€(v.  —  Ce  verbe  vient, 
à  ce  qu'on  croit,  de  T«|o"£fv  ,  qui  signiûe 
aussi, 

Trembler,  être  dans  le  trouble  et  dans 
l'épouvante.  Eccli.  34.  16.  Qui  timet  Domi- 
num  niliil  trepidabit  (eùX«62î<r6at)  :  Celui  qui 
craint  le  Seigneur  ne  tremblera  point.  Ps.  13. 
5.  Ps.  52.  6.  Illic  trepidaverunt  timoré  ubi 
non  erut  iimor.  (Eccli.  34.  16.  etc.)  Ps.  26.  1. 
Dominus  protector  vitœmeœ,aquo  trepidabo? 
Le  Seigneur  est  le  défenseur  de  ma  vie,  qui 
pourra  me  faire  trembler?  1.  Mach.  16.  6. 

TREPIDATIO,  Nis.  —  Epouvante  qui  trou- 
ble l'esprit,  alarme,  frayeur.  2.  Mach.  3.  14. 
Non  modica  per  universam  civitatem  erat  Ire- 
pidalio  (i.ya-jiry.)  :  Toute  la  ville  était  rem- 
plie de  crainte  et  d'effroi. 

TREPIDUS,  A,  um;  Stàoç.  —  Qui  tremble, 
épouvanté,  alarmé,  cffiayé.  Ezech.  7.  10. 
Erunt  in  montibus  (juasi  columbœ  convallium 
omnes  trepidi  (/^.-XeTDTtzif)  :  Ils  trembleront 
tous  comme  des  colombes.  Eccli.  22.  23. 
Sicut  cor  trepidum  in  coyitatione  fttui  omni 
teiiipore  non  metuet,  sic  et  qui  in  prœceptis 
Dei  permanet  semper  :  Comme  le  cœur  de 
l'insensé  demeure  toujours  dans  sa  pensée 
sans  aucune  crainte,  ainsi  est  immuable  ce- 
lui qui  se  tient  toujours  attaché  aux  com- 
mandements do  Dieu.  Comme  les  amis  du 
monde,  dans  quelque  instabilité  où  ils  soient 
à  i'égard  du  bien,  sont  très-fermes  à  se  mé- 
nager à  l'égard  du  monde  aux  dépens  de  ce 
qui  appartient  à  Dieu;  ainsi  les  amis  de  Dieu 
s'attachent  immuablement  à  ce  que  Dieu 
leur  commande,  sans  se  mettre  en  peine  de 
ce  ((u'ils  pourraient  craindre  de  la  part  du 
monde. 

TUES,  Tria.  —  Du  Grec  tosi,-,  et  Tpia,  le 
nombre  de  trois. 

1  Trois,  nombre  certain  et  défini.  Gènes. 
18.  2.  Apparuerunt  ei  très  viri  :  Il  parut  trois 
hommes  près  de  lui  :  Abraham  semble  les 
avoir  pris  d'abord  pour  des  hommes,  leur 
présentant  à  manger;  mais  ensuite  il  re- 
garda Dieu  même  en  eux,  et,  selon  saint 
Augustin,  la  très-sainte  Trinité,  dans  l'u- 
nité de  l'Essence  divine  :  Ires  vidit  et  unum 
adornvit,  Aug.  Contr.  Maxim,  l.  3.  26.  Exod. 
32.  28  Cecideruntque  in  ilic  illa  quasi  vii/inli 
tria  millia  hoininum:  llch.  et  Gr.  quasi  tria 
viillia  :  Environ  trois  mille  ;  à  moins  que  le 
(Uiph  hébreu  ne  serve  de  nombre  plutôt 
que  de  signifier  environ.  I.  Reg.  10.  3.  c. 
'20.  iO.  2.  Reg.  24.  v.  12.  13.  Matth.  13.  13. 
Luc.  13.  21.  etc.  Ainsi,  Matth.  12.  40.  Sicut 
fuit  Jonas  in  ventre  ceti  tribus  diebus  rt  irilnn 


187 


DICTIONNAIIIE  DE  l'HILOLOGlE  SACREE 


«8» 


noctibus,  sic  erit  filius  hominis  in  corde  lerrœ 
tribus  diebus  et  tribus  nuclibus.  Jonas  fui 
trois  jours  et  Irois  nuits  dans  le  ventre  de  la 
baleine,  mais  Jésus-Christ  ne  fut  dans  le  sé- 
pulcre qu'un  jour  entier  et  une  partie  des 
deux  autres,  et  deux  nuits  entières  seule- 
uienl;  mais  l'Ecriture  parle  de  la  sorte  pour 
opposer  la  vérité  à  la  figure,  par  une  figure 
assez  commune  qui  met  le  tout  pour  une 
partie,  et  par  une  manière  de  parler  propre 
aux  Hébreux,  Mattli.  27.  63.  Marc.  8.  31. 
Post  très  dies  resurgatJi  ;  pavce  que  les  Hé- 
breux metlent  ordinairement  un  temps 
achevé  pour  un  temps  commenté.  Isa.  40. 
12.  Appendil  tribus  digilis  molem  lerrœ;  Heb. 
trientali  puli-erein  lerrœ:  Dieu  soutient  de 
trois  doigts  toute  la  masse  de  la  terre,  comme 
si  ce  n'était  presque  rien.  On  soutient  ordi- 
naireuient  du  pouce  ,  et  des  deux  autres 
doigts  ce  qui  est  léger.  Dan.  6.  v.  10.  13. 
Tribus  teinporibus  in  die  pectebal  genua  sua: 
Daniel  fléchissait  les  genoux  rhaque  jour  à 
trois  dffôrenies  heures.  On  peut  remarquer 
ici  l'ancienne  coutume  de  prier  trois  fois  le 
jour  ;  c'est-à-dire  ,  selon  saint  Jérôme,  à 
l'heure  de  Tierce  ,  à  l'heure  de  Sexie  et  à 
l'heuredeNone, comme  il  leprouve  pardiveis 
endroits  de  l'Ecriture,  Ps.  54.  19.  Vespcre, 
mane,  et  meridie  :  Le  soir,  le  matin  et  à  midi. 
Voyez  Act.  2.  15.  c.  3.  1.  c.  10.  9.  c.  16.  13. 
Dan.  11.  2.  Ecce  adiluc  très  reges  stnbunl  in 
Perside  :  Il  y  aura  encore  trois  rois  en  Perse. 
C'S  trois  rois  sont  Cyrus  qui  régnait  alors, 
Cambyse,  son  fils,  et  Darius,  fils  d  Hystapes, 
connu  sous  le  nom  d'Assuérns,  qui  lut  celui 
sous  l'empire  duquel  arriva  l'histoire  d'Es- 
ther.  Car  quoiqu'un  mage  de  Perse  nommé 
Oropastès,  feignant  d'être  le  fils  de  Darius, 
ait  usurpé  le  royaume  après  la  mort  de  Cam- 
byse, il  fut  bientôt  reconnu  et  traité  comme 
un  imposteur,  et  Darius  fils  d'Hystaspes  de- 
meura niaitre  de  ce  grand  empire.  Le  qua- 
trième fui  Xerxès  fils  de  ce  Darius,  qui  mar- 
cha contre  les  Grecs  avec  une  armée  si  pro- 
digieuse, qu'elle  couvrait  toute  la  terre.  Les 
autres  rois  qui  suivirent  ontété  peu  considé- 
rables. 

2°  Un  nombre  indélerminé;  soit  pour  mar- 
quer plusieurs.  Zacb.  11.  8.  Succidi  Ires  pus- 
tores  in  mense  uno  :  J'ai  fait  mourir  (rois 
pasteurs  en  un  mois  ;  Gr.  je  ferai  mourir, 
savoir,  plusieurs  pasteurs  en  fort  peu  de 
temps.  On  entend  par  ces  pasteurs  les  con- 
ducteurs du  peuple  juif  jus(|u'à  Jésus-Christ. 
Voyez  Mi:\Ms.  Apoc.  16.  v.  13.  19.  c.  21.  13. 
Jol).  33.  29.  7'rî'^iis  vivibus  :  Plusieurs  fois. 
.Mais  (|uand  le  nombre  d<!  quatre  y  esl  ajouté, 
il  marque  un  très-grand  nombre.  Voyez 
Quatuor. 

Soit  pour  marquer  un  petit  nombre.  Apoc. 
1 1  .V.9. 1 1 .  Vidcbunt  corpnraeorum  per  très  (lies 
et  iliiiiidiuin  :  Ils  verronl  leurs  corps  morts 
étendus  par  terre  durant  trois  jours  et  demi. 
Ce  nombre  est  mystérieux  dans  les  jours 
comme  dans  les  aum'-es  :  il  signifie  ici  un 
peu  de  temps  ,  pendant  le(|uel  les  infidèles 
croyaient  que  la  religion  chrélieiuK!  était 
éteinte.  Ou  l'ciitend  aussi  en  particulier  de 
ce  Ivnipï  préiix,  pcndaul  lequel  les  curps 


des  deux  témoins  devaient  être  étendus  morts, 
et  ressusciter  le  troisième  jour. 

TRIBUEKE.  —  Ce  verbe  vient  du  mot  tri- 
bus, parce  qu'on  distribuait  à  chacune  des 
tribus  en  particulier  ce  qui  lui  était  dû. 

1°  Partager,  distribuer.  Num.  33.  54.  Sin- 
gulis  ut  sors  ceciderit,  Un  tribuetnr  (usTxStSi- 
vat)  hœrediias  :  On  distribuera  à  chacun  l'hé- 
ritage qui  lui  sera  échu  par  sort.  Jos.  21.  8. 
Rom.  12.  8.  Qui  tribuil,  in  simpticitate  :  Que 
celui  qui  est  chargé  de  distribuer  les  aumô- 
nes, le  fasse  avec  simplicité  ;  c'est-à-dire,  de 
bonne  foi,  sans  aucun  égard  ni  intérêt  par- 
ticulier. l.Tim.  6.  18.  Facile  tribuere  :  Or- 
donnez aux  riches  de  distribuer  aux  pau- 
vres de  leur  bien  avec  promptitude;  sù^terK- 
ôoTouf,  Tob.  4.  9.  Job.  36.6.  Ps.  36.  21. 

2°  Donner,  céder,  octroyer.  Luc.  6.  30. 
Omni  petenti  te,  tribue  (3iSov«t)  :  Donnez  à 
tous  ceux  qui  vous  demanderont,  selon  les 
règles  de  la  prudence  chrétienne.  Galal.  3. 
5.  Eph,  4.  28.  Prov.  3f).  8.c.  19.  6.  etc.  D'où 
vient  cette  phrase  ordinaire  à  l'Ecrilure, 
Quis  mihi  tribtial,  pour  utinnm  :  Plût  à  Dieu 
que.  2.  Rcg.  18.  33.  Quis  nnfii  Iribuat  {ri;  San) 
ut  ego  moriar  pro  le  :  Plût  à  Dieu  (|ue  je 
fusse  mort  pour  vous.  Job.  14.  13.  c.  19.  23. 
c.  23.  3.  etc. 

TRIBULA,  M.  —  Ce  mot  vient  de  terere, 
comme  si  l'on  disait,  leribula. 

Une  espèce  de  traînoir,  dont  on  se  servait 
pour  faire  sortir  les  grains  de  l'épi  avant  l'in- 
vention des  néaux.  I.  Par.  20.  3.  Vecit  super 
cas  Iribidas  (o-xiTra^vov)....  Iransire :  Il  fit  pas- 
ser sur  le  ventre  de  ses  ennemis  les  traî- 
neaux et  les  autres  instruments  du  labou- 
rage. Voyez  Traha.  c.  21.  23.  Ces  traîuoirs 
étaient  garnis  de  pointes  de  fer.  Aiig.  l.  1  de 
c.  D.  c.  8.  Sub  eadem  Iribula  slipulœ  commi- 
nuuntur,  frumenla  piirganlur.  La  paille  était 
broyée  pour  servir  de  nourriture  aux  bétes, 
à  cause  de  la  <liselte  de  foin. 

TRIBULARE  ;  ô/iêetv.  —  Ce  verbe  vient  de 
Iribula  ou  tribulum,  et  signifie  dans  l'Ecri- 
ture, 

Accabler  de  misère,  de  même  que  les  épis 
sont  brisés  par  le  traînoir,  ou  foulés  aux 
pieds  par  les  bœufs.  Plin.  1.  18.  c.  30.  Messis 
alibi  tribulis  in  area,  alibi  equorum  gressibus, 
alibi  perlicis  flagellalur. 

1°  Persécuter,  affliger,  oppriuier,  acca- 
bler de  maux.  .Vmos.  3.  11.  1  ribulabitur  et 
circiiiclur  terra  :  La  terre  sera  foulée  aux 
pieds,  comme  le  blé  l'est  dans  l'/iire  ;  c'est-à- 
dire,  sera  fort  affligée.  Cette  mé'aphore  setire 
de  la  coutume  de  battre  le  blé,  ou  le  séparer 
de  la  paille;  cetiuise  faisait,  ou  en  le  fai- 
sant fouler  par  les  pieds  des  bœufs,  ou  en 
broyant  la  paille  par  des  Iraînoirs  armés  de 
dents  de  fer.  Il  marqueta  ruine  du  royaume 
d'Israël  par  les  .\ssyriens.  Soph.  1.  v.  14.  17. 
Tribulabo  {s^'AiSiiv^  liomines  :  Jaifligerai  les 
hommes.  Ps.  3.  2.  Ps.  12.  5.  et  souvent  ail- 
leurs. D'où  vient, 

Tnbiilans,  lis  :  Persécuteur  ,  tyran,  qui 
maltraite  et  afflige.  Tliren  1.5.  Ducli  sunl  in 
capti  vitale  unie  faricin  Iribulanlis  (û^iÇwv)  :  Ils 
ont  été  erîimeués  cpi  Ciiplivilé  devant  leurs 
persécuteurs,  qui  les  chassaient  devant  eux 


189 


TRI 


TRI 


190 


comme  on  faii  les  troupeaux  de  bétes.Ps.77. 
42.  Isa.  li).  20.  c.  51.  13.  Los  Hébreux  se 
servent  ordinaireiucnl  de  participes  au  lieu 
de  noms  verbaux.  Cor  iribuldtum:  Un  cœur 
afll  gc,  un  esprit  abattu  d'allliclions.  Ps.  33. 
19.  Juxla  est  Dominns  lis  qui  iribulato 
sunl  corde  («rwTSTfif/f/.svoç-  niv  xapSiu'j)  :  Le  Sei- 
gneur est  près  de  ih'ux  qui  ont  le  cœur  brisé 
de  douleur.  Voy.  Justa. 

2°  Faire  perdre  courage,  rebuter.  Isa.  63. 
9.  In  ornni  tribulatione  corum  non  est  tribu- 
latus  :  Dieu  ne  s'est  point  lassé  ni  rebuté  de 
son  peuple  dans  toutes  les  afilittions  qui  lui 
sont  arrivées  ;  Heb.  toutes  les  afflictions 
qu'ils  ont  eues,  ne  les  ont  point  accablés.  On 
peut  lire,  selon  l'Hébreu,  Ipse  est  Iribulalus  : 
Dieu  s'est  afiligé  de  tous  leurs  ninux. 

TRIBULATIO,  nis  ;  Hi^l;.  —  Ce  mot  n'est 
en  usage  que  dans  les  écrivains  ecclésiasti- 
ques, non  plus  que  tribulare. 

l°M'sère,  oppression,  affliction,  douleur, 
peine.  Miitlh.  13.  21.  Marc.  4.  17.  Fada  tri- 
bulatione et  persecutinne  propter  verbum, 
continua  scandalizalur  :  Lorsqu'il  arrive  îles 
traverses  et  des  persécutions  à  cause  de  la 
p;irole,  il  en  prend  aussilôt  un  sujet  de  chulc 
et  de  scandale,  c.  24.  v.  21.  29.  Marc.  13.  19. 
Erunt  dies  itli  Iribulationes  taies  :  L'alflicliou 
de  ce  temps-là  sera  si  grande,  comme  si  tout 
ce  temps-là  n'eût  été  que  la  misère  même, 
V.  24.  AcI.  7.  V.  10.  11.  Rom.  a.  3.  Gloriamur 
in  tribulutionibus  :  Nous  nous  gloriûuns  dans 
l'alfliction;  Scientes  quod  tribululio  pulien- 
tiam  operalur  :  Sachant  que  rallliciion  pro- 
duit la  patience,  c.  8.35.  c.  12.  12.  1.  Cor. 
7.  28.2.  Cor.  1.  v.  4.  8.  etc.  Ce  mol  en  ce 
sens  est  fréquent  dans  l'Aïuien  Testament, 
surtout  dans  bs  Psaumes. 

2°  Persécution,  Ncxationcjue  l'on  suscite  à 
quelqu'un  sur  le  fait  de  la  religion.  Acl.  11. 
id.  Qui  dispersi  fueranl  a  tribulatione  quœ 
fada  fuerat  sub  Stepliano  :  Ceux  qui  avaient 
été  dispersés  après  la  persécution  (]ui  s'é- 
tait élevée  à  la  mort  d'Elienne.  Apoc.  7.  14. 
Venerunt  de  tribulatione  maijna. 

D'où  vient,  Tradere  in  tribulationem  :  Li- 
vrer aux  magistrats  pour  être  maltraité. 
Matlh.24.9. 

TRIliULUS,  i;  T/>igo)of.  —  Chardon,  espèce 
d'épine,  appelée  chaussc-trape,  qui  tire  son 
nom  grec  et  latin  de  ce  qu'elle  a  trois  poin- 
tes, rpiîç  pokuç.  Gen.  3.  8.  Spinus  et  iribulos 
germinabit  tibi  :  La  terre  vous  produira 
des  ronces  et  des  épines.  Matlli.  7.  16.  Nuin- 
qiiid  colligunt  de  Iribulis  ficus  ?  Peut-on 
cueillir  des  figues  sur  des  ronces?  Job.  31. 
40.  Ose.  10.  8.  Heb.  6.  8.  etc.  Il  se  prend 
en  plusieurs  endroits  pour  toutes  sortes  d'é- 
pines, et  se  met  ordinairement  avec  le  mot 
spinn. 

TRIBUNAL,  is.  —  Ce  mot  vient  de  tribu- 
nus,  d'où  se  fait  l'adjectif  Iribunalis,  tribu- 
nnle;  comme  d'animu/  se  làil  aniiuahs  et  ani- 
male, d'où  se  fait  par  le  retranchement  d'une 
lettre,  unimul;  et  tribunal,  qui  n'est  autre 
chose  (lue  le  siège  où  le  tribun  était  assis 
pour  har/inguer  les  tribus;  mais  dans  l'Kcri- 
ïure  il  signifie, 
1'  Tribunal,  siégo  de  juge  ou  de  magistrat 


jSïifia,  TOf,  pour  rendre  la  justice.  3.  Reg.  7.  7. 
Porticum  qunque  solii  in  qua  tribunal  est,  fe- 
cit.  Voyez  Solium.  Matth.  27.  19.  Sedente  illo 
pro  tribiinali  :  Lorsque  Pilate  était  assis 
dans  son  siège.  Jonn.  19.  13.  Act.  18.  v.  12. 
16.  17.  c.  25.  v.  6.  17.  D'où  vient, 

Slare  ud  tribunal  Cœsaris  :  Appeler  au  ju- 
gement de  l'empereur.  Act.  25.  10.  Ad  Iribtt- 
nal  Cœsaris  sto  :  Me  voici  devant  le  tribunal  de 
César  ;  c'est-à-dire,  j'en  appelle  à  César.  Ainsi 
JésusChrisI  sera  assis  dans  son  tribunal 
pour  juger  les  vivants  et  les  morts.  Rom.  14. 
10.  Ôinncs  slabimus  ante  tribunal  Christi: 
Nous  paraîtrons  tous  devant  le  tribunal  de 
Jésus-Christ.  2.  Cor.  5.  10. 

2*  Un  trône  royal  où  le  prince  paraît  de- 
vant son  peuple.  4.  Reg.  9.  13.  cil.  14.  Yi- 
dit  regem  stantem  super  tribunal  {m:\Ao;]  : 
Athalie  vit  le  roi  sur  son  trône.  2.  Par.  34. 
31.  Arl.12.  21. 

TRIBUNUS,  I.  Voy.  Tribus  xi);«px°?-  — 
Le  mol  de  tribun  vient  de  tribus,  tribu,  parce 
qu'au  commencement  le  peuple  Romain  fut 
d. visé  par  Romulus  en  trois  parties,  ou  tri- 
bus, dont  chacune  élait  gmivornée  par  un 
magistral  qui  s'appelait  tribun  ;  mais  il  y  a 
eu  plusieurs  sortes  de  tribuns  chez  les  Ro- 
mains. 1°  Tribunus  celerum  ;  général  île  la 
cavalerie,  qui  a  été  appelé,  magister  equitnm, 
et  cnsuhe  prœfectus  prœtorio,  comme  le  con- 
nétable. 2"  Tribunus  miiitum;  tribun  des  sol- 
d.ils;  c'est-à-dire,  de  l'infanterie,  comme  est 
maintenant  un  meslre-le-eamp  ,  ou  un  co- 
lonel d'infanterie.  3°  Tribunus  œrarii;  rece- 
veur général  ;  mais  la  ^ignité  de  tribun  la 
plus  célèbre  est  celle  de  tribun  du  peuple, 
magistrat  établi  pour  stmlenir  les  droits  du 
peuple.  A  l'imitalion  de  ces  tribuns  nous 
voyons  dans  l'Ecriture, 

1°  Un  tribun  ,  ou  colonel  qui  commandait 
mille  hommes.  Exod.  18.  v.  21.  25.  Eledis 
viris  strenuis  de  cuncto  Israël  constitiiit  eos 
principes  pupuli,  tribunos  (-/_àia.py^oç ,  iinlliuin 
dux) ,  et  ccnturiones  ,  et  quinquagen'irins  ,  et 
decanos  :  Ayant  choisi  d'(>nlre  tout  le  peuple 
d  Israël  des   honmies  fermes  et  courageux, 
il  les  établit  princes  du  peuple  ,  pour  com- 
mander les   uns   mille  hommes,  h  s  autres 
cent,  les  autres  cin(]uante,  et  les  autres  dix. 
Deut.  1.  15.  Mo'ise  établit  cet  ordre  dans  le 
désert  par  le  conseil  de  Jethro,  son  beau- 
père.  Chaque  tribun  avait  sous  lui  dix  cen- 
leniers,  dont  chacun  commandait  cent  hom- 
mes ;  chaque  centenier  avait  sous  lui  deux 
olïiciers,  dont  chacun  commandait  cinquante 
hommes  ;  et  chacun  de  ces  oiticiers  en  avait 
sous  lui  cinq  autres  qui  commandaient  cha- 
cun dix  hommes.  Comme  donc  il  y  avait  six 
cent  mille  hommes  portant  les  armes  parmi 
les  Israélites  ,  il  y  avait  six  cents  tribuns-, 
dont  chacun    commandait    mille    hommes. 
Quel(iues-uns  ont  cru  que  ces  tribuns  étaient 
soumis    immédiatement   à    Muïse  ;   d'autres 
croient  plus  vraisemblablement  ((u'il  y  avait 
dans  chaciue  tribu    un   mestre  de  camp  gé- 
néral qui  était  au-dessus  de  tous  les  tribuns 
de  cette  tribu  ;  (^t  (]ue  comme  on  appelait  des 
tribuns  au  mestre-de-camp  général ,  on  ap- 
pelait de  lui    ù  Moïse.  Voy.  PniNCEi-S.  Ces 


491 


DICTIONNAmE  DE  PHILOLOGIE  SACRÉE 


officiers  furent  établis  d'abord  comme  des 
juges  et  des  magistrats ,  (juoiqu'ils  pussent 
avoir  quelques  fonctions  de  leurs  charges 
durant  la  guerre.  Nurn.  31.  Ih.  Iratusque  est 
Moijses  principilms  exercitus,  tribunis  et  cen- 
turionibus  qui  vénérant  de  bello.  Ces  tribuns 
et  ces  centurions ,  qu'il  appelle  principaux 
officiers  de  l'année  ,  sont  apparemment  les 
iiiênies  qui  étaient  établis  pour  juger  le  peu- 
ple. V.  48.  51.  Ils  sont  appelés  encore,  prin- 
cipes exercitus,  et  principes  militum,  2.  Reg. 
24.  k.  1.  Par.  13. 1.  c.  15.  25.  c.  26.  26.  c.  27. 1. 
2°  Un  officier  de  guerre  qui  commande  à 
raille  hommes.  1.  Reg.  8.  12.  Consliluet  sibi 
tribunos  et  centuriones  :  Ce  roi  se  fera  des 
officiers  pour  commander  les  uns  mille  hom- 
mes ,  et  les  autres  cent.  Marc.  6.  21.  Joan. 
18.  21.  Cohors  et  tribunus,  Act.  21.  v.  31.  32. 
33.  37.  et  souvent  dans  ce  livre.  (Quoique 
chez  les  Romains  le  tribun  ou  colonel  com- 
mandait à  une  légion  entière  ;  mais  ,  Apoc. 
l).  15.  et  c.  19.  18.  il  se  peut  prendre  indiffé- 
remment pour  des  principaux  officiers  de 
guerre.)  1 .  Reg.  17.  18.  c.  18.  13.  c.  22.  7.  2. 
Reg.  18.  1.  Judith.  Ik.  11.  1.  Mach.  3.  55.  c. 
16.  19. 

TRIBUS,  us  ;  yuW.  —  On  croit  que  ce  mot 
vient  du  grec  Tpizoç ,  ternio,  le  nombre  de 
trois,  ou  la  troisième  partie,  parce  que  le 
peuple  Romain  ne  fut  au  commencement 
divisé  qu'en  trois  parties,  et  on  appelait  cha- 
que partie  une  tribu.  Depuis  ,  les  tribus  se 
multiplièrent,  et  il  y  en  eut  jusqu'à  trente- 
cinq  :  11  y  avait  aussi  des  tribus  chez  les 
Athéniens.  Ainsi , 

1"  Tribu  est  une  partie  d'un  peuple  ou 
d'un  pays,  divisé  en  plusieurs  tribus.  Chez 
les  Hébreux,  il  y  avait  douze  tribus  qui  ren- 
fermaient les  douze  familles  qui  partageaient 
ce  peuple,  selon  le  nombre  des  douze  enfants 
de  Jacob  qui  ont  donné  chacun  leur  nom  à 
leurs  tribus.  Exod.  24.  h.  JEdificavit  allare 
et  duodecim  titulos  per  duodecim  tribus  Js- 
ruel  :  Moïse  dressa  un  autel  composé  de 
douze  pierres  selon  le  nombre  des  douze 
tribus  d'Israël.  Gen.  W.  v.  16.  28.  Ps.  121. 
4.  Act.  26.  7.  Jac.  1.  1.  Mais  ce  nombre  des 
douze  tribus  d'Israël  comprend  avec  tout 
Israël  tous  les  peuples  de  tous  les  siècles  , 
Matlh.  19.  28.  Luc.  22.  20.  Voy.  Duodecim  ; 
et  tous  les  élus,  Apoc.  21.  12.  c.  7.  k. 

11  y  avait  une  treizième  tribu  qui  était 
celle  de  Lévi  ;  mais  elle  était  séparée  de  tou- 
tes les  autres,  et  consacrée  particulièrement 
au  culte  de  Dieu.  Num.  1.  v.  47.  49.  Noli 
numernre  trifmm  Levi  :  Il  ne  fallait  point 
compter  cette  tribu  pour  aller  à  la  guerre, 
car  elle  en  était  exempte  ;  ce  n'était  pas  que 
ceux  de  celte  tribu  ne  pussent  se  trouver 
aussi  au  combat  ,  comme  on  en  voit  plu- 
sieurs exemples  dans  l'Ecriture;  mais  ils  n'y 
étaient  point  obligés  par  la  loi.  D'ailleurs, 
elle  n'avait  point  de  pays  particulier,  mais 
elle  était  répandue  parmi  les  autres  tribus. 
Voy.  Levitjî. 

Ce  mot,  tribus,  au  pluriel,  marque  tout  le 
peuple.  Habac.  3.  9.  Juramenlu  tribuhus 
{(7/îimiia-j)  quœ  locuhts  es  ;  ou  bien  ,  tribus 
Isratl,  ou  (r\bu$  Jwoli-  Deul.  33   5.  1.  Reg. 


192 

15.  17.  2.  Reg.  5.  1.  Isa.  49.  9.  Zach.  9.  11. 
et  tribus  Dei,  Ps.  104.  .37.  Ps.  121.  4.  mais, 
Isa.  37. 19.  et  Ose.  5.  9.  tribus  Israël,  signifie, 
les  dix  tribus. 

2""  Toute  sorte  de  peuple,  ou  de  royaume. 
Gen.  23.  16.  Duodecim  principes  tribuum 
(t'Bvoç)  suarum  :  Les  douze  princes  et  les  douze 
chefs  de  leurs  peuples  ;  Gr.  «p/ovreç-,  les 
royaumes  d'Arabie  et  de  Syrie  sortis  d'Agar 
et  de  Cetura.  Matlh.  24.  30.  Plangenl  omnes 
tribus  terrœ  :  Tous  les  peuples  de  la  terre 
déploreront  leur  misère.  Apoc.  1.  7.  c.  5.  9. 
c.  7.  9.  c.  11.  9.  c.  13.  7.  c.  14.  G.  Ps.  71.  17 
Prov.  24.  24.  Dan.  3.  v.  4.  7.  etc. 

TRIBUTUM  ,  I  ;  yopoj.  —  Du  mot  tribus, 
parce  que  c'élait  l'argent  qui  se  levait  par 
tribus,  tributim  ,  pour  les  besoins  de  l'Etat  : 
On  met  cetle  différence  entre  tributum  et 
vectigal ,  que  ce  premier  se  tire  des  terres  ; 
le  second  du  port  des  marchandises  ;  d'au- 
tres néanmoins  les  confondent. 

Tribut,  impôt.  Rom.  13.  v.  6.  7.  Cui  tri- 
butum, tributum  :  Rendez  le  tribut  à  qui 
vous  devez  le  tribut.  11  faut  donner  aux 
puissances  supérieures  ce  qu'on  leur  doit  , 
pour  marque  de  sujétion.  Matth.  17.  24. 
Marc.  12.  14.  Luc.  20.  22.  c.  23.  2.  1.  Esd.  4. 
V.  13.20.  c.  6.  8.  etc. 

De  ce  mol  viennent  ces  façons  de  parler  : 

Esse  super  tributa  :  Etre  surintendant  des 
tributs.  2.  Reg.  20.  24.  Arfuj'ow  vero  super 
tributa  (Èn-i  tgO  <fopo\)),  3.  Reg.  4.  6.  c.  11.  28. 
c.  12.  18.  C'est  le  même  que  prœesse  tributis, 
2.  Par.  10.  18. 

Tributis  servire  ,  ou  servire  sub  tributo  ; 
fieri  sub  tributo,  ou  in  tributum  :  Etre  tribu- 
taire, être  assujetti  à  payer  les  tributs.  Gen. 
49.  15.  Factus  est  tributis  serviens.  Deut. 
20.  11. 

Serviet  tibi  sub  tributo  ((jJopo^oynTÔv  eTv«i)  : 
Il  vous  sera  assujetti  en  vous  payant  le  tribut. 
2.  Reg.  8.  V.  2.  6.  Voy.  Fbenum.  Thren.  1. 
1.  Facta  est  sub  tributo  (ytvEa6«!  eiî  fofiiv)  : 
Cette  maîtresse  des  nations  est  devenue  tri- 
butaire. 1.  Mach.  1.  5.  Facti  sunt  illi  in  tri- 
butum :  Alexandre  les  a  rendus  tributaires. 
Ducere  sub  tributum  :  Rendre  tributaire. 
1.  Mac.  8.  2.  Obtinuerunt  eos  et  duxerunt  sub 

tributum  (ây-rtv  VKti  foprjit). 

Facerc  absque  tributo  :  Exempter  de  tri- 
but. 1.  Reg.  17.  25.  Domum  patris  ejus  faciet 
absque  tributo  (ù.fJOepov  ■Koui-j)- 

TRIBUTARIUS  ,  a  um.  —  Tributaire  ,  qui 
paye  tribut.  Jos.  16.  K».  c.  17.  13.  Subjecerunt 
Chananœos,  et  fecerunt  sibi  tributarios  (ùti-o- 
yojsof,  Ù7r»i/oQî)  •.  Us  s'assujettirent  les  Chana- 
néens,  et  se  les  rcMidirent  tributaires.  2.  Par. 
8.  8.  Suhjuijavit  Salomon  in  triinttarios  («v«- 
yetv  Ei'f  yopov)  %isque  in  dicm  liane  :  Salomou 
réduisit  sous  son  obéissance  tous  les  des- 
cendants de  ces  peuples  que  les  Israélites 
n'avaient  point  dél'ails ,  et  se  les  rcnilil  tri- 
butaires ,  connue  ils  le  sont  encore  aujour- 
d'hui. 11  paraît  par  là  que  les  Paralipoinènes 
ont  clé  écrits  avant  la  captivité.  3.  Reg.  9. 
21.  etc. 

TRICARE.  —  Ce  verbe  vient  de  tricœ,  pe- 
tits cheveux  ,  ou  filet»  qui  embarrassciU  et 


193 


TRI 


TRI 


194 


s'cDiorlillent  ,  et  signiGe    la   même  chose 
qu'intricare. 

Embarrasser,  amuser.  Eccli.  32.  15.  Hora 
surgendi  non  te  trices  {o\ipct.yeïv)  :  Quand 
l'heure  de  vous  lever  de  table  sera  venue, 
ne  vous  embarrassez  point  ;  c'est-à-dire  , 
comme  porte  le  grec  ,  Levez-vous  de  bonne 
heure,  et  ne  soyez  point  le  dernier.  Cette 
maxime  s'adresse  aux  jeunes  gens  ;  il  est 
plus  à  propos  à  ceux  de  cet  âge  de  se  divar- 
tir  et  de  jouer  après  le  repas,  que  de  demeu- 
rer longtemps  à  table.  On  dit  plutôt  en  latin, 
tricari. 

TRICLINIUM,  11  ;  Tp«)ivicv.  —  Ce  mot  vient 
de  tptli ,  très  ,  et  de  x),iviî ,  lectus  ,  et  signiûe 
proprement,  trois  lits  disposés  autour  d'une 
table  pour  y  prendre  le  repas  ;  mais  il  si- 
gniûe aussi , 

1°  La  salle  où  étaient  disposés  ces  trois  lits 
autour  d'une  table,  uu  réfectoire.  1.  Reg.  9. 
22.  Introduxit  eos  in  triclinium  Uv.'i.l\Jiix),  et 
dédit  eis  locum  in  capite  eorum  qui  fuerant 
invitati  ■  Samuel  mena  Saiil  et  son  serviteur 
dans  la  salle,  et  les  fil  asseoir  au-dessus  de 
tous  les  conviés. 

2°  Un  cabinet ,  une  chambre.  4.  Reg.  11. 
2.  Furata  est  eitm  de  viedio  filiorum  régis 
qui  inlerficiebantur,  de  Iriclinio  [ru^elo-j)  :  jo- 
saba  prit  Joas  au  milieu  des  enfants  d'Ocho- 
zias  que  l'on  égorgeait,  et  le  lira  secrètement 
de  la  chambre  où  il  était ,  pour  le  cacher 
avec  sa  nourrice  dans  une  autre  chambre. 
C'est  ainsi  qu'on  peut  accorder  ce  passage 
avec  celui  du  2.  Parai.  22.  11.  Absconditque 
eum  cum  nutrice  sua  in  cubiculo  leclorum  : 
On  croit  que  cette  chambre  où  il  y  avait  des 
lits  ,  c'était  quelqu'une  des  chambres  qui 
étaient  autour  du  Temple  où  couchaient  les 
prêtres  et  les  Lévites  qui  y  servaient. 

3"  L'appartement  des  femmes.  Esth.  2.  13. 
Ut  eis  plucuerat,  compusitœ  de  Iriclinio  (-/u- 
vatzwv,)  feminarum  ad  régis  cubiculum  Irans- 
ibant  :  Ces  femmes  passaient  de  leur  cham- 
bre dans  celle  du  roi  ,  parées  et  ajustées 
comme  elles  le  souhaitaient. 

TRIDENS,  Tis  ;  zfjtoSoM;.  —  Ce  mot  est  com- 
posé de  très,  trois,  et  de  dens,  dent,  et  si- 
gnifie toute  sorte  d'instrument  à  trois  dents 
ou  trois  pointes. 

1"  Fourchette  à  trois  ou  plusieurs  dents. 
Num.  k.  \k.  Ponenlque  cum  eo  omnia  vasa 
f/iùbus  in  ministerio  ejus  utuntur,  id  est,  ig- 
nimn  receptacula,  fuscimilas  ac  lridentes{y.(jzU- 
ypc), itncinos  et  batilla:  Ils  mettront  avec  l'au- 
tel tous  les  vases  qui  sont  employés  au  minis- 
tère de  l'autel,  les  cassolettes  ,  les  pincettes, 
les  fourchettes,  les  crochets,  et  les  pelles.  Au 
lieu  de  ces  trois  mots,  fuscinulas,  tridenles , 
uncinos ,  l'hébreu  ne  met  que  le  mot  mizlc- 
got ,  qui  signifie  une  fourchette  à  une  ou 
plusieurs  dents.  1.  Reg.  2.  13.  Ilabcbat  fus- 
cinutam  tridentcm  in  manu  sua  :  Il  tenait  à  la 
main  une  fourchette  à  trois  dents.  C'est  le 
même  mot  hébreu.  4.  Rig.  25.  IV. 

2'  Une  fourche.  1.  Reg.  13.  21.  lictusœ 
crunl  acies  vomerutnct  ligùnum,  et  tridcntum, 
(ûpinavov),  et  securium  :  Le  tranchant  des  socs 
de  charrue,  des  boyaux,  des  fourches  et  des 
cognées  était  tout  usé.  Les  Hébreux  étaient 


obligés  d'aller  chez  les  Philistins  pour  les 
faire  raccommoder. 

TRIDUUM ,  I  ;  y^fiépui  rpû;.  —  De  très  et  de 
dies,  au  lieu  de  tridium. 

L'espace  de  trois  jours.  Matth.  15.  32. 
Marc.  8  2.  Ecce  jam  triduo  sustinent  me  :  Il 
y  a  déjà  trois  jours  qu'ils  demeurent  conti- 
nuellement avec  moi.  Luc.  2.  46.  Act.  25. 1. 
Jos.  20.  5.  etc. 

TRIENNIS,  is  ;  t^iétu?.  —  De  très  et  d'an- 
nus. 

Qui  est  de  trois  ans.  Gènes.  15.  9.  Sume 
mihi  vaccam  triennem  (rptETiÇov,  ouaa)  :  Prenez 
une  vache  de  trois  ans.  Ces  animaux  à  cet 
âge  sont  dans  leur  intégrité. 

TRIENNIUM,n;Tpt£T;a.  — L'espace  de  trois 
ans.  Act.  20.  31.  Per  triennium  nocte  et  die 
non  cessavi  r.um  lacrymis  monens  unum- 
quemque  vestrum  :  Je  n'ai  point  cessé  ni  jour 
ni  nuit  durant  trois  ans  d'avertir  avec  lar- 
mes chacun  de  vous.  Ces  trois  années  ne 
sont  pas  entières  ;  mais  saint  Paul  a  été  à 
Eplièse  deux  ans  et  trois  mois.  c.  19.  v.  8. 
10.  On  y  peut  ajouter  le  temps  qu'il  a  prê- 
ché dans  l'Asie  ;  c'est-à-dire,  dans  la  Lydie, 
environ  neuf  mois.  2.  Mach.  4  23.  c.  "7.  27. 
c.  14.  1. 

TRIERES,  ou  TRIERIS  ;  rpinprjç.  —  Ce  mot 
qui  est  tout  grec  vient  de  rpûç  et  d'ÈfÉa-o-w , 
remigo  ;  ^  oy.  Poderes  ;  et  signifie  la  même 
chose  que  triremis,  une  galère  à  trois  rangs 
de  rames  les  unes  sur  les  autres  ;  mais  il  se 
prend  dans  l'Ecriture  pour  un  vaisseau  de 
mer,  ou  quelque  navire  que  ce  soit.  Num. 
24.  24.  y  enient  in  trieribus  de  Ilalia  :  Ils 
viendront  d'Italie  dans  des  vaisseaux.  On 
entend  ceci  des  Romains  qui  ont  pris  Jérusa- 
lem ,  et  qui  l'ont  ruinée  de  fond  en  comble. 
Dan.  11.  30.  Venient  super  eutn  trières  et.  Ro- 
mani :  Les  Romains  viendront  avec  une  flotte 
contre  Antiochus  Epiphanes.  Ceci  a  été  ac- 
compli lorsque  Popilius  l'obligea  de  se  reti- 
rer de  l'Egypte.  Ezech.  30.  9.  Egredientur 
nuntii  a  facie  mea  in  trieribus  :  J'enverrai 
des  gens  sur  des  vaisseaux  pour  porter  en 
Ethiopie  la  nouvelle  de  la  défaite  entière  des 
Egyptiens  par  Nabuchodonosor.  Ainsi ,  Isa. 
33.  21.  Neque  trieris  magna  tninsgredietur 
eum.  Celte  grande  galère  est  la  force  des 
Assyriens  qui  ne  devait  plus  incommoder 
Jérusalem  marquée  par  ce  fleuve.  Dans  le 
sens  mystique   c'est  l'Eglise.  Voy.   Trans- 

GREDI. 

TRIGliSIMUS,  A,  UM.  —  Cet  adjectif  vient 

de  ttigintd. 

1°  Trenlièmc.  Num.  4.  3.  A  trigesimo  anno 
et  supra  ;  Gr.  ù-kô  uv.oii  /.oà  -Kk-ixt,  Les  Lévites 
ne  commençaient  leurs  fonctions  (|u'à  trente 
ans  jusqu'à  cinquante  :  comme  durant  plu- 
sieurs siècles  l'Eglise  a  ordonné  que  les  ec- 
clésiastiques ne  seraient  élevés  qu'à  l'âge  do 
trente  ans  à  la  dignité  du  sacerdoce ,  à  l'ex- 
emple de  Jésus-Christ  même  et  de  son  saint 
précurseur,  il  est  dit  au  c.  8.  24.  que  les 
I. évites  entreront  dans  le  Tabernacle  depuis 
vingt-cin(i  ans  et  au-dessus  ;  ce  ([u'on  doit 
entendre  ,  non  pour  exercer  dès  lors  les 
fonctions  de  ce  ministère,  mais  pour  les  ap- 
prendre en  qualité  do  disciples.  3.  Reg.  1<3. 


198 

V.  23.  29.  etc.  Prolog.  Eccli.  In  octavo  et 
trigesimo  anno  tetuporibus  Ptolemœi  Ever- 
getis  régis  :  Elanl  venu  en  Egypte  sous  le 
règne  de  Ptoléinée  Evergète  en  la  lren(e-hui- 
tièine  année  de  mon  âge,  o:i  depuis  que  ce 
livre  eul  été  composé  ,  ow  depuis  que  Pto- 
lomée  Philadelphe  eut  remis  les  Juifs  en  li- 
berté. Ce  ne  peut  pas  être  la  trente-huitième 
année  du  règne  de  Ptolémée  Evergète,  puis- 
qu'il ne  régna  que  vingt-six  ans,  selon  le 
sentiment  de  quelques  auteurs.  Ezecii.  1.  1. 
Et  factum  est  in  trigesimo  anno  :  En  la  tren- 
tième année.  Depuis  que  le  livre  de  la  loi 
ayant  été  retrouvé,  Josias  dans  la  dix-hui- 
tièuie  année  de  son  règne  ,  fit  une  alliance 
solennelle  avec  Dieu  ,  abolit  liilolâtrie  ,  et 
renouvela  le  culte  qui  était  dû  à  l'honneur 
de  Dieu.  Chald.  S.  Jérôme  et  autres.  \oy.  ï. 
Reg.  c.  22.  23.  2i.  Ce  rétablissement  du 
culle  de  Dieu  méritait  bien  que  les  Juifs  en 
fissent  une  nouvelle  époque. 

■2'  Trente  pour  un.  Mallh.  13.  8.  Dabant 
fructtim,  aliud  centesimum,  aliud  sexagesi- 
mum  ,  aliud  trigesimum  (rptàzovTK  ,  trici-na)  , 
i.  e.  tricenn  :  Ces  grains  qui  tombent  Anm,  1 1 
bonne  (erre  porlinl ,  les  uns  cent  pour  un, 
les  autres  soixante  ,  les  autres  trente  ,  v.  23. 
ce  ((ui  marque  les  divers  degrés  de  bonté, 
selon  les  différentes  dispositions  de  l'homme. 

2.  Par.  15.  19.  Bellum  non  fuit  usque  ad 
trigesimum  quintum  annum  regni  Asa  :  Il  n'y 
eut  point  de  guerre  jusqu'à  la  Ironie-cin- 
quième année  du  règne  d'Asa  ;  c'esl-à-dire  , 
du  royaume  de  Juda,  qn'Asa  tenait  alors 
dans  la  quinzième  ;innée  de  son  règne. 
Ainsi  ,  c.  16.  2.  Anno  autcm  trigesimo  sexto 
regni  ejus  ,  uscendit  Bansa  rex  Israël  in  Jii- 
dam  :  Mais  la  trente-sixième  année  de  son 
règne,  Baasa ,  roi  d'Israël,  vint  en  Jud:i  ; 
c'est-à-dire,  la  trente-sixième  année  de  la 
monarchie  de  Juda  ,  dont  il  faut  compter 
les  années  depuis  la  division  dis  deux  Etats  ; 
car  il  paraît  ,  3.  Reg.  16.  11.  que  Baasa  est 
mort  l'an  27.  d'Asa. 

rRlGlNfA  ;  T/it«zovra.— Le  mot  latin  vient 
du  mot  Grec  r/itàxovTct,  par  imitation. 

Tronic.  Matlh.  26.  15.  Constitiierunt  ei  Iri- 
ginta  argenteos  :  Ils  convinrent  de  lui  don- 
ner trente  pièces  d'argent.  Voy.  Argenteus. 
Marc.  'i-.  V.  8.  20.  F ructificunt ,  unum  iriginla, 
uuum  sexaginta  ,  et  unum  centum.  Voy.  Tui- 
GEsiMUS.  Luc.  3.23.  Eral  incipiens  r/uasi  an- 
norum  triginta  ;  Jésus  avait  environ  trente 
ans  lorsqu'il  commença  à  exercer  son  minis- 
tère. Voy.  Quasi.  Con.  18.  30.  Jos.  12.  2'(.. 
etc.  Ainsi,  Num.  20.  30.  Flevit  super  eo  tri- 
ginta diebus  :  l'out  le  peuple  p'eura  Aarou 
penilant  trente  jours.  C'est  ce  qui  s'est  en- 
core pratiqué  â  la  mort  de  Mo'se,  Dcul. 
34.  8. 

2.  Reg.  23.  2'i..  Asael  frnler  Joab  intcr  tri- 
ginta :  linlre  les  trente  était  encore  Asai'l  , 
frère  de  Joab.  L'Ecriture  nomme  trente-trois 
personnes  ,  en  comprenant  sous  ces  trente, 
Abisaï,  Banaï.is,  et  les  Irenle-uii  (jui  suivent  ; 
cl  même  les  Paralipomènes  ,  I.  I.  c.  11.  II. 
mettent  aussi  entre  ces  trente  les  trois  pre- 
miers de  tous,  .l(!sba.im,  Eléa/ar  et  Somma. 
On  peut  dire  que  (|uclques-uns  d'eux  avaient 


DlCTlOiNNAlRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE.  !%• 

succédé  aux  autres  qui  étaient  morts,  ou, 
que  c'était  une  compagnie  qui  gardait  tou- 
jours le  nom  de  trenle,  lors  même  qu'il  y  en 
avait  quelques-uns  de  plus  ou  de  moins, 
comme  les  apôtres  sont  appelés  les  douze, 
lors  même  qu'ils  n'étaient  qu'onze.  Pour  les 
autres  qui  sont  nommés  de  plus,  t.  Par.  11. 
26.  etc.  il  n'est  pas  dit  qu'ils  fussent  tous  du 
nombre  des  trente,  mais  seulement  que  c'é- 
taient les  plus  vaillants  de  l'armée,  v.  39. 
Omnes  triginta  seplem  :  Us  font  trente-sept  en 
tout,  en  comptant  les  cinq  qui  sont  marqués 
d'abord ,  et  celui  qui  manque  des  trois  se- 
conds. 

3.  Reg.  6.  2.  Domus  quam  œdificahat  rex 
Saloinon  Domino  ,  hahehat  sexaginta  cubitos 
in  longitudine,  et  viginti  cubitos  in  lalitadine, 
et  triginta  cubitos  in  altitudine  :  La  maison 
que  le  roi  Saiomon  b^îlissait  à  la  gloire  du 
Seigneur  avait  soixante  coudées  de  long, 
vingt  coudées  de  large  ,  et  trente  coudées  de 
haut.  Il  faut  ontcnJre  cette  hauteur,  non  de 
tout  le  temple  ,  mais  seulement  jusqu'au 
premier  étage  ;  car  le  temple  en  avait  trois, 
dont  le  premier  et  le  second  avaient  chacun 
trenle  coudées  de  haut ,  et  le  troisième  en 
avait  soixante  ,  ce  qui  fait  en  tout  cent  vingt 
coudées  mar(iuées,  2.  Par.  3.  k. 

TRIMUS  ,  A  ,  CM.— Ce  mot  vient  de  très  et 
A'annus,  selon  quelques-uns  ;  et,  selon  d'au- 
tres, il  est  simple  comme  trimts,  et  l'on  s'est 
servi  de  Vm.  pour  le  distinguer. 

Qui  a  trois  ans.  Gènes.  15.  9.  Sume  mihi 
vaccam  triennem  ,  et  capram  Irimam  {zpieri- 
Çwv,  outjv.)  :  Prenez  une  vache  de  trois  ans,  et 
une  chèvre  de  trois  ans.  Voy.  Triemnis. 

TRIPLEX,  icjs. — De  1res  et  do  plico,  plier  ; 
ainsi  triplex,  est  ce  qui  a  trois  plis. 

1°  Triple,  à  trois  doubles.  Eccl.  4.  12.  Fu- 
nicuius  triplex  (I'-jt^ito,-)  difficile  rumpitur  : 
Un  triple  cordon  se  rompt  difficilement  ; 
c'e.s/-d-rfire,  l'union  entre  plusieurs  personnes, 
qui  est  marquée  par  le  nooibre  de  trois 
comme  étant  un  nombre  parfait. 

2°  Trois  en  nombre.  E/ech.  i2.  3.  Ubierat 
porticus  juncla  porticui  lriplici(Tpi-lo\ii)  :  Où 
était  une  galerie  carrée  ijui  était  au  milieu 
des  trois  autres  ;  savoir ,  celle  qui  était  du 
C()lé  do  l'occident ,  colle  qui  était  du  côté  du 
nord,  et  celle  qui  était  du  côté  du  midi. 

TRIPLICARE.— Tripler,  multiplier  au  tri- 
ple. Ezoch.21.1't.rri"/^/icen(r(TfiTof,)î)  gladiu^ 
interfectorum  :  Qu'on  recommence  par  trois 
fois  le  carnage.  S.iint  Jérôm?  croit  que  ces 
trois  fois  marquent  les  trois  irruptions  que 
Nabuchodonosor  a  faites  dans  la  Judée,  jus- 
<pi'à  ce  qu'il  ail  ruiné  entièrement  Jérusa- 
lem ,  et  qu'il  ait  emmené  captifs  tous  les  ha- 
bitants do  la  ville  et  du  pays  :  1"  lorsqu'il 
s'assujettit  Joakim,  't.  Reg.  24.  1.2°  lorsqu'il 
fit  prisonnier  Jé(houias,  ou  Joachin  :  3*  lors- 
(lu'il  emmena  Scdécias  prisonnier  à  Baby- 
lonc>,  après  lui  avoir  crevé  les  yeux. 

TUIPLICITKR.— Cet  adverbe,  forméde  tri- 
plex, signifie,  triplement,  en  trois  manières  ; 
mais  dans  I  Eiu'ilure  il  signifie  ,  en  prenant 
un  nombre  certain  pour  un  incertain, 

1  Eu  plusieurs  manières  ,  diversement. 
Prov.  22.  20.  Ecctdescripsi  eam  libi  triplici- 


197 


TRI 


ter  (rpiTTûç)  :  Je  vous  l'ai  décrile  Iriple- 
meiU;  c'est-à-dire,  en  plusieurs  manières, 
donniinl  plusieurs  sortes  il'ius(ruclions  dans 
celle  mullituiie  de  senlences  donl  ce  livre 
est  rempli. 

2"  Beaucoup  plus  ,  bien  davantage.  Eccli. 
43.  k.  Fortiucem  custodiens  in  operibus  ardo- 
ris  ;  tripliciler  {ToiTzlaaiaç)  sol  exiirens  mon- 
ies  :  Uu  ouvrier  conserve  un  grand  feu  dans 
sa  fournaise  pour  former  ses  ouvrages  avec 
le  feu  ;  mais  le  soleil  est  beaucoup  plus  ar- 
dent ,  piiis(|u'il  brûle  les  montagnes  et  ies 
pénètre  par  l'efficacilé  de  sa  flamme. 

ÏKIPOLIS,  is  ,  Gr.  TpinolLç.  Trium  civita- 
tum  [Rcgiu). 

Ville  de  Phénicie  ,  sur  la  côle  de  la  mer, 
appelée  Tripoli  ,  de  rpù;  ,  trois  ,  et  de  Tro/t? , 
ville,  parce  qu'elle  était  composée  de  trois 
villes  éloignées  les  unes  des  autres  d'un 
stade.  2.  Mach.  14.  1.  Coijnovit  Judas,  et 
qui  cum  eo  eraiit,  Demetrium  Seleuci  cum 
muliitudine  valida  et  navihus  per  portum  Tri- 
polis  ascendisse  ad  loca  opporluna  :  Judas  et 
SCS  gens  apprirent  que  Uémétrius,  fils  de 
Séleucus,  avait  passé  par  Tripoli  avec  une 
flotte  et  de  grandes  forces  dans  les  endroits 
les  plus  commodes.  C'est  la  même  chose  que 
ce  qui  est  rapporté,  1.  Mach.  7.  1.  Exiit  De- 
vielrius  Seleaci  fitius  ab  iirbe  Borna,  et  ascen- 
dil  cum  paucis  viris  in  civitatcm  mariiimain. 

T:RiP\]Dl{]M.,ii.—Tripudium,citripudinre; 
c'est  tripedium,  et  (rZ/^ediare,  Trépignement, 
trépigner  ;  frapper  trois  fois  la  terre  du  pied  ; 
c'est-à-dire,  se  réjouir,  sauter  ;  ce  qu'Horace 
exprime  par  ces  mots,  /.  3.  Od.  18.  Ter  pede 
terrain  pcllere,  Gr.  T/imoSiÇsiv  ;  mais  Festus, 
et  après  lui  Cicérou,  font  venir  Tripudium  , 
de  l'erripavium,  parce  que  pavire,  Gr.  TreJeiv, 
signifie  aussi,  fra ;;per.  C'est  un  mol  propre 
aux  augures  qui  faisaient  manger  des  pou- 
lets ;  Cic.  2.  (le  Uivinat.  Cum  pascuntur,  ne- 
cesse  est  uliquid  ex  are  cadere,  et  terrain  pa- 
vire ,  terripavium  primo  ,  post  Iripudium 
dictum  est.  Mais  les  anciens  Romains  tiraient 
leurs  étyinologies  de  leur  pays  propre  et  de 
leurs  usages. 

Joie  extraordinaire,  transport  de  joie, 
Iressaillement  de  joie.  Esih.  8.  10.  Judœis 
nova  luxuriri  visa  est,  gaudium,  lionor,  et  tri- 
pudium (EÙ^/J0(7Ùvfll  :  Il  sembla  aux  Juifs 
qu'une  nouvelle  lumière  dissipait  leurs  té- 
nèbres ;  c'est-à-dire,  qu'ils  passaient  de  leur 
tristesse  dans  des  transports  de  joie  accom- 
pagnée d'honneur  et  de  gloire. 

TlllREMIS  ,  is  ;  xpe/ipuç. — De  très  et  de  re- 
mus  ,  rame  ;  c'est  comme  trières,  ou  trieris. 

Une  galère  à  trois  rangs  de  rames.  2. 
M.ich.  4.  20.  fialœ  sunl  in  fahricam  navium 
trirentium  :  Cet  argent  fut  donné  pour  faire 
des  galères. 

THISTEGA,  onuM.— Ce  mot  est  tout  grec, 
et  vient  d((  Tpiîç  et  de  ariyoç ,  fectum  ,  ou  de 
o-TE'/ïî,  contifjnalio,  étage  ;  d'où  vient,  Siarf/a 
et  T^itTTsya,  des  bâtiments  à  deux  ou  trois 
étages  ;  dans  l'Ecr.  : 

1"  Trois  étages.  Ezech.  42.  fi.  Trislega 
crnnt  :  Il  y  avait  trois  étages  de  colonnes  les 
unes  sur  les  autres. 

2"  Un  troisième  étage.  Gencs.  6.  Kl,  Dcor- 


TRl  198 

siim,  cœnacula,  el  trislega  faciès  in  ea  :  Vous 
y  ferez  l'étage  d'en  bas,  les  chambres  du  mi- 
lieu ,  et  le  troisième  étage.  L'Hébreu  porte, 
inferiora,  senunda,  et  lertia  faciès  :  Vous  y 
ferez  trois  étages  ,  celui  d'en  bas  ,  celui  du 
milieu,  et  le  troisième.  Ainsi,  Act.  20.  9.  Ce- 
cidit  de  lerlio  cœnaculo  deorsum  :  Il  tomba 
du  troisième  étage  en  bas  ;  Gr.  uni  toO  t^lit- 

ziyov. 

TRISTARI.— 1°  Etre  triste  ,  s'affliger  do 
quelque  chose.  1.  Rcg.  20,  3.  Nesciat  hocJo- 
nalfias  i  ne  forte  tristelur  :  Que  Jonalhas  ne 
sache  point  ceci  ,  de  peur  qu'il  ne  s'en 
afflige. 

2°  Etre  chagrin  ,  mélancolique,  ennuyé. 
Jacob.  5.  13.  Tristatur  (zxzoîraeîfv,  Mgram 
esse  animo)  aliqnis  veslrum  t  Oret  :  Quelqu'un 
parmi  vous  est-il  dans  la  tristesse  ?  Qu'il 
prie  :  Est-il  dans  la  joie  ?  Qu'il  chante  de 
saints  cantiques. 

TRISTIS  ,  E  ;  ■KîpiXvTTo;  ,  >'J7roOf;t£voj,  n.  — Cet 
adje(  tif  vient  de  Tpetv,  tiinere  ;  d'où  vient, 
zpéax-n?,  timidus. 

1"  Triste,  affligé.  1.  Reg.  1.  5.  Dedil  imarn 
partem  Iristis  :  Il  ne  donna  à  Anne  qu'une 
partie  de  l'Iiosiie  ,  étant  triste  de  ce  qu'il  ne 
lui  en  pouvait  donner  plus  de  parts  ,  parce 
qu'elle  n'avait  point  d'enfints.  Malth.  26. 
38.  iMarc.  14.  34.  Trislis  est  anima  mea  nsque 
ad  murtem  :  Mon  âme  est  tiiste  jusqu'à  la 
mort  ;  c'est  à-dire,  j('  suis  dans  une  Irislessc 
mortelle.  Malth.  19.  22.  Luc.  18.  24.  2.  Cor. 
6.  10.  Gen.  3'k  3.  c.  40.  v.  6.  7.  etc.  Ainsi, 
Baruch.  2.  18.  Anima  quœ  tristis  est  super 
magnitudine  muli  :  Celui  qui  est  dans  une 
tristesse  salutaire  à  cause  de  la  grandeur  do 
ses  fautes.  Malaeh.  3.  14.  Ambulavimus  tris- 
tes ;  Gr.  l-'.iza.L. 

2"  Triste  ,  sévère  ,  refrogné.  Matth.  6.  16. 
Nolile  fieri  sicul  liypocrilœ,  tristes  {ay.vOpwiro; 
telricus]  :  Ne  soyez  point  tristes  comme  les 
hypocrites  quanil  vous  jeîinrz  ;  c'est-à-dire, 
n'alïectez  point  un  air  triste  et  sévère,  pour 
faire  paraître!  que  vous  jeûnez.  Luc,  24.  17. 
lit  eslis  tristes  ?  J)'où  vient  que  vous  parais- 
sez tristes  et  (le  mauvaise  humeur?  Pr;iv.  2r>. 
23.  Ventus  A'juilo  dissipai  pluvias  ,  et  faciès 
tristis   [à-jaioriç]   tiugnam  dctralicntcm.   Voy. 

DlSSlPAUE. 

3*  Triste  ,  fâcheux  ,  incoiiiniode.  Eccli.  5. 
4.  Peccavi,  et  guidnii/ii  accidil  triste  !*  Ne  di- 
tes point ,  J'ai  péché  ,  et  ([ue  m'en  est-il  ar- 
rivé de  mal  ?  c.  22.  2'7.  Si  aperueris  os  triste, 
non  limeas  :  (Juand  vous  auriez  dit  à  votre 
ami  des  paroles  fâcheuses  ,  ne  craignez 
pas. 

4"  Triste,  affreux,  désagréable.  Sap.  17.  4. 
Personœ  tristes  (àfi;t(î>i?)  illis  apparentes  pavo- 
7'cm  illis  prœstabant  :  Les  Egyptiens  voyaient 
paraître  des  spectres  alïreux  quilcs  renqilis- 
saienl  d'épouvante, Matth,  10.  .3.  Uutilatcniin 
triste  (aTuyvàÇwv)  cœtum  :  Le  ciel  est  sombre 
el  rougeâtre. 

5'  Triste  ,  dédaigneux,  de  mauvaise  hu- 
meur. Isa.  42.  4.  Dion  eril  tristis  negiie  lurbii- 
tenlHs  :  Il  ne  sera  point  triste  ni  précipilé. 
Cel.'i  s'entend  du  Messie,  el  celte  i)ropliétic 
est  citée  par  saint  Matthieu  ,  comme  dite  de 
Jésus-Christ, 


199 

TRISTITlA,JE;^07r„ 
chagrin,  affliction.  Eccli.  30.  25.  Multos  oc- 
cidil  tristitia  :  La  tristesse  en  a  tué  plusieurs. 
c.  38.  19.  A  tristitia  festinat  inors  :  La  tris- 
tesse conduit  à  la  mort.  Voy.  Festinari.  c. 

IV.  V.  1.  2.  10.  c.  25.  17.  c.  30.  2i.  etc.  De  là 
vient, 

Bare  tristiliam  :  Causer  de  la  tristesse. 
F.ccli.  36.  22.  Cor  pravuni  dabit  tristiliam,  et 
homo  peritus  resistet  illi  :  Le  cœur  corrompu 
causera  de  la  tristesse,  et  l'homnie  habile  lui 
résistera.  Voy.  Peritus.  c.  18.  15.  In  omni 
dato  non  des  tristiliam  verbi  mali  :  Ne  joignez 
jamais  à  votre  don  des  paroles  tristes  et 
alfligeantes.  c.  30.  22.  Tristiliam  non  des 
animœ  tuœ  :  N'abandonnez  point  votre  âme 
à  la  tristesse.  Ainsi,  c.  38.  21.  JYe  dederis  in 
tristitia  cor  tuum:  N'abandonnez  point  votre 
cœur  à  la  tristesse  ;  Gr.  in  tristiliam. 

Habere  Iristitiam  :  Etre  abattu  de  tristesse. 
Eccli.  14.  2.  Félix  qui  non  habuil  animi  siii 
tristiliam  ■  Heureux  celui  dont  l'âme  n'est 
point  abattue  de  tristesse  ;  Gr.  que  sa  con- 
science ne  condamne  point.  Joan.  10.  v.  21. 
22.  Ainsi,  Habere  tristiliam  super  tristiliam  : 
Etre  accablé  de  tristesse.  2.  Cor.  2.  3.  Ut  non 
Iristitiam  super  tristiliam  habeam.  Phil. 
2.  27. 

Sustinere  trislitius  :  Endurer  des  peines  et 
des  chagrins.  1.  Petr.  2.  19.  Hœc  est  gratin  , 
si  propter  Dei  conscienliam  suslinel  quis  tris- 
tilias  :  Ce  qui  est  agréable  à  Dieu,  est  que 
dans  la  vue  de  lui  plaire  nous  endurions  les 
maux  et  les  peines  qu'on  nous  fait  souffrir 
avec  injustice.  Mais  il  y  a  deux  sortes  de 
tristesse  ,  comme  l'explique  saint  Paul,  2. 
Cor.  7.  10.  Qme  secundum  Deum  tristitia 
csl  pœnilentiam  in  salulem  stabilem  operalur; 
sœculi  aulem  tristitia  mortem  operalur  :  La 
tristesse  qui  est  selon  Dieu  produit  pour  le 
salut  une  pénitence  stable,  et  dont  on  ne  se 
rcpent  point  ;  mais  la  tristesse  de  ce  monde 
produit  la  mort  ;  c'est-à-dire,  la  mort  éter- 
nelle. 

2°  Gravité,  sévérité,  air  sérieux,  grave  et 
sévère.  Eccl.  7.  h.  Per  Irisiitiam  vullus  cor- 
rigilur  animus  delinquenlis  :  Le  cœur  de  ce- 
lui qui  pèche  est  corrigé  par  la  tristesse  qui 
parait  sur  le  visage  de  celui  qui  le  reprend. 

V.  5.  Cor  sapientium  ubi  trislilia  [Tzt-jOoç]  est, 
et  cor  stuUorum  ubi  lœlitia  :  Le  cœur  des  sa- 
ges est  'jù  se  trouve  la  tristesse  ,  et  le  cœur 
des  insensés  où  la  joie  se  trouve. 

ÏKITICU.M,  i;  TzvfAç,  aÎToç.  —  On  fait  venir 
ce  mot  de  lerere,  parce  que  les  grains  de  blé 
sont  moulus  et  broyés  ,  et  signifie  le  blé  le 
plus  pur. 

1°  Froment,  le  meilleur  blé.  Isa.  28.  2.'). 
Ponet  Iriticum  per  ordinem,  et  hordrum,  et 
milium,  et  vicinm  :  Le  laboureur  met  dans  sa 
terre  du  blé,  dcl'orge.du  millet  cl  de  la  vesce  , 
chacun  dans  son  rang.  Gcn.  kl.  49.  c.  42.  v. 
2.  25.  c.  kk.  v.  2.  2a.  Exod.  9.  32.  etc.  D'où 
vient  : 

Medulla  tritici  :  La  moelle  ou  la  graisse 
du  blé,  c'est-à-dire  le  blé  le  plus  cxceileiit. 
Dcut.  .32.  14.  Voy.  Mumn.i.A.  C'est  le  mémo 
que  Adeps  frumenti   Voy.  Aukps. 

Acervus  tritici  :  L'n  monceau  de  blé,  c'est- 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE, 
l"  Tristesse,  ennui, 


WO 


à-dire  une  grande  abondance  de  fruits.  .îob. 
5.  26.  Ingredieris  in  abundantia  sepiilcrum, 
sicut  infertur  acervus  tritici  {'iri^.mi.v.  ulmoç)  m 
tempore  suo  :  Vous  entrerez  fort  âgé  dans  le 
tombeau,  comme  l'on  porte  dans  le  grenier 
grande  quanti  té  de  blé  au  temps  de  la  moisson. 
Mais,  Cantic.  7.  2.  Acervus  tritici  :  Un  tas  de 
blé,  marque  le  devant  de  la  robe  de  l'Epouse,  ( 
tissue  d'une  broderie  de  gerbes  de  blé  et  de! 
lis;  d'autres  l'expliquent  simplement  de  la 
taille  d'un  corps  bien  fait.  Et  castigato  pla- 
nus  sub  peclore  venter.  Autrefois  on  apla- 
nissait les  monceaux  de  blé. 

Seininare  Iriticum,  et  spinas  metere  :  Semer 
du  blé  et  recueillir  des  épines  ,  c'est  espérer 
du  bien  et  n'avoir  que  le  mal  qu'on  mérite. 
Jer.  12.  13.  Voy.  Spina. 

Area  tritici  :  Abondance  de  blé.  Ose.  9.  1. 
Voy.  Area. 

Èxaudirc  trUicum  :  Exaucer  le  blé,  don- 
ner au  blé  de  quoi  le  nourrir  et  le  mûrir. 
Ose.  2.  22.  Terra  exaudiet   Iriticum.  Voy. 

EXAUDIBE. 

Ruminare  super  Iriticum  et  vinum  :  Ne  s'oc- 
cuper que  du  boire  et  du  manger.  Ose.  13. 14. 
Voy.  Ruminare. 

Vivere  tritico  :  Vivre  du  plus  pur  froment, 
c'est-à-dire  d;ins  l'abondance  des  biens.  Ose. 
14.  8.  Vivent  tritico  :  Heb.  Ils  renaîtront 
comme  le  blé  qui  sort  de  la  terre. 

Confundere  triiicum  :  Perdre  ,  gâter  ,  faire 
périr  le  blé.  Joël.  1.  17.  Voy.  Confundere. 

Mensura  tritici:  Une  mesure  de  blé.  Luc. 
12.  42.  Ut  det  illis  in  tempore  tritici  mensu' 
ram.  Le  dispensateur  distribuait  autrefois  à 
chacun  des  serviteurs  la  mesure  de  blé  qui 
lui  était  destinée  :  c'était  une  certaine  quan- 
tité de  blé  ou  de  choses  que  l'on  donnait 
chaque  mois  à  un  esclave  pour  sa  provision  ; 
Gr.  cnoiiérpiov.  Lai.  Demensum  quuternos  mo~ 
dios  frumenti  in  mensem  ,  dit  Donat;  mais 
combien  contenait  ce  modius,  c'est  ce  qui  est 
fort  incertain. 

2°  La  terre  qui  porte  le  blé.  Joël.  1.  10.  Dc' 
vaslatum  est  Iriticum  :  Les  campagnes  sont 
ravagées. 

3°  La  parole  de  Dieu,  la  doctrine  du  salut. 
Jer.  23.  28.  Quid  paleis  ad  triiicum?  Voy. 
Palea. 

4"  Les  justes  qui  seront  séparés  des  mé- 
chants au  jugement  dernier.  Matih.  3.  12. 
Congrcgabil  triiicum  suum  in  horreum  :  11 
amassera  le  blé  dans  son  grenier,  c'est- 
à-dire  SOS  élus  dans  le  ciel.  Ainsi  ,  c.  13. 
V.  2o.  29.  30.  Triiicum  cotiyregale  in  hor- 
reum meum. 

TKITIGEUS,  A,  UM. — Qui  est  de  froment 
ou  (|ui  appartient  au  fionn-ut,  comme  Messis 
triticca  :  La  moisson  du  froment.  Gcn.  30. 
14.  Tempore  tnessis  triticeœ  :  Lorsque  l'on 
sciait  le  froment.  Fxod.  .34.  22.  Judic.  15.  1. 
Ainsi,  Simild  Iriticea  :  La  plus  pure  farine  de 
froment.  Exod.  2!t.  2.  De  simila  irilicea  cuncla 
furies. 

TRITURA,  jî;  ùUr,r6ç. — Ce  mot  vient  do 
tercrc,  broyer,  cl  se  lait  du  supin  trilum. 

1  L'aclion  de  battre  le  blé,  ou  de  séparer 
le  grain  de  la  p.'iille,  de  quelque  manière  que 
cela  se  fasse.  4.  Reg.  13.  7.  licdegcrut  quasi 


201 


TRI 


TRI 


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pulrerem  in  tritura  (z«T«irâT)î(7if)  areœ  :  Le  roi 
les  nviiil  réiluils  en  poussière  comme  est  colle 
qui  s  élève  quand  on  biit  lo  blé  dans  l'aire. 
Ainsi,  Teinpus  trilurœ  (àtj.rniç),  c'est  le  temps 
de  battre  le  ble.  Jit.  51.  -iS.  Filia  Baliylunis 
quasi  area,  tempus  trilurœ  ejus  :  Babylone  est 
comme  l'aire  où  se  doit  fouler  le  grain  :  il  est 
temps  de  la  fouler  et  do  la  briser  comme  on 
l'ait  la  paille  dans  l'aire.  De  ce  mot  vient 
celle  phrase  :  /• 

Diliyere  trituram  :  Aimer  à  fouler  le  grain 
et  non  à  labourer,  c'est-à-dire,  aimer  une 
occupation  libre.  Ose.  10.  11.  Voy.  Vitdla. 

2°  Le  temps  et  la  saison  de  battre  et  de 
serrer  le  blé.  Levil.  26.  3.  Appreliendet  tnes- 
sittin  tritura  vindemiam  ■  L'abondance  du  blé 
sera  si  grande,  qu'avant  (|ue  vous  l'ayez 
jiu  serrer,  vous  serez  surpris  par  Ks  ven- 
danges. Voyez   Apprehendere. 

i{°  Ceux  qui  sont  opprimes  et  affligés , 
comme  le  grain  que  l'un  foule  dans  l'aire. 
l>a.  21.  10.  Tritura  (oôuvwp'vot)  mca  ;  Vous 
(jue  je  laisse  dans  l'oppression  ;  et  Ftlii 
areœ  :  V^>us  que  je  laisse  briser  cOi.'.ûjc  la 
paille  dans  l'aire.  Dieu  parle  à  son  peuple, 
qu'il  laissait  affliger  pour  le  faire  revenir 
à  lui. 

TRITUKARE;  i-AoKv.  —  Ce  verbe,  qoi  vieTi 
de  tritura,  signiGe  proprement  b.itire  le  blé 
ou  séparer  le  grain  de  la  paille,  ce  qui  Se  fai( 
eu  deux  niaiiièies  : 

1°  En  foulant  le  blé  avec  des  traînoirs,  (]ui 
brisaient  la  paille  avec  des  pointes  de  fer. 
Isa.  28.  V.  27.  28.  Non  in  serris  triturubitur 
(z«9cttf£tv)  (jith  :  Le  gilh  ne  se  foule  pas  avec 
des  pointes  de  fer.  Non  in  perpeluum  trilu- 
rans  Iriturabil  illum  :  Celui  ((ui  bri-e  e  blé 
ne  le  btise  pas  toujours,  c.  41.  lo.  Posui  le 
quasi  pluustrum  triturans  novuin  ,  liuùens 
rostra  serranlia  :  Je  vous  rendrai  couime 
un  de  ces  chariots  tout  neufs  qui  foulent 
les  blés  ,  qui  ont  des  pointes  et  des  dents 
de  fer. 

D'où  vient  triturare.  pour  opprimer,  affli- 
ger, perdre,  déf.iire.  Isa.  2o.  10.  Triturubi- 
tur {xc.-:aKcr.T:îî<jOai)  Moabsith  eo:  Moabsera  brisé 
comme  le  sont  les  pailles  par  la  roue  d'un 
chariot.  Isa.  ^^i.  l'6.  Tri turabis  montes  :  Voos 
briserez  les  montagnes.  Le  prophète  parle 
au  peuple  de  Dieu,  qui  élait  la  figure  des 
apôlres  et  des  fidèles  de  l'Eglise  i;aissanle, 
qui  devaient  soumettre  à  .lésusClinst  les 
puissants  d';  la  terre;  ce  qui  s'entend  à  la 
lettre,  Amos  1.  ;j.  Eo  quod  trituraverint 
(-it^-iv.  Serra  secare)  in  plaunlris  fvrrcis  Ga- 
laad  :  Je  ne  changerai  point  l'arrêt  que  j'ai 
prononcé  contre  Damas,  parce  ([u'il  a  fait 
passer  des  chariots  armés  de  1er  sur  les  ha- 
bitants de  Galaad.  Cela  est  arrivé  sous  Ha- 
zaël,  roi  de  Syrie,  à  qui  Elisée  avait  prédit 
en  pleurant  qu'il  exercerait  ces  sortes  de. 
cruautés.  '*.  Ueg.  H.  12.  C'est  ainsi  (jiie  David 

en  a  usé  à  l'égard  des  A lonitcs.  2.  K.  g.  12. 

31.  1.  Par.  20.  . 't. 

2°  En  foulant  le  blé  par  des  boMifs  qui 
brisaient  la  paille  avec  la  orne  de  leurs 
pieds.  1.  Cor.  9.  v.  !).  M.  Nomdli'juhis  ns 
ùovi  trituranti  :  Vous  ne  lierez  point  la  bou- 

DlcriUN."»!.    I^t    lllll.ul..    SACHKt.    1\'. 


che  du  bœuf  qui  foule  le  grain.  C'est  un  pré- 
cepie  de  l'ancienne  loi.  Deut.  23.  k.  Non  li- 
gabis  os  bovis  terentis  in  area  fruges  tuas. 
.^lais  S.  Paul  l'applique  au  soin  que  l'on  doit 
avoir  de  l'entretien  des  pasteurs.  1.  Timoth. 
5.  18.  C'est  à  quoi  il  est  fait  allusion  ,  Ose. 
10.  11.  Kphraim  vitula  docta  diligere  tritu- 
ram :  Ephra'im  est  une  génisse  qui  s'est  ac- 
coutumée et  q.ui  se  plaît  à  fouler  le  grain.  Le 
prophète  compare  le  peuple  des  dix  tribus, 
qui  élait  insolent  et  qui  aimait  à  dominer  les 
autres,  à  une  génisse  qui  n'aime  pas  à  la- 
bourer, mais  qui  se  plaît  à  fouler  le  grain, 
parce  qu'elle  en  prend  des  épis  de  temps  en 
temps.  Ainsi,  Mich.  4.  13.  Surge  et  tritura  , 
filia  Sien:  Levez-vous ,  fille  de  Sion,  et  fou- 
lez la  paille  ,  car  je  vous  donnerai  une  corne 
de  fer,  je  vous  donnerai  des  ongles  d'airain, 
et  vous  briserez  plusieurs  peuples.  Cela  s'en- 
Icnd  principalement  des  victoires  que  l'Eglise 
a  remportées  dans  toute  la  terre  contre  ses 
persécuteurs  et  ses  ennemis.  Quoique  cette 
corne  et  ces  ongles  marquent  ici  l.i  manière 
d  iiil  les  bœufs  foulaient  le  grain,  néanmoins 
d'autres  Cl  oient  que  c'était  en  traînant  sur  le 
grain  quelques  instruments  pour  le  tirer  de 
la  p.iillc. 

TKI\  lUM  .  II.  —  Ce  mot  vient  de  très  cl  do 
via,  et  signifie,  à  prendre  le  mol  à  la  rigueur, 
un  lieu  où  aboutissent  trois  chemins;  mais 
il  se  prenil  ordinairenienl  pour  un  ■•arrefuur 
où  aboutissent  plusieurs  chemins.  Isa.  lo.  3. 
Jn  triviis  [^zluztiy.)  ejus  accincti  sunt  sacco  : 
Les  Moabites  sont  dans  les  carrefours  et  les 
rues  p;issantes,  re\étus  de  sacs. 

THIUMPHALIS,  e.  -  De  triomphe,  qui 
appartient  aux  triomphes.  1.  Reg.  13.  12. 
NunliatuDt  est  Samucii  quod  venisset  Saul  in 
Cnrinelum.  et  err.tisset  sibi  j'ornivcm  trinm- 
phttlem  :  On  vint  dire  à  Samuel  (|ue  Saùl  était 
venu  sur  le  Carmel ,  où  il  s'était  dresse  un 
arc  de  triomphe. 

TRIUMPHARE.  —  Ce  verbe,  qui  vient  du 
gr.  c  O'.tz^ÎEilïtv,  signifie  proprement  : 

1'  Avoir  l'honneur  du  tiioniplie,  après 
avoir  vaincu  les  ennemis,  selon  la  coulunio 
des  Romains  et  des  autres  nations,  à  quoi 
saint  Paul  f,:it  allusion,  Coloss.  2.  13.  Exspo- 
liansprincipalus  et  polestates,  iraduxit  confi- 
dcntcr  palain  triumphans  illos  in  scmelipso  : 
Ayant  désarmé  les  principautés  (  t  les  puis- 
sances, il  les  a  menées  haut<  ment  comme  en 
triomphe  à  la  face  de  tout  le  monde  ,  après 
les  avoir  vaincues  par  ses  [)ropres  forces; 
Gr.  par  sa  croix.  Sa  p.  4.  2.  In  perpetuum  cw 
ronala  triumpliat  {-o^t:bv-u-j)  :  La  chasteté  ou 
plutôt  la  vir'iiiiilé  triomphe  et  est  couronnéj 
pour  jamais  d'une  gloire  toute  [  arlieulière, 
parce  que  les  vierges  suivront  l'Agneau  par« 
tout  où  il  ira,  après  avoir  reinporlé  le  pris 
dans  les  comb.ils  pour  la  chasieie. 

2  Faire  triompher.  2.  Cor.  2.  l'i.  Deo  gra- 
tins qui  sempcr  Irtuinphat  nos  in  Christo  Jesu  : 
Je  rends  grâces  à  Dieu  i|ui  nous  f.iit  toujours 
triompher  en  Jésus-Christ,  c'est-à-dire,  qui 
triomphe  en  nous  par  les  victoires  qu'il  nous 
donne  sur  les  démons,  et  nous  fait  surmon- 
ter tous  les  obstacles  qui  s'opposent  à  l'éla- 
i'Iijbument  du  règne  de  Dieu.   Ce   verbe   se 


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DICTIONNAIRE  DK  PHILOLOGIE  SACUliL. 


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met  avec  l'accusatif  par  la  conjufçaison  hi- 
jihil,  qui  (ioiible  la  signifiration  rfps  verbes. 

3°  Iiisuller,  se  moquer.  Ezerh.  22.  5.  Quœ 
juxla  sunt  ,  et  quœ  procul  a  le  Iriumphabunt 
(ÈuTTKiÇeiv)  de  te  :  Les  nalions  voisines  el  cel- 
les qui  sont  éloignées  se  rnniiueront  de  vous 
avec  insolence;  Heb.  hidifienbunl  te. 

TRIUMPHATOR,  is.  — Qui  esl  triomphant, 
qui  reçoit  les  honneurs  du  Iriomplie  ;  dans 
lEcr., 

Qui  fiiit  triompher,  qui  fait  remporter  les 
victoires  ot  les  (riomphcs.  1.  Ueg.  15.  29. 
Porro  triumphator  in  Israël  {«ytoç  toû  'lo-panÀ) 
non  pnrcel  :  Celui  qui  fait  triompher  Isriici, 
et  qui  est  l'auteur  des  victoires  qu'il  rempor- 
te ,  ne  pardonnera  point.  Ce  nom  verbal  esl 
en  hiphil. 

TROAS,  ADis;  Gr.  T/iM«?  ,  Perforiita.  — 
Ville  de  l'Asie  Mineure,  sur  la  côte  de  l'Hei- 
lesponl,  environ  à  une  dcmi-lieue  des  ruines 
de  l'ancienne  Troie.  D'autres  croient  que 
c'est  le  pays  oùél;iit  la  ville  de  Troie.  Ad.  iG. 
V.  8.  11.  Navif/nntes  a  Troade  :  Nous  étant 
embarqués  à  Troade.  Il  paraît  que  c'était  un 
port  de  mer.  c.  20.  v.  3.  G.  2.  Cor.  2.  12.  2. 
Tim.  k.  13. 

C'est  à  Troade  que  saint  Luc  commence  à 
se  mettre  du  nombre  des  compagnons  de 
saint  Paul  ;  jusqu'ici  il  en  avait  parlé  en  troi- 
sième personne,  mais  dans  presque  tout  le 
reste  du  livre  i!  parait  qu'il  l'a  toujours  suivi 
partout.  Ainsi  il  faut,  ou  qu'il  ait  attendu 
J'Apôlre  à  Troade  ,  ou  qu'ayant  été  choisi 
par  les  fidèles  d'Anlioche  pour  l'accompa- 
gner dans  ses  voyages ,  il  le  soit  venu  join- 
dre là,  comme  l'Apôtre  semble  le  dire  dans 
la  seconde  aux  Corinthiens,  c.  7.  9. 

TR0GL()DYTyE,AniJM,Hebr.DiOD(««cmn) 
ttncti  ou  ohumbrali.  —  Ce  mot  est  grec,  et 
vient  de  rpiylv  ,  carertia  ,  et  de  Svco  ,  satieo  ; 
T/>w7>(i)SùT«i,  peuples  d'Ethiopie,  appelé>  Jro- 
(jhdytcs,  parce  qu'ils  habitent  dans  des  ca- 
vernes. 2.  Par.  12.  3.  Nec  erat  numerns  vuliji 
quod  venerat  cuin  eo  es  Aù/ypto,  Libijes  scili- 
cel  et  Troijlodi/lcp  et  .Ethinpes  :  Le  peuple  qui 
était  venu  (i'Kgy|)te  avec  lui  ne  se  pouvait 
compter,  savoir  :  des  Libyens  ,  des  Troglo- 
dytes et  des  Elhiopicns.  D  autres  prennent 
les  Troglodyti'S  pour  des  Arabes,  qui  lo- 
geaient sous  des  tentes. 

TlU^PHyEUM  ,  i;  tir.  Tf,Q;r«(ov.  —  Ce  mot 
vient  de  rpintiv,  mettre  les  enneinis  en  fuite, 
d'oîi  se  fait  toott»),  la  fuite  des  ennemis  ;  ainsi 
on  devrait  écrire  Tropirim. 

Trophée  ,  monument  dressé  des  dépouil- 
les des  ennemis ,  pour  marquer  leur  dé- 
faite. 

D'fiiiviciincnl  cis  |iluascs  : 

Capere  Irophœum  :  Prendre  des  trophées 
sur  les  ennemis, c'c.><-(i-(/i»'c,  en  tirer  de 
grands  avantages  par  leur  défaite.  2.  Mach. 
5.  G.  Arbitrans  hosliuin  et  non  cnium  iropJuva 
(ta.ra.C.aùtifioi ,  Covfrittuere)  lopiuriuii  :  Jasou, 
l'aisanl  m.iin  bas.so  .'■ur  ses  compati  iotes,  s'i- 
maginait remporter  des  avantages  sur  ses 
ennemis. 

Sldluere  irophirum  de  idiquo  :  Remporter 
sur  (|ui'l(|u'un  une  pleine  el  entière  vicloire. 
2.  Mach.   l.'i.  G.  Cofiilavemt  commune  iro- 


phœum {triivi'jTaijOci.t ,  Constituere)  statuera  de 
Jiida  :  Nicanor  avait  résolu  d(!  dresser  un 
trophée  commun  de  la  défaite  de  Juda  et  de 
tous  ses  gens. 

TROPHIMUS,  Gr.  Allor  oa  alumnus .— Qa 
mot  vient  de  t/->£9£iv.  nutrire. 

Trophime,  natil  d'Ephèse,  qui  a  suivi  saint 
Paul  dans  la  Grèce  et  dans  la  Syri(>,  et  qui, 
l'ayant  aussi  accompagné  dans  son  voyage 
de  Rome,  demeura  malade  à  Milet.  Act.  20. 

4.  c.  21.  29.  2.  Ihn.  !*■. 20.  Trophimumreliqui 
infirmum  Mileti. 

TRUCIDARE.  —Ce  verbe  vient  de  trux, 
cis,  et  de  cœdo. 

Tuer  cruellement.  1.  Reg.  22.  18.  Irruit 
in  sacerdoles  ,  el  trucidavil  in  die  illa  octo- 
ijinta  quinque  viras  veslitos  epliod  lineo  : 
Doeg  ,  Iduiuéen  ,  se  tourna  contre  les  prê- 
tres, se  jeta  sur  eus,  et  tua  ce  jour-là  qua- 
tre-vingt cinq  hommes  qui  portaient  l'éphod 
de  lin.  l's.  3G.  i\.  Ezech.  16.  iO.  t.  Mach.  1. 
V.  GO.  63.  etc. 

TRDLLA,  JE.  —  Ce  mot  est  un  diminutif  de 
trun,  un  écumoir,  et  signifie  pot  à  uriner,  ou 
un  pot  un  peu  large,  avec  un  manche,  pour 
Loire,  une  truelle;  dans  l'Ecriture  : 

1*  Cuiller,  nappe,  ou  vase  à  divers  usages 
en  général.  4.  Reg.  2o.  14.  Ollas  quoque 
œreas  et  Irullas  (Svi'crzï)) ,  et  omnia  vasa  œrea 
in  qtdbus  ministrabant  tulcrunt  :  Ils  empor- 
tèrent aussi  les  marmites  et  tous  les  autres 
vases  d'airain  qui  étaient  en  usage  dans  le 
temple.  Le  mol  hébreu  est  interprété  diffé- 
remmnnt.  Voy.  Puula. 

2°  Une  truelle  de  maçon.  Amos  7.  v.  7.  8. 
Ponatn  trullam  («oâua?)  in  medio  populi  mei 
Israël  :  Je  ne  nie  servirai  plus  à  l'avenir  de 
la  truelle  parmi  mon  peujde  d'Israël  (ponam 
est  mis  pour  deponam  .  Le  prophète  com- 
pare son  peuple  à  une  vieille  murailU-  qu'il 
avait  crépie  pour  la  soutenir  encore  quelque 
temps  ;  mais  il  déclare  ici  que  le  temps  de  sa 
miséricorde  esl  passé,  et  (|u'il  est  résolu  de 
les  abandonner  à  leurs  ennemis.  Ecce  Do- 
minus  stans  stiper  inurutn  luttim  :  Je  vis  le 

5.  igneur  au-dessus  d'une  muraille  crépie; 
Gr.  àoezvKvTivos.  Hebr.  ad  normam  :  Dressé  à 
la  ligné  ;  selon  l'Hébreu,  Dieu  paraît  ici  sur 
une  muraille  dressée  à  la  ligne  ,  el  ayant  le 
plomb  à  la  main,  pour  marquer  que,  comme 
la  Sagesse,  figurée  parce  plomb  el  celte  ligue, 
les  avait  élevés  à  ce  comble  de  grandeur  où 
ils  étaient  alors  ,  ainsi  sa  justice  les  détrui- 
rait ,  en  gardant  une  admirable  proportion 
entre  leurs  crimes  el  leur  su,iplice  ,  parce 
qu'il  ne  pouvait  plus  dissimuler  leurs  dès- 
ordres. 

TRUXCARE.  -  Ce  verbe  vient  de  Iruncus, 
et  triinrus  (h»  rovj^stv, 

'J'crere  ,  absuincre-,  user,  consumer,  et  si- 
gnifie proprement,  Ironcjuer,  rogner,  cou- 
per par  le  bout  ;  el  dans  l'iicr.  : 

Fraj)per,  blesser,  tuer.  Jmlic.  7.  12.  Mut  un 
se  vwde  Iruncabant  :  Us  se  tuaient  les  uns  les 
aulres. 

'J'RIINCUS,  I  ;  (7T£),Exof.  —  1    Tronc  d'arbre, 
.lob.  l'i.H.  Siin  pulvere  emortuHs  fueril  trun- 
fus  illins  :  Quand  bien  môme  son  tronc  se 
rail  mort  dans  la  iioussièrc,    il   faut  neau- 


205 


TRY 


TUti 


206 


moins  qu'il  en  rcs(c  quoique  chose  de  vivant, 
afin  qu'il  reprenne.  Voy.  liMOiti. 

2"  Une  idole  qui  se  Uiit  du  ironc  d'un  ar- 
bre. Isa.  h%.  19.  Ante  trtincum  {yl^iKTov)  lu/ni 
procidam  ?  Je  me  prosternerai  devant  ua 
Ironc  d'arbre  ? 

3"  Le  crédit  et  l'aulorilé  des  grands  du 
monde.  Isa.  40.  S'*.  Nequc  plantains,  neque 
satus,  ncque  radicatus  in  terra  truncus  [fiÇa) 
eortim  :  lis  n'avaient  point  été  plantés  ,  ils 
n'avaient  point  été  semés  sur  la  terre  ,  leur 
tronc  n'y  avait  point  jeté  de  racines.  Le  Ironc 
qui  soutient  l'arbre  représente  rétablisse- 
ment delà  fortune  dt'S};rands  seigneurs,  que 
Dieu  réduit  souvent  à  rien,  avant  qu'ils  aient 
jeté  di^s  racines  sur  la  terre. 

TRUNCUS,  A  ,  UM  ,  adj.  —  Du  substantif 
truncus ,  ce  qui  reste  d'un  arbre  dont  on  a 
coupé  les  branches. 

Tronqué,  rogné,  mutilé.  LKeg..*!.  5.  Da;;nn 
soins  truncus  fx/igjcrfjum)  rcmunseral  inloco 
suo  :  Le  tronc  seul  de  Dagon  était  demeuré 
en  sa  place  :  la  tête  et  les  deux  mains  de 
cette  idole  en  ayant  été  coujiées ,  étaient  sur 
le  seuil  de  la  porte.  Voy.  Dagon.  Judith.  13. 
10.  Evolvit  corpus  ejus  iriincum  :  Juililh  fit 
tomber  du  lit  d'Holopherne  eii  bas  son  corps 
dont  elle  avait  coupé  la  tête.  c.  iï.  V. 

TRYPHyENA  ,  je,  Ddiciosa  ,  delicatula.  — 
De  Tfjyâv,  dcliciari. 

Une  iemnie  chrétienne  que  saint  Paul  sa- 
lue. Rom.  16.  12.  Sdlulate  Tri/pho'nam  et 
Tryphosam  qnœ  laborant  in  Domino  :  Saluez 
Tripiiène  et  Triphosc,  qui  travaillent  pour  le 
ser\ice  du  Sei^^neur. 

TRYPHON,  ONis,  Gr.  ddiciosus .—Tryphon 
ou  Dioiiotf,  général  des  troupes  du  roi  Alex- 
andre Balès ,  grand  fourbe,  qui  a  causé  aux 
Juifs  de  grands  maux  par  ses  infidélités.  1. 
M;,cli.  11.  V.  39.  V.  34.  5G.  c.  12.  42.  et  dans 
le  reste  de  ce  livre. 

TRYPHOSA  ,  Gr.  Deliciosa.  -  Triphose, 
fenintc  chrétienne.  Rom.  16.  12,  Voy.TnY- 

PU^XA. 

TU,  Gr.  (7ù.  —  Ce  pronom  vient  de  tO  chez 
les  Doriens,  de  l'Hébreu  Ala. 

Toi  ,  ou  vous  au  singulier;  quelquefois  il 
se  dit  par  emphase,  pour  marquer  : 

1"  L'excellence  et  la  dignité  de  quelqu'un. 
Ps.  82.  19.  Tu  solus  Altissimus  in  omni  terra. 
Ps.  7().  1.0.  Tu  es  Dcus  qui  facis  mirubiHu. 
Mallli.  3.  14.  Tu  vcnis  ad  me  ?  Vous  venez  à 
moi  ? 

2"  Pour  marquer  la  bassesse  et  l'indignité 
d'une  personne.  Luc.  23.  3.  Tu  es  rcx  Ju- 
dœorum?  lîtes-vous  le  roi  des  Juifs?  vous 
qui  êtes  si  pauvre  et  dénué  de  toutes  choses, 
pcul-on  vous  accuser  d'aspirer  à  la  royauté? 

3"  Pour  marquer  la  faiblesse  et  la  fragilité 
dc(|uel(|u'un.Gaial.  6.  i. Consid crans tcipsum, 
ne  et  tu  tenleris  :  Chacun  de  vous  faisant  ré- 
llexion  sur  soi-même  ,  et  craignant  d'être 
tenté  aussi  bien  que;  lui.  Ce  prunom  marque 
la  faiblesse  de  l'homme  ,  ()U(ii(iue  spirituel. 

4"  Ce  pronutn  démonstratif,  (|ui  signifie  la 

personne  à  (jui  ou   paile  ,  se  jirend  ijuclcine- 

.  fois  pour  les   descendanis  de  la   personne. 

GiMi.  46.  \.  /.Jesccndam  tecuin  illuc,  et  (tjoinde 

uddurma  le  reiolcalcm  :  J'irai  iwcc  vous  en 


Egypte  ,  dit  Dieu  à  Jacob  ,  et  je  vous  ramè- 
nerai lorsque  vous  en  reviendrez  :  ce  qui  ne 
s'entend  que  de  la  postérité  de  Jacob  , 
puisque  lui-même  est  mort  en  Egypte,  à 
moins  qu'on  ne  veuille  l'enlendre  de  son 
corps, que  Joseph  fit  apporlerdans  la  terre  de 
Chanaan.  Voy.  Gènes.  .'iO.  13.  Ainsi,  Gènes. 
48.  4.  E(jo  le  auqebo  et  multiplicaho  : 
J'augmenterai  de  plus  en  plus  le  nombre  de 
vos  descendants. 

5'  Quelquefois  tihi  est  superflu  ,  comme 
mihi.  Jer.  3;>.  2.  Scribe  tibi  omnia  verba  : 
Ecrivez  toutes  les  paroles  que  je  vous  ai  di- 
tes ;  tibi  est  aussi  superflu  en  hébreu. 

TUIPSE  ;  (Te«uToû  ;  cnavreji,  ctekutov.  —  Toi- 
méme  ,  ou  vous-même.  Matth.  !9.  19.  Marc. 
12.  31.  Luc.  10.  27.  Diliges  proximum  tuuin 
sicut  tcipsum  :  Vous  aimerez  voire  prochain 
comme  vous-même.  Levil.  19.  18.  Exod.  3.J 
17.  4.  Reg.  2.  19.  Eccli.  6.  7.  Gai.  6.  1.  etc. 

TUBA ,  iE  ;  Gr.  aulTri-yï,. — Ce  mot  vient  de 
luhus ,  tuyau  ,  à  cause  de  la  ressemblance. 

Une  trompette,  quiservaitchez  lesHébreux 
à  différents  usages.  Il  y  en  avait  de  deux 
sortes  :  les  premières  étaient  les  denx  trom- 
pettes que  Dieu  ordonna  à  Moïse  de  fabri- 
quer. Num.  10.  2.  Fac  tibi  duas  tubas  argen- 
teas  ductiles  :  Faites-vous  deux  trompettes 
d'argent  ,  battues  au  marteau  :  on  les  nom- 
mait les  sacrées  trompettes,  1.  Mac.  16.  8. 
Jixclamaverunt  sacris  tubis  :  Us  firent  reten- 
tir les  sacrées  trompettes,  tant  parce  qu'elles 
avaient  été  faites  par  l'ordre  de  Dieu  ,  pour 
assembler  le  peuple  à  l'entrée  du  tabernacle, 
que  parce  que  c'étaient  les  prêtres  et  les  en- 
fants d'Aaron,  qui  en  sonnaient  suivant  l'or- 
dre que  Dieu  en  avait  donné  :  elles  étaient 
différentes  de  celles  du  Jubilé,  qui  sont  ap- 
pellées  des  trompes  ou  des  cors,  qui  étaient  de 
corne.  Ces  premières  servaient,  en  général, 
pour  avertir  le  peuple  en  particulier. 

1°  Pour  décamper.  Num.  10.  'I.  Fnc  tibi 
duas  tubas  argenleas  ductiles,  quitus  conro- 
care  possis  muttiludincm  quando  movenda 
sunt  castra  :  Faites-vous  deux  trompettes 
d'argent  battues  au  marteau,  pour  assembler 
tout  le  peuple  lorsqu'il  faudra  décamper. 
V.3.  0. 

2  Pour  assembler  le  peuple.  Num.  10.  v. 
3.  4.  7.  Quando  congregandns  est  populiis, 
simplex  tubarum  claiigor  erit ,  et  non  concise 
ululabunt  :  Lorsqu'il  faudra  assembler  le 
peuple,  les  trompettes  sonneront  d'un  sou 
plus  bas,  et  non  de  ce  son  entre-coupé  et 
serré,  v.  8.  Filii  autcm  Aaron  sarcrdotes  rlun- 
gent  tubis  :  Les  prêlies,  enfants  d'Aaiou, 
sonneront  des  trompettes.  .Matth.  (>.  2.  iVo/t 
tuba  cancre  ante  le.  On  croit  que  les  Phari- 
siens faisaient  a.>'Scmblcr  les  pauvres  au  sou 
de  la  trompette  ;  d'aulres  croient  que  c'<sl 
une  expression  figurée  ,  pour  marquer  leur 
ostentation. 

3'  Pour  animer  à  la  guerre  et  au  combat. 
Num.  10.  V.  9.  Si  exierilis  ad  bcllum  déterra 
vestra,  contra  hostes  qui  diuiicant  adrersain 
vos,  clangetis  ululantibus  lubis  Si  vous  sor- 
tez (le  votre  pays  pour  aller  à  la  guerre  con- 
tre VOS  ennemis  qui  vous  combatienl  ,  vous 
ferez  un  bruit  éclatant  avec  ces  trompettes. 


207 


DICTIONNAIRI':  OE  PIlIl.OLUfilE  SACC.EE. 


20» 


1.  Cor.  Ik.  8.  Si  incertain  vucem  det  tuba,  qnis 
pnrabit  se  ad  bellum  ?  Si  la  Irompello  ne 
rend  qu'un  son  conlus,  qui  se  préparera  au 
combat  ?  Num.  31.  G.  Judic.  7.  v.  8.  16.  18. 
20.  2.  Rog.  20.  22.  etc. 

k"  Pour  marquer  et  pour  honorer  les  fêles 
et  le  premier  jour  du  mois.  Num.  10.  10.  Si 
qnundo  hcibebitis,  epulum,  eldies  festos,  et  ca- 
lendas,  canetis  tubis  super  holocatislis  et  pa- 
cificis  viclimis  :  Lorsque  vous  ferez  nn  festin, 
que  vous  célébrerez  les  jours  de  fêles  et  les 
premiers  jours  des  mois  ,  vous  sonnerez  des 
troinpelles,  en  offrant  vos  holocausles  et  vos 
hosties  pacifuiues.  Ce  festin  se  faisait  des 
victimes  que  l'on  otïrait  le  jour  de  la  fête.  2. 
Par.  2i).  V.  26.  27.  -IS.  Steleruntque  Levitœ, 
tenenles  organa  David  et  sacerdoles  tubas  ;  et 
jussit  Ezecliias  ut  offerrent  holocuusta  super 
altare  ;  cnmque  offerrentur  iiolocnusta,  ccepe- 
ruiil  laudes  canere  Domino,  et  clangere  lubis. 
Ps.  80.  k.  Buccinale  in  Neomenia  tuba  :  Son- 
nez de  la  trompette  au  premier  jour  du  mois. 
Voy.  Neomenia. 

Mais  il  y  avait  un  jour  de  fêle  particulier, 
qui  était  appelé,  la  Fête  des  Trompettes,  l.evit. 
23.  24-.  Mense  seplimo,  prima  die  mensis,  erit 
vobissnbhalum.  memoriale,  clangentihus  lubis  : 
Au  premier  jour  du  septième  mois,  vous  cé- 
lébrerez un  sabbat  pour  se-virde  monumint 
par  le  son  des  trompettes.  Nom.  2'J.l.  Dies 
clangoris  est  et  tubarum  :  C'est  le  jour  du 
sou  des  trompettes.  Ce  jour  avait  été  établi, 
OH  pour  rendre  grâces  a  Dieu  d'avoir  donné 
sa  loi  à  son  peuple  parmi  les  tonnerres  et 
le  bruit  des  trompettes,  lîxod.  20.  18.  c.  19. 
16.  Hebr.  12.  13.  ou  pour  avertir  les  Israéli- 
tes qu'en  ce  jour-là  commençait  l'année  ci- 
vile, afin  de  les  exciter  à  servir  Dieu  avec 
plus  d'iipplication  dans  celle  nouvelle  année. 
5°  Pour  marquer  quelque  joie  publique. 
Aptic.  18.  22.  Comme  quand  on  conduisait 
l'arche.  1.  Par.  13.  8.  c.  15.  v.  2i.  28.  c.  16. 
\.  6.  42.  Voy.  Bl'CCINA.  Ps.  46.  6. 

A  la  dédicace  du  temple.  2.  Parai.  5.  v.  12. 
13.  c.  7.  6. 

Au  renouvellement  deralliance  avec  Dieu, 
sous  le  roi  Asa.  2.  Par.  15.  14. 

Au  rétablissement  du  second  temple.  1. 
Esd.  3.  10. 

A  la  dédicace  des  murs  de  Jérusalem.  2. 
Esd.  12.  V.  34.  40. 

Au  retour  de  quelque  victoire  remportée 
sur  les  ennemis.  2.  Par.  20.  28. 

A  rétablissement  des  rois  sur  leur  trône. 
3.  Reg.  1.  41.  4.  Reg.  11.  14.  c.  9.  13.  2.  Par. 
23.  13. 

A  la  célébration  des  louanges  de  Dieu.  Ps. 
97.  6.  Ps.  130.  3.  Eceli.  oO.  18. 

A  la  dédicace  de  la  statue  de  Nabuchodo- 
nosor.  Dan.  ."t.  v.  ii.  1j. 

A  la  publication  des  décrets  des  souve- 
rains, .loél.  2.  1.  Caiiite  tuba  in  Sion.  Le 
proplièle  veut  qu'on  avertisse  publiquement 
tout  le  peuple  des  plaies  dont  Dieu  voulait 
les  châtier.  .\poe.  8.  2.  Data:  saut  illis  scp- 
tem  tubœ  :  On  donna  sept  trompettes  à  se[it 
anges  :  c'était  pour  déclarer  les  jugements 
que  Dieu  voulait  exercer  contre  les  impics, 
c.  9.  y.  1.  13.  l'i. 


iJilléiuiites  sigiiilicalioDS  de  ce  iimi  : 

1.  Un  cor  ,  une  trompe  ,  différente  de  la 
Irompelle.  Psal.  97.  6.  In  tubis  ductitibus  et 
voce  tuf'oe  corneœ.  C'est  de  cet  instiiinient, 
appelé  Biiccina,  que  l'on  se  servait  pour  au- 
noncer  l'année  du  Jubilé.  Levit.  23.  9.  6'/ m- 
ges  bnccina.  Ce  eor  avec  lequel  on  publi-iit 
l'année  du  Jubilé,  était  f.iil  de  corne  de  i)é- 
lier.  Voy.  Jubil.eu^.  Ci  st  de  cette  sorte  de 
trompette  que  les  prêtres  se  servirent  quand 
ils  firent  le  tour  de  la  ville  de  Jéricho  ,  pour 
en  faire  tomber  les  murs.  Jos.  6.  4.  Sacerdo- 
les tollant  biiccinas  quarum  usas  est  in  Ju- 
bilœo  :  Que  les  prêtres  prennent  les  sept 
trompes,  dont  on  se  sei't  dans  l'année  du  Ju- 
bilé ;  Heb.  Cnrnua  arietum  ,  c'est-à-dire,  des 
trompetles  faites  de  cornes  de  bélier,  v.  5. 
Cumque  insonuerit  vos  tubœ  longior  atque 
concisior  ,  mûri  fandiius  corruent.  v.  20. 
Clangentihus  tubis  mari  illico  corruerunt  : 
Les  trompettes  sonnant,  les  murailles  tom- 
bèrent. Voy.  BucciNA. 

2.  Une  voix  forie  et  tonnante,  comme 
celle  d'une  trompette.  Mdith.  24.  31.  Cum 
tuba  et  voce  magna  :  Il  enverra  ses  anges 
qui  feront  enlerdre  la  voix  éclatante  de  leurs 
trompe'.les  ;  Gr.  avec  une  trompette  de  grand 
bruit.  1.  Cor.  13.  52.  la  novissima  tuba;  ca- 
ne) eiiim  tuba  :  Au  son  de  la  dernière  Irom- 
pelle ;  car  la  trompette  sonnera.  1.  Thess.  4. 
15.  Apoe.  10  7.  c.  11.  13.  Il  semble  qu'au 
jugement  dernier  on  entendra  le  son  de 
quelque  trompette,  que  le  Fils  de  Dieu,  par 
le  ministère  d 'S  anges  ,  fera  retentir  en  un 
instant  par  toute  la  terre  :  cependant  le  sen- 
tinient  le  plus  commun  est  que  ce  son  de  la 
Ironjpetle,  que  saint  Jean  appelle  la  voix  du 
Fils  de  Dieu.  c.  5.  28.  ne  sera  autre  chose 
qu'une  voix  forte  et  éclatante  ;  et  selon  saint 
Augustin,  un  signal  extraordinaire  et  intel- 
ligible à  tout  le  monde  :  on  en  peut  dire  au- 
tant du  son  de  la  trompette,  qui  se  fit  en- 
tendre sur  le  mont  S  naï  (juanil  Dieu  y  donna 
sa  loi.  Heb.  12.  19.  Voy.  lix^d.  19.  v.  16.  19. 
c.  2.  17.  Voy.  Blccina. 

3.  La  VOIX  des  prédicateurs  est  appelée 
une  trompette.  Isa.  27.  13.  In  die  illa  clan- 
getar  in  tuba  magna  :  En  ce  temps-là  la 
trompette  retentir.)  avee.  un  grand  bruit;  la 
voix  des  apôtres  s'est  l'.iit  entendre  par  toute 
la  terre.  Le  prophète  prédit  rétablissement 
de  l'Evangile,  et  la  vocation  des  nations  à  la 
foi  de  Jésus-Christ,  c.  38. 1.  (Jnasi  tuba  txalta 
vocem  tuam.  Jer.  6.  17.  Audilc  vocvm  tubte. 
Ose.  8.  1.  In  guitare  tuo  sit  tubt,  ;  (Jue  votre 
voix  s'élève  comme  le  son  de  la  trompette. 

TUBALCAIN  ,  Heb.  Muadana  possessio.— 
Fils  de  Lamech  ,  qui  a  inventé  l'art  des  ou- 
vrages de  Ter  et  d'airain,  (jen.  4.  22.  Sella 
gênait  Tubalcain,  qui  fuit  inalliator  et  fahvr 
in  cuncla  opéra  wris  et  fcrri  .-Sella  enfanta 
aussi  Tubali  aïn  ,  (jui  eut  l'art  de  travailler 
avec  le  marteau,  et  qui  l'ut  habile  pour  faire 
tous  les  ouvrages  et  d  lir.iin  et  de  fer  ;  le 
nom  et  l'art  conviennent  au  Vulcain  des 
liaïens. 

TUBIANvEI,  Paleœ.--  Peuples  qui  sont  si- 
tués à  l'entrée  de  l'Arabie,  sur  les  confins  du 
j)ays  de  fialaad.  2.  Macli.  12.  17.  Veniraiit  in 


209 


TUM 


Tuir 


2!C 


Characa  ad  eos  qui  dicuntiir  Tubianm  Ju- 
d(eos.  Cps  Juifs  élaicnt  dans  le  pays  de  Toh, 
qui  est  le  même.  11  faudrait  lire  Tubiaeni. 
Voy.  ToB. 
TUBIN. — Pays  appolé  Tob,  sur  les  ronfins 
'  de  celui  de  Gala  ul.  1.  Mach.  5.  13.  Ç"«  erant 
in  lacis  Tubin;  Gr.  tv  roi;  Twêiou,  c'i  si  doù 
5onl  appelés  les  peuples  Tubinnœi.  \'oy.  Tob 

el  ISTOB. 

TUERl.  —  Ce  verbe,  qui  sig;nifip,  regarder 
fisenieiil  ,  et  conserver  ou  délVndiC  ,  pane 
(ju'on  a  toujours  les  yeux  sur  ce  qu'on  veut 
conserver,  vient  de  Ssioftat,  ou  bien  du  verlie 
héhreu,  Tour,  exploiare. 

Conserver,  garder,  maintenir  ,  défendre. 
S.  Reg.  23.  12.  Stelil  ille  in  )nedio  agri  et  tiii- 
Itts  est  (ÈÇatf-:i'75«t,  Eripere]  eum  :  Il  demeura 
ferme  au  milieu  du  champ,  et  li-  défendit. 
Jer.  15.  15.  Ainsi,  Ps.  19.  3.  Dt  Sion  lueatnr 
(«vT(>Kjn€àveiTe»e)  te  :  Que  de  la  montagne  de 
Sion  il  soit  v(ilre  défenseur. 

TUGURIUM.  II.  —  l)u  vtrbe  légère,  comme 
si  l'on  disait,  tegurium. 

Une  chaumière,  une  loge  ou  cabane  de 
berger.  Isa.  1.  8.  Sicut  lugurium  in  <;ucumn- 
rario  (ôrwf05.j).à>(iov)  :  L:i  fiile  de  Son  demeu- 
rera comme  une  cab^ine  d.iiis  un  champ  de 
concombres.  On  fuit  de  petite;»  loges  ilnns  les 
champs  pour  ceux  qui  gardent  .es  fruiis  qui 
y sont;  maison  abandonne  ces  cabanes  quand 
les  fruits  sont  cueillis  :  c'est  ainsi  (lUe  Dieu 
menace  Jérusalem  de  l.i  ruiner  et  l'abandon- 
ner, après  avoir  été  ruinée  par  les  enm  mis. 
TU.MERE  ou  TUMESl'.liRE.  —  Vient  de 
ôu^iç,  j'ro;  parce  que  ci'ux  qui  ;-ont  en  colère 
deviennent  bouffi-  ;  ou  bien  de  l'hébreu.  Tain, 
OM  Tamam  ,  perfectiis  ,  absolatus;  parce  que 
l'enflure  de  l'orgueil  vient  souvent  de  la  per- 
fection même. 

1°  Etre  enflé  ou  bouffi.  Num.  5.  21.  Tumerts 
(nf,T,6ta'iai,  Incendi)  utérus  ttius  dirumpatiir  : 
Que  votre  ventre  s'enfle,  el  (|u'il  crève  enfin. 
V.  22.  Utero  tumescente  putrescal  fcnnir  :  Qao 
votre  ventre  étant  devenu  tout  enflé,  voire 
cuisse  se  pourrisse.  Voy.  Zr.L  typia.  Isa.  1. 
6.  Plnga  lumens  (j/>£'/p«ivEfv)  :  Une  plaie  eofléo 
ou  enflammée  par  le  pus  et  le  sang  gà  é  (|ui 
s'y  trouve.  Ainsi,  Tumenles  flactus  :L's  flois 
de  la  mer  enflés  el  terribles.  Jub.  31.  23. 
Quasi  tumenles  super  me  Pactus  tiniui  Deuin  : 
Dieu  est  plus  redoutable  (jue  les  flols  de  la 
mer  qui  menacent  de  nous  engloutir,  c.  .'{8. 
11.  Jiic  confringes  tumenles  fluclus  luos  : 
Dieu  a  donné  à  la  mer  des  bornes  où  elle 
brise  ses  flols  sans  oser  avancer  plus  loin. 
Voy.  Terminus. 

2"  Etre  enflé  ou  bouffi,  dans  le  sens  méta- 
phorique; sdil  de  colère.  Gen.  31.  30.  Tu- 
mens  (o/iytÇîT^izi)  Jacob  cumjurgio  a(7;  Jacob 
étant  tout  ému,  déchargea  son  cœur.  Jiidic. 
8.  3.  Iteguievil  spirilus  eorum  quo  tiinicbant 
contra  eum;Gédéon  apaisa  leur  colère,  lors- 
qu'elle était  près  d'éclater  contre  lui.  Job. 
15.  13.  (Juid  lumet  contra  Deum  spiritus  luus 

Soit  d  ort;ueil.  Deul.  1.  i3.  Tumenles  sn- 
perbia  (r«(5«Ci«uc<^£votJ  asceiulislin  in  monleni: 
Etant  enfles  d'orgu.  il,  vou>  monlâtes  ^ur  la 
montagne.  Ainsi,  Prov.  2G.  2'i.  Lnbin  lumen- 


tia  (x^i-ln  So/ia)  :  Des  lèvres  enflées  d'orgueil; 
c'est  une  langue  arrogante  et  des  paroles 
pleines  di'  faste.  Voy.  Soudidus. 

TUMMIM.  Voy.  Doctrina. 

TU.MOR,  is.  —  1°  Tumeur  ou  enflure.  Act. 
28.  6.  l'xistimabant  eiini  in  lumorem  cnnver- 
lendum  .-Les  barbares  s'attendaient  (ju'il  e;»- 
fler.iil;  Gr.  fj.ùhtv  7rif/-f«(7ext;  Inflammundum 
cs,<f  .-Qu'il  lui  allait  survenir  une  grande  in- 
flammation. 

2°  Enllu.c  d'orgueil.  Deut.  18.  22.  Per  lu- 
morem (à(T  (Seik)  nnimi  sui  propheta  conpnxit: 
G-  prophète  i"av.;il  inventé  par  l'orgueil  do 
son  «'sprit. 

TUMULTUARI.  Voy.TuMULTUS  ;  —  1°  Ex- 
citer du  bi  uit,  du  tumulte.  Malth.  9.  23.  Cum 
vidisset  tibicines  el  lurbam  tumultuantem  : 
Jésu.^  Aoyant  les  joueurs  de  flûles  et  une 
troupe  tie  personnes  qui  faisaient  grand  bruit. 
Mail.  2.  12.  Tumulluabuntar  a  miiltiludinK 
liominum  :  La  foule  des  hommes  y  sera  si 
grande  ,  ([u'elle  y  causera  même  de  la  con- 
lusion  et  du  trouble.  Le  prophète  parle  de 
l'étaii  issement  de  1  Eglise  dans  la  nouvelle 
loi.  3.  Reg.  I.  il. 

2"  Crier,  tempéler,  faire  sédition,  se  soule- 
ver. Is.i.  3.  5.  T unudluabitur (■nùn^^yM-Kxtcj) puer 
contra  «f/iej/i  ;  L'enfint  se  soulèvera  contre  le 
vieillaid.  Le  prophète  décrit  le  bouleverse- 
ment d'i:n  Eiat 

TU.MULTUOSLS,  a,  um.  —  Tumultueux, 
qui  excite  du  trouble  el  de  la  confusion. 
Prov.  20.  1.  Tumultuusa  (Ce^tTTc/ô,-)  ebrielas: 
L'i\rognerie  e-l  pleine  de  désordres;  elle 
rend  les  gens  précipités  et  étouidis. 

TUMULTUS,  u>  ;  6of.yScl>T0v.t.  —  Cc  mol  vient 
de  tuiiicre  ,  enner,  parce  que  le  tumulte  est 
un  trouble  où  les  maux  se  forment  et  gros- 
sissinl  jusqu'à  ce  ()u'ils  éclatent. 

1°  Tumulte,  grand  brnil  qui  s'excite  parmi 
le  peuple.  .Marc.  5.  38.  Videt  tumultutn  :  Jésus 
vit  un  bruit  confus  de  personnes  qui  pleu- 
raient et  qui  jelaii  nt  de  grands  cris.  Mallh. 
27.  2i.  Yidens  l  il  tus  quia  niliil  profîceret , 
sed  magis  tumuUus  fieret  :V\\iile  voyant  ([u'il 
ne  gagnait  rien,  mais  (|ue  le  lunuiite  s'exci- 
tait de  plus  en  plus.  c.  "20.  '.j.  .M  irc.  li.  2. 
Ad.  2).  1.  c.  21.  3i.  Exod.  32.  n.  Num.  16. 
42.  1.  Reg.  h.  U.  c.  14.  19.  2.  Reg.  18.  29.  etc. 

2' Sédition,  émolion,  trouble,  violence  qui 
se  f.iit  pour  troubler  le  repos.  .\cl.  21.  38. 
Nonne  lu  es  /Egyplius  qui  ante  lios  dies  tu- 
mullum  cundtasli  (  «vao-T«ToOv  j  ?  N'étes-ious 
pas  cei  Egyptien  qui  ces  jours  passés  souleva 
la  populace'?  c.  2'i.  18.  0:,e.  10.  IV.  2.  Mach. 
11.  2;(. 

3'  Trouble,  violence,  vexation.  Job.  3. 17. 
Ibi  impii  cessaverunt  a  lumultu  {Omhô;  ipyfn)  : 
C'est  alors  i|ue  les  impies  mcltenl  fin  aux 
troubles  et  aux  désordres  qu'ils  commettent. 
Sap.  IV.  2').  luiiiullns  (vwxo,-)  to»or«(/r;  La 
vexation  des  gens  de  bien.  Isa.  17.  12.  3'u- 
tnultus  lurbarum.  c.  2).  o.  c.  30.  12. 

4"  Le  bruit,  le  son  de  la  parole.  Sap.  1.  It). 
Tuiiiullus[(if,o\i;)  miirmuriilKinum  nonabscon- 
(/('/«r;  L'oreille  de  l)ieu,  (|ui  s'appelle  un  Dieu 
j.'iloux,  enlend  loul,et  le  luuii  des  murmures 
ne  lui  sera  point  ciiche,  queUiue  secret  (|u'il 
i.oil.  Sainl.Uigusiin,  tib.  de  Mcndacio,  c.  Iti. 


su 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACRÉE. 


212 


entend  par  laque  les  pensées  les  plus  secrètes 
d'un  esprit  qui  s'abandonne  au  murmure, 
sont  si  |>arfaitcmonl  connues  ds'  Dieu,  qu'on 
peut  1(S  qualirier  d'un  murmure  éclatant  à 
son  égard.  Voy.  Zelus.  Ainos  5.  23.  Aufer  a 
me  tuiniiltuin  rarininum  tuoriun.  Midi.  1.  1.3. 
'i-oyo;.  Zach.  l'^.  13.  Ttumtltus  Domini  :  Va 
grand  tumulte.  2.  Mac.  3.  31». 

6'  Troutîie,  désordre,  brouillerie  ,  confu- 
sion. Eccli.  40.  V.  Furor,  zcliis,  tiimidtus 
{rctpuxo,  Perturbai io)  :  Lu  vie  est  agitéi'  de 
passions  et  de  troubles  (d'autres  rexpli(iuenl 
de  l'inquiétude  de  l'esprit). Isa. 9. 5.  c.  52.  12. 

Ainsi,  Fitii  (umullus,  sont  des  gens  en 
désordre.  .1er.  IS.  45.  Tradere  in  tuviullum  : 
Mettre   en   désordre.   Ezech.    23.   46.    Voj. 

ÏRADERE. 

6°  Peuple,  ou  assemblée  tumultueuse.  Je- 
rem.  40.  25.  Visitabo  super  tumullum  (3i«- 
(TXEoàÇeiv)  Alexandriw  :  Je  punirai  le  peuple 
d'Alexandrie;  Hcbr.  Amon.  D'où  vient,  Jn 
tumullum  rertere  :  Faire  assembler  en  foule. 
Isa.  9.  11.  Jnimicos  ejus  in  lumuUum  verlet  ; 
Dieu  fera  venir  en  foule  contre  Israël  tous 
ses  ennemis;  Heb.  Conijlobabil,  commiscebit. 

7°  Défaite,  déroute,  ruine,  désolation.  Je- 
rem.  40.  17.  Tumullum  adduxit  tempus  :  Le 
temps  qui  change  tout  causera  un  8;rand 
changement  dans  votre  royaume,  sa  perte  et 
sa  désolation.  Le  prophète  faitde  ces  mots  le 
nom  de  Pharaon  pour  assurer  cette  ruine  : 
Vocale  nomen  Pharaonis  rcjjis  jEijypii,  Tu- 
multiim  uddu.ril  /e/»/Jns;  Appelez  à  l'avenir 
Pharaon,  roi  d'Egypte,  de  ce  nom  :  Le  temps 
a  apporté  le  tumulte.  Les  Septante  mettent  les 
mots  hébreux  sans  les  interpréter;  ukwv,  icjttù 

TUMULUS ,  I  ;  |Soûvof .  —  De  iumere ,  être 
enflé,  ou  élevé;  et  signifie  proprement, 

î'Un  lieu  un  peu  élevé  de  terre,  un  tertre, 
une  hauteur,  une  colline,  une  éminonce.  Jos. 
IJ.  l.'i.  Absf/ue  urbibus  quœ  erant  in  collibus 
et  in  lumulis  sitœ  :  Israël  brûla  toutes  les 
villes,  excepté  celles  qui  étaient  situées  sur 
des  collines  et  sur  des  hauteurs,  c.  18.  17. 
Perlrnnsit  iisqtie  ad  tumidos  :  Ce  pays  passe 
jusqu'aux  tertres  (jui  sont  vis-à-vis  de  la 
montée  d'Adomniim.  Ce  mot  est  exprimé 
par  celui  de  Gali/ala.  Jos.  15.7.  Voy.  Gal- 
GALA,  n.  V.  2.  Ueg.  2.  25. 

2°  Toute  sorte  de  las,  ou  amas  de  quelques 
choses.  Gei!.  41.  40.  Qui  congref/anles  j'ece- 
runl  tuiintlum,  comederuntque  super  cum  : 
Ayant  ramassé  ensemble  des  pierres,  ils  en 
tirent  un  monceau,  et  mangèrent  dessus,  v. 
47.  Qucm  vocavit  Laban  :  Tumulum  leslis  : 
Laliau  appela  ce  monceau  de  terre  le  Mon- 
ceau du  témoin.  Voy.  Testis.  v.  48.  51.  52. 
lizceh.  47.  8.  Voy.  Sabulum.  1.  Mach.  11.  4. 

D'oii  vipiinent  ces  expressions  : 

Esse  in  lumulum,  ou  in  lumulum  sempilcr- 
num  :  N'èlie  plus  qu'un  amas  de  pierres  et  de 
plairas  pour  toujours;  ce  qui  se  dit  des  villes 
démolies  (|iii  ne  doivent  jamais  être  rc  liâlii's. 
Dcut.  13,  10.  Sit  tuiiiulus  (ioizï)Tr,y)  scmpiliy- 
nus.non  (rdijicatniur  nmplius.  Jer.  V,).  2.  lUih- 
ballt  rrit  tn  (i(»u(/«m  (âfiarok)  dissipala.  c.  51. 
37.  Eril  Jiabulon  in  tumutus  («ç-Kvto-.iiOf)  :  Ba- 


bylone  ne  sera  plus  que  des  amas  de  terre 
et  de  pierres,  telles  que  sont  les  démolitions 
des  villes.  Ainsi,  Facere,  ponere,  redigcre 
civitatem  in  lumulum  :  Ruiner  une  ville  de 
fond  en  comble.  Jos.  8.  28.  Fecit  enn  tumu- 
lum (/wp«  «oixjiTov)  sempiternum.  Job.  15.  28. 
Isa.  25.  2.  Voy.  Solitudo. 

3'  Digue,  amas  de  pierres,  de  terre,  ou  de 
bois,  pour  arrêter  l'eau.  Jos.  22.  v.  10.  11. 
Super  Jordanis  lumulos  :  Les  cnf.mts  de  Ru- 
ben  et  de  (lad  ,  et  de  la  demi-tribu  de  Ma- 
nassé,  avaient  b;\ti  un  autel  sur  les  digues  du 
Jourdain;  Heb.  Gclilolh,  limites;  cet  autel 
était  bâti  sur  le  bord  du  Jourdain,  qui  faisait 
les  limites  de  ces  tribus  d'avec  les  autres. 

4°  Sépulcre,  tombeau.  Job.  10.  V^.Fui/sem 
quasi  non  e.isem  de  utero  translatus  ad  tumu- 
lum (T«yoj)  :  Plût  à  Dieu  que  j'eusse  été  comme 
si  je  n'avais  jamais  été  au  monde,  et  que  je 
fusse  passé  du  sein  de  ma  mère  dans  le  tom- 
beau! 2.  Reg.  3.  32.  2.  Par.  3'i.  4.  D'où  vien- 
nent ces  expressions,  Aperire  tumulos,  ou 
Educere  de  tumulis  {ii-miiv.,  to;)  :  Ouvrir  les 
tombeaux,  et  en  tirer  ceux  qui  y  sont;  c'est 
tirer  d'une  grande  misère.  Ezech.  37.  v.  12. 
13.  Voy.  Sepulcrum. 

TUNG;  TOTs.  —  Adverbe  qui  vient  de  -roza, 
chez  les  Doriens,  pour  tots  ,  alors,  et  se  dit 
de  toute  sorte  de  temps. 

1°  Alors,  pour  le  temps  présent.  Malth.  2.  v. 
16.  17.  Tune  Herodes  videns  quoniam  illusus 
esset  aMugis,  iralus  est  valde:  Alors  Hérode, 
voyant  que  les  Mages  s'étaient  moqués  de 
lui,  entra  en  une  étrange  colère.  Tune  adim- 
pletum  est  quod  dictum  est  :  Ce  fut  alors  (ju'ou 
vit  accomplir  ce  qui  avait  été  dit  par  le  pro- 
phète, c.  3.  15.  c.  4.  V.  1.  11.  c.  8.  20.  c.  9. 
6.  c.  12.  38.  etc. 

2°  Autrefois,  pour  le  temps  passé.  Rom.  6. 
21.  Quem  fruclum  habuislis  tune  in  itlis  in 
quibus  nunc  erubescitis?  Qin'\  fruit  avez-vous 
tiré  pour  lors  de  ces  désordres  dont  vous 
rougissez  maintenant?  Galat.  4.  v.  8.  29.  Heb. 
12.  20.  Ps.  88.  20.  etc. 

3'  Un  jour  ,  pour  le  temps  à  venir.  Matlh. 
24.  10.  Tune  qui  in  Judœa  sunt,  fugiant  ad 
montes  :  AU>rs  que  ceux  qui  seront  dans  la 
Judée,  s'enfuient  sur  les  montagnes.  1.  Cor. 
4.  5.  Tune  laus  erit  unicuique  a  Dca.  c.  13.  12. 
c.  15.  V.  28.  5't.  Coloss.  3.  4.  1.  Thess.  5.  2. 

4"  Alors  ,  signifie  quelquefois  environ  ce 
temps,  et  mar(}ueuu  temps  indéterminé  avec 
quelque  étendue.  Sopb.  3.  9.  Matth.  26.  3. 
Tune  congreqali  saut  Principes  Sacerdotum. 
c.  3.  13.  c.  15'.  12.  c.  17. 18.  c.  19.  13.  c.  2V.  v. 

9.  14.  30.  et  souvent  ailleurs  dans  saint  Mat- 
thieu; et  quelquefois  luèiu,'  marqui'  un  temps 
fort  éloigné  de  ce  qui  précède.  Matlh.  2V.  23. 
Tune  si  quis  vubis  dijceril.  Celle  particule 
joint  ici  la  ruine  do  Jérusalem  avec  le  juge- 
ment dernier. 

5"  Cet  adverbe,  Heb.  nz,  a  la  force  de 
changerle  fuluren  prétérit.  Psal.  125.3.  Tune 
diccnt  inlcr  génies,  pour  (/ùtTioi^  E\od.  15. 
I.  Heb.  Tune  canel;  Vulg.  Tune  ccciiiil.  Jos. 

10.  12.  Tune  loculus  est,  lleb.  Tune  loquetur. 
De  ce  mol  vient  ex  lune,  [joiir  mar(|uer, 
1°  Un  long  teuàps,  ou  nu^rue  l'éternité.  Ps. 

92,  2.  Parafa  sedes  tua  ex  timc  :  Dès  le  coui-< 


213 


TUN 


TUR 


'iU 


mencement  du  monde  ou  de  l'éternité.  Isa. 
16.  13.  c.  kk.H.  C.16.  21.  c.  i8.  3. 

2"  Dès  lors  que,  aussilôl  que.  Ps.  Tô.l.  Quis 
resislet  tibi,  ex  vue  ira  tua?  Qui  pourra  vous 
résislpr  yu  iiiomcnl  que  vous  vous  meltrez 
en  colère?  id  est,  Ex  lune  cum  ira  tua  exar- 

Seril ;  Gr.  al.  àizi  zn;  ôf,yri;  <70u. 

TUNDERE.  —  Du  verbe  ancien  tudere,  de 
TÙTTTEiv  ;  du  p,  changé  en  d,  en  retranchant  le 
/,  il  s'est  fait  <iu/ere,  et  ensuite  lundere. 

1*  Battre,  frapper.  Eccli.  30.  12.  Tunde 
{?iâv)  lalera  ejiis  dum  infans  est  :  Frappcz-le 
de  verges,  pendant  qu'il  est  enfant.  \  oy. 
Latus. 

2° Piler,  broyer,  briser. Exod.  29.  kQ.Oleum 
tusum  {zoTTTeij)  :  De  l'huile  dolives  pilées. 
Levit.  22.  24.  Tu»i  ({«eXiêïtj)  tesliculis  :  Ce  qui 
a  été  destiné  à  la  conservation  de  son  espèce 
étant  foulé.  \  oy.  Testiculus. 

3°  Oter  récorce  de  quelque  chose  en  la 
battant,  et  à  force  de  coups.  Exod.  16.  H. 
Apparuit  in  solitudine  minutum  et  quasi  pilo 
tusum  :  On  vit  paraitre  quelque  chose  de 
menu  et  comme  pilé  au  mortier,  non  pas 
tout  à  fait  broyé,  mais  écorché  seulement, 
Pili  tiisione  decorticatum  :  Eu  sorte  que  la 
manne  paraissait  blanche  comme  un  grain 
dont  on  a  ôté  l'écorce. 

TUNICA ,  «;  yniiv.  —  Ce  mot  se  fait  du 
grec  xniiv,  en  transposant  les  lettres. 

Tunique,  robe  de  dessous.  C'était  une  sorte 
àc  vêtement  que  les  hommes  portaient;  il 
était  sans  manche,  et  était  assez  court.  Les 
Romains,  dans  les  premiers  temps,  ne  por- 
taient qu'une  tunique  sous  leur  manteau,  oit 
la  robe  appelée  Toga;  mais  dans  la  suite  ils  en 
ont  porté  deux,  et  appelaient  celle  de  dessous 
Subucula,  qui  répond  à  notre  chemise;  celle 
de  dessusse rapporleassezànotre  soutane  ou 
soulanelle  des  ecclésiastiques,  qui  vient  de 
l'italien  Sottana,  de  Sotlo  ,  comme  étant 
l'habit  de  dessous. 

l°Un  habit,  un  vêtement  en  général. Malth. 
10.  10.  Marc.  0.  9.  Lue.  9.  3.  Neque  duas  tii- 
nicns  hdlieatis  :  Wayei  point  deux  habits; 
c'tst-à-dire,  si  un  seul  suffit;  car  d'ailleurs 
Jésus-Christ  ne  défendait  point  d'en  avoir 
deux  si  on  en  avait  besoin  pour  se  couvrir. 
Luc.  3.11.  Qui  habet  duas  tunicas  ,  det  non 
fiabenli  :  Que  celui  qui  a  deux  vêlemcnls,  eu 
donne  à  celui  qui  n'en  a  point;  c'eat-à-diri', 
qui  en  a  de  superflus.  Gènes.  3.  21.  Fccit 
DcusAdœ  et  uxori  ejns  tunicas  pelliceas  .Dieu 
fit  à  Adam  et  à  Eve  des  babils  de  peau.  G(>n. 
37.  3.  Feritqiip  ci  lunlcam  poli/mtinm  :  Israiil 
avait  lait  faire  à  Joseph  nue  robe  de  plusieuis 
couburs.  Voy.  Polymitus.  Malih.  î'i.  18. 
ia«T(«,  Vcsiimenlu.  Act.  9.  9.  c.  l'i^.  l.'i.  c.  16. 
22.  1.  Rcg.  2.  19.  etc.  .\insi,  Jud.  v.  23.  Ma- 
culala  tunica:{]o{'  robi-  souillée,  qui  marciue 
la  corruplion  des  mœurs,  en  faisant  allusion 
aux  impuretés  légales. 

2  Une  tunique  ,  une  robe  de  d(  ssous. 
M.itih.  ;').  4-0.  Luc.  6.  29.  Ah  en  (/in  aufert  ti- 
bi rcstimmliim,  etiam  Innicam  nnli  proiùbr- 
re  :  Si  quel((u'un  vous  preml  votre  n)anleau, 
laivsez-lui  prendre  aussi  voir/  r.ibc.  J  an. 
lu.  23.  Jirat  uutem  tunica  inconsutilis.  Voy. 
Inconsl'tius.  Job.  .30.  18.  Voy.  Capitium.  Ju- 


die.  14.  v.  12.  13.  1.  Reg.  18.  '».  1.  Esd.  9.  v. 
3.  5.  Mich.2.  8. 

3  Habillement  léger,  comme  une  camisole 
qui  se  met  ^ur  la  chemise.  Joan.  21.  7.  Tu- 
nica ÈTTEvfj  JTDi-  ,  SupirindumentHin)  succinxit 
se,  Gr.  ependylen  indutus  est  :  Pierre  se  co'i- 
vrit  de  quelque  habillement  léger  pour  pi- 
raîlre  avec  plus  de  bienséance  devant  le  Sei- 
gneur. 

k'  La  robe  propre  au  grand  prêtre.  Exod. 
28.  V.  k.  31.  33.  Faciès  et  tunicam  (z^oo/),ouf) 
superhumeralis  ttttnin  hyacinlkimim  :  Vous 
ferez  aussi  la  robe  de  dessous  l'éphod  ;  elle 
sera  toute  d'hyacinthe.  11  y  avait  aussi  ,  au 
bas  et  tout  autour  de  cette  même  robe,  com- 
me de  petites  grenades  faites  d'hyacinthe  et 
de  pourpre  ,  entremêlées  de  sonnettes,  c.  29* 
5.  c.  .■19.  V.  20.23.  Lev.  6.  10.  c.  8.  7. 

5"  Robe  de  lin  ,  commune  à  tous  les  prê- 
tres. Exod.  28.  40.  Filiis  A'tron  tunicas  lineas 
parabis :'Vous  préparerez  des  tuniques  de  lin 
pour  les  enfants  d'Aaron.  Celle  robe  est  ap- 
pelée, V.  4.  Linea  stricta  :  La  tunique  de  lin 
qui  était  étroite,  c.  29.  v.  '6.  H.  c.  39.  25.  Lev. 
8.  13.  c.  10.  5.  c.  16.  4.  2.  Esdr.  7.  v.  70.  72. 

6'  Robe  de  magistrat,  qui  marque  la  di- 
gnité. Isa.  22.  21.  IndiKim  illain  tunica {^raln) 
tua  :  Je  le  revêtirai  de  votre  tunique  ,  e^eil- 
à-dire,  de  votre  charge. 

TURBA  ,  JE  ;  ï;;^)iof.  —  Du  Grec  tO^Çn  ,  qui 
signifie  la  même  chose. 

1"  Trouble  ,  désordre  entre  plusieurs  per- 
sonnes ,  tumulte.  Luc.  22.  6.  Quœreltat  op- 
porlunitatem,ut  traderet  illuin  sine  turhis:l[ 
cherchait  une  occasion  favorable  de  le  livrer 
sans  lumulte.  Co  mot  ne  se  dit  guère  en  ce 
sons  qu'au  pluriel.  .-Vinsi,  Act.  17.  3.  Ttirba 
facta,  signifie  :  ayant  assemblé  une  troupe  de 
gens  ,  non  pas,  ayant  excité  un  tumulte.  Le 
verbe  i/ln:zotBh  marque  lurbam  cogère.  Sap. 
18.  22.  Vicit  turbas  :  Il  apaisa  le  trouble  ; 
Gr.  Vastutorem. 

2"  Troupe  ,  multitude  de  gens  ou  de  cho- 
ses. Prov.  I.  21.  In  capite  turbarum  {-ni/^n  , 
Mûri)  clamitat  :  La  Sagesse  crie  à  la  tête  des 
assemblées  du  peuple  ;  elle  nous  fait  sans 
cesse  entendre  sa  voix  en  mille  manières. 
Mallh.4.  25.  Secutœ  smit  cum  turbœ  rnultœ. 
c.  o.  1.  Videns  Jésus  turbas  ;  et  ailleurs,  fort 
souvent  dans  l'Evangile  et  dans  b'S  Acies  , 
oii  ce  mot  est  toujours  pris  dans  cette  signi- 
fiialion.  Eccli.  18.  32.  Ne  oblecteris  in  turhis 
(T/iuy/i),  nec  in  modicis:  Ne  vous  plaisez  point 
dans  les  assemblées  pleines  de  tumultes  , 
inêoie  dans  les  plus  petites  ;  Gr.  ui'  vous 
plaisez  point  d.ins  l'aboiulanec  des  délices  , 
et  Uf  vous  liez  poini  avec  ceux  qui  se  joi- 
gnent ensemble  pour  faire  bonne  chère. 

De  ce  mol  viBiiiieiit  ces  plirasus  Uébr;iïqiics  : 

Esse  in  turbas  populorum  :  Etre  le  chef  de 
plusieurs  peuples  ;  c'est  ce  qu'Isaac  souhaite 
à  son  (Ils  Jaciib.  Geu.  28.  3.  Connue  Dnu  lo 
promit  ensuite  au  même  Jacob.  Gen.  48.  4. 
F'aciam  le  in  turbas  (eOvo,-)  populorum  :  Je 
vous  rendrai  le  chef  d'une  multitude  de  pou- 
pies. 

Set/ui  lurbam:  Se  laisser  all>;r  à  la  multi- 
tude et  au  grand  nombre.  Ivxod.  23.  2.  Non 


2IS 


1)ICTI0NNA!RE  DR  PiilLOLOGIE  SACREE. 


ne 


sequeris  turbam  (tljxt  pisrà  7r),£iovwv)  ad  facien- 
dum  nvilum.  L'iillachcmciil  qiron  doit  avoir 
à  la  vérilé  rst  aussi  iininuable  (jue  Dieu  mê- 
me ,  el  11'  grand  nombre  de  ceux  qui  l'aban- 
donnenl  ne  doit  point  engajfcr  à  les  suivre. 

TUlîBARE  ;  T«/)à7a- IV.  —  Ce  verbe  s'onlend 
du  (rouble  el  de  la  confusion  des  liqueurs  ; 
mais  il  se  prend  aussi  pour  exprimer  lelrou- 
ble  de  l'esprit  el  des  passions  de  l'âme. 

1°  Troubler,  agiter,  rendre  trouble,  re- 
muer. Joan.o.  l.Cum  turbalu  fuerit{Tapà.T'7î<T- 
e«i  )  aqua  :  Après  que  l'eau  a  éié  lemuée. 
Prov.  2.J.  2G.Fonslurbalus  pede  :Vue  foniaine 
troublée  avec  le  pied.  Jer.  31.  35.  Ezecb.  32. 
13. 

Ainsi,  Ps.  4a.  4.  Sonucrunt  et  tuibalœ  siint 
aquœ  eorum,  i.  e.  ejus,  se.  maris:  Quand  les 
eaux  de  la  mer  feraient  un  grand  bruil  el  se- 
raient agitées  (Ps.  76.  17.  Timucrunt  el  tiir- 
balœ  snnl  abijssi:Lei  eaux  ayant  vu  ,  c'est-à- 
dire,  srnti  la  présence  de  Dieu  ,  furent  frap- 
pées de  frayeur,  el  les  abîmes  furent  trou- 
blés :  cet  éléiiieiil  parut  révéler  la  majesté  du 
Seigneur,  et  obéir  avec  Iremblemeut  à  sa 
voix,  cnmme  s'il  avait  été  animé.)  Ezi'ch.34. 
V.  18.  19.  Voy.  Aqua. 

2°  Troubler,  renverser.  Ps.  45.  3.  Non  ti- 
mebimus  dtiin  liirbabitur  terra  :  Nous  ne  se- 
rons point  saisis  de  crainte  ,  quand  la  terre 
serait  renversée. 

3"  Ebranler,  faire  remuer  ou  trembler. 
Isa.  13.  13.  Super  hoc,  cœlum  tiirbubo  Ouuoûv): 
Pour  cela,  j'ébranlerai  le  ciel  même.  Le 
trouble  et  l'ébranlement  du  ciel  et  de  la  terre 
marquent  dans  l'Erriture  les  maux,  horribles 
dont  Dieu  menace  les  hommes. 

Turbine,  dans  le  sens  métaphorique  : 

1.  Troubler,  déconcerter,  mettre  en  dés- 
ordre. 1.  Keg.  14.  29.  Turbavil  («7r«),).«TT£iv) 
■pater  meus  terrain:  Mon  père  a  troublé  tout 
le  monde.  Saùl  avait  engagé  tout  le  peuple  , 
par  serment ,  à  ne  point  manger  avant  le 
soir  ;  ce  qui  causa  du  désordre.  Jos.  5.  25. 
Turbusti  (o)of;^£0£tv)  nos  :  Vous  nous  avez 
tous  troublés  :  c'est  Achan  qui  avail  pris 
quelque  chose  de  ce  qui  devait  être  consu- 
mé. Juilic.  3.  20.  c.  7.  2î.  c.  8.  12.  etc.  A  quoi 
se  p.ut  rapporler  cet  endroit ,  Luc  10.  41. 
Sollicita  es  cl  turbaris  erjja  plurima:  Vous 
vous  empressez  et  vous  vous  troublez  dans 
le  soin  de  beaucouji  de  choses  ;  Gr.TvoCàZvi. 

2.  Etonner,  surprendre,  eflraycr.  Matth. 
2.  3.  Ilerodes  rex  turlialus  est  :  Le  roi  Uéro- 
de  eu  lut  troublé.  Il  avail  peur  de  peidre  son 
royaume,  c.  14.  2(i.  Turbuli  sunt.  Luc.  1.  v. 
12.  29.  Zadiarie  et  la  sainte  N'ierge  furent 
troublés  ;  c'est-à-dire,  surpris  el  étonnés  à  la 
présence  de  l'ange  qui  leur  apparut,  c.  24. 
38.  Joan.  14.  27.  Gen.  42.  28.  Ps.  04.  8.  Ps. 
67. ;i.  Psal.  7.j.  G.  etc.  Ainsi  Jésus-Christ  s'esl 
effrayé  de  ia  crainte  de  sa  passion.  Joan.  12. 
27.  Nunc  anima  niea  turbatn  est.  Ce  trouble 
était  volontaire,  c.  13.  21.  Tarbatus  est  spiri- 
tu.  i.  e.  aninio  siio  :  Par  la  considération  du 
crime  de  Jnd  is. 

3.  Iii(|uietcr,  mettre  en  peine,  affliger.  (îe- 
uns.  .'J'i.  4i).  i'iirbdsits  (u.Ef.t;iivav)  »;it'.  Vous  m'a- 
vez mis  en  désordre  et  dans  une  grande  in- 


quiétude. 2.  Reg.  7.  10.  Non  turbabitur  (it«- 
(jTfitftn)  amplius  :  Mon  peuple  ne  sera  plus 
agité,  el  les  enfants  d'iniquité  ne  l'affligeront 
plus.  3.  Rcg.  18.  18.  Non  eyo  turbavi  Israël  , 
sedtu.  1.  Esd.  4.  4.  Tob.  iO.  6.  Job.  13.  11. 
Ps.  6.  V.  4.  8.  Ps.  76.  5.  Ps.  103.  29.  Sap.  10. 

6.  etc.  Ainsi  ,  Acl.  15.  24.  Turbaverunt  vos 
verbis  :V.iis  faux  docteurs  inquiétaient  les  li- 
dèles.et  troublaient  leurs  consciences.  Voy. 

CoNTURBARE. 

4.  Commettre  ensemble  ,  brouiller.  Eccli. 
28.  11.  Y ir  peccator  turbabil  ainicos  :  Le  pé- 
cheur troublera  les  amis  ,  c'est-à-dire,  les 
brouillera  par  ses  faux  rapports,  v.  15. 

5.  Emouvoir,  toucher,  attendrir.  Eccli.  30. 

7.  Super  omnem  voccin  lurbabunlur  viscera 
«/«s  ;  Ses  entrailles  seront  émues  à  chaque 
cri  que  fera  son  fils.  Voy.  Coi.ligare.  Ainsi 
Jésus-Christ  s'esl  troublé  lui-même.  Joan. 
11.  33.  Turbavit  seipsuni:  Il  excita  dans  lui- 
même  un  mouvement  de  compassion. 

0. Troubler,  faire  du  bruit,  exciter  un  tu- 
multe. Mjrc.  5.  39.  Quid  tarbamini  {Oop-uSùv  , 
Tunialtum  edere)  ?  Pourquoi  faites-vous  tant 
de  bruil  ?  Act.  17.  13.  Veneruiit  et  illuc  corn- 
movenles  et  lurbnntes  (o-a/.tùetv)  multitudinem: 
ils  y  vinrent  éuiouvoir  el  troubler  le  peuple. 
Act.  20.  10. 

TURBATIO,  Nis.  —  L'action  de  troubler  et 
de  causer  du  désordre  :  dans  l'Ecr., 

1'  Trouble  ,  tumulte  ,  désordre.  Act.  12. 
18.  c.  19.  23.  Factn  est  turbntio  {zàpxxo!,  Tu- 
mullus)  non  minima  de  via  Domini:  La  voie 
du  Seigneur,  c'est-à-dire,  la  prédication  de 
l'Evangile,  fut  alors  traversée  par  un  grand 
trouble.  Sap.  14.  25. 

2°  Trouble,  terreur,  épouvante.  Isa.  17. 
Ik.Intempore  vesperœ.etecce  turbatio(niv9o!), 
in  matulino  et  non  subsistet  :  Les  Assyriens  , 
nos  ennemis  ,  répandaient  au  soir  la  terreur 
et  l'épouvante  ,  el  au  point  du  jour  ils  sont 
disparus.  L'ange  du  Seigneur  en  tua  cent 
quatre-vingt-cinq  mille.  Jer.  14.  19.  Tempus 
curationis,  et  ecce  /M/6((/to;  Nous  attendions 
l'occasion  d'être  rétablis  ,  el  nous  sommes 
tombés  dans  le  trouble  et  la  frayeur,  par 
l'arrivée  des  Chaldcens. 

TUKBIDUS,  A,  tiM.  —  Trouble,  qui  n'est 
pas  clair,  en  parlant  d'un  fleuve,  ou  d'une 
eau  bourbeuse.  Jos.  13.  3.  A  (lavio  turbido 
(«oi/oTOf)  qui  irrignt  JEijijptum,  usque  ad  ter- 
minas yiccaron  ;  Le  pays  ,  qui  est  depuis  le 
fleuve  d'eau  trouble  (lui  arrose  l'Egypte, 
jusqu'aux  confins  d'Accaroii.  Ce  fleuve  est, 
comme  disent  quelques-uns  ,  un  ruisseau  du 
Nil ,  qui  se  décharge  en  la  nier  de  Peluse 
vers  Gaza  ;  ou,  selon  d'autres  ,  le  Nil  même, 
qui  est  appelé  eu  Hébreu  :  Scbicher  ;  cest-à- 
dire.  Noir,  et  par  conséquent  trouble.  Ainsi, 
Jer.  2.  18.  Vt  bibas  iii/aani  turbidain  iVyûv)  : 
Pour  boire  de  l'eau  trouble  ;  c'est-à-dire,  du 
Nil,  qui  est  aussi  appelé  i^éluç,  Niger  par  les 
Grecs.  Voy.  Flumkn. 

TUUIK),  iNis  ;  laù.ù^,  TTOf.  —  Ce  mot  vient 
aussi  de  lurbare  ,  pane  que  les  lourbillons 
de  vent  Irouhlenl  et  mcitenl  tout  en  désor- 
dre :  il  siguilii!  .lussi  par  métaphore  .  trou- 
ble ,  contusion  ,  i|uel(|iic  grand  brouillon 
dans  un  Etat  :  dans  1  Ecr., 


217 


ri'R 


1°  Un  tourbillon  df  vent.  '*.  Weg.  2.  v.   1. 

11.  Asccndil  Elias  per  lurbinem  {ayamii^oi) 
in  cœlurn. -EUe  fut  enlevé  dans  le  ciel  par  un 
tourbillon  ;  celait  un  tourbillon  de  feu, 
comme  dit  rEcclésiaslKiue.  c.  k8.^.  Quiie- 
eepius  es  in  turbine  ignis  :  \'ous  ipii  avez  été 
enlevé  dans  le  ciel  dans  un  loui  billon  de  ffU. 
V.  13.  Jn  turbine  leclus  est:  Il  fut  caché  dans 
un  touibilion.  Job.  -li.  18.  Velul  favilla 
quam  turbo  dispergit  :  Les  impies  seront 
comme  la  poussière  ()ui  est  dissipée  par  un 
tourbillon,  c.  27.21.  Sap.  5.  24..  Ose.  13.  3. 
2.  Pel.  2.  17. 

Dieu  se  sert  des  tourbillons  pour  exécu- 
ter ses  jugements  conire  les  impies,  ,Iob.  9. 
17.  In  turbine  conterel  me  :  Dieu  peut  m'ex- 
termiiier  tout  d'(in  coup  ,  comme  par  un 
tourbillon.  Isa.  29.  C.  c.  20.  20.  Amos.  1.  IV. 
Z  ich.  9.  IV.  Vadel  in  turbine  Austri  :  W\e\i 
marchera  au  secours  des  siens  ,  comme  un 
tourbillon  qui  vient  du  Midi.  Nahuni.  1.  3. 
JDominus  in  lempestate  el  turbine  viœ  ejus  :  Le 
Seigneur  marche  parmi  les  tourbillons  et  les 
leuipéies.  Hi  b.  12.  18.  etc.  Il  s'en  sert  aussi 
pour  donner  de  la  terreur,  et  pour  imprimer 
du  respect.  Job.  38.  1.  c.  4-0.  1.  Rcspondens 
Dominus  Job  de  turbine  (vÉyo?)  :  Le  Seigneur, 
par  le  minisière  d'un  ange  ,  répondit  à  Job 
du  milieu  d'un  tourbillon  ,  pour  marquer  sa 
pré:>ence  redoutable.  C'est  ainsi  que  l'Ecri- 
ture représente  souvent  Uieu  ,  qui  parle  du 
milieu  d'une  nuée.  Ainsi  ,  les  tourbillons 
s'appellent:  Tourbillons  de  Dieu.  Jer.  23.  19. 
c.  ;iO.  23.  Ecce  turbo  (tucij'iç)  Domini :  Le 
tourbillon  du  Seigneur,  sa  fureur  impétueu- 
se ,  sa  tempête  toute  prêle  à  fondre  ,  va  se 
reposer  sur  la  lêle  des  impies. 

Le  tourbillon  mar(|ue  aussi  une  extrême 
>ilesse  el  une  forcq  pareille.  Isa.  ti(i.  13, 
Qunsi  turbo  (zKTaiyiir)  quadrigœ  ejus  :  Son 
char  viendra  fondre  comme  un  tourbillon 
violent,  c.  25.  !^. 

2  Trouble  ,  tumulte,  désordre.  Eccli.  11. 
36.  Subvertet  te  in  turbine  [rapcAyji]  :  11  vous 
renversera  par  le  trouble  qu'il  excitera  dans 
votre  maison. 

3*  Orage  ,  tempête  ,  persécution  ,  malheur 
()ui  vient  fondre  sur  ({iielqu'un.  Isa.  k.  G.  i;. 
29.  k.  Sprs  a  turbine  (o-z/nf otiî?)  :  \ dus  êtes 
devenu  son  refuge  conire  la  tempête,  c.  21. 
1.  Sicut  turbines  (zanzc/ij)  ab  Africo  vmiunt: 
Je  vois  venir  comme  des  tourbillons  du 
vent  du  Midi.  Ce  sont  les  Perses  et  les  Mèdes 
qui  venaient  fondre  sur  les  Babyloniens,  c. 
2S.  2.  Turbo  [àfii/jn)  confringens.  c.  29.  G.  c. 
40.  24.  c.  41.  lo".  Jer.  25.  32.  Ezeeh.  1.  4. 
Ilabac.  3.  14.  Ainsi  .  Dies  nubis,(iu  nrbulw, 
cl  lurbinis.  Joël.  2.  2.  Soph.  1.  15.  Un  jour 
de  nuages  cl  de  tempêtes  ,  c'est  un  jour  fu- 
neste el  qui  ap|iorle  un  grand  désastre. 

4'  Amas,  ou  tourbillon  de  poudre  par  la 
tempête;  Ueb.  SaSj  {Gulg(d)  [mw;,^:,^,  l'ulvis), 
qui  signifie  tout  ce  qui  est  rond',  et  qui  est 
aisément  emporté;  (luebiues-uns  inierprè- 
\iii\\.  stipula.  \  oy.  Uota. 

5'  Chose  vaine,  inutile  el  lionieiise.  Ose.  8. 
7.  I  mluniseminubunl  et  lurbinem  (zaT'yTTfovfi) 
j>ie/cn<.llsonlsemé(lu  vent, et  moissonneront 
deslourbillouscldes  Icmpêles.X  oj'.  MiiTuiiE. 


TUR 
TUllBULENTUS ,  a,  dm. 


919 


Ce  n  ot  signi- 
fie ,  ou  qui  est  dans  le  trouble  el  dans  l'agi- 
tation, ou  (lui  est  lurbulenl ,  el  qui  cause  du 
trouble. 

Turbulent ,  précipité.  Isa.  42.  4.  Non  erit 
trislis  neque  turbulenlus  :  \\  nt.'  sera  point 
triste  ni  précipité  ;  c'est-à-dire,  il  sera  doux, 
humain,  modeste,  paisible.  Le  prophète  parle 
de  Jésus-Christ,  comme  sainl  Matthieu  l'ap- 
plique, c.  12.  l'.l.  Heb.  Il  ne  s'obscurcirti 
poini ,  el  ne  sera  point  brisé  ;  où  SfauffS/iTSTOi. 

TURGERE.  —Ce  verbe  vient,  ou  du  Grec 
o^'/âv  ,  ou  d'urgere. 

1»  Etre  enlle  ,  ou  bouffi.  Exod.  9.  v.  9.  10. 
Fada  sunt  ulcéra  vesicarum  turgentium  {àv«- 
Çsiv)  tnhominibus:  Il  se  forma  des  ulcères  et 
des  tumeurs  dans  les  hommes  cl  dans  les  ani- 
maux. 

2°  Se  grossir,  être  crû.  Nuni.  17.  8.  Tur- 
gentibus  [î^mOslv)  gemmis,  eruperant  flores  : 
Celte  verge  ayant  poussé  des  boulons ,  il  en 
était  sorti  des  (leurs. 

TUR.MA,  M.  —  Les  anciens  faisaient  venir 
ce  mot  de  termu,  ou  terima,  qui  signifiait  une 
troupe  ou  compagnie  de  trois  fois  dix  hom- 
mes de  cheval;  et  signifie  mainlenaitt , 

1"  Cornette,  ou  compagnie  de  cavalerie  qui 
n'était  au  commencement  que  de  trente  hom- 
mes. 

2'  Troupe,  ou  corps  d'armée,  compagnie 
de  gens  de  guerre.  Deut.  20.  o.  Duces  persin- 
gulas  lurmas  audienle  exercilu  procliimabunt  : 
Les  officiers  crieront  à  la  vue  de  tonte  l'ar- 
mée, chacun  à  la  lêle  de  son  corps.  Jos.  4. 
13.  c.  11.4.  Egressi  sunt  omnes  cum  turmis 
si(ï.s-.Judic.  cap.  8.V.  10.  cap.  9.  v. 43. cap. 44. 
V.  2.  Ueg.  18.  4.  1.  Par.  12.  18.  etc.  Ainsi  les 
Israélites  étaient  distingués  par  troupes  el 
par  compagnies  dans  leurmareho  au  désert. 
Exod.  0.  2().  Iste  est  Aaron  cl  Moyscs  quibus 
prœcepit  Dominus  ut  educerent  filios Israël  de 
terra  Mgypii per  turmns  [ô'j-jxiJLt;)  suas  :  Aa- 
ron el  M  ïse  sont  ceux  auxquels  le  Seigneur 
commanda  de  faire  sortii-  les  enfants  d'Israël 
selon  leurs  bandes  el  leurs  troupes  diffé- 
rentes, c.  12.  51.  c.  40.  34.  Num.  1.  v.  3.  52. 
et  souvent  ailleurs  dans  ce  livre.  Job.  1.  17. 

3"  Toute  sorte  de  bande,  ou  de  compagnie 
ranj^ée  et  distinguée  avec  ordre,  tien.  32.  v. 
7.  8.  10.  Jacob  itiiisit  popalum  qui  sccuin  erat, 
grefjcsquo'juc  et  ovesetbuves  et  camelosinduas 
lurmas  {■7:rj.oi^fj'ù.n)  :  Jacob  divisa  en  deux  ban- 
des tous  ceux  qui  étaient  avec  lui  ,  et  ses 
troupeaux.  Ainsi  les  compagnies  des  prêtres 
el  des  lévites  (|ui  ont  eié  rangées  par  l'or^ 
dre  de  David,  sont  apjielées  de  ce  nom.  2. 
Par.  :-0.  21.  .Slutuit  Cmitores  Domini  ut  lau~ 
durint  eum  in  lurmis  .s«/.v  ;  Josaphal  établit 
les  chantres  du  Seigneur  \)our  chanter  ses 
lou.iiiges  chacune  à  leur  rang  el  leur  bande, 
c.  2.'{.  v.  8.  l'.i.Joiuda  Ponlifvx non  dimiscrat 
(il)irc  (urnias  (è^),u.£iiia)  quœ  sihi  per  singulas 
ltcb:li,iiiad(is  succedere  couf^ueverant  :  Joiada 
ni;  pi  riiiit  point  (|uc  les  troupes  de  prêtres  et 
de  le\itis  i|ui  faisaient  leurs  fonctions  dans 
le  temple  cliaciine  dans  leur  semaine,  se  re- 
lira>S(  ni  dans  leurs  maisnns;  mais  il  les  re- 
linl  luutes.  c.  31.  2.  lizecliias  cuuslituit  (u/'- 
inus    (tyupEfitt)   sacerdotales   el    levilicas  per 


819 


DICnONNAIUE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


220 


divisiones  suas,  unuinf/uemque  in  offirio  pro- 
prio  :  Ezéchias  établit  les  eoriipagnies  de 
lirôlrcs  et  'le  U-viU's ,  et  les  paitagoa  en 
classes  pour  faire  chacune  les  fonitio'.'-s  de 
leur  miiiislère.  v.  17,  c.  35.  v.  5.  10.  V03 . 
Vices. 

4°  Co  mot  s'attribue  aux  troupeaux  qui 
sont  rangés,  ou  qui  se  rangent  en  bandes  sé- 
parées. Gènes.  .'!3.  8.  Qtueiuiin  siinl  istœ  lur- 
mœ  [TTttptufMr,)  (/iiHS  obvidin  Itubui?  (Ju'esl-te 
que  eesiroupeaux  que  j'ai  renconlrés?Prov. 
30.  27.  Regcm  locitsta  »io»i  tiabet,  et  egredilur 
universu  per  lunnas  suas  :  Les  sauterelles 
n'ont  point  de  roi,  et  touteiois  elles  marchent 
toutes  par  bandes;  elles  ont  leur  marche  et 
leurs  catnpeinents  aussi  réglés  que  si  elles 
avaient  un  chef  qui  les  coniiuisîl. 

TURPIS,  e;  atT/^j;,  à,  M.  —  L'élymologie 
de  ce  mol  est  fort  mcerlaine;  mais  il  signifie, 
ce  qui  est  laid  et  dilïurme,  ce  qui  est  hon- 
teux, infâme  digne  de  reproche,  déshon- 
nêle. 

1°  Honteux,  digne  de  reproche.  1.  Cor.  7. 
30.  Si  quis  turpem  («a//iy.o-jrîv)  se  vide.ri  existi- 
mat  super  virgine  sua  :  Si  (luelqu'un  croit 
que  ce  lui  soit  un  déshonneur  que  sa  fille 
passe  la  (leur  de  son  âge  sans  être  mariée. 
Ainsi,  Turpe  lucrum  :  V»  gain  honteux; 
c'est-à-dire,  malhonnêt!"  et  indigne  d'un 
honime  de  bien.  1.  Tim.  3,  8.  Tit.  1.  v.  7.  11. 

I.  Pet.  5.  2.  Voy.  Lucrum. 

2°   Honteux,  malséant,  indécent.  1.  Cor. 

II.  6  Si  turpe  («(>/.(=''«/=  "«v'  est  mulieri  lon- 
deri,  nul  decuivari,'velet  capul  suum  :  S'il  est 
honteux  à  une  femme  d'avoir  les  cheveux 
coupés,  ou  d'être  rasée,  qu'elle  se  voile  la 
tête.  c.  l't.  3a.  Turpe  est  muiicri  loqui  in  ec- 
clesia  :  11  est  honteux  aux  femmes  de  parler 
dans  l'église;  c'cst-a-t/ùe,  d'y  enseigner  et  dy 
instruire  le  peuple. 

3"  Malhonnête,  déshonnête,  contraire  à  la 
pudeur.  E|)hes.  5.  12.  {niœ  in  occullo  fiunt 
ah  ipsis  turpe  («('(r/ooioyia,  Turpis  serino\  est 
et  dicere  :  La  pudeur  ne  permet  pas  seule- 
nienl  de  dire  ci-  «lU."  ces  personnes  l'ont  en 
secret.  Coloss.  3.  8.  Deponile....  larpcin  ser- 
mouem  de  ure  vestro  :  Oueles  paroles déshon- 
néies  soient  bannies  de  votre  bouche.  Dan. 
13.  63. 

V  Infâme,  detoslable.  3.  Reg.  15.  13.  Coii- 
frerjil  siinulncrum  turpissimum  (/'/.thouo-i?)  : 
H  brisa  la  statue  de  Priape  qui  était  très-vi- 
laine cl  exécrable. 

5"  infâme,  ignominieux,  plein  de  confu- 
lion.  Sap.  2.  20.  Morte  lurpis-ima  (■tu/_n'j.m) 
condvinnemus  cuiu  :  Condamnons-le  à  la 
mort  la  plus  inlàuie  :  c'est  celle  de  la  croix 
à  laquelle  hs  .luil's  l'ont  fait  altachir. 

TUKPri'K»;    «<v.pw.--    —    Honteusement, 

avec  honte  et  confusion.  2.  Ueg.  10.5.  hrunt 

■  viri  coiifnsi  lurpilcr  (nriuwusvof)    vulde  :  Ils 

étaient  dans  une  grande  coiilusion.  2.  M.ich. 

9.  2.  c.  II.  12.  Turpiter  fuqiens. 

TUUPITUDO,  iNis;  «'r/.i,,uo<70vfl.  —  Uiffor- 
lliité,  liiidi'iir,  desh'>nnét>'té. 

1  liilamir,  opprobre,  honU^  déshonneur, 
mauvaise  réputation,  l'rov.  ti.  3.3.  Turpitu- 
dinem  («tiui«  et  iquominiam  couijreijat  sihi  : 
L'adultère   s'attire  de  plus  ci»  plus  l'oppro- 


bre cl  l'ignominie.  Eccli.  20.  11.  Turpitudo 
illius  non  tei/etur  :  On  ne  peut  point  couvrir 
l'infaujie  d'une  femme  sujelte  au  vin. 

2"  Infamie,  action  infâme  et  désiionnéte. 
Ram.  1.  27.  Musculi  in  masculos  turpiiudi- 
nem  opérantes  :  L'homme  commettant  avec 
l'homnie  une  infamie  détestable.  C'est  le 
péché  de  sodomie,  que  l'on  appelle  abomi- 
nable. 

3°  Infamie,  vie  honteuse  et  infâme.  Eccli. 
30.  13.  Doce  filium  tuutn,  et  operare  in  illo, 
ne  in  turpitudinein  illius  offendas  :  Instruisez 
votre  fils,  et  travaillez  à  le  former,  de  peur 
(|u'il  no  vous  déshonore  par  sa  vie  honteuse. 
Voy.  Offendere. 

't'  Déshonnêteté,  paroles  déshonnétes. 
Eph.  5.  V.  Aut  turpitudo  (v.iuxpirrK),  aul  slul- 
tiloquium  :  Qu'on  n'y  entende  point  de  pa- 
roles déshonnétes,  ni  de  folles,  ni  ne  bouf- 
fonnes. 

5  Ce  que  l'on  cache  par  pudeur  et  par 
honnêteté.  Eccli.  29.28.  Vestimentum  et  do- 
mus protegens  turpitudinem  :  Les  principales 
choses  pour  la  vie  de  l'homme  sont  l'eau, 
le  pain,  le  vêtement  et  une  maison  qui  cou- 
vre ce  que  la  pudeur  veut  être  caché;  c'est- 
à-dire,  toutes  les  choses  que  l'honnêteté  de- 
mande qu'elles  se  fassent  en  secret. 

0°  Nudité,  les  parties  que  la  pudeur  fait 
cacher.  Apoc.  10.  15.  Ne  nudus  ambulet,  et 
videant  turpitudinem.  Exod.  20.  20.  Non  as- 
cendes  per  gradus  ad  altare  meum,  ne  revele- 
tur  turpitudo  tua;  Heb.  nudilas  :  Vous  ne 
ferez  point  de  degrés  pour  monter  à  mou 
autel,  de  peur  que  votre  nudité  ne  soit  dé- 
couverte. Voy.  Revelare.  Cette  nudité  est 
appelée,  Caro  turpitudinis  :  Les  parties  qu'il 
serait  honteux  de  découvrir.  Exod.  28.  '^2. 
Vt  operiant  carnem  turpitudinis  suœ. 

D'où  se  fait,  Revelare,  discooperire,  ou  vi- 
dere  turpitudinem  :  Découvrir  ce  que  la  pu- 
deur oblige  de  cacher,  pour  en  abuser  par 
un  mariage  incestueux.  Levil.  18.  6.  Omnis 
homo  ad  proximam  sanguinis  sui  non  accedet, 
utrevclet  turpitudinem  ejus  :  Nul  ne  s'appro- 
chera de  sa  parente  pour  découvrir  ce  que 
la  pudeur  veut  être  caché;  c'est-à'dire.  pour 
l'épouser  et  user  du  mariage,  v.  7.  Turpitu- 
dinem patris  tui,  et  turpitudinem  matris  luœ 
non  discooperies  :  Vous  ne  découvrirez  point 
dans  voire  mère  ce  qui  doit  être  caché,  en 
violant  le  respect  dû  à  votre  père;  c'est-à- 
dire,  vous  ne  l'épouserez  point.  Il  apiiellc 
la  nudité  de  la  mère  la  nudité  lu  père,  parce 
qu'ils  sont  devenus  une  même  chair  par  le 
mariage,  v.  8.  Tnrpiludo  eni, 11  patris  tut  est  : 
Parce  que  votre  mère  est  la  chair  de  votre 
père.  Ainsi,  v.  10.  Quia  turpitudo  (a<(rxùvn) 
tua  est  :  Parce  que  votre  petite  fille  est  votre 
propre  chair,  c.  20.  19.  Ezech.  22.  10.  Voy. 
Vehecundiora. 

7-  Nudité,  tout  le  corps  nu.  Isa.  97.  2.  De- 
nida  turpitudinem  [vcuTauiauia  ni.  x«Xvft(ia) 
ru(im  ;  Dévoilez  votre  corps  tout  nu.  Le 
prophète  parle  à  Habyloiie  comme  à  une 
jeune  vierg(!  menée  en  captivité,  et  obligée 
de  Ir.ivailler  presque  loule  nue  à  toutes  sor- 
tes d'ouvrages  pénibles;  d'autres  l'entendent 
Je  l'abus  que  leurs  maîtres  faisaient  de  leurs 


221 


TUR 


TUR 


222 


esclaves.  Hebr.  Retege  crines  tuos  :  Patais»- 
Bez  toute  dcchevclée,  tomme  sont  ceux  qui 
sont  dans  le  deuil,  ^'oy.  Denudare. 

TURKIS,  is;  iTÙf'/of .  —  Du  Grec  TÙfc-tj,  qui 
vient  de  l'Hébreu  Tsour,  la  même  chose. 

Une  tour,  dont  il  y  a  eu  anciennement 
pour  plusieurs  usages ,  soit  dans  les  villes, 

soil  dehors. 

Dans  les  villes  : 

1.  Pour  rendre  les  villes  plus  fortes.  2. 
Parai.  14-.  7.  /Edificcmus  civilates  islas  et  ro- 
boremu!  Hur-iOus.  Telle  a  élc  la  tour  de  Babel. 
Gen.  11.4..  Faciamus  nobis  civilalcm  et  lur- 
rim  ■  Faisons-nous  une  ville  et  une  tour  qui 
soit  élevée  jusqu'au  ciel,  v.  .5.  La  tour  de 
Phanuel,  Judic.  8.  v.  9.  17.  La  tour  de  Si- 
cliem  ,  v.  46.  47.  49.  La  tour  de  Tlièbes ,  v. 
51.  o2.  Les  tours  de  Tyr,  Ezccli.  2o.  v.  4.  9. 
c.  27.  11.  La  tour  de  Syèue,  c.  29.  10.  c.  30. 
C.  Enfin  les  lour.s  de  Jérusalem,  Ps.  47.  13. 
Narrale  in  lurribus  eyus  :  Guinplez  ses  tours. 
2.  Par.  26.  v.  9.  lo.  c.  32.  a.  etc.  Voy.  Hv- 
jiANEEL.  Les  tours  de  la  ville  d'Ecbalane,  Ju- 
dith. 1.  V.  2.  3. 

2.  Pour  découvrir  de  loin  ce  qui  se  passe. 
4.  Reg.  9.  17.  Speculcitor  qui  stubat  super  lur- 
rim  Jezrael  vidit  globum  Jehu  venientis  :  La 
sentinelle  qui  était  sur  la  tour  de  Jezraël  vit 
l'armée  de  Jéhu  qui  avançait. 

3.  Pour  servir  de  garde  et  de  gnrnison. 
Ezech.  27.  11.  Pygmcei  qui  erant  in  tunibus 
luis,  pharelras  suas  suspenderunt  in  mûris 
luisper  gyrum  :  Vos  pygmées  qui  étaient  sur 
vos  tours  ont  suspendu  leurs  carquois  le 
long  de  vos  murs.  V.  PygmjBI. 

4.  Pour  y  planter  des  batteries.  2.  Par.  26. 
l.").  Fecit  in  Jérusalem  diversi  generis  machi- 
nas quas  in  turribus  collocavit;  se.  Ozias.  1. 
Mach.  G.  37.  Turres  ligneœ...et  super  eas  tna- 
cliinœ. 

5.  Pour  servir  d'arsenal.  2.  Par.  17.  12. 
Domos  ad  instar  turrium;  Hob.  domos  arma- 
mcntariorum:  des  arsenaux.  Cantic.4.  4.  Sic- 
ul  turris  David  collum  tuum,  quœ  œdificala 
est  cum  propttgnaciilis,  mille  clypei  pendent 
ex  ea  ,  oninis  urmalura  fortium  :  Yo\.rc  cou, 
c'est-à-dire,  tout  votre  curps  est  droit  et  élevé 
coniuic  la  tour  iiue  David  a  fait  bâtir,  d'où 
l'on  voit  pendre  grande  ({uantité  de  bou- 
cliers et  toutes  les  autres  sortes  d'armes 
(jui  servent  de  trophées.  Le  cou  de  l'épouse 
est  aussi  com[)aré  à  uu(!  tour  d'ivoire  ,  à 
cause  de  sa  blancheur  et  de  sa  politesse, 
Ganlic.  7.  4-.  et  son  nez  à  cette  tour  qui 
était  nu  milieu  des  forêts  du  Liban,  vis-à-vis 
de  Damas.  Voy.  Libanus. 

6  .  Pour  garderies  trésors.  1.  Par.  27.  25. 
Tliesanris  qui  erant  in  urbibus,  et  in  vicis,  et 
in  lurribus  {■nuf.yiiCuf.iç)  prœsidcbat  Jonathan. 
Ps.  121.  7.  Abundnntia  in  lurribus  tuis  :  Que 
l'abondance  régne  dans  vos  tours. 

Les  tours  clans  la  campagne  sont  : 

1.  Pour  garder  les  fruits.  Isa.  5.  2.  JEdifi- 
ciivit  lurrim  in  medio  ejus  :  Il  bâtit  une  tour 
au  milieu  de  sa  vigne.  Mattb.  21.  33.  Marc. 
12.  I. 

l'.Pour  rassembler  cl  garder  les  troupeaux: 
Gen.  35.  21.  Ejurexsun  inde  fixil  labernacu- 


.um  Irans  turrem  gregis;  Heb.  Eder  :  Après 
qu'il  fut  sorti  de  ce  lieu,  il  dressa  sa  tente  au 
delà  de  la  tour  du  troupeau.  Cette  tour  était 
ainsi  appelée,  à  cause  des  troupeaux  que  l'on 
y  faisait  paître.  Celte  tour  était  distante  de 
Bethléem  environ  de  mille  pas,  et  l'on  croit 
quec'esllàqueles  anges  apparurent  aux  pas 
leurs  pour  leurs  annoncer  la  naissance  do 
Jésus-Christ.  C'est  aussi  pour  la  garde  des 
pasteurs  et  des  troupeaux  qu'Ozias  fit  bâtir 
des  tours  dans  le  désert,  2.  Par.  20.  10.  £',r- 
struxit  eliam  turres  in  soliludine;  et  Joatbam 
son  fils,  c.  27.  4.  jEdificavit  in  sallibus  cas- 
tella  el  turres. 

D'où  vient  cette  façon  de  parler  prover- 
biale :  A  turrc  custodum  ad  civitaleiv  muni- 
/nm;  Depuis  les  tours  du  désert  jusqu'aux 
villes  fortes;  c'est-à-dire,  dans  tous  les  en- 
droit:; du  pays.  Il  y  avait  dans  ces  tours  des 
gardes  pour  détendre  les  pasteurs  et  les  trou- 
peaux contre  les  courses  des  voleurs;  c'est 
pour  cela  qu'elles  sont  appelées,  Turres  cus- 
todum. 4.  Reg.  17.  9.  c.  18.  8.  Turris  gregis  : 
La  tour  du  troupeau,  marciue  par  métaphore 
la  ville  de  Jérusalem.  Rlich.  4.  8.  Et  lu,  turris 
gregis,  nebulosa  filiœ  Sion.  Il  y  avait  à  Jéru- 
salem une  porte  qu'on  appelait  la  porte  du 
troupeau,  et  apparemment  aussi  une  tour  du 
même  nom.  Voy.  Nebulosus. 

l"Une  forteresse,  une  place  forte.  2.  Mac 
10.  18.  Cum  confugissent  in  duas  turres  val- 
de  munilas  :  Quelques-uns  s'étant  retirés  en 
deux  tours  extrêmement  fortes;  ce  qui  peut 
signifier  deux  forteresses,  puisque  le  Grec 
marque  qu'il  n'y  avait  pas  moins  de  neut 
mille  hommes. 

2"  Un  palais.  4.  Reg.  15.  25.  Percussit  eum 
in  Samaria,  in  turre  domus  regiœ  :  Phacée 
fut  tué  par  son  capitaine  des  gardes  dans  le 
lieu  le  plus  fort  de  sa  maison  royale.  Luc.  14. 
28.  Quis  ex  vobis  volens  turrim  cedificare , 
c'est-à-dire,  un  édifice  considérable.  Ainsi, 
ïhren.  2.  7.  Tradidit  in  manu  inimici  muras 
turrium;  1.  e.  palatiorum  Israelis  :  Il  a  livré 
entre  les  mains  des  ennemis  les  murs  de  ses 
tours;  c'est-à-dire,  des  palais.  Ps.  121.  7. 
Fiat....  ubundnntiain  turribus  tuis  :  Que  l'a- 
bondance soit  dans  tes  palais;  h  tkî;  Tz-jpyoSK-, 

(iSci  ITOU. 

3  Ce  qui  est  puissant  el  élevé.  Isa.  2.  15 

Dies  IJoinim  super  omnetn  tuirim  {^ipiç]  ex- 
celsam  :  Le  jour  du  Seigneur  éclatera  sur 
toutes  les  tours  les  plus  exhaussées,  c'est-à- 
dire ,  sur  tous  b'S  grands  elles  puissants 
fiers  cl  orgueilleux,  c.  .'iO.  23.  Cum  ceciderint 
turres  ;  Lorsque  les  tours  seront  tombées  ; 
c'est-à-dire,  que  les  philosophes  et  les  puis- 
sants du  siècle  auront  été  abattus  avec  leur 
sjgesse  orgueilleuse. 

4'  Refuge,  asile,  protection.  Ps.  60.  4.  Tur- 
ris forliludinis  a  fucie  inimiii  :  Dieu  est  un 
protecteur  très-tort  contre  les  ennemis  de 
ceux  qui  ont  confiance  en  lui.  l'rov.  18.  10. 
Turris  fortissimu,  nomen  Domini.  La  méta- 
phore se  tire  de  ceux  qui  se  retirent  dans 
une  lurte  tour  pour  se  défendre  de  la  violence 
de  leurs  eiiiiemis. 

5"  Ce  <iui  est  droit,  ferme,  élevé.  Ainsi  lo 
cou,  le  ucz,  et  les  niamtUes  de  l'épouse  sonl 


S23 


DICTIONNAmE  DS  PHILOLOGIE  SACREF. 


S24 


comparas  a  une  tour  dnns  un  sens  figuré. 
Caiitic.  4.  4.  c.  7.  4.  c.  8.  10.  Voy.  Collum, 
Nasus,  Ubera. 

TURTUR,  is,  Gr.  T/suywv.  —  Ce  mot  vient 
de  l'Hébr.  Tn  (lor), redoublé. 

1  Tourlerclle,  espèce  de  colombe  que  l'on 
offrait  en  sacrifice.  Gènes,  lo.  9.  Sumemihi... 
turlurem  quoque  et  columbain  :  Vrenez  aussi 
une  lourterelle  cl  une  colouibe.  Levit.  1.  li. 
c.  3.  V.  7.  11.  c.  l'2.  V.  6.  8.  Sumet  duos  tur- 
tiires  aiit  duos  puUos  cohunbarmn  :  Que  si  la 
feaiiiie  qui  est  purifiée  n'a  pas  le  moyen  d'of- 
frir un  agneau,  elle  prendra  deux  tourte- 
relles ou  deux  petits  de  colombe,  c.  IV.  v.  22. 
30.  c.  15.  V.  14.  29.  Nuni.  6.  10.  Luc.  2.  24. 
Par  turlurum.  La  sainte  Vierge,  à  sa  purifi- 
cation, fit  l'offrande  des  pauvres,  deux  tour- 
terelles ou  deux  petits  de  colombe.  Ps.  83.  4. 
Voy.  NiDus.  Jer.  8.  7.  Voy.  Cicoma.  Canlic. 
2.  12.  Vox  turturis  audita  est.  C'est  au  prin- 
temps que  Ion  entend  la  voix  de  la  tourte- 
relle; ce  qui  s'entend  mystiquement. 

2°  Les  plumes  de  la  tourterelle.  Canlic.  1. 
9.  Pulchrœ  sunt  genœ  tuœ  sicut  turturis  :  Vos 
joues  sont  belles  comme  les  plumes  de  la 
tourterelle,  qui  cbangent  île  couleur  toutes 
les  l'ois  qu'elle  se  tourne;  Heb.  In  turluribus, 
c'est-à-dire,  comme  des  colliers  de  perles. 
C'est  le  même  mol  hébreu  qui  est  rendu  par 
murœnulœ,\.  10.  Vos  joues  sont  belles  conmie 
des  chiiînes  de  perles  qui  servent  d'ornement 
aux  fcumies.  Cela  s'entend  de  la  beauté  de 
l'Eglise  ornée  de  vertus,  t:avoir  la  pudeur, 
la  chasteté,  la  n)odcslie.  Voy.  Mur^enula. 

TUTAMENTUM,  i.  —  Défense,  ce  qui  sert 
de  défense  et  de  protection  contre  les  enne- 
mis. 1.  Mac.  14.  37.  Collocavit  in  en  viros 
Judœos  ad  tutnmentum  .Ursi/UXu'/.)  regionis  : 
Simon  mit  dans  la  ville  des  gens  de  la  nation 
pour  la  sûreté  du  pays. 

TUTAUE  et  TUTARI.  —  Ce  verbe  actif  et 
déponenl  vient  de  tueri. 

Garder,  défendre,  protéger.  Sap.  10.  12.  A 
scductoribus  tutavit  («a'jj'//iÏ£tv)  î7/wnj  ;  La  sa- 
gesse éternelle  a  protégé  Jacob  contre  ses 
ennemis,  et  l'a  défendu  des  séducteurs.  C'é- 
taient principalement  Laban  et  ses  parents 
qui  l'avaient  trompé  plusieurs  fois;  ou  bien 
Esaii,  ([ui  lâchait  de  l'attirer  dans  l'Iduméo 
où  il  coiumandait,  pour  se  rendre  maître  de 
sa  personne  et  de  son  bien.  Bar.  (i.  17. 

TUTK.  —  De  tueri. 

Sûrement,  en  sûreté.  2.  Par.  16.  1.  €ir- 
cumdabat  liama,  nt  nullus  tute  jjosset  egrcdi  : 
Raasa  assiégea  Rama  de  si  prés,  que  per- 
sonne ne  pouvait  en  sortir  en  sûreté. 

'l'IJTOR,  is,  £7rtx,r>owof.— Tulcur,  défenseur, 
lulélaire.  Galat.  4.  2.  Sub  liilorilnis  el  arlo- 
ribus  est  u.tqiie  ad  prwjiniluin  teiiipus  ti  fidlre: 
l/enfanl  en  bas  âge  est  sous  la  jiuissance 
(les  luleurs  el  des  curateurs  jus<iu'au  temps 
marqué  par  son  père. 

TUTUS,  A,  UM,  ùafu>:n!.  —  1"  Sûr,  qui  est 
sans  lianger.  Act.  27.  î).  Cum  jum  non  esset 
lula  nnriijatio  :  La  navigation  devenant  pé- 
rilleuse. 

2'  Sûr.  ce  (jui  rend  a'^snré.  Heb.  6.  10. 
Quiim  sicut  anclwrinn  ludiemux  nnimœ  lutain 
oc    linnain  :  L'es.péruuce  chrélieunc  sert  ù 


notre  âme  comme  d'une  ancre  ferme  et  assu- 
rée. Ainsi  Locus  lulus  {âivXot  TÔTro?)  :  Lieu 
assuré,  c'est-à-dire  (\^f\  rend  assuré  et  hors  dci 
d.inger.  1.  Reg.  23.  19.  c.  24.  v.  1.  23.  2. 
Marh.  4.  33. 

TUUS,  A,  UM,  noç,    (Tri,   0-ov,    aoO.   —  Cc  pro- 

nom  adjectif  vient  de  ^<,  dO,  et  signifie  ton, 
tien  ou  vôtre;  ce  qui  se  prend, 

1  Activement.  Na.  38.  5.  Audivi  orationem 
tuam  :  J'ai  entendu  vos  prières,  les  prières 
que  vous  m'adressez  :  El  vidi  lacrymas 
tuas  :  Et  j'ai  vu  vos  larmes,  les  larmes  qu.'> 
vous  versez.  Ps.  9.  16.  Exsultabo  in  sululari 
tuo  :  Je  serai  transporté  de  joie  à  cause  du 
salut  que  vous  m'aurez  procuré.  Ps.  12.  6. 
In  misericordia  tua  speravi  :  J'espère  dans 
votre  miséricorde,  dans  la  bonté  que  vous 
avez  pour  moi.  Ps.  38.  11.  Amove  a  me  plagas 
tuas  :  Détournez  de  moi  les  coups  dont  vous 
me  frappez.  Luc.  2.  30.  Vidcriint  oculi  mei 
salutare  tuum  :  Mes  yeux  ont  vu  le  salut,  ou 
le  Sauveur  que  vous  nous  donnez.  Et  en  une 
infinité  d'autres  endroits.  Ps.  76.  20.  Vesligia 
tua  non  cognoscentur  :  On  n'a  poinl  reconnu 
les  traces  des  pas  de  votre  peuple  que  vous 
avez  fait  passer  à  travers  la  mer. 

2°  Passivement.  Ps.  73.  22.  Memor  esto 
iinproperiorum  tuorum  :  Souvenez-vous  des 
reproches  injurieux  qu'on  vous  fait.  Ps.  89. 
11.  Prœ  timoré  tuo;  i.  e.  tui  :  Par  la  crainte 
que  l'on  a  de  vous.  Ose.  6.  5.  Judicia  tua 
quasi  lux  egredientur  ;  i.  e.  judicia  in  te  mea  : 
Je  rendrai  claire  comme  le  jour  l'équité  des 
jugements  que  j'exercerai  sur  vous.  Et 
ailleurs  en  plusieurs  endroits.  Ps.  55.  12.  In 
me  sunt,  Deus,  vota  tua,  tibi  facta,  quœ  tibi 
vovi  :  Je  conserve  le  souvenir  des  vœux  que 
je  vous  ai  faits. 

3°  Ce  pronom  signifie  ce  qui  appartient  à 
quelqu'un  de  quehjue  manière  que  ce  soit; 

1.  Par  convention,  Matth.  20.  14.  Toile  quod 
tmun  est  :  Prenez  ce  qui  vous  appartient  ; 

2.  Par  alliance  ou  parenté,  Marc.  5.  19.  Yade 
in  domum  tuam  ad  tuos  :  Allez-vous-en  chez 
vous  trouver  vos  proches  ;  3.  Par  soumission 
et  obéissance,  3.  Reg.  20.  4.  Tuus  sum  ego  : 
Je  me  soumets  à  vous,  et  tout  ce  que  je  pos- 
sède ;  4.  Par  hommage  et  droit  de  servitude, 
Ps.  118.  94.  Tuus  sum  ego  :  Je  vous  appar- 
tiens comme  escWivc  ;  5.  Parce  qu'on  le  donne 
par  pure  libéralité,  1.  Par.  29.  16.  Tua  sunt 
otnnia  :  |Toul  ce  ((ue  nous  avons  appartient 
à  Dieu  de  la  sorte  ;  (>.  Parce  qu'il  en  est  l'au- 
leur,  Ps.  73.  16.  Tuus  est  dies,  tua  est  nox  : 
Le  jour  et  la  nuit  vous  appariiennent  ;  7.  Ceux 
que  Dieu  a  choisis  pour  la  vie  éternelle, 
Joau.  17.  V.  6.  9.  Tui  sunt.  Et  en  d'autres 
manières  innombrables. 

4"  Co.  pronom  se  prend  quelquefois  en 
mauvaise  part.  Kxod.  32.7.  Peccavit  popuht  ) 
luus  :  Votre  peuple  est  tombé  d;ms  le  péché, 
l'^zedi.  .'i.  11.  Dan.  9.  2'i.  l<;i  ailleurs,  où  Dieu 
semble  rejeter  ceux  qu'il  attribue  à  d'autres 
qu'à  lui.  Voy.  Mi;us. 

TYlMIlCUS,  I,  Gr.  Fortunalus.  —  Ty- 
rhique,  compagnon  de  saint  Paul,  et  fidèle 
serviteur  de  Jésus-Clirisl.  Act.  20.  4.  Asiani 
Ti/rhirus  et  Trnpliimiis  :  Tjclii(|ue  et  Tro- 
(liùme  étaient  d'Asie.  Eph.  6.  21.  Omnia  vo- 


B-25 


TYM 


TYR 


220 


lis  nota  faciet  Tijchicii^  churi^simus  frater,  et 
ftdelis  minisler  in  Domino  :  Tychiiim-,  notre 
cher  frère  cl  fiJèle  niinislrc  du  Seigneur, 
vous  apprendra  loules  choses.  Coloss.  4.  7. 
2.  Tini.  k.  la.Tit.  3.  12. 

TYMPANUM,  Hel).  D'ITI  ^^r^  {Top,  Topim)  ; 
Tv^jravov.  —  Du  grec  TÙi/rcoov,  qui  vient  de 
TÙTTTstv,  frapper,  en  ajoutant  m,  et  signifie 
un  tambour,  un  instrument  qu'on  bat  et  qui 
résonne,  une  roue  à  tambour  comme  celle 
d'une  grue,  le  dessus  d'un  chariot  en  forme 
de  voûle,  une  espèce  de  supplice  :  dans 
l'Ecr.  : 

Un  tambour  qui  n'était  point  creux  comme 
celui  dont  on  se  sert  nuiinlenant ,  mais  plat 
connue  un  crible,  autour  duquel  il  y  avait 
des  sonnettes;  ce  qu'on  appelle  mainte- 
nant lin  tambour  de  basque.  Esod.  15.  20. 
Stnvp.<it  Mariaprophelissa  (ijmpanum  in  manu 
stid.  fgressœrjue  sunt  oinnes  mulieres  post  eaw, 
ciini  lympanis  el  choris  :  Alors  Marie,  pro- 
phélesse,  prit  un  tambour  à  sa  main,  et 
toul9s  les  femmes  allèrent  après  elle  avec 
des  tambours.  On  s'en  servait  dans  les  occa- 
sions où  il  fallait  marquer  une  grande  joie. 
Gen.  .31.  27. 

1°  Après  avoir  remporté  quelque  grande 
victoire,  Exod.  15.  20.  Judic.  11.  34..  1.  Reg. 
18.  G.Isa.  30.  32.  Judith.  3.  10. 

2°  Dans  le^  festins  somptueux  et  dissolus. 
Isa.  5.  12.  Cythara,  et  lyra,  el  lyinpanum  et 
vinum  in  conviviis  vestris  :  Le  lulh,  la  harpe 
et  les  tambours  et  les  vins  les  plus  délicieux 
se  trouvent  dans  vos  festins. 

.3°  Dans  les  danses.  Job.  21.  12.  Tenet  tym- 
panum  el  cytharam  :  Us  ont  en  main  le  tam- 
bour et  le  lulh  pour  danser  au  son  de  ces 
instruments.  Exod.  15.  20.  1.  Rcg.  18.  6. 

4"  Pour  célébrer  les  iouana;es  de  Dieu  avec 
joie.  Exod.  15.  20.  1.  Reg.  10.  5.  2.  Reg.  6. 
5.  1.  Par.  13.  8.  Judith.  l(i.  2.  Ps.  80.  3.  Ps. 
1V9.  30.  Ps.  150.  4. 

o°  Dans  la  joie  des  noces.  1.  Mach.  9.  39. 
Sponsus  processil,  el  iiinici  ejns,  et  fratres 
ejus,  obviam  itlis  cwn  lympanis  et  miisicis. 

De  ce  mot  viennent  ces  phrases  ligurées  : 

Censure  gaudium  lympanorum  :  Le  bruit 
des  lanil>ours  cesse,  pour  marquer  un  grand 
deuil.  Isa.  2'*.  8.  Cessuvil  ijaudium  lympano- 
rum :  Le  bruit  des  tambours  a  cessé. 

Ornare  lympanis  :  Relever,  rendre  la  joie 
el  la  prospériié.  Jer.  ol.  4.  Adhitc  ornaberis 
lympanis  luis  :  \'ous  reprendrez  vos  tam- 
bours el  vos  autres  instruments  de  mu- 
si(|ue  qui  f.iisaient  roriienicnt  de  votre  pro- 
spérité. 

TY.MCANISTRIA,  m,  T^a;rxv.7T,s«.  —  Mot 
grec  qui  vient  de  tympanizare,  zvjjiKa-jii^-.i.v , 
haltre  du  tambour. 

Ce  le  qui  bal  du  tambour,  l's.  G".  -IG.  In 
medio  juvenculurum  lympanislrinruni.  Divid 
représente  à  Dieu  le  profond  respect  (ju'avait 
témoigné  le  peuple  pour  sa  présence,  lors- 
que dans  riiislant  (|u'ils  avaient  vu  son  en- 
trée, c'esl-à-dirc  celle  d(!  l'arche  dans  la- 
quelle il  résidait  comme  dans  son  sanctuaire, 
les  princes  avec  le  peuple  el  les  jeunes  filles, 
s'étaient  hâtés  de   sortir    au-devant  de    lui 


en  chantant  et  en  jouant  des  instruments. 

TYPHONICUS,  I.  —  Ce  mot  vient  de  tO^o,-, 
fumus:  de  là  rvywv,  un  tourbillon  excité  par 
la  chaleur;  et  de  Tuywv,  T^jywvixô?,  typhoni- 
cus  [ventus],  c'est-à-dire  turbulenlus,  procel- 
losHs. 

Typhonicus,  i  :  Un  vent  impétueux,  ora- 
geux. Act.  2".  14.  Non  post  multum  tnisil  se 
contra  ipsam  ventus  typhonicus  ;  11  se  leva 
peu  après  un  vent  impétueux  qui  donnait 
contre  l'île-  A'oy.  Euro-Aquilo. 

TYPUS,  I.  —  De  TJrrrtv,  peTcutere,  et  si- 
gnifie proprement  la  marque  qui  s'est  faite 
par  l'impression  de  quelque  chose;  modèle, 
n>oule,  coin  à  marquer  la  monnaie  :  dans 
l'Err.  : 

Monle ,  fourneau  où  se  forme  quelque 
chose.  2.  Rrg.  12.  31.  Traduxil  [eos]  in  lypo 
{Tzlivdirj-j]  laterum  :  11  les  fit  passer  (Heb.  il 
les  jeta)  dans  dis  fourneaux  où  l'on  cuit  la 
brique.  ^  oy.  Traducebe. 

TYRANNIS,  iDis.  Voy.TYRANNCs. — Tyran- 
nie, domination  injuste  et  cruelle.  Job.  15. 
20.  Cunclis  diebus  impius  snpcrbit ,  et  nwne- 
rus  annorum  incerlus  est  lyrannidis{o-j.,!ii.(jrni) 
ejus  ;  L'impie  s'élève  avec  orgueil  tout  le 
temps  de  sa  vie;  mais  il  ne  sait  combien  doit 
durer  sa  tyrannie.  3.  Reg.  16.  20.  Sap. 
16.  4. 

TYRANNUS,  i,  tO,o«v.o,-.  —  De  l'hébreu 
Tira,  un  palais;  de  là  vient  le  syriaque 
Touranin,  les  tyrans  ou  seigneurs.  Ainsi  ce 
mot  signifiait  un  prince,  un  grand  seigneur  : 
mais  par  l'abus  que  les  grands  font  de  leur 
pouvoir,  il  a  depuis  signifié  aussi  un  tyran, 
cesl-à-dire,  qui  use  avec  orgueil  et  cruauté 
de  sa  puissance;  mais  dans  l'Ecriture,  il  se 
prend  ordinairement  dans  la  première  signi- 
fication. 

f  Prince,  grand  seigneur  Eslh.  6.  9.  Pri- 
mus  de  regiis  principibus  ac  lyrannis  teneat 
equumejus  :  Qu'un  des  plus  grands  seigneurs 
du  royaume  tienne  son  cheial  par  la  bride. 
Job.  34.  19.  Sap.  12.  14.  c.  IV.  IG.  Eccli.  11. 
o.  Ezcch.  23.  23.  Dan.  1.  3.  c.  3.  v.  2.  3. 
Habae.  1.  10.  1.  Macli.  1.  5.  2.  Mach.  5.  8. 

2"  Un  tyran.  2.  Mach.  4.  25.  Animos  cru- 
delis  lyranni,  el  ferœ  bclhuv  iram  fjcrens  : 
Apportant  toute  la  (  ruaulé  d'un  tyran  et  la 
fureur  dune  bêle  farouche,  c.  7.  27.  Job.  .'Ja. 
7.  Ainsi,  2.  Mach.  4.  40.  Duce  guudain  ii/- 
ranno  :  Sous  la  conduite  d'un  cerlaiu  tyran  ; 
d'autres  lisent  :  Duce  quodum  Aurunrnsi  ; 
Qui  était  de  l'Aiiranite. 

3"  Un  nom  d'homme,  (lui  semble  avoir  élé 
philosophe  à  Kphèse,  dans  l'école  diiipiel 
saint  Paul  enseignait  lEvanglIc.  Ad.  19. 
9.  Quolidie  disputans  inschola  lyranni  cu- 
jusdam. 

'l'YRO,  Nis.  A  oy.  Tiiio.  —  Ce  mol  vient 
ou  de  t:/>i5v,  lencr,  rudis,  ou  de  terere,  exer- 
cer. 

Un  apprenti,  un  jeune  soldat.  4.  Reg.  2.'>. 
19.  Jer.  '.'ri.  25.  Qui  probubiit  lyroncs;  Hehr. 
qui  conscribcbdt  :  Qui  faisait  de  nouvelles  le- 
vées do  soldats,  el  qui  les  exerçait. 

TYRUS,i,T0po.-,//f6.--ï(/sH;J.— Tyr.vil/o 
capitale  de  Phenicic,  bâtie  par  les  Suloniens. 
Elle   a  éie  faiiicuse  240  , mis  a»  ai.:  le  (emple 


w 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACUÉE. 


228 


de  Salomon  par  son  commerce  et  ses  ri- 
chesses ;  elle  est  aussi  célèbre  dans  l'Ecri- 
ture. Jos.  19.  29.  lieverlitur  nsque  ad  civita- 
tem  munilissimam  Tynim  :  La  tribu  d'Aser 
rctduriiait  jusqu'à  la  forte  ville  de  Tyr.  Ose. 
13.  9.  Tyrits  erat  fnndala  pulchritudinc  :  'J'yr 
se  fliitlait  de  sa  force  et  de  sa  beauté;  sou 
élévation  et  sa  chule  sont  décrites,  Isa.  23. 
Ezech.  26.  et  27.  Amos.  1.  v.  9.  10.  et  ail- 
jleurs.  Celle  ville  a  été  ruinée,  premièrement 
par  Naliuchodonosor,  et  ensuite  par  Alexan- 
dre le  Grand;  mais  la  conmiodité  de  son 
port  et  sa  situation  avantageuse  pour  le 
commerce,  l'a  fait  rétablir  de  nouveau  de- 
puis ce  temps-là  ;  on  l'appelle  maintenant 
Sur. 

Le  Sauveur  a  passé  sur  les  conTins  de  Tyr 
et  Sidon;  mais  il  n'y  est  pas  entré.  Matih. 
15.  21.  Marc.  7.  2V.  Abiit  in  fines  Tyri  et  Si- 
donis.  Matth.  11.  21.  Si  in  Tyro  et  Sidone 
factœ  essent  virtutcs  quœ  factœ  sunt  in  vobis, 
olim  in  cilicio  et  cinere  pœnitentiam  egissenl  : 


Si  les  miracles  qui  ont  clé  (aits  nu  milieu  de 
vous  avaient  été  faits  dans  Tyr  ot  dans  Sidon, 
il  y  a  déjà  longtemps  qu'elles  auraient  fait 
pénitence  dans  k-  sac  et  dans  la  cendre.  Luc. 
11.  13.  Voy.  SiDON. 

TYRIUS,  A,  VM.  —  Qui  est  de  Tyr,  ci- 
toyen ou  originaire  de  T3r.  AcI.  12.  20.  Eral 
iratus  Tyriis  et  Sidoniis  :  Agrippa  était  irrité 
contre  les  Tyriens  et  les  Sidoniens,  près  lio 
leur  faire  la  guerre,  à  cause  du  grand  trafic 
qu'ils  faisaient  dans  ses  Elats,  cl  surtout  des 
vivres  qu'ils  retiraient  de  ses  provinces.  Le 
territoire  de  Tyr  et  de  Sidon,  resserré  entre 
la  mer  et  les  montagnes,  était  trop  petit 
pour  fournir  suffisaininenl  à  la  nourriture 
de  deux  si  grands  peuples;  ainsi  ils  étaient 
obligés  de  tirer  leur  subsistance  des  terres 
du  roi  Hérode,  à  qui  l'empereur  Claude  avait 
donné  la  Judée  cl  la  Samarie.  3.  Ileg.  7.  14. 
1.  Parai.  21.  4.  1.  Esdr.  3.  7.  2.  Esdr.  13.  16. 
Eccli.  46.  21. 


V 


VACARE;a/.o">,«ç-tv.  —  De  l'Hébreu  Bakak, 
evacuare,  et  signifie, 

1°  Etre  vide,  n'être  point  rempli,  être  va- 
cant. .Matth.  12.  4V.  Veniens  invenil  eain  la- 
cantem  :  Revenant,  il  la  trouva  vide,  nettoyée 
et  parée.  Une  maison  vide,  c'est  celle  où  per- 
sonne n'habite.  Le  cœur  de  l'homme  ne  peut 
être  sans  un  maître  qui  l'habite;  s'il  de- 
meure vide  de  l'esprit  l'e  Dieu,  l'esprit  im- 
pur y  rentre  bientôt.  Voy.  Ornatus. 

2"  l-.trede  loisir,  n'avoir  rien  à  faire,  Exod. 
5.8.  Vacant  enim,  et  idcirco  vociferantur  : 
Ce  sont  desgens  qui  n'ont  rien  à  faire;  ainsi 
ils  s'amusent  à  crier  et  à  se  dire  l'un  à 
l'autre  :  Allons  sacrifier  à  notre  Dieu.  v.  17. 
Yaeatis  oHo  ;Heb.  vacnlis,  vucalis  :  Vous  êtes 
tout  à  fait  oisifs,  l'oisiveté  vous  gâte.  Eccli. 
33.  28. 

3"  Cesser,  désister.  Ps.  45.  12.  Vacale,  et 
ridtle  f/Hod  ego  sum  Dciis  :  Meh.  remillite  : 
Cessez  de  comballre  mon  peuple,  et  consi- 
dérez (jue  c'est  moi  (jui  suis  le  vrai  Dieu. 
On  peut  expliquer  aussi  de  la  sorte  :  Quit- 
tez le  soin  de  toutes  choses,  et  soyez  dans 
un  saint  repos. 

4"  Etre  exempt;  soit  de  charges.  Deut.  24. 
5.  y  acabit  («/sy.TTTo,-)  ahsque  culpa  domi  siiœ  : 
Le  nouveau  marié  sera  une  année  dans  sa 
maison  exempt  de  toute  charge  publi(iuc, 
sans  (ju'on  l'en  puisse  blâmer;  soit  de  faute, 
ou  de  défaut.  Uebr.  8.  7.  Si  illiid prius  culpa 
vacassct  :  S'il  n'y  avait  eu  rien  de  défectueux 
à  la  première  alli.ince,  on  n'aurait  pas  pensé 
à  y  en  substituer  une  seconde. 

5  \'a(iuerà  (;uel(iue  chose,  s'y  adonner, 
s'i  appliquer.  I.  Oir.  7.").  Vt  vacctis  oralioni: 
Afin  de  vous  exercera  l'oraison  ;Gr.  au  jeune 
et  à  l'oraison;  Deut.  21.  iO.Cumcssalioinhus 
vncat  :  Il  passe  sa  vie  dans  les  débauches.  .Ui- 
dic.  5.  17.  2.  Pur.  31.  4.  Tob.  t;.  v.  17.  18. 
Esth.  9.  17.  Prov.  23.  51.  On  dit  aussi.  Ad 


aliquid,  ou,  In  atiqiia  re  vacare  :  9'occuper 
cl  s'appliquer  à  quelque  chose.  Act.  17.  21. 
^rf  niliil  aliad  vacnbant,  nisi  aut  dicere,  mit 
audire  aliquid  novi  :  Ils  ne  s'occupaient  qu'à 
dire  et  à  entendre  quehiue  chose  de  nou- 
veau. Eccli.  39.  1.  In  proplietis  Tacabit.Le 
sage  fera  son  élude  des  prophètes;  c'est-à- 
dire,  de  toute  l'Ecriture. 

VAGCA,  m;  riSà'M.).t;.  —  De  l'Hébreu  y^ 
(Bakar),  (|ui  signifie,  bos,  ou  vacca,  une  va- 
che,  qui  sert, 

1°  A  la  nourriture  des  hommes  ;  soit  par  la 
chair  de  ces  animaux.  Eccli.  38,  27.  Viyi- 
lia  ejits  in  sayina  vaccartim  :  Il  applique  tou- 
tes ses  veilles  à  engraisser  les  vaches.  Tob. 
8.  22.  Duas  pini/ues  vaccus  occidi  fecit,  et 
parariepulas  :  Il  fit  tuerdeux  vaches  grasses, 
cl  fil  préparer  un  festin. 

Soit  de  leur  lait.  Isa.  T.  v  .  21.  22.  Nutriel 
homo  vaccamboiim  el  duas  oves,  et  pree  idier- 
tale  laclis  comcdcl  hiilyrum  :  En  ce  lenips-là 
un  honune  qui  n'aura  qu'une  vache  et  deux 
brebis,  en  aura  tant  de  lait  ([u'il  se  nourrira 
de  beurre. 

2'  Pour  l'entretien,  la  commodité  et  la  ri- 
chesse. Job.  21.  10.  Vacca  (.'îoOj)  peperil  : 
Leurs  vaches  ont  des  veaux.  Job  parle  des 
méchants  ([ui  deviennent  riches,  lien.  32.  I.'i. 
Vacciis  quadrayinla  :  Jacob  donna  à  Es.ii) 
quarantiî  vaches.  Tob.   10.  10. 

3"  Pour  porter  le  joug.  Num.  19.  2.  An- 
porlaveril  jagum  :  Une  vache  qui  n'ait  poi:  t 
porté  le  joug.  I.Ileg.  ().7. 

'i  '  Pour  offrir  en  sacrifice.  (îen.  I.").  9.  Sn- 
nie  uïilii  vaccum  Iriennem  :  Prenez  une  vacli  ! 
de  trois  ans.  Num.  19.  2.  Pnccipc  /iliis  Is- 
raël ut  additcanl  ad  te  vaccani  rufam  :  Com- 
mandez aux  (iifinls d'israi'l  de  vous  amener 
une  vache  rousse.  Celle  vache  était  donnée 
au  grand  prélre  qui  l'imnuilail  hors  du 
camp   devant    liut  le   peuple;  ensuite  on  II 


£29 


VAC 


VAG 


230 


briiiail  avec  du  boisdc  cèdre,  de  l'hyssopc 
et  lie  l'écailale  teinte  deux  fois  :  on  reçut  il- 
lail  ces  cendres  mêlées  d'eau;  on  en  faisait 
une  eau  d'expiation,  qui  servait  à  purifier 
ceux  qui  étaient  souillés  de  quelque  impu- 
reté légale.  1.  Reg.  6.  l'i^. 

5°  Une  personne  ûère  et  orgueilleuse.  Ps. 
G7.  .31.  Congrcijatio  taurorum  in  vaccis  po- 
pulorum  :  Cette  troupe  de  taureaux,  acconi- 
pignés  des  peuples,  qui  sont  comme  des 
génisses.  Ces  taureaux  et  ces  vaches  sont 
les  ennemis  du  peuple  de  Dieu;  les  taureaux 
sont  les  chefs,  et  les  vaches  sont  les  peuples , 
(lui  sont  comme  de  jeunes  vaches  échappées. 
Ose.  4.  16.  Sictit  vuccn  lasciviens  declinavit 
Israël  :  Israël  s'est  détourné  du  Seigneur, 
comme  une  génisse  qui  ne  peut  souffrir  le 
joug.  Âmos.  k.  1.  Audite  rerbum  hoc,  vaccœ 
pintjues.  Ces  vaches  grasses  sont ,  oit  les 
grands  de  Samarie,  qui  vivaient  dans  la 
mollesse  cl  l'abondance  de  toutes  choses  ;  ou 
les  femmes  riches  des  Israélites,  qui  oppri- 
niaient  les  pauvres. 

C^La  figure  d'une  vache.  Ose.  12.  5.  Yuc- 
cas {fii7X''^,  Vitulus)  Betlitiven  coluerunt  ha- 
bitatores  Samariœ  :  Les  habitants  do  Samarie 
ont  adoré  les  vaches  de  Bethavcn;  c'est-à- 
dire,  le  vcMU  d'or  adoré  à  Betliel  ou  Bethaven. 
Voy.  Vitulus. 

VACILLARE.  —De  l'ancien  vdco,  qui  vient 
de  phouc,  qui  signifie  la  même  chose,  chan- 
celer en  marchant,  ne  se  tenir  pas  ferme. 

Etre  en  peine,  ne  savoir  que  faire.. lob.  k. 
k.  Vacillan(es  [xTeevtrj)  conprmaverunt  sermo- 
nes  tui  :  Vous  avez  soutenu  par  vos  paroles 
ceux  (jui  étaient  dans  la  peine  et  dans  l'a- 
battement. Isa.  29.  9.  Fluctuule  {îiiTT'j.nOixi)  et 
vacUlate  .-Que  vos  pensées  soient  flottantes, 
et  vos  démarches  incertaines.  Le  prophète 
parleaux  Juifs, que  Dieu  élourdissait  et  ren- 
dait chancelants  et  flottants  dans  leur  con- 
duite, pour  les  pi^nir  de  leurs  péchés. 
VACUUS,  a,um;  xevo,-.  —  De  vacare. 
1"  Vide,  qui  n'est  point  rempli,  où  il  n'y  a 
rien.  Jer.  Ik.  3.  Reporiaverunt  vusa  sua  va- 
cua:  Ils  ont  rapporté  leurs  vases  vides. 
Exod.  :iS.  1.  Judic.7.  10.  1.  Reg.  20.  v.  25. 
27.  h.  Reg.  4.  3.  Prov.  IV.  h.  etc 

Ainsi,  Job.  2li.  7.  Qui  eatendit  Aquilonem 
sitper  vacuum  (oùoév,  Nihiluin)  :  Dieu  a  fait 
reposer  sur  le  vide  la  partie  septentrionale 
du  monde.  Voy.  Aquilo,  n.  'i-.  D'autres  l'ex- 
pliquent de  l'air,  qui  paraît  vide,  dans  lequel 
les  vents  sont  lâchés. 

2"  Vide,  épuisé,  dénué  de  tout.  Job.  22.  9. 
Viduas  dimisisti  vacuas  :  Vous  avez  renvoyé 
les  veuves  dépouilléi's  de  tous  leurs  hic-ns. 
Exod.  3.  21.  Dent.  15.  1.1.  2.  Esdr.  5.  13. 
lluth.l.  21.  lù/ressa  sum  plena,et  vacuamdi- 
niisil  me  Dominus  :  Je  suis  sortie  d'ici  pleine, 
et  le  Seigneur  m'y  ramèn(!  viilc;  c'cîi-à-rfirc, 
dénuée  do  mon  mari  et  de  mes  enfants. 

3°  Nu,  sans  ornement.  (jcu.I.  2.  Tcrraau- 
(em  erat  innnis  et  vncna  :  (  «zaT«gx3ÙK7Toç, 
Inn7-n<itus)  :  La  terre  était  informe  et  toute 
nue,  non-seulemonl  parce  (ju'il  n'y  avait 
alors  ni  arbre,  ni  homme,  ni  aticiin  des  or- 
lioinouts  dont  Dieu  depuis  enihellit  la  terre  ; 
'  mais  aussi  parce  qu'elle  n'avali  ■luemu',  ni 


des  qualités,  ni  des  formes  sensibles  qui 
qui  nous  soient  connues.  Ce  qui  a  reçu  de- 
puis le  nom  de  terre,  n'était  alors  qu'une 
niasse  et  une  matière  informe.  Jer.  4.  23. 

4'  Vide,  qui  a  les  mains  vidrs,  qui  n'ap- 
porte ou  n'emporte  rien.  Exod.  23.  13.  Non 
apparebis  in  conspectu  meo  vacuus  :  Vous  ne 
vous  présenterez  poinldev.mt  moi  les  mains 
vides,  c.  34.  20.  Deut.  It).  16.  Eccli.33.  6. 
Dieu,  qui  a  tout  donné  à  l'hommo,  demamie 
de  lui  la  reconnaissance  de  ses  dons.  Riith. 
3.  17.  Nolovacuain  te  reverti  ad  socrumtuam  : 
Je  neveux  pas  que  vous  retourniez  les  mains 
vides  vers  votre  belle-mère.  1.  Reg.  6.  3. 
Eccli.  2J.  12.  Marc.  12.  3. 

3  Vide,  (|ui  n'a  point  ce  qu'il  souhaite. 
Isa.29.  8.  Ckw  fuerit  expcrgefactus,  vacua 
(fjà-Ktof)  est  anima  ejus:\]i\  homme  affamé 
qui  songe  qu'il  mange  pendant  la  nuit,  lors- 
qu'il est  éveillé,  se  troovc  aussi  vide  et  aussi 
peu  satisfait  qu'auparavant,  c.  32.  6. 

6°  Inutile,  sans  fruit,  qui  n'a  point  son  effet. 
Isa.  55.  11.  Non  reverlelur  ad  me  vacuum: 
Ma  parole  ne  retournera  point  à  moi  sans 
fruit;  c'est-à-dire,  ma  promesse  ne  sera  point 
inutile  et  sans  effet.  Judith.  1.  li.  lietniserunt 
eos  vacuos  :  Ils  renvoyèrent  ses  députés  sans 
rien  obtenir.  Job.  7.  3.  Sic  et  ego  liabui  men- 
ses  vacuos;  Heb.  mcnses  vanilatis  :  C'est  ainsi 
que  j'ai  eu  des  mois  qui  se  sont  écoulés  sans 
aucun  repos.  Sap.  3.  U.c.  14.  5.  Jer.  30.  0. 
1.  Cor.  13.  10.  2.  Pelr.  I.  8. 

De  cette  signification  viennent  ces  façons  do  parler  : 

Ambulare  in  vacuutn  :  Ne  point  réussir. 
Job.  6.  iS.Ambulabunl  in  vacuum  et  perihunl: 
Us  marcheront  sur  le  vide,  et  ils  périront. 
Job  compare  ses  amis  qui  lui  insultent,  à 
ceux  qui  veulent  marcher  sur  les  glaces, 
dont  se  forment  les  torrents,  et  qui  enfoncent 
et  se   perdent. 

In  vitcuumcurrere,  ou  laborare  :  Courir  ou 
travailler  en  vain,  perdre  .'-a  peine.  Phil.  2. 
16.  Quia  nonin  vacuum  cucurri,  neque  in  va- 
cuum la'ioravi  :  Je  n'ai  pas  couru  ni  travaillé 
en  vain.  Galat.  2.  2.  Isa.  49.  4.  Habac.  2. 13. 

Graiiain  Dci  in  vacuum  recipere  ;  2.  Cor. 
6.  1.  Ne  in  vacuum  gratiam  JJei  recipialis  : 
Afin  (pic  vous  ne  receviez  pas  en  vain  la 
grâce  de  Dieu. 

Ire  in  vacuum  :  S'en  aller  sans  effet.  Sap. 
1.  11.  Sermo  obscurus  in  vacuum  non  ibil  : 
La  par'jlo  la  plus  secrète  ne  denicurera  point 
sans  punition.   Voy.  Obscuuus. 

7"  Léger,  de  peu  d'importance.  D'où  vient, 
Jurare  in  vacuum  .•  Jurer  en  vain,  légèrement, 
pour  (les  choses  de  peu  d'importance  ;  ou  bien, 
témérairement  et  sans  dessein  (raccom|)lii' 
ce  qu'on  promet.  Kccli.  23.  14.  Si  in  t(tcuum 
{5mr.£'j?iç,  Innnitcr)  juraverit,  non  jusli/iru- 
hilur.  Voy.  Vanus. 

8°  Qui  est  de  loisir,  qui  est  sans  occupa- 
lion.  I.  Cor.  16.  12.  Cum  ei  vacuum  (sOzvisav) 
fuerit  :  Quni\i\  il  en  aura  le  loisir;  Gr.  (itiaml 
il  (  n    .xuia  trouvé    une   occasion   favoralile. 

\'ACL'i  TAS,  'fis.  —  Va',  mot  signifie,  éloi- 
giiiineut,  oit  ex(  niption  de  (|ucl(inc  cliose  : 
(1,1  ns  l'Iù'r.  : 

Loi.sir,  repos,  é'al  hors  d'occupation.  Eccli. 


231 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACKEE. 


23Î 


38.  25.  Sapientin  Scribœ  in  lempore  vncuitatis 
(ct/o^/))  :  Le  docleur  de  la  loi  acquerra  la  sa- 
gesse au  temps  de  son  repos.  Les  sciences 
el  la  sagesse  ne  s'acquièrent  que  dans  le  re- 
pos et  I  eloigneuient  des  affaires.  Sap.  13. 
13. 

VACUEFACERE.  —  Ce  mot  signiGe  éva- 
cuer, vider  :  dans  l'Ecriture, 

Abolir,  anéantir.  Job.  ik.  11.  Quomodo  si 
(luviusvacuefactus  {£priy.ov-/)are.icat  :  L'homme 
s'en  va  comme  une  rivière  qui  s'écoule  el  se 
tarit. 

VADERE  ;  TopzÙKjdat,  —  Du  Grec  ÛTriv^tv  ou 
j3àÇE£v,  el  signiQe,  aller,  marcher,  venir,  re- 
tourner, el  autres  mouvements  qui  se  font 
par  les  différentes  déinarclies. 

Aller,  pîirtir.  Matth.  2.  20.  Ywle  in  1er- 
ramJsraet  :  Allez  en  la  (erre  d'Israël.  Joan. 
13.  3Ck  Quo  vadis?  Où  allez-vous?  c.  31.  3. 
Ad.  8.  m.  c.  9.  11.  Gen.  16.  8.  c.  22.  2. 

Ce  verbe  se  dit  .lussi  des  clioses.  Joan.  3. 
8.  Nescis  quo  vadit  :  Vous  ne  s.ivez  où  va  le 
vent.  Gènes.  2.  ik.  Tigris  vadit  contra  Assy- 
rius. 

Ces  manières  de  parler  viennent  de  celle  première  signi- 
Gcalioii. 

Vndam  quo  ilurus  sttm  :  J'irai  où  je  dois 
aller  :  c'est-à-dire,  je  ne  s;iis  où  j'irai,  el  ce 
que  je  deviendrai.  2.  Reg.  15.  20. 

Vadere  contra  :  S'opposer.  Prov.  14.  7. 
Vnde  contra  viriim  slultum  :  Opposez-vous 
à  l'homme  insensé;  Hebr.  Eloignez-vous  de 
l'homme  insensé,  puisque  vous  ne  Irouverez 
point  en  lui  des  paroles  de  prudence. 

Vadere  post  :  Suivre.  Eccli.  l'J-  22.  Vadens 
post  illam  quaH  investi jetur  :  Qui  va  après 
la  sagesse,  comme  suivant  ses  traces.  Ose. 
2.  5.  Mallh.  16.  22. 

Vadere  ad  oliquem.  — 1.  Aller  comparaître 
devant  quelqu'un.  Luc.  12.  58.  Cum  vadis 
cum  adversario  tuo  ad  principem  :  Lorsque 
vous  allez  avec  votre  partie  devant  le  ma- 
gistrat. 

2.  Aller  consulter,  i.  Reg.  3.  X^.Vade  [^i^oo, 
Vade)  ad  prophetaspatris  lui:  Allez-vous-en 
consulter  les  prophètes  de  voire  père. 

3.  Aller  pour  s'instruire.  Prov.  0.  (i.  Vade 
{îtmi)  ad  formicam  ,  o  piger  :  Allez  à  la 
fouridi  pour   vous  iiislruire. 

VADE.  —  1"  Pour  exhorter  et  encourager 
àqu(lque  chose.  l.Reg.  15.3.  2.  Reg.  21. 
1.  Vade  et  numéro  Israël  :  Allez,  contez  tout 
ce  qu'il  y  a  d'honmies  dans  Isriiel.  v.  12. 
Vade,  et  loquere  ad  David:  Allez  dire  à  Da- 
vid. 3.  Reg.  1.  13.  c.  2.  29.  el  souvent  ail- 
leurs. Luc.  10.  37.  Mallh.  10.21. 

2'  Pour  niar(iuer  (lu'on  accorde  ce  qu'on 
demande.  Mallh.  8.  13.  Dixit  Jésus  Centu- 
rion) :  Vndc:  Jésus  dit  au  (>enlcnier  :  Allez, 
el  qu'il  vous  soit  fait  selon  que  vous  avez  cru. 
Mare.  10.  .02.  Joan.  V.  50.  Jud.  11.  .18.  1.  Reg. 
17.  .'i7.  etc.  El  souvent,  Vade  in  puce  : 
Allez  on  paix.  Marc.  5.  .'IV.  Luc.  7.  50.  c.  8. 
48. 1.  Reg.  1.  17.  2.  Reg.  15.  9.  etc. 

Ce  verbe  est  souvent  un  pléonasme  qui  est 
ordinairement  su|ierl1u.  Deul.  17.  3.  Ut  va- 
datil  {àniùxtafjut)  et  scrvianl  diis  alicnis  :  En 
servant  les  dieux  étrangers.  Exod.  4.  v.  19. 
19,  Deul.  20.  v.  •'S.  C.  7.  8.  c.  2H.  IH. 


3°  S'en  aller,  se  retirer,  retourner.  Oeut. 
1G.7.  Vades  in  tabernacala  tua.  1.  Reg.  8.  22. 
3.  Reg.  11.  21.  c.  12.  lli.  etc.  Joan.  14.  28. 
Vado  et  vcnio  ad  vos  :  Je  m'en  vas  et  je  re- 
viendrai à  vous.  C.7.  33.  c.  13.  3.  c.  14.  12.  c. 
16.  V.  5.  6.  10.  16.  elc.  Ose.  5. 15.  Vaden;  re- 
vertar  ad  locum  meam  :  Je  me  retirerai  de 
vous,  et  je  retournerai  au  lieu  où  j'habite. 
Dieu  menace  les  I^r.iélites  de  les  abandon- 
ner et  de  retirer  sa  faveur  el  sa  prot(  ciion. 

4"  Passer,  se  dissiper.  Ps.  77.  39.  Spirilus 
vadens  et  non  rediens  :  L'homme  n'est  qu'un 
veni,  ou  une  v.ipeur  qui  passe  el  ne  revient 
plus.  Viiy.  Vapor. 

S°  Mourir,  s'en  aller.  Gon.  15.  2.  Ego  va- 
darn  {à-KolvidOm)  absque  iiberis  :  Je  niourrai 
sans  enfants.  Lue.  -12.  22.  Filius  hominis  va- 
dit :  Le  Fils  de  l'homme  s'en  v.i  à  la  mort. 
Mallh.  26.  24.  Marc.  14.  21.  D'où  vient  : 

Vadere  [àTzi^x-aicci)  ad  terram  tenebrosam  : 
Aller  dans  un  heu  plein  de  ténèbres;  cestà- 
dire,  dans  le  toml)e m.  Job.  20.  21. 

Vadere  ad  portas  inferi  :  Aller  aux  portes 
de  la  mort,  ou  du  tombeau;  c'csl-à-dire,  aller 
mourir.  Isa.  38.  10. 

Vadere  (SeOf  o)  ad  prwpnitum  :  Aller  au  ter- 
me préfix;  c  est-à-dire,  h  la  mort,  qui  est  le 
terme  de  la  vie.  Dan.  12.  13.  Voy.  Pr^fini- 

TUM. 

C°  Agir,  se  conduire.  Eccl.  8.  18.  Ipse  se- 
cunduin  volunlatem  suam  vadit  (izottïv)  :  Il  se 
conduira  suivant  sa  passion. 

VAUUM,  I  ;  SikÇktîs-.  —  Ce  mot  vient  de  VO' 
dere,  p.irce  que  dans  un  gué  l'eau  n'est  pas 
si  profonde  qu'on  ne  puisse  aller  et  venir. 
Gen.  32.  22.  Transivit  vadum  Jaboc  :  Jacob 
passa  le  gué  de  Jaboc  Jos.  2.  7.  Judic.  3.  28. 
c.  12.  5  2.  Reg.  19. 18.  Transierunt  vaila  .-  Ils 
passèrent  le  Jourdain  à  gué,  peul-élre  pour 
montrer  le  gué  aux  auires.  L'Hébreu  porte  : 
On  amena  un  bateau.  Jer.  ol.  32.  Vada  prœ- 
occupata  sunt  :  On  s'est  saisi  des  passages  de 
l'Euphrale,  ou  des  gués. 

Y  JE;  rj\iv.i.  —  Celte  interjection,  qui  se  fait 
du  grec  o-iui,  est  dérivée  do  l'hébreu  'IN 
(lioui),  la  même  chose,  ol  signifie  malheur, 
pour  marquer  : 

1  La  prédiction  d'un  malheur  dont  on  est 
ineiiaeé.  M.itih.  11.  21  Vw  libi-,  Corozain.  vœ 
tibi,  Bcthsaida.  c.  18.  1  Vœ  ti.undo  a  scanda- 
lis  :  Malheur  au  monde,  à  cauj-e  des  scanda- 
les, c.  23.  13.  et  suiv.  c.  26.  24.  Marc.  14.  2t. 
Lue.  6.  v.  24.  25.  etc.  Celte  imprécation  se 
fait  ordin.iirement,  dans  l'Ecriture,  contre 
ceux  qui  ne  peuvent  échapper  les  supplices 
de  r.iulre  vie  ;  mais  elle  marque  aussi  les 
maux  (le  cette  vie.  Prov.  23.  20.  Oui  vœ?  Cu- 
JHS  patri  vw!  A  (jui  dira-t-on  :  Malheur? 
Eccl.  4.  10.  c.  10.  16.  Isa.  17.  12.  c.  18.  !. 

2"  Pour  m.ir(|uer  l'indigniition  el  les  repro- 
ches que  l'on  fait.  Isa.  I.  4.  Vœ  ginti  pecca- 
trici  :  M.ilheur  à  la  nation  pécheresse. 

3"  Pour  pl.iindre  et  (.léjjlorer  le  malheur  de 
(juelqu'un.  .Mallh.  24.  10.  Vœ  aulem  prwgnan- 
tibus  et  iiutrientibus  :  Malheur  aux  femmes 
qui  seront  grosses  ou  nourrices  en  ce  temps- 
là.  Mare.  13.  17.  Lue.  21.  23.  Ezech.  30.2. 
Vœ,rœ  dici  :  O  jour  luncsle,  auijuel  l'Egypte 
doit  éUe  ruinée.  Nuni.21.20.  I.  Reg.  4.  y.  7. 


Î5S  VAG 

8.  Isa.  6.  5.  c.  24.  16.  Jerem.  15.  10.  c.  22. 
18.  elc.  Ainsi,  Apoc.  18.  v.  10.  16.  Vœ,  vœ,  ci- 
vilas  illa  magna  una  fiora  desolala  est  1  Hélas! 
liélasl  comment  celle  grande  ville  a-t-elle 
élé  ruinée  en  un  momenl? 

4"  La  vois  même  qui  se  plaint,  cl  le  gémis- 
sement. Ezech.  2.  9  Scriptœ  erant  in  eo  la- 
mentaliones  et  cnrmen,  et  vœ  :  On  y  voyait 
écrit  les  plaintes,  les  chants  lugubres  et  les 
gémissements.  Amos  5.  16. 

VAGAO;  Hebr.  Biguai;  Gr.  ^xyua.  —  Le 
premier  officier  d'Holopherne.  Juilith.  12.  v. 
10.  12.  Dixit  ad  Vayao  eunuchum  su:nn.  c.  13. 
1.  c.  14.  13.  Ce  nom,  qui  semble  élro  propre 
en  cet  endroit,  est  le  nom  commun  dos  eu- 
nuques chez  les  Perses  ;  comme  dit  Pline,  l. 
13.  c.  4.  Gr.  (Saywoj,  mutilé  de  naissance;  de 
l'hébreu  Ba,  venir,  et  de  Gouz,  absrindere. 

VAGARI;  -).aâv<7e«i.  Voy.  Errare.  —  Ce 
verbe  vient  de  ve.  et  A'agei'e  ,  valde  agi  ou 
ferri  :  Etre  fort  agiié,  aller  çà  et  là. 

Errer  çà  et  là,  être  vagabond,  aller  d'un 
côlé  et  d'un  autre.  1.  Reg.  23.  13.  Une  atque 
illuc  vagabanlur  {■Kopî.dtrjh'j.i)  incerli  :  David  et 
ses  gens  erraient  cà  et  là,  sans  savoir  où  ils 
iraient.  Job.  38.  41.  Gant.  1.  6.  Eccli.  29.  25. 
Ainsi,  Jer.  50.  6.  Pastores  eorum  seduxerunt 
eos,  fecerunlque  vagari  [à^v.-ly.vâ-j)  in  monti- 
bus  :  Leurs  pasteurs  ,  qui  les  ont  séduits  , 
sont  cause  qu'ils  vont  errants  par  les  mon- 
tagnes, étant  emmenés  en  captivité. 

VAGUS.  A,  DM.  —  1°  Errant,  vagabond,  qui 
va  çà  et  là,  sans  avoir  de  demeure  assurée. 
Gènes.  4.  v.  12.  14.  Ego  vo.gus  (utévwv,  ge- 
mens)  et  profugus  in  terra  :  Je  serai,  dit  Caïn, 
fugitif  et  vagabond  dans  tout  le  monde. 
Num.  14.  .33.  Isa.  58.  17. 

2°  Banni,  exilé.  Isa.  16.  3.  Vagos  (oj'/àc, 
3«f)  ne  prodas  :  Ne  trahissez  point  ceux  qui 
sont  errants  et  vagabonds.  Ose.  9.  17.  Erunt 
vagi  (TTÀav/iTr/ç)  in  naiionibus  :  Ils  seront  er- 
rants parmi  les  peuples. 

3°  Un  aventurier,  qui  n'a  rien  à  perdre. 
Judic.  9.  4.  Conduxit  sibi  vi>os  inopes  et  va- 
gos (zevo?)  :  Abimélech  leva  une  troupe  de 
gens  misérables  et  vagabonds. 

4°  Ce  qui  est  vague,  qui  se  répand  çà  et  là. 
Lev.  13.  57.  Lepra  volatilis  et  vaga  (èÇKvSoOira)  : 
Une  lèpre  vague  et  volante. 

5"  Coureur,  viigahond,  inquiet,  qui  ne  peut 
se  tenir  en  place.  Prov.  5.  6.  c.  7.  10.  Garrula 
et  vaga  {ufylîoôç)  :  Une  femme  causeuse  et 
coureuse.  Voy.  Gressus. 

6°  Inconstant,  imprudent,  qui  s'égare.  Isa. 
57.  17.  Abiil  vngus{rT-My\irj;\  in  viacordis  siti  : 
Il  s'est  égaré,  en  suivant  les  dérèglements  de 
son  cœur.  Jerem.  31.  22.  Filia  vaga,  n-iua- 

jiivri. 

7'  Un  étranger,  un  passant.  Jerem.  14.  9. 
Quare  futurus  es  velut  vir  vagus  {Tz«f,oi-/.oç)  ? 
Heb.  (idvena  :  D'où  vient,  mon  Dieu,  que 
vous  êtes  à  notre  ég.irdcotnmc  un  étranger? 
Un  homme  qui  passe  son  chemin  ne  se  met 
pas  en  peine  du  pays  par  où  il  passe. 

VAGINA,  £;  Gr.  xohiç.  —  t]c  mol  se  fait 
de  vacare,  élrc  vide,  parce  qu'il  signifie  le 
vide  dans  le(|uel  on  remet  un  couteau  ou 
une  épée.  On  disait  autrefois  varina.  Le  c  et 
le  g  ont  été  longtemps  une  même  lettre  chez 

DiCTIONN.    va    PUII.OL.    SACRÉE.    1\  . 


VAL 


iU 


les  Latins  :  aussi  c,  dans  l'alphabet  latin, 
tient  la  même  place  que  g  dans  celui  des 
Grecs. 

Une  gaîne,  un  fourreau.  Jean.  18. 11 .  Mille 
gludiiim  tuum  in  vagimun  :  Remettez  votre 
épée  dans  le  fourreau.  1.  Reg.  17.  51.  2.  Reg. 
20.  8.  Job.  20.  25. 

De  ce  mot  vieniienl  ces  façons  de  parler  : 

Converlere  gladium  in  vaginam  :  Remettre 
son  épée  dans  le  fourreau  ,  pour  marquer 
que  le  carnage  cesse.  1.  Par.  21.  27.  L'ange 
remit  son  épée  dans  le  fourreau,  quand  il 
cessa  de  tuer.  Ainsi  : 

Jngredi,  on  rcvcrli  in  vaginam,  retourner 
dans  son  fourreau,  se  dit  de  l'épée  vengeresse 
de  Dieu,  que  les  prophètes  représentent  com- 
me rassasiée  du  carnage.  Jer.  47.  6.  Ezech. 
21.30.  Voy.  MucRo. 

Au  contraire,  Ejicere,  ou  educere  gladium, 
tirer  son  épée,  se  dit  de  Dieu  qui  veut  exer- 
cer sa  justice  par  quelque  grande  désolation. 
Ezech.  21.  v.  3.  4.  5.  Job.  iO.  25. 

>  AGIRE;  y>Mfj. —  Ce  verbe  se  fait  du  son 
même  que  font  les  petits  enfants  qui  crient. 

Crier  comme  les  petits  enfants  qui  sont  au 
berceau.  Exod.  2.  6.  Cernens  in  ea  parvulum 
vagientem  :  La  fille  de  Pharaon  trouva  dans 
une  corbeille  un  petit  enfant  qui  criait. 

VAH.  Voy.  EuGE.  —  On  fait  venir  cette  in- 
terjection de  l'hébreu  nn  (hach),  qui  est  ren- 
du quelquefois  par /teu,  vœ;  quelquefois  par 
vah;  quelquefois  par  euge.  D'autres  croient 
que  c'est  une  interjection  qui  se  fait  par  une 
affection  naturelle  qui  rend  ce  son,  et  mar- 
que : 

1°  Le  mépris  que  l'on  fait  avec  insulte  et 
raillerie.  Malih.  27.  40.  Marc.  15.  29.  Y  ah  qui 
destruis  Templum  Deil  Toi  qui  détruis  le 
Temple  de  Dieu! 

2°  La  joie  et  le  tressaillement.  Job.  39.  25. 
Ubi  audierit  buccinam,  dicit,  vah!  Quand  il 
entend  le  son  de  la  trompette,  il  tressaille  de 
joie  et  ne  se  peut  tenir. 

3°  La  satisfaction  de  l'esprit.  Bon,  voilà 
qui  va  bien.  Isa.  44.  16.  Calefactus  est,  et 
dixit  :  Vah,  calefactus  swn!  Il  s'est  chauffé, 
et  il  a  dit  :  Bon,  j'ai  bien  chaud  I 

VALDE.  —  Cet  adverbe  vient  de  valide,  et 
est  très-fréquent  dans  l'Ecriture,  pour  mar- 
quer un  superlalif.  t 

Fort,  extrêmcnient,  beaucoup,  grande-  Z' 
ment.  Gen.  32.  v.  7.  11.  Valde  euin  limco  :  Je 
le  crains  fort.  c.  34.  v.  7. 19.  Irati  sunt  valde; 
ainabat  puellam  valde.  Et  souvent  avec  un 
nom,  pour  en  faire  un  superlatif.  Gen.  1.31. 
Erant  bonn  V(ddc  :  Toutes  les  créatures  que 
Dieu  avait  faites  élaii  ni  bonnes  ch.icunc  en 
elle-même;  mais  par  le  rapport  qu'elles  ont 
les  unes  avec  les  antres,  elles  étaient  excel- 
lemment bonnes.  Marc.  16.  4.  Erat  magnus 
valde  :  La  pierre  était  très -grosse.  Luc. 
18.   13.  Dives  erat  valde;  et  souvent  ailleurs. 

VALEDICERIi.  \  oy.  \  ale.  —  Ce  verbe  est 
composé  de  vale  et  dicere. 

Dire  adieu.  Act.  20.  1.  Exhortants  eos,  va- 
ledixit  («(TTràÇsfrflat,  salulure,  complecti)  :  Paul, 
les  ayant  exhortés,  leur  dit  adieu;  Gr.  les 
ayant  enibraïsé.s. 

8 


SJ3S  DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE 

VALEFAGERE.  Voy.  Vale.  —  De  vule  el 
de  facere,  faire  ses  adieux. 

Prendre  congé,  dire  adieu.  Act.  18.  v.  18. 
21.  Fratribus  valefaciens  (àTroTao-o-eo-flai,  vale- 
dicere)  :  Il  prit  congé  d'eux.  2.  Cor.  2.  13. 
Act.  21. 6.  Cum  valefecissemus  invicem  :  Après 


256 


nous  être  dit  adieu;  Gr.  Après  nous  être 
embrassés,  àtrTraffâ/xsvot,  Tob.  5.  22.  Fecit  To- 
iias  vale  patri  suo;  i.  o.  valefecit. 

VALENS,  Tis.  Voy.  Valere.  —  Fort,  ro- 
huste,  vigoureux.  Ezech.  3.  8.  Ecce  dedi  fa- 
ciem  tuam  valenliorem  faciebus  eorum  ;  Je 
vous  ai  donné  plus  de  force  qu'ils  n'ont  d'ef- 
fronterie. Il  ne  faut  point  avoir  de  honte  de 
reprendre  ceux  qui  n'en  ont  point  pour  faire 
mal- 

VALENTER.  —  Fortement.  Dan.  3.  4. 
Prœco  clamabat  valenler  :  Le  héraut  criait  de 
toute  sa  force. 

VALERE;  hyyeiv.  —  Ce  verbe  vient  du 
grec  ôkaç,  ouiof ,  integer,  sanus. 

i°  Etre  sain  et  fort,  se  bien  porter.  3. 
Joan.  V.  2.  De  omnibus  orationem  facio  pro- 
spère te  ingredi  et  valere  (■ùyiaiv^tv)  :  Je  prie 
Dieu  que  tout  soit  en  bon  état  pour  ce  qui 
regarde  vos  affaires  et  voire  sanlé.  Matth.  9. 
12.  Non  est  opus  valentibus  medicus  :  Les 
sains  n'ont  pas  besoin  de  médecin.  Gen.  29. 
6.  Jos.  14.11.2.  Mach.  11.  28.  Doù  vient  : 

Vale  et  valete.  Act.  13.  29.  Valete  (spoMao)  : 
Adieu,  c.  23.  30.  Vale.  2.  Mach.  11.  v.  21.  33. 
38.  Bene  valete  {êppwuBe).  C'est  par  où  finis- 
sent ordinairement  les  lettres  en  grec  et  en 
latin. 

2°  Pouvoir,  avoir  force,  crédit,  autorité, 
puissance.  Jac.  3.  16.  Multum  valet  depreca- 
tio  justi  assidua  :  La  fervente  prière  du  juste 
peut  beaucoup.  Galat.  5.  6.  c.  6.  lo.  Neque 
circumcisio  atiquid  valet:  En  Jé«us-Christ,  la 
circoncision  ne  sert  de  rien,  ni  l'incirconci- 
sion.  Matlh.  5.  13.  Tob.  6.  9.  Sap.  11.  22.  c. 
16.  17.  c.  19.  19.  Eccli.  W.  30.  Gloriantes  ad 
quid  valebimus?  Qac  pouvons-nous  pour  re- 
lever sa  gloire?  c.  50.  51. 

3°  Pouvoir,  être  assez  fort,  être  disposé  à 
faire  quelque  chose.  Luc.  16.  3.  Fodere  non 
valeo  :  Je  ne  saurais  travailler  à  la  terre. 
Joan.  21.  6.  Non  valebant  illud  trahere.  Prov. 
3.  27.  Si  vales,  et  ipse  benefac.  Gen.  31.  29.  c. 
Zk.  15.  Esod.  14.  20.  Lev.  27.  8.  Eccli.  7.  6. 
Isa.  56. 10.  elc. 

/•."  Demeurer  ferme,  vaincre,  l'emporter. 
Apoc.  12.  8.  Draco  piignabat  et  angeli  ejus,  et 
non  valuerunt  :  Le  dragon,  avec  ses  anges, 
combattait  contre  Michel;  mais  ceux-là  fu- 
rent les  plus  faibles. 

5"  Avoir  lieu,  avoir  son  effet.  Heb.  9.  17. 
Nondum  valet,  dum  vivit,  qui  testnlus  est  :  Le 
testament  n'a  point  de  force,  tant  que  le  tes- 
tateur est  encore  en  vie.  Jer.  37.  19. 

6°  \'aloir,  être  d'un  certain  prix.  Gen.  23. 
15.  Terra  quam  postulas,  quadringcnlis  siclis 
argenli  valet  .  La  terre  que  vous  me  dcman- 
diz  vaut  quatre  cents  sicles  d'argent.  Levil. 
27.  17.  1.  Par.  21.  v.22.  24. 

VALIDUS,  A,  dm;  hx^vpiç.  Voy.  Fortis.  — 
Du  verbe  valere,  et  signilie  tout  co  qui  est 
fort  et  puissant,  un  quoi  que  ce  soit. 

1*  Fort,  robuste,  qui  a  beaucoup  de  résis- 


tance. Prov.  18.  11.  Substantia  divitis,  urbs 
roboris  ejus,  et  quasi  murus  validus  circum- 
dans  eum  :  Les  richesses  du  riche  lui  sont 
comme  une  ville  qui  le  fortifie  et  comme  une 
épaisse  muraille  dont  il  est  environné.  2. 
Mach.  4.  41.  Alii  fustes  validos  (nàxn  ÇOXuv, 
densilates  Hgnorum)  arripuere  :  Les  autres 
prirent  de  gros  bâtons. 
2»  Grand,  fort,  ce  qui  fait  grand  bruit.  Sap. 

17.  18.  Sonus  validus  {àiznvriç,  immanis'l  prcB' 
cipitatarum  petrarum  :  Le  grand  bruit  que 
les  pierres  faisaient  en  tombant,  ^'aiida  be- 
stiarum  vox  :  Le  hurlement  des  bêles  farou- 
ches. Ainsi,  Hebr.  5.  7.  Cum  clamore  valida  ; 
Jésus-Christ  adressa  ses  prières  à  son  Père, 
avec  un  grand  cri  et  avec  larmes. 

3°  Sain  et  fort,  qui  se  porte  bien.  Eccli.  30. 
15.  Corpus  validum  (^ypaaroç)  melius  est  quam 
census  immensus  :  Un  corps  qui  a  de  la  vi- 
gueur vaut  mieux  que  des  richesses  im- 
menses. 

4°  Qui  est  puissant,  qui  a  de  grandes  for- 
ces. Isa.  28.  2.  Ecce  validus  et  fortis  Domi- 
nus  :  Le  Seigneur  est  fort  et  puissant.  Exod. 

3.  19.  Non  dimittet  vos  nisi  per  manum  vali- 
dam  {■xpaTxià;)  :  Le  roi  d'Egypte  ne  vous  lais- 
sera point  aller,  s'il  n'y  est  contraint  par  une 
main  forte;  c'est-à-dire,  par  une  grande  puis- 
sance. Deut.  2.  10.  Populus  magnus  et  vali- 
dus :  Les  Emins  étaient  un  peuple  grand  et 
puissant.  2.  Reg.  15.  12.  Facta  est  conjuratio 
valida  :  Il  se  forma  une  puissante  conspira- 
tion. 4.  Reg.  18. 17.  2.  Esdr.  1. 10.  Baruch.  2. 
11.  Ezech.  20.  34. 1.  Mach.  4.  7.  c.  11.  15.  2. 
Mach.  14.  1. 

5°  Brave,  vaillant.  Isa.  3.  1.  Auferet  a 
Juda  validum  ac  fortem  :  Le  Seigneur  ôlera 
de  Juda  les  plus  braves  et  les  plus  coura- 

feux.   2.   Reg.    15.   18.   Pugnatores    validi 

6° Impétueux  ,  violent,  véhément.  Jac.  3. 

4.  Naves  cum  magnœ  sint ,  et  a  ventis  vaiidis 
{(T-xlnpoç)  mineniur  :  Encore  que  les  vais- 
seaux soient  si  grands,  et  qu'ils  soient  pous- 
sés par  des  vents  impétueux.  2.  Esdr.  9.  il. 
Ps.  49.  3.  Sap.  18.  5.  Matth.  14.  30.  Act.  27. 

18.  Ainsi,  2.  Mach.  12.  11.  Pugna  valida 
(x«/3Te//of)  :  Un  rude  combat,  qui  se  fait  avec 
des  eHorts  violents.  Luc.  15.  14.  Famés  va- 
lida :  Une  grande  famine;  c'est-à-dire,  rude, 
fâcheuse  et  violente. 

VALIDE.  —  1°  Fortement,  avec  force  et 
vigueur.  Judic.  3.  22.  c.  5.  26.  Tempus  va- 
lide perforans  :  Jahei  perça  la  tempe  de  Si- 
sara,  en  lui  enfonçant  un  clou  avec  une 
grande  force. 

2»  Entièrement,  efficacement.  Job.  30.  22. 
Elisisti  me  valide  (  xparaioç  )  :  Vous  m'avez 
brisé  avec  force.  Eccli.  11.6.  Multi  patentes 
oppressi  sunt  valide  :  Beaucoup  de  puissants 
princes  ont  été  entièrement  ruinés.  4.  Reg. 
11. 18.  Imagines  conlrive)unt  valide  (o-yo5p«). 
llcbr.  exacte,  diligenter,  Gr.  ùyuOûs. 

VALLAHE;  xux>oOv.  —  De  vriZ/um,  rempart. 

1"  Rrniparcr,  fortifier.  2.  Parai.  14.  7.  c. 
17.  2.  Consiituit  militttm  numéros  in  cunctis 
urhihus  Juda  (/uw  crant  vultatw  muns  :  Il 
mit  garnison  daus  toutes  les  villes  de  Juda 
qui  étaient  l'orlifiées. 


137 


VAL 


VAL 


238 


2"  Assiéger  une  place,  l'investir,  planter 
des  batteries  autour,  h.  Reg.  25.  8.  Clausa 
est  civitas,  atque  vallala  :  La  ville  fut  assié- 
gée dans  les  formes.  Eccl.  9.  14. 

3°  Assiéger,  entourer,  environner.  Gen. 
19.  4.  Viri  civitatis  vallnverunt  domum  :  La 
maison  de  Lot  fut  assiégée  par  les  habitants 
de  cette  ville.  Prov.  8.  27.  Quando  certa  lege 
et  gyro  vallabat  abyssos  :  Lorsqu'il  environ- 
nait les  abîmes  de  leurs  bornes.  Voy.  Cer- 
Tus.  Jon.  2.  6.  Gant.  7.  2.  Venter  tuus  sicut 
acervus  tritici  vallatus  liliis  :  Votre  ventre 
est  comme  un  monceau  de  froment,  tout  en- 
vironné de  lis.  Le  Saint-Esprit  semble  ici 
faire  allusion  à  ce  qui  se  pratiquait  en  Ju- 
dée, où,  pour  défendre  les  aires  qui  étaient 
à  découvert,  et  dans  lesquelles  on  amassait 
le  froment  en  un  monceau,  on  avait  accou- 
tumé de  les  couvrir  de  différentes  choses 
tout  autour.  Ainsi,  le  ventre,  ou,  le  sein  sa- 
cré de  l'épouse,  n'a  pas  seulement,  dit  saint 
Ambroise,  une  nourriture  solide  pour  forti- 
fier le  cœur  des  fidèles ,  mai.s  encore  une 
nourriture  agréable,  et  qui  leur  est  délicieuse 
par  son  excellente  odeur,  étant  remplie  de 
la  douceur  de  la  grâce,  et  de  l'onction  de 
l'esprit,  figurée  par  l'odeur  des  lis. 

D'où  vient,  par  métaphore,  Anguslia  val- 
labit  (  y.«T2/£(v)  eum  :  Il  sera  environné  do 
maux  et  de  chagrins.  Job.  15.  24. 

4°  Garder  quelqu'un,  se  tenir  auprès  pour 
le  défendre.  4.  Reg.  11.  18.  Tallabitis  eum  : 
Vous  le  garderez. 

5'  Protéger,  défendre,  secourir,  soutenir. 
Job.  I.  10.  Nonne  tu  vallasli  {K:f,i-Ypi.!7r7!.fj)  eum 
ac  domum  ejus?  Ne  l'avez-vous  p.is  honoré 
de  voire  protection,  lui  et  toute  sa  maison? 
Jos.8.  10. 

VALLUM,  I  ;  x'*/'"?'  >'<'?•  ~  Ce  mot  vient  de 
lallus,  qui  signifie  le  même  que  palus,  pieu  ; 
parce  que  les  palissades  de  tranchée  se  font 
avec  des  pieux  fichés  en  terre. 

Rempart,  tranchée.  Luc.  19.  43.  Circum- 
dabunt  te  inimici  tui  vallo:  Tes  ennemis  t'en- 
vironneront de  tranchées.  Ezech.  17.  17.  la 
exstructione  valhrum  :  Lorsqu'il  fera  des 
tranchées   autour  de  Jérusalem;  Gr.  x«f«- 

[    VALLIS,  IS;   -xoààç  àSos,  yipayÇ.  —Du  Gr. 
RvXûv. 

Une  vallée,  une  plaine,  il  y  en  a  plusieurs 
dans  l'Ecriture;  mais  celles  qui  ont  des 
noms  propres  se  trouveront  chacune  au  nom 
qu'elles  portent;  les  autres  sont, 

1'  Vallis  arlificum  :  La  vallée  des  arti- 
sans; elle  était  sur  les  confins  des  tribus  de 
Juda  et  de  Benjamin.  1.  Par.  4.  14.  Sarai  ge- 
nuil  Jnab,patrem  vallis  artificum  :  Saraï  eut 
pour  fils  Joab,  qui  fut  le  seigneur  des  habi- 
tants de  la  vallée  des  artisans.  L'on  ne  sait 
point  quelle  sorte  d'artisans  c'était  qui 
venait  de  là.  2.  Esdr.  11.  33.  Quelques-uns 
prennent  ces  mots  pour  un  nom  propre 
d'homme  illeb.  Geharasim.  LXX,  r»T«!7aptfi. 

2'  \  (dlis  sylvestris  :  Lai  vallée  des  bois; 
Jlcb.  Siddini,  arvorum,  parce  que  celte  val- 
lée était  pleine  de  Icrres  cultivées.  Gen.  1î. 
y.  3.8.  10.  Voy.  Sï^vestius. 

ii"  Vallis  Terebinini.   La  vallée  du  Téré- 


binthe;  ou,  Querceti,  de  la  chênaie.  1.  Reg. 
17.  V.  12.  19.  c.  2.  9.  Voy.  Terebinthcs. 
4'  Vallis  régis:  La  vallée  royale.  Gen.  14. 

17.  Quœ  est  vallis  régis.  Elle  est  ainsi  appe- 
lée, ou,  parce  que  c'est  là  que  Mehhisédich 
rencontra  Abraham;  ou,  parce  que  ce  roi  y 
avait  quelque  maison  de  plaisance.  2.  Reg. 

18.  18.  Voy.  Save. 

5"  Vallis  benedictionis  :  La  vallée  de  béné- 
diction. 2.  Par.  20.  26.  Congregali  sunt  in 
valle  benedictionis.  Cette  vallée  était  près  de 
Jérusalem;  elle  a  été  appelée  de  la  sorte, 
parce  que  l'on  y  a  rendu  grâces  à  Dieu  pour 
la  victoire  qu'il  accorda  à  Josaphat.  Çuontam 
ibi  benedixerant  Domino,  vocaverunt  locum 
illum,  vallis  benedictionis,  usque  in  prœsen- 
temdiem.  Elle  est  aussi  appelée,  Vallis  Jo- 
saphat,  voy.  Josaphat,  et  Vallis  concisionis, 
voy.  CoNCisio. 

6°  Vallis  Acfior  :  La  vallée  d'Achor,  dans 
la  tribu  de  Benjamin,  entre  Jéricho  du  côté 
du  midi,  et  la  ville  de  Galgala  du  côté  du 
nord.  Voy.  Achor. 

7°  Vallis  Benennom  ,  (ilii,  ou  filiorum  En- 
nom;  ou  vallis  Ennom  :  La  vallée  d'Ennom, 
ou  des  enfants  d'Ennom;  c'était  une  vallée 
près  de  Jérusalem,  où  les  Israélites  brûlaient 
leurs  enfants  en  l'honneur  de  Moloch.  Voy. 
Ennom,  Geuenna,  Topheth.  Elle  est  appelée 
Vallis  inlerfeclionis,  Jer.  7.  32.  et  Vallis 
(îro),uàii5piov)  occisionis,  c.  19.  6,  parce  qu'il 
s'y  devait  faire  un  grand  carnage  des  Juifs 
par  les  Chaldéens.  On  la  nommait  aussi. 
Vallis  cudaverum,  ou  vallis  cineris  :  La  vallée 
des  cadavres  et  de  la  cendre;  parce  que 
c'était  là  où  on  jetait  les  corps  morts  de  ceux 
qu'on  avait  suppliciés,  0!(  leurs  cendres,  s'ils 
étaient  brûlés.  Jer.  31 .  40. 

8°  Vallis  gigantum  :  La  vallée  des  géants. 
2.  Reg.  23.  1.3.  Castra  Philisthinorum  erant 
posita  in  valle  Gigantum.  C'est  la  même  que 
Vallis  Ruphaim.  Voy.  Raphaiu. 

9°  Vallis  Gad  :  La  vallée  de  Gad  ou  des  Ga- 
dites.  2.  Reg.  24.  5.  Ad  dexteram  urbis  quœ 
est  in  valle  Gad  :  Au  côté  droit  de  la  ville  qui 
est  dans  la  vallée  de  Gad  :  c'est  le  torrent 
d'Arnon,  dans  la  tribu  de  Gad;  car  souvent 
le  mot  de  vallis  signifie,  torrent,  parce  que 
les  torrents  sont  dans  les  vallées.  Voy.  Toh- 

RBNS. 

10  Porta  vallis  :  La  porte  de  la  vallée.  2. 
Parai.  26.  9.  2.  Esd.  2.  v.  13.  Ib.  c.  3.  13. 
C'était  la  porte  qui  conduisait  au  Calvaire  , 
par  où  le  Sauveur  est  sorti  portant  sa  croix. 
Voy.  Porta,  n.  4. 

11°  Vallis  lacrymarum  :  Vallée  de  larmes. 
Ps.  83.  7.  In  valle  lacrymarum;  c'est  un 
lieu  plein  de  misères,  tel  qu'était  celui  où 
David  était  comme  banni ,  éloigné  du  tem- 
ple. Heb.  Vallis  mori  :  Un  lieu  sec  et  aride, 
tel  (|ue  sont  ceux  où  croissent  les  mûriers. 

12'  Vallis  visionis  ;  Vallée  de  vision.  Isa. 
22.  1.  Onus  vallis  visionis  ;  Prophétie  contre 
la  vallée  de  vision;  c'est-à-dire,  contre  Jéru- 
salem, réduite  en  vallée  par  sa  destruclion  ; 
ou,  parce  qu'elle  était  au  bas  du  mont  de 
Sien.  v.  5.  Voy.  Visio.  Aioai,  elle  est  appe- 
lée, Habilatrix  vallii  solida'  atque  campe- 
stris.  Jer.  21.  15. 


639 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACRKÈ. 


24(]i 


13°  VaUis  {ôpoç)  pinguissima  ;  Vallée  très- 
grasse  et  très-ferlile;  c'est  la  vallée  qui 
était  au-dessous  de  la  ville  de  Samarie  située 
sur  une  montagne.   Isa.  28.  v.  1.  4. 

lk°  Vallis  vialorum:  ha  vallée  des  pas- 
sants. Kzech.  39.  11.  Dabo  Gog....  vallem 
(  ;ro>uKv5piov  )  vialorum  ad  Orientem  maris. 
Celte  vallée  était  celle  par  où  passaient  les 
marchands  qui  allaient  du  Levant  vers  la 
mer;  et  le  prophète  dit  que  celle  vallée  sera 
appelée,  Vallis  mullitudinis  Gog  :  La  vallée 
du  peuple  de  Gog,  parce  que  les  ennemis 
du  peuple  de  Dieu  devaient  y  êlre  taillés  en 
pièces,  et  y  être  ensevelis,  v.  15. 

15°  Vallis  montium:  La  vallée  des  monta- 
gnes. Zath.  ik.  5.  Fuyietis  ad  vallem  montium 
meoritm  :  Vous  fuirez  à  la  vallée  qui  est 
enfermée  entre  mes  montagnes  ;  parce  que 
la  vallée  des  montagnes  se  joindra  au  lieu 
plus  proche,  qui  sera  celle  de  Mello,  enfer- 
mée entre  les  montagnes  de  Sion  et  de  Mo- 
ria  ,  que  Dieu  nomme  ses  montagnes  ,  parce 
que  son  temple  était  bâti  sur  cette  dernière, 
et  la  forteresse  de  David,  son  serviteur,  sur 
la  première. 

16°  Vallis  concisionis  :  La  vallée  du  car- 
nage; elle  est  ainsi  appelée,  parce  que  Josa- 
phal  y  a  défait  un  grand  nombre  d'ennemis  ; 
elle  est  aussi  appelée  la  vallée  de  Josaphnt, 
Joël.  3.  V.  2.  12,  parce  que  ce  mol  signifie 
le  jugement  de  Dieu  Saint  Jérôme,  el  d'au- 
tres interprètes  ont  cru  que  ce  serait  là  que 
se  ferait  le  jugement  dernier.  Voy.  Josaphat. 
Joël.  3.  li.  Populi,  populi  in  valle  concisio- 
nis :  Accourez  ,  peuples,  accourez  dans  la 
vallée  du  carnage;  Gr.  in  valle  judicii:  Dans 
la  vallée  du  jugement.  Le  mot  hébreu  Cha- 
rouls  peut  signifier,  carnage,  décision,  ju- 
gement. 

DifTérentes  significalioiis  de  ce  mol. 

1.  Une  plaine,  une  campagne  fertile.  Jer. 
W.  l.  Quid  (//or/ariSiwt)a//i  l'as  (tiéSiov)?  Pour- 
quoi vous  glorifiiz-vous  dans  vos  campa- 
gnes fertiles?  Defluxil  vallis  tua  :  Vos  campa- 
gnes demeureront  stériles,  faute  d'habitants, 
c.  '^8.  8.  Perihunt  vulles  (  «OÀtùv  )  :  Ainsi,  Ps. 
64.  l'i.  Vallès  abundabunt  frumenlo  :  Les 
campagnes  fertiles  seront  pleines  de  blé. 

2.  Ce  qui  est  bas  cl  lâche;  la  pusillani- 
milé,  rabattement  de  courage,  est  marqué 
par  les  vallées.  Isa.  kO.  hO.  Luc.  3.  5.  Omnis 
vallis  exallabitur,  ou  implebilur  :  Il  faut  que 
ce  qu'il  y  a  de  plus  bas,  oit  d'élevé,  de  lâche, 
ou  de  présomptueux  en  nous,  en  soit  retran- 
ché pour  y  donner  une  entrée  libre  au  Sau- 
veur du  monde.  Voy.  Collis. 

VALLICULA,  JE.  —  De  vallis  ,  zoAàç,  àSo?. 

Un  petit  creux,  une  petite  vallée.  Levit. 
14..  37.  €um  viderit  in  parietilms  itlius  quasi 
valliculas  pallore  sive  rubore  déformes  :  S'il 
voit  dans  les  murailles  de  la  maison,  comme 
'Je  petits  ureux,  où  il  y  ait  des  lâches  pâles 
ou  rougeâlres  :  ce  sont  des  signes  de  lèpre 
dans  une  maison. 

VALVilî,  ARUM,  Voy.  OSTIUM  ;  fiO/>a,  ag.  — 
Ce  mot  vient  de  volverc,  comme  volvœ;  ce 
sont  proprement  les  deux  ballants  d'une 
jjorte,  soutenus  sur  les  mêmes  gonds,  el  non 
pas  deux  j)artics  d'une  potle  boulenues  sur 


deux  gonds  de  part  et  d'autre;  mais  cela  se 
confond  souvent. 

Les  ballants  d'une  porte.  2.  Esdr.  3.  v.  3. 
6.  etc.  Et  slatuit  valvas  ejus  :  Ils  firent  faire 
des  portes,  et  y  mirent  des  battants,  c.  6.  1. 
c.  7.  1.  4.  Reg.  18.  16.  2.  Par.  29.  3. 

VANE,(xâTuv,  iMuzaiaç.  •—  1°  Vainement, 
inutilement,  sans  fruit,  sans  effet.  Ps.  38. 
12.  Varie  conturbatur  omnis  homo  :  C'est 
bien  en  vain  que  tous  les  hommes  se  tron- 
blent  et  s'inquiètent,  Ps.  88.  48.  Numquid 
enim  vane  constituisti  omnes  filios  hominum  ? 
Est-ce  en  vain  que  vous  avez  créé  tous  les 
enfants  des  hommes?  C'est  en  vain,  s'ils  ne 
peuvent  point  être  heureux  par  la  venue 
du  Messie.  Isa.  30  7.  c.  44.  4. 

2"  Vainement,  faussement.  Zach.  10.  2. 
Vane  {fiàraia)  consolabantur  :  Ils  leur  don- 
naient de  fausses  consolations.  Ainsi,  2. 
Reg.  17.  15.  Vane  egerunt  :  Us  se  sont  con- 
duits d'une  manière  fausse  et  trompeuse;  Gr. 
et  Hebr.  Vani  facli  sunt  :  Ils  sont  devenus 
observateurs  d'une  fausse  religion. 

VANIA,  Hebr.  Apprehensor  Dei.  —  Nom 
propre  d'homme.  1.  Esdr.  10.  36. 

VANILOQUUS,  A,  UM.  Voy.  Vanus.  —  Qui 
conte  des  fables,  qui  débite  des  bagatelles. 
Tit.  I.  10.  Sunt  enim  multi  eliam  inobedien- 
tes,  vaniloqui  {  ^xTuioloya;  )  :  Car  il  y  en  a 
plusieurs  qui  ne  veulent  point  se  soumettre, 
et  qui  s'occupent  à  conter  des  fables  :  c'é- 
taient des  Juifs  hérétiques  et  faux  docteurs. 

VANILOQUIUM;  x.-voywvia.  —  Vains  dis- 
cours. 2.  Tim.  2.  16.  Profana  autem  et  vani- 
loquia  devita  :  Réprimez  les  discours  vains 
et  profanes  On  croil  que  cela  s'entend  des 
dogmes  nouveaux,  que  saint  Paul  appelle, 
Profanas  vocum  novilates ,  1.  Tim.  6.20. 
Voy.  NoviTAS.  1.  Tim.  2.  6.  A  qidbus  qindam 
aberrantes  converti  sunt  in  vaniloquium  : 
Quelques-uns  se  délourn.int  de  la  charité  et 
de  la  foi,  se  sont  égarés  en  de  vains  discours; 

Gr.  fiarvioloyioiç. 

VANITAS,  Tis;  paTaioT/??.  —  Ce  mot  se  dit 
proprement  de  ce  qui  est  vide,  et  qui  n'a  rien 
de  solide;  mais  il  se  prend  ordinairement 
dans  le  sens  figuré,  en  bien  des  manières. 
Ce  mot  vanitas  est  mis  presque  partout  pour 
res  vana,  abstraclum  pro  concreto. 

1°  Vanité,  inconstance,  Ir.igililé,  déchet 
de  ce  qui  lenil  au  néant,  et  du  bien  au  mal. 
Eccli.  1.  2.  Vanilus  vanilalnm,  et  omnia  va- 
nitas :  Toutes  les  choses  ilu  monde  no  sont 
que  vanité,  et  une  vanité  très-vaine;  c'est-à- 
dire,  n'ont  rien  de  solide  ni  de  stable;  mais 
elles  s'évanouissent  bientôt,  de  sorte  qu'el- 
les ne  méritent  nullement  qu'on  s'y  attache. 
C'est  en  ce  sens  (]ue  ce  mot  se  prend  dans 
tout  l'Ecclésiaste,  Ps.  38.  6.  Univcrsa  vani- 
tas omnis  homo  vivens  .-  Tout  homme  qui  vit 
i(  i-bas  n'est  que  vanité,  et  une  vanité  géné- 
rale et  universelle,  en  quelque  manière  et 
de  (|uelque  côté  qu'on  le  regarde.  Ps.  61.  10. 
Ut  decipiant  ip.'i  de  vanitute,  Voy.  Decipere. 
Ps.  143.  4.  Homo  vanilati  similis  factus  est; 
i.  e.  viinilas  est  :  L'honmic  n'est  que  vanité, 
et  semblable  au  néant. 

2"  Vanité,  par  laquelle  le  péché  a  introduit 
la  corruption  et  le  désordre  dans  les  créa- 


241 


VAN 


VAN 


Ut 


turcs,  ceqni  est  sujet  à  la  corraplion.  Rom. 
8.  20.  Vnnitati  creaturu  subjecta  est:  Les 
cré.itures  sonl  sujelles,  non-seulement  aux 
alléralions  qui  les  corrompent,  mais  encore 
nu  pouvoir  du  démon,  et  à  l'abus  qu'en  font 
les  hommes. 

3°  Vanité,  corruption,  méchanceté,  perver- 
sité. Job.  11.  11.  Jpse  novit  hnminum  vanita- 
tein  {ïpyx  àvofiwv)  :  Dieu  connaît  la  vanité  des 
hommes,  c'esl-à-dire,  leur  méchanceté  pour 
laquelle  il  les  punit.  2.  Esdr.  1.  7.  Vanilate 
{Sià'XviTtç)  seducli  sumus.  Ps.  118.  37.  2.  Petr. 

2.  Pftr.  2.  18.  Eccli.  17.  29.  c.  23.  8.  Isa.  24. 
10.  Civitas  vanitotis  :  Une  ville  de  faste  et 
pleine  d'iniquité.  A  quoi  se  peuvent  rappor- 
ter les  passages,  Ps.  k.  3.  Ps.  30.  7.  Ps.  118. 
37.  Eph.  k.  17. 

k"  Vanité,  vain  projet,  dessein  inutile.  Ps. 
U-.  3.  Ut  quid  diligitis  vanitalem?  Pourquoi 
suivez-vous  les  vains  projets  de  celui  qui 
s'est  révolté  contre  son  père? 

5°  Vanité,  chose  qui  n'a  que  l'apparence  et 
qui  n'a  rien  de  réel;  telles  sont  les  idoles. 
Deut.  32.  21.  Irritaverunl  me  in  vanitatibus 
(lîSuïa}  suis:  Ils  m'ont  irrité  par  leurs  vani- 
tés, c'eil-à-dire,  par  le  culte  de  ceux  qui  n'é- 
taient point  dieux  :  Jn  eu  qui  non  eral  Deus. 

3.  Reg.  16.  v.  13.  26.  4.  Reg.  17.  l.ï.  Jer.  2. 
5.  c.  8.  19.  c.  16.  19.  Jon.  2.  !t.  Ainsi,  Ps.  23. 
V.  Concilium  vanilalis  :  C'est  l'assemblée  des 
idolâtres  parmi  lesquels  David  avait  été  obli- 
gé de  se  retirer.  Voy.  Idollsi.  De  même  Ps. 
30.  7.  Odisli  observantes  vunitates  :  ce  sont 
les  superstitions  et  l'idolâtrie.  Voy.  Obser- 
VARE.  Ps.  39.  a.  Voy.  Respicere. 

G°  Fourbe,  tromperie,  mensonge.  Job.  31. 
5.  Si  amhulavi  in  vanitate :  Si  ]  ai  usétie  trom- 
perie. Ps.  37.  13.  Loculi  sunt  vanitntes  :  Ils 
tenaient  des  discours  pleins  de  vanité  et  de 
mensonge.  C'étaient  les  médisances  et  les  ca- 
lomnies qu'il*  proféraient  contre  David.  Ps. 
51.  9.  Ps.  143.  8.  Prov.  .30.  8.  Isa.  59.  4.  Jer. 
10.  8.  Isa.  6. 18.  Voy.  Fcjniculus.  Eccli.  3.26. 
c.  34.  3. 

7°  Vanité,  qui  passe  vite.  Ps.  77.  33.  Defe- 
terunt  in  vanilate  dies  eorum  :  Leurs  jours 
passèrent  comme  une  ombre  :  Vane  instar 
fumi  :  Comme  la  fumée.  En  l'espace  de  qua- 
rante années,  cette  armée  noml)reuse  périt 
toute  dans  le  désert.  Eccli.  7.  16.  Hœc  quo- 
quevidi  in  diehus  vanitatis  meœ  :  J'ai  encore 
vu  ceci  pendani  les  jours  de  ma  vanité,  c'est- 
à-dire,  de  ma  vie.  c.  9.  9. 

8°  Vanité,  ce  (lui  est  inutile,  qui  n'a  point 
son  effet.  Ps.  1.38.  20.  Accipient  in  vanitate 
civitates  tuas  :  C'est  en  vain  et  inutilement 
que  les  justes  seront  tnaîlres  des  villes  que 
vous  leur  donnerez,  ils  ne  les  posséderont 
pas  longtemps.  C'est  à  Dieu  qu'ils  parlent 
avec  insulte  ;  comme  s'ils  disaient  :  C'est  en 
vain  (lue  le  peuple  du  Seigneur  se  glorilie  de 
la  prise  de  ces  villes,  parce  ijuc  nous  les  en 
chasserons  bientôt  malgré  lui,  quoiqu'elles 
lui  soient  particulièrement  cunsacrées. 

9"  Vanité,  ce  qui  est  frivole,  léger,  de  peu 
de  conséquence.  Eccl.  o.  (i.  /;//(  muUa  sunt 
somniu,  plurimœ  sunt  vunilata  :  Où  il  y  a 
beaucoup  de  songes,  il  y  a  aussi  beaucoup 
de  vanité.  Les  sonjics  ne  sont  que  des  choses 


vaines  auxquelles  il  ne  faut  point  faire  d'at- 
tention. 

10°  Vanité,  ce  qui  est  défectueux  et  déré- 
glé. Eccl.  8.  14.  Est  et  alia  vanitas  :  Il  y  a 
encore  une  autre  sorte  de  dérèglement.  Voy. 
Vancs. 

VANDS,  A,  cm;  pàTatoj,  a,  ov. — On  fait  ve- 
nir ce  mot  du  Grec  èvw,  vacuo,  inanem  reddo, 
et  signifie  vain,  vide,  qui  s'évanouit,  qui  s'en 
va  à  rien;  ainsi  il  marque  la  sot  lise,  la  légèreté, 
le  mensonge,  et  tout  ce  qui  est  opposé  à  la 
solidité  et  à  la  vérité. 

1°  Vain,  vide,  qui  n'est  rien,  qui  est  sans 
pouvoir.  Isa.  41.  29.  Vana  opéra  eorum  :  Tout 
ce  qu'ils  font  n'est  que  vanité;  ce  qui  s'ex- 
plique par  les  mois  suivants  :  \  enlus  et  ina- 
ne,  simulacra  eorum.  Voy.  Idolcm.  Acl.  14. 
14.  Annunliantes  vobis  ab  his  vanis  converti 
ad  Deum  vivum  :  Nous  vous  annonçons  que 
vous  vous  convertissiez  de  ces  vaines  su- 
perstitions pour  revenir  au  Dieu  vivant. 
Jerem.  10.  13.  c.  31.  18.  Vana  sunt  opéra,  et 
risu  digna.  1.  Reg.  12.21.  Nolile  dedinare post 
vana;  i.  e.  idola  ;  Gr.  (iriBh  ô'vTa. 

2°  Vain,  inutile,  qui  n'a  point  d'effet.  1. 
Petr.l.  18.  Redempti  estis  de  vana  vestra  coti- 
versatione  palernœ  Iradilionis  :  Vous  avez  été 
rachetés  de  la  vanité  paternelle  de  votre  pre- 
mière vertu,  c'est-à-dire,  de  la  servitude  de 
la  loi,  et  d'une  infinité  de  traditions  inutiles 
et  préjudiciables  au  salut.  1.  Cor.  13.  17.  Si 
Chrislus  non  resurrexit,  vana  est  fides  vestra  : 
Si  Jésus-Christ  n'est  point  ressuscité,  votre 
foi  est  donc  vaine.  Voy.  Inanis.  Jac.  1.  26. 
Tit.  3.  9.  Ps.  93.  11.  l.Cor.  3.  20.  Tob.  2.  22. 
Ps.  59.  13.  Ps.  107.  13.  Ps.  61.  10.  etc. 

D'où  vient  :  In  vanitrn  :  Inutilement,  sans 
effet.  Ps.  62.  10.  Ps.  126.  1.  M.irc.  7.  7.  Isa. 
43.  18.  Non  in  vanum  creavit  eam  :  Dieu  n'a 
pas  créé  la  terre  afin  qu'elle  demeurât  vide. 
Ainsi,  Vanus  :  Qui  travaille  en  vain.    Mal. 

3.  14. 

3°  Ce  qui  est  faux,  et  trompeur.  Ps.  11.  2. 
Vana  loculi  sunt  unusquisque  ad  proximum 
5U!«m. -Chacun  ne  parle  à  son  prochain  que  de 
choses  vaines.  Il  entend  principalement  le 
mensonge,  qui  est  ce  qu'il  y  a  de  plus  vain, 
puisqu'il  est  directement  opposé  à  la  vérité. 
Les  hommes  ne  eherrhi-nl  (|u'â  se  tromper 
l'un  l'autre.  Ps.  40.  7.  Voy.  Loqui. 

Videre  vana  :  Avoir  de  fausses  visions. 
Ezech.  13.  V.  6.  9.23.  21.  29.  c.  22.  28.  Isa. 
56.  10. 

Ainsi,  Assumere  nomen  Dei  in  vanum  : 
Prendre  le  nom  de  Dieu  en  \aii\,  c'est-à-dire. 
Vous  ne  vous  en  servirez  point  pour  autoriser 
une  lausselc;  ce  que  le  Sauveur  explique  en 
ces  termes,  Matih.  .')•  ■:i3.  Non  pcrjurabis  : 
Vous  ne  vous  parjurerez  point.  Ainsi,  Ps.  23. 

4.  Qui  non  accepil  in  vano  {i-ri  nuTaiw)  animam 
sunm  :  (^^elui  (lui  n'a  pas  pris  son  âme  ou  sa 
vie  eu  vain,  c'est-à-dire,  (jui  n'a  point  juré 
par  lui-même,  ou  par  sa  propre  vie,  en  di- 
sant, I((i  vivam.  M.iis  d'antres  savants  inter- 
prètes, après  Théodoret,  disent  que  ce  com- 
mandement ne  dél'end  pas  seulement  de  jurer 
sans  nécessité,  ou  de  se  parjurer,  mais  qu'il 
détend  en  général  de  prononcer  ce  nom  si 
saint  d'une  manière  irréguliôrc  ou  indiscrète 


2i5 


DICTIONNAmE  DE  PHILOLOGIE  SACRfiE. 


94i 


qui  blesse  en  quoi  que  ce  soit  la  vénération 
qui  est  due  à  la  majesté  de  Dieu  :  ce  qui  ré- 
pond à  la  signification  du  mot  Hébreu  sava, 
et  au  Latin  in  vanum,  qui  signifie  l'une  et 
l'autre  chose;  savoir,  ce  qui  n  est  point  né- 
cessaire, et  ce  qui  est  faux.  D'aulres  expli- 
quent simplement  :  Celui  qui  a  employé  sa 
vie  pour  la  fin  unique  pour  laquelle  il  l'a 
reçue. 

4°  Dn  homme  de  néant,  un  vagabond,  un 
fainéant.  2.  Par.  13. 7.  Viri  vanissimi  (),Qi/i6îj: 
Des  gens  de  rien,  fainéants,  vagabonds  ;  Heb. 
Rekim,  Vacid,  d'où  vient  Raka. 

5°  Sot,  impertinent,  imprudent,  insensé. 
Job.  11.  12.  Tjr  vanus  in  superbiam  erigittir  : 
L'homme  vain  el  insensé  s'élève  d'orgueil. 
Sap.  13.  1.  Vani  sunt  omnes  homines  quibiis 
non  subcst  scientiu  flei.Tous  les  ho  i  mes  qui 
n'ont  point  la  connaissance  de  Dieu,  ne  sont 
que  vanité.  Le  Grec  ajoute,  par  nature,  i.  e. 
en  elîei;  ou,  par  eux-mêmes  et  de  leur  fond. 
Prov.  12.8.  c.  21.6.Eccl.2.  19.  Eccli. 20.21. 
Jer.  2.  5.  Vani  facti  sunt.  Voy.  Rom.  1.  21. 
evanuerunt  ;  i^a-za.iôi^rtaoi^' 

6°  Fourbe,  trompeur,  déréglé,  corrompu. 
Ps.  5.  10.  Cor  eoruin  vanum  est  :  Leur  cœur 
est  déréglé  et  corrompu  ;  Hch.  Intimum  eorum 
pravilates  :  Ils  ne  sont  au  dedans  d'eux  que 
misère,  ou  que  corruption. 

7°  Ce  qui  est  défectueux  et  irrégulier.  EccI, 
8. 14-.  Hoc  vanissimum  judico  :  J'estime  que 
c'est  un  grand  défaut;  non  que  cela  n'arrive 
par  un  ordre  très-juste  et  très-sage  de  la 
Providence;  mais  cette  conduite  suppose  un 
très-grand  mal,  qui  est  la  chute  de  l'homme. 

8°  Ce  qui  est  nuisible  et  pernicieux.  Eccl. 
il.  10.  Adolescentia  et  voluptas  vana  sunt  : 
La  jeunesse  et  le  plaisir  ne  sont  que  vanité, 
c'est-à-dire,  conduisent  à  la  ruine. 

VAPOR,  is;  -n  ÙTiiiç,  iSoç.  —  De  l'ancien  ■/.«- 
TTOf,  fldtus,  halitus  ;  d'où  vient  :  y-anvi;,  fumus, 
et  signiGeproprement,  une  exhalaison  ch.iude 
et  humide  qui  sort  de  l'eau  et  s'élève  en  l'air; 
etmarque  figurémentles  autres  sortes  d'exha- 
laisons. 

'V^apeur,  famée  qui  exhale  de  quoi  que 
ce  soit  :  1°  Fumée  de  l'encens.  Lcvit.  16.  13. 
Ut  nebula  earum  et  vapor  operiat  oraculum  : 
Afin  que  la  fumée  et  la  vapeur  qui  sortira 
des  parfums  couvre  l'oracle.  Kzech.  8.  11. 
Vapor  nebuloB  de  lliure  consurgebat. 

2  La  vapeur  du  feu  ou  la  fumée.  Eccli. 22. 
30.  Alite  iynein  camini  vapor,  et  fumus  iynis 
inaltatur,  sic  et  ante  sanguinem,  maledicta, 
et  cuntumetia,  el  minœ  :  La  vapeur  sort  de  la 
fournaise,  et  la  fumée  s'élève  en  haut  avant 
le  feu;  ainsi  les  injures,  les  outrages  et  les 
menaces  précèdent  le  meurtre  cl  l'effusion 
dusang.  c.38.29.  i  apor  ignis  urel  carnesejus: 
La  v.ipeur  du  feu  lui  dessèche  la  chair.  Ainsi, 
Vapor  fumi,  Joël.  2.  30.  Act.  2.  19,  ce  sont 
les  tourbillons  de  fumée  du  feu  dont  les  villes 
seront  consumées  dans  la  persécution  que 
l'Âutechrist  excitera  contre  l'Eglise. 

3°  Haleine,  respiration,  Sap.  11.19.  Bestius 
vaporem  (a<rflf*a)  tijnium  spirantes  :  Des  bêles 
qui  ji'Kcnl  du  uu  par  les  narines. 

4'  (Juchpie  v:ipeur,  ou  luriiee  (jue  ce  soit. 
Jac.  4.  15.  Wipor  est  admodicum  purcns  :  La 


vie  de  l'homme  n'est  qu'une  vapeur  qui  pa- 
rait pour  un  peu  de  temps. 

5°Dne  émanation,  et  un  écouleraentde  quel- 
que chose.  Sap.  7.  25.  Vapor  est  viriutisDei: 
La  sagesse  est  la  vapeur  de  la  vertu  de  Dieu. 
Comme  la  vapeur  qui  sort  de  l'eau  est  la  sub- 
stance de  cette  même  eau ,  ainsi  le  Verbe  pro- 
cède du  Père,  comme  étant  sa  propre  sub- 
stance. 

V^APORARE.  —  Parfumer  en  faisant  brûler 
des  odeurs.  Eccli.  2Ï.  21.  Quasi  libanus  non 
incisas  vaporavi  habitationem  meam:  J'ai  par- 
fumé ma  demeure.  La  Sagesse  a  choisi  pour 
sa  demeure  le  peupieHébreu,  qu'elle  a  rempli 
de  la  bonne  odeur  de  sa  loi  el  de  ses  instruc- 
tions; Gr.  à;  >t6àvou  àr/ii;  èv  o-zijïii),  tanquatll 
thuris  vapor  in  tabernaculo.  L'interprète  a  lu 
KTo/xo?,  non  incisus,  el  a  ajouté  vaporavi,  etc. 

VAPSI.  —  Père  de  Nahabi,  de  la  tribu  de 
Nephlhali.  Num.  13.  15. 

VAPULARE.  — Du  verbe  Grec  «7ra>o5v,  tri- 
turare;  on  le  fait  venir  aussi  du  Grec  «iroWw, 
pour  àwoUùiu,  pereo  ;  car  les  Eoliens,  ajoutant 
leur  digamma,  disaient  Faj:o>(u,  d'où  les  La- 
tins ont  pris  vapulo,  qui  signifie  proprement, 
maie  ploro,  ou  doleo,  comme  il  se  prend  or- 
dinairement dans  les  comiques;  dans  lEcri- 
ture  il  signifie  : 

1"  Etre  battu,  être  fouetté.  Marc.  13.  9.  In 
Synagogis  vapulabitis  (Ssi^osaÔKt)  :  On  vous  fera 
fouetter  dans  les  synagogues.  Luc.  12.  v.47. 
48.  Lev.  19.  20. 

2»  Etre  châtié,  être  affiigé.  Ose.  4.  14.  Po- 
pulus  non  intelligens  vupulabit  (<ru(*:r).Éz=(rOat)  : 
Ce  peuple  sans  intelligence  sera  châtié. 

VARIARE.  Voy.  Varius.  —  Ce  verbe,  qui 
vient  de  varius,  signifie  proprement  : 

1°  Bigarrer,  diversifier  de  différentes  cou- 
leurs. Eccli.  38.  28.  Assiduitas  ejus  variât 
là'Ooiovv)  picturam  :  11  s'applique  entièrement 
a  représenter  les  figures  par  les  différentes 
couleurs  de  la  peinture.  Exod.  2i].  1.  Varia- 
tos  opère  plumario  faciès  :  Vous  ferez  dix  ri- 
deaux parsemés  d'ouvrages  de  broderie  qui 
représente  les  plumages  des  oiseaux. 

2°  Varier,  ne  point  s'accorder,  se  partager. 
Deut.  17.  8.  Si  judicum  inlra  portas  tuas  vi- 
deris  verba  variari  :  Si  vous  voyez  que  dans 
les  assemblées  qui  se  tiennent  à  vos  portes, 
les  avis  des  juges  sont  partagés. 

3°  Varier,  changer,  être  inconstant.  Zach. 
li. 8.  Anima  eorum  tariavit  (tto/jeûso-Oki)  in  ne: 
Ils  ont  changé  à  mon  égard;  ils  m'ont  été  in- 
fidèles ;  Heb.  leur  âme  s'est  dégoûtée  de  moi. 

VARIETAS,  Tis,  Voy.  Vauius;  TroixiXfia.  — 
1°  A  ariélc  de  couleurs,  bigarrure.  Exod.  16. 
31.  Faciès  et  vclum  pulchra  varietale  contex- 
tum:  Vous  ferez  aussi  un  voile  où  vous  tra- 
cerez un  ouvrage  de  broderie  avec  une 
agréable  variété,  c.  28.  8.  Esth.  1.  6.  Et  par 
métaphore,  Ezech.  17.  3.  J>lenaplumis  et  va- 
rielate.  Cet  aigle  qui  avait  un  grand  plumage 
de  différentes  couleurs,  c'est  Nabuchodono- 
sur  qui  avait  une  grande  armée  composée  de 
peuples  différents. 

2°  Vêtements,  ou  robes  de  broderie.'  Ps.  44. 
V.  10.  15.  Circnmamicla  varietulibus  {nt-not-xti,- 
fihi))  :  L'Epouse  est  environnée  de  ses  divers 
ornements,  qui  vous  marquent  les  dilïoreii- 


S45 


VAR 


YAS 


U6 


tes  vertus,  soit  de  l'Eglise  en  général,  soit  de 
chaque  âme  en  particulier. 

3"  Tache,  marque  de  différentes  couleurs. 
Jer.  13.  23.  Si  mutare  potest  jEthiops  pellem 
suam,  aut  pardus  varietates  suas.  Voy.  Par- 
Dus.  Les  panthères  et  les  tigres  sont  appelés 
Varice.  Voy.  Varids. 

k"  Diversité, différence. Esth.  ZA^.Utquœ- 
que  gens  légère  paierai  et  audire  pro  varietate 
linguarum  :  Selon  que  les  nations  différentes 
pouvaient  lire  ou  entendre  en  leurs  langues 
différentes. 

VARIUS,  A,  DM;  TTotxtXof,  V,  ov. — Ce  mot 
vient,  ou  du  Grec  ^oàtô;,  qui  signiGe  la  même 
chose,  ou  de  f-np,  pour  6np  fera  ;  le  y  se  change 
facilement  on  I  ,  d'où  vient  Variœ,  qui  était 
le  nom  qu'on  donnait  aux  tigres  et  aux  pan- 
thèies  dont  les  peaux  sont  si  variées,  Plin.l. 
8.  c.  17.  Quoi  qu'il  en  soit,  il  signiQe  propre- 
ment ce  qui  est  de  différente  couleur,  Cic.  1. 

2.  de  Fin.  Varietas  proprie  in  disparihus  cola- 
ribus  dicitur,  sed  transfertur  in  multa  dispa- 
ria. 

1°  Qui  est  de  diverses  couleurs,  bigarré. 
Gen.  30.  32.  Sépara  cunctas  oves  varias  [fuiôg, 
p'kvto?)  :  Mettez  à  part  toutes  les  brebis  qui 
sont  de  diverses  couleurs,  v.  33.  33.  39.  c.  31. 
V.  8. 10. 12.Exod.36.  v.  8. 33.  etc.  Ainsi, Zach. 
1.  8.  Equi  varii  :  Des  chevaux  marquetés, 
tachetés  de  diverses  couleurs,  c.  6.8.Iiiqua- 
driga  quarta  equi  varii  et  fortes  :  Au  qua- 
trième chariot  il  y  avait  des  chevaux  tachetés 
et  vigoureux.  Ces  chevaux  marquent  l'em- 
pire des  Romains,  qui  a  été  le  plus  puissant 
de  tous,  dont  quelques-uns  des  empereurs 
ont  traité  favorablement  les  Juifs,  au  lieu 
que  les  autres  les  ont  cruellement  persécutés, 
ou  presque  entièrement  détruits,  v.  6.  Varii 
egressi  sunt  ad  terram  Auslri  :  Les  chevaux 
tachetés  allèrent  dans  le  pays  du  Midi.  Les 
Romains  achevèrent  de  ruiner  entièrement 
l'empire  des  Grecs  par  la  ruine  du  royaume 
des  Ptolémées  dans  l'Egypte,  qui  est  au  midi 
de  Jérusalem. 

2"  Ce  qui  est  fait  en  broderie,  d'une  tissure 
précieuse,  et  de  diverses  couleurs.  Judic.  S. 
30,  Supellex  varia  ad  ortianda  colla  congeri- 
tur;  On  lui  destine  quelque  ornement  pré- 
cieux, brodé  à  l'aiguille,  qu'il  puisse  porter 
sur  lui;  Hebr.  Prœda  ad  colla  :  Un  butin  qui 
lui  serve  d'ornement  autour  du  cou.  Voyez 
Supellex.  Ezech.  26.  16.  Vesiimcnta  sua  va- 
ria abjicient:  Ils  quitteront  leurs  habillements 
précieux  de  broderie  ;  Heb.  vestes  acupictas. 
c.  23.  12.  c.  27.  v.  7.  9. 

3°  Divers,  de  diverses  sortes,  de  différentes 
façons.  Mallh.  k.  24.  Obtulerunt  ei  omnes 
maie  habentes,  variis  lanyuoribus  et  tormcntis 
comprchcnsos  :  Ils  lui  présentèrent  tous  ceux 
qui  étaient  malades,  et  aflligésde  divers  maux, 
Marc.  1.  .U.  Luc.  4.  40.  2.  Tim.  3.  6.  Tit.  3. 

3.  Jac.  1.2.  1.  Petr.  1.6.  etc. 

k'  Divers,  contraire,  opposé  l'un  à  l'autre. 
Hebr.  13.  9.  Doctrinis  variis  et  peregrinis  no' 
lite  abduci  :  Ne  vous  laissez  point  empor- 
ter à  une  diversité  d'opinions  ,  cl  à  des  doc- 
trines étrangères.  Il  appelle  opinions  diffé- 
rentes, celles  qui  soni  partagées  et  se  conlie- 
disent  ;  il  appelle  doctrines  étrangères,  celles 


qui  viennent  de  dehors,  et  ne  s'accordent 
point  avec  la  loi  de  Dieu. 

VAS,  VADis  ;  èyyvn-rii.  —  Ce  mot  se  fait  par 
contraction  de  vades,  is  ,  du  grec  ^«Tne ,  de 
pàw,  d'où  vient  vado;  et  signifie  une  caution 
qui  répond  pour  une  autre  dans  ane  affaire 
capitale. 

Répondant,  cantion,  garant.  Prov,22,  26. 
Noli  esse  cum  his  qui  vades  se  offerunt  pro  de- 
bilis  :  Ne  soyez  point  avec  ceux  qui  s'offrent 
à  répondre  pour  ceux  qui  doivent. 

VAS,  vAsis ,  Hebr.  Cheli ,  Gr.  oTteûo?.  —  Ce 
mot,  qui  vient  de  l'Hébreu  Asis,  ou  Asisa,  la- 
gena,  signifie  toute  sorte  de  vase  ou  d'instru- 
ment dont  on  se  sert,  et  même  toutes  les  cho- 
ses qui  peuvent  être  d'usage. 

1°  Un  vase ,  ou  un  vaisseau  pour  tenir 
quelque  chose.  Exod.  3.  22.  Postulabit  tmt- 
lier  a  vicina  sua  vasa  argenlea  et  aurea  et  ve- 
stes :  Chaque  femme  demandera  à  sa  voisine 
des  vases  d'or  et  d'argent,  c.  7.  19.  c.  11.  2, 
c.  12.  35.  c.  16. 33.  Lev.  11.  34.  Omne  liquens 
quod  bibitur deimiverso  vasejmmundum  crit: 
Toute  liqueur  qui  se  peut  boire  sortant  de 
ces  vaisseaux  impurs,  sera  souillée.  Jer.  25. 
24.  Cadelis  quasi  vasa  pretiosa  :  Vous  tombe- 
rez de  mes  mains  comme  des  vases  précieux, 
qu'on  ne  peut  plus  refaire. 

Ainsi,  un  vaisseau,  ou  un  navire  s'appelle 
vas,  Isa.  18.  2.  In  vasis  papyri  :  Sur  des  vais- 
seaux faits  de  jonc,  ou  d'arbrisseau,  appelé 
papyrus  ;  le  mât  du  navire.  Act,  27.  17. 

2'  Toutes  sortes  de  meubles  et  de  biens  à 
l'usage  d'une  maison.  Exod.  22.  7.  Marc.  11. 
16.  Matlh.  12.  29,  Quomodo  potest  quisquam 
intrare  in  domumfortis,  et  vasa  ejusdiripere? 
Comment  quelqu'un  peut-il  entrer  dans  la 
maison  du  fort  armé  et  piller  ses  meubles  et 
ses  armes?  Le  mol  Hébreu  auquel  répondent 
les  mots  vasa,  et  o-xeû» ,  signifie  armes  et 
meubles.  Marc.  3.  27.  Luc.  17.  31.  2.  Par.  20. 
23.  Jer.  49.  29.  Dan.  11,  8.  Ose.  13.  15.  Nah. 
2.  9.  Exod.  23.  7.  etc. 

Vasa  Tabernaculi ,  vasa  Sanctuarii,  vasâ 
Templi,  sont  non-seulement  les  vases,  mais 
aussi  tous  les  autres  ustensiles  qui  ser- 
vaient aux  sacrifices  et  au  culte  de  Dieu. 
Exod.  40.  9.  Unges  tabernaculum  cum  vasis 
suis  :  Vous  oindrez  le  tabernacle  avec  ses 
vases.  Il  en  est  fait  souvent  mention  dans 
l'Exode  et  les  Nombres,  comme  aussi  des  va- 
ses du  temple;  c'est-à-dire,  de  tout  l'appareil 
nécessaire  pour  les  sacrifices,  dans  le  3.  des 
Rois,  dans  le  2.  des  Paralipomèncs,  et  dans 
les  Livres  d'Esdras. 

Ainsi ,  Vasa  Domini,  sont  tous  les  orne- 
ments qui  servaient  au  culte  du  Seigneur. 
Isa.  52.  11.  Mundamini  qui  fertis  vasa  Domi- 
ni :  Purifiez- vous,  vous  qui  portez  les  vases 
du  Seigneur.  Le  Prophète  parle  aux  lévites 
qui  devaient  sortir  de  la  captivité  de  Baby- 
lone;  mais  cela  s'entend  aussi  des  ministres 
de  ri'^glise,  et  de  tous  les  chrétiens.  Jer.  27. 
V.  16.  18.  19.  21. 

Vasa  sanctorum:  Les  vases  du  sanctuaire. 
1.  Mach.  14.  15. 

3-  Les  atours  des  femmes,  et  les  ajuste- 
ments dont  elles  se  pariMit.  Gcu.  24.  53.  J'ro^ 
lalisque  vasis  argenteis  et  aureis  :  Il  tira  en- 


247 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACltEE. 


218 


suite  des  vases  d'or  et  d'argent;  c'est-à-dire, 
des  ornements.  Ezich.  16.  v.  17.  39.  Y asa 
decoris,  c.  23.  26.  Vasn  gloriœ  ,  sont  les  or- 
nements précieux  qui  servent  à  parer  les 
femmes,  qui  signifient  en  cet  endroit  toutes 
Jes  faveurs  que  Dieu  a  faites  à  la  nation  des 
•Tuifs. 

4°  Les  instruments  de  musique.  Amos  6. 
5.  2.  Esd.  12.  35.  In  vasis  cantici  David  viri 
Dei  :  Avec  1rs  instruments  de  musiciue  que 
David  avait  fait  f.iire.  Psal.  70.  22.  Jn  vasis 
Psalmi.  Isa.  22.  2k.  Ainsi,  Amos  6.  5.  Voyez 

PUTARE. 

5°  Les  armes.  Matlh.  12.  29.  Vasa  diripere. 
Voyez  n.  2  ci  -  dessus.  Isa.  51.  n.Omne 
vas  .Toutes  les  armes.  Jer.  21.  k.c.  51.  20. 

D'où  vient,  Vasa  mortis  :  Des  instruments 
de  mort;  c'est-à-dire,  des  armes  propres  à 
donner  la  mort.  Ps.  7.  14.  In  eo  paravit  vasa 
morlis  ;  i.  e.lethifera.  Ezech.  9.  v.  1.  2.  Vas 
interfectionis,  vas  inlerituS. 

Domus  vasorum  :  Le  lieu  où  sont  les  armes, 
l'arsenal.  4.  Uog.  20.  13.  Ostendit  e.ia  domuin 
vasonim^uorui».  (D'autres  l'expiiquenl  du  ca- 
binet des  raretés  et  des  choses  précieuses.) 
Ainsi,  1.  Mach.  14.  10.  Vasamwiitionis. 

6°  Les  bardes  et  le  bagage.  Jos.  7.  11.  Àbs- 
conderunl  inter  vasa  sua  :  Ils  ont  caché  leur 
vol  parmi  leur  hagage.  1.  Reg.  21.  5.  c.  17. 
22.  Isa.  10.  28.  Jon.  1.  5.  Ainsi,  Vasa  trans- 
migrationis  :  Le  bagage  que  l'on  prend  pour 
faire  voyage.  Jer.  40.  19.  Vasa  transmigra- 
tionis  fuc  libi.  Ezrch.  12.  v.  3.  4.  7.  Zach.  11. 
15.  Vasa  pastoris  stiilti  :  Les  \ns\.rnmenls  et 
les  marques  d'un  pasteur  insensé  ,  sont  le 
Lâton  pour  frapper  les  brebis,  l'épée  pour  les 
égorger,  cl  les  autres  instruments  qui  ne  sont 
que  par  rapport  à  lui-même. 

7*  Le  corps  de  l'homme  qui  est  l'instru- 
ment de  l'âme.  1.  Thess.  4.  4.  Ut  sciât  unus- 
quisque  veslrum  vas  suum  possidere  :  Que  cha- 
cun de  vous  sache  posséder  le  vase  de  son 
corps  saintement  et  honnêtement.  1.  Reg.  21. 
5.  Fueiunt  vasa  puerorum  sancta  :  Nos  corps 
ont  été  purs. 

8°  Les  hommes  mêmes  qui  servent  à  quel- 
que usage.  Gen.  40.  5.  Vasa  iniquitalis  bel- 
lantia  :  Siméoii  et  Lévi  ont  été  les  instruments 
d'un  carnage  plein  d'injustice.  2.  Cor.  4.  7. 
Babrmns  ihesaunim  isluin  in  vasiis  fictilibiis  : 
Nous  portons  ce  trésor  dans  îles  vases  de 
terre;  c'est-à-dire.  Iedé|iôt  de  l'Evangile  dans 
nous-mêmes  ,  qui  sommes  des  instruments 
fragiles  et  méprisables. 

De  là  vient,  licpulari  in  vasn  leslea  :  Etre 
méprisé,  et  passer  pour  des  gens  de  néant. 
Thren.  4,  2.  Quomodo  rcpulali  sunt  in  vusa 
tesiea. 

Ainsi ,  Vas  pnditum,  vas  flclile  alque  con- 
iritum,  vas  confructuin  ,  vas  inane  ,  vas  inu- 
tile :  C'est  un  houimc  vil,  abjeci,  méprisé,  un 
homme  de  rien.  Ps.  30.  13.  Ecdi.  21.  17.  Jer. 
22.  28.  c.  51.  3i.  Baruch.  6.  15.  Act.  9.  15. 
Vus  eicclionis  est  mihi  iste  :  Ccl  homme  est 
un  instrument  que  l'ai  choisi.  Isa.  13.  5.  Vasa 
furoris  :  Instruments  de  la  fureur  de  Dieu  , 
sont  les  armées  qu'il  assemble  pour  exécuter 
ses  ordres.  Jer.  50.  25.  l'rottdit  vasa  irai  (uce. 


Ainsi,  les  élus  sont  appelés  Vasa  in  honorem, 
Rom.  9.  21.  2.  Tim.  2.  21 .  et  Vasa  misericor- 
diœ,  Rom.  9.  23.  Et  les  réprouvés,  Vasa  irœ, 
V.  22.  Isa.  22.  24.  Vasorum  diversa  gênera  : 
On  y  mettra  des  vases  de  diverses  sortes. 
Ces  vases  sont  ses  descendants  de  toutes  sor- 
tes d'étals  ;  Hebr.  Genimina  et  fœtus  :  Toute 
sa  famille  et  sa  parenté.  Voy.  Paxillus.  c. 
32.  7.  Fraudulenti  vasa  :  Les  officiers  d'un 
méchant  prince. 

9°  Un  ouvrage.  Eccli.  43.  2.  Vas  admira- 
bile,  opus  excelsi  :  Le  soleil  est  un  ouvrage 
admirable  du  Très-Haut. 

10"  Appareil  pompeux.  Eccli.  43.  9.  Vas 
castrorum  in  excehis  :  Un  camp  militaire  luit 
avec  éclat  au  haut  des  cieux.  Ce  camp ,  ou 
celle  pompe  militaire  sont  les  astres  qui  sont 
appelés  dans  l'Ecriture  ,  Mililia  cœli  :  Les 
armées  d'en  haut,  dont  Dieu  se  sert  pour  exé- 
cuter ses  ordres.  Eccli.  45.  9.  Coronavil  eum 
in  vasis  virtutis  :  Dieu  l'orna  d'un  appareil 
plein  de  majesté  qui  le  faisait  respecter  de 
tous.  Il  appelle  cet  appareil  les  vêtements 
magnifiques  dont  étaient  revêtus  Aaron  et  les 
autres  prêtres.  Voy.  Virtus. 

VASCULUM;  CTjteùoî.  —  Nom  dérivé  de  vas, 
signifie  proprement  un  petit  vase  :  dans  l'E- 
criture, par  métaphore, 

La  femme  qui  a  été  donnée  à  l'homme  pour 
lui  servir  d'aide  et  de  compagne.  1.  Pelr.  3. 
7.  Quasi  infirmiori  vasculo  muliebri  impar- 
tienles  honorem  :  Que  les  hommes  traitent 
honnêtement  leurs  femmes,  qui  sont  un  sexe 
plus  faible,  et  comme  des  vases  fragiles. 

\  ASSENl  ;  Heb.  Secundus,  ou  Annus  meus. 
—  Le  fils  aîné  de  Samuel.  1.  Par.  6.  28.  Filii 
Samuel,  primogenitus  Vasseni,  et  Abia.  C'est 
le  même  que  Joël.  v.  33.  1.  Reg.  8.  2.  Fuit- 
que  nomen  filii  ejus  primogeniti  Joël. 

VASTAKE  ;  £;oAo6,seiJ£tv,  ôXoS^isiJiiv. — Du  Grec 
àvàa-azoç,  parsjiicope,  OU  de  l'Hébreu  Sadad, 
qui  a  la  même  signification  ,  et  se  dit  princi- 
palement de  la  ruine  des  biens  et  des  mai- 
sons ;  c'est  d'où  vient  le  mol  gâter. 

1°  Désoler,  ravager,  ruiner.  Jer.  51.  55. 
Vastavil  Dominus  Babylonem  :  Le  Seigneur 
a  ruiné  Babylone.  Nali.  3.  7.  Vastala  est  Ni- 
nive  :  Ninive  est  détiuite.  Isa.  15.  1.  c.  23. 1. 
Jer.  48.  1.  Ose.  10.  14.  Mnh.  2.4.  etc.  Ainsi, 
Exod.  10.  l.'j.  V asiantcque  omnia  :  Les  sau- 
terelles gâtaient  tout.  Deut.  28.  29.  Vuslabi- 
tur  vcrmibus  .-Elle  sera  gâtée  par  les  vers. 

2"  Perdre  ,  abolir  ,  exterminer,  défaire. 
Num.  H).  '17.  Cum  cucwrisset  ad  mediam  mul- 
liludinem  quam  jam  vustnbnt  inccnditim  :  Aa- 
ron courut  au  ini.ieu  du  peuple  qui  com- 
mençait de  périr  dans  l'embrasement.  Hebr. 
11.  28.  Ne  qui  vaslabat  primiiiva,  tangeret 
eos  :  Afin  que  l'angi;  qui  tuait  tous  les  pre- 
miers -  nés  ne  louchât  point  les  Israélites. 
Num.  24.  17.  Vustabil  (■npo-jouixtuv)  omnes  filios 
Sctli  :  Il  ruinera  tous  les  enfants  de  Selh  ; 
c'est-à-dire,  tous  les  hommes  qui  viennent 
de  Noé,  descendu  de  Selh.  Le  Messie  est  ici 
représenté  comme  un  vainqueur  qui  devait 
détruire  en  eux-mêmes  la  vie  du  vieil  hom- 
me, pour  les  changer  en  de  nouveaux  hom- 
mes. V.  2V.  Deut.  28,  55.  c.  32.  25.  1.  Kcg 
14.  30.  etc. 


349 


VAS 


vAT 


SoO 


3°  Incommoder,  maltraiter,  affliger.  Jer.  5. 
6.  Lupus  ad  vesperam  vastavit  eos  .■  Le  loup 
affame  qui  sort  sur  le  soir  les  a  affligés.  Ce 
loup  est  Nabufhodonosor. 

i°  Dépouiller,  piller.  Ezech.  26.  12.  Vafta- 
bunt  (irpavoiieiisiv)  opes  suas  .-Ils  pilleront  vos 
biens. 

5°  Abattre,  humilier.  Ezeih.32.  12.  Vasta- 
bunt  (àrroWiieiv)  superbiam  Mqypli  :  Ils  abat- 
tront le  faste  et  l'orgueil  des  Egyptiens,  c.  36. 
5.  Ejecerunt  eam  et  vaslarunt  («yKviÇstv)  :  Ils 
ont  chassé  les  Idiiméens  pour  les  piller  et 
avoir  leurs  dépouilles.  Dan.  3.  96.Zacli.  II.  3. 

VaSTATOR,  is.— l'Qui  ravage,  qui  pille, 
qui  ruine  tout.  1.  Rig.  14..  k8.  Eruit  Israël 
de  manu  vastatoruin  (rzTan-aTwv)  ejiis  :  Saiil 
délivra  Israël  delà  main  de  ceux  qui  pillaient 
toutes  ses  terres.  Isa.  16.  k.  Jer.  6.  26.  c.  12. 
12.  c.  W.  18.  c.  51.  33.  Ezech.  39.  10.  Nah. 
2.2. 

2°  Qui  lue,  qui  extermine.  Jer.  2.  36.  Quasi 
leo  vastator  [ilaSpsvav) ,  ç/encratio  veslra:Voas 
éles  comme  un  lion  dévorant.  Il  les  appelle 
de  la  sorte,  parce  qu'ils  tuaient  leurs  prophè- 
tes, c.  15  8. 

^  ASTHI ,  Hebr.  Bibens.  —  Reine  de  Perse, 
répudiée  par  Assuérus,  qui  prit  Eslher  en  sa 
place.  Eslh.  1.  9.  Vasthi  quoque  regina  fecit 
convivium  feminarum  :  La  reine  Vasthi  fit 
aussi  un  fesiin  pour  les  femmes.  Assuérus 
l'ayant  voulu  faire  venir  à  son  festin  pour 
faire  voir  sa  beauté  à  tous  ses  peuples ,  elle 
refusa  d'obéir  :  le  roi,  transporté  de  colère,  la 
répudia.  Esth.  c.  1.  et  c.  2. 

VASTITAS  ,  Tis.  Voy.  Vasths.  —  Ce  mot, 
qui  vient  de  vaslus  ,  signifie  ,  grandeur  de 
corps,  grande  étendue  de  pays,  solitude,  dé- 
solation faite  par  la  ruine  d'un  pays,  ravage, 
dégât. 

'  1°  Grosseur,  épaisseur  de  quelque  clioSe. 
2.  Parai,  l.  5.  V astilas  (na.-/_oç)  ejus  habebat 
tnensuram  palmi  :  L'épaisseur  de  la  mer  d'ai- 
rain était  de  la  mesure  d'un  palme  ;  cesl-à- 
dire,  de  quatre  doigts.  Voy.  Uncia. 

2"  Grande  plaine,  étendue  de  pays.  2.  Par. 
26.  10.  Eo  quod  haberet  multa  pecora  lain  in 
campestribus  quam  in  eremi  vastilatc  :  Le  roi 
Ozias  avait  beaucoup  de  troupeaux  tant  dans 
les  vallées  que  dans  les  plaines  du  désert. 

3°  Solitude  ,  désolation  d'un  pays  ravagé. 
Ose.  9.  6.  Ecce  profecli  sunt  a  vastitiite  [i'jùm- 
■Kupia)  :  Je  les  vois  déjà  qui  fuient  à  caus(ï  de 
la  désolation  de  leur  pays.  Le  Prophètt-  parle 
de  la  désolation  des  dix  tribus.  Job.  o.  22.  In 
vastilaie  et  famé  ridebis  :  Vous  serez  dans  la 
joie  et  l'abondance,  lorsque  tout  sera  ravagé. 
4°  Ruine  ,  ravage  ,  destruction  ,  désastre  , 
misère.  Deuter.  28.  v.  53.  57.  In  ohsidione  et 
lastitule  [Oli-^i;]  :  Dans  le  siège  de  votre  ville, 
qui  doit  élre  ruinée  et  délruile.  Il  parle  du 
siège  de  Jérusalem.  Isa.  13.  6.  c.  22.  k.  Jer. 
20.  8.  Voy.  Clamito.  cap.  4-8.  3.  Dan.  0.  26. 
Amos.  5.  9.  \'oy.  Subridere.  Abd.  v.  13. 
Mich.  7.  3.  D'où  vient, 

Esse,  ou  veili  in  vaslitatein  (n-povouri)  :  Elra 
exposé  au  pillage  ,  élre  ravagé. '(•.  Reg.  21. 
14..  Jer.  4.'^.  6. 

5"  Violence,  oppression.  Isa.  59.  7.  Vnsli- 
<05  (TocXacrrM/jiaj  et  conlrilio  inviis  cor  uni:  Leur 


conduite  ne  tend  qu'à  perdre  et  opprimer  les 
autres,  c.  51.  19.  c.  (0.  18.  Voy.  Contritio. 
Jer.  6.  7.  Habac.  2.  27.  D'où  vient, 

Multiplicare  vnslilatem  :  Ajouter  violence 
sur  violence.  Ose.  12.  1.  Mendacium  etvasti- 
tatein  (fiàraia,  rana)  mulliplicat. 

6"  Orage  ,  tempête  qui  vient  fondre  sur 
quelqu'un.  Joël.  1.  15.  Quasi  vastitas  {-zclou- 
TToifiix)  a  patente  véniel  :  Ce  jour  viendra  fon- 
dre sur  nous  comme  une  tempête  de  la  part 
du  Toul-Puissanl. 

VASTUS,  A,  UM.  — Vaste,  de  grande  éten- 
due. Num.  li.  3.  In  hac  vasta  soliludine  uti- 
nam  pereamus  !  Puission.s-nous  périr  mainte- 
nant dans  celle  vaste  solitude  1  Deut.  32.  10. 

VATICINAUI  77poy»iT:0;tv.  —  De  vntes,  du 
grec  (fnp-i,  dico  ,  d'où  se  fuit  yàmç,  et  ce  verbe 
signifie. 

Prophétiser,  prédire  les  choses  à  venir. 
Jer.  32.  3.  Quare  vuticinaris?  Pourquoi  pro- 
phélisez-vons?  1.  Reg.  19.  20.  2.  Par.  18.  9. 
2.  Esdr.  6.  12.  Sap.  14   28.  etc.  D'où  vient, 

Vaticinari  de  re  aliqua,  ou  super  rem  ali- 
quam  :  Faire  de  quelque  chose  le  sujet  de 
ses  prédictions.  Ezech.  11.  4.  Vaticinare  de 
eis,  c.  13.  17.  Vaticinare  super  eus,  c.  36.  9. 
c.  37.  4.  c.  38.  2. 

VATICINATIO,  Nis.  —  Prophétie,  prédi- 
ction des  choses  à  venir.  Thren.  3.  47.  For- 
mido  et  laqueus  facta  est  nobis  vaticinatio 
(i'nv.pciç)  et  contritio  :  Les  frayeurs,  les 
pièges  et  les  malheurs  qui  nous  avaient 
été  prédits,  nous  sont  arrivés;  Heb.  va- 
slatio. 

UBER,  is,  oUap,  patTTor,  —  Ce  mot  peut 
être  adjectif  ou  substantif,  et  vient  du  Grec 
ou9«/5 ,  en  changeant  comme  en  d'aulres  le 
0  en  b;  étant  pris  substantivement,  il  si- 
gnifie : 

1"  La  mamelle  des  femmes,  lô  pis  ou  là 
telle  des  héti's.  Job.  3.  12.  Cur  lactalus  ube- 
rj'ôu*  ?  Pourquoi  ma  mère  m'a-t-elle  allaité 
de  ses  mamelles?  2.  Mac.  6.  10.  Prov.  30. 
33.  A  oy.  BuTYRUM.  Cantic.  1.  12.  Voy.  CoM- 

MORARI 

D'où  vienaeiU  ces  façons  de  parler 

Sugere  ubera  alicujus  :  Avoir  pour  mère. 
Luc.  11.  37.  \'oy.  Sugere.  Et,  sugere  ubera 
inatris  alicujus  :  Cant.  8.  1.  Etre  Irère.  Ainsi, 
sugenies  idjcra,  sont  les  enfants  à  la  ma- 
melle. Joël.  2. 16.  Parvulos  et  sugentes ubera. 
Au  contraire, 

Avulsi  ab  uberibus  :  Ceux  qui  sont  arr.i- 
chcs  de  la  mamelle  sont  les  enfants  sevrés. 
Isa.  28.  9. 

Infans  ab  ubere  :  L'enfant  qui  est  à  la  ma- 
melle, ha.  11.  8.  Delectabitur  infans  ab  ubere 

(rre/.t5iov  v/)7ri'jv). 

Bcnedicliones  uberum  et  vulvœ  :  Les  béné- 
dictions du  lait  des  mamelles  et  du  fruit 
des  entrailles,  marquent  la  fécondité  des  fem- 
mes et  des  animaux.  Gen.  49.  25. 

Esse  sub  ubere  matris  suœ  :  Téter  sous  sa 
mère.  Levit.  22.  27.  Dos,  ovis,  et  capra,  cum 
(jenila  fuerint ,  crunt  sub  itbcre  matris  suœ. 
()n  ne  pouvait  offrir  à  Dieu  ces  animaux  que 
le  huilième  jour. 

Ab  uberibus    Dès  le  temps  de  la  naissance/ 


2S1  DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE 

Ps.  21.  10.  Spes  mea  ab  tiberibiis  :  Vous  avez 
été  mon  espérance  dès  le  temps  que  j'étais  à 
la  mamelle. 

Vbera  arentia  :  Des  mamelles  sèches , 
c'esl-à-dire,  la  stérilité.  Ose.  9.  k.Da  eis  vul- 
ram  sine  liberis,  et  ubera  arentia.  La  stéri- 
lité était  autrefois  une  grande  affliction.  A 
quoi  se  rapporte  cette  phrase  :  Super  ubera 
plangere  :  Déplorer  la  sécheresse  des  ma- 
melles. Isa.  32.  12.  Super  ubera  plangite  : 
Pleurez  de  ce  que  la  famine  vous  desséchera 
les  mamelles,  et  que  vous  ne  pourrez  point 
allaiter  vos  enfants.  On  peut  l'entendre  des 
enfants. 

Ad  ubera  porlari  :  Etre  porté  à  la  ma- 
melle, être  traité  avec  toute  la  douceur  et 
l'amour  qu'une  mère  a  pour  ses  enfants.  Isa. 
66.  12.  Ad  ubera  (sjr'  ûjitwv)  porlabimini.  Ces 
paroles  marquent  l'excès  de  la  bonté  do  Dieu, 
qui  veut  bien  nous  promettre  ce  que  nous 
n'aurions  jamais  osé  espérer. 

Confringere,  ou  subigere  ubera  puellœ  : 
Fouler  ses  mamelles,  c'est  avoir  commerce 
avec  ello.  Ezech.  23.  v.  1.  8.  21.  Subacta 
sunt  in  JEgypto  ubera  tua  :  Aous  avez  été 
déshonorée  dans  l'Egypte.  Le  prophète  com- 
pare le  peuple  juif  à  ur.e  ferainc  qui  s'est 
prostituée;  ce  qui  s'entend  de  l'idolâtrie. 
V'oy.  Mamma. 

Auferre  adulteria  de  medio  ubcrum  suorum  : 
Faire  cesser  ses  adultères  du  milieu  de  ses 
mamelles  ou  de  son  sein.  Ose.  2.  2.  Ce  qui 
s'entend  encore  de  l'idolâtrie  à  laquelle  le 
royaume  d'Israël  se  prostituait. 

Lacerare  ubera  :  Se  déchirer  les  ma- 
melles, c'est  se  frapper  la  poitrine  dans 
l'excès  de  son  affliction.  Ezech.  23.  3i.  Ubera 
tua  lacerabis.  C'est  ainsi  qu'on  peut  expli- 
quer aussi.  Super  ubera  plangere,  Isa.  32. 12. 
Voy.  ci-dessus. 

2°  Délices,  amours;  soit  légitimes,  Prov. 
o.  19.  Ubera  ejus  inebrient  te  in  omni  tem- 
pore  :  Que  votre  femme  seule  vous  satisfasse, 
sans  jamais  penser  à  d'autres. 

Soit  illégitimes,  c.  7.  18.  Veni,  inebriemur 
uberibus  (j-iXia). 

3*  La  femme  même  qui  allaite.  Luc.  11. 
27.  lieatus  venter  qui  te  portavit,  et  ubera 
guœ  suxisti  :  Heureuses  sont  les  entrailles 
qui  vous  ont  porté,  et  les  mamelles  qui 
vous  ont  nourri,  c'est-à-dire,  la  mère  qui  vous 
a  allaité,  c.  23.  29.  Beala  ubera  quœ  non  lac- 
taverunt  :  Heureuse  la  lemme  qui  n'a  point 
d'enfant  à  nourrir. 

k°  Douceur  aimai  ;,  satisfaction,  conten- 
tement. Isa.  66.  11.  Ll  sugalis,  et  replramini 
ab  ubere  consolalionis  cjus  :  Aliii  que  vous 
suciez,  et  que  vous  tiriez  de  ses  mamelles 
le  lait  de  ses  consolations,  c'est-à-dire,  la 
douceur  et  la  joie  que  donne  la  grâce  de  Dieu 
dans  son  Eglise. 

5'  Délices  spirituelles,  amour  divin.  Cant. 
1.  1.  Meliora  sunt  ubera  tua  lino  :  Vos  tna- 
melles  sont  meilleures  que  le  vin;  llcb.  Do- 
dim,  amorcs.  L'Epouse  dit  à  l'Epoux  céleste 
qu'il  y  a  plus  de  douceur  dans  son  amour  que 
dans  les  liqueurs  les  plusagréables,  tel  qu'est 
le  vin  le  plus  eicellenl.  v.  3.  c.  4.  10.  c.  7. 
12.  Dubo  libi  ubera  mea  :  Je  vous  donnerai 


iSt 

les  témoignages  les  plus  sensibles  de  mon 
amour  :  Ubera  mea  sicut  turris  :  L'amour 
de  l'épouse  pour  son  époux  fait  toute  sa 
force. 

6°  Les  Ecritures  qui  renferment  le  lait  spi- 
rituel des  âmes.  Cant.  k.  5.  c.  7.  V.  2.  7-.  8. 
c.  8.  8.  Soror  nostra  parva,  ubera  non  habd 
Voy.  SoROR. 

DBER,  is,  adjectif,  olO«p.  —  1°  Fertile  , 
abondant.  Luc.  12.  16.  Hominis  cujusdam 
divilis  uberes  [eiifopûv  ,  exuberare]  fructus 
ager  atlulit  :  Il  y  avait  un  homme  riche  dont 
les  terres  avaient  extraordinairemenl  rap- 
porté. Num.  32.  k.Regio  uberrima  (xTuvirfioyof, 
Pecorum  altrix  terra)  est  ad  pastum  anima- 
lium.  Judic.  18.  9.  1.  Par.  4.  v.  40.  41.  etc. 

2^  Riche,  qui  regorge  de  biens.  Dan.  11. 
24.  Abundantes  et  uberes  (èv  eù5r,vi«)  urbes  in- 
gredietur  :  11  entrera  dans  le  meilleur  pays  de 
l'Egypte  pour  le  piller. 

3"  À  igoureux,  qui  se  porte  bien.  Ps.  91. 
15.  Adhuc  multiplicabuntur  id  senecta  uberi 
[tzIoiv,  pinguis)  :  Ils  se  multiplieront  de  nou- 
veau dans  une  vieillesse  forte  et  vigoureuse. 
V.  11.  In  misericordia  uberi;  Gr.  in  oleo  pin- 
gui,  ce  qui  signiûe  l'embonpoint  et  la  bonne 
disposition  du  corps. 

UBERTAS,  Tis,  TTwzni.  —  1°  Fertilité,  abon- 
dance. Ps.  64.  12.  Campi  lui  repUbuntur 
ubertate  :  Vos  champs  seront  remplis  par 
l'abondance  de  toutes  sortes  de  fruits.  Gen. 
41.  v.  26.  31.  Deut.  1.  25.  c.  30.  9.  Isa.  7.  21. 
Ose.  10.  1.  D'où  vient,  Jn  ubertatem  vcrtere: 
Rendre  fertile.  Isa.  5.  17.  Déserta  in  uberta- 
tem versa  :  Les  déserts  devenus  fertiles. 

2°  Richesses  abondantes,  opulence.  Ps.  35. 
9.  Jnebriabuntur  ab  ubertate  domus  tuœ  :  Ils 
seront  enivrés  de  l'abondance  des  biens  de 
votre  maison.  Voy.  Torrens. 

DBI,  TToû.  —  Ce  mot  vient  du  grec  ôrou  ,  et 
se  dit  du  lieu  et  du  temps.  Dans  l'Ecri- 
ture, 

1^  Où,  dans  un  tel  lien.  Jean.  14.  3.  Ut 
ubi  sum  ego,  et  vos  sitis  ;  Afin  que  vous  soyez 
où  je  serai.  Joan.  12.  l.Venit  Bethaniam,  ubi 
Lazurus  fuerat  mortuus.  c.  17.  24.  Voto  ut 
ubi  sum  ego,  et  illi  sint  mecum.  Ces  deux  en- 
droits marquent  l'état  aussi  bien  que  le  lieu. 
Levit.  7.  2.  Voy.  Idcirco. 

2°  Où,  avec  mouvement.  Heb.  6.  20.  Ubi 
prœcursor  pro  nobis  introivit  :  Où  Jésus 
comme  précurseur  est  entré  pour  nous.  Jac. 
3.  4.  Circumferuntur  ubi  impetus  dirigentis 
voluerit  :  Ils  sont  tournés  de  tous  côtés  où  le 
pilote  les  veut  conduire,  Ezech.  1.  12.  Et 
dans  l'office  de  l'Eglise,  Ubi  fugiam?  En  Hé- 
breu et  en  Grec,  les  mêmes  particules  signi- 
fient u6i  et  quo. 

3°  \u  que,  au  lieu  que.  2.  Petr.  2.  11.  Ubi 
(ôjtou)  angeli  fortitudine  et  virtute  cum  sint 
majores,  non  portant  advcrsum  se  execrabile 
judicium  :  Les  hérétiques  ne  craignent  point 
de  maudire  ceux  qui  sont  élevés  en  dignité, 
au  .lieu  que  les  anges  ne  se  condamnent 
point  les  uns  les  autres  avec  des  paroles 
d'exécration  et  de  malédiction. 

UBI,  par  interrogation  —  1°  Où,  en  quel 
lieu?  Jo;in.  1.  38.  Kabbi,  ubi  habitas  f  MaUrc, 
où  demeurez- vous'?  c.  11.  34.  Ubi  posuistit 


253 


UBI 


VEC 


USi 


eumîOù  l'avez-vous  mis?  Jésus-Christ  savait 
bien  où  était  Lazare:  mais  il  demande  où  il 
est,  afin  qu'il  ne  parût  point  d'affectation 
dans  le  miracle  qu'il  voulait  faire.  Matlh. 
26.  17.  Luc.  22.  9. 

2°  Comment,  par  quel  moyen?  1.  Petr.  4. 
18.  Itnpius  et  peccator  uhi  parebuntî  Com- 
ment les  impies  et  les  pécheurs  oseront-ils 
paraître  en  la  présence  de  Dieu?  que  de- 
viendront-ils? 

3°  Pour  marquer  et  faire  connaître  l'état 
où  l'on  se  trouve.  Gen.  3.  9.  Vbi  es?  Adam, 
où  êtes-vous?  c'est-à-dire,  en  quel  état  étes- 
vous?  et  quel  est  l'abîme  de  maux  où  vous 
vous  êtes  précipité  maintenant?  c.  k.  9.  Ubi 
est  Abel  frater  tuus?  Dieu  veut  faire  recon- 
naître à  Caïn  ce  qu'il  a  fait  de  son  frère. 

4°  Pour  marquer  qu'une  chose  ou  une 
personne  n'est  plus,  et  ne  subsiste  plus. 
Rom.  3.  27.  Ubi  est  gloriatio  tua?  Où  est 
donc  le  sujet  de  votre  gloire?  1.  Cor.  1.  2t>. 
Vbi  sapiens  ?  Ubi  scriba  ?  Ubi  conquisitor  hu- 
jus  seculi?  Que  sont  devenus  les  sages?  Que 
sont  devenus  les  docteurs  de  la  loi  ?  Que  sont 
devenus  ceux  qui  recherchent  avec  tant  de 
curiosité  les  sciences  de  ce  siècle?  c.  12.  v. 
17.  19.  c.  15.  55.  4..  Reg.  19.  13.  Job.  14.  10. 
c.  20.  7.  c.  21.  28.  Ps.  88.  50.  etc.  Ainsi,  Mal. 
2.  17.  Ubi  est  Deus  judicii?  Où  est  dune  ce 
Dieu  si  juste?  Ce  sont  les  paroles  impics  des 
Juifs  qui  niaient  que  Dieu  fût  un  juste  juge, 
puisqu'il  ne  punissait  pas  sur-le-champ  les 
méchants. 

5°  Pour  insulter  et  faire  des  reproches. 
Ps.  42.  v.  4.  11.  Ubi  est  Deus  tuus?  Qu'est 
devenu  votre  Dieu  qui  ne  vous  assiste  pas? 
Ps.  78.  10.  Ps.  113.  10.  Joël.  2.  17.  Mich.  7. 
10.  2.  Petr.  3  4.  etc. 

6°  Pour  marquer  l'étonnement  où  est  quel- 
qu'un de  ce  qu'on  ne  pense  point  à  lui.  Isa. 
63.  11.  Ubi  est  qui  eduxil  eos  de  mari?  Où  est 
celui  qui  les  a  tirés  de  la  mer?  v.  15.  Ubi  est 
zelus  tuus?  Où  est  maintenant  votre  zèle  et 
voire  force?  Judic.  6.  13.  4.  Reg.  2.  14.  Job. 
35.  10.  Jer.  2.  v.  6.  8. 

UBICUMQUE,  oVou  i«v.  —  1°  En  quelque 
lieu  que  ce  soit.  Matth.  24.  28.  Ubicumque 
fuerit  corpus,  ittuc  congregabuntiir  et  aquilœ  : 
En  quelque  lieu  que  soit  le  corps,  les  aigles 
s'y  assembleront.  Mailh.  20.  13.  Marc.  14.  4. 
Ubicumque  prœdicatum  fuerit  hoc  Evange- 
lium.  Marc.  9.  17.  Gen.  20.  15.  Exod.  10.  23. 
Levit.  15.  4.  etc. 

2°  Quelque  part  que  ce  soit,  pour  guocum- 
que.  Judith.  5.  16.  Ubicumque  ingressi  sunt  : 
Quelque  part  qu'ils  soient  allés. 

UBIL.  —  Nom  d'un  Ismaclile  qui  avait 
l'intendance  des  chameaux  du  roi  David.  1. 
Par.  23.  30.  Super  camelos  vero  Ubil  Ismaé- 
lites, et  super  usinas  Jadaias. 

UBINAM. —  Adverbe  d'interrogation,  com- 
posé d'ubi  et  de  la  particule  explétive  nam, 
et  signifie. 

Où,  en  quel  lieu,  en  quel  endroit.  Deut. 
32.26.  Dixi,  ubinam  sunt?  J'ai  dit  en  moi- 
même,  où  sont-ils?  c'est  fait  d'eus;  llé- 
bratsme,  pour  dire  :  Je  pouvais  les  extermi- 
ner .  Gr.  et  Heb.  Dispergam,   exterminabo  ; 


en  sorte  qu'on  pouvait  demander  :  Où  sonl- 
ils? 

UBIQDE,  Travraj^oO.  —  Partout,  en  tout  lieu, 
ce  qui  s'entend  avec  plus  ou  moins  d'élen- 
due,  selon  les  circonstances. 

1°  Dans  tous  les  pays,  par  toutes  les  na- 
tions, de  tous  côtés.  Marc.  16.  20.  Prœdica- 
verunt  ubique  :  Ils  prêchèrent  partout,  c'est- 
à-dire,  indifféremment  à  toutes  les  nations  ; 
car  les  apôtres  n'ont  point  prêché  par  eux- 
mêmes  par  tout  le  monde,  mais  ils  l'ont  fait 
par  ceux  qui  ont  succédé  à  leur  ministère. 
Luc.  9.  6.  Evangelizantes  et  currentes  ubique, 
Act.  17.  30.  Ainsi  Dieu  fait  éclater  sa  puis- 
sance et  sa  sagesse  partout.  3.  Reg.  8.  42. 
Sap.  7.  24. 

2°  Partout,  de  tous  côtés,  avec  restriction. 
Sap.  2.  9.  2.  Mach.  8.  7.  Act.  24.  3.  c  28.  22. 
1.  Cor.  4.  17. 

3°  Tout  autour,  aux  environs.  Jer.  59. 
15.  Ubique  dedil  manum  :  Babylone  s'est  en- 
fin rendue,  étant  battue  de  tous  côtés  aux  en- 
virons. 

4°  En  quelque  état  qu'on  se  trouve,  en 
tout  lieu,  en  tout  temps.  Phil.  4.  12.  Ubique 
et  in  omnibus  (èv  7:«vTt)  inslitutus  sum  :  .\yant 
éprouvé  de  tout,  je  suis  fait  à  tout. 

VECORS,  DIS,  âopwv  ;  £v5=/if  fpsvMv.  —  Ce 
mot  est  composé  de  ve,  qui  a  quelquefois  un 
sens  négatif,  et  de  cor,  qui  signifie  aussi 
quelquefois  prudence,  sagesse;  ainsi  vecors 
signifie. 

Extravagant,  insensé,  qui  a  perdu  le  sens,, 
Prov.  7.  7.  Considéra  vecordem  juvcnem  :  Jo 
considère  parmi euxunjeunehommeinsensé. 
c.  9.  16.  Jerem.  4.22. 

VRCORDIA,  X.  —  Folie,  extravagance, 
sottise.  Job.  8.  14.  Non  et  pldcebit  vecordia 
sua  :  Il  n'aura  pas  longtemps  sujet  de  se  ré- 
jouir, il  paiera  la  peine  de  sa  sottise. 

\  ECTARE.  —  De  vehere. 

Traîner,  porter,  mener  par  quelque  sorte 
de  voiture.  Ezech.  23.  12.  Qui  vectabanlur 
equis  :  Les  cavaliers;  Gr.   mnai;intwi. 

VECTIGAL,  is.  Voy.  Tribdtum.  —  Du 
verbe  vehere,  parce  que  les  tributs  se  pren- 
nent principalement  sur  les  marchandises  ou 
les  denrées  que  l'on  voiture  par  terre  ou  par 
mer. 

Tribut,  taille ,  impôt.  Rom.  13.  7.  Cui  ve- 
ctigal  (t£).o?),  vectigal  ;  Rendez  les  impôts  à 
qui  vous  devez  les  impôts.  2.  Par.  17.  11.  1. 
Esd.  4.  V.  13.  20.  2.  Mach.  4.  28.  Los  prêtres 
en  étaient  exempts.  1.  Esd.  7.  24.  Y  obis  no- 
tum  facimus  de  tviiversis  saccrdotihus  et  le- 
vilis,  et  cantoribus,  djanilorihus,  et  minislris 
domus  Dei,  ut  vecligal  (yo/^of)  et  tribulum  et 
annonas  non  habeatis  potestatem  imponcndi 
super  eos  :  Nous  vous  déclarons  que  vous 
n'avez  point  la  liberté  de  prendre  aucun  im- 
pôt sur  les  prêtres,  les  lévites  et  les  autres 
ministres  du  Temple.  Voy.  Geu.  47.  v.  22.  20. 

De  ce  mol  vient  céUe  façon  de  parler  : 

Esse  super  vectigalia  :  Avoir  l'intendance 
des  tributs.  3.  Reg.  10.  15. 

VECTIGALIS,  E.  —  Tributaire  .  qui  p.iye 
tribut,  qui  c^t  sujet  à  la  taille  et  aux  autres 
impôts.  Isa.  31.   8.  Juvenes  ejus  vectigalcs 


2S5 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


qui  a  la  même  signiGca- 


erunt  :  Les  jeunes  hommes  et  les  plus  bra- 
ves de  l'Assyrie  serout  tributaires;  Gr.  ejV 

VECTIS,  is;  pox^of-  —  Quand  ce  mot  si- 
gnifie un  levier,  il  se  forme  de  vehere,  car  on 
s'en  sert  pour  faire  avancer  des  fardeaux, 
Ad  devehenda  onera;  mais  quand  il  signi- 
fie verrou  ,  serrure ,  il  vient  peut-être  de 
l'Hébreu  Bariahh 
(ion. 

1°  Barre  de  fer,  verrou  pour  tenir  les  por- 
tes fermées.  Deut.  3.  5.  Cunclœ  urbes  erant 
munitœ  mûris  altissimis,  portisque  ac  vecli- 
hus  :  Toutes  les  villes  étaient  fortifiées  avec 
des  murailles  très-hautes,  avec  des  portes  et 
des  barres.  2.  Par.  8.  5.  2.  Esd.  3.  v.  3.  6. 
13.  14.  lo. 

Vectes  non  esse  populo  :  N'avoir  point  de 
barres  aux  portes  ;  c'est  n'avoir  point  de 
places  fortes.  Jerein.  'i-9.  31. 

Vectes  ferreos  confringere  :  Rompre  les 
barrières  de  1er  ;  c'est  rompre  avec  force  de 
grands  obstacles.  Ezech.  38.  11.  Ps.  106.  16. 
Contrivit  portas  œreas,  et  vectes  ferreos  con- 
freyit-  Ces  portes  d'airain  et  ces  barrières  de 
fer  marquent  la  dureté  de  la  servitude  sous 
laquelle  gémissaient  les  Israélites.  Isa.   ko. 

2.  Vectes  ferreos  confringam  :  Je  briserai  les 
gonds  de  fer,  c  est-à-dire  je  ruinerai  les  for- 
ces des  ennemis  et  je  renverserai  leurs  villes 
les  plus  fortes.  Dieu  prédit  ce  qu'il  devait 
faire  par  Cyrus.  Ainsi,  Prov.  18.  19.  Vectes 
urbium  :  Les  barres  des  portes  des  villes 
marquent  une  force  invincible.  Isa.  43.  14. 
Detraxi  vectes  itniversos  :  J"ai  fait  tomber 
tous  lis  appuis  de  Babylone,  tout  ce  qui  la 
fortifiait.  Jer.  51.  30.  Amos.  1.  5.  Contrili 
sunt  vectes  ejus.  Thren.  2.  9. 

2°  Bâton  ou  levier.  Num.  13.  24.  elc. 

3°  Grand  bâton  qui  sert  à  porter  quelque 
chose.  Exod.  25.  13.  Faciès  quoque  vectes 
(àvKyopcOs-)  de  liqnis  Setim,  et  operies  eos  aura  : 
Vous  ferez  aussi  des  bâtons  de  bois  de  Sé- 
lim,  que  vous  couvrirez  d'or,  et  vous  les  fe- 
rez entrer  dans  les  anneaux  qui  sont  aux 
côtés  de  l'arche,  afin  qu'ils  servent  à  la  por- 
ter, c.  35.  12.  c.  37.  V.  4.  5.  et  souvent  dans 

I  Exode  et  ailleurs.  11  y  en  avait  aussi  pour 
porter  la  table,  les  ais  du  tabernacle  et  les 
autels,  c.  26.  c.  27.  c.  35.  c.  36.  c.  37.  Num. 

3.  36.  c.  4.  V.  6.  etc.  Ainsi,  Num.  13.  24. 
Quem  portavrrunt  in  vecte  duo  viri  :  Deux 
hommes  portèrent  sur  un  levier  une  branche 
de  vigne  avec  eux. 

4"  Une  lig(!  d'où  sortent  des  branches. 
Exod.  37.  17.  De  cujus  vecte  (x«u).o?)  calami  : 

II  y  avait  des  branches ,  des  coupes  ,  des 
pointues  et  des  lis  qui  sortaient  de  la  tige 
du  chandelier  d'or.  v.  20.  21.  Voy.  Hastile. 

5"  Long  comme  un  levier.  Isa.  27.  1.  Vi- 
situbit  Dominus  inijtaflio  sua  super  Lcvintfum 
serpenlem  veclem  :  Le  Seigneur  viendra  avec 
sa  grande  épée  pour  punir  Lévialhan  ,  ce 
serpenl  itninensc  ; //r/yr.  B.irialili;  Gr.  yjj- 
yovra  ,  fuijacf.m;  Aquila  [w/jm,  vectem;  Symm. 
auyy'l.ciovT»  ,  COHc/uf/cH<cm  ;  Theodol.  Itxv[jOv, 
robiistuin. 

Le  (Jlialilécn  porte  :  Super  rcqnn  qui  ma- 
gnificatus  cil;  le  Syriaque  :  Serpentem  pcrvi- 


25C 
Serpenlem  fugientem. 


cacissimum;  l'Arabe 

Ces  mêmes  mots  Hébreux  Nahliasch,  Ba- 
riahh ,  sont  dans  Job.  26.  13.  Grsece  Spaxivxct 
«TToo-TaTDv,  Deserlorem  ;  Chald.  Qui  compara- 
tus  est  serpenti  tnordenti  ;  Syr.  et  Arab.  Qui 
fugit.  Ainsi,  Serpens  vectis  ,  c'est  un  serpent 
long  et  fort  comme  un  levier;  mais  ce  ser- 
pent immense,  nommé  Lévialhan  ,  repré- 
sente dans  Isaïe  le  roi  de  Babylone  ou  quel- 
que autre  prince  fort  puissant  ;  et  dans  le 
sens  spirituel ,  le  démon  ,  ce  serpent  artifi- 
cieux plein  de  replis,  qui  se  glisse  dans  les 
âmes  pour  les  perdre.  Quelques  auteurs  tra- 
duisent le  mot  Bariahh  par  celui  de  Penetra- 
ior;  enfin  quelques-uns  croient  que  ce  mot 
signifie  un  poisson  marin  que  les  Grecs  ap- 
pellent Zygène,  Çùyatva. 

6°  Ce  qui  sert  de  barrière  et  de  limile  pour 
arrêter.  Job.  38.  10.  Posui  vectem  {yXeî&pov, 
Claustrum)  et  ostia  :  J'ai  mis  des  barrières 
et  des  portes  pour  l'arrêter.  Ces  barrières 
qui  arrêtent  la  mer  sont  les  bords  mêmes  et 
les  rivages.  Ainsi  les  barrières  qui  renfer- 
maient Jouas  au  fond  de  la  mer  sont  les 
écueils  et  les  rivages  escarpés  qui  l'empê- 
chaient de  sortir.  Jon.  2.  7.  Terrœ  vectes  con- 
cluserunt  me  in  œternum  :  Je  me  vois  comme 
exclu  pour  jamais  de  la  terre  par  les  bar- 
rières qui  m'enferment  dans  le  corps  de  ce 
grand  poisson. 

7°  Un  homme  brave  et  fort,  qui  peut  sou- 
tenir et  résister.  Isa.  15.  5.  Vectes  ejus  usque 
ad  Segor  :  Les  plus  vaillants  d'entre  les  Moa- 
bites  fuient  jusqu'à  Ségor,  qui  est  l'exlrémilé 
du  royaume. 

8"  Force,  appui ,  soutien  ,  ce  qui  fortifie. 
Nah.  3.  13.  Devorabit  ignis  vectes  tuos  :  Le 
feu  dévorera  les  barres  et  les  verroux  de  vos 
portes;  c'est-à-dire,  l'ennemi  abattra  la  force 
de  votre  ville  et  y  mettra  le  feu.  Le  prophète 
parle  de  Ninive,  qui  devait  être  détruite  par 
les  Chaldéens.  Amos  1.  5.  Conteram  veclem 
Dainusci.  Voy.  n.  1. 

VEGETARE.  —  Ce  verbe  vient  de  vi- 
gère,  autrefois  vehere,  qui  peut  venir  d'Oyt«f, 
sanus. 

Rendre  vivant  et  vigoureux.  Geu.  9.  15. 
Recordabor  foederis  mei  vubiscum,  et  cum  omni 
anima  vivente  quœ  carnem  végétal  :  Je  me  sou- 
viendrai de  l'alliance  que  j'ai  faite  avec  vous 
et  avec  toute  âme  qui  vit  et  anime  la  chair, 
c'est-à-dire,  avec  tous  les  animaux,  de  ne 
plus  envoyer  de  déluge  sur  la  terre. 

VEHEMENS,  tis  ;  ^iuioç.  —Ce  nom  est  com- 
posé de  ve,  qui  souvent  augmente  comme  le 
^oO  des  Grecs  dans  la  composition  des  mots, 
el  de  mens,  pour  marquer  une  grande  agita- 
tion d'esprit,  ou,  selon  d'autres,  de  l'Hébreu 
llama,  tumultuari,  el  signifie  : 

1  "  Véhément,  violent ,  impétueux.  Act.  2. 
2.  lit  fdctus  est  repente  de  cœlo  sonus  ,  tan- 
qaam  ndvenienlis  spiritus  vehementis  :  On  en- 
lendil  tout  d'un  coup  un  grand  bruit  comme 
d'un  vent  violent  et  impétueux.  Exod.  10. 
19.  c.  14.  21.  c.  15.  10.  Job.  1.  19.  etc.  Ainsi, 
Ps.  47.  6.  Jn  spirilu  vehementi  conlens  navea 
'Jltarsis  :  Vous  briserez  les  vaisseaux  do 
Tharsc  par  le  souffle  d'un  vent  impélueu»  ; 


287  VEL 

Hibr.  d'un    vent    d'Oiient.    Voyez    \  entus 

TRENS. 

2°  Grand,  extrême  ,  extraordinaire.  Gen. 
27.  33.  Expavit  Isaac  slupore  vehementi 
{fiéya!  nfoSpa)  :  Is.iac  fut  frappé  d'un  profond 
étonncment.  c.  50.  10.  Célébrantes  exsequias 
planctu  magno  atque  vehementi  impleverunt 
septem  dies  :  Ils  célébrèrent  les  funérailles 
pendant  sept  jours  avec  beaucoup  de  pleurs 
et  de  grands  cris.  Judic.  12.  2.  Disceptatio 
vehemens.  3.  Reg.  18.  2.  Famés  vehemens 
(xpuTaios)  :  Une  famine  extrême.  2.  Par.  16. 
12.  Job.  2.  13.  Isa.  4-7.  9.  etc. 

VEHEMENTER;  ayiS^a.  —  Cet  adverbe, 
comme  nimis,  valde,  sert  de  superlatif,  dont 
manquent  les  Hébreux,  ^'oy.  Nimis. 

1°  Violemment,  avec  violence,  avec  impé- 
tuosité. Dan.  Ik.  29.  Irruerunt  in  eum  vehe- 
menter  (Xiav)  :  Ils  se  jetèrent  sur  lui  avec  vio- 
lence. 2.  Mach.  16.  22.  etc. 

2°  Grandement,  fort,  beaucoup.  Ps.  118. 
IW.  Jgnitum  eloquium  tiiian  vehemenler  : 
Votre  parole  est  éprouvée  très-parf;iitement. 
V.  167.  Dilexit  ea  veliementer.  Matth.  17. 
22.  c.  27.  14.  etc.,  et  se  met  quelquefois 
avec  un  superlatif.  Jer.  14.  17.  Plaija  pes- 
sima  vehementer ;  quelquefois  avec  nimis. 
Ezech.  16.  3. 

3°  Avec  grand  soin,  avec  beaucoup  d'at- 
tention. Jer.  2.  10.  Considernie  vehemenler  : 
Examinez  avec  soin. 

4°  Très-loin  ,  fort  loin.  Jer.  49.  30.  Abite 
vehementer  :  Fuyez-vous-en  le  plus  loin  que 
vous  pourrez. 

VEL,  aut  ij.  —  Conjonction  qui  sert  à  dis- 
tinguer l'un  d'avec  l'autre.  Elle  vient  de  ve 
enclitique,  et  du  Grec  n;  l'esprit  se  change 
en  V,  et  l'e  long  devient  bref. 

1*  Ou,  ou  bien.  1.  Cor.  11.  27.  Quicumque 
manducaverit  panem  hune,  vel  biberit  calicem 
Domini  indigne  :  Quiconque  mangera  ce  pain 
ou  boira  le  calice  du  Seigneur  indignement. 
Celle  particule  f;iit  voir  qu'on  peut  manger 
le  corps  du  Seigneur  sans  boire  le  calice. 
Exod.  21.  17.  Qiti  maledixerit  patri  suo  vel 
matri.  Matth.  15.  v.  4.  3.  c.  18.  v.  8.  16.  20. 
Marc.  13.  32.  l.Tim.'i.  9.  etc. 

1°  Et  (x«i)-  1.  Reg.  30.  13.  Cnjus  es  tu,  vel 
unde,  et  quo  pergis  ?  A  qui  es-tu  ?  d'où  viens- 
tu?  et  où  vas-tu?  Eslh.  2.  1.  Rccordnlus 
est  Vasthi,  et  quœ  fecissel,  vel  quœ  passa  est  : 
Il  se  souvint  de  ce  qu'elle  avait  fait  et 
de  ce  qu'elle  avait  souffert.  Jon.  1.  8.  Num. 
30.  17. 

3°  Même,  seulement  (fiivoj).  Judith.  5.  13. 
Ut  non  remaneret  vel  unus  :  T>c  sorte  qu'il 
n'en  resterait  pas  même  un  seul.  c.  7.  v.  11. 
15.  Dan.  l'.i.  32.  Matth.  14.  36.  Et  rogabant 
eum  ut  vel  fimbriam  veslimenli  ejus  tnnqe- 
renl  :  Ils  le  priaient  qu'il  leur  permit  seule- 
ment de  loucher  le  bord  de  son  vêtement. 
Marc.  6.  56. 

VEL  ,  Hebr.  Aut  Deus.  —  Nom  propre 
d'homme.  1.  Esdr.  10.  34.  De  filiis  Bani, 
Maad,  Amram,  et  Vel  :  il  était  de  ceux  qui 
avaient  épousé  des  femmes  étrangères. 

VELAMEN,  iNis,  ou  VELAMENTU.M,  i; 
xà>up/x«,  £7rix«Xupfi«.  —  Ce  mol,  qui  vient  de 
velare,  signiilc  : 


VEL  358 

1°  Voile,  couverture  ,  tout  ce  qui  sert  à 
couvrir  ou  à  cacher.  Exod.  34.  33.  Posuit 
velamen  {■KiptêoloLiov)  super  facicm  suam  ;  Il  mit 
un  voile  sur  son  visage.  2.  Cor.  3.  13.  1. 
Cor.  11.  15.  Capilli  pru  velamine  ei  dati  sunt  : 
Les  cheveux  ont  été  donnés  à  la  femme  com- 
me un  voile  qui  la  doit  couvrir,  comme  une 
marque  de  sujétion.  Voy.  Velare.  Gen.  20. 
16.  Hoc  erit  tibi  in  velamen  oculorum  ad 
omnes  qui  tecum  sunt  :  Afln  que  vous  ayez 
toujours  un  voile  sur  les  yeux,  devant  tous 
ceux  avec  qui  vous  serez.  11  paraît  que  Sara 
s'était  abstenue  de  porter  le  voile  qui  dis- 
tinguait les  femmes  mariées.  Ainsi,  la  cou- 
verture des  peaux  de  couleur  violette  dont 
il  est  parlé  ,  Exod.  36.  10.  Num.  1.  v.  6. 
14.  25. 

Super  omnia  velamen  janihimtm  :  La  cou- 
verture de  peaux  violettes  se  met  sur  les  au- 
tres. De  même  le  voile  qui  séparait  le  lieu 
saint  du  sanctuaire.  Heb.  6.  19.  Usque  ad  in- 
teriora  velaminis  :  L'espérance  pénètre  jus- 
qu'au sanctuaire,  qui  est  au  dedans  du  voile. 

Voy.    IWTERIORA. 

La  chair  de  Jésus-Christ  est  représentée 
par  ce  voile,  ayant  été  déchirée  à  sa  mort 
comme  ce  voile.  Hebr.  10.  20.  Initiavit  nobis 
via  n  novam  et  viventem  per  velamen;  id  est, 
carnem  suam  :  Il  nous  a  le  premier  tracé  celte 
voie  nouvelle  et  vivante  par  l'ouverlure  du 
voile  de  sa  chair. 

2"  Vêtement,  habillement.  Job.  24.  8.  Non 
habentes  velamen  {ay.inr,)  nmptexanlur  lapides  : 
Qui  n'ayant  point  d'habits ,  recherchent  les 
groltes  et  les  cavernes  pour  se  couvrir.  1. 
.^lach.  6.  2.  lllic  velamina  aurea  :  Il  y  avait 
dans  ce  temple  des  habits  militaires  chargés 
d'or. 

3'  Prétexte,  excuse,  qui  sert  à  couvrir  le 
mal  que  l'on  commet.  1.  Petr.  2.  16.  Quasi 
libcri,  et  non  quasi  velamen  habentes  malitix 
libcrlalem  :  Etant  libres,  non  pour  vous  ser- 
vir de  votre  liberté  comme  d'un  voile  qui 
couvre  vos  mauvaises  actions 

4°  Le  voile  qui  couvrait  le  cœur  des  Juifs  , 
c'est-à-dire,  leur  aveuglement.  2.  Cor.  3.  14. 
Idipsum  velamenin  leclione  veteris  Teslumenti 
miinet  non  revelalum  :  Ce  voile  di-meure  tou- 
jours sur  leur  cœur  sans  être  levé.  L'Apôtre 
fait  allusion  au  voile  que  Moïse  mettait  sur 
son  visage  lorsqu'il  parlait  au  peuple  apriVs 
avoir  conversé  avec  Dieu.  v.  15.  M.iis  ce  \in- 
\c,  c'est-à-dire,  cet  aveuglement  et  cette  incré- 
dulité leur  sera  ôlé.  v.  16.  Ciim  autem  con~ 
versus  facrit  ad  Doininum,  auferelur  velamen  : 
Quand  leur  cœur  se  tournera  vers  le  Sei- 
gneur, le  voile  en  sera  ôlé,  savoir,  à  l.i 
fin  du  monde ,  où  ils  reconnaîtront  Jésus- 
Christ. 

5'  Protection,  défense.  Ps.  60.  5.  Prot'egr.r 
in  velamento  (uxiTnj)  alarum  tuarum  :  Je  serai 
en  sûreté  et  à  couvert  sous  vos  aili'S.  Ps.  62. 
8.  David  compare  Dieu  ;\  une  poule  ou  un 
oiseau  qui  couvre  ses  petits  pour  les  défen- 
dre. Ainsi,  Sap.  10.  il.  Fuit  illis  in  vela- 
mento diei  :  La  Sagesse  a  servi  aux  Israélite» 
d'un  couvert  pendant  le  jour.  11  marqua 
la  co!«nnc  de   la   nuée  ,   qui  accompagnait 


259  DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACRÉE. 

les  Juifs  pour  les  défendre  de  la  chaleur  du 
jour. 

^  ELARE  ;  xoî.ùjrrstv  ,   rrspixalvTrrsfj  ,    zaTaxa- 

l-j-reiv.  —  1°  Voiler,  couvrir  ou  cacher  d'un 
voile.  Marc.  11.  65.  Luc.  22.  61.  El  velave- 
runt  faciem  ejus  :  Ils  lui  couvrirent  le  visage. 

1.  Cor.  11.  V.  4-.  5.  6.  Si  noti  velatiir  muiier, 
tondeatur  :  Si  une  femme  ne  se  voile  point 
la  têle,  elle  devrait  donc  avoir  aussi  los  che- 
veux coupés.  V.  7.  Yir  quidem  non  débet  ve- 
lare  caput  suiun  :  Pour  ce  qui  est  de  l'hom- 
me ,  il  ne  doit  point  se  couvrir  la  tête,  parce 
qu'il  est  l'image  et  la  gloire  de  Dieu.  1.  Par. 
28.  18.  Isa.  6.  2.  Ezech.  1.  23.  c.  12.  6.  c.  24. 
17.  22. 

2°  Cacher,  sceller.  Luc.  9.  45.  Ignorabont 
verbutn  istud  ,  et  erat  velatum  (rrapazKWwTetv) 
ante  eos  :  Ils  n'entendaient  point  ce  langage  ; 
il  leur  était  tellement  caché,  qu'ils  n'y  com- 
prenaient rien. 

VELLE;  poOXeaSai,  eélsLv.  —  Ce  verbe  vient 
du  Grec  (3oû)i5TSat,  et  se  prend  en  plusieurs 
significations  qui  ont  toutes  rapport  à  la 
principale;  et  ce  qui  donne  lieu  à  ces  diffé- 
rentes significations,  c'est  que  ce  qu'on  veut, 
on  le  veut  plus  ou  moins  fortement. 

1»  Vouloir ,  former  un  acte  de  volonté. 
Rom.  9.  16.  Igitur  non  volentis ,  neque  cur- 
rentiSjSed  miserenlis  est  Dei:  Cela  ne  dépend 
donc  point  nide  celui  qui  veut,  nide  celui  qui 
court,  mais  de  Dieu,  qui  fait  miséricorde. 
Cela  s'entend  de  l'élection  gratuite  qui  pré- 
vient toute  bonne  volonté,  et  qui  dépend  seu- 
lement de  la  miséricorde  divine,  qui  choisit 
ceux  qu'il  veut,  non  parce  qu'ils  méritent 
d'être  choisis,  mais  parce  qu'il  lui  plaît  de 
les  choisir;  que  si  on  l'entend  des  bonnes 
œuvres  ,  à  la  vérité  nous  no  pouvons  rien 
vouloir  de  bien  sans  le  secours  de  Dieu.  l'hil. 

2.  13.  Deus  est  qui  operatur  in  vobis,  et  velle, 
et  perficere  pro  bona  voluntate  :  Mais  ce  se- 
cours qui  fait  agir  n'opère  point  en  nous  ce 
vouloir  sans  que  nous  le  voulions  librement 
et  de  bon  cœur.  Prov.  13.  k.  Viilt  et  non  vult 
piyer  :  Le  paresseux  veut  et  ne  veut  pas  ;  il 
veut  la  fin  ,  mais  il  ne  veut  pas  assez  forte- 
ment prendre  les  moyens  pour  y  arriver. 

2"  Désirer,  souhaiter.  Malth.  7.  12.  Quœ~ 
cumque  vultis  ut  faciant  vobis  homines,et  vos 
facile  illis  :  Agissez  vous-mêmes  envers  les 
hommes  comme  vous  vomiriez  qu'ils  agis- 
sent envers  vous.  c.  IV.  5.  Volens  illum  occi- 
dere.  Luc.  23.  20.  Volens  dimiltere  Jesum  : 
Ayant  envie  de  délivrer  Jésus.  Malth.  21.  v. 
26.  27.  32.  Marc.  7.  2'i.  ISeminem  volait  scire. 
c.  10.  35.  Gai.  4.  21.  l.Tim.  6.  9.  etc.  A  quoi 
SI-  peut  rapporter  volo  pour  velim,  en  plu- 
sieurs endroits.  1.  Cor.  7.  7.  l'o/o  oinnes  vos 
esse  sicut  meipsum  :  Je  voudrais  que  vous 
fussiez  tous  en  l'état  où  je  suis  moi-même. 
V.  32.  Matlh.  26.  3!).  Non  sicut  ego  volo. 
Marc.  6.  2:i.  c.  10.  35.  c.  14.  36.  Luc.  16.  26. 
Joan.  12.  21.  Rom.  7.  v.  15. 18. 19.  21.  Coloss. 
2.1.  etc. 

.1°  Vouloir  à  son  gré,  à  sa  fantaisie,  selon 
son  plaisir.  Matlh.  17.  12.  Marc.  9.  12.  Fece- 
runt  au  quœcumque  voluerunt  :  Ils  l'ont 
traité  comme  il  li'ur  ;i  plu.  Eccl.  8.  .'i.  Omne 
auod  voluerit,  faciet  :  \]\\  roi  fait  tout  selon 


%G0 

son  bon  plaisir.  Dan.  4.  v.  14.  22.  29.  c.  5. 
19.  Matth.  20.  v.  14.  15.  Luc.  4.  6.  c.  10.  22. 
Joan.  21. 18.  Act.  25.  20. 1.  Cor.  10.  27.  Col.  2. 
18.  2.  Petr.  3.  5.  etc. 

4°  Vouloir  fortement,  tâcher  de  faire  quel- 
que chose  avec  effort.  Gai.  1.  7.  Volunt  con- 
vertere  Evangelium  Christi  :  Ils  tâchent  de 
renverser  l'Evangile  de  Jésus-Christ,  c.  6.  v. 
12.13.  Apoc.  11.  o. 

5'  Vouloir,  se  porter  à  quelque  chose  avec 
grande  inclination.  Joan.  6.  21.  ]'oluerunl 
ergo  accipere  eum  in  tiavim  :  Ils  le  prirent 
donc  dans  leur  barque  avec  grande  inclina- 
tion. Matth.  23.  37.  Quoties  volui.  1.  Cor.  9. 
17.  Si  volens  hoc  ago  :  Que  si  je  le  prêche  de 
bon  cœur.  Marc.  12.  38.  Luc.  20.  46.  Gai.  4. 
V.9.  21. 

6°  Aimer,  affectionner.  Malth.  27.  43.  Libe- 
ret  nunc,  si  vull  eum  :  Si  Dieu  l'aime,  qu'il  le 
délivre.  Ce  qui  est  tiré  du  psaume  21.  9.  5fl/- 
vum  faciat  eum,  quoniam  vult  eum.  Ps.  17.  20. 
Quoniam  voliiit  me,  Ps.  40.  12.  Ps.  118.  35. 
Ainsi,  Ps.  111.  1.  Jn  mandatis  ejus  volet  ni- 
mis;  i.e.  tnandata  volet;  Hébra'i'sme  :  Il  aura 
une  volonté  ardente  pour  accomplir  ses 
commandements;  autr.  Qui  a  une  volonté 
ardente,  etc. 

7°  Résoudre,  arrêter,  avoir  dessein.  Malth. 
1. 19.  Voluit  occulte  dimittere  eam;  Il  résolut 
de  la  quitter  secrètement,  c.  18.  23.  ]'oluit 
rcUionem  ponere  eum  servis  suis  :  Il  voulut 
faire  rendre  compte  à  ses  serviteurs.  Joan. 
1.  43.  c.  6.  68.  Act.  12.  4. 1.  Reg.  2.  25.  etc. 

8°  Ordonner,  prescrire.  1.  ïim.  2.  8.  Volo 
ergo  viros  orare  in  omni  loco  :  Je  veux  que 
les  hommes  prient  en  tous  lieux  ;  c'est-à-dire, 
où  l'on  peut  s'assembler  commodément  et 
avec  bienséance.  Il  s'agit  ici  des  prières  pu- 
bliques, qu'ils  ne  pouvaient  faire,  dans  les 
temps  de  persécution,  qu'en  cachette,  c.  5. 
14.  Volo  juniores  nubere  :  Je  veux  que  les 
jeunes  veuves  se  marient,  si  elles  sont  en 
danger  de  tomber  dans  l'incontinence.  Tit.  3. 
8.  De  his  volo  te  confirmare  :  Je  veux  que 
vous  affermissiez  les  fidèles  dans  ces  vérités. 
Ce  que  saint  Paul  prescrivait ,  c'était  par 
manière  d'exhortation. 

9°  Aimer  mieux.  Malth.  12.  7.  c.  9. 13.  Ose. 
6.  6.  Misericordiam  volo  et  non  sncrificium  : 
J'aime  mieux  la  miséricorde  que  le  sacrifice. 
1.  Tim.  5.  14.  Volo  ergo  jtmiores  nubere  : 
J'aime  mieux  donc  que  les  jeunes  veuves  se 
marient.  Voy.  ci-dessus.  1.  Cor.  14.  19.  In 
Ecclesia  volo  quinque  verba  sensu  meo  loqui. 
10°  Penser  en  soi-même.  Malth.  3.  9.  Ne 
velitis  (So/sw,  videri)  dicere  :  Ne  pensez  pas 
dire  en  vous-mêmes,  ne  présumez  pas.  Ce 
mot,  en  cet  endroit,  signifie  s'en  faire  ac- 
croire. Voy.  Marc.  10.  42.  Phil.  3.  4. 

11"  Tendre  à  quelque  chose,  viser,  aroir 
pour  but.  Gen.  21.  29.  Quid  sibi  volunt  se- 
ptem  agnœ  istœ?  Que  veulent  dire  ces  sept 
petites  brebis?  Num.  22.  9.  Quid  sibi  volunt 
homincs  isti  apud  le?  Que  vous  veulent  ces 
gens  qui  sont  chez  vous?  2.  Reg.  16.  2.  Acl. 
17.  V.  18.20.  elc. 

12°  S'intéresser  pour  quelque  chose.  Ps. 
34.  31.  lixsullcnt  et  loetenlur  qui  volunt  ju~ 
stitiam  meam  :  Que  ceux  qui  veulent  que  ma, 


£C1 


VEL 


VEL 


262 


(Uslice  soil  reconnue,  se  réjouissent  et  soient 
transportés  de  joie.  Ibid.  Qui  volunt  pacem 
servi  ejus  :  Qui  désirent  la  paix  de  son  servi- 
teur; Hebr.Que  le  Seigneur  soit  glorifié,  qui 
a  bien  voulu  donner  la  paix  à  son  serviteur. 
Psal.  36.  24.. 

VELLE;  poOWSat.  —  Lorsqu'il  s'agit,  dans 
l'Ecriture ,  de  la  volonté  de  Dieu  ,  elle  se 
prend  en  beaucoup  de  manières  p;ir  les  théo- 
logiens ,  quoiqu'elle  soit  très  -  uniquement 
simple  :  ils  la  distinguent  en  volonté  abso- 
lue, ou  de  bon  plaisir,  et  volonté  de  signe, 
dont  ils  font  cinq  ou  six  espèces  différentes; 
en  volonté  antécédente  et  volonté  consé- 
quente. En  voici  des  exemples  (Voy.  Voldn- 
TAS  Dei)  : 

1°  Vouloir  de  la  volonté  absolue  et  de  son 
bon  plaisir.  Ps.  t3i.  6.  Omnia  quœcumque  vo- 
lait Dominus,  fecit  in  cœlo  et  in  terra.  Eceli. 
8.  3.  Omne  quod  volueril,  faciet  :  Il  fera  tout 
ce  qu'il  voudra.  Job.  23.  13.  Rom.  9.  18.  Cti- 
■jus  vull  miseretur  :  Dieu  fait  miséricorde  à 
qui  il  lui  plaît.  Cette  volonté  de  Dieu,  par 
laquelle  il  a  résolu  de  sauver  tous  ses  élus, 
est  absolue  et  a  toujours  son  effet.  Voy.  In- 

DURIRE. 

2°  Vouloir  d'une  volonté  de  signe,  ou  don- 
ner des  marques  de  sa  volonté.  Isa.  56.  k. 
Qui  elegerint  quœ  ego  volui  :  Ceux  qui  pren- 
dront le  parti  d'observer  mes  commande- 
ments. Le  commandement  est  un  signe  de  la 
volonté  de  Dieu,  mais  d'une  volonté  qui 
laisse  l'homme  dans  la  liberté  de  lui  dés- 
obéir.Ezech.  24. 13.  Mundare  le  volui,  et  non 
es  mundala:  J'ai  voulu  vous  purifier,  et  vous 
n'avez  point  quitté  vos  ordures.  Cette  vo- 
lonté est  conditionnelle  et  suppose  que  l'on 
fera  ce  qu'il  commande,  c.  18.  32.  c.  33.  11. 
Ose.  7.  1.2.  Petr.  3.  9.  etc. 

C'est  encore  d'une  volonté  de  signe  que 
l'on  peut  expliquer  ce  qui  est  dit  dans  saint 
Marc,  que  Jésus-Christ  entra  dans  une  mai- 
son et  qu'il  ne  voulut  point  que  personne  le 
sût.  c.  7. 24.  Neminem  volait  scire:  Ce  qui  fut 
su  néanmoins  de  tout  le  monde.  Il  ne  voulut 
donc  pas  être  caché  d'une  volonté  absolue, 
mais  d'une  volonté  de  préparation  ,  parce 
qu'il  fit  ce  que  les  hommes  font  quand  ils 
veulent  se  cacher. 

3"  Vouloir  dune  volonté  conséquente.  C'est 
ainsi  que  Dieu  veut  que  tous  les  hommes 
soient  sauvés.  1.  Tim.  2.  k.  Qui  omnes  homi- 
nes  vult  salvos  fieri. 

k°  Permettre.  Act.  18.  21.  Reverlar  ad  vos 
Deo  volente  :  Je  reviendrai  vous  voir,  si  c'est 
la  volonté  de  Diou.  Jac.  k.  15.  Si  Deus  voluc- 
rit.  1.  Cor.  4..  19.  C'est  de  même  que  2.  Cor. 
16.  7.  Hebr.  6.  3.  Si  Deus  permiserit  :  Si  Dieu 
le  permet. 

On  distingue  en  Jésus-Christ  deux  volon- 
tés, comme  l'Eglise  l'a  défini  contre  les  mo- 
nothélilcs  :  la  volonté  divine  et  la  volonté 
humaine.  La  volonté  divine,  Malth.  11.  27. 
Neque  l'atrem  quis novil,  nisi  Filins,  et  cui  vo- 
luerit  Filius  revelare.  c.  23.  37.  Quulics  volui 
conqreyare  filios  IuosHmc  13.  34.  L,i  volonté 
humaine.  Malth.  26.  39.  Non  sicul  etjo  volo, 
sad  sicul  tu.  Marc.  14.  36.  Luc.  22.  42.  Ainsi, 
Marc.  3.  13. 


VELLERE  ;  TàXeiv.  —  Du  grec  iluv,  capere, 
et  signifie  : 

Arracher,  tirer,  déraciner.  Matth.  12.  1. 
Marc.  2.  23.  Luc.  6. 1.  Vellebant  discipuli  ejus 
spicas  :  Ses  disciples  se  mirent  à  tirer  des 
épis,  en  les  rompant  par  en  haut;  et,  les 
pressant  dans  leurs  mains,  en  mangeaient. 
Ainsi,  Gênas  vellere,  c'est  arracher  le  poil  de 
la  barbe.  Isa.  SO.  6.  Corpus  meum  dedi  perçu- 
ticnlibus ,  et  gênas  meas  vellentibus  :  J'ai 
abandonné  mon  corps  à  ceux  qui  me  frap- 
paient et  mes  joues  à  ceux  qui  m'arrachaient 
le  poil  de  la  barbe;  Gr.  sic  pa-Tria^ma. 

VELLICARE. —  Pincer,  serrer  du  bout  des 
doigts;  mais  il  signifie  aussi  : 

Cueillir,  arracher.  Amos.  7.  14.  Armenta- 
rius  ego  sum,  vellicans  (zviÇeiv)  sycomoros  :  Je 
mène  paître  les  bœufs  et  je  me  nourris  de 
figues  sauvages.  Vellicare  sycomoros,  c'était 
entr'ouvrir  ces  figues,  afin  d'en  faire  sortir  le 
lait,  et  les  faire  mûrir  au  soleil,  sans  quoi 
l'on  ne  pouvait  en  manger.  >  oy.  Sycomorus. 

VELLUS,  ERis  ;  noxoç.  —  Du  verbe  vellere, 
parce  qu'autrefois  on  arrachait  la  laine 
avant  qu'on  la  tondît. 

1°  Laine,  toison.  Gen.  30.  v.  32.  35.  Sépara 
cunctas  oves  varias  et  sparso  vellere  :  Mettez 
à  part  toutes  les  brebis  qui  sont  de  diverses 
couleurs  et  qui  ont  la  toison  tachetée  de  cou- 
leurs différentes.  4.  Reg.  3.  4.  Solvebat  régi 
Israël  centum  tnillia  agnorum,  et  cenluni  mil- 
lia  arietuin  cum  velleribus  suis  :  Le  roi  de 
Moab  payait  au  roi  d'Israël  cent  mille 
agneaux  et  cent  mille  béliers  avec  leur  toi- 
son ;  c'est-à-dire,  revêtus  de  leur  laine  et  sans 
les  avoir  tondus. 

2°  La  peau  d'une  brebis  avec  sa  laine.  Ju- 
dic.  6.  V.  .37.  38.  Ponam  hoc  vellus  lanœ  in 
arca  :  Je  mettrai  dans  l'aire  cette  toison.  Gé- 
déon,  pour  s'assurer  que  Dieu  voulait  se  ser- 
vir de  lui,  demanda  que  toute  la  terre  de- 
meurât sèche  et  que  la  rosée  ne  tombât  que 
sur  la  toison  :  Si  ros  in  solo  vellere  fuerit,  et 
in  omni  terra  siccitas.  Ce  qui  fut  accompli. 
Mais  il  demanda  un  nouveau  signe  :  que 
toute  la  terre  fût  trempée  de  la  rosée  et  que 
la  toison  seule  demeurât  sèche,  v.  39.  Oro  ut 
solum  vellus  siccum  sit,  et  omnis  terra  rore 
madens.  v.  40.  Fuit  siccitas  in  solo  vellere  : 
La  toison  seule  demeura  sèche.  Ce  qui  re- 
présentait, selon  les  Pères,  le  peuple  juif,  qui 
a  été,  pour  le  dire  ainsi,  abreuvé  des  grâces 
du  ciel,  au  milieu  de  toutes  les  nations  qui 
étaient  dans  la  sécheresse.  .Mais  la  terre,  qui 
fut  ensuite  arrosée,  lorsque  la  toison  seule 
parut  sèche ,  nous  marquait  cet  étrange 
changement  par  lequel  le  même  peuple  a  été 
dans  la  sécheresse  et  dans  l'oubli  du  Sei- 
gneur, lorsque  tous  les  peuples  de  la  terre 
ont  été  heureusement  inondés  des  grâces  du 
ciel,  par  la  prédication  des  apôtres.  Mais  les 
mêmes  Pères,  n'ayant  égard  qu'au  premier 
signe,  ont  regardé  cette  toison,  sur  laquelle 
la  rosée  tomba  lorsque  la  terre  d'alentour 
detiieura  sèche,  comme  représentant  la  sainte 
'N  ierge,  qui  a  été  comme  une  toison  mysté- 
rieuse où  le  Verbe  est  descendu,  ainsi  qu'une 
divine  rosée,  par  sou  incarnation,  pour  sau- 
ver les  hommes  :  ce  qui  est  exprimé,  l'sal. 


203 


71.  6.  Descendu  sicut  pluvia  in  vellus  :  ce  que 
quelques-uns  expliquent,  sans  rapport  à  la 
toison  de  Gédcon,  que  Jésus-Christ  est  des- 
cendu dans  la  sainte  Vierge  comme  la  pluie 
sur  une  toison,  sans  bruit  et  sans  corru- 
ption. Le  mot  hébreu  signifie  aussi  une  herbe 
coupée,  que  la  pluie  fait  encore  pousser. 

3°  Les  vêtements  que  l'on  fait  de  laine. 
Job.  31.  20.  De  velleribus  (zov.oà,  «?,  tonsio) 
oviiiin  tnearum  calefactus  est  :  Les  pauvres 
ont  été  rorêtiis  des  habits  f.iits  de  laines  de 
mes  brebis.  Voy.  Calefacere. 

VELOX,cis;  -«y^v;,  n«.  —  Ce  mot  vient  de 
vélum,  \i>\\c,  parce  que  ce  sont  les  voiles  qui 
donnent  la  vitesse  aux  vaisseaux,  et  se  dit 
proprement  des  choses  qui  passent  vite  et 
proinptement,  et  des  animaux  qui  sont  vites 
et  légers. 

1*  Vite,  prompt,  léger.  Job.  9.  25.  Dies  mei 
veluciores  (élay/>o;)  fuerunl  cursore  :  Mes 
jours  ont  passé  plus  vile  qu'un  courrier. 
Rulh.  1. 19.  2.  Reg.  1.  23.  Aquilis  velociores  : 
Saùl  et  Jonathas  étaient  plus  vites  que  les  ai- 
gles. Cela  se  dit  par  exagération,  c.  2.  18.  1. 
Par.  12  8.  Eccl.  h.  11.  Voy.  Cursus.  Isa.  18. 
2.  c.  30.  16.  Jer.  4.  13.  etc.  Ainsi,  Amos  2.  v. 
14. 15.  Peribit  fuga  a  veloce  (zoûyoj,  levis]  :  En 
vain  celui  qui  court  le  mieux  prendra  la 
fuite;  Gr.  Spo^e-jç,  cursor. 

2°  Prompt,  qui  fait  quelque  chose  avec  vi- 
tesse et  proinpliludc.  Soit  en  bonne  part.  Jac. 
1.  19.  SU  autem  omnis  homo  velox  ad  audien- 
dum  :  Que  chacun  de  vous  soit  prompt  à 
écouter.  Prov.  22.  29.  )  idisli  virum  velocem 
fi^xiç)  in  opère  suo?  Avez-vous  vu  un  homme 
prompt  à  f.iire  son  œuvre?  Il  sera  au  service 
dos  rois.  Celte  promplituile  louable  est  ac- 
compagnée de  soin  et  d'exactitude.  Eccli.31. 
27.  Jn  omnibus  opcribus  tais  eslo  velox  (èv- 
■cpi/Ji^)  ■  Soyez  prompt  dans  tou'es  vos  ac- 
tions. Il  marque  par  là  que  la  paresse  et  la 
nonchalance  sont  souvent  la  cause  des  ma- 
ladies. 

Soit  en  mauvaise  part,  d'une  manière  té- 
méraire et  précipitée.  Prov.  29.  20.  Vidisti 
hominem  velocem  ad  loquendum?  Voy.  Spe- 
RARE,  n.  3.  liccl.  5.  1.  Neiiue  cor  tuum  sit  ve- 
lox (id  proferendtim  sermonem  coram  Deo  :  Il 
ne  faut  parler  des  choses  de  Uii'u  qu'avec 
grande  retenue,  c.7. 10.  Ne  sis  velox  ad  ira- 
scendion:  Ne  soyez  point  prompt  à  vous  met- 
tre en  colère.  Ainsi,  Pndcs  velocrs  {éTrt<7m\iSav 
o?vf  ).  Les  pieds  légers  iiiar(iuenl  la  pron)|itiiude 
au  mal.  Prov.  G.  18.  Ad  currrndum  in  iitalum. 
Ps.  13.  .'t.  Uoiii.  3. 15.  Ad  ell'nnilmdum  .saru/ui- 
7iem  :  Prompt  à  verser  le  sang  innocent.  Voy. 
Isa.  59.  7. 

4°  Ce  qui  dure  peu,  ou  ce  qui  arrive  bien- 
tût.  Eccli.  11.  24.  In  hora  veluci  processiis  il- 
lius  fruclificut  :  Dieu  fait  croître  le  juste  et 
lui  fait  porter  du  fruit  eu  peu  de  temps. 
Soph.  1.  14.  Juxla  est  cl  velox  nimis  :  Ce  jour 
est  proche  et  s'avance  à  granils  pas.  Mal.  3. 
5.  J'Jro  Icsds  velox  malcficis  :  Je  me  hâterai 
de  venir  pour  être  témoin  contre  les  empoi- 
sooneurs. 

*°  Habile  en  quelque  chose,  qui  y  est  fort 
versé.  1.  Esd.  7.  G.  Jpse  scriba  velox  in  lege 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACRtE.  26* 

Domini;  Heb.  Muhir:  Esdras  était  fort  habile 
dans  la  loi  de  Dieu. 

VELOCITER;  T«/i(oj.  —  VitemenI,  prom- 
ptement,  bientôt,  en  peu  de  temps.  Rom.  16. 
20.  Deus  pacis  conterat  Sntanam  sub  pcdibus 
veslris  velociter  :  Que  le  Dieu  de  paix  brise 
bienlôt  Satan  sous  vos  pieds.  Ou  croit  qu'il 
marque  Simon  le  Magicien,  que  saint  Pierre 
fit  tomber  par  terre  lorsqu'il  entreprit  de 
voler  en  l'air.  Act.  12.  7.  c.  22.  18.  Apoc.  22. 
7.  Gen.  41.  32.  Exod.  2.  18.  Ps.  6.  11.  Valde 
velociter  [Stà  rà/ou;  iUoiç)  :  Qu'ils  se  retirent 
au  plus  tôt  chargésde  confusion.  Ps.  36.2  etc. 
Ainsi,  Isa.  8.  1.  Velociter  spolia  delrahe  :  Hâ- 
Icz-vous  de  prendre  les  dépouilles.  C'est  un 
des  noms  par  lesquels  le  prophète  marque 
Jésus-Christ  :  ce  qui  signifiait  qu'il  devait 
bientôt  et  certainement  détruire  l'empire  du 
démon.  Voy.  Spolia.  Voy.  Festinus. 

VELUM,  1.  Voyez  Vei.amen,  Velamentdm. 
Ce  mot  se  fait  par  contraction  de  vexillum, 
au  rapport  de  Cicéron,  du  verbe  ue/io. 

1°  Voile,  couverture  ,  tout  ce  qui  sert  à 
couvrir  ou  à  envelopper  quelque  chose; 
comme  les  voiles  ou  rideaux  qui  servaient  à 
l'usage  du  tabernacle. 

1.  Les  dix  rideaux  qui  environnaient  le 
tabernacle.  Exod.  26.  6.  Faciès  quinqua- 
ginta  circulas  aureos  quibus  cordinarum  vêla 
{axilaia]  jungeuda  sunt.  Voy.  Cortina.  Outre 
cela  il  y  eu  avait  trois  dans  le  tabernacle. 

2.  Le  voile  ou  la  tapisserie  qui  était  à  l'en- 
trée du  temple.  Exod.  27.  16.  Voy.  Tento- 
RiUM.  c.  36.  37.  c.  26.  36. 

2'  Le  voile  qui  était  à  l'entrée  du  taberna- 
cle. Exod.  36.  35.  Num.  4.  26.  c.  18.  7. 

Quelques-uns  croient  qu'il  n'y  avait  qu'un 
voile  dans  le  temple,  qui  est  appelé  Vélum 
Templi  dans  les  Évangélistes  ,  dont  il  est 
parlé,  2.  Par.  3.14.  l.Mach.  1.  23.  Mais  il 
paraît  qu'il  y  en  avait  deux,  1  Mach.  4.  51. 
Posuerunt  super  mcnsam  panes,  et  appende- 

runl  vêla;  xaTaTreTào-fiara. 

3°  Le  voile  qui  séparait  le  Saint  du  Saint 

des   saints,    v.   31.    Faciès  et  vélum  (xaTaTri- 


Tc<a-f;t«i.     V. 

12.  Num.  3 


33.  33.  c.  27.  21 
31.  c.  4   5.  Ains 


c.  30.  6.  c.  35. 
,  Matth.27.  51. 


Marc.  i:i.  38.  Luc.  23.  45. 

3.  Voile d(!  navire.  Ezech.  ■j.T.  7.  Byssus  fa- 
rta de  /Egypio  tcxta  est  tibi  in  veliwi,  utpo- 
neretur  in  mnlo  (o-T^yOfiv/l)  :  Les  voiles  des  vais- 
seaux de  la  ville  de  ïyr  étaient  de  fin  lin. 

VELU  T.  VELUTI  ;  <:,;.  Voyez  Sicut,  ïan- 
QiAM,  QiiAsi.  —  Ce  mot  vient  de  vel  et  de  u<, 
et  signifie, 

1"  Comme,  de  même,  tout  ainsi  que.  l.Cor. 

13.  1.  Factus  sum  vclut  a:s  sonans  :  Je  ne  se- 
rais que  comme  un  airain  sonnant.  Matth. 
28.  4.  Marc.  8.  24.  c.  9.  2.  c.  10.  15.  Luc.  18. 
11.  etc. 

2'  Comme,  pour  marquer,  non  la  ressem- 
blance, mais  la  vérité  d'une  chose.    Philem. 

14.  Ne  velul  ex  necessitale  :  Afin  qu'il  n'y  ait 
rien  de  forcé.  Isa.  41.  12.  Frunl  quasi  non 
sini,  el  veluti  consumptio  :  Ils  seront  anéan- 
tis et  consuniés.  Thren.  2.  5. 

VENA,  M  ;  ^léec.  Cot,  ■nv/r,.  —  Du  mot  grec 
Vf,  vis,  l'accusatif  îW,  venu;  c'est  du  sang 
que  viennent  les  forces;  ce  mot,  qui  signifio 


265 


\EN 


YEN 


206 


proprcnienl  une  veine  du  corps  ,  marque 
aussi  les  veines  ou  sources  il'cau,  de  l'or,  de 
l'argent  ,  et  enfin,  d'une  manière  figurée, 
toute  sorte  de  source  et  de  principe  ,  d'où 
vient  quelque  chose  avec  abondance. 

1°  Veine  ou  source  d'eau.  Prov.  2."j.  26. 
Venu  currupta,  juslus  cadens  coram  impio  : 
Le  juste  qui  tombe  devant  le  méchant,  est 
une  fontaine  troublée  avec  le  pied,  et  une 
source  qu'on  a  corrompue  ;  c'esl-à-dire,  le 
juste  que  le  méchant  fuit  tomber  par  ses  ar- 
lilices  et  ses  violences  ,  ressemble  à  une 
source  d'eau  pure  qu'on  a  troublée  ou  empoi- 
sonnée ;  il  devient  inutile  à  ceux  qu'il  aurait 
pu  édifier  par  ses  conseils  et  par  ses  exem- 
ples. Ose.  13.  13.  Adducet  urenlem  ventum 
jDominus,  et  siccabit  venas  ejus  :  Le  Seigneur 
fera  venir  un  vent  brûlant,  qui  séchera  les 
sources  d'eau  d'Ephraïm.  Ce  vent  brûlant, 
c'est  l'armée  des  Assyriens,  qui  devait  sécher 
les  ruisseaux  et  les  sources  mêmes,  par  la 
multitude  des  hommes  et  des  chevaux.  Ju- 
venaL: 

Epotaque  flamina  Medo 

Milile 

D'où  vient,  Venu  vitœ  .Une  source  d'eau 
vive.  Prov.  10.  11.  Vena  vilœ,  os  justi  :  La 
bouche  du  juste  est  une  source  de  vie,  parce 
qu'il  ne  dit  rien  qui  ne  soit  édifiant,  et  qui  ne 
tende  à  la  vie  éternelle.  Ainsi  :  Vena  aqua- 
rum  vivenlium  :  La.  soxxTCQ.  des  c;iux  vives; 
c'est  le  Seigneur  de  qui  procède  la  vie.  Jer. 
17.  13.  Dereliqnerunt  venam  aquarum  viven- 
tium  Doininum  :  Ils  ont  abandonné  le  Sei- 
gneur, qui  est  la  source  des  eaus  vives. 

2°  Veine  d'or  et  d'argent.  Job.  28.  1.  Ha- 
het  aryentum  venarum  suarum  principia  : 
L'argeut  a  ses  veines  en  terre  d'où  on  le 
lire,  et  il  n'y  a  rien  de  si  caché  qui  ne  se  dé- 
couvre. 

3°  Source,  cause  ,  principe  d'où  procède 
quelque  chose  en  abondance.  Prov.  5.  18. 
Sil  vena  tua  benedicta  :  Que  votre  source 
soit  bénie  ;  c'est-à-dire  ,  que  votre  femme 
soit  féconde,  et  que  votre  mariage  soit  béni 
de  Dieu  par  la  naissance  de  plusieurs  enfants. 
L'Ecriture  compare  les  enfants  aux  eaux  qui 
sortent  d'une  source.  Num.  24.  7.  Jerera.  31. 
36.  Siccabo  venam  ejus  :  Je  tarirai  sa  source; 
c'est-à-dire  ,  ses  trésors  et  ses  grandes  ri- 
chesses ;  om,  les  moyens  par  lesquels  elles 
lui  viennent.  Le  Prophète  parle  du  roi  de 
IJabylone. 

4-°  Trace,  ou  légère  impression  de  quelque 
chose.  Job.  4.  12.  Quasi  furlive  suscepit  auris 
mea  venas  (£;«î7i«)  susurri  ejus  :  Hebr.  modi- 
cum  quiddam  :  Mon  oreille  a  senti,  connue 
en  passant  ,  une  légère  impression  d'un 
bruit  sOurd  :  c'est  ce  qui  est  exprimé  en 
d'autres  termes,  y.  16.  Vocem  quasi  aurœle- 
7iis  audivi. 

VENALIS,  e;  irpurioç,».,  ov.— Ce  mot  vient 
de  venum;  d'où  se  fait  venco,  et  signifie. 

Vénal,  qui  est  à  vendre,  qui  est  exposé  en 
vente.  2.  Mach.  11.  3.  Pcr  simjulos  nnnos  vé- 
nale sacerdolium  :  11  espérait  exposer  en 
vente  tous  les  ans  la  grande  sacrificalure.  2. 
Esdr.  10.  31.  Qui  importent  venalia  :  Oai  ap- 
portent des  marchandises  à  vendre,  c.  13. 

DlUTION.N.  1)E  rniLOL.    SACllÉE.   IV. 


V.  lt>.  20.  D'où  vient  celle  phrase  :  Animatn 
venalem  (i.yopccruof)  /io/*e»"e;  Vendre  son  âme  ; 
c'est  exposer  sa  vie  pour  très-peu  de  chose. 
Eccli.lO.  10.  Nihii  eut  iuiquius  quum  amare 
pecuniam,  hic  enim  et  animam  suam  venalem 
habet  :  Il  n'y  a  rien  de  plus  injuste  que  d'ai- 
mer l'argent,  parce  qu'un  tel  homme  ven- 
drait son  âme  même  :  il  est  prêt  à  sacrifier 
son  honneur  et  sa  conscience  pour  ses 
intérêts. 

VENARI;xjj>,7stJ,  Ofl^osOsiv.  —  De  l'Hébreu 
n:'  (Jana),  opprimere,  defraudare  ;  ce  qui  se 
fait  à  la  chasse  comme  à  la  guerre,  où  on 
use  de  force,  ou  de  fraude,  contre  les  bêles 
ou  contre  les  hommes. 

1'  Aller  à  la  chasse,  chasser.  Gen.  23.  27. 
Esau  vir  gnarus  venandi  :  Esaù  devint  ha- 
bile à  la  chasse. 

2"  Poursuivre  quelqu'un,  le  chercher  pour 
le  faire  mourir;  soit  ouvertement,  soit  en 
cachette.  Jer.  16.  16.  Venabuntur  eos  de  omni 
monte,  et  de  omni  colle  :  Les  Chaidéens  les 
poursuivirent  et  les  chassèrent  hors  de  tou- 
tes les  montagnes  et  de  toutes  les  collines. 
Voyez  Ve:<ator.  Mich.  7.  2.  Vir  fratrcm 
suum  ad  mortem  vcnatur  {i/Miôîi-j)  :  Le  frère 
cherche  la  mort  de  son  frère.  Ainsi  :  La- 
queus  vennntium  :Lcs  pièges  des  chasseurs 
sont  les  embûches  de  ceux  qui  cherchent  à 
faire  mourir.  Ps.  90.  3.  Liberavit  me  de  la- 
queo  venanlium.  Ps.  123.  7. 

VENATIO,  Ms  ;  Oripa.  —  1'  Chasse,  l'ac- 
tion de  chasser.  Lev.  17.  13.  Homo  quicum- 
que  si  venatione  {SnpK\itj.x)  alqiie  aitcupio  repe- 
rit  feram  vet  avem  :  Si  un  homme  prend  à  la 
chasse  quelque  bêle  ou  quelque  oiseau. 

2°  Venaison  ou  gibier  que  l'on  prend  à  la 
chasse.  3.  Reg.  4.  23.  Excepta  venatione  cer- 
vorum  .-Outre  laviandede  venaison.  Gen.  23. 
28.  Isaac  amubat  Esau,  co  quod  de  vcnatio- 
nibus  illius  vesceretur  :  Isaac  aimait  Esau, 
parce  qu'il  mangeait  de  ce  qu'il  prenait  à  la 
chasse,  c.  97.  v.  7.  19.  Affermilii  de  venatione 
tua.  Ainsi,  la  proie  ou  la  prise  d'uiu!  bêle 
farouche  s'appelle  du  mot  de  chasse.  Eccli. 
13.  32.  Venutio  (zuvr//ia,  OofM)  leonis,  onatjer 
in  eremo  :  L'âne  sauvage  est  la  proie  du  lion 
dans  le  désert,  c.  27.  11.  Léo  vcnalioni  insi- 
dialnr  semper  :  Le  lion  est  toujours  allcntif 
pour  prendre  sa  proie.  1.  PJach.  3.  4. 

3'  Poursuite,  recherche  de  (|uel()u'un  pour 
le  perdre.  Thren.  3.  52.  Venatione  cepcrunl 
me  quasi  avem  inimici  mei  gratis  :  Mes  enne- 
mis m'ont  poursuivi  sans  sujet,  comme  on 
fait  un  oiseau  â  la  chasse. 

VENATOH,  is  ;  zwïjyij,  O-npixi-i,;.  —  Ce  mot 
signifie  proprement  un  chasseur  qui  pour- 
suit des  bêtes  à  la  chasse.  Mais  parce  que 
les  premiers  guerriers  ou  conquérants  furent 
d'abord  des  chasseurs,  selon  l'Ecrilure  il 
signifie  aussi,  un  tyran,  un  ennemi  qui  op- 
prime. 

1  Un  chasseur,  qui  lâche  d'attraper  du 
gibier  :  d'où  vient,  Loqurua  venulorum  [Oii- 
f^c/y-u)  :  Un  piège  pour  surprendre  et  attraper. 
Eccl.  7.  27.  Luqucus  vrnalurum  est  :  La 
femme  est  le  filet  des  chasseurs.  Il  faut  être 
éclairé  de  Dieu  pour  comprendre  coniliieii 
les  femmes  sont  dangereuses,  et  il  faut  èlio 

9 


267 

soutenu  de  sa  grâce  pour  se  sauver  d'elles. 

2°  Un  lyr.in,  un  voleur,  un  brigand.  Gen. 
10.  9.  Erat  robustus  vcnator  coram  Domino  : 
Il  fut  chasseur,  et  le  plus  violent  qui  fût  sous 
le  ciel  :  il  fut  un  lyrau  et  un  oppresseur,  qui 
apprit,  en  tunnt  les  bêles,  à  tuer  les  hommes. 
Ezi'ch.  32.  30.  Principes  Aquilonis  et  itni- 
versivenatores  :  Les  princes  du  Nord  sont 
tous  tyrans  et  conquérants.  Jer.  16.  16.  lilit- 
tam  eis  mullos  venaloi'es.  Cet  endroit  se  peut 
prendre  en  bonne  part,  et  s'explique  des 
apôlres.  Vny.  Pivcator. 

VENATUS,  us.  —  La  chasse,  l'action  de 
chasser.  Gen.  27.  3.  Cumque  venatu  aliquid 
apprehenderis  â/jf  e-j<tov  jjlol  Onpav  :  Lorsque  vous 
aurez  pris  quelque  chose  à  la  chasse,  vous 
me  l'.jpprèterez. 

VENUERE,  VENUMDARE;  ■Ku,lùv,-Kf,à-,Tsi-j. 
Yendere,  de  venumdare,  par  contraction,  du 
mot  vennm,  qui  se  l'ail  d'un»),  pretium;  d'où 
vient  wvio),  veneo. 

1°  Vendre,  donner  à  priK.  Mntth.  17.  21. 
Si  vis  perfecttis  esse,vade,  vende  quœ  liabes,  et 
da  pauperibus  :  Si  vous  \ou\ez  être  parfait, 
allez,  vendez  ce  que  vous  avez  ,  et  le  donnez 
aux  pauvres.  Ce  n'est  pas  proprement  dans 
la  vente  et  dans  la  distribution  charitable  de 
tous  nos  biens  que  consiste  la  i}erfeciion; 
mais  c'est  dans  la  charité  et  dans  l'union 
parfaite  de  notre  volonté  à  celle  de  Dieu. 
Luc.  12.  33.  Yendite  quœ  possidelis.  c.  17. 
28.  c.  18.  22.  c.  19.  45.  Amos  2.  6.  Non  con- 
verlameum  pro  eo  quod  vendiderit  jiislum: 
Je  ne  changerai  point  l'arrêt  que  j'ai  pro- 
noncé contre  Israël  ,  parce  qu'il  a  venciu  la 
justice  pour  de  l'argent  ;  Gr   Sizaiov,  le  juste, 

ou  la  justice.  Voy.  CàLCEAMENTUM. 

2°  Vendre  coniine  esclave  ,  assujettir  à 
quelqu'un.  Gents.  31.  13.  Nonne  quasi  alié- 
nas reputavit  nos  et  vendidil  f  Ni"  nous  a-t-il 
pas  traitées  comme  des  étrangères?  ne  nous 
a-t-il  pas  vendues?  Laban  avait  donné  ses 
filles  à  .lacob  sans  dot  ,  et  l'avait  même 
obligé  de  lui  rendre  service.  Exod.  21.  7. 
Si  quis  vendiderit  filiam  suain  in  fnmulnm, 
non  eyredietur  sicul  ancillœ  exire  cojisiievc- 
runl  :  Si  quelqu'un  a  vendu  sa  fille  pour 
être  servante,  elle  ne  sortira  point  cominc 
les  autres  servantes  ont  accoulumé  de  sor- 
tir. Quand  un  Hébreu  vendait  sa  lîlle,  y  étant 
cunlrainl  par  une  grande  nécessité,  c'était  à 
coudiliou  (|ue  son  maître  l'épouserait  ,  la 
niellant  au  rangdes  secondes  femmes  :  ainsi, 
quand  il  la  renvoyait,  il  fallait  lui  donner 
quelque  récompense  ;  ce  que  l'on  ne  faisait 
pas  aux  esclaves  (lue  l'on  renvoyait  libres. 
Exoil.2l.  16.  Qui  fiiraliis  fuerit  lioiiiinein  et 
vendiderit  {à-o!iu)ow.i)  eum,  morte  morititur: 
Celui  (|iii  aura  ciili^vé  un  homme  libre,  et 
l'aura  venilu  comme  esclave,  sera  puni  de 
mort.  c.  22.  3.  Si  non  habuerit  quod  pro  furto 
reddat,  ipse  v(uumd(d)itur  :  Si  le  voleur  n'a  pas 
de  quoi  rendre  ce  ()u'il  a  dérobé,  il  si-ra  vendu 
lui-même.  D(îul.  28.  58.  Ihi  vcmleris  ininiicis 
luii'.'Vous  serez  vendus  là  à  vos  ennemis. 
Après  que  la  ville  de  Jérusalem  eut  été  prise 
par 'file,  une  grande  muUilude  de  Juifs  lu- 
rent Iransporlés  par  mer  en  Egyple  et  ven- 
dus, quoiqu'il  se  trouvai  [icu    de   personnes 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGll':  SACREE.  2r,8 

pour  les  acheter. /os'-;)/*.  de  Bell.  Jud.G.  c. 
H.  Ilegesipp.  de  Excid.  l.  5.  c.  47.  Jmlict.  2. 
14.  Joël  3.  V.  3.  6.  7.  etc.  Ainsi  Nahum  3.  4. 
Vendidit  gentesin  fornicalionibus  suis  :  Ni- 
nivea  vendu  les  peuples  par  ses  foriiicalions  ; 
c'est-à-dire,  à  cause  <le  son  idolâtrie.  C'est  en 
punition  de  leur  idolâtrie  que  les  Assyriens 
et  les  autres  peuples  tiui  les  ont  imilé>^,  ont 
été  livrés  en  servitude  aux  Chaldéens.  Zach. 
11.5. 

3"  Livrer  aux  ennemis  en  servitude.  Deul. 
32.  30.  Deus  stcus  vendidit  {ù-KoStSinai)  eo»  : 
Leur  Dieu  les  a  vendus,  les  a  livrés  à  leurs 
ennemis.  Judith.  7.  13.  Ps.  43.  13.  Isa.  50.  1. 
c.  52.  3.  Baruch.  4.  6.  Joël.  3.  8.  Voyez  Tra- 
DEUE,  etc.  D'où  vient, 

Venumdari  ad  faciendum  malum  :  Etre 
vendu  pour  faire  le  mal;  c'est-à-dire,  s'y 
abandonner  tout  entier,  et  s'y  porter  avec 
grande  inclination.  3.  Reg.  21.  v.  20.  25.  A'^on 
fuit  aller  talis  sicut  Achab,  qui  venumdatus 
est  ut  faceret  malum  :  Achab  n'eut  point  son 
semblable  en  méihaneelé,  cominc  ayant  été 
vendu  pour  faire  le  mal.  1.  Mach.  1.  IG.  Ce 
qui  est  rendu  en  ces  termes,  4.  Reg.  17.  17. 
Trudiderunt  se  ut  facerenl  n<^ilum.  1.  Marh. 
1.  16.  Ainsi,  Fenumrfarj  sub  peccato  :  Etre 
comme  vendu  pour  être  assujetti  au  péclié. 
Rom.  7.  14.  Curnalis  sum  venumdatus  sub  pec- 
cato: Gr.  sub  peccatum  ;  c'est  être  sujet  aux 
mauvais  désirs  de  la  concupiscence,  et  à 
celle  inclination  corrompue  qui  infecle  la 
race  des  hommes  :  ce  qui  convii'iit  aussi  aux 
justes,  comme  saint  Paul  se  l'attribue  à  lui- 
même. 

4°  Se  défaire  de  quelque  chose,  la  rejeter. 
Prov.  23.  23.  Veritntem  eme  et  noli  vendere 
{àmOtlv)  sapientiain  :  Achetez  la  vérité  et  ne 
la  vendez  point  ;  tâchez  de  l'acquérir  à  quel- 
que prix  que  ce  soit  ;  et,  t|uand  vous  l'aurez 
acquise,  prenez  garde  que  vous  ne  la  per- 
diez. Elle  est  plus  précieuse  que  tout  ce 
qu'il  y  a  de  plus  précieux  au  monde. 

S'Abandonner,  laisser  en  proie.  Amos  2. 
6.  Eo  quod  vendiderit  («7ro5i5ivott)  pro  argento 
justum,  et  paupereiii  pro  culceamcntis  :  Parce 
qu'il  a  vendu  le  juste  pour  de  l'argent,  et  le 
pauvre  pour  les  choses  les  plus  viles.  Cela 
se  peut  entendre  de  ceux  qui,  étant  obligés 
de  prendre  la  protection  di-s  laibles  et  des  in- 
nocents, les  abaiidunncnt  par  timidité  ou  par 
intérêt  à  la  violence  de  leurs  ennemis.  2. 
Mach.  10,  21. 

6"  Se  priver  de  quelque  chose,  ou  y  renon- 
cer. Malih.  13.  V.  44.  46.  Vendit  tinivrrsa 
quœhahel  et  einit  agrum  ilium:  c'esl-à-dir»', 
il  renonce  à  tous  les  avantages  du  siècle,  el 
à  toutes  les  satisfactions  passagères  ,  pour 
acquérir  11  connaissunce  de  la  vérité,  et  la 
grâce  du  salul. 

VI'INDITIO,  Nis;7r/5â<T!f.  —  1°  Vente,  débit, 
l'aclioii  de  vendre  ou  de  débiter.  Ecdi.  37. 
12.  Ciim  einpiore  de  venditione  :  Ne  consultez 
point  un  acbrieur  sur  ce  qui  est  à  vendre. 
Levil.  25.  V.  48.  50.  2.  Mach.  8.  34.  Eccll. 
■n.  2.  Voy.  Angusiiahe. 

2"  La  chose  vendue.  Levit.  25.  28.  In  ipso 
omnis  vendilio  redibil  ad  dominum  :  L'année 
du  Jubilé,  tout  bieu  vendu  retournera  au 


269 


YEN 


YEN 


210 


propriétaire.  Ainsi  ,  G^n.  47.  i'i.  Venditio 
frunienti,  se  met  ]ii)\iv  frumenlum  venditum: 
Le  blé  qui  avait  été  veiiilu. 

AENDITOR,  is;  ï^i-ropcç.  —  Un  vetifienr, 
un  iiiari'haïui  qui  vciiii.  Ezccli.  27.  v.  22.  23. 
Snlia,  Assur  et  Chelmud,  venditorcs  tui  :  Les 
Arabes,  IfS  Assyriens  et  les  Mèiies,  sont  vos 
mari  b;m(ls  avec  qui  vous  trafiquez. 

VENIÎFICIUM  ,  II;  fupuxy.ùa.  Voy.  Vene- 
NUM.  —  Ce  mot  vient  de  venenum,  et  de  fucio, 
et  signifie  proprement  ,  préparation  de  poi- 
son mortel  ,  ou  l'applicition  (]ii'on  en  fait. 

1°  Empoisonnement.  Galat.  5.  20.  Idolo^ 
mm  servitus ,  verifficia  :  L'idolâtrie  ,  les  em- 
poisonnenienls.  Apoc.  !).  21. 

2°  Enchanlemenl,  sortilège,  k.  Reg;.  9.  22. 
AdliHC  fornicationes  J''Z(ibel  miitris  tuœ  ,  el 
venejU'ia  {<fxçu.cty.r>-j)  ejus  inulta  vujmt  :  Les 
fornications  de  Jézabel  votre  mère  et  ses  en- 
cbanlemcnls  régnent  encore  ;  il  y  a  grande 
liaison  entre  les  empoisonnements  et  les 
sortilèges  ,  el  les  uns  et  les  autres  se  trou- 
vent ordinairement  avec  l'idolâtrie,  en  quoi 
consiste  prineip.ilement  le  règne  du  diable; 
c'est  ce  que  sigflifient  les  foiniralions  de 
Jézabel.  Sap.  18.  13.  De  umnibii<  non  cre- 
dentes  propter  ver^efici  t  :  Les  Egyptiens  n'a- 
vaient point  cru  l.ius  les  autres  prodiges,  à 
caiisi'  des  enchautements  de  leurs  magi- 
ciens. Ap«c.  18.  23.  In  veneficiis  tuis  crrave- 
runt  onines  génies  :  Toutes  les  nations  ont 
été  séduites  p.ir  les  ench-mlenients  ;  ces  eu- 
chanlemefits  sont  l'idolâtrie  et  les  crimes 
que  la  Babylone  mystique  a  introduits  dans 
le  monde,     oy.  Isa.  .'57.  3.  Nali.  3.  V. 

A  ENEFICUS,  I  ;  yapu.Kziç.  ou  'fv.puv.y.v'jç.  — 
l'Un  empoisonneur,  qui  prép.ire  du  poison. 
Apoc.  21.  8.  ]  enefiris  el  id  loltilris.c.  22.  15. 
Foris  canes  el  vinejici  :  Qu'on  mette  dehors 
les  chiens  ei  les  empoisonneurs. 

2°  Encliantiur,  sorcier.  Ps.  57.  6.  Quce 
non  exnudiet  vocem  incnnUmliuin  el  vencfici 
incantantis  sapienler  :  L'aspic  en  se  bou- 
chant l'oreille  n'entend  point  la  vois  du 
magii-ien  qui  sait  le  mieux  l'art  d'cncliauler. 
A'oy.  Aspis. 

VENENU.M  ,  I  ;  loç.  —  Ce  mot  vient  de 
^ihli-jov,  couinii'  si  on  disait  piU-jov,  de  po).o?, 
teliim.  parce  qu'on  empoisonnait  les  flèches. 

1°  Du  poison,  du  venin.  2.  Mach.  16.  13. 
Veneno  vilain  ptiivil  :  Il  se  (il  mourir  par  le 
poison.  Prov.  23.  32.  Sicul  rei/uins  vcnenn 
di/l'undel  :  Le  vin  que  l'on  boit  entre  agréa- 
bleuient  ,  mais  il  mord  à  la  fin  comme  un 
serpent,  et  il  rép.ind  son  venin  coinnie  un 
basilic.  Li'  vin  pris  avec  excès  l'ail  dans  le 
corps  le  niéiiie  ellei  (pie  le  poisim  ;  il  le  rem- 
plit de  mauvaises  humeurs  qui  deviennent 
inorlclle'^  snriout  aux  jeunes  gens  :  [  inum 
adolescenti  venenum. 

2°  Ce  qui  est  nuisible  el  pernicieux.  Jac. 
3.  8.  J'Ienii  veneno  tnortifero  :  La  langue  est 
pleine  duo  venin  mortel,  c'esl-à-diie,  qu'elle 
est  très-pernicieuse;  ainsi  Venenum  nspi- 
dum,  le  veiiiii  de  l'aspic,  signifie  la  nicchan- 
cetè  et  rimpiété.  Dent.  32.  33.  \  encnuin  (Ou- 
(xôf)  aspidum  insumibUe  :  L'impiété  du  peu- 
ple d'Israël  e.st  incurable  comme  le  venin  de 
i'usi^ic  ;  ce  venin  marque  particulièrement 


les  fourbes  cl  les  calomnies  des  médisants. 
Uom.  3.  13.  Venenum  n.spidiim  sub  lubiis  co- 
rum.  Ps.  130.  k.  \  oy.  Sugere. 

AENEN.\T(JS,  A,  UM.  —  \'enimeux,  em- 
poisonné. Sap.  1(5.  10.  Filios  tuos  nec  draco- 
num  venennlorum  ((oÇ6).o,-,  V enenum  ejaculans) 
vicerunt  dentés  :  Les  dents  même  empoi- 
sonnées lies  dragons  n'ont  point  pu  vaincre 
vos  enfants  ;il  parie  du  serpent  d'airain,  dont 
la  vue  guérissait  les  blessures  des  serpents. 

\  ENERARl.  —  Du  verbe  vereri ,  el  si- 
gnifie , 

Révérer,  avoir  de  la  vénération.  4.  Reg. 
16.  12.  Vidit  (dtare  et  veneralus  est  illud  : 
Ach.iz  vit  un  aiilel  à  Damas,  et  II  le  révéra. 
D.in.  1).  38.  Deum  Maozim  in  loco  suo  vene- 
rabilur  (SoHàïerj).  \'oy.  Maozim. 

VENERÂBILIS,  e  ;  -zii^ioç.  —  1°  Digne  de 
vénération  cl  de  respect.  Sap.  h.  8.  Senectus 
veneraliilis  est  :  La  vieillesse  est  vénér.ible  ; 
mais  ce  qui  la  rend  vénérable  n'est  pas  la 
longueur  de  la  vie  ni  le  nombre  des  années  , 
mais  la  prudence. 

2°  Ce  qui  doit  être  honoré  par  un  culte 
religieux.  Exod.  12.  16.  Dies  septinut  eritea- 
dem  feslivitale  v'nerabilis  [ûyto;j  ;  Heb.  erll 
eoncocalio  :  S.ra  un  jour  solennel  où  il  y 
aura  assemblée.  Le  premier  et  le  septième 
des  azymes  étaient  solennels.  Num.  28,  v. 
18.  26.  c.  29.  V.  1.  7.  12. 

A  ENERATIO,  ms.  —  Génération,  respect, 
honneur  qu'on  porte.  Exoil.  39.  29.  Fecerunt 
et  laminnm  sacrœ  venerationis  (àyo/sia/zK  toO 
âyiov)  de  aura  purissimo  :  Ils  firent  la  lame 
sacrée  cl  digne  de  toute  vénéralion,  d'un  or 
très-pur.  1.  Par.  29.  18.  2.  Mach.  3.  12. 

AENIA  ,  £.  —  Uu  verbe  tcnio ,  parce  que 
l'on  a  la  permission  d'aller  el  venir. 

1°  P.irdon,  rémission.  Gènes.  4.  13.  Major 
est  iniquitus  mea  quam  ul  vcniam  (ifso-ir;  me- 
rear;  .l'ai  cominis  un  trop  grand  crime  pour 
pouvoir  eu  obtenir  le  pardon.  Num.  la.  28. 

2"  F.icil. lé  ,  indulgence  ,  connivence.  S.ip. 
12.  11.  Nec  timens  (diquem  ,  veninm  (v.5ctu) 
dabas  peccalis  illorum  :  Ce  n'était  pas  par 
la  crainie  de  qui  que  ce  soit  que  vous  les 
épargniez  ainsi  dans  leurs  péchés,  en  ne  les 
punissant  que  lenlemeiit. 

3°  Congé,  permission  ,  licence.  Eccli.  2i3 
3k.  Nec  ntulieri  nequam  ventam  [èlovyix)  pro- 
deundi  :  Ne  donnez  point  permission  de  sor- 
tir à  une  méchante  femme. 

4°  Tolérance  avec  laquelle  on  supporte 
quelqu'i:!!.  Eicli.  3.  15.  Si  defeceril  sensu, 
ventam  (auyyvwuiî)  du  :  Si  l'esprit  de  votre 
père  s'alT.iihlit ,  su|)portez-le. 

■  ENIRE  ;  TzuleîaGxi.  \oy.  \  endere.  —  Du 
Grec  wvEw,  V  est  ajouté  cunnuc  iië^Onç,  veslis, 
el  à  plusieurs  antres. 

Elle  vendu  ,  être  en  vente.  1.  Cor.  10.  2j. 
Omne  qnod  in  macello  vinil ,  mnnducate  : 
Mangez  de  tout  ce  qui  se  vend  à  la  boucherie  ; 
les  vi>iiidcs  iiiiuiolées  aux  idoles  ne  vouilleul 
point  par  elles-mêmes.  Levit.  2'i.  34-.  .S  bur- 
hana  eorum  non  venennt  (n/j«TT  uOai)  :  Il 
n'était  pas  permis  aux  Lévites  de  vendre 
leuiis  r.'ubourgs.  V.  42.  Matth.  10.  29.  Luc. 
12  6.  Joan.  12.3. 

A'ENIRE  ;  t>x"9«i-  —  Ce  verbe  se  fait  du 


271 


ftlCTIONNAlRt;  DE  PHILOLOGIE  SACREE 


«78 


paîveiv  ,  ascendere ,  et  signiOe  proprement, 
arriver  d'un  lieu  dans  un  autre;  mais  sur- 
tout dans  lEcrilure,  à  l'imilalion  des  Juifs 
Hellénisics,  il  se  prend  indifféremment  pour 
aller,  retourner,  partir,  et  les  autres  mou- 
vements qui  se  font  pour  tendre  à  quelque 
terme,  parce  qu'en  effet  ces  mouvements  ne 
diffèrent  que  par  le  rapport  des  lieux  ou  des 
personnes  que  l'on  quille  ou  que  l'on  va 
trouver. 

VENIRE.  —  1"  A'enir.  Matlh.  2.  1.  Muyi 
ab  Oriente  veneriint  Jerosolymam:  Des  mages 
vinrent  d'Orienl  à  Jérusalem;  v.  2.  Venimus 
adorare  eum  :  Nous  sommes  venus  l'adorer. 
V.  21.  c.  8.  V.  9.  11.  U.  28.  29.  c.  9.  v.  1.  18. 
23.  28.  c.  12.  V.  9.  42.  elc. 

D'où  vient ,  Venire  in  sanguinein  :  Gom- 
loetlre  un  meurtre.  Voy.  Sanguis. 

Venire  ad  lucem  :  S'approcher  de  la  lumière 
pour  être  examiné.  Joan.  3.  v.  20.  21.  Voy. 
Lux. 

V enire  in  judicium  :  Etre  condamné.  Joan. 
Y).  24.  In  judicium  non  venit  :  Il  ne  tombe 
point  dans  la  condamnation  d'une  mort  éter- 
nelle. 

2'  Aller,  se  rendre  quelque  part.  Matlh. 
21.  23.  Cum  rcnisset  in  templum  :Elanl  allé 
dans  le  temple,  c.  36.  v.  5.  13.  Luc.  2.  k'*. 
Joan.  6.  17.  Act.  28.  \ï.  elc.  D'où  vient,  Ve- 
nire ad  aliijuem  :  Aller  lrou\er  quelqu'un. 
Luc.  lo.  20.  Surgens  venit  ad  patrem  suiim  : 
11  se  leva  et  vint  trouver  son  père.  Matlh. 
19.  14.  Marc.  10.  IV.  Luc.  18.  16.  Ezech.  33. 
31.  Mallh.  3.  v.  13. 14.  Joan.  1.  24.  elc.  Ainsi, 
Venire  ad  Christum  ,  c'est  croire  en  lui,  ou 
faire  profession  de  le  suivre.  Mallh.  11.  28. 
Tetiite  ad  me  omnes.  Joan.  5.  40.  c.  6.  v.  35. 
37.  44.  45.  63.  et  c.  7.  38. 

Ce  qui  se  dit  aussi  de  la  vocation  des  Gen- 
tils dans  l'Eglise.  Mallh.  8.  11.  Multi  ab 
Oriente  et  Occidente  venient  :  Plusieurs  vien- 
dront d'Orien'  cl  d'Occident.  Luc.  13.  20.  Ps. 
21.  32.  Generuiio  venturn.  Isa.  00.  v.  4.  6.  c. 
(iO.  v.  18.  23.  Zach.  6.  la.  Qui  procul  sunt, 
venient.  Apoc.  3.  9.  c.  15.  4.  c.  22.  17.  elc. 

3°  Revenir,  retourner.  Joan.  9.  7.  Abiit 
ergo  et  lavil,  et  venit  videns  :  Il  y  alla,  il  s'y 
lava  ,  et  il  en  revint  voyant  clair,  c.  14.  28. 
Vado,  et  venio  ad  vos  :  Je  m'en  vas,  cl  je  re- 
viendrai à  vous. 

4°  Se  préparer  à  faire  quelque  chose,  s'y 
porter,  (jcnos.  23.  2.  V enilque  Abraham  ut 
jtlangrret  et  flcret  eam  :  Abraham  la  pleura  et 
en  fit  le  deuil. 

D'où  vient,  reni  et  renile,  Venez,  façon  de 
parler  pour  exhorter  ù  quelque  chose,  com- 
me. Age  cl  agile.  Ps.  33.  12.  Veuite,  fdii.  Ps. 
94.  V.  1.6.  Venile  eorsullemus,  venile  adore- 
intts.  Ps.  45.  4.  Ps.  65.  v.  5.  16.  Apoc.  6.  v. 
J.  3.  5.  7.  etc. 

5"  Se  lever,  paraître,  se  montrer.  2.  Petr. 
3.  3.  Venient  in  deceptione  illusorcs.  Jud.  v. 
18.  Apoc.  17.  10. 

6'  Exister,  commencer  d'être  ,  paraître 
tout  d'un  coup.  Dcul.  32.  17.  Novi  recen- 
tefque  venerunt  :  Il  a  paru  loul  d'un  coup  des 
dieux  loul  nouveaux. 

7°  Venir,  être  envoyé  pour  quelque  fonc- 
tion importante.  Joan.  10.  8.  Omnes  (ittolquot 


venerunt,  fures  sunt  et  latrones  :  Tous  ceux 
qui  sont  venus  [Gr.  avant  moi)  sont  des  vo- 
leurs et  des  larrons.  Cela  s'entend  des  faux 
prophètes  ,  et  des  philosophes  païens,  ou  de 
ceux  qui  viennent  d'eux-mêmes  sans  être 
envoyés.  M.illh.  7.  15.  2.  Cor.  11.  4.  1.  Joan. 
2.  18.  c.  4.  3.  elc.  M.iis  ce  mot  s'atlribue  aux 
prophètes  légitimes.  Matlh.  17.  v.  10.  11.  12 
Elias  jam  venit.  c.  3.  1.  c.  11.  18,  c.  21.  32. 
Marc.  9.  y.  10.  11.  12.  Luc.  7.  33.  Joan.  1 
V.  7.  31. 

Ce  qui  se  dil  particulièrement  de  Jésus- 
Christ  comme  Messie,  qui  devait  être  envoyé 
pour  le  salut  des  hommes.  Mallh.  11.  3.  Tu, 
es  qui  venturus  es  '/  Etes-vous  celui  qui  doit 
venir?  c.  21.  9.  Benedictus  qui  venit.  ioan.  1. 
11.  c.  3.  v.  19.  31.  Eph.  2.  17.  1.  Tim.  1.  15. 
1.  Joan.  4. 2.  c.  3.  v.  6.  20.  2.  Joan.  v.  7.  etc. 
Ps.  39.  8. 

Soit  pour  le  jugement  dernier.  Joan.  21.  v. 
22.  23.  Sic  eum  volo  manere  donec  veniam  : 
Si  je  veux  qu'il  demeure  jusqu'à  ce  que  je 
vienne  pour  le  jugement  général.  Voy.  Sic. 
D'autres  l'expliquent  de  la  venue  de  Jésus- 
Christ  ,  ou  pour  retirer  de  cette  vie  son  di- 
sciple ;  ou  pour  ruiner  la  ville  de  Jérusalem 
par  les  Romains.  Mallh.  10.  23.  Non  consum- 
mabilis  civitates Israël  donec  veniat  Filius  ho- 
minis  :  Vous  n'aurez  pas  achevé  de  par- 
courir toutes  les  villes  d'Israël,  que  le  Fils 
de  l'Homme  ne  vienne  à  son  second  avène- 
ment,  à  la  fln  du  monde  lorsque  les  Juifs 
qui  resteront .  se  convertiront.  11  leur  an- 
nonçait obscurément  pnr  ces  paroles,  et  l'in- 
crédulilé  future  des  Juifs,  et  leur  retour  à  la 
foi  ;  d'aulres  néanmoins  expliquent  cette  ve- 
nue, ou  du  secours  qu'il  devait  donner  à  ses 
disciples  dans  le  cours  de  leur  prédication  ; 
ou  de  sa  résurrection.  Mallh.  24.  v.  30.  44. 
Quanescitis  hora  F iliushominis venturus  est  : 
Le  Fils  de  Ihomme  viendra  à  l'heure  que 
vous  ne  pensez  pas.  c.  16.  27.  c.  25.  32. 
Marc.  8.  38.  c.  14.  62.  Luc.  11.  v.  37.  38.  40. 
Acl.  1.  11.  1.  Cor.  4.  5.  elc.  et  plusieurs  fois 
dans  l'Apocalypse. 

Soil  précisément  pour  prêcher  l'Evangile. 
Joan.  1.  V.  lo.  27.  Qui  post  )ne  venturus  est . 
Celui  qui  doit  venir  après  moi.  Mallh.  3.  11. 
Marc.  1.  7.  Acl.  13.25.  c.  19.  4. 

8°  Paraître  avec  éclat.  M.ilth.  16.  28.  Non 
guslabunt  morlem  donec  videanl  Filium  lio- 
miuis  venientem  in  reijno  suo  :  lis  ne  mour- 
ront poinlqu'ils  n'aient  vu  le  Fils  de  l'homme 
venir  en  son  règne,  c'est-ù-dirc ,  qu'ils  ne 
l'aicnl  vu  par.iîlre  avec  éclat  dans  sa  trans- 
figuration. Marc.  8.  39.  \'oy.  Regnum. 

Ainsi,  ce  verbe  se  dil  de  Dieu  qui  fait  écla- 
ter son  pouvoir,  soit  en  punissant.  Ps.  95. 
13.  Quia  vniit.  Ps.  97.  4.  Isa.  40.  10.  Domi- 
nas Deus  in  fortiludine  véniel  :  Dieu  paraîtra 
d;ins  sa  puissance,  c.  66.  lii.  M.il.  4.  6.  Mallh. 
21.  40.  M.iltli.  12.  9.  Luc.  20.  16.  etc.  Comme 
aussi  ,  Venire  ad  judicium.  Voy.  Judicium  , 
A'isiTATio,  Finis. 

Soil  en  faisant  miséricorde.  Joan.  14.  23. 
Ad  cuDi  venicmus  .-  Nous  vienilrons  à  lui,  et 
nous  ferons  en  lui  notre  demeure.  Gencs.  18. 
10.  Vcuiam  ad  te  tcmpnre  isto.  lixod.   I**.  9 
C.  20.  v.  20.  24.  Deut.  33.  2.  Ps.  79.  3.  Veni, 


873 


Vt.N 


Ut  salvos  facias  nos.  Ps.  100.  I.  Quando  ventes 
ad  me  ?  Isa.  S.j.  k.  c.  62. 11.  Dan.  7.  22.  Zach. 
2. 10.  c.  1'*.  5.  Rom.  9.  9.  elc.  A  quoi  se  rap- 
porte venir  pour  aider.  Jos.  5.  li.  Nunc  ve- 
nio.  Matlh.  10.  '23.  Donec  venial  Filius  homi- 
nis.  A  oy.  Consummabe. 

9°  Avenir,  arriver,  échoir.  Matlh.  18.  7. 
Necesse  est  ni  veniant  scandata  :  1!  est  né- 
cessaire qu'il  arrive  des  sc.ind;iles.  Luc.  17. 
1.  Job.  22.  28.  Décernes  rem  ,  et  veniet  libi. 
Isa.  5.  19.  Rom.  3.  8. 

10°  Venir  fondre,  surprendre,  se  jeter  sus. 
Prov.  6.  11.  c.  4-i.  3i.  ['eniet  tibi  quasi  cursor 
egestas  :  L'indigence  viendra  se  saisir  de 
vous,  comme  un  homme  qui  marche  à  grands 
pas.  Ps.  33.  11.  Non  reniât  mihi  pes  superbiœ  : 
Que  les  orgueilleux  ne  se  jettent  point  sur 
moi  pour  me  fouler  aux  pieds.  Dan.  11.  48. 
Venient  Romani. 

Ainsi,  Mich.  7.  h.  Visitatio  tua  venit  :  Dieu 
va  vous  visiter  dans  sa  colère.  Jerem.  48. 
21.  Judicium  venit.  A'oy.  Judicidm.  Eztch.  7. 
V.  2.  6.  7.  12.  c.  21.  29.  c.  22.  3.  etc.  Voy. 
Finis.  Mallh.  23.  .33.  Voy.  Sanguis.  Eph.  3. 
6.  Coloss.  3.  6.  Voy.  Ira.  Apoc.  6.  17.  c.  14. 
V.  7.  13.  \'oy.  DiEs,  Hora,  etc. 

11°  Naître,  tirer  son  origine  de  quelque 
part.  Jojin.  7.  v.  41.  42.  Numquid  a  Galilœa 
venit  Chrislxis  ?  Le  Christ  viendra-l-il  de  Gi- 
lilée  ?  c'est-à-dire,  y  nal(ra-t-il?  Nonne  Scri- 
ptura  dicit :  quia  de  Bethléem  venit  Christus? 
V.  52.  Eccl.  3.  15.  Quomodo  venit,  sic  rcver- 
tetur  :  Comme  il  est  venu  tout  nu  ,  il  s'en 
retournera  de  même.  c.  6.  4. 

D'où  vient,  Vcnire  in  mundiim  :  A'enir  au 
inonde.  Joan.  1.  9.  c.  18.  37.  1.  Tim.   1.  13. 

12"  Arriver,  paraîire  en  son  temps.  Isa. 
43.  11.  Ventura  interrogate  me  :  lnlerrog''z- 
moi  sur  les  choses  futures.  Ps.  21.  32.  Ps. 
70.  18.  Generalioni  omni  quœ  venlura  est. 
Joan.  10.  13.  Quœ  venlura  sunt  annuntiabit 
vvbis.  c.  18.  4. 

Ce  verbe  se  dit  non-seulement  des  bêles, 
Malth.  13.  4.  Marc.  44.  Luc.  IG.  21.  Joan.  10. 
12.  etc.,  mais  encore  des  choses  inanimées, 
comme  l'étoile  qui  allait  devant  les  mages, 
Matlh.  2.  9.  le  vent  qui  souflle,  Joan.  3.  8. 
Ezech.  1.  4.  etc.  la  voix,  Marc.  9.  7.  Joan. 
12.  v.  28.  30.  la  pluie  qui  tombe  ,  Luc.  12. 
54.  Hebr.  G.  7.  les  lleuvcs,  Mallh.  7.  v.  25. 
27.  une  lampe  qu'on  apporte  ,  JLirc.  4.  21. 
Numquid  venit  lucerna  ut  sub  modiu  ponalur? 
Fait-on  apporter  la  lampe  pour  la  mettre 
sous  le  boisseau  ?  la  foi,  Galat.  .3.  v.  2.'5.  23. 
At  ubi  venil  fuies  ;  et  plusieurs  autres  cho- 
ses auxquelles  l'Ecriture  attribue  du  mou- 
vement. 

VENTER,  TRIS  ;  /.oi"/i«,  •/uarnp.  —  Du  Grec 
«uTEfOï,  Interius  et  inCcstinum  ;  et  signifie 
le  ventre  soit  pour  manger,  ou  pour  conce- 
voir. 

1°  Le  ventre  qui  renferme  les  entrailles 
qui  servent  à  la  nourriture.  Jon.  2.  v.  1.  2. 
Erat  Jonas  in  ventre  piscis.  Matlh.  12.  40. 
Num.  3.  V.  22.  27.  Judic.  3.  21.  Kccli.  40.  32. 

D'où  vient ,  Yenirem  liaberr  conqlutinatum 
terrœ :  Avoir  le  ventre  ciilié  à  lerrc.  l's. 
43.  23.  Ce  qui  marque  un  étal  très-miséra- 
ble. Voy.  CoNGLUTiNAnr;. 


YEN  -21* 

■  2"  Le  ventricule ,  l'estomac,  celte  partie 
qui  reçoit  les  viandes  et  où  se  forme  le 
chyle.  Matlh.  15.  17.  Marc.  7.  10.  Jn  ven- 
trem  vadit  •  La  viande  entre  dans  le  venirc. 
1.  Cor.  6.  13.  Esca  ventri,  et  venter  escis  : 
Les  viandes  sont  pour  le  ventre,  et  le  ventre 
pour  les  viandes  ;  mais  dans  l'autre  vie  il 
n'y  aura  plus  d'usage  de  l'un  ni  de  l'autre; 
ainsi  il  s'en  faut  mettre  peu  en  peine.  Eccli. 
36.  20.  Omnem  escam  manducabil  venter,  et 
est  cihus  cibo  melior  :  L'estomac  reçoit  toutes 
sortes  de  viandes  ;  mais  il  y  a  une  nourri- 
ture meilleure  que  celle-là  ,  qui  est  la  parole 
de  Dieu.  1.  Reg.  24.  4.  Utpurgarel  ventrem. 

A'oy.  PURGARE. 

D'où  vienl,  Implere  ,  adimplere  ,  replere 
ven/rem.  Rassasier.  Luc.  18.  16.  Ctipiebat  im- 
plere ventrem  suum  de  siliquis  :  11  eût  été 
bien  aise  de  remplir  son  ventre  des  cosses 
que  les  pourceaux  mangeaient.  Jerem.  51, 
34.  Voy.  Teneritldo.  Job.  20.  20.  Voy.  Sa- 
ture. Ezech.  7.  19.  Voy.  Vita. 

Et  par  métaphore.  Combler  de  biens.  Ps. 
16.  14.  Adimpletus  est  venter  eorum  :  Ils  sont 
remplis  de  biens  temporels.  Job.  20.  23.  fn'- 
nam  itnpleatur  venter  ejus  :  Que  Dieu  le  ras- 
sasie de  biens. 

Ainsi,  Replere  ventrem  de  fructu  oris  : 
Combler  de  bien  ou  de  mal  par  les  paroles. 
Prov.  18.  20.  De  fructu  oris  viri  replebitur 
venter  ejus  :  Il  arrivera  à  l'homme  beau- 
coup de  bien  ou  de  mal ,  selon  qu'il  aura 
bien  ou  mal  parlé. 

Exlrahere  divitias  de  ventre  alicujus:Ya\re 
rendre  gorge  à  quelqu'un,  le  priver  des  ri- 
chesses mal  acquises.  Job.  20.  13.  Diiitias, 
quas  devoravil,  evomet,  et  de  ventre  illius  ex- 
traite l  eas  Deus. 

Facere  amaricari  ventrem  :  Causer  de  l'a- 
mertume dans  le  ventre,  c'est  causer  du  cha- 
grin. Apoc.  10.  V.  0.  10.  Cum  devorassem 
eum  ,  amaricatus  est  venter  meus  :  Ayant 
avalé  ce  livre,  il  me  causa  de  l'amertume 
dans  le  ventre.  Saint  Jean  fut  bien  réjoui 
d'apprendre  ce  que  Dieu  lui  avait  révélé, 
mais  il  était  fâché  que  ce  fussent  des  choses 
affligeantes.  La  métaphore  se  lire  des  vian- 
des amères  et  désagréables. 

3"  La  gourmandise  ,  rattachement  aux 
plaisirs  et  aux  délices,  surtout  à  celles  de  la 
biiuche.  Phil.;{.  i\.  Quorum  Deus  venter  est  : 
Ils  font  leur  Dieu  de  leur  ventre.  Rom.  16. 
18.  Domino  nostro  non  serviunt,  sed  suo  ven- 
tri :  ('es  sorles  de  gens  ne  servent  point  Jé- 
sus-Christ Noire-Seigneur,  mais  leur  sen- 
sualité :  ce  soûl  ces  g('ns  plongés  dans  les 
délices  cl  les  voluptés  du  sièele.  (^i  ne  re- 
connaissent point  d'autre  divinité  que  leur 
sensualité;  tel  qu'était  ce  parasite,  dans 
Piaule,  qui  jurait  par  la  bonne  cliére  :  I.ta 
me  amabit  sanciii  snttiritas.  Prov.  13.  25. 
Venter  iinpiorum  insaturabilis  :  On  ne  peut 
rassasier  le  désir  des  impics.  Ectli.  23.  6 
c.  37.  3. 

4"  Les  personnes  qui  sont  adonnées  à  la 
gourmandise.  Til.  \ .]'■).  Cretenscs  malœ  bes- 
tiœ,  ventres  piijri  :  (li-  sont  de  inécliaules 
bêles,  (jui  n'aiment  qu'à  manger  et  à  ne  rien 
l'aire,  comme  s'ils  n'étaient  que  ventres  pour 


175 


niCTIONNAlKb:  DE  l'IllLOLOGIE  SACi\EE. 


27b 


manger  toujours.  Ceci  est  tiré  d'Epiménide  , 
Un  (les  poëii  s  de  C'èle. 

5°  Le  fond  de  quelque  chose.  Jon.  2.  3. 
Be  ventre  iriferi  clninnvi  :  i':\i  crié  du  fond 
du  loiiibcau.  Jcinas  se  considérfiil,  d;nis  le 
venli'o  du  poisson,  commi;  dans  un  sépulcre. 
Ecdi.ol.  7.  De  altiliuline  veulris  inferi:  Vous 
m'.ivez  tiré  de  l'abîme  le  plus  profond  du 
tombeau.  Le  tnot  d'Enfer  marque  souvent  la 
mort  ou  le  tombeau. 

6°  Les  entrailles,  Levit.  3.  v.  10.  14.  qui 
marquent  souvent  l'aff.  clion  et  toute  sorte 
de  passions.  Cantic.  5.  i.  Venter  meus  inire- 
muii  :  Mes  entrailles  en  ont  été  émues.  Voy. 
TACTUs.Syniinacli.TàÉ'vTï/sàpiou.Hc'br.  Viscera 
mea  sonuerunl  in  we  ;  Vatab.  Prov.  20.  3). 
Plagœ  in  sccretiorihus  vent  ri  s.  Voy.  Secre- 
TUs.  Isa.   l«j.   H.  Voy.  SoNARK.  Ps.  21.  1.3. 

Ainsi,  Contiirbattis  est  venter  :  Mes  en- 
trailles ont  éié  émues.  Soit  de  tristesse  ou  de 
douleur,  (>s.  30.  10.  Ihreu.  1.  20.  de  soins  et 
d'iiiqiiié  uiies,  Ecch.  51.  29.  de  frayeur  et 
d'épouvante,  Habac.  3. 10.  Voy.  Conturbare. 
Jtrein.  k.  10.  V cntrein  meuin  doleo.  ^  oy.  Do- 

LERE. 

7°  L'intérieur,  le  cœur,  l'esprii.  Joan  7. 
28.  Flaniiria  de  ventre  ejiis  flnent  aquœ  livœ  : 
Des  fleuves  d'eau  vive  couleront  Je  son  cœur. 
Ces  fleuves  d'eau  vive  marquent  l'abondance 
de  la  grâce  dont  le  cœur  des  premiers  disci- 
ples devait  être  comme  inondé,  non  seule- 
ment pour  eux-mê  1  es,  mais  encore  pour 
tous  les  autres  sur  qui  elle  se  répamlit  avec 
une  profusion  admirable.  Prov.  22.  18.  Quœ 
pu'.chrn  erit  libi  cuin  servaveris  eam  in  ventre 
tuo  :  Vous  reconnaîtrez  la  beaulé  de  la  sa- 
gesse lorsque  vous  la  garderez  au  fond  de 
voire  cœur.  c.  18.  8.  c.  20.  27.  c.  26.  22. 
Job.  32.  10.  V.  MusTUM.  Ezech.  3.  3.  Apoc. 
10.  V.  9.10.  Voy.  n.  2. 

Ce  mot  s'attribue  improprement  au  ventre 
d'une  statue.  Dan.  2.  32.  \  enter  et  feinora  ex 
œre;  et,  dans  un  sens  mystique,  à  l'Epou\  do 
l'Eglise,  et  à  l'Eglise  son  épouse.  Cant.  5. 
V.  t.  ik.  c.  7.  2. 

8°  Le  venire  d'une  femme  ,  la  matrice  où 
se  conçoit  il  se  porie  l'enf  iiit.  Voy.  Utérus. 
Joan.  3.  k.  Numi/ttid  potest  in  venlrem  inntris 
suœ  itcrato  iniroire?  Un  homme  peut-il  ren- 
trer une  seconde  lois  dans  le  sein  de  sa  mère 
pour  naître  encore?  Sap.  7.  l.  In  ventre  mn- 
tris  fiyurntus  sum  euro  :  Mon  corps  a  piis  sa 
figure  dans  le  ventre  de  ma  mère.  Eecl.  11. 
5.  Eecii.  VO.  1.  Oenes.  25.  23.  Duo  populi  ex 
venire  tuo  dividentur  :  Di:u\  peuples  sor- 
tant de  votre  sein  se  diviseront  l'un  contre 
l'autre.  » 

De  ce  mot  viennpnl  ces  façons  de  parler  ; 

i)e  vendre  ma?ri.?;  Dès  le  venire  de  la  mèro, 
c'est-à-dire,  avant  la  naissance,  Isa.  V9.  l.ou, 
dés  le  lias  â;,'e.  Ps.  21.  10.  De  ventre  inatris 
mew  Deus  ii, eus  es  lu  :  \  oiis  avez  été  mou 
Dieu,  dès  que  j'ai  ijuillé  les  entrailles  de  ma 
mère.  l's.  70.  (>.  De  vmlre  tunlris  nieœ  tu  es 
protector  meus  ;  Vous  vous  éles  déi  lire  mon 
prolecleur,  dès  que  je  suis  sorti  du  sein  de 
mn  n  ère.  Ainsi  A  ventre  malris.  Eccli.  'i9. 
U.  c.  50.  2i. 


Fructus  ventris  :  Le  fruit  du  sein  de  la 
mère,  c'est-à-dire,  les  enfants.  Ps.  126.  1. 
Hcpreditns  Domini,  filii;  merccs,  fructus  ven- 
tris :  Ils  recevront  comme  un  héritage  du 
Seijineur,  et  pour  réconipense,  des  enfants, 
qui  sont  le  fruit  des  entrailles  de  leurs  mères. 
Gènes.  10.  2.  Luc.  1.  42.  Ce  qui  s'entend 
aussi  des  hommes  ,  parce  que  le  soin  de  la 
femme  et  le  fruit  qui  eu  vient,  appartiennent 
au  mari.  Ps.  i3i.  il.  De  fraciu  ventris  lui 
ponani  super  sedem  tuam  :  Le  Seigneur  a  fait 
'  à  David  un  serment  très-véritable,  et  il  ne 
le  rétracti'ra  point.  J'élabl'rai,  lui  a-l  il  dit , 
sur  vo'.re  trône,  le  fruit  de  votre  ventre. 
Dent.  7.  13.  c.  28.  v.  4.  18.  Mieh.  6.  7.  Dail- 
leur.s,  l'Ecriture  marque  la  génération  des 
enfants  pir  ces  trois  parties  du  cor[>s  hu- 
main, le  ventre,  les  reins  et  les  cuisses.  Voy. 
Fémur,  Lumbos.  Concludere  osli  >  veniris  : 
Fermer  l'entrée  du  ventre,  signifie  empê- 
cher de  naître.  Job.  3.  10.  Voy.  Conclu- 
dere. 

Extrnhere  de  ventre:  Tirer  du  sein  de  la 
mère,  l'aire  naître.  Ps.  21.9.  Extraxislime 
de  ventre  :  A  ous  m'avez  tiré  d'une  manière 
surnaiurelle  du  sein  de  ma  mère,  sans  bles- 
ser sa  virginité.  G  est  Jésus -Christ  qui 
parle. 

9"  La  mère  qui  enfante  ou  q"ii  porte  l'en- 
fant dans  son  sein.  Luc.  11.  27.  Beatus  ven- 
ter qui  te  portavit,  c.  23.  29.  Beutœ  stériles,  et 
ventres  qui  non  ijennerunt  :  Heureuses  les 
sléiiles,  et  les  entrailles  qui  n'ont  point  porté 
d'enfant.  Voy.  Uber. 

VENIIIICÙLUS,  I.— Ce  mot,  qui  vient  de 
venter,  signifie  proprement  celle  partie  du 
corps  qui  reçoit  la  nourriture  ;  mais  dans 
notre  Vulgale  elle  signifie, 

Un  des  ventricules  di;  l'animal.  Deul.18.3. 
Dabunt  sacerdoli  armum  et  ventriculum  (Ivu- 
o-Toov)  :  Ils  donneront  au  prêtre  l'épaule  et  le 
ventricule.  Heb.  et  Gr.  les  mâchoires  et  le 
ventricule.  On  croit  ((ue  c'est  la  même  chose 
que  pectusculum.  Exod.  29.  v.  20.  27.  Levit. 
7.  v.  32.  33.  3'i-.,  quoique  les  termes  Grecs  et 
Hébreux  soient  dilïoreuts. 

\  ENTILABRUM.  —Ce  nom,  qui  vient  de 
ventilare  ,  signifie  un  van,  instrument  à  van- 
ner, dont  il  y  a  eu  de  plusieurs  sortes  :  le 
van,  Gr.  ).txpo,-,  se  lient  cà  deux  mains  et  ne  se 
manie  (jne  par  des  hommes  robu.stcs  ;  mais 
le  van  appelé  en  Grec  tttOo»,  c'est  une  pelle 
ou  pale.  Lat.  pain,  avec  laquelle  on  jette  le 
blé  en  l'air,  afin  (lue  le  vent  en  sépare  la 
paille.  (;oluinella,  P(dn  trilicum  projiciturut 
palea  a  vento  dispelliitur 

Un  van.  insiriimenl  à  vanner,  ou  h  éven- 
ter le  blé.  M.ilih.  3.  12.  Luc  3.  17.  Ciijus 
venlilabrum  (t^tOqu,  l'ida)  in  mnnu  ejus  :  Il  a 
le  van  ou  la  pelle  à  la  main.  Ce  van  marque 
le  (iiseernenient  (|ne  Jésus-Christ  fera  enliè- 
reiiieiit  du  bon  grain  et  de  la  paille,  c'est-à- 
dire  ,  lies  bons  et  des  méchants,  au  jugement 
dernier.  D'où  vient,  \  entilnbro  disperi/rre  : 
Hépandre  et  disjierser  di- lous  cAiés,  cuinino 
on  lait  la  paille  avec  le  van.  Jerem.  15.  7. 
Dispergam  eos  ventittdiro  [Siarr-zopà,  l)ispersio) 
in  partis  terrœ  :  Je  les  disperserai  jusqu'aux 
extrémités  do  la  terre  ,  c'est-à-dire,  dans  les 


277  VEN 

pays  éloignés;  il  marque  la  captiviié  do  Ba- 
bylone.  Voy.  Porta. 

VENTILARE  ;  ^izfxâi-,  x.-çaTiÇ.-tv.  —  Ce  verbe, 
qui  se  forme  de  venlùs,  signifie  propreirent, 
éveiller,  faire  du  vent,  soil  pour  rafraîchir, 
soil  pour  allumer  le  (eu,  elc.  Il  signifie  aussi 
vanner  le  blé,  l'exposir  au  vent  pour  eu  sé- 
parer la  paille;  el,  par  une  melaphore  faini- 
lière  à  l'Ecriture,  disperser,  jeter  de  côté  el 
d'autre,  agiter  et  manier  aussi  aisément  que 
le  blé  qu'un  élève  en  l'air  avec  le  van,  ou  que 
les  choses  que  les  taureaux  élèvent  avec  leurs 
cornes. 

1°  \  anner,  exposer  le  grain  au  vent,  pour 
en  séparer  la  paille.  Ruth.  .3.  2.  llac  nocte 
arenin  iiordei  ventilât  :  Booz  vannera  celle 
nuit  son  orge  dans  l'aire.  Isa.  30.  24.  Voy. 
MiGMA.  Jerem.  k.  11. 

2°  Disperser,  répandre.  3.  Reg.  l'i-.  lo. 
Ventilabit  eos  trans  fliiiuen  :  Il  les  dispersera 
au  delà  de  l'Euphrale.  Jerem.  49.  36.  \  enti- 
labo  eos  in  omncs  ventos  istos  :  Je  les  expo- 
serai à  tous  ces  vents.  Voy.  Ventus.  Isa.  41. 
16.  Eze(  h.  5.  10.  c.  20.  23.  c.  22.  io.  c.  29. 
12.  c.  30.  V.  23.  29.  La  métaphore  se  lire  de 
la  paille  que  le  vent  emporte  quand  on  élève 
en  l'air  le  blé  pour  le  vanner. 

3°  PersécutiT,  maltraiter,  ruiner,  dissiper. 
Isa.  29.  0.  Elit  sicut  pulvis  tennis  multitudo 
ventilantium  (zKTaouvctTTcOciv ,  Opprimere]  te: 
Le  nombre  de  ceux  qui  vous  ruineront  sera 
comme  la  poussière  la  plus  menue  :  le  Pro- 
phète parle  des  troupes  de  Nabiicbodoiiosor, 
qui  étaient  sans  nombre.  Jerem.  51.  2.  Ven- 
tilabunt  (•/aev.ÇûiÇeiv ,  Injuria  afficere]  enm. 
Voy.  Ventilatobes.  L)e  là  vient,  Ventilare 
cornu,  ou  corniljus,  pour  marquer  la  même 
chose.  Ps.  43.  ().  Inimicos  nostros  venlilabi- 
mus  cornu  (x£6«TiÇ£tv)  :  Ce  sera  par  \otre  s;-- 
cours  que  nous  renverseions  nos  ennemis. 
Ezech.  .'i2.  2.  c.  34.  21.  Dan.  8.  4.  Zach.  1. 
19.  1.  Mach.  7.  4().  elc.  La  métaphore  se 
prend  des  bôlcs  dont  la  force  est  dans  les 
cornes,  et  surtout  des  taureaux  qui  se  jouent 
de  ceux  qui  osent  les  attaquer,  en  les  enle- 
vant avec  leurs  cornes. 

4°  Agiter,  traiter  de  quelque  chose.  Num. 
35.  24.  Quœslio  ventilata:  Une  cause  agitée. 

5'  Mouvoir,  exciter,  agiter.  Eccli.  3.  11. 
Non  ventiles  le  in  omnem  ventum  :  Ne  vous 
laissez  point  aller  à  tout  vent  ;  ce  que  saint 
Paul  défend,  Eph.  4.  14.  atin  que  nous  no 
SO)ons  point  couime  des  entants,  comme  des 
personnes  flottantes,  et  qui  se  laissent  em- 
porter à  tous  les  vents  des  opinions  hu- 
maines. Gr.  Ne  vannez  point  à  tout  vent.  Il 
reprend  la  légèreté  de  ceux  qui  s'accoinnio- 
dent  à  tout,  et  qui  s'abandonnent  à  toutes  les 
occasions. 

VENTILATOR,  is.  —  Ce  mot,  qui  signifie 
un  vanneur,  un  homme  ([ui  vanne  le  blé  , 
signifie,  par  métaphore,  celui  ()ui  peiséeule 
cl  qui  dissipe.  Jerem.  .'il.  2.  Mittain  in  Ihi- 
bylonein  ventilatores  (ùeptani?)  :  J'enverrai  eu 
Babjlone  des  gens  qui  la  secoueront  comme 
le  blé  qu'on  vanne.  C'est  Cyrus  el  Darius 
avec  leur  armée. 

VENÏOSUS,  A,  UM.  Voy.  Vkntps.  ~  Vcn- 


VF.N 


Î73 


teux  ,  plein  de  vents  ;  mais  il  se  prend  aussi 
métaphoriquement. 
Vain,  plein  de  vanité  et  d'orgueil.  Job.  16 

3.  Numquid  habsbunt  finem  verba  ventosaf 
Ne  mettrez-vous  point  de  fin  à  ces  discours 
présomptueux  el  inutiles?  Gr.  p'Àfiaro?  ttveû- 

a«Ta. 

VENTUS,  1  ;  avsfiof,  7n/sO,ota.  —  Du  Grec 
àriTTjÇ,  qui  signifie  le  même. 

1°  Le  vent.  Job.  ;8.  23.  Qui  fecit  ventis 
pondus  :  Dieu  a  donné  aux  vents  leur  me- 
sure et  leur  proportion  ,  el  leur  a  prescrit 
jusi]u'àquel  point  ils  doivent  souffler.  Malth. 

8.  V.  20.  27.  Venli  et  nuire  obediunt  ei.  Ps. 
134.  7.  Q  i  producil  renCus  de  (hesnuris  suis: 
Dieu  fait  sortir  les  vents  de  ses  trésors  ,  noii- 
seuleiiient  parce  qu'ils  sont  un  effet  de  sa 
puissance,  mais  encore  parce  que  la  cause 
naturelle  qui  les  produit  a  toujours  été  in- 
connue aux  hommes.  Jerem.  10.  13.  c.  51. 

16.  Amos  4.  13.  Jon.  1.  4.  c.  4.  8.  etc. 

Observare  ventum  :  Observer  les  vents  ; 
être  trop  circonspect,  laisser  échapper  l'oc- 
casion. Eccl.  11.  4.  Qui  obsenmt  ventum,  non 
seminat  :  Comme  celui  qui  observe  trop  les 
vents,  ne  .-ème  point ,  ainsi  ci'lui  qui  est  trop 
circonsp'  cldansla  dispensation  de  l'aumône, 
n'en  fera  pi>int. 

2»  Haleine,  respiration.  Jerem.  2v  '24. 
Altraxil  ventum  (TrvsupcToyopEriTOai)  amuris  sui: 
L'âne  sauvage,  ou,  selon  dauti es,  l'ànesse 
sauvage,  a  senti  b-  voisinage  de  l'animal 
qu'elle  désire.  Le  Prophète  compare  le  peu- 
ple juif  idolâtre  à  cet  animal  passionné  , 
que  nulle  force  ne  peut  retenir.  Voy.  Attra- 

HERE. 

3°  Partie,  endroit,  côté  delà  terre.  Mallh. 
24,  31.  Marc.  13.  27.  Cuntireiinbit  electos  siioi 
a  quatuor  ventis  :  Il  rassemblera  ses  élus  des 
quatre  coins  du  monde,  c'est-à-dire,  de  tout 
l'univers  marqué  par  les  quatre  parties  d'oii 
soufflent  les  quatre  vents  cardinaux.  1.  Par. 

9.  24.  Per  quatuor  ventos  eranl  ostiarii  :  Il  y 
avait  des  portiers  en  <hef  du  côté  des  quatre 
parties  du  monde.  Ezech.  37.  9.  e.  42.  v.  16. 

17.  18.  19.  20.  Dan.  8.  8.  c.  11.  4.  Zach.  2.  6. 
C'est  ce  qui  est  exprimé  par,  tous  les  vents. 
Jer.  49.  32.  Ezech.  3.  v.  10.  12.  c.  12.  14.  c. 
17.  21.  Mais  Dan.  7.2.  Quatuor  venti  cœli  : 
Les  quatre  vents  qui  sont  eu  l'air,  marquent 
les  quatre  monarchies,  qui  sont  aus^i  figu- 
rées par  les  (jualre  bétes;  comme  au>si  , 
Zach.  6.  5.  Isti  sunt  quatuor  venti  cœli.  Ces 
quatre  monarchies  sont  comparées  aux  qua- 
tre vents  qui  soufflent  des  quatre  parties  du 
monde,  parce  que,  comme  les  vents  régnent 
successivement  dans  l'air,  ainsi  ces  monar- 
chies se  sont  succédé  dans  le  monde  en 
s'élablissant  sur  la  ruine  les  unes  des  au'res, 
par  des  mouvements  violents  donl  ces  graiids 
Etats  furint  agités,  soit  dans  leur  établisse-; 
ment,  soit  dans  leur  destruction. 

DIlTéreiues  signilicaliniis  de  ce  nini  lirées  de  ses  effets  et 

de  SOS  ppii'riéiés  : 

1  Ce  qui  est  impétueux  el  violent;  soit 
pour  iTiarquer  la  colère  de  Lieu.  Isa.  41.  10. 
Vcntitabis  eos,  et  vcntustollet  :  \  ous  les  se- 
couerez comme  le  blé  que  l'on  vanne,  et  1» 


27't 


venl  les  emporlera  comme  la 
Ventilare.  c.  o7.  13.  c.  6'i^.  G. 
'  Soit  pour  marquer  quel(iue  grand  malheur 
ou  affliction.  Job.  ;iO.  lo.  Ahstulisti  quasi  ven- 
tus  (lesiderium  meum  :  Vous  avez  enlevé 
comme  un  vent  furieux  tout  ce  que  j'avais 
do  plus  cher.  Isa.  32.  2. 

Soit  pour  marquer  des  ennemis  puissants. 
Jerem.  i9.  36.  Induam  super  Mlam  quatuor 
ventos  aqualuor  plagis  cœli  :  ie  fer;ii  fondre 
de  loules  parts  des  ennemis  sur  les  Elamites, 
qui  les  enlèveront  comme  des  vents  impé- 
tueux. 

Ce  qui  est  aussi  marqué  par  un  vent  brû- 
lant. Os.  13.  la.  Jcr.  V.  11.  Ezech.  17.  10.  c 
19.  12.  Un  vent  pernicieux  et  mortel.  Jer. 
31.  1.  Ventuin  pestilentem  :  Un  vent  orageux. 
Ezech.  1.  h  .Ventus  turbinis  vcniebat  ab  Aqui- 
lonc.  c.  13.  11.  y entum  procellœ  disdpaniem; 
Dans  tous  ces  endroits  le  vent  marque  des 
ennemis  puissants. 

Différentes  siguilicalious  de  cette  expression. 

Ventus  iirens.  Ce  vent  brûlant  est  marqué 
dans  l'Hébreu  par  le  mot  Cndim ,  vent  d  O- 
rieiit,  qui  est  violent  dans  la  Palestine,  et 
marque, 

1.  Ce  qui  brûle  et  dessèche.  Gen.  41.  2". 
Septem  spicœ  tenues  et  vento  urente  percussœ  : 
Sept  épis  maigres  qu'un  vent  brûlant  avait 
desséchés.  Voy.  Uredo.  Exod.  i'*.  21.  c.  19. 
12.  Amos.  k.  9.  H;ib.  1.  9.  Faciès  eorum  ven- 
tus iirens  :  Leur  visage  est  comme  un  vent 
brûlant;  partout  où  ils  passeront,  ils  ravage- 
ront tout.  Agg.  2.  18. 

VenldOricnl  qui  soufdedu  côté  du  Levant, 
dans  la  Palestine.  Exod.  10.  13.  Dominus 
induxit  ventwn  (votoî,  Auster)  urenlcm  tola 
die  illa  et  nocle,  et  mane  facto,  ventus  m-ens 
levaiit  locustas  :  Le  Soigneur  fit  souiflcr  un 
vent  brûlant  [Hebr.  d'Orionl,  Gr.  du  Midi), 
tout  le  jour  et  toute  la  nnit  ;  le  lendemain  au 
malin  le  venl  brûlant  cnK'va  les  sauterelles  : 
il  est  appelé  Ventus  urens,  parce  que  ce  vent 
est  chaud  et  violent,  c.  l't.  21.  Jon.  V.  IS. 

2.  Un  malhour  inopiné,  une  aifliciinn  qui 
\ienl  fondre  soudainement.  Job.  27.  21.  Tol- 
lel  cum  ventus  tuens  :  11  sera  tuul  d'un  coup 
enlevé  comme  par  un  venl  violent.  Jer.  k. 
11.  ]  rntus  urens  in  viis  quœ  sunt  in  deserto 
viw  filiw  poi)uli  mei  :  Un  vont  brûlant  souffle 
dans  les  routes  du  désert  de  la  fille  de  mon 
peuple.  Nahuclioilonosor,  qui  devait  venir 
ravager  Jérusalem  ,  est  comparé  à  un  vont 
brûlant  (|ui  ravage  tout.  c.  18.  17.  Sicut  ven- 
tus urens  disperijam  eos  corani  inimico  :  Je 
serai  comme  un  vent  brûlant  qui  les  disper- 
sera devant  leurs  ennemis. 

2' Ce  qui  est  vili',  prompt  et  léger.  Job.  7. 
7.  Mémento  quin  ventus  est  vita  mea  :  Souve- 
nez-vous que  ma  vie  p.isse  vile  comme  le 
,vcnl.  Voy.  Ps.  77.  .39.  Spiritus  vadens  et  non 
rediens.  D'où  vii'ul, 

Tencrc  rentaui  :  Arrêter  le  vent  dans  ses 
mains,  pour  m,ir(|i;er  un  efl'orl  inutile.  Prov. 
27.  10.  \  oy.  Oi.ii.M. 

Ainsi,  ll'liiihire  représente  Dieu  qui  est 
porté  sur  les  ailos  des  vents,  |)onr  rnar(iuer 
fju'il  se  trouve  où  il  veut,  2.  llog.  22.  1 1.  Ps, 


DlCTlONNAlflE  DE  PIlILOLOGli:  S.\CUEE 
paille.  Aoy 


280 
pennas  ventorum.  Ps. 


17.  11.  Volavit  super 
103.  3.  Voy.  Penna. 

3°  Ce  qui  est  vain  et  inutile,  et  de  nulle 
conséquence.  Isa.  41.  29.  Ventus  est  inane 
simulacra  eorum  :  Toutes  leurs  idoles  no 
sont  que  du  vent.  Jer.  22.  22.  Oinncs  pastores 
luospascet  ventus  :  Us  se  repaîtront  de  venl  ; 
ils  perdront  leur  espérance  ;  ou  bien  ,  ils 
seront  dissipés  et  s'évanouiront  comme  le 
vent. 

D'oii  viennenl  ces  façons  de  parler  : 

Laborare  in  ventum  :  Travailler  en  vain. 
Ecd.  5.  15.  Quid  prodest  ei  quod  luboravit  in 
ventum? 

Loqui,  ou  proferre  verha  in  ventum  :  Par- 
ler en  vain  et  sans  effet.  Job.  6.  26.  c.  15.  2. 
Jerem.  5.  13. 

Pascere,  ou  persequi  venttim  :  Suivre  le 
vent,  et  courir  après;  c'est-à-dire,  prendre 
des  peines  inutiles.  Prov.  10.  'i-.  Ose.  12.  1. 
Voy.  Pascere.  Eccli.  34-.  2. 

Seminare  ventum:  Semer  du  vent,  perdre 
sa  peine  et  son  travail.  Ose.  8.  7.  Voy.  Me- 

TÉRE. 

Possidere  rerUo.?.-Ne  posséder  que  du  vent. 
Prov.  11.  29.  Qui  conturbut  domum  suam 
possidebit  ventos  :  Celui  qui  met  lo  trouble 
dans  sa  maison  ne  possédera  que  du  vent. 

VENUSTUS,  A,  uiM;  ûpocio;,  «,  ov.  —  De  Ve- 
nus, beauté,  la  déesse  de  la  braulé. 

Beau,  agréable.  Gen.  29.  17.  Rachd  décora 
facie,  et  venuslo  aspectu  :  Rachel  élait  belle 
et  très-:igréable. 

VEPlliS  ,  IS,  et  Vêpres  ,  ium.  —  De  pw7r.-r, 
ou,  selon  lesEolicns,  ppcjirîf,  la  même  chose. 

1°  Des  buissons  ,  des  épines.  Gen.  22.  13. 
Vidit  post  tergum  arietem  inter  vêpres  hœ~ 
rentem  cornibus  :  Abraham  aperçut  derrière 
lui  un  bélier  qui  s'était  embarrassé  les  cor- 
nes dans  un  buisson.  Isa.  5.  6.  Ascendent 
vêpres  et  spinœ  :  Los  ronces  et  les  épines  la 
couvriront  faute  d'être  cultivée,  c.  32.  13.  c. 
7.  2o.  Aon  veniet  illuc  terror  spiuarum  et  ve- 
prium  :  Les  terres  cnllivées  ne  craindront 
point  les  ronces  et  les  épines.  Ainsi,  Esse  in 
spinns  et  vêpres  :  N'être  que  ronces  et  épines, 
c'est  être  inculte  et  désert.  Isa.  7.  y.  23.  24. 
Voy.  Spina. 

2'  Ce  qui  est  inutile  et  préjudiciable.  Isa. 
9.  18.  Veprem  et  spinam  vorabit.  Voy.  Spina. 
n.  3. 

3"  Ce  qui  est  inutile  et  méprisable.  Isa.  10. 
17.  Devorabilur  spina  ejiis  et  vêpres  in  die 
una  :  Ces  ronces  et  ces  épines  sont  les  Assy- 
riens qui  furent  défaits  en  une  nuit.  \  oy. 
Spina.  c.  27.  4.  Qais  dabit  me  spinam  et  ve- 
prem in  prwlio  ?  Je  voudrais  avoir  des  aiguil- 
lons connue  des  épines,  pour  faire  sentir 
mon  indignation  à  ma  vigne  qui  m'attaque. 
i  alab.  \  oy.  Prei.ium. 

\  EU,  is.  —  Du  Grec  rip,  tua,  ou,  selon  les 
Ioniens  pn,o,  qui  vient  de  îm,  ïuiit,  emitio  ;  car 
c'est  au  printemps  (jne  la  terre  commence  à 
pousser.  Ps.  7.I.  17.  .Kstatem  et  ver  lu  plas- 
masti  eu  :  \  ous  avez  formé  l'été  et  le  prin- 
temps; Jfrlir.  Ilo/o|ih ,  que  les  Hébraïsanls 
expli(iuent  de  l'hiver;  mais  ces  deux  parties 
sont  mises  pour  les  (piatre  saisons  de  l'an- 
lu''(^;  ou  |iour  les  six,  selon  les  Hébreux,  que 


S8l 


VER 


VER 


28-2 


Dieu  a  distinguées  pour  la  comuiodilé  des 
hommes.  Le  Psalmiste  parle  de  l'été  et  du 
printemps,  comme  de  quelque  chose  de  cor- 
porel :  on  peut  voir  une  belle  description  de 
ictle  première  partie  de  l'année,  Gant.  2.  v. 
M.  12.  13. 

VERAX,  cis;  ùUOijç.  —  Ce  mot,  qui  vient 
de  verus,  signifie  véritable,  qui  dit  la  vérité; 
et  se  dit  de  Dieu  ou  des  hommes  ;  si  c'est  de 
Dieu,  il  .signifie  essentiellement  véritable, 
qui  ne  peut  mentir;  au  lieu  que  l'hommo 
qui  dit  la  vérité  est  sujet  au  mensonge. 

1°  Fidèle,  véritable  ,  qui  ne  peut  mentir. 
Rom.  3.  k.  Est  aulem  Deus  verax;  omnis  au- 
tem  homo  mendax.  Joan.  3.  33.  c.  8.  2G. 
Apoc.  19.  11.  Exod.  3V.  G.  Ps.  85.  15. 

2"  \  éritable,  qui  dit  la  vérité,  qui  n'ensei- 
gne rien  que  de  vrai.  Joan.  7.  18.  Qui  quœ- 
rit  gloriain  ejus  qui  rnisit  enm,  hic  verax  est  : 
Celui  qui  cherche  la  gloire  de  celui  qui  l'a 
envoyé,  est  véritable.  Matth.  22.  16.  Marc. 
12.  l'i..  2.  Cor.  G.  9.  Ainsi,  2.  Esdr.  7.  2.  Ec- 
cli.  15.  8.  c.  37.  20.  Ante  omnia  opéra  verbum 
verax  {^o-jIo,  Consilium)  prœcedat  le:  Que  la 
parole  de  vérité  précède  toutes  vos  œuvres  ; 
Gr.  que  la  raison;  c'est-à-dire,  ne  laites  rien 
sans  raison. 

3'  Sage,  prudent,  qui  donne  bon  conseil. 
Job.  12.  20.  Commuluns  labiuin  veracium 
(ttitto?)  :  Dieu  ôte  aux  sages  leur  prudence 
quand  il  lui  plaît.  \  oy.  Commutare. 

A  ERBKK  ,  is  ;  f/ao-Ti;.  \  oy.  I'laga.  —  De 
l'Eolique  ^sfJKÙp,  puer,  c'est  aux.  entants  que 
le  châtiment  convient. 

1"  Un  coup  de  fouet,  ou,  un  fouet.  Hebr. 
Aiii  vero  ludibria  et  verbera  experti  :  Les 
autres  ont  souffert  les  moqueries  et  les 
fouets. 

2"  Châtiment  rigoureux.  Ps.  88.  33.  Visi- 
tnbo  in  verheribus  peccata  corum  :  Je  punirai 
leurs  péchés  par  des  plaies  différentes.  2. 
Mach.  7.  37. 

\  ERJJEK.MIK  ;  fiaortyoûv,  TUTTTEtv.  ■ —  1"  Bat- 
tre de  verges  ou  de  bâtons.  Deut.  22.  8.  c. 
23.  2.  Prosternent  et  corani  se  facicnt  verbe- 
rari  :  Us  ordonneront  qu'il  soit  couché  par 
terre  et  qu'il  soit  battu  devant  eux;  le  nom- 
bre des  coups  se  réglera  sur  la  qualité  du 
péché.  Num.  22.  v.  23.  2;i.  32.  2.  Mach.  3. 
26.  l'rov.  23.  33. 

2"  Punir,  châtier.  Prov.  10.  v.  8.  10.  Stul- 
tus  luhiis  verberahilur  [\)-.onY.î\[^Ei.-i,  Supplun- 
tare)  :  L'insensé  sera  frappé  par  les  lèvres, 
c'es(-(i-(/ire  ,  par  les  réprimandes  ;  oit,  s'of- 
fensera des  instructions  (ju'on  lui  donnera  : 
on  peut  rapporter  le  Grec  labiis  ,  au  mot 
stutlus.  >'oyez  Stultks. 

3"  Frapper,  émouvoir  ,  faire  impression 
sur  quelque  chose.  Eccli.  W.  18.  Vox  toni- 
trui  ejus  verberabil  (ivjjSiÇeiv,  Incrcpare)  ler- 
rum  :  Il  frappe  la  terre  par  le  bruit  de  son 
tonnerre.  Sap.  5.  11.  Sonitus  ularum  vcrbc- 
rans  levem  ventum  .  On  entend  le  bruit  de  ses 
ailes  qui  frappe  l'air.  De  là  vient, 

Verbcrare  aèrent:  Battre  l'air,  donner  des 
coups  en  l'air  :  manière  de  proverbe  pour 
marquer  qu'on  fait  des  efforts  inutiles.  1. 
Cor.  9.  20.  iVy»i  quasi  aerem  verbcrans  {Hipstj)  : 
Je  ne  donne  point  de  coups  eu  l'air;  c'eW-à- 


clire,  que  ce  n'est  point  vainement  et  sans 
succès  que  je  combats  les  inclinations  cor- 
rompues de  ma  chair.  Saint  Paul  fait  allusion 
aux  lutteurs,  qui  donnaient  quelquefois  des 
coups  en  l'air,  au  lieu  de  les  porter  sur  leur 
adversaire  qui  les  esquivait. 

A'ERBOSUS,  A,  dm;  £Û>«),oî,  «So^eit/ô?.  — 
De  verbum. 

Grand  parleur.  Prov.  16.  28.  Verbosus  sé- 
parât principes  :  Le  grand  parleur  divise  les 
princes;  Gr.  les  amis;  uulr.  le  semeur  de 
rapports.  Job.  11.  2.  c.  16.  21.  Eccli.  7.  15. 

VERBUM,  i;>o7oj,  jô^p.«.  Du  Grec  éf,io>, 
dico,  ou  de  l'Hébreu  Dabar,  verbum,  et  signi- 
fie proprement  un  mot  ,  une  parole  ;  mais 
dans  l'Ëcr.  il  a  plusieurs  significations  diffé- 
rentes qui  ont  rapport  à  la  parole. 

Parole,    mol,   terme.   Mallh.  8.  8.  Luc.  7. 

7.  Die  verbo,et  sanabilur  puer  meus  .•  Dites 
seulement  une  parole,  et  mon  serviteur  sera 
guéri.  V  oy.  Dicerk.  Job.  'ih,.  3.  Auris  vcrba 
probat  :  L'oreille  juge  des  paroles.  Matth.  8. 
16.  Prov.   14.  23.  c.  16.  2k.  c.  17.  17.  c.  18. 

8.  etc. 

Façons  de  parler  impropres  el  figurées  de  ce  nom. 

Verba  labiorum  ou  oris  ;  Les  paroles  que 
l'on  prononce,  qui  sont  aussi  exprimées  par 
ce  qui  sort  de  la  bouche  ou  des. lèvres.  Psal. 
33.  4.  Vvrba  oris  ejus,  iniquitas.  Job.  23.  12. 
Ps.  16.  h.  Ps.  53.  4.  Prov.  7.  24.  etc.  \'oy. 
Procedere,  Egredi. 

Verbum  alicui  esse  ou  habere  ad  aliquem  : 
Avoir  une  parole  à  dire  à  quelqu'un  ;  c'est 
vouloir  lui  parler  en  particulier.  4.  Reg.  9. 
5  Verbum  mihi  ad  te,  o  pr inceps.  Judic.  3. 
V  19.  2l>.  Verbum  Dei  :  Un  mot  de  la  part  de 
Dieu,  ou  une  affaire  importante. 

Verbum  facere  :  Parler.  Hebr.  12.  19.  Ne 
eis  fier  et  verbum. 

Verbum  fieri  ad  ou  super  aliquem  :  Adres- 
ser la  parole  à  quelqu'un  :  cela  se  dit  de 
ceux  que  Dieu  appelait  extraordinairement 
pour  déclarer  quelque  chose  de  sa  part,  ou 
pour  exercer  quelque  fonction  considérable. 
Luc.  3.  2.  Factum  est  verbum  Domini  super 
Jounnem  :  Dieu  fit  entendre  sa  parole  à  Jean 
pour  être  le  Précurseur  du  Messie.  Jerl.  v. 
2.  4.  11.  13.  etc.  Voy.  Sehmo. 

Verbamiltere  per  aliquem  :  Adresser,  faire 
savoir  quelque  chose.  Prov.  26.  6.  Claudus 
pcdibus,et  iniquilalem  bibens,  qui  miltit  vcrba 
per  nuntium  stultum  ;  Celui  (jui  fait  porter 
ses  paroles  par  l'entremise  d'un  insensé,  se 
rend  boiteux,  el  il  boit  l'iniquité  ; //cir.  se 
coupe  les  pieds  et  s'attire  des  affronts;  il  boit 
les  affronts  que  lui-même  s'est  attirés,  et  se 
rend  coupable  de  toutes  les  fautes  de  son  en- 
tremetteur. Act.  10.  .'ÎG.  Verbum  misil  Deus 
filiis  Israël  :  (restée  que  Dieu  a  fait  entendre 
aux  enfants  d'Israël.  Zach.  7.  12.  Isa.  9.  8. 
Act.  13.  26. 

Verba  ponere ,  ou  dare  in  ore  alicujus  : 
Rleltro  ses  paroles  dans  la  bouche  de  quel- 
qu'un; c'est  l'instruire  et  lui  prescrire  tout 
ce  qu'il  doit  dire.  Isa.  31.  16.  Posui  rrrba 
mea  in  ore  tua.  c.  39.  21.  Jerem.  I.  9.  Dcdi 
verba  mea  in  ore  luo.  Nuin.  2.'(.  v.  12.  IG. 
\  ov.  PoNtîni:. 


S8â 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACKEE. 


284 


Secundum,  ou  jitxta  verbitm  alicujus  :  Se- 
lon la  parole;  cVst-(}-rfire,  conformément  à 
ce  qui  a  élé  dil  ou  prononcé.  2.  Reg.  13.  35. 
Juxta  veibum  servi  lui  sic  factum  est  :  (Le 
qu'avait  dit  votre  serviteur  est  arrivé.  Luc. 
1.  38.  Fiat  mitii  secumlum  veibum  tuum.  1. 
RIach.  4i.  V.  52.  53.  Facile  secundum  ver- 
bum  reyis.  c.  2.  33.  c.  9.  71.  c.  10.  v.  17. 
31.  etc. 

Yerbn  vilœ  œternœ  :  Les  paroles  de  la  vie 
éternelle.  Jo m.  6.  C9.  Ce  sont  les  paroles  qui 
enseignent  les  moyens  d'arriver  à  la  vie 
élernrjle.  AcI.  5.  20.  c  11.  i!*.  \oy.  Vita. 

Verbi  pacifica.  Voy.  Pacificus. 

Verbum  bonnm. 

1°  Parole  ou  discours  excellent.  Ps.  il.  2. 
Eructnvit  cor  meum  verJium  bonum  :  Mon 
cœur  a  produit  une  cxcelleule  parole,  savoir, 
les  louange-  du  Roi  des  rois. 

2°  Paiolo  favorable  et  pleine  de  consola- 
lion.  Jer.  29.  10.  c.  33.  l\.  Snscitabo  verbum 
bonum  :  J'acromplirai  la  bonne  parole  que 
j'ai  donnée  de  vous  lirer  de  captivité.  Voy. 
SusciTARE.  Zicb.  1.  13.  Mich.  2.7.  Ainsi, 
Hebr.6.  3.  Gustaverunt  verbum  Dei  bonum  : 
Ils  se  sont  nourris  de  la  sainte  parole  de 
Dieu. 

Terbum  gloriie:  Paroles  pleines  de  gloire; 
c'e5^d-rf(re.  qui  relèvent  la  gloire  du  Tiès-Haui. 
Eccli.  47.  9.  In  omni  opère  (ledit  confessio- 
nem  Sancto  et  Excelsn  in  verbo  gloriœ  :  D.i- 
vid  a  rendu  grâces  à  Dieu  dans  to.ites  ses 
œuvres,  par  des  parolt  s  glorieuses  et  magni- 
fiques; c'est-à-dire,  par  les  psaumes  elles 
cantiques  qu'il   a  composés  à  la  gloire  de 

Dieu. 

2'  La  doctrine  que  l'on  enseigne.  Prov.  1. 
23.  0<lendum  vobis  verbn  mea  :  Je  vous  ferai 
Cniendre  mes  paroles.  Joan.  3.  2i.  c.  12.  v. 
47.  48.  c.  1  ").  7.  c.  17.  8.  1.  Thcss.  4.  15.  Hoc 
vobis  dicimus  in  vei-bo  Domini  :  Nous  ne  vous 
disons  que  ce  que  le  Seigneur  nous  a  ensei- 
gné; selon  d'autres,  au  nom  du  Seigneur. 

3°  La  parole  que  l'on  croit,  la  foi.  1.  Tim. 
4.  5.  Siinclifnnlur  per  verbum  I>ei  et  oratio- 
nem  :  Ce  (jui  se  mange  est  sanctifié  par  la  pa- 
role de  Dieu  et  par  1 1  prière;  c'esl-à-dire,  par 
la  foi  qui  nous  fait  croire  à  Jésus-Christ,  et 
nous  fait  résister  au  diable.  C'est  ainsi  que 
ce  mot  s'entend,  Ephes.  5.  28.  Jac.  1.  v.  1. 
18.  1.  Petr.  I.  v.  23.  23. 

4°  La  parole  de  Dieu;  soit  les  prophéties. 
Isa.  2.  1.  Verbum  quod  vidit  Isaias.  Jerem.  1. 
1.  ]'erba  Jcremiœ.  Anios  1.  I.  V erba  Amos, 
et  souvent  ailleurs  dans  les  Prophètes.  D'où 
vieni, 

Ponereverba  in  ore  Prophetarum.  Voy.  Ser- 
MO.  Soil  les  autres  livres  sacrés.  Psal.  118.  v. 
105.  Lucernapedibus  mcis  verbum  tuum  :  s  o- 
Ire  parole  est  une  lampe  qui  éclaire  mes 
oieds.  '  oy.  Iacerna.  Jer.  8.  9.  c.  23.  v.  -l'J. 
0.  Amos.  8.  v.  11.  12.  Isa.  'lO.  8.  1.  Peir.  1. 


23.  ele.  Ainsi,  l'Kvantîile  esl  appelé,  Vcrbuii. 
Marc.  2.  2.  Lo(iuel>ulnr  cis  verbum.  Il  li'ur 
préi  hait  la  parole  de  Dieu.  c.  8.  32.  Ael.  10. 
22  (lai.  (j.  ti.  UoMi.  10.  8.  \erbum  jidri. 
Heltr.  0.  3.  y crbum  Dei  bonum.  Ephes.  3. 
20.  Phil.  2.  10.  \trbum  vilœ.  Col.  1.  3.  Ver- 
bum vetitaiis.  Aci.    13.  20.  Verbum  salutis. 


Isa.  2.  3.  Mich.  4.  2.  Verbum  Domini,  el  sou- 
vent dans  les  Actes  el  dans  les  Epitres  de 
saint  Paul.  Matth.  13.  v.20.  21.  22.  23.  Marc. 
4.  v.  14.  15.  etc.  Luf.  8.  11.  Semen  est  ver- 
bum Dei.  v.  1.  2.  1.  Petr.  1.  25.  Verbum  Do- 
mini manet  in  œlernum. 

5°  La  prédication  de  la  parole  de  Dieu. 
Rom.  10.  v.  17.  18.  Audilus  per  verbun 
Christi  :  On  a  oui,  parée  que  la  parole  de 
Jésus-Christ  a  été  [oéchée.  In  fines  orbis  ter- 
rœ  vcrba  eorum  .  Leur  parole  s'est  l'ait  enten- 
dre jus(|u'aux  extrémités  de  la  terre,  c.  13. 
18.  Joan.  8.  47.  AcI.  2.  etc.  Ainsi,  c.  12.  v. 
47.  48.  Audire  et  accipere  verba  Christi  :  En- 
tendre et  recevoir  les  parolesde  JésusClirist, 
c'est  comprendre  et  retenir  par  la  foi  sa 
prédication. 

Prédielion,  ou  chose  prédite.  Matth.  24. 
35.  Mire.  13.  31.  Luc.  21.  33.  Verba  mea  non 
transibunt  :  Mes  paroles  ne  passeront  point, 
c'esl-à  dire,  ce  que  j'ai  prédit  s'exécutera. 

6°  Promesse,  ou  chose  promise.  Isa.  53. 11. 
Sic  erit  i'cr6iM?!  meum:  Ma  promesse  ne  sera 
point  vaine  :  celle  promesse  était  la  venue  du 
Messie.  Luc.  1.  38.  Fiat  milii  secundum  ver- 
bum tuum.  C.2.  29.  Num.  30.  3.2.  Reg.7.  28. 
Ps.  o5.  11.  Ps.  104.  V.  19.  42.  Ps.  118.  v.  23. 
28.  49.  etc.  Ainsi,  Implere,  ou  complere  ver- 
bum, suicitnre  ,  firmare  :  Accomplir  sa  pro- 
messe. 1.  Reg.  1.  23.  Precor  ut  imphal  Do- 
minus  verbum  suum.  Deui.  9.  3.  2.  Reg.  7. 
23.  Jerem.  29.  10.  c.  33.  14.  Voy.  Bonus.  3. 
Reg.  8.  26.  2.  Esdr.  9.  8.  etc.  Au  contraire, 
Excidere  verbum,  c'est  lorsque  la  promesse 
no  suit  point.  Rom.  9.  6.  Non  quod  cxciderit 
verbum  Dei  :  Ce  n'est  pas  que  la  parole  de 
Dieu  soit  demeurée  sans  iffel. 

7'  Menace.  Exod.  9.  20.  Qut  timuit  verbum 
Z)<)min(  :  Ceux  qui  craignirent  les  menaces 
du  Seigneur.  4.  Reg.  22.  v.  11.  13.  MS.Omnia 
verba  Leyis:  Toutes  les  menaces  qui  sont  ren- 
fermées dans  la  Loi.  v.  18.  2.  Par.  34.  v.  19. 
21.  26.  30.  Ezech.  12.  v.  23.  28.  etc.  Ainsi,  3. 
Reg.  12.  15.  IJl  suscitaret  verbum  suum  :  Vaar 
relever  les  menaces  qu'il  avait  faites.  Voy. 
Cadeue. 

8'  A\erlissement,  exhortation.  Prov.  4.  4. 
Suscipiat  verbn  mea  cor  tuum  :  Que  votre 
cœur  reçoive  mes  avertissements,  v.  5.  10. 
1.  Esdr.  9.  4.2.  Esdr.  3.  12.  Eerli.  4.  28.  Isa. 
1.  10.  c.  ()6.  3.  Jer.  23.36.  Voy.  Peiivehtere. 
Ainsi,  Audire,  uuscultare  verba,  attendere 
verbis,  etc.  2.  Reg.  24.4.  Ohlinuil  sermo  reyis 
verba  Joab:  La  résolution  du  roi  l'emporta 
sur  les  remontrances  de  Joab. 

9°  Commandement,  ordonnance.  Luc.  3.  3. 
In  verbo  tuo  lax  bo  nte  .-Je  jetterai  le  filet 
par  votre  ordre.  2.  Reg.  14.  17.  Fiat  verbum 
domini  mei  régis  sicut  sncrtiicium  .-Je  vous 
supplie  que  ce  que  le  roi  mon  seigneur  a  or- 
donné, s'exécute  co:ume  un  sacrifice  promis 
à  Dieu.  Exod.  24.  3.  Verbn  Domini:  Les  \ii'- 
dtiunances  tlu  Siigneur.  i'sal.  32.6.  \  erbo 
Domini  cœli  /irmali  snnt  :  C'est  par  l'ordre  et 
la  pui-sance  de  Dieu  qui-  les  cieux  ont  é:é 
anVrmis.  llebr.  11.  3.  2.  Petr.  3.  v.  3  7 


l)'(iii  virunenl  ces  |)lirasi!s: 
Facere,  ou  impUrc  vcrbwn  alicujus 


Eté- 


ïtiS 


VER 


VER 


S8A 


enter  les  ordres  de  quelqu'un.  Psal.  102.  20. 

Fncifntes  verbnm  illias.  Ps.  I'i8.  8.2.  Par. 
30.  12.  DeuL  2S.  58.  1.  Rrg.  i5.  v.  il.  1.3. 
Jiie'  2.  11.  1.  Mac.  2.  5'i.  Jems  clum  implevit 
verbiim.  fnctns  (St  (lux  in  Israël  :  Josué, 
aciomplissanl  la  parole  ilti  Seigneur,  est  de- 
venu le  chef  (l'Israël,  obéissant  à  l'ordre  (lue 
Dieu  lui  donna  de  passer  le  Jourdain,  de 
s'emparer  de  la  len  e  promise,  cl  de  la  dis- 
Iribiier  au  peuple  crisiaël. 

Miitere,  oi  cmitlere  verbmn  .-Ordonner, 
donner  ses  ordres.  Ps.  1(^6.  20.  Misil  verbum 
suum,  et  sannvit  eos  :  11  coainianda  qu'ils 
fussent  guéris  ;  il  n'employa  que  sa  parole  ou 
sa  volonté  pour  les  guérir.  Ps.  IkT.  18.  Emil- 
tet  verbum  stimn,  et  liquefaciet  ea  :  Au  mo- 
ment qu'il  aura  donné  ses  ordres,  il  fera 
fondre  toutes  ces  glaces.  Ainsi,  Verbn  Lei/is: 
Les  paroles  de  la  Loi.  Deul.  27.  v.  3.  8.  c. 
28.  38.  c.  29.  29.  c.31.  1.  ete.  Verba  fœderis, 
ou  piicti:  Les  paroles  de  l'alliance.  Dent.  29. 
v.  1.  9.  4.  Reg.  23.  3.  sont  en  général  les 
commaiuleininls  de  la  Loi  ;  mais  e;i  particu- 
lier, Vcrba  legis,  on  Vcrba  fœderis, soullestl'w 
cotmnandemenls  de  Dieu.  Exod.  34.  v.  1.  27. 
28.  Scripsil  in  tabulis  rerba  fœderis  decem. 
Ueul.  4..  13.  c.  10.  '*.  Hehr.  12.  19. 

10"  Décret,  ré-olution,  volonté.  Psal.  104. 
19.  Donec  veniret  verbum  ejus  :  Joseph  fut 
dans  les  fers  jusqu'à  ce  que  Diiu  fît  coanaf- 
Ire  sa  volonté  pour  l'en  liier;  nutr.  jusqu'à 
ce  que  sa  parole  fût  accomplie;  c'est  à-dire, 
ses  propliélii's,  louchant  sa  |!ro|)re  é  évalion, 
et  la  délivrance  de  l'ufticier  du  roi.  Ps.  32.  4. 
Rectum  est  verbum  i'roinini:  Les  décrets  de 
Dieu  sont  justes.  Hrb.  I.  3.  Portons  omnia 
verbu  virluiis  suœ  :  Le  Fils  di-  Dieu  soutient 
tout  par  sa  volonté  loute-puissante. 

De  celte  slgnilicution  se  font  ces  plirases: 

Verbum  Dci  contra  aliqxiem  :  Dieu  forme 
unerésolulion  contre  qn(  l(iu'un,  lorsqu'ildé- 
clare  qu'il  a  résolu  de  le  punir.  Siph.  2.  .'i. 
Verbum  Domini  super  vos  .La  parole  du  Sei- 
gneur va  tomber  sur  vous;  c'est-à-dire,  qu'il 
va  bientôt  faire  éclater  sa  colère  contre 
vous. 

Verbum  Dci  egredi ,om  procedere  de  are  ejus; 
c'est  une  périphrase  de  la  parole  que  l'on 
prononce  pour  n)arquer  la  résolution  et  la 
volonté.  Deul.  8.  3.  Mallh.  4.  4.  Non  in  solo 
pane  vivit  hnmo,  sed  in  omni  verbn  qitod  pru- 
cedit  de  ore  Dci.  Luc.  4.  4.  In  omni  verbo  Dei  : 
L'homme  ne  vit  |!.is  seulement  (1(!  pain,  mais 
de  tout  ce  qu'il  plail  à  Dieu  iW  lui  donner 
pour  sa  nourriture.  Voy.  hlGiiEni. 

11"  Demande,  prière.  Num.  14.  20.  Diinisi 
juxtn  verbnm  luuin  :  Je  leur  ai  pardonné  se- 
lon que  viius  me  l'avez  deinauile.  3.  Iteg.  17. 
t.  Si  erit  annis  his  rns  et  pluvia,  nisi  juxia 
oris  mei  verba  :  Il  n'y  aura  peiulant  ces  an- 
nées ni  rosée  ni  pluie,  (luo  je  ne  la  demande 
à  Dieu  ;  c'est  ce  que  coiilirmc  S.  Jaei)ues,  c. 
5.  17.  /l'/i'ax  orolione  oravit  ad,  Uoininum, 
ni  non  plaerrl  super  terrain,  et  nonpluit  unnos 
très  et  nienses  scx. 

De  là  viennent  ces  façons  de  parler  : 

Facere  verbum,  ou  secunUam  verbum  alicu- 


jM*  ;  Accorder  la  demande  de  quelqu'un.  2. 
Reg.  24.  13.  Si  quomodo  facial  rex  verbum 
anciltœ  suœ  :  Pour  voir  si  je  ne  pourrai  point 
obtenir  de  lui  en  quelque  manière  la  grâce 
que  je  lui  demande. 

Tollere  secum  verba  :  Porter  avec  soi  des 
paroles  humbles,  s'adresser  à  Dieu  parles 
prières.  Ose.  3.  Tollile  vudiscum  verba  :  ceci 
a  rapport  à  ceux  qui  vont  au  tenifile,  et  por- 
tent avec  eux  quelque  chose  pour  l'offrir  à 
Dieu.  Voy.  Tollere. 

12°  Out'stiou,  ou  doute  à  résoudre.  3.  Reg. 
10.  3.  Docuit  cf:m  S  lomon  omnia  verba  quœ 
proposucrat  :  Siilomon  lui  donna  la  solution 
de  toutes  les  (luestions  qu'elle  lui  proposa. 
Voy.  2.  Par.  9.  2. 

13"  Parole  vaine  et  inutile,  apparence  ex- 
térieure opposée  à  l'effet  et  à  la  vérité.  1. 
Joan.  3.  18.  Non  diligainus  verbo  ncque  lin- 
gun,  sed  opère  et  verilate. 

14°  Parole,  sentence.  1.  Cor.  14.  19.  Volo 
qninque  verba  sensu  meo  loqui  :  J'aimerais 
mieux  ne  dire  (]ue  cinq  paroles  dont  j'aurais 
l'intelligence.  Ainsi  les  sentences,  paraboles, 
ou  proverbes  de  Salonion  ,  sont  appelés 
Verba,  Prov.  30.  1.  V erba  congreganiis.  c.  31. 
1.  Verba  Lamuelis  reqis. 

l.'i»  Annales,  histoire.  2.  Parai.  20.  34. 
Scripta  sunl  in  Verbis  Jehu.  Ce  livre  de  Jéhu 
s'est  perdu.  2.  Esdr.  1.  1.  Verba  Nehemiœ  filii 
Hclciœ  ;  c'est  le  dmixième  livre  d'Lsdras, 
composé  par  Néhémie.  Ainsi,  Verba  dierum, 
sont  les  journaux  des  actions  des  rois  de 
Juila  et  d'lsr<;él,  cités  très-souvent  dans  les 
livres  des  Rois,  et  sont  différents  des  Parali- 
pomènes  :  car  la  plupart  des  cho>es  sur  les- 
quelles on  renvoie  à  ce  livre,  ne  se  trouvent 
point  dans  les  Paralipomènes. 

16°  Humanilé,  douceur  de  paroles.  Eccli. 
18.  V.  16.  17.  Verbum  melius  quam  datum  -: 
La  douceur  des  paroles  vaut  aùeus  que  les 
présents  que  l'oa  fait. 

17°  Avis,  pensée,  sentiment.  Exod.  23.  8. 
Maiiera  snbverlunl  verba  justorum  :  Les  pré 
seuls  corrompent  les  sentiments  des  justes 
Dent.  IC.  19.  Mulant  verba  justorum. 

18"  Témoign  ig('  ,  ra|)port  ,  déclaration. 
Exod.  4.  8.  Credent  vcbo  signi  sequenlis . 
Ils  croiront  le  second  miracle. 

19'  Chose,  affaire.  Luc.  2.  15.  Videamus 
hoc  verbum  quod  faclum  est  :  "\Oyons  ce  (jui 
est  arrivé,  v.  17.  29.  e.  4.  30.  Quod  est  hoc 
verbum?  Q{\'vs[-cc,  donc  que  ceci?  c.  1.  4. 
Prov.  16.  20.  Eruiiiius  in  verbo  reperiet  bonn: 
Celui  qui  est  liabil<!  dans  les  choses  ((u'il  en- 
treprend, réussira.  Exod.  2.  14.  c.  9.  v.  5.  6. 
Prov.  25.  2.  Eecli.  48.  14.  Isa.  .39.  2.  Dan.  2. 
K».  3.  Reg.  11.  V.  10.  41.  4.  Rrg.  Luc.  1.  37. 
Non  eril  inipossibile  apud  Deain  omne  ver- 
bum :  Il  n'y  a  liru  d'impo>siblc  à  Dieu. 
Ainsi,  Ps.  64.3.  Verba  iniquorum;  i.  e.  m(d(i 
opéra  :  Les  actions  des  méchants  ont  prévalu 
contre  nous.  Ilebr.  V erba  ini(iuit(iluin;  i.  e. 
res  iniquœ.  3.  Reg.  11.  41.  Jieliquum  verbn- 
rum  S(domonis  :  Li'  reste  des  actions  de  Sa- 
louu)n.  2.  Par.  9  29.  lieliqua  opcrum  Salonio- 
nis.  c.  -'(G.  «S.  (>ic.  Et  verba  dierum  :  Les  ac- 
tions do  cha(iue  temps,  sont  les  annales,  ou 
le  livre  des  chroniques,  oii  sont  rapportées 


%m 


DICTIO.NNAIIIK  DF.  PHILOLOGIE  SACRER 


Sis! 


les  ad  ions  (!i<s  rois.  3.  Rep.  11.  'tl.  c.  Ih.  19. 
etc.  Qui  est  aussi  appelé,  Liber  sermonum,  3. 
Reg.  l't.  -29.  cl  ailleurs.  Voy.  Liber.  Verba 
Ecclesiastœ,  Eccl.  1.1,  sont  les  actions  de 
SalomoD,  aussi  bien  que  ses  discours.  Ainsi, 
4.  Reg.  17.  Offenderunt  filii  Israël  verbis  non 
redis  Dominum  Deum  suuin  :  Les  enfants 
d'Israël  avaient  offensé  le  Seigneur  leur 
Dieu  par  des  actions  criminelles,  v.  W.Y erba 
pessima  :  Des  actions  très-iriininelles. 

20"  Ce  mot,  par  un  pléonasme  Hébreu,  pa- 
raît superflu  en  plusieurs  endroits.  Psal.  21. 
2.  Lonqe  a  sainte  mea  verba  delictorum  meo- 
riim:  Mes  péchés  sont  cause  que  le  salut  est 
bien  éloigné  de  moi.  Jésus-Christ ,  qui  s'é- 
tait chargé  des  péchés  des  hommes,  s'était 
engagé  à  souffrir  la  mort  pour  les  expier. 
Heb.  Mes  rugissements  et  mes  ciis.  Ps.  10'*. 
2V.  Verba  signorum  suorum,  ipsa  signa;  autr. 
Sa  puissance  pour  faire  des  miracles.  Act. 
20.  32.  Commendo  vas  Deo  et  rerbo  graliœ 
ipsius  :  Je  vous  recommande  à  Dieu  et  à  sa 
sainte  grâce.  Eccli.  27.  17.  Est  in  illn  verbum 
peccati  :  Il  se  trouvera  toujours  du  péché 
dans  les  paroles  déréglées. 

Ce  pléonasme  est  fort  ordinaire  dans  la 
paraphrase  chaldiïque;  et  les  Hébreux  ap- 
pellent du  mot  Dahar,  verbum,  cette  émana- 
tion par  laquelle  Dieu  produit  de  rien  toutes 
choses  et  ses  œuvres  merveilleuses.  Ps.  32. 
(j.  Verbo  Domini  cœli  firmati  sunt.  Sap.  9.  1. 
Fecisti  omnia  verbo  tuo.  Ainsi,  Moïse  dit, 
Vixit  Deus,  fiât  lux.  Gènes.  I.  v.  3.  6.  9. 
14..  etc. 

Le  mot  Grec  loyo;  signifie  particulière- 
ment, dans  l'Evangile  de  saint  Jean,  le\erbe 
Eternel,  la  parole  subsistante,  la  seconde 
personne  de  la  sainte  Trinité,  Jésus-Christ 
Notre-Seigneur,  Fils  élcrnel  de  Dieu  le  Père, 
et  le  .Messie  qu'il  avait  promis.  Joan.  f.  1. 
In  principio  erat  Verbum  .  Le  \eri)e  était  au 
commencement;  c'est-à-dire,  avant  le  com- 
mencement du  monde,  et,  par  conséquent,  de 
toute  éternité.  Verbum  erat  apud  Deum,  et 
Deus  erat  Verbum:  Le  \  erbe  était  avec  Dieu, 
et  le  Verbe  était  Dieu.  Nous  voyons  dans 
ces  paroles  trois  grandes  vérités  établies  : 
l'Eternité  du  Verbe  contre  les  Ariens;  la 
distinction  des  personnes  contre  les  Sabel- 
liens;  sa  divinité  contre  les  Ebionites  et  les 
Cérinthiens.  v.  IV.  Verbum  euro  facluin  est  : 
LeVcrbea  été  fait  chair  ;c'fs<((-d(re,  homme, 
ayant  par  son  incarnation  uni  à  sa  personne 
divine  la  nature  humaine.  1.  Joan.  5.  7.  Très 
sunt  qui  lestimunium  dant  in  cœlo:  Pater, 
Verbum,  et  Spiritus  siinctus.  Apoc.  19.  13. 
\  ocdtur  nomen  ejus,  verbum  Dei,  verbum  vi- 
t(E  :  La  parole  de  vie.  1.  Joan.  1.  1.  Le  Fils 
de  Dieu  est  aus>i  appelé  dans  l'Ancien  Tes- 
tament, Sermo  et  verbum.  Ps.  32.  0.  Verbo 
Domini  cœli  firmati  sunl.  Sap.  9.  1.  \oy. 
Sermo. 

Nom  propre  d'homme.  1.  Par.  V.  22.  Ilœc 
uulem  \  erba  veteru:  Ce  sont  les  noms  de  ces 
anciens.  ()n  croit  que  ces  mots  sont  des  noms 
propres  traduits  par  leur  signification  ; 
Grœce,  Abederini,  Athuciim. 

VEKE,  «)f,Owf,  «IvT'^ir.  Voy,  Vkuus.  —  Cet 


adverbe  vient  de  l'adjectif  i'«n(.ç,  et  signifle  ; 

1°  Vraiment,  telle  qu'est  la  chose,  par  op- 
position à  la  fausseté.  Joan.  4.  18.  Hoc  vert 
dixisii  :  \oui  dites  vrai  en  cela.  Gènes.  20. 
12.  Vere  soror  meaest  :  Elle  est  véritablement 
ma  sœur.  Jer.  23.  28.  Qui  habet  sermonem 
tneum,  loqualur  sermonem  meicm  vere.  1.  Cor. 
li.  25.  Dan.  2.  i7.  Vere  Deus  vester  Deus  deo- 
riim  esî.Galat.  3.  21.  1.  Thess.  2.  13.  1.  Reg. 
25.  21.  Job.  33.  27.  Isa.  k3  9. 

2"  En  effet, effectivement,  parfaitement,  par 
oppovition  à  ce  qui  est  imparfait,  et  qui  n'est 
qu'apparent.  Joan.  8.  31.  Si  vos  manseritis 
in  sermone  meo,  vere  discipuli  mei  eritis  :  Si 
vous  demeurez  dans  l'observation  de  ma  pa- 
role, vous  serez  véritablement  mes  disciples, 
c'est-à-dire,  en  effet,  et  non  point  seulement 
en  apparence,  v.  36.  c.  6.  56.  Caro  mea  vere 
est  cibus  :  Ma  chair  est  vraiment  viande,  et 
mon  sang  vraiment  breuvage,  c'est-à-dire, en 
comparaison  de  la  manne  et  de  tous  les  au- 
tres, qu'on  ne  doit  regarder  que  comme  des 
nourritures  très-imparfaites;  au  lieu  que 
celle-ci  a  toutes  les  conditions  pour  donner 
une  véritable  vie  et  pour  rendre  immoi'- 
tel.  1.  Tim.  5.  v.  3.  5.  16.  V iduas  honora  quee 
vere  viduœ  sunt  :  Assistez  les  veuves  qui 
sont  vraiment  veuves,  c'est-à-dire,  qui  sont 
sans  aucun  secours,  et  dans  une  véritable  et 
sincère  piété.  1.  Joan.  2.  5.  Qui  servat  verbum 
ejus,  vere  in  ho£  cliaritas  Dei  perfecta  est. 
Joan.  1.  i7.  Ecce  vere  Israelita. 

3'  Vraiment,  certainement,  par  opposition 
au  doute  et  à  l'incertitude.  Matth.  V*.  33. 
Vere  Filius  Dei  es  :  Vous  êtes  certainement 
Fils  de  Dieu.  c.  2ij.  73.  Vere  et  lu  ex  illis  es  .- 
A'ous  êtes  certainement  de  ces  gens-là.  c.  27. 
5i.  Marc.  ik.  70.  c.  15.  39.  Luc.  22.  59.  c. 
23.  47.  c.  2i.  3+.  Joan.  '*.  i2.  c.  6.  14.  c.  7. 
V.  26.  40.  Gen.18.  13.  etc. 

4°  Araiment,  sincèrement,  de  bon  cœur, 
sans  fiction.  Judic.  9.  15.  Si  vere  me  regem 
vobis  constitiiistis  :  Si  vous  m'établissez  pour 
votre  roi  avec  un  désir  véritable,  c.  11.  9. 
Judith.  8.  21.  Psal.  57.  2.  Si  vere  utique  justi- 
(iam  loquimini  :  Si  c'est  sincèrement  que  vous 
parlez  de  la  justice. 

5'  \  raimeni,  d'une  manière  ferme  et  in- 
ébranlable. Joan.  17.  8.  Cognoverunt  vere 
quia  a  te  exivi  :  Us  ont  reconnu  vérilablu- 
ment  que  je  suis  sorti  devons;  c'est-à-dire, \ls 
ont  cru  avec  une  foi  ferme  cl  constante  ma 
divinité. 

6"  Justement,  selon  la  justice.  Isa.  59.  4. 
Neque  est  qui  judiret  vere  :  Il  n'y  a  personne 
qui  juge  dans  la  vérité,  selon  la  justice. 

VERECUNDIA,  .i;,  «;5«f.  —  Ce  mot  vient 
de  rereri,  craindre,  révérer,  respecter,  et  si- 
gnifie proprement  ; 

1  Une  pudeur  honnête,  une  réserve,  une 
retenue  qui  donne  de  l'horreur  des  choses  hon- 
teuses. Eccli.  .■Î2.  14.  Anir  rerrcundiam{alSù;) 
prœibit  graliu  :  On  est  prévenu  en  fiveur  do 
la  modestie,  et  il  y  a  une  grâce  sur  le  visage 
de  l'homme  mode>te  qui  le  fait  estimer  avant  i 
qu'il  parle,  c.  7.  21.  Gralia  verecundiw  illius  ' 
super  aurum  :  La  sagesse  et  la  modestie  d'unu 
femme  est  prélérable  à  tous  le»  biens  du 
monde.  I.  Tim.  2.  9,  A  quoi  se  peut  rappor- 


S»9 


VER 


VER 


ZOO 


ter  ce  que  dit  saint  Paul,  1.  Cor.  0,  5.  Ad 

verecundiam  [è-npoirn)  vestram  dico  :  Je  vous 
le  (lis  pour  vous  en  faire  confusion,  afin  que 
la  honte   vous    en  détourne.    Voy.    Reve- 

BENTIA. 

2"  Honte,  confusion  du  mépris  qu'on  fiit 
de  nous.  Psal.  4-3.  16.  Tola  die  verecundia 
mea  contra  me  est  :  J'ai  devant  les  yeux  ma 
confusion  durant  tout  le  jour. 

VEKECUNDUS,  a,  um.  —  Qui  a  de  la  pu- 
deur,  honnêle,   réservé,   retenu.   2.  Mach. 

15.  12.  Oniam verccundum  («iô/ifiMv)  visu  : 

Onias  qui  paraissait  plein  de  pudeur  et  de 
modestie. 

VERECUNDIORA,  rum.  —  Ce  mol,  qui 
vient  de  verecundus,  est  mis  pour  verenda  ou 
pudeiida  :  l'interprète  latin  met  assez  souvent 
le  comparatif  ou  le  superlatif  pour  le  positif, 
et  sifçnifie  : 

1"  Les  parties  naturelles  de  l'animal  que 
la  pudeur  ne  nomme  pas.  Ezech.  22.  10.  Ve~ 
recundiorn  {uhxv-n  )  palris  discovperuerunt 
in  te  :  Il  s'est  trouvé  des  gens  parmi  vous  qui 
ont  découvert  ce  que  leur  père  n'a  décou- 
vert qu'avec  honte  :  Verecundiora  palris 
ne  signifie  pas  la  nudité  du  père,  mais  celle 
de  la  luhre;  c'est-à-dire,  il  s'est  trouvé  parmi 
vous  des  personnes  qui  ont  commis  des  in- 
cestes avec  leur  mère  ou  leur  belle-mère. 
A'oy.  TuRPiTUDO. 

2°  Les  fesses,  le  derrière  que  l'on  cache 
avec  soin.  Jer.  13.  22.  Propler  multitudinem 
iniquitatis  tuœ  revelata  sunl  verecundiora 
[inzhBiu,  pars  aversu:  tua:  Heb.  fimbriœ,  i,  e, 
vestes  :  C'est  à  cause  de  l'excès  de  vos  crimes 
que  les  parties  secrètes  de  votre  corps  ont 
été  découvertes,  c'est-à-dire  que  vous  avez 
été  menée  captive.  Le  prophète  parle  du 
peuple  juif  ou  de  Jérusalem  comme  d'une 
femme  :  les  ennemis  qui  emmenaient  en  cap- 
tivité dépouillaient  même  leurs  captives;  or,  il 
n'y  a  rien  de  plus  honteux  à  une  femme  que 
de  l'exposer  nue.  ^  oy.  Natiss. 

VEHEDARIUS,  i.  —  Du  mot  veredus,  che- 
val di'  poste,  courrur;  de  veliere  reda,  mener 
en  chariot  :  les  premiers  courriers  chez  les 
anciens  se  servaient  de  chariots. 

Courrier,  postillon.  Eslh.  8.  v.  10.  IV. 
Egressique  sunt  vercdarii  [ ^iÇui'fofM)  celeres 
nunlia  perferentes  :  Il  partit  aussitôt  des  cour- 
riers qui  en  porlèrcnl  vile  les  nouvelles. 

VERENDA,  ORUM.  ^  De  vereri. 

Les  parties  honteuses.  Gen.  9.  v.  22.  23. 
Operuerunt  verenda  patri  sui  :  Sem  et  Japhet 
couvrirent  en  leur  père  ce  qui  y  devait  cire 
caché.  Lcvit.  16.  't.  Le  grand  prêtre  couvrira 
avec  un  vêlement  de  lin  ce  qui  doit  être  ca- 
ché. Hebr.  Super  carnem.  Deut.  25.  11. 

VERERI,  ECi),«ÇEfîO«e.  —  De  l'Hébreu  N-i' 
{Jara),  timere,  vereri,  signifie  craindre  et  res- 
pecter. 

1°  Craindre,  révérer,  respecter.  Matth.  21. 
37.  Verehunlur  {èv:f,iTzsirO«i)  filiurn  meum  :  Ils 
auront  du  respect  pour  mon  fils.  Luc.  20.  13. 
Sa  p.  6.  H.  Non  verehilur  maqnitndinrm  cu- 
iusquam.  2.  Msch.  'i-.  3V.  D'où  vient  :  Facicm 
a/jCMyu.v  uerfîn;  Avoir  du  respect.  Eccli.8.  12. 
Qui  vcrenlur  faciem  cjus  :  Qui  craignent 
Dieu. 


2  N'oser  par  respect,  ou  avoir  honte.  Ju- 
dith. 12.  12.  Non  vereatur[(^'jtû(s(iui,  Pigritari) 
bona  puella  inlroire  ad  Lominum  meum.  Job. 
30.  10.  Faciem  meam  conspuerc  non  verentur 
(  oùz  ifîi(Tx-jTo  TTzx/tlov  )  i  Ils  n'ont  pas  de  honte 
de  me  cracher  au  visage,  c.  32.  6.  Eccli.  18. 
22.  Non  verearis,  Gr.  ne  morerin.  2.  Mach. 
6.  11.  Tit.2.  8. 

3"  Craindre,  appréhender,  redouter.  Eccli. 
10.  3'i.  Qui  gloriatur  in  subslantia  paupertu' 
tem  vereatur  (yoêeTaSat,  Timere):  Que  celui  qui 
n'est  honoré  que  pour  son  bien  prenne  garde 
de  devenir  pauvre.  Job.  3.  25.  Quod  verebar 
uccidit  :  Ce  que  je  craignais  m'est  arrivé. 
Eccli.  23.  26.  1.  Mach.  1.  19.  2.  Mac.  13.  11. 
Hebr.  11.  27. 

4  Examiner  scrupuleusement ,  observer 
avec  crainle.  Job.  9.  2;j.  Verebar  (Xoyon  Troteîv) 
omnia  opéra  mea  :  Je  faisais  attention  sur 
toutes  mes  actions;  Hebr.  j'ai  appréhendé 
que  les  maux  que  je  souffre  ne  s'augmen- 
tassent; Gr.  je  tremble  de  tous  mes  mem- 
bres. 

5°  Considérer  quelque  chose,  y  avoir  égard. 
Act.  20.  24.  Niltil  horum  vereor  :  Je  n'ai 
point  égard  à  toutes  ces  choses. 

VERETRUM,  i.  —  Du  verbe  vereri,  comme 
verenda,  et  signifie  la  même  chose.  Deut.  23. 
1.  Non  intrabit  eunuchus,  altritis  vel  ampu- 
tatis  lesticulis  et  abscisso  veretro  ecclesiam 
Domini  :  L'eunuque  dans  lequel  ce  que  Dieu 
a  destiné  à  la  conservation  de  l'espèce,  aura 
été  ou  retranché  ou  blessé  d'une  blessure  in- 
curable, n'entrera  point  en  l'assemblée  du 
Seigneur.  Voy.  Testiculus. 

\  ERGERE.  —  De  vertere,  d'où  vient  le  mot 
français  verser,  et  signifie  aussi  : 

Etre  tourné  ou  penché  vers  quelque  lieu. 
Exod.  26.  v.  18.  20.  In  latere  secundo  taber- 
nuculi  quod  vergit  (-Ai-oi)  ad  aquilonem,  vi- 
ginti  tabulœ  erunt  :  Il  y  aura  aussi  vingt  ais 
au  second  côté  du  tabernacle  qui  regarde 
l'aquilon.  Deul.  11.  30.  Jos.  13.  46.  1.  Reg. 
20.  41.  Ezech.  4.2.  1.  c.  46.  19. 

VERITAS,  Tis,  «IriBtiu.  Voy.  V'erus.  —  Ce 
nom,  qui  vient  de  verus,  a  plusieurs  signifi- 
cations différentes  :  il  marque  une  vérité 
métaphysique,  par  laquelle  une  cliose  est 
conforme  au  principe  de  sa  nature;  une  vé- 
rité de  justice,  réglée  selon  la  loi  de  Dieu,  par 
rapport  au  prochain;  une  vérité  de  vie,  qui 
est  la  droiture  que  l'on  garde  dans  ses  ac- 
tions; une  vérité  de  doctrine,  une  vérité  mo- 
rale, etc.  Dans  l'Ecr.  : 

1'  \  érité,  perfection,  intégrité  opposée  à 
la  corruption.  Juan.  8.  44..  Jn  verilate  non 
stelil  :  Le  diable  n'est  point  demeuré  dans  la 
droiture  et  l'inlégrilc  dans  laquelle  Dieu  l'a- 
vail  créé.  Ainsi,  l'acere  veritatem,  c'est  vivre 
d'une  manière  conforme  à  ce  que  la  vérité  7 
prescrit.  Joan.  3.  21.  Qui  facit  veritatem 
venit  ad  lucem  :  Celui  qui  fait  ce  que  la  vé- 
rité lui  prescrit,  s'approclie  de  la  lumière. 

2  >  érité,  sincérité,  opposée  au  mensonge 
et  à  la  fausseté.  Joan.  8.  'i-4.  Quia  non  e.tt  ve- 
rilas  in  eo  :  Le  diable  n'est  point  demeuré 
d;jns  la  vérité,  ayant  dit  à  nos  premiers 
père-  qu'ils  seraient  comme  des  dieux.  Ainsi 
la  vérité  n'est  [loint  en  lui,  et  il  est  lo  pèro 


29i 


DICTIOiNNAlKE  DE  PHILOLOGIE  SACKEE. 


2!ft 


du  mensonge.  1.  Mach.  7. 18.  Psal.  50.  10.  1. 
Joiin.  1.8.  c.  2.  4.  Exod.  18.  21. 

Ainsi,  dicere  ou  loc/ui  verilatem,  ou  in  ve- 
rilfile,  c'esl  dire  la  vérilé,  parler  sincère- 
mciil.  Rom.  9.  1.  1.  Tim.  -2.  7.  Ephes.  4.  25. 
Zach.  8.  16.  Marc.  5.  32.  élu.  Dans  ces  eii- 
droils,  Veritas  signifie  ce  qui  esl  vrai.  MatUi. 
22.  16.  Marc.  12.  IV.  Luc.  20.  21.  Viam  Dei 
in  veritnle  doces  :  Vous  enseignez  la  voie  de 
Dieu,  c'esl-à-dire  la  volonté  de  Dieu  dans  la 
vérilé,  c'est-à-dire  vraiment,  sincèrement, 
sans  déguisenieni  et  avec  liherlé.  1.  Joan.  5. 
6  Christus  esl  veritas  :  L'esprit  rend  té- 
moignage que  Jésus-Christ  esl  vrai  Fils  de 
Dieu. 

Labium  ventalis,  i.  e.  serrtio  verax  :  Une 
parole  véritable.  Prov.  12.  19.  Labium  ve- 
ritalis  firmum  erit  :  La  vérité  ne  se  dément 
point. 

Testis  veritatis  et  fidei  :  Témoin  véritable 
et  fidèle.  Jer.  V2.  5. 

Jurnre  in  veritate  et  in  judicio  et  in  justi- 
tia.  Jer.  k.  2.  \  oy.  JuDicitii.  n.  17. 

Jn  veritate  et  in  jtidiiio  :  Par  un  jugement 
vrai  el  juste.  Dan.  3.  28.  Jn  veritate  et  in  ju- 
dicio iniluxisli  omnia  liœc  propler  peccata 
nostnt.  C'est  le  même  que  v.  31.  Jn  vero  ju- 
dicio fecisli. 

Dure  verilatem  alictii  :  Xccompïiv  la  vérilé 
de  ses  promesses  en  faveur  de  queliiu'un. 
Mich.  7.  20.  JJabis  verilatem  Jacob  :  Vous 
tieudiez  voire  parole  à  la  postérité  de  Jacob 
et  d'Aliraham. 

A  quoi  se  rapporte  la. vérité  de  Dieu,  sa  fl- 
délilé,  et  pour  ainsi  dire  son  infaillibililé  à 
accom|ilir  ses  promesses.  Uom.  3.  7.  Si  ve- 
7'itas  Dei  in  meo  mendacio  ubitndavit  in  glo- 
riam  ipsius  :  Si  par  mou  mensonge  la  vérité 
de  Dieu  a  éclaté  davant.ige  pour  sa  gloire. 
Ps.  35.  6.  Ps.  56.  11.  ]  critas  tua  usqtie  ad 
nitbes  :  La  vérilé  de  vos  paroles  et  de  vos  pro- 
messes est  ,ui-dessus  de  tout  ce  que  nous  pou- 
vons comprendre.  Ps.  V2.  3.  Emilie  lucem 
luam  el  vcritatem  luam.  Voy.  Lux.  Ps.  29.  iO. 
et  ailleurs  dans  les  Psaumes.  Ce  mot  veritus, 
en  ce  sens,  se  m:  t  ordinairement  avec  mise- 
ricordia,  pour  marqutu-  la  boulé  de  Dieu  et 
sa  justice.  Voy.  MisiinicoiioiA.  Voy.  \  eh.\x. 
C'est  en  ce  sens  que  Dieu  est  appelé  Veus 
veritatis,  i.  e.  (idelis,  verax. 

3"  \  érité,  cerlilude,  assurance.  Luc.  1.  i. 
iJl  cofjnoscus  eorum  verborwn  de  t/uibus  eru- 
diluses,  verilatem  :  Afin  i|ue  vous  reconnais- 
siez la  vérité  de  ce  i\u\  vous  a  été  annoncé; 
Gr.  la  certitude.  Isa.  (il.  8.  Dabo  opus  curum 
in  veritate;  i.  e.  firmum.  l's.  6<S.  \k.  Jn  veri- 
inte  falulis  tua:  :  Par  l'assurance  de  voire  se- 
cours. Joan.  l'i.  ().  E(jo  sum  via,  verilas  et 
vila  :  La  voie  qui  conduit  cerlaincmeiit  à  la 
vie  éiernelle. 

,\iiisi  ,  Jn  veritate  dicere ,  c'est  assurer 
c(unnie  une  vérilé  certaine.  Marc.  12.  32. 
Luc.  '^.  25.  Jn  veritate  dieu  vobis.  \  oy.  Amen. 
Jer.  20.  15.  c.  2S.  9.  Ad.  10.  34. 

A  (|iioi  se  rapporte  Jhix  et  veritas,  pour 
marquer  une  paix  ferme  et  assurée.  Jer.  33. 
•i.  Jtivilabo  mis  diprecatiuncm  pacis  et  reri- 
liitis  :  Je  leur  ferai  voir  la  |>aix  assurée  ([u'ils 
mil  demandée.  Eslh.  9.  30.  \  oy.  Pax. 


k°  Effel,  efficacité  opposée  aux  paroles  et 
aux  apparences.  1.  Joan.  3.  18.  Non  diliga- 
mus  verbo,  necjac  linyua,sed  opère  el  veritate  : 
N'aimons  pas  de  paroles  ni  de  la  langue, 
mais  par  œuvre  et  en  véiilé.  3.  Joan.  v.  12. 
Demetrio  leslimonium  redditur  ab  ipsa  veri- 
tate :  La  vérité  niéme  el  les  elTels  rendent  lé- 
moignage  à  Démclrius.  1.  Tim.  2.  7.  Jn  pde 
et  vertiaie  ;  Avec  fidélité  el  sincérité.  Isa.  61. 
8.  Dabo  opus  eorum  in  veritate  :  Dieu  f  lil  ses 
œuvres  ell'eciives  et  sincères,  lorsqu'il  agit 
dan*  nous  par  sa  grâce  pour  nous  faire  pra-< 
tiquer  ses  commandements.  Ainsi,  Eplies.  h. 
15.  Veritiitem  (acientes  in  charitale  ;  Gr. 
àXnOsùovTs;,  agissiint  siiicèremenl  par  charité. 
Ce  verbe  «).ï,6eù£iv  répond  au  verbe  Hébreu 
Aman  ,  <iui  signifie,  eu  Niphal,  Firmum  et 
conslanlem  esse.  C'est  la  même  chose  que,  2. 
Joan.  v.  4-.  3.  Joan.  v.  3.  i.  Ambulare  in  ve- 
ritate. Ps.  144.  18.  Eccli.  31.  28.  Isa.  38.  3.  c. 
48.  1. 

5°  A''crité,  sincérité,  fidélité,  bonne  foi  op- 
posée au  deguisemenl,  à  l'hypocrisie  et  à  la 
iiclion.  Phil.  1.  18.  (Juid  enim?  duni  oniid 
modo  ,  sive  per  occa.'iionem  ,  sive  per  verilatem 
(.'Itristusaiinuntietur  :  (Jue m'importe? pourvu 
que  Jésus-Christ  soit  annoncé  en  quelque 
manière  que  ce  soit,  soit  par  occasion,  soit 
par  un  vrai  zèle.  Ps.  11.  2.  Dintinulœ  sunt 
veritntes  a  fiiiis  hominum;  Heb.  defecerunt 
vcraccs  :  Les  vérités  ont  été  allérées  par  les 
enfants  des  hommes  ;  il  n'y  a  pins  de  sincé- 
rité ni  de  bonne  foi,  ce  n'est  que  tromperie  et 
déguisement.  Isa.  59.  14.  Corruit  in  plalea 
veritas  :  La  vérité  a  été  ren\ersée  dans  les 
places  publiques,  v.  13.  Facta  est  verilas  in 
oblivionem.  Ose.  4.  1.  Ps.  30.  24.  Ps.  30.  8. 

Ainsi,  Jn  veritate  :  Sincèrement,  sans  dé- 
guisenieni, de  bon  cœur.  2.  Joan.  v.  1.  3. 
Ji>an.  V.  1.  Qucindilifjo  in  vertiaie  :  Que  j'ai- 
me sincèrement,  de  ho  i  cœur.  1.  Reg.  12. 
24.  Servite  ei  in  veritate.  3.  Reg.  2.  4.  c.  3. 
6.  4.  R.  g.  20.  3.  Isa.  38.  3.  Eccli.7.  22.  Non 
lœdas  serrum  in  veritate  operantem,  c.  2.  13. 
Isa.  10.  iO. 

6°  La  vérité,  l'accomplissempnl  des  om- 
bres et  des  figures.  Joan.  1.  v.  14.  17.  Grutia 
et  vrilus  per  Jesum  Chri.stum  :  La  grâce  et 
la  véiilé  a  élé  apport» e  par  Jésus-Christ. 
Les  figures  ont  précédé  dans  l'ancienne  loi, 
comme  étant  des  images  des  vérités  qui  de- 
vaient être  accomplies  dans  la  nouvelle,  et 
c'esl  Jésus-Christ  lui-même  <iui  est  venu 
pour  les  accouqjlir.  c.  4.  v.  23.  24.  Qui  ado- 
rant eum,  in  .':piritu  el  veritate  oportel  ado- 
rare  :  11  laiit  que  ceux  qui  l'adorent,  l'ado- 
rent en  esprit  cl  en  vérilé;  d'un  culte  spiri- 
tuel el  vérit.ihie,  non  point  exiérieur  et 
figuratif,  c.  17.  v.  17.  19.  Sanctifica  eos  in 
veritate  :  Consacrez-les  au  ministère  de  l'E- 
vangile, dans  la  vérilé,  non  plus  pour  servir 
aux  ligures  :  Sermo  tuus  veritas  est  :  Votre 
parole  est  laiérilé  même  promise  par  les 
prophèies.  (lai.  3.  I.  (^idoss.  1.  5.  etc. 

7"  N'eiilé,  jusliee,  droiliiie,  œuvre  juste  et 
droite,  Joan.  3.  21 .  Qui  facil  veritutcin,  venit 
ad  lucem  :  (^chii  ipii  fait  ce  (|ue  la  vérité  lui 
prescrit,  s'approche  de  la  lumière,  el  ne 
crainl  point  nue  celle  lumière  découvre  quel- 


293 


VER 


les  soni  ses  œuvres.  Ps.  24.  50.  Dirige  me  in 
veritiite  riiri  :  Conduisez-moi  dans  votre  voie 
drtiile.  Ps.  83.  11.  Jutjreiliar  in  veritate  tua. 
1.  Cor.  13.  6.  Conçjoiulei  verilali  :  La  charité 
se  réjouit  de  la  vérité  Rom.  2.  2.  2.  Cor.  15. 
6.  Ezech.  18.  9.  2.  Par.  .■Î2.  1.  Ps.  110.  v.  7. 
,S.  Ps.  118.  V.  86.  Ii2.  151.  KiO.  Oinnia  man- 
dala  tua  verilas,  i.  e.  œ'iuissima  stint,  Prov. 

29.  14.  etc.  Ainsi,  2.  E-dr.  9.  .KJ.  Veritatem 
ft'cisli  :  Vous  nous  yvez  rendu  justice.  Ps. 
118.  75.  Jn  veritate  tua  humiliasli  me  :  Vous 
m'avez  humilié  selon  votre  justice  ;  j'ai  bien 
mérité  les  châtiments  que  j'ai  reçus  de  votre 
pari.  Eccli.  27.  10. 

8°  La  vraie  doctrine,  et  la  doctrine  du  sa- 
lut. Prov.  23.  23.  Veritalcm  eme  :  Tâchez 
d'acquérir  la  connaissance  de  la  véri'è.  Voy. 
Emere.  c.  28.  21.  Joan.  16.  .3.  Spiritus  ve- 
ritutis  docebit  vos  omnein  veritatem,  c.  8.  v. 
40.  45.  46.  c.  16.  7.  Col.  1.  6.  Tit.  1. 1.  Ps. 
118.  30.  1.  Tim.  2.  4.  c.  3.  15.  c.  4.  3.  c.  6. 
5.  2.  Tim.  2.  v.  13.  18.  etc. 

D'où  vient,  Perliibcre  testimonium  vcritati, 
Joan.  5.  o3.  c.  18.  37.  Voy.  TE^T^IOMl]M. 

Esse  ex  veritile  :  Etre  atticlié  à  ta  vérité, 
la  suivre  et  l'aiuier.  Joan.  18.  37.  Omnis  qui 
est  ex  veritate,  audit  vocem  meam  :  Quicon- 
que est  disciple  de  la  vèi  ilé,  écoute  ma  voix; 
à  quoi  Pilale  répondit  :  Qu'est-ce  que  la  vé- 
rité? mais  il  ne  se  mit  pns  en  peine  de  l'ap- 
prendre. 1.  Joan.  3.  19.  Ex  veritate  sumus. 
D'autres  entendent  par  cette  vérité  Dieu 
même  qui  est  la  souveraine  vérité,  comme, 
Joan.  8.  Qui  ex  Dca  est  vcrba  Dei  audit. 

Ainsi,  la  doctrine  de  Jésus-Christ,  ou  l'E- 
vangile, est  appelée  la  vérité.  Joan.  8.  32. 
Coguoscetis  veritatem  et  veritas  libcrabil  vos  : 
La  vérité  vous  rendra  libres.  L'Evangile  re- 
çue avec  foi  et  par  la  pratique,  délivre  l'àme 
de  la  servitude  des  passions.  2.  Cor.  4.  2.  c. 
10.  11.  Eph.  1.  13.  Gai.  3.  1.  c.  5.  7.  c.  2.  v. 

5.  14.  Col.  1.  o.  etc. 

La  loi  de  Dieu.  Dan.  8.  12.  Proslernetw 
Veritas  in  terra  :  La  loi  de  Dieu  sera  abolie 
sur  la  terre  :  Antiochus  fit  tous  ses  efforts 
pour  abolir  la  loi  de  Dieu,  et  le  ru  te  exté- 
rieur de  la  religion,  Voy.  Prostehnere.  c. 
9.  13. 

9°  La  vérité  et  la  justice  des  ordonnances 
de  Dieu,  la  vérité  de  sa  religion.  2.  Mac.  7. 

6.  Dominus  Deus  aspiciet  veritatem  :  Le  Sei- 
gneur lieu  considérera  la  vérilédeses  pro- 
messes; la  justice  de  notre  cause,  et  la  vérité 
de  sa  sainte  religion  pour  laque  le  nous 
nous  exposons  à  tout  souffrir;  Gr.i^fipâ, 
aspicil;  Dieu  voit  tout  (et  m  vcrilattbus  ; 
i.  e.   rêvera  )  r.onsolabilur  in  nobis. 

10»  Vérité,  mot  gravé  sur  le  ralional  du 
jng(  ment,  avec  celui  de  Doctrine.  Exod.  28. 

30.  Panes  in  ratiunali  judicii  Doctrinam  et 
]  erilalem  :  Vous  mettrez  ces  deux  nio  s  sur 
le  ralional  du  jugement,  Levit.  8.  8.  Voy. 

DOCTHINA. 

11»  La  vérité  essentielle,  la  source  de  la 
vérité.  Joan.  14.  6.  Ego  sum  via  ,  verilas  et 
vila  :  Jésus  lui  dit  :  Je  suis  la  voie,  la  vérité 
cl  la  vie.  Jésus-Christ  est  non-seulement  la 
vérité  qui  doit  servir  de  guide  dans  le  chc- 
oiin  (lu  salut,  mais  encore  la  source  de  la 


VEK  294 

vérité  dont  les  bienheureux  doivent  être 
éternellement  rassasiés.  Voy.  n.  3.  Voy.  Via. 
Ps.  84.  12.  Veritas  de  lerrà  orta  est  :  La  vé- 
ritéest  sortie  delà  terre;  c'est-à-dire,  le  Fils 
de  Dieu  s'élanl  incarne,  il  est  né  de  la  chair 
toute  pure  de  la  sainte  Vierge.  D'autres 
l'expliquent  de  la  vérité  de  Dieu  et  de  sa 
fidélité  à  accomplir  ses  promesses;  comme 
Ps.  90.  3.  Scuto  circumdabit  le  verilas  ejus  : 
Sa  vérité  vous  environnera  comme  un  bou- 
clier; l'inviolable  fidélité  de  ses  promesses. 

12»  Vérité,  connaissance  naturelle.  Hom. 
1.  18.  Veritatem,  Dei  in  injuslitia  delinent  : 
Les  philosophes  païens  étouffaient  la  con- 
naissance qu'ils  avaient  de  Dieu,  par  la  dé- 
pravation de  leur  volonté,  ne  le  confessant 
point  quoiqu'ils  le  connussent,  v.  25. 

13"  Soin  ,  diligence,  exaclilude.  Eccli.  16. 
25.  In  veritate  enuntio  scienliam  { àxUSita  )  : 
J'aurai  soin  de  m'expliquer  avec  piécaution, 
de  peur  de  mêler  rien  de  faux.  2.  Mac.  2. 
29.  1  eritaiem  (  âiazpiÇoûv  )  de  singulis  auctori' 
bus  concedentes  :  Nous  nous  reposons  de 
l'exactitude  des  choses  sur  les  auteurs  qui 
les  ont  écrites;  Gr.  auctori.  L'auteur  du  se- 
cond livre  des  Machabées  témoigne  qu'il 
laisse  à  celui  qui  a  écrit  avant  lui  le  soin  de 
rapporter  toutes  les  choses  en  particulier; 
car  il  ne  doute  point  de  la  vérité  de  Ihi- 
stoire;  et  qu'il  veut  seulement  en  faire  un 
abrégé  pour  la  commodité  des  lecleurs.  Ce 
qui  n'empêche  pas  que  1  Eglise  n'ait  eu  rai- 
son d'admettre  son  livre  comme  cauonii|ue, 
et  reconnaître  que  le  Saint-Esprit  a  commu- 
niqué sa  lumière  à  l'auteur  pour  composer 
sou  abrégé. 

14°  Intelligence,  subtilité  d'esprit.  Eccli. 
45.  12.  Opus  textile  viri  sapicnlis  judirio  et 
veritate prœditi  .-Le  rationat  étaii  un  ouvrage 
tissu  par  un  houimesage,  plein  de  jugi'iuent, 
et  d'une  intelligence  parfaite  en  son  art; 
c'était  Béséléel,  à  qui  Dieu  avait  donné  cette 
intelligence;  le  Grec  porte.  Avec  les  marques 
de  la  vérité,  parce  que  ces  mots.  Doctrine  et 
Vérité,  étaient  écrits  sur  le  rational  qui  fai- 
sait l'aciomplissement  de  cet  ouvrage. 

VEKMIS,  is;  axiil/i^,  rtxo;.  —  Du  grCC  É'oTEiv, 

repère. 

i°  Un  ver.  Prov.  23.  20.  Sicut  tinea  vesti- 
mento  et  vermis  ligno,  ila  tristilia  viri  nocet 
cordi  :  Comme  les  vers  mangent  les  vête- 
ments et  les  bois,  ainsi  la  tristesse  do 
l'homme  lui  ronge  le  cœur.  Exoil.  If),  v.  20. 
24.  Dent.  28.  39.  Isa.  bl.  8.  Voy.  Tine*.  2. 
Mac.  9.  9.  AcI.  12.  23.  Ainsi,  Jou.  4.  7.  /'«- 
ravit  Deus  vermem  :  Le  Seigneur  envoya  un 
ver  qui  piqua  la  racine  du  lierre  cl  lo  rendit 
tout  sec.  Voy.  Hedeha. 

D'où  vieniienl  ces  phrases  : 

Operiri  vermibus  :  Etre  couvert  cl  comme 
revêtu  di^.  y vrs;  c'est-à-dire,  être  sujet  à  la 
mort  cl  à  la  corruption  dans  le  tombeau.  Job. 
21.  26.  Venues  operienl  eos  :  Les  riches  aussi 
bien  que  les  pauvres  seront  mangés  des 
vers,  Isa.  14.  11.  Voy.  OrEuisiENTUM. 

Vennes  esse  dulcedinem  :  Mettre  sa  conso- 
lation dans  la  pourriture  cl  les  vers  ;  c'esh 


295  ;        DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 

à-dire,  dans  la  mort,  Job.  21.  20.  Voy.  Dul- 

CEUO. 

Sororem  esse  vermibus   (  auvpM  )  :  Avoir 

frande  liaison  avec  les  vers;  c'est-à-dire, 
tre  proche  de  la  mort,  Job.  17.  IV.  Voyez 

SOROU. 

Bœredilare  serpentes  et  vermes  :  Avoir  les 
serpents  el  les  vers  en  partage;  c'est  en  être 
la  pâture.  Voy.  H^reditare. 

2"  Le  supplice  des  méchants  de  la  part  de 
Dieu.   Eccli.   7.    19.    Y  indicta  carnis   impii 


296 


ignis  et  vermis  :  La  chair  de  l'impie  sera  la 
pâture  du  feu  et  des  vers.  Judith.  16.  21. 
Dabit  ignetn  et  vermes  in  carnes  eorum.  Voy. 
Ignis.  Ce  qui  s'entend  principalement  des 
tourments  des  damnés  dont  le  ver  ne  mourra 
point;  c'est-à-dire,  les  remords  de  conscience 
qui  les  tourmentent  maintenant,  ne  les  quit- 
teront jamais,  étant  plongés,  dans  l'autre 
vie,  dans  un  regret  et  un  désespoir  élcrnel. 
Marc.  9.  v.  k3.  k6.  47.  Vbi  vermis  eorum  non 
morilur,  et  ignis  non  exstinguitur.  On  ne 
peut  douter  que  ce  feu  ne  soit  très-réel  ;  et 
quant  au  ver,  au  contraire,  on  l'entend  or- 
dinairement du  regret  et  du  désespoir  éter- 
nel qui  tourmentera  l'âme  des  damnés  dans 
les  enfers;  quoique  quelques-uns  aient  cru 
que  ce  ver  pouvait  être  aussi  réel  que  le  feu, 
par  un  effe'  de  la  toute-puissance  du  Créa- 
teur. Celte  parole  est  tirée  d'isaïe,  66.  2i. 
Vermis  eorum  non  morietur,  et  ignis  eorum 
non  exstinguelur.  Le  prophète,  ayant  repré- 
senté la  colère  de  Dieu  contre  les  Juifs,  fait 
voir  par  ces  paroles  que  leur  ruine  serait 
entière,  et  qu'ils  seraient  continuellement 
dans  la  souffrance;  ce  qui  s'entend  d'une 
manière  spirituelle,  des  supplices  éternels 
des  réprouvés,  et  c'est  en  ce  sens  que  Jé- 
sus-Christ les  a  prises.  La  métaphore  se  tire 
d'un  grand  carnage,  où  les  vers  ne  quittent 
pointles corps  qu'ilsne  les  aient  consommés. 
Mais  comme  on  donne  à  l'enfer  le  nom  de 
Sépulcre,  Uch.  Sheol ,  ces  deux  sujets,  les 
vers  et  le  feu,  qui  nous  représentent  l'enfer, 
se  tirent  des  deux  manières  de  faire  les  fu- 
nérailles des  morts,  soit  en  brûlant  leurs 
corps,  soit  en  les  enterrant.  L'on  joint  ces 
deux  images,  parce  que  l'une  des  deux  ne 
suffisait  pas  pour  exprimer  ces  tourments 
éternels. 

3"  Ce  qui  est  fragile,  vil  et  abject.  Job.  25. 
5.  Filius  hominis_  vtrniis:  L'homme  n'est  que 
pourriture  ;  de  iui-mcmc  il  est  vil,  abject  et 
méprisable.  1.  Mac.  2.  irl.  Gloria  ejus  stercus 
et  vermis  est  :  La  gloire  d'.Vnliochus  n'est  rien 
que  de  vil  et  méprisable. 

Ainsi  celui  qui  est  dans  une  grande  aflli- 
ction,  el  dans  le  mépris,  est  appelé  ver,  Isa. 
kl.ii.  Noli  timcre,  vermis  {ôli-/icixo;),  Jacob  : 
Ne  craignez  point,  6  Jacob,  qui  êtes  devenu 
comme  un  petit  ver.  Le  prophète  parle  des 
Juifs  maltraités  par  les  Assyriens,  el  ensuite 
parles  (^haldécns;  de  même  Jésus-Christ, 
affligé  par  les  Juifs,  s'appelle  un  ver,  plui(')t 
qu'un  homme,  Ps.  21.  7.  Ego  autem  sum  ver- 
niis,  et  non  Itiimo. 

VKHMl(>ULL'S,  i;  zozxtvov.—  1  Un  vermis- 
seau, un  petit  ver.  2.  lleg.  2.'J.  H.  Ipse  est 
i/uasi  tenerrimus  ligni   vcrmiculus  :   Il   est 


comme  le  tendre  vermisseau  qui  est  dans  le 
bois.  Ces  paroles  sont  l'explication  d'un  nom 
propre  Hébreu,  Adino  Hesnita,  c'est-à-dire, 
Jesbaham,  était  comparable  au  héros  Adino 
Hesnite,  qui  avait  tué  huit  cents  hommes 
sans  se  reposer. 

2°  De  l'écarlate.  Exod.  35.  25.  Dederunt 
vermiculum  ac  byssum  :  Les  femmes  donnè- 
rent ce  qu'elles  avaient  filé  d'hyacinthe,  de 
pourpre,  d'écarlate  et  de  fin  lin.  Cette  écar- 
late  était  teinte  deux  fois,  c.  36.  v.  35.  .37. 
c.  38.  v.  18.  23.  c.  39.  V.  1.  22.  28  De  vermi- 
culo  bis  tincto. 

3°  La  couleur  de  l'écarlale,  du  vermillon. 
Isa.  1.  18.  Si  ftterint  rubra  quasi  vcrmiculus 
quasi  lana  alba  erunt  .-Quand  vos  péchés  se 
raient  rouges  comme  le  vermillon,  ils  seront 
blancs  comme  la  laine  la  plus  blanche.  Voy. 

COCCINDM  ,  et  RUBER. 

4'  Le  bois  où  croît  la  graine  d'écarlate. 
Lev.  14.  V.  4.  W.  5-2.  Offeral  duos  passeres 
vivos  pro  se,  et  lignum  cedrinum ,  vermicu- 
lumque  et  hyssnpum  :  Celui  qui  est  purifié 
de  sa  lèpre,  offrira  pour  soi  deux  passe- 
reaux, du  bois  de  cèdre,  d'écarlate  et  de 
l'hyssope.  Les  LXX  ont  toutefois ,  v.  4. 
z£z),Ma-p£vov  y.oYxao'j,  de  l'écarlate  filée. 

VEKMICULATUS,  a,  um.—  Marqueté,  fait 
de  petites  pièces  rapportées  de  diversi's  fi- 
gures et  couleurs.  Cant.  1.  10.  Murœnulas 
uureas  faciemus  tibi  vermiculalas  (^TtypaTr) 
argento  :  Nous  vous  ferons  des  colliers  d'or 
embellis  de  fils  d'argent.  Ces  fils  d'argent 
entremêles  ressemblent  à  des  vers  de  terre. 
Voy.  MuR«NiiLA. 

VERNACULUS,  i,  olxoyvjriç,  Domi  natus. — 
Ce  mot,  qui  est  le  même  que  vernn,  vient  de 
ver,  quasi  vere  natus,  parce  que  cette  saison 
est  le  temps  naturel  de  la  portée  des  ani- 
maux.      ; 

Un  esclave  né  d'esclaves  dans  la  maison 
de  son  maître.  Gen.  14.  IV.  Numeravit  ex- 
peditos  vernaculos  suos  trecenlos  decem  et 
octo  :  Abraham  choisit  les  principaux  de  ses 
serviteurs  au  nombre  de  318.  II  y  en  avait 
apparemment  parmi  ceux-là  qui  avaient  été 
achetés  ;  car  il  est  dit,  c.  17.  v.  12.  23.  27. 
Tam  vernaculi  quam  emptitii  :  Tous  les  mâ- 
les de  sa  maison,  tant  les  esclaves  nés  chez 
lui,  que  ceux  qu'il  avait  achetés,  fuient  cir- 
concis, c.  15.  3.  y  ernaculus  meus  :  Le  fils  de 
mon  serviteur.  Levit.  22.  11.  Jer.  2.  l'i. 

VERNUS,  A,  UM  ;  pnv  viwv,  Mensis  novorum; 
Ta  véa,  viwv.  —  Du  printemps,  qui  appartient 
au  printemps.  Gen.  35.  Ki.  e.  \H.  7.  Krat 
vernum  tcmpits  :  C'était  au  printemps  que 
Uacbel  mourut.  Le  mot  Hébreu  Kibrat 
peut  signifier  milliare,  un  espace  de  che- 
min depuis  Béthel  jusqu'à  Kphrala.  Voy. 
Electus,  n.  6.  Exod.  34.  18.  Deut.  16.  1. 
Eccli   m.  8. 

VEUO,  Gr.  5è.  Voy.  Autem',  voy.  Verum. 
—  Mais,  or. 

Cette  particule,  qui  répond  au  Tondes  Hé- 
breux, et  au  U  (les  Grecs,  a  une  significa- 
tion vague  et  indéterminée  dans  l'Ecriture, 
et  se  mot  pour  nnm,  igilur,  et  autres,  et  est 
queUjuefois  superflue;  les  exemples  en  sont 
IVéquents.  l's.  lU.  17.  Tu  vero  odisli  (/i.«(//'/i- 


597 


VER 


VER 


298 


nom  :  Quoique,  puisque,  donc.  Rom.  'i.  5. 
Ei  vero  qui  non  operalw,  elc. 

VERSARE;  uTpéfeiv.  —  Ce  verbe  est  un 
fréqueiilalif  de  verCere,  et  signiQe  propre- 
ment, 

Tourner  souvent,  remuer.  Ps.  40.  4.  Slra- 
tum  ejxis  versasti  in  infirtnitate  ejus  :  Vous 
avez  changé  et  remué  tout  son  lit  durant  son 
iuGnnllé.  Le  proplièle  marque  le  soin  pa- 
ternel i|ue  Dieu  prend  lui-même  d'adoucir 
les  afdiitions  de  ses  serviteurs,  et  (émoigne 
qu'il  en  use  envers  eux  avec  cette  charité 
compalissanle  qu'on  fait  paraître  envers  les 
nialades  qui  ne  peuvent  reposer,  et  dont  on 
remue  le  Ut  pour  les  coucher  plus  molle- 
nient  :  Versare  sulcos  :  Remuer  la  terre  pour 
dresser  des  sillons,  Eccli.  38.  27.  Cor  suum 
dabil  ad  versandus  (  èxSiSo'mi  )  sulcos  :  Le  la- 
boureur s'applique  entièrement  à  remuer  la 
terre. 

VERSARI;  Voy.  Conversabi.  — Ce  verbe 
déponeni,  qui  vient  de  vertere,  sans  parler 
des  autres  significations,  marque, 

1°  Demeurer,  être  en  quelque  lieu,  y  faire 
sa  demeure.  Gen.  21.  23.  Terra  in  qua  ver- 
satus  es  (Trapoixsîv)  udvenci  :  Ce  pays  où  vous 
avez  demeuré  comme  étranger.  Deut.  12.  19. 
c.  15.  11.  c.  28.  v.  1.  43.  etc.  Ce  qui  se  dit 
de  la  peste  qui  dura  trois  jours  dans  le 
pays.  1.  Parai.  21.  12.  Aut  pestilentiam  ver- 
sari  in  terra. 

2°  Etre,  ou  se  trouver  en  quelque  part. 
Deut.  5.  8.  Quœ  versantur  in  aquis  sub  terra  : 
A'ous  ne  vous  ferez  point  d'image  de  tout 
ce  qui  vil  sous  la  terre  dans  les  eaux.  Prov. 
18.  2.  Nisi  ea  dixeris  quœ  versanlur  in  corde: 
Si  vous  ne  lui  dites  ce  qu'il  a  dans  le  cœur. 
Ecil.  8.  IG.  Voy.  Distentio. 

3°  S'occuper,  ou  être  occupé  à  quoique 
chose.  Eslh.  9.  18.  In  cœde  versati  sunl  :  Ils 
furent  occupés  à  tuer  durant  le  treizième  et 
le  quatorzième  jour  du  mois. 

4"  Se  reposer  en  quelque  chose,  jouir  de 
quelques  avantages.  Prov.  13.  13.  In  pnce 
versnbilur  :  11  jouira  de  la  paix.  \oy.  Vrie- 
CBPTUM,  Eccli.  50.  30.  Beatus  qui  in  islis  tier- 
sa'.ur  {àvv.i7-:péfZ(T(la.i)  bonis:  Heureux  celui  qui 
s'entretient  di-  ces  biens  de  l'âtne. 

VERSATILIS  ;  (jr^eyo^îvo?,  n.  —  Qui  tourne 
aisément,  qui  se  peut  tourner.  Eccli.  Quasi 
axis  versalilis  cuç/ilulus  illius  :  La  pen- 
sée d'un  insensé  est  comme  un  essieu  qui 
tourne  toujours,  parce  qu'il  n'a  point  de 
règle  stable  ni  de  principe  sur  lequel  il  s'ap- 
puie. Gènes.  3.  24.  Collocavit....  flainmeum 
gladium  alque  versddlein  :  Dieu  in'il  un  ché- 
rubin devant  le  jardin  de  délices  qui  faisait 
élinceler  une  épée  de  feu,qiii  se  pouvait  tour- 
ner lie  tous  côtés,  parce  qu'elle  était  à  deux 
tranchants. 

VERSIPELLIS.E.— Ce  mot  se  fait  de  v(;r;ere 
et  de  pellis,  et  signifie  proprement  qui  change 
de  peau  ,  ce  qui  s'attribue  au  cauu'lé(Mi, 
dont  la  peau  prend  la  couleur  des  choses 
dont  il  approche  ;  et  par  métiphore. 

Un  fourbe,  un  bonime  douille,  ((ui  prend 
telle  forme  ou  telle  lignite  ((n'il  lui  plaît. 
Prov.  14.  25.  J'rofert  mendacia  vrrsiprlUs  : 
Celui   qui   est   double    public  des  mensoii- 

DlCTIONNAIUE    UE   PHILOL.    SACRÉE.    IV. 


ges,  et  fait  perdre  la  vie  à  celui  contre  qui 
il  dépose. 

VERSUS,  us.  —  De  vertere. 

Ligne,  rangée,  parce  que  celui  qui  écrit 
fait  les  lignes  les  unes  après  les  autres, 
comme  le  laboureur  tourne  sa  charrue  pour 
faire  ses  sillons. 

Rang  de  quelque  chose.  Exod.  28.  17.   In 
primo  versu  erit  tapis  sardius  :   Au    premier 
rang  il  y  aura  la  sardoine.  c.  39.  10.  3.  Roff 
7.  v.  17.  42.  2.  Par.  4.  3.  ^' 

!-  VERSUTIA;aT/)of>j. — 1°  Finesse,  ruse  mali 
gne.  Marc.  12.  13.  Qui  sciens  versutiam  (ini- 
ypiatç,  hypocrisis)  illorum.  Luc.  20.  20.  Do- 
lum  illoiitm;  nxwvpyicv ,  Jésus  connaissant 
leur  malice.  Sap.  8.  8.  Scit  versutias  sermo- 
num:  La  Sagesse  connaît  ce  qu'il  y  a  de  plus 
subtil  dans  les  discours  pour  ne  s'y  point 
laisser  surprendre. 

2°  Sentence  spirituelle,  pensée  subtile 
prise  en  bonne  pari.  Eccli.  39.  2.  Et  iu  ver- 
sutias parabolarum  siinul  introibit:  Il  en- 
trera eu  même  temps  dans  les  mystères  des 
paraboles;  c  est-à-dire,  dans  la  connaissance 
des  maximes  spirituelles  prononcées  parles 
personnes  sages  qui  sont  appelées  Versutiœ, 
parce  qu'elles  peuvent  s'appliquer  à  diffé- 
rentes matières  et  sujets. 

VERSUTUS,  A,  UM  ;  -KoUToonoç.  —  Cet  ad- 
jectif vient  de  vertere,  pour  marquer  celui 
qui  se  tourne  et  se  manie  comme  il  veut,  et 
qui  prend  telle  forme  qu'il  veut  pour  sur- 
prendre. 

1°  Fin,  rusé,  trompeur.  Prov.  14.  17.  Vir 
versulus  odiosus  est  :  L'homme  dissimulé  se 
rend  odieux  ;  c'esl-à-dire,  celui  qui  cache  sa 
colère  pour  prendre  le  temps  de  se  venger 
est  pire  que  celui  qui  est  prompt  à  se  met- 
tre en  colère,  quoiqu'il  fasse  des  actions  de 
folie. 

2°  Habile  ,  sage  et  circonspect.  Prov.  12. 
23.  Homo  versutus  (ctuveto'j)  celât  scienliam  : 
L'homme  habile  cache  sa  science,  et  no  dit 
pas  tout  ce  qu'il  sait,  au  lieuque  l'insensé  se 
hâte  de  produire  sa  folie., 

VERTERE  ;  rjTpifziii,  Èmo-TpéyEtv.  —  On  fait 
venir  ce  verbe  de  Toirreiv  par  métathèse,  et 
signifie  plusieurs  choses. 

1°  l'ourner, changer.  Joan.  16.  20.  Tristitia 
vestra  verlelur  (  yiy^e-yOci.  fieri  )  in  qaudium  : 
Voire  tristesse  se  changera  en  joie.  Gen.  19. 
26.  Versa  est  instaluam  salis  :  La  femme  de 
Lot  fui  changée  en  une  statue  de  sel.  c.  41. 
43.  c.  30.  2j.  Exod.  4.  v.  3  4.  9.  c.  7.  9.  etc. 

De  ce  mol  se  font  plusinurs  pliiasos  iiiiprcipres  : 

Verti,  Etre  tourné,  regarder  vers  un  lieu. 
Ezech.  41.  12.  c.  43.  17.  Gradus  ejus  versi 
ad  orientcm  :  L'escalier  était  du  côté  du 
levant. 

y erlere  se,  o»  verti  in,  ou  adaliquid.  Se 
porlcr  à  quelque  chose.  Num.  20.  3.  Versi 
in  sedilioiiem:  S'étant  portés  à  une  sédition. 
l.Reg.  14.  32.  Versus  ad  prœdum  :  Sétant 
jeté  sur  le  butin,  v.  47.  Quocuiuque  se  veite- 
rct,  superabat  :  De  quelque  côté  qu'il  portât 
ses  armes,  il  en  revenait  victorieux,  liccl.  4. 
l.c.9.11.  Verli  me  ad  a/iu(/ ;  Jemesuis  porto 
à  une  autre  chose.  2.  Reg.  14.  1. 

10 


DICTIONNAIRE  DK  PHILOLOGIE  SACREE. 


300 


Yertere  terga:  Tourner  le  dos,  s'enfuir,  ou 
faire  tourner  le  d'os.  \  oy.  Tergdm. 

Yertere  figuram  sermonis  nliciijus  :  Propo- 
ser un  discours  figura.  2.  Reg.  14.  20.  Ul 
verterein  (uspi-p/saSKt)  figuram  sermonis  hu- 
ius  :  Pour  appliquer  celte  parabole.  Ainsi  , 
Yertere  parabolcm  in  proverbium  :  Se  servir 
d'un  discours  figuré.  Ezech.  18.  2.  Voy.  Pro- 

TEBBIUU. 

Yertere  manum:  Tourner  bride.  3.  Reg. 
22.  Si..  Verte  manum  tuam  :  Détournez  votre 
main;  c'est-à-dire,  détournez  le  chariot,  et 
tirez-moi  de  l'aruiéc. 

Yertere  manum  contra  aliquem  :  Tourner 
la  main  contre  quoiqu'un,  c'est  le  maltrai- 
ter et  l'affliger.  2.  Reg.  24.  17.  Yerlatur 
(y'at<rSùi.i),  obsecro,  manus  tua  contra  me: 
Que  votre  main,  je  vous  prie,  se  tourne  con- 
tre moi.  1.  Par.  21.  17. 

Le  mot  manus  est  quelquefois  sous-en- 
tendu. Thren.  3.  3.  Tantum  in  me  vertit  :  Il 
ne  fait  autre  chose  que  tourner  sa  maiu 
contre  moi;  c'esl-à-dire,  il  m'afflige  conti- 
nuellement. Voy.  Tantum. 

Fertere  s<(//um;  Tourner  la  touche,  ou  le 
stylet  avec  lequel  on  écrit  ;  c'est  effacer  ce 
qu'on  a  écrit.  Voy.  Stylos. 

Yersa  vice:  Au  contraire.  Esth.  9.  1.  Versa 
viceJudœi.  Voy.  Vicis. 

Yertere  in  canlicuni  :  Tourner  en  raillerie. 
Job.  30.  9.  In  sorum  canticum  versus  sum  : 
Je  leur  suis  devenu  un  sujet  de  chanson  sa- 
tirique.  Ezi'ch.  33.  31. 

Yertere  in  lumultum  :  Faire  venir  en  foule. 
Isa.  9.  11.  Voy.  Tumultus. 

Yertere  in  furorem  :  Rendre  insensé.  Isa. 
kk.  25.  Ariolos  in  furorem  vertens  :  Dieu 
rend  insensés  ceux  qui  se  mêlent  de  deviner. 
Ainsi,  M.irc.  3.21.  Diccbanl  ;  Quoniam  in 
furorem  versus  est  (ÈçiaTaaeKt)  :  Lesi  parents 
de  Jésus-Christ  disaient  qu'il  avait  perdu  les- 
prit.  Le  mot  grec  peut  signifier,  tomber  en 
défaillance;  c'est  pour  cela  que  ses  parents 
voulaient  le  tirer  de  la  foule  où  il  était.  Voy. 

FUBOK. 

2°  Mettre  en  fuite,  défaire,  faire  tourner 
tète.  Hebr.  H.  34.  Castra  verterunt  (  xllvia  ) 
exterorum:  Ils  ont  mis  en  fuite  les  armées 
des  étrangers  ;  Gr.  inclinaverunt  ;  d'où  vient, 
Acies  inclinatn:  Une  armée  en  déroute.  1. 
Reg.  19.  3.  Qiomodo  declinare  solct  populus 
versus  et  fuijiens  de  prœli'i  :  Comme  une  armée 
défaite  qui  aurait  lui  du  combat.  Jer.  46.  22. 
Prov.  12.  7.  Verte  impios,  et  non  erunt  : 
ExliTuiinez  les  impies,  en  sorte  qu'ils  ne 
subsi-tcul  plus;  ou  bien lertes;  l'inipératlf  se 
met  pour  le  futur. 

3"  F. lire  couler,  faire  passer  ;  d'où  vient, 
Yerti;  Passer,  couler.  Ksih.  2.  i'i.Mensis  dao- 
decimus  verti balur  [à.-iu.n^npoynOtti]  :  On  était 
sur  le  deuxième  mois.  Aiii>i,  Vertens  aiinus  : 
c'rst  ramiéc  qui  s'écoule  cl  ((ui  passe.  Num. 
28.  14.  Mensfs  sibi  nnno  vcrlcnle  succédant: 
Les  mois  se  succèdent  l'un  à  l'autre  dans  le 
cours  de  l'année.  2.  Ueg.  11.  1.  Fuit  anno 
verlenle:  11  arriva  dans  le  cours  de  l'aunée. 
C'est  en  ce  sens  que  Virgile  dit,  1.  Georg. 

...  In  se  sua  |icr\c»liKia  volvjuir  aniius. 


4°  Tourner,  traduire  d'une  langue  en  une 
autre.  Esth.  9.  24.  3iw/(  phur,  quod  nostra 
lin(iuii  verlitur  in  sorlem  :  Il  jeta  le  phur, 
c'est-à-dire,  le  sort,  comme  ce  mot  se  traduit 
en  notre  langue. 

5°  Faire  ressembler,  donner  l'apparence 
de  quelque  chose.  Job.  41.  19.  In  slipulam 
versi  sunt  ei  lapides  funJœ  :  Les  cailloux  que 
les  frondeurs  jettent  contre  lui  ne  sont  pour 
lui  que  de  la  paille. 

6°  Pervertir,  gâter,  dérégler.  Prov.  17.  20. 
Qui  vertit  linguam  (£Ùfi;T«§o>of  y^ûan-n)  incidet 
in  mo/um  ;  Celui  qui  est  perverti  dans  sa 
langue,  qui  a  la  langue  double,  tombera  dans 
le  mal. 

7°  Transférer,  faire  passer  à  d'autres. 
Thren.  5.  22.  Hœredilas  nostra  versa  est 
(lif:aa-:pi(feiv)  ad  aliénas  :  Notre  héritage,  la 
terre  qui  nous  a  été  donnée  en  partage  ,  a 
passé  à  des  étrangers. 

VERTEX,  icis  ;  r.opvfn  :  Voy.  Vortei.  — 
Ce  mol  vient  de  vertere,  et  signifie,  tout  ce 
qui  se  tourne  en  tourbillon,  ou,  la  chose 
autour  de  laijuelle  quelques  autres  choses 
roulent,  comme  le  pôle  autour  duquel  les 
cieux  tournent  ;  ainsi  il  marque  le  haut  de 
quelque  chose. 

1°  Le  haut  de  la  tête,  ou  la  tête  même  ;  d'où 
viennent  ces  phrases. 

A  planta  pedis  usque  ad  verticem  :T)cul,  28. 
35.  Job.  2.  7.  Isa.  1.6.  2.  Reg.  14.25.  i4  vesfi- 
gio  pedis  usque  nd  verticem:  Depuis  la  plante 
des  pieds  jusqu'à  la  tête  ;  c'est-à-dire,  dans 
tout  le  forps,  ou  par  tout  le  corps.  Ainsi  , 
Jerem.  2.  16.  Consluprare  usque  ad  verticem: 
Corrompre  et  souiller  depuis  les  pieds  jusqu'à 
la  lêle.  Voy.  Constuprare. 

Fleriin  verlice,  oa  venire  super  verticem 
aticujus:  Venir  sur  la  tête  de  (jnelqu'un,  se 
dit  des  biens  qui  se  répandent  avec  abon- 
dance sur  quelqu'un.  Gen.  49.  26.  Benedic^ 
tiones  palris  tid...  fiant  in  vertice  Nazarœi, 
ou  super  verticem  Nazarœi  inter  fratres  suos: 
Que  les  bénédictions  de  votre  père  tombent 
sur  la  tête  de  celui  qui  est  comme  un  Naza- 
réen entre  ses  frères.  Deut.  33.  10.  Voy.  Na- 
ZAR^cs.  La  métaphore  se  prend  du  parfum 
que  l'on  répand  sur  la  tête  des  rois  et  des 
prêtres. 

Au  contraire,  Descendere  in  verticem: 
Tomber  sur  la  tête,  se  dit  des  maux  dont  on 
est  menacé.  Ps.  7.  17.  In  verticem  ipsius  ini- 
quitas  ejus  desccndet:  Son  injiislice  relonibera 
sur  lui-même. 

Confringere  verticem  capilli ,  ou  capilla- 
tum  ejus:  Briser  les  têtes  chi'velues  ;  e'està' 
dire,  réprimer  l'orgueil  et  la  fierté  de  quel- 
qu'un. Ps.  67.  22.  Deus  confringet  cupita 
iniinicorum  suorum,  verticem  capilli  peram- 
bulanlium  in  dclirtis  suis.  \  oy.  Capillus. 

Capere  brachium  et  verticem  :  Se  saisir 
du  bras  et  de  la  tête  ;  ce  qui  se  dit  du  lioa 
qui  se  jette  sur  sa  proie,  et,  par  mélapbure, 
de  ceux  qui  se  ren<leiit  maftres  de  leurs  en- 
nemis. Dent.  3:1.  20.  Cepitquc  brachium  et 
verticem  («fi;^Mv,  to,-J  :  La  tribu  do  Gad  a  em- 
porté le  bras  et  la  tête  de  sa  proie,  pour  uiar- 
quer  la  grande  force  et  le  courage  extraordi- 
naire do  cette  tribu. 


361 


VER 


VER 


3(K 


Decalvare  verlicem  alicuJHS  :  Kondrc  chau- 
ve la  lêle  de  quelqu'un,  ol  la  réduire  à  une 
lionleuse  nudilé.  Isa.  3.  17.  Y^oy.  Decalvare. 

2"  Le  h;iul  d'une  nionlagne  ou  d'unn  col- 
line. Esod.  17.  V.  9.  10.  Ego  stdbo  in  verlice 
cnllis  :  Je  me  lietidr;ii  sur  le  haut  de  la  col- 
line, c.  ly.  20.  c.  2i.  17.  c.  34.  2.  elc.  Ainsi, 
Isa.  2.  2.  el  Micli.  k.  1.  lUuns  domus  Domi- 
ni  in  veriice  {«.y.poç)  nmntium:  La  nionlagne 
sur  laquelle  se  bâtira  la  maison  du  Seigneur 
sera  fondée  sur  le  haut  des  monis  :  celte 
maison  du  Seigneur  est  l'Eglise  qui  devait 
être  élevée  en  honneur  el  en  digniié  au-des- 
sus de  tontes  les  autres  assemblées  du  monde. 
Voy.  MoNS. 

3"  Le  haut  ou  ce  qui  esl  au-dossus  de 
quelque  chose.  Job.  22.  12.  Super  stellaiam 
verlicem  sublimalur  :  Dieu  est  au-dessus  des 
astres  :  Eliphaz  veut  montrer  que  Dieu,  tout 
élevé  qu'il  esl,  prend  soiu  des  choses  de  ce 
bas  monde. 

k"  Ce  qui  esl  excellent,  qui  l'emporte  au- 
dessus  des  autres  choses.  Deul.  33.  15.  De 
verlice  {  Heb.  de  capile  ]  antit/uorum  tnon- 
tiutn  :  La  terre  de  Joseph  soii  remplie  des 
béncdiclions  des  fruits  les  plus  excellents  qui 
croissent  sur  les  montagnes  anciennes.  Ainsi 
les  chefs  et  les  grands  d'un  Elat  s'appellent 
de  ce  nom.  Jer.  48.  45.  Devorabit  verlicem 
fliorum  tumullus,  de  verlice  ramorum  ejus 
lencrum  dislringam  :  Je  tirerai  de  ses  pius 
belles  branc  lies  un  leiidre  rejeton  ;  savoir, 
Jésus-Chrisl  de  la  famille  royale. 

Y  ERTIGO,  iNis;  7r),Kïiî(Ti,-  —  Ce  mot  vient 
encore  de  verlere,  el  signifie, 

Vertige,  élourdissenient,  lorsqu'il  semble 
aune  personne  que  toutes  les  choses  tour- 
nent; et,  par  méliiphore,  il  se  dit  de  l'impru- 
dence et  de  l'exlravigance  de  1  esprit,  isa. 
1!).  14.  Dominus  miscutl  in  medio  ejus  spiri- 
tum  vertiyitiis  :  Le  Seigneur  a  mis  au  milieu 
d'eux  un  esprit  d'eiourdissement. 

VEllUM  ;  iùlà.  Os,  TrXijv,  y.al.  —  Conjonction 
qui  vient  de  verus,  comme  vero,  et  signifiait 
autrefois,  V'érilablement,  comme  il  parait  par 
ce  vers  de  Plaute  : 

Elio  mavis  viLnperaiî  lalsoquam  vero  cxloHi. 

Depuis  il  a  signiOé,  Mais.  Hebr.  6.  12.  Vt 
non  scijnrs  effuiiiimni,  vcrtun  imilolores  eo~ 
ruin  qui  (ide  el  putimlia  liœrrditabunl  pro- 
missione.i  :  Afin  que  vous  ne  soyez  pas  lents 
et  paresseux;  mais  (lue  vous  vous  rendiez 
les  imilateuis  de  ceux  qui  par  leur  foi  et 
leur  patience  sont  devenus  les  héritiers  des 
promesses.  4.  Reg.  17.  19.  2.  Par.  (i.  9.  Joël. 
3   4.  Eccli.  .-n.  3).  elc. 

\KKUMLT1AM  ;  ulU  xu.l.  —  Mais  aussi. 
Phil.  2.  ■-!.  Deui  miserius  est  ejus,  non  soluin 
autem  ejus,  veri.iitriium  el  niei  :  Dieu  a  eu 
pilie  de  lui,  et  non-si  ulemenl  de  lui,  mais 
aussi  de  moi. 

VEKUMTAMEN;;r),iv.— Celte  conjonction, 
COiii|,()sée  (le  veruin  et  Uimm,  signifie  l'un  et 
l'autre  de  ces  deux  mois  ;  mais  elle  a  encore 
beaucoup  d'.iulies  significations  différentes 
qui  repondent  an  grec  TvXijv, 

1°  Mais,  toutefois,  pourtant,  cependant. 
Matih.  18.7.  Verumlamen  vw  homini  illi  pcr 


quem  acnndahtm  venil  :  Mais  malheur  à  celui 
par  qui  le  scandale  arrive,  c.  26.  39.  Verum- 
lamen (ôfiwf)  non  sicul  ego  volo,  sed  sicut  tu  : 
Mais  néanmoins  que  votre  volonté  sai  com- 
plisse,  et  non  la  mienne.  Joau.  12.  42.  Gen 
15.  14.  Exod.8.  v.  28.  29.  Nnm.  24.  14.  elc! 

2°  Certes,  assuréoienl.  Ps.  31.  (i.Verumta- 
men  indiluvio  aquarum  miiltirum  adeumnon 
npproxiiiiabunt  :  Certainement  quand  les 
grandes  eiux  inonderont  comme  dans  un  dé- 
luge, elles  n'approcheront  point  de  lui.  Eu- 
thymius  remarque  que  le  mot  7r),>)v ,  Yf'um- 
tamen,  se  doil  prendre  ici  po\tv  El.  Ps.  38.  0. 
Verumlamen  ^iniversa  vanitas,  omnis  homo 
vivens  :  En  vérité  tout  homme  qui  vit  sur  la 
terre  n'est  que  vanité,  v.  7.  Verumlnmcii  in 
imagine  pertransit  homo  ;  En  vérité  l'homme 
passe  comme  une  ombre  elcoinme  une  image. 
v.  12.  V erumtamen  vane  conlurbatur  :Ps.  61 
4.  Ps.  67.  21. 

3°  C'est  pourquoi,  donc.  Matth.  11.  v.  22. 
24.  Verumlamen  dieu  vobis  ■  C't'sl  poijr(|uot 
je  vous  le  dis.  c.  20.  64.  Luc.  6.  33.  c.  10. 14. 
c.  12.  31.  c.  13.  33.  Eph.  5.  3.^.  etc.  Ainsi, 
Eccli.  41.  19.  Verumlamen  rcveremini  in  Itis 
quœ  procédant  de  ore  meo,  Gr.  roiyci.f,o\Jv  :  Ayez 
donc  de  la  honte  pour  ce  que  je  m'en  vais 
vous  marquer.  Voy.  Proceuere. 

4»  Pour  ce  qui  regarde,  quant  à.  Luc.  19. 
27.  Verumlamen  inimicos  meus  illos  adducile 
hue  :  Quant  à  mes  ennemis,  qu'on  les  amène 
ici. 

5°  Au  reste.  Luc.  22.  21.  Verumlamen  ecce 
manus  tradentis  me  mecum  esl  in  :<iensa  :  Au 
reste  la  main  de  celui  (jui  me  trahit  esl  avec 
moi  à  celle  table  ;  c'esl-à-dire,  ceiui  qui  me 
trahira  mange  avec  moi. 

6°  Bien  plus,  el  même.  Phil.  3.  8.  Verum- 
lamen (  fiivoGvyô ,  quin  eliam  )  existimo  oninia 
detrimentum  esse  :  Bien  plus,  tout  uie  semble 
une  perte  au  prix  de  celle  haute  connais- 
sance de  Jésus-Christ.  Ce  mot,  dans  la  plu- 
part des  passages  du  Nouveau  Testament,  se 
peut  interpréter  delà  sorte. 

7°  Depuis  ce  lemps-là.  4.  Reg.  23.  9.  Ve- 
rumlamen non  ascmdibant  sacerdoles  excel- 
sorum  ad  altare  Dei  in  Jernsidcm  :  Depuis  ce 
temps-là  les  prêtres  des  hauts  lieux  ne  mon- 
taient point  à  l'autel  du  Seigneur. 

YERUS,  A,  UM  ùUOri!.  cà^Oniç.  —  Dii  Verbe 
èpzà,  dicere, c:ir  on  dil  ce  qui  est  vrai;  aussi 
dans  l'Evangile,  Tudixistivsl  lemême  que, Il 
esl  vrai,  et  a  différentes  significations  p,ir  op- 
position à  différentes  choses. 

1°  Essentiellement  vrai,  vrai,  véritable, 
opposé  à  ce  qui  est  faux,  femt  cl  iaiaginaire. 
1.  Thess.l.9.Scrj;ire  Dcn  vivo  el  vero  :  Vous 
avez  quille  les  idoles  pour  servir  le  Dii  u  vi- 
vant el  vérilable.  1.  Joan.  5.  20.  J'ilins  D<i 
veni.  et  dedilnobissensum  ut  cogitoscamus  ve- 
rnm,  Ueum ,  cl  simus  in  vero  Filio  ejiis  :  Le 
Fils  de  Dieu  esl  venu  et  nous  a  iloniié  l'in- 
telligence, afin  que  nous  connaission>  le  vrai 
Dieu,  el  que  itous  soyons  en  son  vrai  Fils. 
Gr,  El  nous  sommes  en  ce  vrai  Dieu,  en  Jé- 
sus-Christ son  Fils.  Ilic  est  verus  Dcus,  et 
vitaœlerna  :  C'est  lui  qui  esl  le  vrai  Dieu  et 
la  vie  éternelle.  Joan.  17.  3.  Uœc  est  vila  œtcr- 
na  ni  cognoscant  le,  soliim  iJeum  vcrum:  Lu 


505 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


304 


vie  élernelle  consiste  à  vous  connaître,  vous 
qui  fies  le  seul  Dieu  vérilable.  Voy.  Solus. 
2.  Par.  15.  3-  Transibunt  mulli  dies  in  Israël 
absque  Deo  vero  :  Les  Israélites  seront  long- 
temps sans  le  culte  du  vrai  Dieu.  Quelques- 
uns  rapportent  ceci  à  la  c;iplivilé  de  B;iby- 
lone,  d'autres  au  temps  présent,  où  les  Juifs 
ne  reconnaissent  point  Dieu  en  trois  per- 
sonnes, ni  Jésus-Christ  pour  le  Messie.  Sap. 
1.  6.  c.  12.27.  Apec.  3.  7. 

2°  Vrai,  opposé  à  ce  qui  est  faux  et  sujet 
au  mensoufje.  Joan.  k.  .37.  Jn  hoc  enim  est 
verbum  verum  :  Ce  que  l'on  dit  d'ordinaire 
est  vrai  en  celle  rencontre,  c.  10.  i2.  Omnùi 
quœcumque  dixit  Joannes  de  hoc  vera  ernnl  : 
Tout  ce  que  Jian  a  dit  de  celui-ci  se  trouve 
véritable,  c.  19.  33.  Vertim  est  testimonium 
ejus.  Phil.  4.  8.  2.  Petr.  2.  22.  Dnn.  6.  12. 
Apoc.  15.3.C.16.7.  c.  19.2.  Sap.  15.  i.Joan. 

8.  18.  Voy.  Verax. 

3°  Vrai ,  opposé  à  ce  qui  n'était  qu'en  0- 
"ure.  Hebr.  8.  2.  Sanctorum  minister  et  ta- 
ternaculi  veri  :  Notre  pontife  est  le  niinislrc 
du  sanctuaire  et  de  ce  véritable  tabernacle 
que  Dieu  a  dressé,  et  non  pas  un  homme,  c. 

9.  24.  Non  in  manufacla  sancta  Jésus  inlro- 
ivit  exemplaria  teroram;  Jésus-Christ  n'est 
point  entré  dans  ce  sanctuaire  fait  de  la  main 
des  hommes,  qui  n'élail  que  la  figure  du  vé- 
ritable. Joan.  6.  32.  Pater  meus  dat  vobis  pa- 
nent de  cœlo  verum  :  C'est  mon  Père  qui  vous 
donne  le  vérilable  pain  du  ciel ,  représenté 
par  la  manne  qui  ne  descendait  pas  vraiment 
du  ciel. 

k°  Vrai,  excellent  et  parfait,  opposé  à  ce 
qui  est  imparfait  et  beaucoup  moins  consi- 
dérable. Joan.  1.  9.  Erat  lux  vera  :  iésus- 
Chrisl  était  la  vraie  lumière,  la  lumière  es- 
sentielle, incomparablement  plus  excellent 
que  Jean-Baptisle,  et  que  les  apôlres  et  les 
fidèles  qui  sont  appelés  lumières,  c.  15.  1. 
Ego  sum  vera  vitis  :  Je  suis  la  vraie  vigne. 
La  racine  de  la  vigne  communique  aux 
Lranches  la  sève  qui  lui  est  naturelle,  mais 
le  Fils  de  Dieu,  en  communiquant  son  es- 
prit auxsninls  qui  lui  sont  unis  par  une  foi 
■véritable,  les  rend  participants  de  sa  vie  di- 
vine, qui  est  sans  comparaison  plus  excel- 
lente (lue  celle  que  la  vigne  communique  à 
ses  branches.  D'autres  croient  qu'il  s'appelle 
Traie  vigne,  pour  se  distinguer  de  cette  au- 
tre vigne  dont  il  est  parlé,  Isa.  5.  2.  qui  ne 
porte  que  des  raisins  sauvages.  Jer.  2.  21. 
J^insi,  Joan.  6.  32.  Voy.  n.  3.  c.  k.  23.  Veri 
aduratures  :  Les  vrais  adorateurs  de  Dieu 
sont  les  chréliens,  qui  l'adorent  d'une  ma- 
nière plus  paifaite  que  les  Juifs  et  les  autres. 
Dan.  3.  27.  Universa  opéra  tua  vera  :  Toutes 
Tos  œuvres  sont  justes  et  parfaites. 

5"  Vrai,  véritable,  opposé  à  Cl- qui  n'esl  qu'en 
apparence.  Acl.  12.  9.  Nesciebal  quia  verum 
est  quod  ftebal  per  anqelum  :  Pierre  ne  savait 
pa.s  que  ce  qui  se  faisait  par  l'auge  fût  vrai. 
Ainsi  l'on  dit  Rêvera:  En  cffel,  eiïeclivc- 
nienl.  2.  Macli.  3.  8.  Specic  quidem  quasi  pcr 
Cœlesyriam  rsset  peraqraturns.  rêvera  autem 
reijis  propusitum  perfccturus  :  Uéliodore  fai- 
llit seinbl.iiit   de    venir  pour    parcourir    la 


basse  Syrie,  mais  c'était  en  effet  pour  exé- 
cuter le  dessein  du  roi.  Num.  13.  28. 

6°  Vrai  ,  sincère,  opposé  à  ce  qui  est  dé- 
guisé, feinl  et  hypocrite.  Heb.  10.  22.  Acce- 
damiis  cum  vero  corde  :  Approchons-nous  de 
lui  avec  un  cœur  vraiment  sincère.  Jos.  2k. 
i!^.  Sap.  6.  18.  Eccli.  2o.  12. 

7°  Vrai,  qui  contente  véritablement,  op- 
posé à  ce  qui  est  faux,  trompeur  et  illu-oire. 
Luc.  16.  11.  5i  in  iniquo  mammona  fidèles 
non  fuislis,  quod  vennn  est  quis  credet  vnbisf 
Si  vous  n'avez  pas  élé  fidèles  dans  les  ri- 
chesses injustes,  qui  voudra  vous  confier  les 
véritables?  Les  véritables  richesses  sont  les 
spirituelles,  opposées  à  ces  biens  injustes, 
c  est-à-dire  faux  et  trompeurs  ,  qui  ne  peu- 
vent satisfaire.  Jer.  11.  13.  Voy.  Pax.  Dan. 
10.  1.  l.Tim.6.  19. 

8°  Vrai,  légitime,  arrêté,  approuvé,  digne 
de  foi.l.  Joan.  2.  'S.lterum  mandatum  novum 
scribo  vobis.  quod  verum  est  et  in  ipso  et  in 
vobis  :  Le  commandement  dont  je  vous  parle 
est  nouveau,  ce  qui  est  vrai  en  Jésus-Christ  et 
en  vous;  en  Jésus-Christ,  qui  non-seulement 
l'a  donné,  mais  l'a  écrit  dans  le  cœur;  et  en 
vous  qui  l'avez  reçu  et  le  pratiquez  d'une 
manière  toute  nouvelle.  Apoc.  19  9  Hœc  ver- 
ba  Dei  vera  sunt  :  Ces  paroles  de  Dieu  sont 
véritables,  c.  21.  5.  c.  22.  6.  Fidelissima  sunt 
et  vera  :  Très-dignes  d'être  crues  vraies. 

Ainsi  on  appelle  un  témoignage  vrai  qui 
est  légitime,  dans  les  formes,  et  doit  être  reçu 
comme  vrai.  Joan.  5.  v.  31.  32.  5t  ego  testi- 
monium perhibeo  de  me  ipso  ,  testimonium 
meum  non  est  verum  :^i  je  rends  témoignage 
de  moi-même ,  mon  témoignage  n'est  pas 
véritable,  c'est-à-dire  digne  de  foi.  c.  8.  v. 
13.11.0.19.33.  c.  21.21.  Til.  1.  13.  3.  Joan. 
V.  12.  De  même,  Joan.  8.  17.  Jn  tege  vestra 
scriptum  est  quia  duorum  hominum  testimo- 
nium verum  est:U  est  écrit  dans  votre  loi  que 
le  témoignage  de  deux  personnes  sera  jugé 
véritable,  c'est-à-dire  sera  reçu  comme  vrai, 
quoiqu'il  puisse  être  et  qu'il  soit  quelque- 
fois faux.  Voy.  TesTts.  Dan.  2.  15.  c.  8.   28. 

9°  Vrai  ,  assuré,  indubitable  ,  certain.  1. 
Pelr.  5.  12.  Obsecrans  et  rontestans  hanc  esse 
veram  graliam  bei  in  qua  slatis  :  Vous  décla- 
rant et  vous  protestant  que  la  vraie  grâce  de 
Dieu  est  celle  en  laquelle  vous  denx'urez 
fermes.  L'Apôtre  parle  de  la  grâce  de  la 
foi  et  de  l'Evangile  de  Jésus  Christ ,  qu'il 
assure  être  le  moyen  indubitable  d'être  vr.ii- 
ment  agréable  à  Dieu.  Deut.  17.  1.  Cum  ve- 
rum esse  repcreris  :  Si  vous  avez  reconnu 
que  la  chose  est  vérilable  et  certaine,  c.  22. 
20.  Jos.  2.  12.  Sap.  2.  v.  17.  18.  Dan.  13. 
48.  etc. 

10'  V'rai,  juste,  exact,  équitable.  Exod.  23. 
2.  Nec  in  judicio  plurimorum  acquiesces  sen- 
tenlia;,ut  a  vero  rfcrie,*  ;  Vous  ne  vons  ren- 
drez point  à  l'avis  du  plus  grand  nouibro 
pour  vousdéiourner  de  la  vérité.  Deut.  25.  15. 
Alodius  wqualis  et  verus  erit  tibi  :  \  ous  n'au- 
rez qu'un  seul  boisseau,  qui  serji  le  vérita- 
ble, et  toujours  égal.  Ezech.  18  8.  c.  13.  13. 
Dan.  3.  V.  27.  28.  31.  c.  1.  31.  Zach.7.  9. 
Apnr.  16.  7.  c.  19.  2.  etc. 

VESANIA,  JK.  Voy.  Vesanus.  —  Folie,  ex- 


ses 


VES 


VES 


SOC 


Iravagance.  Eslli.  IG.  5.  In  lanlum  vesaniœ 
proruperunt  :  Us  ont  été  jusqu'à  cet  excès 
de  folie.  2.  Peir.  2.  16.  Correplionem  habuit 
suœ  vesaniœ  :  B;ilaam  fut  repris  de  sa  folie. 
Gr.  napavoij-ix;.  de  sa  transgression  conire  la 
voinnié  de  Dieu. 

VESANUS,  I.  —  Ce  mol  vient  de  sanus  et 
de  la  pjirlictile  ve,  qui  a  la  force  d'.iugmen- 
ter  la  signification,  et  quelquefois  la  diminue, 
coinmo  dans  ce  mol,  qui  est  mis  pour  »io/e 
sanus.  Soph.  3.  k.  Prophetœ  ejus  vesani  {-kv^m- 
f/.aT';yo^o£,  levés)  :  Ses  prophètes  sont  des  ex.- 
Irav.'i^.'inis. 

VESCI,  (fi.ytiv,  èS'.aOKt.  —  Cc  vcrbe  vient  de 
vescus,  ou  de  poaxstv,  pnscere  ,  et  signifie  , 

M.iiiger,  vivre  de  quelque  chose.  Prov.  2.3. 
20.  Noïi  esse  in  comessationibus  eorum  qui 
carnes  ad  vescendum  conferunt  :  Ne  vous 
trouvez  point  dans  les  débauches  de  ceux 
qui  apportent  des  vi;indes  pour  manger  en- 
semble. Gen.  3.  19.  In  sudore  vidtus  lui  ve- 
sceris pane  :  Vous  mangerez  voire  pain  à  la 
sueur  de  votre  visage,    c.  1.  30.  c.  2.  9.  etc. 

Ce  verbe  se  met  aussi  dans  l'Ecriture  avec 
de  ou  ex.  Gen.  23.  28.  Isaac  nmabat  lisuu  eo 
quod  de  venationibus  illius  resceretur.  Levit. 
6.  29.  c.  22.  v.  4.  7.  11.  etc.  Exod.  12.  48. 
Si  quis  cimimcisiis  non  fuerit,  non  vescelur 
ex  eo.  Levit.  7.  19.  etc.  Et  se  trouve  aussi 
dans  la  voix  passive.  Num.  13.  21.  Erat  tem- 
pus  quando  prœcoquce  uvœ  vesci  possutU  : 
C'était  alors  la  saison  des  premiers  raisins. 
Mais  Tesci  de  manu  alicujus,  2.  lleg.  13.  10. 
c'est  prendre  à  manger  de  la  main  de  quel- 
qu'un. 

Yesct  et  bibere  :  Faire  grande  chère.  Gen. 
24..  54-.  Inito  convivio  vescevtes  pariler  et  bi- 
bentes  manseriint  ibi  :  Ils  firent  ensuite  le 
festin  et  demeurèrent  ensemble  ce  jour-là, 
en  faisant  grande  chère.  3.  Reg.  1.  2>3.  Job. 
1.  18.  Voy.  Bibere.  Ose.  11.  4-.  DecUnavi  <id 
eum  ut  vesceretur:Js  leur  ai  présenté  de  quoi 
manger;  ou/r.  ,  Je  me  suis  abaissé  vers  lui 
pour  lui  donner  à  manger.  Le  prophète  ex- 
prime par  cette  coinparaison  la  délivrance 
d'Israël  et  les  bienfaits  qu'il  avait  reçus  de 
Dieu  ,  qui  avait  daigné  le  nourrir  dans  le 
désert. 

VESICA,  JE.  —  Du  grec  fjaa.,  qui  signifie 
la  njême  chose,  deyuo-âv,  flare,  la  vessie,  dans 
l'Ecriture  : 

Une  tumeur,  une  pustule  ou  ampoule  qui 
vient  sur  la  peau.  Exod.  9.  v.  9.  10.  Fada 
sunl  ulcéra  vesicnrum  {flw.xiç)  lurijrnlium  in 
hominibus  et  jument is  :  Il  se  forma  des  ulcè- 
res et  des  tumeurs  dans  les  hommes  et  dans 
Jcs  animaux. 

A'ESICULA,  K..  —  Petite  vessie  du  gosier, 
le  jabot  ou  pochette  sous  le  gosier  des  oi- 
seaux. Levit.  1.  Ki.  Vesicnlam  (rr/io'/oiî&i)  gut- 
turis  et  plumas  projiciet  prupc  altare  :  Il  en 
jettera  la  petite  vessie  du  gosier  et  les  plu- 
mes auprès  de  l'autel. 

VESl'A,  *;.  —  De  (ry/iÇ,  accus,  (jfôxu. 

Une  guêpe,  grosse  mouche  qui  a  un  ai- 
guillon tort  piquant.  Sap.  12.  8.  Misisti  an- 
tecrssures  exerciliis  lui  vcspas  :  Vous  leur 
avez  envoyé  des  guêpes  pour  être  comme  les 
avaal-courcurs  de  votre  armée,  afin  qu'elles 


les  exterminassent  peu  à  peu.  Quelques-uns 
croient  que  ces  guêpes  signifiaient  la  terreur 
et  l'épouvante  dont  Dieu  frappait  les  Chana- 
néens;  mais  il  est  clair  par  Deul.  7.  20.  et 
Jos.  24.  12.  que  vespa  est  là  dans  le  sens 
propre. 

VESPER,  I,  ou  IS,  ou  VESPERA,  x,  ëtrnc- 
poi,  éa-Kîpi-/.,  aç.  — Ces  deux  noms  siibsianiifs 
se  forment  du  grec  ï'j-Kepoç,([m  signifie  l'étoile 
de  Vénus,  qui  brille  le  soir;  ainsi  ils  signi- 
fient : 

1°  L'étoile  du  soir,  qui  se  lève  après  le 
soleil  couché:  c'est  la  même  belle  étoile  du 
matin  et  du  soir, selon  qu'elle  précède  le  ma- 
tin ou  qu'elle  suit  le  soir.  Job.  38.  32.  Nu  n- 
quid  vesperum  super  fitios  terrœ  cotisurgere 
facis  ?  Eil-ce  vous  qui  faites  lever  l'étoile  du 
soir  sur  les  habitants  de  la  terre.  Ps.  64.  9. 
Exiius  matulini  et  vesperœ  delectabis  :  Vous 
rendrez  le  lever  et  le  coucher  du  soleil  agréa- 
bles ;  selon  d'autres  :  Vous  répandrez  la  joie 
jusque  diins  l'orient  et  l'occident;  i/e6..Vous' 
réjouirez  le  matin  et  le  soir  ceux  qui  sortent 
pour  leur  travail. 

2"  Le  soir,  le  temps  du  soir,  ou  de  la  nuit. 
Deut.  28.  67.  Mane  dices  :  Quis  mihi  del  ve-- 
sperum  î  Vous  direz  le  malin  :  Qui  me  don- 
nera (le  voir  le  soir  ?  et  le  soir  :  Qui  me  don- 
nera de  voir  le  matin?  Mo'i'se.par  ces  expres- 
sions, avertit  les  Israélites  des  maux  dont 
ils  étaient  menacés.  Job.  7.  4.  Rursum  ex- 
sppctidio  vesperam:  Quand  je  serai  levé,  j'at- 
tendrai encore  le  soir  ou  la  nuit  avec  em- 
pressement; ce  qui  est  une  marque  d'ennui 
et  de  chagrin.  Marc.  11.  19.  Act.  4.  3.  D'où 
vient  Ad  vesperam  :  Sur  le  soir.  Gen.  8.  11. 
Venit  ad  eum  ad  vesperam  :  La  colombe  re- 
vint à  lui  sur  le  soir.  c.  30.  16.  Exod.  12.  v. 
6.  18.  c.  20.  41.  Ps.  29.  6.  Ps.  58.  v.  7.  15. 
Et  Usque  ad  vesperam  :  Jusqu'au  soir  ou  jus- 
qu'à la  nuit.  1.  Reg.  20.  o. 

De  là  viennenl  ces  laçons  de  parler: 

De  mane  usque  ad  vesperam  :  Du  malin  au 
soir.  Isa.  38.  v.  12.  13.  De  mane  usque  ad 
vesperam,  finies  me  :  Le  matin  je  disais,  vous 
me  ferez  finir  ma  vie  ce  soir,  c'est-à-dire 
bientôt.  Job.  4.  20.  De  mane  usque  ad  ve~ 
spercim  succidentur  :  Ils  sont  bientôt  retran- 
chés. 

Lupus  ad  vesperam  :  Un  loup  de  soir  ou  de 
nuit  :  le  loup  est  furieux  quand  il  est  affa- 
mé, et  qu'il  n'a  rien  Iroiné  à  manger  jus- 
qu'au soir.  Jer.  o.  6.  Lupus  ad  vesperam 
vaslavit  eos  :  Nabuchodunosor,  comme  ua 
loup  affamé,  les  a  ruinés  ou  ravagés.  Soph. 
3.  3.  Lupi  vespere;  i.  c.  vesperlini;  Gr.  l'Jxoi 

nç  'ApaSiaç. 

Vespera  et  mane  ;  Le  soir  et  le  matin 
marquent  le  jour  entier.  Dan.  8.  14.  \  oy. 
Mane.  -^ 

Vespere  et  mane,  \ :  26.  V  oy.  \  isio. 

3"  Le  temps  de  l'adlielion  et  de  la  misère. 
Job.  11.  M .  Quasi  mrridianus  fiilqor  consur- 
(jel  tilii  ad  vesperam  :  Un  Icmps  favorable  s'é- 
lève'ii  pour  vous,  lorsque  vous  serc  z  dan» 
ralfliclion,  le  soir  et  la  nuit  :  Où  les  té- 
nèbres maniuenl  l'adversité,  le  tour  cl  U 


S07 


niCTIO.NNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


SOS 


lumière  marquent  la  prospérité.  Voy.  Me- 

BIUIANOS. 

VESPER.  Ve'pera,  Vespehdm,  adjectif.  — 
Du  soir,  qui  se  fiil  ou  arrive  le  soir.  M;irc, 
11.  11.  Cum  jnm  vespera  esset  hora  :  Comme 
il  cl.iit  t\é\i\  laid;  Gr.  ô-^ia,  serotina. 

A  ESPKRE  ou  VESPERI,  Ô-^É,  i-^iu ',ï,jT:tpu.— 
Gel  ahliilif,  qui  vient  de  vesper,  ts,  est  ad- 
verbe, ol  répond  souvent  à  l'o^é  des  Grecs, 
sera;  quehiuefois  il  est  pris  pour  un  nom 
suhsianiif.  et  signifie  : 

1°  Le  soir,  le  temps  du  soir.  Exod.  16.  v. 
6.  8.  Ddhit  vobis  Dominus  vespere  carnes 
edere  :  Le  Seigneur  ce  soir  vous  donnera  de 
la  ch.iir  à  manger,  v.  12.  Leîit.  6.  20.  Deut. 
16.  V.  i.  6.  D'où  vient, 

A  vespere  usque  mane  :  Depuis  le  soir  jus- 
qu'au matin.  Levit.  2i.  3.  c'esl-à-dire  toute 
Ja  nuit.  Vespere  et  mnie  :  Le  soir  et  le  malin, 
c'est-à-dire  tout  le  jour.  Gènes.  1.  Voy.  Mane. 
Dan.  8.  14.  Usque  ad  vesperam  et  mane  :  Jus- 
qu'au soir  et  au  matin,  ce  qui  signifie  un 
jour  naturel  et  couipiel  ;  I^/es  duo  millia  Ire- 
cenli,  et  mundubitur  sacrificium  :  11  se  pas- 
sera tieux  mille  (rois  cents  jours,  et  le  sanc- 
tuaire sera  pur  fié,  c'es<-àd(re  jusqu'au  soir 
auquel  le  sanctuaire  sera  purifié  de  l'abomi- 
nation par  la(]ue'le  le  roi  Antiochus  l'avait 
prof^Éné.  Voy.  Dies.  Ainsi,  v.  26.  El  visio 
vespere  et  mane  :  Cille  vision  du  soir  et  du 
malin,  c'est-à-dire  touchant  le  jour  composé 
du  soir  et  du  malin  dont  il  est  parlé  v.  H. 
Ainsi,  Matih.  8.  16.  c.  l\.  15.  et  ailleurs, 
Facto  ve<<pere  :  Le  soir  étant  venu;  oii  l'on 
p  ul  remarquer  qu'il  y  avait  chez  les  Hé- 
breux deux  soirs  le  même  jour,  comme  il 
paraît  en  comparant  les  deux  endroits  de  ce 
(  hap.  li.  v.  13.  et  23.  Aussi,  dans  l'.Ancien 
Testaiiienl,  souvent  où  nous  avons  Vespere 
ou  ad  vesperam,  il  y  a  en  hébreu,  Inter  duas 
vesperas  :  Le  premier  soir  commençail  au 
ilcclin  (lu  soieil  vers  les  trois  heures  du  soir, 
il  le  second  après  le  soleil  couché,  cù  il  y  a 
encore  (|uelque  reste  de  clarté  avanl  la  nuit. 
Exod.  12.  6.  Ad  vesperam;  Heli.  Jnlor  dans 
vesperas.  c.  16.  12.  c.  2).  v.  37.  41.  Levil.  23. 
fi.  et  ailleurs. 

Mane  et  vespere  :  Un  malin  et  un  soir, 
pour  marquer  ce  qui  passe  vile.  Ps.  89.  6. 
Mime  flnrrul  respire  décidât  :  L'homme  c-t 
comme  Ihcrb  ■  qui  fli'urii  le  matin  el  tombe 
le  soir,  c'est-à-dire  ijui  passe  bientôt.  Isa.  17. 
lit.  in  timpore  vespire,  in  mntutino  :  En  peu 
de  temps.  Voy.  Matutincm,  Ps.  20.  (i.  Ps.  54. 
l'J.  1  espère  et  mane  it  meridie  narrabo  :  Le 
soir,  le  malin  et  à  midi,  je  raconterai  mes 
misères,  el  annomerai  les  miséricordes  de 
Dieu.  David  maripic  l'usage  qui  sr  pratiquait 
alors,  cl  qui  s'esl  encore  pratiqué  depus,  de 
prier  Dieu  principaltmenl  en  erg  Irtii»  lemps; 
il  commence  par  le  soir,  à  (ause  que  les 
prières  solennelles  des  fêles  des  Juils  coin- 
rnençaicnl  par  le  soir  du  jour  piéccdenl. 

2'  Après,  ou  sur  la  lin  de  (juclquc  Icmps. 
Mallh.  28.  1.  Vespere  (i|i)  auletn  sahbali ;  Gr. 
Bero  iahijalorum  :  Sur  l.i  fin  de  la  srtii.iine, 
ou  Ocilc  semaine  él/inl  passée  :  Çuw  liicescit, 
8U|ip.  die,  i/iiœ  liicrscil  in  prima  sabbiUt  ;  Le 
(ireuiiur  jour  do  in  semaine  ïuivanlu  com- 


mençait à  peine  à  luire.  Vespere,  en  cet  en- 
droit, signifie,  A  la  fin,  et  marque  le  déclin  du 
dernier  jour  de  la  semaine  pour  en  commen- 
cer une  autre.  Voy.  Sabbatum  et  Lucescere. 
Zach.  14.  7.  In  tempore  vesperi  erit  lux  :  A  la 
fin  de  ce  temps  la  lumière  paraîtra:  i.  e.  A 
la  fin  de  ce  lemps  qui  avail  été  prescrit,  Dieu 
répandit  sur  les  Juifs  quelques  rayons  de  sa 
bonté,  eususcit;ml  les  Macbabées,  qui  répa- 
rèrent une  partie  des  ruines  que  les  ennemis 
avaient  causées  parmi  les  Juifs. 

VESPERTILIO,  Nis,  vjxTEfi,-,  iSo,-.—  Oiseau 
qui  vole  de  nuil,  el  qui  a  le  museau  d'une 
souris;  resper/î7io  en  latin,  parce  qu'il  ne 
paraît  que  le  soir  : 

—  luêemqae  perosw 
Nocte  volant,  serotjue  leaenia  vespere  nmiien. 

1'  Chauve-souris.  Levil.  11.  19.  Deut.  14. 
18.  Upupam  quoque  et  vespertitionem  :  La 
huppe  et  la  chauve-souris  :  C'étaient  des  oi- 
seaux donlil  étiit  défendu  aux  Juifs  de  man- 
ger, pour  marquer  qu'il  faul  fuir  les  ténèbres 
de  l'erreur  el  du  péché. 

2°  L'ioiage  d'une  chauve-souris.  Isa.  2.  20. 
In  die  illaprojiciet  homo  idola  argenti  sut,  et 
simulacra  aw  i  sut,  quœ  fecerat  sibi  ut  ad- 
oraret,  talpas  et  vespertiliones  :  En  ce  jour-là 
l'houime  rejettera  loin  de  lui  ses  idoles  d'ar- 
gent el  ses  statues  d'or,  les  images  des  t;iupes 
el  des  chauves-souris  qu'il  s'était  faites  pour 
les  adorer  :  c'étaient  principalement  les  Egyp- 
tiens qui  adoraient  comme  des  divinités  les 
anim.'iux  les  plus  vils. 

VESPERTINUS,  a,  um,  îtjrz^pt-^;.  —  1°  Du 
soir,  qui  se  f;iil  au  soir.  Ps.  140.  2.  Etevalio 
manuuin  inearum  ,  sacrificium  vespertinum  : 
Que  l'élévation  des  m.iiiis,  c'e5f-d-rfire  ma  priè- 
re, vous  soit  agréable  comaie  le  sacrifice  du 
soir.  Il  y  avail  matin  et  soir  une  oblalion  d'en- 
cens et  un  sacrifice  d'un  agneau  ;  mais  celui 
(lu  soirélail  plus  excellent,  parce  que  c'était 
l'accomplissement  de  lotis  les  sacrifices  de  la 
journée,  et  qu'il  représentait  mieux  le  sacri- 
fiée de  la  croix  qui  s'est  opéré  vers  le  soir. 
Mais  le  mot  hébreu  mincha  signifie  plutôt  le 
s.iciifiee  non  sang'anl  que  Jésus-Cliriu  a 
aussi  offert  le  soir  quniid  il  a  consacré  son 
propre  corps  pour  le  donner  à  son  Eglise 
comme  une  véiitable  viande.  4.  Keg.  16.  15. 
1.  Esdr.  9.  v.  4.  :j.  Dan.  9.  21. 

2'  De  nuil,  qui  rô  le  la  nuit.  Habac.  1.  8. 
V eloeiurrs  lupis  resperlinis  (lùy.oi  rfi;  àpa^iot;)  : 
Les  chevaux  des  Clialdéens  sont  plus  viles 
que  les  loups  qui  courent  au  soir  ou  pendant 
la  nuil  :  les  loups  qui  n'ont  rien  trouvé 
|icnilant  le  jour  et  (jui  sont  affamés  sonl  fu- 
riciix  pendaiil  la  nuit,  ^'oy.  Lupcs. 

\  ESTER,  Vestra,  \  E'.tiiiim,  ô,  >i,  to  ùpwv  ; 
■ûuhtpoi,  a,  ov.  —  Ce  pronom  vienl  de  vos,  el 
l'on  disait  autrefois  vostrr.  el  signifie  : 

t"  \  ôlre,  qui  vous  apparlienl  ou  que  vous 
avez.  2.  Cor.  12.  14.  Non  querru  quet  vestra 
sunt,  i:ed  vos  :  C'est  vous  que  je  cherche,  et 
non  votre  bien.  Luc.  Ki.  12.  Si  in  aliino  fidè- 
les non  fuistis,  quod  vesirum  est  quis  dabit 
vobis?  Si  vous  n'avez  pas  été  fidèles  d.ms  un 
bien  étranger;  ex.  d.ms  les  biens  extérieurs 
et  pass.igers,  r|iii  vous  donnera  le  vôtre 
propre?  ex.  les  biens  de  l'àinc,  pour  lesquels 


5U9 


VES 


VES 


310 


nous  sommes  créés,  qui  sont  intérieurs  et 
vn  notre  pouvoir.  Luc.  21.  19.  1.  Cor.  1. 
^,0.  etc. 

2°  Ce  qui  vous  est  destiné.  1.  Cor.  3.  21. 
Omnia  veslra sttnC :Tou\.  esta  vous,  soitPiul, 
soil  .\|)oiloii,  cest-à  dire  pour  vous  et  des- 
tiné pour  votre  salul,  tout  est  pour  l'amour 
des  élus. 

3"  ^  o(re,  ce  qui  vous  est  fait.  Rom.  11.  31. 
Non  crediderunl  in  veslram  miserii  ordiam  : 
Les  Juifs  n'ont  point  cru  que  Dieu  vous  vou- 
lûl  f.iire  miséricorde. 

k'  Votre,  à  voire  égard.  1.  Cor.  9.  12.  Si 
alii  potestatis  veslrœ  participes  siint  :  Si  d'au- 
tres usent  Ju  pouvoir  qu'ils  ont  sur  vou9,ow 
à  votre  égard.  Voy.  Potestas. 

5°  Voire,  ce  que  vous  avez  fait.  Isa.  61.  7. 
fro  cunfuaione  vestra  dnplici  :  Au  lieu  des 
grands  maus  que  vous  a\ez  faits  aux.  fidèles, 
vous  Juils  et  gentils. 

6""  Votre,  qui  est  de  votre  pays.  Act.  17. 
28.  SicuC  et  quidam  vestronim  (ol  y.aB'  û/iâr, 
vestralium)  poctarum  dixeriinC  .-Gomme  quel- 
ques-uns de  vos  poètes  ont  dit. 

VESTIBULUM,   I,   rr^Aàv,   a<Ar,.    —   Ce    mot 

vient  di'  (  esta,  parce  que  c'est  dans  le  vosli- 
bule  qu'on  aliuiiialt  le  feu  consacré  à  Vesta; 
d'autres  le  font  veiLir  de  ve  et  de  stabulum, 
parce  que  le  vestibule  était  une  grande  place 
entre  la  maiion  et  la  rue  oi^i  l'on  faisait  at- 
tendre ceux  qui  avaient  affaire  à  ceux  du 
logis.  Voy.  Vehemens. 

1°  Le  Vestibule,  l'entrée  de  la  maison  ou 
d'un  autre  lieu.  Exod.  29.  32.  In  vcslibulo 
{6\ip«,janita)  tabernaculi  testiinonii  comedent: 
ils  mangeront  les  piiins  à  l'entrée  du  taber- 
nacle, it  y  avait  un  vnile  à  l'entrée  de  ce 
vestibule,  c.  3o.  17.  Tenloriun  in  forihus 
veslibuli.  Lcvit.  2.  8.  2.  Reg.  17.  18.  1.  Par. 
23.28  2.  Par.  3.  17.  etc.  Ainsi,  Jer.  35.  4. 
Custos  vestibuli  :  Le  gardirn  de  l'entrée  du 
trésor,  c'est-à-dire  le  garde  du  trésor  ou  des 
vases  du  temple. 

2°  La  porte  même  marquée  par  le  vesti- 
bule. 1.  Par.  9.  19.  Custodes  veslibnloruin 
(f^ùaxri,  al.  wuAu]  :  Les  gardes  des  portes.  2. 
Par.  12.  10. 

3°  Place,  cour,  parvis.  Jer.  36.  10.  In  ve- 
Klibulo  superiori  :  Dans  le  parvis  d'en  haut  : 
C'ét'iit  la  place  par  où  l'on  allait  dans  le  par- 
vis des  lévites,  qui  était  plus  élevé  que  celui 
du  peuple  et  des  gentils.  Ainsi,  Joël.  2.  17. 
Jntcr  veslibulwn  (zi/jn-U-  toO  fJuac/TToftou,  basis 
allaris)  et  allure  :  Entre  la  pl.ice  ijui  était 
devant  le  lieu  saint  et  le  letnple  des  holo- 
caustes, qui  était  dans  le  parvis  des  prêtres. 
Ezicb.  VO.  V.  8.  9.  Vestibulum  porlœ  :  Ce 
vesliliulc  était  une  place  qui  était  entrer  deux 
portes. 

VESTIGIUM,  II,  'ix-ioç.  —  De  ve,  et  du  grec 
(TTiÇetv,  punç/ere,  et  signifie, 

i"  V  cstige,  pas,  la  Iraci;  qu'on  imprime  en 
marchant.  Dan.  IV.  v.  18.  19.  Antmadrorle 
cujus  veslifjia  sint;  video  vesliijia  viroruin  : 
Je  vois  des  pas  d'hommes.  Ps.  7(i.  20.  Voy. 
Tuus. 

DNitt  vtennorit  ces  faç  ins  do  parli.T  figurées  : 

fxiacre  pedis  vesligiitm  ;  Marcher,  asseoir 


le  pied.  Detit.  28.  56.  Non  valebat  née  pedis 
vtstigium  figere  :  Une  jeune  femme  qui  n'o- 
sait pas  même  poser  le  pied  sur  la  terre. 

Unius  pedis  vestigium  :  Un  seul  pas,  c'est- 
à-dire  le  moindre  espace  de  terre  pour  y  po- 
ser le  pied.  Deut.  2.  5.  Neque  dabo  vobis  de 
terra  eorum  qituntum  potest  unius  pedis 
calcare  vestigium  (jîiifia)  :  Je  ne  vous  donnerai 
pas  un  seul  pied  de  terre  dans  leur  pays; 
c'est  ce  qui  est  exprimé  par  le  mol  pnssurh 
pedis.  Act.  7.  5.  Non  dédit  illi  nec  passum 
pedis,  Voy.  Passcs.  Y estigium  (|3iif/a)  pedis  : 
C'est  le  pied  tracé  sur  la  terre,  comme,  Jos. 
1.  3.  Omnem  locum  quem  calcaverit  vestigium 
pedis  veslri  vobis  tradam  :  Je  vous  mettrai 
en  posse^sion  de  tous  les  lieux  où  vous  au- 
rez posé  la  plante  de  votre  pied. 

Sequi  ou  persequi  vestigia  alicujus  :  Suivre 
les  pas  de  quelqu'un;  c'est  aller  après.  Gen. 
33.  14..  Exod.  H.  9.  Ruih.2.  7. 

Ainsi,  Abire  post  vestigia  :  -nrépta.  Suivre. 
Cant.  1.  7.  Abi  post  vestigia  gregum  :  Suivez 
les  traces  des  troupeaux. 

D'où  vient  celte  plirase  métaphorique  : 

Sequi,  ou  sectari  vestigia  alicujus  :  Imiter 
quelqu'un,  lui  obéir,  suivre  ses  ordres.  Rom. 
4.  12.  1.  Peir.  2.  21.  Au  contraire,  Relinquere 
vestigi'i  alicujus,  c'est  l'abandonner  et  se 
retirer  de  lui.  Jos.  22.  29.  Absit  a  nobis  ut 
recedamus  a  Domino,  et  ejus  vestigia  relin- 
quamus:  Dieu  nous  préserve  dépenser  jamais 
à  abandonner  le  Seigneur,  et  à  cesser  de 
marcher  sur  ses  traces. 

Ainsi,  Recedere  a  vestigiis  Dei,  4.  Rpg.  18. 
6.  Nonrecessit  d  vestigiis  ejus  :  Ezéchias  n'a- 
bandonna point  Dieu. 

Adorare,  ou  deosculari  vestigia  pedum  ait' 
cujus  :  Baiser  les  pas  de  quelqu'un  ;  c'est 
l'honorer  avec  un  profond  respect.  Isa.  60. 
14.  Esth.  13.  13. 

Vestigium  nubis,  ou  navis  :  La  trace  d'une 
nuée  ou  d'un  vaisseau,  pour  marquer  une 
chose  qui  passe  vite.  Sap.  2.  3.  c.  5.  10. 

2°  La  plante  du  pied.  2.  Reg.  14.  25.  A  ve- 
stigia pedis  usquc  ad  verticem,  non  erat  in  eo 
uUn  macula  :  Depuis  la  plante  des  pieds  jus- 
qu'à la  tête,  il  n'y  avait  pas  en  lui  le  moindre 
défaut.  Voy.  Planta. 

D'où  viennent  ces  phrases  impropres: 

Dare  aliquem  sub  vestigio  pedum  :  Mettre 
quelqu'un  sous  la  plante  des  pieds  ;  c'est 
souiiieltre  à  son  obéissanre.  3.  Reg.  ,'>.  3. 
Donec  duret  Dominas  eos  sub  resligio  pedum 
ejus  :  Jusqu'à  ce  (pie  le  Seigneur  lui  etil  sou- 
mis tous  ses  ennemis. 

Siccare,  ou  exsiccare  vestigiis  pedum  :  Sé- 
cher les  eaux  p.ir  la  plante  de  ses  pieds,  c'est- 
à-dire  le»  tarii-  en  iiiarcliani  dessus,  ce  (jui 
marque  une  grande  multitude  de  gens.  4. 
Reg.  19.  24.  Isa.  .'17.  25.  lijsiccari  vestigio 
pedis  mci  omnes  rivos  aggcrum  :  J'ai  séché 
par  la  iiiultitude  de  mes  gens  de  pied  toutes 
les  rivières  qui  étaient  retenues  par  des 
chaussées. 

."t"  Une  marque  ,  un  indice  de  quelque 
chose,  tjen.  41.  21.  NuUum  salnritalis  dedcrc 
vestigium  ;  Il  no  paraissait  nullement  qu'elles 


311 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


312 


fussent  rassasiées.  Ercli.  13.  32.  Ye.stigium 
cordis  boni,  ei  faciem  bonam  dif/icile  inventes  : 
Vous  trouverez  dillicilcment  un  bon  visage 
,qui  soit  la  marque  d'un  bon  cœur;  c'est-à- 
' dire  ûunl  la  gaieté  n.iisse  de  la  pureté  du 
cœur.  Gr.  La  joie  du  visage  est  une  marque 
de  celle  du  cœur;  mais  ce  qui  est  caché  dans 
les  paraboles  ne  se  trouve  que  par  une  mé- 
ditation pleine  de  (ravail  c.  21.  7.  Qui  odit 
correptionem  vestigium  est  peccatoris  :  Celui 
qui  liait  la  réprimande  marciue  qu'il  est  pé- 
cheur; Gr.  In  vesligio  est  peccatoris  :  Sur  les 
lrace<  des  pécheurs. 

4°  La  paume  de  la  main.  3.  Reg.  18.  44. 
Ecce  nubecula  parva  quasi  vestigium  hominis  : 
Il  parut  une  pelile  nuée  comme  la  pauuie  de 
la  main  ;  Heb.  quasi  manus  hominis. 

5°  Pied,  pas,  démarche.  Thren.  4.  18.  Lu- 
bricaverunt  resligia  noslra  :  Ils  ont  rendu 
nos  pas  glissants.  Voy.  Lubbicare. 

D'où  vient,  In/irtnari  vestiyia,  pour  mar- 
quer qu'on  est  las  et  fatigué.  Ps.  17.  37.  Non 
sunt  infirinalavestigia  mea:  Je  n'ai  point  été 
fatigué. 

Locus  vestigiorum  pedum  :  Le  lieu  où  l'on 
pose  les  pieds.  Ezech.  43.  7.  Locus  vestigio- 
rum pedum  meurum  :  Le  temple  est  le  lieu 
de  ma  demeure:  Dieu  est  représenté  comme 
assis  sur  le  propitiatoire  au  milieu  des  ché- 
rubins. 

C°  Raison,  moyen.  Eccli.  42.  19.  Révélons 
vestigia  occullorum  :  Dieu  découvre  les  rai- 
sons et  les  moyens  pour  arriver  à  la  con- 
naissance des  choses  les  plus  cachées. 

7"  Conduite,  manière  d'agtr,  action  de  mar- 
cher. Job.  11.7.  Forsitan  vestigia  Dei  com- 
firehendes  :  Sans  doute  que  vouscomprendrez 
es  voies  de  Dieu.  c.  13.  27.  Vestigia  {  fii;x  ) 
pedum  meorum  cunsiderasli  :  Vous  observez 
toutes  mes  démarches.  Ps.lfi.  5.  Lit  non  mo- 
ve  ,ntur  vesliyiu  {SMËni^x)  mea  :  Afin  que  mes 
pas  ne  chancellent  point;  c'est-à-dire  que 
mes  affections  et  mes  actions  ne  se  détour- 
nent point  de  la  voie  droite.  Eccli.  50.  31. 
Lux  Dei  vestigium  ejus  est  :  La  lumière  de 
Dieu  conduira  ses  pas,  comme,  Ps.  118.  Lu- 
cerna  pedihus  meis  verbuiii  taum.  2.  Cor.  12. 
18.  Nunne  iisdem  vcstigiis  anibulavirnus  '/ 
N'avons  nous  pas  marché  sur  les  mêmes 
traces?  c'est-à-dire  N  avons- nous  pas  tenu 
la  cnéiiic  conduite? 

VESÏl.MliNTUM,  ^  ESTis,\  ESTITUS;  ^'v^u/zk, 
ifiKTiov.  Vuy.TuNiCA. — Ce  mol  se  l'ail  du  mot 
tain;,  rrsiis,  et  signifie, 

1°  Vêlement,  habit,  habillemont.  Exod. 
21.  3.  Cum  quali  veste  intraverit,  cum  lali 
exeiit:  L'esclave  hébreu  s'en  ira  de  chez  vous 
avec  le  tiiéme  habit  qu'il  y  csl  entré  ;  llcb. 
gapli  ;  corpus  ;  Si  cum  corpore  ingressus 
fueril ,  cum  corpore  suo  egreilietur  :  S'il  est 
entré  seul  chez  son  maître,  il  sortira  seul; 
Gr.  pivo.-.  Malth.  (!.  25.  Luc.  12.  23.  Corpus 
est  plusquiDH  veslimenlum:  Le  corps  est  plus 
que  le  vêtement  :  Dieu,  (|ni  a  donné  le  corps, 
aura  soin  du  vêiemml.  M.itlh.  27.31).  Divi- 
serunt  sibi  vestimenia  mea ,  et  super  vestem 
rneum  miserunt  sorlem:  Ils  ont  paitagé  entre 
eux  mes  véteiiients,  et  ont  jeté  ma  robe  au 
sorl.  Les  (jualro  soldais  ayant  divisé  en  qua- 


tre parts  les  habits  de  dessus,  ils  les  jetèrent 
au  sorl  pour  avoir  chacun  la  part  qui  lui 
écherrait.  A  l'égard  de  sa  lunique  ou  robe 
de  dessous,  qui  était  sans  couture,  ils  ne  la 
coupèrent  point,  mais  ils  jetèrent  encore  au 
sort  à  qui  l'aurait.  Eccli.  11.  4.  In  vesliiu  ne 
glorieris  umquam  :  Ne  vous  glorifiez  point 
de  vos  vêtemenis.  Job.  9.  31.  Ahommabuntur 
me  veslitnenta  (ctto),»)  mea:  Mes  vêti'ments 
mêmes  auraient  horreur  de  moi,  etc.  Ainsi 
ce  mol  signifie  aussi  quelquefois,  le  man- 
teau. Luc.  6.  29.  Ab  eo  qui  aiifert  tibi  vesti- 
mentum,  eliam  tunicam  noli  prohibere  :  Si 
quelfju  un  vous  prend  votre  manteau,  laissez- 
lui  prendre  aussi  votre  robe. 

2°  Habit  militaire.  1.  Reg.  17.  38.  Induit 
Saul  David  vestimeniis  (  pavSùr],  sagum]  suis: 
Saùl  le  revêtit  de  ses  armes,  v.  39.  Super 
vestem  suam  :  Sur  ses  armes. 

D'où  vienaent  ces  façons  de  parler  : 

Scindere  vestimenla  sua.  Voy.  Scindere. 

Custodire  vestimenta  sua:  Garder  bien  ses 
vêtements  ;  c  est-à-dire  persévérer  dans  les 
bonnes  œuvres,  qui  sont  les  vêlements  de 
l'âme.  Apoc.  16. 15.  Beatus  qui  vigilat  et  cu- 
slodii  vestimenla  sua,  ne  nudus  ambulet. 
Saint  Jean  marque  la  coutume  ancienne  de 
mettre  le  feu  aux  habits  des  gardes  qui  s'en- 
dormaient. 

3"  Les  biens,  les  tommodilés  de  la  vie  re- 
préseniés  par  les  vêtements.  Isa.  3.  6.  Vesti- 
menlum  tibi  est ,  princeps  esto  nosler  :  Vous 
êtes  riche  en  vêtements,  soyez  noire  prince. 
Job.  27.  16.  Zach.  14.  14.  Ainsi  parmi  les 
biens  et  les  dépouilles,  les  vêlements  tien- 
nent la  meilleure  part.  Exod.  3.  22.  c.  12. 
35.  Jos.  22.  8.  1.  Reg.  27.  9.  4.  Reg.  5.  v.  5. 
22.23.26.  C.7.  v.  8.  15.  etc. 

D'ailleurs,  Viclus  et  vestitus,  marquent 
toutes  les  choses  nécessaires  à  la  vie.  Deut. 
10.  18.  Dat  ei  victum  atque  vestitum  :  H  lui 
donne  de  quoi  vivre  el  de  quoi  se  vêtir.  Voy. 

\  ICTUS. 

4°  Linceul,  ou  drap  où  l'on  couche.  Deut. 
22.17.  Expandent  vestimentum  coram  seniori- 
bus  civitatis  :  Ils  représcnleronl  les  linceuls 
devant  les  anciens  de  la  ville. 

♦  ESrinL,  àtx'jjtîvvûvat,  7Teotêâ).).Etv,   èvoûvaî. — 

Du  nom  èaOoî,  vesiis,  el  signilie, 

1'  \  êiir,  revêtir,  ou  fournir  à  quelqu'un 
de  quoi  s'habiller.  Jlailli.  11.  8.  Ecce  gui 
niollibus  vestiuntur  (aa).«xK  aopti-j)  in  domibus 
rei/um  sunl  :  Ceux  qui  s'haliiilenl  avec  mol- 
lesse sont  dans  les  maisons  des  rois.  Marc  1. 
6.  Acl.  12.  21.  elc.  Ainsi,  Prov.  23.  21.  Ve- 
stietur  pannis  dormilalio  :  Les  paresseux 
seront  revêtus  de  haillons.  \oy.  Doumitatio. 

Ce  qui  se  dit  aussi  des  herbes  et  des  ll'Uis. 
Matlh.  6.  .'iO.  Luc.  12.  v.  27.  28.  .S"i  fenum 
Deus  sic  vestit,  qiianlo  magis  vos  pusilla'  fidei  ? 
Si  Dieu  a  soin  de  vêtir  de  la  sorte  une  herbe, 
combien  aura-t-il  jjlus  de  soin  de  votre 
vêtement? 

2'  Couvrir,  revêtir  de  quelquechose.  Exod. 
27.  17.  Omnes  culumnœ  alrii  veslilœ  erunt 
(xKTK/i/u/îoOv)  urgenteis  iamiiiis:  Toutes  U'S 
colonnes  du  parvis  seront  revêtues  tout 
autour  de  lames  d'argeul.  c.  30.  3.  Vesties- 


s  13 


VET 


VET 


3ii 


çMé  illud  auro  purissimo  (xa-axfuo-oOï)  :  \  oas 
couvrirez  cel  aulel  d'un  or  Irès-pur.  c.  37. 
V.  1.  k.  '26.  c.  38.  V.  17.  28.  3.  Reg.  6. 
18.  .le. 

3"  Fournir,  garnir  de  quelque  chose.  Job. 
10.  11.  Pelle  et  carnibus  veslisti  me:  Vous 
m'avez  revêtu  de  peau  el  de  chair;  c'esl- 
à-dire,  vous  m'avez  lormé  dans  le  sein  de 
ma  mère. 

h-"  Orner,  parer,  revêtir.  Job.  29.  14.  Ve- 
stiei  me,  sicut  indumento,  judicio  meo  :  Je  me 
suis  p;iré  de  ma  justice  comme  d'un  vête- 
ment magnifique.  Eccli.  17.  2.  Secundum  se 
vestivit  illum  virtute  :  Dieu  a  revêtu  de 
force  le  premier  homme  selon  sa  nature. 
is;i.  4-9.  18.  Omnibus  his  velul  ornamenCo  ve- 
sn'eri5 .-Tous ceux-ci  seronlcorame  un  habille- 
ment précieux  dont  vous  serez  revêtue.  Le 
prophète  parle  à  l'Eglise  de  ceux  qui  de- 
vaient entrer  dans  sou  sein  2.  Cor.  5.  3.  Si 
tamen  vtsti'.i  et  non  nudi  inveniamur  :  Si 
néanmoins  nous  nous  trouvons  revêtus  de 
bonnes  œuvres.  D'autres  l'expliquent  de  ceux 
qui  se  trouveront  encore  vivants  et  revêtus 
de  leurs  corps. 

V'ETAKE;  zw/.veiv.  — Du  grec  où,  non,  et 
tTÔv,  permissum ,  ou  de  l'hébr.  h'Oi  (batal), 
cessare  facere. 

Défendre,  empêcher.  Luc.  18.  16.  Sinite 
pueros  venire  ad  me,  et  nolite  velure  eos  : 
Laissez  venir  à  moi  les  petits  enfants,  et  ne 
les  empêchez  point.  Acl.  16.  6.  Vetati  sunt  a 
Spiritu  Sancto  loqui  verbum  Dei  in  Asia  : 
Sap.  7.  22.  Eccli.  19.  25.  c.  20.  23. 

VETERANUS,  l;    yÉpwv,  toj ,  ttsetSÙ-e/ioî.   — 

Ce  mut  signifie  proprement,  vieux,  vieillard; 
et  marque  aussi  celui  qui  a  fait  sou  temps  de 
service  dans  la  guerre. 

Vieux,  avancé  en  âge.  Eccli.  25.  7.  Quam 
speciosa  veteranis  sapientia  !  Que  la  sagesse 
sied  bien  aux  personnes  avancées  en  âge  ! 
V.  27.  Sap.  2.  10. 

VETEHARE;  7:a/xioiiv. — Ce  verbe,  qui  vient 
de  vêtus,  est  proprement,  vieillir,  se  passer; 
mais  il  se  prend  activement  pour  antiquare. 

Abolir,  caeser,  annuler,  révoquer.  Hebr. 
8.  13.  Dicendo  autem  novum,  veteruvit  prias  : 
Or,  en  appelant  cette  alliance  une  alliance 
nouvelle,  il  a  révoqué  la  première,  et  a 
montré  qu'elle  se  passait  et  vieillissait. 

VETERASGERE;  7r«).ato0cr0c<(.  —  1"  Vieillir, 
devenir  vieux.  Eicli.  '.).  15.  Vinum  novum, 
nmicus  novus  ;  veterascet  et  cum  suavilule 
bibes  illud  :  Le  nouvel  ami  est  un  vin  nou- 
veau ;  il  vieillira,  et  vous  le  goûterez  avec 
plaisir,  c.  2.  6.  Jn  illo  vcterasce  :  \  ieillissez 
lians  la  crainte  ae  Dieu.  c.  11.  21. 

2  Se  passer,  se  consumer.  l'sal.  101.  27. 
Hrb.  1.11.  Omnes  ut  vestimentum  veleruscent  : 
Tous  les  deux  vieilliront  comme  un  vête- 
ment qui  s'use.  Luc.  12.  33.  Facite-vobis  sac- 
culos  qui  non  velerascunt  :  Faites  -  vous  des 
bourses  qui  ne  s'usent  point  par  le  temps. 
Eccli.  14.  18.  Omnis  caro  sicut  feiium  vetera- 
scet :  Toute  chair,  i.  e.  tout  hoinoKî  ou  tout 
aiiimal  vieillit  el  se  consume  comme  l'herbe; 
Gr.  comme  un  habit. 

3"  Etre  anéanti  et  détruit.  Ps.  48.  15.  Aitxi- 
lium  corum  veterascet  in  inferno  :  Tout  l'appui 


sur  lequel  ils  se  confiaient,  sera  détruit  dans 
l'enfer,  ou  dans  le  tombeau. 

VETULUS  ;  rpsffSÙTspof.  —  De  vêtus,  un 
peu  vieux,  qui  tire  sur  l'âge  ;  mais  il  se 
prend  pour, 

Vieux,  avancé  en  âge.  Gen.  18.  12.  Domi- 
nas meus  vetutus  est:  .Mon  seigneur  est  vifux 
aussi:  Abraham  avait  99  ans.  Ruih.  1.  13. 
Ante  eritis  vetulœ quam  nubatis  :  Vous  seriez 
devenues  vieilles  avant  que  de  les  épouser. 

A  ETUS.  ERis  ;  -k'Axioç,  «,  ov.  Voy.  Anti- 
Quus.  —  Du  Grec  éto»,  annus,  et  signifie  pro- 
prement, ce  qui  a  été  fait,  ou  commencé 
d'être  depuis  longtemps. 

1"  Vieux,  ancien,  antique.  Luc.  5.39.  Nemo 
bibens  têtus,  statim  vult  novum;  dicit  enim  : 
Vetas  melius  est  :  Il  n'y  a  personne  qui,  bu- 
vant du  vin  vieux  ,  veuille  aussitôt  du  nou- 
veau, parce  qu'il  dit  :  Le  vieux  est  meilleur. 
2.  Cor.  3.  14.  in  lectione  Yeteris  Testamenti  : 
Lorsqu'ils  lisent  le  Vieux  Testament,  l'an- 
cienne alliance  que  Dieu  avait  faite  avec 
leurs  pères.  Rom.  6.  6.  Vetas  homo  :  Le 
vieil  homme;  c'est  la  concupiscence  qui  est 
en  nous  dès  notre  conception.  Eph.  4.  22. 
Coloss.  3.  9.  1.  Cor.  5.  v.  7.  8.  Expurgate 
vêtus  fermentum  :  Purifiez-vous  du  vieux 
levain;  c'esl-à-dire,  des  affections  de  notre 
nature  corrompue,  ou  du  vieil  homme.  Voy. 
CoN.sPERsio.  1.  Joan.  2.  7.  Mandutum  vêtus 
est  verbum  quod  audislis  :  Ce  commandement 
ancien  est  la  parole  que  vous  avez  entendue; 
Gr.  Dès  le  commencement.  Ce  commande- 
ment,quiest  vieux  el  nouveau  toutensemble, 
est  celui  de  l'amour  de  Dieu  el  du  prochain, 
(|ui  est  de  la  loi  naturelle,  qui  a  été  donné 
dans  la  loi  écrite,  et  que  Jésus-Christ  a  re- 
nouvelé dans  la  loi  nouvelle.  2.  Par.  28.  13. 
Quai  e  vullis  vêlera  cumulare  delicta  ?  Ces 
anciens  péchés  sont  ceux  qu'ils  avaient  com- 
mis auparavant.  Judic.  10.  6.  (2.  Petr.  1.9.) 
Gen.  37.  v.  20.  24.  Judic.  1.  11.  2.  Reg.  20. 
18.  etc. 

Ainsi,  Isa.  26.  3.  Têtus  error  :  L'erreur 
ancienne  est  l'égarement  dans  lequel  ont  été 
les  iilolàtres  et  les  infidèles. 

Verba  vetera  :  Des  noms  anciens,  1.  Par. 
4.  22.  Voy.  Verbfjm. 

2"  Ce  qui  précède,  ce  qui  est  avant  une 
autre  chose  nouvelle.  Levit.  25.  22.  Comede- 
tis  veteres  fruges  :  Nous  mangerez  vos  an- 
ciens fruits  ;  c'est-à-dire,  ceux  des  années 
précé. lentes,  c.  26.  10.  Voy.  \  etera.  E>th. 
8.  V.  5.  10.  Qui  veleres  litleras  novis  nuntiis 
prwvenirent. 

3"  Vieux,  usé.  Mattli.  9.  v.  16.  17.  Neque 
mittunl  vinum  novum  in  ulres  veteres  :  L'on 
ne  met  point  non  plus  du  vin  nouveau  dans 
de  vieux  vaisseaux.  Marc.  2.  v.  21.  22. 
Luc.  5.  V.  36.  37.  Jos.  9.  v.  4.  5.  Jer.  38.  v. 
11.  12. 

\ETERA',  DM  ; -«)«(«.  —  1  Fruits,  provi- 
sion de  vivres  mise  en  réserve.  Matth.  13. 
52.  l'rofcrt  de  Ihesauru  suo  nova  et  vêlera: 
Le  père  de  famille  lire  de  son  trésor, 
c'esl-à-dire,  de  ses  celliers,  une  grande  abon- 
dance de  fruits  qu'il  y  avait  mis  en  réserve. 
Cant.  7.  13.  Lcvil.  25.  22.  c.  20.  10.  ^  oyej 
Nova. 


îilS 


DICTIONNAIRE  DE  l'IllLOLOGIE  SACREE. 


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2°  Ce  qu'oa  a  dit  et  pensé  auparavant, 
l.fteg.  2.  3.  Recédant  veterade  ore  vestro  : 
Que  votre  ancien  langage  ne  sorte  plus  de 
votre  bouche.  Anne  exhorte  Phénenna  à  ne 
se  plus  glorifier  comme  auparavant. 

3°  Les  cérémonies  et  la  servitude  de  l'an- 
cieiuie  loi.  2.  Cor.  5.  17.  Vetera  { àpy^îa.) 
tiansieiunt :  Ce  qui  élait  vieux  est  passé; 
c'est-à-dire,  tout  ce  qui  regarde  le  vieil  homme 
et  rancieiine  loi  avec  ses  cérémonies. 

VETERES ,  OM.  —  Les  anciens.  2.  Mac. 
8.  17.  >  elerum  inslituta  convulsa  :  Les  or- 
donnances des  anciens  sont  abolies;  Gr. 
■Kpoyo-jiy.n  Tiolirdoi,  Admiiiistratio  a  majoribus 
accepta. 

VETUSTAS,  Tis  ;  7r«>«eÔTr,?.  —  1»  Vieillesse, 
antiquiié ,  ancienneté ,  longue  durée  de 
temps.  Deut.  8.  k.  Vestimentain  quo  operie- 
baris  neqtiaguam  vêtus tate  defecit:  Les  habits 
dont  vous  étiez  couverts  ne  se  sont  point 
usés  par  la  longueur  du  temps;  Gr.  où  xare- 
Toig„,  c.  29.  5.  Jos.  9.  v.  5.  12.  Isa.  23.  18. 
festiantur  usque  ad  vetustatem  :  Afin  qu'ils 
en  soient  revêtus  jusqu'à  leur  vieillesse,  ou 
d'habits  qui  durent  longteuips. 

2°  Ancienne  manière  de  vivre.  Rom.  7.  6. 
Jta  ut  serviamus  in  novitate  spiritus,  non  in 
vetuftate  litterce  :  De  sorte  que  nous  servions 
Dieu  dans  la  nouveauté  ile  l'espiit,  et  non 
dans  la  vieillesse  de  la  lettre;  c'est-à-dire, 
d'une  manière  nouvelle  que  nous  avons  ap- 
prise de  l'espiit  de  Dieu,  et  non  pas  de  cette 
manière  ancienne  qu'enseignait  la  loi  ex- 
primée par  des  lettres. 

VETUSTUS,  A,  UM  ;  7r«).«io? ,  «,  6v.  — 
1°  Vieux,  ancien.  Levit.  20.  10.  Comedetis 
vetu.Hissima  veterum  :  Vous  mangerez  les 
fruits  de  la  terre  que  vous  aviez  en  réserve 
depuis  longlera|)S.  c.  13.  11.  Job.  10.  11. 

2°  Usé,  malpropre,  ridé.  Tliren.  3.  k. 
Vetustatn  fecit  pdlem  meam  :  Dieu,  en  m'affli- 
geant,  m'a  rendu  vieux  avant  le  temps,  ma 
peau  étant  toute  ridée  comme  celle  des 
viei. lards. 

VEXARE  ;  ôiwxitv. — Ce  verbe  se  fait  de 
vehere,  et  signifie  proprement ,  vexer  les 
bêtes,  les  faisant  trop  porter,  ou  trop  sou- 
vent. 

1"  Persécuter,  affliger,  tourmenter,  outra- 
ger. Mattb.  to.22.  Filin  mea  inale  a  dœmonio 
vexatur (Suiui'.viÇi-.a.i ;  :  Ma  fille  e^l  niisérable- 
ineut  touruieulée  par  le  démon.  Marc.  •'>.  v 
i;j.  18.  Ael.  o.  16.  Judic.  20.  5.  Ps.  93.  5.  Ps. 
lOi.  ;«.  Ps.  106.  39.  etc.  Ainsi,  Sap.  18.  22. 
yerbo,eumqui  se  vexabut,  subjedt  (Gi'.  xo/kï.v- 
•t«  ,  ultoiem)  :  .\arou  arrêta  l'exlcruiinatour 
par  sa  parole. 

2  Fatiguer,  lasser,  inquiéter.  Marc.ii.  3.1. 
(Juid  ullra  vexas  (<r/OV/,nv]  M(i(/lstrum  ?  Pour- 
quoi \oulez-vous  donner  au  Maître  la  peine 
d'aller  plus  loin?  c.  8.  W.  Jos."7..t.  Ainsi, 
Vexari  :  Etre  malade,  être  travaillé  de  ((uel- 
que  mal.  Marc.  1.  ,i\.  Vexabanliir  vnriis 
lanyuoiibu.1  (iz'/.tiuf/évot).  .\cl.  28.  8.  A  quoi 
se  rapporte.  Matih.  9.  36.  Erant  vexali  (xkxo.,- 
i/fit,  malehabere):  Ils  éluiciit  languissants 
et  diHpei^es. 

3°  Tresser,  fouler.  Isa.  2b.  2y,  Hequt  vexa- 


bit  eum  rota  plaustri  :  La  roue  du  chariot  ne 
presse  pas  toujours  le  blé. 

VËXATIO,  Nis.  —  Persécution  ,  affliction, 
tourment.  Isa.  28.  19.  Tantummodo  solavexa- 
tio  intellectum  dabit  auditui  :  L'affliction 
seule  donnera  l'intelligence  du  récit  qu'on 
fera  de  vos  maux;  c'est-à-dire,  vos  maux  se- 
ront si  grands,  qu'on  ne  les  comprendra 
qu'en  les  éprouvant;  selon  d'autres.  Le  seul 
récit  de  vos  maux  fera  frémir  les  huuimes 
d'horreur.  Sap.  19.  12.  Vexationes  peccalori- 
bus  supervenerunt  [rtfi'^piai]  :  La  peine  tomba 
sur  les  pécheurs.  P.usiears  habiles  inter- 
prète.» n'entendent  pas  cela  des  châliments 
que  Dieu  a  envoyés  aux  Hébreux  après  leur 
avoir  donné  des  cailles,  mais  de  la  dernière 
plaie  dont  il  frappa  l'Egypte,  avant  laquelle 
ils  prétendent  que  Dieu  envoya  des  tonuer- 
res. 

D'où  viennent  ces  phrases  : 

Dare  in  vexationem  :  Exposer  à  la  persécu- 
tion et  à  l'affliction.  Jer.  2i.  9.  c.  29.  18. 
Dabo  eos  in  vexationem  (Staa-xopjrio-ftof ,  dis- 
persio)  universis  regnis  terrœ. 

Slola  luctus  et  vexationis  :  Habit  de  deuil 
et  d'affliction  ;  c'est  le  sac  el  le  cilice  qui 
affligent  le  corps.  Baruch.  o.  1.  Exue  te,  Jerti- 
sidem,  slola  luctus  et  vexationis{y.àyM7t;)  tuœ  : 
Quittez  votre  habit  de  deuil  el  de  tristesse. 
Voy.  Stola. 

VEXlLLDM.i.  Voy.  Vélum.  —Ce  mot 
vient  de  vehere,  et  signifie  le  même  que  ve~ 
lum. 

Voile,  enseigne,  étendard,  drapeau.  Num. 
2.  2.  Singuli  per  lurmas,  signa,  alque  vexilla 
{TniiKiria)  ,  et  domos  cognntionum  suaruin  : 
Les  enfants  d'Israël  disposeront  leur  c.itnp 
autour  du  tabernacle  par  diverses  bandes, 
chacun  sous  les  drapeaux  el  sous  les  ensei- 
gnes de  sa  maison  paternelle.  De  l;i  vient. 

Levure  vexillum  :  Lever  l'élend  ird  pour 
assembler  des  troupes.  Jer.  6.  1.  Suprr  Be- 
thacarem  levate  vexillum  (arjusiov)  :  Asseui- 
blez-vous  pour  repousser  vos  ennemis. 

\'1A,  x;  6So;.  —  Du  prétérit  îr(  se  fait  via, 
comme  du  supin  itum  se  fait  iter;  ainsi  il  si- 
gnifie, 

1°  Chemin  par  où  on  va  quelque  part. 
Matth.  2.  12.  Per  uliain  viain  rerersi  sunl  in 
regionem  stiam  :  Les  mages  s'en  retournèrent 
en  leur  pays  par  un  autre  chemin,  c.  13.  y. 
't.  19.  Num.  22.  v.  22.  23.  31.  Deul.  2.27.  c. 
11.  19.  c.  22.  v.  4.  6.  etc. 

De  I!)  vioonent  plusiuurs  façons  de  parler  : 

Via  portœ  :  Le  chemin  par  lequel  on  entre 
dans  une  porte.  Ezech.  VG.  9.  Non  revertetur 
per  viain  portœ  per  quam  inijressus  est,  sed  e 
regione  iUius  cyrcdietur. 

\'ia  ligni  viuc  :  Le  chemin  qui  conduisait 
à  l'arbre  de  vie.  Geu.  3.  29. 

lia  gentiuni  :  Li'  chemin  qui  conduisait 
aux  nations.  .M.itih.  U).  5.  In  viain  gendum 
ne  abirritis  :  N'allez  point  vers  les  gentils. 
Il  fallait  annonci'r  prennèrement  aux  Juifs 
l'avènement  du  Sauveur,  alin  qu'ils  fussent 
rftcxcusables  s'ils  le  rejetaient. 

Vta  spirilus  :  Le  clicuiiu  par  où  l'Auie 


847  VIA 

vienf.  Eocl.  11.  5.  Ignoras  quœ  sit  via  spiri- 
tus. 

Vin  Mijypti,  via  Assyriorum  :  Le  chemin 
qui  coiiiluii  diins  rEg;yple  et  dans  l'Assyrio, 
où  les  Juifs  alljieiil  pour  leur  demander  du 
secours  cl  fjiire  alli.iiice  avec  eux  contre 
l'ordre  de  Diru.  Jir.  iJ.  18.  Quid  ûbi  vis  in 
via  Mijypti?  Kl  quid  libi  ciun  via  Ai>syrio- 
mm?  Qu'a  Icz-vous  chercher  dans  la  voie 
de  l'Egypte?  Qu'allez-vous  therclicr  dans  la 
voie  des  Assyriens?  Ainsi ,  Ose.  13.  7.  Ero 
eis  siciit  pardus  in  via  Assyriorum  ;  Je  les  at- 
tendrai comme  un  léopard  sur  le  chemin  de 
l'Assyrie  :  je  permettrai  que  les  Assyriens 
deviennent  plus  cruels  que  les  bêtus  farou- 
ches à  l'égal d  de  ce  peuple  rebelle. 

»  ia  maris  irans  Jordnnem  :  Le  cliemin  pour 
allir  vers  !a  mer.  Mallh.  k.  15.  Isa.  9.  1.  Ce 
pays  dont  parle  l'évangelisle  était  près  de  la 
nier  de  Galilée,  et  tendait  vers  la  mer  Médi- 
terranée. 

Ainsi,  Via  déserta,  Le  chemin  qui  conduit 
au  désert.  Judic.  20.42.  et  d'autres  sembla- 
bles. 

Per  imam  viam  venire  et  per  septem  fiiqere  : 
Venir  attaquer  par  un  chemin  et  s'eniuirpar 
Sf'pt  autres;  c'est  ce  qui  arrive  à  ceux  qui, 
s'élanl  présentés  à  l'ennemi  en  bataillr  ran- 
gée, sont  mis  en  déroute  et  prennent  la  fuite. 
Deut.  28.  V.  7.  25. 

Reverti  per  viam  qua  venit  :  Retourner  par 
le  même  chemin  que  l'on  est  venu  ;  c'esl-à- 
dire,  être  contraint  de  s'en  reiouruir  sans 
rien  faire,  k.  Reg.  29   28.  Isa.  37.  v.  29.  3i. 

Ponere  viam  in  deserto  :  Faire  un  chemin 
dans  le  désert ,  c'est  rendre  habitable  un 
lieu  (iésert  :  ce  qui  marque  la  vocation  des 
gentils  dans  le  soin  do  l'Eglise.  Isa.  i3.  19. 

Panure  viam  procellis,  dare  viam  lonitru  : 
Régler  le  cours  et  le  chemin  que  doivent  te- 
nir les  orages  et  le  tonnerre,  .lob.  28.  2(j.  c. 
38.  25. 

Ambulare  in  via:  Marcher  dans  le  chemin, 
.ludic.  5.  10.  Qui  ambulatis  in  %na:  ce  qui 
s'enlend  ,  ou  des  man  hands,  qui  pour  Ira- 
liquer,  sont  toujours  dans  les  chemins  ;  ou 
de  ceux  du  commun  du  peuple  qui  mar- 
chent à  pied,  et  n'ont  [loinl  de  voiture  pour 
voyager. 

Dimittere  in  via  bona:  Laisser  aller  quel- 
qu'un dans  son  ihcmin,  sans  lui  faire  aucun 
mal.  1.  Heg.  2''i'.  20.  Qais  cum  invencril  int~ 
micum  suum  dimiltet  cum  in  via  bona? 

Parareviam:  Préparer  la  voie  par  laquelle 
on  doit  passer,  en  ôlint  les  ol)>lacles.  Apoc. 
16.  12.  Ut  prœparelur  via  reyibus.D'où  vient, 
par  métaphore. 

Parure  viam  Domini:  Préparer  la  voie  du 
Seigneur  ;  c'est  frayer  le  chemin  à  Jésus- 
Christ,  pour  entrer  dans  les  cœurs  à  son 
avènement  dans  le  monde.  Luc  3.  v.  f».  5. 
i  Eruiit  aspera  in  vias  planas  :  Les  chemins  ra- 
boteux deviendront  unis;  tout  ce  qu'il  y  a 
de  déréglé  dans  la  conduite  sera  rectifié.  Isa. 
40.  V.  3.  4.  Voy.  Planus. 

S"  Rue  dans  une  ville.  Thren.  1.  4.  Viœ 
Sion  luç/ent  :  Les  rues  de  Jérusalem  sont 
tristes  et  désertes.  Prov.  8.  2.  Jer.  1 1.  l.'î. 

3'  \  ojage  que  l'on  enlrej>rend.  Gcncs.  24. 


VIA 


5iii 


40.  Diriget  viam  tttam  :  Dieu  vous  conduira 
dans  votre  voyage,  v.  42.  56.  c.  28.  20.  c. 
42.  25.   Exod.  23.  20.    Judic.  18.  6.  2.  Reg. 

11.  10.  Matth.  la.  32.  Ne  deftcianl  in  via. 
Marc.  8.  3.  e.6.  8.  Prov.  7.  19.  D'où  vient. 

Via  recta:  Un  voyage  heureux.  Jer.  31.  9. 
Adducam  eus  per  torrente^s  aqu'irum  in  via 
recta  :  Je  les  ramènerai  le  long  des  eaux 
dans  un  voyage  heureux.  1.  Esdr.  8.  21. 

Via  universœ  terrœ:  La  voie,  ou  le  voyage 
de  toute  la  terre;  c'est-à-dire,  (|ue  tous  les 
hommes  font.  Jos.  23.  14.  En  ego  hoJie  in~ 
gredior  viam  universœ  lerrœ  :  Vous  voyez 
que  ma  mort  est  proche.  3.  Reg.  2.  2. 

Jn  via,  ou  pir  viam  :  En  voyage,  pendant 
le  voyage  Matth  5.  25.  Esta  consenliens  ad- 
versario  t::o,  cilo  dum  es  in  via  :  Accordiz- 
vous  au  plus  tôt  avec  voire  adversaire,  pen- 
dant que  vous  êtes  en  chemin  avec  lui.  Luc. 

12.  58.  In  via  da  operam  liberari  ab  illo  :  Tâ- 
chez de  vous  dégager  de  votre  partie  dans 
votre  voyage  avant  que  vous  paraissiez 
avec  lui  devant  le  juge;  cest-à-dire,  tandis 
que  vous  vivez,  réglez  vos  comptes.  Luc. 
11).  4.  Neminem  per  viam  salulaverilis.  Deut. 
11.  19.  'i  oy.  Salutake. 

Indicare  viam,  ou  de  «ta  :  Découvrir  ce 
qu'on  doit  faire  dans  son  voyage.  1.  Reg.  9. 
V.  C.  8.  Si  forte  indicet  nabis  de  via  nostra  : 
Peut-être  (lu'il  nous  donnera  quelque  lu- 
mière sur  le  sujet  de  noire  voyage. 

Via  virtatis  :  La  voie,  ou  le  (  heniin  dans 
lequel  la  puissance  de  Dieu  établit  le  peuple 
au  retour  de  Babylone.  Ps.  101.  24.  Itespon- 
dit  ei  in  via  virlutis  suœ  :  Le  peuple  dit  à 
Dieu  dans  la  voie  où  il  l'avait  é  abti  par  son 
seul  pouvoir. 

4°  Course  ,  carrière,  ou  espace  que  l'on 
parcourt.  Ps.  18.  6.  Exsullavit  nt  giijas  ad 
ciirrendam  viam  :  Le  soleil  sort  plein  d'ar- 
deur, comme  un  géant  pour  courir  dans  sa 
carrière. 

5°  Ordre  de  bataille,  rang,  arrangement. 
Isa.  2.  7.  In  riis  suis  gradientur  :  Ils  mar- 
cheront serrés  dans  leur  rang.  Le  prophète 
parle  des  sauterelles,  dont  les  armé"s  qui 
volent  en  l'air  gardent  un  ordre  merveilleux 
dans  leur  marche.  Voy.  Hier.  //*((/. 

()■  \  oyage  de  guerre.  1.  Reg.  15.  18.  Misit 
te  Dominai  in  viam:  Le  Seigneur  vous  a  en- 
voyé à  cette  guerre,  v.  20.  Ambulavi  in  via 
per  quimi  misit  ms  Doininus  :  J'ai  exécuté 
rentrepr<se  pour  laquelle  il  m'avait  envoyé. 
3.  Reg.  8.  44.  l'cr  viam  quoeumque  niiscris 
eos. 

7°  Trace  du  pied  qui  s'imprime  en  mar- 
chant. Jer.  2.  23.  Vide  vias  Inas  in  eonralle  : 
Les  traces  de  vos  pieds  ne  demenrent-e  les 
pas  imprimées  sur  la  terre,  dans  le  bois  où 
vous  offriez  vos  .sacrifices  aux  idoles?  Prov. 
30.  19.  Ignora  viam  aquilœ  in  calo  ,  viam 
coluhri  super  petram,  viam  navis  in  medio 
mari. 

8°  Le  cAlé,  l'aspect,  l'cMidroil.  3.  Iteg.  8. 
44.  Orubunl  le  contra  viam  cirilatin  :  Ils  vous 
prieront,  élanl  luurnés  du  rôle  de  la  ville,  v. 
48.  Contra  viam  terra':  Du  (ôlé  du  p.ivs. 

•••  I,a  vie,  le  cours  de  la  vie.  IN.  24.' 8.  Le- 
gem  dabiC  deliuquenlibtts  in  via  :  Dieu  lus- 


519  DICTIONNAIRE  DE 

truir.i  les  pécheurs  dans  le  cours  de  celte 
vie.  J'sal.  118.  1.  Beali  immaculati  in  via,  i.  e. 
in  vita;  d'aulres  l'expliquent  de  la  loi  de 
Dieu. 

SigoiBcatioDS  métaphoriques 

Ce  mol,  dans  le  sens  figuré,  signifie, 
1.  Voie,  conduite,  manière  d'agir,  règle- 
ment de  vie.  Prov.  6.  0.  \  ade  ad  formicam, 
0  piger ,  et  considéra  vias  ejas  :  Ai.ez  à  la 
fourmi,  ô  paresseux,  et  considérez  sa  con- 
duite. I  s.  36.  25.  Àpiid  Dominum  yressus 
honiinis  dirigentur,  et  viam  ejus  volet  :  Les 
pas  de  l'hunimc  seront  conduits  p.ir  le  Sei- 
gneur, et  sa  voie  sera  approuvée  de  lui.  Dieu 
approuvera  la  conduite  de  l'homme  quand  il 
la  réglera  ;  autr.  il  se  plaira  dans  sa  voie,  i.  e. 
dans  la  voie  de  Dieu.  Ps.  1.  1.  In  via  pecca- 
torum  non  stetit.  v.  7.  Novit  JDotninus  viam 
justoruin  :  Dieu  approuve  la  condiiite  des 
jusies.  Jer.  10.  23.  Non  est  hominis  via  ejus  : 
La  conduiie  de  l'homme  ne  dépend  point  de 
lui  pour  la  rendre  bonne,  mais  principale- 
ment de  Dieu.  Gen.  6.  12.  Num.  22.  32.  iJeut. 
28.  29.  Ps.  2.  12.  Ps.  H.  10.  b.  Ps.  17.  33.  Ps. 
34.  6.  et  ailleurs.  1.  Cor.  4.  17.  Ps.  118.  1. 
D'où  vient, 

Cusiodire  vias  suas:  Faire  attention  à  ce 
qu'on  fait,  ne  rien  i'.iire  qui  ne  soit  honnête. 
3.  Reg.  2.  k.  Si  custodierint  filii  lui  vias  suas  : 
Si  vos  enl'ants  se  conduisent  avec  circons- 
pection, c.  8.  23.  2.  Par.  6.  16.  Psal.  38.  2. 
Dixi  :  C ustudiam  vias  meas.  Ainsi,  Custodire 
vias  duras  :  Garder  exactement  des  voies 
dures  et  pénibles;  c'est  se  soutenir  dans  la 
voie  d'une  justice  exacte.   Ps.  16.   5.   ^  oy. 

DURDS. 

Disponere  viam  suam  :  Disposer  de  sa  con- 
duite. Prov.  16.  9.  Cor  hominis  dispunt  viam 
suam,  sed  JJomini  est  dirigera  yressus  ejus  : 
L'homme  propose,  et  Dieu  dispose. \o)'.Pr,e- 

PARARE. 

Facere  vias  suas  :  Suivre  ses  inclinations. 
Isa.  o8.  13,  Dum  non  fucis  vias  tuas  :  En  ne 
suivant  point  vos  inclinaliuns  ;  Gr.  zotelv  tô. 
Oô./ifiLUTa.  Ainsi ,  Ingredi  vias  suas  :  Marcher 
dans  ses  voies,  c'est  vivre  selon  ses  désirs,  à 
sa  fantaisie.  \  oy.  Dimittere. 

Facere  alicui  secundum  viam  ejus  :  Trai- 
ter (juelqu'un  comme  il  le  mérit(!.  Ezech. 
7.  27. 

Punere  cor  suum  super  vias  suas  :  S'appli- 
quer a  considérer  sa  conduite.  Agg.  1.  5. 
Ponite  corda  veslra  super  vias  vestras  :  Pen- 
sez à  ce  que  vous  avez  à  faire. 

l'onere  ,  ou  imponere  vias  alicujus  super 
ipsum  :  Faire  reisenlir  à  quel()u'uii  les  fautes 
qu'il  a  faites.  Ezech.  7.  v.  k.  9.  Ainsi,  Red- 
dere  super  alicujus  cuput  vias  ejus.  Ose.  12. 
2.  Faire  retomber  sur  quelqu'un,  etc.  Ezech. 
9.  1. 

lieddere  viam  alicujus  super  caput  ejus  : 
Faire  retomber  la  perfidie  d'un  homme  sur 
sa  léle.3.  Reg.  8.  32. 

Visitare  super  aliquem  vias  ejus  :  l'unir 
quelqu'un  de  ses  méchancetés.  Ose.  4.  9 

Via  arda:  La  voii^  étroite  ;  c'est  la  conduite 

exacte  dans  l'observation  de  la  loi  d(^  Dieu, 

énible  et  fâcheuse  à  la  convoitise  de  l'homme, 


PHILOLOGIE  SACRÉE.  520 

mais  qui  conduit  à  la  vie.  Malth.  7.  ii.  Au 
contraire, 

Via  spatiosa,  La  voie  large;  c'est  la  vie 
relâchée,  agréable  aux  sens  et  aux  inclina- 
tions de  la  chair,  mais  qui  conduit  à  la  perte. 
Ces  deux  sortes  de  voies  nous  ont  élé  repré- 
sentées par  les  païens  en  plusieurs  maniè- 
res. 

Cette  voie  étroite  est  appelée  Via  doctrinw, 
Prov.  21.  16.  Qui  erraverit  a  via  doctrinœ; 
via  prudenticE,  c.  9.  6.  Isa.  40. 14.  Via  supien- 
tiœ,  Prov.  4.  11.  c.  3.  17.  Viajustitiœ,  c.  16. 
31.  Via  luminis.  Job.  24.  13.  Viasancta,  via 
directa.  Isa.  33.  8.  et  ailleurs.  Via  bona,  via 
vitœ,  etc. 

La  voie  large  et  spacieuse  est  appelée,  Fia 
impiorum.  Prov.  4.  19.  Via  impiorum  tene- 
hrostt.  Jcrem.  12.  1.  Via  peccatorum.  Ps.  1. 
1.  Ps.  143.  9.  Via  mala,  prava,  perversa,  pes- 
sima,  via  iniquitalis,  etc. 

2.  La  manière  d'adorer  Dieu  ;  la  religion 
dont  on  fjit  profession,  bonne  ou  mauvaise. 
Act.  9.  2.  Ut  si  quos  invenisset  hujus  viœ  vi~ 
ras  ac  mulieres,  vinclos  perduceret  in  Jérusa- 
lem :  Afin  que  s'il  trouvait  quelques  person- 
nes de  cette  secte,  il  les  amenât  prisonnières 
à  Jérusalem,  c.  19.  23.  Facta  est  lurbutio 
non  minima  de  via  Domini.  c.  22.  4.  c.  24. 
v.  fl4.)  22.  Judic.  2.  17.  Jer.  18.  15.  Amos. 
8.  14. 

La  véritable  est  appelée.  Via  veritatis ,  Ps. 
118.  30.  2.  i  eir.  2.  2.  Viajustitiœ.  2.  Petr.  2. 
21.  Fia  salutis.  Act.  16.  17. 

Mais  la  profane  et  superstitieuse  s'ap- 
pelle Via  genlium  :  La  voie  païenne.  Jerem". 
10.  2.  Acl.  14.  15. 

3.  La  jusiice,  la  bonne  cause  de  quelqu'un. 
Amos  2.  7.  Viam  humilium  déclinant  :  Ils 
pervertissent  la  bonne  cause  des  faibles.  Voy. 
Declinare.  Autr.  ils  traversent  les  entrepri- 
ses des  faibles.  Job.  24.  4.  Subvertunt  paupt- 
rum  viam.  ^  oy.  Subvertere. 

4.  Coutume,  façon  de  faire.  Jer.  22.  21. 
Hœc  est  via  tua  ab  adolescentia  tua  :  Voilà  cç 
que  vous  avez  accoutunié  de  faire  depuis 
votre  jeunesse.  Isa.  10.  24.  Baculum  suum 
levabit  super  te  in  via  Mgypti  :  Il  lèvera  le 
bâton  sur  vous,  comme  les  Égyptiens  ont  fait 
autrelois  ,  ou,  comme  il  a  fait  à  l'égard  des 
Egyptiens.  V. 26. Fiaw.fuam  super  mare  levavit, 
et  levabit eam  inviajEiiypli: Il  lèvera  sa  verge 
comme  il  a  f.iit  pour  perdre  les  Egyptiens 
au  passage  de  la  mer  Rouge.  Amos  4. 10. 
Misi  in  vos  morlem  in  via  /Egijpli  :  Je  vous  ai 
frappés  de  plaies  mortelles  (de  peste  i,  comme 
je  lis  autrefois  les  Egyptiens. /n  fia  Jï(/yp(«, 
pour  ut  in  jEgyptios. 

5.  La  voie  et  le  moyen  par  lequel  on  ar- 
rive à  quelque  chose.  Joan.  14.  v.  4.  5. 
Viam  scilis  :  Vous  en  savez  la  voie;  i.  e.  le 
moyen  pour  arriver  au  ciel ,  qui  est  appelé  , 
Via  œlerna,  La  voie  éternelle,  ou,  qui  con- 
duit à  réiernité.  Ps.  138.  2'i^.  Deduc  me  in  via 
œlerna.  Cette  voie  est  Jésus-Christ  même  par 
lequel  on  y  va.  Joan.  14.  6.  Ego  sum  via,  Ve- 
ritas, et  vita  :  Je  suis  la  voie,  la  vérité  et  la 
vie;  la  voie  seule  par  laquelle  on  peut  aller 
à  Dieu  ;  la  vérité  avec  laquelle  on  ne  s'égare 
point  ;  la  vie  avec  laquelle  on  ne  peut  plu» 


zu 


VIA 


mourir.  Hebr.  9.  8.  Hoc  significante  Spiritu 
Sanclo  ,  nondiim  propalalam  esse  sanctorum 
viam  :  Le  S;iint-Espril  nous  moiilranl  par  là 
que  la  voie  du  vrai  sanctuaire  n'était  point 
encore  découverte.  Celte  voie  est  la  grâce  du 
Nouveau  Tcslament,  qui  n'a  élé  découverte 
qu'à  la  venue  de  Jésus-Christ  dans  le  monde. 
c.  10.  20.  Qtiam  iniliavit  nobis  viam  novain 
et  viventem.  Voy.  Initiare. 

D'où  viennent  <;es  façons  de  parler  : 

Via  vitœ,  via  mortis  :  Le  moyen  qui  con- 
duit à  la  vie,  celui  qui  conduit  à  la  mort. 
Jer.  21.  8.  Ego  do  coram  vobis  viam  vitœ  et 
viam  m,orlis  :  Je  vous  donne  le  choix  de  la 
vie  ou  de  la  mort,  et  les  moyens  d'acquérir 
l'une  et  d'éviter  l'autre.  Act.  2.  28.  Ps.  13.  2. 
Prov.  6.  23. 

Via  pacis  :  Le  moyen  qui  conduit  à  la 
paix.  Isa.  59.  8.  Rom.  3.  17.  Luc.  1.  79. 

Via  salutis  :  Le  moyen  d'arriver  au  salut 
éternel.  Act.  IG.  17. 

Via  prudenliœ  :  Le  moyen  d'acquérir  la 
sagesse.  Isa.  4-0.  14.  et  ainsi  des  autres. 

Via,  ou  viœ  Domini  :  Les  voies  du  Sei- 
gneur.  C'est-à-dire  , 

1.  La  manière  pleine  d'une  sagesse  infi- 
nie, avec  laquelle  il  gouverne  et  règle  toutes 
choses.  Deul.  32.  4.  Omnes  viœ  ejas  judicia  : 
Toutes  ses  voies  sont  pleines  d'é(iuité  et  de 
droiiure.  2.  Reg.  22.  31.  Ps.  17.31.  Job.  36. 
3.  Ps.  50.  15.  Ps.  76.  14.  Deiis  in  snncto 
via  tua  :  A'oire  conduite,  ô  mon  Dieu  1  est 
toute  sainte.  Ps.  118.  151.  Ps.  Ui.  17.  Prov. 
10.  29.  Ezech.  18.  v.  25.  29.  c.  33.  v.  17.20. 
Dan.  k.  34.  33.  Inveslic/nhiles  viœ  ejus.  Apoc. 
Rom.  11. 15.  3.  etc.  Ainsi,  Ps.  24.  v.  10.  Uni- 
versœ  viœ  Domini misericordia et  verilas  :  Tou- 
tes les  voies  du  Seigneur  sont  grâce  eljustice, 
en  faisant  du  bien,  et  en  accomplissant  ses 
promesses.  Isa.  55.  v.  S.'.hNeqiie  viœ  mrœ,  viœ 
vestrœ  :  Ma  conduite  et  nirs  desseins  ,  dit  le 
Seigneur  ,  sont  bien  différents  des  vôtres. 
Quiasicut  cxallanlur  cœtia  terra,  sicexallalœ 
sunt  viœ  meœ  a  viis  vestris  :  Les  voies  de 
Dieu  sont  élevées  au-dessus  de  celles  des 
hommes,  autant  que  les  cieux  sont  éle- 
vés au-dessus  de  la  terre.  Job.  34.  27.  Ps. 
C6.  3. 

2.  Les  commandements  et  les  ordonnances 
de  Dieu  et  de  sa  loi.  Ps.  102.  7.  Notas  fpcit 
vias  suas  Moysi  :  11  a  fait  coimaîtie  à  Moïse 
ses  volontés.  2.  Par.  17.  6.  Job.  21.  14.  Isa. 
58.  2.  c.  63.  17.  Jtr.  2.  17.  c.  5.  v.  4.  5. 

D'où  viennent  ces  phrases  impropres  el  figurées  : 

Ambulare  in  viis  Domini  :  Marcher  dans 
les  voies  du  Seigneur.  Ps.  127.  1.  Beati  om- 
nes qui  liment  Dominum ,  qui  ambulant 
in  viis  ejus  :  Heureux  sont  tous  ceux  ijui 
craignent  le  Seigneur,  el  qui  marchent  dans 
ses  voies  ;  i.  e.  qui  suivent  ses  commande- 
ments. Deut.  8.  6.  c.  10,  12.  c.  11.  22.  c.  19. 
9.  etc. 

Custodire,  ou  servare  vias  Domini  :  Garder 
les  commandements  du  Seigneur:  c'est  les 
pratiquer.  Prov.  23.  2C.  Oculi  lui  vias  meas 
cuslodianl  :  Gcnes  .  18.  19.  Judic.  2.  22.  Job- 


VIA,  322 

23.  11.   Ps.  17.  22.  Ps.  36.  34.  Prov.  8.  32. 

Malach.  9.  9. 

3.  La  doctrine  et  la  loi  de  Dieu  ,  qui 
prescrit  la  manière  de  vie  qu'il  faut  sui- 
vre pour  plaire  à  Dieu.  Ps.  24.  4.  Vias  tuas. 
Domine,  demonstra  mihi  :  Montrez -moi 
vos  voies  ,  enseignez-moi  comment  il  faut 
vivre  pour  vous  plaire,  v.  9.  Docebit  mites 
vias  suas.  Ps.  26. 11  Ps.  85.  11.  Ps.  IIS.  37. 
Isa.  2.3.  Ose.  14.  9.  Mich.  4.  2.  Malth.  22. 
16.  Act.  18.  V.  25.  26.  c.  19.  v.  9.  23. 

4.  Les  œuvres  et  les  productions  de  Dieu. 
Prov.  8.  22.  Dominus  possedit  me  in  initia 
viarumsuarum  :  Le  Seigneur  m'a  possédé  au 
commencement  de  ses  voies;  /.  e.  de  la  pro- 
duction (le  ses  créatures.  La  Sagesse  marque 
qu'elle  jouissait  de  l'élernité  avant  tous 
les  temps.  Job.  40.  14.  Ipse  est  principium 
viarum  Dei  :  L'éléphant  est  parmi  les  animaux 
le  plus  excellent  ouvrage  de  Dieu.  Ps. 
137.  5.  Et  content  in  viis  {^làu^a)  Domint, 
i.  e.  Vins  i)ommi  ;  Qu'ils  cnantent  les  œu- 
vres merveilleuses  du  Seigneur.  Ps.  94.  10, 
Heb.  3.  10. 

VlARE.  —  De  via ,  et  signifie  la  mémo 
chose  que  le  verbe  ire,  d'où  se  fait  le  parti- 
cipe vians  ,  tis  ,  qui  va  quelque  pari,  qui 
pnsse  son  chemin.  1.  Reg.  24.  4.  Venit  ad 
cotisas  ovium  quœ  se  offerebant  vianli  :  Saùl 
vint  à  des  parcs  de  brebis  qu'il  rencontra 
dans  son  chemin  ;  I-kI  tH;  oSoû  ,  in  via. 

\'IATICU.M,  è'foSiov. —  Du  même  mot  via. 

ViMll(|ue,  provision  de  vivres,  ou  d'autres 
choses  nécessaires  pour  le  voyage.  Deut.  13. 
14.  Dabis  vialicum  de  greyibus  :  Vous  lui 
donnerez,  pour  subsister  dans  le  chemin, 
quehjne  chose  de  vos  troupeaux.  Jos.  9.  5. 

VIATOR,  is;  ôSotTTopof.  —  Du  même  mot 
via. 

1°  Voyageur,  passant.  Eccli.  26.  15.  Sicut 
vialor  sitiens  ad  fontem  os  operiet  :  Elle  ou- 
vrira sa  bouche  à  la  fontaine,  comme  un 
voyageur  presse  de  la  soif.  Il  s'agit  eu  cet 
endroit  d'une  femme  impudique.  Voy.  Os.  c. 
42.  3.  De  verbo  suciorum  et  vialorum  :  Ne 
rougissez  point  de  faire  justice  à  un  passant 
contre  un  homme  de  votre  connaissance. 
Job.  32.  32.  Jer.  9.  2.  Voy.  Diversoridm. 
Ezech.  36.  34. 

De  là  viennent  ces  phrases 

Venire  quasi  viatorem:  Venir  tout  d'un 
coup  ,  comme  un  voyageur  qu'on  n'allend 
point.  Prov.  6.  II. 

Vcniet  tibi  quasi  viator  cf/cstas,  Hebr.  6o- 
îijts  citrso?- ;  L'indigence  vous  viendra  sur- 
prendre toutd'uu  coup,  comme  un  homme  qui 
marche  à  grands  pas.  c.  24.  34.  Quasi  cursor: 
Comme  un  courrier. 

J'Jssc  quasi  viatorem  declinantem  ad  ma~ 
nendum  :  Etre  comm(!  un  voyageur  qui  cher- 
che où  loger  ;  c'est  prendre  pari  à  ce  qui  se 
passe  dans  (iuel(|ue  lieu.  Jer.  14.  8. 

Vatlis  viatoruin:  Une  vallée  fréquentée  de 
passants.  Voy.  Vallis. 

2'  Celui  qui  passe,  qui  se  rencontre  fortui- 
tement. Cien.37i  25.  V iderunl  Ismaelitas  via- 
tores  venire  de  Galaad  :  Ils  virent  une  troupe 
d'Ismaélites  qui  passaient  et  qui  vcaaieul  du 


SîS  ..-  r;/        DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE 

Gataad.  Job.  21.  29.  Interrognte  quemlibet  de 
maloribus  :  Demandez  au  pieinier  venu  qui 
passe  son  chemin,  s'il  n'esl  pas  vrai  que  les 
iriéchants  sont  Irès-sourenl  dans  la  prospé- 

rilé  ;  Gr.  Tvc/.pc/LTropeviiJiivoç   ôîov. 

VIBRARK  ;  xfwSaivEtv.  —  Ce  verbe  vient  de 
piTTTetv,  projicere;  parce  que  les  choses  qu'on 
lanc<>  ont  loutume  de  branler. 

I"  Branler,  steouer,  faire  briller,  agiter 
une  pique,  un  dard  ,  une  lance.  2.  Mach.  11. 
8.  Appariât  prœcedens  eos  eques  in  veste  ean- 
dida,  armis  aiireis  luislam  vibrons  (<jt(>.€oûv)  : 
Ps.  7.  13.  Gladium  suitm  vibrabit  :  Il  fera 
briller  son  épée  ;  Hebr.  il  aiguisera. 

2*  Briller,  être  remué  avtc  vitesse.  Job. 
39.  23.  Super  ipsum  sonabit  pharelru,  vibra- 
bit  hasta  et  clypeus  :  Les  armes  de  ceux 
qui  le  montent  retcnliront  et  brilleront  sur 
lui. 

3°  Lancer  avec  force.  Job.  4-1.  20.  Deride- 
bit  vibrantem  hastam  :  La  baleine  se  mo- 
des  javelots   qu'on    lancera    contre 


324 


quera 
elle. 

A  ICARIUS,  A,  UM.  Voy.  Vicus.  —  Cet  ad- 
jectif vient  de  vicis,  vicem,  vice. 

Qui  est  en  la  plaee  d'un  autre.  Lev.  24. 
18.  Qui  percusserit  animal,  reddet  vicarium  : 
Celui  qui  aura  tué  une  bêle  en  rendra  une 
autre  en  sa  pl:ice  ;  4"j/>iv  àïri  -^yiyji;. 

VlCENl,  M,  4.  Vôy.  ^IGINTÏ.  —  Cet  ad- 
jectif se  fait  de  viginli,  et  signifie  propre- 
ment, 

Vingt  de  front,  ou  vingt  à  îa  fois.  Judilh. 
1.  3.  La  tus  ulrumque  vicenorum  pedum  spatio 
lendebatur  :  Les  deux  côiés  avançaient  de 
vingt  pieds. 

\  ICIA,  M.  —  De  vincire  ;  parce  que  celle 
sorte  de  légume  s'attache  comme  la  vigne. 

La  vesce,  fourrage  pour  les  bestiaux.  Isa. 
28.25.  Ponet  trilicuvi  pcr  ordinein,  et  hor- 
deum,  et  tniliam  ,  et  vicimn  ,  in  finibus  suis  : 
Il  nieltra  du  blé,  de  l'oige,  du  millet  et  de  la 
vesce,  chacun  en  sa  place  et  en  son  rang. 
Ezecb.  4.  9. 

VIGIES,  Eî'zofTTKztf. — De  viginti. 

Vingt  fois.  Apoe.  9.  1().  Et  numerus  eque- 
stris  exercitus  vicies  millies  [avpiàoEç  ^u^tàSwv) 
denamillia  :  Le  nombieiJe  celle  armée  de  ca- 
valerie élail  (le  vingt  fuis  mille  fois  dix  mille  ; 
c  est-à-dire,  dcu\  cents  millions  ;  ce  qui  mar- 
(]ue  unt^  mullilude  infinie  d'ennemis  qui  de- 
vaient fondre  (le  l'Orienl. 

VICINUS  ,    VICINA  -,    -/drcov,   0   «,    iyyiç.  — 

Ce  mot,  qui  vient  de  vicus,  signifie,  celui  qui 
habile  dans  le  même  village  ou  le  même 
quartier. 

1"  Voisin ,  qui  demeure  proche  d'un  au- 
tre, ou,  dans  le  voisinage,  Prov.  27.  10. 
Melior  est  vicinus  jujcia  quntn  fruler  procut  : 
Un  voisin  qui  est  proi  lie  vaut  mieux,  est 
plus  prêt  à  assister,  qu'un  fière  qui  est  éloi- 

ené.  Luc.  t.  v.  58.  05  c.  li.  12.  c.  15.  v.  6. 
.  Joan.  9.  8.  Kxod.  3.  22.  c.  11.  2.  Ps.  30. 
12.  etc. 

2°  Celui  qui  habite  le  pays  proche  d'un 
antre,  l'ixod  13.  17.  ISon  cos  duxit  Drus  pcr 
riam  terrœ  Philisthiiin  qua-  vicina  est  :  Ps.  43. 
14.  Psal.  78.  y.  4.  12.  l's.  79.  7.  l'sal.  88.  42. 
fiictus  tst  opprobrium  vtcinis  suis  :  Il  est  de- 


venu en  opprobre  à  ses  voisins.  Deut.  21.  3. 
Jcr.  49.  18.  c.  12.  14.  c.  30.  40.  elc 

Ainsi,  Mich.  1.  11.  Planctmn  domus  vi- 
cina (è/ôftEvo?)  accipict  exvobis  :  Le  pays  voi- 
sin trouverai  dans  voire  perle  le  ^ujel  de  sa. 
douleur  ;  Hebr.  Belhhaésel,  nom  de  lieu,  qui 
fui  ruiné  comtne  les  aulre.^.  De  là  vient, 

Vicina,  orum ,  les  frontières  d'un  pays. 
Deut.  2.  19.  Accedens  in  vicina  fitiorum  Am- 
mon  :  Lorsque  vous  approcherez  des  fron- 
tières. 

E  vicino,  ou  in  licmis  ;  Près  de  quelque 
lieu.  Deut.  19.  3.  Jos.  19.  16.  Esth.  9.  20.  Jer. 
23.  23. 

3  Ce  qui  est  près,  ou,  auprès  d'une  autre 
chose.  Levii.  13.  v.  21.  31.  Sin  autem  viderit 
locum  maculœ  œquulem  vicinœ  carni  :  Mais 
s'il  voit  que  l'endroit  de  la  tache  est  égal  à  la 
chair  d'auprès. 

4°  Qui  est  près,  OH,  qui  approche  de  quelque 
temps.  1.  Reg.  4.  19.  Prœynans  erat  vicina- 
que  pariui:Lii  femme  de  Phinées  était  grosse 
et  près  d'accoucher. 

S"  Habilant  d'un  lieu.  Isa.  33.  13.  Cq~ 
gnoscite  vicini  (èyyiÇwv)  fortitiidinem  meam  : 
Reconnaissez,  ô  habitants  de  Jérusalem,  ma 
puissance,  v.  24.  Nec  dicet  vicinus  :  Elan- 
gui:  Gr.  Èvoizwv  £v  aÙTÂ  :  Celui  qui  demeure 
dans  la  ville;  Hebr.  de  même. 

6°  Ce  qui  tient  à  quelque  chose  ,  ce  qui  ea 
est  inséparable.  Hehr.  6.  9.  Confidiinus  de 
vobis  meliora  et  viciniora  [èy^oixivaç)  saluti  : 
Nous  avons  une  meilleure  opinion  de  vous  et 
de  voire  salut. 

VlClS.  —  On  dit,  vicis,  vicem,  vice,  vices, 
vicibus.  De  l'ancien  mol  vix,  et  signifie  pro- 
prement, Tour,  révolution,  alternative. 

l'Ce  qui  S(?  fait  successivement,  o»,  qui  se 
réiière;  ce  qui  s'exprime  par  !e  mot  de  fois. 
Exod.  23.  14.  Deut.  16.  16.  Tribus  vicibus 
'^Tpsis  xatp'ji)  pcr  annum  apparebit  omne  ma- 
sculinum  luum  :  Tous  les  mâles  paraîtront 
trois  fois  l'année  devant  le  Seigneur.  Judic. 
16.  1,'}.  Per  1res  vices  (t^oitov)  mentitus  es  : 
Vous  m'avez  trompé  par  trois  fois.  Gen.  27. 
.36.  Altéra  vice  :  Une  seconde  fois  [Szxiztpav), 
c.  43.  10.  Lev.  8.  11.  Judic.  20.  30.  etc. 
Ainsi,  fJecem  vicibus  :  Dix  fois,  signifie  plu- 
sieurs fois.  Gen.  31.  v.  7.  41.  Hebr.  Z>e- 
cein  vicibus;  Gr.  oexk  «^dwv  ,  Becem  agnis  , 
ou  agnabus.  v.  41.  Ces  agneaux  niarciuenl 
le  temps  de  la  portée  des  brebis  ,  qui  por- 
tent ordinairement  deux  fois  l'année  ,  sur- 
tout dans  les  pays  chauds.  Voici  comment 
saint  Augustin  montre  que  Laban  manqua 
par  dix  l'ois  À  la  convenlion  qu'il  avait  faite 
avec  Jacob.  Ce  saint  homme,  élant  arrivé 
chez  Lalian  ,  s'engagea  à  le  servir  sept  an- 
nées pour  avilir  R.ahel  en  m.iriage.  Lia  lui 
ayant  clé  supposée  pour  Rachel,  il  s'obligea 
de  nouveau  ,  pour  l'époisi-r,  de  servir  en- 
core sept  autres  années.  .\près  ces  quatorze 
ans,  il  voulut  se  relnor  avec  ses  femmes  et 
ses  enf.ints.  Laban  l'ayant  retenu,  il  le  ser- 
vit encore  six  ans,  élant  convenu  avec  son 
bcau-|ière  de  ce  (ju'il  devait  gagner.  Cet  ac- 
cord fut  que  tout  ce  (|ui  naîtrait  de  diverses 
couleurs,  dans  les  brebis  et  dans  les  chèvres, 
serait  la  récompense  de  Jacob  ;  mais  les  brc- 


^3S 


MC 


Vie 


326 


bis  ayant  eu  des  agneaux  (achetés  et  de  di- 
verses couleurs  ,  par  le  moyen  que  Dieu  lui 
inspira,  Lab;in  rompit  son  acord,  et  quand 
il  voyait  que  le  nombre  des  agneaux  tachetés 
élail  le  plus  grand,  il  le  choisissait  pour  lui  ; 
et  quand  le  contraire  arrivait,  il  changeait 
encore  de  convention.  Tout  ceci  éiant  sup- 
posé, voici  comment  ce  fut  par  dix.  fois,  pen- 
danl'ces  six  ans  que  Laban  trompa  .lacob. 
La  première  année  de  leur  convention  les 
brebis  avaient  déjà  porté  une  fois,  les  quatre 
années  suivantes  les  brebis  portèrent  deux 
fois  à  l'ordinaire,  au  printemps  et  en  au- 
tomne; mais  la  dernière  année,  Jacob  étant 
obligé  de  partir  pour  retourner  en  son  p.iys 
par  l'ordre  de  Dieu  ,  n'attendit  point  la 
portée  des  brebis  en  aulomno.  C'est  ainsi 
que  saint  A,uguslin  explique  ces  dix  fois, 
marquées  par  les  agneaux,  qui  est  le  fruit 
qui  en  revenait  ,  comme  on  marque  les  an- 
nées par  les  vendanges  et  les  moissons.  Num. 
n.  22.  2.  Esdr.  4.  12. 

D'où  viennent  ees  façons  de  parler  : 

Hac  vice:  Cette  fois.  Gen.  30-  20.  Eliam  hac 
vice  (èv  twvûv  xatpw)  inecum  erit  mari  tus  meus: 
Mon  mari  deincniera  enrore  celle  fois  avec 
moi.  Exod.  7.  23.  c.  8.  32.  c.  10.  17.  iJcut.  9. 
19.  c.  10.  10.  Jutlic.  4.  9.  Ole. 

2°  Enfin,  maintenant.  Exod.  9.  li.  In  hac 
vice  miltiim  ntinies pingat  mean  super  cor  tuurn: 
C'est  iiiainleiiani  que  je  vas  faire  fundre  tou- 
tes mes  plaies  sur  votre  cœur.  Jer.  10.  18. 
Ecee  ego  lontje  projiciam  ha'.itcitores  lerrœ  in 
hac  vice:  C'est  enlin  maintenant  que  j.-  m'en 
vais  reléguer  loin  d'ici  les  habilanis  de  ce 
pays.   c.   16.  21.   Per  vicem  hanc,  Gr.  év  tù 

XXlliM  TO'JTW. 

Una  vice  :  En  un  seul  combat,  une  seule 
fois.  1.  Par.  11.  11.  Isle  levavit  haslam  suam 
iuper  irecenlos  vulneraCos  una  vice  (  Èv  xaipôi 
Evi).  2.  Iteg.  23.  8.  Impelu  uno  :  Sans  se  re- 
poser. Voy.  Semel. 

3°  Uécompense,  la  pareille  de  ce  qu'on  a 
fait  pour  nous.  1.  Tim.  5.  4  Difcat,  Gr.  di- 
scant,  muluam  vicem  {xu.oi.fj-n)  reddere  parenti- 
bus  :  Qu'ils  apprennent  à  rendre  à  leurs  pè- 
res et  à  leurs  mères  ce  qu'ils  ont  reçu  d'eus. 
Judic.  9.  16. 

i"  Peine  du  talion,  le  mémo  traitement 
qu'on  a  fait  à  d'autres.  Isa.  59.  18  Insulis  vi- 
cem (ivTaTriSocri,-  rcddet  :  Il  traitera  les  îles, 
i.e.  les  nations,  selon  leurs  œuvres.  Thren.  3. 
64.  Reddes  eis  vicem.  Domine  :  Seigneur,  vous 
leur  rendrez  ce  qu'ils  méjiteut. 

5  Malheur,  mauviiis  étal  d'affaires.  1. 
Reg.  22.  8.C.  2Î.21.  Bmedicti  vos  a  Domino, 
quia  doluislis  vicem  meam{tKotn'7cm  west  èfxoû): 
Bénis  soyez-vous  du  Si'igneur,  vous  qui  avez 
été  touchés  de  mes  maux.  Ce  mol  est  rendu 
par  celle  signification,  parce  que  l'élat  des 
affaires  se  change  bientôt  de  bien  en  mal, 
A  quoi  se  peut  rapporter  Venu  tice:  au 
contraire, Ësih.  9.  1,  La  chauce  étant  tour- 
née. 

6-  Le  l.our ,  rallernativo  par  laquelle  on 
succède  à  d'autres  dans  quelque  fonction. 
2.  Ksd.  i.  22.  Sint  nobis  vices  7tf,'jfj\«-<i'j  per 
noçlem  el  diem  :  Relevon.s-nous  les  uns  les 


autres,  tour  à  tour,  jouret  nuit  ;  la  nuit  pour 
veiller,  le  jour  pour  travailler.  1.  Par.  9. 18. 
Observabant  per  vices  suas: l\s  faisaient  leurs 
fonrlions  chacun  à  leur  tour.  v.  19.  Familiœ 
eorum  per  vices  castrorum  Domini  :  Chaque 
famille  gardait  à  son  tour,  comme  on  fait 
dans  les  armées  ,  npoifvXuxri.  v.  13.  c.  16.  37. 
c.  23.  v.6.  24.  etc. 

7'  L'ordre  el  le  rang  d'une  famille  pour 
servir  à  son  tour.  Luc.  1.  .5.  De  vice  (èynf/Epia) 
Abia  :  Zacharie,  qui  était  de  la  famille  d'Abia, 
servait  dans  le  rang  de  sa  famille,  v.  8.  In 
ordiiie  vicis  suœ. 

VICISSIM.  —  De  vicis. 

1°  leur  à  tour, alternativement, l'un  après 
l'autre.  3.  Reg.  5.  14.  Mittebat  eos  in  Liba- 
num  decem  millia  per  menses  singulos  vicis- 
sim,  :  Saloinon  envoyait  dix  mille  ouvriers 
sur  le  Liban  tous  les  mois  les  uns  ajirèsles 
antres  ,  des  trente  mille  qu'il  avait  choisis, 

Gr.  à^la/joy-ivoi. 

2'  Uécipioquemont.  Gen. 34.  9. /un^amu» 
vicissi')}  {àllrilatç)  connubia  :  Allions-nous  ré- 
cipro(iueinenl  les  uns  avec  les  autres.  Dan. 
13.  10.  iVec  Indicaverunt  sibi  vicissim  dolo- 
rem  suum  :  Ils  n'avaient  point  déclaré  l'un  à 
l'autre  eiir  passion. 

VICISSITUDO,  iNis.  Tooiré,.  —  Ce  mot,  qui 
vient  de  la  même  origine  ,  signifle  propre- 
ment : 

1°  Vicissitude  ,  révolution  ,  lorsque  les 
choses  se  succèdent  aliernalivement  les  unes 
aux  autres.  3ac.  1.  17.  Apnd  qnem  non  est 
trantmutntio  nec  vicissiludinis  obumbratio  : 
Dieu  ne  peut  r<'cevoir  ni  de  changement  ni 
d'ombre  par  aucune  révolution  ,  comme  le 
so'eil,  qui  a  ses  changements  et  ses  éclipses. 
Sap.  7. 18.  Vicifsiludinitm  permutationes  :  Les 
changements  que  causent  l'éloignement  et  le 
retour  du  soleil. 

2°  Récompense  réciproque  que  l'on  rend 
à  celui  qui  a  fait  du  bien.  1.  Reg.  24.  20. 
Dominas  reddat  tibi  vicissitudinem  («vra- 
iroriiTsi)  lianc  :  Que  le  Seigneur  récompense 
lui-même  celle  bonté  que  vous  m'avez  ié- 
moignée  aujourd'hui.  2.  Reg.  19.  36.  Non 
indigco  hac  vicissitndinc  (àvTaTriooj!?)  :  Je  n'ai 
point  mérité  la  grâce  <|ue  vous  me  voulez 
faire.  Judith.  6.  17,  Ipse  libi  hanc  dabit  vi- 
cissitudinem :  Dieu  vous  en  récompensera 
lui-même.  Prov.  19.  17. 

3*  Vengeance,  ou  punition  dont  on  punit 
celui  qui  a  fait  du  mal.  .!er.  51.  6.  Vicissitu- 
dinem ipse  relribuet  ei  :  Dieu  lui  rendra  la 
pareille, et  punira  Bahylone  de  tous  les  maux 
qu'elle  a  faits.  Isa.  59.  18.  Joël.  3.  4. 

VICTIMA,  /E,  O-JTici,  0<>}i«.  —  Ce  mot  vient 
de  vincere,  parce  qu'il  signifie  proprement 
l'animal  que  l'on  immolait  après  avoir  rem- 
porté la  victoire. 

■yictima  qiisp  cecidit  dexira  TJclrice  vocaliir. 
{Ovid.  I.  Fasl.) 

1°  Dans  l'Ecriture  il  signifie  ordinaire- 
ment un  animal  pur  qui  est  sacrifié  <1  Dieu. 
Marc.  9.  48.  Omnis  viclima  s(de  sa'ictur  : 
Toute  victime  doit  être  salée  avec  le  sel. 
Levit.  2.  13.  Gen.  22.  v.  7.  8.  c.  31.  54.  c.  46. 
1.  Exod.  12.  27.  r.  MO.  9.  etc.  Ces  victimes 
s'appellent,  Dcul.  33.  19.  Victimcc  jwsliliœ  : 


527 

Des  victimes  de  justice,  parce  qu'elles  étaient 
prescrites  par  la  loi. 

2°  La  victime  paciflque.  Num.  15.  3.  Cum 
fecerilis  oblalionem  Domino  in  holocaustum , 
aut  victimam  :  Lorsque  vous  offrirez  au  Sei- 
gneur un  holocauste  ou  une  victime,  c'est- 
à-dire ,  une  hostie  pacifique  qui  s'offrait  à 
Dieu  pour  les  grâces  reçues  ou  à  recevoir. 
Prov.7.  li.  Vicdmaspro  sainte  vovi:ifi  m'é- 
tais obligée  à  offrir  des  victimes  pour  me 
rendre  le  ciel  favorable.  Elle  avait  offert  des 
victimes  paciûques  ,  par  où  elle  insinuait 
quelle  avait  uu  festin  préparé  au  logis  ;  car 
celui  qui  offrait  un  sacrifice  pacifique  en 
remportait  une  grande  partie  à  sa  maison, 
pourla  mangeren  réjouissance  avec  ses  amis. 
c.  17.  1.  Jos.  22.  29.  1.  Reg.  15.  22.  k.  Reg. 
10.  2i.  etc.  et  ailleurs  où  le  mot  de  victime 
se  met  avec  holocauste. 

3°  Un  animal  que  l'on  tue  pour  le  manger. 
Gen.  43.  10.  Occide  victimas  et  instnie  convi- 
vium  ;  Hcbr.  macta  maclationein  :  Tuez  des 
victimes  et  préparez  le  festin.  Prov.  9.  2.  Iin- 
molavit  viclimas  suas.  c.  17.  1.  Domus  plena 
viclimis.  Ce  mot  se  prend  pour  les  viandes 
du  festin,  parce  que  l'on  ofîrait  à  Dieu  des 
victimes,  où  on  prenait  quelque  partie  pour 
en  faire  festin  avec  ses  amis. 

h"  Le  festin  de  la  victime.  1.  Reg.  16.  3.  Et 
vocabis  Isai  ad  victimam  :  'V^ous  appellerez 
Isiiïau  festin  de  la  victime. 

5°  Sacrifice  offert  à  Dieu.  1.  Reg.  15.  22. 
Melior  est  obedientia  qiinm  viclimœ  :  L'obéis- 
sance est  meilleure  que  le  sacrifice,  c.  2.  29. 
Calce  abjecislis  victimam  meam  :  Pourquoi 
avez-voiis  foulé  aux  pieds  mes  victimes  ? 
c'est-à-dire,  les  sacrifices  qui  m'éiaient  of- 
ferts, en  les  traitant  comme  des  choses  pro- 
fanes, c.  20.  6.  Victimœ  solemnes  ibi  simt  :  Il  y 
a  là  un  sacrifice  solennel.  Prov.  14.  c.  15.  8. 
c.  21.  3.  Eccl.  4.  17.  etc. 

6'  Boucherie,  tuerie,  carnage.  Prov.  7.  22. 
Quasi  bos  diictus  ad  victimam  (î»»-/»,  cœdes)  : 
11  la  suit  aussitôt  comme  un  boeuf  que  l'on 
mène  à  la  boucherie  ;  ml  victimam  ,  pour 
servir  de  victime.  Ces  animaux  ne  savent  où 
on  les  mène.  Isa.  34.  6.  Yiclima  Domini  in 
Bosra  :  Le  Seigneur  s'est  préparé  un  sacri- 
fice dans  Bosra,  et  il  fera  un  grand  carnage 
dans  la  lerre  d'Eilom.  Jerem.  11.  19.  Quasi 
agnus  mansuetus  qui  portatur  ad  victimam 
(Suo-ia).  Cela  se  dit  de  Jésus-Christ,  sous  la 
personne  de  Jérémie.  c.  12.3.  c.  51.  40.  Ez. 
39.  V.  17.  19. 

VICTIMARE,  OOeiv.  —  Du  mot  victima,  et 
signifie  proprement,  «elon  la  force  du  grec  : 
Offrir  en  sacrifice.  Ecrli.  34.  24.  Qui  offert 
sacriticium  ex  substantia  pauperwn  quasi  qui 
viclimat  jilium  in  conspectu  patris  sut  :  Celui 
qui  offre  un  sacrifice  de  la  subslanre  des  pau- 
vres est  comme  celui  qui  immole  le  fils  aux 
yeux  du  père,  autr.,  pour  le  sacrifier  à  son 
père. 

VICTOR,  is,  -nyjixriç.  —  De  vincere,  et  si- 
gnifie : 

1"  Vainqueur,  victorieux,  qui  a  gagné  la 
victoire.  Isa.  9.  .'t.  lîxsullant  victorcs  capta 
prwda  :  Les  victorieux  se  réjouissent  lors- 
qu'ils ont  pillé  les  ennemis  et  qu'ils  parla- 


MCTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE, 
gent  le  butin.  Num. 


21.  1.  Judic.  8.9.  c. 


5î3 

11. 


2°  Celui  qui  donne  la  victoire  ,  qui  la  fait 
remporter.  Habac.  3.  19.  Deducet  me  victor 
(toO  vtznirai  jj-s ,  ut  vincam)  in  psalmis  conen- 
tem  :  Après  avoir  vaincu  nos  ennemis,  il  me 
ramènera  au  son  des  cantiques  que  je  chan- 
terai à  sa  louange.  Le  prophète  parle  de  la 
liberté  que  Cyrusa  rendue  aux  Juifs.  j 

VICTORIA,  vtx>j.  —  1°  La  victoire,  l'avan- 
tage qu'on  remporte  contre  un  ennemi,  après 
avoir  comb^llu  contre  lui.  2.  Mach.  15.  21. 
Prout  ipsiplacet,  dat  dignis  vicloriam  :  Dieu 
donne  la  victoire  à  ceux  qui  le  méritent,  se- 
lon qu'il  lui  plail.  C'est  pourquoi  Judas  don- 
na pour  signal,  flei  Victoria.  2.  Mach.  13.  16. 
2.  Reg.  19.  2.  \  ersa  est  Victoria  [aonvpia)  in 
luclum  :  La  victoire  fut  changée  en  deuil 
dans  toute  l'armée,  c.  12.  28.  Num.  23.  21. 
Judic.  4.  9.  c.  11.  .%.  c.  15.  18.  etc. 

2"  Le  pouvoir  souverain  de  rendre  victo- 
rieux. 1.  Par.  29.  11.  Tua  est.  Domine,  ma- 
gnificentia,  et  polentia,  et  gloria,  atque  Victo- 
ria :  Vous  êles,  S.'igneur,  plein  d(!  magnifi- 
cence, souverainement  puissant  et  glorieux, 
vous  disposez  souverainement  de  la  vic- 
toire. 

3"  Avantage, bonne  issue  d'unecause.  Job. 
23.  7.  Pervcniat  ad  victoriam  (el;  ■:i).os,  in  (i- 
nem)  judicium  meum  :  La  justice  de  ma  cause 
sera  victorieuse.  C'est  le  même  sens  que  Ha- 
bac. 1.  4.  Non  pervenit  usque  ad  finem  judi- 
cium :  La  justice  de  la  cause  n'a  point  de 
bonne  issue  el  ne  remporte  point  l'avantage. 
Ainsi  Malth.  12.  20.  Donec  ejiciat  ad  victoriam 
judicium  :  Jusqu'à  ce  qu'il  rende  victorieuse 
la  justice  de  sa  cause. 

Ce  passage  est  tiré  d'Isaïe,  c.  42.  v.  3.  4. 
In  veritate  educct  judicium,  et.  donec  ponat  in 
terra  judicium.  Saint  Matthieu  de  ces  deux 
passages  n'en  a  fait  qu'un,  en  omellanl  tout 
le  reste,  et  n'en  a  pris  que  ce  qui  faisait  à 
son  sujet.  Saint  Jérôme  et  quchiues  autres 
croient  que  c'est  par  la  faute  des  copistes  que 
celle  omission  s'esi  faite  dans  l'Evangéliste.  Au 
lieu  de  ces  mois  :  A(/iîic/orî(»H,  l'hébreu  porte 
leemelh,  ad  veritatem,  comme  le  grec,  pour 
marquer  que  Jésus-Christ  a  supporté  el  mé- 
nagé les  faibles  par  sa  douceur,  de  sorte  que 
par  ce  moyen  les  vérités  (|u'il  était  venu  an- 
noncer ont  eu  leur  effit,  cl  ont  été  reçues  par 
tout  le  monde.  \  oy.  Ejicere. 

Le  même  mol  hébreu  (nï:S,  lanetsach) 
se  rend  (luehiuefois  par  in  victoriam,  quel- 
quefois par  in  finim.  l'rov.  2t.  28.  1  ïr  vbe- 
diens  loquclur  victoriam  :  Cc\i\\  ijui  obéit  à  la 
loi  de  Dieu  sera  vidorieiix  dans  ses  paroles, 
ne  dira  rien  qui  puisse  lui  éire  préjudiciable, 
au  lieu  que  le  faux  témoin  allire  sa  peile, 
JJeb.  celui  qui  éeiiute,  c'est-à-dire,  qui  ne 
dil  que  ce  qu'il  a  entendu  ,  parlera  toujours, 
aura  droit  de  parler  sans  (ju'on  jiuisse  lui 
imposer  silence  ;  d'aulrcs  expliquent,  sub- 
sistera,sera  conservé. Voy.LciQLi.  e.22.9. 1  <- 
cloriam  et  honorcn  acquiril  qui  dat  tnuncra: 
Celui  qui  fait  des  présents  remportera  la 
victoire  ell'honneur  ;  c'est  un  bon  moyen  de 
réussir  contre  ses  adversaires,  cl  d'acquérir 


329 


Vie 


VID 


S30 


même  un  honneur  qu'on  ne  mérile  pas,  que 
de  faire  des  présents. 

4*  La  victoire  que  l'on  remporte  contre 
les  ennemis  spirituels  qui  nous  attaquent. 
Mallh.  12.  20.  Donec  ejiciat  ad  victoriam  (vî- 
xof)  judicium  :  Jusqu'à  ce  qu'il  rrndc  victo- 
rieuse la  justice  de  sa  cause,  c'esf-â-rfire, 
qu'il  l'ait  fait  voir  contre  la  mort,  le  diable 
et  le  nior.di;.  Isa.  ki.  3.  In  veritnie  educel  ju- 
dicium. Voy.  Ejicebk.  1.  Cor.  15.  54.  Absnr- 
pta  est  mors  in  viclorin  (vizo?)  :  La  mort  a  été 
détruite  par  une  euiière  victoire,  ou  pour 
jamais.  Li'  mot  hébreu,  dans  \s;\io,  >ignifie 
l'un  et  l'autre.  Voyez  Pr^ecipitare.  Jésus- 
Clirlst  u<uis  rend  participants  de  sa  victoire. 

1.  Cor.  15.  V.  55.  .^7.  Deo  çiratius  qui  dédit 
nubis  victoriiim  per  Dominum  nostrum  Jesum 
Chrislum.  1.  Juan.  5.  k.  Hœc  est  vicloria  quœ 
vincit  mundiim  fides  nostra  .-Celle  victoiri'  par 
laquelle  le  monde  est  vaincu  est  l'effet  de 
notre  loi.  Voy.  Vincere. 

VICTRIX  ,  cis,  ÙTTEff/a^^or.  —  Victorieuse, 
celle  qui  a  vaincu.  Sa  p.  10.  20.  Viclricem 
manam  tuaiii  laudarerunt  pnriler  :l\s  ont  loué 
lousensemble  votre  main  viclorieuse;  Gr.  qui 
avait  combattu  pour  eux.  Il  parle  de  la  dé- 
roule des  Egyptiens  au  passage  de  la  mer 

VICTDS,  us.  Voy.  Vivere.  —  1"  Ce  qui  est 
nécessaire  pour  vivre,  la  nourriture.  Deut. 
10.  18.  Dot  ei  tnctum  [ciproç,  Panis)  algue  ve- 
stilum  :  Dieu  donne  à  la  veuve,  à  l'orphelin 
et  à  l'étranger  de  quoi  vivre  et  de  quoi  se 
vêtir.  Gcn.  42.  7.  Judic.  17.  10.  Tob.  2.  19. 
Prov.  29.  27.  c.  30.  8.  Trihue  tantum  viclui 
(îà  SîovT'/)  meo  necessaria  :  Donnez-moi  seu- 
lement ce  qui  me  sera  nécessaire  pour  vivre. 
Eccli.  29.  29.  c.  31.  4.  Marc.  12.  44.  Luc.  21. 
4.  Jac.  2.  15. 

2°  La  vie.  Eccli.  40.  30.  Vir  respiciens  in 
mensam  nliennm,non  est  vita  ejus  in  cogitalio- 
ne  victus  {  Çun  )  :  La  vie  de  celui  qui  s'attend 
à  la  table  d'autriii  n'est  pas  une  vie,  ne  doit 
point  être  comptée  comme  vie.  Voy.  Cogi- 
TATio.  Bar.  3.  14.  Ut  scias  simnl  nbi  sit  lon- 
gilurnilns  vitœ  et  victus,  i.  c.  œtatis  et  vilœ. 

Vie  I  UALIA,  oBUSi.  —  Vivres,  nourritures. 

2.  Macli.  3.  10.  Ttcnc  summus  saceî-dos  osten- 
dit  deposita  esse  hœc  et  viclualia  viduarum  et 
pupillontm  :  Alors  le  grand  prêtre  lit  voir 
que  c'était  un  dépôt  (|ui  devait  servir  à  la 
nourriture  des  veuves  et  des  orphelins. 

VICUS,  xifi».  —  Du  mot  grec  olzo,-,  domus, 
car  ce  sont  plusieurs  maisons  jointes  en- 
semble. 

1°  Un  bourg,  un  village.  Marc.  1.  38.  En- 
mus  in  proximos  vicos  et  civilales :  AWows  aux 
villages  cl  aux  bourgs  voisins  ;  Gr.  xuuiiro- 
Itiç,  uppiduta.  Ce  mol  est  comi)Osé  de  deux, 
qui  signifient  viens  et  civitntes  :  c.  G.  3G.  In 
proximas  villas  et  vicos;  Gr.  in  circumjacen- 
lesaqros  et  viens;  v.  5G.  c.-H.  v.  23.  20.  Num. 
32.  41.  Deut.  2,  36.  Jos.  13.  .30.  etc. 

2°  Hue,  placi',  quartier  d'une  ville.  Malth. 
G.  2.  SiciU  hj/pvcri(œ  faciunt  in  .Si/nugoi/is  et 
in  ficisf^;^;/!;):  Comme  font  les  Iiyj ocriles  dans 
les  synagogues  et  les  places  publi(|ues.  Luc. 
14.  21.  Art.  9.  U.c.  12.  10.  T(.b.  13.22. 
Cant.  3.  2.  2.  Esd.  3.  v.  9.  12.  etc.  Ainsi, 

DiOTIONN.    UE    PHILOL.  SACHÈK.  IV. 


Eccl.  9.  7.  Noli  circumspicere  in  vicis  civita- 
</s.  Ne  jetez  point  les  yeux  de  tous  côtés  dan» 
les  rues  de  la  ville. 

VICULUS,  I,  y.ùuo;.  —  Diminutif  de  vicu», 
et  signifie  partout  une  bourgade  qui  dépend 
de  la  ville  |)rincipale. 

Village,  bourgade,  petite  ville.  Num.  21. 
25.  Uabitavil  inllesebon  et  viculis((7\>yy.<;so\i(7«, 
Contingens)  ejus;  Heb  filiabns  :  ]\  liabila 
dans  Hésebon  et  dans  les  bouigsde  son  ter- 
ritoire. V.  32.   c.  31.  10.  c.  32.  42.  Jos.  13.  v. 

17.  23.  etc. 

VIDELICET.  Voy.  Scilicet.  —  De  videre 
licet ,  pour  servir  d'explication  et  d'éclair- 
cissement ,  et  signifie, 

1°  C'est  à  savoir,  c'est-à-dire.  Jos.  13.  2. 
Vidclicet  Galilœi  :  Savoir,  toule  la  Galilée. 
Gen.  14.  14.  L'v.  1.  8.  Deut.  2».  17.  cic. 

2"  Cerlainemenl,  c'est  sans  doute.  Ezech. 

18.  19.  Quare  non  porlavit  filius  iniquilatem 
patris  î  videlicet,  quia  filius  judicium  et  justi' 
tiam  operalus  est  ;  C'est  sans  douie  parce  que. 

.3°  Ce  mot  semble  snperllii.  Judith.  3.  13. 
Videlicet  ut  ipîe  solus  diceretur  deus  :  Nabu- 
chodonosor  ordonna  d'exterminer  tous  les 
dieux  des  nations,  afin  qu'il  n'y  eût  que  lui 
qu'on  pût  adorer. 

VIDEKE  ;  (3).ins(v,  eîSetv,  oTZTevQai,  ôpâv.  — . 
Du  grec  i'iSnv  ;  qui  a  plusieurs  significations 
différentes,  qui  dépendent  de  la  vue. 

Regarder,  apercevoir,  connaître,  savoir, 
éprouver,  et  signifie  proprement  ce  qui  ré- 
pond au  verbe  pXÉTTsiu,  au  lieu  que  le  verbe  ôpâ» 
se  dit  plulôi  de  la  vue  de  l'esprit. 

1' Voir,  apercevoir  de  la  vue  et  des  yeux 
du  corps.  Matth.  17.  8.  Neminem  viderunt 
{eîoîtj)  nisi  solum  Jesum  ;  Ils  ne  virent  plus 
que  Jésus  seul.  c.  23.  39.  c.  24.  2.  30.  Exod. 
14.  13.  Act.  13.  11.  etc. 

Ainsi  les  choses  visibles ,  c'est  ce  monde 
que  nous  voyons.  2.  Cor.  4.  18.  Non  con- 
templanlibus  nobis  quœ  videntur  :  Nous  ne 
considérons  point  les  choses  visibles,  mais 
les  invisibles.  Quœ  enim  videnlur  Icmpora- 
lia  sunt,  quœ  aulem  non  videntur  œternu  sunt: 
Parce  que  les  choses  visibles  sont  tempo- 
relles ;  mais  les  invisibles  sont  éternelles. 

De  lîi  viennent  ces  phrases  impropres.  ;. 

Videre  lucem,  videre  solem  .-Voir  la  lumière 
du  soleil  ;  c'est-à-dire,  vivre  en  ce  monde. 
Job.  3.  16.  Ps.  57.  9.  i 

2°  Recevoir  la  vue.  Mallh.  11.  5.  Eccl.  6. 
5.  Cœci  vident  {«-jaQ.é-tn)  :  Les  aveugles 
voient,  reçoivent  la  vue.  c.  15.  31.  Joan.  9. 
V.  7.  11.  15.  18.  19.  etc.  Exod.  4.  11.  Quis 
fubricatus  est  vidculeni  et  cœcum  ?  Qui  a  formé 
celui  qui  voit  cl  celui  qui  ne  voit  pas  ? 

Voir,  regarder  avec  emphase  ;  c'est-à- 
dire,  avec  quelque  senlimenl  d'esprit  ou  de 
cœur. 

3"  Regarder  avec  attention  ,  considérer 
avec  application.  Matth.  2.  2.  Vidimus  stel- 
lam  ejus:  Nous  avons  vu  son  étoile,  v  9  10. 
c.  7.  7.  c.  12.  38.  \  olumus  u  te  signum  vi- 
dere :  Nous  voudrions  bien  que  vous  nous 
fissiez  voir  quel(|ue  prodige,  c.  22.  11.  c.  24. 
2.  Marc.  13.  2.  Luc.  7.  v.  24.  25.  20.  c.  12, 


i{ 


531 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACRÉE. 


332 


Ainsi,  1.  Reg.  24.  12.  Vide  et  cognosce  : 
Voyez  vous-même  et  reconnaissez.  Col.  4. 
17.  Vide  ministeriwn  quud  accepisti  :  Consi- 
dérez bien  le  ministère  que  vous  avez  reçu. 

4»  Voir  avec  plaisir,  regarder  avec  atta- 
chement. Gen.  3.  G.  Yidit  mulier  quod  bo- 
num  esset  lignum  ad  vescendum  et  pulchrum 
oculis  :  La  femme  consicféra  que  le  fruit 
de  cet  arbre  était  bon  à  manger,  qu'il  était 
beau  et  agréable  à  la  vue  :  Eve  ne  considéra 
ce  fruit  de  la  sorte  qu'après  avoir  ajouté  foi 
au  serpent.  Matth.  5.  28.  Omnis  qui  viderit 
muUerem  ad  concupiscendum  eam  :  Quicon- 
que regardera  une  femme  avec  un  mauvais 
désir.  Ps.  118.  37.  Averle  oculos  ineos  ne  vi- 
deant  vanitntem  :  Détournez  mes  yeux,  el  les 
empê-.hizde  regarder  la  vanité  ;  c'esl-à-dire, 
les  choses  vaincs  du  siècle.  Gen.  28  12.  c. 
50.  2-2.  3.  Reg.  1.  48.  2.  Par.  20.  17.  Job. 
43.  16.  Malth.  13.  v.  16.  17.  Luc.  10.  24. 
Psal.  127.  V.  5.  6.  etc.  De  là  vient  , 

A'oir,  regarder  avec  plaisir  la  chute  de  nos 
ennemis.  Ps.  34.  21.  Euge,  euge ,  viderunt 
oculi  nostri ,  supp.  quod  exoptabamus  :  Cou- 
rage ,  courage,  nos  yeux  ont  vu  ce  qu'ils 
souhaitaient.  Voy.  Coxsidebare,  Despicere. 
Ps.  53.  9.  Ps.  58. 11.  Ps.  90.  8.  Ps.  lll.  8.  etc. 
et  ailleurs.  Dans  ces  endroits  le  mal  que  l'on 
souhaite  n'est  pas  exprimé  par  une  retenue 
familière  aux  Hébreux,  qui  n'expriment  pas 
ordin  liremenl  ce  qui  est  de  mauvais  augure. 
Mich.  7.  10.  Ocitli  mei  videbunl  in  eam  :  Mes 
yeux  la  verront;  c'est-à-dire ,  verront  son 
châtiment. 

5°  Voir,  regarder  avec  curiosité.  Num.  4. 
yO.  Alii  nidln  curiosilale  ridennl  quœ  sunt  in 
Sanctuario  priusquam  involvanlur,  alioquin 
tnorientur.  1.  Reg.  0.  19.  Percussit  aulem  de 
tiris  Bi-lhsamitibus,  eo  quod  vidi^senl  arcam 
Domini  :  Le  Seigneur  punit  de  mort  les  ha- 
bitants de  Belhsames  ,  parce  qu'ils  avaient 
regardé  l'anhe  du  Seigneur  ;  Ilebr,  dans 
l'arche  du  Seigneur. 

6°  Voir  avec  ch  igrin  et  douleur.  Gen.  19. 
28.  Vidit  nscendentem  favillnm  :  Abraham  ne 
Toyail  qu'avec  douleur  l'cmbraseinenl  de  So- 
dome.  c.  21.  IG.  Kxod.  2.  11.  Habac.  1.  3. 
Psal.  111.  10.  Peccdior  videbit  et  irascetur. 
Luc.  13.  :i8.  c.  10.  21.  Sap.  5.  2.  Joan.  19.  37. 
Ainsi,  Dan.  12.  2.  /1/ij  m  opprobriitni  ut  vi- 
deant  semper  :  Les  autres  ressusciteront  pour 
un  opprobre  éternel  qu'ils  auront  toujours 
devant  les  yeux.  Hebr.  el  Gr.  7/1  upprobrium 
sewpilernum.  Rien  ne  répond  au  mot  vi- 
deant. 

1'  Voir  avec  crainte  et  frayeur,  mêlées  de 
respect.  Job.  29.  8.  Videbtnt  me  juvenes  et 
abscondebtintur  :  Les  jeunes  gens  se  ca- 
chaient par  respect  en  me  voyant.  2.  Reg. 
24.  17.  1.  Par.  21.  v.  16.20.  Ps.  63.  9. 

8'  X'oir  avec  tendresse  et  grand  sentiment 
d'amour.  Joan.  19.  20.  Cnm  vidisset  Jésus 
tniitrem  et  discipulum  stantcm  :  .Ié<us  voyant 
ta  mère ,  cl  prés  d'elle  le  disciple  (ju'il  ai- 
dait. 

j  9"  Voir  avec  indignation.  Act.  7.  24.  Cum 
Tidissel  quemdnm  injurinm  palicnlrm  .-Voyant 
'qu'on  faisait  injure  à  l'un  d'eux.  4.  Reg.  9. 
2G.  Quem  vidi  heri.  Dieu  avait  vu  avec  indi- 


gnation le  sang  de  Naboth  répandu  ;  ainsi  il 
le  vengea  par  le  ministère  de  Jéhu. 

10°  Voir,  regarder  avec  mépris.  Job.  41. 
25.  Onine  sublime  videt  :  La  baleine  méprise 
tout  ce  qu'il  y  a  de  grand  ,  et  le  regarde 
comme  au-dessous  d'elle  :  Le  verbe  hébreu 
raha  ,  signifie,  regarder  et  mépriser.  Voy. 

CONSIDEBARE. 

11°  Noir,  regarder  avec  estime  et  admira- 
tion. Malth.  6.  1.  Attendue  ne  justitiam  ve- 
stram  faciatis  ut  videamini  ab  eis  :  Prenez  bien 
garde  de  ne  faire  pas  vos  bonnes  œuvres  de- 
vant les  hommes  pour  en  être  regardes,  v. 
5.  c.  5.  16. 

12°  Visiter,  aller  voir.  Galal.  1.  18.  Veni 
Jerosolymam  videre  [laTopùv]  Petrum  :  Je  re- 
tournerai à  Jérusalem  pour  visiter  Pierre. 
1.  Reg.  15.  33.  Et  non  vidit  Samuel  uUra 
Saul. 

Ce  verbe  se  dit  improprement  des  antres 
sens  que  de  la  vue  ;  ce  qui  forme  plusieurs 
significations  qui  y  ont  rapport. 

1.  Entendre,  écouter,  ouïr.  Exod.  20.  18. 
Videbat  voces:  Le  peuple  enlendil  le  bruit  des 
tonnerres.  1.  Reg.  12.  17.  Jer.  2.  31.  Yidete 
verbum  Domini  :  Ecoutez  la  parole  du  Sei- 
gneur. Marc.  5.  38.  c.  15.  4.  Apoc.  1.  12. 

2.  Touehcr.  Joan.  20.  29.  Quia  vidinti  me, 
Thoma,  credidisti  :  Vous  avez  cru  ,  Thomas, 
parce  que  vous  m'avez  vu;  c'est-à-dire,  parce 
que  vous  m'avez  touché. 

3.  Goiiter.  Ps.  33.  9.  Guslnle  et  videte  quo- 
niam  suaiis  est  Duminus  :  Goiilez  et  voyez 
combien  le  Seigneur  est  doux  et  plein  de 
bonté. 

4.  Sentir,  éprouver.  Ps.  15.  11.  Non  dabis 
sanclum  tuum  videre  corrupiionem  :  ^  ous  ne 
permettrez  point  que  votre  Saint  éprouve  la 
corruption.  Act.  2.  v.  27.  31.  c.  1.3.  v.  35.  36. 
37.  Ainsi.  Yidere  mortem  :  Souffrir  la  mort. 
Luc.  2.  26.  Responsum  acceperat  a  Spiritu 
sn7icto,  non  visurum  se  morirm  :  11  lui  avait 
été  révélé  par  le  Saint-Esprit  qu'il  ne  mour- 
rait point.  Ps.  88.  49.  Hebr.  11.  5.  Joan.  8. 
51.  Ps.  48.  10.  Ce  qui  se  dit  aussi  des  autres 
choses.  4.  Reg.  3.  17.  Non  videbitis  lentum. 
Exod.  13.  17.  Ps.  94.  9.  Hebr.  3.  9.  Ps.  89.  15. 
Thren.  3.  1.  Jer.  20.  18.  c.  5.  12.  c.  42.  14. 
c.  14.  12.  c.  44.  17.  Apec.  18.  7.  etc.  A  quoi 
se  rapporte,  Yidere  aliqurm:  Sentir  la  puis- 
sance de  quelqu'un.  Ps.  76.  17.  Yiderunt  te 
cquœ  Deus  :  Les  eaux  de  la  mer  Rouge  ont 
senii  votre  pouvoir.  Ps.  113.  3.  Mare  vidit, 
et  fugit  :  La  mer  a  ressenti  le  pouvoir  de 
Dieu.  Ps.  96.  4. 

5.  E[)rouver.  reconnaître  ,  essayer,  lâcher 
de  déeoiivrir.  M.ilih.  27.  49.  Sine,  videamus 
an  reniât  Elias  :  Allendez,  voyons  si  Elic  ne 
viendra  point  pour  le  délivrer.  Marc.  15.  v. 
32.  3i;.  Sa  p.  2.  17.  etc. 

6.  Posséder  (iiielque  chose,  en  être  partici- 
pant, on  jouir.  Isa.  i)3.  v.  10.  11.  Videbit  et 
saturabilur  :  Il  veira  le  fruit  de  ses  souffran- 
ces, et  il  en  sera  rassasié.  Joan.  3.  3.  Non 
potest  videre  rcgnum  Dci  :  Personne  ne  peut 
avoir  part  au  royaume  de  Dieu,  s'il  ne  nait 
de  nouveau.  Job.  3.  9.  Exspeclet  lucem  et 
non  vident  :  Que  cette  nuit-là  attende  la  lu- 
mière, et  qu'elle  n'eu  jouisse  pas.  Deul,  3. 


533 


YID 


VID 


3ô4 


V.  25. 28.  Videre  tcrrmn  :  Posséder  une  terre  ; 
et  dans  le  sens  figuré, 

Videre  voliiplntem;  Jouirdes  délices.  Ps. 
26.  4.  Ut  videam  voluplalem  Domini  :  Pour 
jouir  des  dclicp.s  du  Seigneur. 

)  ideie  lucem  mnfjndin;  Jouir  d'une  gr;inde 
luniièri'  ;  c'est  rerevoir  une  lieurcuse  liberté. 
Is;i.  9.  2.  MiiH.li.  4-.  16.  Populm;  i/ui  sedebtit  in 
hnebris  vidil  lucem  mafjnain.  Cela  est  arrivé 
p;ir  la  prédirai  ion  de  Jésns-Chrisl  dans  les 
tribus  de  Zabuloii  et  de  Nephlhaliui.  Voy. 
Lux. 

Videre  justiliam  Dei.  Midi.  7.  9.  Videho 
justitinm  Dei  :  Je  verrai  la  juste  vengeance 
que  Dieu  tirera  de  mes  ennemis  :  il  parle  des 
Chakiécns,  qui  avaient  ravagé  la  Judée  Eccl. 
6.  4.  Mdius  est  videre  quod  ctipias,  quam  de- 
siderare  quod  tiescius  :  Il  vaut  iiiieus.  voir  ce 
que  l'on  désire  que  de  souhaiter  ce  que  l'on 
ignore  ;  Hebr  11  vaut  mieux  voir  de  ses 
yeux  que  d'êlre  dans  le  désir  ;  se  contenter 
de  ce  que  l'on  a  que  d'en  désirer  beaucoup 
davantage. Foirti.  Ce  peut  élrc  une  objection 
des  amateurs  du  monde,  qui  aiment  mieux 
jouir  des  biens  présents  que  d'aspirer  à 
d'autres  qu'on  ne  voit  pas  :  D'autres  croient 
que  c'est  une  suite  de  ce  qui  piécède,  et  que 
Salomon  conclnliiue  l'avarici'  est  une  grande 
vanité,  puisqu'il  vaut  mieux  user  des  biens 
qu'on  possède  que  d'en  désirer  toujours  de 
nouveaux. 

Videre  salutare  Dei  :  Jouir  du  salut  que 
Jésus-Christ  esi  venu  apporter.  P^al.  97.  3. 
Luc.  3.  6.  Videbit  onmis  caro  salutare  Dei; 
ce  qui  est  lire  d'Isaïe  ,  kO.  5.  Vidibit  omnis 
caro  puriler  quod  os  Domini  loculum  est  : 
Tous  les  hommes  verront  ce  que  le  Seigneur 
a  promis,  la  venue  du  Libérateur,  c.  52.  10. 
Salutare  Dei. 

Videre  lumen  :  Voir  la  lumière,  jouir  de  la 
vie  éternelle.  Ps.  35.  10.  Ps.  48.  20.  Voy. 
Lumen. 

Videre  vilam  :  Voir  la  vie,  arriver  à  la  vie 
éternelle.  Joan.  3.  36. 

Videre  bonum ,  bona  ,  bonos  dies  :  Jouir 
d'une  vie  heureuse  et  tranquille  en  ce  monde. 
Job.  7.  7.  c.  9.  25.  Ps.  33.  13.  1.  Petr.  3.  iO. 
Ainsi  ,  Ps.  2C.  13.  Videre  bona  Domini.  Ps. 
105.  5.  Videre  in  bonitate  electorum  Dei,  i.  e. 
bonitatem  :  Jouir  dans  cette  vie  des  biens 
propres  aux  élus  de  Dieu,  et  des  biens  éter- 
nels dans  l'élernilé. 

Videre  semen  longwvum.  Voy.  Sf.men. 

Videre  uliquem  ,  ou  faciem  ulicujus  :  c'est 
avoir  quelqu'un  présent ,  jouir  de  sa  pré- 
sence. Acl.  20.  25.  Jîcce  ego  scio,  quia  ain- 
plius  non  videbitis  faciem  iiicam  :  Je  sais  que 
vous  ne  verrez  plus  mon  visage.  Saini  P.iul 
ayant  su  par  révélalion  qu'il  serait  livré  en- 
tre les  mains  des  Juifs ,  connaissant  d'ail- 
leurs leur  haine  irréconciliable  contre  lui  , 
il  était  persuadé  qu'ils  le  feraient  mourir  ; 
il  paraît  néanmoins  iju'il  est  revenu  dans 
l'Orient  au  grand  conlenloment  de  loules'Ies 
Eglises  qu'il  avait  fondées.  Voy.  l  jiil.  1.  25. 
Ge:i.  46.  30.  lîxod.  10.  v.  28.  29.  2.  Rcg.  14. 
V.  24.  28.  32.  Act.  8.  .19.  Kom.  1.  11.  c.  15. 
2'i.  (de. 

Aiubij  Yidere  Dcum:  Voir  Dieu,  c'est  jouir 


de  lui  et  de  sa  béatitude  éternelle.  Matlb.  5. 
8.  Heb.  12.  14. 

Mais,  Videre  Deum  in  terra  viventium.  Isa. 
38.  11.  C'est  jouir  de  la  présence  de  Dieu  en 
ce  monde  dans  la  rom(nunion  da  l'Eglise. 
Videre  diem  Christi.  Voy.  DiES. 

7.  Penser,  juger  de  queUiue  chose.  Gen. 
20.  iO.  Qaid  vidisti  ut  hoc  faceres  f  Quelle 
raison  avez-vous  d'agir  ainsi  avec  moi? 

8.  ReuianiuiT,  irouver,  renconlrer,  re- 
connaître. Prov.  22.  29.  Vidisti  virum  veto- 
cem  in  opère  suo  ?  Avez-vous  vu  un  homme 
prompt  à  faire  son  œuvre?  Coram  reyihus 
stabit:  Il  sera  an  service  des  rois.  c.  29.  20. 
Matlh.  2.  16.  c.  27.  24.  Acl.  8.  J3.  1.  Joan.  3. 
17.  eic.  Ce  qui  s'altribue  à  Dieu.  Gen.  7.  1. 
Te  vidi  juslum  coram  tue. 

9.  Faire  réflexion  à  quelque  chose,  la 
considérer  avec  soin  ,  la  peser,  l'examiner. 
Exod.  3.  3.  Vadam  et  videho  visionem  hanc  : 
Il  faut  que  j'aille  rcconnaîlre  quelle  est  eetle 
vision  que  je  vois.  Act.  7.  31.  Accedente  tllo 
ut  consideraret  :  S'approchant  pour  consi- 
dérer ce  que  c'était.  Luc.  21.  29.  1  idete  ficul' 
ncam  :  Considérez  le  figuier,  c.  23.  47.  1. 
Cor.  3.  10.  c.  10.  18.  Ps.  37.  4.  Ps.  65.  5.  Ps. 
105.  4-2.  etc.  D'où  vient , 

Vide  et  vidcte ,  pour  exhorter  à  une  sé- 
rieuse application  à  quelque  chose.  Ps.  44. 

11.  Atidi,  plia,  et  vide.  Ps.  45.  9.  Vocale  et 
videte.  Mail  h.  8.  4.  c  9.  30.  Ma:c.  13.  5.  Luc. 
8.  18.  etc.  Ce  qui  s'attribue  à  Dieu,  que  l'oii 
représente  examinant  avec  soin  ce  que  font 
les  hommes,  Gen.  18.  21.  Descendam  et  vi- 
debo  ,  an  non  est  ita  ,  ut  sciam  :  Je  descen- 
drai et  je  verrai,  si  cela  est  ainsi,  ou  si  cela 
n'est  pas.  Dieu  emprunte  le  langage  des 
honmies  pour  s'accommoder  à  leur  iaiblesse. 
c.  6.  5.  c.  11.  5.  Deut.32.  19.  Job.  11.  11.  Ps. 
13.  2.  Psal.  3'k  22.  Isa.  57. 18.  etc.  D'où  vient 
celte  manière  de  p.irler,  \  ideat  Dominus  et 
judicet  :  Que  Dieu  soit  le  juge  entre  vous  et 
nous.  Exod.  5.  21.  2.  Par.  24.  22.  <tc. 

10.  Prendre  garde,  se  donner  de  garde.  1. 
Cor.  10.  12.  Qui  stat,  videut  ne  cadul.  Marc. 
13.  5.  Videle  ne  quis  vos  seducul.  MiHh.  9. 
30.  c.  18.  10.  c.  42.  V.  4.  6.  Marc.  4.  24.  c.  8. 
15.  Luc.  12.  15.  Act.  13.  40.  Galat.  5.  15. 
Coloss.  2.  8.  1.  Thess.  5.  15.  Hebr.  3.  12.  c. 

12.  25.  Apoc.  19.  10.  c.  22.  9.  Vide  ne  fece- 
ris,  etc.  Ainsi,  Matlh.  27.  4.  Tu  videris  :  C'est 
votre  affaire,  prenez-y  garde,  v.  2'*.  Vos  vi- 
derilis  :  Cent,  à  vous  à  prendre  garde  à  ce 
que  vous  avez  à  faire. 

11.  Connaîlre,  comprendre  quelque  ciiose. 
Matlh.  9  V.  2.  4.  Cnm  vidisset  coqttaliones 
eorum.  Joan.  1.  50.  Vidi  le  sub  /îc«;Jc  vous 
ai  vu  lorsque  vous  étiez  sous  le  figuier.  Jé- 
sus-Christ, comme  étant  présent  partout  , 
avait  vu  Nath.inael  lorsqu'il  était  éloigné  de 
lui.  Coldss.  2.  5.  Spirilii  vobiscum  sum,  vidcns 
ordinein  vestrum  :  ic  sms  awc  vous  en  esprit, 
voyant  avec  joie  l'ordre  ()ui  se  garde  avec 
vous.  Jac.  5.  1 1.  Voy.  Finis.  Eccl.  2.  13.  Mil. 
3.  18.  Joan.  3.  11.  {,JUod  vidimus  ,  testaiinir  : 
Nous  ne  rendons  lénidignage  que  de  ce  qno 
nous  avons  vu  ;  c'est-à-dire,  que  nous  savons 
Lien.  v.  32.  Gen.  37.  14.  1.  Joan.  3.  6.  Omnii 
quipeccal  non  vidil  euin  :  Tout  homme  qui  pè 


335 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACRÉE, 


536 


che  ne  l'a  point  vu  et  ne  l'a  point  connu. 
Joan.  14-.  V.  7. 17.  c.  6.  46.  Qm  est  a  Deo  hic 
vidit  palrem  :  ce\n  s'onlend  d'une  connais- 
sance impiirlaile.  1.  Cor.  13.  12.  fer  spéculum 
et  in  œnigmale.  Mais  on  ne  peut  lu  connaître 
parfailiMiicnt  d.ins  celte  vie.  Jo.in.  1.  18.  1. 
Joan.  4.  12.  Druin  neino  vidit  uinquam  :  Nul 
n'a  jam.iis  connu  Dieu  parfailenient  et  dans 
son  essence.  Exod.  33.  20.  Non  videbit  me 
homo  et  vivet.  Eccli.  43.  3j.  Quis  videbit  eum 
et  eruinabit  ?  Dans  l'autre  vie.  1.  Joan.  3.2. 
Videbimus  eum  sicuti  est  :  Nous  le  verrons  tel 
qu'il  est.  Matth.  o.  8.  c.  18.  10.  Heb.  12.  li. 
Apoc.  22.  4-.  .\insi  ceux  qui  ont  vu  Dieu  des 
yeux  corporels  ne  l'ont  vu  que  sous  une 
forme  exléiieure.  Gènes.  16.  13.  c.  32.  30. 
Vidi  Dettm  facie  ad  faciem.  Eccli.  46.  18.  Co- 
giiilus  est  iit  verbis  sui-<  fidclis  quin  vidit  Deum 
lucis  :  Samuel  a  été  reconnu  fidèle  dans  ses 
paroles,  parce  qu'il  a  vu  le  Dieu  de  lumière; 
c'est-à-dire,  Dieu  qui  lui  apparut,  1.  Reg.  3. 
21.  ou  un  ange  éclatant  de  lumière,  qui  lui 
parla  de  la  part  de  Dieu;  ou  Dieu  qui  iui 
communiqua  une  lumière  divine  et  prophé- 
tique. Tirin.  Exod.  24.  11.  c  33.  23.  Judic. 
13.  22.  3.  Reg.  22.  19.2.  Par.  18.  18.  Isa.  6. 
1.  etc.  De  même  aussi, 

Yidere  filium  liominis  ,  ou  Ckristum  :  Voir 
le  Fils  de  l'homni'',  se  peut  dire  en  trois  ma- 
nières: d'abord  des  jeux  du  corps.  Matih.  13. 
16.  Veslri  uutem  beutioculi  quia  vident  :  Vos 
yeux  sont  heureux  de  ce  qu'ils  voient,  v.  17. 
Luc.  10.  V.  23.  24.  c.  17.  22.  Joan.  20.  v.  20. 
25.  c.  1.  37.  Apoc.  1.  7.  etc. 

Ensuite  par  la  foi.  Joan.  12.  4.5.  c.  14.  9. 
Quividet  me,  videt  et  Palrem.  c.  20.  29.  c.  8. 
36.  1.  Petr.  1.  8.  Isa.  32.  15. 

Enfin  des  yeux  du  corps  et  de  l'esprit  par 
la  foi  tout  ensemble.  Luc.  2.  v.  26.  SO.Malth. 
28.  V.  7.  10.  17.  Viderunt  oculi  mci  salutare 
tuum.  Joan.  16.  v.  16.  37.  19.  1.  Cor.  15.  v. 
3.  6.  7.  1.  Joan.  1.  v.  1.  2.3.  etc. 

12.  Voir  et  connaîlre  par  une  vision  pro- 
phéiique.  Nuni.  24.  17.  )  idcbo  eum  ,  sed  non 
modo  :  ÎG  le  verrai,  mais  non  mainîenant  : 
ce  que  je  prédis  de  l'arrivée  du  Missie  ne  pa- 
raîlra  pas  sitôt.  Apoc.  1.  2.  Quœcumque  vidit: 
Qui  a  rendn  témoignage  de  tout  ce  qu'il  a  vu, 
par  esprit  prophétique.  Isa.  1.  1.  Visio  Isaiœ 
quam  vidit.  Amus.  7.  12.  Qui  vides,  gradere, 
fage  in  terram  Jiic/a  :  Homme  de  visions, 
sortez  d'ici ,  fujcz  au  pays  de  Juda.  Mich.  1. 
1.  Habac.  1.  1.  etc.  A'oy.  Onus. 

De  là  viei'l  que  les  prophètes  sont  appelés 
]'idenles.  Noyants  ;  parte  qu'ils  voyaient  des 
yeux  de  l'esprit  l'avenir  qu'ils  prédisaient. 
1.  Reg.  0.  9.  Eamus  ad  Yidentem  :  Allons  au 
Voyant.  Qui  enim propheta  dicilur  hodie,vo- 
cabnlur  olim  Yidens.  2.  Reg.  15.  27.  1.  Par. 
9.  22.  c.  26.  28.  c.  29.  29.  2.  Par.  9.  29.  c.  12. 
15.  c.  16.  10.  c.  19.  2.  c.  26.  5.  c.  29.  y.  25. 
30.  Isa.  28.  7.  etc.  Mais  il  est  dit  des  faux 
prophètes,  \'idcre  vana  ,  mendacium  ,  nihil  : 
Ne  voir  i|uc  des  ihoses  vaines,  fausses ,  illu- 
soires. Ezech.  13.  v.  3.  6.  7.  8.9.  23.  etc. 

Ce  mot  lidens  ,  Heb.  ~N-1  (  roeh)  ,  qui  était 
le  plus  cointnun  parmi  les  Helireux  ,  pour 
nommer  un  prophète,  ne  signifie  autre  chose 
qu'une  personne  éclairée,  qui  voit  le])assé  et 


le  présent ,  aussi  bien  que  l'avenir;  mais  il 
s'entend  toujours  des  personnes  qui  savent 
des  choses  qui  ne  sont  pas  connues  aux  au- 
tres hommes  ,  et  que  Dieu  leur  a  révélées 
d'une  manière  particulière.  C'est  pourquoi 
Balaam  commence  sa  prophétie  en  ces  ter- 
mes. Nomb.  24.  3.  Voici  ce  que  dit  l'homme 
qui  a  l'œil  ouvert  (car  c'est  ainsi  qu'il  faut 
traduire  suivant  les  Septante  et  la  paraphrase 
chaMaïqnc  ,  ce  (jue  dit  celui  qui  voit  la  vi- 
sion du  Toul-PuissanI,  et  qui  a  les  yeux  ou- 
verts. Voilà  l'usage  et  la  signification  du  nom 
de  N  oyant  bien  luarciuée.  il  signifie  aussi, 
comme  le  mot  propheta,  un  chantre  établi 
pour  louer  Dieu.  1.  Par.  25.  5.  Omnes  isti  fi- 
lii  Heman  videnlis  régis  in  scrmonibus  Dei  : 
Tous  ceux-là  étaient  fils  d'Héman,  inusicien 
du  roi,  pour  chanter  les  louanges  de  Dieu. 

13.  Voir  d'une  manière  spirituelle,  être 
éclairé  de  la  lumière  de  la  sagesse.  Joan.  6. 
40.  Hœc  est  volunlas  Patris  mei  qui  misit  me, 
ut  omnisquividet  Filium,  et  crédit  in  eum,  ha- 
beat  vitam  œteniam  .-La  volonté  de  mon  Père 
qui  m'a  envoyé  est  que  quiconque  voit  le 
Fils  et  croit  en  lui  ait  la  *  ie  éternelle,  c.  9. 
39.  Ego  in  hune  mundumveni,  ut  qui  non  w- 
dent  videant ,  et  qui  vident  cœci  fiant  :  Je  suis 
venu  dans  ce  monde  pour  exercer  un  juge- 
ment,  afin  que  ceux  qui  ne  voient  point 
voient,  et  que  ceux  qui  voient  deviennent 
aveugles;  c'est-à-dire,  pour  éclairer  le»  ignO' 
rants  et  pour  aveugler  ceux  qui  croient  être 
éclairés,  Apoc.  3.  18.  Ainsi,  Non  habere  ocu- 
los  viden/es ,  c'est  n'avoir  point  l'intelligence 
des  choses  que  l'on  vo't.  Deut.  29.  4.  Non 
dédit  vobis  Dominas  oculos  videntes.  Rom.  11. 
8.  Dédit  illis  Deus  oculos  ut  non  videant.  v. 
10.  Isa.  68.  -24.  Isa.  6.  10.  Matlh.  13.  v.  13. 
14.  15.  \  identes  videbitis  et  non  videbilis  : 
Vous  verrez  sans  voir  ;  c'est-à-dire  ,  sans 
comprendre  les  merveilles  que  l'on  voit ,  et 
sans  en  être  touché.  Voy.  Audire.  Marc.  4. 
12.  Luc.  8. 10.  Joan.  12.  +0.  Act.  28.  v.  26.  27. 

14.  Savoir,  apprendre  de  ()uelqu'un.  Joan. 
7.  52.  )  ide  quia  a  Galilœa  propheta  non  sur- 
git :  -apprenez  (juil  n'est  jamais  sorti  de  pro- 
phète de  Galilée,  c.  3  d-l.Quod  vidit  et  audi- 
vit  lestatur.  Jesus-Christ  n'enseigne  que  ce 
qu'il  a  appris  de  son  Père.  c.  5.  19.  Non  po- 
lest  Filius  a  se  faccre  quidquam  ,  nisi  quod 
viderit  Palrem  jacientem  •  Il  ne  fait  que  ce 
qu'il  voit  laire  à  sou  Père;  c'est-à-dire,  que 
ce  qu'il  apjirend  de  lui,  comme  étant  son 
\  erheet  sa  Sagesse  essentielle,  avec  lequel  il 
agit  inscparahlenient  de  toute  éternité. 

Ainsi  ,  1  idere  apud^aliquem  :  Voir  dans 
quehiu'un  ;  c'est  aussi  apprendre  de  lui.  Joan. 
H.  38.  Quod  vidi  apud  Patrem  meuin  loquor, 
et  vos  quœ  vidislis  apud  palrem  vesiruin  faci- 
lis  :  Je  dis  ce  que  j'ai  vu  dans  mon  Père,  et 
vous  faites  ce  que  vous  avez  vu  d.ins  votre 
pèie.  qui  est  le  diable,  dont  ils  imitaient  la 
conduite.  \'oy.  Audihe,  DiiiunNSTiiAnE. 

15.  Pourvoir  à  (|uelquc  chose  ,  y  prendre 
garde,  y  veiller.  3.  Reg.  12.  16.  Vide  domum 
tuam,  David  :  Ayez  soin  de  vos  .ilTaires,  fils 
(le  David.  2.  Par.  10.  16.  Domiiiu  tuum.  David. 
3.  Reg.  20.  22.  Vide  quid  facias  :  Pourvoyez 
à  vos  affaires.  Gcn.  22.  14.  Appeliavitque  ««•• 


337  VI D 

men  loci  illius,  Dominus  videt  ;  Heb.  videbit , 
i.  e.  providebit  :  II  appela  ce  lieu  d'un  nom 
qui  signiGe  ,  le  Seigneur  verra  ;  c'est-à-dire, 
il  y  pourvoira,  comme  le  même  mol  est  lia- 
duit,  V.  8.  Deits providebit  sibivictiinam:  Dieu 
y  pourvoira;  c'est  pourquoi  on  dit  encore 
aujourd'hui;  c'est-à-dire  ,  en  commun  pro- 
verbe,/nmorîfel/omi'«  «s  videbit: Le  Seigneur 
verra  une  viclirae.  Ce  verbe  a  celle  signiQ- 
cation  en  latin,  Cic.  Trebalio  ;  mea  negotia 
videbit,  et  Epist.  ad  Allie.  Ut  prandiumnobis 
videret.  Ce  proverbe  est  né  de  la  foi  d'Abra- 
ham, dont  usent  coux  qui,  étant  pressés  de 
quelque  grande  aifliclion  ,  souhaitent  que 
Dieu  les  regarde  favorablement ,  comme  il 
regarda  alors  la  foi  d'Abraham  sur  celle  mon- 
tagne. Hieron. 

16.  Approuver,  agréer,  avoir  égard  à  quel- 
que cho>e.  Gen.  1.  v.  4.  10.  31.  ]  idit  Deus 
lucem  quod  esset  bona:ï>\ea  vit  quela  lumière 
était  bonne  ;  c'est-à-dire,  il  approuva  la  lu- 
mière qu'il  avait  faite  ,  la  trouvant  entière- 
ment conforme, aux  règles  de  sa  sagesse  di- 
vine. Deul.  12.  Ik.  Cave  ne  olferas  liolocausta 
tua  in  omni  loco'^juem  videris  :  Dans  tous  les 
lieux  qui  vous  agréeraient.  Jon.  3.  10.  ]'idit 
Deus  opéra  eorum  :  Dieu  considéra  leurs  œu- 
vres, c'est-à-dire,  les  approuva.  Psal.  10.  8. 
Mquitalem  vidit  vullus  ejus  :  Dieu  approuve 
l'équité.  V'oy.  Vultus. 

17.  Avoir  compassion  ,  considérer  pour 
porter  secours  ;  ce  qui  s'.illrihue  à  Diou  en 
plusieurs  endroits  de  l'Ecriture,  k.  Kog.  19. 
16.  Isa.  37.  17.  Aperi,  Domine, oculos  tuas,  et 
vide.  c.  63.  15.  Thren.  3.  50.  Gcn.  16.  13.  l'u 
Deus,  qui  vidisii  me  :  C'est  vous,  mon  Dieu, 
qui  avez  eu  pilié  de  irioi.  c.  31.  12.  'Vidi  om- 
nia  quœ  fecit  tibi  :  J'ai  considéré  tout  ce  que 
Laban  vous  a  fait.  Exod.  3.  v.  7.  'J.  Vidi  af- 
flictionetn  eorum:  J'ai  vu  leur  aifliction  ;  i.  e. 
j'en  ai  eu  compassion,  i.  R'g.  9.  26.  c.  13.  k. 
c.  14.  20.  c.  20.  5.  Isa.  38.  3.  Thren.  1.  11. 
Ps.  79.  13.  Ercli.  46.  17.  Act.  7.  34.  etc. 

18.  Consulter,  délibérer,  résoudre.  Act.  15. 
G.Convenerunt  apostoli  et  seniores  videre  de 
«erfto /(OC  ;  Les  apôtres  et  les  préires  s'assem- 
blèrent pour  examiner  et  résoudre  cette  af- 
faire. 

19.  Voir,  attaquer,  combattre.  4.  Reg.  25. 
29.  Occisus  est  in  Maqeddo,  cum  vidissel  eum  . 
Josias  fut  tué  eu  M.igeildo,  après  avoir  atta- 
qué et  combaliu  Nécliao,  roi  d  Egypte. 

Ainsi,  Videre  se  inviccm:  c'est  combattre, 
ou  se  battre  ensemble,  c.  14.  8.  Veni  et  videa- 
mus  nos.  v.  11.  Viderunl  se  .-Joas  et  Auiasias 
combattirent  l'un  contre  l'autre.  2.  Par.  25. 
17.  V.  21.  Muluos  sibi  prirbuerc  conspectus  : 
Ils  se  présentèient  et  se  firent  voir  l'un  à 
l'autre. 

VIDERI  ;  Soxsïv.  —  Ce  verbe  qui  se  fait  de 
videre,  tignifie  sembler,  paraître,  être  à  pro- 
pos, etc. 

1*  Kirevu,  paraître  ;\  quelqu'un.  Apoc. 
11.  19.  Visa  esl  (oTrTEaOai)  nrcu  ivslamenli  :  On 
vil  dans  le  ciel  l'arche  de  son  alliance,  c.  12. 
9.  Visum  est  aliud  signiim  :  Un  autre  (jrodige 
parut.  Act.  13.  30.  I.  Cor.  15.  v.  5.  6.  7.  8. 
Hebr.  12.  21.  etc. 

2"  Croiro,  penser,  eslimcr,  se  persuader 


VID 


338 


bien  ou  mal.  Phil.  3.  4.  Si  quis  alius  videtur 
confidere  in  carne  ,  ego  magis  .-Si  quelqu'un 
croit  prendre  avantage  de  ce  qui  n'est  nue 
charnel,  je  le  puis  encore  plus  que  lui.  1.  Cor. 
3.  18.  Si  quis  videtur  inler  vos  sapiens  esse  : 
Si  quelqu'un  d'entre  vous  pense  être  sage. 
Luc.  V.  40.  31.  Joau.  5.  39. 

L'interprète  latin  rend  le  verbe  So-xsîv  par 
celui  deputare,  i-n  plusieurs  endroits.  l.Cor. 
7.  40.  Jac.  1.  2t).  etc.  ou  pav  existimare.  1. 
Cor.  8.  2.  c.  10.  12.  Galat.  G.  3.  etc.  Le  plus 
souvent  pour  marquer  un  senliiireut  de  pré- 
somption, comme  Matth.  3.  9.  Ne  vclilis  di- 
cere  :  Ne  pensez  pas  dire. 

C'est  à  cette  significalion  que  se  rapporte 
cette  phrase,  Quid  tibi,  ou  vobis  videtur? 
Que  vous  en  semble?  qu'en  croyez-vous? 
Matlh.  17.24.  Quid  tiiii  videtur  ?  Quel  est  vo- 
tre sentiment?  cap.  18.  12.  c.  21.  28.  c.  22.  v. 
17.  42.  c.  26.  66.  Marc.  14.  64.  elc.  Joan.  11. 
56.  Quid  pulalis  ? 

3°  Sembler  bon,  trouvera  propos.  Luc.  1.3. 
Visum  est  et  mihi  :  J'ai  aussi  jugé  à  propos  ; 
il  m'a  semblé  bon.  Act.  13.  28.  Visum  est  Spiri- 
tui  sancto  et  nobis  :  Il  a  semblé  bon  au  Saint- 
Esprit  et  à  nous;  c'est-à-dire,  à  nous  conduits 
et  réglés  par  le  Saint-Esprit  :  ils  ne  s'attri- 
buent que  le  ministère  sous  la  direction  du 
Saint-Esprit,  dont  ils  ont  suivi  les  lumières. 
D'où  vient, 

Videri  rectum  ou  bonum  :  Sembler  bon, 
juste,  équitable.  2.  Reg.  13.  3.  c.  17.  11.  Vi- 
deri bonum ,  rectum  in  ocutis ,  in  conspectu 
alicujus ;  pour  marquer  ce  qu'on  approuve. 
Voy.  OciiLus. 

Ainsi ,  2.  Reg.  7.  19.  1.  Par.  17.  17.  Sed  et 
hoc  paruyn  visum  est  in  conspectu  tuo  :  Cela 
niêuie  vous  a  paru  peu  de  chose. 

4°  Sembler,  paraître,  opposé  à  la  vérité  de 
la  chose.  Hebr.  12.  11.  Omnis  disciplina  in 
prœsenti  quidcm  videtur  non  esse  gaudii :'rout 
châliiiient,  lorsqu'on  le  reçoit,  semble  causer 
de  la  lristess((  et  non  di;  la  joie,  si  l'on  ne 
con^ulte  que  lessentiiiienls  de  la  nature.  D;in. 
13.  5.  Videbantur  regcre  popnlum  :  Ces  vieil- 
lards, qui  étaient  juges,  semblaient  conduire 
le  peuple.  Il  n'était  resté  aux  Juifs  (|u'unc 
ombre  de  gouvernement  :  ainsi  ils  semblaient 
plutôt  conduire  le  peuple  qu'ils  ne  le  con- 
duisaient en  effet  .  parce  (ju'ils  étaient  tous 
cusenible  sous  la  dominatiim  de  leuis  enne- 
mis. Saint  .létôiiie  croit  (|ue  l'Ecriture  a  voulu 
marquer  l'injustice  de  ces  ju(;es,  lorsqu'elle 
sni\l  qu'ils  semblaient  conduire  le  peuple. 

.5"  Paraître  excellent  el  considéralde.  Ga- 
lat. 2.  6.  Mihi  qui  videbantur  esse  alii/uid, 
niiiil  conlul:runl  :  Ceux  qui  paraissaient  les 
plus  considérables  ne  m'onl  rien  appris  de 
nouveau. 

G-  Etre  en  effet.  Marc.  10.  42.  Ui  qui  vi- 
denlur  principari  geniibus  domiminlur  eis  : 
Ceux  (|ui  ont  l'autorité  de  couimauder  aux 
peuples  exercent  une  domiiiaiion  sur  eux  , 
ot  ooxoûvT£f.  Qui  cenaentur  :  Qui  sont  censés, 
tenus  et  réputés  :  comme  s'il  y  avait  oTî  Si- 
SoxTKt  ;  Quibus  conslitiilum  esl  el  dccrelum, 
ut  imperent.  Pasor.  M  itlli.  20.  25.  Luc.  22. 
23.  Iteqes  geniium  doiuiniintur  eorum.  I.  Cor. 
11.  16.  Si  quis  videlur  coiHcnliosus  essc:^i 


559 


quelqu'un  veut  co-ntester  sur  cela.  c.  12.  22. 
etc.  Voy.  Hel)r.  4.  1.  Ne  existiinelur  uliquis 
tx  vohis  déesse. 

7°  Avoir  de  coutume,  être  ordinaire.  Act. 
16.  13.  Ubi  videbnlur  (vopiÇEdeat)  oratio  esse  : 
Où  était  le  lieu  ordinnire  de  l'or.iisoii  :  ce  mot 
ornCio  signifie  une  manière  de  chapelle  où 
les  Juifs  s'assemblaient  pour  prier  dans  les 
lieux  'lù  ils  n'avaient  point  d  •  syn,igi)o;ue. 

8"  Etre  [irésent  ,  passer  bientôt.  2.  Cor.  4. 
18.  Non  cnntemphmlihiis  nobis  quœ  videnlur, 
sed  qiœ  non  videntur  :  Nous  ne  considérons 
point  les  choses  visibles,  mais  les  invisibles. 
Voy.  N'iDERE. 

VIDUA ,  M  ;  y.ripa-  —  Ce  mot  vient  du  verbe 
loscin  iduare.  dividere  ;  parce  que  la  veuve 
est  séparée  de  son  mari  ;  mais  proprement 
vidua  >.ignifie, 

1»  Veuve  ,  femme  qui  a  perdu  son  mari. 
Luc.  7.  12.  Defunctus  effercba'tir  filius  unicus 
mnlris  suœ,  et  hœc  vidua  erat:On  portait  eu 
terre  un  mort,  qui  él;iil  le  fils  uniiiui'  d'une 
femme,  et  cette  femme  éiail  veuve.  Gen.  3S. 
11.  Lev.  21.  14.  c.  22.  13.  Num.  30.  10.  2. 
Beg.  14.5.  elc.  Ainsi,  Fere  txrfun  :  Vraiment 
veuve,  e>t  celte  qui  est  pauvre  et  abandon- 
rée,  et  qui  a  des  sentiments  conformes  à  son 
état.  1.  Tim.  5.  3.  Ou  choisissait  les  veuves 
pour  avoir  soin  des  pauvres.  1.  Tim.  5.  v. 
9.  11.  Act.  6.  1. 

2°  Personne  abandonnée,  méprisée,  dans 
la  désolation.  Prov.  15  25.  Firmos  fuciet  ter- 
minas viduœ  :  Le  Seigneur  afferniira  l'héri- 
tage de  la  veuve;  c'est-d-di're.  Dieu  défendra 
les  faibles  cmiire  la  violence  des  orgueilleux 
qui  les  oppriment.  Car  Dieu  prend  un  soin 
particulier  des  veuves;  c'est-à-dire,  des  per- 
sonnes affligées.  Psal.  131.15.  \ iduam  ejus 
benedicam;  l'Hébreu  porte  rcmtliunein,  ou 
victum  :  Je  donnerai  à  ses  vivres  la  bénédic- 
tion. Ce  qui  marque  l'abondance  de  tontes 
choses  qu'il  y  aurait  dans  Jérusalem.  Exod. 
22.  22.  Viduœ  et  pupillo  non  nocebilis  :  Vous 
ne  ferez  aucun  tort  à  la  veuve  et  à  l'orphe- 
lin. Ces  deux  sories  de  personnes  signifient 
tous  ceux  qui  demeurent  sans  seiours  et 
sans  asMslanee.  Dent.  10.  18.  c.  I'k  29.  c.  16. 
V.  11.  li.  c.  24.  v.  20.  21.  etc.  Voy.  Pupillus. 
Aussi  Dieu  rend  veuves  les  femmes,  c'esl-à- 
dire  abandonnées,  de  ceux  dont  il  veut  pu- 
nir les  péehés.  Esod.  22.  24.  Erunt  uxures 
vestrcE  vidaœ.  Joan.  15.  8.  C.  18.  21.  ïbreu.  5. 
3.  Ps.  108.  9. 

Ce  mot,  en  ce  sens,  se  dit  aussi  des  villes 
dépeuplées.  Baruch.  4.  12.  Thrcn.  1. 1.  Facta 
tst  quasi  vidu'i  domina  genlium  :  La  m;iîlresse 
des  nations  est  dcvcMUC  comme  désolée.  Isa. 
47.  8.  \  iilua  non  sum  :  Je  serai  toujours  fré- 
quentée, dit  Babylone. 

\lDU.\Ul!!;  ;^upEJ£tv.  —  Destituer,  dépouil- 
ler, priver  de  (|iiclque  chose.  Jer.  51.  5.  Non 
fuit  vidtwtus  Israël  et  Judn  n  Dco  suo  :  Israël 
et  Juda  n'ont  point  été  destitués  de  la  pro- 
tection de  li'ur  Dieu. 

VIDUITAS,  Tis  ;  x^pti"-  —  1°  Veuvage,  état 
de  veuve.  Gen.  .'i8.  v.  14.  19.  Induta  est  vi- 
duitalis  veitibus  :  Elle  reprit  ses  habits  do 
veuve.  C'élaicittdes  habits  do  deuil,  comme  il 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACRÉE. 

14.  V.  2.  5.  Judith.  10 


540 
2.  c. 


parait,  2.  Reg. 
IG.  9. 

2°  Etat  d'une  femme  qui  ne  voit  point  son 
mari.  2.  Reg.  20.  3.  Enrnt  clansce  usque  m 
diem  morlis  suœ  in  viduitate  viventes  :  Elles 
demeurèrent  enfermées,  vivant  comme  veu- 
ves jusqu'au  jour  de  leur  mort. 

3°  Etat  misérable  el  digne  de  compassion. 
Isa.  47.  9.  Ventent  libi  duo  hœc  subito  steri- 
lilas  et  viduitas  :  11  vous  viendra  tout  d'un 
coup  di'ux  gr-inds  maux.  Ces  deux  maux 
marquent  la  désolation  d'un  •  ville  dépeuplée 
et  ruinée,  c.  54.  4.  Opprobrii  viduitatis  tuœ 
non  recordaberis  :  Vous  pirdrez  h;  souvenir 
de  l'opiirobre  de  votre  veuvage.  Le  prophète 
nous  représente  l'Eglise  dans  létal  où  elle 
était  avant  que  Dieu  l'eût  appelée  à  lui. 

^  IGEKE.  —  On  fait  venir  ce  verbe  de  vi  et 
ù'aqere. 

Étie  en  vigueur,  être  dans  sa  force  2. 
Reg.  19.  33.  Numquid  viijent  sensus  niei  ad 
discernendam  suave  it  ainaruin?  Peul-il  mo 
rester  quelque  vigueur  dans  les  sens,  pour 
disi-erner  ce  ()ui  esl  doux  d'avec  ce  qui  est 
amer?  4.  Rpg.  9.22. 

^  IGESIML'S,  A,  um;  ehoaroç.  —  De  viginli. 

Le  viiigtièmi'.  Levil.  27.  3.  A  vi^esimo  anno 
(  e«o(7a£T/)f,  Viginli  annos  natus)  us(/ue  ad 
sexai,esiinum.  Cl^u'i  qui  était  consacré  à  Dieu 
devait  un  certain  prix  pour  se  décharger  do 
sou  vœu;  si  celait  un  homme  depuis  la 
vinglièine  année  jusqu'à  la  soixanlième,  il 
devait  donner  cinquante  sicles  d'argent,  v.  5. 
A  quinlo  anno  usque  ad  vii/esimum  :  Depuis 
cinq  ans  jusqu'à  vingt,  il  p  'yait  vingt  sicles. 
Gen.  8  v.  4. 14.  Exod.  12.  18.  Nu.n.  1.  3.  etc. 

A'IGIL,  is.  —  Du  verbe  vigere,  pour  mar- 
quer celui  qui  est  toujours  prêt,  qui  ne  se 
relâche  point. 

1"  Giirile,  sentinelle,  celui  qui  fait  le  guet. 
Caiit.  3.  3.  Invenerunt  me  vigiles  qui  cuslo- 
diunt  (rnpeî-j)  civiiatem  ;  Ceux  qui  gardent  la 
ville  pendant  la  nuit  me  trouvèrent.  Ces  gar- 
des, auxquels  l'Epouse  s'adressait  poui  trou- 
ver son  bien-aimé,  c'et.iient  les  prêtres  et  les 
docteurs,  qui  élaienl  chargés  de  veilier  pour 
la  g.irde  de  Jérusiilem  el  du  lemple,  où  était 
le  centre  de  la  religion  jnda'iqnc.  Ils  conser- 
vaient avec  grand  soin  les  Ecritures;  mais 
ils  étaient  comme  aveugles  au  milieu  d'uaa 
si  grande  lumière  qui  les  environnait. 

2°  Les  anges  qui  veilliiit  à  la  garde  des 
Odèles.  Dan.  4.  v.  10.  14.  20  /n  senlentia  vi- 
gilum  decrctum  est  :  11  a  été  résolu  par  l'or- 
doitnanee  des  anges  (|ne  Dieu  a  préposés  à 
la  conservation  des  peuples. 

VIGILAKE;  ypnyopcî-j,  ùypvimd-j, —  1°  Veil- 
ler, ne  dormir  point.  Matlh.  24.  43.  Luc.  12. 

39.  Si  sciret  palcrfimilius  qua  hora  fur  veni- 
ret,  vigilant  ulique  :  Si  le  père  de  famille 
était  averti  de  l'heure  que  le  vuleur  doit  ve- 
nir, il  veillerait  sans  doule.  Maith.  26.  v.  38. 

40.  Marc.  14.  v.  34.  ;i7.  etc.  Ain.si,  Ps.  101.  8. 
Vigiluvi  (o/sOpiÇsiv)  :  J'ai  veillé  pendant  la 
nuit,  el  j'ai  passé  les  nnils  sans  dormir.  2. 
Mach.  11.  67.  Ante  tucem  rigilaverunt  :  Us  se 
trouvèrent  avant  le  jour  dans  le  champ. 

2°  ^  ciller,  être  appliqué  à  quelque  chose 
avec  beaucoup  do  suiu.  Suit  les  pasteurs. 


Sit 


VIG 


VIG 


54-3 


Act.  20.  31.  Propter  quod  vigiîate  :  Les  mi- 
nistres de  l'E^îlise  doivent  veiller  avec  grand 
soin  à  la  sûreté  de  leurs  ouailles.  2.  Tim.  k. 
5.  Apoc.  3.  V.2.  3. 

Soit  les  fidèles  à  leur  salut.  1.  Cor.  16.  13. 
Viijitate.  sUite  in  fide  :  Soyez  vigilants,  de- 
meurez fermes  dans  la  toi.  Epli.  6.  18.  Co- 
loss.  /••.  2.  1.  Thess.  5.  6.  1.  I\'lr.  4.7.  c.  5.  8. 
Ainsi,Canl.5.2.  Ego  dormio,et  cor  menin  vi- 
gil'it  :  Je  dors,  mais  mon  cœur  veille.  Ce 
sommeil  marque  quelque  négligence;  mais 
la  vigilance  du  cœur  marque  rattachement 
do  l'intérieur  à  Dieu;  Bebr.  Je  dormais,  et 
mon  cœur  veillait. 

Soit  à  l'allenle  du  dernier  jour  et  de  la  ve- 
nue de  Jésus-Christ.  Mallh.  2i.  v.  42.  43.  »  i- 
gilate  ergo,  quia  nexcilis  qua  liura  Doininux 
vester  venlurus  sit.  c.  25.  13.  M  irc.  13.  v.  33. 
34.  35.  37.  Luc.  12.  v.  37.  38.  Apoc.  10.  17. 

Vigilare  ad  aliquid  :  Se  port-r  à  (jurlque 
chose  avec  ardeur  et  attachement.  Job.  24.  5. 
Vigilantes  ad  prœdam  :  Ils  se  portent  avec, 
ardeur  à  attraper  quelque  butin.  Ps.  G2.  2. 
Ad  te  de  luce  vigilo  (o/)9f  iÇetv^  :  Je  me  porte  à 
vous  rechercher  avec  soin  uès  le  grand  ma- 
tin. Prov.  8.  V.  17.  34.  Sap.  6.  v.  15.  16.  Ec- 
cli.  4.  13.  c.  32.  18.  c  39.  6.  Isa.  26.  9. 

Ainsi,  Vigilare  super  aliqiiid  :  Faire  quel- 
que chose  avec  prompliludc,  s'y  appliquer 
avec  grand  soin.  Isa.  29.  20.  Sticcisi  sunC 
omnes  qui  vigilabant  super  iniquitatem  :  On 
a  retranché  de  dessus  la  terre  tous  ceux  qui 
veillaient  pour  faire  le  mal.  Jer.  5.  G.  Voy. 
Pardcs. 

Ce  qui  s'attribue  à  Dieu,  soit  pour  punir 
les  péclieurs,  soit  pour  faire  du  bien.  Jer.  1. 
12.  Vigilabo  super  verbo  meo,  ut  faciain  il- 
lud  :  Je  m'appliquerai  à  exécuter  ma  réso- 
lution, c.  31.  28.  c.  44.  27.  Baru(  h.  2.  9.  Dan. 
9.  14.  }  igiinvit  Pominus  super  malitiam  : 
L'œil  du  Srignoiir  a  éié  ouvirt  et  atlcnlif 
aux  maux;  c'est-à-dire,  il  s'est  hâlé  de  nous 
punir,  et  il  l'a  fait  avec  persévérance.  Voy. 
Malitia. 

3°  \eiller,  g.irder  quelque  chose  avec 
grand  >.oin.  1.  lisdr.  8.  29.  i  iyilate,  et  custo- 
diir.  Psal.  121.  Frustra  vigilal  qui  cusiodit 
cam  :  C  est  en  vain  qu'on  veille  à  la  garde 
d'une  ville,  si  Dieu  ne  la  garde  lui-même. 
Luc.  2.  8.  In  cadem  regione  vigilantes  :  Il  y 
avait  en  cet  endroit  des  bergers  <|ui  pas- 
saient la  nuit  dans  les  champs;  Gr.  «yyoauXoOv- 
T£f,  sub  dio  agcntes. 

4"  Demeurer  toujours  comme  les  gardes 
qui  veillent.  Job.  "il.  32.  In  congerie  moriuo- 
rum  viqilabit  :  Il  derueurera  pour  jamais 
parmi  la  foule  des  morts;  Hebr. /u^ûcrnia- 
nebit.  \  oy.  Congeiuks. 

5"  S'éveiller,  s'exciter.  Eccli.  13.  17.  Au,- 
diens  illa,  quasi  in  somnis  vide,  et  vigilabis  : 
En  l'écoutant,  prenez  ses  paroles  pour  un 
songe,  et  vous  éveillez,  comme  ceux  qui  s'é- 
veillent en  sursaut,  dans  l'appréhension  de 
quelque  grand  danger.  C'est  le  sens  du  Grec. 
6°  \  ivre,  n'élro  point  endormi  du  sommeil 
de  la  mort.  1.  Thess.  5.  10.  Ut  sivc  vigilemns, 
sive  dormiamus,simul  cum  illo  vivamus  :  Afin 
que,  soit  que  nous  veillions  en  demeurant 
«n   celle   vie,  soit   que   nous   dormions  du 


sommeil  de  la  mort,  nous  vivions  toujours 
avec  lui. 

7°  Se  bâter,  faire  quelque  chose  promple- 
menl.  Thren.  1.  14.  Vigilavit  jugum  ini(iui~ 
tutum  niearum  :  Le  joug  de  mon  supplice 
s'esl  bieniôt  appesanti  sur  moi  à  cause  de 
mes  iniquités.  Ainsi,  Jer.  1.  H.  Virgain  vigh 
lantem  {y.ap\ii-jnv,  Virgani  nuceam)  ego  video  :  Je 
Vois  une  verge  prèle  à  frapper;  Ilebr.  une 
branche  d'amandier.  Comme  l'amandier  se 
hâte  de  produire  sa  fleur,  ainsi  je  me  hâterai 
d'accomplir  ma  parole. 

8°  Se  lever  de  grand  matin.  Ps.  C2.  1.  Ad 
te  de  luce- vigilo  :  Je  veille  cl  j'aspire  vers 
vous  dès  que  la  lumièie  paraît.  1.  Mach.  11. 
67.  Ante  lucem  viyilaverunt  in  campa  Asor  : 
Ils  se  rendirent  avant  le  jour  dans  la  plaine 
d'A>or.  Sap.  6.  15.  Qui  de  luce  rigilaverit  ad 
itlain,  non  laborahit  :  Cilui  qui  veille  dès  le 
malin  pour  posséder  la  sagesse  n'aura  pas 
de  peine,  parce  qu'il  la  trouvera  assise  à  sa 
porte.  Dieu  prévient  toujours  ceux  (jui  le 
cherchent,  et  sa  grâce  va  au-devant  d'eux. 

VIGILL\,  je;  àyp-jm'm.  —  1°  Veille,  action 
de  veiller.  2.  Cor.  6.  5.  c.  il.  27.  In  rigiliis 
multis  :  Saint  Paul  passait  les  nuils  souvent 
sans  dormir.  Act.  16.  25.  Media  nocle  orantes 
laudabant  Deum.  Sap.  14.  23.  Insaniœ  plenas 
vigilias  habenles  :  Les  idolâtres  célèbrent  des 
veilles  pleines  d'une  brutalité  furieuse.  De  là 
vient  viyilia,  insomnie.  Eceli.  31.  23.  Vigilia, 
choiera,  et  tortura  vira  infrunito,  Voy.  Tor-« 

TURA. 

2°  Soin,  altenlion,  application  à  quelque 
chose.  Eccli.  31.  1.  Vigilia  honestatis  tnbefa~ 
ciel  carnes  :  Le  grand  soin  d'amasser  du  bien 
dessèche  la  chair,  c.  38.  27.  Vigilia  ejus  in 
sagina  vaccarum  :  11  applique  ses  soins  et  ses 
veilles  à  engraisser  les  vaches,  v  28.  31.  34. 
c.  42.  9.  Filia  palri  abscondita  est  vigilia 
(yu>«zrj)  :  La  Glle  est  à  son  père  un  sujet  se- 
cret de  veiller  toujours,  c.  43.  11.  Non  defi^ 
cient  in  viqiliis  suis  :  Les  étoiles  sont  iuf.iti- 
gables  dans  leurs  veilles;  c'esl-à  dire,  elles 
sont  toujours  appliquées  à  suivre  les  ordres 
de  leur  créateur.  Ainsi,  2.  Mach.  2.  27.  A'cyo-" 
tium  plénum  vigiliaruin  et  suduris  assuinpfi- 
mus:  Nous  avons  entrepris  un  ouvrage  plein 
de  soins  et  de  travaux.  Qui)ii|ii'uu  auteur 
sacré  travaille  beaucoup  à  faire  un  livre, 
cela  n'enipéche  pas  qu'il  ne  soit  canoni(iue 
et  conduit  par  l'Esprit  de  Dieu. 

3'  N'eille,  certain  temps  de  la  nuit  destiné 
à  la  garde  île  (|uel(iue  cliose.  rs.76.  5.  Anii- 
cipiivcrunt  vigilias  (yu).«zn)  oculi  mei  :  Mes 
yeux  devanç  lient  les  veilliîs  et  les  sentinel- 
les de  la  nuit;  c'est-à-dire ,  Je  passais  les 
nuits  sans  dormir.  Luc.  2.  8.  Cuslodientes 
vigilias  noclis  super  gregtui  tuuni  :  Ils  veil- 
laient lour  à  tour  à  la  garde  de  leur  trou- 
peau. 

On  peut  remarquer  que  ces  veilles  étaient 
différentes  chez  les  anciens  Hébreux  de 
celles  qui  se  pratiquaient  du  temps  de  la 
nouvelle  loi.  Les  Juifs  anciens  dislribiiaient 
la  nuit  en  trois  veilles;  mais  depuis  le  temps 
de  Pompée,  les  Juifs  l'onl  distribuée  en  qua- 
tre, suivant  la  coutume  des  Uomains,  aux. 


Sis 


DICTIONNAIRE  DE  F'IIILOLOGIE  SACREE. 


3U 


quels  ils  ont  été  assujettis.  Voici  les  exem- 
ples * 

Chez  les  Hébreux  la  premiôre  commen- 
çait depuis  l'enlrée  de  I.»  nuit  jusqu'à  iiiiiiuit. 
ïhrpn.2. 19.  tn  principio  viyiiiurum  :  Adres- 
sez-vous à  Dieu  dès  la  première  veille. 

La  seconde,  depuis  minuit  jusiiu'jiu  temps 
de  la  nuit  que  les  coqs  cluintont  Judic.  7. 
10.  lucipientibiis  vigiliis  noclis  medine  :  Lors- 
que l'on  avait  accuulumé  de  poser  les  senti- 
nelles vers  le  minuit. 

La  troisième,  depuis  le  temps  que  les  coqs 
chantent  jusqu'au  point  du  Jour.  Exod.  li. 
21.  Jamque  aJvenerat  vigilia  malutina  :  La 
troisième  veille  de  la  nuit,  qui  unit  au  ma- 
tin, étant  venue.  1.  Reg.  11.  11. 

Dans  le  Nouveau  Testament,  la  nuit,  chez 
les  Juifs,  est  distribuée  en  quatre  veilles.  La 
première  est  marquée  comme  ci-dessus , 
ïhren.  2.  19.  In  principio  vigilinrum.  La  se- 
conde et  la  troisièiiie,  Luc.  12.  38.  Si  venerit 
in  secunda  vi'jilin,  et  in  lerlia  virjilia  venerit. 
La  qualrième,  Matih.  li.  25.  .Vl.irc.  61.  48. 
Circn  quarlam  viyiliam  rioctis  :  Sur  la  qu.i- 
trième  veille  de  la  nuit.  Ce  qui  est  exprimé 
en  d'autres  teruirs,  Mire  13.  35.  Nescitis 
qiiando  domiims  domus  reniai,  sern,  an  média 
nocle,  an  gnlli  canlu,  an  mane.  Celle  distri- 
buùon  de  veilles  était  la  même  dans  tous  les 
pays,  el  peut-élre  aussi  cliez  les  Hébreux, 
selon  le  sentiment  de  plusieurs. 

VlGLNTl;  EÎzoct.  —  Du  mol  grec  éolique, 
fizttTi,  en  insérant  un  n,  au  lieu  de  etxoo-t,  nom 
de  nombre. 

1°  Vingt,  nombre  déterminé.  Gen.  37.  28. 
Vendiderunl  eum  Jsmaelilis  viginii  argenleis 
{siclis)  :  Us  vendireiil  Joseph  vingt  pièces 
d' argiMil,  de  notre  moiui.iie  environ  trente  et 
une  li\  r  s.  e.  31  3S.  Viginti  annis  fui  tecnm  : 
Jacob  ser»il  Lnb.in  pendant  vingt  ans.  c-  18. 
31.  c.  32.  v.  14.  1).  Lvod.  2(j.  20.  de.  Ainsi , 
Gen.  6.  3.  Erunl  dies  illius  cenlum  viginti 
annuruin  :  Le  temps  de  l'homme  ne  sera  plus 
que  de  six  vingts  ans;  c'est-à-dire,  dans  six 
vingts  ans  je  bs  exierminciai  lous  par  le  dé- 
luge. 1.  Cor.  10.  8.  Cecideniîit  una  die  viginti 
tria  odllia  :  il  y  en  cul  vingt-trois  mille  ((ui 
furent  l'rappés  de  mort  en  un  seul  jour; 
c'est-à  dire  inviron  vingl-lrois  mille;  car  il 
est  dit.  Nom.  25.  9.  Occisi  sunt  virjinii  qua- 
tuor tnillin  honiinum.  Ou  bien  l'AiJÔlre  ne 
compte  ((ue  ceux  que  Dieu  (il  mourir  de 
peste  ou  d'aiilies  maladies,  sans  y  compren- 
dre ceux  (juc  Mnïse  fit  pcnilie  on  condamner 
à  n.o.t.  Num.  25.  v.  k.  5.  k.  Hcg.  8.  26.  Vi- 
ginti duoruin  annorum  eral  Orliozim',  cum  rc- 
gnare  rœpissrl.  Il  est  dil,  2.  l'ar.  22.  2.  (Jua- 
draginla  duorum  nnnorum.  Mais  la  plupart 
des  inter|)rèies  conviennent  (|u'il  s'es!  glissé 
une  erreur  de  copiste  en  cet  endroit.  Voy. 

OCUOZIAS. 

2"  \  ingt,  nombre  indéfini.  Apoc.  'i-.  v.  4. 
10.  Procidebant  riijinti  qualudr  seniorcs  :  Les 
vingl-<iualr(!  vieillanls  se  prosternaient  de- 
vant celui  qui  est  assis  sur  le  liAnc.  c.  5.  v. 
8.  14.  c.  11.  10.  c.  19.  k.  ^  oy.  Sicnioh.  Joan. 
6.  19.  Quasi  viginti  quinqne  slndia  :  l'aivirou 
vingt-cinq  ou  trente  stades.  Agg.  2.  17.  Cum 
arcfderetis  ud  accrvwn  viginti  modiorum  et 


fièrent  decem  :  Souvenez-vous  que  lorsque 
vous  veniez  à  un  tas  de  blé,  vingt  boisseaux 
se  réduisaient  cà  dix.  Ces  nombres  se  pren- 
nent d'une  manière  indéterminée. 

VILIS,  E  ;  jiTi/i'jf.s'v'jf,  1),  ov.  —  Du  Grec 
fccaVjf.  de  même  signification. 

1°  Vil,  bas,  mé|irisal>le.  Levit.  21.  7.  Scor- 
tum  et  vile  {  p$Çïi),«pévcç-,  Profanas  )  proslibu- 
lum  non  ducent  uxorein  :  Les  prélres  n'épou- 
seront point  une  femme  déshonorée,  ou  qui 
ail  été  prostituée.  1.  Reg.  15.  9.  Quidquid  vi- 
le fuit  et  reprobum,  hue  demoliti  sunt  :  Ils 
détruisirent  tout  ce  qui  se  trouva  de  vil  et  de 
méprisable.  Ainsi  ,  2.  Reg.  6.  22.  Vilior 
{à^p^îo;}  fiam  plus  quam  factus  sum  :  Je  paraî- 
trai vil  encore  plus  que  je  n'ai  paru:  Il  parle 
selon  la  pensée  de  Michol,  sa  femme,  qui 
croyait  que  c'était  se  déshonorer  que  de  s'a- 
baisser (levant  Dieu.  De  là  vient,  Viletn  fieri: 
Etre  réJuit  à  un  état  bas  et  abject.  Jer.  2.  36. 
Quam  vilis  fada  es  nimis  ?  En  (luel  état  vous 
l'éiiuisez-vous  ?  Threu.  1.  \i.  Facta  sum 
vilis  {y.aTa.'fpo-jiZuSKij  :  Je  suis  réduite  à  un  état 
déplorable. 

2°  Indigne,  malhonnête,  méchant. Dan.  11. 
20.  Stahil  in  locn  ejus  vilissimus  :  il  entrera 
en  sa  place  un  homme  très-indigne  dece  rang. 
Il  entend  Séleucus  Pbilopalor,  qui  s'est  rendu 
infâme  par  son  avaiice  el  ses  sacrilèges.  11 
succéda  à  sou  père  l'an  du  monde  3816,  et 
entra  d  ins  un  royaume  épuisé  par  les  grands 
niiilheurs  de  son  père.  C'est  lui  qui  envoya 
Héliodore  pour  pi, 1er  le  trésor  du  temple  de 
Jérusalem,  el  qui  mourut  peu  après,  2.  Mach. 
3.  V.  6.  7.  Néanmoins  ce  prince,  par  le  res- 
pect qu'il  avait  pour  Onias,  fournissait  tous 
les  ans  ce  qu'il  iailait  pour  les  sacrifices  du 
temple.  C'était  un  homme  qui  avail  l'esprit 
faillie,  elqui  se  laissait  aisément  persuader. 
Jer.  15.  19.  Si  separaveris  pretiosiim  a  vili 
(  mctï_n;.)  Si  VOUS  se|)arez  les  bons  des  mé- 
chants; (lu,  selon  d'autres,  ma  parole  qui  est 
droite  et  juste  des  menaces  des  Juifs  que  vous 
devez  mépriser. 

\  ILLA,  jE,  aypos.  ^'oy.  Castelldm.  —  Ce 
mol  vient,  selon  N'arron,  de  l'e/iere,  parce 
qui'  c'était  le  lieu  où  l'on  charriait  les  fruits, 
comme  via  en  vient  aussi  :  de  velia,  vin,  se 
fait  vehilln,  villa,  et  signifie  ou  une  maison 
dans  les  champs,  ou  plusieurs  maisons  en- 
semble i|Ui  font  un  village. 

1"  Maison  de  campagne,  métairie,  ferme. 
Malth.  22.  5.  Abinunt,  alius  invillam  (ûypo;) 
suam  :  Ils  s'en  allèrent,  I  un  à  sa  maison  des 
champs,  l'.iutre  à  son  trafic.  Marc.  6.  30. 
Dimitte  illus,  ut  cuntex  in  proximas  villas  et 
vic(js,emunt  sibi  e.«c(is;  Laissez- les  aller  dans 
les  fermes  el  les  villages  voisins,  v.  5.  6.  \  oy. 
Vicus.  c.  15.  21.  c.  10.  12.  Luc.  9.  12.  c.  14. 
18.  c.  15.  15.  c.  23.  26. 

2°  V  illage,  bourg,  bourgade.  Luc.  8.  34. 
Nunliavcrunt  in  civitatcm  cl  in  villas  :  Us  s'en 
allèrent  le  dire  à  la  ville  et  dans  les  villages. 
Exod.  8.  13.  Levit.  25.  31.  Num.  32.  41.  c. 
.34.  V.  4.  9.  10.  Dcul.  3.  14.  Jos.  15.32.  c.  16. 
9.  etc.  Ainsi,  Canl.  7.  10.  Vcni,  dilccte  mi, 
rgrediamur  in  ngrum,  cotaniorcmur  in  villis  : 
^  encz,  mon  bien-aimé ,  sortons  dans  le» 
champs,  demeurons   dans  les  villages.    Il 


S4S 


VIN 


VIN 


3i6 


semble  que  l'Epouse  veut  faire  connaître  que 
le  saint  E|>oux  converse  plus  familièrement 
et  s'unit  plus  étroitement  avec  elle  hors  des 
grandes  villes,  et  lorsqu'elle  est  séparée  des 
troubles  et  du  lumulledes  passions  du  siècle. 

3'  Un  lieu,  un  endroit  dans  les  champs. 
Mal  th.  2G.  36.  Tune  vetiit  Jésus  in  villam 
l^oiplov)  quœ  dicitur  Gethseinani  :  A|)rès  cela 
3csus  s'en  vint  dans  un  lieu  appelé  Gelhsé- 
mani. 

VILLICARE.  —  Ce  verbe,  ou  plutôt  »Wf- 
cari,  signifie  proprement  ,  être  l'ermior  ou 
métayer,  avoir  une  métairie  à  faire  valoir  ; 
mais  dans  l'Ecriture  il  signifii' , 

Etre  économe,  gouverner  le  bien  de  quel- 
qu'un. Luc.  16.  2.  Jam  enim  non  poteris  vil- 
licare  (oixovoftEîv,  Esse  dispensaturem)  :  Car  je 
ne  veux  plus  désormais  que  vous  gouverniez 
mon  bien. 

YILLICATIO,  Nis.  —  C'est  proprement  le 
gouvernement  d'une  métairie  ;  mais  dans  la 
Vulgate  laîine  c'est. 

Le  gouvernement  d'une  maison,  une  éco- 
nomie. Luc.  16.  V.  2.  3.  4.  Reddc  ralionem 
villicationis  (  oixavouia  )  tucB  :  Rendez-moi 
compie  de  votre  administration. 

V  ILLICUS,  I.  —  C'est  proprement  un  fer- 
mier, un  métayer;  mais  il  sigiiiQe  , 

Un  économe,  qui  gouverne  une  maison. 
Luc.  16.  v.  1.  3.  8.  LdudavU  Dominus  villi- 
cum  (  o(zov6uof  )  iniqjitalis  :  Le  maître  loua 
cet  éiononie  liiOdèlequi  s'était  procure  des 
amis  aux  dépens  de  son  maître. 

VILLULA,  M.  —  Un  petit  villngc.  Jos.  15. 
W.  Accuron  cum  vicis  et  viUuiis  (éVau),!?)  suis  : 
Acciiron  avec  ses  bourgs  ei  ses  villages,  v.47. 

VINACIA,  ORUM.  \oy.  Vinum.  —  Le  marc 
des  raisiiii.  0-e.  3.  1.  Diligunl  vinacia  (  -Kiu.- 
•j-m^a.)  uvurum:  Us  aiment  le  marcdu  raisin  au 
li'.'ii  du  vm  iiiéiiie  ;  c'cst-iUlire,  dos  choses  inu- 
tiles tl  nuisibles,  en  prelërant  les  idoles  qui 
ne  sont  rj'u,  à  inoi  qui  suis  la  source  de  tous 
les  biens;  flch.  Ils  aiment  les  pots  de  vin; 
c'est-à-dire,  ils  s'abandonnent  aux  excès  du 
vin  et  aux  plaisirs  des  sens 

VINARIUS,  A,  UM.  Voy.  Vinum.  —  Qui 
appartient  au  vin,  eo  qui  regarde  le  vin.  Jos. 
9.  'i.  tmpnnentes  asinis  ulres  vinarios,  scis- 
sos  alqne  consutos  :  Ils  mirent  sur  leuis  ânes 
dis  vaisseaux  pour  mettre  le  vin  qui  avaient 
été  rompus  et  recousus.  D'où  vient,  Cella  vi- 
naria:  Le  cellier,  ou  la  cave  oii  l'on  met  le 
vin.  1.  Par.  27.  27.  Cant.  2.  k.  \  oy.  Cella. 

VINCKKE  ; —  Du  Grec  vixâv,  et  signlli(! , 
vaincre  ceux  qui  nous  attaquent  en  guerre, 
gagner  !a  bataille  ou  la  victoire,  défaire, 
surmonter,  surpasser  les  cnuemis  corpo- 
rels ou  spirituels. 

1'  \  aiiicrc,  surmonter  les  ennemis.  Exod. 
17.  11.  Cum  Icvarcl  Moyses  maniis  ,  vinccbat 
(■/'/.Tt(rxùti«)  Israël  :  Lorsque  Moïse  levait  les 
mains  en  haut,  Israël  était  victorieux.  Num. 
31.  7.  Deut.  7.  7.  2.  Reg.  10.  19.  't^.  Ileg. 
3.  2'k  etc. 

2'  Surpasser  quelque  chose  en  quantité. 
1 .  Par.  22.  Ih.  Vincilur  nutnerus  nmqnilu- 
dine  :  Il  y  en  a  une  si  grande  (juanlité,  qu'on 
ne    peut  en  compter  le   nombre  ;  Gr.    eii 

nXriOit  iTtt< 


3°  Surpasser,  l'emporter  au-dessus.  2.  Par. 

9.  6.  Vicisti  famnm  virtutibus  luis  :  L'éclat 
de  vos  vertus  l'emporte  de  beaucoup  au- 
dessus  de  tout  ce  que  l'on  en  dit.  Job.  36. 
26.  Ecce  Deus  magnus  vincens  scientiam  no- 
tram:  Dieu  est  si  grand,  que  nous  sommes 
bien  éloignés  de  li-  connaître  parfaitement. 
Sap.  7.  30.  Eccli.  k8.  13.  Potentia  nemo  vicit 
(  z«T!<5uv«(TT£0eiv,  Potentia  vincere)  iHiun:  Nul 
n'a  été  plus  puissant  qu'Elisée. 

k-"  Gagner  sa  cause,  en  la  faisant  approu- 
ver par  ses  adversaires.  Ps.  oO.  6.  Ut  justi- 
ficeris  in  sermonibus  luis,  et  vincas  cumjudi- 
caris,  Rom.  3.  k  :  Afin  que  voussoyez  reconnu 
juste  dans  vos  paroles,  et  victorieux  dans  les 
jugements  que  les  hommes  feront  de  vous  , 
ou,  dans  les  contestations  que  vous  aurez 
avec  les  hommes.  Quoique  David  eût  com- 
mis deux  grands  crimes.  Dieu  ne  laissa  pas 
d'exécuter  à  son  égard  les  promesses  qu'il  lui 
avait  faites,  parce  que,  nonobstant  l'iiigrati- 
tuile  de  ceux  à  qui  il  promet,  il  est  toujours 
ferme  et  constant  dans  l'accomplissement  de 
ses  paroles. 

5°  Prévaloir ,  l'emporter  au-dessus  d'un 
adversaire.  Sap.  10.  12.  Certamen  forte  dcdit 
nu  ul  vinceret  (PpaÇsOctv)  :  La  Sagesse  a  en- 
gagé Jacob  dans  un  rude  combat,  afin  qu'il 
deoieurât  victorieux.  Il  parle  de  la  lutte  qu'il 
eut  avec  l'ange.  Gen.  32.  24.  Ezech.  16.  v. 
51.  .02.  2.  Mach.  3.5. 

6"  Acquérir,  ou  remporter  par  la  victoire. 
Sap.  4.  2.  I ncoinquinatorum  cerlaminum 
prœinium  vincens:  lille  remporte  le  prix  dans 
les  combats  pour  la  chasteté.  Voyez  Certa- 
men, et  I.NcoiNQuiNATUs.  Hebr.  11.  33.  Per 
[idem  vicerunt  (zaTayooviÇso-^at)  régna  :  Ils  ont 
con()uis  les  royaumes  par  la  foi.  Apoc.  5.  5. 
Vieil  leo  de  tribu  J nda  aperire  librum  :  Le 
lion  de  la  tribu  de  Juila  a  obtenu  par  sa  vic- 
toire le  pouvoir  d'ouvrir  le  livre. 

7"  Abattre,  perdre,  faire  mourir.  Sap.   16. 

10.  F ilios luos nec draconum  venenatorum  vice- 
runt  dentés  :  Pour  vos  enfants  les  dents  mê- 
mes empoisonnées  des  dragons  ne  les  ont 
pu  vaincre  ;  c'est-à-dire,  ne  les  ont  pu  l'aire 
mourir.  Apoc.  11.7.  Bestia  fuciet  adrcrsum 
cos  bellumet  vincet  eos:  La  bète  leur  fera  la 
guerre,  les  vaincra  et  les  tuera,  c.  i3.7.  Da- 
lum  est  illi  belium  facere  cum  sanctis,  et  vin- 
cere eos. 

8' Apaiser,  arrêter.  Sap.  18.  22.  Vicit 
turbas  non  in  virtule  corpuris  ,  sed  verbo  : 
Aaron  n'apaisa  point  ce  trouble  par  la  force, 
mais  par  sa  prière. 

I£lre  victorieux  des  eanemis  spirituels. 

t.  Jésus-Christ  a  vaincu  le  monde,  le  pé- 
ché et  la  mort.  Joan.  16.  X\.  Conjidile,ego 
vici  miindum:  Ajez  confiance,  j  ai  vaincu  lo 
monde.  A[)0c.  3.  21.  c.  6.  2.  c.  17.  14. 

2.  Les  iidèltîs  qui  surmontent  les  mêmes 
ennemis  parla  foi  et  la  charité.  Rom.  12.  21. 
ISfoti  vinci  a  malo,  sed  vince  in  bonu  mahun  : 
Ne  vous  laissez  point  vaincre  par  le  mal,  mais 
travaillez  à  vaincre  lu  mal  par  le  bien  :  c'est 
proprement  vaincre  le  monde  qui;  de  souffrir 
avt!C  patience  les  injures  qu'il  nous  fait,  et 
rendre  le  bien  pour  le  mal.  !.  Joan.    i-  V 


3i7 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


348 


13.  ih.  Ticistis  malignum:  Vous  avez  vaincu 
le  malin  esprit,  c.  k.  k.  c.  5.  v.  k.  5.  Apoc. 
2.  V.  7.  11.  17.  26.  c.  3.  v.  12.  21.  c.  12.  21. 
c.  21.  7. 

VINCIRE  ;  ?£t-v.  —  Ce  verbe  vient  peut-élre 
de  viere,  qui  signifie  la  même  chose. 

1°  Lier,  serrer,  garroller,  attacher.  Mallh. 
27.  2.  Marc.  15.  1.  Vincientes  Jesum,  duxe- 
runt  :  lis  emmenèrent  Jésus  lié.  Judic.  15. 
13.  Non  te  occidemus,  sed  i^inctum  trademus. 
c.  16.  v.  5.  8.  12.  13.  21.  Marc.  5.  4.  c.  6.  17. 
Luc.  8.  29.  Act.  9.  v.  2.  21.  etc. 

2°  Prendre  prisonnier,  enchaîner,  mettre 
en  prison.  4.  Keg.  23.  33.  Vinxilque  (  /nEfît- 
Q-càmi)  eum  Pharao  Nechao:  Pharaon  Néchao 
le  mit  dans  les  fers.  c.  23.  7.  2.  Par.  33.  11. 
c.  36.  6.  Isa.  22.  3.  c.  45.  14.  Jer.  39.  7. 
C.  40.  1.  c.  52.  11.  2.  Math.  5.  14.  etc.  D'oii 
vient, 

VINCTCS,  I,  Sianm.  —  Captif,  ou  prison- 
nier. Matth.    27.  V.    13.   16.   Habebat   tune 
vinctum  insignem  :  Il  y  avait  alors  un   pri- 
sonnier   remarquable  ,    nommé    Barabbas. 
Marc.  15.  v.  6.  7.  Act.  16.  27.  c.  23.  18.  c.  23. 
27.  c.28.17.  Ps.  67. 7.  etc.  Ainsi  les  Juifs  cap- 
tifs en  Egypte  ou  cnBabylone  sont  appelés  de 
cenom.Ps.67.7.  Isa.  14.  17.  Vinclis  {■KnztSniJ.i- 
voj)  ejus  (i.  e.  suis)  non  aperuil  carcerem  :  Na- 
buchodonosor  a  retenu  dans  les  chaînes  ceux 
qu'il  avait   fait  ses  prisonniers;  et  sous  la 
figure  de  ces  captifs  délivrés  par  Cyrus,  on 
entend  ceux  qui  étaient  retenus  dans  la  ser- 
vitude du  péché  et  du  diable ,  et  qui  ont  été 
mis  en  liberté  par  Jésus-Christ. c.  42.7.  Utedu- 
ceres  de  conclasione  vinclum  {SiSsiiévoç  ).'S  oy. 
CoNCLusio.  c.  49.  9.  Ut  diceres  his  qui  vincti 
sunt: Exile,  (c.  61.  l.)Zuch.9.  11.  Jm  quo- 
que  in  sanguine  lestameuii  tut  emisisli  vinctos 
tuas  de  lacu:  C'est  vous  qui,  par  le  sang  de 
votre  alliance,  avez  fait  sortir  les  captifs  du 
fond  du  lac  qui  était  sans  eau.  Ces  paroles 
s'entendent   visiblement  de   la   descente  de 
Jésus-Christ  dans  les  enfers.  L'hébreu  porte. 
Et  vous  aussi,  Juifs,  j'ai  tiré  vos  captifs  d'un 
lac  sanseau,  àcause  dusang  devotre  alliance; 
c'est-à-dire,  Je  vous  ai  tirés  des  lieux  secs  et 
arides,  où  vous  avioz  été  relégués,   en  con- 
sidération de  l'alliance  (juc  vous   aviez  con- 
tractée avec  moi  par  le  sang  des  animaux. 
V.  12.  VincCi  spn:  ce  sont  les  Juifs  qui  n'a- 
vaient point  perdu  Tesiiérance  de  leur  liberté 
que  Dieu  leur  avait  promise  par  ses  prophè- 
tes, et  qui  étaient  revenus  avec  Zorobahel. 
Mais  l'on  entend  aussi  les  fidèles  qui  atten- 
daient  leur  délivrance   de  la   servitude  du 
péché  et  du  diable  par  la  grâce  du  Sauveur 
promis  par  les  prophètes.  Ps.  68.  38.  Yin- 
clus  suos  non  despexit. 

On  appelle  aussi  de  ce  nom  ceux  qui  ont 
été  captifs  et  en  prison  pour  la  gloire  do 
Dieu  cl  de  Jésus-Christ.  Hebr.  10.34.  c.  13. 3. 
Memenlole  uinclorum,  tamquam  siinul  vincti: 
Souvenez-vous  de  ceux  qui  sont  dans  les 
chaînes,  comme  si  vous  étiez  vous-mêmes 
enchaînés  avec  eux.  Ps.  68.  28.  Mais  l'Apô- 
tre lui-même  est  le  plus  illustre  prisonnier 
qui  ait  jamais  Aie  en  ce  genre,  et  se  glorifie 

Iiarloul  de  ses  ehatnes.  É|jIi.  3.  1.  f<!go  Pnn- 
U$  vinctut  Ckristi  Jcsu:  Moi  Paul  qui  buis 


prisonnier  de  Jésus-Christ,  c.  4.  1.  2.  Tim. 
1.  8.  Philem.  v.  1.  9. 

Maltraiter,  tenir  dans  l'oppression.  Job. 
36.  v.  8.  13.  Nec  clnmabunt  cum  vincti  fue- 
rinl  (TTETrEÔnfxivof)  :  Us  n'auront  point  recours 
à  Dieu  ,  lorsqu'ils  seront  dans  la  misère. 
Dan.  4.  20. 

D'oii  vient,  Vincti,  pour  marquer  ceux  qui 
sont  lort  affligés  et  retenus  dans  l'accable- 
ment. Job.  3.  18.  Ps.  106.  10.  Thren.  3.  34. 

VINCULUM,  i;  SecTfioj,  au  plur.  ô=apot  et 
Ssajuâ.  —  1°  Lien,  attache,  loutce  qui  serl  à 
lier  et  attacher  qm  Ique  chose.  Luc.  8.  29. 
Ruplis  vinculis  agebalur  a  dœmonio  in  dé- 
serta: 11  rompait  tous  ses  liens,  et  était  em- 
porté par  le  démon  dans  les  déserts.  Act.  16. 
26.  Universorum  vincula  solula  sunl  :  Les 
liens  de  tous  les  prisonniers  furent  rompus. 
Judic.  15.  14.  c.  16.  v.  9.  12.  Jer.  27.  2.  Act. 
26.  29.  Hebr.  11.36.  etc. 

2°  La  captivité,  ou  la  prison  oii  quelqu'un 
est  retenu.  Act.  23.  29.  c.  26.  v.  29.  31.  Ni- 
hil  7norte  aut  vinculis  dignum  quid  fecit  homo 
iste  :  Cet  homme  n'a  rien  fait  qui  méri:e  la 
mort  ou  la  prison,  c.  20.  23.  Vincula  et  Iri- 
bulationes  Jerosolymis  memanent  :  Des  chaî- 
nes et  des  afllidions  me  sont  préparées  à 
Jérusalem.  Eccli.  13.  13.  Phil.  1,  v.  7. 13.  14. 
17.  c.  4.  18.  2.  Tim.  2.  9.  Phil.  v.  10.  13. 
Heb.  11.  36.  etc. 

D'où  vient,  1.  Esse,  ou  teneri  in  vinculis  : 
Etre  prisonnier,  demeurer  en  prison.  Gen. 
42.  v.  16.  34.  36. 

2.Bumpere,  dirumpere,  solvere  vincula  ali- 
cujus  :  Rompre  les  liens,  mettre  en  liberlé. 
Jerem.  30.  8.  Vincula  cjus  dirumpam  :  Je  bri- 
serai ses  chaînes;  celles  dont  Nabuchodono- 
sor  vous  tient  attachés.  Nah.  1.  13.  Isa.  52. 
2.  Ps.  106.  14.  ce  qui  s'attribue  à  l'âne  sau- 
vage. Job.  39.  3.  Vincula  ejus  quis  sclvil  ? 
Qui  est-ce  qui  a  rendu  libre  cet  animal? 

3.  Jncuriuri  sub  vinculo  :  Etre  accablé  sous 
le  poids  des  chaînes,  être  réduit  en  servitude. 
Isa.  10.  4.  \  oy.  Incurvahe. 

3°  Obstacle,  empêchement.  Marc.  7.  33. 
Solutuin  estvinculum  linguœ  ejus:  Sa  langue 
fut  déliée  ;  i.  e.  le  défaut  dans  sa  langue  ,  et 
l'obslacle  qui  rempécliait  de  bien  parler  fut 
ôté.  Luc.  13.  16.  Jhtnc  fiiiam  Abraliœ  non 
vportuit  solvi  a  vinculo  islo  die  sabbati  ?  Ne 
falluit-il  pas  délivrer  de  ces  liens  en  un  jour 
de  sabbat  cette  fille  d'Abraham  ?c'es/-d  (/ire, 
lui  ôter  cette  maladie  qui  l'empêchait  de  se 
tenir  droite.  Ainsi,  Sap.  17.  2.  Vinculis  tcne- 
brarum  et  longœ  noctis  compediii :  Us  ont  été 
liés  par  une  chaîne  de  ténèbres  et  d'une  lon- 
gue nuit.  Les  Egyptiens  étaient  arrêtés  par 
les  ténèbres  comme  par  de  véritables  chaî- 
nes. Il  en  est  de  même  de  ce  qui  tenait  Na- 
buchodonosor.  Dan.  4.   12. 

4°  Corde,  trait,  rêne.  Isa.  5.  8.  Vœ  qui  tra- 
hilis  quasi  vinculum  plauslri  peccatum  :  Mal- 
heur à  vous  qui  tirez  après  vous  le  péché 
comme  les  traits  emportent  le  chariot.  Voy. 
Trahere. 

Slgoillcalions  iDétapliorii|uo9. 

1.  Liaison,  ce  qui  unit  les  esprits  et  les 
cœurs.  Eph.  4.  3.  Sollicili  servare  unitatem 


549 


YIN 


VIN 


550 


spirilus  in  vinculo  pacfs  ;  Travaillant  avec 
soin  à  conserver  l'unité  d'un  même  esprit 
parle  lien  de  la  paix.  Le  lien  de  la  pals, 
c'est  la  paix  même  qui  lie,  unit  et  conserve 
ce  qui  était  désuni.  Coloss.  3.  ih.  Super  om- 
nin  antem  hœc  ,  charitntem  h-ibete,  quod  est 
vinculumperfeclionis  :  Surtout,  revêlez- vous 
de  la  charité,  qui  est  le  lien  de  la  perfection, 
qui  fait  que  les  Gdèles  sont  parfailemenl  unis 
I    ensemble. 

2.  Piège  pour  surprendre.  Eccl.  7.  27.  Viri' 
cxila  sunt  tnanus  illius  :  Les  mnins  de  la  fem- 
me sont  des  lacels  et  des  chaînes  qui  enga- 
gent dans  son  amitié  ceux  qui  ne  s'en  dé- 
fient pas ,  el  les  retiennent  captifs.  Prov. 
7.  22. 

3.  Loi,  disciplinequi  relient  dans  le  devoir. 
Ps.  2.  3.  Dirumpamus  vincula  eorum  :  Rom- 
pons leurs  liens,  disent  l-s  nations  (jui  refu- 
sent de  subir  le  joug  de  Jésus-Christ.  Jer.  2. 
20.  c.  5.  .5.  Eccli.  6.  v.  6.  31.  Ezech.  20.  37. 
Jnducam  vos  in  vinculis  {àpiOni;)  fœderis  :  Je 
vous  soumettrai  à  mes  lois. 

4.  Oppression,  empire,  tyrannie.  Eccli.  28. 
V.  23.  2i.  Vinculum  illius,  vinculum  œreum: 
Ses  chaînes  sont  des  chaînes  d'airain.  La  l.in- 
gue  médisante  et  calomnialrice  cause  des 
maux  et  des  peines  insupportables. 

o.  L'union  et  la  société  du  mari  et  de  la 
femme.  Ruih.  1.  12.  Jam  senectute  confccta 
suin,  nec  aptii  vinculo  conjugali  :  Dans  le  grand 
âge  où  je  suis,  je  ne  suis  plus  capable  du  ma- 
riage. 

6.  Malheur  où  l'on  est  engagé.  Tob.  3. 
15.  Peto,  Domine,  ut  de  vinculo  improperii 
kujus  absolvas  me  :  ie.  vous  prie,  mon  Sei- 
gneur, de  me  délivrer  de  cet  opprobre  où  je 
suis  arrêté.  Ps.  llo.  16.  Dirupisti  vincula 
mea:  Vous  avez  rompu  mes  liens  ,  vous  avez 
dissipé  les  maux  el  les  persécutions  que  l'on 
me  faisait.  Isa.  2'j.  7.  Prœcipitabit  in  monte 
isto  faciem  vincnli  colligati  super  omnes  po- 
pulos :  Le  Seigneur  brisera  sur  celle  monta- 
gne celle  chaîne  qui  len,iit  liés  tous  les  peu- 
ples. Celte  chaîne  est  le  misérable  engage- 
ment où  nous  a  précipités  le  péché  de  notre 
premier  père.  Ose.  ii.  13.  Vidil  Juda  vincu- 
lum (oSOvn)  suum  :  Juda  a  reconnu  sa  chaîne, 
c'esl-à-dire,  les  maux  qui  l'aecablaieiit. 

D'où  vient,  Consirini/ere  vinculunua  .•Res- 
serrer ses  liens,  augmenter  ses  maux.  Isa. 
28.  22.  Ne  constrinnanlur  vincula  vestra. 

Ainsi,  Vincula  œterna  :  Les  chaînes  éter- 
nelles, sont  les  supplices  des  damnés  qui  ne 
Gniront  jamais.  Jtid.  v.  G. 

7.  Attrait,  agrément.  Ose.  11.  k.  Traliam 
eos  in  vinculis  charitalis  :  Je  les  ai  attirés  par 
tous  les  attraits  de  la  charité. 

VINDEMIA  ,  je;  T/suy/jToj.  —  Ce  mot  vient 
de  t>in um  et  (/(//ierc,  parce  que  la  vendange 
n'est  autre  chose  que  la  récolle  des  riiisins 
dont  on  faille  vin;  mais  il  a  des  signitica- 
tions  différentes. 
I  i  1*  L'action  de  vendanger  ou  de  couper  le 
I  raisin.  Isa.  32. 10.  Consummata  est  vindomia: 
On  ne  fera  plus  de  vendanges  dans  les  viyues, 
il  n'y  aura  plus  de  raisin  à  couper.  L(!  pro- 

[ihète  marque  la  ruine  entière  des  Juif*  par 
es  empereurs  romains.  Eccli.  2'*.  37.  Jn  die 


vindemiœ  :  Au  temps  de  la  vendange.  Isa.  2k. 
13. 

2"  Le  raisin  même  ou  le  fruit  de  la  vigne. 
Levit.  25.  v.  5.  11.  Primitias  vindemiœ  non 
colligctis  :  Vous  ne  recueillerez  point  les  pré- 
niices ,  c'esl-à-dire  les  fruits  de  vos  vignes. 
Il  parle  de  l'année  du  jubilé,  dans  laquelle 
la  terre  devait  se  reposer.  Voy.  PniMiTiiE. 
Judic.8.2.iVonriewe/ior  est  racemus  Ephraim, 
vindemiis  Abiezer?  Une  grappe  de  raisin 
d'Ephraïni  ne  vaut-elle  pas  mieux  que  toutes 
les  vendanges  d'Abièzer  ?  Gédéon  leur  disait 
d'une  manière  figurée  qu'ils  avaient  pins  fait 
en  prenant  Oreb  el  Zeb,  que  lui  en  défaisant 
toute  leur  armée.  Isa.  16.  9.  Jer.  40.  10.  c. 
48.  32. 

3'  Le  vin  même.  Isa.  25.  6.  Faciet  Domi- 
nus  convivium  vindemiœ,  vindemiœ  defœcalœ: 
Le  Seigneur  préparera  un  festin  d'un  vin 
tonl  pur  sans  aucune  lie.  Dcut.  7.  13.  2,  Esd. 
10.  37.  Isa.  2i.  7. 

4"  Le  temps  de  la  vendange.  Levit.  26.  5. 
Apprehendel  messium  tritura  vindemiam,  vin- 
demia  occupabil  «emeniem  ;  Vous  serez  sur- 
pris par  les  vendanges  avant  que  vous  ayez 
serré  votre  blé  ,  et  les  semailles  vous  pres- 
seront avant  que  les  vendanges  soient  ache- 
vées. Voy.  Apprehendere.  .'\1IcIi.  7.  1. 

VINDÉ.MIARIÎ;  xpvyyv.  —  Ce  verbe,  outre 
sa  signiliation  propre,  en  a  aussi  de  iiicla- 
pho;  i(iues  qui  se  tireul  du  dépouillemeul  que 
l'on  fait  de  la  vigne. 

1°  "v  end-tnger,  faire  vendange.  Deut.  24. 
21.  Si  vindemiaveris  vineum  tufiin  ,  non  colli- 
ges  rémanentes  racemos  :  Qu.ind  vous  vendan- 
ger' z  votre  vigne  ,  vous  n'irez  ()oint  cueil- 
lir les  raisins  ((ui  y  seront  demeurés,  c.  28. 
3).  Job.  24.  6.  Eccli.  33.  17.  Jer.  31.  5.  Luc. 
6.  44. 

2'  Prendre,  piller.  Ps.  79.  13.  Vindemiant 
eam  omnes  qui prœlergrediunlur  viam  :  Tous 
ceux  qui  passent  dans  le  chemin  pillent  celle 
vigne.  Il  parle  du  iicuple  juif  sous  la  Ogurc 
d'une  vigne.  ^  oy.  Vinea. 

3"  Perdre,  ruiner,  dépouiller  sans  rien 
laisser.  Thren.  1.  v.  12.  22.  V indrmia  eos  sic- 
itt  vindemiusti  { zTKf-jXi.itu-j  )  me  :  Ruinez  mes 
ennemis,  comme  vi)us  vousêles  servis  d'eux 
pour  me  ruiner,  c.  2.  20.  Ainsi,  Apoe.  14.  v. 
17.  19.  Vindcmiaiil  vineum  lerrœ  :  Cet  ange 
coupa  tous  les  raisins  de  la  vigne  de  la  terre, 
c'esl-à-dire, <peril{l  lous  les  impies.  C'eslce  qui 
esl  expliqué  plus  cluiremcul,  JMatth.  13.  v. 
41.  42. 

VINDEMIATOR,  IS;  rpvyr.r^;,  oO.  —  1»  Un 
vendangeur.  Eccli.  33.  16.  Quasi  qui  coUiijit 
acinos  post  vindewiatorcs  :  Je  suis  venu  coin> 
me  ceux  qui  ramassent  les  grains  de  raisin 
après  ceux  qui  ont  fait  vendange.  Voy.  Tor- 

CULAR. 

2'  Un  ennemi  cruel  qui  ravage  tout.  Jer.- 
6.  9.  Converte  mnnum  tuam  quasi  vindemialor 
(ô  T/j-jyetv)  ud  cartallum  :  Mettez  la  main  sur 
les  raisins  et  les  cueillez  pour  1rs  jeler  dans 
le  panier.  Cela  se  dil  aux  Ghaldéens,  qui  de- 
vaient dépouiller  et  ruiner  la  Judée,  c.  49,  U. 
Ahd.  y.  .'i. 

\  INDEX,  icis  ;  éxSuof.  — Ce  mot,  qui  vient 
de  lindtcare,  a  deux  significations  contrai- 


551 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


3S3 


res,  et  se  prend  pour  celui  qui  venge  et  qui 
punit,  et  pour  celui  qui  défend. 

1"  Vengeur,  qui  cliâîie.  Rom.  13.  k.  Dei 
viinisler  est ,  vindex  in  iram  ei  qui  mulurn 
a^if;  Le  magistral  est  le  ministre  de  Dieu 
pour  exécuter  sa  vengeance  en  punissant  ce- 
lui qui  f.iit  mal.  1.  Thess.  k.  6.  Vindex  est 
Dominus  de  his  onmibus  :  Le  Seigneur  est  le 
vengeur  de  tous  ces  péchés. 

2°  Protecteur,  défenseur.  Sap.  12.  12.  Quis 
in  conspectu  tuo  véniel  vindex  iniquoruin  ? 
Qui  paraîtra  devant  vous  pour  prendre  la 
défense  des  hommes  injustes  ?  c.  16.  17. 
Vindex  [\nztpii.ay_''^)  est  orbis  justorum  :  Tant 
le  monde  s'arme  pour  la  défense  des  justes. 

VINDICARE,  èxSi-Mïv.  —  Ce  verhe  vient  du 
mot  fis,  force,  parce  qu'il  signiûe  employer 
sa  force  pour  ou  contre  quelqu'un;  car  1  in- 
dicatio  (dit  Cic.)  est  per  quam  vis  et  injuria, 
defendendo  aut  idciscendo,  propulsalur.  Ainsi 
il  marque  : 

1°  \enger,  poursuivre  la  vengeance  d'une 
injure.  Apoc.  6.  10.  c.  19.  2.  Yindicavit  san- 
guinem  servorum  suorum  de  manibus  ejus  :  Il  a 
vengé  le  sang  de  ses  serviteurs,  que  les  mains 
de  la  grande  prostituée  avaient  répandu. 
Voy.  Babyl()>.  Luc.  18.  v.  3.  5.  Vindicabo 
illam  :  Je  la  vengerai ,  je  lui  rendrai  justice. 
Num.  35.  18.  Jos.  20.  9.  Judic.  8.  31.  Judith. 
7.  20.  c.  16.  20.  etc.  Ainsi ,  Eccli.  o.  3.  Deus 
vindicans  vindicabit  :  Dieu  certainement  en 
tirera  la  vengeance.  Cette  répétition  marque 
la  certitude  de  la  chose.  1.  Mach.  2.  67.  Vin- 
dicate  vindictam  populi  vestri  :  Vengez  les 
injures  faites  à  votre  peuple,  c.  9.  i2. 

D'oîi  vient  Vindicare  in  aliquo,  ou  in  <di- 
quem  :  Exercer  la  vengeance  contre  quel- 
qu'un. Judith.  16.  20.  Omnipotens  vindica- 
bit in  eis.  1.  Mach.  9.  26.  c.  15.  21.  2.  Mach. 
G.  15. 

2'  Défendre,  protéger.  Act.  7.  2i.  Yindi- 
cavit (àftOve(70z()  illum  :  Il  le  défendit.  1.  Mach. 
13.  6.  c.  15.  34.  2.  Mach.  2.  22. 

3°  Punir,  châtier.  Eccli.  23.  20.  Hic  in 
plateis  civitatis  vindicabilur  :  Cet  homme 
sera  puni  dins  les  places  publiques.  L'adul- 
tère, selon  la  loi,  était  puni  de  mort. 

VINDICTA,  jE  ;  iy.Siy.nm;.  —  Vengeance. 
Rom.  12.  19.  Milii  vindicla,  et  ego  rétribuant, 
dicil  Donnnus  :  C'cs\  à  moi  que  la  vengeance 
est  réservée,  et  c'est  moi  (lui  la  ferai  ,  dit  le 
Seigneur.  Hcbr.  10.  30.  A  oy.  Ultio.  Eccli. 
28.  1.  Qui  vindicari  vull,  a  Domino  inveniet 
vindictam  :  t^elui  qui  veut  se  venger  tombera 
dans  la  vengeance  du  Scigneui  ;  antr.  sen- 
tira la  vengeance.  2.  Cor.  7.  11.  Scd  œmula- 
lionem,  sed  vindictam  .-Combien  de  zèle  pour 
nous  défendre,  d'ardeur  jjour  venger  ce  cri- 
me 1  Eccli.  3:).  33.  Simt  spiritus  qui  ud  vin- 
dictam crvati  sunt  :  Il  y  a  des  esprits  qui  ont 
été  créés  puur  la  vengeance,  parce  que  Dieu, 
prévoyant  leur  chute,  les  a  destinés  pour 
être  les  ministres  de  sa  vengeance  à  l'égard 
des  méchants.  Quelques-uns  entendent  par 
CM  esprits  les  vents  et  les  tempêtes,  dont 
Dieu  se  sert  pour  punir  les  péchés  des  hom- 
mes, lîslius.  Tirin.  l's.  ;J7.  Il,  Ps.  139.  13. 
Prov.  0.  3'i..  Sup.  H.  16.  etc. 


De  ce  mot  viennent  ces  laçons  de  parler  : 

Capere,  ou  sumere  vindictam  de  aliquo  :  Ti- 
rer vengeance  ,  se  venger  de  quelqu'un. 
Esth.  8.  13.  Tob.  3.  3.  Jer.  46.  10. 

Dare  vindictam  alicui  :  Venger  quelqu'un, 
lui  donner  moyen  de  se  venger.  2.  Reg.  22. 
48.  Ps.  17.  48 

Dare  vindictam  alicui,  ou  super  aliquem  :  Sa 
venger  de  quelqu'un.  2.  Thess.  1.  8.  Ezech. 
25.  17. 

Facere  vindictam  alicujus  :  Venger  quel- 
qu'un, lui  faire  justice.  Luc.  18.  v.  7.  8. 

Facere  vindictam  in  aliquo ,  ou  in  aliquem  : 
Se  venger  de  quelqu'un.  Ps.  149.  7.  1.  Mach. 
3.  13.  c.  7.  V.  24.  3S.  Ezech.  2o.  15. 

Reddere  ,  ou  retribuere  vindictam  alicui, 
ou  in  aliquem  :  Tirer  vengeance  de  quel- 
qu'un. Deut.  32.  43.  Eccli.  12.  v.  4.  7.  c. 
35.  23. 

Vindicai'e  vindictam  alicujus  .-Venger  quel- 
qu'un hautement,  avec  force.  1.  Mach.  2.  67. 
c.  9.  42. 

V INEA,  M  ;  «,a;i-e/wv,  âfiTzeloç. — 1°  Ce  mot,  de 
rmum,  signifie  proprement  une  grande  quan- 
tité de  ceps  de  vigne  plantés  ensemble.  Gen.  9. 
20.  Noe plantavit  vineam  [àiinelàv]  :  Noé  planta 
la  vigne,  c.  49.  11.  Ligans  ad  vineam  pullum 
suum  :  H  liera  son  ânon  à  la  vigne.  Les  Juifs 
l'entendent  à  la  lettre  de  l'abondance  des 
vignes  et  des  pâturages  qui  se  trouvent  dam 
la  tribu  de  Juda;  mais  cette  prophétie  se 
doit  entendre  de  Jésus-Christ,  qui  devait 
réunir  le  peuple  gentil,  marqué  par  l'ânon, 
et  le  peuple  juif,  marqué  par  l'ànesse  ,  et 
les  tenir  liés  à  lui  et  à  son  Eglise,  dont  la  vi- 
gne est  la  figure.  Esod.  22.  5.  c.  23.  11.  1. 
Cor.  9.  7.  Cant.  1.  6.  Posuerunt  me  custodem 
invine  ,  vineam  meam  (Gr.  non  meam  )  cu- 
stodivi^:Mvs  frères,  les  Juifs,  m'ont  obligé  de 
quitter  ma  vigne  pour  garder  celle  des  au- 
tres. La  Synagogue  a  passé  dans  l'Eglise, 
qui  est  devenue  la  gardienne,  non  d'un  peu- 
ple particulier,  mais  de  tous  les  peuples  de 
l'univers.  Deuteronom.  22,  9.  Non  seres  vi- 
neam tuam  altero  semine  :  Vous  ne  sèmerez 
point  d'autre  graine  dans  votre  vigne.  On  ne 
devait  point  mêler  ensemble  des  fruits  diffé- 
rents, dont  les  uns  devaient  être  consacrés  A 
Dieu  la  première  année,  et  les  autres,  comme 
ceux  de  la  vigne,  la  quatrième.  Cette  confu- 
sion les  corrompait  en  quelque  sorte,  mê- 
lant ce  qui  était  censé  pur  dès  la  première 
année  avec  ce  qui  était  regardé  comme  impur 
les  trois  premières. 

Ambulare  per  viam  vinearum  :  Marcher  par 
le  chemin  du  la  vigne,  c'ist  aller  par  le  grand 
chemin  public  et  fréquenté,  sans  chercher  de 
détours.  Job.  24.  18.  Nec  ambulet  per  viam 
vinearum  :\.e  méchant  ne  marchera  point 
par  le  chemin  des  vignes.  Ce  chemin  s'appelle 
do  la  sorte  parce  que  c'est  ordinairement  le 
long  des  grands  chemins  qu'on  plante  les 
vignes. 

2  Le  peuple  de  Dieu ,  le  peuple  d'Israël. 
Isa.  5.  7.  Yinca  Dumini  excrcituum,  domus 
Israël  est  :  La  vigne  du  Seigneur  des  armées 
est  la  maison  d'Israël,  v.  1.  3.  4.  5.  Ps.  70. 
9.  \  incam  de  /Eyi/pto  transtulisli  :  Vous  ayez 
transporté    votre    vigne  de  l'Egypte.   Dieu 


zns 


VIN 


VIN 


3"^ 


avait  lir^  son  peuple  de  l'Egypte  et  l'avait 
planté  comme  une  vigne  dans  la  Palestine, 
afin  qu'il  portât  du  fruit  en  obéissant  à  ses 
lois.  C'est  ce  qui  est  aussi  marqué  par  les  pa- 
raboles de  la  vigne,  Matth.20.  c.  21.  Marc. 
12.  Luc.  20.  De  même,  Gant.  2.  v.  13.  15. 
c.  8.  v.  11.  12.  Isa.  3.  Ik.  Jer.  2.  21.  c. 
12.  10. 

Ainsi  l'Eglise  est  marquée  par  une  vigne 
qui  porte  du  vin  pur,  Isa.  27.  2.  Yinea  meri 
canlabit  ei :  Les  peuples  gentils,  Gant.  7  12. 
Surijamus  ad  utneas  ;  Levons- nous  dès  le 
malin  pour  aller  aux  vignes;  pour  aller  tra- 
vailler à  la  conversion  des  gentils. 

3'  Grande  multitude  de  gens.  Apoc.  ik.  v. 
18.  19.  Yindemiuvit  vineam  terrœ  :  11  coupa 
tous  les  raisins  de  la  vigne  de  la  terre;  c'est- 
à-dire,  il  retrancha  et  perdit  tous  les  impies 
de  dessus  la  terre.  Voy.  Vindemiare. 

4°  Naturel,  mœurs,  conduite.  Deut.  32.  32. 
De  vinea  Sodotnorum,  vinea  eorum  :  Leurs  vi- 
gnes sont  des  vignes  de  Sodome.  La  conduite 
de  ce  peuple  est  pareille  à  celle  des  Sodo- 
mites.  Dieu  fait  voir  l'ingratitude  du  peuple 
hébreu  en  le  comparant  à  Sodome  et  à  Go- 
morrlie.  ^  oy.  Uva. 

5°  Lieu  planté  de  baumes.  Cant.  i  13.  Bo- 
trus  cypri,  dilectus  meus  mihi  in  vineis  En- 
yaddi  :  Mon  bien-aimé  est  à  mon  égard 
comme  un  bouquet  de  parfum  parmi  les 
baumes  d'Engaddi.  Voy.  Èngaddi. 

6"  Une  ville,  une  contrée.  Isa.  16.  v.  8.  9. 
Vineam  Sabama  domini  genlium  exciderunt  : 
Les  princes  des  nations  ont  ruiné  la  vigne 
de  Sabama  c'est-à-dire,  la  ville  et  les  en- 
virons. Jer.  kS.  32.  Ezech.  19.  10.  Mater  tua 
quasi  vinea  :  Jérusalem  était  la  mère  des  rois 
de  Juda.  i 

1'  Un  royaume,  un  Etat.  Ezech.  17.  v.  6.  ' 
7.  8.  Plantaia  est  ut  sit  in  vineam  grandem  : 
Cette  vigne  a  été  plantée  pour  s'accroître  et 
se  fortifier.  La  Judée,  sous  Sédécias,  aurait 
pu  se  rétablir,  si  ce  prince  ne  s'était  point 
révolté  contre  Nabucliodonosor. 

8°  Manlclet,    gabion,    en    fait    de    siège. 
Ezecli.  "26.  9.  Vineas  ('^■iyx^^  Lanceti)  et  nrietes 
temperabit  in  muros  tuus  :  Nabucliodonosor, 
dressera  des  mantelets  et  des  béliers  contrei 
tes  murs,  ô  Tyr.  \ 

VlNETUM,i,àpt7r£>Mv.  —  Un  vignoble,  uine'i 
terre  peuplée  de  vignes.  Deut.  6.  11.  Vineta'\ 
et  olivetaquœ  non  ptuntasli  :  Il  vous  donnera 
des  vignes  et  des  plants  d'oliviers  que  vous 
n'aurrz  point  plantes. 

VINITOH,  is,  KfiTTsXoufyof.  —  1"  Un  vigne- 
ron, qui  travaille  à  la  vigne,  'i.  Keg.  25,  12. 
Jer.  52.  Ki.  De paupcrihus  tcrrce  reliquit  vini- 
tores  et  agricolas  :  Nabuzardan  laissa  dans 
la  Judée  les  vignerons  et  les  laboureurs.  2. 
Par.  26.  10. 

2"  Ceux  qui  travaillent  à  leur  salut  ou  à 
celui  des  autres  dans  la  vigne  du  Seigneur. 
Isa.  61.  5.  Filii  peregrinorum  agricoUe  el  vi- 
nitores  vestri  crunt  :  Les  étrangers  seront  vos 
laboureurs  et  vos  vignerons.  Les  infidèles 
qui  se  sont  convertis  ont  servi  Dieu  dans  son 
Eglise.  Ose.  2.  15.  Dubo  ei  vinitores  (xr/i,u.«T«, 
Possessiones)  ejus  ex  eodem  loco  :  De  la  Judée 
inèaie. 


VINOLRNTIA,  je,  ojvoyX-jyta.  —  Ivrognerie, 
habitude  de  s'enivrer.  1.  Petr.  h.  3.  Ambula- 
verunt  in  luxuriis,  desideriis,  vinolcnliis  : 
Ils  ont  vécu  dans  les  impudicités,  dans  les 
mauvais  désirs,  dans  les  ivrogneries 

VINOLENTUS,  a,  um,  nàfyoïM;.  —  Ivrogne, 
sujet  au  vin.  1.  Tim.  3.  3.  Tit.  1.  7.  Oportet 

episcopnm  irrepreliensibilem  esse noti   vi- 

nolenlum  :  Il  faut  qu'un  évêque  soit  irrépré- 
hensible.... qu'il  ne  soit  point  sujet  au  vin. 

VINUM,  1,  ol-joç.  —  Ce  mol  se  fait  du  grec 
otvoj,  et  forme  plusieurs  significations  im- 
propres et  métaphoriques. 

r  Du  vin.  Prov.  20.  1.  Luxuriosa  res,  vi- 
num  :  Le  vin  est  une  source  d'intempérance; 
Heb.  Le  vin  rend  les  hommes  mo(iueurs  , 
c'est-à-dire  impies  ;  il  fait  que  les  hommes  se 
moquent  de  Dieu  el  des  choses  saintes.  Eccli. 
31.  22.  Quam  sitfficiens  est  homini  erudilo  vi- 
num  exiguum  :  Qu'un  homme  réglé  est  con- 
tent de  ne  boire  que  peu  de  vin  1  Voy.  Eru- 
DiTUs.  V.  35.  —  In  jucundilalem  creaium  est  : 
Il  a  été  créé  dès  le  commencement  pour  être 
la  joie  de  l'homme  et  non  pour  l'enivrer,  v. 
36.  38.  39.  ki.  Deut.  29.  6.  Vinum  et  siceram 
non  bibistis  :  Vous  n'avez  point  bu  de  vin  ni 
de  cidre  dans  le  désert,  au  moins  durant  la 
plus  grande  partie  de  ce  temps;  car  l'Ecri- 
tuie  ne  dirait  pas  autre  pari,  Esod.  32.  6. 
que  tout  le  peuple  s'assit  pour  manger  et 
pour  boire ,  s'ils  n'avaient  bu  quelque- 
fois du  vin  ,  qu'ils  pouvaient  bien  avoir 
emporté  d'EgypIc  avec  eux,  comme  beau- 
coup d'autres  choses.  Aug.  qu.  15.  Judic.  4. 
13.  Namquid  possum  deserere  vinum  meum 
qnod  lœlificat  Deum  el  liomines  ?  Puis-je  aban- 
donner mon  vin  qui  est  la  joie  de  Dieu  et 
des  hommes?  Gomme  on  employait  le  vin 
dans  les  sacrifices  qu'on  offrait  à  Dieu,  et 
que  Dieu  agréait  ces  sacrifices,  on  peut  dire 
en  quelque  façon  que  le  vin  était  la  joie  de 
Dieu. 

Phrases  et  façons  de  parler  tirées  de  ce  mot  : 

Lavare  in  vino  stolam  suam.  Voy,  Stola. 

Panis  et  vinum,  ou  frumentum,  oleum  et 
vinum,  marquent  toutes  les  choses  néces- 
saires à  la  vie.  Gen.  27.  v.  28.  37.  Frumento 
et  vino  slubilivi  eum  :  Je  l'ai  établi  dans  la 
possession  du  blé  et  du  vin,  c'esl-à-dirc  du 
tous  les  biens  de  celle  vie.  Nuni.  18.  12.  Deut. 
11.  14.  Eccli.  10.  19.  Voy.  Panis 

Ainsi,  Prov.  4.  17.  Panis  impielnlis,  cl  vi- 
num  iniquitalis,  sont  des  biens  acquis  par  de 
mauvaises  voies.  Voy.  Panis. 

Vinum  libaminum  :  Du  vin  oITert  aux  faux 
dieux.  Deut.  32.  38.  liibrbant  vinum  libami- 
num. Eslh.  14.  17.  Voy.  LiBAMF,\. 

Vinu)n  damnalorum  :  Le  viii,  c'est-à-dire  les 
biens  de  ceux  qui  ont  élé  condamnés.  Amos. 
2.  8.  Voy.  Damnabe. 

Bibere  vinuin  :  Se  régaler,  faire  grande 
chair.  Job.  1.  18.  Filiis  luis  et  filinbus  biben- 
tibus  vinum.  Ps.  68.  13.  Isa.  22.  13.  Amos  6. 
6.  Dan.  5.  v.  4.  23. 

Vinum  compunctionis  :  Du  vin  qui  assou- 
pit. Ps.  59.  5.  Voy.  CoMPUNCTio. 

Jn  vino  :  En  buvant  du  vin;  à  table.  Eccli. 
9.  13.  Non  allercer\s  cum  i"u  in  vino  :  Nq 


S5S 


DICTlONNAinE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


3S8 


disputez  point  avec  la  femme  d'un  aulre  à 

Convivium  vint  :  Un  festin  ou  1  on  boit 
beaucoup  ue  vin.  Eccli.  31.  41.  In  cunvivio 
vint  (Gr.  in  convivio)  non  arguus  proximum  : 
Ne  reprenez  point  voire  prochain  dans  un 
feslin. 

Yinum  conftindi,  pprire  nb  ore,  tolli  de  tor- 
cuhiribns,  Joei.  1.  v.  5.  10.  .1er.  4^8.  33.  sont 
des  (hiases  qui  niarquenl  l;i  diselle  «lu  vin. 
Ainsi,  Clamor  super  vino  in  plaleis  :  Les  cris 
qu'on  eniend  dans  les  rues,  parce  quil  ne  se 
trouve  plus  de  vin.  Isa.  2V.  11. 

Msimire  vino  :  Eire  échauffé  de  vin,  être 
ivre.  Isa.  5.  11.  Yœ  qui  consniditis  mane  ad 
ebrietaiem  sect'indam,  et  potandum  usq^e  ad 
vespeiain,  ut  vino  œstuptis. 

\  inum  condiiitm  •  Un  vin  de  liqueurs. 
Cant.  8.  2.  DaOo  libt  pocidum  ex  vino  con- 
dilo  :  ie  vous  donnerai  à  boire  d'un  vin  de 
liqueurs.  LEpou>e  proniel  à  son  lipoux  de 
le  recevoir  avec  joie.  Voy.  Conditus. 

Ruininare  super  triticnm  et  vinum  :  Mé<iiler 
sur  le  blé  et  sur  le  vin.  O.^e.  7.  14.  Voy.  Uu- 

UINARE. 

Vinum  tnentiri  :  Le  vin  ment  à  quelqu'un 
lorsqu'il  Irompe  l'atlenle.  Ose.  9.  2.  Yinum 
menlicCur  eis.  Voy.  Mentibi. 

Miltere  vinum  novuin  in  titres  vetercs  : 
Mettre  du  vin  nouveau  dans  de  vieux  vais- 
seaux, c'est  obliger  des  personnes  faibles  à 
pralii|uer  des  lois  pénibles  avant  qu'ils  soient 
devenus  capables  de  les  porter.  Matlli.  9.  17. 
Marc.  2.  22.  Luc.  5.  v.  .37.  38. 

2°  Vin  niixlionné.  Malth.  27.  34..  £'<  dede- 
runt  ei  vinum  {ôlo;)  bibere  cum  [elle  mixlum  : 
Ils  lui  donnèrent  à  boire  du  vin  mêlé  de  fiel. 
Ce  vin  amer  était  apparemment  le  môme 
que  celui  qui  était  mêlé  avec  de  la  myrrhe. 
Marc.  15.  23.  Voy.  Myrrhatus. 

3"  Fotin  agréabie,  délices.  Eccl.  2.  3.  Co~ 
gitavi  abstrahere  a  vino  carnem  meam  :  J'ai 
pensé  de  retirer  ma  ehairdu  vin,  c'est-à-dire 
ma  volonté  charnelle  de  l'amour  desp  ai.sirs, 
que  l'Ecriture  exprime  par  le  mol  de  vin, 
pour  marciucr  l'intempérance  que  ie  vin  en- 
tretient, surtout  dans  les  festins.  Caiil.  1.  1. 
Meliora  sunl  ubera  tua  vino  :  Votre  amitié, 
qui  est  toute  spirituelle,  est  sans  comparai- 
son plus  agréable  que  tous  les  plaisirs  du 
monde,  v.  h.  c.  l*.  10.  Voy.  Uber.  Ose.  k.  18. 
Scpuralum  est  convivium  eorum;  Heb.  vinum. 
Voy.  Separare. 

4'  La  conduite  et  la  doctrine.  Deut.  32.  33. 
Fel  draconum,  vinum  eorum  ;  Leur  vin  est 
un  fiel  de  dragon  ;  c'csl-à-dire,  leurs  œuvres 
et  leurs  iii>îructions  sont  pernicieuses  et 
mortelles.  Voyez  Uva.  Isa.  1.  22.  Vinum 
tuiim  mixlum  esC  aqua  .-Votre  vin  a  été  mêlé 
d'eau. 

5"  La  vengeance  marquée  par  le  vin  qui 
allume  souvent  l.i  colère.  Mii'li.  2.  11.  Slillabo 
tibi  in  vinum  :  Ma  parole  tomhcr.i  sur  vous 
comme  un  vin  (|ui  vous  enivrera.  Ce  vin  de  la 
vengeance  de  Dieu  <'st  ap|)elé  V  inum  fur  or  is, 
Jer.  25.  15.  Vinum  furaris  irie  Dci;  linmn  irœ 
JJci;  vinum  indignalionis,  Apoe.  \k.  10.  c.  10. 
19.  c.  19.  la.  Ainsi,  Vinnin  jiro.'.tilulidnis  : 
pu  viu  Uc  prostitution,  Apuc.  17.  2    c'est 


l'idolâtrie,  qui  est  comparée  à  du  vin,  parce 
que  c'est  une  ivresse  spirituelle  qui  rend 
les  idolâtres  insensés,  et  qui  s'exerce  ordi- 
nairement parmi  la  bonne  chair.  Elle  est 
aussi  appelée  Vinum  irœ  fornicationis  ,  c. 
14.  8.  c.  18.  3.  Un  vin  de  prostitution  qui  ir- 
rite Dieu,  et  qui  attire  sur  les  impies  de 
grands  maux.  D'autres  expliquent,  selon  le 
Grec  :  Le  vin  empoisonné  de  sa  prostitution. 
Voy.  Ira. 

6°  Les  biens  spirituels,  les  grâces  et  les 
faveurs  de  Dieu.  Cant.  5.  1.  Bibi  vinum  cum 
lacté  meo.  Isa.  53.  1.  Emile  ubsque  argenlo 
vinum  et  tac  :  Achetez  sans  argent  le  vin  et 
le  lait.  Ce  vin  et  ce  lait  sont  les  grâces  de 
Jésus-Clinst,  sa  doctrine  salutaire,  ses  sa- 
creiiienls.  C'est  ce  vin  qoe  la  Sagesse  a  pré- 
paré, Prov.  9.  V.  2.  5.  Bibile  vinum  quod  mi- 
sc««.  Cant.  8.  2.  ce  qui  est  mar(|ué  par  Vinum 
et  oleum.  Apoe.  6.  6.  Zaeli.  9.  17.  Vinum  ger- 
minans  viniines.  Voy.  Germinare. 

Ainsi,  Vinum  novum  :  Le  vin  nouveau, 
c'est  le  bonheur  de  l'auire  vie  donl  les  saints 
seront  enivrés.  Matlh.  26.  29.  Marc.  14.  25. 

7°  Grande  alfliction,  punition  rigoureuse. 
Ps.  74.  9.  Calix  vini  meri,  plenus  mixlo  :  Le 
Seigneur  tient  en  sa  main  une  coupe  de  vin 
jiur  pleine  d'amertume.  Voy.  Merum.  Jer. 
51.  i.  De  vino  ejus  biberunt  omnes  génies. 
B.ibylone  avait  assujetti  tous  les  pays  d'a- 
lentour, et  les  mallrailail  avec  un  empire 
tyranni(iue,  ol  en  cela  elle  exécutait,  sans  le 
savoir,  les  ordres  de  Dieu.  c.  25.  15.  Sume 
cnlicem  vini  furoris  hujns  de  manu  mea,  et 
propinabis  de  illo  cunctis  gmlibus  ad  quas 
ego  mittam  te.  Voy.  Calix.  C'est  à  quoi  saint 
Jean  fait  allusion,  Apoc.  14.  8.  et  c.  18.  3.  etc. 

Voy.  ("OMMUNIO. 

VIOLAKE,  peên^oSv.  — Du  mot  vis,  force, 
violence,  et  marque  ce  qui  se  fait  avec  au- 
dace et  témérité  contre  la  pudeur,  les  lois  et 
les  choses  sacrées. 

1°  Violer,  faire  violence,  ôler  l'honneur  à 
une  fille  ou  une  femme.  2.  Reg.  13.  22.  Ode- 
rat  Absalom  Amnon,  eo  quud  violasset  (laiTei- 
vnv-j,  Ilumiliare)  Tliamar  sororem  suam  :  Ab- 
salom conçut  contre  Amnon  une  grande 
haine,  de  c(;  qu'il  avait  violé  sa  sœur  Tha— 
mar.  Gen.  34.  7.  Isa.  13.  IG.  c.  18.  v.  6.  15. 
Zacli.  14.  2.  El  dans  le  sens  figuré,  Cant.  8. 
5.  Ibi  violata  est  (ùSmsîv,  Parère)  genilrix 
tua  :  C'esl  là  qu'Eve,  noire  mère,  a  été  cor- 
rompue par  le  serpent. 

2°  Violer,  profaner  une  chose  sainte.  1. 
Cor.  3.  17.  Si  quis  templum  Dei  violaverit 
((pOsipEiv,  Corrumpcrc) ,  disperdel  illum  Deus  ; 
Si  queli]u'un  profane  le  temple  de  Dieu, 
Dieu  le  perdra.  L'Apôtre  appelle  le  cœur 
d'un  fidèle  le  temple  du  Sainl-Esiiril,  qu'il 
faut  prendre  garde  de  corrompre  par  une 
mauvaise  doctrine.  Matlh.  12.  5.  Subbatum 
violant:  Les  prêtres  au  jour  du  sabbat  violent 
le  sablial  dans  le  lemple;  c'est-ù  dire,  ils  lo 
violeraient  si  ce  qu'ils  font  n'était  point 
commande.  Act.  21.  28.  c.  2'i.  G.  2.  Esdr. 
13.  18.  Judith.  9.  11.  Ezcch.  5.  11.  c.  20. 
13.  etc. 

3"  Souiller,  déshonorer.  Levit.  21.  9.  Sa- 
cerdolis  (Uia  si  deprehcnsa  fucrit  in  slupro,  «t 


S57 


VIO 


VIR 


358 


vtolaverit  nomcn  patris  sui,  ftammis  exuretur  : 
Si  la  fille  d'un  prêtre  esl  prise  dans  un  crime 
contre  son  honneur,  et  qu'elle  ail  déshonoré 
le  nom  de  son  père,  elle  sera  biiîlée  toute 
vive.  I.  Par.  5.  1.  Citm  violassel  ;  «vaêaivEtv 
«:7i  TÀv  Y-oirnv,  Ascetidere  in  lecluin)  Ihortim  pa- 
tris sui,  data  sunt  primogenita  ejns  filiis  Jo- 
seph :  Ruben  aynnt  souillé  la  couche  de  son 
père,  sondroitd'aînessefiit  donné  auxCiiHinls 
de  Joseph.  Ezech.  'iO.  v.  9.  lï.  22.  Ainos  2.  7. 

!>■'  Violer,  rompre,  détruire.  Mal.  2.  10. 
Violans  pnclum  pulrum  voslrorum  :  En  vio- 
lant l'allianie  qui  a  élé  faite  avec  nos  pères. 
Eslh.  13.  4.  Concordiam,  c.  IG.  ï.  flumanita- 
tis  jura  :  Les  lois  de  riunnanilé.  Amos  1. 
11.  Misericordiam  ejus  :  La  compassion  qu'il 
lui  devait. 

5°  Choquer,  offenser,  irriter.  Ezech.  13. 19. 
Yiolabant  me  :  Ils  m'offensaient  devant  mon 
peuple,  en  lui  parlant  de  ma  part,  quoique 
je  ne  les  eusse  point  envoyés. 

VIOLATOR,  is.  —Qui  viole,  qui  fait  vio- 
lence pour  ôtcr  l'honneur  d'une  fille.  Judith. 

^.2.Quiviolalores[ol  î'kvjm  li-nrpa-j  rn?  Tra^Oivov) 

exsliterunl,  in  coiruiuinalione sua  : \utiL\\.\\  parle 
des  Sichimiles  qui  avaient  violé  la  sœur  de 
Siméon. 

VIOLENTKR.  —  Violemment,  avec  vio- 
lence. Gen.31.  31.  Tiinuine  violenter  au  ferres 
fitias  tuas  :  J'ai  eu  peur  que  vous  ne  me  vou- 
lussiez ravir  vos  filles  par  violence,  c.  43.  18. 
Levil.25.53.Ezei;h.22.29.Mich.2.2.c.3.1. 

VIOLENTIA,  M.  —  Violence,  oppression. 
Ezech.  46.  18.  Nnn  accipiel  princrps  de  hœ- 
reditale  pupuli  per  violentiam  (zaTxouvoco-TEOsw, 
Per  vim  opprimere)  :  Que  le  prince  ne  prenne 
point  par  violence  de  l'héritage  qui  appar- 
tient au  peuple.  Deut.  28.  29.  Eidi.  4.  1. 

D'oii  se  fait,  Facei  e  violentiam  alicui  :  Faire 
violence  à  quehiu'un,  l'opprimer  avec  vio- 
lence. Prov.  22.  22.  Non  facias  violentiam 
(àjroei«Ç£<je«t,  Vim  facere)  pauperi  quia  pauper 

€St 

■  VIOLENTUS,  A,  CM,  ^ixioç,  a,  ov.  —  Ce  mot 
se  dit  des  choses  ou  des  personnes,  en  bonne 
ou  mauvaise  p;irt. 

I  1°  Violent,  impétueux,  véhément.  Isa.  59. 
IS.  Cum  vencril  quasi  fluvius  violentas  [Swa- 
<rrmç.  Païens)  :  Lorsqu'il  viendra  comme  un 
fleuve  impétueux.  Le  prophète  marque  la 
force  et  l'elûcacité  de  la  prédication  de  l'E- 
ivangile. 

2°  Violent,  tumultueux,  ce  qui  se  fait 
avec  empressement.  Isa.  9.  5.  Omnis  vio- 
lenta prœdu'.io  cwn  tuinultu  :  Toutes  les  dé- 
pouillis  remportées  avec  violence  dans  le 
tuniiille. 

3°  Fâcheux,  sensible,  qui  cause  une  dou- 
leur mortelle.  Job.  34.  ti.  Yiolenla  saqilia 
mea  :  La  plaie  dont  j'ai  élé  frappé  esl  sensible 
el  niorlelle. 

4"  Violent,  injurieux,  ontrageanl.  Job.  27. 
ils.  Hwc  esl  Itœredilas  violenlorum,  quam  a 
IDomino  suscipient  ;  Voilà  le  partage  (pii;  re- 
cevront de  la  pari  de  Dieu  les  hommes  ou- 
Iragcux.  c.  5.  15.  Eccl.  5.  7. 

5°  Un  tyran ,  qui  règne  d'une  manière 
cruelle  et  insupporlaido.  Joh.  lik.  20.  Aufe- 
Tenl  violenlum  ubigue  manu  :  Ils  se  déferont 


de  ce  tyran  sans  peine ,  ou  bien  cet  homme 
violent  sera  emporté  sans  qu'on  voie  la  maia 
qui  le  frappe. 

6°  Zélé,  fervent,  qoi  se  porte  avec  ardeur 
au  bien.  Malih.  11.  12.  Violenti  (^luarfi;)  ra- 
piunt  illud  ;  Ce  sont  les  violents  qui  empor- 
tent le  ciil.  11  se  faut  faire  grande  violence, 
et  combattre  avec  grande  force  ses  ennemis 
pour  acquérir  le  ciel.  Voyez  Luc.  16.  16. 
Quelques-uns  croient  que  saint  Matthieu  se 
sert  de  ce  mot  vialentus,  Gr.  ptc/.7Trriç,  pour 
marquer  les  publicains  convertis,  qui  aupa- 
ravant ravissaient  le  bien  d'aulrui  avec  des 
exactions  violentes  ,  au  lieu  que  les  phari- 
siens, qui  faisaient  profession  de  piéié,  ne  se 
convertissaient  pas.  Lu<-.  8.  v.  29.  30.  Omnis 
populus  audiens  et  puùlicatii  justificaverunt. 
Deum  baplizuti  Oaptismo  Joannis  ;  pharisœi 
uutem  et  sciibœ  consilium  Dei  spreverunt. 
On  sait  quelle  est  souvent  l'avidité  des  pu- 
blicains pour  ra\it  le  bien  du  peuple  ;  Tràvref 
TEÀwvat,  TzmTiç  Eh'fj  âp-uytç;  iiuisi  sout-ils  com- 
parés aux  lions.  On  demandait  autrefois  à 
Théocrite  quelle  était  la  béte  la  plus  farou- 
che; il  répondit  :  Sur  les  montagnes  ce  sont 
les  ours  elles  lions;  dans  les  villes  ce  sont 
les  publicains  et  les  délateurs. 

VIPERA,  m;  É'/tdvK.  —  Comme  si  on  disait, 
vi  pariens,  ou  vivum  pariens  ;  car  on  dit  com- 
munément que  ses  petits  lui  ouvrent  le  ven- 
tre pour  en  sortir,  el  qu'elle  seule  entre  les 
reptiles  produit  un  animal  en  vie. 

1°  Une  vipère,  sorte  de  serpent  très-veni- 
meux. Acl.  28.3.Vipera{i.aTzi;)acalorecumpro- 
cessissel  invasit  manum  ejus  :  Une  vipère  que 
la  chaleur  fil  sortir  le  prit  à  la  main.  L'effet 
ordinaire  du  venin  de  ce  serpent,  c'est  de 
causer  une  grande  inflmimation.  Depuis  ce 
temps-là ,  Dieu  a  voulu  faire  un  miracle  perpé- 
tuel dans  celle  île  (1),  qui  esl  que  les  serpents 
dès  lors  n'y  seraient  plus  venimeux,  ni  eu 
état  de  nuire.  Isa.  30.  6.  In  terra  Iribulatio- 
nis  et  angustiœ,  vipera  et  régulas  volans  : 
L'Egyple  esl  une  terre  affreuse,  où  il  y  a  des 
vipères  et  des  basilics;  ce  qui  marque  les 
malheursques'alliraient  les  Juifs  qui  allaient 
en  Egypte  pour  demander  du  secours.  Ainsi 
la  langue  de  la  vipère  se  dit  d'une  chose  per- 
nicieuse el  mortelle.  Job.  20.  16.  Occidct  eum 
linguu  vipcrœ  :  Ccu\  qui  amassent  du  bien 
mal  acquis  périront  comme  ceux  qui  sont 
mordus  par  la  vipère. 

2°  Un  homme  très-méchant  et  très-perni- 
cieux. M  itlh.  3.  7.  c.  12.  34.  c.  23.  ;}3.  Luc.  3. 
7.  Gcnimina  viperiirum  :  Races  de  vipères  ; 
c'est  ainsi  que  s  lint  Jeaii-Bapliste  appelle 
les  |)harisiens,  les  saduccens  el  les  docteurs 
de  la  loi,  parce  que  c'étaient  des  hommes 
remplis  de  venin  el  de  malice,  hypocrites  et 
supcrties,  tels  qu'étaient  les  pères  dont  ils' 
étaient  nés. 

VIR,  i;  «vij/3,  àTiSf,i;.  — Du  mot  vis,  parce 
qu'il  y  a  dans  l'homme  plus  de  force  que 
dans  la  femme;  vis,  du  grec  l; ,  ce  dernier 
de  riiéhreu  U?»N  (Isch) ,  qui  signifie  aussi 
l'homme. 

1°  .  'homme,  la  nature   de  l'homme  «jui, 

(1  )  L"lle  (le  Malle,  où  vouait  d'abordei  sainl  Paul,  dou( 
il  esl  (jucstioii  en  cet  cmiruil.  JU, 


SSt>  ■•  '      DICTIONNAIRE  l!F.  PHILOLOGIE  SACREE 

comprend  le  mâle  et  la  femelle,  .lac.  1.  8.  Vir 

duplex  animo  ,  inconstans  est  in  viis  suis  : 
L'homme  qui  a  l'esprit  partagé,  est  incons- 
taiil  (l.ins  loiiles  ses  voies,  v.  20.  Ira  viri 
iustitiani  Dei  non  operalur  :  La  colère  de 
l'hoiiifiic  n'accomplit  point  la  justice  de  Dieu, 
c.  3.  2.  Prov.  10.  23.  c.  11.  12.  c.  12.  23.  et 
souvent  ailleurs.  Ainsi,  Be-itus  vir,  comprend 
partout  riiomiiie  cl  la  femme,  parce  que 
c'est  la  même  nature;  c'est  pour  cela  qu'il 
marque, 

2°  Quelqu'un,  un  certain,  qui  que  ce  soit, 
sans  (léliTmiuer.  Jofin.  1.  30.  Post  me  venit 
vir  :  11  viendra  après  moi  un  homme.  Act. 
8.  27.  T'îr.<E(/ao/js;  c'est-à-dire,  un  Ethio- 
pien eunuque.  Isa.  3.  5.  Jrruet  populus  vir 
ad  vinim  :  Le  peuple  sera  en  tumulte,  les 
uns  se  déclareront  contre  les  autres,  c.  9. 19. 
c.  63.  3.  Gen.  9.  5.  Exod.  18.  v.  18.  28.  29. 
Thien.  3.  1.  Jer.  31.  34.  Ce  mot  en  ce  sens 
inilélerminc  est  tout  commun.  Gen.  49.  15. 
Occiderunl  virum,  Gr.  ùMJpiivovç,  cesl-à-dire, 
plusieurs  personnes  en  général.  De  là  vient, 
Quasi  vir  unus  :  Comme  un  seul  homme, 
c'est-à-dire,  tous  sans  exception.  Judic.  6. 
lii.  Percuties  Mndian  quasi  umim  virum  : 
Vous  battrez  les  .Madianites  comme  s'ils  n'é- 
taient qu'un  seul  iiomme.  c.20.  1.  Con.regati 
quasi  vir  unus.  1.  Reg.  11.  7.  2.  Reg.  19.  14. 
l.Esdr.  3.  1.  2.  Esdr.8.  1. 

Ainsi  il  signifie,  Chacun.  Mich.  4.  4.  El 
sedebit  vir  suùlus  vilem  suam,  et  sublus  ficum 
suam  :  Chacun  se  reposera  sous  sa  vigne  et 
sous  son  figuier.  Voy.  Vitis 

3°  Homme,  pour  marquer  le  sexe  opposé  à 
la  femme.  Eccl.  7.  2i).  Virum  (ave^w^o?)  de 
mille  unum  reperi,  miilierem  ex  omnibus  non 
inveni  :  Entre  mille  hommes  j'en  ai  trouvé 
un,  mais  de  toutes  les  femmes  je  n'en  ai  point 
trouvé  une  -.eule.  Eccli.  42.  13.  Amiiliere  ini- 
quilas  viri:  L'iniquité  de  l'homme  vient  de  la 
lemme.  Deul.  22.  5.  1.  Rrg.  15.  3.  Isa.  4.  1. 
Luc.  1.  34.  Act.  5.  14.  Joan.  1.  13. 1.  Cor.  11. 
V.  3.  4.  etc. 

Ainsi  les  anges  qui  paraissent  sous  la 
forme  d'homme  sont  appelés  Viri.  Act.  10. 
30.  tece  vir  strtil  ante  me  :  Un  homme  vint 
se  présenter  à  moi.  c.  10.  9.  Vir  Macedo. 
Dan.  9.  21.  Vir  Gabriel,  c.  8.  v.  15.  16.  c. 
10.  o.  c.  12.  V.6.  7.  elc. 

4"  Un  homme  dans  l'âgé"  parfiil,  opposé  à 
celui  d'enfant.  1.  (^or.  13.  11.  Qunndo  fnctus 
sum  vir,  cniniuri  quœ  eranl  parvuli  :  Lors- 
que je  suis  (le>enu  homme,  jr  me  suis  dé- 
lait de  tout  ce  qui  tenait  de  l'enfant.  Eph.  4. 
13.  I  irum  pcrfvctmit  :  Jus(iu'à  ce  que  nous 
parvenions  à  1  état  d'un  homme  parlait  :  ce 
<|ui  s'entend  plutôt  spirituellement  de  la  me- 
sure de  grâce  à  laquelle  chaque  lidèle  doit 
parvenir.  Voy.  Oijcliuiehe. 

5"  Homme  excellent  ,  pour  marquer  la 
force,  le  pouvoir,  le  r.ing  d'une  personne. 
l*s.  146.  0.  A'fc  in  libiis  viri  benephuilum 
erit  ei  :  Il  no  se  pl;iîi  point  nue  l'hounue 
s'assure  sur  la  force  de  ses  jamlics  ;  ccsl-à- 
dire,  sur  sa  propre  force.  Prov.  M.l.Doclrina 
su(i  noscrtnr  tir.  c.  18.  4.  c.  20.  5.  1.  Keg. 
k.  9.  Jinlote  viri  :  Soyez  braves,  c.  20.  15.  3. 
Keg.  2.2.  l.Rcg.  17.  12.  etc. 


300 

A  quoi  se  rapporte,  Jer.  31.  22.  Femina 
ctrcumdabit  virum  (  avOfwrof  ) .  Une  femme 
environnera  un  homme  par  cxrellence.  Une 
Vierge,  sansla  participation  d'aucun  homme, 
enfermera  dans  son  sein  un  Fils  qui  sera  un 
honmie  parfait  dès  le  moment  de  sa  concep- 
tion miraculeuse. 

Ainsi  .lésusChrist  après  sa  résurrection 
est  appelé  Homme  par  excellence.  Act.  17. 
31.  Judicaturus  est  orbem  in  vira,  in  quo  sla- 
tuit  :  Dieu  doit  juger  le  monde  par  celui  qu'il 
a  (lesiiné  à  en  être  le  juge  :  c'est  par  con- 
descendance qu'il  appelle  Jésus -('hrist  seule- 
ment homme,  parce  que  les  Aiheniens  n'é- 
taient pas  capables  de  comprendre  qu'il  fût 
Dieu.  D'ailleurs,  la  puissance  de  juger  lui  a 
été  donnée  en  qualité  d'homme,  et  c'est  dans 
sa  nature  humaine  qu'il  paraîtra  pour  juger 
les  vivants  et  les  morts.  Act.  2.  22. 

Ainsi  il  se  met  pour  un  homme  juste  et 
recommandable  pour  sa  pièlé.  Isa.  59.  16. 
Et  vidil  quia  non  est  vir.  Jer.  5.  1.  elc. 

6'  Le  mari,  homme  marié.  Gen.  3.  16.  Sub 
viri  poleslate  eris  :  Yoxis  serez  sous  la  puis- 
sance de  votre  mari.  Jer.  3.  1.  Joël.  1.  8. 
Voy.  PuBEBTAS.Mallh.  1.  19.  Voy.  Despon- 
SARE.  Joan.  4.  y.  16.  17.  18.  Voy.  Can.  p.  10. 
n.  8.Act.5.  V.9. 10.  Rom.7.  v.2.3.  l.Cor.  7. 
2.  c.  11.3.  etc. 


D'où  viennent  ces  façons  de  parler 

Esse  viro,  ou  habere  virum  :  Etre  mariée. 
Isa.  54. 1.  Gai.  4.  27.  Mnlti  plii  desertœ  magis 
quam  ejus  quœ  habel  virum  :  Celle  qui  était 
délaissée  a  plus  d'enfants  que  celle  qui  a  un 
uiari.  Il  marque  l'Eglise  qui  est  devenue  fé- 
conde. Ose.  3.  3.  Non  eris  viro. 

Unius  uxoris  vir  :  Un  homme  qui  n'a 
épousé  qu'une  femme,  qui  n'est  point  biga- 
me. l.Tim.  3.  V.  2.  12.  Tit.  1.  6.  Voy.  UxoR. 

Vir  Ecclesiœ  :  Le  mari  de  1  Eglise  :  Dieu 
est  appelé  de  la  sorte  par  les  prophètes.  Ose. 
2.  2.  Ipsa  non  uxor  mea,  et  ego  non  vir  ejus  : 
Je  ne  suis  plus  son  époux.  Dieu  dit  qu'il 
n'est  plus  l'époux  de  la  Synagogue,  à  cause 
de  ses  dérèglements,  et  de  s,i  lornication  spi- 
rituelle par  laquelle  le  peuple  des  dix  tribus 
se  prostituait  aux  idoles,  v.  16.  Et  erit  in  die 
illa,  ait  Dominus,  vocabit  me  :  Vir  meus  :  Ce 
sera  alors,  dit  le  Seigneur,  qu'elle  m'appel- 
lera son  époux  ;  c'est  ce  qui  est  marqué,  Isa. 
54.  5.  Jerem.  3.  1. 

7°  Le  mol  t'î'r,  avec  un  génitif,  vir  alicu- 
jus  re(,  marque  l'étal  ou  la  propriété  d'un 
homme,  qui  est  attaché  à  (luehjue  chose,  et 
qui  lui  appartient.  Dan.  9.  23.  c.  10.  v.  11. 
11.  \  ir  dcsideriorum  :  Un  homme  fort  estimé, 
fort  agréable  à  Dieu,  comme  Desideralissi- 
7nus.  V'oy.  Desideiuum. 

I  ir  dexterœ  :  L'homme  de  la  droite  de 
qiiel(|u'un,  qui  lui  est  très-cher.  Ps.  79.  18. 
Eidt  manus  tua  super  virum  dexterœ  tuœ  : 
Protégez  des  hommes  et  des  peuples  ((ui  vous 
sont  cliers,  en  laveur  desquels  vous  avez 
fait  éclater  la  puissance  de  votre  droite.  On 
croit  (jue  le  prophétie  avait  en  vue  le  Sau- 
veur du  monde,  qui  s'est  appelé  souvent  le 
Fils  de  l'ilomme.  Voy.  Fii.ius. 


Vir  fœderis  .  Un  cimfédéré,  qui  est  allié^ 


361 


VIR 


vm 


362 


Virpaeis  :  Avec  qui  on  s'accorde  bien.  Abd. 
\.  !.. Omîtes  firi  fcederis  lui  illuserunl  tibi; 
invaluerunt  adversum  le  viri  pacis  luw  :  Tous 
vos  alliés  se  sont  joués  de  vous  ;  ceux  qui  se 
disaient  vos  amis  se  sont  élevés  contre  vous. 
Les  Assyriens  avec  lesquels  les  Idumécns 
s'étaient  ligués  contre  les  Israélites,  les  pil- 
lèrent aussi  eux-mêmes  à  leur  tour.  Ps.  VO. 
10.  Voy.  Pax. 

Vir  voluntatis  Dei  :  Un  homme  qui  doit 
exécuter  la  volonté  de  Dieu.  Isa.  46.  11.  Vo- 
cans  virum  voluntatis  meœ. 

Virvirtutis  :  Un  vaillant  homme.  1.  Mac. 
li.  32. 

Vir  dolorum  :  Un  homme  qui  souffre  ex- 
trêmement. Isa.  53.  3.  ce  qui  se  dit  du 
Messie. 

Vir  ynortis  :  Coupable  de  mort.  3.  Reg.  2. 
26.  Tir  morlis  es.  Yoy.  Mors. 

y ir  sanguinum  :  Un  meurtrier.  Ps.  5.  7. 
Ps.  25.  9.  Ps.  34.  24.  Ps.  58.  3.  etc.  Voyez 
Sanguis. 

Vir  belli ,  ou  exercitus  :  Un  homme  de 
guerre.  Num.  31.  21.  Jerem.  49.  26.  Viri 
prœlii,  Nahum.  2.  3. 

Vir  rixœ,  ou  discordiœ  :  Un  homme  contre 
qui  l'on  dispute,  exposé  aux  injures.  Jer. 
13.  10. 

Vir  consilii  :  Un  homme  bien  avisé.  Eccli. 
32.  22.  Vir  consilii  non  disperdet  intellitjcn- 
tiam  :  Il  ne  perdra  point  roccasioii  de  s"é- 
claircir. 

Vir  divitiarum  :  Voy.  Diviti^e. 

Vir  alicujus  loci  :  Un  homme  qui  demeure 
quelque  part,  habitant  d'un  lieu.  Jud.  19.  22. 
Viri  civilatis  :  Les  habitants  de  la  ville  : 
Viri  Sicltem  :  Les  Sichiniitcs.  Viri  Soccoth  : 
Les  habitants  de  Soccolh.  Jud!c.  8.  v.  8.  14. 
16.  c.  9.  V.  2.  .'!.  6.  7.  Ainsi,  Viri  Athenien- 
ses,  Acl.  17.  22.  Viri  Ephesii,  c.  19.  35.  etc. 
'  Vir  alicujus  :  L'homme  de  quelqu'un,  qui 
lui  est  assujetti,  serviteur,  soldat,  etc.  1.  Ri'g. 
23.  V.  3.3.  8.  Abiit  David  et  viri  ejus  :  David 
et  ses  gens,  c.  24.  v.  4.  7.  8.  23.  c.  27.  v.  3. 
8.  c.  28.  1.  c.  29.  V.  2.  11.  etc.  Ainsi,  Vir 
Dei  :  L'homme  de  Dieu,  qui  sert  Dieu  en 
quelque  fonction,  comme, 

1"  Un  ange.  Jud.  13.  v.G.  8.  Vir  Dei  venil 
ad  me:  Un  homme  de  Dieu  est  venu  à  moi. 
Ils  croyaient  peut-être  que  cet  ange  élait  un 
prophète  envoyé  de  Dieu.  Gen.  32.  24.  Ecce 
vir  luctabatur  cumeo.  Voyez  Dirigere. 

2"Un  prophète.  1.  Reg.  2.  27.  Venit  vir 
Dei  ad  Heli,  c.  9.  G.  3.  Reg.  12.  22.  c.  13.  1. 
c.  17.  v.  18.  24.  etc.  Voy.  Homo. 

\'irfiav>rorum  ;  i.  e.  Itominum,  ou  humann: 
La  verge,  ou  le  châtiment  dont  Dieu  punit 
les  siens  dans  cette  vie.  2.  Reg.  7.  14.  Ce 
châtiment  est  humain  et  doux,  et  ne  sur- 
passe point  1,1  force  de  l'homme  soutenu  de 
la  grâce  de  Dieu.  Voy.  Virga. 

VIK.VGO,  IMS.  — Ce  mol,  qui  vient  de  cî'r, 
signifie  en  latin  une  lemme  forte  et  vigou- 
reuse, qui  fait  les  mômes  ouvrages  que  les 
Jiommes  ;  mais  dans  l'Eiriture  il  sigiiilie  sim- 
plement le  sexe  et  la  nature  de  la  femme  ; 
mais,  comme  en  hébreu  du  mi){.V}i.<  (Isch), 
se  fait  nCN  (Iscliali),  du  Grec  m^pii  se  f.iit 
ùvSpiç;  ainsi  ,  de  tir  ,   on  devait   dire  vira, 

DiCTIONN.    nt  PHILOL,    SACRÉB.    IV. 


comme  parlaient  les  anciens  Latins,  au  lieu 
de  virago. 

Femme  pour  marquer  le  sexe.  Gen.  2.  23. 
Hœc  vocabitur  virugo  {yj-jo)  quia  deviro  sump- 
la  est  :  Eve  s'appellera  d'un  nom  qui  marque 
l'homme  ;  parce  qu'elle  a  été  prise  de  l'homme. 
Ce  mot  ne  peut  se  prendre  en  Français;  en 
Latin  on  Ail  virago  a  viro  ;  quelques  traduc- 
teurs français  ont  gardé  l'étymologie  et  l'ana- 
logie de  ce  mot  en  traduisant  :  on  la  nom- 
mera Hommesse,  car  elle  a  été  prise  de 
l'homme. 

VIRATA.ii,  àvSpelci.  Virilis  virago.  —  Ce 
mot  n'est  point  en  usage  ;  mais  il  signifie  le 
même  que  virago,  conformément  au  (jrec. 

Femme  forte  et  courageuse.  Eccli.  28.  19. 
Liiigua  tertia  mulieres  viratas  ejecit  :  La  lan- 
gue tierce  a  fait  bannir  les  femmes  fortes,  en 
les  éloignant  par  de  faux  rapports  de  leurs 
maisons,  et  de  la  compagnie  de  leurs  maris  : 
elle  cause  des  divorces  dans  les  mariages  les 
mieux  réglés. 

VIRECtUM,  I.  —  Vùec^wm,  ou  virelum, 
vient  de  virere,  et  signifie, 

Un  lieu  agréable  et  plein  de  verdure.  Gen. 
41. 18.  Quœ  in pastu  paludis  virecla  carpebant  : 
Ces  viiches  paissaient  dans  les  marécages. 

VIRERE  ou  VIRESCERE.  -  Ce  verbe  vient 
de  vis  ou  vigor,  force  et  vigueur,  et  se  dit 
proprement  des  plantes  qui  sont  dans  leur 
vigueur,  et  qui  ne  sont  point  sèches. 

Éire  vert,  ou  verdoy.int.  Job.  14.  7.  Li- 
gnum  habel  spem,  si  prœcisum  fuerit,  rursuii 
virescit  (è7yav9.îv)  :  Le  bois  n'est  point  sans 
espéranci';  quoiqu'on  le  coupe,  il  ne  laisse 
pas  de  reverdir.  Gen.  1.  v.  11.  12.  c.  8.  U.c. 
9.  3.  c.  19.  25.  c.  41.  3.  Exod.  9.  31.  c.  10.  15. 
Lev.  2.  14.  etc. 

De  ce  mot  viennent  ces  phrases  : 

Germinare  quasi  virens  fotium  :  Germer 
comme  l'arbre  dont  la  feuille  est  toujours 
verte  :  c'est  être  toujours  heureux  et  ne 
point  déchoir  :  ce  que  le  Sage  attribue  au 
juste.  Prov.  11.  28. 

Jusli  quasi  virens  («vctTÉXXeiv,  Symm.  j3)i«- 
'jzà'Jtfj)  [olium  germiniibunl  :  Ils  germeront  de 
plus  en  plus  ,  parce  qu'ils  sont  sans  cesse 
arrosés  par  celte  pluie  volontaire  qui  ne 
tombe  que  sur  les  humbles. 

/>aresMmmi<ofe;ni^(/'enïem:Pousser la  pointe 
de  ses  rameaux  verts  et  touffus;  c'est  croîire 
en  honneur  et  en  gloire.  Ezech.  3.  iO.  C'est 
ce  qui  est  attribué  aux  Assyriens,  dont  l'em- 
pire s'est  beaucoup  iiccru,  et  est  devenu  très- 
florissant.  Voy.  SuMMiTAS. 

Ilerbœ  virentes  :  Les  herbes  vorles,  mar- 
quent les  saintes  Ecrilurcs,  où  se  reposent 
les  âmes  que  Diou  re|iaîi  de  ses  grâces.  Ezech. 
34.  14.  liequiescenl  in  lierbis  vircntibus  :  Elles 
reposeront  sur  b^s  herbes  veries. 

Dirigere  ut  abielem  virentein  (n-uxà^uv)  :  Faire 
pousser  en  haut  conun(!  un  sapin  dans  sa 
force.  Cette  expression  marcjue  lu  faveur  do 
Dieu  qui  devait  rendre  ce  peiipli'  llorissani  ; 
le  sapin  est  toujours  vert.  Ose.  14.9. 

VlItGA,  M;  p'aÇoof.  —  Du  verbe  ri'rro,  parcj 
quece  mot  est  pro|)remenl  une  branche  verte, 
une  baguette,  une  verge,  un  bâton.  Gènes. 

12 


?;6î 


30.  V.  37.  38.  Jd.  Ponehfit  Jacob  virgas  in  ca- 
nalibus  (Uiunrtim:  Lorsque  les  brebis  devaient 
concevoir  !Ui  p.ri.nlemps  ,  Jarob  metlail  des 
branches  de  diverses  couleurs  dans  les  ca- 
naux devant  les  yeux  des  béliers.  Heb.  9.  4. 
Virgn  Anron  qnœ  (ronduerat.  Num.  17.  v.  2. 
3.  5  6.  8.  9.  10.  Exoil.  h.  2.  1  irqa,  un  bâton. 
V.  k.  17.  20.  c.  21.  20.  1.  Ri'g.  14.  v.  27.  43. 
2.  Rig.  23.  21.  1.  Par.  11.  23. 

Ce  mot  se- peut  distinguer  par  les  divers 
usages  que  l'on  f.iil  de  la  verge  ou  du  bâton. 
1°  La  b;iguflie,  ou  le  hâion  qui  sert  à 
voyager.  Maiih.  10.  10.  Nolite  possidcre... 
neque  calceamentn,  neque  virgam:^ti  prépa- 
rez... ni  souliers  ni  bâton;  ce  qui  n'c  st  point 
contraire  à  saint  Mare,  6.  8.  Nisi  virgnin 
(nnn(m;  Avec  leur  bâton  seulement;  car  saint 
Milthieu  l'entend  d'un  bâton  qui  seri  à  se  dé- 
fendre; et  saint  Marc  l'entend  d'un  bâton  qui 
aide  à  marcher  dans  le  voyage;  à  moins 
qu'on  ne  veuille  dire  que  Jésus-Christ  défend 
à  ses  apôtres  de  porter  aussi  plusieurs  bâtons 
pour  le  voyage;  comme  il  est  marqué  dans 
le  texte  grec  de  saint  Luc,  9.  3.  Niliil  tule- 
ritis  in  via,  neque  virgnm;  Gr.  p'àêSouf. 

2°  Le  bâion  ,  ou  la  houietle  du  pasteur; 
soit  pour  conduire  ses  brebis.  Ps.  22.  k. 
Virga  (ua  et  baculus  tuus  ipsa  me  consolata 
sunt  :VoUc  verge  et  votre  bâton  ont  été  un 
sujet  d'une  grande  con->olalion  pour  moi. 
David,  se  considérant  comme  une  brebis,  té- 
moigne qu'il  n'a  rien  à  craindre,  ayant  avec 
lui  pour  protecteur  celui  qui  est  le  souve- 
rain pasieur.  Mich.  7.  ik.  Pasce  populum 
tuum  in  virga  tua  :  Conduisez  avi'C  votre 
verge  votre  peuple,  le  Imupeau  de  votre  hé- 
ritage. Zaeh.  11.  V.  7.  10.  14. 

Soit  pour  les  compter.  Levit.  27. 32.  Omnmm 
deciinarum  bovis ,  et  ovis ,  et  cnprœ,  qaœ  sub 
pasioris  virga  transeunt,  quidqnid  decimum 
venerit ,  sanctijicabilur  Duminu  :  Tous  les 
dixièmes  des  bœufs,  des  brebis  et  des  chè- 
vres, et  de  tuul  ce  qui  passe  sous  la  v.  rge  du 
pasteur,  sera  offert  au  Seigneur.  Le  pasieur 
faisait  passer  devant  lui  ses  brebis  qui  sor- 
taient de  la  bergerie  en  les  touchant  de  sa 
verge.  Voy.  Transire. 

3  La  verge  dont  se  servent  les  laboureurs 
pour  battre  queb^ues  grains.  Isa.  28  27.  In 
virga  exculieiur  gith,  et  ajininum  in  bando  : 
Le  gilh  se  bal  avec  une  verge,  et  le  cumin 
avec  lin  (léau.  Uuth.  2.  17. 

k'  La  canne  qui  sert  de  mesure  ans  archi- 
tectes. Apoc.  11.  1-  Dalus  est  mihi  cdliiinus 
similis  virgœ  :0u  me  ilonna  une  canne  sem- 
blable à  une  verge.  Voy.  Ezeeh.  40.  3. 

5°  Petite  verge,  boussine,  rejeton  de  bran- 
che ,  qui  sert  a  fouetter  ou  à  frapper,  l'rov. 
1:5.  24.  Qui  pnriit  virgœ  (^ay.tnpia)  odil  ()li(im 
siiuin  ;  Celui  (loi  épargne  la  verge,  bail  son 
fils.  e.  23.  V.  13.  14.  7'u  virqa  percutiis  eum, 
et  (inimamejus  île  ivjerno  I iberabis  :yi>ui>  le 
frapperez  avee  la  verge  ,  et  vous  délivrerez 
son  âme  de  l'enfer,  c.  29.  lîi.  et  s'appelle,  c. 
22  15.  Virgn  ili^ciplince,  la  verge  de  la  dis- 
cipline, qui  sert  à  corriger.  D'où  vient: 

Virgis  cœdi  :  Etre  battu  de  verges.  2.  Cor. 
11.  25.  Ter  virgi»  cœsxti  lum  (/;«çJiÇei9«i)  :  J'ai 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACRÉE.  364 

élé  battu  de  verges  par  trois  fois  ;  savoir,  par 
les  gentils.;Act.  IG.  22. 

A  quoi  se  rapportent  les  fouets  dont  on 
punit  les  insensés.  -Pro-v.  10.  13.  c.  26.  3. 
Virga  in  dorso  imprudenlium. 

Ainsi,  t  irga  percutere ,  c'est  maltraiter, 
traiter  indigneinent.  Mich.  5.  1.  In  virga 
percutient.  Voy.  Maxilla 

6"  La  verge,  ou  le  bâton  avec  lequel  Moïse 
faisait  tant  de  prodiges.  Exod.  4.  2.  Virga, 
c'est  une  verge,  v.  4.  17.  20.  c.  7.  v.  9.  10.  12. 
15.  17.  19.  20  c.  8.  16.  etc. 

7'  Une  branche  forte  ,  dont  se  faisait  un 
sceptre.  Ezech.  19.  v.  11.  14.  t^t  factœ  sunt  ei 
virgœ  solidœ  in  sceptra  dominanti  ,m  :  Les 
branches  solides  qui  en  sont  sorties,  sont 
devenues  les  sceptres  d  s  princes.  Celte  ex- 
pression est  figurée,  pour  marquer  les  prin- 
ces mêmes,  nés  de  la  lige  royale  de  Jérusa- 
lem. V.  14.  Non  fuit  in  ea  virgn  forli.s  scep- 
Irum  dominantium:  Depuis  la  ruine  de  Jéru- 
sali'in,  il  n'y  a  plus  eu  de  princes  de  la  maison 
de  David  qui  gouvernassent  le  peuple  de  Dieu 
comme  rois. 

Ainsi,  le  sceptre  s'appelle  Virga,  Ps.  44.  8. 
Virga  directionis  virgaregni  tui  :  Le  sceptre 
de  votre  règne  esl  un  sceptre  de  droiture. 
Eslh.  4.  11.  c.  5.  iO.Exlendil  contra  eum  vir- 
gam  auream.  c.  15.  15.  El  le  bâton  de  com- 
manileinenl  d'un  homme  il'Elat.  Hebr.ll.  21. 
Adoravit  fastigium  firf;a' f/ws;  Jacob  s'inelina 
profondement  devant  le  bâton  de  comm  inde- 
ment  que  portait  son  Gis.  Voy.  Fastigium. 

SigniûcalioDS  mélaplioriques  : 

1.  Châtiment,  punition.  Prov.  14.  3.  In  ore 

stuiti  virga  (paxT-npia)  siiperbiœ  :  L'imprudent 
attire  par  ses  diseours  la  punition  île  sim  or- 
gueil; soit  de  la  pari  des  parent  s  et  des  maîtres 
à  l'égard  des  enfants.  Prov.  27.  15.  Virga 
{■n-y.Jiyn)  et  correptio  iribuit  sapientiam  :  Le 
châlimi'ntet  la  réprimandedonnenl  la  sagesse. 
On  peut  rapporter  à  relie  signification  les 
endroits  des  Proverbes,  c.  13.  13.  c.  24.  etc. 

Soit  de  la  part  des  pasteurs  de  l'Eglise.  1. 
Cor.  4.  21.  In  rirya  veninm  ad  vos.  an  in 
cliaritute?  Aimez-vous  mieux  que  je  vous 
aille  voir  la  verge  à  la  main  ,  ou  avec  cha- 
rité? c'est  à  dire  ,  plutôt  pour  vous  punir 
qu'avec  un  esprit  de  douceur.  S.iint  Paul 
menace  d'employer  la  sévérité  de 
pline  à  l'égard  di-  ceux  qui 
parmi  les  Corinthiens. 

Soit  di-  la  |)art  de  Dieu  envers  les  hommes. 
Job.  9.  34.  Auferat  a  me  virgam  surim .  Qu'il 
détourne  de  moi  ses  châtimenls.  c-  21.  9.  Ps. 
88.  •■ï3.  Visitobu  in  virga  iniquitales  eorwn: 
Je  vi-ilerai  avec  la  v(  rge  (je  cliâiierai)  leurs 
iniquités.  Isa.  10.  £6  Et  virgnm  suam  super 
mare  [Icvtn-it)  susciliivit.  Voy.  I.evare.  A'oy. 
Via.  Kze.h.  7.  10  Fl.iruil  virga:  La  verge  a 
fleuri,  le  châtiment  est  près  de  tomber  sur 
vous,  vous  vous  éles  abandonné  à  votre  or- 
gueil, qui  a  été  eomme'la  tige  qui  devait 
pro.lnire  la  verge  qui  servirait  a  vous  punir, 
v.  11.  Iniquiias  s(trrfxit  in  virga  impielalis : 
La  vitdeiice  esl  devenue  la  verge  de  l'impiété, 
a  élé  cause  du  châliuicnt  dont  les  impie» 
sont  punis. 


la  disei- 
éliieiil  déréglés 


565 


vm 


VIR 


566 


Aiiwi,  2.  Reg.  7.  14.  V.irga  virorum:  La 
verge  dont  on  châtie  les  hommes,  avec  une 
sévérité  paternelle,  qui  est  mêlée  de  douceur. 
Voy.  ViR.  Isa.  30.  v.  31.  32.  Eril  traruilus 
virgœ  {TiUyn)  fundatus:Li\  verge  qui  le  frap- 
pera deviendra  stable;  ce  sera  une  pijiie 
profonde.  Thren.  3.  1.  Virga  indignationis. 
Jer.  1.  11.  Virgam  {^«xznpia)  vigilantem  ego 
video.  Voy.  ViGiLâRE. 

De  même,  Virga  uris,  la  verge  do  sa  bou- 
che; c'est  la  punition,  cl  les  réprimandes  que 
Dieu  fait  par  la  parole  de  sa  vérité,  qui  est 
dans  la  bouche  de  Jésus-Christ  et  de  sis  mi- 
nislies,  une  verge  de-  fer.  Isa.  11.  k.  Pcrcu- 
tiel  ierram  virga  (>i'/o;)  oris  sui  :  11  brisera  la 
dureté  des  pécheurs  obstinés  par  la  force  de 
sa  parole. 

2.  La  rigueur ,  ou  la  domination  cruelle 
que  les  niéch^ints  exercent  contre  les  bons. 
Ps.  12i.  3.  Non  relinqiiel  Dominus  virgam 
peccalorum  super  sortem  justorum  :  Le  Sei- 
gneur ne  laissera  pas  toujours  la  race  des 
justes  nssujellie  à  la  verge  des  pécheurs; 
c'est-à-dire,  à  leur  domination  tyrannique  et 
rigoureuse.  Isa.  l'i.  v.  5.  29.  c.  10.  2'i-.  Mich. 
5.  1.  Nahum.  1.  13.  >  oy.  Conterere. 

Elle  s'appelle  Virga  irœ.  Prov.  22.  8.  Virga 
(■nlriyn)  irœ  su(e  consuininabilur  :'L(}  méchant 
se  perdra  par  la  rigueur  qu'il  exerce  contre 
les  autres. 

Virga  humeri,  la  verge  qui  lui  déchire  les 
épaules.  La.  9.  k.  Virgam  humeri  ejus  supe- 
rasti: Vou<  avi'Z  brisé  la  verge  qui  le  déchi- 
rait. Voy.  Humérus.  La  métaphore  se  tire  de 
la  verge  ou  du  bâton  dont  on  se  sert  pour 
toucher  les  ânes.  Eccli.  33.  23.  Virga  et  onus 
asino. 

3.  Ceux  dont  Dieu  se  sert  comme  d'inslru- 
inent  pour  châtier  les  pécheurs.  Isa.  10.  13. 
Quomodo  si  elevetur  virga  contra  elevantem  se. 
Celte  verge  qui  s'élevait  conire  celui  qui  la 
levait,  c'était  Sennachérib  qui  s'attribuait  à 
lui-même  les  victoires  (lu'il  remportait,  v.  3. 
Vœ  Assur,  virga  furoris  mei  :  Le  roi  d'Assyrie 
est  la  verge  de  ma  fureur;  c'est-à-dire,  l'ins- 
tru'Mcnt  dont  je  me  sers  pour  exercer  mes 
châtiments  contre  mon  peuple. 

4.  Tige,  race,  lignée,  enfant,  marqué  par 
une  branche  ou  un  rejeton.  Num.  24.  17. 
Consurget  virga  [v.'SpwTzrji,  Symm.  o-x^itt/iov)  de 
Israël  :  Un  rejeton  s'élèvera  d'Israël.  (Je  re- 
jeton devait  être  le  Messie,  prédit  par  le  pro- 
phé'e  Bilaam.  Isa.  11.1.  Egreilietur  virga  de 
radiée  Jesse  :  il  sortira  un  rejeton  de  la  lige 
de  Jessé;  c'est  la  sainte  Vierge,  de  laquelle 
est  sortie  celte  llcnr  de  la  lige  de  Da>id, 
c'est  à-dire,  Jésns-Christ. 

Si'  5.  Uègne  ,  principauté,  souveraineté  ,  au- 
torité, marquéi'S  par  le  sceptre  mênn'.  Psal. 
44.  7.  Virg^i  direclionis.virgaregni  lui.  Ilebr. 
1.8.  Le  sceplr(!  de;  votre  règne  sera  un  sc<'ptre 
de  droilure  et  de  justice,  c'est-à-diri> ,  voire 
règne  esl  plein  de  justice,  et  vous  n'employez 
votre  autorité  que  pour  établir  la  justice. 
Ps.  109.  2.  Virgam  virtutis  tuœ  emillct  Domi- 
nus ex  Sion  :  Le  Seigneur  fera  sortir  de  Sion 
le  sceptre  de  votre  puissance;  c'est-à-dire, 
votre  règne  puissant  commencera  à  Jérusa- 
lem, cl  de  là  s'étendra  dans  toute  la  terre; 


l'église,  qui  esl  iC  règne  de  Jésus-Christ,  a 
commencé  à  se  former  dans  Jérusalem  par  la 
descente  du  Saint-Esprit,  e!  par  la  conver- 
sion d'une  grande  mulliludcdeJuifs.Ce  règne 
est  appelé,  Virga  hœreditatis  :  Un  royaume 
héréditaire.  Ps.  73.  2.  Redemisli  virgam  hœ- 
reditatis tuœ.  \  ous  avez,  vous-même  rarhelé 
(de  la  servitude  d'Egypte)  votre  héritage, 
votre  peuple;  ou  la  terre  que  vous  avez 
donnée  à  votre  peuple.  Jerem.  10.  IG.  Ps.  2. 
2.  9.  Apoc.  12.  3.  c.  19.  13.  Ueges  eos  in  virga 
ferrea  :  V'ous  les  gouvernerez  avec  un  sceptre 
de  fer;  c  est-à-dire,  avec  une  aiitori'é  fenne, 
juste  et  inflexible;  mais  Jésus-Christ  confé- 
rera à  ses  fidèles  serviteurs  celte  même  puis- 
sance qu'il  avait  reçue  de  son  père  sur  les 
nations.  Apoc.  2.  27. 

Ainsi,  Virga  fortis,  un  royaume  puissant 
et  florissant.  Jerem.  48.  17.  Quomodo  con- 
fracta  est  virga  {^xxxnfAx)  fortis. 

6.  Force,  soutien.  Ezech.  14.  13.  Conleram 
virgam  (o-Triptypa)  pnnis  ejiis  :  Je  briserai  la 
fone  du  pain,  je  lui  ôlerai  la  force  qu'il  a  de 
soutenir  le  corps.  Voy.  Bacllus. 

VlRGINlTAS.Tis,  -«pCivia.  — Ce  mot  vient 
de  virgo,  et  signifie  proprement  une  verlu 
par  laquelle  une  personne  se  consacre  à  Dieu 
enrcnoiiç.nU  au  mariage.et  à  tous  les  attraits 
de  la  volupté  qui  regarde  le  mariage;  dans 
l'Ecriture  : 

1"  Virginité,  l'étal  d'une  fille  non  mariée. 
Deul.  22.  v.lo.  17.20.  Ferent  secum  signa  vir- 
ginitatis  (rà  nafjOivtx)  e/wi;  lis  représenteront 
les  preuves  de  la  virginité  de  leur  fille.  Voy. 
SiGNUM.  Judic.  11.  V.  37.  38.  Dimitle  me,  ut 
duubus  mensibus  plnngam  virgmitatem  (rà 
r.o!.pQhia)  meam  :  Laissez-moi  pendant  deux 
mois,  afin  que  je  pleure  ma  virginité  a\ec  mes 
comjiagnes.  Voy.l'LANGKRE.  Eccli.  42.  10. 

Ainsi,  Mulier  a  virginilate,  une  femme 
qui  est  vierge  quand  on  l'épouse,  c.  13.  2. 
Quasi  mulier  a  virginilate  suscipiet  ilhun: 
La  Sagesse  reçoit  celui  qui  craint  Uieu  , 
connue  une  épouse  vierge  reçoit  son  époux. 
Dux  virginilatis ,  celui  qui  épouse  une  vierge. 
Jer.  3.  4.  Dux  virginilatis  mem  lu  e.«  ;  Vous 
èles  celui  que  j'ai  épousé  étant  vierge.  Dieu 
secompare  àun  époux,  (jui  avait  épotisélaSy- 
nagogue  qui  s'élail  prostituée  par  l'idolâtrie. 

2"  Le  temps,  ou  la  durée  de  l'éiat  d'une 
fille  non  mariée,  le  le.ups  de  sa  virginité. 
Luc.  2.  36.  Vixerat  cum  viro  siio  annis  sep- 
tem  a  virginitaie  sua  :  Anne  la  propiiélesse 
n'avait  \écu  que  sept  ans  avec  son  mari, 
depuis  qu  elle  l'avait  épousé  étant  vierge. 

NIltGO,  iNis;  TToipSivof.  —  Ce  mot  vient  de 
tir,  d'où  se  l'.iit  vira,  virago,  viri/o,  cl  signi- 
fie proprement  une  fille  qui  n'a  point  elé 
corrompue  ;  il  se  prend  aussi  pour  une  fille 
non  mariée,  et  queli|uel'ojs  pour  celui  ou 
celle  qui  a  fait  v<ru  de  virginité,  on  au  moîns 
qui  veut  demeurer  vierge.  Mais  lors(|ue  le 
mot  virgo  répond  .lU  mot  hébreu  naSy  (yl/y>in), 
abscondita,  de  D''!)!{Atam).abscondere,'\\  mar- 
que une  fille  vierge.  Gen.  24.  43.  Exod.  2.  8. 
Mais  le  mot  hébreu  nSlra  [Betula]  ou  n-VJ 
(iVf'f'ra),  signifie  indifferemineiil  quelque  (illc 
(lu  jeune  femme. 


367 
l'Une  vierge,  une 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


368 


fille.  1.  Cor.  7.  v.  25. 
28.  SI.  etc.  De  virginibus  prœcepCntn  Domini 
non  haheo  :  Quant  aux  vierges  {cesl-à  dire  , 
aux  filles  qui  nont  point  fait  vœu),  je  n'ai 
point  reçu  de  commanilemi-nl  Au  Seigneur 
«]ui  oblige  à  la  virginilé.  Si  nupserit  virgo  , 
non  peccavit:S\  une  fille  se  marie,  elle  ne 
pèche  point.  Gènes.  24..  v.  16-  W.  c.  3i.  2. 
Exod.  22.  16.  Levit.  21.  v.  3.  13.  Nuna.31. 18. 
Dent.  22.  li.  etc.  Doù  vient, 

Juvenes  et  virgines,  les  jeunes  gens,  pour 
inarquer  tous  les  habitants  d'un  pays  ou 
d'une  ville,  ha.  23.  k.  Jer.  31.  13.  c.  51.  22. 
Ps.  148.  12.  Ainsi.  Zach.  9.  17.  Frumentum 
eleclorum  et  vinum  germinans  virgines  :  Le 
blé  el  le  vin  qui  servent  à  fortifier  et  à  en- 
graisser la  jeunesse;  mais  dans  le  sens  spi- 
rituel, ce  blé  el  ce  vin  s'entendent  de  l'Eu- 
charislie.  Voy.  Germinare. 

2°  Une  jeune  femme.  Joël.  1.  8.  Plonge 
quasi  virgo  occincta  sacco  super  virum  puber- 
tatis  suœ  :  Pleurez  comme  une  jeune  femme 
qui  se  revêt  d'un  sac  pour  pleurer  celui 
qu'elle  avait  épousé,  étant  fille.  Voy.  Virgi- 
NiTAS.  Isa.  62.  5.  Habitabit  juvenis  ciitn  vir- 
gine:  Le  jeune  époux  demeurera  avec  son 
épouse.  Le  prophète  décrit  le  temps  de  la  loi 
nouvelle,  où  les  fidèles  doivent  vivre  avec 
aulant  de  repos  et  de  bonne  intelligence,  que 
déjeunes  époux  avec  leurs  épouses. 

3°  Une  vierge  qui  a  voué  à  Dieu  sa  virgi- 
nilé. Luc.  1.  27.  Nomen  virginis  Maria: Celle 
■vierge  s'appelait  Marie.  II  paraît  par  l'Ecri- 
ture que  la  sainte  Vierge  avait  consacré  à 
Dieu  sa  virginité  par  un  vœu.  Luc.  1.  3k. 
Quomodo  fiel  istud,  quoniam  virum  non  co- 
</»o.sco  ?  Ainsi  elle  a  été  vierge  avant  et 
dans  son  enfantement  même  ,  selon  la  pro- 
phétie d'Isaïi', 7.  \h.  Matlh.  1.^23.  Ecce virgo 
in  utero  liabebif  :  Une  vierge  concevra.  L'Hé- 
breu porte  -qSv  (Aima),  qui  signifie  une  fille 
cachée  et  renfermée;  comme  c'était  la  cou- 
tume des  nations  de  l'Orient,  et  même  des 
Hom;iins,  détenir  les  filles  cachées  :  mais 
Isaïe  y  a  ajouté  la  particule  emphatique  He, 
qui  répond  à  l'article  grec,  et  désigne  d'après 
le  contexte  ,  la  vierge  par  excellence  ,  la 
vierge  unique  dans  son  espèce  nnSyn  [liaal- 
wia),  expression  qui  ne  s'applique  qu'à  deux 
ou  trois  femmes  vierges  incontestablement, 
et  figures  de  la  mère  de  Dieu;  savoir  : 
Gen.  24.  V3.  à  Rebecca,  et  Exod.  2.  8.  à 
Marie,  sœur  de  Moïse.  Quant  à  Marie,  il  est 
certain  qu'elle  est  demeurée  vierge;  c'est  ce 
qui  rcssortdetouslesendroitsde  l'Evangilcoù 
il  est  question  d'elle  ;  c'est  en  outre  la  tradi- 
tion ,  et  la  croyance  de  toute  l'Eglise.  Joan. 
1!».  27.  Aci.  21.  9.  Huic  ernnt  quatuor  filiw 
virgines  prophcluntes  :  Piiilippe  avait  quatre 
filles  vierges  (|ui  prophétisaient.  Ces  ^ier- 
gcs  eurent  la  gloire  de  donner  à  l'Eglise, 
après  la  Mère  du  Sauveur,  l'exemple  de  la 
virginité. 

k"  L'Eglise  est  appelée  vierge,  à  cause  de 
la  pureté  de  sa  religion  ,  et  de  la  fiilélité 
qu'elle  garde  à  son  époux.  2.  Cor.  11.2.  Des- 
pondi  vos  uni  riro  virginim  custam  exhihere 
Cliristo  :  Je  vous  ai  fiâmes  à  cet  (inique 
éjioux  «jui  est  Jcsus-Chrisl,  pour  vous  pré- 


senter à  lui  comme  une  vierge  toute  pure. 
Il  parle  de  l'Eglise  des  Corinthiens,  qui  ren- 
fermait des  personnes  de  tout  sexe  et  de  tout 
âge. 

Ainsi,  les  fidèles  qui  servent  Dieu,  en  re- 
nonçant aux  plaisirs  du  siècle,  sont  appelés 
vierges  ,  Apoc.  \k.  4.  Virgines  enim  sunt. 
Ce  sont  ceux-là  qui  ne  se  sont  point  souillés 
avec  les  femmes,  parce  qu'ils  sont  vierges  : 
ce  sont  tous  les  saints  qui  ont  pour  leur 
époux  l'Agneau  très-pur.  De  même  aussi , 
toutes  les  âmes  chrétiennes  qui  n'ont  point 
le  cœur  souillé  par  l'idolâtrie  ,  ni  le  corps 
par  les  voluptés  honteuses  et  illicites,  sont 
représentées  par  les  dix  vierges,  diinl  il  y 
avait  cinq  sages  et  cinq  folles.  Matth.  25.  v. 

1.  7.  11.  La  différence  entre  les  unes  et  les 
autres  ,  c'est  que  les  folles  sont  ceux  qui  se 
contentent  d'avoir  l'extérieur  régie,  sans  pu- 
rifier leur  cœur,  n'ayant  point  la  charité  et 
Ihumilité  pour  principe  de  leurs  actions;  au 
lieu  que  les  sages  ont  une  foi  animée  de  la 
charité,  qui  leur  fait  rapporter  tout  il  Dieu. 
Ps.  Vk  15. 

5"  Les  Elals,  les  peuples  et  les  villes  sont 
appelés  vierges,  surtout  lorsqu'ils  sont  flo- 
rissants. 1*.  Reg.  19.  21.  Subsannnvit  te, 
virgo  (ilia  Sion.  Isa.  37.  22.  Si'nnachérib  vous 
a  insultée  ,  ô  Vierge  fille  de  Sion.  Le  Pro- 
phète parle  de  Jérusalem,  comme  Jérém.  14. 
17.  c.  18.  13.  c.  31.  V.  4..  21.  Thren.  1,  15.  c. 

2.  13. 

Ainsi  le  peuple  des  dix  tribus  est  appelé 
vierge,  Amos  5.  2.  Virgo  Israël  projecta  est 
in  leirum  suim,  non  est  qui  suscitet  eam  :  La 
vierge  Israël  a  été  jetée  par  terre,  il  n'y  a 
personne  qui  la  relève.  Ceux  des  dix  tribus 
furent  emmenés  captifs  par  les  Assyriens,  et 
dispersés  dans  la  Mèdie  et  l'Arménie,  et  n'en 
revinrent  jamais. 

Enfin  la  ville  de  Tyr,  Babylone  et  l'Egypte 
sont  appelées  rie  la  sorte,  Isa.  23.  12.  \  irgo  , 
filia  Sidonis  ;  la  ville  de  Tyr  était  une  colo- 
nie des  Sidoniens,  et  comme  leur  fille .  c.  47. 
1.  Virgo  filia  Babijlon.  Jer.  46.  11.  \  irgo,  fi- 
lia Mgypli.  Voy. Filia.  Ces  villes  et  ces  peu- 
ples sont  appelés  vierges ,  non-seulement 
parce  que  c'étaient  des  Etals  florissants , 
mais  aussi  parce  que  c'est  une  idée  naiurelle 
de  représenter  ainsi  les  nations  sous  la  figure 
d'une  femme,  et  les  Romains  en  ont  usé  de 
cette  sorte. 

VIRGULA.  -  De  virga. 

Ce  nmt  signifii!  proprement  une  petite 
verge,  une  petite  baguette,  une  houssine; 
mais  il  m;ir(]ue, 

Une  colonne.  Cant.  3.  6.  Sicut  virgula 
[c-:z).iyn,  Ruiui}  fuiui  cx  aromatibus.  Qui  est 
celle-là  ((ui  marche  dans  le  désert  comme 
une  colonnede  parfums  quis'exhale  en  l'air? 
C'est  l'Eglise,  ([ui  est  coniparée  à  celte  co-  ; 
loiine  de  parfums  qui  tend  droit  au  ciel.         f 

VIKGULTUM,  i;  '^utov.  —  De  virga,  et  c'est  / 
proprement,  * 

1  Un  arbrisseau,  qui  ne  produit  que  des 
houssines.  1.  M  'Ch.  V.  38.  In  ulriis  virgultn 
nota  sicut  in  sallu  vel  in  montibns  :  Il  était 
crû  dans  les  parvis  du  temple  ries  arbrisseaux, 
comme  dans  les  bois  et  sur  les  iuonla;;ncs. 


369 


VIR 


V!R 


37«i 


2"  Un  rejeton,  une  petite  branche.  Isa.  53. 

2.  Ascendet  sicut  virgultum  (p'iÇa)  coram  eo  : 
11  s'élèvera  devant  le  Seigneur  conirne  un 
arbrisseau.  C'est  du  Messie  qu'il  parle.  Voy. 
Radis. 

•3°  Un  arbre,  une  plante.  G  nos.  2.  5.  In 
die  quo  fecil  omne  virgultum  {/ifToî,  Herba) 
ayri  :  ka  jour  qu'il  créa  toutes  les  plantes 
des  champs.  Sap.  7.  20. 

VIRIDIS,  E.  —  Du  verbe  virescere,  et  si- 
gnifie. 

Ce  qui  est  vert  ou  verdoyant.  Eccli.  40. 
22.  Gratiam  et  spécieux  desiderahit  oculus 
tuus,  et  sujier  hœc  virides  (yjin  tnropoy,  Herba 
sati'inis)  sationes  :  La  grâce  du  corps  cl  la 
beauié  du  visage  plaisent  à  l'œil;  mais  la  ver- 
dure d'un  ch  inip  semé  passe  l'un  et  l'autre. 
Gen.  30.  37.  Eccli.  Ii.l8.  c.  i3. 23.  etc. 

D'où  vient  par  métaphore , 

Folium  viride,  la  feuille  verte,  pour  mar- 
quer un  Elat  heureux  et  florissant.  Jer.  17. 
8.  El  er il  folium  {a-cùiyjri  HirûSn,  Rami  frun- 
dosi]  ejus  viride  :  Sa  Teuille  sera  toujours 
verte.  Éz'xh.  17.  24.  Voy.  Lignum. 

Wu'ii,  Lignuin  viride,  le  bois  vert,  signifie 
le  juste.  Luc.  23.  31.  5i  in  viridi  {■Jyf'i;.  Hu- 
7mdus)  ligno  hœc  faciunt ,  in  arido  quid  fiel  ? 
S'ils  traili'iit  de  la  sorte  le  bois  vert,  com- 
ment le  bois  sec  sera-t-il  traité?  C'était  une 
espèce  de  proverbe  parmi  les  Hébreux,  de 
nommer  les  bons  du  bois  vert  et  Us  mé- 
chants du  bois  sec.  Ainsi  ,  un  homme  de 
bien  est  représenté  dans  les  livres  saints 
sons  la  figure  d'un  arbre  verl,  qui  porte  son 
fruit  dans  son  temps.  Ps.  1.  3.  Ezech.20.  43. 
Voyez  LiGNUM. 

VIRIDITAS,  Tis.  — Ce  mot  signifie  verdeur 
OM  verdure;  mais  il  signifie  au>si. 

Les  herbes  vertes.  Eccii.  40.  16.  Super  om- 
nem  aqaam  viriditas,  et  ad  oram  fluminis  ante 
omne  fenum  eiellelur  :  L'herbe  verle  qui 
croît  sur  les  eaux  et  sur  le  bord  d'un  Heuve, 
sera  arrachée  avant  toutes  les  herbes  des 
champs  :  c'est  ce  qui  arrive  aux  méchants, 
qui  s'élèvent  bienlôt,  mais  qui  sont  plus  ex- 
posés à  périr  que  les  autres. 

VIRILIS,  E  ;  0,  )j,  To  «vSf  if. — Du  mot  i!>,  et 
signifie, 

Ce  qui  convient  à  l'homme.  Deut.  3.  11. 
Secundum  mensurnm  cubili  virilis  nunius  : 
Selon  la  mesure  d'une  coudée  de  la  main 
d'un  homme;  i.  e.  d'une  coudée  ordinaire,  c. 
22.  3.  Non  induetur  mulier  veste  virili  ;  Une 
femme  ne  prendra  point  un  habit  d'homme. 
1.  Rcg.  1.  11.  c.  2.33.  Delà  vient, 

}  irilia,  ium,  les  parties  de  l'hoinme  qui  le 
distinguent  de  l'autre  sexe.  Gen.  9.  23.  l>u- 
tris  virilia  (yjfivwiriç)  nonviderunt  :  Us  ne  vi- 
rent point  dans  leur  père  ce  que  la  pudeur 
défendait  de  voir. 

VlUILITEK.  —  Courageusement  ,  en 
homme  de  cœur.  1.  Maeh.  G.  31.  Puqnave- 
runl  viriltler  («vowfoôiçj  :  Us  combattirent 
courageuscmenl.  2.  Mach.  10.  35.  c.  14.  43. 
D'où  vi 'nt, 

Agere  ou  fucere  virililer  («vSpiÇsfffiat) ,  élro 
courageux,  luire  paruUrc  ilu  courage.  Deut. 


31.  (i.  Jos.  1.  18.  Ps.  26.  14.  Ps.  30.  25.  etc. 

VIROR,  is.  —  De  virere. 

Verdeur  ou  vigueur  de  plantes  ,  ou  des 
herbes  qui  poussent.  Isa.  13.  6.  Defecit  ger- 
men,  viror  (>c6pTo;  //wpôf,  Herba  viridis)  om- 
nis  inleriit  .-Les  plantes  languiront,  et  toute 
la  verdeur  de  la  terre  s'évanouira  :  il  décrit 
une  grande  stérilité,  c.  33.  7.  Orietur  viror 
calami  etjunci  :  On  verra  naître  la  verdeur 
des  roseaux  et  du  jonc  ;  c'est-à-dire ,  les 
champs  qui  étaient  tout  secs  reverdiront  : 
Le  Prophète  prédit  le  temps  de  la  loi  nou- 
velle. 

VIRTUS,  is;  h/^ni,  ô-J-M-jAç.  —  Du  mot  vir, 
el  signifie  le  plus'  souvent  dans  l'Ecriture  , 
force,  pouvoir  ;  Gr.  oJ-j</.ui;,  pluriel,  armées, 
miracles,  rarement ,  vertu,  probité,  qui  ré- 
pond au  mot  Grec  ùf,f;ri. 

l"  La  force,  la  vigueur.  Psal.  30.  11.  Infir- 
mnta  est  inpaupertate  virtus  mca  :  Toute  ma 
force  s'est  affaiblie  par  la  pauvreté  où  je  suis 
réduit.  Ps.  37.  11.  Dereliquit  me  virtus  mea. 
Ps.  70.  9.  Thren.  1.  14.  Job.  30.  2.  c.  40.  11. 
Ps.  21.  16.  Eccli.  3.  15.  c.  G.  22.  etc.  c.  38. 
33.  Anle  pedes  suos  curvabit  virlulem  suam  : 
Ayant  l'argile  auprès  de  ses  pieds,  il  courbe 
sur  elle  tout  son  corps;  Gr.  (7'jo-7oéywv  h  tto- 
(7iv  «OtoO  Tfoxov  :  11  tourne  sa  roue  avec  ses 
pieds. 

Ainsi,  Joël.  2.  22.  Ficus  et  vinea  dederunt 
virlutem  sitatn  :  Les  figuiers  et  les  vignes 
pousseront  avec  vigueur. 

2'  La  vertu,  le  pouvoir,  la  puissance.  Sap. 

1.  3.  Prubata  virtus:  La  puissanre  de  Dieu  si 
reconnue,  c.  14.  3t.  Psal.  38.  12.  Ilisperge 
illos  in  virtute  tua  :  Dispersez-les  par  votre 
puissance.  Ps.  G4.  7.  Prœpnrans  montes  in 
virtute  tua  :  Vous  affermissez  les  montagnes 
par  votre  puissance.  Luc.  5.  17.  ]'irtus  Uo- 
mini  erat  ad  sanandum  eos  :  La  vertu  du  Sei- 
gneur agissait  pour  guérir  les  malades.  Sap. 
7.  v.  23.  23.  Omnem  liabens  virtutem:  Il  peut 
tout.  c.G.  4.  Rom.  1.  4.  Prœdeslinalus  in  vir- 
tute: Avec  un  souverain  pouvoir.  Deut.  4.  37. 
Sap.  12.  16.  Eccli.  28.  12.  Ps.  20.  v.  2.  14. 
etc. 

De  cette  signification  viennent  ces  phrases: 

Jre  de  virtute  in  virtutem  :  Avancer  en 
vertu  ou  en  force,  devenir  plus  fort  et  plus 
puissant.  Ps.  83.  8.  Jbunt  de  virtute  in  virtu- 
tem; Hebr.  (le  turma  ail  tunnam  i.  e.  turma- 
lim  :  Us  iront  en  troupes  pour  louer  Dieu 
dans  son  sanctuaire. 

Via  virtutis  Dei ,  la  voie  dans  laquelle  la 
puissance  de  Dieu  établit.  Psal.  101.  24.  Res- 
pondit  ei  in  via  virlutis  suœ  :  Il  dit  à  Dieu 
dans  la  voie  où  Dieu  l'a  mis  ;  i.  e.  dans  son 
retour  de  R.ibylone.  Voyez    A'ia. 

bies  virtutis,  le  temps  où  Dieu  fait  écla- 
ter sa  puissance.  Ps.  lO'J.  3.  In  die  virlutis 
tuœ  :  \u  jour  de  votre  puissance.  C'est  celui 
du  dernier  avènement. 

Virga  virtutis,  un  sceptre  de  force  et  de 
puissance  ,  une  puissance  royale.  Psal.  109. 

2.  Voyez  ViRG*. 

Virtus  salutis,  la  force  et  la  puissance  dans 
laquelle  on  met  son  salut,  l's.  139.  8.  Virtut 
salutis  mea. 


571 


DICTIONNAIRE  DE  PIIILOI.OGIE  SACREE. 


372 


Firmamentum  virtutis  Dei,  le  firmament, 
qui  est  le  paliiis  où  éclate  la  puissance  de 
Dieu.  l's.  130.  1.  autr.  assis  sur  le  Irône  iné- 
br;iiilablp  de  sa  puissance. 

Spiritus  virluCis,  un  venl  fort  et  violent. 
Sa  p.  3.  -Ik. 

Dominalor  virtutis,  dominateur  puissant, 
ou  somerain    Sap.  12.  18. 

Basis  virtutis.  un  feime  appui,  riccli.  6.  30. 

Ingredi  in  lirt  item  olicujus  :  Entrer  dans 
le  pouvoir  de  quelqu'un,  prendre  autorité 
sur  lui.  Eccli.  9.  2. 

3' Vertu,  efficacité,  force  qui  agit  rfficace- 
inenl  cl  avec  puissance.  Luc.  1.  IT.  Prwcedet 
ante  illum  in  spiritu  et  virtute  Eliœ  :  Il  mar- 
chera devant  lui  dans  Tesprit  et  dans  la  vertu 
d'Elie;  !.  e.  avec  un  pouvoir  efficace,  v.  33. 
Viriiis  Allissimi  obumbrabit  (i7*î;  La  vertu  du 
Très-H.iut  vous  couvrira  de  son  ombre,  c.  6. 19. 
Virtiisde  illo  exibal.  c.  8.  h6.  Novi  virlutem 
de  me  exisse.  Marc.  3.  30.  Luc.  i.  li.  Act.  1. 
8.  Rom.  13.  v.  13.  19.  2.  Cor.  6.  7.  Eccli.  41.4. 

Ainsi,  le  pouvoir  de  f.jire  des  miracles,  de 
guérir  les  malades,  et  de  chasser  les  démons, 
s'appelle  S-Jvzuij,  virt.is.  Malth.  li.  2.  Marc. 
(y.  14.  Viriuies  operanlnr  in  illo  :  La  vertu 
de  faire  des  miracles  opère  dans  lui. 

l^es  luiracles  méaies  qui  sont  un  effet  de  la 
puissance  de  Dieu.  Malth.  7.  22.  In  nomine 
tuo  virlati;s  multas  fecimus  :  N'.ivons-nous 
pas  fait  plusieurs  miracles  en  votre  nom?  c. 
11.  v.  20.  21.23.  c.  13.  v.  54.  58.  Marc.  6.  v. 
2.  3.  c.  9.  38.  Luc.  10.  13.  c.  19.  37.  Act.  2. 

22.  c.  8.  13.  c.  19.  10.  1.  Cor.  12.  v.  10.  29. 
etc. 

A  quoi  se  rapportent  les  effets  merveilleux 
de  la  puissance  de  Dieu.  Ps.  150.  2.  Laudate 
eum  in  viriutibus  (SuvauTciK  )  ejus.  Eccli.  16. 

23.  1.  Petr.  2.  9; 

Ainsi,  ^'irtutes  bonœ  («ïSpa^aOia),  les  gran- 
des actions,  les  b 'aux  faits.  1.  Mac.  8.  2.  Au- 
dierunt  praiia  eorum,  et  virtutes  bonus  quns 
fecertinl  in  Galatia:  Judas  avant  ouï  parier 
des  couib.its  des  Romains,  et  des  grandes  ac- 
tions (ju  ils  avaient  faites  dans  la  Galatie. 
Voy.  Galati,\.  1.  Mac.  9.  v.  22.  G6. 

Les  personnes  mêmes  «lui  ont  le  pouvoir 
de  f.iiie  des  miracles.  1.  Cor.  12.  30.  Num- 
q'iid  omnes  virtutes?  Tous  font-ils  des  mira- 
cles? 

4°  Vertu,  majesté  toute-puissante.  Sap.  7. 
25.  t  upor  est  liriuiis  Dei  :  La  sagesse  est  un 
écoulement  de  la  vertu  de  Dieu;  c'est-à-dire , 
de  la  majesié  ile  Dieu  toulc-pui^sante.  Eccli. 

18.  4.  ha.  40.  i(i.  Matth.  iG.  (iV.  Marc.  IV. 
C2.  Luc.  22.  09.  Rom.  I.  20.  2.  Thessal.  I.  v. 
7.9.  Hebr.  1.  3.  Apocal.13.  8. 

0"  Vertu,  capacité,  talent  naturel.  Malth. 
25.  15.  Unicui(/ue  scntnilain  propriiiin  lirtu- 
tcm  :  Selon  la  cajjac  ilé  différente  de  ciiacun 
d'eux  :  Diru  doiiue  pour  la  conduite  des 
âmes  desgrâics  qu'il  .(joule  aux  talents  na- 
turels qu'il  a  iléj.'i  donnés.  Eccli.  9.  21. 

Vertu,  (|u;(lile,  jinipriélé  >le  (juelque  chusc. 
Sap.  7.  V.  17.  :.0.  Ut  sri(im  lirtalcs  clcniento- 
ruin,  virtutes  radtcuni.  Sap.  13.  4.  c.  IG.  v. 

19.  23.  c.  19.  19.  Kccli.  .'18.  v.G.  .')3. 

6°  Furie,  appui,  soutien.  l's.  'i3.  2.  Dens 
nosler,  refuyium  et  vi'r/u» .  Seigneur ,   qui 


êtes  notre  refuge  et  noire  force.  Ps.  139.  8. 
Isa.  40.  29.  Qui  dat  lasso  virltitem  :  C'est  lut 
qui  soutient  ceux  qui  sont  las. 

Ainsi,  T'ir/M/p.tfœ/o/u/?),Matth.24.29.Luc. 
21.  26.  sont  les  fonilemenls  ou  les  colonnes 
qui  soutiennent  les  cieux.  ^  oy.  Columna  ou 
Cardo. 

7°  Vertu,  force,  courage,  générosité.  Ereli. 
49.  12.  Redemerunl  se  in  pde  virtutis  :  Gr. 
D.ziSo;  :  Ils  l'ont  affranchi  par  une  foi  pleine 
de  courage.  Rulh.  3.  11.  Scil  omnis  populus 
mulierem  te  esse  virtutis  :  Tout  le  peuple  sait 
que  vous  éies  une  femme  de  cœur  (ces  pa- 
roles, mulier  virtutis,  sont  traduites  par  7nu- 
lier  fortis  {i.Mih.),  Prov.  31.  10.)  Sap.  8.  7. 
Svbrietniem  et  prudentiam  docet,  et  justiliam, 
et  virtulem  :  Elle  enseigne  la  tempérance,  la 
prudence,  la  justice  et  la  force.  Mich.  3.  8. 
Apoc.  3.  8.  Eccli.  44.  6.  Ps.  17.  v.  33.  40. 
Ps.  132.  3.  Eccli.  6.  2.  c.  7.  32.  c.  24.  23 

Ainsi  ,  Facere  virtulem  ;  Faire  des  actions 
de  courage.  Ps.  59.  14.  Ps.  107.  14.  In  Deo 
faciemus  virlutem.  Judith.  13.  13.  c.  14.  6.  1. 
Mac.  8.  2.  c.  9.  22. 

Viri  virtutis  :  Gens  de  cœur.  1.  Mac.  5. 50, 
c.  6.  37.  c.  14.  32. 

8°  Violence  ,  entreprise  tyraonique.  1. 
Mac.  1.  61.  In  virtute  sua  faciebant  hœc  po' 
pulo  Israël  :  C'est  ainsi  qu'ils  traitaient  avec 
violence  tout  le  peuple  d'Israël. 

9°  ^crtu,  sainteté,  justice,   bonlé.  2.  Petr. 

1.  5.  Ministrale  in  fide  vestravirlulem  (à/jsnj), 
in  virlute  autem  scienlian  :  Joignez  à  voira 
foi  la  vertu,  à  la  vertu  la  science.  Pliil.  4.  8. 
5!  qua  virtus  :  Tout  ce  qui  est  vertueux. 
Sap.  5.  13. 

Ce  qui  s'attribue  à  Dieu.  1.  Petr.  2.  9.  Ut 
virtutes  annunlielis  ejus  :  Afin  que  vous  pu- 
bliiez ses  vertus ,  c'est-à-dire,  sa  sagesse  ,  sa 
boulé  ,  sa  puissance  et  sa  justice.  2.  Petr.  1. 
3.  ïocavit  nos  propri  i  yloria  et  virtute  :  Il 
nous  a  appelés  par  sa  gloire  et  par  sa  vertu, 
c'esl-à-dtre,  par  sa  bonté. 

10"  Biens,  richesses,  magnificence,  Apoc. 
18.  3.  Mercatores  terrœ  de  virtute  deliciaruni 
ejus  diviles  l'acli  sunt  :  Les  marchands  de  la 
terre  se  sont  enri(  bis  de  sa  magnificence  et 
de  son  luxe.  Eccli.  8.  16.  Cant.  21.  c.  44.  6. 

2.  Cor.  8.  3. 

Ainsi,  Vasa  virttitis  :  Des  vêtements  riches 
et  précieux.  Eccli.  45.  9.  Coronavit  eum  in 
vasis  virtutis  :  Dieu  l'a  couronné  d'un  appa- 
reil plein  de  majesté,  v.  14.  Opus  virtutis: 
Un  orni'ment  magnifique,  c.  50.  11.  In  ncci- 
piendo  ipsum  sluUuu  ijloriœ ,  et  vrstiri  eum  m 
cunsumnialionem  virtutis:  Lorsqu'il  a  pris  sa 
robe  de  gloire  ,  et  qu'il  s'est  revêtu  de  tous 
les  ornements  de  sa  dignité;  Gr.  xau/i^uKTo,-, 
(jlorialionis.  v.  14.  Opus  virtutis  :  Un  ou- 
vrage magnifique,  c.  51).  11.  Consummalio 
virtutis  (zau/>)fi«To;)  :  La  magnificence  par- 
faite des  habits  sacerdotaux. 

Il»  Force,  zèle,  grande  inclination.  4. 
Reg.  23.  25.  In  Iota  anima  sua,  et  in  universi 
virtute  sua  :  De  tout  son  cu'ur  et  de  tontes 
ses  force».  I.  Par.  13.8.  Ludehant  coram  Deo 
onini  virtuir  :  H-  jouaient  devant  l'arche  do 
loiil  leur  cuMir.  Tob.  14.  11  Eccli.  6.  27.  r.  7. 
32.  .Marc.  12.  30.  Act.  'i.  3:1. 


373 


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ii"  L'arche  d'alliance  ,  qui  faisait  toute 
la  force  et  l'ornement  du  peuple.  Psal.  77. 
61.  Tradidil  in  captlvitnCem  virlutem  eorum  : 
Il  livra  l'arche  entre  les  mains  des  enne- 
mis el  la  rendit  caplive.  1.  Par.  16.  11.  liccli. 
24.  ± 

1.3°  Troupes,  armées  nombreuses,  forces. 
Judith.  2.  7.  Vocavit  duces  et  maijistralas 
virtiUis  Assi/rioruin  :  Il  appela  les  chefs  et 
les  olficiers  de  {'.innée  di'<  Assyriens,  e.  3. 
T.  7.  15.  f.  k.  13.  Eccli.  24.  2.  In  con:<peclu 
viriutis  illius  gloriabiiur  :  L;i  Sagesse  se  glo- 
rifiera (lev;inl  les  années  ilu  Si'igneur ;  i.  e. 
dcvaiil  les  fidèle»  serviieurs  du  Seigneur;  les 
anges  et  les  saint*  qui  eoiballeiil  ici  bas 
pour  sa  gidiie.  D'autres  l'expliquent,  en  la 
pré^eIl(•e  de  la  puissance  du  Très  Haul.  Fs. 
3-2.  IG  Ps.  43.  10.  P>.  59.  10.  Psal.  17.  10. 
Psal.  133.  13.  Ëccl.  28.  18.  Isa.  63.  6. 

Ainsi,  Virtules,  sont  les  anges  on  les  trou- 
pes célesles.  P>.  102.  i\.  Benedicite  Domino, 
omnes  viriutes  ejus  :  Bénissez  tous  le  Sei- 
gneur, vous  qui  éies  ses  armées  célesles. 
Dan.  3.  61.  c.  4.  32.  Ps.  148.  2.  Psal.  32.  6. 
Spiiitu  orist  ejus.  Kotn.  8.  38.  1  Petr.  3.  22. 
Omnis  vil  tus  eorum  :  C'est  le  soufUe  de  la 
b,)uche  du  Seigneur  qui  a  produit  toute  la 
Vertu  des  cieux;  Uebr.  Tsaba,  exercitus  ;  ce 
qu'on  cxpli(]ue  des  armées  célestes.  Mais  ce 
méiiie  mot  hébreu  signifie  aussi  ornntus,  or- 
nement. Gènes.  2.  1.  D'où  vient,  Duininus 
tirtiitum,  ou  Sahaoth  :  Le  Seigneui-  des  ar- 
mées Ps.  23.  10.  Pi.  43.  V.  8.  12  Ps.  47.  9. 
Ps.  58.  6.  Ps.  67.  13.  Ps.  68.  7.  eic. 

Les  astres.  Eccli.  17.31.  Virlulein  nllilu- 
dinis  cœli  ipse  canspicit  :  Le  soleil  visite  les 
armées  des  cieux.  Mallh.  24.  29. 

14°  Force  d'une  ville,  rempart,  forteresse. 
Ps.  47.  IV.  Ponite  corda  vcstra  in  virtute 
(3yv«ixtf)  ejus  :  .\ppIi(|ucz-V(ius  à  considérer 
.sa  force;  s' Ion  d'aulres,  à  la  forlilier.  Ps. 
121.  7.  Fiat  prix  in  virtute  tua  :  Que  la  fiaix 
soit  dans  l'enceinte  de  tes  murs  ,  ô  Jérusa- 
lem ! 

■  lo"  Grandeur,  grand  avantage.  Hebr.  6.5. 
Gastavriint...  virtutes  sœculi  venturi  :  Ils  se 
sont  nourris  de  l'espérance  des  grandeurs  du 
siècle  à  vcini-,  c'est-à-dire,  de  l'immortaliié  et 
de  la  gloire,  (lui  font  éclater  la  puissance  de 
Dieu. 

16°  Louange  due  à  la  toute -puissance. 
Apoc.  4.  11.  c.  5.  12.  Dii/nus  est  Aijrtus  (pii 
occisus  est  nccipere  virlutem  :  L'Agneau  (|iii 
a  Souffert  la  mort  est  digne  de  recevoir  la 
puissance,  c'est-à-dire,  la  louange  due  à  sa 
pui^sance. 

VIS.  VIHKS;  h/y(.  -  Du  Grec  Tj. 

1°  Force  de  corps,  vigueur.  Dm.  10.  v.  8. 
10.  17.  Nihil  in  me  remiinsit  virium  :  Je  suis 
demeuré  sans  aucune  force.  Judic.  15.  19. 
Vires  rrirpit .- 1|  reprit  ses  forces  ;  (}r.  àvjf  j?^, 
c.  i".l.  8.  2.  R,g.  i;{.  14.  Judith.  9.  16.  Sip.6. 
1 .  Melivr  est  siipicnlia  quiim  vires  :  La  sagesse 
est  plus  estimable  que  la  force.  Eccl.  3it.  14. 
c.  41    3. 

2"  Force,  pouvoir,  rapacité.  Gen,  31.  6. 
Noslis  r/uod  lolis  virihus  meis  servinrim  pntri 
resiru  :  Nous  sa»ez  que  j'ai  servi  votre  péie 
lit!  toutes  mes  loi  ces.  4.  l'iêg.  19.  3.  1.  Par. 


29.  2.  Exod.  18.  18.  Ultra  vires  tuas  est  nego- 
tium.  Deut.  8.  18.  Judic.  7.  2. 

3°  Effort,  zèle,  forte  inclination.  2.  Reg.  6. 
14.  Ddvids  dtubnt  lolis  viriùus  nnle Dominum: 
David  dansait  devant  l'arche  de  toute  sa  force. 
Luc.  10.  27.  Diliges  Dominum....  ex  omnibus 
viribus  luis  :  Vous  aimerez  le  Seigneur  de 
tuuie-  vos  forces. 

4°  Effort  violent ,  soit  des  choses  vivantes 
et  animées.  Malih.  11.  12.  Reijnnm  cœloruin 
vim  paiitur  (piiÇeaSai,  Vim  pâli)  :  Le  royaume 
du  ciel  se  prend  par  violence,  c'est-à-dire, 
avec  une  forte  inclination  qui  fait  entre- 
piendre  le  bien.  Luc.  16.  16.  Omnis  in  illud 
vim  fxit  {pLi.i;ecO(tt,  Vim  facere)  :  Chacun  fait 
effort  pour  y  entrer.  La  métaphore  se  lire  de 
Ciux  qui  entrent  avec  force  et  violence  dans 
le  camp  ennemi;  mais  cet  effort  s'entend  de 
la  violence  que  chacun  se  fait  à  lui-même 
pour  entrer  dans  le  royaume  de  Dieu. 

Soit  inanimées.  Fi'*-  maris  :  La  violence  et 
l'impétuosité  des  flots.  Aci.  27.  41.  Puppis 
solvebittur  a  vi  (jSia)  maris  :  La  poupe  se  lom- 
pait.  Sap.  17.  17.  \  is  venlorum  :  La  violence 
des  vents.  Sap.  7.  iO.  Vis  i</iiis  :  La  violence 
du  feu.  c.  16.  22.  c.  17.  15.  Vis  fulminum.c, 
19.  12. 

3°  \  iolence    que    l'on    fait   à    quelqu'un 
Act.  5.  26.  Adduxit  illus  sine  vi  (j5i«)  ;  11  les 
amena  sans  violence,   c.  24.  7.  Gcn.  19.  9. 
c.  21.  23.  c.  34.  2.  Levii.  6.  2.  c.   19.   13. 
Judic.  8.   1.   1.  Reg.  2.  16.  eic.  D'où  xient: 

Vim  facere  :  Faire  violence  en  plusieurs 
endroits. 

Vivi  /)n(!  ;  Souffrir  violence,  être  affligé. 
Job.  19.  7.  Habac.  1.  2.  V ociferabor  ad  te  vim 
paticns,  «SizoùfiEvoî  :  Jusqu'à  quand  élèverai- 
je  ma  voix  jusqu'à  vous,  dans  la  viob  nce 
qu(^  je  souffre?  Le  pro|ihète  fait  parler  les 
faibles ,  qui  se  plaignent  de  l'oppression 
qu'ils  soutiraient  de  la  part  des  méchants. 

6°  Mar(]ue  ,  pronostic  de  quel(|ue  chose. 
Gènes.  41.  26.  Septem  buves  et  septem  spicœ, 
eamdem  rim  somnii  compreliendiinl  :  Les  sept 
vaches  el  les  sept  épis  marquent  la  môme 
chose  dans  ce  songe. 

7"  Biens,  richesses,  pouvoir.  Eccli.  14.  13. 
Secundum  vires  tuas  exporriyens  da  piiuperi  : 
Donnez  l'aumône  aux  pauvresselon  que  vous 
le  pouvez.  4.  Reg.  23.  33.  1.  Esd.  2.  69.  Prov. 
5.  10. 

8°  Pouvoir,  commodité,  occasion.  Eccli. 
19.  23.  Si  ab  imbeciltiialc  virium  vetelur  pec- 
care  :  Si  c'est  paice  (]u'il  n'a  pas  le  pouvoir 
de  faire  le  mal,  qu'il  n<'  pèche  pas  :  il  ne  lais- 
sera pas  de  le  faire  lorscju  il  en  aura  trouvé 
l'occasion. 

9°  Forces,  puissance.  Dan.  8.  24.  llobo- 
rabilur  fortitudo  ejus,  sed  non  in  viri^nts 
(3ùv«i/({)  suis  :  Sa  puissance  s'elablira  ,  mais 
non  par  ses  forces.  1.  M.ich.  6.6.  Involuerunt 
arniis  et  viribus.  c.  8.  1.  c.  10.  L'.  2.  Mach. 
12.  2S. 

10"  Force,  courage,  vai-llance.  1.  Marh.2. 
V.  42.  66.  Judas  Mavhabœus  fortis  viribus 
(SùvKf/f,-)  :  Judas  M  icliabee  a  elé  fort  el  vail- 
lant dès  sa  jeunese.  Sap.  5.  1.  Mrlior  est 
sapienlid  (jUdin  vires  :  La  sagesse  esl  plus  es- 
timable que  la  lurce.  Ce  verset  n'est  point 


R75 


DICTIONNAIKE  DE  PHILOLOGIE  SACRÉE. 


S7Q 


dans  le  Grec;  il  paraît  tiré  des  Proverbes,  c. 
16.  32.  Eccl.  9.  1«. 

VISCUS,  ERIS,  VISCERA;  (nrUyxyov  ,  a.  Voy. 
Venter.  —  Ce  mot  vient  de  vesci,  comme  si 
l'on  disait  vescus,  parce  qu'il  ne  signifie  pas 
seulement  les  entrailles,  mais  encore  tout  ce 
qui  est  couvert  de  la  peau;  ainsi  les  chairs 
y  sont  comprises.  D'où  vient  qu'ils  appe- 
laient à  Rome  visceratio  une  distribution  de 
viandes  qui  se  taisait  au  peuple  aux  funé- 
railles des  grands,  et  marque  par  n)élaphore 
ce  (jui  est  cher,  la  tendresse  et  la  compas- 
sion, etc. 

1°  Les  enirailles.  2.  Par.  21.  19.  Longa 
vonsumptas  tube,  iCa  ni  eijererel  etiam  viscera 
sua  :  Joram  se  vit  consumé  peu  à  peu  de 
phlhisie,  de  sorte  qu'il  vidait  ses  entrailles. 
Acl.  1.  18.  Diffusa  sunt  omnia  visceni  ejus  : 
Toutes  ses  entrailles  si'  sont  répandues.  Il 
parle  de  Juda,  2.  Mach.  9.  v.  5.  G. 

D'où  viennent  ces  plirases: 

Complere  viscera  :  Remplir  ses  entrailles, 
c'est  se  rassasier.  Ezech.  3.  3.  Viscera  {■Aoù.ia) 
tua  complebuntur  volnmine  islo  :  Vous  serez 
rassasié  de  ce  livre.  Dieu  déclare  à  son  pro- 
Ijlièle  ,  d  une  manière  métaphorique  qu'il 
devait  songer  à  remplir  son  cœur  des  gran- 
des vérités  dont  il  le  rendait  dépositaire,  et  à 
s'en  nourrir  par  une  profonde  médilation, 
comme  les  viandes  qui  sont  destinées  à  nour- 
rir le  corps  s'arrêtent  dans  les  entrailles  au- 
tant qu'il  est  nécessaire  pour  y  produire  les 
aliments  et  les  esprits  dont  le  corps  a  besoin 
pour  vivre. 

Effundere  viscera  alicujus  :  Répandre  les 
entrailles  de  quelqu'un,  c'est  le  tourmenter 
avec  une  extrême  rigueur.  Job.  10.  IV.  >  oy. 
Effundere. 

Torquere  viscera  :  Faire  souffrir  exlréme- 
meiit.  2.  Mach.  9.  6. 

2°  Le  corps.  3.  Reg.  17.  21.  Reverlatur, 
obsecro,  anima  pueri  hujus  in  viscera  ejus 
(kùtos,  Ipse)  :  Je  vous  supplie  de  faire  revenir 
son  âme  dans  sou  corps;  ce  mot  renferme 
tout  ce  qui  est  couvert  de  la  peau.  Pliilem. 
V.  7.  Viscera  sanclorum  requicvcrunl  per  te: 
Les  entrailles  des  saints  ont  reçu  (ant  de  sou- 
lagement de  votre  \m\\\.ii  ,  c'est-à-dire,  vous 
les  avez  nourris  et  revêtus.  Job.  21.  2V.  Vis- 
lera  (r/ymu)  ejus  plcna  sunt  iidipe  :  il  a  le 
corps  tout  rempli  de  graisse.  Voy.  Adeps. 
Sap.  12.  .').  Rarucli.  2.  17.  \  oy.  Accipiciie. 

.3"  L'àme,  l'esprit  de  l'homme.  Job.  .18.  30. 
(Juis  piisuit  in  visceribus  [v/vmtu.)  hominis  su- 
jncntinm  '/  Qui  a  mis  dans  l'homme  la  sa- 
gesse'.'  Ps.  .SO.  \2.  S/iiritum  rectum  innova  in 
visceribus  meis  :  Rélablissez  de  nouveau  un 
esprit  drnil  d.ins  le  f<ind  de  mes  entrailles, 
ccsl-àdire,  au  fond  de  mon  âme(  V'/»('e)a  ve- 
lut  inlirioru  sunt  anintœ).  Piov.  12.  10.  Vis- 
cera intpiorum  crudelia  :  Les  impies  ont  une; 
âme  cruelle.  Isa.  17.  3.  IHrumpelur  spiritus 
/]ùji/pli  in  visceribus  ejus  :  L'esprit  de  l'E- 
gypte s'anéantira  d^ins  elle;  j'ôicrai  de  son 
esprit  sa  sagesse.  Jerem.  31.  ."13.  Dabo  lei/etn 
meum  in  visceribus  eurum  :  c'est  une  prédic- 
tion de  la  nouvelle  loi;  comme  lizccli.  11 


19.  Spiritum  novum  tribuam  tn  viiceribu$ 
eorum. 

4°  Le  dedans,  l'intérieur  de  quelque  chose 
sensible.  Habac.  2.  19.  Omnis  spiritus  non  est 
in  visceribus  ejus  :  Une  idole  est  couverte  au 
dehors  d'or  et  d'argent,  et  elle  est  au  dedans 
sans  âme  et  sans  vie. 

SigniQcations  métaplioriques. 

Ce  mot  signifie ,  dans  le  sens  métapho- 
rique ,  tous  les  sentiments  des  passions  et 
des  afTections  qui  se  forment  dans  les  ea- 
trail'es. 

1.  La  tendresse,  la  charité  et  la  compas- 
sion. 2.  Cor.  6.  12.  Angustiamini  in  viseeri- 
6hs  vestris  :  Vos  entrailles,  c'est-à-dire,  \o\re 
alTeetion  est  resserrée  pour  moi.  c.  7.  15. 
Viscera  ejus  abundanlius  in  vobis  sunt  :  Son 
affection  envers  vous  est  redoublée.  Phil.  2. 
1 .  Si  (juœ  viscera  miser ationis.  Phil.  1.  8.  Tes- 
tis  iiiihi  est  Deus,  quomodo  cupiam  omnes  vos 
in  visceribus  Jesu  Cliristi  :  Dieu  m'est  té- 
moin avec  quelle  affection  je  vous  aime,  de 
cet  amour  tendre  que  Jésus-Christ  commu- 
nique aux  fidèles  qui  l'aiment  réciproque- 
ment. 

Ce  qui  s'attribue  aussi  à  Dieu  par  méta- 
phore. Isa.  03.  15.  Ubi  est  muliitudo  viscerum 
{îXtoç ,  Misericordiii)  tuorum  ?  Où  est  la  ten- 
dresse de  vos  entrailles?  Luc.  1.  78.  Jer. 
31.  20. 

De  celte  signification  se  font , 

Commovere  viscera  :  Toucher  de  compas- 
sion ou  de  tendresse.  Gen.  4-3.  30.  Commota 
fuerant  viscera  ejus  super  fratre  suo  :  Il  se  sen- 
tit toudié  au  fond  du  cœur  en  voyant  son 
frère.  3.  Reg.  3.  20. 

Turbare  ou  co»j/Mr6are  txscera  ;  Affliger, 
pénétrer  de  douleur.  Eccli.  30.  7.  Jer.  31.20. 
Tliren.  2.  11.  Conturbala  sunt  viscera  mea 
(t«  é-noç)  :  Le  trouble  a  saisi  mes  enirailles, 
j'ai  été  pénétré  de  douleur.  A'oy.  Venter. 
Ainsi  ,  Isa.  10.  11.  Viscera  mea  ad  murum 
cocli  lateris  (sotui^Mni)  :  Mes  entrailles  pous- 
seront des  soupirs  sur  la  ruine  des  murailles 
de  brique  de  Aloab. 

Reficere  viscera  alicujus,  donner  de  la 
joie  ,  remplir  de  consolation.  Pliilem.  v.  20. 
Jiefice  viscera  mea  in  Domino  :  Donnez- moi 
cette  sensible  consolation  au  nom  du  Sei- 
gneur. 

Claudere  viscera  ab  aliquo  :  Fermer  ses  en- 
trailles à  quelqu'un,  n'avoir  point  de  com- 
passion pour  lui.  1.  Joan.  3.  17.  \  oy.  Clau- 
dere. 

Inducre  viscera  misericordiœ  :  Se  revêtir 
de  tendresse  et  d'entrailles  de  miséricorde. 
Coloss.  3.  12. 

2.  Ce  qu'on  a  de  plus  cher  et  qu'on  aime 
tendrement.  IMiilem.  v.  12.  Tu  illum  ut  vis- 
cera mea  suscipe  :  .le  vous  prie  de  le  recevoir 
comme  mon  cher  fils.  L'Apôtre  se  com- 
pare à  une  mère  qui  porte  son  fils  dans  ses 
entrailles. 

VlSlltlLIS,  K  ,  ôfKTo,-,  ïi,  ôv.  —  Du  verbo 
viderv. 

^  isible,  qu'on  peut  voir.  Hebr.  11.  3.  Ut 

ex  inrisibilibus  visibilia  (/3Xino;.iEv»f)  fièrent  : 


577  VIS 

Pour  rendre  visible  ce  qui  ne  l'était  point,  et 
ce  qui  n'était  point.  % 

De  là  se  fait  celle  phrase  : 

Visibilia  et  invisibilia  :  Les  choses  visibles 
et  invisibles,  pour  marquer  loute-i  les  créa- 
tures. Coloss.  1.  16.  Inipso  conditasunt  imi- 
versa,  visibilia  et  invisibilia  :  Tout  a  été  créé 
par  lui  dans  le  ciel  et  dans  la  terre,  les  choses 
visibles  cl  les  Invisililes,  c'est-à-dire  les  corps 
et  les  esprits.  Voy.  Invisibilis. 

VISIO,  ?(is,  ô/;«7t,-,  5;!5«ua.  —  Ce  mol,  qui 
vient  de  vidcre,  signifie  proprement  l'action 
de  voir;  mais  dans  l'Ecriture  c'est  souvent 
une  révélation  par  laquelle  Dieu  faisait  con- 
naître sa  volonté  aux  hommes  en  la  leur  re- 
présentant, ou  dans  l'imagination  par  dos 
objets  sensibles  pendant  le  jour,  ou  la  nuit 
pendant  le  sommeil.  Il  se  prend  aussi  assez 
souvent  pour  la  chose  représentée.  Mais, 
soit  en  songe  ou  autrement,  Diiu  apparait 
en  Jeux  manières;  ou  en  leur  représentant 
clairement  ce  qu'il  veut  leur  faire  connaître, 
comme  lorsque  l'ange  apparut  à  Corneille; 
ou  en  leur  représentant  des  images  plus 
obscures  et  allégoriques,  comme  sont  les  vi- 
sions du  prophète  Ezéchiel  et  plusieurs  de 
celles  de  l'Apocalypse.  Si  c'est  en  songe, 
c'est  aussi  ou  par  des  images  claires  et  vé- 
ritables de  la  chose,  comme  lorsque  l'ange 
apparut  à  saint  Joseph,  ou  par  des  images  ob- 
scures et  énigmaliques,  comme  furent  le  songe 
de  Phar.ion  et  celui  de  Nabuchodonosor. 
Dieu  fait  connaître  aussi  quelquefois  sa  vo- 
lonté sans  employer  ces  visions,  en  donnant 
aux  hommes  une  connaissance  claire  de  ce 
qu'il  désire  d'eux  par  une  vive  impression 
qu'il  forme  dans  leur  esprit,  comme  Judith 
conçut  le  dessein  de  s'exposer  entre  les  mains 
d'Hi)lopherne,  dans  la  pensée  qu'elle  pour- 
rail  lui  ôler  la  vie  et  délivrer  son  pays.  Voy. 
Revelatio.  L'accomplissement  des  choses  à 
venir  s'appelle  vision,  parce  que  de  tous  les 
sens  celui  de  la  vue  est  le  plus  assuré. 

1°  Vision,  vue,  actiori  par  laquelle  on  voit 
quelque  chose.  Isa.  0.  9.  Videle  visionem, 
pour  visione;  Gr.  et  Heb.  videndo  videle, 
pour  vidcbitis  :  Vous  verrez  clairement,  et 
vous  ne  discernerez  point,  c.  €6.  -Ik.  Erunt 
usqne  ad  salietalem  visionis  omni  carni  :  Ils 
seront  exposés  à  tous  les  hommes  qui  rassa- 
sieront leurs  yeux  par  la  vue  de  leurs  sup- 
plices. Voy.  SàTIETAS. 

2»  Vision,  révélation.  Num.  12.  fi.  Si  quis 
fuerit  inier  vos  pruiihclu  Jlomini,  in  visiune 
apparebo  ei,  vel  per  soinnium.  Gen.  15.  1. 
Factus  est  sermo  Domini  nd  Abram  per  visio- 
nein  :  Le  Seigneur  parla  à  Abram  dans  une 
vision.  Cette  vision  se  lit  vraisemblablement 
par  une  apparition  sensible,  c.  VG.  2.  1.  Ueg. 
3.  1.  2  Keg.  7.  17.  1.  l'ar.  17.  15.  etc.  Ainsi. 
Dan.  8.  L'i.  Usquequo  visio  et  juge  sacrificiitm? 
Hebr.  visio  jutjis  sucrificii  :  Jusiju'à  ((uand 
durera  cette  vision  touchant  le  violement  du 
sacrifice  perpétuel'.' c'M(-(l-f/ire,jus(iu'à(iuand 
v(rra-l-on  cesser  le  sacrifice  perpétuel  (jU'î 
Daniel  avait  prévu  devoir  être  aboli  par  An- 
liochus'/  v.  2(i.  Visio  vcspcrc  et  munc  :  Celte 
vision  du  soir  cl  du  malin,  louchant  le  jour 


VIS 


378 


composé  du  soir  et  du  malin  dont  il  est 
parlé,  V.  14.  Dan.  11.  11.  Filii  prœvaricato- 
mm  extollentur,  ut  impleant  visionem.  Voy. 
Pr-evaricator. 

De  la  viennent  ces  phrases: 

Visiones  inttteri  ou  videre  :  Avoir  des  vi- 
sions ou  révélations.  Num.  21.  v.  h.  IG.  Vi- 
sionrs  Omnipotentis  vidit,  ce  qui  marque  le 
don  de  prophétie.  Ainsi,  Joël.  2.  28.  Act.  2. 
17.  Juienes  vestri  visiones  videbunt  :  Vos 
jeunes  gens  auront  des  visions  :  ce  qui  s'en- 
tend ou  de  la  connaissance  de  l'avenir,  ou  de 
la  science  des  mystères  du  NouMau  Testa- 
ment. Isa.  29.  10.  Ezech.  1.  1.  c.  8.  '*.  c. 
11.  21. 

\'allis  vision's  :  Vallée  de  vision,  la  ville 
de  Jérusalem,  ainsi  nommée  parce  que  les 
prophètes  en  sont  sortis  ;  mais  elle  a  été  ré- 
duite en  vallée  par  sa  destruction  de  la  part 
des  Chaldéens.  Isa.  22.  v.  1.  5.  Onus  vallis 
visionis.  Voy.  Valus. 

Visio  7ne>idax,  vi^io  cassa,  visio  inutilis  : 
Une  vision  pleine  de  mensonge,  une  vision 
vaine,  ce  sont  les  révélations  que  les  faux 
prophètes  disent  faussement  qu'ils  ont  eues. 
Jer.  14.  14.  Ezech.  12.  24.  c.  13.  7.  Ose. 
10.  4. 

Visio  cordis  sui,  visio  sua  :  Une  vision  de 
leur  cœur,  feinte,  inventée.  Jer.  23.  16.  Visio- 
nem  cordis  sui  loquunlur,  non  de  ore  Domini. 
Zach.  13.  4. 

Visio  Z>ei  ;  Une  vision  divine,  ou  qui  vient 
de  la  part  de  Dieu,  ou  dans  laquelle  on  voit 
Dieu.  Ezech.  1.  1.  Vi(/(  visiones  Dei.  c.  8.  3. 
c.  40.  2. 

Visio  pacis  :  Vision  de  paix,  qui  promet 
la  paix  et  la  tranquillité.  Ezech.  13.  16.  Vi- 
dent ei  visionem  pacis  :  Ces  prophètes  avaient 
pour  Jérusalem  des  visions  de  paix  lorsqu'il 
n'y  avait  point  de  paix. 

3°  Prophétie,  chose  révélée.  Isa.  1.  1.  Visio 
Jsaiœ.  c.  21.  2.  Visio  dura  nunliala  est  ynihi  : 
Dieu  m'a  révélé  une  épouvantable  prophétie. 
c.  29.  11.  2.  Par.  32.  32.  c.  9.  21).  Ezech.  7. 
V.  13.  2G.  c.  12.  V.  22.  23.  24.  27.  c.  13.  IG. 
Dan.  1.  17.  etc. 

Ainsi,  Prov.  30.  1.  c  31.  1.  Visio  :  Doc- 
trine révélée  de  Dieu. 

4°  Apparition,  objet  visible  qui  apparaît. 
Exod.  3.  3.  Videbo  visionem  luinc  maynani  : 
Il  faut  que  j'aille  reconnaître  quelle  est  cette 
merveille  que  je  vois.  Mattb.  17.  9.  Nemini 
dixeritis  visionem  :  Ne  parlez  à  personne  de 
celte  vision,  c'est-à-dire  de  ce  que  vous  avee 
vu.  Luc.  1.  22.  Cofpwvernnt  qiiod  visionem 
{'j-rciuiu)  vidisset  :  lis  reconnurent  qu'il  avait 
tu  une  vision  ou  une  apparition,  c.  2'j.  23. 
c.  26.  19.  Deul.  4.  .'i4.  l'er  horribiles  visio- 
nes; Hebr.  terrores  maqnos  :  c'étaient  les 
spectres  qui  épouvantaient  les  Egyptiens 
dans  les  ténèbres.  1.  Ueg.  3.  15.  Dan.  10. 
18.  Tcligit  me  quasi  visio  hominis  :  Celui 
que  je  voyais  sous  la  figure  d'un  homme  me 
toueha. 

.\iiisi.  Terra  vi4'io«i.s- :  Une  terre  île  vision. 
Gen.  22.  2.  Vude  in  terram  visionis;  Hebr. 
Muria,  visionis  ;  ainsi  appelée,  parce  quii 
Dieu  s'y  devait  faire  voir  à  Abraham  :  co  nom 


579 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


380 


est  demeure^  ensuite  à  cette  montagne  ;  c'est 
là  où  fut  bâti  le  temple  et  la  forteresse  de 

David. 

5  Vision  en  sonn;e  on  imaginaire.  Ercli. 
34.  3.  Hoc  scciindiùn  lioc  visio  soinninrum  : 
L"S  visions  dos  s()iig,'s  ne  sonl  que  la  ressi'rn- 
bl;inoo  d'une  chose.  Job.  -li).  8.  Transiet  sicut 
i)isio  nnctunin  :  Il  passera  comme  un  son^e. 
c.  'i.  13  <■.  7.  14.  c  33.  15.  Sap.  18.  19.  La. 
19    7.  Dan.  ï.  6.  c.  7.  27.  13.  etc. 

Ain>i,  Visio  rnpitis  :  Une  vision  qui  passe 
d  ins  l'c^pri  .  Dan.  2.  î8.  Visiones  cupilis  tut 
in  cuhi'i  luo  hiijuscemodi  sunt.  c.  4.  v.  2.  7. 
10.  c.  7.  V.  1.  15. 

6°  Vui-,  iina>;i',  apparence  exléri<'nre.  Ec- 
cli.  43.  1.  Sprcies  cœli  in  visione  glorite  :  Le 
firmament,  (jui  est  rornfini'nt  du  cie!,  s'y 
voit  avec  un  éclat  bnliant;  selon  d'dutips, 
c'est  uni"  hypollage.  Visio  qloriw  Dei  est  in 
specie  cœli  :  On  voit  la  majesté  di-  Dieu  dans 
ia  l>eau:é  du  ciel.  Apoc.  4.  3.  Iris  erat  in  cir- 
cuitu  sedis  similis  visioni  smaragilinw;  Gr. 
similis  (f^pecla  [lapidi)  smararjdino  :  L'arc-cn- 
cirl  qui  otiit  autour  de  ce  irôiie  paraissait 
semllablcà  une  énicraudc.  V'oy.  Smaragdus. 
Isa.  11.  '.S. Non  seciindu.n  risionem  (ôo;'/,  Opi- 
Jiio)  oeulorum  judicabit  :  11  ne  jugera  point 
sur  les  apparences,  sur  ce  qui  se  voit  des 
jeux.  Ezeih.  1.  v.  13.  i6.  c.  2.  1.  c.  8.  2.  c. 
10.  9.  Dan.  10.  10. 

7°  Vue,  connaissance.  Eccli.  1.  15.  Qiiibus 
fippanierit  in  vi'<u,  dili(jnnt  eam  m  visione  : 
Ceux  à  qui  la  sagesse  se  découvre  l'aiment 
aussiiôt  c|ii'ils  l'ont  vue. 

VISITARE,  ÎTzia-Aîirzsiv,  i-Kury-iTTridScu.    —  Ce 

verbe  se  forme  de  vipère,  qui  vient  de  videre, 
et  signifie  proprement, 

Aller  voir  souvent;  mais  dan>^  l'Ecriture  il 
se  dit  onlinairinienl  de  Dieu  qui  visite  les 
hommes  en  deux  manières,  ou  p,ir  ses  fa- 
veurs et  ses  c()n>olalions,  ou  par  le  châti- 
ment et  la  vengeanc'  des  crimes. 

l'  Visiter,  aller  voir.  !.  Reg.  17.  18.  Fra- 
très  tuos  visitibis,  si  recte  ayant  :  ^'oy(Z 
totnuienl  vos  frères  se  portenl.  2.  Reg.  13.  v. 
5.  6.  4.  Reg.  9.  IG.  Ac(.  7.  23.  Jac.  1.  27. 
Job.  2.  11.  Eccl.  7.  39.  Malth.  23.  v.  3G.  43. 
ïliren.  23.  2. 

Ainsi  les  pasteurs  visitent  les  fidèles  pour 
les  affermir  dais  11  loi.  Ad.  15.  .36.  Rerer- 
Irntes  vi^itemns  friUres  per  universas  civitntes  : 
Relourn  ins  visiter  nos  frères  par  toutes  les 
villes.  1.  Esdr.  7.  14.  Missus  es  ut  visites  Ju- 
dœam  et  Jérusalem  in  leje  Dei  :  \  ous  avi  z 
élé  envoyé  tlans  la  Judée  et  à  Jérusalem 
pour  avoir  soin  d'y  faire  observer  la  loi  de 
l)ien. 

2°  Fréquenter,  aller  souvent  quelque  pari. 
P.s.  2G.  4.  Ut  videiun  voluptotem  Domini,  et 
visileiH  temphtm  rjiis  ;  Pour  considérer  les 
(le  ices  (In  S  ■ign 'ur  et  fréciueuler  son  temple  : 
David  niellait  son  boiilieur  à  se  présenter  à 
Dieu  il, IMS  son  sanctuaire. 

3'  Reconnalire,  examiner,  faire  la  revue 
de  (|neliiue  clio^e.  Job.  .1.  24.  Visilnns  spe- 
tiein  tiKtin  non  pcccohis  :  En  faisant  la  revue 
de  loul  ce  que  vous  avez  de  beau  dans  voire 
niais  III ,  .\  ous  Vous  sauverez.  Voy.  Sj-iiciiis. 
Aiaïi,  i'sal.  10.  3.  Prubauli  cor  imum  «(  visi- 


tasti  nocle  :  \'ous  avez  éprouTé  mon  cœur, 
et  vous  l'avez' exaniiné  par  les  afflictions. 
Job.  7.  18. 

4"  Visiter,  pris  en  bonne  pari,  consoler, 
favoriser,  faire  du  bien.  fiPn.  21.  1.  Visitavit 
Dominas  Sarinn  :  Le  Seigni'ur  visita  Sara.  c. 
50.  24.  Dcus  visiinbit  vos  :  Dieu  vous  visi- 
tera. Jose|ih  prédit  a  ses  frères  ()ue  Dieu  au- 
rait soin  d'eux.  Eccli.  40.  18.  Ossa  ejus  tisi- 
tala  sunt  làiroa-xéTZTetv ,  al.  l7rtr7X£7iT:tv)  :  Les  os 
de  Joseph  ont  été  conservés  avec  soin,  et 
furent  emportés  ilans  la  terre  de  Cha'<aait 
pour  être  l'nsevelis  avec  ceux  de  ses  pèns. 
Exol.  3.  16.  c.  2.  31  c.  13.  19.  1.  Reg.  2  21. 
Ps.  8.  5.  Ps.  64.  10.  Ps.79.  '5.  Ps.  105.  4.  Isa. 
23.  17.  c.  24.  22.  Jer.  15.  15.  c.  29.  10.  Soph. 
2.  7.  Luc.  1.  V.  68.  78.  etc.  Ainsi,  Ad.  15. 
14.  Deus  visitnvit  sumere  ex  Gentibus  popu- 
'U  a  regardé  favorable- 


Di, 


lum  nomini  suo  : 

inenl  les  Giiilils,  pour  choisir  parmi  eux  un 

peuple  consacré  à  sou  nom. 

5*  *.  is  ter,  pris  en  mauvaise  p'irt,  punir, 
traiter  avec  rigueur.  Rxod.  20.  5.  Visitons 
iniquitatein  potrum  in  filios  :  Diou  venge  l'i- 
niquilé  des  pères  sur  les  enlanls.  c.  32.  34. 
Levit.  18.  25.  c.  26.  16.  Num.  14.  18.  Psal. 
58.  6.  P-.  88.  33.  etc.  El  fort  souvent  avec 
super.  Jercin.  o.  v.  9.  29.  Numquid  super  fus 
non  visiiobo  ?  Ne  pnnirai-je  point  ces  excès? 
C.9.  v.9.  25.  c.  1I.22.C.  21.  14.  c.23.  2.  etc. 
Ainsi  avec  les  propositions  adcersum  ou  con- 
tra, iav.  30.  20.  c.  36.  31. 

6°  Envoyer  pour  punir.  Jer.  15.  3.  Visitabo 
{èxniy.dv,  Ulcisci]  super  cos  quatuor  species  : 
J'enverrai  pour  les  punir  quatre  fléaux  dif- 
férents. 

VISITATIO,  NIS,  è-Ks-AOTT-n.  —  Ce  mot,  qui 
signifie  proprement  visiie,  action  par  laquelle 
on  va  voir  quelqu'un,  marque  ordinairement 
dans  l'Ëcrilure  le  soin  que  Dieu  prend  des 
hommes  qu'il  visite,  oit  de  ses  faveurs,  ou  de 
ses  châiimenls,  qui  sont  pour  quelques-uns 
une  visile  salutaire. 

1*  Soin,   providence.  Job.  10.  12.  Yisitatio 

(sKii-M-oç)  tua  custodieit  spirilum  meum  : 
Vous  m'avez  conservé  par  lis  soins  de  votre 
providence.  Isa.  60.  17.  Ponam  visilationem 
tuain  pacein  ;  Je  ferai  que  la  paix  régnera 
sur  vous;  c'est  une  prédiclion  de  la  loi  nou- 
velle. 

2"  \'isite  de  grâce  el  de  faveur.  1.  Peir.  2. 
12.  LU  glorifivent  Deum  in  die  visitationis  : 
Afin  qu'ils  rendent  gloire  à  Dieu  au  jmir  ((u'il 
daignera  les  visiter  de  sa  grâce,  en  les  a|)pe- 
lant  à  la  foi  de  Jésus-Christ,  c.  5.  6.  Ut  vos 
cxaltel  in  tempore  visitationis  :  Afin  qu'il 
vous  élève  dans  le  temps  de  >a  visile  favo- 
rable au  jugement  dernier.  Jer.  27.  22.  Ibi 
erunt  nique  ad  dicm  visitationis  suiv  :  ils  y 
demeureront  jusqu'au  temps  que  je  les  déli- 
vrerai. Luc.  19.  44.  Eccli.  .'14.  li. 

.")"  Punilion, châtiment,  .illliclioii.  Prov.  19. 
2.'5.  Ahstiue  visilaiione  pessi  nu  :  l.,a  crainte  du 
Si'igneur  l'ail  jouir  d'une  [)aix  (jui  n'esl  tra- 
versée d'aucun  mal.  Ose.  12.  2.  Yisitatio  su- 
per Jacob  :  Le  Seigneur  va  visiter  dans  sa 
colère  les  dix  Inbiis  nianiuées  pur  Jacob. 
.Mich.  7.  4.  Yisitatio  lua  venit  :  s  oici  le  temps 


%i\  VIS 

oà  Diea  vous  visitera  dans  sa  colère.  Isa. 

15.  7.  Ezcch.  9.  1.  D'où  vient, 

Annus,  tempus,  ou  (lies  visitationis  :  Le 
temps  de  la  pimilion  ou  de  la  vrns.-ance. 
Isa.  10.  3.  .Ter.  6.  l.i.  c.  8.  12.  c.  10.  15.  etc. 

VISITATOR,  is.  —  Qui  consiilèr"  quelque 
ch  ise,  qui  en  prend  soin.  2.  Mach.  .3.  39. 
VUUntor  (ÈTTOTi-T»!?,  Inspeclor)  et  (iiljnlor  est 
loci  illius  •  Dii  u  considère  ce  lieu,  el  le  re- 
garde favorablement. 

ViSU.M,  I.  Spotua.  —  Ce  mot,  qui  vient  de 
t)î(/«re,signiûe  proprement  songe,  vision  ima- 
ginaire; m.iisdans  l'Ecriture  il  marque  aussi 
quel  luefois  une  vision  de  la  part  de  Dieu. 

1°  Vision  imaginaire,  songe.  Art.  12.  9. 
Exislimabut  se  viswn  videre  :  U  s'imaginait 
que  ce  qu'il  voyait  n'était  qu'un  songe 
M.itih.  27.  19.  Mulla  passa  sum  hodie  per  vi- 
siim  ;  y-ar'ôvap,  en  songe.  Eccli.  34..  2. 

2'  Une  vision,  un  avertissement  du  ciel. 
AcI.  16.  10.  Ut  visum  vidit  :  Aussitôt  qu'il 
eut  eu  cette  vision. 

3"  Vision,  objet  extraordinaire.  Act.  7.  31. 
Admiratus  est  visum  :  Moïse  fut  étonné  de  ee 
qu'il  voyait,  savoir,  le  buisson  qui  brûlait 
sans  être  consumé. 

VISUS,  os,  ôpx'jtç.  —  C'est  proprement  la 
vue  oti  le  sens  de  la  vue  ;  mais  il  se  prend 
dans  l'Ecriture  pour  vision. 

1"  La  vue,  le  sens  de  la  vue.  Luc.  7.  21. 
Ccecis  mttltis  donavit  visum  (xo  Pâtthv)  :  Il 
rendit  la  vue  à  plusieurs  aveugles.  Tob.  11. 
15.  Job.  7.  8.  Act.  9.  v.  12.  18.  Barucli.  G.  36. 
Et  p;r  mélapliori'  la  libirté  el  la  délivrance 
d'un  élat  misériible,  représenté  par  les  ténè- 
bres l't  l'aveuglement.  Luc.  k.  19.  Prœdic  ire 
captivis  rernissiuncm  et  cœcis  visum  (àviS),;-^!,-)  : 
Jésus-Cbrist  a  été  envoyé  pour  annomer 
aux  captifs  leur  délivrance,  el  aux  aveugles 
le  recouvrement  de  la  vue.  Cela  s'entend  à 
la  lettre  de  la  captivité  du  peuple  juif  cà  Ba- 
bylone  ;  mais  le  prophète  avait  en  vue  une 
autre  sorte  de  délivrance,  qui  est  celle  de  l.i  cap- 
tivité des  hommes  sous  la  tyrannie  du  démon. 

2°  Vue,  reg^ird.  Eccl.  1.  8.  Non  salanuur 
ociilusvisu:  L'œil  ne  se  rassasiepointde  voir. 

3°  Vue,  objet  visible,  chose  qui  se  voit. 
Sap.  19.  17.  llnde  œstimari  ex  ipso  visu  (t6 
ipâ-j)  cerlo  potesl  :  C'est  ce  qu'on  peul  voir 
clairement  par  ce  qui  est  arrivé  alors. 

4-°  Apparence  extérieure,  mine,  conte- 
nance. Eccli.  19.  2(j.  l'Jx  visu  (oft,-]  cogno- 
scilurvir:  On  connaît  une  personne  a  la  vue, 
c'està-dirc,  à  l'air  du  visage  et  par  son  ex- 
térieur, c.  ii.  i.  Neijue  spernas  homiriem  in 
visu  sua  :  Ne  méprisez  personne  par  ce  (juil 
parait  dans  son  extérieur. 

5°  Vision  imaginaire  en  songe.  Sap.  18.  17. 
Tune  continua  visus  {favTuai'/.)  somniorum  ma- 
lorum  turbaverunt  illus:  Les  âmes  des  Egyp- 
tiens lurent  Iroulilées  aussitôt  par  des  son- 
ges et  des  visions  horribles.  Eccli.  40.7.  Cooi- 
lurbala  est  in  visu  cordis  sui  .  Les  fantômes 
qu  il  voit  en  son  âme  pindanl  le  sommeil 
l'ininiièt.  ut.    2.  Mich.  15.  12. 

6"  \  ue  de  l'espril,  connaissance.  Eccli.  1. 
i6.Qui!/us  npparuerit  in  visu  diliyunt  eam  in 
vi:>iiine  :  Ceux  à  qui  la  sagesse  se  découvre 
l'aiineiil  aussitôt  qu'ils  l'ont  vue. 


VIT 


382 


T  Vision,  prophétie,  chose  révélée.  Habac. 
2.  V.  2.  3.  Quia  adliuc  visus  procul  :  Ce  qiii 
vous  a  été  révélé  est  encore  un  peu  éloigné, 
mais  enfin  il  paraîtra  :  ce  qui  s'entend  à  la 
lettre  de  la  ruine  de  l'empire  de  Babylone  ;  et 
sous  celte  figure  on  entend  la  ruine  de  celui 
du  démon  par  Jésus-Christ,  ((ui  devait  venir. 
8"  Vision,  révélation  en  songe  on  autre- 
ment. Act.  9. 10.  Dixit  adillum  in  visu  {ôpKua) 
Dominus  :  Le  Seigneur  dit  à  Ananie  dans  une 
vision,  c.  10.  3. 

VITA  ,  jE;  Çwn.  —  Ce  mot,  qui  vient  du 
Grec  ptwTfl,  marque  dans  toutes  les  choses 
qui  se  meuvent  elles-aiêmes  un  principe  in- 
térieur qui  les  meut  et  qui  les  fail  agir  par 
elli's-mêuies.  La  vie  s'attribue  à  Dieu  et  aux 
personnes  divines,  qui  sont  l.i  source  de  la 
vie;  mais  elle  se  dit  proprement  des  hommes 
qui  vivent  selon  les  différen's  étals  où  ils  se 
trouvent,  ou  de  la  vie  naturelle,  ou  de  la  vie 
de  la  grâce,  o«  de  la  vie  éternelle  dans  la 
gloire.  Elle  se  dit  aussi  des  animaux  et  des 
plantes  qui  vivent  à  leur  manière.  Il  y  a  en- 
core plusieurs  autres  significations  moins 
propres  de  ce  mot  qui  se  verront  dans  la 
suite. 

1°  La  vie  essentielle  et  originelle.  Joan.  5. 
26.  Pater  habet  vilam  in  semelipso  :  Le  Père 
a  la  vie  en  lui-même;  c'est-à-dire,  qa'û  l'a 
par  sa  nature  divine  de  toute  éternité. 

Jésus-Cbrist,  comme  Dieu  dil»  Joaii.  11.25. 
Ego  sum  resurrectio  et  vita  .-Je  suis  la  résur- 
reciiiHi  el  la  vie  :  le  principe  de  la  vie  qui 
fait  vivre  tous  ceux  généralement  qui  ont  la 
vie.  c.  14. 6.  Ego  sum  via,  veritas  el  vita.  Voy. 
Via.  c.  1.  k.  In  ipso  vita  eral  :  Dans  lui 
était  la  vie.  Celte  vie  essentielle  qui  est  la 
source  de  la  vie  de  tous  les  anges  et  de  tous 
les  hommes  élait  de  toute  éternité  dans  le 
Verbe,  et  est  appelé  l'auteur  de  la  vie.  Act. 
3.  V6.  Auctorem  vilœ  iriterfecislis. 

2'  La  vie  naturelle  ,  ou  temporelle  de 
l'homme.  Gcn.  2.  7.  Inspiravit  in  faciem  ejus 
spiraculum  ritœ  :  Dieu  répandit  sur  son  vi- 
sage un  souffle  de  vie.  1.  Cor.  15.  19.. Si  in  hac 
vita  lantum  in  Chrislo  speranles  sumus,  nii- 
serabiliores  sumns  omnibus  hominibus  :  Si 
nous  n'avions  d'espérance  en  Jésus-Christ 
que  pour  cette  vie,  nous  serions  les  plus  mi- 
sérables de  tous  les  hommes.  Jac.  4.  15. 
Quœ  est  vita  vestra  ?  Qn'est  ce  que  votre 
vie,  sinon  une  vapeur?  Voyez  Vapor.  lîen. 
2.  7.  Act.  17.  18.  Cum  ipse  det  omnibus  vitam. 
Job.  7.  V.  1.  7.  etc.  D'où  vient, 

Conculcare  in  terra  vitam  alicujus  :  Fouler 
aux  pieds  qnebiu'un,  en  lui  ôtant  la  vie.  Ps. 
7.  6.  Conodcit  in  terra  vilam  meam. 

3Laviedelagrâce,ldvie  s|>irituellc.  Joan. 
5.2'|..  Transiit  a  morte  ad  vilam  .-Celui  qui  croit 
esldejà  passé  de  11  mort  à  la  vie  ;  c'M/-a-(/ire, 
de  l'inlidelité  à  la  foi ,  de  l'injustice  à  la  jus- 
tice. 1.  Joan.  3.  14.  Nosscimus  (inoniam  trans- 
Uni  sumus  de  morte  ad  vitam,  quoniam  dili- 
yimus  fratres  :  Nous  reconnaissons  que  nous 
sommes  passés  de  la  mort  à  la  vie,  parce 
que  nous  aimons  nos  frères.  E|ihes.  4.  18. 
Alieni  a  vita  Dei  :  Les  infidèles  sont  entière- 
ment éloignés  de  la  vi<' d.' Dieu  ;  ^'r,s■^')  '/i''''. 
de  U  vio  qu'il  ordonne  el  qu'il  approu\e,  et 


385 


DICTlONNAmE  DE  PHILOLOGIE  SACRÉE. 


dont  il  est  l'auteur.  Ainsi  elle  est  appelée  la 
vie  de  Jésus,  2.  Cor.  4.  V.  10.  11.  12.  parce 
qu'il  i'opdre  d.nns  les  fidèles.  2.  Tini.l.  1.  Se- 
cunduin  prnmissionem  vitœ  qnœ  est  in  Christo 
Jesii  :  Que  iiou>  avons  i-ii  Jésus-Chrisl.  Col. 
3.  V.  3.  4.  Vila  vestra  :  Il  est  noire  vie,  parce 
qu'il  niius  la  coininuniciue  ,  et  il  est  le  pain 
qui  nous  fait  vivre  de  celte  vie  spirituelle. 
JoMn.  6.  V.  35.  4-8.  Ei/o  sum  punis  vitœ  :  Je 
suis  le  pain  di'  vie.  v.  52.  54.  Rom.  11.  15.  c. 
6.  4.  1.  Jean.  5.  16. 

4°  La  vie  de  la  gloire,  la  vie  éternelle. 
Matih.  7. 14.  Artiln  via  est  quœ  ducil  ad  vitam  : 
Le  chemin  qui  inèiie  à  la  vie  est  élroil.  c.  18. 
V.  8.  9.  c.  19.  17.  Marc.  9.  v.  42.  44.  Jo.in.  3, 
36.  c.  5.  V.  29.  40.  eU\  et  très-souvent,  Vita 
œterna.  Dan.  12.  2.  M.itlh.  19.  16.  Joaii.  3.  v. 
15.  16.  36.  etc.  Vila  futura  :  La  vie  future. 
1.  Tirn.  4.8. 

A  quoi  se  rapporte  la  vie  glorieuse  de  Jé- 
sus-Chrisl après  sa  résurreclion.  Rom.  5.  10. 
Salvi  eriinus  in  vila  ipsius  :  Nous  serons  sau- 
vés par  la  vie  de  son  même  Fils.  Hebr.  7.  16. 
Secunduin  virlutein  vitœ  insolubilis  :  Jésus- 
Christ  est  établi  préire  par  la  puissance  de 
sa  vie  immortelle,  v.  23.  Semper  vivens  ad  m- 
tcrpellandum  pro  nobis. 

Siguiflcalions  impropres  de  ce  mot. 

1.  L'auieurde  la  vie.  1.  Joan.  1.  2.  Vita 
manifestataest  :Lnv\e  même  s'est  venue  mon- 
trer aux  hommes.  Joan.  11.  25.  c.  14.  6. 
Deul.  30.  20.  Ipse  est  vita  tua.  Coloss.  3.  4. 
1.  Joan.  5.  20. 

2.  Le  soutien  et  la  conservation  de  la  vie. 
Luc.  12.  13.  Non  in  abundantia  ciijusquam 
vila  ejus  est  :  La  vie  de  l'homme  ne  dépend 
point  (le  l'abondance  des  biens  qu'il  possède. 
Sap.  13.  18.  Pro  vita  rogal  morluum  :  Il  de- 
mande la  vie  à  un  murl.  c.  29.  28.  c.  34.  v. 
20.  25.  c.  3J.  31. 

Le  salut  et  la  conservation  de  la  vie.  Ps. 
29.  6.  Vita  in  vulunlale  ejus  :  La  vie  qu'il 
m'a  rendue  est  un  pur  elïet  de  sa  volonté. 

3.  Le  moyen  de  parvenir  à  la  vie  éter- 
nelle. Joan.  12.  50.  Mandaluin  ejus  vila 
wlerna  est  :  Son  commandement  est  la  vie 
éternelle,  c.  17.  3.  Hœc  est  vita  œterna,  ut 
cognuscant  le  :  Le  moyen  d'aequérir  la  vie 
éternelle,  c'est  de  vous  connaître. 

Ainsi  la  doctrine  de  Jésus-Christ  qui  con- 
duit à  la  vie  éternelle,  est  nommée  vie.  Act. 
5.  20.  Loquimini  oinnia  verba  vitœ  hujus  : 
l'rêi  liez  au  peuple  toutes  les  paroles  de  celte 
doctrine  de  vie.  Joan.  (i.  64.  Verba  quœ  ego 
luculus  sumvobisspiritusetvita  sunl  :  Les 
paroles  que  je  vous  dis  sont  esprit  et  vie. 

Les  réprimandes  salutaires  qui  conduisent 
à  la  vie  élenielle  s'appellent,  Increpaliones 
vitœ,  l'rov.  13.  31.  Auris  quœ  uudit  incrcpa- 
tiones  vitœ,  in  tnedio  sapicnlum  commuru- 
bitur. 

4.  Ce  qui  est  salutaire, avantageux  ctagréa- 
Me;  ce  qui  l'ait  la  joit;  et  le  bonheur.  Piov. 
16.  15.  hi  hilarititc  vulCus  régis,  vita  :  Le 
regard  favorabltMlu  roi  donne  la  vie.c.ti.  23. 
\  ia  vitœ  iiicripatio  di^ciplitue  .-La  répri- 
mande qui  relient  dans  la  disci|iline  e>l  le 
niojen  d'arriver  au  Ihmheur.c.  2.  19.  c.  3.22. 


33.  13.Ps. 


c.  4.  V.  13.  22.  23.  c.  5.  6.  olc.  Ps, 
48.  19.  etc. 

De  l.'i  vlenDent  ces  pbrases; 

Vila  et  mors  :  La  vie  et  la  mort,  pour  mar- 
quer la  prospérité  et  l'adversité.  Kom.8.  37. 
Neque murs  nequc  vita  :  Ni  la  mort  ni  la  vie. 
l.Cor.  3.  22.  Deut.  30.  19.  Prov.  18.  21. 
Eccli.  27.  21.  c.  11.  14.  V03.  Mors. 

Vita  carnium  ;  La  vie  de  la  chair,  l'embon- 
point et  la  gaieté  de  la  vie.  Prov.  14.30.  Vita 
carnium  sanilas  cordis  :  C'est  la  paix  du 
cœur  qui  f.iit  la  santé  du  corps. 

Ligninn  vitœ  :  L'arbre  de  vie.  Vena  vitœ: 
La  source  de  la  vie,  c'est  le  bonlieur  et  la 
consolation.   'V'oyez  Lignum.  Voyez  Vena  et 

FONS. 

Alelius  super  vitas  :  Ce  qui  est  préférable 
à  queli|ue  étal  de  vie  que  ce  soil.  Ps.  62.  4. 
rtleliorest  misericordia  twi  super  vilas  ;  Vo- 
tre miséricorde  est  préférable  à  toutes  les 
vies  les  plus  heureuses.  La  consolation  spi- 
rituelle que  vous  me  donnez  dans  mon  exil 
m'est  plus  agréable  que  ne  me  serait  la  vie 
la  plus  longue  et  la  plus  heureuse. 

5"  Manière  de  vie,  conduite.  Sip.  5.  4.  Ci- 
tam  {pio;)  illorum  œstimabamus  insaniam  : 
Leur  vie  nous  paraissait  une  folie,  c.  2.  15. 
Dissimilis  est  aliis  tila  illius  :  Sa  conduite 
est  toute  difféiente  de  elle  des  autres,  c.  4. 

9.  c.  12.  23.  c.  14.  V.  12.  22-24.  Nfque  vitam, 
neque    nuplias    mandas    custodiunl.    c.   15. 

10.  etc. 

6"  Le  cours  et  la  durée  de  la  vie.  Sap.  15. 
12.  Mslimaverunt  lusum  esse  vitam  nostram: 
Ils  se  sont  imaginé  que  notre  vie  n'est  qu'un 
jeu.  P».  16.  14.  iJivide  eos  in  vita  eorum  :  Sé- 
parez-les, en  les  ôtanl  de  la  terre  au  milieu 
de  leur  vie.  Sap.  2.  3.  c.  3.  17.  c.  15.  9.  et 
fort  souvent  ailleurs. 

VITALIS,  e;  Çwtizo;,  „,  ov.  —  Ce  qui  co-. 
opère  à  la  vie;  ce  qui  la  donne  et  l'entretient: 
dans  l'Ecriture, 

1  Ce  qui  vit,  ou  qui  a  la  vie.  Eccli.  16.  31. 
Anima  omnis  vilalis  (Çûov,  Animans)  denun- 
tiavit  ante  fuciem  ipsius  :  Tous  les  animaux 
qui  ont  la  vie  ont  fait  voir  que  Dieu  avait 
rempli  la  terre  de  ses  biens.  Voyez  Dencn- 

TIARE. 

2"  Ce  qui  donne  ou  entretient  la  vie.  Sap. 
15.  11.  Insuffhivit  ci  spiritum  vilalam  :  Dieu 
par  son  souille  a  imprimé  dans  l'homme  l'es- 
prit lie  vie.  De  là  vient, 

VITALIA,  RM  ;  ^oàix.  —  C'est  proprement 
le  cœur,  le  foie,  le  poumon  et  la  cervelle,  en 
quoi  consiste  principalement  la  vie;  mais 
c'est  dans  l'Ecriture, 

1"  Le  cœur  i-l  les  entrailles.  Exod.  29.  22. 
Toiles  adipem  de  ariete,  et  caudam  et  arui- 
nam  quœ  operit  vitalia  :  Vous  prendrez  la 
graisse  du  bélier,  la  queue  et  la  graisse  qui 
couvre  les  entrailles.  Lev.  3.  v.  3.  10.  14.  c. 
8.  8.  e.  7.  3.  c.  8.  16. 

2'  I-es  intestins ,  les  entrailles.  2.  Parai. 
21.  15.  Mgrolabis  pessimo  lanquore  uteri  tni 
douer  eqrediantur  vitalia  tua  paulatim  ptr 
sinqulos  dies  :  Vous  serez  frappé  d.ins  le 
ventre  d'une  maladie  très-pénible,  qui  vous 
fera  jeter  tous  les  jours  peu  à  peu  vos   en- 


388 


VIT 


VIT 


386 


trailles.  C'est  la  menace  que  Dieu  fit  à  Jo- 
ram,  fils  de  Josaphat,  par  des  lellres  d'Elic 
qui  lui  furent  apportées. 

VITARE.  —  On  fail  venir  ce  verbe  du 
mot  vis,  comme  si  c'était  détourner  par 
force. 

1°  Eviter,  fuir  quoique  mal  ou  quelque 
danjïer.  Lev.  il.  v.  11.  13.  Hœc  suntqtiœ  vi- 
tunda  sunt  {^SeUaaîaexi)  vobis  :  Voici  les  oi- 
seaux que  vous  ne  mangerez  point,  et  que 
vous  aurez  soin  d'éviter  ;  c'est-à-dire,  de  n'y 
point  toucher.  Eccli.  32.21.  Peccator  liomo 
viiabit  (èxx\ivsfj)  correptionem  :  Le  pécheur 
évitera  d'élre  repris. 

2"  Eviter,  ne  point  user  de  quelque  chose. 
2.Mach.2.  32.  Brevitntein  dictionis  sectari,  et 
exsecutiones  reruin  vilare  (7r«p«rTEio-9ct),  bre- 
vianci  concedendum  est  :  On  ne  doit  pas  trou- 
ver mauvais  que  celui  qui  fait  un  abrégé 
affecte  d'être  court  dans  ce  qu'il  écrit,  et 
qu'il  évite  de  s'étendre  en  de  longs  dis- 
cours. 

VITIS,  is.  Voy.  ViMEA,  uuLntlaç.  —  T)e  viere, 
plier;  car  c'est  proprement  la  plante  ou  l'ar- 
brisseau qui  porte  le  riii>in  ;  mais  il  se  prend 
aussi  pour  vinea,  un  champ  planté  de  vignes. 

1°  Vigne,  un  cep,  un  pied  de  vigne.  Jac. 
3. 12.  Numqiiid  potest  ficus  uvas  facere,  aut 
vitis  ficus?  Un  figuier  peul-il  porter  des  rai- 
sins, ou  une  vigne  des  figues?  Gen.  iO.  9. 
Judic.  9.  12.  Isa.  7.  23.  Eccli.  2i.  23.  Voyez 
Fructificare.  Ezech.  15.  v.  2.  6. 

De  là  vieanent  ces  plirases  : 

Ligare  ad  vitem  nsin:im  suum  :  Lier  son  âne 
à  la  vigne,  pour  marquer  un  pays  fertile  en 
vignes.  Gen.  VJ.  11.  Voyez  Vinea. 

Habilare  sub  vile  sua,  sedere  sublus  vitem 
suam :  Se  reposer  sous  sa  vigne;  c'est  jouir 
d'une  paix  assurée,  sans  rien  craindre  de  la 
part  de  l'ennemi.  3.  Rcg.  4,  2.i.  Midi.  4.  k.  1. 
Mac.  H.  12.  Ceci  se  tire  de  la  coutume  des 
Orientaux,  qui  aiment  à  prendre  le  frais  en 
été  sous  l'ombre  de  leurs  arbres  :  or  la  vi- 
gne en  ces  pays-là  est  attachée  aux  arhres. 
Ainsi,  Vocare  aniicuin  subter  vitem:  Appeler 
son  ami  sous  sa  vigne,  c'est  vivre  dans  une 
grande  tranquillité  et  dans  unegrande  union: 
ce  qui  figure  le  temps  de  la  loi  nouvelle. 
Zach.  3.  10. 

Infirmuri  vitem,  non  esse  uvain  in  vitibus  : 
Que  la  vigne  languisse,  et  qu'il  n'y  ail  point 
de  raisins;  c'est  une  marque  de  siérililé  que 
Dieu  envoie,  à  cause  des  péchés  du  peuple. 
Isa.  24.  7.  Infinnata  est  vitis.  Jer.  8.  13.  Non 
est  uva  in  vitibus. 

■  Liynwn  vitis  :  Le  bois  de  la  vigne;  c'est  le 
sarment.  Kzech.  15.2.  Qaid  fiet  de  llgno  vilis? 
j  Que  fera-l-on  du  bois  de  la  vigne  ?  i):eii  com- 
I  pare  le  peuple  juif  au  sarment  (jui  ne  pro- 
duit point  de  fruit,  et  (|ui  n'est  propre  à  au- 
cun usage  ni  à  aucun  ouvrage;  mais  (|ui  no 
peut  servir  ((u'à  mettre  au  feu. 

Vitis  frondosa  :  Une  vigne  qui  pousse  do 
grandes  branches;  c'est  une  vigne  inutile, 
qui  se  répand  en  sarments  sans  porter  de 
fruit.  Ose.  10.  1.  Le  peuple  des  dix  Iribnsest 
comparé  à  celte  sorte  de  vigne,  à  cause  do 


son  impiété.  Hebr.  Vitis  vacua.  Voyez  Fron- 

DOSUS. 

Vitis  abundans  :  Une  vigne  fertile,  qui 
porte  beaucoup  de  fruit,  à  laquelle  est  corn-" 
parée  une  femme  féconde  qui  a  beaucoup 
d'enfants.  Ps.  127.  3.  Uxor  tua  sicul  vilis 
abundans. 

Genimen,  ou  generatio  vitis  :  Le  fruit  de  la 
vigne;  c'est  le  vin.  M.'ilth.26.  29.  Marc.  ik. 
25.  Luc.  22.  18.  Voyez  Geni-ien. 

2°  Une  plante  semblable  à  la  vigne  sau- 
vage. 4.  Reg.  4.39.  Invenil  quasi  vilem  silve- 
strein  ;  H  trouva  une  plante  qui  ressemblait 
à  une  vigne  sauvage.  Voyez  Chlocynthis.  v. 
4.  £"170  suin  vitis,  vos  pnlmites.  Je  suis  la 
vigne,  vous  en  êtes  les  branches.  Jésus- 
Christ  représente  à  ses  apôtres  combien  il 
était  nécessaire  qu'ils  s'attachassent  à  lui 
lorsqu'il  était  sur  le  point  de  les  quilter;  il 
dit  donc  qu'il  est  la  vraie  vigne,  soit  parce 
qu'il  f  lit  parfaitement  à  l'égard  des  siens  ce 
que  fait  la  vigne  naturelle  à  l'égard  de  ses 
branches,  soit  pour  se  distinguer  de  celte 
autre  vigne  qui,  au  lieu  de  porter  des  rai- 
sins, ne  porta  que  des  fruits  sauvages.  Voy. 
Isa.  5.2. 

VITIUM,  H.  — On  croit  que  ce  mot  vient  de 
l'iiare,  parce  qu'il  le  faut  éviler;mais  il  pour- 
rait peut-être  bien  venir  de  t'iere,  comme  l'i'ïis, 
pour  marquer  l'opposition  qu'a  le  vice  avec 
la  fermeté  delà  vertu  :  il  signifie,  ou  un  dé- 
faut naturel  dans  le(orps,  ou  par  rapport 
aux  mœurs;  c'esl  proprement,  en  ce  dernier 
sens,  ce  que  fail  la  concupiscence  pour  nous 
corrompre  l'esprit  et  le  corps  ;  mais  nous  ap- 
pelons crime  ce  qu'elle  nous  fait  faire  pour 
nuire  à  autrui. 

1°  Vice,  défaut  naturel.  Levit.  15.  3.  Tune 
judicabitur  liuic  vitio  subjucere  :  C  e''^  alors 
qu'on  jugera  qu'il  est  sujet  à  ce  défaut  natu- 
rel :  il  parle  de  la  gonorrhée.  Doul.  17.  1. 
Non  iinmolabis  Domino  Deo  tuo  ovem  et  bo- 
rem  in  quo  est  macula  aut  quippiam  vilii 
[■navnpm)  :  Vous  n'immolerez  point  au  Sei- 
gneur une  brebis  ou  un  bœuf  qui  ail  quel- 
que tache  ou  quelque  défaut. 

2°  Crime,  injustice.  Judic.  0.  19.  Si  ergo 
recte  et  absque  vitio  (Gr.  iv  TEluoT-mi.)  cgistis 
cum  Jerobaal  :  Si  donc  vous  avez  irailé  équi- 
tablemcnt  et  sans  injustice  Jérubaal  et  sa 
maison. 

3°  Passion,  affection  criminelle.  Gai.  5.  24. 
Qui  sunt  Christi,  carnem  suam  crucifia:<ritnt 
cum  vitiis  (-àOnfiot,  Passio)  et  concupiscenliis 
suis  :  Ceux  (|ui  sont  à  Jésus-Christ  ont  cru- 
cifié leur  chair  avec  ses  passions  et  ses  dé- 
sirs déréglés.  Voy.  Rom.  '7.  5.  Mais  ces  pas- 
sions criminelles  demeurent  avec  attache- 
ment dans  les  impies  jus(]u'à  la  mort.  Job. 
20.  11.  Ossa  ejns  impUbuntur  viliis  adoles- 
centiœ  cjus,  et  cum  eo  in  pulvere  dormient-: 
Les  dérèglements  de  sa  jeunesse  pénétreront 
jusque  dans  ses  os,  et  se  reposeront  avec  lui 
dans  l.'i  poussière. 

AITIUIM,  i;  ûot>of.  —  Du  verbe  viderc, 
yicirvf  (|u'on  voit  à  travers,  et  signifie, 

1  ■  Du  verre.  Apoc.  21.  v.  IS.  21.  Jpsa  ci- 
vitas  aurum  mundum  simile  vitro  mundo  :  La 
ville  était  d'un  or  pur,  semblable  à  un  vcrro 


387  DICTIONNAIRE  DE 

très-clair.  Cette  vîMe  est  la  demeure  des  bien- 
heurpuî. 

2°  Un  verre,  une  coupe  de  verre.  Prov.  23. 
31.  Ne  inluearis  vinum  quando  (lavescit,  cum 
spleudueril  in  vitro  [-KOTripiov)  color  ejus  :  Ne 
regardi'z  point  le  vin  lorsqu'il  paraît  clair, 
lorsque  sa  couleur  brille  dans  le  verre. 

3°  Du  cristal.  Job.  28.  17.  Non  adœqunbilur 
ei  auruin  et  vitnim  {ZaXoî]  :  Ni  l'or  ni  le  cristal 
ne  sont  point  à  comparer  avec  la  sagesse. 
D'autres  croient  que  le  mot  hébreu  signifie 
une  pierre  précieuse,  comme  le  diamant. 

VITREUS,  A,  um;  icàiviç,  n,  «v. —  Qui  est 
de  verre,  ou  clair  et  transparent  comme  du 
verre;  dans  TEcr., 

Ce  qui  est  inconstant  et  fragile.  Apoc.  h.  6. 
C.  15.  2.  Vidi  lamqtiam  tnarc  vitreum  :  Et  je 
vis  commi'  unemcrd'ean  Iran-ip.irenle  comme 
le  verre.  Cette  mer  signifie  le  monde,  dont  la 
fra'^ililé  est  marquée  parle  verre;  ou,  selon 
d'autres,  le  peuple  saint  puriGc  par  le  bap- 
tême. 

VITTA,  s;  5()iw(7fia.  oTra/sTiov.  —Ce  mot  vient 
apparemment  de  vincire,  vincta,  et  signifie 
quelque  morceau  d'étoffe  à  lier  quelque 
chose. 

1°  Ruban,  bandelette.  E\nd.  28.  v.  28.  37. 
Ligabisque  eain  vitla  liijncinlhina  Vous  l'at- 
tacherez à  la  tiare  avec  un  rub.in  d'hyacin- 
the, c.  39.  3.  Niim.  15.  38.  Caut.  4.  3.  Isa.  3. 
23.  Ezech.  ii.  18. 

2°  La  membrane  qui  environne  la  cer- 
velle dans  la  lète.  Eecl.  12.  6.  Antequam  re- 
ciirral  villa  (àvôéfttov)  anrea  :  Avant  que  la 
bandelette  d'or  se  relire.  On  l'entend  de 
celte  membrane  qui  est  autour  de  la  cer- 
velle, et  qui  se  retire  et  se  ride  dans  les  vieil- 
lards; d'autres  l'expliquent  de  l'âme  même, 
qui  alliait  dans  le  corps  lanl  de  qualités  con- 
traires, et  qui  retourne  à  Dieu,  qui  l'avait 
créée. 

VITULÂ;  S«f*a>tf.  —  C'est  proprement  une 
{(énisse,  une  jeune  vache,  qui  n'a  pas  encore 
porté  le  joug;  mais  l'Ecriture  ne  dislingue 
pas  exactement  ces  signifiralions;  soit  parce 
que  le  mot  hébreu  est  général;  soit  parce 
qu'on  ne  distingue  pas  si  précisément  les 
âges  de  ces  anim  lUX.  Voy.  VnuLUS. 

1"  Génisse,  jeune  vache.  Deui.  21.  3.  Se- 
niores  ciritatm  lalicnt  viluUim  de  urmentn 
quw  non  (rn.rit  jiiijum  :  Les  anciens  de  cette 
ville-là  prendront  une  génisse  du  troupeau 
qui  n'aura  point  encore  porté  le  joug.  Celle 
génisse  devait  èlre  tuée  pour  expur  le  meur- 
tre dont  on  ne  conn.iissjiit  poinl  l'auteur;  et 
les  anciens,  en  témoignage  de  leur  inno- 
cence, devaient  laver  leurs  mains  sur  la  gé- 
nisse, v.  0.  Lnvnbunt  tnanus  suas  super  vUu- 
liim.  Hebr.  9.  13.  Cinis  vilulœ  nsprrsus  inqui- 
natos  sauctificiil  :  Si  le  sang  dis  boucs  et  des 
taureaux,  et  l'aspersion  de  l'eau  mêlée  avec 
la  cendre  d'une  génisse,  sanctifie  ceux  (jui 
ont  élé  souillés  :  cette  génisse  n'avait  point 
encore  porté  le  joug,  et  e^l  appelée  vache. 
Num.  19.  3.  Prœripe  (iiiis  Israël  ut  ndducant 
ad  le  vaccnin  rufaiii  œlatis  integrw ,  in  qun 
nulla    lit    macula ,    nec    portnveril   jugum. 

De  ce  mol  Ticiil  cette  façon  iV-  \a\\,-x  figurée: 


PHILOLOGIE  SACREE. 


S«é 


Arare  in  vitulaaticujus  :  Labourer  la  (erro 
avec  la  génisse-d'autrui  ;  proverbe  usité  chez 
li'S  Hébreux,  qui  signifie  f  sire  servir  à  son 
intérêt  le  bien  du  prochain.  Judic.  l'i-.  18.  Si 
non  arnssetis  in  vilnta  «n'a,  non  invenisselis 
propositinnein  meam  :  Sanison  se  sert  de  ce 
proverbe  pour  faire  voir  qu'ils  n'avjiienl  pas 
agi  de  bonne  foi  avec  lui.  Voy.  Arare. 

2'  Une  nation  fièreet  insolente  est  appelée 
génisse  belle,  ou  génisse  de  trois  ans.  Isa. 
15.  5.  Yectes  ejus  usque  ad  Se'/or  vitnlam  con- 
ternantem  :  Les  plus  vaillants  fuient  jusqu'à 
Segor,  celte  ville  insolente  comme  une  gé- 
nisse de  trois  ans;  les  génisses,  à  cet  âge, 
sont  fières  et  indomptées  :  c'est  ce  que  l'a- 
bondanee  des  biens  et  la  prospérité  fait  à  l'é- 
gard des  peuples.  Jer.  48.  34.  Voy.  Cu.nter- 
NâNs.  Ainsi  l'Egypte  est  comparée  à  une  gé- 
nisse belle  cl  agréable,  parce  qu'elle  s'éiait 
engraissée  par  l'abondance  de  toutes  sortes 
de  biens ,  el  en  cela  même  plus  propre  à  ser- 
vir lie  viciime.  Jer.  46.  20.  Vilula  elegansat- 
que  formom  JEqyptus. 

C'est  aussi  eu  ce  sens  que  le  peuple  des 
dis  tribus  est  considéré  comme  une  génisse 
qui  a  secoué  le  joug.  Oie.  10.  11.  Ephraim 
vitula  docta  diligere  tritnram  :  Ephraïm  est 
une  génisse  qui  se  pi  lîl  à  fouler  le  grain.  Ce 
peuple  aimait  à  dominer  les  autres  et  à  se 
nourrir  de  leur  travail,  comme  une  génisse 
qui  n'aime  pas  à  labourer,  mais  qui  se  pl.iît 
à  fon'er  le  grain,  parce  qu'elle  s'en  nourrit. 
VITULA.MEN,  iNis.  —  Ce  mot,  qui  n'est 
poinl  latin,  est  imité  du  Grec  j/ÔT/su/ia,  qui 
signifie  jeune  plante  ou  rejeton;  et,  parce 
que  ftoo-^o»"  signifie  vitulus,  l'interprète  laliii 
a  reni\u  iioT/j-ofioi-za  par  vitulaminn,  pour  mar- 
quer ce  qui  répond  au  Grec. 

Jeune  plante,  rejeton.  Sap.  4.  3.  Spuria 
vilnlamina  non  dabunl  rndices  allas  :  L.'S  re- 
jetons bâtards  ne  jetteront  point  de  prof  )ndes 
racines;  c'est-à-dire,  les  enfants  bâtards  el 
illégitimes  ne  réussiront  poinl.  Voy.  Spu- 
Rius.  Saint  Augustin  se  plaint  que  ce  mol 
a  élé  mal  interprété.  Voy.  /.  2.  de  Docl. 
Christ,  c.  12. 

\  ITULUS,  i;  jii-rxo;.  —  Ce  mol  vient  du 
Grec  (tka«3?,  terme  ancien  qui  signifiait  vitu- 
lus, un  veau;  et  l'on  a  cru  que  l'Italie  pre- 
nait son  nom  de  ce  mot,  â  cause  diî  l'excel- 
lence de  ses  veaux.  Varron  et  Coluuielle  di- 
sent :  l latin  a  vitutis  nominatur.  Voy.  Italia. 
Ce  mot  m  irque  les  plus  jeunes  de  Ci'S  ani- 
maux, dont  on  fait  quatre  degrés  :  le  pre- 
mier est  celui  des  veaux,  vitnionim:  lo 
deuxième  jufencorum  ,  des  boiivilloni;  ;  le 
troisième  ,  boum  novellornm  ,  des  jeunes 
bœufs;  le  quilrième,  vclulorum .  des  vieux 
bd'uls;  mais  on  n'observe  pas  toujours  celte 
différence,  surloul  dans  l'Ecriture. 

1°  Un  veau.Gen.  I  v  v.  7.  S.Tulit  inde  vitit- 
htm  tenerrimuin  et  apliinaai  :  Il  prii  dans  son 
lrou|ieaii  un  veau  cxcillenl  el  fort  tendre, 
pour  régaler  ses  hôles.  Exod.  24.  .">.  c.  29.  v. 
.'t.  10.  12.  14.  3().  Levit.l.  5.  c.  4.  v.  3.  5.  etc. 

D'où  viennent  ces  façons  de  piirlcr  : 

]'itulus  de  armento  :  Un  veau  du  troupeau; 
Heb.  Filins  horis  .  Un  veau  qui  telle  encore, 


8«9  VIT 

Kxod.  2?».  1.  Lovit.  9.  2.  c.  23.  18.  Nura.  29. 
V.  2.  8.  13.  1.  Rcg.  16.  -2.  etc. 

»  itiilussaginalus  :  Vt\  veau  gras.  Voy.  Sa- 

GINiTCS. 

Viiiilus  annic  'lus.  Voy.  Anvicuius. 

Occiilere  vitatos  :  Tuer  d(>s  veaux  ;  c'eKt-à- 
dire,  t'iiire  bonne  chère.  Isa.  22.  l^.Etecce 
gaudiitm  et  lœlilia,  occidere  viliilos. 

■2°  Un  bœuf.  Apor.  4.  7.  Secundum  unimnl 
similevitulo  [uo<7/^oç)  :  Le  second  animal  ét.iit 
semblable  à  un  veau;  c'est-à-diie  ,  à  un 
bœuf.  Kzi'ch.  1.  10.  Fucies  fwvis. 

3°  Toute  .«O'ie  (le  virtimc,  oh  d'offrande. 
Ps.  50.  21.  Tune  impnnenl  super  rdtnrr  tuum 
«)(7i«/o.s  ;  tyest  alors  qu'un  mettra  des  veaux 
sur  votre  autel  pour  vous  les  offrir.  Ces 
veaux  marquent,  selon  la  lettre,  tous  les  s.i- 
crifices  qu'on  devait  offrir  d.iiis  Jéru-ialem 
après  son  rétablissement,  et  dans  le  temple 
qui  devait  être  bâti.  Ps.  i9.  9.  Ps.  08.  32. 
Mioh.6.6.  Isa.  1.  11.  Jer.  Z\.  v.  18.  19.  Qui 
trnnsierunt  inier  <livisiones  vititli;  c'était 
une  cérémonie  de  faire  alliance,  pratiquée 
par  Abraham,  Gen.  \o. 

.^insi,  t  ituli  labiorum,  sont  les  sacrifices 
de  louantes  que  l'on  fait  à  Dieu  en  la  place 
des  anim.iuK.  Ose.  14.  3.  Reddemus  vilulos 
(xap-noç}  Iribiorum  nostroniin  :  Nous  vous  loue- 
rons et  rendrims  des  actions  de  {grâces  , 
comme  le  sacrifice  de  nos  lèvres.  Voy.  Hehr. 
l'I.  13.  N'ayant  plus  de  veaux  ni  d'a|,'ne<iux 
que  nnus  puissions  vous  immoler  dans  cd 
exil  où  nous  sommes,  rcieviz  nos  louanges 
comme  le  seul  sacrifice  que  ni>us  puissions 
vous  offrir;  ou,  cela  peut  signifier  1<'S  victi- 
mes que  nous  vous  avons  vouées  par  nos  pa- 
roles. 

4°  Une  idole  sous  la  figure  d'un  veau  ou 
d'un  bœuf.  E\od.  32.  U.  Fecit  ex  eis  vilulmn 
cuvJlulUem  :  Aaron  fit  fondre  les  pendants 
d'oreilles  des  femme  s  Israélites,  et  il  en  fit 
un  veau  :  c'élait  apparemmi'Ht  sur  le  modèii! 
du  bœuf  .4pis,  que  les  Egypiiens  adoraient 
comme  leur  Dieu.  v.  8.  i9.  20,  24.  De  ut.  9. 
V.  16.  21.  2.  Esdr.  9.  18.  Psal.  68.  32.  Acl. 
7.41. 

Il  en  est  de  même  des  veaux  d'or  que  Jé- 
robain  fit  faire.  3.  Rcg.  12.  2S.  Fccil  duos  ri- 
tuhis  anreiis.  v.  29.  PosuiU/ue  iinum  in  Bc- 
tltel  et  alterum  in  Dan.  v.  30.  32.  4.  Keg.  H). 
29.  c.  17.  16.  2.  Par.  11.  !.■>.  c.  13.  8.  ïob.  I. 
n.  Ps.  lO.").  V.  19.  20.  l:s  sont  appelés  ,  Viln- 
ius Samariœ  :  Li'S  ve.iux  dr  Samarie,  parce 
que  cette  ville  était  la  capitale  des  dix  tri- 
bus. Ose.  8.  v.  5.  6.  In  aruncnrum  telas  crit 
vilutus  Samnriw.  ^  oy.  Tel*,  c.  13.  2.  Immo- 
laie  homines,  vilulos  adorantes  :  Vous  (|ui 
adoriez  des  veaux,  immolez  des  hommes  à 
nos  nouveaux  dieux.  Voy.  IjnioLAiiE. 

5"  La  figure  d'un  veau  ou  d'un  lucuf.  Jer. 
52.  20.  Tulit  magister  militiœ  vilulos  dnode- 
rim  œreos  qui  ernnl  suit  basibus  :  Le  général 
ri'.irniée  prit  aussi  la  mer  cl  les  douze  bœufs 
d'airain  qui  en  faisaient  la  base. 

Sigiiilicalioiis  lie  ce  moi  liircs  dos  propriiHés  de  cet 
aiiiinal. 

1.  Des  personnes  fières  cl  insolentes.  Ps. 
21.  13.  Circumdederunt  me  viluli  mulli  :  J'ai 
été  environné  par  un  grand  nombre  de  jeu- 


VIV 


sdo 


nés  bœufs;  et  ces  taureaux  expriment  fort 
bien  la  disposilion  des  ennemis  de  Jésus- 
Christ,  qui,  étant  riches  et  à  leur  aise,  res- 
semblaient à  ces  jeunes  bêles  engraissées 
dans  d  excellents  pâturages  ,  toujours  en  fu- 
reur et  toujours  prêtes  à  heuiter  avec  leurs 
cornes.  Jer.  30.  11.  Effusi  eslis  sicnt  viluli 
{|3ot5(ov)  sujter  herbain  :  Vous  vou»  êtes  ré- 
pandus en  des  cris  de  réjouissance,  ainsi 
iiue  les  jeunes  veaux  qui  bondissent  sur 
l'herbe.  Il  pai le  des  Chaldeens. 

2.  Les  personnes  faibles  et  simples.  Isa.  11. 
V.  6.  7.  \  itulus  (iinny^àçio-j)  et  ursus  pnscentuf 
simul  :Leve!iu  el  l'ours  ironi  dans  les  mêmes 
pâturai;es;  c'est-à-dire,  qu'au  temps  du  Nou- 
veau Testament  les  gens  taihles  ri  simples 
se  devaient  ai  corder  avec  ceux  qui  parais- 
saient des  lions  et  des  ours  par  l  ur  fierié,  et 
cette  grande  diversité  d'humeurs  qui  se  re- 
maripie  parmi  les  hommes  ne  devait  pas 
empêcher  qu'ils  ne  fussent  tous  ensemble  un 
cœur  et  nne  âme. 

3.  Les  personn  s  lâches  et  timides.  Jer. 
46.  21.  Qu'jsi  viluli  saginati  rersi  sunt  et  fu- 
gerunl  simul  :  Ils  se  sont  tournés  tout  d'un 
coup,  et  ont  pris  la  finie  comme  des  veaux 
qu'on  engraisse.  A'oy.  Saginatus. 

4.  Les  iieisonnes  (]tii  sont  dins  la  joie. 
Mil.  4.  2.  Salietis  sicut  liluli  i  ■j.oTy^à.rjwi)  de  ar' 
mento  :  Vous  tressaillerez  de  joie  comme  les 
jeunes  bœufs  d'un  lrou[)e,'iu  bondissent  sur 
l'herbe.  Le  Prophète  parle  des  justes,  qui 
sortiront  avec  joie  de  leurs  tombeaux  pour 
aller  au-devant  de  Jésns-Clirisl,  el  qui  ver- 
ront, avec  une  reconnaissance  infinie  de  la 
miséricorde  de  Dieu  sur  eux,  le  châiiraent 
des  imnie.s. 

VlTUPEllARE.  —Ce  verbe  vienl  de  vitùim 
parure,  i.  e.  labem  aspergere,  répandre  une 
tache. 

1°  Blâmer,  reprendre.  Eccli.  11.7.  Prius- 
qunm  interroges  ne  vitupères  {  ij.éu.'^tfjfian  ) 
quemquam  :  Ne  blâiiiez  personne  av.Mit  ijue 
de  vous  ê  re  bien  informé.  1.  M  ich.  11.  11. 
jMarc.  7.  2.  Hehr.  8.  8.  t  it.iperuns  eos  dicit  ; 
Dieu  parle  ainsi  eu  blâmant  ceux  qui  avaient 
reçu  la  Loi. 

2'Dcshf)norer,  décrier.  2.  Cor.  6.  3.  Ulnnn 
viliiperctar  [avtxiînfj'jLi.)  minisierinin  noslrain  : 
.\{'n\  que  notre  ministère  ne  soil  poinldcsho- 
noré.  c.  8.  10. 

VlTUl'EKATIO.  Nis.  —  H  âme.  reproche 
injurieux.  Psal.  30.  14.  Aitdivi  riluperntio- 
nem  (lioyo,-!  mullorum  cominnmnlium  in  cir- 
cuilu  :  J'ai  entendu  les  rC(irorlics  injurieux 
de  plusieurs  de  ceux  qui  di'meurcnl  aux  en- 
virons. Ce  soiil  les  gens  de  la  cour  de  S.iiil, 
ou  d'autres  qui  avaient  été  de  ses  amis.  (|ui 
parlaient  mal  de  lui.  et  lui  faisaient  des  re- 
proches injurieux,  lorsqu'il  était  poursuivi 
par  Saùi  ou  par  Ahsjilom. 

VIVERK  ;  r«v,  pioOï  —  Ce  verbe  vient  du 
grec  |3n.û ,  el  a  des  significations  differcnles, 
selon  les  dilTéreuls  él.ils  de  vie  qui  se  Iroii- 
vi'iil  et  les  divers  sujets  ((ni  vivent.  Voy. 
ViTA.  Ainsi  ,  Vivrre  iJeo  :  Vivre  â  Dieu  ,  se 
prend  en  deux  manières  : 

1"  Vivere  Ih'O  :  C'est  vivre  devant  Dieu,  et 
dénendamm<.;n(  de  lui  par  sa  puissance.  Luc. 


591 


20.  38.  Omnes  l'ivunl  ei  :  Tous  vivent  devant 
lui,  même  ceux  qui  sont  morts,  parce  qu'il 
les  doit  ressuscilcr. 

2°  Vivere  Deo  :  Vivre  pour  Dieu,  c'est  vivre 
selon  la  volonté  de  Dieu,  ne  rien  faire  que 
pour  lui  plaire,  en  imitant  Jésus-Christ.  Rom. 
6.  V.  10.  12.  Jta  et  vos  existitnate  vosmortuos 
quidem  esse  peccato  ,  viventes  autem  Deo,  in 
Christo  Jesu  Domino  noslro  :  Considérez-vous 
vous-mêmes  comme  étant  morts  au  péché, 
et  ne  vivant  plus  que  pour  Dieu,  en  Jésus- 
Christ  Notre-Seigneur. 

§  1.  —  />e  la  rie  de  Dieu.  1°  Vivre  de  la  vie 
essentielle  et  originelle,  qui  n'appartient  qu'à 
Dieu.  2.  Reg.  22.  17.  Eccli.  18.  1.  Ps.  17.  i7. 
Vivil  Dominus,  et  benediclus  Deus  meus:  Le 
Seigneur  est  viv;mt,  ou,  vive  le  Seigneur,  en 
souhaitant  à  Dieu  la  vie  éternelle  clout  il 
jouit  ;  car  on  ne  saurait  souhaiter  à  Dieu  que 
ce  qu'il  a  déjà.  Job.  19.  25.  5fJo  quod  Ae- 
demptor  meus  viiit  :  Je  sais  que  mon  Libéra- 
teur est  immortel;  d'autres  1  expliquent  de 
Jésus-Christ  et  de  la  résurrection  des  morts. 

Mais  ces  paroles  se  trouvent  souvent  dans 
l'Ecriture,  pour  marquer  le  serment  qui  se 
fait  par  la  vie  de  Dieu.  Jer.  i.  2.  Jurabis,  vi- 
vit  Dominus  ,  in  veritate,  et  injudicio,  et  in 
juslilia  :  Vous  jurerez  dans  la  vérité,  dans 
l'équité  et  dans  la  justice,  en  disant  :  Vive  le 
Seigneur,  c.  5.  2.  Qund  si  etiam,  vivit  Domi- 
nus, dixerinl,  et  hoc  falso  jurabunt  :  Que  s'il 
y  en  a  quelqu'un  qui  jure  par  moi,  en  disant  : 
Vive  le  Seigneur,  ils  se  serviront  faussement 
de  ce  serment  même.  c.  12.  215.  c  16.  v.  li. 

15.  c.  23.  V.  7.  8.  c.  38.  10.  c.  W.  26.  etc. 
Ainsi,  Dieu  jure  lui-même  par  sa  vie.  Isa. 
40.  18.  Vivo  ego,  dicit  Dominus.  Jer.  22.  2i. 
Ezech.  5.  11.  c.  ik.  v.  16.  18.  Deut.  32.  40. 
etc.  Aussi  Difu  est  appelé  par  excellence,  le 
Dieu  vivai>t.  Drus  vivens,  ou  vivus.  Matlh.  16. 

16.  Tu  es  Cliristus,  Filius  Deivivi  :  Vous  êtes 
le  Christ,  le  Fils  du  Dieu  vivant.  Hebr.  1(). 
31.  Horrendum  est  incidere  in  nuinus  Dei  vi- 
ventis  :  C'est  une  chose  terrible  que  de  tom- 
ber entre  les  mains  du  Dieu  vivant,  c.  9.  14. 
c.  12.  22.  Jos.  3.  10.  2.  Reg.  17.  v.  26.  36.  4. 
Reg.  19.  V.  4.  16.  Ps.  41.  3.  Ps.  83.  3.  et  sou- 
vent ailliurs,  pour  distinguer  Dieu  des  ido- 
les, qui  sont  des  divinités  mortes.  Voy.  Mor- 

TCLS. 

i  2°  Cet  attribut  se  donne  aussi  au  Fils  de 
Dieu,  ou  à  Jésus-Chrisl  ,  comme  Dieu.  Voy. 
ViT4;  ou,  comme  homme.  Joan.  6.  58  Vivo 
propter  Palrem  :  Je  vis  par  mon  Père,  qui 
fait  subsister  mon  humanité. 

Ou,  comme  ressuscité  à  la  gloire.  Joan.  14. 
19.  Eyo  vivo,  et  vus  vivelis  :  Je  vis,  ou  je  vi- 
vrai, et  vous  vivrez  aussi;  c'est-à-dire,  jc 
ressusciterai,  et  je  vous  retrouverai  en  vie. 
H  dit ,  je  vis  ,  au  temps  présent ,  pour  mar- 
quer que  sa  résurrection  serait  prompte  ; 
d'ailleurs  le  temps  présent  se  met  souvent 
pour  le  futur  dans  1  Ecriture.  2.  Cor.  13.  4. 
Elsi  cniciftxus  est  ex  iiijirmitnle,  scd  livil  ex 
viitule  Dei  :  Encore  qu'il  ait  éié  crucifié  se- 
lon la  faiblesse  de  la  th.iir,  il  vit  néanmoins 
maintenant  par  la  vertu  de  Dieu,  dont  il  a 
été  rempli  dans  son  humanité  même  par  sa 
résurrection.  Rom.  6.  10,  Quod  morluus  est 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  S.\CREE.  595 

peccato,  mortuus  est  semel;  quod  autem  vivit, 
vivit  Deo  :  Quant  à  ce  qu'il  est  mort,  il  est 
mort  seulement  une  fois  pour  le  péché  ;  mais 
vivant  maintenant,  il  vit  pour  Dieu.  Apoc.  1. 
18.  Ecce  SU171  vivens  in  sœcula  sœculorum. 
C'est  ce  qui  était  figuré  par  Melchiséilech. 
Hebr.  7.  8.  Jbi  contestatur  quia  vivit  :  Celui 
qui  reçoit  ici  la  dîme  n'est  représenté  que 
comme  vivant  :  l'Ecriture  ne  parle  point  de 
la  mort  de  Melchisédech. 

§  2.— De  la  vie  de  l'homme  dans  ses  diffé- 
rents états.  1°  N  ivre  de  la  vie  naturelle,  qui 
est  celle  du  corps.  Act.  17.  28.  In  ipso  vivi- 
mus,  movemur  et  sumus  :  C'est  en  lui  que 
nous  avons  la  vie ,  le  mouvement  et  l'être. 
Prov.  4.  4.  Cuslodi  prœcepta  inea  et  vives.  Le- 
vit.  18.  o.  Quœ  faciens  homo  vivet  in  eis  .- 
L'homme  qui  gardera  les  lois  et  les  ordon- 
dances  de  Dieu  y  trouvera  la  vie  :  la  vie  tem- 
porelle,  qui  était  proprement  la  récompense 
de  l'observation  de  l'aucieiine  loi  ;  car  les 
violateurs  de  cette  loi  devaient  être  punis  de 
mort.  Aug.  ad  Bonif.  l.  4.  r.S.Voy.  Rom.  10. 
5.  Gai.  3.  12. 2.  Esd.  9.  29.  La  longue  vie  était 
la  récompense  de  ceux  qui  servaient  Dieu 
dans  l'ancienne  loi.  Deul.  4.1.  c.  5.  v.  16.  26. 
33.  c.  8.  1.  c.  11.  9.  c.  16.  20.  c.  22.  7.  et 
ailleurs  ;  mais  dans  un  sens  plus  élevé,  celte 
longue  vie  marque  la  vie  éternelle  pour  ceux 
qui  prali(iuent  les  commandementj  dans 
l'esprit  de  la  loi  nouvelle. 

Ainsi,  Te/va  vivenlium,  la  terre  des  vivants, 
par  rapport  à  ceux  qui  sont  morts  ;  c'est  le 
monde  ou  les  hommes  qui  vivent.  (.M. lis  dans 
le  sens  spirituel,  la  terre  des  vivants,  c'est  le 
ciel,  et  la  demeure  des  bienheureux,  où  la 
mort  ne  règne  plus.  Ps.  26.  13.  Credo  videre 
bona  Domini  in  terra  vivenlium.)  Job.  28.  13. 
Voy.  SoàviTER.  Psal.  51.  7.  Ps.  141.  8.  Isa. 
38.  11.  etc. 

De  plus  ,  Viventes,  ou  omnis  vivens,  mar- 
quent aussi  tous  les  hommes.  Gen.  30.  20. 
JJeva  ,  eo  quod  mater  esset  cunclorum  viven~ 
tium  :  Adam  donna  à  sa  femme  le  nom  d'Eve  : 
parce  qu'elle  était  la  mère  de  tous  les  vi- 
vants; c'est-à-dire,  Ae  tout  le  genre  humain  ; 
Eve  en  hébreu  signifie  vivante.  Job.  30.  23. 
Scio  quia  morti  trades  me  ,  ubi  constilula  est 


domus  omni  viventi.  1.  Reg.  25.  29.  Voy. 
Fasciculus.  Tob.  11.  6.  Job.  12.  10.  P^.  142. 
2.  Eccli.  4.  15.  Eccli.  7.  37.  c.  45.  20.  Etegit 
ab  omni  vivente  (Oviîto,-,  mortalis).  Dan.  4. 
14.  etc. 

Ainsi,  Omnes  vivi  :  Tous  les  hommes.  Eccli. 
42.  8. 

Lumen,  ou  lux  viventium  :  La  lumière  des 
vivants  ;  c'est,  à  la  lettre,  la  vie  présente.  Ps.  55. 
13.  Ut  placeamcoramDeoinlumine  viventium  : 
Pour  me  rendre  agréable  à  Dieu  ,  en  jouis- 
sant de  la  lumière  cl  de  la  vie  qui  est  com- 
mune à  tous  les  hommes.  Job.  33.  30. 

2°  \  ivre  de  la  vie  de  la  grâce.  Joan.  5.  25. 
Rom.  I.  17.  Galat.  3.  11.  lleb.  10.  38.  Jusius 
ex  fide  vtvit.  Gr.  vivet  :  Le  juste  vivra  par  la 
foi  ;  ce  qui  est  pris  de  Habac.  2.  4.  2.  Cor.  4. 
11.  Nos  qui  vlvimus  ,  tradimur  in  mortem  : 
Nous  qui  vivons,  nous  sommes  à  toute  heure 
livres  à  la  mort.  Galal.  2.  v.  19.  20.  Yivo,jam 
non  ego,  vivit  vero  in  meChrislus  :  Je  vis,  ou 


593 


VIV 


VIV 


391 


plutôt ,  ce  nVst  plus  moi  qui  vis  ;  mais  c'est 
iésus-Chrisi  qui  vit  on  moi.  In  fide  vivo  Filii 
Dei.  c.  5.  25.  2.  Cor.  5.  15.  1.  Petr.  2.  24.  c. 
k.  6.  1.  Joan.  4.  P.  Apoc.  4.  1.  Ps.  21.  v. 
27.  31. 

3*  Vivre  do  la  vie  glorieuse  dans  le  ciel. 
Luc.  10.  28.  Hoc  fac  et  vives  :  Faites  cela,  et 
vous  vivrer  de  l;i  vie  élernelie.  v.  2.  3.  Joan. 
11. 25.  c.  6. 57.  Roiu.  8.  13.  c.  10.  5.  Gaiat.  3. 
12.  1.  Joan.  h.  9.  Ezerh.  2.  21.  Vivens  vivet. 
C.28.  V.  0.  13.  17.  19.  etc. 

Ainsi,  Vivere  in  œternum.  Joan.  6.  v.  52.  59. 
Vivere  cum  Christo  :  Vivre  avec  Jésus-Christ. 
Rom.  6.  8.  Sitnul  etiain  vivemus  cum  Christo. 
1.  Thess.  5.  10.  2.  Tim.  2.  11.  Voy.  Convi- 
VERE.  Apoc.  20.  k. 

§  3.  —  De  la  vie  animale  ,  sensitive  et  vé- 
gétative. Voy.  Anima  et  Animans.  L'Ecri- 
ture donne  aux  animaux  et  aux  plantes  une 
vie  qui  leur  est  propre. 

Vivre  de  la  vie  animale  et  sensitive.  Levit. 
il.  10.  Quidquid pinnulas  et squammus  non ha- 
bet,  eorum  quœ  in  aquis  moventur  et  vivunt, 
abnmmnbile  vobis  exsecrandumque  erit  :  Les 
animaux  qui  se  remuent  et  qui  vivent  dans 
les  eaux  sans  avoir  de  nageoires  et  d'écaillés, 
vous  seront  en  horreur.  Job.  28.  21.  Abscvn- 
dila  est  ab  oculis  omnium  viventium  :  La  sa- 
gesse est  inconnue  à  tout  ce  qui  vit  dans  le 
monde  :  La  suite  fait  voir  que  les  animaux 
y  sont  compris.  Gen.  6.  19.  Ut  vivant  tecum. 
V.  20.  Ut  possint  vivere.  c.  9.  3.  Omne  quod 
movetur  et  vivit,  erit  vobis  in  cibum  :  Nour- 
rissez-vous de  tout  ce  qui  a  vie  et  mouve- 
ment, c'est-à-dire  de  tous  les  animaux. 

D'où  vient,  An imn  vivent,  pour  marquer, 

1.  L'homme  seulement.  Gcncs.  2.  7.  Fac- 
tus  est  homo  in  animain  vivenlem  :  L'homme 
devint  vivant  et  animé.  1.  Cor.  lo.  45. 

2.  Les  hommes  et  les  bêles  ensemble.  Gen. 
8.  21.  Non  ultra  percutiam  omnem  animam  vi- 
venlem sicut  feci  :  Je.  ne  frapperai  plus  de 
mort,  comme  j'ai  fait,  tout  ce  qui  est  vivant 
et  animé,  c.  9.  16. 

3.  Tous  les  animaux,  hors  les  poissons.  Gen. 
1.  24.  Producat  terra  animam  viventem  in  gé- 
nère suo  :  Que  la  terre  produise  des  animaux 
vivants,  chacun  selon  son  espèce,  v.  30.  c.  2. 
19.  c.  9.  V.  10.  12.15. 

4.  Tous  les  poissons  et  les  anim.iux  qui  vi- 
vent dans  les  eaux.  Gen.  1.  v.  20.  21.C'»('(ij;i7 
Deus  cete  (jrandia,et  omnem  animam  viventem 
atquc  motabilem  quam  produxerant  aquœ  : 
Dieu  créa  les  grands  poissons  et  tous  les  ani- 
maux qui  ont  la  vie  et  le  mouvement,  que 
les  eaux  produisirent  chacun  selon  son  es- 
pèce. Levit.  10.  46.  Ezech.  47.  9.  Apocal. 
16.  3. 

Significations  moins  propres  de  ce  verbe. 

1'  Subsister,  être  en  vie.  Gen.  6.  v.  19.  20. 
Dina  induces  in  arcam  ut  vivant  tccum  :  Vous 
«mènerez  dans  l'arche  deux  de  chaque 
espèce  de  tous  les  animaux  ,  alin  qu'ils  vi- 
vent avec  vous.  c.  19.  20.  Yivet  anima  mea.  c. 
42.  v.  2.  18.  c.  43.  v.  7.  8.  c.  28.  28.  c.  43.  v. 
3.26.  28.  Nom.  24.  23.  Ilculquis  victurus  est? 
Ps.  48.  10.  Et  laborabit  in  œternum ,  et  vivet 
adhuc  in  finem,  i.  e.  tit  laboret  :  Quand  il 
DiOTioMN.  nv  rnii.ot.  ■acréc.  IV. 


travaillerait  et  se  tourmenterait  continuelle- 
ment, et  qu'il  vivrait  toujours,  il  ne  pourra 
point  donner  de  prix  qui  soit  capable  de  le 
racheter.  D'autres  l'expliquent  des  peines  de 
l'autre  vie ,  où  ils  ne  vivent  que  pour  être 
éternellement  dans  la  souffrance  ;  d'autres 
lisent  avec  une  inlcrrogalion  :  Et  vivet  adhuc 
infinem?  11  continuera  toujours  de  travail- 
ler ;  mais  pourra-t-il  vivre  toujours  ?  Eccli. 
48.  12.  Nos  vita  vivimus  tantum  :  Pour  nous, 
nous  vivons  seulement  pendant  celle  vie; 
autr.  nous  n'avons  de  vie  que  celle  que 
nous  menons  maintenant ,  mais  notre  nom 
ne  vivra  pas  de  même  après  notre  mort. 

Ainsi,  rester,  survivre.  Num.  14.  38.  Josue 
et  Caleb  vixerunt  ex  omnibus  qui  perrexerant 
ad  considerandam  terram  :  Josué  et  Caleb  sur- 
vécurent de  tous  ceux  qui  avaient  été  recon- 
naître la  Terre  promise.  Gen.  16.  14.  Appel- 
lavil  puteum  illum,puteum  viventis  et  videnli» 
me  :  Elle  appela  ce  puits ,  le  puits  de  cc^uL 
qui  est  vivant  et  qui  me  voit  ;  sav.  de  l'ange  ; 
Heb.  Lâchai ,  roi  :  Viventis  videntis  me.  \'i- 
vens  se  rapporte  à  Agar,  qui  restait  en  vie 
après  avoir  vu  l'ange,  et  videns,  à  lange  vu. 
C.25.  11. 

2°  Vivre,  se  nourrir,  subsister.  M.itth.  4.  4. 
Luc.  4.  4.  Deut.  8.  3.  Ut  ostcnderet  tibi  quod 
non  in  solo  pane  vivat  homo,  sed  in  omni  verbo 
quod  egredilur  de  ore  Dei  :  Pour  vous  faire 
voir  que  l'homme  ne  vil  pas  seulenieiil  do 
pain,  mais  de  tout  ce  qu'il  plait  <à  Dieu  do  lui 
donner  pour  sa  nourriture.  4.  Reg.  4.  7.  1. 
Cor.  9.  14.  Gen.  27.  40.  Ose.  14.  8. 

3"  Vivre  dans  la  joie,  être  à  son  aise  et 
dans  la  prospérité.  1.  Thess.  3.  8.  Nunc  vivi- 
mus, si  vos  statis  in  Domino  :  La  vie  m'est 
douce,  si  vous  demeurez  fermes  dans  le  Sei- 
gneur. Prov.  15.  27.  Qui  odit  muiiera,  vivet  : 
Celui  qui  hait  les  présens,  vivra  ;  il  .sera 
heureux  et  estimé.  Prov.  4.  4.  C^islodi  prœ- 
cepla  mea,  et  vives  :  Gardez  mes  préceptes  , 
et  vous  vivrez  ;  vous  aurez  tout  à  souhait,  e. 
9.  6.  c.  15.  27.  Ps.  37.  20.  Deut  4.  1.  c.  5.  .33. 
c.  8.  1.  c.  30.  v.  10.  19.  etc.  Ainsi ,  Isa.  55.  3. 
Audile  et  vivet  anima  vestra.  Jer.  38.  v.  17. 
20.  Amos.  5.  v.  6.  14. 

A  quoi  se  rapporte  le  souhait  qu'on  fait 
qu'il  arrive  à  quelqu'un  du  bonheur.  Deut. 
33.  6.  Vivat  Rahen  ,  3.  Reg.  1.  v.2o.  31.  34. 
39.  Vivat  rex  :  Vive  le  roi,  Dan.  2.  4.  c.  3.  9, 
c.  5.  10.  licx  ,  in  œternum  vive  :  O  roi,  vivez 
à  jamais,  c.  G.  v.  6.  21.  etc.  Et  le  serment  (ino 
l'on  fait  p. ir  la  vie  de  quelqu'un.  Judith.  11. 
5.  Vivit  Nahuchodonosor  rex,  et  vivit  virlu» 
ejus  quœ  est  in  ïc:  Je  jure  par  Nabuchodono- 
sor  et  par  toute  sa  puissance  qui  réside  ei, 
vous,  c.  12.  4.  4.  Reg.  2.  v.  2.  4.  6.  c.  4.  .30,  j 
Ainsi  ,  Amos  8.  14.  Vivit  Deus  tuus  ,  Dan  !  [ 
O  Dan  ,  vive  voire  Dieu  !  c'était  le  serment 
que  faisaient  ceux  qui  adoraient  les  veaux 
d'or,  l'un  desquels  avait  été  mis  dans  la  ville 
de  Dan,  à  rcxtréiiiilé  de  la  Judée,  vers  lo 
septentrion  ;  et  un  autre  ,  coninie  il  parait, 
dans  Rersabée  ,  à  l'autre  cxlréinilé  du  pays, 
pour  éljyi  adorés  de  tout  Israël  :  Virit  vin  lier- 
sabce  :  Vive  la  religion  de  Rersabée.  Ce  mot, 
via,  la  voie,  se  met  pour  lo  culte  et  la  rcliK>on 
vraie  ou  fausse.  Voy.  ci-dessus,  §  1. 

13 


595 

h'  Se  bien  porlcr,  éiro  en  bonne  santé. 
Joan.  4.  V.  50.  51.  5-3.  Vade,  ftlius  nuis  vivil  ; 
Allez,  voire  fils  se  porle  bien.  M  iltli.  9.  18.  c. 
5.  Sa.Nuin.  21.  8.  4.  Heg.  1.  2.  Apoe.  13.  1'+. 
elc.  Ainsi,  vivens,  est  celui  qui  se  porte  liicn, 
qui  est  en  pleine  Srinic.  Isa.  .38.  19.  Mvens, 
ivivens  ipse  covfHehilitr  tibi.  Ecrli.  17.  27. 
I  5°  Subsister,  demeurer  terme  et  stable. 
Eccli.  42,  2i.  Omnia  hœcviviint  :  Les  œuvres 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


m 


pour 


dtr  Dieu  subsistent  toutes  et  demeurent 
'jamais  ;  ou  parce  qu'elles  sont  incorru|)ti- 
bles,  comme  le  ciel,  le  soleil  cl  les  étoiles  ;  on 
parce  qu'encore  qu'elles  soient  périssables, 
elles  se  conservent  en  renaissant  continuel- 
lement les  unes  des  autres.  Hebr.  10.  20.  Ini- 
tiavitnobis  viam  novnm  et  vivcntem  :  Il  nous  a 
tracé  une  voie  nouvelle  et  viyaiUe  ;  c'est-à- 
dire  fixe  et  stable. 

6°  Etre  cé'èbre  et  reromn;andnble  dans 
l'estime  des  hommes.  Eccli.  3V.  29.  Nomen 
iltius  eril  vivent  in  œlernum  :  Le  nom  du  sa;;e 
vivra  éternellenient.  c.  k'*.  ik-.  Nomen  eoricm 
vivit  in  (jcneralionem  et  grncrationem  :  Leur 
nom  vivra  ,  et  ou  se  souviendra  d'eux  dans 
la  succession  de  tous  les  siècles. 

7"  \  ivre  lonpicmus,  devenir  vieux. 


Job. 


21. 

7.  Cur  iinpii  vivunt  ?  U'où  vient  que  les  im- 
pies parviennent  jusqu'à  l'exlrême  vieil- 
lesse ? 

8°Revivre,sortirnvee  joie  do  quelque  grand 
malbeur  ou  de  quelque  affliciiou  mortelle.  2. 
Cor.  6.  9.  Quasi  morienlcs,  et  ecre  viviinus  : 
Comme  toujours  mourants,  et  vivants  néan- 
moins. Saint  Paul  et  les  autres  apôtres 
étaient  affligés  et  maltraités  jusqu'à  la  mort, 
mais  ils  reprenaient  cour.ige  et  ne  se  lais- 
saient point  ab;itlre.  Ps.  68.  .33.  Ps.  117.  17. 
Ps.  118.  v.  77.  116.  Wk  175.  0:,e.  6.  3.  Zach. 
10.  9.  Gen.20.  7.  Deut.  h.  h. 

9°  Revivre,  ressusciter  pour  vivre  éternel- 
lement dans  l'immortalité.  Joan.  14.  19.  Ego 
vivo  (ÇwoTTotcrv,  ad  vitam  revocare) ,  (  i.  e.  vi- 
vant, ou  rcviviscain  )  :  Je  ressusciierai,  et 
TOUS  vivrez  aussi  d'une  vie  spirituelle,  c.  11. 
23.  Etiamsi  niortuus  furril ,  vivcl  :  Celui  qui 
croit  en  moi,  quand  il  serait  mort,  vivra; 
c'esl-à-dirc  ressuscitera  à  une  vie  immor- 
telle. Apoc.  20,  V.  4.  5.  c.  13.  14.  Isa.  26.  v. 
14,  29. 

10°  Revivre,  ressusciter,  passer  de  la  mort 
à  la  vie  corporelle  pour  mourir  dcreclief.  4, 
■Reg.  8.  i.Cujus  vivcre  fcccrat  fiUum.  Ezecb. 
37.  V.  3.  5.  6.  10.  J4, 

VIVENS,  et  VIVU.S,  a.  um;  Çiiv,  ïû<r«,  Çwv. 
—  Ce  mol  signifie  proprement,  ce  qui  est  vi- 
vant, qui  a  1.1  vie,  cl  qui  subsiste  en  vie  ; 
mais  il  .se  prend  en  beaucoup  de  manières 
dilTérentcs. 

1"  Ait,  qui  est  vivant  el  aaimé,  Rom.  12. 
i.Ejlnbealis  corpora  vcslraliostiam  vivcnlcm. 
l.  Peir.  2.  B.Num.  ICi.  v.:i0.  'Xi.  Desccndciiint 
vivi  in  infernuin  :  Ils  descendirent  tout  vi- 
vants dan.s  l'etiler;  ils  furent  abiniés  >ous 
1  terre,  et  peut-être  en  corps  et  en  âme  dans 
l'enler.  P«.  54.  16.  Exod.  22.  4.  Le\il.  13.  v. 
10.  14.  la.  Jos.  8.  23.  Isa.  8.  19.  Matth.  27. 
3.  elc. 

Uc  là  vient  Rcgio  rivormniLii  viopréscnle, 
Ps.  114.  ».  Voy.  liEfiw. 


Yivi  et  morlui:  Los  vivants  et  les  morts; 
c^est-à-dire,  tous  les  liommes.  Aci.  1^.  42. 
Jtidrx  viioriim  et  mnrlunruni:  Il  a  été  établi 
de  Dieu  pour  ère  le  juge  des  vivants  et  des 
morls,  c'est-ù-dire,  de  ceux  qui  seront  morts 
et  de  eeux  qui  se  trouveront  encore  vivants 
au  Jugeaient  dernier.  2.  Tim.  4.  1.  1.  Petr. 
4.5. 

Absorbere,  ou  deyliitire  viventem:  Englou- 
tir tout  vivant,  c'est  perdre  eniièrement.  Ps. 
57.  10.  Prov.  1.  12.  Voy.  Deglutire.  Ps. 
125.  3. 

2"  Vif,  qui  dure  toujours,  qui  coule  de 
source.  Gen.  26.  19.  Foderunt  in  torrente, 
et  repercrunt  aquam  vivam  :  Us  creusèrent 
dans  le  torrent,  on  la  vallée,  et  trouvèrent 
de  l'eau  vive.  Levit.  14.  v.  5.  32.  c.  15.  13. 
Canl.  4-  15.  Voy.  PcTFtls. 

3"  Ce  qui  est  vivifiant,  qui  fait  vivre  Joan. 
6.51.  Ë(/o  sum  panis  vivus  :  Je  suis  le  pain 
vivant  et  vivifiant,  qui  enirelienl  la  vie  de 
l'âuie.  Cantic.  4.  15.  Ptiteus  aqiiarum  viven- 
tium  :  Jer.  17.  13.  Dereliquerunt  venamaqia- 
rum  riverttitim :Ccs  eaux  vives  sont  les  grâces 
dont  Dieu  fortifie  les  cœurs,  el  les  rafraîchit 
contre  les  ardeurs  <le  la  concupiscence.  Hebr. 
4.  12.  Vivus  est  sermo  Dei  :  La  parole  de  Dieu 
est  vivante,  elle  donne  la  vie;  c'est  la  nour- 
riture de  l'âme.  1 .  Pelr.  2.  4.  Ad  quem  acce- 
denles  lapidem  vivum  :  Eu  vous  approchant 
de  lui  comme  de  la  pierre  vivante.  Voy.  An- 
GOLARK.  Joan.  4.  v.  10.  11.  c.  7.  38. 

4'  Qui  est  vivant,  qui  subsiste.  M  ilth.  22. 
32.  Non  est  Deus  mortuorum,  sed  riventium, 
Marc.  12.  27.  Luc.  20.  38.  Les  patriarches 
étaient  vivants  devant  Dieu,  et  dans  l'attente 
de  la  résurrectioji  de  leurs  corps,  autrement 
ils  n'auraient  pas  eu  de  Dieu,  puisqu'ils  n'au- 
raient poinl  été  du  tout. 

5"  Qui  est  ressnsi  ilé,  à  qui  on  a  rendu  la 
vie.  Luc.  24.  5.  Quid  quœritis  vitenUm  cum 
mortuis?  Act.  1.  3.  c.  9.  41.  c.  20.  12.  Ainsi 
Terra  virenlitnn  :  C'est  en  ce  monde  où  les 
hommes  vive:itel  subsistent; 

On  le  ciel  qui  est  vraiment  la  terre  des  vi- 
vants, d'une  vie  élernelle.  P-.  23.  19.  Credo 
videre  bona  Domini  in  terra  vivent ium  :  D.ivid 
espérait  de  jouir  de  l'effet  des  promesses  de 
Dieu  dès  ce  monde,  ou  dans  le  ciel  où  la 
mort  ne  règne  plus. 

6' Ce  qui  tend  ou  (|ui  conduit  A  la  vie.  1. 
Petr.  1.  3.  Hetjcnernvil  nos  in  spem  vivam  : 
Il  nous  a  régénérés  pour  nous  donner  une 
espérance  viv.iule;  ou  de  la  vie  éternelle. 

7"  Ardent, enflammé.  Tob.  8.  2.  Posait  enm 
super  carbune.i  vivos  :  Tobie  niil  une  partie  du 
foie  de  ce  poisson  sur  les  «barbons  ardenis. 

VIVIFIC.AUE;  ç«o/ov£fv,  Ç'-iottoiei-v.  —  1°  Don- 
ner la  vie;  soit  corporelle.  1.  Reg.  2.  6.  Do- 
minas mortiicni  et  vii''^CH<; C'est  li;  Seigneur 
qui  Ole  et  qui  d.inue  \.\  vie.  Job.  33.  4.  Spira- 
culum  Onmipotcnlis  vitu[icavil  luc  ;  C'est  lo 
souille  du  Toul-l'uissanl  qui  m'a  donné  la 
vie. 

Si)it  spiriluelle  Galat,  3.  21.  Si  data  esset 
Icx  qnwpossel  rici/icare  :  Si  la  loi  «lui  a  été 
douuée  avait  pu  donner  l.i  vie.  Ainsi.  Jnaii. 
.6.  (i'i.  Spiriliis  eut  qui  vivi/irut  :£  c.-t  l'Esprit 
qui  donne  U  v ic, c'ed-à-d ire, c'csl  l'Esprit ulla 


r,9ï 


\'1V 


VOG 


5C8 


Divinité  de  Jésus-Christ  qui  rend  sa  cliair 
vivifianlc,  et  une  source  de  vie  pour  les 
âiiii's. 

De  même  aussi,  2.  Cor.  3.  G.  Lillera  occi- 
ilil,  Spiritus  autem  vivifical  :  La  lottre  lue, 
il  I  Kspril  vivifii-,  en  donnant  la  force  d'cxé- 
riilcr  ce  que  la  IcUre  commande.  Ps.  118.37. 
In  via  tua  vivifica  me.  (Ainsi  Jésus-Christ  est 
appelé  Spiritus  vivipcans  :  Un  esprit  qui 
donne  la  vie.  1.  Cor.  15.  45.  Foetus  est  novis- 
eimns  Adam  in  Spirilum  rivificantem  :  Le  se- 
cond Adam  a  été  rempli  d'un  esprit  viviûant 
qui,  par  la  vertu  de  sa  divinité,  redonnera  la 
vie  à  nos  corps.) 

2°  Proniellre  la  vie.  Ezech.  1.3.  v.  18.  19. 
Violdbant  me  ad  popuhtm  meum,  ut.  inlerpce- 
rent  animas  quœ  nnti  moriuntur,  et  vivificn- 
rent  animas  quœ  non  vivunt  :  Ils  ont  détruit 
la  vérilé  de  ma  parole  dans  l'esprit  de  mon 
peuple,  en  luant  les  âmes  qui  n'étaient  point 
hiortes,  et  en  promettant  la  vie  à  celles  qui 
n'étaient  point  vivantes. 

3"  Conserver  en  vie,  laisser  en  vie.  1.  Reg. 
27.  11.  Virum  et  mulicreni  nonvivificabat  Da- 
vid :  Il  ne  laissait  envie  ni  homme  ni  femme. 
2.  Rejf.  8.  2.  2.  Esdr.  9.  6.  Act.  7.  1 J.  Isa. 
38.  16.  Corripies  me  et  viiificabis  me  :  Vous 
me  punirez,  mais  vous  me  conserverez  en 
vie.  Hibac.  3.  2.  In  medio  annoruni  vivifica 
illud  :  Conservez  les  Juifs  qui  sont  votre  ou- 
vrage ;  autr.  accomplissez  votre  grand  ou- 
vrage. 

h'  Donner  et  conserver  In  vie.  l.Tim.  6  13. 
Prœcipio  tibi  coram  Deo  qui  vivipcat  nmnia  : 
Je  vous  orilonne  devant  Dieu  qui  l'ail  vivre 
tout  ce  qui  vit. 

5°  Sauver,  conserver.  Luc.  17.  31.  Qidcum- 
que  peididerit  onimam  sitam,  vivificabil  eam: 
Celui  qui  se  sera  perdu  lui-même  se  sauvera. 
Ezeeh.  18.  27. 

6"  Ressusciter,  rendre  la  vie;  soit  relie  du 
corps.  4-.  Reg.  8.  5.  Mulirr,  cujus  vivificavernt 
filiam  :  Cette  femme  dont  le  Projihé  e  avait 
ressuscité  le  fils.  J()an.5.21.  Sicnt  pnler  su- 
■sciliit  morluus  et  vivificat.  sic  et  Filius  quos 
vult  vivifient  :  Comme  le  Père  ressuscile  les 
morts  et  leur  rend  la  vie,  ainsi  le  Fils  donne 
la  vie  à  ([ui  il  lui  plaît  ;  ce  qui  se  peut  enten- 
dre aussi  de  la  vie  spitiiuelle.  Rom.  4.  17.  c. 
8.  11.  1.  Cor.  li.  22.  1.  Petr.  3.  18.  Ainsi,  1. 
Cor.  15.  't5.  Factas  est  novissimus  Adam  in 
Spiritum  viiifieanlem  :  Le  second  Adam  jj 
été  rempli  d'un  espiil  vivifiitul  ()ui  a  la  »eitu 
de  rendre  à  nos  corps  une  vie  immoriclle. 

Soil  celle  de  l'âme.  Joau.  G.fii.  Spiritus  est 
qui  vivificat:  C'est  l'esprit  qui  viviTie. 

7"  lU'iidie  sain  et  vl|;i)ineux,  donner  gne 
longue  vie.  Ps.  'lO.  .'i.  Dominas  conservet  cum, 
et  vivificct  eum  :  Il  est  juste  que  Dieu  lon- 
serve  relui  qui  a  soin  de  conserver  les  autres. 

8°  Redonner  lu  vie,  remettre  en  vigueur, 
tirer  de  quelques  dangers  mortels.  Ps.  70. -iO. 
(Juantas  vsicndisti  niilii  tribulaliones  mutins 
et  niolnsl  et  conversas  vivificusii  me:  Comliien 
m'avez-vous  fait  éprouver  d'allliclions  diffé- 
rentes et  très  pénililes  I  et  en  vous  retournant 
comme  de  nouveau,  vous  m'avez  coaimc  re- 
donne la  vie.Ps.79. 19.  Vivificabis  nos  :  Vous 
nous  relirerez  de  cet  état   de  mort  où  nous 


sommes.  Ps.  8\.  7.  Voy.  Converti.  Ps.  118. 
17.  etc.  Ps.  137.  7.  Ps.  Ii2.1  J.Isa.  37.  1,1 
Ainsi,  Ose.  C.  3.  Post  duos  dies  vivificabit 
nos  :  Il  nous  rendra  la  vie  dans  deux  jours  : 
11  nous  délivrera  de  nos  misères  dans  peu  de 
temps;  mais  le  prophète  regarde  la  résur- 
rection de  Jésus-Christ  par  laquelle  il  nou§ 
a  rétablis.  Voy.  'JTertils.  S.iinl  Augustin  re- 
marque avec  raison  que  quand  l'Ecriture 
donne  le  nom  de  vie  sans  aucune  addition, 
on  doit  entendre  ordinairement  la  vie  éter- 
nelle qui  seule  est  la  vraie  vii;.  Bellarm. 

9°  Faire  repousser,  faire  reprendre  en  fait, 
d'herbes  ou  de  plantes.  1.  Cor.  15,  3G.  Insi- 
piens,  tu  qnod  seminas  non  vivificalur,  nisi 
priu.i  moriatur.  Insensé  que  vous  êtes,  ne 
voyez-vous  pas  que  ce  que  vous  semez  dans 
la  terre  ne  reprend  point,  s'il  jip  meurt  au- 
paravant? 

VIX,  adv.  y-ilii.  —  Ce  mol  vient  de  vis, 
force,  et  signifie  ce  qui  se  fait  comme  avec 
force,  avec  peine,  cp  s'efforçant. 

1°  Avec  peine,  avec  difficulté.  Rom.  5.  7. 
Vixpro  JHsto  quis  moritur  :  A  peinequelqu'un 
voudrait-il  mourir  pour  un  homme  jiisle.  1. 
Peir.  k.  18.  Justus  vix  snlvabitur  :  Le  juste 
méuic  se  sauvera  avec  peine;  ce  ne  sera  que 
par  les  afflictions  et  les  peines  que  Dieu  lui 
'enverra,  l't  donl  Dieu  le  purifiera.  Gen.  33. 
12.  Tob.  2.  8.  Judith.  15.  13.  Act.  27.  v.  7. 
8.  IG. 

2°  Aussitôt,  en  rnéme temps  que.  Gencs.27. 
2'r>.  Vix  Isanc  sermonem  impleveral  :  Is^ac  rie 
faisait  que  d'achever  ces  pamles. 

3'  Non,  pas,  ou  pres(iue  pas.  2.  Par.  9.  6. 
Donec  probassem  vix  mcdielalem  sapirntiœ  tuœ 
milii  fai.fse  narratitn  :  Jusqu'à  ce  (|ue  j'eusse 
éprouvé  moi-même  qu'on  ne  m'avait  pas  dit 
la  moitié  de  ce  (lue  j'ai  aperçu  de  votre  sa- 
gesse. Job.  2).  IV.  Prov.  6.  2(5.  Eccli.  21.  23. 
c.  29.  7.  c.  .32.  10. 

VOBISCUM.  Voyez  Cum  et  Vos. 

A  OCABULUM,  i;  'i-joar,  to? .  —  Ce  mot,  qui 
vient  de  fofdC',  signifie  proprement, 

1°  Le  nom  dunt  oji   appelli;  (hantie  chose. 

1.  Reg.  9.  2.  Ernt  et  filius  vocabulo  Saul  :  Il 
avait  un  fils  nommés,  ùl.  2.  Reg.  k.  k.  Ha- 
buitque  vorabulum  Miphihosctli  :  Il  s'appe- 
lait Miphiliosetli.  c.  13.  1.  G  nés.  3-.  2.  Num. 
32.  38.  c.  3i.  19.  Jos,  9.  17.  Ruth.  '*.  10.  Eslh. 

2.  5.  etc. 

2"  La  chose  même  ou  la  personne  qui 
porte  un  nom.  Gènes.  2'i.  13.  Ilœe  nomiiia 
filiortim  ejus  in  vocabulis  et  riif/nalionibus 
suis  :  Les  enfants  d'Ismaël  ont  porté  les  noms 
qui  suiveni  et  (|ui  sont  deuienrés  aux  peu- 
ples descendus  d'eux,  c.  3().  'lO.  /lire  nomina 
diicu»)  lisau  in  coynatioiiibus,  et  loeis,  et  vo- 
cabulis suis  ,  i.  e.  populis  ab  ipso  rocaiis. 
Ainsi,  Num.  2G.  33.  Juxia  numcrum  voeaba- 
lurum ,  selon  le  nombre  de  ceux  qui  ont  été 
comptés. 

\'()CARE,  z«),£tv.  —  Ce  verbe  qui  vient  du 
Gric/ioyv,  eininare,  a  beaucoup  (le  significa- 
tioTis  différentes  <iui  onl  rapport  aux  diverses 
nigniôres  d'appeler. 

1"  Appeler,  nommer,  donner  un  nom. 
Matth.  1.  23.  El  vocubuntnomen  rjns  Emma- 
nuel :  On  lui  donnera  le  nom  d  Emmanuel, 


S99 


DICTIONNAIRE  DE  l'HlLOLOGIE  SACREE. 


400 


c'est-à-dire,  Dieu  avec  nous.  Luc.  1.  3.  Voca- 
bis  nomen  ejus  Jesum  ;  Vous  lui  donnerez  le 
nom  de  Jésus,  c.  2.  2t.  Vocalum  est  nomen 
ejus  Jésus.  Gcn.  2.  19.  Omne  quod  vocavit 
Adam  animœ  viventis,  ipsum  est  nomen  ejus  : 
Le  nom  qu'Adam  donna  à  chacun  des  ani- 
maux, était  celui  qui  lui  convenait,  c'est-à- 
dire,  qui  marquait  par  le  terme  même  la  pro- 
priété de  sa  nature,  ce  qu'Adam  n'aurait  pu 
faire  à  moins  que  de  les  connaître  parfaite- 
ment. V.  23.  Voy.  Virago,  c.  3.  20.  c.  i.  v. 
17.  25.  26.  c.  21.  31.  Ruth.  k.  17.  Ps.  k8.  12. 
Isa.  58.  5.  Matth.  23.  v.  8.  9.  10.  etc. 
De  là  viennent  ces  phrases: 

Vocare  se,  ou  vocari  nomine  alicujus  : 
Faire  profession  d'être  à  quelqu'un,  lui  ap- 
parlenir.  Isa  4i.  5.  Illevocabit  [se]  in  nomine 
Jacob  :  L'autre  se  gloriGera  du  nom  de  Ja- 
cob. Gr.  pon(7£T«t,  c.  48. 1.  Audite  liœc,  qui  vo- 
camini  nomine  Israël  :  Ecoutez  ceci,  vous  qui 
portez  le  nom  d'Israël,  qui  vous  glorifiez  d'a- 
voir Jacob  pour  votre  père.  v.  2.  De  civitate 
sancta  vocali  sunt  :  Us  prennent  le  nom  de  la 
ville  sainte;  ils  se  vantent  d'en  être  citoyens. 
Voy. Invocare. 

2"  Reconnaître,  déclarer  tel.  Matth.  1.  16. 
De  qua  natus  est  Jésus,  qui  vocatur  Cltristiis  : 
De  laquelle  est  né  Jésus,  qui  est  appelé 
Christ,  c'est-à-dire,  qui  est  véritablement  ce- 
lui qu'on  appelle  Christ  ou  Messie.  Luc.  1. 
V.  32.  35.  36.  Ainsi  être  appelé  c'est  ici  un 
terme  emphatique  et  conGrmatif.  ^'oy.  n.  7. 

3°  Appeler,  faire  venir.  Joan.  k.  16.1  oca 
(ywajîv)  virum  tuum  :  Appelez  voire  mari.  Jé- 
sus-Christ l'engageait  à  lui  déclarer  le  dérè- 
glement où  elle  vivait,  en  déclarant  (lu'elle 
n'avait  point  de  mari.  c.  1.  k8.  c.  2.  9.  c.  9. 
V.  18.24.  cil.  28.  c.  18.  33.  Matlh  2.7.  c. 
20.  V.  8.  32.  Eslh.  4.  11.  etc.  Ainsi,  Ose.  11. 
1.  et  Matlh.  -l.  \^.  Ex  jEgypto  vocavi  /ilium 
n  euni  :  J'ai  appelé  mon  lils  de  l'Egypte,  soit 
le  peuple  d'Israël,  soit  Jésus-Christ.  \  oyez 

FlLIUS. 

4°  Convoquer ,  assembler.  Joël.  1.  14  Vo- 
cate  (auv«7c(v)  cœlum  :  Convoquez  l'assem- 
blée, c.  2.  la. 

5' Inviter,  convier,  prier  de  venir.  Luc. 
14.  V.  y.  10.  12.13.  \oc(i  pauperes  :  ltt\\lez 
les  pauvres.  Matlh.  22.  !».  Lue.  7.  .'JO.  c.  14. 
2V.  Joan.  2.  2.  Z.ich.  3.  10.  etc.  V.  Invitahe. 

(i  Inviter,  attirer,  porter  à  quelque  chose. 
Isa.  22.12.  y ucdbit  Dominus  nd  flelum,  ad 
planctum,  ad  cnlvUium  .-Le  Seigneur  vous 
invitera  a  avoir  recours  aux  larmes  et  aux 
soupirs,  à  raser  vos  cheveux  et  à  vous  revêtir 
(le  sacs  :  il  le  faisait  par  ses  prophètes  et  par 
des  inspirations.  Prov.  1.  24.  jercm.  7.  13. 
27.  Amos.  5.  16.  Ose.  11.  2. 
{  7°  Appeler  quelque  chose,  en  disposera 
i'son  gré,  en  èlrc  maître,  rap[)liquer.  Isa.  41. 
4.  y  ucuns  (jenerniionfs  ab  fTo?7/io  .•  Dieu  ap- 
pelle en  leur  temps  ceux  dont  il  a  prévu  la 
naissance  dès  le  commencement  du  monde; 
la  métaphore  s(!  tire  des  maîtres  qui  appel- 
lent li'urs  serviteurs,  et  qui  les  font  trouver 
où  ils  veulent,  c.  'i8.  l-'t.  lùjo  vocabo  eos  :  Si 
j'appelle  les  deux,  ils  se  présenteront  tous 
devant  moi.  Uaru(  h.  9.  v.  3'J.  :)5.  c.  13.  .T.  e. 


46. 11.  c.  48.  13.  Ainsi.Esod.  5.  3.  Deus  He- 
brœorum  vocavit  (r.f,o<jy.u\ûy)  nos  :  Le  Dieu  des 
Hébreux  nous  a  obligés  d'aller...  Heb.  Ap- 
paruil  nobis. 

Ainsi,  vocare  ex  nomine,  vocare  nomine 
suo ,  vocare  nomen  ;  A[ipeler  quelque  chose 
par  son  nom;  c'est  avoir  une  tonnaissanee 
particulière  de  quelque  chosf  pour  l'appli- 
quer à  quoi  on  Veut.  Voyez  Nomen. 

Vocare  ab  utero  :  Appeler  dès  le  sein  de  sa 
mère,  c'est  susciter  quelqu'un  et  le  destiner 
à  quelque  fonction.  Isa.  49.  1.  Dominus  ab 
utero  vocavit  me;  Ces  paroles  conviennent  à 
Jésus-Christ  plutôt  qu'à  Isaïe  même,  ou  à 
Cyrus. 

8°  Susciter,  faire  paraître,  donner  l'être. 
Rom.  4.  17.  y ocat  eiiquœ  non  siint,  tamr/uam 
ea  quœ  sunt  :  Dieu  appelle  et  met  en  lu- 
mièrece  qui  n'estpoinl,  CDmme  ce  qui  est, ou, 
comme  s'il  était ,  c'est-à-dire,  qu'il  produit  les 
choses  pi  us  aisément  que  s'il  les  appelait,  com- 
me les  maîtres  appellent  leurs  valets.  Isa.  41. 
4.  Voy.  ci-dessus.  Gènes.  21.  12.  Rom.  9.  7. 
Hebr.  11.  18.  Inisaac  vocabilur  libi  semen  : 
C'esld'Isaacque  sortira  votre  postérité  (d'au- 
tresexpliquenl,  ceseront  les  descend, intsd'I- 
saac  qui  passeront  pour  vos  véritables  en- 
fants). C'est  ainsi  qu'il  appelle  la  famine  pour 
punir  les  hommes.  4.  Reg.  8.  1.  Ps.  104.  16. 
y ocavii  famemsuper  terrnm;  ou  la  sécheresse. 
Agg.  1. 1.  qu'il  envoie  l'épée, quand  il  l'ait  qu'il 
s'allume  des  guerres  Jerem.  25.  29.  Gladium 
ego  voco.  Ezeth.  38.  21.  qu'il  appelle  et  fait 
venir  le  blé  en  abondance.  Ezech.  36.  29. 
]  ocabo  frumcnlum:  Les  eaux  de  la  mer  pour 
les  répandre  sur  la  terre.  Amos.  3.  8.  c.  9. 
6.  Qui  vocal  aquas  maris  :  Il  appelle  les  eaux 
de  la  mer  et  les  répand  sur  la  face  de  la  terre. 
Des  vapeurs  qu'il  élève  de  la  mer  il  l'orme  les 
nuées  qui  répandent  les  pluies  sur  la  terre  : 
ou  il  fait  quelquefois  que  la  mer  rompt  ses 
digues  et  inonde  des  pays  entiers.  Jerem. 
49.  29.  yoiabunt  super  eus  formidinem  :  Us 
feront  venir  de  toutes  parts  coure  eux  ce 
qu'il  y  a  de  plus  redoutable.  Thren.  1.  13. 
c.  2.  22. 

9"  Rendre  tel,  ou  reconnaître  pour  tel. 
Hebr.  2.  II.  Aon  confunditur  fratres  eos  vO' 
care  :  Il  ne  rougit  point  de  les  appeler  ses 
frères; Jésus  Cliiist  nous  a  rendus  ses  frères 
en  prenant  notre  nature,  et  en  hdus  reiKlant 
par  sa  grâce  enfants  de  Dieu  par  adoption, 
Jerem.  6.  .'ÎO.  Arqenlum  reprohum  vocale  eus  : 
Appelez-les  un  iiaux  argent,  reconnais,-.ez-les 
pour  des  gens  réprouvés,  c.  11.  16.  Prov.  7. 
*.  Prudenliam  voca  amicum  luam  :  l'ailes- 
vous  ami  de  la  sagesse,  c.  24.  8.  Isa.  1.  26. 
c.  4.  3.  c.  9.  6.  c.  47.  v.  1.  o.  c.  38.  12.  c.  (  0. 
14.  c.  01.  V.  3.  6.  c.  62.  v.  2.  4.  12.  Mal  th.  3. 
9.  Luc.  1.  V.  ;t2.  35.  36.  76.  etc.  Ainsi  Dieu  a 
appelé  les  choses  qu'il  a  créées,  et  a  donné  à 
la  lumière  le  nom  de  jour,  et  aux  tenèlires 
le  nom  de  Duil;  il  a  appelé  le  lirmament,  ciel; 
e!  l'élément  sec,  la  terre;  c'est-à-dire,  qu'il  a 
lellenient  disposé  ces  choses  ,  (|ue  les  hom- 
mes oui  en  r.iison  de  les  appeler  de  la  sorte. 
Sap.  1 1 .  2().  (Juomodo  quod  a  te  vocalum  non 
rsset,  conservarelur  ?  Qu'y  a-t-il  qui  se  piit 
conserver  sans  votre  ordre '.' si  vous  no  lui 


40i 


voc 


voc 


Mi 


donnez  un  être  conlinuel.  Ps.  146.  4.  Omni- 
bus eis  nomina  rocat  :  Dieu  appelle  loules 
les  étoiles  par  leur  nom;  c'esl-à-dire,  il  les  a 
créées,  et  les  fail  être  telles  qu'elles  sont. 

10°  Appi'ler  à  un  éUil,  allarlier  à  un  genre 
de  vie.  1.  Cor.  7.  v.  17.  18.  20.  21.  -Hi.  L'nus- 
quinque  in  quo  vocalus  est,  in  hue  permaneat 
apud  Deum  :  Que  chacun  demeure  dans  l'é- 
tal où  il  était  lorsqu'il  a  été  appelé,  et  qu'il 
s'y  tienne  devant  Dieu. 

11°  Appeler,  destiner,  choisir,  pour  exer- 
cer une  fonction,  soit  politique,  soit  ecclé- 
siastique. Isa.  22.  20.  \  ocabo  servum  meum 
Eliacim  :  c.  42.  6.  Ego  Dominus  vocavi  te  m 
juslitia  :  Je  suis  le  Seigneur  (|ui  vous  ai  ap- 
pelé dans  la  Justice;  c'est  Dieu  qui  a  appelé 
Jésus-Chiist  et  l'a  destiné  pour  être  le  ré- 
conciliateur  des  hommes  avec  lui.  c.  11.  9.  c. 
49.  1.  Voy.  ci-dessus.  Act.  16.  10.  Rom.  1. 
1.  1.  Cor.  1.  1.  Hebr.  5.  4.  Nec  quisqumn  su- 
mil  sibi  honorem,  sed  quivocalur  a  Deo,  latn- 
quam  Aaron:Ji\i\  ne  s'attribue  à  soi-même 
cet  honneur,  mais  il  faut  y  être  appelé  de 
Dieu  comme  Aaron.  Marc.  6.  7. 

Ainsi  vocare  ex  nomine.  Choisir  particu- 
lièrement. Exod.  31.  2.  Vocavi  ex  nomine,  i. 
c.  nominatim.  c.  35.  30.  Isa.  43.  1.  c.  43.  v. 
3.4. 

12°  Appeler  à  la  grâce  et  au  salut  éternel. 
M<'itth.  9. 13.  Non  veni  vocare justos  :  Ce  n'est 
point  les  justes  que  je  suis  venu  appeler  , 
c'est-à-dire,  ceux  (jui  se  croient  justes,  c.  26. 
IC.  c.  22.  14.  Marc.  17.  Luc.  5.  .H2.  Prov.  1. 
24.  Joël.  2.  32.  Rom.  8.  v.  2.  28.  30.  Qtios 
prœdestiriaviC  hos  et  vocavit  ,  et  quos  vocavit 
hos  etjustificuvit.  c.  12.  v.  24.  23.  1.  Cor.  19. 
Galal.  1.  v.  G.  15.  c.  5.  8.  et  souvent  ailleurs 
d<ins  lesEpiires  de  S.  Paul.  Mais  quoique  la 
vocation  à  la  grâce  ne  se  prenne  dans  ses 
Rpîlres  que  pour  la  vocation  efficace,  néan- 
moins elle  se  prend  quelquefois  pour  les 
moyens,  quelquefois  pour  la  fin.  1.  Tim.  G. 
12.  Appréhende  vitam  œternam  in  qua  voca- 
lus es.  Rph.  2.  18.  1.  Thess.  2.  12.  Hebr.  9. 
15.  etc.  pour  les  moyens,  1.  Petr.  2.  9.  Galat. 
1.  G.  etc. 

13°  Invoquer,  appeler  à  son  secours.  Marc. 
15.  35.  Ecce  Eliam  vocut  :  Le  voilà  qui  ap- 
pelle Elle;  ils  s'imaginaient  que  Jésus-Christ 
implorait  le  secours  d'Elie.  Gènes.  16.  13. 
Vocavit  nomen  Domini  :  Agar  invoqua  le 
nom  du  Seigneur.  Z;ich.  13.  9.  Jpse  vocabit 
(èn(z«),£fv)  nomen  meum  :  Us  m'appelleront 
par  mon  nom. 

14"  Publier,  faire  entendre  à  haute  voix. 
Levit.  23.  10.  Vocabis  (ô(«Ço«v)  remissiunem 
cunctis  hahitatoribus  terne  luœ  :  Vous  pu- 
blierez la  rémission  générale  à  tous  les  habi- 
tants du  pays;  c'est  que  les  esclaves  hébreux 
redevenaient  libres.  Atiios.  4.  5.  Vocate  vo- 
luntarias  oblationes  :  Publiez  vos  oblations 
volonlaires,  et  appelez-y  tout  le  inonde. 

Ainsi,  Exod.  .■13.  19.  Vocabo  in  nomine  Do- 
mini. (i.  e.  nomen  Domini  ]  coram  te  :  Je  fe- 
rai éclali'r  (levant  vous  mon  nom,  Jeliova, 
celui  qui  est;  nuelques-uns  croieul  que  Dieu 
promet  à  Moïse  (pie  ()uaiul  il  passerait  il  lui 
ferait  entendre  sun  nom  ,  pour  lui  inai'(|uer 
quand  il  pass<;rait;(rautrcs,()u'il  lui  lerail  en- 


tendre son  nom  qu'il  n'  avait  révélé  à  aucun 
homme,  et  ses  attributs,  pour  lui  montrer 
comment  il  fallait  l'invoquer  ;  d'autres  enfin 
disent  qu'il  lui  promettait  qu'il  ferait  éclater 
devant  lui  la  vertu  toute  puissante  de  ce 
grand  nom,  pour  le  faire  entrer  dans  les  se- 
crets de  sa  justice  et  de  sa  sagesse,  afin  qu'il 
apprît  la  manière  dont  il  devait  gouverner  ce 
peuple. 

15°  Interroger  quelqu'un,  s'adressera  lui. 
Job.  o.  1.  V oca  (iiTixui.eîv)  ergo,  si  est  qui  tibi 
re.«pondea(  :  Adressez- vous  à  quelqu'un,  s'il 
s'en  trouve  qui  vous  réponde,  c.  13.  22.  c. 
14.  15. 

VOCATIO,  nis  ;  /."//jiri,-.  —  Ce  mot  qui  si- 
gnifie proprement  l'action  d'appeler  ou  de 
nommer,  se  prend  dans  l'Ecriture  pour  la  vo- 
cation, ou  à  quelque  état,  ou  à  la  foi  de  Jésus- 
Christ  et  au  salut  éternel. 

1°  Vocation  à  un  état,  ou  l'état  même  et  le 
genre  de  vie  dans  lequel  on  est.  1.  Cor. 7.  20. 
Unusquisque  in  qua  vocatione  vocalus  est,  in 
ea  permaneat  :  Que  chacun  demeure  dans 
l'état  où  il  était  quand  Dieu  l'a  appelé;  cela 
s'entend  de  la  condition  que  l'on  a  embras- 
sée et  où  l'on  se  trouve.  Eph.  4.  1.  Digne  atn- 
butetis  vocatione  qua  vocati  estis  :  Conduisez- 
vous  d'une  manière  qui  soit  digne  de  l'état 
auquel  vous  avez  été  appelés.  Cet  état  est  ce- 
lui de  chrétien. 

2°  A  ocalion  à  la  foi  de  Jésus-Christ  et  à  la 
gloire  qu'il  a  préparée.  Rom.  11.  29.  Sinepœ- 
nitentia  sunt  doua  et  vocatio  Dei  :  Dieu  ne 
se  repent  point  de  la  promessequ'ila  faite  des 
biens  auxquels  il  a  appelé  par  une  vocation 
efficace.  2.  Petr.  1.  10.  Satagite,  ut  per  bona 
opéra  cerlam  vestram  vocutionem  et  electio- 
ncm  faciatis  :  Efforcez-vous  à  affermir  votre 
vocation  et  votre  élection  par  les  bonnes  œu- 
vres :  cette  élection  est  en  elle-même  im- 
muable; mais  aux  yeux  du  chrétien  fidèle 
elle  prend  un  caractère  de  certitude,  par  les 
bonnes  œuvres  dont  la  prévision,  selon  la 
foi  catholique,  en  a  été  la  cause  et  le  prin- 
cipe. Phil.  3.  ik.  2.  Tim.  1.  9.  Hebr.  3.  1. 
A\ns\,  spes  vocationis,  sont  les  biens  auxquels 
nous  avons  été  appelés,  et  qui  sont  l'objet  de 
notre  espérance.  Eph.  1.  28.  c.  4.  4. 

3°  Ceux  qui  ont  été  appelés  à  la  foi.  1.  Cor. 
1.  2G.  Videte  vocationem  vestram  :  Considé- 
rez ceux  d'entre  vous  qui  ont  été  appelés  à 
la  foi.  Le  mot  de  vocation  est  mis  ici  par  mé- 
tonymie pour  ceux  qui  sont  appelés,  comme 
ailleurs,  celui  de  circoncision  pour  ceux  qui 
sont  circoncis. 

4°  La  gloire  céleste  à  laquelle  nous  som- 
mes appelés.  2.  Thess.  1.  11.  Oramusut  dig- 
netur  vos  vocatione  sua  Deus  nostcr  :  Nous 
prions  notre  Dieu  qu'il  vous  rende  dignes  de 
sa  \aciH'\on,  c'est-à-dire,  de  la  gloire  à  la- 
quelle il  vous  a  appelés. 

\  OC.V  rus,  A,  L'M.  —  Ce  mot  est  ou  parli- 
cipi!  ou  adjeclif  ;  s'il  est  participe,  les  sig;ii- 
fications  se  trouveront  dans  son  verbe,  vo- 
care; s'il  est  adjectif,  il  répond  au  nom  ver- 
bal, x>.))To,-,  et  signifie, 

l'Appelé,  <;ui  a  vocation  pour  quelqun 
éiat,  qui  y  est  par  vocation.  Rom.  1.  1.  I  "- 
catus  {y.).nTo:)  Aposlolus  :  Saint  Paul  était  non- 


403 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


404 


•euteaient  appelé  à  la  fonction  de  l'apostolat, 
mais  il  y  étiiit  appelé  par  une  vocation  par- 
ticulière el  immédiate.  1.  Cor.  1.1.  Uom.  1.  v. 
6.7.  V ocali  Jesu  Chrifti  :  Appe\éi  par  Jé- 
sus-Christ ,  c'est-à-dire,  faits  clirétieiis  par 
une  vocalioii  graluite  de  Diiu.  1.  Cor.  1.  v.  1. 
2.  24.  Ce  nom  onlinaireinent  rcnf  rme  l'effet 
de  la  vocation,  cl  signiDe  toujours  dans  saint 
Paul  le  même  que  e/eti«s,  élu.  Hebr.  9.  13. 
Jud.  V.  1. 

2"  Appelé  par  une  vocation  exiérieure  et 
commune  qui  n'a  point  son  effet.  Mallh.  20. 
iG.  AI itlti  sunt  rocali,pauci  vcro  elccii  :  Il 
yen  a  beaucoup  d"appclés,  mais  peu  d  élus, 
c'est-à-dire,  peu  qui  soient  appelés  de  telle 
sorte  qu'ils  persévèrent  dans  la  foi  el  dans 
la  justice  pour  arriver  à  la  gloire,  c.  22.  14-. 
3'  Convié,  invilé  à  un  festin.  Soph.  1.  7. 
Sanctificavil  vocalossuos  :  Il  a  saiiclifié  ses 
conviés.  Voy.  Saxctificare.  Dieu  décrit  la 
prise  de  Jérusalem  sous  la  figure  d'un  sacri- 
fice dont  les  Juifs  devaient  élre  la  victime,  et 
il  convie  à  ce  sacrifice  les  Chaldéens  qui  les 
devaient  égorger. 

VOCIFERAKI.  —  Ce  verbe  ,  qui  se  fait  de 
vux  et  de  l'aiijerlif /'eras,  a,  um,  signifif,  au 
rapport  de  Valable,  faire  paraître  sa  douleur 
ou  son  iiuiignalion,  eu  criant  d'une  voi\  fu- 
rieuse :  Y uce  effrenata  dolorem  aul  indigna- 
tionem  oslendere. 

1"  Criir  à  haute  voix,  faire  grand  bruit, 
tempêter.  Jos.  (>.  10.  Ctamale  et  rociferamitii 
{«v«êo«v)  :  Criez  et  faites  grand  bruit.  Exod. 
2.  23.  Propter  upera  vociferati  sunt  :  Les  Is- 
raélites soupirant  sous  le  poids  do  leur.-,  pei- 
nes, crièrent  vers  le  ciel.  c.  3.  v.  13.  c.  32. 
17.  Num.  U.  1.  Ad.  23.  23.  D'où  vienl. 
•j  ad  aliquei 
iant.  2.  Ueç^ 
«//(•«  vociferariad  (zfiÇîtv  jt/oi;)  rcyem  ?  Qut'l 
sujet  auraisje  de  vous  importuiuT  encore? 
Exod.  22.  23.  5/  lœseritis  eos,  vociferabtinlur 
(z5(T«Ço«v)  ud  me,  el  ego  audiain  cinmurem  eu- 
rum.-Sivous  offensez  en  quelque  chose  la 
viuve  el  l'orphelin,  ils  crieront  vers  moi,  et 
j'écouterai  leurs  cris.  c.  5.  15.  Eslh.  11.  10. 
Job.  10.  7.  c.  29.  12.  llab.  1.  2. 

2'  Pousser  di'S  cris  de  joie  et  d'allégresse. 
1.  Esdr.  3.  v.  11.  !2.  13.  Oinnis  populus  vn- 
ciferabalur  (ct„iiy.uEn)  damorc  magno  in  luit- 
dundit  Domiiiwn  :  Tout  b'  peuple  poussait  de 
grands  cris  en  louant  le  Scigurur. 

3'  Publier  à  haute  voix.  Jerem.  11.  6.  î'o- 
ciferare  {».mynùay.ii-j)  omnia  rerba  liœc  :  Ele- 
vez votre  voix,  faites  entendre  toutes  ces  pa- 
roles, c.  20.  8.  Vociferans  iniquilalem:  Je  cric 
contre  leurs  iniijuilés. 

VOCIFEKATIO,  Nis.  —  1°  Grand  cri,  va- 
carme, lumulte,  (^rand  bruit.  Exod.  32.  18. 
Non  est  vociferalio  conipcllenlinm  ad  fiigam: 
Ce  n'est  point  là  le  bruit  confus  de  gens  qui 
s'cntrepoussent  en  fuyant.  Jos.  G.  5. 

2"  Son  éclatant,  de  trompettes  ou  d'.iutres 
instruments  de  musi(|ue.  l's.  32.  G.  H(iie 
psutlite  ei  in  locifcratione,  Ileb.  !»  clmigorc: 
Célébrez  sa  gloire  par  un  concert  (jui  soit 
juslo  et  accompagné  de  sons  éclatants.  Ainsi, 
hustia  tocifcraliunit,  Ps.  20.  C.  C'est  une  vic- 
time (jue  lou  immole  avec  le  sou  des  iastru< 


Vociferari  ad  aliuuem  ;  Se  plaindre  à  quel- 
qu'un en  criant.  2.  Ueg.  19.  28.  Quid  possum 


ments  de  musique;  Moïse  employa  le  son 
des  trompettes  dans  certains  sacrifices.  Num. 
10.  10.  mais  David  y  ajouta  le  son  des  autres 
instruments.  1.  Par.  16. 

A  Ol.ARE,   îjTTKO'OciH,   TTETâvVU^fîKl,      TTÎTCItOxI.     

Ce  verbe  ueni  du  tout  hébreu,  /lo/fi,  s'elevcr 
en  haut,  et  sign  fie, 

1°  Voler,  s'élever  en  l'air  comme  les  oi- 
seaux. Doul.  32.  11.  Sicut  aqnila  pravocans 
ad  volandum  jiullus  suos  :  Dieu  a  insiiuit 
son  pi'uple  comme  un  aigle  attire  si-s  petits 
pour  leur  apprendre  à  voler.  L'aigle  prend 
ses  petits  sur  soi,  [)our  leur  apprendre  à  vo- 
ler, cl  en  voltigeant  les  accoutume  douce- 
ment à  faire  de  même;  c'est  à  peu  près  de 
même  que  Dieu,  par  une  bonté  juconcevable, 
eu  a  usé  à  l'égard  des  Israéliies.  Num.  11. 
31.  Deut.  4.  17.  Barucb.  6.  21.Apoc.  19.17. 
etc.  D'oCi  vient, 

Aqinla  vulans  :  Un  aigle  qui  vole,  pour 
marquer  la  vitesse  et  la  célérité,  parce  que 
c'(  si  l'oiseau  qui  vole  le  plus  vite.  Job.  9. 
2G.  Sicut  aquila  votans  ad  escain  :  Nos  jours 
passent  plus  vite  que  le  vol  d'un  aigle  ((ui 
fond  sursa  proie.  Deut.  28.  49.  Adducet  Do- 
minus  super  te  gèntem  in  simililudinem  aqai- 
îœvolanliscum  impetu  :  Le  Seigneur  vous 
amènera  un  peuple  qui  se  jettera  sur  vous 
comme  un  aigle  fond  sur  sa  proie.  Jérémie 
fait  l'applicaliou  de  cette  prophétie  en  mê- 
mes termes,  c.  48  40,  Ecce  quasi  aquila  vo- 
labit  iôpfiâv,  Jrruere)  :  Nabuehodonosor  va 
prendre  son  vol  comme  un  aigle.  Habac.  1. 
8.  Quasi  aquila  feslinans  ad  comedeiidam  : 
Comme  un  aigle  qui  fond  sur  sa  proie.  Prov. 
23.  5.  Voy.  Opes.  Apuc.  4.7.  c.  8.  13  Ainsi, 
Isa.  31.  5.  Sicut  aves  volantes,  sic  proteyct 
Dominas  exercituim  :  Le  Seigneur  des  ar- 
mées viendra  secourir  Jérusalem  omoie  un 
oiseau  qui  vole  au  secours  de  ses  petits , 
c'est-à-dire,  avec  grande  vitesse. 

Sequi  aves  volantes .  Poursuivre  les  oiseaux 
qui  volent;  c'est-à-dire,  perdre  sa  peine,  et 
faire  des  efforts  inuti.es.  Prov.  10.  4.  Qui  ni- 
titur  mendaciis ...sequitur  aves  volantes:  Ce- 
lui qui  s'appuie  sur  des  mensonges,  est  aussi 
peu  avisé  que  les  petits  enfanls  qui  courent 
après  les  oiseaux  (jui  s'envolent,  en  s'ima- 
ginant  qu'ils  les  prendront.  H  en  est  de  mê- 
me de  celui  qui  désire  les  richesses  temporel- 
les, qu'il  est  aussi  dilficile  d'acquérir,  qu'il 
est  dangereux  de  les  posséder.  Prov.  10.  4. 

2°  Se  mouvoir  avec  grande  vitesse;  ce  qui 
se  dit,  1"  D'un  serpent  (|ui  se  lance  avec  im- 
pétuosité. Isa.  30.  G.  Hegulus  volons:  Le  ba- 
silic volant.  Voyez  Hegulus.  2*  D'une  flèi  hc 
qui  est  lancée,  l's.  90.  6.  A  sagitta  volanie  in 
die.  Voyez  Sagitta.  3'  D'une  épée  nue  qui 
passe  vi'e  el  étincelle  dev/int  les  yeux.  Ezech. 
32. 10.  Cum  vohre  cœpriit  glwlius  meus  super 
faciès  eorum  :  Dieu  dit  ((u'il  fera  trembler  les 
peuples  à  la  vue  de  l'cpée  nue  qui  éiincellera 
à  leurs  yeux  dans  la  ruine  de  Pharaon  et 
de  ses  sujets.  4°  Des  anges.  Isa.  G.  v.  2.  6. 
Vtilavit  ud  me  unus  de  Sirapliim:  L'un  des 
séra;ihins  vola  vers  moi.  Dan.  9.  21.  Apoc. 
14.  G.  L'Iùriiure  donne  des  ailes  aux  ang'  s, 
pour  marquer  la  pnunptitnde  avcC  lai|uellc 
ils  exécutent  les  ordres  de  Dieu.  5*  De  Dieu 


i03 


VOL 


vor. 


406 


mêmp,  qui  est  roprésonlé  comme  porté  sur 
les  ailes  ilf'9  chérubins,  pour  venir  iinimpte- 
nipnl  ;iu  secours  des  siens.  2.  Heg.  22.  11. 
S'f.  17.  {i.Ancendit  super  Ckerii!;iin  et  vola- 
rit.  volavil  super  peniins  venlornin  :  M  se  sert 
soifveiil  pour  cela  (Ju  miiiislèrL>  des  anges. 
\ dv.  ("herubim. 

3  S'eiiloir  vile,  se  retirer  promptement. 
Ps.  Si.  7.  Qu'S  dnbil  inilii  pennas  sicnl  coltim- 
ba'y  et  Vdltibo,  et  requiesaim  ?  Qui  me  donnera 
des  Jiiles  comme  à  l.i  colombe,  afin  que  je 
puisse  m'envoler  el  me  reposer?  David  son- 
liaile;ivoir  des  ailes  comme  la  colombe,  pour 
se  relirer  vite  et  se  sauver  de  la  poursuite 
rie  ses  ennemis.  Apec.  12.  l'*.  Dntœsunt  rint- 
lieri  tilœ  dum  aquiiœmagnœ,  ut  volnret  inde- 
serium  .•  On  donna  à  la  femme  deux  ailes 
d'un  {jrand  aigle,  afin  qu'elle  s'envolât  au  do- 
sert.Voy.  Mulieh. 

k'  litre  poné  en  l'air  par  les  vents.  Zach. 
5.  V.  1.  2.  Ego  video  volttmen  volons  :  Le  pro- 
phète voyait  un  livre  ouvert  emporté  en  l'air  : 
Ce  livre  paraît  au  Prophète  volnnl  :  c  qui 
peut  marquer  la  promptitude  avec  laquelle 
Dieu  devait  exécuter  les  arrêts  qui  y  étaient 
écrits.  La  longueur  et  la  largeur  île  ce  livre 
pouvaientsigniSer  la  multitude  des  pci  liés  que 
Dieu  reprochait  à  son  peuple.  \  oy.  VuLumij;». 
Lp\  .  20.  36  Terrebit  eos  sonilus  fulii  volan- 
(i»  (yspôfjtvof)  :  Le  bruit  d'une  feuille  qui  vo'o 
les  fera  trembler  :  Quand  iJieu  frappe  le 
cœur  d'épouvante,  tout  fait  trembler.  Isa.  CO. 
8.  Qui  suni  isti  qui  ut  niibes  volant  ?  Qui  s(ml 
tscux-rl  qui  soûl  emportés  en  l'air  comme  des 
tiuées?  Voy.  NuBES. 

5"  Aller  pronifilement,  marcher  fort  vite. 
Isa.  11.  14..  \  olalmtil  in  humeros  Philisihino- 
rum  :  Ils  voleront  sur  l.i  mer  pour  aller  fon- 
dre sur  les  Philistins,  ou,  pour  aller  dans  le 
pays  des  Philistins  :  Cela  s'entend  des  a|)ô- 
très  qui  ont  parcouru  toute  la  Palestine  et 
les  autres  pays,  pour  y  porter  l'Evangile.  V. 
Humérus,  c.  60.  8.  Qui  sunt  isti  qui  ut  niibes 
volant  ?  Ce  passage  s'entend  /iussi  des  apôtres 
el  di-  leurs  disciples,  qui  comme  des  nuées 
fécondes  ont  arrosé  toute  la  terre  de  la  rosée 
céleste  de  la  parole  de  Dieu. 

6°  S'envoler,  sortirde  la  vie.  Ezech.13.20. 
Copiiisnnimasvotmiles{ds  ât«o-xof7riaftov)  ;  Heb. 
udavolandum;  »c.  extra  corpora;  Chald.  u^ 
perçant  ;  Vous  surprenez  des  âmes  pour  les 
perdre. 

\  OLATILIS,  E.  —  Cet  adjectif  qui  vient  do 
volare,  signifie  ce  (pii  vole,  et  qui  a  la  puis- 
sance de  voler,  mais  il  se  dit  improprement 
dece  (|ni  est  inconslant.qni  ne  s'arrête  point. 
Lcv.  13.  57.  Quod  si  appamerit  lepra  vola- 
litis  (èHavOoOffw)  et  vngn  :  Que  si  apiès  cela  il 
parjiîl  encore  une  lèpre  vague  (t  volante: 
C'est  II  même  chose  que  discurrens,  v.  12. 
comme  on  appelle  feu  volage  une  certaine 
dartre  qui  vient  au  visage,  qui  paraît  et  dis- 
paraît de  temps  en  temps. 

VOLATILK,  is.  \  OLATILIS.  ujm;  r.-rf-vov, 
r.trii-jù.—  Ce  unit  formé  de  l'adjetlif  ro/d/;//*-, 
devieiii  substantif  en  plusieurs  emlroils,  et 
signifie, 

1"  Volatile,  qui  a  des  ailes,  qui  peut  voler, 
opposé  aux  reptiles.  Gen.  I.  v.  iO.  21.   l'ro- 


âucc.nt  aqiiœ  reptile  nnlmre  tivenlis,  et  vola- 
tile secinidiim  geniis  suuni  :  Que  les  eaux  pro- 
duisent des  aninianx  vivants  (lui  nngentdans 
l'e/iu.  et  des  oiseaux  qui  volent  sur  la  terre, 
sous  le  ciel  :  {L  Hébreu  porlejQxic  Icsoiseiiux 
volent  sur  l.i  terre;  ce  qui  a  f:iit  croire  à 
qiiel((nes-uns,  (ju'ils  n'avaient  point  été  for- 
més des  eaux  ;  mais  lesenlimen  le  plus  com- 
mun (le  saint  Augustin  el  de  filusienrs  aulres 
Pères,  e'esl  qu'ils  ont  été  formés  de  l'ciu.  \  .£6. 
2-i.  Eceli.  11.3.  Brevis  in  volai ilibus  est  apis  ; 
L'abeille  est  petite  entre  les  anitn;iux  (|ui  vo- 
lent, c.  17.  4.  Doivinalus  est  bestiarum  et  vo- 
htlilium  :  Dieu  a  donné  à  l'howifne  l'empire 
surli  sbétoset  sur  les  oiseaux,  e.22.25.  c.  27. 
10.  etc.  Mais  ordinairement  les  oiseaux  s'ap- 
pellent, les  oiseaux  du  ciel  :  VolatiUa  rœli. 
Ps.  49. 11.  Coynovi  oiiinia  volalilia  cœ/i.  Deut. 
28.  2(i.  1.  Rcg.  17.  v.  U.  40.  Job.  12.  7.  Ps. 
78.  2.  Jerem.  4.  2>.  Matth.  6.  26.  et  souvent 
ailleurs,  parce  que  c'est  dans  l'air  ((u'ils  vo- 
lenl,  qui,  Gen.l  ,  est  appelé  firmament  et  ciel. 

2"  Les  grands  esprits,  et  ce  qu'il  y  a  déplus 
élevé  dans  le  monde,  est  m.irqoé  par  tout  le 
(jui  vole.  Kzech.  17.  23.  Uniiersum  volatile 
suh  uiiibra  [rundium  ejus  nidificnvit  :  Tout  ce 
qui  vole  fera  son  nid  sous  les  branches  dece 
grand  cèdre  :  Ce  cèdre  est  Jésus-Christ,  que 
les  rois,  les  princes,  et  les  grands  esprits  du 
siècle  ont  reconnu  pour  leur  maître,  et  trou- 
vent leur  repos  sous  sa  proteition. 

3'  Des  peuples  el  des  nations  puissantes. 
Eze(  h.  31.  G.  In  ramis  ejus  fecerunt  nidos 
oiiinia  volatilia  cœli  :  Tous  les  oiseaux  du 
ciel  .iv.iient  tait  leur  nid  sur  ses  branches; 
c'esl-à-flire,  les  peuples  s'étaient  mis  sous  lu 
protection  du  roi  d'Assyrie,  sous  l.Hiuelle  ils 
vivaient  en  assurance,  v.  13.  In  ruina  ejus 
habitaverunt  omnia  volalilia  cœli  :  Tous  les 
oiseaux  ilu  ciel  h.ibiteront  dans  ses  ruines  ; 
c'est-à-dire,  que  les  peuples  étr;ingers  se 
rendront  maîtres  de  ses  provinces.  Ainsi,  c. 
32.  kj  Habitare  faciam  super  te  omnia  volali- 
lia cœli  :  Des  peuples  étrangers  s'enip.ireront 
de  l'Egypte  et  vous  pilleront  :  Le  Prophète 
parle  du  roi  l'haraon. 

VOLATUS,  us. —  Le  vol  des  oiseaux,  l'ac- 
lioM  de  voler.  Job.  5.  7.  Homo  nascitui  ad  ta- 
burcm,  et  avis  ad  volalwn  :  L'homme  est  né 
po\ir  trav.iiller,  coininc  l'oiseau  pour  voler: 
Job  n'avait  pas  sujet  de  se  plaindre,  puisque 
étant  homme,  il  était  sujet  à  toutes  les  mi- 
sères el  les  (leines  de  la  vie. 

VOLITARE.  —  De  volare,  comme  si  l'on 
disaii,  voler  souvent,  faire  divers  tours  eu 
volant. 

1°  \  oler,  volliger.  Deut.  .'?2.  11.  Super  tôt 
Volitans  :  L'aigle  voltige  doucemont  sur  se» 
petits,  pour  leur  apprendre  à  voler.  Voy.  \o- 

LAItK. 

2'  Se  répandre  de  tous  côtés.  Esth.  9.  i. 
Fuma  nominis  ejus  crcacrbal  quiitidie,  et  per 
cunctiirum  ora  volilabat  :  La  réputation  du 
nom  de  .Mardoclu'u' se  r6|)an(!ailde  lous  côtés, 
el  l'on  parlait  de  lui  p.irtout. 

\OLUIULIS,  K.  —Cet  adjectif  vient  de  vot- 
vere,  et  signifie  : 

Ce  qui  roule,  et  qui  tourne  en  rond  factlo- 
ment.  Ezech.   10.  l.'{.  Ht  r;  tm   islas    vccuit 


407 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


408 


volubiles,  audicnle  me  :  On  des  chérubins  ap- 
pnla  CCS  roues  devant  moi  les  roues  légères  ; 
Heb.  Gilg;il  ;  ce  qu'on  explique  dillérenitnenl. 
Selon  quelques-uns,  Gilgal,  orbis,  signifie  le 
monde  figuré  par  ces  roues,  que  ce  chérubin 
appi'la  :  Le  monde  oiî  nous  sommes  :  selon 
d'autres,  vocaviC  signifie  :  !1  s'adressa  à  ce» 
roues  légères,  pour  ordonner  quelque  chose 
de  la  part  de  Dieu. 

VOLUCRIS,  is,  Volucbe;  ntTttvév.  —  Cet 
adjectif  qui  vient  de  volare,  signifie  vi>e,  lé- 
ger, qui  semble  voler;  maisdaus  l'Ecriture  il 
se  prend  substantivemenl  et  marque  comme 
volalilis  et  volatile, 

1°  Un  oiseau  et  tout  ce  qui  vole.  1,  Cor. 
15.  39.  Non  omnis  caro,  eadein  caro;  sed  alia 
quidem  hominum,  alia  pecorum,  alia  valu- 
c;i<m  (77T»vof )  :  Toute  chair  n'est  pas  la  même 
chair;  mais  autre  est  la  chair  des  hommes, 
autre  la  chair  des  bêles,  autre  celle  des 
oiseaux.  Eccl.  12.  k.  Consurgent  ad  vocem 
volucris  (arpuSiov);  Hebr.  passeris  :  Quand 
le  corps  est  desséché  par  l'âge,  on  s'éveille 
non-seulement  au  chant  du  coq,  mais  au 
moindre  bruit  d'un  petit  oiseau.  Rom.  1.  23. 
Jac.2.  7.  Gen.  6.20.  c.  7.  v.  8.  H.  etc.;  mais 
le  mot  caeii  est  ordinairement  ajouté  à  celui 
de  volucris.  Job.  28.  21.  Yolucresquoque  cœli 
laleC  :  La  sagesse  est  inconnue  aux  oiseaux 
mêmes  du  ciel;  elle  ne  se  trouve  pas  même 
dans  les  lieux  les  plus  élevés,  où  les  oiseaux 
ont  coutume  de  voler.  Quelques-uns  l'enten- 
dent des  anges  qui  ne  comprennent  pas  même 
parfaitement  les  mystères  de  la  sagesse  de 
Dieu.  Ps.  8.  8.  Voy.  Volatilis. 

2°  Un  ennemi  prompt  et  dangereux.  Isa. 
ïk.  29.  Deradice  colubri  egredietur  régulas, 
et  semen  ejus  nbsorbens  volucrem  :  De  la  race 
du  serpent  il  sortira  un  basilic,  et  ce  qui  en 
rallra  dévorera  les  oiseaux  :  Ce  serpent  c'est 
Ozias  qui  a  maltraité  les  Philistins  ;  ce  basilic 
c'est  Ezéchias  qui  les  a  fort  abattus  ;  ainsi  cet 
oiseau  ou  ces  oiseaux  sont  les  mêmes  Phi- 
lislins  :  mais  l'Hébreu  peut  signifier,  prester 
volans,  ou  ignitus.  ^"oy.  Regulus. 

3°  Ce  qu'il  y  a  de  grand  et  d'élevé  dans  le 
monde.  Ezpcli.  17.  23.  Hahilnbuntsub  eaomnes 
volucres  :  Tous  les  oiseaux  habiteront  sur  ce 
cèdre  :  Tout  ce  qu'il  y  a  de  grand  sera  sou- 
mis à  Jé«us-Christ  dans  son  Eglise.  Voy.  Vo- 
r^TiLis.  La  même  chose  se  dit  à  peu  près  de 
ceux  qui  vivaient  sous  l'empire  d('  Nabucho- 
donosor.  Dan.  t.  v.  !».  11.  In  ramis  ejus  con- 
versabantur  volucres  (o/ivEov)  cœli  :  Ce  qui 
s'entend  de  ceux  d'un  esprit  plus  élevé  que  le 
commun. 

VOLVERE;  /uiieiv.  —  Du  verbe  grec  eilû^, 
qui  signifie  la  même  chose,  rouler  ;  ce  qui 
se  dit  aussi  figurément  du  temps  et  autres 
choses. 

!•  Rouler,  faire  mouvoir  une  chose  circu- 
lairernenl.  Jos.  10.  18.  Volvite  snxa  ingentia 
ud  os  apeluncœ  :  Roulez  de  grandes  pierres  à 
l'entrée  de  la  caverne,  .ludic.  5.  27.  Volvebn- 
tur  unie  pedi's  ejus,  <t  jaccbat  exaniinis  :  Si- 
t  ira  demeura  étendu  mort  après  s'être  roulé 
et  agité  devant  elle.  1.  Reg.  14.  .13.  Prov.26. 
27.  Voy.  IlEviiiiTi. 
2"  Rouler,  faire  mouvoir  le  long  d'un  pen- 


chant. Judic.  7.  13.  Videbaturmihi  quasi  sub' 
cinericius  punis  ex  hordeo  volvi,  et  in  castra 
Madian  descendere  :  11  me  semblait  que  je 
voyais  comme  un  pain  d'orge  cuit  sous  la 
cendre  qui  roulait  en  bas,  el  descendait  dans 
le  camp  des  Madianiles. 

3*  Se  passer,  coulersuccessivement.  2.  Par. 
21.  19.  Cum  temporum  spalia  volverentur  : 
Après  quelque  espace  de  temps,  c.  36.  10. 

S°Méditer  quelque  chose  sérieusement, rouler 
quelque  pensée  ou  quelque  dessein  dans  sa 
tête.  Gen.  2i.  45.  Dumguehœc  lacilus  mecum 
volverem  :  Lorsque  je  m'eiilretonais  en  moi- 
même  de  cette  pensée. 

VOLUMEN,iNis.  Voy.  Liber;  piaof.ptê/iov. 
—  Ce  mol  vient  du  verbe  volvere,  et  signifie 
proprement  le  tour  que  fait  une  chose  qui 
roule  ;  mais  le  plus  ordinairement  il  signifie 
un  livre  qu'on  appelle  volume,  à  cause  de  la 
manière  ancienne  de  faire  des  livres  en  rou- 
leaux, ce  qui  a  duré  jusqu'au  siècle  de  Cicé- 
run  :  Depuis  ils  ont  élé  en  papier,  dont  les 
feuilles  étaient  attachées  bout  à  bout,  écrites 
seulement  d'un  côté,  et  l'on  attachait  au  bas 
un  bâton  qu'on  appelait  umbilicus,  et  à  l'au- 
tre bout  était  un  morceau  de  parchemin  sur 
lequel  on  écrivait  en  lettres  d'or  le  titre  du 
livre.  Cependant  le  roi  Âtlalus  ayant  trouvé 
le  secret  du  parchemin  sur  lequel  on  écrivait 
des  deux  côtés,  avait  longtemps  auparavant 
donné  une  figure  carrée  à  quelques-uns  de 
ses  livres,  ce  que  l'on  a  depuis  imité  avec  le 
papier. 

Volume,  livre  dans  lequel  on  écrit  quelque 
chose.  1.  Esdr.  6.  2.  Jnventum  est  volumen 
(y.£f«.yi;)  unum  :  11  se  trouva  un  livre  où  Ion 
éciivait  l'histoire  des  Perses.  2.  Mac.  2.  24. 
Jer.  3C.  V.  2.  k.  6.  etc.  Ainsi,  Volumen  fœde- 
ris  :  Le  livre  oii  l'alliance  était  écrite.  Exod. 
24.  7.  Volumen  Legis  :  Le  livre  de  la  Loi,  Jos. 
1.  8.  c.  8.  34.  c.  24.  26.  2.  Esdr.  9.  3.  etc. 

D'oii  vleonenl  ces  expressions  impropres  : 

Comedere  volumen  :  Manger  un  livre;  c'est 
se  nourrir  des  vérités  qu'il  contient  pour  en 
nourrir  les  autres.  Ezech.  3.  1.  Comede  volu- 
men {xîtfalit)  isiud.  Voy.  Liber. 

Cibare  volumine  :  Faire  manger  un  livre  ; 
c'est  donner  la  force  de  se  nourrir  des  véri- 
tés qu'il  renferme,  v.  2.  Cibavit  me  volumine 
illo  :  Il  ne  dépend  point  de  notre  force,  dit 
S.  Grégoire,  de  prendre  de  cette  nourriture, 
si  celui  qui  nous  a  commandé  de  la  manger, 
ne  nous  le  fait  faire  lui-même  ;  ainsi  les  en- 
trailles qui  en  sont  remplies, c'est  lecœurqui 
s'en  est  nourri  par  une  profonde  méditation. 
Voy.  Apoc.  10.  v.9.  10. 

Volumen  volans  ;  Un  livre  volant,  un  livre 
en  rouleau, comme  étaient  les  livres  anciens, 
qui  était  emporté  en  l'air  parles  vents.  Zach. 
5.  V.  1.  2.  Ei/o  video  volumen  volans  :  Les 
Septante  au  lieu  d'un  livre,  traduisent  une 
faux  volante!  :  Ce  livre  que  vit  le  Prophète 
peut  leprésculer  les  malédictions  écrites  dans 
la  loi,  et  les  peines  dont  il  devait  châtier  ceux 
qui  violeraient  ses  ordonnances;  ce  qui  re- 
vient i\  rmlit|iiétation  des  Septante. 

VOI.UNTARIK;  «o jat.-s.— Cet  adverbe  qui 
vient  de  ^y/l(/l^l^,siguilit•  ce  qui  se  fait  par  lo 


409 


VOL 


VOL 


4W 


mouvement  de  la  volonté  propre;  mais  cela 
se  peut  faire  en  bien  des  manières,  en  bien 
ou  en  innl. 

1"  ^  olonlairement,  de  son  propre  moiive- 
meiil,  siins  contrainte.  Levit.  22.  25.  liovein 
et  ovem  mire  et  cauda  ampulatis  voluntarie 
offenr  potes  :  Vous  pouvez  donner  volonlai- 
rcmint  un  bœuf  ou  une  brebis  dont  on  aura 
coupé  une  oreille  ou  la  queue,  aGn  qu'on 
l'emploie  <n  ((uelquc  usage  saint  pour  Dieu, 
mais  non  lUffrir  à  Dieu,  ce  qui  est  défendu. 
c.  1.  21.  1.  Esdr.  1.  k. 

2°  Volontairement,  de  bon  cœur,  avec  af- 
fection, sans  aucun  molif  d'intérêt.  Ps.o3.  8. 
Yotunlarie  sacrificabo  tibi  :  Je  vous  offrirai 
volontairement  un  sacrifice,  par  une  recon- 
nai'^sanre  tout  à  fait  pure  et  désiuiéressée, 
sans  avoir  égard  aux  avantages  que  j'espère 
de  vous.  1.  Petr.  5.  2.  Neque  tarpis  tucri 
gratia,  sed  voluntarie  (TrooOùfiM;)  :  Paissez  le 
troupeau  de  Dieu,  noii  par  un  honteux  dé- 
sir du  gain,  mais  pur  une  charité  désinté- 
ressée. 

3"  Volontiers,  librement,  de  galle  de  cœur. 
2.  Mac.  6.  19.  Voluntarie  {a\i<iKipiTuç)  prceibat 
ad  supplicium  :  Eléazar  allait  au  supplice  ré- 
Sulument  et  avec  une  volonté  délibérée,  de- 
vant ceux  qui  l'y  conduisaient. 

i'Gratuileuieni,  par  un  elTet  dune  volonté 
bienfaisante,  sans  l'avoir  mérité.  J<ic.  1.  18. 
Voluntarie  (j3ou/))6£i,-)  genuit  nos  verbo  verita- 
tis  :  C'est  lui  qui  pur  le  mouvement  de  sa 
pure  volonté  nous  a  engendrés  par  la  parole 
de  la  vérité.  Cela  s'entend  de  cette  naissance 
spiiiluelle  qui  nous  fait  enfants  de  Dieu  par 
la  prédication  de  l'Kvangile. 

5°  Volontairement,  de  propos  délibéré,  par 
une  malice  affectée,  non  point  par  ignorance, 
ou  par  surprise.  Hebr.  10.  2G.  t  oluntarie 
peccanlibus  nobis  posl  ucceptain  nolitiam  ve- 
ritalis,jain  nonreiimiuit urpro peccatis hustia : 
Si  nous  péchons  volontairement,  après  avoir 
reçu  la  connaissance  de  la  vérité,  il  n'y  a 
plus  désormais  d'hostie  pour  les  péchés.  L'A- 
pôtre parle  du  péché  (l'apostasie  contre  la 
foi  de  Jésus-Christ,  comme  d'un  crime  irré- 
missible, et  pour  lequel  il  faudrait  (|ue  le 
Sauveur  mourût  encore  une  fois.  2.  Mach. 
li.  3.  Alcimus  quidam,  qui  sutnmus  sacerdos 
fuernt,  sed  voluntarie  coinquinatus  est  lem- 
poribus  commissionis  :  Alcime,  qui  avait  été 
grand  prêtre,  s'était  souillé  volontairement 
et  (le  propos  délibéré,  des  sacrifices  profanes 
d'idolâtrie.  \oy.  Eccli.  20.  V. 

VOLUNTAIUUS,  a,  um;  c'xoOffcof.—  De  vo- 
luntas;  mais  ce  mol  se  dit,  ou  des  personnes, 
ou  lies  choses.  Des  personnes  : 

Qui  fait  (jucdque  chose  de  son  propre  mon- 
vametit  et  (le  bon  ctBur.  Exod  .'lo.  o.  Oinnis 
toluntarius  («iJOat^é-nj,-)  et  prono  animoofferaC 
eii.^  Domino  :  Vous  lui  offrirez  vos  prémices 
(l(!  lioii  cœur,  (!t  avec  une  pleine  volonté.  1. 
M  icli.  2.  42.  Oinnis  voluntarius  in  leije  :  Ils 
soni  tous  bien  résolus  de  garder  la  loi.  2. 
Cor.  8.  3.  Supra  virtutem  voluntnrii  fuerunt: 
Ils  se  sont  portés  d'eux-mêmes  à  donner  au 
delà  de  ce  qu'ils  pouvaient.  Des  choses  : 

1*  Volontaire,  lilire,  qui  se  lait  volontaire- 
ment et  sans   contrainte.   Phil.  v.  1'».  Sine 


consilio  tuo  nihil  volui  fncere,  utt  ne  velut  ex 
necessilate  bonum  luum  esset,  sed  volunta- 
riutn  :  Je  n'ai  rien  voulu  faire  sans  votre 
avis, désirant  que  le  bien  que  je  vous  propose 
n'ait  rien  de  forcé,  mais  soit  entièrement  vo- 
lontaire. 

2°  Ce  qui  se  fait  de  bon  cœur, et  d'une  pleine 
volonté.  1.  Par.  -IS.  9.  Sen.ito  ei  corde  per- 
fecto  et  animo  voluntario  (6i),wv.  omiu)  :  Servez 
Dieu  avec  un  cœur  parfait  et  une  pleine  vo- 
lonté :  C'est  David  qui  parle  à  Salomon  son 
fils. 

3°  Volontaire,  d'une  volonté  déterminée  et 
affectée.  Eccli.  20.  k.  Quam  bonum  est  correp- 
tum  manifestare  pœnitenliam!  sic  enim  e/fu- 
gies  voluntarium  peccatum  :  Que  c'est  un 
grand  bien,  lorsqu'on  est  repris,  de  témoigner 
son  repenlirl  puisque  vous  éviterez  ainsi  le 
péché  volontaire.  Ce  péché  volontaire  est 
celui  dans  lequel  on  s'opiniâtre  après  en 
avoir  élé  repris;  ainsi  on  se  rend  inexcusa- 
ble, parce  (ju'on  ne  |)èche  plus  alors  par 
ignorance  ou  par  surprise,  mais  par  une 
détermination  toute  volontaire.  Voy.  Volun- 
tarie, n.  5. 

4°  \'olontaire,  à  quoi  on  n'est  point  obligé 
par  aucune  loi  particulière.  Ainos.  V.  o.  Vo- 
cate  volunlarias  oblationes  {otioloyi'/.),  et  an- 
nuntiale  :  Publiez  vos  oblaiions  volontaires, 
et  appelez-y  tout  le  momie  :  ainsi  , 

Volunlaria,  orum  :  Oblaiions  volontaires, 
sont  cel.es  qui  n'éiaient  point  ordonnées  par 
la  loi.  Exod.  35.  29.  Cuncli  fitit  Israël  volun- 
laria Domino  dedicaverunt  :  Les  enf.ints  d'Is- 
raël firent  au  Seigneur  des  offrandes  volon- 
taires; (hacuii  offrit  ce  ((u'il  voulut  pour  les 
ouvrages  du  laberiiiicle  Ezecli,  46.  12.  Paci- 
fica  volunlaria  :  Un  sacrilice  pacifique.  Ps. 
118.  lOS.  y  olunlariu  oris  mei  benephicita  fac. 
Domine:  Faite^,  Seigneur,  (lue  les  vœux  ((ue 
uia  bouche  a  prononcés  volontairement  vous 
so.enl  agréables;  aulr.  les  louanges,  ou  les 
sacrifices  que  ma  bouche  vous  offre. 

5°  A  o.ontaire,  libéral,  qui  se  donne  gra- 
tuitement et  en  abondance.  P>.  67.  10.  Plu- 
viam  voluntarium  segregabis,  Deus,liœredilati 
tuœ  :  Vous  séparerez,  ô  Dieu,  et  vous  desti- 
nerez |)Our  les  peuples  qui  sont  votre  héri- 
tage, une  pluie  toute  volontaire.  Celte  pluie 
gratuite  et  volontaire  était,  ou  la  manne  qu'il 
faisait  pleuvoir  dans  le  désert  pour  la  nour- 
riture de  son  peuple,  ou  les  biens  (|U  il  pro- 
met d(!  faire  aux  siens  dans  la  suite  des 
temps. 

VOI.UNTAS,  Tis;  &i/«pa.  —Du  verbe ro/o, 
cl  signifie  : 

1  La  volonté,  celle  puissance  de  l'âme  ciui 
se  porte  à  la  poursuite  du  bien,  et  à  la  foiic! 
du  mal. 

2  Liberté,  choix  de  la  volonté.  Deiil.  23. 
2."!.  J'roinisisii  Domino  propria  votunliitc,el 
arc  lao  locutus  es  :  \'ous  l'avez  promis  par 
voire  propre  volonlé,  et  l'avez  prononcé 
p  jr  voiri'  bouche.  Judic.  5.  9.  3.  Keg.  19.  3. 

3'  (jelui  (|iii  l'ait  ce  qu'on  désire,  et  qui 
exécute  ce  qu'on  veut.  2.  lleg.  23.  ii.  Cunctu 
sains  ineu,  et  omnis  voluntas  :  Il  est  tout  mon 
s.ilul,  cl  toute  ma  volonté  ;  il  m'a  sau\é  de 
tous  les  périls,  ut  a  exécuté  tout  eu  que  je 


m 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


412 


vouLiis;  autr.  c'est  lui  seul  qui  me  sauve, 
c'est  lui  seul  que  je  déi^ire. 

4*  Voliinlé,  seiilimenl,  di-ssein,  résolulion. 
Gon.  'ii.  57.  Quœramus  ipsius  vulunluiem 
(iveOfiDf/a)  :  Saclioiis  d'clle-irêmo  son  seiili- 
mcnl.  1.  Cor.  16.  12.  Nun  fait  vnlunlas  ejus 
ut  nunc  venirel  :  II  n'a  pas  cru  le  devoir  faire 
préseuleiiieiit.  c.  7.  37.  1.  Esdr.  5.  17.  1.  Par. 
22.7.  2.  Par.  6.  v.  7.8.  c.  10.  U.  1.  Mac.il. 
37.  Ainsi,  Ose.  10.  G.  Confandilur  Israël  in 
volunlale  sua:  Israël  rougira  du  peu  de  suc- 
cès de  ses  desseins.  |3o'j),i). 

5°  Toute  sorte  de  désir,  bon  ou  mauvais. 
Joan.  1.  13.  Non  ex  sanguinibus,  neque  ex  vo- 
lunlale carnis,  neque  ex  volunlale  viri,  sedex 
Deo  nali  sunt  :  Les  enfants  de  Dieu  ne  sont 
point  nés  du  sanjr,  ni  de  la  concupiscence 
charnelle,  ni  du  désir  de  l'hoiiime  tel  qu'il 
soit,  soit  (le  satisfaire  sa  convoitise,  suit  de 
perpétuer  sa  uiéinoire  dans  ses  enfants  ;  mais 
d'une  manière  toute  spirituelle  par  un  effet 
de  sa  charité  ineffable  el  de  sa  divine  volonté. 
Isa.  58.  3.  Jniliejejunii  vesiri  invenitur  vo- 
lunlas  veslra:  Voira  propre  volivnté  se  trouve 
au  jour  de  votre  jeûne  :  vous  jeûn'^z,  et  en 
même  temps  vous  contentez  les  désirs  de 
votre  convoitise,  v.  13.  Siaverteris  a  sabbato 
pfdein  tuum,  et  facei  e  vuluntatcin  taam  :  Si 
vous  vous  empêchez  le  jour  du  sabbat  de  faife 
voire  volonté,  de  suivri;  vos  inclinations  cor- 
rompues. Kccli. 18.30.  Eph. 2.  3.  FacienCes  vo- 
luntulem  curnis,  et  coyiintionum  :  Eu  nous 
abandonnant  aux  désirs  de  la  chair  et  de 
notre  esprit.  Gen.  49.  C.  H -br.  12.  10.  Sap. 
16.  v.  21.  2a.  Jer.  7.24.  Abiei'unt  in  volunla- 
libus  :  Us  se  sont  abandonnes  a  leurs  désirs. 

Ainsi,  Ps.  1.  2.  In  Leije  Domini  voluntas 
ejus  :  Le  désir  du  juste  est  de  suivre  la  lui 
du  Seigneur.  I.  Mach.  4.  42.  1.  Par.  29  18. 
Custudi  liane,  volunlalem  (Siàvoix)  cordis  eo- 
rum  :  Conservez  dans  eux  ce  bon  désir  de 
leur  cœur.  2.  Par.  15. 15.  Ps.  20.  3.  Volunlas 
labiorum  :  Le  vœu  et  le  désir  qui' l'on  ex- 
prime par  la  parole.  Ps.  106.  30.  Purtusvo- 
/i<n(aiis  ;  Le  port  où  on  désire  arriver;  la 
chose  quo  l'on  veut  ou  que  l'on  désire;  or- 
dre, commandement.  Luc.  12.  47.  Scrvus  qui 
coynovil  volunlalem  Domini  sui,  et  non  fecit, 
vapulabit  multis  :  Le  serviteur  qui  aura  su 
la  volonté  de  son  maître;  c'est-à-dire,  ce 
qu'il  désirait  de  lui, et  ne  l'aura  pas  fait,  sera 
battu  rudement.  3.  Reg.  5.  3.  1.  Esd.  5.  17, 

Ainsi,  Fdcere  volunlalem,  ou  secundum 
volunlalem.  Mallli.  21.  31.  3.  Ucg.  5.  y.  8. 
10.  etc.  Implere  volunlalem ,  Num.  .32.  12. 
Exécuter  les  ordres  de  quebjuun,  faire  ce 
(ju'il  commande.  Voy.  Voluntas  Dei. 

6' \"ol()iité,  discrétion,  fantaisie,  passion, 
l'rov.  29.  15.  Puer  qui  dimittilur  vulunlali 
stiœ  c-jnfundit  matrem  suam.  L'enfant  qui  est 
abandonné  à  sa  volonlé,  couvrira  sa  mère  de 
coiilusiou.  2.  Esdr.  9  37.  Luc.23.  25. 1.  Peir. 
4.  3.  2.  iMr.  1.  21.  Eccli.  8.  18.  c.  32.  21. 
Ainsi,  2.  Tim.  2.  2t).  Ut  ri-sipiscant  a  diuboli 
laqueis  a  quo  cajiUvi  Icneniur  ad  ipsius  vo- 
lunlalem :  Afin  (lu'ils  sortent  dos  pièges  du 
diable  iiui  les  tient  captifs,  pour  en  faire  ce 
qu  il  lui  plaît.  Voy.  Voluntas  Dei,  n.C. 

D'où  vient,  Facere  volttntuttm  »unm  :  Faire 


sa  volonté,  suivre  sa  passion.  Isa.  58.  13. 
Dan.  8.  v.  4.  25.  c.  11.  35.  Ce  qui  s'attribue 
à  Dieu  par  métaphore.  Isa.  48.  14.  Faciet  vo- 
lunlalem suam  in  Babylone  :  Il  exécutera  sa 
volonté. 

On  dislingue  en  Jésus-Christ  deux  sortes 
de  volontés,  comme  l'Eglise  l'a  défini  contre 
les  Monoihéliles  :  la  volonté  divine  et  la  vo- 
lonté humaine.  Voy.  Velle. 

Ambulare  in  voluntatibus  ((3ou)./j)  alicujus  ■ 
Suivre  les  passions  de  quelqu'un.  Mich. 
6.  16. 

7°  Affection,  honte,  inclination.  Ps.  15.  3. 
Sani'tis  qui  sunt  in  terra  ejus  mirificavit  om- 
ties  voluntales  meas  in  eis  :  Dieu  a  fait  paraî- 
tre d'une  manièreadmirable  mes  soins  et  umn 
affection  à  l'égard  des  saints  qui  sont  sur  la 
terre,  ne  pouvant  point  lui  faire  rie  bien  à 
lui-même  n'en  ayant  pas  besoin.  Ps.  27.  7. 
£x  volunlale  mea  confiiebor  ei  :  Je  l'en  loue- 
rai de  toute  mon  affection. 

8°  Afl'ection  particulière,  complaisance  en 
quelque  chose.  Prov.  16.  13.  Y olunlas {^ir.xi) 
Regum  labiu  jusla  :  Les  lèvres  justes  sont  les 
délices  des  rois  :  la  vérité  leur  plaît,  s'ils 
sont  justes.  Rom.  10.  1.  Voluntas  (eùSoxia) 
cordis  mei,  et  obsecratin  ud  Deum  fit  pro  illis 
in  salulem  :  Je  sens  dans  mon  cœur  une 
grande  affection  pour  le  salut  d'Israël,  et  je 
le  demande  à  Dieu  par  mes  prières,  .\insi, 
Bona  voluntas  :  Bonne  volonté.  Eph.  6.  7. 
Phil.  1.  15.  2.  Cor.  5.  8.  Bonam  volunlalem 
habemus  magis  peregrinari  a  corpore  :  Nous 
aimons  mieux  sortir  de  la  maison  de  ce 
corps. 

VOLUNTAS  DEI.  —  La  volonté  de  Dieu 
est  unique  et  très-simple;  cependant  les 
théologiens,  pour  s'accommoder  à  noire  fa- 
çon de  concevoir,  endislinguenl  de  plusieurs 
sortes,  et  la  divisent  en  volonté  de  signe  et 
volonlé  de  bon  plaisir  ,  en  volonlé  antécé- 
dente et  volonlé  conséquente.  La  volonlé  de 
bon  plaisir  est  celle  par  laquelle  Dieu  veut 
absolument  qu'une  chose  soit  faite,  et  cette 
volonté  est  éternelle.  La  volonté  de  signe  est 
une  marque  exiérieure  de  la  volonlé  de 
Dieu,  et  comprend  sous  elle  les  préceptes,  les 
conseils,  la  défense,  la  permission,  la  |)ié- 
paration.  Cette  volonlé  n'est  pas  toujours 
accomplie,  parce  qu'elle  n'est  pas  absolue; 
mais  seulement  une  marque  exiérieure  de  ce 
que  Dieu  veut  ;  il  en  est  de  même  de  la  vo- 
lontéantécédenleà  l'égard  de  la  conséquente  . 
cette  volonlé  n'est  pas  toujours  absolue,  car 
il  faut  pour  cela  qu'elle  concimie  avi  c  U 
volonté  conséquente  :  par  exemple,  il  esl  bon 
absolument  qu'un  homme  vive,  et  mauv.iis 
qu  il  mcuie;  mais  quand  on  consitlère  que 
eet  homme  est  un  meurtrier,  alors  ilesl  mau- 
vais ijuil  \  ii  e,  et  bon  qu'il  meure;  ainsi, 
absolumenlel  par  une  volonté  aulécéilenle, 
il  esl  bon  (|ue  lous  les  hommes  soient  sau- 
vés ,  et  Di(  u  veut  qu'ils  le  soient  ;  mais 
parce  qu'entre  ces  hommes  il  y  a  des  pé- 
cheurs endurcis  (jui  résislenl  i\  ses  grâces, 
il  veut  par  une  volonté  conséqucute  qu'ils 
soient  réprouvés.  Ou  verra  l'application  de 
ces  sortes  de  volontés  dans  les  siguiûcatiuii* 
«uivantes. 


H5 


VOL 


4 


VOL 


«f« 


1°  Volonté  simple  et  absolue  de  Dieu,  qui 
est  aussi  appelée  la  volimlé  de  bon  plaisir, 
par  hKiiiclli'  Dieu  a  voulu  ei  arrêté  de  loule 
él  Tiiilé  qu'une  rhosc  sol.  ls;i.  VG.  10.  Con- 
siliuin  metim  stabit  eC  umnis  volunlas  mea  jiel  : 
Toutes  mes  rcsolulions  sont  imuiualiles,  et 
tontes  mes  volontés  s'exécuteront.  Juan.  (î. 
V.  39.  40.  Ilœc  est  volunlas  ejus  qui  misil  me 
Palris,  ut  oinne  quud  cledil  milii  non  perdam 
ex  eo  :  L;i  volonté  de  mon  Pèrc^  qui  m'a  en- 
voyé, est  que  je  ne  peide  aucun  de  tous  ceux 
qu'il  m'a  envoyés.  Mutli.  18.  14.  e.  6.  10. 
Luc.  11.2.  Fiat  volunlas  tua  :  (jue  votre  vo- 
lonté se  f.isse  en  nous  et  par  nous.  Mallli.  2(). 
.'i2.  Art.  21.  I'k  Eph.  1.  v.  5.  11.  Hebr.  2.  h. 
1.  Pctr.  3.  17.  c.  h.  19.  Ai.oc.  4.  11.  etc. 
Ainsi  Jcsiis-Cbrist  ne  recliercliait  point  sa 
volonté  pro|)ic,  mais  la  volonié  de  son  Père 
qui  l'.ivail  envoyé.  Joan.  5.  39.  et  est  des- 
cendu du  ciel,  non  pour  faire  sa  volonté, mais 
pour  faire  la  voloiiié  de  relui  (jui  l'a  <'uvoyé. 
C.  6.  39.  Ainsi,  Ps.  110.  2.  Exquisita  in  om- 
nés  wlunlutes  ejus  :  Les  œuvres  de  Dieu  sont 
toutes  disposées  pour  exci  uler  ses  volontés, 
pour  s'en  servir  à  ()Uoi  il  lui  plaît. 

2°  Décrit  di' Dieu,  ce  (]ue  Dieu  a  arrêté. 
Epli.1.9.  [}l  notum  faci-ret  nohis  sacramea- 
tuin  voluntalis  suœ  :  Pour  nous  faire  connaî- 
tre le  mystère  de  sa  volonté;  ce  mystère  est 
le  décret  caclié  par  lequil  Dieu  a  ré>olu  de 
sauver  les  lionitncs.  Prov.  19.  21.  llom.  9. 
19.  y oluntati  ejus  (/uis  l'esislit?  Qui  est-ce 
qui  résiste  à  sa  volonté?  Gènes.  30.  19.  Heb. 
10.  iO.  In  qua  voluiitate  sanclificali  sumus  : 
C'est  celte  volonté  de  Dieu  qui  nous  a  sanc- 
tiCés. 

3°  Commandement,  précepte,  ce  que  Dieu 
prescrit  et  ordonne.  1.  Tluss.  4.  3.  Ilœc  est 
holunt'is  DeijSanr.tificMlio  vestra:La  volonté 
de  Dieu  est  que  vous  soyez  saints  cl  purs; 
Celle  volonié  en  plusieurs  n'est  qu'une  vo- 
lotilé  de  signe  ,  et  non  poinl  une  volonté 
absolue,  c'est  à-dire,  qua  Dieu  le  i  ommande  ; 
mais  tous  ne  l'exéiuienl  pas. e.  5. 18.  Ps.  102. 
7.  Rom.  2. 18.  Nusli  voluntulem  ejus  :  Vous 
connaissez  sa  volonté  ,  vous  savez  ce  (jue 
Dieu  coaimande.  c.  12.  2.  Ut  probelis  quœ 
sil  vol'.irit(is  Dei,  bona,  e(  bene placens  et  per- 

f'ecta  :  Afin  que  vous  reconnaissiez  ((uelle  est 
a  volonté  de  Dieu,  bonne,  agréable  et  par- 
Taile;  ce  (lue  Dieu  a  ordonné,  (|ui  n'a  rien 
coiumanilé  q  i  ne  fûl  bon  et  juste,  et  qui  ne 
tendît  à  la  perfection.  Lpb.  .5  17.  Col.  1.9.1. 
Prir.  4.2.  l.Ksd.  7.18.  c.  10.  30.  Ainsi,  i'o- 
luntntein  iJei  facerc:  Faire  la  volontéde  Dieu, 
c'est  garder  ses  commandements.  Mattb.  7. 
21.  Qui  farit  votuntiiteinpalris  inei.  c.  12.  iO. 
Marc.  3.  .'Jo.  Joan.  4.  ;i4.  c.  7.  17.  c.  9.  31. 
Act.  13.  22.  Epb.  6.  C.  Hebr.  10.  7.  Ps.  39.  9. 
1.  Joan.  2.  17.  etc.  Ps.  15.2.  Sattctis  qui  lunt 
in  terra  ejus,  mirilicavil  oinnes  volunlutes  meus 
in  eis  :  Le  Seigneur  a  lail  paraître  d'une  ma- 
nière admiral)le  tontes  mes  volontés  à  l'é- 
card  des  saints  ([ui  sonldans  sa  terre. Jésus- 
Clirisl  parle  à  Dieu  comme  homme.  Les  apô- 
tres et  tous  les  fidèles  qui  ont  cru  par  le  mi- 
nistère des  apôlres.ont  connu  l'amour  in- 
effable que  Jesus-Cbrisl  leur  portail,  el  sont 
dcveau»  eux-mômcs  pur  la  suinlclé  do  leur 


vîe  des  preuves  admirables  de  ses  yolonlé» 
et  de  ses  préceptes. 

4°  Affection  ,  complaisance  en  quelque 
chose.  Prov.  11.  v.  1.  20.  Voluntas  ejus  m 
lis  qui  simpliciler  ambulant  :  Dieu  met  son 
afl'eclioii  en  ceux  qui  marchent  simplement. 
Judith.  9.  16.  Non  in  equorum  viribus  volun' 
tas  lua  est.  Ps.  146.  10.  Malach.  1.  10. 

Ainsi  l'Eglise  devait  porter  un  nom  qui 
marquait  qu'elle  serait  les  délices  de  Dieu. 
Isa.  62.  4.  V ocaberis,  voluntas  mea  in  en. 
C'est  en  ce  sens  que  s'explique  cet  endroit 
de  s  tint  Luc.  2.  14.  In  terra  pax  homiiiibns 
bonœ  volunlatis  (eù5o>!r/):Que  la  pais  soit  sur 
la  (erre  aux  hommes  de  bonne  volonié,  Gr. 
en  qui  se  trouve  la  bienveillance  et  le  bon 
plaisir  de  Dieu.  Ces  deux  mots,  bonœ  volun- 
talis, nu  peuvent  ni  selon  le  Grec,  ni  selon 
le  sens  véritable  de  la  lettre,  s'appliquer  aux 
homtnes  ;  mais  ils  se  rapportent  à  Dieu  même, 
dont  II!  bon  plaisir  a  été  la  source  de  cette 
paix  si  dé>irée  qui  a  été  à  l'égard  des  hommes 
comme  le  fruit  principal  de  l'incarnation  du 
Fils  de  Dieu.  >  oy.  Maldonat,  tT/ù/. 

5"  Bienveillance,  bonté  toute  gratuite.  Gai. 
1.  k.  Ut  eriperet  nos  de  prœsenii  sœculo  ne- 
quam  secuudutn  volunlalem  Dei  et  patrii  »io«- 
tri  :  Il  s'est  livré  pour  nous  retirer  de  la  cor- 
ruption du  siècle  présent  selon  la  volonté 
de  Dieu  notre  père,  c'est-à-dire,  par  une 
bonté  toute  gratuite  (d'autres  rapportent 
cette  volonté  à  ces  paroles  ;  Qui  s'est  livré 
lui-même,  el  l'entendent  du  décret  éternel 
par  lequel  il  a  donné  son  propre  Fils  pour  les 
hommes.  Voy.  n.  2).  Ps.  29.  v.  6.  8.  Ps.  72. 
24.  etc.  Ainsi,  bona  voluntas  (£05o/.i«),  bien- 
veillance, grâce,  faveur.  Ps.  3.  13.  Scuto  bo- 
nœ voluntalis,  i.  e.  bona  volunlat»  ut  scuto. 
^  oy.  Scuto.  Ps.  5'J.  20.  Pliilipp.  2.  13.  Ueus 
est  qui  operalur  invobis  velle  el  perficere  pro 
buna  volunlate. 

G"  Volonté,  permission  de  Dieu.  Rom.  1. 
10.  Obsecriins,  si  quumodo  tandem  aliquando 
prosperum  iier  habeam  in  volunlate  iJci,  ve- 
nitndi  ad  vos  :  Le  priant  que  si  c'est  sa  vo- 
lonté (s'il  me  le  permet),  il  m'ouvre  quelque 
voie  favorable  pour  aller  vers  vous.  c.  13. 
32.  Per  vulunlatem  Dei  .•  Si  c'est  la  volonté 
de  Dieu.  2.  Tim.  2. 2!J.  Ut  resipiscant  a  diaboli 
laqueis  a  quo  captivi  tcnentur  ad  ipsius  vo- 
lunlalem :  .\fin  qu'ils  sortent  des  pièges  du 
démon  (jni  les  lient  captifs  ,  tant  que  Dieu  le 
lui  permet,  (iencs.  27.  20. 

VOLUl'TAS,  Tis  ;  «ôov/i.  —  De  volo,  se  fait 
l'adjectif  volupis  ,  c  ;  doii  vient  volupilas,  et 
par  syncope  voluptus,  qui  signili',  vo'upic, 
plaisir,  joie,  coiuentemenl,  satisfaction,  ce 
qui  chatouille   l'âme  ou  le  corps. 

1' Volupté,  plaisir  sensuel.  Ercl.  11.  10. 
Adolesceniia  et  voluptas  (  avot«,  amcntia]  vaiia 
suHl  :  La  jeunesse  el  le  plaisir  ne  sont  -que 
vanité;  la  jeunesse  est  une  ivresse  île  beau- 
coup d'années  ;  le  plaisir  est  l'idole  des  jeu- 
nes gens.  c.  2.  10.  Luc.  8.  14.  2.  Tim.  3.  4. 
Til.  3.  3.  2.  Pelr.  2.  13.  etc.  Ainsi,  Voluplali 
operam  dure  (TizTïi70î<i)  :  Goùlerle  plaisir,  c'est 
ce  que  dit  Sara.  Gcnes.  18.  12.  VoUiplali 
operam  dabo?  Après  que  je  suis  devenue 
■vieille,  penscrais-jc  encore  a  goiilcr  le  plai- 


«15 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


416 


sir  dans  l'usage  du  mariage  ?  Elle  exprima 
l'usage  (lu  mariage  qui  est  innocenl  par  le 
pliisir  qui  y  est  ailaché,  qui  ii'esl  pas  inno- 
cenl, si  c'esl  ce  qu'on  y  recherche  principale- 
ment ;  niais  ce  plaisir  se  peul  eiilendre  de 
J'éducaliou  des  enfants. 

De  ce  mot  vieiinpnt  ces  expressions  : 

Délabra  voluplntis  :  Des  palais  de  délices, 
ou  l'on  jouit  des  plaisirs  de  la  vie.  Isa.  13. 
22.  Voyez  Uelubrum. 

Domusvoluptalis  :  Maison  de  délices  ;  un  pa- 
lais voluptueux.  Amos  1.5.  Bùperdam  lenen- 
tein  sceptruin  de  domo  voluplatis  :  Je  chasse- 
rai celui  qui  a  le  sceptre  à  la  main  de  sa  mai- 
son de  plaisir;  ces  paroles  peuvent  marquer 
ou  quelque  palais  des  rois  de  Damas,  ou  Da- 
mas même,  qui  était  situé  dans  un  lieu  très- 
agréable,  et  tout  environné  d'arbres  et  do  jar- 
dins. QueUiues-uns  croient  que  le  Prophète 
marque  In  Cœlésyrie,  où  il  y  avait  une  ville 
appelée  Hédcn. 

Hortus  voluptatis  :  Dn  jardin  de  délices, 
orné  de  toutes  sortes  de  lleuis  et  d'arbres 
pour  le  plaisir.  Joël.  2.  3.  (yuoiî  hortus  vo- 
/upnns  (t/)-?.)))  terra  coram  eo,  et  post  euin 
soUludo  deserli  :  La  campagne  qu'il  a  trou- 
vée comme  un  jardin  de  déliées,  n'est  après 
lui  qu'un  désert  affreux.  Le  Prophète  parle 
ou  de  la  plaie  des  sauterelles,  ou  des  armées 
ennemies  qui  devaient  ravager  la  Judée. 
Ezech.  38.  35.  Terra  \Ha  incuUa,  fada  est  ut 
hortus  voluptatis  {ro-jfri)  :  Cette  terre  qui  était 
inculte  est  devenue  comme  un  jardin  de  déli- 
ces ;  cela  s'entend  allégoriquement  du  temps 
de  la  loi  nouvelle. 

Ligna  voluptatis  (rp^jfri)  :  Des  arbres  déli- 
cieux ;  ces  arbres  marquent  les  princes  et  les 
grands  qui  éclatent  dans  le  monde.  Ezech. 
31.  V.  9.  16.  18.  Heb.  les  plus  beaux  arbres 
d'Eden.  \  oy.  Lignum. 

Paradisus  voluptatis  :  Jardin  de  délices  ; 
c'est  ainsi  (jue  le  paradis  terrestre  est  appelé. 
Gènes.  2.  v.  8.  10.  15.  c.  32.  v.  23.  2i.  Voyez 
Paradisus. 

2°  Joie  sainte,  plaisirde  l'espril.  1.  Mach. 
3. 45.  Ablala  est  votuptas  (rip^tç)  a  Jacob  : 
Toute  la  joie  de  Jacob  était  bannie  du  sanc- 
tuaire. Il  pirle  di;  la  joie  (lue  les  serviteurs 
de  Dieu  goûtaient  dans  le  templeencélébrant 
les  louanges  de  Dieu  au  son  des  instruments; 
c'est  celte  joie  que  David  respirait.  Ps.  26.4. 
Ut  videum  voluplatem  Domini  :  Pour  con- 
templer les  délices  du  Seigneur,  dont  on  jouit 
(l,;iis  son  labernacle  où  l'on  chante  ses  louan- 
ges, quoique  Divid  par  son  exil  fût  éloigné 
ilii  talierna(  le  où  on  louait  Dieu,  néanmoins  il 
eiivisageaitprlncipaleoienlle  temple  céleste  et 
<es  délices  souveraines  que  goûtent  les  saints 
,1  iiis  le  ciel,  el  i|u'il  exprime  lui-inôrnc  en  ces 
termes,  l's.  .'i.^.  9.  Torrente  voluptatis  [rp-j-fn] 
luw  potabis  eos  :  Vous  les  ferez  boire  dans  le 
loireni  dc  vos  délices.  Voy.  TouiiiiNS. 

3"  Agrément,  liiauté.  Jerem.  22.  28.  iVum- 
(juid  vas  (d/si/ur  oinni  voluplale  (//->£(«,  ulili- 
las}'!  Qu'esl-ce  que  ce  Jéclionias,  sinon  un 
pot  di-  teiie  qui  est  cassé,  sinon  uu  vaisseau 
qui  n'a  plus  rien  que  de  méprisable'.''  Cu 
prince  qui  avait  refusé  de  rccounuUre  l'oia 


pire  souverain  de  Dieu,  étant  sorti  de  sa  dé-' 
pendanci',  lombait,  pour  le  dire  ainsi ,  des 
mains  de  Dieu  qui  le  soutenait,  et  se  bris  lit 
comme  un  poi  de  terre,  devenant  alors  très- 
méprisahle  et  tout  à  fait  inutile;  Ileb.  Vas  in 
quo  non  est  voluntas  :  Un  vase  qui  ne  pl..lt 
à  personne,  et  (|ue  nul  ne  voudrait;  Gr.  av-< 
ïa-ziyptiu  «Oroû,  Cujus  nnlla  est  ulilitas. 

VOLUPTUOSE.  -  Voliiplueusemenl,  .l'une 
manière  voluptueuse.  Thren.  4.  5.  Qui  vesce- 
bantur  votupluose  {zp\ifui,deliciœ)  intericrunt 
in  vils  :  Ceux  qui  se  nourrissaient  des 
viandes  les  plus  délicates  sont  morts  dans 
les  rues. 

VOLUTABRU.M.  i  ;  /a<a^«.  —  Du  verbe 
volutare,  qui  vient  devolvere,  et  signifie, 

Un  lieu  où  se  vautrent  les  porcs,  un 
bourbier.  2.  Pelr.  2.22.  Sus  Iota  in  volulabro 
tuli  :  Ceux  qui  retombent  dans  leurs  péchés 
ressemblent  au  pourceau,  qui ,  après  avoir 
été  lavé,  est  retourné  dans  la  boue  pour  s'y 
vautrer  de  nouveau.  Voy.  Canis. 

VOLUTAKK,  zu),i£tv.  —  Ce  verbe  vient  de 
volvere,  tourner,  rouler. 

1°  Rouler,  vautrer.  Marc.  9.19.  Elisin 
in  terrain,  volutahalur  spiunans  :  Il  tomba 
par  terre,  où  il  se  roulait  en  écumanl.  Judith, 
li.  i.  Cuin  invenerinl  eum  truncuin  in  suo 
san'juine  volulutum  :  Quand  ils  le  trouveront 
décapité  et  vautré  dans  son  sang. 

2"  Engager,  enloncer.  Eccli.  23.  16.  In 
delictis  non  volulabuntnr  {èyx-Aiziy)  :  Les  ser- 
viteurs de  Dieu  ne  s'engagent  point  dans 
ces  excès;  comme  on  dit,  se  vautrer  dans 
toutes  sortes  de  débauches. 

VOMEK,  ou  VOMIS,  eris.  —  Ce  mot  se 
dit  du  verbe  vomere,  parce  qu'il  semble  que 
le  soc  de  la  charrue  vomisse  la  terre  qu'il 
coupe. 

Le  soc  de  la  charrue.  1.  Reg.  13.  v.  20. 
21.  Descendebat  omnis  Israël  ad  Philislhiim, 
ut  exacueret  iinusquis(/ue  vomereni  {Bipitnriptov, 
faix)  suum  :  Tous  les  Israélites  étaient  obli- 
gés d'aller  chez  les  Philistins  pour  faire 
aiguiser  le  soc  de  leurs  charrues.  Judic.3.  31. 
Percussil  de  Philislhiim  ,  sexcentos  viros  vo- 
mere (  ùpoTpoKovi  )  :  Samgar  tua  six  cents 
Philistins  avec  un  soc  de  charrue.  Samgar 
était  apparemiuenl  laboureur ,  et  voyant 
venir  les  Philistins  lorsqu'il  était  à  la  char- 
rue, il  en  prit  le  soc  et  s'en  servit  pour  les 
combattre,  étant  animé  de  l'esprit  de  Dieu. 

De  Cl'  mol  viennent  ccspbrases: 

Scindere  terram  vomere:  Fendre  la  terre 
avec  le   soc,  c'est   labourer  la  terre.  Deut. 

21.   3.   Voy.  SCINDERK. 

Conjlnrc  ou  conciderc  gladios  in  vomeres 
{'/porpa-j,  (iratruin)  :  Faire  de  ses  épées  des  socs 
de  charrue;  c'est  jouir  delà  paix  après  Iq 
guerre,  Isa.  2.  k.  Mich.  V.  ;{.  Cette  prophétie, 
qui  est  la  même  dans  les  deux  prophètes, 
s'entend  du  Messie  et  de  l'établissement  d^ 
l'Eglise. 

VO.MEIŒ,  É;/:rv.  —  Ce  verbe  se  fait  du 
Grec  ip-eiv,  v  vient  de  l'espri'  âpre. 

I"  Vomir,  rejeter  par  la  bouche  ce  (ju'ou 
a  dans  l'estomac  par  trop  de  satiété.  Isa.  19. 
ik.  Sicut  errât  ebrius  t(  voment  :  Dieu  a  ré» 


417 


VOM 


VOR 


fis 


pandu  au  milieu  de  l'Egypte  un  esprit  d'é- 
tourdisseinent  ,  qui  l'.i  fuit  errer  comme  un 
homme  ivre  qui  ne  va  qu'en  chancelant, 
et  qui  rejette  ce  qu'il  a  pris,  à  quoi  f.ut 
allusion  Jerem.  25.  27.  Bibite,  et  inebriamini 
et  vomite  [ili^eh)  :  Buvez  et  enivrez-vous,  et 
rejetez  ce  que  vous  avez  bu;  c'est-à-dire, 
qu'ils  devaient  tous  boire  à  cette  coupe  de 
la  fureur  du  Dieu  d'Israël,  jusqu'à  en  être 
entièrement  accablés,  sans  pouvoir  jainais 
se  relever  ;  comme  un  homme  qui  aurait  bu, 
el  qui  se  serait  enivré  jusqu'à  un  si  grand 
excès,  qu'il  rejeltirait  ce  qu'il  aurait  bu,  et 
qu'il  ne  pourrait  se  relever  de  la  place  où 
l'ivresse  l'aurait  fait  tomber. 

2°  Répandre  avec  effusion.  Prov.  30.  1. 
Verba  congregatitis  filii  vomentis .-  Paroles 
de  celui  qui  assemble,  du  fils  de  celui  qui 
répanil  les  vérités.  Dans  IHéiireu  c'est  plutôt 
un  nom  propre  d'hnmme  interprété  par  la 
signification  du  mot  Jaché,  qui  signifie  l'o- 
mens  ;  c'esl-à-dire,  paroles  d'Acur  Ois  d'ia- 
que.  Vny.  Congregans. 

VOMITUS,  us  ;  ÊfitTOf.  —  1°  Vomissement, 
ou  ce  «lui  a  été  rejeté  par  le  vomissemenl. 
Prov.  2j.  11.2.  Pelr.  2.  2î.Canis  reversas  ad 
vomititm  {cîipy.tr^7.)  :  Le  chien  e*t  retourné  à 
re  qu'il  avait  lui-même  vomi  ;  cela  se  dit  du 
pécheur  qui  après  avoir  fait  pénitence  re- 
tombe dans  ses  désordres.  Isa.  28.  8.  Oinnes 
mensœ  replelœ  sunt  vomitu  :  Toutes  les  tal)h's 
sont  pleines  de  ce  que  rcjeltenl  ceux  qui 
vomissent.  Le  prophète  dépeint  les  excès 
d'intempérance  et  d'ivrognerie  où  s'abandon- 
naient les  prêtres  même  parmi  les.luifs. 

2*  Enivrement  du  vin  de  la  colère  de  Dieu. 
Jerem.  4.8.  26.  Allidet  manum  {yjip)  Moab  in 
vomitu  suo  :  Que  Moab  dans  son  ivresse  se 
blesse  la  main  en  tombant  ;  les  Moabites 
devaient  être  enivrés,  c'est-à-dire,  frappés 
de  plaies  par  le  ministère  des  Chaldéens,  et 
réduits  à  l'état  où  se  trouvent  ceux  qui  sont 
accablés  de  vin,  et  qui  en  tombant  se  bles- 
sent très-rudement.  ^  oy.  Allidere.  C'est  ce 
même  enivrement  dont  furent  frappés  les 
Chaldéens  eux-mêmes.  lors(jue  Baitha^ar 
après  s'être  enivré  avec  des  personnes  infâ- 
mes perdit  cette  nuit- là  même  la  vie  et  le 
royaume  qui  fui  transféré  aux  Perses  et  aux 
Mèiles.  H.ibac.  2.  16.  Et  vomilus  iijiioininiœ 
super  gloriatn  litam  :  Toute  voire  gloire  se 
teiiniiiera  à  un  infâme  vomi-semenl  ;  ce  vo- 
missement, ou  cel  enivrement,  marque 
l'ignominie  avec  laquelle  furent  affligés  les 
(Chaldéens  sous  Ballhasar. 

VOKAtîO.  iNis.  —  Du  verbe  vorare ,  et 
signifie  proprement, 

1"  Un  gouffre,  un  abîme,  une  fondrière, 
un  grand  creux  dans  la  terre.  Isa.  2.  19.  ]n- 
Iroiljunt  in  speluncas  pelrarum,  et  in  voragi- 
nes  (rpityl-n)  terrœ  :  Les  hommes  fuiront  au 
fond  des  cavernes,  des  rochers  el  dans  les 
endroits  les  plus  creux  de  la  terre.  Jerem. 
'^9.  V.  8.  30.  Ainsi  cette  vallée  profonde  qui 
séparait  le  Mont  de  Sion  de  la  ville  b<isse  est 
appelée  vorago.  '.i.  Keg.  11.  27.  Satomon 
(vdificavil  Melto  et  coœtumvil  vornginem 
(f^ayfio,-)  civilalis  David  patris  sui  :  Salomon 
lit  bâtir  Mello,  et  fit   combler    le  gouffre  ou 


la  vallée  profonde  qui  se  trouvait  entre  la 
ville  haute  et  la  ville  basse  de  Jérusalem, 
c'est  ce  qui  donna  occasion  à  Jéroboam  de 
se  révolter  contre  son  tiiaître;  car  comme  il 
fut  chargé  de  1  .ver  une  taxe  sur  les  tribus 
d'Ephraï  n  et  de  Manas«é,  il  les  souleva 
contre  Salomon.  Voy.  Mello. 

2°  Précipice,  gouffre  de  malheurs.  Prov. 
13.  15.  In  itinere  contemptorum,  vorago  :  La 
voie  des  moqueurs  mène  au  précipice  ;  ceux 
qui  méprisent  les  instructions  et  les  avis 
s  ilulaires  qu'on  leur  donne,  périront  niai. 
Hebr.  La  voie  des  méthants  n'a  rien  que 
de  rude. 

VOKARE ,    xaTayâyîiv,     xary.ifùysiTOcr.t.    —   Ce 

verbe  vient  du  Grec  |3oprj,  pabulum,  viande, 
pâture,  et  signifie,  dévorer,  ((ui  s'attribue  à 
toutes  les  choses  qui  peuvent  consumer, 
comme  le  feu,  l'épée,  etc. 

1"  Dévorer,  manger  avec  avidité,  comme 
font  les  bêtes  et  les  oiseaux  carnassiers. 
3.  Reg.  14.  II.  Qui  mottui  f,ierint  in  agro, 
vorabunt  eos  aves  cœli  :  Ceux  de  la  fami.Ie  de 
Jéroboam  qui  mourront  dans  les  ch.imps 
seront  dévorés  par  les  oiseaux  du  ciel.  De 
là  vient, 

Carnem  brachii  sid  vorare:  Dévorer  la 
chair  de  son  bras  ;  c'est  persécuter  à  toute 
outrance  ses  plus  proches  avec  la  même  fu- 
reur que  ceux  qui  sont  affamés  dévorent 
eux-mêmes  leurs  proies.  \  oy.  Brachium 
(bras).  Isa.  59.  20. 

tV  Manger.  Exod.  12.  9.  Caput  cum  pedi- 
bus  (jusel  inleslinis  vorabitis  {i'dz'iOv.ij  :  \  ous 
en  mangerez  la  léle  avec  les  pieds  el  les  in- 
testins. Il  s'agit  lie  l'Agneau  pascal.  .Ainsi, 
Eccli.  6.  2.  Homo  extraneus  vorabit  illn  :  Un 
élanger  les  mangera  et  dissipera  les  biens 
qu'un  autre  aura  ménagés. 

3  Consumer,  réduire  en  cendre.  3.  Reg. 
18.  38.  Cccidit  ignis  Domini  et  voravit  liolo- 
caustum:  Le  feu  tomba  du  ciel  à  la  prière 
d'Elie,  et  consuma  l'holocauste.  Levit.  6.  10. 
Num.  M.  6. 

\'  Défaire,  tuer,  faire  périr.  Soit  par 
répée,  2.  Re.;î.  18.  8.  Mulio  plures  erant  quos 
saltus  consumpsernt  de  populo,  (jiiam  lii  (/nos 
voravernt  gladius  in  die  illn  :  Il  y  en  eut 
beaucoup  plus  qui  périrent  dans  la  lurêt,  par 
la  faim,  el  par  divers  attires  accideuts,  que 
d  '  ceux  qui  moururent  par  l'épée.  Isa.  31.  8. 
Gladius  non  liominis  voiabii  eum  "  L  épée  <|ui 
le  dévorera  ne  sera  point  I  épée  d'un  homme. 
Le  prophète  (larb-  de  la  défiite  des  .Vssyriens 
par  un  ange  au  nombre  de  cent  quatre-vingt 
ciiK)  mille  en  une  seule  nuit 

Soit  par  le  feu.  Isa.  9.  18.  Succensa  est 
quasi  ignis  impiclas,  veprein  el  spittam  vo- 
rabit :  L'impiété  s'est  allumée  comme  un 
feu,  elle  dévorera  les  ronces  et  les  épines; 
c'es<-à-(/ire,  elle  causera  la  perte  du  peu|)le. 
Voy.  Spina.  c.  33.  11.  Spinlus  vester  ut  ignis 
vorabil  (  xariSso-O'/t)  t'os  :  Votre  esprit  sera 
comme  un  feu  qui  vous  dévorera;  c'est'à~ 
dire,  vos  entreprises,  vos  desseins  seront 
cause  de  votre  ruine.  Le  prophète  prédit  la 
ruine  des  Assyriens;  ainsi  Dieu  «dïensé  est 
représenté  comme  un  feu  dévorant  iiui  con- 
sume tout  ce  qui  s'oppose  à  lui  aNcc  plus  d9 


419 


DICTIONNAIRE  DL  PHILOLOGIE  SACREE. 


420 


fyeililé  ,   que  le  f»'U  le   plus  ardent  ne  con- 


sume la  paille  cl  le  bo-is.  2.  Keg.  22.  9. 
J(jnts  de  oie  ejus  vurahit  :  Un  fi-u  dévorant 
est  sorti  de  sa  liouclic.  David  rcfirésenle  Dii'U 
d'une  manière  poéiique  roniine  transpoilc  de 
colère  pour  sa  (léfense  conire  ses  cnncMiis. 
Joël.  2.  3.  Ar)le  facv'tn  ejus  iç/nis  vorans. 
Jerein.  5. 14,  Ecce  eqo  do  verba  mea  in  ore 
tuo  iti  igiitin,  et  piipulum  isluin  in  li(]nn,  et 
vorabil  eos  :  Je  ferai  que  mes  paroles  d<'VJen- 
dronl  du  IVu  dans  votre  bonihe,  que  ce 
peuple  sera  comme  du  bois,  et  que  ce  l'eu  les 
dévorera.  La  parole  de  Dieu  est  souveraine- 
ment elGcace,  n'étant  antre  chose  que  sa  vo- 
lonté toule-puissante.  Voy    Igms. 

Soit  par  d'.iulres  plaies.  |sa,  2i,  6.  Mnle- 
diclio  vorabil  (i'àeo^Gaij  lerrain  :  La  malédiction, 
Heh.  leparjuie,  dévorera  lu  terre,  c'est- 
à-dire  ,  détruira  le  pays  et  fera  périr  les 
habiianls. 

VORAX,  Cis;  ifùyoç.  —  Adjectif  du  verbe 
vorare,  qui  signiGc  proprement  voruce,  qui 
mange  avec  avidité,  qui  dévore. 

1°  Gourniaïul,  grand  mangeur,  qui  a'mc 
la  bonne  clière.  M.itth,  11.  li).  Ecce  itoino 
vorax  et  potator  vini  :  Voilà  un  liommi;  de 
bonne  chèie.  el  qui  aime  à  buire;  c'est  ce 
que  les  pharisiens  disaient  calumniuusement 
de  Jésus-Chrisl. 

2'  Ce  qui  consume,  el  qui  déiruit,  Judic. 
20.  4-8.  Cunctos  tirbes  et  viculos  Benjamin 
vurax  flainma  consumpait  :  Toulcs  les  villes 
et  les  villages  de  Benjamin  furent  consumés 
par  les  flimmcs. 

VOUTEX.icis.—  Ce  mot,  qui  est  le  même 
que  verlex,  vient  de  verlere,  mais  vriex 
signifie  plutôt  le  sommet  de  qiie.que  chose, 
comme  la  cime  des  montagnes,  le  pôle  dans 
lescieux,  et  voriex  mari|iio  plutôt  une  eau 
qui  va  en  tournoyant,  el  un  tourbillon  de 
vent.  Dans  l'Ecriture  il  signifie. 

Un  nœud  dans  le  bois  par  où  l'arbre 
pousse  ses  branches.  8ap.  13.  13.  Liijnum 
cuivinn  et  vorlicibus  (o'Çob,  ramus)  plénum: 
Un  bois  torlu  et  plein  de  nœuds.  L'interprète 
latin  appelle  ces  nœuds,  voriices,  parce  (ju'ils 
sont  contournés  comme  l'eau  qui  va  en 
tournoyant. 

V'OS,ViiSTRUM,ouVESTRI;:,x-i%-,i;fz«v.— 
Pronom  personnel  de  la  seconde  personne  au 
pluriel,  qui  vient  du  duel  afi),  comme  nos, 
de  vw,  el  signifie. 

Vous.  Matlli.2t.  13.  Dumus  mea,  domtts 
orulionis  vocabilur,  vos  uulem  fecisiis  illnm 
speluncam  Inlronum  :  Ma  maison  sera  appelée 
la  maison  de  la  prière,  et  vous  en  avez  fait 
une  caverne  de  voleurs.  1.  Cor.  1.  l'i.  Gra- 
tias  af/o  Deo  quod  nemincm  veslrum  baptiztivi: 
Je  rends  grâce  à  Dieu  de  ce  que  je  n'ai 
baptisé  aucun  de  vous.  M.itth.  2J.  v,  13.  14. 
15.  10.  Vie  vobi^:  Malheur  à  vous  ;  et  souvent 
ailleurs. 

VOS.METIPSI  ;  luvroi,  iaurwv,  tauToO,-.  —  De 

tjo.'î,  du  prouoni  !pic,  el  de  la  particule  ex- 
plélive  met. 

1  Vous-mêmes.  2.  Joan.  v.  8,  Videle  vos- 
tnclipsos  :  Prenez  garde  à  vous. 

2'  L'un  l'aMtrp.  Coloss.  3.  1(>.  Cominonen- 
Us  vosmelipsijs  :  Instruisez- vous,   H  fxlior- 


tez-vous  les  uns  les  autres,  v.  13.  Donnnles 
vobisiiielipsis  :  Pardonnez-vous  les  uns  aux 
autres.  Eplies.o.  19.  Loquenles  vo'  ismiiipsic 
Vous  entretenant  de  psaumes,  d'hymnes  et 
de  canli(|ues. 

VOTUM,  I  ;  e-j)^ri.  —  Ce  mot  vient  de  vO' 
vere,  el  signifie.  Vœu,  oblation,  prière,  etc. 
C'est  proprement  un  vœu,  une  promesse  (;uc 
l'on  fait  à  Dieu  de  sa  personne,  ou  des  choses 
dont  on  peut  disposer,  sur  quoi  l'Ecriture  a 
établi  des  règles  qui  regardent  ou  les  person- 
nes ou  les  choses.  Les  [)ersonncs  sont  ou 
soumises  à  d'antres,  ou  non  :  si  elles  ne  dé- 
pendent de  personne,  comme  les  hommes,  les 
veuves  et  les  femmes  répudiées,  elli's  doivent 
accomplir  les  \œus  qu'elles  font.  Num.  30. 
V.  3.  10;  mais  les  vœux  des  personnes  (lui 
dépendent  des  autres,  comme  les  femmes 
mariées  et  les  filles  qui  sont  dans  la  maison 
de  leur  père,  ne  soni  point  approuvés  qu'avec 
le  consentement  des  personnes  à  qui  elles 
sont  soumises,  v.  4.  7. 

Pour  ce  qui  regarde  tes  porsonges. 

1°  Si  un  homme  fait  un  vœu  et  se  lie  par 
serment,  il  accomplira  tout  ce  qu'il  aura 
promis.  Num.  30.  3.  Si  qiiis  virvrum  voluin 
Domino  voveril,  vmne  quod  promiait,  impie- 
bit. 

2°  Lorsqu'une  femme  aura  fait  un  vœu  ol 
se  sera  liée  par  serment;  si  c'est  une  fille 
qui  soil  encore  dans  la  maison  de  son  père, 
el  qu'il  n'en  ait  rien  dit,  elle  sera  obligée 
à  son  vœu ,  v.  4.  Mulier  si  quippiam  voverit, 
etc. 

3"  Si  c'est  une  femme  mariée  qui  ait  fait 
un  vœu  par  serment,  el  que  son  mari  l'ayant 
su  ne  l'ait  poii4t  desavouée,  elle  sera  obligée 
à  son  vœu,  v.  7.  Si  maritum  habueril,  etc. 

4°  La  femme  veuve  el  la  femme  répudiée 
accompliront  tous  les  vœux  qu'elles  auront 
faits,  V.  10.  Vidua  et  repudiala  quidquid  vo- 
verint,  reddent. 

Les  règles  qui  regardent  les  choses  vouées 
paraîtront  dans  les  différentes  >ignitications. 

1.  ^  œu  ou  promesse  faite  à  Dieu  de  quelque 
chose,  par  laquelle  nous  nous  engageons  à 
lui.  Ps.  55.  12.  In  mesunt,  Dcus,  vota  tua.  i.  e. 
tibi  fac/a  ;  Je  conserve  en  moi,  ô  mon  Dieu, 
le  souvenir  des  vœux  que  je  vous  ai  laits. 
David  pense  à  s'acquitier  des  vœux  qu'il  a 
faits  à  Dieu,  pour  avoir  été  dé. ivre  de  ses 
ennemis.  Ps.  8.  9.  Ps.ti.'i.  13.  Keddam  libi  vota 
mea  quœ  dialinxerunt  labia  mea  :  Je  m'ac- 
quitterai ciners  vous  des  vœux  que  mes  lè- 
vres ont  proférés.  Ps.  H.i.  v.  14.  18.  Prnv. 
7.  14.  c.  20.  25.  Eccl.  5.  4.  etc.  De  la  vient  : 

V(jtumvovere{i\>-/ja()<>.i  £j^r,v)  :  Faire  un  \œu, 
prometire  à  Dieu  el  s'engager  par  vœu  à  faire 
ou  donner  quel(]ue  cho.<e.  Cènes.  28.20.  Vo- 
vit  votum:  Jacob  fit  un  vœu. c.  31.  13.  Num. 
30.  3.  Deut.  2:j.  21.  Judic.  11.  30.  1.  Keg.  1. 
11.  etc. 

Votum  facere  :  Faire  un  vœu.  Lcvil.  27.  2, 
Homo  qui  vu(un\  feccrit  :  I, 'homme  qui  aura 
fait  un  vœu,  ou  par  lui-même,  ou  par  ses 
parents,  en  [iromeltant  à  Dieu  de  lui  «•wiM-' 
crer  sa  vie.  Il  pourra  se  racheter  par^j^iCW"- 
taiJi  prix  selon  l'eslimation  qui  wi  sera  4'«i*te. 


421 


VOT 


VOV 


m 


Num.6.  2.  Snp.  13.  17.  Malnch.  1.  IV.  mais 

facere  vota  signifie  qufliiuel'ois  rcmire  S'  s 
vœux.  Jcrem.  Si  23.  Faciamus  votaliiiOoyiy.) 
noslraquœ  vovimus  :  RencJoii'i  les  vœux  que 
nous  avons  fails  ;  comme  /acere  signifie  aussi 
sarrifier. 

Imptere  vota  :  Accomplir  ses  vœux,  les 
proiiiessi's  qu'on  a  faites  à  Dieu  par  vœu. 
Num.  15.  8.  Ut  impleas  vota.  Jcr.  49.  23. 

Reiis  voti  :  Qui  est  obligé  â  son  vœu.  Num. 
30.  v.h.  Voti  rea  erit.  Voy.  Reus. 

Suscipere  voliim  :  Recevoir  et  agréer  un 
vœu.  2.  Reg.  2i.  23.  iJeus  suscipiut  votuin 
tiiitm;  Gr.  £J),o'/^<j«t  at,  benedical  tibi. 

2.  Le  préseiil  que  l'on  offre  à  Dieu,  soil  vo- 
lontaircDieiit.  Exod.  36.  3,  Quolidie  mane 
vota  (:rpofff=-fo,u£vov)  populus  off'erebat  :  Le 
peuple  lous  les  jours  au  mutin  offrait  encore 
de  nouveaux  dons. 

Soit  par  vœu.  Levil.  22.  v.  18.  21.  Velvota 
(ôpioJoytK)  solvens,  vcl  sponie  offerens  :  Ou  en 
rendant  ses  vœux,  ou  en  faisant  une  offrande 
de  lui-même,  v.  23.  Num.  29.  39.  Prœtcr 
vota  et  oblationes  spontaneas.  Jerem.  33.  11. 
Amos.  3.  22. 

Il  y  avait  trois  sortes  de  sacrifices  ou  de 
dons  que  l'on  offrait  à  Dieu.  Les  prenjiers 
sont  prescrits  par  la  loi;  les  seconds  se 
font  par  vœu  ;  les  troisièmes  se  l'ont  volon- 
tairement. Lcvit,  7.  16.  Si  voto  vel  sponte 
quisobtulerit,c.2±  v.  18.  21  ^3.  c.  23. 38.  etc. 
mais  les  dons  qui  s'offraient  par  vœu  étaient 
de  deux  sortes,  les  uns  étaient  offerts  à  Dieu 
et  lui  étaient  consacrés  de  telle  sorte  qu'ils 
pouvaient  être  rachetés.  Levit.  27.  2.  Homo 
qui  votum  fecerit,  et  spoponderii  Deo  nnimam 
suf/m  ;  L'homme  qui  aura  promis  à  Dieu  de 
lui  consacrer  sa  vie.  L'Ecriture  parle  en  ce 
lieu  de  ceux  qui  par  un  vœu  qu'ils  faisaient 
promettaient  à  Dieu  de  consacrer  leur  vie  au 
service  de  son  tabernacle.  11  en  est  de  même 
de  ses  biens,  mais  s'il  vouait  au  Seigneur  une 
bêle  qui  lui  pût  être  immolée, et  quiavait  les 
condiiions  pour  l'être,  elle  ne  pouvait  plus 
être  rachcléi'  ou  changée  par  une  autre,  ainsi 
ce  qui  avait  élé  ronsacré  au  Seigneur  par  le 
vœu  parfait  et  absolu, Heb  Cherem,  i.  e.  suc- 
cisio,  Gr.  «v«9£ft«,  devait  être  ou  consumé  ou 
consacré  pourtouiours,  sans  pouvoir  être  r.i- 
cheté.  V.  28.  29.  Omnis  consccralio  quw  ofj'er- 
tur  ab  hominc,  non  redimetur,  sed  morte  mo- 
rietur  :  Tout  ce  ((ui  aura  été  ofTert  par  un 
homme  et  consacré  au  Seigneur,  ne  se  ra- 
chètera point,  mais  il  faudia  nécessairement 
(lu'il  meure  ou  nalurell./nent  ou  civilement. 
Nom.  18.  14-  c.  21.  V.2.  3.  Judith.  16.  23. 
Voy.  Anatheju,  et  Consecratio. 

De  celle  signification  se  fool  ces  plir.ises. 

,t(ddereou  solvere  tio/i  ;  8'acquiller  de  ses 
vœux.  Num.  18.3.  2.  Reg.  13.  7.  Judith.  16 
22.  I's.21.  26.  l's.  W.  14.  etc.  Dans  es  en- 
dciiits,  reddcre  ou  solvere  vola,  signifie  louer 
Dieu,  et  le  remercier  des  faveurs  (pie  nous 
aïons  ob'cnu' s  de  lui.  hy\).  'I  27  Ps  ■>l 
20.  Ps.  40.  14.  Ps.  m.  8.  Nah.  1.  15.' ek." 
Quelquefois  f.iirc  un  sacrifice.  Prov.  7.  14. 
Ilodie  reddidi  vola  mea. 

Promittere  vota  :  Faire  des  vœux,  promcl- 


tre.  1.  Parai,  29.  9.  Cum  vota  promitterent, 
Gr.  offnrenl.  2.  Mae.  3.  33. 

Offi"-re  vola  :  Offrir  ses  vœux,  ce  que  l'on 
a  V(mc.  DiMil.  12.6.  O/firetis  in  loco  illo  vola. 
1.  Reg.  1.  21.  Ul  iminolaret  liosliain  et  votum 
suinn  {(iff'erret)  :  G  ■  vœu  était  de  consacrer 
Samuel  au  Seiymur.  Judith.  16.  22. 

3.  Le  vœu  de  Nazaréen.  Num.  6.  v.  2.  4. 
13.  Cunclis  diebits  quibus  ex  voto  Domino 
coiiseiranlur,  qtnd(iuid  ex  viiiea  esse  polest 
non  comedeiil  :  Pendant  tout  le  temps  qu'ils 
seront  consacrés  au  Seigneur,  selon  le  vœu 
qu'ils  auront  f.iil,  ils  ne  mangeront  point  de 
tout  ce  ((ui  peut  sortir  de  la  vigne.  Acl.  18. 
18.  Habebal  cnini  votum  :  Paul  avait  fait  un 
vœu,  il  .s'était  l'ait  Nazaréen  pour  un  temps, 
ce  temps  étant  fini  il  se  coupu  les  cheveux. 
On  croit  qu'il  était  arrivé  à  saint  Paul  quel- 
qu'accideut  qui  l'obligea  à  se  coiper  les  che- 
veux à  Cenchrée.  remettant  à  offrir  le  sacri- 
fice lorsiiu'il  serait  à  Jérusalem,  parce  qu'on 
ne  pouvait  l'olîiir  que  dans  le  temple  ;  ut  jl 
paraît  que  samt  Paul  entreprit  exprès  ee 
voyage  pour  l'accomplir.  Il  vo  lait  s'.iccom- 
Hjoderàla  laibesse  des  Juifs  qui  le  prenaient 
pour  l'ennemi  de  la  loi.  c.  21.  23.  \  oy.  Num. 
6.  13.  et  Nazareus. 

4.  Prière,  élévation  du  cœur  à  Dieu.  louan- 
ge, action  de  grâces.  Prov.  13.  8.  Vota  justo- 
rum  placabiiia  :  Les  vœux  des  justes  soni 
agréables  à  Dieu,  au  lieu  que  les  victimes  des 
méchants  sont  ubomijiflbles  devant  lui.  Ps. 
60.  8. 

5.  Désir,  vœu,  souhait.  Prov.  31.  2.  Quid, 
dilecte  volorum  meorum?  Que  vous  dirai-je, 
entant  chéri  et  souhaité  avec  tant  de  vœux  ? 
Salomon  était  particulièrement  chéri  de  sa 
a\èr(î.  comme  il  le  dit  ailleurs. 

VOVLRE,  \oy.  \  otum  ;  iù^^tadai,  --r-  Cq 
verbi-  vient  de  ,Σd«wûv,  confirnuue,  ou  de  ^o«ï, 
vocare:  ces  deux  élymolugies  ont  leurs  au- 
teurs; mais  il  signifi"  : 

Vouer,  proimttre  quelque  chose  à  Dieu; 
soit  par  un  vœu  général  et  commun,  comme 
est  celui  par  lequel  tons  les  fidèles  se  vouent 
et  se  consacreai  à  Dieu  dans  le  baptême  en 
renonçant  au  démon  et  à  toutes  ses  œuvres; 
S«it  par  un  vœu  particulier.  Voy.  \'otum. 
Eccl.  3.  v.  3.  4.  Si  qnid  rovisli  Deo,  ne  more~ 
ris  reddere,  displicet  cnim  ei  infiddis  cl  si  Jta 
promissio;  sed  quodcainquc  vuveris  redde  :  Si 
vous  avez  fait  un  vœu  à  Dieu,  ne  difl'érez 
point  de  le  rendre,  car  la  promessi-  infidèle 
et  imprudente  lui  déplut;  mais  accomplis  cz 
tous  li'S  vœux  que  vous  aurez  fuùs  ;  Multo- 
que  tnrlius  est  non  vovere  quain  pu.^l  rulum 
promissanon  reddere  .-Il  vaut  Jteancoup  mieux 
ne  faire  point  de  vœu  que  d'en  faire,  cl  de  ne 
les  pas  accomplir.  Levit.  27.  9.  Num.  6.  21. 
Dent.  12.  v.  11.  17.  etc.  D  où  vient  : 

Vovere  volum  :  Faire  un  vœu.  Jon.  1.  16. 
Voveranl  valu.  \'oy.  Votum. 

Vorcre  et  reddere  :  Faire  des  vœux  et  s'en 
aci|uilier;  c'est  faire  profession  d'adorer 
Dieu  ,  soit  par  des  vœux  ou  des  sacrifi- 
ces, soil  par  des  louanges  ou  des  actions  de 
grâces.  Ps.  75.  12.  V ovele  et  reddile  Domino 
Deo  veslrc  :  Faites  des  vœux  au  Seigneur,  et 
vous  acquitte!  do  ces  vœux    Ce  couseil  ne 


4«3  DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 

regarde  pas  seulement  l'Ancien  Testament, 
puisque  si  le  vœu  était  alors  agréable  à  Dieu, 
il  le  lui  doit  âire  encore  à  présent,  d'autant 
que  le  vœu  n'appartient  pas  aux  céiémonies 
anciennes  qui  uni  changé,  mais  au  culte  mo- 
ral de  Dieu  ((ui  est  toujours  le  même.  Isa.  19. 
21.  Vola  vovebunt  Domino,  et  solvenl  :  Les 
Egyptiens  adoreront  Dieu,  cl  lui  rendront 
leurs  devoirs. 

VOX,  GIS  :  fwvij.  —  Ce  mot  vient  de  vocure, 
comme  dux  de  ducere,  rex  de  reijere,  et  signi- 
fie dans  l'Ecriture  plusieurs  choses  qui  se 
font  connaître  par  la  voix,  mais  souvent  ce 
n'est  qu'un  pléonasme,  comme  audire  vocein 
alicujus,  c'est  audire  aliquem. 

La  voix  est  un  air  fr.ippé  et  modifié  qui 
forme  différents  sons  soit  qu'il  parle  di's 
animaux,  soil  des  hommes;  il  y  a  des  voix 
articulées,  comme  la  parole  des  hommes  ; 
d'antres  non  articulées,  comme  sont  le-;  dif- 
férents sous  de  la  voix  des  animaux;  ce  mot 
signifie  donc  : 

1"  La  voix,  le  son  de  la  voix,  ou  le  bruit 
que  font  les  choses  inanimées.  Eccli.  38.  30. 
qui  forment  ou  rénéehis>enl  la  voix.  Apoc. 
11.  19.  Fiictn  sunl  ftitgura,  et  voces,  et  lerrœ 
motus  :  Il  se  fit  des  éclairs,  de  grands  bi  uits, 
des  tremblements  de  terre,  c.  4-.  5.  c.  8.5.  1. 
Cor.  ik.  l.Qu(B  sine  anima  siint  vocem  dantin  : 
Les  choses  inanimées  (jui  rendent  des  sons. 
Ainsi,  le  bruit  des  eaux.  Apoc. il.  1.  15.  Tam- 
quam  vox  aquarummalttirum.  c.  \k.  2.  c.  19. 
6.  Habac.  3.  10.  Abyssus  dédit  vocem  suam  : 
Les  eaux  du  Jourdain  ont  fait  un  grand  bruit, 
lorsque  voire  peuple  le  passa  :  d  autres  l'en- 
tendent de  la  mer  Rouge.  Voy.  Abys>us.  Le 
bruit  du  tonnerre.  Ps.  lOi.  7.  Vox  lonitnii 
lui  in  rota.  Voy.  R(ita.  Apoc.  10.  v.3.  k.Lo- 
cutasnnt  toitilrua  voces  suas.  c.  l'i'.  2.  c.  19. 
C.  et  Ps.  28.  V .  3.  4.  5.  7.  8.  9.  Ou  Vax  Do- 
mini  ;  la  voix  du  Seigneur  marque  le  ton- 
nerre. Ce  mot  s'attribue  à  beaucoup  d'autres 
choses  inanimées;  mais  il  se  dit  ordinaire- 
nientflequelque  bruitextraordinaire,  comme 
du  tonnerre.  Exod  20.  18.  Cunctus  pojmius 
atidicbat  voces  :  Tnut  le  peuple  entendait  les 
tonnerres.  Ainsi.  Vox  aqu'irum,  vox  cntarac- 
tarum,  vox  nubis,  vox  lubœ.  Ps.  92.  v.  3.  4. 
Ps.  kl.  8.  Hebr.  13.  19. et  souvent  dans  l'Apo- 
calypse. Ainsi,  Joan.  5.  37.  Neque  vocem  ejus 
audislis  :  Vous  n'avez  jamais  ouï  sa  voix  ; 
cette  voix  terrible  avec  laquelle  il  parlait  au 
milieu  des  feux. 

2°  Voix  inarticulée,  ou  son  que  poussent 
les  animaux,  pour  marquer  leurs  désirs  et 
leurs  affections; 

Soit  les  animaux  sans  raison.  Cantic.  2. 12. 
Vox  turturis  audila  est  :  c'est  au  printemps 
qu'on  conimeiice  d'enlendre  le  chant  de  la 
lourteielle.  Sap.  17.  18.  J'ri/à/i/  bestinrumvox. 
Eccl.  12.  k.  1.  Reg.  15.  14.  Amos.  .'i.  k.   Voy. 

RUGITUS. 

Soit  les  hommes  qui  marquent  leurs  désirs 
et  leurs  passions  pir  îles  cris  et  des  sons  in- 
articulés. Isa.  ()5.  19.  Nondudiriur  in  eo  ullra 
vox  flelus,  et  vox  clumoris  :  On  n'y  entendra 
plus  de  voix  lamentables,  ni  de  tristes  cris. 
Jer.  9.  19.  c.  '»8.  3.  c  51.  y.  54.  ."iS.  Zach.  11. 


m 

3.  Matih.  2. 18.  Jer.  31. 15.  Vox  in  excelso  au- 
dita  est.  Ezeeh   21.22. 

Ainsi  les  cris  de  )i>ie  et  d'allégresse.  Ps.  41. 
5.  Ps.  46.  2.  In  voce  exsutlnlionis,  Avec  des  i 
cris  de  jnie.  Ps.  97.  5.  Ps.  117.  15.  Jer.  35. 
11.  V ox  grindii  et  mx  lœlitiœ  :  vox  sponsi  et 
vox  spnnsœ.  A|)oc.  18.  23.  Ce  sont  des  cris  de 
joie.  D'où  vient,  élever  sa  voix.  Voy.  Hin- 
NiRE,  Levare  voceu,  Elevare.  Les  cris  que 
poussent  ceux  qui  sont  transportés  de  fureur. 
Luc  23.  23.  Jnslahanl  vocibus  magnis,  postu- 
lantes ut  crucifigeretur,  et  invalescrbant  voces 
eorum:  Us  le  pressaient  de  plus  en  plus,  etc. 
Act.  7.  56. 

3°  La  voix,  le  son  de  la  voix.  Gen.  27.  22. 
Foxij'ufrfem t;ox7aco6esi;Pourla  voix, c'est  la 
voix  de  Jacob,  mais  les  mains  sont  les  mains 
d'Esaû.  Act  12.  14.  Ut  cognovit  vocem  Pétri  : 
Ayant  reconnu  la  voix  de  Pierre.  Joan.  10. 
V.  4    5.   1.  Reg.  26.  17.   c.  24.    17.  Deuler. 

4.  12. 
Ainsi,  parler  d'une  voix  basse.  Isa.  29.  4. 

Erit  quasi  Pythunis  de  terra  vox  tua  :  Voy. 
Pytho.  Jer.  46.  22.  Voy.  JEs. 

Parler  haut,  crier  à  haute  voix.  Luc.  17. 
v.  l:i.  15.  c.  19.  37.  Ezech.  8.  18.  et  souvent 
dans  l'Apocalypse.  Voyez  Clamare.  Ainsi 
Math.  12.  19.  Isa.  42.  2.  Neque  audiet  aliquis 
in  plaleis  vocem  ejus  :  Personne  n'entendra 
sa  voix  dansles  rues, c'es^d-cftre,  nul  ne  l'en- 
tendra crier,  se  plaindre  de  ses  ennemis, 
tempêter  contre  eux. 

Levnre,  elevare,  extollere,  attollere  ,  exal- 
tare  vocem  :  Elever  sa  voix;  c'est  ordinaire- 
ment un  pléonasme,  pour  marquer  que  l'on 
commence  à  parler.  Luc.  11.  27.  Extollens 
vucem  quœdam  mulier.  c.  17.  13.  Levaverunt 
vocnn.  Act.  14.  10.  c.  22.  22.  Judie.  2.  4.  c. 
21.  2.  1.  Reg.  11.  4.  c.  24.  17.  etc.  Mais  sou- 
vent ce  ton  de  voix  élevé  signifie  plusieurs 
choses  différentes,  selon  la  matière  dont  il 
s'agit.  Job.  38.  34.  Numquid  eUvabis  in  ne- 
bula  vocem  tuam  ?  Elèverez-vous  votre  voix 
jusqu'aux  nuées? 

Audire  vocem  alicujus  :  Entendre  la  voix 
dequcl(|u'un  ;  1°  le  son  de  la  parole.  Gen.  1. 
v.  8.  10.  c.  39. 15.  Exod.  32  18.  Num.  7.  89. 
Deut.  4.  12.  etc.  2°Suivre  ses  avis,  y  acquies- 
cer, s'y  rendre.  Gen.  3.  17.  Audisti  vocem 
nxoris  (ufC.Vous  avez  prêté  l'oreille  aux  per- 
suasions de  votre  femme,  c.  21.  12.  c.  2'3'.  v. 
13.  43.  Exod.  3.  18.  c.  4.  v.  1.  9.  c.  5.  2.  c. 
15.  26.  c.  19.  5.  et  souvent  ailleurs  oi!i  cette 
phrase  est  la  même  ()ue  :  Obedire  voci  alicu- 
ius  :  Gen.  22.  18.  Quia  obedisti  voci  meœ.  c. 
26.  5.  Num.  14.  22.  3"  Faire  attention  à  ses 
paroles  pour  les  bien  comprendre.  Ps.  94.  8. 
Helir.  3.  v.  7.  15.  c.  4.  7.  Gen.  4.  23.  Audile 
vocem  meam,  uxores  Lamecli  :  Femmes  de  l.a- 
mech,  écoutez  ce  que  je  vais  dire.  Job.  33. 
8.  Vocem  verborum  tuorum  audivi.  Apoc.  6. 
7.  c.  5.  11.  Ta.  c.  G.  8.  c.  28.  23.  c.  32.  4. 
Deut  4.  V.  3.!.  ;t6.  2.  l'etr.  1.  v.  17.  18.  Ad. 
11.7.  c.  9.  4.  c.  22.  7.  olc.  Ainsi,  c.  22  9. 
Vocem  non  audierunt  ejus  qui  loquebatur  : 
Ils  n'entendirent  point  le  sens  des  paroles  de 
Jésus-Christ,  ic  qui  n'est  point  contraire  à 
ce  (|ui  est  dit  c.  9.  7.  Audientcs  vocem:  Us 
entendirent  une  voix  ,  c'est-à-dirt ,  le  bruil 


43S 


VOX 


VOS 


iu 


d'une  voix,  sans  en  entendre  les  paroles  ar- 
ticulées; ou  peut-être  que  Jésus-Christ  par- 
lant liébrcu,  ils  ouïrent  les  paroles  distinc- 
tement,  mais  ils  n'en  comprirent  point  le 
sens.  k°  P.irler  familièrement  avecqucl<iu'uii. 
Eccli.  i5.5.  Audivit  eum  et  vocem  ipsius  :  Dieu 
a  écoulé  Moï>e  et  a  entendu  sa  vois  :  il  lui 
a  parlé  familièrement  et  comme  bouche  à 
bouche  ;  Gr.  Dieu  lui  a  fait  entendre  sa 
voix. 

4°  La  parole,  le  discours,  la  voix  articulée 
pour  déclarer  sa  pensée.  Galul.  k.  20.  Y^eUem 
esse  apud  vos  modo,  et  mulare  vocem  meam  : 
Je  voudrais  maintenant  étie  avec  vous,  et  di- 
versifier mes  paroles  selon  vos  besoins.  Act. 
13.  27.  Hune  ignorantes  et  voces  propkelarum: 
Ne  l'ayant  point  connu  pour  ce  qu'il  était, et 
n'ayant  point  entendu  les  paroles  des  pro- 
phètes, ils  les  ont  accomplies  en  le  condam- 
nant, c.  2i.  21. 1.  Cor.  14.  11.  Prov.  8.  4.  1. 
Thess.  4. 16.  etc.  Sap.  1.  7.  Hoc  quod  continet 
omnia,  scientiam  habet  vocis  :  Comme  l'Esprit 
du  S -igneur  contient  tout,  il  connaît  tout  ce 
qui  se  dit.  Eccli.  17.  i\.  Honorem  vocis  audie- 
runt  :  Nos  premiers  pères  ont  eu  l'honneur 
d'entendre  Dieu  parler  à  eux.  A  quoi  se  rap- 
portent la  voix,  la  parole  ou  l'ordre  qui  est 
venu  du  ciel;  soit  de  Dieu  le  Père.  Dan.  4. 
28.  Matlh.  3. 17.C.  17.  3.  Marc,9.  6.  Joan.  12. 
V.  28.  30. 

Soit  de  Jésus-Christ.  Acl.  9.  k.  c.  22.  7.  c. 
26.  14.  Apoc.  1.  10.  c.  14.  13.  c.  18.  4.  c.  14. 
5.  etc. 

Dare  vocem  :  Se  faire  entendre;  ce  qui  se 
dit  en  bien  des  manières,  selon  les  sujets  qui 
se  font  entendre;  soit  les  choses  inanimées, 
Ps.  76.  18.  Vocem  dederunt  nubes.  1.  Cor.  14. 
v.  7.  8.  Hebr.  3.  10. 

Soit  les  animaux,  Ps.  103. 11.  De  medio  pe- 
trarum  dnbunt  vocs.  Marc.  14.  30.  Prius- 
guam  yallus  vocnn  his  dedcril  :  Avant  que  le 
coq  ait  chanté  deux  fois.  Jcr.  2.  13. 

Soit  les  hommes,  Jer.  48.  34.  Dederunt  vo- 
cem suam,  c.  12.  8.  Les  exemples  en  sont 
plus  rares. 

Soit  Dieu  et  la  Sagesse  divine,  Ps.  45.  7. 
Dédit  vocem  suam.  Jer.  31.  16.  Joël.  2.  11.  c. 
3.  16.  Amos  1.  2.  Prov.  1.  20.  c.  2.  3.  ■\  oyez 
Num.  13. 

Humiliare,  ou  suhmittere  vocem  :  User  de 
paroles  humbles  et  soumises.  Prov.  26.  25. 
Qunndo  submiserit  vocem  snam,  ne  credideris 
ei  :  (Jiiaiid  11  vous  parlerait  d'une  manière 
douce  et  aj^réable,  ne  vous  fiez  point  à  lui. 
Eccli.  2.  9.  In  promissiunibus  Ituiitiliant  vo- 
cem suam. 

Ficri  vocem  ad  aliquem  :  Oue  la  parole  se 
fas^c  entendre  à  (luclqu'un  ;  c'est-à-dire, 
qu'on  parle  à  quelqu'un  ^(lu'il  entende.  Acl. 
7.  31.  Fdcta  est  ad  eum  vox  Domini  :  Il  en- 
tendit la  voix  du  Seigneur.  Miirc.  1.  II.  Luc. 
3.  22.  c.  9.  .35.  Acl.  10.  v.  13.  15.  c.  19.  34. 

Unu  voce  :  Tnut  d'une  voix,  d'un  commun 
consend'inenl.  Kxod.  24.  3.  Respondil  omnis 
populus  una  voce  :  Lo.  peuple  répoinlil  tout 
d'une  voix.  JudiUi-  7.  v.  12.  18.  c.  19.  9.  c. 
15.  10.  etc.  Ainsi,  Acl.  19.  34.  \  ux  fucla  una 
est  omnium  :  Ils  crièrent  tons  ensemble. 

5"  Un  son  éclatant,  le  tonnerre,  qui  estap- 

DlCTlON.I.    DE    PHILOL.    SACUliK.    1\  . 


pelé  la  voix  du  Seigneur.  Ps.  28.  v,  3.  4.  7 

8.  Job.  37.  2.  Isa.  -30.  31.  etc. 

6°  Voix  harmonieuse,  chant,  cantique.  Ec- 
cli. 50.  20.  Et  ampli(icaverunt  psallentes  in 
vocibus  suis  :  Les  chantres  ont  élevé  leurs 
voix  dans  leurs  cantiques.  Apoc.  14.  2.  c.  18. 
22.  Vox  citharœdorum  et  musicoram. 

Ainsi,  Vox  luudis.  Ps.  25.  7.  Ps.  Ci.  8.  Isa. 
51.  3.  Jon.  2.  10.  y  ox  exsultalionis.  Ps.  41.  5 
Ps.  46.  2.  Ps.  117.   13.  Ps,   97.  5.  Vox  psal- 
mi  :  ce  sont  les  chants  de  joie  avec  lesquels 
on  loue  Dieu. 

7°  Le  bruit,  la  réputation  de  quelque  chose 
dont  on  parle.  Act.  2.  6.  Fada  hac  roce .-Aiirôs 
que  ce  bruit  fut  répandu,  il  s'assembla  un 
grand  nombre  de  gens. 

8°  La  parole,  le  parler,  le  langage.  Gen. 
11.  7.  lit  non  audiat  unusquisque  vocem 
proximi  sui  :  Confondons-y  tellement  leur 
langage,  qu'ils  ne  s'entendent  plus  les  uns 
les  autres.  Voy.  Lingua. 

9°  Nom  ou  mot  qui  signifie  quelque  chose, 
parole,  expression.  1.  Tim.  6.  20.  Devituns 
profanas  vocum  novitates  :  Fuyez  les  profa- 
nes nouveautés  de  paroles.  Voy.  Novitas. 

10°  Celui-là  même  qui  parle.  Apoc.  1.  12. 
Conversus  sumut  viderem  vocem  :  Aussitôt  je 
me  tournai  pour  voir  celui  dont  j'entendais 
la  voix.  A  oy.  Videre.  Act.  10.  15.  c.  11.  v.  7. 

9.  Respondit  vox  secundo  de  cœlo  :  On  me 
parla  une  seconde  fois. 

Ainsi,  Vox  clamantis;  i.  e.  damans.  Isa. 
40.  3.  Vox  clamantis  in  deserto  :  On  a  en- 
tendu celui  qui  crie  dans  le  désert  :  un  pré- 
dicateur. Matth  3.  3.  Marc.  1.  3.  Luc.  3.  4. 
Joan.  1.  23.  Jer.  4.  15.  Vox  annuntiantis;  i. 
e.  nuniius.  Il  vient  un  courrier  qui  apporte 
des  nouvelles. 

Vox  sanguinis,  Gen.  4.  10.  i.  e.  Sanguis, 
ou  Abel  cœsus.  Hebr.  11.4.  Per  illam  defunc- 
tus  adhuc  loquitur. 

Vox  menducii,  i.  e.  mendacium.  Exod.  23. 
1.  Non  suscipies  vocem  mendacii  :  \  ous  ne 
vous  laisseiez  point  aller  aux  faux  bruits. 

11°  La  doctrine  du  salut.  Joan.  5.  25.  i  enit 
hora,  et  vunc  est,  qunndo  mortui  audient  vo- 
cem Filii  Dei  :  L'Iieure  vient  que  les  morts 
entendront  la  voix  du  Fils  de  Dieu.  Ces  morts 
sont,  ou,  les  infidèles,  ou  les  pécheurs  qui 
sont  res^uscités  par  la  parole  de  vie,  c'est-à- 
dire,  par  la  prédication  de  Jésus-Christ  et  de 
SCS  ministres.  (()ui'lques-uns  enlendeni  néan- 
moins ces  paroles  de  la  résuri'ection  pjirlicu- 
lière  de  quelques  morts,  comme  celle  de  La- 
zare ;  d'autres  les  expliquent  de  la  résurrec- 
tion générale  de  tous  les  hommes.)  c.  10.  v. 
3.  16.  c.  18.  .'i7.  Cant.  8.  13.  Fac  me  audire 
vocem  tuam.  Dans  cet  endroit,  entendre  la 
voix  do  Jésus-Christ,  c'est  croire  en  lui  et 
reconnaître  par  la  foi  la  voix  du  Bien-Aimé. 
Cant.  2.  8.  )  ox  Dileclimei.  Jo.in.  10.  4.  Sciutit 
vocem  ejus.  v.  5.  No)i  noverunt  vocem  alieno- 
rum  :  Ils  rejettent  la  doctrine  des  faux  pro- 
phètes. 

12°  Commandement,  conseil,  avis,  exhor- 
tation. Prov.  3.  13.  Cur  ncc  audivi  vocem  do- 
cciUiuin?  Pourquoi  n'ai-je  (loint  écouté  la 
voix  de  ceux  (jui  m'enseignaient?  c'est-à-dire, 
leurs  avis.  Judic.  2.  28.  \  occm  meam  fiudirç 

14 


427 


DICTIONNAIRE  DE  PIIILOLOGIK  SACREE. 


4i8 


contempsit.  Prov.1.20.  c.8.v.  1.  ^^.  Voy.  a.k. 

Ainsi,  audire  vocem,  ou  obedire  voci,  obéir 
à  la  voix,  soit  de  Dieu,  soit  des  hommes,  c'est 
faire  ce  qu'ilsiordonnent.  Voy.  Addire,  n.  k. 
13°  Le  pouvoir  efticace  du  commandement 
exprime  par  la  voix.  Joan.  5.  -28.  Onmes  qui 
in  monumentis  siint  audienl  vocem  Filii  Dei  ; 
Tous  ceux  qui  sont  dans  les  sépulcres  enten- 
dront  la  voix  du  Fils  de   Dieu,  cette  voix 
toute-puissante  qui  fi'ra  sortir  les  morts  de 
leuis  tombeaux.  1.  Thess.  k.  16.  Jnjnssuel 
in  voce  archangeli.  Isa.  30.  30.  Auditam  fa- 
ciet  Dominus  gloriam  tocis  suœ  :  Le  Seigneur 
fera  entendre  la  gloire  de  sa  voix  puissante 
au  jugement  dernier.  Job.  37.  v.  2.  4.  5.  c. 
hO.  i.  Hebr.  12.  26.  etc.  En  plusieurs  autres 
endroits  où  TEci  iture  représente  la  voix  de 
Dieu  comme  efficace  et  redoutable.  Ps.  67. 
3i.  DabiC  voci  suw  vocem  virtulis  :  Il  rendra 
sa  voix  une  voix  forte  et  puissante.  On  peut 
l'entendre  du  tonnerre.  Quelques-uns  l'ex- 
pliquent de  l'elficace  de  la  prédication  de  l'E- 
vangile;  plusieurs  saints  Pères  rapportent 
cela  à  l'avènement  de  Jésus-Christ  au  dernier 
jugement. 

li"  Voix  éloquente,  bonne  grâce  à  parler. 
Act.  12.  22.  Populus  acclamabut  :  Dei  voces, 
et  non  hominis  :  Le  peuple  criait  dans  ses 
acclamations  :  C'est  la  voix  d'un  Dieu,  et  non 
pas  d'un  homme.  Ce  prince  paya  cher  la  com- 
plaisance qu'il  prit  dans  son  éloquence. 

15°  Prière  que  l'on  fait  à  Dieu.  Ps.  3.  5. 
Voce  mea  ad  Dominum  clamavi  :  J'ai  crié  et 
fait  retentir  la  voix  de  ma  prière  au  Seigneur. 
Ps.  76.  2.  Isa.  30.  19. 
D'oii  vieiineul  ces  plirases  fréquentes  dans  les  psaumes. 

;  Exaucer  la 
17.  7.  Ps.  26. 


Audire,  ou  exaiidire  vocem 
prière.  Ps.  o.  k.  Ps.  6.  9.  Ps. 
7.PS.27.  v.  2.  6.  etc. 

Atl'endere,  ou  intendere  voci  :  Faire  atten- 
tion à  la  prière  de  quelqu'un.  Ps.  5.  3.  Ps. 
65.  19.  Ps.  83.  6.  Ps.  UO.  1.  etc. 

16"  Voix  hautaine  et  insolente.  Jerem.  51. 
55.  Perdidit  ex  ea  vocem  magnam  :  Le  Soi- 
gneur fera  cesser  les  voix  fières  et  élevées 
de  Biibylone. 

17"  Voix  menaçante,  menace,  outrage.  Ps. 
5'»..  i.  Conlurbal'us  sum  a  roce  inimici  :  Le 
trouble  m'a  saisi  à  la  voix  menaçante  de  mon 
enni'iiii.  Ps.  73.  23.  Ne  obliiifcuris  vuces  ini- 
tnicorum  tuorum  :  N'oubliez  pas  les  blaspliè- 
ni'.'S  de  vos  ennemis.  Ps.  k'i.  17.  Jer.  18.  19. 

MILGAKE.—  Ce  verbe  se  fait  du  nom  vul- 
gus,  i,  et  signifie  : 

Publier,  divulguer,  rendre  public  et  com- 
mun. Jos.  6.  27.  Nomen  ejus  vulçtitum  est  in 
omni  terra:  Le  nom  de  Josué  devint  célèbre 
dans  toute  la  terre.  Gen.  45.  10.  Auditum  eft 
et  celtbri  sermone  vulgatuin  {SixÇoû^iJai)  iii  attla 
régis  •  Il  se  répandit  un  grand  bruit  qui  de- 
vint public  dans  toute  la  cour  du  roi. 
\  UL(jO.  —  Ai'vcrbe  du  nom  vulgus. 
^'ulg<lireml'llt,colnllluném(•nl,  d  ordinaire, 
pour  l'ordinaire.  Jer.  3.  1.  Vulgo  dicit'xr  :  On 
dit  d'ordinaire.  Ezech.  12.  21.  c.  10.  4i.  Ecce 
omnis  fini  dicil  vulgo  proverbiiim,  in  te  assu- 
met  illud.  direns,  sicut  miter,  ita  et  liliii  eJHs  : 
On  dit  d'ordinaire  :  Velle  uière,  telle  tille; 


mais  tous  ceux  qui  se  servent  de  ce  proverba 
le  diront  de  vous. 

VULGUS,  I  ;  Xcrof .  —  Du  grec  ôx>oç  ;  chez  les 
Eoliens,  |5o/,).of,  d'oii  se  fait  pilx»^,  ci  de  là 
vulgus;  et  se  dit  particulièrement  par  oppo- 
sition à  ceux  qui  sont  rlch.s  ou  éclaires. 

Le  vuli,'aire,  le  petit  peuple,  la  populace. 
Prov.  29.  2.  In  mulliplicatione  jusluruvi  lœ- 
tobilur  vulgus  :  Le  monde  sera  dans  la  joie 
quand  les  justes  se  multiplieront;  c'esl-à- 
di'/i»,  quand  les  justes  seront  élevés  aux  char- 
ges; Heb.  Cum  dominati  fueiinl  justi.  Exod. 
12.  38.  Vulgus  promiscuum  (èn-iaix-of  :  Une 
multitude  de  petit  piuple.  c.  19.  23.  Levit. 
21.  15.  Num.  1.  17.  c.  il.  k.  Jos.  6.  9.  etc. 

VULNERARE;  rpaupaTiÇsiv.  Voy.  PerCL'TE- 
RE.  —  Ce  verbe  vient  de  vulnus,  et  signifie 
blesser,  faire  une  blessure,  légère  ou  mor- 
telle ;  il  se  dit  aussi  improprement  des  peines 
d'esprit. 

1°  Blesser,  maltraiter.  Luc.  20.  12.  lllum 
vulneranles  ejecerunt  :  Us  le  blessèrent  et  le 
chassèrent  comme  les  autres.  Act.  19. 16.  Jn- 
valuil  contra  eos,  ita  ut  nudi  et  vulnerati  ef- 
fugerent  :  Le  possédé  traita  si  mal  les  exor- 
cistes, qu'ils  furent  contraints  de  s'enfuir 
tout  nus  et  blessés.  Exod.  21.  35.  Judic.  20. 
1.  Reg.  31.  3.  3.  Reg.  20.  37.  c.  22.  3i.  k.  Reg. 
8.  v.  28.  29.  1.  Parai.  10.  3.  Cor.  10.  9.  Voy. 
SciNDERE.  Cant.  5.  7.  Isa.  53.  5.  Yulneralus 
est  propter  iniquitates  nostras  :  Jésus-Cluist 
a  été  percé  de  plaies  pour  nos  iniquités.  Il  a 
été  traité  cruellement,  afin  que  nous  fussions 
guéris  par  ses  meurtrissures. 

Ainsi,  Yulneralus  :  Blessé,  maltraité.  Job. 
2'i'.  12.  Anima  vulneratorum  (T/)auftaTi«5)  cla^ 
mavil  :  Ceux  qui  sont  blessés  se  soûl  écriés. 
Ps.  88.  11.  Tu  humilinsti  sicut  vulneralum, 
superbum  :  Vous  avez  humilie  le  superbe  roi 
d'Egypte  aussi  facilement  qu'on  abat  un 
hoiniue  déjà  grièvement  blesse.  Jer.  37.  9.  c. 
51.52.rhren.2.  12. 

2°  Défaire,  abattre,  tuer,  exterminer.  Jos. 
11.  6.  Crus  tradam  omnes  istos  vulnerandos 
(TcTfo-wuÉvof) ;  Hebr.etGr.t'u/rtcra/os,  confos- 
SOS  :  Demain  je  les  livrerai  tous  entre  vos 
niain<,  pour  les  défaire.  1.  Reg.  17.  52.  Ceci' 
dcrunt  vulncruli  :   Ils   lombèrent  percés  do 


1.  18.  1.  Par.  5.  22.  2.  Par.  3. 


Voy.  Lucifer,  c.  51.  9.  \  oy. 
,  21.  29.  c.  30.  k.  c  32.  8.  etc. 


coups.  2.  Reg. 
17.  Isa.  !'♦.  10. 
Draco.  Ezech. 
Voy.  Cadere. 

Ainsi.  l'(i//ifrna'  marque  souvent  ceux  qui 
sont  tués  ou  morts.  Ps.  87.  6.  Sicut  vulnerati 
(Tfaufiarixi)  dormientes  in  sepiilcris.  1.  Par.  11. 
T.  11.20.  Judith,  e.  4.  Jer.  51.4. 

3°  .Mfliger,  tourmenter.  Job.  5.  18.  Jpse 
vulnerat  (jraùtv)  et  medctur  :  t7est  Dieu  qui 
blesse  et  qui  guérit;  c'est-à-dire,  qui  afflige 
et  qui  console.  Isa.  14.  12.  Curruisli  in  ter- 
rain qui  vulnerabas  génies?  Comment  as-tu 
été  renversé  sur  la  terre,  toi  qui  frappais  les 
n. liions  de  les  plaies?  Nabuchodonosor  s'est 
rendu  redoutable  dans  une  grande  partie  de 
l'univers. 

4"  Blesser ,  toucher  le  cœur.  Soit  d'un 
amour  pur  cl  chaste.  Cantic.  4.  9.  Vulncrnsli 
cor  tncum   (xafScoOv^^'or  vulnerare)  :   Vous 


ii)  VUL 

m'avez  blessé  le  cœur, dit  l'Epoux  à  l'Epouse. 
\  oy.  Crinis. 
Soit  tl'uii  amour  déshonnête.  Prov.  7.  26. 

Multos  vulneratos  (yovsÙEiv)  dejecit  :  La  femme 
débauchée  en  a  blessé  et  renversé  plusieurs. 
Dan.  13.10. 

5°  Choquer,  offenser.  Eccli.  27.  22.  Vutne- 
rata  est  anima  ejus  :  Son  âme  e.st  blessée.  Il 
parle  de  celui  dont  on  a  révélé  le  sccrel,  et, 
par  conséquent,  dont  on  ne  peut  plus  recou- 
vrer l'amitié. 

6'  Afflipier,  toucher  de  douleur  et  de  peines 
d'esprit.  2.  Mnch.  3.  16.  Qui  videbct  summi 
sacerdolis  vultum,  wnte  vulnerabalur  (tit^w- 
u-^taOai):  Nui  ne  pouv  ot  regarder  le  visage  du 
grand-|irélre  sans  êlie  blessé  jusqu'au  cœur. 

AULNUS,  EBis;  ■zpv.'û^a.  —  Ce  mot,  qui  si- 
gnifie une  plaie  qui  se  fait  dans  le  corus  par 
quelque  cause  cxlérieure,  au  lieu  que  l'ul- 
cère se  forme  par  la  mauvaise  disposition 
des  humeurs  qui  sont  dans  le  corps  même, 
vient  ou  de  a  vulsa  carne,  ou  du  grec  oOW, 
une  plaie  déjà  guérie. 

1"  l'Iaie,  blessure.  Gen.  t.  23.  Occidi  vir-um 
in  vuinus  meutn  .-  J'ai  tué  un  homme  de  la 
plaie  que  je  lui  ai  faite.  A'oy.  Meus.  Exod. 
21.  25.  Vuinus  pro  vulnere  :  Plaie  pour 
plaie.  C'était  la  loi  du  talion.  Gen.  3k.  23. 
Exod.  2-2. 1.  2.  Mac.  8.  24.  c.  14.  4o. 

AUigare  vulncra  :  Bander  les  plaies.  Luc. 
10.  34.  \  oy.  Alligare. 

Livoi~  vuineris  :  Meurtrissure  livide  ;  ce 
qui  signifie  un  châtiment  rigoureux.  Prov. 
20.  30.  Livor  vuineris  (cùvrptfipa)  nbslerget 
tnala  :  Les  meurtrissures  livides  guériront  le 
mal.  Les  méchants  se  corrigent  quelquefois 
par  la  rigueur  des  châlimcnls.  Voy.  Livor. 

Facere  vdnera  :  Faire  des  blessures,  en 
être  cause.  Eccli.  31.  40.  Ebrietalis  animosi- 
tu,  iwprudentis  o^msio,  minorons  virlutem, 
et  faciens  vuinern  :  L'ivrognerie  inspire  l'au- 
dace, elle  fait  tomber  l'insensé,  elle  ôte  la 
force  et  elle  est  cause  des  blessures  de  plu- 
sieurs. C'est  ce  qui  est  confirmé,  Prov.  23. 
29.  Cai  sine  causa  vuinera  [(T\i-npi^y.tt)1  Pour 
qui  les  blessures  sans  sujet?  Nonne  his  qui 
commorantitr  in  vino  ? 

2"  Ulcère ,  plaie  maligne  qui  jette  du  pus 
et  vient  de  quelque  corruption  interne  du 
corps.  Isa.  38.  21.  Jussit  Isaias  ut  tollcrent 
nuissam  de  ficis,  et  cataplasmarent  super  vui- 
nus (axofj,  4.  Ucg.  20.  7.  Super  ulcus  ejus. 
Apoc.  10.  V.  2.  11.  Facttim  est  vuinus  s(evum 
et  pessimum  in  lioniines  :  Les  hommes  furent 
lrapi)és  d'une  plaie  maligne  et  dangereuse. 
Cette  plaie  est  quelque  grand  mal  qui  répond 
à  la  sixième  plaie  d'Egypte,  qui  était  celle 
des  ulcères  et  des  tumeurs  qui  se  formèrent 
dans  les  hommes  et  les  animaux.  Voy. 
Ulcus. 

.3°  Grande  affliction,  peine  sensible.  Job.  9. 
17.  Mulliplicabit  vuinera  (  «rOvTpefif/a  )  mea 
etiam  sine  causa:  Dieu  multipliera  mes  maux 
.s'il  le  veut,  sans  que  j'en  sache  la  raison,  c. 
16.  15.  Concidit  me  vulnere  super  vuinus  :  Il 
m'a  rouvert  de  plaies  réitérées;  il  m'a  acca- 
blé de  maux  les  uns  sur  les  autres.  Ps.  68. 
27.  Super  dolorem  vulnerum  (wT^f/a)  meorum 
aiididerunl  :  Ils  ont  ajouté  à  la  douleur  do 


VUL  430 

mes  plaies  des  douleurs  nouvelles. Ces  plaies, 
dont  Jésus-Christ  a  été  frappé,  sont  toutes  les 
incommodités  qu'il  a  souffertes  dans  la  vie.    ' 
et  surtout  le  poids  des  péchés  dont  il  s'était  \' 
chargé.  Les  Juifs,  par  leur  cruelle  persécu-  ' 
lion,  ont  ajouté  à  ces  plaies  des  douleurs 
nouvelles.  \  oy.  Dolor.  EccI.  27.  28.  A  oy.  Di- 
viDERE.  Isa.  1.  6.  Voy.  Plaga.  Jer.  30.  17. 

Ainsi,  Alligare,  ou  Colligare  vuinera,  ban- 
d(  r  les  plaies,  c'est  remédier  aux  maux.  Ec- 
cli. SO.  7.  Pro  animabus  filiorum  colligabit 
vuinera  sua  :  Un  père  soulagera  ses  peines 
par  le  soin  qu'il  aura  du  salut  de  ses  enfants. 
\  oy.  Colligare.  Isa.  30.  26.  In  die  qua  alli- 
gaverit  vuinus  (  o-ûvT;0(^^a  )  populi  sui,  \  oy. 
Alligare. 

4°  Réprimande,  correction.  Prov.  27.  0. 
Meliora  sunl  vuinera  [SicfOopà)  diligenlis , 
quam  fraudulenta  vscuta  odientis  :  Les  bles- 
sures de  celui  qui  aime  valent  mieux  que  les 
baisers  trompeurs  de  celui  (|ui  hait.  Ces  bles- 
sures sont,  Oit  les  réprimandes  sévères  des 
amis,  ou  les  corrections  des  supérieurs. 

5"  Perle,  dommage,  défaite.  Ezech.  19.  y.  4. 
8.  Jn  vulneribus  earum  captus  est  :  Ils  le  pri- 
rent, non  sans  recevoir  des  blessures.  Le 
premier  lionceau  qui  fut  pris,  v.  4,  c'est  Joa- 
chaz  qui  fut  pris  par  Néchao,  non  sans  une 
perte  considérable  des  siens;  le  second,  v.  8, 
c'est  Sédécias  que  Nabuchodonosor  ne  put 
prendre  sans  que  ses  troupes  en  souffris- 
sent. 

VULPES.is.  —  Ce  mot  se  fait  du  grec  à\i>- 
Tt-nl,  qui  signifie  la  même  chose. 

l-Uu  renard,  petit  animal,  fin,  malicieux 
et  fort  nuisible.  Judic.  15.  4.  Cepit  trecentas 
vulpes  :  Samson  prit  trois  cents  renards, 
qu'il  lia  l'un  à  l'autre  par  la  queue,  et  y  at- 
tncha  des  flambeaux  pour  brûler  les  blés  des 
Philistins.  Toutes  ces  choses  que  faisait  Sam- 
son étaient  surnaturelles  ;  ce  qui  fait  voir 
d'ailleurs  la  grande  quantité  de  ces  animaux 
dans  la  Palestine.  Thren.  3.  18.  Quia  dispe- 
riit,  vulpes  ambulaverunt  in  eo  :  Parce  que  le 
mont  de  Sion  est  détruit,  les  renards  y  cou- 
rent en  sûreté.  Ps.  62.  11.  Parles  vulpium 
erunt  :  Ils  deviendront  le  partage  des  re- 
nards. David  prédit  que  ses  ennemis  péri- 
raient par  rcpée,et  qu'ils  seraient  mémo  pri- 
vés do  la  sépulture,  et  laissés  en  proie  aux 
renards  et  aux  autres  botes  carnassières. 
Matlh.  8.  20.  Luc.  9.  58.  Voy.  Fovea.  Ainsi, 
2.  Esd.  4.  3.  Si  ascenderit  vulpes  tran.^iliet 
murum  eorum  :  Tobie,  prince  des  Ammoni- 
tes, se  moijuait  du  dessein  de  Nébémie  qui 
faisait  rebâtir  les  murailles  de  Jérusalem. 
Voy.  Transilirk. 

2'  Un  homme  fin,  rusé,  malicieux.  Luc.  13. 
32.  Dicite  vulpi  illi  :  Allez  dire  à  ce  renard  : 
J'ai  encore  à  chasser  les  démons,  etc.  Le 
Sauveur  appelle  Hérodc  un  renard,  parce 
qu'il  était  artificieux  et  timide,  et  ne  se  sou- 
tenait que  par  ses  artifices  et  ses  fourberies. 
Ainsi,  les  hérétiques  et  les  faux  prophètes 
sont  comparés  à  des  renards,  parce  qu'ils 
déguisent  et  cachent  leurs  mensonges  pour 
mieux  tromper  ceux  qui  sont  simples. Ezech. 
13.  4.  Quasi  vulpes  in  desertis  prophètes  tut, 
Israël,  erant  :   Nos  prophètes,  ô  Israël  1  oui 


m 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


4Ô-2 


été  parmi  vous  comme  des  renards  affamés. 
C'est  de  ces  renards  qui  séduisent  les  petits 
et  qui  ruinent  la  vigne  de  Jésus-Christ  que 
Saloinon  pnrie.  lorsqu'il  dit  dans  le  Canti- 
que, c.  2.  15,  Capite  nobis  vitlpes  parvulas  ; 
Prenez  ces  petits  renards  qui  détruisent  tou- 
tes les  vignes. 

VULTUR,  is  ;  yùif,  tto,-.  —  On  tire  ce  mot  du 
verbe  volare,  d'où  se  fait  voltur,  ou  vultur, 
parre  que  cet  oiseau  ne  fait  que  voler. 

Un  vautour,  gros  oiseau  de  proie  qui  se 
repaît  de  charogne.  Il  en  est  de  diverses 
grandeurs  et  couleurs  :  tannés,  hruns,  cen- 
drés et  autres.  Levit.  11.  14.  Deut.  14.  13. 
Milvuin  ac  vulluremjnxta  geniis  suum  :  Entre 
les  oiseaux,  voici  ceux  dont  vous  ne  man- 
gerez point  :  le  milan,  le  vautour  et  tous 
ceux  de  son  espèce.  Job.  28.  7.  Nec  intuitns 
est  eam  oculus  vulturîs  :  Les  vautours,  quel- 
que clairvoyants  qu'ils  soient,  ne  peuvent 
point  apercevoir  les  endroits  où  se  forment 
l'or  et  les  pierres  précieuses,  tant  ils  sont 
retirés  de  la  vue  et  de  la  connaissance  des 
hommes. 

\  ULTUS,  us.  A  oy.  Faciès.  TrpoTMTrov.  —  Du 
supin  de  i-o/o,  volilum,  vullum,  comme  cul- 
/u.<,  de  colo  ;  car  faciès  est  la  disposition  na- 
turelle du  visage;  valtus  est  cette  variété  de 
formes  que  la  volonté  lui  donne.  Fro7is,ucuU, 
vultiis  persœpe  menliunlur ,  dit  Cicéron.  Non 
vultus,  non  color  tmus,  dit  Virgile,  parlant 
de  la  Sibylle.  Mais,  dans  l'Ecriture,  ces  mots 
sont  confondus  et  ne  signifient  souvent  que 
la  présence  de  la  personne  ou  les  différentes 
affections  de  son  âme. 

1°  Le  visage,  cette  partie  de  l'homme  qui 
est  découverte  et  qui  prend  depuis  le  front 
jusqu'au  menton.  Dan.  1.  v.  10.  13.  Conlem- 
plare  v\dlus  noslros,  et  vuHus  puerurum  qui 
vesciintur  cibo  regio  :  Regardez  nos  visages 
et  les  visages  des  jeunes  hommes  qui  man- 
gent des  viandes  du  roi.  v.  15.  Apparuerunt 
vullus  eonim  meliores  et  corpulentiores  : 
Leur  visage  parut  meilleur  et  dans  un  em- 
bonpoint tout  autre  que  celui  de  tous  les 
jeunes  honuues  qui  mangeaient  des  viandes 
du  roi.  Luc.  9.  29.  Facti  est  species  vullus 
ejiis  altéra  :  Son  visage  parut  tout  autre.  2. 
Cor.  3.  7.  Gen.  38. 15.  Exod.  25.  20.  Judic. 
13.  6.  etc. 

Ce  qui  se  dit  aussi  des  animaux.  Job.  41. 
5.  Portas  vullus  ejus  quis  apcriet  ?  Voyez 
Porta.  Prov.  27.  23.  Aguosce  vullum  pecoris 
tui;  i.  e.  gregem  tuum  .-Remarquez  avec  soin 
l'état  de  vos  troupeaux  :  C'est  un  avertisse- 
ment pour  les  princes  et  les  pasteur.s. 

2'  La  vue,  la  présence  d'une  personne.  3. 
Reg.  10.  2'i-.  Unirersa  terra  desidcrabat  vul- 
tum  Saloinonis  :  Toute  la  terre  souhaitait  voir 
Salomon  pour  ouïr  sa  sagesse.  Prov.  25.  5. 

D'où  \\cul  ,  Eruhescere  vullum  alicujus  : 
Avoir  pour  (juclqu'un  du  respect  que  sa  pré- 
sence imprlm(>.  4  Heg.  3.  14.  Quod  si  non 
vullum  Josaphat  crubescerem.  N  oyez  Erube- 

8CERE. 

Ainsi ,  le  visage  de  Dieu,  c'est  sa  présence 
glorieuse  et  sa  majesté.  (îcn.  33.  10.  Sicvidi 
faciem  lunm  ,  quasi  viilerem  vullum  I)ei  :  J'ai 
vu  aujourd'iiui   votre  visage,  comme  si  je 


voyais  le  visage  de  Dieu;  c'est-à-dire,  l'éclat 
de  sa  majesté  auguste  et  vénérable.  Hebr.  9. 
'i'*.  Ul  appareal  nunc  vulliii  Deipro  nobis: 
Jésus-Christ  est  entré  dans  le  ciel,  afin  de  se 
présenter  maintenant  pour  nous  devant  la 
majesté  de  Dieu,  pour  être  notre  avocat  au- 
près de  lui.  Job.  41.  1.  Jer.  49.  19.  c.  50.  44. 

Ainsi,  Slare  anle  vultum  Dei  :  Se  tenir  en 
la  présence  de  Dieu,  c'est  le  servir  et  se  te- 
nir prêt  pour  recevoir  ses  ordres.  3.  Reg.  18. 
15.  A'oy.  Stare.  C'est  ce  qui  est  souventdans 
les  psaumes  Ps.  l.j.  ll.etPs.20. 8.  Cumvultu 
tuo  :  Eu  montrant  votre  visage  ;  par  la  vue 
et  la  présence  de  votre  majesté.  Ps.  139.  14. 
Voy.  Habîtare. 

3°  Forme  extérieure,  apparence.  Jac.  1. 11. 
Décor  vullus  ejus  deperiit  :  Tout  ce  qui  pa- 
raisait  de  beau  sur  l'herbe  s'efface  et  se  perd 
bientôt.  1.  Reg.  16.  7.  Ne  respicias  vultum 
ejus  :  Ne  considérez  point  sa  bonne  mine. 

4*  La  surface  d'une  chose,  ce  qui  se  pré- 
sente à  la  vue.  Job.  26.  9.  Qui  lenet  vultttm 
soin  sui  :D'\c»  habite  cette  étendue  des  cieux 
qui  sont  le  trône  de  sa  majesté.  Voy.  Solium. 

5°  Ce  mol  n'est  souvent  qu'un  pléonasme, 
pour  marquer  la  personne  même.  Ps.  10.  8. 
Mquilatem  vidit  vullus  ejus;  i.  e.  ipse.  V^oy. 
VîDERE.  Ps.  16.  2.  De  vultu  tuo  judicium 
meum  prodeat;  i.  e.  a  te.  Ps.  44.  13.  Jer.  1. 
17.  c.  49.  19.  c.  50.  U.  Malach.  1.  9.  Ezech. 
2.  6.  Prov.  27.  23.  etc.  Et  comme  le  visage  est 
le  miroir  de  l'âme  qui  en  représente  toutes 
les  affections,  ce  mot  Vullus  signifie, 

6°  La  faveur  et  la  bienveillance.  Num.  6. 
'IG.Convertiit  Dominus  vultum  suum  ad  te.  \. 
ci-dessous.  Ps.  4.  7.  Lumen  vullus  lui.  V^oy. 
Luken.  Gen.  33.  10.  Ps.  43.  4.  Ps.  66.  2.  Ps. 
88.  16.  Ps.  89.  8.  Voy.  Illuminare. 

7°  La  colère  et  l'indignation.  Ps.  20.  10. /n 
tempore  vullus  tui  :  Au  temps  que  vous  mon- 
trerez votre  visage  enflammé.  Ps.  33.  17.  1. 
Petr.  3.  12.  Vullus  Domini  stiper  facientes 
mala  :  Dieu  regarde  les  méchants  avec  un  vi- 
sage plein  de  colère.  Ainsi,  Ira  vullus  .-la 
colère  du  visage;  et  Increpatio  vidtus  :  la 
sévérité  du  visage,  c'est  la  vengeance  mena- 
çante de  Dieu.  Ps.  54.22.  Voy.  Dividere.  Ps. 
79.  17.  Voy.  FàCiEs. 

Mais  l'on  peut  dire  aussi  que  ce  mot  étant 
indifférent  pour  marquer  une  passion  ou  une 
autre,  il  est  détcr(niné  à  signifier  l'uni'  plu- 
tôt que  l'autre  par  les  mots  qui  précèdent  ou 
qui  suivent  :  il  en  est  de  même  des  mois  Ocu/j 
cl  aurrs ;  les  yeux  et  les  oreilles;  par  exem- 
ple, Ps.  33.  16.  Oculi  Domini  s)iper  juslos,  et 
(turcs  ejus  in  preccs  corum  :  Les  yeux  du  Sei- 
gneur sont  attachés  sur  les  jiisles,  et  ses 
oreilles  sont  ouvertes  à  leurs  prières  :  Ces 
mois  qui  mar(iuiiiten  Dieu  une  bonté  pourles 
justes,  sont  déterminés  par  ces  autres-ci  :  In 
preces  eorum. 

l'nçoiisdc  parler  impropres  tirées  de  ce  mol. 

Absrondcre  vultum:  Se  cacher  le  visage, 
c'est  ne  se  point  montrer  à  quelqu'un,  se  re- 
tirer et  ne  point  assister.  Job.  3'».  29.  b'z 
quo  absconderil  vullum,  quis  coulempletur 
eum  ?  Si  Dieu  se  cache  à  nous  et  nous  abao- 


455 


VUL 


\TL 


43i 


donne,  qui  est-ce  qui  nous  le  pourra  faire 
voir? 

Abscondilus  vultus  :  Un  visage  qui  se  ca- 
che de  honte.  Isa.  53.  3.  \  oy.  Absconditus. 

Agniiio  vultus:  Lu  connaissance  du  visage, 
c'est  la  vue  de  la  mine  et  de  la  conleuance 
d'une  personne.  Isa.  3.  9.  Agnitio  vultus  eo- 
rum  respondit  eis  :  L'impudence  même  de 
leur  visage  rend  lémoign.ige  contre  eux. 

Aversio  vultus  :  L'action  par  laquelle  on 
se  délourne  le  visage  ;  ce  qui  est  une  marque 
de  mépris.  Eccli.  4-1.  '2a.  Èrubescite  ab  aver- 
sione  vultus  cognati  :  Rougissez  de  détourner 
votre  visage  de  l'un  de  vos  proches. 

Cadit,  ou  concidit  vultus.  Cela  se  dit  quand 
on  aie  visage  abattu  de  chagrin,  de  tristesse 
ou  de  colère.  Gen.  i.  '6.  Iratus  est  Gain  ve- 
hemenler,  et  concidet  vultus  ejus  ;  C.iïn  entra 
dans  une  étrange  colère,  et  son  visage  en  lut 
tout  abattu.  Il  était  outré  de  colère  et  rongé 
d'envie  contre  son  fière.  Judith.  G.  5. 

Commulare ,  mulare  ,  ou  iininiitare  vultum 
fuum:  Changer  de  visage.  Eccl.  12.  19.  Multa 
suscitans,  cornmutabit  vultum  suum  :  Il  fera 
paraître  de  la  joie  au  lieu  de  la  tristesse  qu'il 
feignait.  Voyez  Movere.  Dan.  5.  9.  Vultus 
(uopyri, Forwio)  illius  iimuutatus  est . -Son  visage 
en  fut  tout  change.  Ualthasar  fut  tuut  con- 
sterné et  abattu,  et  la  gaîté  qui  paraissait  au- 
paravant sur  son  visage,  fut  bientôt  changée 
en  tristesse  et  en  un  chagrin  mortel.  1.  Reg. 
8.  18.  Vidlus  illius  non  sunt  amplius  in  di- 
versa  niutati  :  Anne  ne  changea  plus  de  vi- 
sage ;  son  visage  ne  fut  plus  abattu  par  la 
tristesse.  Eccli.  25.  2V.  A  oy.  Faciès,  l's.  33. 
1.  N  oy.  Immutare.  Ezech.  27.  35.  Mutave- 
runt  vultus  :  Ont  pâli  de  crainte. 

Convertere  vultum  ad  aliquem  :  Tourner  son 
visage  vers  quelqu'un  ,  c'est  marquer  de  la 
bonté  et  de  la  faveur.  Num.  6.  2G.  Cunvertat 
Dominus  vultum  suum  ud  te,  et  det  tibi  pa- 
cem  ;  C'est  ce  que  le  grand  prêtre  disait  en 
bénissant  le  peuple. 

Confundere  vultum  alicujus  :  Déconcerter, 
couvrir  de  confusion  ,  jeter  le  trouble  dans 
l'esprit.  2.  Reg.  19.  5.  Confudisti  hodie  vul- 
tus omnium  servurum  tuoruin  :  David,  par  la 
tendresse  qu'il  avait  pour  Absalom,  semblait 
ne  pas  approuver  ceux  qui  avaient  remporté 
la  victoire  contre  cet  ennemi. 

D'oii  vient,  Confusio  vultus  :  Confusion  , 
abattement,  état  ignominieux.  1.  Esdr.  9.  7. 
Jer.  7.  19. 

Declinare,  dejiccre,  demittere  ;  ou  submit- 
tere  vultum  .Biiisser  la  vue  ,  ce  qui  est  une 
marque  de  pudeur  eide  modotic.  Luc.  2i.  5. 
Cum  limèrent  et  déclinaient  vulium  in  terrum. 
Isa.  V9.  21.  3.  Reg.  1.  31.  Dan.  10.  15. 

Ferre  vultum  alicujus  :  Supporter  le  regard 
et  la  présence  de  quelqu'un.  Eslh.  7.  G.  \'ul- 
tum  régis  ac  reginœ  ferre  non  sustinens  : 
N'ayani  l'assurance  de  supporter  la  présence 
du  roi  et  de  la  reine. 

Honorare  vultum  u/ici/Jus.Considérerquel- 
qu'un,  avoir  éganl  à  la  qualité  d'une  per- 
sonne. Lcvit.  19.  15.  Nec  honores  vulium po- 
tenlis  .Ne  considérez  point  contre  la  justice 
la  personne  de  l'homme  puissant.  \oy.  Fa- 
GIBS. 


Honorabilis  vultu  :  Une  personne  de  crédit 
et  d'autorité,  qui  attire  le  respect  par  sa  pré- 
sence. Isa.  3.  3. 

Lux  vultus  :  La  joie  et  la  galté  qui  paraît 
comme  une  lumière  sur  le  visage.  Job,  29. 
2'i..  Lux  vultus  mei  non  cadebat  in  terram  : 
Ma  gaîté  même  et  ma  belle  humeur  ne  tcun- 
baient  point  à  terre  ;  c'est-à-dire.  Us  prenaient 
pour  quelque  chose  de  sérieux  tout  ce  qui 
venait  de  ma  part,  tant  était  grand  le  respect 
qu'ils  avaient  pour  moi. 

Obcœcare  vultum  suum  :  Rendre  son  visage 
sombre  et  farouche.  Eccli.  25.  2i.  Voy.  Ob- 

C.ECARE. 

Obfirmare  vultum  :  Etre  impudent  et  ef- 
fronté. Prov.  21.  29.  ^  oy.  Obfirmare. 

Operire  vultum  alicujus  :  Couvrir  le  visage 
de  quehiu'un.  l'aveugler,  lui  ôler  la  lumière; 
ce  qui  se  dit  des  juges  et  des  magistrats  igno- 
ranis.  Job.  9.  24.  Voy.  Operire. 

Salulare  vultus  :  Le  salut  qui  donne  une 
joie  <iui  se  répand  sur  le  visage.  Ps.  41.  v.  6. 
12.  Ps.  42.5. 

Ou,  vers  qui  je  tourne  le  visage ,  pour  lui 
demander  du  secours,  Menoch.;  selon  d'au- 
Ires  ,  qui  en  me  protégeant  empêchera  que 
mon  visage  ne  paraisse  couvert  de  houle,  ou 
de  crainte  devant  mes  ennemis,  Synops  ;  ou 
enfin,  qui  doit  un  jour  combler  de  gloire  mon 
visageien  lui  faisant  voira  découvert  celui 
que  je  reconnais  véritablement  pour  mon 
Dieu,  Athanas.  Hebr.  Salvationes  sunt  coram 
eo  :  Il  a  plusieurs  moyens  de  me  sauver  en 
me  montrant  un  visage  favorable.  Vatab. 
^'oy.  Salutare. 

Sudor  vultus  :  La  sueur  du  visage  ,  qui 
marque  un  état  pénible  et  laborieux.  Gen.  3. 
19.  Voy.  Sudor. 

Vultus  nativilatis  :  Le  visage  naturel.  Jac. 
1.  23.  A  oy.  Nativitas. 

VUL^'A,  s.  ;  pnTpK.  Voy. Utérus. — Du  Grec 
àù/fj;,  chez  les  Eoliens  ,  pùf<i;  ,  d'où  se  fait 
vulva:  d'autres  le  dérivent  de  volvere,  enve- 
lopper, comme  qui  dirait  volva. 

1°  La  matrice  ,  la  partie  des  animaux  fe- 
melles où  se  fait  la  conception  du  fœtus  ou 
des  petits  jusqu'à  leur  naissance.  Job.  3.  11. 
Quare  non  in  vulva  mortuus  sum?  Pourquoi 
ne  suis-je  pas  mort  dans  le  sein  de  ma  mère? 
c.  31.  15.  NuiiKinid  formurit  me  in  vulva  (xoi- 
/i'j.)  unus?  N'est-ce  pas  le  même  créateur  qui 
l'a  formé  dans  le  sein  di;  sa  mère  ,  comme 
moi  dans  le  sein  de  la  mienne?  Num.  12.  12. 
ICxiiressioiis  liijiiices  de  ce  mol. 

A  vulva:  Dès  la  naissance,  ou  avant  la  nais- 
sance. Ps.  57.  4.  Alieuali  sunt  peciatores  a 
vuUa:  Les  pécheurs  se  sont  éloignes  de  la 
justice  dès  leur  naissance  :  Les  ennemis  de 
David  qui  le  décriaient  auprès  de  Saiil  ,  s'é- 
taient accoutumés  dès  leur  eni'ance  la -plus 
tendre  à  mentir  et  à  inventer  des  impostures. 
On  peut  dire  aussi  qu'ayant  apporte  cet  éga- 
rement du  sein  de  leur  mère,  ils  s'y  sont 
alTermis  par  un  effet  de  leur  volonté  toute 
criminelle.  Jcr.  20.  17.  Qui  non  me  inlcrfccit 
avulva?  Pouriiuoi  Dieu  ne  m'a-l-il  point  fait 
mourir  avant  que  de  naître?  N  oy.  .Malkdi- 
CTUS.  Isa.  40.  3.  Qui  gcslamini  a  mec  vulva: 
^  ous  que  je  renferme  dans  mes  entrailles  ;oii 


435 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACRLE, 


436 


plutôt  ;  A  me  a  tntlva  :yc\vts  que  je  soutiens 
îlepuis  votre  naissance.  A  «y.  Gestare. 

Jn  vutva  :  D;ins  le  sein  lii-  la  inèi-e  ,  avnnt 
la  naissance.  Eccli.  1.  10.  Timor  Domini  cum 
fidelihus  in  vulva  (  y.oàiu  )  concreatus  est  :  La 
crainti'  du  Seigneur  est  créée  avec  les  hom- 
mes flflèles  dès  le  sein  de  leur  mère.  Dieu 
donne  à  la  plupart  des  fidèles,  même  .ivant 
leur  naissance,  une  inclination  à  la  piété,  et 
ils  y  sont  attachés  comme  par  unecomplesion 
naturelle  ;  à  moins  qu'on  ne  veuille  l'enten- 
dre de  la  destination  que  Dieu  a  faite  de  toute 
éternité.  Voy.  Job.  31.  18. 

Vulva  sine  lilieris  :  Des  entrailles  qui  ne 
portent  point  d'enfanis  ;  ce  qui  marque  la 
stérilité  dans  les  femmes.  Ose.  9.  14.  B:i  eis 
vutvam  sine  liberis ,  et  ubera  arenlia  ;  Voyez 
Uber  :  Rendez  leurs  femmes  stériles,  plutôt 
que  de  les  rendre  mères  pour  étro  spertatri- 
ces  de  la  mort  sanglante  de  leurs  enfants. 

Aperire,  ou  adapcrire  vulvam  :  1.  Ouvrir  le 
sein  de  la  mère  ,  c'est,  1"  Naître  le  premier 
du  sein  de  la  mère.  Exod.  13.  v.  2.  12.  13. 
Sanctifica  mihi  omne  primogenilum  quod  ape- 
rit  vulvam  :  Consacrez-moi  les  promiers-nés 
qui  ouvrent  le  sein  de  leur  mère.  Celte  façon 
de  parler.  Ouvrir  le  sein  de  la  mère,  est 
une  périphrase  pour  marquer  les  premiers- 
nés  qui  devaient  être  offerts  à  D;eu  ;  ce  qui 
convient  aussi  au  Sauveur  qui  est  sorti  du 
sein  de  la  sainte  \'ierge,  mais  d'une  manière 
miraculeuse  ,  sans  lui  causer  de  daulcur  cl 
sans  lui  ôler  sa  virginité,  c.  34.  19.  Num.  3. 
12.  c.  8.  IC.  c.  18. 15.  Quidquid  piimum  eruni- 
pit  e  vulva.  Ezerh.  20.  26.  Luc.  2.  23.  A  oyez 
Aperire,  Adaperire. 

2.  Rendre  fécondes  celles  qui  étaient  sté- 
riles. Gen.  29.  31.  Dominus  aperuit  vulvam 
ejus,  sorore  sterlli  permanente  :  Li'Sev^ucur 
rendit  Lia  féconde,  pendant  que  sa  sœur  de- 
meurait toujours  stérile,  c.  3().  22. 

Concludere  vulvam  :  Fermer  le  sein,  c'est 
ren.lre  stérile.  Gen.  20.  18.  Concluserut  Do- 
minus omnem  vulvam  domus  Abimelech  :  Dieu 
avait  rendu  stérile  toute  la  maison  d'Abimé- 
lech.  1.  Reg.  1.  v.  5.  G.  \ Dy.  Concludere. 
Educere  e  vulva  :  Tirer  du  sein  de  la  mère, 


donner  la  naissance.  Job.  10.  18.  Quare  de 
vulva  (y.oàlvJ)  eduxisli  me?  Il  semble  que  Dieu 
fasse  l'ofQce  de  sage-femme  pour  nous  faire 
naître. 

Egredi,  ou  Exire  de  vtdva  .-Sortir  du  sein 
de  sa  mère,  naître.  Jer.  1.  5.  c.  20.  18.  Ain- 
si, Procedere  quasi  de  vulva  :  C'est  recevoir 
l'être  ,  et  paraître  au  monde.  Job.  38.  8. 
Qaando  ernmpebat  quasi  de  vulva  (xoûia)  pro- 
cedetis  :  Lorsque  la  mer  sortait  avec  impé- 
tuosité comme  du  sein  de  sa  mère  ,  au  com- 
mencement du  monde.  Les  Hébreux  voulant 
exprimer  la  formation  et  rorigine  de  quelque 
chosi",  ont  accoutumé  de  se  servir  de  ce  terme 
métaphorique  :  Qu'elle  est  sortie  du  sein  de 
sa  mère. 

2°  Les  enfanis ,  la  postérité.  Gen.  49.  25. 
Omniputens  benedicet  tibi  benedictionibus  ube- 
rum  et  vulvœ  :  Le  Tout-Puissant  vous  com- 
blera des  bénédictions  du  lait  des  mamelles 
et  du  fruit  des  entrailles;  c'esl-à-dire,  il  ren- 
dra vos  femmes  fécondes.  C'était  le  princi- 
pal bonheur  des  Juifs. 

3°  La  matrice  stérile.  Prov.  30.  16.  Tria 
sunt  insalurabilia,  infernus  et  os  vulvœ  (ëpoiç 
yvv'/.v/.o;)  ;  Hcli.  clausio  vulvœ ,  et  terrœ  :  11  y  a 
trois  choses  insatiables  ,  l'enfer,  la  matrice 
stérile  et  la  terre  qui  ne  se  soûle  point  d'eau. 
Cette  matrice  stérile  marque  la  convoitise  des 
femmes  stériles,  qu'on  dit  être  beaucoup  plus 
passionnées  pour  les  hommes  que  les  autres 
femmes  ;  mais  elle  marque  en  général  ta  vo- 
lupté qui  est  insatiable. 

k°  La  grossesse  d'une  femme.  Jer.  20.  17. 
Vt  pnet  mihi  mater  mea  sepulcrum,  et  vulva 
ejus  conceplus  œlernus  .-En  sorte  que  ma  mère 
devînt  mon  sépulcre,  et  que  sa  grossesse  fût 
perpétuelle  sans  enfanter. 

5°  La  vertu  de  concevoir.  Rom.  k.  19.  Nec 
consideravit  corpus  smim  emortuum,  et  emor^ 
tuam  vulvam  Sarœ  :  Abraham  crut  au  Sei- 
gneur, sans  considérer  ((u'élanl  âgé  de  cent 
ans,  son  corps  était  dé)à  comme  mort,  et  que 
la  vertu  de  concevoir  était  éteinte  dans  celui 
de  Sara;  deux  choses  étaient  opposées  à  la 
vertu  de  concevoir  dans  Sara,  son  grand  âge 
et  sa  stérilité. 


u 


r 


ULAI,  Heb.  Fortiludo,  ou  Stullilia,  Gr. 
Wai.  —  C'est  proprement  le  nom  d'un  fleuve 
appelé,  dans  les  auteurs,  Eulœus,  qui  envi- 
ronne la  ville  de  Suse,  capitale  des  Perses. 

Une  porte  nommée  Ulat.  Dan.  8.  2.  Vidi  in 
visione  esse  me  super  portam  Ulai  :  Il  me  pa- 
rut en  crtte  vision  que  j'étais  à  la  porte 
d'Ulaï  :  Elle  est  appelée  Ulai,  parce  que  le 
fleuve  qui  porte  ce  nom  passe  le  long  de 
cette  porte.  Paqnin  et  Valable  rendent  :  Près 
du  fleuve Ulaï.  Ainsi,  v.  iG.Audivivocem  viri 
inter  Ulai  :  J'entendis  la  voix  d'un  homme  à 
la  porte  li'Ulnï,  ou  près  du  (l-'uve  Ulaï. 

ULAM,  Iî(!h.  Vestibulum,  Portirus.  —  i' 
Fils  de  Saràs,el  pfiil-lils  de  Machir.  i .  Par.  7. 
16.  Filii  ejus  Ulam  et  Rccem. 


2°  Fils  aîné  d'Esec  delà  tribu  de  Benjamin. 
1.  Par.  8.  V.  39. '(0. 

ULCISCI,  Voy.  N'iNDicARË  ;  ixSixEtv.  — Ce 
verbe  vient  île  l'ancien  ultuo,  ou  ulluco,  d'où 
se  faisait  ulluciscor,  cl  par  syncope  ulciscor, 
et  venait  d  SUupt,  perdre  ()uelqu'un  ;  ainsi 
ulcifci,  marque  proprement,  chercher  à  per- 
dre qtiehiu'un  pour  se  venger. 

1°  Venger,  poursuivre  la  vengeance  d'une 
personneou  d'unechose.  Deut. 32.43. Snnf/ui- 
nemservorumsuorumulciscetur: Die»  vengera 
le  sang  de  ses  serviteurs.  Num.  31.2.  l/Zciscrre 
filios  Israël  de  Madianitis  :  Il  nest  point  per- 
mis de  venger  ses  injures  ni  celles  des  auires 
que  par  l'ordre  d.'  Dieu,  ou  par  le  motif  d'une 
justice  exempte  de  toute  passion  ;  car  Dieu 


437  ULT 

se  réserve  la  venp^eance.  Jos.  10.  13.  Jiidic. 
6.  32.  c.  16.  28.  1.  Kcg.  ik.  2k.  elc.  De  là 
vient  : 

UlcUci  ultioncm  alinijus  :  Venger  quel- 
qu'un d'une  manière  éclal.iiile.  Jor.  51.  36. 
Vtciscitr  tdlioncm  tiuim.  C'i'slco  que  marque 
celé  répéiilion,  comme  Ezich.  2'i..  8.  Ut 
vindicla  ulchcerer  :  Pour  me  venger  d'elle 
selon  qu'elle  lo  mérite.  C'est  encore  pour 
marquer  la  grandeur  de  la  vengeance  que  ce 
mol  est  répété,  Naii.  1.  2.  Ulciscens. 

2°  Punir,  châlier,  se  venger  de  quelqu'un. 
Judith.  7.17.  Ulciscititr  nos  sccundiiin  peccata 
nosira  :  Dieu  nous  punit  selon  la  grièvelé  de 
nos  péchés.  Job.  33.  15.  Non  nlciscitur  (yivû- 
<7X£iv)  scelus  viilde  :  Il  ne  punit  pas  nos  crimes 
de  tout  son  pouvoir.  2.  Cor.  10.  6.  In  promptu 
habenlcsiilcisci  omn''m  inobedienliam  :  Ayant 
en  notre  main  le  pouvoir  de  punir  tous  les 
désubéissauls. 

De  li  viennent  ces  phroses Hébraïques: 

Vlcisci  in  aliquem,  ou  in  uliquam  rem:  Pu- 
nir quelqu'un,  ou  quelque  f;iute.  Ps.  98.  8. 
Ulciscens  in  oiimes  adinventioncs  eorum  :  Vous 
punissez  leurs  manqiienienls  ;  soit  ceux  de 
Moïse  et  Aaron;  si>it  ceux  qu'on  avait  com- 
mis conire  eux.  Ps.  117.  v.  10.  11.  12.  1. 
Mach.  13.  4. 

On  dit  aussi  :  Ulcisci  in  nliquo,  ou  super 
aliquem  :  Se  venger  de  quelqu'un.  Jcr.  5.  v. 
9.  29.  c.  9.  9.  In  uerte  liujusmodi  non  ulcisce- 
tur  anima  mefi?  Ne  me  vengerai-jepoint  d'une 
nation  si  criminelle? 

3>  S'emporter,  s'impatienter.  Judith.  8.  26. 
El  nos  ergo,  non  utciscamur  nos  in  his  quœ 
patimur  :  Ne  témoignons  point  d'impatience 
dans  ces  maux  que  nous  souffrons;  c'est-à- 
dire,  ne  nous  emportons  point,  comme  si 
nous  voulions  nous  venger  de  Dieu. 

ULCUS,  Enis  ;  'ùxo;.  —Du  mot  Grec  D.y.oçsc 
fait  m/c«s  sans  aspiration;  car  les  Uomains, 
à  l'imilalion  des  Eolieus,  ôtèrenl  les  aspira- 
lions  des  voj  elles  au  commencement  des  mots. 

Ulcère,  plaie.  Luc.  16.  v.  2).  21.  Canes 
lingebant  ulcéra  ejus  :  Les  cliiens  venaient  lui 
lécher  ses  plaies.  Deut.  28.  27.  Perculial  te 
JJominus  ulcère  JEqypti. Que  le  Seigneur  vous 
frappe  duleères  comme  il  en  frappa  aulrel'ois 
l'Egypte.  Exod.  9.V.  9.  10.  1 1.  Levit.  13.  v.  18. 
19.  4..  Keg.  20.  7.  Job.  2.  7.  Percussit  Job  ul- 
cère pensimo  a  plnnla  pedis  usqne  <  d  verlicem  : 
Le  dcinou  frappa  Job  d'une  effroyable  pl.iie, 
depuis  la  plante  des  pieds  jus(]u'à  la  tête  : 
c'était  une  |)ourrilure  universelle  d'où  sor- 
taient onc  infinité  de  vers.  Auy.  in  Ps.  97. 
Quel(|ues  anciens  Pères  ont  cru  que  ce  qu'il 
souffrait  aurait  dû  naturellement  le  faire 
mourir,  tant  il  était  excessif.  5.  Chrysost. 
S.  Atlinn.  in  Calen. 

ULLL'S,  A,  l'M  ;  n-JhiS,  liriSds,  Nullus.  —  Du 
mot  unus,  unulus,  unctlus,  ullus  par  contrac- 
tion, et  signilie  : 

Quelque,  quelqu'un,  aucun,  2.  Cor.  6.  3. 
Neminidanles  ullum  offcnsionem  :  ^ou^  pre- 
nons garde  de  ne  donner  en  quoi  que  ce  soit 
aucun  sujet  de  scandale.  Tob.  V.  7.  Noti 
avertere  fucicin  Iwirn  ab  ullo  paupere  : 
Ne  vous  délournei  point  (rau<:un  pauvre. 


ULT 


438 


Grnes.  V2.  31.  Matth.  27.  I'k  Marc.  6.  5.  etc. 

ULMUS,  i;  nT-aÉ«.  Du  mot  Hébreu  Vn  (/;/) 
qui  est  le  nom  de  tous  les  grands  arbres,  et 
particulièrement  du  chêne,  et  signifie  : 

Un  orme  qui  croit  ordinairement  dans  les 
terres  ruttivées  et  arrosées  d'eau;  c'e^t  pour- 
quoi Isaï'e  rapporte  comme  une  merveille  que 
Dieu  en  met  quand  il  veut  dans  les  lieux  secs 
et  déserts.  Isa.  ki.  19.  Ponam  in  deserlo  abie- 
tem,  et  ulmum  et  buxum  simul  :  Je  ferai  croî- 
tre dans  le  désert  le  sapin,  l'orme  et  le  buis. 
C'est  une  expression  allégori(iue  pour  mar- 
quer la  conversion  des  Gentils. 

ULNA,  JE.  —  Du  Grec  i>y.h7,  :  le  coude,  le 
bras.  Ainsi  iilna  signiûe  le  grand  os  du  hras 
et  le  bras  même,  et  signiGe  aussi  une  aune, 
qui  est  la  longueur  des  deux  bras  étendus. 
Dans  notre  Vulgate  : 

Ulnn,  Le  bras.  Gen.  2i.  18.  Deposuit  hy- 
driam  super  ulnam  {^pnx^u-j)  suam,  et  dédit  ei 
potum  :  Rébecca  pencha  son  vaisseau  sur  son 
bras  et  lui  donna  à  boire.  Et  au  pluriel  :  Ul- 
nœ,  arum  :  Les  bras.  Luc.  2.  28.  Accepit  eum 
in  ulnas  {ùyy.«)at)  suas  :  Siméon  le  prit  entre 
ses  bras.  Isa.  W.  22.  Avèrent  fdios  tuos  in 
ulnis  (■/.ol^àç,  sinus)  :  Us  vous  apporteront 
vos  enfants  sur  leurs  bras.  C'est  une  ma- 
nière de  parler  figurée,  pour  signifier  que  les 
Gentils  étaient  appelés  à  la  foi  de  Jésus-t^hrist 
par  la  prédication  de  l'Evangile.  Esth.  13.  11. 

ULTERIOR,  es,  Voy.  Ultba.  —  Qui  est 
plus  avant,  plus  au  delà; d'où  \ient  UUerius: 
plus  avant,  plus  loin,  qui  se  prend  pour 
dinlius,  plus  longtemps.  Rom.  15.  23.  Niinc 
idierius  locum  non  habens  in  his  reyionibus  : 
N'ayant  plus  maintenant  aucun  sujet  de  de- 
meurer davantage  dans  ces  pays-ci;  Gr.  pi- 
yizt,  non  amplius. 

ULTIMUS,  A,  UM.  Voy.  NovissiMCS;  fcr^a- 
To,-.  —  Ce  mot,  qui  vient  d'ti//ra  par  contrac- 
tion, se  dit  pour  le  temps,  le  lieu,  l'ordre  et 
le  rang,  et  marque  le  terme  au  delà  duquel 
on  ne  peut  passer. 

1°  Le  plus  éloigné.  Prov.  31.  10.  Procul  et 
de  ultimis  finibus  preiium  ejus  :  La  femme 
forle  est  plus  précieuse  que  ce  qui  s'apporte 
des  exlréiiii'.és  du  monde.  .\cl.  1.  8.  Usq'iead 
rdtim  m  trrrœ  ;  Jus()u'aiix  extrémités  de  la 
terre.  Eccli.  't8.  27.  Sp  rilu  magno  vidit  ulli- 
iiia  :  Is<a'ie  vit  la  fin  des  temps  par  ou  grand 
don  de  i'E9,\n\i\  c'est-à-dire,  les  rho-es  les 
plus  éloignées,  l'avénemenl  du  Messie  dont 
il  a  prédit  les  miracles,  et  surtout  la  Passion 
si  clairement,  (lu'il  pourrait  p.isser,  dit  saint 
Jérôme,  pour  un  cinquième  évangélistc. 

2'  Le  dernier,  qui  teiinine.  2.  Àlach.  7.  9. 
In  ulliino  spirilu  consiitutus  :  Etant  sur  le 
point  de  rendre  le  dernier  soupir.  D'où  vient 
ylr/  j(/a'm((m.Enfin.2.  Mach.  5.  v.  6.  8.  num. 
34.  12. 

3"  Le  fond,  le  plus  bas.  Ezech.  32.  v.  18. 
2i.  Descenderunl  ad  terram  ultimam  :  ils- sont 
descendus  aux  lieux  les  plus  bas  de  la  terre; 
c'est-à-dire  dans  le  tombeau,  c.  31  v.  ik.  18. 
Traditi  sunt  ad  terram  ultimam ,  eii  yriç  pàfîoc, 
in  profundum  terrœ. 

ULTIO,  Mis;  èxSixrtati.  Voy.  Vindicta.  — 
Du  verbe  ulcisci,  cl  signifie  : 

1'  Vengeance,  punition.  Sap.  3.  18.  ArmO' 


439 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


liO 


lit  creaturatn  ad  ultionem  inimicorum  :  Il 
armera  ses  créatures  pour  se  venger  de  ses 
ennemis.  Levit.  19.  18.  Non  quœras  ultio- 
nem :  Ne  cherchez  point  à  vous  venger.  Deu- 
ter.  32.  35.  Mea  est  ultio,  et  ego  retribuam  in 
teinpore  :  La  vengeance  est  à  moi,  leur  pnni- 
tion  arrivera  en  son  temps.  Voy.  Vindicta. 
Gen.  3h.  27.  Judic.  11.  33.  c.  15.  /.  D'où 
vient  : 
Adducere  ultionem  :  Se  venger.  Voy.  Re- 

TRIBUTIO. 

Adhibere  ultionem,  2.  Mach.  18.  13.  Exer- 
cere,  Num.  33.  '••.  Facere,  dare  ullionem,  Gè- 
nes, h.  2i.  1.  Rpg.  18.  25.  Ezech.  25.  v.  12. 
14.  17.  Mich.  5.  Ih.  1.  Mach.  7.  9.  Se  venger; 
mais  Facere  ultionem  alicui  :  Venger  quel- 
qu'un. Act.  7.  24.  Fecit  ultionem  ei  qui  in- 
juriam  suslinebat  :  11  vengea  celui  qui  était 
outragé. 

Reddere  alicui  ultionem  :  Se  venger  de 
quelqu'un.  Deut.  32.  ki.  Reddam  ullionem 
Jiostibus  mets.  Joël.  3.  4. 

Accipere,  capere,  recipere,  consequi,  expe- 
tere  ultionem  de  aliquo  :  Se  venger  de  quel- 
qu'un, en  tirer  vengeance.  Ju'lic.  15.  7.  c. 
16.  18.  Num.  31.  3.  Isa.  47.  3.  Jer.  50.  15.  c. 
20.  10. 

Indui  vestimentis  ultionis  :  Se  revêtir  de  la 
vengeance  comme  d'un  vêtement;  c'est  se 
préparer  à  tirer  de  ses  ennemis  une  ven- 
geance rigoureuse.  Isa.  59.  17.  Indtilus  est 
vestimenlis  ultionis.  Voy.  Vestimentdm. 

Ulcisci  ultionem  alicujus  :  Venger  quel- 
qu'un d'une  manière  rigoureuse.  Jer.  51.  39. 
Voy.  Ui.cisci. 

Yidere  ultionem  Dei  .-Voir  avec  plaisir  la 
vengeance  que  Dieu  prend  de  ses  ennemis. 
Jer.  11.  20.  c.  20.  14. 

Dies  ultionis  :  Lu  temps  destiné  à  la  ven- 
geance; soit  au  jugement  dernier,  soit  en 
quelque  autre  temps.  Exod.  32.  34.  Prov.  11. 
k.  Isa.  34.  8.  c.  Gl.  2.  c.  ti3.  4.  Jer.  46. 10.  etc. 

Ultio  Dei  :  La  vengeance  de  Dieu,  une 
vengeance  rigoureuse.  Num.  14.  34.  Scielis 
ullionem  meam  :  Vous  saurez  quelle  est  ma 
vengeance.  Isa.  34.  8.  Jer.  50.  15.  Aussi  est- 
il  appela  :  Deus  ultionum,  Ps.  93.  1.  parce 
qu'il  ne  lais'ie  aucun  péché  impuni.  Mais 
quelquef()i>  Ultio  Dei  :  La  vengeance  de  Dieu 
est  celle  qu'il  ordonne  aux  autres  de  faire. 
Num.  31.  3.  Jer.  50.28.  c.  51.  11. 

Ultio  lempli  Dei  :  L;i  vengeance  que  Dieu 
devait  tirer  di'  c(!ux  qui  avalent  profané  son 
temple.  Jer.  50.  28.  c.  51.  11.  Ultio  Domini 
est;  ultio  teinpli  sui  :  Le  temps  de  la  ven- 
geance du  Seigneur  est  arrivé;  le  temps  de 
lu  vengeanre  de  son  temple  :  elle  devait  s'exé- 
cuter par  Cyrus  et  Darius  qui  n'étaient  pas 
encore  nés. 

2'  La  justice  divine,  le  droit  et  l'équité. 
Act.  28.  4.  Cum  cvasrrit  de  mari,  ultio  (ôé'», 
Jus)  non  sinil  eutn  viroe  :  Après  avoir  été 
.sauvé  de  la  mer,  la  justice  divine  le  pour- 
suit encore  et  ne  veut  pas  le  laisser  vivre. 

ULTOR,  is;  «>i5ixflT«f.  —  Du  mémo  verbe 
ulcisci,  et  signiTie  : 

1"  Vengeur,  qui  venge  une  injure,  qui  lire 
vengeance.  Levit.  20.  25,  Inducam  super  vos 
gladium  meum  ullorem  fonder is  mei  :  Je  ferai 


venir  sur  vous  l'épée  qui  vengera  mon  al- 
liance; c'est-à-dire,  le  violemenl  que  vous  en 
avez  iail.  Num.  35.  v.  25.  27.  Liberabitur 
innocens  de  ultoris  manu  :  Il  sera  délivré 
comme  élan!  innocent  de  la  main  de  celui 
qui  voulait  venger  le  sang  répandu.  Jos.  20. 
V.  3.  5.  Mais  Dieu  est  appelé  par  excellence 
le  Dieu  vengeur.  Di'Ul.  18.  19.  Ego  ultor 
exislum,  Job.  19.29.  Jer.  51.  56.  Fortis  ultor. 

2°  Prolerleur,  défenseur,  litiéraleur.  Judic. 
6.  31.  Ntimquid  ultores  estis  Baal?  Est-ce  à 
vous  à  prendre  la  défense  de  Baal?  Ose.  5. 
13.  c.  10.  6.  Misit  ad  regem  ullorem  .-Juda  a 
cherché  un  roi  pour  le  défendre  :  Manahem, 
roi  des  dix  tribus,  demanda  du  secours  à 
Phul,  roi  d'Assyrie,  et  .Achaz,  roi  de  Jud.i,  à 
rhéglath-Phalasar.  Voy.  Déferre,  ^'oy.  Isa. 
19.20.  ^atab.  et  Deut.  9.  14. 

3°  Ennemi  injurieux,  qui  ne  respire  que  la 
vengeance.  Ps.  8.  3.  Ut  deslruas  inimicum  et 
ultorem  .-Pour  détruire  l'rnnemi  et  celui  qui 
veut  se  venger.  Dieu  se  sert  quelcjuelois  des 
plus  faibles  pour  relever  sa  gloire,  et  pour 
abattre  ses  ennemis  les  plus  fiers  et  les  plus 
orgueilleux. 

ULTRA  ;  nipuv,  i-Kh.imi.  —  De  l'ancien  mot 
uls,  au  delà,  d'oii  se  forme  uller  ou  ulterus; 
de  là  ulterior  et  ulterrimus,  par  contraction 
ultimus;  et  signiûe  proprement  : 

1°  Au  delà,  au  regard  du  lieu.  Marc.  10.  1. 
Venit  in  fines  Judœce,  ultra  Jordanem  :  Jésus 
étant  parti  de  ce  lieu,  vint  aux  confins  de  la 
Judée  par  le  pays  qui  est  au  delà  du  Jour- 
dain. Mais  ce  mol  en  cet  endroit  signifie  plu- 
tôt au  deçà,  ou  le  long  du  Jourdain.  V.  Thans. 
2.  Cor.  10.  16.  Etium  in  illn  quœ  ultra  vos 
sunt  evangeliznre  :  En  préchant  l'Evangile 
aux  nations  qui  sont  au  delà  de  vous. 

2°  Désormais,  dorénavant,  à  l'avenir.  Rom. 
6.  G.  Et  ultra  [tzi)  non  scrviamus  peccato  .-Et 
que  désormais  nous  ne  soyons  plus  assujet- 
tis au  péché,  v.  9.  Mors  illi  ultra  non  domi- 
nabilur.  Voy.  n.  4. 

3  Jusqu'ici,  encore  {ïn,  Adhuc).  2.  Cor.  1. 
23.  Non  veni  ultra  Corinlhum  :  C'a  été  pour 
vous  épargner  que  je  n'ai  point  voulu  encore 
aller  à  Corinthe. 

4°  Plus,  encore,  davantage,  pour  marquer 
une  continuation  de  quelque  chose  (éVi).  Apo- 
cal.  21.  4.  c.  22.  5.  Mors  ultra  non  erit  :  La 
mort  ne  scr.i  plus.  Nox  nlti'a  non  erit .  Il  n'y 
aura  plus  là  de  nuit.  Malth.  5.  13.  Ad  nihi- 
hun  valel  ultra  {è-Kl  kIùov)  :  Il  n'i'St  plus  bon 
à  rien.  c.  7.  12.  Luc.  20.  30.  Act.  4.  17.  lleb. 
10.  2.  etc.  Ainsi,  2.  Tiin.  3.  9.  Ultra  non  pro- 
firient  :  Ils  n'avanceront  pas  davantage  en 
méchanceté,  et  le  progrès  qu'ils  y  feront  aura 
ses  bornes. 

.5"  Par-dessus,  au  delà,  pour  marquer  ce 
qui  est  ajouté  (ttXéov).  .\cl.  15.  28.  Visum  est 
Spiritui  Sancto  cl  nobis  nihil  ultra  imponere 
Vdhis  oneris  :  11  a  semblé  bon  au  Saint-Esprit 
et  à  nous  de  ne  vous  point  imposer  d'autres 
charges  que  celles-ci  qui  sont  nécessaires.  Les 
ap6lres  n'ont  point  prétendu  excepter  le  Dé- 
calogue,  ni  la  loi  naturelle  qui  oblige  tous 
les  hommes,  mais  la  loi  de  Moïse.-  Ces  choses 
que  la  loi  défeiulait  étaient  indifférentes,  ex- 
cepté la  fornication;  mais  la  conjoncture  pré- 


M 


ULU 


UMB 


442 


sente  les  rendait  nécessaires  pour  faciliter 
la  réunion  des  Gentils  avec  les  Juifs;  cette 
facilité  a  cessé  lorsqu'il  n'y  a  plus  eu  de 
Juifs  qui  s'en  soient  scandalisés.  Ce  qui  se 
dit  aussi  du  temps.  Gen.  8.  10.  Exspectatis 
ullra  seplem  diebus  :  Il  attendit  encore  sept 
jours.  Exod.  lo.  21.  Mich.  4.  5.  Inœlernum 
et  ultra  :  Dans  l'éternité  et  au  delà  de  l'éler- 
nilé;  cesl-à-dire,  au  delà  de  tout  ce  que  nous 
pouvons  cOTiccvoir  comme  éternel;  Hebr.  In 
sœculum  et  in  perpeluum.  C'est  un  hébraïsme 
qui  signifie  :  Sans  fin.  Ce  n'est  pas  qu'il  y  ait 
rien  au  delà  de  l'étcrniié;  mais  l'Ecriture  se 
sert  de  ces  expressions  qui  paraissent  exces- 
sives, parce  ^\»e,  quelque  fortes  qu'elles 
soient,  elles  suffisent  à  peine  pour  nous  don- 
ner lieu  de  nous  former  une  image  de  l'éter- 
nité qui  ait  quelque  rapport  à  ce  qu'elle  est 
en  effet.  Gr.  sic  tov  «îwvk  vm  i-i/.zvjv.  ;  Heh.  A 
jamais  et  dans  l'éternité.  A  oy.  ^Eternitas. 

ULTRO,  adverbe.  —  Du  verbe  velle,  viiltro. 

1°  A'olontiers,  de  son  propre  mouvement. 
Judith.  10.  12.  Noluerunl  ultro  tradere  se- 
ipsos  :  Ils  ne  voulurent  pas  se  rendre  de  bon 
gré.  1.  Esdr.  .3.  o.  3.  Rog.  10.  13.  2.  Mach.  6. 
4,  Ainsi,  1.  Reg.  20.  30.  Fili  mulieris  virum 
ullro  (aÛTOfio).Etv  rapientis  :  Fils  d'une  femme 
prostiluée,  qui  recherche  de  son  propre  mou- 
vement la  compagnie  des  hommes;  Hebr. 
Mulieris  rebellis;  Fils  d'une  femme  rebelle  et 
opiniâtre  qui  ne  voulait  point  m'obéir;  com- 
me s'il  eût  voulu  dire  :  Tu  ressembles  à  ta 
mère. 

2°  De  soi-même,  sans  que  les  hommes  agis- 
sent ou  y  pensent.  Marc.  h.  28.  Ultro  («Oto- 
fii.-cn)  terra  fruclificat  :  La  terre  produit  d'elle- 
même.  Lorsque  le  blé  est  semé,  il  croît  sans 
qu'on  le  sache;  il  en  est  de  même  de  la  pa- 
role de  Dieu,  elle  croît  d.ms  lo  cœur  et  porte 
du  fruit  en  son  temps,  sans  qu'on  y  pense. 
Act.  12.  10.  Ultro  (aÙTOftizT/?)  aperta  est  eis  : 
La  porte  de  fer  s'ouvrit  d'elle-même  devant 
eux,  sins  qu'on  y  touchât. 

ULTRONEUS,  a,  um.  -  Qui  fait  quelque 
chose  de  son  propre  mouvement,  sans  y  être 
contraint.  Exod.  2.'ï.  2.  Ab  omni  homine  qui 
offeret  ultronms  accipietis  eus  :  Vous  rece- 
vrez ces  snries  de  prémices  de  tous  ceux  qui 
me  1rs  offriront  avec  U))e  pleine  volonté. 

ULULA,  je;  6W,\iyà-j.  —  Du  verbe  uluhire, 
parce  que  le  hibou  a  coutume  de  hurler. 

Hibou,  oise.iu  de  nuit,  qui  passe  pourêlre 
de  miiuvais  augure.  I^a.  13.  22.  liesponde- 
IjuTit  Un  xdulœ  in  œdibus  ejus  :  Les  hiboux 
huileront  à  l'envi  l'un  de  l'iiutre  dans  les 
iiiaisons  superbes  de  Riibylone;  ce  qui  mar- 
que qu'elle  devait  être  ruinée. 

ULULARE;  oXo).vÇ;tv.  —  Ce  verbe  vient  d'o- 
),o/ùÇ£(v,  et  se  dit  proprement  des  chiens,  des 
loups  et  des  autres  animaux  qui  poussent 
des  cris  affreux  et  lugubres  ;  mais  il  se  dit 
aussi  des  personnes  qui  dans  le  deuil  et  l'af- 
lliction  poussent  des  cris  et  des  gémissements 
lamentables. 

1°  S'écrier,  pousser  des  cris  et  des  gémis- 
.scments  comme  les  bétcs  qui  hurlent.  Isa. 
13.  6.  Uiulale,  f/itin  propn  rsl  dirs  Jfomini  : 
Poussez  des  cris  et  des  hurlements,  parce 
que  le  jour  du  Soigneur  est  proche.  Le  pro- 


phète parle  de  la  ruine  de  Babylone.  Ezech. 
30.  2.  Uiulale,  vœ,  vœ  diei  :  Poussez  des  cris 
et  des  hurlements;  malheur,  malheur  à  ce 
jour-là  que  l'Egypte  doit  être  ruinée.  Judic. 
5.  28.  1.  Reg.  V.  13.  Isa.  16.  7.  c.  23.  G.  c.  05. 
14.  Jer.  V.  8.  Jac.  5.  1.  etc.  Ce  verbe  se  met 
avec  super,  pour  marquer  l'objet  du  deuil. 
Joël.  1.  11.  Ululaverunl  {Bpn-^d-j)  vinitorcs  su- 
])er  frumenlo  et  hordeo  :  Les  vignerons  i)ous- 
sent  de  grands  cris,  parce  qu'il  n'y  a  ni  blé 
ni  orge.  Isa.  15.  v.  2.  4.  1er.  ol.  8.  .Mich.  1. 
8.  et  s'attribue  par  une  manière  figurée  aux 
choses  inanimées  dont  on  déplore  la  perle. 
Isa.  14.  31.  Ulula,  porta  :VoT[e,  fais  enten- 
dre tes  hurlements,  c.  23.  v.  1.  i'^.  Uiulale, 
naves  maris  :  Criez,  hurlez,  vaisseaux  de  la 
mer.  Zachar.  11.  2.  Ulula,  abies;  uiulale, 
quercus. 

2"  Crier,  jeter  des  cris  comme  fait  une  ar- 
mée. Judith.  15.  3.  Ululantes  post  ipsos  :  Ils 
les  poursuivirent  en  sonnant  de  la  trompette 
et  criant  après  eux. 

.3°  Résonner,  retentir.  Num.  10.  v.  6.  7.  9. 
Clanijetis  ululantibus  tubis  :  Vous  ferez  un 
bruit  éclatant  avec  ces  trompettes. 

ULULATUS,  us.  —  Hurlement  de  bête. 

1°  Cri  lamentable.  Matth.  2.  18.  Vax  in 
liama  audita  est,  ploratus  et  nlulatus  multus: 
Un  grand  bruit  a  été  entendu  dans  Rama,  on 
y  a  ouï  des  plaintes  et  des  cris  lamentables. 
1.  Reg.  5.  12.  Ascendcbat  ulnlatus  [v.pv.-jyh, 
clamor)  uniuscujusque  civilalis  in  cœ/um;  Les 
cris  de  (■ha<|ue  ville  montaient  jus(]u'an  ciel. 
Isa.  15.  3.  In  plateis  ejus  omnis  ululalus  des- 
cendit in  fletum  :  Les  places  publiques  reten- 
tiront du  bruit  de  leurs  plaintes  mêlées  de 
leurs  îarsnes;  Uvbr.  Quisque  xdulat  soivctur 
in  fletum  :  Ils  crieront  tous  et  fondront  en 
pleurs.  Judic.  21.2.  Eslh.  4.  3.  Jer.  3.  2i.  fctc. 

2"  Le  cri  d'une  armée  dans  le  combat. 
Exod.  32,  17.  Ululalus  (ywv/i)  pugnœ  auditur 
in  castris  :  J'entends  dans  le  camp  comme 
les  cris  des  personnes  qui  combattent.  Job. 
39.  2o. 

.3°  Le  son  de  la  trompette.  Num.  10.  C).  In 
secundo  sonitii  et  pari  ululalu  {anijaai.y.,  Si- 
gnum)  tubœ  :  Au  second  son  de  la  trompette 
semblable  au  premier.  Le  son  de  la  trompette 
ressemble  en  quelque  chose  au  hurlement 
des  bêles. 

UMRILICUS,  i;  6p^«).oç.  —  Ce  mot  vient 
ou  du  Grec  ùii'foà'iç,  ou  du  Latin  umbo,  qui 
signifie  la  bosseltc  qui  est  élevée  au  milieu 
d'un  bouclier,  comme  est  le  nombril  au  mi- 
lieu du  ventre  ;  c'est  proprement  le  conduit 
par  lequel  renfaiit  prend  sa  nourriture  dans 
le  sein  de  sa  mère  ;  mais  il  se  prend  aussi 
pour  le  dessus  du  ventre,  appelé  aussi  le 
nombril. 

1'  Le  nombril,  le  conduit  par  lequel  l'en- 
fant reçoit  la  nourriture  dans  le  sein  de-  la 
mère.  Job.  'lO.  11.  Virtus  ejus  in  umbilico 
venlris  ejus  :  Sa  force  est  dans  le  nombril  de  son 
ventre  :  ces  parties,  qui  sont  faibles  dans  les 
autres  animaux,  sont  fortes  dans  l'éléphant; 
c'est  pourquoi  Pline  dit,  /.  11.  c.  37.  que  l'é- 
léi)haut  a  (juatre  ventres  li'S  uns  sur  les  au- 
tres ;  d'autres  entendent  cette  force  de  celle 
d'engendrer.  Ce  mot  est  attribué  par  mêla- 


445 

phore  à  l'Eglise,  qui  est  représentée  sons  la 
figure  (l'une  Epouse,  Caiit.  7.  '2.  Vmhilicus 
tum  crater  tornctilis  :  Voire  nombril  est 
comme  une  coupe  faile  au  tour;  Hi'br.  liinœ, 
i.  e.  formœ  lunaris  ;  toute  rondo.  Cette  partie 
du  corps  est  le  conduit  par  lequel  l'enfant  est 
nourri  dans  le  vcnire  de  sa  mère  :  c'est  donc 
une  comparaison  dont  se  sert  l'Epoux,  pour 
faire  voir  le  soin  que  sa  divina  Epouse,  la 
sainte  Eglise,  a  de  donner  à  ses  enfants  la 
nourriture  spirituelle  dont  elle  est  remplie  ; 
ce  qui  est  marqué  par  les  paroles  suivan- 
tes, iVwmq'Ma»)  indî'jens  poculis  ;  Voy.  Pocu- 
LUM.  Quelques-uns  expliquent  ainsi  ces 
paroles  :  La  pierre  précieuse  qui  est  sur 
votre  sein  ressemble  à  une  coupe  ronde 
comme  la  pleine  lune.  Voy.  Tornatilis.  Et 
s'attribue  aussi  au  peuple  juif,  ou  à  Jérusa- 
lem. Ezech.  Ifi.  4.  Çwonf/o  nataes,  non  est 
prœcisiis  umbilicus  luus  :  Lorsque  vous  êtes 
venue  au  monde,  on  ne  vous  a  point  coupé 
comme  aux  autres  enfants  le  conduit  par  où 
vous  receviez  la  nourriture  dans  le  sein  de 
votre  mère;  pour  marquer  que  ce  peuple 
était  très -misérable  et  dans  le  dernier  mé- 
pris lorsqu'il  était  dans  l'Egypte,  où  il  se 
formait,  comme  un  enfant  nouveau-né  est 
fort  négligé  quand  on  ne  lui  coupe  point  le 
nombril. 

2'  Le  ventre  et  les  parties  nobles  mar- 
quées par  le  nombril.  Prov.  .3. 8.  Sanitas 
erit  umbilico  (uûiia,  Corpus)  tno  :  Alors  vous 
jouirez  d'une  pariîiite  santé  et  d'un  euibon- 
point  dans  tout  le  corps  :  la  force  et  la  santé 
viennent  principalement  de  la  bonne  dispo- 
sition des  entrailles. 

3°  Ce  qui  est  élevé  et  plus  éminent.  Judic. 
9.  37.  Popuhis  de  umbilico  terrœ  descendit  : 
'Voilà  un  grand  peuple  qui  sort  des  lieux 
éminents  de  la  terre;  c'est-à-dire,  des  mon- 
tagnes. Ainsi,  Ezech.  38.  12.  Possidere  ccepit 
et  esse  habitator  umbilici  terrœ  :  Qui  com- 
mençait à  habiter  et  à  posséder  cette  terre 
remplie  de  collines  fertiles  :  c'est  la  Judée 
qui  était  pleine  de  montagnes  ;  mais  d'autres 
l'entendent  du  milieu  de  la  terre,  ou  du 
monde  habitable,  parce  qu'on  prétend  que  la 
Judée  en  fait  le  milieu. 

UMBUA,  JE  ;  av.iv..  —  On  croit  que  ce  mot 
vient  du  Grec  o/xffo;,  imber,  soit  parce  que 
les  nuées  font  des  ombres,  soit  parce  que 
toutes  les  ombres  sont  humides;  c'est  pro- 
prement l'air  qui  ti'est  point  éclairé  du  soleil, 
ce  qui  se  fait  par  l'opposition  de  quelques 
corps,  et  surtout  des  nuées. 

1°  L'ombre.  Act.  5.  l.*).  Ut,  veniente  Petro, 
snllem  umbra  illius  obwnbraret  quvm'iuam 
illorum  :  Afin  que,  lorsque  Pierre  fja'sscr.iit, 
son  ombre  au  moins  en  couvrit  quelqu'un 
d'eux,  et  qu'ils  fussent  guéris  de  leurs  mala- 
dies. Marc.  k.  ;f2.  Jon.  It..  v.  3.  6.  3.  Reg.  ii. 
6.  etc.  De  là  vient,  Umhrœ  lonr/iores  :  Des 
ombres  plus  grandes;  ce  qui  se  iail  le  soir. 
Jer.  6.8.  Vœ  nobis  quia  lon'/iorcs  factw  siint 
umbrœ  vespcri  :  le  prophète  fait  parler  les 
Chaldéens  qui  viennent  assiéger  Jérusalem, 
et  qui  dans  l'impatience  où  ils  étaient  de  la 
détruire,  élaienl  fi'icliésqne  l;i  nuit  vîiil  ;  lors- 
que, comme  dit  le  poëlc  (Virg.jt  c/o</.  1  et  2); 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE.  Ui 

El.  sol  cresc^ntPS  dpcPdPnsdnplicat  umbras. 
Majorcsqup  cajiiril  allis  de  nioiililiiis  iiiiibrae. 

Mnis    parce    que   l'ombre  a  plusieurs  pro- 
priétés, ce  mot  sigiiini', 

2°  Ce  qui  s'évanouit,  se  dissipe  et  passe 
vite.  1.  Par.  29.  15.  Dies  nostri  sictit  umbra 
super  terrain  :  Nos  jours  passent  comuie 
l'ombre.  Job.  8.  i).  c.  IV.  2.  Hortio  fiiqit  vrlut 
umbra  :  L'homme  s'évanouit  comme  l'ombre. 
Ps.  101.  12.  P«.  lOS.  2-2.  Ps.  1V3.  h.  Ercli.  7. 
1.  c.  8.  13.  Sap.  2.  5.  c.  5.  9.  Ainsi  Ho- 
race dit, 

Pulvis  et  umbra  suinus. 

3°  Ce  qui  n'a  point  de  consistance,  ni  de 
solidité;  d'où  vient,  Apprehendere  umhrnm  : 
Embrasser  l'ombre;  pour  marquer  un  soin 
vain,  inniile  et  ridicule.  Eccli.  3'i.  2.  Çnast 
qui  apprchcndil  ttmlrcnn  et  persrquitur  ven- 
tiim.  sic  et  qui  attendit  ad  visa  menâacia  : 
Celui  qui  s'attache  à  des  songfs  est  comme 
celui  qui  embrasse  l'ombre  et  poursuit  le 
vent.  Job.  17.7.  Quasi  in  nihÙum  ;  Hebr. 
quasi  umlra. 

h'  Parce  que  l'ombre  est  obscure,  et 
qu'elle  représente  en  quelque  manière  un 
corps,  elle  signifie,  ce  qui  représente  obscu- 
rément, et  qui  n'est  qu'ébauché.  Coloss.  2. 
17.  Quœ  sunt  umbra  futurorum  :  Les  cérémo- 
nies de  la  loi  n'étaient  que  l'ombre  et  la  figure 
de  ce  nui  se  devait  passer  dans  l'Eglise. 
Hebr.  8. 5.  Qui  exemplari  et  umbrœ  deserviuni 
cœleslium:  Les  Juifs  rendaient  à  Dieu  un 
culte  qui  consistait  dans  des  figures  et 
dans  l'ombre  des  choses  du  ciel;  c'est-à- 
dire,  de  ce  qui  se  devait  faire  par  Jésus- 
Christ.  Ainsi  la  loi  n'avait  que  l'ombre  des 
choses  à  venir,  et  non  la  vérité  même  des 
choses  qui  y  étaient  représentées.  Hebr.  10. 
i.  Uvibram  h'ibens  Lex  futurorum  bonorum, 
non  ipsam  imaginem  rcritm.  La  métaphore 
est  tirée  de  la  i)einlure  qui  estappelée,  Sap. 
15.4.  Umbra  picturœ  :  La  peinture  se  sert 
d'ombre  pour  relever  ses  couleurs. 

."i"  Arbre  touffu  et  couvert  de  feuilles. 
Job.  40.  17.  Protequnt  umbrœ  umbram  (uxià- 
Çeo-Ooti)  ejus  :  L'éléphant  se  carhe  sous  l'om- 
bre des  arbres,  et  les  arbres  couvrent  son 
corps  ;  OH, selon  d'autres,  par  interrogation: 
Est-(  c  que  les  arbres  peuvent  le  couvrir  pour 
lui  servir  d'ombre  ?  Heb.  Tegunt  eum  arbores 
itmbriferœ  umbra  sua. 

6'  Le  fond,  le  creux  de  quelque  lieu.  Isa. 
34,  15.  Ibi  liiibitavitericius,et  enulrivit  catu- 
los,  et  circumfodit  et  fnrit  in  umbra  ejus  : 
C'est  là  que  le  hérisson  fait  son  trou,  et 
qu'il  nourrit  ses  pelils,  et  qu'ayant  fouillé 
tout  autour,  il  les  fait  croître  d.ins  le  fond 
de  sa  caverne.  Le  propliéle  décrit  la  ruine 
de  l'Mumée  (^ui  était  la  figure  de  celle  du 
monde  entier. 

7"  L'ombre  de  la  nuit,  le  repos  de  la  nuit. 
Job.  7.  2.  Sicut  servus  desideral  umbram  : 
Comme  l'esclave  désire  la  nuit  pour  se  re- 
poser de  son  travail  ;  d'aulres  l'entendent  de 
l'ombre  qui  sert  à  se  rafraîchir. 

8°  Les  erreurs,  l'ignorance  et  les  péchés 
(|ui  sont  comparés  aux  ténèbres,  l'ant.  2. 
17.  c.  4.  ().  Donrc  aspiret  dies,  cl  inclincntur 
umbrœ  :  Jusqu'à  ce  que  le  jour  vienne,  cl 


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que  les  ombres  se  relirent  :  ces  ombres 
étaient  les  erreurs  et  les  ténèbres  de  l'igiio- 
raiice  et  des  péchés  qui  couvraient  le  monde 
avant  la  venue  de  Jésus-Christ,  qui  les  a  dis- 
sipées par  la  lumière  de  son  Evangile. 

9'  Protection,  défense,  support.  Gcnrs.  19. 
8.  Ingressi  sunt  sub  timbra  (Griyn)  culminis 
mei  :  Ils  sont  entrés  dansma  maison  comme 
dans  un  lieu  de  sûreté.  Judic.  9.  15.  Sub 
umbra  [tTrATTYi]  mea  requicscite  :  Ycncz  \()us 
reposer  sous  mon  ombre;  c'est-à-dire, 
venez  vous  mettre  sous  ma  protection.  Isa.  30. 
V.  2.  3.  Umbra  ((tzéz-d)  ^gtjpti  :  Le  secours  et 
la  protection  desEgvptiens.  Jcr.  4-8. 45.  Thren. 
k.  20.  Ezech.  17.  2.3.  Bar.  1.  12.  Ainsi  la 
protection  de  Dieu  est  appelée,  f/wi&ra  monus 
Dei,  Isa.  49.  2.  Jn  umbra  manus  mece  protexi 
te  :  Je  vous  ai  mis  à  couvert  sous  l'ombre  de 
ma  main  puissante.  De  même  aussi,  Umbra 
(ilarum,  Ps.  16.  S.  Sub  umbra  {axinn)  alarum 
tuarum  protège  me,  .'s.  56.  2.  La  métaphore 
se  tire  des  poules  qui  couvrent  leurs  petits 
sous  leurs  ailes.  Voy.  Ala. 

De  ce  mot  vienneiH  ces  façons  de  parler  : 

Extendere  umbram  sunm  :  Etendre  son  om- 
bre, donner  une  puissante  protection.  Ezech. 
31.6.  Cum  extendisset  umbram  suam:  Le  roi 
d'Assyrie,  comparé  à  un  cèdre,  couvrait  de 
son  ombre  une  grande  multitude  de  nations 
par  la  protection  qu'il  leur  donnait,  et  sous 
laquelle  ils  vivaient  en  assurance  ;  à  quoi 
se  rapporte  l'ombre  de  la  vigne  ;  c'cst-àdire, 
du  peuple  juif  qui  couvrait  les  montagnes. 
Ps.  79.  11.  Voy.  ViNEA. 

Ponere  quasi noctem umbram  [cy.iirn)  suam: 
Préparer  une  ombre  aussi  noire  qu'est  la 
nuit  même,  c'est  donner  à  quelqu'un  une 
protection  forte  et  assurée.  Isa.  16.  3.  Pone 
gunsi  noctem  umbram  tuam  :  le  prophète 
exhorte  les  Moabites  à  servir  d'asile  aux 
Israélites  qui  devaient  se  retirer  chez  eux. 

Voy.  UMBR4CULIJM. 

Sedere  in  ambra  alicujus  :  Se  reposer  sous 
la  protection  de  quelqu'un.  Ose.  14.  8.  Con- 
vertentur  sedentes  in  umbra  ejus:  On  viendra 
se  reposer  sous  son  ombre  ;  mais  S.  Jérôme 
l'entend  de  Dieu  :  Ils  se  convertiront  et  ils 
se  reposeront  sous  l'ombre  du  Seigneur. 
Gant.  2.  3.  Sub  umbra  (cy.imi)  illius  quem  de- 
.sîderareram,Aec/i  .'L'Epouse, qui  est  L'Eglise, 
se  repose  sous  la  protection  de  Jésus-ChrisI, 
son  Époux. 

Esse  sicut  umbram  petrœ  promincntis,  in 
terra  déserta  :  Etre  comme  l'ombre  d'une  ro- 
che avancée  dans  un  désert  brûlé  du  soleil  ; 
c'est-à-dire,  un  asile  agréable  contre  les  ar- 
deurs du  soleil.  Isa.  32.  2.  Erit  sicut  umbra 
petrœ  prominenlis  :  Jésus-Christ  est  ce  rocher 
qui  nous  doit  servir  d'asile,  et  c'est  l'om- 
bre de  sa  grâce  qui  défend  les  âmes  de  l'ar- 
deur des  passions  qui  les  brûlerait  dans  le 
désert  de  celle  vie;  Ezéchias  n'en  était  que 
la  figure. 

Umbra  mords  :  L'ombre  de  la  mort  ;  axtà 

Cette  expression  hébra'ique  a  plusieurs 
ïigriificalions  différentes,  (jui  viennent  de  ce 
que  celte  ombre  de  mort,  ou  mortelle,  mar- 


que des  ténèbres  épaisses  qui  signifient  dans 
le  sens  figuré  plusieurs  choses. 

1.  Des  ténèbres  épaisses.  Job.  3.  5.  Obscu- 
rent  eum  tenebrœ  et  umbra  morlis  :  Que  ce 
jour  soit  obscurci  de  ténèbres  épaisses  :  Job 
maudit  le  jour  de  sa  naissance  ;  c'est-à-dire, 
il  se  plaint  de  la  misère  do  son  état.  Voy. 
Maledicere.  Ainsi  dans  le  tombeau  il  n'y  a 
que  ténèbres  et  qu'obscurité  noire  et  épaisse. 
Job.  10.  22.  Ubi  umbra  morlis  :  Où  il  y  a  des 
ténèbres  épaisses.  El  r.  34.  22.  Non  sunt  te- 
nebrœ, et  non  est  uvibra  mortis,  vt  abscon- 
danlur  ibi  qui  operantur  iniquitnlem  :  Il  n'y 
a  point  de  ténèbres  si  épaisses  ni  de  lieu  si 
retiré  qui  puissent  dérober  à  la  vue  de  Dieu 
ceux  qui  commettent  le  mal. 

2.  Les  choses  les  plus  cachées.  Job. 12. 22. 
Qui  révélai  prof anda  de  tcnebris,  et  producit 
in  lucem  umbram  morlis  :  Dieu  découvre  ce 
qu'il  y  a  de  plus  profond  dans  1rs  ténèbres, 
et  fait  paraîlre  au  jour  ce  qu'il  y  a  de  plus 
caché,  e.  28.3.  Lapidem  caliginis  et  umbram 
mortis:  Il  découvre  les  pierres  et  les  niétaux 
cachés  dans  l'obscurité  et  dans  les  ténèbres 
épaisses  des  entrailles  de  la  terre. 

3.  Une  chose  très-pernicieuse,  grande  af- 
fliction. Job.  24.  17.  Si  subito  appnruerit 
aurora,  arbitrantnr  umbram  mortis  :  Ils  haïs- 
sent à  mort  la  lumière,  et  se  croient  très- 
malhenreux  quand  l'aurore  piraît  :  Il  parle 
des  débauciiés  qui  ha'issenl  la  lumière  et 
qui  appréhendent  d'être  surpris.  Ainsi,  Etre 
couvert  de  l'ombre  de  la  mort,  c'est  ôlre 
accablé  de  maux.  Ps.  43.  20.  Cooperuit  nos 
umbra  mortis  :  Cette  affliction  était  le  mal- 
heur d'une  dure  servitude 

Ponere  in  umbra  morlis  :  l'iacer  dans  l'om- 
bre de  la  mort  ;  c'est  réduire  à  un  état 
misérable.  Ps.  87.  7.  Posuerunt  me  in  tene- 
brosis  et  in  umbra  mortis  :  David  exprime 
par  ces  paroles  l'excès  effroyable  de  la  mi- 
sère où  ses  ennemis  l'avaient  réduit.  Ps.  106. 
V.  10.  14.  Jer.l3.  16. 

V.  Les  dangers  les  plus  pressants, les  périls 
extrêmes.  Ps.  22.  4.  Si  ambularero  in  medio 
io»6rff  moriîs  .Quand  je  marcherais  au  mi- 
lieu de  l'ombre  de  la  mort,  dans  des  lieux 
obscurs  et  exposés  à  de  grands  périls. 

5.  L'ignorance  de  la  vérité,  et  l'aveugle- 
ment dans  les  désordres  du  péché.  Isa.  9.  2. 
Habitantibus  in  reijioneumbrœ  morlis  lux  or  ta 
est  eis  :  Le  jour  s'est  levé  pour  ceux  qui 
habitaient  dans  la  région  de  l'ombre  de  la 
mort:  C<tle  ombre  de  la  mort  l'st  l'état  ou 
se  trouvaient  les  hommes  av.int  la  venue  de 
Jésus-Christ.  Saint  Matthieu  l'explique  en 
ce  sens.  c.  4.  16.  et  saint  Luc.  1.  79. 

UMBRACULUM  ,  i  ;  <Tx,iv«.  —  Ce  mot  si- 
gnifie proprement,  un  ombrage,  ou  une 
espèce  de  couvert  fait  de  feuillages  et  de 
branches  d'arbres  ,  mais  il  signifie  aussi 
quebiuifois  une  tente  ;  et  dans  un  sens 
figuré,  l'appui  et  la  prolerlion. 

l'Ombrage,  tente  faite  de  feuillages.  Jon. 
4.  5.  Fciil  sibimet  umbraculiim  ibi  :  Jonas 
se  fil  là  un  petit  couvert  de  feuillages  où  il 
.se  reposa  à  l'ombre.  Levil.23.  42.  Habilabi- 
tis  in  umbracidis  seple  diebus  :  Vous  de- 
meurerez sous  l'ombre  des  branches  d'arbres 


447  DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE 

pendant  sept  jours;  c'était  pour  célébrer  la 
fête  (les  Tabernacles  ou  des  Tentes,  qui  était 
appelé   en  Grec   Scenopegie.   Voy.   Sceno- 

PEfiU. 

De  cette  signiQcation  vient  celle  phrase  : 

Umbracnhim  meridiani,  umhruculum  ab 
œstu:  Un  ombrage  ,  ou  un  rafraîchissement 
contre  les  ardeurs  du  grand  cliaud  :  C'est  ce 
que  l'Ecriture  dit  de  Dieu,  qui  est  par  sa 
grâce  un  rafraîchissement  contre  les  ardeurs 
de  la  convoilise.  et  le  Dieu  de  tonte  consola- 
tion dans  les  afflictions.  Isa.  i.  6.  c.  25.  ï. 
Eccli.  3'*.  19.  Umbracuhim  meridinni,  i.  e. 
meridie  :  Il  met  à  l'ombre  contre  l'ardeur 
du  midi. 

2°  Une  cabane,  une  loge  de  branchages 
pour  garder  les  vignes  ou  les  fruits.  Job.  27. 
18.  Sicut  custos  fecit  nmbraculum  :  L'impie 
se  fait  une  demeure  sur  la  terre,  mais  qui 
ne  durera  qu'autant  que  dure  la  loge  de 
celui  qui  garde  les  vignes,  et  que  l'on  rompt 
aussitôt  que  la  vendange  est  faite.  Isa.  1.  8. 
Derelinquetiir  filia  Sion  itt  umhraculum  in 
vinea  :  Jérusalem  sera  abandonnée  comme 
une  loge  de  branchages  dans  une  vigne. 

3°  Une  tente.  3.  Reg.  20.  16.  Bihebat  temu- 
lentus  in  timbracitlo  siio  :  Benadad  était  ivre 
dans  sa  tente,  v.  12.  Gr.  aoxyJiS,  Heb.  Taber- 
7iacula. 

4°  Une  caverne,  un  lieu  de  retraite.  Jer. 
23.  38.  Dereliquit  quasi  leo  iimbi'aculumi/.xrà- 
iviua)  5UUHI  ;  Dieu  a  abandonné  la  Judée 
comme  un  lion  abandonne  sa  caverne  :  tant 
que  le  lion  garde  un  lieu,  nulle  bête  n'ose  en 

approcher. 

5°  Ombre,  protection.  Ezech.  31.  v.  6.  12. 
Sub  iimbraculo  illius  hnbitr,bat  cœliis  gentiiim 
plurimnrnm   :  Un  grand  nombre  do  nalions 

habitaient  sous  l'ombre  deses  rameaux,  v.  17. 

Et  brnchium  vniuscujusque  sedebit  sub  um- 

braculo    {t-Az-ti)  ejiis  in  tnedio  nationiim  :  Et 

chacun  d'eux  qui  lui  avait   servi   de  bras  et 

d'appui  sera  assis  sous  son  ombre  au  milieu 

des  nations.  Ce  passage,  qui  est  obscur  dans 

notre  Vulgale,  se  peut  expliquer  par  un  Hé- 

braïsmc  :  Quoj'um  brndtium  sedil  sid)  timbra 

ejus  in  medio  nnlinnum  :  Qui  dans  toutes  les 

nalions  ont  abaissé  leur  puissance  sous  lui, 

en  se  metlani  sous  sa  protection  et  sous  son 

ombre.  Voy.  Vntab. 
6°  Mantelet,  machine  de  guerre  où  l'on  est 

à  couvert    pour   battre  les   ninraillos  d'une 

ville.  Nah.  2.  .'>.  Ascendent  muros  eju^  et  prœ- 

parabitur  umhrnculum  (7r^oyu>azri)  :  Ils  se  hâ- 
teront  de  monter  sur  les   murailles,  et  ils 

I  répareront  des  machines  où  ils  seront  à  cou- 
vert :  il   parle  du   siège  de  Ninive  par   les 

Chaldéens. 

UN.V,  adv.  — De  l'adjoclif  unus,  n,  ton;  c'é- 
tait auparavant  un  nom  adirctif  auquel  on 

sous-enlenilail  opcra  ,  comme  il  est  exprimé 

en  plusieurs  endroits  des  autours,  et  signifie: 
Ensemble.  2.  Par.  '.V*.  .'iO.   Ascnidit  in  do- 

mum   Domini,  unaquc  omncs  viri  Jtida  :  Il 

monta  dans  le  temple  avec  tous  les  habitants 

de  la  Iribu  de  Juda. 

UN.ANl.MIS,  is.  —  Des    mots   unus  cl  ani- 

mus,  pour  signifier  : 

1*  Qui  n'a  qu'un  cœur  et  qu'une  volonté, 


443 
qui  s'accorde  parfaitement  avec  an  autre.  1. 
Petr.  3.  8.  Jn  fine,  omnes  unanimes  fô/iipywv]  : 
Enfin  qu'il  se  trouve  en  vons  tousune  parfaite 
union.  Eccli.  6.  12.  Si  humiliaveril  se  contra 
te,  et  a  facie  tua  absconderit  se,  rcnanimem  ha- 
bebis  amicitiam  bonam  :  S'il  s'humilie  en  vo- 
tre présence,  et  qu'il  se  retire  quelquefois  de 
devant  vous,  votre  amitié  sera  fidèle,  et  elle 
s'entretiendra  par  l'union  de  vos  cœurs. 
L'auiitié  se  fortifie  quelquefois  par  l'absence 
des  amis.  Le  grec  parle  ici  du  faux  ami,  et 
porte  :  Si  vous  tombez  dans  l'affliction,  il  se 
déclarera  contre  vous,  et  il  se  cachera  pour 
ne  vous  plus  voir.  Rom.  13.  6.  Phil.  1.  27.  c. 
2.  v.  2.  20.  Judith.  6.  li.  c.  7.  k.  Eccli.  6.  12. 
Act.  12.  20. 

2°  Ami  intime.  Ps.  o\.  V*.  Tu  vero  homo 
unanimis  :  Vous  qui  étiez  mon  ami  intime  : 
David  parle  d'Achitophel,  qui  était  la  figure 
du  traître  Judas. 

UNANIMITER;  ô;/o9u^a5ov.— Dans  un  même 
esprit,  de  concert,  et  avec  la  même  volonté. 
Ps.  ?2.  o.  Cogilaverunt  tmnnimiter  :  Us  ont 
conspiré  ensemble.  Act.  1.  14..  Hi  omnes 
erant  persévérantes  unanimiler  in  oratione  : 
Us  persévéraient  tous  dans  un  même  esprit 
en  prières,  c.  2.  46.  c.  i.  24.  c.  7.  56.  c.  8.  6. 
Judilh.  4.  10. 

UNCI.\,  -E.— Ce  mol  vient  de  eî,-,  é-jô;,  unus, 
l'once  ne  valait  que  l'une  des  plus  petites 
monnaies  de  cuivre  ;  les  autres  parties  de  la 
livre,  es ,  valaient  chacune  tant  ou  tant 
d'onces,  et  le  nom  d'once  se  trouve  toujours 
dans  leur  nom. 

1°  Une  once,  douzième  partie  d'une  livre. 
2.  Reg.  21.  16.  Jesbibenob....  ferrum  hastœ 
trecentas  uncias  (o-ixÀoç)  appcndebat  :  Jesbibe- 
nob avait  une  lance  dont  le  fer  pesait  trois 
cents  onces,  c'cs^-iî-fZ/rc,  23  livres;  l'Hébreu 
porte 300  sicles,c'e.w-(i.rfi?Y,13  livres  et  demie; 
car  chaque  sicle  de  cuivre  vaut  une  demi- 
once. 

2°  La  douzième  partie  d'un  pied  qui  est  le 
pouce.  3.  Reg.  7.  26.  Grossitudo  luteris 
trium  unciarum  {-'AouazT!)  erat  :  Le  bassin 
avait  trois  pouces  d'épaisseur;  autr.  3.  Reg. 
"Î.-M). Grossitudo  luteris  trium  unciarum  erat  : 
La  grosseur  de  ce  vase  était  de  trois  onces, 
c'est-à-dire,  de  quatre  doigts,  ou  de  la  qua- 
trième partie  d'un  pied,  que  les  Lalins  ap- 
pellent pa/HiW.s-,  un  palme;  c'est  aussi  la  même 
grosseur  qui  lui  est  donnée,  2.  Par.  4.  5. 
Porro  vastitas  ejus  habrhat  mensnrum  palmi. 
Vov.  Mare.  Le  mot  unci<i  est  équivoque  et 
se  dit  également  de  la  douzième  partie  d'une 
livio  <]u'on  appelle  once,  et  de  la  douzième 
partii'  d'un  iiied,  qui  est  le  pouce. 

UNCINUS,  I.—  Du  Grec  ôyxtjoî,  à'ôym,  tin- 
cus,  un  croc,  un  crochet. 

1°  Un  crochet.  Num.  V.  14.  Ponentque  cwn 
eo  omnia  vasa  quibus  in  ministcrio  utuntur, 
iqniuni  rerrptacula,  fuscinulns  ac  tridenles, 
unrinos  :  Us  melliont  avec  l'aulel  tous  les 
vases  qui  seront  employés  au  ministère  de 
l'aulel,  les  cassolettes,  les  pincettes,  les  four- 
chettes, les  crochets.  Il  n'y  a  dans  l'Hébreu 
qu'un  mot  pour  signifier  ces  Irois  der- 
niers, et  ce  mot  marque  une  fourchette, 
soil  qu'elle  n'ait  qu'une  dent  comme  un  cro- 


449  UNC 

chet,  soit  qu'elle  en  ait  plusieurs.  Exod.  38. 
3.  Amos  8.  V.  1.  2.  Quid  tu  vides,  Amos?  et 
dixi  :  uncinum  («770?  èçsutoO,  Vas  auciipis)  po- 
moritm;  Que  voyez-viius,  Amos?  Je  vois,  lui 
dis-je,  un  crochet  pour  faire  tomber  les  fruits  ; 
Jieb  un  panier  de  fruits  :  Ces  fruits,  qui  sont 
le  dépouillement  des  arbres,  marquent  la  dé- 
solation du  pays  et  l'enlèvement  du  peuple 
dans  la  capliviié. 

2°  Boucle,  ou  agrafe.  Exod.  28.  v.  13.  2o. 
Faciès  et  uncinos  (ào-irif ,  à^mSiixv)  ex  auro  : 
Vous  ferez  aussi  deux  boucles  d'or.  c.  39.  v. 
16.  17. 

UNCTIO,  Nis  ;  /ptaiç,  xpiTpa.— Ce  mot,  qui 
vient  à'ungere,  signifie  onction,  ou  l'action 
d'oindre  :  cette  action  se  faisait  ordinaire- 
ment avec  de  l'huile,  ou  pour  des  usages  pro- 
fanes, ou  pour  des  us;iges  sacrés.  Pour  les 
usages  profanes,  Voy.UNGERE.  Pour  les  usa- 
ges sacrés,  elle  se  faisait,  dans  l'ancienne 
loi,  avec  une  huile  ou  un  parfum  prescrit 
par  la  loi  pour  consacrer  plusieurs  choses, 
qui  s'appelle,  Oleum  %tnctionis.  Voy.  Oliîum. 

1°  Onction,  drogue  pour  guérir.  Eccii.  38. 
7.  Unguentariiis  unctiones  (fii'/f/a)  conficiet 
saniiaiis  :  Les  apothicaires  font  des  drogues 
qui  rendent  la  santé. 

2°  Onction  sacrée  d'huile  ou  d'un  parfum 
queDieu  avait  prescrit.  Exod.30.2o.  faciès... 
oleum  unctionis  (/pio-fia)  :  Vous  ferez  une 
huile  pour  faire  les  onctions,  c.  31. 11.  c.  33. 
15.  c.  40.  11.  Omnia  ^mctionis  oleo  consecra- 
bis  :  Vous  consacrerez  tout  avec  l'huile 
d'onction.  Num.  k.  16. 

Soit  les  prêtres,  Aaron  et  ses  fils.  Exod. 29. 
V.  7.  21.  Oleum  unctionis  fundes  super  caput 
ejus  :  Vous  répandrez  sur  sa  tête  de  l'huile  do 
consécration,  c.  40.  13.  Lev.  8.  v.  2.  10.  12. 
c.  10.  7.  c.  6.  20.  In  die  unctionis  suce.  c.  21. 
V.  10. 12. 

Soit  le  tabernacle  et  les  vases  qui  y  ser- 
vaient. Exod.  'i-O.  9.  Assunipto  unctionis  oleo 
unges  tabernaculum  cum  vasis  suis  ;  Prenant 
l'huile  des  onctions,  vous  en  oindrez  le  ta- 
bernacle avec  ses  vases,  c'est-à-dire,  tout  ce 
qui  doit  y  servir. 

3"  Le  droit  et  le  privilège  d'Aaron  et  de  ses 
fils  à  cause  de  leur  consécration.  Levit.  7. 
35.  Hœc  est  iinclio  Aaron  et  filiorum  ejus  : 
C'est  là  le  droit  de  l'onction  d'Aaron  et  de 
ses  fils,  d'avoir  part  aux  choses  offertes  en 
sacrifice. 

4°  Onction  spirituelle  et  intérieure.  l.Joan. 
2.  20.  Sed  vos  unctionem  {yjÀniia)  hnbetis  a 
Sancto  :  Vous  avez  reçu  l'onction  du  Saint, 
c'est-à-dire, lie.  Jésus-Christ  :  cette  onclion  est 
la  grâce  du  Saint-Esprit,  ou  le  Saint-Esprit 
Il  énie  qui  remplit  comme  d'une  huile  sainte 
l'esprit  des  fidèles,  soit  de  lumière  cl  de 
science,  soit  de  sainteté  et  de  vertus,  v.  i7. 
Unctionem  quam  accepistis  ub  co  muncat  in 
vobis :  Que  l'onction  que  vous  avez  reçue  du 
Fils  de  Dieu  demeure  en  vous  :  Uiictio  ejus 
docet  vos  de  omnibus  :  Cette  mémo  onction 
vous  enseigne  toutes  choses.  La  métaphore 
est  tirée  de  l'onciion  avec  laquelle  on  consa- 
crait les  prêtres  el  les  rois. 

UNDA.  M.  —  De  l'adjectif  udus,  qui  vient 


UND 


4o0 


du  Grec  jS^o  en  insérant  n,  et  signifie  propre- 
ment, onde,  flot  ;  et  par  synecdoche. 

L'eau  de  la  uier  agitée.  Exod.  la.  8.  Sletit 
unda  (ûSwp)  fluens  :  Les  ondes  qui  coulaient 
sont  demeurées  fixes. 

ONDE;  TToOev.  —  Do  ï6êv. 

Cet  adverbe  signifie,  soit  sans  interroga- 
tion, soit  avec  iuierrogation  : 

l'Le  lieu  d'où  part  quelque  chose, ou  quel- 
que personne.  Joan.  2.  9.  Nesriebat  unde  es- 
set  :  Le  maître  d'hôlel  ne  savait  point  d'oii 
venait  ce  vin.  c.  3.  8.  Nescis  unde  veniat.  Job. 

1.  7.  c.  2.2. 

2°  Il  marque  l'origine  d'où  on  est  né.  Jonn. 
7.  27.  Hune  scimus  unde  sil;  Christus  uxitem 
cum  veneril,  nemo  scit  unde  sit  :  Nous  savons 
bien  d'où  est  celui-ci;  au  lieu  que  quand  le 
Christ  viendra,  personne  ne  saura  d'où  il  est  : 
ils  croyaient  que  le  Sauveur  était  de  Naz  i- 
relh.  V.  28.  Et  me  scilis,  el  xmde  sim  scitis  : 
\'ous  me  connaissez,  et  vous  savez  d'où  je 
suis  :  il  dit  cela  par  ironie,  comme  s'il  en 
convenait  avec  eux.  1.  Ueg.  23.  11. 

3°  Il  marque  l'auteur  de  quelque  chose, 
Luc.  20. 7.  Responderu7it  se  nescire  unde  esset: 
Us  lui  répondirent  qu'ils  ne  savaient  d"où 
était  le  baptême  de  saint  Jean,  si  c'était  Dieu 
qui  en  était  l'auteur,  ou  si  c'étaient  les  hom- 
mes qui  l'avaient  établi. 

i"  Celui  de  la  part  de  qui  vient  quelqu'un. 
Joan.  8. 14.  Scio  unde  veni,  el  quo  vado  :  Je 
sais  d'où  je  viens,  et  où  je  vais.  c.  9.V.29.  30. 
c.  19.  9. 

S''  La  cause  d'où  procède  ou  d'où  dépend 
quelque  chose.  Jac.  '1 .  1.  Unde  bella  et  tiles  in 
vobis?  D'où  viennent  les  guerres  et  les  dis- 
putes entre  vous  ?  Nonne  hinc  ex  concupiscen- 
tiis  vestris?  N'est-ce  pas  de  vos  passions? 

6°  De  quelle  façon,  par  quel  moyeu  ?  Mallli. 
13. '21.  Unde  erij'o  habel  zizania?  D'où  vient 
donc  qu'il  y  a  de  l'ivraie?  v.  54.  36.  Marc.  6. 

2.  c.  8.  k.  c.  12.  37.  Luc.  1.  v.  18.  43.  Joan. 
1.48.  c.  4.  11.  c.  6.  5. 

UNDECIM;  ÊvScza.  —  De  rfccem  et  d'«nM*, 
nombre  cardinal  qui  signifie: 

Onze.  Gen.  37.9.  Yidi  per  somnium  quasi 
solem  et  lunam,  et  stellas  undccim  ndorare  me: 
Le  soleil  et  la  lune  marquaient  Jacob  el 
Lia,  sa  principale  femme  ,  et  les  onze  étoiles 
les  onze  frères  de  Joseph  (jui  devaient  lui 
être  assujettis. Marc.  16.  \k.Novissime  recum- 
bentibus  illis  undecim  npparuil  :  Enfin  il  ap- 
parut aux  onze  lorsqu'ils  étaient  à  table. 
Luc. 24. 33.  Invenerunt  conqregalos  undecim  : 
Ils  trouvèrent  que  les  onze  apôlres  étaient 
assemblés  :  ce  fut  sur  le  soir  du  jour  de  la 
résurrection  de  Jésus-Christ  que  Cléophas  et 
son  compagnon  trouvèrent  les  onze  assem- 
blés, et  que  le  Sauveur  leur  apparut.  On  voit 
par  saint  Jean  que  Thomas  ne  se  trouva 
point  en  celte  occasion  avec  les  autres;  nidis 
les  évangélisles  ne  les  nomment  point  autre- 
ment que  les  onze,  quoiqu'un  d'eux  fût  ab- 
sent, parce  que  c'était  le  nom  du  collège 
apostolique  depuis  l'aposlasu!  de  Judas,  et 
avant  l'élection  de  Matthias.  Mallh.  28.  16. 
Act.  1.  26.  C.2.  14.  1.  Cor.  15.  5.  l'est  boc 
undecim  :  Il  s'est  fait  voir  à  Cèpha»,  puis  aux, 


iU 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE 


onze.  Le  Grec  porte,  aux  douze,  parce  que 
c'éliiil  l'ancien  nom  du  collège  iipostolique. 
UNDECIMUS,  A.  um;  £v5-z«to?.  n,  ov.  —  On- 
zième. Maltli.  20.  V.  6.  9.  Circa  iindecimam 
extit  :  li  sorih  sur  l'onzième  heure;  c'était 
environ  cinq  heures  dusoir  selon  notre  usage. 

3.  Rpg.  6.  38.  In  anno  undecimo  perfccta  est 
domiis  :  Le  temple  fut  achevé  l'onzième  an- 
née du  règne  de  Salomon  etfutseplansàfiiire. 

4.  Rrg.  9.  29.  c.  25.  2.  Tob.  11.  1.  etc.  Ainsi, 
Ezech.  30.  20.  Jn  undecimo  anno  :  L'onzièaie 
année  <lepuis  la  caplivilé  du  roi  Joachin. 

UNDECUMQUE;  6'0£v  Sn.  —  De  wnde  et  de 
l'addilion  camiiae,  (jui  se  fait  de  ciim  e(  An  que. 

De  quel  lieu,  ou  de  quelque  part  que  ce  soit. 
Sap.  15.  12.  Milimaverunt  oportere  undecuin- 
que  eliam  ex  malo  ucquirere  :  Ils  se  sont  ima- 
giné qu'il  faut  acquérir  du  bien  par  toutes 
sortes  do  voies,  même  criminelles. 

UNDIQUE;  7T«vToe£v,  TravTixoOsv.  —  Du  même 
adverbe  unde  et  de  que,  et  signifie. 

De  tous  côtés,  de  toutes  paris.  Luc.  19.43. 
Coangustnbiinl  teundique  :  Ils  le  serreront  de 
tontes  paris. Marc.  i.k'j.Cotivemebdnt  adeuin 
iindiquc  :  On  venait  à  lui  de  lous  côlés.  Dan. 
13.  22.  Angustiœ  sunt  tnilù  undiijue.  2.  Reg. 
7.  1.2.  Par.  l5.  5.  Job.  15.22.  etc. 

UNGERE;  xf-tîiv,  à).si-j)Etv.  —  On  fait  venir 
ce  vei'be  ou  d'jmij'e  ou  il'un(/Me  (7//nere;  mais 
il  signifie,  oindre,  ou  frotter  d'huile,  ou  do 
quelque  autre  chose  grasse  el  onctueuse  : 
cette  onction  est,  ou  commune,  ou  particu- 
lière :  l'onction  commune  se  fait  i>our  plu- 
sieurs usages;  la  particulière  était  emplojée 
aux  consécraiions  légales,  tant  des  choses 
que  des  personnes. 

§  I. — Des  oncUons  communes. 

1°  Oindre,  ou  frotter  d'huile  d'olive  ou  de 
parfum,  pour  l'embonpoint  ou  la  récréation. 
beut.  28.  40.  Olivas  habebis,  et  non  nngeris 
oleo  :  \  ous  auiez  des  oliviers,  et  vous  ne 
pourrez  en  avoir  d'huile  pour  vous  en  frot- 
ter :  il  était  fort  ordinaire  chez  les  Hébreux 
de  se  frotter  d'huile  et  de  se  laver  pour  l'en- 
tretien de  la  santé.  4.  lleg.  4.  2.  Non  luibro 
quidquam  in  domo  mea  nisi  parum  olei  quo 
WKjar  :  Je  n'ai  dans  ma  maison  qu'un  peu 
d'huile  pour  m'en  frotter:  cet  te  veuve  ma  iquait 
qu'elle  voulait  employer  celle  huile  ijour 
quehiue  us.ige  nécessaire  à  la  santé,  ou  qu'il 
en  restait  si  peu,  qu'à  peine  y  en  avait-il 
assez  pour  une  seule  fois.  2.  Par.  28.  15.  Cum- 
que  vestissent  cos....unxifsenl<ixte  piopter  la- 
borem  :  Après  qu'ils  les  eussent  revêtus  et 
rafraîchis,  et  (lu'ils  les  eussent  IroUés  d'huile 
pour  les  délasser  :  l'onction  soulage  dans  la 
lassitude.  Ccls.  l.  1.  c.  3.  Comme  aussi  dans 
i<n  temps  de  joie,  ou  quaml  ils  finissaient 
leur  deuil.  Uuih.  3.  3.  Lavure  iijUur  cl  un- 
<iere  .-  Lavez-vous  donc  el  i)arrumcz-vous 
il'tiuile  de  senteur.  2.  Reg.  12.  20.  Lotus 
uncliisque  est,  c.  14.  2.  Ainsi  Jésus-Christ 
orJonnc  à  ciux  qui  jeûnent  de  parfumer 
"^oiir  tôle.  Mallh.  ti.  17.  Ta  aulcm  cum  jc- 
]unas  unge  cupul  tuitm  :  pour  marquer  (ju'il 
ne  faut  point  alors  f.iirc  paraître  de  la 
tristesse  (|ui  semble  êlre  in^éi);irab!e  du 
^eûue,mais  qu'il  iuul  être  aussi  gai  qu'en  uu 


autre  temps.  Voy.  Can.  Se.  sac.  pag.h.  n.  2. 
Maissurloutdans  les  festins, oùils  recevaient 
des  personnes  de  considération.  Luc.  7.  v. 
.^8.  4(3.  Oleo  caput  meum  non  unxisti,  hœc 
aulem  unguento  ^lnxitpedes  meos  :  Vous  n'a- 
vez point  répandu  d'huile  sur  ma  tête,  et  elle 
a  répandu  ses  parfums  sur  mes  pieds.  Joan. 
11.  2.  Maria  erat  quœ  unxit  pedesjesu:  Cette 
Marie  est  celle  qui  répandit  sur  le  Seigneur 
une  huile  de  parfum  :  l'Ev.ingéliste  parle 
ici  par  anticipation  de  ce  qu'il  doit  rappor- 
ter au  chap.  suivant,  el  comme  d'une  chose 
fort  connue  lorsqu'il  écrivait;  et  il  marque 
cette  circonstarjce  pour  la  distinguer  d'autres 
de  même  nom.  c.  12.  3.  Maria...  unxit  pedes 
Jesit.  Mais  dans  les  noces  où  les  fenmies 
élaient  présentées  à  leurs  époux,  elles  usaient 
d'un  parfum  plus  exquis.  Esth.  2.  12.  lia  ut 
sex  mensibus  oleo  ungerentur  myrrhino  :  On 
froUail  d'un  parfum  précieux  pendant  six 
mois  les  femmes  qui  devaient  êlre  présentées 
à  Assuérus.  Jiidilh.  10.  3.  Unxit  ee  myro  op- 
timo,  c.  16.  10.  C'est  à  quoi  fait  allusion  Ezé- 
chiel,  c.  It).  9.  Unxi  te  oleo,  oà  Dieu  dit  qu'il 
a  répandu  de  l'huile  de  piirfum  sur  l'Eglise 
des  Israélites  avant  de  l'épouser,  pour  mar- 
quer l'état  glorieux  auquel  il  l'a  élevée. 

2'  Pour  embaumer  les  morts.  Marc.  14.  8. 
Prœvenit  ungerc  corpus  meum  ;  Gr.  f/upiÇsiv. 
Marc.  10.  1.  Emerunt  aromata  ut  venientes 
tingerent  Jesum  :  Elles  achelèrenl  des  par- 
fums pour  venir  embaumer  Jésus;  c'est-à- 
dire,  elles  vinrent  pour  embaumer  Jésus  avec 
les  parfums  qu'elles  avaient  achetés  dès  le 
jour  de  la  préparation,  selon  saint  Luc,  24. 1. 
3°  Pour  guérir  les  maux.  Tob.  G.  9.  Fel 
valet  ad  ungendos  (tyxpUv.')  oculos  in  quibut 
fuerit  uibngo  :  Le  fiel  sert  pour  en  oindre  les 
yeux  sur  lesquels  il  y  a  une  taie.  Les  méde- 
cins conviennent  que  le  fiel  sert  à  cela,  sur- 
loui  celui  de  certains  poissons  el  de  l'hyène  , 
dit  Philippe  de  A  alois  ,  de  sacra  Pliilosophia, 
c.  42.  A  (juoi  se  peut  rapporter  ce  qui  est  dit, 
Marc.  6.  13.  Vnyebant  oleo  mullos  œgros  et 
sanabant  :  Les  apôtres  oignaient  d'huile  plu- 
sieurs malades  et  les  guéri.ssaient  :  c'était  par 
une  vertu  surnaturelle  couverte  sous  l'ap- 
parence d'une  chose  commune,  et  par  un  ef- 
fet de  ce  pouvoir  que  Jésus-Christ  leur  avait 
donné  de  guérir  toutes  sortes  d<'  maladies  et 
de  langueurs.  Matth.  10. 1.  .Maiscetle  onction 
dont  se  servirent  d'abord  les  apôtres  pour 
guérir  les  maladies,  a  passé  dans  l'usago  du 
sacrement  de  l'Exlrème-Onclion,  Jac.  5.  14. 
Oient  super  eum  ungentes  eum  oleo  :  Que  les 
prêtres  prient  sur  lui  ,  l'oignant  d'huile  au 
nom  du  Seigneur.  Aussi  le  concile  de  Trente 
(sess.  14)  (lit  que  ,  par  cette  huile  dont  les 
apôtres  oignaient  les  malades  pour  les  gué- 
rir, le  sacrement  dont  nous  parlons  nous 
était  au  moins  comme  insinué  ou  figuré. 

4°  Pour  éclaircir,  ou  rendre  la  vue.  Joan. 
9.  11.  Unxit  oculos  ineos  :  Cet  homme,  qu'on 
appelle  Jésus,  a  fait  de  la  boue  et  en  a  oint 
mes  yeux,  v.  C.  Rien  ne  paraît  plus  contraire 
à  rendre  la  vue  à  un  aveugle  que  de  lui 
mettre  de  la  boue  sur  les  yeux  ;  mais  plus  la 
chose  dont  il  se  servait  semblait  être  con- 
traire à  la  vue,  plus  clic  était  propre  pour 


153 


UNG 


DNG 


4S4 


faire  éclater  la  puissance  de  celui  qui  voulait 
faire  ce  miracle.  Voy.  Inungere.  Apoc.  3. 18. 

5°  Pour  froltcr  les  boucliers  avant  de  com- 
ballre.  Isa.  21.  5.  ArripUe  clypeum  ;  Hchr. 
%in(jile  clypeum.  -2.  Bcg.  1.  21.  Jbi  abjtcius 
est  clypeiis  Saiil  quasi  non  esset  unctus  oleo  : 
C'est  là  où  a  été  jelc  le  bouclier  de  Saiil  , 
comme  s'il  n'avait  point  élé  oini  d'huile  :  c'é- 
tait la  coutume  de  i'rotler  d'huili;  les  bou- 
cliers, qui  étaient  de  cuir,  pour  les  rendre 
plus  sou,  les  et  plus  propres  à  résisler  aux 
coups.  Le  bouclier  de  Saiil  avait  élé  jelé, 
comme  s'il  ne  se  fui  point  préparé  à  bien  ré- 
sisler aux  ennemis  ;  mais  la  plupart  des  in- 
terprètes rapporlent  à  Saiil  le  mot  unctus, 
comme  s'il  n'eût  point  élé  sacré  de  l'huile 
sainte. 

6°  Aspergor,  arroser.  Levit.  2.  4.  Offerent 
Ibgana  azi/ma  uncta  [Zi'j.yjiizu'iKi)  oleo  :  Si  c'est 
une  oblation  pour  l'aclion  de  grâces,  on  of- 
frira des  gâteaux  sans  levain,  arrosés  d'hui- 
le. Nuin.  6. 15. 

§11. — Des  onctions  particnlièrps. 

Elles  se  font,  ou  pour  sacrer  les  choses,  ou 
les  personnes. 

1"  Oindre  pour  consacrer  quelque  chose. 
Gen.  31.  13.  Ègo  sum  Deus  Bethel  ubi  unxi- 
sti  Inpidein  ■  Je  suis  le  Dieu  de  Bélliel  (qui 
vous  est  apparu  à  Bélhel),  où  vous  avez  oint 
la  pierre,  c.  28.  18.  Jacob  ayant  pris  la  pierre 
qu'il  avait  mise  sous  sa  Icte,  il  en  enfonça 
une  extrémité  en  terre,  et  la  fit  tenir  toute 
droite  pour  lui  servir  d'un  monument  de  la 
vision  qu'il  avait  eue;  il  répandit  de  l'huile 
dessus  ,  et  comnunç;!  dès  lors  à  consacrer 
celte  pierre,  dont,  après  son  retour,  il  fit  un 
autel,  c.  3'-.  Ih.  Dieu  lui  inspira  de  faire 
alors  ce  qu'il  a  ordonné  lui-même  depuis 
dans  la  loi  de  Moïse,  où  les  consécralions  di'S 
autels  se  doivent  faire  avec  l'onction  de 
l'huile.  Exod.  '2d.  v.  33.  Le  tabernarlc  t-t  tout 
ce  qui  servait  à  son  usage,  c.  30.  26.  c.  W. 
0.  Asstimpto  ttnctionis  oleo  ungcs  Uibernacu- 
Itim  cum  vnsis  suis.  Levil.  8.  v.  10.  11.  Num. 
7.  v.  1.  10.  88. 

2"  Pour  consacrer  les  personnes  ;  soit  les 
prêtres.  Exod.  28.  41.  e.  29.  v.  7.  21.  29. 
Vestnm  sanctam  qua  utelur  Aaron,  hubebunt 
filii  ejus  post  eam,  ni  luiqantur  in  eu  :  Les 
enfants  d'Aaron  porleront  après  sa  mort  les 
saints  vêlements  qui  lui  auront  servi  .  afin 
qu'en  élanl  revêtus,  ils  reçoivent  l'onction 
sainte,  c.  30.  30.  Aaron  et  filius  ejns  uni/es, 
sanclifiaibisque  eos  ,  ut  sacerdotia  funtjitntur 
mitii.  Levit.  8.  12.  Num.  3.  3.  elc.  Ec'cli.  45. 
18.  Mais  comme  tout  l'ordre  des  prêtres  était 
consacré  par  la  consécration  d'Aaron  et  de 
ses  enf.tnls,  il  n'y  eut  dans  la  suite  que  le 
souverain  prêlre  (jui  fût  sacré  par  cette  on- 
ction solennelle  ;  ainsi  il  est  désigne  par  le 
prêtre  qui  a  reçu  l'onclion  sainte.  Li'vit.  k. 
J.  Si  Sdcenlos  t/ui  unrtus  est,  peccuverit.  v. 
16.  c.  16.  32.  Num.  35.  25. 

Soit  les  pro[)hètes.  .'î.  Ueg.  19.  10.  Elisœum 
filiiiin  Snphnl  unqes  proplftam  pro  te  :  Vous 
Consacrerez  pour  prophète  en  votre  place 
Elisée,  fils  de  Saphal. 

Soit  les  rois,  car  l'onction  était  la  marque 


de  leur  dignité.  Saùl ,  l.Ueg  9.  16.  Vnges 
eum  ducem  sxiper  populum  meitm  Israël  :  Je 
vous  enverrai  demain  un  homme  de  la  tribu 
de  Benjamin,  que  vous  sacrerez  pour  être  le 
chef  de  mon  peuple  d'Israël,  c.  10.  1.  c.  15. 
1.  c  16.  v.  3.  12.  13.  Vnge  eum,  ipse  est  enim  : 
Sacrez-le  présentement ,  car  c'est  celui-là  : 
c'était  David  que  Samuel  cherchail.  Ps.  88. 
2Î.  Voy.  LiNiRE.  2.  Reg.  2.  v.  4.  7.  Unxerunt 
ibi  Daiid:Ceu\  de  la  Irihu  de  Juda  sacrèrent 
David  :  Samuel  l'avait  déjà  sacré  roi  en  se- 
cret, c.  5.  v.  3.  17.  c.  12.  7.  Ainsi  Abraham 
fut  sacré,  c.  l'J.  10.  Salomon ,  3.  Reg.  1.  v. 
34.  39.  45.  c.  5.  1.  1.  Par.  29.  22.  Unxerunt 
secundo  Srrlomonem  :  il  avait  été  auparavant 
sacré  par  Sadoc.  Plusieurs  autres  ont  élé  sa- 
crés, 3.  Reg.  liî.  V.  15.  16.  4.  Reg.  9.  v.  3.  0. 
c.  11.  12.  c.  23.  20.  et  ailleurs.  David  est  ap- 
pelé, Unctusrcx,  2.  Reg.  3.  3  ).  pour  marquer 
qu'il  n'était  roi  que  par  ron(  tien,  et  non  par 
la  succession.  Voy.  Delicatus. 

Mais  toutes  ces  onctions  et  consécrations, 
soit  des  prêtres,  soit  des  prophètes,  soit  des 
rois,  n'étaient  que  la  figure  de  l'onction  toute 
divine  et  spirituelle  dont  Dieu  a  comblé  l'hu- 
manité de  Jésus-Christ  au-dessus  de  tous  les 
anges  et  de  tous  les  hommes.  Ps.  44.  8.  Un~ 
xit  te  Deus,  Drus  tuus  oleo  lœtitiw  prœ  con- 
sorlibus  tuis.  Heb.  1 .  9.  Oleo  exsultniionis  prœ 
participibus  tuis  :  Dieu  ,  voire  Dieu  vous  a 
sacré  d'une  huile  de  joie  en  une  manière  plus 
excellente  que  tous  ceux  qui  participeront  à 
voire  gloire.  Isa.  61.  1.  Luc.  4.  18.  Spiritus 
Domini  super  me,  propler  quod  unxit  me  : 
L'Esprit  du  Seigneur  s'est  reposé  sur  moi , 
c'est  pourquoi  il  m'a  consacré  par  son  on- 
ction :  c'est  au  moment  de  son  incarnation 
qu'il  a  été  oint  en  cette  manière  si  excellente 
et  si  élevée  au  -  dessus  des  autres  prophètes 
et  de  tous  les  aulres  hommes,  parce  que  dans 
cet  instant  le  ^  erbe  ayant  élé  l'ail  chair,  et 
l'homme  uni  hyposlaiiquement  à  Dieu  ,  il 
s'est  fait  en  la  persiume  du  Sauveur  comme 
une  onclion  très-inlime  de  la  divinité,  qui  a 
pénétré  d'une  manière  si  parfaite  la  nature 
humaine,  qu'il  ne  s'est  fait  de  Dieu  et  de 
l'houjine  <]u'un  seul  Jésus-Christ ,  consacré 
par  la  double  onction  de  la  royaulé  <'t  du  sa- 
cerdoce qu'il  pos-ède  comme  le  Messie  et  le 
vrai  Chrisl.  Can.  9.  24.  Act.  4.  27.  c.  10.  38. 
C'est  pour  cela  qu'il  est  appelé  le  Messie  et 
le  Christ  par  excellence  ;  et  ses  discijiles,  qui 
ont  part  à  celle  onclion  spirituidle  ,  s'appel- 
lent chrétiens,  qui  sont  aussi  rois  el  prêtres 
spirituels  ,  Apoc.  1.  6.  et  prophèles ,  Act.  2. 
27.  ^'oy.  CnRiiTCS. 

Des  sigDiGcalions  mélaplioriqtics. 

1.  Désigner,  ou  destiner  quelqu'un  à  quel- 
que fonction  publique,  soit  par  des  onctions 
solennelles,  comme  dans  les  exemples  pié- 
cédenls,  soit  sans  ces  cérémonies,  comme  il 
semble  qu'on  peut  entendre  ces  endroits-ci, 
1.  lleg.  15.  17.  Unxit  le  Dominus  in  regem 
super  Israël  :  Le  Seigneur  vous  a  sacré  roi 
sur  I>raël;  c'est-à-dire,  vous  a  établi.  3.  Reg. 
19.  16.  Unges  llazacl  nuje.m  super  Syrimn,  el 
Jclui  filium  Nnntsi  nnges  regem  super  Israël , 
Elisœum  autem  filium  Saphat  unges  propht^ 


455 


DICTIONNAIKE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 
Plusieurs  croient 


466 


tam  pro  te.  Eccli.  i8.  i 
que  Hazaël  et  Jéhu  n'onl  point  été  sacrés 
pour  être  rois,  non  plus  qu'Eti«ée  pour  être 
proplièle  ;  il  semble  qu'Elie  ne  fit  que  mettre 
son  manteau  sur  lui.  v.  19.  -10.  Quod  meum 
erat  feci  tibi  :  J'ai  fait  ce  qui  m"était  ordon- 
né 2.  Keg-  2.  V.  i.  7.  et  ailleurs,  où  le  verbe 
iinti'ere  marque  plutôt  rétablissement  que  la 
cérémonie.  Ainsi,  Juilic.  9.  v.  8.  15.  lerunt 
ligna  ut  ungercnt  super  se  reijem  :  Les  arbres 
allèrent  un  jour  pour  s'élire  un  roi. 

M.iis  Jésus-Christ,  par  la  même  onction,  a 
été  drsiiné  et  envoyé  pour  faire  la  fonction 
de  méilialour,  et  tout  ensemble  a  été  rempli 
des  dons  nécessaires  pour  l'exercer.  Il  a  été 
envoyé  comme  Dieu  et  homme  ,  mais  il  n'a 
reçu  ces  dons  que  comme  homme.  Isa.  61.  1. 
Luc.  i.  18.  Act. 'k  27. 

2.  Remplir  de  dons  spirituels  et  de  vertus 
nécessaires  pour  exercer  une  fonction.  Psal. 
4i.  8.  Hebr.  1.  9.  Ad.  10.  38.  Quomodo  tin- 
a-il  eum  Deus  Spirilu  Sancto  et  virtute  :  Com- 
ment Dieu  a  oint  de  l'Esprit-Saint  et  de  force 
Jésus  de  Niizareth  -.Jésus-Christ^  avait  reçu 
ces  dons  sans  mesure,  Joan.  3.  Sï.  Non  enim 
ad  mrnsiiram  dut  Deus  Spiritum,  parce  que 
Dieu  ne  lui  donne  pas  son  esprit  parmesure, 
et  c'est  de  sa  plénitude  que  nous  avons  tous 
reçu,  c.  1.  16.  Voyez  ci-dessits.  2.  Cor.  1.  21. 
Qui  confirmât  nos  vohiscumin  Chrislo,  et  qui 
unxit  nos,  Deus  :  Celui  qui  nous  confirme  et 
nous  affermit  avec  vous  en  Jésus-Clirist ,  et 
qui  nous  a  oints  de  son  onction  :  c'est  Dieu 
même  •  cette  onction  est  la  grâce  du  Saint- 
Esprit,' 1.  Joan.  2.  V.  20.  27.  Unctionem  ha- 
betis  a  Sancto. 

UNtiUENTARIUS,  n,  UNGUENTARIA  ,  je. 
Voy.  Ungcentum.  —  Du  verbe  ungere ,  d'où 
vient  imquentuin,  et  signifie, 

1'  Un  parfumeur,  qui  fait  des  composjtions 
de  drosjues  aromatiques.  Exod.  30.  23.  Fa- 
ciès... unguenlum  composilum  opère  unguen- 
tarii  :  Vous  ferez  un  parfum  composé  par 
l'art  et  l'adresse  du  parfumeur,  v.  33.  Ain- 
si ,  i'nguentariu,  une  parfumeuse.  1.  Reg.  8. 
13.  Fiiins  vestras  facict  sibi  luujuenlarias  :  Il 
fera  vos  filles  ses  parfumeuses. 

2  Droguiste,  apothicaire,  qui  fait  des  mé- 
dicamenls  pour  la  guérison  du  corps.  Eccli. 
38.  7.  Unguentariu'i  (/iJûr>;)  facict  pigmenta 
suaiitatis  :  Ceux  qui  ont  l'art  de  guérir  les 
maladies  font  des  compositions  agréables  et 
des  onctions  qui  rendent  la  santé.  Autrefois 
il  n'y  avait  point  de  distinction  entre  les  lué- 
dei  iiis,  les  apothicaires  et  les  chirurgiens. 

UNGUEMU.M,  !,  iJ.-jf.o-j.  Voy.  Thymiama. 
—  Ce  mot.  qui  vient  ii'ungerc  .  signifie  toute 
sorte  de  parlum.ou  composition  dhuile  et 
d'aromates  pour  divers  usages  ;  les  anciens 
s'en  servaient  pour  se  frotter  par  propreté  cl 
délie  liesse,  et  pour  embaumer  les  corps  :  le 
mot  d'onguent  ne  se  dit  aujourd  hui  que 
d'une  composition  dont  se  servent  les  chi- 
rurgiens pour  fiiire  des  emplâtres. 

1  l'arluui  liquide  fait  d'huile  et  d'aroma- 
li«s.  Soit  pour  des  usages  sacrés.  Exod.  23.6. 
c.  3").  V.  8.  28.  .iromnt'i  in  uni/nentum  (Haiov 
rif  ■/niijt'^;)  ,  cl  titijmiumala  boni  odoris  :  Vous 
recevrez  des  aromates  pour  en  composer  les 


huiles  et  les  parfums  d'excellente  odeur  :  ces 
parfums  sont  spécifiés,  c.  30.  v.  23.  2i.  Ori 
en  oignit  le  tabernacle  et  tout  ce  qui  y  ser- 
vait, c.  37.  29.  c.  39.  37.  Levit.  8.  30. 1.  Par. 
9.  30.  Ps.  132.  2.  Sicut  unguenlum  in  cnpile 
quod  descendit  in  barbam  ,  barbnn  Auron  : 
L'union  fraternelle  est  aussi  agréable  que  ce 
parfum  d'une  odeur  si  excellente  que  Moïse 
répandit  avec  abondance  sur  la  tête  d'Aaron, 
son  frère,  pour  le  sacrer  souverain  pontife, 
et  qui  descendant  sur  sa  barbe,  coule  ensuite 
jusque  sur  le  bord  de  son  vêlement  ;  c'est-à- 
dire,  sur  le  haut  de  ses  h.ibits  pontificaux.  A 
cette  signification  se  peut  rapporler  le  par- 
fum que  les  saintes  femmes  préparèrent  pour 
embaumer  Jésus.  Luc.  23.  Sd.  Paravcrunt 
aromala  et  ungucnta. 

Soi:  pour  des  usages  profanes,  i.  Reg.  20. 
13.  Isa.  39.  2.  Ostendit  eis  cellam  aromatiun 
et  odoramentorum ,  et  nnguenti  opiimi  :  Ezé- 
chias  leur  fit  voir  le  lieu  où  étaient  les  aro- 
males,  les  parfums  et  les  plus  excellentes 
huiles  de  senteur,  c.  57.  9.  Ornasti  te  régi 

Unguento  (Gr.  /«î  È:r).r;Ouv«,-  zi-j  -oo-Jtio.-j  o-oy  jhet' 

«ÙTwv,  Jmplcsti  mensuram  fornicationis  tuœ 
cum  eis)  :  Vous  vous  êtes  parfumée  pour 
plaire  au  roi;  au  roi  d'Assyrie  ,  selon  quel- 
ques-uns ,  ou  à  Moloch,  idole  des  Ammo- 
nites, qui  signifie  en  hébreu ,  roi.  Judith, 
16.  10.  Esth.  li.  2.  Dan.  10.  3.  etc.  Et  parce 
que  l'on  en  abuse  pour  le  luxe  et  les  délices. 
Amos.  6.  6.  Apoc.  18.  13.  les  parfums  sont 
appelés  absolument  Vnguenta  meretricia.  2. 
Par.  16.  li.  Posuerunt  eum  super  lectumsmun 
plénum  aromatibus  et  ttnguenlis  mereiriciis  : 
Ils  mirent  Asa  sur  son  lit,  qui  était  rempli  de 
parfums,  tels  que  s'en  servent  les  femmes 
débauchées.  Ezech.  23.  41.  Ungu^ntum  ineum 
posuis'.i  super  eam  :  On  a  fait  brûler  dessus 
votre  table  mes  encens  et  mes  parfums,  dont 
vous  deviez  vous  servir  pour  m'honorer. 
Apoc.  18.  13.  Ainsi  ,  Sap.  2.  7.  Unguenlis 
(r/Kiov)  nos  impleamus  :  Parfumons  -  nous 
d'huile  de  senteur. 

2°  Plante  odoriférante.  Cantic.  '*.  i'*.  Myr- 
rha  et  aloe  cum  omnibus  primis  unquenlis  :  La 
myrrhe  et  l'aloès  avec  les  plus  excellents  ar- 
bres odoriférants. 

Significations  méiaplioriqups  tirées  des  propriétés  du 
parfum. 

1.  Ce  qui  se  répand  en  faisant  une  impres- 
sion douce  et  agréable.  Joan.  12.  3.  Domus 
implcta  est  ex  odore  ungucnti  :  La  maison  fut 
remplie  de  l'odeur  de  ce  parfum.  Ainsi  l'o- 
deur des  verlus,  des  dons  spirituels  et  de  la 
bonne  réputation  est  marquée  par  l'odeur 
du  parfum  qui  se  répand  loin.  Cantic.  1.  v. 
2.  3.  Curremus  in  odurem  uni/uenlorum  tuo- 
rum  ;  Nous  courrons  à  l'odeur  de  vos  par- 
fums :  c'est  l'Eglise  qui  parle  au  nom  des 
âmes.  Nul  ne  court,  dit  saint  Grégoire,  s'il 
n'est  entraîné:  parce  que  celui  qui  n'est  point 
aidé  par  la  grâce  du  Seigneur  est  accablé  par 
le  poids  de  sa  propre  corruption.  Ainsi  l'E- 
pouse, attirée  par  son  Epoux,  altire  elle- 
même  par  son  exemple  les  jeunes  filles,  ses 
compacnes,  et  courent  toutes  ensemble, 
charmées  par  l'odeur  toute  divine  de  ses  par- 
fums, qui  sont  sa  sagesse,  sa  justice,  sa  boa- 


487  DNG 

té.  c.  4.  10.  Eccl.  7.  2.  Melins  est  nomen  bo- 
num  quam  unguenta  (é^ckiov)  pretiosa  :  La 
bonne  réputation  vaut  mieux  que  les  par- 
fums précieux.  Mais  comme  les  mouches  qui 
meurent  dans  le  parfum  en  gâtent  la  bonne 
odeur,  ainsi  la  moindre  imprudence  ternit 
l'éclat  de  la  sagesse  et  de  la  gloire.  Eccl.  10. 
1.  Voy.  McscA. 

2.  Ce  qui  réjouit  l'esprit.  Prov.  27.  9.  Vn- 
guento  et  variis  odoribus  delectatur  cor  :  Le 
parfum  et  la  variété  des  odeurs  est  la  joie  du 
cœur;  ainsi  les  bons  conseils  d'un  ami  sont 
les  délices  d'une  âme.  Il  en  est  de  même  de 
l'union  fraternelle.  Ps.  132.  2.  Sicut  un- 
guentum,  etc.  Voyez  ci-dessus. 

UNGUiS,  is;  ovu?.  Ce  mot  vient  du  génitif 
grec  ôïu/of,  d'où  se  fait  le  nominatif  wnjufs, 
et  signlGu  : 

1°  Un  ongle,  espèce  de  corne  qui  vient  au 
bout  des  doigts  de  l'homme  et  de  certains 
animaux,  qui  croit  et  qui  est  insensible. 
Deut.  21.  12.  Radet  cœuariem  et  circumcidet 
ungues  [mpio-jvyjiuv)  :  Elle  rasera  se?  che- 
veux et  coupera  ses  ongles;  l'Ecrilure  parle 
des  femmes  étrangères  prises  dans  la  guerre. 
Ces  cérémonies  regardaient  peul-êire  une 
manière  de  se  purifier  des  superstitions  du 
paganisme;  Beb.  Faciet  ungues;  c'esl-à-dire, 
laissera  croître  ses  ongles,  parce  qu'elle  de- 
vait demeurer  dans  le  deuil  pendant  un  mois. 
Dan.  4.  30.  Donec  capilli  ejus  in  siiniUtudi- 
nem  aquilaniin  crescerent ,  et  ungues  ejus 
quasi  avium  :  En  sorte  que  les  cheveux  lui 
crurent  comme  les  plumes  d'un  aigle,  et  que 
ses  ongles  devinrent  comme  les  griffes  des 
oiseaux.  Daniel  parle  de  Nabuchodonosor, 
qui,  ayant  voulu  être  comme  Di«u,  fut  réduit 
au  rang  des  bétes. 

2'  Une  grande  puissance  ou  de  grandes 
forces  marquées  par  des  ongles  de  fer.  Dan. 
7.  19.  Dentés  et  ungues  ejus  fcrrei  :  Les  dents 
et  les  ongles  de  la  quatrième  bêle  étaient  de 
fer.  Cette  quatrième  bête  ét/iit  le  royaume 
des  Séleucides  en  Syrie,  et  des  Lagidi's  en 
Egypte.  On  le  peut  bien  entendre  aussi  de 
l'empire  romain,  à  cause  de  la  ressemblance 
qu'eurent  entre  eux  ces  deux  empires  pour 
ce  qui  regarde  la  persécution  des  saints.  Voy. 
Bestia. 

3°  Un  instrument  qui  sert  à  couper,  à  tail- 
ler ou  trancher,  comme  canif,  lancette  ou 
autre  de  cette  sorte  qui  a  la  ressemblance!  de 
l'ongle.  Jer.  17.  1.  Peccalum  Juda  scriptum 
est  siijlo  ferreo  in  ungue  udumanlino  :  Le  pé- 
ché de  Juda  est  écrit  avec  une  plume  de  fer 
et  une  pointe  de  diamant.  D'autres  expli- 
quent in  ungue  adamnntino  :  Sur  une  plaque 
de  diamant,  polie  comme  est  l'ongle  :  le  pio- 
phètc  veut  dlr(!  que  le  péché  des  Juifs  est 
ineffaçable  et  qu'ils  y  sont  endurcis,  et  par- 
tant qu'il  les  faut  punir.  Ce  péché  est  celui 
de  l'idolâtrie  dans  le(iuel  les  Juifs  retom- 
baient toujours,  nonobstant  les  châtiments 
que  Dieu  exerçait  contre  eux. 

UNGULA,  je;  ott),/!.  De  l'accusalif  à'vu^a, 
unga;  d'où  vient  ungula,  qui  signifie  : 

i"  La  corne  du  pied  d'un  cheval,  d'un  bujuf 
et  des  autres  animaux  <)ui  n'ont  point  de 
doigts.  Job.  39.  21.  Terrum  ungula  (tioù;,  pvs) 

DlGTlONN.    niî    l'UlI.OL.   SACR^.E.    IV. 


UNG 


158 


/■odi/ .'Le cheval  frappe  la  terre  du  pied.  Voy. 
FoDERE.  4.  Rcg.  9.  33. 

Les  Juifs  pouvaient  manger  des  animaux 
dont  la  corne  du  pied  est  fendue,  et  qui  rumi- 
nent. Lev.  11.  3.  Omne  quod  habet  divisam 
ungulam  {oTivx'-"'"f)  ^'  ruminai  in  pecoribus, 
comedetis.  Deul.  14.  6.  Mais  il  ne  leur  était 
point  permis  de  manger  des  animaux  qui 
n'ont  point  la  corne  du  pied  fendue,  ou  de 
ceux  qui  l'ont,  mais  qui  ne  rumincni  pas. 
Levit.  11.  V.  4.  26.  Deut.  14.  v.  7.  8.  Voyez 

RUMINARE. 

De  ce  mot  viennent  ces  expressions  figurées; 

Ungulas  equorum  cadere  :  Que  la  corne  du 
pied  des  chevaux  tombe;  c'est-à-d/re,  qu'elle 
soit  rompue  dans  l'impétuosité  de  leur  cour- 
se, marque  une  déroute  telle  que  fut  celle  de 
Sisara.  Judic.  5.  22.  Ungulœ  equorum  cecide- 
runt.  Au  contraire,  Ungulœ  equorum  ut  si- 
lex :  Quand  la  corne  du  pied  des  chevaux  est 
dure  comme  les  cailloux,  c'est  une  mjrque 
de  force  et  d'avantage  sur  les  ennemis  :  c'est 
ce  qui  est  dit  des  Chaldéens  qui  venaient  ra- 
vager la  Judée.  Isa.  5.  28.  Ungulœ  equorum 
ejus  ut  silex. 

Ainsi,  Ungula  cerea  :  Un  ongle  d'airain, 
c'est  une  grande  force  pour  briser  celle  de 
ses  ennemis.  Mich.  4. 13.  Ungulas  tuas  pnnam 
œreas  :  Je  vous  donnerai  des  ongles  d'airain  : 
le  prophète  parle  à  l'Eglise,  en  faisant  allu- 
sion aux  bœufs  qui  brisent  le  blé  avec  la 
corne  de  leurs  pieds.  Voy.  jEreus. 

Ungulis  equorum  conculcare  :  Fouler  aux 
pieds  des  chevaux;  c'est  désoler,  ruiner,  ra- 
vager. Ezech.  26.  11.  Ungulis  equorum  «ho- 
ruin  conculcabit  omnes  plaleas  tuas  :  Nabu- 
chodonosor fera  fouler  par  les  fers  de  ses 
chevaux  le  pavé  de  toutes  les  rues  :  le  pro- 
phète parle  de  la  ville  de  Tyr. 

Dissolvere  ungulas  pecorum  :  Rompre  la 
corne  des  pieds  des  brebis  ;  c'est  exercer  une 
domination  pleine  de  violence  sur  ceux  qui 
sont  soumis  à  sou  autorité.  Zach.  11.  16.  Un- 
gulas {ùazpxyxko;)  eorum  dissolvct.  Le  pro- 
phète parle  des  mauvais  pasteurs,  ou  des 
princes  injustes  et  violents. 

Mordere  ungulas  equi  :  Mordre  le  pied  du 
cheval;  c'est  dresser  des  pièges  pour  perdre. 
Gen.  49.  17.  Fiat  Dan  coluber  in  via,  crras- 
tes  in  semita  mordens  ungulas  [nzipva)  ejus. 
Voy.  Gera-tes. 

Non  rémunère  ungulam  :  Qu'il  ne  demeure 
pas  seulement  un  ongle  des  troupeaux; 
c'est-à-dire,  que  tout  ddit  être  emmené.  Exod. 
10.  26.  Cuncli  grèges  pergcnt  nobiscum,  nec 
remanebit  ex  eis  ungula.  C'est  ce  que  dit 
Moïse  à  Pharaon. 

Ungulam  (î/,mi)  jumentorum  aquas  tnrbare: 
Que  l'ongle  des  bêies  trouble  les  eaux;  c'est 
une  marcuie  qu'elles  sont  fréquentées;  au 
lieu  que  quand  l'ongle  des  bêles  ne  les  trou- 
blera plus,  c'est  ()u'cllcs  seront  abandon- 
nées. Èzech.  32.  13.  Non  conlurbabit  eus  pes 
hominis  ullra,  nequc  ungula  jumcntontm  tur- 
babit  eas;  le  prophète  prédit  que  l'Egypte  de- 
vait être  désolée  et  déserte. 

2°  Ongle  de  fer  qui  servait  à  séparer  lo  blé 
de  la  paille.  Isa    28.  28.   Nec  ungulis  suis 

15 


m 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


460 


comminuel  mm  :  Le  laboureur  ne  rompt  pas 
toujours  la  pnille  avec  les  ongles  de  fer.  C'é- 
tait lusagc  dans  la  Judée  de  séparer  le  blé 
de  la  paille  avec  des  pointes  de  fer. 

3°  Une  espèce  d'aromate  appelée  onyx, 
parce  qu'elle  ressemble  à  l'ongle  de  l'hom- 
me. Eccii.  2i.  21.  Quasi  storax,  et  galbaniis, 
et  ungula  (ôvu|)  ;  J'ai  parfumé  ma  demeure 
comme  le  storax,  le  galbanum  et  l'onyx. 
O'était  une  des  quatre  espèces  d'aromates 
que  Dieu  avait  ordonnées  pour  faire  le  par- 
fum qui  devait  servir  au  culte  du  tabernacle. 
Exod.  30.  34.  Sume  tibi  aromala,  stacten  et 
onycha.  ^'oy.  Onyx. 

ÙNICOLOR,  is.  —  De  unus  et  de  color. 

Qui  est  tout  d'une  couleur.  Gen.  30.  35. 
Cunctum  gregem  unicolorein  (ÏEuy.àç,  albns), 
i.  e.  allii  et  nigri  velleris,  tradidil  in  manu 
filiorum  suorum  :  Laban,  ayant  mis  à  part 
les  troupeaux  tachetés  et  de  diverses  cou- 
leurs, donna  à  ses  enfants  la  garde  de  tout 
le  troupeau  qui  n'était  que  dune  couleur; 
c'est-à-dire,  qui  était,  ou  tout  blanc,  ou  tout 
noir. 

UNICORNIS,  is;  fiovcxs/jw?.  —  Ce  mot,  qui 
vient  iWmus  et  de  cornu,  signiûe  proprement 
qui  n'a  qu'une  corne;  ce  qui  s'entend  oïdi- 
nairement  d'un  animal.  Ceux  qui  oui  écrit  de 
la  nature  des  animaux,  ou  qui  en  ont  fait  des 
relations,  rapportent  plusieurs  sortes  d'ani- 
maux de  terre  ou  de  mer  qui  n'ont  qu'une 
corne;  mais  cela  se  dit  principalement  d'un 
animal  farouche  qui  s'appelle  licorne,  de  la 
grandeur  d'un  cheval;  il  a  une  corne  blan- 
che au  milieu  du  front,  de  cinq  palmes  de  lon- 
gueur, et  ne  se  trouve  qu'en  Afrique  ou  en 
Ethiopie,  quoique  tout  ce  qu'on  en  dil  est 
encore  fort  incertain.  L'Ecriture  ne  le  dis- 
tingue point  du  rhinocéros.  Yoy.  Rhino- 
céros. 

1°  Une  licorne.  Ps.  28.  6.  Comminuet  eas 
tanquam  vilulum  Libani,el  dileclus  quemad- 
modum  filius  tmicorniiim  :  Le  tonnerre  brise 
les  cèdres  aussi  aisément  que  si  c'étaient  de 
jeunes  taureaux  du  Liban,  ou  les  pi  tils  des 
licornes  chéris  de  leurs  mères.  Jlebr.  Il  les 
fera  sauter  comme  de  jeunes  veaux  :  les 
veaux  et  les  petits  de  licorne  sont  fort  crain- 
tifs. 

2°  Celui  qui  est  fort  et  puissant,  comme  les 
princes  et  les  grands  du  monde.  Isa.  34.  7. 
Descendent  unicoriies  cum  eis  :  Les  licornes 
descendront  avec  eux;  c'est-à-dire,  \es  \mn- 
ces  avec  le  peuple.  Ps.  77.  (>!).  El  œdificavit 
sicul  uuicvrnium;  Hebr.  [sicut  excelsa)  sanc- 
tificium  suum  :  il  a  bàli  son  sanctuaire  com- 
me les  palais  élevés  des  princes,  qui  sont 
comparés  aux  licornes  à  cause  de  leur  force 
et  de  leur  élévation;  Gr.  sicut  iiiunocerotis ; 
ce  que  l'on  explique  de  la  corne  de  la  li- 
corne, qui  est  Irès-forte  et  très-dure.  > Oyez 
Sanctificicm.  Ainsi,  parce  que  la  force  de 
c»t  animal  consiste  principalement  dans  sa 
corne,  cornu  unicornis,  ou  cornua  unicor- 
nium,  marque  la  force  et  la  puissance. 

Soil  des  bons.  Ps.Ol.  11.  Exallabilur  sicui 
unicornis  cornu  meum  :  Ma  force  s'élèvera 
comme  la  corne  de  la  licorne.  Le  prophèle, 
par  celle   expression    figurée,    laii  voir  ijue 


Dieu  le  rendra  invincible  conlre  ses  ennemis. 

Solides  méchants  qui  insultent  et  qui  mal- 
traitent. Ps.  21.  22.  Salva  me  ex  ore  leonis  et 
a  cornibus  unicortiium  humiliiatem  meam  : 
Sauvez-moi  de  la  gueule  du  lion  et  des  cor- 
nes des  licornes,  dans  cet  état  d'humiliation 
où  je  suis.  C'est  la  prière  que  fait  Jésus- 
Christ  à  la  croix,  piulôt  pour  nous  que  pour 
lui,  car  il  élait  assuré  qu'il  serait  bientAt  dé- 
livré de  la  fureur  de  ses  ennemis,  qu'il  ap- 
pelle (les  lions  et  des  licornes. 

UNICUS,  A,  DM  ; /iovoyjv/is. —  Ce  mot  vient 
d'unus,  et  ajoute  à  l'unité  du  nombre  la  sin- 
gularité, et  signifie  : 

1°  Qui  est  unique  et  seul  de  même  nature. 
Sap.  7.  22.  tst  in  illa  Spiritus  intelligentiœ, 
S'inclus,  imicus,  multiplex  :  11  y  a  dans  la  sa- 
gesse un  Esprit  d'inlelligence,  qui  est  saint, 
unique,  multiplié  dans  ses  effets.  Cet  Esprit 
est  unique,  parce  qu'il  ne  se  partage  avec 
aucun  autre  esprit;  Gr.  povoycviif,  uniyenitus; 
ce  qui  marque  la  seconde  personne  de  la 
sainte  Trinité,  qui  est  la  Sagesse  du  Père. 

2°  Unique,  fils  unique.  Tob.  6.  15.  c.  8.  19. 
Miserlus  es  duobus  iinicis  :  Vous  avez  eu  pi- 
tié de  deux  enfants  uniques  :  le  jeune  Tobie 
et  Sara  étaient  uniques  chacun  de  leur  côté. 
Luc.  7.  12  Defunclus  efferebatur  filius  uni- 
cus  matris  suœ:  On  portait  en  terre  un  mort 
qui  était  fils  unique,  c.  8.  42.  c  9.  38.  2.  Reg. 
1.  2().  Ce  mot  de  fils  unique  s'enleml  princi- 
palement de  celui  qui  esi  né  seul  sans  frère 
ni  soeur;  mais  il  s'enti'nd  aussi  de  celui  qui 
est  resté  seul,  et  signifie  quelquefois  qui  est 
chéri  et  aimé  tendreinent,  comme  Piaule  dit 
diiis  les  Captifs  :  Tibi  ille  unicus  est,  mihi 
eliam  unico  magis  unicus. 

3°  Uni(|ue,  abandonné,  destitué  de  tout  se- 
cours. Ps.  21.  21.  Iiirue  de  manu  canis  uni- 
cam  mmm  :  Délivrez  de  la  foreur  du  chien 
mon  âme  qui  est  tout  à  fait  abandonnée, 
c'csl-à-dire,  lun  vie  dans  cet  abandon  où  je  me 
trouve.  Ps.  34.  17.  Ps.  24.  14.  Unicus  et  pnu- 
per  sum  ego.  Ainsi.  Baruch.  4.  10.  A  filiis 
uni  cum  desoiaverunl  .-Ils  l'ont  comblée  de  deuil 
;,près  lui  avoir  ravi  ses  enfants;  Filiis  orbu- 
tam  et  solam.  Le  prophèle  parle  aux  peuples 
infi'lèles  ()ui  avaient  enlevé  ses  habitants. 

UNIGENITUS,  A,  f^ovoysviif.  —  lYunus  et  de 
genitus,  et  signifie  proiircment  celui  qui  n'a 
eu  ni  frère  ni  sœur. 

1"  Fils  unique,  ce  qui  se  dit,  ou  de  la  se- 
conde personne  île  la  sainte  Tnnilé,  Fils  uni- 
que ilu  Père  éternel,  Jésus  Christ  fui  li.  m- 
nie.  Joaii.  1  v.  14.  18.  Uniyiuiius  Filius.  (/ui 
est  in  sinu  Potris,  ipse  cnarraiil  ;  Nul  hoiii- 
me  n'a  jamais  vu  Dieu;  e'esl  I"  Fils  unique 
qui  est  dans  le  sein  du  Père  qui  l'a  l'ait  con- 
naître, c.  3.  V.  H).  18.  1.  .loan.  4.  9.  un  du 
celui  (|ue  ses  parents  ont  eu  seul,  Gen.  22. 
v.  2.  12.  IL  hr.  11.  17.  Fide  .ibralmm  unige- 
nilum  i/l'irebdl  gui  suscrperni  repromissiun'  s  : 
C  est  par  la  foi  qu'Abraham  ofl'rit  sou  fis 
unique,  lui  ()iii  avait  reçu  les  promesses  de 
Dieu.  Isaae  était  ctmsi. 1ère  comme  le  liLs  uni- 
que d'Ahrah.im .  quoiqu'il  eût  eu  lsn>aéj 
avant  Isaac,  et  d'autres  après,  parce  (|u'il 
était  seul  né  de  Sara  qui  éluit  libre;  il  était 
le  seul  héritier  des  biens  que  Dieu  avait  pro-< 


461 


LINI 


tNU 


462 


mis  ;  il  était  seul  qui  demeurât  à  la  ninison 
comme  le  seul  liérilier.  Judith.  11.  3'^.  Occur- 
rit  ei  unigenita  filia  sua  :  La  fille  de  Jcpihé, 
qui  était  unique,  vint  aii-devani  de  lui. 

2°  Un  fils  qui  est  exlrênienient  chéii  et  ai- 
mé. Prov.  4.  3.  Unigenitus  {àycmûiiem;)  coram 
maire  me.a  :  Ma  mère   m'a  aimé  tendrement 
comme  si  j'eusse  été  son  61s  unique.  Salomon 
a  eu  plusieurs  frères  nés  de  sa  mère  propre. 
1.  Par.  3.  5.  Ainsi,  Luctns  unigenili  (àya^u- 
To;)  :  Le  deuil  que  l'on  fait  sur  la  perte  d'un 
fils  unique  signifie  un  très-grand  deuil.  Jer. 
6.   26.   Litclum   uniyeniti  fac  tibi  :  Pleurez 
avec  amertume  comme  une  mère  qui  pleure 
son  fils  unique.  Amos  8.  10.  Ponam  mm  quasi 
luctum  unigeniti  .-Je  plongerai  Israël  dans 
les  larmes  comme  une  mère  qui  pleure  son 
fils  unique.  Zach.  12.  10.  Planyent  eumplan- 
ctu  quasi  super  unigenitum  :  Us  pleureront 
avec  des  larmes  et  des  soupirs  celui  qu'ils 
auront  blessé,  comme  on  pleure  un  fils  uni- 
que. Cela    s'entend    de   Jésus-Christ    percé 
d'une  lance  sur   la  crois,  et  représente  la 
douleur  que  les  Juifs  convertis  conçurent  de 
la  mort  qu'ils  avaient  fait  souffrir  au  Fils  de 
Dieu. 
UNIO,  Nis.  Voy.  Unus  —  Du  verbe  unire. 
Union,  la  jonction,  l'assemblage  de  deux 
choses.  D'où  vient.  Esse  in  unionem  :  Etre 
Uni,  ne  faire  qu'un  de  deux.  Ezech.  37.  17. 
Adjunge  illa  in  (ignum  unum ,  et  erunt   in 
unionem  in  manu  tua  :  Approchez  ces  deux 
morceaux  de  bois  pour  les  unir,  et  ils  de- 
viendront en    votre  main   comme   un    seul 
morceau  de  bois.  Cette  parabole  marque  la 
réunion  des  deux  royaumes  de  Juda  et  d'Is- 
raël, après  la   captivité  de  Babylone,  parce 
qu'en  effet  il  n'y  eut  plus  qu'un  seul  peuple, 
UNITAS,  Tis;  IvoTijf. —  Ce  mol,  qui  vient 
d'unus,  se  prend  proprement  pour  la  singu- 
larité du  nombre;  mais  il  se  dit  aussi  d'une 
union  de  plusieurs  choses  qui   ont  un  lien 
commun  :  1°  L'unité  de  l'esprit   est  l'union 
spirituelle  des  fidèles  dont  le  lien  est  le  Saint- 
Esprit.  Eph.  i.  3.  SolUciti  scrvare  unitatem 
spirilus  in  vinculo  pacis  :  Travaillez  à  con- 
server l'unité  d'un   même  esprit  par  le  lien 
de  la  paix;  c'est-à-dire,  une  iiarfaiti;  union. 
2°  L'unité  de  foi    est   une   grande   union 
dont  le  lien  est  la  foi.  Eph.  h.  13.  Dunec  oc- 
curramus  omnes  in  uniUUcm  fidci  :  Jusqu'à 
ce  que    tous   les  hommes   faisant  profes>ion 
d'une  mômi"  foi,  il   n'y  ait  qu'une   bergerie 
non  plus  <|u'un  berger. 

UNIVI:KSI1'A3,  lis.  —  Ce  mot,  formé  de 
l'adjectif  ijnu«,  signifie  proprement  ; 

l  La  généralité,  le  tout  en  général,  l'étendue 
du  général.  Tob.  8. 19.  Ul  cugnuscul  universi- 
tas  grneris  luimani,  quia  lu  es  Ucus  salas  m 
uniccrsa  lerra  :  Afin  que  tous  les  hommes 
connaissent  que  vous  êtes  le  seul  Dieu  dans 
toute  la  terre. 

2"  (Iraudc  quantité  de  choses.  Jac.  3.  6. 
Lini/ua  ignis  csl,  universilus  (xÂu/iof,  mundus) 
iiiiqiiiliUis  :  La  langue  est  uii  feu,  c'est  un 
monde  d'iniquité.  Elle  renferme  en  elle- 
même  toutes  sortes  d'ini(|uilés,  comme  tout 
le  monde  contient  en  soi  toutes  les  créatu- 
res. Ainsi,  la  langue  csl  un  instrument  capa- 


ble de  commettre  et  de  faire  commctlre  tou- 
tes sortes  de  crimes. 

UNI  VERSUS,  A,  UM;  Ûku.;,  âizavro;,  7râf."\"oy. 

ToTus.  —  De  l'adjectif  unus  et  de  versus, 
comme  si  l'on  disait  unum  vci'sus ,  et  si- 
gnifie : 

1°  Tout,  tout  en  général,  sans  exception. 
Marc.  16.  15.  Euntes  in  mundum  universum 
prœdicate  Evangelivm  omni  creaturœ  :  Allez 
par  tout  le  monde;  prêchez  l'Evangile  à  tous 
les  hommes,  sans  exception  d'aucun  peuple. 
Que  si  les  apôtres  ne  l'ont  pas  fait  eniière- 
menl  par  eux-mêmes,  ils  l'ont  fait  et  ils  le 
feront,  jusqu'à  la  fin  des  siècles,  par  ceux 
qui  ont  succédé  à  leur  ministère.  Luc.  4.  6. 
Tibi  dabo  potestatem  liane  universam  :  Je 
vous  donnerai  toute  cette  puissance,  c'est-à- 
dire, \e  pouvoir  souverain. sur  tous  les  royau- 
mes du  monde.  Mattli.  27.  43.  Luc.  23.  44. 
Gènes.  1.  v.  26.  28.  29.  30.  etc.  Mais  quelque- 
fois, t^nn-ersa  lerra  ne  signifie  que  le  pays  de 
Chanaan.  Gen.  13.  9.  Universa  terra  coram  te 
est  :  Vous  voyez  devant  vous  toute  la  Irrre. 
2.  Keg.  14.  8.  Amos  8.  8.  Ascendit  quasi  flu- 
vius  xiniversus  [a\j-i~.i'uta.)  :  Leur  pays  sera  ac- 
cablé de  maux  comme  une  campagne  inon- 
dée par  un  fleuve.  Il  paraît,  par  l'hébreu, 
que  le  mot  universus  se  doit  rapporter  à 
terra.  Voy.  Terra. 

2°  Plusieurs,  la  plupart,  la  plus  grande 
partie.  Malth.24.  14.  Prœdicabitur  Evange- 
lium  regni  in  univèrso  orbe  (ot'zoufiévuj  .-  Cet 
Evangile  du  royaume  sera  prêché  dans  toute 
la  terre;  c'est-à-dire,  Adm  la  plus  grande  par- 
lie  de  l'univers,  si  la  lin  dont  il  est  parlé  en 
cet  endroit  s'entend  de  la  ruine  de  Jérusa- 
lem :  car  saint  Paul  dit  ((ue  dès  lors  lEvaii- 
gile  s  était  répandu  dans  tout  l'univers,  Rom. 

10.  18.  (Mais  ce  passage  s'entend  de  toute  la 
terre  sans  restriction,  si  celti;  fin  se  prend 
pour  la  consommation  du  mond(!.)  Luc.  2.  1. 
Aci.  2.  43.  Rom.  1.  18.  Coloss.  1.  6. 

Ce  mot,  comme  omnis  et  tutus,  se  prend 
avec  restriction  en  plusieurs  endroits  (|ui 
dépendent  du  sujet  et  de  la  suite  du  discuurs. 

3°  Quiconque,  quel  qui  soit.  3.  Reg.  8. 
37.  Omnis  playa ,  universa  {ôloç,  «)  in/irmitas 
quw  acciderit  omni  ho  mini  :  Quelque  maladie 
ou  quelque  indisposition  qui  arrive  à  qui 
que  ce  soit.  \  oy.  Omms. 

4"  Tout,  tout  eniier,  avec  restriction.  I. 
Cor.  14.  23.  Si  ergo  convrnial  universa  Eccle- 
sia  in  unum  :  Que  si  toute  une  Eglise  s'as- 
semble en  un  lieu.  Cela  s'entend  d'une  Eglise 
particulière. 

UNUS,  A,  L'M.  —  Du  génitif  grec  ivi;,  un  oti, 

une  ;  adjectif,  el;,  [lia,  cv. 

1°  Un,  commencement  du  nombre.  Luc.  15. 
V.  4.  8.  Si  perdideril  drachmam  unam:  Si  elle 
perd  une  de  ses  drai  hmes.  c.  17.  34.  Erunt 
duo  in  liclo  uno  :  De  deux  personnes  qui  se- 
ront dans  un  lit  (l'un  sera  pris  et  l'autre 
laissé).  Rom.  5.  v.  10.  18.  Gen.  2.  21.  Num. 

11.  19.  etc.  3.  Reg.  11.  32.  Una  tribus  reina- 
ncbil  ei  :  11  deuu'urera  à  Ruboam  une  tribu. 
La  tribu  de  Juda  entière  avec  celle  de  Ben- 
jamin, ijui  ne  faisaient  ensemble  que  cuimne 
une  seule  tribu. 

2"  Premier,  nombre  ordinal  qui  marque 


i65 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


l'ordre  des  choses.  Gen.  1.  3.  Factum  est  ve- 
spere  et  mane  dies  unus  :  Du  soir  et  du  ma- 
tin se  fil  le  premier  jour;  c'est-à-dire.  Du 
jour  arllflcicl  qui  fiiiil  au  soir,  et  de  la  nuit 
suiv.inte  jusqu'au  malin,  se  fil  un  jour  natu- 
rel, qui  se  compte  du  lever  du  soleil  à  un 
autre,  c.  2.  11.  c.  10.  25.  Agg.  1.  1.  Ainsi, 
M.irc.  16.  2.  Una  sabbatorum  :  Le  premier 
jour  de  la  semaine.  Luc.  2't.  1.  Una  sabbati. 
Joan.  20.  v.  1.  19.  Ait.  20.  7.  1.  Cor.  16.  2. 
Apoc.  9.  12.  c.  6.  1.  Comme  en  français  on 
dit  un,  deux,  trois,  etc.  Ainsi,  Dan.  10.  13. 
Ecce  Micluiel  unus  de  principibus  primis  : 
Michel,  le  premier  d'entre  les  premiers  prin- 
ces; c'est  à-dire,  le  premier  des  saints  anges 
et  le  protecteur  du  peuple  juif. 

3'  Un,  se  dit  relativement,  par  opposition, 
des  personnes  ou  des  choses.  Maith.  6.  24.. 
Aut  unum  odio  habebit,  et  allerum  diligel  ;  aut 
umim  susiinebit,  et  alterum  contemnet  :  Oa  il 
haïrarun,etainiera  l'autre;  ou  il  s'attachera 
à  l'un, et  méprisera  l'autre.  Marc.  10.  37.  c. 
15.  27.  Luc.  18.  10.  c.  23.  v.  33.  39.  etc.  Et  se 
met  souvent  pour  ulius,  dans  tous  les  mem- 
bres de  la  partition.  Malth.  20.  21.  Die  ut  se- 
deanthi  duo  filii  mei,iinus  nd  dexterum  tuam, 
et  unus  ad  sinislram  :  Ordonnez  que  mes 
deux  fils  que  voici  soient  assis  dans  votre 
royaume,  l'un  à  votre  droite,  et  l'autre  à  vo- 
tre gauche,  c.  27.  38.  Unus  a  dexlris,et  unus 
a  sinislris  :  L'un  à  sa  droite,  et  l'autre  à  sa 
gauche.  Marc.  h.  8.  Afferebat  unum  tri(jinta, 
unum  sexfiginta,  et  unum  centum  :  Quelques 
grains  rapportant  trente  pour  un,  d'autres 
soixante,  et  d'autres  cent.  Malth.  24.  v.  40. 
41.  Gai.  4.  22.  Marc.  10.  37.  c.  15.  27.  et  ail- 
leurs. Kccli.33.15.  Duu  et  duo,  unum  contra 
unum  :  Considérez  toutes  les  œuvres  du 
Très-Haut,  vous  les  trouverez  ainsi  deux  à 
deux,  et  opposées  l'une  à  l'autre.  C'est  une 
merveille  de  quelle  manière  cette  contrariété 
et  cette  opposition  se  trouve  dans  tous  les 
ouvrages  de  Dieu,  et  fait  éclater  davantage 
la  beauté  et  l'ornement  de  l'univers,  c.  34. 
28.  c.  42.  23.  Unum  contra  unum  :  L'une  est 
opposée  à  l'autre.  Ainsi,  Isa.  27.  12.  Unus  et 
unus  :  Un  à  un;  l'un  après  l'autre.  Ainsi, 
Cant.  4.  9.  Yulnerasli  cor  meum  in  uno  ocu- 
lorutn  luorum  :  Vous  avez  bli'ssé  mon  cœur 
par  l'un  dt'  vos  yeux.  Cette  unité  marque  la 
simplicité  de  l'intculion  qui  tend  droit  à 
Dieu. 

4  Quelqu'un,  ou  quelque,  sans  déierminer 
[aliijuis).  Matlli.  8.  19.  Accedcns  unus  scribn  : 
Un  docteur  de  la  loi  s'.ipprochaiit.  c.  9.  18. 
J'rinceps  unus.  c.  10.  42.  Uni  ex  minimis,  c, 
18.  ..  6. 14.  c.  25.  v.  40.  45.  2.  Heg.  0.  7.  Luc. 
17.  22.  1.  Ucg.  1.  1.  c.  6.  7.  c.  7.  12.  etc.  Job. 
33.  23.  Unus  de  millibus  :  Un  de  mille;  c'cst- 
à  dire,  quel  qu'il  soit.  Ps.  81.  7.  Sicul  unus 
de  principibus  cndelis  :  \  ous  tomberez 
proni|)ieiriei)l,  comme  ces  tyrans  dont  le  rè- 
gne est  biciilôl  rcMivcrsé. 

!i°  Uti  rcriain,  une  chose  déterminée  (gui- 
dam).  M.ii'.b.  21.  19.  Videns  fici  arborem 
unam  :  \  oyanl  un  ligiiicr  sur  le  chemin,  v. 
24.  Inlerroijdbo  vos  il  er/o  unum  sermoncm  : 
J'ai  aussi  une  demande  A  vous  fairi'.  Marc, 
jn.  21.  Unum  til>i  der.U.  Luc.  o.  v.  3.  IJt.  17.  c. 


Apoc. 


17.  v.  34.  35.  Unus  assumetur.  c.  20.  1, 
19.  17.  Joan.  6.  71.  etc. 

6°  Le  mot  à'un  se  prend  quelquefois  pour 
un  petit  nombre.  Dent.  32.  30.  Quomodo  per- 
sequalur  unus  mille  :  Comment  se  pourrait-il 
faire  qu'un  seul  ennemi  batte  mille  Hébreux; 
c'est-à-dire,  un  petit  nombre  d'ennemis  bat- 
tent un  grand  nombre?  Isa.  30.  17. 

Ainsi,  Unus  dies  signifie  peu  de  temps.  Gè- 
nes. 27.  ko.  Cur  ulroque  orbabor  fitio  in  uno 
die?  Pourquoi  perdr.ii-je  mes  deux  enfants 
en  même  temps?  2.  Petr.  3.  8.  Unus  dies  apud 
Dominum  sicut  mille  anni,  et  mille  anni  sicut 
dies  unus.  Zach.  3.  9.  ]n  die  una  :  Dans  fort 
peu  de  temps.  Isa.  10.  17.  Apoc.  18.  8. 

Una  hora  :  Un  très-peu  de  temps,  un  mo- 
ment. Apoc.  18.  V.  10.  17.  19.  Voy.  HoRà. 
Eccli.  12.  14. 

Unus  de  mille  :  Un  de  mille,  signifie  très- 
peu.  Eccl.  17  29.  Virum  de  mille  unum  reperi  ; 
Entre  mille  hommes,  j'en  ai  trouvé  un. 

7°  Unique,  seul.  Eph.  4.  v.  4.  5.  Unum  cor- 
pus, unus  spiritus  ;  unus  Dominas,  una  fides, 
unum  baptisma  :  Il  n'y  a  qu'un  corps  et 
qu'un  esprit;  il  n'y  a  qu'un  Seigneur, qu'une 
foi  et  qu'un  baptême.  Cant.  6.  8.  Una  est  co- 
luinba  mea  :  Une  seule  est  ma  colombe.  Tout 
est  renfermé  dans  l'unité  de  l'Eglise  catholi- 
que, figurée  par  cette  colombe  unique.  Sa 
mère  doit  être  le  Sainl-Esprit  même,  figuré 
par  la  colombe  qu'on  vit  descendre  du  ciel 
sur  le  Fils  de  Dieu;  car  l'Eglise  doit  être 
considérée  comme  le  fruit  et  l'ouvrage  du 
Saint  Esprit,  puisqu'elle  a  élé  véritablement 
formée  par  cette  divine  colombe  le  jour  de  la 
Penle.ôte.  Ps.  105.  11.  Ezech.  33.  24.  Matth. 
5.  18.  c.  23.  V.  8.  9.  10.  Unus  est  Mayister 
vesler,  unus  est  Pater  rester  :  Nous  n'avons 
tous  qu'un  Muîlre  et  qu'un  seul  Père,  dont 
tous  les  hommes  sont  les  enfants  et  les  disci- 
ples. Voy.  Magister,  etc.  Mais  ce  mot,  en  ce 
sens,  se  dit  particulièrement  de  Dieu,  qui  est 
seul  et  unique  en  toutes  choses.  Deut.  6.  4. 
Deus  nosler  Dominus  unus  est.  Marc.  10.  18. 
Nemo  bonus  nisi  unus  Deus  :  11  n'y  a  que 
Dieu  seul  qui  soit  bon.  1.  Cor.  8.  6.  Nobis 
unus  Deus  :  Il  n'y  a  pour  nous  qu'un  seul 
Dieu;  Et  unus  Dominas  :  El  qu'un  seul  Sei- 
gneur. 1.  Tim.  2.  5.  Umis  Deus,  unus  et  Mc- 
diator  Dei  et  hominum,  homo  Christus  Jésus  : 
Il  n'y  a  qu'un  Dieu  et  un  mcdialeur  entre 
Di(  u  et  les  hommes,  Jésus-Christ.  Ce  qui 
n'exclut  point  la  médiation  des  saints,  qui 
n'est  que  d'intercession.  Job.  31.  15.  Num- 
quid  non  in  utero  fccit  me  qui  et  illum  opera- 
lus  et  forminit  me  in  vulva  unus?  N'esl-co 
pas  le  seul  Dieu  ijui  nous  a  formés  tous  deux 
dans  le  sein  de  noire  mère?  c.  14.  9.  Nonne 
tu  qui  solus  es?  Le  (^haldéen  porte  :  Nisi 
J)eus?Ziu\\.  14.9.  Mal.  2.  15. 

Ainsi,  Quasi  vir,  ou  Homo  unus  :  Comme 
un  seul  homme;  pour  marquer  le  consenle- 
mcnl  unanime  et  la  conspiration  d'un  grand 
nombre  de  gens  pour  quel()ue  enirepiise.  Ju- 
dic,  20.  V.  1.  8.  11.  Convenit  univcrsus  Israël 
ad  civitatein  quasi  homo  unus  :  Tout  Israël  se 
réunit  contre  celle  ville,  coujmu'  s'il  n'^cût  élé 
((u'un  seul  liomnie.  2.  Ucg.  19.  14. 

6   Le  même,  tout  un   [idem).  Gen.  41.  25. 


<r>5 


u.\u 


UPU 


4:c 


Somnium  régis  unum  est  :  Les  deux  songes 
du  roi  signitiont  la  même  chose,  c.  11.  v.  1.  6. 
Unnm  labinm  omnibus  :  Ils  ont  tons  le  iiiêine 
langago.  Exod.  26.  2.  Levit.  7.  7.  c.  22.  28. 
Nura.  Jo.  15.  Judic.  9.  5.  1.  Keg.  2.  34.  c.  6. 
5.  etc.  Ainsi,  l'na  hora  :  En  même  temps. 
Apnc.  17.  12.  c.  18.  v.  10.  17.  19.  On  peut 
aussi  expliquer  de  la  sorte  ces  paroles,  Eph. 
k.  3.  Vnus  Dominus,  una  /ides,  nyiiim  bapti- 
sma  :  Le  même  baptême.  On  rapporte  aussi 
à  cette  sign.flcation  ce  qui  est  le  même  par 
le  conseneinent  et  le  commun  accord.  Act. 
4.  32.  Mulliludinis  credentium  erat  cor  unuin 
et  anima  una:  Toute  la  multitude  de  cimix 
qui  croyaient  n'étaient  qu'un  cœur  et  qu'une 
âme.  Comme  la  charité  no  fait  des  fidèles 
qu'un  même  corps,  animé  du  môme  esprit  : 
Unum  corpus,  unus  spiritus;  ainsi,  elle  ne 
fait  en  quelque  façon  que  le  même  cœur  et 
la  même  âme  de  plusieurs  qui  conspirent  en- 
semble. 1.  Parai.  12.  38.  Uno  corde  erant.  Jcr, 
32.  39.  Dabo  eis  cor  unum  et  viam  nnam  :  Je 
leur  donnerai  à  tous  un  même  cœur,  et  les 
ferai  marcher  dans  la  même  voie.  C'est  une 
prédiction  de  la  nouvelle  loi,  comme  dans 
Ezéchiel,  11.  19.  Ainsi,  Joan.  17.  v.  11.  21. 
23.  Vt  sint  tinum  sictit  et  nos  :  Afin  qu'ils 
soient  un,  comme  nous;  c'est-à-dire,  qu'ils 
ne  soient  qu'im  par  l'union  de  leurs  volon- 
tés qui  ne  fassent  entre  eux  qu'un  même 
esprit  et  un  même  cœur,  comme  nous  ne 
sommes  qu'un  ensemble  par  l'unité  essen- 
tielle de  notre  nature.  Jo.in.  10.  30.  Ego  et 
Pater  unum  sumus.  1.  Joan.  5.  7.  Hi  très 
unum  sunt.  Celte  unité  s'entend  de  l'unité 
d'essence;  mais,  v.  8.  Spiritus ,  aqua  et  san~ 
guis,hi  très  unum  sunt;  zU  ■:!>iv,in  unum,  ce 
n'est  que  par  unité  dt;  rapport,  en  tendant  à 
la  même  fin,  comme  porte  le  Grec  :  car  l'eau 
cl  le  sang  qui  coulèrent  du  côté  de  Jésus- 
Christ,  et  l'esprit  qu'il  rendit  en  mourant, 
rendent  témoignage  à  son  humanité,  comme 
les  trois  perscmnes  divines  rendent  témoi- 
gnage à  sa  divinité.  On  peut  rapporter  à 
celle  signification  ce  que  dit  Dieu  à  Adam. 
Gen.  3.  22.  Ecce  Adrnn  quasi  unus  ex  nobis 
faclus  est.  A'oy.  Quasi 

De  là  viennent  aussi  ces  façons  de  parler  : 

Esse  «nwm  .■  N'être  qu'un.  C'est,  ou.  Etre 
uni  par  un  lien  commun.  Galat.  3.  28.  Om~ 
nos  vos  unum  estis  in  Christo  Jesu  :  \ous 
n'êtes  qu'un  m  Jcsus-ChrisI,  comme  mem- 
bres du  môme  corps  mystique  dont  il  est  le 
chef.  Eph.  2.  i\.  Fecit  utraque  unum  :  Jésus- 
Christ  a  formé  le  corps  de  son  Eglise  des 
Juifs  et  des  gentils,  qu'il  a  réunis  ensemble 
par  son  Esprit-Saint. 

Ou,  Avoir  part  aux  mêmes  fonctions.  1. 
Cor.  3.  8.  Qui  plnnlat  et  qui  riqat  unum  sunt  : 
Celui  qui  phinte  et  celui  qui  arrose  ni;  sont 
qu'un:  c'est-à-dire,  ne  sont  que  les  ministres 
du  même  Seigneur. 

Uno  humero,  uno  ore,  uno  avimo,  una  voce, 
marquent  le  commun  accord  jiar  lequel  ou 
fait  (|Ui'lque  chose.  Soph.  3.  9.  Kom.  l.'j.  (>. 
Exod.  zk.  3.  Judith.  1.11.  Act.  18.  12.  c.  19. 
29.  Voy.  ces  mots  en  leur  lieu. 

9*  Ce  qui  est  singulier,  ce  qui  est  cxccllenl. 


Ps.  26.  i.  Unampeliia  Domino  :  J'ai  demandé 
h  Dieu  une  seule  chose,  celte  chose  singu- 
lière esl  la  demeure  céleste  à  laquelle  David 
aspirait.  Ce  mot,  unam  féminin,  est  mis  par 
un  Hébriiïsme,  pour  le  neutre  unum.  Luc.  10. 
42.  Unum  est  necessariiim  :  CpUr:  chose  néces- 
saire, c'est  de  s'altacher  uniqueinent  à  la  re- 
cherche de  la  vérité,  en  écoutant  Jésus- 
Chrisl.  Quelques-uns  expliquent  unum  d'un 
siul  mets,  pour  marquer  qu'il  ne  fallait  point 
de  si  grands  apprêts,  et  qu'il  n'était  besoin  que 
de  peu  de  choses  pour  le  soulagement  du 
corps.  Eccli.  G.  6.  Consiliarius  sil  tibi  unus 
de  mille,  c.  16.  v.  3.  3. 

10"  Si'ul,  qui  n'a  point  d'enfants  ou  de  pa- 
rents. Isa.  31.  2.  Unum  vocavi  tum  :  J'ai  ap- 
pelé Abraham,  lorsqu'il  était  seul,  je  l'ai  béni 
et  je  l'ai  multiplié  Éicl.  k.  8.  Unus  est  et  se- 
eundum  non  habel  :  Tel  est  seul  et  n'a  poip' 
d'héritier.  Voy.  Secundds. 

11°  Seul,  solitaire,  qui  vit  seul.  Eccl.  4.  v 

9.  10.  11.  Melius  est  duos  esse  simul  quam 
vnum  :  Il  vaut  mieux  que  deux  soient  ensem- 
ble, que  non  pas  qu'un  homme  soit  seul. 

12"  Qui  est  tendremi^nl  aimé  et  chéri.  Cant. 

6.  8.  Una  esl  cohunba  meit;  una  esl  uutirisuœ  : 
Ma  colombe  esl  uniquement  chérie  de  sa 
mère.   Celte  colombe  c'est  l'Eglise.  Voy.  Co- 

LUMBA. 

13"  Chaque,  chacun.  Exod.  29.  40.  Viniim 
ad  libandum  ejusdem  mensurœ  in  agno  uno  : 
A'ous  offrirez  avec  chaque  agneau  la  même 
mesure  de  vin;  c'est  le  mémo  que /;er  ag- 
num.  Num.  29.  4.  Unam  decimam  per  agnum  : 
Un  dixième  pour  chaque  agneau,  ce  qui  est 
rendu  par  les  mois  de  per  agnos  singulos.  v. 

10.  15.  etc.  28.  V.  7.  13.21 .  etc.  Ainsi,  Num. 
29.  14.  Duas  décimas  aried  uno,  id  est,  simul 
arieiibus  duobus  :  Deux  dixièmes  pour  un 
bélier,  c'est-à-dire  ,  pour  chacun  des  deux 
béliers. 

UNUSQDISQUE,  UNAQU^OUE ,  CNUM- 
QUODQUE,  lz«(7T0f,  ij,  ov.  —  De  l'adjectif  unus 
et  de  quisque. 

1°  Chaque  ,  chacun  en  particulier.  1.  Cor. 

7.  2.  Unusquisque  suam  uxorem  habeat  :  Que 
chacun  ail  sa  femme,  v.  17.  Joan.  16.  .'{2. 
Act.  2.  V.  6.  8.  Rom.  14.  v.  5.  12.  1.  Cor.  1. 
12.  c.  3.  8.  etc.  Ainsi,  Eccli.  16.  2S.  Unusquis- 
que proximum  sibi  non  anguslinbit  :  Jamais 
l'un  n'a  pressé  ni  dérangé  l'autre.  Le  ^age 
représente  les  ouvrages  de  Dieu,  et  surtout 
les  astres,  comme  une  armée  eu  ordre,  dont 
chaque  sold.il  ne  dérange  point  son  compa- 
gnon. Voy.  Initium. 

2'  Tous  el  un  ch  icun.  Lcvit.  2o.  17.  Ti- 
meal  unusquisque  (âvOcw-oç)  Deum  suitm  :  Que 
cliacuii  craigne  son  Dieu,  c'est-à-dire  ,  (jue 
tous  en  général  craignent  Dieu.  c.  19  11. 
Nec  dccipiet  unusquisque  proximum  suum.  1. 
R<g.  3.  V.  9.  12.  c.  9.  9.  Act.  3.  26.  Epli.  4. 
25.  etc. 

UPUPA,  x;  Gr.  ëno^.  —  Ce  mot  vient  ou 
du  grec  i'7T;^,(\iii  signifie  une  huppe,  ou  du 
clianl  môme  de  cet  oiseau,  pu,  pu. 

Huppe,  oiseau  de  la  grandeur  d'un  merle, 
qui  a  un  bouquet  de  plumes  sur  la  têle.  Lev. 

11.  19.  Ihrc  sunt  quœ  de  aeibus  non  comede-^ 
lis...,  upupam  quoque  et  vespcrtilioncm  :  En-> 


4G7  DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 

tre  les  oiseaux,  voici  ceux  dont  vous  ne  man 
gérez  point,    la  huppe  et  la  chauve-souris 


iOS 


Deut.  i4.  18. 

un,  Hcb.  Ignis.  —  Dr,  nom  de  ville  do.  la 
C!i;ildéi',  qui  signifie  feu  en  hébreu,  et  l'on 
croit  (ju'cile  peut  a\oir  tiré  ce  nom  du  feu, 
qui  était  adoré  par  les  Chaldéens.  Elle  était 
située  au  delà  de  l'Euphrate  vers  le  Tigre,  et 
a  été  célèbre  par  la  naissance  d'Abrahnm. 
Gen.  11.  V.  28.  31.  Eduxit  eos  de  Vr  Chal- 
(lœorum  :  Tliare  fit  sortir  .Abram  et  ses  autres 
enfiints  d'Ur  en  Chaldée,  c.  la.  7.  L'étjmolo- 
gie  du  mot  de  Ur  peut  avoir  donné  lieu  à  ce 
qui  est  dit  dans  Esdras,  1.  2.  c.  9.  7.  qu'A- 
braham a  été  tiré  du  feu  des  Chaldéens,  le 
mot  de  feu  ayant  été  pris  pour  le  nom  de  la 
ville;  ou  si  cest  du  feu  qu'il  le  faut  enten- 
dre, il  le  faut  rapporter  à  ce  que  quelques- 
uns  ont  dii,  qu'Abraham,  ayant  été  accusé 
par  des  idolâtres  comme  adorant  le  vrai 
Dieu,  fut  jeté  dans  un  feu  dont  il  fut  délivré 
par  miracle  :  ce  que  plusieurs  interprètes  re- 
jettent comme  une  fible,  quoique  saint  Au- 
gustin et  saint  Jérôme  le  rapportent  sans  le 
cond.imner  absoUmunt. 

URAI  ou  IRAI,  Heb.  Vigil.  —  Un  des  pe- 
fils-fi  s  de  Benj<imin.  1.  Par.  7.  7.  Filii  Bda, 
Esbun,  et  Ozi,  et  0:iel,  et  Jerimoth,  et  Urai, 
quinque  principes  fatniliarum.  Voyez  Niini. 
26.  38. 

URBANUS,  I.  —  Nom  d'homme,  du  mot 
nrhs.  compagnon  de  saint  Paul.  Rom.  16.  9. 
S'ilitlate  Urbanumadjutoremnostrum  inChri- 
slo  Jesu. 

LRUS,  BIS.  Voy.  Civitas.  —  Ce  mot  se  fait 
de  orbis,  parce  qu'on  bâtissait  les  villes  en 
rond,  comme  nili;,  de  -oXiw,  î7Ô>.of,  circulas; 
ou,  selon  d'autres,  de  l'ancien  mot  urium,  le 
manche  de  la  charrue,  parce  qu'on  fasaitun 
sillon  en  rond  pour  marquer  où  l'on  devait 
bâtir  les  murailles. 

!•  Due  ville,  habitation  d'un  peuple  a'sez 
nombreux,  qui  est  ordinairement  fermée  de 
murailles.  Prov.  25.  28.  Sicut  urbs  [Tzilts]  pa- 
ïens, ila  vir  qui  non  polest  in  loquendo  colii- 
bere  spiritum  sniiin  :  Celui  qui  ne  peut  retenir 
en  parlant  sa  colère  et  sa  passion,  est  comme 
une  ville  tout  ouverte.  A  oy.  Cohibere.  c. 
16.  32.  Melior  est  paliens  viro  furti,  et  qui 
domintitiir  animo  suo,  expuijnntore  itrbium  : 
Celui  qui  est  maître  du  son  cs|>rit  vaut  mieux 
(|iie  celui  (lui  force  les  villes.  Gen.  18.  28.  c 
19.  V.  12.  21.  22.  etc. 

D'oii  se  fonl  ces  phrases  ; 

Urbes  tabernaculorum  :  Des  villes  fortes. 
Exod.  1.  11.  Voy.  TabeRnacllum,  n.  G. 

Urbs  iiquarum.  Vue  ville  environnée  d'eau. 
2.  Reg.  12.  27.  Ciipienda  est  urlis  aquarum  : 
Celle  ville  environnée  d'eau  va  être  prise. 
C'était  la  ville  de  Rabbath  dont  il  parlait. 
"V'oy.  Rauhath. 

Urbs  Diivid  :  La  ville  de  David.  C'était  la 
forloresse  de  Sion  qui  était  la  citadelle  de 
JoruN.iIrri),  où  David  prit  son  logement,  Cl 
rappela  la  ville  del)avid.2.Par.32.  30  Voy. 
2.  \U'U.  '■')■  v.  7.  9.  \  oy.  Civitas. 

Urbis  portœ  :  Les  portes  de  la  ville,  le  lieu 
le  plus  fréquenté,  parce  que  c'était  aux  por- 


tes des  villes  que  l'on  réglait  les  affaires  et 
que  l'on  exei"çnil  les  jugements.  Prov.  1.  21. 
In  foribus  porinrum  urbis.    Toy.  Porta. 

Urbs  fortiludinis,  urbs  roboris  :  Une  ville 
forte,  c'esl-àdire,  un  puissant  appui,  une  pro- 
tection forte  où  l'on  mit  toute  son  espérance. 
Prov.  10.  15.  Subslantia  divilis,  urbs  forli- 
tudinis  rjus  :  Les  riches  mettent  tonte  leur 
confiance  dans  leurs  richesses,  c.  18.  \l.Urbs 
roboris.  Ainsi,  Isa.  26.  2.  Urbs  fortiludinis 
nostrœ  Sion,  ou  Sionis  Saivntor  :  Sion,  c'est- 
à-dire,  l'Eglise  est  notre  ville  forte,  totite 
notre  force. 

Tectes  xirbium  :  Les  barres  des  portes  des 
villes  marquent  une  force  extraordinaire. 
Prov.  18.  19.  Judicia,  quasi  vectes  ttrbium  : 
La  bonne  intelligence  entre  les  frères  est  une 
force  pareille  à  celle  des  villes  imprenables. 

Voy.  JCDICIDM. 

Perfjere  in  urbem  :  Se  retirer  dans  la  ville, 
c'est-à-dire,  dans  un  lieu  de  sûreté.  Eccl.  10 
15.  Voy.  Pergere. 

2°  ^  ille  peuplée,  assemblée  ou  multitude 
de  peuple  assemblé.  Isa.  22.  2.  Urbs  (-o)i,-, 
civitas)  frequens  :  Ville  peuplée.  Jérusalem 
était  fort  peuplée.  Le  prophète  ne  parle  point 
aux  murailles,  mais  au  peuple  même  de  la 
ville,  c.  1.  26.  I  ocaberis  urbs  fidelis  :  ^'ous 
serez  appelée  la  ville  fi  lèle;  c'est  l'Eglise  rjui 
sert  Dieu  fidèlement.  .\ct.  17.  6.  Hi  qui  urbem 
concilant  :  Ces  gens  qui  troublent  toute  la 
ville;  Gr.  orbem,  toute  la  terre. 

UBCEUS,  I.  — Du  grec  oszn  ou  ûpx")  ^<'" 
lice,  vas  futile,  un  pot  de  terre,  et  signifie 
au^si  un  vase  d'autre  sorte  de  matière. 

Un  vase,  un  pnt  qui  sert  principalement  à 
l'usage  de  la  table  pour  verser  de  l'eau  ou 
du  vin.  .Marc.  7.  v.  i.  8.  Tenelis  tnulitionem 
hominum,  baptismata  urceorum  et  calicum  : 
A  ous  obset-vez  avec  soin  la  tradition  des 
hommes,  lavant  les  pots  et  les  coupes;  Gr. 
?£-rT)3f,  sexlarius.  Eccl.  2.  8.  Scyphos  et  ur- 
ceos:  Gr.  ohoy^hvj .  Jer.  u2.  19. 

UREDO,  IMS.  —  Du  verbe  urere,  parce  que 
c'est  la  briîiure  des  plantes  causée  par  les 
brouillards  ou  la  nielle;  inais  dans  l'Ecriture 
ce  mot  signifie  : 

Un  vent  brûlant.  Gen.  VI.  v.  6,  23.  .Miœ 
seplein  tenues  et  percussœ  tircdine  oricbuntur 
e  stipula  :  Il  parut  en  même  temps  sept  au- 
tres épis  fort  maigres,  qu'un  vent  brûlant 
avait  desséchés.  V.  27.  ]ento  urente  percus- 
sœ; Gr.  àvîftofOofoi,  vento  corruptœ;  ce  qui  est 
conforme  à  l'hébreu.  On  dit  que  le  vent  d'O- 
rient qui  souffle  du  côlé  de  l'Arabie  Déserte, 
est  fort  nuisible  à  l'Egypte.  Le  même  mol 
liébreu  est  rendu  par  corruptus  ner,  Deuler. 
28.  22.  3.  Rcg.  8.  37.  par  œrugo,  2.  Par.  G. 
28.  Voy.  Ventus  urens. 

URERE,  Ku/JoOv.  —  De  l'hébreti  T«  {bur), 
le  feu,  ou  du  grec  izijp,  d'où  s'est  formé  le 
verbe  buro  ou  uro,  qui  signifie  brûler,  tour- 
menter, faire  dépit,  aflliger,  épromer. 

1  Rrùler,  faire  bi-ûler.  Exod.  30.  8.  Uret 
(OufiiàÇetvi  thyiiiiama  sempilcrnuni  coram  Do- 
mino :  .\aroii  brûlera  do  l'encens  devant  lo 
Seigneur.  Judith.  16.  21,  Ut  urnntur  (xaijiv) 
et  senliant  usquc  in  sempiternum  :  Judith  soii- 
liailc  que  les  cnnciuis  de  sou  peuple  soient 


463  URG 

brûlés  et  sentent  toujours  la  rigueur  de  leur 
supplice  :  ce  qui  peut  s'entendre  de  la  peine 
des  damnés.  A'oy.  A'ehmis.  Eccli.  38.  29.  Va- 
por  ignis  uret  : nriyv-ivai)  carnes  ejus  :  La  va- 
lieur  du  fiu  dessèche  la  chair  de  l'ouvrier 
qui  travaille  en  fer.  Ainsi,  lynis  iirens,  un 
feu  vif  el  brûlant.  Ps.  103.  k.  \  oy.  Igms. 

2'  Aldlger,  (ourmentrr.  Gen.  ;U.  40.  Die 
nocliique  œstu  urebar  (x«i-iv)  et  gelu  (Heb.  con- 
suniebdl)  :  J'étais  pénétré  de  chaleur  pondant 
le  jour,  el  de  froid  pendant  la  nuit.  C'est  de 
quoi  Dieu  promet  de  garMuiir.  Ps.  120.  6. 
Per  diem  sol  non  uret  {<Tvyxu.iziv]  te,  Heb.  piin- 
gel.  neque  tuna  per  noclem  •  Le  soleil  ne  vous 
brûlera  point  pendant  le  jour,  ni  la  lune  pen- 
dant la  nuit.  On  dit  quelquefois  d'un  grand 
froid  comme  d'un  grand  ch.iud,  qu'il  est  brû- 
lant. Ces  paroles  iiiarqneni,  dans  le  sens  lit- 
téral, que  Dieu  prend  un  soin  particulier  de 
ceux  qui  invoquent  son  secours.  Le  prophète 
fait  allusion  à  ce  qui  se  passa  dans  le  désert, 
où  Dieu  mettait  son  peuple  à  rouvert  de  l'ar- 
deur du  soleil  par  la  colonne  de  nuée  pen- 
dant le  jour,  et  tempérait  la  rigueur  du  froid 
de  la  nuit  par  une  autre  colonni"  de  feu. 

3"  Eprouver  par  b-  feu  de  l'affliction,  soit 
pour  tenter  et  sonder.  Ps.  25.  2.  lire  renés 
meos  et  cor  meum  :  Brûlez  mes  reins  et  mon 
cœur;  Heb.  Faites  fondre  comme  on  fait  fou- 
dre les  métaux  dans  le  creuset  pour  savoir 
s'ils  sont  bien  purs.  David  demande  à  Dieu 
qu'il  sonde  son  cœur  et  ses  affections  les  plus 
secrètes  pour  connaîlre  quelle  est  la  simpli- 
cité de  sa  disposition  à  l'égard  de  ses  enne- 
mis. 

Soit  pour  rendre  plus  pur.  Zach.  13.  9. 
Vram  eos  sicut  urilur  argentum  :  Je  les  épu- 
rerai comme  on  épure  l'argent. 

4°  Piquer,  inquiéter,  ch.igriner.  2.  Cor.  11. 
29.  Quis  scandalizalur,  et  ego  non  uror  ?  Qui 
est  scandalisé  sans  que  je  brûle?  c'est-à-dire, 
sans  que  je  sois  percé  de  douleur,  comme 
d'un  feu  cuisant  qui  me  dévore. 
'  5"  Brûler  par  le  feu  de  la  convoitise.  1. 
Cor.  7.  9.  Melius  est  nubere  qtiam  uri  :  Il  vaut 
mieux  se  marier  que  brûler.  Il  est  moins 
mauvais  d'entrer  dans  le  mariage  par  incon- 
tinence qu('  de  s'abandonner  à  sa  passion 
étant  brûlé  par  les  ardeurs  de  la  concupis- 
cence; mais  cela  s'entend  de  ceux  à  qui  il  est 
encore  permis  de  se  marier  :  ceux  qui  se  sont 
engagés  à  Dieu  doivent  se  servir  des  remèdes 
convenables  pour  vaincre  les  fluuiuics  de  la 
convoitise. 

URGERE;  èirciycn. —  Ce  verbe  vient  ou 
û'ipyâv,  irasci,o»  û'E[,yr>v,  npus,  parce  que  (•'e^t 
le  fait  do  ceux  qui  font  travailler  de  presser 
l'ouvrage. 

1°  Presser  ,  hâter,  poursuivre  de  près. 
Exod.  12.  33.  Vrgibnnt  {y«Taf,tùi;zaOc>.i)  /Ef/gptii 
populum  :  Les  l'igypliens  pressaient  le  peuple 
de  sortir  promptement.  c.  22.  2i>.  .Si  prcu- 
ninm  mitliiam  dcdi-iis  populo  meo  pmiprrt  '/ni 
habitat  tecum  ,  von  nrgelris  (xv.r-.Treiyîit)  eiim 
quasi  exnctor  :  Si  vous  prêtez  de  l'argent  à 
ceux  de  mon  peupli'  qui  sont  pauvres  parmi 
vous,  vous  ne  les  [iresserez  point  lomme  un 
usurier.  1.  Reg.  21.  8.  2.  Reg.  2.  21.  Dan.  3. 
22.  De  là  vieiil  ■ 


URI 


470 


Urgere  opus  :  1  resser  un  ouvrage,  presser 
les  ouvriers  de  faire  diligence.  2.  Par.  34. 12. 
Prœpositi  operantium  urgebant  opus  :  Les 
commissaires  pressaient  les  ouvriers.  1 .  Esdr. 
3.8. 

2°  Pousser  fortement,  porter  k  quelque 
chose,  y  exciter  vivement.  2.  Cor.  5.  14.  Cfia- 
ritas  Christi  urget  {<7vvixsn> ,  Conslringere) 
«0.Ç  ;  L'amour  de  Jésus-tîhrist  nous  presse. 
Après  qu'il  nous  a  tant  aimés,  nous  devons 
bien  travailler  au  salut  de  ceux  qui  lui  ap- 
partiennent. 

3"  Clore  ,  fermer.  Ps.  08. 16.  Neque  vrgent 
(uMtiX'-tt,  Claudere)  super  me  puteus  os  siiuw: 
Que  I Ouverture  du  puits  où  je  suis  tombé  ne 
soit  point  fermée  sur  moi.  David  représen- 
tait Jésus-Christ,  qui  priait  son  père  de  le  ti- 
rer de  l'étit  déplorable  où  il  se  trouvait ,  et 
de  ne  point  permettre  que  la  mort  fût  victo- 
rieuse, qu'il  ne  demeurât  point  enfermé  dans 
le  sépulcre.  Mais  ce  puits  fermé  peut  bien  en- 
core marquer  l'impénitence  finale  du  pé- 
cheur qui  non-seulement  est  plongé  dans  le 
péché,  mais  en  qui  même  le  péché  a  produit 
le  dernier  aveuglement. 

URI,  Heb.  Lux  mea.  —  1°  Nom  propre  du 
père  <le  Beseléel.  Exod.  31.  2.  Vocavi  ex  no- 
mine  Beseleel  filiwn  Uri  :  J'ai  appelé  par  son 
nom  Bcseléi'l,  fils  d'Uri,  fils  de  Hur,  c'est-à- 
dire,  je  l'ai  choisi  entre  tous  les  autres,  c.  33. 
30.  c.  38.  22.  1.  Par.  2.  22  Porro  But  genuit 
Uri,  et  Uri  gennit  Beseleel.  2.  Par.  1.  5. 

2"  Le  père  de  Gaber,  qui  était  intendant 
des  vivres  pour  Salomon.  3.  Reg.  4.  19.  Ga- 
ber filius  Uri.  Voy.  Gaber. 

3°  Un  Lévite  du  nombre  de  ceux  qui 
avaient  épousé  des  femmes  étrangères.  1. 
Esdr.  10.  24. 

URIA,  ou  URIAS,  Heb.  Lux  mea  Deus.  — 
1'  Urie  ,  héthéen  de  nation,  mais  juif  de  re- 
ligion, et  prosélyte.  Il  est  nommé  parmi  les 
plus  vaillants  de  l'armée  de  David.  2.  Reg. 
23.  39.  C'est  cet  Urie  que  David  Gt  exposer 
aux  ennemis,  à  la  télé  de  ses  troupes ,  après 
avoir  abusé  de  Bethsabée,  sa  femme,  qu'il 
épousa  ensuite  el  dont  il  eut  Salomon.  Matth. 
1.  U.  Ex  ea  quœ  fuit  Uriœ  :  L'histoire  est  rap- 
portée, 2.  Reg.  c.  11.  et  12.  Mais  si  le  crime 
de  ce  prince  a  été  grand,  sa  pénitence  a  élô 
bien  exem|ilaire. 

2"  Urie,  grand  prêtre  du  temps  d'Achaz.4. 
Reg.  10.  V  10.  11.  Exstruxit  Urins  sacrrdos 
altare  :  Vvic  fit  faire  un  autel  (bmt  l'impio 
Achaz  lui  avait  envoyé  le  modèle  de  Damas, 
et  y  offrit  des  sacrifices  par  l'ordre  d'Achaz. 
V.  l.'i.  10.  1.  Esd.  3.  v.  3.  21.  Isa.  8.  2.  Il  est 
appelé  témoin  fidèle  parce  que,  étant  grand 
prêtre,  quoique  méchant,  il  pouvait  bien 
rendre  un  témoignage  suffisant  ;  mais  on  peut 
dire  aussi  (jue  le  profibète  l'/ippela  un  témoin 
fidèle  avant  qu'il  tombât  dans  cette  complai- 
sance criminelle  pour  Achaz. 

3°  Un  prêtre  de  ce  nom,  fils  d'Accus,  au 
retour  de  la  captivité  de  Babylone.  1.  Esdr. 
8.  .•)3.  2.  Esdr.  3.  v.  3.  21.  c.  8.  4. 

4"  Un  prophète  que  le  roi  Joachim  fit  mou- 
rir. Jer.  20.  V.  20.  21.  23.  Eduxerunt  Uriain 
de  /lù/i/plo,  et  nddiixenmt  cum  ad  rcgem  Joa- 
chim, et  percussit  ettm  gladio. 


471 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


47% 


URIEL,  Heb.  Lux  mea  Deus.  —  1"  Nom  d'un 
Lévite  descendant  de  Gaaih  du  temps  de  Da- 
vid. 1.   Par.  6.  2i.  c.  15.  v.  5.  11.    De  filiis 
' Caath,Uriel  princeps  fuit  :  U  était   flls  de 
Thiialh  el  père  d'Ozias. 

2°  Un  homme  do  Gabaa,  dans  la  tribu  de 
Benjamin,  qui  s'appelait  aussi  Abessalom, 
père  de  la  reine  Miiacha  ou  Michaia  ,  mère 
d'Abia.  2.  Par.  13.  2.  Nomen  malris  ejus  Mi- 
chaia, filia  Uriel  de  Gabaa.  Voy.  Maacha.  2. 
Par.  11.  21.  Ainavit  Rohoam  Maacham,  filiam 
Absalom.  C'est  le  même  Uiiel  qui  s'appelait 
aussi  Absîilorn;  mais  cet  Absalom  n'est  pas 
le  fils  de  David  ,  puisqu'il  n'eut  qu'une  fille 
flommée  Thamar,  el  qu'il  n'était  pas  de  Ga- 
baa, mais  d  Hébron. 

3°  Ce  nom  Uriel  est  aussi  le  nom  d'un  an- 
ge. 4.  Esd.  k.  1. 

URIM.  Voy.  DocTBiNA 

URINA,  jE;olpo-i. — Du  Grec  ou^ov ,  qui 
marque  la  même  chose. 

L'urine,  k.  Ueg.  18.  27.  Isa.  36.  12.  Vt  co- 
mednnl  stercora  sua,  et  hibant  urinam  pcdutn 
.sMon<m  vo^iscKm,  R;il)sacès  parlait  aux  ha- 
bitants de  Jérusalem  qui  étaient  assiégés,  et 
los  voulait  faire  craindre  d'être  réduits  à 
manger  leurs  propres  excréments  et  à  boire 
leur  urine.  L'urine  est  appelée,  chez  les  Hé- 
breux, aqua  pedum  :  L'eau  des  pieds,  parce 
qu'elle  tombe  aux  pieds  ,  et  pour  exprimer 
par  le  nom  honnête  de  pieds  les  parties  du 
corps  qui  ne  doivent  point  se  nommer.  Voy. 
Pes. 

URNA,  je:  o-ràuvo?.  —  De  l'hébreu  mx  (nr) 
feu,  et  par  niélonymie,  cendre.  Une  urne  ou 
vaisseau  de  médiocre  grosseur,  rond  et  enflé 
par  le  milieu.  Les  urnes  antiques  servaient 
à  conserver  les  cendres  des  morts;  aux  sa- 
crifices, à  metire  des  choses  liquides,  el  à  ti- 
rer au  sort;  dans  l'Ecriture  ; 

1°  Une  urne  qui  sert  à  conserver  quelque 
chose.  Hebr.  9.  i.  In  qua  urnn  aurea  liabens 
munna  :  U  y  avait  dans  l'arche  une  urne 
pleine  de  manne,  ecs/-d-(/(ye,près  de  l'arche; 
<ar  il  est  dit,  3.  Reg.  8.  9.  qu'il  n'y  avait  dans 
l'arche  que  les  deux  tables  de  pierre  ;  à  mciius 
qu'on  ne  veuille  dire  que  ,  dans  les  siècles 
postérieurs  ,  on  mil  dans  l'arche  la  verge 
d'Aaion,  el  l'urne  pleine  de  manne  pour  les 
ilérol)"r  a  la  vue  des  infidèles. 

2»  Urne  pour  tirer  au  sort.  Esth.  3.  7. 
Mcnseprimo  7nissa  csl  sors  in  urnnm  ('///)yio-fi«)  : 
.*.u  premier  mois,  on  mil  dans  l'urne  le  sort 
qui  devait  décider  en  (luel  mois  se  devait 
faire  le  carnage  des  Juifs,  c.  9.  2(i. 

URSA  ,  .*:;  Spy.Toç.  —  Une  ourse,  bêle  farou- 
che lorl  velue,  qui  se  relire  dans  les  monta- 
gnes, cl  qui  esl  furieuse  quand  on  lui  a  pris 
ses  petils.  Prov.  17.  12.  Kxpcdit  nia<iis  iirsin 
occwrcre,  rnpiis  fœtih'is  ,  q}iam  falmt  ronfi- 
deiili  in  stultitia  sua  :  Il  vaudrait  mieux 
avoir  renconire  une  ourse  à  (|ui  ou  a  ravi 
.ses  petits,  (|u'iin  insensé  ()ui  se  fie  en  sa  fo- 
lie :  niK!  ourse,  dans  sa  furie,  ne  déchire  que 
les  corjis;  mais  la  fureur  de  ces  personnes 
fail  souvent  [HT.Iie  la  vie  de  l'âme  avec  celle 
du  corps;  on  liirn,  parce  «[u'il  n'y  a  point  do 
bêle,  (|neli|ue  farouche  (pfeili!  "soit ,  qu'on 
ne  puisse  dompter,  J.ic.  :!.  7.  mais  ces  sortes 


de  gens  sont  indomptables.  2.  Reg.  17.  8. 
Ose.  13.  8. 

URSUS  ,  1  ;  â/3XT9?.  —  On  fait  venir  ce  mot 
du  Grec  âpmoç ,  en  changeant  quelques  let- 
tres, et  signifie  : 

Un  ours.  Amos.  5.  19.  Quomodo  si  fugiat 
vir  a  facie  leonis ,  et  occurrat  ei  ursiis  :  Le 
peuple  des  dix  tribus  devait  être  comme  un 
homme  qui ,  fuyant  un  lion  ,  trouverait  un 
ours,  c'est-à-dire,  qu'il  ne  sérail  pas  plutôt 
échappé  d'un  danger,  qu'il  retomberait  dans 
un  autre  plus  grand.  Théglalhphalasar  de- 
vait être  comme  le  lion,  et  Salmanasar,  qui 
devait  emmener  hors  de  leur  pays  toutes  les 
tribus,  comme  l'ours,  qui  est  plus  cruel 
que  le  lion.  1.  Reg.  17.  v.  34.  36.  37.  k. 
Reg.  2.  24.  Sap.  U.  18.  Eccli.  47.  3.  Apec. 
13.  2. 

Kxpressions  métaphoriques. 

1°  Un  homme  cruel  et  inhumain.  Isa.  11. 
7.  Vitulus  et  ursus  pascentur  :  Le  \e;iu  el 
l'ours  iront  dans  les  mêmes  pâturages.  Le 
prophète  décrit  les  effets  de  la  prédication  de 
l'Evangile  :  celle  diversité  d'humeurs  qui  se 
remarque  parmi  les  hommes  ,  dont  les  uns 
paraissent  des  lions  et  des  ours  par  leur  fé- 
rocité, et  les  autres  des  agneaux  par  leur 
douceur,  ne  devait  pas  empêcher  qu'ils  ne 
fussent  tous  ensemble  un  cœur  et  une  âme. 
Prov.  28.  15. 

Léo  rugiens  et  ursus  [loxo;)  esuricns,  priii' 
ceps  iinpius  ;  Un  méchant  prince  esl  un  ours 
affamé  par  sa  cruauté  et  sa  tyrannie.  Eccli. 
2j.  24.  V'oy.  Obc^care.  Ainsi  Dieu,  dans  sa 
colère,  est  comparé  à  un  ours  prêt  à  se  jeter 
sur  sa  proie.  ïhren.  3.  10.  Vrsus  insidians 
factus  esl  mild. 

2  L'empire  des  Mèdes  et  des  Perses  figuré 
par  un  ours.  Dan.  7.  5.  Ecce  besliaoliasimi- 
/(.«  urso  (r/pzTo?),  et  très  ordines  erant  in  ore 
ejus  :  Après  cela,  il  parut  une  autre  bête  qui 
ressemblait  à  un  ours;  elle  avait  trois  rangs 
de  dents  dans  la  gueule.  Ces  trois  rangs  de 
dents  pouvaient  figurer  la  réunion  des  trois 
puissances  :  des  Chaldéens  ,  des  Perses  et 
des  Mèdes;  c'était  un  ours  par  l'avidité  in- 
satiable d'envahir  les  étals  des  autres  prin- 
ces. 

Uugire  quasi  ursus  :  Rugir  comme  un  ours, 
c'est  souffrir  des  peines  sensibles  qui  font 
pousser  de  grands  cris.  Isa.  59.  11.  Rugienuts 
quasi  ursi  omnes.  Voy.   RuGlRE. 

3"  Pedcs  ursi  :  Les  pieds  de  l'ours,  qui  se 
tiennent  fermes,  niarcjnent  la  force  el  la  fer- 
meté d(î  l'empire  romain.  Apoc.  13.  2.  Pcdes 
ejus  seul  pcdes  iirsi. 

URT1C.\,JE.  —  Du  verbe  urere ,  brûler, 
parc(^  que  l'ortie  lient  de  la  nature  du  feu,  et 
(lu'elle  brûle  en  pi(iiiant,  et  causant  une  dé- 
niangcason  (juand  on  la  louche,  comme  dit 
le  poêle  Macer  : 

.  .  .  Ncc  immerilo,  noinoii  suiiipsisse  mcrelur, 
Tacta  quoil  cxural  (lif,'itosurUca  leiipnlis. 

1'  Ortie,  herbe  qui  a  des  feuilles  piquan- 
tes ,  qui  croît,  ou  dans  les  terres  incultes, 
Prov.  24.  .'11.  Per  agruiii  hominis  pigri  trans- 
ita ,  el  per  rincam  viri  stulli.  el  ecce  Inlum  re- 
pleveranl  urticœ  :  J'ai  passé  par  le  champ  du 
paresseux  et  par  la  vigne  de  l'homme  ins«ui- 


178 


USQ 


USQ 


ili, 


s6,  el  jai  trouvé  que  toul  était  plein  d'orties. 
Voy.  Spina. 
Ou  dans  des  lieux  déserts  et  abandonnés. 

Isa.  34.  13.  Orientur  in  domibus  ejus  spinœ  et 
urlicœ  :  Les  épines  et  les  orties  croîtroiil  dans 
ses  maisons.  Le  prophète  décrit  la  ilcsol;Hion 
de  ridumée  par  les  Chaldéens.  Ose.  9.  G.  De- 
sideî-abile  argenlum  eortim  urlica  (o>,£(3pc;j)  Itœ- 
redilabit  :  Leur  argent ,  qu'ils  aimaient  avec 
tant  de  passion  ,  sera  caché  sous  les  orties. 
Osée  parle  des  Israélites  qui  abandonnèrent 
leur  pays  pour  so  sauver  des  violences  de 
Salmaiiasar.  ^'oy.  H^îreditare. 

2°  Une  herbe  vile  el  méprisable  telle  qu'elle 
soit.  Isa.  55.  13.  Pro  urlica  (z6vvǫ)  crescet 
myrtus  :  Le  myrte  croîtra  au  lieu  de  l'ortie. 
Ce  langage  est  Oguré  pour  marquer  que  tout 
serait  rétabli  en  meilleur  état  au  relourde  la 
capiivilé  de  Babylone,  qui  était  la  figure  du 
bonheur  de  l'Eglise  dans  la  conversion  des 
Gentils. 

US.  Voy.  Hcs.  Nom  d'homme,  fils  d'Aram 
et  petil-Ols  de  Sem,  qui  s'empara  de  la  Tra- 
chonilide  et  du  pays  de  Damas,  et  donna  à 
l'une  de  ces  contrées  le  nom  de  Hus,  où  de- 
meura Job.  Gen.  10.  23.  Voy.  Hcs. 

USAL.  Voy.  Ural.  —  Fils  de  Jectan  ,  qui 
s'établit  dans  la  partie  méridionale  de  l'Ara- 
bie heureuse.  Gen.  10.  27.  v.  1.  Par.  1.  21. 
Huzai. 

USQUE,  la;  v.yipi,  l^^éxP'-  ~  ^^  G'"*''^  '^^  '  ^' 
de  que,  et  marque  une  action  qui  se  coiilinue 
jusqu'à  quelque  lieu,  quelque  lein[]S  ou  quel- 
que autre  terme,  souvent  avec  la  préposition 
ad,  et  quelquefois  lu  terme  est  exclu,  quel- 
quefois il  y  est  compris.  Il  signifie  aussi  tou- 
jours, continuellement,  etc. 

1°  Jusque ,  jusqu'à,  pour  marquer  le  ter- 
me, soit  sans  exclusion  du  terme.  2.  Reg.  6. 
23.  Michol  non  est  natus  filius  usque  in  diem 
OTora's  sf/œ;  Michol  n'eul  point  d'enfants  de 
David  jusqu'à  sa  mort.  Dan.  1.  21.  Fuit  Da- 
niel usque  ad  annum  primum  Cyri  régis  :  Da- 
niel vécut  jusqu'à  la  première  anné(?  du  roi 
Cyrus.  Il  paraît  qu'il  vivait  encore,  et  eut  des 
révélations,  la  troisième  année  lic  l'empire  de 
Cyrus.  Ainsi,  Fuit  se  doit  entendre  qu'il  de- 
meura à  Babylone  jusqu'au  règne  île  Cyrus, 
c'est-à-dire,  jusqu'à  la  fin  de  la  captivité  des 
Juifs,  avec  lesquels  on  prétend  qu'il  retourna 
en  Judée.  Ainsi,  c.  (i.  28.  Pcrseveraiit  usque 
ad  regnum  Darii ,  regnumque  Ctjri  Persœ  : 
Daniel  fut  toujours  en  dignité  jusqu'au  rè- 
gne de  Darius  et  au  règne  de  Cyrus,  roi  de 
Perse,  c'est-à-dire,  tant  qu'ils  régnèrent,  Gr. 
£v  T«|î'/(rt).ît«,  sous  leur  règne.  Gènes.  48.  15. 
Nuin.  22.  30.  1.  Reg.  15.  .35.  2.  Reg.  20.  3. 
Rom.  5.  V.  13.  Vi.  Malth.  1.  14.  Ainsi,  Matth. 
20.  .'ÎS.  Trislis  est  anima  niea  usque  ad  mor- 
lem  :  .Mon  âme  est  triste  jiis(iu'à  la  mort, 
cesl-à-dire,  d'une  tristesse  moriclle  qui  peut 
causer  la  mort.  Phil.  2.  8.  Faclus  est  obediens 
usque  ad  mortem  :  Jésus-Christ  s'est  rendu 
obéissant  jusqu'à  la  mort;  il  en  est  de  mémo 
de  ces  façons  de  parler,  A  puera  usque  ad 
senem  :  Depuis  les  enfants  jusqu'aux  vieil- 
lards. Gènes.  1!(.  4.  A  minimo  usque  ad  ma:ri- 
mum.  V.  11.  1.  Reg.  5.  9.  c.  30.  v.  29.  4.  Reg. 


23.  2.  c.  25.  26.  2.  Par.  34.  30.  Esth.  1.  v.  5. 
2.  Jon.  3.  5.  etc. 

Soit  avec  exclusion.  Philip.  2.  v.  27.  30. 
Infirmatus  est  usque  ad  mortem  :  Il  a  été  ma- 
lade jusqu'à  la  mort.  Usque  ad  mortem  ac- 
cessit :  Il  s'est  vu  tout  proche  de  la  mort. 
Hebr.  9.  10.  Dan.  12.  9.  Galat.  4.  2.  1.  Par. 

24.  31.  Isa.  37.  3.  c.  38.  etc. 

2"  Pendant,  durant,  pour  marquer  la  du- 
rée ou  l'espace  du  teti>ps.  D.in.  "1.  25.  Tra- 
denlur  in  tnanu  ejus  usque  ad  tempus,  el  tem- 
pora  el  dimidium  temporis  :  Us  seront  livrés 
entre  ses  mainsjusqu'à  un  temps,  deux  temps 
et  la  moitié  d'un  letnps.  Temps  est  iei  pour 
année,  c'est-à-dire,  pendant  trois  ans  et 
demi;  ce  qui  s'entend  de  la  persécution 
d'Antiochus  qui  figurait  l'Antéchrist.  Ps.  15. 
7.  Insuper  usque  ad  noctem  increpuerunt  me 
renés  mei  :Mème  pendant  la  nuit.  Voy.  Re- 
nés, n.  3.  1.  Reg.  25.  v.  22.  34.  Usque  mane  : 
Demain  au  matin.  Ainsi,  usque  in  seculum; 
usque  in  sempiternum  :  Dans  toute  la  suite 
des  siècles,  soit  pour  marquer  un  long  temps, 
soit  pour  marquer  réleriiité.  Voy.  Seculcm. 

3"  Environ.  Luc.  2.  37.  Et  hœc  vidua  tisque 
ad  annos  octoginta  quatuor  :  Elle  était  lors 
veuve,  âgée  d'environ  quatre-vingt-quatre 
ans.  Gr.  û;  ètmv,  quasi  annorum;  selon  la 
Vulgate,  elle  était  demeurée  veuve  jusqu'à 
l'âge  de  quatre-vingt-quatre  ans. 

4°  Depuis,  pour  inar<iuer  le  terme  par  où 
une  chose  commence.  Eccli.45.  15.  Usque  ad 
originem  :  Depuis  le  commencement  du 
monde.  Voy.  Origo. 

Plirases  qui  viennent  de  celle  proposition  : 

Usque  in  finem  :  Voy.  Finis. 

Usque  ad  cœlos,  usque  ad  nubes  :  Jusqu'au 
ciel,  jusqu'aux  nuée?.  Ps.  70.  21.  Usque  in 
allissima  :  Jusque  dans  lieux  les  plus  éle- 
vés; c'est  une  façon  de  parler,  pour  marquer 
la  grandeur  et  l'élévation  d'une  chose.  Voy. 
CoELUM.  Voy.  Nubes. 

Usque  ad  aliquem  :  Jusqu'à  quelqu'un  , 
pour  marquer  le  lieu  où  il  est.  Luc.  4.  42. 
Veneruntusque  ad  ipsum  :  Le  peuple  le  vint 
chercher  jusqu'où  il  était.  4.  Reg.  4.  22.  Ex- 
currnm  usque  ad  kominem  Dei. 

Usque  ad  terrain  :  usque  ad  puherem  :  Jus- 
qu'en terre,  jusqu'à  la  poussière.  Isa.  25.  12. 
Delralientur  usque  ad  pulvcrem  :  Il  les  ré-- 
duira  en  poudre,  ce  qui  marque  un  grand 
abaissement,  c.  26.  5.  Voy.  Terra.  Voy. 
Piji.vis. 

Usque  ad  inferos,  usquead  abyssos.  Yoy. 
iNFERI.Voy.  Abyssus. 

Usque  ad  tinum  :  Jusqu'au  dernier,  pour 
marquer  tous,  sans  exception.  Rom.  3.  12. 
Non  est  qui  facial  bonum.  non  est  itsque  nd 
unum  :  Il  n'y  en  a  point  qui  fasse  le  bien, .il 
n'y  en  a  pas  un  seul.  Ps.  13.  24.  Ps.  "vi.  4. 
ce  qui  s'entend  de  la  corruption  des  hommes 
dont  Jésus-Christ  est  excepté. 

Usque  ad  mortem  :  Jusqu'à  la  mort,  jusqu'à 
répandre  le  sang.  Acl.  22.  4.  liane  viam  per- 
scculus  sum  usque  ad  mortem  :  J'ai  persécuté 
ceux  de  cette  secte  jusqu'à  les  faire  mourir. 
Apoc.  12.  11.  Non  dilexerunt  animas  suas  us- 
que ad  mortem  :  Us  ont  renoncé  à  l'amour 


47S 


DiCTIOiNNAIUE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


478 


de  la  vie  jusqu'à  souffrir  la  mort.  Ainsi, 
Hebr.  12.  4.  Nondtim  usque  ad  snnguinem 
ri'siitisiis  :  Vous  n'avez  pas  encore  résisté 
jusqu'à  rép;indre  votre  sang. 

USQUEDUM.  Voy.  Dum  et  Doxec— Jus- 
qu'à ce  que.  Miillh.  2.  v.  9.  13.  Eslo  ibius- 
que  dum  dicnm  tibi  :  Denieurez-y  jusqu'à  ce 
que  je  vous  dise  d'en  partir.  Luc.  12.  30.  c. 
13.  8.  Nuin.  32.  18.  Judic.  11.33.  etc. 

USQUKQU  VQOE,  eV  a^^iS/sa.— Gel  ailvcrbe, 
composé  à'usque  et  de  quaque,  signifie  par- 
tout, de  toutes  parts,  en  tout  temps,  en  tout 
lieu. 

l"  Tout  à  fait,  entièrenirnt.  Ps.  118.  8. 
Non  me  derelinquas  usquequaque  :  Ne  m'a- 
bandonnez pas  enlièremenl;  mais  si  vous 
m'alKindonnez  quelquefois  ,  que  ce  ne  soit 
pas  un  effet  de  voire  colère,  mais  de  votre 
miséricorde,  pour  m'allaclier  davantage  à 
vous.  Heb.  et  Gr.  Usqae  valde  liaod  meod. 
V.  43. 

2°  Fort,  extrêmement,  beiiucoup,  grande- 
nienl.  Ps.  118.  31.  Superbi  inique  agebant 
iisquequaqitc  :  Les  superbes  agissaient  avec 
beaucoU|)  d'injustice  à  mon  égard,  v.  107. 
Humilintus  sitin  usqaequnqite,  Domine:  J'ai 
été  exlrèmement  humilié  et  afQigé,  c'est  ce 
qui  arrive  à  tous  ceux  qui  vivent  dans  la 
piété  et  dans  l'observance  exacte  des  com- 
mandemenls  de  Dieu. 

3°  Suffisamment,  autant  qu'il  faut.. 2.  Mac. 
8.  25.  Ipsos  usf/wquaqtie  [  èf"U%'^o\i,  quantum 
satis  est)  persecuti  sunt  :  Ils  les  poursuivirent 
bien  lo'ii. 

USQUHQUO,   «XP'f   '"^'  ^'^S'    ÔtOU,   iaiç    TTOTE.    — 

Celadveibu  se  raei  ou  sans  interrogation,  ou 
plus  souvent  avec  interrogation. 

l°Jus(|uà  ce  que,  sans  interrogation.  1. 
Mac.  7.  45.  2.  Mac.  1.  30.  Sacerdoles  psalle- 
bant  liymnos ,  usqncquo  {  y.i.lMi  )  consumplum 
esset  sucriftciftm  :  Les  prêtres  chantaient  des 
hymnes  et  des  cantiques,  jusqu'à  ce  que  le 
sacrifice  fût  consommé,  c.  2.  4.  Exod.  IG.  35. 
Jos.  3.  IG.  4.  Keg.  17.  23.  Judith.  2.  14.  Je- 
rem.  32.  3. 

2"  Jusqu'à  quand  '?  avec  interrogation. 
Mallh.  17.  IG.  L'sqnequo  /ja((or  dos  ?  Jusqu'à 
quand  vous  souffrirai-je?  Luc.  0.  41.  Usquc- 
quo  ero  apud  t'o.s- ?  Jusqu'à  quand  serai-je 
avec  vous?  Isa.  G.  11.  Usquequo,  Domine? 
Jusqu'à  (juanil ,  Seigneur,  durera  voire  co- 
lère ?  Ps.  8.(.  13.  Convrtere,  Domine,  usque- 
quo'] Tournez-vous  vers  nous  ,  Seigneur  , 
jusqu'à  qu;ind  nous  rejelterez-vous '/  lixod. 
10.  v.  3.  7.  c.  IG.  28.  Ps.  4.  3.  Ps.   G.  4.  etc. 

3°  Kn  sorte  (jue,  lellcmenl  que.  Zach.  8. 
20.  Usquequo  {  éVi,  adhuc  )  veniunl  populi,  et 
hnliitenl  in  civilutibus  mullis.  Je  vous  rétabli- 
rai eu  SOI  te  que  les  peuples  viendront,  Ileb. 
il  viendra  encore  des  peuples;  c'est  une  jiré- 
dicliou  d(!  la  conversion  des  Gentils. 

USIJKA,  jj.  \ Oy.  FoKNUS.  —  Ce  mot,  qui 
vient  du  verbe  uti,  sigiiifii'  proprement  l'u- 
sage ou  la  jouissance  de  (|uelque  chose.  Gr. 
/jjri7i!,  usus  ;  mais  il  signifie  aussi  usure,  ou 
l'inlérétd'un  argent  prélé.Cr.  toxo;,  de  ti/tw, 
eiilàntemeul,  parce  qu'une  somme  d'argent 
on  enfante  une  autre. 

1"  Usure,  intérêt,  ou  profit  illicite  qu'on 


tire  d'une  soniine  d'argent  contre  les  lois, 
beut.  23.  v.  19.  20.  Non  fœnerabis  fratri  tuo 
ad  usuram  (tozo,-),  pecuniam,  nec  (ruqes  ,  nec 
qitamlibet  alium  rem,  sed  àlieno  :  Vous  ne 
prêterez  point  à  usure  à  votre  frère,  ni  de 
l'argent,  ni  du  blé,  ni  quelque  autre  chose 
que  ce  soit;  mais  seulement  aux  étrangers; 
il  arcordait  à  la  dureté  de  leur  cœur  un 
moindre  mal,  pour  empêcher  qu'ils  n'en  fis- 
sent un  plus  grand.  Exod.  22.  23.  Levit.  25. 
V.  36.  37.  2.  F.sd.  3.  7.  Ps.  14.  3.  Piov.  22. 
16.  Ezech.  18.  V.  8.  13. 17.  c,  22.  12.  Ainsi, 
Mallh.  23.  27.  Luc.  19.  23.  Quare  non  dedisti 
pecuniam  mcnm  ad  mensam .  ut  ego  veniens 
cum  usuris  utique  exeyissem  illam?  Pourquoi 
n'avez-vous  pas  mis  mon  argent  à  la  ban- 
que, afin  qu'à  mon  retour  je  le  retirasse  avec 
les  iiuérêts  ?  Ce  n'est  pas  que  Dieu  approuve 
l'usure,  quoiqu'il  en  fasse  le  sujet  de  cette 
parabole;  mais  il  nous  fait  voir  qu'il  faut 
employer  pour  le  salut  des  autres  les  talents 
qu'il  nous  donne. 

2°  Fraude,  tromperie,  oppression.  PsaL  34. 
12.  Non  defecit  de  plateis  ejus  usura  et  dolm. 
David  se  plaiat  des  injustices  qui  régnaient 
dans  Jérusalem,  lorsque  Absalom  aspirait  à 
la  royauté,  ou  qui  devaient  y  régner  s'il  avait 
été  roi.  Psal.  71.  14.  Le  mot  d'usure,  en  ces 
endroits,  signifie  aussi,  selon  l'hébreu, 
fraude  et  tromperie,  Hebr.  Tor,  Frnus. 

USUKPARE;  vocr^iç  a9z£.  —  Ce  verbe  vient 
*i'usus,  ou  à'usura,  pour  mari)Uer  que  l'on 
prend  quelque  chose  pour  s'en  servir,  et  si- 
gnifie: 

i."  Usurper,  s'approprier  injustement  quel- 
que chose.  Jos.  7.  1.  Filii  hracl  prœvaricati 
sunt  mandatum,  et  usurpaverunt  de  anaihe- 
male  :  Les  enfants  d'Israël  violèrent  la  dé- 
fense qui  leur  avait  été  faite,  et  ils  prirent 
pour  eux  de  ce  qui  avait  été  mis  sous  l'ana- 
thèuie.  V^oy.  Anathema. 

2°  Prendre,  employer  bien  ou  mal.  Deut. 
5.  11.  Non  usurpabis  (  ),».f/f;«v:iv  )  nomen  Do- 
mini  Deilui  frustra  :  \  ous  ne  prendrez  point 
le  nom  du  Seigneur  votre  Dieu  en  vain.  Pren- 
dre en  vain  le  nom  de  Dieu,  c'est  on  se  par- 
jurer, oit  le  prendre  indiscrèlemenl  et  sans 
respect.  Voy.  Vanus. 

USUS,  us  x9^'"-i-  —  Du  verbe  uti,  et  si- 
gnifie usage,  pratique,  utilité,  accoutumance, 
familiarité;  et  dans  l'Ecriture  : 

1°  Usage,  service,  utilité  qu'on  tire  de 
quelque  chose.  Sap.  13.  7.  Figulus  moUem 
terrain  premens,  Inboriose  fingit  ad  usus  (ûir»- 
pfjia  )  nostros  unumquodque  vus  :  Un  potier 
qui  manie  la  terre  molle  comme  il  lui  plaît, 
en  fait  par  son  travail  tous  1.  s  vases  dont 
nous  nous  servons,  c.  13.  13.  Exod.  27.  v.  3. 
19.  Cuncla  thisa  taherwiculi  in  omnes  usus  ex 
ivre  faciès  :  Tons  les  vases  qui  serviront  à  tous 
les  usages  du  tabernacle,  seront  d'airain,  c. 
30.  V.  IG.  37.  c.  3G.  1.  c.  37.  IG.  c.  38.  v.  3. 
30.  Lev.  7.  2'i.  etc. 

2°  Us.'ij'e,  emploi,  manière  d'appliquer  les 
choses,  Uoni.  1.  v.  20.  27.  Feminœ  eorum 
iminntdvcriinl  nnturalem  usum ,  in  euin  usnm 
qui  est  contra  »i(i.'u' (ihi  :  Les  femmes  parmi 
eux  ont  changé  l'usage  qui  est  selon  1.) 
nature,  en  un  autre  qui  est  contre  la  nature. 


477 


usu 


UTP 


*7Ô 


Sap.  15.  7.  De  eodenl  luto  fingit  quœ 
munda  sunt  in  uswn  vasa ,  et  simititcr  (juœ 
hi.i  sunt  contraria  :  Le  policr  forme  de  là 
même  boue  les  vases  qui  sonl  destinés  à 
des  usages  liorihétes  ou  à  d'autres  qui  ne 
le  soiil  pas.  Horuin  aulem  vasnrum  qiiis  sit 
usHS  jttdex  est  figulus.  Exod.  35.  v.  1&.  24. 
Jos.  6.  V.  4.  13. 

3"  Éserrice  ,  habitude,  accoutumance.  1. 
Reg.  17.  39.  Non  possiim  sic  incedore  quia 
non  usum  habeo  :  Je  ne  saurais  marcher  avec 
des  armes,  parce  que  je  n'y  suis  pas  accou- 
tumé, où  ■Kn!tlpa[iiai. 

k"  Usage,  besoin, ce  qui  est  nécessaire  pour 
vivre.  Phil.  4.  16.  Thessalonicum  semel  et  bis 
in  ttsum  (yipùa.,  Nécessitas)  mihi  misistis:Vo\is 
m'avez  envoyé  à  Thessalonique  deux  fois  de 
quoi  satisfaire  à  mes  besoins.  Tit.  3.  14.  Dis- 
cant  et  nestn  bonis  operibus  prœessc  ad  usas 
ixp^'-''-)  necessarios  :  Que  nos  frères  appren- 
nent à  être  toujours  les  premiers  à  pratiquer 
les  bonnes  œuvres  pour  les  nécessités  de  la 
vie,  ou,  lorsque  le  besoin  et  la  nécessité  le 
demandent. 

5"  Usage  ,  maniement  d'une  chose  qui  se 
consume  par  i'usnge.  Coloss.  2.  22.  Quœ  sunt 
omnia  in  interitum  ipso  usu  {àvoy^p-nai;  , 
Abusus):Ce  sont  des  choses  (jui  périssent 
toutes  par  l'usage  qu'on  en  (ait. 

Ut.  Voy.  SicuT,  Velot,  Quasi j  Tanquam. 
— Cette  conjonction  vient  de  m;  ou  d'ôn,  avec 
cette  différence  néanmoins  que  ut,  comme 
pour  marquer  la  comparaison,  vient  de  ùç 
qui  signifle  la  même  chose,  et  qu'il  vient  de 
*Ti  pour  signifier,  que,  afin  que;  mais  il  a 
beaucoup  de  significations  différentes. 

1°  Comme,  pour  marquer,  ou  une  chose 
semblal)le.  1.  Pet.  1.  24.  Omnis  caro  ut  fe- 
num  :  Toute  chair  est  comme  l'herbe,  qui  a 
peu  de  consistance  et  de  durée.  Deut.  1.  31. 
c.  32.  31.  Num.  23.  24.  Ps.  58.  15.  Ps.  47.  7. 

Ou,  une  chose  égale.  1.  Tim.  o.  1.  Scuio- 
rem  ne  increpaveris ,  sed  obsecra  ut  ptitrem, 
juvenes  ut  fratres,  anus  ut  maires,  juvencnlas 
ut  sororcs  :  Ne  reprenez  pas  les  vieillards 
avec  rudesse,  mais  avertissez-les  comme  s'ils 
élaient  vos  pères;  les  jeunes  hommes  comme 
vos  frères;  les  femmes  âgées  comme  vos 
mères;  les  jeunes  comme  vos  sœurs.  Kphes. 
5.  28.  Viri  debent  diligerc  uxores  suas  ut 
lorpora  si(n;  Comme  leurs  propres  corps; 
parce  que  de  deux  qu'ils  élaient,  ils  devien- 
nent une  même  chair.  Jos.  14.  11.  Deut.l.  17. 

2"  Comme,  comme  étant,  pour  rnarcjuer  la 
chose  même  dont  il  s'agit.  1.  Cor.  5.  3.  Ju- 
dicavi  ut  prœsens  eum  qui  sic  operalus  est: 
J'ai  jugé  comme  présent  celui  qui  a  commis 
celle  action.  Saint  Paul,  quoi()u'absent  de 
corps,  étiiit  vraiment  présent  en  esprit,  l'plies. 
5.  8.  Ut  jdii  lucis  umbulate  :  Conduisez  vous 
comme  des  enfants  de  lumière,  v.  16.  ['t  sa- 
pienles.  Philem.  y.  16.  1.  Pi  Ir.  4.  16.  etc. 
Ainsi,  Phil.  2.  1.  llabitu  invenlus  ul  liomo  : 
Jésus-Christ  a  été  reconnu  pour  homme  par 
tout  ce  qui  a  paru  de  lui  au  dehors.  Voy. 
Quasi. 

3"  De  quelle  façon,  de  quelle  manière.  2. 
Mac.  2.  l.'i.  /il  ut  constriirns  bibliutliecani 
conyrcyavil  de  rcqiunibus  libros  :  On  rappor- 


tait aussi  avec  quel  soin  il  avait  amassé  des 
livres  dans  les  provinces  pour  en  faire  une 
bibliothèque,  c.  15.  39. 

4"  Après  que,  aussitôt  que.  Joan.  6.  v.  12. 
Vt  aulem  impleli  sunt  :  Après  qu'ils  furent 
rassasiés,  v.  16.  Ul  sero  fnctum  es^- Quand  le 
soir  fut  venu.  Act.  16.  10.  Ul  visum  vidil  : 
Aussilôt  qu'il  eut  eu  cette  visiim.  Luc.  5.  v. 
20.  22.  2.  .Mac.  1.  v.  22.  32.  33.  c.  2.  7.  1. 
Mac.  16.  22.  etc.  Ainsi,  Stntim  ul  .-Aussitôt 
que.  Gcn.  27.  27.  Num.  9.  22.  c.  30.  v.  6.  lo. 
c.  35.  V.  19.  31.  etc.  '^'^oy.  Statim. 

C'est  à  cette  signification  que  se  doit  rap- 
porter ut.  Act.  3. 19.  Ut  vum  venerinl  tempora 
refrigerii;  Sna;  vv,  postquam.  Les  auteurs 
grecs  emploient  eu  ce  sens  Cette  conjonction 
grecque  ;  comme  on  dit  aussi  en  la'.:n,uf  veni, 
dès  que  je  suis  venu  :  Ainsi,  ul  est  superflu 
et  embarrassé;  car  ôww,-  i'v  signifie  la  même 
chose  que  wf  av,  1.  Cor.  11.  .34.  Cam  venero. 

Pljrases  qui  viennent  de  ce  fnot 

t^f  lyttîd  (îva  Tt)? Pourquoi?  à  quoi  bon?Ps. 
4.  3.  Ut  quid  diliyilis  vanitdtcm  ?  Hcbr.  ad 
qtiid.  Ps.9.  v.  22.  Ps.73.  v.  I.  11.  Ps.79.  13. 
Ps.  78.  15.  Rom.  5.  6.  Gr.  ht. 

Ulpote,  d'ut  et  de  pote,  qui  vient  de  polis, 
et  signifie  parce  que,  puisqu'en  elîet.  2.  ,Vlac. 
1.  11.  Magnifice  gralias  agimus  ipsi,  ulpote 
qui  adversus  tnlem  regem  dimicavimus  :  Nous 
lui  rendons  de  très-grandes  actions  de  grâce, 
pour  avoir  eu  la  force  de  combattre,  etc.  c.  4. 
4.  Ulpote  duceiii  Cœlesyriœ  :  'arce  qu'il  avait 
le  gouvernement  de  la  Célésyrie. 

UT  PUTA.  —  De  la  conjonction  ut  et  de 
l'impératif  de  puto,  Gr.  d  rù/ot,  Si  inciderit, 
ce  qu'Erasme  rend  par  exempli  cr/us»/,  d'au- 
tres, par  videlicet.  1.  Cor.  14.  10.  Tarn  midta 
sunt,  ul  puta,  gênera  (inyuurum  :  11  y  a  en  ef- 
fet tant  de  diverses  langues  dans  le  monde. 
c.  15.  3~.  Quod  seminus,  non  corpus,  quod 
futurum  est,  seminas,  sed  nudum  grniiwn,  ni 
puta,  tritici  atit  alicujus  cwterornm  :  Qu.ind 
vous  semez,  vous  ne  semez  pas  le  rorps  de 
la  plante  qui  doit  n.iîlre,  mais  la  graine  seu- 
lement, comme  du  blé,  ou  de  quelqu'aulrc 
chose. 

1°  Afin  que.  1.  Cor.  9.  22.  Omnibus  omnia 
factus  sum,  ut  omnes  fncerem  salvos  :  ic  me 
suis  fait  tout  à  tous  pour  les  sauver  tous; 
Gr. Quelquis-uns,à  quchiue  prix  (jue  ce  (ut. 
V.  19.  20.  21.  23.  25.  c.  10.  C.  c.  It.  .•Î2.  et 
très-souvent  ailleurs.  Ainsi,  quand  il  est  dit 
qu'il  est  arrivé  quelque  chose  dans  le  Nou- 
veau Testament,  afin  (|ue  les  prophéties  fus- 
sent accomplies  :  on  l'entend  ()uel(|urfois  en 
ce  sens,  surtout  lorsque  ce  qu'on  rapporte 
est  quelque  chose  de  favorable  et  d'avan- 
tageux. Àlatth.  1.  22.  Hoc  lotum  fuclum 
est  ut  udimpleretur  quod  diclum  est  a  Do- 
mino per  propitelatn  dicrnlem  :  L'cce  rirqo 
in  ulero  habcbil  :  Tout  ceci  s'est  fait  poui'  ac- 
complir ce  que  le  Si'igueur  avait  dit  :  Une 
vierge  concevra,  c.  21.  4.  Où  il  est  parlé  do 
l'i'nlrée  de  Jésus-Christ  en  Jérlisalem  ;  mais 
dans  la  plupart  desauires  endroits  cette  par- 
ticule ne  marque  point  la  fin,  mais  l'événe- 
ment et  la  suite  de  ce  ((ui  avait  été  prédit, 
cumuiu  Mullh.  13.  35.  Juan.  9.  v.  3.  ii9.  c. 


m 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


480 


11.  k.  c.  12.  :)8.  Rom.  11.  31.  1.  Cor.  11. 19. 

Ainsi,  il  faut  bien  distinguer  la  signification 
de  cette  conjonction,  quand  elle  se  met  pour 
marquer  la  cause  et  la  fin,  ou  lévéneinent 
d'une  chose.  Dieu  prévoit  les  maux  parce 
qu'ils  doivent  arriver  ;  mais  le  bien  arrive 
parce  que  Dieu  l'a  prévu.  Ainsi,  tout  ce  que 
Jésus-Christ  faisait  avait  été  prédit  par  son 
Père,  afin  qu'il  l'exéciilâl  et  qu'il  accomplît 
la  volonié  de  son  Père;  c'est  pourquoi  cette 
conjonction,  dans  ces  occasions,  regarde  la 
fin,  au  lieu  que  dans  les  maux  qui  arrivent, 
elle  ne  marque  que  la  suite  et  l'événement. 
Voy.  Tolel.  in  Joan.c.iS.v.  18.  Voy.  le  nom- 
bre suivant,  et  Implere. 

2'  En  sorte  que,  tellement  que.  Rom.  1. 
28.  Tradidit  illos  Deus  in  reprobum  sensum, 
ut  faciant  ea  quœ  non  conveniunt  :  Dieu  les  a 
livrés  à  un  sens  dépravé,  en  sorte  qu'ils  ont 
fait  des  actions  indignes  de  la  raison,  c.  5. 
20.  Lex  subintravit  ut  abundaret  deliclum: 
La  loi  e^t  survenue  pour  donner  lieu  à  l'a- 
bondance du  péché,  c'ps/-«-(//ceque  les  péchés 
se  sont  multipliés  à  l'occasion  de  la  loi.  c.3.  h. 
c.  7.  13.  Mallh.  23.  34..  Marc.  i.  12.  Luc.  14.. 
10.  Joan.  9.  2.  c.  5.  20.  2.  Cor.  1 .  17.  c.  3.  13. 
c.  7.  9.  2.  Petr.  1.  10.  etc.  Ainsi,  ut  se  met 
après  un  grand  nombre  de  verbes  en  un  sens 
qui  se  rapporte  presque  toujours  à  cette  si- 
gnification. Voy.  n.  k.  Voy.  Théopbilacte  sur 
le  ch.  9.  v.  3.  de  saint  Jean.  f/<  manifeslentur 
opéra  Dei. 

3°  Que,  savoir  que,  qui  est  que.  Rom.  4. 
18.  Credidit  ut  fieret  pnter  multarum  gentium  : 
11  a  cru  qu'il  deviendrait  le  père  de  plusieurs 
nations.  1.  Cor.  4..  3.  Mihipro  miniino  est  ut 
u  vobis  judicer.  3.  Reg.  8.  12.  Joan.  15.  v.  8. 
13.  c.  16.  V.  2.  .32.  c.  17.  3.  1.  Joan.  3.  v.  1. 
23.  3.  Joan.  v.  k.  Apec.  U.  13.  etc. 

4°  Jusqu'à  ce  que.  Isa.  7.  1.5.  Butt/rum  et 
tnel  comedet,  ut  scint  reprobare  malum  et  di- 
gère honiim:  11  mangera  le  beurre  et  le  miel 
(  il  se  nourrira  des  viandes  communes  aux 
autres  enfants),  jusqu'à  ce  qu'il  soit  en  âge" 
de  rejeter  le  mal  et  de  choisir  le  bien  ;  mais 
comme  celle  profihélio  s'entend  de  Jésus- 
Christ,  cotte  particuleiit  sedoitrendre  phiiôl 
paren  sorle(iuc,c'e.'!<-à-f/irf, selon  saint  Basile 
et  saint  Jérôme,  que  Jésus-Christ,  tout  petit 
t'nfant,  saura  discerner  le  bien  et  !e  mal  par 
une  lumière  divine,  qui  le  distinguera  infi- 
niment des  autres  enfants.  Voy.  Reprobare. 

5°  Ut,  pour  ïUinam.  Eccli.  4f).  14.  Ut  me- 
rnoria  eorum  sil  in  benedictionc  :  Que  leur 
mémoire  soit  en  bénédiction.  Ainsi,  Térence 
dit: 

Ut  dii  (ipa>qiii>  illimi  perdant. 

UTCUMQUIÎ.— D'hï  et  de  cumf/ue, En  quel- 
que sorte  que  ce  soit.  3.  Reg.  17.  20.  Eliamne 
viduam,  npnd  guiim  ego  nlfumqur  sustcntor, 
iifpiocifli,  ut  ivter/icrres  filiimi  ejus.  Ce  mot 
n'est  ni  dans  le  grec  ni  dans  l'Iiéhreu. 

UTKNSILK,  is,  LTENSii.i.i.iuM,  <7zrOof.  Voy. 
SuPELLEX. —  Du  verhe  !«((. 

Ustciisile,  petit  meuble  qui  sort  particuliè- 
rement à  la  (uisine;  on  le  dit  aussi  des  vais- 
s(>aux  qui  servent  à  des  manufactures  ;  dans 
l'Ecriture  : 

1*  Tout  meuble  qui  peut  servir  à  quelque 


usage  que  ce  soit.  Num.  31.  v.  12.  20.  Reli- 
qua  utensilia  portaverunt  ad  castra  :  Les  Is- 
raélites portèrent  au  camp,  dans  la  plaine  de 
Moab,  tout  le  reste  du  butin  qu'ils  avaient 
fait  sur  les  Madianites,  qui  pouvait  servir  à 
quelque  usage,  v.  20.  Soit  qu'il  fût  fait  de 
peaux,  ou  de  poil  de  chèvre,  ou  de  bois. 

2°  Tout  ce  qui  servait  à  l'usage  du  taber- 
nacle. Num.  1.  50.  Ipsi  porlabunt  tabernncu- 
lum  et  omnia  utensilia  ejus  :  Ils  porteront 
eux-mêmes  le  tabernacle  et  tout  ce  qui  sert 
à  cet  usage,  c.  3.  2(5.  11  en  est  de  même  de 
tous  les  vases  et  de  tout  le  reste  du  meuble 
qui  servait  à  l'usage  du  temple. 3.  Rog.  t).36. 
Perfecta  est  domus  in  omni  opère  sua,  et  in 
universis  utensitibus  suis  :  Le  temple  fut 
achevé  dans  toutes  ses  parties,  avec  tout  ce 
qui  servait  à  son  usage. 

3"  Ce  qui  était  à  l'usage  de  chaque  partie 
du  tabernacle  ou  du  temple.  Exod.  30.  17. 
Candelabrum  et  utensilia  ejus  .  Le  chandelier 
et  tout  ce  qui  sert  à  son  usage,  c.  39.  3(i. 
Ainsi,  ce  qui  servait  aux  sacrifices  dans  le 
temple.  1.  Par.  9.  29.  Utensilia  sanctuarii. 

UTER,  DTRIS,  «o-xô?.  Voy.  Lagunccla  ou 
Lagena.  —  Ce  mot  vient  de  utérus,  à  cause 
de  la  ressemblance  et  de  l'usage,  et  signifie  : 

Une  outre,  peau  de  bouc  cousue  et  prépa- 
rée,dans  laquelle  on  mettait  de  l'eau, du  vin, 
de  l'huile  et  d'autres  liqueurs,  avant  l'usage 
des  tonneaux  de  bois.  Matth.  9.  17.  Neque 
mittunt  viuum  novum  in  titres  veteres  :  On  ne 
met  point  de  vin  nouveau  dans  de  vieux 
vaisseaux.  Marc. 2. 22.  Luc. 5.  v.  37.  38.  Voy. 
ViNUM.  Gen.  21.  v.14..  15.19.  Jos.  9.  v.  k.  13. 
Judic.  4.  19.  etc. 

Phrases  tirées  de  ce  mot  : 

Fieri  sicut  utérin  priiina  :  Devenir  comme 
un  vase  fait  de  peau  exposé  à  la  gelée  et 
tout  rétréci  ;  c'est  être  hâve  et  tout  desséché 
par  les  maux  et  les  douleurs  que  l'on  souffre. 
Ps.  118.  83.  Factus  stim  sicut  utcr  inpruina, 
Heb.  in  fumo,  ou  in  fumario  :  ce  qui  revient 
au  même  sens.  David  avait  souffert  beaucoup 
de  maux  dans  les  persécutions  qu'on  lui  a 
faites  ;  on  peut  dire  aussi  qu'il  était  tout  des- 
séché par  le  chagrin  et  l'attente  où  il  était  du 
sei:ours  de  Dieu  dans  ses  maux. 

Congregarc,  ou  statuerc  sicut  in  titre  :  Ras- 
sembler comme  dans  une  outre  ,  ou  dans  un 
vaisseau,  c'est  renfermer  quelque  chose 
dans  ses  bornes,  ce  qui  se  dit  dos  eaux  de  la 
mer.  Ps.  32.7.  Congregnns  sicut  in  utre  ac/uas 
maris  :  Dieu  a  rassemblé  dans  leur  lit  toutes 
les  eaux  de  la  mer,  et  les  a  renfermées  com- 
me dans  un  vaisseau,  c'est-à-dire,  en  un  seul 
lieu,  quoique,  au  commenccmonl,  elles  cou- 
vrissent toute  la  terre, et  l'a  l'ait  avec  la  même 
facilité  qu'un  homme  rassi'mblrrail  dans  un 
vaso  quel()ue  pou  d'eau.  Ps.  "7.  13.  Stutuit 
nquds  quasi  in  ulrr  :  W  resserra  les  eaux  do 
la  mer  comme  dans  un  vase  ;  le  grec  porte 
quasi  ulrem.vl  l'hébren  quasi acervum.  comme 
au  passage  précédent,  quand  Dieu  fil  fiasser 
son  poupb'  à  travers  de  la  morRuuge,  les 
eaux  s'élevèrent  en  un  monceau,  et  s'enflè- 
rent comme  renfermées  dans  une  outre,  (les 


m 


UTE 


UTE 


482 


deux  endroits  peuvent  s'entendre  également 
de  la  mer  Rouge. 

UTERINUS  ,  I,  ôuofi»iT|5toi.— Du  mut  ulerus, 
ventre,  et  signifif  proprement  ce  qui  con- 
cerne le  ventre  des  femmes;  mais  il  signifie 
plus  souvent  : 

Un  frère  né  d'une  même  mère  ;  soit  du  même 
père  ou  d'un  autre.  Gen.  k'3.  29.  Attollens 
Joseph  oculos  vidic  Benjamin,  fralreni  suuin 
uterinum  :  iost'ph  Icvnnl  les  yeux  vil  Ben- 
jamin son  frère,  fils  de  R;ichel,  sa  mère.  c. 
4-4.  10.  On  appelle  mainlenant  frères  utérins 
ceux  qui  sont  nés  de  la  même  mère,  quoique 
d'un  aulre  lit;  mais  dans  l'Ancien  Testament, 
oii  la  polygamie  était  permise,  on  peut  appeler 
frères  utérins  ceux  qui  sont  nés  de  la  même 
mère  et  du  même  père ,  pour  les  distinguer 
des  frères  nés  du  même  père  et  des  aulres 
mères,  comme  Joseph  et  Benjamin ,  nés  de 
Jacob  et  de  Rachel. 

UTERQUE,  UTRAQUE  ,  UTRUMQUE ,  Gr. 
«fiyoTEfos-,  «,  ov.  —  Ce  mot  vient  d'uCer  et  de 
la  syllabe  que,  ajoutée;  mais  uler ,  utrius 
vieiii,  ou  de  TTOTE/io,- ,  ou  de  hif.oç,  uterque,  ei 
signifie  : 

1°  L'un  et  l'autre.  Ephes.  2.  14.  Ipse  est 
pax  nostra  qui  fecit  utraque  unum  :  C'est  lui 
qui  e>t  notre  paix, qui  des  deux  peuples  n'en 
a  fait  qu'un  :  ce  qui  est  rendu  par  ambo,  v. 
16.  et  18.  Eccl.  3  19.  Uniis  interitus  est  homi- 
nis  et  jumenlorum,  et  œqua  utriusque  condi- 
lio  :  Les  hommes  meurent  comme  les  bêtes, 
et  leur  condition  estégale  :  ce  qui  est  un  effet 
du  péché,  d'avoir  ravalé  l'homme,  en  ce  qui 
regarde  le  corps,  à  la  condition  îles  bêles.  Gen. 
2.  25.  c.  15.  10.  Matth.  1.3.  30.  Luc,  7.  42. 
Act.  8.  38.  etc. 

2°  L'un  et  l'autre,  en  parlant  de  plusieurs 
choses  qui  se  réduisent  à  deux.  Act.  23.  8. 
Sadducœi  dicunt  non  esse  resurrcctioncm, 
neque  angelum,  neque  spiritum  :  Les  saddu- 
céens  disent  qu'il  n'y  a  ni  résurrection,  ni 
ange,  ni  esprit.  Pharisœi  autem  utraque  con- 
fitenlur  :  Au  lieu  que  les  pharisiens  recon- 
naissent l'un  et  l'autre,  c'est-à-dire  (\ui\  y 
aura  une  résurrection  et  qu'il  y  a  des  esprits, 
sai'oir  des  anyes  et  des  âmes. 

UTERUS,  I,  vatTT/ip.  Voy.VuLVA  et  Vemer. 
—  Ce  mot  vient  de  uter,  outre,  parce  que  la 
nialriccdela  femme  renferme  l'enfant,  comme 
les  vaisseaux  les  liqueurs, ou,  selon  d'autres, 
de  CSscjoç,  le  ventre,  utérus,  proprement. 

1°  Le  ventre  ou  la  matrice  où  est  renfermé 
l'enfant.  Luc.  1.31.  Ecce  concipies  in  utero  : 
Vous  concevrez  dans  votre  sein  ;  la  sainte 
Vierge  a  conçu  par  le  Saint-Esprit,  c.  2.  21. 
Vocatum  est  ab  ungclo  priusquam  in  utero 
co'nciperelur  :  Le  nom  de  Jésus  lui  avait  été 
donné  par  l'ange  avant  qu'il  fiît  conçu  dans 
le  sein  de  sa  mère.  c.  1.  v.  kl.  kk.  Gen.  25.  v. 
22.  23.  24.  c.  38.  v.  24.  27.  Job.  31.  15.  2. 
Mac.  7.  V.  22.  27.  etc. 

Phrases  impropres  de.  celte  première  siyiiincallori  : 

Habcre  in  utero  (  se.  felum)  :  Avoir  son 
fruit  dans  son  sein  ;  c'est  une  phrase  grecque 
qui  niar(iue  la  grossesse  d'une  femme.  Matl. 
1.  18.  Antequam  convenirent,  inventa  est  in 
utero  hnbens  de  Spiritu  sancto  •  Marie  fut  re- 
connue grosse,  ayant  conçu  par   le  Saint- 


Esprit.  1.  ïhess.  5.   3.  Apoc.  12.  2.  Ainsi  4. 
Reg.  4.  16.  Habebis  in  utero  filium. 

Egredi  ex  utero  :  Sortir  du  sein  de  la 
mère,  naître.  Job.  3.  11.  Quare  egressus  ex 
utero  non  statim  perii  ?  Pourquoi  ne  suis-je 
pas  mort  aussitôt  que  je  suis  né  ?  Voy.  Ma- 
LEDiCERE.  c.  31.  18.  De  utero  rnatris  meœ 
egressa  est  mecutn  miseratio  :  La  compassion 
est  née  avec  moi.  c.  1.  21.  Voy.  Illcc.  Eccl. 
5. 14. 

Ci'tle  phrase  ,  qui  signifie  naître  ,  se  dit 
aussi  des  hommes,  de  qui  naissent  les  en- 
fants. Genos.  15.  4.  Qui  egredielur  de  ute- 
ro tuo,  ipsum  habebis  hœredem  :  Votre  hé- 
ritier sera  celui  qui  naîlra  de  vous.  2.  Reg, 
7.  12.  c.  16.  11.  2.  Par.  32.  21.  Voy.  Venter. 
et  se  dit  de  Dieu  même  d'une  manière  impro- 
pre et  figurée,  pour  signifier  qu'il  crée  ou 
produit  quelque  chose.  Job.  38.  29.  De  cujus 
utero  egressa  est  glacies?  Par  qui  est-ce  que 
se  forme  la  glace  ? 

Ainsi  ,  Gignere  ex  utero  :  Engendrer  ou 
produire  de  son  sein,  c'est  produire  de  sa 
propre  substance  :  ce  qui  se  dit  par  méta- 
phore du  Père  éternel  ,  qui  a  engendré  le 
Verbe  éternel  de  toute  éternité.  Ps.  109.  3. 
Ex  utero  ante  luciferum  genui  te  :  Je  vous  ai 
engendréde  mon  sein  avant  l'étoile  du  malin, 
î.  e.avani  la  création  des  astres. Voy. Lucifer. 
Portari  ab  utero  alicujus  :  Etre  porté  dans 
le  sein  de  quelqu'un,  c'est  en  être  aimé  ten- 
drement. Isa.  46.  3.  Qui  portamini  a  meo  ute- 
ro :  Vous  que  je  porte  dans  mon  sein.  Hebr. 
Qui  portamini  a  me  nb  utero  (èx  xoiXiaf)  :  Vous 
que  je  porte  dès  le  ventre  de  votre  mère; 
vous  dont  je  me  suis  chargé  dès  votre  nais- 
same.  Voy.  Vulva. 

Fructusuieri  .Le  fruit  du  sein  delà  mère: 
ce  sont  les  enfants.  Deuter.  28,  v.  11,53, 
Coniedes  fructum  uteri  (zoiXia)  tut  :  Vous  man- 
gerez vos  propres  enfants.  Voy.  Venter, 
Ainsi,  Soboles  uteri:  Les  enfants  qui  sortent 
du  sein.  c.  30.  9.  Job.  19.  17.  Ftlii  uteri  niei  : 
Les  enfants  que  j'avais  mis  au  monde,  dit 
Job.  19.  17.  Isa.  49.  15.  Stirps  uteri.  c.  48. 
19.  Voy.  Fructos. 

DilecCus  uteri, amantissimus  «<eri  :  Le  cher 
fruit  des  entrailles  d'une  mère;  c'est  un  en- 
fant que  l'on  aime  tendrement.  Prov.  31.  2. 
Quid,  dilecle  uteri  mei?  Que  vous  dirai-je, 
mon  fils  bien-aimé?  Ose.  9.  16.  Interficiam 
nmantissima  uteri  vorum  :  Je  ferai  mourir  les 
enfants  pour  qui  ils  auront  plus  de  tendresse, 
Gr.  xà  TÉzxa,  filios. 

Ex  utero,  de  utero,  ab  utero,  U  xaàia;.  1. 
Dès  le  ventre  de  la  mère,  ou  depuis  la  nais- 
sance. Act.  3.  2.  c.  14.  7.  Claudus  ex  utero 
matris  sxiœ  :  Boiteux  dès  le  ventre  de  sa  mère. 
Ps.  21.  11.  Ps.  57.  4.  Ps.  138.  13.  Isa.  48.  8. 
Matth.  19.  12.  Ainsi,  Galal.  1.  15.  S-grega- 
vit  me  ex  utero  matris  meœ.  Voy.  Segreoake. 
Ce  qui  peut  s'entendre  de  toute  éternité, 
comme  Isa.  49.  v.  1.5. 

2.  Dès,  ou  dans  le  sein  de  la  mère.  Isa.  44. 
V.  2.  24.  Formutor  tuus  e.r  utero  :  Celui  qui 
vous  a  formé  dans  le  sein  de  votre  mère.  Ps, 
70.  7.  Ose.  9.  11.  Ab  utero  :  Dans  le  sein  de 
leurs  mères.  Luc.  1.  15.  Spirilu  sancto  rc- 
picbitur  adhuc  ex  utero  matris  suœ  :  II  «cra 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACRKE. 


485 

rempli  du  Snint-Espril  dès  le  ventre  de  sa 
mère;  c'esl-à-dire,  dans  le  sein  de  sa  mère. 
A Oy.  Exi'LTARE.  Judic.  13.  v.  3.  7.  c.  16.  17. 
On  peul  encore  prendre  en  c!!  sens  ces  en- 
droits, Ps.  21.  11.  Ps.  57.  4..  l's.  138.  13.  Isa. 
48.  8.  c.  46.  3.  Qui  gestamini  a  nieo  utero, 
pour,  a  me  ah  utero  :  Vous  que  je  soutiens 
dès  le  temps  que  vous  étiez  dans  le  sein  de 
voire  mère.  Voy.  Vulva. 

2'  Le  vcnire  et  les  intestins.  2.  Parai.  2t. 
15.  /Egrotabis  pessimo  languure  uleri  {y.oàix) 
tui  :  Vous  serez  trayuillé  d'un  (lux  de  ventre 
très-douloureux.  Joram  mourut  d'une  diar- 
rhée qui  lui  faisait  vider  ses  entrailles.  Voy. 
ViTAUA.  Job.  -20.  14.  Panis  ejus  in  utero  illius 
vertetur  in  fel  aspidum  :  La  nourriture  qu'il 
prendra  se  changera  dans  son  ventre  en  poi- 
son. 

3°  La  mère  qui  a  porté  son  fruit  dans  ses 
entrailles.  Isa.  13.  18.  Lactantibus  laeris 
(t£zvov,  Filius]  non  miserebuntur  :  Ils  i\'au- 
roiit  nulle  compassion  des  femmes  enceintes, 
Oit  qui  ailaitciit  leurs  enfants  ;  Heb.  Fructus 
uteri  non  wiserebuntur. 

4°  L'inléricur,  les  entrailles,  le  cœur,  ou 
l'esprit.  Job.  lo.  35.  Utérus  ejus  prœpr.ral  do- 
los  :  Son  cœur  médite  des  fraudes  et  des 
tromperies.  Job.  38.  18.  Coarctat  spiritus 
Mterùnei  ;  Le  soutQe  que  j'ai  dans  les  entrail- 
les me  presse,  et  je  ne  puis  retenir  ce  que 
j'ai  à  dire. 

DTHAI.  —  Un  de  ceux  qui  revinrent  de  la 
captivité  de  Babylone  sous  le  roi  Artaxersès. 
1.  Esdr.  8.  14.  De  (iliis  Begui,  Ulhai  et  Za- 
chur. 

UTL  —  De  la  conjonction  ut,  lorsqu'elle 
signifie. 

Afin  que.  Philem.  v.  14.  Sine  consilio  tuo 
nihil  volui  facere,  titi  (îva)  ne  velut  ex  necessi- 
taie,  bunuin  luum  esset  :  Je  n'ai  rien  voulu 
faire  sans  votre  avis  ,  désirant  que  le  bien 
que  je  vous  propose  n'ait  rien  de  forcé. 

UTI;  xç.â'r'Jxi.  —  Du  Grec  fSîtv,  solere,  con- 
suescere,  et  signifie  proprement,  user  d'une 
chose ,  s'en  servir ,  l'employer  à  quelque 
usage,  et  se  dit  de  tout  ce  qui  sert  de  moyen 
pour  arriver  à  la  fin  qu'on  se  propose,  ou, 
pour  obtenir  ce  que  l'on  recherche  comme 
sa  fin;  on  use  des  moyens,  on  jouit  de  la  fin  ; 
dans  l'Kcriture  : 

1°  User  de  quelque  chose,  s'en  servir.  1. 
Cor.  7.  3!  Qui  utuntur  hoc  mundo,  tamquain 
non  tituntur  :  (Jue  ceux  qui  usent  de  ce 
monde  ,  soient  comme  n'en  usant  point , 
qu'ils  n'en  usent  qu'en  passant;  Gr.  comme 
n'en  abusant  poini.  1.  "Tim.  1.  8.  Bona  est 
Icx,  si  guis  en  légitime  utatur  :  La  loi  est 
bonne,  si  quelqu'un  en  use  comme  on  en 
doit  user.  c.  o.  "23.  Modico  vino  utere  :  Usez 
d'un  peu  de  vin.  Deul.  22.  5.  Eccl.  31.  19. 
etc.  Ainsi,  1.  Cor.  7.  21.  Sed  et  si  potes  fieri 
liber,  mugis  utere  ;  Qu.ind  iiiême  vous  pour- 
riez devenir  libre,  usez  plutôt  de  cette  comli- 
tion  d'esclave  pour  votre  bien  ;  d'autres  ex- 
plii.|ucnl,  si  vous  pouvez  devenir  libre,  ser- 
vez-vous pluiAt  de  cet  .ivantage. 

2"  Jouir  de  quelque  chose,  s'y  reposer 
comme  dans  sa  fin.  Siip.  2.  (i.  Utamur  crea- 
tura  (amguam  injuvenlute  celcritcr  ;  jliitons 


484 


nous  d'user  des  créatures  pendant  que  nous 
sommes  jeunes;  ou,  comme  on  lait  dans  la 
jeunesse.  Les  méchants  qui  parlent  en  cet 
endroit  jouissent  des  créatures  comme  de 
leur  souverain  bien.  Fruamur  bonis  quoe 
sunt  :  Jouissons  des  biens  présents,  disent- 
ils,  en  cet  endroit.  Eccl.  2.  10.  Hanc  ratus 
sum  partem  meam  si  uterer  labore  meo  :  J'ai 
cru  que  mon  partage  était  de  jouir  de  mes 
travaux. 

Phrases  tirées  de  ce  verbe  : 

Uti  iniguis  manibus  :  User  de  violence  et 
de  force  contre  la  justice.  2.  Mac.  4.  hO.  Ly- 
simachus  armatus  fere  tribus  millibus  iniquis 
manibus  uti  cœpit  :  Lysimaque  arma  environ 
trois  raille  hommes,  et  commença  à  user  de 
violence.  Celte  phrase  est  grecque,  et  Ion 
s'en  sert  pour  marquer  l'injure  par  laquelle 
on  blesse  quelqu'un  le  premier,  et  sans  en 
avoir  été  offensé;  Gr.  z-/T>ip?'/To  x^ipû-j  àoizwv. 

Uti  levitiite  :  User  d'inconsiame,  faire  quel- 
que chose  par  légèreté  d'esprit.  2.   Cor.  1 
17.  Numquid  levitate  usus  sum? 

un  fiducia,  User  de  liberlé.  2.  Cor.  3.  12. 
Multa  fiducia  utimur  :  Nous  vous  parlons 
avec  toute  sorte  de  liberté.  Voy.  Fiducu. 

3°  Abuser  de  quelque  chose,  en  user  mal. 
Eccli.  26.  13.  In  fitia  non  aiertente  se,  firma 
cuslodiain.  ne  inventa  occasione  utatur  se  : 
Gardez  sûrement  la  fille  qui  ne  détourne 
point  sa  vue  des  hommes  ,  de  peur  qu'elle 
n'abuse  d'elle-même,  si  elle  en  trouve  l'oc- 
casion. 

4°  En  user  avec  quelqu'un  bien  ou  mal,  le 
traiter  bien  ou  mal.  Gon.  12.  16.  .Abram  bene 
usi  sunt  propter  illam  :  Us  traitèreut  bien 
Abram,  à  cause  d'elle  ;  savoir,  de  Sara.  c.  16. 
6.  Utere  ea  utlibet  :  Usez-en  avec  elle  comme 
il  vous  plaira. 

UTILIS,  F.;ùfiliiJLoç.  — Cet  adjectif,  qui 
vient  ti'uti,  se  fait  par  syncope  de  l'ancien 
mot  utibilis,  et  signifie  proprement,  ce  qui 
sert,  ou  qui  peut  servir,  ce  qui  se  met  en 
usage;  mais  le  plus  souvent  il  signifie, 

1°  Ce  qui  est  utile,  profitable,  avantageux, 
en  quoi  que  ce  soit.  1.  Tim.  4  8.  Corporalis 
exercitatio  ad  modicum  utilis  est,  pielas  au- 
temad  omnia  utilis  est  :  Les  exercices  corpo- 
rels servent  à  peu  de  chose;  mais  la  piété 
est  utile  à  tout.  Tit.  3.  8.  Hœc  sunt  bona  et 
utilia  hoiiiinibus  :  Ce  sont  là  des  choses  vrai- 
ment bonnes  et  utiles  ;  sarojr,  la  pratique 
des  bonnes  œuvres.  Eccl.  1().  4.  Utile  (x/jeio-tov) 
est  mori  sine  filiis  quam  relinqucre  filius  im- 
pios  :  Il  est  plus  avantageux,  etc.  Le  positif 
se  met  quelquefois  pour  le  comparatif.  \'oy. 
BoNUM.  Philem.  v.  11.  Hebr.  12.  10.  Judic. 
17.  9.  2.  lleg.  17.  14.  etc. 

2"  Ce  qui  sert  à  (juehiue  chose;  ce  qui  est 
propre  à  quelque  usage.  2.  Tim.  3.  16.  Om- 
nis  scriptura  divinitus  inspirata  utilis  est  ad 
doccndum,  ad  arguendum,  ad  corripiendum, 
ad  crudii-ndum  :  Toute  écriture  (jui  est  inspi- 
rée de  Dieu,  est  utile  pour  instruire,  pour 
reprendre  ,  pour  corriger  et  pour  conduire  à 
la  piété  et  à  la  justice.  2.  Mac.  12.  12.  Luc. 
14.  35  2.  Tim.  2.  v.  14.  21.  llar.  6.  58. 
3'  Ce  qui   profite  cl  réussit  bien,  ce  qui  <^ 


486 


UTI 


UVA 


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un  bon  succès.  Sap.  h.  3.  Multigena  tmpio- 
ruin  multiliido  non  erit  utilis  {xpri<Ttix;vei-j]  :  La 
race  des  méchanls, quelque  mulliplioe  qu'elle 
soit,  ne  réussira  point.  Eccli.  20.  iO.  Est  da- 
lum  quod  non  est  utile  ;  Il  y  a  un  don  qui  est 
inutile;  c'esl-à-dire,  qui  ne  réussit  point  à 
celui  (|ui  le  fait. 

h'  Ce  qui  est  bon  et  préférable  à  une  autre 
chose.  Rom.  2.  18.  Probas  ulilivra  [Stxfspov, 
Differens)  ;  \"ou9  savez  discerner  ce  qui  est 
de  plus  utile,  bien  ou  mal;  le  Grec  peut  si- 
giuliir  ce  qui  est  excellent. 

UTILITAS,  Tis  ;  ùfiluu.  —  De  l'adjectif u/j- 
lis. 

Uiilité,  profil,  avantage.  Rom.  3.  1.  Quœ 
îitilitas  circuincisionis?  QneMc  est  l'utiiiié  de 
la  circontision?  1.  Cor.  12.  7.  Unicuii/ue  da- 
lur  manifestatio  Spiritus  ad  alililalem  (to  o-jft- 
5/£|5ov)  :  Les  dons  du  Saint  Esprit  qui  se  font 
connaître  au  dehors,  sont  donnés  à  chacun 
pour  l'utilité  de  l'Efjlise.  Ps.  29.  10.  Quœ  uti- 
litas  in  suntjuinc  mco  ?  Quelle  utilité  relire- 
rez-vous  de  ma  mort?  Eslh.  16.  9.  Eccli.  20. 
32.  c.  .■.0.  23.  Voy.  Tri>titia.  Jerem.  30.  l3. 
Voy.  CuRATio,  etc.  Ainsi,  Baruch.  6.  59.  Sol 
et  luna  ac  sidera,  emissa  ad  ulililales  (/^pîix), 
obnudiunt  :  Le  soleil  et  la  lune  et  les  astres 
paraissent  pour  l'utilité  des  hommes  ,  et 
obéissent  à  bien,  au  lien  que  les  idoles  ne 
servent  à  rien.  Voy.  Emittere. 

Phrases  (lui  vieruieiu  de  ce  mot  : 

Conferre  ulilitatem  nlicui.  Procurer  de 
l'avantage,  être  utile  à  quelqu'un.  2.  Mac.  2. 
26,  Ut  legentibus  util i tas  confcralur. 

Consuierc,  ou  desercire  utilitulibus  suis  : 
Procurer  ses  intérêts.  2.  Mac.  4.  21.  c.  11.  v. 
i:.  26. 

UTILITER,  adv.  —  Utilement,  avantageu- 
sement. Tob.  6.  5.  Sunt  hœc  necessaria  ad 
medicamenta  uliliter  :  Ces  ehoses  sont  néces- 
saires pour  des  remèdes  qu'on  peut  employer 
utilement. 

UTINAM.  — Ce  mol  est  formé  de  u^  quand 
il  niar(|ue  un  souhait,  Gr.  t'iO;,  iitinam,  et  de 
la  particule  nani,  qui  signifie  veto,  ou  uutem, 
comme  elle  se  prend  dans  quis-num,  et  vient 
du  mot  Grec  ft«v,  selon  les  Do;  iens,  qui  si- 
gnifie la  même  eliose.  Voy.  Nam. 

1°  Plût  à  Dieu,  à  la  mienne  volonté.  Galat. 
il.  12.  Utinam  [ofElov,  Ulinum]  el  abscindan- 
tur  qui  vos  contui  bant  :  Plût  à  Dieu  que  i  eux 
qui  vous  troublent  l'nssenl  plus  que  circon- 
cis 1  Voy.  Abscinoere.  1.  Cor.  4.  8.  2.  (^or. 
11.  1.  Apec.  3.  13.  Gen.  17.  18.  Exod.  iô.  3. 
Num.  14.  3.  etc. 

2°  0  si  1  par  exclamation.  Deut.  32.  29. 
Ulinam  sapèrent  (oùx  è-fpnnai/.v,  Non  sapue- 
runt)  et  intell if/ei ent !  0  s'ils  avaient  eu 
quelque  sens,  ils  auraient  couipris  ma  con- 
duite ! 

3°  Que  si,  par  hasard.  Job.  20.  23.  Ulinam 
(eiîTwçj  impleatur  venler  ejus  :  S  il  jirenil  plai- 
sir à  remplir  son  estomar  de  viaiubs;  ilcbr. 
après  qu  il  aura  pri>  plaisir  à  rem|)lir,  etc. 

UTIQLE.  —  Adverbe  en  usage,  pour  assu- 
rer quelque  chose,  qui  vient  de  ul,  el  de 
l'enclitique  que,  el  s'exprime  en  Grec  en 
dilTérenlcs  manières,  et  signifie, 


1°  i^ertainement  ,  sans  doute.  Luc.  h.  23. 
Ulique  (ttkutk;,  Omnino)  dicetis  mihi  hanc  si-- 
nnliludinem  :  Sans  douie  (|ue  vous  m'appli- 
querez ce  proverbe.  Act.  21.  22.  c.  28.  k.  1. 
Cor.  3. 10.  c.  9. 10.  Luc.  7.  26.  Utique  (7r«vT«f) 
dico  vobis;  Gr.  x«£,  etiam.  Ps.  57.  v.  2.  12. 
âpa,  cerle. 

2°  Oui  [vai,  Etiam)  pour  répondre  affirma- 
tivement à  une  demande.  Matth.  21.  16.  Jé- 
sus aulem  dixit  eis ,  ulique:  Oui,  leur  répon- 
dit Jésus.  11  faut  séparer  «a'/ue,  de  ces  au- 
tres paroles  qui  suivent,  Numquam  leyislis, 
selon  le  Grec.  c.  9.  28.  Marc.  7.  28.  Joan. 
11.27. 

3°  Aucunement,  nullement,  point  du  tout. 
1.  Cor.  16.  12.  Ulique  (-àvTwf,  Omnino)  non 
fuit  voluntas  ut  nunc  veniret  :  Mais  il  n'a 
point  voulu  du  (oui  venir  présentement. 

4°  Ulique,  qui  répond  ordinairement  à  la 
particule  â-j,  n'est  dans  le  latin  que  par  élé- 
gance el  pour  servir  d'ornement  au  discours; 
mais  quoiqu'il  soit  superflu,  il  ne  laisse  pas 
d'avoir  quelque  force  pour  exprimer  le  sens. 
Matth.  24.  43.  Vigilarel  «aV/we:  Sans  doute 
qu'il  veillerait,  c.  25.  27.  Luc.  7.  39.   Joan. 

8.  42.  c.  14.  V.  7.  28.  etc.  Ainsi,  dans  l'Ancien 
Testament,  Ps.  50.  18.  JJedissem  ulique.  Ps. 
54.  13.  Isa.  10.  15.  c.  43.  19.  Jer.  23.  22. 
etc. 

5  Savoir,  c'est  que.  Mich.  6.  9.  Iiidicabo 
tibi  quid  Doniinus  requiral  a  te,  ulique  [kW  ri, 
Nisi,  quam)  facere  judicium  :  Je  vous  dirai 
ce  que  le  Seigr)eur  demande  de  vous;  c'est 
que  vous  agissiez  selon  la  justice. 

UTRINQUE.  —  De  1  adjectif  uterque  se  fait 
cet  adverbe  qui  signifie, 

JJes  deux  côés.  de  pari  cl  d'autre  {ïvOvj  z«; 
Éveil.).  Ezech.  40.  12.  Cubitus  unus  finis  ulrin- 
que  :  Une  coudée  finissait  les  rebords  qui  se 
répondaient  el  qui  séparaient  les  chambres 
les  uni's  des  autres. 

UTRUM.  —  Adverbe  du  neutre  utrum,  le- 
quel des  deux,  et  marque  un  doule. 

Si ,  savoir  si,  Gen.  18.  21.  Yuhbo  utrum 
clamorem  qui  vtn<l  ad  me  opère  complevcrint  : 
Je  verrai  si  leurs  œuvres  répondi  nt  à  ce  cri 
qui  est  venu  jiisquà  moi  :  Dieu  a  voulu 
marquer  par  ces  paroles  combien  il  con- 
damne la  témérité  de   nos  jugements.   Eccl. 

9.  1.  Nescil  liomo  utrum  amore  an  odio  diynus 
iii;  L'homme  ne  sait  s'il  est  digne  d'amour 
ou  de  h.iine  ;  soit  qu'on  l'eiilende  de  cet 
amour  stable  que  Dieu  porte  à  ses  élus;  soit 
parce  que  l'on  ne  sait  pas  certainement  si 
on  fait  SCS  actions  d'une  manière  assez  pure 
pour  être  dignes  d'être  aimés  de  Dieu,  Joan. 
7.  17.  1.  R,g.  12.  3.4.  Reg.  I.  2. 

UTRUM  NAM.  —  De  l'adverbe  utrum  et 
de  la  particule  nam.  \'oy.  Utinam. 

Si,  savoir  si,  1.  Reg.  10.  22.  Consuluerunt 
Dominum,  ulrum-nam  venlurus  esset  illuc  : 
Ils  coiisnlièrenl  iv  Seigneur  pour  savoir  si 
Saùl  viendrait  en  ce   lieu-là.  I.  Esdr.  5.    17. 

UVA  ,  jE  ;  CTTKjJu'Aii.  —  Du  verbe  grec  Cuv, 
plucrc  ,  parce  qu'il  y  a  beaucoup  d'eau  dans 
les  gr.iins  de  raisin. 

!•  Raisin,  grappe  de  raisin.  Matth.  7.  16. 
Luc.  6.  44.  Neqae  de  rubo  vindemianl  uvam  : 
On  ne  coupe  poiijt  de  grajipc  de  raisin  sur 


487 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE 

11. 
24.. 
15. 


m 


10. 
23. 
13. 


l'on 


des  ronces.  Voy.  Spina.  Gen.  hO.  v. 
Num.  6.  3.  c.  13.  v.  21.  2'k  Deut. 
Judic.    9.  27.  Jer.  8.  13.  2.  Esdr. 

etc. 

Façons  de  parler  Urées  de  ce  mot . 

Uvœ  primitiirum  :  Les  raisins  que 
recueillait  pour  en  offrir  les  prémices.  Levit. 
25.  5.  Uvris  priiniliarum  luarum  non  colliges. 
Voy.  Primitif. 

Sanguis  uvœ  :  Le  jus  du  raisin.  Voy.  San- 

GUIS. 

Uva  passa  :  Raisin  cuit  au  soleil.  1.  Regr- 
25.  18.  c.  30.  12.  2.  Reg.  16.  1.1.  Par.  12. 
40.  D'où  vient, 

Ab  uva  passa  usque  ad  acinum  :  Depuis  le 
raisin  sec  jusqu'à  un  pépin  ;  c'est-à-dire,  tout 
ce  qui  sort  de  la  vigne.  Num.  6.  h.  Quidquid 
ex  vinea  essepotest,  ab  uva  [s-i^ifj\o-j.  Cortex 
uvœ)  ])assa  usque  ad  acinum  non  cumedent  : 
Les  Nazaréens  devaient  s'abstenir  de  vin  et 
de  tout  ce  qui  peut  enivrer.  Voy.  Passus, 

A,  UM. 

Prœcox  uva  :  Raisin  mûr  avant  le  temps, 
marque  ce  qui  donne  de  la  joie.  Eccli.  51. 
19.  Efflorebit  tamquam  prœcox  uva  :  La  sa- 
gesse a  fleuri  dans  moi ,  comme  un  raisin 
mûr  avant  le  temps;  ce  qui  lui  donnait  de 
la  joie.  Voy.  Prscox. 

Facere  uvas  :  Porter  des  fruits;  ce  qui  se 
dit  de  la  vigne.  Isa    5.  v.  2.  4.  Voy.  La- 

BRUSCA. 

Calcator  uvœ  :  Celui  qui  foule  le  raisin 
dans  la  cuve  ;  ce  qui  signiGe  tous  ceux  qui 
travaillent  à  la  vendange.  Jercm.  48.  33. 
Auios.  9.  13.  Voy.  Calcator. 

Uvœ  in  deserto  :  Dts  grappes  de  raisin  dans 
un  désert;  c'esl-à-dire,  une  chose  .ngréabie  et 
qui  vient  à  propos.  Ose.  9.  10.  Quasi  uvas 
in  deserto  inveni  Israël  :  J'ai  aimé  Israël 
comme  des  grappes  de  raisin  que  l'on  ren- 
contre dans  le  désert  :  Un  voyageur  altéré 
dans  un  désert,  ne  peut  rien  trouver  de  plus 
agréable  que  des  grappes  de  raisin  :  Dieu 
fait  voir  par  celte  pensée  combien  il  aimait 
son  peuple. 

Comedere  uvam  acerbam  ;  Manger  des  rai- 
sins verts  et  en  avoir  les  dents  agacées.  C'é- 
tait un  proverbe  parcni  les  Juifs,  qui  disaient 
que  leurs  pères  avaient  mangé  des  raisins 
verts  et  que  les  dents  de  leurs  enfants  en 
avaient  été  agacées,  pour  marquer  que  les 
mauv  qu'ils  souffraient  étaient  l'effet  de  la 
mauvaise  conduite  de  leurs  pères.  Jer.  31.  v. 
29.  30.  Non  dicent  ultra,  patres  coinederunt 
uvam  (o'(/yaÇ)  acerbam,  et  dénies  filiorum  ob- 
stupuerunt  ;  sed  omnis  qui  comederit  uvjm 
acerbam,  obslupescent  dentés  cjus.  Les  Hé- 
breux se  plaignaient  que  Dieu  les  ariligeait 
à  cause  des  crimes  île  Manassé.ce  roi  impie; 
mais  il  leur  fait  entendre  que  sMs  étaient 
punis,  c'était  parce  qu'ils  imitaient  l'imiiielé 
de  leurs  pères,  il  est  vrai  que  les  enl'anls 
peuvent  élre  punis  pour  les  péchés  de  leurs 
pères,  parce  qu'ils  leur  appaitiennent.  \  oy. 
Jer.  15.  4.  Quand  donc  Jérémie  et  Kzérhiel 
disent  que  l'enfant  ne  portera  point  l'iniquité 
de  son  père,  mais  (ju'il  sera  puni  pour  sa 

(iropre  faute,  cela   s'entend  de   la  peine  de 
'âme  qui  enferme  la  condamnation  de  Dieu  ; 


mais  pour  ce  qui  est  des  maux  de  cette  vie 
les  enfants ,  quoique  saints  qu'ils  soient, 
peuvent  avoir  part  à  la  vengeance  que  Dieu 
exerce  sur  les  péchés,  ou  de  leurs  pères,  ou 
de  ceux  qui  ont  vécu  longtemps  avant  eux. 
Ezech.  18.  2. 

2°  La  conduite  et  les  œuvres ,  qui  sont 
comme  des  fruits  que  produit  une  vigne. 
Deut.  32.  .32.  Uva  eorum,  uva  fellis  :  Leurs 
œuvres  sont  des  œuvres  pleines  de  fiel  et  de 
malignité.  Dieu  fait  voir  l'ingratitude  de  son 
peuple,  qu'il  compare  à  une  vigne  qui  a  dé- 
généré entièrement,  et  qui,  au  lieu  de  bons 
raisins  qu'il  en  attendait,  n'en  a  porté  que 
d'amers  et  de  mortels.  Isa.  2.  21.  Quomodo 
conversa  es  mihi  in  pravum,  vinea  aliéna?  Isa. 
5.  V.  1.  2.  7.  Voy.  Vinea,  \  inum. 

3"  Les  impies,  qui  sont  comme  les  fruits 
d'une  mauvaise  vigne.  Apoc.  14.  18.  Vinde- 
mia  botros  vineœ  terrœ,  quoniammaturœ  sunt 
uvœ  ejus  :  Coupez  les  grappes  de  la  vigne  de 
la  terre,  parce  que  les  raisins  en  sont  mûrs. 
C'est  ce  qui  sera  exécuté  comme  le  dit  saint 
Matth.  13.  41.  Millet  Filius  liominis  angelos 
suos,  et  colligcnl  de  regno  ejus  omnia  scanda- 
la,  et  omnes  qui  operantur  iniquiiatem. 

UXOR,  is;  yuv/i.  Voy.  Mulier.  —  Ce  mot 
vient,  ou  ab  ungendis  postibus  ,  comme  qui 
dirait  unxor,  parce  que  les  nouvelles  mariées 
frottaient  de  graisse  les  poteaux  de  la  porte 


de  leurs  maris,  ou  du   grec 


opoç, 


uxor, 
ou  enfin  de  l'hébreu  Isca ,  comme  la  femme 
du  premier  homme  est  nommée  dans  la  Ge- 
nèse. 

1°  Femme  mariée.  1.  Cor.  7.  2.  Unusquis- 
que  suam  uxorem  habeat  :  Que  chacun  vive 
avec  sa  femme  pour  éviter  la  fornication  ; 
car  d'ailleurs  il  est  bon  que  l'homme  ne  tou- 
che aucune  femme.  Prov.  19.  14.  Domus  et 
divitiœ  dantur  a  parentibus,  a  Domino  autem 
proprie  uxor  prudens  :  Toutes  les  richesses 
et  tous  les  avantages  que  l'on  reçoit  de  ses 
père  et  mère  ne  sont  point  comparables  au 
bien  que  Dieu  fait  de  donner  une  femme 
sage.  Deut  17.  17.  Non  habebit  uxores  pluri- 
mus  :  Le  roi  n'aura  point  une  muîlilude  de 
femmes.  David  en  eut  plusieurs,  parce  que 
Dieu  ne  le  défendait  pas  aux  rois  dans  l'an- 
cienne loi,  peut-être  à  cause  de  l'espérance 
qu'ils  avaient  de  devenir  pères  du  Messie. 
Mais  il  n'en  eut  pas  celte  grande  mulliludo 
que  Dieu  leur  détend  ici,  et  qui  l'ut  cause  de 
la  mort  de  Salomon  ,  son  fils.  Aag.  Qu.  27. 
Gen.  2.  27.  Ephes.  5.  31.  Goloss.  3.  19. 
Eph.  5.  25.  etc.  D'où  viennent  ces  expres- 
sions : 

Uxor  patris  :  La  femme  de  son  père,  pour 
mar()uer  une  belle-mère.  1.  Cor.  5.  1.  llaut 
uxorem  patris  sui  aliquis  habeat  :  Jusque-là 
qu'un  d'entre  vous  abuse  de  la  femme  de  son 
père  ,  c'est-à-dire,  de  celle  qui  lui  tenait  la 
place  de  sa  propre  mère. 

Unius  uxoris  vir  ;  Un  homme  qui  n'a  épousé 
qu'une  femme.  1.  Tim.  3.  v.  2.  12.  Tit.  1.  6. 
Dans  les  premiers  temps  de  l'Eglise,  comme 
on  était  obligé  de  prendre  pour  ministres  do 
l'iîglisc  des  hommes  mariés,  on  prenait  ceuK 
qui  n'avaient  épousé  ((u'uiie  feiii'ne  ,  parce 


489 


ZAB 


ZAB 


400 


que  la  bigamie  est  ordinairement  une  mar- 
que (l'incontincnre. 

Uriius  viri  uxor  :  Une  femme  qui  n'a  eu 
qu'un  m.iri.  1.  Tim.  5.  9.  Vidua  eligatnr  non 
minus  sexaginta  annorum  ,  quœ  fueiit  unius 
viri  uxor  :  Que  celle  qui  sera  choisie  pour 
être  au  rang  des  veuves  n'ait  pas  moins  de 
soixante  ans  ,  qu'elle  n'ait  eu  qu'un  mari. 

Vxvr  fornicationum  :  Une  femme  prosti- 
tuée, adonnée  à  toutes  sortes  de  déhanches. 
Ose.  1.  2.  Sume  tibi  uxorem  fornicationum  : 
Allez  prendre  une  prostituée  jjour  être  votre 
femme.  Voy.  Formcatio. 

Vxor  fœderis  :  Une  femme  légitime  par  la 
contrat  que  le  mari  a  fait  avec  elle.  Mal.  2. 
14.  Uxor  pubertalis  :  Une  feinine  qu'on  a 
épousée  dans  sa  jeunesse,  c.  2.  14.  I-'ominus 
testificatus  est  inter  te  et  uxorem  pubertatis 
tuœ  :  Le  Seigneur  a  déclaré  par  un  comman- 
dement formel  l'union  qui  doit  être  entra 
vous  et  la  femme  que  vous  avez  épousés 
dans  votre  jeunesse  :  Et  Iufc  pnrticeps  tua  et 
uxor  fœderis  tut.  Voy.  Particeps. 

Vxor  adolescentiœ  :  La  ft-mme  qu'on  a 
épousée  dans  sa  jiMinesse.  v.  15.  Uxorem  ado- 
lescentiœ tuœ  noli  despicere  :  Ne  méprisez  pas 
la  femme  que  vous  avez  prise  dans  votre  jeu- 
nesse. 


X ANTHICUS,  I  ;  SavTtxi?.  —  On  nom  de  mois 
chez  les  Macédoniens  qui  répond  à  notre 
mois  d'avril;  chez  les  Hébreux  Nisan,  et 
PItarnmdii  chez  los  Egyptiens.  2.  Mac.  11. 
30.  His  qui  commeant  usquc  ad  diem  trigcsi- 
muin  meusis  Xanlhici,  damus  dexlras  securi- 
lalis  :  Nous  accordons  un  passi-port  pour 
ceux  qui  vouiliont  venir  jusqu'au  trentième 
du  mois  xanthi(|ue,  c'est-à-dire  une  trêve  de 
quinze  jours  ;  car  ceci  fut  accordé  le  quin- 
zième du  même  mois.  v.  33.  38. 

XENIUM,  i;  Ssviov.  —Ce  mot,  qui  est  grec. 


Dttcere  uxorem  :  Epouser  une  femme , 
Mallh.  22.  V.  24.  25.  Luc.  U.  20.  c.  17.  27. 
etc.  c'est  Z>i«cere  domum.  Voy.  Dccere. 

2"  Celle  qui  est  promise  ou  fiancée  s'ap- 
pelle de  ce  nom.  Gen.  29.  2.  Da  inilii  uxorem 
meam  :  Donnez-moi  ma  femme  ,  puisque  le 
temps  auquel  je  dois  l'épouser  est  accompli. 
Deut.  22.  24.  Mallh.  1.  20.  Voyez  Despo?-- 

SÀTDS. 

3°  La  Synagogue  est  appelée  l'épouse  et  la 
femnae  de  Dieu.  Ose.  2.  2.  Quoniain  ipsa  non 
uxor  mea,  et  ego  nonvir  ejus  :  Elle  n'est  plus 
mon  épouse,  et  je  ne  suis  plus  son  mari.  Dieu 
parle  de  la  synagogue  ou  du  peuple  d'Israël 
qui  s'élait  abandonné  à  l'idolâtrie.  Ps.  108. 
8.  Isa.  54.  1.  Jer.  3.  1.  Ainsi  l'épouse  de  Jé- 
sus-Christ. Apoc.19.7.  Venerunt  nuptiœ  Agni, 
et  uxor  ejus  prœparavit  se  :  Les  noces  de  l'A- 
gneau sont  venues,  et  son  épouse  s'est  pré- 
parée à  le  recevoir,  c.  21.  9.  Ostmdam  tibi 
spotisam ,  uxorem  Agni  :  Je  vous  montrerai 
l'épouse  qui  est  la  femme  de  l'Agneau;  ou 
bien  la  femme  qui  est  i'épouse  de  l'Agneau. 
Cette  épouse  est  l'Eglise  repiéscnlée  sous 
la  figure  d'une  femme,  c.  12.  v.  I.  2.  5.  sic. 

UZAL,  Heb.  Peregrinator.—  Fils  de  Jectan. 
1.  Par.  1.  21.  Voy.  Usal. 


X 


vient  de  iévoç,  liospes,  hAt«  ,  parce  que  c'est 
proprement  un  présent  que  l'on  faisait  aux 
ambassadeurs  des  pays  étrangers  ,  ou  entiu 
nu  présent  dont  on  régalait  les  hôtes.  On 
appelle  de  ce  nom  les  présents  et  les  étren- 
nes  que  l'on  se  fait  au  commencement  de 
l'année. 

Présent,  don  gratuit.  Eccli.  20.  31.  Xenia 
et  dona  excœcant  oculos  judicum  :  Les  pré- 
sents et  les  dons  aveuglent  les  yeux  des  ju- 
ges ;  Gr.  des  sages.  1.  Mac.  11.  24. 


z 


ZABAD,  Hebr.  Dos.  —  Nom  de  plusieurs 
hommes.  1°  Un  descendant  d'Esron  ,  fils  do 
Nathan  el  père  d'Ophal.  1.  Par.  2.  v.  36.  37. 

■1"  Un  fils  (l'Ephraïm.  c.  7.  20. 

3"  Un  des  vaillants  hommes  de  David,  fils 
d'Oholi.  1.  Par.  11.  41. 

'i-  Un  des  meurtriers  de  Joas ,  fils  de  Sem- 
maaih.  2.  Par.  24.  26. 

ij"  Deux  d(!  ceux  qui  avaient  épousé  des 
femmes  étrangères.  I.  Esdr.  10.  v.  27.  43. 

ZABADilil,  ORUM,  Gr.  Za^Maïo*.  — Peuples 
d'Arabie  ,  que  Josèphe  appelle  Nabuthéms, 
1.  Mac.  12.  31.  Divertit  Jonathas  ad  Arabus 
qui  vocanlur  Zabadœi  :  Jonathas  marcha  de 
!à  vers  les  Arabes,  (lui  sont  appelés  Zaba- 
déens,  ou  plutôt  Nahathéens ,  desceiitlants  do 
Naliajolh,  qui  hahilenl  du  côté  du  Levant. 
^ Oy.  Naiujoth. 

DlCnUNN.    {)K    VHILUL.    SAl^HÂB.    IV 


ZABÂDIA  ou  ZABADIAS,  Hebr.  Dos  Dei. 
—  1°  Deux  descendants  de  Béria,  de  la  tribu 
de  Benjamin.  1.  Par.  8.  v,  15.  17. 

2°  Dn  fils  de  Jeroliam  de  Gedor,  lequel  so 
joignit  à  David,  c.  12.  7. 

3°  Un  lévit(s  portier  du  temple,  fils  do 
Meselemia.  c.  26.  2. 

4°  Fils  d'Asahel,  qui  commandait  avec  lui 
vingt- quatre  mille  hommes,  c.  27.  7. 

S"  Un  lévite  du  temps  de  Josaphat.  2. 
Parai.  17.  8. 

6  Un  des  principaux  officiers  do  Josaphat. 
c.  19.  11. 

ZABBAI,  Hebr.  Muscœ  meot. —  Un  de  ceux 
qui  avaient  épousé  des  femmes  étraugèrcs. 
I.  Esdr.  10.28. 

ZABDl,  Hebr.  lUttatus.—  1"  Fils  de /are, 

16 


491 


de  la  tribu  de  Juda,  aïeul  d'Achan.  Jos.  7.  v. 
2.  17.  18. 

2°  Un  homme  de  la  tribu  de  Benjamin,  fils 
de  Sima  ou  Semeï.  1.  Par.  8.  19. 

ZABDIAS,  Hebr.  Zabdi.  —Un  officier  de 
David,  intendant  des  provisions  de  vin.  1. 
Par.  27.  27.  Zabadias  Aphonites.  Voy.  Apho- 

NITES. 

ZABDIEL,  Hebr.  Dolatus  a  Deo.  —  1*  Un 
officier  de  David.  1.  Par.  27.  2. 

2°  Un  autre  qui  cominand;iil  à  128  hom- 
mes dans  Jérusalem  après  le  retour  de  la 
captivité.  2.  Esdr.  11.  11. 

3°  Un  prince  des  Arabes  qui  fit  couper  la 
tête  à  Alexandre  et  l'envoya  à  Ptolémée.  1. 
Mac.  il.  17.  Et  abstulit  Zabdiel  Arabs  caput 
Alexandri ,  et  misit  Ptolomœo.  Voy.  Alexan- 

DEH. 

ZABINA  ,  M  ,  Hebr.  Fluxus.  —  Un  mari 
d'une  femme  étrangère.  1.  Esdr.  10.  43. 

ZABUD,  Hebr.  Dotatus.  —  Fils  de  Nathan, 
prince  de  la  cour  do  Salomon  ,  et  un  de  ses 
favoris.  3.  Rfg.  h.  5.  Zabud  filius  Nathan 
sacerdos,  amicus  régis.  Voy.  S.CEKnos. 

ZABULON,  Hebr.  Buliitdculam.  —  1"  Lo 
dixième  fils  de  Jacob,  qu'il  eut  ili'  Lia.  Gènes. 
30.  20.  Appellavil  nomen  ejus  Zabulon  :  Lia 
nomma  son  sixième  fils  Zabulon  :  c'était  le 
dixième  des  enfunts  de  Jacob  et  le  sixième 
de  Lia.  c.  3:j.  2).  c.  46.  Ik. 

2°  La  tribu  de  Zabulon  ou  les  descendants 
de  Ziibulou ,  qui  ont  fait  une  des  tribus 
d'Israël.  Gen.  49.  13.  Zabulon  inlittore  maris 
habitubit  :  Zabulon  habiiera  sur  le  rivage  de 
la  mer,  et  s'étendra  jusqu'à  Sidon.  Cette 
tribu  avait  à  son  orient  la  mer  de  Galilée,  et 
la  u)cr  Méditerranée  à  l'occident,  et  trafi- 
quait avec  les  Sidonieos.  Deut.  33.  18.  Num. 
1.  V.  9.  30.  c.  7.  2'k  Deut.  27.  13.  Jos.  19.  v. 
10.  IG.  Juiiic.  1.  oO.  c.  4.  V.  6.  10.  c.  5.  v.  14. 

18.  c.  C).  33.  elc. 

3°  Le  pays  où  s'établit  la  tribu  de  Zabu- 
lon. Mallii.  4.  3.  Habilavit  in  Capharnauiii  , 
in  finibus  Zabulon  :  iéiua  ,  quillanl  la  ville 
de  Nazareth  ,  vint  demeurer  à  Capharnaùai, 
sur  les  confins  de  Zabulon  (cjui  est  appelée  la 
terre  de  Zabulon,   v.  15.  et  Isa.  1>.  1),  Jos. 

19.  V.  27.  34.  Pertransit  nsque  Zabulon  :  La 
frontière  de  la  tribu  de  Ncphtali  [tasse  ver» 
Zabulon  du  côté  du  midi.  Judic.  12.  12.  Mor- 
tnusquc  est  (ic  srpullas  in  Zabulon  :  Il  fut  en- 
seveli dans  Zabulon;  Hebr.  et  Gr.  à  Aiaîon, 
dans  la  terre  dr  Zabulon.  2.  P.ir.  30.  10. 

ZABULONlTliS,  jî.  ~  Qui  est  de  la  tribu 
ou  du  (lays  de  Z.iUulon.  Judic.  12.  11.  6'»» 
successil  Aialun  Zabulonilvs  :  Aialon  de  Za- 
bulon succéda  à  Jephté.  1.  Parai.  27.  19.  Za- 
bulonitis  prœcnU  Jesmaias. 

ZACIL-liUS,  Hebr.  Parus,  justus.  —  1"  Uu 
(•apiiaiiie  sous  Judas  Machabée.  2.  Mach.  10 
29.  Machubœus  ad  eorum  expitynadunem,  rc- 
licto  .Simone,  et  Josepho  ,  itemque  Zocliœo  : 
Machabée  laissa  pour  les  forcer  Simon,  Jo- 
."«eph  et  Zuchée.  Grutius  croit  ((u'il  faut  lire 
Joseph,  fils  de  Zacharie,  dont  il  est  parlé.  1. 
Mac.  5.  v.  18.56.  Le  grec  porte  Zachée  comme 
le  Iuliu. 

2"  Un  chef  des  publicains  qui  reçut  Jésus- 
Christ  dans  sa  maison.  Luc.  19.  v.  2.  '6.  8. 


DICTIONNAIRK  DE  PHILOLOGIE  S.\CREE, 

ZAGHAI,  Hebr.  Punis.  —  1 


in 

Un  Juif  dont 
les  descendants  revinrent  de  la  captivité 
au  nombre  de  760.  1.  Esdr.  2.  9.  2.  Esdr. 
7.  14. 

2"  Le  père  de  Baruch,  qui  contribua  au  ré- 
tablissement de  la  ville  de  Jérusalem.  2.  Ëï)d. 

3.  20. 

ZACHARIAS,  lE,  Hebr.  Memor  Domini.  — 
1°  Un  des  descendants  de  Ruben,  considéra- 
ble dans  sa  tribu.  1.  Par.  5.  7. 

2°  Zacharias ,  fils  de  Jéroboam  II ,  après 
un  interrègne  de  douze  ans,  régna  à  Samarie 
pendant  six  mois,  et  fut  tué  par  Sellum  ,  qui 
régna  en  sa  place  ,  l'an  du  monde  3232.  4. 
Reg.  14.  29.  c.  15.  v.7.  8. 

3"  Le  père  de  la  reine  Abi,  mère  d'Ezéchias. 

4.  Reg.  18.  2.  2.  Par.  29.  1.  où  elle  est  appe- 
lée Abia. 

4°  Un  lévite  portier ,  fils  de  Moâollamia. 
l.Par.  9.21.  c.  26.  v.  2.  14. 

5°  Un  autre  lévite,  fils  de  Jehiel,  qui  de- 
meurait à  Gabaon.  v.  37.  Il  est  nommé  Za- 
char,  c.  8.  31. 

6°  Un  autre  lévite,  descendant  de  Merari, 
du  leiups  de  David.  1.  Par.  15.  v.  18.  20.  c. 
16.  5. 

7°  Un  prêtre  du  même  temps.  1.  Par.  15 
24. 

8°  Un  lévite,  fils  de  Jésias,  descendant 
d'Oziel.  l.Par.  24.25. 

9°  Un  autre,  fils  d'Osa  Mérarile,  portier.  1. 
Par.  26.  11. 

10°  Le  père  de  Jaddo,  qui  commandait  sous 
David  à  la  moitié  de  la  tribu  de  Manassé.  1. 
Par.  27.  21.  Voy.  Jaddo, 

11°  Uu  des  principaux  officiers  du  roi  lo- 
saphat.  2.  Par.  17.  7. 

12°  Le  père  de  Jahaziel ,  qui  prophétisait 
au  temps  de  Josaphat.  c.  20.  14.  \  oy.  Jaha- 
ziel. 

l.'}"  Un  des  fils  de  Josaphat.  2.  Par.  21.  2. 

W  Le  fils  de  Joïada,  lequel  fut  lapidé  par 
l'ordre  de  Joas  entre  le  temple  et  l'autel  des 
holocaustes.  2.  Par.  24.  20.  On  lui  ra|iporto 
ordinairement  ce  qui  est  dit  Matth.  23.  35. 
Luc.  H.  31.  L'Evangile,  selon  les  Hébri  ux, 
qu'on  croyait  être  l'original  de  saint  Mat- 
thieu, écrit  en  hébreu,  portail,  comme  saint 
Jérôme  le  remarque,  Zacharie,  fils  de  Joïada, 
et  non  jias  Zacharie  ,  fils  de  Barachie.  D'au- 
tres le  rapportent  à  Zacharie,  [lère  de  saint 
Jean-Baptiste.  \  oy.  Baraciuas. 

15°  Le  fils  de  Zacharie,  petil-lils  de  Joïada, 
selon  saint  Jérôme,  qui  dil  que  celui-ci  est 
ne  après  la  mort  de  sou  père.  2.  Par.  20.  5. 
Ozias  exquisivil  Dominum  in  dicbus  Zucha- 
riœ  inlelliyentis  et  videnlis  Deum  :  Ozias  ser- 
vit le  Seigneur  du  temps  de  Zacharie,  qui 
était  prophète. 

16°  Un  lévite  descendant  d'Asaph ,  du 
temps  d'Ezéchias.  2.  Par.  29.  13. 

17"  Un  autre  du  uiénic  temps,  descendant 
de  Caalh.  c.  34.  12.  c.  35.  8. 

18"  Uu  des  douze  petits  prophètes,  fils  de 
Barachie,  qui  vivait  au  même  temps  quAg- 
géc,  sous  le  règne  de  Darius,  fils  d'IIystaspe, 
roi  des  Perses,  519  ans  avant  Jésus-Christ; 
il  s'unit  avec  ce  prophète  pour  presser  les 
Juifs  df  rebâtir  le  temple  de  Jérusalem.  Il  les 


103 


ZAM 


ZAR 


iU 


exhorte  à  n'imiter  pas  l'impiété  de  leurs  an- 
rélres,  que  Dieu  av.iit  punis  par  la  ruine  de 
leur  pairie  et  par  une  captivité  de  tant  d'an- 
néi'S.  U  est  plein  de  figures  et  de  visions,  par 
lesquelles  il  prophétise  ce  qui  devait  arriver 
aux  Juifs ,  et  principalement  la  succession 
des  quatre  monarchies  qui  devaient  se  ter- 
miner au  règne  de  Jésus-Christ,  dont  il  dé- 
crit la  vie  et  la  passion  plutôt  comme  un 
évangéliste  que  comme  un  prophète.  U  est 
appelé  fils  d'Addo,  dont  il  était  pelil-Gls.  1. 
Esdr.  5.  1.  c.  6.  14.  Il  est  cilé  .Mallli.  iii.  4. 
c.  26.  31.  etc.  27.9.  sous  le  nom  de  Jéré- 
niie. 

19°  Un  de  ceux  qui  revinient  avec  Esdreis 
de  la  caplivilé  avec  150  hommes  de  sa  fa- 
mille. 1.  Esd.  8.  v.  3.  IC. 

20'  Un  autre,  fils  de  Bebaï,  qui  en  revint 
avec  28  hommes  de  sa  famille. 

21»  Un  descendant  de  jElam,  qui  avait 
épousé  une  femme  étnngère.  1.  Esd.  10.  26. 

22  Un  qui  accompagnait  Esdras.  2.  Esd. 
8.  4.  Peut-être  un  des  precédcnls. 

23'  Le  père  d'Aziam,  et  fils  d'Amnrias,  de 
la  tribu  de  Juda.  2.  Esd.  11.4. 

24  Celui  qu'Isaïe  piii  pour  témoin  avec 
Urie.  Isa.  8.  2.  Tliéodoret  cioil  que  ce  Zacha- 
rie  est  le  même  que  le  peiit-fils  de  Joïada, 
dont  il  est  parlé,  2.  Par.  26.  5. 

25°  Le  père  d'un  Joseph,  général  des  Juifs. 
1.  Mac.  o.  V.  18.  36. 

2G°  Le  père  de  saint  Jean-Baplisle,  prêtre, 
à  qui  un  ange  apparut  pour  lui  annoncer 
qu'il  aurait  un  fils  de  sa  femme  Elisabeth, 
qui  étail  stérile.  Luc.  1.  v.  '6.  et  seqq.  c.  3.  2. 

ZACHER,  Hebr.  liecordmio.  ~  Fils  d'Abi- 
gabaiin,  ou  Jehiel.   1.  Par.  8.  31.  \oy.  Za- 

CHARIAS,  II.  .'>. 

ZACHUR,  Hebr.  Memor.  —  1  Fils  di'  Mas- 
ma,  descendant  de  Siméoii.  1.  l'ar.  4.  26. 

2'  Un  lévile,  descendant  de  Mérari,  du 
temps  de  David.  1.  Par.  24.  27. 

3°  Fils  d'Asaph,  chantre  sous  la  direction 
de  son  père.  1.  Par.  25.  v.  2.  10. 

4°  Un  descendant  de  Begui  qui  revint  de 
la  captivité  avec  70  hommes  de  sa  famille.  1. 
Esd.  8.  14. 

5°  Fils  d'Amri,  ijui  fit  bâtir  un  endroit  de 
Ja  ville  de  Jérusalem.  2.  Esdr.  3.  2. 

6°  Un  de  ceux  qui  signèrent  la  promesse 
faite  à  Dieu.  2.  Esd.  10.  12. 

7"  Fils  di'  Matbnnias  et  père  de  Hanan.  2. 
Esd.  13.  13.  Vo).  Ha.nan. 

ZA.MBRl,  H.br.  Cantans.  —  i'  Le  fils  de 
Salu  owSilomi,  de  la  tribu  de  Siméon  ,  qui 
fut  lue  par  Phinces  avec  une  princesse  ma- 
dianite.  Nuiii.  25.  14.  1.  Mac.  2.  2(5. 

2°  Un  officier  du  ni  Ela  qui,  voy.int  sou 
maître  pris  de  vin  dans  la  maison  d'Arsa, 
gouvi'rneur  de  Tlursa ,  se  jeta  lout  d'un 
coup  sur  lui  et  le  tua  pour  régner  en  sa  pla- 
cc.  Lorsiiu'il  fut  sur  h-  trône  ,  il  eslermina 
toute  In  maison  de  Baasa  ,  comme  le  pro- 
phète Jéhu  l'avait  docl.iré  à  Baasa  même. 
Zambri  ne  régna  que  sept  jours;  car  l'armée 
d'Israël,  qui  assiégeait  Gebbelhon  ,  ville  des 
l'bilistins  ,  ayant  appris  que  Zambri  avait 
lue  le  roi,  tout  Israël  établit  roi  Anjri  ,  (|iii 
était  alor»  dans  le  camp  général  de  l'armée. 


Zambri,  voyant  que  la  ville  do  Thersa,  oii  il 
était  assiégé,  allait  être  prise,  entra  dans 
le  palais  et  se  brûla  lui-même  avec  la  mai- 
son royale  l'an  du  monde  .'ÎOIo.  Ainsi  Jéhu 
est  appelé  Zambri  par  Jésabel,  pour  lui  re- 
procher sa  perfidie,  parce  qu'il  avait  lue  Jo- 
ram,  son  roi,  comme  Zambri  le  sien.  4.  Re" 
9.  31.  .  ' 

3°  Nom  de  pays  dans  l'Arabie  Heureuse,  j 
Jerem.  25.  23.  dont  les  habitants,  que  Pline 
appelle  Zamrem,  lib.  G.  c.  28.  ont  été  appe- 
lés de  la  sorte  d'un  fils  de  Gelura,  nommé 
Zamram,  Gen.  25.  2.  Peperit  ei  Zamram,  et 
Jecsan  ,  et  Madan,  et  Madiun.  Ci's  peuples, 
qui  sortirent  des  enfants  de  Celura,  occupè- 
rent l'Arabie  Heureuse  et  s'étendirent  jus- 
qu'à la  mer  Rouge,  et  sont  ordinairement 
appelés,  dans  l'Ecriture  Filii  Orientis  :  L(  s 
Orientaux.  Isa.  11.  14.  Jer.  49.  28.  Ezech. 

25.  10. 

ZAMIRA  ,  le. ,   Hebr.   Cantans.  —  Fils  de 
Béchor,    et  pelit-fils  de  Benjamin.   1.   Par 
7.  8. 

ZAM.MA,  £,  Hebr.  CogUalio  prava.  —  Fils 
de  Jah.itb.  1.  Parai.  6.  20.  ou  plutôt  fils  do 
S  ■me'i  ,  qui  l'était  de  Lobna.  Ainsi  c'est  le 
même  que  v.  42.  selon  quelques-uns.  Voy. 
Zemma. 

ZAMRAN,  Hebr.  Crrnfor.  — Fils  d'Abraham 
etdeCetura.  Gen.  23.  2.  1.  Par.  1.  32.  Voy. 
Zambri. 

ZAMRI,  Cantans.  —  !•  Fils  de  Zara,  petit- 
fils  de  Juda.  1.  Parai.  2.  6. 

2°  Fils  d'Azmolh  et  père  do  Mosa,  descen- 
dant de  Benjamin.  1.  Par.  8.  36.  c.  9.  42. 

ZANOA  ou  ZANOE  ,  Hebr.   Oblivio.  —  1- 
Tille  de  la  tribu  de  Juda.  Jos.  13.  34.  dont 
le  fondateur  était  Jeuthiel.  1.  Par.  4.   18 
2.  Esdr.  3.  13. 

2°  Une  autre  ville  de  la  même  tribu,  dans 
les  montagnes,  v.  36.  c-  11.30. 

ZARA  ou  ZARE.  Hibr.  Oriens,  ou  semen. 
—  1°  Fils  di-  R,;hnel,  et  pelit-fils d'Esaii.  Gen. 
36.  V.  13.  17.  Filil  Rnhuel .  filii  Esau ,  dux 
Nahut ,  diix  Zara  ,  filii  Buseinath  ,  uxoris 
Esau  :  Sjiit  les  pclils-fils  de  Basematli,  fem- 
me d'Esaù.  1.  Par.  1.  37. 

2"  Le  père  de  Jobab,  roi  des  Iduméens. 
Gènes.  36.  33.  1.  Par.  1.  44. 

3"  Un  des  fils  que  Juda  le  Palriarcbc  eut 
de  Th.imar,  sa  bru.  Gen.  38.  30.  Postea  egres- 
sus  est  frater  ejus,  in  cujus  manu  erat  cocci- 
num,  (inem  appcllavit  /«ra  .•  Le  frère  de  Pha- 
res sortit  ensuite,  qui  avait  le  ruban  d'érar- 
late  à  la  main,  et  on  l'appela  Zara.  c.  46.  12. 

1.  Par.  2.  V.  4.  6.  Matih.  I.  3.  Num.  26.  20. 
Zare  a  quo  familia  Zareilarum.  1.   Par.  9.  6. 

2.  Esdr.  11.  24.  11  est  appelé  Zarahi  1.  Parai. 
27.  V.  3.  11. 

4'  Un  fils  de  Siméon,  fils  de  Jacob.   Num. 

26.  13.  Zare  ab  hoc  familia  Zareilarum  :  Zaré, 
chef  de  la  famille  des  Zaréites.  1.  Par.  4.  24.' 
Il  est  appelé  Sohar,  Gen.  46.  10. 

5    Le  bisaïeul  dAchaii,  père  de  Zabdi,  de 
la  tribu  de  Juda.  Jos.  7.  v.  1.  17.  24    c    •*' 
20. 

6°  Un  fils  ou  descendant  de  G.rsom,  fils  de 
Lévi.  1.  Par.  6.  v.  21.  41. 

7*  Un  roi  d'Ethiofiie  ou  d'Egypte  qui  viut 


49S 


DICTIONNAIRE  DE  PHILOLOGIE  SACREE. 


im 


faire  la  guerre  contre  Asa  ,  et  fut  yaincu.  2. 
Parai.  14-.  9.  Egressus  est  contra  eos  Zara 
Mthiops  cum  exercitu  suo,  decies  csntena 
tnitlia,  et  currihus  trecentis  :  Zara  vint  atta- 
quer Asa  avec  une  armée  d'un  million  d'hom- 
mes et  trois  cents  chariots  de  guerre. 

ZARAI.AS,  s. ,  Hebr.  Oriens  Dominus.  — 
Fils  dOzi  et  père  de  Mcrajoth,  descendant 
d'Aaroa  par  Phinées.  1.  Parai.  6.  v.  C.  51. 
1.  Esdr.  7.  k. 

ZARED,  Hebr.  Aliéna  defensio.  — Un  tor- 
rent ou  une  vallée  dans  le  désert  des  Moabi- 
tes.  Num.  21.  12.  Deut.  2.  v.  13. 14.  Yoy.  Tor- 

RENS. 

ZAREHE  ,  Hebr.  Claritas  Domint.  —  Père 
d'Elioénaï  qui  revint  avec  Esdras.  1.  Esd. 
8.  k.  Voy.  Elioenai. 

ZARES.  Hebr.  Corona  miseriœ. —  Femmo 
d'Aman.  Esth.  5.  v.  10.  li.  c.  6.  13.  Voyez 
Aman. 

ZATHAN,  Hebr.  Olivn  earum. ~\Jn  lévile, 
fils  (le  Jebioli.  1.  Par.  26.  22.  Yoy.  Zetham. 

ZAYAN  ,  Hebr.  Tremens.  —  Fils  d'Eser, 
fils  lie  Séir.  Gen.  36.  27.  1.  Par.  I.  v.  4.  2. 

ZEB,  Htbr.  Lxtpus.  —  Un  prince  des  Ma- 
diauites  vaincu  par  Gédéon.  Ps.  82.  12.  Pune 
principes  eortim  sicut  Oreb  et  Z«6  ;  Trailez 
leurs  princes  coinine  vous  avez  Iraiié  Oreb, 
Zeh.  Zébée  et  Salmana.  .ludic.  7.  25.  c.  8.  3. 

ZEBEDiEUS,  I  ,  Hebr.  Dolatus.—  l-  Zé- 
bédée,  lévile,  de<cenilant  d  Asaph,  ch.inlre, 
après  le  retour  de  la  capli\ité.  2.  Esdr.  il. 
17.  Micha,  filins  Zebedœi,  filiits  Asaph. 

2°  Le  père  de  Jacques  et  Jean,  apôlres. 
Mallh.  k.  21.  Viflil  alios  duos  frnlres  Jaco- 
buin  Zebedœi ,  et  Joanncm  frutrein  ejiis  in  7iam 
cun  Zebedœo  pilre  eoruni  :  II  vil  dans  une 
barque  deu\  autres  fièrrs  ,  Jacques  ,  fils  de 
Zébédée  ,  et  Jean  ,  son  frèie ,  avec  leur  père 
Zéliédee,  et  il  les  appela,  c.  10.  3.  c.  25.  37. 
Marc.  1.  V.  19.  211.  c.  3.  17.  c.  10.  .-7.  Luc.  5. 
10.  Jo.in.  21.  2.  Ainsi  leur  mère,  femme  de 
Zéliédee,  qu'on  cioit  être  celle  que  les  évan- 
gélistes  a[)pellent  Salante,  est  appelée  1  i  mère 
des  enfants  de  Zebédée.  Mallb.  20.  20.  Voy. 
Sal<imé. 

ZliBEDIA,  X.  Hebr.  Dus  Vomini.  —  1°  Un 
desceiuianl  de  S.ipiiatias,  (W-  de  M  chaël,  qui 
revint  de  la  caplivilé  à  la  tète  de  qualre-vingts 
hommes.  1.  Esdr.  8.  8. 

2°  Un  de  ceux  qui  avaient  épousé  des  fem- 
mes étrangères,  c.  10.  20. 

ZEBEE,  Hebr.  Viilinu).  —  Un  des  princes 
des  Ma'lianiles  vaincu  et  pris  par  Gédéon. 
Ps.  82.  12.  Judic.  8.  v.  5.  G.  etc.  \  oy.  Zeb. 

ZKBIUA,  M.  Hebr.  Dutnta.  —  Zchida.  mère 
de  Jo.ikim,  roi  de  Jnda.  k.  Keg.  ■S.\.  3S.  A'o- 
men  mutrisejns  Zcbiila.  fil  in  l'haduia  de  Ruma. 

ZKBUL,  Hehr.  JJabiiaculuin. —Zdhxil,  gou- 
vernenr  des  Sicliiiiiltes,  sous  Abiinélecli,  (ils 
de  (jédeon.  Judic.  9.  28.  Consliluil  principem 
Zebiil,  seivitm  suum.  v.  30.  31.  et  seq. 

ZECHKI  ,  Hebr.  Memor.  —  1  Zcchri  ,  fils 
dlsaar,  fils  de  Caaili.  Exod.  6.  2i. 

2"  Un  h()mnie  puissant  de  la  Iribu  d'E- 
phraïm.  2.  Par.  2K.  7.  liodcin  tempore  occidit 
/cflirl ,  vir  potens  l'x  Ephraim  Maasiain,  /î- 
liian  r(!jis  :  En  mftnie  temps  Zéchii  ,  homme 


Irès-puissanI  dans  Ephraïm,  tuaMaasie,  fils 
du  roi  d'Israël  Pliacée. 

3°  Plusieurs  autres  moins  considérables: 
un  fils  de  Séméi  1.  Par.  8.  19.  un  fils  de  Sé- 
sac.  V.  23.  un  fils  de  Jéroham,  des  tribus  de 
Benj.imin  et  de  Juda. 

4°  Un  lévite,  père  deMicha,  etfilsd'Asaph. 
l.Par.  9.  15. 

5°  Un  autre  descendu  de  Gersom.  1.  Parai. 
26.  25. 

G'  Un  officier  de  la  tribu  de  Ruben  ,  père 
d'Eliézer.  1.  Par.  27.  16. 

7°  Le  père  d'Amasias,  capitaine  de  la  tribu 
de  Juda.  2.  Par.  17.  16. 

8°  Père  d'Elisaphat.  2.  Parai.  23.  1.  Voyez 
Elisaphat. 

9°  Un  chef  d'une  famille  sacerdotale.  2. 
Esdr.  12.  17. 

ZECHUR,  Hebr.  Memor.  —  i'  Père  de  Sam- 
mua.  Num.  13.  5.  ^  oy.  Sammua. 

2°  Père  de  Micha  et  fils  d'Asaph.  2.  Esdr. 
12.  3ï.  Le  mêiiie  que  Zéchri.  1.  Par.  9.  13. 

ZELARE  ou  ZELARI  ;  Çi,)oOv.  \  oy.  Zelds. 
Voy.  jEmulari.  —  Ce  verbe  signifie  propre- 
ment, porter  envie,  ou,  en  général,  être  lou- 
ché de  i|Uelque  violente  passion  pour  ou  con- 
tre quel(|u'uii,  de  haine  ,  de  colère  ,  d'envie, 
ou  d'un  ardent  amour  pour  quelque  person- 
ne, et  vient  du  Grec  ZijXof. 

1°  Porter  envie  ,  élre  poussé  de  haine  ou 
d'envie.  Act.  17.  5.  Zelantes  (Ç>î).oûv)  Judœi: 
Les  Juifs  poussés  d'un  faux  zèle;  Gr.  les 
Juifs  qui  étalent  demeurés  dans  l'incredulilé. 
Jac.  4.  2.  Occiditis  et  zelalis  :  Vous  êtes  ani- 
més d'une  haine  et  d'une  envie  qui  vous 
porte  jusqu'au  meurtre.  A'oy.  Occidere.  Ec- 
cli.37.  7.  Isa.  26.  11. 

2"  Elre  poussé  d'indignation  ou  de  jalousie 
contre  quelqu'un.  Psal.  36. 1.  iN'o/i  œmulari  in 
iualiynanlibus.  neque  zelaveris  {■KapuiTiloûrrOat, 
ad  indi(jnationem  pruvocarij  facienles  inii/ui- 
latem  :  N'ayez  point  de  jalousie  contre  ceux 
qui  commetient  l'iniquité.  Ps.  72.  3.  Zelavi 
super  iniques  :  J'ai  été  touché  d'un  zèle  d'in- 
dignation contre  les  méchants,  ou  même 
d'un  zèle  d'envie  et  de  jalousie,  eu  voyant 
leur  prospérité.  Eccli.  9.  16.  Non  zèles  (jlo- 
riaiii  et  opes  peccaloris  :  N'enviez  point  la 
gloire  et  les  richesses  du  pécheur. 

3°  liecliercher  avec  ardeur  et  empresse- 
ment. S.ip.  1.  12.  Nolile  zelure  7Hor/e,;i  ;  Ces- 
sez de  chercher  la  inorl  avec  ardeur  dans  les 
égarements  de  votre  vie;  c'est  chercher  la 
mort  que  de  faire  les  choses  qui  la  procurent 
infaiUiliIement  :  or  celle  morft  n'est  pas  une 
mort  |)assagèie,  mais  une  mort  qui  doit  per- 
dre l'âini'  pour  jamais,  et  la  rendre  sembla- 
ble aux  dénions. 

4"  Etre  jaloux,  être  piqué  de  jalousie  de  ce 
qu'un  autre  jouit  de.  ce  que.  nous  aimons. 
Eccli.  9.  1.  Non  zèles  mulierem  sinus  lui  :  No 
soyez  point  jaloux  de  la  l'emme  qui  vous  est 
unie.  Ne  oslcndat  super  te  nialitiatn  doctrinal) 
nequam  :  De  peur  qu'elle  n'emploie  contre 
vous  la  malice  que  vous  lui  aurez  apprise; 
autr.  I(>  mal  qu'elb^  sait  faire;  oit  bien,  ilo 
peur  qu'elle  ne  devienne  plus  intrigante  et 
(ilus  portée  i\  la  vengeance,  à  cause  des  in- 
justes soupçons  que  vous  aurez  d'elle. 


*!)7 


ZEI. 


KEL 


498 


S'Etre  zélé,  avoir  un  amour  ardent,  soit 
pour  le  bien  et  pour  le  service  île  Dieu.  1. 
Mac.  2.  26.  Eccli.51.  24.  Zelntus  siim  bonum 
et  non  confHnd(tr:i\\\  élé  zéié  pour  le  bien,  et 
je  ne  tomberai  point  dans  la  confusion.  Niim. 
23.  !;}.  Zelnhis  est  pro  Deo  suo  :  Phinées 
a  élé  zélé  pour  son  Dieu. 

Ainsi  zelnre  zeliim,  ou  zelo  :  Etre  Irans- 
porlé  de  zèle  et  d'une  ardente  affection.  1. 
Mhc.  2.  14.  Zelando  zeliim  Dei  :  Pliinéts,  en 
brùhint  de  zèie  pour  la  loi  de  Dieu,  a  reçu  la 
promesse  d'un  sacerdoce  élerni'l,  c'esl-à-dir» 
de  longue  durée  cl  qui  devait  se  perpétuer 
dans  sa  race,  lorsqu'il  tua  l'Israélite  qui  pé- 
chait avec  une  Mailianite.  Num.  23. 8.  6.  Reg. 
19   v.  10.  !4.  Judith.  9.3. 

Soit  pour  autre  rhose,  comme  Dieu  dit  dans 
ses  prophètes  qu'il  a  un  grand  amour  fiour 
sa  (erre  et  son  peuple.  Joël.  2.  18.  Zelatiis 
est  Dominus  terrain  suam.  Z;ieh.  1.  14.  Zela- 
tus  stun  Jérusalem  et  Sion  zelo  imigno  :  J'ai  eu 
pour  Jérusalem  et  pour  Sion  un  aniour  ar- 
dent, c.  8.  2. 

ZELOTES,  M,  Ç)7>MT»i?,  jEmulator.  —  Ce 
mot  signifie,  celui  qui  est  animé  de  zèle  et 
rempli  d'ardeur  par  un  zèle  vrai  ou  faux; 
mais  le  mol  zeloles,  qui  est  souvent  rendu 
par  œmulator  ou  sectator,  Tit.  2.  14.  signitie 
dans  notre  Vulgate  : 

1'  Jaloux,  touché  de  zèle  et  d'indignation. 
Exod.  20.  3.  c.  34.  14.  Dominus  zelotes  nomen 
ejus,  Deus  est  œmulator  :  Le  Seigneur  s'ap- 
pelle le  Dieu  jaloux,  le  Dieu  qui  Vfut  être 
aimé  uniquement;  la  jalousie  dans  l'homme 
est  accompagnée  d'indignation  et  de  trouble; 
mais  dans  Dieu  elle  est  pleine  de  paix  :  cette 
expression  se  lire  de  la  passion  d'un  mari 
qui  punit  une  femme  qui  renonce  à  l'amour 
et  à  la  fidélité  qu'elle  lui  doit  :  ainsi  Dieu  est 
représenté  coinuie  piqué  de  jalousie  pour 
son  peuple,  qu'il  devait  punir  avec  grande 
rigueur,  s'il  reconnaissait  d'autre  Dieu  que 
lui. 

2°  Le  Zélé,  surnom  de  Simon  l'Apôtre. 
Luc.  6.  15.  Act.  1.  13.  Simon  Zelotes  :  Sinioa 
le  Zélé;  ce  nom  lui  fut  donné  parce  (ju'il 
était  natif  de  la  petite  ville  de  Cana  eu  Gali- 
lée, qui  signifie  zelnre,  être  zélé  :  ainsi,  Ca- 
nanœus,  qui  est  de  Ciina,  est  rendu  par  saint 
Luc  dans  son  Evangile  et  d;ins  les  Actes  dc's 
apôtres,  par  celui  de  Ç»)XwTriç,  zélé.  Voy.  Ca- 

NAV.CUS. 

ZELOTYI'IA,  M.  —Ce  mol  est  grec,  formé 
de  ÇâXos,  et  de  tùttoî,  qui  vient  de  tOtttïiv.  frap- 
per; comme  qui  dirait,  Çï!),oTÙ7rT£(v,  être  fra|)|)c 
de  zèle  et  de  passion;  mais  ce  mot  signifie 
proprement,  la  passion  violente  d'un  mari 
ou  d'une  femme,  qui  soupçonne  celui  ou  celle 
(|ui  lui  a  man()ué  de  fidélité. 

Jalousie,  soupçon  d'infidélité.  Num.  5.  14. 
Si  spiritus  zetotijpiwconciiavcritvirum contra 
ttxorem  suam:  Si  le  mari  est  transporté  de 
l'esprit  de  jalousie  contre  sa  femme,  v.  13. 
Addncel  eam  cd  sncerdotem  :  Il  l'amènera  de- 
vant le  prêtre,  et  présentera  pourelle  I  ohlatioii 
qui  s'appelle  un  sacrifice  de  jalousie,  et  une 
obl'iliou  pour  ilécouvrir  l'adultère,  v.  IS.  23. 
29.  30.  hta  est  les  zelolfipiiv  :  C'est  la  loi  du 
sacrifice  de  jalousie,  t^elle  ordonnance  pour 


éprouver  d'une  manière  si  pleine  d'ignomi- 
nie une  femme,  qui  pouvait  quelquefois  êlre 
accusée  sur  un  seul  soupçon,  parait  avoir  été 
faite  à  cause  de  la  dureté  des  Juifs,  qui  au- 
raient pu  s'emporter  jusqu'à  tuer  leurs  fem- 
mes, si  Dieu  ne  les  avait  arrêtés  par  ce  re- 
mède extraordinaire,  qui  était  un  miracle 
continuel,  mais  qui  n'autorise  point  tant  d'é- 
preuves superstitieuses,  dont  on  voit  des 
exemples  dans  l'hisloire,  et  qui  sont  Irès- 
jusiemi'ul  condamnées  comme  des  manières 
de  tenter  Dieu.  Estius. 

ZELOTYPUS,  A.  —  Jaloux  ou  jalouse.  Ec- 
cli.  2;).  V.  8.  9.  Dolor  cordis  et  luctns,  mulier 
zelotypa  :  La  îi'mtne  jalouse  est  la  douleur  et 
l'alfl  clion  du  cœur  In  muliere  zdolypit  flagel- 
lum  iinguœ  omnibus  communicans  :  La  langue 
de  la  femme  jalouse  est  perçante,  et  elle  se 
plaint  sans  cesse  à  tous  ceux  qu'elle  ren- 
contre. 

ZELUS,  I,  JEmtilniio.  —  Ce  mot  est  (ont 
grec,  et  vient  du  verbe  Çé-u,  ferveo,  et  signifie 
une  ardeur  et  une  passion  violente  pour  ou 
contre  quelque  chose,  surtout  pour  détourner 
tout  ce  qui  nous  empêche  de  jouir  du  bien 
que  nous  recherchons;  iiiais  dans  l'Ecriture 
il  a  plusieurs  significations  différentes  et  se 
prend  en  bonne  ou  mauvaise  part. 

1°  Envie,  jalousie.  Act.  3.  17.  c.  13.  45.  Jm- 

dœi  repleli  sunt  zelo  :  Les  Juifs  furent  rem- 
plis d'envie  et  de  colère.  1.  Cor.  3.  3.  Cumsit 
inter  vos  zelus  et  contenlio  :  Puisqu'il  y  a 
parmi  vous  des  jalousies  el  des  disputes.  Jac. 

3.  V.  14.  1().   Isa.  n.  13.  Eccli.  30.  26.  c.  40. 

4.  Ezech.  33.  1 1.  1.  Mac.  8.  Ifi.  Et  non  est  in- 
vidia,  neque  zelus  inter  cos  :  11  n'y  a  ni  envie, 
ni  jalousie  parmi  les  Romains  :  Judas  la 
croyait  ainsi,  peut-èlre  (|u'il  n'y  en  avait 
point  alors  qui  paiûl  publiquement  et  qui 
s'opposât  au  bien  de  l'Etat  ;  car  il  y  a  eu  sou- 
vent de  grandes  dissensions  et  jalousies  entre 
eux.  Voy.  S.  Aug.,  de  Civit.  Dei.  l.  2.  c.  18. 
D'où  vient  : 

In  zelum  mittere  inimicum  :  Rendre  son  en- 
nemi jaloux.  Eccli.  30.  3.  Qui  docet  filium 
suum,  in  zelum  mitlit  inimicum  :  Il  rend  soa 
ennemi  j.ilnux  de  sou  bonheur. 

2'  Zèle,  désir  ardent  de  venger  les  injures; 
soit  envers  Dieu.  Num.  23.  11.  Zelo  meo  com- 
motas  est  :  Phinées  a  élé  animé  de  mon  zèle 
contre  eux.  3.  Reg.  19.  v.  10.  14.  4.  Reg.  10. 
10.  Judith.  9.  3.  Ps.  G8.  10.  Ps.  118.  139.  1. 
Mac.  2.  V.  17.  54.  38.  Joan.  2.  17. 

Soit  envers  les  hommes.  2.  Reg.  21.  2.  Vo- 
luit  Siml  percutere  eos  zelo,  quasi  pro  (iliis  Is- 
raël :  Saùl  avait  entrepris  de  perdre  les  Ga- 
baonites  par  un  faux  zèle  pour  les  enfants 
d'Israël,  ne  voulant  pas  souffrir  ce  mélange 
d'un  piHiple  étranger,  que  Dieu  néanmoins 
y  avait  souffert. 

Soit  celui  de  Dieu  contre  les  méchants. 
Deul.  29.  20.  Furor  ejus  fumet  el  zelus  contra 
liDininein  (7/um.- Que  le  Seigneur  ne  pardonne 
poiiil  à  cet  homme  :  mais  (jue  sa  fureur  s'al- 
lume, et  que  sa  colère  éclate  contre  lui, 
c'est-à-dire  contre  celui  (lui  s'abandonne  à 
la  dépravation  de  saii  cieur.  Num.  23.  11. 
l's.  7,i.  3.  San.  5.  18.  Ezech.   5.  13.  c    'M.  r 


493 


DlCnONNAlUE  UK  l'IllLOLOGlE  SACiitE. 


500 


5.  6.  c.  38.  19.  Soph.  1.  18.  c.  3.  8.  D'où 
yitnt  : 

Susdtabit  zelum  :  II  excitera  sa  colère.  Isa. 
42.  13.  Siciil  vir  prœliator  suscitabit  zelum. 

Operiri  pallio  zeli  :  Se  couvrir  de  sa  colère 
comme  d'un  manteau.  Isa.  39.  17.  ^  oy.  Pal- 

LIUM. 

l'onere  zelum  suum  in  aliquem  :  S'.Tb;)n- 
doiiner  à  la  colère  conire  qui'l(iu'un.  Ezpch. 
23.  23.  Ponam  zelum  menin  in  te  :  Dieu  mo- 
iinre  Jcnisalem  de  rendre  lis  Ciialdéens  ex6- 
culeiirs  de  sa  colère  conire  die. 

3°  Un  ardent  amour  pourqueiqu"un.  k.  Reg. 
19.  3!.  Zeltis  Domini  exercituum  faciet  hoc  : 
C'est  l'amour  ardent  que  le  Seigneur  a  pour 
son  peuple,  qui  le  portera  à  faire  cela.  Isa.  9. 
V.  7.  37.  32.  c.  63.  13.  Zuch.  i.  14^.  c.  8.  2. 
D'où  vi(  nt  : 

Assumere  zelum  :  Faire  paraître  du  zèle  et 
de  l'ardeur.  Ezech. 39.23.  Assumnm  zelumpro 
nomine  sancto  meo  :  Dieu  dit  qu'il  procurrra 
avec  zèle  le  salut  de  son  peuple  à  cause  do 
lui-même. 

k"  Jalousie,  soupçon  d'infidélité.  Prov.  6. 
34.  Zehcs  et  furor  viri  non  parcel  in  die  vin- 
diclœ  :  La  jalousie  et  la  fureur  du  maii  ne 
pardonnera  point  au  jour  de  la  vengeance. 
D'oii  vieni  : 

Auri  s  zeli  :  h'oreillc  jalouse;  c'est  l'oreille 
de  Dieu  qui  s'appelle  un  Dieu  jaloux.  S  ip.  1. 
10.  Anris  zeli  audit  omnia  :  Dieu  entend 
tout,  les  (lensées  même  les  plus  secrètes  du 
cœur  de  l'homme,  et  les  observe  avec  Tal- 
tontion  d'un  mari  qui  serait  jaloux  de  son 
épouse. 

Idolum  zeli  :  L'idole  de  jalousie;  c'était  l'i- 
dole de  B;iai  qui  avait  été  placée  dans  le 
temple,  connue  pour  donner  a  Dieu  de  la  ja- 
lousie et  lui  insulter  :  citto  idole  étant  ado- 
rée au  lieu  même  où  il  dev.iil  être  adoré. 
Ezecli.  8.  V.  3.  3.  Vbi  eral  slotatum  idolum  zeli 
(id  prnvocnndam  œimiliitionem. 

Dure  in  snnguinrm  furoris  et  zeli  :  Répan- 
1  dre  li^  sang  de  ijuclqu'un  dans  un  transport 
de  fureur  et  de  jalousie.  Rzech.  t().  3S.  Dnbo 
te  in  sanguinem  furoris  et  zeli,  i.e.  in  rœdem: Je 
vous  |iuiiirai  il'une  mort  truelle;  Dieu  menace 
Jérusalem  de  la  traiter  avec^  la  même  rigueur 
<|ue  les  maris  transportés  de  fureur  et  de  ja- 
lousie exercent  contre  leurs  femmes  adultères. 

Auferre  zelum  suutn  :  Retirer  sa  jalousie; 
c'est  n'en  être  j)lus  touché.  l']zech.  16.42.  .lu- 
feretur  zelus  meus  a  te  :  Dieu  déclaie  qu'il  ne 
se  mettra  plus  en  colère  conire  Jérusalem, 
parce  (lu'il  ni'  l'aime  plus,  et  (lue  sa  jalousie 
ne  s'enflammera  plus  contre  elle,  parée  qu  il 
ne  1.1  reeoiinaît  plus  pour  son  épouse. 

ZliLPHA  ,  Jî.  Hehr.  Conlemptnm  os.  — 
■Une  femme  servante  de  Lia,  qu'elle  donna  à 
Jacol),  son  m.iri,  (larce  qu'elle  avait  '.esséd'a- 
ivoir  des  enfants,  (len.  29.  24.  c.  'M.  9.  c.  33. 
pii.  c.  37.  2.  c.  46.  18.  Fausie  a  aeeusé  Jacoh 
d'inlempér.ince,  d'avoir  eu  quatre  femmes; 
niais  son  Intention  ayant  élé  de  n'en  avoir 
«ju'iine.il  setioiiva  engagéconlresou  dessein 
à  en  avoir  (jualre;  ce  i|ui  n'était  point  alors 
déf.  ndu  de  Dieu.  Aun.  cont.  Faust,  l.  22.  c. 
47.  48. 

ZFMMA,   «    Hebr.  Scelus.  —  Un  lévite. 


descendant  deGersom,  du  temps  d'Ezéchias. 
2.  Par.  29   12.  Voy.  Zamm*. 

ZEN.'^S,  jE,  Gr.  Vivens,  ou  de  Zeù?,  Jupi-r- 
ter,  quasi  Jovius.  —  Nom  d'homme,  docteur 
de  la  loi.  Til.  3.  13.  Zenam  legisperitnm  et 
Apollo  sollicite  prœmilte  :  Donnez  tout  le 
meilleur  ordre  que  vous  pourrez  pour  le 
voyage  de  Zén-is,  docteur  de  la  loi,  et  d'A- 
pollon, afin  qu'il  ne  leur  manque  rien.  Voy. 
PR.EMITTERE.  Saint  Jérôme  l'appelle  un  hom- 
me aposiolique. 

ZEPHRONA,  H,br.  Falsilas  cnniici.  —  Un 
nom  de  lieu  sur  les  limiti  s  de  la  tribu  de  Juda. 
Num.  34.  9.  Ibuntque  confiniti  usque  ad  Ze- 
phrona  :  Ses  confins  s'élendrout  jusqu'à  Zé- 
phrona. 

ZETHANE,  'Hebr.  Oliva.—  1"  Un  lévite, 
fils  de  Jahiel,  descendant  de  Gersom.  1.  Parai. 

23.  8.  Il  est  appelé  Zathn  c.  2(i.  22. 

2' Un  fils  de  Bal.in,qui  était  fils  de  Jadiel, 
fils  de  Benjamin.  1.  Par.  7.  10. 

ZETHAR,  Hebr.  /•/«  explorons.  —Un  des 
sept  eunuques  ou  premiers  offiiiers  d'.\s- 
suérus.  Esth.  1.  10. 

ZETHU,  Hebr.  0/!i'ff»m.  —  Un  homme  du 
nombre  des  chefs  du  peuple  qui  signèrent  le 
traité  ou  la  promesse  faite  à  Dieu.  2.  Esdr. 
10.  14. 

ZETHUA,  Hebr.  Olivelum  —Un  chef  dont 
les  descendants  revinrent  de  la  captiviié 
de  Babylone.  1.  Esdr.  2.  8.  Filii  Zeihun  945, 
dont  il  ne  se  trouva  plus  que  8'io  dans  le  dé- 
nombrement qui  en  fut  fait  au  retour.  2.  Esdr. 
7.  13.  1.  Esdr.  10.  27.  peut-être  le  même  que 
Zéthu. 

ZIE.Hebr.  Sudor. — Un  homme  delà  tribu 
de  Gad,  fils  d'Abihaïl.  1.  Par.  5.  13. 

ZINA,  Hebr.  Fornicatio.  —  Fils  de  Semeï, 
fils  de  Gersom.  1.  Par.  23.  10.  Voy.  Zizà. 

ZlO,  Hebr.  Iste,  Syriace,  ziv,  splendor.  ■ — 
Ce  mot  signifie  le  mois  qui  répond  en  partie 
à  ceux  d'avril  et  de  mai,  que  les  Hébreux 
appellent //«r,  3.  Reg.  6.  1.  In  anno  quarto 
mense  Zio,  ipse  est  mensis  secundus  :  La  qua- 
trième année  du  règne  de  Salomon,  au  mois 
de  zio,  qui  est  le  second  de  l'année,  .latoir, 
de  l'année  sacrée,  établie  de  Dieu  (Exod.  12. 
2.  Voy.NisAN.)  \.  HT.  Anno  quarto  fiinddla  est 
dnmus  Dominiinmense Ziooii  Zino  :  Le  temple 
commença  d'être  bâti  à  la  (|uatrièino  année 
du  règne  de  Silouion,  et  fut  achevé  la  onzième 
année  de  son  règne,  l'an  du  mondi;  3000, 
avant  Jésus-Christ  1004.  Ce  mois  est  appelé 
Zio,  du  mot  Ziv  ou  Sif,  qui  signifie  lueur 
éclatante,  beauté  ;  parce  que  c'est  en  ce  mois 
que  païaît  la  beauté  des  arbres,  ou  parce  que 
le  soleil  commence  de  luire  avec  plus  d'éclat. 

ZIPH  ,  H<br.  Pix.  —  I  Un  nom  propre 
d'bomtne,  petit-fils  de  Cileb.  1.  Par.  2.  'ri. 
Mesa,  ipse  est  pater  Ziph  :  Mésa,  le  fils  aîné 
de  Caleb,  est  le  père  de  Ziph  ;  (/'aw^res  ea;- 
pliquenl,  fondateur  des  habitants  de  Ziph. 

2°  Une  ville  itans  la  tribu  de  Jnda.  Jos.  13. 

24.  Juxta  terminas  Edom  a  meridie....  Ziph, 
lelem,H(ilotti:l.c  long  des  frontières  d'Edoni 
du  côté  du  midi.  2.  Par.  11.8. 

3  Une  autre  ville  du  mémo  nom.  Jos.  15. 
55.  Maon,  Carmel,  Ziph  :  C'est  ce  lieu  qui  a 
donné  le   nom  au  désert  de  Ziph  où  David 


SOI 


ZON 


ZOR 


S02 


s'était  retiré.  2.  Rog.  23.  v.  14.  lo.  2u  c.  2(1. 
2.  Descendu  in  descrlum  Ziph,  ut  quœreret 
David  in  descrto  Ziph  :  S.iiil  alla  chercher 
David  dans  le  (lé<rrt  de  Ziph,  dont  les  habi- 
tants sont  Ziphœi  .'Cpiix  de  Ziph  qui  vinrent 
trouver  Saiil  pour  l'avertir  (jne  Da\id  était 
caché  d.ins  leur  pays.  Ps.  53.  1.  Ciini  venis- 
sent  Ziphœi.  et  dixissrut  ad  Sntil  :  Nonne.  Da- 
vid absconditus  est  apud  nos?  1.  Rcg.  i23.  19. 

c.afi.  1. 

4° Un  nom  d'homme,  filsde  Jaléléel.  1.  Parai. 
k.  16. 

ZIPH.\,  Hebr.  Istiid  os.  Fils  do  Jaléléel.  1. 
Par.  i.  16.  Filii  quoque  Jaleleel,  Ziph  et 
Zip  ha. 

Z1Z.\,  Hebr.  Splendor,  ou  Fera.  —  1'  Nom 
propre  d'bonniip,  fils  de  Jonathan,  descendant 
de  Jéraméci,  fils  d'Esron    1.  Par  2.  33. 

2°  Un  descendant  de  SIméon,  prince  de  son 
pays.  I.  Par.  ':.  '■". 

3°  Un  lévile,  Gis  de  Sémeï,  descendant  de 
Gersom.  1.  Par.  23.  v.  10.  11. 

k°  Un  fils  de  Roboani  et  de  Maacha.  2  P<t- 
ral.  11.  20. 

ZIZ.\Nl.i,  ORUM.  —  Du  grec  îîÇivtov,  qui 
vieni,  ou  de  ï;w,  ferveo,  ou  du  syriaque  Zi- 
zunia,  à  moins  que  les  Syriens  n'aienl  em- 
prunté ce  mot  du  grec,  el  signifie. 

De  l'ivraie,  ainsi  dite,  parce  qu'elle  enivre; 
c'est  une  mauvaise  graine  qui  croii  parmi  le 
bon  grain,  el  qui  enivre  quand  il  y  en  a  dans  le 
pain.  Mallh.  13.  v.  23.  26.  el  suivants,  lenit 
iniwicns  ejns  et  super  seminuvil  zizania  in 
medio  Iritici  :  Son  ennemi  vint  et  sema  de 
l'ivraie  au  milieu  du  blé  :  L'ivr.iie  sont  les 
enfants  d'iniquité;  l'ennemi  qui  sème  l'ivraie 
c'est  le  diable,  qui  est  uaimeut  l'ennemi  de 
Dieu,  el  qui  veille  loujouis  pour  perdre  les 
âmes.  Mais  quoiqu'on  puisse  eiilendre  par 
celte  ivraie  les  méchants  en  général,  né  in- 
moins  les  Pères  l'expliquent  parliculièrcmcnt 
des  hérétiques  qui  sont  mêlés  avec  les  bons 
en  ce  monde,  et  qui  mêlent  l'erreur  et  le 
men'^onge  avec  la  vérité. 

ZOHELETH,  Hebr.  Eepens.  —  Un  rocher, 
ou  un  lieu  près  de  la  foiilaine  de  Rocrii  dans 
la  vallée  de  Josaphat,  où  Adonias  fil  |)réj)a- 
rer  un  grand  feain.  3.  Reg.  1.  9.  Immolalis 
Adonias  arielihus  et  viliilis  el  universis  pin- 
guibus,  juxla  Inpidem  Zoheleth  qui  erut  vici- 
niis  fonli  Roqel. 

ZOUEI'H,  Hebr.  Scparatio.  —  Fils  de  Jési, 
fils  de  Simon,  fils  de  Caleb.  1.  Par.  \.  20. 

ZOMZOMMIM,  Hebr.  Quam  scelerntissimi. 
—  Des  géanis  d'une  t.iil'.c  fort  haute  exlormi- 
nés  par  les  Ammonites.  Dent.  2.  20.  Terra 
gigantum  rcpulalii  est,  et  in  ipsa  olini  habitn- 
vertint  <ii(j<intrs  quos  Atiuuonitœ  vocaiit  Zotn- 
zommim  :  C'élaienl  de  grands  brigands  qui 
.ibusanl  de  leur  force  cl  de  leur  puissance, 
cxerçiient  toute-;  sortes  d'injusiices  et  de 
violenres.  On  croit  que  ce  sont  les  métncs  que 
ceux  qu'on  appelle  Ziizim. 

ZONA,  /E.  \  oy.  Baltkus  et  Cinguhjm.  — 
Du  verbe  <;wvvJ£tv,  cinqere ,  et  signifie  une 
ceinture  dont  il  y  a  plusieurs  usages;  mais 
le  principal  est  de  resserrer  les  robes  qui 
train.iienl  chez  les  Orient.iux. 

1*  Ceinture  pour  sernr  le  corps  et  relever 


les  robes  longues.  Ps.  108.  19.  Fiat  ei  sicut 
vestimentitm  quo  operitur,  et  sicut  zona  qua 
setnper  prœcingitur  :  Qnc  la  malédiction  lui 
soit  comme  l'habit  qui  le  couvre,  el  comme  la 
ceinture  dont  il  est  toujours  ceint,  c'esr-d-f/i're 
que  celui  qui  se  sera  altiré  la  malédiction  ô". 
Dieu  sera  pressé  de  toutes  sortes  d'afflictions 
et  de  maux.  Ainsi  le  grand  préire  était  ceict 
d'une  ceinture  de  lin  sur  un  vêtement  de 
lin,  Levil.  16.4.  Elle  el  Jean-Baptiste  étaient 
ceints  d'une  ceinture  de  cuir,  i.  Reg.  1.8. 
Matth.  3.  4.  Marc.  1.  6.  Mais  Jésus-Christ 
paraît  ceint  d'uneceintured'orau-dessous  des 
mamelles,  pour  marquer  son  amour  pour 
son  Eglise.  Apoc.  1.  13.  et  les  anges  de 
même  ;  ce  qui  marque  aussi  leur  charité  pour 
assister  ceux  qui  ont  besoin  de  leur  secours, 
c.  15.6. 

2'  Pour  être  plus  libre  à  agir  et  à  marcher. 
Acl.  21.  11.  Tulil  zonam  Pauli  :  Agabus  prit 
la  ceinture  de  Paul,  el  s'en  liant  les  pieds  et 
les  mains,  il  dit  ;  Voici  ce  que  dit  le  Saint- 
Esprit  :  L'homme  à  qui  est  cette  ceinture  sera 
lié  (le  celte  sorle  par  les  Juifs  :  saini  Paul 
était  ceint  et  marchait  continuellement  de 
lieu  à  autre. 

3"  Pour  y  pendre  la  bourse  où  l'on  met  son 
argent.  Mallh.  10.  9.  Marc.  6.  8.  Nolile  pos- 
sidere  aurum,  neque  argcnlum,  neque  pecu- 
niam  in  zonis  vestris  :  Ne  vous  mêliez  point 
en  peine  d'avoir  de  l'or,  ou  de  l'argent,  ni  de 
porter  de  l'argent  dans  vos  ceinlures,  c'est-à- 
dire  dans  vos  bourses  pendues  à  vos  cein- 
lures :  ce  n'est  p':s  que  Jésus-Christ  défendit 
ces  choses  co'mnic  si  elles  élaienl  inutiles  au 
soutien  de  la  vie;  mais  il  leur  voulait  faire  en- 
tendre qu'elles  leur  seraient  dues  par  ceux 
à  qui  ils  annonceraient  l'Evangile.  Yoy, 
Merces. 

4"  Pour  servir  de  parure  et  d'ornement. 
Isa.  3.  24.  Eril  pro  zona  fiiniculus  :  Leur 
ceinture  d'or  sera  changée  en  une  corde  : 
Le  proplièle  par  le  des  filles  de  Jérusalem  qui 
devaient  élre  emmenées  en  ciplivité.  \'oy. 
Fl'nicl'lus.  D'où  vient  : 

Zona  (jhriœ  :  Une  ceinture  d'honneur,  qui 
était  une  m  irque  de  dignité.  Ercli.  43.  9.  Et 
circnmcinTit  cwn  zona  qloriœ  :  Dieu  a  ceint 
,\aron  d'une  ceinture  d  honneur,  i.  e.  glo- 
riruse  ci  précieuse  :  c'est  celle  ceinture  qui 
devait  être  d'un  ouvrage  de  brodei  ie.  Exod. 
28.  39.  Fartes  et  liallcum  opère  plumarii.  \ay. 
Baltkus.  Néanmoin<  le  oio!  ■r:spi(Tzo\o.  qui  est 
rendu  par  zonrt,  signifie  toute  sorle  d'habil- 
lemenl  ;  ce  qui  martiue  en  gênerai  loU's  ces 
vêlements  précieux  dont  Aaron  était  revêtu. 

ZOOM,  Hebr.  Immundits.  —  Un  fils  de  Ro- 
bo.im  el  d'Abihiïl  ,  fille  d'Eliab.  3  Reg. 
11.  19. 

ZOROHÂBEL,  Hebr.  Alienus  a  confiisionc, 
ou  orlus  in  liabtjlone.  —  I"  Fils  de  Salathiel, 
pclil-fils  de  Jeihonias,  qui  ramena  ie  peU|>le 
de  la  caplivilé  d'  Ribylone.  1.  Esdr.  2.  2 
3>  E.dr.  7.  7.  r.  12.  v.  1.46.  lii  suni  qui  vene- 
ruDl  cu'ii  Zorobabcl  .  et  pressa  le  rétablisse- 
ment du  temple,  c.  3.  v.  2  8.  c.  4.  v.  2.  3.  c. 
;>.  2.  Agg.  1.  1.  c.  12.  14.  .Siiscitavil  l)., minus 
spiritwn  Zorolinbel  filii  Sidulliicl,  ducis  Juda. 
c.  2.  V.  3.  5.  22.  24.  Zach.  4.  v.  C  7.  9.  10. 


roî 


DICTIONNAIRE  1)E  PHILOLOGIE  SACREE. 


hOi 


Matlîi.  1.  12.  Luc.  3.  27.  Eccli.  i9.  13.  Il  est 
appelé  Sassabasiv.  1.  Escir.  1.  v.  8.  11.  c.  3.  v. 
14.  16.  Voy.  Sassabasar. 

2°  Fils  de  Phiid;iïa.  qui  étnil  aussi  fils  de 
Jéchonias.  1.  Par.  3,  19.  Dt^  Phndaia  orti  surit 
Zorobahel  et  Semei,  Zorobabel.  genuic  Mosol- 
lain  :  Ainsi,  Jcclionias  eut  entre  autres  fils 
dans  sa  captivité  Salathiel  et  Phadaïa.  v. 
17.  18.  Salathii'l  eut  pour  fils  Zorobabel  qui 
reçut  ordre  di'  la  pari  de  Cyrus  de  ramener 
le  peuple  juif:  Phaiiaïa  eut  aussi  un  fiis  à 
qui  il  donna  le  nièuie  nom,  parce  qu"ils 
étaient  tous  deux  nés  en  Babylone,  selon  la 
signification  du  mot  Zorobabel.  Le  premier 
fut  père  dAbiud.  Matib.  1.  12.  L'autre  fut 
père  de  Mosollam.  1.  Par.  3.  19.  Voy.  Jans. 
Gand.Ce  qui  paraît  plus  croyable  que  ce  que 

FIN  DU  DICTIONNAIUE 


d'autres  disent,  que  Salathicl  et  Phadaïa,  qui 
sont  distingués  manifestement,  1.  Par.  3.  v. 
17.  18.  sonl  le  même. 

ZUZIM,  Hehr.  Postes,  superliminaria.  — 
Les  Suzites.  Ce  ;  oui  des  peuples  qui  furent 
défaits  par  ces  princi-s  d"Oii<'nt  dont  les  rois 
de  la  Penlapole  élaienl  liibutaires.  Gcn.  li. 
Jj.  Chodorlahomor  et  l'ege"  qui  erant  cum  eo, 
percusserunt  Rnphaim  et  Zuzim  cum  eis  :  ces 
miils  Raphdini,  Zuziin  cl  Emim,  sont  des 
noms  de  ;;éants  :  c'csi  pourquoi  les  Sept  :nte 
rende  t  Zuzim  par  celui  des  nalions  fortes  ; 
et  le  Chaldéen  porte  rohustos,  des  liommes 
foKls.  Ainsi  saint  Jérôme  a  reiiiarqiié  dan.s 
ses  Questions  sur  la  Genèsi'.  qu'il  faut  lire 
en  cet  endroit  Robustos,  in  flam,  au  lieu  de 
Zuzim  cwn  eis. 

DE  PHILOLOGIE  SACRÉE. 


iaummiiXimKjnLms 


rrr-tngBi-"-'-njiîr>~rr 


AITERTISSEMENT. 


^ 


Les  personnes  qui  connaissent  ou  qui  ont  entre 
les  mains  le  diciionnaire  de  Leigh  seront  sans  doute 
fort  éionnées  de  ne  point  retrouver  ici  l'ouvrage 
annoncé  au  lïoniispice  même  de  ce  livre.  Nous  allons 
en  quelques  mots  rendre  raison  de  celle  singu- 
larité. 

Sur  la  ré|iutalion  de  ce  dictionn.iire  et  la  haute 
opinion  que  nous  nous  en  étions  faite  nous-niênie, 
d'après  le  nippon  d'autrui ,  nous  avions  d'abord  eu 
dessein  d'en  ilnnner  iiilégralcniei'l  le  texte,  nous 
bornant  seulement  à  y  intercaler  les  niticlcs  omis  et 
qui  sont  en  grand  nomlire ,  el  d'y  ajouter  çà  et  là 
quelques  notes  reciificiUives,  puisées  aux  meilleures 
sources  de  la  science  moderne.  Nous  avions  niéme 
connnencé  sur  ce  pl.m  :  mais  bientôt  nous  nous 
aperçûmes  sans  peine  que  ce  dictionnaire  Umt 
\anté  n'était  en  réalilé  qu'une  compilalinn  indigeste 
de  sentences,  de  rê»eries,  de  laliles  ridicules  et  par- 
fois imlécenies,  empruntées  à  des  auteurs  plus  ou 
moins  orlhodnxcs,  et  cousues  à  la  suite  les  unes  des 
autres  sans  ordre,  siuis  niéiboile  aucune,  se  répé- 
tant, se  contredisant  presque  à  chaque  instant, offrant 
enfin  un  chaos  étrange  dont  la  re|iroduclion  eût  fait 
sans  doute  i)eu  d'Iionnenr  à  l'Imprimerie  Catholique. 
Nous  essayâmes  d'ahnrd  d'y  poiler  la  limiicre  ;  mais 
nous  fûmes  bicnlôt  convaincu  par  expérience  que 
la  rectification  d'un  pareil  texte  était  sans  c(mipa- 
raison  plus  longue  que  si,  refaisant  en  entier  l'ou- 
:  vrage ,  nous  nous  bornions  à  pi  endre  dans  celui  de 
Leigh  et  à  insérer  dans  le  nôire  ce  qui  nous  parai- 
Irail  le  plus  raisonnable.  C'est  ainsi  que  nous  avons 
fait  :  et  c'est  le  résultat  de  ce  travail  que  nous  offrons 
au  public. 

On  n'y  trouvera  proprement  rien  de  nouveau. 
Nous  avons  suivi  pas  ï  \y.\s  le  dictiomiairc  du  savant 
Cfli'iiiuj ,    ainsi    que    le   liéaor   ijn    même   auteur  ; 


avec  un  tel  guide  nous  ne  pouvions  nous  égarei'. 
Les  dictionnaires  de  Buxlor[,  de  Pagnin,  de  Monlnld, 
de  Giraudeuii,  parmi  les  anciens;  et,  parmi  les 
modernes,  ceux  de  Winer  el  d'Ewald  nous  ont  et* 
aussi  d'une  Irès-grande  uliliié;  et  nous  devons  avouer 
que  c'est  à  eux  el  à  eux  seuls  qu'on  devra  attribuer 
tout  le  niérile  de  cet  ouvrage. 

Quant  aux  idées  qui  nous  sont  personnelles,  el  qui 
ne  partent  généralement  que  sur  des  étyniologies 
nouvelles  et  des  rapprochements  plus  ou  moins  in- 
génieux, nous  ne  les  avons  jamais  données  que 
comme  de  simples  conjectures,  el  seulement  pour 
appeler  l'attention  des  hommes  plus  savants  sur  un 
point  coniroversé. 

La  marche  que  nous  avons  suivie  est  la  môme  que 
celle  du  dictionnaire  de  Leigh  ;  avec  cette  différence 
notable  que  nous  avons  moins  cherdié  à  expliquer 
les  passages  obscurs  et  contioversé-,  ce  qui  est  plutôt 
du  ressort  d'un  cours  d'Ecriture  sainte  qu'à  nnm- 
Irer  l'encliatuement  et  le  rapport  des  différentes 
signiticaiions  d'un  môme  mot,  des  différents  ilérivés 
d'une  même  racine,  des  différentes  racines  entre  elles, 
et  à  faire,  pour  ainsi  dire,  el  autant  qu'il  a  été  en 
noire  pouvoir,  la   philosophie  de  la  langue  sainte. 

La  comparaison  l'rériueute  de  l'hébreu  ayec  les 
autres  langues,  soit  de  la  même  famille,  soit  de  la 
faudlle  indo-germanique,  est  aussi  un  point  sur  le- 
quel nous  avons  porté  toute  notre  alleniion.  Dé- 
sirant, anlanl  que  possible,  e(uuplélor  et  rendre 
\raimenl  pliitot"ijique  le  dictionnaire  de  lliiré,  dont 
(Cl  ouvrage  lait  partie,  nous  avons  cru  (|u'il  inqior- 
laii  de  ne  point  négliger  ces  rapprocbemenlscurieiix, 
ces  analogies  frappantes  qui ,  tout  en  faisant  releinr 
le  mot  expliqué,  servent  souvent  à  en  fixer  le  sens 
ou  à  en  justifier  les  (liQ'érenles  signilieations.  Nous 
avons  eu  de   plus  l'interuion  de  prouver,   «liemiii 


Wo  DICTIONNAiUE  DK  I. 

faisant,  (|iie  la  laii.jne  liélMini|iii'  pstvrnimeiu  la  mère 
et  la  siinrce  de  tous  les  autres  langages,  et  ((u-^  c'est 
nlioz  elle  seule  qiie  se  retrouvent  eiuore  au  complet 
ces  rsoiuPS  primitives,  ces  mots  originek  qui  sont 
disséminés  dans  le  monde  entier,  et  dont  la  fnrme, 
parf lili'Micnt  en  rapport  avec  la  niitun^  des  choses 
exprimées,  font  de  l'Iiéhren  la  plus  philosophique, 
la  plus  simple  et  la  plu^  féconde  des  langues. 

Nous  ne  nous  flattons  pas  d'avoir  réussi  :  la  dif- 
ficidié  de  la  lâche  que  nous  nous  sommes  imposée 
et  le  peu  de  lemps  qui  nous  a  été  donné  pour  la  letii- 
plir  seront  notre  excuse  légitime.  Nous  avons  l'es- 
pérance qu'on  voudra  bien  nous  pardonner  les  nom- 
breuses imperfections  de  cet  ouvrage,  en  faveur  du 


A  LANGUE  SAINTE.  506 

motif  qui  nous  l'a  fait  entreprendre  :  car  nous  avons 
voulu  être  utile  et  contribuer,  pour  notre  pirt,  à  ré- 
puidre  dans  le  clergé  l'étude  d'une  langue  qui  de- 
vrait être  la  première  dans  notre  éducation,  comme 
elle  l'a  été  dans  celle  du  genre  humain. 

F.  Tempestini. 
Nota.  —  Ne  pouvant,  faute  de  car;icières ,  ponc- 
Inei-  les  mots  hébreux  expliqués  dans  ce  Diction- 
naire, nous  avons  eu  soin  d'en  donner  la  prononcia- 
tion exacte.  Par  ce  moyen,  les  personnes  qui  con- 
naissent la  l:\ngue  pourront  aisément  suppléer  les 
voyelles  omises,  el  celles  qui  l'ignorent  lire  et  pro- 
noncer l'hébreu  aussi  facilement  que  si  c'était  leur 
propre  langue. 


DICTIONNAIRE 


DE  LA 


LANGUE  SAINTE. 


ïA  ALEPH. 

H{aleph),  première  lettre  de  l'alphabet,  dont  le  aj«  a   plusieurs   autres  significations,   mais   cej 

nom,  comme  celui   de  toutes  les  antres  lettres,   est  signiflcations  re^sortenl  toutes    de    la   première   et 

d'origine  phénicienne.  —  1°  Dans  l'ordre  numérique,  fondamentale,    celle   de, père,   dont   les   différentes 

elle  désigne  l'unité,  et  compte  mille,  quand  elle  est  attributions  ou  qualités  ont  donné  lieu  à  autant  d'ac- 

surmoniée  de  deux  points  :n  pour  =]Ss(«/cp/i)  mil'».—  cepiions  différentes.  Nous    remarquons  en  effet  du 

2*  D.ins  la  prononciation,  c'est  la  plus  douce  des  gut-  père  à  l'enfant  trois  relaiions  principales  :  1»  il  lui 


lurales;  elle  répond  à  IVspril  doux  des  Grecs  ou  à 
notre  h  muette.  —  5°  Dans  la  formation  des  mois, 
tantôt  elle  se  retranche  par  simple  apliérése,  comme 
"in;  (nalilinou)  pour  T;n3N  (a»a/i/i»u»),  nous  ;  t;iiitôl  elle 
s'ajoute,  el  dans  ce  dernier  cas  elle  représente  souvent 
le  pronom  de  la  première  per.-onne,  dont  elle  n'est 


donne  l'origine;  2°  il  l'élève,  ce  ((ui  comprend  l'ali- 
mentation dn  corps,  l'instructioii  de  l'esprit  et  la  di- 
rection du  cœur;  5°  enfin  il  le  gouverne  et  en  est 
le  maiire  naturel  et  absolu.  De  là  les  Hébreux  ont 
donné  et  appl  que  le  nom  de  père  à  tons  ceux  qui 
participent  |d  ss  ou  moins  à  ces  divers  rap;  orts  :  ainsi. 


que  l'abrégé  :  N  poiu-  '';N'  {uni),  moi,  c me  dans  le      1»  aux  ancêtres,  àiiucbpie  degié  qu'ils  puissent  ètie, 

futurdes  verbes,  par  exemple  ;b'apN(cfc'o/),nn]i  tuer,      IRois,  xv,  11;  II  Rois,  xiv,  5.  —  2»  A  l'inventeur  d'un 
jetuerai,  pourST2p'af<(uti!/i''o');niaisd'aiiiresfoiselle      .irl,  d'une  sdence  nouvelle;au  fondateur  d'une  nou- 


n'est  qn'uii  secours  euphonique  (|ui  aide  à  la  pronon- 
ciiilion,  parexeninle:  'J'nVA  {ezroii)  pm\T'JT\'i(z'riia),\ii 
bras.  V<ijez  de  plus  amples  détails  sur  celte  lettre 
dansGesenius,  Instii.  bebr.  §.  18,  48, 49, 52, 121, 130. 
3.N'  {ul)),  père.  Malgré  l'analogie  fr;ip|>ante  de  .signi- 
(icatiou  el  de  (orme  qui  existe  entre  3N  père  et  la 
racine  ,n2X  vouloir,  ce  mot  n'eu  est  pas  moins  un  de 
ces  mots  primitifs  qui  n'oiii  et  ne  peuvent  avoir  d'an- 


velli!  pairie,  Gcn.  iv,  21,  x,  2l,  xvii.  4;  Jos.  xxiv,  5. 
—  3*  Au  bienfaiteur  qui  nourrit  et  soutient.  Job.  xx, 
16;  Ps.  Lxviii,  6;  Is.  xxii,  21.  —  i"  Au  maître  qui 
insiruit,  1  Siiii.  X,  12;  aux  prêtres  el  aux  prophètes 
révélaleiirs  d'une  docirinc  céleste,  .lud.  xvii,  10.  — 
.')"  Au  minisire  qui  é(  laire  et  con-oillc  les  rois,  Gen. 
XLV,  8.  —  6°  Pi  éliiiiieinent  à  toutes  les  nécessités  qui 
mailriseut.  comme  dans  ce  passage  de  Job,  xvii,  14  : 


ire  origine  que  la  nature  même.  C'est  en  effet  le  pre-      rxnn  '2M  ViKip  nnC'S  J'u'  dit  au  sépulcre  :  Tu  es  mon 


mier  cri  de  l'enfant  qui  appelle  s(mi  père;  c'est  d'.iil- 
leurs  le  premier  cpi'd  soit  en  état  de  prononciM-.  Il  se 
ictroiive  enfin  sons  une  forme  plus  ou  moins  sein- 
,  blable  dans  loules  le<  langues  du  monde,  et  c'est  une 
nouvelle  preuve  (pic,  n'appartenant  profirement  à 
I  aucune  en  panicidier,  il  reuionle  à  celle  époque  du 
gi  lire  humain  où  il  n'y  avait  encore  qu'un  seul  laii- 
lfa;(e,  qu'uiwî  si;ule  famille. 


père.  —  '"  Rnlin  celui  qui  possède  une  qualité  quel- 
conque en  est  appelé  le  père  chez  les  Arabes  el  les 
Ethiopiens;  mais  ce  sens  en  hébreu  ne  serelreuve  que 
dans  les  noms  propres  composés, comme  tm^V"'-!* 
{abi-elbon),  père  de  la  force,  c'est-à-dire  fort,  vi- 
goureux. On  en  verra  plus  bas  un  grand  nombre 
d'exemples. 
;n  (il'.),  m.  '.'est  proprement  la  première  pousse, 


507  DICTIONNAIHK  bK  L 

ia  première  appariiiiiii  du  lioiirgeon  naissant  ;  c'<;si 
eii;uiie,  et  par  niéionyiiiie,  ce  vert  léger  ei  lenilie, 
cette  couleur  amoureuse  qui  embellit  la  iiauiru  aiii 
premiers  rayons  du  printemps.  Ce  mol  se  dit  spécia- 
loiiiont  de  riierbe,  comme  dans  ce  passage  de  JdI), 
VIII,  12  :  llNa"!;  ~VJ  L,e  gazon  est  encore  verl.  Canl.  vi, 
H.  Quelques  auteurs  le  confondent  avec  le  suivant. 

SN  (e6),  cliald.,  fruit  nouveau,  fniil  prématuré,  ou, 
comiiie  nous  dirions  en  françiis,  fruit  de  primeur. 
Avec  un  siiflise,  il  prend  la  forme  N3x  \ibbaf,  plus 
souvent  NajN  (in6(i).ou~3;N  {inhall),  par  la  propriélé 
«ingulière  qu'a  le  chaldéen  de  résoudre  le  éagesch 
fort  en  noiiti.  Mais  cette  variation  dans  la  fnrm'e  i  e 
change  rien  à  la  s  gnificalinn  radic:ile,  dont  le  fo:id, 
dont  l'idée  duiiiiiianie  e?l  celle  de  jeniu'sse,  de  fraî- 
cheur, de  beaulé.  3X  [eb)  a  piissé  dans  le  grec,  et  » 
formé  TÎSn,  jeunesse,  ainsi  que  le  nom  de  la  déesse 
qui,  selon  les  théogonies  poétiques  de  la  Grèce,  pré- 
side au  plus  bel  âge  de  la  vie. 

;;n  (abat),  inusité  dans  la  langue  héhraïiine,  mais 
dont  le  sens  priniilil  peut  êlre  facilement  connu  par 
les  secours  que  nous  offre  l'analogie.  En  comparant 
en  effet  cette  r.icine,  soit  avec  les  racines  homnaènes 
niN(n(in/0,ilavoulu,2ht'  (i(inb),iln  désiié,::nx(nftn6), 
il  a  aimé,  qui  toutes  se  rédui^ent,  cmunie  la  pre- 
mière, par  le  reiranchement  des  lettres  surajoutées 
(Gosen.  Grain,  behr.,  §  30)  à  la  monosyllabique  ;x, 
soit  avec  les  dérivés  connus  et  usiiés  2,S'.  :i*ZX  (  Voyez 
ci-après),  il  est  irès-probahle  que  ^ZN  d'it  cxprinier 
primiii veinent  le  premier  désir,  la  première  lendance 
de  la  nature  à  la  reproduction,  le  premier  effort  de 
son  aciivilé  féconde,  enfin  le  fruit  naissant  de  son 
premier  amour.  Et  tel  est  à  peu  près  le  sens  que 
nous  retrouvons  encore  à  celte  racine,  conservée  dans 
le  chaldéen  :  22X  {abbeb),  il  a  pous>é  les  iiremiers 
fruits. 

Nn;3X  (ahagla).  C'est  le  nom  d'un  des  eiinugnes 
d'Assuériis,  roi  des  Perses,  F.sih.  i,  10.  Ce  mol,  étran- 
ger par  sa  f  rine,  paraît  venir  de  deux  racines  con- 
servé<;s  dans  la  langue  hébraïque,  savoir  :  ax  (ab) 
père,  chef,  préfet;  cl  il  (bng)  qui  est  le  nom  géné- 
rique de  tout  ce  que  l'on  mange.  NT.'lv  est  donc  |ilii- 
lôt  un  nom  lioi:oriliq!ie  ([n'iiii  nom  véritablement  ap- 
pcllalif  :  il  sigiiilie  celui  qui  est  préposé  aux  <iiisin;  s; 
c'est  proprement  ce  que  nous  appelons,  dans  nos  lan- 
gues nmdernes,  un  maître d'iiole',  miigislercnlinanim. 

TIN  {abad},  fut.  'IH'  {iobail).  Ce  verbe  en  kil  a 
Irois  sens  bien  distincts,  mais  qui  se  raltachenl  les 
m  s  aux  autres  par  une  liaison  logique.  Il  signilie 
d'^ihord  et  avant  tout  :  s'égarer,  se  perdre,  comme  la 
brebis  loin  de  son  troupeau,  Ps.  cxix,  176;  comme 
le  vnyjgcur  au  milieu  du  désert,  Is.  xxvii,  1.3; 
Kent.  XXVI,  fi;  comme  le  fleuve  dans  les  flancs  cn- 
ir'ouverts  de  la  terre.  Job  vi,  18.  .Mais  parce  ijue 
celui  qni  s'égare  court  bien  souvent  à  une  perle  as- 
surée, -fJH  sijînific  encore:  périr,  mourir  miséia- 
blemetil,  p8.  xxxvii,  ^20.  Kiilin,  parce  que  la  misère 
physique  ou  morale  (;(|iiivaiu  î>  une  mort  anticipée, 
uar  les  maux  sans  nombre  qu'elle  ir.iiiie  après  elle. 


\  LANGUE  SAIM'E.  5o8 

7:H  sijîniOe  en  dernier  lieu,  élie  pauvre,  malbcU' 
r«ux,  misérable,  Job  xxix,  15;  xxxi,  19  ;  l'rov. 
XXXI,  6. 

TIN  (obed),  m.  part,  et  nom  verb.  1*  Misérable, 
infortuné.  —  2°  La  peidiiion,  la  mort,  Nomb.  xxiv, 
20;  Ps.  cxix,  176. 

max  {(ibedali),  fém.  1»  Un  objet  perdu,  égaré,  Ei. 
xxii,  8  ;  Lev.  v,  2-2  ;  Deui.  xxii,  5.  —  2»  Lu  lieu  de 
perdition,  un  abîme,  où  celui  qui  y  tombe  est  en- 
glonii  sans  retour,  Prov.  xxvii,  20. 

ri2N  (abaddon),  m.  1»  Extermination,  Job  xxxi , 
12.  — 2'  Lieu  d'extermination,  le  gouffre  infernal. 
Job  xxviii,  22;  Prov.  xv.  11. 

p2N  (abdan),  m.  pour  TON  {abydan),  la  ruine,  le 
carnage  que  font  par  exemple  les  vainqueurs,  Estb. 
IX,  ii:  c'est  le  sens  aciit. 

rnK  (obdan)  a  la  même  signification,  mais  dans 
le  sens  passif;  c'est  le  carnage  par  exemple  qu'éprou- 
vent les  vaincus,  Eslh.  viii,  6. 

rnx  (nbah),  fut.  .-QX*  (lobeh).  Ce  verbe  signifie 
propreinent  aspirer,  et  se  rattache,  auiant  par  sa 
forme  que  par  sa  signincaiion,  aux  diverses  racines 
homogènes  TX.  ;k'\  a^Tl ,  :nx,  3"n  qui  toiiies  ex- 
priment une  lendance,  une  inclinalion,  un  désir  pins 
eu  moins  marqué,  plus  ou  moins  réalisé.  De  ce  sens 
propre  et  primiiif  en  découlent  deux  aiiires:  1°  il  a 
été  enclin,  il  a  eu  de  l'inclinaiion,  par  consé  |ucnt  : 
il  a  voulu  ;  c'est  le  plus  ordinaire  dans  l'Ecriture,  <  ù 
il  se  rencontre  généralement  accompagné  de  la  né- 
galion,  Exod.  X,  23,  Lev.  xxvi.  21,  Il  Sam.  xiii,  14. 
~-  2°  Il  a  déiré,  mais  de  ce  désir  d'envie  ei  de  con- 
voitise si  fréquent  chez  celui  qui  n'a  pas,  par  consé- 
quent il  a  été  pauvre,  il  a  été  misérable. 

yola.  11  est  un  fait  bien  reniari|uable,  c'est  qu'en 
arabe  le  verbe  correspondant  à  la  racine  qui  nous  oc- 
cupe en  exprime  préci>ément  le  sens  contraire  :  n2>X 
arabe,  il  a  refuse, ilaeudndégoût.  Maiscetteanomalle 
apparente  trouve  facilement  son  explication.  Le  verbe 
rcx  signilie  propremcnl  aspirer;  or  on  peut  aspirer. 
Soit  à  s'approcher  d'un  objet,  soii  à  s'en  éloigner  ;  de 
ces  de  IX  manières  de  voir,  t'Iiéhreii  a  choisi  la  pre- 
mière; l'arabe  s'est  attaché  à  la  seconde;  et  tous 
deux,  en  parlant  du  même  point,  simt  arrivés,  par 
des  voies  opposées,  à  donner  à  un  même  mot  une 
signification  contradictoire. 

"Sx  (ebeli),  volonté,  désir.  Ce  mol  ne  se  rencontre 
qu'une  seule  fois  dans  Job  ix,  2li,  el  ce  passage  est 
des  plus  difliciles  à  entendre  :  mx  II",';»  jy 
Symmiq  le  traduit  :  Avec  les  turques  de  désir»;  la 
paraphrase  chaldaïquc  et  sainl  Jérôme  :  Arec  des 
vaisseaux  chargés  de  fruits  el  dont  on  iiceélère  ta  marche, 
par  I  onséqneni,  liès-rapiiles.  Lu  certain  nombre  de 
inanuscrils  ^uhsliluent  à  ,i;x  la  leçon  ,12'N  el  le  sens 
est  :  des  vaisseaux  ennemis,  des  vaisseaux  de  pirates,  ' 
dont  l'audace  el  la  célérité  sont  le  principal  carac-  ' 
1ère.  Enfin  le  savant  Gescnius  traduit  avec  le  plus 
de  rai^on,  selon  nous  :  des  barques  faites  de  papyrus. 
On  sait  que  le  papyrus,  sorte  de  roseau  q.ii  croit  sur 
les  bords  du  Nil,  servait  aux  Egyptiens  cl  aux  Ethiu- 


50;)  t]0!<>3K 

piens  clscrl  encore  aiijoiird'liui  aux  Arahes  dans  la 
.  coîislruciion  de  leurs  barques,  Pline,  Ilisl.  ual.  vi, 
22;  Tlieophraste,  Uisl.  nal.  iv,  11)  ;  Léon  deLabunle 
Comm.  Mir  CEx.  u,  3.  Or  n2S*  peiil  très-bien  désigner 
lin  rosean  et  par  suiic  le  papyrus.  Nous  avnns  vu 
en  effet  qne  la  racine  nzN  signifiait  en  arabe 
avoir  du  dégoût;  de  cette  signification  'à  celle  de  la 
cau-e  qui  pro  Jnit  le  dég(  ût  il  n'y  a  qu'un  pas  :  niN 
a  donc  pu  être  appliqué  à  un  marais,  à  des  eaux  ma- 
iécag(inses,  et,  par  métonymie,  aux  pl.intes  qui  y 
croissi'nl,  aux  roseaux,  et  enfin  au  papyrus.  Ce  que 
l'induction  nous  révèle,  l'arabe  vient  le  confirmer  ; 
car  le  mot  é([uivalent  signifie  en  effet  dans  celle  lan- 
gue un  ri)seau,  et  particulièrement  le  papyrus. 

''2N  (aboi),  pauvreté,  misère.  Quelques-uns  regar- 
dent ce  mot  comme  une  exclamation  de  douleur, 
Prov.  xxrii,  29. 

D13><  [ebous),  de  D2.S,  le  lieu  où  l'on  engraisse  les 
troupeaux;  en  général  le  bercail,  l'élable,  Job  xxxix, 
t);  Prov.  XIV,  4. 

rS-Kiabalih),  racine  inusitée  en  liébreu,  et  dont 
il  est  assez  dilTicile  de  retrouver  le  premier  sens. 
Selon  Gesenius  elle  aurait  la  même  sgiiific.iiiun 
qu'en  arabe  :  il  a  réjjrimandé,  il  a  menacé;  (piniiin 
probable,  sans  doute,  mais  dtmt  il  n'est  p.is  possible 
d"é|irouver  la  vérité. 

mSX  (abhhah)  est  le  seul  dérivé  meniionné  di^ns 
la  Dible;  encore  il  ne  l'est  qu'une  seule  fnis,  l.z.  \\\, 
20.  Aussi  les  commentateurs  ne  s'a(  coulent-ils  pas 
sur  sa  véritable  signification.  Nous  croyons  volon- 
tiers, avec  le  savant  Gesenius  ,  que  le  texte  d'Ezé- 
cliiel  pariiît  en  cet  endroit  défecineux,  et  qu'au  lieu 
de  1~X\  nrax  il  faudrait  lire  l~-T\  TTSC  macinùo 
ijituln,  le  carnage  que  fait  le  glaive  ;  si^ns  1res  clair 
q'ie  c mlirmeiil  encore  les  trailuclinns  du  clialdéen 
et  des   Septante  ;  ces  derniers  traduisent  (rypayia 

□^n'II^N  (abanilihim),  m.  pi.,  melons,  «oncombres. 
Voyez  1.1  rapine  n'ûS  (buiahh),  à  laquelle  i-e  r:ippurie 
logiquement  ce  mot. 

'3X  (abi),  inlerj.,  hélas!  ô  ciel!  plût  à  Dieu!  Job. 
xxxiv,  ôti.  Le  savant  M.  Dracli  pen^e,  avec  saint  Jé- 
rôme, (|n'il  faut  traduire  ainsi  ce  passage:  Mun  ]icre! 
é]>rouvez  Jnb,  comme  nous  diiions  vulgairement  eu 
français:  Mon  Dieu!  éprouvez  Job.  {Gvsen.Lex.llebr.) 
'3N  (nbi),  père,  nom  propre  di;  la  mère  d'Ezécliias, 
Il  Unis,  xvin,2,  qui  est  appelée  ailleurs  n'ZN  (abiuili), 
tl  Par.  xxix,  I. 

]1iSv~UN  (iibi-(ilboii),  père  de  la  force,  t'esl-à-dire 
fort,  robuste  (Vni/«2  3N  7"),  nom  d'un  des;:uerriers 
de  David,  Il  Sam.  xxm,  51  ;  il  est  appelé  Sn'JX  I 
Par.  XI,  52. 

b.sUX  (abiel) ,  niômc  signific.ilion  (pie  le  piécé- 
dent,  nom  propre  :  1"  Le  même  que  pabi'"'aN' ,  l 
l'ar.  xi,5-2.— 2"  Aieuidu  roiSaiil,lSam.ix,  1;  xiv,  M. 
«]DN''aN  (abiasciph),  père  de  ta  collecte,  c'e>t-;iclire 
colliCtcur,  nom  propre  d'un  lévite  de  la  famille  de 
Coré,  Lz.  VI,  24.  C'est  le  nième  qui  est  appelé 
"TD'^N  {ebiasapli),  I  Par.  ix,  19. 


"jin'ix  5i« 

a-lx  (abib),  un  épi  mûrissanl,  un  épi  avec  sa  tige; 
des  fruits  mûrissants  et  nouveaux;  par  métonymie, 
le  temps  uù  les  fruits  mûrisseni,  Lx.  ix,  51.  Le  mois 
à'abib  fut  consacré  comme  le  premier  de  l'.mnée  re- 
ligieuse, en  mémoire  de  ce  que  les  enfants  tl'lsroel 
éiaient  soriis  de  l'Egypte  en  ce  mois. 

TJ'3x(a('.'3aï(),  ciîjûs  paler  exsullalio ,  nom  propre, 
1°  de  la  fenime  de  Nabal,  qui  devint  plus  laid 
celle  de  David,  I  S^im.  xxv,  5,  14;  2*  de  la  sœur 
de  David,  I  Par.  ii,  16.  Ces  deux  femmes  .sont  aussi 
nommées  par  contr.ictiun  Sj'iX  (ai'iyulj,  Il  Sam.  iii, 
5;  Il  Sam.  xvii,  25. 

p'iN  (dbidan),  père  du  juge,  nom  propre  d'un  des 
chefs  de  famille  de  la  triljii  de  Benjamin,  lors  de  la 
sonie  d'Egypie,  Num.  i,  11  ;  ii,  22. 

ÏTaX  (nbida),  père  de  la  science,  c'est-à-dire 
savant,  sage;  nom  propre  du  fils  de  Madian,  Geii. 
xxv,  4. 

nnx  (abiiah),  dont  le  père  esl  Jcliovii,  nom  propre, 
1"  (lu  second  fils  de  Siinuel,  I  Sara.  viii,2.  —  2" 
De  plusieurs  guerriers,  I  Par.  vu,  6;  xxiv.  11); 
1  Ueg.  XIV,  1;  Neh.  x,  8.  —  5°  Le  même  que  in'2N 
roi  de  Juda. —  i"  Nom  propre  d'une  femme,  I  Par. 
II,  24. 

1iT3N  (abiialioii),  même  signification  que  le  précé- 
dent; nom  propre  d'Abia,  roi  de  Juda,  fils  et  suc- 
cesseur de  Roboani,  Il  Par.  xui,  1,  etc.  Dans  leliye 
des  Rois  le  nom  de  ce  prince  est  conslammeiit  éi  ril 
L'ZN,  (jui  signifie  père  delamer,  c'est-à-dire,  homme 
des  bords  de  la  mer. 

Nin^iN  {abilioii),  eut  llte  paler  est,  ce  qui  vent  dire 
celui  qui  a  Dieu  pour  père;  ille,  lui,  l'êire  par  ex- 
cellence; les  Grecs  disaient  :  ô;c<fri,  ôf,pourlemailre, 
Pyth.igore.  Nom  propre  du  fils  d'Aaron  ipii,  pour 
avoir  offert  à  Dieu  un  feu  profane,  et  sacrilège,  fui 
consumé  par  les  flammes  avec  Nadab,  son  frère, 
Lev.  X,  1. 

71,T2N  {abihu(l)  pour  TXVn''  'SX  (nbi  ieliondali),  dont 
Juda  est  le  père  ;  nom  propre  d'homme,  1  Par.  viii,  3. 

S'n'2.N  (abiluiil),  peui-èlre  pour  "^TTIN ,  nom 
propre,  1°  de  la  femme  de  Roboam,  Il  Par.  ii,  18.—- 
2"  D'un  homme  cité  I  Par.  ii,  29. 

ÎV-N  («("«").  «désireux,  couvniteux,  par  extension, 
pauvre,  misérahle,  comme  est  celui  qui  délire  tou- 
jours, Deut.  XV,  i. 

HjTSX  (abHonah),  f.  C'est  l'appélil  grossier,  c'est 
ce  désir  de  voluptés  charnelles  qui  allume  dans  tous 
les  sens  le  feu  de  la  concupiscence,  Kccl.  xii,  5.  Ce 
mot  du  reste,  par  la  doulile  signilicalion  de  la  ra- 
cine niN,  exprime  parfaileinenl  l'ètal  des  malheu- 
reuses victimes  de  celle  passion  brutale,  élal  de  dé- 
sirs periiéiuels  qui  ne  diseni  jamais  :  C'esi  assez, 
mais  élal  de  déudment  et  de  misère,  qui  leur  lait 
porter  einle  aux  plus  vils  animaux,  Luc.  xv,  1H. 

n:l^2K  signifie  encore  une  sorte  de  baie  sauvage, 
le  fruit  du  câprier,  (|ui  excite,  dil-on,  aux  plaisirs 
vénérieiis(IMut  ,Qua:^l.  îji/mp.  vi,2  ;  l'Iin., //.  jV.xiii, 
25). 

'^V'itiiabihhuïl),  père  de  /n /'orw.c'esl-à-direforlj 


su  DICTIONiNAmE  DL  l 

robuste;  nom  propre,  1°  du  père  d'Esilier,  Esili. 
I,  15;  IX,  29.  —  2*  De  plusieurs  lioninies,  Nuin.  m, 
33;  I  Par.  v,  d4.  —  5*  D'une  femme,  II  Par.  ii,  18. 

aTO'2.X  {(ibiloiib),  père  de  la  douceur,  nom  propre 
masculin,  I  P.ir.  viii,  11. 

StD'IN  [abilal),  père  de  la  rosée,  nom  propre  d'une 
des  femmes  de  D,ivid,  Il  Sam.  m,  4. 

a'2}«  Voyez  ^^'3^<. 

S^dN  {(ibimael),  nom  propre  d'un  des  fils  de 
Jecian.  C'est  lui  i|ui  est  probalilerDent  le  père  d'une 
tribu  errante  aux  environs  de  la  Mecque  qne  les 
Arabes  appellent  S>xn,  qne  l'on  trouve  dé -ignée  dans 
Tbéophrasle  (llist.  nal.  ix,  ■)  sons  le  nom  de  Mo:),t, 
et  dans  Slrabon  sons  celui  dt;  MEtvafot  (Bocliart,  Pha- 
teg  n,  i24). 

nSn'ax  (abimetecli).  pntcr  rex,  l"  nom  que  l'Erri- 
ture  donne  à  plusieurs  roi-;  de  la  terre  des  Philistins. 
Il  est  très-probable  que  c'était  un  titre  boiiorifique 
de  ces  princes,  plniôt  que  leur  nom  véritable.  Le 
roi  Achiscli  (tsiza)  est  appelé  dans  les  psaumes  Abi- 
melecli,  Ps.  xxxiv;  I  Sam.  xxi,  11;  on  donne  un  nom 
équivalent,  Padhchnch  {pater  rex),  aux  rois  de  Perse, 
et  de  même  chez  plusieurs  autres  nations  d'Orient; 
il  est  donc  à  présumer  que  ce  titre  revient  assez  h 
celui  que  nous  donnons  aux  rois  dans  nos  langues 
modernes  :  Sire,  Votre  Majesté;  Your  Magesiy;  litre 
Majestœt.  —  2' Nom  du  fils  de  Gédéim,  Jud.  viii,  31; 
Il  Sam.  II,  21.  —  3°  Nom  d'un  lionime  cité  I  Par. 
xviii,  16.  Ge-enius  pei^e  qu'il  faut  lire  eu  cet  endroit 
*]"5CnN' comme  II  Sim.  viii,  17. 

-la'ax  {abiiii:d(ib),  père  iwble,  nom  propre,  1"  du 
filsd'ls..ï,  ISam.  XM,  8;  xv;i,  13.  — 2»  Du  lilsdeSaiil, 
I  Sam.  XXXI,  2.  —  5°  De  deux  autres  personnes  citées 

I  Sam.  VII,  1  ;  I  Reg.  iv,  H. 

□"3'3.N  (abiiioam),  pater  amœiiitalis  vel  graliœ,  nom 
du  père  de  Barac,  chef  du  peuple  hébreu,  Jud.  iv,  6. 

~i;'aN  [abiner),  père  de  la  Utitiière,  iKun  d'un  géné- 
ral des  triiujicsde  Siiil,  I  Sam.  xiv,  50;  ailleurs  il  est 
écrit  -:2N. 

"ny^N  (abiezer),  père  du  secours,  c'est-àdire  tiuxi- 
lialeur.  Cest  le  parlait  équivalent  du  nom  propre 
alleniaiid  Adolf,  Adolphe,  formé  de  alla,  pèie  en 
gothique,  et  de  hulf  scronrs,  d'où  helfeii,  secourir. 
Nom  de  plusieurs  hommes,  Jos.  xvii,  2;  Jud.  m,  54; 

II  Sam.  xxiH,  27.  Ce  nom  apparaît,  Jud.  vi.  11,  sous 
la  tonne  paifaiie  ~\'"~  'IN-  L,''  nom  pairimyniiqne 
est  aijrégé  adbnr.-.  en    "rtVN,  ^unl.  xxvi,  50. 

"T^IX  (abir),  de  ^a.N;  fort,  roliuslc,  puissant  :  ce 
mot  s'applique  oïdinairenuMil  à  Dieu,  Ce  i.  xux,  24. 

-112N  (abbir),  comme  le  précède  ni,  avec  celle  dil- 
féreiice  (|u'il  sc  dit  principalement  des  hommes  ou 
des  animaux,  .!ud.  v,  22;  Job  xxiv,  22. 

D~UN  (abiram),  pater  aliiludinis;  nom  propre 
d'iiomnie.  .Nnm.  xvi.  I,  12;  xxvi,  lll;  I  lieg.  XM,  54. 

Jï'tl(<  {abiscbag},  père  de  l'erreur;  nom  propre  de 
cette  jeune  lille  qui  réchaud'a  la  vieillesse  du  roi  D.i- 
viil.  Quelques  auteurs  croient  qu'elle  fut  mise  au 
tM)iiibie  de  ses  coiculijncs;  mais  le  plus  grand  nom- 
bre iicnsu  qu'elle  lie  fut  que  sa  servante. 


A  LANGUE  SAINTE.  SIS 

"Ittï'ZN  (abUchua),  père  du  salut,  nom  propre  d'hom- 
me, I  Par.  VI,  i.  S,  .'iO;  viii,  4;  Esd.  vil,  5. 

niC'^N  (abischour),  pater  mûri,  nom  propre  du  mari 
de  Seniéi,  I  Par.  ii,  20. 

^U!'2H  (iibischai),  quelquefois  't^^N  {ab^chal),  pater 
doni,  nom  propre  du  fils  de  la  sœur  de  David,  I  Sam. 
XXVI,  6;  Il  Sam.  ii,  18,  24. 

mbtI?'3K  {nbischalom),  père  de  la  paix,  nom  du 
gendre  de  Roboam,  I  Res;.  xv,  2,  10.  Le  même  nom 
est  écrit  D-SciN.  II  Par.  ii,  20,  21. 

"STaX  (ebiathar),  père  d'abondance,  pour  Tl')!!* 
(nbiathar),  nom  du  fils  d'Abiinelecb,  auquel  Sabi- 
nion  enleva  la  digniié  de  grand  prêtre,  dont  D.ivid 
l'avait  revêtu,  I  Sam.  xxii,  20;  Il  Sam.  xv,  24. 

"]1N"  («6ac/i)  Le  véritable  sens  de  cette  racine,  qui 
n'apparaît  qu'une  seule  fois  dans  l'Ecriture,  n'est  pas 
facile  à  retrouver;  cependant  la  comparaison  avec 
l'arabe  et  les  racines  homogènes,  "in  envelopper, 
~2Z  sourdre,  bouillonner, '^En  (3  =  2)  contourner, 
d.iniie  à  penser  que  la  signification  primitive  de  ce 
verbe  est  celle  de  rouler  autour,  entortiller.  En 
liithpael,  s'entortiller,  tourbillonner;  il  faudra  donc 
traduire  avec  Gesenius  le  passage  d'Is.  ix,  17  : 
]C'5?  niNJ  "i:2Nn'1  qu'ils  se  consument  en  grands  tour- 
billons de  fumée. 

SaN  (ubul),  fut.  S:K'  (ieebal).  Ce  verbe  signifie  pro- 
prement tomber  de  langueur;  il  se  raiiache,  ainsi 
que  hcs  homogènes  Ssx,  S'ZN,  ~S3.'"a3,''Si3.à  la  bilit- 
léiale  "52,  racine  féconde  qui  a  passé  d.ins  tontes  les 
langues,  en  prêiant  à  tous  ses  dérivés  son  sens  pro- 
pre de  diminution,  de  cbiiie,  d'abitlemeni,  de  dé- 
gradation. Voyez  nS2.  Vhipliil  S'2Nn  {heebil)  a  le  .sens 
fai  tiiif  de  :  il  a  fait  pleurer,  il  a  causé  de  la  douleur  ; 
il  se  dit  aussi  bien  des  hommes,  Eslb.xxxi,  13,  que  des 
êires  inanimés,  Lam.  il,  X.  Les  noms  dérivés  de  cette 
racine  sont  : 

SzN  (abel),  adj.,  pleurant,  qui  pleure;  il  s'applique 
élég. miment  aux  choses  inanimées  ccunme,  Lam. 
1,  4  :  rmax  ^''S  'D-iT  /es  rues  de  Sien  pleurent. 

^2ii  (ebel),  deuil,  celui-l,i  surtout  qui  se  rap- 
porie  aux  morts,  Ain.  viii,  10;  Jer.  vi,  26. 

hia  (abal).  Ce  mot  se  rattache  logiquement  à  la 
racine  S2,  ni  {Voyi  ces  racines)  et  signifii'  propre- 
ment la  iiéjjaiioii  An  conlraiie,  et  par  coii^é(|ncnt 
raflirmalioii  de  ce  qui  est  avancé.  Du  reste  cclie 
particule  a  deux  sens  distincts  dans  l'Écriture,  se- 
lon la  diversiié  des  temps  :  dans  les  premiers  livres 
elle  est  purement  affirmative,  en  latin  profeclb,  ceriô, 
(icii.  xi.ii,2l  ;  dans  les  suivant^,  elle  estadversative  : 
cependanl,  toutefois,  al,  vcrù, contra.  Dan.  x,  7,21; 
Esdr.  X,  13. 

S2N  (abel).  Celte  racine,  qui  avait  été  confondue 
avec  S2N  tomber,  par  les  anciens  lexicograplies, 
signilie  priquenieiJt  couvrir  de  gazon,  arroser  de  ce 
siic  lècoml  et  abondant  qui  fertilise  les  prairies, 
comme  l'arabe  et  le  syriaque  dans  leurs  racines 
correspondantes.  Du  reste  le  verbe  hébreu  n'est  pu) 
usiié  :  il  ne  se  retrouve  que  dans  ses  dérivés,  dont 
le  sens  jusqu'ici  parait  avoir  é.c  mcconiui. 


513  pN 

San  (aie/),  probablement  un  lieu  couvert  de  gaion, 
un  pâturage,  une  prauie.  Ce  mot,  peu  usiié  tout  seul 
(1  Sam.  VI,  18),  se  trouve  très-souvent  employé  en 
composition  pour  exprimer  des  noms  géographiques 
comme  : 

nDyn~n'a  Sax  {abel  beth  maachuh),  tes  plaines  de 
Belh-Muachiih,  ville  des  Manassiies  située  nu  pied  du 
mont  Liban,  Il  S;ini.  xx,  14;  l  Rois,  xv,  20;  Il  Ui>is, 
»v,  29,  etc.  Elle  est  appelée  ailleurs  D''a"S3ï<  («te/ 
Maiin)  la  plaine  des  Eaux,  11  Par  xvi,  4;  et  même 
simplinieni  SiN  II  Sam.  xx,  18. 

Cam  Szx  {ubel  haschschittim).  In  plaine  des  Aca- 
cias, Nom.  xxxiii,  49,  située  parmi  les  possessions 
nioaliiies. 

D'OIj  ^SN  ("bel  cheramim),  plaines  des  Yignoblts, 
Jud.  Il,  53,  village  des  Ammonites  qui  au  ti  nips 
mémed'Eusèbe  était  encore  fameux  par  l'abondance 
et  la  qualité  de  ses  vin.s. 

nSina  Six  (abel  mehlwlah),  pratum  Saltationis, 
bourg  de  la  ti  ibu  d"I^s:lcbar,  et  patrie  du  prophète 
Elisée,  Jiig.  VII,  ii;  I  Rois,  iv,  12. 

D'nïD  "^ZN  (abel  miisraiin),  plaines  d'Eijyple,  non 
loin  du  Jiiurd.iin,  Gen.  l,  11.  Quelques  interprètes 
lisant  D'i'^ïa  Snx  (ebel  niilsraim)  ont  traduit  :  le  deuil 
des  Egyptiens. 

Sa.s'  et  Sz'^N  (ubal).  Ce  mot,  que  nous  ne  plaçons 
ici  que  pour  ne  point  iiiteironipre  l'ordre  :ilpli,iljéti- 
que,  dériie  plus  immédialemenl  de  Li  rJciiieSzl,  il  a 
coulé,  et  signifie,  d'apiès  le  sens  radical,  un  fleuve, 
une  rivière.  Dan.  vui,  2,  3,  6. 

n^;  (uhan),  racine  inu-.iiée  dans  la  langue  héliraï- 
qne,  niais  (|ui,  rapprmliée  de  ses  homogènes  pa,  il  a 
édilié;  7CX,  il  a  jeté  les  fondements,  parait  avoir  eu 
priinilivemcut  à  peu  près  la  même  signilicatimi. 

îa.s  (eben),  signilie,  1°  nue  pierre  en  généial, 
quelle  que  soit  sa  nature,  Gen.  ii,  3.  —  2*  Spéciale- 
ment une  pierre  précieuse,  Ex.  xxvui,  9.  —  5°  Une 
pierre  d'airain  ,  une  pierre  calaminaire,  Joh.  xxviii, 
2.  —  4'  Un  rocher,  Gen.  xlix,  24.  —  6°  Le  poids 
d'une  livre,  p^irce  que  les  Hébreux  se  servaient  (ie  pierre 
pour  peser,  ce  qui  a  lieu  encore  chez  quelques  peuples 
d'Orient.  —  C"  Un  fil  ià  plomb  et  par  suite  la  ligne  qu'il 
trace  dans  sa  direction  naturelle;  une  règle,  Is. 
xxxiv,  11  :  //  étendra  sur  elle  une  ligne  de  dévastation, 
f.-a.-d.  il  ravagera  tellement  le  pays  qu'il  le  lédnira 
il  une  plaine  immense  et  nue,  sur  laquelle  on  punrr.i 
sans  peine  faire  passer  une  règle  :  c'est  Vadœquare 
solo,  des  Latins.  —  7*  Ce  mot  concourt  à  la  furnia- 
tion  d'mi  certain  nombre  de  noms  gé(igraphi(|ues, 
tels  que  : 

Swn  pK  (eben  haeael),  pierre  du  départ,  I  Sam. 
XX,  19. 

-llVn  px  (eben  liaezer),  pierre  du  secours,  placée  par 
Samuel  au  nord  de  la  iribu  de  Dan,  1  Sam.  iv,  I  ;  vu, 
12. 

pN  (oben).  Ce  mol,  qu'on  ne  rencontre  qu'au  duel 
a»»N  (obnaim),  a  exerci  la  sagacité  de  tous  les 
commentateurs  qui,  en  négligeant,  coinnre  il  leur 
arrive  quelquefois,  le  sens  naturel  et  qui  s»  piesenie 


plN  514 

le  premier  à  la  pensée,  se  sont  égarés  à  la  recher- 
che d'une  signification  étrangère  à  la  véritable  racin 
de  ce  mot.  pK  (oben)  e^t  tme  variété  de  pN  (eben), 
donc  il  signifie  pierre  ;  c'est  l'idée  principale  :  Jer. 
xviii,  5,  en  nous  repré>enlant  un  vase  de  terre  fa- 
çonné sur  ces  vbnaïm,  y  vient  ajouter  l'idée  acces- 
soire. Les  pierres  en  elTet  qui  servent  au  potier  ne 
sont  autre  chose  que  ces  deux  roues  ou  meules  de 
pierre  de  grandeur  difTérenle,  placées  horizontalement 
et  unies  ensemble  par  un  axe  vertical,  dont  l'une, 
la  plus  grande,  est  mise  en  mouvemeni  par  les  pieds 
de  l'ouvrier,  tandis  que  l'autre,  sur  laquello  il  place 
l'argile,  lui  sert  par  sa  rotation  simultanée  à  donner 
au  vase  qu'il  travaille  une  forme  régulière.  Or  U 
meule  ou  roue  inférieure,  incessamment  frottée  par 
les  pieds  du  potier.  Unit  avec  le  temps  par  se  creu- 
ser peu  à  peu,  et  à  prendre  la  forme  concave  d'un 
bassin.  Cette  circonstance  frappante  a  servi  de  point 
de  départ,  et  l'on  a  appelé  D'^^n  les  larges  bassins 
de  pierre  dans  lesquels  les  Or  ieniaux  avaient  coritume 
de  plonger  les  eiif.ints  ijouveiu-nés.  Ettelest  le  véri- 
table sens  du  passage  de  l'Exnde  i,  16. 

~U1N  (abner),  père  de  lu  lumière,  nom  propre  du  gé- 
néral des  trou|)es  de  Saûl,  I  Sam.  xiv,  51,  elc  ;  ail» 
leurs  n3':K  ibid.  xiv,  50.  LXX  '&ëimrtj>. 

D3N'  (abas),  comme  en  clialdéen,  nourrir  avec  plus 
d'abnnilance  ,  engraisser.  Peut-éire  la  signification 
première  de  ce  mot  est-elle,  comme  le  pense  Gese> 
nius,  inculquer,  insérer,  insinuer  :  le  rapprochement 
de  cette  racine  avec  son  hnmogèiie  D13,  qui  signifie  à 
peu  près  la  nênie  chdse,  ledonneraii  assez  à  penser 
et  expnmeiaii  bien  ceite  espèce  de  violence  que  les 
nourrisscurs  emploient  pour  engraisser  certains  ani- 
maux, coniuielesporcs,  lespoulels,  lesdindous,  etc.  De 
ce  innt  vient  le  grec  Ineiinov,  le  gras  du  ventre;  et  de 
D1ZN  (aboui),  ctable,  le  mot  |5oùî,  bos,  bœuf. 

nvayax  (ubabuolh),  f.  pi.,  vessies,  tumeurs,  pustu- 
les qui  soulèvent  la  peau.  Ce  mot,  dont  I'k  est  pro- 
slhélique,  vient  natiirelleriierit  du  chaldéen  via  qui 
fait  à  la  conjugaison  pilpcl  yzyz  bouillir,  pulluler, 
s'enller;  d'où  le  syriaque  Nn'VWa  ptisiules,  et  l'hé- 
breu nyijjaN. 

yiN  (fli«(s),  racine  inusitée  dans  la  langue  hébraï- 
que, mais  qui  pnurrait  bien  être  une  variété  di;  yn 
(bouti),  Sun  horniigèoc,  qui  signifie  être  blanc,  d'où 
le  chaldéen  N"j'a,N  élain,  à  cause  de  la  blancheur  de  co 
métal. 

yax  (cbctf,).  II.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  d'Issacliar, 
peul-èire  ainsi  nommée  à  cause  de  ses  mines  d'étain, 
Jos.  xi\,  20. 

îïa  <  {iblsan),  d'étain,  n.  p.  d'un  juge  d'Israël  ainsi 
nommé,  soit  à  cause  de  sa  couleurblême  et  plombée, 
soit  pliiiùt  parce  qu'il  possédait  des  mines  d'étain,  Jtig. 
XII,  8,  10. 

■pin  (obak),  racine  inusitée  en  kal,  dont  le  sens 
primitif  paraît  être  celui  de  briser,  broyer,  fracasser 
(contiindere ,  comminucre)  ;  c'est  du  moins  l.'t  le  sens 
général  rpii  résulte  de  tontes  les  racines  honi.i);énes, 
dans  lesquelles  entre,  comme  élément  premier,  la 


Iiililléiale  pi,  el  se»  ^irielés  -p.  ai:,  pS.  Du  rosie 
celle  signiliciti.m  explique  '^arfaileineiil  celle  du  dé- 
rivé ZZK  i>oiissière  {Voyez  plus  bas). 

pnN  (abiik)  signili»  prupremeni  une  poussière  ex- 
cessiveiiieul  liiie  et  déliée  ,  lelle  qu'est  celle  d'un 
corps  broyé  dans  un  moiiier,  ou  écrasé  sous  les  coups 
ré;  étés  du  marieau.  C'est  ce  i|ui  distingue  ce  moi  de 
son  synonyme  ~S'J  qui  CNprinie  plus  parliciilièreinent 
une  poussière  délayée  dans  de  l'eau,  un  limon,  de 
l'argile. 

np3.K  {abakah),  féin.  id.  :  d'où  vient, 
San  npZN  (abkath  rocliel),  poussière  aromatique, 
parfum,  Cant.  m,  6. 

12,N  («''ar).  proprement,  s'élever  dans  l'air,  soit  au 
propre,  comme  l'oiseau;  soit  au  ligure,  pour  dési- 
gner la  supérioriié  du  fort  sur  le  taible.  De  là  deux 
sortes  de  dérives  :  les  ui;s,  exclusivement  consacrés 
aux  êtres  qui  s'élcveul  vérilablemeut  dans  l'.iir;  les 
autres,  destinés  à  exprimer  la  force,  la  vigueur,  l'é 
uergie,  par  opposiiiun  aux  défauts  contraires.  Hi- 
pUil  -|iaNn,  s'élever  dans  les  airs  en  volant.  Job 
xxxix,  26. 

La  racine  n;N  a  passé  dans  plusieurs  langues  ; 
nous  trouvons  le  per^aii  ebcr,  le  grec  vrio,  le  latin 
jup^r,  l'allemand  nt'/ier,  etc.,  elc. ,  qu;  .nipliqneni, 
comme  l'bélireu,  une  idée  d'.iscension,  d'élévaiion, 
de  supérioriié. 

miX  {ebrali),  fém.,  même  significalion  cjne  lepré 
cèdent,  Job  xxxix,  16  ;  Ps.  Lxviii,  14.  Il  se  dit  pré- 
liquement  de  Dieu,  Deut.  xxxii.  Il  ;  Ps.  xci,  4. 

Qr!~2N  {abraham),  Abraliam,  fils  de  Iharé,  pèic  cl 
chef  du  peuple  juif.  Le  nom  de  ce  patriarche  se  lire 
naturellement  de  as  ("d),  père,  et  p2n  (liamon),  niul- 
lilude;  il  sigiiilie,  selon  l'Intention  de  Dieu  qui  le  lui 
imposa,  qu'Abraham  devait  êire  et  qu'il  .i  éié  le 
père  d'une  multitude  de  peuples.  Voijet&on  histoire, 
Gcn.  xii-xxui. 

U~]2ii  {abram).  C'est  le  nom  que  le  même  patriarche 
portait  avant  que  Dieu  ne  lui  eût  fait  la  promesse  so- 
lennelle d'une  nombreuse  postérité,  il  signifie  pater 
aliiitiiliiiis,  de  3S  père,  et  de  m  élevé,  élévation, 
grandeur. 

"pnx  (ahrecli).  C'est  ce  que  prononçaii  le  héraut  de 
Pharaon  devant  le  char  de  Joseph.  Plusieurs  auteurs 
considèrent  ce  mot  coninie  l'infinitif  absolu  de  la 
conjugaison  hipliil,  "j-ilN  {uhrecli),  p "Ur  "pn  (Ao- 
brech),  de  la  racine  "pzifrd'fic/i),  ce  qui  vaudrait  ilirc 
en  donnant  i)  riniinitit  le  sens  de  l'impératif  :  incii- 
net-vovii,  (léch'mti  le  genou.  Mais  il  est  plus  proba- 
ble que  c'est  un  mot  égyptien  que  les  auteur?  juifs 
ont  liébriiîsé.  Qu<lquesiins  croient  qu'il  fanl  pro- 
noncer aurek,  c'esl-à-dire  qu'on  s'incline  ;  Gesenius 
prélèrc  la  prononciation  aperek,  inclinez  la  lite. 
TIN  {abschai).  Voyez  IWIH  (abischai). 
U'ilC^x  (abschntom),  père  de  la  paix,  nom  propre  du 
fils  de  David  et  de  Maacha,  11  Sam.  m,  5;  IPar.  m,  i. 
rnN  \obuili),  nom  propre  de  la  treiile-siiième  sla- 
liciii  des  Israélites  dans  le  désert,  ^ulu.  xxi,  10  ; 
xxxni.  44. 


DlCTlONNAlllE  DE  LA  L.\NGUE  SAINTE.  516 

ï<;.\"  {agii),  racine  inusiléedont  le  sens  paraît  être, 
coir.nie  en  arabe,  fuir,  s'échapper. 

NJN  (âge),  fugitif,  nom  propre  du  père  de  Summa, 
II  Sam.  xMii,  H. 

;;n  {agag),  inusiié,  probablement  comme  son  équi- 
valL-nl  en  arabe  ;  brûler,  êlre  ardent. 

;5N'  (agag),  noir,  piopre  des  rois  araaiécites,  Nonib. 
xxiv,  7;  I  Sam.  xv,  8,  9,  20,  32. 

'i'M  (agagi),  nom  commun  aux  ilescendanls  d'.\sag 
et  en  parliculier  d'.\inai),  E>lli.  m,  1,  10;  viii,  3,  5. 
Josèplie  (Arcli.  si,  6,  §  a)  le  rend  par  'Afia),>îxiT)if. 

lix  (agad),  inusité  en  hébreu;  en  cbaldéen,  lier, 
réunir  en  faisceau.  En  arabe,  celle  racine,  cuire  ce 
premier  seii:; ,  signifie  encore  voûler,  former  en 
vi  ûle,  parce  que  celte  sorte  de  construction,  où 
toutes  les  pierres  son:  liées  ensemble  et  s'appuient 
les  unes  sur  les  auires,  est  la  plus  solide  et  la  plus 
durable.  Les  racines  bomogèncs  sont  T^N  [acliad], 
~py  {akad),  T:i{gid:  sous  lesquelles  on  trouvera  quel- 
ques auires  lélloxions.  Reinaïquons  seulement  que 
la  bilittérale  ~i,  qui  est  la  fornialrice  de  toutes  ces 
racines,  a  passé  dans  quelques  langues,  comme  en 
lalin  caft'iifp,  des  chaînes;  allemand  gaKen,  réunir, 
associer,  etc. 

r~i\  {aguddah),  f.,  signifie,  1°  un  nœud,  un  lien, 
Jer.  Lviii,  6.  — 2"  Ce  qui  est  rassemblé  sous  un 
même  lien,  un  faisciau.Ev.  xii,  22.  — 5°  Mélapl.o- 
riqiieinenl,  une  léuniun  d'h. mîmes,  i|ui  forme  comme 
un  faisceau  uni  ym-  un  1  en  moral  ,  Il  Sam.  ii ,  2î  : 
nous  disons  égalemenl  en  français  :  une  bande,  nne 
piiiguee  d'hommes.  —  4°  Une  voûte,  ou  ouvrage  fait 
en  lorme  de  voû  e  :  c'est  le  sens  de  l'arabe  cilé  l'ius 
haut,  .\iiios  IX,  6. 

"r";N  (egoz).  Ce  mot,  emprunté  au  persan,  signifie 
une  noix,  Canl.  vi,  11. 

TUN  (agour),  nom  d'un  sage,  fils  de  Jakeh,  auquel 
est  aiiriliué  le  chapitre  trciiiiéi;ie  des  Proverbes.  Ce 
n'est  peul-êlre  qu'on  nom  symhilique;  el  le  .'avant 
M.  Dracli  pense,  ave;  plusieurs  auires  inlerprèies, 
que  sous  ce  nom  il  faut  entendre  Salomon  lui-même. 
Quant  à  son  éiymolngie,  ce  mut  parait  venir  de  la 
racine -js  rassembler,  reineillir  ;  il  signifierait  donc 
un  ni.'inbic  d'une  assemblée  de  sages,  el  serait 
alors  plmôi  un  titre  qu'un  nom  véritable,  équiva- 
lent à  notre  mot  fiançais,  académicien. 

riTax  (njoifl/i).  une  petite  pièce  d'argeni,  un  pciil 
écu,  I  Sam.  Il,  'd.  La  lacine  est  ""Is"  (ayar),  ici  uiil- 
lir.  ((Comparez  le  lalin  slips  dans  la  locution  siiptm 
cotiigere.) 

SjS!  {aynl),  racine  inusitée  dont  le  sens  est  a-sox 
diflirile  à  (ixcr.  Ilcmiogène  de  SSj,  de  l'aiabe  et  de 
ses  dérivés,  (|iii  lnus  expriimnl  une  afllnencc  ,  in 
rassembleniint  d'eau,  il  est  assez  probable,  schn  !  i 
pensée  de  Gcsenius,  que  ce  verbe  participe  i  <es 
dilVércnlcs  significations,  qui  expliquent  assez  bien 
du  resic  les  dérives  de  cetli;  laciiie. 

Je  croirais  volonliers  que  la  bililtérale  ^a  e.»l  la 
racine  preniièrc  qui  a  concouru  à  former  la  plupart 
des  mots  gr«cs,  latins,  allemands,  etc.,  dont  le  sens 


517  |lQiN 

représenle  une  dos  mille  propriétés  de  l'eau  iraii- 
quille  et  stagn;uile,  par  exemple  :  grec  yalnm,  calme 
de  la  mer;  àyXaôî  biillanl,  pur,  lraH(juille,  yy.a\>aa(o, 
briller;  ylà<fi,>,  yWyw  polir;  yWp»,  chassie,  qui  leiiiit 
la  pureté  des  yeux ,  comme  ces  herbes  parasites  qui 
s'allongent  sur  la  surface  des  eaux  ;  yU-jn,  prunelle 
de  l'œil,  où  les  objets  se  viennent  peindre  comme 
dans  une  eau  claire  et  limpide;  xsàafioç,  catamus,  ro- 
seau qui  croît  sur  le  bord  des  eaux;  y.aXô;,  beau; 
Y.cù.xri  cnlthas,  souci  des  marais;  yïéoç,  gloire,  etc., 
etc.;  latin  glacies ,  gloria,  ylaucus,  calvus ,  dont  la 
lète  est  polie,  cturtis,  etc.  ;  allemand,  glati  ,  apla- 
nir, polir;  glutz,  chauve;  glanz ,  reflet  brillant,  tel 
que  celui  que  projette  l'eau  Irappée  par  le  soleil  ; 
glass,  verre;  kulil,  chauve,  etc.,  etc. 

hm  (egel).  Ce  mot  ne  se  lit  que  dans  Job,  xxwiii, 
28  :bu'SjN(eg'«i'«0.*lonirinterprétaiion  la  plus  com- 
mune est  :  des  gouttes  de  rosée;  cependant  plusieurs 
modernes  expliquent  avec  Gesenins  tes  réceptacles  cé- 
lestes de  la  rosée.  C'est ,  ce  nous  semble ,  le  sens  le 
plus  naturel  de  ce  passage,  et  celui  qui  convient  le 
mieux  avec  la  signiflcation  que  nous  avons  cherché  à 
établir  pour  la  racine. 

wh^H  (egliiim),  deux  étangs;  nom  propre  d'une 
ville  de  la  tribu  de  Rnbeii,  Estb.  xv,  8. 

Dis  (agam),  racine  inusitée.  En  arabe,  elle  dési- 
gne trois  états  particuliers  de  l'eau  qui  se  corrompt: 
1"  Elle  s'échauffe  et  fermente.  — 2»  Elle  s'aitiédii  et 
se  corrompt.  —  ô"  Elle  devient  nauséabonde  et  dé- 
goûtante. Eu  chaldéen,  d;n  signilie  s'attrister,  éprou- 
ver de  la  peine  et  peut-être  du  dégoût;  c'est  le  nom 
de  la  cause  donn.'  à  l'effet  qu'elle  produit. 

D5N  (agam).  V  Étang,  marais  :  il  se  dit  proprement 
de  ces  eaux  stagnantes  et  épaissies  par  le  limon 
qu'elles  entraînent,  qui  séjournent  dans  l'iniérieur 
des  terres  après  les  inondations  du  Nil,  Ex.  vu,  19  ; 
viii,  1.  — i'  Un  marais  rempli  de  joncs  et  de  ro- 
seaux, Jer.  Li,  52. 

DM  (agem),  triste,  chagrin.  Ce  mot  ne  se  trouve 
qu'une  seule  fois  dans  Is.  xix,  10  :  UTBJ  'C3N  tristes 
tnimo.  Ce  sens  se  rattache  à  la  signification  cha!- 
diîque  que  nous  avons  rapportée  plus  haut.  Voyez 
KX  {agam). 

Iinjx  et^cjs  {agmon).  Ce  mot  a  des  sens  tellement 
éloignés,  chaudière  et  roseau,  qu'on  n'a  pu  jusqu'ici 
en  découvrir  l'analgie  cachée;  cepcndanl,  selon 
nous,  rien  ne  parait  plus  facile;  il  suffit  de  se  rap- 
peler les  signilicatioiis  (pie  nous  avons  données  à  la 
racine  DjN,  et  l'on  verra  que  ]iajN  s'y  raliaclie  d'une 
manière  plus  ou  moins  directe.  Ce  mot  signifie  en 
effet  :  1°  Une  eau  éi;l)aunée,  une  eau  bouillanle, 
et  par  métonymie  le  vase  (|ui  la  contient,  une  chaii- 
dièri;.  Job  xli,  12.  —  2°  Un  étang  d'eau  corrompue 
et  nauséabonde,  et,  par  la  uiôme  figure,  les  plantes 
(uii  y  croissent  et  s'y  nourrissent,  des  roseaux,  Is. 
Lvui,  5. — 3'  Corde,  corbeille,  p.irce  «pie  les  roseaux 
et  les  plantes  aquatiques  eu  étaient  la  rnaiièri^  pic- 
niière,  Job  xl,  2(i.  Nous  disons  un  jonc  pour  une 
canne  faite  d'un  jonc;  du  lin  pour  une  lotte  de  tin,  etc. 


mjx 


518 


MX  (agan),  racine  iiiusiiée  ,  mais  probablement 
comme  l'arabe  ,  fouler  aux  pieds  ,  écraser  ;  et  p.ir 
catachrèse ,  laver  du  linge  ,  parce  qu'on  foule  iS 
presse  le  linge  pour  en  exprimer  toutes  les  souil- 
lures. 

px  (  aggan  )  s'gniflera  donc  proprement  le  vase 
dans  lequel  on  lave,  grec  >out«/3;  puis  un  vase  eu 
général,  et  enfin  tout  ce  qui  sert  à  contenir  un  liquide. 
De  là  le  grec  i.yytla-j,  vase  ;  X2N  VJX  {aggin  uba), 
cra.er  viroris,  Aganippe,  fontaine  d'Ilippocréne,  dont 
la  source  est  emourée  de  verdure, 

Margine  gramineo  palulos  succincLus  hiatus. 
nax  [agnr), fut.  nix'  (ieegor),  désigne  proprement  l'ag- 
gloinéraliou,  le  rassemblement  des  solides,  de  niénie 
queSix,  Sb:i,  ses  homogènes  expriment  le  rassemlile- 
nieni,  l'agglomération  des  liquides.  Dans  les  langues 
de  la  même  famille,  celte  racine  signilie  encore  laire 
gain,  gagner,  être  réCimpensé ;  mais  ici  réparait 
ciw;ore  l'idée  doiuiuanie  et  génératrice  de  collection. 
D'où  ùyùpu,  aggrego,  assembler  ;  àynp»,  marché,  place 
puiilique  où  l'on  s'assemble. 

rrilJK  (  agorali  ),  |ieiii  éeu  d'argent  ainsi  nommé, 
soit  parce  qu'il  valait  à  lui  seul  autant  que  plusieurs 
autres  pièces  de  monnaie  de  moindre  valeur,  soit 
plutôt  p.irce  que  c'était  le  tribut  fixé  par  ceux  qui  en 
faisaient  le  relevé  ou  la  collecte.  I  Sam.  ii,  36. 

«"^J-x  {igra) ,  cliald.  et  ^ir^;x  cpiue,  lettre ,  la 
même  qu'en  hébreu  mX.-!,  Esd.  iv,  8,  H,  etc. 

ril-WX  (egrupli),  m.,  pour  =]n;,  de  ^ina;  le  poing. 
Ex.  xxvii,  18;  Js.  LViii,  4. 

S'ûiJX  (  agartat  ).  Les  interprètes  sont  à  peu  près 
d'accord  sur  la  signification  de  ce  mol,  mais  ils  dif- 
fèiiiit  beaucoup  sur  sa  couiposilion.  Les  uns  venleol 
qu'il  soit  formé  de  lax  recueillir,  et  de  Sa  la  rosée. 
Le  Talmud  de  Jérusalem  le  fait  venir  de  -i;x  ras- 
sembler, et  de  nbu  agneau;  parce  que,  dit-il,  c'est 
dans  les  coupes  ou  bassins  que  l'on  recueillait  U-  sang 
des  agneaux  immulés.  D'autres  auteurs  croient  re- 
Cù!;naî;re  dans  SlDiaN  des  traces  du  grec  xù.pza)J.»ç 
qui  signifie  corbeille  chez  les  Septante  ,  et  ils  tra- 
duisent en  conséquence;  enfin,  Gesenins,  auquel  sa 
((iiinaissancc  profonde  des  langues  sémitiques  donne 
un  grand  p'dds  en  celte  matière,  pense,  peui-êiie 
avec  le  plus  de  raison,  que  ce  mol  est  pour  S'D"'j 
qui  lui-même  n'est  qu'une  forme  allongée  de  Sw  ;  or 
h'Ci  ,  à  cause  de  l'affinité  des  lettres  a  et  ~,  n'est 
aiilie  cliose  que  Srp  qui  en  hébreu  signifie  tuer, 
en  syriaque  immoler  :  ainsi  Siana.N'  voudrait  dire 
proprement  le  vase  d'immolation  ;  ce  sens  se  rap- 
proche beaucoup  de  celui  du  Talmud,  et  donne  ainsi 
à  ropinion  du  savant  hébraisaut  un  haut  degré  de 
proliabililc. 

nnax  (iggereth),  f.  plur.,  m^JN  {iggerotli).  Ce  mot 
de  bas  hébreu  (fieseii.  Lex.)  se  dit  particulièrement 
des  leiires  et  des  cdits  émanés  d'une  autorité  royale 
ou  puliliiiue.  Il  Par.  xxx,  1.  Sa  racine  est  ijx,  cour- 
rier public,  mot  d'origine  persane  ,  qui  a  passé  avec 
sa  signification  dans  le  grec  âyyupof.  ~i;ix  lui-même 
reinoiilc  à  un  radical   anlérieur  qui   pourrait  bien 


S19 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE 


SÎO 


avoir  formé    le   néopersan  engaridcn  peindre,  écrire, 
d'où  eiigarc,  un  écrit,  une  lellre,  et  par  suite  celui 
qui  la  porte,  un  courrier. 
IK(erf),  VoycxyiK. 
D'-H  (odoih).  Voyez  nlTlN. 

2"X  (  adab  >,  comme  3NT  dont  les  radicales  sont 
tr:iiisposées  ;  maigrir,  tomber  en  langueur;  I  Sam. 
1,  35. 

Sn2~x  (fld/'V/),  nom  propre  du  fils  d'Ismael ;  il 
bigiiifie  probablement,  selon  l'arabe,  le  miracle  de 
Dieu,  comme  si  l'enfant  de  bi  servante  Agar  eût  voulu 
consacrer  dans  le  nom  de  son  propre  fils  le  miracle 
de  son  salut  désespéré  au  milieu  du  désert,  Gcn. 
xiv,  IS. 

TTN"  (adad),  racine  inusitée;  en  arabe  elle  se  dit 
du  malheur  qui  survient  ou  lueiiacp. 

TTN  (adad),  nom  d'un  Iduméeii,  1  Ilois,  ii,  17.  Il 
est  aussi  nommé  TTH. 

mx  (adah),  racine  inusitée,  dont  le  sens  est  pro- 
bablement le  même  que  celui  de  ses  homogènes  niN 
et  my  il  a  passé.  Voyex  riN- 

HN  (iddo),  inforlunium  ejns;  u.  pr.  m.  Esdr.  viii, 
17. 

piN  (adon).  Ce  mot  signifie  proprement  et  dans 
tuuie  la  force  du  terme,  un  mailre;  signifie;iiion  qui 
implique  celle  de  soutien,  de  base,  de  londement, 
idée  étroitement  liée  à  la  racine  pK.  Mais  la  noiion 
de  mailre  suppose,  1*  le  droit  de  disposer;  "1'  celui 
de  régir,  de  gouveiner  ;  de  U  le  nom  de  TTl.s  donné 
à  tous  ceux  qui  parlicipent  plus  ou  moins  à  l'une  ou 
à  l'antre  de  ces  facultés:  ainsi  au  propriétaire  d'un 
champ,  etc.  I  Rois,  xvi,  24;  au  chef  des  esclaves, 
Gen.  XXIV,  14,  "27  ;  xxxix,  2,  7;  aux  rois,  seigneurs 
cl  maiires  de  leurs  sujeis,  Is.  xxvi,  13;  au  mari  re 
lativement  à  sa  femme,  Giui.  x\iii,12(compar.  alleni. 
Elieherr;  grec  «v/Jioj  yuvaixiç);  aux  ministres  et 
aux  gouverneurs  attachés  à  la  personne  des  prin- 
ces, Gcn.  XLv,  8;  enfui,  et  de  la  manière  la  plus  par- 
faite, àDien  lui-même,  régulateur  suprême,  maître  et 
Seigneur  de  toutes  choses,  Is.  ni,  15.  De  cette  applica- 
tion propre  et  littérale  il  en  est  résulté  une  autre,  iin- 
propre  et  figurée.  Car  on  a  donné  ce  nom  par  respect, 
amour,  llatlerie  ou  politesse  à  ceux-là  mêmes  qui 
n'avaient  rien  pour  tuériler  ce  titre,  mais  que  l'on 
désirait  se  rendre  favorables.  Gen.  xxxi,  33;Num. 
xii,  11;  I  Reg.  1, 17,  18;  II  Sam.  xiv,9;Gen.  xixiii, 
8,  13,  14,  l.S,  etc.  C'est  ainsi  que  n<>us  disons,  eu 
nous  adiessaul  à  un  évéque  :  Monseigneur,  quoique 
nous  sachions  bien  qutî  ce  titre  est  pincnicnl  bonoii- 
(ique.  C'est  par  une  raison  coniraire  que  l'usage  a 
prévalu  depuis  longtemps  de  mettre  au  bas  des  lettres 
ceriaiiies  formules  exagérées  qui  expriment  le  degré 
de  considération  que  l'on  a  pour  la  personne  à  qui 
l'on  écrit  ;  comme  par  exemple  :  votre  très-humble, 
votre  irès-obéissant  serviteur  ;  votre  serviteur  tout 
dévoué,  etc.  Ces  phrases  et  antres  semblables  sont 
connues,  employées  et  appréciées  de  tout  le  monde, 
qui  n'y  attache  (pie  l'iniporlance  minime  qu'elles  méri- 
tent. I.e  pluriel  Q';tn  («rfomm)  («ignilie  les  seigneurs, 


Is.  XXVI,  13;  mais  le  plus  souvent  ce  n'est  qu'un 
pluriel  d'i'xcellence,  qui  se  construit  avec  le  singu- 
lier, Is.  XIX,  14;  Gen.  xLii,  30,  55;  Deut.  x, 
17,  etc. 

'JIN  (Adonni),  Seigneur.  U  ne  se  dit  que  de  Dieu, 
et  convient  en  effet  parfaitement  au  créateur  de  tou- 
tes choses,  à  celui  qui  les  soutient  et  les  gouverne 
toutes,  Gen.xviii,  27;  Jug.  xiii,  8;  Esdr.  x,  3;  Neh.  i, 
11,  etc.,  etc.  C'est  peut-être  une  preuve  de  la  croyance 
des  Juifs  en  la  divine  Providence.  Mais  ce  mot,  si 
simple  dans  sa  signification  ,  ne  laisse  pas  d'oljrir 
quelques  diflicullés  quand  il  s'aiiit  de  rendre  compte 
de  sa  forme  grammaticale  :  aussi  les  sentimenis  sont- 
ils  pirtagés.  Le  savant  Ewald(Giamm.  hébr.  p.2tiO) 
et  phisieurs  autres  le  considèrent  comme  un  pluriel 
accompagné  de  l'affixe,  lequel  aurait  été  bientôt  né- 
gligé pour  ne  laisser  place  qu'à  la  signilicalion  unique 
de  maîlrc,  de  dominateur  souverain.  C'est  ainsi  qu'il 
est  arrivé,  par  exemple,  à  nos  mois  français  :  mon- 
sieur (mon  sieur),  madame  (ma  dame) ,  mademoiselle 
(ma  demoiselle),  monseigneur  (mon  seigneur),  noire 
dame,  où  le  prommi  a  totalement  perdu  sa  signilica- 
tioii  primitive.  Celle  explication,  qui  plaît  d'autant 
pRis  qu'elle  paraît  s'appuyer  sur  un  fait  notoire  dans 
notre  langue,  Gesenius  l'avait  d'abord  donnée  dans 
sa  Grammaire  hébraïque,  §  S6,I  et  §119,  V,annot.  4; 
niais  il  faut  croire  (pie  de  nouvelle^  recherches  la  lui 
ont  fait  rejeter.  Dans  son  Lexique,  après  avoir  re- 
proché à  l'opinion  d'Ewald  d'être  en  désaccord  avec 
l'usiige  bien  connu  de  la  langue,  qui  ne  [lermet  d'em- 
ployer la  forme  'Jix  qu'avec  une  signilication  plu- 
rielle, icpioi  he  qui  nous  paraît  assez  injuste,  puisque 
c'est  précisément  la  question  à  décider,  il  en  donne 
nue  antre  qui,  pour  être  raisonnalile,  n'est  pas  aussi 
saiisfaisanle  à  l'e-piil.  Selon  ce  savant  liébraï>anl, 
'— (aij  sérail  la  forme  primitive  du  pluriel  d'excel- 
lence, allongée  parles  grammairiens,  pour  distinguer 
'a"iK  11'  Seigneur,  d'';ix  mes  seigneurs.  Nous  laissons 
le  lecteur  libre  de  choisir;  mais  nous  ne  lui  cachons 
pas  que  nous  pencherions  volontiers  pour  le  premier 
senlinient.  Nous  ne  pouvons  terminer  cet  article  sans 
avouer  ingénument  que  nous  ne  comprenons  rien  à 
l'assertion  du  savant  M.  Drach  qui,  dans  ses  addi- 
tions au  lexicon  de  Gesenius,  assure  que  les  voyelles 
d'^jlN  ont  étét-'inpruiitéesau  lélragramme  mn'.  Nous 
regrettons  de  ne  pas  connaître  son  Harmonie  entre 
l'Église  et  In  Synagoiiue,  mais  dans  ta  question  pré- 
sente, nous  avions  juscpi'ici  cru  et  professé  tout  le 
contia  re.  C'e-I  que  tout  prouve,  en  effet,  qu''J"TJ<  a 
prêté  >cs  voyelle--  au  nom  redoutable  de  Dieu,  à  celui 
que  les  Hébreux  alfecient  de  ne  jamais  prononcer. 
On  en  verra  la  démonstration  à  l'article  r\'^r\i;  qu'il 
nous  sufli-e  en  ce  moment  de  dire  que  le  sentiment 
que  nous  soutenons  est  celui  de  ions  les  liébraï-aiits 
depuis  Buxiorr(Lcx.  hébr.)  jusqu'à  Gesenius  (Gi  amm. 
hébr.  §1U0,  11,  aniiot.). 

IIIN  cl  px  {nddon),  n.  pr.  d'un  des  guerriers  qu 
revinrent  à  Jérusalem  sous  la  conduite  de  Zorob  ibel, 
Esdr.  Il,  ;>9;  Neh.  vu,  61. 


521  ntN 

D'TilN'  (ddoraïm),  deux  tombeaux,  de  hin  s'enfler. 
C'est  le  nom  propre  d'une  ville  de  la  tribu  de  Juda, 
II  Par.  II.  Jo.-èphe  l'appelle  "ASw/sa. 
anlIN ,  voy.'i  DT37N. 

iHn  (edaïn),  adv.,  après,  ensuiie,  alors.  C'est  le 
synonyme  de  r>!  (az),  nx  (azai),  du  sing.  mN(ade), 
adverbes  qui,  conforniénient  à  leurs  racines  respecii- 
ves  ,i"K,  ms,  signifient  proprement  un  temps  passé 
Dan.  II,  15,  17,  19. 

-in.s  (addir)  de  -i~,s  {adar),  ample,  considérable, 
puissant,  magnifique,  libéral,  Ps.  cxxxvi,  18;  viii,  2. 
Au  concret,  les  nobles,  les  puissants.  Ps.  ivi,  3. 

N'SiN  {adatia),  mot  persan.  C'est  le  nom  du  fils 
d'Aman,  Esth.  ix,  8. 
~"Sto  {Aduliali},  n.  pr.  pers.  Estb.  ix,  8. 
mN  (Adam).  Le  sens  unique  de  ce  verbe  est  rougir, 
devenir  rouge,  proprement  de  cette  couleur  briilan'.e 
dont  la  juste  proporiion  ,  après  la  régularité  des 
traits,  contribue  le  plus  à  la  beauté  du  vis^<ge.  Ainsi 
ce  verbe  se  rapproche  beaucoup  de  son  équivalent 
en  arabe  qui  signifie  être  beau,  gracieux,  heureuse- 
ment coloré.  Du  resie  cela  n'empêche  pas  que  ce  mot, 
comme  le  nôtre  rougir,  ne  s'applique  au  propre  ainsi 
qu'au  figuré,  à  tout  ce  qui  est  ou  devient  rouge,  par 
nature  ou  par  accident.  Il  ne  se  trouve  qu'une  seule 
fois  à  la  conjugaison  kal,  savoir  :  dans  les  Lamen ta- 
lions de  Jéiémie,  iv,  7,  où  il  a  sa  signification  propre 
et  primitive  :  Leurs  prince$,  dit  le  prophète,  brillent 
comme  la  neige;  ils  brillent  (  ims  )  comme  le  corail, 
expression  poétique  qui  indique  la  jitunes^e,  la  fraî- 
cheur et  la  beauté.  —  Au  puai  part.  DIND  {meod- 
dam),  coBverl  d'une  couleur  ronge,  soil  au  prupre, 
soit  au  figuré,  et  dans  le  même  sens  que  le  purpu- 
reui  des  Latins,  qui  exprime  souvent  moins  la  couleur 
elle-même  que  son  éclat  éblouiss.mt,  Hor.  iv,  od. 
1,  10.  Nah.  Il,  i;  xxv,  5;  xxxv,  7,  23.  — Hiphil 
D'TNil  (eedim),  il  a  rougi  volont-.iireinenl,  il  s'est  fait 
rougir,  is.  1,  18.  —  Hitlipael  Dl.snn  (ilhaddem) , 
rayonner,  jeter  des  rayons  rouges  qui  se  croisent, 
se  mêlent  et  produisent  un  brillant  éclat  :  c'est 
l'effet  du  vin  dans  les  coupes;  aussi  cette  forme 
n'est-clle  employée  que  dans  ce  seul  cas,  Prov.  xxiii, 
51 

D1N  (Adam),  homme.  On  fait  généralement  venir 
ce  mol  de  riînK,  terre,  parce  que,  dit-on,  l'homme  a 
été  lire  de  la  terre,  et  doit,  pour  ainsi  dire,  porter  au 
front  les  vestiges  de  sa  basse  origine.  Mais,  malgré  le 
grand  nombre,  nous  ne  pouvons  admeiire  celte  éiy- 
mulugie;  car  s'il  en  était  ainsi,  si  l'homme  devait  en 
son  nom  généi  iqnc  présenter  les  iraces  de  .son  ex- 
traction, il  devr.iit  se  HoininernSV  (aphar),  parce  que 
c'est  propremenl  de  l'isy ,  poussière  humectée,  espèce 
d'argile,  /jii'il  a  été  pétri,  Gcn.  ii,  7,  et  non  point 
de  l'nmK  ,  terre  végétale,  et  appelée  ainsi  moins  à 
cause  de  sa  couleur  que  de  la  beauté  des  plantes 
qu'elle  produit,  mx,  selon  nous,  viitnt  donc  iiiiiné- 
diateiuent  de  la  racine  qui  lui  touiniunique  la  plus 
excellente  partie  de  sa  sigiiificaliun  :  il  signifie  le 
keau  par  excellence,  celui  dont  les  traits  réguliers. 

Diction,  dk  Piiii.oIj,  sacrée.  IV. 


la  structure  magnifique ,  l'heureux  mélange  des  plus 
riantes  couleurs  ,  annoncent  et  publient  le  chef- 
d'œuvre  de  la  toute-puissance  divine  et  comme  l'a- 
bré;;é  de  loule^  ses  merveilles.  Cette  éiyiiu>li>i!ic  na- 
turelle ii'empéehe  pas  du  re>te  qu'on  ne  puisse, 
dans  un  seni  spirituel ,  rappro(  her  ingénieusement 
deux  idées,  qui,  par  une  raison  étrangère,  se  trouveni 
porter  un  nom  semblable,  et  rappeler  à  l'Iiomme,  qui 
l'oublie  si  souvent,  la  poussière  d'où  il  est  sorti,  eis 
jetant  à  la  lace  de  cet  Adam  le  nom  de  sa  mère: 
Adama  ! 

1*  m><,  invariable  de  sa  nature,  i  oinnie  la  perfection 
qu'il  représente,  signifie  en  général  l'homme  colleciif, 
le  genre  humain,  Gen.  i,  26,  27;  vi,  1  ;  P^.  lxviii, 
19;  Lxxvi,  11  ;  Joli  XX,  29;  D~N"S3,  Ions  les  hommes. 
Job  XXI,  33.  Il  se  joint  élégaininent  aux  adjectils  pour 
former  avec  eux  une  seule  et  même  idée,  comme 
Is.  xxix,  19  :  mN'J'"ai>!,  les  hommes  pauvres,  propr. 
les  pauvres  des  hommes;  Prov.  xxiil,  28  ;  DTO  D'";3, 
tes  hommes  perfides,  prop.  les  perfides  d'entre  les 
hommes.  Il  signifie  en  particulier  :  1.  Le  reste  des 
hommes,  les  autres  hommes,  par  opposition  à  ceux 
dont  on  vient  de  parler,  Jer.  xxxii,20:  mxaiSxntr'a, 
en  Israël  et  chez  les  autres  hommes;  Jiig.  xvi,  7;  Ps. 
Lxxv,  5  ;  Is.  xLiii,  4.  —  2.  Il  se  dit  du  commun  des 
hommes,  de  ce  que  mais  appelons  le  peuple,  par  op- 
po-itiim  à  cette  partie  p!u~  noble  que  l'édiicalion,  la 
naissance  ou  la  loilune  placent  natui  llementàla  léte 
de  la  société.  Job.  xxxi,  53;  Os.  vi,  7;  Ps.  lxxxii, 
7;  Is.  II,  9;  V,  15,  etc.—  3.  On  l'applique  aux 
esclaves,  Noiiib.  xvi,  34.  —  i.  Et  enfin  aux  hommes 
de  guene,  Is.  xxii,  6.-2"  n-N  reprenant  sa  signi- 
fication originelle,  se  dit  d'un  honinie  excellent  :  c'est 
le  vir  des  latins,  eu  grec  âmp,  Eccl.  vu,  28  :  J'ui 
trouvé,  dit  le  Sage,  un  homme  entre  mille,  je  n'ai  pas 
trouvé  une  seule  (emme.  —  5°  Il  représente  le  pronom 
indéfini  quelqu'un,  «/fus;  avec  une  relation,  nullus, 
nemo  (ne  homo  quidem),  Lev.  i,  2;  Job  xxxii,  2.  — 
4*  Nom  propre:  1.  du  premier  homme,  Gen.  ii,  7  ;  — • 
2.  d'une  ville  située  sur  le  bord  du  Jourdain,  Jos.  m, 
16.  —  S'^'  ûlN  p,  C-N.l  p,  au  siiig.,  mais  plus  sou- 
vent an  pluriel,  est  une  luanière  poétiiine  de  si-'ui- 
fier  les  hommes;  propr.  fils  d,'  Chomme;  enfanl  des 
/lommcs.  Job  XVI,  21  ;  xxv,  6;  Ez.  ii,  1,5;  Ps.  xi, 
4,  etc. 

DTK  et  ans  (adom),  rouge,  de  couleur  rmige,  ti- 
rant sur  le  brun,  (^e  mot  s'applique  en  elVet  il  une 
robe  tachée  de  sang,  1-.  bxiii,  2;  i  la  couleur  fauve 
d'un  cheval  alezan,  Zach.  i,  8;  vi,  2;  à  celle  d'une 
génisse,  Niiiu.  xix,  2,  et  enfin  à  la  couleur  sombre 
d'un  plat  de  lentilles,  Gen.  xxv,  TA).  Quelquefois  l'ad- 
jectif s'emploie  comme  un  véritable  substantif  et  si- 
gnifie rougeur,  Is.  lxiii,  2. 

aiN  (edom),  n.  pr.  -  1°  Du  fils  d'Isaac,  commu- 
nément appelé  Esaû.  —  2"  Des  descendants  d'Esaû, 
les  Idnméens,  Ps.  cxxxvii,  7;  Lam.  iv,  21,  22;  et 
alors  ce  mot  s'applique  aussi  bien  au  peiipii  lui-même 
qu'au  pays  (|u'il  habite,  Gcn.  xxxvi,  16  ;  DIN  Y""*» 
ferre  d'Edom. 

17 


S25 


DICTIONNAIRE  DE 


3"Tn  (odem),  m. ,  une  pierre  précieuse  de  couleur 
rouge,  probablement  le  rubis  ou  le  grenat,  Ex.xxviii, 
17;  xxxix,  10.  Les  Septante  et  la  Vulgale  ttaduisent 
Sàpâiov,  sardius. 

Srcna  (adamdam) ,  de  CTtU  {adam);  rougeâlre, 
Lev.  XIII,  19. 

nmx  (adamah),  1°  proprement  la  terre  végétale, 
ainsi  appelée  suit  à  cause  de  sa  Cduleur  rougeâlre, 
soit  plutôt  à  c:iuse  de  la  beauié  des  |iiaiiies  auxquel- 
les elle  donne  l'exisie  ice  et  la  vie,  Gen.  iv,  2;  xlvii, 
19,  2-2,  23;  Ps.  cv,  55  ;  Is.  xxviii,  24,  etc.  — 
2°  nSTX  se  dit  encore  d'une  terre,  d'une  région,  et 
par  métonymie,  du  globe  terrestre  lui-méiiie,  Gen. 
xxviii,  15;  is.  XIV,  2;  Gen.  iv,  11;  vi,  1  ;  vu,  i. — 
5*  C'est  enfin  le  nom  propre  d'une  ville  de  la  tribu 
de  Nepbiali,  Is.  xix,  56. 

"CXs"  (admah),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  PeiUapole 
dans  la  terre  de  Ciianaan,  Gen.  x,  19;  xiv,  2,  8; 
Deut.  XXIX,  22;  Ose.  xi,  8. 

'JiaTN  et ';a"N  (admoni),  adj.  roux,  qui  a  les 
cheveux  roux;  c'e>t  i'épiihèie  que  rEciiinre  donne 
à  Esaû,  Gen.  xxv,  25,  et  à  David,  I  Sam.  xvi,  12; 
xvji,  4-2.  Les  Septante  purlent  jtuppàxijf,  et  la  Vul- 
g.ite,  rufui. 

'GIN  (adaiiii),  humaiti  ;  nom  propre  d'une  ville  de 
la  irll'n  de  .Nepblali,  Jos.  xix,  ô5. 

laiN  {adumi),  Adiimite,  Iduméen,  Deut.  xxiii,  8; 
fém.  nCTs  {adomiik),  plur.  m'm.s"  :  (admiioih),  1  Rois 

XI,  1. 

NHCIK  (admnllta),  non»  propre  d'un  des  sept  chefs 
dn  roi  lie  Perse,  E>lb.  i,  14. 

ra  (admi),  r  iCine  innsilée,  dont  le  sens  est  pro- 
bablement le  même  <n>e  son  liomcgéne  ?TT;  eu  arabe 
elle  signifie  êlre  dessous,  être  inférieur,  supporter, 
S"Utenir  ;  relie  noiion  a  passé  dans  tous  le^  dérivés. 

ï:t2~''i7N  {adoiii  bciek),  n.pr.  d'un  roi  de  Chanaan, 
Jng.  I,  T),  t),  7. 

p'^-^Z'^H  (Adnniliedek),  teigneur  de  toute  justice; 
n.  pr.  d'nn  roi  de  Jéiusalcin,  Is.  x,  I,  3. 

'Ti^y^H  (odoiiiiulioii),  Jéhova  est  mon  maître;  n.  pr. 
1"  d'Adonias,  fils  de  David,  1  Kois  i,  8;  il  est  appelé 
vers,  o,  n';lN  {Adoniiah),  Il  Sam.  m,  4.  —  2°  De  plu- 
sieurs autres  personnages  cités.  Il  Par.  xvii,  8;  Neh. 
X,  17  :  ce  dernier  csl  nommé  par  Esdras  il,  13, 
Cp'JTN  {Adonikam),  muitre  des  l'niiemis. 

DT;1K  {Adomram),  tnbtiiiie  seigneur;  n.  pr.  de 
l'archiiecie  préposé  aux  travaux  sous  les  rois  David 
et  Saloinon ,  I  Kois  iv,  6.  Il  est  nommé  pa)-  con- 
traction mi"N,  Il  Sam.  XX,  24;  et  Q-mn,  Il  Par. 
X,  18. 

-ilN  (adar)  signifie  propr.  èlre  ample;  en  arabe, 
s'ciiIIlt,  en  parlant  du  venire  ;  cl  de  là,  dans  un  sens 
méiaphnrique,  s'enorgueillir,  être  magnifique.  Ce 
verbi!  est  inusité  an  kut.  Au  nipliat  -riHl  [needar),  êlre 
glorifié,  Ex.  XV,  0,  où  l'iod  est  parago^ique.  A  l'/ii- 
phil  -ii'nr],  rendre  illustre,  magnifique,  Is.  XLii, 
21. 

TTX  {adar),  sixième  mois  de  l'année  civile,  le 
doiiiième  de  l'année  religieuse;  il  commence  à  la 


LA  LANGUE  SAINTE  S5i 

nouvelle  lune  de  mars  et  finit  à  celle  d'avril,  Esili. 
m,  7,  13;  1  Mach.  vu,  45.  Son  élymologie  est  assez 
douteuse  ;  peut-être  vient-il  d'nix,  parce  que  t'e^t 
à  coUe  époque  que  les  bourgeons  se  gonfleni,  que  la 
naiure  s'embellit  de  nouveau,  et  semble  glorifier  Dieu 
de  la  richesse  de  sa  parure. 

-nî<  {edtr),  propi-.  ampleur,  d'où:  1*  un  grand  man- 
teau. Midi.  II,  8.  —  2°  Masnificence,  Zach.  ïi,  13. 

TiN  (iildar),  cliald.  une  aire,  ainsi  nonmiée  à  cauSe 
de  sa  capaciié;  d'antres  font  venir  ce  mot  de  la  ra- 
cine mj  qui  signifie,  comme  en  arabe,  secouer,  re- 
jeter :  l'aire  ^erait  alors  ain-i  appi'lée  parce  que  le 
grain  qu'on  y  bat  s'y  dépouille  de  tout  ce  qui  lui  est 
étranger. 

l'miTTN  (adargazrin),  chald.  plur.  m.  Les  juges 
supérieurs;  composé  de  -nK(erfer),  magnificence, 
magnifi.ine,  et  r-i'a  {yairin),  juges. 

NTn7N  (adrazda),  cliald.  adv.  Avec  diligence,  bien, 
à  temps.  Ce  mot  est  d'origine  persane.  Esdr.  vu,  23. 

p;TT.S  (adarcon),  m.  I  Par.  xxix,  7;  Esd.  vill,  27. 
Ce  mol,  dont  l'N  est  prosiiiétiqne,  signifie,  undarique, 
espèce  de  monnaie  d'or  en  usage  en  Perse,  ei  dont 
la  valeur  est  à  peu  près  de  18  francs  54  centimes  de 
noire  monnaie.  Le  nom,  comme  la  chose,  est  d'ori- 
gine persane  :  dara,  roi  en  ancien  persan ,  et  koun 
image,  pw-n,  pièce  sur  laquelle  est  gravée  l'image  du 
roi.  Nous  disons  de  Uiéme  en  France  un  touis,  un 
napoléon,  un  louis-philippe. 

"frcniH  (adrammelecli),  pour  '^)2'n  mK,  magnifi- 
cence du  roi;  n.  pr.  :  1°  d'une  idole  transportée  de 
Mésiipotamie  en  Sainarie,  II  Rois  xvn,  31.  —  2*  Du 
fils  parricide  de  Sriinathérib,  roi  d'Assyrie,  Is. 
xxxvii,  58;  U  Kut.s  xix,  37. 

ym.-^  {edrn),  cliald.  comme  JJ-iTbras,  Esdr.  iv,  23. 

'i■^^N  (edr'i),  robuste,  de  yilx;  n.  pr.  1"  d'une 
grande  ville  située  sur  les  confins  An  pays  des  Ma- 
nassiies,  Noinb.  xxi,  35.  Eusèlie  l'appelle  'ASpaâ; 
Ftolémée,  "aS/jb;  les  géographes  arabes,  Draa. — 
2*  D'une  autre  ville  de  la  tribu  de  Nephtali,  Jos. 
SIX,  57. 

mTN  (adderelh).  C'est  propr.  le  féminin  d'inN*.  Il 
signifie  :  1°  ample,  Esdr.  xvn,  8.  —  2*  Manteau,  ainsi 
nommé  à  cause  de  son  ampleur,  I  Rois  xix,  13,  ett. 
—  5'  .Magnificence,  Zach.  xi,  5. 

ffilN  (aduscli),  le  môme  que  UTH  (dotiscA)  ;  broyer, 
triliirer;  il  ne  se  rencontre  que  dans  iin  seul  en- 
droit :  Is.  xxvili,  28  :  >:unT'  tl"n«  en  le  broijanl,  il  le 
triture. 

ir\K  (ahah)  ftl  anN  {altrb).  Ce  verbe  signifie  propre- 
inenlcl  primitivement  désirer,  aspirer  :  sens  général 
<]u'apporte  la  bilitiéralr  an,  3n,  3N,  "IN  dans  tous  les 
verbes  qu'elle  compose;  l's,  xi.,  17;  lxx,  5;  cxvi.  De 
là  :  1°  Aimer,  car  le  désir  mène  droit  à  l'amour;  on 
aime  ce  qu'on  désire,  et  on  le  désire  parce  qu'on 
l'aime.  Ain.si  I  S.im,  xx,  17:  laûN  WS3  fian.s",  il  l'ul- 
mait  comme  on  aime  son  ànie  ;  rKcninri!  parle  de  l'af- 
fection de  deux  amis.  —  2°  Se  délecter,  éprouver  du 
plaisir,  c'est  l'eUel  nécessaire  de  l'ainuiir;  c'est  ce 
<iui  a  fait  dire  it  baint  Augustin,  en  parlant  de  la  poliiff 


528  -înK 

qu'on  peiil  éprouver  au  service  Je  Dieu  :  Ubi  ama- 
tur,  non  laboratur ;  vel  si  laboratur,  labor  amulur. 
Dans  les  deux  premiers  sens  anx  se  construit  avec 
l\iccusatif  ;  dans  le  dernier,  il  se  coiistiuit  avec  le 
géinndif;  ainsi  Os.  xii,8  :  aiN  p^vS,  il  prend  ptaiiir 
à  opprimer;  Is.  lvi,  10;  Jer.  xiv,  10.  —  Niphnl  part. 
3nNJ  (neehab),  aimable,  qui  doit  être  aimé  :  c'est  le 
passif  de  A«/;1I  Sam.  i,  25.  —  Pit7.  part.  ariND 
{m'aheb)  signifie,  ami,  Zacb.  iiii,  6;  mais  il  a  sur- 
tout, comme  la  conjugaison  l'exige,  un  sens  intensi- 
tif  :  ainsi  il  se  dit  de  ceux  qui  aiment  avec  excès, 
qui  se  livrent  avec  fureur  aux  plaisirs  de  l'amour  : 
un  adultère  s'appellera  bienanNO,  Ez.  xvi,35;  xxni, 
5.  Il  s'applique  aussi  aux  idolâtres,  qui  sont  de  véri- 
tables fornicaleurs  spirituels,  ibid. 

2ns*  (ahab),  usité  seulement  au  pluriel  D''2nN 
(ahabim)  :  i"  Les  amours  déshonnêtes,  les  amou- 
rettes :  il  se  dit  inéiaplioriquement  du  commerce 
avec  les  païens,  Os.  viii,  9.  —  2*  Délices,  délicieux, 
suave,  Prov.  v,  19. 

SHN  (oluib),  m.  amour;  celui  qui  ejitrelient  un 
amour  impudique,  un  adultère,  Os.  ix,  10;  les  LXX 
ont  traduit  oi  MyamofiÉvoj.  Le  pluriel  D'zriN  ne  s'ap- 
plique qu'aux  amours  déshonnêtes,  Piov.  vu,  18. 

nariN  {ahabah),  c'est  l'infiuilif  féin.  du  veibe  nx 
dont  il  a  le  sens,  Is.  lvi,  6;  I  Rois  x,  19.  Mais 
comme  les  infinitifs  hébreux  ont  souvent  une  siguiû- 
cation  toute  nominale,  r[2~H  désigne  encore  l'amour, 
celui-là  surtout  qui  impliiiue  le  désir  comme  ori- 
gine, la  jouissance  comme  fin  :  c'est  l'amour  des 
sexes,  Cani.  ii,  4;  v,8;  viii,6,  7;  c'est  aussi  celui  de 
Dieu  pour  les  hommes.  Os.  m,  1  ;  de  l'ami  pour  son 
ami,  I  Sam.  xviii,  5.  Enfin  ce  mot  s'a|>plique  aux 
voluptés  que  promet  l'amour,  et  à  l'amante  qui  les 
donne,  Cant.  ii,  7  ;  m,  5. 

iriN  (uhad),  racine  inusitée,  qui  a  sans  doute  le 
même  sens  que  TIN,  il  a  été  réuni,  uniius  est;  d'où 
lT\ii,  que  l'on  verra  plus  bas. 
tna  {ohad),  nom.  pr.   du  fils  de  Siraéon,  Gen. 

XLVl,  10. 

nriN  {ahah),  inlei  jeclion  de  douleur  :  Ah  !  hélas  ! 
eheu,  allem.,  aechzen,  ios.  vu,  7. 

TiriN  (ekûud),  probablement,  réunion;  n.  pr.  — 
1*  D'un  juge  en  Israël,  Jug.  m,  15.  —  2*  D'un  au- 
tre personnage  cité  1  Par.  vu,  10. 

NiriN  (aliava),  n.  pr.  d'un  fleuve  de  Chaldée,  Esd. 
vni,  21,  51. 

\TX  (elii),  où,  Os.  XMi,  10.  Ce  mot  est  proprement 
la  premicje  personne  du  futur  apocope  du  verbo  n'n, 
pour  ri'nN.  Et  en  effet,  lopte  interrogation  de  lieu  se 
fait  par  rapport  à  celui  qui  parle;  ainsi,  ce  passage 
d'Osée  xiu,  10  ;  N1EN"]3Sd  'riN  (elii  matc'cha  epho)  se 
traduira  littéralement  et  propremeni  :  Je  suis  (ici)  ;  et 
votre  roi?  Par  consé(pient,  oii  ett  donc  votre  roi? 

',"1N  est  encore  une  interjection  qui  s'emploie  pour 
exciter,  exhorter,  railler;  bien!  bon!  allons  1  cou- 
rat;e!  Os.  xiil,  10.  Voyet  le  précédent. 

\nx  (aliul),  pcui-éue  comme  SSn  ei  son  corres- 
pondant en  arabe  :  1*  Proprement,  brilWr,  niiroiter 


au  soleil;  d'où  s'est  formé  bnN  (oliel),  une  tente,  qui 
biille,  qui  rayonne  au  soleil  du  désert.  "?nN  à  son 
tour  a  communiqué  sa  signification  au  yerbe,  sa  ra- 
cine, qui  alors  a  signifié  :  —  2°  Propr.,  remuer  sa 
tente,  soit  pour  la  lever,  soit  pour  la  déployer,  sens 
qui  lui  est  resté  au  Aa/,  Gen.  xiii,  12.  Au  pie/  fut. 
SlN'  (ieehat),  comme  le  kal;  mais  plus  particulière- 
ment ,  fixer  sa  tente,  Is.  xiii ,  20.  L'hiphil  a  con- 
servé la  signification  primitive  de  briller,  jeter,  ré- 
pandie  de  l'éclat,  une  vive  clarté.  Job  xxv,  S. 

Hx  {ohel),  une  tente,  les  tentes,  et  générale- 
ment tout  ce  qui  sert  à  l'babiialion  des  hommes; 
quoique  ce  mol  s'applique  plus  volontiers  aux  habita- 
tions qui  peuven;  facilement  être  transportées  d'un 
lieu  dans  un  autre.  TTia  Sns  est  le  tabernacle  d'al- 
liance; c'était  le  temple  des  Israélites  dans  le  désert. 
—  De  hna  {olwl),  tente,  vient  «ùXii,  aula,  cour;  au- 
lœum,  tente,  ou  tenture. 

rhna  (oholah)  n.  pr.  d'une  courtisane,  sous  lequel 
le  prophète  EzéchicI  désigne  l'impie  Samarie,  vouée 
à  un  ciilie  prof.ine,  xxiii,  4. 

-N'-HN  (oholiab),  la  tente  du  père;  nom  iir.  d'un 
artisan,  Ez.  xxxi,  6  ;  xxxv,  34. 

na'SriN  (ohoUbah),  ma  tente  est  en  elle;  nom  pr. 
d'une  courtisane,  sous  lequel  le  prophète  Ezéchiel 
désigne  le  royaume  de  Juda  plongé  dans  une  hon- 
leu^e  idolâtrie,  Ez.  xxiii,  4. 

na3>S-N  (oholibamah)  ,  tabernacle  du  Très-Haut  ; 
n.  pr.de  l'épouse  d'Esaù,  Gen.  xxxvi,  14.  C'est  auss'i 
le  nom  d'un  prince  iduméen,  Gen.  xxxvi,  41  ;  I  Pa- 
rai. I,  52. 

ahli<  (ahalim),  Nomb.  xxiv,6;  Prov.  vu,  17.  C'est 
le  nom  d'un  arbre  odoriférant,  que  l'on  rencontre 
principalement  dans  les  Indes.  Les  anciens  l'appe- 
laient iqiUoxov,  les  modernes  ÇuÀaiôa  ;  nous  le 
noiiiiuons  aloès  (Linn.  excœcaria  agallacha).  Il  est 
très  probable  que  ce  mot,  comme  les  noms  grecs 
équivalents,  est  d'origine  étrangère,  et  qu'il  faut  en 
chercher  la  racine  dans  la  langue  des  Indes  ;  là,  en 
effet,  l'aloés  s'appelle  aghil  ;  Saiiscr.  agaru  et  aguru. 

-iriN  (aliur),  racine  inusitée,  et  dont  le  sens  est  in- 
connu. 

p-nx  (aliaron),  peut-être  le  même  que  jrn,  mon- 
tagneux, avec  un  n  prosihéiitiue.  Aaroii,  Ircio  aîné 
de  Moïse,  Ex.  vi,  20;  vu,  7;  grandpiétre  des  Hé- 
breux, Ex.  XXIX  ;  Lev.  viii.  p-i,-|N  K3.  (b' ne  aliaron). 
Les  enfants  d'Aaron,  Jos.  xxi,  4.  piriN  T\^1  (belh 
uharon),  la  maison  d'Aaron,  Ps.  cxiii,  10,  etc.  Ces 
différentesexpressions  désignent  les  prêtres  dont  Aa- 
ron  était  le  père  et  le  chef.  Le  iioin  d'Aaron  lui- 
mêiiie  s'applique  métaplioiiqucmeiil  à  tous  les  grands 
préires,  Ps.  cxxxiii,  2. 

IN  (av) ,  de  la  racine  îTIN  (avah),  vouloir,  il  ne  se 
renconire  qu'une  seule  fois,  et  dans  lesens  de  volonlé, 
désir,  Prov.  xxxi,  4. 

IN  (o)  vient  aussi  de  niN  (avait),  et  n'Kst  que  l'étal 
construit  de  In  (av);  il  signifie  ou,  ici.  Oi  voit  qu'il 
en  est  en  hébreu  comme  en  plusieurs  cintres  l.m- 
gucs,  où  la  particule  disjonciive  n'est  iiirune  variviff 


5'27 

du  verbe  vouloir  (vel  de  velle,  sive  pour  si  velu).  Du 
reste  mus  les  mots  qui  séparent,  disjoignent,  re- 
streignent le  sens  (lis  pmposilions,  sont  ilu  domaine 
de  celle  particule,  et  reiiirenl  dans  sa  signilicalion. 
bn'N  {utiet),  pi'ubablement,  volonté  de  Dieu;  nom 
propre,  Esdr.  x,  34. 

SlN  (û6),  3lN  (oiiti) ,  racine  inusitée;  en  Arabe: 
1°  revenir,  retourner,  se  couchei',  en  parlant  du  so- 
leil. —  a°  Aller  de  nuit  clierclier  de  l'eau.  C'est 
cette  dernière  signiflcalion  seule  qui  a  pa!>^é  dans  les 
dérivé-. 

31.S'  {ob),  ce  mol  signilie  une  outre,  une  cruche, 
un  va.-'e  propi  e  à  conienir  les  liquides.  Par  extension, 
il  s'applique  aux  devins,  aux  magiciens,  soit  parce 
que,  llan^  leiirs  enchantements,  ils  affectaient  une  voix 
sourde  qui  paraissait  sortir  comme  d'une  outre,  soil 
parce  qu'ils  étaient  ce  que  les  Grecs  ont  appelé  plus 
tard  des  syyao-Tf  ifiufloi,  des  veniriloques.  Cette  espèce 
de  cliarlaia::s  n'est  pas  nouvelle,  il  y  en  avait  beau- 
coup en  Igypte;  ei  c'est  probablement  dans  ce  p^iys 
que  le^  Hébreux  avaient  appris  à  les  connaître.  Ob 
a  passé  dans  l'ilalien,  ubbiu,  mauv.iis  présage. 

n'2N  (obolii),  les  outres;  nom  d'une  des  stations 
des  Israélites  dans  le  désert,  Nomb.  xxi,  10;  xxxiii, 
43. 

hiZMi  (obil),  pourSyi?  (o6e/),  signiûe  proprement 

celui  qui  a  le  soin  des  cliamcaux.  C'éiait  la  cliaige 

d'un  Ism.iélile  au  service  de  David,  1  Par.  xxxvii,  ÔO. 

bziN  (oubal)  et  bzN  (ubul).  Voyez  la  racine  Szx 

(abai). 

T\K  (oud)  cl  VK  [id] ,  racine  irmsilée,  proliable- 
meiil  cnnime  dans  lis  dialecies  voisins  :  1°  flécliir, 
courber  ;  puis  Uiuiner,  convenir;  pnfiii  aller  autour, 
ceindre,  se  tourner  :  iriple  significition  qui  repré- 
sente sous  différentes  Inrmes  la  niê^ie  idéi".  —  2°  Pe- 
ser, aggraver,  opprimer  ;  c'e^t  en  ce  si-ns  l'Iinmogène 
de  VIK  (o«'s)  qui  veut  dire  aussi  presser,  appuyer, 
faire  instances.  —  5°  Avoir  de  la  force,  êli  e  rubuite  ; 
c'est  la  conséquence  et  la  raison  de  la  précéilenle 
signification.  Du  reste  ces  divers  sens  parais-ent 
d'autant  plus  pribalilos  qu'ils  se  reirouveiit  plus  on 
moins  dans  tous  les  dérivés,  comme  on  le  verra  suc- 
cessivement. 

TX  {oud),  charbon,  braise,  tison  ennammé  tout 
autour,  et  pir  méuinyiiiit' ,  le  l'oiirg'n  qui  ^eri  à  le 
relomner  ;  c'est  l'idée  première  de  la  racine;  Zach. 
III,  2;  Amns  iv.  H;  Is.  vu,  4. 

riTlK  (odoili)  signifie  pniprement  circonstances, 
el  rappelle  encore  par  conséquent  la  première  signi- 
licalion du  verbe  sa  racine  (circumstare). 

iTlN  {iivah),  inusité  au  kal ,  proprement  se  détour- 
ner. Du  celte  signification  primiiive  il  en  est  résulté 
deux  autres  bien  différentes  en  apparence  ,  mais  qui 
ont  cependant  entre  elles  une  connexion  intime  : 
1'  habiter  dans  une  auberge,  parce  qu'on  se  détourne 
^e  la  roule;.  En  lalin ,  la  môme  analogie  déforme 
le  retrouve  :  diursorium  vient  de  dh'erlil ,  dr'iier- 
taltit  est.  —  2*  Etre  porlè  de  cœur,  ce  qui  ne  se  fait 
lioint  sans  une  conversion  morale  vers  l'objet  désiré  ; 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE.  8tt 

envier,  désirer.  Le  dernier  sens  a  passé  dans  le  piet. 
—  De  là  Tient  le  latin  aveo.  désirer;  tùot,  evoe,  evohe, 
acclamaiion  de  joie  el  de  désir  (Voyei  la  racine  sui- 
vante) ;  el  du  participe  ïTUSO  (m'aviie),  le  grec  ftôw 
désirer. 

L'Iiilhpael  TiINrin,  {Mlhmwah),  fut.  apnc.lxn''  (ilhav), 
conserve  la  signification  du  piV/ à  laquelle  il  ajoute  une 
idée  réfléchie  :  proprement  se  désirer,  desideravit 
sifri,  désirer  pour  soi  ,  I  Par.  xi,  17;  Dent,  v,  18; 
Jer.  XVII,  16;  Prov.  xxiii,  3,  (j. 

ilTs'  {avah).  Selon  Gesenius  et  plusieurs  autres,  il 
faudiail  admettre  ce  verbe  comme  racine  nouvelle 
pour  rendre  compte  de  plusieurs  déri\és  qui  sans 
cela  ne  trouveraient  aucune  explication  raisonnable. 
Ces  savants,  rapprochant  niN  de  son  correspondant 
en  arabe ,  le  traduisent  par  crier ,  jeter  les  hauts 
cris,  huiler.  Nous  admeituns  sans  doute  aussi  ce 
sens,  mais  il  nous  semble  que,  sans  recourir  à  une 
création  nouvelle  ,  on  pourrait ,  tout  en  conservant 
cette  signilicalion  réelle,  l'expliquer  par  celle  de  la 
racine  précédente.  On  sait  en  effet  que  le  désir, 
l'amour  chez  les  animaux,  n'est  autre  que  l'appétit 
grossier  qui  les  pousse  à  rapprocher  les  sexes  à  cer- 
taines époques  de  l'année.  Or  cet  appétit  se  fait  re- 
connaître par  certains  cris  ou  hurlements  qui  aver- 
tissent le  mâle  et  la  femelle  de  leur  présence  simul- 
tanée ;  il  esl  donc  probable  qu'à  cette  manife-tation 
brutale  les  Hébreux  aient  appliqué  le  niêrae  mot 
qui  en  exprime  la  cause,  et  que  niN,  proprement  dé- 
sirer, convoiter,  signifie  encore  manifesier  son  désir 
comme  les  animaux,  et  enfin  hurler.  De  celte  signi- 
fication en  n.iît  enfin  une  dernière  :  comme  les  cris 
et  les  hurlements  sont  pour  ainsi  dire  les  signes  au- 
thentiques par  les  lUels  les  animaux  font  connaître 
leurs  besoins,  "IN*  a  pu  encore  vouloir  dire,  dési- 
gner, déterminer,  décrire,  et  se  retrouve  aussi  dans 
quelques  dérivés. 

niN  (aivah) ,  f.  :  1*  désir,  convoitise,  Deut.  xii , 
15;  xviii,  6;  Jer.  ii,  24.  —  2»  Caprice,  I  Sam.  xxiii, 
20. 

niN  (oiaflï),  probablement  comme  1TK,  'ly,  robuste; 
nom  propre  d'homme,  Neh.  m,  2.">. 

Srx  (oiizal),  nom  propre  d'un  des  descendants  de 
Jectan,  Gen.  x,  27. 

11N  {evi),  désir  ou  habilalion;  nom  propre  du  roi 
des  Mailianites,  Nonib.  xxxi,  8;  Jos.  xiii,  31. 

»:n  (oï)  :  r  lamentation,  hurlement;  c'est  le  ré- 
sultai du  désir  non  satisfait;  Prov.  xxiii,  29.  — 2*  In- 
terjection de  douleur,  I  Sam.  iv,  8;  Js.  iii,9;vi, 
5  ;  Ez.  XXIV,  (),  S  ;  Nomb.  xxiv,  25;  ou  de  menace  ci 
d'impréiation,  Nomb.  xxi,29. 

n".N  (o'ia/i),  nicine  significalion  que  '"X,  Ps.  cxx,  .>. 

S'IN  (<"i'î(l,  'S'IN  {evili),  insensé,  imprudent  d'esprit 
ou  de  cœur;  et  dans  ce  dernier  cas  il  est  synonyme 
de  pervers,  mécliani,etc.  ;  Prov.xMX,  9;  Os.  ix,  '. 
Job  v,  2;  Is.  XIX,  1 1  ;  xxxv,  8,  elc. 

TnnS'lN.noin  propre  d'un  roi  de  Bahylone,  Il 
Rois  XX*,  27;  .1er.  lu,  31.  Il  est  probable  que  co 
nom,  qui  signifie  en  Hébreu  rinseiité  Mérodach  ou  II 


52»  nSlK 

euUe  insensé  de  Mérodach,  n'est  qu'un  nom  dérisoire 
donné  pur  les  Hébreux  aux  mis  de  Baliylcme  qui 
soutenaient  ce  culie  impie.  Peui-êire  en  esi-ii  île  ce 
nom  comme  de  celui  d'Epiphanes,  dont  on  a  fait 
épimanes  :  avec  un  léger  changement  on  lui  a  donné 
un  sens  tout  coniraire  à  sa  signilication  véritable. 

Stn  (aval),  racine  innsilén;  mais  dont  le  sens  doit 
être  analogue  à  celui  di;  >es  tiomogènes  Sn\  SnI  ;  il 
a  été  pervers,  insensé,  imprudent,  il  a  eu  le  défaut 
qui  résulte  soit  de  l'imprévoyance  de  l'esprit,  soit  de 
la  négligence  du  cœur. 

SiN  (oui),  adv.,  qui  marque,  ainsi  que  sa  racine  le 
suppose,  l'hébitalion,  l'indécision,  le  doute  qui  ac- 
compagne d'ordinaire  la  folie. 

SiN  (ou/)  et  S'N  (il),  racine  inusitée  comme  verbe, 
mais  dont  ies  nombreux  dérivés  nous  découvrent 
facilement  la  signific;iti(m  primiiive.  1°  Celle  si- 
gnilication est  celle  de  rouler,  enrouler,  qui  lui  est 
commune  avec  ses  homogènes Sin,  S'n,  ni,  SSj  {eùéta, 
lïXOu,  tJÛKu).  Le  premier  dérivé  esi  S'n,  bélier,  ainsi 
nommé  à  cause  de  ses  cornes  recourbées,  qui  a 
servi  à  son  lour  de  cause  ou  d'origine  à  plusifurs 
autres  signiûcations  de  la  racine  luère.  Car  le  bélier 
itant  le  plus  fort  du  troupeau  ,  h'iti  a  signifié  :  i* 
aire  le  bélier,  c'est-à-dire,  être  fort,  puissant;  et 
parce  que  le  bélier  marche  timjours  à  la  lèie  du  trou- 
peau i|u'il  commande  :  SlN  a  dé-^igné,  5"  enlin  le  com- 
mandement, l'autorité,  et  tout  ce  qui  s'avance  avant, 
soit  moralement,  comme  le  chef,  soit  physi(|uemeiit, 
comme  la  partie  antérieure,  le  vestibule  d'une  niai- 
son,  d'un  palais. 

SiN  {oui),  1°  le  ventre,  l'abdomen,  ainsi  nommé 
à  cause  de  sa  forme  convexe,  Ps.  lxxiii,  i.  —  2"  Les 
puissanis,  les  primats,  II  Itois  xxiv,  15. 

'■;1N  (evili),  c'est  le  même  que  S''i<  (euil)  auquel 
011  a  joint  la  terminaison  adjeciive;  insensé,  impru- 
deol.  C'est  ainsi  qu'en  allemand  cette  terminaison  ne 
produit  aucun  changement  dans  la  signification  de 
certains  adjectifs  :  narr  et  narrisch;  thor  et  thœ- 
richt,  etc. 

'Sin  (o«/aii),  particule  composée  de  U<  (o)  et  iS  (taï)  ; 
sinon,  à  moins  que,  nist.  eî  fj.v. 

'Six  [oulaï],  nom  de  la  fontaine  ou  du  fleuve  que  les 
auteurs  profanes  appellent  Kulée  ;  Dan.  viii,  2. 

dS-iN  {oulam),  QS^!  (n//flm),  plur.  DIqSk,  propr.  la 
partie  aniéiieure  d'une  «bose,  quelle  qu'elle  soii;  de 
là  :  1°  vestibule,  punique,  porche,  I  Uni,  vn,  6;  tz. 
IL,  vu.  LesLXX  iradiii.-eiit  par  vphiuioç,  l  Rois  vi,  3; 
Joël  II,  17.  —  2*  adv.  en  avant,  vis-à-vis,  au  con- 
traire, verum  enim  vero,  où  jUv  Ma;  Job  u,  ."i;  v,  8; 
xiii,  3.  Peut-être  d'après  les  conjectures  de  Cesenius, 
ce  mot,  comme  adverbe,  n'est-il  qu'un  composé  de 
1K  (ou)  pour  •»<  (o)  et  de  dS  syr.  nqS,  dans  le  sens  de 
nescio  an  non?  —  3*  n.  pr.  1  Par,  vu,  'i6. 

riTlN  (ivveteth),  folie;  c'est  le  sens  de  ce  mot  dans 
une  multitude  de  passages  tirés  des  Proverbes  v,  23; 
XII,  23;  XIII,  Hi;  xiv,  17,  cic.  —  2°  Impiété.  Ps. 
xxxviii,  6;   Lxix,  6.  —  3'  Enfin  puissance,  princi- 


nVJIN  530 

paiité;  et  en  oe  sens,  il  se  rattache  à  la  racine  SiN. 
Prov.  XIV,  2i. 

IQX  (omar),  éltquent,  disert:  nom  propr.  Gi-ii. 
xxxvi,  H. 

pN  (oun)  et  7>N  (in),  racines  inusitées,  mais  dont 
l'éléuient  constiinlif,  je  veux  dire  la  lettre  n,  a  pas'é 
dans  toutes  les  langues,  en  y  apportant  son  idée  in- 
hérente de  négalion,  de  défeise,  d'empèelemciil,  de 
néanl.  Sanscrit  na,  no,  an  et  a  privatil;  arali.  nana, 
empêcher,  défendre;  pers.  ne,  na;  zend  et  copbtcan; 
grec  vri,  «vsu;  lat.  nihil,  ne,  nemo,  non,  in  jiriv  tif; 
franc.,  néant,  nenni,  nier,  in,  ne,  non,  privatif;  allem. 
nie,  nein,  nichl,  ohne,  un,  privât.;  gotli.  ne,  nei,  un 
insepar.  ;  anc.  norveig.  nei;  angl.-sax.,  anc.  Ir.  na; 
anc.  suéd.  ney  ;  aiigl.  no,  not;  à  cette  racine  appar- 
tiennent aussi  probablement  les  mots  qui  dans  les 
différentes  langues  expriment  l'absence,  la  négation 
de  la  lumière;  comme  S'S  pourra,  nuit;  lat.  «ox, 
allem.  uacht,  goth.  nahts,  anc.  norv.  itoll,  ang.-sax. 
nihl,  anc,  suéd.  anc.  dan.  naht,  angl.  iiiglu,  suiss. 
natt,  dan.  nat, anc.  fr.,  holl.  naclit,  gr.  vùÇ,  »io.r,  etc  ,etc. 
Or  celte  nolioii  de  néant  s'applique  par  analogie  :  1°  à  la 
vanité  et  au  mensonge.  —  2»  A  la  léjièreié,  et  à  celte 
lacililé  de  vie  qui  n'est  ni  oisiveié  ni  travail.  — 
3*  Aux  richesses.  —  4°  A  la  faculté  d'ayir;  d.ms  tous 
ces  divers  sens,  en  effet,  l'idée  fondamentale  est  celle 
du  néant. 

pN  (aven)  signifie  :  1°  vanité,  spécialement  celle  des 
idoles,  et  de  tout  ce  (|ui  appartient  aux  superstiiinns 
païennes;  I  Sam.  xv,  23.  —  2°  La  vaniié  d.uis  les 
paroles,  c'est-à-dire,  le  mensonge  et  la  fraude,  Ps. 
xxxvi,  4;  Prov.  xvii,  4.  —  r>°  La  vani  é  dans  les 
actions,  c'est-à-dire,  le  crime,  Noiiib.  xxiii,  21;  Job 
XXXVI,  21,  Is.  1,  13.  —  Les  infortunes,  les  misères, 
les  calaiiiité-i,  Ps.  lv,  4  ;  Prov.  xxii,  8. 

pN  (on),  m.  propr.  faculié,  soil  intérieure,  comme  la 
force,  la  vigueur.  Job  xviii,  7,  12;  \l,  16;  Osée  xii, 
9;  et  spécialfinent  la  verluprogéuér  ilrice,  Gen.  xus. 
5;  Deiii.  xxi,  17  ;  Ps.  cv,  3d;  soit  extérieure,  comme 
sont  les  richesses,  en  latin  facuttJies  ;  Osée  \ii,  9; 
Job  XX,  10. 

p.S  et  I--!  (on),  cité  dans  plusieurs  endroits  de  l'Écri- 
ture, Gen.  XLi,  45,  50;  etc.,  est  le  nom  d'iiélio- 
polis,  une  des  plus  anciennes  villes  d'Egypte.  11  pa- 
raît que  c'est  un  ancien  mol  égyptien  qui  veut  dire 
lumière,  ou  soleil  :  ce  qui  est  (ertatu,  c'est  (pi'encore 
aujourd'hui  les  C.ophtes  n'ont  point  d'autre  mot  pour 
désigner  le  soleil.  Quant  à  iéliopoiis,  elle  était  si- 
tuée sur  la  rive  orientale  du  Nil  à  (|uelques  milles 
de  Mi'mphis.  Son  nom  lui  venait  du  culte  du  soleil 
qui  y  était  en  grand  honneur.  Aujourd'hui  de  celle 
ville  si  fameuse  il  ne  resie  que  des  ruines  qui  don- 
nent encore  au  voyageur  une  idée  de  sa  magnil.iccnce 
passée. 

•J1N  (onn) ,  pour  pjlx  (oiioit),  robuste;  n.  pr.  d'une 
ville  de  la  iribii  de  Benjamin,  Esdr.  ii,  53;  Neh.  vu. 
37;  ll'ar.  viii,  12. 

nVJ-N  (oniioth),  pour  nVJN,  vaisseaux,  navires. 
Il  Par.  VIII.  18. 


531 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE, 


S5S 


DJlN"^  (onam),  robutte ;  n  pr.  d'hommes,  Gen. 
x-.xvi,  2".;  1  Par.  ii,  26. 

px  (onin).  iJ-  "•  P""-  ''"  A's  Je  Juda,  Gen.  kkkviii, 
9;  xLvi,  12;  Nomb.  xxvi,  19. 

■î3is  (ouphai) ,  n.  pr.  d'un  pays  célèbre  par-  ses 
iwiiies  d'or,  Jer.  x,  9;  Dan.  x,  5.  L'atliiiilé  des  lettres 
t  et  -|  qui  en  arabe,  par  exemple,  sont  représentées 
par  le  même  signe,  donne  à  croire  qu'ici  tS"K  n'est 
qu'une  corrupiiou  de  ^iSIt*  [ophir). 

"i'SIn,  "l'Sï*  et-!ElN  {op/'i''),,nom  d'un  pays  Tameux 
dans  l'antiquité,  d'oii  Salomoir  tira  la  plus  grande 
partie  de  ses  richesses.  Sa  position  géographique  a 
fort  embarrassé  les  critiques  qui  jusqu'à  présent  n'ont 
pu  se  réunir  dans  un  sentiment  commun.  Les  uns,  en 
effet,  le  placent  dans  les  Indes  ;  d'autres  en  Arabie, 
d'autres  enfin  soutiennent  que  le  pays  d'Ophir  n'est 
autre  que  l'île  de  Madagascar.  Entre  ce&  opinions  qui 
ont  chacune  leurs. raisons,  le  lecteur  est  maître  de  se 
prononcer;  pour  nous,  nous  croirons  plus  volontiers 
que  les  Indes  est  le  pays  désigné  dans  l'Écriture  sous 
le  nom  d'Opliir  ;  ce  qui  est  au  moins  remarquable, 
c'est  qu'il  est  dans  les  Lides  une  région  qui  porte 
encore  à  peu  près  ce  nom  (SouTrâpa,  'OûwTrapix), 
qu'elle  teinplii  parfaitement  les  conditions  de  ri- 
chesses dont  parlent  les  Livres  Saints,  et  q)i'enlin 
les  Cophies  encore  aujourd'hui  n'ont  pas  d'autre  mot 
pour  désiuner  ces  vastes  contrées. 

TpMi  {ofihan) ,  plur.  tDîJDIN  (opliannim),  une  roue 
Ex.  XIV,  23;  Prov.  xx,  26.  La  racine  est  Î3x  que 
l'on  verra  en  son  lieu. 

yts  (outs),  \°  presser,  faire  instances,  dansle  sens 
actif,  Ex.  v,  13.  ^  2"  Se  presser  soi-n)énie,  par 
cnnséquent,  se  iiâter,  Jos.  x,  13;  Prov,  xix,  2;  xxifiii, 
20.  Uuaud  il  est  suivi  de  ]D,  se  soustraire,  se  retirer 
en  loule  hâte,  Jer.  xvii,  i6.  —  3"  11  signifie  enfin 
être  à  l'éiroii,  être  pressé  :  c'est  le  passif  de  la  pre- 
mière signiQcation  ;  Jos.  xvii,  13.  Vliijihil  a  le  même 
sens  que  le  kal,  presser,  insister,  Is.  xxii,  i;  Gen. 
XIX,  15. 

lïlS  (otsar),  de  la  racine  nVN.  Il  signifie  trésor, 
magasin,  grenier  ,  et  toute  localiié  où  l'in  enferme, 
dépose,  cache  quelque  chose,  Il  Par.  xi,  H  ;  1  Par. 
XXVII,  27  ;  il  se  dit  du  trésor  où  étaient:  renfermée  les 
objets  précieux  appartenant  au  temple,  I  Itnis,  vu, 
31  ;  et  encore  du  trésor  royal  ou  public,  1  Kuis,  xiv, 
26;  XV,  18. 

11.^  (or),  luire,  reluire,  briller,  devenir  éclalMUi, 
Gen.  xLiv,  3. 

Le  niphal  -.itc  a  la  même  signification  que  le  kal, 
Il  Sam.  Il,  32  ;  Job  xxxiii,  30.  Le  i)articipc  T'xj, 
ilhistre,  glorieux,  Ps.  lxxvi,  5.  Whipliit  -|iNn  signi- 
fie au  propre  comme  au  figuré  :  1°  éclairer,  rendre 
clair,  lumineux,  brillant,  Ps.  txxvii,  li);  lxxxvii,  i; 
cv,  39;  ainsi  "3  ':'VTNn,  éclairer  les  yeux  de  quel- 
qu'un ,  c'est-à-diie,  le  rappeler  à  la  vie,  Ps.  xiii,  4; 
le  soulager,  Prav.  xxix,  15;  Ps.  iiK,  9^  etc. -i»«n 
"S  'J2  éclairer  la  face  de  quelqu'un,  c'ost-à-dirc,  l'é- 
gayer, le  rendre  joyeux,  favorable,  propice,  Norab. 
v(»  2.5;  Ps.  xxxi,  17;  cmx,    135,   etc.  Eclairer  le 


cœur,,  c'osl-à  dire ,  le  revêtir  de  sagesse  ,  lui  in- 
culquer les  principes  d'une  saine  morale,  Ps.  cxlix, 
13Ui  —  2°  Luire,  Gen.  l,  13  ;  Ex.  xiii,  21  ;  Is.  lxvi, 
19. — 5°  Kntin  allumer,  brûler,  et  par  suite  échauf- 
fer. Mal.,  i,  10;  Js.  xxvii,  11,  etc.  Du  reste  ces  divers 
sens  ne  sont  que  les  dilTérenls  effets  de  la  lumière 
sur  les  corps  ;  selon  leur  aptitude,  ils  sont  éclairéi 
ou  écliauflés  ;  mais  c'est  toujours  la  même  cause  qui 
produit  ces  deux  pliénomènes. 

De  toutes  les  racines  de  la  langue  primitive,  celle- 
ci  a  été  la  plus  féconde.  On  la  retrouve  sous  une 
forme  plus  ou  moins  modifiée,  dans  tontes  les  lan- 
gues, pour  exprimer  tout  ce  qui  porte  quelqu'un  des 
caractères  de  son  idée  fondamentale  :  brillance, 
bi&iement,  ammir,  désir,  une  passion  quelconque  , 
éclat,  ornement,  lumière,  bonheur,  sérénité;  temps, 
durée,  heure,  émanation,  irradiation,  couleur, 
etc.,  etc.  Avant  de  citer  quelques  exemples  des  lan- 
gues qne  nous  connaissons,  nous  avertirons  le  lec- 
teur que  la  syllabe  or  se  transmute  facilement  en  nr 
(l'anglais  écrit  ail  et  prononce  oti;  lall,  toll;kall, 
k«W,  etc.),  et  celle-ci  en  fl<,flî.L'/ n'est  qu'une  radou- 
cie;, et.  le  «  a  avec  cette  dernière  leUre  tant-d'affinité, 
que  las  Arabes  n'ont  qu'un  seul  et  même,  signe  pour 
les  représenter.  Voici  maintenant  les  exemples  que 
nous  avons  promis. 

Hébreu,  raa,  voir;.oHr,  exciter, échauffer;  lihavar , 
blanchir;  lihara,  liharar,  brûler,  échauffer,  s'irriter. 
Naar,  briller  et  couler;  xaar,  tara,  briller,  luire;  dar, 
marbre,  de  dir,  chauxi;  doiir,  bûcher;  fraoïir,  jeune 
homme;  baar ,  éclairer,  expliquer;,  fcnnr,  brûler; 
*epAarp/iara  ,  aurore;  pharphar  répété  comme  dans 
aurore  lui-même;  abour ,  flèvre;-  oamar,  brûler; 
cour,  four;  para,  orner,  pnrer,  fleurir;  caal,  colorer, 
larder;  lialal,  briller;  daar,  s'allumer,  etc.,  etc. 

Arabe  :  iiar,  feu;  zeker,  Geur;  oiired,  élinceler 
en  rouge:  ourod,  rose; /(a/,  faire ruire ;  rst/aii,  rayon; 
Phénicien  et  Chaldéen,  or,  soleil;  Ethiop.  :  fcn/Oj 
faire  cuire;  En  Tariaie,  gall,  ko!,  chalon,  feu, chaud, 
ardent;  diara,  flaiiime,  etc. 

Turc  :  «jr,  charbon  ardent;  ari,  pur;  gum,  so- 
leil; zaere,  beau,  joli;  tar,  neige,  etc. 

Porean  :  (II-,  ornement;  cor,  cyr,  soleil;  furux,  al- 
lumant; el,  soleil;  sal,  faire  cuire  ala,  flamme,  etc. 
Assyrien::  hel,  >oleil.  —   Punique  :    liol,  hal,  id. 
Copte  :  suzar,  flamme;  pir«,  soleil;  piroks,  incendie; 
Annéiiicn  :  or, jour;  arsa,  sidcil;  hail,  voir;  shora; 
luire,  etc. 

Celiiqiie  :  har,  beau;  orad,  aouri,  dorer;  gor,  cha- 
leur; bore,  malin;  bar,  iru),  colère.,  etc.  —  Escla- 
von  :  gorak,  foyer.  —  Polonais,  goram,  id.  —  Bas- 
que, beroa,  chaleur.  —  Etrusque  :  pier,  orné,  paré; 
nu,  vermeil;  gori,  eoiivcri;  loare,  lune;  callt  chaud; 
hor,  heure;  sul,  sol,  si>lcil,  etc. 

Gallois  :  liarnr,  iimonr,  heil,  soleil,  etc. 
Allemand':  rein,  pur;  zieren,  orner;  %orn,  colère; 
hert,  le  cœur,  etc.,  etc.  Anglais,  id.,  id.,  etc. 

Grec  :  o^pavof  ,  ciel;  iapT-Zi ,  jour  defête;  ôp9pot, 
point  du  jour;  t"«p,  printemps;  tijsriv»,  pair;' i^'te, 


S55 


-flX 


N'TN 


534 


D.17,  chaud  du  jour,  hàle;  yg/iyoc,  vif,  ardent  ;  Oépu, 
échauffer;  ipia,  voir;  opyiù»,  dâsirer;.  mp,  feu; 
PjoâÇu,  bouillir,  brasser;  Inpiç  ,  sec;  Xâu,  voir,  etc. 
Liilin  :  (ervere,  arere,  eatere,  urere,  «.rdere,  pur- 
pura, hora,  aurora,  eic.  etc.,  et  de  ruèine  la  plupirt 
de  nos  langues  méridionales  qui  ont  puisé  d^ns  le 
latin  et  dans  le  grec  la  plus  grande  partie  de  leurs 
racines. 

"ilN  (or),  la  lumière,  c'est-à-dire,  cette  substance 
impondérable,  répandue  d;ins  toute  la  nature,  et  par  la- 
quelle les  corps  apparaisseul  à  nos  yeux  :  en  ce  sens 
mx  se  distingue  parf.iitemenl  de  mxQ  {m'or)  qui 
désigne  bien  quelquefois  la  lumière,  mais  plus  com' 
niuiiénieiil  le  foyer  d'où  elle  émane. 

Outre  le  sens  gé  éral  TK  se  dit  encore  en  particu- 
lier:!* de  h  luuiièie  du  malin,  NeU.  viii,  3. — à*  De  la 
liuniére  du  soleil.  Job  xxxi,  26,  etc. —  5'  l»e  l.i  lu- 
mière de  l'éclair.  Job  lyi,  3:2,  etc.  —  4°  De  la  lumière 
de  la  vie,  Job  m,  16,  20.  —  5*  Méiapboriquement 
•nt-*  est  rim;ige  du  bonheur,  de  la  félicité,  Job  xxii, 
28;  Is.  IX,  1.  —  6°  L  s'applique  à  la  doctrine  ,  qui 
esi  la  vraie  lumière  des  intelligences,  Is.  xlix,  6. — 
7°  Eidin  il  se  dit  de  la  séréniié  du  visage  qui  en  est 
comme  la  lumière,  Job  xiix,  2i  ;  Prnv.  xvi,  13. 

~\'H  {our),  le  feu,  eu  tant  qu'il  brille,  la  splendeur 
du  feu, la  flamme,  Is.l,  11.  l'Iur.  D'"llN,Nomb.xivii, 
21  ;  Sam.  xxviii,  16.  Aijuila  et  Theudurel  traduisent 
f>uTi(Tfiot;  Symniaque,  Siaaaxoàia;  la  Vulgate  porte 
dodrina,  et  les  Sepiante,  SdXûhî.  Ainsi  le  sens  propre 
de  ce  mot  est  révélation,  illumination,  doctrine  illu- 
minante. Quant  à  son  s<-ns  allégorique,  il  n'est  pas 
aussi  clair;  nous  devons  même  dire  que  c'est  un  des 
mots  qui  ont  le  plus  embarrassé  les  critiques.  Ordi- 
nairement suivi   ou  précédé  de  D'on  (tummim)  qui 
veut  dire  vérité,  il  parait  désigner  quelque  ornement 
particulier  du  graud  prêtre.  Josèphe  assure  qu'il  faut 
entendre  les  douze  pierres  [irécieuses  dont  se  compo- 
sait le  ratioual,  et  qui,  par  ses  reflets  brillants,  ser- 
vait connue  d'or.icle.  Philon  pense  que  c'étaient  de 
petites  ligures  inséiées  entre  les  plis  du  rational,  qui 
représeulaientsyud)oliquement  la  révélation  divine,  et 
la  vérité  qui  en  i^st  le  caractère  inséparable;  quelques- 
uns  ne  voient  dans  ces  deux  mois  qu'une  description 
rapide  du  nom  divin  de  Dieu  qui  est  la  vérité  i.clai- 
rant  toute  intelligence  en  ce  momie.  Enfin  quelques 
autres  avouent  ingéimmeot  avec  UU.  Kimchi,et  Abcn- 
Esr.i,  (|u'on  ne  peut  donner,  sur  cette  matière  que 
des  conjectures  sans  fondement.  Pour  nous ,  sans 
vuubiir  Imposer  notre  seulimt^nt ,  nous  dirons  (pie 
Philon  est  celui  de  tous  les  interprètes  qui  parait  avoir 
le  mieux  compris  ces  mots  mystérieux.  L'usage  de 
porter  de  petites  figures  comme  symbole  et  lèglc  d« 
conduite  est  très-ancien.  Nous  le  trouvons  de  temps 
mméniorial  eu  Egypte,  où  le  juije  suprême  éiait  tou- 
jours orné  d'une  figure  représeoiani  la  vériié;  on  sait 
que  chez  la  plupart  des  piiuples  le  roi  ne  fait  rien  sans 
être  nmni  de  sa  main  de  justice,  qui  pourrait  n'être 
que  l'abrégé  d'une  li..;ure  plus  complète;  il  Cit  donc 
probable  qu'il  en  était  de  même  chez  les  Hébreux,  et 


que  Dnix  et  D'on  désignaient  ces  figures  symboli- 
ques. cniN  '-e  dit  encore  dans  l'Ecriinre  df  la  partie 
du  ciel  où  les  fenx  du  jour  commencent  à  paraître; 
l'orient,  la  région  lirillante,  Is.  xxiv,  13. 

nts  (ur)  est  le  nom  d'une  ville  de  CliHidée,  parie 
d'Abraham,  Gen.  xi,  28,  31  ;  xv,  7;  Neh.  ix,  8. 

miN  (orah),  1°  lumière,  Ps.  cxxxix,  li;  il  se 
dit  méiapboriquement  de  la  féliuié  ,  Eslh.  vm  , 
10.— 2*  Verdure,  brillant  des  Qeors,  II  Kois,  iv,  50. 
Il  en  est  de  même  dans  la  plupart  des  langues  séinm- 
ques,  dans  loqnell^s  le  mot  qui  signifie  Imi  iérc 
s'applique  aussi  llj^uié.neni  aux  fleur*. 

lyn'H  {averolh),  tcanspo-é  pourn'I-iN,  qui  sijjnilie 
élable,  ciéche,  il  Par.  x\xii,  28. 

'TN  {'juri),  qui  est  de  feu  ;  ou  bien  si  on  coiis'ilére 
ce  ni(>l  Ciinine  une  forme  abrégée  ilent-lls,  jlammede 
Jehoia;  nom  propre  de  pliisi<»urs  pei-somics  citées, 
Ex.  XXXI,  2;  E^dr.  x,  -li;  I  Rois  iv.  19. 

WlIN  (ouiiel),  flamme  de  Dieu;  n.  pr.  d'hommes, 
I  Par.  VI,  9;  xv,  5,  21  ;  Il  Par.  xiij,  2. 

iTTlN  (o«ri«(j/i),  flimme  île  Jehora;  n.  pr.  1*  du  nviri 
de  Beihsabée,  Il  Sam.  xi,  3.-2" D'on  piètre  du  temps 
d'Isaie,  Is.  vm,  2;  llRùs  xvi,  10. 

ln'~1N  (vuriiahou),  n.  pr.  d'un  prophète  qui  fut  tué 
par  l'ordre  de  Joakin,  Jer.  xxvi,  20. 

li'iK,  voyez  -t^-N,  et  unin^nn. 

D'x  {otit),  lit  la  racine  ,-i1t<  (avah)  signifie,  signe  en 
général,  et  se  dit  en  particulier,  l'd'nne  enseigne  mi- 
litaire, propre  à  chaque  tribu,  Nomb.  ii ,  2.  —  2*  D'un 
signe  institué  en  mémoire  d'un  évéueinent  passé, 
Is.  IV,  15;  Ez.  siv,  8.  —  3*  D'un  fait  prodii;iein, 
d'un  miracle,  Is.  vni,  18,  elc.  —  4°  De  la  preuve 
d'une  chose  invisible  ou  cachée;  du  signe  qui  la  fait 
recnnn:iitre  ;  ainsi  l'im  dit  le  signe  d'alliance,  pour  dire 
la  CTconcisioii,  Gen.  i,  14;  xvii,  11;  Ex.  xxxi,  13. 
ri'iN  (oui),  racine  usiiée  seulement  au  Hip/i;i/  mx:; 
encore  devoiH-nniis  .ijonier  avec  plusieurs  savants 
modernes,  que  les  diflérentes  formes  qu'on  lui  attri- 
bue pourraient  bien  appartenir,  à  quelque  cliange- 
meiit  près,  à  la  conjugaison  poël  du  verbe  nni*. 
Quoiqu'il  en  soit,  il  signifie,  consentir,  déférer  à  la 
volonlé  de  quelqu'un,  Il  Unis  xii  9;  etc. 

niN  et  nx,  n'est  que  la   forme  que   revêt  nx  en 
conjonction  avec  un  suffixe.  Voyez  ce  mot. 

TX  i'iz),  ([ui  n'est  probablement  que  l'aiiagrammu 
du  pronom  iJcmonsiraiif  xT,  signifie  proprement  et 
primiliveiuenl  le  lemps,  ci  en  ce  sens  il  se  rattache 
assez  bien  à  la  racine  ntx,  iy.  Mais  comme  (eiiipu* 
en  lalin  .  il  a  souvent  une  signilicatiuii  adverbiale  ; 
ainsi,  1*  alors,  en  parlant  d'un  temps  pas>é,  tune 
teiiiporis,  (ien.  xii,  C;  .los.  x,  12;  Xiv,  11:1  Uois  via,  . 
12,  etc.  —  2"  Alors,  eu  parlant  d'un  lemp^  à  venir, 
Psxcvi.  12;  Soph.  v,  9;  Job  m,  13,  etc.  — 3*  .Alors, 
dans  le  sens  de  c'e^t  pourquoi,  puisqu'il  en  est  ainsi, 
Is.  XXII,  lîi;  Ps.  XL,  8.  —  r  II  tient  lieu  d'une  cou- 
jonclioii ,  et  signilii;  dès  1  ts,  ex  quo  lempore,  Ex.  i», 
10;  Jus.  XIV,  10;  Hntb.  il,  7. 

XTX  ("îa)  etn'K  (atah),  cliald.,  allumer,  oitflam- 
nier,  bouillir.  Ce  verbece  rattache  à  l'hébreu  "iix  {or). 


555  DICTIONNAIRE  DE  L 

3TN  {mal'),  racine  inusitée,  qui  en  arabe  signilie 
êlre  liérissé. 

"Sis  (ezbe),  n.  pr.  il'liomine,  I  Par.  xi,  37. 

TIN  (atad),  cliald.  inênie  signilicaiion  que  bîx,  il 
s'en  est  allé,  il  s'esi  relire.  Dan.  ii,  5,  8  ;  méiapliorique- 
ment,  suivre  son  sf^niimeui,  par  exemple;  les  laiins 
disaient  é.'éganimenl,  in  sententiam  suam  abire. 

ZITN  {ezob),  ûo-(74)7toî,  liyssopus,  i'iiysope,  dnnt  les 
Hébreux  se  servaient  dans  leurs  Instrations,  Ex.  xu, 
22.  Suivant  quelques  auteurs,  le  nom  de  cette  planie 
vient  de  2uS  (azab),  hirsuliis  /ai(;niais  il  faut  avouer 
quM  y  a  peu  d'analcgle  enire  celte  signilic^ition  et 
les  différentes  plantes  désignées  sous  le  nom  d'Iiy- 
sope. 

TIW  {eior),  de  la  racine  Tîn  (azar) ,  se  ceindre; 
m.  1°  Ceinture,  Is.  v,  25;  Jer.  xiii,  1,  etc.  — 
2°  Un  lien,  des  cliiînes.  Job  xu,  18;  la  Vulgaie  iia- 
diiit  (unis. 

'IN  (azai),  même  signiûcation  que  Tn,  alors,  dès 
lors,  en  ce  temps,  Ps.  cxxiv,  3,  4,  5. 

n^D'N*  (azcarali),  de  la  racine  137.  I!  signifie  pro- 
prement ménidi  iai  ;  LXX  jivnftoaviïov.  11  se  dit  parti- 
culièrement du  sacrifice,  parce  que  c'est  par  lui  qu'on 
se  rappelle,  en  quelque  sorte,  au  souvenir  de  la 
Divinité,  Lev.  ii,  2,  9,  16;  v,  12;  Nomb.  v,  26.  Il 
s'applique  encure,  par  niélunymie,  à  l'encens  dunt 
on  couvrait  les  pains  de  propositions  ,  Lev.  xxiv,  7. 

Stn  (azal),  fut.  StN'  (i«a'),  pioprenient  rouler, 
tourner.  De  celte  première  signification  en  naissent 
deux  aiiires  :  1°  filer,  parce  que  le  fuseau  lourne; 
—  2* s'en  aller,  s'en  retourner,  Prov.  xx,  14;Jer.  ii, 
36;  Jub  xiv,  11;  I  Sam.  ix,  7.11  est  remarquable 
comme,  en  notie  langue,  les  expressions  équiva- 
lentes aux  deux  sens  du  verbe  S'îX  se  louchent  :  on 
dit  fainilièiemeni  à  quelqu'un  de  /i7er,  c'esl-à-dire,  de 
s'en  aller.  —  Puai,  participe  StixD  ce  qui  est  filé,  les 
ûls,  Ez.  XXVII,  19. 

Le  chaldéen  St.x  signifie  comme  l'Iiébreu  .  1°  s'en 
aller.  Dan.  vi,  19.  — i"  Partir,  aller,  Esdr.  iv,  23; 
V,  8.  15. 

':^s  {ezel),  dépari,  l'action  de  s'en  aller. 

"l'îN  (azan),  rarine  inu>ilée  au  kal ,  cl  dont  le  sens 
propre  parait  être,  selon  la  conjecture  la  plus  pro- 
dablc,  il  a  éié  ai;;!!,  d'i  ù  ps-  oreilles,  à  cause  de  leur 
fonne  pointue  ,  surtout  chez  les  animaux.  L'hiphil 
?'1N~  {  lieezin  )  tiie  sa  sigiiificatiirn  du  subslanlif; 
proiTcment,  il  a  dressé  les  ortilles,  el  par  con>équenl 
ila  écoulé,  Geu.  iv,  23;  .lob  xxxiii,  11,  etc.  Mais 
quand  Dii  u  écoute,  c'e.'-t  pour  exaucer;  Ps.  v,  2; 
XVII,  1;  wxix,  13,  etc.  Ouaiid  l'Iioinme  écoule,  c'est 
pour  obér,  Neh.  ix,  30;  Ex.  xv,  26  :  Vliiphil  a  donc 
à  la  luis  ces  deux  sens  de  même  origine. 

pN,  comme  en  arabe,  peser;  d'où  D':tN2  balance. 
Il  ne  se  relrniive  qu'uni  piel ,  Eccl.  xii,  9.  Peut-être 
est-ce  la  même  racine  que  la  précédente,  car  (piand 
on  Cl  oui.-  Il  en  !•'<  pirlies,  on  pèse  leurs  rai^ons  pour 
en  éprouver  la  valeur.  Dans  celte  liypolliése  D'^NO 
n'en  aurait  pas  moins  la  même  origine,  en  l'assimilant 
^  un  'lice  dont  les  deux  oreilles  sont  les  bassins. 


.\  LANGUE  SAINTE.  536 

TTN  Hébreu  el  chaldéen,  armer,  Is.  xxxiii,  4;  ea 
arabe  le  même  verbe  signifie  orner,  ce  qui  explique 
le  sens  de  plusieurs  dérivés. 

TIX  {azen),  midiilier,  meubles  d'une  maison,  ainsi 
nommés  parce  qu'ils  l'ornent  et  l'embellisseui,  Deui. 
xxiii,  14. 

^TN  {ozen)  àeVm  (azan),  oreille.  Mis  en  composition 
des  noms  propres,  il  signifie  angle,  Coin,  etc.,  comme 
on  v;i  le  voir. 

mxw'  ^T^<  {uxzen  scheerah),  auris,  ou  pluôt,  angutus 
sclieera:  ohmi  propre  d'une  ville  fondée  par  une  fille 
d'Ephr:iïm,  I  Par.  vu,  21. 

~;"12n"mjT.s'  {nznoih  Tabor) ,  les  sommets  du  Thahor: 
nom  propre  d'une  ville  de  la  tribu  de  Nepbiali , 
Jos.  XIX,  li. 

'i'îK  (ozni),  auritus,  nom  propre  du  fils  d'un  pa- 
triarche, Nomb.  XXVI,  16. 

~'3tX  {(izaniah),  celui  qu'exauce  Jélwva;  nom  pro- 
pre d'iiomme,  Neh.  x,  10. 

Q'p'^^5  {azikim)  de  ppt,  chaînes,  liens,  Jer.  xl,  1. 

"lin  (azar) ,  ceindre,  lier,  entourer,  environner; 
puis  foriifier.  Job  xxi ,  18:  etc.;  /liphat  pari.  Tin2, 
ceint,  accinctus,  Ps.  lxv,  7;  piel,  comme  le  kal,  Ps. 
xviii,  52,  40;  hiilipael ,  se  ceindre,  se  préparer  au 
cnmhal,  Is.  vin,  !i;  Ps.  xciii,  1. 

WIN  (tzroa) ,  le  même  que  V'Tf  avec  un  n  pros- 
lliélbique,  le  bras,  Jer.  xxxii,  21;  Job  xxxi,  2-2. 

n~tN  (ezrahli)  pour  mt  avec  un  N  prosthélique  : 
1°  proprement  nu  arbre  indigène  ,  et  qui  n'a  point 
encore  é;é  tansplanié  dans  un  sol  étranger,  Ps. 
ixxvii,  55.  —  2°  Indigène,  en  parlant  des  hommes, 
Lev.  XVI,  29;  xviii,  26.  La  racine  de  Ci;  mot  est  rm 
dont  l'idée  fondamentale  est  celle  de  germer,  croître, 
grandir  (en  parlant  des  plantes). 

'irtN  (ezriihhi),  nom  patronymique  des  descen 
dants  de  Ezrnclt ,  IKois,  v,  11;  Ps.  lxxxix,   1;  ou 
Zeralili,  fils  de  Juda. 

nx  (a/;/i),  frère;  tel  est  son  sens  propre  et  primi- 
tif; mais  p.irce  ipie  dans  la  notion  de  fière,  se  trou- 
vent implicitcmeiil  renfermées  deux  idées  qui  en 
sonlcoiiime  les  élémenis  essentiels,  savoir  :  1''  l'idée 
d'une  commune  origine,  et  2"  l'idée  d'une  liaison  ré- 
sullanl  de  celle  origine;  on  a  dniiné  en  liéhreu, 
comme  dans  les  aulre>  langues,  le  nom  de  frère,  nx, 
à  tout  ce  cpii  prési  nte  plus  ou  moins,  snii  une  li:iison 
quelconque,  soit  une  commune  origine.  C'est  ce  qui 
explique  les  acceptions  diverses  de  ce  mot.  Ainsi 
dans  l'Ecriture  sont  appelés  frères  :  1"  les  cousins 
et  généralemcnl  tous  les  parente  (l'une  même  famille, 
quel  ipi'en -oit  le  iie^;ié  respectif,  Gen.  xiv,  IC;  xiii, 
8;  XXIX,  12,  15.  C'est  en  ce  sens  (]u'il  est  parlé  dans 
le  Nouveau  restument  des  frères  de  Jésus-Clirist. 
—  2» Ceux  d'une  même  tribu.  Il  Sam.  xix,  13;  Numb. 
viii,  ^6;  Neh.  m,  I.  —  3°  Les  ciioyens  d'une  même 
ville,  les  habitimls  d'un  même  piiys,  Jng.  iiv,  3; 
Ex.  II,  11,  4,  18;  ainsi  que  les  peii|iles  d'une  même 
origine,  comme  les  Edomiles  et  les  Hébreux  qui 
descendaient  d'Abraham  par  Esaû  et  Jacoh  ,  Gen. 
IX,  2.?;  XVI,  12  ,  etc.  —  4*  Les  alliés  à  une  m4in« 


857  rrint* 

cause,  Am.  i,  9;  Is.  lxvi,  20.-5°  Les  amis,  Job  vi, 
15;  1  Rois,  IX,  13,  etc.  —  6»  Tous  les  lioiimies,  Lev. 
XIX,  17.  —  7°  Tout  ce  qui  est  lié  à  une  chose  par  un 
simple  rippoit  de  re.-senil>laiice,  en  est  appelé  le 
frère,  comme  dans  ce  passage  de  Job  xxx,  29  :  Je 
SUIS  devenu  le  frère  des  chiens  féroces,  c'est-à-dire, 
jeteur  ai  ressemblé  par  mes  hurlements;  Frov.  xvill, 
9.  —  8°  ComiPie  dans  la  plupart  des  langues,  le  nom 
de  frère  est  un  mni  d'imiiiié  <|ue  l'un  donne  volon- 
tiers pour  captiver  l'atieniion  et  la  bienveillance 
d'un  auditoire,  Geii.  xix,  7;  xxix,  4;  I  Sam.  xxx,  25; 
Il  S.im.  XIX,  13. 

riK  {aJth),  comme  en  arabe,  dé- igné  une  grande 
marmite  en  forme  de  brasier,  dont  le  couvercle  laisse 
passer  la  fumée  par  le  moyen  d'un  tuyau  pratiqué 
au-dessus.  Ce  vase,  qui  servait  de  cheminée  et  de 
fourneau  aux  anciens  Israéliles,  est  encore  d'un  grand 
usage  dans  l'Orient.  Lorsqu'on  veut  se  chauffer,  on 
apporte  du  feu  dans  le  brasier  placé  au  milieu  de  la 
chambre,  et  on  y  jette  des  noyaux  d'olives  ou  choses 
pareilles  pour  l'entretenir.  C'est  probablement  à  cet 
us.tge  très-ancien  que  les  Turcs  modernes  ont  em- 
prunté celui  de  l'aire  brûler  des  parfums  au  milieu 
des  ap|iariements.  Jer.  xxxvi,  2-2,  25. 

n.^!  {ahh),  interjection,  hélas!  ha!  heu!  Ez.  vi,  11. 

nx  [oahli),  Voy.  niN  (oahh). 

2HP.i<  (ahliab),  oncle;  nom  propre  :  1°  d'un  roi 
d'Isiaël  (918-897)  livré  à  la  débauche  et  àl'idolàtiie, 
II  Roi.«,  XVI,  28  ;  XXII ,  40.  —  2"  D'un  homme  cité 
dans  Jer.  xxix,  21. 

prix  (iihhban),  fraler  prudenlis,  ou  pour  ma  fra- 
ternel, nom  ()ropre  d'un  homme  de  la  tribu  de  Juda, 
1  Par.  Il,  29. 

7nN  (ahhad),  inusité  au  kal.  Hithpael,  s'unir,  se 
joindre,  Ez  xxi,  21.  Ce  verbe  emprunte  sa  signifi- 
cation au  mot  suivant  : 

TIN  (ehhad),  un,  un  seul.  Il  se  prend  en  diverses 
acceptons  :  1»  Pour  quelqu'un,  comme  nous  disons 
en  français  un  homme,  Gen.  xxvi,  10.  — 2°  Pour  nu 
second,  quand  il  esi  répété,  11  Sam.xiv,  5. — 3"  Pour 
le  premier,  c'est-à-dire  que  dans  ce  cas  on  emploie 
le  nombre  cardiir.l  pour  celui  d'ordre,  Nombr.  xxix, 
1.  Nous  disons  également  :  Can  un  de  la  république, 
pour  fan  premier;  et  les  Allemands:  das  Jahr  tUns, 
pour  dus  ente  Jahr. 

TIN  (ahhou),  mot  égyptien  qui  signifie,  un  lieu  ma- 
récageux, un  pié,  où  paissent  les  troupeaux,  Gen. 
XLi,  2;  Job  VIII,  11. 

TUH  {ehhoud),  liaison;  nom  propre  d'un  (ils  de 
Benjamin,  I  Par.  vni,  6.  Dans  Gen.  xlvi,2I,  il  est 
nommé  ipiN. 

.TTIN'  (ahlwtth),  formé  de  Yhiphil  chaldi'eii  de  rnn 
{hhavah);  il  signilie  déclaration,  énoncé,  teneur  d'un 
jugement,  exposé  d'une  sentence.  Job  xiii,  17. 

mriN  (ahhavah),  fraternité,  Zach.  ii,  U. 

mriN  (ahhoakh),  nom  propre,  1  Par.  viii,  4.  Au 
verset  7,  il  est  appelé  n»nN.  Le  nom  patronymique 
est  TITIN.  Il  Sain,  xxiti,  9,  28. 


n'inN  (ahhavaiah),  chald.  de  nm;  indice,  déclara- 
tion. Dan.  V,  12. 

'DinN  (ahhoumai),  voisins  de  feau;  nom  propre 
d'homme,  I  Par.  iv,  2. 

TinN  {ahhor),  du  verbe  nnn.  D'après  le  sens  de 
sa  racine,  il  signifie  proprement:  1»  Ce  qui  re- 
larde, et  par  conséquent  la  partie  postérieure  qui 
semble,  pour  ainsi  dire,  relarder  sur  la  partie  anté- 
rieure. Cette  signification  bien  certaine  a  donné  lieu 
à  plusieurs  locutions  qu'il  importe  de  constater  ici. 
Ainsi  -nnNa  (meahhor),  par  derrière,  II  Sam.  x,  9; 
TinN3  {b'ahhor)  en  arriére,  Prov.  xxix,  11.  Ou  bien 
aussi  -'IRN  {ahhor)  sans  préfixe  dans  les  deux  mêmes 
sens,  1  Par.  XIX,  10;  Ps.  cxxxix,  5;  Gen.  ilix,  17,etc. 
—  2''  La  partie  occidentale,  parce  que  c'est  celle  que 
le  soleil  semble  atteindre  la  dernière.  Job  xxiii,  7, 8 ; 
Is.  IX,  11. — 3»  Ce  mot  appliqué  au  temps  signifie 
celui  qui  vient  après,  (|ui  retarde  et  ne  vient  pas  assez 
tôt  au  gré  de  nos  désirs,  le  futur,  l'avenir;  de  là 
liriNS,  à  l'avenir,  dans  la  suite,  Is.  xli,  25  ;  xlii,25. 

m^^!  (ahlwth),  fém.,  proprement  sœur,  Gen.  xx, 
12;  11  Sam.  xiii,2.  Ce  mot,  quinese  distingue  que  par 
le  genre,  de  nx  (ah)  frère,  se  prend,  comme  celui- 
ci,  dans  toutes  les  acceptions  diverses  naissant  des 
idées  fondamentales  de  sa  signification  primitive  : 
ainsi  il  s'applique  :  1°  à  tous  les  parents  de  la  même 
famille,  quel  que  soit  leur  degré  respectif.  Job  xlii, 
11;  Gen.  sxiv,  60.  —2»  Aux  femmes  de  la  même 
tribu, du  même  peuple, Nomb.  xxiii,  18.— 5*  Aux  na- 
tions, aux  villes  alliées,  Ez.  xxvi,  3;  Es.  xxvi,  5, 
6.  —4'  Par  métaphore,  on  appelle  sœurs  les  choses 
qui  ont  avec  nous  une  liaison  étroite  ;  ainsi,  Prov. 
vil,  4:  Dites  à  ta  sagesse  ;  vous  êtes  ma  sœur. —  5°  En- 
fin ce  nom  se  donne  comme  une  marque  d'amitié  et 
de  bienveillance.  Gant,  iv,  9. 

tns"  (alihaz).  Ce  verbe  signifie  :  1»  Prendre,  apprc- 
hendere,  Icifiêmsiv,  au  propre,  Ps.  lvi,  1;  Jug.  xii, 
6;  ou  au  ligure  en  parlant  de  la  crainte,  Ex.  xv,  14; 
ou  de  la  douleur,  Is.  xiii,  8.  Nous  disons  de  même  en 
français  :  La  crainte  m'a  saisi;  la  douleur  me  lient.  — 
2°  Prendre,  c'est-à-dire,  capturer,  soit  à  la  chasse, 
soit  à  la  pêche,  Cant.  ii,  15.  —  3°  Tenir,  ■/.fia.xia,  l 
Par.  XIII,  9;  II  Par.  xxv,  5;  Job  xvii,  9.-4°  Adhé- 
rer, être  lié,  aipsM.hœreo,  Ez.  xli,  6.  — 5°  Fermer, 
Neli.  vil,  3. — 6*  Pianchcicr,  1  Unis  vi,  10. — 7"  Tirer 
dehors,  arracher,  être  choisi  par  le  sort,  1  Par.  xxiv, 
C.  On  voit  que  les  différents  sens  île  ce  verbe  ont  en- 
tre eux  une  liaison  logique. — Niphal  exprime géiiéra- 
leinenl  le  passif  des  si(;iiificaiions  du  kal.  Il  Eccl.  ix, 
12.  Mais  il  signifie  plus  spécialement  se  faire  le  pos- 
sesseur de  quel(|ue  chose,  l'occuper,  Gen.  xxxi,  10; 
xLvii,  27;  Jos.  XXII,  9,  19.  —  Fermer,  Job  xxvi.  9. 
llophal,  être  joint,  Il  Par.  ix,  18. 

inx  (  "/i/i«î  ) ,  possesseur;  nom  propre.  1'  D'un 
roi  de  Juda,  contemporain  d'Isaie,  d'Osée  et  de  Mi- 
chée(728  an.  Chr.),  prince  livré  du  reste  au  culte 
des  faux  dieux,  Il  Uois  xvi,  1  el  II  Par.  xxviii,  16; 
Is.  vil,  1,  etc.— 2*  D'un  homme  cité,  I  Par.  viii,  35 
IX,  42. 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE. 


HTIN  ahhuttah),  possession.  Voyez  plus  haut. 

'Tnx  (ahhtiii),  iioni  propre  d'Iioinnie,  Neli.  xi,  15. 
"  n'-fflN  (ahhaiiah)  et  W^HK  (ahhaziahou),  celui  que 
Jéhovah  soutient;  nom  propre:  l'^D'un  roi  en  Israël 
(897-805),  1  Rois  xiu,  40;  H  Rois  i,  2;  les  Septante 
portent  '0/oÇiof.— 2*  D'un  roi  de  Juda  (884),  II  Rois 
vni,  2i;  IX,  16. 

ains  {ahhuziatn),  leur  possession  ;  nom  propre  d'un 
homme  de  la  tribu  de  Juda,  1  Par.  iv,  6. 

Tmti  {ahhuzzath),  possession  ;  nom  propre  d'un  Phi- 
listin, ami  d'Abimélech,  Gen.  xxvi,  26. 

.TIN'  (ahhali),  verbe  inusité,  dont  le  son  exprime  à 
l'oreille  ce  qu'il  paraît  signilier  à  l'esprit;  probable- 
ment gémir,  soupirer;  proprement  faire  ah!  alle- 
mand, (rc/iidi,  de  ach;  latin,  ululo;  grec,  àlvlàiin, 
de  la  répétiiion  du  cri  que  les  animaux  poussent 
en  hurlant. 

in  ;  (ehhi),  Voyez  mnN  (ahhoah). 

inx  (ahhi)  peut-être  pour  n'nS;  nom  propre  mas- 
culin, IPar.  V,  15;  vu,  3i. 

DK'riN  (ahfiiam),  oncle;  nom  propre,  U  Sam.  xxiii, 
35;  I  Par.  II,  53. 

.TtTiK  {ahhidah) ,  chald.  le  même  que  l'hébreu 
rn'n  {khiiah),  énigme.  Dan.  v,  42.  La  racine  de  ce 
mot  est  Tin  (hhoud). 

n'riN  (ahhiiali),  ami  de  Jéhovah;  nom  propre  de 
plusieurs  personnes  citées,  I  Sam.  xiv,  5,  8;  I  Par. 
VIII,  7,  etc.,  etc. 

Tin'nN  (alihihoud),  ami  des  Juifs;  nom  propre, 
Nomb.  XXXIV,  27. 

THN  (ahhio),  fraternel;  nom  propre,  II  Sam.  vi,  3, 
4;  1  Par.  viii,  U,  etc. 

TiirriN  (Mûhhoud),  ami  de  la  concorde;  nom  pro- 
pre, I  Par.  VIII,  7. 

TT3'nK  {ahhiloub),  frite  bicnveillimt  ;  nom  propre, 
I  Sam.  XIV,  3  ;  Il  Sam.  viii,  l7,  etc. 

TlbriN  {(ihhiloud),  froter  nad  ;  nom  propre  3u  père 
de  Jtsapliat,  II  Sam.  vin,  IG  ;  1  Rois,  iv,  2. 

D'nx-  Voyez  un  (ofl/i/i). 

ma'nx  (alMmoth),  frère  de  la  mort;  nom  propre, 
1  Par.  VI,  10. 

^bn'^^<  (ahhimelech),  frère  du  roi;  c'est  le  nom 
propre  de  deux  prêtres  cités,  I  Sain,  xxi,  2;  Il  Sam. 
VIII,  17;  mais  il  e>t  probable  que  c'est  le  même  per- 
sonnage dans  les  deux  endroits,  et  (|u'au  lieu  de  : 
Ahhimelech,  fils  d'Abiathar,  il  faudrait  lire:  Abialhar, 
fils  dWhlnmelech. 

T'CTIN"  {ahliiman),  fraler  dont;  nom  propre,  Nomb. 

XIII,  22;  Jos.  XV,  14;  Jug.  i,  10;  t  Par.  ix,  17. 
Vj'n'nK  {(ihhimnals),  ami  de  colère;  nom  propre  du 

fils  tic  Tsjiluc,  grand  prèlre  sous  le  roi  David,  Il  Sam. 
XV,  27;  et  d'un  autre  personnage,  I  Sam.  xiv,  oO. 

mn  {ahhianj,  n.  pr.  I  Par.  vu,  19. 

m:TlN  (ahhinadab),  frère  noble  et  généreux;  n.  pr. 
I  Rois  IV,  14. 

Dyj'riN  (alMnonm),  frire  de  grâce;  n.  pr.  I  Sam. 

XIV,  :;i);  XXV,  45;  Il  Sam.  ii,  2,  eic. 

nCD^riN  'ahhitamach),  ami  tecourable  :  n.  pr.  Ex. 
XXXI  6. 


S40 

n.  pr.  d'un  chef  de  Irib», 


Tty'nN  {filtliiezer),   id. 
Nomb.  I,  12;  ti,  25. 

Dp'nx  (alihikam),  frère  de  l'ennerrù  ;  n.  pr.  H  Rois 
XXV,  22;  Jer.  xxxix,  14,  etc. 

Cnyna  {ahhiram),  froter  alti  ;  n.  pr.  Nomb.  kxti,38. 

TITIN  (a/i/iira),  frère  du  mat;  n.  pr.  d'un  chef  de 
famille  de  la  tribu  de  Nephlbali;  Nomb.  i,lS;  ii,  29. 

-irRff'riN  {ahhischahar),  frère  de  l'aurore  ;n.  pr.  1  Par. 
VTI,  10. 

n5?'nN  (ahhischar),  frère  du  chanteur;  n.  pr.  1  Rois 
IV,  6. 

Ssn'riN  {ahhithophel),  frère  insipide,  c.-à.-d.  impie, 
n.  pr.  d'un  des  amis  du  roi  David,  qui  avait  conjuré 
contre  lui  avec  Sun  flh  Absalon,  Il  Sam.  xv,  16. 17. 

sSns'  (ahhliib),  gras,  fertile;  n.  pr.  d'une  ville  dans 
la  Irilni  il'.\sser,  Jng.  i,  31. 

'briK  [nhhlai),  n.  pr.  m.  et  f.  I  Par.  ii,  31  ;  xi,  41  ; 
Ex.  XXVIII,  19. 

nnbriM  (ahMamah).  C'est  le  nom  d'une  pierre  pré- 
cieuse qui  pourrait  bien  êire  l'agate.  Les  Septante 
traduisent  àuESuarof ,  parce  qu'on  prétend  que  celte 
pierre  empêche  l'ivresse  chez  les  personnes  qui  en 
sont  munies;  la  Viilg.  ameihystus;  Josèphe  porte 
àyJiTriç-  La  racine  de  ce  mot  est,  à  ce  qu'on  croit, 
oSn  (hhalam),  songer,  parce  que  celte  pierre  fait 
naître  et  provoque  les  songes. 

Nn^nu  {ahlimalha),  Esdr.  vi,  2.  Ecbatane,  capitale 
de  l'ancien  royaume  des  Mèdes,  résidence  habituelle 
des  rois  de  Pei  se.  La  i  acine  est  ."ran,  qui  signifie  une 
citadell.',  un  lieu  fortifié. 

'IDPN  (nhliasbai),  n.  pr.  Il  Sam.  xxiii,  34.  On  n'en 
connaît  point  l'éiyraok.gie. 

TiN  (ahliar),  être,  rester  en  arriére;  ensuite  lar- 
der, hé^iler,  différer,  traîner  en  longueur,  agir  len- 
tement. s'appe>antir  sur  une  chose,  demeurer,  etc.; 
Prov.  XXIII,  30  ;  Job  v,  28 ,  etc. 

-f]ii  (ahher),  .idj.  s'applique  à  tout  ce  qui  retarde, 
qui  vient  après;  et  j-ignilie  proprement,  suivant, 
l'autre,  en  opposition  avec  le  pretnier;  ainsi  Gen. 
XVII,  21  :  n^n^n  nX'2  {baschschanah  haahherelh) , 
l'autre  année,  Cannée  suivante.  1  Rois,  m,  22,  etc.  iriK 
est  aussi  le  nom  propre  d'un  homme  dont  il  est  parlé 
I  Par.  VII,  12. 

nnx  (ahhar),  proprement  la  partie  qui  vient  après, 
la  partie  extrême,  (^e  mot,  (lUC  l'on  ne  rencontre  point 
dans  sa  signification  subsianiivc,  apparaît  «l'ordinaire 
dans  le  discours  :  1°  Comme  adverbe,  soit  de  lieu, 
en  arriére,  derrière.  Gen.  xxii,  13;  soit  de  lenips, 
après,  ensuite,  Gen.  x.  18;  xviii,  5,  etc. —  2*  Coonne 
préposition,  soil  de  lieu,  après,  {marcher  après  quel- 
qu'un), par  derrière.  Gant,  ii,  9  ;  Ex.  ni,  1  ;  soit  de 
temps,  après  {après  cela  est  venu,  etc.),  Gen.  ix,  28  ; 
XV,  1,  etc.  —  5°  Comme  conjonction,  après  que.  IXms 
ce  dernier  cas  il  est  ordinairenienl  suivi  (le~)C^t.  de 
celle  manière,  Tii'N  nriN,  Ez.  xlvi,  1  ;  quoiqu'il  se 
trouve  quelquefois  seul,  Lcv.  xiv,  43;  Job  xlii,  7. 

p~'~n!<  signifie  proprement  :  après  que  les  choses  te 
furent  ainsi  patsées,Qt\\.  xv,l4;  IlSam.xxiv,  10, etc. 

|TTW   (ahharon) ,  1*  ce  qui   vient  après,  po»t<- 


rieur,  Exod.  i ,  8  :  Dent,  xxiv ,  3,  elc.  —  2*  Ce  t(iii 
doit  venir,  en  parlant  du  temps;  l'avenir,  Ps.  xlviii, 
14;  Prov.  XXXI,  25;  Jos.  xxx,  8.  —  ô*  Le  dernier, 
le  suprême,  ce  qui  termine  et.  finit,  Neli.  viii,  10;  Is. 

«'•'^.  6-  ,   .,,,,,.:,  ... 

mn!<  (ahhrahh)  pour  riKinN,  aprli  le  frère  ;  ii.  pr. 
I  l'ar.  Mil,  I. 

'rma  (ahharhiml),  pou  anieinurale,  scilicet  natus; 
11.  pr.  1  Par.  iv,  8. 

''nriN  (a/iAare),  chaid.  comme  l'hébreu,  après,  post, 
Dan.  11,  29,  iS. 
nriN  (iihhori),  cliald.  adj.  fem.  l'autre.  Dan.  ii,  59. 
l'inN  («A/iore»)  adj.  avec  TV,  enfin,  en  dernier  lieu, 
Pan.  IV,  5, 

n'-flN  {ahlmrilh);  conime  tous  les  dérivés  de  la 
ménieraeine  il  signifie  proprement  ce  qui  vient  api  es, 
ce  qui  termine,  la  partie  extrême,  Ps;  eux,  9.  — 
1'.  Il  s'applique  communémenl  au  temps  et  désigne 
l'issue,  la  fin,  la  dernière  période  d'un  événement.  Job 
VIII,  7;  xLii,  12;  Prov.v,  4. 11  marque  aussi  l'avenir, 
le  teinp<  futur,  ls.,ii,  2;  Gen.  xlix,  1;  Micli.  iv,  1; 
Nomb.  XXIV,  14. — 2°  Appliqué  aux  hommes,  il  indique 
la  postériié,  les  descendants,  Ps.  cix,  13;  Âin.  iv,2  ; 
Dan.  Il,  4. 
pnx  (ahhoran),  chald.  autre,  alius.  Dan.  il,  11. 
n'J~nN  (dlihoraimilh),  adv.  en  arriére,  Gen.  ix,  23. 
D'iBTniTI.s-  {alihasclidarp'n'wi),  pi.  m.  Esth.  ii),  12; 
viii,  9;  IX,  3.  Satrape,  espèce  de  gouverneur  chez  les 
anciens  Perses.  Ce  moi  de  sept  letires ,  que  les  an- 
ciens lexicographes  nous  repiésenlent  comme  formé 
de  trois  racines,  savoir,  U?ni<,  grand,  ,l  demeurant,  et 
n'32.  les  (aces,  les  grands  du  royaume,  qui  se  liennenl 
toujours  auprès  du  roi,  tt  le  contemplent  en  fiace,  a  été 
rendu,  par  les  travaux  des  savants  modernes  à  sa 
véritable  origine.  Gesenius  pense  que  ce  mot  n'est 
qu'une  Iranscripliou  hébraïque  du  Persan  kseliatrap, 
d'où  nous  avons  fait  satrape,  et  les  Grecs  îÇaT/5«;rnf. 
Quant  à  son  éiymologie.il  vient,  selon  le  savant  de 
Socy,  de  kscliett,  empire,  province,  et  de  Ban  gar- 
dien, préfet,  ce  qui  rend  parfaitement  compte  de  la 
ronctioii  de  ces  anciens  gouverneurs  de  Perse. 

PJSmtynN  {ahhaschdarp'mn),  cbald.de  même  qu'en 
hébreu.  Dan.  m,  2,  etc. 

in~1!i'n«  {aliliascliveroscli),  Vulg.  Assuérus  :  c'est  le 
nom  de  Xcrxès  sous  une  forme  hébraïque.  Ce  mol 
dont  la  forme  vériiable  et  originelle  est  khschhersche 
ou  klischrenche ,  dont  les  Grecs  ont  fait  Xsparf,. 
signifie  proprement  Lion-roi;  Estli.  i,  1  ;  Esdr.  iv,  6. 
U>")ttTIN  {akliaschroscli),  Esth.  x,  1  ;  le  même  que 
le  précéde.nt. 

VnnitTIN  (ahliasclitari),  muletier;  mot  d'origine  per- 
sane; et  nom  propre  d'un  des  descendants  de  Juda, 
1  Par.  IV,  6. 

DUinUTlN  (ntitiaschCraiiim),  mol  persan   hébraisé; 

i»  furme  naturelle  est  ekoctiter  ;  il  signifie  mulet; 

Esth.  VIII,  10. 

nriN  {ahliatli),  fem.  de  "Tils,  une,  Voi/m  ce  mot. 

•i3K  {at)  de  la  racine  TDTSM,  substantif  qui  signilie: 

i*  un   son  léger,  un  murmure  ,    un   faible   {^émis- 


»N  542 

sèment,  plur.  D'en,  murmurateurs;  Sepianie  vrapo- 
licoiriiç;  c'est  proprement,  dans  l'acception  présente, 
celte  espice  de  ventriloques  qui  par  le  frôlement  des 
mains  imitent  la  voix  humaine,  Is.  xix,  3.  —  2*  Due 
démarche  lente,  un  cours  tranquille,  une  conduite 
dont  la  lenteur  est  le  principal  caractère.  En  ce  sens  il 
se  prend  adverbialement,  et  signilie  selon  les  circon- 
stances :  leniemeni,  modérément,  avec  douceur,  I 
Bois  \xi,  27  ;  Jer.  viu,  6  :  Il  Sam,  xviir,  S  ;  Job  xv,  I  ! . 
ITDN  (alad),  racine  inusiiée,  qui  en  aralie  signifie 
affermir,  rendre  ferme,  stable  ;  elle  forme  le  dérivé 
suivant  : 

1T3N  (  alad  ).  C'est  une  espèce  de  ronce  très-pi- 
quanie  dont  la  fleur  est  très-agréable.  S.  Jérôme 
le  traduit  par  rhamnus,  Ps.  lviii,  10. 

"■C«  {eioun),  m.  fil,  toile,  de  la  racine  TQ».  Il  ne 
se  lit  qu'une  seule  fois,  Piov.  vu,  16,  où  il  est  purlé 
de  vô:emeiit  ou  couverture  lissue  de  fil  d'Egypte. 
Il  paraît  que  les  tissus  d'Égypie  étaient  en  aussi 
grande  réputation  que  nos  tissus  cachemires.  Quoi 
qu'il  en  soit,  le  peu  d'usage  de  ce  nml  ne  rend  que 
probable  le  sens  que  nous  lui  donnons  ici.  Si  cepen- 
dant on  accepte  celle  signification,  on  pourra  faire 
dériver  du  mot  hébreu,  o9ov»,  drap,  linceul  ;  îSava, 
petites,  ficelles;  'ABnvn,  surnom  de  Minerve  qui  la 
première  a  ourdi  la  toile. 

^SQii  (Mat),  racine  inusitée.  Elle  signifie  en  arabe 
tendre  un  léger  son  ;  gémir  comme  le  chameau  fati- 
gué, comme  les  entrailles  du  voyageur  aff  mé.  Ce 
sens  primitif  a  donné  naissance  à  une  set  onde  signi- 
fication qui  a  paru  comme  la  première  dans  le  dérivé 
UM  (coyei  plus  haut  ).  Cette  racine  en  effet  signilie 
en  second  lieu.s'avancer  à.pas  lents  et  pénibles  comme 
le  voyageur  harassé  de  fatigue,  mourant  de  faim. 
D'L:K(a(an»),  fermer,  clore,  boucher,  Prov.  xvu,  28. 
ÎTSKtiCaii),  racine  innsiiée.  Probablement  lier, 
ra.ssenibler  comme  le  tisserand.  Le  verbe  arabe  cor- 
respondant signifie,  lier  les  cordes  d'une  tente. 

TCN  (atar),  clore,  fermer,  Ps.  lxix,  16.  — De  là 
vient  0\ipx,  porie;  turo,  obtura,  fermer;  ârep,  prép. , 
qui  exclut,  qui  ferme,  sans. 

~)QN  (ater),  [ermé,  M,  muet;  n.  p.  Esdr.  ii,  16; 
Neh.  VII,  21  elc. 

1'i:;N  [itter),  fermé,  lié,  empêché.  Ce  mol  s'applique 
ordinairement  au  mutisme. 

iK  (d),  consir.  'N  («);  adverbe  d'interrogation, 
où,  eiiquel  lieu?  ti6i,«6iH(im.' Gen.  m,  9;  Ex.  ii,20 
etc.  Quand  il  se  trouve  joint  aux  adverbes  et  aux  pro- 
noms, il  perd  sa  signification  propre  et  ne  conserve 
plus  qu'une  vertu  inlerrogative  (  viin  inlerroifati- 
uam)  qu'il  communique  aux  mots  qui  l'accompagnent 
(compar.  l'allemand  wo,  où,  dans  uioher ,  uioliin,  tvo- 
von,  etc.).  Ainsi  1»  m  'K  ,  («  îcA)  qui?  quis?  Eccl. 
XI,  6  ;  I  Rois  XIII,  12.  — 2"  .-ra  i«  (c  mi%zeli)  d'iiri, 
unde,  Gen.  XVI,  8;  l  Sam.  xxx,  13;  etc.  — 3*nNtS 'N  (-; 
latotli),  pourquoi?  cur,  quare  {qua  re)"!  Jer.  v,  7.  — 
Il  se  joint  encore  à  certaines  particules,  pour  former 
avec  elles  un  seul  et  même  mot,  qui  acquiert  par  cette 
réunion  une  signification  inlerrogative  ;  par  ckciu- 


545 


DICTIONNAIRE  DE  L\  LANGUE  SAINTE. 


Ui 


pie:  y  H  («■<:/i),n3'N  {eiiiali),  no'N  (echoh),  nS'N 
{epholi),  voyez  ces  mots  à  leur  rang  alphabé- 
tique. 

\s-  (i),  contracté  pour  i"is,  («f"),  signifie  proprement 
et  premièrement  une  lerre  habitable.  C'est  le  sens 
qu'il  faut  d(inneràce  passage  célèbre  d'IsaiexLii,  15  : 
D"xS  riT^rU  TQîyi  (v'içainti  n'haroth  dim).  Je  con- 
vertirai les  /leuvrs  en  terres  Itabitables.  M.  GUiire  en 
coniu.<ttaiit  celte  Iradiiciioii  semble  s'être  mépris  sur 
son  setis  véritable  ;  M.  Drach,  dont  nous  adoptons 
le  sentiment,  paraphrase  ainsi  le  passage  cité  plus 
haut  :  Fervente  irœ  meœ  ardore  omnia  destruam 
alaue  convertam  ;  ila  ut  fluviorum  alvei ,  déficiente 
aqua ,  fiant  terra  sicca ,  cujus  siccitas  quasi  terrœ 
domibus  œdificandis  aptœ.  Dans  le  feu  de  ma  juste  co- 
lère, je  détruirai  et  renverserai  tout  :  les  fleuves  se- 
ront à  sec,  et  leurs  lils  desséchés  seront  comme  la  terre 
ferme  sur  laquelle  on  peut  élever  des  édifices.  — 
2°  Terre  habitable,  entourée  d'eau,  ou  seulement  bai- 
gnée par  les  eaux  de  la  mer,  Is.  xx ,  6  ;  xxm  ,2,6; 
Jer.  xLvii,  4,  etc.,  etc. 

'N.  Soit  que  de  la  significalion  d'une  île,  on  ait 
passé  par  métonymie  à  celle  des  bêles  féroces  qui 
l'habiteni;  et  de  celles-ci  aux  hurlements  qu'elles  font 
entendre  la  nuit,  soit  (jue  ce  mot  ait  une  racine  par- 
ticulière, ou  plulot  ne  ^oil  que  l'imitaliuM  du  cri  aigu 
de  certains  animaux,  toujours  est-il  que  le  sens  pro- 
pre de  ce  mot,  qui  ne  se  rencontre  qu'au  pluriel  D^'N 
{iim)  Jer.  xiii,  ïiS;  xxxiv,  14,  est,  vociféiation,  cla- 
meur, hurlemeni  ;  ei  puis  l'animal  qui  hurle  entre 
tous  les  autres,  le  ciiacal,  dont  le  cri  nocturne  res- 
semble aux  vagissements  d'un  enfant;  mais  parce 
que  ces  cris,  ces  hurlements,  dans  l'opinion  des  peu- 
ples superstitieux,  présageaient  quebjue  malheur, 
^K  comme  '1^  (oi)  esl  devenu  une  exclamalion  de 
menace  et  d'eûVoi  ;  ovai,  vœ,  Eccl.  x,  16;  iv,  10. 

'K  (i)  Ce  mol,  qui,  ainsi  que  le  précédent,  vient  de 
ri'.N,  est  encore  (me  particule  privative  qui  correspond 
pai  faitempnt  aux  particules  inséparables  des  langues 
indo-germaniques  a,  an,  un,  in,  auxquelles  il  ne  faut 
peut-iire  point  chercher  d'autre  origiLie,  Job  xxii, 
ÔO;  I  Sam.  iv,  21,  etc.  'N  est  pour  ]'t<  dont  il  n'est 
que  l'abrégé.  Voy.  ym- 

a'N  (fliu'O.  êlreoppnsé,  ennemi,  persécuter.  Ce  verbe 
qui  no  se  trouve  (;u'une  fois  dans  un  temps  fini,  se 
rencontre  au  contraire  fréqueuimcnt  sous  la  forme  de 
participe  a'iN  (oiet)  adversaire,  emiemi,  Gen.  xxii, 
17;  XLix,  8;  fem.  n^'lN  {oiebeih),  Mich.  vu,  8,  9. 

rQ'N  {ebali),  f.  inimitié,  Gen.  m,  15;  Nouib.  xxxv, 
21. 
TN  (uiud),  racine  inusiléc,  voyez  llx  (oud). 
TN  cl  xs  («d),  vapeur,  exhalaison,  brouillards, 
«nages.  Ce  nom  leur  vient  de  ce  qu'ils  pèsent  sur  la 
leirc,  ou  bien  encore  parce  ([u'ils  l'enveloppent  et 
semblent  la  protéger,  Gen.  ii,  6,  Job  xxxvi,  27.  — 
2*  poids,  lardcan  pesant  dont  on  est  écrasé;  niéla- 
phori<|ucmeiit  infortune,  calamité,  Ps.  xviii,  19;  Job 
XXI,  50,  peste,  fléau,  Job  xviii,  19;  xxt,  17  xxv, 
12. 


rt'N  {aiiah)  pour  n'iN,  de  la  racine  ,TK.  1°  Pro- 
prement clameur;  puis  un  certain  oiseau  criard  , 
rangé  parmi  les  animaux  immondes,  Lev.  ii,  li;  Job 
xxvn,  7.  Selon  les  LXX  et  la  Vulgate,  c'est  le  v.iuiour 
on  le  milan,  selon  d'autres,  c'est  la  pie  ou  la  cor- 
neille. —  2°  Nom  propre  de  plusieurs  personnes  ci- 
tées, Gen.  XXXVI,  24;  Il  Sam.  m,  7;  xxi,  8. 

n'K  iaiieh),  comme  >N  où,  ubi  ?  Gen.  m,  19  ;  .tviii 
9,  etc. 

3VK  {iiob),  n.  pr.  de  ce  saint  personnage  non 
moins  célèbre  par  les  souffrances  de  tous  genres  aont 
Dieu  l'éprouva,  que  par  la  patience  héroïque  avec 
laquelle  il  supporta  ces  maux.  Son  nom  lire  de  i'K 
signifie  ft'/iit  qu'on  (rai(e  en  ennemi.  D'autres  le  fon» 
venir  de  l'arabe;  mais  notre  sentiment  est  le  plus 
probable. 

SaVH  (lî'bel) ,  ile  non  habitée,  par  contéquent  in- 
tacte, sans  souillure,  vierye  d'habitants.  C'est  le  nom 
d'une  femme  (Isakelle)  qui  s'est  rendue  fameuse  par 
son  idolâtrie  et  la  persécution  qu'elle  fit  souffrir  aux 
prophètes,  I  Rois  xvi,  51;  xviii,  4,  etc. 

n•r»^<  {ezeh),  oii,  Job  xix,  24.  Mol  composé  ainsi  que 
nous  l'avons  dit  plus  haut  (in)- 

yn  {ech),  corament,  de  quelle  manière,  Gen. 
XXXIX,  9. 

noiN  (echan),  a  tous  les  sens,  de  yH;  Deut.  i,  la; 
Canl.i,  7;  Is.  I,  21. 

ns'N  [echoh),  où,  ubi,  sans  interrogation  ;  il  ne  se 
trouve  que  dans  ur,  seul  endroit,  Il  Rois  vi,  13. 

r[jyii  (echachah),  comment?  Cant.  v,  5;  Eslh.  viii, 
6.  Mot  composé  de  ^f<  et  de  T\22 ,  qui  n'est  que  n3 
redoublé. 
S'x.  Voyei  la  racine  SlN- 
S'N  {aiial),  ce  mot,  qui  parait  n'être  que  l'inten- 
Sitif  de  S'N,  exprime  proprement  un  bélier  de  haute 
laille,  un  grand  cerf,  Deut.  xii,  15;  xiv,  5;  Is.  xxxv; 
fém.  nS'N,  nS'N,  une  chèvre  sauvage,  une  biche 
Les  LXX  niellent  partout  fkafoç. 

S\s!  {ai!),  m.  1*  bélier,  ainsi  nommé  à  cause  de  la 
forme  recourbée  de  ses  cornes  (Foy.  SiN),  Gen.  xv, 
9;  Ex.  xxv,  5;  Job  xlii,  8. —  2*  L'encadrenienl  orné 
d'une  porte,  avec  colonnes,  frises  et  socles,  I  Rois 
VI,  51  ;  Ez.  xLi,  5,  etc.  ;  et  pariiculièremenl  le  chapi- 
teau qui  se  rapproche  par  sa  forme  des  cornes  du 
bélier. 
S'N  {eial),  m.  vaillance,  courage,  vertu,  Ps. 

LXXXVIII,  5. 

H''N  («'),  proprement  fort  et  robuste.  Mais  parce 
que  la  force  esl  d'ordinaire  le  caraclèrc  spécial  de 
ceux  qui  sont  à  la  léteet  commandent,  H'N  signifie: 
r  les  grands,  les  princes,  les  premiers  du  peuple, 
Ex.  XV,  15;  Ez.  xvii,  15;  11  Rois  xxiv,  15.  —  2"  Mé- 
taphoriquement, le  chêne,  parce  que  t'est  le  plus  dur 
et  le  plus  fort  de  toutes  les  essences;  le  lérébinlhe, 
parce  que  cet  arbre  est  comme  le  premier  des  arbres 
verts,  Gen.  xiv,  6;  Is.  i^  29;  lvii,  5;  lxi,  5. 

nS'N ,  nS'K ,  voyei  H'N. 

l'hiH  {aiialon),  plein  de  cerfs;  n.  pr.  :  1'  d'une  vill« 
léviliquo  de  la  tribu  de  Dan,  Jos.  x,  12;  xix,  42,  etc. 


ut  fM 

—  2*  d'une  autre  ville  de  la  tribu  de  Zabulon,  Jug. 
XII,  11. 

pS'N  (eton),  force,  chêne;  n.  pr.  :  1°  d'une  ville  de 
la  iribu  de  Dan,  Jos.  xix.  43;  1  Rois  iv,  9.  —  2°  De 
plusieurs  personnes  dont  il  est  parlé,  Geii.  xxvi,  34; 
XXXVI,  2;  XLvi,  U;  Jug.  xxi,  11. 

mS'N  {etoih)  et  nS'N  (eUilli) ,  proprement  un  lieu 
planté  d'arbres,  un  lieu  ombragé.  C'est  le  iioni  propre 
d'une  ville  d'Mumée,  I  Kois  ix,  26;  Il  Rois  xiv,  22. 
Josèplie  l'appelle  'Et>a«n  ,  Puiléinée  "E).aua,  Pline 
Œlœna,  et  les  modernes  Gelena. 

nV-iN  (eialoutli),  comme  S'N,  force,  vaillance;  et 
par  mélapliore,  un  secours,  Ps.  xxii,  20. 

dS'N  (etam).  Ce  mot  désigne  un  certain  ornement 
d'arcliiiecture  qu'il  n'est  pas  facile  de  délerminer  ; 
peut-êlre  esl-ce  la  volule  ou  la  cymaise,  doni  les  for- 
mes contournées  se  raliaclienl  assez  bien  à  la  signi- 
fication radicelle  du  mot  ;  Ez.  xl,  7. 

dVn  (e/ini),  planté  d'arbres;  n.  pr.  d'une  st:Uion 
des  Israélites  dans  le  désert,  Ex.  xv,  27;  xvi,  1; 
Nomb.  xxxiii,  9. 

:S'N,  cliald.  arbres,  Dan.  iv,  7. 

nS'N ,  voyez  n'.S'X 

nS^N,  voyez  S'N.  P^irnii  les  passages  où  ce  mot  se 
renconire,  il  en  est  un  qui  a  exeicé  surtout  la  saga- 
cité de  tous  les  interprètes;  c'est  celui  qui  sert  d'in- 
scription au  ps;iuine  22  selon  l'iiébreu,  ei  21  selon  la 
Vulgaie.  Celle-ci  traduit  par  snsceptione  matulina , 
d'autres  tur /a  force  de  l'aurore,  quelques-uns  sîo' 
l'étoile  du  matin.  Pour  nous,  si  l'on  nous  permet 
d'exposer  notre  sentiment  ,  nous  pensons  que , 
d'après  l'usage  du  style  orienial,  qui  compnre  sou- 
vent les  rayons  du  soleil  aux  cornes  d'un  cerf, 
le  passage  en  question  doit  se  traduire  ainsi ,  sur 
te  soleil  de  l'aurore,  c'est-à-dire,  le  soleil  levant. 
Celte  inlerpiéiaiion  panlt  d'auianl  plus  vraisembla- 
ble, que  le  psaume  est  tout  entier  consacré  à  dé- 
peindre les  souffrances  de  Jésus-Clirist  et  les  bien- 
faits qui  en  devaient  résulter.  Or,  on  sait  qu'eu 
mille  endroits  de  l'Ecriture  JésusClirist  est  appelé 
le  soleil  levant,  le  véritable  soleil  dont  l'éclat  éblouis- 
sant devjit  chasser  les  lénébres  du  inonde. 

D'N  (aiant),  innsiié  en  bébreu;  en  chaldéen,  épou- 
vanter, effrayer.  Ce  sens  a  passé  dans  les  dérivés. 

D'N  {aiom),  lém.  ni'N,  adj.,  terrible,  formidable, 
propr.  qui  effraye,  Habac.  i,  7  ;  Cant.  vi,  i,  10. 

rra'N  {email),  la  terreur,  Deut.  xxxn,  2.'».  Ce  mol 
fe  |irind  d'ordinaire;  dans  un  sens  actif;  ainsi  Prov. 
XX,  2  :  La  terreur  du  roi,  c'est  la  terreur  ([ue  sa  ma- 
jesté inspire;  Job  xxxiii,  7  :  Ma  terreur,  c'e>t  celle 
que  fait  naître  ma  présence.  Le  pluriel  D'a^K  (emim) 
signilic  :  1*  les  craintes,  Ps.  i.xxxvni,  10. —  2*  Les 
idoles  devant  lesquelles  le  paien  tremble  et  s'incline, 
Jer.  L,  38.  —  3°  Les  Einéens,  célèbres  dans  l'aiili- 
qiiilé  par  la  grandeur  énorme  de  leur  taille,  Gcn. 
XIV,  15.  On  croit  que  ce  sont  eux  qui  ont  occupé 
les  premiers  la  terre  muabiti",  Deut.  ii,  il. 

J'N  (in),  racine  inusitée  qui  a  la  iiiènic  signilication 
que  J1K  (oiin). 


IKTiH  546 

Vk,  proprement  néant,  défaut,  vide,  Is.  xl,  23; 
mais  le  plus  souvent  il  lient  lieu  de  la  négation,  avec 
celle  particularité  remarquable  qu'il  comprend  alors 
le  verbe  être  dans  sa  signification  négative.  Ainsi  7'N, 
comme  adverbe,  ne  veut  pas  seulement  dire  :  non, 
mais  non  est,  non  erai,  non  fuit,  selon  les  passages 
où  il  se  trouve;  Nonib.  xiv,  4-2;  I  Rois  vin,  9;  1  Sam. 
IX,  4,  etc.,  etc.  —  Joint  aux  préfixes,  il  redevient 
subslaïuifet  reprend  sa  signification  originelle.  Ainsi 
rm  {b'en),  proprement  dans  le  défaut,  Prov.  viii,  24; 
i'N3  (c'en),  comme  rien,  presque,  Ps.  LXXiii,  2;  ruS 
(l'en),  à  qui  n'a  rien,  U.  XL,  21);  Neli.  vin,  10,  etc. 

rx  (ttin)  n'est  que  la  particule  'N,  'N,  avec  un  nun 
épeniliéiique,  oit?  Gen.  xxix,  4,  et  ailleurs. 

]\X  (in)  pour  If^n  (aen),  négation  inlerrogalive, 
I  Sam.  XXI,  9. 

"rt'> 'N ,  voyez  -iTfjns'. 

nS'X  (ephah),  quelquefois  nSN,  mesure  pour  le 
grain  d'une  capacité  égale  à  celle  de  51,79  de  nos 
litres,  Ex.  xvi,  16.  Ce  mot  n'est  pas  hébreu;  il  est 
emprunté  de  l'égyptien,  aussi  bien  que  la  mesure 
qu'il  désigne.  En  cotte  langue,  la  racine  uir,  «wt  si- 
gnifie nombrer,  mesurer,  d'où  aini,  nS''K. 

HE'N  (epkoli) .  mot  composé  de  'n,  et  de  ns  kic, 
ita,  où  ?  Is.  XLix,  21. 

HE'K comme  NTS'N, entièrement,  ainsi,  Jug.  ix,  5S. 

U'N  (iscli),  bomine.  Il  signifie  1°  un  homme  en 
général,  comprenant  le  mâle  et  la  femelle,  Ex.  xix, 
13.  —  2°  Qui,  chacun,  queli|u'un,  Ex.  ii,  1.  —  3*  Le 
,  sexe  masiulin  dans  chaque  espèce  d'animal  quand 
'on  y  ajoute  le  féminin,  Gen.  vu,  2.  Virgile  a  dit: 
\'ir  gregis  ipse  caper.  —  4°  Un  mari,  quand  il  est 
nommé  avec  sa  femme,  Gen.  m,  7.  —  5°  Un  homme 
doué  d'un  esprit  viiil,  un  homme  grand,  fort,  coura- 
gi'us,  inagnaniine;  en  ce  sens,  c'est  le  t'ir  des  Latins, 
râvn/>  des  Grecs,  le  mann  des  Âllem.  —  6°  Excellent, 
eiiraordiiiaire,  expert  dans  quelque  faculté,  art, 
vertu  on  vice,  I  Sam.  xvii,  34.  —  7°  Habitant,  pos- 
sesseur, niaitre  de  quelque  chose,  Jug.  xix,  1.  — 
Quant  à  l'étymologie,  ce  mot  n'en  a  point,  et  lait 
partie  du  petit  nombre  du  noms  primitifs  dont 
nous  avons  déjà  donné  quelques  exemples.  CN  est 
pour  r;N;  on  a  dit  rwa  pour  ntt?:N,  et  puis  U?'N,  qui 
a  peut-être  passé  dans  le  grec  ïV ,  d'où  s'est  formé 
le  latin  dis,  t'ir,  homme.  De  u?iN  s'est  formé  un  verbe 
qui  n'est  usité  qu'à  Vliitlipael. 

Itft'lxrn  (itlioH-hesch) ,  il  s'est  conduit  en  homme; 
ànSpiÇto-Sai,  alb.'rn.  sich  ermanncn,  Jos.  XLvi,  8.  Nous 
disons  ilans  le  même  sens,  mais  en  deux  mots  : 
Soyez  homme,  cl  les  Latins  :  Prœsta  te  virum. 

nu,'2~tt?'N  I  isch  bosclieth),  homme  d'humiliation, 
homme  humilié;  nom  propre  du  fils  de  Saul,  Il  Sam. 

il,    III,   IV. 

't^^\V>i  (ischhod),  homme  de  gloire  ;  n.  p.  I  Par. 
VII,  18. 

pil''N  (i«c/io'i)i  dimiiuitif  de  tff'N*  (isch);  propre- 
mcnl,  un  petit  homme;  suivi  de  J'y  (ain),  il  signifie 
la  pupille  de  l'œil  ,  puce  ipie  l'iniage  i[ui  se  peint 
dans  celte  partie  des  yeux  e^i  excessivement  petite. 


sa  DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE 

Le  latin  pupitta  rena  assez'bîen  celle  pensée;  il  veut 
dire  tine  petite  poupée,  une  petite  flile.  Les  Grecs 
disent  mpri,  vierge,  nymphe,  parce  que,  disent  quel- 
ques-uns, l'image  de  la  vierge  parait-dans  la  prunelle. 

'tU'N  (ischaii  pour  '©>. 

pn'x  (Hlion),  pour  p'nx  (iîftion),  entouré,  Ez.  xiv, 
15.  De  la  racine  nnx- 

*n\S  (!(/iai),  cliald.  a  la  même  significaiion  que  U.»' 
f.'  est,  il  était,  et  tous  les  autres  temps  dii  verte  éire, 
duiit  il  prend  les  différentes  acceptions,  selon  les  plira- 
sesoù  il  se  trouve.  Dan.  v,  11,  m,  18.  Cependant  sa 
fonction  la  plus  ordinaire  est  d'exprimer  l'existence 
pure  ei  simple. 

■'n'N  nom  ^r.  voyez  'nx. 

HnTT'N  {iiliiil}  pour  '-;n  'nx,  Dieu  est  avec  moi; 
nom  propre  ciié,  Prov.  xxx,  1. 

■"^rn'N  (ithamar),  terre  des  palmiers;  n.  pr.  du  plus 
jeune  des  fils  d'Aamn,  Deul.  vi,  23;  xxviii,  1. 

Tn'.s  (  eihaii  )  et  TPN  (eilmit)  dint  la  racine  est  '.ly 
{iaihan),  ou  selon  d'autres,  r'N,  i!  est  éternel.  — 
Adj.  dont  le  sens  premier  est,  éternel,  perpétuel  : 
il  se  dit  surtout  de  l'eau  qui  coule  sans  jamais  s'ar- 
rêter ni  tarir,  Am.  v,  24.  Subs.  il  signifie  1*  éternité, 
perpétuité;,  et  s'applique  également  au  cours  inces- 
sant des  eaux  ,  Ex.  xiv,  27.  —  2°  Fort ,  robu>te, 
comme  l'est  une  chose  qui  ne  finit  point,  Jer,  v,  15. 
Les  princes  et  les  grands  sont  désignés  par  ce  mot. 
Job  XII,  19.  —  5°  Dur,  tenace,  qui  résiste  à  l'injure 
du  temps  ;  c'est  encore  une  variété  de  h  significa- 
tion iirimilive;  il  ^e  prend  au  propre  et  au  ligure, 
Prov.  xiii ,  15. —  4^  Enfin  par  une  applicaiion  du 
sens  précédent,  on  appelle  ainsi  une  pierre,  un  ro- 
cher dont  le  caractère  particulier  est  la  dureté  et  la 
ténacité,  Mich.  vi,  2.  —  Nom  propre  d'un  sage  dont 
il  est  parlé,  l'Rois  v,  11,  et  auquel  est  attribué  Je 
Psaume  89. 

^N  (ach),  toutefois,  mais,  assurément,  certes,  du 
moins,  seulement,  Ps.  lxviii,  22. 

ILS  (achad),  racine  ijiusiiée,  qui,  comme  ses 
liomogènes  Tpv,  "N  parait  signifier,  lier,  puis  for- 
lifier  une  ville,  l'entourer  comme  d'un  lien  qui  la 
protège. 

12H  (achad),  ligature,  c'est-à-dire,  fortification,  fi- 
tadclle  fondée,  château;  c'est  le  nom  propre  de  la 
ville  bâtie  par  Nemrod,  Gen.  x,  10.  On  ne  sait  où 
ge  trouvait  cette  ville  des  premiers  âges;  et  les  sa- 
vants n'ont  encore  donné  sur  sa  position  que  des 
conjectures  trop  incertaineë  pour  trouver  place  dans 
ce  dictionnaire. 

313N  (  achiab  )  avec  N  proslhétique  ,  pour  ;'d 
(c'2'ii),adj.  niciitcur,  trompeur;  opposé  de  '[n'N,  il  se 
dit  particulièrement  du  l'euve  dont  l'eau  tarit  ù 
certaines  époques  de  l'année,  et  trompe  ainsi  l'at- 
tente du  voyageur  altéré,  Jcr.  XV,  18;  Mich.  i,  14. 
'  a^CN  (  achùb  )  comme  213n  (  achxab  );  n.  pr.  de 
deux  ville»,  dont  l'une  était  située  dans  la  tribu 
d'Asser  entre  Tyr  et  Accoiie,  Jos.  xix,  2i),  (Gr. 
'ExSiTiTtK,  aujourd'hui  D.siL);  et  l'autre  dans  la  tribu 
rie  luda,  Jos.  xv,  44;  Mich.  i,  14. 


548 


TtaN  (achzar)  de  -iT3,  briser  ;  adj.  qui  signifie: 
l'fon,  audacieux.  Job  XLi,  2.  — 2*  Dur,  cruel,  Lam. 
IV,  5;  ennemi,  Job  XXX,  20.  —  5*  Enfin,  violent, 
en  parlant  du  poison,  Deul.  xxxii,  33. 

'~t;N  (achzari),  comme  ie  précédent,  dur,  cruel, 
Prov.  V,  9;  xvii,  H  ;  Jer.  vi,  23;  atroce,  épouvan- 
table, Prov.  XVII,  11. 

TDi-njiiiachz'riiouth),  formé  de  l'adjectif  précé- 
dent, cruauté,  atrocité,  Prov.  xxvii,  4. 

rnKK  (nchilah)  deHzN,  nourriture,  IRoisxix,  8. 

C"DN  {acfiisch),  de  ia  racine  ir:x;  nom  propre 
d'un  roi  Philistin  du  temps  de  David  et  deSalomon, 
1  Sam.  XXI,  11;  xxvli,  2;  1  Rois  n,  39. 

^DX  (achat),  manger,  consommer,  absorber,  dé- 
vorer, Doui.  xxvii,  7  ;  1  Sam.  ix,  13. 

Niphal  SdsJ  fut.  '^:n',  êire  mangé,  pouvoir 
être  mangé,  être  propre  à  la  nourriture,  Gen.  vi,  20. 
Méiaphor.quement  il  signifie  être  dévnré  par  le  feu, 
Zath.  iK  ,14.  —  Piel,  consumer,  dévorer.  Job  xx, 
26.  —  Puai,  être  consumé  par  te  feu,  Neh.  ii,  3, 
15;  ou  par  le  glaive,  Is.  i,  20.  — Uiphil^—nAT],  fni. 
S'3N',  faire  dévorer,  engager  à  manger.  Os.  xi,  i; 
Ez.  XXI,  33.  Mais  le  sens  le  plus  commun  de  celle 
conjugaison  est ,  donner  à  manger,  rassasier,  Ex. 
XVI,  32;  Nomb.  xi ,  18;  Deul.  viii ,  16;  Is.  xux, 
26,  etc. 

Le  clialdéen  a  la  même  signification  que  l'hé- 
breu H'3.^  (  achal  )  et  de  plus  calomnier,  accuser, 
Dan.  111,  8;  vi,  25.  Voilà  pourquoi  le  démon  est  ap- 
pelé en  syriaque  KS~iw  '"'ZK  (achd  kartsa  ),  c'est-à- 
dire,  l'inventeur  d'accusation,  le  calomniateur  par 
excellence. 

Ssx  (ochel),  proprement  le  manger,  tô  yàyitv, 
Ex.  xn,  4.  —  2°  Tout  ce  qui  sert  de  nourriture  est 
appelé  de  ce  nom,  Gen.  xiv,  U  ;  xli,  35,  etc. 

^ZH  (tichal),  n.  pr.  d'Iionime,  Prov.  xxx,  1. 

rhza  (vchlah),  f.  nourriture,  Gen.  i,  29;  ti,  21. 

pN  (acheu)  est  proprement  l'infiniiif  absolu  de  la 
conjugaison  hiphit,  du  verbe  r:  (couh),  pour  7;,i; 
proprement,  établir,  confirmer;  l'usage  en  a  fait  un 
adverbe  d'affirniaiion  :  certes,  en  vériti,  assurément, 
is.  un,  4;  Gen.  xxviii,  IC. 

ti;N  (  uchaph  )  signifie  proprement  >'airaisser  sous 
un  fardeau  pesant,  puis  imposer  un  fardeau.  Il  sem- 
ble que  ce  mol  prononcé  comme  il  doit  l'être,  ex- 
prime le  gémissement  pénible  que  pousse  celui  que 
l'on  charge  lourdement. 

E|3K  (echeph),  proprement  fardeau,  et  par  n^éta- 
phore ,  autorité,  Job  xxxiii,  7;  comme  en  français 
nous  disons  d'un  homme  grave,  cl  dont  le  sentiment 
nous  entraine  :  Cest  un  uomnted'uii  grand  poids. 

•^ZK  (achar),  racine  inusitée  en  hébreu;  l'arabe 
signilie  creuser  (jouir). 

n3N  (tccnr),  laboureur,  celui  qui  cultive  et  creuse 
la  terre  ,  Jer.  u,  52;  Jocl.  i,  11;  is.  lxi  ,  6.  Les 
Grecs,  de  ce  mot  ou  de  sa  r.icine,  ont  fait  àr/pot, 
ager;  les  Goilis,  akr  ;  les  Allemands,  Acker. 

'^3Si(fle/Mc/iap/i).  de  la  racine  Ti';,  hallucination. 


5W  IK 

fascination;  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  d'Asser, 

Jos.  xu,  20;  ïix,25. 

S«  (al),  primiiivenienl  subslanlif,  signilie  propre- 
iiienl  le  itéunt,  te  rien;  mais  il  Jic  se  rencontre  qu'une 
seule  lois  en  ce  sens,  Job  xxiv,  25  :  Qui  pourra  met- 
ire  SnS  [t'ai)  au  néant  mes  discours,  qui  pourra  me 
prouver  que  j'ai  tort?  iwAn,  l'acception  la  plus  com- 
mune de  ce  mot  est  celle  d'un  adverbe  de  i  égation; 
il  éi)uivaui  alors  au  /xn  des  Grecs,  au  ne  di'S  Latins 
dons  les  différentes  fonctions  de  ces  mots;  Ilnlh  i, 
15,  Il  Hois  VI,  27. 

Sn  (  al)  esl  encore  l'article  arabe  qui  a  passé  dans 
quelques  mois  hébreux ,  comme  TIdSn  (almodad), 
Cnp-IH  {alkouni),  etc. 

'-1N  (et)  est  proprement  le  participe  du  verbe  His* 
ou  S'x.  il  signilie  :  1"  fori,  robuste,  brave;  un  bé- 
ros,  Ez.  XXXI,  11  :  s'ia  Hn  le  héros  des  naiions,  en 
parlant  de  Nabuchudonosor,  Jos,  ix.  S;  Job  XLi,  17. 
—  2°  Dans  un  sens  nominal  et  abstrait,  lorce,  puis- 
sance, ain^i,  Gen.  xxxi,  29  ;  'T  SnS  U.'  il  est  en  ma 
puissance,  proprement  11  e:^t  au  pouvoir  de  mes  mains, 
coiunie  nous  disons  en  Irançais  :  fai  en  main. 
Quelques-uns  traduisent,  mon  bras  sera  mon  Dieu, 
dans  le  même  sens  que  ces  paroles  de  Maxence  : 
dextra  mihi  Deus,  Énéid.  x,  773.  Mais  cette  tradu- 
ciion  ne  peut  point  s'appliquer  à  tous  les  passages 
où  la  même  locution  se  rencontre  :  M.  Glaire  a  pro- 
p0i>é  un  nouveau  sens  dans  son  dictionnaire  hébraii- 
que.  Scion  ce  savant  'T  SnS  U?'  sigid(ierait:^/CT<;r  la 
main  vers  Dieu,  prendre  Dieu  à  témoin,  jurer,  protes- 
ter; mais  ce  sens  est  encore  moins  satisfaisant;  il 
faut  donc  s'en  tenir  à  celui  que  nous  avons  donné 
plus  haut,  et  considérer  ces  mots  comme  un  vérita- 
ble bébraïsme,  Prov.  m,  27;  Mieh.  ii,  i,  eic.  — 
5°  Dieu,  parce  qu'en  lui  se  trouvent  à  un  degré  inlini 
la  force  et  la  puissance.  Ce  nom  s'emploie  peu  en 
prose,  et  partout  où  il  se  trouve,  il  est  suivi  d'un 
mol  (|ui  lui  .«en  de  qualilicatif,  qui  au  moins  le  dé- 
termine, comme  Gen.  xxxiii,  20;  xlvi,  5;  Jos.  xxii, 
32.  Dans  la  poésie  au  contraire  il  est  très-usité,  et 
il  est  peu  de  psaumes,  par  exemple,  où  il  ne  se  ren- 
contre plusieurs  fois,  Ps.  xviii,  51,  53,  48;  Job 
viii,  5.  He  t(ms  les  sullixes,  un  seul  lui  est  adjoint 
dans  l'Écriture,  c'est  celui  de  la  première  personne  : 
on  dit 'bx  mon  Dieu!  Ps.  xvni,  3;  xxii,  11  ;  mais 
on  ne  voit  nulle  part,  -jSx,  "aSx,  etc.  — Quoique  ce 
nom  ne  convienne  proprement  et  pleinemenl  qu'à  Dieu 
seul,  le  puissant,  le  fort  par  excellence,  cependant, 
par  un  abus  commun  à  toutes  les  langues,  on  l'appli- 
que encore  aux  fausses  divinilés  du  paganisme,  Is. 
XLlv,  lO,  15;  Ps.  Lxxxi,  10,  et  généralement  à  tout 
ce  qui,  dans  l'estimation  des  hommes,  se  trouve 
avoir  quelque  excellenee;  de  sorte  qu'on  a  lini  par 
appeler  l)ieu  Hn  les  êires  mOme  inanimés,  pnur  eu 
expiiuicr  linéique  qu.ilité  éminentc  :  ainsi  Hn  'tnN 
(nrze  el),  Ps.  lxxx,  11,  signilie  moins  un  cèdre  de 
Dieu,  qii'uM  cèdre  d'une  prodi(jiaise  hauteur;  inn ^ 
^Kirtrrc  et),  Ps.  xxxvi,  7,  des  monliiijnn  Irèsilevées, 
Me.  etc.  Cet  liébraïsine  reuiarquable  se  retrouve, 


■^  SSn 

comme  une  tradition  primitive,  dans  les  plus  an- 
«iens  poètes  grecs.  Rien  n'est  plus  fréquent  dans 
Homère  et  Hésiode  que  les  expressions  telles  qae 
les  suivantes  :  âl;  Six,  Sîa  AaxsSatfiMV,  etc. 

Le  pluriel  D^S.^( e/tm)  signifie  d'abord  les  héros, 
les  forts,  et  ensiiiie  les  tlienx  des  nations  eu  opposi- 
tion avec  le  dieu  véritable,  D'S.s  Sn,  Dan.  xi,  .'6,  le 
Dieu  des  dieux.  Il  semble  qu'on  a  .appliqué  ici  "à 
Dieu  la  même  tournure  que  dans  '"jN'mT  les  ntoii- 
tagnet  de  Dieu,  poin-  en  exprimer  la  sublimité  el  l'ex- 
cellence. Quant  à  l'étymologie  de  ce  mot,  Sx,  bien 
que  nous  l'ayons  considéré,  à  l'exemple  de  tous  les 
■lexicographes,  comme  une  dérivation  de  la  racine 
SlNS  nous  avouerons  néanmoins  que  tel  n'est  point 
notre  senlunenl.  Il  nous  semble  queSs"  est  un  «ot 
primilif  rangé  par  les  grammairiens  sons  une  racine, 
avec  laquelle  il  n'a  qu'un  rapport  de  sens  fortuit; 
nous  croyons  même  que  ce  n'est  que  le  pronom  en- 
core usité  en  arabe  et  en  bébreu  sous  la  fo.;ue  Sk; 
il  signiiierait  donc  proprement  lui,  manière  éner- 
gique et  sublime  d'exprimer  le  déterminé  par 
excellence.  Celte  opinion  présente  d'autant  plus  de 
vraisemblance,  que  les  Hébreux  ont  toujours  eu  une 
si  grande  vénéraiion  pour  le  nom  de  Dieu,  qu'ils 
évitent  de  le  prononcer  partout  où  ils  le  rencontrent; 
qu'il  ne  se  trouve  jamais  en  prose  sans  éire  accom- 
pagné d'un  mol  qu'il  détermine,  comme  te  fort,  le 
sublime,  etc.,  ainsi  que  nous  l'avons  vu  plus  haut, 
et  qu'enfin  rien  n'est  si  commun  dans  les  anciens 
poètes  grecs,  el  même  dans  Platon,  que  de  voir  dé- 
signer la  divinité  par  le  pronom  démonsiratif. 

Sn  (et),  forme  abrégée  de  nVj*  (elleh),  pronom  dé- 
monstratif lui,  elle,  lie  tous  les  genres  et  de  tous  les 
nombres.  Il  ne  se  trouvequcdansle  Penlateuque  eti 
Par.  XX,  8. 

Sn  (el),  probablement  le  même  que  le  précédent, 
mais  dont  l'usage  a  détourné  un  peu  la  signification 
primitive,  ne  se  rencontre  que  sous  la  forme  con- 
struite ,  rarement  et  poétiquement  'Sn  (ele).  Job 
lit ,  22  ;  V ,  23.  Son  sens  propre  parait  être  une 
tendance  ou  direction  vers  un  lieu  ou  une  chose;  et 
il  est  remarquable  comme  cette  signification  rentre 
logiquement  ilans  celle  du  pronom  démonstratif; 
car  celui  qui  montre,  lonrne  et  dirige  son  regard  et 
son  attention  vers  l'objet  désigné.  —  Comme  prépo- 
sition, il  exprime  toutes  les  différentes  relations  du 
latin  ad  dont  il  est  peul-être  la  véritable  origine  (ud 
pour  an,  pour  al  ).  Ainsi  on  se  sert  de  Sn  1"  [tour 
se  tliiigcr  vers  nu  lieu  ,  ad  henm  ,  nu  vers  nu 
objet  cpielconqne,  ad  aliquid,  Gen.  vin,  9;  11  Uois  i, 
15;  Is.  xxxviii,2;Gen.iv,i,  5;  Os.  xii,7.  — 2*  Pour 
se  tourner  contre,  ad  Pergama,  Virg.;  Gen.  iv,  8; 
Is.  111,  8,  ele.  —  3"  Pour  atlciiulre  à  nu  but,  ad 
hanc  dieni,  Cic.  «if  rptr/jn  nfiéfiav,  Jer.  l,l,  9;  Job  x, 
2j;Gen.  0,  IG.  —4°  Pour  entrer  dails  «n  lieu,  ad 
multam  noctem,  V.\e  ;  mais  alors  il  se  traduit  mieux 
pariH,  Allem.  iuii'ii.  An;;!,  inlo,  comme  (Jeu.  viii,  l>, 
n'n  >^•,  »»  domum,  duns  la  maison  ;  Gen.  xix,  5;  H 
Sam.  V,  8,  Pic.  —  5"  Pour  ajouter,  ud  htec  mota  ac 


8SI 


cedil,  Cic.  nous  traduisons  alors  outre,  excepté,  ou- 
tre ces  maux,  il  m'arrive,  Lev.   xviii,  18;  Lam.  m, 

^1   etc. 6*  Pour  exprimer  la  relation  d'une  cboseà 

une  autre,  i/«od  ad  rem  aUinel,(ie  la  cause  à  son  effet, 
respectus  causœ  ad  tffeclum.àcause  de,Y.i.\uv,  7;  Il 
Sam.  XXI,  1;  1  Rois  xiv,  5.— 7*Pour  montrer  la  ressem- 
blante d'une  chObC  avec  une  autre,  selon,  ad  morem, 
Quint.,  Jos.  XV,  13 ;  xvii,  4.  pM-z^N,  1  Sam.  xxvi, 4,  ad 
certitudinem,  pro  cerio,  pour  cerlain.  Ou  voit  que  dans 
toutes   Ces  significations,  se   trouve  implicitement 
renfermée   la   notion  d'un    mouvement   quelconque 
vers  un  lieu,  vers  un  objet,  vers  une  règle,  c'est  là 
en  effet  ce  qui  caractérise  celte  particule.  Quant  aux 
passages  as>ez  nombreux  où  elle  paraît  s'en;ployer 
sans  mouvement,  et  pour  exprimer  le  repos  dans  un 
lieu,  ad  tocum   vel  in  toco,  il    faut  les  considérer 
comme  des  idioiismes  dont  on  irouve  des  exemples 
dans    plusieurs  autres   langues    :    eh    en  Grec  se 
prend  quelquefois  pour  h  :  ainsi,  Soph.  Aj.  80,  éç 
So>ou?  fiÉvEiv;  Tliéocrite  xxii,  203;  Hérod.  m,  51, 
xûaBai  tîf  ;  Piaule  a  dit  en  latin  :  jacere  in  tmtra; 
nous  disons  très-bien  en  français  :  être  à  la  maison, 
demeurer  à   la  campagne,  quoique  la   préposition  à 
exprime  pir  elle-même  le  mnuvement  et  la  direction 
vers  un  lieu.  Ainsi  sous  le  rapport  'le  non-mouve- 
ment '-îN   signifie  :  1°  cliez,  auprès  de,  comme  i 
Rois  Xlll,  20  :  7nStyn~S.S*  ;W  yiîaiat  Trpof  TpàrsÇav, 
sederead  mensam,étreàiable,  Jer.  xLi,  12,elc.Comp. 
ad  me  fuit,  C\c.;  ad  uliquem  cœnare,  Gell.  — 2°dans, 
sans  mouvement,  Deui.   xvi,  6  :  DU/  DIpOTSn,  in 
loco,  ibi;  Gen.  vi,  C,  etc. 

rhti  {etah) ,  térébinthe  ;  nom  propre ,  masc.  I  Rois 
IV,  18. 

tZfUjSK  (elyabisch),  mot  composé  de  \L"i2i,  glace, 
xciio-TaWof  ;  arab.  congelé,  et  de  Tarlicle  Hn  (e/), 
pour  ^N  («/)  ;  joint  à  |aN,  UTUjSn  ''KK,  il  se  traduit 
par  grêle,  proprement  pierre  de  glace,  Exod.  xiii, 
H,  13;  ixxviu,  2i. 

D'QuS.s  (atgouiiimim),  voyet  D'iQbx. 
ll'-N  (eldad)  Théophile;  nom  propre  m.  Nomb.  xi, 
26,  27. 

"SiSn  {eldaali)  Théoclet;  n.  pr.  du  fils  de  Madian, 
Gen.  XXV,  4. 

nbx  {abah),  racine  inusitée  en  bébreu  ;  en  arabe, 
honorer,  adorer  la  diviniié,  et  de  là,  être  frappé  de 
stupeur  devant  la  majcsié  de  Dieu.  Ge  verbe  est  dé- 
iioininalif  et  vient  de  H.s",  Dieu.  Compar.  OcKOfiai, 
fisiÇu    OetàÇw  de  (dtà;. 

nSn  (d/u/i)  de  SiN  {oui),  proprem.  eue  rond;  par 
conséquent,  être  épais,  éire  gros  et  gras. 

n'^N  (n/fl/i).  Ce  verbe  est  dénominalif ,  et  vient 
encore  de  ^N  (el)  Dieu;  proprem.,  prendre  Dieu  à 
léinoiu,  1"  soit  de  la  vérité  de  ce  qu'on  avance,  c'est- 
i-dire,  jurer,  I  Rois,  viii,  31.—  2°  soit  de  ses  souf- 
frances et  de  ses  malheurs,  c'est-à-dire,  se  plaindre, 
crier  à  Dieu  niisérnorilc,  Joël  i.  8;  dans  ce  sens  ce 
verbe  pourrait  avoir  formé  notre /le/ns .'  — 5*  Soit 
enl^n  de  l'injushce  de  ceni  i|ui  nous  atla(|uent,  etc. 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE.  552 

c.-à-d.  les  exéirer,  Jug.  xvii,  2;  Os.  iv,  2.  —  Hi- 
pliil,  faire  jurer  ((uelqu'un,  le  lier  par  un  sernienl, 
I  Rois  vni,  31  ;  Il  I*ar.  vi,  22  ;  I  Sam.  xiv,  24. 

hSk  (iituh)  du  verbe  précédent.  1*  Serment, 
nbxa  Nl3,  faire  un  serment,  te  lier  par  un  ser- 
ment; proprement,  venir  dans  un  serment,  tournure 
analogue  à  celle  qu'emploie  Virgile,  Énéid.  iv,  359  : 
Uœc  in  fœdera  venil.  Nab.  x,  30;  Ex.  xvii,  13, etc. — 
2"  Alliance  confirmée  par  un  serment,  Gen  xxiv, 
41.  —  5°  Imprécation,  exécration.  Nom.  v,  21;  Is. 
XXIV,  6;  Jer.  xli,  12,  etc 

hSn  {attah)  comme  vhti  chêne,  Is.  xxiv,  26.  Ce 
mot  vient  de  la  racine  SSn. 

rha  {elah)  comme  Si.s  {et),  de  S"1N  (oui).  On  le 
traduit  ordinairement  par  lérébintlie,  arbre  résineux 
el  toujours  verl,  très-fréi|uenl  en  Palestine  où  il  ser- 
vait, au  dire  des  anciens,  à  reconnaître  et  à  indiquer 
les  lieux;  Gen.  xxxv,  4;  Jug.  vi.  H,  19.  Pour  nous, 
nous  pensons  avec  plusieurs  savants  modernes,  que 
ce  mol  est  un  nom  générique  qui  s'appliquait  à  tout 
arbre  fort  et  robuste,  comme  en  grec  le  mot  Spvt. 

rhn  {elah),  cbald.  comme  l'hébreu  rrhn;  Dieu, 
Dan.  m,  28;  vi,  8, 13,  etc. 

rhu  {elleh),  pronom  démonstratif  pluriel,  ceux-là, 
celles-là,  Gen.  ii,  4;  vi,  9;  xi,  10,  eie.   Quarid  nous 
avons  dit  que  Sn  était  une  forme  abrégée  de  nSht, 
nous  n'avons  voulu  parler  que  selon  l'usage  ordinaire 
etcomniim  delà  langue.  Car  à  parler  éiymologique- 
meni,  on  doit  poser  en  principe  que  les  forn)es  mono- 
syllabiques sont  généralement  primitives,  et  appar- 
tiennent à  l'organisation  première  du  langage. 
n'jN  [eloha),  û'nS.s-  {elohim).  Voyez  mSx. 
iSn  (alou),  chald.  ecce!  Dan.  n,  31;  iv,  7,  etc., 
forme  adoucie,  pour  nx  {irou),  espèce  d'impératif, 
pour  IN")  (''ou)  de  HNi  voir;  compar.  tSoi,  voici, 
allem.  sehe  da,  angl.  behold,  proprement,  regardez. 
ihai'llou)  pour  "h  D.s!  {iin  lou)  si,  quoique,  Eccl. 
VI,  6;  Esib.  VII,  4. 

nllN  {eloha)  :  1°  Dieu,  soit  le  vérilable,  soit  celui 
qui  n'est  tel  que  dans  l'estimation  erronée  de  l'hom- 
me. Dan.  XI,  57,  58,  39;  II  Par.  xxxii,  15.  —  2* 
Le  vrai  Dieu ,  en  ce  cas  mISn  est  pour  niS.sn,  Dettt. 
xxsii,  15;  Ps.  L,  22,  etc. 

Le  pluriel  D'nSN  est  la  forme  communément  em- 
ployée. Il  a  lanlôl  une  signification  plurielle,  et  tan- 
lôl  une  signilicaiion  singulière,  par  un  idiotisme  pro- 
pre à  la  langue,  et  qui  a  peiilêire  sa  source  cacliée 
dans  les  croyances  religieuses.  Ainsi  dans  le  pre- 
mier ras,  il  s'applique:  1*  aux  dieux  quels  (|u'ilssoieni. 


Ex.  XII,  12;  Gen.  xxxii,  2,  -i;  D  ul.  xxix,  18.  — 
2°  aux  anges,  Ps.  viii,  6;  xcvii ,  7;  cxxxviu,  1.  — 

3"  aux  juges,  Kx.  xxi,  4;  xxii.  7,  8. —  Dans  le  second 
cas,  il  désigne  particnlièremeni  la  divinité.  Quelques 
hébraïsanis,  et  la  plupart  des  théologiens,  ont  vu 
dans  1.1  trinité  sublime  de  Dieu  la  cause  du  plu- 
riel D'm.^;  mais  ce  sentiment  ne  nous  semble  pis 
appnyé  de  raisons  assez  convaincanles.  Moïse  el  les 
autres  auteurs,  quelques  connaissances  surnaturelles 
qu'on  leur  suppose,  n'ont  pas  dû  employer  un  autre 


553  Bl'^N 

langage  que  celui  du  commun  des  Hébreux  à  qui 
s'adressaient  leurs  écrits  inspirés;  or  il  est  certain 
que  le  plus  grand  nombre  n'avait  aucune  idée  de  ce 
mystère,  et  que  les  autres  n'en  avaient  que  des  no- 
tions tellement  imparfaites  et  obscures,  qu'ils  n'ciis- 
sent  ceriainemenl  jam:iis  puformulei  leurcmyanceà 
cet  égard  ;  il  est  dune  déraisonnable  de  clierclier  dans 
leur  hiiigue  des  rapports  mystérieux  qui  n'existaient 
point  dans  leur  esprit.  Disons  plutôt  que  les  lléiireui 
ont  imité  ou  emprunté  aux  Egyptiens  la  dénomina- 
tion générale  qu'ils  donnaient  à  leurs  fausses  divini- 
tés qu'ils  l'iint  appliquée  au  seul  Dieuvéritable,  eique 
faisant  plus  attention  à  l'idée  exprimée  qu'à  l'expres- 
sion même,  ils  ont  fait  accorder  le  pluriel  dmSn 
avec  un  verbe  siiiguliLT,  toutes  les  fois  qu'ils  ont 
voulu  désigner  le  vrai  Dieu,  Gen.  i,  1,  etc.  Quoi  qu'il 
en  soit,  les  grammairiens  sont  convenus  d'appeler  ce 
pluriel,  un  pluriel  d'excellence,  pluralis  majeslalicus. 

Or  D\";Sx,  spéi  ialement  et  proprement  consacré  à  la 
Diviniié,  s'applique  encore,  1°  A  un  Dieu  quelconque, 
Deut.  XXXII,  39;  Ps.  xiv,  1  ;  Ez.  xwiii,  2,  etc. —  2° 
Aux  idoles  du  paganisme,  Ex.  xxxii,  1  ;  11  Rois  i,  2, 
3,  6,  etc.  —  5°  Au  Dieu  domesiique  que  chacun  re- 
gardait et  vénérait  par  supersliiioii  comme  le  pro- 
lecteur de  sa  maison  et  de  sa  famile,  Jun.  i,  o.  —  i° 
Enfin  à  tout  ce  qui  se  rapproche  de  la  Dniniié  par  une 
exceTlence  quelconque,  comme  la  monlagne  de.  Dieu, 
Fs.Lxviii,  IG,  pour  liite  une  haute  moninijne  ;  la  teneur 
de  Dieu,  Geii.  xxxv,  !i,  c'est-ii-dire  une  terreur  épou- 
vantable, 1  Sara.  XIV,  15.  Nous  disons  aussi  en  fran- 
çais d'une  chose  fort  belle  qu'e//«  est  divinemenl 
belle;  et  sans  doute  le  grec  iéw,  courir  rapidement, 
n'a  point  d'autre  étymologie  que  Osa;;  c'ist  comme 
si  l'un  disait  courir  en  Dieu.  On  sait  que  la  rapidité  de 
la  course  était  regardée  par  les  anciens  comme  un 
attribut  divin,  et  que  parmi  les  qualités  qu'Homère 
célèbre  dans  le  divin  Achille,  Sïof  'Ayjlh-iiç,  une  des 
premières  est  son  agilité  à  la  course,  ttoSkj  wxùç. 

Sti.'<  {elûul}  :  1"  comme  S'Sn,  vain,  fiiiile,  sans 
consistance,  Jer.  xiv,  14.  —  2'  Nom  du  sixième  mois 
des  Hébreux ,  qui  commençait  à  la  nouvelle  lune  de 
septembre,  el  fiiii>sait  à  celle  d'octnbre,  Neh.  vi,  1.5. 
On  ne  connait  point  rélymologie  de  ce  nom. 

]lS.^  {allun),  m.,  comme  nSN,  un  chêne,  Gen.  xxxv, 
8;  Ez.  xxvii,  G.  La  racine  en  estS^K. 

|iSN(e/oH),  m.,  de  Si.-!  :  1°  Arbreforlelvigoureux, 
le  chêne,  Gen.  xii,G;  Deut.  xi,  50,  etc. —  2*  u.  pr. 
m.,  I  Par.  IV,  37. 

ï]'l7.\'  (alloupti),  adj.  m.,  de  la  racinen^N  :  1°  Fami- 
lier, compagnon,  ami,  Prov.  xvi,  28;  Mii  li.  vu,  .">,  eic. 
—  2"  Doux,  apprivoisé,  Jir.  n,  19.-3°  Le  bœuf,  parce 
que  cet  animal  est  à  la  l'ois  l'ami  cl  le  compagnon  do 
riiomme ,  ou  parce  qu'il  est  le  symbole  de  la  douceur 
el  de  la  paiience,  Ps.  cxliv,  14.-4°  Chef  de  famille 
ou  de  tribu  ,  expression  méiaphorique  tiré.;  de  la  si- 
gnilication  précédente,  Gen.  xxxv,  15;  I  Par.  i, 
£)1,  etc. 

UTiSn  (alûscli),  troupe d'Iiommes;  n.  pr.  d'undescam- 
pemcntsdeslsraélitcsdans  ledésert,Nouih.  xxxiii,  13. 

DiCTIONXAIBE    DK   PUILOI-    SACRÉE.    IV. 


tl^n^Sx  55* 

'I2'hii(elzabad),  Théodore;  n.  pr.  m.,  I  P.ir.  xii,12; 
XXVI,  7. 

n^N  {alahh),  racine  inusiiée  en  hébreu  ;  en  arabe, 
s'aigiir,  se  tourner  en  ai{;reor,  par  conséquent  être 
prés  de  se  conompre  :  c'est  ce  qui  expliqiiL-  le  sens 
(lu  niphal.  ISiphal,  nSw,  élre  corrcmipu ,  perdu  de 
mœurs  Ps-  XIV,  3,  4;  Job.  xv,  16. 

"lirhxielhhdniiii) , Théodore  ;  n.  pr.  du  capitaine  des 
gardes  de  David,  le  même  qui  lua  le  fière  du  géant 
Goliath,  Il  Sam.  xxi,  19. 

'Sn  {cle),  état  construit  pluriel  de  la  préposition  Sx. 
Voyez  ce  mot. 

^N'IN  (eliab),  cui  Deus  pater  est;  n.  pr.,  1°  d'un  des 
chelsdefair.illede  la  tribu  deZibuloo,  iNunib.  i,9;  ii, 
7.-2°  Du  lièredeDivid,  l  Sam.  xvi,  G. —  5°  De  deux 
autres  personnages  cité-,  Nomb.  xvi,  1  ;  I  Par.  xvi,  4. 

S.S',i<  (eliel),  à  qui  Dieu  donne  la  force;  n.  pr., 
1°  de  deux  guerriers  de  David ,  1  Par.  ii ,  46,  47;  xii , 
11.  —  2*  D'un  chef  de  famille  de  la  iribu  de  Ma- 
iiassé,  1  Par.  v,  24.  —3°  D'un  autre  chef  de  funille 
de  la  tribu  de  Benj  imin  ,  1  Par.  viii ,  20.  —  4"  Enfin 
de  plusieurs  autres  personnes  citées  1  Par.  viii,  22; 
XV,  9,  11;  HPar.  .\xxi,13. 

nnx'^.s!  (eliailuih),  ad  quem  Deus  venit  ;  n.  pr.  m., 
I  Par.  XX  ,  4. 

TIiSn  {eliducl),  Philothée;  n.  pr,  d'un  chef  de  fa- 
mille de  la  tribu  de  Benjamin,  Nomb.  xxxiv,  21. 

ÎJTS.sj  {eliada),  quem  Deus  curai;  n.  pr.,  1°  d'un  fils 
de  David,  H  Sam.  v,  !(l,  que  rEtiiiure  appelle  en- 
core, 1  Par.  XIV,  7,  V'^Sïa.  —  2°  De  deux  autres  per- 
sonnes, I  Hois,  n,  23;  H  Par.  xvii,  17. 

n'Sx  {atiah),  de  la  raciue  rhti',  une  queue  de  brebis 
ou  de  bélii  r,  Ex.  xxix,  22;  Lev.  vu,  3;  viii,  i5,  etc. 
En  Orient  et  dans  tous  les  pays  chauds,  la  queue  de 
ces  animaux  est  tellement  chargée  de  graisse,  que, 
au  rapport  de  Gulius,  témoin  oculaire  ,  la  plus  petite 
queue  ne  pèe  pas  moins  de  t>  à  C  kll.  (Lex.,  p.  14(>). 

r\'fm(eliiah)  etin'SNfe/iia/!»»),  n.  pr.  d'un  prophète 
du  lemps  d'Achab,  célèbre  par  son  genre  de  vie  et 
-  par  ses  nombreux  miracles ,  enlevé  comme  Enoch 
dans  le  ciel,  pour  reparaître,  ainsi  que  le  saint  pa- 
triarciie,  au  dernier  avènement  de  Jésiis-t^lirisl,  Il 
Rois  II,  G,  etc.  ;  Mal.  m  ,25.  —  C'est  aussi  le  nuin  de 
plusieurs  autres  personnes,  1  Par.  viii,  27;  Esd.  x, 
21,  26. 

in'b.N  (eliliou),  cui  Deus  est  ille  ;  n.  pr.,  1  Par.  xivi, 
7;  xxvii,  18. 

Nin'bK  {clihou),  id.,  n.  pr.,  1'  du  fils  de  Rarach,  le 
quatrième  ami  de  Job,  Job  xxxii-xxxv.  Ailleurs  il  est 
écrit  TtSn,  xxxii,  4;  xxxv,  1.  —  2°  1  Sam.  i,  1;  I 
Par.  Ml,  20. 

'3'yn^SK  (eli'hoenai),  mes  yeux  sont  lournésvcrsJé- 
hova ;  n.  pr.  m.,  E^dr.  viii,  4;  1  Par.  xxvi,  3.  . 

iTVVhii,id.,  n.  pr.  m.,  1  Par.  iii,23;  iv,  36;  vu,  8; 
Esdr.  X,  22,  27. 

N::n'SN  {eliahhba),  quem  Deus  abicondil  ;  n.  p,  d'un 
guerrier  de  David,  H  Sam.  xxiii,  52. 

ï]nn'SN  (elihhoreph),  cui  Deus  pramium  est;  n.  pr. 
m.,  I  Rois  IV,  3. 

i8 


«55  DICTIONNAIRE  DE 

S'S» («d'O  :  1  adj.,  vain,  fiiiile,  de  rien,  I  Par.  xvi, 
26  ;  Ps.  xcvi ,  5.  Le  pluriel  D'^^'S.^  (elitim),  vains,  s'ap- 
plique particulièrenienl  aux  idoles,  qui  sont  propre- 
ment des  vanités,  des  choses  de  néani,  Lev.  xix,  4; 
XXVI,  1.  — 2*Subsr.  f.,  vanité,  faiblesse,  néant,  Joli 
XIII,  i.  Ce  mot  3pp:iriieiit  à  la  racine  SSn. 

■]Sn'Sx  {elimetech),  cui  Detis  est  rex;  n.  pr.  du  gen- 
dre deRiilh,  Rutli  i,  2;  ii,  1. 

]iSN'(H<«n)  et  ]Sx  {illen),  chald.,  comme  l'hébreu 
rhu  ;  ceux-ci ,  celles-ti,  leux-ci.  Dan.  u,  ii;  vi,  7. 

"ID'Sk  (eliasaph),  (/nem  Deus  addjdit  ;  n.  pr.,  Nomb. 
l,H;  II,  14;  111,24^ 

Tnf'Sx  {eliezer),  cui  Deus  auxilium  est  ;  n.  pr.,  i°  de 
l'horame  qu'Abraham  avait  nommé  son  héritier 
avant  la  naissance  d'Isaac  ,  Gen.  xv,  2.  — i°  Du  fils 
de  Moïse,  Kx.  xviii,  4.  —  5"  De  plusieurs  antres  per- 
sonnages cités  1  Par.  7,  8;  xxvii ,  16,  etc. 

'3'V'bN(i''ù'noî),  comme  'i'VTSs;  n.  pr.,  1  Par.  viii, 
20. 

CTha  {etiam),  comme  ZN^Sî*;  n.  pr.,  1*  du  père  de 
Bellisabé,  Il  Sam.  n,  3,  qui,  d-.ins  un  autre  endroit,  I 
Par.  m,  5,  s'appelle  ^x'cy  {ammiet),  anagramme  de 
DV'S.S'.  —  2°  Il  Saai.  xxni ,  :4. 

TS'Sn  (elipliaz),  iiii  Deus  roburest ;  n.  pp.,  1°  du  .Ois 
d'Esaû ,  Gen.  xxxvi ,  4,  etc.  —  2»  D'un  des  amis  de 
Job,  Jnb  II,  11;  iv,  1;  xv,  1,  etc. 

'"S^Sm  {etipkal),  que  Dien  juge;  n.  pr.  m. ,  I  Par. 
XI,  35. 

IhSS'Sk  {etiiA'lehou),  que  Dieu  distingue  ou  rende 
illustre;  n.  |ir.  m.,  I  Par.  xv,  IS,  21. 

'àl3i-n  (  eliplietet  ),  cui  Deus  salus  est;  n.  pr.  m., 

I  Par.  m,  U;  xtv,  7;  II  Sam.  xmi,  54;  Esdr.  vin,  15; 
x,  33. 

niïnN  {elittOHr),  à  qui  Dieu  sert  de  rocher;  n.  pr. 
m.,  Nomb.  i,  5;  ii,  10,  etc. 

JEÏ'Sa»  (elitsaphan) ,  que  Dien  protège;  n.  p.  m  , 
Nomb.  ui,  50;  Ex.  vi,  22;  Lev.  x,  14  :  dans  ces 
deux  derniers  endroits  il  «si  écrit  TSi'Sn ,  Nomb. 
xxxiv,  25. 

tÇifn  (elika) ,  n.  pr.  m.,  II  Sam.  xxiii,  2S.  On 
n'en  connatt  point  l'éiymologie. 

D'~'Sn  {eiiakim),  que  Dieu  a  élabH  ;  n.  pr., 
l^du  gmivcineur  du  palais,  au  temps  d'Ezéchias, 

II  Rois  xviii,  18,  etc.   —  2°  On  fils  du  roi  Josias, 
U  Rois  xxiii,  54;  xxiv,  1;  Jer.  i,  5,  «c. 

>aU?'lK  (elischeba),  qui  honore  Dieu;  Elisabeth, 
Ex.  VI,  23. 

rwb.X  (eliscluih),  n.  pr.  du  pays  qui  échut  en 
partage  à  Eli^a,  lils  aine  de  Javau,  Gen.  x,  4.  On 
n'est  pas  d'accord  sur  la  position  de  cette  contrée. 
Jiiscplie  entend  par  le  nom  d'E/isa  les  Eoticns.  Vil- 
1  ilpaiiil  croit  ((lie  ce  sont  les  clumps  Elysiens,  dans 
les  lies  Fortunées.  Bncliari  veut  que  ce  soit  le  Pélo- 
poiièse,  où  l'on  trouve  la  province  nonunée  E(i.s,  dont 
une  partie  est  appelée  Aliscum  par  Homère;  et,  en 
effet,  ce  senliincnl  nous  semble  le  plus  probable. 
Ezéchiel,  xxvu,  7,  parle  de  la  pourpre  que  Von  ap- 
piiriait  d'Elisa  à  Tyr;  or  on  péchait  à  l'embouchure 
de  l'turolasbeaucoupdececoquillagedoot  ou  se  ser- 


LA  LANGUE  SAINTE. 


556 


vaii  pour  teindre  la  pourpre,  et  les  anciens  parlent 
souvent  de  la  pourpre  de  la  Laconie  : 


Nec  Laconicas  mibi 
Tiabuni  boiiest£  purpuras  clientae. 


(Uoa.) 


V'îtr'SN  {elischoua),  cui  Deus  talus  ett;  n.  pr., 
d'un  fils  de  David,  II  Sam.  v,  15;  I  Par.  xiv,  5. 

3'cSk  {eliaschib),  quem  Deus  reslituit;  nom  propre 
de  i]lnsipurs  personnes,  I  Par.  m,  24;  xxiv,  12; 
Neh.  ni,  1,  20;  Esdr.  x,  24,  etc. 

2n2U."7N  {elischama  ),  que  Dieu  exauce;  n.  pr.. 
Il  Sam.  V,  16;  Nomb.  i,  10;  U  Rois  xxt,  25;  I  Par. 
Il,  41  ;  Il  Par.  xvii,  8. 

VU'Sn  {etischa)  pour  VB?'  'bx,  cui  Deus  talus  est, 
nom  du  prophète  Elisée,  disciple  d'Elie,  et  comme 
lui  fameux  par  ses  miracles;  il  Qorissait  dans  le 
neuvième  siècle  avant  Jésus-Ciirisi,  II  Rois,  i,  15. 

•CE'iT'Sh!  {eliscb.iphat),  que  Dieu  juge;  n.  pr.  m., 
H  Par.  u,  1. 

nrflha.  Voy.  nnN'Sx. 

"j^'N  {illech),  cbald.  pron.  plur.,  comme  l'hébreu 
rha,  Oaii.  m,  12,  15;  Esdr.  iv,  21,  etc. 

HSx  (alat),  racine  inusitée,  mais  qui  signiGe  sans 
doute  être  vide,  vain,  futile,  ainsi  que  les  dérivés 
qui  s'en  forment.  Elle  se  rattache  du  reste  à  pu,  qui 
par  l'adoucissement  de  la  dernière  radicale  a  pu  de- 
venir S'K,  homogène  de  '^Sk.  • 

HSn  [alal),  comme  HS',  que  nous  verrons  en  son 
lieu.  Ce  verbe  signifie  poiisser  des  cris  de  douleur, 
se  lamenter,  et  doit  sa  forme  à  l'imitation  même  du 
cri  douloureux  qu'il  exprime.  Compar.  grec  i).a>«îetv; 
Lat.  ri/ii/o.Nous  disons,  quand  nous  ressentons  quel  • 
que  mal,  holà  là!  holà  là  !  (piiTiip  ô>w>a;  Anacr.). 

^ha  ("lui),  proprement  tourner,  et  de  là,  être  rond, 
être  gros .  épais.  Nous  avons  déjà  vu  pi  usieurs  dérivés  de 
cetieracinenSN.rSN' chêne,  proprement,  gros  arbre. 

'bSx  {a/'/nî),  de  S^N  («/«/).  interjection  de  douleur, 
héia>!  holà  là,  è>£/£0.  Job  x,  15;  Midi,  vu,  1. 

d^ii  (u/nm),  sigiiiCe,  r  lier.  —  2"  Etre  lié  delà 
langue,  être  muet.  —  3"  Etre  solitaire,  signification 
qui  s'explique  parla  précédente:  car  celui  q;ii  est 
seul  est  muet  jiar  h-  fait,  puisqu'il  n'a  personne  avec 
qui  il  puisse  s'enireienir.  Voilà  pourquoi  en  arabe  le 
mot  qui  désigne  un  homme  muet  s'applique  encore 
au  célibataire.  —  Niphal,  être  muet,  Ps.  xxxi,  19; 
Is.  I.1II,  "•  —  2°  Se  taire,  c'est  la  conséquence  du 
mutisme,  Ez.  xxxiii,  22.  —  Piel,  lier,  rassenïblcr 
en  liant:  c'est  la  première  signification  de  la  racine, 
Gen.  xxxvii,  7. 

chu  (elem),  silence.  C'est  ainsi  qu'il  faut  traduire 
ce  mol  dans  le  passage  du  psaume  lviii,  2,  où  il  est 
parlé  d'une  jHsftce  muette,  c'e^t-à-dire  d'une  justice 
qui  ne  rend  que  des  arrêts  iniques.  Ps.  lvi,  1  :  rui' 
D'pri"'  dSn"  {i'oualh  clein  r'Iihokim}.  In  colombe  muelle 
parmi  les  étrangers;  (m  entend  généralement  ce  pas- 
sagi'  des  Israélites  exilés  dans  nue  tciTC  étrangère 
et  lointaine,  et  dont  la  voix  est  muelie  pour  redit* 
aux  impies  les  suiiils  cantiques  de  Sioii  :  Quomodo 
cantabimut  canticwn  Dominiin  terra  aliéna? 


557  -TD» 

Q-JX  (illein),  adj.,  propremenl  qui  :\  la  lingue  liée, 
iiiuei,  Ex.  IV,  14  ;  Is.  xxx,  6;  Ps.  xxxviii,  14;  au 
pluriel  a'aS»,  niêiiie  significaiion,  Is.  lvi,  10. 

chu  {iillmn),  fourcha  (oulam),  iob.  xvii,  10, 
y  oyez  ce  mot. 

CZi';aS«  (almuggim),0[i,  eu  iraiisposanl  les  letires, 
a"::iaSN(«/3o«"iHiim).  Ce  mot,  qui  se  trouve  en  plu- 
sieurs eudroils  de  l'Ecriture,  I  Ruisx,  11,  12;  II  Par. 
Il,  7,  désigne  une  espèce  de  l)ois  piéeieux  du  pays 
d'Ophir  (|ui  servit  sous  le  roi  Salomon  à  la  fabrica- 
tion des  ornements  du  temple  et  des  insiruments  de 
musique.  Il  est  probable  que  ce  bois  n'est  autre  que 
le  sandal,  irès-fréqiient  dans  les  Indes  et  la  Perse,  où 
nous  avons  placé  le  pays  d'Ophir.  Voyez  -l'S'K  (Op/iir). 

"nvdlH  [almodad),  n.  pr.  du  lils  de  Joclan, 
Gen.  X,  26,  et  du  pays  qu'il  a  le  premier  habité,  I 
Par.  I,  20.  Ce  pays  est  situé  dans  la  région  australe 
de  r.Arabie  Heureuse. 

n'^Sx  (alummak),  de  la  racine  dSn  (alam)  faiscenu, 
gerbe,  javelle,  Gen.  .\xxvii,  7;  Ps.  cxxvi,  6. 

"iSqSn  ("'/«'«nie/tc/j),  peul-êlre  le  chêne  du  roi, 
pnur  "iSan  nS,\  ;  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu 
d'Asser,  Jos.  xix,  26. 

îqSn  {nlinan),  adj.,  veuf,  abandonné,  Jer.  u,   5. 

JoSn  (alnwn),  m.,  veuvage,  abandon;  métaphori- 
quement ,ce  mot  se  dit  d'une  ville  privée  de  son  sou- 
verain, Is.  xLvii,  9.  Dans  un  sens  à  peu  près  sera- 
l)lable,  Virgile  a  dit  :  Viduare  civibus  urbein,  .£neid. 
VIII,  571. 

HJdSn  (almanah) ,  f.,  une  veuve,  Gen.  xxxvni, 
11  ;  Ex.  xxii,  21,  etc.  Ce  mot  s'applique  aussi  à  une 
ville  privée  de  son  roi,  Is.  xlvii,  8.  Nous  disons 
aussi  poétiquement  :  La  France  est  veuve  de  son  roi  ! 

JTIjqSn  (almaiiotli)  féin.  du  précédent,  palais  dé- 
sert et  abandonné,  Is.  xni,  22  ;  peut-être  ce  mot 
n'esl-il  qu'une  lorme  adoucie  de  n"Ua"iN  {artnanoth), 
qui  signiQe  palais. 

rM'dl.'ti'ilmanouth),  le  veuvage,  Gen.  xxxviii,  H; 
et  encore  par  métaphore,  la  vie  de  misère  et  de  pri- 
vation que  traînaient  les  Hébreux  dansleurcaplivilé, 
Is.  Liv,  4.*Dans  ce  mot  il  faut  remarquer  la  termi- 
naison ni  {outh)  qui  termine  les  substantifs  abs- 
traits. Voyez  la  grammaire. 

'JdSn  (utnidni),  proprement  un  certain  homme, 
doi;l  ou  tait  le  nom,  grec  ô  âetva,  quidam.  Ce  mot 
précède  toujours  ';3Sd  (p'/oni)  ;  nous  renvoyons  donc 
il  ce,Uii-ci  pour  en  traiter  pins  au  long. 

pN  {itlen),  cbaM.  comme  V^H- 

Cyj^N  ((Itiiinm),  qui  trome  en  Dieu  su  joie;  n. 
pr.  m.,  1  Par.  xi,  -ilî. 

îra-N  {elnalliaii),  Théodore;  n.  pr. ,  — 1»  du 
graiid'père  du  roi  Joachin,  II  Kois  xxiv,  8.  — 2°  De, 
trois  lévites  du  temps  d'Esdras,  K^iU-,  viii,  16. 

-idSx  {ellasar),  n.  pr.  d'une  contiée  voisine, 
sang  doute  de  la  Babylonie,  Gen.  xiv,  1,  9.  Selon  Sym- 
maque  et  la  Vulg.iie,  ce  serait  l.i  province  du  Pont; 
mais  ce  sentiment  est  fort  douteux. 

TySn  (elad),  quem  Deus  laudat;  n,  pi  m.,  I  Par. 
Ml,  21 


«17N  858 

mySx  {eladah),  celui  que  Dieu  remplit  (de  son  es- 
prit) ;  n.  pr.  m.,  I  Par.  vu,  20. 

■'TIv'^N'  [elouzai)  ou,  comme  portent  d'autres  manus- 
crits, nySs  {eluxzai),  à  Dieu  mes  louanges;  n.  pr.,  I 
Par.  XII,  5. 

Ttybx  (elazar),  cui  Deus  auxiliatur;  Eléazar,el,  par 
contraction  et  apocope,  Lazare;  n.  pr.  de  plusieurs 
personnages  cités  Ex.  vi,  23,  25;  I  Sam.  vu,  1;  Il 
Sam.  XXIII,  9;  I  Par.  xxiii,  21  ;  Esdr.  viii,  35;  x, 
25,  etc. 

nVvSn  («ïa/c)  et  ^S5rV^<  {elaUh),  quo  Deus  ascendit; 
n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  de  Ruben.  Les  ruines  en 
subsistent  encore,  et  portent  eu  arabe  le  même  nom. 

Tnuv^y  (elasfah),  quem  Deus  creavit;  n.[pr.,  I  Par. 
11,39;  viii,  37;  Jer.  xxix,  3. 

'^'iN  (ataph)  ou  ï]Sn  {ateph),  {ul.r^W(ielapk);  tu 
hébreu  comme  en  arabe,  1°  s'accoutumer,  se  faire  à 
une  cliO'e  par  la  répétition  fréquente  des  mêmes 
actes  :  de  là  se  faire  à  (pielqu'un,  être  son  ami,  son 
intime.  Par  une  conséquence  logique  de  ce  pre- 
mier sens,  il  signiOe,  2°  s'apprivoiser,  eu  parlant  des 
animaux.  —  5°  Apprendre,  parce  (|ue  c'est  en  s'Iia- 
bituant  aux  choses,  qu'on  finit  par  les  savoir  parfaite- 
ment, Prov.  XXII,  25.  — i'  Enfin  associer,  assem- 
bler; propr.  faire  que  deux  personnes  s'habituent,  se 
fassent  l'une  à  l'autre.  —  Piel,  habituer  quelqu'un  à 
une  chose,  par  conséquent  la  lui  enseigner.  Job  xv, 
5;  XXXIII,  33. — L'Hipliit  tire  sa  signification  d'un 
dérivé,  ^iSk,  raille,  que  nous  allons  voir  plus  bas,  et 
signifie  produire  par  milliers,  engendrer  une  nom- 
breuse postérité,  Ps.  cxliv,  13. 

ni,S  {eleph)  signifie,  1°  le  bœuf,  parce  que  eet 
animal  docile  et  laborieux  est  comme  l'ami  et  le 
compagnon  du  laboureur.  La  première  lettre  de  l'al- 
phabet s'appelle  aussi  de  ce  nom,  parce  que  c'est  une 
tête  ou  un  joug  de  boeaf  qui  a  servi  de  type  primitif  a 
ce  caractère.  La  figure  de  l'alepli  phénicien  porte 
encore  des  traces  de  celte  première  origine  :  tel 
est  le  signe  que  nous  retrouvons  encore  dans  les 
monuments  qui  nous  restent  de  celte  antique 
langue.  Il  s'est  singulièrement  dénaturé  en  passant 
dans  les  autres  langues;  mais  son  nom  primitif  s'est 
conservé  dans  toutes,  de  manière  à  prouver  incon- 
tesiablemeni  sa  source  orientale.  Ilebr.  ateph  , 
arabe  eliph ,  syriaque  olaph ,  éthiopien  alph , 
grec  alpha,  etc.,  eic.  —  2"  «i'jn  signifie  mille, 
myriade,  II  Sam.  x,  18;  I  Rois  x,  26;  Deui.  i,  11, 
etc.  Il  est  assez  difficile  d'a|iercevoir  le  rapport  de 
celle  si^iiilicalioii  à  la  !>igiiilii  ation  primitive  de  la 
racine.  Peut-être  de  l'idée  de  icuiiioii,  d'aggloméra- 
tion, est-on  venu  ;»  cille  du  iKimbrc  qui  pouvait  en 
être  pour  riiébieu  la  dernière  limite.  ïj'in  prop.  une 
sociéié  de  mille  personnes,  ou  d'un  très-grand  nom- 
bre de  personnes.  Il  est  en  effet  à  remanpier  que  ce 
mol  se  met  souvent  peur  exprimer  un  nombre  indé- 
terminé, mais  trùs-grand.  Job  ix,  5;  Ps.  l,  10,  etc. 
—  '>"  Sociéié,  réunion,  famille,  Jug,  vi ,  15;  I  Sam. 
X,  19;  xxiii ,  23.  —  i'  n''N  est  le  nom  propre  d'une 
ville  lie  la  iribii  de  Henjamin,  Jus.  xviii,  2h. 


550 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE. 


SCO 


«]""«  (alluph).  Voyez  r|l7N. 

uSbS.S  (etpelet).  Voyez  uSsi^n. 

bvvha  {elpnal),  cui  Deus  prœmium  etl ;  n.  pr.,  1  Par. 
VIII,  H,  1-2,  18. 

ybn  {alats),  racine  inusiiée  au  kal.  —  Piel  presser, 
insister,  fuire  violence,  Jug.  xvi,  16. 

]EV"^K.  Voyez  ^Eï'S«. 

DIpN  (alkoiim),  comme  en  arabe,  il  signifie  peuple; 
il  Si'  lionve  ilans  ce  seul  p.is^age,  Prov.  xxx,  31  :  ".Sn 
'"CV  mp^N,  le  roi  avec  son  peuple,  le  roi  au  milieu  de 
son  peuple.  On  n'est  pninl  u'accoril  sur  l'éiymoliigie 
de  ce  inui.  Quelques  hébraï-ants  le  font  venir  de  Sn, 
parlicule  de  iiéi,'aiioM ,  et  de  mp,  qui  veut  dire  s'élever  : 
ainsi  ClpS^,  qui  ne  s'élève  pninl,  qui  ne  doit  point 
compter,  comme  si  c'était  là  l'état  naturel  el  néces- 
S.Tire  du  peuple.  Nous  aimons  mieux  le  tirer  avec 
d'autres  d'un  mot  arabe  qui  signifie  vivre.  Tel  est  eii 
elTet  le  caractère  essentiel  du  peuple;  il  ne  meurt 
point;  il  est  éternel  comme  ses  droits  sont  impres- 
criptibles. 

.IJpb.'^  {elkanali),  que  Dieu  a  créé;  n.  pr.  de  plu- 
sieurs personnes,  I  Sam.  i,l;  Ex.  vi,  24;  Il  Par. 
sxviii,  7;  I  Par.  xii,  6;  vi,  8,  etc. 

"li'p^N  {elkoschi),  n.  de  nation  du  prophète  Naliiini, 
Nali.  I,  1.  Elkosciie,  selon  les  Orientaux  modernes, 
se  trouve  dans  l'Assyrie;  mais  toute  l'antiquité  at- 
teste que  c'était  un  petit  bourg  de  la  Palestine  :  nous 
nous  en  tiendrons  à  cette  dernière  tradition. 

iVc-'^'^'N  (ellolad),  dont  la  postérité  vient  de  Dieu. 
Voyez  iSin. 


quels  les  mêmes  idées  dans  l'esprit  ont  produit  à  peu 
près  les  mêmes  expressions  dans  le  langage.  Quant  à 
la  racine  de  ce  mol,  nous  croyons  que,  de  même  que 
son  corrélatif  :n,  ns'  et  plusieurs  autres  que  nous 
aurons  par  la  suite  occasion  de  faire  remarquer,  il 
ne  se  rattache  à  aucun  radie  il  antérieur,  et  n'est  que 
l'iiniiaiion  des  premiers  cris  de  l'eiifiint  qui  b.ilbiitie 
le  nom  de  sa  mère,  de  mêiiie  que  ses  équivalents 
dans  les  autres  langues  :  gr.  ;/«fi,u«,  p-àfitin,  ^«uftaïa, 
/iafa;  coplit.  pLv.xj  et  //«au;  lai.  fiirtimiia;  allem. 
Mania,  Amme;  maman,  mamelle,  etc. 

DN  (i"i),  particule  qui  jouit  en  hébreu  de  trois  pro- 
prléés  bien  distinctes  :  elle  est  en  effet  déinonsira- 
tive,  interrogative  et  condiiionnelle.  Développons  en 
peu  de  mots  ces  trois  significations.- — I.  Démnnstru- 
live.  Voici,  voilà;  c'est  son  sens  propre  et  primitif,  Jos. 
XII,  12;  Job  XVII,  15;  Prov.  m,  34.  Dans  tous  ces  passa- 
ges cl  autres,  DNéiiuivaut  véritablement  à  son  homo- 
gène in  (en),  en,  ecce. — II.  Interrogative.  Tout  en  con- 
servant à  CK  s:i  force  démoiistraiive,  le  ton  de  la  voix 
a  suffi  d'aboi  d  pour  lui  surajouter  une  idée  d'interroga- 
tion, comme  quand  nous  disons  en  français  en  interro- 
geaiil:  Voici  venir  le  roi?  pour:  £s(-ce  que  le  roi  vient? 
Mais  plus  tard  le  sens  primitif  s'est  effacé  et  a  f.iit 
place  à  un  sens  purement  imerrogatif,  est-ce  que? 
nuHi?  an?  Dans  celte  signification,  cette  particule 
s'emploie,  soit  dans  les  interrogations  directes  ,  I 
R'iis  1,  27;  Is.  xxi\,  IC;  ou  disjonciives,  utrum  ?  an? 
Jos.  V,  13;  I  Rois  xxii,  15;  Job  x\i,6,  etc.,  soit  dans 
les  interrogations  indirectes,  comme  le  français  si, 
dans  les  phrases  telles  que  :  Satici-»o«s  si  leroi  vien- 
NpnS.N  (elCke)  et  npn':N',   Théotime;  n.  pr.  d'une      rfrd.'Cant,  vu,  13;  Il  Rois  i,  2,  etc.  — IIL  CoiiJi'doïi- 


ville  lévitique  dans  la  tribu  de  Dan,  Jos.  xu,  44. 

T'pnS.s"  (elt'kon),  cui  Deus  fiindamenlum  est  ;  n.  pr. 
d'une  ville  de  la  tribu  de  Juda,  Jos.  xv,  59. 

CN  («m),  avec  un  suffixe,  ivn  (immi).  Ce  mot  signi- 
fie proprement  mère;  mais  parce  que  ce  nom  si  doux 
réveille  dans  l'esprit  les  idées  d'origine,  de  conserva- 
lion,  de  supériorité,  etv.,ona  donné  ce  nom  à  tous 
ceux  qui  participaient  plus  ou  moins  aux  propriétés 
d'une  mère  :  ainsi,  1*  à  la  grand'mère,  l'aieiilc,  etc.,  I 
Rois  xv,  10.  —  2"  A  une  bienfaitrice,  Jug.  v,  7.  — 
3'  A  une  nécessite  quelconque  qui  domine,  et  qu'un 
est  forcé  d'accepter,  comme  dans  ce  passage  de  Joh 
XVII,  14  :  J'ai  dit  à  la  corruption  du  tombeau  :  Vous 
ites  ma  mère,  expression  poétique  qui  exprime  à 
quel  degré  de  misère  le  saint  homme  était  descendu. 
—  4°  A  la  pairie  ,   relaliveinciit  ii  ceux  qu'elle  en- 

I  faute  et  nourrit  dans  son  sein,  Is.  xl,  1;  Jer.  xl, 

i  12;  Kl.  XIX,  2  ,  etc. —  5°  Le  chemin  principal  qui 
se  divise  ensuite  en  deux  autres  en  est  a|ipclé  la 

'  mère,  parce  qu'il  en  est  l'origine  et  le  principe,  Ki. 

■  XXI,  2G.  —  G"  On  donne  encore  ce  nom  à  la  capitale, 
à  la  première  ville  du  royaume,  II  Sam.  xx,  19.  Les 
Grecs  ont  employi'-  la  iiiôiue  tournure,  Callim.  112; 
Cl  les  Latins,  l'Ior.  111,7,  18;  Amniian.  xmi,  15.  — 7" 
Enfin  la  terre  d'où  nous  sommes  sortis,  cl  oii  nous 
devons  tous  retourner,  est  appelée  noire  mère;  et 
Il  Cil  C6l  de  niôine  chez  tous  les  peuples  chez  les- 


nellc.  Et  alors  celle  particule  signifie  :  l'Si,  supposé 
que,  Gen.  xliii,9;  cl  liès-souvenl  dans  les  psaumes. 
—  2"  Quoique  ;  grec,  lia  y.xi,  x«v.  Job  ix,  15.  —  3* 
Plût  à  Dieu  que,  ô  si  !  grec,  ci  y«p  ;  Ps.  Lxviii,  14; 
Gen.  xxiii,  15. — 4°  Quand,  lorsque  (angl.  wlien),  Is. 
XXIV,  13. — 5"  Puisque,  Gen.  xlvii,  18.  Quant  à  l'ély- 
mologie  de  ce  mol,  les  grammairiens  ne  sont  pas 
d'accord,  el  aucun  d'eux,  ce  nous  semble,  n'en  a 
compris  la  véritable  origine.  Pour  nous,  nous  croyons 
que  ce  mol  apparlienl  encore  ii  la  langue  primitive, 
et  n'est  que  runitation  du  son  naturel  que  l'on  pro- 
duit quand  on  a|ipellc,  que  l'on  montre  ou  que  l'on 
interroge.  Nous  disons  dans  nos  langues  nmdernes 
lié?  les  llélircux  disaient  'N;  or  Dht  ne  se  distingue 
pninl  (le  'N  ;  le  '2  surajouté  n'est  que  le  résultat 
involontaire  des  lèvres,  qui  se  ferment  apiès  s'être 
ouvertes  pour  laisser  passage  à  la  voyelle;  et  ceci 
est  icllemciit  vr.ii,  qu'en  prononçant  un  peu  forte- 
ment  lié,  on  dit  licni.  Il  est  donc  inutile  de  clicrchcr, 
comme  l'a  fait  Gesenitis,  un  radical  antérieur  qui 
cx|iliquc  les  divers  sens  de  celle  particule,  puisque 
la  nature  elle-même  en  justifie  paifaiiemeni  et  la 
Inrmc  el  la  signification  primitive.  —  Celle  pariicule 
s'.ijoute  à  queliiue:,  autres,  comme  D.'<1  (niim)  nonne, 
ecce,  Nomb.  xvii,  '^8;  Jidi  vi,  13.  — n'"~D.X  (iinio) 
tioniie,  an  non,  sin,  l's.  vu,  15,  etc. 
ri':N  {amultj  signifie,  servante,  esclave;  c'est  aussi 


SGI  pCK 

le  nom  que  deux  femmes,  même  de  diverses  condi- 
lioris,  se  doiment  par  politesse,  comme  en  françiiis, 
Je  suis  Votre  scnanle,  Jug.  xix,  9:  I  Sam.  i,  11,  16; 
Il  Sam.  XIV,  15.  "'ZK"]!  signifie  lilléraiemeiU  fils  île 
ta  senaiilc  ;  mais  il  peiil  designer  aussi  !•;  (ils  de  la 
concubine,  quand  c'est  avec  mépris  qu'on  prononce 
ces  mots,  Jug.  ix,  18. 

"CN  {ammah)  (comp.  alleni.  Anime).  Ce  mol  dérive 
de  CK  (etn),  et  présente  dans  toutes  ses  signilicaiions 
l'idée  de  principe,  d'origine,  de  fondement  d'une 
cliose.  Ses  divers  sens  simt  :  1°  la  partie  anléiieure 
du  bras,  celle  (pii  en  est  comme  l'orii;inect  lamèie; 
le  coude,  Deut.  m,  11.  — 'î"  Une  coudée,  une  aunn, 
parce  que  primiiivcnienl  la  longueur  de  l'avani-bras 
jusqu'au  coude  servait  démesure,  Ex.  xxv,  10;  II 
Par.  VI,  13.  La  coudée  ou  l'aune  liébraï'iue  av.iit  six 
p;ilmes,  c'est-à-dire  0,.t"..5  millimèlres  modernes. — 
5°  Métropole,  II  Sam.  \ui,  1.  —  4°  Fondement,  Is. 
T),  4 — b°  C'est  enfin  le  nom  propre  d'une  colline 
dont  il  est  pailé  II  Sim.  ii,  24. 

Ce  mot  en  tlialdéi-n  signifie  également  aune,  cou- 
dée, c.  ude,  Dan.  m,  I;  Esdr.  vi,  3. 
lT2^<  [email),  comme  "CK*. 
nSN'  (timnitth),  de  DCX,  rassemblement,  ppufile.  il 
ne  se  rencontre  qu'au  pluriel  mTK,  Gen.   xxv,  IG; 
Nimi.  xxv,  23;  et  D'nx,  Ps.  cxvn.  1. 

pON"  (aman),  m. — 1»  Ouvrier,  arcliilecte;  il  s'ap- 
plique dans  les  Proverbes  vni,  50,  à  la  sagesse  divine 
qui,  comme  un  ouvrier  habile,  a  dispc-é  les  dilTé- 
renies  parties  de  cet  univers.  C'est  dans  le  même 
sens  métaplioriipie que  Pline//.  .Y.  Il,  I,  dit  :  Artifex 
omnium  natvrn  ;  et  Quintilien  :  Rhctorica  persuadendi 
opifex. — 2"  iNom  propre  du  (ils  de  .Manassés,  roi  de 
Juda  (644-642),  Il  Rois  xxi,  18-26,  et  de  plusieurs 
antri's  personnages,  I  Rois  xxii,  26;  Neb.  vu, 
59. 

rnx  (amoii),  n.  pr.  d'une  divinité  supérieure 
adorée  dans  toute  l'Egypte,  mais  parliculiérement  à 
Tlièbes,  Jer.  xlvi,  23.  Elle  était  repré-eniée  sous  la 
fignic  d'un  jeune  homme  ayant  une  tête  de  bélier, 
symbole  gr.irienx  du  soleil ,  au  nmnienl  où  il  entre 
dans  le  premier  signe  du  zodiaque,  prêt  à  recommen- 
cer sa  brillante  carrière.  Les  Grecs  empruntèrent  ce 
nom  aux  Egyptiens  et  l'appliquèrent  à  Jupiter;  mais, 
plus  amateurs  du  merveilleux  que  de  la  vérité,  ils  lui 
donneront  une  tout  autre  origine.  Baccbtis  ,  selon 
leurs  poètes,  se  trouvant  au  milieu  des  sables  de  l.i 
Libye,  ressentit  tout  à  coup  une  soif  inconnue  et  di- 
vine :  dans  sa  détresse,  le  dieu  du  vin  n'a  pas  même 
une  goutte  d'eau  pour  éteindre  le  feu  qui  le  dévcro. 
Alors  tournant  ses  yeux  au  ciel,  il  invoque  eu  sup- 
pliant le  maître  du  tonnerre;  soudain  un  bélier  se 
picscnie,  de  son  pied  il  creuse  la  lerre,  et  IJacclius 
cxauic  voit  jaillir  du  sable  biùlant  une  source  fraîche 
cl  limpide.  En  méinnire  de  ce  bienfait,  Jupiter  hit 
surnommé  Ammon,  c'est-à-dire  dieu  dcx  sables;  cl 
en  effet  "Aftuos,  en  grec,  signifie  sable.  Mais  il  est 
ovidonl  que  tout  ecri  n'est  qu'un  conic  fabuleux,  et 
qu'il  n'y  a  entre  le  nom  égyptien  cl  "Afi/^of  qu'une  res- 


p«  869 

semblance  purement  fortuite.  Ammon  existait  commo 
divinité  bien  avant  le  Jupiter  de  la  Grèce,  et  l'on  sale 
d'ailleurs  qu'avec  les  arts  et  le  commerce  les  Phé- 
niciens apportèrent  aux  Grecs  la  religion  el  les  dieu.ï 
qu'ils  avaient  eiix-niêines  reçus  de  l'Egypte.— Quant 
à  l'élymologie,  ce  mol  vient  du  copine  U^m  ozi-t,  qui 
signifie  production,  et  peut-être  producteur  de  la  lu- 
mière, ce  qui  confirme  ce  que  nous  avons  dii  plus 
haut  sur  la  représentation  symbolique  du  soleil. 

^"'2.S>  (emcun),  de  la  racine  pZK  («mon),  foi,  fidélilé, 
Deut.  xxxii,  20;  Ps.  xxxi,  2i.  Joint  au  mot  ]i}>n, 
il  signifie  fidèle,  cimfiani,  Prov.  xx,  6. 

~J'i:n  {emounah),  de  la  même  racine  que  le  précé- 
dcni. — 1"  Proprement  fermeic,  consistance,  au  pro- 
pre et  au  figuré,  Ex.  xvii,  12. — 2"  Sécuriié,  qui  est 
la  conséquence  de  la  précédenle  signifii  ation,  Is. 
XXXIII,  6. — Z*  Bonne  fui,  soit  dans  les  liomnics,  Ps. 
XXXVII,  3,  soit  en  Dieu,  qui  est  (idèle  dans  ses  pro- 
messes, Deut.  XXXII,  4  ;  Ps.  lxxxvi,  6,  etc. 

yiON  (amols),  fort;  n.  pr.  du  père  du  prophète 
Isaïe,  Is.  I,  1  ;  II,  1,  etc. 

'a.'^  (nmi),  pei;l-élre  pour  7V2.S,  n.  pr.  m., 
Nuh.  vu,  i,\). 

CCN  {eiiiim).   Voyez  D'QW*. 
p:'C^<  (amiuon)  de  ]G!s',  fidèle;  n.  pr.,  H  Sam.  xill, 
20.  Ce  nièiiie  nom  s'écrit  enciue  rj'2N. 

y'ZN'  {ammils),  de  yCN,  adj.,  ferme,  fort,  stable, 
Jol)  IX,  4,  IJ. 

~'dS  {amii),  de  lax,  lête,  cime  d'un  arbre,  Is. 
xvii,  6  ;  sommet  d'une  inoniagne,  Id.  9. 

^!2N  (auiul'i  et  Ses  («'"i;').  Comme  Six,  son 
homogène,  ce  vei  be  signifie  languir.  Au  ;)i(/i(/,  languir 
et  se  faner,  comme  la  fleur  des>étl:ée  dont  la  tête 
penche  et  se  meurt,  Is.  xxiv,  7;  de  là,  c:re  triste, 
parce  que  la  irisiosse  est  comme  un  vent  brûlani  qui 
des^àche  el  abat,  Is.  xxiv,  4  ;  Lam.  il,  8. 
'".bax  (amelal),  l.iiigiiis>a:it,  faible,  Neh.  m,  54. 
□ex  {aman),  racine  inusiiée;  joindre,  réunir  et 
autres  significations  semblables. 

D'D.'i  (amnm),  n.  pr.  d'une  ville  dans  la  tribu  de 
Juda,  Jos.  XV,  23. 

px  (aman).—  V  Dans  nn  sens  actif,  soulenir,  ap- 
puyer; delà  porter,  supporter,  Nomb.  xi,  12;  puis 
jeter  les  fondements ,  parce  que  les  fondement» 
soulieniieiit  tout  l'éddice  :  c'est  celle  dernière  signi- 
fication ([ui  a  liasse  dans  les  dérivés  7ax,  rax  cl  au- 
tres. —  2"  Dans  un  sens  passif  ou  inlransllif,  s'ap- 
puyer, par  conséquent  ê're  ferme  el  stable,  soit  au 
propre,  soit  au  figuré;  d'nù,  être  fidèle,  Ps.  xii,  2; 
XXXI,  24.  —  yiplial,  r  èlre  appuyé,  soutenu,  Is. 
LX,  i.  —  2°  Etre  ferme  cl  stable,  I  Sam.  ii,  35  ;  Is. 
XXII,  23,  25  ;  vu,  9.  —  5°  Etre  éternel,  durer  tou- 
jours; ce  qui  est  une  conséquence  en  quehjue  snrln 
nécessaire  de  la  stabiliic,  Is.  xxxiii,  16;  Deiit.vxviii, 
59;  Ps.  i.xxxix,  29.  —  4"  Dans  un  sens  métaphori- 
que, être  de  bonne  foi,  fidèle,  sur  lequel  on  peut 
s'appuyer  et  compter,  I  Sam.  xxii,  14,  etc.  —  5"  En- 
fin être  véruliquc  et  sincère.  Os.  v,  9;  Ps.  xix,  8. 
Tous  ces  diiïërents  sens  se  raltachent  Us  un»  m\ 


S65  DICTIONNAIRE  DE 

autres  si  ividemaient,  que  nous  avons  laissé  au  lec- 
teur le  soin  d'en  faire  ressortir  la  liaison  logique.  — 
Hiphil,  1*  surédifier,  Is.  xxviii,  16,  etc.  —  2°  Avoir 
condance,  ce  qui  n'est  autre  chose  que  s'appuyer  sur 
la  bonne  foi  d'aulrui,  que  lâiir  sur  lui  comme  sur 
un  fondement  solide,  Job  iv,  18.  —  5°  Confier, 
croire,  Is.  vu,  9;  et,  dans  un  sens  intransiiif , 
i"  Rester  ferme,  Job  xxxix,  24. 

'pH  {aman)  pour  Tpy,  d'où  Vhiphil  pQ^n,  pour 
pcn,  se  tourner  vers  la  druiie,  Jer.  xxx,  21. 

jnN  {(iman) ,  chald.,  se  f  onfier,  Dan.  vi,  24.  Lo 
participe  passif  |a'rra  signifie  confiant,  fidèle,  Dan. 
VI,  5;  II,  45. 

|DN,  m.,  artisan,  ouvrier,  architecte,  Cant.  vu,  2. 

ÎCK  {amen),  :\àj.  verb.,  ferme,  confiani,  qui  esi  lm 
lieu  sûr;  (elle  est  sa  première  significaiion,  mais 
sous  laquelle  ce  moi  apparaît  rarement,  Is.  lxv,  16. 
Son  sens  le  plus  ordinaire  est  celui  de  l'adverbe  équi- 
valent :  certainement,  sans  doute,  sûrement,  Jer. 
XXVIII,  6  ;  Ps.  xLi,  14  ;  lxxii,  19  ;  ixxxix,  53.  Il  s'em- 
ploie aussi  fréiiuemuieiii  et  élég^irninent  pour  désirer 
qu'une  chose  se  fasse  ;  ou  pour  s'assurer  qu'elle  se 
fera,  comme  dans  les  vœux,  les  prières  et  les  pré- 
diciions,  I  Rois  i,  30  ;  Jer,  xi,  5  ;  Nomb.  v,  22;  Dent, 
xxvii,  15,  etc.  L'Eglise  a  consacré  en  ce  sens  ce 
mot  dans  louies  ses  (urniules  de  prières.  Les  Grecs  le 
traduisent  par  ysvoiTo  ;  les  Latins  par  fiât ,  iia  sil , 
traduction  qui  a  passé  dans  tontes  les  langues  mo- 
dernes. 

VÛH  (omen),  m.,  bonne  foi,  vérité,  Is.  xxv,  1. 

naCN  {umanak). —  1"  Alliance,  résultai  de  la  con- 
fiance et  de  la  bonne  foi,  Neb.  x,  1.  —2*  Décret, 
couimaiidemeiii  émané  d'une  autorité  stible  et  légi- 
time, Neb.  XI,  25.  —  3°  n.  pr.  d'un  fleuve  dont  les 
eaux  intarissables  prennent  leur  source  d.ms  l'Ami- 
liban  et  ^Trosent  les  plaines  de  Damas,  II  Rois  v, 
12  :  te  fleuve  a  aussi  donné  son  noin  à  la  partie  de  la 
montagne  <|ui  avoisine  sa  source,  Cant.  iv,  8. 

n;GN  (om'Hfl/i),  proprement  part.  lém.  de  rca, 
appuyant,  soutenant  ;  de  là  une  colonne,  un  poieati, 
et  tout  ce  qui  dans  un  édifice  soutient  et  supporte, 
H  Rois  xviii,  16. 

rUD><  {omnah),  f.  —  1"  Education,  tutelle,  Ksih. 
11,20.  — 2°  Vérité;  nu  dans  un  sens  adverbial,  en 
effet,  vraiment,  en  vérité,  Jos.  vu,  -20;  Cant.  xx,  12. 

rûD.s*  (amnon),  confmiit,  fidèle;  n.  pr.,  1°  du  fils 
allié  de  David,  tué  par  son  fière  Ab'<alou,  Il  Sam.  m, 
2;  xiu,  1.—  2*  On  l'écrit  aussi  p^DN. 

DSCk  (oninnm),  adv.,  en  effet,  sans  doute,  en 
vérité,  certainement.  Job  ix,  2;  xii,  4,  !■>;  Is. 
xxxvii,  18. 

DION  {umnam),  id.  Gen.  xviii,  13;  Nomb.  xxii,  57. 

ycN  (ai»a(j),  proprement  ivoir  la  jambi!  le^le; 
par  conséquent  être  ferme  el  solide.  Ce  verbe,  dans 
l'Ecriture,  ne  se  prend  qu'au  ligure,  et,  partant,  se 
dit  pariieullérement  d'un  courage  vif  et  intréjiide. 
Il  Par.  XV,  18;  Gcu.  xxv,  25;Ps.  xviii,  18,  etc. — 
Piel,  1"  proprement  raffermir  ses  pieds  rhaneelants, 
M»  IV,  4*,  Is.  XXXV,  5.  —  2"  Métaphoriquement  raf- 


LA  LANGUE  SAINTE.  564 

fermir  .son  coinage,  lui  redonner  de  l'activité  et  du 
ton,  Is.  XLi,  10;  P».  lxxxix,  22;  Il  Par.  xi,  17;  Prov. 
xsM,  17.  —  3°  Réparer  un  édifice,  lui  rendre  sa  so- 
lidité primitive.  Il  Par.  xxiv,  15;  et  même  établir, 
édifier,  Prov.  viii,  28.  —  4°  Déléguer,  propr.  fonder 
quelqu'un  de  ses  pouvoirs,  Ps.  lxxx,  18;  Is.  xlev, 
14.  —  Hiphil,  èlre  fort,  en  parlant  de  l'esprit  ou  du 
courage,  Ps.  xxvii,  14;  xxxi,  25. —  Hiihpad  , 
1"  être  leste  et  rapide,  I  Rois  xii,  18  ;  II  Par.  x,  18. 

—  2°  Se  fortifier,  en  parlant  des  conjurés.  Il  Par. 
XIII,  7;  fo  raffermir,  en  parlant  du  coeur,  Rulli 
1,  18. 

yON"  {(imois),  vif,  prompt  :  se  dit  des  chevaux, 
Zacb.  VI,  5. 

yON  (omets),  m.,  force.  Job  xvii,  9. 

nscx  {amisah),  robvste;n.  pr.,  I  Par.  vi,  31; 
Neli.  XI,  12. 

n'ÏDX  {amatsiah), celui  que  Jékova  fortifie;  n.  pr., 
1°  d'un  roi  de  Juda,  fils  de  Joas,  et  père  d'Osias 
(85S-811),  H  Rois  XII,  22;  II  Par.  xxv,  1,  etc.  -- 
2°  D'un  prêtre  du  veau  d'or,  Am.  vu,  10,  etc.  — 
3°  De  deux  autres  personnes,  I  Par.  iv,  34  :  vi,  30. 

~IDS' («mai),  dont  le  lutur  est  IDN'  (iomar)  el  "Dx' 
{iomer).  Ce  verbe,  qui  se  trouve  plus  de  mille  fois  dans 
l'Ecriture  sainte,  signifie  proprement  et  primitive 
ment  produire,  pousser  dehors;  puis  nieitre  au  jour; 
et  enfin  dire,  manifester  sa  pensée.  Nous  nous  abste- 
nons de  citer  aucun  passage  à  l'appui  de  celte  signi- 
fication incontestable  el  dont  on  trouve  des  exem- 
ples presque  à  chaque  page  de  la  Bible. — Quelquefois 
ee  mot  a  le  sens  de  parler  en  soi  iDême,  penser, 
vouloir,  Gen.  xvii,  17;  Ps.  x,  fi,  11;  xiv,  1;  Is'. 
XLvii,  8,  etc.  ;  mais  alors  il  est  suivi  d'un  mol  i|ui 
le  déterniiiie  à  cette  signification  particulière  la'is. 
"12'''i,  propr.  dans  son  cœur  ;  !::'■■;;  "l'2X,  pnrler  dans 
!ion  cœur.  Le  gr.  <fn[ii  a  souveiii  ce  sens  dans  Ho- 
mère et  les  tragiques;  et,  au  dire  des  voyageurs, 
quelques  peuples  des  bords  de  la  mer  Pacifique  n'ont 
point  d'autre  expression  pour  penser,  que  celle  de 
parler  dans  son  ventre,  in  ventre  lor/ui.  —  linfin  dans 
un  sens  plus  large,  mais  qui  ne  s'écarte  point  de  la 
signification  primitive  ,  -nDN  s'emploie  pour  com- 
mandiT,  ordonner,  Eslii.  i,  17.  Nous  disons  de  même 
en  Iraiii;.  lis  :  //  leur  dit  d'cpproclier,  pour  ;  //  leur  com- 
niandii.  —  Le  niphal  signillc,  1"  on  dit,  on  raconte; 
dicilur,  dkunt,  aimil  ;  tfâti,  Nomb.  xxtii,25;  Eï.  xni, 
12.  — 2"  Etre  nommé,  appelé,  Is.  iv,  3;  xix,  18;  lxi, 
6;  Os.  Il,  I.  On  connaît  ce  vers  du  poète: 

Ils  me  disent  leur  roi,  quand  je  suis  leur  esclave! 

c'est  le  sens  du  verbe  bélireu.  —  Hiphil,  faire  dire, 
Deut.  XXVI,  17.  —  Hiiltpnel,  ^'élever,  se  glorifier, 
Ps.  xciv,  4.  C'est  encore  dans  <e  même  sens  que 
nous  disons  élégamment  : 

Il .«  dit  couragiux,  il  a  peur  de  son  ombre! 

—  De  inK  s'est  formé  'Eppirif,  Hermès, Mercure;  ipiai' 
viOw,  iiilerprétcr. 

Le  cbaldéen  a  lo.méme  sens  que  l'hébreu. 


-IDH  (emer),  rarement  eni pi. )yé  au  singulier,  et 
toujoiifà  avec  un  suffixe  liaN,  Job  xx,  29,  signifie, 
1»  parole,  discours;  c'est  le  synonyme  de  i:n,avec 
cette  différence  qu'il  n'est  en  usage  que  dans  la  poésie, 
Nonib.  XXIV,  4,16;  Prov.  xxil,  21  ;  Ps.  xix,  i;i;Gen. 
\Lix,  il.  —  i°  Ordre,  coniniandenii'nt,  Jol)  xx,  29. 

-l'an  {iinmar),  cliald.  m.,  agneau,  Esdr.  vi,  9,  17. 
On  ne  voii  piis  facilement  la  liaison  de  ce  mot  avec  sa 
racine;  cepcndani  on  peut  dire  que  les  agneaux  sont 
le  produit  du  troupeau,  comme  les  paroles  celui  de 
l'inielligence,  et  sous  ce  rapport  la  même  racine 
peut  désigner  ces  deux  productions  en  apparence  si 
différentes. 

~fCii  {immer),  bavard;  n.  pr.,  Jer.  xx,  1  ;  Esdr.  ii, 
59;  Neh.  vn  ,  61. 

~iOK  (oiiiei)  comme  iDx  :  1"  Parole,  discours,  Ps. 
xix,  4. — 2°  Ri  principalement,  un  morce:iu  de  poésie, 
un  hymne (eTrof.d'eîirstu),  Ps.  xix,  5;  cliantdevittoire, 
Ps.  Lxviii,  12;  liai»,  m,  9.  —  5°  La  parole  de  Dieu, 
ses  divines  promesses,  Ps.  lixvii,  9.  — i°  Enfin  une 
chose  quelconque,  quelque  chose.  Job.  xxii,  28.  Nous 
disons  dans  le  même  sens  :  Je  veux  vous  dire  un  mot, 
c'est-à-dire  quelque  chose. 

mCN  (ittirah),  plur.  rmON  comme  nQx  (omet);  il 
est  poétique,  et  signifie,  discours,  parole,  spécialement 
celle  de  Dieu,  Ps.  xviii,  51  ;  cxix,  38,  etc.  Il  désigne 
aussi  un  morceau  de  poésie  sacrée,  Gen.  iv,  25; 
Deut.  XXXII,  2;  Ps.  xvii,  6. 

mon  {emrah),  {.,  id.  Lam.  il,  17. 

'ION  {eiiwrij,  probablement  montagneux  ou  mon- 
tagnard, sens  qui  se  rattache  à  la  signification  primi- 
tive d'nCN,  e^trre;  d'où  c/niio ,  élévation.  Ce  mot 
désigne  collectivement  les  Aniorrhéens;  LXX  'Apaj»- 
patot,  le  plus  puissant  et  le  plus  belliqueux  des  peu- 
ples de  la  Cananée,  Gen.  xi ,  16  ;  xlviii,  22  ;  Deut.  I, 
20.Les  raonlagnesqui  couvrent  ce  pays  et  parmi  les- 
quelles ils  vivaieni,  leur  ooi  sans  doute  fait  donner 
celte  dénomination. 

'"ON  (inin),  éloquent;  n.  pr.,  I  Par.  ix ,  4 ,  Neh. 
III,  2. 

n'>~\)2ii (amariali),  Théopkrnste;  ii.  pr.,  I  Par.  v,53, 
37;  Esdr.  vii,5;x,  42;  Neh.  x,4;  xi,  4;Soph.  i,  1. 

in'nDN  {amuiiahou),  id.;  n.  pr.,  11  Par.  xix,  11;  I 
P.ir.  xxiv,  25;  Il  Par.  xxxi,  15. 

HdhCN  (umrupliel)  pour  H)En  "H2K,  jussum  quod 
exiil;  n.  pr.  d'un  roi  do  Babylonic  au  temps  d'Abra- 
liaiii,  Gen.  xiv,  1,  6. 

lyaN  {eme$ch),  pour  nU^DN  de  ntrc,  il  .■i'esl  (ait  nuit; 
signifie,  1'  la  nuit  passée,  liier  au  soir,  Gen.  xi\, 
34;  XXXI,  29,  42.  —  2°  Par  extension  la  nuit  ou  les 
ténèbres  en  général,  Job.  xxx,  5. 

nnx  (emelh)  pour  n:GK  de  p3N.  —  l"  Fermeté, 
cniisistante,  perpélnilé,  Is.  xxxix,  8  :  nONl  Q'hv}, 
paix  et  perpétuité,  expression  qui  signifie  pnix  éler- 
iii'tlc,  paix  ilable  cl  durable,  Jos.  il,  12.  —  2"  lionne 
Coi,  fidélité,  Is.  Lix,  14,  15;  Ps.  xlv,  5;  xxx,  10,  etc. 
—  3"  Probité,  imégrilé,  lioniiolilé,  Ex.  xviii,  21  ;  Il 
Jug.  IN,  16, 19. — i"  l.ii  vérité,  opposée  an  mensonge, 
Gen.  LXii,16;  Dout.  xxii,  20;  Il  Sam.  vu,  28,  etc. 


ttt  S6G 

nnnat*  (amla/i/ia//i),  de  nm,  ouvrir,  expandere; 
un  sac,  Gen.  xlii,  27,  etc. 

'nax  (amjfloi)  pour  ^ruaN  de  |aN,  t'^rirfi7«e;  n. 
pr.  du  père  du  prophète  Jouas,  Il  Rois  xiv,  25;  Joii. 
I,  1. 

'jnOH  {emtani),  chaid.  de  |nO;  fort,  robuste,  Dan. 
vil,  7. 

|N  (an),  adv.  d'inierrogation  pour  Vk.  Il  signifie 
proprement  où?  ubi?  Joint  à  d'autres  particules,  il 
emprunte  leur  signiHcalion  pariicnlière  et  leur  com- 
munique la  sienne  propre;  ainsi:  in«q,  d'où?  H  Rois 
V,  25;  IN""!?,  jusqu'à  quand?  Job  viii,  2,  etc. 
Avec  un  n  local  njN  :  l''Où?  de  quel  côié?  quorsum  ? 
Jos.  11,5;  Neh.  n,  16.— 2°  rutny,  combien  de  temps 
encore?  jusqu'à  quand?  Ex.  xvi,  28;  Ps.  xiii,  2; 
Joli  xviii,  2.  —  3'  n3î<1  rUK ,  sans  interrogation,  çà  et 
là,  1  R^is  II,  36,  42. 

^K.  Voyezn^,  Héliopolis. 

NJK  {ana),  chald.  je, moi.  Dan.  n,  8.  Mais  ce  pro- 
nom se  rencontre  plus  souvent  sous  la  forme  -JN, 
Dan.  H,  23. 

n:n  {anna),  interjection  qu'arrache  soit  la  douleur 
soit  la  prière,  ak!  je  vous  prie!  traduction  littérale, 
puisque  KJK  est  un  mot  composé  de  nu,  ah!  et  n:, 
quœso!  ah  !  qu«so!  Gen.  l,  17  ;  Neh.  i,  5,  etc. 

n:N  (aiiah).  Il  se  forme  de  l'excluniaiion  HN,  n.v',  et 
signifie  proprement  et  primiiivemeut  dire  ah  !  com- 
me l'.illemand  œchzen,  de  acli  !  et  ensuite  gémir, 
pousser  des  soupirs,  Is.  m,  26;  xix,  8. 

run,  signifie,  comme  l'arabe  correspondant,  être 
favorable,  en  parlant  ija  temps;  puis  s'approcher, 
venir  au-devant,  ce  qui  est  un  signe  d'amitié  et  de 
faveur.  Piel,  TÙH  (inneh),  faire  aller  au-devant,  en- 
voyer, Prov.  XII,  21  ;  Ps.  xci,  10.  Hithpael,  chercher 
l'occasion  favorable,  II  Rois  v,  7. 

n;N  (annah).  Voijet  ]N  (an). 

ran  (anah).  Voyez  mn  {ana). 

IjN  (anoM),nous.  Ce  pronom,  qui  se  forme  directe- 
ment de  '3x,  ne  se  rencontre  qu'une  seule  fois  dans 
l'Ecriture,  c'est  dans  Jer.  xlii  ,  6.  Du  reste,  c'est  à 
cette  forme,  probablement  la  plus  ancienne,  qu'il  faut 
recourir  pour  expliquer  les  afformantes  et  les  pré- 
formanies  de  toutes  les  premières  personnes  plu- 
rielles des  verbes;  uSap,  par  exemple,  homs  avons  tué, 
est  pour  lit^SlTp;  el  le  futur  Supj,  nous  tuerons, 
présente  encore  les  traces  du  pronom  un  dans  le 
noun  initial.  C'est  encore  lui  qui  s'ajoute  aux  noms  et 
aux  verbes fomim;  suffixes,  sons  les  formes  nou,  aiiou, 
enou.  Remarquons  ici  ijuc  partout  où  le  pronom  *3t4 
d(]it  être  tion(|ué  pour  s'ajouter  à  un  mot  quelcon- 
que, sous  une  forme  plus  abrégée,  c'est  toujours  le 
noun  seul  (|ui  demeure  invariable  ;  il  est  donc  Ircs- 
probalde  que  celle  lellie  est  l'élément  premier  et  né- 
cessaire du  pronom,  el  (iii'il  a  par  lui-nicme  la  force 
de  représenter  la  première  personne  plurielle.  Ce 
que  nous  dounoiiB  d'abord  comme  une  simple  proba- 
biliu>,  ac(|uicrt  le  plus  liant  degré  de  certitude  quand 
nous  considérons  que  dans  toutes  Ics^liinju.  :.  Vu  a 
été  alfcctée  spécialement  à  ce  même  pronom    Don- 


S67  DICTIONNAIRE  l)E 

lions  quelques  exemples  :  cophie  el  égyptien  Anan  et 
sulï.  N;  giee  vaiî,  lai.  nos,  allem.  uns,  unser,  gnlli.  uii- 
snra,  umis,  uns,  nous,el  nous  atleslons  ([u'ilen  est  de 
même  du  sanscrit,  la  mère  et  la  source  de  toules  les 
langues  indo-germaniques. 

7i:n  {innoun) ,  cliald.  comme  l'hébreu  Dn  («m), 
eux,  ceux-ci,  Dan.  ii,  14;  feni.  :'JN. 

©"UN  (enosch),  m.  —  1*  Homme.  Ce  mol  est  poéti- 
que et  ne  s'emploie  ordinairement  qu'au  pluriel 
pour  désigner  la  multiiude,  le  commun  des  hommes, 
le  genre  humain  tout  entier,  Job  vu,  17;  Ps.  \m, 
5;  Is.  VIII,  1  ;  comme  aussi  les  niécliants,  Ps.  ii.  £0; 
ivi,  2,  etc.  —  2°  n.  pr.  d'Piios,  fils  de  Seih  cl  petit- 
fils  d'Ad:m),  Gen.  iv,  26;  v,  C,  9. 

n;N  (anakli).  Ce  verbe,  inusité  au  kil,  a  le  même 
sens  et  h  même  origine  que  TON.  ÎStphal,  gémir,  sou- 
pirer, Ex.  II,  23;  Joël  i,  18. 

rroHianahlKih),  f.,  gémissement, soupir,  Ps.  xxxi, 
il;  Lam.  i,  2i;  Is.  xxi.  2. 

"TCN  {analilinou),  lorme  ordinaire  du  pronom  de 
la  première  peisoniie  plurielle,  qui  vient  probable- 
ment de  la  fiinne  primiiive  i:x  par  l'aspiraiion  de  la 
première  voyelle  13  n  3K. 

x;n:N ,  nzrax*  (anahhnnlt),  chaldéen,  id.,  Dan.  m, 
16,  17;  Esdr.  iv,  16. 

':n  ('"«)i  pronom  de  la  première  personne;  je,  moi, 
Eccl.  Il,  1;  m,  17;  iv,  1;  vu,  23.  C'est  lui  qui,  sous 
une  forme  plus  abrégée,  s'ajiiuie  soit  aux  veibes, 
comiiie  ;ilTormanies  et  piéformanles  :  'n">'Cp,  pour 
'jN 'rep ; '~?\2pK ,  pour'Tiap  ';n;  soit  aux  nums 
et  aux  verbes,  comme  suffixes  i,  ni,  ni,  '«i, 
ani,  eui.  Mais,  cninme  nmis  l'avons  déjà  fait  re- 
marquer pour  13N,  tomes  les  radicales  du  pro- 
nom qui  nous  iiccu|]e  ne  sont  point  essentielles; 
une  sei:le  inème  >eml)le  iiéeessaire  ,  une  senle  le 
représente  dans  sa  composiiion  avec  les  mots  ;  une 
seule  enfin  a  passé  dans  toutes  les  langues  pour  sigjii 
fier  le  pronom  de  la  première  personne  du  sin- 
gulier. Cette  radicale,  c'e.-t  l'ioi  (')  copiite  et 
éijypiien,  sulfixe.  A,  I;  sanscrit,  alia;  chinois, 
ngo  (o,  à  aspiré  par  ng)  ;  grec ,  èyâ  (s  aspiré  par  7)  ; 
laiin,  c(jo;  aliem.ind,  icii  (i  aspiré  par  f/i)  ;  golh.  ik; 
anglais,  i;  italien,  io,  je.  Il  convenait  s:iiis  ibuiic 
que  la  première  personne  fût  repré.-eniée  dans  le 
langage  par  une  lettre  voyelle;  car  la  voyelle  ex- 
prime l'existence;  la  vie,  en  se  manifestant  par  la 
respiration,  trahit  involontairement  une  voyelle;  or 
1,1  personne  seule  qui  parle  existe  iiécessairenienl; 
à  elle  seule  donc  doit  être  affecté  le  symbole  de 
la  vie  Cl  de  rexislence. 

'3i-?  (oni),  proprement,  flotte,  vaisseau;  en  ar.ilie, 
un  vase  propre  à  contenir  de  l'eau;  diflér.^nce  ipii  no 
doit  point  surprendre  quand  on  sait  que  dans  |il«- 
sienrs  langues  les  deux  idées  s'expriment  p:ir  un  même 
mot.  Kn  allemand,  par  exemple,  Cefœsa  signifie  à 
la  fois  iirtse  el  muire;  de  même,  en  grec,  yavU;  et 
7«iJ),o;,  llérod.  m,  l'G;  et  notre  mot  français 
vaisicuu  a  également  les  deux  sens.  I  Kois,  x, 
«6. 


LA  LANGUE  SAINTE.  36« 

n':K  {oniiah).  Ce  mot  exprime  un  seul  navire , 
comme  >;n  en  exprime  plusieurs,  Prov.  xix,  18; 
Jon.  I,  3,  5;  Gcn.  xlix,  13;  Jug.  v,  17. 

n';N  {aniiali)  deuil,  tristesse,  Is.  xxix,  2. 

DV"K  (aniam),  tristesse  dti  peuple;  n.  pr.,  I  Par. 
VII,  9. 

■]:K(ana(-/i),  m.,  plomb;  mais  parce  que  le  plomb, 
par  son  poids  ,  tend  toujours  vers  le  centre,  ce  mol 
s'eit  pris  aussi  pour  désigner  la  perpendiculaire ,  la 
ligne  droite  (pie  le  plomb  suit  en  tombant,  Am.  vu, 
7.  Quelques  éiyniolngisies  font  venir  ce  moi  d'un 
verbe  arabe  qui  signifie  être  lourd,  pesant;  mais 
celle  origine  pourrait  être  contestée  :  l'homme  a 
commencé  par  avoir  l'idée  d'un  corps  lourd,  avant 
d'a^oir  cillo  de  la  If  urdenr;  le  concret ,  ici  comme 
ailleurs,  a  préiéiié  l'absirail;  l'analy-e  est  venue 
avant  la  synthèse.  Il  est  donc  plus  probable  que  le 
mot  (lui  nous  occupe  est  primitif,  et  a  donné  nais- 
sance à  l'arabe,  bien  loin  de  l'avoir  reçue  de  lui. 

'H^X  (ni!0(/ii),  antre  forme  du  pronom  de  la  première 
personne  je,  moi,  qni  n'a  d'antre  dilférence  avec  >j« 
donl  nous  avons  parlé  plus  haut,  que  l'aspiration 
'  J  JN.  Do  savoir,  du  reste,  laquelle  de  ces  deux 
formes  est  la  primitive  ,  c'est  une  question  qui  ne 
me  semble  pas  facile  à  résoudre.  Fimdé  sur  le 
principe  iiieoniestalde  que  dans  les  langues  le  simple 
a  précédé  le  composé,  les  plus  couries  formes  les 
foi  mes  allongées,  iioiis  croyons  que  'JK  est  la  plus 
ancienne.  Il  est  viai  (|u'elle  ne  se  trouve  jamais  ab- 
sohimeni  dans  le  Pentateuque;  maison  peut  croire 
que  Moïse  de  ces  deux  formes  a  préféré  la  plus 
longue,  qui  convient  mieux  au  style  grave  de  l'histo- 
rien. D'ailleurs,  de  ce  qu'un  moi  ne  se  trouve  point 
dans  un  auteur,  s'ensuitHl  qu'il  n'existe  pas,  et  dira- 
t-on  que  les  élisions  dans  la  poésie  latine  étaient  tom- 
bées en  désuétude  au  temps  de  Claiidien,  parce  que 
ce  p'  çie  affecte  de  les  éviter?  Ce  qni  prouve  que  'JK 
esl  d'une  dale  plus  ancienne  que  ';;n,  c'est  d'abord 
sa  foi  me  plus  simple;  t'est  ensuite  (lu'elle  seule  est 
admise  en  composition.  Si  Moi^e  connai.-.sail  seule- 
u'cni  '^ZN.  pourquoi  ne  trouve-t-on  pas  dans  ses 
livres  des  affermantes,  préforniantes ,  suffixes,  ap- 
piitcnani  à  celle  forme?  Tontes,  au  contraire,  cher 
ce  premier  dis  ailleurs,  comme  chez  les  autres,  se 
rattachent  à  'ax,  c'est  donc  que  celle  forme  est  pri- 
mitive ,  et  appartient  presque  à  la  langue  monosyl- 
hibique. 

î;x  (annn),  inusité  au  knl.  Comme  rut<  et  TCN;  être 
triste  et  chagrin. —  llillipnil  7:'Nnn  (itiioncn),  il  s'est 
conduil  eu  homme  triste  et  ch'gnn,  c'esl  à-dire,  il 
s'est  plaint,  il  .s'esl  lamenté,  Lam.  m,  29. 

d;n  {(l'ias),  homogène  de  VIN,  V  N.  Ce  vei  he  ne  se 
lit  i|u'une  seule  hiis  dans  rKcriliire,  l'^lli.  i.  S,  (I:\ns 
lésons  de  presser,  forcer,  faire  violenee.  Le  chal- 
déen C2N  a  la  môme  signification,  Pan.  iv,  6. 

^IZN  {anaph)  Int.  n:^<''  (ieennpli),  proprement  respi- 
rer, sonlUcr  par  les  narines,  mais  ptircc  que  dans  la 
colère,  la  respiration  est  plus  pressée,  les  narines 
paraissent  exhaler  une  fumée  noire  et  ipaisse.  Ce 


509  W2K 

verbe  a  signifie  naliirellement ,  qiioiiiue  par  niéia- 
/  pliore,  êlre  irriié,  courroucé,  furieux,  Ps.  ii,  18;  lx, 

m;  Lxxix,  5,  eie.  Du  resie,  celle  figure  n'est  iioiiit 
du  doni.iiiie  exclusif  de  la  l;ingue  sainie  :  elle  se  re- 
trouve dans  toutes  les  langues  qui  disent  plus  ou 
moins  ex|ilicilement  :  Respirer  te  feu  de  la  colère; 
Soiijfier  en  quelque  endroit  la  rage  et  ta  fureur,  etc. 
Qiijini  à  l'iirigine  inéuie  de  t^;N,  il  ne  faut  point  la 
chercher  ailleurs  que  dans  la  iiiluie.  Une  perM  nne 
essoufflée  prononce  InvoloutiirenKiit  en  respirant 
quel.iue  cliose  qui  re-seinljle  i»  ouf,  aouf,  aaf,  anaf; 
n'cst-il  donc  pas  (ont  simple  qu'on  ait  pris  pour  ex- 
primer riux  yeux  la  respiralioii,  le  son  même  qu'elle 
produit  à  l'oreille  ? —  Hiilipael,  proprement  se  mon- 
trer irrité,  Deut.  i,  37;  iv,  21,  etc. 

n:N  {annph),  clialdéen,  seulement  usité  au  pluriel 
)'î3v,  la  ftco.  Dan.  il,  iC;  m,  19. 

HD.N  («««p/ia/O-  C'est  le  nom  d'un  oiseau  impur 
dont  il  est  parlé  Lev.  ii,  19;  Deut.  xiv,  18.  Quel- 
ques-uns croient  que  c'est  une  espèce  d'aigle;  d'aunes, 
le  perroquet.  Ne  pourrions-nous  p.is  dire  avec  quel- 
que vraisemblance  qu'il  s'agit  ici  du  coq  d'Inde, 
vulgairement  appelé  dindon?  Ce  nom  signifii;  eolére ; 
or  celle  de  cet  animal  est  tellement  reconnue  par 
(îus,  qu'elle  a  passé  en  proverbe. 

px  (aniik).  Ce  verbe  signifie  proprement  éirc  tour- 
menté; de  là  :  jeter  les  cris  de  douleur,  tes  cris  d'an- 
goisse qu'an aclient  les  tourments,  Jer.  li,  62;  Ez. 
XXVI,  15.  Sa  source  première,  comme  celle  des  verbes 
analogues  que  nous  avons  cités,  est  le  cri  spontané 
de  l'iioinnie  qui  souffre  {ah  !  hn)  poussé  à  son  der- 
nier degré  de  force,  comme  la  cause  de  ses  sonffian- 
ces.  Cette  racine,  émineinment  naturelle ,  a  passa 
dans  nos  langues  :  Grec,  «'/-/w,  îÀ-f/j'>,  w'/X'-  «vKyxn; 
latin,  angerc,  angor,  anguslus,  slrangiilo  ;  allemand, 
enge,  Angsl;  golli.  aygvus  (prononcez  comme  en  grec); 
ancien  noi\vé.;ion  et  suédois,  engi ;  anglo-saxon, 
ange;  angoisse,  langueur,  etc.  —  De  l'idée  des  tour- 
ments en  général  il  celle  d'un  tourment  en  particulier, 
tel  que  la  sir.ingulation ,  il  n'y  a  qu'un  pa;  ;  on  a  donc 
fait  pjN,  cirangicr;  mais  parce  que  ce  qui  étrangle 
a  plus  ou  moins  la  forme  d'un  collier,  p;x  a  sig  lilié 
enfin,  urncr  d'un  collier,  sens  bien  différent  du  pri- 
mitif, mais  qui  s'y  rattache  néanmoins  ,  ainsi  qu'on 
le  voit,  par  un  lien  secret  et  Ioi:ique.  Mplial  comme 
le  kul,  gémir,  pousser  des  soupirs,  Ez.  ix,  4;  xxiv, 
17. 

np3N  (analiali)  !.  \"  Gémissement,  cri  d'angoisse. 
Mal  11,  15;  Ps.  lxxix,  11;  en,  21.  —  2°  C'est  le  nom 
d'une  es|ièce  de  lézard  ainsi  appelé  à  cause  de  son  cri 
langoureux  ci  gémissant,  Lev.  xi,  50. 

tt'iN  {mnsch),  comme  C~j,  son  homogène,  cire  ma- 
lade, eue  mal  à  son  aise.  On  ne  le  trouve  que  sous 
la  forme  de  participe  passif  ©i:x,  foin.  iTi'-JN , 
malade,  mal  à  sou  ai>e,  Jer.  xv,  18;  Mich.  i,  !); 
Job  xxxiv,  (j;  Is.  XVII,  11.  —  Mpltul,  éirc  dange- 
reusement malade.  Il  Sam.  xii,  15.  Ce  verbe  paraît 
en  entier  dan-,  le  grec  vonof  et  en  pariie  dans  quel- 
ques mois  indo-germaniiues,  comme  :  lat,  saucius. 


pCN  570 

bles'é;  golb.  siukun,  siuns,  etc.,  où  avec  un  peu 
de  bonne  volon:é  l'on  peut  reconnuîire  u.*<,  riN  ; 
niais  nous  ne  donnons  ceci  que  comme  une  simple 
conjecture  sur  laquelle  nous -même  faisons  peu  de 
fond. 

tt"N  (enesch),  usiié  «eulcraent  au  pluriel,  propre- 
ment l'ir,  âvop ,  puis  liomo,  âv9f  wrof .  L'origine  de  ce 
mot  est  assez  douteuse.  Nous  croiri(Mis  volontiers 
avec  quelques  sav.mis,  que  l'esprit  philosophique  et 
niédiiatif  des  Hébreux  a  donné  à  l'homme  un  nora 
qui  lui  ra|ipelle  à  chaque  instant  l'état  de  maladie  et 
de  souffrance  où  l'a  réduit  la  faute  originelle  ;  mais 
nous  pensons  que  si  celte  éiymologia  est  selon  la 
piéié  chrétienne,  elle  n'est  pas  selon  la  science. 
En  supposant  en  effet,  comme  nous  l'avons  avancé 
ailleurs,  que  l'hébreu  est  la  langue  primitive  donnée 
à  l'homme  p-.ir  Dieu  lui-môme,  elle  a  àù  avoir  dès  la 
commencement  et  avant  même  sa  chute  déplorable, 
tous  les  éléments  nécessaires  pour  exprimer  ses  pre- 
mières idées;  or  la  plus  naturelle  de  toutes  est  sans 
doute  celle  qui  lui  apprend  à  disiingucr  les  sexes, 
l'Iiomine  avait  donc  un  mot  pour  cette  idée,  ce  mot 
c'e>t  VjH,  ou  pluiôt,  vu  sa  forme  ségidée,  ur:ht  {ansch) 
ou  ]Slii  (ensch).  Plus  lard,  et  quand  l'homme  fut 
tombé  ,  on  remarqua  sans  doute  avec  cffioi  les  mi- 
sères de  toute  espèce  que  son  péché  lui  avait  méri- 
tées; on  les  consacra  par  le  mol  qui  les  réunit  toutes, 
eu  sorle  que  très-probablement  le  verbe  c;t<  que 
nous  avons  vu  plus  haut  dut  signifier  primiiivement 
êlre  homme,  expression  éminemment  philosophique 
pour  désigner  les  maladies  sans  nomliie,  coriége  in- 
séiiarable  de  noire  pauvre  humanité  (Comp.  le  vers 
si  célèbre  de  Térencc  :  Homo  siim,  etc.). 

Le  primitif  toin  a  formé  CN,  et  ces  deux  mois  se 
reirouvent  presiiue  lilléralement  dans  le  grec  tlç  et 
évf  (priniiiif  de  vjoç)  un,  quelqu'un;  et  peni-êire  ne 
faut  il  point  chercher  à  à'vwp  d'autre  origine,  .\joutons 
encore  que  l'allemand  Mensch  n'est  sans  douie  que  le 
mot  hébreu  CJN  auquel  on  a  préposé  un  n  explétif, 
C'^NO  (i)it')i6c/i). 

1:':k  et  'CZH,  chald.  comme  le  précédeni,  Dan.  ii, 
10,  5S  ;  iv,  2a,  30.  —  Pliir.  WW^li,  forme  hébraïque. 
Dan.  IV,  14. 

nr;x  {uniah),  chald.,  prcn.  de  la  seconde  personne 
singnl.,  loi,  Dan.  ii,  2'J;  m,  10;  v,  13.  Voye»  sous 
l'article  nrN  une  digression  sur  ce  pronom. 

Nrx  (usa)  médecin,  n.  pr.,  1*  d'un  roi  de  Juda, 
fils  d'Abiam  et  petit-hls  de  Roboam  (914),  I  Uois, 
XV,  9  24;  11  Par.  xiv,  16.  —  2"  D'une  autre  personne, 
I  Par.  viii,  IG. 

."DN  (nsn/i),  racine  inusiiée  ;  en  arabe  il  a  éié  bles- 
."ic,  il  a  reçu  un  dommage  ;  en  aram.  ndn,  il  a  niédica- 
menié.  Ce  dernier  sens  est  une  conséquence  du  pre- 
mier, te  qui  fait  croire  que  ces  deux  verbes  n'ont 
qu'une  iiièiiie  origine. 

"l'DN  (asouch)  m.,  de  "pD,  oindre;  le  vase  qui  ren- 
ferme lesonguenls,  H  Hoisiv,  2. 

pDN  {nsoii},  ni.,do,-L3t<,  détriment,  dommage,  Gen. 
jLii,  4,  58;  Ex.  XXI,  2-2,  23. 


su  DICTIONNMHK  DE 

-iT3K  {esour),  m.,ile  "^DK;  lien,  v'mculum,  Eccl.  vu, 
26;  Jer.  xxxvii,  I.'i 

TCN  (esour),  chalJ.,  irf..  Dan.  iv,  12. 

ti'DX  («sip/i),ni.,deïiDK;  collecte,  Ex.  xxiii,16,  'A. 

~'CH  {asit},<it'-OH;  caplif,  Jobiii,  18;  Ps.  Lxviii,  7. 

-'■"C.v  (assir)  m.,  id.,  Is.  x,  4;  xxiv,22. —  C'esi  aussi 
un  nom  (propre,  Ex.  vi,  2i;  1  Par.  vi,  7. 

DDK  (asam),  inusité,  comme  aiU?  {sçoiim),  son  ho- 
mogène; poser,  se  po>er  ,  peut-être  aussi  entasser, 
rassembler,  ainsi  (|ue  l'ariun.  ]DN. 

D'DDN  {asamiiii),  plar. ,  des  greniers,  parce  que  c'est 
ià  qu'on  entasse  et  rassemble  la  lécolte,  Deul.  xxviii, 
Ô;  Prov.  III,  10. 

pN  (asau).  Ce  verbe  est  inusité,  et  sa  signification 
primiiivc  douieuse:  ce  n'est  peut-être  qu'une  variété 
de  CDU,  comme  l'araméen. 

~!S;CN  (osnappar),  n.  pr.  d'un  sairape  d'Assyrie 
qui  emmena  des  colonies  en  Palestine,  Esdr.  iv,  10. 

PJDN  (us'iintli),  11.  pr.  de  la  fille  de  Putipluir,  prê- 
tresse du  temple  d'iléliopolis  et  épouse  de  Joseph  , 
Gen.  xLi,  i5;  xLvi,  8.  Ce  nom  est  égyptien  {«,-  vîit); 
il  signifie  celle  qui  est  consacrée  à  la  déesse  ^'euh,  c'est- 
à-dire  à  Minerve. 

«]DK  (  asnph  )  ,  fut.  tjDX'  (  ieesoph  ),  proprement 
amasser  en  latlani;  de  la,  i'  rassembler  des  fruits, 
Ex.  XXIII,  10;  la  moisson,  Rutli  ii,  7;  del'argmt,  Il 
Rois  XXII,  4;  des  hommes,  des  peuples,  Ex.  m,  16; 
Norab.  XXI,  16. —  2°  Accueillir,  donner  l'hospiialité, 
Dcui.  XXII,  2;  Jns.  xx,  4.— 5"  Recueillir,  c'es!-à-dire 
coniracler,  comme  en  ce  passage  de  la  Genèse,  xlix, 
35  :  /(  ramasiii  ses  pieds  sur  le  lit.  —1°  Oter, 
r,ivir,parce  qu'en  rani:issaiU  une  chose  on  l'enlève  de 
l'endroit  qu'el'e  occupait  auparavanl,  Ps.  civ,2'.>;Job 
xxxiv,  14.  —  5°  Oter,  enlever  (|uelqu'un  de  sa  place, 
c'est  le  tuer,  Jug.  xviii,  25;  1  Sara,  xv,  6.  —  6°  Enfin 
fermer  la  marche,  former  l'arrière-garde,  parce  que 
la  fonction  de  ce  corps  d'armée  est  de  ramasser  les 
traînards,  Is.  lviii,  8. 

Niphal,  r  être  ramassé,  rassemblé,  Lev.  xxvi, 
25;  li  Sam.  xvii,  H  ;  11  Par.  xxx,  5.  —  2»  Etre  ac- 
cueilli, Nombr.  xii,  14;  Jer.  xlvii,  6.  — 5°Elre  en- 
le\é,  s'évanouir,  périr,  Is.  xvi,  10;  lx  ,  20;  Jer. 
XLViii,  53;  Os.  IV,  5. 

Piel,  V  rassembler,  Is.  Lxii,  y.— 2*  Accueillir, 
donner  l'hospitiilité  ,  Ju},'.  xix,  18.  —  3"  Fermer  la 
iiiarclic,  Nombr.  x,  25;  Jos.  vi,  "J. 

Puai,  être  rassemblé,  Is.  xxiv,  ii.— Uiihpael,  id., 
Dent,  xxxiii,  5. 

f]DN  (asaph),cotlecieur;  n.  pi.,  I"  d'im  lévite,  chef 
des  niiisiciens  institués  par  David,  auteur  de  plusieurs 
ps:iumes  (l,  lxxiii-lxxxv)  qui  lui  sont  aliril.ués 
dan^  l'inscription,  et  dont  les  descendants  cultivaient 
encore  la  musique  au  temps  d'Esdras  et  de  Néliémie, 
I  Par.  XXV,  I  ;  Il  Par.  xx,  U;  Esdr.  u,  41  ;  Neh.  vu, 
44.  —2*11  Rois  xviii,  18;  Neh.  ii,  8. 

«]DK  {(isipli).  Voy.  n'CK. 

epN  (iisoptij.  Ce  mol  (II!  se  trouve  qu'au  pluriel. 

D'£OM  {asuppiiii),  lieu  destiné  aux  collectes,  ré- 
•ervuir,  1  Par.  xxvi,  15,  17;  Nch.  xii,  25. 


LA  LANGUE  SAINTE  572 

«]3N  {oseph),  collecte,  moisson,  récolte  des  fruit-, 
Is.  xïxii,  10;  xxxiii,  4;  .Micli.  vu,  1. 

.nSùN  (asepliah),  congrégation,  Is.  xxiv,  22. 

ri2DN*   (asuppah)   f.  usité  Seulement  au  pluriel;  ; 
mSDX,  congrégations,  celles  en  pariiculier  qui  se  ■ 
composent  d'iiorames  doctes  et  savants,  dont  l'occu-  ' 
pation  ordinaire  est  de  discourir  sur  des  matières 
religieuses,  Eccl.  xii.  II. 

D''EDK.  Voyez  r|px  (nsop/i). 

'JDEDN  {asnphsiipli},  m.,  rassemblé.  Ce  diminutif 
s'emploie  pour  désigner  le  bas  peuple,  et  ce  que  nous 
appelons  en  français  :  la  [ouïe  :  c'est  un  ternie  de 
mépris,  Nomb.  xi,  4. 

N;""3rs  (osparna),  adv.,  chald.  avec  soin,  diligem- 
ment, Esdr.  V,  8,  etc.  On  ne  connaît  point  l'éiymo- 
logie  véritable  de  ce  mot. 

NnSDN  (aspatha) ,  n.  pr.  du  fils  d'Aman,  Eslh. 
IX,  7.  Il  signifie  en  persan,  un  poulain. 

nON  {asar),  fut.  -icx^  (ieesor)  :  1"  Lier,  attacher, 
Gen.XLix,  11;  P.-.  cxviii,  27;  Neh.  iv  12;  Ez.  m,  25. 
—  i"  Enchaîner,  Gen.  xlxii,  24;  Ps.  cxlix,  8  ;  Jer. 
XL,  1  :  II  Rois  XXV,  7.  —  5°  Faire  prisonnier,  retenir 
en  prison.  Il  Rois  xvii,  4;  xxiii,  33. — 4°  Lier  h  un 
même  joug,  I  Sam.  vi,  7;  I  Rois  xviii,  44.  —  5°  En- 
gagor  le  combat,  comme  nous  disons, at.'nc/ier  le  gre- 
lot ;  I  Rois  XX,  14;  Il  Par.  xiii,  3.  —  6»  Se  lier  par 
un  lien  moral,  comme  par  un  vœu,  promettre  de 
s'abstenir  d'une  chose  légitime  pour  un  certain 
temps,  obliger,  obligare,  Nomb.  xxx,  3.  fiiphal,  I* 
être  lié,  enciiaioé,  Jug.  xvi,  6. —  2°  Etre  retenu  en 
prison,  Gen.  xlu,  16.  Puai,  être  fait  prisonnier  de 
guerre,  Is.  xxii,  3. 

■^CN  (esar)  et  -D!<  (issar),  m.,  obligation,  défense, 
et  de  là  le  vœu  d'abslinence,  Nombr.  xxx,  3. 

~DN  (esar\,  chald.  interdit,  Dan.  vi,  8. 

"lin — ^DN  (i'sar  hhaddon),  n.  pr.  du  fils  et  suc- 
cesseur de  Sennachérili,  roi  d'Assyrie.  Il  Rois,  xiv, 
57;  Is.  xxxvii,38;  Esdr.  iv,2.  La  première  partie -irs 
qui  se  trouve  dans  quelques  autres  noms  assyriens, 
comme  Tiglath-Pileser,  Schalmaiieser,  nVst  peut-être 
qu'une  lorrne  adoucie  de  l'arabe  adser,  ezer,  le  feu. 
On  s.iit  que  parmi  les  Assyriens,  les  Perses  et  les 
autres  peuples  circonvoisins,  le  culte  dominant  était 
celui  du  feu;  or  ils  ont  bien  pu  donner  à  leurs  prin- 
ces le  nom  du  dieu  qu'ils  adoraient  ;  conjecture  qui 
a  d'autant  plus  de  fondement,  que  ilaiis  certains  pays 
il  est  d'usage  de  n'adresser  la  paiole  aux  rois  qu'a- 
près leur  avoir  donné  le  tiire  pompeux  de  grand  So- 
leil. Nous  reviendrons  sur  ce  mot  "idM  ,  considéré 
roiiiiiie  terminaison  des  noms  propres. 

n.1~X  (estlier),  n.  pr.  ipii  l'ut  donné  à  Edissc, 
lorsipie  celte  jeune  vierge  de  .liida  fui  élevée  à  la 
dignité  d'épouse  de  .Xerxès,  et  de  reine  de  Perse.  Ce 
nom  est  en  effet  persan,  et  signifie  dans  cette  langue 
étoile,  lélicilé,  bonheur. 

NoT.  Si/nrt'/i,  d'où  s'est  formé  "UIDK,  se  retrouvedans 
pliiictirs  autres  lan;{ues  :  zeiul,  (tara;  sansc.  larra; 
gr.  «o-Tiiio,  (liifriim;  alleni.  starr;  gotli.  stairno;  ancien 
noi  w.  slii'ina;  anglo-sax.  steorra;  ancien  suëd.  tierro; 


5"5  ns« 

:iii(ieit  11.  ail.   sterm;  ancien  fr.  tiera;  angl.  star; 
suisse  sljenia;  dan.  sljerne;  liollariii.  sier,  etc. 

VX  (a)  et  einph.  Ni'N ,  clialil.  bois,  du  bois,  Esdr. 
V,,  8;  VI,  4;  Dan.  v,  4.  Ce  mol  n'est  qu'une  forme 
adoucie  de  l'hébreu  Vy  («(.<). 

t]N  (ap/i  ),  de  la  racine  HDX.  Proprement  cuit,  mûr, 
terminé,  et  dans  uiisensadverbi.il,  enliéremenl,  com- 
plélement;  mais  comme  ce  qui  est  fini,  semble  s'a- 
jouter à  ce  qui  l'est  déjà,  ce  mot  est  enfin  deveuu  une 
particule  d'augmentation  et  d'addition  ;  et  tel  est 
dans  l'usage  commun  de  la  langue  son  rôle  le  plus 
ordinaire  :  même,  et  même,  eliam,  aileo,  Job  xv,  4; 
Lev.  XXVI,  16;  II  Sam.  \\,  14;  P».  lciii,  1. 

nK,  chald.  comme  l'hébreu,  Uan.  vi,  23. 

'3  ï]N  {aph  fi):  r  et  mène,  bien  plus,  Ez.xxiii, 
40. — 2°  Bien  loin,  combien  plus,  moins,  suivant  le 
sens  de  la  phrase,  I  Sara,  xiv,  30  ;  U  Sam.  iv,  11. 

nj<  pour  n^N.dela  racine  n3N, signifie  proprement 
conduit,  ouverture  par  où  l'air  entre  el  sort  :  organe 
de  la  respiration,  de  là  plus  particulièrement,  1°  le 
nez,  soit  des  hommes,  Nomb.  xi,  20;  soit  des  ani- 
maux, Job  XL,  24.  —  "2"  Métapboriiiuemi'nt,  il  s'ap- 
plique à  la  colère,  alors  que  la  respir.ition  est  plus 
pressée,  plus  active  et  plus  brûlante;  ainsi  :ïlKm~i 
souffle  de  colère,  Job  IV,  9  ;  nxttr^x  un  hninme  de 
colère,  iracundus,  Prov.  xxix,  22;  xxxii,  22;  xxix, 
19;  Joli  XXXVI,  13. 

Le  duel  D'SN  {nppnim)  ;  l»  proprement  les  dfiux 
conduits  de  la  respiration,  les  narines,  les  naseaux, 
Gen.  Il,  7. —  2°  La  colère,  ainsi  (|ue  nous  l'avons 
dit  plus  haut.  —  5"  Le  visage,  en  prenant  par  mé- 
tonymie la  partie  pour  le  tout,  Gen.  m,  1 J.  — 4"  Par 
la  même  figure ,  ce  mol  s'applique  encore  à  deux 
personnes  :  c'est  ce  sens  qu'il  faut  donner  à  ce  pas- 
sage de  Samuel  i,  5  :  D'SN  nPN  nJC,  /(  fit  de  la  por- 
tion de  deux  personnes  une  seule  el  mime  portion.  — 
5*  Enfin  nom  propre,  I  Par.  ii,  30,  31. 

"TEn  (af)/!fli')>  fut.  i£Ni  (it'porf),  proprement  endos- 
ser l'huméral,  ceindre,  se  revêtir,  Ex.  xxix  ,  10; 
Lev.  vni,  7;  c'est  peut-êlrc  du  nom  de  ce  vêlement 
sacré,  appelé  TSN  (  ephod),  que  ce  verbe  liic  son 
origine;  comme  en  grec  ;)^tTovtÇM,  de  /^irùv  lunique; 
;^>«iTOO),  de  ;^Wïa,  manteau;  en  allem.  kleiden,  de 
Kleid,  babil,  et  en  français,  se  cravater,  de  cravale  ; 
se  botli  r,  de  hottes,  e,tc. 

1EK  {ephod)  comme  TSK,  humér.il  du  grand  prê- 
tre, nom  propre,  iNomb.  xxxiv,  iZ. 

mS^S  (aphmldot))  Ac  ISK  :  1°  l'aclion  d'endos 
ser,  de  rcvéïir  VEphod,  Ex.  xxviii,  8. —2»  L'action 
de  revêtir  en  géiiéi  il.  On  se  sert  de  ce  mot  pour  ex- 
primer la  dorure  ou  l'argenture  d'une  idole,  d'iiini 
statue,  Jer.  xxx,  22.  La  feuille  d'or  ou  d'argent, 
(ormani  dans  co  cas  une  espèce  de  vêteiiienl  :  en 
L'ri.'e  on  d\l  iztpi^pouiT'j.,  nspiàpy\)pa. 

yKiH  {appeden),  àa  pS  ,  palais,  chiileau,  Uan.  xi, 

i'i. 

HZH  {  nphali),  fut.  nSNi  (  ioplieli  )  :  1°  proprement 
cuire  au  four,  Gen.  xix,  3;  Lev.  xxvi,  20;  Is.  xtiv, 
15, 10.  Ce  verbe  cl  cette  signification  ont  passé,  sans 


p'3H 


574 


trop  se  modifier,  dans  nos  langues  0(ci(lent;>les  : 
grec  èfu,  oTTTàM,  TTÉTTTw;  lalin  epulœ,  epulari;  et  en 
reiraiicliant  l'N  el  aspirant  fortement  le  n  final  ;  al- 
lem. backen;  angl.  baken,  etc. —  2»  Etre  mûr,  com- 
plel,  entier,  conséquence  du  sens  piécédent. —  iVi- 
p/ia/,êlre  cnil,  Lev.,  vi,  10;  vu,  9. 

ISN  (eplio)  el  nIDN',  dérivé  du  verbe  précédeni,  si- 
gnifie pro|ireiiieut  inléijrité,  tout  complet  ;  mais  lar 
le  cafirice  de  l'usage,  ce  mol  ne  s'emploie  guère  que 
comme  adverbe  :  1°  entièrement,  prorsus.  Job  ix, 
24;  Gen.  xliii,  H.  —  2»  C'est  une  pariicule  empha- 
lii|ue,  ipii  s'adjoint  soiivenl  aux  phrases,  sans  avoir 
aucun  sens  piéiis  :  c'est  alors  un  de  ces  mois  (|u'il 
est  plus  facile  de  sentir  que  de  rendre  :  ainsi  "jb-na 
N"12X,  Is.  xxii,  1  ;  Il  <Toi  TTOTÉ  ;  Quid  libi  tan- 
dem? Mais  qu"avez-vous  enfin?  NISN  n'N,  -lob  xvii, 
15;  noû  TTOTs;  Vbi  tandem?  Où  eii/în ?  —  Dans  ces 
phraM's  el  d'aulres,  les  mois  irors,  tandem,  enfin, 
n'ajoutent  proprement  aiiciiiie  idée  au  sens  général; 
mais  ils  lui  donnent  plus  de  vivaciié  et  je  ne  sais 
quelle  énergie  qui  prépare,  commande  plus  efficace- 
ment une  réponse. 

TSn.  Votjei-f^'^H. 

"1£K  {ephod)  :  i"  c'est  le  nom  d'un  certain  ornement 
propre  au  grand  prèlre,  que  nous  ajipeloiis  laniôt 
Ephod  coinme  les  Hébreux,  taniôi  Humerai,  à  cause  dé 
sadesiinaiioii.  SuivantdomCalinetc'étaient  deux  ban- 
des, ou  deux  espèces  de  bretelles,  d'un  ouvrage  pré- 
cieux, qui  étaient  attachées  à  une  espèce  de  collier;, 
qui  pendaient  devant  el  derrière  de  chaque  côlé  des 
épaules,  eiqui,  venant  se  joindre  vers  le  bas  ventre, 
serv. lient  de  ceiniure  à  la  robe  couleur  d'hyacinthe. 
Il  n'avail  donc  ni  corps,  ni  manches,  ni  ouvertures 
pour  passer  les  bras  :  on  le  comparerait  assez  bien 
avec  une  élole  qui  pendrait  du  cou  et  servirait  à 
ceindre  l'aube  ou  ia  chasuble,  Ex.  xxviii,  (J-12.  Du 
reste  cet  ornement  éiait,  comme  nous  l'avons  dit  en 
commençant,  uniquement  réservé  au  grand  prêtre, 
ou  aux  préires;  et  si  on  le  donnait  quelgiicrois  aux 
laiipies,  te  n'élail  jamais  qu'à  des  personnages  très- 
distingués,  et  uniquement  dans  les  cérémonies  reli- 
gieuses, II  Sam.  VI,  14;  I  Sam.  ii,  18,  -Di  —  'i' 
T£K  se  prend  encore  pour  désigner  une  stalue,  une 
idole,  Jiig.  VIII,  27.  —  3°  C'est  enfin  un  nom  propre 
d'Iioinine,  Noiiib.  xxxiv,  23. 

n'SX  {aphiiihli),  de  nSN,  réchauffé,  remis,  n.  pr.,  I 
Sam.  IX,  1. 

S'SN  (np/ii/),de  HEN,prop.,  icnébreux  ;  de  là,  le 
soir,  parce  que  c'est  alors  que  les  icnèbres  coniineii' 
cent  à  se  répandre  .^iir  la  terre.  .Mais  parce  i|ue  le 
,soir  esl  la  doriiicre  partie  du  jour,  on  a  appelé  les 
derniers  fruils  de  l'année  H'SN,  c'csl-à-<lire  t.irdils 
Eiiliii  comme  les  piodiiils  de  rarrière-saisnn  so  res- 
sentent des  approclies  de  l'hiver,  qui  est  la  niiil  de 
l'été,  ce  mol  signifie  encore  délicat, débile,  maigre,  en 
parlant  de>  fruits. 

p'EK  et  piSN  {aphik),  de  pEN  :  1*  canal,  inbe. 
Job  IL,  18:  par  niéiaplidie,  le  ht  d'un  fleiiTc.  Is  vin, 
7;  le  fond  de  la  mer,  H  Sam.  xxii,  l(>;  par  uiolony  ■ 


575  DICTIONNAIRE  DE  L 

mie,  une  rivière,  un  torrent,  Ps.  xui,  2;  cxsvi,  4; 
Joël  I,  20.  Eiilin  parce  que  les  torrents  se  ré|iandent 
dans  les  vallées,  qu'ils  envaliisseni,  ptti  signifie 
encore  une  vallée,  celle  surtout  que  suhmergeni  les 
eaux  d'un  torrent,  Ezecli.  vi,  5;  xxxiv,  13  ;  xxxv,  8; 
xjxvi,  4,  6.  —  2»  Fort,  robuste  :  c'est  une  autre  si- 
gnification de  la  racine  pDX,  qui  se  rattache  d'ail- 
leurs logiquement  à  la  première,  ainsi  que  nous  le 
verrims.  Jub  xli,  7. 

Sen  {aplial),  racine  inusilée.  Homogène  de  HsN, 
S^J,  S23,  elle  participe  à  la  signification  qui  lui  est 
commune,  et  veut  dire  parliculiércnieiit,  le  soleil  se 
couche,  tombe,  baisse,  p:ir  conséquent  il  se  fait  nuit, 
le  ciel  s'obscurcit. 

•"SH  (apliei)  m.,  obscur,  lénébreux  en  parlant  du 
jour,  Am.  V,  20. 

H'EN  (opiteh,  m.,  ténèbres  épaisses,  Job  m,  6;  x, 
22;  xxviii,  3;  xxx,  2G. 

n'^EN  (aplietu/i),  fém.,  iU.  Es.  x,  22.  Ce  mot  se  dit 
souvent,  par  méia|ibore,  de  la  miîère,  Is.  viii,  22.  L« 
pluriel  nV'£N  signifie  la  même  chuse,  Is.  lix,  9. 

H^tH  {ephial),  de  SS2,  jugement  ;  n.  pr.  m.,  1  P.ir. 

11,  57. 

ÏÏN  {apliaii),Tac\nii  iiiiisitée  qui  paraît  avoir  signilic, 
rouler,  tourner.  C'est  de  là  que  dérivent 'j3":n,  une  roue, 
que  nous  avons  vu  pins  haut,  et  le  mot  suivant  ;  px 
{opiieii),  Prov.  XXV,  11,  le  lemps,  que  les  anciens  cnncc- 
vaientsous  la  forme  d'un  cercle,  ou  d'une  boule  tour- 
nant sans  cesse  sur  flle-méme  et  emportant  dans  son 
mouvement  rapide  les  hommes  et  les  choses.  Les 
Grecs  ont  exprimé  la  même  idée  :  le  nmt  éviauTof 
signifie  proprement  sur  lui-même,  qui  tourne  sur 
lui-même  :  et  le  latin  anniis,  année,  d'où  on  a  fait 
annuhis,  un  petit  anneau,  ne  veut  pas  dire  autre  chose  : 
(Volvi'iilibus  annis,  Virg.).  Nous  devons  ajouter  ce- 
pendanl  qne  le  passage  de  Job  où  se  trouve  ce  mot 
pourrait  admettre  un  autre  sens  :  V;3  rrj  signifierait 
selon  quelques  interprètes  :  sur  ds  roues  :  les  pa- 
roles prononcées  sur  les  roues,  t'esl-ii-dire  pronon- 
cées avec  rapidité  :  espèce  de  locuiinn  proverbiale 
qui  ne  serait  pninl  contraire  au  génie  oricnlal;  nous 
disons  :  Les  paroles  ont  des  ailes,  les  Hébreux  disaient 
peut-être  :  Les  paroles  ont  des  roues;  dans  les  deux 
cas  il  y  a  figure  et  poésie,  quoique  nous  devions 
avouer  que  celle  de  notre  langue  est  plus  gracieuse  et 
peui-èire  mieux  chi)isic. 

CEN  (aplws)  comme  DDE,  cesser,  manquer,  s'ar- 
rêter, Gen.  xLvii,  in-,  Ps.  Lxxvii,  9;  Is.  xvi,  i. 

DEn  (eplics),  propreniinl,  cessation  ;  mais  parce  qne 
là  iiù  unechosc  cesse,  là  se  Irouvent  aussi  sa  finctjon 
cxiiémilé,  le  même  mot  signifie  :  1°  fin,  extrémilé, 
Ps.  11, 8;  XXII,  28,  ctc.  —  2°  Au  duel, C*D3N',  les  plantes 
des  pieds,  qui  -ont  les  parties  extrêmes  du  corp»,  Ez. 
XLVii,  3.  —  Dans  un  sens  a  Iverbiai  :  1°  pas  davan- 
lage,  Is.  v,  8;  Am.  vi,  10;  Deut.  xxxii,  3G.  —  2' 
Non,  ne  pas,  Is.  i.iv,  l.'i.  —  3°  Néant,  rien,  Is.  si.i, 

12.  —  4*  Seub■nll^nt,  iioii  iii.si,  Nombr.  xxil,  35.  — 
K*  Eiilin,  np'nlant,  tuutefuis,  (o'irMiii  quod,  Nombr. 
XV,  28;  Dcul.  xv,  4;  Am.  11,  8. 


A  LANGUE  SAI.NTE.  876 

D'm  CE^<  {ephes  dammim),  n.  pr.  de  lieu  dans  la 
tiibu  d';  Juda,  1  Sam.  xvii,  1.  On  lit  1  Par.  xi,  13, 
D'CTDS. 

VSN  {epha).  Ce  mol,  qui  ne  se  rencontre  qu'une  fois 
dans  l'tcrilure,  Is.  xli,  24,  a  jusqu'ici  échappé  à  la 
sagacité  de  tous  les  commentateurs.  Nous  croyons 
que  dans  cet  endroit  le  texte  est  vicieux,  et  qu'au 
lieudeVEXOil  faudrait  lire  DSNO;  par  celte  substitu- 
tion légère,  le  sens  serait  tout  naturel  et  parfaitement 
en  rapport  avec  celui  du  premier  membre  :  En  vos 
cxnihito;  el  opus  veslrum,  ex  eo  quod  non  est.  Vous 
tous,  vous  êtes  sortis  du  néant;  el  l'œuvre  de  vos  mains, 
de  ce  qui  n'est  pas. 

nVBN  (epheh),  de  la  racine  ,nV2,  vipère.  Job  xx, 
16;  Is.  xxx,  6;  lix,  o. 

*]EN  (apkaph)  signifie,  comme  son  homogène  yiG, 
environner,  entourer,  avec  cette  dilférence  qu'il  no 
s'empbiie  guèie  que  dans  la  poésie,  Ps.  xviii,  5; 
cxvi,  3;  Il  Sam.  xxii,  S.  Remaniuons  eni  ore  sur  ce 
verbe,  que  dans  sa  Hexion  grammaticale,  les  deux  3 
ne  se  contractent  pas,  et  que  l'on  dit  'EEN  pour 
•I3X. 

p£N  (aphuk),  inusité  au  kal,  signifie  :  1°  tenir,  con- 
tenir, comme  le  canal  contient  l'eau,  comme  un  vase 
quelconque  contient  le  liquide.  —  2"  Etre  fort ,  ro- 
buste, conbé(iuence  de  la  signification  précédente. — 
llithpael ,  se  contenir,  se  faire  violence,  Gen.  xliii, 
31;  xLv,  1  ;  Is.  xlii,  14;  Estli.  v,  10;  I  Sam.  xiii, 
12. 

pS!s*  (aphek),  force,  citadelle,  ville  fortifiée;  n.  pr.  : 
1°  d'une  ville  de  la  tribu  d'Asser,  Jos.  xiii,  4;  x, 
30,  appelée  aussi  p'3N  dans  Jiig.  i,  31.  Cette  ville 
est  très-probablement  la  même  que  Aphaca  ,  ville  du 
Liban,  vu  s'élevait  jadis  un  temple  célèbre  consacré 
à  Vénus,  et  dont  les  ruines  portent  encore  aiijonr- 
d'Iiui  le  nom  d'Alka.  —  2°  D'une  putre  ville  près 
de  laquelle  Bénadad  fut  défait  par  les  Israélites,  I 
Rois  XX,  21,  et  qui  était  située  à  l'orient  de  la  mer  de 
Galilée  :  Eusèbe  l'appelle  'Ayczi.  —  3°  Enfin  d'une 
troisième  ville  située  dans  la  tribu  d'issaehar,  I  Sam. 
IV,  1  ;  XXIV,  1.  C'est  cette  demièie  ville,  ou  la  pre- 
mière, qui  l'ut  la  capitale  de  la  Caiianée,  Jos.  xii, 
18. 

npSK  (apli(kiili),  fortification  ;  n.  pr.  d'une  ville 
silnéo  dans  les  monlagnes  de  la  Judée,  Jos.  xv,  53. 

"^3x  (apltar),  racine  inusitée  et  dont  le  sens  est  in- 
connu. L'arabe  correspondant  signifie  bouillir,  s'éle- 
ver en  tourbillons,  être  agile  à  la  course  :  ces  divers 
sens  expliqueraient  peutêire  la  signification  du  mol 
qui  suit. 

1DN  m.,  cendre,  et  peut-être  mieux  cncofc,  la 
poussière  du  désert,  celle  (lu'un  vent  impétueux  en- 
lève par  tourbillon  ,  et  transporte  avec  une  grande 
rapidité.  Il  se  trouve  souvent  réuni  par  paraiiomase 
à  ^3V,  avec  leiiucl  du  reste  il  a  une  ressemblance 
d'idée.  Job  XXX,  19;  xiii,  12;  Is.  xliv,  20. 

"lEs  {«plier),  piiiir -!3'J  (aplur),  coiivcriuro,  voile, 
cliipcau,  tonte  espèce  de  vèteiueiit  propre  h  la  tic, 
I  Huis  XX,  58,  41. 


577  DnîîK 

n"i£K  {ephroahh),  m.,  les  petits  des  oiseaux,  Deul, 
XXII,  6;  Ps.  Lxxxiv,  4.  L'iiébreu  ml,  germer,  ne  se 
dit  que  des  plantes,  l'arabe  correspondant  s'applique 
encore  aux  animaux;  c'est  donc  à  l'arabe  que  le 
mol  pré-cnt  est  emprunté. 

■îl'lZIN  (appir'ion),  chaise  à  porteur,  litière,  bran- 
card. D'anlres  traduisent ,  un  lit,  une  couche  nup- 
tiale. I.e  fait  est  qu'il  est  assez  difficile  de  se  déci- 
der entre  ces  deux  significations.  Car  d'un  tôle,  l'E- 
criture, où  ce  mot  ne  se  rencontre  qu'une  seule  fois, 
Cant.  m,  9,  ne  peut  nous  être  ici  d'aucun  secours; 
et  de  l'auire,  la  racine  de  ce  mot  se  prête  à  ces  deux 
sens,  m;  en  hébreu  signilie  ]iorter  des  fruits  ,  et  en 
ce  sens  ce  mot  convient  parfaitement  au  lit  nupiial, 
témoin  discret  du  mystère  de  la  génération  humaine. 
Mais  en  clialdéen  mS  ou  xns  veut  dire  être  porlé 
avec  célérité,  courir  ;  ce  qui  explique  très-bien  la  pre- 
mière signilication.  De  ces  deux  sens  qui  présentent 
chacun  leurs  raisons  et  leurs  autorités,  nous  clioisi-.- 
.sons  celui  que  nous  avons  donné  en  premier  lieu,  et 
voici  les  motifs  qui  nous  déterminent.  D'abord  ici  est 
le  sens  que  nous  ont  iransnjis  les  deux  versions  les 
plus  anciennes  et  les  plus  repectables,  je  veux  dire  les 
Septante  et  la  Yulgate  ,  (|ui  traduisent  l'un  et  l'autre 
ifopûoTi;  ensuite  le  chaldéen  et  le  syriaque  corres- 
pondant et  presque  humos^ramnies,  n'ont  pas  d'autre 
signification  que  celle  de  chaise  à  porteur,  de  litière, 
et  enfin  les  différents  mots  grecs  et  latins,  yioM,  fo- 
f£îoj,  fera,  fercutum  ,  n'ayant  pas  d'autre  étvmoligie 
que  n*5 ,  il  est  tiès-probable  que  le  verbe  hébreu, 
comme  le  chaldéen,  signilie  d'abord,  et  avant  tout, 
porter,  être  poité,  ainsi  que  ses  dérivés  indo-^ernia- 
iiiques  :  la  signilication  ([ue  nous  donnons  à  p'iS.x 
devient  donc  la  plus  vraisemblable ,  comme  se  rat- 
tachant à  l'idée  primitive  de  sa  racine. 

^2^~\tU{epliruïin)  \  deux  leires;  n.  pr.  du  pins  jeune 
fils  de  Joseph,  chef  de  la  tribu  qui  porto  ce  nom,  et 
dont  le  pays  s'étendait  vers  le  milieu  de  la  terre 
sainte,  Nombr.  x,  2-2;  Jos.  xvi,  10,  etc.  Dans  k-s 
poètes,  le  nom  d'Ephraïin  s'.ipplique  souvent  aux  dix 
tribus  d'Israël,  h.  ix,  8;  xvii,  5;  xxviii,  3;  Osée 
IV,  17,  etc. 

N'mSK  {apitarsaie),  chald.,  de  CnS,  n.  pr.  de  na- 
tion, Esdr.  IV,  19.  C'est  probablement  les  Perses. 

N':D-EN  (ap/iiirs'f/iûïc),  Esdr.  V,  6. 

N''DnD~-:N  { apltursalhcnïc  ) ,  chald.,  n.  pr.  de 
deux  peuples  d'Assyrie  qui  ne  sont  pas  antremcnl 
connus.  C'est  peut-être  les  mêmes  que  les  Paréta- 
cénes,  qui  habitaient  le  pays  situé  entre  la  Perse  et 
1.1  Méilie,  et  dont  il  est  parlé  dans  Hérodote,  i,   101. 

n~EN,  Gen.  xlviii,  7;  et  nmïN,  Cen.  xxxv,  H>  : 
1'  n.  pr.  d'une  vJle  de  la  tribu  de  Juda  :  c'est  la 
même  que  liethléhem,  qui  s'appelle  ailleurs  Dethlèliem 
Ephrala,  Mich.  v,  1;  llmli.  iv,  11.  —  2°  n.  pr.  de 
femme,  !  Par.  ii,  19,  50;  iv,  i. 

in^EN  {ephrati)  m.  1°  Habitant  d'Ephrata,  I  .Sam. 
XVII  ,  1-2.  —  2'  Ephiaïmitc,  de  la  tribu  (J'Ephraim, 
Jug.  XII,  :i;  I  Sam.  i,  1  ;  I  Huis  xi,  2G. 

OriBN  (app'tom),  chald.  Ce  mol  ne  se  reiiconlrc 


Di'M  •  Stt 

qu'une  seule  fois  dans  Esdras,  iv,  13.  Il  signifie,  se- 
lon les  uns  qui  le  font  dériver  du  persan  ,  enfin, 
latidem;  mais  il  est  |,lus  probable  que  ce  mot  n'est 
que  le  grec  àTzoraunîo-j,  trésor,  qui  aura  passé  dans 
le  chaldéen  à  une  é]H  que  où  la  langue  grecque  était 
répandue  d.ms  tout  l'univers  connu  des  anciens. 

2ÏK  (aisab),  ratine  dont  le  sens  est  irès-inceriain. 
Peut-être  comme  Sïy,  travailler. 

:12ÏN  et  frïN  (eisbon),  n.  pr.,  1°  du  fils  de  Cad, 
Gen.  iLvi ,  16,  aussi  appelé  UT.x.  —  2*  D'une  autre 
personne,  I  Par.  vu,  7. 

VTiN  (eubii),  pour  v;ï.  1"  Proprement  le  doigt 
qui  inonire,  l'index,  Lcv.  iv,  6;  Ex.  vin,  13.  Il  se 
dit  encore  de  la  main,  dont  le  doigt  n'esi  qu'une 
partie,  Ps.  VIII,  4;  cxliv,  1,  et  de  la  nitsnre  dont  le 
doigt  est  le  type,  Jtr.  lu,  21.  —  2°  Avec  D'bin,  il 
signifie  naturellement  le  doigt  du  pied,  II  Sam.  xxi, 
20. 

V3ÏN',  TV^IÏN',  chald.,  les  doigts,  Dan.  v,  5. 

S"ÏN  {"l'-'l),  de  la  racine  SïN.  1"  Comme  ^VN  le 
côté,  Is.  XLi,  9;  y-ixn  '7'ïN,  lea  cèles  de  la  terre, 
c'est-à-dire  ses  extrémiiés. — 2°  Comme  en  arabe,  en- 
racii.é,  qui  a  jeté  de  profondes  racine:-,  et  de  là  noble, 
illusiit,  d'une  haute  naissance,  Ex.  xxiv,  3.  lïemar- 
quoiis  .^uc  pour  les  Hébreux  ce  sont  des  racines  que 
les  troncs  et  les  branches  tirent  leur  illusiraiion;  pour 
nous  autres  ,  c"e>l  du  tronc  même  cl  de  la  souche. 
NiMis  (lisons  :  Ism  d'un  noble  tronc;  les  Hébreux  di- 
saient :  Issu  d'une  noile  racine. 

H'ÏN  (atstsil).  m.,  de  '~)ÏK*,  jointure,  articulation, 
Jer.  xxxMii,  12;  Ex.  xli,  8. 

^ïN  (atiul)  :  r  comme  l'arabe  correspondant, 
joindre,  assembler;  c'e^t  à  celte  signification  pre- 
mière qu'ont  éié  empruniées  celles  des  déùvés  S'ÏM, 
jointure;  S'ÏM,  côé,juita;  le  sens  nêuie  de  racine 
du  dernier  mot  dépend  aussi  de  celte  signification  , 
car  c'est  par  l.i  racine  que  la  plmte  tsi  attachée 
h  la  terre.  En  arabe  le  même  verbe  signifi'  encore 
jeter  dt.s  racines,  et,  par  métaphore,  être  d'une  nais- 
sance illustre.  —  2"  Outre  son  sens  propre,  que  nous 
venons  de  voir,  le  verbe  Si'N  adopte  déplu»  le  sens 
d'on  de  ses  dérivés  H'ïx,  et  signifie  ainsi  meiire 
au  toc,  mcltre  decôé,  puis  sousiraiic  ,  enlever, 
Nombr.  XI,  17;  dèiitr,  Ecil.  Il,  10;  mettre  en 
réserve,  (îon.  xxvii,  3G.  —  ISiphal,  élie  conliarté, 
se  contracter,  Ez.  \lii,  G.  —  llipliil  comme  le  liai, 
Nombr.  \i ,  25. 

'^ÏN  {alsal'i,  noble;  n.  pr.,  1"  d'honinie,  I  Par. 
viii ,  37;  u,  43.  —  2°  D'un  lieu  situé  dans  le  voi- 
sinage de  Jérusalem,  Zach.  xiv,   ,'.. 

^ï.N"  (cisel).  Ce  mol  joue  tantôt  le  rôle  de  siib- 
siantlf,  et  il  signifie  le  côté,  1  Sam.  xx ,  41;  I 
Rois  lit,  20;  lainôt  cl  le  plus  urdinairomcnl  celui 
d'adverbe  dans  le  sens  d'auprès,  au  tô:t;,  juxia  , 
Gen.  xLi,  3;  Lev.  I,  IC;  vi,  5,  etc. 

"in^iN  (atsalialion),  que  Dieu  a  iépuré ;  n.  pr.  m., 
II  Par.  3i,  8. 

Dï.s)  ((l'snm),  racine  incertaine  ;  pcul-tirc  conim» 
Cy>',  il  a  été  foil  et  lobusle. 


579 

DÏH  (otsem),  il.  pr.  I  Par.,  ii,  15,  25. 

myi'N  {etsadali  ) ,  qui  vient  de  TJÏ  ;  fers  qu'on 
mei  aux  pieiU .  entraves,  clialnes ,  ei  enfin  bra- 
celet, anneau,  Nonib.  xxxi,  oO  ;  Il  Sam.  i,  10. 

lïN  (atsar),  enfermer,  cacher,  enlasser  dans  un 
tré^or,  11  Rois  xx,  17;  Is.  xxxix,  6;  Ani.  m,  10. 
—  Niphal,  c'est  le  passif  du  kal,  Is.  xxiii ,  18. 

Hipliil,  faire,  ordonner  que  l'on  enferme,  cache, 
etc., dans  un  trésor;  c'esi-à-dire,  préposer  quelqu'un 
à  la  garde  du  trésor,  Neli.  xiii,  15. 

lï«  {etser),  trésor;  n.  pr.  d'iiomnie,  Gen.  xxxvi, 
21,  50. 

mCK  {ekilalili),  de  mp-  <^''est  le  nom  d'une  pierre 
précieuse  d'un  éclat  éblouissant,  Is.  liv,  M. 


ipN {ukko}.  M.,  de p:N,  clièvies sauvages, chevreuils, 
Deut.  XIV,  5. 

■^K.  Voyez  niN. 

«IN  (nrn)' comme '"IN, 'ion;  n.  pr.  in.,lPar.  vu,  38. 

'^N■^^!  (eret),  qui  n'est  probablement  ([u'iine  lorme 
abrégée  de  Sn'in,  lion  de  Dieu ,  héros  ;  de  ce  mot 
viennent  :  1°iSn"1N,  fits  d'un  héros;  n.  pr.  m.,  Gen. 
XLVi,  16;  Nonib.  xxvi,  17.  —  2"  d'i'NIN.  Is.  xxxiii, 
7,  mot  dont  il  est  difficile  de  déterminer  le  sens  vé- 
ritable. En  éliminant  le  dagesch  du  lamed ,  dont  on 
peut  rendre  d'ailleurs  une  raison  plausible,  nous  tra- 
duirons avec  Gesenius,  leurs  héros,  les  héros  d'Is- 
raël, signification  ([ui  nous  semble  la  plus  naturelle. 

3,-V?  (arab),  fut.  3^N'  {ieerob).  V  Plier,  tresser,  d"où 
m^N,  un  filet.  Il  se  rapproche  en  ce  sens  de  a,ny, 
mêler,  parce  qu'en  lress;int,on  mêle  en  quelque  sorte 
les  fils  ensemble;  et  de  l'arabe  qui  signifie  former 
unnoeud.  De  lii  faire  nn  filet,  tendre  un  filet ,  et  enfin 
tendredes embûches, P-.Lix,  14;  Prov.  xxiv,  15;  Jos. 
viii,  i,  etc.,  expression  si  naturelle,  qu'elle  a  pa>sé 
dans  presque  toutes  les  langues.  On  dit  en  grec  xkx«, 
Sol'j-j  fàirriu  ;  en  latin  n^ffen'insidias;  enlrançais  our- 
dir des  pièges,  cic. — Piel,  comme  le  kal,  Il  Par.  xx,2i; 
Jug.  IX,  25.  —  Hipliil,  dresser  des  embûches,  1  Sam. 
XV,  5. 

a-K  {arab),  embûches;  n.  pr.  d'une  ville  située  dans 
les  montagnes  de  la  .Indée;  ce  qui  explique  sa  déiio- 
minalion,  Jos.  xv,  52;  Il  S.im.  xxiii,  55. 

fenx  (ereb),  m.  1"  Les  emliûclies  qu'on  dresse  aux 
bêles  féroces.  Job.  xxxviii, -iO.  —  2°  Le  lieu  même 
où  on  les  dresse,  les  défilés,  xxxvii,  8. 

3-N  {or(b),  m.,  einliùelics,  Jer.  ix,  17. 

Sn3";N.  Voyez  S-sa^N  n'3.. 

raiN  {arbeh),  de  na~l,i'  «  éié  nombreux;  m.,  saute- 
relle, ainsi  nommée  i»  can^e  de  leur  nombre  ex(r;ioi- 
(liiialre  en  Palestine,  Lev.  xi,  2"2  ;  Joël,  i,  4. 

rOTH  {iirbuh),  f.,  comme  nx  {orebj,  Jos.  xxv,  11. 

T\1'H  [arubbah),  f.,  proprem.  un  on\ rage  tressé; 
jilel,  treillage,  grille;  et  de  lu,  1°  une  fenêtre, 
soit  p;irc<'.  que  les  fenêtres  chez  les  anciens  avaient  la 
forint;  d'un  grllla;;e  très-serré;  soit  parce  iin'ignonnt 
l'usage  des  carreaux  de  vitre  ,  ils  let  remplaçaient 
par  une  espèce  de  gaze  on  de  filet  tressé,  comme  on 
fait  encore  aujotirO'Imi  dans  nos  ihéiktres,  Eccl.  xii , 
S.  —  2*  Un   coU>mbi«r   formé  du    treillage»,    Is. 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE.  880 

8.  —  5*  Une  cheminée,  espèce  de  fourneau  porlatil 
que  nous  serions  tenté  de  comparer  à  nos  grilles 
modernes.  Os.  xiii,  3.-4°  D'Dtt?n  maiN,  Gen.  vu, 
H,  les  cataractes  du  ciel,  parce  que  l'auteur  sacré 
se  les  représente  comme  un  immense  réservoir  percé 
d'une  inliiiiié  de  trous  par  où  s'échappent  les  gouttes 
de  la  pluie.  —  .5°  n.  pr.  de  lieu  dans  la  tribu  de 
Juda,  I  Rois  iv,  10. 

n-^N.  Voyez  aiN. 

V3~N'  (arba), f., ei  nvnx  [arbaah)  pour  yai, quatre, 
Eï.  1,  8,  10.  —  Duel  D'nvaix,  quadruple,  II  Sam. 
XH,  6.  —  Pluriel  D'yaiN,  quarante,  Gen.  viii,  6. 

Ce  mol  est  enfin  le  nom  propre  d'un  géant  de  la 
rate  des  Eiiacites,  Jus.  xiv,  15;  probablement  ainsi 
appelé  à  cause  de  la  laide  ou  de  sa  carrure. 

Srti  (arag),  fut.  ilK',  signifie,  1°  plier,  ployer,  Jug. 
2°  Tisser  comme  l'araignée,  Is.  lii,  5. 


XVI,   15. 

L'élément  premier  de  celle  racine,  à-^,  semble  dé- 
sijjner  proprement  l'agitation  et  la  célérité.  C'e^t 
du  moins  là  le  sens  qu'elle  a  apporté  dans  toutes  les 
langues  où  elle  a  passé  :  ainsi  l'arabe,  le  sanscrit  rag, 
le  latin  regere,  l'allemand  sich  regen,  présentent  plus 
ou  moins  cette  idée  fondainentule.  Remarquons  encore 
que  l'action  de  ployer,  et  surtout  celle  de  lisser,  ne 
se  lait  point  sans  beaucoup  du  mouvement.  Celle  der- 
nière même  n'est  que  le  résultat  de  l'allée  et  venue 
de  la  navette  sur  la  trame.  Or  ceci  étant  posé,  ue 
pourrait-on  pas  faire  dériver  le  nom  même  de  l'a- 
raignée, «fià/vn,  du  verbe  hébreu  ? 

ilH  (ereij),  ai.  1'  Ëoirelacemenl,  tissu,  Jug.  xvi,  14. 
—  2°  Naveiie,  c'est  la  cause  pour  l'eflei;   Job  vu,  6. 

2;"'N  i'irgob),  pour  iJl,  amas  île  pierre,  de  aji;  n. 
pr.  d'un  pays  situé  au  delà  du  Jourdain,  Deul.  m, 
4;  I  Rois  IV,  15.  On  trouve  encore  aujourd'hui  en 
cet  ciidruit  une  montagne  nommée  Arkub. 

Vjnn  ((/ri/'iian),  comme  ]aa"'N,  pourpre,  II  Par.  ii,6. 

taiN  (nif/ai),de  tj-i,  trembler,  vaciller;  panier, 
manne,  qu'on  suspendait  de  chaque  côté  du  chameau, 
ISam.  VI,  8.  11,  15. 

IDil.-^  {argamau),  m.  1°  La  pourpre,  couleur  d'un 
rouge  brillant  et  très-esiiuiëe  chez  les  anciens.  — 
2°  Tout  ce  qui  est  teint  en  pourpre,  Ex.  xxv,  26,  27; 
El.  xxvii,  16;  Prov.  xxxi,  22.  —  L'origine  de  ce 
mot  est  très-inceriaine  :  il  est  probable  que  c'était 
le  nom  du  coiiulllage  d'uù  l'on  a  tiré  la  pourpre. 

T-N  (urad),  ratine  inusitée.  Peut-être  comme  Tiy, 
fuir. 

TinN  (arod)  et  TitN>  (ard),  n.  pr.du  pelil-fils  de  Ben- 
jamin, Nombr.  xxvi,  40,  ou  même  de  son  fils,  Gen. 

XLVI,  21. 

Î'TN  (arddii),  fugitif;  n.  pr.,  I  Par.  ii,  18. 

rr^N  [nrab),  brûler,  eiinammer.  Ce  verbe  n'est 
peut-êiic  qu'une  variante  de  la  racine  niN,  luire, 
d'où  "i"iK,  feu.  Du  re^tc  il  a  passé  dans  nos  langues 
occidenl.iles  ;  arev,  ardeo,  uro,  urdeiis,  aridiis. 

"n-.  («lu»),  chaldéen  voici,  \oyez.  Nous  avons 
déjà  lait  remarquer  que  ce  mot  n'étaii  tans  doute 
que  l'impératif  de  HNl,  pour  INT.  C'est  aussi  l'opi- 
nion de  Uescuiuir. 


581  rm^H 

THN  (aii'fld) ,  pour  Tn,  de  in,  probablement  fuiie, 
f  asile  de  (aile;  n.  pr.  d'une  ville  de  Pliéiiicie,  Ez. 
\xvii,  8-10. 

inN  (aïod) ,  ciiiiime  Xfyj ,  onagre;  a.  pr.  m., 
Noiiibr.  XXVI,  17. 

miN  el  :^-\H  {tiriuli),  1"  eièclie,  l'endioil  où  les 
animaux  pieiinenl  lenr  nourriture  dans  Téialile  ;  l'é- 
lable  elle-même.  Il  Par.  xxxii,  28.  —  2^'  Ce  mol  dé- 
signe encore  un  ceriain  nombre  de  chevaux  déclinée 
pour  la  même  éiable  ou  le  même  allelage,  I  Ruis 
IV,  26. 

tTlK  ou  "-IN  (aroz),  de  cèdre,  Ez.  xxvii,  24.  D'au- 
tres traduisent,  ferme,  stable  :  l'une  el  l'autre  tra- 
duction est  conforme  au  sens  de  la  racine. 

n^TlN  et  nSTN,  noiN  signîlie  proprement,  1°  ime 
longue  bandelette  dont  le  médecin  se  sert  pour  enve- 
lopper et  maintenir  les  plaies,  Jer.  vni,  ii;  Neli.  iv, 
7;  II  Par.  xxiv,  15.  —  2°  De  là,  guérison,  salut.  Is. 

LVllI,  8. 

rraTN  (aïoiimn/i),  n.  pr.  de  ville,  Jug.  ix,  41. 

D''2'nN  {(iiomim),  pourD'IsnN,  Il  Hois  xvi,  6. 

riN  {aroii),  de  i-fN;  arclie,  colTie,  boîte  «il  lot 
met  en  dépôt  les  choses  que  l'on  veut  conserver, 
!Sam.  VI,  8;  II  Par.  viii,  11. 

ÏVnn  {aravnali)  ,  n.  pr.  d'bomme,  Il  Sam. 
xiiv,  20. 

Tix  (araz).  Cette  racine  n'est  pas  usitée  en  hébreu. 
En  arabe  elle  signifie  contracter,  rassembler;  et 
parce  que  ce  qui  est  resserré,  devient  plus  solide,  la 
même  verbe  signifie  encore,  être  ferme,  stable,  aHer- 
mir,  jeter  do  profondes  racines,  en  pailaiit  des  ar- 
bres. 

■vnK  (ereï),  m.,  cèdre,  ainsi  nommé  à  cause  de  la 
force  avec  laquelle  il  est  attaché  à  la  lei  re  au  moyen 
de  ses  profondes  racines.  C'est  de  ce  bois,  moins 
sujet  <|ue  les  autres  à  se  corrom;  re,  que  fut  con- 
struite toute  la  charpente  du  temple  de  Jérusalem, 
i  Kois  VI,  18. 

mi.s  (arzalij.  plancher  de  cèdre,  Soph.  n,  14. 

ma  {(iralili),  s'avancer,  aller,  ïpy^oixat ,  Job  xxxiv, 
8;  adouci,  il  devient  "fin  et  "^Si,  qui  ont  la  méun;  si- 
çflilication,  el  sont  plus  usités. 

niN,  flélinir,  statuer.  Voyez  ,in"iN. 

n-<tt  {(irahli) ,  pour  n~!<  [airahli],  éniirjraiil;  n.  pr. 
d'iiommc,  hhdr.  il,  5  ;  I  Par.  vu,  59. 

mt<  (oiahh)  est  p(iétii|uemenl  le  synonyme  de  "im, 
avec  lequel  <r.iilleurs  il  a  une  ressemblance  piioni- 
que,  voie,  route,  sentier,  au  propre  comme  an  li- 
gure, Gen.  xLix,  17;  Ju^'.  v,  6;  Ps.  viii,  9;  mn^N 
D'C,  les  roules  de  la  mer  ;  Homère  a  dit  dans  le 
luême  sens,  Odys.  «,  312,  0y/3«  r.élsv9«. 

rr«,  l'l«r.  ]'n~iN,  chald.  id..  Dan.  iv,  34. 

^^"^^  cbald.,  voies,  seniiers,  et  au  figuré,  cnn- 
seiK,  qui  niontrint  les  voies  que  doit  suivre  l'homme 
sage,  Dai.  iv,  3i). 

nrnN  {ar'hhah),Ae  n-N;  une  caravane,  une  troupe 
d'hommes  qui  marclicnl  ensemble  ,  <Tuvo8t«  ,  Gen. 
xxxvii,  2.i;  Is.  XXI,  15. 

-TTM  {arlihalt),  une  portion  déierniinée  de  vivre», 


Jer,  XL,  5;  lu,  34;  II  Kois  xxv,  50.  Ce  mot  vient  de 
mu,  déterminer.  Nous  ajouterons  cependant  qu'on 
pourrait  tout  aussi  bien  le  faire  dériver  directement 
de  niN,  marcher,  s'avancer.  On  .sait  en  effet  que  les 
caravanes  qui  voyageaient  d'un  pays  à  l'aiitie  s'arrê- 
taient de  distance  en  distam  e  pour  prendre  le  repas 
du  voyageur  :  or,  dans  ce  ie|ias,  les  parts  de  chacun 
éiaieiit  déterminées  à  l'avance,  pour  ne  point  perdre 
de  temps,  comme  elles  le  sont  encore  aujourd'hui 
chez  les  .\rabes;  il  ne  serait  donc  pas  étrange  <|u'on 
ail  donné,  par  méfuiymie,  à  ces  portions  le  nom 
même  de  la  riri:(insiance  où  elles  avaient  lieu.  C'est 
ainsi  qu'en  France  nous  appelons  biscuits  de  mer 
des  espèces  de  gâteaux  fort  durs  dont  on  se  sert 
dans  les  voyages  inaiitimes. 

»1i<  {ari),  de  ,t-in>  ;  lion,  ainsi  appelé  parce  qu'il 
mud  et  déchire,  Nonibr.  xxiv,  9;  I  Sam.  xvii,  34. 
Nous  discuterons  à  l'article -ilD  le  fameux  passage  du 
Ps.  xxii,  17,  où  nn  lit  i-|N;,  comme  un  lion  ,  au  lieu 
délia  ou  l-iiSS,  ils  ont  percé.  Voyez  celle  lacine. 

Sn'-N  (ariel) .  m.  1°  Lion  île  Dieu,  c'est-à-dire 
héros,  homme  très-courageux.  Nous  avons  fait  re- 
marquer, à  l'article  "-^N,  que  l'excellence  en  quelque 
chose  s'exprimait  souvent  parce  mot;  quant  au  mot 
Jion ,  pour  exprimer  un  guerrier,  c'est  une  ligure 
commune  à  toutes  les  langues.  —2»  Le  foyer  de  Dieu, 
en  parlant  de  l'autel  des  holocaustes.  Ez.  xliii,  15, 
16.  Celte  dénominatiiin  lui  vient  peut-être  de  ce  que 
cet  autel,  ou  des  autels  seniblables ,  d<int  on  aurait 
emprunté  le  nom,  étaient  soutenus  par  di-s  figures 
de  lions.  Il  est  plus  rationnel  cependant  de  dériver 
ce  mot  de  r\~\H,  que  nous  avons  vu  plus  haut  signifier 
brûler,  enflammer.  —  3°  n.  pr.  d'Iiomme,  Esdr. 
vin.  16. 

'THN  (aridai),  u.  pr.  du  neuvième  lils  d'Aman, 
Esth.  IX,  9.  Ce  nom  est  persan;  il  vient  de  art,  aid, 
furi,  courageux. 

Nm'"iJ<  (aridatha),  fort;  sixième  fils  d'Aman, 
Esth.  IX,  8. 

n'iN  (arie/i),  usité  seulement  au  singulier;  lion,  au 
propre  et  au  figuré,  Gen.  xlix,  9;  Is.  xv,  9;  Jer.  iv, 
7.  Ce  mot  en  chaldéen  a  la  même  signification.  Dan. 
vil,  14. 

n'^N.  Voyez  -TH. 

■J^i'N  (iinoc/i),  11.  pr., — 1°  d'un  roi  de  Poni, 
Gen.  XIV,  1. — 2"  D'un  capitaine  des  g.?rdes,  à  la 
cour  du  loi  de  Bahylone,  Dan.  ii,  14.  Ce  mot  signifie 
proprement  un  homme  léunien  ,  si  l'on  peut  parler 
ainsi  ;  la  terminaison  ][]l  est  persane ,  c'est  celle  des 
adjectifs. 

'D'IK  (arisui),  n.  pr.  d'un  des  fils  d'Aman, 
Esth.  IX,  9.  Il  signilii!  en  persan,  semblable  à  un  lion. 

"7-iN  (arach),  allonger,  étendre,  prolonger,  el  dans 
un  sens  Intransiiil,  s'allonger,  s'étendre,  (/est  aussi 
la  signification  de  l'arabe,  du  syria'pie  cl  du  samari- 
tain rorrespondanl,  Eï.  xxxi,  5;  Gen.  xxvi,  8. — 
Uipliil,  "jnNn  r  lU'iidre  lO'g,  piolouger, Ps.  cxxi\, 
3.  — 2'  Etre  long,  ou  vieux  en  parlant  de  l'âge,  Ex. 
«,  12;  Dcui.  v,  10. —  3*  ReUrder,  diUérer,  dcien- 


S8S 


DlCTlOiNNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE. 


684 


(Ire,  Is.  XLViii,  9;  Prov.  xix,  11.  —  i"  S'arrêler,  de- 
ineiiier,  Noinbr.  ix,  19,  2-2.  On  dil  en  allemand, 
pour  exprimer  la  même  idée,  lange  machen  ;  en  fran- 
çai",  prolonger  son  séjour. 

-pu,  cliald.  comme  Tliébreu.  Le  participe  "j'iN 
signifie  (.epeiidani  aple,  convenable;  peut-êire  pro- 
premeni  bien  allongé,  dans  le  sens  de  bien  aligné, 
Esdr.  IV,  14. 

~pii  {arech).i'>  Long,  Kz.  xvii,  3.  laNH  nn.S',  l'aigle 
aux  longues  ailes. — 2''  Tardif,  Eccl.  vu,  8;  Prov.  xv, 
18.  C^SN  -\-iK,  tardif  à  la  colère,  patient;  les  Grecs 
disaieni,  en  des  icrnies  éfpiivaK'nts,  [jLK.y.p6%iJ.oi,  Jer. 
XV,  15. 

■]-iN  el  nzia,  adj.,  liing,  en  parlant  de  l'espace, 
Job  XI,  'J;  ou  du  temps,  Il  Sam.  ni,  I. 

■1"!N  (erccli),  longueur;  n.  pr.  d'une  villa  de  la 
Babylonie,  Gen.  x,  10. 

-pu  (orech),  m.,  longueur,  longitude,  Gen.  vi,  IS  ; 
Ps.  XXI,  5. 

^;~^!  {arcah),  cliald.,  langueur,  perpéluiié,  Dan. 
IV,  24  ;  vn,  12. 

Hj-i.n.  Voyez  rc^-'H. 

naiOiN  (anoubalt),  cliald.,  le  genou,  Dan.  v,  6. 
Peui-éire  ce  mot  n'est  il  qu'une  transposition  d^  let- 
tres pour  -p^,  ou  nj"ia,  de  ^"12,  plier  le  genou.  Voy. 
celle  racine. 

'■;;~N  (arc'vuï),  plur.  >N13'N',  cliald.,  de  ^-in  ; 
n.  pr.  de  peuple,  Esdr.  iv,  9. 

';nx  (arci),  n.  pr.  d'un  pays  ou  d'une  ville  située 
sur  les  frontières  de  la  tribu  d'iipliraiin,  Jos.  x\i,  2  ; 
11  Sam.  XV,  52. 

Q-N'  (aram),  racine  inusitée;  mais  comme  la  bilit- 
térale  an  communique  à  tous  les  verbes  (ju'ello  con- 
court à  fumer  (cn,  ca^,  ZD-n,  □-",  CN^)  une 
idée  d'élésalion,  de  grandeur,  il  est  aussi  à  pré  iimer 
que  celui  qui  nous  occupe  doit  p:>rticiper  plus  ou 
moins  à  ceiie  signification  générale:  nous  le  tradui- 
sons par  il  s'est  élevé,  il  s'est  gonflé,  comme  en 
aiabc. 

mx  (aram),  pays  haut,  par  opposilion  à  W;3, 
pays  bas.  L'Aramée,  dénoininatimi  générale  sous 
laquelle  on  doit  Ci'niprindre  la  ;!yrie  et  la  Mésopo- 
tamie, Il  Sam.  X,  14;  1  Koi>,  xx,  20,  elc.  ;  n.  p. 
d'un  des  enfanis  de  Sein,  qui  partit  avoir  donné 
son  nom  au  vaste  pays  dont  nous  venons  de  parler, 
Gen.  XXII,  21  ;  I  Par.  vu,  54. 

IIQI.s  (urmon),  m.,  citadelle,  p:ilais,  ainsi  nommé 
à  cause  de  son  élévation  au-dessus  des  maisons  pri- 
vées, Is.  XXV,  2;  Prov.  xvin,  19,  elc.  Quelques  in- 
ti'rptètes  modernes  rendent  ce  mot  par  celui  de 
.'(«rji»,  de  sérail  ;  parte  (pie  la  partie  des  bàlimcnls 
m'i  ^ont  reléguées  les  femmes  en  Orient  se  trouve 
fcé..éialemeiii  la  plus  haute  et  la  plus  fortifiée.  Mais 
celle  inlerpiéialion  s'appuie  sur  des  conjectures  si 
Viigiiis,  (lu'il  est  dilficile  delà  préférer  au  sentiment 
C'jinniuii  de  loiitir  ranli(prué. 

'C-N  («nimi),  c.imme  V3-K  {nrammi),  fcin.,  n'aiN, 
adv.  en  langue  araméeane  ;  Aramiii«,  Dan.  ii,  4;  Esdr. 
»v,  7;  Is.  XXXV),  11.  L'arainéen  est  une  des  l.mgues 


mères  qui  se  partagent  toutes  les  langues  sémiiiques  ; 
elle  comprend  le  syriaque,  ou  araméen  de  l'oucsl,  le 
clialdéen,  ou  araméen  de  l'est,  et  queliiues  autres 
dialectes  voisins. 

'aiN  (ûrrimmi),  Araméen,  qui  est  de  l'Arainée,  H 
Rois  V,  20;  Gen.  xxv,  20;  xxviii,  S;  xxxi,  20, 
24. 

'Jm^«  (armoni),  palatin;  n.  pr.  d'homme,  Il  Sam. 
XXI,  8. 

pN  (nran),  racine  inusitée  dont  la  signification  est 
très-incertaine:  peul-êire  comme  ses  honingèneslj-i, 
n::"i,  rendre  un  son  semblable  au  brui>semeiit  de 
l'arbre  agité  par  les  vents. — En  arabe,  le  même  verbe 
signifie  êire  vif  et  agile;  d'où  le  syriaque  n:~K,  chè- 
vre sauvage,  animal  qui  se  fait  surtout  remarquer 
par  son  agiliié. 

pN  (araii),  chèvre  sauvage;  n.  pr.  d'homme,  Gen. 
XXXVI,  2!<;  1  Par.  i,  42. 

pN  (oriin).  1°  Nom  d'un  arbre  qui  servait  à  faire 
les  idoles,  Ps.  \liv,  14.  C'est  peut-êire  le  pin,  ainsi 
appelé  parce  qu'étant  irès-élevé,  cet  arbre  estconii- 
nuellement  agité  par  les  vents,  et  produit  ce  mur- 
mure léger  et  tremblant  dont  nous  avons  parlé  sous 
la  racine  p^^.  D'autres  entendent  l'aune,  n/dws,  forme 
adoucie  de  arnus  ;  et  il  est  de  fait  que  la  ressemblance 
des  noms  donne  à  ce  sentiment  une  grande  probabi- 
liié. 

THilH  (arnebeth),  lièvre,  Lev.  xi,  6;  Deut.  xiv,  7. 
Selon  Bocliart,  ce  mol  vient  de  m.s',  prendre,  cueillir, 
brouter,  el  de  ;'j,  produit,  herbe,  gazon:  l'animal  qui 
se  nourrit  d'herbe,  l'herbivore. 

y\3~H  (arno:i),  pour  11:"),  Irémissement,  murmure; 
n.  pr.  d'un  torrent  qui  se  décharge  dans  le  lac 
Aspbaltiie,  ou  mer  Morte,  Nonibr.  xxi,  13;  Dent. 
II,  24. 

,-i"J~N*.  Voy.  nJI-lN. 

|;lh<  {arnnn),  agile;  n.  pr.  m.,  I  Par.  m,  21. 

j:^.N  (orHflii),  II.  pr.  m.,  1  Par.  xxi,  15;  H  Par. 
m,  1. 

V^.H  (ara),  cl  NVIK,  cbald.  1*  Terre,  Dan.  ii,  35. 
En  ce  sens  ce  mut  n'est  qu'une  modification  de 
riiéhreuy-i.^;.  Nous  avons  déjà  vu  dans  VX.  fro/s.deyy,  ■ 
la  Icndance  diithddéeiiàcliangeryci)  y  :  nous  en  ren- 
contrerons encore  d'autres  exemples  — 2°  inférieur,  et 
adverbialement,  au-dessous.  Dan.  ii,  ,")9;  soil  (ju'en 
ce  sens  ce  mot  ait  nue  racine  particulière,  soit  que 
cette  signilicalion  lui  soit  venue  de  la  preniiére,  par 
la  considération  philosophique  de  la  place  inférieure 
que  la  terre  occupe  relalivement  à  nous.  Eu  français 
nous  disons  d'une  icrre  (pie  c'est  un  e.rcellenl  fonds, 
un  nuiuvais  fonds,  expressions  qui  justifient  nos  con- 
jectures. 

ri-yiN  lariih),  {.,  la  parlie  infime,  un  fond,  Dan. 
VI,  2,-.. 

1S~lN  (arpail),  appui,  soutien,  arc-boutani  ;  de  1B"1, 
n.  pr.  d'une  ville  el  d'une  province  de  Syrie,  Il  Huis 
xviii,  54;  Is.  X,  0;  Jer.  xi.ix,  25. 

10S"N  (arpnch'sehad),  n.  pr.  du  troisième  fil» 
de  Som  cl  du  pays  qu'il  habita  le  premier,  cl  qui^ 


585  C-iK 

selon  la  conjecluie  assez  probable  de  Bochart,  est 
siiué  dans  l'Assyrie,  où  il  porie  encore  à  peii  pi  «s  le 
même  nom.  Josèplie  croit  que  lesChaldéens  se  nom- 
maient jadis  Arph;irxades,et  l'éiymologie  semble  fa- 
voriser ce  sentiment  :  TtffDSIN  vient  de  ^jin*,  élhiop. 
borne,  limite,  etdettys,  qui  signiûe  chaldéen. 

y~iii  (ereis).Ce  mol,  ordinairement  féminin,  signifie 
terre  en  général,  mais  plus  pariiculièrcnieni  :  1°  la 
terre,  opposée  au  ciel,  Gen.  i,  1;  ii,  I,  4.  —  "2°  La 
terre  ferme,  opposée  à  la  mer,  Gen.  i,  28.  —  5°  La 
terre  habitée,  opposée  à  celle  qui  ne  l'est  pas,  une 
région,  un  pays,  Geii.  xxi,  32;  Ex.  m,  8.—  i°  Une 
terre  cuhivée,  un  champ,  comme  nous  disons  en 
français  :  une  pièce  de  terre  ;  je  vais  visiter  nus  terres, 
Gen.  xxiii,  15;  Ex.  xxiii,  10.—.^°  Le  sol,  la  suiface 
de  la  terre,  comme  en  français  dans  celte  phrase  : 
tomber  par  terre;  humus,  Gen.  xxxiii,  3;  xxwii, 
10. — 6*  Enfin,  un  des  quatre  éléments  reconnus  par 
les  anciens,  Ps.  xii,  7. — Le  pluriel  niï^N  se  dit  par- 
liculièrement  des  terres  des  païens.  Il  Par.  xiii,  9; 
xvn,  10;  Ez.  v,  6;  xi,  17,  eic.  Quant  à  l'éiyniologie 
de  ce  mot,  les  uns  le  font  dériver  de  îi!S~\,  vouloir, 
désirer,  parce  que,  diseni-ils,  la  terre  souhaite  tou- 
jours de  porter  des  fruits  ;  d'autres  lui  d(jr)nent  une 
origine  plus  philosophique  :  ils  le  tirent  de  yn  ,  qui 
veut  dire  courir,  ei  peut-être  tourner.  Ainsi  la  lerre 
porterait  dans  son  nom  même  les  preuves  authen- 
tiques de  la  connaissance  qu'avaient  les  anciens  Hé- 
breux du  véritable  système  solaire.  Pour  nous,  nous 
croyons  que  toutes  ces  étymologies  sont  plus  ingé- 
nieuses que  vraies,  et  que  ce  moi,  (ju'on  voudrait 
rattacher  à  une  racine  antérieure,  est  lui-même  anté- 
rieur à  toute  racine.  — {)wn  qu'il  en  soit,  il  a  pa^sé 
dans  plusieurs  de  nos  langues  ind(i-i;eruianiqnes: 
sanscrit,  dAara  ;  pehiev.  ar(a,  d'où  s'est  fait  (eira, 
terre;  gotli.  uirllia  ;  ancien  norwég.  jœrd;  anc. 
suéd.  ert/«i;  angl.-saxon  eordha;  anc.  haut  allem. 
crda;  anc.  Ir.  irthe  ;  àugl.  eartlt;  suiss.,  dan.;ord; 
noHV.  allem.  Erde;  grec  î'pix. 

p"lX,  NpHK.chald.  comme  NVnN,  dont  il  ne  diffère 
que  par  le  changement  du  V  en  p  ;  terre,  Jer.  x,  11. 

-nN  (arar),  fut.  IN' exécrer,  maudire,  Nomb.  xxii, 
0;  Mal.  Il,  2;  Jug.  v,  23.  Ce  verbe  adouci  devient 
rhu,  qui  a  le  même  sens.  —  Niplial,  être  exécré, 
Mal.  m,  9.  —  Put  -nu.  —  1»  Exécrer,  Gen.  v,  29. 
—  2"  Enfanter  l'exécration,  Nomb.  v,  22.  —  Hôpital, 
être  exécré,  Nomb.  xxii,  (i. 

n-iN.  Voyez  mn. 

■QTIN  (ararai),non)  propre  d'un  pays  situé  vers  le 
milieu  de  l'Arménie,  entre  l'Araxe  et  les  lacs  Waii 
cl  Orniia,  etijui  a  conservé  encore  parmi  les  Armé- 
niens la  même  dénomination,  Il  Itols  xix,  57;  Is. 
xxxvii,  38.  C'est  dans  ces  montagnes  que  l'arche  do 
Nié  s'arrêia  après  le  déluge,  Gen.  viii,  4. 

U?~IN(anisf),  racine  inusitéeau  kat.  Elle  signifie  pro- 
bablement comme  tins,  qui  parait  être  son  homo- 
gène, élever,  bâtir,  fonder.  Mais  parce  que  le  ma- 
riage est  la  cause  première  du  fondement  de  la  la- 
MiiUe,  et  par  suite  de  la  sociéié,  le  même  mot,  selon 
DiCTIONJIAinE  DE  PHILOC.   SACKÉE.   IV. 


V}H  S86 

sa  ponctuation,  signifie  couche,  lit  conjugal,  époux, 
épouse.  Celle  dernière  signification  est  devenue  \er- 
baie;  et  Wnx  au  piW  veut  dire  proprement  prendre 
pour  femme,  épouser,  Deut.  xx,  7  ;  Os.  ii,  21,  22;  II 
Sam.  m,  14.— Pi/fl/,  îi'-iK,  se  marier,  être  épousée, 
Ex.  XMj,  15;  Deui.  xxii,  28. 

©nN  {arcisch).  Ce  verbe,  dont  nous  ferions  volon- 
tiers la  racine  du  précédent,  sisnilie  en  arabe  désirer, 
convoiter,  avoir  de  la  concupiscence.  Celle  signifi- 
cation, en  elTel,  n'est  que  le  principe  de  celle  que 
nous  avons  donnée  au  verbe  TS^ti-  Car  dans  les  pre- 
miers âges,  alors  que  la  fortune,  le  rang,  les  conve- 
nances sociales  n'éiaient  point  encore  consuliés  dans 
les  alliances,  celui  qui  désirait  s'unir  à  nue  femme, 
l'épousait  aussiîôt,  et  légitimait  ainsi  ses  désirs;  on 
peut  donc  avec  raison  exprimer  le  mariage ,  par  le 
mot  qni  exprime  sa  cause,  et  dire  :  il  désire  une 
femme,  pour  :  il  l'épouse. 

DUnN  (areschetlt),  fém.  désir,  cupidilé,  convoitise, 
Ps.  XXI,  5. 

NnaJ'iTnrnN  ,  (arlahhscliaschta) ,  Esdr.  iv  ,  8  ; 
grec,  'ApTalép^nç;  arménien,  Artascliir  per.-an  mo- 
derne, Ardesckir,  Arlaxerxès,  nom  propre  de  plu- 
sieurs rois  de  Perse.  Il  se  compose  de  art,  fort, 
courageux,  et  ^Twn,  qui  signifie  roi ,  homme  de 
guerre. 

nt^N*  (asçar),  racine  inusitée;  probablement  comme 
-OU,  lier. 

S.\"1C'N  (asçarel),  quem  Deus  obligavit  volo  ;  nom 
propre,  1  Par.  iv,  16. 

Sn'ICN  (asçriel),  votum  Dei;  nom  propre  mascu- 
lin ,  Nomb.  XXVI,  51;  Jns.  xvii,  2;  J  Par.  vu,  li. 

UJN  (esch),  le  feu  en  général;  en  particulier: 
r  le  feu  de  Dieu,  c'est-à-dire,  les  éclairs,  I  Rois 
XVIII,  38;  II  Rois  i,  10,  12;  Job  i,  16.  Il  se  prend 
aussi  par  niétaphore  pour  la  fureur,  Deiil.  xxxii,  22. 
C'est  dans  le  même  sens  que  Virgile  a  dit  d'Enée  : 

Exarsere  ignés  animo,  subit  ira. 

(Enéid.  ii,  573.) 

Dureste,  celte  figure  est  tellement  naturelle  <|u'elle  se 
retrouve  dans  toutes  les  langues  chez  lesquelles  la  co- 
lère estcompaiée  à  un  feu  dévorant,  qiiiilélriiil  et  con- 
sume tout.  Il  en  est  de  même  des  expressions  suivan- 
tes.—  2*  La  guerre  est  eiicore.lé^ignée  par  ce  mot.  On 
diienliébrcu, allumer  lefeu,t:'K  mp,  .Is.  l.  11,  pour 
signifier,  exciler  la  guerre. — 3"  Le  feu  exprime  loiile 
espèce  de  malheur,  quelle  qu'en  soit  la  victime.  Job 
XV,  31;  XX,  26,  etc.,  Is.  i,  31,  etc.  —  4°  L'ardeur  du 
soleil,  Joël  l,  19,  20  :  nous  disons  les  feux  dit  so- 
leil.—  .')"  La  splendeur,  l'ét  lai  des  armes  polies,  Ez. 
xxviii,  14, 16  :  Siaiius  a  dit  dans  sa  Ti  ébaïde  ii,  276  : 

Arcano  floreules  ignés  niaragdi , 
et  un   de  nos  poëies: 

Do  son  écn  d'argent  jaillissaient  mille  feux  ! 
—  Quanl  ,i  l'élymologie,  ce  mol  n'en  a  point;  et  dniC 
èlrc  ronsiiléré  comme  l'rimilif.  Le  feu  éi.ml  un  des 
éléments  les  plus  essentiels  aux  besoins  de  l'homme, 
l'idée  du  feu  a  dû  être  une  des  premières  qu'il  aiiac- 
ipiises  ,  et  par  conséquent  aussi  le  lermo  qui  le  dé- 
lit 


687 

signe  dans  le  langage.  Du  reste,  il  est  probable  que 
l'espèce  de  silûrinanl  que  produit  l'aciivilé  des  flam- 
mes, a  servi  de  type  à  la  formaiion  de  ce  mot.  — 
U^N  a  de  grands  rapports  phoniques  avec  ~i1N,  la 
lumière;  et  de  fait  il  en  doit  êire  ainsi.  Le  feu  et  la 
liiinièresont  tellement  unis  ensemble  que  l'un  n'appa- 
raît jamais  sans  l'autre;  et  l'on  sait,  d'après  les  ré- 
sulals  inconieslablcs  des  expériences  modernes, 
que  le  même  fluide,  le  fluide  éleciro- magnétique, 
produit  seul  ces  deux  phénomènos.  Les  deux  mots 
devaient  donc  eue  rapproiliés  dans  la  langue  pri- 
mitive, comme  les  objets  qu'ils  désignent  le  sont 
d.ins  la  nature;  je  dis  plus,  U^x  et  m«  ne  sont  sans 
doute  que  les  deux  modifications  d'un  même  radical, 
{hanor,  Uanos,  etc.)  comme  le  feu  et  la  lumière  ne 
sont  que  deux  manireslalions  différentes  d'un  même 
agent.  —  Considéré  comme  racine,  li'N  est  sans  douie 
une  des  plus  fécondes.  Tous  les  mnls  qui  d  uis  les 
autres  langues  expriment  le  feu,  la  lumière,  la  lilan- 
cbeur,  les  passions,  un  senlimeni  vif,  la  consomption, 
la  cendre,  la  rougeur,  et  généralement  quelques  pro- 
priétés du  feu  au  propre  et  au  figqré,  empruntent  à 
ce  radical  unique  leur  forme  et  leur  signification.  Il 
serait  sans  doute  trop  long  de  les  énumérer  tous; 
nous  ne  citerons  que  les  principaux  :  arabe,  ilicau, 
b'eiiflammer,  isaia,  briller;  csa,  est,  esta  en  chald. 
syr.,  éthiop.,  feu,  cb;ileur;  escU  samar.  lièvre;  aies, 
feu,  foyer  en  turc;  ias,  été,  issy,  chaud.  Pers.  ateih, 
tes,  feu,  clialetir,  t'si,  lôti, —  Celtique  tes,  clialeur  du 
soleil;  aez,  vapeur,  chaude;  ctlian,  bouillant;  sych, 
brûlé  en  esclavun.  Gall.  siiclm,  siccus,  ias,  ardeur. — 
Allem.  Iteiss,  brûlant;  Esse,  cheminée;  Essij,  vinai- 
gre; Sonne,  soleil,  angl.  suit,  etc.,  etc. —  Grec,  Çsu, 
bouillir;  Çùôof,  bière;  Çr,)Lo;,zèle;  éVtia,  foyer;  oÇu, 
sentir, fermenter;  ôa-cs,yeux;  eÙM,60f, encens;  aîâ<a, 
biûler,  etc. —  Latin  asso,  cuire;  uro,  usius,  brûlé; 
œstuo,  bouillonner;  loitus,  rôti;  testa,  vesta,  feu; 
esse,  manger,  elc. 

tt'N  {etçk),  KU^.s*  (iicha)  cb.'ild.  id.,  Dan.  vu,  .11. 

ty«  {isch)  comme  tt?'.  Ce  mol  exprime  l'existence 
sans  distinction  de  nombre  et  de  personnes;  ilsigni- 
lie  donc  également  il  est,  ils  sont;  je  suis,  vous 
êtes,  etc..  Il  Sam.  xiv,  19;  Mith.  vi,  10.  Quant  à  son 
origine,  il  est  très-difficile  de  la  déterminer.  Nous 
allons  chercher  à  le  f^i^e  en  peu  de  mots,  dans  l'es- 
pérance de  jeter  quelque  jour  sur  une  matière  qui 
appartient  sans  duuie  à  la  philosophie  du  langage. 
Nous  avons  dit,  en  parlant  du  pronom  de  la  première 
personne,  que  les  voyelles  représentent  l'existence, 
puisqu'elles  ne  peuvent  se  pidduirc  que  par  aspira- 
tion ou  respiration;  nous  devons  ajouter  ici  que 
d'ordinaire  un  certain  sifflement  accompagne  ces 
deux  maiiifestaiioiis  de  la  vie  animale,  et  semble  les 
compléter;  voilà  pouri|uoi  dans  le  pronom  de  la  pre- 
mière personne  de  la  plupart  des  langues,  s'est  in- 
troduite une  aspir.ition  (dus  ou  moins  forte,  qui  n'est 
autre  chose  qu'une  espèce  de  sifflement  gullnral. 
Voye»  UN.  Or,  Il  l^e^l  pas  contraire  à  ranalogie,  île 
eroirc  que  le  divin  auiciu'  do  la  langue  première  ail 


DICTI0iNN.\1RE;  de  la  langue  sainte.  58d 

choisi  pour  exprimer  l'exisieneo  pur«  'es  mêmes élé^ 

menls  que  pour  exprimer  rexislence  en  acte,  et  que 
ll';>',  U"  veut  dire  ilre  existant,  comme  l'allem.  «c/i 
signifie  être  parlant,  je.  Cette  origine,  très-pliiloso- 
pliique  du  reste,  a  l'immense  avantage   de  devoir 
tout  à  la  nature  et  rien  à  l'.irbitraire;  or,  dans  la  for- 
mation des  langues,  et  surtout  de  la  langue  primitive, 
:  a  nature  a  tout  fait;  et  ce  n'est  que  plus  lard  que 
l'homme  défigura  ce  bel  ouvrage.  C'est  donc  s'appro- 
cher de  la  vérité  que  de  s'approcher  de  la  nature. 
—  Quoi  qu'il  en  soit,  le  mot  hébreu  tt'j^  se  retrouve 
conune  élément  essentiel  dans  les  verbes  substantifs 
de  nos  langues,  qui  n'ont  fait  qu'y  ajouter  un  pro- 
nom, pour  en  déterminer  mieux,  ce  semble,  la  signi- 
fication: sanscrit  as-mi,  as-si,  as-ti;  zend.  a^le,  as- 
c/ili;  grec '£t-/it,  l'fifii  pour  ia-fti;  sty-tn,  éV  ti  ;  lat. 
sum  pour  jssum,  es,  est,  esse;  goth.   im  pour  is-m, 
is,ist,si-jum,  si-jutli,  sind;  pra;t.,i'as;  plur. ,  t'esimi ; 
aiic.  iiorw.,  vera  \iOut  veza;  angl.-sax.,  w»an  ;  anc. 
suéJ.,  anc.  haut  allem.,  U)esan;anc.  (t.,  wesa;  angl. 
was;  suiss.,  vœre;  dan.,  vœre;  hnll.,  nouv.  allem., 
wesen,  etc.  De  ces  langues  les  unes  ont  ajouté  une 
aspiration  initiale,  s,  v,  u),  les  autres  oui  changé, 
suivant  leur  besoin,  la  sifflante  en  son  homogène  r; 
mais  il  est  manifeste  que  dans  toutes  le  type  primitif 
apparaît,  et  que  c'est  lui,  et  lui  seul  qui  donne  à 
tous  ces  verbes  l'existence  et  la  vie. 

i:'t<  (osc/i),  plur.  J'ur.s",  cliald.  de  i:t:?.s',  fondement, 
Esdr.  iv,  12;  v,  17. 

'2XI)ii  {ascliab),  racine  inusitée.  En  arabe,  mêler, 
penser,  réfléchir,  parce  que  dans  ces  opérations 
l'esprit  semble  mêler  plusieurs  idées  ensemble  pour 
en  faire  jaillir  la  plus  lumineUîC. 

HtwN  (a!>clibel) ,  sentence  de  Dieu  ;  n.  pr.  d'un  des 
fils  de  Benjamin,  Gen.  xlvi,  21;  I  Par.  vni ,  1. 

]2CK  (esclibau)  comme  paur,"  ,  n.  pr.  m.,  Gen. 
ïxxvi,  26. 

VaC'X  (asclibea),  j'atteste;  n.  pr.  m.,  I  Par.  iv,  21. 
,y3."il'.S  (eschbaat) ,  n.  pr.  du  fils  de  Saiil.    Wyei 

TwN  {aschad),  racine  inusitée;  chalJ.  cl  syr.,  ré- 
pandre. 

lîi'N  (esched),  m.,  cffLision,  Nonib.  ïm,  IS. 

mC'N  (aschedah),  effusion;  le  lieu  d'épanchcmeni; 
je  pied  d'une  montagne,  d'une  colline,  Jos.x,-iO;  Ml,  8. 

inU'N  (aschdod),  lieu  fortifié  ;  n.  pr.  d'une  des  cinq 
villesprincipales  desPhilisiins.  1,11e  éiaitsiiuéc  surles 
frontières  de  l'Egypte  et  de  la  Palestine,  Jos.  xi,  22; 
3iv,  16;  1  Sam.  v,  1.  On  trouve  au  niênie  cndroii  un 
petit  village  qui  porte  encore  le  nom  à'Esdud  ou 
Aizoud  par  transpusilion. 

ÎTON  (asihuli),  racine  inusilée;  en  arabe,  soutenir; 
pris  métaphori(picmcnt,  consoler,  médicamenler. 

ntl'X  (eschscltah),  léui.  connue  ïi'K,  feu,  Jér.  vi,  29. 

nC'N  (iscAsc/it'/i),  m.  sacrifice,  ainsi  appelédu  feiiqui 
le  consume  :  c'eil  ain.-i  qu'en  grec  tti/oz  vient  de  -nvp. 

nii'N  pour  mCJN,  fém.  de  CJ!<.  Il  signifie  naturelle- 
ment imc  femme,  de  queli|uc  âge,  de  quelque  rondi- 
linn qu'elle  soit,  C;ant.i,8;  v,  y;Gcn.  xxxi,55.  Maisco 


589  ijCN 

mut  désigne  (ilus  particulièieiiienl  la  femelle  par  op- 
poiiiion  au  mâle,  Gen.  vu,  2,  par  con>é(iiieni,  l'é- 
BguSP  par  opposilion  à  soi'  mnii;  wr  la  ilifl'éience 
tics  sexes  est  le  fondcmenidii  iiiari;ige,  Gen.  xxiv,  3; 
mais  papcp  gue  \at  femme  esl  mtturelIgmP'iV  P.1"S  fai- 
ble, moins  habilû  que  l'homme,  <iii  appelle  ainsi 
celui  inii  par  sa  làclielé,  s;i  moUe-se,  etc.,  dément  sa 
nolilp  çondiljpît.  Celle  flgnre  es(  de  idutos  les  lan- 
gues. Homère  a  dit  ;  '^x"'^'»  pJz  âi  AxKioj.  U.  ?l\', 
16;  m,  I?;  Jpr-  h\^  50-  —  Coiiime  V^  ppur  le  mas- 
culin, (TwN  signifie,  au  féminin,  aliera ,  unaqucvque , 
(liuvlibef,  Ex.  m  ,  22;  Am.  iv,  3. 

n'WJî;.  Voyez  n'tt'N. 

yxSi^  {esclioun).  Ce  mol  ne  se  lit  qu'une  seule  fois, 
Prov.  XX,  20;  il  signifie  léncbres,  (aligo. 

TCn  ou  [asclwiir)  :  \"  les  p:is  ,  les  déniarelies, 
Prpv.  XIV,  15.  —2»  Comme  -ili'NH,  c'csl  une  espèce 
de  cèdre,  Ez.  xxyii ,  6. 

nVwi^  f^Qichscliour)  :  1°  pns,  démarches,  Job  xxxi, 
7.—  2°  11.  pr-,  l'Assyrie,  Is.  xix,  25,  elc.  Ce  vaste 
pays  s'étpndail  primilivemiînl  entre  le  Tigre,  l'Armé- 
nie, la  Snzjane  et  l\  Médie,  Geii.  x,  10-12;  formée 
plus  lard  en  royaume,  elle  einbrassa  encore  la  Baby- 
lo4ie  et  la  Mésopotamie. 

>")X'iî  [aiichoun) ,  dénomination  sous  laquelle  on 
désigiif  une  iribu  Arabe,  Gen.  xxv,  3. 

"nn\l'^î  {9,s':l',(tMur)  deintt'»  ""ir,  cou,leur  noire;  n. 
pr.  m.,  1  Par.  ii,  24. 

n'vN"  {asi-liiçili),  de  nija,  soutien,  colonne,  fonde- 
ment, Jcr.  L,  15. 

Ni2''wN  lascldma),  11  lîols  xvii,  50,  nom  propre  d'une 
idole  ai(o,iée  chez  les  Ématliéeiis.  L'origine  en  est 
fort  douteuse  :  p^ul-élre  éliiil-elle  la  ûgyr^  symboli- 
que du  ciel;  et,  defaii,  le  persan  astimaii,  zend.  us- 
masd  signifie  le  ciel. 

m'ÇN,  Voijez  n-TÇ?,N'. 

t^'UTN  {aschiick)  deC'DNS  m.,  fondement.  Ce  mot 
ne  se  Jrptive  epijiloyé  qu'au  pluriel  C'il?''.:fN  pour  dé- 
signer les  ruines  d'uji  édifice,  parce  que  d'un  édifice 
ruiné  il  ne  rcsie  plus  que  les  fondements,  Is.  xvi ,  7. 

nu»tt»,s(rtsc/i;sc/ia/i),  friandises,  gùleaufaitde  beurre 
et  de  miel,  H  Saui.  vi,  19;  1  Par.  çvi,  5.  La  racine 
est  U?U'N,  fouler,  pa^ce  que  ces  gâteaux  ou  pains 
étaient  plais,  et  qu'on  y  mêlait  souvent  des  ligues  ou 
des  raisins  secs  qu'on  pres>ait  furtemcpl  pupr  kur 
donper  une  (i^ure  régulière. 

7C.S  (cichccli),  m.,  leslicules,  Lcv.  xxi,  20,  de 
nzV,  montrer,  altesicr,  comme  iC'th-ulus  de  les'.an. 

^SZ'H{cidicet),  deSrclicr.  1"  L'ne  grappe,  cl, 
par  m«'"»y"iie,  les  fruits  ou  les  llcursqui  se  grou- 
pc\f^t,  en  affcclanl  la  l'orme  d'une  grappe,  Gant,  vu , 
8;  I,  U;  Gcp.  xi.,  10;Mich.  vu,  1,  elc.  —  2°  INom 
propre  d'uue  vallée  célèbre  par  l'excellence  de  ses 
vignes,  t»lopi>.  xiii ,  25,  elc.  ;  c'est  aussi  le  nom  d'un 
hoivs^e,  Qep.  xiv,  15. 

t«a?iS  (a5c/.i/«ru),  nçjii  propia  d'un  pays  voisin 
de  l'Arménie,  Gcji.  x,  5;  Jér.  i.i,  27. 

Tpitfx  ('•silic(ir)  pour  nx',  don,  récompense,  Ez. 
xxvii,  15;  Ps.  LXMi,  10, 


1i'><  .'i90 

*'")»!?«  {aschal),  racine  inusitée.  Ep  arabe,  pousser 
de  profondes  racines. 

Htt'K  (esc/ie/),  le  tamarin,  espèce  d'arbrisseau 
a>£ez  fréquent  en  Orient ,  1  Sam.  xxti ,  G  ;  l  Par.  x  , 
V-2,  généralement  loui  arbre  qui  pogssç  de  profondes 
racines,  Gen.  XXI,  55. 

Cil'N  {fiscliam)  et  CWH  {asclicm),  fut.  at:?,xi  (iec: 
scham).  Le  sens  propre  de  ce  verbe  parait  èlre  :  mar 
cher  avec  négligence  ,  être  négligoni  :  de  là  ,  par  ui  e 
conséquence  facile  à  comprendre  :  4°  eomuieura 
un  délit,  Lev.  iv,  13,  22,  27  ;  Jer.  l,  7,  elc.  —2"  Èiro 
puni,  recevoir  la  peine  de  ce  délit.  P.-.  xxxiv,  23, 
23;  Is.  XXIV,  6;  Jer.  11,  5.  —  5°  Périr,  ôire  dév;'.slé, 
siiile  de  la  signilicaiiou  précédeule,  Ez.  vi ,  0.  — 
Niplial,  être  puni,  périr,  Joël  i,  18.  —  Uiphil,  châ- 
tier, punir,  Ps.  V,  11.  Remaniuons  que  ce  verbe, 
comme  ses  dérivés,  s'applique  s|écialeme(U  auç 
faqies  commises  contre  la  loi,  et  aux  peines  que  cello 
mèuie  loi  inQigeait  aux  coupables. 

zaUTN  {ascliam),  proprement  un  dé  il,  Gen.  xjvi, 
10,  et  de  là,  par  métonymie  :  1°  l'ii.slrument  du  dé- 
lit, Nomb.  V,  7,  8.  —  2°  Le  s:icrilice  pour  le  délit  qui 
se  distinguait  par  des  cérémonies  différentes  du  sa-, 
crifice  pour  le  péché,  comme  on  pi;ut  le  voir  dans 
une  foule  de  passages  du  Lévitique,  v,  1-20;  vi,  1-7; 
VU,  1  -7,  etc. 

EDIi'N  (aschem) ,  m.,  a'djeciif  verbal,  délinquant, 
coupable,  Gen.,  xlii,  21;  U  Sam.  xiv,  15.  —  2"  Celui 
qui  offre  un  sacrifice  peur  le  délit,  Esdr.  x,  10. 

noU/i*  {aichmali).  C'est  pro(irement  l'infinilif  du 
verbe  D'ti'N,  Lev.  v,  26.  Il  sigulûe  encore,  ainsi  que 
les  mots  précédents  :  1°  faute,  délit,  1  Par.  xxi,  3; 
Il  Par.  XXIV,  18.  —  2°  Le  sacriQce  pour  le  délit, 
Lev,  V,  24. 

D'iJDU^N  {aschmannim)  pour  aiyOTS,  les  graisses; 
il  s'applique  à  la  fertilité  des  campagnes,  Is.  Lix,  10. 
Quelques  commenlateurs  le  traduisent  par  lénéhns, 
mais  nous  préférons  le  premier  sens. 

^^Q'.^/^!,  miOtt-'N  (asclimourak)  de  "iD'iy,  garder, 
D«7/e);  une  veille  :  avant  la  capiiviié  do  Babylone,  la 
nuit  chez  les  Hébreux  était  divisée  en  trois  veilles. 
La  première  ,  qui  est  appelée,  dans  les  Lamenlatioiis 
de  Jéiémie,  11,  19,  commencement  des  veilles,  était 
comprise  entre  le  couclicr  du  soleil  l't  le  niilicu  de  la 
nuit;  la  seconde,  ou  veille  de  mimiil,  Jng.  vu,  19, 
durait  jusqu'au  chant  du  coq  ;  la  troisiènu! ,  ou  veille 
du  malin  ,  Ex.  xiv,  2-4,  depuis  le  cliant  du  coq  jus- 
qu'au lever  du  soleil.  Il  est  assez  vraisend)lable  (juc 
les  veilles  que  faisaient  les  léviles  d.ins  le  labcrnaclc 
cl  dans  le  temple,  furent  l'origine  de  ces  divisions  de 
la  nuit.  Mais  du  temps  de  Jésus-Chrisl,  les  Juifs,  ù 
l'instar  des  Romains,  partageaient  la  nuit  en  (iiialit 
veilles,  de  trois  heures  chacune,  commençant  au 
coucher  du  soleil ,  vers  les  six  heures  du  soir,  et  fi- 
nissant à  son  lever,  vers  les  six  heures  du  malin , 
Marc  XI,  19;  Matlli.xxv,  6;  Maïc  xiii,55;  Joan.  viii,  2. 

TtyN  (««f/mii),  racine  inusitée.  Dans  les  langues 
voisines  elle,  piraîl  signi(l''j' être  dur,  fort,  solide; 
nous  croirions  [iluiôi  que  le  sens  [irimilif  est  ;  (ne 


591 


DICTIONNAIUE  DE  LA   LANGUE  SAINTE. 


sn 


dense,  de  là,  éire  solide,  être  obscur  el  lénébreux. 
\oyez  ]rCii- 

3JwN  (i'5c/iiin())  de  ZIw.  grille,  Ireillage  doiil  les 
anciens  se  servaient  pour  fermer  les  baies  de  fenê- 
tres, Jiig.  V,  28;  Prov.  vu,  6. 

"JiTX  (asclinali),  fort,  robuste;  nom  propre  de  deux 
villes  dans  la  iribu  d'Isr.iél,  Jos.  ïv,  33,  iô. 

ÏVil'N  (esclian),  soutien;  nom  propre  d'une  ville  de 
la  tribu  de  ,iuda,  Jos.  xv,  bi. 

nUN  (aschaph),  racine  inusiiée.  Elle  a  dû  signifier 
propremeni,  couvrir,  cacher,  user  de  mystère;  de  là, 
se  sei  vir  de  moyens  occultes  pour  arriver  à  une  fin 
quelconque,  enclinuitT. 

ï]U?N  {asclischaph),  endianleur,  magicien;  celui 
qui  se  sert  de  moyens  occultes,  Dan.  ii,  10,  27. 

nSw.X  {aichpah),  de  la  mên.e  racine  que  le  piécé- 
dent;  mais  par  une  ap|ilicilion  dilTércnie  de  la  si- 
gnification radicale,  carquois  dans  lequel  on  cache 
lesQèches,  Is.  xxii,  6;  Jér.  v,  Itj;  Ps.  cvLvii,  i.;  Job 
xixu  ,  -23.  Les  fils  du  caïqu^'is,  Filii  pharetrcE ,  La- 
nieni.  m.  15,  expression  poétique  pnur  désguer  les 
flèclies.  Par  une  ligure  plus  vraie  sans  doute  Horace 
a  dit  :  Gravida  sayiilis  pharetia. 

"SwX  ("ic/ip'iioî),  n.  pr.  d'un  eunuque  de  la  cour 
le  Naliui  hiidouosor,  Dan.  i,  5.  Quelques  auteurs  fimt 
(fériver  ce  nom  d'un  nn.t  per^an,  et  d'un  autre  mot 
sanscrit.  Cette  éiyniologie  ne  nous  semble  pas  !ieu- 
reuse,  et  nous  nous  élouuons  que  M.  Dr.icli  ,  ce  sa- 
vant d'aïUenis  si  reconiuiandable  par  ses  lumières  et 
sa  science,  se  soit  abusé  au  point  d'embrasser  le 
même  sentiment.  Qucrupie  le  sanscrit  et  le  persan 
aient  de  grands  rapports  entre  eux,  cependant  ce 
sont  diiix  langues  piulaiiement  distinctes  et  qu'il 
n'est  pas  permis  de  coufomlre;  or,  c'est  en  effei  les 
confondre  que  de  supposer  qu'un  mot  ait  pni.-é  dans 
l'une  et  dans  l'autre  les  éléments  qui  le  composent. 
Il  serait  trop  facile  d'expliquer  tous  les  mots  dilficiles 
si  r»ii  pouvait  ain-i  recourir  àditféients  lai. gages  où 
souvent  par  un  pur  effet  du  basanl  quelque  partie  de 
ce  mol  se  rencontre.  La  sc;ence  éiymologique  ne  se- 
rait plus  qu'un  amas  d'érudition  mal  digérée  el  sans 
logique,  et  le  bon  sens,  qui  a  procédé  à  la  formation 
des  langues,  en  serait  banni  pour  jamais. 

(.\oja.)On  sail(|u'eii  France  les  lioiiimes  véritable- 
ment insiruiis  ne  se  lassent  puinl  de  s'élever  contre 
celabus  du  néologisme  qui  enfante  ainsi  de  ces  termes 
liybri.les  dans  lesquels  deux  raees  disparates  seni- 
lileiu  hurler  d'cfiroj  en  se  voyant  accouplées,  comme 
seinvmètre  ,  pour  séqnanon  élie  ;  sonomètre  ,  pour 
cclionièire;  évaporoniètre,  pour  almidon  ètte;  p/iy- 
siomitrace  ,  pour  pliysiononiograplie ,  etc.  Creyons 
que  les  anciens,  qui  n'a\aieiit  p'int  pour  la  nouveau- 
lé  ramdiir  ••llVénc  de  nos  peuples  moderne-,  avaient 
g.irde  de  faire  conli  acier  aux  r.icines  liétérogèues  ces 
liymens  illicites,  et  n'allons  point,  pour  ne  pas 
avouer  ingénument  notre  ignorance,  recourir  à  un 
moyen  condannié  par  tous  les  vrai-,  savants. 

^Z\!!H  {eichpar).  Ce  mot,  qui  est  trè^i-obseur,  ne  se 


tiouve  que  deux  fois  dans  l'Ecriture,  Il  Sam.  vi,  19; 
1  Par.  XVI,  3.  11  signifie  trés-probabemeiit  une  me- 
sure, une  portion  déterminée  de  quelque  chose,  de  la 
racine  ~ï:c  "SD. 

rSCN  {aschpolli),  ni.  fumier,  excrément.  La  racine 
est  r£U?,  qui  outre  ses  autres  sens  signifie  encore 
accuiiiiiler,  Neh.  ii ,  13;  I  Sam.  il,  8;  Ps.  cxiii,  7, 
a  moins  que,  coiisidérani  ce  mot  comme  un  pluriel 
féminin,  on  le  fasse  venir  de  siCN. 

îlSpU'N  {iischk'ton),  de  SpU?,  migration  ;  nom  prop. 
d'une  ville  maritime  des  Pliilistins  qui  fut  détruite  par 
Saladin  au  temps  des  croisades,  Jog.  i,  18;  I  Sam.  vi, 
17;  IlSain.  I,  20.  On  voit  encore  aujourd'hui  à  la 
place  de  l'ancienne  Ascalon  un  petit  village  qui 
porte  le  même  nom  et  où  l'on  trouve  d'assez  belles 
ruines. 

TwN  {asclier)  OU  nC'N  (aschar)  :  1°  s'avancer  en 
droite  ligne,  Prov.  ix,  6;  et  par  une  figure  très-na- 
turelle, —  2°  n'avoir  aucun  obstacle  dans  sa  route, 
réussir,  être  heureux.  Les  homogènes  de  ce  verbe 
sont  — c',  -C;  et  -C"*.  —  Piel  :  V  conduire  en 
ligne  droite,  Prov.  xxiii,  19;  Is.  i,  17. —  2°  Dans 
uu  sens  intransitif,  s'avancer,  rncedere,  Prov.  iv,  H. 
—  3*  Proclamer  heureux,  Gen.  xxx  ,  15;  Ps.  Lxsii, 
17  ;  Prov.  xxxi,  28  ;  Canl.  vi,  9,  etc.  —  Puai  nCN  et 
~C!N  :  1"  èire  conduit,  Is.  ix,  15. —  2°  Etre  rendu 
heureux,  Ps.xli,  3;  Prov.  m,  18.  —  Remarquons  en 
finissant  cet  article  qui  ne  demande  point  d'ailleurs 
de  longs  éelaircissements,  que  ce  verbe  paraît  s'être 
api  liqiié  priiiiilivemenl  à  l'action  de  se  lenir  droit. 
L'iiomuie  qui  se  relève  lémoigiie  en  effet  par  cet  acte 
qu'il  va  se  mettre  en  mouvement,  el  commencer  sa 
route  ;  et  de  là  les  divers  sens  que  nous  avons  donnés 
plus  haut. 

~"il'N  (asclier),  heureux;  n.  pr., —  !•  d'un  des  fils 
de  J.KOli,  Gen.  xxx.  13,  chez  de  la  tribu  d'.Asserdont 
les  possessions  s'étend. lieul  vers  le  nord  de  la  terre 
sainte.  — 2*  D'une  ville  située  à  Torient  de  Sicliem , 
Jos.  XVII,  7. 

"15ÏN.  Ce  mot  est  avant  tout  pronom  relatif:  la' 
grammaire  indique  dans  la  syntaxe  les  différentes 
manières  dont  il  se  construit  ;  nous  dirons  seulement 
ici  que  la  plupart  du  temps  il  n'est  dans  la  phrase 
(liruu  simple  signe  de  relation  qui  a  besoin  lui  même 
d'un  autre  pronom  pour  exprimer  le  genre,  le  nom- 
bre el  la  personne  du  mot  représenté;  ainsi  ib"iU,'K,à 
qui,  iz  TCN,  en  qm.M^-Q  ICN,  de  qui,  l;cSlU?N.  de 
qui  la  lanijue,  Deut.xxviii,  *9,  etc.,  où  l'on  voit  que 
c'est  principalement  ce  qui  arrive  quand  le  pronom 
re'aiifdoii  se  irouvcrà  nn  des  cas  obliques.  — Outre 
ce  rôle  qui  lui  est  propre,  le  mot  -iir.s"  reniplit  sou- 
vent celui  de  la  conjonction,  exemple  suivi  dans  la 
plupart  des  langues  où  généralement  le  même  mot 
c^t  relatif  et  conjonctif:  ainsi  syr.  n,  T;  elhiop.  T; 
grec  ôti  (ôti  de  oittiç)  ;  lai.  quod;  allein.  dass(daa); 
LOili.  tliatei;  aiigl.  Ihat ;  franc,  que,  etc.  —  Comme 
relatif  itt?N  signifie  :  1°  que,  ot<,  Ex.  xi,  7;  Eccl. 
vil,  29;  Estli.  m,  4;  Lcv.  v,  fi;  1  Rois  xxii ,  16;  Is. 
xxxviii,  7,  etc.— 2"  Afin  que,  Dent.  !v,  10-  Ruth.  m, 


5i)3  -1CK 

1;  Dan.  i,  8.—  3*  Parce  que,  Gen.  \\\,  18;  Jos.  iv, 
T,  Ole.  —i°  Si  condilioiiiiel,  Lev.  iv  ,  22;  Deul,  xi, 
27,  etc.  —  5°  Lorsque ,  ôts  ,  Deul.  xi ,  6  ;  I  Rois  viii, 
9,  elc.  —  6°  Où,  en  quel  lieu  ,  ov  pour  av  -WH  , 
N"Uib,  XXX,  15.  —  7°  Comme,  ôv  rpinrov,  I  Kois  viii, 
2i  ;  Jer.  xxviii,  22.  —  8°  -it\><  se  pl.ice  élégamuieut 
dans  le  second  membre  d'une  proposilion  avec  le 
même  sens  que  l'allem.  so,  ou  que  noire  mol  fran- 
çais alors  dans  celle  phrase:  Si  nous  étions  modestes, 
alors nousserionsesiimés,ttief!Ti  wirbesclieidenwœren, 
so  li'ûriten  (cir  Imlt  qcliiiden  wœren  :  par  ex.  Is.  viii, 

20  :  -inar  iS-^'t»  -ic?n  ntmais  tck'  "h  du,  s'ils 

n'avaient  point  parlé  ainsi,  alors  ils  n  auraient  pas  vu 
l'aurore.  —  9"  Enfin  il  a  plusieurs  autres  sens  qui  ne 
sont  que  le^  nuances  des  significalions  dont  nous  ve- 
niins  de  parler ,  et  que  pour  celte  raison  nous  nous 
abstenons  de  rapporter  ici,  I  Sam.  xv,  19;  Job  v,  5. 
Qiianl  à  rorigine  de  ce  mot,  quelques  savanis  l'ont 
vue  dans  na?K,  d'aulres  dansiDN.  Nous  croyons  avec 
Gesenius  qu'il  n'a  point  de  racine,  mais  qu'il  a  puisé 
dans  la  nalnre  même  ses  premiers  é'émenis  et  sa  si- 
gnificalinn.  Remarqunnsen  effet  que  la  forme  primi- 
tive de  ~wn  est  X3  qu'on  retrouve  encore  en  plus 
d'un  ciulrnil  de  1  Ecriture,  quoique  nous  devions 
avouer  qu'elle  n'apparaît  nulle  paît  dans  le  Peiita— 
lenque  de  Moïse,  soit  que  la  forme  complèle  ait  pré- 
valu, soit  pour  tout  autre  motif:  or,  celle  forme  mo- 
nograinniiiiiqne  n'est  que  la  nindilicalion  accidentelle 
d'une  aulie  qui  est  tolleiiienl  universelle  dans  les 
pronoms  relatifs  et  démonsiralirs  de  touies  les  lan- 
gues, qu'il  est  iiiiposs.ble  de  ne  point  croire  qu'elle 
n'ait  sa  source  dans  la  nalnre  même.  Ce  que  l'indiic- 
tinn  présuppose,  l'observation  nous  i'aiprend  d'une 
manière  inconteslable.  Si,  en  effet,  nous  examinons 
l'enfanl  (|ui  n'a  encore  pour  se  faire  cimiprendre  que 
des  sons  inarliculés,  nous  voyons  que  pnur  monirer 
les  objets  ou  exprimer  leurs  rapports ,  il  affecte  cer- 
taines lettres,  plus  ou  moins  aspirées,  plus  ou  moins 
siin.inies,  selon  le  perfectionnement  de  son  «rgane, 
mais  qui  présenient  loiij"urs  un  caraciére  commun 
jusque  dans  leur  plus  grande  difTérence  ;  ces  lettres 
sont  les  deniales  d,  t,  lli.  z,  Iv,  s,  scli  qui  sont  préci- 
sément les  mêmes  que  celles  qu'on  voit  reparaître 
dans  les  primoins  lelaiils  el  démoiistralif'.  de  tomes 
les  langues.  Donnons  quelques  exemples  :  NI,  H,  T, 
To;  goih.  (Ao,  ihe ,  lliei,  Iheei;  sanscrit  lad;  gotli. 
tliala,  ihaluh,  ihalhei;  angl.sax.  ihadei ,  (/i(E(;  ancien 
norv.  tliiit;  anc.  suéd.  //i«(;anc.  Ir.  ilict;  anc.  liant 
ail.  diiz;  angl.  ihal;  sniss.  dan.  del;  nouv.  allcm. 
das;  p,  -jT,  T>jvof  ;  DN,  «ùrof;  nt,  Tr,  Arab.  _y.i- 
j^i»-  !.=>-;  elli.  t;  sanscr.  sas  niasc. ,  sa  féiii.,  ce, 
cette;  golli.  sa  masc,  so  fém.;  anc.  norv.  sa  inasc, 
tu  léiii.  ;  angl.  sax.  se  masc,  seo  féni.;  allem.  angl. 
sie,  .site,  >o ;  hebr.  ttr,  m,  -|C« ,  NIH ,  K'H ,  >iû ,  ^  , 
Itic,  hœc,  hue;  p,  ^N,  nn  ;  Sn,  JI,  Sn,  hSn  le,  lu, 
let  ;  angl.  allem.  he;  suédois  œr;  allem.  er;  lai. 
is.  id.  etc.,  elc.  Tous  ces  exemples  el  bien  d'aulres 
q'ic  nous  pourrions  fournir  encore  prouvent  snlll- 
&.)inuiciil  la  vérité  que  nous  avoin  avancée  ilus  :,ant. 


m  594 

savoir  que  le  pronom  -W^,  tV,  n'a  pas  d'autre  ori- 
gine que  les  pronoms  relatifs  et  démonstralifs  parmi 
lesi|uels  nous  l'avons  fait  figurer. 

"yxaiescher),  de  "Hi'N,  bonheur,  félicilé.ll  s'emploie 
fréipiemiiienl  sons  la  forme  exclamaiive  on  ititer- 
jeciive,  coinine  :  Vlars  i~\ZH,  heureux  l'homme  !  0 
felicem  viriim  !  Ps.  i,  1  ;  Virgile  a  dit  : 

0  fortunatos  nimium,  sua  si  bona  norint, 
Agricolas  î 
Et  ailleurs  : 

0  terqoe  quaterque  bealus  ! 
El  Horace  : 

Beatus  ille  qui  procul  negotiis,  etc. 
Deul.  XXXIII,  29;  Prov.  xiv,  21  ;  Is.  xxxii,  20. 

Tii?X  {osilier),  id.,  Gen.  xxx,  15. 

hSniIT.S  {ascharelfih),  ercciits  ad  Deum;  n.  p.  d'un 
lévite  du  mmibre  des  niii--iciens,  I  Par.  xxv,  2. 

mC'N,  qnel(|uefois  rn^'^N  (nscherah),  Deul.  vu,  6; 
II  Par.  xxxiii,  3,  elc.  1"  Proprement  la  fonuiie, 
qui  était  adorée  sous  le  nom  de  la  déesse  Asiarlé, 
c'est-àdire,  éloile  de  Vénus  chez  les  Phéniciens  et 
les  Assyriens.  Ce  mot  s'applique  aussi  aux  statues, 
id'les  et  simulacres  de  celte  déesse.  —  2"  Les  bois 
sac«  es  qu'on  plantait  aux  environs  des  temples,  idoles 
et  simulacres  des  f.nix  dieux,  Ex.  xxxiv,  13;  Jug.  vi, 
23;  Il  Uois  xviii,  i. 

NairN  (ascharna),  chald.,  un  mur,  ainsi  appelé 
parce  qu'il  se  tient  droit,  Esdr.  v,  3. 

lyïK  {nscliascli),  racine  inusiiéc.  Le  sens  propre  da 
ce  verbe  p.aaii  avoir  élé  celui  de  fniler  aux  pieds, 
réduire  à  un  plus  petit  volume  en  pressant,  rendre 
plu«  dense,  elc.  Nous  retrouvons  en  effet  celle  signi- 
fication dans  le  dérivé  n'i'''wK.   Voyez  plus  haut. 

ntl'N",  état  construit  de  n'tN,  femme. 

^l^rC'H  (eschlaol),  inlinilif  liillipail  arabe  de  la 
racine  '~;nU?,  pétition,  demiinde;  n.  pr.  d'une  ville 
située  dans  la  tribu  de  Juda ,  Jos.  xv,  33;  Jng.  xiii, 
25. 

nnnffiN  {iscluaddow),  cliald.,  rébellion,  Esdr.  iv, 
15.  La  racine  est  Ti©  qui  en  Hilhpael  signifie  tra- 
mer, ourdir,  faire  des  efforts. 

7inU7X  {ischion)  de  nCN,  qui  concerne  réponse,  fé- 
minin; II.  pr.  d'hotnnie,  I  Par.  iv,  11,   12. 

"Qn'il'X  {esclit'muli),  ailleurs  VIGfl'i'N  (escht'moa), 
obéissance;  n.  pr.  d'une  ville  lévilique,  Jos.  xxi,  14; 
I  Sam.  xxx,  28;  1  Par.  iv,  17 ,  elc.  Elle  était  siiuée 
dans  la  tribu  de  Jiida. 

TMi  (  ih),  chald.  comme  l'hàbreu  niN,  signe,  mer- 
veille, portenlum.  Dan.  m,  52,  33.   La  racine  est 

ms. 

nx.  Foi/firinN,  ici. 

riN  («('"),  pron.  fém.  de  la  seconde  personne. 
Nous  en  parlerons  à  l'article  nni^,  dont  DK  n'est  que 
l'abrégé. 

riN  {eili).  Ce  mot  que  nous  avons  vu  déjà  figurer 
plus  haut  (  Voi/cx -iii'N),  est  en  effet  premièrement 
cl  avant  loul  un  pronom  démonstratif,  el  l'usage  de 
la  langue  ne  nous  le  dirait  pas,  que  déjà  la  dentale 
qui  le  compose  nous  le  ferait  soupçonner.  Mais  il  ap- 


593  DlCTlONNAmE   DE 

parait  conlmé  tel  dans  ^ÎUsieurs  passages  où  il  est 
impossible  dé  !e  mëfcoi\nallre,  Os.  x,  6;  Jos.  tu,  15  ; 
1  Sam.  XVII,  ôl.  Ce  dernier  passage  est  remarquable: 
2.1"n"rX1  '"t<n  X^l ,  le  lion  vînt ,  et  l'onn  auH'i  ;  en 
grec  on  dirait,  (rJvaÙTw  zm  âpru;  venil  leo,  venil  et 
ipse  tirsui.  Nous  devons  cependant  avouer  que  la  phi- 
pai  l  du  lemps  ce  mol  ne  conserve  plus  de  sa  sighi- 
lication  primitive  qu'une  idée  si  vage  et  si  indécise, 
qu'il  est  impossible  de  lui  assigner  uh  sens  net  et 
précij.  C'est  alors  une  espèce  de  mot  eniphaiique  qui 
lie  fait  qu'ajouter  un  peu  plus  de  furee  aux  solistan- 
tifs  auxquels  il  est  joint;  c'est  ce  qui  est  arrivé  eu 
fiançais  pour  le  mot  même  :  on  dit  souveiit ,  c'est  cela 
nième,  pour  c'est  cela.  Les  exemples  feu  hébreu  sont 
aussi  irès-fréquents,  Gen.  xvii,  S;  II  Sam.  xi,  25; 
Èx.  X,  8;  LeV.  x,  18;  Nombr.  xi,  22;  Jos;  vit,  15, 
etc.:  Homère  disait  aussi,  «Oriiv  XpxxrmSx,  A.  143, 
jifiur  Trlv  X/iuarjîoa.  —  Sous  ce  point  de  vue;  on  ap- 
pelle ce  nioi  lesigiic  de  l'accusatif;  c'est  qu'en  effet 
il  lie  se  rencontre  généialenienl  dans  l'Ecriture  que 
devant  un  régime,  soil  que  ce  régime  soii  véritable, 
Suit  qu'il  né  soit  tel  que  dans  la  lensée,  comme  dans 
ce  passage  des  Nombres  xxxii,  5  :  yixn  nx  7n\  lit- 
téralemeiil  que  le  pays  soit  donné;  mais  dans  l'idée  de 
réciivain  sacré,  que  l'on  demie  le  pnijs.  Cet  usage  du 
IToniim  devant  les  accusatifs  es!  du  resie  irès-con- 
forine  à  la  nature.  Rien  n'est  plus  naturel  en  effet 
que  de  montrer  les  objets  qui  sont  comme  le  lernic 
de  la  pensée  ou  de  l'action.  Et  quoique  plus  lard 
celle  dciiionslialinn  ait  perdu  de  sa  force  primitive, 
le  signe  n'en  est  pas  moins  resté,  pour  attester  la 
profonde  sagesse  et  la  baute  raison  de  celui  qui  a 
créé  le  langage.  Qusntà  l'origine,  Ce  mot  est  primi- 
tif; c'est  la  dentale  démonstrative  modifiée  par  une 
V.  yelle  préfixe;  à  moins  que,  rapproebant  n  ;  deri'K 
signe,  on  ne  fasse  dériver,  comme  l'a  fait  Gesenius,  le 
pronom  dii  substantif.  Que  le  lecteur  compare  et 
juge. 

nx,  pour  niN  de  la  racine  n;N,  il  s'est  appro- 
clié.  Ce  mot  que  l'on  confond  souvent  avec  le  précé- 
dent, et  qui  s'en  éloigne  cependant  beaucoup,  et  par 
le  Sens  et  par  la  racine,  signifie  proprement  approche, 
voisinage.  Mais  employé  uniquement  comme  prépo- 
siiioii,  il  présente  encore  dans  les  sens  divers  l'idée 
fundainenlale  de  proximité  que  possède  la  significa- 
tion radicale.  Ainsi  :  1"  auprès,  Gori.  xix,  33;  Lev. 
XIX,  13;  Job  II,  13;  I  Unis  ix,  ISin'.VxTINTtZrx,  qui 
et  situé  uuprh  d'Elutli.  —  2°  Avec,  Gen.  vi,  13;  Jer. 
1,8;  XV,  20. 

nx  pour  mu  de  m«,  le  soc  de  la  charrue  a  pnsué. 
Tous  les  iiiierprèlcîi  anîieiis  traduisent  ce  mm  par 
soc  do  cliarrue,  ou  ce  qui  en  tenait  lieu  dans  les 
charmes  des  anciens  :  nous  admei  ions  celle  signifi- 
cation, I  Sam.  XIII,  20;  Is.  ii,  i;  Mich.  iv,  3. 

Kn«>  Voyez  nnx. 

SjnriN  (  elhbaiil  ),  vivant  avec  Siat,  c'est-à-dire, 
sons  sa  I  roliclion,  sous  ses  auspices;  imm  propre 
d'un  roi  de  Sidon,  I  Uois  xvi,  31.  Les  historiens 
profanes  l'appelli'nt  'iWîkIo;,  Eil5wÇî<).of  (Sw  ihn). 


LA   LANliUE  SAINTE. 


£90 


nriN  (allinh),  verbe  poétique  et  dont  toutes  les  for- 
mes affecieiit  plus  ou  nmins  nn  certain  chaldaisme  : 
1°  Venir,  Jer.  m,  22;  Mitb.  iv,  8,  etc. — 2>-'  Ve- 
nir dans  le  sens  d'arriver,  survenir,  Job  m,  23.  — 
3°  Aller,  passer,  Job  xvi,  22.  ^- Hiphil,  faire  venir, 
apporter;  Is.  xxi,  ii. 

nriN,  chald.  irf.  Dan.  m,  2;  Esdr.  iv,  12.  —  Aphei 
comme  \'liiphil  du  verbe  hébreu.  Dan.  vi,  17.  — 
koplial  passif  d'ap/it'/,  Dan.  vi,  18. 

nnn  {attah),  pronom  masculin  de  la  seconde  per- 
sonne, Gen.  III, 11,  IV,  11;  xxvii,  32;  Eccl.  vu,  22;  Job 
1, 10,  etc.  Ce  pronom,  doni  la  forme  primitive  est  nnJN, 
doit  aussi  toute  sa  force  et  sa  vertu  à  une  seule  let- 
tre qu'on  pourrait  poureelte  raison  appeler  pronomi- 
nale. Nous  avonsdéjàvu,entrailani';!<,quela  voyelle 
éiait  le  signe  disiinciif  de  la  première  personne;  la 
seconde  personne  présente  le  n  pour  caracière  pro- 
pre et  singulier.  Or  celte  lelire,  qui,  comme  nous  le 
dirons  plus  lard,  n'a  pas  élé  choisie  sans  dessein,  se 
retrouve  en  effet  dans  les  pronoms  éiuivalenls  de 
tontes  les  langues.  Remarquons  avant  de  citer  les 
exemples  que  lep,  en  sa  qualité  de  denlale,  se 
transmute  et  se  confond  lacilenieni  avec  les  silflan- 
ics,  et  qu'il  n'est  donc  pas  étrange  que  le  T  primiiif 
ail  quelquefois  disparu  pour  faire  place  à  un  S  pres- 
que homogène;  du  restece  fait  esi  lare  dans  la  niaiière 
qui  nous  occupe.  On  va  le  voir:  phénicien,  égyp- 
tien entok,  fem.  ento  ;  sanscrit  tuant;  pelilev.  et  pers. 
lu;  gr.  T'i,  »û,  o-Eo'r;  lat.,  franc,  tu;  iial.,  esp.  te, 
li  ;  goih.  thu;  ane.  norv.  ttui,  tliiu  ;  ane.  suéd. ,  anc. 
fr.  (fcii ,  ihin;  angl.- sax.  thu,  ihin  ;  anc.  allem. 
r/!t,  d/'n;  angl.  (/mit,  (/liiii;;  suiss.,  dan.  dUî  diii,  etc. 
^Quant  à  savoir  pourquoi  on  a  choisi  de  préférence 
une  denlale  pour  signe  caracléristiqiie  du  pronom 
de  la  seconde  personne,  la  raison,  ce  nous  semble, 
en  est  facile  à  donner.  Nous  avons  vu  plus  haut,  que 
Ks  dentales  semblaient  être  destinées  par  la  liaiure 
elle-même  à  délerminer  et  montrer  les  objets;  or  la 
personne  à  qui  l'on  parle,  a  besoin  suriont  d'èlre 
ainsi  distinguée  dos  autres;  il  élail  donc  loul  simple 
qu'on  cJioisIt  pour  la  désigner  la  lettre  démonstra- 
tive par  excellente. 

rtlN  [nthon] ,  de  la  racine  jns,  f.  Anesse,  ainsi  appe- 
lée à  cause  del'indo!en(  e  naturelle  a  cei  animal.  Gen. 
XII,  16;  XLIJC,  11.  Le  grec  ovo?  et  le  hiiin  asinus 
viennent  peut-être  de  ce  mol. 

'."trN  {nlioun),  cliàld.  fournaise,  Dan.  m,  6.  Sa 
racine  e>t  ]:n,  fumer. 

pir^N,  Ez.  xu,  15,  pour  p*nt«> 

ina  {àilii  ),  pronom  fémihin  de  la  sêconile  per- 
sni.ne.  Quoique  ceiie  forme  se  irnuve  rarement  dans 
l'Ri  riinn,',  et  qu'elle  ail  fait  place  à  une  auire  pins 
abré.'ée,  nx,  elle  n'en  est  jias  moins  primilive.  La 
lerminaison  '  parait  avoir  désigné  dans  l'origine  lo 
sexe  féminin.  Et  si  l'analogie,  comme  il  ne  faut  pas 
en  douter,  a  présidé  dans  le  choix  de  (elle  ou  telle 
\oyollo  pour  la  désignation  des  gi-nres.  Va,  \'e  et  l'i 
ont  dû  sans  doiile  êlrc  préférés  pour  représenler 
par  leurs  sons  doux  ci  moelleux,  le  sexe  dont  la  dou- 


597  a 

ceur,  l'aiiKibililé,  et  une  cerlaine  mollesse  soiU  les 

apAii.-iges  naitirels. 

'nx  (i««i).  dcns'  voisinage,  voisin,  nom  propre  : 
1  d'un  chef  de  la  milice  du  roi  David,  Il  Sam.  xv, 
19.  —5-  D'un  homme  de  la  irihu  de  Benjamin,  II 
Sam.  XXIII,  29. 

pTH  {ailikj  de  pns;  c'est  un  certain  genre  de  co- 
lonne, Esdr.  XLi,  15.  Les  Septante  l'ont  rendu  par 
f7Sf i(7TuV.v ,  la  Vulgate  par  poidciis. 

can«  {aitem),  pronom  masculin  pluriel  de  la  se- 
conde personne;  il  se  forme  du  singulier  nnN  et  de 
!a  terminaison  p  qui  représente  la  pUiraliié  et  la 
muUiiude  :  nous  en  parlerons  au  long  à  l'article  de 
cette  lettre. 

criK  (eihatn),  nom  propre  d'un  lieu  situé  sur  les 
frontières  de  l'Egypte  et  du  désert  d'Arabie,  Ex.  xiii, 
20;  Nombr.  xxxiii,  6.  Quelques-uns  prétendent  que 
ce  mot  est  égyptien  ,  et  signifie  limile  de  la  m«-. 
Ce  sentiment  parait  d'autant  plus  fondé  que  la  \ille 
it  le  désert  de  ce  nom  s'étendent  sur  les  bords  du 
golfe  lléroopolite,  ou  mer  Rouge. 

SlCnx  [etlimot]  comme  Hian,  adverbe  :  1°  hier 
1  Sam.  IV,  7  ;  Ps.  xc,  4.  —2»  Depuis  ;  il  se  dit  géné- 
ralement de  tout  le  temps  qui  est  passé,  Michéeii,  8  ; 
Is.  XXX,  33. 

ïriN  (athan),  racine  inusitée.  En  arabe,  marcher  à 


petit  pas,  b'.ivaiiccr  Icntemeni,  et  pour  ainsi  dire,  en 
hésitant. 

ms  (atten),  pronom  féminin  (iluricl  de  la  seconde 
personne.  Le  noun,  comme  le  mein,  exprime  bi  plu- 
ralité surtout  à  la  fin  des  mots  (éminins.  Voyez  celte 
lettre. 

njriK  (ethnali),  f.,  don,  récompense,  gain  ,  Os.  ii, 
14  ;  rac.  njn 

'jrK  [elhni),  généreux, magnifique  ;  nom  proprem., 
I  Par.  VI,  26. 

pri'î  {ethnan),  de  la  même  racine  que  les  précé- 
,]enis.  —  1°  Gain,  salaire,  Ez.  xvi,  31,  34;  il  se  ilit 
métaphoriquement  des  revenus  agraires  dont  les 
païens  faibaient  présent  à  leurs  idoles,  Os.  ix,  1; 
Midi.  I,  7.  —  2*n.  pr.  m.,  1  Par.  iv,  7. 

pnx  {athak),  racine  inusitée,  qui  est  peut-être 
l'hoioogènc  de  rry,  être  beau,  bien  proportionné, 
d'où  pinx,  péristyle. 

nri^  (athar),  chald.  1*  Lieu,  locus,  Dan.  ii,  55; 
Esdr.  v,  15.  —2°  Lieu,  espace  qu'occupe  le  pied  en 
se  posant,  vestige,  trace.  De  là  s'est  formée  la  pré- 
position -inN2  (bnihnr),  après,  proprement  sur  les 
traces,  Dan.  vu,  6,  7. 

Cnn!^  (ntharim),  pluriel  du  précédent  ;  lieux,  ré- 
gions ;  nom  propre  d'un  lieu  situé  à  l'otcidenl  de  la 
Palestine,  Nombr.  xxi,  1. 


BETH. 


2  seconde  lettre  dans  l'alphabet  et  deuxième  nom- 
bre dans  l'ordre  numérique.  Son  nom  ITi  signifie 
maison,  et  sa  forme,  dans  l'alphabet  pliénirien,  type 
premier  de  tous  les  alphabeis  connus,  représente 
grossièrement  le  toit  d'une  tnaison  ou  d'une  tënic. 
Sa  prononciation,  selon  les  rabbins,  est  tantôt  forlé, 
l;inlot  aspirée;  dans  le  premier  cas,  1  équivaut  à 
n'otrc  B  français,  et  s'écrit  avec  nh  point  qu'on  ap- 
pelle itagesclt  doux;  dans  le  second,  et  alors  leaéèt 
sans  point,  c'est  à  peu  près  le  /3  des  Giccs  modi-rnes, 
des  Russes  et  de  plusieurs  auircs  peuples  qui  font  en- 
tendre une  espèce  de  Y  en  énietianl  cette  leilrc. 
Considéiée  enfin  par  rapjiort  .à  l'organe  qui  la  pro- 
diiii,  c'est  la  première  des  labiales,  et  cnmine  telle 
se  permute  facilement  avec  les  autres  du  même 
ordre;  ainsi  1°  avec  le  plie  ou  pe,  comme  Tia  cl  -|"3, 
disperser;  ypa  cl  syr.  VpS,  se  confier,  etc. — 2°  Quel- 
quefois àVec  le  vav  mn,  syr.  yn-i,  grand,  etc.  — 
3'  .\vec  le  mon,  doiu  le  son,  <  liez  les  Orientaux,  se 
r:ipproclic  heauconii  plus  du  '2  que  dans  nos  langues 
occiileniales,  comme  K'na  et  Ni-Q,  gras,  "jiNia  et 
"pN"i2,  idole  de  Babylone,  etc.  Du  rbsic  ces  différentes 
permutations  ne  sont  pas  éirangères  aux  langues 
indo -germaniques;  les  exemples  en  sont  au  con- 
traires très-fréquents;  donnons-en  quelques-uns: 
poTxw,  vescor,  pascor,  p'atire;  |3ic),  vivo,  virre  ;  7v«Ç, 
bareœ,  chaussure  {savate);  ifépw  vitnv,  Bérénice,  qui 
remporte  la  victoire  ;  ttim,  bibo,  boire;  ifiom,  bulla, 
bntle  ;  pà).),M,  pcllo;  |3À'jtt'.),  ixôItt,,,  oinmieller  ;  tcom- 
mm ,  (tabeltum  ;  marni<n-,  ma'rhre;  golh,  audbulilx, 


anc.  alleni.,  anipaht ,  serviteur;  yjpM,  golh.  iaiiaii, 
T'j/;'/of,goth.i)ai(r9s; allemand  et  lesaulreslangues  du 
i\\)ri\, Burg,  Buih,  niacéd./Sùp'/of,  /"otii'j,  ville;  (rango, 
gotli.  brikan,a\\.breclien,  briser;  Trnyii,  golh.  brunna, 
âll.  brimnen ,  source;  ypar/sia,  frater,  golh.  brolhar, 
ailleurs  brotlier,Bruder,  frère;  £>7riÇ£iv,  gmh.venjan, 
angl.  hopen,  ail.  Itoffen;  ail.  uber,  angl.  over,  gr.  \nzîa; 
Piiù^M,  gotli.  magan,  ail.  i;  ôgen,  passe,  pouvoir,  etc. 

n  piéposiiion  inséparable  qui  a  trois  signilieations 
distinctes;  il  signifie  :  1°  le  lieu  où  l'on  se  trouve,  au 
propre  et  au  figuré,  Gen.  i,  1;  Jug.  x,  8;  I  Sam.  xxix, 
7.  —  2'  L'adhésion,  la  proximité  d'une  chose  avec 
une  autre,  I  Sam.  xxix,  1  ;  deu.  xxiii,  18,  eic.  —  3'  La 
cause,  l'instrument,  la  manière  dont  se  fait  une  chose, 
Gen.  XLiv,  5;  Am.  vi,  6;  Il  Par.  ix,  18,  etc.  Les  rab- 
bins ont  donné  ù  ces  irois  .'■igiiilications,  qui  elles- 
mêmes  se  subdivisent  en  plusieurs  autres  (|iie  l'usngo 
seul  peut  apprendre,  un  nom  technique  qui  exprima 
l'idée  piincipale  qu'elles  pré-^cntcnt;  ils  appellent  la 
première  'Srn  n'2,  c'est-à-dire,  le  bctli  de  lieu;  la 
seconde  nV'ajn  nn,  c'est-à-dire,  le  belli  d'adhésion; 
la  troisième,  enfin,  -iiyn  n*3i  c'est-à-dire,  le  beili  dt 
secours  ou  de  circonstunce,  —  Quant  à  l'iuiguie,  il 
est  assez  probable  ipic  celle  préposition  n'esl  qu'une 
forme  très  abrégée  du  substantif  même  v'2  doni  il 
garde  le  nom. 

nN2  {biah),  f.  entrée,  Ez.  vin,  5,  du  N'a,  cnirer. 

WN2  (biouscli),  cliald.  nnnvais,  Esdr.  iv,  12;  ra- 
cine tt^N3. 

KHilTlN^  (biosclt'lliii)  cliald.  id. 


599  DICTIONNAIUE  DE  I 

-iNl  {baar),  racine  inusitée  ;  en  arabe ,  percer, 
forer,  creuser  un  puits,  une  fosse.—  Pie/  ••  1*  Gra- 
ver sur  la  pierre,  Deut.  xxvii,  8;  Hab:u-.  ii,  2. — 
2°  Propr.  exiraire;  au  figuié,  déclarer  son  avis,  ex- 
pliquer, Deut.  I,  5.  —  Ce  verbe,  réduit  à  sa  forme 
monosyllabique  na,  a  passé,  lui  et  sa  significalion, 
soii  d.  ns  d'autres  verbes  de  la  langue  hébraïque, 
soit  d:iiis  une  foule  de  mots  indo-germaiiiqucs  qui 
ont  encore  avec  lui  une  analogie  évidente  de  sens  et 
de  forme.  Ainsi  "13,  -n2.  Kni,  mi  dont  l'idée  com- 
mune est  celle  de  creuser,  d'arrnndir  en  creu- 
sant, etc.,  gr.  Tzspâoi,  traverser,  jré/jotv,  au  travers, 
au  delà;  71  pi,  amour,  ^làpavS,  gouffre,  iropor,  passage 
au  II  avers,  fpéap,  rilerne,  puits;  \al.  [orare,  forer, 
trille;  iilleni.  boliren. 

~H2  (b'er),  i°  puits,  citerne  creusée  par  la  main 
desbonimes,  Gen.  itvi,7;  xxiv,ll.  —  2°  Source, 
fontaine,  Ps.  lv,  24.  —  ô"  n.  pr.  de  lieux,  Nombr. 
XXI,  IG;  Is.  XV,  8;  Jug.  ix,  21. 

'NT  'n"?  1N2  (b'er  Uihliui  roi),  puleus  vilœ  visionis, 
c'est-à-dire,  pu,ts,où  après  avoir  vu  Dieu,  on  a  néan- 
moins conservé  la  vie  ;  n.  pr.  d'un  puits  situé  sur  les 
froiilicres  de  la  Palestine,  Gen.  xxiv,  62;  xxv,  11. 

V2tt?  -Na  (b'er  sclieba),  puits  du  serment;  nom  pro- 
pre d'une  ville  fort  ancienne,  située  sur  les  frontières 
de  la  Palestine,  Gen.  x\i,  51  ;  xxvi,  33. 

f<-<_;n  (tVra),  puits,  fontaine;  nom  propre  m.,  I 
P;ir.  vu,  37. 

mt<2,  id.,  nom  propre  ni.,  I  Par.  v,  6. 
nnt43  (  b'erolh),  lespuils;  nom  propre  d'une  ville 
de  la  tribu  de  Benjamin  ,  Job  xviii ,  25  ;    11  Sam. 
IV,  2. 

py  '33.  nTNS  (  b'erolh  b'ne  iaakan  ),  puits  des  Ja- 
kaniles;  nom  propre  d'un  des  cnnipemenls  des  Israé- 
lites dans  le  dé-«erl,  Deui.  s,  6;  Nomb.  xxmii,  31. 

'nsa  (b'eri),  de  fontaine;  nom  propre  m.  :  1°  Du 
père  du  prnpbèto  Osée,  Os.  1, 1.  —  2»  D'une  autre 
personne,  Gen.  xxvi,  34. 

-INS  (bor)  pnur-lN3(fr'or),  et  qui  paraît  plus  souvent 
encore  sous  la  forme  lia;  citerne,  11  Sam.  xxiii,  15; 
1  P:,r.  XI,  17. 

■CJii'2  (bansch),  fol.  CNl'  (ibasch).  —  X"  Sentir 
.  jauvais,  puer,  Ex.  vu,  !8,21;  viii,  .0,elc.  —  2'' Par 
une  figure  propre  aux  Ori;'ntaux,  avoir  nn  mauvais 
caractère.  —  A'ip'iai,  être  puant,  et  méiapborique- 
nienlêtrcen  lioncnr,  ISain.  xiii,  4;  Il  Sam.  x,  6. 
Niins  disiins  de  même  en  lianç.iis,  être  en  bonne  ou 
mauiaise  odetir  :  mourir  en  odeur  de  sainteté.  —  lli- 
phil  :  1"  rendre  puant,  et  par  métaphore,  rendre 
odinux,  Gen.  xxxiv,  50.-2°  Puer,  sentir  mauvais, 
Ex.  XVI,  2i  ;  Ps.  xxxviii,  6;  méiaphoriqncment, être 
odieux,  p^rcc  que  la  mauvaise  odeur  produit  le  dé- 
goût, el  i.rovoqiie  la  répugnance,  1  Sain,  xxvii,  12. — 
3^'  Agir  mal,  produire  des  actions  perverses  ;  propre- 
ssenl,  de  mauvaite  odeur,  Prov.  xili,  5. —  Hitlipael, 
comme  le  niphat,  1  Par.  xix,  6.  VHZ  se  retrouve 
dans  l'alUMU.  boxe  inéclnnt,  angl.  buscltful ,  pu- 
dique, «6(isc/i.  épouvanter.  ft»»f/i,  rougir,  être  hon- 
teux. 


.A    LANGUE  SAINTE.  600 

UTNl  {b'esch),  chaUi.  être  méchant;  suivi  de  ^, 
déplaire.  Dan.  vi,  15. 

WiC  (b'osch),  m.  (inaiiteur,   odenr  forte,  Amos. 
IV,  10. 

Q'CNl  (i'»sc//iHi),  pliir.  raisins  acides,   verjus  , 
lambriisipies,  Is.  v,  2,  14. 

nOiO.  (boscliah),  f.   mauvaise   herbe.  Job  xxxi  , 
40. 
-lilKa  (baihar),  chald.  après.  Voy.  inN  (athnr). 
Till  (babah),  de  aii;    proprement  cavité,  trou, 
ouverture,  ensuite  porte  et  enfin  paupières ,  parce 
qu'elles  sont  comine  les  portes  des  yeiix.Zach.  n,  12. 
'33  (bebai),  (pehiev.  père,  papa),  nom  propre  m. 
Esdr.  II,  H. 

Sas  {babet)  pour  '-53S3,  deSSa,  confusion;  Baby- 
lone,  une  des  plus  anciennes  villes  du  monde  ,  ainsi 
appelée,  parce  que  c'est  à  cette  place  ou  non  loin  de 
là,  dans  les  plaines  de  Sennaar,  que  Lieu  renversa 
cette  fameuse  tour,  le  premier  enlmt  de  l'orgueil 
des  hommes,  confondit  leur  langage  et  les  conlral- 
gnit  à  se  dispei'ser  par  toute  la  terre,  Gen.  xi,  9. 
ihy^ibablui),.  chald. «rf.,  Esd.  xlix. 
33  (fc'ij),  mot  persan  qui  signifie  en  général  tout 
ce  que  l'on  mange.  Dan.  1,  5;  viii.  13;  Ez.  xxv.  (la 
mot  a  formé  le  grec  tpàytiv  ;  et  le  phrygien  ^sx  ou 
^éxxoç.  On  sait  sur  ce  dernier  mot  l'anecdote  que  ra- 
conte Hérodote  11.  2.  Psainmélichus,  roi  d'Egypte, 
voulint  cnniiaîire  quelle  éiail  la  pins  ancienne  langue 
du  monde,  ne  trouva  pas  de  moyen  plus  ingénieux 
que  de  faire  élever  deux  enfants  nouveau-nés  au 
milieu  d'une  forêt,  et  n'ayant  pour  toute  compagne 
qu'une  chèvre  qui  les  nourrissait  de  son  l:\it.  Au.  bout 
de  trois  ans  ils  furent  présentés  à  ce  prince,  curieux 
d'entendre  le  premier  mot  qu'ils  prononceraient  : 
ce  mot  fut  jSÉ-/;  il  fit  faire  des  recherches;  et  coninie 
en  phrygien  ^éxxoç  signifie  du  pain,  il  en  conclut 
que  la  langue  phrygienne  est  la  plus  ancienne  des 
langues;  mais  celte  coiiclusinn  est  très  erronée: 
le  bêlement  de  la  chèvre  qu'on  n'avait  pas  prévu,  et 
que  les  enfants  reproduisaient  à  leur  manière,  était  la 
véritable  cause  d'un  molqni  n'avait  ainsi  avccle  phry- 
gien qu'une  ressemblance  de  .son  fortuite.  Quoi  qu'il 
en  soit,  33  a  passé  dans  plusieurs  langues  indo-ger- 
maniques; nous  le  trouvons  incore  dans  le  gothique 
baccen;  allein.  backen;  angl.  <)af;en,  cuire  au  four, 
faire  du  pain,  etc. 

IXJ  {bugad),  fut.  133'  (ibgod);  proprement  our- 
dir, tramer,  ei  puis  par  inéta|diore  :  1°  tromper,  déce- 
voir, agir  frauduleusement  (nous  disons  ourdir  une 
(ra/iison),  I  Sam.  xiv,  55;  Jub  vi,  15;  Jug.  ix,  25;  — 
2°  opprimer,  affliger,  enlever,  ravir:  c'est  le  résultat 
de  la  fraude  ou  des  enibi^ches  que  l'on  a  tramées  , 
Is.  XXI,  2. 

1X2.  (hcged),  i°  couverture,  drap,  pièce  d'é- 
lofTe  dont  les  anciens  s'enveloppaient  la  nuit,  Nombr. 
IV,  0;  I  Sam.  XIX,  13;  I  Uois  1,  1.  — 2*,  Vêlement, 
habit,  Gen.  xxxix,  12;  1  Hois  xxii,  10.  — 5'  Perfi- 
die, Jer.xii,  1. —  i*  Kapt,  r.ipine,  Is.  xxiv,  IG.  Les 
.incicns  htbraisants  cherchaient  à  expliquer  les  deux 


601  H'il 

sens  principaiis  de  ixi  :  selon  eux  le  même  mot 
sigiiilie  à  la  fois  habil  et  perfidie,  parce  que  l'habit 
a  é;é  la  première  couverture  de  l'homme,  qui  était 
nu  dans  l'éial  d'iimncence,  ei  le  premier  iémoii;nage 
de  sa  perfidie  contre  son  Dieu,  et  qu'il  sert  encore  à 
couvrir  nos  vices.  On  sent  que  cette  explication  est 
plu<  ingénieuse  que  vraie  :  la  véritable  est,  comme 
le  lecteur  l'a  déjà  remarqué,  la  double  signiûcation 
de  !a  racine. 

Ti'lXlC'ogdoih),  pl.fémin.  le*  perfi  lies,  Snph.  m,  4. 

Tta  (bagod),  adj.  perfide,  Jer.  m,  7,  10. 

'"Ul  (bigmï),  peut-être  comme  le  chald.,  'un,  agri- 
eulieur,  fiorlicutlenr  ;  n.pr.  d'un  des  chefs  qui  accnm- 
pagnèrent  Zorobabel  dans  son  retour  de  la  captivité, 
Esdr.  Il,  2.  14;  Neh.  vu,  19. 

Nna  {biyta),  jardin,  jardinier;  n.  pr.  d'un  eunuque 
de  la  cour  de  Xerxès,  Esih.  i,  10  ■. 

]T\X1  {biglnu),  id.  Eslb.  li,  i\ . 

^2  (bad),  de  TT3,  propreinerjt  séparation;  chose  sé- 
paré'. Et  de  là, —  1°  une  partie,  parce  que  c'est  une 
fraction  séparée  du  tout.  Job.  xvui,  3;  avec  H,  "qS,  à 
part, séparément,  Ex.  XXVI,  9. —  i'  Fil  ou  lesfilsd'une 
étoffe,  parce  (|ue  ce  sont  des  parties  d'un  même  tout  ; 
et  par  inétonyinie,  l'étoffe  elle-mèinc ,  les  vêtements 
faits  de  cette  étoffe,  Ex.  xxviii,  42  ;  Ex.  ix,  -2  ;  Dan. 
X,  ». 

"O,  de  la  même  racine ,  mais  prise  dans  une  autre 
sens  :  1°  bagatelles  ,  mensonges  ,  vaines  paroles. 
Job.  XI,  5  ;  Is.  XVI,  6;  Jer.Lxviii,  30.  —  2°  Hommes 
de  mensonges,  faux  piophèles,  euclianteurs,  Is. 
XLiv,  2S;  Jer.  l,  36. 

N~3  (buda)  ;  il  signifie  :  1°  proprement  inventer 
qiiehpie  chose.  —  2°  Imaginer,  feindre,  mentir,  I 
RoisxM,  33;  Neh.  vr,  8. 

Tn  (badad),  l'propr.,  comme  en  arabe,  disjoindre, 
diviser,  séparer.  C'est  du  reste  l'idée  fondamentale 
qu'entraîne  avec  elle  la  mi)niisyllabi(|ue  "n,  TU, 
Tï;,  rs  dans  tous  ses  ciin;posés  que  nois  indiquerons 
cliacnn  en  son  lieu.  —  2"  Être  séparé,  par  com-éqiient 
vivre  retiré,  vivre  en  solitaire,  Ps.  on,  8;  Os.  viii,  9; 
Is.  XIV,  31. 

Tî;,  couiine Niai,  dire  des  riens,  imgari,  ^a.T-roloyûv  ; 
quoique  le  ^eIlS  de  ce  verbe  s'écarte  singulièrement 
de  cului  de  ~~2,  >éparer,  nous  croyons  néanmoins 
qu'il  s'y  rattache  par  un  lien  secret,  mais  réel.  Dire 
des  riens,  n'est-ce  pas  en  effet  dire  des  choses  décou- 
sues, sépaiées,  sans  ait  .' 

112  {badad),  m.  séparation;  puis  dans  un  sens  ad- 
verbial, à  (larl,  .so/i(arie,  Is.  xxvii,  10;  Dent,  xxxii, 
12.  etc. 

TtlUi'dad),  séparation,  partie;  n.  pr.  m.  Gcn. 
XV  XVI,  .IS. 

'•n.  Voyetit. 

nn^  {bediali),  pourn'TNn,  sous  la  tutelle  de  Dieu; 
).  pr.  m.  ICsdr.  x,  .'fi. 

'■?'"n  (b'dil),  de  St^,  m.  :  1°  es|iècc  d'allia;;e  im- 
I  nr,  .''igeiilifère  ,  qu'on  extrait  de  l'argent,  et  ipie 
l'on  rejette  après  l'opération;  siorio,  Is.  i,  2.'>.  — 
V  Ivain,  Noinb.  xxxi,  22;  Ez.  xxn,  18. 


Sm  602 

Hn  (badal);  ce  verbe  ne  se  trouve  qu'au  niphnl 
et  à  ['hipliil  ;  ce  dernier  paraît  avoir  conservé' la 
force  du  kal  primitif;  voilà  pourquoi  nous  en  don- 
nons la  signification  en  premier  lieu.  —  Hipliil,  s-épa- 
rer,  disjoindre,  Lev.  i,  17;  au  figuié,  disi  erner,  di- 
stinguer. Lev.x,  9,  iO.  Vous  ne  buirez;>oiiu  de  vin,  d'il 
le  Seigneur,  afin  que  vous  puissiez  distinguer  le  bien  et 
te  mat,  le  sacré  et  le  profane  ;  Dieu  signale  ici  les  fu- 
neiies  effets  de  l'ivresse.  —  JSipliul,  se  sé.iarer,  se 
retirer,  Esdr.  vi,  21  ;  I  Par.  xxiii ,  13  ;  Nombr.  xvi, 
21. 

~rO,  (badal) ,  m.  partie  séiiarée  des  autres,  Am. 
m,  12. 

rma  ib'dotahh).  Deux  opinions  se  présentent  pour 
l'interprélalinn  de  ce  mot:  les  Juifs  piéleiideni  qu'il 
faiitenieudre  les  perles,  d'autres,  le  bdellium  {^SéïXio-j), 
arbre  de  la  grandeur  d'un  olivier  épineux,  noir,  odo- 
riférant, et  dont  le  fruit  ressemble  aux  figues  saii- 
vaijes  ;  ou  bien  ,  la  liqueur  qu'un  eu  tire  et  qui 
s'épaissit  en  gomme.  Ces  deux  significations  penveni 
av(]ir  une  même  origine.  On  a  pu  donner  aux  perles 
le  nom  d'un  fruit,  nu  des  lannesd'un  arbre, dont  elles 
affectent  la  forme,  et  vice  versa.  Qiml  qu'il  en  soil, 
il  ei-t  prolialile  (|ue  le  mot  lui-iiiêine  n'a  pas  d'autre 
racine  que '~5"D,  séparer  ;  nS'n  propr.  seleclum  et  exi- 
mium  aliquiil. 

pa  {b'dan),  n.  pr.  :  1*  d'un  juge,  —  2*  d'un  autre 
|iersiMinage,  I  l'ar.  vu,  17. 

pia  [biiduli)  :  1°  fendre,  faire  des  crevasses  ;  de  là 
pia,  fente,  crevasse,  qui  à  son  ttiur  a  communiqué 
sa  signification  an  verbe  radical  ,  dont  le  sen>  est 
encore  : —  2°  réparer  les  crevasses,  restanrer,  rele- 
ver les  ruines  d'un  éilifice,  Il  Par.  xxxiv,  10. 

'PT3,  (bedek) ,  m.,  fente,  fissure,  tout  cecpii  menace 
ruine  dans  un  édifice,  II  Rois  xii,  G  ;  Ez.  xxvii,  9, 
27. 

np"a  (éWftrti),  pour  lpTT2,  fitius  transfossionis,  id 
est  trnnsfodiens  ;  nom  propre  d'un  centurion  du 
temps  du  roi  Jeliu,  Il  Roisix,  25. 

r\ra{baliati),  raciniî  inusitée  ;  arabe,  briller,  être 
éclatant,  et  aussi,  être  vide. 

va  (bohou),  p<uir  ini  (bohev),  vacuitas,  inanitas;  le 
vide.  Dans  les  trois  passages  où  se  trouve  ce  mot,  il  est 
joint  à  1,"in,  qui  forme  avec  lui  une  espèce  de  locution 
proverbiale  pourexprimerla  solitude  la  plus  affreuse, 
le  désert,  Cen.  i,  2  ;  Jer.  iv,  23  ;  Is.  xxxiv,   11. 
T3TD.{baliat),  racine  inusitée.  En  arabe,  mentir. 
tsm,  espèce  de  pierre   qui   servait  aux    mêmes 
usages  que  nos  pavés  ou  carreaux  moderne?,  et  dont 
les  veines  simulaient  le  luarbie;  «'est  pour  cette  rai- 
son, sans  doute,  que  ces  pierres  ont  été  ainsi  appe- 
lées, Esih.  I,  6. 
iS'na  {b'hilou),  f.  bâte,  fe.s/'inaJio,  Esdr.  iv,  23. 
"l'm  (b'Iiir).  adj.,  splendide,  en  parlant  du  soleil. 
Le  passage  où  ce  mot  se  trouve.  Job  xxxvii,   21,  a 
fort  exi'rré  les  coinnieiitatcurs;  mais  non-,    cr.  vous 
qui!  le  sen>  que  nous  lui  dciinums  est  à  la  fois  le  plus 
rais<mual)le  et  le  pins  conforme  au  contixte. 
'~:na  [bahnl)  ou  ^7\2  {ballet),  inusité  ai    /.al,  pr., 


603  blCTIONNAIKE  DE  L 

lomlier  de  frayeur,  (Sa),  trembler,  craindre.  — IVi- 
pAa/,l°  Trembler,  au  vropre,  Ps.vi,3;  Ez.  vu,  27;  au 
figuré,  Ps.  \i,  4  ;  de  là  :  — 2°  craindre,  èlrc  frappé  de 
terreur,  Ek.  xv,  IS  ;  I  Sam.  xxvtii,  52.  ^3"  Fuir 
en  ireniblanl,  Job.  20,  il  ;  se  hàier  parce  que  lu 
crainie  faii  qu'on  se  presse,  Pruv.  xsviii,  22.  — 
i"  Périr  snbilenient,  c'est  l'olTol  de  la  peur  poussée  à 
sa  dernière  limite  ;  Ps.  104,  29.  —  Piet,  i"  frapper 
de  terreur,  épouvanter,  Ps.  ii,  5.  — S''  Presser,  ac- 
célérer, E^lh,  H,  9.  —  Pliai,  être  pressé,  Prov.  $\, 
21.  —  Hipliil,  comme  le  Piel  ;  et  de  plus,  cliasser 
quelqu'un  du  lieu  où  il'esl  ;  l'effiayer  el  le  forcir  à 
quiiier  la  place.  Il  Par.  xxvi,  20. 

'-^ni,  Chald.  ,  comme  l'hébreU.  —  Vhithpaet 
n'?n;nn  est  pris  substnniivement  et  s^igniGe  bâie, 
accélération  ;  avec  2,  rapidement,  Dan.  n,  25. 

nSni  {bflwlah),  terreur,  Lct.  xivi,  1G;  Jer. 
XV,  8. 

Cn2  (ftn/iam),  inusité  ;  propr.,  fermer  la  boudie, 
pir  cnn^équent  être  muet,  se  taire  ;  tel  est  le  sens 
de  l'arabe  correspondant  ;  et  il  est  à  remarquer  que 
celle  idée  première  semble  être  attachée  à  la  leiire 
C.  Partout  en  effet  où  ceitemdicale  se  trouve  comme 
inlégrai.li",  elle  apporte  avec  elle  celte  noiidu,  on  du 
moilis,h  notion  d'un  bruit  sourd  et  tel  i,ue  Celui  que 
l'on  produit  quand  on  ferme  la  bnucbe.  Ainsi  en  lé- 
bren  :im,c'"N*,  cSz,  =•:",  C"î,  i^'lC,  etc.,  grec, 
f/'jw,  ^^i'j.'a,  freiiio,  frémir  ;  ^piijLi.ouxi,  mvgire,  vui- 
tus,  imirmur,  allcm.  Lnhm,  angl.  lamb,  agneau,  clc. 

rfZ'^.  {belieinah).  1*  Proprement  et  générale- 
ment bêle,  quadrupède,  Gen.  VI,  7,  20;  VII,  2,  8, 
23,  clc.  —  2"  Plus  .'•péciaicment  les  animanx  do- 
mestiques, comme  les  mulets,  les  chameaux,  Gen. 
xxxiv,  23;  xxxvi,  6;  Nomb.  xxmi,2G,  eic. — 
5'Éiipoésîè  on  appelle  eiicorc  nànàles  animaux  sau- 
vages, Deui.  xiMi,  24  ;  Hab.  ii,  17  ;  Joël  i,  20.  — 
Le  pluriel  r'icni  signille  d'.ibord  les  quadrupèdes, 
mais  il  se  prcnj  encore  dans  un  sens  singulier,  et 
ccnmie  un  pluriel  d'excellence,  pour  désigner  un  an:- 
iual  d'une  grosseur  énorme,  comme  si  dans  sa  forme 
inonsiruense,  il  en  renfeiniaii  plusieurs  autres.  Cet 
animal  dont  Job  donne  une  dcscripiiori  détaillée  xi,, 
lî),  est  liès-probablement  l'hippopoiame  ou  cheval 
marin  dont  les  propriétés  répondent  bien  àcellesque 
lui  attribue  l'éirivain  sacré. 

'.-z  [haliau),  racine  inusiiée.  Probablement  fermer, 
comme  snz 

|tl2  (bolieii),  m.,  le  pouce  de  la  main  on  du  pied, 
Ex.  xiix,  20.  Le;  LXX  se  servent  dans  ce  passage 
du  nml  a/ùov,  le  bout,  i'exiréinilé  d'une  chose,  Lev. 
VI11,  23. 

jcTl  (tohan),  pouce;  nom  propie  d'un  (ils  de  Uu- 
bcn,  Jos.  IV,  6  ;  xviii,  17. 

prn  {bnhak),  racine  inusiiée.  En  syriaque  et  en 
clialilé  11,  rcspl.  inllr,  briller,  être  blanc. 

pna  (*o/inA),  m.  une  pustule  blanche,  de  la  gale, 
Lcv.  XIII,  3'J.  Les  LXX  l'ont  traduit  pari)yof,  une 
dartre. 

"."13  (baltar),  racine   inusitée.  Ep  arabe  cl   en 


.\   LAiSGUE   S.UNTi:.  IBOi 

éthiopien,  luire,  resplendir.  Penl-être  qtte  la  mrtno- 
syllabiqne  tn,  ns  =  nn,  lumière,  fen,  en  est  l'ori- 
gine véritable. 

n^m  {baheroih),  f.,  une  feSpèce  de  plaîe  blanche 
el  reluisante  ;  c'est  une  sorte  de  lèpre,  ou,  selon 
Buxtoif,  de  pustule  blanche.  Job  xxxvii,  21  ;  Lev. 

XIll,  1. 

K'S  (Jo);  ce  verbe  qui  est  urt  des  plus  fréquents  de 
l'Ecriture,  signilie  proprement  venir,  et  entre  dans 
touiesles  acceptions  de  ce  mol.  11  se  dit  de  plusieurs 
choses  :  1°  du  soleil  couchant  qui  semble  aller 
sons  la  lerre  et  l'Oiéan,  Gen.  xxviii,  1.  —  2»  D'un 
homme  qui  a  commerce  charnel  avec  une  femme, 
«lui  couche  avec  elle,  Gen.  vi,  4;  xix,  31.  Ps,  Li,  2. 
C'est  ainsi  que  les  Grecs  se  servent  de  ^aiva,  et  les 
latins  de  mire,  entrer,  pnur  signifier  l'accouplement 
du  mâle  avec  la  fetaelle,  rà  (ruvouo-tiÇtiv.  —  5*  Des 
jours  auxquels  on  dit  que  quelqu'un  est  parvenu, 
tjnand  il  est  âgé  et  qu'il  a  vieilli,  Gen.  xxiv,  1.  — 
4°  Des  mots,  des  paroles  on  dc^  promesses  qui  sont 
dites  venir,  quand  elles  s'exécutent,  qu'elles  sont  fer- 
mes et  ratifiées,  Jer.  xvii,  13  ;  1  Sàm.  ix,  6.  —  5° 
Des  fruits  et  des  blés  qui  sont  diis  venir,  quand  on 
les  recueille,  Agg.  i,  G  ;  Il  Sam.  ix,  10.  —  6°  De  l'al- 
liance où  l'on  entre  quand  on  fait  un  accord,  inire 
fœdtis,  Jer.  xxxiv,  10  ;  Ez.  xvi,  8.  —  7"  De  ceux  qui 
meurent,  qui  vadunt  ad  paires,  Gen.  xv,  15.  —  En 
UipliU,  il  signilie  faire  venir,  amener,  apporter.  Il  Se 
prend  en  deux  sens  :  1°  quand  quelqu'un  est  mené 
dans  un  lieu  comme  un  hôte,  Gen.  XLili,  17.^ 
2°  Quand  queliu'un  est  introduit  comme  possesSebr, 
Ex.  XV,  17  ;  Dent,  xxxi,  21  ;  Soph.  m,  20.  Ce  mot 
a  passé,  forme  el  signilication,  d.ins  un  certiin  nom- 
bre de  mots  indogermani  pies  :  gr.  ^«u,  pcà-ia,  lai. 
vado,  je  t'flis,  ait.  wagen,  s'avaiites,  etc. 

'12  comme  ^2!î. 

Xliboui),  fut.  mi', mépriser.  Ce  verbe,  ainsi  qile 
son  homogène  ntl,  paraît  aiparlcnir  à  la  racine 
C*2  qui  signilie  fouler  aux  pieds,  idée  qui  a  dû  pré- 
céJer  l'idée  méiàphysique  du  mépris,  Prov.  i,  7  ; 
Cant.  VIII,  1,  7. 

1i:i  m.  —  1°  Mépris,  Job  xii,  o.  —  2*  Nom  propre 
d'homme,  Gen.  xxii,  21  ;  et  de  pays  Jer.  xxv,  23. 

nrz  {\iouziih),  fém.  mépris  ;  celui  ou  ceux  qui  sont 
sujets  au  mépris,  Neli.  ni,  30. 

n'2  [bomi),  w.  pr.  C'éiait  le  père  dli  prophète  Ezé- 
cliiel,  Ez.  I,  5. 

"12  (doiic/i),  racine  inusitée  an  An/,  qui  paraît  .ivoir 
signifié,  comme  ses  homogèues,  '^2X,  "[ZT],  tourner, 
rouler,  ci  de  là  iroubler  ;  suit  qn'i  n  tournant  l'U  Se 
trouille,  on  s'étourdisse  ;  Soit  qu'on  ttouble  les  cho- 
ses que  l'on  remue  en  les  tournant.  — Niphal,  ^'13, 
ôire  iroublé,  Esih.  m,  15. 

'-12  (ion/) ,  de  '-?2V  r  Pluie;  de  là  le  mois 
des  pluies,  le  liiiiliênie  des  Hébreux,  qui  eoniniençait 
]i  la  nouvelle  lune  de  novembre,  et  finissait  .'i  la  nou- 
velle lune  de  décembre,  ï  U(ds,  vi,  38.  —  2°  Le  rap- 
port d'un  champ,  d'une  ferme,  clc.  Job  xl,  20. 

O'a  (*OMm),  racine  inusiiée,  qiii  à  transporic  dan» 


tous  SCS  dérivés  l'idée  d'élévation  qui  paraît  lui  èlre 
iiiiiérenlc.  Pcrs.  ham,  sommet,  fort  ;  gr.  ^«//oj,  autel  ; 
^oOvoc,  colline  ;  latin,  pomua,  le  fruit  des  arbres  éle- 
vés ;  languesdu  Nord,  Boni,  Boom,  Vauni,  arbre,  sicli 
bauemeti,  s'élever;  Éueline,  tribiuie  ;  tombeau. 

p.  Voyez  ^l'j. 

'>:ia.  Voyez  13^. 

Wi,  fut.  Dl3*,  fouler  aux  pieds,  piétiner,  Prnv. 
3txvii,  7;  Is.  xiv,  2.",  Ps.  xliv,  C;  lx,  fi.  —  l'itel, 
Dys.  {bosei),  fouler  aux  pieds,  Jer.  xii,  10;  Is.  L\iir, 
18.  —  Ilopliat,  pari.  03.10,  foulé  aux  pieds,  eu  par- 
lant d'un  cadavre,  I>.  XIV,  19.  —  Ilillipal.  CDMTin, 
il  a  été  rejolé  pour  être  fonlé  aux  pieds,  Ez.  xvi,  (>, 
23.  Cette  racine  a  passé  dans  nos  langues  indo-ger- 
maniques; sanscr.  pati,  roule,  piul,  piula,  pes,  pied  ; 
zend.  petha,  pâle;  gr.  Tràroj , waTsw,  irovç  pouriroS?, 
TToSof  ;  lat.  pes,  pedis,  petere  ;  (nnç.  palle  ;  allem. 
padden,  peddeii,  funler  aux  pieds;  P[ad,  sentier; 
angl.  path,  id.,  fool,  pied  ;  piissits,  pas,  bas,  passer, 
buihe  ;  gotli. /"utiis  ;  aiic.  norvég.  foir  ;  anc.  suéd., 
angl. -saxon,  anc.  fr.,  /'o(;  ane.  allem.,  fox;  suiss., 
fol;  dan.,  (od  ;  liol.,  vool  ;  nnuv.  allem.  Fuss,  etc. 

V13  {boita),  racine  inusitée.  Comme  ses  linniogènes 
yys,  nV3,  ysj,  elle  signifie  sans  donie  se  gontler, 
bouillonner,  soit  en  parlant  de  l'eau  qui  jaillit  en 
bouiUoimant,  soit  en  parlant  de  tes  ulcères  malins 
qui  d'aburd  se  gonflent  et  ruiineiit  des  pustules  sur  la 
jie.iu. 

yia  {bouis).  Cette  racine  est  aussi  inusitée.  Arabe 
et  persan,  éire  blanc,  et  pcutêire  aussi  être  écla- 
tant comme  la  neige.  De  ce  mot  viennent  l'allem. 
we'iss,  blanc,  Beiss,  beissen,  gale,  g.iloux,  parce  que 
celle  maladie  dimneà  la  peau  une  apparence  blaii- 
cliâlre  ;  l'angl.  white,  blanc,  etc. 

Y"n,  ni.,  soriedelin  tiès-liii  et  d'une  couleur  écla- 
tante, gr.  fi-jacoç,  bysiiis,  Il  Par.  v,  'rî. 

yïlZ  (l'otset.t),  brillant  ;  nom  propre  d'un  certain 
roclier,  I  Sam.,  xiv,  i. 

pi2  (bonk)  comme  ppa,  évaeuer. 

np'i  {boukali),  f.  vide,  ravage,  dévasl:iiion,  Nali. 
11,  IJ. 

"ip"2  {bdiier),  de-i:.a,  bouvier,  Amos  vu,  14. 

"lia  {l>or),  de  ~tc,  une  fosse  ;  c'est  proprement 
une  fosse  creu-ée  pour  recueillir  l'eau  de  la  pluie. 
De  là  ou  le  rapporte  à  la  prison  et  au  sé|iiilcre,  par- 
ce qu'on  les  fait  ordinairemi'iit  dans  une  lo.^se,  Znch. 
IX,  11.  Gen.  xxxvii,  24. 

-■a  {bor).  Voy.zil  (bor). 

T13  (tour)  toiiMiie-n^,  explorer.  Cette  lacineap- 
parlient  à  la  inouosyllabi<(ue  -I2,  1NO,  creuser,  per- 
forer, parce  qu'en  crcusani,  on  fait  une  espèce  d'cx- 
])liirali<in  ;  d'où  vient  cette  figure  liès-n:iturelle  : 
freiner  hii  mjel,  pour  dire  ;  l'exaniincr  sous  toutes 
ses  faces,  l'explorer. 

f  "3  ((ioM8c/i)i  fut.  W^V  (iebosch),  avoir  liontc. 
Ses  bomngènCB  sont  yia,  rVl.  Il  se  prend  par 
métalepsc  de  loHics  les  choses  qui  non*  vondonl 
linriteux.  Ainsi  tic  l'espi^rancfi  que  l'on  voit  Ir.t- 
hiP.  l3.  )(ix,  tfi    l's.  XUl  ^i  ^ool  »,  10    —  i'i/W, 


-itz  608 

'C1il2,  tarder;  proprement,  le  relard  acouverlda 
l.onte  celui  qui  ne  s'y  attendait  pas,  Ex.  xxxii,  1; 
Jug.  111,  23.—  Hiphil,  u?ian  :  1*  Couvrir  de  boute, 
Ps.  XIV,  6.  —  2°  Injurier,  Prov.  xxix,  15.-5°  Faire 
des  actions  bonienses,  Prov.  x,  5.  — Hitlipael,  rou- 
■gir,  avoir  honte,  Gen.  ii,  25.  —  La  racine  U?13  se 
retrouve  dans  l'angl.  abascli,  honteux,  to  btiscii,  rou- 
gir ;  bn'shfut,  bontcux,  etc. 

ntyi2  (bouscliali),  f.,  pudeur,  honte,  Ps.  lxxxix 
46;  Ez.  VII,  18. 

rnz,  cliald.,  syr.,  eiliiop.,  arabe,  passer  la  nuit, 
demeurer,  relarder,  Dan.  vi,  12.  C'est  de  cette  ra- 
cine que  vient  n'i,  maison,  tente,  parce  qu'on  y 
passe  la  nuit.  Voyez  ce  mot. 

t2  {baz),  proie,  butin.  Il  se  dit  aussi  des  hommes 
et  des  animaux  pris  à  la  guerre,  Nomb.  xiv,  3;  Jer. 
IV,  13.  Etie  enimeiié  ca|iti(  .-e  rend  souvent  eu  hé- 
breu par  la  formule  T^S  TiTI,  Nomb.  xiv,  51;  Dent. 
1,  59,  etc.  Nous  avons  en  français  une  locution  abso- 
lument aimlogue  :  être  eu  proie,  qui  esl  la  lraduc-~ 
lion  liiléialede  l'expression  hébraïque. 

Nn  (baza).  Ce  verbe  ne  se  rencontre  qu'une  seule 
fois  dans  l'Ecriture,  Is.  xviii,  2,  et  selon  tontes  les 
analogies  il  signifie,  couper,  sé|iarer,  partager.  D'a- 
bord la  forme  t«in  est  adoucie  deytn,  îTi'a,  Vl'S,  qui 
présentent  tous  la  même  signification  ;  ensuite,  la 
radicale  ï,  T,  1,  soit  par  un  hasard  singulier,  soit 
phiiôt  par  la  ressemblance  du  sou  de  celle  lettre  avec 
le  bruit  que  l'on  fait  en  coupant,  se  retrouve  à  la  (in 
de  toiis  les  verbes  qui  ont  le  niôiiie  sens.  Voyez  le 
vei  be  rS3  ;  enfin  le  passage  où  ce  mot  se  rencontre 
s'explique  parfiiiiement  de  cette  manière:  TwH 
1Ï~!N  d'iru  "nNa,  Les  peuples  dont  les  fleuves  divisent 
le  pays. 

nta  (bazali),  comme  t"2.  D'à,  proprement,  fouler 
aux  pieds,  mépriser,  Nomb.  xv,  31  ;  Ps.   xxii ,  25. 

—  NipUal,  part.  m33,  méprisé,  Is.  lui,  3;  Ps.  xv,  4. 

—  Uipitit  comme  kil,  Estb.  i,  17. 

rna  {bnzoh),  adj.  méprisé,  Is.  \lix,  7. 

ma  {bitzr.li),  de  1t:i,  proie,  butin.  Il  Par.  xiv,  15. 

Tt;  (bazdz),  pioprcment,  disperser,  dissiper,  de 
là,  emporter,  dépouiller,  huiiner,  puce  qu'on  dé- 
pouille ceux  que  l'on  a  une  fois  di.«persé<.  On  voit 
dans  ces  significations  rinfluence  dit  T  =  Jf  dont 
nous  avons  parlé  plus  liani,(;eu.  xxxiv,  29;  Noinbr. 
XXXI,  9.  —  ISipliai,  être  dépouillé,  Amos  m,  H.  — 
l'ual,  id.,  Jer.  r,,  57. 

■iru  {liùïfliio)i)<'e  nt2,  mépris,  Estb.  i,  18. 

n'ni'U  {biziotU'iah),  mépris  de  Jelwra  ;n.pr.  d'une 
ville  de  Judée,  Jos.  xv,  28. 

pia  (baznk),  inusité  :  arabe,  disperser,  .semer,  ré- 
pandre ses  rayons  en  parlant  du  soleil. 

pu,  m.  fouilre,  éclair,  Ez.  i,  14.  Peut-être  propre • 
nienl  un  rayon  isolé,  dispersé. 

pf2(betek),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  Cananée,  Jug 
1,4. 

ma  (bazar),  comme iTS,  répandre,  disperser,  dis- 
siper, Dan.  XI,  24.— /"ie/,  dissiper,  mettre  en  fuite, 
ps.  Lxviii,  5t. 


607  DICTIONNAIRE    DE  LA   LANGUE  SAINTE 

xîTD  ((""ï'fl).  "•  ?•■•  d'un  eunuque  de  h  cour  de 
Xerxés,  Esih.  i,  10.  Ce  nom  esi  persau  et  signifie 
proiiremenl  lié,  c'esl-à-dire,  cliâtré. 

liro  {bnhlwii),  adj.  explorateur,  Jer.  vi,  27. 

iini  (b(thlioun),  111.  lunette,  lotirelle,  Is.  xxiii,  13. 

~l'na  (''«''/loai),  m.  un  jeune  homme,  mais  plus 
pariicuiièrenieni  celui  qui  n'est  pas  marié,  Jug.  xiv, 
10;  I  Siim.  viii,  16,  etc. 

n'nT!3(i''/i/io»)-o(/i).  Voyez  Q'-in3. 

rna,  Is.  xxm,  13.  Voyez  rna. 

"l'na  (bahliir),  adj.  élu,  choisi,  èylf/.Toç.  Ce  mot  ne 
se  rencontre  que  dans  la  formule  rTn'  Tra,  choisi, 
élu  de  Dieu,  qui  s'applique  soit  au  peuple  d'Israël, 
Is.  XLiii,  20  ;  soit  au  Messie,  selon  le  sentiment  gé- 
néral, et  dans  le  .'eus  le  plus  vrai,  Is.  xui,  1 


rrca  pour  mu  par  une  transposition  de  Icllii'; 
cuire,  mûrir.  De  là  n'CiX,  melon,  que  nous  avons 
déjà  vu. 

rrD2  (betahli),  m.  1°  Confiance,  assurance;  ad- 
Yerliialemenl,  avec  sécurité,  avec  confiance,  Lev. 
XXV,  18.  —  2"  n.  pr.  d'une  ville  de  Syrie,  II  Sam. 
viii,  8;  dans  le  passage  parallèle  elle  s'écrit  rrOTD, 
'  Par.  XVIII,  8. 

misa  (bithhah),  m.  confiance,  Is.  xxx,  15. 

rnca.  {biitnhlion),  ni.  confiance,  espérance,  Is. 
xxxvi,  4;  Eccl.  ix,  4. 

irnca  (bnituhhoih),  lieux  de  sûreié,  Job.  xii,  6. 

Ht:!  {balai),  cesser,  se  reposer,  discontinuer  son 
travail;  être  oisif,  p.iresspiix,  de  même  en  chaldéen. 

^■iC2,  Esdr.  IV,  24.  L'iiéhreu  ne  se  trouve  que, 


Hnz  (btilihat)  comme  Hvi.  1°  Etre  à  dégoût,  Eccl.  xii,  3,  quoiqu'il  soit  fort  usité  chez  les  doc- 
teurs; les  Septante  l'ont  traduit  par  àf^Éo),  je  suis 
oisif.  —  Dans  les  langues  voisines  arabe,  élliiopien, 
syriaque,  cetie  racine  signifie  proprementéire  vide; 
il  esi  probable  que  tel  est  aussi  le  sens  primitif  du 
verbe  hébreu. 

TUD.  {baiau),  racine  inusitée;  comme  le  précédent 
dont  il  ne  diffère  pas  au  fond  3=7,  être  vide, 
vain,  etc. 

T'û3  (beien).  Ce  mol  veut  dire  ventre,  matrice;  avec 
un  mem  préfixe,  dès  la  matrice;  c'est  proprement  ce 
que  les  latins  disent,  dès  le  berceau,  ab  incunabulo. 


répugner,  Zach.  xi,  8.  —2°  Etre  avare,  à  cause  du 
dégoût  que  l'avare  inspire  à  ceux  qui  l'entourent, 
Prov.  XX,  21. 

7n:2  {bahliaii),  fol.  în"',  explorer,  sonder,  expéri- 
menter, examiner.  Il  se  dit  des  mines  que  l'on  fouille, 
Jei.  IX,  6;  Zach.  xiii,  9;  Ps.  lxvi,  12;  des  mé- 
taux que  l'on  conirôle.  Job  xii,  il;  de  Dieu  qui 
éjirouve  rhoîume,  Ps.  vu,  10;  Prov.  xvii,  5;  des 
liomiiies  enfin  qui  tentent  Dieu,  .Mal.  m,  10,  15;  Ps. 
xcv,  9.  —iV/p/ia(,  passif,  Gen.  xlii,  15,  16. —  Puai. 
id.  Ez.  xxi,  18. 


ma  {bahliim),  m.,  donjon  ,  parce  que  c'est  un  lieu      grec  èr.  xoàiaç,  Job  i,  21  ;  Jon.  ii,  3.  —  Par  synecdn- 

d'où  on  examine  au  loia,  lunette,  Is.  xxxii,  U.  che  il  signifie    les    boyaux,    les  intestins,   qui  sont 

rr\Z  {bohhaii),   épreuve;  mi   px,   Is-  xxviii,  16,      contenus  dans  le   ventre.  Nombr.  v,  22 


pierre  de  touche. 

T!2  (baliliar),  fut.  ~ra^.  l'Explorer  examiner; 
c'est  la  première  Mgmfication,  Is.  xlviii,  10.  — 
2°  Choisir,  discerner,  c'est  l.i  détermination  après  un 
examen  piéalable,  J(d)  ix,  14;  Gen.xiii,  11;  Ex. 
XVII,  9,  etc.  —  5*  Aimer,  chérir,  conséquence  du 
choix  auquel  on  s'est  décidé,  Gen.vi,  2  ;  Jos.  1.  29  ; 
Il  Sam.  \v,  15. — .Vip/m/,  éiro  remarquabl.',  par  suite 
de  la  piëférence  dont  on  a  éié  l'objet,  Jer.  vm, 
3;  Prov.  X,  20.  —  Puai,  être  choisi,  Eccl.  i\,  4.  — 
TQ.  parait  s'être  conservé  dans  quelques  mots  indo- 
germaniiiues  tels  f|ue  Tzsipâa  tenter,  perior  d'où  ex- 
■perior ,  cmnperior;  perkuluui,  perilus,  etc. 

O'irû  (balilti.rim);  bourg  des  jeunes  hommes  ; 
petite  ville  de  la  triliu  de  lienjamin,  Il  Sam.  m,  16. 

Q'im  {b'hliurim),  c'est  ainsi  nue  les  Juifs  appe- 
laient et  appellent  encore  par  synecdoche  les  jeunes 
gens  qui  s'adonnaient  à  l'étude  des  lettres,  et  ()uc 
nous  appelons  éludianls.  Ce  mot  signifie  proprement 
jeiine-se,  Noiiihr.  xi,  28;  Eccl.  xi,  19. 

NT22  et  nC3  comme  TQ,  ^xzToi.oyzïv,  blalernre,  ba- 
biller, ciKpieier,  bavarder;  le  |iarlicipe  kul  TTQM 
signifie  un  haliillard,  nn  grand  parleur,  l'rov.  xii, 
18.  —  Pi  I  id  ,  Lev.  V,  4;  Ps.  cvi,  33. 

rTi2a  {balalih),  se  confier,  avoir  confi.ince,  être  en 
sûreté,  p.irce  que  l.i  sûreté  suit  la  confiance,  Ps.  xxii, 
9;  l'rov.  XI.  28;  Job  40,  2.;  Jer.  xii,  5,  etc.  — 
Iliph'l,  inspirer  de  la  eonfi mce,  ei  iiarsniii',  mettre 
10  'ùr'eié,  I-.  XXXVI,  15  •  I'-.  x\ii.  II). 


Par  mé- 
taphore, le  milieu,  ou  l'intérieur.  Job  xv,  35:  le 
ventre  en  effet  lient  le  milieu  entre  toutes  les  parties 
dn  corp^.  —  Il  se  dit  enfin  du  renfiemenl  des  co- 
bmnes,  qui  simule  celui  du  ventre,  I  Rois  vu,  20. — 
Nom  propre  d'une  ville  située  dans  la  tribu  d'Issa- 
char,  Jos.  19,  25,  ainsi  afipelée  peut-être  à  cause  de 
sa  position  au  milieu  d'une  vallée. 

CJCa  {boliiim),  des  noix  de  téréhinlhe,  ou  des 
dalle-,  ainsi  appelées  parce  qu'elles  ont  dans  leur 
forme  quelque  ressemblance  avec  le  ventre. 

a'^r^  {b'ionim),  pislaclies,  dalles;  n.  pr.  de  ville, 
Jos.  MU,  26. 

'1  {bi)  pour  'V2  de  nva,  proprement  prière,  in- 
stance, siipplicaiion.Ce  mot  esl  consacre  en  forme 
d'exclainalion  pour  prier,  eldooiaoder  quelque  chose, 
Gen.  xLui,  20;  Ex.  iv,  10.  Les  Septante  l'ont  rendu 
pirSsof/aj,  SsopsSa,  la  Vulgale,  obsecro,  oranms;  nous 
dirions  :  je  vous  prie,  s'il  vous  plaît.  Ouel(|iies-nns, 
cootraiieinent  à  l'élymologie  que  noosavoiis  donnée, 
pensent  que  ce  mot  est  composé  de  3.  et  de  l'.iffixe  '  : 
Erga  me,  comme  nous  dirions  en  français  :  pour 
l'amour  de  moi;  mais  cette  origine  est  peu  probable. 

V2  (bin)  vl  m  (/loiiii),  propr.  distinguer,  de  là, 
reniai  qiier,  ioiii|ireiidre,  parce  que  ces  opérations  de 
l'espril  ont  pour  principe  le  juste  discernement  des 
choses.  En  latin  intelligo  n'a  pas  d'autre  sens  primi- 
tif; inlelliyo  esl  pour  inicr  ligo  relier  ensemble,  dis- 
tinguer le  rapport  des  choses.  Le  verbe  qui  nous  oc- 
rnpe,  sii;uific  ili^iic  dans  l'usage  ordinairo  do  la  lan- 


609  nn 

gue  :  1"  i'emari|ucr,  significalion  (lui  se  iiiodi- 
(i(î  siiivanl  la  manière  itmit  oii  reiiianiiie ,  ainsi 
voir,  si  c'est  avec  les  yeux,  Prov.  vu,  17;  enteiidie, 
fi  c'esi  avec  les  oreille>,  Job  xxiu,  5;  loiiclier,  sen- 
tir, si  c'est  avec  leiaci,  Ps.  lviii,  iO.  Tous  ces  sens 
se  preniienl  aussi  au  figuré.  —  -1°  F;iirealleiilioii,  ré- 
flérhir,  Dan.  x,  I;  Ps.  5,  2.  —  5°  Cimiprendre , 
cocnnie  résultat  de  la  réflexion,  Dan.  mi,  8.  — 
4" Connaître,  ce  (|u'on  a  une  lois  compris,  Ps.  xi\,  3. 
—  5°  Enfin,  savoir,  éire  sivani  ;  la  sc.ence  n'est 
qu'un  faisceau  de  connaissances  enchaînées  enire 
elles  par  nn  lien  loj^i(|iie.  Job  xlii,  5.  —  iSiijIial,  être 
intelligent,  être  prudent,  Is.  x,  15.  —  Piet  coniiiie 
le  kal ,  faire  attention,  réllécliir,  Ueiit.  xxsii,  10.  — 
Hifiint,  f.iire  savoir,  instruire,  infonner,  Dan.  viii, 
16;  Ps.  cxix,  54;  Job.  xxxii,  8,  etc.  —  Hillipuel, 
prêier  l'.iltention,  se  rendre  attentif,  Jer.  ii,  0; 
Job  XI,  11,  etc. 

VZ  {bii'in)  construit  VZ  {ben).  Ce  mot  vient  de  la 
racine  précédente:  il  exprime  proprement  un  inter- 
valle ([ui  distingue  et  sépare  les  clioses  :  mais  il  est 
plus  ijénéraiement  employé  dans  le  sens  adverbial 
entre,  parmi.  Mal.  m,  18;  Job  xxiv,  11. 

n:'2  {binali),  intellect ,  intelligence  ,  prudence, 
comme  étant  la  qualité  qui  sait  surtout  discerner  les 
cboses.  Dan.  viii,  l.ï  ;  Prov.  iv,  5. 

"S'a  (betsali)  de  yi3,  œuf,  ainsi  appelé  à  cause  de 
sa  blancheur  éclatante.    Jus.  x,  14. 

in  (*«ïr)  comme  "IN^,  puits,  Jer.  vi,  7. 

m'a  (biiah),  citadelle,  cliàleau  ,  palais  royal  , 
Neh.  1,  1  ;  listli.  I.  -2,  etc.  L'origine  de  ce  mot  est 
assez  douteuse  ;  nous  croyons  qu'il  l'aut  la  clierclier 
dans  le  persan  burii,  (|ui  signifie  la  même  chose.  Du 
reste,  ratine  ou  dérivé  a  pas.sé  dans  les  lani^iies 
iiido-germani(|Ut'S  :  sanscrit  btiru,  buri,  pur;  grer  Tzùp- 
yo!  m  ^âptç  ;  macéd.  ^xipyo:  ;  goih.  bmirgi;  anc. 
norvég,  Oonj;  anc.  .siicd.  burg;  angio  sax.  burli  anc. 
et  nuiiv.  allein.  Burg,  lierg  anc.  fr.,  burcli;  angl. 
6oro«(//i;  suisse,  dan.  burg;  français  iourg.  Voyez  m 
mumagne. 

n'^-lU  {biraniUi),  id..  Il  Par.  xvii,  H. 

n'a.  (baïih),  coiisirnii  n'a  (belli)  de  ma,  telle  est 
du  moins  l'opinion  de  [ilusieurs  hébraisanls.  Pour 
donner  à  cliaiine  idée  le  rang  qui  lui  appartient  lo- 
giipiement  non-,  diions  que  n:a  bâtir,  édifier,  est  la 
racine  première,  d'où  ou  a  fait  T\J2,  puis  n'a,  coinrae 
en  gnc  de  Séjxm,  56(iof  :  en  laln  i''œdificare ,  œdifi- 
cium,  etc.  Ce  mot  trouvé,  on  en  a  tiié  un  verbe  dé- 
noininalit;  nia  signilierait  donc  proprement  s'abri- 
ter sous  une  tcnie,  dans  une  maisim,  y  passer  la 
nuit.  Quant  au  mot  n'a,  il  siguilic  maison  dans  toutes 
les  acceptions  différentes  de  ce  moi;  ainsi  1"  une 
tenti',  Gen.  xxvti,  lu.  —  2"  Un  palais  royd.  Il  Sun. 
XI,  2.  —  3*  Un  temple  consacré  au  mile,  Is.  xxxvii, 
38.  —  4"  Le  sépulcre  qui  est  la  demeure  des  mort.-, 
Is.  xiv,  18.  —  5*  L'endroit  où  se  trouve  une  chose  est 
appelé  sa  maison.  Job  xvii,  13  ;  Ex.  xxvi,  29.  — 
U°  L'intérieur,  par  (qq)O.Mtiun  à  rextérieur,  est  aussi 
désigné  sous  ce  nom,  Ex.  xxviii,  26.  —  7*  Par  syncc- 


n'a  610 

doche  la  niai-on  se  prend  pour  famille,  (irii^in'i,  com- 
me nous  disiuis  en  françai-.  :  c\^st  une  giosie  maison, 
cet  homme  esi  de  bonne  maison,  Gen.  vu,  1  ;  wiii,  19, 
etc.  — SK  n'a  signifie  la  maion  paternelle,  Gen. 
XXIV,  23.  Le  peuple  juif  éiaii  divisé  en  tribus,  chaque 
tribu  comprenait  un  certain  nombre  de  familles: 
enlin  les  lamilles  elles-mêmes  si-  composaient  de  n'a 
ax,  Nomb.  I,  2.  —  Enfin  ce  mot  entre  dans  la  com- 
position de  plusieurs  noms  de  villes,  de  même  que 
notre  mot  maison,  dans  Maison-Neuve,  Maison-Lafille, 
etc.  Nous  ;illOMs  les  énuméier. 

J'N  n'a  (bi  tli  aven),  muison  de  vaniié,  ou  des  idoles  ; 
ville  de  la  tribu  de  Benjamin,  à  l'orient  de  Béthel, 
Jos.  7,  2. 

Sxn'a  (betliel),  maison  de  Dieu;  ville  très-ancienne 
de  Caininée,  plus  tard  attribuée  à  la  tribu  de  Benja- 
min. I  Sim.  XIII,  2;  Jos.  xvi,  1,  Gen.  xvxv,  1. 

Hi"t<,"I  n'a  (belh  huelsel),  maison  de  racine,  c'est-à- 
dire,  de  demeure  stable;  ville  de  Judée  ou  de  Sama- 
lie.  Mich.  i,  11.  ... 

^NaiN  n'3  {belh  arb\i) ,  maison  des  embûches  de 
Dieu;  ville  de  Galilée,  probablement  la  même  que 
"Afg)3>«  de  saint  Marc  ix,  2;  Us.  x,  14. 

pyn  Sî?a  n'a  {betU  baat  m'on),  Jos.  xv,  17;  ail- 
leurs l'ïa  Hva.  Nombr.  xxxii,  38  et  pya  n'a,  Jir. 
XLViii,  23,  maison  d'habilution  ;  ville  de  la  tribu  de 
Ruben. 

'N~)a  n'a  {bcth  biri),  maison  de  ma  création;  ville  de 
la  tribu  de  Sunéon,  1  Par.  iv,  51. 

ma  n'a  pour  mav  n'a  (belh  abarah),  maison  de 
passage;  un  lieu  auprès  du  Jourdain,  Jug.  vu,  24. 

~ni  n'a  {beth  gader),  maison  du  mur;  ville  de  la 
tribu  de  Jiida,  1  Par.  il,  51. 

SaSan'a  {beth  gilgat),  Neh.  xir,  29.  Voyez  HjSa. 
;T23  n'a  {belh  gamoul),  maison  d'allaitement  ;  wWe 
raoabite,  Jer.  xlviii,  23. 

a'nSaT  n'a  {beth  diblalliaim),  Jer.  xlviii,  22  et 
D'nSaT,  NiMiib.  XXXIII,  46,  maison  de»  deux  figuiers; 
ville  des  Moabites. 

îlZn  n'a  {belh  dagon),  maison  de  Dagon;  ville  de  la 
tribu  de  Juda,  Jos.  xv,  41  ;  une  autre  ville  de  la  tribu 
d'A-ser,  Jos.  \ix,  27. 

a^n  r\'^2{beih  haram),  maison  du  Très-liant;  ville 
des  Gadites,  Nomb.  x.vxii,  36. 

mai  n'a  (beth  hhoglah),  maison  de  laperdrix;  ville 
des  Reiijamites,  Jos.  xv,  6. 

pn  n'a  {beth  hhanan),  maison  de  grâce  ;  ville  de 
Judée. 

rm  n'a  (beth  hhoron),  maison  de  défoncemenl  ;  ville 
de  la  tribu  d'Epliraïm,  Jns  xvi,  5. 

mCtt'Ti  n'a  (beth  haischimoth), maison  des  déserts; 
ville  de  la  iribu  de  Kuben,  sur  les  bordsdu  Jourdain, 
Nomb.  XXXIII,  49. 

~\:i  n'-  (beth  car),  maison  de  pâturage  ;  citadelle  dos 
Philistins  sur  les  frontières  de  l.i  Iribu  de  Juda,  1 
Sam.  vu.  11. 

□isn  n'a  (frcl/i  accerem),  nmisoii  de  la  vigne;  ville 
de  Juda,  Jer.  vi,  1.  ^ 


611  DICTIONNAIRE    DE 

mKaS  n'2  (beth  l'baoth),  la  même  que  'Nia  n'3, 
Jos.  XIX,  6. 

n~2V'bn'2  {betlt  t'aplirali).  Voy.  mEV- 

CnS  n'il  C";'/'  khhem),  maison  df  paiu;  ville  de  la 
Irihu  de  Juda  ,  la  tnême  i|ui  eut  la  gloire  de  voir 
naître  Notre-Seigneur  Jé^us-Clirist;  elle  s':ippelait 
a.tissi  nrnSx,  Micli.  v,  1;  Jug.  xvn,  7.  —  Une  autre 
ville  de  la  tribu  de  Z:ibulori,  Jos.  xu,  15, 

JJlte  nu.  Voy.  ¥(hl2. 

]i3;a  ri'3.  Foy.  pva  Sya  nu. 

mycn'a  (ftel/i  maachah),  maison  de  Maachah;  ville 
^ç  l^  tribu  de  fjeplitali,  11  Sam.  xx,  14. 

pniDl  nu  (6f(A  haimnerhhnli),  maison  d'isolemçnl; 
un  lieu  sur  le  bord  du  torrent  de  Cédron,  Il  Sam. 
XV,  17. 

m^jnan  n'I  {belh  hçimmarcabolh),  maisondeschars; 
ville  de  la  tribu  de  Siméon,  Jos.  iix,  5. 

mSJ  XVZ  (betk  nimralt),  maison  dç,  Peau  timfiide; 
ville  des  Gadileç,  Jqs.  sii},  il.  Elle  s'appçlle  ejiçorc 
aujourd'hui  ISemrim. 

"fi'J  nu  (beth  edçn},  maison  de  valu))té;  ville  royale 
de  Syrie,  Amos.  i,  5,  eit  grec  wapàôîtaoc. 

mc^ynu  [bçili  aimavctU),  b.Qurg  ^e  la  tribu  de 
Juda  uu  de  Bcnjaniin,  Neh.  vu,  '28. 

n;V  nu  {bethanolU),  viaison  de  réfioiise,  peut-éU'9 
éclio  ;  ville  de  la  tribu  de  Juda,  Jos.  xv,  59. 

n;vnu(''c(/i  «»ai/i),  ville  de  Neplilall,  Jos.  \i:$,ôâ. 

O'ynmpj?  nu  {beth  (ked  haroim),  maison  du  cam- 
bat  des  jtasieurs;  un  lieu  près  de  Sjmarie ,  11  Unis, 
X,  12. 

n3Tj?  nu  {beth  arabah) ,  maiion  du  déseil  ;  suc  les 
coiinii$  des  tribus  de  Juda  e(  4<^  Benjamin ,  Jos. 
XV,  6. 

nSs  nu  (beth  peleth),  tnaisott  d'évasio,n ;\'M^  dans 
la  tribu  de  Juda,  Jos.  xv,  27. 

~T>'S  nu  {beth  p'or), maison  de  Baal{Peor);  ville  dç 
la  tribu  de  Ruben,  Jos.  xiii,  20.  Yaij.  TiSS  hv2. 

yi'i:  nu  (beth  patsets),  maison  de  dispersion; ville 
de  la  tribu  d'issatbar,  Jos.  xix,  21. 

TiS  nu  (belh  tsour),  maison  du  rocher  ;  ville  dans 
les  montagnes  de  la  tribu  de  Juda,  II  Par.  xi,  7. 

m  nu  (beth  r'hhob),  maison  du  plateau;  ville  ou 
pays  d'Assyrie  siif  les  Ironiiqrcs  de  la  Falesliiie , 
Konibr.  xv,  21. 

îNUnU  (bçih  (ch'an),  maitou  de  repos;  ville  de  la 
triliu  de  .Manassc,  Jub,  xvit,  11. 

n'OZ'n  T]''':i(beth  aschschiltah),  maison  de  l'acacia; 
ville  sur  les  rives  du  Jourd.iin,  Jug.  vu,  22. 

Wap.  nu  (belh.  icheincsch),  ville  du  sqIcH  (lldUo- 
potii).  Il  y  avait  trois  villes  de  ce  nom  :  l'une  sur  le? 
froiiiières  des  tfibus  de  Juda  et  de  Dan,  Jos.  xv,  10; 
r.iulre  dans  l^  ln''U  de  Nepbtali ,  Jos.  xix  ,  38  ;  la 
dernière  en  Egypte,  Jer.  xliii,  13. 

nian  p'a  {beth  taplwuahh),  maison  det  friitfs;  ville 
i/i  la  tribu  de  Juda ,  Jos.  xv,  S3. 

]nu  (6i(/iaii),  une  grande  maison,  un  palais,  Estli. 
I,  5,  vil,  7,8. 

N;3  (bâcha),  racine  inusiiiSa  ;  comme  ro3  proprc- 
oient  dégoutter,  tomber  goutte  à  goutte;  de  kipku- 


LA   LANGUE   SAINTE.  Ç12 

rer.  Le  même  verbe  en  arabe  signifie  s'écl\.ippcr,  se 
répandre  goutte  à  goutte,  en  pari  ml  d'un  lai^. 

NI2  r  rieurs,  larmes  :  N32."i  pov,  '«  v«.7^«  det 
Larmes,  nom  propre  d'une  vallée  de  Pale-line,  ainsi 
appelée,  peut-être  à  cause  de  sa  s:érilllé,  onde 
quebiiie  événement  ipie  l'iiistoiie  ne  nous  a  pas  con- 
servé, l's.  Lxxxiv,  7.  — 2*  Le  l'inriel  C2'K33dé;ignc 
un  arbre  ainsi  uonuné,  soit  parce  f|n"il  engendre  la 
mélancolie,  comme  les  cyprès  cl  les  arbres,  des  tom- 
beaux; soit  parce  que  ses  rameaux,  en  retombantjus- 
qii'à  terre,  i[iiiieni  l'aliaticniem  do  celui  qui  pleure; 
c'est  peuiêire  le  saule  pleureur,  Il  Sam.  v,  23. 

n;a  (bachah),  proprement  déjjouiter,  tomber  goutte 
à  goiitte;  ç\  ^e  là  pleurer.  C&nerqçine  a  la  même  sjt 
gnilicaiion  dans  toutes  les  langues  sémitiques,  Gen. 
XLiii,  50;  Ex.  n,  6.  —  Pif/,  pleurer,  porter  le  deuil, 
Jer.  XXXI,  15. 

"32  (bcchch),  m.  pleurs,  Esdr.  x,  1. 

TUa  (b'çhor),  de  -i:3;  le  premiçr-iié ,  soit  des 
bonimes,  soit  des  animaux,  Gen.  xxvii,  32;  Ex.  m,  5. 
Il  se  dit  aus-i  decclui  qui  nuîi  le  premier,  quand  bien 
pleine  sa  naissance  ne  serait  suivie  d'auciine  autre; 
c'csi  en  ce  sens  que  Jésus-Clirist  est  appelé  le  prc- 
inier-né  de  la  sainte  Vierge,  quoiqu'il  soit  certain  que 
Marie  n'eut  jamais  d'auire  enfant  npi  es  son  divin  Fils.  Il 
se  prend  mélaphoiicinçmcnt  :  1"  pour  un  prince,  clie( 
et  maîire,  p.^eniicr  ei  excellent,  parce  que  le  prei(iier- 
né  était  le  plus  grand,  et  comme  le  prince  parmi  ses 
frères,  le  chef  de  la  famille,  après  l.i  mort  du  père, 
Ps.  v^x^ix,  28.  —  2'  Pour  celui  qui  nous  est  clier  et 
précieux  ,  comme  le  premier-né  est  [xèi  cber  à  son 
père,  Ex.  iv,  22 ;  Jer.  xx^i ,  8.  —  5°  Pour  im  viçil- 
lard ,  ou  celui  qni  est  le  plus  vieux  ;  parce  que  Iq 
premier-iié  est  nalurellement  plus  âgé  que  les  anirc^, 
Gen.  xLiii,  53.  Enlin  ce  mot  s'en)|iloic  (.our  dcsiguct 
celui  qui  est  le  premier  de  sa  condition  :  le  premier- 
né  des  pauvres,  c'est  le  plus  misérable,  Is.  xiv,  50. 

~"1U3,  mn  (b'chorah) ,  lémiiiin  du  précédent, 
Neb.  x,37. 

mua  (biccourah),  fém.,  figue  précoce,  figue  de 
primeur,  Midi,  vu  ,  1.  Les  Espagnols  appellent  en- 
core ces  figues  albacora,  mot  qu'ils  ont  emprunté  au 
more  boccore. 

iTToa  (Iwcf otiiû/i^ ,  id.,  Jer.  xxiv,  2. 

mva  {i(;ç/(Ol•<^(/^) ,  prçinier-ii^;  n.  pr.  m.,  I  Sam. 
IX,  1. 

ni33  (tflc/iouiA)  de  rca,  fém,,  pleura,  deuil ,  Gen. 
XXIV,  8. 

U2  (b'chi) ,  de  la  uiême  racine ,  pleurs ,  larme..? , 
Gen.  XLV,  2;  Is.  xy,  2. 

QU2  (6or/ii»i) ,  pleureur  ;  n.  pr.  de  lieu,  Jug.  ii,  1. 

iinUa  (i»'i/iini/0,  fém.,  premièi'c-née,  Gen.xix, 
31. 

n'.U  (b'chiih),  deuil,  larmes,  Gen.  l,  4. 

-132  (bdchar),  proprement,  poindre,  apparalirc  W 
brisant  rédiice,  cumnetont  les  bourgeons  du  pfii - 
temps  :  de  là  ,  venir  le  premier,  venir  à  icjiips,  et 
d'autres  signifiçafiop»  aua',ogiigf.  Cç  vçtt>(?,  qui  a 
pour  làout"Boiie  -pa ,  fc  (Jii  gjÉiiérnlcmcni  de  tout  ce 


613 


,Ta 


qui  se  faii  ou  vIlmiI  en  premier  lieu,  sqi^par  ranporl 
au  jour  :  Se  lever  de  gviiiid  malin  ;  soit  par  rapport  à 
l'année  et  à  ses  produits  :  Etre  précoce;  soit  enfin  par 
rapport  au  temps  de  la  vie  :  Eufanter  pour  la  première 
fois.  —  Piel:  l"  porter  des  fruits  précoces,  en  parlant 
d'un  arbre,  Ki.  xlvii  ,  12.  —  2°  donner  à  quelqu'un 
le  droit  do  primogénilure,  Deut.  xxi ,  16.  —  Puai , 
être  le  preniier-né,  Lev.  xxvii,  26.  —  lliplul  part, 
qui  enlante  pour  la  première  fois,  Jer.  (v,  31. 

133  (bêcher),  jeune  chameau  (chameau  vierge), 
Is.  LX,  6.  ^ 

IZ'J  (bêcher) ,  jeune  chameau  ;  n.  pf.  1°  d'un  fils 
d'Epliraïm  ,  Nomb.  xxvi,  35.  — 2°  D'un  fils  de  lîeu- 
jainin,  Gen.  xlvi,  21. 

n~i33  (biclirah) ,  (.,  jeune  fenielle  de  chameau  , 
Jer.  II,  23. 

T^:2  pour  in  102  (bâcher  hou),  il  est  lepreinierné ; 
n.  pr.  ni.,  I  Par.  vin,  58. 

»i:3  (bichri) ,  juvénile;  n.  pr.  m.,  Il  Sam.  xx  ,  1. 

S:  (bal),  poét.,  non,  nullement,  Prov.  xxiii,  7. 

Sachald.  cœur,  esprit,  Dan.  vi,  l'o. 

Sa  (bel)  poiu'Sva,  comme  S>3,  Belus ,  divinité 
domestique  de  Babylone,  et  dont  le  culte,  au  rap- 
port des  anciens,  y  fut  le  premier  et  le  plus  en  lion- 
I  Cur.  Les  Grecs  ont  comparé  ce  dieu  a  leur  Jupiter; 
mais  il  lui  est  bien  aniérieur.  C'était  probablement 
sous  ce  nom  que  les  Babyloniens  adoraient  soit  une 
ccriaine  éioile,  soit  plutôt  la  fortiine  qu'ils  croyaient 
présider  à  tous  les  actes  de  la  vie.  D'autres  diserit 
(lu'il  éiait  adoré  comme  le  soleil  qui  anime  toute  la 
nature,  comme  la  nature  elle-ménie,  la  nature  féconde 
et  génératrice,  le  Lingam,  le  Phallus,  le  Priape  de 
tiius  les  peuples  de  l'anliquilé. 

ihz  (b'ia) ,  cliald.  comme  nb^,  afOiger,  tourmen- 
ter ,  Dan.  vu,  25. 

]1.sS3,  cpiitrapié  de  p^Sya  (b'al  adan),  cui  lieltis 
(/ominMï  wt,  serviteur  de  lielus;  n.  pr.  m.,  Il  Rois 
.\x,  12. 

jSn  (balag),  inusilé  au  kd;  en  arabe,  briller, 
resplendir  comme  l'aurore,  sourire  coranie  l'étoile 
qui  annonce  le  matin. —  lliphil,  1°  Subito  oririjussit, 
AniQS  V,  9.  —  2°  Egayer  son  visage  ,  dérider  son 
front ,  Ps.  xxxix  ,  1  i  ;  Job  ix,  27. 

niSa  (bilgnh),  éyayé,  n.  pr.  ni.,  Neh.  xii,  a,  18. 

IlSa  pour lYl  p ,  fils  de  la  querelle,  querelleur;  n. 
pr.: c'était  un  des  amis  de  Job,  Jub  ii,  11  ;  viii,  l,ctc. 

rh2  (buluh),  inusité  au  kn/;  prubabicment  trem- 
bler, être  épouvante. —  Piel,  rh'Z.  (billeliu),  effrayer, 
épouvaiHcr,  abattre,  proprcinenl.  faire  totnber  de 
crainte,  Esdr.  iv,  i. 

rw3  (bal(ih),(\il.  rhyiiibleh),  proprement  tDmI)er; 
6oit  en  pai  laiil  des  vâtuments  qui  tombent  de  vétusté, 
Dcul.  VIII,  A;  soit  en  |iarlaiit  des  hcunnies  ou  des 
animaux  qui  tombent  frappés  par  une  maladie 
cruelle;  qui  se  consunicni,  Job  xiii,  28;  spjt  enfin 
des  êtres  qui  tombent  dans  le  iiéjiil,  pour  n'en  ja- 
mais plus  sortir.  Celte  si^nilicaii<in  a  produit  pour 
dérives  Sa,  'Sa,  'nSa  hAoiI,  lie»,  non.  —  Piel,  faire 
tomber,  consumer,  Psalui.  xiix,  15;  Is.  lxv,  22.  — 


Celle  racine,  réduite, comme  elle  le  doit  éire  ejj  lin- 
guistique, à  ses  éléments  premiers  Sa,  est  une  des 
plus  fécondes,  et  celle  peut-être  qui  se  retrouve,  le 
plus  évidemment  dans  toutes  les  langues.  Nous  ren- 
voyons à  l'article  Sav  (abal)  les  exemples  qui  établi- 
ront la  vérité  que  nous  avançons  ici. 

nSa  (baleh),  adj.  vieilli,  qui  loipbe  de,  yjeillesse, 
Jos.  IX,  4,  5.  .      •    ■  ■ 

nnba  (ballahah),  fém.  crainte,  terreur,  Job  xviii, 
11;  malheur  subit  qui  tombe  à  l'improviste,  Psalra. 

LXXV,  15. 

nnSa  (fci'/io/i),  crainte  respectueuse;  n.  pr.  1°  de  la 
servante  de  Racliel,  Gen.  xxx,  5;  —  2°  d'une  ville 
dans  la  tribu  de  Siméon,  I  Par.  iv,  29. 

j.lSa  (bilhan),  plein  d'une  crainte  respectueuse  ;  nom 
propre  m.  Gen.  xxxvi,  27;  1  Par.  vu,  IQ. 

iba  (b'io),  cliald.  C'était  le  nom  il'uiie  espèce  ti^ 
tribut  qui,  d'après  l'étymologie  dii  inot,  dçvaii  pro- 
bablemen.t  se  prélcyei-  sur  Igs  denrées,  les  choses  con- 
libles ,  comme  nos  contribulions  indirectes,  Esdr. 
IV,  15. 

NlSa,  que  l'on  ne  trouve  qu'au"  plufiel  construit 
\SlSa  et  par  contraciion  'iSa,  signifie  des  morceqnx 
de  vêtenienis  usés,  des  pièces,  Jer.  xxxviii,  12. 

"lïN;"aSa  (bell'schatsnr),  prince  que  Délus  favorise 
(lialiazar),  nom  donné  à  Daniel  par  les^  ordres  de 
Nalinchodoiiosor  (Nabucadnenar).  Ce  nom  se  cpm- 
piise  de  Sa  que  nous  avons  vu  plus  haut  ;  de  la  ter- 
ininaisoM  gcnilive  N'ù,"J  en  langue  zendique;  et  de 
N'ï  qui  dans  la  même  langue  signifie  prince.  Dan.  i,  7. 
ISons  verrons  plus  tard  conimenl  il  est  probable  quQ 
ce  monosyllabe  s'est  conservé  dans  le  titre  que 
prennent  encore  aujourd'hui  les  empereurs  de  Rus- 
sie, dur,  pour  Tnxr. 

'Sa  (b'io).  1°  Consomption,  nnuc,  Is.  xsAvm, 
17. —  2'  Délatil,  néaiil;  et  adverbialement  ;  non, 
Gen.  xixi,  20;  Os.  vii,  8. —  Pour  îSaa,  sans,  en  poé- 
sie. Job  viii.  11;  Ps.  Lix,  5. 

S'Sa  (b'iil),  proprement  un  mélan;-'e  de  plusieurs 
grains,  le  fourrajje  des  animaux  niêlé  d'avuine  et 
d'orge.  Job  vi,  5;  xxiv,  6. 

ûS'Sa  composé  de  iSa  et  HD,  non  quidquam,  rien, 
Job  XXVI,  7. 

SySa  composé  de  'Sa  cl  Sv,  avantage,  utiliio; 
sans  utilité;  de  là, —  1°  bassesse,  mcchancçlé,  ISain. 
XXV,  2;;.  —  2»  Perle,  malbeur  ,  Nah.  i,  H.  — 
3*  pour  "jynaU'N,  méchant  liomnie,  lir  nequam.  Il 
Sam.  xxiii,  C. 

SSa  :  (balai),  1°  répandre,  faire  des  libations; 
en  arabe  le  même  vi^rbe  signifie  arroser,  mouiller, 
Lev.  Il,  l. — 2°Confon(lre,  mêler,  en  parlant  du  lan- 
gage. Il  est  rare  eu  effet  que  lorsqu'il  y  a  profit; 
sion  de  paroles,  il  ii'y  ait  pas  en  même  temps  cou- 
fusion,  Gen.  XI,  7.  —  5"  Tacher,  ep  répandant  tpnl- 
que  chose  d'immonde.  —  Iliihpiiel,  se  mêler.  Cetiq 
racine  cl  sa  signification  la  plus  ordiiiairp  se  rclruii- 
vent  dans  noire  langue,  babiller,  ;\ngl.  bablc. 

nS  (bitla^n),  fermer,  lier,  éircinJre,  scirer,  pics- 


g,g  DiCTlOiNNAIRE   DE  LA   LANGUE  SAINTE.  616 

ser  Ps.  XXXII,  9.  La  significalion  et  la  forme  de  ce      xx,  26.  —'2*  Préposition  pour  inSai,  sans,  Is.  xiv, 

verhe  le  rappioclieiil  de  □''N.  6.  —  3°  Conjorirlidn  pour  -ma  irhi,  excepté  que, 

dSz  (balus).  Ce  verbe  vient  de  l'étliiopien  t/Sl,  fi-      si  ce  n'est  que.  Dan.  xi,  18. 


gne,  sycomore,  et  signifie  jinr  conséquent,  cultiver, 
lécdlier  ei  manger  ce  fruit,  Aimis,  vu,  14. 

vSl  (hala).  1*  Humer,  engloulir,  dévorer,  Ex.  vu, 
12.  De  là  vient  le  bolus  des  Laiiiis,  iiarce  qu'on  l'.i- 
vale.  —  2°  Au  piel,  corrompre,  détruire,  perdre  con- 
sumer, anéantir,  cacher,  tromper,  etc.  Job  xx,  18  ;  Ps. 
XXXV,  25;  Prnv.  xvui,  28.  Eii  ce  sens  ce  verbe  se 
rapporte  à  l'iniciuiié,  qui  remplit  telleraeni  U  bouche 
des  impies,  qu'ils  en  regorgent.  On  dit  aussi  dans 
plusieurs  langues  avaler  pour  perdre.  Nous  faisons 
observer  une  fois  pour  toutes,  que  dans  tous  les  ver- 
bes qui  présentent  de  quelque  manière  que  ce  soit  le 
monosyllabe  Sa  dans  leurs  r:iciiies,se  trouve  implici- 
tement renlérniée  l'idée  fondamentale  de  cbute,  de 
cadence,  perdition,  consumpiion,  etc.,  dont  nous 
avons  parlé  à  la  racine  nSl,  vieillir.  VoyeziZV. 

ySl  (Ma),  m.  1"  Dévoralion,  chose  dévorée,  Jer. 
Li,  44.  —2°  Perte,  Ps.  m,  6.  —  5°  n.  pr.  de  ville, 
aussi  appelée  nyï,  petite,  Gen.  xiv,  2,  8.  —  i"  n. 
p.  d'un  roi  d'Edoni,  Gen.  xxxvi,  52 ,  et  de  plusieurs 
autres  personnes,  Gen.  xlvi,  21  ;  I  Par.  v,  8. 

l'iySa  composé  de  Sa  et  de  TU,  nv,  non  usque  ad. 
Bans,  excepté,  Gen.  xiv,  24;  xli,  44;  Is.  xlv,  6.  — 
Nous  croyons  que  c'est  une  particule  d'excuse,  que 
nous  empbiyons  pour  îémoigner  notre  sentiment  op- 
posé à  ce  qu'on  nous  impute,  et  pour  nous  excuser 
avec  civilité.  Nous  disons  :  Excusez-moi,  pardonnez- 
moi;  les  Hébreux  dis;iienl  :  Wors  de  moi,  loin  de 
moi,  etc.  Ainsi,  quand  Pharaon  eut  loué  Joseph  de 
Il  manière  admirable  dont  il  avait  inierprété  son 
songe,  l'honune  de  Dieu  lui  répond  :  nvS^.  N<ius 
traduirions  volontiers  :  l^oin  de  moi  ces  louanges  : 
elles  ne  sont  dues  qu'à  Dieu,  qui  a  tout  (ait! 
ny-a  (balade),  id.,  Is.  lvi,  10. 
cvb2  {balaiit\  de  Ha  et  cy,  propr.  non  peuple, 
qui  n'est  pas  du  peuple,  qui  est  étranger.  1"  Ba- 
laam,  faux  prophèie,  Noinb.  xxii-xxiv.  —2»  Ville 
de  la  tribu  de  Manassé,  I  Par.  vi,  55. 

pSa  (balak),  vider,  rendre  vide.  Ce  mol  est  imi- 
lalif;  il  représente  à  l'oreille  le  son  que  produit  une 
bonieille  ou  un  vase  qui  se  vide;  en  français  nous 
avons  glou,  cjlou,  glou,  qui,  du  re^le,  n'est  que  le 
même  mot  retourné,  gtov,  vlog,  blog,  blok. 

pSn,  vide,  n.  pr.  d'un  roi  des  Moabiies  au  temps 
d(!  M.'îse,  Noinb    xmi,  2;  Jos.  xxiv,  9. 

•^iNr'aC'e''*'''""*"'').  "•  Pf-  ''"  dernier  roi  de  Ba- 
l.ylone,  Dan.  v,  1,  etc.  Nous  avons  déjà  vu  les  élé- 
ments d."  ce  nom  à  l'arlicle  nSNt^iaSa.  Les  anciens 
appel.iienl  aussi  ce  prince  Ahêùï/ito;,  Uérod. ,  Cl 
N«Covv/iOoç,  iîeros. 

îi'Sz  (bitsilianj,  comme  ptt'S"]3,  en[ant  de  la  lan- 
gue, c'esi-à  (lire,  éloquent;  Chrijsosiome,  n.  pr.  m., 
Esdr.  Il,  2;  Neb.  vu.  7. 

rSa  {belelh),  île  rhi  (baluh),  néant,  réduction  au 
né  ml,  d'où  s'est  formé  : 

'rta  (bilti),    I'   Adverbe  de  négation  ,  I  Sam. 


nm  (bnmah),  hauteur,  éminence,  élévation.  Ce 
mol  signifie  tout  édifice  élevé  au-dessus  de  lerre  on 
bàii  dans  un  lieu  plus  éminenl,  comme  forieresse, 
château  ,  mais  pariiculièremenl ,  autel ,  |3w/xôf  , 
parce  que  c'était  la  coutume  chez  les  anciens  de  sa- 
crifier dans  les  lieux  élevés  ;  ils  pensaient  que  )ilus 
on  s'éloignait  de  la  terre,  plus  on  devait  approcher 
de  la  Divinité,  plus  facilement  on  se  la  pouvait  ren- 
dre favorable.  Du  reste,  Valiare  des  Latins  signifie 
proprement  la  même  chose  ;  il  est  pour  alla  ara,  au- 
tel élevé.  Voyez  ma. 

H~na  [bimhal),  fils  de  la  circoiictsio»,  c'est-à-dire, 
circoncis;  n.  pr.  m.,  I  Par.  vu,  53. 
1)22.  Voy.  ^■^. 

mC3  (bemoth),  les  hauts  lieux,  les  lieux  consa- 
crés aux  idoles,  Nombr.  xxi,  19. 

n  (/>('«)  pour  nja,  de  nJ2,  proprement  fils,  viîo?. 
Mais  ce  mot  s'applique  encore  à  tous  les  êtres  dans 
lesquels  on  remarque  un  certain  rapport  avec  le  fils 
proprement  dit;  et  généralement  il  a  ions  les  sens 
conélaiils  aux  significations  de  aK,  père.  Ainsi  : 
1°  pitit-fils,  Gen.  XMx;  Esdr.  v,  1.  —  2°  Un  enfani, 
valç.  —  3°  Le  sujet,  par  rapport  au  no.  Il  Roi^  xvi, 
7  ;  et  métaphoriquement  lous  les  hommes,  relaiive- 
mentà  la  mort  à  laquelle  ils  sont  soumis,  I  Sam.xx, 
31.  —  4*  Le  disciple,  par  rapport  au  maîire,  Ex.  il, 
10.  Les  Grecs  s'exprimaient  aussi  de  la  même  ma- 
nière :  larpôiv  utoi,  filii  medicoruin  ;  p'rjTopwv  moi, 
rhelornm  filii;  iraîSsç  (iouo-ixwv,  yùoffoyMu,  musico- 
ruiii,pliilosophoium  filii,  alumni,  elc.  —  5°  L'homme, 
relativemenl  au  pays  où  il  est  né,  etc.  ,  Ps.  cxlix, 
2;  le  fils  de  Dabylone,  Ez.  xxiii,  15.  Cette  façon  de 
parler  est  commune  généralemenl  a  tous  les  Orien- 
taux. Nous  disons  aussi  poéiiqnenient  :  Le  fils  d'Al- 
bion pour  l'Anglais;  le  fier  en[anl  du  faubourg.  — 
C  Par  un  orientalisme  remarquable,  l'homme  est 
appelé  le  fils  de  son  âge.  Ainsi,  le  fils  de  la  vieillesse, 
c'est  un  vieillard,  Gen.  xxxvii,  5;  nu  homme  âgé  de 
trente  ans,  serait  pour  les  Hébreux  un  fils  de  trente 
ans.  Nous  disons  presque  dans  le  même  sens  :  L'en- 
fant de  la  rérolaiion,  pour  désigner  celui  qui  est  né  à 
celte  époipuî  (lésastrcuse.  —  7°  L'homme  est  encore 
dit  le  (ils  de  la  qualité,  bonne  ou  mauvaise,  de  la 
profession  dans  laquelle  il  excelle;  ainsi,  un  guer- 
rier est  le  lils  de  la  valeur,  le  méchant  est  le  fils  de 
riui(piiié  :  ainsi,  tout  se  lie  ,  tout  se  coordonne 
dans  l'admirable  langue  qui  nous  occupe.  —  8*  Le 
Fils  de  Dieu  ^e  dit  dans  un  sens  propre  et  littéral  du 
Verbe  inciéé,  qui  est  la  seconde  personne  de  la 
trèssiiinle  Trinité;  et  on  peut  dire  que  lui  seul  rem- 
plit pirf.iitenKuit  toute  l'.H(ee|)iiou  du  mot  fils, 
comme  aussi  la  première  personne  embrasse  seule 
toute  l'éiciidue  ilii  mol  pire,  Ps.  ii,  7.  —  Le  Kds  de 
Dieu  se  dit  encore,  mais  improprement,  des  anges, 
Gen.  M.  2.  et  des  justes,  qui,  selon  le  langage  éner- 
gi(iue  et   sublime  de  rApôtic,  sont  les  lils  d'adop- 


617  ->TiDa 

lion  de  Dieu,  Ps.  l\k:\i,  IS,  etc.  —  9'  Enfin  le  ra- 
meau est  appelé  le  fils  de  l'arbre,  d'où  il  tire  l'exi- 
sicnce  et  la  vie;  mais  celle  expression  est  poétique, 
Gen.  xLix,  2-2. 

n  n.  pr.  ni.  I  Par.  xv,  18.  Un  grand  nombre  de 
noms  propres  se  composent  de  celui-ci;  on  en  a 
déjà  vu  quelques-uns,  nous  allons  donner  les  au- 
tres. 

'J1X~n  (ben  oui),  fils  de  ma  douleur;  n.  pr.  donné 
à  Benjamin  par  sa  mère,  Gen.  xxxv,  18. 

T;n~p  { hen-hadnd),  fils,  c'esl-à-dire  SÊrïi/twr 
d'Hudad,  divinité  supérieure  des  Syriens;  n.  pr.  de 
irois  rois  de  Syrie  qui  régnaient  à  Damas,  I  Rois,  xv, 
20;  XX,  1. 

^'^rry-iben-liliml),  {luerrier,  n.  pr.  m.  Il  Par.  wn,  7. 

T;ri~p  {bcn-hhaiian),  fils  du  bienveillanl ;  n.  ir.  m. 
1  Par.  IV,  20. 

î'12'~p  (bm-iattiin),  fils  de  la  droite,  c'est-à-dire 
fils  de  Lénédiclion;  n.  pr.,  Benjamin,  1  Par.  vu,  10; 
Lsdr.  X,  52  ;  1  S:im   ix,  1. 

p-i2-iJ3  (b'ne-b'iakjl,  bourg  des  fils  de  réclair;  n. 
pr.  d'une  ville  dans  la  tribu  de  Dan,  Jos.  six,  45. 

ipv»  ':::.  Voyez  m-Ni. 
'    N;3  [b'/ia),  child.,  comme  l'Iiéliren  T]j2,  édifier. 

Ï132  (  banah  ),  édifier,  él.-ver,  bâlir,  construire  une 
ville  ou  une  maison,  de  quelque  manière  que  ce  soit, 
I  Rois,  X,  i;  Ez.  x.viv,  i.  11  se  prend  par  méiapliore  : 
l°dela  procréaiioii  et  de  rédiication  des  curants 
qui  sont  comme  bâlis  par  les  pareins;  en  français, 
nous  disons  lamilièiemeiit  d'un  enfant,  qu'il  est  bien 
bâti,  Gen.  xvi,  2;  Rmb  iv,  11  ;  —  2°  de  la  ré|iara- 
tion,  élargissement,  défense  ,  conservation  des  mai- 
sons, I  Rois,  xu,  25;  xvi,  24;  —  5°  du  soin  que  l'on 
a  des  iiommes  et  de  toute  auire  chose;  de  leur  con- 
servation ,  rétablissement,  exaliaiion,  prospérité, 
Jer.  XXXI,  4.  Les  dérivés  de  ce  verbe  sont  très-nom- 
breux ;  nous  les  signalerons  chacun  en  son  lieu. 

'TJ3  (binr^uï),  édifice;  n.  pr.  de  plusieurs  hommes, 
Esdr.  S,  33. 

K'J  (bani),  édifié;  n.  pr.  d'hommes,  Il  Sam.  sxiii, 
36,  etc. 

*J3  (bunni),  id.,  n.  pr.  Neli.  ix,  4,  elc. 

n'j3  {b'niiiah),  quem  Jehovali  ii:dificuvit;  ji,  pr. 
1  Par.  IV,  30,  eic. 

in'J3  (b'nalihoii),  comme  le  précédent;  n.  pr.  m. 
1  Par.  XV,  24,  elc. 

n''J3  (biniali),  I'., édifice,  Ez.  xli,  15. 

pc'J3  (  biuiamiu),  fils  de  la  droite  ou  de  bénédic- 
tion; le  patriarche  Benjamin,  le  plus  jeune  (ils  de 
J.icob,  chef  d'une  des  douze  tribus,  Nombi.  i,  3fi,  et 
dont  le  iMun  désignait  encore  une  des  pories  sep.en- 
liion:ilis  di;  Jénisaleni ,  Jer.  xxxvii,  13,  elc. 

■j'a^  (biniau),  m.,  éililice,  mur,  Ez.  xl,  5;  xli,  12. 

',ii:2(beninou),  notre  fils;  n.  pr.  m.  N<h.  x,  14. 

Dûa  (6i!'ia.s) ,  rliahl.,s'irriter,  s'indigner.  Dan.  ii,  12. 

NÏJa  (bina),  comme  rtSil,  source;»,  pr.  m.  I  l'ar. 
IX,  43. 

n''TD:i  (h'sodeiati) ,  ami  intime  de  Dieu;  n.  pr.  m. 
Neli.  III,  (j. 

DlCriONN.  DE  PIIILOI..  SACRÉE.   IV 


*D2  (besai),  en  persan"  g/aïue;  n.  pr.  m.  Esdr. 
II,  49. 
DDa.  Voyez  B12. 

nD3  (basar),  racine  inusitée,  probablement  comme 
HnO  (allein.  sauer),  èire  acide. 
nca  (tieser).  Job  xv,  33,  et 
-D2  {baser),  m.,  une  grappe  de  verjus,  Jer.  'xm, 
29. 

1)32  {baad),  racine  inusitée,  pndjabiemr'nt  comniG 
en  arabe,  être  hors  dans  le  voisinage. 

TJ1  (b'ad)  et  TJJ.  {baad),  subst.  cl  préposition  : 
1°  aii|irès,  proche,  I  Sam.  iv,  18.  —  2°  Aj-c.-.  (;  ii- 
vil,  16.-5°  Environ,  Ps.  cxxxix,  11  —  -i'  Auprès 
choses,  c'est-à-dire,  eîKre  elles,  Joël,  n,  8.— 5°Poiir, 
de  deux  à  la  place.  Job  ii,  4. 

~J?2  (  banh  ),  signifie  proprement  s'enfler,  s'éle- 
ver en  bouillons,  bouillir,  Is.  lxiv,  l.Mais,  parce  que 
l'envie  qu'on  ad'unecliose  fait  qu'on  s'inquiète,  qu'on 
bout  d'impatience  de  l'avoir,  ce  verbe  signifie  niéia- 
phoriiineinent  chercher,  rechercher,  ilemander,  Is. 
XXI,  12.  —  Du  reste,  cette  figure  n'est  pas  seulenitiU 
propre  aux  Orientaux  :  nous  disons  souvent  en  fran- 
çais d'un  homme  qui  cherche  avec  trop  d'iiiquiéliide 
les  places  et  les  honneurs  ,  qu'il  est  bouffi  d'ambi- 
tion; et  la  fable  de  la  grenouille  (|ui  s'enfle  pour 
imiter  le  bœuf  est  d'autant  plus  instructive  ,  qu'elle 
e^i  fondée  sur  un  rapport  plus  vrai  et  plus  nainicl. 
Niphal  se  gonfler,  Is.  xxx ,  13;  être  recherché, 
Ob;;d.  i,  6. 

N-a  (é'a),  chald.,  chercher,  demander,  interro- 
ger, Dan.  Il,  13,  16;  vi,  8. 
1"2  (baou),  cbald.,  pétition,  prière.  Dan.  vi,  14. 
-i'lj'2  [b'or),   torche,  lampe;  nnni  pioi^re  :    1"  du 
père  de  Balaam  ,  ÎS'ombr.  xxii,  5.  — 2»  Du  pèiede 
Bel  is,  roi  d'Idumée,  Gen.  xxxvi,  02. 
Tîn  (fcfloz),  iiMisiié;  arabe,  être  alerte,  agile. 
fV- (bodz) .  agilité,   nom   proiire.  1"  Cooi,  époux 
de  lUith,  Kutli  ii,  1.  —  2"  C'était  aussi  le  nom  d'une 
coliiiine  du  temple  de  Salomon,  ainsi  appelée,  soit 
du  nom  de  rarchilecie,  soit  de  celui  qui  en  avait 
fait  présent,  soit  enfin  à  cause  de  sa  légèreté,  1  Rois, 
vu,  21. 

•Qia  (baat),  fouler  aux  pieds,  regimber,  être  pétu- 
lant; par  inéialepse,  mépriser,  Deut.  xxxi,  15; 
Sam.  Il,  29. 
'yi  {b'i)  de  "Va;  prières,  déprécation.  Job  xxx,  21 
Tin  {b'ir),  triiiipeau,  dc"iV2  pailre,  coininu  pecus 
vicnl  de  pasco,  Gen.  xlv,  17. 

hya  (baal),  lin.  hv-'<  (ibat).  1°  Dominer,  pos- 
séder, Is.  XXVI,  1"'.  —  2°  Se  marier,  parce  que  le 
mari  domine,  possède  sa  lèinnie,  Dcui,  xxi,  13 
XXIV,  1,  etc.  —  3°  Suivi  de  la  piéposilioii  i,  il  >igni- 
lie  njeier,  avoir  en  dégoût;  mais  il  nous  semble  qu^; 
les  dlfférunts  passades  où  les  liébraïsanls  reconnais- 
sent ce  sens,  peiivciil  parfailciiient  s'explupier  par  li 
significaiion  ordinaire  de  dominer,  Jer.  m,  14;  xwi, 
32.  —  Niptial,  devenir  l'épou.sc  de  qucl(|u'un,,  Pniv, 
xxx,  25. 
'^•J2  {baal),  imïlrc,  posscs?eur,  mari,  Ex.  xxii,  7; 

20 


619 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE. 


C20 


Jug.  m,  22;  II  Sam.  xi,  26.  En  poésie,  on  dit  de  ceux 
qui  oui  quelque  propriété  ou  qualité,  qu'ils  en  sont 
les  maîtres,  ainsi :D^:-ipn  hïlS'S.Djn.  viii,  G,  le 
bélier  coriiifèye,  propremenl  te  bélier  possesseur  de 
daix  cof/îfs.-mcSnnSy^.  '«  '""'Ure  des  songes,  le 
soiKjeur,  Gen.  xxxvii ,  19,  etc.  Nous  avons  vu  déjà 
des  tournures  équivalenies  avec  t?'.;,  p.  Voi/ez  ces 
mots.  Avec  l'article,  Svzn  siguilie  le  dieu  Baai, 
adoié  en  Pliénicie  et  particulièrement  à  Tyr,  Jug. 
VI,  25,  et  dont  le  culte  passa  de  Tyr  à  Cartliage, 
comme  une  foule  de  noms  propres  ne  nous  permet - 
lent  pas  d'en  douter,  tels  que  :  Aimibal,  Hv^ûn,  lu 
grâce  de  Baat  ;  Asdrubal  '—yrras,  secours  de  Baal; 
Muiliuinbal^vy\r(0,  guerrier  de  Baal,  eic.,  etc.— On 
joint  ordinairement  Baal  avec  Astaroih,  et  connue  on 
pense  avec  assez  de  raison  ^\\ïAstaroth  marque  la 
lune,  on  a  lieu  de  croire  que  Baal  désignait  le  soleil. 
Quoi  qu'il  en  soit ,  baal  est  le  même  que  le  Bélus  ou 
Bel  des  Babyloniens.  Yoijiz  ce  mol. 

Hva,  nom  propre  d'une  ville,  sur  les  confins  de  la 
tiilm  de  Siméon,  1  Par.  iv,  53.  C'est  la  même  tpie 
celle  qui  est  appelée  "ifU  nV;3,  qui  a  un  puits,  la  ville 
au  puits,  jos.  XIX,  8. 

•;j  Syi,  ville  située  aux  sources  mêmes  du  Jour- 
dain. Elle  était  ainsi  appelée  à  cause  du  culte  de  Cad 
ou  de  la  fortune  qui  y  était  en  grand  honneur. 

ran  Sys,  ville,  non  loin  de  Saniaiie,  Judith,  vin, 
5.  Elle  avait  un  temple  consacré  à  Hamon,  ou  Amon. 
Voyez  -iinx. 

->isn  Vja,  ville  de  la  tribu  d'Ephraïm,  Il  Sam, 
xni,  25;  TOT  signifie  village,  villa. 

îimn  bys,  ville  située  au  pied  du  mont  Ilermon, 
IPar.  v,2ô;  Jug.  111,  3. 

p-aSya.  Voyw  ]-;- byz  nn. 

Diï"3  Sya,  lieu  de  carnage;  un  lieu  dan>  le  voi- 
sinage de  la  vallée  de  Ha,  haini,  II  Sam.  v,  20. 

rSXTja,  ville  égyptienne,  dans  le  voisin.ige  de  la 
mer  Rouge;  ainsi  appelée  parce  tin'elle  possédait  un 
temple  de  Typhon  (le  serpent  Typhon  né  du  li.non  du 

Nil). 

na?Su:  hv2,  ville  située  dans  les  montagnes  de  la 
tribu  (PEphraim,  I  Sam.  ix,  i. 

nCnSya,  ville  des  palmes,  Jug.  xx,  33. 

^^^^^  'Sya  {cives  Judœ),  nom  propre  de  ville,  Il 
Sam.  VI,  2.  Elle  est  appelée  ailleurs  mys,  1  Parai. 
XIII,  G. 

Sy:,  nom  propre  d'hommes,  l  Par.  v,  t>;  viii,  30. 

«n  Sv2  {baaililianan),  Annibal ,  nom  propre  d'un 
roi  d'Iduméc,  Gen.  xxxvi,  5S,  et  d'un  gouverneur 
dont  il  est  parlé  I  Par.  xxvii,  28. 

Th-j::  (baaltth),  féminin  de  Sy3  signifie  :  1°  maî- 
tresse, et  a  généralement  les  mêmes  sens  que  le 
masculin. — 2"  ville,  cité.  Nous  l'avons  vu  plus  haut 
avec  ce  sens  en  (jomposilion. 

vhS2(l>'uloilij,  nom  propre  d'une  ville  daos  la  tribu 
de  Juila,  Joii.  XV,  24. 

yT'rya  (b'eliadah),  quem  Dominus  novil curatque ; 
nom  propiu  d'un  (ils  ilc  D.niij,  I  l'ai-,  mv,  7.  Diins  11 
Sam.  V,  i(i,  Il  est  iiomniùyTSN. 


iT^ys  {b'aliah.),  cui  Jehova  imperat;  nom  propre 
masculin,  I  Par.  xiî,  5. 

D'bya    pour   Diby  p.^'sd'aiVe'grme;  nom  propre 
d'un  roi  des  Ammonites,  Jer.  xl,  14. 

rr^ya  [baalalh),  ville  de  la  tribu  de  Dan,  Jos.  xix,  -44. 

Wy3  (/'aann)   pour   n:y  ]2,  fils  d'aljliction  ;  nom 
propre  masculin,  I  Rois,  iv,  12;  Neli.  m,  4. 

ruya  (bano),  id.  nom  propre  masculin.  Il  Sam.  iv, 
2,  etc. 

lya  (baar),  proprement  paître,  consommer  en 
broutant.  De  là  ,  et  par  la  considération  du  dégât 
analogue  que  produit  le  feubiùlant,  en  desséchant 
une  prairie,  ou  un  troupeau  en  la  broiitant;  le  même 
verbe  a  signifié,  consumer  par  le  feu  (consumer  et 
consommer),  Ps.  lxxxiii,  15.  La  première  significa- 
tion a  donné  naissance  au  motTys,  troupeau;  celle- 
ci  a  prêté  la  sienne  au  verbe,  sa  racine,  qui  signifie 
encore  être  semblable  à  la  brute ,  en  parlant  de 
l'homme  slupide,  Psi  xciv,  8;  ou  féroce,  Ez.  ixi, 
36.  —  Niplial,  il  est  devenu  semblable  à  la  brute, 
Jer.  X,  14,  21.  —  Piel,  brouter,  brûler,  exterminer, 
Is.  III,  14;  XLiv,  IS;  I  Rois,  xxii,  47.  —  Puai,  être 
allumé;  Jer.  xxxvi,  22.  — IJiphil,  paître,  Ex.  xxii, 
4,  enflammer.  Ex.  xxii,  5;  exterminer,  I  Rois, 
XVI,  5. 

nyz  (baar),  masculin,  stupidité,  slupide,  Ps. 

XLIX,  11. 

a-rjZ  (baara) ,  insensée;  nom  propre  féminin,  I 
Par.  VIII,  8. 

mya  (b'erah),  [.,  incendie,  celui-là  en  particulier 
qui  ravage  les  moissons,  Ex.  xxii,  a. 

C'y:  (baascli),  racine  inusitée  ;  en  chald.,  être  mau- 
vais, déplaire. 

K"E?y3  (  bascha)  ,  nom  propre  d'un  roi  d'Israël , 
(952-950),  I  Kois  XV,  10. 

ni^ya  (baasçciah),  l'œttvre  de  Jelioia;  nom  propre 
masculin,  I  P.ir.  vi,  25. 

n^jTw'ya  (b'escln'ralt)  pour  mncy  n'3,  temple  d'As- 
larté,  divinité  phénicienne,  qu'on  croit  être  la  lune; 
nom  propre  d'une  ville  léviiiqm;  située  dans  la  triliu 
de  Mana>sé,  J'is.  xx,  27. 

nya  (bautli)  ou  nya  (baeth),  r.icine  inusiiée  au  knl; 
en  syriaque,  craindre,  avoir  horreur,  redouter. — 
Niplial,  êlie  épouvante.  Dan.  vin,  17.  —  Piel  nya 
s'elbayer,  Ps.  xvui,  5;  Job  m,  5,  etc.  — 2°  airiver, 
survenir  tout  à  cou|),  par  analogie  à  la  crainte  qui 
saisit  iiistantaiiéuicnt,  1  Sam.  xvi,  14. 

nnya  (b'atliali) ,  féminin,  terreur,  Jer.  viii,  15,  tic, 

ya  (bots),  masculin  de  yi'3,  de  la  Loue,  de  la 
faiiyc,  Jer.  XXXVIII,  22. 

TiXZ  (bitsali) ,  féminin,  un  marais.  Job  viii,  11; 

XL,  21. 

'Ï3  (betsai),  nom  propre  d'iiommc,  Esdr.  ii,  17.       ^ 
-|iï3  (batsir)  de  li'a;   1°  vendange,  Lev.  x\vi,_  j 

5;  Is.  XXIV,  15.  — 2"  inaccessible,  élevé;  on  verra 

à  l'article -1Ï3  comme  ces  deux  sens  peuvent  avoir 

une  véritable  analogie,  Zach.  xi,  2. 
Hï3  C'H/sa/) ,  racine  inusitée;  en  arabe,  docor» 

tiquer. 


621  mn. 

Ss3  (beltel),  dont  le  pluriel  seul  D'Sïa  se  rcii- 
conue,  Noiiibr.  xi,  5,  oigium. 

'~;nSï2  {b'isalet),  sous  la  proieclion  de  Dieu;  n.  pr. 
II).  Ex.  xxxi,  2;  Esdr.  x,  56. 

nh'S'z^batslouih),  midatio;  n.  pr.  d'homme,  Esdr. 
Il,  52. 

ÏÏ3  (batsa).  i°  Fendre,  briser. —  2°  R.'tvager,  en- 
lever, nivir,  llaliac.  ii,  9;  Ps.  x,  5.  Ce  verlie  s'.ip- 
jilique  en  ce  sens  aux  lionmies  ainbiiieux  el  avinés 
qui  ravissent  le  bien  d'iuilrui;  l'allemand,  p;ir  une 
loeulion  analogue,  dil  aussi  :  GeU  scliiieiilcit,  pccuiiiam 
scindeie. —  Au  piel,  coii|.er,  Jos.  xxxviii,  13;  fiaudcr, 
déjiouiller,  ravir,  Ez.  xxii,  12;  parfaire,  acliever, 
terminer ,  proprement  donner  le  dernier  coup , 
Zacli.  IV,  0.  Celle  racine  paraît  avoir  pour  origine 
le  son  que  l'on  produit  en  brisant  Vi.  Nous  avons 
déjà  (ail  la  même  observaiiun  à  l'ariicle  î^t^  honio- 
gciic  adoucie  de  yïa- 

yï2  (/)«(s(i(s),  racine  inusiiée.  En  arabe,  s'écoule? 
peu  à  peu,  en  parlant  de  l'eau.  Ne  senible-t-il  i  as 
que  1.1  lornie  de  ce  verbe  imite  assez  bien  le  bruit 
(ériodique  de  l'eau  qui  s'échappe  el  tombe  goulle  à 
goutte  ? 

~)i2(balsek),  s'enfler  en  durcissant.  Ce  verbe  s'ap- 
plique siiécialeinent  aux  talus  que  contractent  les 
pieds  par  une  inarcbe  forcée,  Deut.  viii,  4;  Neli. 
IX,  21. 

pi'l  de  la  farine  qui  s'enfle,  une  masse,  une  pâte 
gonflée,  Ex.  xii,  34,  39;  Il  Sam.  xiii,  8;  Jer.  vu,  18. 

npl'3  {buls'kalli),  une  (erre  pierreuse;  n.  pi',  d'une 
ville  de  la  tribu  deJuda,  Jos.  xv,59;  Il  Rois,  xxii,  1. 

1i'3  (batsar)  :  l"  couper  ;  il  se  dit  plus  parliculière- 
menl  des  grappes  de  raisins  que  les  vendangeurs 
coiipeni,  Lev.  xxv,  5,  11.  En  ce  sens  celle  racine  a 
probablement  formé  le  grec  /Botpuf,  grappe  de  raisin. 
—  2°  Empêcher,  éloigner,  rendre  inaccessible,  parte 
que  c'e^t  en  cijupant  tout  ce  qui  peut  f  ivori.ser  l'en- 
trée dans  un  lieu  qu'on  le  rend  inaccessible,  Deui. 
xxviii,  52;  Is.  Il,  15.—  3"  Enlever  en  < oupant  ;  il  se 
dil  des  métaux.  —  Niplial,  être  rendu  inaccessible, 
Gen.  XI,  0.  —  Piel,  rendre  inaccessible,  munir,  for- 
lilier,  Is.  XXI),  10.  Nous  rappelons  l'attention  du  lec- 
leur  sur  la  syllabe  "ïz,  qui  aiiporte  encore,  iii 
comme  ailleurs,  l'idée  de  fendre,  disjoindre,  cou- 
per, briser,  etc. 

"1Ï2,  (t'(sar),  coi.Jiio  -\^2  (belsir),  Jub  xxxvi,  t'J. 

nï3  (betser)  ou  -iïa(fc''s«i),dii  métal  d'or  ou  d'ar- 
gent, tel  (pj'il  est  retiré  de  la  mine;  c'est  te  qui  lui  a 
donné  ce  nom,  piirtc  ipril  faut  employer  des  moyens 
violents  pour  l'extraire,  Job  xxii,  21.  — -ï3  est  cntoi  e 
le  nom  d'une  ville  lévitique  do  la  tribu  de  Uuhen, 
Deut.  IV,  43;  Jos.  xx,  8. 

m^2  (botsrati)  :  1°  enclos,  parc,  clôlure  où  l'on 
parque  les  troupeaux  pour  les  mettre  en  sûreté  (ou- 
tre les  attaques  nocturnes  des  animaux  de  proie, 
Midi.  Il,  12.  —  2"  Un  lii'u  forlijié,  rendu  inaccessil/ic. 
C'est  le  nom  d'une  antique  ville  de  l'idumée;  c'est  la 
même  que  Boslra  des  Romains  en  Arabie,  Is.  xxxiv, 
6.  On  donne  une  autre  orisinc  au  nom  de  cette  ville  ; 


pp3  en 

cette  ancienne  capitale  de  l'idumée  oianl  célèbre  à 
cause  do  ses  vignobles  el  des  vins  (|ue  l'on  y  recueil- 
lait, a  tiré  son  nom  des  vendanges. 

piï2  (biistsaron),  lieu  forliiié,  fortification,  Zacli, 
IX,  12. 

mi'2  (baislsoreth),  empêcliement  de  la  pluie ,  sé- 
cheresse, Jer.  xvij,  8.  Les  LXX  traduisent  «êfoxta. 

pi2p3  (bakbovk):  1°  une  bouteille,  ainsi  appelée  du 
bruit  qu'elle  fait  en  se  vidant.  Les  Grecs  disent  par 
la  même  analogie  pofiÇwW,  (3/)(xgù3ii3 ;  1  Rois,  .viv,  3. 
—  2°  n.  pr.  m.,  Esdr.  ii,  51. 

n'paps  {bakbukiah),  effusion  de  la  colère  deJéhova; 
I).  pr.  iii.,  Neli.  XI,  17. 

~''p2~.2(bakbakkar),rava(je  de  tamontagne;n.i)T.m., 
I  Par.  IX-,  15. 

'p  {hiikki),  n.  pr.  m.,  Nombr.  xxxiv,  22;  I  Par. 
V,  31. 

Wpa  (biikiialiou),  ravage  camé  par  Jéliova;  n.  pr. 
m.,  I  Par.  xxv,  4,  13. 

V^p2(b'k!a).m.,  lente,  fissure,  Am.  vi,  11.  La  racine 
c-l  ci-aj'rès. 

5?p3  (btska),  fendre,  rompre,  couper  en  deux  par- 
lies,  dis>éjuer,  arracher,  Ps.  l\xv)ii,  13;  Is.  xxxiv, 
Î5;  I  Cliron.  n,  18;  Ps.  cxliv,  7.  11  se  prend  de 
loule  sorte  de  rupiure  violenie  ,  des  choses  qui 
étaient  auparavant  jointes  ensemble ,  cunnie,  par 
exemple,  de  la  mer  que  Dieu  sépare  pour  ouvrir  à 
son  peuple  un  passage  miraculeux,  Ex.  xiv,  16;  des 
femmes  enceintes  dont  on  cxtraii  de  furce  les  en- 
fants, Amos  1, 13;  du  rocher  que  Moiise  frappe  pour 
en  faire  jaillir  une  source  abondante,  Is.  xlviii,  21; 
du  bnis  que  l'on  brise  pour  le  sacrifice,  Gen.  xxii,3; 
de  l'œuf  enfin  que  casse  le  petit  oiseau  prèl  à  s'en 
échapper,  Is.  xxxiv,  15.  —  !\'iphal  exprime  le  passif 
de  toutes  les  significations  du  kal,  Nombr.  xvi,  31; 
Zach.  XIV,  4;  Gen.  vu,  1 1  ;  Prov.  m,  20,  etc.  —  Piel 
comme  le  kal.  —  Puai  comme  le  niplml.  —  Uiphil, 
assiéger,  Is.  vu,  6;  proiirenieiit  faire  briser,  chercher 
à  ali:aire,  Il  Rois,  m,  iU.  —  Iloplial,  p.issif  li'liipltil, 
Jer.  XXXIX,  2.—  lliilipael,  être  fendu,  se  fendre,  Jos. 
IX,  13.  —  La  monosyllabique  pa  apporte  une  signifi- 
cation analiigin;  dans  tous  le-,  verbes  (|u'eilc  forme; 
conipr.  npE,  -ip2,  nJS,  yps,  tic. 

Vp2  (beka),  une  moitié,  ainsi  appelé  parce  que  le 
tout  est  coupé  en  deux;  un  demi-sicle,  Gen.  xxiv, 
22;  i>x.  xxxviM,  26. 

f^lîpa  cliald.,  comme  l'hébreu  nypa. 

T\j'p'3.{bikuh),  un  champ,  une  plaine,  plus  généra- 
lement une  vallée,  parce  qu'elle  Cst  cnmme  coupée 
de  part  cl  d'antre  de  nionlagnes,  Is.  xi,,  4.  Les  val- 
lées éiaienl  appelées,  soit  des  monts  ei.vironiiaiils , 
comme  ;  VXDr\  nvp3,  '"  mlUedu  Liban,  Jos.  xi,  17  ; 
Suit  des  villes  dans  le  voisinage  desquelles  elles 
étaient  situées,  comme  :  piaoriyp,  les  plaines  de 
Miiijeildon,  Il  Par.  xxxv,  22.  — Nous  disons  égale- 
ment en  fr.inçais,  les  plaines  de  Tours,  Us  vullées  dn 
Mont-Blanc,  etc. 

pp2  {b(ikfik)  :  i"  répandre,  se  vider.  Ce  verbe  est 
iniit.itil  du  bruit  que  lait  un  vase  à  col  étroit  en  se 


623  '  DICTIONN  MRI':  DE 

Tidanl.  Il  en  est  deinêmn  de  certains  mots  analogues 
qui  dans  d'autres  langues  exprirnetil  la  niêiiie  idée  : 
Ainsi  :  persan,  giilgul,  [aire  glnuglrm;  angLiis  ,  lo 
bubble;  arabi' ,  bokki,  bukbiika,  bek'nikn,  eic.  —  2°  au 
figuré,  se  répandre  au  deliors,  s'emporter  en  parlant 
d'un  arbre,  Os.  x,  1.  —  Niplial  et  puai,  ont  la  même 
signilii'alion  passive,  Is.  xxiv,  5;  Jer.  li,2. 

~ipZ  {bakiir),  inusité  au  fta/ ,  signilie  proprement 
comme  l'arabe,  fendre,  ouvrir.  Il  s'applique  en  pre- 
mier lieu  au  labourage,  quin'estque  l'aclion  défendre 
la  terre  pour  la  rendre  plus  fertile.  Mais  parce  que 
les  bœufs  ont  été  dès  les  temps  les  plus  anciens,  em- 
ployés aux  travaux  |.éiiilile>  île  l'ag-'''nlnire,  on  les  a 
appelés  du  même  nom  qui  désignaii  le  genre  de  leur 
occupation.  Ainsi  "ip3,  troupeau  de  bœufs,  bœufs. 
La  racine  s'applique  encore  à  la  vi;)lence  que  l'on  se 
fait  à  chercher,  à  s'inlonner,  eui.  Nous  disons  d'un 
homme  qui  s'occu|ie  de  recherches,  qu'il  se  (end  la 
têle. —  Pie/ -!p3,  ciiercher  avec  diligence;  de  là  faire 
attention,  pourvoir  à  tout,  Lev.  xv,  56;  Ez.  xxxiv, 
a  ;  enfin  punir,  venger  :  celle  signifioaiion  vient  de 
celle  de  chercher,  parce  qu'on  appli(iuaii  les  crimi- 
nels à  la  question  pour  rechercher  et  leur  faire  avouer 
les  crimes  qu'ils  avaient  commis.  Job  x  ,  6.  Cette  ré- 
flexion est  de  Musius  sur  Josué. 

1p3  {b'kar),  chald.,  conmie  l'Iiébreu  ipi. 

~lp2  {bakur),  ini  bœuf,  une  génisse  :  ce  motesl  des 
deux  genres.  Non!»  avons  dit  pour<|uoi  cet  animal 
avait  été  appelé  ~pl;  ajoutnns  que  le  nint  latin  ar- 
mentum ,  n'a  pas  d'autre  origine  au  rapport  de  Var- 
ron  ,  armenium  pour  arameiilum ,  le  labour.  — nps 
signifie  encore  colleciivement  plusieurs  bœufs,  un 
joug  de  bœufs,  un  troupeau  de  hœn's,  et  pir  exten- 
sion un  troupeau  de  tout  autre  béi:i  i,  Gen.  xii,  16; 
XIII,  5;  Dent,  xxxii,  14. 

-02  (boker),  le  niaiin,  l'aurore,  ainsi  appelé  parce 
que  c'est  le  temps,  où  les  premiers  layrns  du  jour 
percent  le  voile  de  la  nuit.  f>'autres  If  (ont  vei  ii  ta 
l'idée  de  chercher;  parce  qiion  se  lève  dès  le  inaiin 
pour  faire  des  recherches  plus  diligenies;  mais  il  est 
évident  que  ce  rapprochement  est  forcé. — Ce  mol  se 
prend  encore  pour  tonte  sor'e  de  teinp'^  propre  et 
ojiporlun,  tant  pour  demander  que  pour  recevoir 
par  prières  les  bénédictions  de  Dieu,  Ps.  lxxxviii, 
14  ;  xcii,  3,  etc. 

n~pa  {buktmrah),  féminin,  soin,  soucis,  recherche, 
El.  xxxiv,  12. 

n"p3  {bikkoreth),  enquêt?,  puis  réprimande,  quel- 
quefois châiimeni,  flagellation,  parce  qu'elle  se  fai- 
sait avec  un  Inuet  fait  de  cuir  de  bœnf,  c'est  le  senti- 
ment d(;  Pagiiin    et  de  Piiul  Fiigiua. 

Ujpa  (bakascli),  nom  mutilé  au  kal ,  signifie  cher- 
clier;  eu  amlie  et  en  chaMée.n,  .  riiter.  M.ii~  la  signi- 
fication priiiiitivc  dans  Ces  langue^  paraii  eue  celle 
de  loucher,  palper,  .pii  est  la  première  inanièrc 
de  chercher.  —  Put  Vpi  {bikkench)  .  cheicher,  re- 
quérir, comparer,  demander,  et  généralcmenl  tout 
ce  qui  exprime  des  idées  analogues,  comme  souhai- 
ter, vouloir,  étudier,  etc.  Los  Septante  le  rendent 


LA  LANGUE  SAINTE.  624 

par  «vaÇijTÉMj  ÈzÇïiT^w,  et  èttiÇutco),  tons  mots  qui 
signifient  une  eniinêle  exirêmemei.t  exacie,  II  Rois, 
II,  17;  N...nbr.  xvi,  10;  Neh.  v,  la;  Esdr.  vin,  21; 
—  Pua/,  êire  cherché,  Ez.  xxvi,  21. 

T(S}p2  (biikkascbah),  léininin,  demande,  péiition, 
par  laquelle  on  cherche  à  obtenir  quelque  chose, 
Esih.  V,  3,  7,  8. 

"la  (bar),  de  N~i3,  créer,  former.  Ce  mot  est  très- 
usité  dans  le  dialecte  chaUléen;  en  hébreu ,  il  n'est 
enipinyé  qu'en  poésie  :  il  signifie  enfuit,  fils,  Prov. 
XXXI,  2;  Ps.  II,  12.  D'autres  bél)raï--:ints  pensent  que 
ce  mol  vieni  de  -na  rendre  pur,  et  signifi.;  propre- 
ment un  filsa'Mié,  choisi  et  préléré  entre  tous  les 
autres,  ce  qui  convient  parfaitement  à  Jéus-Christ, 
auquel  ce  mot  est  appllipié.  Mais  nous  croyons  que 
celte  éiymologie  est  peu  exacie. 

la  lie  ~na,  1°  élu,  chéii,  aimé  d'un  amour  de 
prédilection,  Cant.  vi  ,9.  —  2°  pur,  n'2n3  ma  Canl. 
VI,  10,  pure  comme  le  rayon  du  soleil.  C'est  l'époux 
qui  parle  de  sa  bien-aimée;  Racine  s'est  servi  de  la 
même  figure  : 

Le  ciel  n'est  pas  plus  pur  que  le  fond  de  mon  cœur. 

3°  Vide,  en  parlant  d'un  grenier,  Prov.  xiv,  4.  Nous 
dirions  de  même  en  français  qu'il  est  pur  de  tout 
grain. 

12  (bar)  :  1»  le  froment  purgé  de  la  paille,  Gen. 
xLi,  55,  49  ;  Prov.  xi,  26,  etc.  Ce  mot  a  passé  dans  le 
latin  [ar,  d'où  s'est  fait  farina,  farine.  —  2°  Le  champ 
où  Cl  oïl  le  blé,  Job  xxxix,  4. 

na  {bor) ,  masculin  :  1»  pureté.  Il  se  joint  d'ordi- 
naire àn'~i  pour  désigner  la  pureté  des  mains,  sym- 
liole  de  l'innocence  de  la  vie,  Ps.  xviii,  21,  25. — 
2»  ce  qui  peut  donner  la  pureté,  lessive,  dont  les  an 
ciens  se  servaient  au  lien  de  savon,  Is.  i,  25. 

H12  (bara).  Ce  verbe  signifie  :  1"  couper,  trancher, 
rompre;  ions  sens  qui  sonl  inhérents  à  la  monosyl- 
laliiqne  ia,  "i2.  —  2°  ciéer,  produire  de  rien  ,  tirer 
du  néant.  Celle  opération  sublime  n'appartient  qn'.à  la 
loule-pnissance  divine;  aussi  ce  verbe  ne  s'appliqiie- 
i-il  dans  ce  sens  qu'à  Dieu,  Gen.  i,  1  ;  Is.  xliii,  1,  15; 
Jer.  xx\i,2-2.  Quelques  liébraïsanls  ont  nié  que  le  mot 
Nnas'cntcndîi  d'une  créaion  proprement  dite;  et  les 
jncrcdules  ii'cml  jias  manr;ué  de  se  [irévaloir  de  cette 
négalion  pour  en  tirer  des  conséquences  hostiles  aux 
croyances  chiéiiennes.  Mais  c'est  en  vain  qu'on 
voudraii  enlever  à  ce  veiIie  hébreu  un  sens  que  lui 
ont  donné  tle  ons  temps  les  interprètes  les  plus  con- 
traires d'ailleurs  de  langage  cl  d'opinions.  Les  juifs, 
les  héiétiqnes  de  loiiies  les  sectes,  divisés  sur  tous 
les  points  .vec  les  catholiques,  se  sont  trouvés  d'ac- 
cord avec  eux  sur  ce  point  uniipie.  Qnchpies-nns 
luèiiie,  tels  que  litvct,  Juniiis,  Paul  Fagius,  David 
liimclii,  souliennent  que  le  sens  devieesisa  première 
cl  propre  signilicaiioii.  Ce  qui  est  certain,  c'est  (|uo 
toutes  les  versions  le  traduisent  par  un  mot  i|ui  ex- 
prime noire  idée  de  créer,  telle  (jue  nous  l'enlendons. 
Les  Juifs  savciil  fort  bien  disiingiicr  Nia  des  aiiircs' 
verbes  avec  lesquels  on  voudrait  le  confondre  :  ils 


62S  D'OPS 

disent  que  N^2 signifie  créer  quelque  chose  derien;^^^ 
donner  ta  [orme  à  un  être  déjà  créé  ;  rXlV  ordonner  cha- 
cune de  ses  parties.  C'est  ainsi  que  parle  Kimclii  sur  le 
passage  d'Isaïe.xLiii,  7,où  cfstroisveriies  se  rencon- 
trent. Il  est  doue  incontestable  que  xissignilie  réelle- 
ment tirer  du  néant,  fairede  rien.  Quant  à  la  priorité 
de  signiûcation,  il  est  bien  évident  que  cellp  de  cou- 
per, tailler,  etc.,  a  dû  précéder  celle  de  créer.  De  la 
manière  inipirfiiite  dont  l'arlisan  esécule  et  crée  à 
sa  manièie,  on  s'e^t  éle\é  au  mnde  plus  sublime 
delà  eré.ition  divine;  les  sens  ont  donné  la  première 
idée  :  la  raison  et  l'intelligence  ont  fourni  les  autres. 
— 5°  la  eéiiérilion  est  une  espère  de  création  ;H"'3  si- 
gnifie dcMicencore  engendrer; c'est  le  sens  qui  a  passé 
dans  le  dérivé  ~2  fils.  — 4°  ni^inger,  engraisser, 
soit  que  l'on  ait  tiré  celle  significaiion  de  ce  qu'on 
coupe  le  fourrage  qui  do  t  engrais-er  les  animaux  , 
soit  pluiôl  de  ce  (jue  l'acte  par  lequel  on  s'assimile 
la  nourriture  puisse  être  regardé  en  un  certain  sens 
comme  une  certaine  création.  Le  grec  a  pris  cette 
racine  dans  cette  signification  :  Bipu,  vorare,  dévo- 
rer, vorace.  —  Niphal ,  être  créé,  naître  ,  Gen.  ii,  4; 
Ez.  XXI,  35.  —  Piel,  tomber  sons  le  gliiive,  la  hache, 
etc.,  Ez.  xxni,  47;  Jos.  xvii,  15.  —  Former,  façon- 
ner ;  Ez.  XXI,  24.  —  Hiphit,  rendre  gras,  engraisser, 
I  Sara.  Il,  29. 

K~2,  'N-!2.  Voyez  ^Sl2~n"2. 

]"kS2  "7X1;  (b'rodach  baladan) ,  n.  pr.  d'un  roi  de 
Babylone.  II  Rois  xx,  12. 

n'><"";  {h'raiah),  que  Dieu  a  créé,  n.  pr.  m.  I  Par. 
viii,  21. 

C3'12""1  {barbiirim)  m.  les  oiseaux  engraissés,  que 
l'on  servait  sur  la  table  de  Salonion,  I  Riiis,  v,  3. 

T"2  {barad),  d  spcrscr,  répandre;  répandre  de  la 
grêle    grêler,  Is.  xxxii,  19. 

■na  Grêle,  Ex.  ix,  19. 

Ta  (barod),  gré'é,  tacheté  de  points  blancs,  mou- 
cheté, il  se  dit  des  chevre.iux,  Gen.  .vxxi,  10;  des 
chevaux,  Zach.  vi,  5,  fi.  — Cette  racine  s'est  con- 
servée dans  le  mot  ■Ki.pnoç,  pardns,  leo-pardus,  léo- 
pard, lion  tacheté, comme  le  tigre,  et  dans  le  français, 
broder. 

T2  {beredj,  grêle,  n.  pr.  de  lieu,  Gen.  xvi,  14; 
ou  d'iioinnie,  1  l';ir.  vu,  20. 

mz  (barali),  liomoj;ène  <le  Nn2,  signifie  aussi  :  1° 
Couper,  d'où  rC~a  alliance,  parce  qu'on  y  immolait 
des  victimes,  que  l'on  partageait  ensiiiie  entre  les 
assistants.  —  i°  Manger,  parce  que  dans  cet  acte  on 
coupe  li'S  subs'ances  qui  servent  de  nimrruure.  II 
Sam.  XII,  17;  xni,  6.  —  Pie/,  manger,  Lam.  iv,  10. — 
Hipliil,  donner  à  manger,  faire  manger,  Il  Sam.  m, 
35;  XIII,  H. 

-j— 3  (barouch),  le  prophète  Baruch  qui  a  écrit  le 
livre  (pu  (iiirle  li!  nicine  nom,  Jer,  xxxii,  12;  c'est 
au-si  If  nom  de  deux  autres  personnages  ciié<,  Neli. 
III,  211  et  XI,  5. 

l'Cliâlfc'iOidim),  (leci^;  des  vêtemenisliro'lés, 

ou  II re  tissus  de  li:s  qui    i  •rme^l  pir  l"iir  reflet 

varié  des  couleurs  changeantes,  El.  xxvii,  2i. 


m-a 


626 


"w'Tia  (b'rosch),  pliir.  CCTa  {b'roscliim).  1"  Sui- 
vant le  sentiment  commun,  ce  mot  désigne  le  cyprès, 
arbre  lésinenx  et  toujours  vert,  qui  en  Palenine 
s'élève  à  une  liés  grande  hauteur,  Is.  lv,  13;  Os. 
XIV,  9,  etc.  Pour  nous,  no'is  penserions  volontiers 
que  CTia  désigne  un  arbre,  aussi  de  la  (aniille  des 
épicéas,  mais  que  le  cypièsseulemenl  lui  ressemble;  > 
tTna:, /«nu/M  :m  b'rosch,  d'.ù  s'est  fait  xOwpso-o-of, 
cyi)rcssus,  cyiirès.  Du  reste  nous  ne  donnons  celle 
opinion  que  comme  une  conjecture.  —  2°  Tout  ce 
qui  est  fait  du  bois  de  b'rosch,  des  lances,  Nah.  ii, 
4;  des  insiriimenis  de  musique,  II  Sam.  vi,  5. 

n""i:  (berolh).  C'est  1»  inéme  chose  que  UVia  dont 
on  a  adouci  la  sifQinte;  la  racine  csl  nia;  Gant,  i,  17. 

T\T\2{baroulh),  f ,  nourriture,  Ps.  lxix,  22,  de  ma. 

nm^a  (b'rolhah)  poiii  'm^Na.  r)ies  puits;  n.  pr. 
d'une  ville  opulente,  siiuée  d^ms  les  terres  des  Phi- 
listins, Ez.  XL'  I.  16. 

■Jia  (baraz),  racine  inusitée.  En  chaldéen  ficher, 
percer,  transpercer,  signification  où  l'on  découvre 
encore  l'influence  de  la  mono-yllaliique  "^a. 

n"Pa  (birzoth)  ,  trous,  blessures,  n.  pr.  f.,  I  Par. 
vil,  31. 

Sna  {barzel)  de  Tia;  m.,  le  fer,  purce  que  c'est 
avec  son  secours  que  l'on  perce,  Gen.  iv,  22;  liz. 
xxvii,  12.  Le  mot  latin  fcrruni  parait  venir  de  la 
racine  Tna;  l'F  est  l'aspirée  du  B;  et  la  seconde  R 
ii'esi  que  la  forte  du  Z'ïn  dont  le  son  chez  les  Orien- 
t:iux  en  est  irès-rapproché  ;  cependant  ce  senti- 
ment n'est  que  prob.ible,  pent-êiie  que  ferrum  vient 
siniplement  du  grec,  é'p'r.  terre,  parce  que  c'est  de  la 
terre  qu'on  tire  le  fer. 

'S";~^3  {barzilUii),  de  fer,  [erreus;  n.  pr.,  m.  II  Sam. 
.wii.  27. 

rra  ibarahh),  propr.  fendre,  co.iiine  l'air,  l'enu, 
la  presse,  la  joule;  de  là  passer,  traverser,  Ex.  xxxvi, 
53;  s'enfuir,  s'évader,  Gen.  xxxi,  22;  I  Sam.  xiï,  18. 
—  Hiphit,  mettre  en  fuite,  chasser,  JobxLi,  20. 

ma  (barialih).  fugiiif,  Is.  xLili,  14.  —  C'est  aussi 
un  nom  propre  m  ,  I  Par.  m,  22. 

na  (i'ri),  de  nia  gras;  bon  à  manger  ou  à  immo- 
ler, Ez.  XXXIV,  20. 

''^^1(beri),  pour  i-ixa,  fontanus;  n.  pr.,  m.  I  Par. 
VII,  .56. 

N'-a  ((/«ri),  de  xia;  engraissé,  gras,  en  parlant 
soit  des  lioinmes,  Jug.  m,  17;  soit  des  animaux, 
Gen.  xu,  2,  4;  Hab.  i,  16;  Zach.  ii,  16,  etc. 

n.N'-a  [b'riah),  créature,  chose  nouvelle  et  inouïe, 
Noinbr.  XVI. 

n'ia  [biriah],  f.,  nourriture,  Il  Sam.  xiii,  5. 

n'ia  (barialih).  Voyez  ma- 

n'ia  {b'riahh),  boi.  ou  barre  de  traverse,  verrou, 
Ex.  XXVI,  20;  Nmiibr.  m,  56;  Jug,  xvi,  3. 

n'jf'ia  {b'ri'ih),  don;  n.  pr.  d'un  fils  d'Kphraïin,  I 
Par.  VII  2K;  et  de  plusieurs  autres  personnages  dont 
il  est  parlé,  r,en.  XLvi,  17;  I  Par.  viii,  13;  xxiii,  10. 

n^na  {b'riih),  alliance,  ainsi  .ippelée  parce  que  chez 
les  anciens,  on  y  part'gea.l  les  victimes  en  deux 
portions  égales,  entre  le8(|uelles  passaient  ceux  qui 


C27  DICTIONNAIRE  DK 

contraciaieni  alliance,  Gen.  w;  Jer.  xxxiv.  P.ir 
suite  d'un  usage  senibLible,  les  Latins  (lisaient  aussi 
hcre,  (erire,  perculerc  fœdus.  Mais  parce  que  la  lui  que 
Dieu  a  donnée  à  l'Iioniuie  est  la  preuve  l:i  plus  admi- 
rable de  ralliance  qu'il  a  faite  avec  lui,  n'ia.  signifie 
encore  par  niéialcpse  la  promesse  divine.  Is.  li<,  21  ; 
la  loi,  les  préceptes  de  Dieu,  Dent,  ix,  9;  Jer.  xi,  2. 

T]''~i2  {borhii),  de  "i;:,  proprement  ce  qui  nettoie  ;  le 
sel  contenu  dans  la  lessive,  et  auquel  elle  doit  loule 
sa  venu  puridcative.  Mal.  m,  2. 

"pn  (baracli)  signifie  proprement  fléchir  les  ge- 
noux, Il  Par.  VI,  1;  il  s'appliquait  d'abord  au  cha- 
meau qui  se  b'iisse  pour  recevoir  le  fardeau  qu'il  doit 
porter;  mais  parce  que  l'homme  qui  prie  fléihit  ni- 
lurellenieni  le  genou,  comme  pour  s'humilier  devant 
celui  à  qui  s'adresse  sa  prière,  ^"!3  signifie  encore 
invoquer  Dieu;  et  enfin  bénir,  parce  que  la  béné- 
diction n'a  d'autre  veilu  que  cille  qne  l'invocation 
de  Dieu  attire  sur  elle.  —  Niplud,  èire  béni,  Gcn. 
su,  5.  —  Piel  c'est  la  coiijug:iisou  la  plus  usitée; 
invoquer,  louer,  célébrer,  vénérer,  Ps.  xcv,  6;  Dan. 
VI,  11,  etc.  ;  souhaiter  du  bien,  d'où  prospérer,  réussir, 
Gen.  su,  2,  elc;  saluer,  parce  que  lesaïuicns  en  se 
snlnant  se  souhaitaient  niuluellenienl  la  rén&sile  de 
leurs  projets  :  le  mot  de  snlus  d'ailleurs  n'a  pas 
d'autre  signification;  I  Sam.  xv,  13;  Piov.xxvn,  14; 
Il  Rois,  IV,  29,  elc.  Enfin  il  est  certain  que  ce  verbe, 
à  la  conjugaison  qui  nous  occupe,  i-ignifie  également 
ir.auJirc  et  bénir.  Quebiues-uns  préienilent  que  c'est 
par  antiphrase;  mais  nous  ne  le  croyons  pas.  "pa 
signifie  proprement  invoquer  Itieu,  sonliaiter  en  in- 
voquant Dimi;  or  on  peut  sonhiiter  le  mnl  comme 
le  bien.  Il  en  est  de  néme  dn  latin  nacrare  et  im- 
precari,  qui  selon  les  circonsiances,  signifient,  com- 
me le  verbe  hébreu,  dévouer  une  chose  à  la  perdition 
on  au  salut.  La  raison  en  est  aussi  que  sacrare  vont 
dire  proprement  couïacrer  à  Ditu,  mcllre  à  l'écart 
pour  Dieu,  seceniere  Deo;  or  on  peut  consacrer  une 
chose  à  Dieu.snitpoiirl'iuimolerà  sa  gloire,  soit  pour 
la  conserver  a  son  service;  Job  xxxi,  50.  —  Puai  : 
1°  ftire  loué  en  parlant  de  Dieu,  Job.  i,  21.— 
Etre  béni,  prospérer,  Deut.  xxxiil,  13.  — //ip/if/,  faire 
2°  fléchir  le  genou  aux  chameaux,  les  faire  reposer, 
Gcn.  XXIV,  11.  —  llillipad,  se  bénir,  se  souh.iiier 
nulle  biens,  Dcnl.  xxix,  18;  Jer.  iv,  2,  etc. 

-j-n  [berech],  genou,  Is.  xlv,  23.  C3n2,  les 
deux  genoux,  les  genoux,  Ez.  vu,  17;  xxi,  12. 

^N3-)3  {barachet) ,  que  Dieu  bénii  ;  nom  propre 
m.,  Job  XXXII,  2. 

nD-2  {b'racituh).  1°  Bénédiction,  la  prière  fcr- 
-venie  que  fuit  pour  ses  enfants  un  père  à  son  lit  de 
nxiri ,  (iin.  xxvii,  1-2. — 2''  D.ins  un  sens  coni  ret  ; 
ce  mol  signifie  celui  qui  a  été  comblé  des  bénédic- 
lions  célestes  ,  un  lioninin  irès-hcureux  ,  Ps.  xxi,  7. 
—  5"  l'oti,  giJce,  faveur,  Gen.  txxiil ,  Il  ;  I  Sam. 
XXV,  27;  Il  Uois,  v,  15.  —  4"  Li  p:ilx  ,  parce  que  la 
véritable  paix  n'est  ipie  l'i'flVl  de  la  bénédiction  de 
Picii  sur  l'hoinmo  II  Rois,  xviii,  31 .  —  ti"  C'est  cnlin 


LA  LANGUE  SAlNlE.  628 

le  nom  propre  d'une  v:illée.  Il  Par.  xx,  26;  et  d'un 
homme  dont  il  est  parlé,  I  Par.  xii,  3. 

n'~i2  (b'rechah),  étang,  citerne.  C'est  propre- 
ment un  réservoir  d'eau  où  les  chameaux  venaient 
>'abrcnver,  Il  Sam.  n,  13;  Cant.  vu,  5.  Ce  mot  pié- 
réilé  de  l'article  a  passé  dans  l'espagnol  alberea,  qui 
signifie  la  même  chose. 

n'uni  (bereclùah) ,  que  Jéhova  bénit;  Barachias, 
fils  de  Zurobabel,  I  Par.  m,  20.  C'est  aussi  le  nom 
de  plusieurs  autres  personnes,  I  Par.  ix,  16;  Néh. 
m,  U. 

1~»3-i3  (berechiahou) ,  nom  du  père  du  prophète 
Zacharie,  Znch.  i,  7. 

□"^2  (baraiii),  verbe  inusité.  En  arabe  il  s'appli- 
que au  iimrmure  de  l'homme  morose  cl  chagrin  ;  et, 
en  efl'et,  ce  radical  se  retrouve  dans  le  grec  ^péuM, 
^piui-oiiaf,  le  latin  fremo  ;  rjUemand  brummen,  ile. 
Son  origine  est  l'imiiaiion  même  du  bruit  sourd  que 
l'on  rend  quand  on  murmure. 

□~i2  {b'ram),  chald.  adv.  sans  doute,  en  effet,  cer- 
tainement, Dan.  Il,  28. 

yana.  Voyez  VJ-^Z  U'ip. 

V^^  {bni-a),  inusité.  Arabe,  exceller  et  donner. 

V~i3  (bera),  don;  nom  propre  d'un  roi  de  Sodome, 
Geii.  XIV,  2. 

p~i3  (barak),  écbiirer,  fulminer  :  les  langues  voi- 
sines ont  aussi  le  même  sens.  Ce  verbe  ne  se  ren- 
contre qu'une  seule  fois,  Ps.  cxliv,  6. 

p-12  (bar(.k).  i"  Eclair,  Dan.  x,  6.  —  2*  Il  s'appli- 
que par  métaphore  à  l'éclat  que  produit  le  poli  d'un 
glaive,  Ez.  xv,  53.  Nous  disons  nous-mêmes  d'une 
épée  qu'e//e  lance  des  éclairs.  — 3°  Par  inéionyuiie, 
le  gl;>ive  Ini-même  s'appelle  en  poésie  p~\i.  Job  xx, 
23.  —  i"  Enfin  c'est  le  nom  propre  d'un  des  chefs 
qne  Dieu  suscita  anx  Israélite?,  Jng.  iv,  6.  Nous  di- 
sons aussi  d'un  grand  guerrier  :  c'est  un  foudre  de 
guerre.  Et  les  Carthaginois  appelaient  llamilcar  Bai- 
cns  qui  signifie  la  même  chose. 

p~l2  (b'rnk).  Votiez  p^n  ''22- 

D1pl2  (bnrkos)  ,  pour  DlpTp)  «"  pei'i'ii';  nom 
I  ropre  m.,  Esclr.  il,  53. 

□'ZD'^i  (t>ark,iuim) ,  espèce  de  tr:iînoaux  dont  on 
se  servait  pour  faire  sortir  le  grain  de  l'épi  avant  l'n- 
s.Tgc  des  néaiix.  Ces  Ir.ilnciiux  se  composaient  sim- 
plement d'une  lourde  pièce  de  bois  recouverte,  dans 
sa  partie  inférieure,  de  (er  ou  plus  souvent  de  pyri- 
tes, sortes  de  pierres  ferrugineuses  qui  se  reiicon- 
treiit  irès-fréqiicinnient  en  Palestine.  C'est  même 
probablemeni  de  ces  pierres  que  l'inslriimcni  a  pris 
son  nom.  (';ir  ces  pvriH'S,  par  la  grande  (pianlilé  de 
soufre  qu'elles  renfermenl,  s'enflamment  facilement, 
jettent  des  ec/nirs,  d'où  le  mot  p-i2-  En  arabe,  ci; 
mot  signifie  une  terre  pierreuse ,  c'est-à-dire,  rem- 
plie de  pyrites,  Job  vin,  7,  13. 

ViT^l  (barekeih),  une  pierre  précieuse,  ainsi  nom- 
mée, sans  doute,  à  cause  de  S(m  brillant,  Ez.  xxviii, 
17.  Ce  mot  a  de  grands  rapports  de  rcsscmbbiiue 
avec  le  grec  f/cJpayJof,  et  la  Vulgate  le  traduit  par 
smaraqdum,  émeraiidc, 


629  pa 

"1^3  (barar),  homogène  de  Nia,  ma,  elc,  signifie  : 
1*  séparer,  disjoindre,  Eî.  xx,  58.-2°  Clioisir, 
parce  qu'on  sépnre  de  la  foule  celui  que  l'on  ciroisil, 
1  Par.  IX,  22.  —  3°  Sépar^T,  dans  le  sens  de  purifier, 
polir,  aiguiser,  h.  xux,  2.  C'est  avec  celle  significa- 
lion  qu'il  a  passé  dans  plusieurs  langues  indo-ger- 
/niajiiqiies,  comme  :  grec  Trio,  lalin  punis,  verax 
(baax),  allemand  bar,  pur. — 4"  Explorer,  examiner, 
parce  que  iout  cela  se  fait  en  disiinguanl,  séparaiil, 
Lccl.  111,  18.  —  5°  Enfin  êire  vide,  parce  que  ce  qui 
est  pur  fe  iroiive  exempt  de  souillure.  Nous  avons 
déjà  vu  ce  sens  dans  l'adjectif -la  et  le  clialdéen  -ia. 
—  Le  nipliat  a  le  sens  réflexe,  se  purger,  purifier, 
Is.  LU  ,  M.  —  Pie/,  purger.  Dan.  xi,  35.  —  Hipliil, 
aiguiser,  cuiriider,  Jer.  li,  1 1  ;  iv,  11.  —  Ilitlipaet, 
se  pnrger  des  so'iilîures  que  l'on  a  coniraciées,  s'a- 
mender. Dan.  XII,  10. 

Uia  [biiriiscli] ,  i.iciiic  inusiiée.  En  arabe,  couper, 
iiciser. 

varia  (biroscha)  pour  V!J?^"]a,  [ils  de  nwtice;  n mi 
propre  d'un  roi  de  Giiiiurrhe,  Gen.  xiv,  12. 

rra  (barutli) ,  racine  inusitée,  qui  signifie  sans 
doute  couper,  trancher,  comme  tinis  ses  homogènes 
dans  les(|uels  entre  la  mnnosyllahique  ~a. 

"iTil'3  (  b'sçor  ) ,  froid  ;  nom  propre  d'un  torrent  pro- 
che Gaza,  I  Sam.  XXX,  9. 

mira  et  mu'a  (  ti'ç.orah  ),  fém.,  un  joyaux  mes- 
sage, dans  II  Sam.  xviii,  2-2,  'i5. 

Stya  {baschal).  Il  signifie  proprenicnl,  cuire,  soit 
par  une  coclion  naturelle,  comme  les  fruits  par  le 
soleil,  soit  par  une  coction  anificielle,  comme  les 
aliinenis  qui  nous  noiirrisseni,  Ez.  xxiv,  5;  Joël  iv, 
15.  Virgile  ,  en  parlant  des  vendanges ,  s'est  servi 
d'une  expression  analogue  : 

.  .  .  xslivis  coquitur  vindemla  saxis, 

Gcorg.  Il,  522.  En  allemand  ou  dit  aus>i  die  Traiibe 
kocht. — Au  met  et  en  hipliil,  faire  cuire  de  la  viande, 
mûrir,  Ex.  xvi,  23;  Il  Kois,  iv,  58;  Gen.  xl,  10. 

S©3,  ce  qui  est  cuit  ou  mûr,  Nomhr.  vi,  19. 

cSi'a  pour  Z3Su?~7a,  fihde  ta  paix;  nom  propre 
d'un  gouverneur  de  Perse,  Esdr.  iv,  7. 

D"t?a  {hasrnm],  racine  inusiiée;  senlir  bon,  être 
suave,  d'agtéabic  odeur,  en  cluild.  et  en  syriaque. 

0'i22  {bosç'im)  ou  Q'iTz  (b'sçam)  ,  m.,  baume, 
ai  buste  odorilérant,  très-l'ré(|ueni  en  Judée,  (-ant.  v, 
1.  Le  mot  grec  fiiô.Txno;,  butsiimus  a  clé  évidemment 
lire  de  l'IiébriMi. 

ZZ'C2  et  Cda,  ni-,  l'odeur  suave  que  le  parfum 
répmd,  Is.  m,  24;  par  métonymie,  le  parfum  lui- 
même,  I  Rois  X,  10. 

riGBa  (fcnsjmaf/i) ,  suave  odeur,  nom  propre,  féin. 
l'de  la  finime  d'Esaii,  Gen.  xxvi,  34;  —  T  d'une 
fille  de  Salomon,  1  Kois.iv,  15. 

pa  {batclian),  racine  inusitée.  En  arabe,  un  sol 
plat  et  couvert  d'un  sable  fin  et  doux  aux  pieds  du 
voyageur. 

^;,  un  sol  sablonneux;  nom  propre;  le  pays  de 
pazaii,  ancien  pays  de  Judée,  cnirc  le  Jourdain,  la 


na  6'id 

mer  de  Galilée,  et  les  moniagncs  d'Hermon  et  ilo  !,■. 
ban,  I  Par.  v,  23;  Jos.  xii,  i,  etc. 

nSîl^a  (boschnah)   deisia,  pudeur,  honte,  Os.  x.  0. 

Dk,'a  {basclias),  ne  se  rencontre  qu'une  seule  lois 
dans  Amos  v,  H.  11  y  signifie,  fouler  aux  pieds. 

T.:'a  [basçar),  inusité  au  kal.  En  arabe,  se  réjouir, 
s'égayer;  mais  primitivement  et  proprement,  être  beau, 
d'app'.irenoe  agréable.  A  ce  sens  se  rapportent  loules 
les  sigiiificaiiOMS  des  dérivés.  Ainsi  au  piet,  égayer 
p:ir  une  heureuse  nouvelle;  parce  que  la  joie  donne 
à  la  face  de  rhoinme  une  espèce  de  beauté  qui  est  le 
rcdet  des  senlimcnls  joyeux  de  son  âme,  H  Sara, 
xvui,  19.  —  tliilipaet,  recevoir  un  heureux  message, 
Il  S)im.  xviii,  31. 

"yjz,  la  chair,  parce  que  c'est  par  elle  que  parait 
plus  particulièrement  la  beaulé  de  l'homme.  Elle  se 
prend  en  plusieurs  manières ,  par  métaphore  ; 
r  Pour  lout  le  corps  humain  qui  est  composé  de 
chair,  Gen.  ii,  24;  Ps.  xxxviii,  i,  8.  —  2"  Pour  tout 
anim;il,  quand  on  ajoute  la  particule  Hd  {cot)  tous, 
Gen.  vil,  1G  ;  viii,  17,  elc.  —  3°  Pour  l'homme,  Deut. 
v,  26;  Lev.  xiii,  18;  Ps.  lvi,  5,  etc.  C'est  donc  en 
vain  qu'Apolliiiaris  et  plusieurs  autres  ont  cherché  à 
prouver  par  saint  Jean,  i.  H,  que  Jésus-Christ  n'a 
point  eu  d'ànie,  puisque  la  chair  comprend  l'homme 
tout  entier,  c'esl-à-diro  le  corps  et  l'àme  unis  ensem- 
ble. —  4"  Pour  lout  le  genre  humain,  avec  '^j,  Gen. 
VI,  3,  tl.  —  5°  Pour  proche  parent,  beau-frère,  par- 
eil qu'ils  sont  les  membres  d'un  même  corps  moral, 
qui  l'st  la  famille,  Gen.  xxxvii,  27.  —  6°  Pour  une 
chose  fragile  et  faible  comme  la  chair  qui  n'a  de  force 
que  d;ins  son  organisme,  Jer.  xvii ,  5.  —  7°  Pour 
une  chose  molle,  maniable,  souple,  Ez.  xxvi,  26. — 
8*  Pour  l.>  nature  de  l'iiomme  vicieux  et  corrompu, 
Gen.  VI,  5.  C'est  suriout  en  ce  sens  que  le  mot  chair 
est  employé  dans  saint  Paul.  —9"  Pour  les  parties 
honteuses  de  l'homme  et  de  la  femme,  Gen.  xxv», 
23;  Lev.  xv,  2;  Ez.  xvi ,  26,  elc.  —  10°  Pour  la 
peau,  Ps.  cil,  6. 

~W2  (fr'sfar),  chald.,  comme -|U?3,  Dan.  vii,  5. 

rntya  (b'sçorah).  Votjezrr\'W2- 

UUa.  Tous  les  mois  que  l'on  fait  ordinnirement 
dériver  de  cette  racine,  doivent  se  rapporter  réguliè- 
rement au  pilel  de  C?13. 

nw3  (boschetli),  de  la  racine  t'13  ;  pudeur,  honle, 
ignominie,  Jer.  vu,  19;  i.iv ,  4;  ci,  par  méla- 
phore,  l'idole  dont  le  ciille  faux  et  absurde  remplit 
de  confusion  ceux  qui  le  praiiquent,  Jer.  m,  24. 

na  (batli),  pour  TS2  de  T\yi,  fille.  Ce  mot  comme 
celui  de  p  fils  serl  à  désigner  loul  ce  qui  rappelle 
de  loin  ou  de  près  l'idée  f(uidamenl;ile  de  fille;  ainsi  : 
1"  La  peiile-fillc,  Jug.  xi,  40.  — 2°  Une  jeune 
enfant,  une  jeune  femme,  comme  nous  disons  daii; 
le  mémo  sens  une  jeune  fitle;  Gen.  xxx,  13;  ("aul 
II,  2.— 3''llne  fille  adoptive,  Est!),  il,  7,  15. — 4"Lliio 
disciple,  une  adepte,  Malacli.  ii,  Il  :  hd]  '■X~na  l'a- 
doratrice d'un  dieu  étranger.  —  5"  Quand  ce  mr  t  est 
suivi  d'un  nom  propre  de  ville  ou  de  pays;  il  signi- 
fie les  habiiants  de  ce  pays  ou  de  cette  ville  ;  colle 


631  DICTIONNAIRE  DE  L 

lociilion  est  propie  aux  Orientaux  :  nous  disons  bien 
les  enfants  de  Paris;  mais  tes  filles  de  Paris  aurait 
un  loiit  aulie  sens,  Midi,  iv,  14;  il  Par.  xxv,  15.  — 
C  Suivi  (i'iin  nombre  tl'jniiées,  il  signifie  une  femme 
qui  a  vécu  ce  temps;  nous  avons  vu  la  même  chose 
pour  le  nini  p.  Gen.  xvii,  17.  —  7*  On  dit  d'une 
cliose  (\m  dépend  d'une  antre  de  quelipie  manière 
que  ce  soit  qu'elle  en  est  la  fdie;  ainsi  les  filles  d'une 
ville  sont  les  \illages,  les  bourgs,  les  pi^iies  villes 
qui  sontsnns  sa  dépendance,  Nombr.  xxi,  25,  etc.— 
8"  Comme  p,  qu'il  ne  faut  jamais  perdre  de  vue  dans 
les  significations  diverses  de  r\Z,  ce  mot  se  dit  des 
petits  des  animaux;  des  branches  plis  faibles,  d'un 
arbre  ou  de  ceux  qui  portent  fruit,  Gen.  xlix,  22. 
—  9"  Enfin  il  entre  comme  p  dans  la  composition 
de  plusieurs  noms  propres  que  nnus  allons  énumérer. 

n'2~l~n2  (  bnlh  rablnm  ),  fille  de  plusieurs  ;  nom 
propre,  Cant.  vn,  5. 

"2'i!~T\2  (betli  sclieba),  fille  du  serment;  ou  bien 
fille  de  sept  ans;  Bethsahée,  femme  d'Urie,  complice 
de  l'adubère  de  David,  puis  smi  épou'ie  lésiiime,  de 
qui  il  eul  Salojuon,  I  Kois,  i,  l."j;ll  Sam.  ii,  12.  Dans 
1  Par.  m,  5,  elle  est  appelée  yT."-m  (An//i  schoua). 

T]''T\2  (bitliidh),  adoratrice  de  Jeliova;  nom  propre 
t.,  I  Par.  IV,  18. 

m  (bath),  de  nnn,  pluriel  n-n3,  la  mesure  des 
choses  li(|uidcs.  !>;.  v,  lu;  elle  contenait  31,  5i  de 
iios  litres  modernes,  I  Rois,  vu,  2()  58;  Il  Par.  ii, 
9,  etc. 

nra  {ballali) ,  ravage,  désolation,  Is.  vu,  19.  Ce 
mot  ne  se  lit  que  dans  ce  seul  endroit. 

SN"n2  [b'ilwuet)  pnur  Sxina,  homme  de  Dieu; 
nom  propre  du  pore  de  Laban  ci  de  Rébecca,  Gen. 
xxir,  22,  2 


5.  —  Gomme  ^ixn'Z  demeure  de  Dieu;  nom 
propre  d'une  ville  de  la   iribu  de  Siméon,  I  Par. 
jv,  50. 
nSina  (b'ihoulati),  vierge  bonne  à  marier;  une 


A  LANGUE  SAINTE.  T.         G^^ 

femme  qui  a  encore  sa  virsiniié,  Gen.  xxiv,  l'C^'Joel 
I,  8;  I  Rois,  I,  2.  On  appelle  ainsi  par  niéia])hore 
une  ville  ou  inie  naliiin  qui  n'a  point  encore  été 
prise  ni  subjuguée,  qui  est  bbre,  comme  une  vierge 
qui  ne  s'est  point  encore  mariée,  ni  mise  sous  la 
puissance  d'un  mari,  Is.  xxni,  11.  C'est  ainsi  que  les 
Flamands  appellent  encore  vierge,  une  ville  qui  n'a 
point  été  prise  de  force,  et  n'est  point  léduie  snus 
la  puissance  de  l'ennemi.  —  Il  y  a  en  hébreu  trois 
mois  pour  désigner  une  vierge  nSiPl,  n~iî?3  et  Tvdrj- 
Le  premier  veut  <iire  nne  vierge,  sans  égard  à  son 
âge,  mais  seulement  à  la  virginilc;le  second  mar- 
que p!us  spécialement  une  jeune  fille;  le  iroi^iènie 
réunit  les  deux  premiers,  et  signifie  à  la  fois  une 
jeune  fille  et  une  vierge. 

D'Sinn  {b'thoulim),  m.  plur.,  virginité;  propre- 
ment les  signes  de  virginiié,  Lev.  xxi,  13;  Jug. 
XI,  37. 

V^TO.  {liattim),  pluriel  de  n'a. 

Sna  {batlial),  racine  inusitée.  En  arabe  séparer. 
Voyez  les  racines  homogènes  "1713,  ~i~2,  qui  ont 
toutes  des  significations  analogues. 

pra  (bnthak).  Il  se  trouve  nne  seule  fois  dans  la 
conjugaison  picl  ZTa  (bltek),  il  a  transpercé.  Ez.xvi, 
40. 

■ma,  (batliar),  diviser  par  parties,  partager,  Gen. 
XV,  10. 

nna,  chald.  pour  -irtJi  après.  Voy.  inx. 

~ini  {beilier),  une  partie  de  la  victime  ,  dissection, 
rupture,  Gen.  xv.  10;  Cant.  ii,  7. 

ITira  {biihron  ),  m.,  un  pays  coupé  de  montagnes 
et  de  vallées.  Il  Sam.  ii,  29.  Quelqnes-nns  regardent 
ce  mot  comme  un  véiiiable  nom  propre. 

nna  (i'n//»i(/i).  racine  inusitée.  Eti  arabe,  couper, 
diviser,  définir,  mesurer,  et  d'autres  sens  ana- 
logues. 


J  GUIMEL. 


j  (gnimet),  troisième  lettre  de  l'alphabet,  tient  lo 
troisième  rang  dans  l'ordre  nuiiicriqne.  Son  nom  si- 
gnifie un  chameau  (S'2J);  et  en  elï(H  dans  l'écrilnre 
phénicienne  qui  a  servi  de  lypcet  de  modèle  à  celle 
des  Hébreux,  ce  caractère  représente  symbolique- 
ment la  icie  d'un  chameau  :  bi  leltre  hébraïque  n'en 
a  conservé  que  les  Iraits  les  plus  grossiois.  (lomme 
le  beth,  elle  a  deux  prononciations,  au  dire  des  Rab- 
bins, l'une  douce,  l'autre  aspirée;  par  la  première 
leguinu'l  se  prononce  dur  comme  notre  g  devant  n,  o, 
H,  ga,  gn,  tju;  par  la  seconde  il  éipiivaut  à  peu  près 
au  gamma  des  Grecs  ou  des  Russes;  c'est  un  g  gut- 
tural :  dans  le  premier  cas,  l'on  met  un  point  datis 
la  leltre  a  g.  dans  le  second  on  n'en  met  pas,  a  .(/'i. 
Dans  la  transcriplion  des  mois  hébreux  nous  n'aurons 
aucun  égard  .')  celle  dislinction.  le  giiimel  se  \wr- 
inule  fréquemment  en  3  cl  n  qui  «ont  [iroduils  par  le 
même  organe  comme  ^:;  cl  p3,  proiégor,  clc.  Coininc 


gutiurala,  cette  lettre  devient  quelquefois  V.  Dans 
le  courant  du  diciiounaire  on  en    verra   plusieuis 
exemples. 
Na  (ge)  pour  nxa,  de  nxa,  ni.,  superbe,  fastueux, 

Is.   XVI,  (). 

HK;  (gaah),  fut.  nsj''  (';(>''')>  verbe  poétique.  Il  si- 
gnifie s'élever,  se  meure  au-dessus,  en  parlant  de  l'eau 
qui  grossit  et  déborde,  Ex.  xlvii,  5;  dos  piaules 
qui  croissent  et  s'élèveni,  .lob  viii,  11.  — Mélaphori- 
queincnt  il  se  premi  laniôt  en  bonne,  taniâl  en  mau- 
vaise part.  Dans  le  premier  cas,  ce  verbe  veut  dire 
eue  grand,  splendide,  magnifique,  Ex.  xi,  1,  21; 
dans  le  second,  èlre  cnllé,  superbe,  arrogant;  il  s'ap- 
plique à  l'homme  orgueilleux  :1e  grec  yaiw  en  vient 
évidommeni. 

nx;  (gceb)  suit  la  double  signifiealion  de  sa  ra- 
cine, c'est-à-dire,  qu'il  signifie  grand,  splondiile,  ma- 
gnifique, Is.  Il,  12;  Job  XL,  11,  12;  et  superbe,  or- 


63j  rhui 

giieilleux,  liaulairi,  l's.  xciv,  2,  cxl,  vi,  e:c.  Les  Se- 
ptante le  traduisent  souvent  par  vmpnfcmi ,  OSpt- 
aT«L. 

nxa  (geah),  f . ,  orgueil,  fa^^e,  Prov.  vin,  13. 

Hn'KJ  (g'ouet),  majesté  de  Dieu;  nom  propre,  m. 
Nonibr.  xiii,  15. 

iTW  (gaavah),  f.  (°  grandeur,  magnilicence,  nia- 
jcsië,  Peut,  xxxiii,  -i6;  Ps.  lxvui,  55.-2°  Orgueil, 
faste,  Prov.  Lxxni,  o;  Ps.  xxxi,  24,  etc. 

D'SlvJ  {g'ouliiii),  m.  plur.,  rédemption,  Is.  lxiii  ,  4. 

]1NJ  {gi'on  ),coinrrie  tous  les  autres  dérivés  de  nx'a; 
il  signifie  taniol  une  élévatinn  vicieuse,  l'orgueil,  et 
laniôt  niagnilicence,  excellence,  majesté,  et  en  ce 
sens  s'applique  à  Dieu,  Is.  xxtv,  ii;  Araos  vin, 
7,  etc. 

mii:,{geoutli),  même  signilication  que  les  précé- 
dents, lesquels  se  déterminent  d'après  lis  endr:iils 
mêmes  où  ce  mot  est  employé. 

TVN;  (gaaioii),  adj.  snperbe,  f;islueux,  Ps.  cxxiii,  i. 

nVNS  ig^aioth),  valléu.  Vvy.  NU- 

Hxj  (gan/),  ce  verbe  signilie  ;  1°  Conserver  une 
chose  qui  autreniint  périraii,  Lév.  xxvii,  27;  L^n. 
111,50;  Ps.  cm,  4.  —  2°  Recouvrer  une  cliosc  per- 
due; et  cela  ou  par  prix,  Lev.  xxv,  25;  ou  par  la 
force  et  la  puis.«ance,  Ex.  vi,  6;  Ps.  lxxvu,  IS. — 
3°  Venger  la  personne  mée,  Ruili  ii,  19,  etc.  Tomes 
ces  significations  s'appliquent  [larfailenieni  à  Jésus- 
Christ  ;  ainsi  à  lui  seul  convient  le  terme  de  '-^Na 
sauvant,  raclieiant.  La  Vulgate  le  rend  par  redem- 
ptor;  les  Septante,  par  l^jzpuzn;,  mais  le  mot  hé- 
breu est  encore  plus  fort.  11  sig'iilie  propren)ent  le 
vengKur,  le  libéraienr,  le  rédempteur  qui,  en  venu 
du  dmit  de  consanguinité,  défend  la  cause  de  son 
parent  lue,  venge  son  sany  ;  celui  qui  revendique  et 
relire  par  droit  di;  |)rOiiriété  les  biens  aliénés  de 
quelque  manière  que  te  soit.  Or  Jésus-Christ  venant 
au  momie,  vivanltt  mou,  anl  pour  nous,  a  rempli  dans 
)a  dernière  rigueur  le  nom  que  les  prophètes  lui  don- 
nent, et  en  pariicnlier  le  saini  homme  Job  xix,25;  Is. 
XLUI,  14;  XLiv,  6;  xlvii,  i.—Leiiiph(il  exprime  le  pas- 
sif des  différents  sens  que  nous  avons  donnés  au  kal. 

'~:Hi,  ce  verbe  dans  l'hébreu  des  derniers  lemps 
signifie  être  impur,  soufflé;  mais  ji;  suupçoniie  que 
ce  n'est  que  le  précédent  ipie  I'od  a  pris  en  mauvaise 
part.  Hs-a  en  effet  veut  dire,  entre  autres  choses  , 
venger,  par  consé(iuent  rechercher  le  meurtrier,  el 
le  punir,  par  l'effusion  de  son  sang,  du  sang  qu'il  a 
lui-nième  répandu;  mais  une  pai cille  vengeance 
ne  s'..cconiplit  poinl  sans  souillure;  le  sang  lâche,  a 
dii  la  Idi;  il  faut  s'en  purifier  :  répandre  le  sang  est 
donc  sons  un  certain  rapport  se  souiller,  et  voil,^ 
coîiiment  le  verbe  Sxi  est  arrivé  à  cette  si-nifica- 
Inni.  —  Pift  souiller.  Mal.  i,  7;  puni  être  souillé, 
èirc  déclaré  impur.  —  Wj;)/ii/,  lâcher,  souiller  de 
sang,  Is.  (.XIII,  3.  —  llithpael,  se  souiller.  Dan.  I.18. 

Sw  {goel),  souillure,  Neh.  xiii,  2'J. 

nSx3  (9'h//(//(  ).  f.,  rachat,  rédenq)ii(in,  Lev.  xxv, 
2i.  Par  méionymie,  le  droit  à  la  réilrmption.  Jer. 
xxxn,  7,  le  prix  de  la  rédemption,  Lev,  xxv,  2t>.— 


ma  654 

2"  Parentée,  parce  qu'il  existait  entre  les  membres 
d'une  même  famille  une  espèce  de  solidarité  qui  fai- 
sait que  tous  étaient  obligés  de  venger  le  tort  fait  à 
chacun,  Ez.  xi,  15. 

aa  (gab),  de  iaa,  hauteur,  éuiinence,  ce  qui  s'élève 
par  dessus  les  autres  parties,  une  bosse  ;  les  mots 
gibbus  et  gibber,  l'allein.  Gipfel,  Giebet  viennent  de  là. 
De  là  vient  encore  le  mut  de  i-^ma  en  langue  syri  i- 
que,  c'esl-à-dire,  un  iribujial  de  pierre,  que  l'écrivain 
sacré  appelle  6'afcta(/ia. — 11  se  dit  de  plusieurs  cho- 
ses; r  des  maisons  à  four,Ez.  xvi,  25;  — 2°  de  l'é- 
niinence  ou  de  la  bosse  que  fait  un  homme  qui  se 
courbe,  et  il  sigidfie  le  dos,  Ps.  cxxix,  5. —  3°  des 
yeux,  et  il  désigne  les  sourcils,  ou  bien  la  chair  qui 
se  bombe  à  l'endroit  des  sourcils,  Lev.  xiv,  9. — 
4°  enfin  de  la  terre  qui  s'élève  en  colline.  Job  xiii,  2. 

2i.  Vay.  2ti. 

aa  ('/(-'('),  de  a^a  couper;  i»  planche,  poutre,  so- 
liveau, IRois,  VI,  9.-2"  Un  puits,  ainsi  appelé  par- 
ce qu'on  coupe  en  le  creusant,  Jer.  xiv,  S. 

aa,  de  naa  sonir  de  lene ;  ce  mot  signifie  saute- 
relle, parce  qu'en  Palestine  elles  ét.iient  quelq  ielois 
si  nombreuses,  qu'elles  paraissaient  sonir  de  lerre; 
ou  parce  qu'au  temps  de  la  belle  saison  elles  sortent 
de  la  terre  où  elles  sont  restées  cachées  pendant  l'hi- 
ver, Is.  xxxiii,  4. 

aa  igub),  hsaa,  une  fosse,  une  espèce  de  citerne  des- 
sécliéi;  où  l'ciii  noiiï-rissait  des  bêtes  féroces,  et  par- 
ticulièrement des  lions.  Dan.  vi,  8. 

2a  et  2ia  [osse,  citerne;  nom  propre  de  lieu.  Il 
Sam.  21,  18. 

N'3a  [g^ibii),  racine  inusitée.  En  arabe  rassembler 
amasser  des  eaux. 

Xia  (gebe),  une  citerne  pour  contenir  les  eaux  de 
la  pluie,  un  fusse,  Is.  xxx,  14;  un  marais,  une  pis- 
cine, Ez.  XLVlI,  11. 

aa;  (jflfcflfr)  signifie  proprement  être  courbe,  pro- 
éminent comme  une  bosse,  un  four.  Nous  avons  déjà 
vu  plusieurs  dérivés  :ajiiutiins  que  la  pinp.iitdes  mots 
commençant  par  aa  lui  empruntent  plus  ou  moins 
ce  sens  qui  parait  être  inhérent  à  cette  monosyllabe. 
Outre  celle  signification,  le  verbe  aaa  eu  a  une  autre 
qu'il  doit  à  sa  p'renié  avec  a'actaa'  ;  couper,  creuser; 
en  arabe  faire  un  puits:  ce  sens  donne  l'explication 
de  plusieurs  dérivés. 

r\2},(gabali),  racine  inusitée.  En  arabe,  sortir  de 
terre,  conuiic  le  .'■erpent  de  sa  retraite. 

naa  (gabah),  s'élever,  être  subliiiie;  par  métaphore, 
s'enorgueillir,  I  Sam.  x,  24;  Ps.  cxxxi,  1  ;  Jer.  xiii, 
15.  — lliphil,  élever,  cxalier,  Is.  xvii,24;  Prov.  xvii, 
19.  On  voit,  dans  ce  verbe,  riniluenco  de  la  syllabe  aa. 

na;  (gnhuh),  adj.,  élevé,  snprbe,  sublime,  Ps.  ci,  ,"•. 

naa  (gcboah),  comme  le  précédent,  Ps.  cxxxmii,  G; 
I  Sam.  XVI,  7. 

nza  {gobah)  :  V  hauteur,  élévation,  Ez.  i,  18;  I 
Sam.  XVII,  4.  Dieu,  du  Job  xxii ,  12,  u'esi-il  pas 
dans  les  hauteurs  du  ciel,  a')2U;  naa?  —  2"  M.ijcsté, 
n:a;^uiliceuce.  Job  XL,  10.  —  3°  En  mauvaise  part, 
orgueil,  laijic,  Jer.  xlvmi,  20. 


635  niCTIONNAIRF,  DE  L 

nTiliigabl'onili),  f.,  orgueil, Mipi'rhe,  Is.  ii,  11, 17. 
W<2i,{g'l'oul),  de  Hzi  ■■  1*  Terme,  limilc  d'un 
cliamp,  d'un  pnys;  proprement  une  corde  tendue  en 
travers  et  servant  à  limiter  les  pinpriélc-;,  Deut.  xii, 
14;  Pr.  xxH,  28. — 2"  Parmétonyniie,  l'espace  com- 
pris entre  deux  limites;  territoire,  cnnlon  ,  circon- 
scripliiin,  Gen.  x,  19  :  ijyjsnS'ai  les  limiles  des  Ca- 
nanéens, c'est-à-dire,  le  pays  même  des  Cananéens , 
la  Cananée. 

."S'31  {(j'boulah),    ii'rme,    frontière,    bord,   Is. 
xxviii.  23. 

"niJ  et  -^:a  (giblwr),  adj.  1°  Fort,  ijrave  ,  cou- 
rageux, intiépide,  II  Sam.  XVII,  10;  Ps.  xxxiii ,  IG, 
etc.  Ce  mot  s'applique  également  aux  hommes  et  aux 
animaux.  Il  se  dit  de  la  force  matérielle  du  corps, 
et  de  (clle  de  l'esprit  et  du  cœur.  —  2°  Un  chef, 
un  eénéral  ;  parce  qu  ■  celui  qui  est  préposé  il  la 
tête  des  autres  est  censé  le  plus  fort,  le  plus  coura- 
geux, Is.  m,  2,  —  5^'  Lnfiu,  parce  que  celui  ijui  est 
fort,  aliiive  souvent  de  sa  force  pour  oppriuu-r  et  ty- 
ranniser ses  semblables  ce  mot  de  -|"::5  se  dit  encore 
en  mauvaise  part,  d'un  superbe,  d'un  lyraii.Ps.  lu,  5. 
'"^i  ig'bonrali)  :  1*  force,  courage,  puissance; 
ces  trois  qualités  veut  rarement  l'une  sans  l'anire,  et 
sont  souvent  la  cmiséqucnce  les  unes  des  antres  : 
aussi  l'IiéJreu  les  exprime-t-i!  par  le  même  mot , 
Eccl.  IX,  IG;  Job  viii,  21  ;  Is.  xix,  Ij.  — 2'La  vic- 
toire qui  suit  le  courage  et  la  force,  Ex.  xxxii ,  18. 
rci  [gabalili],  comme  n:a  proprement,  ère  d'une 
haute  stature;  être  haut,  élevé. 

rai  {(ftbbenlih),  adj.  qui  a  le  front  élevé,  qui  est 
chauve,  l.ev.  xiii,  41. 

nn;a  (yabbahlmlli),  calvil'mm,  Lev.  xiii,  42. 
'S:  {ijabbal),  nom  propre  d'homme,  Neli.  xi,  8. 
CZ;   {gebim),  c'ilenics  ou  saiilei elles;  nom  propre 
d'un  village  non  loin  de  Jérusalem,  Is.  x,  31. 

rz^2i  (g'binali),l.,  du  lait  coagulé,  du  fromage, 
Job  X,  10.  La  racine  de  ce  mot  est  ^:j  qui,  en  arabe, 
signifie  faire  coaguler  le  lait. 

V^i  igubia)  ,  de  'j-i-  1°  Calice,  coupe,  Gen. 
XLiv,  2.  —  2°  .Mcia|ihoiiqucmerit  le  calice  des  ficurs 
qui  ornaient  le  candélabre  sacré,  Ex.  xxv,  31. 

-!':a '(/'fc/r),  m.,  de  -irj,  m;iitre,  homme  puissant. 
Il  ne  fc  rcncoiiire  que  deux  fois,  Gen.  xxvii,29,  5a. 
TT^Zi  {g'birah),  f.,  maiiresse  ,  se  dit  siiécialeinenl 
de  la  reine,  1  Rois,  xi,  10. 

t"::5  igabiscli),  de  "CZi,  proprement  glace,  par  mé- 
taphore, le  cristal.  Ces  deux  idées  sontgéuér.ilemenl 
exprimées  par  le  même  mot  dans  la  plupart  des 
langues  :  grec  Z|o07T«»of ,  français,  glace,  ioU  xxviii, 
18;  c'est  le  seul  passage  où  il  se  rencontre. 

H23  (gnbnl)  signilie  proprement  tordre,  contour- 
ner; de  là  H"Z3  une  corde  composée  de  plusieurs 
brins  tordus  et  tournés  ensemble.  Mais  p'irce  (pic  les 
cordes  servaient  jadis  à  mesurer  les  propriétés  et  à 
en  distinguer  les  limiles,  le  môme  mot  a  signifié  iia- 
tnrcllemcut  borne,  frontière,  limite;  c'est  celte  der- 
nière signincati(Ul  qu'a  empruuli'e  ce  verbe  radical 
qui   signilie,  par  cunséqiient,  borner,  déterminer, 


A  LANGUE  SAIN1E. 


«r,s 


limi'er,  h.  xviii,  2(1;  Deui.  xix,  14.  —  Hipliil ,  en- 
tourer d'une  haie  limitrophe,  terminer,  Ex.  xii ,  23. 

S^a   {g'bal),cn  arabe  ,  ii!on(ajne  ,  parce  qu'elle 
borne  l'horizon  ;  nom  propre  d'une  ville  Phénicienne^ 
qui  a   conservé   encore   aujourd'hui  à  peu   pris  le 
même  nom,   Ez.  xsvii,  9. 

S2J  ig'bal),  moningneux  ;  nom  propre  d'un  pays 
habile  par  des  Iduméens,  Ps.  lxxxiii,  8. 

Ss;-  Vry.  H's;. 

niSsj  {(jablouili),  f . ,  ouvrage  fait  au  tour,  des  tresses, 
des  cordons  iressés,  Ex.  xxviii,  22. 

'p,i  (yaban)  :  1°  être  courbé,  proéminent,  pré- 
senter une  bosse;  ce  verbe  s'applique  à  tout  ce  qui 
offre  quelque  proéminence  ,  comme  le  corps  voûté, 
une  montagne,  etc.  —  2°  Il  signifie  encore,  méta- 
phoriquement, craindre,  avoir  peur,  parce  que  dans 
cet  état,  l'homme  saisi  se  replie  sur  lui-même  et  se 
courbe.  —  5°  Enfin,  il  se  dit  du  lait  qui  se  coagule  et 
s'épaissit  :  l'analogie  e«t  frappante. 

p;  (gibben),  ni.,  adj.,  bossu,  Lev.  xxi,  20. 

D';33J  (gabnunnim) ,  les  sommets  des  montagnes  , 

Ps.  LXVIII,  IG. 

V23  igaba),  racine  imisilée.  En  venu  de  la  mono- 
syllabique 3J,  ce  verbe  présente  encore  une  idée 
d'élévation,  de  rondeur,  qui  le  rapproche  de  ses  ho- 
mogènes, 22i,  rc;,  raj,  etc.  C'est  à  cette  famille  île 
racines,  qu'il  faut  sans  doute  rapporter  le  grec 
xitjioù.ri ,  capnt,  capo 

y2J  [geba),  colline;  nom  propre  d'une  ville  lévitiquo 
dans  la  iribii  de  Benjamin,  Jos.  xviii,  24. 

Kï:3  igiba),  colline;  nom  proiire,  m.  I  Par.  11,  49. 

nyz;  (gi/'i(/()i  colline,  II  Sam.  ii,23;ls.  xl,  12, 
eic.  Ce  mot  est  souvent  employé  en  composiiion 
pour  désigner  les  villes  bàlies  sur  des  collines.  On  ne 
saurait  mieux  le  comparer  qu'au  celle,  ditn  ,  lalin, 
(lunum,  qi:e  nous  retrouvons  comme  final  dans  un 
grand  nombre  de  noms  propres  de  villes  des  Gaules, 
de  Germanie  et  de  la  Grande-Brel.agne,  tels  que 
Aiujustodunum ,  la  colline  d'.\u juste;  Cœsarodunum, 
la  colline  de  César;  Lugdunum,  la  colline  de  Lucius, 
ou  suivant  d'autres,  la  brillante  colline;  etc.  Nous 
avoiH  aussi  quelques  noms  propres  de  lieu  français 
qui  se  composent  de  la  même  manière  :  Montmartre, 
le  mont  desMarlyrs,  Monldidier,  Clermont,  etc. 
En  hébreu  V'^'JZ  nyz3  1  S.im.  xiii,  lo;  nom  propre 
d'une  ville  de  la  tribu  de  Benjamin.  —  cnJ'D  TV2i 
ville  de  1.,  tribu  d'Epliraîm ,  Jos.  xsiv,  55.  —  nvaj, 
ville  de  la  tribu  do  Jiida,  Jos.  xv,  TiT. 

ryzJ  (;;ifcoii),  qui  appartient  à  une  colline,  qui  est 
bàlie  sur  une  colline;  ville  de  la  tribu  de  Benjamin, 
Jos.  X,  2,  etc. 

Hîna  {gibol),  deVra,  m.,  calice,  corolle  des  fleurs. 
Le  lamed,  .ajouté  i  la  racine,  indique  généralement 
nu  (liuiinulif.  Il  en  est  de  même  de  l.i  plupart  de  nos 
languis  ou  l'L  et  sa  forlc  l'U  sont  aussi  le  signe 
caraciérislique  des  diminuiifs.  i^atin,  corolta  pour 
coronclla,  petite  couronne;  allemand,  Bacchcl,  petit 
ruisseau,  lluctcl,  petit  chapeau,  Fitigerl,  petit  doigt, 
etc.;  il.tlien,  (anciunetlo,  un  petit  eiifani,  etc.,  etc. 


C37  TM 

n33{5(((iar).  Le  sens  premier  de  ce  verbe  est  celui 
lie  lier,  consolider,  comme  sou]  homogène  H2J.  H 
signifie  ensniie  ê:re  doué  de  force,  de  venu,  de  vail- 
lance,  d'.\utoriié;  prévaloir,  siirnionler,  surpasser, 
régir,  giHiverner,  administrer,  Il  Sam,  xii^ô;  Zicli. 
X,  6.  De  là  vient  le  grec  xvSspvKM ,  d"où  gvberno , 
gouverner. 

133  (g^ber)  :  \°  un  lioinnie,  comme  on  dirait  un 
robuste.  Vir  tire  aussi  son  nom  en  latin  di!  virilnis,  ou 
du  grec.îf ,  force.  Ce  mol,  du  resie,  est  peu  usiié  et 
seulement  en  poésie,  Prov.  vi,34;I>.  xxii,  17,  etc.  — 
2°comnic51?'N, dontilest  syuoiiyme,,il  s'emploie  aussi 
comme  pronom  relatif  indéfmi  :  quelqu'un,  quilib.'t, 
loel  II,  8.  Enfin,  c'est  un  nom  propre  d'Iioninif,! 
Kois,  IV,  19. 

"13J  (g'fcar),  clialdéen,  comme  -13J,  Dan.  11,  25. 

^K'^ai  {(jiibiicl),  héros  de  Dieu;  l'archange  Ga- 
briel, Dan.  VIII,  10. 

rn33  ig'bereili),  {.,  la  maîtresse,  opposé  à  la  ser- 
vante, Gen.  XVI,  i,  9;  Il  Rois,  v,  3. 

tl"3;  (!/n6"Sf/i),  racine  iuusilée.  En  aralie,  elle  si- 
gnifie congeler,  ilurcir  parle  froiil  ;  d'où  l'hébreu C"3J. 

1Tr33  (gifcfc'(/iO)i),  un  lieu  en  peiile;  n.  pr.  d'une  ville 
de  la  tribu  de  Dan  :  elle  avait  appartenu  :iux  l'Iii- 
lislins,  Jos.  XIX ,  44.  Eusèbe  l'appalle  raSaOùv  et 
Josèplie  r«Ç«Ow. 

aj  (gng) ,  \in  loit,  et  en  général  tout  ce  qui  s'élève 
au-dessus.  Ain.-i  ce  mot  s'aiipliiue  à  la  supi'ificie 
d'un  autel,  Ex.  xxx,  5;  ixwii,  26.  Sa  racine  n'est 
plus  usitée  qu'en  arabe;  elle  signifie  s'éienilre, 
expindi. 

-,i  (gad)  de  Tii.  1°  Graine  de  coi'i.'^iidre ,  ainsi 
nommée  à  cause  de  sa  forme  cannelée ,  lix.  xvi ,  51  ; 
Nombr.  xi,  7  :  ce  sont  les  deux  seuls  passages  oii  ce 
mot  a  cette  signififation.  —  2'"  pour  -j ,  la  fortune, 
mais  plus  parliculièirnient  cette  diviniié  ailoiée  à 
Babylone,  et  qu'on  appelait  cncue  Del  ou  Daal,  Is. 
Lxv,  11.  Yoyei  ces  mois. 

73  (jrtrf).  Lis  interpi  èti'S  ne  son!  pas  d'acenrd  sur 
l'explication  de  ce  mol  dans  Gen.  xxx,  H.  Nous 
croyons  avec  Gcsenitis  qu'il  signifie  la  rurUiin;  :  e'est 
ainsi  que  les  Seplame  ont  traduit  èv  t\>xv,  "l'ssi  bien 
que  la  Vulgale,  féliciter  :  c'est  d'ailleurs  le  sens  que 
paraît  réclamer  le  coniexte.  —  Ce  mot  est  en  même 
temps  le  nom  propre  d'un  des  fils  que  Jacob  eut  de  sa 
servante,  Gen.  xxx,  1 1 ,  et  dont  la  ti  ibu  s'élendaii  entre 
celles  de  Manassé  et  de  Hubcn,  Jos.  xiii,  24-28. 

□n3lJ.   Voyez  nnj. 

"TJTa  ig'idij<'d),  inusiié.  En  éthiopien,  l'aire  du  bruit 
en  poussant,  tonnei'. 

laTj,  probablement  tonnerre  :  c'est  le  nom  d'une 
des  stations  des  Israélites  dans  le  déseii,  Nombr. 
xxMii,  32  ;  elle  est  apfielée  ■ta73(gi»/;;o(/),  Deul.  \,  7. 

"nj  igndnd).  1*  Ineifcr,  couper.  Ce  nom  csl  cer- 
tainement le  primitif;  il  se  retrouve  plus  ou  moins 
dans  tous  les  verbes  qui  ont  pour  radical  premier  li!s 
monosyllabes  ia,  tJ,  yp,  V!p,  DD,  yn,  tn,  •cp,  fo, 
:  "CU,^!!,  et  dans  quelques  mots  inilo-geniianiipies 
qui  eu  sont  dérivés  :  grec  aji^iÇo,  a^^iSto;  bit.  ctvdo, 


7)TJ  63J{ 

siindo;  angl.  lo  eut,  etc.  —  2°  Pénétrer,  faire  éru- 
ption, signification  qui  se  rattache  à  la  prérédenio, 
Ps.  xciv,  21.  —  Uiihpuel,  se  faire  des  incisions,  Jer. 
XVI,  (!;  Deni.  xiv,  1,  eic,  ou  bien  encore.se  presser 
les  uns  contre  les  autres ,  se  serrer ,  Jer.  v,  7  ;  Midi. 
IV,  U. 

nj  (g'dad),  clialil  ,  comme  lia.  Dan.  iv,  U  ,  20. 

,-a;.  Vogez  m;  nïn. 

ma  {gadiili),  lacim^  iniisiiée,  mais  qui  doit  avoir, 
comme  la  pré'éilente,  le  sens  de  couper,  diviser, 
arracher. 

mj ,  rives,  riv.iges,  ainsi  nommés  parce  (|ue  les 
eaux  ,  en  se  brisant  coniie  eux ,  les  ruinent  peu  à 
peu,  Jos.  m,  IJi;  Is.  vin,  7.  Ce  rapi^ort  du  dérivé  à 
sa  racine  existe  encore  dans  plusieurs  autres  langues  : 
en  grec,  â'xTvi,  «7*1  vient  cVv.yvvy.i  ;  en  latin,  ripa  vient 
piobablenieiit  de  runipcre ;  en  franç:iis  ,  rivage  et 
laviige  onl  une  grande  aflinilé  euphonique;  et  il  faut 
Cl  cire  que  l'un  n'est  qu'une  nuance  de  l'autre. 

Tiia  {g'dond) ,  in.,  proprement,  incision,  Jerem. 
xi,viii,  37  ;  par  métaphore,  un  bataillon,  une  phalange, 
ainsi  appelée  à  cause  de  sa  forme  plus  profonde  que 
Inrge,  cl  peiil-êire  primitivement  iriangulaire ,  Il 
Rois,  v,  2;  I  Sam.  xxx,  8,  15,  25,  etc. 

Snj  {gn:!ol) ,  de  SfJ,  adj.  1°  grand,  dans  toutes 
les  acceptions  de  ce  mol  :  ainsi  il  se  dii  d'une  masse 
énorme,  Nonibr.  xxxiv,  C;  du  nonibre ,  Gen.  xii, 
2;  de  retendue  d'un  sentiment  quelconque,  comme 
la  joie,  Neb.  viii  ,  12;  la  tristesse  et  le  deuil,  Gen. 
i, ,  10;  du  [loiils  d'une  chose,  Gen.  xxxix,  9;  mais 
il  se  (lit  plus  pirticuliè'cment  de  l'âge,  Gen.  x,  21. 
Nous  disons  de  même  d'un  vieillard  que  c'est  un 
homme  d'un  grand  âge.  —  2°  Superbe,  magnifiipie  : 
c'est  la  gianileiir  dans  ce  qu'elle  a  de  brillant,  Ps. 
XII,  i.  Les  Greis  disaient  :  f/Éya  eîtteîv,  les  Laiiiis 
n.ngun  logiti,  dire  di' grondes  choses. 

nSna  (g'doulah)  et  ^lS'^3  (g'doullah),  proprement 
gramleiir,  II  Sam.  vu  ,  23;  magnificence,  la  majest 
de  Dieu,  Ps.  cxlv  ,  :<;  Eslh.  1,4;  Ps.  Lxxi,  21. 

«inj  (g'douiiU);  ce  mot  ne  se  rencontre  qu'an  plu- 
riel CSTîJ ,  el  signifie  un  bruit  coiilus,  vacarme, 
Is.  XI.111,  28;  Soph.  11,  8. 

rSVni  (tfdouphah) ,  id.,  F,7,.  v,  15. 

ifj  {gadi) ,  II.  pairoiiynii(|iie  ;  nn  homme  de  l.i 
tribu  de  Gad.  (/est  encore  nu  nom  propre  masculin, 
Il  Rois,  xiii,  11. 

nj  igaddi),  fortuné;  n.   pr.  m.,  Nonibr.  xiii.  11. 

fli  {g'di),  un  bélier,  un  agneau  ,  ainsi  nommé 
parée  (pi'en  paissant  cet  animal  coupe  l'herbe  des 
piilurages,  de  ni3  :  le  latin  hœdiis  paraît  venir  de  ce 
mot,  Gen.  xxxvm,  20. 

Sx'ia  {goddiel),  fortune  de  Dieu;  n.  pr.  masciil., 
Nombr.  XIII,  10. 

nnj,  ou  fiicorciTta,  rivage,  I  Par.  xii,  15. 

iTlj  (g'diiah),  pelite  chèvre;  c'estlcdimiiiuiif  féni. 
de  nj  {g'di). 

H^"3  {gndil).  Ce  mol,  qui  ne  se  trouve  qu'au  plu 
riel  DiS'ia,  signifie  nu  fil,  une  corde,   loul  ouvrage 
festonné,  Dent,  xxii,  12;  I  Rois,  yn,  17 


639  DICTIONNAIRE  DE 

urn;  (g.if/isc/i) ,  (Ie«?i;,  m.,  un  faisceau,  un  an  as 
de  gerbes,  Ex.  xmi,  5;  pai  méiapliore,  le  sépulcre, 
le  monceau  de  terre  qui  le  recouvre,  et  que  les  Laiiiis 
appelaient  lumidus,  Jobxxi,  32. 

St^  (gad"!)  ;  la  première  signilicatiiui  de  ce  mot  est 
coniourner,  tordre,  lier  euseinlde  :  il  en  est  de  même 
en  arabe,  dans  le  clialdéen  ei  le  syriai|ue.  De  cette 
signification  on  a  pa^sé  à  celle  de  lulicr,  disputer, 
parce  que  les  lutteurs  s'enireliiç.ileni  entre  leurs  bras 
nerveux,  clierchant  niutuellenieni  à  se  jeter  par 
terre.  Ce  sens,  très-comuuiu  en  arabe,  a  donné  lieu 
à  un  troisième  qui  seul  s'est  conservé  eu  hélireu  ,  car 
le  lutteur  le  plus  habile  à  entrelacer  son  antagonisie, 
est  considéré  comme  le  plus  fori,  U;  pins  redoutable, 
le  plus  grand  ;  de  là  ^73  ,  il  a  été  ou  a  été  fait  grand. 
Il  se  rapportée  la  iinaniilé  on  à  la  qualité,  et,  par 
rapport  à  la  quaniilé,  il  s-ignifie  ou  la  grandeur  ou 
le  nombre  :  lorsqu'il  niarque  la  grandeur,  il  signifie 
(|ue  la  chose  a  crli,  qu'elle  a  mûri,  qu'elle  a  été 
nourrie,  élevée,  qu'elle  est  devenue  grande  ;  quand  il 
désigne  le  nombre,  il  veut  dire,  il  a  éléaugiuciilé,  il 
s'ol  multiplié.  Et  quand  il  se  rapporte  à  la  qualité, 
il  marque  la  dignité,  l'excellence  d'une  chnse 
ou  d'une  personne,  sa  réputation,  son  honneur,  etc. 
Gen.  XXV,  27  ;  Job  xxxi ,  18. 

H"t3  {g"<icl),  part,  .ndj.,  croissant,  grandissant 
comme  une  plante  iiu'on  cuiiive,  comme  un  enfant 
qu'on'élève,  IS.mi.viii,  20;  Gen.  xxvi ,  15;  Ez. 
XVI,  2G. 

^~i  (godet) ,  graiideitr,  magnificence,  majesté, 
Ez.  XXXI,  2,  18;  Dent,  m,  24;  en  mauvaise  part, 
faste,  orgueil,  insolence  ,  Is.  ix  ,  8  ;  x.  12. 

'-)~J  {giddcl) ,  géanl ,  laille  d'une  grandeur  déme- 
surée (remarquons  que  ceile  forme  est  celle  des  ad- 
jectifs iiui  expriment  ipielque  défaut  corporel);  n.  pr. 
m. ,  Esdr.  ii ,  i"  ,  îiti. 

Sl5  igadvt).  Vvtjiz  Sto- 

rh~i  (g'dullah.  Vui/cz  "bna. 

n'Sia  ((fdnliuh) ,  que  Dieu  a  fiirtifié;  n.  p.  du  gou- 
verneur itnpo-é  aux  Juifs  par  Nabucliodonosor,  II 
Ilois.  XXV,  22  ;  Jer.  XL  ,  5. 

TtSij  {g'daliiiliou) ,  id.  n.  pr.  m.,  Jer.  xxxviii,  I  ;  I 
Par.  XXV ,  5. 

'nStJ  ((liddatli),  n.  pr.  m.,  I  Par.  xxv,  4,  20. 

îTti  (gnda),  coupi'f,  trancher,  briser,  Is.  x,  53; 
XV,  2;  Zich.  XI,  10,  li.  —  Sipliat ,  être  couné, 
brifé,  Is.  XIV,  12;  J.'r.  xlviii  ,  23;  Ez.  vi,().  —  l'iel, 
rompre,  briser,  Is.  xlv,  2.  —  l'uni,  être  coupé,  en 
parlant  d'un  arbre,  Is.  ix  ,  9. 

]"*~;  (ijidon),  le  coupeur,  c'est-à-dire,  le  soldat 
courageux;  Cédéon,n.  pr.  d'uti  d(!s  ju;;cs  d'Israël, 
qui  délivra  son  peuple  de  la  servitude  des  Madianiies, 
Jug.  VI,  8. 

C3"/T3  igidom) ,  succhio  ;  n.  pr.  d'un  lieu  situé  dans 
la  inliii  de  licnjamin,  Jug.  xx,  i'i. 

'î'rra  (yidoni) ,  n.  pr.  m.,  Nomhr.  i,  11. 

ry[i  (gadapli),  proprement,  comme  en  arabe,  cou- 
per, ampiilrr;  dans  l'usage  ordinaire  de  la  langue, 
charger  d'injures,  parce  (|Uo  les  injnies  sont  comme 


LA  LANGUE  SAINTE.  040 

des  traits  qui  blessent  la  réputation,  l'amour-propre 
de  celui  qui  les  reçoit.  En  hébreu,  le  piel  seul  est 
usité,  il  signifie  injurier  soit  les  hommes,  soit  plus 
partieullèieuienl  Dieu,  blasphémer,  II  Rois  xix,€, 
22  ;  Is,  xxxvii,  6,  ftc. 

~\-{i(gadar),  proprement  enlourer  d'un  fossé,  d'une 
haie,  d'un  mur;  de  là,  élever  un  mur.  Ses  hoinogèiics 
sont  isn,  "^in,  -)•;«,  TON,  nn;.  —  Cette  racine  lé- 
conde  a  passé  et  se  retrouve  dans  la  plupart  de  nos 
langues  indo-germaniques  poiir  désigner  soit  l'en- 
tourage n>ême,  soit  la  chose  entourée  ;  grec  x'>P'^'>(  ! 
laiin  horltts,  cors,  chort,  cohors,  cadarum;  ital.  caia- 
ra/fl  ;allem.  Galler,  treillis,  Gi««i',  grille,  Garlen, 
j  irdin,  Gard,  lieu  lortilié,  dans  les  composés;  Gurt, 
ceinture,  //«rde,  claie;  angl.  i/arden,  jardin  ;  slav. 
garod,  ville  fortifiée;  goth.  gards,  jardin,  etc. 

~1i  Igader),  m.,  un  mur,  Prov.  xxiv,  31  ;  Ez.  xLll, 
10. — C'est  encore  le  n.  pr.  d'une  ville  de  la  Cananée, 
Jos.  XII,  13. 

ni;  [g'der),  mur  ;  1°  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  de 
Juila,  Jos.  XV,  58. — 2*  n.  pr.  d'homme,  I  Par.  viii,31. 

rm  (g'derah),  f ,  1°  un  mur,  une  haie,  un  entou- 
rage quelconque,  Ps.  lxxxix,  41;  Jer.  xlix,  5.  — 
2*  n.  pr.  d'une  ville  située  dans  la  tribu  de  Juda, 
Jos.  XV,  20. 

mTTJ  {g'derolh),  bergerie,  parc;  n.  pr.  d'une  ville 
de  la  tribu  de  Juda,  Il  Par.  xxviii,  18. 

□'rrn~J  (g'd<'ro//ifltin),  deux  parcs;  n.  pr.  de  ville 
également  située  dans  la  tiibu  de  Juda,  Jos.  xv,  36. 

vna  (g'deri).Yvyez -nj. 

tina  (gadusch),  comme  le  chaldéen  ITTJ  amonceler, 
entasser. 

na  (geh),  celui-ci,  Ez.  xlvh,  lî.  On  croit  que  c'est 
une  faute  de  copiste,  et  (|u'il  faudrait  lire  m  (zeh). 

,"na  [galiah) ,  proprement  il  a  enlevé,  ôté;  de  là, 
guérir,  cicatriser  la  blessure,  parce  que  dans  tous 
ces  cas  ou  enlève  les  ligaments  qui  la  maintiennent. 
Os.  V,  13.  Les  LXX  ont  employé  le  mol  de  «vairaiiu, 
je  fais  cesser. 

T\r\i  Igrhah),  enlèvement  de  la  ligature,  guérison 
de  la  plaie.  Prov.  xvii,  22. 

in;  (gnliar),  se  coucher,  s'étendre,  se  baisser,  se 
prosterner,  I  Rois  xviii,  42.  Les  LXX  le  traduisent 
par  -/iJTrT'.),  qui  signifie  se  pencher  contre  terre. 

■^j  (giit),  de  nia,  le  dos.  Ce  mot  ne  se  trouve  em- 
ployé que  dans  cette  locution  "lia  ""ils  "j'Srn,  il  jeta 
derrière  son  dos,  expression  métaphorique  pour  dire 
il  né.:;ligea,  il  méprisa,  I  Rois  xiv,  9;  Ez.  xxiii,  55; 
Neh.  u,26. 

■a  (jni'),  cliald.,  le  milieu,  la  partie  intime,  Dan. 
m,  2;. 

^^{nn),  pum- Tiia  de  mai  le  dos,  le  ndlieu.  Ces 
deux  significations  se  toucbeni  ;  car  le  dos  est  comme 
le  mi'iru  du  corps,  Prov.  x,  13;  Job  xxx,  h. 

Nia,  comme  le  rliald.  U- 

lia  igoub),  comme  l'arabe  fendre,  couper,  creuser 
un  puits,  lahdurer  la  terre.  Dans  ce  dernier  sens  nn 
le  trouve.  Il  Rois  xxv,  12,  sous  la  forme  Ca'aii  la- 
hou  leurs. 


«il  n^ia 

ya  {g»l>),  sauterelles,  hannelons.  On  nomme  ainsi 
ces  insectes  probablemeniparceque,  puinse  nourrir, 
ils  conpent  et  rongent  l'Iierbe  et  les  feuilles  naissan- 
tes. Nous  avons  déjà  vu  nj  chevreau,  bouc,  de  ma 
couper,  cueillir. 

3ia,  fosse;  n.  pr.  d'un  lieu  inconnu  où  David  li»ra 
bataille  aux  Philislins,  Il  Siiin.  xxi,  18,  19. 

j"j  [gag),  n.  pr.  d'un  prince  de  la  icrre  de  Magng. 
Tel  esi  le  sentiment  commun  ;  cependant  il  parait 
à  quelques-uns   que  ce   n'est  là  qu'un  simple  nom 
de  pays,  Ez.  xxxviii,  2,  5,  etc.  —  C'est  aussi  le  nom  ' 
d'un  homme  de  la  Iribu  de  Huben,  1  Far.  v,  4. 

TU  (goud) ,  conuneTiJ,  iiresser,  insister,  faire  in- 
V3^iun,  Gen.  xlix,  19. 

ni;  (ijavali),  racine  inusilée  qui  paraît  avoir  eu  la 
signification  de  coulor  ensemble,  confluer,  concourir, 
d'où  1M  peuple,  pri/prenient  un  concours  d'Iiommes; 
de  là  encure  nU,  *;  (ffO-  vallée,  parce  que  les  eaux 
y  aflluent  des  montagnes. 

mIm,  '"3,  forme  aspirée  de  ~2i,  signifiant  comme 
celle  dernière  il  s'est  élevé,  il  est  devenu  pruéuiinenl; 
de  là  M  le  dos,  le  veuire,  le  milieu,  etc. 

nV  (gevah),  comme  IJ,  le  corps.  Job  xx,  25. 

iTJ,  conlracié,  pour  nlNJ,  de  nW,  élévation.  Job 
XXII,  20;  et  en  mauvaise  pari,  orgueil,  fasie,  Jer. 
XIII,  17. 

t'3,{cjoiii).  La  présence  implicite  de  la  monosyllabe 
"TJ  indique  que  ce  verbe  signifie  proprement  couper, 
tondre  ;  de  là  :  1°  pénétrer,  oomine  dans  une  furet 
vierge,  où  le  pas  âge  ne  s'opère  qu'en  conpml,  Ps. 
xc,  10. — 2"  Transporter,  fjire  pénétrer,  .\ouibr.xi,3. 

'"5113  (yozal),  m.,  poussin,  petit  d'un  oi^eau,  Gen. 
XV,  9;  Dent,  xxvi,  M.  Ce  mot  vient  de  VtJ,  qui  si- 
gnifie pioler,  glousser. 

Tni  {goznn),  de  mj,  carrière,  tien  d'où  l'on  cxtrnil 
de  ta  pierre;  n.  pr.  d'une  province  de  Mésopotamie 
soumise  aux  Assyriens,  Il  Rois,  xix,  \i.  C'est  là  que 
Siilmanazar  transféra  une  partie  des  dix  iribus.  Il 
Rois,  wii,  6.  Les  Grecs  l'apiielaient  rajÇavm;  ;  on 
l'appelle  aiijr.urd'liui  Kinschan. 

ma  (goahh).  Vct/ti  n'a  ((jaiahh). 

'la  (joï),  propr.  une  affluence,  un  concours  d'hom- 
mes; peuple,  naiinn.  Les  Hébreux  se  servaient  de  ce 
mol  pour  désigner  les  aiities  i.euples,  p:ir  i/pposilion 
à  la  nation  juive  ,  comme  les  Grecs  appelaient  bar- 
bares tout  ce  qui  n'était  pas  Grec,  et  les  Romains 
tout  ce  qui  n'éiait  pas  Romain.  Souvent  au>si  lia 
s'emploie  pour  désigner  bs  nali'.ni-,  idolâtres,  comme 
le  mot  génies,  xàt'M,  dans  le  Nouveau  Teslamenl; 
encore  aujourd'lim  les  Juifs  n'appellent  pas  d'un 
autre  nom  les  chrétiens,  Jos.  xii,  25.  Knfin,  ce  terme 
se  d,i  p'iéiiquemeni  des  minimaux,  comme  noire  vieux 
mol  français  g,-nte  :  La  gcntr  soiiriiiuoise,  le  peuple  des 
rais,  etc.  Homère  dit  aussi  s'ôve»  yrim-j,  etc.,  iliad. 
Il,  87,  A.'iiJ,  4b9  ;  et  Virgile,  eqnorum  génies,  Géoig. 
IV,  450.  Dans  la  Bible  on  en  voit  des  exemples,  Joël. 
I,  6;  So|.h.  Il,  14,  et  ailleurs. 

iT";  (g'i'iiali),  f.  vcnire,  corps  vivant  ou  mojt,  Ez. 
I,  11;  I  Sam.  xxxi,  10, 12. 


u-a  642 

-Jia  (gonl).  Voyez  -J"a  (gil)- 

nSia  (30/a/i),  de  nSa,  nr.e  troupe  d'exilés,  Jer. 
XXVIII,  6;  Ez.  I,  l,etc.  D.ins  un  sens  abstrait,  exil, 
migr.i;ion,  I  Par.  v,  22. 

p"  (golan),  exil;  n.  pr.  d'une  ville  basaniie,  de- 
venue plus  lard  le  partage  de  la  Iribu  de  Maiiassé. 
Elle  s'appelle  encore  aujourd'hui  Djolan. 

y^^:^  [goumats),  m.,  une  fosse.  Ce  mol  ne  se  lit  que 
Eccl.  X,  s.  La  racine  esl  ysj,  qui,  en  syriaque  et  en 
chaldéeo,  signifie  aussi  creuser. 

pa(goi"i),  lacine  inusitée.  En  syriaque  et  en  chal- 
déen  elle  signifie  colorer,  teindre. 

^2'i:,{goum),  coloré;  n.  pr.  m.,  Gen.xLvi,24;  IPar. 
V,  15. 

va  (gai'i),  ex|iirer,  exhaler.  Ce  verbe  esl  .surtout 
poétique,  Gen.  vi,  17;  Job  m,  10;  x,  IX,  etc. 

"la  (gouph),  inusi  é  au  kal.  En  arabe,  être  creux; 
hipkil ,  piopr.  feinhr,  un  endroit  creux,  Neh.  vu,  3. 

nSia  (goupltah),  {.,  un  corps,  un  cadavre,  ain^i 
nommé  à  cause  de  ses  iiarties  caverneuses,  1  Par. 
X    1-i 

TJ  (gour),  propr.,  comme  en  arabe,  se  détourner 
de  sa  route;  de  là  :  1"  s'arrêter  dans  quelque  endroit 
comme  le  voyageur  qui  se  repose,  Gen.  xii,  10; 
Ex.  VI,  4;  Is.  XI,  6. —  2°  Craindre,  parce  que  rbomme 
craintif  se  détourne  de  la  voie  où  il  redoute  quelque 
danger  (en  allem.  on  dit  dans  le  même  sens  gelit  ihm 
aus  dem  Wege;  Iritl  zuriicli),  ou  parce  que  les  étran- 
gers sont  sans  ces>esur  leurs  gardes,  demeurant  en 
des  lieux  éloignés  où  ils  sont  inconnus,  privés  du 
secours  de  leurs  amis,  et  sujeis  à  l)eaucou|)  de  dan- 
gers et  d'injures.  Job  xli,  17;  Peut.  1,  17,  etc. — 
5°  Rassembler,  parce  que  les  voyageurs  marchaient 
en  troujies  et  formaient  des  cravanes  pour  éviter 
plus  sûrement  les  périls  du  voyage.  Ainsi ,  nia  ras- 
sembler, \ient  de  nia  voyager,  voyageur,  comme  le 
latin  congregare,  ilegrex,  Ps.  cxl,  3. —  Hilhpael, 
s'arrêter,  se  rassembler,  I  Rois  xvii,  20;  Os.  vu,  14. 
Ce  verbe  a  l'omié  un  grand  nombre  de  dérivés. 
Nous  les  ferons  coniiaiire  chacun  en  son  rang  alpha- 
bétique. 

ITa  (gor)  comme  -i-j,  un  lionceau,  Jer.  li,  38. 

-lia  {gour),w.  unpeiit,  un  nourrisson,  ainsi  appelé 
parce  (|u"il  a  besoin  du  secours  de  sa  mère;  ce  mot 
s'applique  pariiciilièremenl  au  lionceau,  i-z.  xix,  2. 

'^"1  nia,  l'Uôiel-Baal,  comme  nous  disons  Cllblti- 
Iiieu;  nom  propre  d'une  ville  d'Arabie,  où  se  irou- 
vaii  probablement  un  temple  consacré  à  Baal,  Il  Par. 
XXVI,  7. 

Slia  igorat),  m.,  proprement  petites  pierres,  de 
petits  caillo:ix  dont  on  se  servit  long  temps  pour 
lirer  au  sort.  Le  grec  xWjoof,  son,  héritage,  en  est 
mauifcsiemeul  tiré,  ainsi  cpie  h;  lalin  j/aren,  gravier. 
Nous  Cl  oyons  aussi  voir  dans  notre  français  corail  des 
irares  du  mol  hébreu;  de  là  :  1"  sori,  héritage, 
Lev.  XVI,  8. — 2"  Ce  qui  est  échu  en  partage,  Jiig.  1, 
3  :  le  français  héritage  a  aussi  ces  deux  sens. 

t'ia  {gonscli)  et  C'a  (yicit),  molle  de  lerrc  :  il  ne  se 
rencontre  qu'en  Job  vu,  .■>,  et  son  étymologio  est  irc»- 


g45  DICTIONNAIRE  DE  L\ 

obscure.  Selon  J.  Simon,  il  se  ilérive  J'un  mol  arabe 
qui  signifie  impureié,  souillure;  alors  ur-j  ne  vou- 
drait pas  dire  molle  de  terre,  mais  pinlôl  ce  mélange 
corrompu  de  poussière  et  d'humide  (jni  se  lorme  au- 
dessus  des  cadavres  en  putrélacUon  ;  ce  dernier  sens 
conviendrait  parraitenient  au  contexte. 

ta  [gez),  de  lU,  de  la  laine  conpéi!,  Deut.  xviii,'i; 
loison,  Jug.  VI,  37,  40;  par  niéuipliore  on  applK|ue 
encore  ce  mol  à  l'Uerbe  l'aucliée,  Ts.  Lxxn,  6;  Ani. 
vu,  1. 

nmj  (giibar),  m.,  le  trésorier.  Ce  mot  comme  la 
dignité  qu'il  désigne  apparlienl  à  la  Perse,  ta,  en  per- 
san veut  iliie  trésor, cl  la  teiniinaison  13  en  indique 
If.  possesseur.  ISiir  sert  aussi  en  allemand  à  furiner 
les  adjeclils  possessifs,  comme  elubcir,  aclubar,  etc. 
Ce  mot  s'esi  conservé  dans  le  franç.iis  Gaspard. 

ma  {rjazalt),  proprement  couper,  comme  TO-  D^ms 
un  sens  plus  restreini,  c  luper  une  pierre,  la  façou- 
i)er;  p;ir  méiapliore,  dispenser,  disUiLuer, comme  en 
grec  Ty.pii«f,  dispensateur,  économe,  de  Ts'avw,  cou- 
per; eien  allemand  iiist/iiu'ii/eii  pour  lui/iei/en,  par- 
tager, Ps.  LXXI,  6. 
m;  {gmali),  (.,  comme  tJ,  loison,  Jug.  vi,  5'J. 
ma  {gizzoli),  carrière;  nom  propre  de  lieu,  1  Par. 
XI,  54. 

•tta  (9ax«î).  couper,  tondre,  Gen.  xxxi,  19;  I  Sam. 
XXV,  4;  Job  1,20.  Rvmar|Uons  encore  rinlluei.ce 
du  monosyllabe  7a  dans  la  signilicaiion  de  luus  Us 
verbes  en  -fX-IJ^.—ISiplial,  être  coupé,  tondu  ,  mis  en 
déroute,  en  parlant  des  ennemis,  Nab.  i,  12. 

•j-ia  iguici),  loncleur,  nom  propre  d'bumnie,  I  Par. 
Il,  4t). 

nna  {gaiHh)  de  nta,  K>  coupe,  la  taille  des  pieires, 
par  métonymie,  les  pierres  taillées,  Jer.ix,9;  1  Rois, 
VI,  36. 

Hla  (gaml)  ■  1°  proprcmcnl,  écorclier,  enlever  cii 
coupant  I.i  peau  de  dessus  la  chair,  Micb.  m,  '.!.— 
2*  Enlever,  arracher,  dépouiller,  IlSaui.  xxiii,  2i; 
Job  XX,  49;  Jng.  ix,  23;  Lev.  xix,  15.  —  .Mpltal. 
C'est  le  passif  de  toutes  ces  dilléi entes  sigiiilicalions: 
il  s'appliiiue  en  pariiculier  à  ceux  qui  sont  ensevelis 
dans  un  profond  sommeil,  en  latin,  cipiiis  sommo, 
Prov.  IV,  16. 

-)M.  D.ins  le  verbe  prccédenl,  les  deux  premières 
leitres  seulement  sont  Ci'Seiiiielli  s  cl  primiiivenient 
radic^des;  dans  celui-ci,  toutes  les  trois  le  sont.  Il 
signilie  piolcr,  glousser,  et  imite  fii  ellet  le  cri  des 
peiiis  des  oiseaux:  il  csl  tiés-piobablc  que  c'est 
aussi  l'origine  de  notre  liançuis,  gazouiller,  gazouil- 
kmcni. 

Sa  [gaid),  raiiiae.  brigandage;  dans  iiu  sens 
coii.:rel;  les  biens  ravis  par  la  violence  ou  la  fr.iude, 
Lev.  V,  21. 

SW  (l/Mc/J .   Id.,  V.7..   XMII,   18. 

nSta  {y'zelali).  IJ.,  V.I.  XVIII,  7,  12. 

DU  [gatum),  inusité;  proprement, cou|ier,  amiiu- 
ler,  couper  en  paissaiii,  dévorer. 

aia,biirle  de  sauterelle,  ainsi  nomméo  à  CjUSC  des 
ravpges  ijii'elle  cause  dans  les  ibani|is,  Jud,  i,  4  ; 


LANGUE  SAINTE  644 

Am.  IV,  9.  Les  Septante  ont  traduit  zcifiTt»,  chenille; 
la  Vulg.  cruca  (ab  erodendo). 

ata  (gazzam),  vorace  ;  nom  propre  masculin,  Esdr. 
Il,  48. 

>Jta  igizoni).  Voyez  nta  {gizoli). 

Vta  (gaza),  inusité;  comme  V'Ta,  couper,  amputer. 

yta  igeza),  m.,  le  tronc  d'un  arbre  coupe,  celle 
partie  de  l'arbre  qui  demeure  cl  parait  sur  la  terre, 
comme  la  racine  se  caclie  dessous  ;  par  synccdoche, 
le  rejeton  qui  en  est  sorti,  Is.  xi,  1  ;  xl,  24. 

~M  {gaznr) ,  signilie  :  1°  couper,  retrancher,  cir- 
concire, diviser,  I  Rois,  m,  26.-2°  Par  méiale,.se, 
décider,  couper  les  questions,  définir,  conclure,  or- 
donner, décréter,  stipuler,  Job  xxii,  28;  Is.  ix,  20; 
Estb.  Il,  1.  Horace  a  dit  dans  le  même  sens,  ep.  10; 

Quo  multx  magiixque  secaulur  judice  lites. 
El  ailleurs,  I.  i,  salir.  10: 

Et  melius  magnas  plerumque  secal  res. 

Nous  disons  aussi  d'un  juge,  quil  tranche  les  difficul- 
tés,etc. — 3*  De  ces  deux  significations,  il  en  n.iîl  une 
iroisième  métaphorique,  retrancher,  pour  priver  de 
la  vie,  couper  le  fil  de  li  vie,  Ps.  lxxxviii,  6;  Laui. 
m,  54. — Le  niphal  exprime  le  passif  des  significations 
piécédenles. 

-lia  (g'zar) ,  chald.  comme  l'hébreu. 

-iM  (gezer)  :  1°  segment,  partie  détachée  du  loul, 
Gen.  XV,  17.  — 2°  Nom  propre  d'une  ville  de  la  Ca- 
naiiée  qui  échut  en  parl;ige  à  la  tribu  de  Lévi,  Jos. 
XXI,  21. 

mta  (g'zerah),  f.,  dans  ce  seul  passage  du  Lcv.  xvi, 
22:  rrta  yiN'S.x,  dans  nue  terre  déserte,  stérile,  où 
tout  est  mort  et  desséché.  Les  Septante  liaduibent 
dç  ym  Sëarov  ;  la  Vulg.,  in  lerram  solilnriam. 

n'ialg'îtru/i),  chald.,  décret,  semence,  Dju.iv,  14. 

n^ta  (gizrali)  :  1°  forme,  figure,  la  taille,  Lan). 
IV,  7.  —  2"  Une  certai:;e  partie  du  sanctuaire,  Eï. 
XLi,  12.  Peut-être  est-ce  l'autel  i.ù  se  découpaient 
les  vieiimes  immolées.  Les  Septanie  portent  tô  «jto- 

)>ei7rov. 

1-^t;  {(lizri).  nom  propre  de  peuple,  les  habitants 
de  la  ville  de  Gezer. 

pna  {gatilion)  de  "im,  le  vcnire,  ainsi  nommé  à  cause 
de  sa  forme  recourbée;  comme  en  allemand  Daucli, 
vient  de  bcug^'n,  buccken,  par  la  même  raison.  Ce  mut 
dans  la  bible  ne  s'appii(iiie  qu'au  ventre  des  nptiles, 
Gen.  III,  14;  Lcv.  xi,  42.  Dans  ce  dernier  passage, 
les  Massorèles  fonl  rem:irquer  que  le  vav  est  la  let- 
tre médiale  de  toutes  les  lettres  contenues  dans  les 
livres  de  Moïse:  cette  observation  esl  plus  curieuse 
(pi'uiilo. 

'tna  el  'in'a  {gehh'zi),  vallée  de  vision;  nom  propre 
masculin,  11  Rois,  iv,  11. 

'~;na(3"/i/i<i')i'""silé;probabl. comme  l'arabe  anj 
alluuuM-,  embraser,  car  l'L  se  transforme  Irès-faci- 
lueut  en  M. 

Hna  igchlial),  m.;  on  ne  le  trouve  qu'au  pluriel 
D'Sna,  'Sna,  chaibons,  braise,  soit  au  propre,  .<oi( 
au  figuré,  eu  comparant  la  colore  divine  el  les  cli4' 


64S  fn^i 

timeiils  qu'elle  pic;iare  aux  mécliants,  h  des  char- 
bons ennammés,  Piov.  vi,  28  :  Is.  ïliv,  19;  Ps.  cxl, 
11,  eic.  Les  Arabes  ilibcnl  encore  les  charbons  du 
cœur,  pour  désigner  ces  désirs  iiiqnieis  d'une  àme 
innocente  i|ui  commence  à  ressentir  les  ardeurs  im- 
pures de  la  volupté. 

nSna  {galilieUlh),  f.  id.,  Is.  XLVii,  ^i. 

□na(g«'i/ium),  en  arabe,  enflammer,  embraser. 

t3nj,  nom  propre  du  (ils  de  Nalior,  Gen.  xxu,  2i. 
Ce  mol  désigne  un  homme  aux  yeiii  ardents. 

nn;  [galtliar),  inubilé;  en  arabe,  se  cacher. 

T\i,  re'rai(f,asi7e;nompro|)ren)asculin,Esdr.  11,47. 

N<j(jn«a),  comme  ni;,  confluer,  affluer,  en  piirlaiit 
des  eaux  qui  se  rassemblent  d;ius  un  même  lieu. 

HU  gai\  quck|uel'ois  N'aigf),  luie  vallée,  parce  que 
c'est  dans  les  vallées  que  les  eaux  se  rendent  des  monta- 
gnes. C'est  peut-être  à  ce  mot  qu'il  faut  rapporter  le 
grec  yaîa,  yH;  goth.  gaiije;  belg.  gaw ;  allein.  Gau, 
etc.  Quoiqu'il  en  soit, ce  moi,  joint  à  quelque  autre, 
sert  à  désigner  certains  iieux  ou  vallées,  comme  chez 
BOUS  la  terminaison  vaux,  dérivée  de  vaUées,  dans 
Clairvaux,  Marivaux,  etr.  Ainsi  : 

D3n"î2  U,  Jer.  vu,  52,  vallée  célèbre  par  les  sa- 
crihces  humains  qui  se  faisaient  en  l'Iionneui-  de  Mo- 
locb  ;  Géhenne. 

lZ^U^TI  *3,  vallée  des  Fabrications,  sur  les  frontières 
de  la  Judée,  Neb.  xi ,  55. 

St<"nnS'  U,  vallée  creusée  par  Dieu,  au  nord  de 
la  tribu  de  Zabulon,  Jos.  xix,  M. 

nbaNU,  vallée  de  Sel,  proche  de  la  mer  Morte,  II 
Sam.  VIII,  13. 

D'IT^mU,  vallée  des  Passants,  El.  xxsix,  H,  à 
l'orient  de  la  mer  de  Galilée. 

Q'ynïn  U,  vallée  des  Hyènes,  daris  la  tribu  de 
Benjamin,  1  Sam.  xiil ,  8. 

nnSÏ  N'3,  dans  la  ti  ibu  de  Juda,  Il  Par.  xiv,  9. 

NU,  dans  le  pays  des  Moabites,  cl  une  des  siaiions 
des  Israélites,  Noinb.  xxi,  £0. 

T3  (ijiad),  inusiié;  cm  arabe,  lier,  joindre.  Celte 
jiwnosyllabe  se  retrouve  avec  le  môme  sens  dans 
l'allemand,  gadeii,  guUcn,  d'où  Gatle,  Gatimig,  Kette, 
chaîne. 

Tj  {gid),  m.,  fil,  nerf,  courroie,  Is.  XLviii,  4 ;  Cen. 
xxxii,  oi. 

nu  et  ni;i  (goahh)  -.  r  s'échapper  avec  violence,  en 
parlant  d'une  eau  jaillissanle,  Job  xl,  25;  de  l'en- 
fant qui  sort  du  sein  de  sa  mère,  Job  xxxvmi,  8;  du 
guerrier  qui  vole  au  combat,  lîz.  xx;.ii,  ^ï.  —2°  Dans 
un  sens  iransilif,  faire  échapper,  pioiluire,  Ps.  xxii, 
10;  cnfanlcr,  Midi,  iv,  10.  —  lliphil,  sortir  d'une 
endtiiscade,  faire  irruption,  Jug.  xx,  33. 

nU(f/in/i/i),  émplion  d'une  source;  nom  propre  d'un 
lieu  piès  de  Gabaon,  II  Sam.  ii,  24. 

ynii  igihhun),  proprement /Zchm,  à  cause.de  son 
impétuosité  à  l'endroit  de  ses  sources;  —  1°  Nom 
propre  d'une  source  et  d'une  piscine  près  de  Jéru- 
salem ,  Il  Chron.  xxxii ,  3i).  —  V  |,c  Gélion  ,  un  des 
quatre  grands  fleuves  qui  arrosaient  le  paradis  ter- 
restre. On  ne  sait  pa .  encore   lu  juste  quel  est  ce 


"îJIJ  646 

fleuve;  cependant,  aux  propriciés  que  Moïiie  lui  it- 
iribue,  on  peut  croire,  avec  dont  Calniet,  que  c'est 
l'Araie,  ou  le  Cyrus  qui  se  jelle  dans  l'Araxe, 
Gen.  Il,  13. 

Su  (gil),  rarement  Su  (goul),  proprement,  tour- 
ner en  rond,  sauter  en  tournant;  de  là  :  1°  se  ré- 
jouir, parce  que  la  danse  a  été  de  tous  temps  le  signe 
de  la  joie,  Job  m,  22.  —  2°  Tressaillir  par  un  senti- 
ment quelcon(pie,  soit  de  plaisir,  soit  de  lrisle;se, 
soit  de  crainte.  Celte  lotulion  n'éiait  pas  inconnue 
aux  Grecs,  i\\ii  disaient  en  parlant  du  cœur,  qu'il 
dumait  de  crainte,  ipx^ixai  zapSta  ifiêa ,  Escliyl., 
Chœph.  CLXiv,  1022.  — Plante  a  dit  aussi  :  Cor  salit; 
enlin,  de  même  que  nous  disons  bondir  de  joie,  nous 
disons  aussi  que  le  cizur  bondit  dans  la  poitrine.  Ps.  h, 
11;  Os.  X,  5. 

Su  (gil),  ni.  r  Proprement  orbite,  cercle,  révo- 
lution ;  de  là  tout  ce  qui  se  meut  ou  s'accomplit  d'une 
manière  circulaire,  comme  un  siècle,  un  âge,  par 
méionymie,  les  contemporains  qui  appartiennent  au 
mène  temps.  Dan.  i,  10. —  2°  Exultation,  allé- 
gresse, Os.  IX,  1;  Is.  XVI,  10. 

nSu  (gilah),  fém.  comme  Su,  exultation,  Ps. 
Lxv,  13. 

TJ  (gir),  inusité;  en  arabe,  écumer,  bouillonner. 
D'où  probablement  l'allemand  yœhren,  gohren,  gieh< 
ren ,  fernienter. 

nu,  "J  {!?''■),  de  la  chaux,  ainsi  nommée  parte 
q'i'elle  bouillonne,  Is.  xxvii,  9. 

nu,  denu  (gour),  étranger,  voyageur,  II  Par.  2,  16. 

eu  (gisch).  Yoijez  u;u  (gousch). 

Tijii,  (geschan) ,  sale,  souillé;  nom  propre  n).,I 
Par.  Il,  .47. 

li.  (gai)  de  VSj,  monceau ,  tas ,  de  forme  ronde. 
Ce  mot  s'applique  :  1°  aux  pierres  mises  en  las.  — 
2°  Aux  flots  de  la  mer.  —  j°  Aux  tourbillons  de  la 
teoipêie.  —  4°  A  la  veine  arrondie  d'une  source, 
Gen.  XXXI,  4G,  48;  Job  viii,  17;  Os.  xii ,  12; 
Jer.  IX,  11. 

S:i  (gol),  vase  rond  et  plat,  en  forme  de  lentille, 
Zncb.  IV,  2. 

n'u  [g  la).  Voyez  rbi^ig'lah). 
'aSa  (galab) ,  forme  adoucie  de  2na,  raser,  tondre, 
La  même  permutation  a  eu  lieu  dans  l'allemand  :  Bal- 
bier  pour  barbier. 

Ilhi  igi'tlab),  m.,  tondeur,  barbier,  El.  v,  1. 

Vsb.1  (ijilboa),  mot  composé  de  Sj  source,  et  de  yia 
bouillonnante;  Gilboe,  moniagnc  célèbre  de  h  tribu 
d'Issacbai-,  I  Sam.  xxviii,  -4;  Il  Snm.  i,  G. 

S;Sj  {galgal),  en  général  une  chose  qui  lourne  ou 
peut  tourner,  comme  la  roue  d'un  char,  Is.  v,  28; 
la  poulie  d'un  puiis,  Eccl.  xii,  (i ;  un  tourbillon,  Ps. 
i.xxvii,  10;  enlin  la  paille  légère  que  le  vent  chasse 
et  fait  touiner,  l's.  lxxxiii,  11.  Du  reste,  la  ré|iéli- 
liun  de  '~!i'li  fait  bien  sentir  a  l'oreille  la  révolution 
d'une  chose  sur  cll«-niôine. 

SjSj  {gitijnl),  11).  1°  Koiie,  Is.  xxviii,  2S.  —2°  Nom 
jiroprc  d'une  ville  située  non  loin  des  bords  du  Juur- 
diin,  Jos.  IV,  l'.l,  20. 


647 


DICTIONNAIRE  DK  LA  LANGUE  SAINTE. 


£48 


nSaSj  (gulgoletit),  fém.,  crâne,  ainsi  nppelé  à  cause 
de  sa  foinie  spliériqiie.  Les  Hébreux  se  servent  de  ce 
mol  dans  les  dénmnbrL'meiits,  de  la  même  manière 
que  les  Latins  se  servaient  de  capui ,  et  les  Fr;mç;iis 
de  lile.  Ainsi,  Ex.  xvi,  10,  n'^aSaS  1125?  :  Gomerum 
singulis  capitibtis  ;  un  gomer  par  lête,  proprement,  un 
gomer  pur  crâne. 

ihi  {(l'tlod),  racine  inusitée  qui  paraît  signilier,  ainsi 
que  tous  les  verbes  dans  lesquels  entre  Hi  comme 
partie  esseniielle,  être  nu,  chauve. 

T)i  (geled),  la  peau  de  rhduime,  ainsi  nommée 
parce  qu'elle  n'est  point  couverte  de  poils  comme 
celle  des  ammaux.  Job  xvi,  15. 

mj  {giilah),  propren;enl ,  être  nu  ;  transitivement, 
dénuder,  soit  en  écartant  les  cheveux  de  dc;:us  le 
front,  soit  en  retirant  le  voile  dont  les  feniine», 
chez  les  Orientaux,  se  couvraient  le  visage,  soit 
enfin  en  relevant  sa  mbe.  Mais  dans  l'usage  de 
la  langue  hébr.iïque,  ce  veibe  est  un  peu  restreint; 
il  signifie:  1°  révéler,  découvrir,  1  Sain,  xx,  2.  — 
2°  Déi>ouiller  la  terre  de  ses  liabiianls,  la  mettre  à 
nu,  II  Sam.  xv,  19:  conduire  en  exil ,  Il  Rois,  xvii, 
23.  —  Niphal  :  1°  être  découvert,  révélé,  appa- 
raître, Is.  XVII,  5;  Gen.  xxxv,  7;  I  Sam.  xiv,  8.  — 
2°  Etre  déporté,  Is.  xxxvni,  12.  Piel  connue  le  kat, 
avec  cette  différente  cependant  que  la  signification 
propre  de  la  racine  reparaît  de  prélêience  à  celte 
conjugaison,  découvrir,  révélei ,  Ruili  m,  i;  Nomb. 
xxu,  31;  Ps.  cxix,  18;  Job  xx,  27.  —  Puai,  êlre  dé- 
couvert, Kab.  Il,  8.  —  Uiphtl,  dépoiter,  conduire  en 
exil,  Il  Rois,  XV,  29.  —  Hophal,  passif  d'hiphil,  Esih. 
li,  ti.  —  Heili,  se  découvrir,  Gen.  ix,  21  ;  se  révéler, 
se  confier,  Prov.  xviii,  2. 

nbj  {golah),  comme  n-i^J,  émigration. 

rhi  (giluh),  exH;  nom  propre  d'une  ville  située 
dans  les  montagnes  de  la  tribu  deJuda,  Jos.  xv,  al. 

nS;  (gullah)  de  SSi  :  1°  source,  Ji>s.  xv,  19. — 
2°  Vase  rond  et  plat  en  forme  de  lentille,  Zach.  iv, 
3.  —  5°  Globe  ,  ornement  sphérique  appliqué  sur  le 
chapiteau  des  colonnes;  volutes  de  chapiteau,  on, 
enfin,  chapiteau  ciiculairc,  I  Rois,  vu,  41;  II  Pa> 
rai.  IV,  12. 

C2'h^hi  (galloulim),  un  tronc  d'arbre,  une  souche, 
ainsi  nommée  de  sa  forme  circulaire.  Par  dérision  , 
les  Hébreux  appelaient  ainsi  les  idoles,  soii  p;ii'cc 
qu'elles  étaient  souvent  taillées  dans  un  tronc  d'ar- 
bre, soit  dans  le  nicnie  sens  que  nous  disons  d'un 
homme  grossier  et  stupide,  c'est  une  bûche,  Lev. 
xxvi,  30. 

Q"'',i  ig'lom)  de  cSj,  couverture,  manteau  dont 
on  s'envelop|ie,  Ez.  xxvii,  24.  Uc  ce  mot  s'est  lormé 
le  ifre'c  /).a^Of,  '/\un(,  x^a-iva. 

pSj  [galou).  Vogei-^'i. 

n'jSi  igulouth),  fein.  1°  Déportation,  exil,  H  Rois, 
XMV,  27.  —  2°  D.ins  un  sens  c(uicrcl,  lc^  exilés.  Jer. 
XXIV,  5.  Voltaire,  par  la  même  figure,  a  dit  :  L'escla- 
vage en  silence ^\)our  les  esclaves,  ele.' 

nSa  {galahh),  inusité  au  kal;  être  chauve,  nu. 
Cotte  racine  se  retrouve  dans  quelques  mots  indo- 


germaniques, bit.  cnivus;  ilal.  calvo;  slav.  goly,  lioly; 
allein.  Kalil;  bit.  grlu,  glacies ,  glace,  etc.  —  Piel, 
r;iser,  tondre,  Gen.  xli,  li;  II  Sam.  x,  i. 

71'Sj  (gillaion),  m.,  une  table  de  bois,  de  pierre, 
de  métal,  Is.  viii,  1.  Chez  les  talmndistes,  ce  mot  dé- 
signe la  marge  de  la  page.  —  Le  pluriel  CJ'Sj,  is. 
III,  23,  désigne  ces  phiqiies  de  métal  poli  dont  se  ser- 
vaient les  lemmes  comiiie  d'un  miroir. 

H'bj  (gritit),  adj.  Ce  mot  s'applique  aux  portes  qui 
tournent  facilement  sur  leurs  pivots,  I  Rois  vi,  54. 
Comme  substantif  il  signifie  un  petit  anneau,  une 
bague,  Cant.  v,  14.  S'SiTynN,  c'est  la  désignation 
d'un  certain  pays  dans  la  tribu  de  Nepblhali,  où  une 
vingtaine  de  villes  étaient  bâties  en  ampliitéàtre,  ce 
qui  explique  la  dénomination,  I  Rois  ix,  11. 

drhs,  {gliUili),  (.,  environs,  pays  circulaire,  Jos. 
XIII,  2. 

cy^Ji  (galliin),  fontaines,  sources;  n.  pr.  d'une  ville 
de  la  tribu  de  Benjamin,  située  au  nord  de  Jérusalem, 
I  Sam.  XXIV.  44. 

r!>'-'3  igoliaih),  n.  pr.  du  géant  philistin  que  David 
tua  diins  un  combat  singulier,  I  Sam.  xvii,  4. 

'—hi{galat),  rouler,  envelopper,  plier,  mener,  Jos, 
V,  9;  Prov.  VI,  3.  Les  Hébreux  se  servent  encore  de 
ce  mot  rouler,  dans  un  sens  figuré,  pour  dire,  se 
confier  entièrement  à  la  foi  de  quelqu'un,  Ps.  xxii,  9. 
Cette  racine  e»l  une  des  plus  fécondes;  elle  se  re- 
trouve plus  OH  moins  dans  tous  les  mots  qui  ex- 
priment rondeur,  tournoiement,  enroulement ,  en- 
ceinte, mdieu,  habillement,  courbure,  capacité,  enve- 
lo|ipenient,  finesse,  ruse,  mensonge,  etc.'  L'espace 
ne  nous  permet  pas  de  rappeler  ici  toutes  les  expres- 
sions qui  ap|iartienneni  de  près  ou  de  loin  à  celte 
racine;  nous  ne  citerons  que  les  principales  :  grec, 

y.iXi.ra,  xtXXto,  zuXîoo,  xu"/wSw,  xoXXoi^,  xo).Xaêo?,  xoXXiÇ, 
xOXào?,'i).Xm,  £t).w.  etXs'w,  eiyïxiùi,  'tX>3,  oùXoj,  t'ouXoj,  ehy 
yoj,r>,i?,£/i(rî-w,xo/).«, etc., ete. Latin:  glubus,clypcus, 
ocuhis,autii,volvo,\callus,  coltum,collis,  coliira, galet- 
te, etc.,  etc.  Allein.  :  liulten, Galle, Gœlte,  Quelle,  quet- 
ten,  wœ!len,tmlzen,  litigel,  cic.  Suédois  :  kala.  Fran- 
çais :  collier,  collet,  culotte,  enclore,  cloître,  golfe,  elc. 

SSa  (galai)  :  1°  de  la  fiente,  parce  qu'elle  est  rou- 
lée en  elle-même,  ou  qu'elle  tonibe  en  forme  de  cer- 
cle, ISiim.  XIV,  10.  —2°  Circonsiance,  cause,  Gen. 
xxxix,  5.  —  3°  N.  pr.  d'Iiomme,  1  Par.  ix,  15. 

S'3  (g'l<'l),  thiild.  II.  pr.,  révolution,  grandeur, 
parce  que  jionr  les  anciens  la  forme  ronde  était  la 
plus  excellente,  Esdr.  v,  8. 

H'iiigelcl),  comme  SSa,  de  la  fiente.  Job.  xx,  7, 

'SSj  (gilalai),  n.  pr.  d'homme,  Neh.  xii,  3(). 

C  i  (galani).  Ce  verbe  n'est  qu'une  modifie  itioii 
de  SS;i,  et  signifie  comme  lui,  tourner,  rouler.  ■ 

aSa  (golcm),  m.,  pri  prement  nue  chose  avec  son 
enveloppe,  pir  (on.>>éi|iieiit  un  corps  imparfait,  in- 
forme, ineuibiyon.  Le  mot  latin  glomcr,  glomeris, 
à'oiiylomfrare,  tire  son  origine  de  ce  mol.  Ps.cxxx, 
16. 

IgSj  {gnimad),  racine  inusitée  qui  parait,  d'après 
l'arabe,  présenter  une  idée  de  dureté. 


649  Sci 

TiDbi(galinoud),ad'].,(iaT,  et  par  conséqucnl,  sté- 
rile; parce  qu'un  sol  dur  ei  frappé  ne  rapporte 
Tien.  Ce  mot  s'applique  ensuite  par  niéiaphore  à  la 
femme ,  Is.  xlix  ,  21  ;  à  la  nuit  dans  laquelle  il  ne 
sera  point  enfiinlé,Job  m,  7;  à  l'Iiomnie  affame 
qui  ne  peut  rien  tant  qu'il  n'a  pas  satisfait  sa  faim, 
Jol)  XV,  34. 

•S^i  (gala),  inusité  au  kal.  En  arabe,  se  dispiiler, 
se  hiitlie  avec  quelqu'un.  —  Hithpacl,  s'irriler,  avoir 
des  allercaiions,  Prov.  xx,  5. 

""Sj  {gilod),  racine  inusitée.  En  arabe,  dur,  âpre. 

TirSs  :  1°  n.  pr.  de  plusieurs  hommes  cités,  Nomb. 
XXVI,  29;  Jug.  XI,  1;  I  Parai,  v,  14.—  2*  Pays 
pierreux;  n.  pr.  d'une  contrée  cl  d'une  ville  de  Pa- 
lestine située  an  delà  du  Jourdain,  Gen.  xxxi,  21,-48. 

"tyba  {galcd),  n.  pr.  donné  à  un  monceau  de  pierres 
élevées  par  Jacob  eiLabau,  Gcn.  xxxi,  47. 

whi  (galasch),  comme  en  arabe,  s'asseoir,  se  cou- 
cber,  s'éiendro.  Gant,  iv,  1. 

^i(gam)  signilie  proprement  addiiion,  comble; 
dans  un  sens  adverbial,  ce  mol  indique  qu'on  ajoute 
à  ce  qui  précède;  il  répond  donc  parfaiiement  bien 
à  notre  conjonclion  ei,  aussi,  outre  cela ,  de  plus, 
Gen.  vil,  3;  xxxi,  15. 

UDi  (gama) ,  inusité  au  kal  ;  boire  ,  puiser,  absor- 
ber. —  Piel,  boire,  buiner;  il  se  dil  poéliqnement 
du  coursier  qui  dans  sa  course  rapide  semble  dévo- 
rer la  lerro,  Job  xxxu,  24. — Hipliil,  donner  i»  boire, 
Gen.  XXIV,  17. 

NDJ  (gome),  un  jonc  qui  plonge  dans  l'eau  dont  il 
est  sans  cesse  imbibé  ,  le  papyrus  du  Nd  ;  Lncain 
a  dil  de  lui  :  Vibttla  papyrus,  iv,  15C.  Job  viii,  11  ; 
Is.  XXXV,  7. 

T12a  (gamad),  r.icine  inusitée.  Elle  signifie  primi- 
tivement tailler,  couper  des  branches  ,  des  arbres; 
d'où  1CJ  rameau,  bàion ,  coudée.  Celle  significalion 
s'est  ensuite  appliquée  aux  ennemis  taillés  en  pièces, 
cl  par  conlrc-coup  aux  vainqueurs;  d'où  a'iaa  qui  a 
fort  embarrassé  les  interprètes. 

ancj  (  ganwiadim  ),  soldais  forts  et  courageux 
ipii  laillcnl  les  ennemis  en  pièces,  Ez.  xxvii,  11. 

"QJ  (  gomed),  un  bâton,  une  coudée,  une  aune, 
Jug.  m,  IG. 

^'Wiiganiouij,  sevré;  n.  pr.  m.,  I  Par.  xxiv,  17. 

Hinj  (  g'moul  ),  m.,  une  action  bonne  ou  niau- 
yaise,  Jug.  ix,  lU.  Ce  mol  a  le  même  sens  que  le 
merilum  des  L:ilins. 

rhyCiig'ii'oulali),  id.,  il  Sam.  xix,  37. 
V2i  igamuz),  inusiié.  Piobablcinonl  cnuper,  tran- 
cher, comme  ICJ. 

nOJ  (gimzo),  un  lieu  fertile  en  sycomores;  n.  pr. 
d'une  ville  de  la  Iriliu  de  Jud.i,  II  Par.  xxviii,  18. 

Soj  (gamal).  La  sgnilicaiion  primilive  de  celle 
racine  esl  celle  d  echaull'i;r,  do  récbauder;  elle  s'est 
d'abord  appliquée  à  la  chaleur  bénigne  du  soleil  qui 
iiiuril  les  fruits,  à  la  nicre  ipii  allaite  son  enfant,  au 
hicnfailfur  qui  sonlienl  l'obligé,  etc.,  cl  de  l.à  ,  les 
ilivers  sons  ipie  le  verbe  prési'iilc  dans  l'usage  or- 
dinaire de  la  langue.  Il  signilie  donc.  1"  rendre, 
DiuriON.NAiiu-:  m:  piiii.oi,.  sacrée.  IV. 


2:J  650 

rétribuer  le  bien  ou  le  mal.  —  2°  Sevrer,  donner  une 
nourriture  plus  solide,  I  Sam.  i,  22.  —  3'  Mûrir, 
Nombr.  xvii,  23. 

ScJ  {gamal),  chameau  mâle  ou  femelle,  Gen. 
xxxii,  16.  Ce  mot  se  irouve  dans  toutes  les  langues 
sémiliques  ,  dans  le  copine  ,  le  grec  et  le  lalin,  et 
jusque  dans  le  sanscrit  sous  la  forme  Kramela,  Kra- 
melaka.  La  raison  en  est  sans  doute  l'utililé  en  quel- 
que sorte  universelle  de  cet  animal.  Les  nuiuades  en 
effet  trouvent  en  lui  une  monture  propre  à  porter 
loule  espèce  de  fardeaux;  ils  boivent  son  lait,  man- 
gent sa  chair;  de  leurs  poils,  qui  tombent  tous  les 
ans,  ils  font  un  tissu  grossier  qui  leur  sert  de  vêle- 
ment; sa  peau  couvre  leur  tente;  de  ses  os  ils  fj- 
briqucnt  différents  usiensiles  propres  à  plusieurs  usa- 
ges; enfin  il  n'esl  pis  jusqu'aux  excréments  de  cet 
animal,  essenliellemen'.  domestique,  qui  n'aieni  pnui 
eux  quelque  ntililé;  ils  les  font  dessécher  el  s'en 
servent  pour  se  chauffer.  Le  cheval  est  aux  peuples 
de  l'Occident  ce  que  le  chame:ui  est  aux  Orienlinx. 
Aussi  il  est  irés-probable  que  les  noms  de  ces  Jeux 
animaux  si  utiles  à  riiomme  sont  les  inênics,  l( 
y  a  en  effet  irès-pou  de  différence  entre  citcvat , 
cavale  et  gnmal.  Remarquons  encore  que  les  peu- 
plades du  Nord,  dont  le  chameau  tl  le  cheval  ne  pou- 
vaient siipporlcrlesclimalsghicés,  ont,  eux  aussi,  leur 
animal  domestique  qui  en  lient  lien,  el  qui  par  une 
coïncidence  singulière  porte  un  inmi  qui  les  lappelle 
involont;iiremenl  :  chamois.  Qinuilà  l'élymologic  dece 
mol,  il  faut  la  chercher  dans  un  verbe  ar;ibe  qui 
signifie  porter;  c'est  qu'en  effet  le  chimeau  esl  da 
tous  les  aniniaiix  dun.esiiques  le  porteur  par  excel- 
lence. 

'Scj  (  g'malli  ) ,  <{ui  esl  iiorté  par  un  chameau  ;  n. 
pr.  m.,  Nombr.  i,  10. 

cnj  (  gnmam  )  ,  r.icine  inusilée.  rrobablenicnt 
comme  coy  rassembler,  conjoindre,  amonceler, 
combler. 

V"23  (gamalz),  inusité.  Creuser. 

"iVi  (gitmar).  1°  Paifaire,  achever,  remplir,  fi- 
nir, Ps.  csxxviii,  8.-2»  En  mauvaise  pari,  consu- 
mer, détruire,  ;ibolir,  Ps.  xii,  2;  l\xii,'J. 

n;2J  (f/'mnr),  cluiUI.,  au  participe  passif  n^cj,  par- 
fait, coinplel,  Esilr.  vu,  12. 

■^na  {yomer)  :  1°  n.  pr.  d'un  (lis  de  J:ipht'l  et 
d'un  peuple  descendant  de  Gomer,  (|ui  jiarail  n'êiro 
autre  que  les  Ciiiibres  {Ktituipioi)  dans  la  Clier-o- 
iièse  Taiiriquc,  Gen.  x,  2,  "i.— 2"  (.'est  riieore  le  nom 
de  la  femme  du  pro|ilietc  Oée,  Os.  i.  T>. 

ï]'>"Ci  {g'mariah),  que  Dieu  accomplit;  n.  pr.  m., 
Jér.  xxix,  3. 

1"*^;2m  (gemariahiu) .  id.,  n.  pr.  m  ,  Jer.  xxxvi,  10. 

p  (gan),  (le  pa  ;  proprement  un  lieu  enloiiié  d'une 
haie,  d'un  mur,  etc.,  un  jardin,  Gen.  il,  8. 

;3J  (  gi'iaft  ),  soustraire,  emporliT,  dérober:  les 
Sc|ilanle  rinterprètenl  souvent  par  xXstitoj  ,  je  dé- 
robe, Gcn.  \x\i,  ."0;  Prov.  xxx,  ').  Ce  verbe  parait 
lirer  son  origine  de  z',  ar:'be  el  cbaldéun,  cdlé;  il 
signifie  donc  proprement  mettre  de  tôic. 

21 


651 


DICTiONNAIRE  DE  LA  LANGL^E  SaINTE. 


fiSÎ 


;3J  {gannab),  votenr,  Ex.  xxii,  1. 
m:i  (y'nebah).  ce  qui  est  SDiisirail,  Ex.  xxii,  3. 
nr;j  {g'mbulh)-vol:  ii.  iir.  ni.,  I  Roi>  n,  20. 
n;;  {gannaU),  f.,  de  ];,  jardin,  Is.  l,  30. 
•jZi  (ganai),  racine  inusitée.  En  arabe  et  en  clial- 
déeiicaciier,  déposer  on  secret.  Les  homogènes  sont: 

D20,  ■>:•::,  r::,  p,  l^n- 

Œ^M  {y'itmtm),  m.,  trésor,  coffre  où  on  enferme 
les  choses  précieuses,  Lsih.  m,  9;  Ez.  xxvii,  24. 

V^J  (ginxin),  cbald.,  id.,  Esdr.  vu,  iO. 

T3J  {ganzacli),  m.,  le  trésor  du  temple,  1  Par. 
xxvm,  41. 

Mj  iyanan),  couvrir,  voiler,  cacher;  par  niéia- 
pliore,  prciiégcr,  défendre,  conserver,  Il  Rois,  xx,  6. 

ej:a,  chald.  Votj.  e]J. 

rin;5  (gin'o").  Itonicultem- ;  ».  pr.  ni.,  Neh.  x,  7. 

-ya  (gath),  mugir,  1  S.iui.  vi,  12;  Jub  vi,  5.  Il 
imite  le  beuglement  du  bœuf,  amiuel  il  s'appliiiue 
particnlièremeui,  grec  yoaeu  ;  sanjcr.  gau  ;  malab.  ko; 
pars,  kaii,  gau,  bœuf;  lai.  cevu,  vacca;  et  dans  les 
idiomes  gerniaiii(|nes,  ko,  coiv,  kult,  vache,  tic. 

nVi  igoah),  mugissniil;  n.  pr.  d'un  lieu  situé  piès 
de  Jérusalem,  Jer.  xxsi,  59. 

''~:Vi  igaal],  avoir  à  dégoût,  rejeter  avec  mépris  ; 
c'est  l'unique  sens  à  conserver  dans  tous  les  passa- 
ges (  ù  ce  verbe  se  trouve,  Lev.  xxvi,  15,  30;  Job 
XXI,  lû. 

'-)37i(j_nfl/),  déijov.1]  n.  pr.  n).,  Jug.  ix,  i6. 

Sy;   goal),  dégoût,  Ez.  xvi,  5. 

~">{gaar),  tancer,  réiirimander,  reprendre  avec 
rudesse;  le  laire  avec  autorité  et  une  sévérité  de  vi- 
sage et  de  voix  qui  soit  capable  d'épouvanter,  Gen. 
XXXVII,  10;  Ps.  IX,  6;  Mal.  ii,  3. 

rrya  (g^arah),  réprimande,  correction,  Prov.  xiii, 
1;  XVII,  10. 

C'i'a  (jaa«c/i),  frapper,  pousser,  secouer  avec  vio- 
lence, Ps.  xviti,  8. 

t2;Vi  (goascli),  secousse,  tremblement  de  terre; 
n.  pr.  d'une  des  montagnes  d'Ephraïni,  Jos.  xxiv,  30. 

ariVi  (galham),  tactus  eorum  ;  n.  pr.,  Gen.  xxxvi, 
11. 

ï|a  {gaph),  de  «]Sa,  comme  aj,  le  dos,  le  corps, 
Prov.  IX,  3;  Ex.  xii,  5. 

ïi;,  chald.,  l'aile,  le  côté.  De  ce  mol  s'est  formé  l'Iié- 
breu  CZaN. 

]£i  {gaplian),  inusité.  G'osl  le  même  que  ^Zi,  se 
courber,  se  plier,  être  flexible. 

7E;  (geplien),  un  cep,  une  vigne  doniesliqiio  ou 
sauvago,  ain-i  iiominccà  cause  de  sa  grande  flexibi- 
lité, Gen.  XL,  9  ;  Il  Rois,  iv,  39. 

«]2;  igaphaph),  inusité,  comme  ;:j,  se  courber, 
s'élever  en  bosse,  former  une  certaine  proéminence. 
Cesi  à  cette  racine  ciiril  faut  rapporter  le  chald.  nj 
et  riiél.rcM  a'S:N,  ailes. 

Si  (iiapliur),  inusiié,  probablement  comme  133  et 
l'Srabe  éi|iiivalenl,  ccmvier. 


iZi  {gopher).  Ce  mot  se  trouve  une  seule  fois 
dans  l'Ecriture,  et  l'on  ne  sait  nu  juste  ce  qu'il  signi- 
fie. Cependant  la  plupart  des  interprèies  s'accordent 
à  penser  que  c'est  quelque  arbre  résineux,  comme  le 
pin,  le  cèdre,  le  cyprès  et  autres  semblables,  dont  le 
bois  est  très-propre  à  la  construction  des  vaisseaux, 
Gen.  VI,  li. 

n'-iîJ  (gophriih).  Selon  la  plupart,  ce  mot  signifie 
du  soufre  ;  je  croirais  plus  volontiers,  d'après  son 
éiymologie,  que  c'est  de  la  poix,  de  la  résine,  qu'on 
lire  du  ""EJ,  Gen.  xix,  24.  Cep-Midanl  cette  expres- 
sion a  pu  ensuite  être  appliquée  à  toutes  les  subs- 
tances qui  s'enflamment  facilement,  comme  le  sou- 
fre. 

-la  {gar),  de  -lia,  locataire,  étranger  qui  demeure 
dans  une  hôtellerie,  Lev.  ivii,  12. 

-a  [ger],  de  -"3,  m.,  étrangiîr,  bote,  celui  qui  vil  ou 
voyage  h*n  de  sou  pays,  Gen.  xv,  13  ;  Ex.  ii,  2â. 

la,  cnaux.  Voy.  Ta. 

■^a,  un  lionceau.  Voy.  ~\'Oi(gor). 

N-'a  {géra),  comme  ma,  grahi;  nom  propre  de  plu- 
sieurs personnes,  Gen.  sLvi,  21;  Jug.  m,  15;  1  Par. 
vui,  7;  Il  Sam.  xvi,  3. 

^-la  igiirav),  racine  inusitée.  Proprement  frôler, 
gratter,  racler.  Il  est  à  remarquer  que  cette  sigiùli- 
tion  est  aussi  celle  de  la  plupart  des  verbes  coiiimeii- 
çaiit  par  na,  comme  l^a,  a~i,  pa,  va,  t^a.  Elle 
est  due  sans  doute  à  la  présence  de  celle  monosyl- 
labe qui  iuiile  assez  bien  le  frotieinent  d'une  surfaca 
rude.  Je  crois  que  les  mois  gravier,  gravellc,  etc., 
viennent  île  celle  racine.  En  arabe  elle  signilie  la  gale; 
en  syriaque,  la  lèpre,  parce  que  le  propre  de  ces 
maux  est  d'occasionner  sur  la  peau  une  telle  déman- 
geaison, que  le  malade  ressent  toujours  le  besoin  de 
se  gratter. 

a-a  igarah),  m.,  la  gale,  Lev.  xxi,  20. 

1"!J  (yareb),  yaletu,  n.  pr.,  1°  d'un  tribun  de 
l'aniiée  de  David,  Il  Sam.  xxiii,  38.  —  2°  D'une 
colline  dans  le  voisinage  de  Jérusalem,  Jer.  xxxi,  5''. 

"a"ia  igargar),  m.,  une  baie,  ainsi  nommée  à  cause 
de  sa  loriiie  sphérique;  la  racine  en  est  ~nj,  homo- 
gène de  H'^a,  que  nous  avons  déjà  vu  ;  Is.  xvii,  6. 

n"naia  (gary'rolli),  plur.  f.,  la  gorge,  le  gosier. 
[auces,  Prov.  i,  9.  C'est  de  ce  mol  ou  de  sa  racine, 
composée  ù  dessein  de  lettres  gutturales,  que  vient 
le  lalin  yiiiinr,  gifcies,  gula  ;  l'alleiii.  Cicrgtl;  le  grec 
yxpy«ipr.t,  regorget ,  yupyapi.<^a,  gargariser  ;  yipyspoi, 
gosier,  eic. 

VlTii  (girgatcli),  inusité.  En  chald.  et  en  syr.,  ar- 
gile, glèbe,  moite  de  terre;  en  arabe,  une  boue  noire 
cl  épaisse. 

^'Z"~>i  igirgaxctii),  qui  habite  un  sol  argileux  :  un 
peuple  de  la  Cananée  dont  on  ne  sait  pas  la  position 
géographique,  Gen.  x,  l(i.  Peut-éire  les  CIrcassiens 
inoilernes  en  descendent-ils;  la  ressemblance  des 
noms  le  ferait  du  moins  présumer. 

■na  (gnrrirf),  inusité  au  kal.  En  chald.,  syr.  cl  arabe, 
gratter,  racler.—  Iliihpael,  se  gratter,  Job  n,  8.  Il  ii« 


C53  a-\i 

se  linuve  pas  nillciirs  iliuis  l'Ecriliire.  Mais  on  re- 
vanche celle  r:ieine  iiniiative  a  passé,  avec  sa  signi- 
ficalion,  d.ins  nos  langnes  imlo-gcrniaiiiques  ;  on  la 
reclinn.iîi  dans  le  grec  j^ajoàTTw  ;  l'ilal.  gialiaie;  le 
franc,  ginller ;  rangliiis  lo  grale,  to  scralch;  l'allem. 
kraizen.  En  liébreii  elle  se  iransfornie  en  12-10,  Din, 

unn.  mn.  Voy.  pins  Imui  nia- 

ma  (gnrali),  inusiié.  Il  païaîl  signifier  proprement 
étreiude,  âpre,  puis  démanger,  comme  loiite  p;irlie 
du  oorpsqui  présL-nlt;  quelque  aspérité;  enfin  irriter, 
parce  que  la  démangeaison  occasiunne  une  irritation 
sur  la  peau.  Ce  dernier  sens  est  resté,  mais  il  se  prend 
d'ordinaire  au  figuré  :  ainsi,  piel,  exciter  une  querelle, 
irriter  les  dtui  partis,  Prov.  xv,  18.  —  HUh\mel, 
s'irriter,  s'exciter,  se  mettre  en  colère,  Prov.  xxviii, 
4.  En  ce  sens  niéiapliorique,  cette  racine  a  sans  diiiiic 
produit  l'it  ilien  jHerrd,  guerre,  guerroyer;  r.illcm. 
Krieg;  l'angl.  war,  etc. 

ma  (gernli) ,  deTia,  f.  1*  Ruminatii'u,  l'acle  par 
lequel  les  anim:iux  ruminants  rappellent  la  nour- 
riture d'un  premier  esloniac  cnnservaicnr,  pour-  lui 
faire  suhir  une  secomle  tnluration,  Lev.  ii,  5;  D  ut. 
XIV,  6.  — 2°  Un  grain,  un  puis  de  fcirine  spliériijue; 
une  monnaie  de  la  valeur  de  dix  centime^,  Ex.  xxx, 
13,  Lev.  xxvii,  25.  Enfin  un  certnin  poids,  tel  qu'il 
était  en  usage  cliez  les  Grecs  et  les  Romains.  Ce  n'est 
probalilemeiil  pas  autre  chose  que  le  carat ,  sorte  de 
grain  qui  sert  encure  à  peser  le  diamant  et  les  aiiircs 
pierri  s  précieuses,  dans  les  pay^  où  on  les  recherche. 

ma  Ujeron),  m.,  gosier,  ahisi  nommé  à  Ciuise  des 
sons  rudes  qui  en  sortent,  l's.  cxv,  7.  Voy.  n",ia-ia. 

rma  (geroutU),  de  ma,  f.,  hôiellerie,  Jer.  .\li,  17. 

lia  (giraî),  cou|icr,  dévorer,  ronger,  Ps.  x\xi, 
23  ;  je  r:ipporlc  à  ce  mol  l'anglais  grass,  herhe  (|uc 
l'on  coupe,  que  les  animaux  dévorent  ;  l'alleuj.tfniK/, 
6'ra5;angl.  to  graze,  paîire,  dévorrr,  ronger. 

^T]:^  (g'rizii),  gui  luibite  une  terre  déserte  et  ravagée  ; 
n.  pr.  d'un  peuple  dans  le  voisina_^e  du  pays  des 
Pliilislias,  I  Sam.  xxvri,  8. 

C3''i"na  (g'riivm).  Les  monts  Gerisim  ,  ch^ilne  de 
muntagncs  située  dans  la  tribu  d'tpliraï»),  Dent,  xi, 
29;  Jus.  VIII,  33. 

n"ia  (garzen),  une  hache,  une  cognée  ,  qui  coupe, 
tranche,  etc.  Deui.  xix,  5;  Isi  x,  15. 

H")a  (garai),  racine  inusitée.  C'est  une  forme  adou- 
cie, de  Tia,  qui  parait  s'appliquer  p:irticnlièrcment  à 
un  sol  raboieux,  rude,  âpre,  pK'ii  de  graviers  que 
le  pied  (rolle  et  gratte. 

Sia  igarol),  âpre,  dur,  morose,  qui  est  d'humeur 
difficile  à  manier,  l'iov.  xii,  19;  en  allem.  graem- 
lich,  grolliij,  grillig. 

h^i  (yoral).  Voy.  Sma. 

a^a  (garam),  de  ma  {gerein);  proprement  ronger 
les  os,  rompre,  hriser,  Nomijr.  xxiv,  8. 

ZDmigcrem),  mot  poéti(pie  (|ui  signifia!  les  os,  la 
charpente  os-cuse;  par  métonymie,  le  corps  entier, 
coinine  en  arabe,  Prov.  xvii, '■22;  Gen.  m.ix,  14; 
méaphoriqueincnt,  la  substance  même,  li;  fond  iii- 
lime  d'une  clinsc,    Il  Hois  9,  13.  Nous  disons  lanii- 


iicrcment  :  //  esi  trempé  jusqu'aux  os,  pour  dire,  il  est 
trempé  jusqu'à  l'inlcrieur  même  du  corps.  Enfrn, 
parce  (|ue  les  os  sont  le  symbole  de  la  force  et  de  la 
duieié,  ce  mot  signifie  encore  un  homme  fort  et 
courageux.  En  ce  sens  on  pourrait  croire  avec  quel- 
que raison  que  le  nom  de  Germain  vient  de  l'hébreu, 
et  désigne  un  peuple  robuste  et  belliqueux  ;  c'est  du 
re-le  le  sentiment  du  paraphrasle  chaldaique. 

'ma  (airmi),  osseux;  n.  pr.  d'homme,  I  Par.  iv, 
19. 

•p.:^  (garaii),  inusiié,  en  arabe,  polir,  raboter.  Ce 
verbe  est  pe.itêirele  composé  du  monosyllabe -la, 
qui  exprime  quelque  chose  de  rude,  d'àpre,  et  de  la 
négation  j'N*,  TKia,  pa,  OÙ  il  n'y  a  point  d'aspé- 
rité. 

pa  {goren),  un  lieu  plan,  uni,  une  aîre,  I  Rois 
s XII,  10;  par  synecdoche,  le  grain  qu'on  dépose 
dans  l'aire,  soit  pour  le  battre,  soit  pour  le  conser- 
ver, Deul.  XV,  U;  Job  xxxix,  12. 

ma  {garas),  proprement  diminuer  en  raclant, 
amoinilrir,  diviser  en  petits  iiioicoaux,  briser,  au  pro- 
pre et  au  ligiiré,  Ps.  cxix,  20  :  iVD^  nona.  <>'on  âme  est 
brisée  par  la  grandeur  de  son  désir.  —  Hiphil,  rompre, 
biiser,  Lam.  m,  16.  —  De  ce  verbe  dérive  sans  doute 
l'allemand  Cries,  peiite  pierre,  gravier; 6' ni/«,  gruau, 
grain  mondé  et  moulu  gro>sièrenie,nl. 

Vna  (gara),  proprement  graiier,  racler,  couper, 
amoindrir,  diminuer,  soustraire,  Ex.  v,  8;  Deul.  iv, 
2;  Jer.  xlviii,  .'j7.  De  ce  verbe  vient  legiec  y.sipùi, 
tondre;  x-npo;,  veuf,  diminué,  privé  d'un  parent; 
y.ipv.ç,  corne,  partie  dure  des  animaux  ;  xÉpy.a,  rendre 
lanipie,  enrouer,  etc. 

ma  (garapk).  Deux  syllabes  onoitiatopiques  appa- 
raissent dans  ce  verbe  et  doivent  nous  éclairer  sur 
sa  significaiion  :  "^a  qui  exprime  l'action  de  gratter, 
racler,  froller;  etm  qui  paraît  renfermer  l'idée  de 
rapt,  d'enlèvement,  témoin  le  franc,  rni'ir,  rafler, 
l'allem.  raffen  ,  le  latin  rapere,  etc.  ma  doit  don« 
sii'uifier  ravir  en  grattant,  enlever  en  Irotiant,  ba- 
layrr.  Je  crois  (pie  noire  mol  français,  rafler,  cor- 
re-pond  parïiitement  à  l'hébreu,  et  en  exprime  tou- 
tes les  nuances,  Jug.  v,  21. 

ma  {gn>'ar),  racine  onomaiopique  qui  exprime  par 
ce  son  rauiiue  ei  giiltiiral,  le  bruit  que  l'on  fait  en 
raclant,  grallaui,  balayant,  etc.  Elle  se  reirouve 
dans  le  grec  o-aipoo,  o-apow,  aù/jw  ;  dans  le  lalin  sa- 
rio,  snrrio,  serro.  Verra,  gnrrio  ;  dans  rallemand, 
îi-rr^n,  scliarren,  scliiiren,  sclieuern,  kehren.  Elle  si- 
gnifie en  parlicnlier  ,  1°  tirer  avec  violence,  em- 
porter en  rajlanl,  llab.  i,  15;  Prov.  xxi,  7.-2* 
Scier,  à  cause  du  Irotlenient  de  la  scie  contre  l'objet 
qu'on  veut  divi.vcr.  —  3*  Gargariser,  produire  des 
sons  raiiques  et  sourds,  soit  par  le  moyen  d'un  li- 
quide intnidnil  et  rolenii  dans  la  gorge,  soit  d'une 
au  Ire  manière,  ronfler.  — 4"  Uuminer,  rappeler  par  un 
mouvement  convulsif  de  la  gorge  la  nourriture  con- 
servée dans  restom.ic.  — 5*  Enfin  celle  racine  n'est 
quelipiefoisiiu'unc forme ranforcéc  de  SSa,  et  comme 
telle,  signifie  lourncr,  rouler;  d'où  "la'ia  P0"r  ^m. 


fiSS 


DICTIONNAmE  DE  LA  LANGUE  SAINTE, 


6g6 


du  grain;  considérée  sous  ce  point  de  vue,  elle  a 
passé  d.ins  le  lalin  curreie,  courir,  par  l'inlerrné- 
iliaire  de  -nz,  -1313. 

~ri  {g'''"!'),  ni-i  péréyrinalion,  liôlellcrie;  Gérare, 
ville  capitale  des  Pliilislins,  Gcn.  xx,  1;  xxvi,  \. 

C~iJ  (giirasç),  comme  D1J  ci-dessus. 

una  (rjer(sç),  (|ui  a  reçu  une  conlusioi.,  Lcv.  ii, 
44,16. 

W^ii'jarascli),  jeter,  pnusser  deliors,  Csdr.  xxxiv, 
11;  cliasser,  rejeter,  Is.  lvii,  20. 

una  {gerescli),  m.,  propremeiii  ce  qui  csl  rejeté  au 
deliors;  ensuite  le  produit  d'un  cliainp,  d'une  terre, 
Dcui.  xxxiii,  14. 

rw~\À  ((j'ruscliali),  f.,  expulsion,  expropriation  for- 
cée, El.  XLv,  9. 

TTil?"U  (gersclioii),  expulsion  ;  n.  pr.  du  filsdeLévi, 
chef  des  Gersonites,  Gcn.  xlvi,  11;  Ex.  vi,  IG. 

:3Cia  (g>^rscltom).  Il  signifie,  comme  lo  précédent, 
#jpii/s;on  ;  mais  il  fait  ajissi  allusion  aux  deux  mots 
la  et  ce,  étranger  là;  c'est  le  nom  que  Moïse  donna 
à  son  fils,  Ex.  Il,  22;  xviii,  9. 

-iltl'J  (g'schour),  un  pont;  Gesura,  ii.  pr.  d'iin  pays 
de  la  Syiie,  II  S.ini.  m,  5. 

'iTra  ig'schouri),  le  peuple  de  Gesura,  Deut.  m, 
li.  —  C'est  encore  un  antre  peuple  voisin  du  pays 
des  ï'iiilistin^,  Jos.  xiii,  2. 

CLV!i  {ijasclmm),  inusité  au  ta/;  pleuvoir  à  verse. 
—  Uipliil,  faire  pleuvoir,  Jer.  xiv,  22.  De  ce  mot  vitnt 
peut  élre  notre  mot  franc  lis,  gâcher,  faire  du  gâchis. 

CCa  igeschem),  m.  1°  Une  pluie  battante,  Zacli. 
X,  1;  JoIj  xxxvii,  G.  —  2°n.  pr.  m.,  Neli.  îi,  19. 

CWi  (gosclieni),  id.,  Ez.  xxii,  24. 

r>ra  (goschen),  n.  pr.,  la  terre  de  Goscn  ou  Ges- 
sen,  où  les  Israélites  lialiilcrcnl  depuis  Jacob  jusiiu'à 
leur  sortie  d'Egyplc  ^ous  Moïse,  (^e  pays,  irès-lenile, 
éiait  situé  entre  la  Palestine  et  la  ville  de  Tanis.  — 


C'est  aussi  le  nom  propre  d'nne  autre  ville  qui  écliul 
en  partage  à  la  tribu  de  Juda,  Jos.  x,  41. 

^CU  {gaschaph) ,  racine  inusitée.  En  syriaque , 
caresser,  flatter  de  la  main. 

NSUa  (jisf/ipn),  careise,  flatlerie  ;  n.  pr.  m.,  Neli. 
XI,  21. 

Tra  igaschar),  racine  inusitée.  En  arabe,  faire  un 
pont. 

MVJi  (gaschasch) ,  au  picl,  tâtonner;  étendre  la 
main  pour  sonder  et  reconnaître,  Gon.  xxvii,  21; 
les  Se|iianie  le  rendent  par  i^o^ayàw-  Ce  verbe  a  pour 
bomogène  U^tl^p. 

r\i  (galh),  un  pressoir,  Jug.  vi,  H  ;  Lam.  i,  13; 
Is.  Lxiii,  2.  C'est  aussi  le  nom  propre  d'une  ville  de 
la  Palestine,  I  Sam.  vi,  17.  Elle  lire  son  nom  soit  à 
cause  de  l'abondance  de  vin  qu'on  y  recueillail,  soit, 
coMinio  quelques-uns  le  pensenl,  parce  que  le  pres- 
soir y  fut  iiiveuié  :  la  première  raison  nous  parait  la 
meilleure. 

{Nota.)  C'e-t  probablement  de  ce  mol  na  que  les 
Grecs  ont  tiré  leur  yriOo>,  et  les  Latins  leur  gaudere; 
parce  qu'au  temps  des  vendanges  les  bonimes 
se  réjouissent  dans  les  pressoirs  :  c'est  une  reniarijue 
d'Avcnarius. 

n21  na  {gaih  hhepher),  le  pressoir  du  puils;  ville  de 
la  tribu  de  Zabulon ,  cl  patrie  du  propbèie  Jonas, 
Jos.  XIX,  13. 

pan  na  {gath  rimmon),  le  pressoir  de  la  Grenade; 
ville  de  la  tribu  de  Dan,  Jos.  xix,  45. 

'na  (  giiii  ) ,  le  peuple  de  Gaih  ,  ou  bien  encore, 
un  instrument  de  musique  dont  on  se  servait  surtoul 
au  temps  des  vendanges  (Comp.  guiiare). 

CDi  (gillaïm),  deux  pressoirs;  n.  pr.  d'une  villo 
delà  tribu  de  Benjamin,  Neh.  xi,  33. 

n'pa  (giiiiih),  f.  Voij.  >na. 
~na  igciher),  n.  pr.  d'un  pays  dont  la  position  est 
absolument  inconnue,  Geii.  x,  25. 


DALETH. 


,dalelh),  quatrième  leilre  de  l'alpbalict  liébrcu, 
qui  vaut  quatre  dans  l'oidre  numérique.  Son  nom  si- 
gnifie la  porte  d'une  lente,  et  sa  figure  en  représente 
les  ruilinienis  grossiers.  Le  daleth,  comme  le  betli  et 
le  guimel,  a  deux  prononciations,  suivant  les  rab- 
bins; écrit  de  cette  manière,  ^,  ildoii  se  transcrire  D; 
el  de  cette  autre,  T,  DU,  ou  D  aspiré  :  nous  n'au- 
rons aucun  égard  à  cette  distinction.  En  qualité  de 
dentale,  il  se  transforme  facilement  dans  les  autres 
lettres  de  la  môme  classe;  quilipiefois  en  S;  plus 
Souvent  en  1  :  nous  en  avons  déjà  donné  quel(|ucs 
exemples;  nous  en  verrons  encore  bien  d'autres 
clieniin  faisant.  Du  reste  ces  pcrmutaiions  de  let- 
tre» d'un  inèiiie  organe  existent  dans  tontes  les  lan- 
gurs;  le  grec  dit  ôdxpu/ia ,  le  latin  lacrymn  ;  le 
gotli.  (/luii/i,  l'allcm.  dunh;  l'aiig.  (o  ,  l'alleni. 
«u,  etc.,  etc. 

NT  (r/a),  cbabl.,  comme  l'Iiébreu  m,  rNt;pron., 
lui,  elle,  hic,  har ,  hoc,  Dm.  iv,  27.  Il   se  relroiivo 


d.ins  le  goili.  ihaia;  ancien  norv.  ihat  ;  ane.  siiéd. 
ttiat  ;  angl.-sax.  ihàl  ;  anc.  fr.  Ihel  ;  ane.  allem.  daz; 
angl.  ihai;  suis.,  dan.  del ;  allem.  das ;  gr.  tô; 
lat.  id. 

2N"I  (claab),  se  fondre,  se  liquéfier,  languir.  Cette 
signification  parait  être  propre  au  monosyllabe  Tf', 
nous  avons  dcjitvu  son  inllucnce  dans  le  verbe  axs; 
nous  la  verrons  encore  dans  les  verbes  211,  nTt. 
Quant  aux  langues  indo-germanicpies,  nous  la  re- 
trouvons presque  dans  louics,  pour  signifier,  soit  la 
cause  de  la  liijuéfaciion,  soit  la  lirpiéfaclion  elle- 
même;  ainsi  :  persan,  dab,  chaleur;  daba,  chaulTcr; 
sanscrit,  lapa;  grec,  Oktttw  ;  latin,  Icpeo,  lepidu^, 
aide;  labes,  luiiiidus,  slupor,  etc.,  etc. 

n:NT  (d'abah),  f.,  crainte,  frayeur,  parce  que  celle 
passion  trouble  et  abat.  Job  xli,  14. 

p3ST  (d'abon),  liquéfaction,  affaisscmcnl  de  l'ime, 
Deut.  xxviii,  eri. 

JNT  (dag),  pnis'ion,  Noli.  xiii,  10. 


-,31 


eî57 

aST  {daag),  comme  3N1,  se  liquéfier;  il  se  rap 
porle  spécialement  à  la  crainte,  Jer.  xvii,  8.  De  ce 
verbe  vient  le  grec  tmxm,  où  les  deux  lettres  douces 
de  riiébreu  ont  été  changées  en  fortes  corresiion- 
dantes. 
JXT  {doeg),  timide;  n.  pr.  d'Iiomrne,  1  Sam.  xxi,  8. 
n;KT  (d'agali),  crainte,  terreur,  inquiétude,  Ez. 
IV,  16. 

n.ST  (rfan/i),  voler;  il  s'applinne  particulièrement 
au  vol  rapide  des  oiseaux  de  proie,  Dent,  xxviii, 
i9;  Ps.  xviii,  11. 

nat-  Ce  mot,  qui  ne  se  lit  qu'une  fois  d.ms  l'E- 
criture, [Lev.  XI,  14,   désigne  un  certain  oiseau  de 
proie  d'un  vol  très-rapide  :  la  plupart  des  interprè- 
tes l'entendent  du  milan. 
Hx"!  {daal).  Voyez  ri'iiV. 
~ii1  (dor).  Voyez  Tn. 

Z^  et  2M  (dob),  de  :;i;  un  ours,  ainsi  nommé  à 
cause  de  sa  démarche  lente  et  paresseuse,  I  Sam. 
xvir,  ùi  ;  l'rov.  xvii,  12. 

SOT  (daba),  racine  inusitée.  En  arabe,  languir, 
s'affaisser;  de  lise  reposer.  Elle  se  rapproche  beau- 
coup de  rKT,  dont  les  lettres  ne  sont  qu'mversées. 
N2T  (dobe),  langueur,  repos  ;  en  poésie,  la  mort; 
comme  nous  disons  en  franc. lis  le  repos  éternel.  Ce 
mot  ne  se  trouve  qu'une  seule  fois.  Dent,  xxxiii,  25; 
la  Vulgale  le  traduit  là  par  senecius,  la  vieillesse. 
Mais  il  semble  que  pour  mieux  faire  entendre  l'anli- 
Ihèse,  le  terme  de  inoit  est  préférable;  ainsi: 
~[Hy\  "]'C'3,  Comme  a  été  ta  vie,  ainsi  sera  ta  mort. 
22f  (dttbab),  1°  proprement  s'avancer  lentement; 
se  traîner,  ramper.  Cette  racine  est  onomatopoétique. 
Elle  se  retrouve  avec  (|uelque  différence  dans  le 
grec  :  uxùSm,  «rTsi^w,  marcher  en  ordre,  lentement; 
TKTreivôj-,  liunible,  rampant;  en  transposant  TrarÉw, 
fotdcr  aux  pieds  ;  Tarnf,  tapis,  sur  lequel  on  mar- 
che, etc. —  2"  Au  figuré,  ce  verbe  signifie  calom- 
nier, parce  que  le  calomniaienr  se  cache  et  rampe 
comme  le  serpent,  pour  mieux  atteindre  sa  victime, 
Canl.  VII,  10. 

ï\21  (dibbali),  f.,  calomnie,  détraction,  Nonibr.  xtv, 
3tj. 

ni"ia~  {d'boraU),  f.  1°  Abeille,  guêpe;  collect.  un 
essaim  d'abeilles,  P=.  cxviu,  12;  Jug.  xiv  ,  18.— 
2*  n.  pr.  d'une  prophétesse  en  Israël,  Jug.  iv,  i.        '■ 

nn  {d'balih),  cliald.,  sacrifier;  c'est  le  même  que 
riiébreu  n2t,  Esdr.  vi,  7,.  ;' 

nai,  cliald.,  sacrifice,  Esdr.  vi,  ô.  ^ 

OT'n  (dibionim) ,  de  la  fiente  de  pigeon  ;  pro- 
prement le  llux  des  pigeons  ou  colombes.  Ce  mot  est 
composé  de  3T,  cliald.,  en  Iiébreu2t,  flux,  et  deQiJV, 
C(dombes,  Il  llois  vi,  25.  ,* 

"l'3T  (d'bir),  ni.,  un  lieu  secret,  probablement 
comme  le  traduit  S.  Jérôme,  l'endroit  où  Dieu  ren- 
dait ses  oracles  dans  le  temple  de  Jéru-alem,  de  "13", 
parler.  —  C'est  encore  le  nom  propre  d'une  ville  de 
la  tribu  de  Juda,  Jug.  i,  H.  i 

•]3T  (d'bacli),  cliald.  inusité;  (omnie  l'Iiébrcu  p3l, 
adhérer,  conjoindre.  V'ojy.  1;'-. 


131  65a 

^31  {dabal)  .  former  une  masse  ronde ,  d'où 
nSaT  (d'belah),  une  masse  de  figues  sèciies,  un  gû- 
leaii  rond  fjit  de  figues.  De  ce  mot  s'est  formé  sans 
doute  le  grec  raîàOri,  cabas  de  figues. 

nS31  {diblalt),  erreur  de  copiste,  pournS3"l,  ville 
située  au  nord  de  la  Palestine.  Nous  en  parlerons  en 
son  lieu. 

□'n''3T  (diblathaim),  detix  gâleaux;  n.  pr.  d'une 
xille  nioabite,  Nonibr.  xxxiii,  .5(5. 

pZT  et  p31,  adhérer,  proprement  avec  de  la  glu 
du  bitume;  tenir,  coller  fortement.  La  syllabe  pri- 
mitive est  ici  p3,  homogène  de  23,  qui  entraîne  avec 
elle  lesensdecniie,  d'où  rallem.  bucken,  l'angl.  bcdie  . 
cuire  au  leur,  et  bien  d'autres.  Vvy.  33.  C'est  qu'en 
effet  il  n'est  pas  d'alliage  (ilns  fort  que  celui  qu'on 
fait  au  feu.  De  cette  signification  propre  en  découle 
une  autre  figurée,  celle  de  s'attacher  à  quelqu'un  par 
amour  ;  c'est  ce  que  les  Grecs  rendent  par  leur  y.o'ù.i- 
cBm  Tivi,  se  coller  à  quelqu'un,  ne  faire  qu'un  seul 
avec  lui.  Ce  mot  rend  parfaitement  le  sens  de  l'hé- 
breu, Uuth  11,  8;  U  Sam.  xx,  2;  Ps.  lxiii,  9;  Jer. 
Mil,  H.  —  Il  signifie  encore  poursuivre  avec  ardeur, 
comme  nous  disons  en  français  :  S'attacher  aux  p.iJ 
de  quelqu'un,  Gen.  xix,  29;  Dent,  xxviii,  GO. 

p2-  (dabek),  adj.  verbal,  qui  adhère,  qui  s'adonne. 
Il  Kois  m,  3. 

r2T  {debek) ,  m.,  soudure  des  métaux,  Is.  xli,  7, 
jonction  des  armes,  1  Unis  xxii,  34. 

-21  (dabm).  La  signification  primitive  de  ce  verbe 
est  nouer,  enchaîner,  latin  sero ,  grec  ûpu;  de  là, 
1»  mener,  conduire  les  troupeaux  au  pâturage.  — 
2°  Suivre  par  derrière,  s'attacher  aux  pas  de  quel- 
qu'un.—3"  Dresser,  (ramer  des  embûches.— i"  Enfin 
p;irler,  proprement  lier  des  paroles  ensemble;  le  la- 
lin  disserere,  disserter,  vient  de  même  de  seio.lier.  Do 
toutes  ces  diverses  significations,  la  dernière  seule- 
ment est  usitée  au  kal,  Ex.  vi,  29;  Nombr.  xxxii, 
27,  etc.  Les  autres  se  letrouveiit  dans  quelques  con- 
jugaisons, mais  plus  généralement  dans  les  dérivés, 
comme  on  le  verra  par  la  suite. -iVi;)A<i;,  converser 
avec  quelqu'un,  Mal.  m  ,  1G.  - /'<«',  parler;  il  se  dis- 
tingue de  n^S,  son  synonyme,  comme  le  grec  >«>sfv 
de  it-TTEÎv,  le  latin  toqui  de  dicere,  le  franc,  varier 
de  dire  etc.  C'est  à  celle  conjugaison  que  le  verbe  est 
le  plus 'usité,  Gen.  xu,  17  ;  Jer.  i,  G  ;  Job.  xi.  5,  etc. 
_//ip/ii/  'oumellre,  proprement  faire  mener  comme 
un  troupeau,  PS.   xviii,  48.  -  Hi'/<fne/,  converser. 

iSonibr.  vu,  89. 

nzi  (dabar).  Ce  mol,  im  des  plus  nsitesen  hébreu, 
correspond  dans  cette  langue  à  notre  mot  français 
f/iosc  dont  il  A  toutes  les  acceptions  différentes.  Auisi 
il  signifie,  I"  une  parole,  Xi-/».".  Gen.  xuv.  18;  une 

promesse,  /./  V'""'''  '1"'""  =«  '^"""^'''  '  '^°"  "'  *'  "'" 
prércpte,  la  purute  de  celui  qui  commande,  Jos.  i, 
13  ;  I  Sam.  xvii,  i9;  une  sentence,  la  parole  du  suRc, 
.Eccl.  I,  1  ;  un  conseil,  la  parole  du  consoillcr,  11  S:Mn. 
Vv,i  o';  une  nouvelle.  l«  ;i'iio/e  du  voyageur,  du  mes- 
sager 1  Unis  X,  G.  -2"  l'«  chose  dont  on  parle, 
comme  en  arec  p>i««  vient  de  lio,,  en  allem.  6".  /h',  do 


eta  DICTIONNAIRE  DE 

sagen,  dire,  1  R"is  m.  i».  etc.  —  5°  Quelque  chose, 
aliquid,  Gen.  xvui,  14.  —  4°  Une  cause,  Jos.  v,  4. 
*l2Tby,  à  cause,  Gen.  xii,  17.  —  5<=  Une  cause  judi- 
ciaire, Exod.  xviii,  16.  —  Remarquons  que  dans  tous 
ces  différents  cas,  nous  employons  irés-bien  le  mol 
cliose.  —  La  chose  que  je  dis.  —  Je  tiendrai  à  cette 
chose-  là.  — Le  roi  a  dit  celte  chose.—  Voici  la  chose  que 
je  vous  conseille.  —  Je  vous  nununce  une  chose.  —  De 
quelle  chose  parlez-vous?  —  Vous  n'avei  aucune  chose 
à  craindre.  —  Pour  quelle  chose  venez-vous?  — J'ai  ga- 
gné la  chose,  fain.  Nous  avons  donc  eu  raison  de  dire 
que  c'est  le  mot  français  qui  rend  le  mieux  le  mm 
hébreu. 

-12T  (deber),  proprement,  perle,  ruine,  mort; 
comme  il  arrive  à  celui  qui  tombe  dans  quelque  era- 
bitche.  Voyez  la  racine  ;  Lev.  xivi,25;  Deut.  xxvin, 
21,  etc. 

~iZl  (dibber) ,  comme  n:T  (dabar) ,  chose,  parole, 
elc,  Jer.  xliv,  21. 

n2T  (dober),  comme  -I3"n;  le  pâturage  où  l'on 
mène  les  troupeaux,  Mich.  ii,  12. 

miiT  {dob'rotk)  ,  plur.  féai.,  des  filets,  piège  que 
l'on  tend  aux  poissons,  I  Rois  v,  23. 

n~i:2T  (dabbrali) ,  parole,  précepte,  commande- 
ment. Ce  mot  ne  se  trouve  qu'une  seule  fois,  Deut. 
xxxiii,  5. 

mzT  (dibrah),  féin.,  comme  i^T  (dabar),  et  de 
plus,  raison,  mode,  manière,  Ps.  ex,  4. 

'HiT  (dibri) ,  eloquens  ;  n.  pr.  m.,  Lev.  xxiv,  11. 

rnzl  (dnb'ralh),  pâturage;  n.  pr.  d'une  ville  de  la 
tribu  d'issacbar,  Jos.  xxi,  21. 

VJZf  (dabasch) ,  racine  inusitée;  pétrir,  amollir  en 
loucliaiit,  pressant;  d'où  probablement  le  grec  Ô£i/'«, 
latin  depso,  pétrir. 

W2f  {d'besch).  11  signifie  des  dattes  et  du  miel,  I 
Cliron.  xxxi,  5.  Il  désigne  de  plus  toutes  sortes  de 
(ruits  sucrés  et  mous,  comme  des  figues,  des  raisins, 
etc.  C'est  de  là  sans  doute  que  vient  le  latin  daps, 
dapes.  Car  il  signifie  proprement  des  mets  accommo- 
dés avec  du  miel. 

nsyi  (dibbescheih),  féin.,  la  bosse  ilu  (hameau; 
ainsi  nommée  parce  (|u'elle  s'amollit  sous  la  main 
qui  la  presse,  Is.  xxx,  6.  C'est  aussi  le  nom  propra 
d'une  ville,  Jos.  xix,  11. 

3.1  (dag),  de  nai,  [loisson,  ji  cause  de  sa  très- 
grande  multiplication,  Jon.  ii,  1.  Ou  trouve  quelque» 
traces  de  ce  mot  dans  le  grec  tx^k. 

naT  {dagah),  fém.,  id.,  Deut.  iv,  18. 

njT,  proprement,  couvrir,  en  parlant  de  la  multi- 
tude ou  du  nombre.  Ses  liomngènes  sont  ^il,  -iH, 
où  la  ^yllabe  primaire  la  fait  seule  sentir  son  in- 
llui'iice.  Elle  se  retrouve  dans  quelques  unes  de  nos 
langues  occidentales  :  en  grec,  par  exemple,  irriya, 
Ttyof,  couverture,  toit;  Tii;^wf,  rompait  qui  couvre 
une  ville  ;  en  latin  lego,  leclum  ;  en  allemand  da/jen, 
dachen,  decken.  Ou  pourrait  même  rapporter  à  cette- 
racine  les  différents  termes  d(mt  les  peuples  du  Nord 
se  JCfTeiU  pour  désigner  le  jour  pioiluit  par  une. 


LA  l\N(.i:e  sainte. 


«00 


difi'nsion  immense  de  rayons  lumineux  :  gotli.  d«gs, 
anc.  norv.  dagr ,  angl.-sax.  dàg ,  allem.  Tag ,  anc. 
fr.  di,  dei,  dach,  angl.  day,  lai.  dies,  anc.  suéd., 
suiss-,  dan.,  dag,  etc. 

pj-  (dagon),  proprement,  un  petit  poisson,  un 
piiissou  chéri  et  vénéré;  c'est  le  nom  propre  du  dieu 
Dagon,  dont  lo  culte  était  en  grande  vénération  chez 
les  Philisliiis,  l  Sam.  v,  2.  Les  uns  veulent  que  ce 
soit  Saturne,  d'autres  Jupiter,  d'antres  Vémis,  etc. 
Quant  à  sa  figure,  on  lui  donne  ou  le  haut  d'un  pois- 
son, ou  li;  bas  d'im  homme,  ou  le  liant  d'un  liomme 
et  le  bas  d'un  poisson,  ou  on  le  fait  tout  homme  ou 
tout  poisson.  Dicidore  de  Sicile  dit  (|u'à  Ascalon  , 
ville  célèbre  des  Philistins,  on  adorait  la  déesse 
Derketo ,  nom  qui  ressemble  assez  à  Dagon,  sous  la 
figure  d'une  femme  qui  avait  tout  le  bas  d'un  pois- 
s  in,  Liv.  II,  4. 

''~)Ti{dagal),  proprement,  couvrir,  à'o\y~)i-^(degcl), 
nu  voile  qui  couvre;  métaphorii|iiemeni,  une  bannière. 
Puis  en  emi.nmlant  la  significali  m  de  son  dérivé, 
lever  le  voile,  dresser  la  bannière,  Ps.  xx,  C.  Peut- 
être  M.  Drath  a-t-il  quelque  raison  de  penser  que 
S"  eisl  le  iiiêuie  que  St-I.  il  est  élevé,  il  est  grand  ; 
le  fail  est  qu'en  lui  accordant  le  même  sens,  on  ex- 
plique paifaiiement  tous  les  passages  où  ce  verbe  se 
nouv'.eiiiiiéiiie  temps  que  les  dérivés,  quiendécou- 
leiit  ^,;c\idcgel),  ne  sera  plus  un  voile,  unebannière, 
qui  couvre,  mais  une  bannière,  un  voile  qu'on  élève 
danslesairs,  comme  un  signe  de  ralliement;  je  laisse 
au  leeteur  à  juger  si  celte  étymologie  lui  paraît  plus 
raisonnable  que  la  première. 

'       S;T  (dégel),  étendard  militaire,  Nonibr.  i,  52. 

'      pt  (dagan),  racine  iiiusiiée.  Probablement  couvrir. 
W",  m.,  froment ,  à  cause  de  la  multitude  de  son 
produit  en  Palestine,  Gen.  xxvii ,  28;  Nombr.  xviii, 
27. 

njT  (dagar),  propremenl,  couvrir  de  ses  ailes  ;  de  là 
réchauffer  ses  petits,  couver  ses  œufs,  en  parlant  de 
l'oiseau,  Jer.  ïvii,  11;  Is.  xxxiv,  15. 

TT  (dad),  comme  TU?,  "rn,  mamelle,  Ez.  xxiii,  3. 
Quel(pies-uus  font  dériver  ce  mot  du  verbe  "in,  ai- 
mer. Je  laisse  au  leeteur  à  saisir  le  rappoit  qui 
existe  entre  ces  deux  termes. 

:  rm  (dadah),  s'avancer,  marcher  lenlemeui.  Il  s'ap- 
plique à  ceux  qui  vont  en  bon  ordre,  Is.  xxxviii,  15; 
à  ceux  qui  s'avancent  Icniement  vers  le  temple  du 
Seigneur,  Ps.  xlii  ,  5;  à  ceux  qui  sont  irisies  et  af- 
fligés, I  Rois  XXI,  27  ;  enfin  à  une  mère  qui  mène  tout 
iloucemeni  son  enfant  pour  lui  apprendre  à  marcher. 

j      ni  (d'dan),  u.  pr.  de  nation,  Gen.  x,  7  ;  xxv,  13. 

'  cm  (dodanim) ,  Gen.  x,  4,  probablement  par 
erreur  de  copiste,  pour  aim,  les  Rhodiens,  I  Chr. 
1,7. 

*      anT  (d'hab),  chalJ.  comme  l'Iiébreu  ant,  de  l'or, 
Dan.  Il,  32.  Nous  avons  déjà  vu  plusieurs  exemple» 
où  les  Chaldéeiis  mettent  T,  là  où  les  Hélireiix  em- 
ploient t;  c'est  que  ceux-ci  avaient  une  proiioneia 
lion  beaucoup  plus  douce  que  reux-li. — On  pour 
l'ait  comparer  ces  deux  peuples  et  leurs  dialuclus 


noi  nn 

aux  lilaiiilais  ei  aux  Anglais.  Les  pieniiers  ilisenl  lé, 
les  secomis  ilie,  eic. 

M'rn  (dehaie),  cliald.  Les  Daiens,  peuple  de  la 
IVrse,  ddiil  les  colonies  furent  transférées  à  Sauia- 
lio,  Esdi.  IV,  9.  Le  mot  persan  deli,  dih,  signifie  un 
bourg,  pagus. 

lD"  (daliam),  inusité  au  kai.  S'!  taire  d'épouvanio, 
éire  dans  la  stupéfaction.  Le  niplial  seul  est  usilé, 
Jer.  XIV,  9.  i 

"im  (duhar),  comme  nn,  former  le  cercle  en  cou- 
rant, tourner  rapiilcmeut,  en  parlant  des  cl]ev:iux 
dans  un  manège.  De  là  être  iraiisporlé  avec  célérité, 
en  parlajit  du  coursier  et  de  sou  caviilicr,  N:ili. 
m,  -1. 

mm  (dahaïah),  téni.,  la  cour>e  forcée  don  elie- 
vaj,  Jug.  V,  2^2. 

17  (dou) ,  mailre.  Voyez  rB'J'n  (doucliiplunli). 

2"|-  (dob).  Voyez  1-. 

31"  (doub),  comme  ZN~,  languir.  —  lliphil,  l'aire 
languir,  Lev.  xxvi,  IG. 

J'T  (doug),  et  i'~  (dig),  dérivé  de  i~  {diig),  pêclier 
du  poisson,  Jer.  xvi,  Ifi. 

yu  (davmig),  péclieur,  Ez.  xLvn,  10. 

n^n  {dougalij,  la  pêclie,  Am.  iv,  3. 

~n  {dviid),  racine  inusilée,  comiue  "IT,  "'■?,  bouil- 
lir, en  parlant  d'un  liquide.  De  là,  en  général,  1°  èlre 
troublé,  ébranlé,  comme  l'eau  quand  elle  bout.  — 
2"  Aimer,  car  l'amour  jette  le  trouble  et  la  pertur- 
bation dans  tous  les  sens.  Nous  verrons  dans  les 
dérivés  reparaître  ces  diverses  signilicatiims. 

"1",  rarement  TT  {dod).  1°  Amour,  mais  parti- 
cul  ércQ.wnl  l'amour  cbarneldes  deux  sexes,  Cani.  i, 
2,  4  ;  Ez.  XVI ,  6.  —  ^^  L'objet  aimé  ,  te  bon  ami, 
Canl.  I,  15.  Nous  passons  également  de  l'abstrait  au 
concret  ,  quand  nous  disons  ;  Vue  connatasance,  pour 
une  personne  connue,  et  les  Angl.iis  :  A  relation  of 
mine,  pour  a  person  of  my  relation. — 5°  Un  (incie, 
propiement,  un  ami  naturel,  un  ami  de  faiii.l.c,  Is. 
V,  1. 

mil  {dudali),  féni.  du  précédent,  tu  lanle,  l'.i;i',c 
de  la  fiimille,  Ex.  vi,  20. 

IM  (dod),  une  cbaudiére  dans  laquelle  on  fait 
biuiillir  di:  l'eau.  Job  xli,  11  ;  I  Sam.  il,  H. 

"m  (david) ,  chéri,  bicn-uimé  ;  David,  le  roi-|iro- 
pbèle,  IG^rj-lOlî).  I  Sam.  xvi,  jus(iu'au  livre  second. 

',1'\'\  (dodo) ,  quod  ad  amorein  pn/iiicl  ;  n.  pr.de 
plusieurs  personnages,  i  Clir.  ii,  12;  Jug.  xx  ,  1; 
Il  Sain,  xxili.  24. 

]Trn.  id. 

'-n.  id. 

"n^TlT  (dodavahoit),  pour  IH'Tn,  umour  de  Jéltova; 
II.  pr.  m.,  Il  Clir.  xx,  57. 

iTfl  (doudai),  pliir.  Q'KTn  (doudaim),  Geii.  xxx, 
M,  proprement  lies  fruits  ipii  donnent  de  l'amour,  la 
iiiandragorc  ;  les  anciens  atlaebaienl  à  celte  plante 
une  venu  prolifique. 

nn  {davah),  comme  :N1,  languir,  ûtro  malade,  imi 
parlant  des  l'emmesi  qui  ont  leur  maladie  do  cli:ii|iiu 
mois,  Lev.  xii,  2. 


-111  6«2 

nn  (duueA),  languissant,  Lev.  xv,  55;  malade, 
Lain.  v,  17;  affligé,  inallienreiix,  Lam.  i,  13. 

m~  (doualili),  pousser,  repousser,  jeter  dehors. 
P».  XXXVI,  5;  Jer.  u,  34.  Méiapliorii|iieinent  laver, 
parce  qu'en  lavant  on  rejette  les  ordures,   Is.  iv,  4. 

"n  (ri'iaii),  de  nil,  bmgueur,  maladie,  Ps.  xti ,  4. 

^17  (ditrvtii),  malade  d'esprit,  Is.  i,  .^. 

-'•iT  (diivid).  Voyez  Tn. 

-n  (douch),  comme  i;i,  briser,  Nomb.  xi,  8 

nS'O'iT  idouclii]ihasti),  un  CPit;iiii  oiseau  des  mon- 
tagnes, raiiiié  p:irmi  les  ;inininux  impuis,  Lev.  xi,  l'J. 

a'îT  (doum),  racine  inusitée;  il  s'est  tu,  il  est  de- 
venu muet.  Lte  là  vient  rallem:ind  slumm,  muet;  et 
r.ingl.  dumb,  id. 

noiT  (doumali).  i"  Silence;  le  lien  du  silence,  la 
sépulcre,  Ps.  xciv,  17.  —  2"  n.  pr.  d'un  pays  et  d'une 
ville  d'Arabie,  Gen.  xxv,  14;  Is.  xxi.  11. 

riiizn  (doumiiah} .  l"  Silence;  adv.  en  silence,  si- 
lencieusement, Ps.  XXXIX,  5.  —  2*  Ce  calme  aOreux 
que  produit  une  grande  douleur,  Ps.  xxii,  5.  —  5"  La 
confiance  en  Dieu,  qui  attend  eu  paix  et  en  silence 
le  moment  d'.igir  selon  ses  ordi  es,  Ps.  Lxii,  2. 

QQ"!"  {doumam),  silence,  silencieux,  en  silence, 
Hab.  H,  19;  Is.  xlvii,  5. 

pu?C"n  {douniesçek),  forme  rare  pour  ptl-OT  {damc- 
sçeli),  un  liabiiant  de  Damas,  Il  Rois  xvi,  10. 

1"n  {doun)  et  ]n  (don),  comme  l'arabe,  être  infé- 
rieur, et,  dans  un  sens  transitif,  rendre  inférieur, 
soumettre,  juger.  Un  de  ses  bomogènes  est  "nu,  d'où 
plN,  seigneur  et  maître,  ce  qui  confit  me  !e  sens  que 
nous  donnons  à  pi.  Ce  verbe  ne  se  trouve  qu'une 
seule  fois  et  dans  un  passage  assez  difficile  à  com- 
prendre :  Les  hommes  se  livraient  à  toutes  sortes 
de  crimes  cl  d'impiétés,  toute  chair  avait  corrompu 
sa  voie;  Dieu  dit  :  obvjh  Dlxa  Mil  yni-i<h, '>! on 
esprit,  c'est-à-dire  le  souille  que  j'ai  mis  dans  l'hom- 
me au  jour  de  sa  création,  celte  noble  et  céleste  subs- 
tance qui  devait  régner  et  commander  eu  maîtresse 
;(ii\eraine  siir  li  partie  :iniiii;ile  et  grossière,  ne 
■■  jra  pus  plus  tongtcmps  réduite  à  la  condition  liiimi- 
lianle  d'escltive.  Ce  sens  nous  paraît  préférable  à 
celui  de  la  Vulgale,  qui  porte  non  permanebii. 

in  comme  ]n,  jugemeni,  Job.  xix,  20. 

aait  (doiiag),  de  la  cire,  Ps.  xxii,  15. 

mf  (douis) ,  satilcr,  tressaillir.  Job  xli,  14.  En 
introduisant  un  n  cuplioni(|UC,  l'on  a  l'allemaud 
Titnz,  Danza,  danse,  l'angl.  to  dame. 

pn  (douk),  racine  inusilée;  cliald.  cl  syr.  regarder 
tout  autour,  examiner. 

pn,  cbald.  comme  ppi,  menacer.  Ce  verbe  se  lie 
an  précédent  :  car  lorsqu'on  menace,  on  regarde  loul 
autour. 

TTT  (dour),  comme  en  arabe,  aller  autour,  tourner. 
Il  en  est  de  même  de  tous  les  verbes  (jui  ont  pour 
radicales  les  monosyllabes  -n.-iTD, -^n.  De  celle  signi- 
licaiiou  primitive  est  sortie  celle  de  demeurer,  babi- 
ler,  persister,  Ps.  lxxxiv.  H;  soit  parce  (|iie  le» 
premières  habituions  étaient  circulaires,  soit  parce 
que  le  voyageur,  après  avoir  marché  longtemps,  »« 


663  DICTIONNAIRE  t)E 

iléloiiriie  pour  se  reposer  ;  rapport  d'idée  qui  se  fait 
mieux  sentir  encore  en  latin,  où  de  verlere,  tourner, 
on  a  tMl  el  convertere,  et  divertere,  diversorium,  au- 
berge, lin  ce  sens  le  mol  hébreu  repnraîi  dans  quel- 
ques mois  indo-germaniques  :  grec  Supo';,  ô/j^iov,  de 
longue  durée;  longtemps,  yjÀ-n-,;  latin  durus,  durure, 
dur,  durer;  alleni.  dauern,  duren,  liireii. 
nn  {dour),  cliald.,  Iiaijiter,  Dan.  iv,  9. 
in  (doui),  orbe,  cercle,  circuit,  Is.  xxix,  3;  un 
morlier  (morscliel),  creusé  on  rond,  Is.  xxii,  18;  un 
bûcher  funèbre,  élevé  dans  une  furme  circulaire,  Ez. 
xsiv,  5. 

"in  et  •:■  (dor).  r  Un  âge  d'hommes,  une  période, 
ini  cercle  d'années,  une  génération,  Gen.  vu,  1  ;  Is. 
LUI,  8;  Ps.  XLviii,  H.  —  2*  Habitation,  Is.  xxxvni, 
i-2.  —  3'  n.  pr.  de  ville.  Voyez  n2J. 

Nnn  {dora),  cbald.,  n.  pr.  d'une  plaine  aux  environs 
de  Babylone,  Dan.  m,  1. 

en  (rfo«si"/i)  et  CT~(rfosf/0,  fouler,  fouler  aux  pieds; 
proprement  écraser  en  foulant  aux  pieds,  Job  xxsix, 
15.  Ce  verhe  se  dit  des  gerbes  dont  on  extrayait  le 
Lié  en  faisant  passer  par-dessus  des  bœufs  qui  les 
foulaient  aux  pieds,  Jer.  l,  M;  des  malheureux  que 
l'on  condamnait  à  être  foulés  sous  les  pieds  des 
(  hevaux  et  des  bœufs ,  ou  sous  de  lourdes  pièces  de 
bois,  aiiiiécs  de  pointes  de  fer.  Ain.  i,  ,"i. 

,-n"  ((/«/i/ia/i),  pousser  pour  faire  tomber,  Ps.  xxxv, 
S  ;  cxvni,  15. 

riTTi  {daliliavali),  chald.,  concubine,  Dan.  vi,  19. 
Queb|ues-uns  y  voient  nu  instrument  de  musique. 

~n"i  [dahliahli],  cnninie  "m,  auquel  on  peut  même 
renvoyer  la  seule  forme  (inT)  que  l'on  rencontre 
dans  l'Ecriture,  Jer.  xxiii,  12. 
inl  (d'Iilii),  impulsion,  renversement,  Ps.  lvi,  14. 
^m  {d'hlini),  chald.,  comme  l'hébreu  h^^,  ramper, 
s'avancer  à  pas  lonis  cl  timides,  marcher  sur  la  pointe 
des  pieds,  comme  font  les  personnes  craintives.  En 
arabe  ce.  \eibe  signilie  quelque  chose  de  semblable  : 
.s'osi|niver,  s'élnigner  tout  dijucenicnl.  Dan.  v.  19; 
dans  nu  sens  transitif,  faire  marcher  sur  la  pointe 
des  pieds,  épouvanter.  Dan.  ii,  31  ;  iv,  2. 

^m  (dalihaii),  racine  inusitée.  En  arabe  fumer. 
]ni  (dolihaii),  m.,  espèce  de  niillei,  ainsi  nommé 
:'i  c.iiise  de  sa  C(;ulcur  noiiàlre,  Ez.  iv,  !). 

r<rn  {dnhiwph),  pousser  lirnsqnonicMil,  Esih.iii,  l.'i. 

—  .\u  iiipliul^e  liàtor,  se  presser,   11  Clir.  xxvi,  20. 

pm  (ddhlwli),  presser,  serrer,  oppresser,  Joël  n, 

S.  I.C  grec  otwzM,  poursuivre,  persécuter,  paraît  venir 

du  verbe  liéhicu. 

n  (dai)  constr.  n  {de)  de  nn,  ou  peut-être  pour 
'-.N  par  npo(:o|ic.  Ce  mol  signilie  proprement  une 
snfn^anlc  quantité,  une  quantilé  raisonnable;  dans 
un  sens  adverbial,  assez,  sntis,  sufficil.  Il  se  joint  le 
plus  souvent  avec  les  prépositions,  et  forme  avec 
elles  une  parlicMle  composée,  qui  en  conserve  plus 
on  moins  la  signincali„n  :  ainsi,  1»  n.:,  pro  ralione, 
selon  la  mesure,  Jug.  vi,  5;  Deut.  xxv,  2.  — 2°  no' 
toutes  les  fois  que,  I  Sam.  xvnr,  30.  —  3"  na,  cî 
•bondance,  J(d)  xsxix,  a'i. 


Lk  LANGUE  SAINTE.  f.C4 

n  (rfi),  chald.,  pronom  relatifqui  a  à  peu  prés  tous 
les  sens  de  l'hébreu  nCN.  Voyez  ce  mol.  Ainsi  il  est 
à  la  fois  pronom  et  conjonction,  Dan.  ii,  23;  quant 
à  son  éiymologie,  ce  n'est  probablement  que  le  pro- 
nom hébreu  HT,  chald.  m,  d'où  n. 

2"7  n  {di  zaliub),  un  lieu  abondant  en  mmcs  d'or;  n. 
pr.  d'un  lieu  situé  dans  le  désert  de  Sinai,  Deui.  i,  1. 

Î12'"  {dibon)  liquéfaclion ,  dissolution.  1°  n.  pr. 
d'une  ville  moabito  qui  fut  successivement  le  partage 
de  la  tribu  de  Dan  et  de  la  tribu  de  Ruhcn,  Nonibr. 
XXXII,  34;  xxxiii,  43.  —2°  n.  pr.  d'ui.e  aiilie  ville 
de  la  tribu  de  Juda,  Noh.  xi,  25. 

a'T  {dig),  pécher.  Voyez  in. 

Xt  (daiig),  m.,  pécheur,  Jer.  xvi,  10. 

nn  {dttiali),  racine  inusitée  et  dont  la  signification 
est  assez  douteuse.  Peut-être  comme  le  chald.  nriT, 
être  obscur,  d'où  m,  paille. 

nn,  être  suffisant,  nombreux. 

nn  (daiiati),  f.,  un  oiseau  carnassier  :  le  vautour 
selon  Bochart;  le  faucon  selon  Gesenius;  Deui.xiv,  13. 

VI  {d'io),  m.,  de  l'encre,  Jer.  xxxvi,  18. 

pan  ((/i»io«7!)  el  TOIcn  {dimonah).  V'oi/ct  iinn. 

ri  (diii).  On  peut  regarder  celle  forme  cnmnie  un 
hipliil  de  Tn,  régir,  conduire, gouverner,jnger,  1  Sam. 
Il,  10;  Gen.  xlix,  16.  —  Miplial,  disputer,  être  en 
litige,  11  Sam.  xix,  10. 

:n  (dm),  m.,  jugement,  Ps.  lxxvi,  9  ;  la  cause  que 
Ton  juge,  Deut.  xvii,  8;  procès,  Prov.  xxii,  10. 

?n,  chald.  1°  Jugenienl;  par  mélonymie,  le  sénat 
qui  rend  les  jugements.  Dan.  vu,  10.  —  2'  Le  droit, 
la  justice,  iJan.  iv,  34.  • —  3"  La  puissance  de  juger, 
Dan.  VII,  22.  —  4°  Enfin  la  peine,  la  condamnation, 
suite  du  jugement,  Esdr.  vu,  20. 

~;n,  choses  jugées,  décidées,  tcrminces;  n.  pr. 
d'une  fille  de  Jacob,  Gen.  xxx,  21. 

N-;-î  {dinaie),  thaldèen,  n.  pr.  d'une  nation  assy- 
rienne transférée  en  Saniarie,  Esdr.  iv,  9. 

|n  (daiian),  m.,  juge,  vengeur,  1  Sam.  xxiv,  10; 

Ps.  LXVIll,  0. 

nsn  (diphaili),  1  Chr.  i.  G,  pour  nS'^,  ainsi  qu'il 
se  lit  Gen.  x,  3. 

pn  {daiek).  C'est  une  tour  que  les  assiégeants  bâ- 
tissaient anciennement  pour  prendre  une  ville.  La 
racine  chaldéenne  et  syriaque  pn  signifie  explorer, 
voir  de  loin  ;  ce  qui  s'applicpie  très-bien  à  ces  cita- 
delles avancées  d'où  l'on  découvre  au  loin  dans  la 
campagne,  Il  Rois  xxv,  1. 

'*'     irn  (i/isf/i),  comme  en,  broyer. 

Urn,  m.,  le  temps  uù  l'on  broie,  Lev.  xxvi,  ji. 
V\Z"'l  {disrhon),    m.  1"  Espèce  do    cerf  on  de 

-  chevreuil   ainsi   nommé  à  cause  des  sauts  qu'il  fait 

"  en  courant  :  la  racine  en  signifie  fouler  aux  pieds, 

..sauter,  comme  yn,  Dent,  xiv,  5. —  2"  n.  pr.  m., 
Gen.  XXXVI,  21,  23. 

1*     "p  (dacli)  de  "^Tt,  adj.,  contrit,  humilié,  allligé, 

■'.  niallieurcux,  Ps.  ix,  110. 

\  i  "p  {decli)  chaldéen,  pronom  démonstratif,  celui, 
yp  (dach),  celle,  Esdr.  iv,  13;  v,  IC.  Ne  ponrrail-on 
pas  lirer  do  ces  mots  le  latin  hic,  livic,  hoc? 


M5  r\'n 

tiZ^  {(taclm),  briser,  broyer,  iiietlre  en  pièces,  Ps. 

CVLIII,  3. 

N-rr  (dacca),  adj.,  brisé,  broyé,  réduit  en  poudre; 
de  là  la  poussière  elle-même  à  cause  de  sa  léuuilé, 
Ps.  xc,  5. 

N2T  (deche),  m.,  cicatrice,  meurtrissure,  plaie, 
blessure,  Is.  lui,  10. 

H"  (dacimli),  comme  n;i,  briser,  broyer,  rompre, 
Ps.  XXXVIII,  9;  XLiv,  20. 

n3T  [daccalt),  f.,  contusion,  contrition,  de'jD'T.  Le 
passage  du  Deul.  xxiii,  2,  n;T  yiïS,  doit  s'entendre 
des  eunuques,  par  allusion  à  la  m.mière  dont  les 
Orientaux  opéraient  la  castration.  Les  Grecs  disaient 
aussi  e/«diaj  de  6),àw  briser,  écraser. 

131  (dochi),  de  HjT,  m.,  conlusion,  collision  :  par 
métonymie,  le  bruit  qui  en  résulte,  Ps.  xciii,  3. 

TjT  {daccav),  comme  wt  ;  au  sentiment  de  h 
plupart  desinlerprèies,  contrit ,  aifligé,  misérable, 
Prov.  ixvi,  28. 

"iZI  (ilachach),  inusité,  en  arabe  rompre,  briser, 
amoindrir  en  broyant.  Cette  racine  dont  nous  avons 
vu  les  éléments  primitifs  "jidans  les  verbes  qui  pré- 
cèdent, est  onomatopoétique.  De  là  vient   le  grec 

1Z1  {daccen),  clialdéen ,  celui-ci,  hic,  de  ■]T,Dan. 
II,  31. 

nyj,  clialdéen,  comme  l'hébreu  nst,  se  souvenir. 

■n3T(d'c/iar),  clialdéen,  bélier,  Esdr.  vi,  19.  Ce  mot 
signilie  proprement  mâle;  il  s'npplique  spécialement 
au  bélier  ou  au  bouc,  parce  que  cet  animal  est  d'une 
lubricité  extrême.  D'ailleurs  ce  mot  se  rattache  à  la 
racine  -I31,  se  souvenir,  parce  que  c'est  par  le  mâle 
que  la  race  se  perpétue  :  les  enlants  sont  le  souvenir 
vivant  du  père. 

71~i;T  {dicliron),  clialdéen,  mémoire,  monument, 
Esdr.  VI,  2. 

p3T  (dacit'ran),  des  mémoires,  des  actes  publics, 
Esdr.  IV,  1,"). 

St  [dol],  de  rhl,  proprement  qui  chancelle,  qui 
est  mobile;  d'(jù  les  ballants  d'une  porle;  niéiapho- 
riquenient  les  lèvres,  Ps.  cxli,  5.  Euripide  a  dit  de 
même  77o).at  uTijfiKTOf,  llippol.  882.  —  Le  pluriel 
cS"  (  de  ^bl  )  signifie  infirme,  impotent,  11  Sam. 
■  Il,  1  ;  par  niélaphore,  vil,  ignoble,  Ex.  xxv,  3. 

a  t  (dalag),  sauter,  jaillir,  bondir;  il  ne  se  trouve 
qu'une  seule  fuis  au  kal,  Sopli.  i,  U.  I.o  pie/ est  plus 
usiié  :  il  a  le  môme  sens,  Is.  xxxv,  G  ;  Ps.  xviii,  30. 

rYll(d(il(iU}.  r  Pendre,  être  suspendu.— 2"  Faire 
pendre,  faire  descendre  l'urne  dans  le  piiils,  puiser 
de  l'eau,  Ex.  ii,  10;  Prov.  xx,  5;  d'où  le  grec  tXkw, 
àvT>«w,  latin  anllare.  Au  pkl,  il  signifie  puiser,  re- 
tirer l'oau  du  puits;  par  métaphore,  délivrer,  Ps. 
XXX,  2. 

rhl,  le  ballant  d'une  porte,  Is.  xxvi,  20. 

7Tn(dailah),i&  '"hl,  iiroprcmcni  quelque  Chose 
de  suspendu,  de  faible,  de  léger.  Ce  mut  i';ipplic|ue  : 
l*au  filet  que  les  lisserands  laissent  au  bout  delà 
toile,  Is.  xxxviii,  12.  — 2"  Aux  cheveux,  à  cause  de 
leur  peu  de  coiisislnnco  Cani.  vu,  6.  —  3*  Dms  un 


pST  CC6 

sensabstrait,  la  pauvreté,  l'indigence,  Il  Rois  xxiv,  14. 
nSl  (dalahh) ,  troubler  l'eau  avec  les  pieds,  Ez. 
XXXII,  12. 

iSt  (d'il),  de  rhi,  une  cruche,  un   seau  propre  à 
puiser  de  l'eau,  Is.  xl,  13. 
•hl  [d'tài),  id.,  Nomb.  iv,  7. 
niSf  {d'iaiah),  que  Dieu  a  délivré  ;  n.  pr.  m. 
de  plusieurs  personnes, Neh.  vi,  10;  I  Cliron.  m,  2-1. 
'7]^hT(d'luialiou)  id.,n,  pr.  m.,  Jer.  xxxvi,  12,  etc. 
nS'Sl  (d'Ulalt),  faible  et  consumée  de  désirs;  Dulila, 
femme  pliilisiine  qui  avait  su  captiver  le  cœur  de 
Samson,  Jug.  xvi,  4-18. 

n^Sl  (dalilh),  de  mi,  rameau,  branche  qui  pend, 
Jer.  Il,  16. 

''~in  [datai),  être  suspendu,  vaciller,  trembler,  en 
parlant,  soit  du  seau  qu'on  descend  dans  un  puiis, 
soit  des  branches  flexibles  qui  s'agiient  au  gré  des 
vents.  Celle  racine  a  passé  dans  le  sanscrit  (n(,  dans 
le  grec  <i\i-'j(,>,  acî>.à.sa',> ,  (T«Xof.  La  forme  '."hl,  qu'on 
trouve  dans  les  Prov.  xxvi,  7,  doit  se  rapporter  à  la 
racine  qui  nous  occupe.  C'est  l'opinion  de  quelques 
rabbins,  c'est  celle  du  savant  Gesenius.  Nous  de- 
vons en  effet  remarquer  avec  ce  célèbre  hébraïsant 
que  dans  plusieurs  langues  deux  II  de  suiie  se  mouil- 
lent, c'est-à-dire,  que  la  seconde  affecte  le  son  i  : 
c'est  ce  qui  a  lieu  en  italien,  en  espagnol,  en  fran> 
çais  :  nous  disons  fille,  les  Latins  filia,  les  Ilaliens 
figlto;  bit.  [amilia,  ilal.  [amiylia,  famille;  espag. 
Iiultar,  lltivia,  nillo;  il  en  est  de  même  en  aiabe, 
et  probablement  les  Grecs  mouillaient  aussi  le 
),  redoublé  ,  puisque  dans  les  transcriptions  de» 
nidis  grecs  les  latins  ont  généralement  remplacé  le 
second  \  par  un  i:  ainsi  <pjX/ov,  folium;  âX).o;  aliiis, 
etc.  H  n'est  don:'  pas  étonnant  que  le  même  fait  se 
soit  reproduit  dans  la  langue  bébnii  pie,  et  ipie  Viod 
dans  la  forme  qui  nous  occupe  remplace  un  lamed, 
—  2"  Eire  languissant,  faible,  débile,  Is.  xix,  G. 

"'"H  [data),  racine  inusitée,  en  arabe  lirer  la  lan- 
gue, clialdéen  rcjhl,  concombres  en  forme  d'une 
langue. 

yjhl  (dilon) ,  champ  de  concombref,  ;  n.  pr.  d'une 
\ille  dniis  l:i  tribu  de  Juda,  Jos.  xv,  38. 

nSl  [daliiph],  dégoutter,  distiller  giiulle  à  goutte, 
pleurer.  Job  xvi,  20. 

W^l  {deli'pli),  dislillalion,  Prov.  xi\,  1". 
rE".T  {dalpuu),  n.  pr-  m.,  Estli.  ix,  7. 
dSt  (dalali),  proprement  lu  ùlcr,  riifbimmer  ;  d'oii 
le  grec  ôipr.ouat.,  pour  oà/.0[iv.t  qui  a  piupremenl  le 
même  sens  ;  de  là,  par  une  analogie  d'idées  facile  à 
sriisir,  poursuivre  quelqu'un,  soit  de  son  amour,  nmo- 
ris  ardore,  l'rov.  xïm,  23;  soit  de  ses  persécutions, 
persecutionis  ardore,  Gen.  xxxi,  30.  Nous  disons  en 
français  poursuivre  avec  ardeur  :  les  Allemands  se 
rapprochent  encore  plus  de  l'hébreu,  ils  disent  nach- 
fcmrn,  proprement  brûler  après  quelqu'un.  Enfin  ou 
se  rappelle  ce  beau  vers  de  Virgile  : 

rurniiisum  p.islor  Corydon  ardebat  Alexin 
Delicias  douiiiii.  (Hgl.  n,  v.  1,  î). 


£67 


DICTIONNAIUE  liE  LA  LANGUE  SAINTE. 


0f)8 


np"5t  {,l:(l<keih),  (.,  fièvre ardenle,  Deiil.  xxviii,  2-2. 
rh-^  (deleih),  le  ballaiil  d'une  porte,  Gen.  xix,  10; 
Prov.  XXVI,  14.  Le  duel  a'nSl  sigiiilie  iiDlurellenieiil 
les  deux  bailaiiis  d'une  [lorie,  une  pute  à  denx 
vantaux,  Dent,  m,  5.  Le  pluriel  ninSl  exprime 
les  feuillets  d'un  livre  à  cause  de  leur  ressemblance 
avec  une  iiorle,  Jer.  xxxvi,  25. 

CT  (dam) ,  du  sang.  Ce  mot  vieul  de  a~N.  par 
aphérèse,  à  cause  de  sa  couleur  rouge.  Il  se  prend  , 
1"  pour  du  sang,  Exod.  vu,  M.  —  2"  Pour  l'cf- 
fusioii  du  siing,  pour  un  nieui  ire  ou  un  liomieide. — 
y  Pour  toute  -•■orie  de  péchés  et  de  crimes,  Os.  iv,  2. 
—  4"  Pour  le  sang  meustriiel,  Lev.  xx,  18.-5° 
Méiaplioriiinemeni  pour  ce  qui  représente  le  sang 
par  sa  couleur,  Joël  ii,  51;  Geu.  xlix.  II.  I!  est 
irès-probahle  ijue  le  grec  mux  lire  de  l'hébreu  son 
origine. 

at,  de  TVCn,  ressemblance,  similitude.  Tel  est  sans 
doute  le  sens  qu'il  faul  lui  donner  dans  le  seul  pas- 
sage où  il  se  rencontre,  Eiecli.  xix,  10.  Peut-être 
aussi  pourrait-on  entendre  le  suc  des  plantes,  qui  en 
est  comme  le  s;ing. 

T\Tyt  {damah) ,  ressembler,  Ps.  cii,  7;  Cant.  ii.  9. 
On  pourrait  peut  être  voir  dans  ce  mot  im  verbe 
dé  lominatif  tiré  de  Cl  sang  :  il  signKieniil  propre- 
nienl  être  du  même  sang;  or  on  sait  que  la  ressem- 
blauce  est  le  caractère  de  ceux  qui  sont  du  même 
sang.  —  Hiphal ,  être  assimilé,  Ps.  xlix,  13.  Piet , 
comparer,  assimiler,  Is.  xl,  18:  délibérer,  se  figu- 
rer, ce  i|ui  ne  se  fait  point  sans  cnmparaison,  K.sili. 
IV,  15;  méditer,  se  rappeler,  par  la  même  r;iisiiu,  Ps. 
XLviii,  10.  —  Hithpael ,  se  faire  semblable,  Is.  xiv, 
14. 

~CT  ((/flHia/i).  1°  Se  taire,  cesser,  Jer.  xiv,  17.  — 
a*  Mettre  fin  à  une  chose,  d'où  détruire,  perdre,  ra- 
vager, Os.  IV,  5. 

rr^T  {dummali),  de  cyoi,  ravage,  désolation,  Ez. 
XXVII,  52. 

ma"  {d'moiilh],  ressemblance,  image,  apparence, 
Gen.  1,  96;  Ez.  i,  16;  exempbiire  qui  n'est  que  la 
reprodiiciion,  l'image  del.i  pensée  de  l'.iuleur,  Il  Rois 
XVI,  10. 

'DT  (rriiii),  m.,  repos,  tranquillité,  Is.  xxxviii,  10. 
>m  (domi),  m.,  iil.,  Ps.  I.xxxili,  2. 
"iVCn  (diiiiioii),  siinilitiide,  image,  Ps.  xvii,  12. 
d'à  (damam).  1*  Se  taire,  garder  le  silence; 
il  se  rapporte  premiércmi'nl  aux  paroles  et  aux  dis- 
cours, Ez.  XXIV,  17.  —  2"  Au  fait,  à  l'œuvre,  au 
monvenienl  du  corps  et  del'àuic;et  il  signifie  la 
cessation  ou  le  repos;  la  sécurité,  la  iranquilliic, 
l'alti-ntc,  la  palicucft,  la  subjeciion,  Ps.  iv,  .1  ;  Jos. 
X,  12. —  .5*  Par  métonymie,  se  taire,  c'est-à-dire, 
être  renversé,  désolé,  dissipe,  détruit,  retranché, 
consumé,  Is.  xxiii,  2  ;  Jer.  l,  50.  —  i"  Les  trois  ra- 
cines a",T,  rtm  et  aai  semblent  n'avoir  d'.mtre 
(liflércnce  entre  elles  que  l'arrangement  des  lettres. 
Elles  signifient  pruprcmi-nl  ilre  acnihlable,  et  ensuile 
t'accordcr,  parce  (|ne  b's  choses  qui  a'acconlent  le 
mieux  sont  celles  qui  se  ressemblent;  enfin  le  taire, 


parce  que  l'absence  de  discussion,  le  silence,  règne 
là  où  se  trouve  l'accord  parf.iit.  Voyez  en. 
nnOT  {d'mamah),  silence,  Ps.  cvii,  29. 
7m  {daman),  racine  inusitée;  en  arabe,  satisfaire 
un  besoin  iialuiel,  siercuravit. 

^CT  (.yomf;)i),exc"éinent  d'homme,  Ps.  lxxxiii,  11  ; 
11  Koisix,  57. 

ri3OT  {dimnnh),  nom  propre  d'une  ville  de  la  tribu 
de  Z  biilon,  .Jos.  xxi,  55. 

yO~  [dama),  pleurer,  Jer.  xili,  17. 
va"  {dema),  larme;  par  métaphore,  des  gouttes  de 
l'olive  ou  du  raisin,  qui,  quand  on  les  presse,  distil- 
lent comme  des  larmes  :  1  héo|ilirasle  a  dit  :  Sâxpuov 
Twv  SivSpoiV,  et  Pline,  nrborum  lacrtjmm.  Nous  nous 
servons  d'uni:  expression  pareille  pour  expiiinir  s  it 
l'excéd.iiit  de  la  sève  qui  suinte  à  travers  les  pores  de 
la  plante,  soit  les  gouttes  d'eau  qui  s'iufillrenl  dans  la 
terre,  et  vont  se  réunir  dans  un  réservoir  commun. 
~m  (damnr).  racine  inusitée  et  dont  le  sens  est 
inconnu.  Yoijez  •^mn. 

p'il'OT  (dhmçiik) ,  inusité;  en  arabe,  se  hâter, 
s'avancer  avec  rapidité;  pir  métaphore,  être  brave 
et  courageu\  :  on  sait  que  la  légèreté  était  considérée 
par  les  anciens  comme  une  dis  premières  qii:ilité'dii 
héros.  Homère  se  plailàra|ipeler  sans  ces.'e (pi' Achille 
avait  les  pieds  légers:  îtôSkc  ùvSjç  'kyjWivç. 

■  p'i'm  (danusçck),  dont  nous  avons  f.iit  Danas.  ville 
célèbre  et  lapilule  de  la  Syrie,  située  dans  une  plaine 
immense  et  fonile  an  pied  de  l' Anti-Liban,  Gen.  \iv, 
la  ;  Il  Sam.  viii,  6- 

piTaT  et  pi^DX  une  certaine  étoffe  de  soie  fabri- 
quée à  D.iinas.  Dans  nos  langues  inoilernes  elle  n'a 
pas  d'autre  nom  ;  angl.  et  dan.  duninik;  italien,  da- 
masco ;  allem.  DamasI  ;  français,  (/rt»ras.  Ain.  m,  l2. 
ffljuge),  11.  pr.;  1°  d'un  des  fiis  deJ.icoh,  chef  de 
la  tribu  qui  porte  ce  noi!i,  Jos.  xix,  40-48.-2°  D'une 
ville  située  au  nord  de  la  Palestine,  Jos.  xix,  47. 

'.-,  chald.,  pron.  dcmonslr.  comme  l'IiéhriU  m, 
rist,  d'où  il  dérive,  hic,  liœc,  hoc,  Dan.  ii,  18. 
Sxai.  Voy.  Sn'JI. 

MT  (danag),  racine  inusitée,  qui  signifie  peui-élre, 
cire  con^islinl. 

j:T  {donnij),  de  la  cire,  Ps.  xxii,  15;  i.xviii,  5.  Les 
Septante  ont  mis  là  x-npoç. 

nûT  (dttunah),  pays  bus;   n.  pr.  d'une  ville  de  la 
tribu  de  Jiida,  Jos.  xv,  49. 

nZiT"   (diiihdbdh),  n.   pr.   d'une    ville  d'Klumée, 
Gen.  XXXVI,  52. 

Hn';"T  (diiiiicl),  jiiy   de  Dieu;   n.    pr.   piopliéli'- 
célèbre  à  lîabyloni',  Daii.  i.  C. 

pT  {daiian),  inusité;  en  arabe,  être  bas,  iiifériiui', 
humble. 

'Jl  {dea),  infinitif  du  verbe  VT;  il  signifie,  ce  quii 
l'.iii  >aii,  science,  coiinaissaiire.  Job  xxxii,  10. 
,T>'~  {deah),  connaissance,  Is.  xi,  9. 
nvi  (rf''"'').  "'•.  Prov.  XXIV,  14. 
,TJ"T  (i''i"/i',  inusi'é;  en  arabe,  appeler. 
"-^Nl""  (d'ouel),   iuvocaliun  de  Dieu;  n.    pr.    m> 
N.'iiibr.  I,  14. 


609  nm 

^  (daacli),  i'éteindre,  défaillir,  Joh  xviii,  5;  h. 

XLIII,  17. 

njl  (daath),  infinitif  lëm.  de  ^l»,  science,  connais- 
sance, Jer.  XXII,  18. 

nST  (daphah),  inusité;  en  .irabe,  frapper,  blesser, 
luer. 

»DT  {dophi),  ruine,  perle.  Les  Septante  et  la  Vul- 
gale  rexpliiiuenl  par  a-xivSa^ov,  Ps.  l,  20. 

p£T  {dnpiiùkj,  pousser,  se  pousser,  se  jeter,  Gçn. 
XXXIII,  13. 

npST  {dophkah),  n.  pr.  d'une  des  siaiions  des 
Israélites  d;ms  le  déseri,  Noiubr.  xxxiii,  l2. 

pT  (diik),  de-p-,  menu,  réduit  en  poussière,  pous- 
sière, Is.  XXIX,  5.  11  s'appliijue  encore  à  la  finesse 
des  cheveux,  à  la  maigreur  du  corps,  Lcv.  xiii,  30; 
Gen.  XLi,  3. 

pT  (dok),  proprement  infinitif  du  verbe  pUl,  min- 
ceur, éloO'e  mince,  fine,  Is.  xl,  22. 

Hpi  (dakal),  inusité;  un  des  dérivés  en  arabe  et 
en  syriaque  signifie  palme. 

nSpT  (diklah),  pays  feilile  en  palmes;  n.  pr.  du 
pays  habité  par  les  descendants  de  Joclan  :  ce  pays 
est  en  Arabie,  Gen.  x,  27. 

ppT  (dakak)  ,  racine  onomalopoélique.  1°  Briser, 
rompre,  réiluiic  en  poudre,  Is.  xli,  15,  — 2°  Etre 
menu,  grélc,  fin,  délié,  Ex.  xxxii,  20. 

ip"  (dakar),  percer,  ir:insiiercer,  Nombr.  xxv,  8  ; 
Is.  xxviii,  28.  C'est  pcul-éire  de  ce  mot  que  vi(;nt 
l'anglais  dagger,  poignard,  dague. 

HpT  (dekei),  peiforaiiun  ;  n.  pr.  d'homme,  I  Rois, 
IV,  9. 

m  (rfar),  de  ~ni,  briller;  pierre  (irétiense.  Selon 
Gesenius,  du  nacre  de  perle,  albàire  oiiental,  alabas- 
trite, Estli.  I,  6. 

-n,  chald.,  comme  -m,  généralion,  âge,  Dan.  m, 
33. 

TT.  Voy.  -n. 

NTT  {dara),  inusité;  en  arabe,  repousser,  rejeter 
un  mal  loin  de  soi. 

IINIT  (d'raoïi),  abomination,  aversion,  Pan.  xii,  2. 

■jlNiT  (deraçit),  m.,  ce  qui  est  en  abomination,  Is. 
Lxvi,  24. 

3TT  [darab),  inusité;  en  arabe,  être  aigu. 

n;13~n  [dorionali),  usilé  seulement  au  pluriel; 
n"3"aT7,  des  coins,  Eccl.  xii.  11. 

pm  {dorbun),  un  aiguillon  poyr  moner  le  gros 
béiail,  I  Sam.  xiu,  21. 

jm  (darag),  inusité;  en  arabe, progresser,  s'avan- 
cer |]as  ù  pas.  Il  a  pour  homogène  le  verbe  "^-t. 

VTiT  (darda),  composé  de  deux  nioti  -;"  <t  v'T, 
union  de  la  sageise,  qui  a  la  sagesse  pour  compagne  ; 
11.  pr.  d'un  sage,  I  Rois  iv,  31. 

-mi  (don/ar),  chardon,  épine,  Gen.  m,  18;  il 
pone  ce  nom  parce  (|u'il  croît  librement  et  sans  cul- 
ture. Il  est  à  r('mar(|uer  que  nous  disons  en  (raiiçais 
d'un  homme  qui  va  sans  savoir,  sans  coiisi.il,  sans 
frein  aucun,  qu'il  marche  dardar  ;  l'allemand  Dorn 
vient  de  l'hébreu. 

m-n((iarom),  pays  éclairé,  l'Orienl,  parce  i|u'j1 


um  S'ïO- 

vuit  le  premier  jour.  Ce  mot  est  opposé iiTTSlf,  région 
obscure,  Occideni,  Ez.  xl,  24. 

-nm  (d'ror),  liberié,  Lev.  xxv,  10.  —  Hirondelle, 
Ps.  Lixxiv,  i  •  parce  qu'il  semble  que  cet  oiseau 
jouisse  de  plus  de  liberlé  que  les  autres,  pnr  son  vol 
vague,  et  parce  qu'il  fait  son  nid  dans  les  maisons 
sans  (|u'il  y  snii  inqniéé,  l'rov.  xxvi,  2:  ou  encore 
de  ~n"T,  tourner,  à  cau^o  do  sa  nianièie  de  voler. 

}£Vl~{dariavesch),  Darius,  n.  pr.  de  plusieurs  rois 
nièdes  et  persan*.  Dan.  vi,  1  ;  ix,  1.  Ce  mot  en 
persan  signifie  royal  :  sa  forme  originale  est  Dar- 
lieuscli  ou  Darieuicb,  [elle  qu'on  la  retrouve  encore 
dans  les  iiiscripiions  cunéifonnes  persépolitaines. 

Urii-T  (dariosch).  Voy.  "Cm  (darascli). 

'yr\{daruch),  fouler  aux  pieds,  marcher,  rhemi- 
p.er,  Mich.  i,  3;  Ps.  xci,  53.  Ce  mot  se  retrouve  dans 
nos  lingues  indo-germaniques  :  grecTpÉx"-  6'  C"  "C 
conservant  que  les  deux  premières  radicales  qui  imi- 
tent le  bruit  des  pas,  Spiuw;  allem.  Irappeti,  Ireten; 
franc,  irotler,  etc. 

■^TT  (derecli),  marche,  chemin,  roule.  C'est  un  des 
mois  les  pins  l'iéquonts  et  qui  a  lontps  les  acceptions 
propres  et  figuréis  de  noire  français  voie,  via  :  ainsi 
promenade,  voyage,  sentier  que  l'on  foule  aux  pieds, 
chemin  l);atu,  Gcii.  xlv,  21;  xlix,  17:  par  méti  ny- 
niie,  voy  ige,  intervalle,  Gen.  xxs,  36  ;  par  méta- 
phore, le  cours  de  la  \ie,  la  manière  de  vivre,  la  dis- 
cipline, l'élude,  la  couiuine,  le  fail,  l'ouvrage,  la 
manière,  la  cause,  la  cérémonie,  etc.,  etc.,  Gen 
xviii,  19  ;  Ps.  xci.  II. 

7T23^T  {darch'mon)  ,  darique,  monnaie  d'or  do 
Perse  de  la  valeur  de  18  francs  54  cenlinies  environ 
<;e  niim  vient  de  celui  de  Darius:  on  disait  alors, 
comme  nous  disons  encore,  un  napoléon,  un  louis 
d'ur,  un  louis-philippe.  Il  est  à  croire  que  l'image  du 
roi,  ou  au  mnins  de  (jnelqu'un  de  ses  insignes  était 
gravé  sur  ces  monnaies. 

P'w'ZTT  comme  pw'm,  Dimas,  I  Par.  xviii,  H.  Cette 
résolution  du  dagcsch  en  rescli  est  propre  à  la  langue 
syriai|uc. 

Vm  (d'ra),  cliald.,  comme  l'hébreu  Vint,  le  bras, 
Dan.  Il,  52. 

y-n.  Voy.  v"m. 

pm  (darak),  inusité,  comme  pnt,  répandre.  En 
arabe,  se  hàier. 

rp~T  {durlion),  n.  pr.  m.,  Esdr.  ii,  KG. 

-m  {darar),  vcibc  inusilé,  mais  onoinat  ipnoiiqun 
de  l'action  de  (ordre;  elle  a  pasc  dans  plusieurs 
mots  indo-germaniques:  grec  thovo,-,  to.ovîJw;  allem. 
dnhen,  dorl,  drillen,  trillcii,  Irillern  ;  franc,  lordrt, 
tortiller,  tourner.  Celte  idée  de  tourner  a  pasé, 
1°  au  vol  des  oiseaux  qui  décrivent  dans  les  airs 
des  courbes  plus  ou  moins  circulaires.— 2"  Au  laynii- 
iicment  d'un  astre  qui  parait  ainsi  lourner  sur  lui- 

mènic. 

t~n  ((/«rasf/i),  broyer,  fouler  aux  pieds;  all-Mu. 
dresclien,  belg.  dœrschen.  Métaphoriquement,  rher- 
cher,  rechercher,  poursuivre  ;  parce  (lUC  dans  l'ar- 
deur' de  l'enquéie  on  mardie  avec  tant  de  diligence. 


C^l  DICTIONPIAIUE  DE  L 

qu'il  semble  qu'on  broie  la  lerre  sous  ses  pas,  Deul. 
XVII,  9;  Eccl.  I,  13;  Gen.  xlii,  22. 

XCT  {(lasclia),  germer,  reverdir,  Joël  ii,  22. 

KCn  (desche),  la  première  verdure  que  produit  le 
printemps  ;  l'herbe  encore  tendre  et  petite,  gr.  x^»». 
Is.  Lxvi,  14.  11  se  distingue  de  yiS'J ,  qu'  désigne 
llierbe  quand  elle  est  dans  sa  maturité,  herba  œsiiva; 
il  y  a  la  même  différence  qu'entre  licrbe  et  her- 
bage. 

îun  (daschan),  être  ou  devenir  gras,  Deul.  xixi, 
20.  Au  piet,  engraisser,  et  ôler  les  cendres,  réduire 
et  convertir  en  cendres.  Je  ne  vois  puint  l'analogie 
de  ces  deux  idées  :  serait-ce  parce  que  la  cendre  est 
un  des  meilleurs  engrais? 

rart  {daschen),  adj.,  gras,  onctueux,  riche,  Is.  xxx, 
25;  Ps.  xcii,  IS;  xxii,  50. 


.\  LANGUE  SAINTE.  C72 

]Ut  {deschen),  graisse,  fertiliié,  cendres  qui  en- 
graissent les  terres,  Jiig.  ix,  9. 

m  (daih),  mot  d'origine  persane  qui  signifie  pro- 
prement position.  11  répond  à  l'hébreu  pi,  statut,  dé- 
cret, mandai  royal.  Il  est  souvent  employé  dans  le 
livre  d'Esther.  Les  Allemands  disent  aussi  San, 
Satiung,  Gesetz,  place,  position,  et  décret,  statut. 

m,  chald.,  loi,  religion,  décret.  Dan.  vi,  6,  9. 

Nm  (deibe) ,  chald.,  comme  KUTI,  herbe  tendre. 
Dan.  IV,  12. 

"I2rn  {d'ihabar),  chald.  ou  pers.,  jurisconsulte,  juge, 
dent,  loi,  et  de  la  lerminaisoma  qui  exprime  la 
possession.  Dan.  m,  2. 

rni  (dotliaiii),  deux  puits;  n.  pr.  d'une  ville  située 
au  nord  de  Samarie,  Gen.  xxxvii,  17. 

|m  (daihan),  des  bords  du  puils;a.  pr.  d'homme, 
Numbr.  xvi,  1  ;  xxvi,  9. 


n  HE« 


,1  (/i.),  cinquième  lettre  de  l'alphabet  ;  nombre 
cinq  dans  l'ordre  numérique.  La  signific.uion  est 
asseï  inconnue  ;  cependant  comme  ce  caractère, 
dans  le  phénicien,  présente  la  figure  d'une  grille  =| , 
on  peut  supposer  avec  quelque  vraisemblance  qu'il 
signifie  une  fenêtre.  —  L'n  se  transcrit  assez  exacte- 
ment par  une  h  aspirée.  —  Il  se  permute  avec  Valeph 
et  le  lilietli  en  sa  qualité  d'aspirée,  cl  le  vav  et  Viod 
dont  il  tient  la  place  dans  nu  grand  nombre  de  ver- 
bes irréguliers  (Gesen.  Gram.  bébr.,  §  74). 

n  {lia,  lie).  Ces  formes  d'une  ponctuation  diffé- 
rente sniviMit  les  cas  sont  abrégées  de  Hn  qui  s'est 
conservé  dans  l'arabe  et  se  trouve  transformé  en 
nSx,  Hx.  Voyez  ces  mots.  Or  Hin  e-t  proprement 
et  primilivement  un  pronom  démonstratif,  liic,  hœc, 
hoc,  comme  à,  ri,  to  chez  Homère  et  les  plus  anciens 
écrivains.  Mais  ce  sens  est  rare  dans  l'usage  de  la 
langue  licbraïqne  ;  il  ne  se  retrouve  plus  (pie  dans 
ceri.iincs  locutions  consacrées,  comme  ^Vn  pour 
□vSn  (Gram.  hébr.,  §  5-4),  ce  jour,  aujourd'hui,  ho- 
die,  pi)ur  hoc  die  ;  "b'Sn,  <'elte  nuit,  /iiir  nocle.  Gai. 
XIX,  51.  La  signilicatioii  la  jilns  ordinaire  et  la  plus 
générale  est  celle  de  l'article  le,  la,  les.  V.t  serait  ici 
le  cas  de  donner  quelques  détails  curieux  sur  l'usage 
de  l'article  dans  la  langue  sainte;  mais  nous  ren- 
voyons encore  à  la  grammaire  à  qui  ces  détails  ap- 
parlicnnent  spécialement  (§  194).  Nous  dirons  seu- 
lement ici(|ue  dans  l'hébreu,  comme  dans  les  langues 
qui  ont  l'article,  il  s'emploie  toutes  les  fois  qu'on 
veut  déicrininer  un  objet;  les  exceptions  à  cette  rè- 
gle de  grammaire  générale  proviennent  ^oil  du  point 
de  vue  différent  de  celui  qui  parle,  soit  de  ces  capri- 
ces di!  langage  qui  se  retrouvent  partout  et  ne  s'ex- 
pliqiieiil  nulle  part.  Considéré  comme  racine,  il  est 
évident  que  Sn  a  produit  le  latin  illi,  illa,  illud  ;  d'oii 
les  articles  français,  italiens,  esp.ignols. 

n(/ia,/i  •),  adverbe,  ou  particule  d'interrogalion,  (pii 
a  la  même  origine  que  l'article  ou  pronom  dcinons- 
iratif  dont  nous  venons  de  parler. 


hîn  (ha),  chald.,  voici,  voilà  ;  Dan.  v,  25. 

NH  (hc),  id.,  Gen.  xltii,  25. 

n.sn  (heahh),  intcrj.,  ab  !  ah!  c'est  un  cri  d'allé- 
gresse, Is.  XLIV,  16. 

in,  impératif  du  verbe  in'. 

ca'inzn  (hab'abim),  de  an',  des  dons  oITerls  en  sa- 
crifice. Os.  vin,  15. 

Hin  (/iafta/),  exhaler,  expirer,  s'évanouir.  Mêla - 
pliuriquenient,  dire  des  choses  vaines  et  insensées, 
11  Rois  XVII,  15. 

Sin  [hebcl).  l"  Respiration,  souffle,  vent  lé- 
ger, !■■..  Lvii,  15.  Par  métaphore,  tout  ce  qui  est 
vain,  léger,  futile,  comme  le  souflle  ;  les  idoles  des 
faui  dieux,  Jiin.  n,  9.  —  2°  Exhalaison,  vapeur, 
nuage,  ténèbres,  obscurité,  Eccl.vi,  4. — 3"  Nom 
jH-opre  iV.\bel,  ainsi  nommé  sans  doute  à  cause  de 
la  brièveté  de  sa  vie,  Gen.  iv,  ?. 

Tn  (habcl),  comme  ""aT  (liebei),  haleine,  et  par  mé- 
taphore, vanilc,  Eccl.  i,  2. 

pi  {hnban),  racine  inusitée,  comme  pN. 

'J2n  [hobni),  de  pierre  ;  le  bois  ô'ébènc  ainsi  nommé 
h  cause  de  sa  dureté,  Ez.  xxvii,  15. 

"CiT  (hcibar),  couper,  dissé(|,ier.  Ce  rerlic  ne  se 
rencontre  que  dans  un  seul  passiige,  Is.  lvii,  13. 

iin  {hagay),  inusité;  en  arabe,  allumer. 

nan  {hngah).  \°  Murmurer,  gronder,  frémir,  et  se 
dit  au  propre  du  lion  qui  rugit,  f^puy^aoïxcu,  Is.  xxxi, 
4.  —  2°  Parler,  produire  yu\  son,  l's.  cxv,  7.  — ô* 
Méditer,  parler  en   soi-même,  réfléchir,  Jos.   i,  8. 

nan,  connue  na',  s'éloigner,  Prov.  xxv,  4. 

nan  {hcgeh),  m.  1°  Frémissement,  gémissement, 
soupir,  Esdr.  ii,  10;  Job  ^xxvii,  2.  —  2"  Pensée,  ré- 
flexion, Ps.  xc,  9. 

m;."i  (/injH/Zi),  f.,  pensée,  cogitation,  Ps.  xi.ix  ,  4. 

a'an{/i«;/gif;),  deaan,  chaleur,  ferveur,  Ps.  x\xix,4. 

]1Un  {hagion).  —  1'  Le  frémissement  de  la  ci- 
thare, Is.  XIV,  11>.  2"  Méditation,  l's.  xix,  15. 

■jijnC'H'/i'i),  m.,  commode,  coin  euable,Esd.XLlI,lS. 

pn  (hagun),  racine  iiiusiiuo. 


G73  -nn 

T;n('ingar),  iiiusilé;en  arabe,  fuir;  d'où  t' hégire, 
c'esl-à-dire  la  fuiic  de  Mahomet. 

niT,  nom  propre  de  la  servante  de  Sara,  mère 
d'Ismaël,  el  chassée  par  sa  maîtresse  dans  le  désert, 
Gen  XVI,  1. 

i~,in(l'agn},  fugitif;  n.  pr.  d'un  peuple  de  l'Arabie, 

1  Par.  XI,  38. 

7,1  {/led),  citant  joyeux,  allégresse,  jubilation, 
Eï.  vit,  7. 

V~a.ir\  (haddab'rin),  cliald.,  m.  pi.,  les  coft.seillers 
du  roi,  les  vizirs. 

TTil  (/ladad),  inusité;  en  arabe,  briser,  rompre, 
éclater  en  cris  bruyants,  ce  qui  explique  in  (lied). 

TTn,  n.  p.  d'un  roid'Idumée,  Gen.  xxxvi,  35. 

"Ttynn  (hadadezer),  qui  a  pour  secours  liodad;  n. 
pr.  d'un  roi  de  Syrie,  contemporain  de  David,  11 
Sam.  VIII,  3. 

rnrnri  (hadadrimmon) ,  deux  noms  syriaques  qui 
désignent  une  ville  située  près  de  Ma^eddon,  Zacli. 
XII,  11.  C'est  cette  ville  que  saint  Jdrôine  appelle 
itaximianopoin. 

rOiT  [hnduk),  tendre,  diriger  ;  il  ne  se  trouve  qu'une 
seule  fois,  Is.  xi,  8. 

"Un  (Iwddou)  pour  n;n.  L'Iiule  est  désignée  sous 
ce  nom  dans  Eslli.  I,  1;  viii,  9.  Dans  les  langues 
ïend  el  pelilvi  cette  vaste  contrée  s'appelle  aussi 
Heando  ;  et  il  est  probable  que  ce  nom  n'est  pas  lié- 
trcu  d'origine. 

mnn  (hadoram),  n.  pr.  d'un  peuple  de  l'Arabie 
Heureuse,  Gen.  x,  27. 

nn  (Itiddaï),  n.  pr.  m.,  II  Sam.  xxiii,  30;  dans  le 
lieu  parallèle  on  lit  '-nn. 

n-n  (/i(i(/((f/i).  fnuler  aux  pieds ,  broyer;  Job  xl, 
12;  ce  sens  est  dû  à  la  présence  de  la  monosyllabe 
^1.  Voyex  azi,  nn,  etc. 

Qin  (Imdam) ,  inusité;  en  arabe,  proprement 
égaliser,  détruire  jusqu'au  sol,  renverser  de  fond  en 
comble. 

ain,  cliald.,  couper  en  morccaui. 

Din  {liaddam),  chald.,  morceau;  î'mn  TXJ,  ré- 
duire en  rttorceaux ,  Dan.  n  ,;  5  :  c'était  une  sorte  de 
supplice  usité  chez  plusieurs  peuples  de  raiiti(|iiiié. 

ain  (liadom),  proprement  le  sol  où  l'on  marche. 
Ce  mol  esl  toujours  suivi  de  a''San,  l'escabeau,  luar- 
cliepied,  h.  lxvi,  1  ;  Ps.  ex,  1. 

DTT,  inusité;  dans  le  Talmud  ,  sauter ,  saillir,  se 
liàtcr. 

Din,  m.,  le  myrte,  ainsi  appelé  à  cause  de  sa  crois- 
sance rapide  ;  comme  en  bitin  salix  vient  de  talirc 
pour  la  niènie  raison,  Neli.  viii,  IS;  Is.  xli,  19. 

riDin  (hdduasali),  n.  pr.  que  portait  Ksiiier  avant 
son  élévation,  Estli.  ii,  7. 

tin  {liadtipli),  faire  tomber  en  poussant,  chasser  , 
expulser,  Dent,  vi,  19;  Jer.  xlvi,  13. 

-l'in  {liailnr),  comme  son  homogène  ms*,  s'ender, 
se  gonfler,  cire  gros,  Is.  xi.v,  2.  Ce  vcibe  se  dit  de 
l'oigiieil  qui  criflo,  Is.  Lxiii,  1  ;  des  vètemcnls  amples, 
en  usage  dans  l'Orient  :  de  U  orner,  dticorer ,  liz. 
XVIII.  3. 


'pn  C74 

Tin  [liadar),  ornement,  dignilé,  honneur,  Ps.  xlv; 

CXLIX,  9. 

nin  (lieder),  ornement,  Dan.  xi,  20. 

n-lTn  lltadarah),  t.,  id.,  Prov.  xiv,28. 

nrjm,-l.  Voyez  -]VJlin. 

nn  (liali),  inlerj.  de  douleur,  ah!  hélas!  Ex. 
XXX,  2. 

n(lio),  id.,  oh!  Am.  v,  16. 

Nin  (hou),  m.  N»n  (hi)  léni.  ;  pronom  de  la  iroi- 
siènie  personne ,  doni  le  pluriel  est  an,  rran  pour 
le  masculin,  et  p,  njH  pour  le  léininio.  Ce  pronom 
paraît  avoir  pour  lelires  caraciéristiques  le  vav  et 
Yaleph,  prononcé  due  ;  ce  sont  ces  deux  lettres  en  effet 
qui  reparaissent,  tantôt  ensemble,  lantOt  l'une  préfé- 
rablement  à  l'autre,  dans  tous  les  pronoms  de  la  troi- 
sième personne  de  la  plupart  des  langues.  En  arabe 
hue,  /lie;  en  grecô.n,  to;  latin  is,  efl,irf;golli.  lis  ;anc. 
liautallem.  ir  ;  allem.  er,  sie,  M;angl.  Ae;  en  d'autres 
langues  du  nord  ho,  hu,  hue,  hua,  hei  ;  dans  la  plupart 
des  patois  du  midi  eou,  etc. 

Nin,  cliald.  \oijex  mn. 

lin  (hod),  pour  ^T\i,  de  l'arabe,  qui  signifie  s'éle- 
ver; en  hébreu,  1*  maje.sté,  puissance,  gloire,  di- 
gnilé, splendeur,  beauté,  Noinbr.  xxvii,  20.  Les  LXX 
le  rendant  souvent  par  5oi«.  Quand  ce  mot  se  met 
seul,  il  signifie  en  général  tout  ce  en  quoi  quelqu'un 
excelle,  et  par  le  moyen  de  quoi  il  se  rend  capable 
de  faire  quelque  chose  de  grand.  Mais  il  se  joint  sou- 
vent  avec  mn,  comme  l's.  xxi,  C;  xcvi,  6;  m,  3,  etc. 

—  2°  n.  pr.  ni.,  1  Par.  vu,  37. 

n'i'ITn  [hodaviah),  louez  le  Seigneur  ;  n.  pr.,  Neh. 
VII,  43. 

n'~in  (/lorfaia/i),  id.,  n.  pr.  de  quelques  lévites, 
Neh.  VIII,  7. 

,mn  (/irtia/i),  racine  onomatopoéliquc  qui  signifie 
proprement  respirer.  Elle  s'applique  aux  éires  ani- 
mes; de  là,  1»  vivre,  cire,  exister,  parce  que  la  respi- 
ration est  le  signe  de  l'existence  et  de  la  vie  ,  Neli. 
VI,  0;  Eccl.  II,  22,  etc.  —  2"  Aspirer,  désirer,  recher- 
cher avec  empiesseinenl;  c'est  rhomogénc  de  mu. 

—  5°  Se  précipiter  sur,  comme  lorsqu'on  désire, 
tomber  d'en  haut,  d'où  périr,  Job  xxxvii,  G. 

nin,  chald.,  comme  le  précédent. 

.n^n  {harvah),  désir,  cupidité,  chute,  pcrlc,  ruine; 
tous  sens  que  nous  avons  vus  dans  la  racine.  Job  viii, 
2;  Ps.  Lvii,  2. 

mr\  (hovali),  adversité,  calamité,  Is.  xlvii,  H. 

□nn  {lioliam),  pour  Qn'n',  gucOicu  pousse;  n.  pr. 
d'un  roi  d'ilébron,  Jos.  x,  3. 

i:n  [hoi),  inlerj.,  cri  de  menace,  hé!  latin  hei,  vœ! 
gr.  oi',  oûstt,  Is.  I,  4;  de  douleur,  hélas.'  heu.'eheu! 
Is.  XVII,  12;  d'exborlalion  hé!  /icms.' Zacli.  n,   10. 

TH  (honch),  chald.,  aller,  Esdr.  v,  5.  Celte  forme 
est  adoucie  de  l'héhrcu  "]Sn.  Il  n'est  pas  rare  du 
reste  de  voir  une  li(niidc  rojetéi;  dans  la  prononcia- 
tion ;  plusieurs  langues  nous  en  officnl  de  frapp mts 
exemples;  les  Latins  disaient  dulcis,  falsus ,  vutlis; 
iioniî  pidiionç'iiis  doux,  faux  ,  vaux  ,  dans  les  com- 
posés comme  Qairvaiix.  Renuldun,  a  lait  Itcnnud,  etc. 


<j76  DICTIONNAIKE  DE  L 

Enfin,  le  sing.  clicvat  |iroJiiit  le  pluriel  chevaux,  pour 
ehevals.  L'anglais  est  remarquable  en  ce  genre  :  il 
écrit  lalk  et  prononce  lauk;  watk,  et  prononce  wauk  ; 
ilnrk,  tvarm,  pour  dàk,  wàm,  en  ne  faisant  presque  pas 
sentir  l'r. 
nSbin  {holel(ili),  de  SSn,  folie,  Eccl.  i,  17. 
mSSin  (Iwletoulh),  f.,  id.,  Eccl.  x,  15. 
aSin  {hoUm),  h.  xn,  7.  F.  oSn  (/i(i/a"i). 
C.in  (/iCKiii) ,  ébranler,  troubler;  ses  lioraogènes 
sont  □an,  nîin,  Deul.  vu,  23. 
,   CDin  (Aomom),  de  aa\  destruction;  n.  pr.  m.,  I 
Par.  I,  59. 

•f-  rn  (/loaïi).  pro|rrenient,  connue  l'arahe,  élre  léger, 
facile;  d'<i6,  \°  élre  de  peu  d'importance,  Dent,  i,  4t. 
—  2°  avoir  toute  es|ièce  de  facilités,  vivre  commo- 
dément, êlra  riclie,  splendide,  etc. 

rin  (lion),  substance,  richesses,  biens,  abondance, 
Prov.  I,  15;  x,  15. 

mn  et  -n  (fcor).  r  Moi  peu  usité  qui  signifie  mon- 
tagne, d'où  le  grec  âaoç,  Gen.  xlix,  2(3.  —  2°  n.  pr. 
de  deux  montagnes,  Nnnibr.  xx,  22;  xxxiv,  1. 

yctyin  (UoicUama),  pour  yciff\T,  que  Dieu  exauce; 
n.  pr.  m.,  1  Car.  m,  18. 

ÎTiSTI  [lioscliea),  salut;  c'est  le  nom  de  trois  person- 
nages téiébres,  1°  du  successeur  de  Moïse,  Josué, 
Nombr.  xiii,  8.  —  2'  D'im  roi  d'Israël,  Il  Rois  15, 
30.  —  3°  Du  pro|ibèie  Osée,  Os.  i,  1,  2. 

n'ycin  (/losi/iVia/i),  que  Lieu  protège;  n.  pr.  m., 
Neb.  \ii,  52;  Is.  xlii,  1. 

mn  [liazali),  songer,  délirer,  rêver,  Is.  lvi,  10. 
>n  (/"■),  pour  inj  de  nru,  lameniation,  Esdr.  n,  10. 
nTI  C'i),  prou.  féin.  de  la  iroisiènie  personne.  Yoy. 
i  in.  Il  e't  à  remar.iuer  que  dans  le  l'enlaleuque  il 
est  généralement  remplacé  par  le  proiium  masculin 
Nin  ;  ce  qui  ferait  croire  que  du  temps  de  .Muïse  il 
n'existait  pas  encore,  ou  que  du  moins  il  n'était  pas 
géiiéralenieut  reçu.  Cependant  le  uiassore  avertit 
dans  la  marge  de  nos  bibles  bébraïques  de  prononcer 
K^n,  au  lieu  de  n"!!!,  par  où  l'un  pourrait  conclure 
ou  que  la  leçon  actuelle  est  fautive  dans  ce  cas,  ou 
que  le  pronom  nIH  avait  deux  prouonciations  corres- 
pondantes aux  deux  genres. 

mTn  (liii'iloili),  plur.   f.,  céébration,  cantiques, 
Neb.  xn,  8.  La  racine  est  û"',  célébrer. 

Tt'n  (liediid),  de  tin,  acclaniaiioii  de  joie  ,  jubila- 
tion, Jer.  XXV,  50. 

n'n  (/iuï«/i),  cire,  exister.  Ce  verbe,  comme  mn 
(Ani'ii/i,  h(wuali),  est  formé  i  dessein  d'une  réunion  de 
voyelles,  qui  par  clles-niùines  repiéscntent  la  vie  et 
rexisteyce  active;  car  l'être  aniuié  qui   respire,  en 
fait  entendre  nalurelleinent  quelqu'une,  d'où  il  suit 
que  cette  racine  onomalopoélique  ne  s'applique  pru- 
lireuiciit  qu'à  l'hoiiinie  et  aux  animaux.  Elle  équivaut 
à  iTn  {liltaiali),  vivre,  et  signilie  coinnic  n'n  élre  vi- 
vant ou  respirant. 
r\^:]  (liaiiuh),  pour  riM,  perte.  Job  vi,  2. 
•^M  {hcch),  lornie  clialdaique  pour  '^''n,  comment? 
I  Par.  xiM,  12. 
Sa'n  Uieclial),  inusité;  en  arabe, ôtrcgrand.s 'élever. 


A  LANGUE  SAINTE.  070 

S;'n,  édifice  élevé,  palais,  1  Rois  xxi,  1;  ce  i|ui 
est  entre  le  parvis  et  le  saint  des  saints;  il  se  prend 
ans^i  par  iiiéionymie  pour  tout  le  temple.  Mal.  m,  I. 
Dans  Jer.  vu,  i,  ce  mot  se  lit  trois  fois  ;  les  rabbins 
concluent  lie  celte  triple  lépétitioii  qu'il  y  aura  trois 
temples  ;  ei  voilà  pourquoi  ils  attendent  encore  lo 
triii^iéme;  cette  remarque  est  de  fiuitorf  in  Lex.  Tat- 
niud. 

Ho'n,  cbald.,  id..  Dan.  iv,  I;  v,  2. 

SSm  {hdd},  de  SSn,  briller;  Lncifer,  l'étoile  du 
matin,  qui  est  la  plus  claire  et  la  plus  brillante  de 
toutes  Is.  XIV,  12. 

en.  Voyei  :o'>n. 

]aM  {licman),  fidèle;  \'  n.  pr.  d'un  sage  qui  vivait 
avan  le  règne  de  Salomon;  il  était  de  la  tribu  de 
Juda,  I  Par.  i,  G.  —  2'  C'est  encore  le  nom  d'un  lé- 
vile  qui  dirigeait  le  cliant  au  temps  de  Moïse,  1  Par 
VI,  18. 

■j'n  (liiii),  mesure  des  liquides;  équivaut  à  5,2S6, 
de  nos  litres  ,  Nombr.  xv,  i.  L'élymologie  en  est 
duuleiise;  viendrait-il  de  pn,  léger,  peu  considérable? 

^an.  Voyez  >3. 

-irn  (Anf/iar),  élre  dans  la  stupeur.  Mais  il  est  pro- 
bable que  le  sens  primitif  est  quelque  chose  comme 
couper,  arrêter  court,  donner  un  coup;  c'est  ce  que 
fait  supposer  la  syllabe  "p,  qui,  dans  tous  les  verbes 
eu  elle  se  rencontre,  implique  plus  ou  moins  cette 
sign  hcation. —  Hiphil,  frapper  de  stupeur,  Job  xix,  3. 

n-DH  [haccarah),  At~ù2,  pensée,  Cogitation,  Is. 
m,  9. 

Sn  {hal),  art.  primitif  qui  se  retrouve  encore 
dans  l'arabe,  et  ne  s'est  conservé  en  liébreu  que  sous 
la  forme  n.  \oyei  ce  mot.  C'est  encore  une  particule 
d'interrogation,  d'où  est  résultée  la  forme  abrégée  !!■ 
H^n  ne  se  rencontre  en  entier  que  dans  un  seul  pas- 
sage, Deul.  xxxii ,  G,  encore  n'est-ce  pas  dans  toutes 
les  éditions. 

nxS.T  (/in/'fl/i),  là,  en  cet  endroit.  C'est  proprement 
un  pronom  p  >nr  TiSn,  de  Sn,  avec  b'  n  piragogique. 
C'est  ainsi  qu'en  latin  ilie  a  fait  \iluc ,  ittac ,  et  en 
français  l'ariicle  la  désigne  le  lieu  où  une  chose  se 
trouve,  là,  Gen.  xii,  9.  Ce  mol  a  formé  ensuite  un 
verbe  déuoni.  qui  n'est  usité  qu'au  participe  niphal. 

ns^Tl^n  (/'((H"a/iH/(i«/i) ,  un  lieu  éloigné,  cloigne- 
nieni.  Midi,  iv,  7. 

a'blSn  (/ii//oM/im),  «le  SSn,  les  jours  de  fêtes  que 
l'on  célébrait  après  la  moisson,  Jug.  ix,  27. 

diSn.  Vvyei  chrt. 

tSn  (hallaz),  composé  de  deux  mots  comme  on  va 
le  voir  ci-après,  celui,  celle,  hic,  liœc,  Jug.  vi,  20. 

ntbn  {liallazeh),  de  l'article  Sn  et  du  pronom  m; 
il  se  traduit  liltéralenient  par  le  français  celui,  pour 
ce  lui,  hicce,  Gen.  xxiv,  65. 

r.S.1  {hallezou),  id.  ;  il  ne  se  rencontre  qu'une  seule 
fois,  Ez.  xxwi,  55. 

yhrt  {hulich),  de  "jSn,  pas,  démarches.  Job 
xxix.G. 

n:'Sn  {haliihah).  i"  Marche,  pompe  triomphale, 
P».  Lxviii,2j. —  2*  Route,  Hab.  lit,  (i.  Méiaphorique- 


677  ni2n 

meiil,  les  gens  qui  siiivenl  la  même  route,  une  cara- 
vane, Job  VI,  19. 

"jSn  et  ~h\  iiller,  marcher,  partir,  poursuivre  son 
cliemin,  venir.  En  Itithpael,  se  jiromener.  Ce  veibe 
s'appliiiue  difléiemment  :  1°  par  mélapliorc,  il  se  dit 
de  la  vie,  des  mœurs,  des  actions,  Ps.  i,  1  ;  cxi\ ,  1 .  — 
2"  Des  choses  inanimées,  du  leu,  du  miel,  d'un  fleuve, 
d'un  vaisseau  et  des  choses  qui  n'ont  point  de  corps, 
comme  de  la  voix,  Gen.  u,  U;  m,  8;  vu,  18.  — 
3°  Par  méialepse,  des  choses  qui  s'évanouissent,  qui 
péri.-sent,  qui  se  perdent,  qui  meurent,  Gen.  xv,  2. — 
i°  Des  choses  qui  croissent  ou  qui  décrois--eiit  plus 
Ou  moins,  Prov.  iv,  lî<.  Il  est  très-prohahle  que  le 
vieux  mot  français  laquais ,  qui  d'ahord  désigna  un 
coureur,  lire  sou  origine  du  verbe  hébreu. 

-^{Iieinch),  m.,  chemin,  route,  11  Sam.  mi,  i;  lit 
d'un  lleuve,  1  .Sain,  xiv,  20. 

-jSn  (hatucli),  chald.,  prix  du  voyage,  rançon  qu'on 
exige  du  voyageur,  Esilr.  iv,  15. 

Sbn  (halal),  être  clair.  Il  se  dit  proiirciuent  du 
son.  Allemand  Italien,  gullen,  scliallen.  Celle  slj;nifi- 
cation  a  p.<s  é  ensuite,  1"  à  l'éel.it  de  la  Iniiiiéie, 
comme  en  allemand  on  dit  encore  lielleFarben,  une 
couleur  brillante.  —  i°  A  la  splendeur  d-j  la  gloire 
lausbe  ou  ^él  it.d)l«;  H"n  signilie  dans  ce  sens  se  glo- 
rilier,  vouloir  briller,  liubter,  Ps.  lxxv,  5. —  ô°  Liilin 
à  la  folie  qui  cherche  à  se  faire  valoir,  à  -e  glorilier  ; 
él  ici  il  est  une  remarque  frappante  à  faire,  c'est  que 
le  i'iiême  verbe  qui  sigiiiûe  biiller,  se  faire  du  se  dire 
glorieux,  signilie  encme  être  insensé,  manière  aJioile 
d'apprendre  à  riiomine  (|ne  roigueil  qui  lead  sans 
cesse  à  s'élever  est  l.i  plus  grande  et  la  première  de 
liiutes  les  fulies.  C'est  ainsi  que  dans  la  langue  sainte 
il  n'est  pas  jiisqu'.uix  mots  eux  mêmes  qui  ne  don- 
nent un  eii.->elgneinent  philomphiiiue  ;  cette  observa- 
tion troine  sa  preuve  dans  bien  des  cas.  —  Piel , 
chanter  des  louanges,  louer,  célébrer.  ."'"iSTn,  Célé- 
brez  le  Seigneur,  P».  cxvii,  1.  C'est  de  ces  deux  mois 
réunis  que  f  Eglise  a  lait  son  alléluia. —  Puai,  rendre 
l'on,  convaincre  de  folie,  Ecd.  mi,  7;  Jub  mi,  17.  — 
Ûipliil,  faire  luire,  Is.  xiri,  10. —  llilhpacl,  se  loiicr, 
se  glorifier,  l  Rois,  xx  11.  —  Hilhpoel,  se  Caire  passer 
pour  fou,  I  Sam.  xxi,  14;  Jer.  xLvi,  'J. 

'— Sn  [Inlkl],  chunUmt,  louant;  n.  pr.  (l'humme, 
.liig.  XII,  15. 

oSn  (halam),  pousser,  frapper,  rompre,  briser, 
1  Sam.  XIV,  IG;  Jug.  v,  22. 

□Sn  {haloni) ,  proprement  pulsation  ;  l'.iction  de 
frapiicnlu  pied  la  terre  comme  priurindiiiuer  l'endroit 
où  l'on  doit  venir  ou  s'arièlcr;  d'où  adverbi;ilenieiit 
là,  en  cet  endroit,  /lie,  Gen.  xvi,  15;  Exod.  mi,  5. 

ahr\(l'<'le>n),coup;  n.  pr.  d'homme,  1  Par.  vu,  55. 

rTIoH"  (lialmoulh),  f.,  marteaii,  .lug.  v,  26. 

en  (/i  ■'"').  n.  pr.  d'un  pays  inconnu,  siiiié  peut- 
être  dans  celui  des  Ammonites,  Gen.  xiv,  b. 

a:^  {lium)  ou  en  {hem).  On  ne  le  trouve  qu'au  plu- 
riel avec  une  affixe  cnan,  leurs  riclieasex,  V?..  vu,  11. 

Z37\  {licni}  ou  r\'2n  {lieinah),  pion.  in.  plnr.  de  la 
troisième  iiersonne,  cH.r,  i/s.  Voyes  n',t.  &• 


run  678 

nTn(/'awa/i),  racine  onomatopnétiqiieî]ilirppré^eiiie 
à  l'oreille  le  grondement  sourd  de  la  menace,  frémir, 
bourdonner,  tinter.  —  En  alleiii.  brummen,  rummen, 
linmmen,  Hummel  ;  aiigl.  lo  lium.  Ce  verbe  s'applnpie, 
1*  au  murmure  des  instruments  à  cordes,  comme  le 
mot  Hummel  signifie  un  certain  inslrumenl  en  usage 
dans  l'Allemagne,  Is.  xvi,  11.-2°  Au  tumulte  inté- 
rieur d'un  esprit  inquiet ,  Ps.  xui,  6.  —  3°  A  mie 
personne  troublée  qui  court  çà  et  là,  eOinnIe  nue 
femme  adultère,  Prov.  vu,  11. 
rm  (licmah).  Voyez  an  (fteiti). 
in,n  {liimmo)  et  |T2n{/iiM!mo«),  ctiald.,  pron.  pers. 
plnr.,  eii.T,  elles,  Dan.  ii,  54. 

]inn(/i'îmon).  r  Bruit  d'une  multitude  rassemblée, 
la  rmiUilude  elle-même,  Is.  xtii,  i.  ^-2*  Abondance, 
richesses,  qui  aliondciit  comme  la  multitude,  Ps. 
xxxvii,  16.  —  5"  Tnmnite  de  l'ispiit,  Is.  LXiii,  1.5. 
]^':^  (liimmon).  Voyez  ^izi  {hinimo). 
n;'i'^n  {hamonah) ,  abondance  ;  nom  prophétique 
donné  à  la  vile  qui  devait  être  témoin  du  sanglant 
désastre  de  Magog,  Ez.  xxxix,  16. 

n"::n  (liamiah),  le  frémissement  de  la  cithare,  is. 
XIV,  11. 

H^rn  (hamal),  inusité;  eh  airhBe,  lUéovdir  sans 
cesse,  d'où  l'iiébieu  -i:2n,  en  changeant  le  lamed  en 
reicli. 

rhi2~  et  rh'Sn  {hamoutah),  proprement  le  bruit 
que  fait  la  pluie  en  tombant,  Is.  siii,  i. 

E^n  (hamam),  proprenienx  mettre  en  iiiOiY^éiWéiVt, 
d'où  1°  pousser,  exciter,  Is.  xxviii,  28.  — 2"  Mettre 
en  fuite,  Ex.  xiv,  24.  —  3°  Détruire,  perdre,  abolir, 
Deui.  Il,  13. 

Tcn  {haman},  comme  ses  homogènes  nan.  S'en, 
"lyn,  faire  du  bruit.  Il  ne  se  lit  qu'une  seUle  fois, 
Ez.  V,  7. 

T'en  {li(iinan).  Aman,  ministre  du  roi  Assiiérus,  et 
himeiiX  par  la  vengeance  qu'il  voiiliil  tirer  du  peuplejuif 
et  par  sa  mon  ignoniinieiise,  Esth.  m,  l.efc.  Ce  nom, 
en  persan,  vent  dire  ni  ipnifiqiic,  illustre,  glorieux. 
"l'ion  {(tmnicU),  chald.,  collier.  Dan.  Y,  7. 
COI  (hamas),  inusité;  en  arabe,  rendre  un  son 
faible  ci  léger;  pétiller. 

OûDn  (liaiKOcim),  m.  phir.,  des  sarments  qui  pé- 
tillent au  feu,  Is.  i.xiv,  1. 

ncn  (/i«"iar),  inusité  ;  en  arabe,  couler  a  plein 
bord,  pleuvoir.  La  présence  delà  syllabe  c:n  indique 
que  cette  signification  est  tirée  du  bruit  qne  fait  la 
pliiie  cil  tourbant.  Le  grec  ô/iêfo;,  imiter,  par.iîi  se 
r.itiacher  à  ce  verbe  hébreu. 

",-  i/ie»),  pron.  féni.  pliir.  de  la  troisième  p'Crstynne. 
Voyez  KM. 

Tn  ('ii;'i),  particule  qui  sert  à  désigner  les  objets; 
voici,  voilà,  d'où  le  grec  w,  livè,  TJvtSi;  lai.  en.  Ge 
mot  a  aussi  le  sens  inlcrrogatif,  est-ce  que?  d'où  le 
lat.  an  ?  caïuid  ?  pour  e»i  quid  ? 

r\3n{heimali),  pron.  féin.  plur.  de  la  troisième  per- 
sonne. Voyez  N'n. —  C'est  encore  un  adveibc  de  lieu, 
(■oiiiposé  de  p  et  du  lié  local,  là,  en  cet  endroit, 
Gen.  XI  V.  8. 


C79  DICTIONNAIRE  DE 

r]2:]  (hinneh),  comme  Tp,  voici,  voilà,  Gen.  xix,  2. 
nn:n  (hanalihah),  de  niJ,  repos,  Eslh.  ii,  18. 

y;n  {hena),  ii.  pr.  d'une  ville  de  Mésopolamie,  II 
Rois  XVIII,  34. 

ncn  (liasah),  iiiusiié  au  kal,  se  laire,  faire  silence, 
d'où  le  grec  aiyao),  ffiÇoj.  —  L'impératif  piet  en  pré- 
senle  une  expression  onomalopoéiiqiie  pour  imposer 
silence,  c/iwt.' silence!  Hab.  ii,  20. —  Hipliil,  faire 
laire,  calmer,  suspendre,  Nombr.  xiii,  50. 

rVVSn  (kuphougah),  f.,  remission,  cessaiion,  repos, 
Lamenl.  m,  49.  La  racine  est  aiS. 

■jan  (apliach  ),  tourner,  renverser,  pervertir,  con- 
vertir, clianger  la  substance,  transformer,  II  Sam. 
X,  3;  ICliron.  six,  12. 

nîn  (hephech),  inverse,  contraire,  Ez.  xvi,  .54. 

n;Sn ('iop/icc/ia/ij,  f.,  subversion,  ruine,  Gen.  xix, 
29. 

"ISjBH  (haphachpach),  courbe,  contourné,  qui  ne 
suit  point  la  ligne  droite,  qui  se  détourne  en  son 
chemin,  Prov.  xxi,  8, 

n'jïn  {haisisiUali),  de  SïJ,  délivrance,  salut,  Estli. 
IV,  14. 

Tïn  (liaUan),  inusité;  en  arabe  être  solide,  forti- 
fié, d'où  un  dérivé  qui  signifie  en  celte  langue  forti- 
'jcaiion,  et  l'éihiopienlisn,  fer,  à  cause  de  sa  solidité. 

îïn  (liotsen),  armes,  Ez.  xxiii,  24. 

nn(/iar),  montagne,  Gen.  xii,  8.  A  cette  racine 
appartiennent,  grec  ûpo;;  slave  gora;  golh.  bairgs 
avec  aspiration;  ane.  norv.  biarg;  aiiglo-sax.  beorh; 
anc.  suéd.,  anc.  haut  alleni.,  suisse,  dan.,  nouv. 
haut  allem.  Berg;  anc.  fr.  berch ,  lirg.  Par  synec- 
doche,  "in  signifie  encore  un  cliàleau  situé  sur  une 
montagne,  une  ville  fortifiée,  I  Rois  xvi.  A  ce  sens 
se  rattachent  peut-être  jilus  logiquement  les  mots 
lndo-germani(iucs  que  nous  avons  placés  à  l'article 
nin,  citadelle,  chàicau.  Voyez  ces  mots.  Ce  mot  dé- 
signe enfin  par  métaphore  les  choses  et  les  personnes 
que  leurs  qualités  éièvenl  au-dessus  des  autres;  les 
cieux,  l's.  xviii,  8  ;  les  rois,  les  grands,  les  royau- 
mes, Micii.  VI.  — in  se  prend  enfin  quelquefois  pour 
la  terre  de  Canaan,  qui  est  jileine  de  montagnes, 
comme  Ex.  xvi,  17;  Ps.  Lxxviii,  '61. 

mmn  (hur  litières),  mont  du  Soleil;  ville  sama- 
ritaine, Jug.  I,  55. 

C3i-)nr-in.  Voy.  -iv. 

N-in  (Aflra),  nioniagneux;  n.  pr.  d'un  pays  situé 
dans  le  royaume  d'Assyrie,  I  Par.  v,  26 
!       '-3N~'in  (liarel),  iiioniagiic  de  Dieu;  nom  de  l'autel 
des  holocaustes.  Voy.  Sn'IN- 

ann  {harag),  tuer,  mettre  à  mort  ;  il  se  dit  aussi 
par  métaphore  des  choses  inanimées  ci  qui  n'ont 
qu'une  vie  végétative,  Ps.  i.xxviii.  C'est  ainsi  que  Vir- 
gile a  dit  aussi  dans  ses  Géorgiques  : 

l'cr  stab jlis  inimiciim  i};npm,  alquc  inlerfice  inesscni  ; 
cl  Cicéron  :  Neijue  herbas  aicscerc  et  inlerfici. 
:in  {hercg),  occision,  meurtre,  Is.  \xvii,  7. 
li-r\(lmegah),  f.,  id.,  ïach,  xi,  4. 


LA  LANGUE  SAINTE.  680 

Trn  {harah),  concevoir,  être  grosse,  en  parlant 
de  la  femme,  Gen.  iv,  i,  17.  Au  figuré  ce  verbe  s'en- 
tend des  conceptions  de  l'esprit,  du  fruit  de  la  médita- 
lion,  Ps.  VII,  lo.  Quelques  auteurs  ont  pensé  que  mn 
signifiait  aussi  enfanter;  mais  cette  opinion  est  tout 
à  fait  sans  fondement. 

rnri  (  hareU),  enceinte,  grosse,  Gen.  xvi,  11. 

nmn  [harhur),  chald.,  pensée,  réflexion,  Dan.  iv,  3. 
La  racine  est  -imn ,  qui  se  rattache  au  verbe  -i-^n. 

rin  {héron  ),  conception,  Gen.  m,  16. 

1-in  (l'art),  comme  mn,  enceinte,  Os.  xiv,  1. 

p>"in  {heraion),  concepiion,  Ruth.  iv,  15. 

riD'in  {hnrisali),  de  mn,  ce  qui  est  renversé,  dé- 
truit; une  maison  renversée,  des  ruines,  Amos,  ix  , 
11. 

mD'in  {harisoutli),  destruction,  Is.  xlix,19. 

^-^r\  (haram),  inusité,  comme  CJnN,  CSD,  être 
élevé;  en  arabe  magnifier,  élever. 

C2^n  (/loiom),  élévation;  n.  pr.  d'un  roi  delà 
Caiianée,  Jos.  x,55. 

mn  (/mriim),  élevé;  n.  pr.  m.  I  Par.  iv,  8. 

rann  (liannon),  comme  ]imH,  citadelle,  palais, 
château  fort,  Am.  xli,  5. 

•-Tl  ( /laran ) ,  montagnard;  n.  pr.  du  frère  d'A- 
braham, Gen.  XI,  2G,  et  de  plusieurs  autres  per- 
sonnages, l  Par.  xxui,  t),  etc. 

D^^n  (  haras),  renverser,  détruire,  rompre,  fouler, 
briser,  Ex.  six,  21.  De  ce  verbe  vient  le  grec  p'iiï- 
o-M  piiTTw;  l'allem.  reisscn;  le  franc,  /mrasser  ;  angl. 
ta  liarass,  et  peut-être  le  verbe  rosser,  à  moins  qu'on 
le  lire  de  l'allemand  Ross,  cheval,  c'esl-à-dire,  traiter 
en  bête  de  somme,  etc. 

D-:n  (hères).  Ce  mot  ne  se  trouve  employé  qu'une 
seule  fois  dans  Is.  xix,  18.  Il  signifie  desiruciion  : 
h  plupart  des  savants  veulent  qu'au  lieu  de  Din  on 
liseD^n-  Voy.  ce  mot. 

T?n  (liarar),  comme  nn,  montagne,  Ps.  xxx,  8. 

"l-n  (harar),  chald.;  inusité  au  kal,  concevoir, 
penser. 

»n^n  (harari),  n.  pr.  d'un  pays  montagneux, 
situé  dans  la  tribu  d'Ephraim  et  de  Jiida ,  II  Sam. 
xxiii,  53. 

Qvn  (Itaachem),  n.  pr.  m.,  I  Par.  xi,  34.  Dans 
le  passage  parallèle  on  lit  ]U?',  II  Sam.  xxiii ,  32. 

niycCM  (Itasclimaotiih),  de  ynUT  entendre,  tô 
«KoÙEiv,  Kl.  XXIV,  20. 

~nn  (hitlouch),  de  "jn:,  fusion,  Ez.  XXII,  22. 

nnn  (hathach),  n.  pr.  m.,  Esth.  iv,  5.  En  persan  ce 
mot  signifie  vérité. 

Hnn  (halhal),  racine  formée  de  Vltiphil  ilii'~-nr\, 
tromper,  f.iire  illusion,  Gen.  xxxi,  7;  I  Rois  xviii, 
27. 

0''7nn('i«'/i"'/'m),in.  plur.,  des  illusions,  de  vains 
fantômes;  par  nuilonvmic  ceux  qui  ironipcnt,  Job 
XVII,  2. 

nnn  (halhath),  inusité  au  kal,  bri.ser,  se  précipi- 
ter sur,  faire  irruption  :  on  ne  le  rencontre  qu'eu  ce 
seul  endroit,  Ps.  i.\ii,  4. 


esi 


asT 


\ùiy\ 


osa 


1  VAV. 


1  (t'flii),  sixième  letire  de  l'alphabet,  iniiiiiuele  nom- 
bre siï  dans  l'onlre  niiméral'.  Son  nom  rcprésenle  un 
clon  ou  un  crocliel  aussi  bien  que  sa  forme.  — C'est 
à  la  grammaire  à  donner  ni  délail  les  différentes  pro- 
priétés de  celte  lettre  :  nous  donnerons  seidemenl  ici 
les  principales.  Le  vuv  peut  être  considéré  sous  un 
double  rapport  :  comme  consonne  et  comme  voyelle 
ou  lettre  voyelle.  Dans  le  premier  cas,  il  se  permute 
facilement  avec  les  consonnes  dn  même  organe,  sa- 
voir les  labiales  3  et  a.  Dans  le  second,  il  prend 
souvent  la  place  des  antres  lettres  voyelles  n  et  i. 
C'est  cette  aptitude  it  se  transformer  en  d'autres  let- 
tres qui  fait  que,  dans  la  langue  sainte,  il  n'est  pres- 
que pas  de  mots  (jui  commencent  par  cet  élément. 

1  (!'').  C'est  1.1  conjonelion  à  peu  pi  es  unique  de 
la  langue;  aussi  désigne-t-elle  presque  tous  les  dif- 
férents r.npporls  que  peuvent  avoir  entre  eux  les 
mots  et  le»  pllra^cs.  Il  se  ponctue  suiv.mt  l'occa- 
sion d',  lia,  ou  (Voy.  gramm.,  §  102,  142). 

T(i)"),l(r(i),  devant  un  verbe  avec  rfngcsc/i  suivant  on 
implicite  a  la  singulière  pio|irié  é  de  transformtr  le 
futur  en  prétérit  el  vice  versa.  Ainsi  :  C^nS.'^  ""GK'I 
et  Dinu  d'il;  proprement  cl  Dieu  dnu,  Gen.  i,  2.  "'."1 
CiU,  cl  il  y  aura  dans  ce  jour,  U.  vu,  18.  {Voy.  la 
grammaire,  5  48lj.) 


ni  (l'rfrtii),  n.  pr.  d'un  lieu  d'Arabie,  Ex, 
xxvii,  19. 

sn-i  (  nalteh),  mot  obscur  que  quelques-uns  pensent 
èlr>'  un  nom  propre  de  lieu,  Nojiib.  x\i,  14. 

T;  (d«i'),  clou,  croebei,  Ex.  x\i,  27.  C'est  celle 
lettre  qui,  transportée  dans  la  Grèce,  a  produit  le 
dlgainma  éidiqiie. 

Ttl  (D.iini-),  en  arabe  porier,   d'où  vieillie  mot 
viii)-,   q'  i  signifie   proprement  un  chargé   d'afl'a'res 
Le  franc  lis  bwlli,  l'italien  fcni/o,  paraissenl  n'avoir 
pas  d'antre  origine. 

Tîl  (rn;nr),  chargé  de  crimes,  Prnv.  xxi,  8. 

Nnt'l  (vaïz'itha),  en  persan  pur,  blanc;  n.  pr, 
du  plus  jeune  des  deux  fils  d'Am.in,  Eslb.  ix,  9. 

iS'  (  valad).  Yoy.  "iSi 

^h^{valad),  race,  lignée,  Gen.  xi,  30. 

~Sl  (  icled  ) ,  îrf.,  11  Sam.  vi,  Î23. 

n:l  (ranak),  inusité;  en  arabe  être  dans  la  tor- 
peur, être  faible,  débile,  doux.  De  cette  racine  vient 
le  mot  ni")',  «lie  colombe.  Le  latin  veiiia  en  vient  aussi. 

rfai  {veniali),  n.  pr.  d'Iiomme,  Esd.  x,  3'i. 

'D£1  (voplisi),  u.  pr.  m.,  Nomb.  xiii,  14. 

';".1'1  (rasc/iHi),  n.  pr.  m.,  I  Par.  vi,  15. 

'n'wl  (  fasc/i//ii),  persan  belle  femme;  Vaschli , 
éoouse  de  Xcrxès,  Esth.  i,9. 


'   ZAIN. 


t  {îfiïii),  septième  lettre  de  l'alphabet,  marquant 
sept  dans  l'ordre  numérique.  Son  nom  en  syriaque 
signifie  un  trait,  un  javelot,  el  sa  figure  en  repré- 
sente les  éléments  grossiers.  Le  zdin,  dont  la  pro- 
nonciation est  plus  forte  que  celle  de  notre  t,  se 
change  facilomenl,  1°  en  Uadé,  p:,"T  el  pyï,  crier; 
Tiy  el  ySy,  tressaillir  d'allétjresse;  int,  or  jaune,  et 
anï,  jaune,  fauve,  etc.  —  2*  En  .sranif/i  et  en  sfi'ii, 
comme  :  ni;  et  710,  se  retirer  ;  '^y  et  dS',  se  ré- 
jouir ,  etc.  —  3°  En  daleih  :  l"Jt  et  "pi,  éteindre  ;  yt; 
cl  yij,  tomber,  etc.  —  4"  Enfin  en  rescti,  dont  le 
signe  en  arabe  est  le  même  que  celui  du  mïn,  sauf 
un  point;  p-3  et  pt2,  répandre  ses  rayons,  etc.  Du 
reste  tontes  ces  permutations  .s'expliipient  :  le  Min 
équivaut  à  ds;  or  taniôt  on  lejette  la  première, 
tautél  la  seconde. 

La  mèiiie  chose  arrive  en  grec.  On  tait  qu'une 
fou'e  de  verbes  en  Çw  font  le  futur  en  o-w  ;  O.lnmt^'.), 
fut.  iXXriMttTw  ,  £VT£fiÇ«  ,  iiiTifiiau,  cic.  ;  que  les  ver- 
f/cs  en  5'o  le  font  au^si  en  o-w,  comme  «ùw,  fut. 
(JffM,  «TMi/.ai,  etc. 

::nt  {zaab),  inusité;  en  arabe,  épouvanter. 

SKT  (l'ffc),  ni.  1°  Un  loup,  à  cause  de  l'épou- 
vante i|u'il  jette  dans  les  troupeaux,  (ien.  xlii,  27. 
—  îi"  n.  pr.  d'un  lu-ince  niadlaiiile,  Jug.  vu,  Vo. 

ast  (lo///).  Voy.  nt  (zeli). 

iat  [z'ibnb],  inusité;  en  arabe,  floller,  osciller,  se 
Lalamer  dans  les  airs,  coiiime  22T  exprime  le  balan- 
çenicnt  sur  terre. 

DlCT10N>(>lKE  I)lî  t'UIL,  SACnÉlS,  IV. 


13,"i  {z:ibad),  donner.  Ce  verbe  ne  se  rencontre  que 
Gen.  XXX,  20.  Les  Septante  l'ont  traduit  paro-Sw- 
pitTct,  et  la  Vulgate  par  dotavil. 

Tlt  {zebed),  un  don.  Ibid. 

"Ct  {znbad),  n.  pr.  m.,  I  Par  n,  36;  vu,   21,  etc. 

ifi'  (zibdi),  don  de  Dieu;  u.    pr.  m.,  Jos.   vu, 

1,  etc. 

'"ÎN^'n'î  (zabdicl),  id.;  n.  pr.  m.,  Neli.  xi,  11. 
ma"  (z'badiah),  id.,  Zé'cdéj;  n.    pr.    ni.,  1   Par. 
viii,  15. 
X^''^yZ^  (z'bndiahou),id.  ;  n.  pr.  m.,  I   Par.   xxvi, 

2,  etc. 

TÛT  [zboub),  une  miiuche ,  Is.  vu,  18;  d'où 
'y\Vt~TJ'2,(bnal-zboub).On  ap|iel,iil  ainsi  l'idole  des 
Ekinnilcs,  soil  à  cau^e  de  l'.ibondance  des  mouches 
dont  son  temple  é  ait  rempli,  soit  |iarce  que  ces  ido- 
lâtres demandaient  à  leur  dieu  du  secours  et  du  re- 
mède contre  les  mouches,  qui  les  incommodaient  ; 
soil  enfin  parce  que  la  statue  de  ce  dieu  avait  la  tète 
d'une  inoucbe,  comme  rassurent  quel(|ues  auteurs. 
Quoi  qu'il  en  soit,  les  Juifs  donnèreiit  plus  lard  par 
mépris  ce  nom  au  prince  des  ténèbres,  et  c'est  eu  ce 
sens  qu'il  faut  l'enlendri!  dans  le  Nouveau  Tesiameiil. 

1131  {z'boiid),  donné  ;  n.  pr.  m.,  I  Uois  iv,  5. 

7131   (ithboud).  id  ;  Esdr.  vni,  14. 

rni;i  (z'bouddiih),  dotée  ;  n.  pr.,  Il  Rois  xiiii,  3C. 

S'Ilt  (zeboul),  1°  habitation,  dumicilc,  1  Kois 
vin,  13. —  2"  n.  pr.  m.,  Jng.  ix,  28. 

rh:.1  [x'boulvun),  Inbitatioii  ;  n.  pr.  d'un  des  (il| 


6S3 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE, 


CS-1 


(le  Jacob,  Zabnlon,  el  de  la  Iribu  dont  il  esi  le  père, 
GcMi.  xxt,  20;  Jos.  XII,  10. 

niT  (iafjft/i/i).  vuer,  égorger,  immoler,  soil  pour 
l'usage  commun,  soit  pnur  le  sacrilice,  Gcii.  !cxxi,o4; 
I  Sam.xxviii,  21.  Celle  racine  semble  avoir  produit 
ra-û  ;  syr.  ni~.  sab.  nn  et  nai,  étli.  nn,  et  le  grec 
ayàa<7M,  o-yàïu,  fol.  Cfa^u  pour  o-'^àyaw,  OÙ  l'on 
retrouve  tous  les  éléinenis  du  i  adiial  hébreu,  G'fy. 

nat  (zibalih),  propreuieut  l'aciion  de  luer.d'égor 
ger;  par  métonymie,  sacrifice,  viciime,  festin  où  l'on 
luangeaii  les  animaux  iinmolés,  I  Sam.  xvi,  5;  Ps. 
Lx,  7,  etc.  —  (Vesi  aussi  le  nom  d'un  roi  madiaiiitc, 
Jug.  viii,  5. 

'2t  (iabai),  n.  pr.  m.,  Esdr.  x,  28. 
mut  {!.'bulaU).  Voy.  min  [i-boudah). 
urst  (î'tiiîn),  uclieté;  n.  pr.  m.,  Esdr.  x,  43. 
Ssi   (ial'iil).   V  Selon  Gesenius,   ce  verbe  est 
synonyme  de  Sn.  el  signifie  proprement  êlre  rond, 
former  le  rond;  d'où  H:t,  de  la  fiente  de  chèvre, 
de  chameau,  ainsi   nommée  à  cause  de  sa  forme 
spliénipie.  —'2°  Habiter,  sans  douie  parce  que  pri- 
mitivement le^   habitations  avaient  la  forme  circu- 
laire, Geii.  XXX,  20. 

h^2'  {ibid).  Voy.  hiat  (i'boul). 
pSn  {zbuloiut).  Voy.  yirs.^  (zbouloun). 
p'ç  (î(il)aii),chald.,  acheter,  faire  emplette,  Dan. 
11,8. 

JT  (zacj),  la  pellicule  qui  recouvre  les  grains  de 
raisin;  ainsi  inmiiiiée  à  cause  de  sa  transparence.  La 
racine  suit  immédialement. 

:a'î  (iiMig),  êire  clair,  transparent. 
Tt  (zed),  proprement  enflé;  par  métaphore,  or- 
gueilleux, Is.  xiii,  \  t  ;  Jer.  xuii,  2  ;  Ps.  xix,  U,  etc. 
rit  (j(i  'oti),  Inmieur,  orgueil,  arrogance,   fiené, 
Prov.  XI,  2;  xiii,  10. 

,Tt  (zeli),  f.  rst  {zoili),  pronom  démons;ralif,  ce- 
lui-ci, celui-là,  CL'ci,  celi,  Gen.  v,  29.  Voyez  ce  que 
nous  avons  remarqué  sur  le  pronom  "iCx. 

ant  (zjliab),  inusité;  sans  ddute  comme  inï,  l"il- 
1er  comme  l'or,  ou  cire  jaune. 

:irn,  de  l'or;  ainsi  nommé  à  cause  de  sa  ronlcur, 
Gen.  11, 12.  Par  métaphore,  ou  appelle  or  lonti's  les 
choses  pures  et  nelies,  ou  qui  resscmbleni  à  l'or  jar 
leur  couleur,  comme  le  vin,  f  huile,  un  airfiut  se- 
rein, Jer.  Li,  7;  Lcv.  XXIV,  2;  Job  xxxmi,  22.  Var- 
ron  a  dit  de  même  anusch  aer,  l'air  se  dore. 

r\r\-i(zaliah),  inusité  ;  en  arabe,  briller,  se  faire  beuu. 
ont  (ziiham),  inusité  au  kal  ;  en  arabe,  se  cor- 
rompre, se  rancir,  fermenter.  —  Au  piel,  avoir  en 
horreur,  Job  ixxiii,  20. 

tam  {zaliiim),  déyoùt;  n.  pr.  m.,  II  Par.  xi,  19. 
•^nt  {zahar),  inusité  au  kal;  syr.,  res;  lendir,  biil- 
1er  :  remarquons  dans  cette  racine  la  présence  de  la 
syllabe  nn  =  -|N  =  mu,  lumière.  —  En  hiphil, 
illustrer,  éelaircir,  enseigner,  etc.,  Ex.  xviii,  20; 
11  Par.  XII,  10. 

-ini  chald.,  id.,  Esdr.  iv,  22. 

TTll  (lo/iar),  splendeur,  Ez.  vui,  2. 

n  (ïi)  ei  in  (»i»),  l'éclat  des  neurs;  Jcn  .1,  briller. 


Los  !^éhreu\dé^ignen^  encore  sous  ceiiom  le  second  de 
leurs  mois  qui  commence  à  la  nouvelle  lune  d'avn! 
jusqu'à  celle  de  mai;  la  raison  en  esi  évidente. 

y,{zv).  Voy.  ,Ti  (zeh). 

V(zou),  pronom  démonstralif,  qui  s'emploie  ans>i 
comme  reliiil,  Ex.  xv,  15:nSNaTt  CV,  ie  peuple 
que  lu  ns  délivré. 

Mt  {zjub},  couler,  s'écouler,  fondre,  Jer.  xlix, 
4;  Lev.  xv,  2.  Muis,  parce  que  ce  qui  s'écoule  finit 
par  se  tarir,  se  dessécher,  le  même  verbe  signilic 
encore  mourir,  s'évanouir,  Ljmeiil.  iv,  9. 

ait  (îot),  (lux,  écoulement,  Lev.  xv,  1,  16. 

lit  (zoud)  ou  "n  (zid),  bouillir,  se  gontler,  comme 
l'eau  qui  brun,  Gen.  xxv,  23.  Par  métaphore,  s'en- 
fler, s'enorgueillir,  devenir  superbe,  Ps.  cixiv,  5; 
Jer.  xLix,  IC.  Celte  racine  reparaît  dans  le  grecÇéw, 
Çùâo?,  o-(?w;  allem.  sieden,  angl.  to  seetli,elc. 

,Tt  (zavuli),  inusité;  en  arabe,  celer,  cacher. 

■n"  (îoia),  inusiié  ;  en  cbaldéen,  vibrer  rppidemenl , 
se  mouvoir.  De  celte  idée  on  est  passé  à  celle  de 
rayonner,  parce  que  ce  phénomène  ne  s'opère  point 
sans  mouvement. 

a^iTt  (zouzim),  n.  pr.  d'un  peuple  babilani  les  li- 
mites de  la  Palestine,  Gen.  xiv,  5. 

,TTi  (zmiinli)  nu  IT'I'î  (zcnilli) ,  l'ungle  d'un  édifice, 
1.1  col'Uine  d'un  temple;  i  rii|premcni  la  partie  cachée, 
niysléiieuse  d'une  chose.  C'est  en  ce  sens  que  Jésus- 
Christ  est  appelé  la  pierre  angulaire  de  l'édiûce  de 
l'Eglise,  c'est-à-dire  celui  dont  l'inlltience  touie- 
puissanie,  nuiis  secrète,  anime  el  souiient  tout. 

nniT  (zohiieili),  n.  pr.  m.,  I  Par.  iv,  20.  On  n'en 
trouve  nulle  part  la  racine. 

Slî  (zoul) ,   vilipender,   ménriser ,  rejeter ,   Is. 

XLVI,  G. 

iSlt  {zovtad),  éloignemenl,  retraite,  II  Rois 
XXIV,  14. 

vt  (zouii);  en  clialdéen  ,  nourrir,  faire  paître, 
donner  à  manger,  Jer.  v,  8. 

n;',f  (lOKd/i),  une  courtisane,  une  fooiaie  déiiau- 
cliée,  Gen.  xxxviii,  13. 

Vt  (zoua),  remuer,  ébranler,  agiter,  être  ému, 
Iremlder,  craindre,  appréhender,  Esib.  v,  9.  De  celte 
racine  viennent  sans  doute  les  verb;;s  grecs  «iw, 

(7IÙU. 

"VTt  (-'l'iin/i),  agitation,  commoiion,  appréhension, 
Is.  xxviii,  19. 

ti't  {zouph).  inusité;  probablement  comme 2TT, son 
Iiomogène,  couler,  se  liquclier. 

Tl  (iour),  com|irimer,  exprimer  e:i  pressant.  Job 
XXX,  8;  Is.  1,  G  :  ces  plaies  n'ont  point  é:é  ITi  expri- 
mi'i's;  elles  n'ont  point  été  bandées;  on  n'y  a  point  mis 
d'ajipariil,  elles  ne  sont  point  guéries,  caries  chi- 
rurgiens ont  couliime  de  (imprimer  les  plaies ,  d'en 
exprimer  la  matière  el  le  pus  ,  sai:s  quoi  elles  ne 
guérissent  pas. 

-lit  est  aussi  le  synonyme  de  IID,  'nia, se  détourner, 
s'éloigner  de  la  roule  pour  entrer  dans  une  liôiellerie, 
Job  XIX,  13;  Ps.  i.xxviu,  30. 

-i'5(i«r)en  est  le paiiicipe cl sianiûe élranger.cclui «jui 


C85  »3t 

est  d'un  antre  peuple,  d"uiieaulre  Iribu,  d'une  autre 

famille,  d'un  auirc  lli,  ExoJ.  xxx,  55;  Piov.  \i,  29. 

mi"î  (ioureli).  Ce  mol  ne  se  trouve  que  dans  le  seul 
passage  d'Isaïe,  Lix,  5;  il  sedit  d'un  œuf  qui,  étant  fciisi;, 
comprimé ,  laisse  échapper  la  vipère  qu'il  coi. tenait. 

rr\^  {itthliahli) ,  inusité  au  kul;  en  arabe,  éloigner, 
Irausporicr  d'un  lieu  dans  un  autre  ,  séparer,  Ex. 
Xxviii,  28. 

Sri"  (zahlial),  ramper,  se  traîner  conmie  fait  un 
ver  ou  un  serpent.  Par  niélapliure ,  couler  coninic 
l'eau,  craindre,  appréiiender,  parce  que  ceux  qui  sont 
saisis  de  frayeur  glissent  et  ranipeni,pour  ainsi  par- 
ler, afin  d'éviter  le  péril  qui  les  n;eiiace,  Job  xxxii,  G. 

nbiTt  {iohhelclh) ,  serpent;  n.  pr.  d'un  rocher  pi  es 
de  Jéru-aleui,  1  Ilois  i,  9. 

ini7  {iedo}l),lie'^^^ ,  superbe,  ensuite  gonflé,  écu- 
mani ,  en  parlant  des  eaux  qui  se  débordent,  Ps. 
cxxiv,  5. 

Tt  (i/d),  clialdéen,  de  nn"i,  splendeur,  en  parlant 
d'un  visage  plein  et  réjoui,  Dan.  v,  G. 

tn  (ziz),  proprement  ce  qui  a  le  mouvement  et  la 
vie;  bête  sauvage,  Ps.  l,  11. 

NtiT  {ziiti),(ertHtté;  n.  pr.  de  plusieurs  personnes, 
I  Par,  IV,  57. 

.T'T  (zliuli),  id.;  n.  pr.  m.,  1  Par.  xxui,  11. 

yn  [zia),  mouvement;  n.  pr.  m.,  1  Par.  v,  13. 

ti^T  (îip/i)  ,  (lux;  n.  pr. ,  1°  d'une  ville  située 
dans  la  tribu  de  Juda,Jos.  xv,  53. — 2"  D'un  homme 
cilél  Par.  iv,  16. 

mp't  (tikotli),  plur.  f.  pour  mzif  de  p;t;  des  traits 
rapides,  des  javelots,  Is.  l,  1 1. 

n't  (2aiJ/(),  olivier,  olive;  l'arbre  et  le  fruit,  Gen. 
vm,  11;  E\.  xwii,  20.  Par  méionyniie,  une  branche 
d'olivier,  Zacli.  iv,  11.  La  racine  de  ce  mot  se  trouve, 
selon  le  savant  M.  Drach,  dans  le  verbe  nrTi,  briller, 
resplendir,  cl  l'olivier  cit  ainsi  appelé  sans  doute  à 
cause  de  l'Iiuile  que  l'on  en  lire  et  dont  la  couleur 
cclalanle  était  célèbre  dans  l'anliqnilé. 

]~'>'{zelliau),  olivier;  n.  pr.  ni.,  1  Par.  vu,   10. 

"^T  (zncli),  de  "jZtipur,  limpide,  inlègrc,  Ex.xxvii, 
iO;  Prov.  xvi,  '>. 

n;t  {zaJiali),  èlre  pur,  intact,  sans  souillure,  Job 
XV,  li.  A  cette  racine  appartiennent  les  mots  sui- 
vants :  grec,  âytoj,  kjvoç,  Çazofos-,  un  prêtre  chargé 
d'entretenir  la  pureté  du  lemple  ;  latin,  saccr,  sn»- 
cio,  sanctus,  cactus  ;  d  pentèliele  français  wgcsse 
n'a-l-il  pas  d'aulre  origine. 

l;t  (zuclwu),  clialdéen,  pureté,  innocence  de 
inuRurs,  justice.  Dan.  vi,  23. 

n';13t  (z'clwuchilli),  verre,  cn^lal,  ainsi  nommé  à 
cause  de  sa  pureié,  de  -p\.  Ce  mot  ne  se  renconire 
que  dans  Job  xxviii,  17. 

ni;t(î(ic/ioi(r),le  mâle,  par  rap|iort  à  la  femelle, 
E.\.  xxNi.  17.  Nous  verrons  dans  un  instanl  la  raison 
de  celle  dénominaiioii.  Voij.  -^jf. 

m:t  {zareonr)  ,  ijui  si  souvkut;u.  pr.  île  plu- 
sieurs  personnages  ,  Koinbr.  xiii,  i;l  Par.  iv  , 
2G,  etc. 

';t  i^zaccaï),  pur,  innocent;  n.  pr.  m.  Voy.  n:T. 


■^3"?  (zaclwcli),  comme  ns'îdonl  il  a  les  deux  lettres 
principales,  èlre  pur,  sans  smiillure.  Ce  verbe  se 
distingue  de  nJT,  en  ce  que  celui-ci  ne  s'applique 
qu'aux  choses  morales,  celui-là  au  contraire  s'eniend 
des  clntsi^s  physiques,  Job  xv,  1o- 

nn  (zachar),  se  snnvenir,  avoir  souvenance,  faire 
meniion,  cunservcr  la  mémoire,  Ps  i\,  15;  Jer.  xi , 
lo.  De  là  tous  les  sens  qui  en  dérivent,  comme  cé- 
lébrer, penser,  léflécliir,  ruminer,  etc.  De  ce  verbe 
viennent  les  mots  Td;,  -i^t,  un  niàlc,  ainsi  nommé, 
soîtàcanse  de  sa  mémoire,  qui  est  meilleure  généra- 
lement que  celle  de  la  l'ejnme.soil  plu;ôt  parce  qu'il 
conserve  et  per|!élue  la  mémoire  cl  le  nom  de  la  fa- 
niilie.  Les  femmes  au  comraire,  dil  un  auteur  grave, 
sont  appelées  Z^^C'i  de  "C3,  il  «  oublié,  parce  que  le 
liiim  de  la  famille  s'é  eint  en  elles  et  avec  elles  ;  ou 
encore  parce  que  dans  les  généalogies  et  dans  les 
dénombromenls  il  n'en  es!  pas  fait  meniion.  De  là 
vient  (pic  chez  les  Grecs  on  nommait  oubli  ceu.v  qui 
n'avaient  poinl  d'enfants.  Merccr.  Drixian. 

-m  (zachar),  le  mâle.  Voy.  ci-dessus, Il  Sam.xviii, 
18.  Ce  mot  s'applique  indisiinctenient  aux  hommes 
et  aux  animaux,  Gen.  vu,  ô. 

-3T  [zecher) ,  mémoire  ,  sonvenir ,  Ex.  xvii,  14. 
Par  métonymie  ,  l'objet  dont  on  se  souvient ,  les 
louanges  que  l'on  donne  à  la  mémoire  de  quelqu'un, 
Ps,  VI,  6.  Dans  tous  ces  cas,  l'arabe  est  parfaiiement 
d'accord  avec  l'hébreu. 

ÏTlST  (ziccaron),  mémoire,  Jos.  iv ,  7.  Par  méto- 
nymie, objet  qui  rappelle  et  conserve  la  mémoire, 
monument  élevé  pour  rappeler  un  événement  mé- 
morable ;  le  mémorial  :  c'éiait  deux  pierres  précieuses 
enchâsées  dans  le  pecloral  et  sur  lesquelles  étaient 
gravés  les  noms  des  douze  tribus  d'Israël,  Ex. 
xxviii ,  12. 

i-iît  (zacliri),  fameux,  célèbre ,  digne  de  mémoire; 
n.  pr.  m.,  Ex.  vi,  21, 

n'n^'t  {z'chariali) ,  dont  Dieu  se  souvient  ;  Zacha- 
rie,  1"  Itoi  d'Israël,  bis  de  Jéroboam,  Il  Rois  xv,  8. 
—  2"  Prophèie  qui  flnrissait  après  le  temps  de  la 
captivité,  Zacli.  i,  1.  —  5"  Un  autre  prophète  du 
temps  de  Joas,  el  qui  fut  lue  entre  le  temple  et  l'au- 
tel, Il  Par.  xxn,  20.  —  i°  Enlin  un  troisième  pro- 
phète du  temps  du  roi  Ozias,  Il  Par.  xxvi,  5, 

aSt  (în/«3),  inusité;  en  arabe,  puiser. 

mSt  {zullouih).  Les  ailleurs  sont  parlagés  sur  l'in- 
icrpiétaliou  de  ce  mol  :  les  uns  traduisent  bassesse, 
ignominie;  les  autres,  peur,  crainte,  effroi  :  ces  deux 
sens  peuvent  s'appliquer  au  seul  passage  où  ce  mot 
se  irouve,  Ps.  xii,  9. 

StSt  (in/irt/),des  rameaux  flexibles  el  tremblants, 
un  foiiel,  des  verge?,  Is.  xviii,  5. 

HSt  {zalal),  proprcnicnl  secouer;  allcm.  sdiidlern. 
De  celle  signihcalion  en  découlent  plusieurs  autres 
qui  la  supposent:  1"  répandre,  laisser  tomber,  videi 
en  secouant.  —  2"  Elre  inicnipér.int,  ivrogne;  pro- 
prement se  prodiguer,  se  dissiper  par  une  consoni- 
maiion  désordonnée  de  boisson  el  de  nourriture  , 
l'iuv.  xxiii,  21;  xxviii,  7.  —  5"  tudii  clic  vil  cl  ab- 


687 


ject;  parce  que  l'ivrogiieria  cl  la  gourmandise  abais- 
ïeni  l'iioimiie  au  niveau  de  la  bnile,  Jer.  xv,  19. 

vK^-f  (zilapli),  inusilé;  comme  ï]-J'V,  bouillir,  êire 
en  effervescence. 

nSïSt  [zalaphah).  Ce  mot  signifie  en  goi;éral  , 
d'après  sa  racine,  b  juilbinni'uicni ,  ferveur  exiraor- 
diuaire;  et  puis,  par  niélonymie,  loul  ce  iiui  fait  bouil- 
lir, toui  ce  (jui  écliauffe,  couiiiie  le  veni  sec  du  désevi, 
Ps.  XI,  G;  la  faim  ei  le  désir  de  la  satisfaire,  Lani. 
V,  10.  llésiodra  dit  de  niéinc  ).t,aof  uÏÏh^,  el  Ovide, 
(uritardor  cdeudi,  Méiauicirpli.,  vni,  828. 

nSt  (zalupli),  illu^ilé;  chalJéen,  disiiller. 

naS'i  {zitpnh},  cioiutc;  i\.  pr.  de  la  servante  de  Lia, 
Gen.  XXIX,  li. 

nm  (îimi)ia/i),deaat;  pensée, conseil.  Ce  moïse 
prend  toujours  en  mauvaise  part  :  une  pensée  ma- 
ligne, un  mauvais  Cduscil ,  une  malice,  un  crime, 
Prov.  XII,  1;  XIV,  17;  par  excellence,  fornicaiion, 
Lev.  XIX,  29. 

nat  {zammali),  iil-,  Ps.  xvii,  3. 

miCt  {i'mortili),  branche  flexible,  sarment  que 
l'on  coupe,  fouet,  par  méiapliore,  Ez.  xiii,  2;  Is. 
XVII,  10. 

Df^t  (îiiHium),  inusilé  ,  racine  ouomalnpoélique 
qui  signifie  :  parler  entre  ses  dents,  murmurer,  fré- 
mir ;  allem.  summen. 

□'ntat  {zamzummim),  peuples  murmuraleurs ,  in- 
dociles; n.  pr.  d'un  peuple  de  géanls  qui  liabi- 
taienl  anciennement  aux  fionlières  des  Ammonites, 
Deut.  Il ,  20. 

TOf  [zamir),  de  nD'î,  couper;  le  lemps  où  l'on 
coupe  la  vigne,  Caut.  ii,  12;  l'époque  de  la  taille. 

"TO"i  (î'i'iîi),  cbaiii,  liynine  religieuse, ainsi  appelé 
parce  que  le  chant  se  compose  d'une  suite  de  sous 
entrecoupes,  Ps.  cxix,  54;  Is.  xxiv,  10. 

nTOt  {«'mira/i),  cliani;\\.  pr.  m.,  1  Par.  vu,  8. 

a^T  (zamam),  proprement,  ourdir,  tresser,  lier; 
d'où,  au  figuré,  i°  dresser  des  embûches,  ourdir 
des  ruses,  Ps.  xxxvii ,  12;  l'rov.  xxx  ,  .'2.  —  i.'  Mé- 
diter quelque  chose  en  soi-même,  lier  vlusieurs  idées 
mire  elles,  Gcn.  xi,  G. 

C^t  (î"'"(im),  conseil,  résolution,  intention  ((/c 
leinlere),  eu  mauvaise  pari,  l's.  CXL,  9. 

TOT  {zaman).  Ce  verbe  ne  se  rencontre  qu'une  seule 
fois,  Gen.  xi,  6.  11  signifie  comme  rD)2],  inédiicr,  ré- 
soudre, déterminer. 

Tn(i'm(i»),  un  temps  déterminé,  z«ifo;,  E..'cl. 
m,  1. 

Vat  (î'mnH),chald.,  en  hitlipael,  convenir  entre  soi 
du  liou  et  du  temps.  Dan.  ii,  9. 

\>2t  (t'mnn),  cliabl.  comme  l'hébreu,  D.in.  ii,lG;  il 
»c  prend  de  plus  pour  désigner  coiitbien  de  [ois  une 
chose  a  été  f.iile,  comme,  Dan.  vi.  11,  nnSn  ]  ^îZT, 
trois  fois,  tribus  vicibus  :  en  anglais  ou  diiait,  tiirec 
tintes;  franc,  tu  trois  iciiips. 

-IDT  {znmin),  l"  couper,  inciser,  Iraiirher,  tail- 
ler ce  (|n'il  y  a  d.:  sup  rllu  et  qui  ne  porte  point  de 
fruit  dans  un  arbre,  aux  vignes,  de,  Lev.  xxv,  3,  4. 


ElGTlONNAlHIi  DE  L.\  LANGIE  SAINTE.  CèH 

se  confondait  souvent  avec  la  poésie,  chanter  c'é  ait 
couper  le  discours  à  des  intervalles  réi^Ié-»  pai  l'o- 
reille et  le  goût  :  nous  disoi  s  encore  (liez  nous,  ce 
chant  est  bien  coupé,  Jug.  v,  3;  Ps.  ix,  12.  —  5'  T<ui- 
chcr  un  inslrnnieut  à  cordes,  leur  faire  rendre  des 
S0n^  contis  el  dislincts,  Ps.  xxMil,  2;  LXXi,  S2. 

~at{î'ma)),thald.,  le  son  d'un  insirumeni  à  cordes, 
Dan.  V,  5. 

1DT  (zammur),  chald.,  chanleiir,  Esdr.  vu,  Si. 

"CT  (îenier).  Ce  mot  qui  ne  se  lit  que  Dent,  xiv, 
5,  paraii  désigner  une  espèce  de  ci'rf  on  de  diini.  Ce 
nom  lui  vient  sans  doute  de  la  forme  i)articulière  de 
son  bois,  qui  ressemble  à  un  instrument  à  cordes. 

■TlDt  (ziiaraln,  le  sens  ordinaire  est  chant,  Ps. 
Lxx\i,3,etc.  ;  mais  dans  le  passage  suivant  d'Amos, 


v,  25 :  Y"tNn  rnat,  il  parait  plus  naturel  de  traduire  : 
les  produits  de  ta  terre ,  c'esl-à-dire  les  vendanges  , 
les  moissons  que  l'on  récolte,  que  l'on  coupe.  Ce- 
pendant j'avoue  qu'en  conservant  à  n^Ct  sa  signifi- 
cation ordiiiaiie,  l'expression  du  prcqilièie  devient 
excessivement  iioélique.  Les  chants  de  la  icrre  seront 
les  produclinns  de  tous  genres,  qui  sont  comme  uiie 
hymne  de  louanges  que  la  terre  semble  chanter  à 
celui  dont  la  main  providentiflle  les  fait  croître  el 
mûrii-. 

'nar  (zimri),  célèbre,  digne  d'é'.re  chanté;  n.  ])T., 
i°  d'un  roi  d'Israël  (930),  I  Bois  xvi,  9. — 
2°  De  plusieurs  autres  personnages,  Noinb.  xxv.  M; 
I  Par.  II,  G,  eic. 

p;2~  {zimraii),  id.  ;  n.  pr.  d'un  des  fils  d'Ahraliani, 
et  nom  patronymique  des  peuples  arabes  doiil  il  a 
été  le  père,  Gen.  xxv,  2;  1  P.ir.  i,  32. 

rn2T  (zimraih),  chant;  par  méionymie,  l'objet  du 
chanî,  d'un  caniiiiue  de  limandes,  Ex.  xv,  2. 

n  (zan),  espèce,  genre,  Ps.  cxliv,  13. 

a:T  (zanab),  inusité;  611  arabe,  êiregras 

3^',  Il  queue  des  animaux,  ainsi  appelée  à  causo 
de  la  graisse  qui  la  recouvre.  La  queue  de  certains 
animaux  est  en  efl'el  icllemcnt  grasse  en  Palesiine 
et  dans  quelques  pays  d'Orient,  qu'ils  ont  peine  à  la 
su|)porli'r,  Ex.  iv,  i\  Jug.  xv,  i.  Par  métaphore, 
l'exliéoii  é  d'une  chose,  ce  qui  la  termine,  Is.  vu,  4. 
Ensuite,  parce  ipie  la  queue  est  ce  qu'il  y  a  de  plus 
vil  daijs  l'animal ,  ce  même  mol  signifie  (iiieb|ue chose 
de  méprisable,  de  vil ,  digiiominieux.  Ainsi  Moïse  (lit 
à  son  peuple,  Deut.  28,  13  :  Jéliova  te  fera  la  télé  el 
non  lu  (jneue  des  nations;  piiir  dire  qu'il  ne  scrail 
pas  un  (djjcl  de  mépris  aux  nations  étrangères.  — 
Ce  mol ,  il  son  tour,  a  donné  naissance  à  un  verbe 
dénoniiiialif  qui  n'est  usité  qu'an  piel. 

:;•?  (zinneb),  pro|)remenl,  blesser  la  queue,  la  cou- 
per; par  métaphore,  inquiéter  les  derrières  de  l'ar- 
mée; prendre  ren}inni  en  queue,  Deut.  xxv,  18;  Jos. 
X,  19.  Il  esl  à  remarquer  qu'en  général  un  verbe  tiré 
d'en  nom  (pii  désigne  quelque  partie  de  l'animal  ex- 
prime le  relranclienicul  de  celle  partie  :  celle  remar- 
que, iiiconlesiahlc  pour  les  langues  sémiiiques,  se 
trouve  encore  confirmée  par  des  exemples  liiés  do 


—  2*  Chanter;  parce  que  chez  les  anciens,  où  le  client    .  nos  langues  imlo-germaiiiiiues;  pr,  jpà/^riyoç,  leC0U| 


Tpa.yj)di,'A,  couper  le  cou,  décapiter;  lai.,  ro/Ziim,  de- 
coltare;  piliis ,  dcpilare,  eic.  ;  ail.  Kopf,  têle,  kœp- 
fen,  foirper  la  tête;  franc.,  dent,  édenler ,  caput , 
téie,  décapiter,  élêter,  etc. 

n;7  {zanali),  être  iiiipuiiiquc,  mener  une  mauvaise 
vie;  ï.ouveiit  en  parlant  d'une  femme,  commettre  l'a- 
duicre,  Gen.  xxxviii,2V.  Il  se  dit  en  général  de 
tous  ceux  qui  sont  lascifs  de  corps  ou  d'esprit,  ou  qui, 
délaissant  leu'S  épo"Ses  lé.^times  et  le  culîe  du  vrai 
Dieu,  s'altaclient  aux  femmes  étrangères  et  au  culte 
des  idoles,  Jer.  m,  1;  Nomb.  x\v,  1;  Os.  ix,  1. 

n"JÎ  (i'noaltk),  marais,  eau  stagnante  et  fétide;  n. 
pr.de  deux  villes  situées  dans  la  tribu  de  Juda, 
Jos.  XV,  3i,  56;  Neli.  m,  i3. 

C;"T  {i'nûunim),  de  nz',  fornications,  adultères, 
Gen.  xxxviii,  21.  Il  s'applique,  par  métaphore,  à 
l'idolâtrie.  Il  Rois  ix,  22,  et  aux  liaisons  défendues 
du  peuple  juif  avec  les  naiiims  étrangères,  Nali.  m,  i. 
n'Z'  (z'noutli).  Ce  mot  a  la  même  signKicaiion  que 
le  précédent  ;  mais  il  se  dit  seulement  de  l'idolâtrie, 
et  généralement  de  toute  espèce  d'infidélité  envers 
Dieu,  Nomb.  XIV,  33. 

n:"i  (zanalih),  proprement,  être  rance,  sentir  mau- 
vais, d'cù  le  grec  zxy/o;,  ruy^n,  rance.  Par  métony- 
mie, avoir  en  abomination  :  c'est  le  nom  de  la  cause 
appli<|ué  à  l'effet,  Os.  viii,  5.  —  En  hiphil,  sentir 
mauvais  et  rejeter,  Is.  xix,  6;  I  Chr.  xxviii ,  9. 

7;t  (zanan),  inusilé;  en  arabe,  former,  f.tçnniier, 
donner  l'.ipparence  à  une  chose,  et  tout  ce  qui  peut 
la  distinguer  d'une  autre  :  c'est  ce  qu'on  appelle , 
dans  l'école,  indiquer  l'espèce,  d'où  n,  espèce. 

'p2'  (zannk),  inusité  au  kal  ;  en  syria(|ue,  lancer 
des  flèches,  lancer  au  loin;  dans  le  Talmud,  sauter, 
s'élancer;  mais  le  sens  primitif  de  ce  veibe  parait 
êire,  se  rétrécir,  se  peloter,  pour  ain.-i  dire,  prcmlie 
son  élan  pour  sauter. 

nVT  (znali),  sueur,  résnilat  d'une  émoiion  véhé- 
mente ou  d'un  travail  pénible,  Gen.  m,  19. 

"iiyr  (zaavah) ,  transposé  pour  nvi'î  {z'caah)  , 
vexation.  Dent,  xvni,  2.5;  Ez.  xmii,  îli. 

TOI  {zaavanj,  inquiet;  n.  pr.  m.,  Gen.  .\x.\vi ,  27. 
~'V*'î  (z'cr)  de  T.,";,  profirement,  peiii,  puis  adverbia- 
lement un  peu,p«i(/i(/MHi,.Iob  xxxvi,  2. — Le  cli:ildéen 
conservé  la  signific.itiDn  primitive,  Dan.  vu,  8. 

^V'^î  (zaach).  Ce  vei  Ix;  ne  se  lit  qu'une  seule  fois  au 
nipliul.  Job  xvii,  1  :  il  signifie  .s'éieiiidre. 

Q^'t  (zaam)  ,  ])roprement ,  écumer  :  comparez 
l'ail.  Schamn,  schaumen ,  l'augl.  lo  scum,  lo  ikim, 
l'ilal.  schiuma,  le  franc,  écume,  qui  paraissent  Ions 
dériver  de  l'hébreu.  De  celte  signification  piemièie 
en  vient  une  autre,  la  ^eule  u.^iléc  :  être  sérieux,  in- 
digné, avoir  en  abomination  ,  Nomb.  xxiii,  8;  Prov. 
XXIV,  21. 

D'Jt  (xaim),  proprement,  écume;  par  méiaphore, 
colère,  rage,  fureur,  Is.  x,  .5;  Dan.  vin,  10. 

«iv;  (zaapli).  Il  signifie  la  même  chose  que  le  verbe 
précédent,  avec  cette  dilTércnce  que  l'aspirée  placée 
à  la  lin  exprime  encore  mieux  pcut-ctr;  l'espèce 
(le  sifOenienl  que  produit  l'homme  écumant  de  colère. 


p  coo 

Du  re>(e  il  se  dit  de  .émotion,  de  la  douleur,  de  la 
colère,  de  la  mer  en  fureur  et  de  toutes  sortes  d'al- 
téiaiinns  par  lesquelles  les  choses  passent,  par  ua 
elTei  violent,  d'un  état  tranquille  à  un  éiat  de  boule- 
versement et  d'angoisses,  Prov.  xix,  3;  Gen.  xl,  6; 
Dan.  I,  10. 

'yj'  (zaeph),  irrité,  indigné,  I  Rois  xx,  43. 

p!n  (zaak),  crier,  appeler,  Ps.  cslii,  6;  Sam.  vu, 
8.—  Au  niphid,  a[ipeler,  convoquer,  recueillir,  ras- 
sembler, car  le  peuple  se  rassemble  à  la  voix  du 
héraut  qui  crie,  Jug.  vi,  54.  —  En  hiphil,  crier,  con- 
voquer, invoquer,  appeler  les  soldats  en  sonnant  l'a-  « 
larme;  par  métonymie  prêcher,  Jug.  iv,  13. 

pV7  (zaak),  clameur,  cri  ;  au  féminin. 

^-.T\   (z'iskah),  cri  de  douleur  ou    d'alarme,  Is. 

XT,    10 

TJT  (zaar),  inusilé;  en  .'.yriaque  être  petit,  être 
diminué,  raccourci,  d'où  -]i-jt  (z'er). 

n:t  {zaphah),  inusilé.  Celle  racine  parait  avoir 
pour  sens  primilif  celui  de  rouler,  se  fondre,  s'ex- 
iravaser;  du  moins  telle  est  la  signification  qu'ap- 
pnrie  le  monosyllabe  sap,  sp ,  dans  la  plupart 
des  mots  où  il  se  reneoiure,  tels  que,  gr.  ctttéw,  lai. 
spiio,  ipuma,  sapa,  sapo ;  allem.  speyen,  cracher, 
vomir,  Speichel,  crachat;  Sn/"/, '.éve;  Scy,  savdn;  eu 
hébreu  nous  avons  N2:;,  niC,  DSC,  et  il  en  est  do 
môme  en  arabe,  en  svriaque,  etc. 

-lEt  (znphar),  inusilé;  en  arabe,  répaiidro  une 
agréable  odeur. 

"-Et  {ziphron),  suave  odeur;  n.  pr.  d'une  ville  d« 
Palestine,  Nombr   xxxiv,  9. 

rSt  (zephelh),  de  la  pnix,  Ez.  ii,  3.  Ce  mot  ap- 
partient, d'apiès  les  meilleurs  lexici'graphes,  à  la  ra- 
cine P|t. 

p  {zili)  nu  p  (zak),  de  p:t;  flèche,  javelot,  et  en 
général  louie  arme  qui  peut  se  lancer  au  loin,  Prov. 
XXVI,  18. 

pT  (zck)  ou  p7  {zak),  de  ppt.  On  reconnaît  celle 
origine  par  \e  dagesch  qui  se  trouve  dans  la  seconde 
radicale  de  ce  mol,  au-silôt  (pi'il  lui  e~t  adjoint  une 
affixe  quelciinque;  pinr.  CpT  {zikkim),  seul  nombre 
usilé  (lu  reste  :  des  ch:itiies.  des  liens  des  entraves, 
Ps.  c\Lix,  8;  Is.  xLv,  14. 

ipt  (znkan),  le  menton  ;  par  iréinnyinie,  la  barbft 
qui  criil  au  menlon,  11  Sam.  x\,  0;  Levil.  xiii,  23. 
Ce  moi  a  formé  un  veiLc  déiouiinaiif  qui  suit  imnié- 
diaiemcnt. 

'^p  (îiiftfiii),  vieillir,  ê.'re  accablé  de  vieillesse; 
propremeni  avoir  de  la  barbe  au  meiilon,  Gen. 
xxvM,  1.  C'est  de  ce  verbe  que  les  Latins,  par  une 
transposition  de  leitrcs ,  ont  formé  leurs  mots  de 
senex,  teneo,  senesco. 

rp-i  {zaken),  vieillard,  Gen.  xxiv,  2.  Or  ce  mot  se 
rap|ioric  tant  à  l'.'ige  c|u'ii  la  sagesse  et  à  la  dignité, 
parce  que  la  sagesse  se  trouve  d'ordinaire  dans  les 
vieillards,  et  que  dans  les  premiers  temps  on  lesenj- 
ployait  de  préférence,  à  cause  de  cette  sagesse  inèuie, 
danslcsconseilsetdanslesgouvernements,  I  Roisx,  1. 
C'est  du  rcsle  en  ce  sens  que  les  Grecs  noo'i.ieni  leurs 


C9l 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE. 


C9S 


yipovTcç,  elles  Lrilins  leurs  senalores.  C'est  encore  en 
ce  sens  que  l'Eglise  appelle  irpznêxixEpoi,  presbyieri, 
les  jeunes  minislres  mèinc  en  qui  la  s:ij;esse  a  dû  iK;- 
vaiireil'àge.Enlinilenesldenièineilel'ilalien,  signor, 
de  l'espagnol  seTior,  de  l'anglais  sir,  du  françils  sei- 
gneur, du  goiliique  siiieigs,  sinista,  qui  vieiiiienl  tous 
de  senex,  connue  l'allcni.  Craj,  conile,  vient  de  grciv, 
grcw,  gris,  vieillard,  cl  qui  s'applique  plus  à  la  dign  lé 
qu'à  l'âge. 
ipt  (zoken),  vieillesse,  Gen.  xlviii,  10. 
n:"t  (i'7(-"n/i),  id.,  Gen.  xiiv,  30. 
C:v't  (zkenim),  pliir.  ni.,  id.,  Gen.  xxi,  7. 
^"(zakapli),  relever,  consoler,  exaller,  Ps.  cxlvi, 
8;cxLv,  14.  Il  ne  se  ironve  que  dans  c(?sdeux  p:.s- 
sages  ;  mais  il  est  plus  usiié  dans   le  Targuiu.  Le 
clialdéen  î]pt  signifie   suspendre,  élever,   mais  en 
mauYai^e  pari.  En  clliiopien  crucifier,  !<3'pT;  eu  celle 
langue,  signifie  wi  crucifié,  crucifix.  Esdr.  vi.  11. 

pp7  ^i(i/ia/c) ,  comme  ppU?.  1°  Propreuienl  passer 
une  liqueur  dans  un  .'■ac,  fillrer,  épurer.  Celle  racine 
se  reirouve  dans  plusieurs  nmli  indo-geniianiques  : 
gr.  aùxxo;,  (TÙy.o;,  suc,  chausson;  lai.  saccus,  saccarr, 
pur,  succus;  alleni.  seiheii,  seigen,  seigerii,  sickeni.  — 
2°  Répandre,  couler  (acl.).  Job  xxxvi,  27. 
-17  {tar),  étranger,  un  liôle  de  iTî  (zour). 
"it  (ît),  le  liord,  la  marge,  la  liniiie  exliême,  Ex. 
XXV,  M. 

NTî  (zara),  nausée,  dégoût.  Ce  mot  ne  so  trouve 
qu'une  fuis,  Nonibr.  xi,20. 

am  (i(irab).  Il  n'est  employé  qu'au  puai  et  dans 
ce  seul  passag'e  de  Joli  vi,  17.  Tnci'J  "a"''  nV2,  qui 
signifie,  sulou  le  senlimeni  le  plus  commun  :  dès 
qu'elles  se  sont  écoulées,  (;Su?,  les  neiges),  cesruisseanx 
(qu'elles  avaient  formés)  f/is/jnrajsscji/sour/ain.D'auires 
traduisent  cependant,  dès  quelles  ont  été  éclinufféis 
(par  les  premiers  feux  du  soleil)  ;  mais  celle  iniernré- 
laiion  ne  nous  parait  pas  aussi  probable  que  la  pre- 
mière. 

'~M2~T  {z'rubabcl),  pour  SiS  iri-T  {z'roua  babe'), 
luilif  de  Uubylûue;  Xorobabel,  de  la  f.imille  royale  de 
David,  et  qui  ramena  à  Jérusalem  les  tribus  captives 
de  Babylone,  Ex.  ii,  2;  Agg.  i,  1. 

TTî  {z'irad),  inusiié;  en  syriarpie  semer;  dans  le 
Talmud,  tailler  les  aibres,  émnnder. 

^-^  (zeied),  n.  pr.  d'une  vallée  piès  de  la  mer  Morte, 
Nombr.  XXI,  12. 

n~rt  {zarati),  rc.iandre,  disperser,  dissiper,  exposer 
au  veut, vanner,  Jer.  iv.  Il  ;  i.i,  2;  l'rov.  xv,7.  Celle 
racine  a  passé  dans  plusieurs  langues  :  sanser.  sri, 
dissiper;  s(ri,  éleiulre;  grec  nr.ùpw,  ar.dp',r,  lai. 
uro,  sleriw,  spuryo;  golli.  spreihan;  allcm.  slreiie», 
sprûiicn,  sprei'ijcn  ,  c(c. 

V— ,t(i'io«),doy-i;;  proprement  le  bras,  ainsi  nom - 
nié  à  cause  de  la  souplesse  de  ses  mouvements  qui 
I.cuvenl  se  reproduire  d'un  côlé  et  d'un  antre  avec  la 
nicnic  facilité;  en  ce  sens  il  est  féminin,  Is.  xvn,  .'J. 
Par  niélaphorc,  force,  puissance,  courage,  Il  Clir. 
xixii,  8. 
yni  [xeroa).  Voyez  a>'J^t  {zerom). 


JIVTî  (leron).  Yid.  ibid. 
VVn  (tcroun),  semence,  IfS  semis,  Lev.  xi,  57 
î]in"ï  (zaïziph),  de  ^Tî.  Il  se  lit  seulement  Ps. 
Lxxii,  6,  et  signifie  de  l'eau  répandue,  comme  on  le 
voit  dans  les  grandes  pluies. 

T'i-i'i  (taiiii),  proprement  ceint;  les  uns  expli- 
quent le  passage  des  Proverbes,  xxx,  31,  où  ce  mot 
seulement  se  rencontre,  par  lévrier,  parce  que  cet 
animal  a  lei  reins  excessivement  minces,  et  comme 
s'il  les  avait  ceints.  Mais  d'autres,  dont  nous  adop- 
tons le  seniiment,  pensent  que  la  démarcbe  fière  et 
hautaine  dont  il  est  que^tion  en  cet  endroit  ne  con- 
vient nullement  à  un  chien  de  chasse;  nous  aimons 
donc  mieux  entendre  avec  eux  ,  coursier  préparé 
pour  le  ciunbal,  et  qui  a  les  reins  bien  sanglés. 

mt  {zarahli),  se  lever,  se  répandre;  il  se  dit  pro 
prement  du  soleil  qui  se  lève  et  répand  sa  Inniicre, 
Gen.  XXXII,  31.  Mais  par  métaphore,  il  s'.ippli(iue 
encore  à  la  lèpre  qui  apparaît  sur  la  peau,  à  l'enlani 
qui  naît  et  vient  au  monde,  Il  Par.  xxvi,  19;  enfin  à 
la  plante  qui  sort  de  terre. 

nTî  {zeiuhli),  r  le  lever  du  soleil,  Is.  lx,  3.  — • 
2"  n.  pr.  d'un  lils  de  Juda,  Gen.  xxxviii,  3l>. 

imt  (zarlilii),  nom  patronymique  des  descendants 
de  Zérahh,  Nombr.  xxvi,  13. 

"'mt  {z'raliliiab),  que  Dieu  a  (ait  naître;  n.  pr.  m. 
Chr.  V,  Ô2. 

mt  (inraiir),  couler,  se  répandre,  inonder,  em- 
porter, Ps.  xc,  ;>.  Ses  homogènes  soni  a-j  et  n-iT. 
□""î  [zerem],   inondation,  une  pluie  abondante, 
Hab.  m,  10. 

nî^Tî  (zirnwh),  Rux  de  semence,  en  parlant  des 
étalons,  Ez.  xxiii.  20 

VTî  (înin).  fépuidre,  disperser,  semer,  Zacli.  x, 
9;  Jug.  XXXI,  8;  Is.  xxxvii,  30.  Remarquons  que  tel 
est  en  général  le  sens  de  tous  les  verbes  qui  ont  -^t 
pour  radicales. 

"Tî  (zera),  semence  en  général,  soit  des  plantes, 
soit  des  animaux,  (^Jen.  i,  11;  par  méiapborc,  la  pos- 
térité, les  cnl'au  s  qui  naissent  de  la  semence  de  leur 
père,  Gen.  m,  lo,  etc.  Le  genre  Iminaiu  tout  entier, 
Is.  VI,  10. 

y-lt  (»'/■«),  rliiild,,  id..  Dan.  n,  -i"). 
S^'J-lt  [zervim)  et  a';y-'1  [zcronim),  les  légumes, 
cl  eu  général  toutes  les  plantes  annuelles  cl  (pii  se 
resèment  chaque  année.  Dan.  i,  12,10. 

n-n  (zaraph),  inusité;  en  arabe,  cnubT,  se  ré- 
pandre. 

XJ-Vi  {zaruk),  répandre,  dispciser,  soit  eu  parlant 
des  choses  sèches,  soit  et  plus  généralement  eu  par- 
lant deschoses  liquides,  cominedu  sing,  Ex.xxiv,  8. 
mt  {zarm),  inusité;  en  arabe,  lier,  serrer,  presser. 
En  ebald.,  se  ceindie. 

"iTt  (zarar),  répandre,  d'où  le  poa/  T:T;,éternuer, 
se  moucher,  Il  Rois  iv,  35. 

CTT  (îcrcsf),  de  l'vr;  ii.  pr.  de  l'épouse  d'Aman, 
Esth.  VI,  13.  l^e  nom  csl  persan. 

nt  zcrcili),  (le  n-'T,  cnipan;  h  mesure  d'une  pau- 
me ou  d'une  demi-coudée.  C'est  la  distance  qui  »t 


695  n 

trouve  iiuancl  les  doigts  sont  clcndiis,  depuis  l'exlré- 
iiiiié  du  pouce  jusqu'à  celle  du  petit  doigi.  Les  L:itins 
raii|Hlienl  (/«/mus,  les  Grecs  aiziOxiio  ,  Es.  xxviu, 
IG;  Ez.  xLiii,  15. 

Nm  {iatha),  inusilé  ;  peul-êlre  comme  le  syriaque 
Nn,  germer. 


«-îW  694 

i<"rTt  {îutiou),  n.  pr.  m.,  Esdr.  ii,  8. 

cnt  {zetliam),  comme  cn'T,  olive;  u.  pr.  m  ,  l 
Clir.  XXIII,  8. 

-rrî  (ieihar),  comme  -nu?,  étoile;  n.  pr.  d'un  eu-  ^ 
nuque  de  Xerxés ,  Esih.  i,  10. 


n  HHETH. 


n  (lihetli),  liuiliciiie  lettre  de  r:ilplial)et  ;  liuil  dans 
l'iirdre  numérique.  Son  nom  signilie  inie  liaie,  et  sa 
forme,  dans  l'alpliabet  pliénicien  ,  en  représente  les 
éléments  grossiers.  Quant  à  la  prononciation,  il  est 
incontestable  ([ue  celte  lettre  en  avait  deux  bien  dis- 
tinctes. On  avait  déjà  remarqué  que  beaucoup  de 
verbes  commençant  par  elle  avaient  des  significaiidns 
tellement  différentes  ,  qu'il  était  impossible  de  leur 
assigner  la  même  racine.  Ce  lait,  dillicile  à  expliquer 
aux  savanis  qui  se    bomaieni  à  cumi;.iire  plus  ou 
moins  bien  la  langue  bébraïque,  sans  y  joindre  comme 
auxiliaire  indispensable  l'étude  comparée  des  lan- 
gues, ne  l'a  éié  dérinilivenient  qu'en  confronlanl  dans 
r.crabe  et  l'ohiopien  qui  sont  les  dialecies   le    plus 
rapprochés  de  l'Iiëbreu,  les  nièrnes  verbes  correspon- 
danis.  Ces  verbes  y  ont  aussi  les  significations  di- 
verses que  l'on  remarque  dans  la  langue  liébriiiqnc; 
mais  avec  cette  difTércnce  que  là  denx  signes  sont 
affeciés  aux  lilieih,  dont  la  pronoiiciaiion  double  ex- 
plique parfaitement  la  double  signification.  Or  on  no 
saurait  douicr  qu'il  n'en  soit  de  même  dans  la  lan- 
gue bébraïque,  et  que  si  le  caracièrc  y  est  toujours 
semblable,  le   peuple  liébrcu,  lisant  ou  parlint   ne 
devait  point  se  méprendre  sur  sa  dilléreiite  prononcia- 
tion. C'est  ainsi  que,  avant  l'invention  loule  moderne 
des  accents  grecs,  les  Athéniens  distinguaient  saos 
douie  parfaitement  pnr  une  iiilonation  diverse  «ycvof, 
amicd,  et  k'/kvo,-,  d'ayvjpt,  biisé;  jSioj,  la  vie,  ei  pii,-, 
un  arc;  yaSJloç,  vaisseau  marchand, et  yau),oî,  terrine 
à  traire;  Sizo;, opinion, et SozoV,  poutre;  èisôv, table  de 
cuisine,  et  éJeov,  liuilc,  etc.,  eic.  11  en  est  de  mène 
de  la  phipart  doi  langues  où  l'on  trouve  un  nombre 
plus  ou  moins  grand  d'homonymes.  Les  lilieili  se  pro- 
nonçaient donc  tantôt  comme  nue  aspiration  exces- 
sivement foric,  éipiivalente  à  deux  li  aspiiées,  ou  aux 
ch  (les  Alemands,   taiilôl  comme  une  aspiralion  si 
faible,  (pi'elle  ne  peut  se  transcrire.  Voilà  ce  qui 
expliqoeponrqnoilesSei)lanle,qni  sans doiile connais- 
saient la  véritable  prononciation  de  la  lellrcqni  nous 
occupe,  dans  la  Iranscripiion  de  certains  noms  pro- 
pres, la  rendent  tantôt  par  un  x  d  laniôi  n'en  con- 
servent aucune  trace;  ainsi  czn,z«,(x,  etnin,eû«,Eve. 
—  Quant  à  ses  rapports  avec  les  auircs  lettres  ,  on 
conçoit  que  le  hhcllt  doit  se  permuter  selon  sa  pro- 
nonciation soit  avec  les  giiilurales,  .soit  avec  les  aspi- 
rées douces;  ainsi  avec  le  n  et  le  a  pour  le  premier 
cas,  et  avec  I'h  pour  le  second.  Nous  ferons  observer 
en  terminant  ce  long  article  (pie  nous  n'aurons  aucun 
égard  à  la  double   prononcialion  du  hlielh  ,   cl  (pic 
I10U8  le  transcrirons  toujours  par  deux  hh  aspirées. 


2n  (hliob),  le  sein,  le  giron,  de  lin.  Job  xxxi,  33. 
KSn  (/i/ia/)"),  inusilé  au  kal.  —  Mplial,  se  cacber, 
Gen.  m,  10.  —  Hiphil,  cacher,  Jos.  vi,  17,  etc.,  d'où 
caviis,  cave,  caveau. 

13n  (liluibab),  aimer;  proprement  récbauffer  de 
son  haleine  coniiiiC  une  mère  fait  pinir  ses  petits, 
Ileut.  xxxiii,  i.  Nous  avons  déjà  vu  le  nicnosyllabe 
^K,  an  avec  cette  même  significaiion  ;  peut-être 
di'vons  nous  voir  celle  rarinc  prituiiive  dans  le  sy- 
riaque 2U,  <|ni  veut  dire  enflammer,  biùler,  allumer 
le  leu  en  soufflant. 

yin  {lilwbnh),  chéri;  n.  pr.  du  beau-père  de  Moïse, 
Nomhr.  x,  2'J. 
nin  (/i/i(i/»rt/i), comme  x2n,  se  cacber,  Is,  xxvi,  20. 
nblan  [hhabonlah) ,  cbald.,  une  mauvaise  action ,_ 
un  crime.  Dan.  vi,  23.  Yotjci  ^J2.T]. 

"fSr,  (hliabor),  conjoint,  assoré;  n.  pr.  d'oii  fleuve 
de  Mésopotamie  qui  se  jette  dans  l'Euphraie,  Il  Rois 
xvii,  ti. 

nTi^r\  (hliabboitrah) ,  meurtrissure,  cicatrice,  Gen. 
IV,  23. 

T33n  [hluibat),  1*  abattre  avec  un  bàion  les  fruits 
des  aibres,  gauler.  Dent,  xxiv,  29;  Is.  xwii,  12.  — 
2"  Battre  le  blé,  Jug.  vi,  U. 

nnn  [hliobaHak),  que  bicu  cache  et  protège  ;  n.  pr. 
m  ,  Esdr.  ii,  lil. 

]T2n  (lihebioii),  endroit  où  l'on  se  cache,  caverne,, 
liai),  m,  i. 

Han  {hhabal),  avec  une  aspiration  douce,  lier,  tor- 
dre, élreindre;  par  mélaplinre  lier  queliin'uii ,  l'o6/i- 
gcr  de  donner  nn  gage,  comn.e  ferait  nii  ciéancier 
avide.  Job  xxii,  6;  Prov.  xx,  IG.  —  An  piel,  tordre 
en  parlant  des  douleurs  qui  semblent  lier  et  serrer  le 
cœur,  ou  des  convulsions  d'un  enfantement  pénible, 
Cani.  viii,  5;  Ps.  vu,  13,  enfanter;  d'où  K-j^éln,  Cy- 
bèle,  la  mère  des  dieux. 

H:n  {liliahat),  avec  une  aspiration  forte,  corrom|ire, 
dépraver,  agir  d'une  manière  perverse,  Neli.  i,  7.  Un 
de  ses  lionogènes  est  H;n,  être  vain,  agir  en  l'air, 
coinnie  celui  ipii  l'ait  de  mauvaises  actions.  Conip. 
Y.afjat.oç,  malin.  —  Malgré  la  différence  de  prononcia- 
tion, lions  croyons  cependant  que  San  (/i/infca')  et  San 
(/i»(<al)ont  une  commune  origine.  En  supposant  ({iie 
la  signification  i  rimilive  soit  lier,  on  a  pu  dir.e  par 
amiplirase,  délier,  d'où  dissiper,  perdre,  rompre, 
corrompre,  dissohere. 

^.zn  (liliabol),  cbald.,  blesser,  détruire,  renverser. 
Dan.  VI,  23;  Esdr.  vi,  12. 

'"an  {hliel'ct),  généralenient  les  douleurs  de  l'*»- 
fanlentcnt,  ùSïvi;,  Is.  xiii,  8   Jer.  xiii,  21. 


01*5 

H^n  {hliebel).  1*   Une  cnrile,  un   câble  en  géné- 
ral ;  cil  pariictilier  une  corde  servant  à  mesurer  les 
surfaces,  Am.  vu,  17.  Par  niéiaiiliore,  le  clianip  uiiui 
mesuré,  l'iiérllage  dont  nn  a  délerminé  les  liinilcs  eu 
le  niesuranl.  C'est  ainsi  que  s'expliiiue  ce  passage  si 
obscur  dans  la  Vnigale,  finies  cecidcnmt  milii  in  prœ- 
claris,  Ps.  xvi,  6:  la  véritable  traduclion  serait  :  kk 
héritage  m'est  échu  dam  un  pnyi  fertile.  — 2"  De  la 
notion  de  corde  oti  a  passé  à  celle  des  filets,  de  rois 
foruiésaveo  des  cordes.  Job  xviii ,  10  :  les  filets  de 
la  mort  dont  parle  le  roi-prnpbète,  Ps,  xviii,  5,  sont 
les  sépulcres  où  elle  engloutit  ses  victiiiies.  — 5'  Par 
allusii/U  aux  diirérenis  anneaux  d'une  tbaine,  aux  fils 
d'une  iiièine  corde,  on  donne  ce  nom  à  une  réunion 
d'Iiommcs  léunis  eiitie  eux  par  des  liens  quelcon- 
ques, I  Sim.  x, 5.  Nous disimis  en  français  une  bande 
de  !'o/«ii)S,en  alleni.  eine  Bande  Strassenraûber. 
H^n  {hliabol),  m.,  un  gage,  El.  xviii,  1"2. 
nbin  {likiibolah),  f.,  id.,  Ez.  xviii,  7. 
H^n  (hhabal),  diald.,  lésion,  Dan.  m,  23. 
H^n,  chald.,  querelle,  dispute,  lisdr.  iv,  22. 
Han  {hhibbet).  Ce  inol  ne  se  lit  que  dans  les  Pro- 
verbes, xxiii,  34.  11  parait  y  désigner  le  câble  dont  les 
matelots  se  servent  pour  jeter  l'ancre. 

'^iil  {liliobel),  celui  qui  est  fanii'.ier  avec  les  cor- 
dages d'un  navire,  un  iiialelDt,  Joii.  i,  6. 

nSïZn  {liliabatstscielU)  ,  (leur  des  cbanips  que  l'on 
traduit  tantôt  par  le  lis.  tantôt  p  ir  narcisse,  Gant,  ii, 
l;Is.  xxxv,  1.  Quoi  qu'il  en  soit  du  nom  piécis  de 
cette  plante,  il  est  au  miiiiis  certain  par  la  piésence 
de  Si'Z,  qui  fignilie  bulbe,  que  celte  fleur  doit 
appartenir  à  l.i  famille  des  bulbeuses. 

n';i'::n  (/i/ia/mfsfsi/iiu/i),  du  cliald.  NJ'SIl  et  n\ 
lampe  du  Seigneur  ;  n.  pr.  m.,  Jer.  x.\xv,  3. 

p2n  (liluibak),  lier,  enlacer,  embrasser,  11  Rois 
IV,  16;  Ceii.  xxxui,  i  ;  Prov.  iv,  8. 

pan  (lili'bbuk),  l'acte  de  serrer  les  mains,  par  exem- 
ple pour  conclure  un  nsarclié,  Prov.  vi,  10. 

]:l~;n  (hhubakouk),  einbrassemenl ,  n.  pr.  d'un 
propliéte,  llubacuk,  llab.  i,  1. 

"!2n   {hliabar).   1°   Lier,  joindre,  associer,  ai  cou- 
pler, Gen.  XIV,  3;  Kx.  ïxiv,  5.  — 2"  Par  inétaplioie, 
fasciner,  ce  qui  s'opérait  autrefois  par  des   nœuds 
magiques,  Dont,  xii,  1 1.  — 5"  lînfin  être  zéliré,  rayé, 
moucbeté;  à  cause  de  la  similitude  des  taches  avec 
des  nœuds  ou  des  bandes. 
"an  {hitabbar),  associé,  compagnon.  Job  -l,  30. 
nzn  (lihaber),  ami,  conipagiioii,  Caiit.  i,  7. 
~2n    {lihebcr).   1°  Socicic,  amitié.  Os.    vi,   9.  — 
2°   Fascination,   Dent,  xvm,    11.  —  5°  n.    pr.   de 
plusieurs  lionimes,  Gcii.  xi.vi,  17,  etc. 

nnaian  (lilmbarburolh),  les  taclics  où  les  raies 
qu'on  remarque  diins  la  fourrure  de  certains 
animaux,  comme  le  tigre,  le  léopard,  etc.,  Jer. 
xiii,  2"). 

man  (Uliabrak),  compagne,  amie,  Dan.  vu,  20. 
De  ce  mol  s'est  formé  le  grec  «Cf.'/,  fille  de  compa- 
gnie, et  le  fr.iiiçiis  hiwre,  jonction  d'ur.c  rivière  avec 
la  mer;  /ia6cr,  en  breton,  coiillueni. 


DICT10NN.\lRli  DE  LA  LANGUE  SAINTE.  6£>« 

m~n  [hhebrali),  société;  ce  mol  ne  se  prend  qu'en 
mauvaise  part.  Job  xxxiv,  8 

ÎT^an  (lihebron),  association  ;  n.  pr.,  1*  d'une 
ancienne  ville  de  la  tribu  de  Juda,  Gen.  xiii,  1».  — 
2°  De  (ilusicurs  guerriers,  Ex.  vi,  18,  etc. 

'nan  {hliebrij,  nom  patronymique  des  descendants 
de  Hlieber,  Gen.  xlvi,  17  ;  Nombr.  xxvi,  45. 

man  (kliabereili),  compagne,  épouse.  Mal.  ii,  14. 

rnan  (MioberttlO,  jointure,  Ex.  xxvi,  4. 

ti'nn  [hhabasch],  lier,  attaclier,  obliger,  élreindre, 
renforcer,  obséder,  tenir,  déienir.  Il  s'entend, 
1°  des  ornements  que  l'on  met  sur  la  tê;e  et  que  l'on 
y  aitaclie,  Ex.  xxix,  9.  —  2"  Des  bandes,  renèdes, 
emplâtres,  avec  lesquels  on  bande  et  guérit  les  plaies, 
Ez.  xxxiv,  10  ;  Is.  lxi,  1  ;  Ps.  cxlvii,  3.  —  3°  Des 
liommes  que  l'on  oblige  ou  à  l'obéissance,  ou  à  la 
peine,  Job  xxxiv,  17.  —  4*  Des  animaux  sur  lesquels 
on  impose  des  bats,  comme  Gén.  xiii,  13.  —  5*  En- 
lin  dos  captifs  qu'iMi  lie  en  prison.  De  là  vient  ([u'il 
signifie  encore  dominer,  parce  que  celui  qui  domine 
lie  ses  sujets  par  un  serment  de  fidélité. 

nan  (Miabatk),  inusité;  en  arabe,  cuire  du  pain 

□'nan  [hhabittim),  ce  qui  est  frit  dans  la  poêle, 
ICbr.  IX,  31. 

an  [hhag),  fêle,  solennité  ;  en  général,  unjourde 
joie  et  de  festin,  Ex.  x,  9.  Par  synecdocbe,  boslie, 
victime  que  l'on  immole  dans  unjourde  fête,  Ps.  cxvili, 
27.  —  La  racine  est  a;n. 

s;n  (hlwgga),  crainte,  terreur,  Is.  xix,  17. 
ajn  [khitgnb),  cacher,  voiler. 
a;n.  1°  sauterelle,  Lev.  xi,  12.  Dans  les  pays 
orientaux,  dit  M.  Lalre.ille,  les  sauterelles  arrivent 
parfois  on  corps  d'armée  si  considérable,  qu'elles  c.i- 
client  la  lumière  du  jour,  comme  le  pourrait  faire  un 
nuage  des  plus  épais.  Ces  insectes,  dit  le  docteur 
Edouaid-DanielClarkc,  étendent  quelquefois  un  épais 
nu.ige  sur  le  soleil  ;  le  uujor  anglais  Moor  assure  li 
même  chose;  d'où  l'on  voit  que  la  dénomination  de 
la  sauterelle  dans  la  langue  sainte  est  parfaitement 
juste.  — 2°  n.  pr.  m.,  Esdr.  ii,  45. 

nain  (Uhagabali),  sauterelle;  n.  pr.  d'iiiunnic , 
Esdr.  11,45. 

jjn  (/i/ici/iig).— 1°  Pousser  en  rond,  former  un  cer- 
cle en  toiirnaiil,  valser,  danser,  sauter,  liépigncr  des 
pieds,  I  Sam.  xxx,  IC  — 2°  Par  iiiétapbore,  célébrer 
une  fée,  Ex.  5,  1. —  3"  Avoir  le  vertige, avoir  la  lête 
(|ui  tourne,  Ps.  cvii,  27.  Par  métapborc,  é  rc  saisi 
de  peur,  trembler,  cbuiireler,  comme  celui  qui,  aiiics 
avoir  longteii'ps  iinrné,  a  peine  à  se  tenir  debout. — 
De  ce  verbe  vient  l'ilal.  giga,  viobui  ;  le  franc  lis, 
g:gne,  cpèce  de  danse  ou  de  musique. 

n:n  [hhugnli),  inu.siié  ;  en  arabe  se  réfugier  auprès 
de  ijurlqu'un. 

Z^'iai  (hliagavim),  refuge,  retraite,  lieu  de  sùrclé, 
Cant.  11,  14. 

Tljn  (hhagor),  celui  qui  rsl  ceint,  oui  a  son  cein  i 
lurr.ii,  Ez.  xxtii,  1  j. 
m;fi  {lihayor),  ceinture, ceiiiluroii,  Prov.  xixi,  24. 


097 


hptn 


rmin    (hkagorak),   M.,    Gen.    m,   7;   II  Sam. 

171II,    1 1. 

'in  (liliagni),  solt-uncl;  n.  pr.  du  prophcie  Aggée, 
Ag?.!,   !. 
•;n  (hliayqi),  id.;  ii.  pr.  ni.,  Gen.  xlvi,  iC. 
r.'jn    (hhaijgaiiah),   fêle  de  Jeliova  ;    ii.    pr.   ni., 
1  Chr.  M,  1,". 

n";~  (lilingrjiih),  n.  pr.  d'une  épouse  de  D^nid,  de 
l.iq  icllf  il  eut  Adunins,  II  Sam.  3,  i. 

''—;:n  {lil'iiq'il),  inutile  ;  en  arabe,  .s'nvancer,  niar- 
flier  en  sautillant,  comme  ferait  un  liomme  dnut  ou 
auiait  lié  les  deux  piids. 

"San  (hlwglulL),  ])er(lrix,  ainsi  nnmméeà  ra'ise  de 
sa  manière  de  courir  en  sautant  ;  n.  pr.  f.,  Nonili. 
XXVI,  33. 

-'jrt  {l'l"'g"r),  ceindre,  entonicr,  H  Uois,  iv,  29, 
i\i\i  le  l.liii,  (dcciiigere,  ceindre. 

TTI  (liliud),  m.,  Nin,  ~1!~i  [hhadah),  f.,  cliald.,  un, 
une.  Ce  uioi  s'emploie  souven!,  ainsi  (ju'cn  français 
cl  en  allcniand  (ci») ,  cnmme  arlicle  indélini.  Dan. 
Il,   31.  Comp.  l'hébreu  Tnx'. 

-n  (/i/irtrf),de  lin,  aiguisé,  Irancliant,  aigu,  en  par- 
iant d'un  glaive,  Cz.  v,  i. 
Tn  pour  'HK,  nn,  Fzccli.  xxxiii,  30. 
T\X\  (lihadad).  1*  Aiguiser,  rendre  aigu.  Celle 
racine  se  lelmiive  dans  le  grec  et/jKa,  dont  le  radical 
esl(r/(5;dans'elat.f(]'(/o,  scindo,  cudo,  incido,  grav.T, 
angl.  cul,  espagn.  açada,açadon,  pioche,  en  proveu-ç. 
aicade,  akadoii.  —  2°  Etre  vif,  alerte,  léger.  Ces  deux 
significalions  sont  la  conséquence  l'une  de  l'autre  ; 
ce  qui  c-t  aigu  péuèlre  plus  promptemeni,  el  laisse 
moins  de  irace.  En  grec  ôçOj,  Oio,,  ca  la  t.  accr,  ot>t 
ce  double  sens,  Mal),  i,  8. 

ITU,  pointe  ;  n.  pr.  d'un  des  douze  fils  d'Ismaèl, 
Gen.  XXV,  l.ii. 

mn  (/i/idrfa/i),  se  réjouir.  D'où  le  grecynîita,  yaOtM, 
gaudeo,  franc,  onc.  se  gaiidir,  Ex.  xviii,  9.  V.na- 
Tnn  [hliuddoud),  de  Tm.  aigu,  Joli  xi.i,  22. 
"nn  (hliedvali),  joie,  gaudium,  1  Clir.  xvi,  27. 
"'Tn  (hhnd'id),  (liiju;  n.  pr.  d'une  ville  située  dans 
la  triliu  de  Benjamin,  Esdr.  ii,  33 

V-m  (lihadin) ,  cliald.,  plur.,  poiirine;  en  hébreu, 
mn,  Dan.  II,  32. 

'-5-n  (lihtidal),  Cl  '~;in  (hhadel),  cesser,  dé'i>ter, 
dér.iillir,  s'.ib-lenir,  Gen.  xi,  8;  xi.i, -49.  Le  sons 
primitildeee  verbe  est, selon  l'arabe, devenir flasciue, 
mou,  par  conséquent  défaillir. 

S'in  [Ithadcl),  .iilj.  verb.,  celui  qui  cesse,  désiste, 
défaillit,  omet  de  faire  (luelipie  cliose,  Ez.  ni,  27. 

'— !"Tn  (lilicdel),  proprement  le  lieu  du  reiios,  le  se  ■ 
pulire,  [5.  xxxviii,  1 1. 

'^TI   (hhudalai),  [ninéaiit,  paresseux;  n.  pr.  m., 
H  Chr.  xxviii,  12. 
pin  {hhudak),  inusité  ;  en  arabe,  pi(|ucr. 
p-n  (Ithedek),  sorte  d'épine,  Alich.  vu,  4;  Prov. 
XV,  19. 

SpTI  (hliiddeket) ,  n.  pr.;  un  des  quatre  grands 
fknves  qui  arrosaient  le  paradis  terrestre.  Il 
ei>l  incuntestable  (jue  c'est  le  Tigre,  dont  le  ikmii, 
quoique  aujourd'hui  ircs-dilTércul  de  l'hébreu,  n'en 


mn  C93 

8  pis  moins  lire  son  origine.  On  sait  que  le  lamed  et 
le  resch,  élanl  lousdeux  liquides,  se  permutent  fa- 
cilenient  entre  eux;  or  en  zend  ce  fleuve  est  désigné 
SDUS  le  nom  de  Tedgerem,  en  pfhivi  par  celui  de 
Tedgeva,  d'où  il  est  manifeste  que  les  Grecs  ont  tiré 
leur  Tiypoç,  Tiypiôoç,  lai.  Tigris,  Tigridis. 

■^in  (Itluidur),  entourer,  environner,  ceindre,  el  en 
iiiauv;iise  part,  assiéger.  Avec  ce  sens,  on  peut  dé- 
sormais expliiiuer  le  passaiie  d'Ezéchicl,  xxi,  19  : 
le  glaive  qui  les  assiège  de  tous  cotés.  Les  anciens  tra- 
duisaient: le  glaive  qui  tes  épouvante. 

-;"in  \iiheder),  une  chambre,  une  relraiie,  un  lieu 
secret  et  entnuré,  un  sanciuaire,  C.ini.  i,  4;  Gen. 
XLiii,  30  ;  Jng.  XVI,  1).  —  Par  métaphore,  les  pays 
éloigné^elinconnusde  l'Occidimt  séparés  par  la  mer, 
comme  par  un  retranchement,  Job  u,  9  ;  nmé- 
rieur  le  plus  secret  de  nos  cœurs,  Prov.  xxiv,  4  ; 
les  dernières  retraites  de  la  mort,  c'esl-à  dire  l'en- 
fer, Prov.  vil,  27. 

■l'in  [hhadrach),  habitation  ;  n.  pr.  d'une  ville 
cl  d'un  pays  situés  à  l'orient  de  Damas,  Zach.  11,  1. 
U  n'en  rostc  aucun  vestige. 

Win  (liliudasch),  inusité  au  kal;  en  arabe,  il  a  élé 
nouveau,  récent. — Au  piW, renouveler,  l  Sam.  xi,  14; 
Job  x,  17.  —  En  hiihpael,  renouveler,  Ps.  cm,  5. 
\B-\U,  adj.,  nouveau,  I  Sam.  vi,  7;  Is.  xLi,  23,  etc. 
Enn  (hhodescU),  la  nouvelle  lune;  le  jour  delà  nou- 
velle lune,  (pii  était  une  fête  chez  les  Hébreux, 
Nombr.  xxvi,  C,  el  ailleurs;  par  métonymie,  le  mois 
qui  commençait  à  la  nouvelle  lune,  Gen.  viii,  5;  Ex. 
xiu,  15.  —  C'est  aussi  un  nom  propre  de  femme, 
I  Chr.  Mil,  9. 

'trin  {liliodschi) ,  n.  pr.  d'un  pays  totalement  in- 
connu, II  Sam.  xsiv,  6. 
r^^  (hhadaih),  chald.,  être  récent,  comme  CTTI. 
nin  (hltadailt),  chald.,  nouveau,  Esdr.  vi,  4. 
Kin  [hhava).  Votj.  -'.ï]- 

lin  {hlwub),  être  débiteur;  être  accusé  d'un  crime. 

—  Au  piel,  rendre  quelqu'un  son  débiteur,  Dan. 1, 10. 

2"!n  (hliob),  dctic,  Ez.  xviii,  7. 

T\-T\  (ttlinhah),  retraite,  lieu  propre  à  se  cocher  ;  n. 

pr. d'une  ville  située  au  nord  de  Damas,  Gen.  xiv.  15  ; 

Judith  IV,  i. 

Xn  '.lihoug),  décrire  un  cercle,  tourner,  aller  au- 
tour, J'ib  xxvi,  10.  L'idée  du  cercle  parait  inliérenie 
::n  inMiiisyllibc  J".  Vog.  ;;n.  J'V;  lu  syr.  ;n.  aller 
amour,  etc.  Comp.  grec  wyjjv,  ôzékvo,-,  océan  qui 
oiuoiire  la  lerre. 

Jin,  cercle,  orbite,  gb'hc,  sphère,  Prov.  viii,  ?.7  ; 
Job  XXII,  14. 

•Tin  [hhvud),  en  arabe  déi  I  ncr,  donner  le  change  ; 
faire  des  nœuds  inextricable-.  —  De  là  le  sens  du 
verbe  liéureu  :  proposer  une  énigme  à  résoudre,  par 

analogie  à  un  nœud  qu'on  di eraii  à  délier,  Ez.  xvii, 

2.  La  mcuic  expression  se  rencontre  dans  Eschyle, 
l'roiuiithce  enchain.,  CIO,  è;i;r),£x£iv  ai'viyfxaTa,  mot  à 
mut  enlacer,  ourdir  des  énigmes. 

,l"n  (hhavah).  nspirniion  <  ouce  ;  piopromcnl  respi- 
rer, comme  ,Trt,  r,',i,  nM.qui  ont  inus  pour  éléii/enl 
premier  le  monosyllabe  S'.  :n,  "N.  —Mais  parce  qu» 


g99  DICTIONNAIRE  DE  LA 

la  respiraiion  est  le  signe  le  moins  ciinivofiiie  de  la 
vie,  rnn  signifie  en  secomi  lieu,  \ivre.  —  Au  piel, 
souffler,  respirer  quelque  eliose,  d'où  annoncer,  indi- 
t|iier,  Jol)  XXXII,  10,  17.  Ce  verbe,  dans  ce  dernier 
sens,  est  irés-usiic  en  clmlcléen.  Dan.  ii,  il,  24  et 
ailleurs.  En  j-rec  oîw  montrer,  iiroiivcr. 

rnn  {lihawali),  la  vie  Cl  ensuiie  le  nom  de  la  pre- 
mière femme,  mère  de  tous  les  vivunls,  Gen.  m,  20. 
Les  Septante  portent  Eua,  la  Vulg.  Heva.  —Ce mot 
signilie  encore  par  exiension,  une  certaine  sociéié 
d'hommes  qui  vit  et  se  gouverne,  Nombr.  xsxiv,  41; 
Deut.  !ii.  11. 
rn  {liliouz),  inusité,  comme  VV,  se  réfugier. 
nv;  (hliozaï),  }wcU',  prophète;  n.  pr.  m.,  1  Cb. 
xxxiii,  19 

mn  (hhoahh)  de  njri  comme  nn,  un  croolicl,  un 
Iiami  çon,  Ji)b  xl,  î^i.  Par  métapliure,  une  épine  re- 
courbée. Job  XXXI,  40  ;  Prov.  \xvi,  9.  Eiilin  une  sorte 
d'iigrafe  qui  servait  à  maintenir  les  piisoiuiiers.  Il 
Chron.  xxxiii,  II- 

T2"n  (hhoui),  cliald.,  coudre,  refaire,  reconstruire, 
d'i  il  le  grec  zairn,  (œta,  soie  de  coebfin. 

en,  un  fil  double  et  lors;  une  petite  corde,  des 
cheveux  eniortillé3,Jos.  ii,  18;  Gen.  xiv,  23;  Eccl. 
IV,  12. 

"lin  {lihivvi),  pnyen;  n.  pr.  d'un  peuple  de  la 
Canaiiée,  qui  bahilait  le  pays  situé  au  pied  de  l'Anti- 
lihai,  Jos.  II,  3. 

nS'in  (  hlinvitah  )  ,  n.  pr.  de  plusieurs  pays  , 
Gen.  X,  7,  '-29.  Le  plus  remarquable  esl  celui  dont  il 
est  parlé  dans  la  descripiion  du  paradis  lerresire. 
Nous  croyons  avec  domCaliiiet  que  celle  terre  d'ile- 
vilali,  si  célèbre  par  ses  ricliesses,  n'esi  autre  chose 
que  le  pnys  de  la  Colcliide,  Gen.  ii,  11. 

^"l^  (lihoul)  et  Hti  {liliil),  proprement  comme 
H-H  loiirner,  tordre;  de  là,  selon  la  différente  ma- 
nière de  considérer  le  sens  primitif,  1"  danser  en 
nind,  Jug.  XXI,  21.  —  2°  Se  trouver  sur  quelipie 
chose,  faire  invasion,  0.«.  n,  6;  Jer.  xxiii,  19,  elc. 
—  5°  Etre  tordu,  loiirmenlé,  d'où  le  grec  'àtm,  inlestin 
grêle;  d'oii  itiiuiu  dulor,  colique;  iliot,  èire  ému  de 
compassion,  d'où  encore  ylxU)  pleurer,  et  l'espgnol 
nliillo,  cri  de  douleur;  il  se  dit  en  piriiculier  des 
douliursdc  reiifanlenient,  Is.  xiii,  8.  —  4°  De  là  en- 
fanter, Is.  Liv,  1.  —  fi''  Tre.'iibliT,  comme  celui  ipii, 
après  avoir  tiurné,  ne  peut  pins  se  tenir  debout,  et 
chancelle,  Deut.  ii,  2,').  —  G"  Etre  fort  et  robuste, 
comme  l'homme  qui  se  tomnc  vers  son  ennemi,  et 
l'accable,  Ps.  x,  .'».  —  7°  Eiiliii  demcnrcr,  alleiulre 
qncbprun,  pour  se  tourner,  ponr  fondre  sur  lui,  Ccii. 

VIII,  X. 

Hti  (l'hot),  le  sable,  parce  qu'il  roule  au  souffle 
des  venls,  Ex.  ii,  12;  Gen.  xxxii,  13.  D.ins  ce  der- 
nier passage,  il  est  pris  métaphoriquement,  pourdii- 
fijgner  la  iiiullilude. 

Sin  (li!iout),  orbe,  cercle;  n.  pr.  d'un  pays  de 
l'Araméc,  Gen.  x,  23. 

cm  (lilioum),  iiiusiié.  Il  sigiiille  proprement  èlre 
brûlé,  consumé;  et  par  conbécpient  èire  noir 


LANGUE  SAINTE.  70Ô 

en,  noir,  de  couleur  sombre,  Gen.  xxx,  32. 
'^Z'iT]  (l'Iiomali),  de  ni~,  entourer,  un  mur,  parce 
qu'il  sertd'ciiceinle,  Ex.  xiv,  22. 

en  (hlious),  avoir  piiié  ei  compassion,  épargner, 
Ps.  Lxxii,  15;  Jer.  xiii,  14.  Il  semble  ipie  pour  arriver 
à  celle  idée  morale  il  a  fallu  passer  par  une  signifi- 
cation plus  simple;  or,  comme  l'œil  reflète  Icssenti- 
menls  de  l'âme,  nous  croirions  voloniiers  que  le  verbe 
dont  il  est  question  signifie  d'abord  avoir  bon  œil, 
n'avoir  pas  le  regard  irrité;  par  conséiiuent  être  iu- 
diilgenl,  miséricordieux. 

']in  et  nn  {hhopli),  le  rivr.ge,  parce  qu'il  est  sans 
cesse  lavé  par  les  eaux  de  la  mer.  La  racine  esl  ^^n, 
Gen.  XLV,  13. 

CZil.'ïïl  [lilionpham),  qui  habile  sur  le  rivage;  n, 
pr.  m.  d'un  des  (ils  de  Benjamin  ,  Nombr. 
XXVI,  59. 

yin  (hhouls),  inusité;  en  syriaque  enfermer,  cir- 
ctm-crire,  entourer. 

yin,  parois,  mur;  par  extension  le  cô:é  extérieur 
d'un  mur  ou  d'un  édifice,  Gen.  vi,  14;  Ex.  xxv,  11» 
Enfin  tout  ce  qui  esl  dehors,  comme  les  carrefours, 
Jer.  XXXVII,  21;  les  chamiis,  les  pâturages,  les  lieux 
déserts,  Job  v,  10,  elc.  —  Dans  ce  dernier  sens  ce 
mot  s'emploie  souvent  adverbialement,  et  signifie 
dehors,  Deut.  xxiii,  14.  —  D'où  vient  osiium,  porte; 
l'ancien  français  huis,  huits,  porte;  le  tudes(|ue  hauts, 
qui  signifie  dehors.  On  raconte  que  c'est  le  dernier 
mot  que  Louis  le  Débonnaire  piononçi  avant  sa 
mort,  pour  chasser  le  malin  esprit. 

pin  {hhouk),    inusité;   en   arabe  entourer,  em- 
brasser. 
rin('i'iofc),  comme  p'nCi/Kfc), le  sein,  Ps.  lxxiv,  10. 
nin  (hhavar),  blanchir,    par  exiension   pâlir,  Is. 
XXIX,  22.  On  ne  doit  peul-être  regarder  ce  verbe  quo 
comme  une  varié  é  de  "ilN,  lumière. 

mn,  racine  inusitée  qui  parait  signifier  creuser, 
perforer,  et  peul-être  proprement  f.iire  un  trou  eu 
rond,  arrondir  en  creusant. 

mn ('i/ioiir)  et  -n  (hhm),  une  étoffe  fine,  de  cob'eur 
blanche.   La  racine  est  évidemment  Tn,  Eslh.  i,  0. 
-in,  qui  appartient  àmn,  creuser,  signifie  un  Irou, 
par  méiaphore,  un  cachot,  Is.  ii,  8;  xlii,  22. —  C'est 
aussi  le  nom  propre  de    plusieurs  hommes,   entre 
autres  d'un  roi  uiiidianite,   Nombr.  xxxi,  8,  et  du 
mari  de  la  sœur  de  Moise,  Ex.  xvii,  10.  Cependant 
celle  dernière  assertion  n'est  pas  certaine.  M.  Dracli 
el  d'autres  savants  assurent  que  Marie  resta  toujours 
vierge. 
-lin  {hhor),  une  étoffe  blanche,  Is.  xix,  9 
mn,  un  irou,IlUois  xii,  10;  une  caverne,  joo  xxi, 
G.  —  D'où  legrccxûa/s,  Irou  d'une  aiguille.  En  com- 
posant ]n2KTn,  Irou  de  perdition,  XapùêSt;,  C/in- 
ri;/ii/c,  rocher  dangereux  entre  la  Sicile  et  l'Italie. 

□'Tin  (/i/iorirn),les  nobles,  proprement  les  blancs. 
Voij.  nn-  Il  est  à  remarquer  que  de  tous  temps  la 
couleur  blanche  a  é'é  regardée  comme  nn  signe  do 
liberté  et  de  noblesse;  comme  au  coniraire  la  cou- 
leur noire,  le  symbole  de  U  servitude  et  de  la  dé- 


gradation.  Bien  des  savanls  voient  là  un  myslère  qui 
ne  peut  s'expliquer  que  pnr  la  maléiiiclioii  de  Ca- 
naan, père  de  la  race  nègre,  cl  la  bénédiction  de  Sem 
ei  de  Japliel,  pères  des  races  blanc  lies.  Quoi  qu'il  en 
soit, de  ce  mot  Q'-in,  lin,  vienilegrec  ripoi;,  liéros; 
et  l'espagnol  Itorror,  éiiianci|ier,  meure  en  liberté, 
élever  à  la  digniié  d'Iiomiiie  libre;  et  de  la  con)posi- 
lion  N£K  Tin,  blanc  de  visage,  Europe,  Européens, 
parce  qu'ils  sont  blancs.  Europe,  sœur  de  Cadniiis, 
représentée  comme  belle  dans  la  Fable. 
Tn  {lihivvar),  cliald.,  blanc.  Dan.  vu,  9. 

»T,n  (iihori).  Voij.  nn. 
'mn  (liltoiiri),  n.  pr.  m.,  I  Clir.  v,  14. 
i-in  (liliourdï),  cliald.  Ymj.  nn. 
C3"ln   {liltvuram),    i}obte,    libre.    i°  llirnni,    n. 
pr.  d'un   roi  de  Tyr,   contemporain  de  Salonion, 
Il  Cbr.  II,  2.  —  2°  n.  pr.  d'un  habile  artisan,  II  Cbr. 
IV,  11. 

p"n  {liliavran) ,  le  (wys  lies  cavernes;  n.  pr.  de 
pays,  Ez.  xlvii,  1G.  On  do  l  remari|uer  la  presque 
identité  de  .cette  forme  avec  le  latin  cavenui ,  ca- 
verne. 

U"n  (hfwusch),  se  bâter,  se  presser.  Celle  racine 
est  un  ononialopoéti(pie;  elle  représente  à  l'oreille  le 
souille  b.ilctant  d'une  persQm;e  qui  fait  diligence.  Voyez 
\"]t<.,  grec  w/.jç;  latin,  ocius;  alleniaïul,  liusclieii, 
hasclien ,  Itnrten ,  liarl,  helien,  tons  verbes  qui  ont 
des  signilicaiions  lrés-rap|iroc!iées;  1  Sain,  xx,  58; 
Deut.  x\xii,  55. 

ndn  {liliouscliali),  hùle;  n.  pr. ,  Il  Sam.  xxi,  18. 
Voyez  nmc". 

V:n  (liliouscliai),  qui  se  liàle ;  n.  pr.  d'un  des  amis 
de  David,  Il  Sam.  xv,  10. 

□'C"n  (liliotischim)  ,  qui  se  liàtenl  ;  n.  pr. 
m.  Voyez  cnVC?.  I  (-lir.  mi,  1-2;  lém. ,  I  Chr. 
VIII,  8. 

n'n.  Les  formes  .'|Ue  l'on  croyait  aiipartenir  à  celle 
racine  imaginaiie  doivent  se  rapporter  à  nril- 

cmn  {Itholliam},  1*  un  sceau,  l'anneau  qni  seiv.iit 
ù  sceller,  Ex.  xxvni,  11.  —  i»  u.  pr.  m.  1  Clir. 
vil,  5-2. 

HiS^m  {hhaznet),  qni  voit  Dieu;  n.  pr.  d'un  roi  de 
Syiic,  1  Kiii  XIX,  15. 

lTn(/i/"i2u/i),voir,  prévoir,  pourvoir,  tonlen.pler  de 
lœil  on  derentcndemeiit.l's.  l\iii,1I;  Ex.  xmi],2I. 
C'est  un  verbe  qui  marque  lonic  sorte  o'applicalioii 
et  de  curiosiié,  que  l'on  met  dans  le  choix  de  quchpie 
chose,  comme  l'inspection,  la  circonspection,  l'iiiqui- 
sition  ,  le  soupçon,  rinforinalioii ,  la  déliléiation. 
De  cette  racine  vient  évideininenl  le  grec  ôVuk,  voix 
d'un  oracle;  ÔTinuai,  voir,  prédire;  l'angl.iis,  lo  qoze, 
regarder  '.vec  attention,  etc. 

mn  (hhazeli),  la  partie  antérieure  des  aniiminv,  la 
poitrine,  (jui  e^tle  plus  en  vue,  Ex.  xxix,  iù. 

r\^^^  {hliozelu,  proprement  part.  k:il  de  n'H,  voynnl. 
C'est  sons  ce  nom  qu'élaienl  désignés  les  prophètes, 
qui  paréiat  devaient  avoir  les  yeux  perpélnellomcnt 
tturinjo  vers  le  ciel  pour  y  lire  cl  y  voir  les  VQriiés 


-m  "03 

qu'il  plaisait  à  Dieu  de  leur  montrer,  I  Sam.  ix,  'J; 
Is.  xi,vii.  15. 

Tin  (hhazo),  vision;  n.  pr.  m.,  Gen.  xxn, 
22. 

Ttn  (hliezet),  chald.,  vision,  apparence,  faniôine, 
D.in.  11,  28. 

p'n  {li'iazon),  vision  divine.  Dan.  i,  17;  révélaiioa, 
I  Sam.  m,  1  ;  oracle,  Is.  i,  1. 

mtn  (hliazoïli),  (.,  vision,  révélation.  Il  Chr. 
IX,  29;  en  cbaldéen,  aspect,  regard,  vue.  Dan. 
IV,  8. 

nT\r\  {lihazozuh),  apparence.   Dan.  viii,  5;  vision 
prophétique,  Is.  xxi,  2  ;  révélation,  loi  révélée,  al- 
liance, Is.  xwiii,  18. 
-tn  {Itiuiznz),  inusité  ;  en  arabe,  transpercer. 
'~:xnn  [liliaziel),  vision  de  Dieu;  n.  pr.  m.,  1  Chr. 
xxiii,  9. 

rT''în   (hliazaiah),   que   Dieu  regarde;   n.   pr.  m., 
Neh.  XI,  5. 
^rin  {hhczion),  vision;  n.  pr.  m.,  I  Unis  xv,  18. 
Jinn  {hilizzaïon),  vision  nocini  ne,  songe.  Job  iv,  ■ 
13;  vision  prophélique .  Il  Sam.  vu,  17.  La  vallée  itt 
Vision  ou  des  Visions  dont  il  est  parlé  en  Is.  xxii,  5. 
n'éiaii  autre  chose  que  Jérusalem,  qui  était  la  patrij 
de  la  plupart  des  proplièies,  qui  y  avaient  d'ailleurs 
un  collège  où  se  perpétuait,  par  un  privilège  particu- 
lier, l'esprit  de  prophétie. 

tnn  {lihaziz),  de  Tîn,  trait,  lléche  ,  dard  ;  par  mé- 
taphore, la  foudre  et  l'éclair,  Zach.  x,  1. 

n^tn  {liliazir),  nn  pourceau,  nue  ti  uie,  ainsi  nommd 
parce  tpie  cet  animal  immoiide  aime  à  se  rouler  dans 
le  fumier,  Ps.  lxxx,  1  i.  Les  Juifs  l'ont  en  telle  hor- 
reur, (]n'ils  éviient  mèipc  de  prononcer  sou  nom. 

Tin  (hltezir),  porc;  n.  pr.  m.,  1  Chr.  xxiv, 
25. 

p;n  (lilwzdh).  Colle  racine,  que  l'on  retrouve  dans 
le  grec  'hyr,,,  iayjju,  Ifsyjiç,  signifie  proprcnii  ni  lier 
é:roitenicni,  serrer  avec  force;  puis,  pirnne  légère 
déviation,  1"  adliérer  fortement,  II  Sam.  xviii,  9. 
—  2'  Airermir,  rendre  plus  fori  ;  c'est  ce  qni  arrive,  . 
quand  on  se  ceint  les  reins,  Ez.  xxx,  21.  —  ,5*  Pres- 
ser quelqu'un,  le  poui suivre,  siMaeher  ri  ses  pas,  Ex. 
XH,  35. 

p"in  (hliazak),  adj  ,   ferme,  et  en  manv.iise  part, 
tenace,  L'z.  m,  9;  fort,  puissant,  Is.  xl,  1(1. 
p-,n  (liliazvk),  id.,  Ex.  xix,  11). 
pin  (liliezek),  force,  secours,  Ps.  xviii,  2. 
p'rn  {hhozek),  force,  Ex.  xiii,  5. 
"pin  (hhezkuh)  t6  h/jjom  yhsTOcu,  Il  Chr.  xii,  1 
"pin  (hhoïknli),  violence,  I  Sam.  ii,  10,  etc. 
iptn    [hltizki),    valide;    n.    pr,    m.,    Clir.    viii, 
17. 

■"ptn  (hliizkiah),  c[  in'pin  {liliizkiiahou).  Kzerliias, 
roi  de  Jnda,  728-1.9:),  Il  Kols  xviii  ,  1,  et  de  plu- 
sieurs autres  personnages,  Sopli.  i,  I  ;  I  Cliron.  m, 
25,  etc. 

mn  (/i/invir) ,  iiiusilé;  on  diabl.  et  syr.  revenir 
au  moine  endroit  après  avoir  l'ut  le  tour;  rouler, 
tourner. 


703  DICTIONNAlftE  DE  I 

m  {liluilili),  proprement  un  crocliel,  un  liamcç-n, 
II  Rois  iix,  28.  Par  extension  une  ai^rafc,  une  épin- 
gle, à  cause  de  sa  ressemblance  avec  les  croclifts, 
Ex.  ixxvi,  22. 

•nn  {lihnlihi),  id.,  Ez.  xxix,  4. 

NCn  (lilialn),  proprement,  manquer  son  coup  ;  frap- 
per à  rô  c,  faire  un  faux  pas,  d'où  glisser  ei  tomber, 
Jug.  XX,  16.  Au  flguré,  tomber,  faire  un  faux  pas 
dans  le  seiuicr  delà  vertu,  pécher,  Gen.  xx,  G;  I 
Snm.  Il,  25.  Par  antiphrase,  au  fie/,  N'Cl  {lihiUe), 
1'  ôler  le  péché,  absoudre  le  péché  ;  satisfaire  pour 
sa  faule,  expier,  Lev.  xiv,  52.  —  2"  Offrir  uu  sacri- 
fice expiatoire,  ce  qui  n'est  qu'une  conséqueuce  de  la 
première  signiiicaiion,  Lev.  vi ,  19.  —  En  liiphil, 
faire  pécher,  réduire,  Ei.  xxui,  53;  accuser  qnelqu'i  il 
de  péché,  le  déilarer  coupable,  Deut.  xxiv,  4  ;  con- 
damner, Is.  XXIX,  21. 

N-n  (lilielc),  péché,  délit,  Lev.  xix,  17.  Par  méio- 
nymie,  la  peine  due  au  péché,  calamité ,  Lameiit. 
m,  59. 

N'en  {hhalia),  pécheur.  Il  y  a  cette  différence  eniie 
ce  mol  ei  le  participe  ii'\2~{lilioie),  que  celui-ci  désigne 
un  pécheur  actuel,  tandis  que  celui-là  un  pécheur 
habituel  ;  le  premier  s'applique  à  tous  les  hommes  qui 
pèchent;  le  second  à  ceux-là  seulement  qui  en  mit 
pris  l'habitude,  gr.  âfiapTuléç.  Gen.  xiii,  13.  —  Ncn 
signifie  encore  celui  qui  expie  le  i  éché,  le  coup  iLle 
repentant  ou  puni,  I  Ruis  i,  21. 

"fccn  (liliaïaali),  le  péché,  Gen.  xx,  9  ;  le  sacrifice 
expiatoire  pour  le  péché,  Ps.  xl,  7. 

riNCn  (hliaitaah) ,  pécheresse,  Am.  ix,  8.  DaiH  un 
sens  ab.^irait,  le  léihé,  ou  la  peine  due  au  péché, 
Ex.  xxxiv,  7  ;  Is.  v,  18. 

riNTSn  (lihatiath),  le  péché,  Ex.  xxxiv,  7  ;  le  sacri- 
fice pour  le  i  éché,  Lev.  vi,  18;  la  peine  due  au  pé- 
ché, li.  v,  18. 

On  voit  donc  que  tous  les  dérivés  de  N"jn  signifient 
géiiéralenieni  trois  choses  :  1"  le  péc;  é.  — 2°  La 
peine  du  péché.  —  5°  le  sacrifice  pour  le  péclié.  C'est 
que  dans  l'esprit  des  Juifs,  comme  de  tous  ks  peu- 
ples, ces  trois  idées  sonlélri;iienienl  unies  eulro  elles, 
et  la  conséquence  les  unes  des  auircs.  Ils  croyaient 
que  tout  pécheur  devait  subir  un  cbàiiment  propor- 
tionné à  sa  faute  ;  et  que  le  sacrifice  seul  avait  la 
ver;u  élr.'mge  o'expicr,  d'effacer  la  lâche  du  péché. 
Toutes  les  religions  du  monde  ont  éié  fondées  sur 
ces  principes  inliérenls  en  quelque  sorte  à  la  nature 
humaine;  mais  la  religion  chrétienne  seule,  en  laut 
que  divinement  révélée,  en  a  su  (aire  la  vérilaMe  cl 
légitime  application. 

3T:n  hhalab) ,  couper,  iniiscr  ,  relr.niclii'i-,  femlrc 
(lu  bois  ou  des  pierres,  Deut.  xxix,  11;  Il  Cliron.  ii, 
10;  par  métaphore,  èlre  rayé,  sillonné,  cauiulé, 
Prov.  vil,  10. 

rfC7\  (Itliitiah),  pour  ~-z:t],  du  fionient,  Ex.  ix,  52. 
Au  pluriel,  des  grains  de  froment,  de  blé,  Gen.  xxx. 
li.  —  D'où  le  breton  eiih,  du  froment. 

Cnsn   'hlini  ouicli),  ra$semblé  ;  n.  pr.  m.,  I  Clir. 


,A  LANGUE  SALNTE. 


704 


•C'C7\  (lihatai),  inusiié  ;  en  syriaque  creusar;  en 
arabe,  sculpter,  écrire. 

"•,2n  {hhniat),  cliald.,  péché.  Dan.  iv,  24. 

«■Can  (hhatita),  l'action  de  cretiser,  de  scruter;  n. 
pr.  m.,  Esdr.  ii,  12. 

S'-n  (hliattil),  cliancetanl;  n.  pr.  m.,  Esdr.  n,  57. 

NE^ian  [hhatiplia),  ravi,  enlevé;  n.  pr.  m.,  Esdr, 
i:,  54- 

S^n  {hhatal),  inusité;  en  arabe  être  pendillant, 
relâdié,  suspendu. 

C2-n  (lihaiam),  museler,  apprivoiser.  Les  homo- 
gènes sont  ccn,  CiV,  ann,  dans  lesquels  le  mo- 
nosyllibe  C",  z:'.2, on, paraît  être  l'élément  radical. 
On  le  rcirouve  en  effet  avec  cette  signification  dans 
SàiL-jn-j-t,  5«/ià?tj,  domare ,  alleni.  dammen,  tudam- 
men,  zœlimen,  Is.  xlviii,  9. 

n'en  {hhatapli) ,  ravir,  emporter,  Jug.  xxi.Sl. 

— ûl  (lihai.nr),  inusiié;  en  arabe  vibrer,  remuer, 
ratisser. 

l'en  (Itlioter)  rameau  flexible,  verge,    sarment, 

Is.  XI,  1. 

L'en  (hhatascit),  inusiié;  en  arabe  se  rassembler. 

'n  (lilicî)  vivant,  vert,  vivace,  Gen.  xliii,  7;  II 
Sam.  XXIII,  20.  — Subsianiivemenl  la  vie,  Lev.  xxv, 
36.  Le  pluriel  conserve  cette  dernière  signifieaiion, 
Gen.  II,  9,  où  il  est  question  de  l'arbre  de  vie. 

H.^Tl  {hliiel),  vive  Lieu  ;  n.  pr.  m.,  1  Rois  xvi,  .34. 

n"in  (liliidali),  de  Tn,  proprement  ce  qui  est  com- 
pliqué, perplexe,  complexe;  d'où,  1°  ruse,  fraude, 
Dan.  VIII, 25. — 2*  Un  discours  compliqué,  obscur,  une 
énigme,  Jug.  xiv,  14.  —  3°  Enfin  une  semence,  une 
parabnle  qui  |irc5enie  à  l'esprit  un  autre  sens  que 
celui  des  mots,  Ez.  xvii,  2. 

,Tn  [liliaiali),  un  des  verbes  les  plus  usités.  Vivre, 
revivre,  éire  sain  ei  bien  portant.  Gen.  su,  15;  Job 
XVII,  22,  eic.  La  forme  priiniiive  de  te  verbe  est 
"TI  que  l'on  devraii  prononcer  haouali,  concours  de 
voyelles  excelleiiles<]ui  cxprin.enl  pirfaiiemenl  l'èlre 
et  la  vie.  Voyez  rm,  ÎV~,  HTI.  C'est  de  ces  verbes 
que  dérive  le  verbe  grec  au,  S.riui,  qui  comme  eux  si- 
gnifie propremeni  as|iirer,  respirer;  d'où  iâto,  Çwu, 
|3iow,  vivo,  la  v,e. 

,^>^  (hltaieh),  vivace,  ridiusie,  Ex.  i,  19. 

,Tn  (liliaiiali),  proprement  la  vie;  par  extension  un 
être  vivant,  nn  animal,  une  bêle  sauvage,  Gen.  xxx  vu, 
20.  Par  niélaphorc-,  une  assemblée,  une  troupe  de 
bêles  sauvages,  puis  une  réunion  d'hommes.  Il  Sam. 
x\iw.  Il,  15;  Ps.  Lxviii,  U,  —  ri'n  se  distingue  de 
ncn:2  en  ce  que  celui-ci  s'entend  d'un  animal  sau- 
vaiîe,  t'I  celui-là  d'un  animal  doii'.eslique;  cetie  dif- 
f(-rence  se  fait  bien  sentir  dans  la  Genèse,  i,  25;  ii, 
20  ;  vil,  14,  etc. — n'n  signifie  encore  le  principe  de  la 
vie,  l'Ame,  proprement  le  souffle.  11  est  à  remarquer 
que  dans  louies  les  langues  la  subsiance  spiriluel;e 
a  éié  ri'présenlée,  coinme  en  hébreu,  par  un  mot 
qui  signifie  proprement  et  primitivemeni  le  souffle, 
l'haleine.  Ainsi  nTi,tt,*S3.  (Votjct  ces  mots)  ;  i|<ûx»  de 
\J.O/t.). souffler;  aiiiiim, nnimiis,  d'âvtfiof, souffle,  vent; 
tpiriius,  de  :i'iro,  de,  cic.    Esl-cc  à  dire,  connu» 


705  ^ 

on  l'a  prétendu,  que  les  anciens  n'aient  point  eu  des 
idies  exactes  fur  celte  substance?  Je  ne  le  crois  pas  : 
il  me  semble  plutôt  qu'il  Taut  voir  dans  cette  unifor- 
niiié  d'expression  les  restes  d'une  tradiiion  primi- 
tive qui  a  traversé  tous  les  temp^,  et  dont  ou  rc- 
tr(iuve  la  première  donnée  dans  les  saintes  Ecritures, 
où  il  est  dit  que  Dieu  souffla  sur  i'Iiomme  et  que  ce 
soufllc  divin  fut  le  principe  de  sa  vie  ci  de  son  intel- 
ligence. 0.1  pourrait  dire  encore  que,  ne  puivanl  ex- 
primer par  un  signe  du  langage,  l'àine  qu'il  ne  pou- 
vait saisir,  I'Iiomme  se  la  représenta  par  ses  efffls 
connus;  or  la  vie  cl  l'àme  par  conséinent  se  mani- 
festent par  le  souffle,  \otfez  ïitl'j  (nnchcph). 

NVn  ('i/'ii"»).  cliald.,  animal,  Léic  sauvage,  Dan. 
IV,  12. 

nVn  {hliatioutli) ,  la  vie.  Il  Sam.  xx,  ô. 

"n  [Ithauft],  comme  n'n,  vivre,  Geii.  v,  5. 

S'n  [liliil).  Voyez  H'.n  (Itlwul). 

^in  {l'hail).  V  Force,  puissance,  courage,  vigueur, 
Nombr.  xxiv,  18  ;  nictaplioriquement,  une  armée, 
des  troupes,  des  forces  inilkaires,  Ex.  xiv,  28.  —  2° 
Des  ricliesses,  de  grandes  ressources,  comme  en  grec 
Sùvafiif,  en  lat.  tir^s,  Gen.  xxxiv,  29.  —  l'ar  méia- 
pliore,  les  ricbesses  de  l'àme,  ((iii  sont  les  venus,  la 
probiié,  l'iiitégriié.  Geii.  xlvii  0;  Ex.  xviii,  21.  Les 
fruits  des  arbres,  qui  en  sont  les  ricbesses,  Joël  ii,  22. 

Hti  elHn  (hitel),  une  armée,  une  multitude,  l'iiis 
par  inéiapliore  de  relfet  que  produit  une  année,  un 
mur,  un  retraiicliemeni,  un  fossé,  ci  eu  général  lous 
les  ouvrages  avancé)  qui  lenJent  à  aircler  rennenii, 
comme  une  armée  Immobile,  II  Sam,  xx,  15;  Is. 
XXVI,  1,  d'où  £?),/],  coliiirtc,  ala,  aile  d'une  armée; 
th.ap,  rempart. 

Tn  (lil'il),  la  crainte,  la  frayeur  (|n'é|)rouve  une 
femme  aux  approcbes  de  renfaiiiemenl,  Micli.  iv,  9; 

PS.  XLVIll,   7. 

nS'n  (hheUih)  f.,  comme   Sti  (lihel). 

aS'n  (lihelum),  n.  pr.  dune  ville  située  sur 
l'Euplirate,  11  San),  x,  10. 

îS'n  (liUHen),  n.  pr.  d'une  ville  sacerdoiale  située 
dans  la  iribu  de  Juda,  I  Par.  vi,  43. 

m  (lilnien),  grâie,  beauté.  Job  xli,  i. 

y>n  {lilwUs),  parois,  Ez.  Mil,  10. 

rï'n  (lihitson),  lie  Vin,  extérieur,  (|ui  est  deliors, 
Ez.  X,  5.  De  là  ou  emploie  ce  mot  pmir  désigner  le 
piofrtiie  par  opimsilion  avec  le  sacré,  I  Clir.  xxvi,  29. 

pn  (tilieti),  le  sein,  le  Kiroii,  1  Kois  xxu,  u.^>.  Et 
parce  que  le  sein  et  le  milieu  du  corps,  il  signilic  le 
milieu,  Ez.  XLiii,  15. 

iTl'n  (/i/i'i«/i),  noblesse,  n.  pr.  m.,  uon.  xxxviii, 
\,  12. 

dlTH  (hhirom).  \oijei  Q-iin  (hhovram). 

DTin.  \otjez  id. 

li'>n  (hlihch),  comme  tnn,  se  liiler,  se  presser,  Ps. 
Lxxi,  12. 

U?'n,  adv.,  à  la  liàlc,  Ps.  xc,  10. 

"jn  (hhech),  le  palais  de  la  bourbe,  ainsi  que  la 
partie  inférieure  ui  lui  répond.  Job  xii,  11;  Cmi. 
V,  10. 


naSn  70c 

n:n  (hliacliali),  proprement  ouvrir  la  bouclie,  avoir 
la  bouclie  béante;  de  là  regarder,  convoiter,  atten- 
dre, espérer,  aspirer.  H  Rois  vu,  9;  Job.  tu,  21;  Is. 
VIII,  17,  etc.  Les  Latins  se  servent  aussi  du  verbe 
tnhiarc,  quand  ils  veulent  marquer  l'avidiié  que  l'on 
a  pour  une  chose  ;  comme  Piaule  dit  dans  son  Slicbo  : 

Nam  illic  liomo  iiiam  haeredltatem  inhiat 
Quasi  esuiieus  lu(j\is. 

nm  {hhaccaJi),  bamcçon,  crochet  qui  se  fixe  dans 
le  pillais  du  poisson.  Job  XL,  23. 

nS";n  (ttliachitiili),  ténébreux;  n.  pr.  d'une  colline 
prés  di  désert  de  Sipli,  I  Sam.  xxiii,  19. 

en  {hhaccim),  chald.,  sage.  Dan.  n,  21  ;  celui 
qui  se  livre  à  l'élude  de  la  sagesse,  un  philosophe, 
un  mage.  Dan.  ii,  Î2. 

^in  (lihactial),  inusiié;  en  arabe  êire  obscur  el 
ténébreux  ;  il  se  dit  de  tout  ce  qui  présente  aux  yeux 
ou  à  l'espiii  quebiue  obscuriié,  comme  d'une  aff.ire 
diflicilc  à  mciicr;  des  yeux  ternes,  indécis  d'un 
honime  ivie. 

iT'Sn  [liliaelialiali),  que  Dieu  trouble;  n.  pr.  m., 
Nch.  X,  2. 

'S'S;n  (liliaclilili),  adj.,  obscurci,  ténébreux,  terne, 
en  pailani  des  yeux  de  l'ivrogne,  Gen.  xlix,  12. 

mSS;n  (khacUnioutli),  cette  couleur  leine  el  indé- 
cise qui  s'éiend  sur  les  yeux  et  le  regard  de  l'ivro- 
gne, Priiv.  xxiii,  29. 

□:n  (lihacham),  être  s.nge,  savant,  rusé,  fin, 
Pruv.  xxiii,  2S.— Au  piel,  ense  gner  la  sagesse 
Job  XXXV,  11. 

crn,  sage,  prudent,  habile,  Is.  m,  3. 

narn  (liluchmah),  sagesse.  Job  xi,  6;  habileté, 
Ex.  xxvni,  3. 

':!2;n  {hiiackmoni),  sage;  n.  pr.  m.,  I  Chr.  ii,  11. 

mD;n  {liiiocknioitt),  la  sagesse,  Prov.  ix,  1. 

n'iGjn  (lil'iichmoth),  id.,  Prov.  xiv,  I 

hn  (liliel).  Yoyei  S'n  {lifict). 

hu  (lihol),  deSin,  profane,  Lcv.  x,  10. 

nSh  {liliala),  broyer,  étreindre;  d'où  cire  malade, 
être  brisé  par  la  douleur  ou  le  mal  ;  il  ne  se  lit  qu'une 
seule  fuis,  Il  Par.  xvi,  12. 

.■^^«^^  (lilteluh).  1°  La  rouille,  parce  qu'elle  rong.î 
et  déniiit,  Ez.  xxiv,  6.-2'  n.  pr.  f.,  1  Chr.  iv,  Ti. 

Q'Nbn.  Voyez  iSn  {hliali). 

C3  Sn.  Voyez  CdS'H  (liliclani). 

3*^0  [liliiilab),  inusiie;  eue  gras.  A  celte  racine  s« 
raltai  lient  gr.  lina,  hnÙM,lini(o,  càtiijtM  ;  lat.  lippus, 
chassieux,  parce  que  c'est  une  des  conséquences  d'un 
corps  Irop  gras;  d'où  vient  galbn  {gras),  nom  que 
les  Gaulois  donnaient  à  l'empereur  Galba,  parce 
qu'd  é!ail  fort  gras. 

Z^n  (hlialab),  du  lait  gras  et  onctueux,  Gcii. 
xviii,  8. 

sSn  (hlieleb).  1"  La  graisse,  Gon.  iv,  4  ;  par  nié- 
tapbore,  le  ciciir,  parce  que  celte  parlic  csl  cnloiiiée 
dégraisse,  Ps.  xvii,  10.  —2°  n.  pr.  d'un  des  tribuns 
de  David,  II  Sam.  xviu,  29. 

n:iSn  (lihclbah),  graisse,  région  fertile;  n.  pr.  d'uiiO 
ville  des  Asscriics  Jug.  i,  31. 


707 


p-)n  {hliMon),  gras,  (ertUe  ;  n.  pr.  d'une  ville  d 
lyiie  lenoiiiinée  par  Pcxcelleiice  de  ses  vins.  Ll 


DlCTlUISNAïaE  DE 

!  de 
Syiie  lenoiiiinée  par  rcxceiieiice  oe  ses  vins,  nlle 
s'appelle  encore  Dujourd'liiii  Alep. 

r\31^  (lilielb'iiali),  /_a).e«vn,  ijulbanum,  sorle  de 
gouinic  trèî-oiiclueuse  qu'on  inêbil  avec  des  aroma- 
tes pour  embaumer  les  corps.  Or  il  éiait  aisé  à  ceux 
qui  embaumaient  les  corps  de  faire  passer  de  mau- 
vai>es  drogues  pour  de  vrais  aroiuaies;  de  là  vient 
qu'on  a  appelé  les  imposieuis  des  vendeurs  de  gnlba- 
7wn.  Du  resie  le  grec  vient  manifestement  de  l'Iié- 
breu.  Ex.  xxx,  54. 

-'^n  (lih(ilad),  iimsiié;  en  syriaque  creuser;  en 
arabe  durer,  é;criiiser.  Ces  deux  idées  sont  unies 
entre  elles  par  un  lien  trèi-iniime;  ce  que  l'on 
creuse  dure  et  persiste  malgré  le  temps,  etc. 

■j'-n  (hlieled),  durée,  le  temps  de  la  vie,  Ps.  xxiis, 
6;  par  méiaphorc,  le  monde  où  la  vie  te  passe,  et 
qui  se  perpétue  à  travers  les  générations,  Ps.  xux,  2. 
T-n  (lilicted),  proprement  l'animal  creusant,  la 
taupe,  ou,  selon  le  sentiment  le  plus  commun,  la  be- 
lette, «lui  fait  également  sa  demeure  dans  les  trous 
et  les  terriers,  Lev.  ii,  29. 

rrimU'Ii'ddah),  belette;  n.  pr.  d'une  propliétesse 
du  temps  de  Josias,  II  R'ûs  xxii,  14. 

1-bn  {hheldai),  mondain  ;  n.  pr.  m.,  Zacli.  vi,  10. 
rhn  (hlialah) ,  proprement  polir,  frotter,  broyer, 
parce  que  l'on  polit  en  passant  sur  la  partie  terne 
une  poussière  très-Qne  et  broyée.  Par  métapbore, 
êire  épuisée,  infirme,  bruyé  par  la  douleur,  Jng. 
XVI,  7.  Etre  souffreteux  et  malade,  Gen.  xlviii,  1  ;  se 
plaindre,  ce  qui  est  le  résultat  de  la  maladie,  Prov. 
xxui,  55.  Les  autres  conjugaisons  ont  la  même  si- 
gnincation,  avec  les  différences  respectives  que  cha- 
cune apporte  dans  le  sens  primitif  du  verbe  prier  : 
d'où  à).Ju,  s'abattre  de  chagrin  ;  xn>.£M  x"'""'  •^''^' 
source  ordinaire  des  maladieî. 

nSn  (hliallah),  gâteaux  pétris  dont  on  se  servait 
dans  les  sacrilices.  Il  Sam.  vi,  19. 
CiSn  (lilialom),  songe,  Gen.  xx,  ô. 
yhr\  {lihallon),  fenêtre,  parce  que  c'est  l'ouverture 
par  où  vient  le  jour,  Gen.  xxvi,  8. 

tjlSn  (lihalopli),  ce  qui  est  abandonné,  délaissé  ; 
ainii,  Prov.  xxxi,  8.  rjlSn ':i,  des  enfants  délaissés, 
des  orplietins. 

rwî'.U  (hhalouschali),  désastre,  déroule  complèic, 
Ex.  52,  18. 

n*:ri  {hhtdahh),  n.  pr.  d'une  province  d'Assyrie  où 
S.ilmanasar  transporta  une  partie  des  dix  tribus 
captives,  11  Uois  xvii,  G. 

nSnSn  (hhalhhalah),  de  Sin,  les  douleurs  de  l'en- 
fantement et  la  frayeur  qui  les  préecdeni,  Is.  xxi,  '>. 
■CTl  [hhuUn],  inusité  au  kal.  —  En  liiphd,  prononcer 
en  dernier  ressort,  adjuger  définiiivcmeiit,  I  KdIs  xx, 
33.  C'est  le  seul  passage  où  ce  verbe  se  renconire. 

iSn  {hliuti).  i"  Un  collier,  ainsi  nomme  à  cause 
du  poli  qu'd  reçoit  de  nSn,  Prov.  xxv,  12. — 2"  n. 
pr.  m.,  Jiis.  XIX,  2j  ;  d'où  yloto;,  colliiT. 

ibn  (lilioti),  maladie,  inlirmité,  calamité,  Deut. 
Vil,  15;  Eccl.  VI,  2, 


LA  LANGUE  SAINTE  708 

n^Sn  [hUeliuh),  un  collier,  Os.  ii,  15, 
S>Sn  {hhalii).  1°  Une  llùte ,  parce  qu'elle  est 
creuse,  deHSrt:  Is.  v,  12. — 2"  Proprement,  profane, 
d'après  une  des  significations  du  verbe,  avec  le  n  lo- 
cal "S'bn,  <i"  profane,  comme  les  Latins  disaient  : 
ad  profana,  et  nous-mêfiies  :  à  d'autres!  par  consé- 
quent, bien  loin  de  là  ;  à  Dieu  ne  plaise!  et  autres  fa- 
çons de  parler  é()uivalentes.  Ainsi,  1  Sam.  xx,  2  : 
D'en  nS  nS''Sn,  loin  de  là,  a  Dieu  ne  plaise  que  vous 
en  mouriez  ! 

nS^Sn  (hlialipitah),  changement ,  succession,  Ps. 
Lv,  20.  C'est  à  ce  mot  que  se  rapporte  ceux  de  ca- 
life, califat.  Le  premier  sit;nifie  proprement,  suc- 
cesseur {de  Maliomcl);  le  second,  succession. 

nïiSn  (hhalilbali),  dépouilles,  bulin  qu'on  fait  sur 
les  ennemis.  Il  Sam.  ii,  21. 

-jSn  {hhalach),  inusité;  en  arabe,  proprement 
être  1)1  ûlé  et  noir;  méiaphysiquement  êire  malheu- 
reux. Ici  encore  la  couleur  ni)ire  e^t  le  symbole  du 
malheur  :  n'est-ce  pas  une  nouvelle  preuve  que  les 
nègres  descendent  de  Canaan  maudit? 

r\'}T\[lihelcUah),  malheureux,  misérable,  Ps.  x,  8. 
SSn  (liliului),  propremtni,  percer,  forer,  transper- 
cer, d'où  ouvrir;  la  première  signification  a  passé 
dans  le  dérivé  S'bn,  Dùte  ;  et  celui-ci  a  préié  à  son  tour 
la  sienne  au  verbe,  sa  racine,  qui  signifie  encore  jouer 
de  la  flûte,  Ps.  lxxxvii,  7.  —  Au  piel,  1°  délier,  dis- 
soudre, Ps.  LV,  21.  — 2°  Ouvrir,  donner  entrée,  d'où 
profaner,  parce  que  le  peuple  ne  peut  entrer  dans 
les  lieux  consacrés,  Lev.  xxi,  12.-5°  Jouer  de  la 
flùle,  I  Roiî  I,  iO.  — En  hipliil,  outre  les  significaiions 
inéeédentes,  modifiées  par  la  conjugaison,  commen- 
cer, parce  que  commencer  une  chose,  c'est  l'ouvrir, 
nous  disons  ouvrir  un  cours,  pour  le  commencer.  En 
allemand,  erœ/fnen,  Gen.  vi,  1.  Cette  racine,  selon 
SCS  significations  différentes,  a  formé  plusieurs  n.ots 
grecs.  Voici  les  principaux  :  «ùXii,  flùle,  x^^Of, 
luih;  xo>t«w,  danser;  oZln,  cicatrice;  axiùi.u,  fouir; 
Y.oAoç,  creux;  )tou),E6f,  gaine,  etc. 

Sti  {litinlal),  r  percé,  blessé.  Job  xxiv,  12, 
profané,  Ez.  xxi,  50. 

□bn  (hlialam).  1*  Comme  aSn,  être  gras,  cn- 
grais>é.  — 2'  Songer;  parce  que  les  anciens  croyaient 
qu'une  abondance  de  graisse  poriait  aux  songes,  Gen. 
XXXVII,  5.  D'où  xo«/£;iOf,  un  rêveur,  colitmis,  inco- 
tumis,  sain  et  sauf. 
aSn  (lilielem),  chald.,  songe,  Dan.  ii,  i. 
C2*ri,  n.  pr.  Yoytz  '"'ri  {hheidai). 
rncSn  (hhallamouth).  Ce  mol  ne  se  Irouvc  qu'une 
seule  fois.  Job  vi,   G.   La  plupart  des  interpièies 
rcxpliquent  par  une  nourriture  fade,  et  celte  inter- 
prétation convient  au  C(uiiexle  :  mange-l-on,  dit  Job, 
Mlle  nourriture  fade  sans  sel  ? 

CV:Sn    {liitallamisclt) ,   silex,  pierre  dure,   Joli 
xxviii,  9. 
ïSn  {lilwlon).  Yoyet  |lSn. 

tiSn  (liltalaiili),  changer,  passer,  s'en  aller,  Job 
IV,  1!).  Il  signifie  un  changement  d'elal,  de  condi- 
tion, de  posture  ou  de  lieu.  Appliqué  aux  plantes,  il 


709  n'pSn 

veul  dire  :  reverdir,  passer  d'un  état  dans  un  autre, 
h  produire,  Jub  xiv,  7.  Le  clialdéen  a  le  iiiêiiie  sens, 
Dan.  IV,  13.  De  cette  racine  vient  clupea,  alose, 
parce  que  ce  poisson  passe  de  la  nier  dans  les  riviè- 
res, quM  remonte  toujours;  ou  bien  encore  parce 
qu'il  ciiange  de  couleur,  blanchissant  au  premier 
quartier  de  la  lune  et  noircissant  au  dernier.  C'est 
du  moins  l'opinion  des  pêcheurs  ;  je  ne  sais  si  elle 
est  fondée. 

nSn  (  liheleph  ).  1"  Changement ,  permuiaiion  ; 
pris  adverbialenieni,  il  signilie  ;  pour,  au  lieu  de,  à 
la  place,  Nunibr.  xviii,  21. —  2°  n.  pr.  d'une  ville 
de  la  iribu  de  Neplitidi,  Is.  xix,  55. 

ySn  (Itliatais),  tirer,  soustraire,  arracher,  ôter,  sé- 
parer, emporier,  délivrer,  sauver,  Ps.  vi,  5;  La- 
ment.  iv,  3. 

ybn,  être  vif,  alerie,  expéJitif,  préparé,  Nomb. 
XXXII,  21;  Deut.  m,  18.  —  En  liiplial,  se  ceindre,  se 
pré|>arer  au  coinb.it,  Nombr.  xxxi,  5. 

ybn,  les  reins,  parce  que  c'est  l'endroit  du  corps 
que  l'on  ceint  pour  se  préparer  à  faire  quelque 
chose. 

ySn  (lihelels),  délivrance;  n.  pr.  m.  de  plusieurs 
personnages,!  Clir.  n,  39;  H  Sain,  xxiii,  26,  etc. 

•phn  {lilialak}.  r  Etre  poli ,  glacé,  brillant.  En 
ce  sens  ceite  racine,  ou  du  moins  ses  deux  premières 
radicales,  se  rencontrent  dans  une  foule  de  mots  des 
deux  familles. En  arabe, en  chaldéen,  en  syriaque;  en 
grec,  yl-uxCç,  XK^xof)  /.o^kÇ,  ykoloç,  X^'-'^XP"''  «.ly-càlw, 
engager  par  des  caresses  ;  en  latin,  glacies,  gluber, 
gladius ,  ylisco  ,  /jluieii,  calculus;  en  allem.  Glas, 
glutl,  gleiten,  gldsten,  glaiizen  ;  et  en  franc,  glace, 
glisser,  verglas,  calculer,  ce  qui  se  faisait  avec  de  pe- 
tites pierres  polies.  Voycx  nSj. —  2*  Diviser,  dépar- 
tir. Celle  signification  vient  de  ce  que  primiiivemcnt 
on  se  servait  de  petits  cailloux  ou  de  petits  ronds  de 
Lois  polis,  ylfipr>;,  qui  servaient  anciennement  [  our 
tirer  au  sort,  d'uù  le  grec  x^ripovopiÉu,  obtenir  par 
le  sort;  rlnpoMyJa,  obtenir  en  pariage,  etc.,  Il  Sam. 
XIX,  30,  etc. —  5*  Dépouiller  :  c'est  une  modificaiion 
de  la  signification  précédente,  il  Chr.  xxviii,  21. 

r.Sn  (titialuk),  poli,  doux.  Par  niéiapliore,  chauve, 
Jos.  XI,  17  ;  trompeur  et  lubrique,  parce  que  l'un  et 
l'autre  se  servent  de  paroles  flatteuses  et  douces  pour 
arriver  à  leurs  lins,  Ez.  xii,  2i. 

pSn,  Chald.  sort,  héritage,  l)an.  iv,  12. 

mpSn  {lihatattkoth),  caresses,  flatteries,  Dan.  xi,  52. 

pSn  {hlielek),  le  poli.  Par  métaphore,  le  sort, 
rhéiiia;,'e,  Ueut.  xviii ,  8.;  n.  pr.  m.,  Noinbr. 
XXVI,  50. 

pSn  (lilmlluk),  poli,  I  Sam.  xvii,  40. 

npSn  (hhelknh),  comme  pSn  {lihelek}. 

~pSn  {lilmlukkah),  division,  lépartition,  II  Chr. 
xxxv,  :i. 

•ipSn  (lilictki),  ta  portion  de  Jéliova;  n.  pr.  ni., 
Neli.  XII,  1."). 

rrpSn  {hUHkHali)  ci  inipSn  (liliHkHaliou),  id.;  n.  pr. 
de  plu  iei:rs  grands  personnages,  ii  iiuis  xxii,  8; 
iiw  i,  1,  etc. 


pnn  710 

mpSpSn  (hhalakUikotli),  endrni;s  glissants  ,  Ps. 
xxxv,  6:  ruses,  fraudes,  tromperies,  Dan.  x»,  21.        '- 

npSn  (lihelkalh),  nom  d'une  ville  lévilique,  Jos. 
XIX,  25. 

ti'Sn  (lihalasch),  remporter  la  vii;loire,  vaincre, 
dompter,  Ex.  xvii,  4o.  Par  antiphrase,  cire  abatiu, 
débile,  infirme,  langoureux.  Job  xiv,  10.  On  pour- 
rait encore  considérer  la  première  ^igllilicalion comme 
transitive  de  la  seconde. 

cSn  (lihutlascU),  débile,  faible.  Job  ix,  10. 

en  {hham),  proprement,  allie,  affiitis  ;  en  grec, 
yxiiëfioç,  pour  yxiJ.zpoi,  gendre,  de  yà^iio;,  ya.ijiui,  se 
marier,  Gen.  xxwiii,  13. 

en.  1"  Pioprement  chaud,  puis  biùé,  enfin 
noir,  trois  phases  do  la  n.ême  idée,  Jos.  ix,  12.  — 
2°  n.  pr.  d'un  des  trois  fils  de  Noé,  Cliam,  dnnt 
les  descendants  occupèrent  les  régions  situées  piiii- 
cipalemeiit  dans  la  zone  tonide,  ce  qui  est  une 
preuve,  entre  bien  d'autres,  que  les  noms  chez  les 
anciens  étaient  donnés  après  coup,  pour  conseï  ver  le 
souvenir  de  quelque  événement  mémorable.  —  5' 
L'Egypte  est  aussi  désignée  sous  ce  nom,  et  il  parait 
que  dans  les  dialectes  anciens  cl  modernes  de  ce 
pays,  an,  modifié  en  xapLs,  /«f'!  Z^f'"'  f'''''^i  a  la 
même  signification  qu'en  hébreu.  Mais  je  crois  que 
la  véritable  origine  s'en  trouve  dans  la  langue  sainte, 
dont  il  n'est  pas  surprenant  que  quelques  mots  aient 
passé  en  Egypte  avec  les  enfants  de  Cham  qui  l'ont 
les  premiers  habitée. 

en  (liliom),  chaleur,  particulièrement  celle  du  so- 
leil, Gen.  xviii,  1. 

K>2n  {hitamn),  inusité;  en  arabe,  s'épaissir,  se 
durcir,  se  coaguler,  en  parlant  du  liit. 

N^n  (hemma),  forme  chaldaïquc,  pour -Qn,  colère. 
Dan.  XI,  4i. 

K'in  (/i/iii»a),  clndd.,  id.,  Dan.  m,  15. 

HN'^n  (lilumuli).  Ce  mot  a  tiés-einbarrassé  les  in- 
lerprèies;  cependant  le  sens  le  plus  généralcmciit 
rcç  1  est  relui  de  beurre,  Gen.  xviii,  8. 

"Cn  (lilKwiad),  désirer,  convoiter,  se  déleeter,  Ex. 
XX,  1 1  ;  Ps.  Lxviii,  17.  Je  crois  que  Is  noliiui  primi- 
tive de  ce  verbe  doit  se  chercher  dans  la  chaleur. 
La  chaleur  et  l'amour  du  désir  ont  ime  affinité  inc.;n- 
testable;  et  au  dire  d'Arisiote,  le  premier  degré  do 
l'amour  vient  de  la  chaleur  du  sang.  C'est  donc  le 
monosyllabe  en  qui  doit  éire  ciuisidcré  cnnmio 
l'éléinent  esseniicldc  celle  racine:  le- Grecs  en  trans- 
posant en  ont  fait  Oupo'r,  Ouf/tf.),  cic. 

icn  (liliemed),  appéiii,  désir,  concupiscence  ;  en 
bonne  pari,  aménité,  la  qualité  d'un  objet  agréable, 
Ez.  xxiii,  U. 

m'DT^  (liliemdalt),  désir,  II  Clir.  xxi,  20.  Par  mé- 
tonymie, l'objet  dé-iié,  délices,  t  Sam.  ix,  20; 
beauté,  aii.éiiilé,  excellence,  lotîtes  choses,  en  un 
mot,  qui  excitent  cl  enllainmenl  le  désir,  Jer.iii   I'.). 

micn  (hliamiidolli)  et  n".1D"i  (lihamoudulli),  choses 
précieuses,  désirables,  Dan.  ii,  58. 


]T3n 


[liluindan),    suave;    n.     pr. 


Gei:. 


xxxYi,  2<J. 


711  Dli.TIONMAIRE  Ot:  L 

;  nn  (hhamah),  inusilé  ;  en  nrabe,  em|iêclicr,  (.t- 
fen'Ire,  proléger,  d'où  sans  duu'e  le  grec  //ji/a, 
rempari. 

ncn  (hhammah),  chaleur,  fcii\  du  soleil,  Ps.  xn, 
7.  Par  iiiéioiiyiiiie,  le  soleil  lni-nième,  Job  \\\,  2S. 

r;2n  (/i/u'nia//),  cli.ileur;par  méiapliorc,  la  fureur 
da  la  lulère,  1-.  li,  17. 

"Sn  (hhemnh),  pour  HNCn  (hhe.iali),  du  beurre, 
du  lait  é|'<aissi,  Jub  xxix,  G. 

T\1T\-  V'oyei  nOTI  (hhomali). 

'-nxIGn  (hlianimùuel),  ferveitr  de  Dieu;  n.  pr. 
m  ,  I  Clir.  IV,  26. 

'riaTZn  (hliamoutal),  gendre,  sœur  de  la  rosée;  n. 
pr.  de  l'épouse  de  Jouas,  Il  Rois,  xïiii,  31. 

^"Zn  (lilicnnoul) ,  qui  a  éprouvé  la  clémence;  il. 
pr.  ni.,  Gen.  xlvi,  l^. 

V\'2U  (  hhammon  )  ,  chaud,  exposé  au  $oleil  ;  n. 
pr.  d'une  ville  située  dans  la  iribu  de  .Neplilali,  l 
Clir.  M,  Cl. 

y'Gn  (liliamoli),  violenl,  euiiiorlé,  bouillant;  on 
voii  dans  ce  mol  encore  l'influence  du  radicil  en, 
Is.  I,  17. 

picn  {liliammouk),  circuit,  contour,  Canl.  vu,  2. 

lion,  "l'en  {liliamor),  l'une,  ainsi  nommé  à  cause 
de  .'■a  couleur  rougeàire,  Gen.  \l\\,  14.  Les  Espa- 
gnols l'appellent  aussi  buiro,  burrica,  bourrique,  de 
uro,  comburo,  brûler.  Par  niéiopliore,  la  charge  d'un 
âne,  Jug.  XV,  16.  C'est  aussi  un  nom  propre  mascu- 
lin, Gen.  ixxiii,  19. 

rmcn,  féminin  de  mon.  Voyez  ce  mol. 

mnn  {hhamoutU),  belle-fille,  Uuili  i,  ii.  Ce  mot 
est  le  féminin  de  en,  comme  n'nx,  CHc,  l'est 
de  XMi. 

T2Gn  {hhamnt),  inusité;  chaldéen,  se  courber,  se 
baisser,  s'»ffaisscr. 

■enn  {lihomei),  une  espèce  de  sauterelle,  Lcv. 
Il,  30. 

n'GCn  (hliumialt),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  Iriliu 
de  Juda,  Jos.  xv,  54. 

yen  (hhamils),  salé,  proprement  qui  cuit  cl 
brûle,  Is.  xx\,  24. 

''il'"2n  {liliamisclii),  adjectif  ordinal,  cinquiènic  ; 
de  C"2n,  liuq,  Geii.  i,  53. 

Snn  {lihamal),  proprement  être  doux,  clé.iienl, 
miséricordieux.  De  là,  éi)argner,  avoir  piiié,  Ex.  ii, 
6;  I  Sjiii.  XV,  3.  Grec  :  «fia/.oj,  àua),of,  «;r«).oî,  «î- 
fij/oj,  etc. 

hSot  {hkemlali),  miséricorde,  Gen.  xii,  10.  En 
transposant,  clemenlia,  clémence. 

CZn  {liluimam),  être  chaud,  ciiflauiiné,  brûlant, 
s'échauffer;  d'où,  en  arabe,  feruieiiler,  bouillir, 
El.  xvi,-21;  li.  XLiv.lC.— Au  piV/,  il  siguilie  cliauf- 
fcr,  couver,  Job  xxxix,  M.  Celte  racine,  qui  n'est 
(juc  ~n  allongé,  paraît  avoir  prèié  sa  signification  à 
tous  hs  V(Mb('s  qui  oui  tes  deux  radicales.  En  grec  : 
«aOf/a,  chaleur  ;  fcmmnuj ,  où,  selon  Josèplie,  il  y 
avail  di'S  eaux  ibcnnalcs. 

VCT\  {Ithiimman),  qu'on  no  trouve  seulemeut  qii'.iu 
pluriel,  n'zen  (/i/KimiiKiiiim),  désigne  une  sorte  d'i' 


.\  LANGUE  SAINTE,  712 

doles  adorées  en  Pbénicic  et  en  Egyjite.  D'après  les 
découvertes  récentes  et  les  iuscriplions  qu'(ui  est  enlin 
parvenu  à  déchiffrer,  il  n'y  a  pas  de  doute  que  ces 
idoles  ou  simulacres  ne  se  rapportent  au  soleil.  Une, 
entre  autres,  découverte  h  Palniyre,  dit  posiiivement 
que  la  statue  sur  laijuelle  elle  se  lit  a  été  consacrée  à 
cet  astre.  On  sait  du  re^te  que  le  culte  du  soleil  et 
de  la  lune  était  en  grand  honneur  dans  tous  ces 
pays,  où  l'on  regardait  rasironomie  comme  le  fon- 
dement de  la  religion.  Ajoutons  que  c'est  peui-étre 
à  n'a";:!  plutôt  qu'à  î-Zn  qu'il  faut  rapporter  le  Ju- 
piter Ammon  des  Grecs,  à  moins  que  l'on  dise,  ce 
qui  est  encore  très-probable,  que  les  deux  mois  hé- 
breux désignent  une  seule  et  même  divinité,  11  Cliron. 
XIV,  i;  Is.  xvii,  8,  etc. 

C^n  {hliumns),  proprement  être  ardent,  brûler 
comme  un  acide;  d'où  agir  avec  violence,  opprimer, 
faire  injure,  Jer.  xxii,  3;  Prov.  vin,  36. 

CCn,  masculin,  vio'ence,  injure,  Geu.  vi,  11;  par 
métonymie,  ce  qu'on  exioique  par  la  violence,  le 
fruii  du  pillage,  Am.  iii,  10. 

yen  {liamets).  Ce  verbe  est  synonyme  du  précédent  ; 
propremeni  brûler,  comuio  un  acide.  Rapporté  au 
goût,  il  si^nilic  être  acre,  sur,  Ex.  xii,  39  ;  rapporté 
à  la  vue,  il  signifie  être  brillant,  splendide;  chaiouil- 
1er  l'oeil,  comme  un  acide  chatouille  et  fait  crisper 
la  langue,  Is.  lxiii,  1.  Mélapbysiquement ,  agir  avec 
violence,  être  emporté,  violent.  Pi.  lxxi,  -i. 

1°':m  {liliamels},  1°  ferment,  levain,  ce  qui  est  sur, 
Ex.  XII,  13.  —  2°  Ce  qui  est  le  fruit  de  la  violence  , 
Am.  IV,  5.  Cependant  le  passage  se  préieraii  aus'Si 
bien  à  la  première  signification,  qui  est  la  plus  com- 
mune. 

yen  (libomets),  du  vinaigre,  du  verjus ,  u;i  aciJe  , 
Nomb.  VI,  3;  Uuili.  n,  14,  etc. 

p-Zn  (hhamiik),  aller  autour,  s'en  retourner,  Caiit. 
v,  2.  En  hitlipael  se  tourner  d'un  côté  el  d'autfo, 
comme  un  homme  qui  erre  s£us  trop  savoir  où  il  va, 
Jer.  XXXI,  22.  Ce  verbe  est  riioniogéne  de  psn- 

TZn  (Ithamar) ,  être  échauffé,  fervent,  ardent,  Ps. 
XLM,  4;  par  niéiapbure,  rougir,  .s'éohauffer  au  point 
de  devenir  rouge.  Job  xvi,  16;  Ps.  lxxv,  9,  se  gon- 
fler, bouillonner.  De  la  première  signification  vient 
le  (!éri\é  "cn,  bitume,  qui  s'échauffe,  et  s'enflamme 
l'acilcmcnt;  à  son  tour  il  piête  sa  signification  au 
verbe  sa  racine,  (|ui  signifie  alors  bituniiner,  enduire 
de  bitume,  gonilronocr,  Ex.  ii,  5. 

^>:n  (/i/iei"«),  biuime,  tel  qu'on  en  trouve  en  grande 
quantité  dans  le  voisinage  de  la  mer  Morte,  qui,  pour 
cette  raison,  a  été  appelée  Aiphallilc ,  Gen.  xi,  3; 
XIV,  10 

-rzn  (Il hfinar),  du  vin,  aiiii-i  nommé  parce  qu'il 
fermente  cl  qu'il  échauff'.  Dent,  xxxii,  It;  Is.  x.svn, 
2.  Ancien  gaulois,  cosma,  vin. 

-"en  (lilinmar),  chaUl.,  id.,  Esdr.  vi,  9. 
-icn  {lilwmcr),  V  boiiilloiiiiemenl  des  flol^  de  la 
mer,  llab.  m,  16.  —  2""  Argile,  ciment,  pcut-è  rc  de 
la  chaux,  [arec  qu'elle  brûle  et  fcrmenie,  1-.  xlv,  9; 


Jub  XXXVIII,  14.  —  5*  Tumulle ,  comme  il  arrive 
dans  une  masse  d'eau  qui  bouillonne;  monceau,  sou- 
lèvement, résultat  du  bouillonnement,  Ex.  viii,  10. 
Par  métonymie  de  la  dernière  signification  ,  mesure 
des  matières  séclies  ,  mises  en  monceau,  le  chômer, 
qui  vaut  515  litres  i36  milliliircs  de  France,  Lev. 
xxvii,  16.  —  De  -icn  argile,  vient  Camtjrus,  ville  de 
filiodes,  située  dans  des  terres  d'argile;  Camarijia, 
ville  de  Sicile  située  de  même. 

~iZT\{lil'amar).  Voyez  TiCn. 

U?"Dn  (liliamatch) ,  inusité ,  être  gras,  engraisser,  d'où 
irm  {hhomesch},  Cabdomen,  le  ventre,  le  bai-ventre. 

U-'On  (hlmmasch),  racine  qui  se  rapproche  singuliè- 
rement de  Dan  et  Van;  proprement  être  acide  ;  par 
métaphore,  être  violent  au  combat.  L'arabe  a  le 
même  sens,  d'où  le  participe  passif  pluriel  D'fficn 
(/i/iaHiMst/iim),les  forts,  les  braves,  les  guerriers,  Ex. 
XIII,  18;  Jos.  1,14,  etc. 

\!}T2n{hliamesch),  féminin, ntj?2n {hhamiichscliali), et 
ntrnn  (hhamesehelh),  cinq.  Ce  mol,  comme  tous  ceux 
du  même  genre,  est  certainement  primitif.  L'nonime, 
dès  sa  création  même,  ne  put  examiner  les  difféients 
êtres  répandus  autour  de  lui  sans  en  percevoir  les 
rapports  différents;  or,  dans  un  sens,  les  nombres 
expriment  quelqu'un  de  ces  rapports.  Aussi,  comme 
l'idée  des  nombres  est  naturelle  et  fondée  sur  une 
des  prérogatives  de  l'esprit  humain,  les  dénomina- 
tions qui  les  distinguent  le  doivent  être  aussi.  Voilà 
pourquoi  dans  la  comparaison  des  langues  on  s'ariêie 
principalement  sur  les  noms  des  nombres,  et  commo 
ils  n'ont  pu  être  empruntés  ,  leur  similitude  dans 
plusieurs  familles  prouve  certainement  l'existence 
antérieure  d'une  langue  mère  et  unique  dont  elles 
ont  conservé  les  éléments  essentiels.  Or  le  mot  qui 
nous  occupe,  CCn,  se  retrouve  non-seulement  dans 
toutes  les  langues  sémitiques ,  mais  encore  avec  de 
légers  changements  dans  nos  langues  indo-germani- 
ques. Ainsi,  sanscrit,  pantschan  ;  zend  et  pclilvi, 
peantche,  pandj ;  pers.  peni(/,gtec.  ■né-ne;  col.  we^irre; 
latin,  quinqiie,  d'uù  la  plupart  de  nos  langues  moder- 
nes ont  tiré  leur  nom  équivalent,  etc.;  golli.  fimf, 
^f,fwi;  ancien  nor«ég.  fimm;  anglo-sax.,  anc.  suéd., 
anc.  fr.  (if;  anc.  haut.  ail.  ftnf;  anglais,  ftve;  suisse, 
dan.  (em.;  holl.  vy[;  allem.  [iinf,  luiis  mots  qui  pa- 
raissent dériver  de  nii^Tze,  etc.,  etc.  Les  I mgues  sé- 
mitiques cl  indo-germaniques  ont  donc  une  commune 
origine. 

D'iTOn,  pluriel  du  mol  précédent ,  signifie  cin- 
quante. Nous  avons  déjà  fait  remarquer  (lu'en  hébreu 
le  pluriel  des  noms  d'unité  exprime  le  môme  nombre 
de  dixaincs.  Il  Kois  i,  9.  Le  nom  de  nombre  U?Gn  a 
donné  l'origine  à  un  verbe  qui  n'est  inusité  qu'au  piel. 

U/'cn  (hliimetch),  exiger  la  cinquième  partie,  Gen. 
>Li,  54. 

U?nn  (hhomctcli),  le  cinquième,  la  cinquième  par- 
tic,  ficn.  \Lvii,  20. 

ITGn,  du  vcrlie  mzn,  l'abdomen,  le  ventre  le  bas- 
ventre.  Il  Sam.  11,  25.  De  ce  mot  hébreu  vient  sans 
<|loule  le  latin  omiisum,  Irippos,  gros  boy.di ,  panse. 
DlCnONNAlUK  PU  PniL.  SACKilî.  IV, 


'tl'nn  (hhamischi).  Voyet  <!l''Dn. 

irrn  C'/iumai/i),  inusité;  en  arabe,  faire  chaud, 
être  biûJani  et  en  fermentation. 

ncn  {lihemeih).  une  outre  cù  l'on  préserve  les  liqui- 
des de  la  cli.ileur  de  la  température.  Job  xxi,  20. 

ncn  (hhamath) ,  mur,  fortification,  où  la  chaux  en- 
tre comme  ciment;  n.  pr.  d'une  ville  célèbre  de 
Syrie  située  au  nord  de  la  Palestine,  Nomb.  xm, 
21.  Les  Grecs  l'appellent  Epiphanie. 

p  (hhen)  de  pn.  1°  Giâie,  faveur,  bienveillance. 
En  grec  Xàpn,  Eccl.  ix,  11;  Prov.  xxii,  11.  Par  mé- 
tonymie, beauté,  agrément,  qui  procure  la  faveur; 
nous  employons  dans  le  même  .'•ens  le  mot  grâce,  tet 
grâces  du  visage.  —  2°  ii.  pr.  m.,  Zarli.  vi.  14. 

n:n  (hhenadad),  pour  lin  ]n,  la  faveur  d'Adad; 
n.  pr.  m.,  Esdr.  iii,  9. 

.un  {lihanah),  1"  Incliner,  se  détourner,  fléchir; 
comp.  |;n,  n;V,  Jug.  xis,  9:  Voici  que  le  soleil  dé- 
cline, que  le  jour  baisse,  qu'il  se  fait  nuit.  —  2°  Par 
métaphore,  s'ashcoir,  fixer  sa  tente  pour  se  reposer  , 
comme  le  voyageur  qui  se  détourne  de  .-on  chemin 
s'arrête  et  plante  sa  tente  pour  reposer  la  nuit,  Gen. 
xxvi,  17;  Ex.  j,iii,  20.  —  3'  En  poésie,  habiier,  Is. 
xxix,  1. 

™n  (hhannah),  de  |;n.  1*  Giûce.  miséricorde,  Ps. 
Lxxvii,  10.  Par  métonymie,  ce  qui  obtient  miséricorde, 
prière,  supplications,  Job  xix,  17.  —  2°  n.  pr.  de  la 
mère  de  Samuel,  I  Sam.  i,  2,  etc. 

■^;n  (hhannoch)  initié  ;  n.  pr.  de  plusieurs  person- 
nages célèbres  :  1*  du  premier-né  de  Gain  qui  donna 
son  nom  à  la  première  Ville  dn  monde,  Gen.  iv,  17. 
— -  2'  Du  père  de  Méiliu>élah,  le  même  qui  fut  enleïâ 
au  ciel,  Gen.  v,  18,  21.  C'est  à  ce  pairiarche  que  les 
traditions  juives,  arabes,  inusiilnianes  et  chinoises 
attribuent  l'invention  de  l'écriinre,  de  l'jrithméli'iiie 
et  de  l'astrologie.  On  va  plus  loin.  On  fait  remonier 
jusqu'à  lui  un  livre  ,  fameux  dans  l'antiquité,  et  qui 
en  effet  porte  son  nom.  Ce  livre,  ciié  par  saint  Jude, 
saint  Justin,  Alliénagorc,  saint  Irénée,  saint  Clément 
d'Alexandrie,  Laclanee,  et  que  l'on  iroyaii  perdu,  a  clé 
enfin  retrouvé  dans  ce  siècle  parmi  le»  livres  canoni- 
ques des  Abyssiniens.  Plusieurs  savants  en  ont  traduit 
les  premiers  chapitres,  et  d'après  les  fables  ridicules 
qu'ils  ont  cru  y  apercevoir,  ils  ont  conclu  qu'il  éiait 
apocryphe.  Ce  n'est  pas  ici  le  lieu  de  discuter  ce  ju- 
gement qui  nous  parait  précipité;  nous  renvoyons 
pour  cela  à  une  dissertation  complète,  que  nous  nous 
proposons  de  composer  sur  ceite  matière. 

ri;n  (lihanoun),  dont  Dieu  a  compassion  ;  n.  pr.  m., 
11  Sam.  XIX,  1,  etc. 

r;n  (hliannonn),  miséricordieux,  bienveillant,  Ps. 
CXI,  4. 

ri'in  {lilianoulh),  proprement  un  lieu,  un  endroit 
voûié;  un  souterrain,  une  caverne,  uuo  prison,  Jcr. 
xxxvii,  10. 

n;n  ('i'ia""'i/i),  inusiié,  être  oppressé,  suffoqué. 
De  ce  \crhe  s'est  formé  sans  dniile  le  grec  âyx'"^ 
ango  ;  ail.  Kiigt:,  Angst  ;  angoisse,  etc. 

■Çjn  [Itlianat]  Je  Cfoii.tis  xoloiilicrs  qm'  h  sigiiiD|( 

23 


715 

caiUm  primitive  de  ce  verbe  fait  allusion  k  la  nia- 
iiiùie  doiii  les  anciens  cmbaumaienl  les  corps.  Or, 
adirés  avoir  extrait  les  intestins  par  une  incision  laite 
au  côié  gauche,  et  la  cervelle  par  les  narines,  on  rem- 
plissait ces  cavités  de  matières  propres  à  rendre  le  ca- 
davre incorruptible.  Je  crois  donc  que  le  verbe  dont  il 
s'agit  pourrait  vouloir  dire  quelque  chose,  comme 
gonfler.  Cette  significalion  aurait  au  moins  le  mérite 
de  s'appliquer  parfaitement  à  tous  les  passages  où  ce 
mot  se  rencontre,  Gen.  l,  2,  5,  26  ;  Gant,  ii,  15. 

a'r:n  {hhamitim),  rembauniemeni;  proprement, 
les  opénitioiis  de  rembauraemenl  ;  par  métonymie, 
le  temps  de  rembaumement,  Gen.  L,  5. 

"liTSTi  {hUintin).,  chald.,  du  froment,  Esdr.  vi,  9. 

H.S':n  {lihanniet),  la  gréce  de  Dieu;  n.  pr.  de 
plusieurs  personnages,  Nomb.  xsxiv,  25;  1  Ghr. 
Tii ,  59.  Le  mol  ';n  se  retrouve  aussi  dans  quelque» 
noms  propres  cartliiii;inois,  tels  que  Sj'2.  "n,  Han- 
nibal.-ipSa  '^n,  llamilcar,  etc.  ;  c'est  une  preuve 
entre  autres  de  la  commune  origine  de  la  langue  pu- 
nique avec  l'hébreu. 

"Virwhhamch),  proprement,  initié  ;  puis  éprouvé, 
a  cause  des  épreuves  qu'on  faisait  jubir  pour  l'iniiia- 
lion,  Gen.  xiv,  14. 

nj»;n  (/l'ianiiia/')  1  grâce,  miséricorde,  Jer.  xvi , 
iZ,  d'iiù  le  latin  venia. 

n^;n  (hlianiili),  une  lance;  ainsi  nommée  à  cause 
de  sa  Uexibiliié.  Vcijtz  n:r\.  Is.  il ,  -4  ;  Micli.  v,  4  , 
d'uù  «xdvTtov,  javelut;  confus,  hallebarde. 

"lin  (/i/'aiiac/i),  serrer,  presser,  étrangler;  dans 
un  sens  intransiiif ,  être  à  l'étroit.  De  ce  verbe 
seisoiil  formés  les  mots  suivants  :  gr.  i/y/j,  iirocîie, 
auprès;  ay/a,  âyxu,  éireinil.e  ,  étiangler;  Kiùrf/n, 
nécessité;  lai.  anijo,  angor,  angustus;  alleni.  Angst, 
eng ,  Zange,  Zwang ;  ani;l.  anguisli,  angoisse,  «njer, 
colèie.qui  é.oullé ,  qui  op()resse,  etc.,  etc.  ;  guth. 
agjvus,  (ujgiiilia,  etc.,  anxiéio.  —  Du  verbe  "i:n  dé- 
rive le  mot  "^-i  pour  "j:n  ,  le  cou  ,  la  gnrge  ,  la  partie 
élrolte  du  palais;  cette  signification  en  dmim;  au 
verbe  racine  une  nouvelle  ,  s.ivoir  :  essuyer  le  |);ilais 
de  quelqu'un,  lui  donner  qtitïlqui;  chose  à  goi^iei' ; 
puis,  en  pas^ant  du  propre  au  figuré,  du  gniit  matériel 
et  sensible  au  goût  intellectuel ,  instruire ,  enseigner, 
développer  le  goût;  puis  initier,  consacrer,  l'rov. 
XIII,  0;  Dent,  xx,  5. 

n;;n  {liluinuccuh),  initiation,  ronsscialion,  déili- 
cace,  Nonib.  vu,  11.  P.ir  métonymie,  sacrifice  d'ini- 
tiation, Ps.  XXX,  1. 

□;n  (hliiniiam).  Am  est  la  formativc  des  ad- 
verbes; de  n:n.  1°  Gratis,  pour  rien,  gratuile- 
meni,  Gen.  xiix  ,  15.  —  2«  En  vain  ,  Sw/Jtav;  sans 
raison,  l'rov.  i,  17;  Jub,  ii ,  "i. 

H^ntri  I  lihanamd) ,  n.  pr.  m.,  Jer.  Jtxjii,  7. 

^T^jTi  (  lilianumid  ) .  Ge  mol  ne  se  trouve  qu'une 
eculc  fois,  Ps.  Lxxvui,  '47.  D'après  le  contexte,  il  csl 
certain  qu'il  signifie  quelque  chose  de  niiisibie  aux 
arbics;  mais,  comme  mille  cansi^s  peuvent  leur 
nuire,  chaque  iiiti-ipicte  a  clmisi  l'rlle  qui  lui  sou- 
riait le  plui  ;  de  là  grande  varicié.  La  Yulgate,  les 


DlCTlOiNMAlUE  DE  LA  LANGUE  SAINTE.  716 

LXX,  Saadias  l'entendent  d'une  gelée  qui  détruit  les 
fleurs  des  arbres;  d'autres  veulent  (pie  ce  soit  cer- 
tains insectes,  comme  des  fonnnis,  des  sauterelles, 
qui  rongent  la  racine,  les  fleurs  ou  les  feuilles  des 
arbres.  —  Pour  moi,  s'il  m'est  permis  de  prendre 
un  parti,  je  dirai  que  rinierprétalion  de  la  Yulgate 
me  parait  la  plus  probable.  Le  prophète  fait  ici  allu- 
sion aux  dix  plaies  de  l'Egypte;  ces  plaies  eurent 
lieu  lin  peu  avant  la  délivrance  des  Hébreux ,  c'est- 
à-dire  vers  le  commencement  du  printemps  :  or  on 
sait  qu'à  celle  époque  de  l'année  ce  que  les  arbres 
en  fleur  ont  le  plus  à  craindre,  même  dans  nos  pays, 
c'est  la  grêle  et  la  gelée  blanche  qui  les  abat  ou  les 
hrùle.  D'ailleurs,  si  l'on  fait  attention  aux  versets 
précédents,  on  voit  que  le  parallélisme  se  forme  de 
choses  de  même  genre  :  a'iisi,  43,  qu'il  leur  envoya 
VHS  infinité  de  mouches  difféienles  qui  tes  dévoraient, 
ei  de  grenouilles  qui  les  désolaient;  46,  qu'il  fil  con^ 
sumcr  leurs  fruits  par  des  vers  et  leurs  travaux  par 
des  sauterelles.  11  est  donc  plus  vraisemblable  qu'à  la 
giêle  du  »erset  47  on  doit  opposer  la  gelé^,  qui  est  de 
lu  même  nature,  et  traduire,  47,  qu'il  détruisit  les 
grappes  naissantes  par  la  grêle,  et  les  fleurs  des  mû- 
riers pi:r  la  gelée. 

7:n  (lilianan),  être  incliné,  propice;  favoriser 
quelqu'un,  le  prendre  en  pitié,  eu  avoir  compassion. 
—  Cump.  son  homogène  run,  Ex.  xixni,  19.  De  celle 
preuiié  e  ngnilication  en  dérive  naiurellemeni  une 
seconde,  celle  de  gratifier,  faire  présent,  secourir, 
Gen.  xvxiii,  5. —  Au  pie/,  faire  pl.àsir,  Prov.  xxvi, 
23;  en  hoplial,  irouver  grâce,  inspirer  de  la  pitié, 
Piov.  XXI,  10. —  Enfin,  eu  hiilipael,  implorer  la  mi- 
fériiorde  de  quelqu'un,  proprement,  s'incliner  vers 
quelqu'un  à  l'clfei  de  se  le  rendre  propice,  Esih.  iv,  8; 
Job  XIX,  10.  —  Grec,  uivéoi,  louer,  congratuler. 

f;n  ( /j/inii«»  ).  miiéiicordieux;  n.  pr.  d'homme,  1 
Chr.  XI,  43. 

SK:;n  (  hhauanel),  que  Dieu  a  gratifié;  n.  p.  ra., 
Is.  XXII,  58. 

'jjn  (hlianaui),  n.  pr.  d'un  prophète,  père  de  Jéliu, 
I  Rois  XVI,  1 ,  et  de  plusieurs  autres  personnages, 
Neh.  1 ,  2,  elc. 

riKÀil  {lihananiali),  'Xvmixi,  n.  pr.  m.,  Jer.  xxviii, 
l;Dan.  i.6,  7. 

l-fyM  (l'lianani(iliou),  n.  pr.  m.,  11  Chr.  xxvi, 
11,  etc. 

c;n  {liltanes).  Ce  nom,  qui  ne  se  rencontre  qu'une 
seule  fois,  dans  Is.  xxx,4,  désigne  une  ville  ancienne 
d'Kgypte  ,  située  sur  le  Nil.  Les  Grecs  l'apiicllent 
Hcraclée  ;  les  Egyptiens  Çvt.-,  Çv»,-,  êÇvi;,-,  Ksné,  nom 
qui  ii'csl  autre  que  le  nu  l  hébreu.  Cette  ville  cst-ello 
la  même  que  l"Avuatç  d'Hérodote ,  c'est  ce  que  les 
savants  n'ont  pas  encore  constaté. 

r|;n  (lihunaph),  souiller,  tacher,  giler,  profaner, 
Jer.  III,  9,  ou,  intrausiiivement .  se  souiller,  se  ta- 
cher, etc.,  Ps.  cvi,  38. 

r|;n,  immonde,  profane,  impie.  Job  vin    15. 

r]:n  (hlwiiepli),  impiélé,  Is.  xxxii,  6. 

n£*il  {lili'nupliali^  id.,  Is,  xxiii,  IS. 


717 


Don 


p;n  (hhaiiak),  comme  n:n  et"]:n,  être  éiroil,  ser- 
rer, éliamjler,  sufloquer.  Elliiop.  p;n ,  syr.  pan. 
Yoijez  y.7].  II  Sara,  xvii,  23.  —  Ajoulcz  le  grec 
cruviyx»!,  esquinancie. 

rn;n  (hhannathon),  gracieux;  n.  pr.  d'une  ville 
de  1 1  tribu  de  Zjbulon ,  Jos.  xix  ,  14. 

■en  {lihasad) ,  racine  inusiiéu  au  kat.  Le  sens  pri- 
miiif,  à  mon  avis,  est  prendre  parti,  se  porter;  or, 
comme  on  peut  se  porter  soit  pour,  soit  contre  quel- 
qu'un, de  là  deux  significations  second:iires  bien  dis- 
tinctes :  l'une  de  bienveillance,  de  miséricorde;  l'au- 
tic  de  jalousie,  de  baine,  d'animosité.  —  Ainsi,  au 
fvl,  accabler  quelqu'un  d'injures,  Prov.  xxv,  10; 
en  hiihpaet,  se  montrer  bienveillant,  Ps.  xviii,  26. 

icn  (hliesed).  Comme  sa  racine  ,  ce  mot  se  prend 
en  deux  sens  différents  :  en  bonne  part ,  il  signilic  le 
zèle  qu'un  a  pour  quelqu'un,  amour,  bienveillance, 
clémence,  cbarlié ,  piété ,  selon  les  objets  de  ce  zèln, 
Gen.  XXI,  23;  11  Sam.  x  ,  2  ,  etc.  ;  en  mauvaise  part, 
le  zèl',  l'animosiié  qu'on  a  contre  quelqu'un  ,  envie, 
j;llou^il;,  injure,  haine,  Prov.  xiv,  21;  Lev.  xx  , 
17,  etc.  —  Grec,  zûSo? ,  opprobre,  en  transposant 
le  1.  —  ~cn  est  aussi  un  nom  propre  d'homme,  1 
Rois,  IV,  10. 

Le  pluriel  se  prend  toujours  en  bonne  pari  dans  le 
sens  de  piéié,  de  miséricorde,  de  bienfaits,  llChr. 
\i,  H;ï's.  XVII,  7. 

n'fDn  (hhasadiah) ,  que  Dieu  aime;  n.  pr.  d'un 
fils  deZorobabel,  I  Par.  m,  20. 

nrn  (hliaiali),  se  fier,  se  confier,  e-pérer,  cher- 
cher protection,  se  réfugier,  Jug.  ix,  15;  Ps.ii,  11; 
V,  12. 

non  (  A/iosa/i  ),  [ugiiij  ou  refuge;  n.  pr.  m.  ;  I  Par. 
XVI,  38. 

rcn  (hliason),  fort,  robuste,  puiisanl,  Amos  n,  9; 
Is.  I,  51.  La  racine  est  pn  (hliasan). 

n"Dn  {hliasoutli),  refuge,  confiance,  Is.  xxx,  3. 

Tcn  (lihaiid),  de  TCil ;  1°  bienveillant,  misé- 
ricordieux, Jer.  III,  12;  Ps.  cxLV,  17.  — 2°  Pieux, 
en  parlant  de  l'Injinme  qui  remplit  tous  ses  devoirs 
envers  Dieu  et  envers  ses  semblables,  Ps.  xxx,  1. 

nTDil  (hhanidah),  proprement  pieuse,  miséricor- 
dieuse; la  cijjogne,  célèbre  chez  les  anciens  pour 
sa  tendresse  envers  ses  enfants ,  Lev.  xi,  l'J;  Deut. 
XIV,  18. 

S'en  (hhaiil) ,  proprement,  dévorant,  rongeant. 
C'est  le  nom  d'une  espèce  de  sauterelle  très-nuisible , 
I  Kois  \;ni,  37. 

^^nn  (hhasin),  puissant,  Ps.  lxxxix,  9. 

-l'on  (lihussir),  chald.,  incomplet,  dont  on  a  6té 
quelque  chose;  il  se  du  d'un  poids  plus  léger  qu'il 
ne  devrait  être,  Dan.  v,  27. 

Scn  {hltusul),  ravager,  dévorer,  ronger,  Deut. 
xxviii,  38.  ~  Les  Chaldéens  se  servent  aussi  de  ce 
verbe  pour  marquer  que  l'on  sèvre  un  enf.mt ,  parce 
qu'alors  sans  dnuli;  le  temps  de  l'allaiter  est  fini,  con- 
tumpl::m,  abaolutuiu. 

CCn  {lihiiMin),  fermer,  bouclier,  Et.,  xxxu  ,  Il  : 
Cette  vallée  ,  dit  le  prophète    exhale  me  odeur  ti  in- 


«n  718 

fecle,  à  cause  det  cadavres  qui  y  sont  rassemblés,  que 
les  passants  se  bouchent  te  nvz  pour  ne  p  is  en  être  in- 
commodés.—  Couip.  xn^iôc,  caveçon,  en  transposant. 

Tcn  (/i/iasiin),  être  fort,  robuste,  puissant.  Par 
méiaphore,  être  puissant  en  richesses,  avoir  beau- 
coup de  biens,  d'où  amonceler,  enfouir  un  trésor.  — 
A  ces  significations  le  chaldéen  en  ajoute  une  der- 
nière, posséder,  qui  en  est  la  conséquence. 

|cn  {hliesen),  chald.,  force,  puissance,  Dan.  ii,  37. 

pn  {hhosen),  richesse,  trésor,  abondance,  tout  ce 
que  l'on  accumule,  ou  qu'on  enserre,  Is.  xxxiii,  6. 

ï]Dn  (hhustiph),  inusité  au  kal;  comme  ^lîlTI,  décor- 
tiquer, écailler,  écorcher  {dépiautrr).  Cette  racine  a 
passé  avec  une  signification  approchée  dans  le  grec 
o-y.àitTw,  lat.  scabo,  squama,  allem.  schaben,  schuppen, 
Schupp,^,  Scherbe,  Sc/iicfcr,  sc/iau/'t'in,  etc.,  où  les  ra- 
dicales ont  été  transposées  comme  ailleurs,  nriD,  etc. 

ï]Dn  chald.,  débris  de  pots  cassés,  tesson,  Daii.  ii, 
33. 

"icn  (hliafcr).  Cette  r.icine  se  raiiaclie  aux  verbes 
de  la  forme  Ti;,"Tt3,  "li'p,  qui  tous  ont  plus  ou  moins 
le  même  sens;  elle  si^iifie  manquer,  avoir  besoin, 
tomber  de  défaillance,  Deut.  ii,  7;  Gen.  viii,  3,  etc. 
— Au  piel,  destituer,  frauder,  diminuer,  Ps.  viii,  6. 
—En  hiphil,  laisser  manquer,  Is.  xxmi,  6. 

IZT]  (liliaser),  indigent ,  qui  a  besoin,  qui  manqua 
des  chO;es  les  plus  néces!.:iires  à  la  vie,  I  Rois  n,  22. 

lOn  (lilieser),  disette,  Prov.  ixvui,  22. 

"icn  (hhoscr),  id.,  Deul.  xxviu,  48. 

"nm  (liliasrali),  n.  pr.  m.,  11  Chr.  xxsiv,  22. 

p'Cn  [lihesron],  disette,  |éuuiie,  F.Ctl.  I,  15. 

nn  {liliapli),  nettoyé,  lavé  ,  pur  de  toute  souillure, 
mundus.  Job  xxmii,  9. 

nEïI  {hhapha  ),  comme  nsn  et  ^isn,  couvrir.  Ce 
verbe  ne  se  rencontre  qu'une  seule  fois  au  piel. 
Il  Riiis  XVII,  9,  où  il  signiGe  agir  en  cachette,  avec 
perfidie. 

rsn  (  hhaphali  ),  couvrir,  voiler,  envelopper,  ca- 
cher, II  Sam.  XV,  30;  Jer.  xiv,  i.  —  Grec  o-zs'-w 
couvrir,  cappa  cape ,  sorte  de  robe  qui  couvre  tout 
le  corps;  chape,  coiffe,  paraissent  aussi  aNOir  la 
même  origine. 

nîn  ( /'/'"ï'P"'' )>  couverture,  baldaquin,  par  ex- 
tension le  lit  conjugal,  Is.  iv,  îi;  pent-cire  mieux,  le 
voile  qu'on  tenait  suspendu  sur  la  tète  des  deux  con- 
joints lors  de  la  bénédiction  nuptiale.  Les  Juifs  d'au- 
jourd'hui appellent  encore  chuppah ,  le  voile  que 
l'on  éiiMid  sur  la  tète  de  l'époux  et  de  l'épouse,  et 
que  l'on  tient  suspendu  sur  quatre  biglons,  pendant 
tout  li;  temps  que  la  cérémonie  du  mariage  se  fait. 
L'E;;lise  a  emprumé  cet  u>age  de  la  Synagogue,  et 
nous  ajipelons  en  France  ce  voile  pacle.  —  C'est  en- 
core un  nom  propre,  m.  ICh.  x\iv,  13. 

lEn  {hhapliai),  fuir  en  iremblant,  se  hiter  de  fuir, 
Il  Rois  vil,  15  ;  Il  Sam.  iv,  4.— Les  Juifs  à  l.i  fin  >lo 
leurs  lettres  se  servent  encore  aujourd'hui  d'une 
l'ormule  dans  laquelle  entre  ce  mot  :  nsn;  'n-i>:x, 
J'ai  écrit  en  toute  hâte,  coinnie  eu  latin  :  Scripsi  lur- 
rente  cifamo.— Quant  aux  éiyiuologies,-on  pcm  «'ap- 


719 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE. 


■/20 


proclier  de  "rsn  le  grec  xoûfor,  léger  à  la  course. 

7TîSn  (/'Aipp"*"").  f"''c  iremljjante,  Ex.  xii,  11. 

a'Sn  {hhuppim),  couvertures;  n.  pr.  m.,  Geii. 
ixvi,  21. 

TSn  {hhaphan),  inusité;  en  arabe,  prendre  des 
deux  mains,  remplir  ses  deux  mains,  par  conséquent 
les  fermer. 

]Sn  { lihophen  ),  au  duel  CD'JSn  (  hhophnaim  ) ,  les 
deux  poings,  les  deux  mains  lermées,  Ex.  ix,  8;  Lev. 
XVI,  12. 

'j£n  (hhophnk),  combattant,  pugnator ;  n.  pr.  m., 
I  Sam.  I,  3. 

nsn  [hhaphaph),  comme  nzn,  couvrir,  et  par  mé- 
taphore, proiégi^r,  Deui.  xxxiii,  Vi. 

ïiDn  (A/iHp/iap/i)  inuhilé.frotler,  nettoyer,  en  arabe 
racler,  d'iù  laver,  monder.  Ainsi  s'expliquent  les 
IUOt^  i]"n  (hliof)  et  ï^T  (hhuplt). 

VîX\  {liliapliets),  fléchir,  incliner,  remuer.  Par  mé- 
taphore et  d.iiis  un  sens  iniransitif ,  s'incliner  vers, 
se  pencher,  être  piO|iice  ,  vouloir,  aimer,  sigmlica- 
tioiis  qui  impliquent  une  ini;linalion,  une  tendance  fa- 
vorable vi'rs  un  objet,  Job  xiu,  5;  xxxiii,  32;  Gen. 
ixxi,  19,  etc. 

y2n  {hli(iphets) ,  adj.  verbal  qui  s'emploie  sou- 
vent pour  le  verbe,  comme  1  Rois  xxi,  G  ;  n.x 
nnx  ysn,  proprement,  si  lubeiis,  si  volens  tu,  si  c'est 
voire  bon  plaisir,  si  vous  le  voulez,  Mal.  m,  1. 

Vin  {lili^plieis),  proprement  l'inclinaiiuii,  le  pen- 
chant vers  quelque  chose,  d'uù,  i*  annui',  Viveur, 
zèle,  Prov.  xxxi,  13,  etc.  —  2"  Désir,  volonté,  Ps. 
cvii,  50. — 3°  Par  métonymie,  l'objet  vers  lequel  on 
se  porte,  chose  désirable,  précieuse;  ysn~''32N, 
pierres  précieuses,  Prov.  m,  13.  Dé.ices,  VEn  yx, 
terre  de  délices.  Mal.  m,  12. — Eu  ce  dernier  sens, 
l'hébreu  ou  l'arabe  correspondant  a  formé  le  nom 
d'flypsa,  fleuve  de  Sicile  qui  coule  dans  un  pays  dé- 
licieux.—  4°  Enfin,  occupaii(ms,  vers  lesquelles  on 
$e  pnrte,  affaire,  T:pv.yii.a,  Eccl.  m,  1. 

n3~'ïEn  (lihephln-bali),  dans  laquelle  je  me  délecte; 
n.  pr.  de  la  mcie  du  roi  .Manassé,  H  Rois  xxi,  1. 

~\ST\  (hhapliar),  creuser;  il  s';ipplique  poéiiqne- 
ment  au  coursier (|ui,  iiiipilicnt  des  combats,  creuse 
la  terre  de  son  pied.  Job  xxxvi  ,  21.  Virgile  a  une 
figure  semblable,  Gcorg.  m,  87,  8S. — Par  méla- 
pliorc,  explorer,  recliercher;  nous  disons  creuser 
vne  question,  Is.  xxxix,  29.  —  Celte  racine  féconde 
se  retrouve  dans  un  grand  nombre  de  mots  iiulo- 
germaniques,  dans  lesquels  domincul  les  radicales 
grf,  gif  :  comme  gr.  ypàyu,  j^pt/:i77Tw,  v).«y(u,  -/^Oyw, 
etc.;  l.it.  scribo,  scnipo,  sculpo,  etc.;  alleni.  grabcn, 
ichrciben,  Griffel;  franc,  graver,  yri[j'e,  scalpel,  etc. 

"En  {hhapher),  rougir,  Is.  i,  29. —  En  liiphil,  cou- 
vrir de  lionte,  propr.  faire  rougir,  Prov.  xiii,  5. 

~En  (hhaphor).  Voijcz  mEHEn  (lihapharperah). 

-En  (hhepher),  fosse,  piiiis;  n.  pr.  1°,  d'une 
ville  de  la  Cb.uianéo,  Jus.  xn,  17.  —  2"  De  plusieurs 
hommes,  Nomli.  xxvi,  32,  etc. 

C'-lEn  {lili('pl"'raïm),  deux  fosses;  n.   pr.   d'une 

vilid  de  la  tribu  d'Usacliar,  jos,  xu,  19. 


y^En  (hhophre),  Uoplira,  roi  d'Egypte,  conlempo- 
rain  de  Nabucadnelsar,  Jer.  xliv,  30.  Ce  nom  est 
naturellement  égyptien.  Il  paraît  signifier  pritre  du 
soleil,  en  copte  ovnÇ  yf  «. 

n'^S^'SU(liliapnrperali),  ou  Tr\'D~\tT]{kliapliarpereth), 
Cemoi,  quinese  rcnconirequ'unescule  fois,  Is.ii,  20, 
dé^ignc  certainement  un  animal  a  terrier;  je  crois 
qu'il  faut  entendre  la  taupe;  cet  animal,  mieux  que 
tous  ceux  qu'on  propose ,  se  prête  au  sens  de  la  ra- 
cine. 

UTEn  {hhaphasç).  comme  "".En,  creuser;  mais  il  ne 
s'emploie  que  métaplioriquenient  dans  le  sens  de 
faire  des  investigations  ,  rechercher,  examiner,  ex- 
plorer, Prov.  II,  i:  Lament.  m,  4,  etc. 

tt'Sn  (liheiiliesf),  conseil  médité,  que  l'on  ne  donne 
pas  à  la  légère,  Ps.  lxiv,  7. 

C'En  ( /i/iap/iasc/i  ),  être  libre,  dégagé,  d'où,  être 
renversé  par  terre,  être  infirme,  sans  force,  viribus 
solutis ,  comme  quelqu'un  qui  a  perdu  son  soulien, 
comme  l'arbre  dégagé  des  racines  qui  le  retenaient 
vivant  à  la  terre,  tombe  et  meurt.  Une  certaine 
servitude  n'est  donc  pas  nuisible ,  puisque  dans 
la  lan^Mie  des  divins  or.icles  le  mot  qui  exprime  la 
libellé  rappelle  aussi  li  faiblesse  qui  n'en  est  que 
trop  souvent  la  suite.  Le  troisième  sens  du  verbe 
qui  nous  occupe  est  délivrer,  rendre  à  la  liberté, 
Lev.  xix,  20. 

'C'Zn  {liliophesch),  abattement,  prosternation,  Ez. 
xxvii,  20. 

rrOZnjihupp'scliali),  liberté,  Lev.  xix,  20. 

'CEn  {lilwphschi).  1*  Prosterné,  abattu,  infirme, 
Ps.  Lxxxviii ,  6.  —  2'  Libre,  Job  m,  19;  exempt, 
1  Sam.  x\ii,  25. 

nrCEn  (tilwphsclwuth)  el(n'CEn  lihophschith),  in- 
firmité, maladie  ;  n''wSnn  n'3,  maison  des  malades, 
hôpital.  Il  Rois  XV,  5. 

yn  {hliels),  de  yvn,  /lèdie,  tr.iit,  Gen.  xlxix,  23; 
Ilab.  m,  IJ;  poéiiquement,  les  maux,  les  calamités, 
qui  sont  comme  les  traits  que  le  ciel  en  courroux 
lance  sur  les  honnnes,  Ps.  xxxviii,  3,  etc.  — Par 
métonymie,  la  blessure  que  fait  une  flèclie ,  Job 
XXXIV,  6.  On  trouve  une  ligure  scniblible  dans  Eu- 
ripide, Iphig.  Taur.  314,  TjoaiJ//aT«  èizio-jxu.,  {ics  bles- 
sures volantes,  manière  poétique  et  hardie  de  désigner 
les  iiaiis  qui  volent  en  partant  la  mort. 

aïn  (lilialsab  et  lilialse'.i),  couper,  tailler,  détruire, 
ruiner,  anéinlir,  Deut.  vi,  11  ;  IIos.  vi,  3. 

nvri  (lihuistili),  proprement  couper;  plus  particuliè- 
ment  couper  en  deux,  diviser,  Gen.  xxxii,  8;  Ps. 
Lv,  24.  Il  est  à  remarquer  que  la  signification  de 
couper  semble  être  aiiacliée  au  monosyllabe  yn; 
du  moins  reparail-dle  dans  tous  les  verbes  oi"i  elle 
entre  sous  une  l'orme  plus  ou  moins  liuinogènc. 
Nous  en  avons  déjà  donne  la  raison  :  yn,  \i,  ys,  et 
autres  du  même  genre ,  expriment  ù  l'oicille  ce 
qu'ils  rcpiéscntcnt  à  l'esprit. 

~i1ïn  (htialsor),  forteresse,  château  fort;  n.  pr.  de 
deux  villes,  situées  l'une  dans  la  tribu  de  Nephtali, 
Jos.  M,  I,  l'autre  dans  la  tribu  de  Benjamin,  Ncii. 


721  n-isvn 

SI,  33. — C'est  encore  le  nom  d'une  région  de  l'Ara- 
bie, Jcr.  xLix,  28;  et  eiilin  d'une  aulrc  ville  siiuoe 
à  l'occident  de  la  Judée,  Jos.  xv,  23. 

n-À"ïn  (lilialsou'rali).  Voyez  rnïi'n. 

mitn  (hhaisoth) ,  division;  par  niéiaphore,  le  mi- 
lieu, qui  est  l'endroit  où  les  deux  parties  se  divisent, 
Ji)b  XXXIV,  20. 

lïn  (Itlieiii).  1°  Le  milieu,  la  moiiié,  Ex.  xxiv,  G. 
—  2°  Une  llèclic,  parce  que  non-seulement  elle  pi- 
que, mais  encore  qu'elle  pénèire  en  coupant.  Voyez 
nïn ,  I  Sam.  XX  ,  50.  —  ""ïn  [hketJali) ,  qui  est  an 
tailieu,  d'où  Asie,  p:irce  que  l'Asie  Mineure,  qui  est 
l'ancienne  Asie,  est  entre  l'Curope  et  l'Atrique. 

nriJCn  'i'n  {hliatsi  Itumm'imlilwlh) ,  le  milieu  des 
champs  du  repos;  n.  pr.  m.,  I  Clir.  ii,  52. 

"l'ïn  {hliatsir),  un  lieu  entouré  d'une  finie,  un  en- 
clos,  un  parc,  une  basse-cour;  par  inéiapliore,  une 
Labitalion ,  une  demeure,  Is.  xxxiv,  13. 

T2fn  {lihaisir),  une  herbe  longue  qui  croit  dans  les 
champs,  d;ins  les  prés,  aupiès  des  vilbiges  et  des 
bourgs.  —  Plus  particulièrement  du  pdirt-au  ,  Nornb. 
XI,  5.  11  semble  que  le  nom  du  genre  soit  restreint 
ici  aune  espèce,  parce  qu'elle  lui  ressemble  furl. 
Car  le  poireau  est  un  légimie  fort  semblable  à  ce 
que  l'on  appelle  proprement  /ierfce,  surtout  à  celle 
qui  est  un  peu  grande  :  il  a  comme  elle  une  verdeur 
extraordinaire,  aus^i  a-t-il  donné  lieu  à  un  proverbe 
anglais  :  on  dit  d'une  chose  verte  qu'elle  est  as  green 
as  a  leek,  aussi  vert  qu'un  poireau  :  nous  disons  vert 
comme  pré. 

jsn  [hhaisan],  inusité.  En  comparant  ses  homo- 
gènes ]i'n,  pn.  et  l'arabe  correspondant,  on  voit 
qu'il  a  dû  signifier  :  êire  ferme,  robuste,  fortifié,  etc. 

]ïn  {hheisen) ,  le  bras,  à  cause  de  sa  force ,  Ps. 
cxxix,  7. 

Jïn  (hhotsen),  les  bras,  entre  lesquels  la  mère  tient 
son  enfant;  par  méiapfiure,  le  sein  qui  l'a  porté, 
Is.  XLIX ,  22. 

t]ïri  (hhatsaph) ,  cliald.,  être  dur,  sévère  ;  par  mé- 
taphiire,  se  hâter,  se  presser;  car  un  ordre,  dit 
M.  Drach,  est  d'autant  plus  pressé  qu'if  est  sévère, 
Dan.  II,  Ifi. 

yïn(/iAa'sa's),  comme, nïn,  ;ïn,  et  généralement 
tons  les  autres  verbes  où  entre  rn,  couper,  diviser, 
sépaicr,  partager,  se  distinguer,  discerner,  Pr. 
XXX,  27;Jug.  V,  11. —  De  ce  verbe  dérive  yn, 
flèidie,  de  même  que  le  grec  ûauo?,  broche,  dard; 
le  lalin  hasla,  pique.  Siiijitta  vient  aussi  de  seccire  par 
la  même  analogi'!. 

yï7\  (lihatsats) ,  petite  pierre  ,  caillou  ,  scrupule, 
Prciv.  XX,  17.  —  Comme  yn  il  signifie  aussi  dard, 
flèche,  trait,  Ps.  iaxvii,  18. 

-:n  ]U"ïn,  ^'2n  pïn  {hhalstson  lamar) ,  la  taille 
des  palmijrs;  n.  pr.  d'une  ville  rcnonnnéo  à  cause  de 
ses  palmiers.  Elle  était  située  dans  la  tribu  de  Juda  : 
c'est  la  même  qui  lut  plus  lard  appelée  '"jyjf,  Vulg. 
KiigadUi,  Gen.  xiv  ,  7. 

rnïïn  (hhaisols'rali),  la  trompette  qui,  chez  les 
Hébreux,  servait  tantôt  à  réunir  le  peuple  pour  h 


npn  722 

prière,  tantôt  à  l'exciter  au  combat,  Nombr.  x,  2; 
Os.  v,  8.  Quant  ;i  l'éiymologie  de  ce  mot,  le  senli- 
mciil  le  plus  probable  est  celui  qui  te  reg^irde  comme 
une  imitation  onomatopoétique  du  bruit  éclatant  de  la 
trompeile,  de  même  que  fe  latin  tarataniara  et  notre 
trarara  Irarara.  Quoi  qu'il  en  soit,  mïiTI  a  produit 
le  verbe  suivant  : 

"ïïil  {liliaisoiser) ,  irompeler,  sonner  delà  irom- 
petle,  I  Par.  .\v,  2i  ;  Il  Par.  v,  15. 

"lïn  (Itliatsar),  nii.<ilé;  en  arabe  et  en  éthiopien, 
entourer,  fortifier  :  mi^is  je  crois  i|ue  le  sens  primitif 
est  encore  couper,  la  pié«ence  du  monosyllabe  yrt 
ne  permet  pas  d'en  douter.  D'ailleurs  fortifier  un 
lieu  n'est  autre  chose  que  couper  l'accès  qu'on  pour- 
rait y  avoir;  faire  une  tranchée,  etc. 

lïn,  en  arabe,  verdir,  reverdir,  d'où-'ïn,  gazon. 

^i■^  (lihntser) ,  un  lieu  forlilié,  relr.inché,  un  pure, 
une  cour,  un  hangar,  Ex.  vin,  9  ;  par  métaphore, 
1*  le  vestibule  du  temple  et  du  tabernacle,  dont 
l'entrée  n'était  pas  ouverie  à  tout  le  monde,  Ex.  xxvii, 
9. —  2° Un  village,  im  bourg, silués  surdes  lieux  nain- 
rellement  fortifié^,  Jos.  xiii,  23.  En  ce  sens ,  ce  mot 
a  servi  à  la  composiiinn  de  plusieurs  noms  de  ville, 
comme  en  allemand  \eniot Berg,  Burg,  bourg.  Ainsi  : 

TiN — ^ÏD  Addarbourq,  ville  située  .-.ur  les  confins 
de  riduuiée  Ci  de  la  iribn  de  Juila,  Noinb.  xxxiv,  4; 

mj  "lïil,  bourg  de  la  Fortune ,  ville  de  la  tribu  de 
Juda; 

"C1D  isn,  bourg  de  Cavalerie  ,  de  la  tribu  de  Si- 
méori,  Jos.  xix,  5;  I  Cbr.  iv,  31  ; 

7"'V  "lin  et  :;">'  "^ÏH ,  le  bourg  des  Fontaines  , 
Fontainebleau,  au  nord  de  la  Palestine,  Ez.  xlvii,  17; 

Hyiît^nsn,  bourg  des  Renards,  dans  la  tribu  da 
Siméon,  Jos.  xv,  28  ; 

rj'nn  ~i'n  [lihaisar  lialliclion),  le  bourg  mitoyen, 
le  bourg  frontière,  Ez.  xlvii,  1G. 

ITlïn  [hhntseroiti) ,  station  des  Israélites  dans 
l'Arabie  Péiree,  INuinb.  xi,  35. 

TTi'n  ('''if'sron),  enfermé,  entouré,  retranche;  n. 
pr.  d'homme,  Gen.  xlvi,  6,  12,  etc. 

'nïn  (hhelsrii) ,  n.  pr.  m..  Il  Sam.  xxiii,  35. 

n'Cnïn  (hliatsarmavetli) ,  vestibule  de  la  Mort ,  n. 
pr.  d'un  pays  de  l'Arabie  Heureuse,  renommé  à  l.n 
fuis  pour  sa  feitililé  et  sou  insalubrité,  Gen.  x,  26. 

pn  (hliek).  Voyez  pn  (hluk). 

pn  (hhok),  proprement,  conclu,  défini.  Job  xxiii , 
H.  De  lit,  1°  pesé,  mesuré,  Ex.  v,  li.  — 2*  la 
limite,  le  terme  qui  mesure  les  propriétés  respectives 
(le  chacun.  Job  xxvi,  10.  —  5"  Une  époque,  une  li- 
mite dans  le  temps.  Job  xiv,  13.  —  i°  Par  méta- 
phore, la  loi,  jiarcc  qu'elle  pose  des  limites  ans 
libertés  des  hommes,  Gen.  xi.vii,  20,  ou  encore 
parce  qu'on  la  gravait  sur  la  pierre  ou  l'airain. 
Voyez  ppn. 

-pn  (hholiali),  inusité  an  liai.  Proprement,  couper, 
inciser,  tailler,  sculpter,  graver,  I  Rois  vi,  55.  Da 
ce  verbe  vient  l'allemand  liaiken,  hacher. 

npn  (/i/iii/ifcn/i).  C'est  ainsi  que  lesJuifs  appellent  les 
lois  qui  prescrivaient  le»  cérémonies  i  remplir  pour 


723 


DICTIONNAIRE  PE  LA  LANGUE  SAINTE. 


721 


chaque  solonniié  :  aîiisi  rOSn  npn ,  la  1""  loiicliant 
la  Pàqili',  Ex.  xiii,  10,  etc. —  Le  pluriel mpn  signifie 
les  I  is,  les  nnl'innances ,  mais  aussi  les  usages ,  les 
coiitiMiies,  les  inmiirs  d'un  peuple,  qui  dirigent  et 
règli'iil  sa  vie  do  cli.iqne  jour  :  ainsi  Diijn  mpn,  les 
mœurs  dos  nations  idolâtres,  Lev.  xx  ,  i'5. 

NS'pn  {lihiikoup'ia),  courbé;  n.  pr.  m.,  Esdr. 
II,  51. 

n-.n  (lilinkaph),  se  courber  :  ce  verbe  se  trouve  en 
ar;ibe,  mais  il  est  inusiié  en  hélireu. 

ppn  {hhakak) ,  <  ouper .  inciser  ,  tailler,  crcnser, 
sculpler,  graver,  Is.  xxu,  10,  xxx,  8;  par  niéiaplioie, 
érrire,  pi  iudre  ,  snit  parce  que  In  proniièie  énriluie 
a  dû  êlre  gr.ivée  on  scirlpiéi;  sur  la  pierre  ,  soit  pnrce 
qu'on  se  <r'rvait.  pour  écrire,  d'une  espèce  de  brrrin 
ouMyle,  Ez.  xxiri,  14.  —  Enfin,  décréter,  slalirer  ; 
pr<ipreinent,  écrire  inie  loi,  Is.  x,  1,  eic.  :  celte  der- 
nière significalion  explique  cellJ  de  pn,  npn. 

p;:n  (iilukck),  décret,  !-.  x,  I. 

ppn  {Itlwkkok),  Il  pr.  dr^nn  ville  «-urles  conliusdes 
tribus  d'A-^er  et  ilc  Noplilili,  Jus.  xix,  34. 

-|-n  {likakai).  Le  monosyllabe  ~\1  parait  avertir 
que  la  sigirificaiion  prirniiive  est  criuser.  ail.  grnbcii. 
Quoi  qu'rl  en  suit,  d;ins  l'usage  ordinaire  de  la  bingue, 
il  signifie  scniier,  explorer,  verbes  qui,  au  fond, 
disent  met  plrorii|UL-nieni  l.i  même  cliosc,  Deut.  xiii, 
15;  E/..  Àxxix,  14.  —  Ue  ce  verbe  vient  le  latin 
iimvro,  iiiqiiiro,  rccherclier;  l'espagnol  nfecliar,  id.; 
Iiocar,  fouiller,  et  bien  d'autres. 

~pn  (liheker),  invesiigalion,  recherche,  Job  xxxiv, 
24;  pir  niéionymie,  ce  que  l'on  recherche,  ce  qui 
est  caché  :  rann  npn,  les  profondeurs  de  l'nbime, 
Job  XXXVIII,  16,  propr.  ce  qui  est  caché  dans  le  fond 
des  abîmes. 

-'n  (lilior) ,  qu'(  Il  ne  trouve  qu'au  pluriel  D^in, 
les  nobles,  les  hommes  libres;  proprement,  les  blancs, 
soit  parce  que  les  habits  blancs  étaient  réservés  à  la 
h.iule  classe,  soit  par  la  raison  que  nous  avons  don- 
née à  l'nrlicle  CZ'Tin  (hlimm). 

-■7]  (liliir),  trou.  Voyez  mn. 

nn  (likur).  Voyez  "Tn. 

ton  [hhnra)  ou  Knn  (hlinrc),  alvum  cxoneravii. 

D'unn  (liharotm),  cxcrcmenls,  Is.  xxxvi,  12. 

1-\r\  (hhiirab)  ,  proprcrrrcnt ,  deSEécher,  se  dessé- 
cher, Gen.  VIII,  15.  —  De  là,  1°  être  désolé,  ravage 
comme  un  lieu  aride  et  desséché,  Is.  xi.ii,  15.  — 
2°  Etonner,  surprendre,  comme  fait  le  spectacle  de 
la  solitrrde  et  de  la  désolation,  Jer.  li,  12.  —  Au  iii- 
phnl,  cJHTcher  à  se  diiimirc,  combattre  ,  Il  Hois  iir, 
25.  —  Parmi  les  dérivés  de  celte  r:ioine,  il  faut 
compter ,  en  grec,  zà/jyw,  dessécher,  y.pàiJ.Soç,  sec  ; 
en  l.ilin,  cmbo,  bois  séché  au  f.u,  charbon,  en  ital. 
gliirihizzo,  rli:ilcur,  sécheresse  du  cerveau. 

2~'n  (liliarcb),  sec,  desséché,  ravagé,  Esdr.  iv,  15. 

mn  (hhcreb) ,  glaive,  parce  que  c'est  rinsiriiinenl 
de  la  dévastation,  Deut.  xiii,  IG.  En  syriaque  iiz~n, 
d'où  le  grec  âpKrt.  —  l'ar  métaphore  ain  a  éié  pris 
pourloiitc  espèce  d'inslrrrmenls  irancliants,  tch  ipie 
des  ciseaux,  la  hache,  le  couteau  ,  etc.,  Jos.  v,  2  ; 


Ex.  XX,  22.  —  Comp.  encore  grec  avApi^oç,  bistouri. 

nn  ei  a~in  {hhoreb),  sec,  dé^eri;  n.  pr.  d'une  mon- 
lagne,  Ex.  m,  1. 

3-in  {hhoreb),  sécheresse,  par  extension,  la  ciusc 
do  la  sécheresse,  la  chaleur  du  soleil,  Geu.  xxxi,  40; 
la  dévastation  qui  résulte  souvent  d'une  trop  grande 
sécheresse,  Is.  lxi,  4. 

ninn  {hhorbah),  lieu  désolé,  ruines  affreuses,  Lev. 
sxviii,  51. 

nann  {hharabah),  sec,  avec  l'article,  terre  dessé- 
cliée,  Gen.  vu,  22. 

pmn  {hharabon),  sécheresse,  grande  chaleur,  PSj 
XXXII,  4.  Comp.  le  huiu  carbo,  charbon. 

a^'Oru  (hharboiia) ,  en  persan,  midelier;  n.  pr. 
d'un  eunuque  de  la  cour  de  Xerxès,  Eslb.  i,  10. 

j~n  (hharag),  trembler,  tressaillir.  Il  ne  .se  lit 
qu'une  seule  fois,  Ps.  xviii,  48.  Le  monosyllabe  3.1 
qui  en  est  l'élénient  primitif,  prononcé  conven:ible- 
meut,  produit  en  effet  à  l'oreille  un  irembleinent 
léger  qui  a  passé  dans  la  signification  de  la  plupart 
des  verbes  où  elle  se  rencontre. —  De  là  piyoç,  froid, 
rigesco,  trembler  de  froid. 

Sj~in  (hhargal),  inusité;  en  arabe,  sauter,  galo-« 
per. 

Sj"^)!  {hhargol),  espèce  de  sauterelle,  Lev.  î(i,22. 

lin  {hharad),  trembler,  tressaillir,  être  épouvanté. 
Il  signifie  géncràlemeni  un  mouvement  extérieur,  ve> 
liant  proprement  du  soin,  de  la  sollicitude,  ou  da 
l'.ippréhoiision  du  mal  qui  surprend  à  l'improvi.^te, 

I  Sam.  xxviii ,  5;  II  Rois  iv,  13.  — De  celte  racine 
dérive  le  grec  «paSoç,  battement  du  cœur,  qui  arrive 
après  un  violent  exercice ,  x«p3i'«,  cœur  qui  bat, 
XopS)),  corde  d'instrument,  y-puSàu,  secouer,  cardo, 
gond. 

TTI  (hhared),  tremblant,  timide,  pieux,  qui  es( 
saisi  d'uite  crainte  respectueuse,  Jug.  vu,  3;  I  Sam. 
IV,  15;  Esdr.  x,  5,  etc. 

mnn  (hharadnh)  ,  crainte  ,  Ireiiiblement  subit , 
souci  qui  irorihle  et  agite,  .ilïaire,  Gen.  \xvii,  33; 

II  Rois  IV,  13. — C'est  aussi  le  nom  d'une  des  sta- 
tions des  Israélites  dans  le  désert,  Nomb.  xxxiii,2.4. 

mn  {hharah),  s'ennaiiimer,  brûler,  Nomb.  xi,  33, 
par  métaphore,  s'irriter,  s'indigner,  ôire  transporté 
de  colère,  ou  excité  par  une  passion  ardente  quel- 
conque, Gen.  XXXI,  35,  5G,  etc.  C'est  de  là  que  vient 
cpiç,  débat,  ira,  la  colère,  ne. 

Tnn  (hharod),  lerrcvr,  n.  pr.  d'une  fontaine,  Jug. 
VII,  1. 

CTlin  {hharouzim) ,  collier  de  perles  ou  autres 
pierres  précieuses,  Cant.  i,  10. 

'~,'"nn  (hharoul),  orlie,  parce  que  cette  mauvaise 
herbe  produit,  lorsqu'on  la  louche,  une  es|ièio  d'iri- 
fiamniiiiion.  La  racine  en  est  Hti  ,  qui  comme  Tin, 
signifie  cnn.rmiiier. —  Pc  l;i  vient  l'espiignol /ni«/, 
liallier,  buisson  de  ronces. 

p-in  (hharou),  de  mn,  ardeur,  «]«  jl-in  ,  l'ardeur, 
le  feu  de  la  colère,  Nomb.  xiv,  4. 

yrn  {hharouis),  de  yin;  l*  incise,  coupé,  creusé. 
P;ir  mélapliore,    tout  ce   qui    est  coupé,  creusé. 


725  tt'^in 

ici  iino  les  fusses  d'une  ville  forliliée.  Dan.  in,  25. 
L'or  qu'on  retire  des  mines,  Prov.  vin,  10,  elc.  De 
là  vient,  sans  doute,  le  xpuoo? des  Grecs.  —2°  Pointu, 
piiliianl,  seconde  signilicalion  de  la  racine.  De  là 
une  sorte  de  traîneau  armé  de  piquants  dont  on  se 
servait  autrefois  pour  battre  le  blé,  Is.  xli,  13.  Nous 
en  reparlerons  à  l'article  aiia.  —  5*  Tranché,  coure, 
d'où  jugement  qui  iranclie  et  finit  les  procès ,  Joël 
IV,  14. 

ynn  (hharouts),  aigre,  piquant,  appliqué  à  l'esprit, 
liabile,  subtil,  soigneux,  Ps.  i,  i.  —  C'est  aussi  un 
nom  propre  masculin,  il  Kois  xxi,  19. 

nn  {lilwrnz),  inusité;  pii|uer,  perforer;  transper- 
cer, d'où  ""nn. 

-imn  (l'harliliKi),  iiiflamnialion,  fièvre  ardente;  le 
redoublement  de  la  racine  indique  l'intensité.  Dent. 
xxviii,'-22.  —  11.  pr.  m.,  Eidr.  ii,  51. 

12"in  (hliaval) ,  in;;siié;  racler,  graller.  Voyez  l'ar- 
ticle T^vl,  y^arjXTfTifit  'Av.fiv.-zzoi,  t'IC. 

'i2~in  {lilicret),  style,  burin  a\ec  lequel  on  gravait 
sur  la  pierre  ou  dans  le  bois;  par  métaphore,  les  let- 
tres, l'écriture,  Is.  viii,  1. 

QT2~n  (/l'iwrfoHi),  qu'un  ne  lit  qii'an  pluriel  a''ï:TD~n 
(hliartummim) ,  scribes  sacrés,  docteurs  initiés  dans 
les  secrets  de  l'écriture  hiéroglyplii  lue,  Gen.  xli,  8  ; 
Dan.  I,  20.  Il  est  à  renianiuer  (|ue  ce  mot  ne  s'em- 
ploie dans  l'Ecriture  que  lorsqu'il  s'agit  des  Egyptiens 
et  des  Clialdéens  ,  ce  qui  fait  supposer,  non  sans 
raison,  qu'il  pourrait  bien  être  d'origine  chaldéeniie 
ou  égyptienne.  Dans  cette  dernière  langue  on  trouve 
le  mol  smeslom,  qui  signifie  proprement,  gardien  des 
iecreis,  initié;  cette  lorme  et  ce  sens  conviennent 
parfaitcuient  au  mot  qui  nous  occupe. 

'nn  {hhori),  ardeur,  ijx  i-n,  le  feu  dé  la  colère, 
Ex.  XI,  8. 

'nn  (lihori),  du  pain  fait  de  la  plus  pure  farine.  Ce 
mot  ne  se  lit  qu'une  fois,  Gen.  xl,  16. 

'~n,  habitant  des  cavernes;  n.  pr.  d'un  peupla 
de  montagnards  dont  la  seule  demeure  était,  dès  ii  s 
temps  les  plus  reculés,  les  cavernes  des  monis  Séir, 
Gen.  XIV,  C,  elc. 

iZD':",'  '^n  (hliarc  ionim),  pour  \v!~;n-  H  n'est  pas 
probable,  quoi  qu'en  disent  quelques  savants,  qu'il 
faille  prendre  au  propre  ces  mois  cpii  signifient  liiié- 
ral  ■uii'iil  des  fientes  de  colombe.  Ju  doute  qu'une  pa- 
reille nourriture  ail  jamais  été  du  g(  ût  de  personne, 
même  dans  un  temps  de  famine.  Je  pense  donc  que 
ces  mots  désignent  une  sorte  de  légume  à  laquelle, 
par  une  analogie  quelconque,  on  a  donné  ce  nom, 
Il  Rois,  VI,  25. 

■i2'-n  (hliarii) ,  proprement ,  fait  au  tour,  tourné  ; 
cas^elle,  bourse,  à  cause  de  sa  forme,  II  Rois  v,  25. 

r]nn  {lihariph),  en  arabe,  pttiie  d'automne,  n. 
pr.  m.,  Neh.  vu,  2i. 

•y"'-n  [hharits).  1*  Morceau  de  fromage  coupé 
en  angle  ,  I  Sam.  xvii,  18.  —  2"  Aigu  ,  Il  Sam.  xii , 
51.  —3*  De  ce  mot  vient  l'espagnol  reqnesoncs,  cail- 
lelioies. 

p^-^n  (himmch).  labourage,   par  extension,  la 


C-l  726 

letnps  de  labourer,  Gen.   xi.v,  6;   I  Sam.  vni,  12. 

'C~n  {liltarisclii),  Iranquilb-,  eu  repos,  calme.  De 
là  en  parlant  de  l'air,  chaud,  élouffant,  Jon.  iv,  8. 

"pu  [hharuch).  Ce  verbe,  qu'en  ne  rencontre  qu'una 
seule  fois,  Prov.  \ii,  27,  signifie  brûler,  TÔ:ir,  griller. 
Le  chaldéen  a  la  nêcne  signification.  Dan.  m,  27. 

CO'n  (hhurachim),  grille,  grillage  dont  on  se  ser-  ' 
vaii  pour  fermer  les  fenêtres,  Cant.  ii,9i  d'où  eXpya, 
arceo,  retenir,  arrêter;  è'ûy.o;,  clos;  carcer,  prison. 

S~n  [hharal).  Voyez  S'nn  (hharoul). 

Û3~n  [hharam),  proprement,  fermer;  d'où,  1*  fer- 
mer, bouclier  le  nez,  Lnv.  xxi,  18,  où  il  est  question  du 
singe  dont  le  nez  est  bouché,  c'est-àdii  e  qui  a  un  petit 
nez,  comme  l'a  fort  bien  traduit  la  Vulgate,  parvo 
naso  (en  grec,  «os/ior,  guenon).  — 2°  Knipèlier, 
défendre,  par  conséquent  consacrer  h  Dieu,  comme 
le  latin  sacrare  vient  de  secerncre,  é'oigner,  Lev. 
xxvii,  28,  £9;  .Mich.  iv,  13.  —  En  hiphil  il  signifia 
encore,  iléiruire,  exterminer,  par  allusion  au  sacri- 
fice des  cbosi's  consacrées  à  Dieu,  Deil.  ii,54;I  Sara. 

XV,  3.  —  D'où  Iprinoa,  ravager;  i'prifioç,  eremus,  lieu 
dé-ert,  ravagé;  t-upun,  combat  qui  ravage;  arma, 
armes;  cœrcmonia ,  cérémonie,  usage  que  l'on  suit 
quand  («n  consacre  quelque  chose  à  la  religion. 

C-n  (hhareni),  voué,  consacré;  n.  pr.  d'une  ville 
de  la  tribu  de  Nephtali,  ios.  xix,  ."8. 

LZ-nihliarim),  singe,  n.  pr.  m.,  Esdr.  n,  32. 

C-^n  {hherem),  fib.i  de  pêcheur,  parte  qu'il  sert 
h  enfermer  les  poissons,  Ilab.  i,  IG.  —  De  là  dérive 
ô/iftta,  ligne  d'un  pêcheur  —2*  Cnnséciatiou,  et  en 
mauvaise  pan,  anatlième,  Malach.  m,  2i. 

~'CrT]{hhorntah),  consécration,  lien  consacré  mi  dé- 
solé, ravagé;  n.  pr.  d'une  ville  royale  de  la  Canance, 
Nrjmb.  XXI ,  30.  —  D'nù  Harma  ,  endroit  de  Béoiie 
qu'on  avait  en  horreur,  depuis  qu'Ainpb.ar..ûs  y 
avait  éié  englouti. 

l'a-n  {hhennon),  |iropremeul  le  nez  d'une  monta- 
gne, figure  (uieiitaic,  pour  désigner  son  sommet. 
Ilermou,  un  des  points  culminants  de  l'AntiLiban , 
Jos.  XI,  3. 

il'Snil  {hitrirmasch},  inusité;  en  arabe,  trancher, 
couper,  d'où 

rmn  (hhermesch),  la  faux  du  moissonneur,  Dent. 

XVI,  9. 

pn  (hharan),  eu  arabe,  un  lieu  hn'i'é  par  le  soleil; 
i"  n.  pr.  d'une  ville  de  Mcsn|iitainie  égalenieui  célè- 
bre dans  l'antiquité  saciée  et  prolane,  Gen.  xi,  51; — 
2°  n.  pr.  d'homme,  I  Clir.  i,  -40. 

Q';-n  (hlioronatm),  les  deux  cavernes;  n.  pr.  d'une 
ville  moabiic,  l>.  xv,  5. 

"lE:~n  {hharn''phcr),  ron/Jeur;  n.  pr.  m.,  I  Par. 
vil,  50. 

D^n  et  tr-in  (hharas),  inusili;;  en  arabe,  déman- 
ger, être  rude,  aride,  desséché,  comme  un  cuir  long- 
temps exposé  au  S(deil. 

Din  {hheres).  V  Démangeaison,  Dent,  xxviii,  27. 
—  2"  Soleil,  parce  qu'il  dessé(  hc  et  rend  aride.  Ce 
mot  ne  s'emploie  guèro  qu'eu  poésie,  Job  ix,  7.  — > 
D'où  iipo:  horus,  le  soleil ,  clieï   les  Egypii^^ui,  -j 


727 


t-Tm  n''5?,  proprement,  la  ville  du  Soleil,  Héliopolis, 
•ville  fameuse  de  l'Egypie,  Is.  xix,  18. 

n"D-in  (hharsouth),  polerie,  fabrique  de  poterie, 
Jer.  XIX,  2. 

n'Dnn  (hhanitli),  terre  de  poterie.  Le  Keri  porte 
ce  mot  à  la  place  du  précédent. 

jnn  {hhara).  Voyez  2?nnn  {Inhhreà). 

nnn  (kharaph).  1°  Prendre,  cueillir.  Les  deux  ra 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE,  7Î8 

reclicn;  S.pio,  aro;  ypàfa,  seribo  ;  rpiÇM,  etc.  En  hé- 
lircu  on  trouve  à  chaque  pas  la  preuve  de  cette 
assertion. 

mn  [hharai),  brftler.  Rapprochez  l'élément  pri- 
mitif,-in  de  -lis,  le  feu.  Celte  racine  se  retrouve 
dans  nrere,  èlrc  sec;  nro,  biûler;  allem.  har,  hyr, 
feu;  Heerd,  foyer,  harslien,  torréfier,  etc.  —  Par  une 
inéiaphore  tirée  delà  chaleur  incandescente,  ce  verbe 


dicales  ni  se  rencontrent  généralement  dans  tous  signifie  encore  être  brillant,  éclatant;   puis,  être 

les  verbes  qui  ont  une  signilication  analogue;  ainsi  noble,  libre,  de  liante  naissance;  de  là  les  dérivés 

B-3,  ti-ii,  tiTa,  etc.,  en  grec  p'ktttu,  compiler;  laiin  -in,  T.n,  noble,  etc. 

«orpo  (n-in),  rapio;  allrni.  reijfen,  mûrir,  cueillir  les  "•'■ •--^ 

fruits  mûr-  ;  franc,  rafler,  ravir,  etc.  —  â°  Méia 


lio 

riquement,  passer  le  temps  où  l'on  cueille,  hiverner, 
Is.  XVIII,  6.  —  5°  Accabler  quelqu'un  d'injures,  rai- 
jiere  convicut,  Ps.  lxix,  10,  Cette  dernière  signilica- 
tion est  la  plus  fréfpienie. 

n-in  {hhareph),  cueillant;  n.  pr.  m.,  I  Par.  ii.  2. 

t]-in  (hhoreph),  automne,  le  temps  où  l'cin  cueille 
les  fruits,  Gen.  xviii,  22;  Ps.  lxxiv,  17. 

nSin  (tilterpati).  1*  Insiilie,  injure,  affront.  Voyez 
le  dernier  sens  du  verbe  nnn.  Job  xvi,  10.  —  2*  Par 
métonymie,  l'homme  ouirajé,  Neh.  ii,  17.  —  5*  Les 
parties  honteuses,  Is.  xlvii,  3. 

r":n  {hharais).  1*  Couper,  inciser,  t:iiller,  Prov. 
xsi,  5;  Is.  X,  21.  —  2*  Aiguiser,  faire  couper,  rendre 
piquant,  Exod.  XI,  7.  —  A  ces  sigiiirieations  princi- 
pales se  raiiaclient  celles-ci,  qui  sont  secnndaires  : 
V  à  la  première,  décider,  riélinir,  comme  nous  disons 
trancher  la  difficulté,  I  Rois  xx,  ■iO. —  2°  A  la  seconde, 
être  piquant,  acide,  d'nù  □>:snn,  du  verjus.  —  Au 
figuré,  cire  vif,  banli,  cnirepienaiil.  Les  Allemands 
se  servent  d'une  cx|iression  semblable  peur  rendre 
la  même  pensée,  sich't  sauer  werden  lassen;  Il  Sam. 
V,  24. 

y-in  {lihnrats),  chald.,  les  reins.  Ce  mot  n'est  que 
la  forme  bébiaïque  inodiliée  de  a'sbn,  Dent,  xxxiii, 
11  ;  Ex.  xxviii,  42. 

2S~in  (hharisab),  iiiusiié  ;  en  arabe,  attacher  soli- 
dement une  corde. 

33nn  (hhartiob).  1*  Des  chaînes  solidement  atia- 
chées,  Is.  Lviii,  G.  —  2°  Par  niclaphore,  les  douleurs 
produites  par  ces  chnînes,  etc.,  Ps.  lxxiii,  4. 

ÎSin  {hharttaii),  usité  seulement  au  pluriel;  des 
grains  do  raisin ,  parce  qu'ils  sont  acides,  âpres  de 

ynn. 

pin  [htiarok),  frémir,  rendre  un  son  strident.  Cetia 
racine  est  onomatopoétique.  Nous  avons  un  mot  seni 
blable  en  fraisais,  cric,  crac,  grec,  y.pH^w,  É'/piyov, 
^fOzw,  frémir;  Y.pixu,  rendre  un  son;  alIcm.  knir- 
êchen,  kraclien  ;  lat.,  crepitare  ;  franc,  grincer,  crier, 
craquer;  iial.  cricciire,  iil.,  etc.  Du  reste,  en  remontant 
A  l'origine  des  choses ,  c'cstà-diro  à  leur  première 
raison,  à  l'onomatopée,  ou  rcconiiaii  bientôt  que  le 
rude,  sous  inie,l(|ue  tonne  (pi'il  se  présente,  quelque 
sens  (ju'il  alïccte,  qu'il  soit  broyant,  bruyant,  criant, 
ereutant,  craquant,  grinçant,  etc.,  aime  un  r  roulant, 
Ciittiiral,  et  une  autre  gullurale  /,  c,  ij,  k  :  ainsi 
brtchcn,  écltrerjen,  ktirrcn,  kruclicn,  rciffen  ,  rupfen  , 


D'~nn  (hhiircrim),  lieux  arides,  Jer.  xvii,  10. 

I2;~in  (A/inrasf),  comme  Din. 

cm  (hherefç),  test.  Job  ii,  8.  —  D'où  o-xi/jof,  pelil 
morceau  ou  éclat  de  marbre. 

inn  (hharasch).  1"  Inciser,  sculpter.  —  2°  D'où 
fabriquer,  ce  c|ui  ne  se  fait  point  sans  couper,  tail- 
ler, eic.  ('e  verbe  s'apidique  mélaplioriqiiement  aux 
ruses,  aux  pièges  ([ue  l'on  tend,  Prov.  vi,  14.  Cette 
ligure  du  reste  ii'esi  pas  propre  aux  Hébreux.  Piaule 
a  dit  fabricari  fraudent,  Asin.  I,  i,  89;  Virgile,  doit 
fabriculor,  eu  parlant  de  Sinon,  Enéid.  II,  264.  Enfin, 
les  expressions  v.a.y.à-ttvyja,  S6>ov  TtO/tiv,  T£/vàÇw, 
Tt'xTwv,  TszTaivsaSai  /jrJTiv,  etc.,  sont  familières  aux 
poêles  grecs  pour  rendre  la  même  idée.  —  5"  La- 
bourer, proprement  faire  des  sillons.  Job  i,  14.  — 
4*  Etre  sourd  et  muei,  deux  infirmités  qui  dépendent 
souvent  l'une  de  l'auire,  Mith.  vu,  16;  Ps.  xxxv,  22. 
Entre  celle  signification  et  la  première  on  doit  en 
supposer  une  intermédiaire  qui  sert  à  les  rattacher 
l'une  à  l'autre,  .savoir  :  définir,  borner.  Borné,  pris 
au  figuré,  désigne  un  esprit  lourd,  qui  comprend  peu 
ce  qu'il  entend ,  et  rend  mal  ce  qu'il  pense.  Or  do 
ce  sens  à  celui  de  sourd  et  muet,  il  n'y  a  qu'un  pas; 
le  sourd  cl  le  muet  sont  en  effet  généralement  bornét 
au  dernier  degré. 

'îl'-n  (/i/mrasf/i), sculpteur  sur  pierre,  Exod.  xxviii, 
Il  ;  ouvrier  qui  travaille  le  fer,  le  enivre,  etc.,  ibid. 
xxxv,  33. 

îinn,  S(Mird,  Exod.  IV,  11;  méiaph.,  Is.  xxix,  18. 

îi'in.  1*  Fabrication,  ouvrage  fabriqué,  I  Par.  iv, 
14. —  2°  Artifices,  prestiges,  Is.  m,  3.  —  5*  silence 
(mutisme),  Jos.  ii,  1. —  4*  Enfin  n.  pr.  m.,  I  Par. 
IX,  15. 

ir-n  (hUorcscli),  qui  coupe,  instrument  tranchant, 
Gen.  IV,  22. 

t?Ti,  forêt,  parce  qu'on  la  coupe,  Is.  xvu,  9. — 
D'iiil  x^prj'j;,  lieu  inculte;  Kopaif,  la  Corse  pleine  de 
forêts  selou  les  anciens  géographes. 

K'wTI  {ttliarschii),  diald.,  enchanteur,  magicien;  n. 
pr.  m.,  Esdr.  n,  r)2. 

n»in  (hharoscheth),  ouvrage  fabrique  en  bois,  en 
pierre,  Ex.  xxxi,  5.  —  C'est  aussi  le  nom  d'une  ville 
de  Palestine,  Jiig.  iv,  2. 

n^n  {hliaraili),  graver,  sculpter,   yupàtTbt,  Ex, 

XXXM,   16. 

nin  (htiercth),  n.  pr.  d'une  forêt  dans  les  monts- 
gnes  de  la  Judée,  I  Sam.  xxil,  '6. 

N^i'Cn  {hUiiiçotipka),  nu;  n.  pr.  m.,  Esdr.  ii,  43. 


Ï29  ûum 

fj^tirn  {hitasçiph),  réservé,  I  Rois  xx,  27. 

-(Cnihhasçach),  proprement  tenir,  contenir,  em- 
pêcher, défendre,  Il  Sam.  xvni,  16.— D'où  conserver, 
tenir  en  réserve,  épargner,  Prov.  xv,  24;  xxiv,  11. 

n-^Ti  (hhasçaph) ,  déciiriiqiier,  enlever  l'écorce  ; 
métaphoriquement,  enlever,  soulever  le  voile,  Is. 
jLvii,  2;  enlevçr,  puiser  le  dessus  d'un  liquide,  Is. 
XXX,  14. 

2iin(hhascliab),  penser,  méditer,  croire,  regarder, 
envisager,  Gen.  l,20;  xxxviii,  15;  xv,  6.  Ce  verbe 
est  très-fréquemment  employé  dans  l'Ecriture. 
Il  est  à  croire  que,  comme  tous  ceux  qui  ont  à  peu 
près  le  même  sens,  il  signifie  proprement  lier;  de  là, 
lier  des  idées  entre  elles,  réfléchir,  penser. 

■yax\  {hhescheb),  la  ceinture  qui  servait  à  maintenir 
l'Hnméral,  Ex.  xxix,  5. 

rUTlCn  {hhaschbadanah),  juge  prudent;  n.  pr.  m., 
Neh.  VIII,  4. 

niCTi  {hhascliubah),  estimé,  réputé;  n.  pr.  m., 
I  Par.  III,  20. 

ysSJn  {lihesiliboii);\'  raison,  intelligence,  Ercl. 
vil,  25;— 2°  n.  pr.  d'une  ville,  située  sur  les  confins 
des  tribus  de  Cad  et  de  lîuben,  Jos.  xiii,  17. 

712Cn  {hhischscliabon),  machines  de  guerre  ,  nia- 
cliinaiions.  Il  Par.  xxvi,  15;  Eccl.  vu.  29. 

nucn  et  in'TCn,  que  Jéhova  estime;  n.  pr.  de 
plusieurs  per^^onnages,  I  Par.  vi,  50,  etc. 

n:TwT!  {Iiltnscitabnah),  n.  pr.,NcIi.  x,2G. 

.T'JSCn  (hltiiscliabiiiali),n.  pr.  m.,  Neh.  m,  10,  elc. 

rwu  (Itlitisclmli),  se  laire,  rester  en  repos,  Eccl. 
Par.  III,  7;  Is.  lxii.  1. 

l'JSn  l.hliasclisclioiib),  penseur;  n.  pr.  m.,  I  ix, 
U,  etc. 

TUT!  {'''"'S'''""'''),  chald.,  ténèbres,  Dan.  ii,  22. 

D'pVviJn  {hhaschoukini).Voy.  □tpœn  (lihascliukim). 

rwn  {  bliiischntih) ,  cliaM.,  êire  nécessaire,  regrr- 
der  comme  nécessaire,  Esdr.  vi,  9;  Oan.  m,  6. 

T\TK!r\  (hhuselililioiitli),  chald.,  nécessité,  ce  qui 
est  néces^aire,  Esdr.  vu,  20. 

ns'Um  (lihaschechaU).  Vtiy.  njffin. 

C^cn  (hlmuluchim).  Voij.  ccn. 

nil'ri  {liliuscliach),  èirc  obscurci,  couvert  de  té- 
nèbres; être  sans  lumière,  aveugle,  Is.  xiii,  10. 

^am  (  hliascliocli),  au  figuré,  obscur,  de  basse  nais- 
sance, sans  gldire,  Prov.  xxii,  29. 

ipu  (lilioscitecli),  ténèbres,  au  propre  ou  au  fi- 
guré, Gen.  1,  2;  Is.  ix,  1  ;  Job  w,  22;  elc. 

njttTI  (hhascitechuh),  id.,  Gen.  xv,  12. 

nsrn  (hliuscliacliuli),  id.,  Ps.  xviii,  12. 
n3'-'n(''''OS''ir«/i),  id..  Midi,  m,  6. 
Hirn  (/i/"'.si/"i/),   afladjlir,  doinpler,   Dent,  xxv, 
18.  l'^n  clialdéen  fiacasscr,  bri.ser,  Oan.  n,  40. 

ScWl  {hltaschmal),  une  espèce  de  métal  très-bril- 
lanl.  Ce  mot  par;iîi  compose,  selon  Bocharl,  de  limj, 

airain,  et  du  cliald.  xSS'Z,  aurum  :  un  alliage  d'or  et 

d'airain,  riii  cnj^ocule.  D'autres  cependant  entendent 

ce  mol  d'une  com|)ositioii  irès-malléalde  ;  nous  nous 

en  tenons  nu  premier  sentiment.  Ez.  viii,  2. 

. .  C3'>im  (  liltaichnm  ) ,  inusité  ;  en  arabe  être  gras  ; 


frh  750 

et   métaphoriquement   être   riche,   puissant,  elc. 

cum  (hliaschiim),  riche,  opulent  ;  n.  pr.  m.,  Esdr. 
Il,  19. 

\ycsi3U  (hheschmon),  terre  gratse  et  fertile  ;  n.  pr. 
d'une  ville  de  la  tribu  de  Juda,  Jos.  xv,  27. 

rUTCn  {hhaschmonah  ),  id.,  une  des  stations  des 
Israélites  dans  le  désert,  Noiiib.  xxxiii,  29. 

Q'i'ICn  (  hhasclimannim),  les  grands,  les  nobles, 
les  riches,  prnprement,  les  hommes  gras,  Ps.  ixviii, 
32.  De  ce  mot  vient  probablemeni  Casmenœ,  ville  de 
Sicilo,  ainsi  nommée  depuis  que  les  grands  s'y  reti- 
rèrent, chassés  qu'ils  étaient  par  le  peuple. 

]tl?n  (/i/iasc/iai!) ,  inusité;  en  arabe  être  beau.  A 
celte  racine  se  rapportent  goth.  skeinam;  anc.  norv., 
anc.  Ir.  sfcifia;  anc.  suéd. ,  anglo-sax.  scinan  ;  anc. 
alleni.  slwian;  angl.  scliine;  suiss.  sken,  skyna;  dan. 
skinne  ;  holl.  ichynen  ;  alleni.  scheinen,  paraître,  bril- 
ler; d'où  skon,  schœn,  beau,  etc. 

]Cn  (  hhischen  ),  le  Pectoral  ;  ornement  que  le  grand 
préiie  poruiii  sur  la  poitrine  (pectun),  et  qui  était 
enrichi  de  douze  pierres  précieuses  sur  lesquelles 
étaient  gravés  les  noms  des  douze  tribus  d'Israël, 
Ex.  XXVIII,  15. 

pcn  (  lilia'schak),  lier  ensemble,  réunir,  faire  adhé- 
rer; ou  intransitivement  s'attacher,  se  joindre;  par 
extension  se  plaire  avec  quelqu'un,  prendre  plaisir, 
souliailer,  aimer,  se  passionner  pour:  il  se  prend 
souvent  dans  l'Ecriture  de  l'amour  que  l'époux  porte 
à  son  épouse  :  et  en  général  de  celui  qu'un  jeune 
homme  a  pour  une  fille,  Deut.  vu,  7;  Gen.  xxxiv, 
8;  Ps.  LOI,  4. 

p-::n(l>hescliek),  désir,  objet  du  désir,  voluplé,  1 
Rois  u,  1,  etc. 

— "pirn,  Cp".Cn  (/i/iasc/ioMfcim),  jointures,  tringles 
qui  reliaient  ensemble  les  colonnts  du  tabernacle,  et 
sur  lesquelles  était  (ixée  l'extrémiié  des  draperies, 
Ex.  XXVII,  10,  11,  etc. 

-U?n  (Wmst'iar),  inusité;  en  arabe  rassembler  eu 
faisceau,  lier. 

ma'n  (liliasclirah)  ounTi'n  (  hlmcliarah  ),  rassem- 
blement d'eau,  en  parlant  des  nuages,  II  Sam.  xmi,  21 . 

□'ncn  ( /i/iisc/isc/miiiii),  le  moyeu,  où  tous  les 
rayons  de  la  roue  aboutissent,  I  Rois  \ii,  31. 

t"wM  ('''"iscfinjcft),  inusité;   en  arabe  dessécher; 

Ci'n,  du  fourrage  sec,  du  foin,  Is.  v,  24. 

nn  (liliaih)  ,  de  nnn.  1"  Mrhé,  rompu,  abattu, 
tremblant,  toutes  sigiiificaiioiis  qui  décuulcnl  les  unes 
des  autres,  ISam.  ii,  4  ;  Jer.  xl,  5. —  Substantive- 
ment crainte,  frayeur  qui  abat,  Gen.  ix,  2. 

rn  (lilictli),  frayeur;  n.  pr.  d'Iiommc,  Ccn.  x,  !.">. 

nnn  (lihalah),  prendre  le  feu,  tirer  des  charbons 
ardents  hors  du  ioyer.  Ps.  i.iv,  7, 

nnn  (IMtiali),  crainte,  terreur,  Gen.  xsxv,  5. 

S'nn  {liliiiionl),  bande  de  toile  ([ui  sert  à  soutenir, 
à  lier  les  plaies,  Ex.  xxx,  21. 

nnrn  (lihathliliath),  de  mn,  crainte,  frayeur.  C« 
redoublement  en  désigne  le  dernier  degré,  Eccl. 
XII.  .'i. 

'nn  (lihitli).  Voy.  nn  (hlielh).  ■■' 


731  DICTIONNÂIUE  DE  LA  LANGUE  SAINTE 

n^nn  {ItUMik),  crainte,  Ex.  xxxi,  23. 

"inn  (hhaihaek),  inciser,  couper,  décider.  C'est  ce 
verbe  qui  est  employé  pour  exprimer  le  temps  préch 
(prœchus)  des  soixante  et  dix  semaines  d'années  de 
Daniel,  ix,  24.  Les  Septante  portent  (tuvïit;/ii6>J(tot, 
dans  plusieurs  éditions  :  c'est  la  iraduciion  littérale 
de  l'hébreu. 

Snn  (/i/iafAa;), envelopper  de  bandes  ou  de  langes, 
soit  une  plaie,  soit  un  enfant  nouveau-né,  Ez.  xvi, 
4.  De  ce  verbe  dérive  Tu>tTTM,  couvrir  de  langes; 
xmtMm,  causer,  comme  font  les  nourrices  pour  en- 
Jormir  les  enfants  ;  cotillon  peut  avoir  la  même  ori- 
gine. 

r.Snn  (lihaihutlah),  bandelette,  lange,  Job  xsxvin, 
9.  Ce  pass.ige  est  d'une  grande  beauté  :  Dieu  y  appa- 
raît enveloppant  de  langes  la  mer  en  courroux,  et  la 
réprimant  avec  autant  de  facilité  qu'une  mère  fait  de 
son  nouveau-né. 


m 


pn  (hhathan),  époux,  gendre,  beau-frère,  allié, 
époux  par  rapport  à  l'épouse,  durant  li^s  sept  jours 
de  noces;  par  rapport  aux  parents  de  ré|iouse,  après 
les  noces,  Is.  lxii,  5. —On  a  fort  disputé  sur  l'cxpli-f 
cation  à  donner  à  un  passage  de  l'Exode,  iv,  2S,  où 
l'enfant  nouveau-né  est  appelé  l'époux  du  sany,  »nn 
C3"m.  Il  me  semble  qu'un  ne  doit  y  voir  qu'une  li- 
gure orieniale  pour  exprimer  l'enfant  qui  va  bientôt 
être  soumis  à  l'opéraiion  sanglante  de  la  circoncision. 
Nous  apiielons  poéiiquement  cette  cérémonie  un  bap- 
lème  de  sang  .  fpioiqu'il  n'y  ait  rien  moins  (pi'iin  bap- 
tême; nous  dirions  encore  bien:  l'enfant  de  la  circon- 
cision, le  fils  du  martyre,  quoique  toutes  ces  expres- 
sions n'aient,  à  proprement  parler,  aucune  réalité: 
les  l!éljreux  ont  donc  bien  pu  dire  l'époux  de  la  cir- 
concision, l'époux  du  s(iii(/,  parce  que  c'est  la  première 
cérémonie  avec  laquelle  le  nouveau-né  se  trouve  et| 
rapport;  comme  l'épouse  est  la  première  femme  da 


ibnn  (hhettdon),  caverne  qui  sert  de  retraite  aux      laquelle  l'iioinme  sage  doit  s'approcher. 


anmiaux  sauvages;  n.  pr.  d'une  ville  de  la  Syrie, 
Ez.  XLVii,  15. 

::2m  {hhatham),  signes,  consigner,  sceller,  confir- 
mer par  le  sceau,  boucher,  fermer,  renfermer,  cacher, 
finir,  remplir,  achever,  car  on  cachette  les  lettres 
quand  elles  sont  terminées,  Ez.  xxvni,  12;  Job  ix, 
7,  etc. 

onn  (liliotliam).  Voij.  cn'n,  sceau.  De  ce  moi 
s'est  fait  le  français  chaton  de  bagne;  la  bague  ou 
l'anneau  des  rois  était  autrefois  le  sceau  royal. 

ncnn  (lihothemeth) ,  id.,  Gen.  xxxviii,  ia. 

|nn  (lihoilian),  niarier  une  fille,  s'allier,  Gen. 
xxMv,  9;  Ex.  m,  1,  eic— D'où  xw9mv,  festin  de 
noces;  -/ù-mv,  voisin. 


~2ru  (hliail'nnmilt),  les  noces,  Cani.  m.  11. 

|nn  (litioihcn),  gendre;  n:nn  (hhotheneih),  bru, 
belle  fille. 

nriil  (hknthapti),  ravir,  emporter.  Job  ix,  12. 

rmT\(hheiUeph),  rapine,  proie,  butin,  Prov.  xxiii, 
18. 

"nnn  (hhalhar),  fouir,  creuser,  percer,  sillonner, 
Jon.  I,  13;  Job  xxiv,  16,  etc.  —  De  l.i  vient  ÔMxpvt, 
anirum,  endroit  creusé  sous  lerre. 

nrn(/i'in'/i«f/!)>  briser,  rompre,  abattre.  Job  xxxii, 
13  ;  Is.xx,  5,  etc. 

nnn  {hhathath)  ,  consternation,  terreur,  Job 
VI,  21. 


«  TETH. 


ia  (((;(/i),est  la  neuvième  lettre  de  l'alphabet,  mar- 
quant neuf  dans  l'ordre  numérique.  Sa  prononciation 
est  celle  du  (,  quoique  dans  ces  derniers  temps  quel- 
ques savants  aient  voulu  l'assimiler  au  0  des  Grecs. 
Quant  à  son  alfiniié  avec  les  autres  lettres,  il  se  per- 
mute facilement  avec  le  ï ,  ainsi  qu'on  le  verra 
à  l'ariicle  do  cctic  lettre.  —  2"  avec  le  n  connue 
^X\,  ^nn,  ravir,  etc.,  et  généralement  avec  toutes  les 
dentales  dont  il  fait  (lartie. 

aND  (t'cb),  chald.  être  joyeux,  Dan.  vi,  24. 

K  :  N "û  ('i(t),  furnie  pilpcl  .le  T2"T3,  balayer,  nettoyer. 
Les  rabbins  reconnaissent  qu'ils  sont  parvenus  au 
seiis  de  ce  verbe  en  ayant  entendu,  par  hasard,  une 
femme  arabesque  le  prononcer  en  demandant  un 
balui.  l'oy.  Buxtorl  et  Pagnini. 

STS  (((  /)),  chald.,  bon,  en  hébr.  TTD,  Dan.  n,  52. 

^~.KZ'2(tub'cl).  Dieu  csl  bon;  bun  Dieu;  il.  pr. 
d'homme,  Is.  vu.  G,  eic. 

yzTS,  inusité,  comme  an,  semer  des  bruits,  faire 
des  rapports. 

tS'S'QU  {l'boiilim),  mitres,  tiares,  turbans.  Ez. 
XXVIII,  Ifj.La  racine Hm  signifie  plonger,  en  arabe, 
eindrc  de  diverses  couleurs.  Ou  sait  qiin  les  anciens 


D 


attachaient  une  grande  importance  aux  couleurs  va- 
riées de  leurs  coiffures. 

"ilTû  (labbour),  le  faîte  d'une  mai?on,  le  sommet 
d'une  montagne,  Jiig.  ix,  57. —  De  là  s'est  formé,  eu 
transposant  la  voyelle,  le  latin  tuber,  une  bui.sc, 
une  élcv.iiion. 

n^T3  (labulih),  immoler,  sacrifier,  égorger,  Ex. 
XXI,  57;  Ps.  xxxvii,  11.  Voyii  ns',  son  homogène 

m'a  (tabbahh),  proprement  égorgeur;  puis, selon 
les  circonstances,  cuisinier,!  Sam.  ix,  23;  bourreau. 
Il  Uois  x\v,  8. 

rai3  (tebulili),  l'action  d'égorger,  Prov.  vu,  22;  la 
viciime  iiième  qu'on  égorge,  Prov.  ix,  2.  —  C'est 
cnlin  tiii  nom  propre  d'homme,  Gen.  xxii,  24. 

rnaia  {tabbahlmli),  cuisinière,  I  Sam.  viii,  15. 

nn312  {libhbah),  c(unme  nits,  Ps.  XLiv,  23. 

nni13  (tibltliaih),  n.  pr.  d'une  ville  de  Syrie,  I  Par. 
xviii,  8.  I 

SlU  {Inbnt),  immerger,  plonger,  teindre,  Gen. 
XXXVII, 31  ;  Lev.  ix,  9.  1 

in'^3U  {l'hatiabott),  qnr  Dieu  baptise,  que  Dieu  pu- 
rifie; 11.  pr.  m.,  I  Ciir.  xxvi,  11. 

Vao  {laba),  comme  le  précéd'^ut  HarJ  {Inbtil),  avco 


753  ■z'ra 

cellft  différence,  que  celui-là  signifie  plonger  dans  un 
liquide,  au  lieu  que  celui  qui  nous  oi  rupe,  s.igiiifie  plon- 
ger dans  une  matière  molle,  mais  non  liquide,  comme 
de  la  cire,  de  l'argile  pétrie,  etc.  De  là,  imprimer  son 
cachet,  cacheter.  Il  esl  à  remarquer  que  le  mono- 
syllabe Si2  el  ses  variétés,  dé^ignenl,  même  dans  nos 
langues  quelque  chose  de  piofond,  do  creux,  dans 
lequel  on  peut  s'enfoncer,  comme  golh.  itiup,  angl. 
deep,  allcm.  lief,  profond;  dotifen,  laufen,  baptiser; 
ilal.,  luffare;  en  transposant  Sûtttw,  ^a9ùç,  piJ9o,-, 
lat.  [undus,  etc. 

nvaia  {tdbbaatli),  cachet,  l'anneau  royal  qui  servait 
à  imprimer  le  cachet,  une  bague,  Gen.  xli,  i'i;  Ex. 
XXXV,  t2. 
TnVJO  (ttthbaolli),  n.  pr.,  m.,  Esdr.  il,  iS. 
-!;T2  (labar),  inusité,  comme  "liï  {Isabar),  agglo- 
mérer, entasser. 

paiSU  [labrimmon) ,  le  bon  vouloir  de  Rammoii , 
idole  des  Syriens  ;  n.  pr.  du  père  de  Benhadad,  roi 
de  Syrie,  1  Rois  xv,  18. 

mu  {lebetlt),  le  dixième  mois  chez  les  Hébreux, 
qui  correspondait  partie  à  notre  mois  de  janvier, 
panie  à  celui  de  février.  Les  Egyptiens  l'appelaient 
n^ji,  TuSt  ou  Tw^i,  et  il  est  probable  que  les  liébaîux 
le  leur  ont  emprunté  ;  toujours  est-il  que  la  racine 
ne  s'en  trouve  pas  dans  la  langue  sainte. 

"liniD  ('fl/ioi),  pur,  sans  laclie.  Ce  mot  se  troiiTc 
dans  un  passage  rcinanniablede  Job  xiv,i,  qu'il  faut 
traduire  mot  à  mot  :  Quis  darc  polest  puiitm  ex  iin- 
piiro  i*  C'est-à-dire,  Où  trouver  sur  toute  cette  terre, 
un  homme  exempt  de  la  tache  originelle,  quand  ses 
parents  en  ont  é:é  souillés  ?  C'est  une  des  plus  for- 
tes preuves,  d'après  le  sentiment  des  Pères,  de  la 
transmission  de  cette  tache.  —  Substantivement,  ce 
même  mot  signifie  encore  pureté,  Prov.  xxii,  11. 

"irrû  (laher),  éclater,  briller,  resplendir.  Remar- 
quons enciire  dans  (o  verbe  la  monosyllabe  -n 
=  "IN,  lumière,  —  Par  métaphore,  être  pur,  mon- 
dé, sans  souillure,  Il  Rois  v,  12.  Cette  signification 
se  conserve  dans  les  autres  conjugaisons  avec  les  mo- 
difications que  chacune  appiirte  au  simis  de  la  premiè;  e. 
"IITiD  (loliar),  éclat,  piire:é,  Ex.  xxiv,  10  ;  putilica- 
tioii,  eu  parlant  d'une  (éréinonic  ordonnée  par  la  lui, 
Lev.  \ii,  4. 

lôU  (lohar),  splendeur,  majesté,  Ps.  i.xxxix,  io. 
rn~i2,  (lohorah),  la  pureté  du   cœur,  la  purilica- 
lion,  Lev.  XIII,  5^">. 

NT2  (l'i'fl),  verbe  syriaque  comme  rai,  3x1,  ses  ho- 
mogènes, proprement,  être  triste,  abattu,  languis- 
sant; et  par  suite,  jeûner,  parce  que  le  je  une  abat  et 
affaiblit. 

UTû  (lob),  proprement,  éire  bon,  mais  selun  que 
le  bon  esl  envisagé,  il  devient  l'utile,  l'agréable,  le 
beau,  le  gai,  le  commode,  le  convenable,  l'heureux. 
Ce  verbe  se  prend  dans  toutes  ces  acceiitions  difio- 
rentes,  Noinb.  xxiv,  '6  ;  1  Sam.  xxv,  ôfi,  etc.  De  là 
vient  TzoOsia,  désirer,  beatus,  en  renversant  le  mol. 
2113  (lob).  C'est  le  siihslaniif  du  verbe  précédent, 
el  II  en  a  toutes  les  significations. 


C^-|TIÏ3  734 

naia  (Mfcn/i),lebicn,  le  beau,  le  bon,  etc.,  Neli. 
V,  19.  Le  pluriel  rraiu,  signifie  les  bonnes  qualités, 
Neh.  VI,  12. 

nUlU  (tobiiah),  qui  plail  à  Dieu;  c'est  le  nom  du 
saint  homme  Tobie,  Neh.  n,  10,  et  dequelques  autres 
personnages  moins  manpiants. 

~^^2  (lavah),  rouler,  contourner,  d'où  filer,  Ex. 
XXXV,  25.  Métaphoriquement  être  tourmenté  par  la 
faim,  jeûner,  parce  qu'une  longue  privation  de  nour- 
riture produit  une  espèce  de  convulsion  dans  les  in- 
testins. 

mia  (louahh),  couvrir,  enduire,  faire  un  ravale- 
ment, Lev.  xiv,  42.  De  celle  racine  viennent  dans 
les  langues  indo-germaniques,  gr.  xéyy'.,,tiiigo;a\\cm. 
tœuchen  ;  tego,  couvrir;  lecloiiitm,  enduit  ;  esp;ig. 
esiiico,  stuc.  Le  stuc  est  une  composition  de  marbre 
et  de  chaux  qui  fait  de  fort  beaux  plafonds. 

Ti'iia  (loul).  Vûijet  T3Vi2  (((■(). 

msmu  (lotaphoili),  proprement,  liens,  bandelet- 
tes. C'étaient  des  bandes  sur  lesquelles  élaientécriles 
différentes  sentences  tirées  des  livres  saints,  et  que 
les  Hébreux  portaient  suivant  le  témoignage  de 
M.  Drach  au  bras  gauche,  à  peuples  de  la  même 
manière  que  nous  portons  les  crêpes  de  deuil.  Dans 
le  Nouveau  Testament,  ces  bandes  sont  appelées 
5P'j>azTii/;!«,  Matth.  xxiii,  .5,  c'esl-à-dire,  conserva- 
irices  de  ta  loi;  les  Juifs  les  appellent  encore  rS'ïn 
(Cpliillim),  des  prières,  à  cause  des  sentences  qui  y 
sont  écrites,  Ex.  xiii,  1-10. 

Sto  (loul),  inusité  au  knl  ;  en  arabe,  être  étendu 
tout  de  son  lo  ig.  —  lliphil,  proprement  jeter,  dans 
le  sens  delà  longueur,  étendre,  Ez.  xxxii,  4.  —  Do  là 
vient  tollo,  luit,  protclo. 

=]TQ  (invph),  inusité;  en  arabe,  aller  autour,  en- 
tourer, d'où  mSUTû  (lolapholh). 

~r,T2  (lour),  inusité.  Même  signification  que  le  pré- 
cédent. Compar.  T,l,  TID  ;  med.  lat.  liirniis,  lour, 
per  lurnum,  tour  ii  tour;  peut-être  encore /i/ms,  tour 
ronde. 

m'C  (lour).  r  Parois,  haie  qui  entoure,  Ez.  xi.ti, 
23.  —  -j.°  Série,  ordre,  tour,  Ex.  xxviii,  17. 

-iTO,  en  (baWéen,  sigiiilie  montagne,  rocher;  il 
faut  l'assimiler  à  l'Iiébreu  T^ï,  qui  veut  dire  la  mémo 
chose.  Dan.  u,  35. 

Ciia  ((oiisr),  pousser,  frapper  avec  force,  Job  ix, 
20,  en  allon).  .s/os.soi  ;  appliqué  aux  oiseaux,  se  pous- 
ser dans  l'air,  voler  avec  impétuosité  comme  tous  les 
oiseaux  de  proie,  l'allem.  Slœsser,  Siossvogel,  l'angl. 
lo  loss,  le  grec  Oùiiaar.i,  se  jeter  avec  lurenr  sur 
sa  proie,  paraisseni  avoir  la  même  origine  que 
l'hébreu. 

n'T3  (l'vaili),  chaldéen,  le  jeûne;  de  la  raciae  n"i3. 

nnu  (lahliah),  tendre,  élcndrc,  épandre,  Gin. 
XXI,  16. 

mrit:  (tuhhoih),  de  nTO,  les  reins,  parce  qu'ils 
sont  couverts  de  graisse,  Ps.  li,  8. 

prra  (t'Iilwn),  une  meule  à  main,  Lanieiil.  v,  13; 
racine  ïm2- 

C3'-nnï3  (l'/i/iorim),  les  licmorroides,  une  descente, 


7J5  DICTIONNABE  DK  LA 

1  Sam.  V.  6;  par  synecdoche,  le  fondement,  qui  est 
la  partie  sujette  à  ce  mal,  I  Sam.  vi,  H. 

nnu  [tahlmhh).  \ mje%  T\r^  (loniihh). 

mis  {lalihati),  broyor,  piler,  biiser  le  froment,  la 
farine,  la  matière  des  couleurs;  moudre,  Is.  m,  16  ; 
Job.  XXXI,  10. 

ranu  {lalilianali),  une  meule,  Eccl.  xii,  4. 

m:nT3  {lohhanoth) ,  les  dents  molaires,  Eccl. 
XII,  5. 

nrro  (lahliar),  inusité.  Racine  onomatopuéiique, 
qui  représente  le  géuiissemeni  que  pousse  un  hnninie 
accablé  par  une  cliarge  pesanie;  geindre,  respirer 
foriemenl,  mais  avec  peine.  D'autres  auteurs  cepen- 
dant donnent  à  ce  verbe  un  autre  sens,  celui  de 
brûler.  Alors  in  serait  encore  dérivé  de  Tn*,  lu- 
mière, cbaleur. 

n'D  (/ifl/i/i),  enduit,  crépi,  ravalement,  Ez.  xiu, 
12.  De  nVû. 

T2'T3  (tii),  de  la  boue,  du  limon,  du  mortier,  Is. 
XLi,  25. 

VTD  (tiii),  chaldéen,  comme  U'U,  Dan.  u,  41. 

m'ia  {lirah),  paroi,  mur,  baie  qui  entoure.  Par 
cslension,  cbàieau,  forteresse,  bourg,  Gen.  xxv,  10; 
Cani.  viii,  9.  D'où  TJpawoç,  lyraivius,  tyran,  ex  arce 
imperaus;  breton  :  lié,  ville. 

Hts  (tal),  de  SSia,  rosée,  parce  qu'elle  couvre 
l'berbe  des  cliamps,  Gen.  xxvii,  28. 

nStd  (luta),  raccommoder,  recoudre,  puis,  par  mé- 
taphore, des  pièces  que  l'on  met  à  un  vêlement  usé, 
tacheter,  parce  que  ces  pièces  ressemblent  à  des 
taches,  Gen.  xxx,  32. 

Q^nSu  (Claïm).  Voyei  ïSq  (i'/i)  et  LdSts  (Iclcm). 

nbis  (talah),  inusité;  en  syriaque  êire  nouveau; 
d'où  le  grec  Oà'/lu,  reverdir,  (leurir. 

rh'a  (tiileli),  jeune  agneau,  agneau  lendre  et  dé- 
Ijcai,  I  Sam.  vu,  9.  D'où  àzi.'/.lù>,  nourrir  délicate- 
ment; ÛTalo;,  tendre;  'îraloç,  jeune  bœuf,  d'où  vient 
Italie,  selon  Varron,  à  cause  de  la  multiuule  de  trou- 
peaux et  des  bons  pâturages  d'Italie.  Alais  Duchart 
croit  que  l'iialie,  chez  les  anciens  auteurs,  n'émit 
que  le  pays  dos  Bruliens,  aujourd'hui  la  Calabre,  que 
les  Phéniciens  appelaient  N'T2'>y,  Itcria,  ou  liaria, 
(llnlia),  c'est-à-dire  Picearia,  à  cause  de  l'abond.uice 
et  de  la  bonlé  de  la  poix  r|u'elle  produisait. 

nScSu  (taltelah),  projection,  jet,  Is.  x\ii,  17.  '-^lu. 

'Vj  ((''i) ,  jeune  agneau,  Is.  xl,  11. 

SSia  {lulul),  proprement  couvrir,  Gen.  xix,  8; 
d'uù  S'J,  rosée.  Et  alors  huinecicr  lé^crenicnt  la 
terre,  connue  lait  la  rosée.  D'où  l'islandais  :  Thule 
hlaiide,  parce  que  les  iiuiis  y  sont  ircs-longues. 

c':ia  (m/rtiii),  inusilé;  en  éUiiopion  opprimer, 
fane  violence. 

Ci'C  (telem),  oppression;  n.  pr.  d'ime  ville  dans 
la  tiihu  de  Juila,  Jos.  xv,  24. 

^g'"U  (talmoii),  opprimé;  n.  pr.  m,,  Esdr.  ii,  42. 
KCT3  (Uime),  èlre  immonile,  souiller,  Lev.  xv,  52. 
D'où  le  radical  lalin   lamiiio,  (pii  se  retrouve  dans 
conlumino,  alluiiiino,  iiilamino. 

ti'ZTS  {tame),  impur,  souillé,  Lov.  v,  2;  Ez.  xxii,  H. 


LANGUE  SAINTE.  7» 

nxcia  (lomah),  impureté,  Micli.  ii,  10. 

HN'O'iJ  {lumah),  inipure'é,  souillure,  Lev.  v,  3. 

nCT3  (tamah),  comme  NQ'a,  auquel  il  prèle  quel- 
ques-unes de  ses  formes. 

TOD  (laman) ,  cacher,  Jos.  ii ,  6.  D'où  «Tftnv, 
esclave,  né  libre ,  qu'on  tenait  toujours  enfermé 
dans  la  maison. 

n:t:  ((fliifl),  inusilé;  en  arabe  ployer,  fléchir. 

n;!:  {(eue),  corbeille,  panier  d'osier,  Deut.  xxvi,  2. 

«IIID  {lanapli),  souiller,  gâter,  salir,  êlre  impur. 
Gant,  v,  3.  Ce  verbe  se  trouve  dans  ce  seul  endroit 
de  l'Ecriture,  mais  les  rabbins  s'en  servent  fréquem- 
ment dans  leurs  ouvrages. 

"VIS  {tnali),  errer,  eu  hiphil  :  faire  errer,  réduire, 
Ez.  XIII,  10.  D'où  l'italien  aituiaie,  embrouiller,  of- 
fusquer. 

□^13  [laem),  goùler  de  la  langue  ou  du  palais; 
par  métaphore,  en  le  transportant  du  corps  à  l'esprit, 
goûier,  connaître,  sentir,  entendre,  expérimenter, 
juger,  essayer,  sonder.  Cette  figure  esi  de  toutes  les 
langues  :  Giislare  ejus  sermoncm  vulo,  a  dit  Piaule 
dans  Mosiel,;  ei  Cicéron  contre  Pison  :  Pompeius 
non  guiiaret  illam  luain  pliiiosophiam.  11  Sam  xix,  56; 
Prov.  XXXI,  18,  etc. 

Cj"J  (laam),  le  goût  au  propre  et  au  figuré, 
Nonibr.  ii,  8;  I  Sam.  xxv,  S5. 

cva  (l'em),  chaldéen,  la  savenr,  le  goût  qu'ont 
les  choses,  soit  au  palais,  soit  à  l'esprit.  Dan.  v,  2  ; 
VI,  3,  etc. 

rjTD  {taan),  transpercer,  Is.  xiv,  19.  D'où  le  grec 
TEtïw,  luer. 

rya,  charger,  imposer  un  fardeau,  Gen.  xi.,  17. 

^z  (taph),  enfant;  collectivement  une  réunion 
d'enfants,  de  garçons  et  de  filles  au-dessous  de  l'âge 
de  puberié;  en  anglais  ,  Utile  eues.  Ils  sont  ainsi  dé- 
signés à  cause  de  leur  démarche  légère  et  chance- 
lante. Voyez  ejEu,  Gen.  xxxiv,  29. 

nîia  (Inpliahli).  r  Allonger,  étendre,  Is.  xlviii,  13. 
—  2"  Porter  un  enfant  dans  ses  bras  étendus  ;  par 
suite,  l'élever,  Lnin.  ii,  22. 

m'a  (tcplialih) ,  ]iroprement  la  main  étendue  ; 
pui",  par  extension,  une  palme,  la  mesure  de  quatre 
doigis  joints  ensemble  et  étendus,  I  Rois  vu,  23. 
Enlin,  en  termes  d'architecture,  saillie,  console,  cor- 
beau, I  Rois  VII,  9. 

nS'J  {ivpliahti),  la  paume  de  la  main  quand  elle 
Cil  étendue,  Ex.  xxv,  25. 

CnE'J  {lippuhhim},  la  gestion  des  enfants;  où, 
selon  d'anlies,  leur  éilucalion,  ce  qui  est  plus  viai- 
feciiiblahle,  Laiii.  n,  20. 

'S'C  (inplial),  joindre,  conjoindrc;  annexer,  cou- 
dre eiiseniblc,  appliquer,  associer,  P».  csis,  C9. 
Proprement  :  Ils  cousent  ensemble  des  mensonges 
cuniie  moi.  En  grec  on  dit  également  :  3o).ov  p'«- 
TTTîtv;  nous  disons,  en  français,  des  paroles  décou- 
sues {/iaitwôof,  qui  coud  des  morceaux  de  poésie  le» 
uns  aux  autres).  —  De  SSTD  vient  roïin-n,  laine  propre 
il  coudre;  uibula,  table  laite  de  planches  réunict  en- 
tre clUt. 


Ï57  W27X' 

"1DSTD  (tiplisar),  mot  persan,  qui  signifie  propre- 
ment un  général  d'armée;  il  fui  donné  ensuite  aux 
satrapes,  ou  gouverneurs  de  province,  Jer.  li,  27. 

I1ST2  {(a;;/iap/!),  êlre  agile,  liciiibler  en  marcluuil, 
marcher,  couiir  à  petits  pas.  Il  se  dit  de  la  marclie 
des  petits  enfants,  de  celle  des  femmes  liaiiiaines 
(angl.,  minciiigiis  titeij  go,  ou  UippUig  iiicelij),  Is.  m, 
16, 

S'O  {Cphur),  clialdéen,  ongle,  corne.  Dan.  iv,  50; 
vil,  19. 

Urgu  (tapliasch) ,  être  gros  et  gras  ;  métaphorique- 
ment, être  inerte,  slupiile,  incapable  d'aucun  mou- 
vement du  corps  ou  de  l'esprit,  Ps.  cxix,  70. 

nSTS  {lapliatli),  gouite ,  de  '^'C2;  n.  pr.  d'une  fille 
de  Salomon,  I  liois  iv,  11. 

^Ta  (larad),  pousser  avec  violence,  suivre  sans 
interruption,  en  sorte  qu'une  première  chose  soit  pous- 
sée et  remplacée  par  une  seconde  et  ainsi  de  suite, 
Prov.  XIX,  13.  D'où  le  latin  irudo,  pousser. 

Tm  (l'rad),  clialdcen,  comme  l'Iichreu. 

n"!ia  {laraii),  inusité,  cunmie  ûSlS,  ton  homogène; 
être  nouveau. 

aiTO  (('roum),  ou  Di-Q  (('ro»i),  comme  DTi, 

pas  encore,  Ruth  iti,  14. 
mu  (tarahli),  amonceler,  imposer,  surcharger. 

Ainsi  Job  xxxvu,  H  :  Dieu  amoncelle  la  pluie  sur  la 

pluie,  figure  énergique  d'une  averse  époiivantuble. 

niia  {lorahh),  lardeau,  poids  qui  surcharge,  fatigue 


Sia^  738 

qui  en  résulte,  Deut.  i,  12,— D'où  rsi/ou,  fatiguer, 

ni;  (  («li),  de  n-ra.  C'est  le  pus  ou  l'humeur  qui 
sort  d'une  plaie  récente,  Is.  i,  C. 

a~\'2  {taram),  inusité;  peut-être,  comme  ^"to, 
couper,  cueillir,  arracher. 

OTJ  (lerem) ,  proprement,  une  section,  une  par- 
lie  coupée;  d'dù  le  commencement  qiii.se  sép:>re  de 
ce  qui  précède,  pour  former  un  nouvel  ordre  de  cho- 
ses. —  Comme  adverbe,  et  c'est  son  sens  le  plus  or- 
dinaire, il  signifie  au  commencement,  avant  i|ue,  au- 
paravant, Ps.  xc,  2;  Prov.  viii,  55.  —  Ce  mot  se 
construit  très-bien  avec  les  prépositions. 

eiTC  ((arn;)/i),  couper,  cueillir,  déchirer.  En  hi- 
fihil  il  signifie,  fiiie  déchirer,  d'où  nourrir,  et  en  ce 
sens  cette  racine  a  furmé  le  grec  rpi'fa;  tandis  que 
dans  celui  de  déchirer  il  a  produit  Bif  «ttwv  ,  esclave , 
bello  captus;  Spxiizzu,  déchirer. 

n-T^:  {tnrnpli),  nouveau,  fraîchement  coupé,  Gen. 
viii ,  11.  C'est  le  seul  endroit  où  ce  mot  se  trouve. 

nTi2  {icrepli)  :  1°  feuille  tendre,  rëcemnienl 
poussée,  Ex.  xvii,  9.  —  2''  Une  proie  que  l'on  dé- 
chire, .lob  IV,  14.  —  y  La  nourriture,  par  la  même 
analogie,  Prov.  xxxi,  15. 

rZ'yv  (l'/fp/iii/i),  collectivement,  un  troupeau  ra- 
vagé par  les  bêtes  féroces ,  Gen.  xxxi ,  39. 

XiSsnu  {tarp'laie),  chald.,  peuple  dont  une  partie 
fut  transportée  à  Samarie,  Esdr.  iv,  9.  On  ne  peut 
rien  affirmer  de  certain  sur  ce  peuple. 


lOD. 


1  (iod),  dixième  lettre  de  l'alphabet  hébreu,  vaut 
dix  dans  l'ordre  numéri(iue.  Son  nom  signifie  une 
main  (T1),  et  sa  forme,  dans  les  plus  anciens  alpha- 
bets, en  représente  les  éléments  grossiers.  —  De 
même  que  In  el  lel,  Viod  est  tanlôl  voyelle,  laiilôt 
lettre  consoine.  Dans  h;  pren.ier  cas,  il.se  prononce 
comme  un  i  ou  un  y  grec;  dans  le  second,  comme 
un  j,  quoique  même  alors  les  Seplaiite  le  traduisent 
généralement  par  un  "wTa,  ainsi  que  nniis  le  ferons 
noiis-mèine.  fjimi  qu'il  en  soit,  quand  Viod  est  con- 
sonne, il  a  une  grande  affinilé  avec  le  1,  el  la  plus 
grande  partie  des  verbes  qui  comiiieiiccnt  par  iod  en 
hébreu  ont  un  vav  en  arabe  et  en  éthiopien.  Il  se 
periimle  également  avec  x  el  n,  qui  font  p.irtie  de  la 
iiièiiie  classe,  ei  avec  quelque  autre  lettre  d'une  pro- 
nonciation ficile.  C'est  i>  la  grammaire  qu'il  fiut  re- 
courir pour  savuir  le  rôle  qu'il  joue  comme  préfor- 
nianle,  affnrmaiite,  etc.  (§24,  GS,  etc.  ) 

Zti'iiaub),  désirer  ardeiiimcnt,  convoiter,  Ps. 
c\i\,  131.  Nous  avons  déjii  vu  plusieurs  lois  le  mono- 
syllabe ax  avec  la  même  signification,  niN,  mx,  etc. 

-N''  (ian/i),  être  beau,  agtéjblc,  poli,  convenable, 
bienséant,  Jer.  x,  7. 

-lIN^  (i'or).  Voijrz  •M).\ 

n'S'K'i  (lamuniali) ,  que  Dieu  exauce;  n.  |u-.  m. 
Jer.  XL,  8,  etc. 

'iiT'I'îN'  (i«*/iii«/ioH)i  i''-,  Il  llois  .\xv,23. 


-i^Hi  { iair  ) ,  que  Dieu  illtmiine,  n.  pr.  m.  Jaïr, 
Nombr.  xxxii ,  41,  etc. 

Hni  (iaal),  être  fou,  insensé,  pervers,  Is.  xix,  13. 

^^1 ,  vouloir,  désirer,  oser,  tenter,  commencer, 
essayer,  poursuivre,  faire  ses  efforts,  acipiiescer, 
exaucer,  f  ivoriser.  —  De  ce  verbe  vient  le  grec  >kw, 
vouloir,  tX«u,être  propice,  lààw,  désirer,  etc. 

-È<i  (i'or),  mol  d'origine  égyptienne,  qui  signifie 
une  rivière,  un  (leuve.  C'est  sous  ce  nom  générique 
qu'on  désigne  le  Nil,  qui  est  pour  ri''gypte  recoii- 
naissanie  le  fleuve  par  excellence,  Gen.  xli,  1 ,  2. 
—  f/e  ce  mol  vient  £,ou£w,  p\tir,>,  péw,  couler;  l'cspa- 
gii(d  jiir,  miner,  ;nrrcar,  verser,  ;«rro ,  aiguière,  et 
le  vieux  mol  français  jV/rre,  nu  grand  pol,  etc. 

i:'Xi  (inasc/i),  se  délier,  désespiM-er,  perdre  toute 
espérance  de  faire  ou  d'obtenir  quehpie  chose,  se 
dégoûter,  mépriser,  négliger,  se  repentir,  I  Sam. 
xxvii,  1  ;  Is.  Lvii,  10,  etc. 

n'U'N'''  (ifscliiiah),  n.  pr.  ni.,  Zach.  vi ,  10. 

1,Tll?N'  (ioscliiiiiliou),  que  Dieu  qvérit  ;  Josias  ,  roi 
de  Jcda  (  (.42-011  ),  il  ilois  xxiii,  23. 

'nns'  (  i'rt//iîiiï  j ,  n.  pr.  m.,   I  Chr.vi,  6. 

■2.1.1  [  inhab  ) ,  vociférer,  pousser  des  cris ,  d'où 
pâuÇu  ,  hdubare ,  med.  lai.,  aboyer;  |3aO,  cri  des 
chiens  qui  aboient. 

Sla'  {i'boul),  le  revenu,  le  pi o. luit  de  la  terre, 
L''V.  XXVI,  4;  Dciil.  m,  17. 


739 


DlGTlUiNNAIRE  DE  LA  LANGUE  SALNIË. 


pr.,  II  Sam. 
n.   pr.,  Jos. 


D'à''  {i'bo:fs),  i:n  endroit  ballu  ,  une  aire  ;  Jebus, 
nom  que  poilait  primitivemciil  Jérusalem,  Jug.  xix, 
10;  I  Clir.  XI ,  4. 

-irC  (ibliar),  que  Dinu  n  choisi;   n. 
^,  io. 

r::»   (i(ibin),  que  Dieu  a  remarqué; 
XI,  1. 

•C'iy  {iabesch).  Voyez  U?Z'  {iabesch). 
Sz'  (  i(ibal  ) ,  couler  en  abondance  et  avec  impé- 
tuosité. Mais,  parce  que  l'eau  qui  coule  rend  la  terre 
fertile ,  de  là  le  iiiêiiie  verbe  a  signilié  produire,  rap- 
porter beaucoup;  et  à  ce  sens  se  r.illache  le  grec 
fiûloç,  motte  de  terre,  cliamp  qui  rapporte. 

J3'  (iabal],  jubiler,  pousser  des  cris  de  joie,  d'où 
•;d1'   (iobel).  Ymjezce  mot. 
■—,3'  {iubul),  fleuve,  rivière,  Is.  ixx,  25;  n.  pr. 
m.  du  fils  de  Laiiiech,  Geii.  iv,  20. 

Sa'  (ial)fc«0>  1"' coule,  qui  suinte ,  en  parlant 
d'une  plaie,  etc.,  Lev.  xxii,  22. 

cySa'  (  ibt'um  ) ,  qui  dévore  son  peuple  ;  n.  pr. 
d'une  ville  de  la  tribu  de  Manassé,  Jos.  xvii,  11. 

Cl»  {iabam),  le  beau-fière  qui ,  d'après  la  lui 
mosaïque,  était  obligé  d'épouser  la  femme  de  son 
frère  mort  sans  enfant,  Deui.  xxv,  5.  —  De  ce  mot 
s'est  formé  un  verbe  qui  signifie  se  conduire  en 
beau-frère,  épouser  la  femme  de  son  frère,  Ruib 
I,  15. 

HnJS''  (iabn'el),  que  Dieu  a  (ait  édifier;  n.  pr.  de 
deux  villes,  dont  l'une  était  située  dans  la  tribu  de 
Juda,  Jos.  XV,  11,  et  l'autre  dans  celle  de  Kephiali, 
Jos.  XIX,  33. 

~32''  (iabiielt),  que  Vieu  prend  soin  d'édifier  ;  n. 
pr.  d'une  ville  située  sur  la  mer  Méditerranée, 
Il  Chr.  XXVI ,  6.  On  en  retrouve  encore  quelques 
ruines. 

nua'  {ibniah),  que  Dieu  a  édifié  ;  n.  pr.  m.,  I  Cbr. 
U,8. 

n':a'  (ibnUah),  id. 

y-^  (iabats),  inusité;  en  arabe,  resplendir. 
p3>  (  iabbok  ) ,  n.  pr.  d'un  torrent  situé  non  loin  du 
mont  Gala:;d,  Nombr.  xxi,2i,  etc. 

1iT312'  (i'berechiaou),  que  Dieu  a  béni;  n.  pr.  m. 
Is.  VIII,  2. 

□w'Z'  (ibsçam),  agréable;  n.  pr.  m.,  1  Chr. 
VII,  2. 

t'2''  (iubescli),  1°  se  séclier,  se  desscclier,  de- 
venir aride.  —  2"  Avoir  lionte.  —  Celte  dernière 
signification  ne  peut  s'accorder  avec  la  première 
qu'autant  qu'on  suppose  que  le  sens  piiniiiif  est 
blaucliir,  pâlir,  devenir  livide  (wli),  car  la  lividité 
conv  eut  également  il  l'iiominc  honteux  ipii  s'eifraye, 
et  aux  ohjots  qui  se  dessèchent. 

U,a'  (iabesch),  1»  aride,  Job  xiii,  23.  —  2"  n.  pr. 
de  ville,  Jug.  XXI,  8;  d'homme,  II  Unis  xv,  10. 

ll'r  {iabtmclij,  fèiii.  r\-^2''  ,  l'aride;  la  lerre  est 
ainsi  appelée  i»  cause  de  s.i  qualité  préJominaiile, 
Çen.  I,  9.  En  grec,  elle  s'appelle  égalcinenl  ri  Inpo. 
ou  To  Çi/'iv,  Maiili.  xxiii,  13.  C'est  ainsi  qic  l'^au  tsl 


appelée  gelida,  comme  dans  ce  vers  d'Horace,  Serin. 

II,  Sat.  7  : 

Foribusque  repulsum 
Perfuadit  gelida. 

nS'a'  (inbbi'schelh) ,  iJ.,  Ex.  iv,  9. 
SnI'  ('gfl')i   '/"«  ^'^'^  venge;  n.  pr,  m.,  Nomb. 
XIII,  7. 

av  (iagab),  couper,  trancher,  labourer.  Il  Rois 
xxv,  12. 

■zii  (ifigeb) ,  ce  qui  est  labouré  ,  un  champ  ,  Jer. 
XXXIX,  10. 

rtzii  (iogbali),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  de  Cad, 
Nombr.  xxxii,  55. 

ln'S~4'  {igdaiiahou) ,  que  Dieu  magnifiera;  n.  pr. 
ni.,  Ji'r.  XXXV,  i. 

na'  (iagah),  avoir  de  la  douleur,  être  affligé,  se 
plaindre.  Jérémie  se  sert  souvent  de  ce  verbe  dans 
ses  Lamentations,  Lnm.  i ,  12.  —  D'où  âytîv,  peine, 
travail,  douleur  ;  (/oysoj  travailler  ;  fto'/tf  à  peine,  elc. 
n;'  (ifljfl/i),  se  séparer,  se  disjoindre,  11  Sam.xx,  15. 
rji  {iagon),  tristesse,  Gen.  xlii,  38. 
-lia'  (iagour),  hôtellerie  ;  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu 
de  Juda,  Jos.  xv,  21. 
îîU'  (iagin),  fatigué,  las.  Job  m,  17. 
va'  (fgia)-   1°   Travail   pénible,   douleur,  Gen. 
XXXI,  42.  —  2"  Le  prix  du  travail ,  gain  ,  salaire,  Is. 
XIV,  55. 

ny'a'  {Vyiah),  travail,  fatigue,  Eccl.  xii,  12. 
'Sa'  (iog'i),  coiiduitÉii  exil;  n.  pr.  m.,  Nomb.xxxiv, 
22. 

p»  {iagan),  inusité;  en  arabe  presser, briser,  rom- 
pre, d'où  dérive  na,  un  pressoir  pour   fouler  le  vin. 
j;a'  {ioga);  travailler  d'un  travail  douloureux  et  pé- 
nible, par  conséquent  se  fatiguer, se  lasser,  II  Sam. 
xxiii,  10. 

va'  {iagu),  le  gain  qu'on  acquiert  par  le  travail, 
Joli  XX,  18. 

ya'  (iagea),  celui  qui  est  fatigué,  las,  harassé,  Deut. 
xxv,  18,  etc. 

la'  (iagar),  inusité;  en  éthiopien  jeter,  lancer,  la- 
pider. 

na'  (''ij<"')<  chald.  une  colline,  un  monceau  de 
pierres,  Gen.  xxxi,  47. 
na'  [iagor),  craindre.  Ce  verbe  est  peu  usité. 
ma',  craintif,  eflrayé.  Joint  aux  pronoms  person- 
nels il  s'emploie  pour  le  verbe,  Jer.  xxii,  25. 

V  (iii(l),  piopicincnt  la  main  étendue.  Mais  comme 
la  main  peut  s'envisager  d'une  multitude  de  manières, 
il  suit  que  le  ternie  inénie  qui  la  désigne  a  aussi  bien 
des  sens  et  qu'il  entre  dans  bien  des  locutions  qu'un 
dictionnaire  comme  le  nôtre  ne  peut  couii)rendrc. 
Nous  dirons  seulement  qu'il  signifie  par  métaphore, 
1"  la  force  et  la  vigueur  qui  réside  ordinairement 
dans  les  mains  et  dans  les  bras;  la  puissance,  le  pou- 
voir ,  l'empire,  la  faculté  de  faire  quelque  chose.  — 
2"  Conseil ,  mai hinaiion,  aide,  pensée,  entreprise, 
soin,  cause,  vuloiué,  action,  œuvre,  miséricorde, 
parceque  d.ms  luui  cela  la  main  jonc  un  grand  rôle. 

—  5°  Un  coup  (pie  l'on  frappe  avec  furce  de  la  main. 

—  4"  l'iophciie,  Ciprii  prophétique  ipii  s'empare  de» 


hommes  avec  une  force  divine,  qui  ngiie  et  pousse 
leur  esprit  comme  avec  la  main.  —  S"  Un  lious-ouniis 
à  la  puissance  de  queliiu'uu  ,  et  sur  Icriuel  il  a  la 
htiute  main.— 5"  Le  côlé,  parce  que  les  inaius  et  les 
bras  se  iniuvent  aux  d^ux  côlés  du  corps  liuniain.— 
'"  Pour  un  e^pace  de  la  grandeur  de  la  luaiu.  — 
8»  Piiur  l'extréuiiié,  le  bord,  à  cause  de  la  situation 
cxtrèuie  delà  main,  etc.,  etc.  De  T  vient  peut-être 
le  grec  tom;,  propre,  qu'on  a  sous  la  main,  et  eu  son 
pouvoir,  etc. 

«1»  {i'da],  chai.,  comme  HT,  jeter,  lancer  au  loin 
avec  la  main. 

nSyT  {idalali),  que  Dieu  a  tnontré;  n.  pr.  d'une  ville 
de  la  tribu  de  Z:ibulun,  Jos.  xix,  IS. 

WT(i  i'adbascU),  mielleux;  n.  pr.  m.,  ICIir.  iv,  5. 

Tî'  (iadad),  jeter,  lancer,  projeter,  Nali.  m,  10.— 
Ce  verbe  païaît  venir  deT  main. 

Tii  {iadad),  comme  111  (doud),  aimer,  chérir.  Du 
reste  II  n'est  usité  que  dans  ses  dérivés. 

HT  [iadali) ,  jeter,  lancer.  Même  étymologie  que 
"IT,  Lam.  m,  55.  —  En  hipliil  montrer,  indiquer  du 
doigt;  puis  confesser  dans  toutes  les  acceptions  du 
mol  franc jis,  Prov.  xxviii,  15;  Ps.  vu,  18. 

IT  [iddo],  pour  ni',  amani,  amoureux;  n.  pr.  ui., 
IChr.  .\xvii,  21,  etc. 

pi»  {iadon),  juge;n.  pr.  m.,  Neb.  m,  7. 

l'ili  (iaddoiia),  connu;  n.  pr.  m.,  Neb.  x,  20. 

pmT  (i'douioun) ,  louant,  célébrant;  n.  pr.  m.,  I 
Chr.  IX,  16. 

IV  (iiidd(ii),  n.  pr.,  Esdr.  x,  ii. 

Vr  (iad'd).  1»  Aimé,  cliéri,  Is.  v,  1.  —  2*  Co  qui 
fait  qu'on  aime,  doux,  agréable,  Ps.  Lixxiv,  2. 

nTT  ^ïdidali),  bien-aimé  ;  n.  pr.  f.,  II  Rois  xmi,  1. 

irn^T  {ïdidoulh),  délices,  de  TV,  Jer.  xii,  7. 

n'"'"'  (t'didiah),  aii.i  de  Dieu  ;  surnom  que  donna 
le  pru|diète  iNalhan  à  Salomon  après  sa  naissance, 
11  Sam.  XII,  25. 

n'T  (l'daiali),  que  Dieu  montre;  n.  pr.  m.,  I  Chr. 
IV,  57. 

HxS'T  (i'diaet),  connu  de  Dieu;  n.  pr.  m.,  1  Chr. 
Vil,  6,  etc. 

]ln'-'  (i'ditlioun).  Voy.  pn'.T. 

«iSt  {idlapli),  pleurant;  n.  pr.  in.,  Gcn.  xxii,  22. 

VI»  {iada),  propreuieni  voir;  puis  éprouver,  expé- 
rimenter ,  apprendre  à  connaître;  cnlin  connaître, 
savoir,  qui  est  le  résidlai  de  l'expérience.  Ce  verbe, 
très-usité  dans  la  Bible ,  a  passé  dans  nos  langues 
imio-germaniques,  où  on  le  retrouve  encore  sous  une 
forme  peu  alléiée:  sanscr.  wid,  budli;  r.i'nd  tveedcm; 
grec  îtSw,  WM,  ot5«,  Sksu  ;  lat.  video;  allcm.  weien , 
wissen,  Weise,  Wilz;  golli.  ri'ita,  vitan;  anc.  norv.  vila, 
ri(ii(i;aiic.  suéd.uiil,  wittm  ;  ani;l.-sax.  vitan,  viinian; 
anc.  fr.u)im,iw/fl;  angl.  wit,mtness;  suiss.«('(a,vi"(pic; 
holl.  veien;  polon.  roidte;  bobém.  wcdHi,  etc.,  etc. 
Peut-être  qu'ici  encore  lo  monosyllabe  "\  main,  est 
la  racine  primitive;  car  il  est  naturel  de  loucher  avic 
la  main  co  (jue  Pou  vuil ,  et  de  voir  rc  que  la  mam 
louche.  Kl  puis  n'aurait-ou  pas  pu  transporter  à  la 
vue  ce  qui  ne  convient  proprement  qu'au  louclur  ? 


rmi  7*2 

de  sorte  que  yT  signilierait  proprement  toucher  aiec 
les  yeux,  d'où  voir  ?  La  présence  de  Vain  ii.itial  de 
]'y,œil,  donne  à  cette  conjecture  une  grande  proba- 
bilité. 
)1V  (iada),  sage,  tavant;  n.  pr.  m.,  1  Chr.  il,  28. 
':V~'  (idoni) ,  proprement  un  sage,  un  homme  qui 
sait  et  voit;  d'où  un  devin,  un  nmgicien,  un  diseur 
de  bonne  aventure  ;  ce  mut  est  toujours  pris  en  mau- 
vaise part,  Lev.  xix,  51. 

r\i  (iak),  forme  apocopée  de  ""irT,  Dieu.  C'est  celle 
qu'on  emploie  de  préférence  dans  les  noms  composés 
tels  que  h^Sn,  Elie,  n'aT,  Jérémie,  etc. 

2,T  {ialiab),  donner,  placer,  poser,  Gen.  xxix,  21; 
Ps.  Lv  ,  52.  Il  est  très-peu  usité  en  hébreu  et  s'emploie 
surtout  à  l'impératif  dans  le  sens  de  quœso,  âge, 
âge  dum. 

1,T  (ia/iarf),  verbe  dénominatif  lire  de  lin',  pro- 
prement se  faire  juif ,  embrasser  la  religion  juive, 
Eslh.  vin,  17. 

»!,-)>  {if.hdai),  que  Dieu  dirige;  n.  pr.  m.,  I  Chr.  u , 
*7. 

KW  ijetwu) ,  c'est  Dieu;  Jeliu,  n.  pr.  d'un  roi 
d'Israël,  Il  Roisix,  IG;  et  de  plusieurs  autres  person- 
nages, 1  Rois  XVI,  1,  etc. 

inNirP  (j'hoahhaz  ),  que  Dieu  soutient;  Joachas;  n. 
pr.  de  deux  rois,  l'un  d'Isrnél,  Il  Rois  x,  55,  l'au- 
tre de  Jiida,  Il  Rois  xxiii,  51.  On  l'écrit  aussi  inK''\ 
U?.Sln'  {flioascli),  Deodatus  ;  Joas;  n.  pr.  de  deux 
rois,  l'un  d'Israël,  Il  Rois  xiii,  10;  l'autre  de  Juda,  11 
Rois  XII,  11. 

T1,T  (ïltoud),  chald.,  la  Judée,  Dan.  n,  25. 
^{'^^'|  {i'Uondah),  célèbre;»,  pr.  de  Juda,  quatrième 
fils  de  Jacob ,  et  de  la  tribu  dont  il  est  le  père,  Gen. 
XXIX,  35;  Nomb.  vu,  12. 

»Tn'  {i'houdi),   un   membre  de  la   tribu  ou  du 
royaume  de  Juda,  Il  Rois  xvi,  G. 
'Tin'  (l'/ioiidai),  un  juif.  Dan.  m,  8. 
n*T!n'  (l'Iioudith),  1°  adv.  qui  signilie,  en  hébreu, 
en  lang;ie  hébraïque,  II  Rois  xviii,  20".  —  2'  n.  pr. 
f.,  Gen.  XXVI,  55. 

iTIT'  (i'Iiovali).  C'est  le  nom  pro|)re  et  incommuni- 
cable de  Dieu.  C'est  le  vocable  qui,  de  toutes  les  lo- 
cutions, résume  le  plus  complètement  l'idée  que  l'on 
doit  se  former  du  souverain  Etre  :  aussi  nous  csl-il 
donné  comme  révélé  de  Dieu  lui-même.  Sa  racine 
est  mn,  rm,  être  :  il  signilie  donc  l'être  par  excellence, 
celui  qui  existe  par  lui-même.  De  plus  ce  mol  repré- 
sente le  p.issé  ,Tn  (/lai'û'i),  par  sa  syllahe  (in.tle  n, 
le  présent  rm  (hoveli) ,  par  sa  voyelle  médiale  1,  et 
précédé  de  la  lettre  '  caracicristiqne  et  forniativc  du 
futur,  il  est  véiitahUmenl  l'emblème  de  l'éternilé: 
il  exprime  celui  qui  était,  qui  est  et  qui  sera;  c'est 
pourquoi  l'apôtre  saint  Jean  le  traduil  par  éwv,  x«t 

Il  est  probable  qu'au  temps  de  Moïse,  et  môme 
plus  tard,  ou  pnuioiiçait  ce  mol  sacré;  mais  le  pro- 
foiiil  rcspi'Ct  que  les  déposiiaires  de  la  loi  s'clTor- 
^aicnl  d'iiiipiinicr  aux  Israélites  pour  ce  nom  inof- 
laMc,  porta  peu  à  peu  le  peuple  à  ne  le  prononcer 


Î45 

jamais,  dans  la  crainte  de  le  profaner.  On  lui  subs- 
tituait dans  la  lecture  le  mot  '^IN,  composé  de  qua- 
tre lettres  comme  nW.  Le  grand  prêtre  seul  le  pro- 
nonçait; encore  ne  le  faisait-il  qu'une  fois  l'an,  le 
jour  de  l'expiation,  lorsque,  entré  dans  le  saint  des 
saints,  il  bénissait  solennellement  le  peuple  au  bruit 
des  acclamations  et  des  fanfares.  Sa  prononciation 
était  même  un  mystère  connu  de  très-peu  de  person- 
nes dans  la  famille  du  grand  prêtre;  c'est  ce  qui  fait 
qu'elle  est  perdue  depuis  h  ruine  du  second  teuiple. 

Les  savants  de  tous  les  temps  ont  clierclié  à  la 
retrouver,  et  chacun  l'a  prononcé  à  sa  manière.  San- 
choiiiaion  l'écrit 'ieùo;  Diodore,  Macrobe,  Origène, 
Epipliane,  S.  Irénée  l'écrivent  'ixiù  ;  S.  Clément  d'A- 
lexandrie, Tliéodoret  et  les  Samaritains,  'luSé  ;  Varron 
disait  que  Jovis  était  le  dieu  des  Juifs;  d'autres  parmi 
les  anciens, /a/io/',  Javo,  J aou,  el  même  Jaode\  Jaotli; 
parmi  les  modernes  L.  Capelle  le  prononce  Javo  ; 
Drusius,  Jai'c;  llottinger,Je/iia;  Mercenis,  Corneille 
des  Pierres,  Jt'/ieia/i;  d'autres  Joia,  Jive,Jtlieie,Jeou, 
Jao,  Aya;  les  Orientaux,  Jultou  ;  les  Latins,  Ju,  Jou, 
Joli  :  c'est  le  nom  qu'ils  donnaient  au  père  des 
dieux;  lovi,  Ju-piier  pour  Jou-pater.  Les  Chinois 
eux-mêmes  ne  l'ont  pas  ignoré;  ils  le  prononcent 
Y-hi-vei.  L'épellaiion  actuelle  de  Jeliova  ou  Yeliova 
ne  saurait  appartenir  au  nom  tétragranime;  ce  sont 
des  points-voyelles  qu'on  y  a  ajoutés  depuis,  et  qui 
appartiennent  au  mot';iN. —  Observons  en  liuissant 
que  pendant  longtemps  les  Juifs  ont  prétendu  que  la 
coimaissance  de  la  véritable  prononciation  du  tétra- 
granime  donnerait  à  celui  qui  la  posséderait  un  pou- 
voir illimité  sur  tous  les  éléments  et  même  sur  les 
esprits ,  et  que  les  miracles  de  Jésus-Christ  ont  été 
opérés  par  la  puissance  magique  qu'il  avait  acquise 
en  dérobant  dans  lesanc<u.iire  ce  nuin  ineffable. 

"atin'  [Vliozabad],  a  Dca  daim;  a.  plur.  m.,  1  Cbr. 
XXVI,  i. 

pmn'  (i'Iwhhanan),  id;Jean,  n.  pr.  m.,  H  Chr. 
XVII,  15. 

VTI.T  (i'hoiadn),  que  Dieu  soigne;  n.  pr.  m.,  H  Rois 
11,  i. 

VyiV  (i'Iwiachiu),  quem  Deus  coiislilKi'/;  Joiachin, 
n,  pr.  d'un  roi  de  Jiida,  Il  Unis  xxiv,  8. 

C3'p'"in'  {i'Iioïukim),  quem  Deus  instituil;  Jcakim, 
roi  de  Juda.  Il  llo^s  xxin,  51. 

S'Tin'  (i'Iwianb),  que  Dieu  déjendi 

I  Cbr.  Il,  10. 
Siin''    (  x'houclittt  ) ,   puissant  ;   n.    pr. 

XXXVII,  3. 

aizin'    (îhonadab),  que  Dieu  pousse  ;  n 

II  Hois  X,  15. 
^ruiiT  {i'honaihan) ,  Théodore,  Jonathan,   n.   pr. 

ni.,  I  Sam.  un,  5. 

^D'rf  {ihoscph) ,  Joseph;  n.  pr.  Ps.  i.xxxi,  G. 
Yotjez  *1DV. 

n""M'  (i'hoadah),  que  Dieu  orne;  n.  pr.  ni.,  I  Cbr. 
\ni,  30. 

pV'.n'  {i'hoaddan),  à  qui  Dieu  [ait  justice;  n.  pr. 
m.,  Ilagg.  I,  1. 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE.  7U 

amn>  [i'horam),  Dieu  est  élevé;  Joram,  n.  pr. 
m..  Il  Rdis  VIII,  m,  etc. 

'*î?a'ii?ln'  {fhoscheba),  qui  jure  par  Jéhova;  n.  pr.  f., 
Il  Rois  11,2. 

in.L'ln'  (i'hoschoiia),  dont  le  secours  est  Dieu;Jo- 
sué,  n.  pr.  m.,  Ex.  xvii.  9,  cic. 

TIEtyin'  (ï hoschaphut) ,  que  Dieu  juge;  Josaphal, 
n.  pr.  1  Riiis  XXII,  41 ,  etc. 

Tn'  (i«/iir),  enllé,  gonllé,  orgueilleux,  superbe, 
Prov.  XXI,  24.  Comparez  avec  ce  mot  celui  do  "in, 
montagne,  tumeur,  enflure. 

SnSS"'  [rhaltelel],  qui  célèbre  Dieu;  n.  pr.  ni., 
II  Cbr.  XXIX,  12. 

dS.T  (  iahalom  ),  pierre  précieuse,  diamant,  Ex. 
xxviii,  18. 

y,T  (ia/in/s),  inusité;  en  arabe  fouler  aux  pieds. 

yn'  [iahals),  un  endroit  battu,  [oulé;  n.  p"-.  d'une 
ville  nio:ibite,  qui  tomba  plus  tard  dans  le  par- 
tage de  la  tribu  de  Rnben,  ^onlb.  xxi,  23.  J 

TT>  {i(ihar).  Voy.  TH'  (iahir). 

SxV  (ioab),  dont  Jéhuva  est  le  père;  Joab,  n.  pr., 
11  Sam.  II,  24. 

n.-sT  (ioahh),  dont  Dieu  est  le  frère  ou  le  secours; 
Joachim,  nom  propre,  11  Rois  xviii,  18,  etc. 

triNT  (ioahhaz).  Voy.  Trisin'. 
.NI'  (ioel),  qui  adore  Dieu;  Joël,  n.  pr,  d'un  pro- 
phète, Joe!  I,  1 ,  etc. 

\DVV  {ioasch),  n.  pr.  m.,  Jug.  vi,  11. 

21"  (iob),  11.  pr.  m.,  Gen.  xlvi,  13. 

13V  (îofiat).  hurlement,  désert  où  les  animaux 
hurlent;  n.  pr.  d'un  pays  situé  dans  l'Arabie,  Gen. 
X,  29. 

HiT  et  Si'  {iobel).  Ce  mot  représente  à  l'oreille 
un  cri  de  joie  et  d'allégresse,  jubituni  ;  il  a  désigné 
ensuite  le  son  de  la  trompette,  parce  que  les  jours 
destinés  aux  rejouissances  publiques  étaient  ainsi 
annoncés.  Du  reste,  soit  que  le>  autres  langues  aient 
puii-é  à  la  iiiêine  source,  en  imitant  le  cri  que  pousse 
la  joie,  la  tristesse,  etc.,  suit  que  le  mol  hébreu 
leur  ait  servi  de  prototype,  toujours  est-il  que  SiT 
s'y  rencontre  avec  une  signification  semblable.  Ainsi 
ô/o>.ûÇ£cv,  «liO.aCnv,  ià).Efioç;  latin  ejulare,  ululure, 
jubilare,  jubilum;  suéd.  iuteit;  liull.  ioelen;  allem. 
ioden,  etc.,  etc.  Avertissons  toutefois  qu'on  pourrait 
trouver  une  antre  élyinologie  au  latin  jubilare,  jubi- 
lum, dans  le  grec 'Iw  ^càlitv,  jeier  des  cris  de  joie. 

SzT  {loubal).  1"  Un  courant  d'eau,  un  fleuve, 
Jer.  XVII,  8.  — 2°  Jubal,  (ils  de  Laiiiech,  et  inven- 
teur de  la  musique.  Les  Grecs  l'ont  appelé  Apollon. 

lir.'  {ioiabad),  Théodore;  n.  |ir.  m. ,11  Chr.  xxxi, 
13,  etc. 

IJtT  (iozachar),  dont  Dieu  se  souvient;  n.  pr.  m., 
II  llois  xii,  22,  etc. 

Nn"'  (iû/i/i«),  que  Dieu  ressuscite;  n.  pr.  ni.,  I  Chr. 
Mil,  lu. 

wni'  {iohhnnan),  Jochanan,  I  Cbr.  xii,  4,  etc. 

VTV  (ioiiii(/«),  n.  pr.  Neh.  m,  6. 

^3'1'  {ioiuchin).  Yuy.  ]';"-». 

B'è'V  (icuifcim),  n.  pr.  m.,  Ncli.  xii,  10. 


n.  pr.  m. 


m.,  Jer. 


pr.  m.. 


?45  ri'>îi--' 

ni-1>?  iio'iarib).  Voy.  2n'"n'. 
12D"i  {iocliebed),  dont  Dieu  [ail  la  gloire  ;  n.  pr.  f., 
Ex.  VI,  iO. 
S;"  {ioiiciiai).  \'ol|.'-:z^rt\ 
CV  ('<"").  jo"''.  da'is  iiiuies  les  dilTérenlcs  acce- 
ptions de  ce  mol.   .Ainsi,  1°  le  jour  naiurcl,  Esili. 
IV,  16.  —  2»  Le  jour  arliliciel,  Gen.  i,  5.  —  3°  L'an- 
née, qui  est  composée  de  cerlaiii  noinbie  de  joins, 
Gen.  XXIV,   53.  —  -4°   Par  synecdoclie,  ;iii  leiiips 
soit  déterminé,  soil  indélerniiiié,  Is.  iv  ,  1  — Doa'> 
vient  sans  doute  le  jam  des  Latins. 

a*2V  (l'omam),  de  jour,  diii,  l'a.  i,  2.  am  eUuiie 
terminaison  adverbiale. 

J1>('0"n)  6' ]T  {iuvaii),  inusité.  Il  parait    signilier 
bouillir,  fermenter,  etc.  Voyez-en  les  dérivés. 

p'  (iavan),  VIonie;  nom   sous  lequel    les  l'élreux 
désignaient  toute  la  Grèce,  Gen.  x,  2,  etc. 
"tV  (imeii),  de  la  boue,  l's.  lxix,  5. 
y^ZV  (ionaittib).   Voyt'i  ZIZI.T. 
njT  (ionah).  1*  Colombe,  Gen.  viii,  8.  On  sait  que 
cet  oiseau  est  naturellement  porié  aux   plaisirs  de 
l'amour;   voilà   pourquoi   il  porte  un   noiii    dont  11 
racine  î"'  signifie  écliaufi'er,   borillei',  l'ernieiuer.  — 
2*  n.  pr.  d'un  prophète,  Joii.  i,  I. 
liV  (i'vani).  Voyez  y\ 

pjl'  (ionek),  propremcit  un  e.  Tant  (pii  lète;  par 
mélapljore,  le  rejeton  u'un  arbio.  Job  viii,  l(i. 
jrJV  {ioiuitlian).  Ytl/Ci  ',T^l'~^. 
^pV  (ioseph)  ,  M.  pr.  du  patriarche  Joseph  et  de 
la  tribu  dont  il  est  le  pèic,  Gen.  xxx,  25.  Cette 
tribu,  comme  on  sait,  était  divi-ée  en  deux  deini- 
liil)U>,  celle  d'Kpliraim  et  celle  de  .Manassé,  Jos. 
xvii,  17. 

.n'SDi'' (iosip/i((i/i),   que  Dieu  arpuiidil ;  n.  pr.  m., 
Lsdr.  \m,  10. 
.TNy'i'  (iO'Hiili),  n.  pr.  ni.,  I  Cbr.  xii,  7. 
TjV  (ici (i),   dunt  Dieu  csl  le  téiiivi't  ;   n.  pr.   m., 

^cll.  XI,  7. 

-fSV  {>oi2ei'),  dunt  llicu  es!  le  iccuius,  n.  pr.  m., 
1  Clir.  XII,  G. 

CVV  (ioiiicli),  n.  pr.  m.,  I  Ciir.  mi,  8,  ule. 

ZTiV   (iotsuduk).  Voijez  i;Ti"^^ 

nï"'(io/ser),denï\  façonner,  un  potier, Zacli.  ii,13. 

Q'pT  (l'ofc.m),  n.  pr.  m.,  1  Ciir.  .v,  22. 

niT  [iorali).  \otjei  îl^in  (kîiaiiph). 

n-""  {ioieli),  de  rr,\  arroger.  C'est  le  nom  de 
la  pluie  qui  tombe  en  P.ilesliiie  du  milieu  du  mois 
d'octidjre  jusqu'à  tclui   de  déi  «inhre,   Dent,  xi,  14. 

•T'  (iornï),  que  Jeliuiiilt  imliuil ;  n.  pr.  :».,  I  Chr. 

V,  i:,. 

IZl^''  (iorHiii) ,  Jeliovali  est  grand;  n,  pr.  ni.,  Il 
Sam.  VIII,  10. 

1CU  ZC  '  {iouiclinh  liliesed),  qui  rfçoi!  nniour  jjour 
amour;  n.  pr.  m.,  I  Chr.  m,  20. 

TT1\::y{ioseliibinli),iifiui  Dieu  domi.^a^ile;  n.pr.  ni., 
1  Chr.  IV,  ô.ï. 

nWi^  (ioscliali),  n.  pr.  m.,  I  Clir.  iv,  3"S. 

,T'C?T(i(isc/ini'i(i/i  i,  que  Dieu  i  cvc  ;  n.  pr.  m,  I  Chr. 
:<i,  4». 

DiCTiOKN.Miiu  va  riitL''!,.  5m;hki£.  IV. 


aril'  (io.'/i.im),  i(fc?u  esl  équité;  n.  pr.  m.,  Jug.  ix, 
j,  etc. 

■^n"'»  {iolhcr),  te  qui  ic-te  apiè;  qu'une  chose  est 
terminée;  delà  le  gain,  le  salaire  d'un  ouvrage,  Eccl. 
M,  8.  —  Pris  adverbialement,  il  si-nilie  plus,  déplus, 
encore,  de  irup,  en  outre,  où  reparaît  la  sigmikatiun 
primitive,  Eccl.  ii,  13. 

ri-rr?  {iotlierelli),  qui  est  de  trop,  rcdondaiiî,  Lev. 
III,  19. 

.-if  (iazalii,  inu>ilé;  en  arabe,  rassembler. 
;Nn'  (ïi'el),  assemblée  de  Di:\i  ;  i\.  p;-.  ;.,.,  1  Cbr. 
XIII,  3. 

rV'l  (itUuli),  II.  pr.  m.,  EîJr.  x,  Ï..Ï. 

■f'î'  (iaz'i^,  à  qui  Di.u  duun:  le  mvKv.iii.':il  et  la  lie; 
n.  pr.  m.,  I  Chr.  vvii,  5!. 

n;!'ST  {îiliah).  n.  pr.  m.,  1  tihr.  vi  i,  13. 

."'Jt'  (i'tnii:ili}.    VoiJiZ  n'I'A''. 

'JV{iiizi),  racine  inusitée;  en  arabe  dégoutter, 
d  siillei",  couler. 

VV  cVin),  de  la  jueur.  Quelques  hébr.Vi;,an:s  font 
vsnir  C)  mot  de  T.',  qui  veut  iliie  se  mouvoir. 

n-V,  pour  "rntK,  1  Chr.  X5V1I,  8. 

n^"T17'  (.î.'(i/(/ji(i//),  que  Dieu  a  ntis  au  jour  ;  n.  pr. 
m.,  1  Chr.  MI.  3. 

'~r.>y"'i'     (i;r'./),  que   Dieu  a  plunté ;  n.    pr.   de 
deux    viilef,    l'une   Mli;ée  d.nis  li   tribu  d'issaehar. 
Jos.   X1.1,    1-J,   l'autre  d -ns  celle   de  J.id.s  J,,^:     xv 
58. 

•ïïl»(ia/i/i«(/i,  unir,  jcimlre,  Ps.  lxxwiii,  ll.Com- 

I  ariz  celte  racine  avec  1,'x. 

7n\  propiement  uoinn,  jonclioii,  I  Chr.  xii,  17. 

.Mais  le  plus  suvenl  il  s'empLiie  adverbialeuient 
dans  le  jcns  de  ensmibls  (MinjoiiUiîmeni ,  entiére- 
nieiil,  etc.,  1  Sam.  m,  11  ;  Job.  x.  8,  etc. 

T—',  rn'  (ialiliduv)  dans  le  nién.ie  ti  inps,  enser.i- 
Lle,  (Jen.  xui,  C. 

•'ùV  (ialihdo).  n.  pr.  ni.,  I  Chr.  v,  14. 

Hn'""''  (iidittdiel),  (/»_•  Dieu  euuible  de  joie;  n.  pr. 
m..  I  Chr.  v,  21. 

innû'  [iclJii'ialinuj  id.  ;  ii.  pr.  m.,  1  Chr.  xxiv,  20. 

^^•r^d'hliiiiHl),  'iiii  sert  II  Dieu  tiianl ;  n.  pr.  m., 

II  Chr.  x\ix,  li. 

'-.S'  iT^  (i:Jthaiiel),  qui  eoutemph  Dieu  ;  n.  |.r.  m., 
I  Chr.  Ml.  i. 

y',n^  (iahlii'iak)  id. ;  n.  pr    m.,  Esdr.  x,  lo. 

■-xp  "'  (t'IilteUi'el).  que  Dieu  fortifie;  n.  pr.  iiî., 
Ez.  I,  ."i. 

û'i:'!,"'  (l'Iihiikiiali).     V»!/.';  n"p"in. 

^T'P'î^■(i'/l/.■l.:/'.  iii/io»),  n.pr.  m  ,  Il  Cbr.  xxmii,  12. 

ntV  (ial{l'i:ri,h),  qn:  Die:t  le  ramène!  n.  pr.  m. 
1  Chr.  IX,  12. 

'"TN'IT'  (i'Iiliiel),  qui  sert  le  Dieu  vivat, i;  n.  pr.  m.,  1 
Chr.  XM.  2. 

Tn'  {ialihid).  iropiemcnt,  uni.jiie  ;  par  extension 
un  lils  unique;  celui  qu'on  cliéril  le  plus;  les  LXX 
l'ont  Irailiiit  par  ayzruTo;,  Gen.  xxii,  2. 

'-7'n'  {iahliil),  qui  estère,  Lam.  m,  £«. 

^n'  (in/)/i(i(i,  attendre,  espérer,  se  confier.  —  !; 
siguilic  "proprcnicnl  se  porter  vers  qu';'qiie.  chose, 

-2\ 


747  DICTlONNAinE  DE 

avec  un  grand  désir  d'en  jouir;  puis  se  cliagriiipr  de 
la  lon"ue  al)seiice  d'un  bien  quo  l'on  snuliaile;  enfin, 
r.iiiendre  avec  beancoup  de  patience;  lonus  ces  si- 
o;n;(ic;iiiO!is  se  joignent  élé^'iniment  ensemble  dans 
le  mol  qui  est  employé,  Job  xxi\,  il,  25. 

SaSd'  (whhl'el),  que  Dieu  frappe  de  maladie  ;n. 
pr.  ni.,  Geii.  xlvi,  14. 

an'  (in/iAam),  s'échauffer;  il  se  dit  soit  de  la  colère, 
Dent.  \ix,6;  solide  l'ammir,  Goi'.  xxx,  58,  <leux  pas- 
sions qui  éiviawITeiit  et  innsiiofteiii  ceux  qui  eu  sont 
possédé*.  Par  exiensiou  concevoir,  devenir  l'éconde, 
Geu.  XIX,  41.  —  Remaïquons  (|ue  c'est  à  \<  syll.ible 
en  que  ce  verbe  doit  sa  sis^nificalion.  Voycsce  imit. 

-)  en'  (ialihmour),  daim,  ou  selon  l'.irabf ,  nue  espèce 
de  clie>re  de  c  mieur  roiigeàtre.  Dent  xiv,  5, 

»cn'  (iahhmui),que  Dieu  garde;  n.  pr.  m.,  I  Clir. 
•VII,  2. 

rin'  {iahhaph),  inusité,  aller  nu-pieds. 

r)n'  iialihevh),  décbaiissé.  Il  Sun.  xv,  50  ' 

'-iNSn'  {iiilihifel),  n.  iir.  m.,  Gtn.  XLvi,  -24. 

nn'  {ialiltnr),  larder.  Ce  verbe  ne  se  trouve  qu'une 
seule  f  iï.  dans  l'Eeiilnre,  Il  Sim.  xx,  5.  * 

iL'ni  (iVi/i/iaf) ,  inusité;  croître,  pousser,  s'élever, 
gr:indir. 

Urn',  famille,  race,  génération,  généalogie;  une 
suite  certaine  cl  connue  il'ancètres  issus  des  pères  ; 
la  race  puernelle,  Rulh  11,  1;  Neli.  vu,  5.  —  Ce 
mot  a  fniiiié  uii  verbe  qui,  à  Vliithpad,  sisnifie, 
faire  le  recensement,  drc-ser  les  tables  de  généalo- 
gie, 1  Clir.  V,  1,  etc. 

nn'  (iulilwth),  n.  pr.  ni.,  I  Cbr.  iv,  2. 

::"',  comme  2VD.  Voyez  ce  verbe.  Celui  qui  nous 
occupe  n'est  usité  qu'au  futur,  Gen    \li,  57. 

rn^'Q'  (iolba'/in/i).  n.  pr.  d'une  des  stations  des 
Jsraéliles  dans  le  déserl,  Nomb.  xxxiii,  53. 

ÎT1D>  et  riTD"!'  (ioutlali),  qui  s'éiend  en  pente;  n.  pr. 
d'une  ville  de  la  tribu  de  Juda,  Jos.  xv,  53. 

-iTO'' (i'iour),  une  haie  vive,  un  bonrq  (orti/ié;  n. 
pr.  du  (ils  d'Ismoël,  Gen.  x\v,  15;  cl  des  p 'uples 
donl  il  fut  le  père,  les  Ituréens,  1  Chr.  v,  19. 

«1  (iu'vi),  du  vin,  ainsi  appelé  à  cause  de  sa  cha- 
leur lorlifianle,  ou  parce  (jii'il  est  le  résultat  de  la  fur- 
mcnlalion  du  raisin,  Caut.  vin,  2.  11  est  inulilc  de 
faire  observer  que  le  nom  bébreti  de  la  boisson  la 
plus  générale  des  hommes  a  passé,  pour  ainsi  dire, 
dans  toutes  les  langues  :  grec  o'vof,  latin  rmui», 
goth.  t«iii;auc.  norv.,  angl.-sax.,  nue.  holl.,  suisse, 
frunç.  lin;  anc.  fr.,  anc.  snéd.  win;  dan.  viin,  angl. 
wine,  holl.  wijn,  allem.  Wein. 

y  (inc/i),  pour  T,  I  Sam.  xiv,  13. 

n:'  {icichahh).  piopicmeiil  èire  droit,  élic  en  lace, 
de  fionl;  puis  être  clair,  évident,  manifeste,  comme 
ce  quieslderanl  les  yeux  ;  enlin  prouver,  démontrer. 
Job  xiii,  15. —  Cette  dernière  sigiiiriealion,  prise  en 
mcuvaisc  part,  est  devenue,  rejiiei  dre,  corriger, 
punir,  Job  XXXII,  12;  Pruv.  i:i,  12,  etc. 

■"■'b'a'  {i'rliil'ialt)  pour  n'Ss'. 

yy  (lac/iiii),  que  Dieu  affcrmil;  n.  pr.  m.,  Ccii. 
ïtvi,  10. 


L\  L.\NGI;E  SUNTE.  71S 

Sy  (iachoi),  pouvoir,  ê're  puissant;  prévaloir, 
suriiionler;  soutenir,  porter,  tolérer,  Jer.  m,  u; 
Is.  1,  28.   Le  ehaldéen  Ho'  a  la  même  significaiiun, 

H'Sd'  (i'c/io/ia/i),  que  Dieu  a  soutenue  ;  n.  [ir.  t., 
II  Rois  XV,  2. 

n'IDi  [i'choniah).  Vmjez  T2^-r\^- 

"hi  (ialad) ,  engendrer,  procréer;  il  se  dit  de 
l'homme  ei  de  la  feinine  ;  mais  plus  souvent  de  la 
femme,  enfanter,  Gen.  iv,  18;  1  Rois  i,  6.  Menenis 
pense  qu'il  se  prend  pour  renraniemeiit  de  l.i  mère 
au  k(il  et  pour  la  géi  éralinn  du  père  en  hiphil. 

'{y  (ieled),  un  enfant,  soil  relaiivemeut  à  sa  nais- 
sance, soii  relativement  à  son  âg.*,  Geu.  ii ,  8. 

"tS'  (ialdali),  une  jeune  lille,  Geu.  xxxiv,  4. 

mS'  (iiildoHili),  l'adoleseence,  Eccl.  ïi,  9.  Mais 
proprement  la  nalivilé,  Ps.  ex,  3. 

fhf  {illod),  né,  venu  au  monde,  Ex.  i,  22. 

pb'  («{/>").  9"'  P"***  '"  nuit,  de  W;  n.  pr.  m., 
I  Clir.  (-.•,  17. 

tS'  (ialid),  un  esclave  né  diius  la  maison  de  son 
maître;  un  enfant  de  la  maison,  Nomb.  xui,  22. 

nS'  {inlacli).  aller,  marcher,   se  promener.   Voys 

nbn. 

^S'  (ia/fl/ ),  racine  onnniaiopoéti(|ue  qui  signifie 
pcuisser  (les  cris,  hurler,  ejulare ,  ultiliire ,  ilol-jl^ca. 
Voyrz  hlV. 

HS'  (i'iel),  liiirlenieni,  Deut.  xxxii,  10. 

"SS'  (i'IaiuU),  des  cris,  des  lainentalions,  Is.  xv,  8. 

yS'  (ialii),  léclier,  absorber,  engl  iitir.  —  Méti- 
phoriquemcnt  calomnier  queb|u'un,  absorber  sa  ré- 
putation; enfin  parler  .à  la  légèie,  être  téméraire 
dans  ses  paro'es,  Prjv.  xx,  25. 

ïiV  ('«/flp/i;,  inusiié;  eu  arabe,  adhérer  foriemenl. 

TZh'  {ialepliilh),\we  espèce  de  galeipii  s'étend  .^ur 
le  peau,  et  ne  se  guérit  que  tiès-diflicilemenl,  Lev. 
x\i,  20. 

pS'  {iiilek),  inusiié;  lécher,  dévorer  en  lécliant; 
nous  parlerons  de  la  syllabe  p^  comnic  exprimant 
l'.iclioii  même  de  lécher,  à  l'ai  liclc  ppS. 

pS'  {inlck),  proprement  qui  dévore  en  léchant; 
c'est  ainsi  qu'est  désigi  éd  une  espèce  de  sauterelles 
ailées  ipii  causeni  di'  irès-grands  dommages  dans  les 
campagnes  où  elles  s'abattent,  Ps.  cv,  54. 

■alp"'  (iaikout),  un  sac,  une  poche,  parce  qu'on 
y  scrr'  et  rassemble  les  objets  (|u'on  vent  conserver, 
I  i?aiu.  wii,  41. 

CD'  (ianinm),  inusité.  Lésons  ])riiuitif  est  sans 
donle  s'échinll'i  r  ,  lermenier,  eiisiiile  bouillonner, 
puis  r.iiro  du  bruit  lonime  nu  li^iuide  sous  l'.ictioii 
d  ■  la  (  lialeur.  Il  esl  à  remar(|ner  que  la  présence 
du  syllabe  primitive  Q.l  ou  D'  et  son  lioinO);ène 
]n,  ]'  a]iporleiil  la  même  signification  dans  tous  le; 
verbes  où  elles  se  rencontieiu. 

C21  {iam),  la  ner,  ainsi  nommée  à  cause  du  bruit 
tuinullneux  de  ses  vagues.  Ce  mot  s'appli(|uc  en- 
suites  à  tonte  espère  de  grand  amas  d'eau  ,  comme 
aux  neuves,  aux  lacs,  etc.,  Noinb.  xxxiv,  11;  Gen. 
XIV,  5,  etc. 

'C'  (MiiinAi,  inusiié,  niais  ^  ijui  la  présence  du 


np'3' 


749 

nioii<>-yllal)c>    Cj*  □!   fiit   supposer  le  sens    pri- 
inilif  «le  >'écli:iufrer,  bouilloimer. 
bs'Q    (i'iiiO!<c'/),  jour  di  Dieu;  ii.  pr.  m.,  Geii. 

XLVI,  \0. 

T]'^''  {iamolli) ,  pliir.  de  D'A. 

C":3'  (iumim),  id.,  id. 

a";;'  (icmim),  mot  employé  une  seule  fols  Geii. 
xxxvi,  ïii.  Les  inlerprèle<  ne  sont  pas  il"aocord  sur 
sa  signilicaiioii.  Le  plus  grand  nombre  a  traduit  par 
mulets;  d'autres  par  e'fani/s  ;  quelques-uns,  et  la 
Vulgate  en  pariiculier,  pir  eaux  lliermaUi  ;  eiiQii 
le  parapiir.isie  chaldai(iuc  l'explique  par  géants.  De 
tuuies  ces  upiniinis  la  meilleure  nous  parait  la  pre- 
mière, comme  étant  la  plus  générale. 

nCQ'  (i'inimali),  vu  arabe,  colombe;  n.  pr.  I'.,  Job. 
XLII,  14. 

7V3'  {iamin),  proprement  le  côté  droit,  I  Sam.  xi, 
2.  —  Puis  par  extension  ce  (|ui  est  au  tôié  droit, 
comme  la  main  droite,  Gen.  xlviii,  8;  l'oricni, 
]  Sam.  xxui,  19.  —  Puis  eoiniiie  tout  ce  qui  parais- 
sait à  droite  éiail  pnur  les  Hébreux,  comme  plus  lard 
pour  les  Grec-,  un  présage  heureux  ei  favorab'e, 
h'  mêiiie  mol  a  (lésignc  la  fortune,  la  félicité,  et  lu 
général  tout  ce  qui  prometle  bonheur,  Gen.xxxv,  18. 
—  7' 3'  est  enfin  un  n.  pr.  m.,  Gen.  xlvi,  10. 

^yiy  {l'inini),  i"  de  droite,  qui  appartient  au  tôié 
droit,  11  Clir.  m,  17.  —2°  Avec  n,  de  cette  ma- 
n'ère'J'D'"p  il  siguilie  nu  membre  de  la  iribu  de 
Betijaiiiin;  un  Beiijauilniic. 

nSg'  (imla),  que  Dieu  remplit  de  sou  esprit  ;  n. 
pr.  m.,  I  Rois  xxii,  8. 

■j'/G'  {iainm'lecli),  que  Dieu  fait  régner;  n.  pr.  m., 
1  Chr.  IV,  64. 

■[îZ'  (iamau),  être  ferme,  fort,  eu  qui  l'on  se  con- 
fie.—  Puis  empruntant  la  signification  de  VTy  {iamin}, 
gagner  la  droite,  se  lonrner  vers  la  droite,  Geii. 
xiii,  9. 

n:n'  {imnah),  félicilé ;  n.  pr.  m.,  Gen.  xlvi,  i7. 

'352'  (i'maui)  et  n'^'I'  {i'muuilli),  qui  est  à  droite, 
dcxire,  lix.  xxix,  20. 

Ï3C'  (i.'iDifl),  que  Dieu  conserve;  n.  pr.  m.,  1  Clir. 
vu,  53. 

■^D'  (irtHKir),  comme  "lia,  clianger,  commuer; 
permuicr,  Jer.  ii,  11. 

n^Q'  (imrah),  coniumaee,  demn;  u.  pr.  m.,  ICIir. 
Vil,  36. 

CG'  {inmascli'j.  Voy.  UttTD  {mascliaich). 

7\y  {ianali),  opprimer,  faire  violence  ;  ravir,  pil- 
ler, ravager,  Jer.  xlvi,  16.  Que!(pies-uns  en  dérivent 
k;  nom  de  la  colombe  n;T  ,  parce  (pi'elle  est  sujclte 
il  l'oppression.  Mais  l'éiymoloi^ie  que  nous  eu  avons 
donnée  ncus  paraît  plus  vraisemblable. 

m;*  {iunoahli),  repos;  n.  pr.  d'ujie  ville  sur  les 
confins  des  tribus  d'Kpbraim  et  de  Manassé,  Il  Kois, 
XV,  i29. 

Di:'  (iaijyidii)  sommeil;  u.  pr.  d'une  ville  de  la 
tribu  de  Jiiila,  Jus.  xv,  ù3. 

-p';' (l'HiAu/i),  comme  npjl',  un  rejeton,  !■>.  wii, 
i.  —  En  an,^lais  iucken,  qui  suce. 


pj'  (ianak),  sucer,  teter,  être  à  la  mamelle.  Gant, 
vm,  I;  Joël  ii,  lu  ;  d'où /iirencMs,  veau. 

tlTtJ'  (iansclioupli,).  C'est  un  oiseau  de  marais  dé- 
claré impur  dans  le  Léviiique  ii,  17.  Quant  au  nom 
de  cet  oiseau,  cba(iue  interprète  a  donné  celui  qui 
lui  convenait  le  plus  :  les  uns  l'ont  appeié  le  butor; 
les  autres  l'oiseau  trompette,  l'agami,  etc.,  etc. 

ID'  (iasad).  1»  Fonder,  poser,  disposer ,  Prov. 
m ,  19.  —  2"  Par  métaphore ,  ordonner,  constituer, 
décréter,  1  Chr.  ix  ,  25.  —  Au  niphal,  coi.snlter, 
demander  conseil,  car  le  conseil  et  la  délibération 
sont  le  fundemenl  de  l'aciiou,  Ps.  n,  2;  parfaire, 
achever,  Ps.  viii,  2.  La  perfection  de  l'ouvrage  dé- 
pend de  la  solidité  du  fondement. 

ID'  (i'sHi/),  fondement,  principe,  Esdr.  vu,  9. 

TID'  (i'sort),  id.,  Es.  xxix,  12. 

HTD'  {i'soudali},  id.,  Ps.  lxxwii,  1. 

niD'  (l'ssor),  qui  châtie,  qui  réprimande.  Job 

XL,  2. 

-n^i  (iasour),  qui  se  retire;  c'est  l'adjeciif  verbal 
de"^';D.  Jer.  xvii,  13. 

•]0'  (iasac/i),  racine  assez  incertaine,  que  quelques 
auteur.^  même  rejettent.  Elle  pourrait  signifier  fondre, 
eue  loiidii.  Du  reste  ce  mot  ne  se  trouve  qu'une 
seule  fois,  Ex.  xxx,  52. 

~-3»  (iscali),  qui  regarde;  n.  pr.  f . ,  Gen 
XI,  29. 

"';'2D'  {ismacliialiou),  que Dieusoutient ;  n.^r.  m.. 
Il  Chroii.  XXXI,  13. 

ï]D'  (iasaph),  ajouter,  augmenter,  poursuivre,  con- 
tinuer, 1  Sam.  XII,  19.  Comparez  ce  verbe  avec  s]dn. 

->D'  (irisar),  cliâlier,  corriger,  punir,  avertir  sé- 
vèrement, exhorter  avec  autorité.  Chez  les  rabbins, 
il  signifie  fouetter,  frapjier  de  verges.  Les  Grecs 
l'ont  rendu  par  TratSsOsjv. 

V  {ta),  une  pelle,  propre  à  rejeter  les  cendres;  <le 
"V,  éloigner,  rejeter,  Ex.  xxvii,  3. 

y^y  (inbcts),  n.  pr.  ni.,  I  Chr.  iv,  9. 

~T  {iaad),  convenir,  indiquer,  désigner  un  cer- 
tain lieu,  un  (criain  temps,  II  Sam.  xx,  5;  puis  pro- 
mellro  en  mariage,  fiancer,  parce  qu'alors  on  fixe  le 
jour  des  nocos,  Ex.  xxi,  8. 

1-^''  {iedo),  n.  pr.  m.,  II  Chr.  ix,  29. 

nv'  (iflfl/i).  Cette  racine  ne  se  rencontre  qu'une 
seule  fois  ;  elle  signifie  ravir,  enlever,  arracher,  Is. 
xwiii,  17. 

hn"Ji  (Vouel),  trésor  de  Dieu;  n.  pr.  m.,  I  Ciir. 
V,  7. 

yy  (l'out-s),  conseiller;  n.  pr.  in.,  I  Chr.  viii,  10. 

□'"•T>?'  (i'orim),  forets,  Ez.  xxxiv,  2o. 

C'V  {i'ousch),  n.  pr.  m.,  Gen.  xxxvi,  18. 

tV  (iV«u),  comme  r.V,  o ire  fort,  dur,  robuste,  af- 
fermi. Il  ne  se  lit  qu'une  fois,  Is.  xxxiii,  19. 

HnTJ'  {iateel),  que  Dieu  console  ;  n.  pr.  m.,  1  Chr. 
XV,  18. 

n'irji  {inaziiah),  à  qui  Dieu  donne  du  secours;  n. 
pr.  d'une  ville  inoabitc,  Nomb.  xn,  52. 

•QT  (mat),  re-rêiir,  babiller.  Il  se  renoonlro  dont 
le  seul  pas'i.Bo  d'Isaîe,  lxi,  10. 


7S1 


DlCTiONNAIHl!:  DIJ 


I  Clir. 


■CV  (•'"')•  cli:ilJ.,  cnnst-iller,  cl  liébreu  yy» 

Sx^y  (l'iW).  Voyet  Ssr;'. 

Iiyi  (iVi/iii),  qjie  Dieu  exci  e;  n.    pr. 
XX,  5. 

pV  (i"f'"i).  t>IP'<J^:  "■  pr-  1"-.  '  Clir.  V,  13. 

yj'i  (iaal),  prnprcnienl  iiioiUcr,  s'élfiver  en  liaul. 
Vcyez  le  verbe  rh'J,  son  lioiiuigénc. —  Puis,  par  une 
métaphore  naiurelle,  servir,  éire  uiilo,  commode, 
etc.,  piMce  que  ce  qui  est  en  haul  seuible  plus  avan- 
tageux à  riiomnie  que  toul  h  resle  ;  aussi  saint  Paul 
a-t  il  dit,  Qu«  tursum  mnl  snpiic.  Prov.  x,  2;  Job 
Ml,  15. 

Sy'  (lael) ,  une  cliévre  sauvage,  qui  grimpe  sur 
les  rochers  les  plus  escarpé,,  Pà.  civ,  18;  n.  pr.  m., 
Jug.  V,  6. 

rtv  (ialialah),  id  ,  Prov.  v,  19. 

aSy  (ialam),  que  Dieu  cache;  n.  pr.  iv..,  Gcn. 
xxwi,  3. 

pi  (iartii),iimsiié;  en  syriaque  ènc  avid:,  vorace. 

w  (lanii),  de  ruy,  proprcinenl  oo:i3eil,  propos. 
—   Il   n'est   employé    que  comme    préi)osilioii    ou 

conjoncii et  il   exprime    la   raison,  li    caufe,    le 

molir  d'une  chose,  prop'fr,  qnin,  eo  ijue.t,  Aig.  i,  'J; 
Nonibr   \x,  12. 

]>'  ('11'"),  u""  ïiu'.ruchf ,  ?insi  appe'éo  à  cause  de 
sa  grande  avidilé,  Lam.  ;v,  3. 

n;^''  (iaanah),  f,  id. 

i:V'  {iimn-ii),  n.  p.  m.,  1  Clir.  v,  ii. 

ryji  (i(iafjli),  proprement  courir,  marcher  rapide- 
nieni.  —  Par  méionymie,  être  las  et  fatigué,  comme 
un  homme  qui  a  beuicoup  marché,  Is.  >.l,  30. 

r|-;i  (i'(tpli).  (aiiguc,  lissiiude.  Dm.  ix,  'i\.  Cepen- 
dant il  faut  remarquer  que  le  contexte  p:ir:i1l  exiger 
un  tout  autre  seus.  M.  Dr.ie'i  le  traduit  par  course 
rapide;  et  celte  siguilicaMon  partit  la  plus  naturelle. 

ryi  (i(ju(.),  prendre  con-eil,  délibérer,  résoudre. 
Il  Sam.  \vi,  "23.  Il  signifie  encore  conseiller,  comme 
lu  laiiii  consrih,  (pii  a  également  les  deux  sens  De  là 
vient  lo  grec  ii,Tnç.  conseil. 

apy  (itiakoh),  qui SH;iplniitc,  qui  prend  le  talon  ;  n. 
pr.,  Jarcb,  ainsi  appelé  par  allusion  à  l:i  manière 
dont  il  vint  au  luo  ide,  Gen.  xxv,  20,  eic. 

.nipV  {inukobdii),  id.;  ii.  pr.  m.,  I  Clir.  iv,  50. 

T-y'  (m»/i.i)i).  Voycî  ipï  (n/iiii;) 

nV' ("""■)>  innsiié;  en  arabe,  b.Tu-llir.  éire  en  ef- 
fervescence, d'où  snrabuiidi'r.commi'uue  liquide  qui 
bo'illonne.  UiuKivquci  encore  la  pri'sence  de  la  syl- 
l.ibe";'.  — "S  f.u,  lumièie. 

~'ji  (iiinr):  1°  La  matière  sucrée  (pii  coule  naïu- 
rclbuiiciii  des  arbres  et  qui  résulte  d'nnecll'erveH'ence 
de  la  sève  ;  les  vneieiis  l'appelaient  miel  acide,  pirce 
qu'il  a  un  gi  ûl  lé;:èremenl  acidulé,  i/.y.r,rrj  n.ù.t,  Jos. 
XVII,  If).  Quelque:;  nulciirs  ont  vu  dans  ce  mol  le  suc 
de  la  canne  à  sucre  ;  d'antres  l'excédant  du  miel  sau- 
vaije,  qui  déliorde  cl  découle  des  rayons,  (^esdeux 
derniers  sentiment',  (.ni  aussi  leur  probabililé.  — 
2* Par  c).tensi'iii,  une  abondance, une  nmllitndc  d'ar- 
bres où  celle  effervescence  a  lieu,  plus  parliciilicre- 
mcii»  Ivi  nrlucip   fruitier»   qui  hisstiil  d'oidiii.iire 


LA  L.\^GUK  Ë.\JNTE.  752 

suinter  une  partie  de  leur  -év'.^  1j.  xs,   13.  — 3*  n. 
pr.  m.,  Ps.,  cxxxii,  C. 

niy  (iarali),  n.  pr.  m.,  1  (;iir.  n,  il. 

mV  {iaarah}.  Voyez  TJi  (i-ar). 

n'U^ny  (iaars(h'iali),  que  l)ifu  nourrit;  n.  pr.  m  , 
I  Gbr.  VIII,  -n. 

itl^'j'i  (iarçni),  que  Dieu  (ait;  n.  pr.  m.,  E  de.  x,  30. 
.'N'UTj''  (inasçiel),  id.  ;  n.  pr.  m.,  1  Clir.  xi    47. 

"'"£'  {iphd'iah),  que  Dieu  délivre  ;  n.  pi .  m.,  I  Clir. 
Mil,  23. 

rS'  {iupliah},  proprement  briller,  resplendir;  puis 
é:re  beau,  élégant,  agréable.  11  s'applique  ce  éiale- 
mentà  la  Leaulé  exiérieure  du  corps,  Cnnl.  iv,  10. 
En  hitlipnel,  s'orner,  se  faire  belle. 

rw  (iipli-;li),  ailj.,  beau,  belle,  agré'ble,  jolie, 
de.  Il  se  dit  de  riiomiiie  ou  de  la  femme.  Il  Sam. 
Mil,  1  ;  Cant.  i,  8.  —  Mais  parce  que  le  bon  n'est 
autre  chose  que  le  beau,  l'iiébreu  C(|uivaut  au  grec 
xa.'i6;,  qui  signilie  à  la  fuis  beau  et  iinii.  Ainsi  dans 
l'Eci  lésinste  m,  II,  il  est  dit  que  Dieu  a  fait  toul 
bien,  XCÙ.Û;,  puUlire,  rS'. 

"'STIS'  (i'phili  phiiali).  C'est  le  diminutif  de  l'ad- 
jeeiif  précéieni;  non  quête  mot  indique  une  infério- 
riié  de  qinlilé,  mais  an  enniraire  quelipie  chose  de 
plus  (lélica!,  de  plus  gracieux,  pulclierula;  en  ital. 
belliiia  ;  en  frauç.  ma  petite  belle,  Jcr.  xlvi,  20. 
Quchpies  manuscrits  joignent  les  deux  mots. 

"E'  (iiipho),  beauté,  n.  pr.  d'un  ville  mariiime  de 
la  iribu  de  Daii  ;  en  grec  'loTTTrn.  Elle  s'appelle  en- 
core mainlenaiil  Jaffu. 

n3'  (iapliahh),  proprement  souffler,  respirer;  puis, 
par  extension,  pousser  des  soupirs,  se  plaindre,  se 
lamenter.  L'Iiiihpael ,  est  la  seule  conjugaison  où  ce 
verbe  e-t  iisilé,  Jer.  iv,  51. 

ht:'  (iapheahli),  haletant,  Ps.  xxvii,  12. 

131  (l'p/ii),  proprement  splendeur,  brillance;  puis, 
beaiiK-,  glaces,  tmii  te  qui  dans  la  femme  plait  et  sé- 
duit, Ps.  ILV,  \i. 

V'ï'  (iiiphiii),  brillitnl;  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu 
de  Z  bului,  J'is.  xi\,  12;  ei  de  plusieurs  humilies, 
Jjs.  x,  3,  e  e. 

TSIZ^  (ipiilel),  que  Dieu  délirre;  11.  pr.  m.,  I  Chr. 
vil,  72. 

r\:V  (l'iihiiuiieh),  n.  pr.  m.,  Nombr.  xiii,  0. 

l'D^  (ii'pUn),  homogciie  d^' ni',  briller,  resplendir, 
Joli  111,  i. 

nVî'  {ipl'iih),  luaule,  s|doiidcur,  en  pirluil  d'une 
ville,  Et.,  xxviii,  7. 

r3^  {ieplicih),  Japiielli,  un  des  trois  lils  de  Nué. 
Ses  dcstendaiits  s'éldilirentles  premiers  dans  la  plus 
grande  [i.ulie  de  l'Europi',  où  le  nom  de  Jaidielb  s'est 
eiK oie  tonservé,  malgré  les  lénèbies  du  paganisme. 
—  Quant  à  l'élyimdogie,  il  pourrait  se  Iradu  re  par 
dilaté,  agrandir,  comme  on  le  voit  dans  la  bénédiction 
de  Noé,  Gen.  ix,  IS,  elc. 

nnïi  (lilitulili),  que  Dieu  délivre;  n.  pr.  d'une  villa 
de  Jnda,  Jos.  xv,  13;  et  d'un  juge  d'israèl  fameux 
par  le  vani  téméraire  qu'il  lit  à  Dieu  de  lui  consacrer 
1)111  ce  qui  s'oûrirail  d'abord  i^  sa  vu",  Jug.  xi,  1"2. 


7SS 


'ï' 


L' s  p;iïi;ns  ont  ronseivé  la  mémoiie  ite  re  sermcnl 
falal  ilaiis  ce  (]ii'ils  rncnnirnl  (l'Llomé.  é-?  f  lisJiil  un 
vœu  pareil,  et  sacriliant  son  fils  à  Nopliim;  l(irs  da 
Sri  relour  en  Cièie. 

^XTinî'  (iphlahh  et),  que  Dieu  ouvre;  n.  pr. 
(l'une  vallée  dans  les  irihiis  de  Zibnlon  cl  d'Asser, 

JOS.  XIX,   \i. 

Nï'  (i(((srt),  sortir,  paraître  dehors,  li  marque  gé- 
néralement tout.;  sorte  d'issue.  Il  se  dit  de  plusieurs 
choses  :  1'  du  lieu,  Geo.  iv,  IC.  —  2"  De  la  naissance 
des  aiiinuinx  ou  de  leur  sortie  hors  du  sein  de  In 
mère,  Gen.  xv,  i.  —  3*  Des  choses  qui  naissent  de 
la  lerre,  des  fruiis,  Jnj;.  xiii,  H.  —  4"  Du  soleil,  des 
éloiles  qui  se  lèvent  et  paraissent  sortir  de  l'vrieni, 
Gen.  XIX,  23. —  5»  De  la  parole  qui  se  produit,  se 
répand  et  se  divulgue,  Esih.  i,  17,  etc.,  etc. 

2Ï'  [iatsnb) ,  poser,  placer,  onlonncr,  disposer, 
statuer,  ariêicr,  assister  quelqu'un  à  quelque  chose, 
comme  à  un  combat,  etc.,  Nomb.  si,  16;  1  Sam. 
XVII,  6. 

Jï'  (ifiitag),  même  signification  que  le  précédent, 
dont  il  est  homogène,  Gen.  xliii,  9. 

n~ï'  (itsitar),  de  -•TXS,  briller,  resplendir.  —  1'  De 
Thuile,  celle  surtout  qui  est  fraîche  et  nouvelle,  et 
dont  la  couleur,  par  conséquent ,  est  plus  brillante 
et  plus  pure,  Nomb.  xviii,  12.  Remarquons,  pmir 
rinlelligcnce  de  certains  passages  de  l'Kcriture,  que 
l'expression  n~'S''r\  "3,  la  fxls  de  t'huile,  --ignifie  les 
oints,  les  personnes  consacrées,  parce  que  l'huile  ét.iit 
la  matière  de  la  conséciaiinn. —  2'  ii.  pr.  m.,  Ex. 
VI,  18. 

pris'  {ilshliali),  railleur;  Isaac,  n.  pr.  du  fils 
d'Abraham,  ainsi  nommé  parce  que  Sara,  sa  mèie, 
te  moqua  ("ppl')  lorsque  l'ange  «unoiiça  qu'à  S''n 
Sge  elle  concevrait  et  enfanterait  \m  fils,  Gen.xvii, 
i9.  —  Dans  certains  livres  piéliques,  le  même  nom 
s'écrit  pnC,  en  adoucissant  le  tsadé. 

"iny  {riioliliar),  n.  pr.  m.,  pour  ins  {tsoliliar),  I 
Chr.  IV,  7. 

H'i"'  (inlii) ,  qui  est  sorti,  lo  sortant,  Il  Chr. 
sxxii,  21. 

yi'^ii  (intsifc),  cliald.,  stable,  ferme,  pose,  décidé, 
statue,  arrête.  Dan.  vi,  13;  vrai,  digne  de  fi,  coinino 
tout  ce  qui  est  airêlé  cl  décidé.  Dan.  ii,  ^5. 

Vï'  (iflts.'i),  homogène  de  ZT ,  'îï',  pi',  poser 
en  étendant,  coucher  par  Icrre,  étendre.  Le  participe 
ï'i''  (iiilsin)  signifie,  1'  un  lit  étendu  par  terre,  Ps. 
LMii,  ".  — •  2°  Sub  laniiveniciii ,  plancher,  parce 
(lii'il  est  formé  (b^  planches  posées  à  terre  et  lié.'S 
V  rciicmciit  cnseiiihle,  I  Roisvi,  5. 

pi»  {iiiisrik),  comme  le  verbe  précédent,  avec  cotte 
d  (Térei  c  qu'il  se  ra|)porle  aux  liquides;  ainsi,  éten- 
du' un  li(|iiide  par  terre,  le  ré|iamlro.  Nuns  (lisons 
t  ès-biei)  en  français  iiii  acide  é'.endn  d'eau  ;  ensuite  se 
foudre,  se  liquéfier,  nvijr  la  propriété  des  liquides 
qu'on  peut  répandre;  enfin,  devenir  dur  comme  un 
niéial  fiinilu  qui  se  solidifie. 

•Mpï'  (ilikiili),  fusion  d'un  métal,  I  Unis  mi,  21. 
i3i'  {iati.r).  1"  Façoiiicr,  former,  confccliouner. 


Tp»  'U 

De  li»  1-^  participe -ÏV  qui,  pris  sulistantivrinem, 
feignilie  un  pcitier,  un  stiituaiie,  llieu  même,  en  tant  qnj 
le  créateur  (le  louiesclioses,  Is.  xLiv.i);  xliii,  I.eic.  — 
2*  Destiner  à  une  lin,  former  u;:e  chose  de  telle  ma- 
nière qu'elle  puisse  s'adapter  .'>  une  autre,  Is.  xliv, 
21.  —  ô*  Au  figuré,  former  des  pensées,  c'^si  léflé- 
chir,  c'est  méditer,  11  Unis  mx,  25. 

-lï',  dans  le(iuel  "ï  essentiel,  tandis  que  dans  le 
verbe  piécé;lent  c'est  y,  signifie  presser,  con- 
traindre, tenir  à  Téiroit,  comme  "l'y,  son  homogène, 
Jiig.  II,  lo,  etc. 

li''  {ietser).  1*  Formation,  f  .rmc,  Ps.  cm,  14;  mé- 
taphoriquement, méditation,  pensée,  Gen.  viii,  21. — 
2°  n.  pr.  m.,  Gen.  xlvi,  24. 

□'-iS'  (i'(5ii)im),  les  [ormes  du  corps.  Job  xvii,  7. 

ri"'  {ic.tsath).  l'Biùler,  cequi  s'attribue  au  S(deil,  au 
feuel  à  la  (  olèrc,  \^.  ix,  18;  xxxiii,  12,  etc.  —  2*  Par 
nié  aphote,  miner,  consumer,  désoler,  Jer.  ii,  15. 

::p'  (inkab),  inusiié;  en  arabe,  creuser.  La  syllabe 
yp  appor  le  généralement  celte  signification  dans  ton» 
les  \erlies  (  ù  il!e  se  renconlie,  comme ;p;,  i;t,  etc. 
Nous  ferons  quel(|nes  rapproeliements  curieux  quand 
nous  Iraiteriiiis  l'ailicle  n"3. 

ap'  (ickel:),  un  pre^soir,  ou  plus  proprement  la 
cuve  que  l'on  met  sous  le  pressoir  pour  recevoir  lu 
vin  qui  eu  découle,  Is.  v,  2.  Il  se  joint  souvent  avec 
nj;  mais  il  y  a  celte  différence  que  rij  S'gnifie  le 
pressoir  nù  l'on  exprime  le  vin,  et  ap'  la  cuve  qui 
reçoit  le  vin  exprimé.  Cependant,  par  hy,  allaite,  il 
signifie  (|uclqtiefois  le  pre>suir  luiméme,  J  j1)  xxiv, 
H,  el  ailleurs. 

S.-tSap'  {i'k']bts'fl),que  i-Heu  recutiUe  ;  n.  pr.  d'une 
ville  de  Judée,  Nch.  xi,  95. 

ip'(i«/;;rf),  biûler,  s'end^mmer,  Is.  x.  16.  Le  chul- 
déeii  a  la  iiiéuie  signification.  Dan.  m,  6. 

D","fp'  (iokd'nm),  incendie  du  peuple  ;  n.  pr.  d'nna 
ville  de  Juda,  Jos.  xv,  56. 

n":'  (iakali),  inusité;  en  .irabe,  vénérer,  craind'e 
Dieu,  avoir  de  la  piélé. 

nv  (ickfli),  p'eux;  n.  pr.  m.,  Prov.  xxx,  I. 

,-p' (i.i/i  .'/i).  inusité;  en  arabe,  obéir.  Il  seuiblo 
que  ("p''  et  np'  soient  la  même  chose;  point  de  véri- 
table |)  éé  sans  obéissance,  et  aussi  point  d'obéis- 
sance siiK  ère  sans  pic  é. 

77]':''  (i'k:ihr.li)  OU  nH"'  (lAk/id/i).  ol  éi-saiii c,  sou- 
niissiirii  respectueuse,  G'jii.  xlix,  10. 

"il'i  {i'kod).  incendie,  Is.  x,  16. 

OT:'  (i'/ioiim),  toiitce  qui  a  vie,  de  quel(|iie  nature 
que  ce  soit,  G.'u.  vu,  4.  Voijez  □"". 

s:":-' ('(:/io».'ii7(),  double,  à  deux  faces,  ambigu, 
Prov.  VI,  5. 

'~N'nip'  {i'kcnlliiel),  le  respect  dit  à  f>itu  ;  ji.  pr.  m., 
I  Chr.  IV,  IS. 

ppi  (i(.fc/rml,  raccourci;    n.  pr.  m.,  Gen.  x,  *i3. 

z:'j:'  {iakini),  que  Dieu  élèee;  n.  pr.  m.,  1  Chr. 
VIII,  19. 

n-p'  (iukkir),  cher,  Jer.  \xxi,  20;  en  cbaldécn, 
ddfieile,  grave,  et  tous  les  autres  sens  de  ce  der- 
nier, Dan.  Il,  M. 


/S5  DICTIONNAIRE  DE  I. 

~'!2P»  {i'kumiali),  que  Dieu  recueille;  ii.  pr.  m., 
1  Clir.  Il,  41. 

cya~'  {itikinam),  qui  rasiemble  le  peuple;  n.  pr. 
m.,  I  (;hr.  xxiii,  19. 

□"Dp'  (iokin'am),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  Iribu 
d'tpliraïiii,  I  Rois  iv,  12. 

Ej;:p'  (ick'nam),  possédé  par  lepeuple;  n.  pr.  d'une 
ville  de  la  uibu  de  Zubnldii,  Jos.  xii,  22. 

yp'  {iaka) ,  proprement,  cire  arraché;  de  l.i  , 
1°  être  lu\é,  cassé,  en  parlant  d'iui  membre,  Gon. 
\\\u,  26. —  2"  l'être  séparé  de  qucburun,  rompre 
avec  lui,  Jer.  vi,  8. 

yp>  {iiikati),  réveiller,  Geii.  xvviii,  16.  Ce  verbe 
et  le  piécédcnt  ne  sont  que  lrè<-peu  usités. 

~)p>  (iukar),  être  pesant,  gnive  pir  son  poids,  par 
son  aniorilé,  par  son  pri.!;  ;  être  considéré,  honoré, 
précieux,  cher,  rare,  Is.  XLiii,  4;  I  Sam.  xviii,  30; 
Ps.  cxxxix,  17.  Le  mot  l.itin  carus  vient  sans  doute 
de  cette  racine. 

np'  (iakur),  pesant,  grave,  de  poids,  précieux, 
cher,  niiigiiifi  |ue,  etc.,  etc.  ;  toutes  significations 
qui  s'enchaînent  et  rcssorlent  de  la  première,  I  Rois 

X,  2;  Ps.  XLV,  10. 

np'  (i'/far),  le  prix  d'une  chose,  son  poids,  son  >m- 
portance,  ce  qui  la  rend  cbère,  précieuse,  etc.,  Ps. 
XLix,  15;  Estli.  I,  20. 

urp'  (iakosch),  tendre  un  piège,  enlacer,  chasser, 
poursuivre,  envelopper  de  rets,  dresser  des  embû- 
ches, Jer.  L,  24;  d'rii  cassis,  filet  de  chasseur,  et 
pout-éire  aussi  le  mm  même  de  chasse. 

]Cp'  (ioksclinit),  douteux;  n.  pr.  m.,  Gcn.  xxv,  2. 

■"JN-np'  (ioki'el),  soumis  pur  Dieu:  n.  pr.  d'une 
ville  de  la  (ribii  de  Juda,  Jos.  xv,  58.  C'est  aussi  le 
nom  qu'Amazias,  roi  de  Saba,  imposa  à  l'Arabie, 
ajirès  l'avoir  soumise  à  ses  armes,  Il  Rois  xiv,  7. 

Nil  (iarc).  Ce  verbe,  très-usiié  dans  l'Ecrituro 
sainte,  signifie  craindre,  vénérer,  Gen.  m,  10;  Lcv. 
XIX,  ô;d'où  le  grec  (î/jof ,  saint,  rénérahle,  et  le  lalin 
vereor,  en  aspirant  la  première  r;ulicalc. 

NT  [iarr],  timoré,  crainlif,  timide,  plein  d'une 
frayeur  respectueuse.  Joint  aux  pronoms,  cet  adjec- 
tif remplace  le  verbe;  ainsi  13:[<  N-|i,;e  crains,  Gen. 
XXXII,  12. 

n.sT»  {Irak).  C'est  proprement  un  infinitif,  qui  si- 
gnifie par  conséijuent  le  craindre;  snbsiantivcment, 
crainte,  vénération,  piélé,  respect  timide,  Ps.  ii,  11. 

p.-^T  (iron),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  de  Ncph- 
tali,  Jos.  MX,  t8. 

n\sT  (iriiali),  que  Dieu  considère;  n.  pr.  m.,  Jer. 
XXXVII,  13. 

a~'  {iurebj.   Voy.  a^i  (rib). 

^y3T  {l'rubbaiil},  que  Baal  combat  et  redoute;  sur- 
nom   donné   à  Gédéon   ]iar   1<  s  Isiaélites,   II  Sam. 

XI.  '21. 

C3Va-^>  (ittrobam),  dont  le  peuple  est  nombreux; 
Jéroboam,  n.  pr.  de  deux  rois,  1  Rois  iii-xiv;  Il  Rois 
XIV,  23. 

T]i  (iarud) ,  descendre  ,  découler  ,  loinber ,  dé- 
primer,   humilier.    Il  se  dit  d'une  condition   infé- 


A  LANGUE  S.MNTE.  7:i(i 

rieurs,  de  la  servitude  et  de  la  subjeciion.  Quand  il 
s'atribue  à  Dieu,  il  signilie  piraîtrc,  se  rcvélsr  par 
la  parole,  la  voix,  p;ir  quelque  action  visible,  Gen. 
ixxix,  1  et  ailleurs.  Mais  le  sens  propre  et  primitif 
de  ce  verbe  ne  se  trouve  qu'en  arabe  ;  il  signifie  dans 
celle  langue  aller  boire,  et  par  suite  descendre  au 
bord  des  (leuves,  naturellement  plus  bas  (|ue  le  rcsie 
de  la  terre. 

Tli  {iered),  descente;  n.  pr.  m.,  Gen.  v,  1.5. 

ni'  (iurden),  le  Jourdain,  fleuve  célèbre  de  la  Pa- 
lastiiie,  qui  prend  sa  source  au  pied  de  l'Auii-Liban, 
et  va  se  jeter  dans  la  mer  Morte,  Gen.  xiii,  10, 
II,  etc.  Le  nom  de  Jourdain  signifie  proprement  le 
fleuve  ;  le  Oeuve  p;ir  excellence  pour  les  Juifs,  comme 
le  Nil  pour  les  Egyptiens,  comme  le  Rhin  (liliein  de 
riiineit)  pour  les  Germains. 

m'  {ianili),  jeter,  lancer,  pousser;  en  particulier, 
jeier  les  fondements,  fonder,  Job  xxxviii,  6;  arro- 
ser, proprement,  jeter  des  gouttes  d'eau.  Os.  vi,  5.  — 
Eii  hipliil,  jeter  la  main,  l'élendre,  et  par  conséquent 
montrer,  indiquer,  Gen.  xlvi,  28;  puis,  pane  que 
celui  qui  montre,  enseigne,  le  même  verbe  sigidlie 
encore  instruire,  enseigner,  Ex.  xxxv,  54. 

m'  {iaruli),  trembler,   craindre,   avoir  peur,  Is. 

XLIV,  8. 

HnIT"  {i'roucl),  babilalion  de  Dieu  ;  n.  pr.  d'un  dé- 
sert, II  Clir.  XX,  16. 

nlT  {iuroalili),  n.  pr.  m.,  I  Chr.  v,  14, 

pTti  (iarok),  vert.  Job  xxxix,  8,  de  5L'. 

KCn^  (i'roîi5c7ifl),  poisé.lée;  n.  pr.  f.,  II  Rois 
XV,  55. 

C3'Sa?TT  (i'ro«sc/ifl/aiim),  demeure  de  la  paix  ;  Jéru- 
salem, ville  ancienne  de  la  Cananée,  cl  qui  fut  plus 
tard  la  capilale  du  royaume  de  Juda,  Ce  nom  prend 
la  forme  du  duel,  à  cause  de  deux  collines  sur  les- 
quelles Jérusalem  était  bâtie. 

qS'iL'IT  (Vrouscli'lem),  cbald. .,  id.,  D.m.  v,  2. 

m'  (iiiralili),  inusité;  comme :;~i>,  ê;rc  d'un  blanc 
jauni'. 

m'  (iarealih),  la  lune;  ainsi  nommée,  à  cause  de 
la  couleur  orangée  qu'elle  prend  quand  elle  apparaît 
sur  riiorizon,  Gen.  xxxvii,  9. 

m'  (ierulili).  l"Le  mois,  parce  que  chez  les  Hé- 
breux et  la  plupart  des  peuples  voisins  le  mois  se 
marquait  par  le  rciour  périodique  de  la  lune.  En 
grec,  en  allemand  et  dans  quelques  antres  langues, 
li^s  mots  qui  désignent  le  mois  ont  une  origine  sem- 
blable). Ainsi,  p^v,  de  uiiv»;  ail.,  Mvual,  de  Mond; 
ang.,  month,  innioon;  goth.,  menotli,  de  mena;  etc. 
—  2''n.  pr.  d'un  peuple  el  d'un  pays  d'Arabie,  ainsi 
nommés  parce  que  la  lune  y  ét.iit  honorée  comme 
une  divinité,  Gen.  x,  2o. 

m^  (i'rn/i/i)  chald.,  lune,  Esdr.  vi,  15. 
im'  {i'rehho),  Jéricho,  ville  célèbre  de  la  Pales- 
line,  dans  le  voisinage  du  Jourdain  et  de  la  mer 
Morte.  Son  nom  signifie  un  endroit  brûlé  ou  consumé 
par  le  feu,  sans  doute  à  cause  de  son  voisinage  de  la 
PenlnpoL',  Jos.  li,  1. 


157  rp-^' 

□nT  {i'iuliii(im),  r/iii  est  aimé;  ii.  pr.  ni.,  1  bain. 
I,  1,  eic. 

'^K^Srin''  (i'rahllm^el),  que  Dieu  aim  ■  n.  pr.  m., 
I  Chr.  Il,  9. 
yrr;'  (iarkha)  n.  pr.  m.,  1  Chr.  ii,  34. 
12-1'  (iarai),  être  dans  une  pente  rapide  Nonib. 
XXII,  52.  —  Ail  piel,  se  prccipiier,  se  jeter  ;iir,  Job 
xv.i,  11.  Ce  verbe  ne  se  lit  que  dans  ces  denx  pas- 
s.Tsîfs. 

'^N'T  ('"''1''),  peuple  de  Dieu;  n.  pr.  m.,  I  Clii-. 
vil,  2. 

a'T(iVié),  de  3*^-  1°  Adversaire,  Ps.  xxsv,    1. — 
2*  n.  pr.  m.,  K>dr.  vin,  16. 
'3'"1^  {l'iihui),  n.  pr.  m.,  I  Chr.  ii,  46. 
iTl'  {i'niali),  peuple  de  Jéliova  ;  n.  pr.  m. ,  I  Clir. 
xxiii,  19. 
Wi<  (i'iilthoj.  Voyez  iri"»  (iVe/i/io). 
mCl'  {i'riinollt).  Voyei  n""2-l'  {i'remolh). 
ni'a'T  (i'rcmulli),  tes  lieux  hauts;  n.  pr.  m.,  1  Chr. 
VII,  8. 

-""T  (iVin/i),  voile,  lente,  tenture,  tapisserie,  ainsi 
bppelée  parce  que  le  innindre  vent  l'.igile,  Is.  li,  2. 
my'T   (i'riolh)    tapisserie;    n.    pr.    f.,  1  Chr.    ii , 
iS. 

■]-'  (iaracli),  iiuisilé,  sans  doule  coinnie  "p-i,  ère 
mou  et  flasque. 

^T  (iarech),  la  euis.se;  ainsi  apptdée  à  cause  des 
p.irlies  grasses  qui  r<'iitourci.t  et  qui  sont  molles, 
Ex.  sxviii,  i2  :  (le  là  vient  le  grec  o,oxiÇw,  'ôpy.oc,  ser- 
ni;'iil,  puce  que  les  serviteurs  mettaient  la  main  sur 
la  cuisse  de  leur  nialire  p"ur  leur  prouieltri'  fiiléliié, 
Ccii.  XXIV,  2.  DaiiS  un  si  ns  nélaphorique,  le  mot 
T"'  signilie  le  côié ,  et  une  certaine  piiriic  du  chan- 
delier sacré,  dont  la  fibrine  se  rapprochait  sans  doute 
de  celle  de  la  cui>se,  Ex.  xxv,  51. 

r  "'  {i'reclutli),  le  lôlé  ,  le  derrière  d'une  chose, 
d'il,  xi.ix,  l.j. 
C~' (i«)«m),  inu  i'é  ;  en  arabi',  êire  haut,  c'.\é. 
n  D'^"  (iaimonili)  élevé;  n.  pr.  de  deux  villes,  l'une 
de  la  tribu  de  Juda,  Jos.  x,  3,  l'autre  dans  celle  d'f- 
sacli;ir,  Jos.  x\i,  29. 

""ID*'  [ùemolh),  les  lieux  lmu!s;  n.  pr.  m.,  1  Chr. 
Vui.  li. 

'G~i'  (i'reiiuiï)  (jui  huhile  des  lieux  élevés;  II.  p.  ni., 
Ksdr.  X,  55. 

.TC^'  {init'iali),  Jciémie,  un  des  quatre  giaiuls  pro- 
phèlcs,  Jer.  i.  1. 

V"T  (tara),  lieuibler;  signification  qui  rep:irail  dans 
tous  les  verbes  (|ui  ont  le  nionosyllabe  V~  pour  élé- 
ment pritnitif,  l>.  xv,  4. 

'-^"E~r  (irp'et),  ijite  Jéliovu  guérit;  n.  pr.  d'une 
ville  de  la  ti  ihu  de  Itenj.imin,  Jos.  xviii ,  27. 

pn»  iiarak),  cracher;  ce  verbe  est  évideinmcnl  ono- 
inalu|ioétlquc,  Nouih.  x!i,  1-4. 
p^'  (inriik),  verdir. 

pn\  vert,  verdure,  le^urne  vert,  II  llois  xu ,  26. 
pT  (ienk),  vcniiire,  Geii.  i,  30. 
]ip-i'  (ierakoii),  \°  pùleur  livide  qui  couvre  la  face 
dc'riioiiiuic  éuiu  par  une  violciiie  crainte,  Jer.  xxx. 


r\l-<  73« 

6.  —  2"  Le  jaune  vert  des  moissons  sur  le  point  de 
mûrir,  Dent,  xxviii,  22. 

p;-!'  (iarkon.)  Voj/cî  \-V3  ('"f/intin). 

cypT  (lork'uin},  ta  pâleur  du  peuple  ;  n.  pr.  m.,  I 
Chr.  II,  i4. 

pl^-i'  {l'rakrakj,  verdàlre,  livide,  Lev.  xiii,  49. 

U"!'  (iarascli),  prendre,  occuper,  <ibteuir,  enfin  hé- 
riter, Nouil).  XXVII,  11.  —  Au  niplial,  é!re  exproprié 
de  ses  biens  r|ui  passent  alors  à  un  autre  eu  qualité 
d'héritage;  i.ar  coiiséiiueiit ,  être  réduit  à  la  misère, 
Gen.  XLv,  1!  ;  par  extension,  p.'rdre,  anéantir;  car 
c'est  ruiner  quelqu'un  que  de  lui  enlever  tout  ce  qu'il 
possède,  .\onih.  mv,  1'.. 

.TwT  {i'rescluih),  possession,  héritage,  Deut.  ii,  5. 

pn'i"'  (isçlihuk).  VoyezpXi'  {itsliliak). 

HnîI'U'  {i'içimiel},  que  Dieu  crée  ;  n.  pr.  ni.,  1  Chr. 
IV,  36. 

lZC  (iasfnm),  peser,  placer,  être  posé ,  placé  , 
Gen.  L .  26. 

^XnUT'  {isçrael),  combattant  Dieu;  par  allusion  à 
iiu  fait  de  la  vie  de  Jacob,  Gen.  xxxii,  29.  Ce  nom 
fut  d'abi'rd  commun  i  tous  les  descendants  de  ce  pa- 
lri;irche;  mais  après  le  schisme,  il  resta  exclusive- 
ment aux  dix  tribus,  !  Rois  xii,  1;  mais  enfin  il  de- 
vint encore  une  fois ,  après  le  retour  de  la  captivité, 
le  i.om  de  toute  la  nalioii,  I  .Macli.  m,  53. 

-i-'C'Z^  (i  fïSfc/inr),  Issaclwr;  cinquième  fils  de  Ja- 
cob, et  chef  de  la  tribu  de  mènie  nom,  Gen.  xxx,  18. 

IV'  {ieseh),  ce  verbe  lepré^eulo  l'existence,  et  rem- 
place très-fréquemment  dans  l'Ecriture  le  verbe  être, 
doiii  il  exprime  toutes  les  modificaiions  sans  changer 
de  forme,  Gen.  xxviii,  4  6,  etc.  l'oy'z.-i"'. 

Tw'  (iaschab),  s'asseoir,  s'arrêter,  demeurer,  per- 
sévérer, habiter.  Ce  veibe  se  dit  des  juges  qui  lijî- 
gent  pour  rendre  la  justice,  Ps.  ix,  5;  des  méchants 
qui  dressent  des  embûches  cl  s'asseyent  en  aitendant 
que  leurs  ennemis  y  tombent,  Ps.  x,  8  ;  d'une  aroiés 
qui  assied  son  camp,  I  Sam.  xiii,  16;  de  ceux  qui  pleii- 
icnl  (illic  sedimus  et  /leiimus),  Is.  xxx,  7,  eic. 

n2d  2U?'  {iuscheb  baschschebclli),  qui  s'assied  dam 
rassemblée  ;  ii.  pr.  m.,  Il  Sam.  xxni,  S. 

;S'~">:'  (iescliel<a!>).  le  siège  du  père;   n.   pr.  m.,  I 
i  Chr.  XXIV,  15. 

~1'i">  {ischbahli),  louant;  B.  pr.  m.,  1  Chr.  iv, 
17. 

cnS  '3U'  {iuschuLi  lelihem),  n.  pr.  m.,  1  Chr.  iv, 
22. 

231  "au?'  (ischbo  b'twb),  le  siège  de  Nob  ;  n.  pr.  m., 
Il  Sam.  XXI,  16. 

ÛUVIC  {iasclwbam),  vfrs  lequel  te  peuple  te  tourne; 
11.  pr.  m..  I  Chr.  xi,  1 1. 

p3w'  {ischbak},  qui  abandonne;  n.  pr.  m.,  Gen. 
xxv.  2. 

n'il'pac  {iosct>b'k(iiehnh),  tedes  in  dura;  n.  pr.  m., 
I  Chr.  xxv,  4. 

~W<  (iasrhali),  racine  inusitée,  proprement,  se  tenir 
deh'iul,  être  sorti  du  iiéaiil,  exister.  C'est  de  ce  verbe 
que  p.iraît  venir  le  substantif  u;',  l'èire,  l'existence; 
moi  i|ui  a  servi  de  lype  à  la  plupart  do»  verbes  subs- 


759 


IUCTIONNAIRC  DE  I 


tanlifs  de- nos  langues  iml()-g.iin:iMique^-  ;  ssnic.  ns, 
pers.  csseii,  lai.  e.si',  clc.  ;  et  il  e>l  prol)  i))le  que  plu- 
sieurs veibes  liébrcux  dans  leMpuds  .'-e  renoonirait  le 
mono-yilabe  u;',  l^^<,  DX,  cic,  oiu  ominiinié  à  celle 
qui  nous  occupe  leur  sigiiincat'.on  iiri'niiive.  V .  tl'x. 

ZIZ^  {iascliouh),  qui  Si:  comrrii';  ii.  pr.  i-.i.,  Noiub. 
xx\i.  '2i. 

rV\l^  {lichvnls),  é iiiiuitle;  n.  f.r.  n;.,  r.cii.  ïi.vi, 
11. 

'"'J:'^  (•;<-/ui),  n.  pr.  m.,  I  Sun.  \i\,  ■19. 

ri'rf'd''  (l'scholilidiali},  que  Diri:  rbni'sr  ;  n.  p.r.  m  , 
I  Cbr.  IV,  36. 

ïlU?' {ifsf/iûiin)  ;  tniueur,  Jostit',  Jé-.iis,  n.  [ir.  de 
plu-rieurs  personnages,  Neli.  viii,  17.  etc. 

nyTw'  {l'rchounh),  t.iiu  el  sauf,  Is.  ïxvi,  1;  pris 
subsiaiiliienient ,  il  signifie,  salut,  secours,  déli- 
vrance, pros]  é.ilé,  Ex.  xiv,  13. 

nii''  (iaichnlih),  iiiusilé;  en  .irabe,  eue  vide,  en 
parlant  d'une  cuniréc  dévasiiio;  de  IV'iloniac  piivé 
depuis  Icinglemps  de  louie  ncurrilure. 

nui  {iVsi/(d/i/i),  le  vide  du  vcniro,  h  f.miine,  Mîcli. 
VI,  14.  C'est  le  seul  passage  où  ce  mot  se  rencontre. 

■ai:^  {iasclinl),  étendre,  allonger,  Estli.  iv,  11. 

'tî?'  [isclinï),  opulent;  Isai,  père  de  D.nid,  1  Sam. 
XX,  27. 

n'd''  {ischsclii!i:h\  que  Dieu  pifle;  n.  pr. ,  I  Clir. 
\ii,  3.  Ailleiir-,  nn\"'  {isclischiinhoii). 

l'Q'H'  \i':>cliimoii),  désolation,  dévastation,  ruines, 
PS.  LV.  10. 

îl''li?'  (iascliisch).  blanchi,  puis  par  métaphore,  un 
vieillard,  Job  xii,  H. 

Wtl'''  {l'scliitchnV,  né  d'un  litiHa.d ;  n.  pr.  m  ,  I 
Ch.  V,  14. 

Cw'  {iitxcliaui),  cire  ravaçé,  désolé,  ruiné,   Gen. 

xLvii,  la. 

N'^T"  (iKit.nn) ,  dévastation,  w.  pr.  m.,  I  Clir. 
IV,  5. 

'~TKV'-"iI'^  ( i-i-'linind) ,  que  li.'u  tiauct;  Isninël,  n. 
yr.  du  fils  d'Aliialiani  et  <le  sa  servante  Agar;  chef 
de  ia  nombreuse  tribu  cl,';s  Arabes  qui  le  recon- 
iiais-c.it   encore  aujoiird'bui   p  ur  b-ur  père,  Gi'ii. 

XXV.  12-18. 

iTl'ar' ('sf/iiiMiK/i),  il/.;  n.  l'r.  m.,  1  Clir.  mi, 
4. 

'"l^U"  (i>iclimrui\  que  Ifirn  pro'étjp.  ;  n.  pr.  m.,  I 
Clir.  VIII,  l.S. 

■ill''  (ia.clinn),  é'rc  las,  fali^ué,  é|iui.>é;  par  ex- 
tension s'endormir,  en  )iarlant  des  liomines  et  des 
aiiininux,  (ieii.  ii,  21  ;  se  dessécher,  vieillir,  en  par- 
l.inl  du  vinnv  (roinenl  qui  a  pcMilu  par  le  temps  lou- 
les  ;es  qnali'éi  nutritives,  Lcv.  xwi,  10.  Di;  ce  verbe 
vient  l'iial.  ossonnre,  cndonnir;  l'esp.  sucno,  soni- 
iileil;  le  latin  joiimiis,  soin/iiiiiii,  ele. 

jU;' (iiisrAnii) ,  vieux,  f.iliguc,  fàié,  I-ev.  \\\,  22. 

jp'i  (iasclien).  T  Qui  ilori,  ipii  suinnieille,  I  Sam. 

XXVI,  7.  —  2'  Il   p;    m.,  II  Sam.  xxiii,  Z,-2. 

ri:tt"  (l'srlinnali),  viiux  ;  n.  pr.  iKuiie  vill>  de  la  iribil 
de  Juila,  llChr.  xiii,  Itl. 
yw'  (iflOf/iw),  être  larfc,  ample,  siae  iii\  ;  pnr  nié- 


A  LANGUE  SAl.NIF..  760 

taplioie,  être  puissant,  soit  par  si  furce,  soit  par 
ses  richesses;  enfin  de  ces  deux  sigiiilicaiiims  ré- 
unies vient  une  troisième,  délivrer,  proprement  met- 
tre au  large,  élargir,  porter  du  secours,  Is.  slv,  -20, 
ttc.  —  D'iù  le  grec  aiM,  o-o'w,  sauver. 

ïil!'  el  ytl''  {iesclia),  secours,  délivrance,  Psaliu. 
XII,  IG. 

v^t"  (ifclii),  ialulaire  ;  n.  pr.  ni.,  1  Chron.  ii, 
51. 

Ti'Vtl"  (i'sr/iniia'iOH),  le  salut  (U  Jéhova;  hi\.\  le 
premier  de>  grands  prophètes,  I>.  i,  1. 

."i^irtr'  {l'scliuiah),  11.  pr.  m.,  I  Clir.  1 1,  21. 

m'C  (iaicti'plieli),  le  jaspe,  pierre  pré  ieu.-e,  sus- 
ceptible de  recevoir  un  très-grand  poli,  liz.  xxviii,  13. 

nsîi''  {isclipali},  chauve;  n.  pr.  m.,  I  Cbr.  viii, 
IC. 

:Sll'>  [isclipan),  n.  pr.  m.,  1  Clir.  viii,  2-2. 

nC"  (iuschar),  êlre  droit,  uni,  égal  ;  puis  par  mé- 
taphore, être  juste,  équitable,  Prov.  ix,  15.  I,a  mo- 
nosyllabe "iC  eniraliie  la  même  idée  dans  tons  les 
verbes  oii  elle  se  reiiconire.   Yoyet  par  exemple, 

-itsa,  -lîi-j.nary,  etc. 

-'U,'\  droit,  égal,  uni;  au  figuré,  équitable,  juste, 
intègre.  Ces  méiapliorf  s  sont  de  tomes  les  langues. 
Nous  disons  d'un  lioiir.èle  homme  qu'il  marche  droit 
dans  le  sentier  de  la  vertu  ;  comme  au  contraire  d'un 
niéchanl  qu'i/ se  détourne  du  droit  chemin. 

-'Z''  (iescher),  probité;  n.  pr.  m.,  I  Clir.  il,  18. 

T^>  (iosr/ii!r),  icclitude;  la  ligue  que  l'on  doit  sui- 
vre, ce  que  l'on  doit  faire,  ce  qui  est  permis,  Job 
ÂXxiii,  23. 

nS.-î-C  {l'fcharclah),  droit  devantDicu  ;  n.  pr.  m.,  I 
Chr.  XXV,  14. 

r\nzi  {ischroh),  probilé,  inlégrité,  droiture,  1  Rais 
III,  ô. 

7'""!1"  (iS(7iiiroii)i),  appellation  flâneuse  queles  |  ro- 
pliè'c^  ailressenl  au  peuide  d'isiaél.  La  plupart  des 
interpièles  pensent  que  c'est  le  diminutif  du  iicuii 
Ht<~'w\  mais  il  faut  y  voir  aussi  une  allusion  niaiii- 
fi's:c  à  la  racinii  "lU.". 

IT'i"  ('«fc'iisir/i) ,  inusité;  comme  C",  Idandiir, 
devenir  vieux. 

ce  (iaschesch),  vieux,  vieillard,  Il  C.iir.  xxwi,  17. 

n'  (i(i(/i).  C'est  en  chaldéen  le  signe  de  l'aciînsatif, 
romine  la  particule  PU  en  hébreu,  et  il  e^t  très-pru- 
liablc  que  l'un  et  l'aulre  ont  la  nième  oiigine.  Voij. 
PN. 

ZT]'  {l'tliab)  ,  cliald.,  comme  ;r\  d'.ii  il  dérive, 
s'asseoir,  siéger,  Dan.  vu,  !•. 

Tn^  {ialhad) ,  inusité;  en  arabe  ,if!'eriiiir  ,  furli- 
(ier. 

nn'  {ialhed),  rliiii,  i  heville,  pion,  tout  ce  qui  s'eii- 
f.mee  à  l'eflel  d'all'ermir,  de  fortifier  difféicnles  par- 
lie-  entre  elles,  Deul.  xxiii,  lî. 

OT'  (iulhom),  orphelin,  pupille,  Kx.  XMi,  12. 

^•n"  (i'(/ioiir),  reelierrhe  exacte,  soigneuse,  investi- 
galion  atleiitivi',  enfin  ce  que  l'on  trouve  par  une  re- 
therclie  icrupuleuse,  Job  xxïir,  f(. 


T61  ,-iN; 

nn^  {inllialili),  imisilé;  cii  aj'.ibe  frnppcr  du  bâton, 
«ruù  nrnn,  bâion.  Yoy.  ce  mol. 

•i'jT  {iailiir),  excellence  ;  n.  pr.  d'une  ville  sacer- 
(iuî.ile  de  la  tribu  de  Jiida,  Jos.  \v,  48. 

-'n'  (iittlir),  cliald.,  cicellenl,  distingué,  (\u\ 
excôle,  [)an.  ir,  51;  adv.,  abondamment,  excelleni- 
nienl,  Dan.  m,  2-2. 

en'  {iailiam),  innsilé;  en  arabe  être  solitaire. 
N;uH  avons  déjà  vu  les  monosyllabes  □",  :zn,  etc., 
employés  pour  expliipier  l'idée  d'être  silencieux, 
t.icilurne;  or  o:i  se  lait  quand  on  est  solitaire. 

ncr'  {iilimah},  n.  pr.  m.,  I  Cbr.  xi,  46. 

rp'  (ialltan] ,  inusilé;  en  .ir-ibe  couler  lonjonrs, 
ê  re  constanl  en  parlant  des  eaux  qui  ne  sont  jamais 
dessécbées;  par  métaphore,  être  stable,  consistant, 
d'où  ]rTS'  (ellian). 

a^ZW  (illiiiiel),  fine  Dieu  doniit' ;  n.  pr.  ni.  I  Cbr. 
XXVI,  2. 

prT»  {itiniaii),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  de  Jud.i, 
Jos.  XV,  23. 


-n*  (iailinr),  surpasser  une  aulre  ciiose  en  Uni- 
gueur,  abonder,  exceller,  l'eMipiirler.  De  là  viennent 
sans  doute  les  comparatifs  grecs  en  Téooç-,  comme 
CToyoj,  (ToywTspoj,  pUis  sage,  qui  marquent  la  supério- 
rité d'une  chose  sur  une  autre;  en  laiin  ydc/nre,  se 
vanter  :  jaclnnce,  etc. 

-iT»  (iether).  1°  Une  corde  iiui  pend  et  surpasse 
en  longueur  ce  qui  l'entoure;  par  exiensinn  la  corde 
d'un  arc,  Ps.  xi,  2  — 2»  Abondance,  abondimmeni, 
Ps.  xvii,  14.  —  5°  L'excès  d'une  chose  sur  une  au- 
lre, Jug.  VII,  G.  —  4°  Adv.,  en  outre,  déplus,  Prov. 
XVII,  7.  —  5°  Eufiu  n.  pr.  m.,  Ju!,'.  viii,  20. 

mn'  (i'/ira/(),  abondance,  Is.  xv,  7. 

•^n'  (i'/iio),  Jelhro,  n.  pr.  du  beau-pèrede  Moï*e. 

]T^n'  (iihron),  gain,  lucre,  émolument,  salaire, 
Eccl.  i,  3. 

Q""iri'  {illir'am),  abondance  de  peuple  ;  n.  pr.  m.,  U 
Sam.  m,  3. 

rn''  (iUlielh),  pour  mn'  (l'tlicdetli),  clou;  n.  pr. 
d'un  prince  iduniéen,  Gen.  xwvi,  40. 


CAPH. 


3  (capli),  onzième  ktirc  de  l'ulplnibet  ;  la  îccoiida 
dixaine  dans  l'ordre  numéii  |ue  (iO).  Le  caph  s'gnilie 
une  main  fermée  ,  dont  l.i  figure  rcjnéscnli'  '.ncorc 
les  rudiments.  La  prononciation,  iclou  !c5  rabbins, 
est  tantôt  forte  ,  tauiôt  îspiiév»,  selon  qu'elle  est  ou 
non  inscrite  d'un  point  dans  le  ventre.  Pans  !c  pre- 
mier cas,  elle  se  trsnscrir.iil  en  gr^c  jiar  un  r.;  dans 
le  second,  par  un  y.  Nous  conserverons  cette  distinc- 
tion, compsiiblo  avec  les  caractères  de  notre  lan- 
gue. —  Comme  palatale,  le  capli  se  permute  facile- 
ment tantôt  avec  le  J  ,  et  mêiiie  le  ' ,  qui  en  est  tiés- 
rapprcclié,  comme  le  g  allcmr.nd  dans  la  plupart  des 
participes;  laniôt  avec  le  p,  ex.  :  Ti""  et  ^ïl?::  ;  'p^ 
ctppi,  etc.  Queliiiiefois  il  de\icnt,  en  qualité  de 
gutturale,  n.  ",  et  mèoie  ",  mais  le*  exemples  en 
sont  très-rares. 

3(c'),  paiticulc  inséparable  qui  se  joint  aux  autres 
mois  pour  exprimer  leur  qualité,  leur  rossomblauce, 
leurs  rapports  avec  d'autres;  il  se  trnduii  ordinaire- 
ment par,  comme,  de  la  nianièieque,  de  même,  se- 
lon ,  à  l'instar,  c'c.  C'est  récpiiviileut  du  (;iec  w;. 
Quant  à  son  origine,  nous  criynns  avec  Kwald  que 
3  est  pour  iD,  prou,  relatif,  comme;  le  grec  wf  do 
ôf.  Du  reste,  c  luinie  3,  S,  cette  particule  se  ponctue 
différemu'.ent  selon  les  cas;  mais  nous  n'enircrons 
pas  dans  tous  ces  détails,  q^'C  l'on  peut  voir  ample- 
ment dévelopics  dans  la  grammaire. 

■zaz  {catib),  souffrir,  ressentir  de  li  douleur,  Gen. 
xxxiv,  2.')  ;  d'où  le  grec  zori,-,  peine,  tiavail  ;  xottiko, 
être  fatigué;  -/.o-sto;,  pleurs. 

:iX3  (f'ifr),  iluuliur,  .lob  II,  13. 

naz  [cnitli),  léiirlmaudiT,  reprendre  \ivemcnl, 
puis  inlranil.,  être  grnu^lé,  et  par  oxlcusion  cire 
fiaiiitif,  piisiranimc,  s'abatire,  se  décourager,  Ez, 
Mil,  22. 


nN2  (cneli),  timide,  .".filigé,  Ps.  i,  10. 

313  (cabnb),  inusilé.  Voyez  1313. 

T13  (cabiid),  èlre  (icsanl ,  grave,  d.v  poids.  Ca 
verbe  peut  s'entendre  .'oit  en  bonne ,  soit  en  mau- 
vaise part,  comme  le  français  lui-même,  le  grec 
/3a/5Ùf,  l'allomand  gnvicluig.  — 1°  Etre  de  poids, 
c'est  être  recomninmlablc  p.'f  ses  richesses,  par  son 
inielligeucc  ou  par  son  antorilé,  Job  xiv,  21.  —  2" 
Etre  de  poids,  t'ual  i're  à  charge,  c'est  peser  dure- 
ment, comme  lin  fardeau  pénible,  Neh.  v,  18.  — 
D'où  gravidiis ,  posant. 

733  (cnhed) ,  en  bonne  part,  grave,  important, 
abondant ,  riche,  Gen.  xiii ,  2;  eu  mauvaise  part, 
grave,  pénible,  lourd,  ardu,  diflicile,  embarrassé, 
Ez.  m,  5,  eic.  — ■  "33  est  aussi  pria  sulistnnlivemcul 
pour  désigner  le  foie,  comme  étant  h:  plus  lourd  de 
ions  les  visrèri  s  du  corps,  ou  le  plus  iioportnot  dans 
l'économie  aniu  aie,  puisque  c'est  lui  qui  sécrète  la 
liqueur  diaigéc  de  convertir  en  cbyle  les  alimeniï 
do  resîomiie,  Ex.  x\ix ,  l"-. 

l;3  {cnbodj,  toujours  eu  bonne  pari,  mignillque, 
sploiiilide,  gbu'ieux,  Ez.  xviii,  il;  subst.  ,  les  ri - 
(boses,  la  fortune,  rabiiulanco  in  loutus  choses  , 
Jug.  xviii,  21. 

"33  (  foie^/) ,  pesanteur,  véhémence,  multitude, 
Prov.  xxvii,  3;  Is.  xxx,  27;  Nah.  m,  3. 

i  "11:3  {c'bedoiilli),  gravité,  difliciilté,  Ev.  xiv,  2.". 

rcz  \C(ibiili),  s'é.eindre,  eu  pailani,  du  feu  d'une 
lampe,  Is.  M.iii,  17;  H  Sam.  xiv,  7. 

""33  (  c(dod  ).  1'  Ilcnncur,  gloire,  nt.ijos'é, 
spleiiileur,  tout  ce  qui  donne  du  poids,  tout  ce  qui 
imjor.c,  !'-.  viii,  G;  xxiv,  7.  — 2'  Abondam-e,  ri- 
ches-e-,  Ps  xi.ix,  17.  —  5' Par  métaphore,  le  cnriir, 
comme  él^iut  la  partie  la  pins  noble  du  corps  hu- 
main, et  C(!l''  d'où  émaiienl  les  seniin.cut»  [.é  éieu\ 


703 


DICTIONNAIRE  DK  LA  L\N(;UK  SAlNTIi. 


ici 


el  sublimes  qui  l'Iionorcnl  et  le  mngiiificiu,  Ps.  xvi,  9. 

rm:3  \c'boudali).  Voyez  TIJ  {caboci}. 

Slaû  ( Caboul],  n.  pr.  d'une  province  de  la  Ga- 
lilée ,  coni)>renaiil  une  vingUiine  de  villes,  I  Uois 
jx,  13. 


tZIZ  (cadcod),  nne  pierre  préciense  d'un  Irès-vif 
éclat,  penl-éire  le  rubis,  Fz.  \xvii,  IG. 

Tî;  {  cadar  ),  iiiusilé  ;  en  arabe,  troubler,  boule- 
verser. 

^CvS^^3  {c'dor^laomer),  ornement  royal,  la   main 


p23  (i'a>''''oii), ''c,  deai";  n.  pr.  d'une  ville  de  la      de  jiisiiee  (|ue  portaient  les  rois  élauiitcs  au  lcni|is 


tribu  deiuila,  Jos.  xv,  40. 

"l'23  (cabbir),  grand,  immense,  nombreux.  Ce 
mol  ne  se  rencontre  quecbcz  les  poêles,  et  particu- 
lièrement diiiis  Job. 

-)iXî  {c'bir),  couverture,  couvre-pieds,  I  Sam. 
m,  13. 

SlD  {cabal),  inusité;  en  arabe,  lier,  encliainer, 
contraindre. 

HlD  (ccbet),  entraves,  Ps.  cv,  18. 

"nj  (caban),  inusité;  en  cbaldéen,  lier,  attaclier, 
ceindre;  c'est  sans  douie  le  mémo  que  le  piécédeni, 

CZD  (cliabas),  fouler  aux  pieds  (compar.  C12);  de 
là  corroyer,  et  enfin  laver,  nettoyer,  purger,  Il  Rois 
xviii,  17. 

V23  (cabii),  inufiié  ;  s'élargir  en  prenant  une  forme 
sphériipie.  Yotjezyji,  yzp. 

n2D  (cabar).  i"  Enlacer,  tisser;  une  foule  de  dé- 
rivés ont  conservé  celle  première  signification.  — 
2°  Etre  nombreux,  puissani,  glorieux,  abondant, 
étendu,  Job  xxxv,  16. 

n;r  {c'bar).   1°  Longueur,  éieiidue,   en    parlnnt 
d'un  espace;  durée,  en  p;irbint  du  ieni|s.  —  2°  n. 
pr.  d'un  fleuve  de  Mésopotamie,  a|ipelé  en  grec  et 
en  latin  CItaboras  ,  El.  i ,  5.  —  ù"  Adverbialement, 
il  équivaut  à  noire  locution  adverbiale  il  y  a  long- 
temps, Eccl.  1 ,  10. 
m2.3  (c'bara),  un  crible,  Am.  ix ,  9. 
T\~CJ  (cibrah),  proprement,  longueur.  Ce  mot  est 
<  evenu  plus  t;ird  l'uniié  de  mesure,  comme  le  laiin 
pondo,  libra,  etc.;  il  représenle  généralement  l'éleii- 
due  en  longueur  d'un  si;ide,  11  Rnis  v,  19. 
U?3;  (cubiiiç),  iiinsi;é  ;  sounieitre,  posséder. 
Clr  (cebeiç).  agne:iu  d'un  an,  Lev.  iv,  '.%. 
r\Z'2Z  (cibiçali  ),id.,  Lev.  xiv,  10. 
WZ2  (eul'rt.sf/i),  fouler  au\  pieds,  souiuetlre,  domp- 
ter, Ccn.  I,  28. 

UDD  (cebfscli),  cscalie:iu,  marchepied  que  l'on 
foule,  IlChr.  iv,  18. 

]C2j  {(ibsclian  ),  un  four  à  plâtre,  un  fourneau  à 
fondre  les  métaux;  ainsi  ai.pelé  parce  qu'on  les  sou- 
met à  une  liante  tempé''aiure,  Gcn.  xix.  28. 

13  (cad),  en  grec,  x«5of ,  xàSôof ,  lat.  aidus,  un  vase 
propre  à  contenir  soii  des  liquides,  Geii.  xxiv,  14, 
soit  des  farines,  1  Rois  xvii,  12. 
aij  (c'dab),  cliald.,  comme  113,  mentir. 
273,  cliald.,  mensonge,  Dan.  ii,  9. 
nz  (cadiid),  innsilc,  fr:ipper,  briser,  rompre,  d'où, 
1*  faire  j.iillu-  du  feu  par  le  clioc  de  deux  corps  durs, 
S*  Iravaillei    à   des  ouvrages  de  peiiir,  creuser  un 
|>uit-. 
na  (c'de).  Voyez  n  Idtiï). 
ns  (e'di).  V'oyetn  (rfi). 


d'Abraliam,  Gen.  xi,  I. 

nz  (co/i),p"ur'in3,  composé  de  la  particules,  coDiiiie, 
et  du  pronom  affirm.  in,  cela,  proprement,  comme 
cela.  Il  se  rapporte  tantôl  au  lien,  tantôt  au  temps  où 
une  chose  a  éié  faite  ,  et  taiiiôl  à  la  manière  dont 
elle  a  été  faite  :  dans  le  premier  cas,  il  se  traduit 
par,  là,  ici,  hic,  hue,  Gcn.  xxxi,  57.  Dans  le  second 
cas  p:ir,  1  ainienani,  à  préseni,  iwic,  Ex.  vu,  16. 
dans  le  iroisièmc  c.is  enfin  par,  ainsi,  de  cette  ma- 
nière :  mn'  "T-N  n3.  Ainsi  parla  Jéhova  ,  h'V.  Il, 
2. 

"HD  (cnhoh),  languir,  devenir  faible,  s'aff.iililir,  Is. 
xm,  -i,  d'où  Civcus,  aveugli',  r^cKa,  cliouette. 

ri~3   (ccheh),  faible ,  débile,  sans  force,  Is.   xlii, 
5. 

nn3  (celiah),  adoucissement,  affaiblisseuienl,  N.ili. 
III,  19. 

Sn3    (c'tial),   cliald.,   pouvoir,  synonyme  de  l'iié- 
breu  Sl3,  S3\  Dan.  ii,  20. 

|n3  [cahan).  S'il  faut  en  croire  l'arabe,  ce  verbe 
signifierait  proprement  présager,  prédire,  tirer  l'iio- 
roscojie  de  quel(|irun  :  mais  on  inc  persuadera  difli- 
cilemeiit  que  :el  soit  le  sens  primitif  du  verbe  hébreu. 
11  y  a  eu  des  prêires  bien  avant  qu'il  y  ail  eu  des 
proplièies  ou  des  devins,  ei,  quoiqu'il  soit  ai  rivé  sou- 
venl  que  ces  deux  fondions  se  conloiidisscnl  dans  la 
iiême  per-onne,  cette  confusion  ne  s'est  faiic  que 
plus  lard.  Nous  croyons  donc  que  le  verbe  Tns  signifia 
s'acquiiter  de  sa  charge,  soit  politiiiue,  soit  ecclé- 
siasiii|ue,  servir  ou   dans   l'Eglise  ou  dans  l'Eiat, 
dans  l'Eglise,  en  quali :é  de   prêirc,  dans  l'Etat,  en 
qualilé   de  magistral,  Ex.  xviii,  3,  4;  Ditiier.  x,  G. 
7.13  (cohen),  niinislrede  Dieu,  sacriflcaienr,  prêtre, 
géiéial,  prince,  conseiller,  Is.  xxviii,  7. 
7.13  (crt/ifii),  chald.,  id. 
•3  ("II'),  ctiiild.,  fenêire,  Dan.  vi,  11. 
213  {coub),  n.  pr.  de  pays,  Ez.  xxwiii,  .'i. 
î?213  (coba).  Ce  mot,  qui  s'écrit  quelquefois  avec 
un  ko{,  signifie  casipie,  I  Sam.  xvii,  5;  Is.  lix  ,  17. 
"13  (cav(ili).   1*  Biùler,  euflaMimer,  d'uù  le  grec 
xaiœ.  —  2*  Creuser  ,   percer,    transpercer,    d'où   le 
clialdéeu  13,  fenêtre. 

m:  (cotthh).  1'  Faculié,  force,  puissance,  richesses, 
Noinbr.  Mv  ,  17.  —  2*  L'Iioinour  radicale,  en  quoi 
consiste  la  vigueur  et  la  furoe  du  corps,  Ps.  xi,  Vo. 
n'l3  ((''uii«/il,  combustion,  brûlure,  Ex.  xxi,  2fi. 
2. 13  [cochah),  étoile,  astre,  Gen.  xxxvii,  9.  liiez 
les  rabbins  il  signifie,  par  synecdoehc.  Mercure.  Ce 
S(jit  ics  «loiles  paiiiculières  (pii  ne  sont  |ioinl  mê- 
lées avec  (l'aiilres  ei  qui  ronUnt  seules  tlans  le  ciel  : 
maison  ai'|)clloasircs  celles  qui  se  joignent  ensemble 
pour  composer  (iiielquc  signe.  Cependant  le  plus 
souvent  l'hélireu  biijniOe  l'un  et  l'autre  sans  disiiiic- 


765  )CV  -113 

lion,   el  s'emploie  pnur   exprimer  ce  que  le  pcêi6 

désigne  par  deux  mois  : 

Non  cadere  in  lerram  stellas  et  sidéra  cernIsT 

(Liicrel.  iib.  ii.) 

Sl3  (couO. '"esurer,  Is.  xl,  l^  ;  par  exlonsion, 
comenir,  avoir  une  cerlaine  cap.iciié;  p:iruiéiajili(irc, 
soutenir,  supporter,  souffrir,  ei.durer,  Prov.  xviii, 
14.  tn  latin,  le  mol  su!:lenlnre  a  la  niênie  significa- 
tion :  SoUis  omnem  familiam  susunlal,  a  dit  Térencp. 
DU  {coj:m),  iiinsiié;  eu  ar;ibe,  cninnlir,  combler. 
Nous  avens  déjà  vu  les  syllabes  CN,  nj,  alT.'ciées  à 
exprimer  la  multitude,  la  rénuion,  l'.iggloméraiion  : 
nous  CJi  verri-'us  encore  des  exemideS  à  l'article  dV. 

''C\2  [conniat),  petits  globules,  grains  d'un  collier, 
le  collier  lui-même  ;  d'autres  croient  que  c'est  nu 
bracelet.  Ce  qui  est  certain  ,  c'esi  (jne  co  mot  hé- 
breu, qui  ne  se  rencontre  que  dan»  un  seul  passage, 
Ex.  \xxv,  22,  désigne  un  certain  ornement  d'or  en 
usage  cbcz  les  femmes  Juives. 

113  {coun),  proprement,  se  tenir  droit  el  debout, 
puis  transitivement,  faire  tenir  debout,  établir,  ajus- 
ter, di-poser,  diriger,  préparer.  Les  LXX  le  ren- 
dent tantôt  l'SLf  y.«r:vO\jvstv ,  diiiger,  lan  ôl  par  o-tî- 
etovK,  affcrinir,  souvent  par  ètoiuk^siv,  i  réparer,  Pr. 
XXXIX,  23. 

yo  (coun),  n.  pr.  d'une  ville  pliéniciennc,  appelée 
'JT^S,  dans  l'endroit  p:irallèlo.  Il  Sam.  viii,  S. 

r3  (cavvaii),  un  gâteau  rond,  large  et  mince  dont 
on  faisait  des  olîrande-",  Jer.  vii,  18.  Les  Grecs  ont 
emprunté  ce  mot  des  Hébreux,  -/kuwv,  -/wm'i,  /«êwv. 

Dij  (ces),  calice,  gobelet,  Gcn.  xl,  U;  ensuite, 
par  syncdoche,  ce  qui  est  contenu  dans  le  gobelet, 
la  portion,  la  part,  la  boisson  qui  se  distribue  aux 
ouviiei  s  cl  leur  est  présentée  dans  le  calice,  Ps.  xxiif, 
îi;  Jer.  xvi,  IG;  Ps.  cxvi,  13.  Par  métaphore,  le  sort 
ou  la  condition,  bonne  on  mauvaise,  qui  nous  attend, 
qui  nous  est  prépaiée;  la  croix,  l'affliction,  la  c.ila- 
inilé,  les  bienfaits  ou  les  peines  que  Dieu  offre  et 
distiibue  aux  hommes,  !s.  li,  17;  Lani.  iv,  21. 

-iiD  (couï),  ptricr,  transpercer.  Ce  serait  ici  le  lien 
de  disculer  le  fameux  passage  du  psaitme  xxii,  17, 
où  on  lit  ces  paroles  que  Je  u>-Cbri-t  piononce  par 
la  bouche  du  roi  propbèle  ;  ^T.r^  'T  'INj  ,  II-  ont 
percé  mes  mains  et  mes  pu'it.i,  el  que,  d:ins  leur  R\cn- 
glemen!,  les  Juifs  et  (piclipies  imiédules  voudraient 
tiaduire:  (.'oriinie  un  lion  mes  mains  et  ma  pieds,  ~i~iHZ', 
mais  comme  nous  l'avons  f.iit  tout  an  long  dans  le 
troisième  volume  de  cet  ouvrage,  nous  renvoyons  le 
lecteur  à  l'arlidc  Fodeiie. 

-lIZ  (roiir),  iiuisité  :  comme  "lU,  bouillonner,  et 
par  cxlension,  cuire. 

^13  (cour),  lin  vaisseau  dans  lequel  l'orfèvre  fond, 
cuit,  prép-lrc,  épure  l'argent  ou  l'or;  une  fournaise 
où  les  métaux  se  fondent  cl  s'épurent ,  eu  latin  cali- 
(iiis,  lin  creuset,  Prov.  xxvii,2l.ll  se  prend,  par 
iiiélaphore,  pour  des  aiflictions  très-dures,  Deiil. 
IV,  20. 

y^TJ  '113  (cor  asclian),  fournaise  fumante;  n.  pr. 
d'une  ville  de  la  tribu  de  Siinéon,  I  Saïu.  j.\x,  30. 


vms  766 

~i13  (cor).  Voyez  ~i2. 

1^13  (conseil),  le  nom  du  premier-né  de  Cbam, 
Cen.  X,  6.  C'est  de  lui  que  la  terre  qu'il  habita  fut 
appelée  Cltusch.  Parloul  où  l'Eciiinre  f.iit  nrcniinn 
des  Elhiopieus,  elle  leur  donne  !<"'  nom  de  Chusch, 
comme  aux  Egyptiens  celui  de  Mesraim  ,  oe  qui  l'at 
supposer  avec  laison  q^ie  CImsch  est  le  fè:e  des 
Eihioi>iens.  Or  les  liibiopicns  sont  noirs ,  et  Chain 
fut  maudit  par  Noé  d.iiis  bi  personne  de  si  s  enf.mts. 
La  cooleur  noire  esl-clle  le  résultat  et  le  signe  indé- 
lébile de  la  malédiciion?  Beaucoup  de  sav.mis  le 
rroienl,  et  nous  n'hésitons  pas  à  embrasser  leur 
senlimenl. 

^C.z  (cosclii).  1°  Ethiopien,  Jer.  xiii,  23.  — 2"  u. 
pr.  m.,  S'ipli.  I,  1. 

]n3  (coitschau),  rE:!iiopie,  Hab.  m,  7. 

LZ:\~y'il'n  ]C"13  (cousclmn  ristliailiaïm] ,  le  plus 
méilinni  des  Eiliiopiens;  n.  pr.  d'un  rù  de  .Mésopo- 
tamie, Jtig.  m,  .S. 

r^W^Z  (coscharali),  prnspériié  ,  Ps.  lxviii,  7. 

ni3  (coulh),  le  pays  des  Cbuiliéens,  Il  Unis  xvii,  30. 

273  (cazab),  mentir,  nier,  désavouer,  l's.  cxvi,  10. 

a"i3  (ciizab),  mensonge,  Ps.  iv,  5;  généralement 
tout  ce  qui  trompe ,  romnie  les  sortilèges,  les  en- 
chantements, les  idoles,  cic,  Ps.  XL,  3. 

N2"i3  (cezeia) ,  menti  ur,  n.  pr.  de  lieu,  1  Par. 
IV,  22. 

':n3  (cozbi),  id.;  n.  pr.  ni.,  Nomb.  xxv,  13. 

a'"'î3  (c'zib),  n.  pr.  d'une  ville  de  l.i  liibu  de  Jnda, 
Gen.  xxxviii,  3. 

Tî3  (cnznr),  r.acinc  innsilée;  en  arabe,  rompre  avec 
bruit;  atta(|uer  vivement  l'ennemi  el  le  meure  en 
déroute. 

n:  (coahh).   Votj.  -13. 

'î\z  (calthiid),  cacher,   celer,  II  Sam.    xviii  ,  13; 

Ps.  LXIX,  6. 

r\ro  (cchlialili) ,  inusiié;  en  syri.ique,  il  signilie 
re-pirer;  et  en  effet  la  réunion  de  co^  trois  gni- 
turales  repiéseme  l'elTorl  d'un  I  onune  qui  apics 
une  longue  course  reprend  hibine.  En  allemand, 
lieuchen,  haleter. 

'— n:  (cnhlial).  Colorer,  teindre,  fard'i-,  F.z.  \xiii, 
40.  Le  pio|)licie  parle  en  cet  emlriiit  des  personnes 
qui ,  pour  lionncr  à  leurs  yeux  nue  plus  gr.'.ndo  vi- 
vaciié,  se  peignaient  le  bord  des  puipiéres  n\ee  u:i 
coinpnfé  de  mine  de  plomb  et  de  poussic  e  de  zinc 
élendu  d'eau.  Cet  usage  ne  s'est  pas  perdu. 

lùTij  (caliliusch).  1°  Mentir,  nier,  Gen.  xvni,  \5. 
—  2"  Il  se  dit  par  ir.étaplKue.  îles  choses  in  nin:éiS, 
cl  signilie  alors  tromper  l'es|éiance ,  ne  point  lé- 
pondieaiix  vœux  de  quelqu'un.  Ainsi  dans  IhibiC. 
Ml,  7,  on  lii  :  L'uirrage  de  l'olivier  n  menti,  r'e.-t  à- 
dire  (|n'il  a  trompé  l'espoir  du  I  ihoureur  en  ne  por- 
tant pas  de  fruits.  Il  naee  a  d  l  de  nême  : 

Spein  uu'ulita  segcs; 
et  ailleurs  : 

Kiindiisque  menilax, 
Cl  ViiL;ile  : 

lit  \ictuin  segrs  .egra  negabal. 


767  PICTIONNAIflE  DE 

Vr.Z  (rahlinsdi),  lueiisonge,  fraiule,  (li.ssi[iiul:Uioti, 
Kali.  m,  t. 

crû  (f^A/insi''),  nipiilciir,  Is.  xxx,9. 

»j  (ci)  Ce  mot  est  piopreinciit  cl  priniilivcinent 
un  pronom  relatif,  comme  Td'K;  il  se  retrouve  en 
ce  sens  et  presque  sous  la  même  foriîie  dans  h  plu- 
part des  langues.  Ainsi,  sanscrit,  ias,  iâ,  iat ,  pour 
(/ai.  elc.;  interrogalif /ids,  kà,  hiin  ;  latin,  qui,  (juœ, 
^iiod ;  cliinois,  khi,  is  et  Iclif,  qui,  etc.,  elc.  Mais  dans 
J'iisage  ordinaire  de  la  langue,  le  mol  '3  est  une  con- 
jonction relative  ()ni  éiinivaui  au  grei%  ort;  I  itin  , 
qubd  ;  franc  is,  que;  allemand,  dass.  Nnus  laissons 
a  la  grammaire  le  «■  in  do  diuincr  les  autres  signili- 
caiions,  <\\û  ne  sont,  du  reste,  que  des  variations  de 
la  première. 

'3  (ci),  de  ~'<2,    U  cicatrice   d'une   brûlure,  Is. 

m,  n. 

'  TD  {cid},  inusité;  en  aralie,  user  de  ruse;  propre- 
men',  lendre  des  [lié^cs. 

"'3  (cid),  perle,  arfliclioQ,  Job  xxi,  iO. 

ilT;  (liclob),  licTO,  éîinccllo,  Job  xli,  11. 

'i*~'j  (cidcii).  —  1"  l'n  Irail  ([ui  porio  la  mort;  de 
VZ  perle.  Job  .\ïxh,  '25.  —  2"  n.  pr.  de  lien,  I  Ciir. 
XIII,  0. 

"l'i'D  (cidor),  le  Inmnlte  de  l.i  guerre,  la  mêlée, 
Job  XV,  ïi. 

7?3  (cioun).  11.  pr.  d'une  idole  adoié'  pir  le-  Israé- 
lites d.ins  le  désert.  H  c.-t  pro'.iable  que  c'était  le 
simulacre  de  quelque  divinité  pi^ïeniie  qu'ils  avaient 
emprnn'cc  aux  Egypliens.  La  plupart  croient  que 
c'éiail  Saluinc,  Ani.  v,  2G. 

-"3  (dm)  et  -T3  (cir).  1'^  Une  pncle,  I  Roi-, 
VII,  ois.  —  2°  Une  pierre  creutéi;  eu  rond  ,  co.inie 
une  poêle  et  qui  servait  à  fiire  les  ablutions.  Et. 
XXX,  18.  —  3"  Une  tiibunc  pnur  liarangncr  les  sol- 
dais ou  le  pciplc ,  aiuH  iioiuinéo  à  eau  e  de  sa  (orme, 
Il  Cbr.  VI,  15. 

''*3  (cîVnï),  qui  use  de  fraudi;;  avare,  soiJido,  Is. 
xxxii,  î),  7. 

n'iSTD  (celappotli),  des  marteaux,  Ps,  i.xxiv,  C>. 

nD'3   (cimcli),   propreir.enl  des  étoiles;  par  cx- 

leiision  ,  les  l'Iéiades,  Job  ix,  9.  Elles  marquent  par 

leur  lever  le  premier  leinps  iW  la  navigation.   Elles 

poricnl  ce  nom  «ttotoû  tt'/îï-j,  qui  veut  dire,  naviguer. 

LesLa:ins  lis  apjiellentVfryi/id'.pirce  qu'elles parais- 

scnl   au   prinienips.   Saint   Jérôme  les   appelle   les 

Ilyadcs,  «tto  t^-'j  uctv,  pleuvoir.  Les  Lalins  les  iiom- 

iiicnt  aus-.i  Suciilœ,  parce  (pi'cll.is  semblenl  aimer  la 

boue,  nd  siiimi  iiistnr.  —  Li  s  anciens  l:ébrcu\  l'ex;  li- 

qui'iit   anlrrnienl   :  ils  dùioiii  que  ce  mol  blgnilie  la 

queue  du  liélitr,  ou  encore,  comme  Abcn-Esra  dans  ses 

Comme. lai  e<,  la  iè;e  du  Taureau,  c  Ce  sont,  dit  il , 

six  é'.oile,  qui  pniais-ciit  Cl  sonl  en  cHet  li.rt  plilcs, 

mais    la    pliipnl    des   inlerpièles    l'ex;  liqucnl   des 

Pléiades.   C'rsl  un  groupe  de  sept  étuiles  ,  dont  on 

n'en  voit  que  ^ix,  (ireonsiaïue  connue  do  anciens, 

comme  <cs  vers  d'ilviile  le  léniiignciil  : 

ri('i.iilcs  bnipiiiiit  Inmierus  revelire  inleriio», 
Quœ  sei'lem  dici,  sci  liunuii  Cise  joleut. 


LA  LANGUE  SAINTE.  7ta 

D';  (c's),  bourse  dans  laqu.-;l!c  on  c^aclie  l'argent. 
Peut.  XXV,  15.  Ce  mot  entre  dans  une  espèce  de 
proverbe  ou  de  maxime  allribtiée  :'(  U.  Eiéasar,  el 
que  rapporte  Scliindler  dans  sim  Lexique.  Voici 
celle  maxime,  assez  curieuse  du  reste;  il  dit  que 
l'homme  se  connail,  'D'J'.2  10133. 1D'-3,  n  son  calice,  à 
sa  bourse,  à  sa  colère.  A  son  calice,  s'il  peut  portt^ 
son  vin;  à  sa  bourse,  si,  élant  devenu  riche,  il  ne 
cliange  point  d'humeur;  à  sa  colère,  s'il  s'en  rend 
maiire. 

■^>;  (cir),  seulement  au  duel  D'Tr,  Lev.  ii,  33. 
Un  fourneau,  composé  peui-élre  comme  nos  liauls 
fourneaux  modernes,  de  deu\  cônes  tronqué*  dont  les 
ba^es  sont  superposées  cbacune  à  chacune. 

Ttt?'3  (cischor),  une  quenouille,  le  peson  du  fu- 
seau, Prov.  XXXI,  19. 

n:3  (caclinh),  contracté  de  n:,  nr,  ainsi,  oui, 
certes,  Ex.  xii,  10. 

1j2  (ciccnr).  1°  Orbite,  glube,  sphère,  cercle.  Ces 
trois  radicales  se  retrouvent  dans  le  giec  xùx^of,  le 
Iat.  cirais,  circulus,  cercle,  etc.  —  2°  nnS  113  signi- 
fie un  gàlen.u  rond,  Ex.  xmx,  23. —  3"  Un  talent, 
parce  qu'on  lui  dunuait  la  l'orme  circnlaTC  ,  Ex. 
xxxviii,  2">. 

3  (col),  universel,  tonf,  entier,  absolument  tout. 
Il  est  des  deux  genres  et  des  deux  no^^hres,  Ps.  i,  5; 
Os.  XIV,  I.  Cependant  il  ;e  prend  aussi  pour  une 
partie  du  tout,  el  désigne  même  quelqu'un  en  parti- 
culier, quand  l'adverbe  négatif  le  pré.^^èJe  ou  le  suit, 
ainsi  Di'ul.  xxvii,  21  :  Maudit  soit  celui  qui  s^mit  avec 
loutefi^(e,  c'est-à-dire,  avec  qnehiue  bêle  que  ce 
soil. 

.S'S3  (cala),  fermer,  empêL'Iier,  défendre,  contenir, 
retenir,  Ps.  xl,  10,  etc.  Celle  racine  e.U  très- ré.  onde 
dans  nos  langues  indo-germaniques.  Comiian  /.  en 
cfîel  avec  elle  le  grec  xieici, /.)=(,-,  zWi,-,  x)aî,-,  zw),ùu, 
y.of.o'-jo>,  y.'j'/.i/Xm;  le  latin,  clavis ,  claudo ,  cela,  cc- 
culo,  elc. 

nS3  (celi),  réclusion,  endroit  où  l'on  enferme  pri- 
son, Jer.  LU,  55. 

;N''i3  iciluh),  que  Ditu  pcrfcclioiiiw ;  n.  pr.  m..  Il 
Sam.  m,  3. 

D'nSd  (cilum),  deux  choses  d'espèce  différenle, 
Lcv.  MX,  19. 

1^3  (cala!').  Celle  racine,  inusiiée  en  bélircu,  rsl 
ounmatiipdéiiqiii' ,  cl  signifie,  1*  produire  un  son, 
d'où  l'allemand  klajipm,  klopfen  ;  le  franc,  clipir, 
ctcibander  :  suéii.  gluffen,  abnyer,  cl  1'.  ébrcii  :x'l2 
(cclcb),  le  chien.  — 2°Ciiinincenarabe,  plier, idoyei', 
tresser.  D'où,  en  lrans|iosani  le  grec  iz'/dxu;  le  lai. 
jdico,  plecio,  flecio  ;  l'ail,  fîechuu,  elc. 

;S3  (calch),  cli'cii  ;  n.  pr.  de  plusieurs  personna- 
ges, Noiiib.  xiii,  C,  Ole. 

2.73  (f.'/t'/'j,  cliien;  par  mélaphore,  des  ennemis  fé- 
roces et  cruels,  Ps.  xvii    17. 

n^3  (cilclt).  i"  Achever,  consommer,  cnm|i'é- 
Icr,  linir,  1  S.im.  xv,  7  ;  Job  xxxiii,  21. — 2'  In 
mauvai  e  pirl,  perdre,  dissiper,  cesser,  is.  i,  28.— 
y  i'.ir  ii'élnymie,  espérer,  atlcmlrc,  snuliailcr,  par- 


760  n>2ho 

ce  (nie  11  rsqu'ciii  aiieiul  on  se  cniisiiiiie  do  désir. 
Ainsi  on  voil  ijne  le  verbe  (|tii  nous  occupe  s'appliiiiie 
à  une  liipli!  cousompliou  :  1"  A  colle  de  iicidiiion 
cl  de  destruciion.  —  iS"  A  celle  de  perleciion. — 
5°  A  celle  de  désir. 

rhz  (ciilali),  perfeciion,  consommation  ;  peile  en- 
lière,  Jer.  iv,  27. 

hSd  {callali).  1'  Epouse,  (jui  .iu  jour  de  ses  no- 
ces, est  purée  de  tous  ses  ornenienis,  et  pariiculié- 
remenl  de  sa  couronne  de  vierge,  d'où  elle  lire  son 
nom,  de  SSj,  couronner,  Canl.  iv,  8.  —  i"  Bcllc- 
fillc,  Gen.  xxxviii,  11.  Le  grec  m^'f-r,  a  aussi  celle 
double  signilicalion. 

yhj  (c'ioub).  1°  Ouvrage  iressé  en  osier  ou  en 
joncs  flexibles  ;  une  cage  à  oiseaux,  Jer.  v,'27.  Dans 
ce  sens,  l'Iiébren  a  passé  dans  le  grec  yl',>Siç,  iJo'j- 
êof,  yloêoç.  —2°  n.  pr.,  m.,  l  Chr.  iv,  11. 

mSiSj  (c'ioutoili),  l'éial  qui  npiès  les  liançailies 
précède  le  mariage,  Jer.  ii,  2. 

nb^  (culuhh),  inusiié.  Sansdoulè  et  à  peu  de  chose 
près  le  même  que  nS;,  consommer,  pirlaire. 

n'^;  {ceittlili).  l'  Perfeciion,  atliùvenicnt,  lerjne, 
Job  XXX,  2.  Il  s'applique  par  méiapborc  à  la  vieil- 
lesse, qui  est  le  terme  et  le  couronnement  de  la  vie, 
Job  V,  26. — 2°  n.  pr.  d'une  ville  cl  d'une  ]ir(ivinca 
d'Assyrie,  Gen.  x,  11. 

'Sj  (c'/i)>  l'inslrument  avec  lequel  on  prépare 
quelque  chose,  on  le  consomme,  on  l'achève  ;  un 
vaisseau,  un  ustensile,  un  meuble,  un  ornenuiii  de 
quelque  nnlurc  qu'il  soit,  0<.  vni,  8.  Il  est  d'une 
aussi  grande  éittudue  que  le  «rzs-Jof  des  Grecs  ou  le 
vasa  des  Latins. 

N'So  (c'ii),  caverne,  prison,  Jer.  xxxvii,  i. 

Tfhz  {cilifdi).  1*  Les  reins.  11  ne  s'emploie  qu';iu 
pluriel.  Job  xvi,  15. — 2"  Par  métonymie,  il  désigne 
les  pariies  les  plus  cachées  du  cœur  humain  el  tJÙ 
se  Irouveiit  SCS  plus  secrèies  poncées,  Jer.  xi,  2ii. 

pSj  {ciltuioii),  ruine,  Is.  x,22. 

yiS2  (cilioii),  coiifcclioii ;  m.  pr.,  m.,    Uulh.  i,  2. 

H'bo  (calil),  parfail,  entier,  consommé,  par  mé- 
taphore, un  boloc.iusle,  qui  se  brûlait  en  enlier  ;  il 
dilTère  en  ce  sens  d.t  n^V  (outiili),  holoranslc  i|ni  ne 
se  faisait  pas  d'animaux,  et  nescbiiVail  pas  lijut 
entier,  disons  cependant  que  lous  les  inlcrpiétes 
n'appriiuvent  pus  celte  di?  tlnclion. 

Ho  (calai),  lermincr,  consommer  ;  puis  orner, 
rendre  beau,  cauronucr.  lOii  français  ce  dcrnicr\erliO 
a  Us  deux  sii^nillcalioiis,  El.  xxvit,  i. 

hhz  (<"■/.:/),  coiisoniiiianaii  ;   n.  pr.  m.,  LMir.  x,  3. 

C!"3  {calir.ii),  proprement,  blesser;  puis,  injurier, 
caloinnitT,  blesser  pir  des  paroles,  cimvrir  de  honte, 
I  S.iui.  XXV,  7  ;  Job  XI,  5.  —  Comparez  avec  le  vcibc 
liébrcu  le  sanscr.  kinm,  et  le  1  Uin  calumnia. 

'•Q^Z  ( cilwad  )  ,     n.    pr.   d'un    lieu,    t'/..   xxvu. 


.  (ciliiuilij,  ignuniinii',  oiili'aije,   calomnie,  Ps. 


L.six,  a. 


na;  770 

nl.^'îD  {(.'luiiinou'Ji),  iil,  Jer.  xxni,  iO. 

n;Sj   {caliieli}  ,  H.   pr.    d'une    ville  ,     GcP.  x,  10. 

^2  (cn/flp/i),  racine  onomalopcéiiquc  ;  counne  2'a 
elle  s'gnilîe,  rendre  un  son,  frapper,  d'où  le  grec  : 
xo/«TrTw,  yJjlcf.fo; ,  colapinis  ;  ilal.  colpo;  franc,  coup  ^ 
ail.  klopfeii,  klappen  ;  augl.  lo  klap.  Comparez  l'Iié- 
brcu  «iS^i,  grec.yWyw,  scuipo,  sculpo,  etc.  Ycyez  celle 
racine. 

'•QZ  (camali),  êire  consumé  de  désir.':,  Ps.  Lxni,2. 
Il  est  à  remar(|uer  que  ûid,  l'élémenl  essentiel  de  ce 
verbe,  el  aui|uel  est  allachée  la  significalion  radi- 
cale, n'est  qu'une  forme  de  en  {!tliam,  clitim),  cha- 
leur. C'est  qu'eu  effol  les  iilée^  de  clialtiir  el  de  dé- 
sir soni  deux  idées  congénères  qui  nepoavaieul  man- 
quer d'être  exprimées  par  ces  deux  lernios  homo- 
gènes d.ins  la  plus  pliiloso|ihique  des  langues.  —  De 
."Tjvicnlle  sanscr. /.(jHï,  désirer,  legrcc  zciy.w,  z«uvw, 
comme  do  □"  viciil  ccimiiius,  etc. 

r\''ZZ  (c'mah).  Voyez  m  (malt). 

Cm*2D  {cUnbam),  qui  lunijuit  lU  v.cm;  n.  pr.  m., 
Il  Sam.  X,  3S. 

T3j  (c'mo),  pariicule  poétique  qui  est  laniot  ad- 
verbe, lanlôl  préposition,  et  tanlôt  ronjonclion,  mais 
qui  exprime  toujours  nn  rapport  de  ressemblance, 
de  siniililude  entre  deux  mois,  ou  deuK  membres  de 
phrase.  C'est  le  môme  (jue  ;  (c'),  usilc  en  prose. 

dCQ  (c'moscli),  idole  des  Moabites  et  des  Ammo- 
nites, h  laquelle  Salomon,  séduit  par  ses  femmes  ido- 
làircs,  lit  bâtir  un  temple  sur  une  moniagne  près  de 
Jcrnsalem.  Quelques  uns  croient  que  c'était  Beelplic- 
gor  ou  Priapc  ;  mais  d'aulrcs  pretendenl  ;ivec  plus 
de  fondement  que  c'était  Bacclius  appelé  par  les 
Grtcs  Komos. 

V2Z  (camaz),  inusité;  en  arabe,  donner  une  forme 
spliériqiie,  agglomérer. 

p2j  (fa""i").  inusité;  en  arabe  et  en  syriaipic, 
cacher,  enfeimer,  enfouir,  embaumer. 

nz  (cammon),  le  cumin,  sorte  de  planle  assez 
semblable  an  fenouil,  cl  donl  ou  se  servait  pour  em- 
baumer les  corps,  I^.  xxviii,  2j.  Grec  zùuevov,  i;«mi- 
II  il  III. 

DDj  («fliiius),  cacher,  celer,  Dent,  xxxii,  5i. 

"103  (camar),  cliaufl'er,  brûler;  et  parce  que  le» 
choses  qui  sebrùleni  .'■e  resserrent  et  se  noirci-sent,  il 
signilie  par  méialepsc,  s'envelopper,  se  ressi^rrer,  se 
noircir,  Gen.  xi.iii,  ~M.  —  Méiaphnriqnement  biûlcr 
d'amour  pour  (inclipi'un,  I  Unis  m,  2S.  Virgile  a  dit 
par  la  néme  ligure  : 

l'orniosum  paslor  t'.orjdon  ardebat  Aiesin.  (Kgl.  n,  l.) 

TOD  (caiiinr),  comme  -^zz,  ployer,  tresser. 

-i03  (collier),  seulement  usité  an  pluriel  CT23 
('■'iiinri'in) ,  les  piètres  des  faux  dieux,  ainsi  appelés 
soit  à  cause  de  la  couleur  de  leurs  vèlemenls  ,  soit  à 
cause  de  la  noire  lri>lesse  répandue  à  dessein  sur 
leur  visage  pimr  en  imposer  aux  peuples,  soii  enlln, 
(  oninie  qneliiues-uns  le  croient,  .i  cause  de  l'encens 
el  des  piifuins  i|u'ils  hiùlaient  contiiiuellemeiit  (iu- 
vani  leurs  idoles. 


^3^l  DICTIONISÂIUK  DE 

CJ'Tnns  {cimririin),  des  léiièlires  épaisses,  peut- 
êlre  encore  des  éclipses  qui  produisent  tout  à  coup 
une  nuit  profonde,  Job  m,  5. 

\SQz{camascli),  inusité;  comme  WiO  ,  soumettre, 
dompter. 

nOD  {catnalh),  inusité;  comme  ans,  cacher. 

73  (cen),  c'est  proprement  le  pariicipe  aciif  de 
V\2,  droit,  probe,  iniègre;  mais  l'usage  ne  l'a  con- 
servé que  comme  adverbe,  bien,  ainsi,  de  celte  ma- 
iiiéie,  Il  Rois  vu,  9. 

p  (cen),  lieu,  place,  poste,  emploi,  Gen.  xl,  13. 
Base,  fondement,  socle  d'une  colonne,  piédestal  d'une 
statue,  etc. 

□•133  [cinnim),  des  ponx,  espèce  d'msecies  surtout 
incommodes  dans  les  payscliauds,  Ex.  viii,  12. 

n:3  (canah),  apiieler  quelqu'un  prir  son  nom  ,  lui 
donner  un  tiire  lionorilique;  puis  le  flatter  par  de 
douces  paroles,  Is.  XLi,  5. 

n33  (caiiueli),  n.  pr.  de  ville,  Ez.  xxvii,  23. 

nnaa  (c''navollt).  Voy.  HJS  (c'naiU). 

1133  (c'nai'nii),  chald.  Voyez  T\ij  (c'nalli). 

-rOJ  (chmor) ,  la  cithare,  instrument  à  cordes  que 
l'on  toucliait  avec  un  arcliei,  I  R»is  x,  12.  La  laciue 
est  "1J3,  qui  veut  dire  (rémir,  vibrer  comme  une  corde. 

ZZZO  {cinnam) ,  comme  a'33,  des  poux,  Ex.  vm, 

iZ. 
N'2a3(<:'"e'nfl),cliald.,  adv.,  ainsi, de  celte  manière, 

Esdr.  IV,  8. 
«3(canaii),  piquer,  picoter,  sgacer;  d'où  le  grec 

xvàw,  y.vrSoi ,  xviÇw ,   xvif  iî  ,  mi'li ,   etc.  |Z3  a  auSsi   le 

même  sens  que  ]13,  disjioser,  établir,  soutenir. 

*;;3  (c'nam),  liiieur;  n.  pr.  m.,  Neli.  ix,  4. 

in'ja  (caitauialwu) ,  que  Dieu  défend;  n.  pr.  m..  Il 
Clir.  xxxi,  12. 

in';a3  (c'iiauiuhou),  id.,  n.  pr.  m.,  I  Clir.  xv,  12. 

Cj3  (caiias),  assembler,  entasser,  amonceler,  Eccl. 

III,  5. 

5;3  (ctttia).  1"  Flécliii-  le  genou;  en  ce  sens,  celle 
racine  se  retrouve  d;ins  yom,  -/vu,  dans  ymTrsTtiu, 
yenu,  genou;  allem.  Knie  ;  -/'..via,  tpÙK  ,  jarret  ;  syr. 
K:a  {ifw'l  ;  allem.  knicki-'ii,  l'iuknickcn,  se  mettre  à  ge- 
noux, etc.  —  2°  Le  veibe  hébreu  sijjnilieen  secumi 
lieu  plier,  comme  nneéiolle,  une  lellre,  etc.  — 5°  Par 
méiapiKue  abaisser,  humilier,  f.iire  mettre  à  genoux. 
Job  XL,  12. 

nyw  {c'naali),  bagage,  parce  que  en  iiébreu  on  dil 
proverbialemenl  comu'.e  eu  fiançais,  ;j/itr  bagage, 
Jer.  X,  17. 

n:3  (c'/iaon)-  1"  Canaan  ,  (ils  de  (^!iani ,  sur  qui 
tomba  la  malédiction  pronoméiî  contre  son  père  par 
Noé,  parce  que,  disent  les  llébrc!ux,  ay.int  le  premier 
découvert  la  nudité  de  son  père,  il  en  donna  avisa 
Cham  :  Mutediclus  Clianann,  scrvui  senorum  eiil  [ru- 
tribut  4UIS,  tien.  IX,  25.  L'effet  de  celle  malédicllon 
parut  visiblement  dans  l'anatliènie  prononcé  par 
le  SeigiK^ur  contre  les  descend. mis  de  Canaan  ,  et 
par  1.1  eévcriié  dont  il  r)rdunua  à  son  peuple  d'u  rr 
envers  eux  lorM|u'il  aurait  r.iit  la  conquête  de  leur 
pay>  .  Quundv  liumiciilit  Jorditneiu,  luiranlei  lerruia 


LA  L.\NGUE  SAINTE.  772 

Chaiiaan  ,  disperdile  cunclos  liabitalores  lerrœ  illius , 
Nonib.  xx.\ni ,  52.  Ou  croit  que  Canaan  vécut  et 
mourut  dans  la  Palestine  ,  et  ou  monlrail  autrefois 
son  tombeau,  long  de  vingt-cinq  pieds,  dans  une  ca- 
verne de  11  montagne  dite  des  Léopards,  qui  n'élail 
pas  loin  de  Jérusalem.  —2°  Le  moi  hébreu  désigne 
encore  la  Palestine,  appelée  dans  l'Ecriture  la  terre 
de  Canaan,  la  Cananée ,  Nonib.  xxxiii ,  52.— 
l"  Les  Chiiiaiiéens  ou  les  descendants  de  Chauaan. 
C'est  le  nom  générique  donné  à  cette  foule  de  petits 
peuples  issus  tous  du  fils  de  Cham,  qui  se  parta- 
gaienl  la  Palestine  à  l'arrivée  des  Hébreux  dans  la  terre 
promise.  Il  y  avait  en  effet  les  Chananéens  propre- 
ment dits  ,  les  Amorrhéens,  les  Gergéséins,  les  llé- 
thécns,  lesHévéens,  les  Péiisiens,  les  Jébuséens,  et 
les  Philistins,  les  plus  belliqueux  de  tous.  Ces  peuples 
ne  s'appliquaient  qu'au  commerce  et  à  la  guerre,  et 
étaient  devenus  puissaiits  par  leurs  richesses  et  par 
les  nombreuses  cohinies  qu'ils  avaient  dans  presque 
loules  les  îles  et  les  provinces  maritimes  de  la  mer 
Méditerranée.  Quand ,  sous  la  conduite  de  Josué,  les 
Isiaélites  prirent  possesionde  la  terre  promise,  ils 
en  extenniiièroiU  un  grand  nombre  ,  et  contraigni- 
rent les  autres  à  s'enfuir.  Ils  se  reliièienl  en  Afrique 
où  ils  bâtirent  un  grand  nombre  de  villes,  et  se  ré- 
pandirent dans  toutes  ces  vastes  régions  jusqu'aux 
colonnes  d'Hercule,  conservant  leur  ancien  langage, 
qu'on  parlait  encore  au  temps  même  de  sainl  Augus- 
tin. Plusieurs  passèrent  depuis  en  Europe  et  peuplè- 
rent l'Allemagne,  la  Suède,  le  Danemark,  une  partie 
de  la  Gaule  et  plusieurs  autres  contrées,  ei  c'est  ce 
qui  explii|iie  pourquoi  nous  trouvons  tant  de  mots 
séiniliques  dans  les  langues  parlées  de  ces  pays. 

~31ï3û  {c'iiaamli),  n.  pr.  m.,  I  Clir.  vu,  10 

'3y;3  {c'uacuii}.  Cananéen,  Gen.  xxiv,  5. 

t]j3  {ccmaph),  couvrir,  recouvrir,  envelopper,  ca- 
cher, .'C  cacher,  l~.  xxx,  '.10. 

"33  (canapli),  l'aile  de  l'oiseau,  ainsi  niuumée  parce 
qu'elle  le  couvre  et  le  protège,  Prov.  i,  17.  Le  bord 
du  manteau,  le  manteau  liii-uiême,  [larcc  qu'il  ser- 
vait la  uuitde  coinerlure,  Deut.  xxiii,  t. 

-133  {(luuuir),  racine  ononiatopoélique  (pii  repré- 
sente à  l'oreille  par  le  concours  de  ses  seules  radi- 
cales cnr  le  son  tremblant  d'une  corde  qui  vibre.  Elle 

a  passé  en  grec  xivupof,  xivup«,  7177/50;,  yiyyoa,  yiy- 
ypaç;  lat.  giugriun;  allem   kitarren,  scltiinrreu. 

n~33  (ciiiuereth),  n.  pr.  m.  d'une  ville  de  la  tribu 
de  Nephlali,  Jos.  xi,  2. 

t'33  (c'nascli),  chald.  Ycy.  l'hébreu  D33,  assembler. 

7133  (c'uelli),  priqirement  surnom;  par  métonymie, 
Ci'lui  i|Ui  a  le  même  niun  (|u'uii  aulic;  celui  qui  rem- 
plit la  même  fonction,  ou  qui  obéit  au  même  prince, 
collègue,  aMovlaç,  Esdr.  iv,  7. 

D3  (ces).  Ce  mot  pareil  fanlil  à  ()uelqnes-uns  qui 
liseiil  D3,  oienilard;  d'aulics  conserveni  la  forme  D3 
et  lui  donnent  pour  si^niliealion  celle  île  (roue;  mais 
il  faut  avouer  que  le  contexte  du  seul  passage  où  ce 
mot  se  trouve,  Ex.  xvii,  Ki,  parail  exiger  le  sers 
d'étendard. 


773 


■nos 


NDD  (cita),  inusité;  comiiie  no:,  couvrir. 

NC;  [chese).  In  pleine  lune,  le  jour  de  la  pleine 
lune.  Ce  sens  esi  ineontesiable;  mais  l'élymologic  du 
mol  est  incertaine ,  à  moins  que  l'on  ne  dise  qn'al'ms 
la  lune  paraîl  enveloppée  d'autant  de  lumière  solaire 
qu'elle  peut  nous  en  rédéchir,  raison  qui  me  parait 
peu  admissible,  Ps.  lxxxj,4. 

NDO  (cisse),  un  siège  couvert  d'une  étoffe;  le  trône 
royal,  Jcib  xxxvi,  7;  le  siège  du  magistrat,  Ps.  cxxii, 
5;  1j  cbaise  du  poniife,  1  S.im.  i,  y.  —  Notre  mot 
chaise  ne  viendrail-il  pas  de  l'iiébren? 

~DD  {casiih),  ciiuvrir,  cacher.  Les  Grecs  le  lourncnt 
par  zaWTTTw  et  èmy-Mma,  Ps.  Lxxxi,  4;  Neb.  iv,  8. 
—  11  se  prend  séparémenl  pour  exprimer  la  lémis- 
sion  (les  pécliés,  Ps.  lxxxv,  5. 

HDJ  (cisseli).  Voyez.  ii^O- 

rin"'.D;  {cisoulihali).Yoyez  r~'D  f.ouliali. 

'IDS  (casoui),  couverluie,  iNomb.  iv,  6. 

r:"D3  (c'soulh),  couverture,  Ex.  xxr,  10;  par  méta- 
phore ,  le  vêlement  qui  couvre  le  corps ,  Dent. 
xxii ,  12. 

nCD  (cttsaWi).  couper,  :impuler,  (ailler,  Is.xxxni,  12. 

^.'M  (c'scii).  1*  rrojuvment,  un  insensé,  Ps. 
XLix ,  1  ;  p:ir  métapliore,  la  consielbainn  d'On'on, 
parce  qu'elle  apparaît  sous  la  forme  d'un  .uéani  esca- 
ladant le  ciel  :  c'est  aussi  de  lette  manière  (|ue  les 
Arabes  le  considèrent.  —  2°  n.  pr.  d'une  ville  de  la 
Iribn  de  Jiida,  Jus.  xv,  30. 

r-.b'Dj  (c'siloulk),  imprudence,  soilise,  Prnv.  ix,  13. 

'"O;  (casa') ,  racine  inusitée,  ou  du  moins  très- 
peu  nsi;ée  comme  verbe.  Elle  signifie  proprement  et 
primitivement,  éire  gras.  Celte  sigi.ilicalion,  prise  en 
bonne  on  en  mauvaise  [art,  a  donné  naissance  à  de  ix 
antres  :  1°  En  bonne  part,  être  puissant;  nous  le 
disons  aussi  en  fraiçais,  être  fort,  robuste,  être 
ferme  et  stable,  tous  sens  qui  représentent  les  effets 
d'une  bonne  santé.  —  2°  En  n  auvaise  part ,  être  In- 
lirme,  languissnnt,  inerte,  effet  nalincl  d'une  obé- 
sité immodérée;  au  figuré,  être  imbécile,  niais, 
insensé. 

,D3  (cesel).  l'  Les  reins,  1 1  croupe,  piiree  que  c'est 
la  partie  du  corps  nainrilleinent  la  plus  grassi;,  Lev. 
m,  A.  —  2°  Au  figuré  ,  et  eu  se  rapportant  au  sens 
de  la  racine  Sor,  confiance,  espoir  en  sa  propie 
fiirce,  Ps.  Lxxvi'i,  7.  — 5'  Folie,  Eccl.  vu,  25. 

nSoD  {ciiluh),  r  Confi.ince,  Job  iv,  G.  —  2'  Folie, 

l'S.  LXXXV,   9. 

"hoz  (cislev),  eu  grec,  xixu\i\i ,  I  Mac.  iv,  5i.  Ce 
mois,  qui  s'appelle  ainsi,  soil  parce  qu'ab.'rs  la  na- 
ture est  dans  une  espèce  de  torpeur  végétale ,  soit 
pirce  que  la  terre  est  grasse  des  ricbes^es  qui  lui  ont 
été  C0(ifiées,  est  le  neuvième  suivant  l'ordre  sacré, 
et  le  troisième  suivant  l'ordre  civil  et  poliii(|iie.  11 
répond  en  partie  à  novembre  et  à  décembre.  Lo 
septième  de  ce  mois  les  Juifs  sont  en  graml  jeune 
en  mémoire  de  ce  que  le  roi  Joachim  perça  d'un  canif 
le  livre  des  propbéties  de  Jérémie,  et  le  jeta  sur  des 
cbarbons  allumés.  Le  (|uii>7,icinc  ils  s'affligent  de- 
vant  le    SciBiicur,  (lanc  qu'à  panil  jniir  Auiiochiis 


-iTZû  77i 

Epiplianes  profana  le  temple,  et  y  plaç^  la  staiie  de 
Jupiter  Olympien.  Le  vingt  cim|uièine  ils  ce  èlirent 
l'aniversaire  de  la  dédicace  dn  second  temple,  faite 
par  Judas  Macchabée.  Jésus-Clirist  célébra  cette  fête 
dans  le  Nouveau  Testament,  faela  sunt  eiicœnia,  etc., 
Joan.  X,  22. 

]1*DÛ  {c^siitoit),  confiance,  qui  inspire  ta  confiniiri'; 
11.  pr.  d'une  ville  sur  les  frontières  de  la  tribn  de 
Juda. 

pSDD(cis/ori),  id.;  n.  pr.  m.,  Nouib.  xxxiv,  21. 

nTO3  (c'suUotli),  n.  pr.  d'une  ville  dans  la  tribu 
d'issacliar,  Jos.  xix,  18. 

"narrmSDJ  {cislotli-taboi),  les  reins,  les  flânez  dit 
Thabor;  n.  pr.  d'une  ville  fortifiée  bâtie  sur  le  versant 
du  mont  Tliabor,  Jos.  xix,  12. 

CnScO  (caslutihim),  n-  pr.  d'un  peuple  originaire 
de  l'Egypte;  probablement  les  habitants  de  la  C'  I- 
chide,  qni,  au  dire  des  historiens  grecs,  éiaient  une 
Colonie  égyptienne,  Gen.  x,  14. 

CD-  (casam),  tondre,  raser,  Ez.  XLlv,  29. 

T-lSDZi  [cusiemeih),  une  sorte  de  lilé ,  l'épeautre, 
Ex.  IX,  52. 

DDD  (casas),  partager,  diviser,  distribuer  ;  puis,  par 
extension,  nombrer,  compter  :  il  ne  se  lit  qu'une 
seule  fois,  Ex.  xii,  i. 

noD  (casaph),  pâlir;  c'est  sa  signification  la  plus 
générale;  par  métaphore,  envier,  désirer,  parce  que 
l'envie  donne  à  ceux  (|ni  en  sont  rongés  une  couleur 
pâle  et  livide,  Ps.  17,  12. 

ï]D;  (ci'sep/i),  r.irgent  ainsi  nommé  à  cause  de  sa 
couleur  pâle,  et  parce  que  c'est  l'objet  de  tous  les 
désirs  des  hommes,  Gen.  xxiii,  15. 

N'E3C3  (cassptiia),  n.  pr.  de  contrée,  probablement 
les  pays  aux  enviinns  de  la  mer  Caspienne,  Esdr. 
VIII,  17. 

nD3  {ci'selh},  coussin,  lit  de  repos,  Ez.  xiii,  18. 

Sv:  (c'af).   VoyezH'J  (al)- 

yj2  (c'an),  thald.,  déjà,  niainlcnant,  Dan.  n,  23. 

riVû  (c'enelh).  cliald.,  adv.  d'affirmation,  oui  ,  il 
en  est  ainsi,  Esdr.  iv,  10. 

D"3(''aa.s),  se  lâcher,  s'indigner,  supporter  avec 
peine,  prendre  en  manvaise  part,  Eccl.  v,  IG. 

DVO(c''as),  inquiétude,  impatience,  tristesse  om- 
brageuse, Eccl.  I,  18;  colère,  Deut.  xxxii,  19. 

-C'-jZ  {caasf},  id.;  Jf)b  v,  2. 

513  (capli),  propiemen',  ceqiii  estcourbé,  recourbé, 
d'eux;  p'r  mctiphorc,  la  pann  e  de  la  main,  la  main 
fermée  et  recourbée,  Jug.  xii,  3.  —  Accompagné 
(In  mot  Sj"1  (reyet),  pied,  il  désigne  la  pl.inle  des 
pieds,  Deut.  Il ,  5. 

Hû  (cep/i).  une  roche,  une  caverne  creusée  dans  le 
roc,  Jer.  iv,  29. 

nSD  {caphali},  recourber,  fléchir,  abaisser,  Prov. 
XXI,  U.  S 

"33  {cippali),  petite  branche,  rameau.  Job  xv,  52. 

n1S3  {c'phor).  1*  l)n  cratère,  une  urne,  «ne  ai- 
guière avce  son  couvercle,  I  Clir.  xwiii,  17.  —  i*  la 
geléi!  lilaiichc  qui  couvre  la  lerre,  l'^x.  xvi,  iv. 


775 


DICTlUNNAi;iE  Dli  L 


D'E3  (tïi/i/iis),  clievn-ii,  (iciii;  de  bui->  rjiii  soil  il 
maintenir  les  solives  eiilie  elles,  Ilib.  ii,  1!. 

"l'SD  {c'pl'ir),  un  lionceau;  par  niélaplioie,  un  en- 
nemi implacable  ijui  se  bal  avec  acliarnemenl ,  lors 
niême  qu'il  n'a  plus  qu'un  troxfon  cl  ei'éj  dans  la 
main,  Ps.  xxxiv.  11.  Les  eliefs ,  les  primais  d'une 
ville,  Ez.  xxxvni,  13. 

."l~'î;  (c'phhah),  n.  pr.  d'une  villa  de  la  Iribu  de 
Berjaniin  ,  Jos.  ix,  17. 

'"SD  (caplini),  doubler,  redoubler,  replier,  répéter, 
Exod.  XXVI,  9. 

'^ZZ  {ciphel).  vcdoublemenl,  duplicaiion,  le  dou- 
ble, Job  xii,  :J;  h.  XL,  2. 

'(2:  {ccpliiin},  rouler,  enioriiller,  nouer. 

ffi3  (caphaii),  la  faim,  parce  qu'elle  noue  les  intes- 
lins.  Job  V,  '22. 

D£;  ^i-i!;)/i«s).  racine  inuiilée.  Vuyez  D'S3  {capliis). 

ïlEv  {cuphiipli) ,  tomber,  recourber;  liomogcna 
de  ns:,  -25.  --p.  ^p'.^pi.  et  géiiéralemenl  de  Unis 
les  verbes  qui  oni  pour  é  émenl  primilif  le  monosyl- 
labe '12,  plus  OU  iiluins  ailoucie.  Celte  syllabe  a  con- 
servé la  n  èine  siguificalion  et  pvrall  dans  les  autres 
langues,  .\iusi  en  grec,  zifiTru,  -/.àaitra,  ynùa-ntoi, 
xÙTTTw,  x-^e»,  xOtiê»;  lacon.  zOêSa,  mpa,  coupe;  lai. 
cubo,  cavum,  cuverna ;  ail.  GaU',  el  franc,  cave,  ca- 
veau, etc. 

-EO  (caphai).  1*  dnivrir,  caclier.  —  Si"  En  par- 
ticulier, enduire,  couvrir  de  résine  ou  de  poix,  Gcn. 
VI,  11.  —  5°  Au  figuié,  couvrir  les  péiliés  c'est  les 
pardonner,  les  expier,  Ez.  xlv,  20. 

-iE3  (caphar),  un  bourg,  uu  village,  un  bameau  : 
parce  que  c'est  là  que  les  babilanis  des  campagnes 
Irouvenl  asile  et  swieié  pendant  la  nuii,  Cani.  vu,  12. 

'"Gi'n  "£3  {c'pliur  liaaminoui) ,  bonry  des  Ammo- 
nites ;  II.  pr.  d'une  vills  de  la  tribu  de  fienjamin , 
Jos.  xvui,  24. 

-B:  (copher).  1"  Bourg,   village,   I  Sam.  vi,  IS. 

«o  pf.  la  poix  ,  parce  qu'on  eu  enduisait  les  bois 

afin  de  les  conserver,  Gen.  vi,  U.  —  5"  Le  cyprès , 
arbre  léslueux,  dont  le  nom  vient  évidenimonl  de 
l'hébreu,  Cant.  i,  14.  —  -i"  F.spialion  «[ni  couvre  lo, 
pcclics,  rançon,  Ex.  xxi,  50. 

iZl'^S-  (cippuiim),  expialioi;,  Ex.  ïxiv,  ^8. 

P-Ï3  {capporclli),  couvcriurc,  Ex.  xsv,  17. 

es;  (capliMch),  ciiuvrir,  ca«lier,  envelopper.  Ce 
verbe  ne  se  lit  ipi'nne  seule  lois  dans  l'Ecriture,  Lam. 

III,  io. 

r3D  (c'pliiilli),  cb.ild.,  lier,  eiicbiner,  Dan.  m. 21. 

-iTiE:  et  nnSO  (  capliior) ,  composés  de  deux  ver- 
bes dont  l'un,  -E3,  signilic  tresser,  cl  l'aune,  rro, 
couronner  ;  d'où,  1°  couronne,  chapiteau  d'une  co- 
lonne, un  oriieincnt  eu  général,  Amos  ix,  1;  Ex. 
XXV,  51  ;  —  2"  II.  pr.  d'une  région  habitée  par  une 
colonie  égypiiennc.  Les  anciens  inlerpièies  l'en- 
lendciil  de  la  CaK)adoce,  quelques  modernes  de  la 
Crète  :  toile  dviiiièrc  inicrprciation  est  adoptée  par 
Gcsciiius. 

-13  (ciir),  agi'.eau  gras  :  de  n-j,  santcr,  parce  que 
rjgneau,  quand  il  csl  jeune  encore,  saule  it  boiidii. 


\  LANGUE  SAINTF:.  770 

L.  xxxi,  C.  An  figiJi'é,  les  pâturages  où  l'on  conduit 
les  agneaux,  Is.  xxx,  23. 

'^ajn  "Z  (car  hii'iyamtil),  la  selle  que  l'on  plare 
sur  le  dos  des  tliameaux,  parce  qu'elle  bondit  sur  le 
dos  de  l'animal.  P..r  la  même  analogie,  le  latin  cur- 
rus  vient  de  currcndo  ;  Gen.  xxxi,  54.    . 

~3(cflr),  proprement,  qui  transperce;  le  bour- 
reau. Il  Uois  XI ,  i. 

-;  (  cor  1,  une  mesure  de  choses  ièches  eu  liijuid-,'S, 
I  Uois,  IV,  22.  Elle  conienait  dix  Eplias,  ou  51. >, 
iôG  de  nos  liires  modernes.  Les  Grecs  l'ont  adop- 
tée :  xùûoâ. 

X-;  (cru  ',  cliald.,  se  plaiiulre,  d'où  pourrait  ve- 
nir le  mol  fiançais  ciier,  cri,  Dan.  vu,  13. 

213  (fnroi).  Yoyçî  n'"^3. 

'~2."13  (cirfce/),  se  revêtir,  se  ceindre,  !  Clir. 
XV,  27. 

N""!";  [ciirb'Li),  cliald.,  manlcau,  Dan.  m,  21. 

""'S  (carah) ,  creuser.  Celle  signilicalion  parait 
inhérente  à  la  syllabe  ""3.  Soyez  Tù ,  nzii,  Tp, 
-p:,  etc. 

n""3(ca™/i),  acheter,  louer,  acquérir,  posséder, 
Deul.  II,  6. 

~~3  (ccin/i),  fosse,  citerne,  tout  endroit  creusé 
pour  un  usage  quelconque,  Gen.  xxvi,  23. 

m;  (cet cil  ),  leslin  ,  repas,  soit  parce  qu'on  y  sert 
des  mets  achetés  à  grand  prix,  soit  parce  qu'apfcs 
les  acquisiiions  d'une  ceriainc  importance  les  an- 
ciens avaient  coutume  de  faire  un  repas  où  éaient 
inviiëes  tontes  les  personnes  qui  avaient  pris  part  à 
la  veille.  Il  Uois  vi ,  23. 

l'nz  (c'roub)  ,  chérubin.  Toutes  les  descriplicms 
que  l'Ecrilure  nous  donne  des  cliérubins  sont  difle- 
renles  enlre  elle»;  mais  elles  conviennent  en  ce 
([u'elles  rcpiéscnieni  toutes  une  figure  composée  de 
diliércntos  cIioSl-s,  comme  de  l'Iioinnie,  du  bceuf,  de 
l'diijle  et  du  lion.  Les  Juifs  regardaient  les  cliérubins 
comme  une  nature  plus  exccllenle  que  la  i  ôire,  et 
d'iiit  les  ligures  sous  les!]uelles  ils  les  repro^elHaiellt 
n'élaieiit  que  des  symbnles.  Quanl  à  l'éiymolngie  du 
mol  même,  les  savants  sont  Icllenient  parl.-gés  que 
nous  n'enlreprendrous  pas  de  jeter  la  liini  ère  dans 
une  question  après  tout  fort  peu  imporianle  à  ré- 
soudre. 

r-3  (cMioi),  thald.,  héraut,  Dan.  m,  i. 

'Î13  {c'raz),  chald.,  crier,  proclamer,  faire  le  lié- 
raui.  Dan.  v,  29.  —  D'où  le  grec  r.paÇr.>,  crier,  y.np-j^, 
héiaul;  allein.  liiciiclien,  kreisseit  ;  angl.  (o  fi/,  etc. 

'13  (c«ri).  Voijcz  13  (ciir). 

ni-|3  {c'yilli),  séparnuoii  ;  n.  pr.  d'une  rivière  cou- 
lant à  l'orient  du  Jourdain,  I  Koi.s,  xvii,  5. 

n'n'n3  {c'rilhoulli)  eirri'-iS,  séiiaralion  conjugale, 
divorce,  Deul.  xxiv,  1. 

~|-13  (cariicli),  inusité;  en  syriaque  ,  eiliiiicr,  en- 
velopper, ce  ndie. 

33"':  {ciiccb),  inusilé  ;  entourer. 

z;-'  {ctncob),  tour,  tircuit,  Ex.  xxvii,  ;-. 

□  ;"^3  {ciiicom),  du  safran  ,  Canl.  iv,  li.  D'uù 
le  s-iiisc  haiikom  ;  le  grec,  xpoxo,-,  crocus. 


'177  n-i3 

CC3"!j  (cflic'misc/i),  »•  Pf  d'imc  ville  des  bords 
de  rKuphraie,  Is.  x,  î). 

Dj-13  {circas),  n.  pr.  m.,  Estti.  i,  10.  En  persan, 
aigle. 

m~\Z~iz  {circaroth  ),  dromadaires  ,  ainsi  appelés  de 
leur  course  rapide  ;  du  pilel  -ij-i3,  saiililler. 

on;  (fiiram) ,  inusité  ;  en  arabe,  c;re  de  noble 
race;  appliguc  à  la  lerre,  éire  fertile. 

a~\D  {cerem),  un  champ  des  plus  fertiles  ou  orné 
de  plantes  excellentes,  un  jardin,  et,  plus  spéciale- 
ment encore,  une  vigne,  parce  que  de  tons  les  ar- 
bustes c'est  le  plus  noble,  Gcn.  ix,  20  ;  Ex.  xmi  ,  4. 
—  D'où  racemui,  eu  transposant,  grappe  de  raisin. 

CnD  {corem),  un  vigneron,  Juèl  i,  11. 

itZ'^D  (carmi) ,  id.;  n.   pr.   ni.,   Geii.  xi.vi ,  9. 

'~5'm3  (  carmiV  ),  pourpre  ,  la  couleur  semblable 
au  jus  du  raisin.  Il  Clir.  ii ,  U. 

^72^3  (cermet).  X"  Un  petit  jardin.  Nous  avons 
déjà  vu  plusieurs  luis  que  le  lameii,  en  hébreu  comme 
en  plusieurs  autres  langues  (italien,  français,  espa- 
gnol ,  allemand ,  etc.  ) ,  indiquait  un  diminutif.  —  2» 
Par  métonymie,  des  fruits  de  jardin,  des  fruits 
excellents,  Lev.  ii,  1-i.  —  5°  n.  pr.  d'une  ville 
de  la  tribu  de  Juda ,  située  sur  une  montagne  du 
même  nom  ,  dans  la  partie  la  plus  méridionale  de  la 
Palestine.  C'est  sur  cette  montagne  que  Saiil ,  au  re- 
tour de  son  expédition  contre  Anialecli,  érigea  un 
arc  de  triomphe.  L'Ecriture  remarque  qu'elle  était 
une  de  celles  sur  lesquelles  Ozias,  roi  de  Juda,  avait 
des  vignes  et  des  vignerons ,  II  Par.  xxvi,  |0.  La 
Ville  et  la  montagne  portent  encore  aujourd'hui  le 
nième  nom,  el  Kalmel. 

p;  {c'raii),  n.  pr.  m.,  Gen.  xxxvi,  26. 

ND13  [corsa),  chald.,  trône,  siège,  liibunal,  Dan. 
V,  20. 

QD~10  ( cirsem ; ,    couper,   ronger,   ravager,  Ps. 

LXXX,    M. 

Vi;  (cma),  se  pencher,  se  baisser,  lléchir  le  ge- 
nou, mais,  proprement,  se  pencher  pour  boire.  En 
liipliil,  faire  toiuber,  prosterner,  abattre,  Ps.  xvii, 
15. 

Q'yn;  (t'raflim),  les  deux  genoux,  les  deux  jam- 
bes, Ex.  XII,  9. 

DSn;  (carpus),  une  espèce  de  lin  trcs-lin  ;  z«f:ra- 
«TOf,  carbams  ,  mots  qui  viennent  évidemment  de 
l'hébreu,  Eslh.  i,  0. 

TZi  (carar),  tourner,  sauter,  se  léjouir;  d'où  le 
grée  uxaipu,  xofo;,  chorus,  chœur;  ciirrere,  courir; 
angl.,  ta  carry,  etc. 

\S^3  (carasç) ,  inusité;  se  courber,  s'incliner,  se 
baisser. 

un;  (c'rcsf  ),  le  ventre,  ;>  cause  de  sa  forme  re- 
courbée cl  convexe,  Jer.  i.i ,  .'l. 

IS^D  et  tyni3  {corcicli),  Cyrus,  roi  îles  Perses, 
Esilr.  1 ,  1.  Ce  nom  eu  persan  signilie,  le  soleil. 

NJU?-^3  (carsch'nn) ,  n.  pr.  m.,  Esth.  i,  li.  En 
persan,  dépouilles  de  la  guerre. 

n^3  (ctiaralli),  (toiiper,  découper,  arnpuler,  relran- 
(hir,  iiicibcr,  I  Sani.  xxxi,  I).  .loint  au  mol  '-'tl 
DiCTIONNAIRK    DE    PllILOI..    SACngE.   IV( 


sru  "78 

{beriih),  il  signifie  faire  un  contrat,  une  alliance, 
ferire  pactum,  Gen.  xv,  18  ;  car  il  était  d'usage  dans 
les  alliances  primitives  de  couper  en  deux  les  vic- 
times qu'on  y  offrait,  en  sorte  que  les  parties  coa- 
tradantes  passaient  entre  les  deux  morceaux  séparés, 
comme  pour  dire  :  Que  celui  qui  violera  le  serment 
soit  coupé,  que  ses  membres  soient  divisés,  comme 
ceux  de  cet  animal.  Cette  observation  est  de  Leigh. 
— De  n-13,  vient  l'espagnol  corte,  le  fil  ou  le  iranchani 
d'une  épée. 

mn^S  {c'ruihoih),  des plaiiches,  des  poutres  épiar 
ries,  I  Rois  VI,  3C. 

'nij  (c'relhi).  r  Le  bourreau  qui  cou|ik  la  lùto 
des  criminels,  H  Sam.  viii,  18.-2°  Les  Philistins  por- 
taient aussi  ce  nom,  ce  qui  a  faii  croire  que  ces  peuples 
étaient  originaires  de  Crèle,  nom  qui  se  confond  avec 
le  mot  hébreu,  I  Sam.  xxx,  H. 

ltl'3  (cesçeb),  un  agneau,  Gen.  xxx,  22 

ICj  [emçad),  inusité  ;  en  arabe,  couper. 

"7^3  {cefçed),  n.  pr.   m.,  Gen.  xxii,  22. 

□n-C3  (cliasçdim).  Les  Chaldéens,  descendants  de 
Cf!(ed,  el  premiers  peuples  de  la  IJabylonie,  où  ils 
éiabllrenl  leur  observatoire  sur  les  débris  mêmes  de 
la  fameuse  lourde  Babel,  Is.  xlmi,  1.  Dans  une  ac- 
ception plus  étendue,  les  habitants  de  la  Mésopota- 
mie  portaient  aussi  le  nom  de  Clialtléens,  Geo.  xi, 
28.  Par  niélaplioie  ce  nom  désigne  encore  les  sages 
spéei.iloiiient  adonnés  à  T.islrologie,  paice  que  ces 
peuples  en  sont  les  premiers  inventeurs,  Dm.  ii,  2. 

irc:  (casçdni),  clialdéeii,  aslrologuc,  inagi',  I);,ii. 
Il,  10. 

nz^:  {can;ili),  èirc  couvert  de  graisse,  èire  gras 
et  bien  nourri.  Ce  verbe  ne  se  lit  qu'une  fois,  Dent. 
LI/,  15. 

S'r;  (c/msf/(4i7ii7),  scie,  hache,  tout  instruiiie,:t 
tranchant,  Ps.  lxxiv,  6. 

SffJ  {caschal),  chanceler,  trébucher,  clocher, 
boiter,  puis  être  infirme,  faible,  déble,  tomber, 
b'ab.ittre,  faire  une  chute,  Ps.  xxvii,  2;  h.  xxm,  .j. 

yhcD  {cisihsclialon),  chute,  riiiiie,  Prov.  wi,  Ife'. 

t]:'^  {cnscliapli},  supplier,  (irier,  excieer  i]uelque 
fonction  sainte;  en  grec,  leno-upyù'j,  officier.  —  M.iis 
au  piel  il  signifie  enchanter,  évoquer,  exercer  :a  ma- 
gie, Il  Clir.  xxxiii,  G. 

^rs  [cau-hnph),  enchantement,  magie,  prestige. 
Il  Kois  IX,  2i. 

5]ï.>3  (caschscluiph),  enchanteur,  inatjicieii,  .lerem. 
XXVII,  9. 

~iC3  (chusclicn),  proprement  élre  droit.  Li;  iiio- 
nosyllabe  "SJ,  qui  est  réléiiient  primitif  de  ce  viibe, 
se  retrouve  avec  la  iiiènie  signilication  dans  -Hi>x, 
-12', etc.—  Par  métaphore,  réussir,  troi  re, s'élever, 
en  parlant  du  giaiii  (pi'on  jeite  en  terre,-  Lccl. 
Il,  1). 

ZP:>  (challiab),  écrire,  d'où  vient  chclhib.  expres- 
sion qui  revient  tiès  ;oiivent  soil  dans  les  gr.ii ai- 
res, soit  dans  les  dictionnaires  de  la  langue  sainie.  Il 
signifie  ee  qui  doit  élre  ceril,  par  opposition  au  kert, 
ce  oui  doit  élre  lu.  Pour  comprendre,  ces  deux  mol», 

'25 


?79 


DICTIONNAIUE  DE 


il  faut  savoir  (lue  les  MassorÔles  en  corrigeani  et 
iioiictuaiil  les  livres,  se  sont  cciicniiant  bien  gai<lés, 
par  respeci  pour  la  parole  de  Dieu,  de  retrancher  ou 
d'ajouter  aucune  leitre  au  texte  sacré;  il  arrive  ce- 
peiiilant  quelquefois  que,  soit  par  la  négligence  des 
copistes  antérieurs,  soit  par  un  archaïsme  qui  n'ét;iit 
plus  alors  eu  usage,  la  prononciation  d'un  mot  nVst 
plus  en  rapport  avec  les  lettres  qui  le  représentent  : 
par  exemple,  qu'un  vav  se  trouve  là  où,  vu  la  pronoii- 
ciaiioii,  il  exigerait  un  iod;  d:ins  ce  cas,  les  savants 
docteurs  juifs  ont  ponctué  le  mot  selcui  qu'il  devait 
\éiiiablement  se  prononcer,  et  ont  renvoyé  à  la 
marge  ce  même  mol  selon  qu'il  devait  véritablement 
êii  e  écrit.  De  là  deux  leçons  bien  distinctes ,  la  leçon 
du  texte  et  celle  de  la  marge  ;  or  la  première  s'appelle 
keri,  et  lu  seconde  cheihib.  Dnnnons  un  exemple  :  dois 
plusieurs  e;:droils  de  li  Geiiè>e  ou  lit  dans  le  texte 
KTi,  lui,  se  rapportant  à  un  nom  féminin  :  c'est  un 
:irihaï-me  ;  les  Massnrètes  ont  pnncuié  ^;^^  (/"'),  elle, 
en  conserv. m  le  vav,  e',  ont  rejeté  en  marge  la  véri- 
table orihngraplie  de  ce  pronom,  NTl. 

ariD  (c'//i"6),  écriture,  Estli.  m,  14;  en  cb;ildéen, 
ce  qui  est  écrit,  Dan.  v,  8  ;  ce  qui  est  ordonné,  com- 
mandé, Fsdr.  VI,  18. 

T3.ro  (c'ilwbelli),  écriture,  Lev.  xix,  28. 

Q'TO  (c'ihim),  les  Citbéens.  Ou  croit  communé- 
ment que  sous  ce  nom  on  doit  entendre  les  habi- 
tants de  Cypre,  peup'ée  par  une  colonie  de  Phéni- 
ciens. —  Dans  un  sens  plus  étendu,  ce  nom  s'ap- 
plique à  tous  le?  habitants  des  îles  de  la  Méditerra- 
née, qui  ont  probablement  une  origine  semblable, 
Womb.  XXIV,  24,  etc. 

n'n3  {catltiili).  l'huile  qui  découle  des  olives  écra- 
sées, Ex.  xxvii,  20. 


LA  LANGL'B  S.\INTE  •    780 

Sno  (cathal),  inusité;  en  arabe,  réunir,  assem- 
bler, mettre  en  las. 

SnD  (colhel) ,  une  muraille  faite  d'un  mortier 
conipiicl.  Gant,  ii,  9. 

Sns  {c'ihal),  chald.,  irf..  Dan.  v,  5. 

U"'?n3  {ciiltliscli),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  iribu  de 
Juda, Jos.  XV,  40. 

ara  (catham).  1»  Cacher,  céler.  —  2*  Tacher, 
souiller,  parce  qu'une  t.iche  recouvre  la  place  où 
elle  se  irnuve,  Jer    ii,  22. 

Z2T\Z  (cetliem) ,  mol  pné'.ique  pour  désigner  l'or, 
parce  qu'on   le  cache  précieusement.  Job  xxviti,  16. 

7ri3  (caihan),  iimsilé  ;  cacher,  recouvrir. 

roriD  {cullioneili).  tunique,  robe  qui  recouvre  lo 
corps  en  entier;  d'où  évidemment  le  grec  x"^' t 
tiinica. 

P|n::  (catheph),  proprement,  épaule;  p.ir  exten- 
sion, le  1  >té  d'une  chose,  les  ailes  d'un  bâtiment,  I 
Rois  Vf,  A. —  Au  pluriel,  niSrij  (i'//i  phoih),  il  désigne 
cet  ornement  ponlilicil  qu'on  nomme  VHumérul,  de 
sa  desiinatinn  parlicuhére,  Ex.  xxviii ,  7. 

nrij  (cailiar),  entourer,  envelopper,  ceindre.  — 
Au  piel ,  attendre,  rester,  durer,  comme  en  latin  le 
mot  corona  se  prend  élégamment  d'une  assembléu 
d'Iioniii  es  qui  attendent. 

"ira  (teiher),  diadème,  couronne  des  rois  do 
Perse,  E>ih.  vi ,  8;  d'où  le  grec  xn^pt;,  ziSapi?,  et 
peut-être  le  moi  liara. 

n~P;  {coiheretii) ,  chapiteau  ,  couronnement  de  la 
cnlopne,  I  Rois  vu,  16. 

ti'n3  ( ca /iflsf /i ) ,  briser,  rompre,  piler  dans  un 
moi  lier,  d'où  l'allcm.  queischeii. 

Pn;  {catlmlli},  comme  le  [irécédeiit,  briser,  rom- 
pre ,  Is.  XXX  ,  U  ;  d'où  cateia  ,  gros  javelot  des  Gati- 
lois,  destiné  à  enfoncer  le^  rangs  ennemis. 


S  LAMED. 


S  (tamed),  douzième  lettre  de  l'alphabet,  et  troi- 
fiènie  dixaine  (50)  dans  l'ordre  numérique.  Son  nom 
ïignilie  un  ai;;uilloii  pour  conduire  les  troupeaux  de 
bœufs,  et  sa  forme  d;ins  les  monuments  phéniciens 
eni  lé-eiitecncoreleséléincnisgrossiers.  Cette  lettre, 
vn  sa  (|uali:é  de  liquide,  se  permute  facilemeni, 
l'avec  les  aulres  lettres  du  même  organe,  telles  que 
leresc/i,  le  nom,  etc.;  comme  ynS  etyra,  presser, 
brûler,  comme  en  grec  rivSov  dorieu  pour  «lOov; 
n-C~ir  et  nSu?Sl2?,  chaîne,  commcAeipav  ,  lat.  lilitim. 
—  i'Quelquebjis  avec  le  rfa/c(/(,  StN  et  nx,  s'en 
aller,  partir.  Notre  langue  offre  de  liéipienis  exem- 
ples de  celle  pernuitalion  :  lai.  médius;  franc,  miliru; 
'o5ij(7(ji0f,  l]ltjt!,es;  ot/oret  oleo;  linyiia,  angl.  ungue, 
etc.  —  o"  Enlin  avec  le  vav,  ce  qui  nous  arrive  aussi 
fré'iuoinmeni  :  comme  cluvul,  chevaux,  canal,  ca- 
naux, etc.  —  Gomme  radicale,  le  lamed  sert  à  for- 
mer les  racines  dites (|uadi'iliiiéi'ales,  et  il  suflil  bien 
ïonvenl  de  la  retrancher  pour  avoir  la  racine  primi- 
tive, ainsi  ï^vSl,  de  ^-j;,  bouillir. —  Enlin  le  Imned 
«jrsciérisc  souvent  celle  classe  de  noms  (pi'on  nomme 


diminutifs;  nous  en  avons  vu  plusieurs  fois  des 
exemples:  nous  répétons  qu'il  en  est  de  même  datis 
la  plupart  des  langues  indo-gerinaniqucs. 

S  (''),qui  se  pinctue  aussi  la,  là,  selon  lescircoiis- 
lances  (pie  la  grammaire  déicrmine,  est  une  particule 
excessivement  en  usage  dans  la  langue  sainte.  Elle 
signifie  proprement  vers,  à,  au;  elle  désigne  généra- 
lement le  niouvenienl,  l.i  direrlioii  vers  un  lieu  ou 
nue  chose  qiiclc,oni|ue.  Ainsi  1  np,  s'approehn-  de 
quelqu'un,  S  N'in,  piicher  contre  quelqu'un.  Qiiaii!  à 
l'é  ymologie,  il  e»l  évident  que  ce  n'est  que  '"^  {el). 
abrégé.  Voy.  ce  mol. 

kS('"),  adv.  de  négation,  non.  ne  pas.  Il  diffère 
de  ^a  {ni),  en  ce  que  celui-ci  défend,  tandis  que  le 
premier  nie.  Mais  il  est  probable  que  d.uis  l'origme 
ces  deux  adverbes  se  sont  confondus  ensemble,  lant 
pour  la  forme  que  pour  le  sens. 

axS  (l(iab),  inusité;  en  arabe,  brûler  de  soif,  éire 
alicré, 

111  nS  {Io  d'bar).  sans  pâluruge;  n.  pr.  de  ville,  il 
Sam.  XVII,  27. 


781  ysS 

•)iy  NT  {lo  nin.^:i),  sans  mon  peuple;  n.  symboli 
que  du  lils  d'Osée,  Os.  i,  9. 

nom  nS  ('o  ruhhamah),  qui  n'est  point  reçu  en 
grâce;  n.  égalemeiil  synibuliqiie  de  la  lille  d'Osée, 
Os.  I,  G,  8. 

nx'-)  (laah),  travailler,  se  faiiguer,  s'occuper,  avoir 
soin,  s'iiiqiiiéier,  Gen.  xix,  H. 

nxS  {leah),  falirjuée;  n.  pr.  de  la  fille  aînée  de 
Labaii,  Gen.  xxix,  10. 

TDnS  {laat),  recouvrir,  voiler,  cacher,  Il  Sam.  xiv, 
5.  Ce  verbe  se  retrouve  avec  sa  signilication  dans  le 
sanscr.  tud;  grec  i(i9w,^av9«v&);  laleo;  latent. 
laxS  (/'«').  adv.,  Iranquillemeiii.  Yoy.  un. 
I3!<S  {lat),  Voy.  «iS  (tout). 

~ifh  {laacli),  inusité;  en  arabe  envoyer,  déléguer; 
de  là  vient  le  latin  Icgare,  ligat. 

HnS  (lael),  qui  est  de  Dieu;  n.  pr.  m.  Nomb.  m, 
2i. 

CkS  (laam),  inusité;  en  arabe  se  rassembler, 
s'amonceler. 

QxS  (i'om),  peuple,  réunion,  assemblée';  n.  pr.  d'une 
tribu  arabe,  Gen.  xxv,  5.  Quelques  auteurs  croient, 
penl-étre  avec  raison ,  que  ce  mot  est  un  romiiosé 
de  CN  et  de  S,  comme  s-i  l'on  voulait  dire  :  un 
penf  le  issu  de  la  même  mère,  une  grande  famille. 
Yoi).  Mercerus. 

aS,  yih  (leb,  lebab  ),  le  cœur,  Ps.  civ,  15.  11  si- 
gnifie, 1°  le  viscère  d'un  corps  animé,  Exod.  lii,  2. 
—  2°  Par  mélapboie,  le  milieu  el  le  dedans  de  cha- 
que chose,  comme  le  cœur  est  la  partie  la  plus  in- 
linie  du  corps,  Jon.  ii,  ■i.  Ainsi  h  Tri  xap3i«  -riiî  yij?, 
dans  le  sein  de  la  terre,  Maitli.  xii,  50,  et  Virgile  a 
dit:  Detumuerc  animi  maris.  Deut.  xli.  11.  —  5°  Par 
synecdoche,  tout  ce  qui  a  sou  sici;e  dans  le  cueur, 
l'àme,  l'esprit,  li  volonté,  la  pensée,  la  sagesse,  l'in- 
telligence, les  mouvements  de  l'àme,  la  force  de 
l'élude,  le  conseil.  Il  Rois  v,  20. 

haS  (taba)  et  rcS  {lab(iti),  iimsilé.  Il  est  très-protTa- 
ble  que  cette  racine  est  ononiatO|ioélique,  et  signifie 
rugir,  gronder  comme  le  lion  ;  comparez  en  effet 
l'allem.  luwen,  lucnen,  leuen;  d'où  Lœwe,  lion,  tomme 
de  ich,  13S  ;  l'angl.  lo  low;  grec  >éMv,  lai.  leo,  lion. 
L'hébreu  est  ceriainement  la  racine  de  tous  ces  mots. 
D'NnS  (l'batm),  \°  des  lions.  —  2°  n.  pr.  d'une 
ville  de  la  tribu  de  Juda,  Jos.  xv,  52. 

yJl  (lubub),  cire  gras.  Nous  avons  déjà  vu  l.i  syl- 
labe 21  emporter  cette  même  signifiialion  dans  les 
verbes  aSn.  "hw,  miiis  le  verrons  encore  dans  nSo, 
nS'^;  il  en  esl  (le  ii;ênie  pour  lesan-crit  lip,  cic  ,,elc. 
aS,  le  cœur,  qui  vient  du  verbe  liéhreu,  a  été  sans 
doute  ainsi  nommé  à  cause  de  la  graisse  qui  l'entoure, 
ou  parce  ipic  c'est  le  plus  noble  de  tous  les  visières  ; 
or  on  sait  qu'à  la  notion  de  ijras  se  joint ,  dans 
l'esprit  des  Orientaux,  celle  iro;)«/t;;i(,  de  puissant,  de 
noble,  etc.  —  Au  niplial  le  verbe  aiS  signifie  man- 
quer d'iotelligiïiice,  être  imbécile!.  C'est  l'effet  d'une 
suraliondance  de  graisse  <pii  rend  l'esorit  lourd  et 
inerte.  Job  n,  12.  —  Au  piel,  blesser,  peicer  le 
cœur;  c'est  un  verbe  dénoininalif  de  aS. 


S-?  782 

aaS  (lebab).  Voyez  aS  {leb). 

-lh(l'bad).  seul.  Voyez  "3  {bad). 

TqS  (labbah),  flamme,  Ex.  m,  2,  de  aaS,  qui  en 
samaritain  veut  diie  luire,  briller. 

naS  [libbuh),  (.,  de  aS,  le  cœur,  Ez.  xvi,  50 

njiaS  (Vbonuh).  Voyez  rù^Tl. 

CiaS  (i'biiuscli)  et  uaS  {Cbuscli),  de  t^zS,  vêtement, 
habit;  vêtement  magnifique,  Job  xxxviii,  li.  —  Par 
métaphore,  l'épouse ,  expression  trés-connnune  en 
Orient,  où  la  fennne  est  considérée  comme  le  vêtement 
de  son  époux,  .Mal.  m,  16. 

TDaS  (labai),  jeter  par  terre,  renverser,  précipiter 
Prov.  X,  8. 

'ab  (t'bi)  de  naS,  lion,  Ps.  Lvii,  5. 

N'aS  [labi],  de  K'aS,  rugir;  lion,  Gen.  XLlx,  9 

N'ab  {rbiia},  lionne,  Ez.  xix,  2. 

niz'aS  (l'biboih),  des  gâteaux  pétris  de  beurre  oi 
de  miel,  II  Sam.  xiii,  6. 

pS  [laban) ,  être  blanc,  blanchir;  de  là  nia* 
{fbanah),  îles  briques  blanches:  et  de  ce  dérivé  vient  If 
signification dénommaiivedu  verbe,  (aire  des  briques 
Gen.  XI,  5.  —  En  liipliil ,  nettoyer,  monder,  purger. 
Dan.  XI,  55. 

"■^ih  [laban),  V  blanc,  Gen.  xxx,57.  — 2»  n.  pr.  du 
beau-père  de  Jacob,  Gen.  xxiv,  29. 

nS  {lnbcn).  id. 

raaS  (  rtuHa/i) ,  blanche.  —  Par  métaphore,  la 
lune,  qui  est  l'astre  blanc  par  excellence,  comme  on 
appelle  le  soleil  mZTt,  le  chaud,  Cant.  vi,  10. 

n;a'?  il'benah),  brique,  tuile,  faites  d'une  espèce 
d'argile  blanche,  Gen.  xi,  5. 

niaS  (libneli),  espèce  d'arbre,  aux  fleurs  et  à  l'é- 
corce  blanches  :  peut-être  le  bouleau,  le  peuplier  ou 
autres  de  ces  familles. 

n:aS  (Hbnah),  1°  blancheur.  —  2*  n.  pr.  d'une 
ville  dans  la  tribu  de  Juila,  Jos.  x,  29. 

roa?  (Cbonah),  1»  l'encens,  ainsi  nommé  à  causa 
de  sa  blancheur.  L<'s  Grecs  en  ont  fait  \i§«mf,  >t6a- 
vtùxdç.  2*  n.  pr.  de  ville,  Jug.  xxi,  19. 

ruaS  (libnutli).  Voy.  ruaS-IID'Ur  (scMthor  libnalh). 

lIJaS  {l'bunon),  le  nionl  Liban  entre  la  Palestine 
et  la  Syrie,  se  divisant  en  deux  chaînes,  dont  l'iine 
conserve  le  nom  île  Liban,  l'autre  qui  lui  est  opposée, 
se  nomme  rAuli-Liban.  Cette  montagne  doit  son  nom 
aux  neiges  éternelles  qui  couvrent  son  front  ;  aussi 
les  Ar.ibes  ne  l'appcllenlils  que  le  mont  des  neiges, 
connue  nous  appelons  les  chaînes  qui  séparent  l'Ita- 
lie de  la  France  les  Alpes  [ab  atbedinc). 

>:aS  {libni),  n.  pr.  m.,  Ex.  vi,  17. 

U-'aS)  {labascli),  s'habiller,  se  revèlir,  s'orner, 
Lev.  VI,  5;  Esth.  vi,  8.  —  D'où  iMiroc,  Wuof ,  habit, 
lemç,écorcc;  limbus,  bord,  etc.  ; 

tiraS  (l'busch).  Vcy.  tyiaS  (Cbosch).  J 

3-5  (log  ),  n.  pr  ;  un  lieu  creusé  et  rempli  d'eau, 
nn  lac,  mot  qui  se  retrouve  encore  dans  le  grec 
Xà.moÇfXà.y.oç;  latin  lacus,  lacuna.  —  Dans  l'usage  ordi- 
naire de  la  langue,  l'hébreu  exprime  une  mesure  pro- 
pre à  mesurer  les  liquides;  elle  contenait  environ 
0,iù8  millilitrei 


7H5  ''  DlC.TIONNAinE  DE 

jjlj  (/ajag),  ijiusiié;  en  arabe  6tre  profond,  eu 
parlant  de  la  mer,  etc. 

^S  (lad),  combat,  dispute;  n.  pr.  (l'un  grand  bourg 
dans  la  irilju  de  Benjamin  ;  en  grec  Aù53a  ,  Act. 
II,  Ô2. 

nS  (/ur/ad),  inusité;  en  arabe  disputer. 

rrh  (ledah)  el  mS  [ledelh).  Voy.  ~hi  (lalad). 

rh{lah),  clialdéeii,  rien. 

nb  [loh),  pour  N'S  (lo). 

anS  (/a/isfc),  inusité;  en  arabe,  enflammer,  biûler; 
mais  proprenieni,  lécber  comme  la  flamme,  idée 
que  renferme  le  monosyllabe  nb. 

2rh  (lahab) ,  flamme,  au  propre  et  au  figuré,  Is. 
ivi,  IS. 

nanS  [Ulmbah  ),  Nomb.  xxi,  28. 

n:nS  {luhebeih),  flamme,  i  Sam.  xvii,  7. 

CrinS  {l'habim),  n.  pr.  d'un  peuple  originaire 
d'Egypte,  Gcn.  x,  15. 

irh(l(ilitig),  inusité;  en  arabe  ôire  avide,  désirer 
avee  ardeur,  s'appliquer  avec  zèle  à  une  chose,  mais 
plus  spécialement  à  l'élude. 

;-S  (/a/103), l'élude  des  lettres, Eccl.xn, 12.  De  ce  mol 
les  Grecs  ont  sans  doute  fait  leur  ').iyu;  latin,  lego. 

•\rh  {l'-iluid),  inusité;  en  arabe  presser,  oppresser, 
opprimer. 

Vib  (laliad),  n.  pr.  m.,  1  Clir.  iv  ,  2. 

n~h  (laliali),  languir,  défaillir;  mais  proprement 
et  primiiivement,  tirer  la  langue  comme  un  animal 
altéré,  avoir  soif  par  suiie  d'une  fatigue  extraordi- 
naire. De  ce  verlje,  a.spiré  suflisammenl,  on  forme 
ralleni.  ieclieii,  Icclizen,  Lecli,  Lcck,  Geii.  xlvh,  13. 

nnS( '«/'«/')•  cire  travaillé  d'une  soif  ardente  :  c'est 
le  même  que  lo  précédent.  — D'où  en  Itillipael  être 
enragé,  car  c'est  la  soif  non  satisfaite  (|ui  produit  or- 
dinairement la  rage,  Prov.  xxvi,  18. 

lanS  (lahat),  brûler,  eiiflammer,  Ps.  civ,  i. 

•crh,  cacher;  d'où,  se  servir  do  moyens  radiés  et 
magicpics  pour  opérer  qucli|uo  chose.  Peut-être  ce 
Tcrbe  est-il  le  même  que  le  prc(édoni,  et  a-I-il  eu 
primitivement  la  même  siguilicatioii.  Le  sens  de  em- 
phijer  des  moyens  magiques  lui  viendrait  peut-être 
de  ce  que,  dans  les  opéiaiions  occultes,  on  brute  cer- 
tains parfinns  piMir  produire  l'elfet  dé-iré. 

T3,lS,  flamme  ;  par  métaphore,  une  éjiée  flamboyante, 
Gcn.  Ml,  21, 

CcnS  (/'/"l'ii'i  )' l"'cstige9,   ■'"lï  magiques,  Ex. 

VM, 11. 

C-iS  {luhiiin),  inusité;  en  arabe  avaler  avec  avidité. 
RemaNpiez  que  cette  racine  est  onomatopoctique: 
elle  exprime  admirablement  l'espèce  de  bruit  que 
produit  la  langue  en  Icrlianl,  laiiibcrc\ 

jnS  (liiliaii),  piép.,  c'ejl  pourquoi,  Itiitli  1,  13 

],-lS  (/"//eii).cliaKl.,  irf. 

npnS  (lahakali),  assemblée;  il  ne  r,c  trouve  qu'une 
irule  fois,  I  Sun.  xix,  20. 

il  et  hS  (/oh  ),  conj.  conditionnelle,  si,  I  Sun. 
XIV,  '0.  Quelquefois  on  le  traduit  par  une  inierjec- 
lion  do   désir,  ob  6i!  sijiinaisi  Job  ivi,  i;  oh! 


LA  LANGUE  SAINTE.  784 

ti  vous  étiez  à  ma  place!  dit  le  saint  homme  Job  à  ses 
amis,  qui  l'accusent. 

NlS  (lo  ),  inusité;  qui  a  pu  signifier  nier,  refu  er, 
d'où  nS  (lo). 

l'h  (lob),  inusité;  en  arabe,  avoir  soif. 

QUlS  (loubim),n,  pr.  d'un  peuple  toujours  rinniué 
d;ins  l'Ecriture  avec  les  Egyptiens  et  les  Ethiopiens  : 
or  il  ne  peut  être  que  les  Libyens,  qui  habitaicni  un 
pays  excessivement  aride  et  chaud,  ce  qui  est  con- 
forme à  l'éiymologie,  II  Chr.  xii,  9. 

^^h  (lod),  l»  n.  pr.  de  peuple,  les  Lydiens,  dans 
l'Asie  Mineure,  Gen.  x,  22.  —  2°  n.  pr.  d'un  autre 
peuple  originaire  d'Egypte,  Ez.  xxvii,  10. 

mS  (lavali),  1"  plier,  fléchir,  tordre,  contour- 
ner, entrelacer. — 2°  Adhérer  ,  Eccl.  viii,  5.  —  5* 
Emprunter,  parce  qu'après  l'emprunt  naît  un  rapport 
intime  entre  le  débiteur  et  le  créancier;  de  là  les  La- 
tins appelaient  ce  rapport  nexus ,  un  lien.  —  Les 
Grecs  en  ont  fait  leur  à"A),otM,  prendre  ou  donner  en 
échange;  louer,  louage;  et  de  la  première  significa- 
tion, celle  de  lier,  y),;»,  gluten,  glu;  liaison,  allier, 
alliage,  etc. 

V}(loui),  fléchir,  incliner,  décliner,  s'en  retour- 
ner, rétrograder;  en  ipkul  être  pervers,  c'esi-ii-dire, 
quitter  le  seniier  du  bien  pour  se  détourner  dans  ce- 
lui du  vice,  Prov.  m,  32.  —  D'où  ),£«?«,  décliner,  sa 
retirer. 

vh  (lout),  1°  amandier,  Gen.  xxx,  37.  —  2*  n.  pr. 
de  deux  ville?,  dont  l'une  était  siiuée  dans  la  tribu 
de  Benjamin,  l'autre  dans  le  pays  des  Hélbéeiis,  Jug. 

1,  23,  2G. 

mS  (louahli),  table  sur  laquelle  on  écrit  ;  mnS,  les 
tables  de  la  loi,  Ex.  xx\),  18;  par  niéiaphore ,  la 
cœur  dans  le(|uel  on  dit  que  l'on  grai'e ,  Prov.  m,  5. 

n^mS  (louhhiili) ,  n.  pr.  d'une  ville  inoabite  ,  Is. 
XV,  5. 

UrmS  (lolihescli) ,  enchanteur;  n.  pr.  d'homme, 
Ncli.  III,  12. 

iD'h  (loui),  cacher,  occulter,  envelopper,  I  Sam. 
\\i,  10.  —  Agir  en  secret,  Ex.  vu ,  22 ,  d'où  le  grec 
Irfiiro,  IxvOmoi,  latco,  être  caché;  ital.,  loui,  à  la  dé- 
robée; ),wTo,-,  lotus,  arbre  dont  le  fruit  est  agréable, 
et  dont  la  douceur  semblait  faire  oublier  leur  patrie 
aux  éirangers  :  de  là  vient  que  le  lotus,  dans  Homère, 
a    la  vertu  de   faire   oublier.    Avec  la  prépoJiioii 

2,  TaSs,  en  secret  :  A' m,  biitare  dans  les  lois  des  Lom- 
bards, voler,  furari,  cl  probablement  le  français,  se 
blottir. 

■mS  (lot),  r  voile,  Is.  XXV,  7.  —  2*  n.  pr.  du 
cousin  d'Abraham,  Lot,  père  et  chef  do  la  race  des 
Aninioniles  etdesMoabites.Gcn.  xiii,  I  ;  Deut.  11,  U. 

^mS  (loiaii),  n.  pr.  m.,  Gen.  xixvi,  20. 

'iS  (Uvi),  associé;  n.  pr.  de  Lévi,  un  des  fils  de 
Jacob,  le  père  et  lo  chcl  de  la  tribu  désignée  p:cr  Dieu 
pour  exercer  les  fonctions  saintes  après  la  laniiliu 
d'Aanjii,  Gen.  xxix,  3i. 

•^■h  (levai),  chald.,  lévite,  Esdr.  vi,  Ifi. 

n^lS  (liviah),  petite  couronne  faite  de  fleuri)  ou  cl« 
feuille»  onl.icécs  entre  elle;-,  Prov.  1,  7. 


785 


rflb 


'l^^^>^h  (rwinihan),  proprement ,  l'aninini  an  corps 
flexible,  le  Léiiathaii.  On  a  beaucoup  disputé  pour 
savoir  quel  est  l'animal  que  l'Ecriture  désigne  sous 
ce  nom,  cl  dont  elle  donne  dans  Job,  xl,  25,  une 
descriplion  dciaillée.  Plusieurs  ont  pensé  que  ce 
pouvait  être  la  baleine,  d'autres  le  crocodile;  quel- 
ques-uns ont  supposé  qu'il  n'existait  plus.  Nous 
croyons  que  l'éiymologie  du  motf.ivorise  le  sentiment 
de  ceux  qui  reconnaissent  le  léviailian  d:ins  le  cro- 
codile, animal  irès-connu  des  Juifs,  qui  avaient  de- 
meuré si  longtemps  en  Egypte. 

Slb  (loul),  inusité;  probablement  d'une  significa- 
lion  rapprochée  de  celle  du  verbe  Hibj,  rouler. 

mS  [lui),  escalier  en  limaçon,  I  Rois  vi,  8. 

ih'h  {loutài),  les  petits  cordons  qui,  dans  le  laber- 
n.icle,  servaient  à  relier  ensemble  diflërentes  parties 
de  tenture,  Ex.  xxvi,  i. 

ih'b  (  toute  ) ,  conj.  conditionnelle,  mais  néga- 
tive, à  moins  que,  si  ce  n'est  que,  tiid  ,  Gen. 
XXXI,  42. 

rh  (loiin),  passer  la  nuit,  puis  demeurer,  habiter, 
faire  sa  résidence.  Remarquons  que  ce  verbe  est 
sans  doute  dérivé  du  substantif  S'S,  nuit,  dont  on  a 
fait  vh,  puis  yh,  passer  la  nuit,  Gen.  xix,  2  ;  Ps.  xxv, 
13.  —  Au  niplial,  la  signification  de  demeurer  a  pro- 
duit celle  de  persister ,  être  tenace ,  obstiné ,  Ex. 
XV,  24. 

ViS  {loua),  engloutir,  absorber,  Obad.  IG.  Nous  de- 
vons faire  observer  avec  J.-D.  l\Iicliaelis  que  la  syl- 
labe Vl  parait  être  affectée  à  exprimer  les  idées  de 
ce  genre.  Elle  se  retrouve  dans  tous  les  mots  arabes 
qui  signifient  lécher,  absorber,  avaler,  engloutir, 
dévorer;  dans  la  plupart  des  mois  hébreux  qui  ont 
le  même  sens,  comme  ppS,  ~fb,  cnS,  cn"',  anS, 
etc.;  dans  le  sanscrit,  lili,  lécher;  en  grec,  Xeixw, 
hxiuiu,  Ir/ytùu;  lai.,  lingo,  ligurio ,  et  en  transpo- 
sant, ijnta,  (Icgtutio;  en  ail.  leckeii,  sclilucke>i,sclilin- 
gen;eu  franc lis,  lécher,  glouton,  engloutir,  etc.  Ajou- 
tons que  cette  syllabe  léconde  sert  encore  à  exprimer 
les  nombreuses  actions  où  la  langue,  aussi  bien  que  les 
autres  organes  de  la  bouche,  jouent  le  principal  rôle. 
Ainsi,  >KM,  lingo,  l'Kiioç,  >à,a-jfoç,  vorace  et  loquace; 
Xuiioç  , '/.cujjLOi ,  gula,  gueule,  >afita,  anthropophage; 
en  arabe,  g/iw/a,  Iv.fiTw,  lùpMuaoi;  lat.,  tambo,  labium; 
ail.,  Lippe,  lèvres;  labbern,  sclilabbcrn,  sclilappen, 
remuer  les  lèvres,  babiller,  etc.  ;  franc., /«per,  etc.  : 
dans  lesquels  mots  la  sylbibe  primitive  yS  donne  la 
notion  principale,  cl  les  leltrcs  ajoutées,  les  notions 
accessoires ,  d'où  naît  l'idée  complexe. 

y-h  (louts),  remuer  les  lèvres,  halhntier  ;  d'où  mal 
parler  une  langue,  ne  la  savoir  qu'à  moitié.  —  2*  Se 
moquer  do  quelqu'un  en  imitant  sa  manière  de  par- 
ler, Is.  XXVIII,  10. — En  /i/'pAi/,  interpréter  le  discours 
de  quelqu'un,  lui  servir  d'inlerprcle,  Gen.  xi.ii,  23. 
Voyez  ViS. 

W'h  (touselt),  pétrir,  amollir,  Gen.  xvmi,  6. 

U?lS  {tousch),  n.  pr.  m.,  II  S:uii.  m,  1,'i. 

n"iS(i'ia(/i),  cliahl.,(le  n^S;  proprement,  connexion, 
idhiision;  puis  employé  comme  préposition  dans  l9 


sens  oe  auprès,  cnez,  en  la  puissance  de,  npud,  penti, 
Esdr.  IV,  12. 

tb  (laz).  Voyez  'St]  {luilaz). 

mh  {lazah) ,  inusité.  Voyez  ViS  {loiiz) 

r\^h  (lazeh).  Voyczr\-\'l7]  (allazeh). 

yh  (Iczou).  Voyez  ^^^^!T]  {hallezou). 

nnS  {lizouiti),  perversité,  Prov.  iv,  24. 

nS  (/a'i/i),  proprement,  humide,  par  conseiuenl, 
récemment  coupé,  cueilli,  en  parlant  du  bois,  du 
raisin,  etc.,  Gen.  xxx,  37. 

nS  {leolilt),  la  vigueur  de  l'âge,  Deut.  xxviv,  1 

r^rh  [tahliiili),  inusité;  en  éthiopien,  être  beau, 
agréable,  de  belle  apparence. 

QinS  (Z'/i/ioîim).  1*  Proprement,  tout  ce  qui  su 
mange,  Job  xx,  25. —  2°  La  chair  qui  sert  à  la 
nourriture  des  hommes,  et  en  général  un  corps  vi- 
vant ou  mort,  Sopli.  i,  17. 

nnb  [lahhahh) ,  inusité  ;  en  éthiopien ,  humecté , 
être  humide. 

irh  (l'hbi).  V  La  joue,  parce  qu'elle  est  le  siège  dii 
la  beauté  de  l'homme,  Midi,  iv,  14.  —  2*  La  mâ- 
choire, Jug.  XV,  15.  —  5°  n.  pr.  d'un  pays  sur  le» 
confins  de  celui  qu'habitaient  les  Philistins. 

-jà  (lahliacli),  lécher,  tecken;  dévorer,  brouter, 
Nombr.  xxii,  4. 

XZXh  [tahham],  manger,  consumer,  Prov.  iv,  17; 
par  métaphore,  battre,  attaquer,  combnitre.  Nous 
disons  en  français  que  le  glaive  dévore  les  hommes 
dans  la  guerre,  Ps.  xxxv,  1. 

czrh  (tahhem),  combat,  Jug.  v,  8. 

Crh  (  lehhem).  1»  En  général  ,  nourriture,  soit 
des  hommes,  soit  des  animaux,  Lev.  m,  H;  Ps. 
XLt,  10. — 2"  En  particulier,  du  pain,  Ex.  xxv,  50,— 
5"  De  la  farine  dont  on  fait  le  pain,  Is.  xxviii,  28. — 
4*  Enfin,  par  une  métaphore  assez  heureuse,  les  Hé- 
breux se  servaient  de  ce  mot  pour  désigner  d'une 
manière  honnête  le  corps  de  la  femme.  Ainsi,  pour 
eux,  manger  le  pain  d'aulrui,  voulait  quelquefois 
dire  ,  abuser  de  la  femme  de  son  prochain.  Nous  en 
trouvons  quelques  exemples  dans  l'Ecriture,  en  par- 
ticulier dans  le  livre  des  Proverbes,  où  il  est  dit  que 
l'impudique  trouve  bon  toute  espèce  de  pain,  mais  que 
le  pain  clandestin  lui  parai!  le  meilleur. 

— n'-i  [riiheni),  cbald.,  pain,  ni)urrilnre,l>:ui.  v,  1. 

'CnS  (  ti'lilimi  ),  un  habitant  de  liethléliem.  Voyet 

'cnS.-i  Ti'a. 

DOnS  (  lahtwias  ),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  de 
Jiula,  Jus.  XV,  40. 

\rh  {l'I'l'iin) ,  chalil.,  inusiiè  comme  verbe;  pro- 
prement être  dé^rciix  ,  convoiter;  en  parlant  des 
passions  déshonnêies. 

n;nS  (/'/i/i('«n/i),chald., concubine,  Dan.  v,  2. 

ynS  {laliliati),  presser,  oppresser,  opprimer,  affli- 
ger, Jug.  1 ,  34. 

ynS  ,  oppression  ,  vexation,  calamité,  angoisse, 
Ex.  m,  9;  Job  jxxvi,  15. 

ti'nS  {lahliasch).  sifllcr,  murmurer,  chuchoter;  gr., 
i^ifljjoiÇiiv;  ail.,  lischeln;  angl.,  to  wiipcr ,  qui  ton» 
«ont  ononiatopoétiques  comme  l'bébre»,  P».  ivn".  5. 


787 


DI0T10r<NAiaE  DE  LA  LANGUE  SAINTE. 


783 


CTlS  ( /a/i/ioscA),  murmure,  eiiclianleiiieiit,  parce 
qu'on  y  parle  à  voix  basse,  prestige,  Is.  m,  3.  Au  plu- 
riel, aniulelies,  ornement  auquel  les  gens  supersti- 
tieux altacliaicnl  de  grandes  venus.  Is.  ni,  2t).  Dans 
ces  dernières  acreptions  le  mot  hébreu  a  roniié  sans 
ddu'e  le  grec  XazKÇw,  attirer;  iltex,  appât  trompeur. 

IsS  (  toi  ),  le  leda,  plante  dont  on  se  sert  dans  la 
ciimposition  de  plusieurs  niédicanienis,  Gen.xxxvii, 
25. 

NTsS  {Ittia),  inusité;  en  arabe,  adhérer  à  la  terre, 
t'y  cacher. 

"N'iaS  (l'iaah),  une  espèce  de  sauterelle,  le  grillon, 
Lev.  XI,  30. 

DduS  {Clomcliim),a.  pr.  d'une  tribu  arabe,  Gcn. 
\xv,  3. 

DuS    (lalatch),  marteler,  forger,  aiguiser,  Gen. 

IV      '") 

1  » ,  *.—. 

,tS  (/ota/i),den"lS,  guirlandes,  festons,  I Rois  vu,  29. 

S'S  {Init)  et  nVS  (l'ûj/u/i),  la  nuit,  Gen.  i,  5. 

N'S'S  {lil'ia),  chald.  id. 

niS'S(/;(i(/ij,  proprement,  nocturne,  qui  va  de  nuit; 
par  inéiaphore,  un  spectre,  un  fantôme. 

yh  (tin).  V(Ji/.'ipS  {loiiii). 

W^h  {liscli),  inusité;  eu  arabe,  prévaloir,  être  fort 
et  robuste. 

ttf^  (  laïsch  ),  1°  le  lion,  ainsi  nuinmé  à  cause  de 
sa  fiirce.Is.  xxx.6. — S^n.  pr.  d'un  lieu,  Jug.  xviii,  7. 

~Ci  (lacluid),  prendre,  attraper,  iuteicepier;  au 
propre  et  an  ligure,  Amos  m,  5;  Jug.  vu,  24 — Lt'.ù 
l'esiiagnol  alcade,  prévôt  de  maréchaussée  charijé  de 
prendre  les  voleurs. 

TdS  (leched),  capture,  Prov.  m,  2G. 

nsS  (  l'cliali),  proprement  impératif  du  verbe  ^V, 
allei-  ;  il  signifie  donc  va;  n);iis  il  s'emploie  ordinai- 
rement conrme  particule  d'exhortalioii ,  d'encoura- 
genit-nl  :  alh)iis,  courage,  Gen.  xxxi,  ii. 

toS(/'<:/m/iJ,  pour  ■jS{/'c/(n),  à  toi,  Gen.  xvvit,  37. 

ndl  { lechith),  n.  pr.  d'une  ville  dair.-^  la  tribu  de 
Juda,  I  CIrr.  iv,  2. 

C;b  (laclihch),  difficile  à  prendre;  u.  pr.  d'une 
villi!  fortifiée,  située  dans  la  tribu  de  Juda,  Jos.  x,3. 

"izh  {laclicii).  Voycz'tJ  (ccn). 

C';b  [lacUasch  ),  iiiu.>ilé,  eu  arabe,  adhérer,  pren- 
dre. 

TaS  (lamad),  proprement  châtier,  frapper  de  ver- 
ges; par  extension  ,  habiiiicr  à  une  chosi-,  instruire 
i|md(|u'un  à  fon  e  de  le  corriger;  puis,  dans  un  sens 
iniransilif,  s'habitiUT,  apprendre,  Is.  xxvr,  9;  Eccl. 
Il  9.  —  Le  grec  ftaOéw,  fizvOàvr,),  vient  de  ce  verhe. 
yzi  (l'mu),  particule  poétique  pour  s.  V oyez c(tmo\. 
S'J'ob  {l'tnoel),ii\.  HnIdS  {ftnouel),  de  bieu;r\.  pr. 
m.,  I>rov.  XXXI,  4. 

7iaS  {limmoud),  habitué,  exercé,  Is.  l,  4;  un  tlis- 
ciple,  un  élève,  Is.  i.iv,  13. 

yih  (  lamach  ),  inusité;  en  arabe  ce  mot  signifie 
un  jeune  homme  fort  et  vigoureux. 

-aS  (Umecli),  n.  pr.  du  fils  de  Mcthusiilé,  le  der- 
nier des  Caimtes,  célèbre  par  l'abus  qu'il  fit  des  ar- 
in,H  invonléet  y.ir  son  CIt,  Gen.  iv,  18.  L'espèce  d« 


r 


chant  que  l'Ecriture  lui  ailribuo  est  le  plus  ar.rien 
morceiiu  de  poésie  (|ui  existe. 

]oS  [Cinin).   \' oyei  712  (min) 

Vxdl  [i'maan],  à  cause,  parce  que. 

yS  { loa  ),  gosier,  bouche,  gueule,  Prov.  xxiii  ,  2. 
Vcyex  SlS. 

3vS  ^  laab  ),  inusité;  en  arabe,  jouer,  se  moquer; 
d'iiù  le  grec  ),wê»,  ),a)6«ofiat. 

;yT  (  laaçi  ),  proprenrent  balbutier,  d'où,  1°  pailrT 
nid  une  i.inguo.  —  2°  Se  moquer  de  quelqu'un  en  iiiii- 
lantsa  ninniére  de  parler.  Les  Grecs,  en  transpos:inl, 
ont  l'ail  yù.ùu>,  x^EÙri,  ;^),suotÇu;  goth.,  lilalijdU,  lalllian  ; 
illeiri,,  lachen;  angl.,  lauyli,  etc. 

x/l  (liK^g),  risée,  moquerie,  discours  impie  et 
moqiieui ,  l's.  lxxix,  i. 

ii'S  (  taey  ),  1"  qui  parle  mal  une  langue,  barbare, 
Is.  XXVIII,  11.— 2°  Bouffonnerie,  mol  pour  rire,  bons 
mots,  Ps.  XXXV,  IG. 

~vh  (  laad  ),  iirusité;en  arabe,  ordonner,  coor- 
donner. 

nT;S  {iidiili),  ordre;  n.  pr.  m.,  1  Clir.  iv,  21. 

myb  (lidiili),   ordonné;  n.  pr.  m.,  I  Chr.  vu,  26. 

"vS  {taaii),  en  arabe,  parler  témérairement,  pro- 
férer des  parnlis  l'utiks,  insensées,  Jub  vi,  ". 

vjl  [laaz),  parler  en  barbare,  P.s.  cxiv,  1. 

"O'ji  ('««').  gloutoiiner,  dévorer,  manger  avide- 
irrent.  En  hipliil ,  donner  à  manger,  à  dévorer,  etc., 
Gen.  XXV,  30.  De  ce  verbe  vient  lautus,  exquis' 
glutire,  av.iler,  engloutir,  glouton. 

nCV")  (/'»'»m«/i).  Voycincy  {ummuh). 

y;i  [la. m),  inusité;  en  ar.ibe,  exécrer. 

n:yS  (taanah),  absinllie,  ainsi  appelée  parce  que 
les  Iléhreux  la  considéraient  comme  une  plante  nui- 
sible et  ^élléneu^e,  qu'ils  avaient  par  con.'-é  picnt  en 
exécration,  Prov.  v,  4.  Aussi  ce  mot  leur  a-t-il 
fourni  une  figure  très-énergique.  Pour  dire  que  quel- 
qu'un est  comblé  de  misère,  ils  disent  qu'i/  est 
nourri  d'absinthe,  Lam.  m,  15. 

13''  (lailiad),  iniisilé;  ennajumcr,  luire.  Celte  ra- 
cine a  pour  signification  première  celle  de  lécher, 
idée  qui  dans  les  langues  sémili(]ue  et  grecque  sa 
rattache  à  l.i  syllalie  lab,  lap.  D.uis  le  sens  de  luire, 
enflamiuer,  elle  a  produit  évidenimenl  le  grec  ).«u.;r&), 
>«f/.7roj,  dont  le  radical  est  certainement  >à,a7v«S;  tim- 
pidus,  clair. 

"i'sS  (lappid),  lampe,  (lamme,  Jug.  vu,  16. 

ri'Ts'i  {hippidoih),  des  torches;  n.  pr.  m.,  Jud. 
IV,  4. 

';sS  (/ip/i'ie),  proprement  devant  la  face,  com- 
posé de  S  et  de  ^2Z  ',  niais  il  est  considéré  comme  une 
préposition  et  signifie,  devant,  avant,  anle,  I  Unis 
VI,  17. 

rsS  (laphath),  ployer,  fléchir,  incliner,  d'où  em- 
brasser, Jug.  XVI,  29.  Au  niphal ,  se  détourner  de 
sa  roule,  Jnb  vi,  18. 

]1ïS  {lalson),  moquerie,  dérision,  Prov.  i,  22. 

yyi  (lutints),  couime  l'iS  (louts),  se  moipicr,  au- 
quel on  pourrait  aisément  rapporter  la  forme  yxiS 
(lolnets),  Oi.  vil,  £>. 


789  CilNO 

QlpS  (lukkoum).  11.  pr.  d'une  ville  ùe  la  Iribu  ilô 
Nepliiali,  Jus.  XIX,  53. 

-p'i  (liikalth),  prendre,  dans  toutes  les  ac(  epliiin> 
de  ce  mot,  Gen.  m,  22.  D\  ù  vieni  le  grec  ).«x«, 
).«7xàvM,  E),é7/M,  repreiidie. 

npb  (tekalih),  1*  sorliléije  par  lequel  on  prend  les 
igiiiiianis,  Prov.  vu,  21.  — 2°  Doclrine,  science, 
sagesse,  Prov.  i,  5. 

'npS  (likkhlii},  docte;  n.  pr.  m.,  I  Clir.  vu,  19. 

TSlS  (lukal),  cueillir,  recueillir,  riimasser,  Uuili 
H,  5.  " 

^3^:h  {lekel),  cueillette,  glanage,  Lev.  xix,  9. 

DqS  (hkam),  inusité  ;  en  arabe ,  obstruer  le 
clieniin. 

ppS  {Iakak),  racine  onomaiopoéiique  qui  signifie 
lécher,  laiiiper,  comme  fait  le  cliien  quand  il  bi)it, 
\  Rois  XXI,  19. 

urpS  (lakasch),  être  tardif;  au  piet ,  cueillir  les 
fruits  de  rarriére-saiS"!),  J.ib  xxiv,  6. 

U'pS  {ltket.cli),  du  regain,  le  foin  qui  vient  plus 
tard,  Am.  vu.  1. 

T<!}H  (luschad),  inusité;  en  arabe,  sucer,  lécher. 

~\!}l  {/'sc/isf/),  suc,  sève,  vigueur,  Pj.  xxxii,  l. 

toS  {lasclwn),  mol  primitif,  qui  signifie  la  langue 
des  boimnes  el  des  animaux,  Ex.  ii,  7.  Il  se  retrouve 
dans  la  plupart  des  langues  :  ainsi,  en  arabe,  eu 
éthiopien,  toS  (/'sf an)  ;  en  syriai|ue,  îU?b  (lizclian)  ;  en 


DNQ  7.0 

sanscrit,  rasarm,  en  changeant  la  liquide  douce  en  sa 
r(>rie;en  arménien , /iVîîi  ;  en  copte, /«s;  en  grec, 
ylâaaa,  en  ajimianly,  etc. 

n;U?S  (liichcali),  chambre,  cellule,  1  Chr.  ix,  26. 

QU?S  (laschum),  inusité;  en  arabe,  goûter,  lé- 
cher. 

CcS  (leschem),  1"  une  sorte  de  pierre  précieuse, 
l'opile,  Ex.  xxviii,  19. — 2*  n.  pr.  de  ville  ,  Jos. 
XIX.  47. 

Ti'S  {lascliaii),  lécBcr,  lamper;  puis  donner  son 
cou|)  de  langue,  calomnier,  déiioiuinulif  de  lltlO 
[lasclwn),  Ps.  ci,  5. 

raS  (/isf/isc/i.'.»),  chald.,  langue,  Dan.  m,  i. 

^U;S  (lasclia),  inusité;  en  arabe,  piquer,  darder, 
en  parlant  du  scorpii/ii. 

VC^  {liisclui),  n.  pr.  de  ville,  Gen.  x,  19. 

nS  (lalh).  Voyez  -^h  (ialad). 

nnS  [lalhahh),  inusité;  en  samaiilain,  s'étendre, 
avoir  de  l'ampleur;  d'où  nnnS"2  (meliahliuli). 

"im  (latliaclt),  inusité;  comme  "iru,  répandre,  sa 
répandre. 

"jnS  itelliech),  un  demi-homer,  une  mesure  qui 
contient  cinq  éplias.  C'était  une  niesur<;  pour  les 
grains  qui  équivalait  à  peu  piés  à  157  lities  718  mil- 
lilitres, Os.  lit,  2. 

ynS  {liiilia),  inusité  ;  en  arabe  :  mordre  ;  d'oii 
myoba  {malcaolU),  les  dents. 


°  MEM. 


a  (uiem),  douzième  lettre  de  l'alphabet,  vaut  qua- 
rante dans  l'ordre  numéral.  Son  nom  est  prohable- 
nifut  le  même  (|ue  celui  de  C'a  (mnim),  les  eaux, 
ei  sa  figure  en  représente  grossièrement  les  ondula- 
lions.  Le  mem  te  permute,  d'après  la  loi  générale, 
avec  les  labiales  dont  elle  fait  partie,  telles  que  le  3, 
el  le  S]  ;  et  assez  souvent  avec  les  liquides  dont  elle  se 
rapproche  beaucoup.  Nous  avons  déjà  vu  des  exem- 
jiles  de  ces  transforniati.  ns.  Dans  le  discours,  ce;lc 
lettre,  placée  à  la  lin  des  mots,  indique  le  pluriel 
masculin,  le  duel,  le  pronom  suffixe  de  la  troi- 
sième personne  plurielle,  etc.  Placée  au  cnmmence- 
nienl,  elle  sert  de  caraetérisliiiie  aux  participes  des 
conjugaisiins  piel,  liipliil  ,  hiihpael,  et  'a  tous  les 
noms  déiivésdeces  parlicipcs,  ou  de  l'infinitif  kal. 
Au  reste  la  grammaire  s'étend  au  long  sur  ces  pro- 
'pr.ètés.  Nous  y  renvoyons. 

n  (mi),  préfixe,  pour  nn  (muh). 

a  (mi),  pour  70  (iiiin)- 

N3  (ma),  chald.,  comme  rKi  (mali). 

CINQ  {mnnbiins),  étable,  de  D2H  {(ibus). 

nNO  (in'od),  force,  |>nis5aiice,  \éliémence,  de  TX 
(od),  Oeul.  VI,  :>.  Pris  advei  liialemenl,  heauconp,  fort, 
très,  Gen.  I,  51.  Kcdoublé,  Mi-O  "TUn,  il  exprime  le 
superlatif,  Ps.  xm,  2. 

nsc  {iiicah),  cent,  Gen.  xvii,  17;  en  chald.  (m'a/i). 

>',K"2  (»i'/Mii),  dè'ir,  de  niN  {(vali),  Ps.  xiv,  9. 

Ci;  C  (iiiiiiiiii),  laclie,  soujiliire.  Dan.  i,  4. 


riD'ND  (m'outna),  pournai  na  (ma/i  oumah),quid 
quid,  qitidqitam,  Nonib.  xxil,  38. 

"Tl.sîn    (mnor),  de    T,N  (or)  ;  lumière,  luminaire, 
candélabre,  Gen.  i,  14;  Ex.  xxv,  6. 

mi.sQ  {m'oiirali),  lumière,  crevasse,  fenia  par  cù 
elle  passe,  jour,  Is.  n,  8. 

C^lxa    {mozanatm)  ,  de   nx;  proprement  deux 
oi.'illes;   puis  les  deux  bassins  d'une  balance  qui  en 
(  iil  la  forme,  Lev.  xix,  30. 
n'iNQ  (m'avûlli).  Voyez  nn'û  {menli). 
S-KD    {maachal),  de  SzK    {achal);   nourriture, 
aliment,  Gen.  n,  9. 
nSDStO  {iiiaiicholcili),  pâture,  Is.  ii,  4. 
nSjNQ  {maachctclli),  de  Sdx  (achat);  couteau,  in»- 
trument  dont  on   se  sert  eu  mangeant,  Gen.  xxii,  6. 
Dxn  (m«aiii),  inusité  ;  déshonorer,  souiller. 
□"ÏQXO   (mnaïunlMi»),  de   T'CN  (nm«(s);  forces, 
jiclicsses,  moyens.  Job  xxxvi,  19. 

"IGXD    (maamar),  de  ia>i  (amar);  édit,  mandat 
Esth.  I,  15. 

î.xa  (mdoji),  cliald.,  vase,  Dan.  v,  2. 
TN'2  (m««n),  récuser,  refuser,  renier,  Gen.  xxxii,  8. 
ÎNQ  (muen),  qui  renie,  qui  refuse,  qui  ne  veut  pa», 
Ex.  VII,  27. 
7KO  (nit'e»),  réfraclaire,  cotiiumace ,  Is.  xiii,  10. 
DNQ  (iiin/is),   liquéfier,   lepandre,  découler.    Job 
VU,  v;  d'où  rejeter,  répudier,  Is.  vu,   15;  mcpriior, 
comme  tmit  te  qu'on  rejette,  Prov.  \\,  32. 


791  DICTIONNAIRE  DE 

^B^<2  [mnapheh)  de  "2K  (aphah)  ;  cuisson,  ce  qui 
esiciiil,  Lrv.  Il,  4. 

SîN-   (maaphal),  àa  HcN  (ap/ifl/)  ;  obscurité, 

JOS.  XMV,  7. 

n"S-:N"2  {maphaliah),  l'obscurilé  du  Seigneur,  c'est- 
à  dire  une  iibscurllé  fort  épaisse,  Jer.  ir,  51. 

-XG  (maar),  comme  lia,  être  amer,  ûpre,  acide, 
acorbe,  Ez.  xxviit,  24. 

i-N":  (tminrab) ,  de  2",x  (arab)  ;  embùcbes ,  Jos. 
viii,  9  ;  ceux  qui  les  dressent.  Il  Clir.  xiii,  13. 

77'^ti'^  (m'ernli),  de~n,s'  (arar);  exécration,  menace, 
Deul.  XXVIII,  20. 

n.N"2  (mectli),  de  J'3  {min)  et  de  nx  (elh);  propre- 
nieni ,  de  chez. 

r\"~l':2  (niibdalolh),  i\c^-'2  (badal);  séparation, 
division,  Jos.  xvi,  9. 

Nlz'a  (iwibo),  de  N12  (bo)  ;  enirée  ,  ouverture, 
Ezecli.  XXVI,  10  ;  Jug.  i,  21.  .\u  ligure,  le  coucher  du 
soleil.  Dent,  ii,  30. 

n;'2C  {m'boiichali),  de  T2  (boucli);  perturbation, 
Is.  XXII,  .5. 

S"2~2  {iiiiibboitl} ,  de  ^2'  iinb(d);  inondation, 
t'élcige,  Gen.  vi,  17. 

a';*20  {m' boni  m],  s.iges,  proprement,  Icspriirfen- 
ccs;  iC  j2  (bonn);  Il  Clir.  xxxv,  3. 

nri2'2  {m'bomnli),  de  D'i  (bons'};  l'action  de  fouler 
aux  pic-.ls,  \<.  XXII,  ;i. 

V"-"2  (  mnbboiiri),  de  'J2Z  (iinbii)  ;  source,  fontaine, 
Is.,  xxw,  7. 

n~";Z':  {iii'boiikali),  de  p  2  (bouk);  vide,  Nali.  il.  11. 

"rCT  im.tbhhar),  de-n2  (bahlinrr,  élection,  choix. 
Cl  pariiciilièreinenl  le  choix,  ceqiii  est  le  plus  excel- 
leiil.  U.  xxii,  7. 

— -an  (mibhhor),  id. 

■C20  (mibbai)  de  'Ci:  (iinhni);  atienle,  espérance, 
Z'cli.  i\,  o. 

NTiC  (mibia),  de  X'JZZ  (dn'a);  paroles  téméraires 
cl  iiicon-iderées,  Nonib.  xxx,  7. 

rrazG  {miblahh),  de  ni23  [balahh);  ronfianee,  es- 
poir, ïécurilé.  Job  xviii,  li;  Prov.  xxii,  19. 

n';,''3G  (mabligith),  de  ^^z  {bnla(j);  consolation, 
Jer.  VIII,  18. 

n;2>2(ii!i6"r/(),  de  n:2  {lianuhy,  éJifieo,  Ez.  xi.,  2. 

"iï:G  (mibisnr),  de  nsa(6a(snr);  foitillcation,  rem- 
parl,  li.  XXV,  12;  ii.  pr.  m..   Ceii.  xxxvi,  4^. 

ri'iG  (wi(ira///i),de  n^2;  fuite,  fogilil,  Iz.  xvii,  21. 

Cw2G  {mib.chum)  suave  i:deur ;  n.  pr.  m.,  Gen. 
x\v,  13. 

CU.DG  {nCbusrhschim),  dett'ia  {bouscli};  les  parties 
lioiitcuses,  Deul.  x\v,  11. 

Trhi'i;2{>n'buichsch'loth),  de'--U2  (biischal);  foyer, 
ciiisiîic,  Ez.  XI.VI,  25. 

iG  {ninçi),  mage.  Ce  mot  se  retrouve  dans  presqun 
toutes  les  langues  :  ainsi  en  persan,  miitjh  ;  en  zend, 
tnih,  niné,  mao  ;  en  sansrril,  muhul,  niaha;  en  grec, 
fiV/aç;  en  latin,  magis,  mnijiis,  magints,  clc,  ri  en 
effet  le  sens  premier  de  ce  mot  paraît  être  celui  de 
grand,  pnies.'int,  chef,  Jer.  xxxix,  5. 

'-^X'C  (miggoel),  Yvym  Hn;  (ff"W;. 


LA  LANGUE  SAINTE.  792 

U?'2J':  (magifbisch) ,  de  Z'ii  {gnbaich);  n.  pr.  de 
lieu,  Esilr.  ii,  30. 

r^Vli-Zimighaloik) ,  de  Ssj  {gabal);  ouvrage  tressé, 
lissii ,  Ex.  xxviii,  1-i. 

rV2aG  {miqbanth),  de  ^23  (gaba)  ;  mitre,  coiiïiire 
sacerdtitale,  Ex.  xxviii,  40. 

1X2  (inagad)  ,  inusité;  en  arabe  êlre  giand,  illus- 
tre, glorieux. 

"JO  (nieged),  tiès-noble ,  très-illustre,  Deul. 
xxxiii,  15. 

Ti;a  (nigiddo),  Mageddon,\\\\c  fortifiée  de  la  tribu 
de  .M  ina>sé,  Jos.  xii,  21. 

SnjG  (migdul),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  basse 
Egypte,  Jer.  xliv,  1. 

""^NHiQ  {mugg'diei},  prince  de  Dieu;  n.  pr.  m., 
Gen.  xxxvi,  43. 

Sian (miqda/),  de  Sia:  tour,  forteresse,  Gen.  xi, 
i.  Ce  mot  entre  dans  la  composition  d'un  giand  nom- 
bre de  noms  de  villes,  comme  en  allemand  le  mot 
Biirj  ou  Derg. 

'"TxStJQ  (migdal-el),  tour  de  Dini  ;  ville  de  la 
tribu  de  Nephlali,  Jos.  xu,28.  La  niênieque  M«-/')«).«, 
Maiili.  XV,  39. 

"^"^"JG  [migdal  gud),  lour  de  Cad;  ville  de  la 
tribu  de  Juda,  Jos.  xv,  57. 

-l~V^~;"2  (  migdal  cder),  tour  du  tioupenu  ;  bourg 
près  de  Beililéom,  Gen.  xxxv,  21. 

r";i;a  (migdanvlh),  de  i;G  {magad)  ;  choses  pré- 
cieuses, Gen.  XXIV,  55. 

a"!;^  (mngog\  n.  pr.  d'un  fils  de  Japliel,  Gen.  \, 
2,  et  du  peuple  dont  il  et  le  clu'f.  Ce  peuple  es' 
sans  douie  le  même  que  celui  auipicl  les  Grecs  don- 
naient le  nom  do  Scyllies. 

Tiaa(»M«30/),  de-^ia  (jom) ;  crainte,  frayeur,  Ps. 
XXXI,  14. 

TJG  {magoui),  pèlerinage;  c'est  ainsi  que  les  pa- 
triarches appelaient  leur  vie  errante  sur  la  terre, 
Gen.  XVII,  8, 

rrnjn  {m'gorah),  crainte,  l'rov.  x,  24 

mi;G  {m'gourah\  cr.iinle,  calaniilé,  Is.  L\vi,4. 

riTtaG  (»i(igîi'ia/i),  lahaclie;  en  transposant  les 
Ictlres,  les  Latins  ont  fait  secuiis.  Il  Sam.  xii,  5. 

"njG  {maggdl).  la  faux  des  moissonneurs,  Jer.  L,1C. 

rhxCi  (m'giilnh)  ,  de  H^i  (3«'«'l;  viduuie,  livre, 
parce  que  les  livres,  chez  les  anciens,  éiaiciit  roulés, 
Jer.  xxxvi,  2. 

riO:a  {m'gammuh),  de  QGJ  {gamam);  foule,  mnl- 
tiliide,  troupe,  etc.,  llabac.  i,  9. 

pG  (iimijnn),  bouclier,  de  pj;  protéger,  Jug.  v,  8. 

n3;'2(i"'.';i""n/f), couverture, enveloppe, Lan),  m, 05. 

rn"J'2  (migrreih),  de  "iVi  {O""'')',  réprimande,  iiia- 
léiliciiim.  Dent,  xxviii,  20. 

nE3'2  {miqqapheh),  de  ^Zi  (gniiaph)  ;  défaite, 
calamiic,   I  Siiiii.  iv,  17. 

VJ''Zi'2  [magpiatch),  n.  pr.  m.,  Neli.  x,  21. 

~X2  {innijar),  projelcr,  livrer,  Ez.  xxi,  17. 

~-i;Q(m'gera/i),deTij;  une  scie.  Il  S.im.  xii,  51. 

y~X2  (migron),  n.  pr.  d'une  ville  dans  la  iribu  da 
Deiijaiiiin,  1  Sam.  siv  2. 


795  ;-v3 

WSnZ'O  {iniqrr.oili),  de  vniig/irn);  r.irlificaiion  , 
1  Hois  VI,  6. 

nSija  (  megraphalt  ) ,  morcesu  de  lerre  que  la 
bêche  enlève  en  une  fois,  de  H'^J  ;  Joël  i,  17. 

WiiV  {migrasch),  lieu  de  pâluragc,  I  Par.  v,  IC. 

na  {mad),  delia;vesle,  manteau,  Job  xi,  9. 

'OITO  (midtar),  vaste  plaine  où  l'on  conduit  les 
troupeaux  au  pâturage,  désert,  Joél  ii,  2"2. 

"TQ  (madai/).  1*  Tendre,  étendre.  —  â*  Mesu- 
rer. Celte  racine  reparaît  avec  la  même  signification 
dans  le  sanscrit  ma,  mad  ;  zend,  meéié,  maté;  gr.  ué- 
Tpm,  fiéStuimç ;  lat.  metior,  meta;  golli.  mituii ;  angl.- 
sax.  meian  ;  allem.  messeit,  etc. 

ma  (  madah  ),  comme  tTO  (madad). 

T!V2(middah),  étendue,  longueur,  I  Clir.  ii,  23. 

iTTQ,  en  clialdéen,  tribut  qui  est  mestiri  suivant 
la  richesse  de  chacun,  Esdr.  iv,  20. 

namn  {madhebah  ) ,  qui  exige,  l'or  de  ceux  qui  l'ha- 
bitent; surnom  de  Babylone,  Is.  xiv,  i. 

TsD  (meden),  veste,  II  Sam.  x,  4. 

nnn  (madveh),  de  rtlT  (devait)  ;  langueur,  maladie, 
Deut.  VII,  15. 

a'nna  (maddohhim) ,  de  ÎTTJ  (nadahli);  séduc- 
tion, Lain.  Il,  14. 

pia  (  madon  ) ,  conlention,  rixe,  dispute ,  Prov. 

XV,  le. 

pa,  longueur,  étendue,  vieillesse.  Il  Sam.  xxi, 
20. 

yna  (maddoua), pour  'jy^i  n?2,  pour  quelle  raison? 
Ti  fzaOwv;  Jos.  xvu,  14. 

-inn  (m'dor),  chald.,  de  nn  (dous)  ;  habitation  , 
Dan.  IV,  2:!. 

nnno  {m'dourali),  bûcher,  l'.z.  xxiv,  9. 

ncna  (mVoHsc/ia/i),  detim  (doiisrli);  broyé,  pilé, 
trituré,  Is.  xxi,  10. 

nmo  (midhlieh  ),  chule,  ruine,  Prov.  xxvi,  2S. 

n'Enia  (  mudhhepholh),  impolsions,  poussées,  chu- 
tes, Ps.  CXL,  14. 

i-tT2(madai  ),  la  Médie,  Gen.  x,  2. 

1-T2  (mnddai),  foWTrrc,  ce  qui  sulîil.  Il  Clir. 
XXX,  5. 

na  (midde).  Voy.  i"  {de). 

VTO  (midinn),  de  pT  ;  1'  conlciilion ,  dispute. 
—  2*  Les  Madianites,  peuple  d'Arabie  is>u  d'Abra- 
ham, Gen.  XXV,  2. 

l'Ta  {middiii),  mesureu  ;  u.  pr.  d'une  ville  dans  la 
tribu  de  Juda,  Jos.  xv,  (j1. 

n:na  {m'dinali).  de  |n  ('''");  jugement,  juridic- 
tion, par  conséquent ,  diocèse  ,  province,  ICsth.  i,  1. 
Kn  général,  terre,  région,  pays.  Dan.  \i,24. 

ni'ïïa  {m'dochalt),  de  -^V,  mortier,  Nomb.  xi,  8. 

'(Cna  {madmen),  /"«micr;  nom  d'ime  ville moabilc, 
Jcr.  xi.viii ,  2. 

"Jaia  {madmctiali),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu 
(le  Iti'nJDrnin,  Is.  x,  ."I. 

TM'dTD  (madmanalt),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu 
de  Juda,  Is.  xv,  T,\. 

pa  (m'ilan),  de  ]>-  (din)  ;  I»  dispute,  querelle  , 
l'ruv.  VI,  14,— 2*  n.  jir.  m.,  Gen.  xxv,  2. 


nna  794 

Wa  \  Ml  dani),  Madianites,  Gen.  xxxvii,  30. 

VTO  (madda),  de  VT,  science,  intelligence,  s.i- 
gessc;  par  eiiension,  le  siège  de  la  sagesse,  etc.  ;  le 
cœur,  l'esprit,  Eccl.  x  ,  20. 

n"np7a(marffc'>-o(/(),  de -ipT  (dakar)  ;  l'action  de 
transpercer,  Prov.  xii,  18. 

ira  (m'dar),  de  Tii  (doiii);  chaldéen,  liabiiaiion. 
Dan.  Il ,  11. 

nj-na  (midregali)  et  .naiTa  {madregah) ,  montagne 
escarpée,  de  aTï,  Gant,  n,  14. 

•piQ  (midruch),  de  "^m  (darach)  ;  lieu  qu'on  foule 
aux  pieds,  Deut.  ir,  5. 

ty-na  (  midrascli  ),  de  Urm  ;  discours,  glose,  com  , 
mentaire,  11  Chr.  xxiv,  27. 
tiT]TC(m'datlia),  n.  pr.  m.,  Esth.  m,  1. 
na,  [mail,  mch,  ma),  diverses  formes  du  même 
mot,  pronom  interrogatif  équivalant  au  grec  ri,  au 
latin  quid?  Gen.  iv,  10. 

nna  (  iMrt/in/i),  nier,  refuser;  en  hithpaet,  seule 
conjugaison  où  ce  verbe  soit  usité,  se  rétracter,  hé- 
siter, Gen.  XIX,  IG. 

~a".na  (m'houmah),  de  C2'<r\  (lioum)  :  commotion  , 
trouble,  embarras,  Is.  xxii,  5;  Ez.  xxii,  S. 

|aina  (m'Iwitman),  de  ^CN  (nman)  :  fidèle  ;  puis 
par  extension,  eunuque  commis  à  la  garde  des  fem- 
mes; n.  pr.,  Eslli.  I,  10. 

SNCU'na  (m'Iietabel),  que  Dieu  comble  de  bienfaits; 
II.  pr.  m.,  Neh.  vi,  10. 

Tna  {mahir),  de  ina  ;  rapide ,  prompt,  leste,  ha- 
bile, actif,  diligent,  Prov.  xxii,  21. 

^na  (  inahal  ),  couper,  mêler  de  l'eau  au  vin  (  coii- 
per  son  vin).  Maniai  a  dii  aussi,  en  se  servant  d'une  ex- 
pression semblable,  jugulaie  vetat  falernum,  Ep.  i,  18. 
Notre  mot  méln  pourrait  bien  venir  de  l'hébreu 
Sna. 

"Sna  {maltalacli},de  -{in  (halacli);  route,  chemin, 
Neh.  Il,  6. 

SSna  (mahalal),  de  SSn  (halal)  ;  louange,  Prov, 
xxvii,  21. 

^N'iSna  (mahalalel),  louange  de  Dieu;  n.  pr.  m., 
Gen.  V,  12. 

maSnn  (ma/ifl/iimmo/A),  pl.'iies,  blessures  Prov. 
XVIII,  6. 

n""]ana(ffl«/mm(iro(/i),  gouffre,  tourbillon,  abimc, 
profondeur  des  eaux,  de  nan  ;  Ps.  cxi,,  1 1. 

niEn"2  (mahpecliah),  dC^En;  subversion,  destruc- 
tion, ruine,  Deut.  xxix,  22. 

nzDna  (mahpechcili),  de  la  même  racine;  l'action 
de  tordre,  de  disloquer;  nerf,  iiistriiinent  de  sup- 
plice, qui  servait  à  disloquer  b's  membres  des  cri- 
minels, Jer.  XX,  2. 

nr.a  ('"«'""■).  1"  Se  bâlcr,  être  prompt,  expédi- 
lil,  Ps.  XVI,  1.  —  2''  i'ar  niélr.phore  ,  être  généreux, 
prompt  à  donner,  libéral,  Exod.  xxii,15. — 3"  Quand 
il  se  rapporte  à  l'esprit,  il  signifie  être  inconsidéré, 
.igir  léméraircment,  on  imprudent,  Job  v,  12. 

"ina  signifie  encore  aciielcr  une  épouse,  par  allu- 
sion i\  la  manière  dont  les  mariages  s'opéraient  clici 
les  anciens,  Ex.  22,  15. 


Ï95  blCIJONNAlKt;  bE 

nnO  (i/Ki/ieij,  pronipl,  expéililif,  Sopli.  i,  \l. 

iriD  (molier),  dot  de  la  jeune  épouse,  Gcji.  xxxiv, 
12. 

rrnn  (m'Iterah).  hâle,  proinplilude,  Ps.  cxLvif,  15. 

'"HO  (iim/furaii) ,  impétueux;  n.  nr.  m..  Il  Sam. 
xxilr,  28. 

mSnnn  (mahaihalloth),  lie^ivr,  illii.-ioiis.Is.xxx, 

T3  (»io),  propreinenl  coinnie  na  (mn/i).!!  se  joinl 
poéliqiieiiieiil  aux  p;irlii:iiles  z,  3,  S,  sans  leur  ajim- 
icr  une  significalion  parliculièi'e,  P.--.  xi,  2,  etc. 

"iD  ('"o)i  CuniMie  i!3  (moï),  les  eaux.   Voij.  il2- 

Hfû  (mo},  couler.  Yoy.  IQ  (mai). 

^NIO  {woab),  semence,  eau  du  père;  Moab  el  ses 
tiestenilaiils,  Geri.  xix,  30. 

^N'in  ('"o/),  comme  HiG  {moul).  Voij.  ce  mot. 

N2"a  (nwba),  de  n13  (bo  ,  enlrée  ;  Ez.  xlv,  11  ;  il 
esl  opposé  à  Nïia  (molsa),  sortie. 

ys  (woHf/),  couler,  découler,  se  fondre,  se  dissou- 
dre; il  s'ai'plique  à  li  crainte  qui  abat  cl  dissout  en 
quelque  SOI  te  le  courage,  Ez.  xxi,  20. 

71D  (moud),  inusité;  en  ara  lie,  élnanler,  s'ébranler, 
se  reinuiT,  s'agiter.  Il  s'applique  au  Iremlilemint  de 
terre;  d'où  Tan  (tamid). 

i'-ID  Cl  vra  (moda),  de  VT  (iada)  ;  faiiàliarilé, 
liabilude,  coutume.  Par  extension  la  personne  avec 
laquelle  on  e>t  familier;  en  franc lis  le  mot  connais- 
sance a  la  même  signifRaiion. 

rVITZ  (modaatb),  iU.,  Rutli  m,  2. 

131D  [mvul),  clianceler,  vaciller,  Ps.  xlvi,  3.  D'où 
s'est  formé  peut-être  le  latin  mulare.  —  En  liipliil, 
décliner,  descendre,  déclioir,  taire  tomber. 

tD'n  {mot).  i°  Vacillation,  Ps.  l\\\,  9.—  2"  Le- 
vier pourébrinler  les  masses, barre,  traverse, Noiiib. 
XIII,  23.  —  3°  Cercueil  porté  sur  des  leviers  ou  des 
baires,  Noinb.  iv,  10,  etc. 

ri'i2T2  (motah) ,  levier,  barre,  traverse,  un  joug  de 
taureau,  Jer.  xxvii,  2. 

■^ID  (moiif/i),  maigrir,  tomber  en  langueur,  Lev. 
XXV,  23. 

H'iQ  ("'('«') ,  couper;  en  particulier,  circoncire, 
Gen.  XXI,  i.  Il  a  pour  bnniogèiie  ~inD,  HSo,  Hcj. 

Ht2i  {moul,  mol)  proprement  la  pariie  qui  nous 
fait  face,  le  front.  Pris  adverbialement,  il  signifie  en 
face,  devant,  vis-à-vis,  etc.  Son  éiynjologic  se  trouve 
en  aralie,  où  le  verbe  corresfiondaiit  veut  dire  oppo- 
ser ;  à  moins  qu'on  n'aime  mieux  le  lir(  r  de  la  racine 
préeédenle.  En  effet,  dans  l'idée  de  partie  antérieure 
csi  implicitement  renfermée  la  noliou  de  eoiiper,  de 
séparer. 

mSin  {molti(lali),  nilixsance,  i\'T)f  (ialad);  n.  pr. 
d'une  ville  de  la  iribu  de  Jiida,  Jos.  xv,  2G. 

î^'T\•2{llwledelh),  enl'anlcnienl,  naissance,  origine, 
race,  progéniture,  enfants,  Gen.  xi,  28;  xii,  1. 

rl'V2  {moulah),  circoncision,  Ex.  iv,  2C. 

tSto  {mulidj,  t\c  t'ii  (inliid)  ;  père ,  celui  qui  en- 
gendre; n.  pr.  m.,  I  Chr.  n,  2!). 

□".a  {mvnm).  de  CNn;  tache,  souillure,  vice  quel- 
conque, Soii  :.u  propre,  soit  an  (igurê,  Lev.  xxi,  17; 
Dent,  xxxii,  fi.  De  ce  mot  s'est  fait  le  grec  uôis/o,-. 


L.\  L.\i\CLlE  SAINTE.  700 

pa  (mon).  Voy,  J^G  (min). 
iCIC  (mouscib),  de  13D  (sabali)  ;  c  ii(iiil,ii  renlonrj 

l'z.    XLI,   7. 

■TDT3  (mosnd),  deTD'  (iasad)  ;  lond.ition,  londemeiit, 
et  par  extension,  les  ruines  d'un  édifice,  Is.  xl,  21, 
LMIl,  1-2. 

"ÏDln  (niousad),  id. 

rnoiO  (monsuUah) ,  fondement,  décret,  consiitu- 
tion,  Is.  L,  5"2. 

"]Dia  (mcnsncli),  de  -po  (sacliacli);  portique,  lieu 
couveri,  H  Kuis  xvi,  18. 

nota  (moser),  de  nox  (asar)  ;  chaînes,  liens,  joug, 
Ps.  11,  5. 

"CVa  (niousar) ,  de  ~o'> ;  châtiment,  réprimande, 
avertissement,  discipline,  Pruv.  xxii,  15;  Ps.  L,  17. 

moia  (muserait) ,  n.  pr.  d'une  des  Stations  des 
Lr.éliles  dans  le  désert,  Nonib.  xxxiii,  30. 

TJX2  (moed) ,  un  temps  lixé  d'avance,  une  époque 
délermiiiét',  un  lieu  convenu;  tout  co  (|ui  est  ré^lé, 
statué  dans  l'eSiiace  OU  dan5  le  temps,  de  la  racine 
"t;i  (i«/.d);Geii.xvii,21;ls.  xxxiii,2(.t.  Parexleiision, 
le  l.eu  mcino  ou  le  signe  dont  on  esl  convenu,  Jos. 
viii,  14;  Jug.  XX,  58. 

iyT3("n'(id), assemblée,  réunion; en  poésie,  troupe 
de  sold.ils,  Is.  XIV,  cl. 

rnï1'3(mo«a(/u/i),dei3;'  (iaad);  convention,  consti- 
tuiion,  décret,  Jos.  xx,  9. 

miT'Q  {mouedelh).  Voij.  lya  (maad) 

^iiia  (iiiou«p/i),de  ^rj  (oupli);  obscurité,  ténèbre», 
Is.  VIII,  23. 

.1î'""a  (moe/su/i),  de  yy;  conseil,  Ps.  v,  H. 

npy'iD  (mouakah),  de  piy  (ouii);  oppression,  poids 
liiirJ  et  pesant,  Ps.  Lxvi,  11. 

nS'D  (mopheih),  denS';  propiement  bien  fait,  lait 
avec  soin,  richesse,  niagoiflcence,  splendeur. — 
2°  Par  conséqneiil,niir.iele,  prodige,  prophétie,  signe 
écl.itam,  Ps.  Lxxi,  7;ls.  vin,  18. 

yia  (mouls).  r  Presser;  d'où  le  participe  ya, 
oppresseur,  Is.  xvi,  4.  —  2' Séparer,  presser  une 
partie  pour  la  faire  ressortir  du  ioni;  nielire  de  côté. 

y  a  (i«o(s),  paille,  débris  léger  qu'on  sépare  du 
grain  quand  on  le  bal,   Is.  XLl,  IS. 

NïT3(i"o(in),  de  Ni'  (i«/sa);  sortie,  promulgation 
d'nnédit.le  lieu  inciiie  d'i  ù  l'on  sort,  celui  par  où 
l'on  sort,  la  porte,  Ez.  xxxii,  11  ;  enfin  ce  qui  sort, 
comme  la  parole,  Nonib.  xxx,  13.  — n.  pr.  ni.,  I  Chr. 
Mil,  36. 

n:;i"ia  (moisaah),  issue,  sortie;  par  métaphore  les 
I  iiriiies,  Il  Itois  x,  27. 

pila  (moutstk).  de  pi'i  ;  fusion,  foule,  co  qui  esl 
fondu,  amoindri,  diuiiniic;  poussière,  sable  que  cliai- 
riinit  les  eaux  de  la  pluie,  I  Unis  vu,  57. 

pSi::(mon(!fl/(),  dep""S;  éiroii,  resserré,  Job  xxxvii, 
20. 
npSia  (moulsakah),  depp;  entonnoir,  Zach.  iv,  2. 
p",a  (mouk),  en  arabe,  laiic  peu  de  vas,  se  moquer 
de  (|neli|irnii.  —  Eu,  liiphil  tourner  en  dérision,  Ps. 
i.xxiii,  8.  —  Oe  celle  racine  viennent  (*ûxof,  /xuxîa, 
p(.)x.«w,  /iwziÇw,  se  moijucr,  etc. 


797  ma 

T|Oia  (mukeU),  de  ip';  ce  i|ui  brûle,  le  oois  eii- 
n^miiiié,  les  sarinenls,  un  Incendie,  Ps.  cii,  -i. 

mp'a  {muk'dah),  de  -pi;  l'endroit  de  l'aulel  où  se 
L:ùiaienllei  viclimes,  Lev.  vi,  2. 

Cp'O  [iiwkcscli) ,  de  Cp'  (hkasch);  rels,  filels, 
<  ;;  1  û  lies,  Amo-.  m,  o. 

"'^2  {iiwrj.  Voyez  "TD. 

TiQ  (moui),  changer,  peiinulnr,  cnninuier.  En 
aralie,  ce  vurbua  la  significaiion  à  la  fois  d'acln^ler 
tt  do  vendre;  et  en  effet  tout  échange  commercial 
snppose' nécessairement  un  vendcnr  cl  un  aclicicui'; 
Lev.  xxvii,  35. 

K^ID  {mora),  de  N-i'  (iara)  ;  1°  crainl;>,  Gen.  ix, 
2.  —  2°  L'i  bjftt  que  l'un  redonie,  Is.  viii,  li.— 0°  Un 
prodige  étlaiani  qni  produit  et  l'éloimeineni  el  la 
siupéniclion,  Deul.  xx\i,  8. 

i~n2  {moreg),  de  J-i'»  ;  inslinincnt  à  liallrc  la 
gfain.  Voyei  yiirl  (harouh). 

1iT2  (morad),  de  ~n' ;  l"  pciile,  piys  incline, 
côle,  Jus.  VII,  5. — 2°  Tout  ce  qni  e^l  suspendu, 
feiions,  1  Rois  vii,  '-29. 

rm;3  {moreh),  de  H".';  1°  un  archer  qui  lance  au 
loin  des  Irait?.  ■--  2°  La  ploie  qui  paraît  lancée  du 
ciel. —  3°  Docteur,  qui  instruii  et  incnl(|ue  [iiijicii) 
les  vérités  dans  l'esprit  de  ceux  qu'il  enseigne,  Is. 
IX,  14. —  i'  n.  pr.  d'un  homme,  Gen.  xii.  G;  el 
d'une  colline,  Jng.  vu,  1. 

rnT2  {morali),  de  rrro  ,  effleurer  la  prau  avec  un 
'asoir;  miO  signilie  par  con^cquenl  rasoir,  Jng. 
xm,  S. 

miQ  (morafi).  Ce  mol,  qni  ta  lit,  Ps.  ix,  21,  au 
cliethib,  a  la  même  signilicaiion  que  Nn'Q  (movuli), 
terreur,  [lacé  au  lieri. 

■QTQ  (moi a(),  de  TD-ia  (m.iraf);  aiguisé,  poli,  Is. 
wiii,  2,  7. 

n'nia  (morHah).  Voyez  .TnD. 

lailQ  {moraseli),  de  W*;  possession,  Oliad.  xvii. 

ntuma  (mor'schah),  id. 

ru  n'ù'T'.n  {moreschelli  yatli),  possession  de  Galli  ; 
n.  pr.  d'une  viile  dans  le  voisinage  d'CItiiIhéiopo- 
lis,  et  patrie  du  prophète  Micliée,  Midi,  i,  1. 

tJ?'!a  {moui.eh),  se  retirer,  s'en  aller,  s'éloii^ncr, 
Noinb.  XIV,  4  t. 

CD  (moiisf/i),  connue  rtt?n,  cllî?C',  palper,  luii- 
clicr,  Gen.  xxvii,  21. 

r>»"iD  (moschab),  de  iC;  1*  ségc,  Joli  xxix,  7. 
—  2°  As  emblée  d'hommes  assis,  Ps.  i,  I.  —  T>"  Ha- 
bitation, demeure,  Gen.  xxvii,  3!).  Par  métonymie, 
le-,  habitants,  Il  Sam.  ix,  19. 

"C'iD  (i"oi(S(7ii),  qui  siège  ;  n.  pr.  m.,  Ex.  vi,  19. 

msa^'Q  (mosc/i'e/i«o//i),  de  "J©a;  ce  qui  lire  quelque 
clioe,  (les  cordes,  des  (âbles,  Job  xxxviir,  51. 

^•KV}^'2  {iiiosrhnoili)  de  VUÏ'  {iasctia);  Salnl,  dé- 
livrance, Ps.  LXVIII,  21. 

niQ  {inoitlh},  mourir,  suit  de  mort  naturelle,  soit 
de  mort  violente;  cl  de  môme  que  le  mol  -'n  marqua 
la  vie  cl  signilie  aussi  que  l'on  a  recouvré  la  santé, 
ain^i  nia  veut  illre  quelquefois  peidre  la  santé  et 
(un  premier  emboiipuint,  comme  I  Sam.  xxv,   57. 


mora  798 

Mercer.  La  forme  primitive  de  ce  mot  paraît  être 
nnn,  dont  la  liquide  -\  s'est  plus  tard  transformée 
en  1,  comme  dans  u;m  el  U?'iT.  Et  en  effet  celle 
forme  reparaît  dans  toiites  les  langues  indo-germani- 
<|ues  qui  en  déiivenl.  Ainsi,  sansci  il  :  mri,  mrila, 
math,  mulli,  milli,  melh,  mid,  meid,  tuer,  mourir; 
malais  :  mila,  id.;  zend  :  mreté,  mcrele;  peblev  : 
murdeh,  mord;  persan  :  marie;  grec  :  pLoproç,  comme 
j5fOToc;  lalin  :  mors,  morlis ,  morlu;  Irai  ç.".is  :  mort; 
alieniaiid  :  Mord;  nngl.iis  :  lo  murder,  etc. 

T\X2  (mai'clh),  la  moi  l,  la  demeure  des  morts, 
une  maladie  mortelle,  Jer.  xv,  2.  C'est  ainsi  ()no  les 
Allemands  appelaienl  la  pesle  noire  :  schtvarzer 
Tod. 

nma  {molliar),  de  nn'  ;  abondance,  gain,  lucre, 
pnispériié,  Eccl.  m,  10. 

ra.T2  i'iiiizbeiilili),  denzl;  aulel,  le  lieu  consacré 
pour  i'imnuilaiion  des  victimes,  Ex.  xxxi,  28. 

Xi'Q  (mazng),  inutile;  comme  ~Da;  mêler,  tem- 
père: la  force  du  vin  par  de  l'eau.  Ou  rcironve  cette 
racine  dans  le  latin  :  miscere,  miscuil;  grec  :  [iiymur, 
allemand  :  mischeii,  xermischen,  etc. 

iV2  {inezeg)  ,  liu  vin,  celui-là  particulièrement 
qui  est  mêlé,  tempêté  avec  de  l'eau,  de  l'ahondance, 
Cant.  vu,  3. 

me  [mazali),  inusité;  en  arabe,  sucer.  Compa- 
rez cette  racine  avec  nSQ,  yvn. 

ma  {mazeh),  épuisé,  Deul.  xxxil,  24. 

ma  (nhztali),  crainte,  fiayeur,  de  Tta;  n-  pr.  m., 
Gen.  xxxvi,   13. 

"ita  {mezev),  deûTt;  cellier,  oflice,  Ps.  csiiv,  13. 

nvra  {m'zouzali),  de  IV;  le  ballant  d'une  porte, 
Ex.  \ii,  7. 

r;a  (mazon),th  iTt(îoiiH);  nnurritiirc,  aliment, 
Gen.  XLV,  25. 

-ma  {mazor),  de  Tit  ;  pansement  d'une  plaie,  la 
plaie  elle-niême,  Jer.  xxx,  13. 

^Tîa,  mensonge,  fiainle,  ein'iûclie.  Voyez  la  racine. 

tîa  (iiiûîni),  inu-ilé;  comme  cca,  fondre,  dis- 
soudre, effrayer. 

ma  {mnzilili),  iiitifiié;  étendre,  entourer. 

ma  (mezahli)  el  n'.a  {mc.ziahh),  cercle,  ceinture, 
zone.  Job  xii,  21. 

aSta  [miizleg),  de  ah;  un  croc  à  pendre  de  la 
viande,  Idiirchctle,  1  Sam.  n,  13. 

"sSta  {mizlanah),  id.,  Ex.  xxvii,  3- 

■riTTa  {miizalolh),  bôlellerie,  maison  du  soleil. 
C'esi  ainsi  ipie  les  l!élireiix,  imités  en  cela  par  les 
Arabes  el  les  alchimistes  du  moyen  âge,  appelaient 
les  douze  signes  du  zodiaque,  (|iic  le  sideil  parcoiirl 
successivement  el  dans  lesquels  il  parait  s'.iriô.er 
lour  à  tour. 

nata  (in'iimmn/i),  de  aat  ;  conseil,  prudence, 
liahilelé,  astuce,  Ps.  x,  2;  Prov.  i,  4. 

Taîa  (mizmor),  de  ~a';  eantirpie,  hymne,  pièce 
de  vers.  Ce  mol  no  se  trouve  (Jnc  dans  l'inscription 
placée  en  lèle  d(!s  ps.iniui'S,  Ps.  m,  1  ,  etc. 

rna'ia  {m'zammrrelh),  de  •nai  ;  serpette,  inslru 
ment  pour  émoiuler  les  arbres,  I  Rois  vu,  SO. 


799 


DlCTlONNAIiU:  DE  L 


niC";n  {mazmemli),  faux,  serpette,  Is.  ii,  i. 

lyra  (mizar),  de  IV"  ;  petite  quantité,  soit  de 
temps,  soit  d'espace,  soit  de  nombre,  Is.  xxiv,  (!. 

Tî'3  {maiar),  inusité,  comme Tij;  séparer,  dislin- 
juer,  mais  en  mauvaise  part.  D'où  tî"2"2,  décliet. 

mV2  {miiieh),  de  ,l^T;  un  van,  Is.  xxx,  21. 

rriTra  {mazzaioth),  comme  n'SfD;  les  signes  du 
^odiaque. 

n-ta  (mizrah),  de  n"!';  le  lever  du  soleil,  l'orient, 
Ps.  cm.  12. 

C3'Tîa  {m'zarîtn)  de  n^T;  proprement  ceux  qui 
dispersent;  il  se  dit  poétiquement  des  vents  du  nord, 
qui  chassent  et  dispersent  les  nuages  ,  Job  \xvii ,  9. 

jnTO  {mizra),  de.  VTî;  un  cliarap  semé,  Is.  xix,  7. 

pn"';  (mizrak),  de  pnT;  la  coupe  qui  sert  à  faire 
des  libations,  Nomb.  vit,  13,  19. 

rrr  {meahh),  de  nna  ;  gras,  moelleux,  Ps.  lxvi,  15; 
par  mélapiiore,  noble,  riche,  opulent,  Is.  v,  17. 

na  (mon/i/i),  de  la  même  racine,  h  moelle  des  os, 
Job  XXI,  24. 

Nnî2  (mahha),  frapper,  applaudir,  Ps.  xcviii,  8.  De 
ce  verbe  s'est  formé  ^i.yji,  uày^ou.%i,  combat,  com- 
battre; espagn.  maçar,  meurtrir;  mncerure,  macé- 
rer, etc. 

Nina  (mahhabe),  de  N2n  ;  retraite,  lieu  écarlé  où 
I  on  est  en  sûreté  contre  les  vents,  Is.  xxxii,  2. 

CNina  {mahhabim),  ici.,  I  Sam.  xxiii,  25. 

n-'Zna  {maliMeretli),  de  lin;  joint,  liaison,  milieu 
par  lequel  deux  choses  adhèrent  ensemble,  Ex.  xxvi,  l. 

n'"i2na  (m'hhabrolli),  piiutres  qui  servent  à  relier 
ensemble  les  différentes  parties  d'un  bâtiment,  llChr. 
ïxxiv,  H  ;  crampon  de  fer,  I  Clir.  xxn,  3. 

mn'2  (malihabalh),  deniin;  poêle  a  frire,  Lev.  ii,  5. 

P'Una  (mahhagoretk) ,  de  n;n,  sorle  de  grande 
écharpeque  les  anciens  passaient  entre  leurs  jambes 
et  tournaient  autour  de  leur  ceinture,  laissant  pendre 
les  bouts  jusque  sur  leurs  genoux;  chez  les  Hébreux 
c'était  un  babit  de  deuil,  Is.  m,  21. 

nna  (muhhah),  proprement,  serrer  furlenicnt,  pres- 
ser, pressurer,  d'où,  1*  essuyer,  neitoyor,  em]>oi  ter, 
laver,  parce  qu'on  tord  et  pressure  le  linge  qu'on  .i 
lavé,  Is.  XXV,  8,  etc.  —  2°  Perdre,  détruire,  cITaccr, 
Gen.  V!,  7  ;  vu,  4.  — Cette  racine  parait  avoir  donné 
naissance  au  grec  fj-Ufiau,  fti^«;^a,  /iijo-Tw ,  ay-éia, 
ffuJw,  cwf,yjj>,  <Tf/.w/u,  etc.  Elle  a  du  reste  de  grands 
rapports  d'allinilé  avec  la  précédente  Nna  [mahha) , 
dont  elle  a  quelquefois  le  sens,  Nomb.  xxxiv,  11. 

nna,  comme  nna;  cire  gras  et  moelleux.  Au  piV/, 
ôier  la  moelle,  Is.  xxv,  6. 

ni'na  {m'hhougah},  de  ;'in;  compas,  Is.  m.iv,  15. 

Tna  (mnhhoz),  de  tin  ;  refuge,  un  port,  une  baie, 
Ps.  cvii,  50. 

^N'ina  (m'/i/ioKi'ae/),  frapjw  de  Dieu;  n.  pr.  m., 
Gen.  IV.  18. 

C37n'2  (mahhavim),  I  Chr.  XI,  -40. ,  nom  d'un  peu- 
ple inconnu. 

S-na  (mn/i/io/i),  de  S".n;  1°  chœur,  danse,  Ps. 
XM,  12.  —  2"  n.  pr.  ni.,  I  Ilois  v,  11. 

jTî'.n'-  i^mliholah),  id. 


V  LANGUE  SAINTE.  SCO 

n"na  (mahhazah),  de  nin,  vision,  Gen.  xv,  1. 

ntna  [mehhezah),  de  la  même  racine,  fenêtre,  jour, 
1  Uois  VII,  4. 

n^X'Tna  {mahhaz'wih),les  visions;  n.  pr.  m.,  I  Chr. 
XXV,  4. 

nna  (mahhahh),  inusité;  en  arabe,  être  plein  de 
moelle  en  parUnt  d'un  os.  A  celle  racine  se  rapporte 
l'allem.  Mark,  Murks,  moelle,  etc. 

•"na  (m''iAi)' de  nna;  percussion,  choc, Ez.  xxvi,9. 

m'na  {m'bhidah),  conjouclion;  n.  pr.  m.,  Esdr. 

n'na  (mihMah),  de  n-n;  la  conservation  de  la  vie, 
ou  ce  qui  conserve  la  vie;  nourriture,  vivres,  Jug. 
VI,  4. 

n*nn  [mihhiah),  indice,  signe,  note,  vestige,  mar- 
que, ir.ice,  de  nr.a;  Lev.  xiii,  10. 

Tna  (m'/i/iir),  de  -:na;  le  prix  vénal  d'une  chose; 
le  salaire,  qui  est  le  prix  de  l'ouvrage,  Prov.  xvii, 
16;  Micli.  m,  H.  C'est  aussi  un  nom  propre  mascu- 
lin, 1  Clir.  IV,  11. 

nbna  {mnhhaleth),  de  nSn;  maladie,  Prov.  xviii,  14. 

rhn'2(mahhlah),  malade;  n.  pr.  f.,Nonib.  xxvi,ô3. 

nSna  {mahhalnh),  malade,  Ex.  xv,  26. 

n'rna  (m'akholnh).  Voyez  nbina. 

7"'^na('"fl/i/i/oM\  malade;  n.  pr.  m.,  Ruth  i,  2. 

'■na  {malihli),  iU.;n.  pr.  m.,  Ex.  vi,  19. 

nbna  (m'/i/ii?/«/i),de  Sbn;  caverne,  crevasse,  trou, 
Is.  II,  10. 

C^'na  hnnhhaititm),  de  ,~'"'n  ;  maladies,  Il  Chr. 
XXIV,  23. 

*]'na  (Ni(i/i/if(/«^/i\  le  couteau  d'immolation,  Esdr. 
1,  C;  de!]-n. 

msSna  (mahhlaphoih),  tresses  de  cheveux,  Jug. 
XVI,  15. 

n'j;Sna(mn/i/i«/a(so(/i),  de  ybn; habits  magniliques, 
habits  de  léle,  Is.  lu,  22. 

n'Sna  (mrt/i/in/o/iv//i\  de  pSri;  1°  évasion,  fuite, 
I  Sini.  xMii,  28.  —  2°  Ordre,  section,  classe,  il  Chr. 

VIII,   11. 

"pbna  {mahht'kah),  id. 

nbna  (mahhataih),  de  ,nSn;  chanter,  cithare,  qui 
accompagne  le  chani,  Ps.  un,  1. 

r-na  (mohlialalh),  id.;  n.  pr.  f.,  Gen.  xxviii,  9. 

'n  n'2  (m'hholalhi),  n.  gent. 

Pixana  {mahlmmaoth),  proprement,  des  paroles  ds 
lait,  (les  paroles  mielleuses,  Ps.  lv,  22. 

lana  (»ifl/i/imarf),  do  i;n;  désir,  concupiscence; 
par  extension,  l'objet  désiré,  I  Uois  xx,  6;  ci,  parr.il 
les  objels  désirables,  la  beauté,  les  choses  précieuses, 
les  plaisirs,  Canl.  v,  10. 

Ciana  (»i(j///i(ii"H(/dim),  choses  précieuses,  Lam. 
1,  7,  de  la  même  rai  ine  que  le  précédent. 

Sana(iiia'i/i'iia'),  de  ^an;  compassion,  clémence, 
faveur,  amour  de  cninmisénition,  pitié,  Ez.  xxiv.  21. 

ni'ana {mahhmclsclh).  de  yan;  ce  qui  est  fcrmenlé, 
du  levain,  E\.  mi,  I'.*. 

n;na  (mahhaneh),  de  n;n;  le  c.inip,  soit  d'une 
armée,  Is.  vi,  11,  soil  d'une  tribu  nomade  cl  errante, 
Ex.  XVI,  13;  par  extension,  rarnice  ellc-uiônie, 
Ex.  xiv,  24. 


GOi 


K"::o 


n-n;nO  (maltlmelt  dan),  le  camp  de  Dan;  ii.  pr. 
d'un  lieu  dans  la  iiibu  de  JuJa,  Jug.  xvui,  1?.. 

a';nn  (mahhandim),  il.  [ir.  d'une  ville  sur  les 
frontières  des  tribus  de  Gad  et  de  Manassé,  Jos. 
»n,  26. 

p;nn  {mahlianak),  de  p:n  ;  écliauffemcnt,  asidiyxie, 
Mton,  Job  VII,  15. 

nono  {mahhseh),  de  non;  refuge,  U.  xxiu,  i. 

QIDna  (mahluom),  de  CDH  ;  le  frein,  le  mors,  Ps. 

XXXIX,  'i. 

-fiona  {malilisor),de~iDn;  disette,  indigence,  Prov. 
XXIV,  54. 

n'cnn  (mahliseiali),  donl  Jéliovah  est  le  refuge;  n. 
pr.  m.,  Jer.  xxxii,  12. 

Vna  (mahliats),  agiter,  secouer,  ébranler,  Nomb. 
miv,  8;  frapper,  Ps.  Lxviii,  i2. 

ynn,  contusion,  blessure,  Is.  xxx,  2G. 

2ïna  (mo/i/iisefc),  de  aïn,  cnnpc  de  pierre,  car- 
rière d'où  l'on  cxiraii  la  pierre.  Il  Kois  xii,  15. 

nSfuD  (  me/i/ieisa/i),  milieu,  Nomb.  xxxi,  56. 

n'ïna  (mahhatsilti) ,  id. 

pna  (malihak),  frapper,  assommer,  perdre;  ce 
verbe  ne  se  lit  qu'une  fois,  Jug.  v,  26. 

"ii:na  (mehhkah) ,  de  npn;  le  secret,  le  fond  ,  la 
I^artitt  intime  d'une  chose  qu'une  recherche  minutieute 
peut  seule  découvrir,  Ps.  xcv,  i. 

nnn  (malihar),  inusité;  le  même  que  nna,  per- 
la uler,  acheter,  vendre. 

Tin  (mahhar),  le  temps  de  demain,  qui  remplacera 
le  temps  d'aujourd'liui,  Jug.  xx,  2»  ;  un  temps  lulur, 
indéierminé,  Ex.  xiii,  14. 

"Nina  {  mahharaah) ,  de  N^n  ;  cloaque  ,  lairiues  , 
llHoisx,27. 

nuino  (mahhnresch(ih).  Ce  mot  désigne  un  instru- 
ment aratoire,  propre  à  couper,  à  fendre  la  terre, 
coinine  l'indique  la  racine  unn;  c'est  peul-éire  le 
soc  de  la  cliarruc,  ou  le  couteau  qui  y  est  adapté, 
1  Sam.  XIII,  20. 

mriG  (mohhoralh) ,  le  leiulenuiin,  Nomb.  xi,  32. 

ïl?l?na  (mahhsivph),  de  ^UTI  ;  l'action  du  déeorli- 
quer,  Gen.  l  ,  57. 

Ta'Qm'Qd(malilmschnbalt),A(i  2U?n  ;  ce  qu'on  médite, 
dessein,  projet,  plan,  résolution,  un  ouvrage  d'art 
quelconque,  U  Sam.  xiv,  li. 

"liTia  (mahliscliiih) ,  de  ~jtt'n;  ténèbres,  Is.  xxix, 
>s. 

mo  [mahhulti) ,  qui  saisit,  qui  prend;  n.  pr.  m., 
IChr.  VI,  20. 

iinna  {mahhlaU),  1°  un  brasier  pour  contenir  les 
charboiij,  ICx.  xxvii,  5.  —  2*  Des  mouchetics,  xxv, 
28. 

nnna  (m'/i/ii/(a/i),  de  rnn;  proprement  (raïUion, 
Cl  puis  perle,  ruine,  destruclion,  loul  ce  (jui  saiiit 
comme  la  peur,  Prov.  xxi,  15. 

mnnn  (mahluerclh),  de  inn  ;  invasion  noclurne, 
Ex.  xxii,  1. 

NT30(m'«),  cliald.;  en  licbrcu  Nïa,  (pii  re|icn- 
danl  en  dilTére  dans  l'uiage  ordinaire  de  la  langue. 
1*  Parvenir  en  un  certain  cndroil,   l>.iii,   vi.   24. 


*a  «02 

—  2*  Alleindre,  venir,  advenir,  Dan.  vu,  22.  —  De 
là  vient  le  latin  meta,  borne ,  le  terme  où  l'on  ar- 
rive. 

NUNUa  (matale).  Voyei  nt:n13  (Hle). 

nZTSa  {imibeabh),  de  nrû  (labatih);  iuiinolaiion, 
meurtre,  carnage,  Is.  xiv,2l. 

"tsa  {matieh},  de  maj  (iiatah);  rame:iu,  iialinc, 
branche,  bàion,  verge,  Nomb.  xx ,  9. 

maa  {mallah),  en  bas,  dessous,  Dent,  xxviii,  -43. 

.ITaa  (mi»a/i),  de.TCj;  lit,  sopha  ,  litière,  bière 
dans  laquelle  on  étend  les  nions.  Il  Sam.  m, 31  ;  Ex. 
vil,  28,  etc. 

nCa  {mutteli)  ,  de  la  même  racine;  inclination , 
exieiision,  développement  de  liant  en  bas,  Is.  vin,  8. 

.-TOD  {malveh},  de  niu;  fil,  Ex.  xxxv,  23, 

H'ua  (maiil),  levier,  barre,  verrou.  Job  xl,  18. 

HlDa  {matul),  prolonger,  élendre  ;  par  consé- 
quent, forger  le  1er,  c'est-à-dire  l'étendre  sous  le  mar- 
teau. C'est  à  cette  racine  sans  duuio  qu'appartient  le 
grec  fiîTciÀov,  à  cause  de  la  propriété  iju'oiit  les  mé- 
taux d'être  plus  ou  moins  exlciisibles. 

]Tai2a  (ma(»;o)i),  de  pia  (uiman);  un  lieu  sou- 
terrain propre  à  cacher,  à  déposer,  à  enfouir  un 
trésor,  Prov.  n,  i;  Jer.  xli,  8. 

Visa  {matta),  de  va:;  planlaiiun,  Ez.  xvii,  7. 

□"ayiaa  (  maïamvùm  ) ,  de  D'Jia  (Inam)  ;  mets 
délicats,  Gen.  xxvu  ,  14. 

rnsca  {miipalihuiii),  de  nsa;  ample  robe  de 
femme,  manteau,  Ruth  m,  115 

Tca  (maiar) ,  pleuvoir.  Ce  verbe  est  commun  au 
chaldéen,  au  syriaque  et  à  l'arabe,  Gen.  ii,  5. 

nua,  pluie,  Ex.  IX,  33. 

Traa  (matred),  qui  expulse;  u.  pr.  m.,  Gen. 
xxxM,  39. 

i-nua  {maltarah),  lit  -lUj  :  1°  prison,  cachot, 
Neb.  III ,  23.  —  2°  But,  terme  qu'on  se  propose,  d'un 
verbe  arabe  qui  signifie  voir,  regarder,  parce  qu'on  a 
toujours  devant  les  yeux  la  Jiii  où  l'un  veut  tendre. 

—  En  grec  le  mol  de  crzoTrof  vient  également  de  axiK- 
Toiixi.  I  Sam.  XX,  20. 

'TOa  (malri),  pluvieux;  n.  pr.  m.,  I  Sam.  x,  21. 

ia  ("loî),  singulier  inusité,  pour  «"a,  de  Nia, 
l'eau.  Ce  mot  est  commun  à  presque  toutes  les  lan- 
gues sémitiques.  Le  pluriel  est  D^a  ,  pour  n'N'a,  les 
eaux,  (ien.  ix,  15.  Joint  à  un  nom  de  ville,  il  signilio 
un  étang,  une  source,  un  marais  voisin,  Jug.  v,  19; 
Jer.  xi.viii,  34,  etc.  —  l'oéliqnement ,  l'eau  désigne 
la  multitude,  une  grande  aflluem e  ,  un  nombie  con- 
sidijralile,  etc.,  Ps.  lxxix,  9,  etc. 

lit  'a  (meijhab),  l'eau,  c'csl-à-dire  lu  splendeur 
de  Cor;  n.  pr.  m.,  Gen.  xxxvk,  39. 


11' 


•.z-\-r\ 


{me  huiiiirlion),  l'eau  jaune;  n.  pr.  d'une 
ville  (le  la  Irilm  de  Dan,  Jos.  xix,  40. 

n"ns:"'a  (me-ncpluoulih),  l'eau  de  l'ouverture; 
II.  pr.  d'une  source  dans  la  tribu  de  Jiida  ,  dans  la 
valbic  do  Ilenhcnnon ,  Jos.  xv,  9. 

'a(»ii):  1*  proii.  inU'irog.ilif  :  ri;;  quis?  quœ? 
Gen.  XXIV,  (i.'i.  —  2*  Indéfini  :  quiconque,  quicitmijut, 
quisquif,  El.  xxiv,  ii, 


j;fl3  niCTION.N.Vmr^  T)K  L 

TT'a  {ineddd),  fie  TT  (iadnd);  amour;  n.  pr.  m., 
Nomb.  XI,  2G. 

N2"''3  {mfd'ha),  feau  du  repo'^;  ii.  pr.  d'une  ville 
de  la  tribu  de  Rulieii,  Noinl).,  \u,  30. 

•jnV2  {meiub),  la  meilleure  partie  d'une  chose;  de 
-TD'  ;  1  Sun.  xv,  9. 

'~?N"3'n  (mif/ine/),  quis  ut  Dtus?   Micliael  ;  n.  pr. 
m.,  Dan.  10,  17. 

Hj'O  {micliah),  mime  iignilication  ;  Micliée,  n.  pr., 
Mich.  I,  1. 

n'3':}  (mkliaïiili),  id.;  n.  pr.  in.,  ^el).  xii,  3d. 
in'-';2  { michuïiiliou  ),  id.;  n.  pr.  m.,  11  Clir.  xvii,  7. 
■n'j'n  (niicliaïliou),  id.  ;  n.  pr.  m.,  Jug   xvn,  1. 
Hd'D  (mic/io/) ,   p«(il  iMisji;flu,-  n.  pr.  f.,  1  S:iiii. 
XIV,  il). 

Ca  (mium).  Voyez  t',2  [mai). 
y^yo  {miiamw)  el  T'CJa  { miiiiamin  ),  o  rfrotfe,  ou 
^(s  rfe  ma  droite,   pour  I'c'33  (i/niamiii);   n.  pr. 
m.,  I  Clir.  XXIV,  9. 

7'Î3  ("ii'i  )  el  po  (  mouii),  inusilé;  en  arabe,  men- 
tir, tromper,  séJuire  par  une  apparence  IrompeubC. 
l'C  ('«"i),  forme,  apparenci%  espèce,  Gen.  i,  1 1 ,  etc. 
rip;'a  (minckelli),  di;  pj»  {imwk)  ;  nourrice. 
"ID'D  {misiich},  pour  "l'V^  (mousacli). 
nvS'?2  {mipliaaih),  beauté;  n.  pr.  d'une  ville  lévi- 
ique  de  la  tribu  de  Rulieii,  Jer.  xLviii,  21. 

U'O  ('m'(s),  pression,  compression,  de  Via  (mou(s)  ; 
Prov.  XXX,  33. 

NUr>!2  (i"«si7ia),  étoignemeni,  de  UTia;  n.  pr.  m., 
I  Clir.  VIII,  9. 

y^L'in  {mischuel),  qui  est  ce  que  Dieu  est;  u.  pr. 
m.,  Ex.  VI,  22.  '  '''      ''"    ■' 

TWi'Q  (misclwr),  de  Ti"' ;  au  propre,  une  plaine, 
un  p^iys  pl.ii,  Is.  XL,  i  ;  au  lignié,  U  reciitude,  la  voie 
droite  et  unie,  la  justice,  l's.  xlv,  7. 

'f^i'O  {mescliacli),  cliald-,  n.  pr.;  en  persan  ,  petite 
brebis.  Dan.  n,  i9. 
îfUr'n  (mesilia),  salut  ;  n.  pr.  m.,  1  Clir.  i.,  42. 
~lU?'a    {mcschar),   de   -t" ;   rectitude,   droiture, 
boiilieiir  rpii  en  csi  la  coiis-é  picnce,  jiiSiice,  Canl.  i,  4; 
Prov.  111,  G. 

in'n  {meiliar),  le  nerf,  la  cnrd.i  de  l'arc;  en  gé- 
iiér.il,  une  petite  cordi',  .Nninb.  m,  57. 

S'NJO   (miicliob),  de  aKj  {caab);  douleur,  peine, 
soucis,  ini|uiéiude,  Ex.  m,  7. 
T3.;i2  {machliir),  abondance.  Voyez  n^j  (cabar). 
nj;32  (macitbenah),  liens,  cliaine;  n.  pr.  de  lieu. 
Voyez  y2j  {rabnii). 

';3jO  (marlibuiiu'i),qui  est  comme  mes  en[a}its?  n, 
pr.  m.,  I  Chr.  xii,  15. 

"123a  (miclibar),  de  "12:  (eabar)  ;  un  ro.seaii  d'airain, 
Ex.  XXVII,  i. 

^230  (mar/i/icr),  une  couverture,  un  voile  épais, 
Il  Itois  VI1I,  l'i. . 

iXa  ("inc/id/i),  de  HDa  (nachali),  percussion  ;  et  par 
eiteii!iiun,  la  blessure,  la  plaie  <|ui  en  rtsulle, 
I  Itois  x\ii,  "iri. 

msa  ()»if/irn/i),  de  m:  ;  brAlurc,  Lev.  xiii,  2i. 
pC  (mar/iyn),  de  pa  ^roioi)  :  l*  le  lieu  où  l'on 


.\  LAiNCLii;  SMNTE.  804 

s'élablii, comme  riiab'tatinii,  la  demeure, Esdr.  ii,G8. 
—  i*  Le  fciidciiienl  sur  Ie(|iiel  une  chose  est  poséi-, 
établie,  Ps.  i.\XM\,  13. 

TMXïa  et  iIJjD  (m\lionah),  delà  même  racine  que 
le  piéi  édt'iii  et  à  peu  près  de  la  même  significatioii; 
lieu,  demeure,  base  cl  fondciiieiil;  c'est  de  plus  le 
iinm  popred'uie  ville  de  la  iribude  Jnda,  Neli.  ii,28. 

miza  {m'clioruli)  et  .m:;2  (m'clwmah),  propre- 
niciil  lt>  lien  d'iù  l'on  extrait  les  métaux,  une  mine; 
el  y.w  ii;é  apliore,  l'origine,  la  source  d'une  chose, 
Ez    XXIX,  14. 

"■3.'2  (maclùr),  vendu;  n.  pr.  m.,  Gen.  l,  2S. 

~;d  [mqclufch).  Ce  verbe  sigiiihe  proprement  se 
fiiiiilie,  se  réjiandre,  couler,  tomber,  s'étendre,  Ps. 

CVI,  àô. 

'~?;13  {iisnclial).  Voyez'— iz^12  {michal). 

r[  2'Q  (miclilah),  de  n'i'O  (caluli);  perfection, 
C(;nso!iiiiial!On  ;  t'csl  la  dernière  limite  qu'on  puisse 
altc'indro,  11  Par.  iv,  21. 

rhlU  (michlali),  pour  .nx'iaa  (michlaah);  une 
beii^'crie,  tiu  parc,  llab.  m,  18. 

HlSD'r(iiiicA'o/),  deS^'S;  perfection, celle  en  par- 
ticnli  r  (pii  ré^iiUe  d'une  heureuse  hirmonie  dans  les 
traiis,  le.-,  formes,  les  vêtements,  et  d'où  résulte  la 
beauié  ;  El.  xxiii,  12. 

'~1'<.:2  {muhliil),  de  la  même  racine;  la  perfection^ 

Ps.  L,  2. 

□''^SiD  (michtulim),  les  beautés;  et  en  général, 
toutes  choses  belles,  comme  des  objets  de  luxe,  dos 
vêtements  spli'ii  lides,  etc.,  Ez.  xxvii,  2i. 

rbzu  {maecolellij,  pour  nbi3N12,  de  '~53.-<  ;  iiourri- 
lure,  alimenl,  I  Rois  v,  25. 

!~i:i2Z12  (oiiirhminiiiim) ,  de  TQj  ;  cacher  des  tié- 
sors.  Dan.  xi,  -15. 

DT3"2  et  wSZa  (mic/imasf/i),  de  D'::3,  cacher; 
trésor  ;  n.  pr.  d'une  ville  dans  la  tribu  de  Benjamin; 
Josèplie  la  désigne  sous  le  nom  de  Ma/fi». 

nn;^  (miclimar),  de  no;  (fniHfli);  le  filet  des 
chasseurs  Ps.  cxli,  10. 

n  C-C  {micitmoreili},  le  (ilel  des  pêcheurs,  Hab. 
I,  lo. 

U?D;n  {michmascli).  Voyez  05330  (miclnnns). 

nnnsa  {miilim''lba:li),  de  n03,  retraite;  n.  pr.  d'une 
ville  sur  les  eunliiis  des  tribus  d'EiduMÏm  et  de  Ma- 
nasse,  Jos.  xvj,  G. 

'31J3)2  {miciwadbnï),  quid  sicut  Uberalis?  n.  pr.  m., 
Esdr.  X,  14. 

DJDQ  (iiiic/iim.s),  de  DÛ3;  les  ralcçoiis  que  p»rlaiciil 
les  préircs  juifs  dans  l'exercice  de  leur  iiiiiiislérc  sa- 
cré, Ex.  xxviii,  42. 

DJT2(meclies),  deDD3  {easas);  nombre,  prix,  tribut, 
iiiipôi,  Noiiib.  xxxi,  28. 

ôDSa  (miclnnh),  nombre,  Ex.  xii,  4;  le  prix  vénal 
d'une  chose,  l.ev.  xxvii,  23. 

TiDZV  (iiitcliseh),  dc  rD3  ;  toit,  coiiver(i|re,  Geo. 

VMI,  13. 

nc3'2  (i»'c''(i.-isc/i),  couverture,  Is.  xiv.  11;  véta- 
iiiciil,  Is.  XXIII,  l.'i;  par  me  :ipliore,  la  tunl(|uc  grasse 
qui  cnvcbvppc  les  inioiliiis,  Lev.  ix,  15. 


605  Hh^ 

TVÛZ'l  {maclipetuh  ] ,  redoublement;  n.  pr.  d'un 
(hanip  dans  le  voi^illagft  d'Hébroii,  où  furent  eiilenés 
Sara,  Aljiabani,  el,  après  lui,  la  plu  an  des  aiilres 
pairiarclios,  Geii.  xxiii,  9. 

"C!2  (mac/ioi),  vendre,  d'où  merx ,  mcrcis,  iiiar- 
cbaiidise;  mercaior,  marcliand  ;  Mercure,  le  dien  du 
négoce;  maiiuereati,  leniie  de  vieux  l.ingage  qui  éiaii 
eucoie  liounête  du  leiiips  d'Aniyot,  iraJucieur  de 
Plularqiie,  eti\ 

-i;a  (mecher),  iii;ircliaiidise,  Neli.  xiii,  16;  lo  prix 
que  Ton  donne  eu  échange,  Nomb.  xx,  Vi. 

~;D  («iflccai),  de  ""3;;  une  connaissance,  dins  le 
sens  d'ajiii,  Il  l'iois  mi,  G. 
DIID  (mkhreli),  de  m;;  une  fosse,  Sopli.  ii,  9. 
m.a  [mkherah],  de  nio;  glaive,  épée,  inslruraenl 
perçani,  d'où  le  grec  iiùx«tp«. 

'"CD  (michri),  acheté  à  grand  piix  ;  n.  pr.  ni., 
ICbr.  is,8. 

'n^3'2  (m'cheriitlii),  n,  d'un  peuple  d'ailleurs  in- 
connu, i  Clir.  XI,  ôU. 

mcya  {mkhsckol),  de  ^U,"  ;  o'jstacle,  enipécbe- 
menl;  et  en  général  tout  ce  qui  peut  être  une  cause 
de  cliuie,  comme  les  apfias  irnmpeurs  d'une  femme, 
les  enibùclies  du  dénuui,  les  idoles,  etc.,  £z.  vu,  19. 
nX*;2  (maclischeluli) ,  cause  de  chute,  la  chute 
elle-même,  Is.  m,  6. 

rru2  [mkhtab),  ds  2n:;  l'écriture  en  général, 
Ex.  xxxii,  10;  en  piriiculier,  un  écrit,  une  lettre, 
une  pièce  de  poé-ii-,  ISCbr.  xxi,  1-2;  Is.  .wxviii,  9. 

nnin  (m'cltittali),  denri-;  l'aciion  de  rompre,  de 
briser,  Is.  xxx,  14. 

CLrD)2{mkhtiim},  pour  inz";;  un  écrit,  une  p:cce 
de  vers.  Ce  mot  se  lit  siinout  dans  les  litres  diS 
psaumes. 

CrCG  (machtesch),  de  CTD  :  1°  un  mortier,  Prov. 
xwii,  2:2. —  2°  II.  pr.  d'une  vallée  proche  de  Jéru- 
salem, sans  doute  ainsi  nommée  à  cause  do  sa 
ligure. 

¥^112  (mala),  remplir;  el  proprement,  abonder, 
surabonder.  La  racine  ml ,  transformée  en  pi  en 
pa-sant  dans  les  autres  langues,  est  une  des  plus 
féconde-,  el  de  celles  qui  ont  laissé  le  plus  de  Ir.ccs. 
Un  la  retrouve  généralement  dans  toiiles  b.'S  languns 
de  la  famille  sémitique  et  dans  la  plupart  de  celles 
de  la  famille  indo-germaiii(iuc,  ti:lles  que  le  sanscrit, 
le  grec  TTÀîc),  itltipriç,  7:w.iz').nu.i ,  7r)ioî,  pXùw,  pjovw; 
le  lutin  plere ,  d'où  iniptere ,  compleie,  pUnus;  le 
gi>[\i.  (nlljan,  ri'iiiplir;  (lUts,  plein;  fiUi,  plus,  tzoXj;, 
allem.  (ûilen,  fitll ;  aiigl.  fuit,  lo  fill;  angl.-sax., 
dan.  foie;  iioll.  veulen,  vol;  polnn.  pilmj;  bobéin. 
pliiy,  etc.,  etc. 

Nba(m(/e),  emplissant,  qui  emplit;  el  iniraiisiti- 
vemeni,  plein,  rempli,  Is.  vi,  1;  Deut.  vi,  H. 

nSd  {mnle),  propronient  plénitude;  pris  adverbia- 
lement, il  sigiiilie,  pleinement,  complètement,  Jer. 
XII,  6. 

nSc,  vn  et  TO  (m'io)  :  T  plénitude,  et  par  ex- 
teiision,  ce  i|ui  est  plein;  ainsi  ?];  N'a,  la  plrinitmle 
de  la  main,  c'est- à-diro  la  main  pleine,  une  poignée, 


I  Rois,  XVII,  12,  —  2"  Une  mnllilmle,  une  foule,  Gen. 
XLVIII,  19. 

n>6'0{>n'U'ali),  plénitude,  abondance,  Ex.  xxii,  28. 
n.xS'r  (mitlunh) ,    l'aciion  par  laquelle  on  remplit, 
le  cbaïun  destiné  à  recevoir  une  pierre  précieuse,  en- 
châssement, Ex.  xxviii,  17 

Cii6)2  {milluiiii) ,  l'action  par  laquelle  on  investit 
quelqu'un  d'une  charge,  inauguration,  Lev.  vu,  37. 

"Î^Sa  Imalacli),  de-j.xS;  un  dé|Milé,  un  ange,  Ex. 
xxiii  ,  -.0;  p:!r  niéiapliore,  un  prophète,  un  prèlre 
même,  qui  sont  les  envoyé,  de  Dieu,  Agg.  i,  15. 

ni.xSa  (m'iacliali),  le  ministère  de  la  dépuialinii  ; 
im  mandat,  el  généralement  tout  ce  qui  est  com- 
mandé, (le  ijuelqne  nainre  que  ce  soit,  Gen.  xxxix, 
M;  Ex.  x.\,  9.  EnUi!,  par  eMension,  l'elïel  résultant 
du  commanriemeni  accompli,  Ex.  xxii,  7. 
rnox-'a  (malcckouth),  légation,  Agg.  i,  13. 
'ZNb.N*  {mulaclti),  pour  n'^xSa;  le  député  de  Jéliova; 
n.  pr.  d'un  prophète.  Mal.  i,  1. 

rUTZ  (miUeili),  de  N'bs;  pléiiilude  ;  au  concret,  des 
rijisseaux  pleins  d'eau,  Cml.  v,  12. 

Ulz^a  {iMlbouscli),  de  Z^zh  {luhasch)  ;  babil,  vé- 
terne.n,  II  Unis  x,  22. 

j:"!n  {malbe}/)  de  njsb  ;  un  four  à  cuire  les  tuiles, 
une  tuilerie,  Jer.  xlv,  9. 

rh^millali),  de  SSo;  parole,  discours,  raisonne- 
ment ;  c'est  un   mot  qui    n'est  usiié  qu'eu  poésie, 
Prov.  xxiii,  9. 
V73  (m'io).  Voy.  kSd  {m'io). 
CnI^D  (milhuim)    Voy.  c:*N"5-2  {milluim}. 
Nl'^a  Imillo),  retranchemeni,  fortification,  château 
fort,  11  Sam.  V,  9. 

nra  (mallouahh),  de  nSn  (me/o/(/();  l'jialyiaus, 
a<il)risseau  de  la  famille  des  arroclies,  aiqsi  appelé 
parce  qu'il  contient  une  grande  quaniité  Je  prin- 
cipes talins,  Job  xxx,  i. 

■]te  [nwtlouch],  le  léiieiit;  11.  pr.  ni.,  I  Cbr.  vj,  29. 
n;iiV2  {m'Iouckiti).  royaume,  empire;  .Xlboi  ~'V, 
la  ville  capitale,  Il  Sam.  xii,  2i), 

pVn  (malou),  deyh;  le  lieu  où  li;s  voyageurs  pas- 
sent la  nuil,  uni' grange,  un  hangar,  une  hôtellerie, 
Gen.  XLii,  27. 

rOiSo  {iu'luuiu:li},  çiimme  le  précédent 
nT2   {miilihli),  comme  m^  {mavultli):  briser, 
brnyiM',  rompre. 

n";2  \maiakli),  en  arabe,  Siiler,  d'où  vient  v.ïu.r.,  s:iu- 
imn  e  ;  ulumen,  alun,  salpêtre,  se/  pe.nv.  De  celle  racine 
dérive  encore  Malaca,  ville  d'Espagne,  ainsi  uomiiiée 
à  cause  de  sa  situation  sur  le  bi>rd  do  la  mer;  les 
îles  Motuques ,  d'où  viennent  les  épiceries,  suivant 
Slralion,  etc. 

rha  (mp/(i/i/i),  du  sel;  c'est  un  nom  primitif.  C' 
Wan,  la  mer  de  sel,  c'est-à-dire  la  mer  Uoric,  oii-iac 
Aspbaliite.  Le  sel,  à  causç  de  la  propriéié  conser- 
vairicc  qu'il  possède,  e^t  considéré  dan>  l'iÀritnre 
comme  le  symbole  de  la  lUirée;  ainsi  u»  pacte  Je  fcl 
est  un  pacte  éternel;  une  loi  deseleil  une  loi  qui  ilmt 
diiier  loiijours  ;  les  Arabes  encore  de  miv  joins  em- 
ploient soiivciii  cette  f'ijure. 


807 


DICTIONNAIUE  \)E  LA  LANGUE  SALME. 


.^08 


nbn  (inetahli),  au  j.lur.  D'nSc  (ii'liilihim),  des  vê- 
tements cii  lambeaux,  Jer.  xxxMii,  11. 

nVr  {imlliilih),  nauionnier,  iiiaieloi.  Ce  nom  vient 
de  riln,  qui  signifie  aussi  la  mer,  à  â/j. 

rinSa(m'(i;/i/i«/i),  icire  salée  et  par  conséquent 
Stérile,  Job  xxxix,  G. 

nnnSa  [miUiImmali),  de  CnS  {luliliam)  ;  combattre, 
guerre,  coinliat,  Gen.  xiv,2. 

■cSa  (inaliu),  proprcmciU  polir,  brunir,  enlever  les 
a>péri'iés  d'une  surface;  inlraiisilivement ,  i'enlever 
J'un  endroit,  c'est-à-dire  s'échapper,  s'enfuir.  D;ms 
e  premier  sens,  cette  racine  a  formé  le  grec  néWw, 
eiiwlUo,  tivlccTcroi,  txtùlaiTO)  ;  l'ail,  mild,  etc.  Dans  le 
second,  Melitlui,  Malte,  ile  de  la  Méditerranée,  qui, 
selon  Diodore  de  Sicile,  servait  de  retraite  aux  niar- 
cliands  phéniciens. 

■cSa  (melei),  du  cinieni,  parce  qu'il  est  susceptible 
d'un  beau  poli.  D'où  vient  maltlia,  espèce  d'argile  ou 
déciment;  Hiu/(nre  dans  du  G.mge.  rendre  solide  ; 
niallare  en  italien,  bâtir  avec  du  nioriicr.  Le  verbe 
bâtir  lui-niéuie  pourrait  bien  élre  pour  baliare  de 
matlare. 

n'u'?!!  (m'/a/ia/i),  que  Dieu  détiirc;  n.  pr.  m.,  Nclu 
III,  7. 

rhih2(in'lilah),d>i  HtO;  l'épi  de  blé  quand  il  est 
coupé,  Denl.  xxiii,  20. 
ySn  {meiits).  Voy.  yi'i  {toiitb). 
nï'ba  {m'iitsuh),  de  yi'i;  un  chant  dérisoire,  une 
épigramme,  une  énigme,  Prov.  i,  G. 

^S 2 (ma to/i),  régner  ;  en  liipliil,  faire  régner,  1  Sam. 
XV,  33. 

•fiV  {meiech)  :  1°  roi,  Gcn.  xiv,  2.—  2°  n.  pr.  m., 
1  Clir.  vin,  35. 

•^•Cimokch),  le  roi  par excelLnce ; Molocli ,  dieu  des 
Ammonites,  Lev.  xviii,  21. 

rnjb'a    {mulcoUiili) ,  {iu  ~z~>  {larliud);  piège,  em- 
bûche, trébuchel,  Job  xviii,  U). 
nsSc  (malcah),  reine,  I  Kois  x,  1. 
n^Sn  (milcak),  id.;  n.  pr.,  Gcn.  xi,  29. 
"Iz'^Q  (ma/cww),  chald.,  royaume,  royauté,  Dan. 
IV,  28. 

m;bn  (malcoullt),  royaume,  règne,  autorité  royale, 
I  Chr.  XII,  23. 

Hn''j'?Q   {malcicl) ,  roi  établi  de  Dieu;  n.  pr.  m., 
Gcn.  xi.vi,  17. 
Ti'jSq  (malciiali),  id.;  n.  pr.  m.,  Esdr.  x,  51. 
pli'~'3bQ   (malciisedeli) ,    roi   de    justice;    Gen. 
XIV,  18. 

3-';'i)3  {inalciram),  roi  d'éléialiou;  n.  pr.  m., 
1  Chr.  111,8. 

VTw''';'t2  {itialchischoun),  roi  de  secours;  n.  pr.  m., 
1  Sam.  xiv,  49. 

Qi^c  (midcam),  n.  jir.  d'une  idole  des  Moabitcs 
cl  des  Anunonites,  Is.  xlix,  1,  3. 

a3^'2  ('iii/com),  Moloch,   I  Kois  xi ,  5. 
nj'ia  (m'tcchctli),  reine,  Jer.  vu,  18. 
n;Sa    {luokchclli) ,  la   royauté;  n.  pr.  f.,  I   Clir. 
VII,  18. 
Sba  (imlal),  parler.  Ce  verbe  est  poétique.  On  eu 


dérive  o/iiXsrv,  parler;  ôaAia,  discours,  homélie;  aî- 
,uJ>os-,  affable,  c'est-à-dire  à  qui  l'on  parle  aisément  ; 
Mallus,  dans  du  Cange,  le  parlement  ;  Ganiales,  dans 
les  lois  des  Lombards,  enfants  nés  d'un  légitime  ma- 
riage, qu'on  appelait  aussi  con[(duiluti,  c'est-à-dire 
touchant  lesquels  il  a  éié  parlé  avant  le  mariage,  ou    . 
qui  ne  sont  point  nés  d'un  mariage  clandeslin.  Ce  mot 
toutefois  peut  encore  se  tirer  du  grec  yài^oç,  noces. 
SSa,  couper,  tondre,  faucher,  Job  xiv,  2.  T)Sn, 
parler,  et  Sba  couper,  ne  sont  peut-être  qu'une 
seule  et  même  racine  :  ces  deux   significations  en 
effet  ont  une  connexion  étroite  qui  apparaît  dans  les 
figures  les  plus  communes   du  langage.  Ou  dit  que 
la  parole  est  concise,  qu'un  discours  est  bien  coupi, 
que  d'un  mol  l'on  peut  trancher  une  dilficullé,  etc.,  etc. 
'hh'O  {malalaï),  disert;  n.  pr.  m.,  Neh.  xii,  56. 
Tsb'O  (malmad),  de  inS,  châtier;  aiguillon,  dard 
ou  longue  pique  dont  se  servent  les  pâtres  pour  sti' 
muler  les  boeufs,  Jug.  ni,  31. 

Y'ba  (melats),  comuie  'Q'7":;  polir,  brunir,  niveler, 
frotter,  caresser,  Ps.  cxix,  103;  d'où  pst^iÇu,  midceo, 
caresser,  etc. 

""ïSs  (mt'/'sar),  n.  d'un  office  important  à  la  cour 
des  rois  de  Bahylone.  Il  signifie  le  préfet  des  viynes 
ou  du  vin,  ou,  selon  d'autres,  le  trésorier. 

pSn  {malnk),  briser,  et  arracher  en  brisant,  Lev. 
I,  15. 

mpba  (matkoakli),  denpb,  prendre;  capture,  proie, 
butin,  Nomb.  xxxi,  12. 

npba  {malkosch),  de  CpS  ;  pluie  tardive,  celle  qui 
tombe  en  Palestine  vers  le  mois  d'avril,  un  peu  avant 
la  moisson,  Deui.  xi,  14. 

D'npbc  {mclkaliliàim) ,  de  iipS;  pincettes,  pour 
saisir  le  feu  ;  moucltelles  ayant  la  forme  d'une  pince, 
1  Rois  vu,  49. 

Cnp'''"2  (mulkiihliaim),  id. 

nnnS'2  [mcUattliah),  le  vesliaire  royal.  C'est  le  sens 
qu'exige  le  contexie,  et  (|uc  tous  les  interprètes  lui 
ont  donné.  Il  Uois  x,  22. 

^vh'Z  {midlollti),  pour  'nxVs;  ma  plénitude;  n.  pr. 
m.,  I  Chr.  XXV,  4,  2G. 

n"i>n^;3  (nmliaoth) ,  et  en  transposant  les  lettres 
n'vSrrr,  les  dents,  les  mâchoires,  parce  qu'elles  mur- 
dent  ou  déchirent,  Prov.  xxx,  14. 

mjC^  {ninniqurali),  grenier,  Joél  i,  17. 
Q112Î2  {m'maddini)  de  112,  une  portion  niesurca 
de  terre.  Job  xxxviii ,  5. 

731QQ  {m'mouchan),  n.  pr.  persan,  Eslh.  l,  14. 
mao  {mamolh),  (lcn'''2;  les  morts,  Jer.  xvi,  4. 
"it^'S  {mawicr},  un  cnraiu  né  d'uu  commerce  illé- 
gitime, un  bâtard,  Deut.  xxiii ,  3;  par  inéiapliore, 
un  éiiangcr,  Zacli.  ix,  C.  La  racine  de  ce  mot  est  ma, 
inu^ilée,  qui  parait  avoir  signilié,  séparer,  rejeter, 
mais  en  mauvaise  pari. 

"1ID!3  {minicar},  de  TOQ  ;  veiilc;  l'objet  vendu-  le 
prix  vénal  de  cet  objet,  Lev.  xxv,  27,  cic. 
n^3!2'2  (niimcerelh) ,  id. 

Hj'^no  (iii'"ii/<ic/i»/i),  de  ^'^^)2^,  royaume,  cnipiro, 
di.i^ni'é  royale.  I  Uois  xi,  11. 


toi  ,-i3a 

ITO/QD  (mamtachoulli),  id. 

"fCa  (mimsucli),  de  "D'^;  du  vin  aromaiisé,  Prov. 
xxiii,  30. 

nG:2 {tiiemer), de n-,a ;  amertume, cliagiiu  de  l'àme, 
Uislesse,  Prov.  xvii,  23. 

!snC2  (itiamre),  le  gras  ou  le  fort;  n.  pr.  m.,  Ge:i. 
XIV,  15. 

C'TCC  (nmmm'/oW»i).  La  plupart  des  manuscrits 
lisent  C'T1Î2  2,  des  a:ucrluiiies,  de  ~i~S. 

niyna  (mimschalih),  de  TW12;  expansion,  Ezecli. 
xxviii,  di. 

Suas  (mimschal),  de  Sti?0  ;  domaine,  princi- 
paulé,  Dan.  xi,  5,  5. 

ôSt'îin  {menischalali),  id. 

poin  {mimscliak),  depu?C;  possession: ce  mot  ne 
6e  lit  que  dans  un  seul  passage,  Snpii.  ii,  9. 

Q'pnaa  (mamiakiin),  da  lIT3;  des  douceurs, 
Cant.v,  16. 

73  (ma»),  la  manne,  celle  pluie  céleste  que  Dieu 
fit  tomber  du  ciel  pendant  quarante  années  pour  l'a- 
liment journalier  des  Hébreux  dans  le  désert.  Quant 
à  l'étymulogie,  l'écrivain  sacré  a  eu  soin  lui-niênie 
de  nous  l'apprendre.  A  la  vue  de  celte  pluie  miracu- 
leuse, les  Israélites  étonné^  s'écrièrent  :  nm  70,  "'an 
hou,  qil'esl-ce  que  cela?  et  de  là  est  venu  le  nom  de 


va  attaché  à  cette  nourriture  céleste. 

îa  (man),  cliald.,  qui,  quoi?  Esdr.  v,  3. 

m  (men)  de  pc;  une  partie,  une  portion  trés- 
menue  d'une  chose;  au  pluriel,  des  cordes,  des  (ils 
minces  et  déliés,  Ps.  cl,  4. 

va  {min)  en2  (mi),  <\nti\(\\it((}\s'a sans  redoublement 
de  la  lettre  suivante.  Ce  mot  signifie  proprement  une 
partie,  une  ponion  d'une  chose,  de  ::'2,  diiiscr,  cou- 
per ;  mais  l'usage  en  restreint  le  rôle  à  celui  de  pré- 
position; il  équivaut  alors  à  èi,  éx,  ex,  à-rh,  ab  dans 
toutes  les  acceptions  dilîérentes  de  ces  particules, 
ainsi  Rutli  iv,  2;  Jiig.  xi,  30,  etc.,  etc. 

KZa  (inna).   Voij.  ni'D  (m'iinli). 

n'Kzn  (m'iwoih),  den;T;  parties. 

nrj;3  {niau(iinah),  chant  ironique,  Lim.  m,  53. 

rn;"2  {minitah).  Yoij.  mo  (middali). 

V~:a  {iiiaud(i),  chald.,  pour  yT2  {mnddn)  ;  con- 
naissance, science,  Dan.  ii,  21. 

n;a  (mann/i),  partager,  diviser,  mesurer,  distii- 
I)uer.  En  chaldéen  ce  verbe  signifie  nonibrcr,  cnni- 
pler.  Dan.  v,  2G.  De  cette  racine  viennent  ujvù'.j, 
niiiiiio,  diminuer;  fimiç,  rare;  minus,  cspagn.  menas, 
moins;  Menas  ou  Amenanns,  fleuve  de  Sicile,  dont 
l'eau  diminue  quelquefois  jusqu'à  tarir, 

Npc  non  Sicanias  volveus  Atnenainjs  arenas 
Nunc  fluil,  iulerilum,  suppressis  /onlibns,  arct. 

(UVID.) 

rUO  (numi/i),  proprement,  pan,  portion;  mais 
plus  spécialement  une  mine,  ftja,  »ii»«,  qui  valait, 
selon  le  sentiment  le  plus  commun,  soixante  sicles, 
ou  123  f.  40  c.  de  notre  monnair. 

rua  (manali),  portion,  part,  dans  le  sens  de  des- 
tin, sort,  fortune,  Jcr.  \iii,  2'j. 

rua  (moneh),  id. 

UlCTIONN,   DU   PHILOL.   SACRÉE,   IV^ 


wa  810 

XiyO  (minhag),  de  anj  ;  manière  de  conduire  un 
char,  la  coinluiie  d'un  char,  11  Uois  ix,  20. 

n-^~Z'2  {minliarali),  de  "in;;  une  vallée  profonde, 
ou,  selon  d';iutres  interinètes,  des  cavernes,  prati- 
quées au  pied  des  montagnes,  et  où  les  Israélites 
t:oii\èrenl  nii  refuge  assuré  contre  les  incnrs'ons 
des  Madianites.  Le  mol  siguifie  proprement  un  lieu 
où  vont  se  réunir  les  eaux. 

"i:a  {nianod),  de  ~m;  agitation,  ébranlement. 
Vj'J~i  ~KV,  ébranlement  de  la  tèie  en  signe  de  déri- 
sion, Ps.  xLiv,  1,^.  Par  métonymie,  l'objet  même  de 
la  dérision. 

W2'S{'nanûulih),  do  rCJ  ;  repos,  Irauquilliié,  état 
de  quiétude,  lieu  de  repos,  Gen.  viii,  9. 

"m^a  (nCnouhlmli),  id. 

îlja  [manon),  de  Va\  condition,  élal,  fortune  da 
reniant  légitime  ;  il  ne  se  lit  que  dans  les  Proverbes, 
XXIX,  21. 

D*3"2  [manos),  de  Ci;  ;  fuite,  lieu  de  refuge,  asile, 
Ps.  cxLn,  S. 

nc^O  (m'nousali),  id. 

mj"2  (manor),  de  "i^J  (nir) ,  labourer  ;  navette, 
instrument  de  labourage. 

rrri']2{m"norali),  de  ni3  ;  candélabre,  E\'.  xxv,  3. 

CTî^a  {minn'zarim),  prince. 

n;a  (manahh  ),  inusité;  en  arabe,  donner,  disiri' 
biier,  répartir,  diviser.  Ce  verbe,  comme  on  voit,  sa 
rapproche  beaucoup  de  ~y2- 

rfM12  {minhhah),  in  verbe  piécédeni;  un  don, 
une  offrande.  Le.  sacrifice  perpétuel  portail  ce  nom: 
il  s'olTrait  le  soir,  c'est-à-dire  quand  le  soleil  com- 
mence à  décliner  :  c'était  du  reste  un  sacrifice  non 
sanglant,  composé  de  farme  très-pure,  sans  levain  , 
mêlée  d'Iiuileet  d'ence:is,  et  cuite  au  four;  une  partiu 
était  brûlée,  l'autre  donnée  aux  sacrificateurs. 

cn:a  {m'nahkem),  le  consolateur;  n.  pr.  d'un  roi 
d'Lraël,  Il  Rois  xv,  17. 

nn:a  {manalihatti),  te  repos;  n.  pr.  m.,  Gen.  xxxvi, 
23. 

7j'2(m'«i),  proprement,  sort, destin,  fi)riune.C'étai{ 
lenom  d'une  divinité  que  les  Juifs,  captifs  à  Babylonc, 
honoraient  de  leurs  vœux  assidus.  On  croit  commu- 
nément que  c'était  l'éloib'  de  Vénus.  Is.  lxv,  1 1. 

"JO  (  minni) ,  n.  pr.  d'une  province  d'Arménie,  Ps. 

XLV,  ». 

i;-2  (minni)  poétiquement,  pour  7a  (min). 

nVJa  (m'nniolh).  Voy.  n:a  {m'nalli). 

C2"w'2  (minim).  Voy.  70  (iki'h). 

î'a'ia  (minidiiiim).  Voy.  7'a'3  (miamin). 

7'ja  (.iii«i(!")>  cliald.,  nombre,  Ksdr.  vi,  17. 

ri>jn  {minnitli),  donnée  en  don,  depa;  n.  pr.  d'una 
ville  sur  les  frcuitièrcs  des  Ainmoniles,  Jug.  xi,  33. 

n^;a  {miii/<;/i),  leçon  fautive,  selon  Gesenius;  il 
faudrait  lire  n'^DO  pour  n^DD,  bergerie.  Cette  inter- 
préiaii(ui  est  paifailemenl  d'accord  avec  le  contexte. 
Job  XV,  29. 

pa  (manan),  inusité;  en  arabe,  diviser,  répartir 

V:a  (  "ifl'ifl  ),  détendre,  empêcher ,  refréner,  refu. 
6cr,  Gyn.  xxx,  2;  Prov.  jii,  27,  eic- 

2U 


81i  DICTIONNAIRE  DE 

Sli"a  {maMul),  de  SvJ;  pêne,  verrou,  Cant. 
V,  5. 

HyjO  (minai),  id. 

CD^Ja  (  HiaHommim  ) ,  mels  délicats.  La  racine 
esi  ayj. 

D'ÏJyiQ  {menaanim),  sisires,  ou  cymbales  d'ai- 
rain dont  se  servaient  les  prêlres  égyptiens  dans  les 
mystères  d'Isis,  Il  Sam.  vi,  5. 

n'pjD  (ni'iiakkilk),  coupe  sacrée  avec  laquelle  on 
faisait  les  libations,  Es.  sxv,  29. 

np3D  {meiiekeili).  Voij.  ppj'a,  nourrice. 

riiL"n  (tit'nasclischek),  qui  oublie,  ou  ei<  oublié; 
11.  pr.,  Manassès,  Gen.  xli,  51. 

n;a(m'/i«//i),  den:a;  partie,  portion,  part,  Neli. 

XII,  il. 

DO  (  mas),  liquéfié,  dissous,  corrompu,  de  la  ra- 
cine Dca,  Job  VI,  14. 

DQ  (mas),  un  tribut.  Ce  mot,  selon  Gesenius,  est 
contracté  pour  D:a,  tribut,  de  DDO,  nombrer,  com- 
pter. 11  n'est  pas  rare  en  effet  de  voir  la  lerminaison 
ks,  %,  X,  rejeter  la  guilurale,  pour  ne  conserver  que 
l's  finale  ;  ainsi  Ajax,  Ai«j  ;  pislrix,  ma-zpiç  ;  '6p-jt.ç  cior. 
ô/ivtÇ;  Ulyxes,  Ulysses;  iuilà<rao>,  malaxo;  maximus, 
ital.  massimo,  etc.  Du  reste  cette  éiymologie  est  bien 
plus  raisonnable  que  celle  qu'on  donne  onlmaire- 
mcnl  en  faisant  dériver  d;2  de  Dra,  se  fondre,  parce 
que,  dit-on,  le  tribut  fait  fondre  peu  à  peu  les  ri- 
chesses privées. 

3Da  {mesab},  de  MD-  1°  Coussin,  tapis,  lit  de 
repos,  Cant.  I,  12.  —  2"  Employé  advei  bialenient , 
il  signifie  tout  autour,  alentour,  de  tuus  côiés,  cini- 
ron,  II  Kuis  xxiii,  5. 

■n;D!2 (masger),  de  njD;  proprement,  le  ferrement; 
puis,  serrurier,  parce  que  son  industrie  se  rappnrti'  à  la 
clôture  des  portes  et  des  lenêires,  Jer.  xxiv,  I.  Par 
métonymie,  ce  qu'il  ferme  avec  un  soin  tout  parti- 
culier, comme  une  prison,  un  caclioi,  Ps.  cxLii,  8. 

n~;20  {niis(jeretli),  rebord,  lisière  dont  une  chose 
est  cncadiée,  enfermée;  barrières,  fortifications,  Ps. 
XVIII,  4G,  etc. 

1DT2  (mussad),  de  ~Di;  le  fondement  d'iui  éJilice, 
I  Rois  vil,  9. 

jm^a  {misdroii),  porli(iue.  Ce  moi  ne  se  lit 
qu'une  fiiis  dans  Jiig.  m  ,  23. 

rS'2  {masuh),  conmie  CD!2,  CNO;  liquéfier,  se  fon- 
dre, t'écouler,  se  corrompre,  Ps.  vi,  7. 

"Ca  (massali),  tentation,  Deut.  iv,  34. 

riDO  (mis5«/i),  coiitraciéde  r\c:)2,  de  CD;;  nom- 
bre,   et,  prépositivemenl,  selon  le  nombre,  proiii , 
Dent.  XVI,  iO. 
j     no3  (masveh),  couvcrluie,  voile,  Ex.  xxxiv,  33. 

n;'Da  et  nxca  {m'sourhah),  une  haie  de  ronces 
et  d'c|>iiics,  Mich.  VII,  4.  La  lacine  est  -J^Z'. 

nra  (mas^ahh),  de  rV2  ;  répulsion,  éloignement , 
IJ  Uois  \i ,  G. 

-n:a  (musA/mr),  de  ino  ;  achat,  négoce,  cora- 
merce,  I  Kois  x,  15. 

X,n  {masach).  mêler.  Celle  racine,  commune  à  la 
plupart  des  langue»  béuiiiique»,  a  pa.-té  dans  presque 


LA  LANGUE  SAINTE.  812 

toutes  les  langues  indo-germaniques.  Ainsi,  en  sans- 
crit, iiiakseh,  et  misr,  en  persan;  en  grec,  filayta;  en 
latin,  nuscco;  en  alleuiaud  ,  mischen  ;  en  polonais, 
mieszam;  en  boliéiu.,  smisreti;  en  angl.  ta  mask,  lo 
mix,  etc. 

"jDD  (  mesecli),  vin  mêlé  d'aromates ,  vin  parfumé, 
Ps.  LXXV,  9. 

"ra  {masach),  de  ^OO;  voile,  couverture,  Il  Sam. 
xvii,19. 

nSDD  {m'iuccali),  id. 

n:Dn  (massechah) ,  de  ^33;  fusion,  fonte,  Ex 
XXXII,  4. 

Tizcc  (  massechah  ) ,  de  ^D3  ;  voile,  couverture,  Is. 
XXV,  7. 

pDD  (miscen),  depD;  pauvre,  misérable,  Eccl. 
IV,  13.  De  ce  moi  viennent  sans  doute  l'italien  mes- 
chino,  meschinello ;  le  poiixi^.mcsquiiiho,  mesquinhei; 
le  franc,  mesquin,  mesquinerie,  etc.,  dus  à  l'invasion 
de  l'Euiope  par  les  .Arabes  ou  Maures. 

ni:xa  (miscenoulh),  pauvreté,  niisère,  indigence, 
Deut.  viii,  9. 

ITU^DC  (misc'iioi/i),  par  transposition,  pour  niD32D, 
de  d;3,  magasin,  greniers,  Ex.  i,  H. 

n:D:3  (masseciieth),(le  "^03;  ta  trame,  Jug.  xvi,  13. 

nbca  (m'sillah),  de  V'-c;  chaussée,  voie  publique, 
Jug.  XX,  51.  —  Ailleurs,  Il  Clir.  ix,  11,  une  échelle. 

H'-Da  (masloul),  id. 

nîlDa  (masmer),  de  "ICD;  un  clou,  Jer.  x,  i. 

DCD  {masas),  se  fondre,  se  liquéfier,  se  corrom- 
pre, Ex.  XVI,  21.  Par  métaphore,  uembler,  êire  saisi 
d'une  grande  frayeur,  il  Sam.  xvii,  10.  De  cette  ra- 
cine dérive  le  grec  [nùatyo,  faire  distiller;  le  franc lis 
mousser  on  jeti  r  de  l'écume;  fiaaàu,  mâcher,  c'est- 
à-dire  exprimer  du  suc  des  nourritures.  —  De  DpO 
vient  can,  liquéfaction,  d'uù  l'on  a  f.iit  Tamassus, 
ville  de  (^ypre  où  l'on  faisait  fondre  beaucoup  d'ai- 
rain, à  cause  des  mines  qui  y  étaient;  Tcmesa  ,  ville 
du  pays  des  ISruticns,  où  il  y  avait  aussi  des  mines 
d'airain  ,  etc. 

yoa  (massa),  de  VD3.  1°  Un  trait,  une  fiéche. 
Job  XLI,  18.  —  2*  Une  carrière  ,  I  l'.ois  vi,  7.  Voyez 
la  racine  pour  bien  comprendre  cette  différence  de 
signification. 

VDO  (  massa  ),  mouvement  des  armées  ,  des  cara- 
vanes etc.,  Deut.  x,  11. 

TVDO  ( niisad), de  TI'D;  appui,  soutien,  l  Kois  x,12. 

'Era  (  misfted  ) ,  de  "ED  ;  gémissement ,  lamenta- 
tion, (len.  L ,  lU. 

N12DO  (mjspo) ,  du  chaid.  nSD;  pâturage,  Gen. 
xxiv,  25. 

nnBDa  (mispahhath),  gale,  grailelle,  dartre  vive, 
Lev.  XIII,  9. 

niriEDQ  (mispahholh),  petits  coussins,  oreillers  ;  de 
la  racine  nSD,  Ez.  xiii,  18. 

"lEOn  {im.-.par),  de  "ED.  1'  Narration,  Jug.  vil, 
15. —  2^  Nombre,  Nomb.  l,  2.  Pris  adverbiale- 
inciit,  il  signifie  encore,  scion  le  nombre,  pro  nuincro, 
Ex.  xvi,  10.  — 5°  n.  pr.  m.,  Esdi.  ii,  2. 

niB^a  {inispercth),  f,  du  mol  précédent» 


813  r;a 

noa  ('"asfli) .  proliablement  comme  Tia  et  TIJ  , 
sép:ircr,  séqueslrcr.  Il  ne  se  lit  qu'en  deux  cnilroiis, 
Nonili.  XXXI,  5  ei  16.  D.ms  la  langue  ijlibinique,  ce 
verbe  signifie  livrer,  cl  c'est  de  lui  que  s'e>l  f^irnié 
le  nom  delà  Massore,  qui  signifie  tmdiiion  des  Juifs 
sur  le  lexie  de  la  Bible.  Les  auteurs  de  celte  tradition 
sont  appelés  Massorètes. 

mcn  {masorclh)  ,  pour  n^DNa,  de  idn;  lien, 
chaîne,  Ez.  xx,  57. 

-iD)2  (mosar),  de  iD'  ;  admonition,  discipline,  cor- 
reclinn,.  Job  xxxin,  16. 

"nncD  (mistor),  de  IW,  retraite,  refuge,  Is. 
IV,  6. 

-inon  (mislar) ,  id. 

lyj'Q  (mabad),  chald.,  de  13V  ;  œuvre,  ouvrage. 
Dan.  IV,  34. 

na'JG  (ii:aabeh),  de  nay;  densité,  I  Rois  vu,  46. 

SSO  {luaabar),  de  "ilï;  passage,  lieu  de  passage, 
gué  d'un  ûeuve,  une  gorge  de  monlagiie,  Gen.  xxxii, 
23;  I  Sam.  XIII,  23. 

maya(»iafj6(irû/i),  détroit,  gorge,  défilé,  Is.x,  29. 

Haya  (magal),  de  h"J ,  rouler,  i"  .Moyeu,  Ps. 
Lxv,  {•!.  —  t°  Par  métaphore,  le  cercle  dans  lequel 
nous  vivons  et  agissons,  la  conduite,  la  voie,  Ps.  cxl, 
6.  —  5°  Retranchement  formé  de  chariots,  I  Sam. 
XXVI,  5,  7. 

TJO  (maad),  vaciller,  comme  ses  homogènes  U"C, 
"ilQ,  Ps.  xviii,  57. 

'T^n  (inaddui),  ornement;  n.  pr.  m.,  Esdr.  x,  34. 

nn'jJQ  {maudiah),  orneinenl  de  Jéliova;  n.  pr.  m., 
Neh.  XII,  5. 

nya  (  mmdan  ),  de  TO  ;  délices ,  mets  délicieux  , 
Gen.  XL,  20. 

m3T>D  (maadannoih),  transposé  pour  rrnaVD ,  de 
"1337;  lien,  chaîne,  Job  xxxviii,  5. 

~i"yO  [mader),  de  l'V;  sarcloir,  Is.  vu  ,  2.5. 

n>D  {niaah),  iiiusiié.  Celte  racine  parait  avoir  le 
sens  de  devenir  mou,  se  fondre,  s'écouler. 

■ya  (meeli),  les  viscères,  les  entrailles,  les  parties 
intérieures  du  ventie;  par  métaphore,  celles  qui 
sont  le  siège  des  affections  de  l'âiiie,  comme  le  cœur, 
Lam,  I,  20;  Canl.  v,  4. 

JTJQ  [mao(j),  gâteau,  I  Rois  xvii,  12. 

tVjn  [maoz),  de  tiy;  un  lieu  furiifié,  Jug.  vi,  2G. 

"]"yn  (rii«oc/i),  de  "yn;  oppression;  n.  pr.  m.,  I 
Sam.  xxvii,  2. 

n"C  [maoïi),  de  r,y.  r  Habitation,  demeure,  Ps, 
XXVI,  8;  Soph.  III,  7. —  2°  n.  pr.  d'une  ville  dans 
la  tribu  de  Jiid.i,  Jos.  xv,  55;  et  d'un  peuple  d'Ara- 
bie dont  il  est  (pn'slion  Jug.  x,  12,  cl  ailleurs. 

p^a.  Voy.  pvD  Sva  n"3. 

T^y-j'Z  et  n:yQ  (iu'oiih/i),  id.  que  le  précédent. 

D''.;Vya  (m'ounim),  n.  pr.  m.,  Esdr.  11,50. 

'n:";Q  (w'owo(/i(;i),  tes  dcnieurei  de  Jéhova;  n.  pr. 
m.,  I  (^hr.  IV,  14. 

r]v;a  (iiifloiip/i),  de  t|iy;  ténèbres,  Is.  viii,  22. 

Tl'ja(iHaoj),  de  TV;  les  parties  lioiitcuscs,  llab. 
Il,  15. 

t;a  (maoi).  yoij.-^Xi2. 


nSyn  814 

rfiVC  {maaziali),  demv;  consolulion  de  Jéhova; 
n.  pr.  m.,  I  Chr.  xxiv,  18. 

lava  (inaut),  en  arabe  être  lisse,  poli  ;  puis  raser; 
enfin  être  en  petit  nombre,  Lev.  xxv,  16.  De  ce  verbe, 
qui  peut  signifier  encore,  être  ou  devenir  petit,  dé- 
rive notre  verbe  mater  ou  humilier  ;  mat  au  jeu  d'é- 
checs; mile,  peiit  vermisseau  qui  s'attache  à  la  laine, 
aux  fourrures,  etc. 

•CT2{m'ai),  peu  à  peu,  tout  doucement,  petit  k 
petit.  Qu.iiid  il  est  redoublé,  il  signifie  une  continua- 
tion de  diminuiiou,  Ex.  xxiii,  30. 

T3>a  (i)iao()iCliauve,  rasé,  poli  en  parlauldu glaive, 
Ez.  XXI,  15,  10. 

n'CV)3  {maatcli),  de  iTCV ;  vêtement,  Is.  Lxi,  3. 

nS'CVa  {mataphali} ,  de  tmV;  manteau,  luuique, 
surtout,  assez  semblable  au  palla  des  Latins,  Is. 
111,  22. 

'VD  ("''')>  "ie  mv  ;  ruines,  décombres,  Is.  xvii,  1. 

i''JT2(mài),le  miséricordieux;  n.pr.m.,  Neh.  xii,36. 

S'VQ  (»«''' ).  vêtement  de  dessus;  c'était  une 
espèie  de  robe  sans  manchesqui  descendait  jusqu'aux 
talons,  ou  au  moins  jusqu'au-dessous  du  genou. 
Ce  vêtement  était  surtout  réservé  aux  femmes.  Ce 
mot  a  formé  l'espagnol  almaijzul,  habit  turc. 

n^Va  (meim).  \oy.  nVQ  (meeh). 

rVQ  (maian),  de  ]'v  (aï")  et  a  ;  un  lieu  rempli  de 
source-,  Ps.  lxsxi,  7. 

C;''Va  [m'inim).  Voy.  Jiya  (maon). 

"IVQ  (maach),  piesser,  comprimer,  Lev.  xxi,  24. 

n3Vî3  (maachalh),  oppression;  n.  pr.  d'une  ville  au 
pied  du  mont  Hermon,  II  Sam.  x,  C,  et  de  plusieurs 
hommes  dont  il  est  parlé  1  Rois  ii,  39;  Gen.  xxii, 
24,  etc. 

Sva  (maal),  proprement,  couvrir;  puis  prévari- 
quer,  transgresser,  agir  avec  perfidie,  parce  que 
toutes  ces  actions  se  font  dans  les  ténèbres  et  loin  de 
la  vue  des  hommes,  Piov.  xvi,  10.  De  ce  verbe 
vient  le  mot  tnatum,  le  mal,  le  péché. 

Sva  (maal),  perfidie,  inipiéié,  péché,  Job  xxi,  54. 

Svn,  pour  nbva,  de  nby;  la  partie  supérieure,  le 
dessus,  sur,  au-dessus 

Sva  {meal),  cliald.,  de  bh'J  ,  la  chute,  le  coucher 
du  Sdleii;  [iropremenl,  la  rentrée.  Dan.  vi,  15. 

SvG  {moul),  de  rhv,  élévation,  Neh.  viii,  0. 

,Tva  (»iaa/(/i),  de  nbv;  montée,  ascension  ;  lieu 
élevé,  Neli.  XII,  37. 

rSn  (mun/ii/i),  ascensiou,  montée;  degré  par  où 
l'on  niouto,  1  Rois  x,  19.  C'est  ici  le  lieu  d'expliquer 
rin>criplion  placée  en  lêle  de  quinze  psaumes  (du 
1-20°  au  154'=),  et  dont  l'inielligencc  a  fort  em- 
barrassé les  conimeiitaleurs  et  les  inierprèies. 
n"l''V'3"l  Ttl'.  proprement,  chant  ou  psaume  des  deijrés. 
Bien  des  opinions  ont  été  émises  :  les  uns  ont  pu-- 
tcndu  que  ces  psaumes  se  chantaient  sur  les  degiés 
du  temple  ;  les  autres,  dans  la  moniéo  de  la  ville  d- 
Jériisalem  au  haut  de  la  monlagnc  sainle.  f^enx  '  i 
ont  cru  qu'ils  étaient  entonnèi  par  les  lévites  du  h  uit 
d'une  tribune  :  d'où  leur  est  venu  le  nom  de  psaumes 
</i'»(/«!;i^ï  ou  </V/<.'ufl»k)«;ccux-li\  n'ont  vu  au  contraire 


813  DICTIOMSAIRE  DE  L 

dans  CCS  degrés  que  des  ions  dilTéreiits  dans  les- 
quels CCS  psaiinies  étaient  iioiés  ;  la  plupart  enfin  ont 
explii|iié  les  iiihcriptiojis  plutôi  d'api  es  leur  imagina- 
lion  que  d'apiès  les  régies  d'une  saine  ctiiiiiue;  et 
d.'ns  cenomlire  je  rangeiai  voloniicrs  Gesenius  lui- 
trêiie,  fini  ne  trouve  d'autre  raisnn  à  ce  liire  de 
Psaume  des  degrés  qu'une  gradation  de  slylL',  de  p  n  - 
séi;  lin  ilo  si'iiiiiiient  La  véi  ilahle  explication  me  pa- 
riiîtav'iir  cié  toumieiianni  le»  anciens  parsaint  Allia- 
iiase,  saint  Chry^ostonie,  ot  parmi  les  modernes  par 
Vatiibli-,  Bossnet,  doin  Calinei,  et  (|iieli|ucs  autns. 
Ces  antiurs  observent  d'abord  (|nc  lorsi|ue  les  Hé- 
breux veulent  exprimer  leur  retour  de  B.ibylone,  ils 
se  servent  iirdinairenienl  du  verbe  mouler,  rf",  Esd. 
I,  5,  5,  11  ;  Neli.  vu,  ô,  C,  eic.;  ils  font  reniai  qiieren- 
suile  dans  les  quinze  psaumes  dont  il  est  queslion  ici 
les  senliiiients  des  captifs  de  Baliylnne,  gémissant  sur 
la  longue  diirée  de  leureNil,  dein:u!il;iiit  à  Dieu  leur 
délivrance,  lui  remlani  giàres  de  leur  lieureiix  re- 
tour, se  réjouissant  à  la  déJiiace  du  temple  ,  ex- 
Lortant  enfin  les  prèires  et  les  lévites  au  service  de 
Dion.  Et  ils  en  concluent  avec  raison,  ce  semble,  que 
ces  psaumes  ont  irait  à  ce  retour  de  la  capliviié,  et 
font  allusion  dans  leur  lilre  à  l'expression  sous  la- 
quelle les  Hébreux  le  désignaient. 

H''ya(i»i!fl/"'),de  h^V,  œuvre  de  Dieu,  Ps.  lxxvii, 
12;  nu  des  bonimes,  Zidi.  i,  G.  Dans  ce  dernier 
cas,  elles  peuvent  êire  bennes  ou  niaiivai.-.es. 

1!2"a  {maamnd),  de  "îd:;;  étal,  cliargc,  fonction, 
devoir,  1  Rois  x,  5, 

IQj'D  (moom/id),  fondement,  appui  par  lequel  l'é- 
dilice  esi  sable  et  solide,  Ps.  lxix,  5. 

riDDVa  {maamnsali) ,  poids,  fardeau.  Dans  Zacli. 
XII,  5,  Dieu  dit  :  Je  ferai  de  Jérusalem  une  pierre  de 
charge,  lapidem  oneris,  pour  (ous  les  peuples.  C'est- 
à-dire,  toutes  les  nations  viendjont  s'essayer  sur 
toi.  11  y  avait  dan?  les  bourgs  et  les  campsgaes  cer- 
taines pierres  fort  lourdes  qui  servaient  aux  jeunes 
gens  à  essayer  leur  force;  c'est  à  cet  usage, que  saint 
Jérôme  nous  a  transmis,  que  le  proplièle  lait  allusion. 

D'pCVD  {muaimdiktiii) ,  les  profondeurs,  les  ca- 
vités, Is.  LT,  10. 

yjO  {maau),dè  mv;  conseil,  projet,  dessein.  Il 
s'emploie  généralement  comme  préposition,  et  signi- 
fie, pour,  à  cause,  afin  que,  parce  que. 

T]:"'2  [maanuh),  sillon,  parce  qu'on  ne  le  trace  que 
par  un  travail  pénilile,  Ps.  cxxix,  5. 

n"27a  {inaaiiilh),  id. 

y;n  {m«a(s),  inusiié;  en  arabe  s'irriter. 

Vïn(inaa(s,)  coihc;  n,  pr.  m.,  1  Cbr.  ii,  27. 

rc.T:-Q  {maalsebiih),  la  liaclie,  qui  prend  dilTércnls 
noms,  selon  l'ouviier  (jui  reni|ili)ie,  Is.  xliv,  12. 

n^SVQ  [matsor),  de  "li'V;  empôcliement,  défense. 
I  Sam.  XIV,  (i. 

-'ÏV'^  (mats(ir),  iil. 

n,-.ya  (inauk,h),  de  npV;  en  arabe  retenir,  main- 
tenir; mur  d'appui;  parapet,  galerie,  Dcut.  x.xii,  U. 


\  LA.NT.UE  S.\1NTE.  816 

D"Cpy"2  (maakascbscltim),  de  E?pjr  ;  lieu.\  ou  sen- 
tiers tortueux,  Is.  xlii,  16. 

•va  (maar),  de  my;  nudiié;  lieu  nu,  espace 
vide,  1  Rois  vu,  30. 

3~iyc(i"aflrrtb),de  S'^v;  marchandise,  parce  qu'elle 
passe  de  main  en  main,  Ez.  xxiii,  9. 

inïD,  l'occideni,  la  paitie  du  ciel  où  le  soleil  pa- 
rait se  coiidier,  Ps.  lxxv,  5. 

~2i"C  (maarubalt),  id.  que  le  plécédent. 

irya  (maareU),  de  n~y;  lieux  nus,  c'est-à-dire 
dans  lequel  ou  ne  rencontre  ni  arbre  ni  liabilation, 
Jug.  XX,  53. 

myc  {m'nrali), de  l'y;  caverne;  quelques  auteurs 
regardent  ce  mot  comme  un  nom  propre;  V'ulg. 
maar  a. 

y-iva  (maan/s),de  yny;  qui  impose,  qui  frappe 
de  crainte,  Is.  viii,  13. 

■Jiyn  (maarach) ,  de  "jrj;  disposition,  conseil, 
dessein,  résolution,  Prov.  xvi,  1. 

nsiya  (maaiac/m/i).  1°  Disposition,  arrangement, 
Ex.  xxxix,  57.-2°  Le  bois  rangé  sur  l'autel,  et 
prêt  à  être  allumé,  Jug.  vi,  26.  —  5"  Une  armée 
rangée  en  bataille,  I  Sam.  iv,  16. 

rcnya  (maarecheih) ,  l'ordre  dans  lequel  étaient 
disposés  les  pains  de  proposition  ;  les  pains  de  pro- 
position eux-mêmes,  11  Cbr.  n,  5. 

D'myD  (luauremmim) ,  de  my  ;  les  nudités,  ou 
au  concret,  les  hunimcs  nus,  11  Clir.  xxviii,  15. 

nïnya  (maanasah),  dey-iy;  une  terreur  subite, 
une  violence  insiaiitanée,  inipéiuosiié,  Is.  x,  53. 

myo  [maralh),  lieu  dépouillé  d'herbes;  n.  pr.  d'un 
lieu  dans  les  moniagnes  de  la  Judée,  Jos.  xv,  511.  De 
ce  nom  vient  peut-être  celui  de  Maruilion,  célèbre 
par  la  victoire  queMIltiade  remporta  sur  les  Perses. 

T\'1'V)2  {Muasçeh) ,  de  ni'y,  faire;  tout  ce  qae  l'on 
fait,  de  quelque  nature  que  ce  puisse  être;  occupa- 
tion, affaire,  Gen.  xlvii,  5.  Plus  particulicrenicnl 
action  bonne  ou  mauvaise  oeuvre,  et  enlin  par  méio- 
nymie,  le  salaire,  la  récompense  de  ce  que  l'on  a 
fait,  Gen.  XLiv,  15  ;  Ps.  viii,  7;  Id.  xxvi,  12. 

'wiyya  {maaseaï),  l'œuvre  de  Dieu  ;  n.  pr.  m.,  I  Clir. 
IX,  12. 

n'tt'yc  (maasfeia/i),  même  signification  que  le  pré- 
cédent, et,  comme  lui,  n.  pr.  de  plusieurs  personnes, 
Jcr.  XXI,  1,  eic.  .  , 

"'il'ya  {maasçer),  de  ncy;  dix;  dixième,  Gen. 
XIV,  20. 

mpcyD  (muasc/ia/iAot/i),  de  pcy;  oppressions,  ex» 
actions,  violences,  Prov.  xxviii,  16. 

«la  (mop/i).  Mempliis,  ancienne  capitale  de  l'E- 
gypte ,  dont  les  quelques  ruines  épargnées  par  lo 
temps  donnent  encore  aux  voyageurs  une  idée  de 
son  antique  splendeur.  C'est  à  Mcmpliis.à  vingt- 
cinq  lieues  du  bras  droit  de  la  mer  lloiige,  que  se 
sont  passés  les  grands  évéïiemcnis  où  Moï^ejouc  le 
principal  rôle.  Cette  ville  en  copte  s'appelle  fxsvyi; 
en  saliidi,  ij.svft.  Il  peut 'se  traduire  :  la  ville  abon- 
dante en  biens,  do  (iiÇ,  plein,  el  do  vtvyi,  lien  ;  ou 


817  nyii'îa 

encore  le  sépulcre  d'Osiris,  de  e.uÇav,  sépulcre,  cl 
vouyt,  bienfiiisani,  surnom  d'Osiris. 

y;ia  {mipluja},  de  -;:B\  mnuvcincnl  inipctneux,  le 
Lui  vers  lequel  ou  se  piéci|nlo.  Joli  vu,  20. 

n-:a  (mappalih),  do  nîJ;  ractiou  d'exhaler.  Job 
XI,  20. 

riED  {nwppiihli).  de  la  même  racine  ;  le  soufllcl  du 
forgeron,  Jer.  vi,  29. 

nc'I'Sa  oinc^ïT,  s;ins  iod  {iit'phibosclielh),l'exlcr- 
miiiateur  d'idoli's;  ii.  pr.  m.,  II  Sam.  xxi,8. 

C3a  (muppim).  Voyez  ûS'S»- 

y"SG  {incphils),  de  V'Z;  qui  brise,  par  méiaphore, 
la  masse  d'arme,  Prov.  xxv,  18. 

H>Ea  (miippal),  de  ''2:;  ce  qui  tombe,  comme  la 
paille  du  blé.  Ames  viii,  6,  comme  la  feuille  de  la 
forêi.  Par  cxiension,  ce  qui  est  suspendu;  liguro 
également  en  usage  chez  les  Laiins.  Yiigilc  a  dit  en 
parlant  drs  cunslruclions  de  Carlhagc  : 

Cadenlique 
I  Assimilis. 

et  ailleurs  : 

PendenI  opéra  inlerrupla,  minasqua 
Murorum  iiigentes. 

nx'^ï'S  (miplilaah),  de  ,s"iS;  au  plur.,  des  miracles, 
Job  XXXVII,  16. 

nX^Z'Z  (miphUtggah),  de  a'^î  ;  classe,  ordre,  série, 
U  Chr.  XXXV,  12. 

TbfO  [mappalak) ,  de  ht2;  édifice  en  ruines,  Is. 

XTII,  1. 

TsSsn  (m;p/i/a(),  de'û'^S,  évasion,  Ps.  lv,  9. 

nVEQ  {iniplilcisrili),  de  \'^B',  iilole,  ainsi  uomntéâ 
parce  qu'elle  épouvante  ceux  qui  riionorent,  1  Rois 
XV,  13. 

ubrn  {miphlasç)  ,  de  K?"?3;  balancement,  Job 
xxxvii,  10. 

rbsa  (mnppcleih) ,  de  ^Zi  ;  chute ,  ruine  ,  Prov. 
XMX,  10.  P.ir  méiaphore,  le  cadavre;  cadavcr ,  de 
citdere,  Jug.  xiv,  8. 

y;S'2  [miphnl),  de  S'S  ;  œuvre,  Ps.  xi.vi,  9. 

nyîn  (meplmalh).  Voyez  rïS'Q. 

ysa  (mappitts),  deys:;  luplure,  fraction  ;  iSd 
ysa,  I'"z.  IX,  2,  proprement,  insuwnent  de  rupture, 
t'esi-à  dire  irait  mortel. 

yZ'O  {inappels),  de  la  même  racine  que  le  précé- 
dent, un  marteau,  Jer.  li,  20. 

ipSQ  {miphknd},  de  ip3  ;  1°  recensement,  Il  Sam. 
XXIV,  9. — 2°  Mandai,  ordoiinancc,  règlement,  II 
Clir.  XXXI,  13.  —  5°  Un  lieu  désigné,  Ez.  m,iii  , 
21. 

ynSa  {miphrals),  de  y^S;  proprement,  rupture 
du  rivage,  d'où  résulte  un  lieu  sûr  pour  les  navires, 
un  port,  une  baie,  Jiig.  v,  17. 

rp~S"2  (mapUrekeih),  de  p-S;  le  cou,  les  verlèlircs 
du  cou,  ainsi  nommées  parce  qu'elles  se  plient  les 
unes  sur  les  autres,  et  paraissent  brisées. 

C~Ea  mipltrni.ç),  de  V~B',  expansion;  par  exten- 
sion, la  voile  d'im  navire,  Er..  xxvii,  7. 

nyrao  Imiplisçaali)  ,  de  Vîi'S;  les  pas,  puis  les 
piaules  des  pieds ,  les  janibef,  manière  lionii£;o  do 


nplïD  818 

{!c5)gner   l'endroit  où  naissent  les  cuisses.  1  Chr. 

XIX,  i. 

nnsa  (nmp/i/cn/i/i),  de  nnS;la  fiche  de  bois' ou 
de  fer  qui  servait  à  ouvrir  les  serrures  chez  les  Hé- 
breux, Jug.  II,  2ï. 

nr^za  (miplualih),  de  nPS;  ouverture,  Prov. 
viii,  G. 

]r\Z)2  {miphtan),  de  ]n2  ;  le  seuil  de  la  porte  , 
I  Sam.  V,  i. 

yo  (mots).  Voi/.  yiQ.  ■  j 

NÏ'D  (ninisa),  proprement,  parvenir;  puis  trouver, 
aiteindre,  reiiconirer,  Job  ii  7;  Gen.  ii  20  ;  Ex. 
xviii,  8,  etc. 

:j;>3  (maistsab),  d&y^i;  slalion,  état,  emploi, 
charge,  fonction,  poste,  Is.  xxii,  19. 

Sïai'niiCs'safc),  de  2yj;  une  station  miiiiairc,  un 
poste,  Is.  XXIX,  3. 

n2ï2  (malstsdlmlt),  i,d. 

n^SD  {mitstsabali) ,  id. 

l'asa  {niaistsebali),\in  objet  dressé,  une  colonne, 
une  statue,  Gen.  xxviii,  18;  Il  Rois  m,  2. 

û'aïa  (niisobahili),  n.  pr.  d'un  lieu  d'ailleurs  in 
connu,  1  Chr.  ii,  47. 

r]2'::)2  [maisebeili),  de  :ïJ;  une  siatue,  un  monu 
ment,  un  tronc  d'arbre,  Is.  vi,  13. 

lïO  (m'rsnrf  ),  de  Tï  ,  chasser,  dresser  des  em- 
btïches;  le  lieu  d'embuscade  où  les  chasseurs  se  ca- 
chent pour  surprendre  le  gibier  au  passage;  da 
là,  r  le  faîte  d'un  arbre  ,  le  sommet  d'une  colline , 
I  Sam.  xxiii,  U.  —2°  Et  par  extension  ime  ciindclle, 
un  châleau  bàli  sur  une  m<inlagne,  I  Chr.  ii,7. 

nïC  (KKitffl/i),  sucer,  épuiser  en  suçant,  absorber, 

Is.   LI,   17. 

nT2{i>iaisisali),  de  yïa;  proprement,  le  doux  , 
c'est-à-dire  ipii  n'est  pas  aigre,  lermcnlé.  C'est 
ainsi  que  les  Hébreux  appelaient  le  pain  azyme  do 
la  pàque,  Lev.  viii,  26. 

ma  {matstsnli),(\cr["2;  rixe, dispute, Prov.  xiii,  10. 

nï'3  (wolsalt) ,  probablement  pour  Ni";;:,  fontaine, 
source;  ii.  pr.  d'une  ville  dans  la  tribu  de  Benjamin, 
Jos.  xviii,  20. 

rh'T^  {initslinlali),  de  h~'S;  hennissement,  Jer. 
vin,  10. 

Tïa  (mnMorf),  (leTï  ;  capture,  proie,  Prov.  \ii, 
12;  (lar  extension,  lilcl,  i'.cel.  vu,  20;  cl  enfin  ciia- 
delle,  lieu  fortifié,  Eccl.  ix,  U. 

Tï'2  (  watsoud  ) ,  le  lilel  des  chasseurs  ,  Job 
XIK  ,  (i. 

r,""iXO(»i'<sorf«/j),  '('. 

~'ï^  (miisivali) ,  de  .-"lï ;  commaiidcmcni ,  pré- 
cepie,  loi.  Il  Rois  xviii,56. 

rh'TD  (m'tsolali),  et 

n'ri'a  (i?r(.'ioi(/«/i),de  blï  ;  l'abîme,  le  lieu  profond, 
Jnn.  Il,  4. 

pv>a  {malsoli),  de  p'i'  ;  lieu  étroit ,  défile,  Ps.  cxix, 
113. 

p"i"3  (matsonk),  colonne,  I  Sam.  ii,  -S.  Voyez  la  ra- 
cine piï,  qui  en  liipliil  signifie  fonder,  éinMir. 

nplï  J  {m'itoukah),  de  pU";  lieu  ù.oit,  Job  15,  24, 


819  DICTIONNAIRE  DIl 

-"lïD  (iiKiisr.r),  de  mï;  lien  élioii,  espace  resserré 
par  lies  reiranclienienls,  siège  d'une  ville,  Ez.  i\,2. 

-lU'a  {m'isor).  II.  pr.  ilésignanl  la  basse  Egypte, 
resserrée  en  effet  entre  les  deux  branches  du  Nil 
{Delta).  Le  duel  D'-ÏC  (mUsruïm)  signifie  natu- 
rellement les  detiï  Egypte,  la  haute  et  la  basse. 

m'i'D  ( '"''îoi""/').  reirancliemenl,  fortification, 
citadelle,  11  Chr.  ii,  10. 

n"ï^  {matstsouiii),  de  nS3;  rixe,  dispute,  Is.  xli  , 
12. 

nïG  {mnisuhh),  inusité;  briller,  resplendir. 

nïO  (meisahh),  le  front,  parce  que  c'est  sur  le 
front  que  se  rédéchissent  les  sentiments  de  l'àme, 
Jer.  m,  5. 

-ri:ïV  (mil slihah),  cmssùrû,  I  Sam.  xvii,  10.  En 
faisant  le  portrait  du  gé.int  Goliath  ,  l'écrivain  sacré 
dit  qu'il  avait  sur  les  cuisses  des  cuissards  d'airain; 
ces  cuissards  étaient  le  devant,  et  comme  le  front  de 
la  jambe. 

n'^i'D  {m'tsillah),  de  SSï;  clochettes,  ou  plutôt  pe- 
tites lames  d'airain  fort  rapprochées  qui  produi- 
saient un  son  en  se  heuriant  les  unes  contre  les  au- 
tres ;  elles  servaient  d'ornement  aux  chevaux  et  ans 
chameaux,  Zach.  xiv,  20. 

n''ïr3  {m'istilUili),  de  SSï;  un  lieu  ombragé,  Zach. 
1,8. 

nSsn  {mUseleth),  cymbale,  instrument  de  mu-ique, 
1  Chr.  XIII,  8. 

PS:i'a  {miisnepheili),  de  si'ï;  la  tiare  ou  mitre  du 
grand  piètre.  On  ne  saii  pas  bien  quelle  en  était  la 
forme.  Je  l'assimiler^iis  volontiers  au  lurlian  des 
Orientaux.  (Voy.  Jalin  ,  Archiol.  bibl.  p.  1,  c.  viii , 
§  126.) 

-,  sa  Imalsisa),  de  yV;  un  lit,  Is.  xxviii,  20. 

"5/J.'a  (  mitsad  ) ,  de  i:"ï  ;  pas,  dciunrclies,  Ps. 
xxxvii,  25. 

m''>i'?2(mi(s(s"irn/<)>composédep  et  rn'yï  ,  tout 
petit,  Dan.  viii,9. 

nVÏQ  (i"il.sflr),  petitesse,  exignïié,  soit  en  quaii- 
tilé,  soit  en  nombre,  Gen.  \ix,  20. 

n£j)2(miVs;)/(e/i),  de  HDï;  lieu  élevé,  tourelle  d'où 
l'on  observe  au  loin  cl  au  large.  Il  Chr.  xx,  24.  — 
C'est  aussi  le  nom  de  irois  villes,  la  première  dans  la 
tribu  de  .luda,  Jns.  xv,  58;  la  seconde,  dans  celle  de 
Gad,  Jug.  XI,  29;  ('l  la  troisième,  il.ins  celle  de  Ben- 
jamin, Jos.  xviii,  20.  On  en  trouve  enfin  une  qua- 
trième du  même  nom,  appartenant  aux  Moabites, 
I  Sam.  xxii,  3. 

nSïS  (milsplialt),  lieu  élevé,  tourelle ;i\.  pr.  doileiix 
villes,  l'une  située  dms  Galaad  ,  Jug.  x,  17;  l'autic 
dans  11  tribu  de  Benjamin,  Jug.  xxi,  I. 

~';E'jC(Hin(s;)miim),de  pj;  lieux  cachés OI:ail.(i. 

yj)2  (iim.'.srtis),  racine  onomaiopoéiiquc  qui  signifie 
sucer,  pics-cr,  exprimer;  d'où  le  grec  /xvÇw,  auÇiw, 
fcàÇof.  l'ar  extension,  être  doux. 

npxa  (m'isekclh),  fusion,  fonte,  II  Clir.  iv,  5. 

-isa  (matsar),  iiiusiK;  ;  probablcMiieni  comme  ses 
bomo(;ène9  •n»:,nïN,  ciifermcr,  compiiiiicr,  conte- 
nir, exercer.         , 


L.\  LANGUE  SAINTE.  820 

~iî.'a  (nietsar),  lieu  éiroil,  défi'é,  Ps.  cxviii,  ,^. 

D'-'ÏD  (mi(srûiim),  l'Egypte.  Voy.  ~\yS12{nialsor). 

^■'ïQ  {malsreph),  de  !]^y;  le  creuset  où  l'on  fait 
fondre  les  niélaiix,  Prov.  xvii,  5. 

p'3  [muk),  lie  pp^;  pourriture,  Is.  m,  24. 

nipo  {makkabali),  de  2~0;  marteau,  I  Rois  vi,  7. 
C'est  de  ce  mot  que  dérive,  suivant  quelques  auteurs, 
le  nom  de  Mucvabce,  qui  voudrait  dire  le  marleleur, 
surii'iin  équivalent  à  celui  de  Martel,  donné  au  (ils  de 
Pepiii  d'ilérisial,  vainqueur  des  Sarrasins   à  Tours. 

ra~t2{m(ikkebetli),  \e  même  que  le  |irécédeiii,  et 
de  plus  carrière,  Is.  li,  1. 

rnp'2  (makke Jali),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  da 
Juda,  Jos.  X,  10. 

Olpn  {mikdascli),  de  ur~0  ;  chose  ou  lieu  sacré,  Ex. 
XXV,  8;  asile,  lieu  consacré  par  la  religion,  et  qui 
servait  de  reluge  aux  malfaiteurs,  Is.  viu,  14. 

□'■^ripa  {makltelim)  et 

mVipn  (maklielotlt),  de  bnp  ;  assemblée  des  fidèles, 
Ps.  Lxviii,  27.  —  Une  des  stations  des  Israélites  dans 
le  désert,  Noinb.  xxxm,  25. 

moa {niikveh),  de  rnp  ;  1°  attente,  espoir,  confiance, 

I  Chr.  XX,  15.  —  2°  Confluent  d'eau,  Gen.  i,    1.  — 
5"  R'sseniblement  des  hommes,  1  Rois  x,  28, 

mp;3  {niikvali),  de  ,Tp  ;  lieu  où  se  rassemblcnl  les 
eaux,  Is.  XXII,  11  {ré,ervoir  d'eau). 

D  pn  {makom),  de  cip  ;  proprement  une  station  ; 
par  suite  un  lieu,  Gen.  i,  9;  puis  une  ville,  comme 
nous  disons  familièrement  une  localiiê,  Gen.  xii,  6. 

nipa  {  me.kor  ) ,  de  Tip  ;  fontaine  ,  source  ,  Ps. 
xxxvi,  10. 

npo  (mikkiilih),  de  n:S;  réception,  reçu,  Il  Clir. 
xix,  7. 

ï)''"'a  (inakkalilioth),  marchandises,  Neh.  x,  32. 

TJ:p'2  {mikiur),  dcTCp;  fumigation,  Ez.  xxx,  I. 

rrrcpo  (mi/iifiw/i), encensoir  où  se  biiile  l'enceus, 

II  Chr.  XXVI,  19. 

Spa  {makal),  inusité,  qui  paraît  signifier  germer, 
pulluler. 

'~}p2  (makkel),  verges,  rejeton ,  rameau,  bâton, 
Gen.  xxx,  57. 

JVhpU  {miklotli).  11.  pr.  m  ,  I  Chr.  xxvii,  i. 
uSpn  (i).iV.7n(),  de  -cbp;  asile,  Is.  xxi,  15. 

roSpa  (miklnath),  de  V^p:  ouvrage  gravé,  gravu- 
re, ciselure,  I  Kois  vi,  18. 

n:p'2(mi/cm'/i).  de  rup;  possession,  Gen.  xwi,  14; 
acqiiisiliou,  Gen.  xlix,  52. 

n:pO  (miknati),  id. 

"n':p:2  (n.ikniiaou),  possession  de.  Jéliova;  n.  pr. 
m.,  1  Chr,  XV,  18. 

Drpa  (miksnm),  de  CDp  ;  divimuioii,  Ez.  mi  , 
24. 

ypa  ( mrt/f ■((,-, K  lin,  term:,  limite,  n.  pr.  de  vHle, 
I  Ko  s  IV,  9. 

V"i'P'3  (niikisoa),  un  angle,  un  coin,  Ez.  XI.^l,  22. 

rrjli'pn  {malasouali;,  ciseau,  Is.  XLiv  15. 

pp'2  (niaiiiik),  se  (ondre,  maigrir,  tomber  en  dis- 
solution; d'où  vient  iiiiicii;,  moisi;  iiiiicur,  iiiuisis- 
Rure;  niacer,  maigre,  etc. 


8-21  n«ia 

xnpO  {mikia),  de  N'ip  ;  1*  convoMiion,  assem- 
blée, Is.  I,  13.—  2°  Lecture,  Neli.  viii,  9. 

n-pa  {mikreh),  de  mp  ;  hasard,  accident,  I 
Sam.  VI,  9;  Eccl.  il,  14. 

mpa  (m'tai£/A),  assemblage  de  solives,  de  plan- 
clics,  Eccl.  X,  18. 

n^pD  (m'A« a/i), rcfioidissement, rarraichissement, 
litMi  de  rafraîchissement,  Jiig.  m,  20. 

TVÏÏp'O  {niiksclieh),  de  HD";  ouvrage  fait  au  tour, 
Is.  III,  4. 

nurpD,  id. 

rWZ'O,  dérivé  de  NVJp  (kischseliu),  coneombre;  un 
champ  planié  de  concombres,  Is.  i,  8. 

in  ("inr),  de  -"lO;  1°  une  gouiie;  d'où  f/û^M,  distil- 
ler, couler.  —  2°  Empliiyé  comme  adjectif,  il  signifie 
âpre,  amer,  Prov.  xxvii,  7.  On  ne  saurait  douter  que 
le  latin  mare,  mer,  ne  vienne  de  ce  mol. 

nnet  nia  (moi),  de  la  myrrhe,  parce  qu'elle  dé- 
coule goutte  à  goutte  d'un  arbre  indigène  de  l'Ar.ibie, 
Ps.  XLv,  9;  Cant.  v,  5. 

t<"ia  (mara),  fouetter,  mettre  un  cheval  au  grand 
g.ilop;  par  extension,  être  indocile,  rebelle,  indisci- 
pliné, So|ih.  m,  1. 

Ki'O  {mura  ou  mnre),  inusiié  ;  èlre  gros  et  gras,  èlre 
bien  nourri  ;  en  arabe,  bien  digérer.  CMe  racine  se 
rapproche  autant  par  ses  radicales  que  par  sa  signi- 
fication, de  N^a,  em|ilir.  Voyrzce  verbe. 

Nnn,  comme  i^no,  iriste;  n.  pr.  f.,  Fiulh.  i,  20. 

Nia  (mare),  en  cbaldé  n  ni.iiire  cl  seigneur,  Dan. 
Il,  47.  Oe  là  viennent  les  terminaisons  en  niants  chez 
les  Gaulois  :  Coïiilomarus,  Viriilomarus-,  eic,  maire 
d'une  ville;  mar  ou  marre,  en  bas  breton  un  grand, 
un  seigneur;  mas,  m«ri5,en  latin  le  niàle;  wrtri,  sei- 
gneur de  la  femme,  etc. 

"jTstO  {iii'rorfdf /() ,  n.  pr.  d'une  divinité  babylo- 
nienne ipie  l'on  croit  être  le  dieu  Mars  ou  la  planèic 
qui  porte  le  même  nom.  lise  compose  de  merod  et  do 
la  terminaison  ach;h  première  partie  parati  avoir 
la  même  origine  que  la  syllabe  mord,  mort,  '|ui  on 
beaucoup  de  langues  entraîne  pins  on  moins  l'idée  de 
mcnrlre  et  de  carnage  :  mors,  tiiortis;  Mars,  flnrlis, 
alleni.  Murd,  an^\.  murder,  murllter;  ^n\h.maurllir  ; 
ancien  suéd.  morili,  angl.-sax.  mord,  holl.  «loorrf, 
grec  fiopof,  etc.  Merodach  signifie  donc, d'après  celte 
élymol()f;ie,le  dieu  ilu  meurtre  et  du  cirnage;  ce  qui 
s'accorde  parfaitimeni  bien  avec  les  idées  que  l'an- 
liqniiénous  a  transmises  sur  le  dieu  Mars.  Il  est  ce- 
pendant une  autre  ctymolngie  donnée  par  Iliizig.Ccl 
auteur  pi  étend  que  ce  nom  en  persan  signifie  p(^tit 
homme,  soit  p;ir  ternie  de  mépris,  soit  qu'en  elfet  le 
diiu  dont  il  s'agit  ail  élé  repiéseiilé  sous  une  petite 
taille;  mais  il  nous  parait  que  celle  signification  n'est 
pas  aussi  prolialilc  que  celle  nienlii>nnée  plus  haut. 

nx^a  "pN~D  (in'rodach  baladan).  Mars  est  te  sei- 
gneur dieit;  roi  de  lîaliylone,  Is.  xxxiv,  1. 

J^iiTiU  {mardi),  de  "NT  ;  aspect,  C(  up  d'oeil,  vue, 
forme,   apparence  visible,  Geii.  xli,  21  ;  Ex.  m,  3; 
xsiv,  17, 
nN10("i«r«'')>  '«'• 


n;013  (m'raa/i),  de  Kio;  le  jabot  des  oiseaux, Lev, 
1,  16. 

n'w'in  {maraschali  et  mareschnli),  comme  nC'NnC, 
de  ur.Ni;  gui  est  à  la  lêle;  n.  pr.  d'une  ville  fortifiée 
de  la  Iribu  de  Juda,  Il  Cbr.  ii,  8. 

mrhna  (m'raaschoth),  de  li'Ki  (rosh)  ;  qui  est  à 
la  tête. 

mCNia  { wmrasc/ioi/i),  de  Win;  delà  lôtc,  Jer. 
xiii,  18. 

nin  (  merab),  de  lai;  muliiplication  ;  n.  pr.  f  ,  1 
Sam.  XIV,  49. 

Q'"3"ia  (marbaddim),  couvertures,  tapis,  Prov. 
VII,  IC.  '  :     ' 

raia  {mirbah),  de  nan;  amplitude,  ample,  Ez, 
xxiii,  ,52. 

nna  {marbcli),  dera*!;  muliiplication,  rcdouble« 
ment,  airplitude,  abondance,  niuliilnde,  Is.  ix,  6; 
ixxiii,  23. 

n'âna  (marbiili),  de  m-;  ;  1°  mnliitude,  agrandis.- 
sèment.  Il  Chr.  ix,  0.  —  2°  Les  enfants,  qui  augmen- 
tent la  famille,  1  Sam.  ii,  55. 

\'3"a  (mnrbett,),  de  yn;  lit,  litière,  Sopb.ii,  15. 

p2-a(»iflr(icfc),  de  pan;  élable,  Am.  vi,  4. 

iia  {mrirnri),  iiuisilé;Ee  rouler  ra|(idenient,  parler 
vile,  rouler  sa  lanijne  dans  sa  bouche. 

ililQ  ("iflrgofl),  de  yji;  repos,  lieu  do  repos, 
Jer.  VI,  16. 

mSa"in(i"arg'/o(/i),deSj"i;  l'endroit  des  pieds, 
locns  ad  pôdet  ;  c'est  l'opposé  de  nlC^iC 

roa^Tîn  {wargcmali),  de  Qj"i;  amas  de  pierres, 
Pro«.  XXVI,  8. 

nViT3  (niargeali)  de  VJI  ;  habitation  calme  et 
iraniiuille,  Is.  x^mii,  12. 

Tna  (miirnd),  êli  e  rebelle  et  conlumare,  Gen.  xiv,  1. 

T1D  (Micr«d}  :  1°  rébellion,  défection,  Is.  xxii,  22. 
—  i,°  n.  pr.  m.,  I  lllir.  iv,  17. 

f-fD  {marad),  fh;ild.,  rebelle,  Esdr.  iv,  12. 

nmo  (m(irdoutli),  rébellion,  I  Sam.  xx,  30. 

"jina  (m'rodacli).  Voyez  ""Nia. 

'.;na  (i)iord'chi),  en  prrsan,  pei'it  homme;  Mardo- 
chée,  père  adoplif  d'Esther,  Eslli.  il,  2,  5. 

"iTOQ  {niiirdapli),  de  "iln  ;  persécution  ;  persécuté, 
Is.  \iv,  C. 

mn  (marah),  V  proprcineni,  serrer  la  peau  de  près 
avec  un  rasoir,  l'e^fienrcr,  d'où  miQ,  roioir.  —  2* 
Il  si;;nilic  ensnilc  se  rcienir  avec  ses  deux  mains  en 
pressant;  par  conséquent  résisier,  êire  rclielle,  con- 
tumace, Ps.  v,  il,  etc. 

"la  {marali),  au  duel  D'HID  (m'raihaïm)  ;  double 
défection  ;  c'est  le  nom  symbolique  que  Jérémie  donne 
à  Daliylone,  Jer.  l,  21. 

ma  (Hinr«/i) ,  de  -na;  n.  pr.  d'une  source  d'eau  saleo 
située  dans  les  environs  du  mont  Sinaï.et  que-Moi^o 
rendit  potable  par  un  prodige  éclatant,  Ex.  xv,  2  J. 

TT.'Q  (morrali) ,  de  -no;  araerlunie,  tristesse  do 
l'âme,  Prov.  xiv,  10. 

TT''^^  (morah),  id. 

71-0  {mnroiid),  de  Tn  ;  erreur,  divag.ilion ,  err*- 
ment,  vagabondage,  cl  au  concret,  vagabond. 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE, 

•în«;  refuge ,  lieu  ci'aiile ;  n.  pr. 


825 

IT^a  {mcroi),  «le 
d'une  ville  (ffi  Palestine,  Ju^'.  v,  2ô. 

nna  {maronhii),  brisé  ;  "^tUN  mno.  chaire,  con- 
tritis  lesticulis,  Lev.  xxi,  20. 

ara  {murom),  de  GTi  ;  élévation  au  propre  et  nu 
Jlgnré,  Is.  xxxvii,  21;  Ps.  lvi,  ï. 

Dnn  (lîierom),  /laiit,  (!/ew;  n.  pr.  d'un  lac  situé 
au  pied  du  mont  Liban,  Jos.  xi,  5. 

rnn  {merotf.),  de  yn  ;  course,  Eccl.  ix,  11. 

nsno  (m'i«ii(srt/i) ,   i°  id.—'i°    Oppression,  de 

D^pnn  (m'roukim),  de  p-,3;  la  toiletie  des  jeunes 
filles  admises  dans  le  sérail  des  rois  de  Perse.  Celle 
toiletie  consistait,  cnuiine  aujourd'hui,  à  se  baigner, 
se  parfumer,  eic,  EmIi.  h,  12. 

niiD  (maiotli),  sources  d'eau  salée;  n.  pr.  d'une 
Ville  siiuée  dans  la  tribu  de  Ju>la,  Micb.  i,  12. 

Df^O  (mnrzrnhii),  cri  aigu  et  perçant,  Am.  vi,  7. 

ira  (  mariilih  ),  1°  frotter ,  user  en  frottant , 
broyer.  —  2°  Frictionner,  huiler,  parfumer,  Is. 
Jtxxviii ,  21. 

1Xvy2  [merhliab),  de  ;m;  une  vaste  étendue  d'es- 
pace; p;ir  mélaplHiro,  la  liberié,  Ps.  xviii,  20. 

"zm'^  (merhhak),  de  pnn;  éloigueineni ,  distance, 
lieu  éloigné,  Jer.  viii,  19. 

ncma  {marhhesclielh),  de  ©m  ;  urne,  chaudière 
d'airain,  Lcv.  ii,  7. 

•û-^O  (wflrni)  ,  comme  12^0;  1°  pilir,  aiguiser, 
Ez.  XXI,  14.  —  2°  Polir  la  lèie,  c'est  la  raser;  ou 
encore  arraciicr  les  cheveux ,  l'épilcr  :  c'était  un  des 
sui'pliccs  en  usage  chez  les  Hébreux,  Neh.  xiii,  25; 
ïs.  L,  a. 

1-ra  (m'n),  de  r\'^a;  opiniâtreté,  récrimination. 
Job  xxni,  2. 

bv-~'"i3  ("'''■'  '"'«')'  "•  Pf-  "^•'  1 1^'"'-  '"'  ■^''-  '-'' 
ir.ême  est  appelé  un  peu  plus  haut ,  Sva  l'Ti^,  c'est- 
à-dire,  rjui  combat  conlrc  Banl. 

X'-.n  (m'ii),  de  NiC;  gras,  engraissé,  en  pariant 
des  .iniii'.aiix,  Ez.  xxxix,  18. 

_^,_V2  („|Vf6n/i),  do2'-i;  Trixc,  dispute,  Gen. 
XII, ^  8.  —  2*  n.  pr.  d'une  source  coulant  dans  le  dé- 
sert de  Sin,  Ex.  xvii,  1.  —  HTin  'G,  les  eaux  delà 
dhpuie,  auire  source  coulant  dans  le  même  désert, 
^omli.  XX,  in. 

-'-113  (m'rriïali)  ,  opmiàirclé ;  n.  pr.  m.,  Neh. 
XM,  12. 

!V~fO  et  n'iin  (nwriiali),  n.  pr.  de  la  colline  sur 
laquelle  fut  làtie  le  leiriple  de  Jérusalem ,  II  (;iir. 
ni,  1. 

Pinn  {iinaiotli) .  réhrtlion;  n.  pr.  m.,  I  Clir.  v, 
5'i,  etc. 

D'in  (miriam),  la  Iris-liaulc,  lamaitrcsse,  ta  souve- 
raine; Marie,  n.  pr.  consacré  dans  la  personne  de  la 
Mère  de  l)ic\i. 

m-''-'3  (m'iiioïK/i),  de  -lia;  amertume,  chagrin 
de  l'àmc,  Ez.  xxi,  11. 

f'i'i'yo  (m'riri),  de  me;  amer  ;  par  extension,  veni- 
jïicux.  Dent,  xxxii,  2i. 

Ci~i~'Z  {m'ririm).  Yoija  i'-iCj  (;imn'r). 


"  824 

■j-iD  (tnorech) ,  mollesse,  infirmité,  malaise,  la 
crainte  qui  le  cause,  Lev.  xxvi,  30. 

SO-iQ  (mcrcah),  de  Sjn  ;  char,  et  par  antonymie  la 
siège  du  char.  Gant,  m,  10. 

r\2j-il2  (mcrca/m/i),  char,  chariot  de  guerre, II  Sam. 

XV,  1. 

rhi-l'D  (mercoleth),  de  Sa"'.;  trafic,  vente,  com- 
merce, Ez.  XXVII,  24. 

naia  {mirmah),  de  rt)2~\,  tromper;  1°  fraude, 
ruse,  fourberie,  Gen.  xxvii,  55.  —  2°  n.  pr.  m.,  I 
Chr.  vni,  10. 

mw:a  (m'remotlt),  élévaiioii  ;  n.  pr.  m.,  Esd.  viii, 
3j,  etc. 

Da-^a  (mirmas),  de  DDn;  l'action  de  fouler  aux 
pieds;  par  extension,  ceque  l'on  foule  aux  picdS:  Is, 
v,7. 

D~])2  {mères), élevé;  n.  pr.  persan,  Esth.  i,  li. 

x:Dnn  (mars'na),  id. 

ï"ia  (meraa),  pour  nVTO  •  de  nyn  ;  ami,  compa- 
gnon, camarade,  Gen.  xxvi,  2G. 

ny-ia  (mireh),  de  -'J~i;  pâturage,  Gen.  xlvii,  4. 

nu"n)3  {maroth),  de  nv'" i;  pâture,  l'action  de  paî- 
tre, Jer.  xxiii,  1. 

n^ynO  {maraluh),  tremblement  de  terre;  n.  pr. 
d'une  ville  de  la  tribu  de  Zabulon,  Jos.  xix,  H. 

NE-Q  (marpe),  de  KS'i;  guérir,  guérison,  distrac- 
tion soii  du  corps ,  soit  de  l'esprit,  Prov.  iv,  22.  Par 
méiiinymie,  reuièile,  Jer.  xxxiii,  6. 

ND-lQ,  de  la  même  racine,  mais  avec  une  signili- 
calio:i  dilférente;  esprit  calme,  tranquille,  posé; 
douceur,  mansuétude,  Prov.  xiv,  30.  ■ 

îl'D-ia  (mirpasf),  decS"?;  l'action  de  fouler  aux 
pieds;  au  concret,  l'eau  que  Ion  trouble  avec  les 
pieds,  Ez.  xxMv.  19. 

y-a  (mareis).  Ce  verbe  inusité  au  kal ,  signifie 
être  tort  et  robuste.  Job  vr,  25.  —  En  Itiphil,  irriter. 
Job  XVI,  3. 

Vi"i'3  (mirlsea) ,  de  Vît;  perforer;  .ilène,  Ex. 
XXI,  0. 

PEÏTD  {mariscphelli),  de  ï]ï-i;  parvis,  Il  Rois 
xvi,  17. 

p-112  (marak),  proprement  frotter;  de  là  pcilir,  net- 
toyer, par  extension  laver,  émonder,  Lev.  vi,  2i  , 
d'où  ftopyvùw,  essuyer;  liàpyocpaç,  perle,  à  cause  de 
son  éclat.  ' 

pT2,  jus,  bouillon,  Jng.  vi,  19,  d'où  l'on  a  fait  le 
mot  maïc,  italien  morca,  lie,  qu'on  ôie  eu  purifiant 
les  li(]ueurs,  etc. 

npnn  (merkahh),  de  np"l  ;  plante  aromatique.  Gant. 
V,  13. 

rmyD  (merkaliliali),  de  np"i;  embaumement;  par 
met  iphore,  le  vase  dans  lequel  on  enferme  des  par- 
fums, Job  XI.I,  23. 

nnpia  {mvkahliath) ,  onguent ,  parfum  ,  I  Chr. 
IX,  50. 

"n'D  (marar),  l"  couler,  dégoutter,  suinter; 
tomber  goutte  à  goutte.  — 2°  Être  amer;  au  figuié,. 
avoir  l'esprit  alyri,  I  Sam.  xxx,  C.  De  cette  racint 
dérivent  pvpoaat,  pleurer;  mœrcre,  ôlrc  dans  l'a-i 


8Î5  ri3-ura 

uiuriume,  dans  la  (ristesse;  amarii^,  amer;  mari,  ou 
facile;  morne,  ou  trisie;  llymerus,  fleuve  de  Sicile 
dont  l'eau  est  salée  et  anière,  etc. 

rn"!0  (in'ierali),  la  liilc,  Job  xvi,  13. 

"-nn  (m'rorali),  amcrlume,  aigreur,  bile,  Deiit. 
xxsii,  5â. 

D'T  a  (m'iorim),  des  herbes  anières,  Ex.  xii,  8. 

'nna  {m'rari),  amer,  malltciireiix ;  n.  pr.  m.,  Gcn. 

XLVI,   1  1 

nu,'T2  {iiiare^chali).  Voyez  n-N"lî2. 

rVi^ia  (mirschaatli),  de  Vi^T  ;  crime  ;  nii  coiicrei, 
la  (l'iiime  criminelle,  II  Clir.  xxiv,  7. 

Nîl'a  {mascsçn),  île  N'C'3-  Ce  mol  s-ignilie  propre- 
niem  Taciioii  de  porter,  d'élever.  Mais  par  ligure  il 
a  plusieurs  autres  sens,  qui  tous  cependant  se  ralia- 
chenl  à  l'idée  principale  et  première.  Ainsi  ,  1° 
charge,  fardeau,  II  Uois  v,  17.  —2°  Le  but  vers 
lequel  l'U  tend,  pane  qu'on  t'y  porte  avec  ardeur, 
Et.  XXIV,  25.  —  5°  Mot,  sentence,  maxime,  qui  re- 
lève, encourage,  édifie,  Prov.  xxx,  1.  — i°  Climi, 
concert,  d'une  ceriaine  poiV^j,  I  Clir.  xv,  27. — 
5*  Don,  offrande  que  l'on  parle  :>  l'aulel.  Il  Clir.  xvit, 
11.  —  6°  n.  pr.  m.  Gen.  xxv,  14. 

Nlïa  (mnjf sf o) ,  zèle,  ardeur,  qui  porie  vers  une 
chose,  II  C.hr.  xix,  7. 

T\ti.'i2)G  {masçsçaait) ,  incendie,  dont  le  feu  ei  la  fu- 
mée .s'é/èt'.  m  dans  les  airs,  Is.  xxx,  27. 

nxUTD  (mascsçeili),  élévation,  signe  où  signal  qu'on 
élèoe  ;  tribut  qu'on  porte  an  prince,  Lamenl.  u  ,  1-4; 
Jer.  VI,  1,  etc. 

n'Nra  {ma;-ç<çuotli).  Voi/i'i jTNlCa. 

2:1!}^  (misçgali) ,  de  SX';  liantenr,  élévation;  au 
concret,  lieu  élevé,  colline.  —  C'est  au-Sisi  le  nom 
propre  d'une  ville  moabiiè  ,  Jer.  xr.vni,  1. 

n"'w'D  {m'fconcliah),  Cl  ~2"Z'^  {m'fçottccnli},  da 
"lie;  une  haie  de  ror.ccs  et  d'éidiics,  Is.  v,  5. 

"IX'Q  ('"«'f'fiir),  deTi'J;  scie,  Is.  x,  15. 

rrlViiDZ  (m'tçourali)  ,  mesure  des  liquides,  Lcv. 
XIX,  Î5. 

C'Ca  {mnsçoiisc),  de  il'IC;  bi  joie;  et  par  mélo- 
nyniic,  l'objet  ou  le  siijct  de  la  joie,  Ps.  xlviii,  3. 

pnra  {mischliak),  depntt*;  dérision,  llab.  i,  !0. 

n>2"i3'b:?2  {mnfçlemiih),  i\cO'2Z';  piège,  emliùthe  ; 
par  niélnnymie  l'efToi  du  piège,  c'esi-à-dire  la  perle, 
la  ruine  de  relni  rpii  y  tombe.  Les  Ethiopiens  appel- 
lent Satan  arOQ  (maslcmii),  proprcmenl,  le  dresseur 
d'embûches. 

;^Du;a,  iiipii'i  de  bzts. 

n'3U?a  {in'is(citli),  de  rsr  ;  image,  figure,  appi- 
rence,  Ez.  viu,  12;  imagination,  fruit  de  l'iinagitia- 
lion,  seniiment,  opinion,  Ps.  i-xxiii,  7. 

n~jU70  (masçcorctli),  de  ~i:u;;  marchandise,  Gen. 

XXIX,    1. 

"Visita  {masçm'roili).  Voyez  C'ncoa. 
ntlS'O  {mhçpalili),  de  nS'J?;  effusion  de  sang,  car- 
nage, Is.  V,  7. 
~M"a  {mnfçar) ,  inusité.  Voye.z  rn, UfQ  {m'sçourali). 
rrti'Q  (mhçrnlt),  ile^Tw";  empire,  Is   ix,  ">. 
P'l?"i'A'P('"isf";'/'<'(/')i  Jc^'C;  çi.,nbiivtion,  cqis- 


son,  Is.  xxxiii,  12;  Jer.  liv.  S;  n.  pr.  d'une  ville 
piès  lie  Sid;in,  Is.  xi,  8. 

nûTC'a  {masçrekalt) ,  dp.p~W;  viyne ,  fertile  en  vi- 
gnes;  n.  pr.  d'une  ville  de  l'Idiiniée,  Gen.  xxxvi,  56. 

n""'i:'a  {ma^çreth)  ,  de  n~U;  une  poêle,  11  Sam. 
XIII,  9. 

\l"a{mesch),  peuple  originaire  de  l'Aramée,  qui 
habitait  soit  la  Syrie,  suit  la  Mésopotamie,  Gen  x,  23. 

NCD  (masclischa),de  KZ'i;  usure,  prêt,  dette,  Neh. 
v,  7  ;  X,  52. 

NwQ  {mescha),  retraite;  n.  pr.  d'uir  lieu  que  l'Ecri- 
inre  fait  limitrophe  de  l'Arabie,  Gen.  x,  50  :  Leur 
pays,  Y  est-il  dit,  s'étendait  depuis  Mescha  jusqu'à 
Seiihara. 

:.sro  (maschab) ,  de;^<C;  canal,  mare  où  l'on 
tièiie  buire  les  troupeaux. 

nisw'a  (maschshah),  de  ntt'J ;  prêt  à  intérêt,  Deut. 
XXIV,  10. 

T'K'wG  [maschschaon),  fraude,  dissimulation,  Prov. 
xxvi,26. 

rrX'i'a  {niaschschuoth).Yoyez  nix",U?a. 

'^N'i'O  {inischal),  prières;  n.  pr.  d'une  ville  lé>iti- 
que  de  la  tribu  ti'Asscr,  Jus.  xix,  2G. 

""^N'.:'':  ("'isf/"!'n/i)ideS!<a7;(les  prières,  Ps.  xx,6. 

n"",N'"wa  (mischerclh),  de  nx'C?;  hnchi',  maie,  pén-iii, 
vase  où  l'on  dépose  la  farine  pour  la  faire  fermeiiier, 
Ex.  VII,  28. 

rniiaîl'Q  (mischb'isoih),  de  VZ'C;  tissu  précieux, 
encb.îssement  de  pierres  fines,  Ps.  xlv,  14;  Ex. 
xxviii,  11. 

".r^'a  (maschbcr),  àe~a\l';\à  matrice,  quel'enf.int 
déchire  en  naissant,  Oi.  xiii,  13.  » 

~IU3  {mischbar) ,  les  flols  qui  se  brisent  sur  le 
rivage;  en  grec  ■/■JuaToj  àyn,  de  «yv-jut,  Ps.  xlii,  8. 

rz'wQ  {mischbiith),  de  nZw-  C'est  ce  q:ie  nous  ap- 
pelons en  françiis  des  midheurs,  Lani.  i,  7. 

nxZ"a  {mischtjch),  de~;,w?;  erreur,  Gen.  xlv,  12. 

ni'O  {masihiih),  mener  dehors,  tirer,  ôter,  sauver. 
Dieu  est  appelé  dans  Isaïe,  lxiii,  II,  ','0'J  PiCa,  c'est- 
à-dire  le  sauveur  de  son  peuple. 

nra,  inusité;  eu  arabe,  se  faire  tard;  d'où  ISIZH 
le  soir,  la  veille  au  soir.  Voyez  ce  mot. 

iTCa  (iiiosf/ic/i),  en  grec  Mwuirîî ;  en  latin  Moyses, 
Moscs;  n.  pr.  du  chef,  Icgiblatour  et  prophète  qui 
délivra  le  peuple  liébrcii  de  la  serviiude  d'Egyple. 
bon  nom,  si  on  h;  dérivait  de  n'Ca,  rappellerait  co 
grand  service  rendu  aux  Juifs,  ses  frères  ;  mais  l'E- 
triture  elle-niènie  a  eu  soin  de  nous  en  donner  la 
vériiabic  étymologic.  Les  anciens  et  les  modernes 
s'aciordent  à  lirer  ce  mun  de  deux  mots  égypiicns, 
savoir  :  Do  nio  ou  mou  ,  les  eaux  ,  on  liébrcn  'a;  et 
de  sche,  égypt.  yses,  hébreu  TW3,  sauvé,  délivré, 
par  alliisiiinii  la  maiiii'ie  tonte  providentielle  dont  il 
fui  retiré  du  Nil  par  la  fille  même  de  Pharaon.  Ce 
n'i'st  point  à  nous  à  faire  l'histoire  de  Moïse;  nou> 
dirons  seulement  que  lonte  l'Ecriture  est  pleine  do 
ion  nom;  que  ses  œuvres,  ses  lois,  tes  inttiliitioni, 
vivantes  encore  depuis  p'ui  de  trois  mille  ans,  tiics- 
\çm  cl  sa  saffQssç  Cl  sa  ini^sioii  divine^ 


827 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE. 


S28 


nttO  {maschscheli),  de  nm;  dépôt  confié,  Dem. 
XV,  2. 

nKVI^n  {m'sehoah),  de  nViT;  ravage,  désolaiion, 
Sopli.  I,  15. 

filNlUîn  (maschschouolh),  de    ^{^ur;    ruine,   Ps. 

LXXIII,  18. 

J.TWD  {«'"schobab),  ramené  ;  n.  pr.  m.,  I  Cli.  iv,  34. 

raiil'D  (m'schoubah),  de  yw,  aversion,  désertion, 
l'éfeclion,  Prnv.  i,  52. 

n;'©c(»i's(;/ioi(g(i/i),de  njUJ;  erreur,  Job  xix,  4. 

ï!"CG  (mnsf/iof/i)  et  Tav^a  (mhclicshol),  deiDIll»; 
rame,  aviron,  Ez.  xxvii,  29. 

~DWQ  {ni'schoustrih),  spoliation,  Is.  xlii,  2i. 

rW)2  (maschahh),  proprement,  Irulier  avec  la 
riiain,  de  là,  1°  oindre,  enduire,  Ex.  xxix,2;  Lev. 
Il,  4,  etc.  — 2°  Etendre,  mesurer  l'éiendue  d'une 
chose. 

nca  {m'sclialih),  cliald.,  huile  avec  laiiuelle  on  fait 
les  onctions,  Esdr.  vi,  9. 

nncc  {inisclililwli),  onction,  Ex.  xxv,  6;  pari, 
portion  déterminée,  Lev.  vu,  35. 

nnU/'O  (moschhhali),  id. 

rT'na.'D  {inaschlMth),  de  me);  pêne,  rnii.c,  per- 
dition ;  au  concret,  l'ange  exterminaieur,  Ex.  xii,  13. 

~~U?G(i«isc/(/i/i«r), comme  "iritt?;r.uirorc,  le  matin, 
Ps.  ex,  3. 

nnU-'D  (mnscIMelh),  àe  rTW;  corruption,  Lev. 
XXII,  23. 

îTCCa  (mhclitoathli),    de   Tiiatr;  expansion,    Ez. 

XLVll,  10. 

TûU?a  {inhcliiar),  gouvernement,  domination,  em- 
pire, Jobxxxvni,  33. 

K'a  ()"C5f/ii),  de  rii'a;  de  la  soie;  p.ir  extension, 
ce  qui  est  f;)ii  de  suie;  ime  robe,  un  liijjii  de  soie. 
Ces  vêlements  chez  les  Hébreux  étaient  d'une  si 
grande  finesse,  qu'au  rapport  de  saint  Jérôme  ils 
étaient  plus  souples  que  les  cheveux  les  plus  déliéi. 

^H2V'Z'<2  {m'scliezfibcl),  que  Dieu  délivre;  n.  pr. 
m.,  Neli.  m,  4. 

n'Ca  (inascliialih),  oini;  il  se  dit  des  rois,  et  des 
prêtres  que  l'on  consacre,  I  Sam.  xxiv,  7.  Mais  il  ne 
s'applique  d'une  manière  parfaite  et  absolue  qn'à 
Jésus-Cliri^l.  le  nti  véiilaljlc;  le  prêtre  selon  l'drdre 
de  Melclii-ëdecli.  Les  Giecs  l'ont  traduit  par  xp'^<^'o:, 
qui  veut  direl:i  même  chose. 

"IU?0  {mascliaih),  liier,  attirer  ;  en  arabe,  prendre, 
tenir,  retenir,  contenir,  empôdiir,  retirer  à  soi,  l 
Rois  XXII,  34;  Os.  vu,  5;  dilTércr  pour  un  temps, 
c'cst-à  dire  renvoyer,  remettre,  ainsi  Ez.  su,  25; 
Prnv.  xni,  12;  pousser  quelqu'un  dans  un  pani,  Jug. 
IV,  0,  7. 

^"i'n(i"esf/i«A),l'' traction,  rs.cxxvi,0;yi'tn'T^a, 
.  la  traction  de  la  semence,  c'est  l'.iclion  par  laquelle 
on  la  lire  de  l'endroit  où  elle  est  renfermée,  pour  la 
répandre  ;  ces  doux  mots  signincnl  le  semis.  —  2"  Pos- 
session, Job  xxviii,  18.-3°  n.  pr.  d'un  peuple  bar- 
bare, habitant  le  pays  situé  entre  j'ibcrie,  l'Armcnio 
et  la  Colchido,  Ps.  cxx,  5. 
331^0  (miiclicab),  do  a^U?;  l'action  de  le  coucher 


ou  d'être  couché;  par  métonymie,  le  lit  où  l'on  est 
couché;  au  figuré,  le  tombeau  où  le  mort  est  étendu, 
Il  Chr.  XVI,  14,  etc. 

]X*0  (waschcan),  de  p»' ;  habitation,  demeure. 
Job  XVIII,  21  ;  le  saint  tabernacle,  Cant.  i,  1 8.  Ce  der- 
nier sens  est  le  plus  ordinaire. 

^Wa  {mnsclial).  Ce  verbe  a  deux  signilications  bien 
distinctes;  celui  de  comparer,  assimiler,  et  celui  de 
commander,  dominer.  On  a  cherché  longtemps  à 
concilier  ces  deux  sens  :  Gesenius  parait  avoir  trouva 
le  vériiable  point  de  rapprochement.  De  l'idée  de 
comparer  on  a  passé  facilement  à  celle  de  juger  ;  de 
celle-ci  à  l'idée  de  prononcer  une  sentence  :  attri- 
but qui  n'appartient  qu'à  une  autorité  lésitime.  De 
cette  racine  on  dérive  le  grec  ^ao-A-rOj  ,  pacà^ji», 
qui  ii'a  conservé  que  la  seconde  sign  ficalinn. 

S'iVZ  {iiwschnl),  similitude,  allégorie,  prov.'rbe,  el 
en  cénéral  une  pièce  de  vers  où  le  style  figuré  do- 
mine, Prov.  I,  1,  6,  etc. 

Su?a  {moscliel),  1°  similitude,  Job  xli,  25.  —  2* 
Empire,  commandement,  Z.ich.  ix,  10. 

'"CQ  {il 'seliol),  chants,  paroles  ironiques,  Joh 
XVII,  G. 

n^ca  (miscUahh),  de  nbtt?;  mission,  ambassade; 
le  lien  où  l'on  envoie  quelqu'un,  Is.  vu,  25;  avec  il 
wain,  la  clio.'>c  à  laquelle  on  porte  la  main,  une  af. 
faire,  en  français  nous  disons  également  meflre  lu 
main,  pour  dire  .s'occMper,  Deul.  xv,  10. 

ri'tl'D  {mischloahh),  id. 

rn  li'D  [niischlahlialh),  l'action  de  conduire,  EccI, 
VIII,  8;  Ps.  Lxxviii,  49. 

naS'i'a  {m'schullam),  l'ami  de  Dieu;  n.  pr.  m., 
Esdr.  VIII,  IG. 

ma'^'ca  {m'schUlemoth),  retribueittes ;  n.  pr.  m., 
M  Par.  xxviii,  12. 

n'O'wa  (in'icheleminli),  que  Dieu  Iraile  en  ami; 
n.  pr.  m.,  1  Par.  ix,  21. 

"'a"^"C"2  {in'!,rh',le<nith),  ii.  pr.  m.,  I  Chr.  i\,  12. 

nn^wa  {inschullemelh),  l'amie  de  Dieu:  n.  pr.  ., 
II  Rois  XXI,  19. 

nCi'a  {nCschainmah),  de  Dî2U?;  stupeur,  ce  (|ui 
cause  la  stupeur,  comme  le  ravage,  la  désolation, 
Ez.  VI.  14. 

pc;n  {inisclimaii),  de|aur;  graisse,  l-i.  xvii,  I.  Par 
exlen-ion,  des  terres  gra>ses,  des  champs  fertiles, 
Dan.   x\,  24.  Enfin,    par  métaphore,  les  jniissants, 

\n:r/.prji,   Ps    LXXVIII,  31. 

n:"2i"n  (mischmannah),  graisse,  ou  te  gras;  n.  pr. 
m.,  I  Par.  XII,  10. 

■L:':aï»a  (mijf/imnnni'm),  graisse,  Neh.  viii,  {8. 

VCi'Q  (miscliinn),  de  VCU?  ;  ouï-dire,  Is.  xi,  3;  n. 
pr.  m.,  Gen.  xxv,  1 1. 

nvaC'G  (misclimanlh), de  V'DZ', audire ;  1" auilicme, 
Il  Sam.  XXIII,  23.  —  i*  Obéissance,  qui  n'est  que 
l'excciiii(in  ponctuelle  de  ce  qu'on  a  entendu,  Is.  xi, 
14.  Les  Allemands  disent  de  même  der  Gehorsam, 
i]c  liœreii,  entendre.  Du  reste  le  mol  inênie  i  frerfii'iilid, 
n'est  il  pas  pour  obaudieniia,  de  obaudire? 
■  ■^'CUrO  (iiiiic/imnr),  de  -iQti»,  garder  ;    V  garde, 


859  "fpZ'IZ 

poste,  faction,  Neli.  vu,  5,  cic.  —  2°  Consiiléralion, 
égard,  respect,  Neh.  xiii,  14;  et  pnr  inéionymie, 
celui  à  qui  l'on  doit  des  égards,  etc.,  le  prince,  Ez. 
xxxviii,  7. 

rr'3r)2  (mischmereih),  garde,  coiiseï  valion,  obser- 
v.ilioii,  adminisiraiion  ;  loi  ou  règlement  qu'on  est 
iciui  d'observer,  Gen.  xxvi,  S. 

n^ca  {mischncli),  de  ";U?;  second,  en  second  lieu, 
du  second  ordre.  Il  Rois  xxv,  18,  etc.;  doul)le,  Kx. 
XVI,  22;  copie  apogrjplie,  Dent,  xvii,  18. 

~D\2!)3  (m'scliissali),  de  CDtT;  spoliation,  dilapida- 
lion,  dépouilles,  Jer.  xxx,  16. 

W/tira  {mischol) ,  de  V;©  ;  défilé,  gorge  ,  Nouih. 
XXII,  21. 

SW2  (maiclia),  inusité;  en  arabe,  purger,  laver, 
iielloycr. 

'ytra  {inisclii),  pnrgatidu,  pnrillcalion,  Fz.  xvi,  i. 

D"U,»Q  (m;.sc/mm),  leur  puripcnlioii  ;  ii.  pr.  m.,  I 
C.hr.  VIII,  12. 

r;U?a  (miscltan),  deT/O};  appui,  soutien,  secours, 
BUbsislancc,  Is.  m,  1. 

TJVO  {mascheii),  toute  espèce  de  secours,  vivres, 

Is.  III,  1. 

nJVil'Q  (mhchenelh),  soutien,  étal,  appui,  bàlon, 
Ex.  xxi,  19.  t  '  '  "  .      ' 

~VD2'D  (mischpahluih),  de  r3U?;  dans  un  sens 
large  ce  mot  .sigiiilie  espèce,  genre  soil,  d'.miinaux  , 
comme  dans  Gen.  viii,  19,  soil  même  de  clioses  in:i- 
niniées  ,  comme  dans  Jer.  xv,  3.  Mais  dans  un  sens 
pins  siricte  il  dé-ignc  la  famille,  et  c'est  sa  significa- 
tion la  plus  (inliniirc,  Niimb.  i,  2;  1  Sain,  xx,  29. 

■QïUa  (mise// /)(!(),  de  rST.  Ce  ninl  se  dit  soit  du 
droit  que  l'on  a  de  faire  ou  do  ne  pas  faire  une  chose 
}iis.  Dent.  XM,  19,  snii  du  jugement  par  Icqm^l  on 
rend  la  justice,  et  où  l'on  accorde  à  cliacun  ce  qui  lui 
est  dû,  Deiil.  1,  17. 

n'rsra  {muclipUliaim),  de  rSîï;  parcs,  bergeries, 
cialilcs.  Le  duel  est  employé  ici  de  préférence,  pane 
que  cbez  les  Hébreux  les  endroits  où  l'on  pirqnail 
les  troupeaux  étiicnt  divisés  en  deux  paiti'.,-?,  dimt 
l'une  contenait  le  gros  bétail,  cl  l'autre  le  petit,  Gon. 
xi.ix,  li;  Jug.  v,  IG. 

pi"i2(mnschiik),  inusité;  assimilé  à  "Urc,  son  lio- 
inogènc,  on  le  doit  traduire  p:ir  tenir,  contenir,  pren- 
dre, garder,  posséder. 

pUJD  (mexchelc),  de  la  racine  précédenle,  posscs- 
Bion;  ainsi  ce  passage  de  la  Genèse,  xv,  2,  pc>a~n 
*nu,  doit  se  traduire  :  un  fils  de  la  possession  de  mn 
maison  ,  c'est-ii  dire  ,  posnesseitr  ,  hérilier  de  vies 
biens,  etc. 

pura  {masclink),  de  rpty  ;  l'action  de  courir  çà  et 
là,  d'errer.  Job  xxxiii,  i. 

npU.»Q  {iniiu-hiuh),  dcnpt:?;  1°  échansim.  —2' 
Boisson,  Lev.  ii,ôi.— 5"  Un  pays  arrosé,   Gen. 
xiii,  10. 
,     bipura  (mi.'îc/i/co/),  de  Spur;  un  poids,  Ez.  iv,  10. 

^■^J.'e:r2  [maschlwph),  de  ï]pur;  le  linlcan  d'une 
porte,  Ex.  xn,  7. 

V'i"2  (mt«i7i<ffi0,de^pttr;  l'action  de  peser,  II  Unis 


♦ra  830 

xvx,  16;  par  extension  ce  avec  quoi  l'on  pèse,  les 
poids,  Lev.  XIX,  5o. 

n"ipra  {mischkeleili),  le  fil  à  plomb,  le  niveau,  Is. 
xxvii,  17. 

Vpi'a  {niiichka),  de  ypUT;  le  lieu  où  l'eau  se  re- 
pose et  se  clarifie,  Ez.  xxxiv,  18. 

mun  {mischrali),  de  mu?;  macération,  Nomb. 
VI,  3. 

NrT'p"nU?a  (maschrokiiah),  de  p"fw;  une  sorte  de 
tronipc;  lU,  selon  la  Vulgate,  une  espèce  de  harpe, 
sambuca. 

VTi'O  (misclira),  lieuglissanl;  ville,  dont  la  position 
topographique  est  absolument  inconnue,  I  Cbr.  ii, 
53. 

li'lim  {masclinsch),  comme  UIDî  palper,  loucher, 
manier.— Au  pict  explorer,  jeter  le?  mains  çà  cl  là, 
Gen.  XXXI,  3i.  De  cette  racine  vient  le  grec  f/.â<T(Trd  , 
t.'iter,  loucher. 

nn\m  {mischieli),  de  nniz;;  proprement  l'action  do 
boire;  la  boisson,  Dan.  i,  10;  les  festins  joyeux  où 
l'on  boit,  nvixTzhaM,  Esth.  I,  5. 

n;3  (mclh)  ou  nn(ma(/i),  homme,  parce  qu'il 
est  sujet  h  la  mort.  C'est  en  ce  sons  que  les  Grecs 
disenl  ^f&JTo?,  et  les  Latins  mortaUs,  les  mortels, 
terme  au--si  cons:icré  dans  notre  langue,  les  mortels, 
pour  désigner  pnéii(pieiiiciit  les  liommes.  Le  pluriel 
□"no  (iniliim)  est  plus  usité  que  te  singulier,  Gen. 
xxxiv,  30  ;  Is.  xLi,  14. 

jrn  (maiharj),  racine  inusitée  qui  parait  inipliipicr 
la  noiion  d'airêlcr,  de  retenir,  etc. 

;ra  (  nu'lhetj  ),  frein,  cavcçon,  le  fer  que  l'on  met 
dans  la  liuucbe  d'un  cheval  pour  le  reltnir  ;  lo 
mords  avec  lequel  on  le  gouverne  et  on  le  mèiie  , 
Prov.  XXVI,  3;  Is.  xxxvii,  29.  Mélapboriqucmont  il 
signifie  direction,  gouveruemeol.  Il  Sam.  viii,  I.  Do 
là  vient  l'accent  cupiioniqiio  mcllicg;  plaié  :iprè-.  uiio 
syll.ibe  il  indique  qu'on  doit  s'y  arrêicr  (|Uelquo 
temps;  c'est  eu  quelipie  sorte  un  frein,  mis  à  la  ra- 
pidité de  la  prouciiiciaiion. 

nP'2  (i»«(/i./ij, peu  usité;  en  arabe  tcnilre,  é'oiidrc, 
expliquer,  Is.  xr,  22.  Ce  n.ot  est  furt  usiié  parmi  les 
auteurs  bébn  lu  ;  mais  il  ne  se  trouve  qu'une  seule 
fois  dans  l'Ecilure. 

•p-TfO  {motliok),  (le  -na;  doux,  suave,  douceur, 
Ez.  ni,  3. 

^N'^'ina  {m''(lioHulmel),  lliouniie  de  Dieu;  n.  pr. 
m.,  Gen.  IV,  18. 

n'^'iTina  {m'iliouschclnlih),  l'Iiomiiie  du  irait,  l'or- 
cher  ;  n.  pr.  du  piilriarclic  qui  vécut  le  plus  long- 
temps sur  la  terre  (OUO  ans);  quelques  auteurs  pen- 
sent même  qu'il  ne  mourut  qu'après  le  déiuge  ;  Gen. 
V,  21. 

nno  [wailitiItU],  revêtir,  se  couvrir,  se  voiler, 
d'où  ^^nn^<  {nmlnhli.ili),  un  snc. 

ip-3  {maillai),  proprement,  extension,  puis  une 
étendue  d'espace  ou  de  temps.  Ce  mot  dans  l'usage 
ordinaire  isl  un  ailverbe  de  temps,  cl  signilie  iprind? 
jusrpi'à  quand?  combien  de  temps?  Gen.  xxx,  30; 
Ps.  Cl,  2. 


831  DICTIONNAIRE  DE 

]2T\)2  (ntaMen),  formé  du  nompn;  paille,  chaume 
doMl  on  fait  la  lilière  des  animaux,  Is.  xxv,  10. 

TMZDOiixn'I'coneth),  depn;  mesure,  proportion, 
besogne  qu'on  donne  à  faire  à  quelqu'un  pour  sa 
journée,  Ez,  xlv,  41. 

nvA"ia  {mUhnioiii),  inversé  pour  n'snbn. 

□n?3  (m'iliam),  de  QGn;  iniégrilé,  partie  entière, 
saine  ei  sauve,  irréprotliable,  Ps.  xxxviii,  i  ;  Is.  i,  C. 

7na  {innilwn),  inusité;  en  arajjc  être  fort  ei  ro- 
buste. 

7ra  (i»a/((j»  ),  de  la  r.ncine  préroJenle;  présent; 
au  concret  homme  généreux  et  lihéraK  Prov.  xix, 
6;  n.  pr.  m.,  11  llois  ii,  18. 

K:n!3  (inutl'im),  chald.,  id. 

"jria  (maltaiialt) ,  don,  présent,  Gcn.  xxv,  6;  n. 
pr.  d'un  lieu  siiuc  entre  le  désert  et  le  pays  des 
Moabites,  Momb.  xxi,  18. 

'jna  (mattiwï),  n.  pr.  lu.,  Neh.  xii,  19. 

'jriG  (mit/nii),  n.  pr.  d'une  nation  inconnue,! 
Chr.  Il,  iô. 

iTiriD  {malian'wlt),  don  de  Dieu,  Théodore;  n.  pr. 
m.,  II  Rois  XXIV,  17. 

D'jna  (moilinaïm),  les  reins;  la  partie  du  corps 
qui  comprend  les  qn;ilre  ou  cinq  vertèbres  inférieu- 
res de  l'épine  dors;ile.  Dent,  xxxiii,  H.  J^uis,  par- 
ce que  la  lorce  et  la  vigueur  sont  dans  les  reiiis,  ce 
mol  se  prend  pour  la  force,  Job  xl,  11.  Ainsi  briser 


LA  LANGUE  SAINTE.  832 

les  reins  de  quelqu'un,  c'est  lui  ôter  toutes  ses  forces. 
C'est  dans  ce  sens  que  Plante  a  dit  dans  sou  S/ii-/io  ; 
Ego  vero  tumbus  defractos  velim. 

pno  (mn.'/iflfc),  —  1°  sucer,  se  délecter  en  man- 
geant, Job  XXIV,  20  :  Les  vers  s'en  détecteront,  ",pn'3 
na~l. —  2"  Éire  ou  devenir  doux,  suave.  Job  a  dit 
encore  'in3"'33T  "h  'ZT\'2,  La  terre  de  la  vallée  lui 
est  douce,  expression  remarquable,  qui  rappi^lle 
celle  p.ir  laquelle  les  Romains  souhaitaient  le  repos 
de  la  tombe  aux  personnes  qui  leur  étaient  chères: 
Que  la  terre  vous  soit  légère  !  ç 

pnn(m('r/ir/i),  douceur,  suavité,  Prov.  xvi,  21. 

pna  (molluk),  id. 

npnn  (mitlikafi),  douceur  ou  source  de  douceur, 
c'est-à-dire,  source  d'eau  douce,  opposé  àmc;  n. 
pr.  d'une  des  stations  des  Israélites  dans  le  dcserl, 
Nomb.  xxxiii,  28. 

riTina  (f«!'/'r'rfrtî/')»  en  persan,  donné  par  Mitlira, 
divinité  symbolique  sous  laquelle  on  adorait  le  so- 
leil; n.  pr.  m.,  Esdr.  i,  8. 

nn~3  (mnitatli),  pour  rano;  don,  présent,  Prov. 
xxv,  14. 

rinrrû  {niattaltali),  Théodore;  n.  pr.  m.,  Esdr.  x, 
55. 

riTna  (mattathitth) ,  id.;  n.' pr.  m.,  Esdr.  x, 
43,  etc. 


NOUN. 


i  (noun),  quatorzième  lettre  do  l'alphabet,  re- 
présente cinquante  dans  l'ordre  luiniériqne.  Son  nom 
en  syriaque,  en  chaldéen  et  en  arabe  signifie  pois- 
ton,  et  sa  figure  dans  l'alpliabet  phénicien  en  repro- 
duit les  éléments  grossiers.  Le  noun  est  une  liquide, 
et  comme  telle  se  permute  facilement  avec  les  antres 
liquides  de  la  même  classe,  i|ueli|Ui'fois  avec  le  resch, 
qui  tient  sa  place  entre  les  liquides  et  les  gniiura- 
les,  et  souvent  enfin  avec  le  jod,  surtout  quand  ce- 
lui-ci est  première  radicale  d'un  verbe ,  coinnie 
n.s''  de  ~t>.:,  être  beau,  etc.  Le  noun  comme  radicule 
peut  se  trouver  à  t'Uics  les  places;  mais  tel  est  le 
peu  de  consistance  de  celle  lettre,  que  dès  qu'elle  n'a 
plus  de  voyelle  qui  la  soutienne,  elle  disparaît  et 
B'assinûle  à  la  r.i;lic:ile  suivante,  et  donne  ainsi  lien 
à  toute  une  classe  de  verbes  irréguliers.  Comme  scr- 
vile,  elle  peut  iipparaîirc  au  coinmcnecment,  au  mi- 
lieu et  à  la  fin  des  mots.  An  conimenccmeni,  elle  ca- 
raclérisc  le  préiérii  e!  le  participe  nipliat,  ainsi  (|ne 
les  noms  qui  en  dérivent ,  indique  de  plus  la  pre- 
mière personne  plurielle  du  futur  de  loutes  les  con- 
jiig^.isons.  Au  milieu,  elle  esl  épenlhétiquc,  c'fst-à- 
dire,  sur.ajoutée  par  le  besoin  de  l'oreille,  ou  le  caprice 
de  la  langue.  A  la  lin,  elle  est  tantôt  euphonique, 
lamôi  afiixe  de  la  Irnisièine  per-imnc  du  ))hiricl 
léminin  ;  l-iiiiôi  C'ilin  elle  sert  à  former  le  pluriel 
«haldficn.  Mais  c'est  t\  lj  grammaire  ù  di,iincr  de  plu? 


amples  développements  sur  le  rôle  que  celle  lellra 
joue  dans  le  discours.  Nous  y  renvoyons. 

.S'3  (n«),  particule  qui  .se  joint  aux  différents  temps 
et  modes  du  verbe,  ainsi  qu'aux  conjonctions  et  in- 
terjections, pour  prier,  exhorter,  demander,  obtenir, 
ou  simplement  |  ar  politesse;  c'est  le  sodés,  Vamabo 
cl  le  quœso  des  Laiins,  Gen.  vxiii,  27;  Nomb.  xil , 
15.  De  ce  mot  paraît  venir  ie  grec  val,  oui,  certes,  sans 
douta,  je  te  prie. 

f>-3  (»a),  cru,  à  raoiié  cuit;  la  racine  est  nTJ  ;  Ex. 
XII,  !). 

n;  (no),  Thcbcs,  capitale  de  la  haute  Egypie,  et  à 
laquelle  les  Grecs  donnèrent,  à  cause  de  sa  magnifi- 
cence et  de  son  aniiquité  linite  divine,  le  nom  de 
})iospolis,  on  ville  de  Jupiter.  Célèbre  déjà  au  temps 
d'Homère,  qui  ne  l'appelle  jamais  que  la  ville  aux  cent 
portes,  £xaTo;i7ru)of ,  elle  s'étend.iit  sur  les  deux 
bords  du  Nil,  dans  nn  espace  qui  n'avait  pas  moins 
de  110  stades  de  circuit.  Du  reste  ses  temples,  ses 
obélisques,  ses  statues  sans  nombre,  où  la  perfection 
de  l'art  semblait  le  disputer  à  la  richesse  de  ta  ma- 
tière, excitaient  l'admiration  de  tous  les  étrangers,  au 
rapport  de  Dindorc  ;  et  aiijourd'lnii  leurs  ruines  gigan- 
tesques émeuvent  encore  profondément  les  voyageurs 
qui  les  visitent,  et  leur  enseignent  éloqnemment  que 
I  icn  n'est  stable  sur  la  terre.  > 

l  -.  .iom  égypiicn  do  celle  ville,  .>;,  sigiiide  perl , 


S33 


;xj 


123 


f3l 


poitiou,  héritage;  il  se  joint  habiluelleinenl  à  celui  du 
Dieu  suprême,  P^n;  ainsi  Tlièbes  pour  les  Egyptiens 
éiait  la  portion  privilégiée  li'Animon ,  c'était  la  ville 
de  Dieu,  àiormo'J.i;. 

~ii:(naatt},  inu>iié;  en  arabe  laisser  échapper  l'eau, 
en  pailaiii  de  la  terre  qui  ne  relient  point  l'eau  des 
pluies. 

-n:  (nod),  une  ouire  qui  retient  l'eau,  une  peau 
dans  laqnelle  on  porte  et  on  conserve  le  vin.  Les 
anciens  ne  conn:iiss:iieiU  point  l'usage  des  ton- 
neaux. Pour  conserver  le  vin,  ilsse  servaienlde  larges 
anipbores  en  terre  ou  en  inéiiil ,  cl  d'ouires  faites 
ordinairement  de  peaux  de  boucs,  et  enduites  d'une 
couche  de  graisse  ou  d'iiuile.  C'est  encore  de  celle 
nianièreque,  au  r.ipportdesv()y.igeur.s  on  conserve  le 
vin  en  Orient.  —  De  TOJ  les  Grecs  ont  fait  vnôjf,  ven- 
tre, venlei-  quasi  «(ei\ 

r\i<i{naali),  s'asseoir,  habiter,  demeurer;  mais  pro- 
prement, se  reposer,  signification  qui  reparaît  plus  ou 
moins  dans  tous  les  homogènes,  tels  que  n-J,  n'J,  etc. 
De  telle  lacine  dérivent  vaiw,  vxoi ,  etc.  —  Au  yid 
s'asseoir  avec  plaisir,  plaire,  se  convenir;  transiti- 
vement, plaire,  convenir,  comme  nous  disons  en 
français  :  cela  vous  sied  bien,  pour  cela  vous  convient. 
Enfin  être  beau,  agréable,  décent,  elc,  Ps.  xciii,  5; 

CXLVII,   \. 

nx:  {naaii),  sicgc,  demeure,  domicile,  habiiaiion; 
par  niétaiibore,  pâturage,  parte  que  c'est  le  séjour  or- 
dinaiie  des  troupeaux,  Jer.  xxv;  37,  elc.  Ce  mot  est 
poétique. 

'  n'^Nl  (naïh),  beau,  agréable,  décent,  Ps.  xxxiit,  1  ; 
Cant.  1,  5. 

DS'3  {nnam),en  arabe,  murmurer,  parler  bas, entre 
ses  dénis;  il  se  dit  en  particulier  des  oracles  des  faux 
proplièies,  intéressés  à  ne  pas  élre  entendus  parfai- 
(emeni,  Jer.  xxiii,  51. 

Ds'3  («'«m),  oracle,  prophétie.  Ce  mol  se  trouve 
ordinairement  joint  avec  celui  de  rrn',  cl  signifie  pa- 
role de  Jéliova,  comme  on  dirait  en  lalin  :  ail,  inquil 
Domiiius.  Cette  formule  est  irés-fréqiiente  chez  les 
prophètes,  Ani.  vi,  8;  Ez.  v,  H,  etc. 
^  r]N3  (iiaiip/i) ,  commellie  un  adnlièie;  grec  /xot- 
XE'Jsiv;  lat.  mœchari.  Ce  veibe  marque  spécialement 
le  crime  des  personnes  mariées  on  qui  vont  l'être. 
Cependant  Aben-Esra  croit  qu'il  s'applique  encore*! 
loule  torle  d'amoiu'  illicite,  cl  n  ème  à  la  simple  for- 
nication. Par  métaphore  il  se  dii  de  l'idolàlrie  par 
laquelle  l'ùme  renonce  au  vrai  Dieu,  son  époux  légi- 
time, pour  s'attacher  aux  divinités  mensongères,  Jer. 
m,  9. 

c:'S.S'j(«'Kp'iini), adultère,  Jer.  xiii,  27. 

C'fENJ  (»U((p/iou;)/ii»i),  id. 

y  ;  {naati),  se  moiincr,  tourner  en  dérision,  nié- 
1 1  >t'r,  rejeter,  réprouver,  avoir  en  avcision,  Prov. 
V,  \-l;  XV,  5.  D'cû  le  latin  nauci ,  lernie  de  mépris  , 
iinucifacere,  mépriser. 

Hïk:  {n'atsali),  injure,  affront,  Is.  xxxvii,  3. 

nïN'3  (ncalsah),  id. 

^.n:  {noak),  verbe  onoiiiatopoéliquc  qui  .oignilic, 


comme  pzN,  son  homogène,  géuiir,  pousser  des 
soupirs  et  des  cris,  Ez.  xxx,  24. 

rT;N:(w'aia/i), cri, gémissement,  sanglot,  Ex.  il,  24. 

ns'i  {naar),  détester,  exécrer,  avoir  en  abomina- 
lion,  Lamenl.  ii,  7;  Ps.  lxxxix,  40. 

23  (uob),  lieu  élevé;  n.  pr.  d'une  ville  sacerdotale 
de  la  tribu  de  Benjamin,  1  Sain,  xxii,  11. 

,N2:  [naba),  proprement,  éciimer,  bouillonner;  de 
là  déborder ,  lécaiidre  avec  abondance,  effusion  ,  et 
enfin  prophétiser.  Les  prophètes,  remplis  de  l'esprit 
de  Dieu,  laissent  échapper  en  quelque  sorte  malgré 
eux  les  torrents  de  lumière  qui  les  iaoïident.  C'est 
du  moins  de  cette  manière  que  se  les  représeniaient 
les  anciens;  c'est  ainsi  que  les  laux  piophéies  s'effor- 
çaient de  paraître  aux  yeux  de  la  foule  étonnée.  La 
sibylle  d'Eubée  s'agite  et  ne  peut  contenir  le  dieu 
qui  la  remplit  : 

.  .  .  Deus,  ecce  Dons!  Cui  talia  faati, 
Ante  fores,  snbiio  non  vultns,  non  colorunus. 
Non  coni|it;L-  niaiiserecoma;,  seil  [leclusaiilielum, 
tt  raLiii'  fera  corJa  lumeut.majoriiue  videri, 

Non  uiortale  soiians 

(ViBciL.  Eiléid.  \i,  46  et  suiv.) 

El  plus  loin  : 

Al  Phœbi  nomluni  paliens  imnianis  in  antro 
Bacclialur  vales,  magnum  si  peetcre  possit 
Excussisse  Deuni  ;  taiito  niayis  ille  tjtigat, 
Os  rabidura,  lera corda  doinans.  lingittiue  preraendo. 
{Ibid.  V.  77  et  suiv.) 

Tels  étaient  les  prophètes  païens.  Chez  les  Juifs, 
Pinspiraiion  ,  pour  éire  plus  douce  et  plus  céleste, 
n'en  était  pas  moins  irrésistible.  Il  ne  faul  que  lira 
certains  passages  d'Isaïe,  par  exemple,  pour  se  con- 
vaincre de  celte  puissance  invincible  (|ui  poussait  le 
prophète  à  répandre  au  dehors  les  saintes  vérités  que 
Dieu  lui  révélait.  Aussi  est-ce  avec  bonheur  qu'on  a 
choisi  pour  exprimer  cette  action  toute  divine  ua 
verbe  qui  par  sa  signification  primitive  en  représente 
parfaiienieni  l'effet  infaillible.  Sur  ce  verbe  noj,  sou- 
vent usité  dans  rEcriiuro,  on  a  fait  nne  remar<|ue 
plutôt  curieuse  que  véritableinent  (ondée.  C'est  que 
quand  l'écrivain  sacré  fait  mention  des  vrais  pro- 
phètes qui  ont  l'inspiration  du  Saint-Esprit,  il  se  sert 
de  la  conjugaison  niplial;  quand  au  contraire  il 
s'agit  des  faux  prophètes,  il  emplnie  la  conjugaison 
hitkpael,  comme  s'il  voulait  faire  entendre,  par  Pa- 
sagc  de  cette  conjugaison  réflexe,  que  ces  sortes  de 
prophètes  ne  sont  point  envoyés  de  Dieu,  mais  qu'ils 
prophétisent  d'après  leur  propre  inspiration. 

222  (nabab),  perforer,  faire  une  excavation,  Ex. 
XXVII,  8.  Par  métaphore,  être  insensé.  C'est  ainsi 
qu'en  français  nous  appelons  un  fou,  lite  creuse,  tête 
yide,  etc. 

n23  (uobeh).  Voyez  23  {>wb). 

123  (n'bo),  1°  n.  pr.  de  .Mercure  ou  de  la  planète 
qui  porte  ce  nom.  Selon  plusieurs  savants,  ce 
iinil  n'est  ([u'unc  forme  dérivée  do  n'23  (iindi),  inter- 
prète divin,  prophète.  Ce  qui  donne  à  celte  opi- 
nion encore  plus  de  vraisemblance,  c'est  qu'en  effet 
Mercure,  dans  les  lliéogonics  païennes,  éiail  le  mes- 
sager, r.imbass-d.jur  des  dieux.—  -2'  n.  pf.  U'uii« 


S55  DICTIONNAIRE  DE 

montagne  aux  frontièics  du  p-iys  des  Moulines,  et 
d'une  ville  siiuée  dans  son  voisinage,  Deui.  xxxii, 
49;  Nonib.  xxxn,  5.—  3°  n.  \>y.  d'une,  autre  ville 
de  la  iriliu  de  Jiid  i,  Esdr.  ii,  29. 

n.N"i2  [ii'boiiali],  |iio(iliétio.  Neli.  vi,  12. 

nNTï'iZ:  (  ii'bouzuradan  ) ,  n.  pr.  d'un  général  de 
t'.imiéd  de  Nahucaduetsar.  Il  signifie  le  chef  el  sei- 
gneur auquel  Mercure  est  propice ,  Hermianax,  II  Rois 
XXV,  8. 

"li'xnsia:,  ailleurs  "^sj-;!;;  ei  -!Xn;~:::  (n'bou- 
chadneisar),  n.  pr.  que  la  Vulgate  a  Iransciil  Na- 
bueliodonosor.Ce uom  si?iiilie,  selon  les  uns:  Mercure 
est  le  prince  des  dieux;  selon  ies  autres  :  Mercure 
est  le  dieu  du  feu  ;  enfin  selon  Gesenius,  le  prince 
que  (avori'ie  le  dieu  Mercure  Os  trois  explications 
ont  leurs  preuves,  niais  nous  préférons  la  dernière, 
coniine  nous  par.iissanl  la  plus  vraisemlilahie. 

p~t'"J  [nbousctiuzbnii],  n.  pr.  du  chef  des  gardes 
de  Nabucadnetsar.  Il  signifie  ;  stmlcur  de  Mercwe, 
llermoduk. 

n::  (;ia('0«J/i) ,  de  ai;;  Indt,  rapport,  n.  pr.  ni., 
I  P.ois  XXI,  1. 

nz'iz  {ubiibah),  cliald.,  de  T;2  (bazat);  don,  pri- 
sent, Dan.  Il,  6'. 

nu  (nabiihli),  racine  ononialupoétique,  aboyer; 
on  ne  la  lit  qu'une  seule  foi^,  dans  Is.  lvi,  10.  De  ce 
verbe  on  peut  dériver  l'égyptien  ùiiovSiç ,  chien. 
Anubis ,  dieu  des  Egyptiens  qui  avait  la  téie  d'un 
chien,  lairator  Anubis,  Virg. 

rû3  (  nobalilt  )  ,  aboiement  ;  n.  pr.  m.,  Nomb. 
Ssxii,  42. 

Tn;:  (niblihaz),  seigneur  des  ténèbres;  n.  pr.  d'une 
idole,  Il  Rois  xvii,  51. 

Cni  (nabat),  regarder,  Is.  xlii,  18. 

■\Z2i  (n'bai),  aspect;  n.  pr.  m.,  I  RoU  ii,  26. 

K'SJ  (n'bi),  de  K22,  prophète,  devin,  docteur, 
sciilie,  Dcut.  XI11,  2;  Jug.  vi,  8,  etc.  V.k;;. 

rt-S'aJ  {n'biak),  prophétesse ,  ou  simplement  la 
femme  d'un  piophète;  comme  en  français  nous  ap- 
pehtns  princesse,  duchesse,  la  femme  d'un  duc,  d'un 
prince,  etc.,  H  Rois  xxii,  14. 

nVnJ  (n'bioth),  les  Naballiéens,  peuple  de  l'Arabie 
se|ilenlrionah',  (jui  dcscend.iienl  d'IsDiaél,  Gen.  xxv, 
13. 

"p:  (mbacli),  inusité;  en  chald.  jaillir,  s'échapper 
avec  abondance. 

•]::  {ncbicit),  fontaine,  source.  H  ne  se  lit  qu'une 
Bcule  liii<,  dans  Jub  xxxviii,  16. 

bzz  (imbel),  être  flasque,  mou,  languissant,  tom- 
ber de  défaillance,  tomber,  succomber,  Ps.  i,  3;  Is. 
I,  ïO.  Par  méiapbnre,  il  se  dit  de  l'esprit  de  l'homme, 
lorsque,  abandonnant  la  voie  et  le»  sentiers  delà  jus- 
tice, il  Inmbe  cl  s'égare  dans  ses  propres  pensées; 
ce  verbe  signille  alors  devenir  fou,  insensé,  impie, 
car  toutes  ces  idées  se  touchent,  et  la  plus  grande 
des  folies  Cil  sans  doute  celle  de  l'incrédulité,  Prov. 
XXX,  7)2. 

Sx)  (  nabul  ),  stupidc,  insensé,  impie,  méchant, 
ISain.  x\v,  23. 


L\  LANGUE  SAI.NTE.  Sô6 

Hzj  (nebct)  de  Sa:  (ntibiit).  Ce  mnt  (lé-.igne  [impre- 
nient  une  outre  qui  s'affaisse  sur  elle-niéinc  (piand 
rien  ne  la  soutient.  Ensiiiie,  el  parce  que  les  outres 
ont  été  siins  douie  les  premiers  vases  dont  les  hom- 
mes se  Siint  servis  pour  conserver  et  transporter  les 
liquides ,  le  même  mol  a  signifié  toute  espèce  de 
vases  propres  à  cet  usage,  comme  les  amphores,  les 
urnes,  les  cruches,  les  bouteilles,  Is.  xxx,  14.  Enfin 
72i  leprésenle  encore  le  nom  d'un  inslrtimenl  de 
musique  en  usage  dans  l'aniiquité,  mais  dont  il  ne 
reste  aucune  trace  certaine.  Ce  qui  esi  seulement 
incontestable,  selon  nous,  c'est  que  c'éia  t  un  instru- 
nicnl  à  vent.  Quelques  ailleurs  rassiuiilenl  à  la  corne- 
muse, formée  en  effet  d'une  espèce  d'outre  remplie 
de  vent,  et  d'une  flù:e  à  anche  libre  sur  laquelle  le 
joueur  applique  les  doigts.  D'autres  veulent  que  ce 
soit  rinstriinienl  appelé  en  grec  v«ê)>a,  vaO),»,  et  en 
latin  nubiinm;  mais  je  crois  que  cet  instrument  est 
aussi  peu  connu  que  celui  qu'on  piéiend  expliquer. 
Tout  ce  qu'on  sait  du  nablium,  c'est  qu'il  se  jnuail 
avec  les  deux  mains,  el  que  les  sons  eu  étaient  fort 
agréables. 

Disce  etiani  dui'lici  genialia  vertere  palma 
Nablia  ;  con\eiiiniil  dnicibnsilla  niodis. 

n'?:::  (n'balah),  folle,  inSLUsée;  folie,  démence,  Job 

XLII,  8. 

rhzi  (n'hélait),  ignominie;  par  métaphore,  les 
parl'CS  houleuses,  Os.  ii.  11. 

12 '2;  (  n'batlat  ),  qui  fuit  le  crime  en  secret;  n.  pr. 
d'une  ville  de  la  tribu  de  Renjamin,  Neh.  xi,  34. 

V-2  (  "nba  ),  bouillonner,  s'échapiier  en  houillon- 
n;ini.  Cette  significalion  dépend  de  la  syllabe  essen- 
tielle V3,  qui  représente  à  l'oreille  le  son  que  fait 
un  liquide  en  s'échapp.int,  Prov.  xviii,  4.  v~  se 
rapproche  autant  par  sa  significalion  que  par  sa 
forme,  de  Ni:  ;  aussi,  par  une  extension  analogue 
du  premier  sens,  signifie-l-il,  annoncer,  lévéler,  s'ex- 
clamer; Virgile  a  dit,  ttilia  [undebut  Idfrymnns.  En- 
fin, se  ft  rmenter,  se  corrompre  ,  suite  néce-iaire  de 
la  fcrniciilalion. 

li'^;;  (nibrasch),  chaldéen,  luire,  briller. 

Nr'w"^::  (nebrasclua),  chald.  chandelier,  flambeau, 
Dan.  V,  5. 

1C23  {nibscimu),  sol  uni  et  doux  au  marcher  ;  n.  pr. 
d'une  ville  de  la  tribu  de  Juda,  Jos.  xv,  G2. 

a;j  (  nayab),  inusité;  en  syriaque,  sécher,  se  des- 
sécher. 

3.;;  {ncycb),  une  terre  sèche,  un  lien  sec  cl  aiide, 
un  désert,  Ps.  cxxvi  ,  4.  Par  méionymie,  le  midi, 
mais  p.irticulièrenicnt  eetic  partie  de  la  Judée  qui 
s'éiend  vers  le  midi  el  qui  avoisine  les  montagnes 
I  Sam.  XX,  4. 

"m:  (naijad) ,  être  en  présence,  en  face,  apparaître. 
—  En  hipliil,  niclire  eu  lumière,  annoncer,  indiquer, 
soit  p.ir  des  paroles,  soii  par  des  gestes,  II  Sam.  xv, 
51. 

t:ii(ncged),  proprement,  la  partie  qui  esl  en  avant, 
qui  est  placée  la  première;  de  là  adverbialement,  en 
présence,  vis-à-vis,  en  lace,  I  Sam.  xii,  3. 


«57  *)» 

nu  {naijuli),  lesplemlic ,  brillpr,  apparatire,  éclai- 
r-er,  l'ii  |';irl;iiil  du  ciel,  Jds.  Xili,  10. 

nj:  (  nuguli  ),  h  splendeur  du  solê'i.dii  feii.dc  l'o- 
lii'nl  ,  an  lever  de  l'aiiidre,  Is.  iv,  5. --C'est  aussi 
le  n.  pr.  d'im  de-  fils  de  David,  I  Chr.  m,  7. 

HM  et  Nna  (  "Ofi'ia  ),  cliald.,  Mgnifie  plus  paiiieu- 
lièiemcni  la  splendeur  du  malin,  l'aunire,  el  même 
l'éîoile  qui  la  précède,  Lucifer,  Dan.  vi,  20. 
^r\}3  (n\joliah),  splendeur,  liunlèrc,  U.  Lix,  9. 
riM  {nagalili  ),  frapper  des  cornes,  donner  de  la 
têie  ,  comme  font  les  animiiix  à  cornes;  il  se  dit 
proprement  des  béliers,  arietare,  Ex.  xxi,  28. 

n;3  (iiagyaith),  qui  heuric  de  ses  cornes,  petulcus, 
Ex.  XXI,  29. 

l»ja  (nagid) ,  prince  ,  seigneur,  chef,  souverain, 
parce  que  c'est  lui  qui  s'avance  le  premier.  En  alle- 
n>and  le  mot  Fiiist,  prince,  signiliait  primiiivetneiit 
premier,  qui  est  le  seul  sens  conservé  dans  l'anglais, 
fini,  primus.  Par  exiension,  le  mot  Taa  signifie  en- 
core noble,  généreux,  honnêle,  parce  que  ces  quali- 
tés sont  les  premières  dans  l'esiime  des  hommes, 
Prov.  VIII,  6. 

n^'j:  (n'ginah),  de  i:3  ;  les  vibrations  d'une  corde 
ou  d'un  instrument  à  cordes;  par  métonymie,  un 
chant,  un  cantique  accompagné  par  un  instrument 
de  ce  genre  :  ce  mot  se  rencontre  assez  souvent  dans 
les  litres  des  psaumes,  Ps.  iv,  6,  etc. 

bu  {nayil} ,  inusité  ;  en  arabe ,  couper,  tailler, 
fendre,  blesser,  percer. 

732  (itagan),  toucher  ou  pincer  les  cordes  d'un  ins- 
Uuiuent  de  mnsiqni",  1  Sam    xvi,  IG. 

Î?i3  {naya),  loucher,  parvenir,  ;itteindre.  Ce  verbe 
se  prend  ordinairement  en  mauvaise  paii;  ainsi  il 
signifie  loucher,  dans  le  sens  de  nuire,  blesser,  cau- 
ser quelque  inconimodiié,  fripper,  hic  ser,  violer, 
etc.,  Gen.  XXVI,  11.  —  De  là  s'est  formé  probable- 
ment le  grec  Ovyymw,  toucher. 

yjj  (iiega),  tout  ce  qui  est  le  résultat  du  toucher, 
dans  le  sens  que  nous  avons  dit  plus  hau!  ;  comme 
les  coiqis,  les  pUies,  les  blessures,  les  taches,  et  [)ar 
extension,  celles  que  la  lèpre  répand  sur  le  corps, 
Lcv.  XVII,  3.  Par  métonymie,  il  se  dit  encore  des 
personnes  qui  appnrtenl  en  naissant  certains  signes 
(na'i'i.s),  Lev.  IV,  12. 

ï];j  ()i(i(/«p/i),  happer,  blesser,  batlre;  il  se  prend 
communément  de  toutes  sortes  de  peines  divines  que 
Dieu  indigo  aux  méihanis  par  une  sévérité  exem- 
plaire, Kx.  \n,  27;  1  Sam.  xxvi,  10. 

ff]a:  (iiei/cp/i),  une  plaie,  particulièrement  de  celles 
dont  Dieu  frappe  les  méchants.  En  général,  un  coup, 
un  choc;  avec  7in  (eben),  mie  pierre  d'achoppement, 
).i^oç  npo(Tyo;j.!j-uroç,\i.  Vlll,  14;  llum.  IX,  Ijô. 

~i;j  (nagiir),  propieinenl ,  couler,  laire  couler;  ti- 
rer, attirer,  extraire.  L'expression  qui  rendrait  toute 
la  force  de  l'hébriMi  serait  I'.ti  gl  lis  run  oui  :  aussi  lu 
version  anglaise  a  t-elle  développé  le  passage  ilu  Ps. 
ixiii,  1 1  :  riiitj  allait  ninke  liim  mit  oui  like  ivaier  kj 
llie  lianti  vf  lit:'  HWnrd  :  c'e^t-à■dire  qu'il  les  feia  -'é- 
couler  continu  l'eair,  par  la  main  du  glaive;  pour  ex- 


rV3  838 

primer  que  le  glaive  leur  arracherait  la  vie  en  fai- 
sant jaillir  leur  sang. 

CM  {uiigasç),  avec  le  point  à  gauche,  ousser, 
presser,  bâier,  exciier  ;  par  métaphore  d'un  pasteur 
qui  pousse  devant  lui  son  troupeau,  commander, 
régner,  d'où  le  participe  WàM  {nogesç) ,  roi,  tyran, 
Is.  III,  12. 

C;:  (nagasch),  avec  le  point  à  droite,  venir,  s'ap- 
procher, toucher,  Gen.  xxvii,  21.  On  peut  faire  dé- 
river de  ce  mot  iy/vç,  près;  èy/iÇw,  approcher. 

12  {ned),  de"i"lj;  un  tas,  un  monceau,  ua  amas  da 
choses  rassemblées;  il  se  dit  poétiquement  des  flota 
de  la  mer  que  Dieu  rassemble  ei  maiiuieut  immobiles 
comme  on  amas  de  pierres  par  sa  toute-puissance; 
expression  plus  énergique  peut-être  que  celle  dont 
Viigile  s'est  servi,  Géorg.  iv,  316,  quand  il  a  dit  : 

Curvata  iu  luonlis  faciem  circumstelil  unda. 

•2.12  (nadab),  pousser,  exciter.—  En  /ii(/lprtf^  s'ex- 
citer, se  pousser,  se  produire,  s'offrir,  se  donnir, 
Ne!i.  Xi,  2.  Il  se  dit  des  soldats  qui  s'oflrent  de  leur 
plein  L-'ié  au  seivice,  et  que  nous  appellerions  eoloii' 
taires,  Jug.  v,  2. 

nj  (fi'rfat),  chald.,  donner,  offrir,  présenier,  Esdr. 
vit,  13. 

111  {nadab),  généreux,  libéral  ;  n.  pr.,  I  Rois  xv,  55. 

nZlZ  {n'dabali),  spontanéité,  prompiittide,  empres-. 
sèment  à  faire  une  chose,  Nomb.  xv,  5.  Au  con- 
cret, une  offrande  spontanée,  un  don  volontaire, 
Esdr.  1,  i. 

r\i'n2  (ndabiah)  ,  que  Dieu  pousse;  n.  pr.  m.  , 
I  Chr.  lit,  8. 

"pn:  (nidbacli),  un  rang  de  pierres.  Ce  mot,  qui  es{ 
chaldéon,  ne  se  lit  qu'une  seule  fois,  Esd.  vi,  4. 

Ti3  (nadad),  mouvoir,  agiter,  el  intransitivement, 
se  mouvoir,  s'agiter;  par  conséquent,  se  porter  de 
côté  et  d'autre,  errer,  fuir,  cl  mettre  en  fuite.  Ce 
verbe  a  passé  dans  le  sanscrit,  nat ,  mouvoir,  et  je 
crois  l'entrevoir  dans  le  nom  propre  de  Didon  ,  que 
les  Grecs  appelaient  v:igabonde  :  rn  yxp  toiviz'.jv  ^/w-uji 
Trjv  7r^c.v»T)jï  AiSm  îTjOoo'ayopEvouo'i,  car,  dit  Hérodote, 
en  tanque  phénicienne  Didon  signifie  vagabonde.  Voycs 
Boeharl,  Chanaan,  l,  xxiv. 

□1--J  (i/',/«(/iiii)  ,  monvemenl  inquiet;  divagation 
d'un  homme  lourmenlé  par  une  cruelle  insomnie , 
Job  vil,  4. 

m;  (nadah),  fuir,  se  retirer.—  Au  piel,  mettre  en 
fuite,  faire  retirer,  répudier,  Is.  lxvi,  5.  Dans  la  lan- 
gue rabbiniiiue,  1112  (niddotii)  signilie  excommuni- 
cation. 

m:  {nadah),  inusité;  en  arabe,  donner,  mais  avec 
plaisir  et  joie;  èlre  libéral. 

ma  (nudali),  du  vcrlir  précéilcnl ,  un  don,  un.  pré- 
sent ;  les  libéralités  qu'on  fait  aux  courtisanes  ,  Ez. 
XVI ,  55.  De  ce  mol  s'est  formé  E^va ,  dans  un  sens 
plus  honucte,  la  dot  que  donne  répoux  ;  èSvt'w, 
liaiuer. 

,"113  {niddali),  de  173  ;  proprein''ni ,  éhiignemcni; 
puis  par  extension,  l"ut  ce  qui  t'éloigne  ou  qu'on 


830  DICTIONNAIRE  DE  L 

éloigne  à  cause  de  son  impureté;  ce  que  tout  le 
mwidefuit  el  évite.  Par  métonymie,  il  signifie  aussi 
le  sang  menstruel,  qui  éloigne  la  femme  du  temple  et 
de  son  mari,  Lev.  i,  17;  xviii,  19. 

rn:  (nadaUli),  pousser  dehors,  ôter,  extraire,  reje- 
ter, cliasser,  Dewi.  xix,  5,  etc. 

a^lj  (narfib),  de  213;  volontaire,  spontané,  libéral, 
généreux.  Par  métonymie,  prince  ,  parce  que,  plus 
que  les  autres,  il  doit  avoir  ces  nobles  qualités,  Job 

XXMV,  18. 

mnj  (h' (/ida/i),  noblesse;  condition  exempte  des 
niii-èies  de  la  vie.  Job  xxx,  15. 

n:  (nadan),  inusité;  en  arabe,  être  mou,  sans  con- 
si»iance,  llexiblc. 

nj  {nudan),  le  fourreau  de  l'épée,  parce  que  seul 
il  se  plie  aisément  et  cède  à  la  moindre  pression, 
ICLr.  XXII,  27. 

7-3  (nadan),  de  mj;  le  prix  des  faveurs  d'une 
courtisane,  Ez.  xvi,  55. 

n313  (  nidneh  ),  le  fourreau  de  l'épée.  Par  méta- 
phore, le  corps  de  l'homme  qui  est  pour  l'âme  ce 
que  le  fourreau  est  pour  le  glaive  qu'il  renferme, 
Dan.  vil,  13.  Cette  figure  n'est  pas  seulement  parti- 
culière aux  écrivains  sacrés,  les  profanes  s'en  sont 
servis  quelquefois  avec  av.mtage;  ainsi  d'Ucriielot 
rapporte  dans  sa  Bibliotlièque  orieniaU  qu'un  philo- 
sophe dont  Alexandre  le  Grand  méprisait  le  corps 
faible  et  débile  lui  répondit  ces  paroles  remaniua- 
bles  :  Corpus  liomims  nil  esl  nisi  vagina  gludii,  in  qua 
oniina  tatiquam  in  vagina  reconditur.  Pline  tient  quel- 
que part  le  même  laiig.ige. 

r|i:  (nadnph) ,  pousser  ,  cliasser  ,  dissiper ,  Job 
XXXII,  15. 

Tti  (nadar) ,  se  répandre,  s'échapper  :  il  se  dit 
proprement  du  grain  qui  s'échappe  de  ren\eloiipe 
légère  où  il  est  renfermé;  mais  par  méiipliore  il  se 
dit  encore  du  vcuu  que  l'àuie  fait  à  Dieu  pour  en  ob- 
tenir quelque  grâce;  de  là,  vouer,  promettre,  faire 
un  Vieil,  Lev.  xxvii,  8. 

TU  (iie(/cr),  un  vœu ,  el  par  mélonymie  la  cliase 
Vouée,  le  >acrilicc  pioniis,  Lev.  vu,  l(i. 

~Z  (iionA).  Ce  mut,  qui  ne  se  rencontre  qu'une  sculn 
fois,  d.ins  Ezecli.  vu,  11,  paraît  signilier  ornement, 
beaulé,  grâce,  coninie  l'ont  traduit  les  Septanic. 
Les  iiiier|)rètcs  hébreux  le  traduisent  cependant  par 
kmenlnli'jn  ;  mais  cette  signification  ne  parait  pas 
aus-i  bien  adapiée  an  contexte  que  la  première. 

;n;  {ncilmy),  haleter,  comme  nu  homme  qui  a 
fait  nue  longue  cuurse;  puis,  dans  un  sens  causalif, 
faire  haleter;  par  ci)nsé(pient,  presser,  pousser,  sti- 
muler, et  enfin  conduire.  Celle  dernière  signilica- 
lion  est  la  (dus  ordinaire,  ans  paraît  avoir  donné  nais- 
sance à  âyw,  ugo,  mener,  conduire. 

m:  {nuli:h),  hurler,  se  lainciiler,  sangloter,  pleu- 
rer, gémir,  pousser  des  cris.  Ce  verbe  est  oiiomaio- 
poéiique  et  représente  à  l'oreille,  par  la  léiiéiitiou 
de  la  gutliiralc,  le  cri  langoureux  que  pousse  la  dé- 
lre^se  ou  l.i  douleur.  Plusieurs  auteurs  donnent  en- 
core une  autre  signification  au  verbe  qui  nous  OC' 


\  LANGUE  SAI.NTE.       •-  810 

cupe,  celle  de  se  rassembler;  mais  nous  croyons 
qu'il  n'est  pas  nécessaire  de  recourir  à  ce  sens  pour 
expliquer  les  différents  passages  où  ce  mot  se  ren- 
contre. Ainsi  je  traduirai,  I  8am.  vu,  2  :  Toute  la 
maison  d'Israël  gémit  ajirèi  Jéliova,  au  lieu  de  suit  en 
foule  Jélwva;  expression  bien  plus  énergique,  qui 
exprime  l'unité  d'espril  cl  de  cœur  ave:  laquelle  les 
Israélites  invoquaient  le  Seigneur.  Il  y  a  une  pensée 
semblable  dans  le  Nouveau  Testament,  où  les  disci- 
ples de  Jésus  le  prient  d'élnigner  une  femme  :  Quia 
clamât  post  nos,  disaient-ils. 

Iinj  (n'/ior),  cliald.  lumière,  Dan.  11,  22.  Remar- 
quons l'Iioniogénéilé  de  ce  mot  avec  l'hébreu  Tx 
(or),  qui  a  la  même  signification. 

ina  (ii'/ii),  de  nnj;  lamentation,  chant  lugubre, 
Jer.  IX,  17. 

n-ro  (niltiah) ,  id. 

ITru  (nahirou),  chald.,  illuminaiion;  par  méta- 
phore, la  sagesse  qui  illumine,  Dan.  v.  11. 

Sru  {luiliai},  proprement  aller,  couler,  cl  dans  un 
sens  f.ictiiil',  faire  aller;  d'où  conduire,  mener.  Ce 
verbe  se  dit  souvent  du  pasteur  qui  conduit  son  irou- 
peau  à  de  gras  pâturages,  qui  a  pour  lui  une  tendre 
sollicitude,  qui  le  gnide,  le  défend  et  le  nourrit,  Gen. 

XLVll,  17. 

bbr\l  (nuhalolj,  la  conduite  d'un  troupeau  dans  un 
pâturage,  le  paiurage  lui-même,  Is.  vu,  19.  C'est 
aussi  le  n.  pr.  d'une  nIIIc  de  la  tribu  de  Zabulon, 
Jug.  1,  50. 

CnJ  (naham) ,  rugir,  gronder,  gémir;  il  se  dil 
proprement  des  cris  du  lionceau;  mais,  par  mêla- 
pliure,  du  inugissemeiU  de  la  mer,  Is.  v,  50.  Du  reste, 
le  1)1  uit  sourd  ipron  fait  eiiiendie  en  prononçant  ce 
verbe  esl  parf.iiienienl  en  harmonie  avec  l'idée  qu'il 
présente  à  l'esprit. 

Dro  (naham),  le  frémissement  du  jeunelioii,  Prov. 
xix,  i-2. 

"Cn;  {nliamali),  le  mugissement  de  la  mer,  Is. 
V,  50;  el  encore  les  gémissenienis  des  affligés,  Ps. 
xxxviii,  9. 

pn;  (iKilink),  braire.  Job  vi,  "i. 

"1";  ()i«/iar),  couler,  s'écouler,  soit  en  parlant  des 
eaux,  ce  ipii  est  le  sens  propre  ;  soit  eu  parlant  de 
la  fdulc  qui  alllue  dans  un  endroit,  ce  qui  c^t  la  si- 
gnincatioii  métaphorique,  Is.  11,  2. 

■^"3.  Le  même  verbe,  eu  syiiaque,  signifie  encore 

briller,  resplendir;  cependant  il  nous  semlile  (]ue  le 

sens  propre  est  encore  s'écouler,  en  parlant  de  la 

lumière  considérée  comme  un  courant  d'eau  limpide 

()a«r«;).  Cette  ligure  est  tiès-lréqiiente  en  français 

cl  dans  les  autres  langues;  Lefranc  de  Pompignan  a 

dit: 

Le  dieu  (le  sdeil),  poursuiv.int  sa  carrière, 
ViTsail  des  toireuls  de  lumière 
Sur  ses  obscurs  lilasphéinateurs. 

De  la  signification  de  briller  est  naturellement  venue 
celle  d'éclaircir,  de  récréer,  de  réjouir,  qui  est  le 
sens  (pie  l'on  doit  dDiinor  à  ce  verbe  dans  le  psauma 
jtxxiv,  U.  Do  -in;,  vient  -«fof,  humide;  iV<;rt;n»,  Ne- 


841  ni:  n: 

ce,  dieu  des  eaux  dans  les  ihcDgoniPs  de  la  Grèce; 
maiiare,  couler;  émaner;  mipo^f/,  biillaiil,  composé 
dco';-,  vue,  et  de  "ira,  elc. 

-n3  (luihur),  cournnl  d'eau,  fleuve,  rivière;  par 
îiiloiioinase,  le  Nil  ou  l'Iiupliraie,  selon  que  le  coa- 
lexie  l'iniliqne,  Gen.  xv,  18;  Is.  xix,  5,  elc.  Le  duel 
a'-Ti:  (nnaraïin)  signifie  proprement  les  deux  Meu- 
ves :  ainsi  la  Syrie  est  appelée  dans  l'Ecriiure  en»»» 
Qi^PZ,Sy)ia  vUeramnis,  c'est-à-dire  la  Mésopotamie, 
s'élendanl  en  effet  entre  le  Tigre  et  l'Euiihraie. 

mnj  {«'/iflia/i),  la  lumière  du  jo{ir,  Job  m,  4 

Ni:  (noK),  nier,  refuser;  rélracler ,  réfuter, 
anéantir;  rompre,  briser,  ébranler,  casser.  D'où 
Kvvw,  consumer,  dissiper  ;  «vavjOw,  abnuere,  refuser  ; 
véuul ;  etc. 

aT3  (nottb),  pulluler,  germer,  croîlre,  fructifier, 
procréer,  Prov.  x,  31.  D'où  le  lalin  mibo,  se  marier, 
en  parlant  des  femmes;  nupiiœ,  noces. 

T3  (iioud).  1"  Se  mouvoir,  s'.igiier,  s'enfuir,  Ps. 
XI,  1. — 2°  Avoir  pilié,  compassion,  soit  parce  que 
lions  faisons  connaître  ces  sentiments  par  un  mou- 
vement de  lèlc,  soit  parce  qu'à  l'idée  de  fuir  se  joint 
iiaiurellemeni  celle  d'un  mallieiireux  qu'on  doit 
plaindre,  Job  ii,  i\.  ha  112,  errer,  ^'enfuir,  vient 
le  grec  vo9;iJw,  aliéner;  v-nloç,  bâtard,  (piasi  ex  vaga 
venere  conceplns. 

113  (/(oi/rf)  ,  inusité;  amonceler,  assembler,  con- 
jnindre,  réunir.  D'oi'i  le  sanscrit  nodii;  grec  vriOnv; 
(al.  nodare,  lier,  vouer. 

113  {noud),  fuile,  exil  ;  et  aussi  le  n.  pr.  du  pays 
(jue  Gain  parcourut  en  fugitif,  Gen.  iv,  10. 

Z1^2  (nodnb),  noblesse;  n.  pr.  m.,  II  C.Iir.  v,  19. 

W3  (nnvali),  proprement,  s'asseoir,  se  reposer;  et 
puis,  en  parlant  d'un  ornement  qui  sied  bien,  ronve- 
iiir,  embellir,  orner.  —  Eu  liipliil,  louer,  célébrer, 
Ex.  XV,  2. 

ri'3  (iiavch).  Ce  mot  se  prend  tantôt  comme  ad- 
jectif, tantôt  comme  substantif.  Dans  le  premier  cas, 
il  signifie  celid  ou  celle  qui  est  assis,  qui  demeure, 
iedeus,  habitans,  P.--.  lxviii,  1i;  puis  dans  la  inôivie 
acception  que  le  verbe  sa  racine,  ce  ipii  sied  bien, 
te  qui  convient,  Jer.  vi,  2.  Dans  le  second  cas  il 
s'entend  d'un  siège,  d'une  demeure,  d'un  diimicib», 
d'un  pâturage  où  les  troupeaux  paissent  et  se  re- 
posent, Os.  IX,  ir>.  De  m:  vient  le  grec  vaiw,  babi- 
Icr;  vKÔç,  vôwf,  temple;  lat.  navis,  vaiss(îau,  nef. 
n'3  •'i,  (biir  imi'e),  fils  de  la  maison,  d'un  s'(!sl  loiinè 
le  biiin  verna,  CîCbive  né  dans  la  maison  du  maître. 

"13  (navnli).  Môme  signification  que  le  précé- 
dent. 

m:  (nonalili)  ,  proprement,  reprendre!  baleine  ; 
c'est  eu  effet  le  son  que  prciiluil  l'Iioinme  qui  s'jr- 
réle  fatigué  d'une  longue  course.  De  là  se  reposer, 
cesser  de  faire  une  chose,  se  taire.  Les  Septante  ont 
parioui  rendu  ce  verbe  par  celui  de  jihiiItOm.,  Job 
III,  20;  Eslh.  IX,  22. 

m:,  n:  [noahh),  rcpos,  calme,  trampiillilé,  si- 
lence, Estli.   IX,  1(J.   (.'est  aussi    le  n propre  du 

pali'iarclio  qui,  seul  avec  sa  famille,  bit  niiraculen- 
DlCTION.    mi    PlIILOL.    SACHES.    IV. 


yi3  842 

sèment  sauve  dos  eaux  du  déluge,  Gen.  v,  10.  Ce 
nom  doit  s'inierpréier,  selon  nous,  le  sauvé,  signifi- 
cation empruntée  à  celle  de  ni3,  enhiphil,  réserver, 
mettre  à  part,  g.irder,  conserver. 

TVfZ  (nolihah),  repos;  n.  pr.  m.,  I  Cbr.  vin,  2. 

ici:  (nout),  se  mouvoir,  se  remuer.  Ce  verbe  ne 
se  rencontre  qu'une  seule  fois  dans  l'Ecriture,  Ps. 
xcix,  I.  Il  a  passé  dans  le  latin  nuiare,  branler; 
milus,  branlemenl,  signe  de  tète;  et  djiis  r.illeninnd, 
Notlt,  la  iiécessilé  qui  meut  et  dirige  toute  chose. 

h'2  (n'val),  cbnid.,  souiller,  tacher,  salir. 

'Sl3  {n'vali),  finnier,  excrément.  Dm.  ii,  S. 

□13  (noum),  sommeiller.  Il  y  a  trois  verbes  en  hé- 
breu pour  signifier  l'idée  du  dormir  :  013  qui  nous 
occupe,  7tl?i  et  07^3.  Le  premier  se  dit  du  connnen- 
cement,  le  second  de  la  coniinuaiinn,  et  le  troisième 
de  la  priifondcur  du  sommeil.  Ainsi  n'3  signifie  som- 
meiller, s'endormir;  ]w ',  dormir,  et  DT^3,  être  accablé 
de  sommeil,  dormir  profondément.  A  ces  trois  verbes 
correspondent  trois  noms  pour  désigner  le  sommeil  : 
nQ13n  (tsnoumah),  HJtlT  {schemtli)  et  nmin  (sliarde- 
mah).  Le  premier  signifie  une  certaine  pesanteur  de 
tète,  comme  celle  qu'éprouve  un  homme  qui  cnm- 
nience  à  fermer  les  yeux;  le  second,  un  plein  som- 
meil; et  le  troisième,  un  sommeil  très-profond,  une 
espèce  de  léthargie. 

nai3  {noiimali),  un  léger  sommeil,  Prov.  xxiti,  21. 

|13  (ne»»),  procréer,  engendrer.  Ce  verbe  se  trouva 
d:ins  un  passage  célèbre  eu  la  filiation  éiernelle  du 
\erlie  est  hautement  exprimée  :  Anteqnam  nol  fuerit, 
dit  le  Psalmiste  inspiré,  sobolescehnt  nomen  ejus,  pa- 
roles <iui  ne  peuvent  évidemment  s'entendre  que  de 
celui  dont  il  est  dit  ailleurs  :  Ante  Liiciferum  genii  le, 

Ps.  LXXII,  17. 

p3  (hok»)>  poisson,  parce  que  de  tous  les  animaux 
c'est  le  genre  le  plus  fécond;  n.  pr.  du  père  de  Jo 
sué  ,  Nomb.  xi,  28.    De  ^13  et  de  hj2  on  a   formé  le 
mot  baUrnœ.  (u//fj»es,  gros  poissons  qui  engloutissent 
tout  vivants  des  niillicrs  de  poissons  plus  petits. 

D13  (homs),  fuir,  éviter,  se  sauver;  par  conséquent 
se  hâter,  se  presser,  comme  un  bonuno  qui  s'enfuit, 
Is.  XXX,  10. —  Eu  hipliil,  niettic  eu  biile,Deiit.  xxxii, 
3o. —  De  là  vient  vïiTos-,  île  où  se  retiraient  les  exilés; 
enuziado,  en  espagnol,  transinge. 

V13  (noua),  chanceler,  vaciller.  Ce  verbe  se  dit 
proprement  de  celle  espèce  de  balanceineut  Irrégulier 
qui  est  11  suite  inséparable  de  l'ivresse,  Is.  xxiv.  20. 
Il  se  dit  ensuite,  par  métaphore,  du  tremblemeni  des 
feuilles  agitées  par  le  vent,  Is.  iv,  M  ;  de  la  peur  qui 
('»if«(  et  saisit  le  cœur  des  bomnies,  Is.  vi,  i;  enfin 
de  toute  espèce  de  inouveinent,  ctmiiiu!  de  celui  di  s 
lèvres  quand  on  p:irle,  I  Sam.  i,  13.  Si  de  l'idée  d'a- 
gitation on  passe  à  l'elîet  qu'elle  pniduil,  on  aura 
pour  seconde  signification  (lu  verbu  yj  ci  lie  d'encr, 
de  s'enfuir  :  C;iïn,  maudit  Ao  Dieu,  >t  condamné  à 
èire  v:,  c'est-à-dire  errant  |iar  Imite  la  teire,  coinine 
nu  exemple  lerrihle  de  la  inalé  liclion  réiesle.  — 
De  yi3  vient  vsOw,  pencher;  imr.t,  branler,  mouvoir, 
cspagii.  menea,  remnamenl. 

27 


813 


DICTIONNAIRE  DE  L\  LANGUR  SAINTE. 


844 


n'TJIS  (noadinh),  avec  qui  Dieu  saccorde  ;  n .  pr.  m. 
eif.,  Es(Jr.  viii,55;  Neli;  vi,  U. 

rn^  (noupli),  kver,  élever,  loiirjier,  agiter  de  tous 
côiés,  fiiire  le  signe  de  1;»  croix,  cérémonie  en  ii  âge 
elle/,  les  llét)reiix  bien  avant  le  chrisiianisnic  ;  enfin 
asperger,  c'esl-:>-dire,  agiter  la  in;iin  en  répandant 
l'eiiM  lustrale. —  En  /lip/ii/,  agiter  la  main,  menacer; 
le  crible,  crililer,  Is.  xxx,  28;  agiter  une  scie,  scier; 
une  faux,  fnucher.  Dent.  xxiii,26;  enfin,  agiter,  épiii- 
pillcr  la  plnie,  c'est-à-dire  faire  pleuvoir,  Ps.  Lxvni, 
10.  —  De  ï]l3  vient  vifoç,  neige;  véfoç,  nuage. 

*1 1j{"op/i), élévation, éminence,  hauteur, Ps.xLViii, 3. 
yM(nonts)  l'Briller,  puis  fleuiir;  carccsdenx  idées 
sont  int;iiien\eni  liées  enire  elles.  Nous  disons  très- 
bien  en  français  que  les  fleurs  brillent  d'un  éclat  en- 
chanteur, Canl.xvi,  11.  —  2"    S'enfuir;  mais  celle 
dernière  signification  en  suppose  une  autre  qui  n'a 
pas  échappé  aux  anciens   lexicographes.  En  effet  de 
la  notion  de  hriller  on  a  passé  naturellement  à  celle 
de  se  couvrir  de  plumes,  se  revêtir  d'un  brillant  plu- 
mage; de  celle-ci  à  celte  autre  :  voler,  s'envoler; 
car  c'est  au  moyen  de  leurs  plumes  (pie  les  oiseaux 
prennent   leur  vnl  ;  et   enfin   de  celle  dernière  est 
venue  celle  ipii  nous  occupe:  s'enfuir,  s'échapper, 
îjous  disons  également  d'un  vohur  :  il  s'est  envolé, 
pour  il  s'est  enfui,  Lamonl.  iv,  13. 
nS'J  (iio(S((/i),  plume,  Ez.  xmi,  3. 
piJ  {nouk),  sucer.—  En  hipliil,  allailer,  Ex.  ii,  9. 
ma  (nour),  inusiié;  en  arabe,  luire.  Ce  verbe  se 
rattache,  aussi  bien  que  nnj,  que  nous  avons  déjà  vu, 
3  la  racine  primitive  ~nx. 

ni:  (nour),  chald.,  une  lampe,  «jn  flambeau,  I  Rciis 
XI,  56.  —  L>e  ce  mol  vient  l'espagnol  (dmcmir,  lan- 
terne ou  falot  pour  éclairer  de  loin. 

l"1J  (nousck),  être  malade.  Ce  verbe  ne  se  lit  qu'une 
seule  fois,  Ps.  lxix,  21. —  D'où  le  grec  voaof,  wviroç, 
maladie. 

ri"î3  {nazali),  jaillir,  saillir,  rejaillir;  il  se  dit  sur- 
toni  des  liquides  (|ui  s'échappent  avec  violence,  Lev, 
VI,  20.  Ccpeiulani  il  s'emploie  aussi  mélaphorique- 
niçnt  pour  marquer  la  joie,  l'allégresse,  ou  pour  ex- 
primer le  respeci,  l'estime,  la  vénération  que  l'on  a 
pour  une  personne  devant  laquelle  on  se  lève,  comme 
daiH  ce  pissagc  célèbre  oii  Dieu  ,  par  la  bouche  du 
piophète  Isaïe,  dit  au  Messie  couvert  d'opprobres  et 
de  confusiiii  :  Les  pniples,  à  la  rue  de  les  souffrances, 
oui  été  stupéfaits  ;  un  jour  les  rois,  à  la  vue  de  ta  gloire, 
n]\  se  lèveront  Qvec  respeci,  et  garderont  de.ani  toi  loi 
siiciicc  d'adoration,  !■;.  lu,  15.  riTJ  signifie  encore,  en 
hipliil,  lairi!  jaillir,  c'cst-^  dire,  répandre,  verser, 
asperger,  Ex.  xxix,  2. 

Tt3  (Hflîid),  purée,  potage,  fricassée,  morceau 
frianil,  Gcn.  xxv,  29. 

I'Ij  (naxir),  proprement  voué,  consacré.  Il  se  dit 
spécialement  de  ceux  (pii  .se  condainnaicnl  par  vuiii  à 
s'abstenir  de  l'usage  de  certaines  choses,  comme  de 
boire  du  vin  cl  autres  liqueurs  enivrâmes,  de  se  faire 
couper  les  clieveux,  etc.,  etc.  On  les  appelait  naza- 
r«Mj  ou  mieux  mairéent.  Par  luétapliore,  on  appe- 


lait une  vigne  nazirécnne,  quand  on  ne  la  taillait  pas, 
par  allusion  à  ces  prrsonnes  qui  étaient  tenues  de  ne 
lioint  se  faire  couper  la  barbe  ou  les  cheveux  jusqu'à 
ce  que  leur  vœu  fût  accompli.  Les  Latins  disaient  par 
une  figure  analogue  herba  virgo. 

713  {nazal),  couler,  distiller,  dégoutler.  Il  se  dit 
proprement  des  eaux;  niais,  par  métaphore,  du  lan- 
gage, de  même  que  nous  dùsons  en  fiançais;  un 
fleuve  d'éloquence,  un  torrent  de  paroles.  Gant,  iv,  10. 

D'i  {nazam),  iuusiié;  en  aialie,  pener,  perforer, 
passer  un  fil  dans  un  trou,  enfiler  des  perles. 

ati  (mzem),  un  ornement  d'argent ,  d'or  ou  de 
pieires  prélieuses  que  l'on  mellail  au  nez  eu  aux 
oreilles.  On  pense  communément  que  le  premier  do 
ces  ornements  était  attaché  à  un  filet  suspendu  sur 
le  f roui  ;  mais  je  croirais  plus  vohmliers,  d'après 
réiyiBologie  même  du  lerine  qui  le  désigne,  que  c'é- 
tait un  ,'mil  anneau  qu'on  passait  à  une  des  narines, 
comme  CCît  encore  l'usage  parmi  les  Orientaux. 
En  parlant  des  parures  des  femmes  persanes,  Char- 
din dit,  entre  autres  choses  :  «  Les  femmes,  en  diver- 
ses provinces,  (lass^ent  un  anneau  à  la  narine  gauche, 
qui  pend  comme  une  boucle  d'oreilles.  Cet  aimeau 
est  mince,  assez  grand  pour  entrer  dans  le  doigt  du 
milieu,  et  au  lias  il  y  a  deux  perles  rondes,  avec  un 
rubis  rond  entre  deux  passé  dedans.  Les  femmes  es- 
claves particulièrement,  ou  nées  d'esclaves,  portent 
presque  toutes  de  ces  anneaux,  et  de  si  grands  en 
quelques  endroits,  qu'on  y  passerait  le  pouce...  Les 
femmes  font  pis  eu  la  Caramanie  Déserte  ;  elles  se 
percent  le  nez  au  haut,  et  y  passent  un  anneau,  au- 
quel elles  attachent  une  application  de  iderreries  qui 
leur  couvre  tout  un  côié  du  nez.  » 

ptJ  {iiazaii),  chald.,  causer  du  dommage,  Esdr.  !, 
15. —  D'où  le  latin  iîocêo,  nuire;  noxa,  (.fîense. 

p"t3  {nnzzck),  dommage,  détriment,  Rslh.  vu,  i 

Tîj  {naziir),  séparer  ,  mellrc  à  part.  Quand  cetle 
séparation  a  pour  cause  ou  pour  motif  la  religion  ou  la 
saintelé,  ce  verbe  signifie  alors  vouer,  consacrer;  en 
laliu  le  verbe  sacrarc  vient  de  secernere,  .séparer. 

~lt3  {nczer).  \°  Diadème,  couronne;  parce  ipie 
c'est  par  là  que  les  rois,  les  piètres  et  les  sacrilica- 
ituis  si;  (lisiiiignaient  des  autres  h(unmes. —  2"  Con- 
sécration, soil  des  prêtres,  Lev.  xxi,  12,  soitel  par- 
ticiilièremcnl  des  nazircens.  Par  métonymie ,  une 
lêle  ciiisaciée,  c'csl-à-dire  dont  ou  n'a  point  coupé 
les  cheveux,  Nomb.  vi,  19.  Vvjjez  n'ta. 

'2n3  (rifl/i/i/ii),  occulte;  n.  pr.  m.,  Nonib.  xiii.  H, 

nra  (naliluih),  mener,  conduire,  gouverner,  régir, 
Ex.  xxxii,  31;  Ps.  v,  9. 

Dira  (n'hlioum).  Voyez  mm. 

Dln3  (nahhoum),  consolation;  u.  pr.  d'un  des  dou/.w 
petits  proplièies,  Nali.  i,  1. 

□IQirU  {n'Iilwnniim),  de  crU  ;  1'  consolation.  iS. 
LVU,  IS.  —  2°  Ce  qui  donne  de  la  ccmsolation,  c'csl- 
à-dire  la  miséricorde  et  la  clémence  dont  on  esl 
l'idijct.  Os.  XI,  8. 

-lin:  {nahlwr),  te  ronfleur;  n.  pr.  m.,  Gcn.  xi,  22; 
XXVI,  27. 


84S 


ym 


Unn:  {nakhousch),  (l'.ùrain,  de  bronze,  do  cuivre, 
Jdbvi,  1-2. 

nîl'inJ  {tCliliouschali),  féminin  du  précédent,  dont  il 
a  1:1  même  si;;nifica;ion. 

n^^ra  {n'hliitah),  proprement  le  perforé;  c'est  le 
nom  tl'uii  instrument  de  musicine,  probablement  la 
flûle,  Ps.  V,  1. 

n'-i'ra  (iiVi/iiratm),  de  ira,  ronfler;  les  narines,  le 
nez,  JobxLi,  12. 

Sn3  [iiahhal),  prendre,  recevoir,  posséder,  hériter, 
Prov.  m,  35;  viii,  2î,elc 

'jnJ  (nahlial),  inusité  ;  couler,  s'écouler,  se  répandre. 

^Pil  (nahhal) ,  un  courant  d'eau;  une  rivière,  un 
fleuve,  un  tdrrent,  une  vallée.  Les  Septante  le  ren- 
dent en  effet  tantôt  parworatiof,  laniôl  par  yuiiààôri;, 
laniôt  par  yipay?.  Sn3  se  prend  par  antonomase 
pour  le  Nil,  ce  fleuve  par  excellence,  qui,  à  une  cer- 
taine époque  de  Tannée,  se  déborde  comme  un  vaste 
torrent,  et  porte  d^ins  toute  rEgyi>te  raliond.ince  et 
ia  vie.  Fuller  pense  même  que  c'est  du  mot  "jriJ  que 
s'est  formé  le  nom  du  ]Vi/;  car  les  Phéniciens  et  les 
Egyptiens  le  prononcent  Neel,  d'où,  par  conir.iction, 
fieit,  Nil.  —  Nahhal  signifie  encore  dans  Job  une 
Hit«c,un  puits  d'où  l'on  extrait  les   métaux.  Job 

XXVCF,   i. 

^i^^;  (nahhalah),  occupation,  possession,  héritage, 
h.  xvii.  Il  ;  I  Rois  xxi,  3. 

')K'SrH  (nahhaliel),  le  lorrenl  de  Dieu  ;  n.  pr.  d'une 
iJcs  stations  des  Isméliles  dans  le  désert,  Numb. 
XXI,  19. 

'cSnJ  (nehhelami),  n.  patronymique,  Jer.  xx,  24. 

nSn:  (natilialath).  Voyez  nSna  (mlikalah),  dont  i!  a 
la  même  signification. 

Cnj  {iiahham),  verbe  onomatopoélique  qui  signifie 
haleter,  res|iirer  fortement,  pousser  de  profonds 
soupirs;  par  métaphore,  avoir  de  la  douleur,  de  la 
pitié,  de  la  compassion  ;  s'.iffliger,  se  repentir,  pnis 
se  consoler,  se  soulager,  soit  en  respirant,  suit  par 
la  miséricorde  dont  on  est  l'objet,  Gi'ii.  l,  '21  ;  Jer. 
XV,  6;  enfin,  parce  que  la  vengeance  console  et  sou- 
lage, ce  verbe  signifie  encore  se  venger,  punir,  Gen. 
XXVII,  42. 

Dn3  {uuhliam)  ,  conaolation;  n.  pr.  m.,  I  Clir. 
IV,  18. 

an:  {noliham),  la  pénitence.  Os.  xiii,  li. 

n.na  (uelihamah),  consobition,  Jobvi,  10. 

n'oni  (n'hhemitili),  i]ue  Dini  con&oie;  I\éhcmias, 
n.  pr.  du  chef  ipii  ramena  les  Israélites  à  Jérusalem 
au  temps  d'.Xrlaxerxe  Longuemain,  Neh.  i,  1. 

'J'Dna  'iiuhhamaHi),  le  pénitcitl ;  n.  pr.  m.,  Neh. 
VII,  7 

i:™  {nalihnoti),  forme  abrégée  du  pronom  de  la 
première  personne  plurielle,  pour  "ijn^N  (imMiiitm), 
nous,  l'.lle  ne  se  trouve  que  six  lois  dans  Tlicriture, 
Gen.  XLii,  H;  Kx.  xvi ,  7 ,  8;  Nomb.  xxxii,52; 
Il  Sam.  XVII,  12;  Lnmenl.  m,  42. 

Dna  i"fl/i/ins).  Vo\n'z  "inS'S  (mn'nnm). 

yn:  [nahliat»),  coimncyn'i,  yx,  et  bien  d'antres, 
presser,  insister,  solliciiei ,  ln'iier,  1  Sam,  xxi,  0. 


pn:  846 

in3  (nahhar),  racine  onomatopoélique;  souffler 
lortemcnt,  haleter,  ronfler,  d'm'i  le  grec  psy^^w,  fiyrM, 
dormir  en  ronflant;  p'iyj^of,  pÉyltj,  ronc/ins,  ronfle- 
ment; pyyx";,  museau;  fAv,  nori.'!,  narine. 

"713  (iiahhar),  ronflement,  hennissement,  Job 
Xïxiv,  20. 

'iro  {n(ihharnï),  le  ronfleur;  n.  pr.  m.,  II  Sam. 
XXIII,  27. 

CTO  {nahhascli),  sifller  comme  les  gens  qui  parlent 
à  voix  basse  ;  murmurer,  marmotter.  11  se  dit  par- 
liciilièreinenldes  prières  ou  formules  que  les  devins  et 
les  encb.inleurs  ont  coutume  de  prononcer  à  voix  basse 
dans  leurs  opérations  magii|ues.  De  là  enchanter, 
user  de  prestige,  et  enfin  présager,  augurer,  otMvi- 
Çouat,  Gen.  XXX,  27. 

UTiJ  (tinhhasch) ,  ench;intemeiil ,  prestige,  augura 
qui  en  résulte,  Nomb.  xxiv,  1. 

U'na  (na/i/iflsc'i).  serpent.  Cet  animal  est  ainsi  ap- 
pelé, soit  parce  qu'il  siffle  (voyez  la  racine),  soit  parce 
qu'en  Orient  c'est  l'objet  le  plus  ordinaire  des  pres- 
tiges et  des  enchantements,  t  Dans  l'Inde  cl  l'Egypie, 
les  psylles,  dit  M.  de  Laborde,  parcourent  les  rues 
et  proposent  leurs  services.  Si  l'on  a  cbei  soi  des 
serpents ,  moyennant  une  faible  rétribution  ils  les 
appellent,  les  prennent,  les  couchent  dans  leur  sein, 
et  en  délivrent  la  demeure  qui  en  est  infestée.  D'au- 
tres, consacrant  leur  talent  aux  amateurs  de  specta- 
cles nouveaux,  habituent  les  serpents  les  plus  veni- 
raeux,  les  vipères  les  pins  dangereuses  ,  à  se  plier 
autour  de  leur  cou  et  de  leurs  bras  sans  les  mordre. 
Ils  font  plus,  ils  les  dressent  à  faire  le  mort,  ou  bien 
encore  à  se  tenir  debout  sur  les  derniers  anneaux  da 
leur  ipieue,  et,  dans  cette  po-ition,  à  remuer  le  corps 
CM  cadence .  à  lever  ei  à  hausser  la  tête  selon  la 
mesure  de  la  musique,  et  à  simuler  ainsi  une  espica 
de  danse.  >  —  IITO  est  encore  le  nom  propre  d'une 
ville  d'ailleurs  inconnue,  I  Chr.  iv,  12,  et  d'un  roi 
ammonite  dont  il  est  question  1  Sam.  xi,  1,  etc. 

tn3  (nlihasch  ),  en  cbaldéen,  airain,  cuivre,  Dan. 
Il,  32. 

Y'^'n  {nnlil'schon) ,  renchaiileur  ;  n.  pr.  m.,  Ex. 
VI,  24. 

TWnz  {ii'hliosclicih).  1°  Du  cuivre  ou  de  l'ai- 
rain ;  par  mélapbore,  la  classe  infime  du  peuple,  par 
oppo-ition  à  la  haute  classe,  que  l'Ecriture  figure  par 
l'or  et  l'argent.  Ainsi,  quand  Jérémie  vi,  28,  dit  :  Tout 
ces  liommex  tir  sont  que  du  fi'r  et  du  cuivre,  il  veut 
dire  que  ce  sont  des  gens  impurs  et  de  basse  nais- 
sance. —  2°  Tout  ce  qui  est  fait  de  cuivre,  comme 
la  monnaie,  Ez.  xvi,  56  ;  les  chaînes  dont  les  rois  de 
Babylone  chargeaient  les  vaincus  à  leur  char  do 
triomphe,  Lament.  m,  7. 

NHCT;:  {iChhusctiia),  airain  ;  n.  pr.  de  la  mère  du 
roi  Joachim,  Il  Rois  xxiv,  8.  Ce  nom,  faisant  allu- 
sion sans  doute  à  la  couleur  cuivrée  de  la  peau,  in- 
diquerait pour  celte  fen;me  une  origine  étrangère. 

înU'nJ  (u'hhunfhlrin) ,  le  serpciil  d'airain,  éleva 
par  Moï-e  ilans  le  désert,  H  Kois  xviii,  4. 

nru  {nnhliatti) ,  descendre.  Ce  verbe  est  propr»- 


gl7  DICTIONNAIRL'.  DE  L 

ment  clial.léen;  en  liébreu,  Tn\  Jer.  xxi,  13.  —  Au 
pid  il  signifie  ilépiimer,  tenilre,  p:ir  allusion  à  un 
arc  que  1'""  f^'i'  descendre  jnsiju'à  l'exlréiuilé  de  la 
flèclic  quand  on  veut  le  lemlre,  l's.  xmu,  3d. 

nna  (nahlialli),  abaisseiiieiil,  Jolixxxvi,  16.  Par 
extension,  le  repos,  parce  qu'on  s'al):iisse  pour  s'as- 
seoir et  se  rtpoSLT,  Is.  xxx,  15. 

nra  {nahhelli),  celui  qui  descend.  Il  Rois  i,  9,  seul 
passage  où  ce  mol  se  trouve. 

-■a:  (natalt).  1°  Tendre,  étendre,  développer,  al- 
longer, dérouler;  ainsi  V^)2V  pi3  -121:.-!,  Is.  XL,  2-2  : 
;/  déroule  les  deux  comme  un  vêtement;  i'X:2  Si'  {tsel 
natoui),  Ps.  eu ,  12  :  L'ombre  qui  s'étend  vers  le  soir. 
Nous  disons  également  que  l'ombre  s'allonge  dans  la 
ptone.  —  2*  S'incliner,  parce  que  dans  ce  mouve- 
ment on  préscnic  plus  de  surface,  et  par  consé;iuent 
on  pareil  s'éiendro,  Gen.  xux,  15.  —  5'  Décliner, 
se  déiounier  ,  proprement   étendre  sa  route  d'un 

(6é  pluiôi  n»e  '''""  '>""'^'  '*•  ''''^''  '-•  ""'''  ^'"''" 
fe'en  aller,  allonger  ses  pas,  1  Sam.  xiv,  7.  —  Celle 
racine  repar;iii  dans  «ivw,  tkww,  tendre;  t£v«v, 
neif;  Tàvao?,  long;  zv.iviv.,  lœnia,  bandeleile;  nniK, 
en  bas  breton,  vallée,  parce  qu'elle  s'éleud  en  pente, 
Nanluales,  peuple  de  la  Gaule  celtique  qui  occupait 
!e  pays  de  Vaux  (r«//ii(m)  et  le  bas  Valais  [vntUs), 
en  Suisse. 

Si-C2  [naiil),  de  "T23;  chargé,  Sopb.  i.  11. 

m-tC3  {nliplwphj,  de  ^TD^;  proprement  gnuties, 
puis,  par  méiaphore.  des  pendants  d'oreilles  ,  garnis 
.le  perles  ron.los  scniblables  à  des  gouttes  de  rosée. 
On  trouve  la  mèuie  analogie  eu  gi'ec,  car  aTvluyxîo-j, 
sorte  de  pendants  d'oreilles,  vient  aussi  de  CTTc^àÇw, 
tomber  goutie  a  gouiie. 

jtu?""û:  (  ntischoih  ) ,  sarments  de  vigne  ,  Is. 
xxviii,  5. 

Su;  {natal).  1"  Soulever,  soutenir,  porter  en 
liant,  Is.  XL,  13.  Celte  racine  parait  s'éire  conservée 
dans  le  grec  t^kw,  T).ii(/t ,  lollo;  Atlas  qui  portail  le 
ciel  sur  ses  épaules.  —  2'  Imposer,  surcharger, 
comme  eu  l.itin  de(o//o  vient  lolero.  Il  Sam.  xxiv,  12. 

■jC:  [natel],  charge,  f.irdeau,  Prov.  xxvri,  5. 

va:  (natu),  dre^6er,  élever,  mettre  debout ,  fixer 
en  terre;  sansc.  dha,  gr.  riOnfj.i.  Ce  verbe,  dans  l'E- 
criture, se  dil  (les  arbres  ou  arbustes  que  l'un  plante, 
Gen.  Il,  8;  des  clous  que  l'on  enfonce,  Ltcl.  xii,  11. 
Nous  disons  aussi  planter  un  clou;  des  lenles  qu'on 
dres.se.  Dan.  xi,  i^J.  l'iauier  sa  ten  e  est  aussi  une  lo- 
cution reçue  en  Ir.inçais. 

VIDJ  {itela).  I"  Une  [liante  nouvellement  eu  terre, 
vtoyjTov,  .lob  XIV,  y.  —2"  l'IanlMlion,  Is.  xvii,  11.— 
5*  Une  pépinière,  un  lieu  planié  d'arbres,  Is. 
V,  7. 

D'TO:  (n'iiim),  les  plante-,  l's.  cxliv,  12. 

ïiisj  (ii((/«()/i) ,  (lisiiller,  couler,  découler,  lonibcr 
(jDutic  il  poulie,  filtrer,  (l.inlier.  La  syllabe  ^'a,  qui 
e.st  rélémmi  priiiiiiil'  de  ce  verbe,  réparait  dans  l'al- 
leiiiaiid  tropfen,  et  l'anglais  lo  drup,  qui  (Mit  la  méuic 
iignilicalion.  —  l'ar  iiiéiapbori' ,  ^\21  se  dit  des  pa- 
roles qu'on   glisse,  qu'on  fiiil  déeculer  i\m\^  l'oreil'e, 


A  LANGUE  SAINTE.  818 

et  qui  produisent  la  persuasion.   Horace   a   dii  de 
même ,  I  Episi.  8  : 

.Subinde 
Pra?coptum  auriculis  hoc  inslillare  memcnlo. 

Ï1133  (natapli),  proprement  goulte;  por  extension, 
la  résine  qui  s'écoule  goulte  à  goulte  des  arbres 
verts  ;  la  myrrhe.  Les  Se|ilante  oui  iradiiii  par  araxTri, 
de  aràÇw,  Ex.  xxx,  54. 

r\2'Q:  (n'tophah)  ,  distillation;  n.  pr.  d'une  ville 
proche  de  Bethléem,  Esdr.  n,  22.  Celle  ville  faisait 
probablement  un  grand  commerce  de  myrrhe,  ce 
qui  lui  valut  son  nom. 

-ma  {natar),  garder,  conserver,  mettre  en  ré-erve. 
Ce  verbe  se  prend  le  plus  souvent  en  mauvaise  part, 
et  se  dit  ordinairement  de  la  colère,  de  la  haine,  de 
l'envie,  qu'on  garde  pour  la  faire  éclater  à  la  pre- 
mière occasion.  De  là  il  signifie  encore  observer, 
parce  qu'on  épie  les  moindres  actions  de  ceux  à  qui 
l'on  veut  du  mal,  pour  les  prendre  en  défaut,  Jer. 
m,  5.  —  De  ce  verbe  vient  tjî/jsw  ,  conserver;  titeri, 
prendre  soin,  garder,  défendre. 

U".23  {nataxcli),  proprement,  frapper,  briser,  rom- 
pre, di-rompre,  séparer  avec  violence;  et  de  là, 
jeter  à  droite  ei  ii  gauche,  lancer  au  loin,  projeter; 
puis  simplement,  envoyer,  laisser  aller,  abandon- 
ner, et  celle  dernière  signification  est  la  plus  fré- 
quente, I  Sam.  XII,  2;  Jug.  vi,  13,  etc. 

lij  {nib),  de  3"0  Inoub)  ;  produit;  par  métaphore, 
les  louanges,  qui  sont  comme  le  produit  des  lèvres  : 
ce  que  l'apôtre  saint  Paul  a  rendu  de  même  par  xap- 
Tvoj-  yjài'M,  llebr.  iiil,  15;  Is.  Lvil,  19. 

iy2  (nebaï),  frucifère ;  n.  pr.  m.,  Neb.  x,  20. 

-fj  (nid),  de  "13  (noud);  consolation,  Job  xvi,  5. 

m'i  (nidali),  de  rili  {nadali);  immondices,  impu- 
reté, abomliiMlion,  Liimcnt.  i,  8. 

ni";  {naiulh),  liabitiilions;  n.  pr.  do  lieu ,  I  Sam. 
XIX,  IS. 

nr,';  (nililioahh),  de  ni3  {nouahh);  proprement  ac- 
quiesecmeui,  repos,  délectiiliou  que  fait  éprouver 
uni' chose  qui  plait  et  d;ins  biiiuelle  ou  se  repose; 
c'esl  ainsi  (lu'en  latin  acqtiicscere  se  prend  souvent 
pour  deicctari.  Ce  mot  se  trouve  souvent  joint  avec 
celui  de  n'I,  do  cette  manière  :  nn'3  TiiT  (rehii 
nihhoalili),  pro|ircnu'Ul  odew  de  délectation,  c'est-à- 
dire  odeur  suave  qu'on  aime  à  respirer,  (ien.  viii,  21. 
—  En  chaldéen  '["nn''3,  pluriel  de  niT'J,  signifie  par 
lui-même  paifums,  aromates;  mais  dans  ce  cas  n'"i 
est  sous-entendu.  Dan.  n,  M. 

V;  (ni"),  de  :i;;  enlaul,  pro^éuiinre,  race.  Ce  ntii  C 
se  trouve  loujouis  joint  avec  l;;  (iicc/ii'i/),  (|ui  a  le 
même  sens,  Gen.  xxi,  2.";.  —  De  là'vif,  fils;  îwa, 
'vvof  et  jvvoc,  fille,  -jàm;  nantis  ;  cspagn.  enano,  nain  ; 
nianniis,  bidet  :  «  Appiiim  mannis  lerit,  »  lliir.;£Ùv>i,  lit 
rmijugal  ;  vÉuvof,  vivj»,  liinte,  oncle;  nonni,  nonnains; 
c'esl  le  nom  (pi'on  donnait  aux  moines  d'Egypie  du 
icmps  de  saint  Jérôme  :  ISulli  liccatalium  puro  nomirie 
appcllare;  scd  ...  juniores  priores  snos  iionnos  vocenl ; 
ifuod  inlelUgdnr  pulerna  revercntia,  Hègle  <le  S.  Henoit. 

nin   (nin'rch)    Ninive,  /((   belle;    oito  des  plus  an- 


84'j  n;3 

cienncs,  oes  plus  grandes  et  des  [dus  pui.-saiiies  villes 
dit  monde  ;  capil:ile  d'Assyrie,  sur  le  bord  oriental 
du  Tigre.  Elle  fut  bâtie,  selon  quelques  uns,  par  Assur, 
li!s  de  Seni  :  De  lerni  illa  ecjressus  est  Assui-  ei  œdifi- 
eavit  Niiiiven,  Geii.  x,  U  ;  et  selon  d'autres  par 
Nenibrod,  fils  de  Clius...  11  est  diflicile  de  lixer  le 
temps  de  sa  fondation,  mais  on  ne  pcnl  la  mettre 
longtemps  après  celle  de  la  tour  de  Babel.  Mnns,  lils 
de  lîéUis,  un  des  successeurs  de  Neinbrod  qui  vivait 
du  ten)psdc  Uébora,  apréi  avoir  conquis  une  partie 
de  la  terre,  agrandit  et  fortilia  Ninive,  dont  il  (it  la 
plus  célèbre  ville  du  monde.  Diudore  de  Sicile  en  fait 
une  description  maguifKiue,  et  assure  qu'elle  avait 
480  stades  de  circuit,  150  de  longueur  et  00  de  large. 
Sur  la  rive  opposée  de  celle  où  s'élevait  Ninive  se 
trouve  un  petit  bourg  ou  villai^e  appelé  Mosul,  irès- 
fiéqiicnlé  par  les  voyageurs  qui  viennent, contempler 
les  restes  de  rancienne  capitale  du  monde. 

D'j  (nis),  fugitif,  fuyard,  Jer.  xlviii,  -41. 

'pij  (nisait),  mois  des  fhiirs,  mois  des  Hébreux  qui 
répond  à  une  partie  de  nos  mois  de  mars  et  d'aviil. 
Au  sortir  de  l'Egypte  il  fut  établi  le  premier  mois 
de  l'année  sainte  :  meiisis  is'e  priiiciiiiuni  iiieiisium. 
Il  éi;iil  le  septième  de  l'année  civilf,  et  s'appelait 
au^si  ai;x  (fibib).  On  célébrait  la  pâque  le  quaior- 
zième  jour  de  ce  mois.  Le  seizième  on  offrait  la  ijerbe 
des  épii  d'orge;  le  vingt-sixième  on  coinmeii(;ait  les 
prières  pour  demander  les  pluies  di\  printemps  {tes 
rogations) ;  el  la  vingt-neuvème  on  faisait  mémoire 
de  la  cbuic  des  murailles  de  Jéricho. 

yil'ij  ()!i(so/s),de  yij;  étincelle,  Is.  i,  51. 

TJ  (nei),  de  ~\'z;  lampe,  U  Sam.  xxii,  29. 

T3  ('">),  de  la  nièine  racine  que  le  piéiédent  el 
de  la  niêaie  signilicaiion,  avec  cette  différence  qu'il 
se  prend  communément  dans  un  sens  métapborique, 
ainsi  1  Kois  XI,  36  :  Dieu  veut  (pie  la  lampe  de  David 
sou  seivilcur  brille  dans  ions  les  temps;  pour  :  (/ne 
sa  postérité,  etc.  Hjcine  a  eniprunlé  celle  belle  image 
dans  Athulie,  quand  il  dit  : 

Et  de  David  éteint  rallumer  lu  llauibcau  ' 

n;;  (nacltii)  IVap|ier,  .lob  xxx,  S. 

NCj  (iiaclia).  qui  est  frappé,  Tillligé,  Is.  xvi,  7. 

n;j  {naclie),  atlligé,  maladif,  l'rov.  xv,  l.">. 

nx:3  {n'clwlh),  proprement  l'action  de  broyer,  bri- 
ser, réduire  en  pomlre;  ensuite  ce  qui  est  sinimis 
h  celle  action;  cl  enlin  le  résullat  de  cette  ac- 
tion, poudre,  poussière  aromatique,  encens,  (!en. 
xxxvii,  25, 

i:3  (nachad),  inusilé 

TZZ  (neclied),  race,  progéniture.  Voyez  rj. 

,";  (iirti/ia/i),  frapper,  blesser,  liier,  mettre  eu 
pièces;  il  se  dit  aussi  bien  des  èlns  animés  ipie  des 
êtres  inanimés,  et  dans  ce  dernier  cas  il  signilie, 
meurtrir,  gùler,  etc.  Horace  a  dit  de  même  : 

Non  verberatae  grandiue  viiiea;. 

-  -De  n;3  vient vjtzo,-,  querelle;  vsko?,  cadavre;  xaivw, 
luer;  wivif,  boucherie  ;  vtww,  vaincre;  vtxri,  vicioire, 


nj3  SÏO 

Ole.;  de  ,13  2,  un  de  ses  dérivés  a.iy.iv.,  pi.iie;  manciu 
maucbol;  espagn.  mnço,  maillet,  etc. 

n;:  {iiacheli)  frappé,  blesse,  II  Sam.  iv,  4. 

n;j  (iiec/d'/i),  celui  qui  frappe,  qui  blesse,  soil  pby- 
siquemeni,  soil  moralemenl;  le  calomniateur,  l's. 
XXXV,  15. 

133  (n'cho)  et  n3J  (n'cholt),  ISeeho,  on  selon  U  Viil- 
gale  Necliao,  roi  d'Egypte  el  lils  de  Psammiiiclius, 
auquel  il  succéda.  C'est  lui  qui  gagna  la  bataille  de 
Mageddo,  aux  frontières  de  Manassès  où  .losias,  roi 
de  Jnd.i,  perdit  la  victoire  et  la  vie.  Ce  prince  ré;;ii:i 
seize  ans,  disent  les  bisioriens  grecs,  et  mourut  l'an 
du  monde  5435. 

^"12:  {naehon),  disposé,  préparé;  n.  pr.  de  lii:u,  Il 
Sam.  VI,  6. 

nzi  {nachalili),  inusilé,  aller  à  la  rencontre,  en 
avant,  eu  face. 

n:i  («aco/i/(), droit;  il  sedii  proprementde  la  roule 
qu'on  suit  en  allant  toujours  droit  devant  soi  sans  sa 
delourner  ni  à  droite  ni  à  gauclie,  1».  lvii,  2.  .\u  (i- 
guié,  il  désigne  la  reciiiude  dmis  la  conduite,  el 
signifie  probe,  inlègre,  juste,  l'rov.  viii,  9. 

n:;  (nochulili),  proprcmcril  ce  qui  est  devant,  ijuad 
oculos  offcmlil.  Ce  iiiol  joue  ordiiiairemenl  le  rôle  de 
pré|iO>ilioii,  cl  signilio  devani,  en  avant,  en  l.ice,  en 
préïenee,  Jug.  xviii,  8. 

nzj  (neclinhh),  même  signification. 

S33  {niiclial),  frauder,  user  de  détours  pnur  prendre 
nu  pour  (ditenir  quelipie  cbose,  Mabicli.  i,  M.  —  De 
là  ('«//eo,  savoir  bien;  cattidtis,  rusé;  ùim'ÛM,  ttd- 
ler,  etc. 

ba;  {iieeliel).  niacliinalion,  astuce,  fraude,  délour, 
Nomb.  XXV,  18. 

CZ2  {luiclias),  inusité;  rassembler,  entasser. 

DJ3  {iieehes),  tout  ce  qu'on  culasse;  tout  ce  i|u'on 
rassemble  avec  soin;  les  bien*,  les  richesses,  II  Clir. 
I,  11. 

DZ2  (n'i'/ms),  cliabl.,id. 

~0Z  (nachar),  iiro|ircMiienl  èire  étranger. —  An  piel 
rendre  étranger,  alié:ier,  soit  en  faisant  passer  une 
chose  en  des  mains  étrangères,  soil  en  la  consacrant 
il  un  usage  étranger  à  sa  desliuatiun  primitive,  Jer. 
xviii,  4. — En  /«'p/ii/i  ontemiiler.regarderavceéiiuine- 
inenl,  coinnie  on  lait  d'une  «luise  (p:e  l'on  voit  pour 
la  première  fois,  et  qui  est  éiratiijère,  Gen.  xxxi,  52. 
Les  Anglais  ont  conservé  celle  signilication  à  leur 
verbe  tosirniuje,  et  ils  disentcncorewosJrfliijr^alsome 
lltiiiij,  pour  signilier  ;  regarder,  admirer  (piehpie  chose. 

1;:  (iiecliar),  ce  qui  est  étranger,  comme  un  pays, 
Gen.  XVII,  12;  uii  cnlie,  une  idole, etc.,  Neli.  xiii,">0. 

~i3j  (nechcr),  par  antonomase,  la  mauvaise  fortune, 
(pii  nous  Iraile  ou  étranger,  Job  xxxi,  3. 

n;2  {nnclier),  id. 

i~i:3  (»0('/(n), étranger,  soil  de  pays, soit  de  famille. 
Une  femme  étrangère  est  souvent  dans  l'tcrilure  mu; 
femme  illégitime,  adultère,  Eccl.  vi,  2.  — Par  méta- 
jiliore,  le  mot  '-|j3  se  dit  encore  d'une  chose  nou- 
velle, et  dont  on  entend  parler  ou  ipiu  l'on  voit  pour 
la  première  fuis,  Is.  xxviiit  21. 


«SI  DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGL'E  SAINTE. 

ircnj  {niiiibziih),  méprisable,    vil.   Il  se  dil  des      8,  etc.  —  Moïse  mil  su 


85^ 


aniiiiiiux  :  vile  pecus,  I  Sam.  xv,  9. 

bx'C:!  (n'moiiel),  jour  de  Dieu;  n.  pr.  m.,  Nonil). 
XXVI,  9. 
rh'Oi  {m'iuatah),  la  fourmi,  l'rov.  vi,  6. 
nD3  {namei),  inusité.  Ce  verbe  a  deux  sens  bien 
di.-iincis  qui  nn'.cliacuii  leurcorrespondani  en  arabe; 
il  sigiiilie,  1°  maculer,  tacheter,  poiiciuer,  d'où  -^j 
{namer),  le  pard,  le  léopard,  à  cau-e  des  taclie.<  de  .-a 
robe. — 2*  Treuver  une  eau  limpide  et  salubre;  d'où 
mnj  dans  4e  nom  propre  moa  n'a.  Yoyet  ce  mot. 

~i122  (namer),  le  pard,  le  léopard,  bête  lauve  toute 
tachetée.  Ce  mot  se  prend  mélapl.orii|ueineiit  d'un 
ennemi  crue!  qui  observe  l'occasion  dese  jeter  sur 
ceux  qu'il  a  en  vue  :  Et  cijo  ero  eis  sicul  pardus  in  via 
Assyriorum,  Os.  xiii,  7.  Dieu,  qui  veut  exercer  sa  ri- 
gueur contre  les  méchants,  se  conip.ire  à  iin  léopard 
qui  attend  les  passants  sur  les  chemins  :  Pardus  vitji- 
laiis  super  civiiaies  eorum,  Jer.  v,  6.  Le  même  pro- 
phète représente  Nabucliodoiiosor  qui  observait  les 
Juifs  afin  qu'ils  ne  sortissent  pas  de  leurs  villes, etc., 
etc.  Le  même  mot  fournil  encore  une  comparaison 
très-piiétique  au  même  Jérémie,  quand  il  assure 
qu'il  est  aussi  peu  possible  que  ceux  qui  sont  accou- 
tumés à  faire  mal  se  portent  au  bien,  qu'il  est  pos- 
sible qu'un  léopard  quitte  les  taches  dont  sa  peau 
est  couvei  te  :  .Si  mulare  poleil  ^Ediiops  peltem  iuuin, 
uni  pardus  varietates  suas,  Jer.  xiii,  iô. 

"nCJ  [niinrod],  le  rebelle;  u.  pr.,  Nembrod,  (ils  de 
Chus,  petit-fils  de  Chani,  et  le  premier  qui  commença 
à  usurper  la  puissance  souveraine  sur  les  autres 
hommes.  U  s'exerça  d'abord  à  la  chasse  de,  bêles  les 
plus  farouches,  avec  une  troupe  déjeunes  gens  har- 
dis, qu'il  endurcit  au  travail  et  accoutuma  au  manie- 
ment des  armes,  Gen.  x,9.  Celte  troupe  grossissant 
peu  à  peu,  et  pleine  d'estime  pour  son  courage,  lui 
déféra,  sans  doute  volontuirement ,  l'autorité,  dans 
l'espérance  que  la  crainte  de  ses  armes  la  mettrait  à 
l'abri  de  l'injustice  et  de  la  violence  des  autres  hom- 
mes; mais  Nembrod, ayant  une  fois  goùié  ladumeur 
du  gouvernement,  oublia  qu'il  n'était  que  manda- 
taire, et  en  vint  bientôt  jusqu'à  employer  à  asservir 
les  hommes  les  mêmes  armes  dont  il  ne  s'était  servi 
que  pour  détruire  lus  bêles.  On  croit  que  c'esi  à  son 
iiisligalion  et  en  queli|ne  sorte  sous  ses  ordres  (pie 
s'éleva  la  tour  de  Babel,  témoin  honteux  de  la  vanité 
lm:naine.  Quoi  qu'il  en  soit,  elle  fut  le  noyau  de  ce 
royaume  de  Itabylone  qu'il  fenda ,  et  (|ui  devait  élro 
plus  tard  si  célèbre  dans  les  annales  du  inonde. 

rraj  (nimrah).  Voyez  nTc;  n"3. 

'•wC:  [nimachi),  exuacius;  n.  pr.  m.,  li  Unis  u,  9. 

d;  (net),  de  CD3;  un  drapeau,  une  enseigne  qu'on 
élève  en  l'air  pour  servir  de  point  de  ralliement;  par 
métonymie,  le  porle-enseigne,  ainsi  que  les  soldats 
qui  l'entourent;  par  méiapbore,  le  trophée  de  la  vic- 
toire, Noiub.  XXI,  8;  enfin,  et  en  |;énéral  tout  ce 
qui  s'élève  ou  qu'on  lient  élevé  ,  comme  les  voiles 
d'un  navire,  Ez.  xxvii,7;  les  colonnes  d'un  tem- 
l'ic    les  puniques  earui>  de  culonncs,  iNonib.  xxi. 


un  autel  l'inscription  sui- 
vante :  'd;  ~""1  (Jehovn  iiissi),  Dieu  esl  mon  exalta- 
tion. Les  p;iïens,  interprélant  Jiliova  ISysscus,  ont 
appelé  Dicehus  ^'ysseum  ,  et  Atovuo-ov,  c'est-à-dre 
Joiem  A'ysseum. 

roDi  (n'sifctu/i),  de  22D  ;  l'action  de  diriger,  de 
convertir,  Il  Clir.  x,  15. 

JD2  {nasag) ,  se  retirer,  s'éloigner,  s'en  retourner, 

Ps.  LIX,  13. 

n;j  (nasah),  proprement,  sentir,  flairer.  Mais 
parce  que  cette  action  a  pour  but  de  s'assurer  de  la 
bonté  ou  de  la  malice  d'une  chose,  le  verbe  qui  la 
dé>igne  a  signifié,  par  extension ,  explorer,  tenter 
C|irouver,  s'assurer,  essayer,  I  Rois  x,  1.  nc;  '^li» 
pierre  ([ui  éprouve,  d'où  s'est  fait  ^«uavo?,  picrie  de 
touche. 

ilDJ  (nasahh),  arraclier,  par  exemple,  une  plante 
du  sil  qui  l'a  vue  naître;  par  métaphore ,  chasser, 
exiler,  renvoyer,  détruire,  Prov.  n,22;  Ps.  lu,  7. 

"Ï'Dj  (nasich),de~fi;  1°  libation,  Deut.  xxxii,  38. 
—  T  L'idole  devant  laquelle  on  fait  des  libations,  la 
statue  en  fonte,  Dan.  xi  ,  S.  —  3"  Par  niélaphiire , 
celui  sur  lequel  on  ré|iand  une  huile  sacrée,  le  piinco 
que  l'on  sacre,  Jos.  xiii,  21. 

",D3  (nasacli) ,  répandre,  verser,  faire  couler; 
épancher,  arroser,  fondre,  oindie,  Ps.  u,  6;  Is.  xl, 
l'J;  par  niéupliore,  cacher,  c'est-ii-dire  couvrir  une 
chose  en  répandant  dessus  une  li(pieur,  Is.  xxv,  7. 
Ce  verbe  s'applique  le  plus  souveiil  aux  offrandes 
que  l'on  préseniait  à  Dieu  dans  les  sacrilices  des 
Juifs,  et  dont  la  plus  grande  partie  consistait  en  li- 
queur répandue. 

~D:  [nesech),  1"  libation,  terme  consacré  dans  le 
langage  de  l'Ecriture  pour  marquer  l'effusion  des 
liqueurs  qu'on  répandait  sur  les  victimes  immolées 
au  Seigneur.  Voici  comment  se  faisait  la  téiéiiionie 
des  libaiions.  Un  laïque  ipii  voulait  offrir  une  viciime 
avec  les  libations  ordinaires,  prenait  une  certaine 
mesure  de  pure  farine,  sur  laquelle  il  versait  la  me- 
sure d'huile  prescrite;  après  l'avoir  mêlée  l'une  avec 
l'autre  et  l'avoir  salée,  il  l'apporiaii  an  sanctuaire 
avec  la  mesure  de  vin  qu'il  fallait.  Le  prêtre  recevait 
tout,  et  versait  une  partie  du  vin  sur  la  vicii:i:c  qui 
(levait  êire  btùlée ,  et  prenait  aussi  une  petite  poi- 
gnée de  farine  qu'il  jetait  dans  le  (en  de  l'aulel ,  ré- 
servant pour  lui  tout  ce  qui  restait  de  farine  cl  de 
vin  :  c'était  son  casucl.  La  mesure  de  vin  pour  les 
libaiions  était  la  quatrième  partie  du  liin.  —  2*  ~DJ 
si^iiilie  encore  une  statue  en  fonte,  Is.  XLI,  29. 

~pi  (h'shc/i),  chald.,  id. 

pra.  YoyefpD. 

CC2  (nasas) ,  languir,  s'affaiblir,  être  malade,  Is. 
X,  18. 

CDJ  (misas).  Ce  verhc ,  homonyme  du  précédent, 
signifie,  comme  KCJ,  que  nous  verrons  plus  bas, 
élever,  parler  en  liant;  d'où  CJ  (nés),  étendard,  dra- 
peau. Voyez  ce  mol. 

VDJ  (nt(sa),  comme  nC2  ,  deuil  il  no  diffère  ipie  par 
lu  dernière  radicale,  aiiucltui.  Il  bU  dit  i>rui<itnient 


b53  avi 

lie  la  teille  que  le  nnniado  enlève  d'un  lieu  pour  la 
uaiispoi'ier  dans  un  aulie,  Jiig.  xvi ,  3;  de  là,  par 
Ni6:;i[ihore ,  il  signifie  partir,  s'en  aller,  décanipi'r, 
ciiiigier,  K\.  XIV,  19;  Gen.  xu,  9;  xxxiii,  17. 

pD3  (iiasiik),  mouler.  Ce  verbe  ne  se  lit  qu'une 
seule  fois  on  hébreu,  Ps.  cxxxix,  8;  mais  il  est  d'un 
riéqucnl  u-age  en  clialdéeii  et  en  syriaque. 

~"1DJ  {iihrocli) ,  dieu  des  Assyriens ,  qui  avait  un 
temple  inaguifique  à  Niuive.  C'est  dans  ce  temple 
que  Seun;icliérili  fut  lue  pir  deux  de  ses  (ils.  Le  nom 
de  ~n^3  signifie  le  ijrand  aicjle ,  soit  qu'où  l'entende 
niélaplioriqueuieul  ,  soit  plutôt  (jue  le  dieu  fut  re- 
présenlé  sous  la  forme  d'un  aigle.  Ce  culte  rendu  à 
nii  aigle  est  peut-être  la  raison  cachée  pour  laquelle 
il  est  déclaié  impur  dans  le  Lévilique,  avec  lous  ceux 
de  son  espèce. 

rcj2  (lit'n/i),  iremblemeiU  de  terre,  ou  ville  sujette 
aux  trcmhlenienls  de  terre;  n.  pr.  d'une  ville  de  la 
irihu  de  Zabulon,  Jus.  xix,  15. 

n"2  (  iiodli  ) ,  la  Irembleuse  ;  n.  pr.  f. ,  Nomb. 
XXVI ,  55. 

Q'ilVa  {ii'ourim),  de  nV2;  enfance,  adolescence, 
jeunesse.  Il  se  dit  niélaphoriqueuieiit  de  la  jeunesse 
dii  peuple  d'Israël ,  Jcr.  n ,  2. 

rilTiVa  (nouruth),  ni 

S'"'y:  (lî'iV/),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  de  Nepli- 
tali,  Jos.  XIX,  24, 

aiVJ  {iidim),  de  Q5?J  ;  doux,  suave,  agiéadlè,  qui 
flatte  le  goùi,  (|ui  charme  l'ureille,  qui  plall  à  la  vue. 
Job  XXXVI,  11;  Ps.  xvi,  G;  au  figuré,  aimable,  bieu- 
veilianl,  giMcienx,  Ps,  cxxxv,  5. 

Sv3  (»««/),  1"  fermer,  clore  une  porie  avec  une 
serrure,  un  verrou,  avec  des  liens,  des  rourrdies, 
Jug.  m,  21;  Il  Sam.  xni,  18.  —  ?.°  Eufeiiner  le  pied, 
c'csl-à  (lire  le  chausser.  Du  participe  de  co  verbe, 
,'W3,  s'est  formé  mulleus,  chaussure  ou  broilcqiiins 
que  poriaieiit  à  Rome  les  enfants  des  séuateu^i^;  inn- 
las,  espagu.  mules. 

•VJ  {iKinl),  soulier,  sandale,  chaussure.  La  chaus- 
sure jiniail  un  grand  rôle  dans  les  transactions  coiu- 
nierciales  des  premiers  âges.  Comme  on  ne  conn.Tis- 
sait  point  encore  l'usage  des  contrats  écrits,  on  (pie 
du  moins  on  ne  s'en  servait  qiw  dins  bs  marchés 
d'une  grande  inipnrtance,  l'éihanje  réciproque  des 
chaussures  ntiesiait  la  légiiimité  de  la  vente,  et  ga- 
rantissait les  droits  respectifs  du  vendeur  et  de  l'ac- 
(|uércur.  De  là  l'expression  méla|.horii|ue  de /lurer  su 
clidusaurc,  piuir  dire,  aliéner  snn  droit  de  priipiiélc, 
prendre  possession  d'une  chose.  Ainsi  an  psaume 
LX,  10,  on  lit  ces  paroli.'S  remarquables  :  Sur  la  terre 
iCEdom,  je  jette  ma  chaussure;  ci;  qui  signifie  :  J'eiiva- 
liirai  la  terre  d'Eiloin,  ji;  l'occuperai  cnmnie  ma  c!;OèC', 

n2"2  {iiaam),  cire  doux,  suave,  agréable,  Canl.  vu, 
7.  Lu  Ir.insposanI,  on  pourrait  faire  dériver  de  celte 
racine  le  lutin  amœnus. 

Z2'J2  {uoam),  suarité ;  u.  pr.  m.,  I  Chr.  iv,  15. 

DVJ  {uaam),  suavilé,  dii..ccur  ;  par  métonymie, 
gràic,  faveur  insigne,  dcnee  [our  celui  qui  en  est 
l'objet,  l's.  xc,  17. 


~)yj3  Inaamah),  suave,  douée;  n.  pr.  f,,  Cen.  iv, 
22,  etc. — C'est  aussi  le  nom  propre  d'uiic  ville  de  la 
tribn  de  Jud.i,  Jos.  xv,  41. 

'QVJ  (noomi),  ma  douceur;  u.  p.  f.,  lUilli  l,  2. 

|CV3  ("nnmnn),  1°  suavilé,  Is.  xvii,  10. — 2'  n.  pr. 
ni.,  Gen.  xlvi,  21. 

Tisy:  {naamaihï),  hiibilaiil  Je  riwVJ  (nnamuh),  vil!o 
dont  la  position  topographiqiie  est  conipléteinenl  in- 
connue. 

\')!2  (uaals),  inusité;  en  clialdéen,  ficher,  piquer, 
planter. 

y'i":  (naatsouls),  épine,  buisson  épineux,  Is.  vu, 
19. 

TJJ  {uaur},  rugir,  en  parlant  du  lion  jeune,  mais 
dé,à  assez  grand  pour  essayer  sa  force  et  aller  lui- 
même  clieiclier  sa  proie.  Ce  verbe  du  reste  est  ono- 
inatopoéiique;  prononcé  comme  il  doit  l'èire,  avec 
l'espèce  de  râlement  du  gosier  (lu'entraiue  la  guttu- 
rale y,  il  représente  à  l'oreille  ce  bruit  sourd  et  ca- 
verneux dont  le  lion  se  sert  pour  épouvanter  les  ani- 
maux qu'il  veul  saisir. 

ny:,  homonyme  du  verbe  précédent,  mais  d'une 
signilicatioii  toute  différente:  1°  Secouer  les  pans  de 
sa  robe,  Neh.  v,  15;  sa  main,  c'est-à-dire,  la  repous- 
ser légèrement,  faire  avec  la  main  un  geUe  de  néga- 
tion :  c'est  le  geste  d'un  homme  modeste  ans  louan- 
ges qu'on  lui  donne,  d'un  lioniine  désintéressé  aux 
présents  qu'on  lui  offre  ,  elc. — 2°  Kbianler,  r<icon(jf 
fortement,  leuverscr,  Is.  xxxiii,  9. 

~''Ji  (iiaar),  proprement  un  jeune  lion;  puis,  en  ii8 
prenaul  de  ces  deux  idées  que  la  première,  la  jeu- 
nesse, tout  ce  qui  est  jeune,  un  cnfani,  un  adoles- 
cent, un  jeune  homme.  Ce  mol  se  retrouve  dans  la 
sansc.  tiara,  homme,  iiari,  femme;  dans  le  zeiid. 
naere,  grec  ù-jop,  viapoî,  jeune  homme.  Reniarqunns 
en  oulrc  que  c'est  dans  l.i  jeunese  surtout  qu'on 
irouve  le  [eu  des  passions,  la  chaleur  des  sentiments, 
l'éelai  et  le  brillant  i\  :  l'iuiigination,  tout  ce  qui 
(•  l.iire  les  espriis,  tout  ce  qui  échauffe  les  âmes.  Voilà 
l»i.nrqiioi  ~!S2  (naar)  se  ratiaclic,  dans  la  langue 
saillie,  à  la  racine  -\'H  {or),  lumière,  chaleur,  etc. — 
~V2,  dans  le  sens  de  j'^ioie  fille,  est  un  archaïsims 
qu'on  ne  letronve  ipie  dans  le  Pentateuqiie,  preuve 
entre  mille  autres  de  la  haute  antiquité  de  ca 
livre. 

~^'JZ  (naar),  ce  qui  est  secoué;  par  métonymie,  le 
troupeau  (pie  l'on  mène  avec  violence.  Eu  français 
iioiis  Irouvons  aussi  le  verbe  secouer  dans  h;  sens  de 
rudoyer,  brutili^er;  on  dit  familièrement  :  il  ue  fait 
que  me  secouer. 

•yji  (NO(ir),  cifauee,  jeunesse.  Job  xxxlil,  i'.'i. 

ri~Vû  (naarali),  jeune  fille;  c'est  le  féminin  de  lyj, 
jeune  honime,  Jiig.  xix,  -4;  n.  pr.  d'une  ville  de  la 
triiiu  d'l''.i>liraiin,  Jos.  xvi,  7.  De  là  niniis,  bru,  nou- 
velle épouse. 

rii-yj  (ir«ria/i),  sertijreiir  de  Dieu  ;  n.  pr.  m.,  I  Clir. 
III,  22. 

vy:  {tiaaran),junUiil;  n.  pr.  de  ville.  Vuij.  rry;. 

n^y:  (d'i  rc'i/i),l'étoupc,los  filamcms  (jue  l'on  extrait 


t,u5  OICllONNAlUl.  1»L  I 

du  clianvre  ou  <Iii  lin,  en  en  écrasanl  CoiieiniMil  les 
liges,  Jug.  XVI,  y. 

OVJ  (iinflsf//),  iiiusiié;  en  arabe,  soulever,  sujijior- 
(ej-,  ^l'iitiiiir. 

s^:  (imph),  Mempliis.  Votiez  no 

:Z2  {::aph(ig),  inusité;  germer,  pouiSer,  prodire. 

;£:  (iieplieij},  germe;  n.  pr.  m.,  E\.  vi,  21. 

~ïil,  [wiphali),  lie  ^V;  lieu  élevé;  n.  pr.  d'une  ville 
iiiarilinio,  dans  le  voisinage  du  nioiU  Carniel,  Jos. 
xvn, 11. 

nS3  veul  dire  encore  un  crible,  un  van,  où  l'on 
agile  le  blé  |iour  en  délatber  les  pelils  curps  éiran- 
gers  i|ui  le  souillent. 

CCIZû  (n'vliousim),  lie  D^2, expansions  ;  u.  pr.iii., 
Esdr.  11,  50. 

nz;  (lifl/i/inA/i),  racine  ononialopoétiqne  qui  signifie 
s-oulller,  respirer,  aspirer,  o\iiiler.  De  là  s'est  formé 
TTvéu,  soufller,  et  du  participe  ~Z'2,  mephilis,  exlia- 
laisoii. 

S»vanique  cxbalal  onaca  nii  pliilim. 

{ri:  g.) 

nSl  {nophahh),  souflle,  c'esl-à  dire,  liiU  oii  le  v,^nt 
souffle  avec  violence;  n.  pr.  d'une  ville  nioabiie, 
Nomb.  XXI,  50. 

STj  {napliil),  usité  seuleuicnl  au  pluriel  ; 

C2'VîJ  (n^pliiliiii).  Ce  mot,  d'apiès  son  élymologie, 
signilie  proprement,  ceux  qui  loinbciil,  qui  se  jettent 
sur  quelqu'un,  qui  l'attiiqnent,  ([ui  fondent  sur  lui 
c(>innie  un  oiseau  sur  sa  proie  ;  ou  bien  ceux  qui  font 
louiber,  qui  renversent;  ou  enlin  des  lioninies  vio- 
lents, cruels,  audacieux.  M.iis  c^;  tenue,  dans  l'usage 
de  rEcrilnre  sainte  et  de  Mnîse,  rbez  qui  seuls  il  se 
trou ve,pa  rail  dé>igner  des  liomm  es  d'une  liante  stature, 
(les  géants.  L'exisience  des  géants  est  un  fait  tellement 
et  si  souvent  attesté  par  tonte  l'anliiiinlé  lantsaciée 
que  profane,  qu'il  n'est  pas  pcnr.is  de  le  lévoquer 
en  doute:  ils  furent  iiès-fio  lucnts  av.uii  le  déluge; 
ils  relaient  aussi  lorsqu'un  comiuença  la  tour  de 
Babel.  Il  y  en  avait  encore  plusieurs  famille^  du  iriiips 
de  Moï^e,  de  Jo^né,  et  même  de  David.  Les  monu- 
ments qui  nous  l'apprennent  sont  les  plus  aullicnti- 
ques,  les  plus  anciens,  les  plus  inconlesiables.  Ce  iic 
sont  ni  des  poètes,  ni  des  auteurs  n<iuveaux  ou  fabu- 
leux :  c'est  Moiise,  le  plus  ancien  écrivain  dont  on  ait 
les  ouvrage-,  certains  ;  ce  sont  lei  auteurs  sacrés  *|ui 
le  racontent;  cl  c'est  dans  l'ancienne  et  constante 
tradition  des  peuples  que  les  poètes  ont  puisé  cl 
qu'ils  ont  pris  plaisir  d'exagérer  et  d'embellir  leur 
l>oésie  toucliaiit  les  géants. 

■^''ZlZ:  {ii'phisim).  Yorj.  CD'D"]-::. 

'C'Zl  (nupliiscli),  consolateur  ;  n.  pr.  m.,  Gen.  \xv, 
1.'.. 

CCw"£3  {n'pltisclt'sim).  Yoij.  C'C1£J. 

"^2  {naphucli),  d'où  s'est  formé: 

"JE:  {nophii  II),  nue  sorte  de  pierre  précieuse.  Les 
Septante  le  rendent  par  v./J[,olI,  carbwiculus,  !•>.. 
xxvii,  1(i. 

Ss;  {naplitil),  tomber.  Ce  verbe  e-.l  l'Iiomugcnc  de 
touslca  verbes  dans  lesquels  entre  d'une  manière  ou 


A  LAiNGUL  SAINTE.  850 

il'une  aulre  le  monosyllabe  73,  Sî-  .A  l'article  my,  on 
verra  un  certain  nombre  de  mois  tirés  des  langues 
indo-germaniques,  qui  alteslentque  cet  élé:npnt  pri- 
mitif s'est  conservé  dans  toutes;  qu'il  nous  suffise  ici 
de  citer  quelques-uns  de  ceux  qui  ont  avec  la  racine 
présente  une  plus  grande  analogie  de  son,  tels  que: 
alleiii.  fullen;  angl.  lo  full  ;  gr.  (ryàW.w;  lat.  fallo  ; 
fianç.  faillir;  ail.  felilen,  fnulen,  etc. — Outre  le  sens 
générique  de  tomber,  '^e:  signifie  encore  s'alfaisser, 
s'abattie,  se  briser,  se  rompre,  se  froisser,  suite 
naturelle  d'une  cliute;  au  figuré,  dégénérer,  c'est-à- 
dire,  (oHi/'er  d'ii/ie /laii/e  maiio/i,  la  dédionorer;  par 
synecdoclie,  être  étendu  par  terre,  et  y  demeurer, 
Ueiit.  xxi,  1.  Les  différentes  conjugaisons  s'ap|iro- 
pririit  les  divers  sens  du  kal,  en  y  ajoutant  seulement 
l'idée  accessoire  qui  les  dislingue. 

■îj  {ncphel  et  nuphel),  proprement,  ce  qui  tombe 
avant  le  temps;  ensuite  un  accouclieincnt  préuialuré, 
soit  parce  que  le  fœlus  lombe  et  s'écbappe  violein- 
nieiit  du  sein  de  sa  mère;  soit  parce  que,  naissant 
avant  l'iieure  marquée  par  la  nature,  il  est  destiné  à 
tomber,  c'est-à-dire  à  mourir.  Job  m,  16. 

CZl  {napliOi).  Yoycz^ZZ'S'ZZ  {n'plwusim). 

yzz  (iiapliats),  briser,  rompre,  casser,  par  exem- 
ple un  vase  de  terre,  et  ensuite  en  disperser  les 
morceaux;  par  extension,  disperser,  diviser;  et  in- 
transitivement, se  disperser,  se  diviser.  C'est  de  ce 
veibc  que  l'écrivain  sacré  fait  usage  quand  il  parle 
de  la  dispersion  forcée  des  enfants  de  Noé  npiè>  ipie 
leur  langage  cul  été  miraculeuscmenî  cniifondu  :  il 
semble  qu'il  ail  voulu  nous  faire  entendre  combien 
celle  sépaiatior.  dut  être  léuible  ;  car  V-J,  même  en 
ce  sens,  entr.iîneplus  ou  moins  l'idée  de  violence,  d'ef- 
fort; il  y  eut  donc  à  ce  nionient  rupture  ei  des  liens 
de  raniillc  cl  d'amitié,  et  des  habitudes  prises,  et  du 
genre  de  vie  qui  devait  changer  tout  à  coup  par  celle 
émigration  solennelle,  par  ce  grand  pèlerinage  qui 
était  comme  une  pénitence  céleste,  inlligée  par  Dieu 
à  l'orgueil  de  l'liuniani«é  naissante,  Gen.  ix,  19. 

VEj  (iiepbets)  ,  inondation,  c'est-à-dire  division 
eviraordinaire  des  eaux;  par  inéiaphore,  la  pluie, 
(|ui  tombi'  en  se  divisant,  Is.   xxx,  ÔO. 

ps:  ("'pl'oli},  clialdéen,  sortir;  il  se  dit  de  la  pro- 
mulgation d'un  édit,  d'une  loi,  elc,  Dan.  v,  5.  Celle 
faç  'Il  de  parler  se  trouve  dans  saint  Luc  :  elj'tXOi 
doyua,  II,  1  ;  cl  dans  les  auteurs  latins,  exiit  edi- 
clum. 

Npz;;  {nipliku),  les  frais,  les  dépenses,  les  tributs 
(lu'exige  le  prince  du  peuple  qu'il  gouverne, par  con- 
séquent pour  lesquels  un  éJit  est  promulgué,  exiil 
cdiclum,  Esdr.  vi,  i. 

C'S-  (napliasch),  souffler,  respirer,  prendre,  re- 
prendre haleine. 

tl'S:  (nepliescli) ,  proprcnienl,  le  souffle,  l'iialeino, 
il  respiration  ;  puis  la  vie,  parce  qu'elle  se  nianifeslc 
par  ces  mêmes  pliéiioinèiies;  enfin  l'iiiie,  qui  est  le 
piiiicipe  et  la  source  de  la  vie;  et  par  extension  les 
seniimcnts  dont  le  siège  est  dans  l'Ame.  —  Le  i.iot 
L'ï:  Cîl  fort  éiuivoqiic  dans  lo  style  des  Hébreux. 


8*7  wSi 

Il  se  prend  pour  l'âme  qui  anime  l'Iioinme,  pour  le 
principe  qui  anime  les  bêles;  pour  une  personne  vi- 
vante ;  pour  la  vie,  ainsi  que  nous  l'avons  dit  plus 
liaut;  pour  la  mon,  comme  en  ce  passage  :  Celui 
i/ui  se  sera  souillé  sur  l'àme  Wnii  homme,  etc.,  Nomb. 
IX,  0;  enfin  pour  signifier  le  désir,  l'amour,  l'incli- 
nalion,  et  généralement  tous  les  senlimenis  par  les- 
quels se  nianifesicni  l'àme  et  la  vie  des  êtres 
animés.  Mais,  quoique  les  Hébreux  appliquassent 
indistinctement  ce  ternie  aux  hommes  et  aux  bètes, 
il  n'est  pas  moins  incontestable  que  le  principe  de 
vie  des  uns  et  des  autres  était  dans  leur  croyance 
cssciiiiellemenl  dilTérenl.  M'S2,  en  parlant  des  bêles, 
signifie  bien  l'âme,  l'esprit,  la  respiration  et  la  vie  ; 
mais  ce  n'est  qu'en  parlant  des  hommes  qu'il  signi- 
fie l'intelligence,  la  connaissance  de  Dieu,  la  sa- 
gesse, l'amour,  et  tous  les  sentiments  qui  supposent 
un  principe  raisonnable.  Ce|iendant  il  faut  avouer 
qu'à  ce  mot  les  Hébreux  n'attachaient  pas  les  idées 
de  spiritualité  que  nous  attachons  au  mot  àme.  Pour 
eux,  l'àme  était  une  substance  corporelle  très-déliée, 
distincte  néanmoins  du  curps,  lui  survivant,  mais 
n'ayant  avec  l'Etre  suprême  aucune  ressemblance  ; 
telle  fui  du  moins  la  croyance  primitive.  Plus  tard, 
pour  expliquer  el  concilier  la  réunion  de  qualités  pu- 
rement iniellectuelles  avec  la  corporelle  de  cetie 
finie,  les  Juifs  se  persuadèrent  qu'elle  était  composée 
de  deux  parties  :  l'une,  purement  spirituelle,  qui  est 
la  substance  pensante  et  tenant  de  la  nature  de  Dieu, 
el  l'autre,  subtile,  pénétrante  et  tenant  de  la  nature 
d'un  air  délié.  Cette  croy.ince  chez  les  Juifs  s'est 
conservée  ;  et  les  rabbins  la  professent  encore,  puis- 
qu'ils donnent  à  l'àme  après  sa  séparation  du  corps 
un  autre  corps  plus  subtil,  qu'ils  appellent  le  t'«se 
ou  le  fourreau  di;  l'àiuc.  Du  reste  cette  doctrine  est 
celle  de  la  plus  liauie  antiquité.  Homère  raconte  que 
l'alrocle  apparut  à  Achille,  et  lui  dit,  H.  T,  '0  : 

©«TTTE  f.£  Ôtzi  TÙyjiTX  ,  n\i\uç  'Aiàao  jrEpiio'w. 
Ti2)i  ^e  £tpyo\)(xt  i^u^aî,  etow/a  xk^ovtwv 
OOSs  ui  7Zf,)Ç  ij.ifjyzi7bat  ÛTrép  Troraf^toto  èwctu  * 
'AXk  a^Toi;  à'/à'/nuai.'  ù-j  i\)^VK\tt.iç"Kïî>'j;  où. 

C'esl-i«-dirc  :  Hùie-loi  de  m'ensevelir  ;  que  je  péiie- 
tre  enfin  les  portes  de  l'enfer;  car  les  âmes,  ces  fan- 
tômes des  moris,  m'en  éloignent  et  ne  nie  permettent 
pas  de  passer  le  (Icuvcije  suis  donc  erianl  aulniir 
des  portes  du  vaste  palais  du  dieu  des  enfers.  Vir- 
gile dit  à  peu  près  la  même  chose  ;  or  ces  funtàmes 
des  morts,  ces  êtres  transparents  qui  peuplent  les 
enfers  dans  les  Ihéugonies  païennes,  que  sont-ils  au- 
tre chose  que  cette  substance  déliée  dont  nous  avons 
parlé  plus  haut? 

Avec  celte  sorte  de  spirilualiié,  les  Juifs  adnict- 
taienl  l'immortalité  de  rime,  qui  en  est  la  consé- 
queiKC.  On  a  osé  prétendre  qu'en  aucun  passage  de 
l'Kcrilure  il  n'en  était  question  ,  et  iiue  par  consé- 
quent leur  croyance  à  cet  égard  n'éiail  p:is  arrêlé'  ; 
mais  d'abord,  en  supposant  le  fait  vrai,  il  est  ab- 
surde el  ridicule  d'en  tirer  une  pareille  conséquence. 
Djrail-oii  cil  cllct  iiue  le  peuple  français,  par  gxciu- 


pie,  est  matérialiste  et  alliée,  parce  que  dans  le 
code  qui  le  régit  il  n'est  jamais  iiueslion  ni  de  Dieu 
ni  de  l'àme?  Or  que  sont  les  livres  saints,  ceux  de 
Moïse  en  particulier,  tin'un  code  que  les  Hébreux 
appellent  nmn,  la  loi  par  excellence?  Ce  silence 
njôme  du  législateur  sur  celte  croyance  ne  la  sup- 
pose-t-il  pas,  bien  loin  d'en  affaiblir  la  certitude? 
car  qui  s'inquiète  de  démontrer  un  fait,  un  dogme 
admis  de  tous  et  que  personne  ne  conteste?  L'E- 
glise n'a  professé  bautemenl  et  authentiqnenieni  sa 
croyance  à  la  double  nature  de  Jésus-Christ  que 
lorsque  l'impie  Arius  cul  osé  soiilenir  le  contraire; 
s'ensuit-il  qu'elle  ne  l'admellaii  point  auparavant? 
Moïse,  si  soucieux  d'inculquer  à  son  peuple  les  sai- 
nes doclrines,  de  le  ramener  aux  voies  de  la  vériio 
et  de  la  religion,  aurait-il  manqué  de  s'appesantir 
sur  un  point  qui  en  est  la  base  et  le  fondement  le 
plus  solide,  s'il  avait  rencontré  quebpies  doutes  à  ccl 
égard  ?  Car  Moïse  avait  été  élevé  dans  loiite  la  sa- 
ge-se  des  Egyptiens  ;  il  ne  pouvait  niéconnaitre 
celte  doctrine  con^lante,  écrite  encore  après  qua- 
ranle  siècles  en  caractères  ineffaçables  sur  tous  les 
tombeaux  de  la  vieille  Egypte.  Mais  il  est  faux  que 
l'Ecriture  sainte  ne  renferme  point  expllciiemenl  le 
dogme  de  rimmorialiié  de  l'àme;  depuis  le  second 
chapitre  de  la  Genèse,  où  il  est  dit  que  Dieu  inspira 
sur  le  visaye  d'Adam  un  souffle  de  vie,  qu'il  le  créa 
ainsi  à  son  imatje  et  à  sa  ressemblance,  jusqu'au  der- 
nier do  l'Apocalypse,  loul  est  plein  de  celle  doc- 
trine; tout  la  respire  et  la  suppose,  el  rien  ne  peut 
s'expli(iuer  sans  elle.  C'est  dans  la  persuasion  do 
cette  véiilé  ipie  les  patriarches  vivent  el  meurent, 
et  vont  se  rd«/iir  à  leurs  pères,  Gen.  xxv,  8;  que  lu 
devin  Balaam  demande  à  Dieu  une  mort  semblable  à 
celle  des  justes  ou  des  Israélites,  Nomb.  xxiii,  10; 
que  Saiil  vient  consulter  la  pythonisse  d'Endor,  et 
Cloquer  avec  elle  l'âme  de  Samuel,  I  Sam.  xwiii,  13, 
14,  15;  que  Judas  Machabée  voit  apparaître  Jérémie, 
pour  lui  remettre  en  main  le  glaive  des  batailles, 
l'assurance  de  la  victoire,  Il  Macli.  xv,  14;  que  les 
apôtres,  voyant  leur  divin  niaitre  s'avancer  vers  eux 
sur  les  flots  de  la  mer,  le  prennent  aussitôt  pour  un 
fantôme  d'au  delà  du  tombeau,  Mattb.  xiv,  2G;  qu'en- 
lin,  car  il  faut  se  borner,  Jcsus-l'.luist,  après  sa  ré- 
siMTcction,  dit  à  ses  disciples  assemblés  :  TouclieZ' 
moi,  et  votjez  si  un  esprit  a  de  la  chair  et  des  os, 
comme  vous  voijez  que  j'en  ai,  Luc  xxiv,  37. 

nSl  ("«p''f(/i),de  t^ir,  pays  élevé,  Jos.  xvii.  H; 
c'est  le  seul  passage  où  il  se  rcnconlro. 

nSJ  (nopheth),  de  la  même  racine,  distillation, 
suintement,  l>s.  xix,  1 1. 

□'SinîJ  (uaphioulim),  luttes,  combats,  Gen.  xx\,  8. 

n.'^EJ  (nephtoahh),  ouverture;  fontaine  dans  la 
liibu  de  Iteiijaiiiin,  proche  de  la  maison  de  Zacharie, 
père  de  Jean-Ha|)lisie.  Elle  existe  encore  aujour- 
d'hui, et  les  pèlerins  qui  la  visiient  ne  mainiuoiii  pis 
de  boire  de  ses  eaux,  ([u'ils  croient  avoir  servi  aux 
besoins  de  celle  sainte  famille;  Jos.  xv,  '.). 

D'nnW  [naphiuhhim),  ii.  pr.  d'un  peuple  oiiginair* 


859 

d'Egyple,  qui  habiiaii,  selon  le  plus  grand  nonilire, 
celte  partie  de  l'Elliiopie  qui  est  située  entre  Sièie 
et  Méroé,  et  dont  Na))ta  était  la  caiiitale,  Geii.  x,  13. 
Ce  nom  en  égyptien  signifie,  selon  Plularque,  i'ex- 
trémiié  de  la  (erre,  parce  que  ce  pays  s'étend  snr  les 
bords  de  la  nier. 

'Sn33  {naplitali),  ma  lutte;  1°  Nephluli,  sixième  fils 
de  Jocol),  Gen.  xxx,  8.  —  2°  La  tribu  composée  des 
familles  issues  des  enfants  de  ce  pairiaiclie.  Au  sortir 
de  la  terre  d'Egypte  elle  coniplail  53,400  lionimes 
capables  de  porter  les  armes.  Son  partage  fut  dans 
la  basse  et  la  baule  Galilée,  dans  un  pays  fertile,  et 
qui  lut  honoré  plus  tard  de  la  présence  et  des  prédi- 
cations de  Jésiis-Chrisl. 

y:  (ne/s),  de  VS;  ;  épervier,  ou  selon  d'autres,  un 

faucon,  Job  xxxix,  26.  Quelques-uns  même  veulent 

que  ce  soit   un  nom  générique   pour  désigner  les 

oiseaux   de  proie;  Ce   qui  est  ceriaiu  ,    c'est  que, 

d'après  l'étymologie,  ce  doit  être  un  oiseau  d'un  vol 

prompt  et  rapide. 

N'ïa  (iin(sa),  voler,  prendre  son  vol,  J'T.  xlviii,  1. 

ai";  (iiatsab),  poser,  établir,  placer,  1  Sam.  x>;ii.  9. 

SÏJ  (nilsab),  le  manilie  d'une  épée,  d'un  cnnleaii, 

etc.,  Jug.  m,  22.  Les  Septante  le  traduisent  par  )[<?/;, 

qui  signifie  la  prise,  parce  que  c'est  par  le  nianclie 

que  Ton  saisit  les  instruments  traneliants. 

N2ïa  (lii/s/m),  chald.,  dureié,  fermeté;  il  se  dit  dit 
fer,  et  par  métaphore,  d'un  caractèie  rigide  et  in- 
flexible cmnine  ce  métal,  Uan.  ii,  41.  Celle  ligine 
n'appartient  pas  exclusivement  à  la  langue  sainte; 
nous  disons  irèi-bien  d'un  homme  inéluMulable  qu'ii 
a  un  caractère  de  fer,  qu'i/  est  dur  comme  le  fer,  etc. 
aï;  (iifllsai;), racine  inniiilée,  ipii  signiflOj  comme  la 
précédente  et  ses  homogènes  as'J^  ya'3,  etc.,  poser, 
établir,  se  tenir  debout. 

~Ï3  {!ialsah),\"  proprement, voler, comme NÏ3,yi3. 
VÏJ,    qui  ont  tous  pour  élément  comnmn  la  niniio- 
syll;ibique  \'2,  nnomatopoéliciuc  du  Irémis.si'nieul  i|ue 
produisent  les  ailes  de  ^oi^eau  qui  voh;,  Jer.   XLViii, 
î*.  —  2"  Voler  sur,  contie  quelqu'un,  se  ptécipiler 
sur  lui,  combattre;  paice  que  c'est  de  la  rapidité  des 
mouvements  (\»e.  dépend  souvent  la  victoire.  ISous 
disons  également  voler  au  combiit.  Nnmh.  xxvi,  9. 
—  3"  Enfin   ruiner,  dévaster,    sacciger,  arracher, 
soit  parce  que  c'est  ordinairement  la  suite  de  la  vic- 
luire,  soit  parce  (pie  les  oise.mx  en  combattant  clier- 
clienl  à  s'arrarlier  les  plomes,  .1er.  iv,  7 
rï;  (no/s.i/i;,  pliiiiie.  Voyez  ni";. 
-"Si  {nitstsah),  de  yyj;  nue  lleur,  Job  xv,  5.">. 
miï3   (n'houru/i),  une  garnison,  (l'est  eu  cff';t  le 
sen-  qu'il  faut  ilouiu'r  au  pass  ige  dillicile   d'Isaïe,  i, 
8  ;  m"ï;  T'y,  une  ville,  on  mieux,  Miie  loitr  de  garni- 
son ;  c'est-ii-dire,  un  de  ces  châteaux  forts  qu'on  éle- 
vait sur  les  froniièrcs  ou  dans  le  déicri ,  et  qu'on 
remplissait  de  soldats, soit  pour  défendre  les  ruyaunies 
contre  les  invasions  îles  ennemis,  soit  pour  soutenir 
escar.ivanes  i:ontre  les  hripnidages  des  nomades. 

nï;  {kmIskIiIi),  (iroprcmeut  briller,  notion  que  l'on 
Qajipliijuée  ensuite  aux  faits  éclaïauis,  aux  irioniplics. 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE,  «GO 

après  la  victoire,  à  la  force",  au  courage,  ipii  en  sont 
les  c;;uses,  ,^  la  majesté,  à  la  gloire  qui  en  résultent; 
aussi  nïJ  sigitide-t-il  en  syriaque  vaincre,  eu  hé- 
breu ilre  puissant,  commander.  De  cette  idée  première 
de  la  racine  qui  nous  occupe,  on  a  passé  encore  à 
celle  de  pureté,  il'iniéyrilé,  de  foi,  toutes  choses  (jui, 
dans  l'estime  des  hommes,  brillent  entre  tnules  les 
autres,  voy.  riJfJ  {netiulib)  ;  et  enfin  à  celle  de  fer 
meté,  de  con^lallce,  de  perpétuité,  coiiSé|uence  sinoii 
ordinaire,  du  moins  naturelle  d'un  éclat  véritnhie 
nï3  a  dune  trois  significations  :  1"  être  puissant,  êire 
le  premier,  commander.  Il  Par.  xxxiv,  12,  et  d;ins 
la  plupart  des  psaumes  où  se  rencontre  le  paiticipe 
piel  nïJ'^S  (/Hmnû(sea/i/i),  chef,  préfet,  etc. —S»  Etre 
pur,  intègre,  lidèle,  qui  se  retrouve  daui  les  dérivés. 
—  3"  Etre  éternel,  ,Ier.  viil,  5. 

n!?3  {nalsalili),  en  arabe,  répandre,  spargere;  Il 
s'applique  surtout  aux  li{|uides  que  l'on  verse,  etc. 
Quoique  cette  racine  soit  donnée  séparément  par  les 
leticogr^plies  mudernes,  je  crois  qu'on  pourrait 
trouver  eolie  elle  et  celle  ipii  précède  une  liaison 
intime  c.iciiée.  Car  fcri//er  n'est  autre  chose  que 
réiiandre  des  rayims  lumineux,  diffundere  radiais; 
nous  (lisons  sans  cesse  du  soleil  qu'd  verse  des  flots 
de  lumière,  et  cette  figure  est  de  toutes  les  langues. 
nsa,  briller,  est  donc  la  même  chose  que  ni'3,  ré- 
piindre,  pni-qiie  tous  deux  expriment  la  dilfusion 
d'un  lUnde  :  le  premier,  d'un  fluide  lumineux,  le  se- 
cond (l'iio  fluide  liquide. 
nï3  (n'tsahh),  en  chaldéen,  vaincre,  D.in.  iv,  4. 
nJs'3  ("e(sfl/i/i),  1"  splendeur,  1  Par.  xxix,  11.  — 
2"  feincérité,  intégrité,  foi,  H.ib.  i,  4.  —  5»  Perpé- 
tuité, éternité,  iluiée  indéfinie,  Ps.  xlix,  20,  etc.  — 
4"  Adverbialement  enfin,  entièrement,  compléieisieiit. 
Ainsi,  au  psaume  Mit,  1,  le  Messie,  par  la  boucliO 
du  roi-prcphèle,  s'écrie  vers  Dieu  :  Jusqu'à  quand, 
Seigneur,  m'atandoniierez  vous,  nï^i  eii/ièremeiK .' 

nïJ  {nelsuiih),  suc,  jus  qui  découle  d;i  raisin  dans 
le  pies>oir,  Is.  lxui,  3,  G.  D'anires  traduiront:  force, 
énergie,  eirexpres-ioii  me  semble  bien  pluspoétii|ue. 
S'ïi  (n'isib),  de  :iï3  (nataab) ;  proprement,  posé, 
établi  ;  de  là  une  slalue  (pii  est  stable  sur  son  piédestal. 
Ce  mot  se  trouve  en  ce  sens  d:ins  la  Gciiè-e,  xix,  2(>, 
oîi  il  est  question  du  changeaient  de  la  femme  de 
Loih  en  une  statue  de  sel.  Ce  fait,  tout  exiraoïtlinairo 
qu'il  parait,  est  néaiiinoins  incontestable.  Josèplie 
(.tiili^.  I,  xiil  assure  qu'il  Pa  vue.  Plusieurs  voya- 
geurs attestent  la  même  chose,  et  c'est  un  lait  hors 
de  doute  qu'aux  environs  de  la  mer  Nidre,  où  l'iut 
place  cette  statue,  il  y  a  encore  de  nos  j(iuro  des  ro- 
chers entiers  de  sel  (pii  affectent  plus  ou  moins  la 
forme  humaine.  {Yoijet  Legli  in  MaciniehaelJourncy, 
et  Gesenius,  Thés.  !I03.)  —  TSJ.  signifie  cncoie  une 
slalion  iniliiaire,  un  poste.  Il  Sam.  vin,  0.  —  Enfin 
c'est  le  nom  propre  d'une  ville  de  la  tribu  de  Jinla, 
Jus  XV,  45. 

JVS2  {n'isiahh),   fort,  puissant ,  robuste;  n.  pr.  m., 
Esilr.  11,  .'i4. 
Sï3  (iidisn/),  arracher,  enlever,  ravir,  emporter, 


861  apj 

dépouiller.  Moïse  l'emploie  en  ce  sens  quand  il  parle 
dos  vases  précieux  que  les  Hébreux  eniporièreni  à 
leur  sortie  d'Egypte,  Ex.  XII,  30;  '^y;  siguifie  en- 
core délivrer,  sauver, arracher  delà  captivité,  H  Rois 
XIX,  H.  Le  clialdéen  n'a  dans  l'Ecriture  nue  cette 
dernière  siguific^ition.  Dan.  vi ,  28. 

JÏJ  {niislsan),  de  yï3  ;  une  petite  (leur  ;  le  noun  , 
eu  liébreu  comme  en  plusieurs  autres  langues  ,  sert 
à  former  ({uclques  diminutifs,  Canl.  ii,  12. 

yi":  (natstt),  comme  ïy  (ialsa),  étendre,  auquel  il 
f.iut  rapporter  les  différenies  formes  que  l'on  reu- 
contre. 

yjr:  (natsats),  briller,  resplendir,  scintiller,  Ex. 
1,7.  De  là  fleurir,  par  une  ligure  commune  à  presque 
toutes  les  langues,  et  enfin  voler,  s'envoler,  soit  par- 
ce que  les  ailes  de  l'oiseau  qui  vole  sciniillem  au  so- 
leil, soit  parce  que  ses  plumes  sont  comme  lei  fleurs 
qui  l'ornent  et  l'embellissent. 

pVJ  (wa/sa/i),  comme  pi'i  {iatsakj. 

nïj  {uatsar),  \'  garder,  surveiller,  deux  idées  qui 
se  confondenl  en  bébreu  dans  la  même  expression  , 
comme  en  latin  lueri  et  iniueri,  en  français  garder  et 
rc(/arder,  etc.;  en  cesens  il  s'applique  en  particulier  à 
la  divine  providejicc  (]ui  nous  surveille  et  nous  pro- 
tège, Dent,  xxxii,  10;  à  l'honinie  qui  se  surveille  pi'Ur 
ne  point  enfreindre  la  loi,  qui  garde  les  commaiide- 
menis  de  Dieu,  Prov.  xni.  3.  Ce  verbe  se  prend  aussi 
en  mauvaise  part,  et  signilie  alors  dresser  des  em- 
bûches, épier.  Job  vu,  iO;  assiéger,  |)arce  (|u'as- lé- 
ger une  ville  c'est  la  garder,  la  surveiller  tout  autour, 
Jer.  IV,  16.-2°  Mettre  en  réserve,  parce  qu'on  ca- 
che avec  soin  ce  que  l'on  veut  conserver.  Coinpar. 
en  latin  protego  et  lego,  etc.,  Is.  xlviii,  6. 

■:lt3(ii«(5ûr),  racine  inusitée;  en  arabe  briller,  ver- 
dir. Ce  verbe  et  le  précédent  paraissent  avoir  une 
Ciimmune  origine.  Nous  dirons  :  le  (eu  du  regard ,  le 
regard  brillant,  etc.  ;  les  Grecs  yao?  SéSop-^e  ;  l'allem. 
lUick  s'applique  à  la  lois  à  la  splendeur  et  au  regard  ; 
l'anglais  last ,  coup  d'œil,  exprime  proprement  im 
jet,  et  nous  disons  très-bien  un  jet  de  lumière,  etc. 
Ces  deux  idées  sympathisent  donc  ensemble,  et  voilà 
pourquoi  la  langue  sainte  les  rend  par  la  même  ra- 
cine. La  notion  de  verdir  dérive  de  celle  de  briller. 
Ne  disons-nous  pas  tous  les  jours,  VécUU  de  la  ver- 
dure, un  vert  brillant,  etc.  ? 

~\^3{uetser),  rejeton,  surculus;  par  métaphore,  il 
se  dit  des  enfants,  qui  sont  les  rejetons  du  |>cre  ,  Is. 
11.1. 

nSJ  (nalsalh).  Voyez  nï'  {iatsatlt.) 

KpJ  (uaka),  comme  pxa  {naak} ,  crier,  Ex.  ii ,  24. 

NpJ  (n'/i"),  chald.,  |mr,  Dan.  vu,  9. 

3p3  {nakid'),  proprement,  creuser,  faire  une  exca- 
vation, perforer.  Cette  signilication  est  iidiércnie  à 
la  monosyllabique  3p,  que  nous  avons  déjà  en  occa- 
si(jn  de  rapprocher  de  (piclcpies  mots  de  nos  langues 
imlo-germaniques.  Voyez  zp','r3,  rr2,  '=]3;.  :3p,  etc. 
De  l'idée  de  percer,  pénétrer  en  perçant.  Il  Rois  xn, 
10,  on  a  passé  à  celle  de  séparer,  parce  qu'on  k'- 
parc  ce  que  l'un  perce  ;  puis  distinguer  ;  cndn  d   ■  in- 


np3  802 

guer  en  parlant,  distinguer  en  appelant,  nor.iiner, 
Is.  Lxii,  2.  Le  participe,  qui  signifie  proprement  ceux 
(|ui  sont  distingués  par  leur  nom ,  se  dit  par  méta- 
phore des  chefs,  des  grands,  des  princes.  Pourrait- 
on  conjecturer  de  là  que  dans  l'antiquité  les  grands 
seuls,  les  nobles,  avaient  un  inun  particnliei?  On 
connaît  ce  trait  rapporté  da:is  l'Iiisloire  des  Lithua- 
niens. Quand  ils  se  furent  converiis  à  la  foi  clitéiiennc 
et  eurent  consenti  à  recevoir  le  baptême,  on  sépara 
les  chefs  d'avec  le  commun  du  peuple;  on  baptisa 
les  premiers  les  uns  après  les  autres,  en  leur  impo- 
sant à  chacun  un  nom  particulier;  mais  pour  le 
peuple,  on  se  contenta  de  le  diviser  eu  plusieurs  trou- 
pes ou  bandes  qu'on  baptisa  tour  à  tour,  et  auxquelles 
on  donna  le  même  nom  commun  à  tous  les  individus 
qui  le  composaient.  —  3p3  signifie  encore  maudire, 
parce  que  la  malédiction  attire  du  ciel  la  foudre  qui 
perce  et  consume,  Lev.  xxiv,  11. 

2p2  (nekeb),  1°  la  pelle,  parce  qu'elle  est  creuse, 
cava,  El.  XXVIII,  13. — 2°  Caverue,  pays  rempli  de  ca- 
vernef.;  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  de  Neplitali, 
Jos.  XIX,  63. 

mpa  (n'kebah),  la  femelle,  la  femme,  a  genitalium 
figura  dicJti,  Gen.  i,  xxvii;  îv,  19. 

l'.i  (iiiifcifl),  inusité;  piquer,  pointer,  noter,  et  par 
niéiapliure  séparer,  mettre  à  part,  distinguer. 

tpi  {nakod),  qui  se  fait  distinguer  par  dès  points, 
par  des  taches  qui  ressemblent  à  des  points.  11  se  dit 
des  brebis  et  des  chèvre^  Gen.  xxx,  52. 

ip;  {iwked),  le  maiire  d'un  troupe  ai  de  brebis  re> 
marijuables  par  la  variété  et  la  symétrie  de  leurs  ta- 
ches. Le  Talmud  de  Jérusalem  compare  ces  maîtres 
aux  émirs  des  Arabes,  riches  eu  troupeaux  Je  toutes 
espèces,  dont  ils  dimnent  à  des  esclaves  la  garde  et 
la  condui'.e.  Il  Rois  m,  A. 

mpj  (u'kuddali),  des  points,  des  petits  globes  d'or 
ou  d'argent  qui  servaient  à  rornement  des  feiniiies, 
Canl.  I,  12. 

□iip:  {nikkudim) ,  1"  mies  de  pain,  Jos.  ix,  5.  — 
2°  sorte  de  petits  gâteaux  assez  semblables  à  ce  que 
nous  appelons  eu  françiis  des  croquignolcs,  I  Rois 
XIV,  3. 

np3  (nakali),  être  pur,  rendre  pur,  purifier,  ré- 
pandre l'eau  luslrale,  enlin  faire  des  sacrilices,  parce 
qu'on  les  commençait  toujours  par  des  purifications. 
—  lYip/iij/,  1.  être  pur,  sans  tache;  par  métaphore,  èirc 
innocent,  cxein|)l  des  fautes  qui  entraiiiaienl  d'après 
la  loi  l'obligation  de  se  piiiilier,  Nomb.  v,  5i.  — 
11.  Etre  vide;  ipielques  autours  anciens  croient  que 
c'est  la  signification  propre  du  verbe  qui  nous  occu- 
pe; selon  eux,  cette  viduiié  ,  appliiiuée  à  dllféreiils 
objets,  produit  dilférents  sens  ;  ainsi  :  1"  lître  vide  île 

crime,  veut  dire  être  i leent.  2°  Etre  vide  de  pefm'j 

t'est  n'être  pas  coupable.  3"  Etre  vide  de  dommage, 
c'est  n'en  éprouver  aucun.  i°  Etre  vide  d'obligatiiui, 
l'est  être  libre,  li"  Etre  vide  de  souillure,  c'.si  cuo 
pur  et  net.  0"  Etre  vide  de  milice,  veut  dire  cire 
<  xeuqit  delà  nécessité  d'aller  à  la  guerre.  7' Etre  vide 
do  travail,  c'est-à-dire,  n'avoir  rien  à  faire  b"  Etru 


803  DlCTIOiNNAlHE  DL  l 

vide  d'iioninics.d'liabiianls,  lie  ricliesses.de  vie.cVsi 
avoir  perdu  lous  ces  biens.  C'est  ainsi  que  Louis  de 
Dieu  e.xpiiq'ie  ce  mot  ;  nous  croyons  avec  Gcsenius 
que  la  notion  de  pureté  est  li  première  qui ,  consi- 
dérée de  différentes  manières ,  a  formé  les  divers 
sens  que  nous  venons  d'énumérer. 

NTûî  ("ûfcorffl) ,  remarquable,  insigne;  n.  pr.  m., 
Esdr.  11,  48. 

■CpJ  (nii/ifl/),  comme  ses  liomogèiies  is'p,  yip,  avoir 
a  dégoût.  11  ne  se  rencontre  qu'une  seule  lois  dans 
Job  X, 1. 

'p:  (naki),  pur,  sans  taclie.Ps.  xxiv,  4;  et  par  mé- 
lapliore,  exempt,  soit  de  crime,  c'est-à  dire  ,  inno- 
ccni,  Jer.  ii,  54;  soit  de  peine,  c'est-à-dire,  impuni, 
Gen.  xLiv,  10. 

K'pj  (naki),  id.,  Joël  iv,  19. 

r'p;  («i'A'tnioH)  pureté,  propreié.  Joint  avec  cer- 
tains (nots.  Il  concourt  à  former  une  ligure  remar- 
quable. Ainsi  la  propreté  des  dénis  exprime  dans  le 
langage  de  l'Ecriture  une  liorrible  famine ,  parce  que 
les  dents  qui  cessent  de  fonciionncr  acquièrent  une 
blanclieur  éclatante,  Anios  iv,  G.  La  propreté  des 
mains  représente  l'innocence  de  la  vie ,  expression  qui 
est  commune  à  quelques  langues,  Geii.  xx,  5. 

p'pj  (n'kih),  un  trou,  une  grotte,  une  caverne,  Jer. 
XIII,  4. 

cp:  (nakam),  venger,  se  venger,  lirer  vengeance  , 
punir,  Nomb.  xxxi,  2. 

□pj  (nakam),  vengeance,  Deut.  xxxii,  TS. 

napj  (iCkamali),  vengeance,  soit  en  désir,  comme 
Lam.  m,  60,  soit  en  acie,  comme  Jer.  xlvi,  10. 

yp3  (naka),  comme  Vp',  auijuel  nous  renvoyons. 

ï^p;  (nnkapli),  fr.ipper,  d'où  xojttw,  couper,  etc.  Ce 
verbe  exprime  toujours  un  coup  violent  comme  est 
celui,  par  exemple,  par  lecpicl  on  renverse  le  bœuf 
pour  l'élourdir  et  l'égorger.  Il  s'applique  ensuite  :iii 
clou  que  l'on  enlunce,  et  de  là  il  signilio  juin  lie  au 
moyen  de  clous,  réunir,  assembler;  pnis  lounicr  en 
rond,  c'est-à-dire,  lonrner  sans  iiilerriiptioii,  sans 
laisser  d'intervalle.  Ainsi  h.xxix,  \:  Les  (êtes  tournent 
en  rond,  veut  dire  que  les  fêles  se  suivent,  s'en- 
clMinent  dans  le  cours  de  l'année. 

«133  (nokepli),  l'aclioii  par  laquelle  onaliat  les  der- 
nières olives,  il  y  avait  et  il  y  a  encore  deux  maniè- 
res de  cueillir  ce  fruit  :  l'une  à  la  main ,  l'antre  avec 
de  longues  perches,  qu'on  appelle  (/(iw/es,  d'oii  gauler. 
Or  les  Juifs  faisaient  la  récolte  de  la  première  ma- 
nière; les  pauvres  venaient  ensuite  et  employaient 
la  seconde.  Appliquée  aux  moissons  ,  celte  aclioii 
s'appellerait  glanage. 

HEpj  (nikpah),  la  corde  qui  sert  de  ceiiiiure  à  l'es- 
clave ;  peui-âire  ainsi  nommée  parce  qu'elle  servait 
aussi  à  le  frapper  quand  il  avait  mérité  (pielque  clià- 
tinient,  Is.  m  ,  i'k. 

pp;  (nakuk) ,  racine  inusilej  qui  paraît  avoir  le 
gens  de  creuser,  percer,  fouir. 

"Oi  (nakar),  proprement  et  iiriiniiivcment,  creu- 
ser. Nous  avons  <lcjà  vu  la  uièuic  signilieiilion  affctléa 
aux  latines  Tip  C'y"'*,  "32  (buknr),  ^pi  [dakur),  -ipn 


A  LANGUE  SAINTE.  8C4 

(tiliukar),  et  aulresdii  même  genre;  c'est  que  la  mo- 
nosyllabiipic  -ip,  kra,  est  véritablement  la  forme  ono- 
matopoéiiqne  qui  représente  à  l'œil  aussi  bien  qu'à 
l'oreille  le  brnil  et  l'espèue  de  grincement  que  l'on 
fait  en  creusant.  Tontes  les  langues  ont  emprnnié 
plus  ou  moins ,  soit  à  la  nature  elle-même  ,  soit  à  la 
langue  sainte,  par  différenls  intermédiaires,  celle 
syllabe  imitative  et  féconde.  Tons  les  mots  en  effet 
qui  clipz  elles  slgnifienl  creuser,  percer,  fouir,  traver- 
ser, pénétrer,  approfondir,  forer,  trouer,  arrondir,  ex- 
terminer, perdre,  piésentent  plus  ou  moins  ce  mono- 
syllabe expressif.  Nous  avons  dé^à  donné,  quand 
l'occasion  s'en  est  présentée ,  quelques  preuves  de 
cette  assertion;  en  voici  quelques  autres  :  pers.  co- 
riil) ,  fosse,  trou;  golli.  grubu ,  id.  ;  celt.  groh,  goa- 
rem ,  antre;  scana ,  piège  ;  griped ,  fusse;  scriva  , 
creuser;  troue  ha,  traverser;  greiz,  à  travers;  crenna, 
rogner,  ronger;  digueri,  ouvrir;  cren  ,  cran,  carab , 
creux,  cave,  fosse;  gtvaran,  tanière;  croff,  barque; 
crignat,  gruger,  rogner;  civiieH ,  cicatrice;  cranat , 
gratter;  greni,  grog,  trou,  creux,  grotte;  gall.  cran, 
fosse  (faire  un  cran);  crange,  cancer,  gangrène  qwi 
creuse;  grafn ,  racler;  crafangc,  serres,  griffes;  ce- 
rin,  crin,  inslrument,  outil;  grwan,  sillon;  alleni. 
graben,  creuser  ;  eryniurfen  ,  sonder;  fcrfl//e»,  égra- 
ligner;  Grom  ,  cliajr/i!  qui  creuse  ;Grab,  tombeau; 
schreiben,  écrire;  Grnfi,  fosse;  Atkcr  (ackre),  champ 
(jn'on  sillonne;  Kralle,  griffe;  ergreifen,  saisir,  etc.  ; 
grec,  ypayw,  écrire;  zopij,  xisij,  punaise  qui  darde; 
y.çi-ju,  juger  en  creusant  l'affaire;  x"f'?>  séparément, 
y.c/.py.m;,  chancre,  cancer;  xtlpu  ,  tondre;  -/«oaCTO-w  , 
niaripier  (avec  la  craie);  y.oààç  (  pour  y.oi^ix;),  creux  ; 
y.où.ix  (pour  y.oipia),  ventre;  xowri ,  xpovvo; ,  source 
qui  jaillit  d'une  grotte;  xjsùtttw,  caclier,  enfouir; 
(jy.ùpi'fo;,  stylei,  poinçon,  etc.;  lat.  scrobs,  fosse;  ca- 
n'es,  granicn,  scrutur,  scribo ,  etc.;  Iranç.  gratter, 
grotte,  creux,  carrière,  crever ,  griffe,  gangrène,  cra- 
gncr,  agrafer,  critr  comme  l'instrument  qui  creuse, 
eic,  etc. 

~~x:j  {n'karali  et  «i/ini/i),  caverne,  Ex.  xxxii,  22. 

Cp;  (nakasch),  tomber  dans  une  embuscade  ,  être 
pris  dans  des  lilets  :  L'impie,  dit  le  roi-prophète, 
l's.  IX,  17,  tombe  dans  /es  embûches  qu'il  a  dressées 
lui-mêine.  En  chaldèen  ce  verbe  signifie  frapper, 
ponsser,  enfoncer.  Dan.  v,  G. 

ji;  (narag),  inusité.  L'élément  essentiel,  i~\  i.  q. 
sh  i.  q-  Sa,  doit  donner  à  ce  verbe  le  sens  général  de 
ronler;  la  présence  de  ia  gutturale  ~i  exprime  iiti 
mouvement  de  rotation  rapide,  tel  que  produit  la 
langue  qui  cherelie  à  rouler  l'r  dans  le  gosier.  Nous 
poiivmis  donc  croire  avec  raison  ipie  J-J  signille  rouler 
ra|iideniciil,  intransitivement  se  rouler  avec  vitesse, 
d'i.ù  parler  avec  V(duhilité,  et,  comme  il  est  presque 
impoî-silile  de  iliie  beaucoup  de  paroles  sans  parler 
mal  du  proehain,  de  celte  signification  on  a  passé  à 
celle  de  »ii''(//re,  c.ilomnier. 

Hs'^i  (nerijal),  viilg.  Neregel,  Nertjel,  idole  des  Sa- 
niariiains.  Ce  ipie  l'on  avaiire  communéuicnt  (pie 
celte  idole  élait  lepréscniée  sous  la  ligure  d'un  coq, 


865  XCJ 

el  qu'elle  était  le  symbole  du  feit,  u'esi  qu'une  faMe 
invcniée  par  les  r.ilibins  talmurtisles,  rapponéc  par 
ilom  Calmel,  et  que  M.  l'ablié  James ,  en  arlualisant 
le  (liclionnaire  du  savant  liénédiclin  ,  aurait  bien  dii 
relever.  J'avoue  que  bien  des  opinions  ont  éié  émi- 
ses tant  sur  le  nom  de  cette  idole  que  sur  le  culte 
qu'on  lui  rendait;  cependant  l'on  peut  dire  que  le 
semiment  le  plus  généralement  adopté  aujourd'hui 
est  celui  de  Bolden,  qui  paraît  avoir  décidé  la  ques- 
tion. Selon  ce  savani,  SaiJ  se  rapporte  au  sanscrit 
JSrigat,  qui  signifie  proprement  manijeur  d'hommes, 
el  doit  s'entendre  du  dieu  il/«rs  ou  de  la  planète  qui 
porte  ce  nom,  appelée  aussi  ■1"~ia,  qui  a  la  niènie 
signification.  On  peut  donc  conclure  de  là  que  le 
culie  de  celte  diviniié  sanguinaire  consistait  en 
grande  partie  en  sacrifices  humains  :  on  sait  qu'en 
effet  les  Cuihéens  faisaient  brûler  leurs  enfants  en 
Dionnenr  de  leurs  dieux. 

lïSnty  Sai^  (iier\jal  scharclser),  n.  pr.  d'un  capi- 
taine des  gardes  de  Nabncadnetsar(A'flfrMf/iorfonoso)), 
Jer.  XXXIX,  3.  C'est  aussi  le  nom  du  chef  des  mages, 
sons  le  môme  prince,  ibid.,  13. 

U~\^  {nir(j(in),<.\e  ;-i3  (narag);  bavard,  babillard, 
médisant,  calomniateur,  Prov.  xvi,  28. 

-•';  (lîcrrf),  le  nard,  plante  qui  crdît  dans  les  Indes, 
et  dont  la  racine  est  fort  peiiie.  Elle  pousse  une  lige 
longue  et  mince,  et  a  jilusieurs  épis  à  fleiir  de  terre, 
ce  qui  la  f.iil  appeler  spicu  iiardi,  éjii-nard.  On  faisait 
avec  cette  plante  odoriféranie  un  parluni  irès-eslimé 
des  anciens,  et  dont  il  est  souvent  parlé  dans  l'E- 
criture, Cant.  I,  Il  ;  IV,  13,  14.  Le  nom  du  nard,  en 
indien  nnrilu,  signifie  proprement  la  tige  d'une  piaule 
graminée  :  serait-ce  un  nom  générique? 

Ntt'3  (im.ifrt).  Ce  verbe,  dit  Pagnin,  a  une  foule  de 
signific.itioiis,  mais  elles  peuvent  se  réduire  à  celles 
de  lever,  élever,  qui  e^l  la  principale  et  la  primitive. 
Cm  effet  l'on  va  voir  qu'(m  peut  on  faire  sortir  tou- 
tes les  autre-,  lleniarquons  d'abord  (|ue  dans  toutes 
les  langues  il  est  de  ces  mots  à  large  significntion  qui 
Oit  besoin  de  quelque  autre  pour  èire  déterniiiiés  a 
(elle  ou  lille  en  particulier.  Notre  verbe  faire,  par 
exeirple,  (juc  de  variations  ne  snbil-il  pas,  selon  les 
termes  qui  le  comp'èient  et  en  déterminent  l'idée 
fondamentale'?  Faire  un  bâiimctil,  c'est  le  fubriquer  ; 
(aire  de  l'urijenl ,  c'est  en  nmnsser,  en  gagner  ;  faire 
des  recrues,  c'est  lever,  mellrc  sur  pied,  etc.,  eie.  Il 
en  est  de  nième  du  verbe  qui  nous  orciipe.  Ainsi, 
1°  V  Nf:  {nasça  iad],  lever  la  main  ,  c'c^t  à  dire  ju- 
rer, prendre  Dieu  à  icmoin.  Cette  expression  a  sa 
source,  d'une  part  dans  le  senliment  de  la  faiblesse 
humaine,  d'um;  autre  dans  la  conscience  irrésistible 
de  l'existence  d'un  être  supérieur,  qui  veille  î-nr 
riiomme  el  a  l'œil  sur  nos  moinilres  action'-.  L'en- 
fant ([ui  se  trouble,  qui  a  peur,  qu'un  dangiT  quel- 
conque menace,  lève  ta  main,  parce  qu'il  sait  inslinc- 
tivenieni  que  celle  de  sa  mère  est  là  pour  défendre 
et  proléger  sa  faiblesse.  L'homme  fait  quelque  chose 
de  scnd)lablc  :  ce  grand  onfanl  lève  aussi  la  main, 
parc^  que  son  cœur,  en  face  d'un  besoin,  d'un  ii'iil. 


Hll'i  85f> 

d'une  nécessilé  extrême,  lui  dit  qu'il  y  a  une  Provi- 
di'nce  qui  défend   l'innocent  cl  punit  le  coupable.  — 
2°  U'NT  KU'3  {nasça  rosch),  lever  la  lêie,  c'est-à-dire  se 
réjouir,  rejouir,  car  la  gaieté  Cst  comme  la  sève  qui 
donne  à  l'àine  el  au  corps  une  vigueur,  une  expan- 
sion toute  particulière.  La  plante,  que  le  souldc  brû- 
lant du  midi  abat  et  dessèche,  se  relève  à  la  rosée 
du  ciel  et  semble  s'élancer  dans  les  airs;  l'homme, 
lui  aussi,  après  avoir  baissé  la  tête  sous  le  vent  de 
l'adversilé  ou  du  chagrin ,  la  relève  dès  (pie  le  ciel  a 
fait  luire  en  son  âme  un  rayon  de  joie  et  de  bonheur. 
—  5°  D'JS  Ntl'J  {na(apanim),  lever  la  face,  c'est-à-dire 
être  foit  de  sa  conscience.  On  l'a  dii,  el  il  faut  le  re- 
dire :  la  face  est  le  miroir  de  l'âme  ;  l'homme  porte 
sur  sa  figure  les  secreis  que  cache  snn  cœur  ;  et  celte 
assertion  est  si  vraie,  que  nous  en  avons  nous-mêmes 
conscience.  L'homme  criminel  se  cache;  il  cherche 
les  ténèbres  et  craint  qu'un  ne  lise  sur  sa  face  la 
faute  qu'il  a  commise.   D'ailleurs  il  est  sombre,  rê- 
veur, mélancolique;  son  âme  coupable  semble  avoir 
rffléic  sur  sa  ligure  sa  léiiébreuse  horreur.  L'homme 
ju-te  au    coniraire  ne  craint  point  les  regards;  il 
cherche,  il  aime  la  lumière,  dit  Jésus-Chrisi,  parce 
que  ses  œuvres  font  lumière,  el  qu'on  ne  peut  lire 
sur  sa  face  qu'innocence  el  pureié.  La  langue  sainte 
a  consacré  cette  double  vcrilé,  el  toutes  les  langues 
l'oiil  reproduite  {m«)T/ier  la  tclc  haute,  regarder  en 
face). —  4°  Q'J'V  xurj  {nascn  enaïm),  lever  les  yeux, 
c'esi-à-dire  regarder  :  expression  lellement  commune 
qu'on  ne  fait  plus  atieniion  à  la  poésie  qu'elle  ren- 
ferme.  En  arabe  il  y  a  quelque  chose  de  plus  fort 
encore  :  on  dit  étendre  l'œil,  soil  coiiime  pour  sai- 
sir l'objet  qu'on  veut  regarder,    soit   parce  que, 
pour  mieux  voir,  on   tend  l'œil ,   ou   l'ouvre  aussi 
grand   que   possible,  comme  on  ferait  d'une   lente 
qui  devrait  recevoir  une  grande  qnantilé  de  mon- 
de. —  5°  S"p  KU'J   {nasça  kot),  lever  ta  voix,  c'est- 
à-dire  parler  :   c'est  encore  une   figure   très-belle 
que  la  nature  a  inspirée.  On  remarquera,   en  effet; 
que   celui   qui   chante  baisse  ou  lève  la  tète  propor- 
tionnellement à   la  gravilé   des  sons   qu'il  produit  ; 
de  là  lever  la  lêle  pour  dire  produire  des  sons  aigus  ; 
Cl  enfin  lever  la  voix  pour  parler  haut.  Mais  la  pa- 
role peutêireou  supplianic  ou  menaçante.  Le  verbe 
NC3  s'appli(|ue  encore  à  ces  nuanees  et  signifie  lan- 
lôt  prier,  U.  xxxvii,  i  ;  lanlôt  menacer,  blasphémer, 
l's.  cxxxix,  20. —  6°  ha  i:?3:  K'.:'J  (im.5co  nephesch  el), 
lever,  porler  son  .îuie   vers  queli|ue  chose,  c'est-à- 
dire,  la  désirer.  Uien  en  effet  n'est  pins  naturel  que 
de  se  porter  vers  l'objet  qu'on   S(uihaile,  cl  s'd  est 
placé  hors  de  notre  porléc,  de  s'y  élever:  ce  qui  ex. 
prime  la  translation  physique  s'est  appliqué  à  ce  qui 
en  esi  la  cause  et  l'origine,  et  l'on  a  dit  que  l'àniq 
s'élève  vers  nu  (dijet,  parce  qu'elle  excite  le  corps  à 
.s'y  porter.  On  peut  encore  élever  son  âme  comme 
une  offrande  qu'on  présente  au  Créateur;  sous  en 
point  de  vue  l'expression  hébraïque  signifie  invo(pier, 
supplier,  appeler  h  grâce  el  les  faveurs  céh'slcs  ; 
le  pauvre  qui  supplie  le  riche  lui  monirc  ses  iiifir> 


867  DICTIONNAinE  DE 

miles,  les  lui  préscnle  comme  s'il  voulait  émouvoir 
plu^  efficacement  sa  compassion;  l'hoinme  pieux  qui 
a  conscience  lie  sa  misère  en  fait  autant  vis-à-vis  de 
Dieu,  lu  source  vérilable  de  louie  richesse.  C'est  à 
t'tiébreu  que  nos  langues  ont  emprunté  ces  façons  de 
parler  :  élever  son  âme  à  Dieu,  etc.  —  7"  Enfin  le 
verbe  N'ii"  exprime  toutes  les  nu  inces  du  verbe  le- 
ver, et  de  ses  composés  élever,  enlever,  c'est-à-dire, 
emporter,  emmener,  prendre;  et  ce  dernier  sens  se 
modifie  encore,  car,  1.  on  prend  le  péché,  on  l'enlève 
on  Vexpie;  2.  on  prend  une  femme,  on  l'épouse; 
5.  on  prend  la  place  de  quelqu'un,  on  le  repié- 
seiue. 

PNw'J  (nisçclh),  don,  présent,  H  Sam.  six,  43. 

SS}2  (nnsç.ag),  poursuivre,  faire  poursuivre,  et  par 
conseillent  approcher,  faire  approcher,  Gcn.  xxxi, 
2d;  I  Sam.  mv,  26. 

"NTr;  {«'sçoun/i),  fardeau,  charge,  Is.  xlvi,  1. 

N'CJ  {nafçi) ,  proprement  qui  s'élève,  élever.  Ce 
mol  s'.ippliqiic,  1°  à  tous  ceux  que  le  rang,  l'âge, 
ou  la  dignité  ^/fi't'/if  au-dessus  des  autres  honmies  ; 
ainsi  aux  rois,  1  Rois  xi,  34;  aux  chefs  de  tribus, 
Nonib.  vu,  10;  aux  pères  de  famille,  ÎNomb.  m, 
24.  —  2°  Il  s'applique  à  ces  vapeurs  qui  s'élèvent 
incessamment  de  la  terre,  vont  se  réunir  en  nuages  et 
retombent  ensuite  sous  la  forme  de  pluie,  Jer.  x,  13. 

pCJ  ("asfoA),  allumer,  Is.  xliv,  15. 

nU3  (nasçar),  racine  onomatopoétique  qui  signifie 
comme  le  chaldéen  -id3,  scier  :  le  monosyllabe  nu? 
(sfar)  fait  entendre  en  effet  à  l'oreille  le  grincemenl 
de  la  scie.  Ce  verbe  a  formé  séria,  serrure. 

Nw'3  (nasc/ia),  propremeivt  déranger  de  sa  place; 
de  là  en  hiphil  séJnire,  tromper,  pervertir;  car  la 
séduction  consiste  surtout  à  déplacer  l'esprit  et  le 
cœur  de  l'état  de  pureté  et  d'innocence  où  ils  étaient 
auparavant. C'est  de  ce  verbe  qucse  sert  Adam  abusé 
par  sa  femme  pour  s'excuser  à  Dieu  de  sa  faute  im- 
pardonnable ;  La  femme  que  vous  m'avez  donnée  m'a 
trompé,  Gen.  m,  13,  parole  étrange  dans  celui  qui 
se  sent  coupable  et  qui  ose  bien  rejeter  sur  son 
Créateur  le  crime  de  sa  pn  prc  imprudancc. 

HOZ  {nascha},  prêter  à  inlérct,  à  usure,  et  de  là 
oppresser,  opprimer,  pressurer,  parce  que  l'usurier 
est  l'oppresseur  par  excellence  qui  épuise  le  pauvre, 
et  lui  fait  éprouver  p:ir  son  av.irice  impitoyable  la 
plusdtn-e  des  pirsécnlions,  P.s.  lxxxix,  25. 

2i:'3  (naschab),  soulfler,  mais  d'un  souffle  doux  et 
léger,  ce  qu'indique  la  lettre  doute  qui  termine  la 
racine,  tandis  (inedans^*,;':,  où  ello  devient  aspirée, 
elle  comminiique  au  radical  nue  signilicalion  inlen- 
siiive  :  t|U?;  signifie  souffler  avec  violence  :  Is.  xi,,  7  ; 
Gcn.  XV,  1 1. 

nci  {naschah),  proprement  se  dessécher;  en  arabe 
Il  se  dit  de  Te  lu  qui  tarit  et  .-.'évapore,  du  pain  i|ni 
durcit  et  se  de  sèche.  En  hébreu  il  n'est  point  iisi- 
lé  dans  sa  significalion  propre;  mais  il  se  dit  par 
métaphore,  1' de  la  torpeur  de?  membres  qui  se 
raidissent,  se  scnrificni,  .i  deviennent  semblables  à 
gii  boisf«cci  mon.  -  t'  De  l'imlili,  iiarce  que  le  cer- 


LA  LANGUE  S.MNTE.  868 

veau,  organe  de  la  mémoire,  paraît  s'être  endurci, 
desséché,  et  avoir  ainsi  perdu  ou  laissé  elTacer  les 
traces  des  choses  qui  lui  avaient  été  conservées, 
Lament.  m,  17;  Jer.  xxiii,  59. 

rWZ  {nascliah),  comme  (iiascAo),  prêter  ou  recevoir 
àinlérèt,  deux  significations  do  la  même  racine, 
comme  en  latin  fenero,  feneror  ;  gr.  SaiisîÇw,  Sav-tï-T- 
iai,  Jer.  xv,  10.  Gcsenius  pense  dans  son  Thésaurus 
que  la  notion  première  représentée  par  ce  verbe  est 
celle  de  larder,  différer;  d'où  l'on  a  passé  à  celle  de 
prèier  parce  que  tout  prêt  suppose  nécessairement 
un  certain  délai  pour  restituer  l'emprunt. 

NÎTJ  (naicheh),  le  nerf  de  la  cuisse,  et  par  métony- 
mie la  cuisse  elle-même.  Ce  mol  se  rencontre  plu- 
sieurs fois  dans  le  chapitre  xxxn  de  la  Genèse,  où 
il  est  question  du  combat  mystérieux  de  .lacob  avec 
Dieu.  26  :  Quand  le  guerrier  s'aperçut  qu'il  u'élail  pas 
aussi  fort  que  Jacob ,  il  lui  toucha  le  nerf  de  la  cuisse 
qui  se  dessécha  tout  à  coup El  voilà  pourquoi,  ter- 
mine l'écrivain  s.icré  (33),  let  hraétiles  s'abstien- 
nent de  manger  du  nerf  de  la  cuisse  des  animaux.  Le 
sens  que  nous  avons  donné  au  mol  rW3  esi  incontes- 
table; c'esi  ainsi  que  l'ont  entendu  tous  les  inter- 
prètes et  toutes  les  versions;  c'est  ainsi  que  l'enten- 
dent encure  aujourd'hui  les  Arabes.  Mais  c'est  l'ex- 
plication de  ce  combat  étrange  qui  embarrasse  ;  de 
ce  combat  qu'il  est  cependant  impossible  de  nier, 
qu'atteste  toute  une  tradition,  et  dont  nous  retrou- 
vons les  traces  dans  un  usage  persistant  encore  ati- 
jourd'iiui.  11  est  probable  que  ce  passage  peut  ad- 
mettre deux  inierpréialioiis  :  Dieu,  disent  les  Pères, 
voulait  faire  comprendre  à  Jacob  qu'il  remporterait 
sur  son  frère  Esaù,  lui  qui  avait  cru  le  vaincre  lui- 
même,  mais  il  voulait  en  même  temps,  ce  semble, 
préparer  déjà  la  prédication  de  celte  rédemption 
merveilleuse  par  laquelle  Jésus-Chrisi,  dont  Jacob 
était  la  figure,  dev;iit  triompher  enfin  de  la  justice 
céleste,  tout  en  étant  touché  par  elle. 

'CJ  {n'schi),  dette,  II  Rois  iv,  7. 

~"C'3  (n'schiiah),  oubli,  Ps.  lxxxviii,  23. 

n~'5fc'3  {n'sxhikah),  baiser,  Canl.  i ,  2. 

•yCj  (naschacli),  mordre  ;  il  se  dit  du  serpent,  dont 
ce  verbe  parait  imiter  le  sifflement  sec  et  aigu, 
ISonib.  XXI,  U.  Par  métaphore,  ronger,  gâter,  (or- 
rompre;  et  enfin  prêter  à  usure,  parce  que,  dit  Ju- 
nius,  l'usure  mange,  ronge  et  consume  peu  à  peu 
rbomnie  et  son  bien  ;  parce  qu'encore,  dit  Rivet, 
l'usure  est  comme  la  morsure  du  serpent.  Celle  ci 
d'abord  est  inappréciable;  c'est  un  point.  Mais  ce 
point  est  envenimé,  il  grandit,  et  bientôt  il  envahit 
tout,  poriantavec  lui  le  ravage  et  la  mort.  L'usure, 
elle  aussi,  apparaît  à  peine,  mais  laissez  faire;  elle 
b'.iccroll  bientôt  et  finit  par  tout  engloutir. 

^Tj  (nesc/ici/i),  prêt ,  usure  ,  iHiérêl ,  gage,  Ex. 
XXII,  'i-l;  Lev.  XXV,  57. 

njCJ  {nischcali).  Voy.  T\3wh  {tisctteah). 

Su'3  {nasihul),  extraire,  enlever,  ôicr;  sens  gé- 
néral (|ui  se  modllic  selon  les  mois  auxquels  s'unit 
le  verbe.  Ainsi  déchausser,  quand  il  est  question  «le 


869  naiTJ 

chaii5':ure;  déshabiller,  quand  il  s'agit  de  vêlements; 
expulser,  quand  c'est  d'un  peuple  que  l'on  parle,  Ex. 
III,  5;  Deiil.  vil,  l.  Dans  un  sens  inlransitil,  s'extraire 
s-iyiiilie  sortir  de  la  place  que  l'on  occupait;  par 
exeiiiplp,  Deut.  xix,  S  :  Si  te  fer  s'est  exilait,  ^tyj, 
de  son  manche,  c'est-à  diie  s'en  est  déiaclié.  Ce  verlic 
s'appli(|ue  encore  aux  fruiisqni  tonilient  et  (jiii  sem- 
blent se  soustraire  à  l'arbre  qui  les  produisit  ,  Deut. 
xxviii,  40. 

□tt?^  (nascham),  aspirer.  Ce  verbe  est  inusilc,  mais 
il  niiiis  oiTre  un  nouvel  exemple  de  la  sagesse  qui  a 
présidé  à  la  fornuUinn  de  la  langue  sainle.  Eu  ou- 
vrant la  bouche  |  oiir  aspirer,  on  produit  naiurelle- 
nientune  espèce  de  silflemeiit  par  le  passage  plus  i  ii 
moins  rajiiile  de  l'air  à  travers  les  dénis;  niais  dès 
que  l'acte  de  la  respiration  est  accompli,  les  lèvns 
se  ferment  comme  pour  retenir  l'air  dans  la  poitrine, 
et  produisent  involontairement  une  arlicnlation;  cette 
articulation  est  nécessairement  une  labiale;  ce  doit 
donc  éire  tantôt  un  b,  tantôt  un  p,  ph,  lanlôl,  quand 
le  moiivenieut  est  iiés-donx,  une  m,  la  plus  douce  de 
toutes;  et  en  effet  nous  Ironvons  dans  la  langue 
sacrée  la  preuve  de  tous  ces  faits  ;  ai'j,  IIO'J ,  ^UfJ 
cl  XlZi  sont  autant  de  racines  qui  expriment  à  des 
degrés  différents  le  grand  acie  de  la  respiration. 

NCiyj  {imchina],  cbaldéen ,  le  sonflle  (|ni  anitiie 
l'houime  ou  la  bêle,  D.iu.  v,  23. 

nQ2'J  (n'schamali),  l'esprit,  le  souffle.  Ce  mol  s'ap- 
pli  (ue  par  métaphore  au  souldc  Ijrftlanl  de  la  colère 
céleste,  Is.  xxx,  53;  à  cet  c,>piit  île  Dieu  (pie  doit 
nspirer  l'àmc  qui  veut  avoir  en  elle  la  vie  et  la  sagesse. 
Job   xxxii,  8;  il  s'applique  enliii  au  souffle,  symbole 
de   la   vie  animale  dans  l'Iiomme  cl  dans  la   bêle. 
Quand  il  s'agit  de  riiommc,   il  devient  même  syno- 
nyme de  es;  et  signilie  comme  elle  l'àme  spirituelle 
cl  raisonnable.  Car  sans  doute  on  ne  peut  cniçndrc 
autrement  le  passage  célèbre  de  la  Genèse  où  Dieu  , 
après  avoir  f.ironné  do  ses  main,-,  divines  le  corps  ma- 
tériel de  l'Iiomuic ,  nous  ap|ui:aîl  im^pirant  dans  ses 
narines  loi  soiifjle  de  vie.  Quand  il  >'agit  de  créer  les 
bêtes,  dit  à  peu  près  le  grand  Bossuei,  Dieu  ne   fiit 
que  parler,  et  elles  sont.  Est-il  (piesliou  de  leur  don- 
ner un  roi,  il  se  recueille  ,  s'ex hurle  à  ce  snbiimi! 
travail  de   ta  loule-puissance^  divise  son  opéialion 
comme  si   sa  grandeur    rulTiayiil,  et   nous  inonire 
par  celle  succession  d'.ictcs  dans  la  ciéatioii   d'un 
même  être  la  différence  essentielle  di;s  natures  (pii 
le  composent.  D'ailleurs,  commi'  le  reiuarque  un  sa- 
vant auteur,  l'anl  Fagius,  celui  (|ui  souille  sur  quel- 
(]u'uii  semble   lui    donner  quelque  chose   du  sien  ; 
c'e.sl  ainsi  que  Jé-us-Chrisi,  notre  Sauveur,  voulant 
conmiuniqiier  à  ses  disciples  le  Saiul-Espiit  dont  il 
avait  la   plénitude,  souflle  sur  eux  en  leur  disant  : 
Kecevez,   le  Saint-Espril  !   Dieu   soufflant  sur  Adam 
ne  pouvait  donc  lui   inspirer  (|u'iin  esprit  de  même 
nature,  qu'une  âme  dont  les  propriéiés  sublimes  ai- 
leslenl  d'ailleurs  li   céleste  origine.  Les  iiaïeus,  qui 
n'ignoraient   pas  celle  hisloirc  île  la  foiniation   de 
riioimiie,  l'avaient  déliguréi;,  il  est  vrai,  mais  n'avaient 


pu  s'empêcher  de  lui  conserver  son  cachet  tout  divin, 
et  de  nous  présenter  leur  Prowciliée  dérobant  te  (eu 
du  ciel  pour  animer  l'œuvre  de  ses  mains. 

"^•ra  (nascliaph),  souffler,  aspirer,  respirer,  Ex. 
XV,  10.  Votjez  les  observations  que  nous  avons  faites 
sur  CDZ'Z  (nascliam). 

«]CJ  (nescliepit),  proprement,  un  souffle;  par  mé- 
taphore, le  lemps  du  matin  ou  du  soir,  parce  que  ce 
sonl  les  deux  moments  dans  la  journée  où  s'é'éve 
en  Palestine  et  dans  les  pays  chauds  un  souffle  léger 
et  frais  qui  tempère  la  chaleur  el  allège  le  poids  du 
jour.  Job  m,  9. 

pwJ  {naschak),  proprement  baiser;  mais  parce  que 
chez  les  aiicieus  le  baiser  était  le  symbole  soii  de 
politesse,  soit  de  vénération,  soit  même  d'ado- 
rarion,  le  mot  pu':  a  signifié  ensuite  saluer,  véné- 
rer, respecter,  adorer.  Ce  verbe  se  modilie  eiicoro 
selon  les  choses  auxquelles  il  s'appliq^ic.  Ainsi 
quand  le  prophète,  Ps.  lxxxv,  11,  annonce  qu'aux 
jours  du  .Messie  ta  justice  et  ta  paix  se  donneront  im 
saint  baiser,  cela  veut  dire  qu'après  avoir  été  désunis 
si  longtemps,  el  parce  que  la  justice  de  Dieu,  irriiéu 
du  crime  des  hommes,  appelait  la  vengeance,  et 
parce  que  la  paix  ou  la  miséricorde  ne  pouvait  s'a- 
baisser sur  la  terre  coupable,  ces  deux  attributs  de 
la  Divinité  venaient  enfin  de  te  Irouver  satisfaits  par 
l'oblation  volontaire  du  Fils  de  Dieu,  qui  satisfaisait 
la  justice,  el  rendait  à  la  postérité  d'Adam  la  paix  et 
le  bonheur  depuis  si  longtemps  perdus.  Quant  à 
l'élyniologie  du  verbe  qui  nous  occuiie,  nous  admet- 
liuis  volontiers  le  sentiment  de  Gesenius.  Ce  verbe 
est  onnmatopoétique;  l'élément  essentiel  pur,  qui 
paraît  exprimer  à  l'.ireille  l'espèce  de  bmit  (jue  pio- 
diiil  la  bouche  qui  donne  un  baiser  ou  qui  suce  (SuC, 
SC),  se  reirouve  dans  plusieurs  langues,  par  une 
auire  cause  sans  doute  que  le  liisard.  Ainsi  grec, 
zjw,  zùffffu,  xûiTCTa,  chez  Homère;  allemand,  kiissen, 
Scli:iiack;  anglais,  in  Idss,  lo  smacii,  sniicli->ynwcli;  sué- 
dois, puss;  latin,  bnsium;  italien,  bncio,  baiser. 

p'C:  (naichuli),  propiement  tendre  l'.ac,  armer 
son  arc,  s'armer,  se  préparer  au  eombai.  Donnant  à 
ce  \erbela  signification  primitive  i!C appliquer,  quel 
ques  auleurs  anciens  ont  cherché  à  lo  réunir  au  verbe 
piécédeot;  mais  tout  ingénieuse  (pie  parait  cette 
idée  ,  nous  croyons  que  l'étymologie  émise  plus  haut 
doit  l'emporler,  comme  basée  sur  un  l'ondemenl  plus 
solide,  la  nature  cl  l'analogie. 

~.'C2  {nescliek),  un  trait,  une  flèche,  rciulinit  m 
on  renferme  les  flèches,  un  arsenal,  i\eh.  m,  19; 
Job  XX,  -U. 

-li'j  {naxcliar),  inusité;  en  arabe  enlever,  ravir,  eu 
parlant  de  l'oiseau  qui  emporte  et  déchire  sa  proie. 

"WZ  (nesclier),  l'aigle,  le  v.iuloiir,  et  généralem.en' 
tous  les  oiseaux  de  proie,  Job  xxxix,  27. 
-WZ  {n'sehar),  cbald.,  id..  Dan.  iv,  50. 
n"^3  {nasclintli),  se  dessécher,  soif  en  parlant  de 
l'eau  qui  se  laril  aux  feux  brùlanisdii  soleil,  soit  de 
la  langue  ([u'unc  soif  ardente  desséche  el  altère,  ISt 
xi.i,  17 


«71  ■  •  DiCTIONNAlRK  DK 

TTtt^^  {ii'sclii'vnii),  une  leilre,  une  épître,  une  mis- 
sive quelooiiqiii',  EMlr.  iv,  18.  Ce  mol  est  ctninger  à 
la  langue  sainlo.  !l  vienl  ilu  persan  nowiscklen,  iio- 
Wisieii,  i]ui  si;;iiifie  écrire. 

zrz  {iiailiab),  iiiusiié.  La  présence  du  n)oiiosyll..L'e 
Sn  fait  présumer  avec  raison  (jue  ce  verbe  dut  signi- 
licr  priiiiilivenieni  fouler  aux  pieds  :  sanscr.  patlia, 
roule;  pnili,  allei-,  marcher;  pad,  pod,  pied;  niTi;, 
TTXTîM,   lappeii,  lreppeu,eic.  Voy.  les  verbes  211, 

nrj  (itatalili),  couper  en  morceaux.  Ce  verbe  se 
dil  des  victimes  qu'on  paitageait  après  les  sacrilices, 
Lev.  viii,  20.  Les  Sepianie  le  iradiiiseni  par  ui/iÇu, 

nni  (neiltalili),  un  morceau  de  la  viciime  immolée, 
un  morceau  de  viande,  Ex.  xxix,  17. 

~p2  (nnlhacli),  se  répandre.  Il  se  dit  propreincnl 
de  l'eau  de  la  pluie,  .lob  m,  21;  puis  pir  exleosiii.i 
du  méial  fondu  qu'on  fait  couler  dans  les  moules; 
enfin  par  mélipliore  de  la  colère,  ou  de  touie  autre 
passion  violente  qui  s'éebappe  cmiuie  uu  torrenl 
fougueux,  et  se  répand  au  deliors.  Il  Par.  xii,  7. 
Celle  ligure  csl  de  iciiles  les  laogues.  Ne  disons- 
nous  pas  aussi  qu'o.i  verse  les  fiais  de  sa  colère,  qtt'on 
se  répand  en  imprccalions,  etc."? 

Sn;  {niulial  ),  inusiié;  en  syriaque  donner.  Ou  voit 
que  l'Onr  l;i  forme  ce  n'est  qu'une  varinile  de  i'Iié- 
breu  TTC  (ur.tSian)  que  nous  allons  expliquer. 

7ru  (nallian).  Ce  verbe,  qui  esl  d'un  iisnge  fré- 
quent dans  la  l:innic  sainte,  paraît  signifier  propre- 
ment étendie  la  luaui,  et  dans  la  langue  hiéroglyphi- 
que de  la  vieille  Egyiite  il  csl  représenié  psr  u«e 
main  qui  s'avance  ;  par  conséquent,  donner;  mais  ici, 
comme  aiUeurs  (  Voy.  Nr3  ),  le  verbe  et  sa  signitica- 
linn  se  ntodifienl  selon  les  mots  qui  l'arcompagncnl. 
Eu  français  donner  n'a  pas  toujours  le  même  sens  :  il 
signifie  tantôt  accorder  (donner  la  piimhsion),  lanlot 
jouer  {donner  du  cor),  tanlôl  vendre  [donner  presque 
pour  rien),  etc.  Il  en  est  de  môme  dans  la  langue 
sainte, eoinmc  nousallons  le  faire  voir.  1°  -l 'p:  (nallum 
ind),  proprement  donner  les  mains,  a  deux  siguifica- 
lions  :  on  peut  en  effet  donner  la  main  en  signe  d'a- 
rnilié;  l'cxpres-ion  bcliraïqne  signifiera  donc  dans  ce 
cas  roiisciilir ,  être  de  même  avis  :  nous  disons  la 
même  chose  en  français.  On  peut  encore  donner  les 
mains,  mais  p(uir  se  les  voir  enchaîner  :  c'est  une 
marque  de  soumission,  d'obéissance,  de  servitude; 
l'Icliri'u  veut  donc  dire  alors  se  soumeltre,  accepter 
la  loi  du  vainqueur.  —2"  '£  Tl  în3  {nalhan  biiad), 
donner  dans  tes  mains  de  (/ia'/(/n"ii»,  signifie  rcnict- 
Ire  en  sa  puissance,  livrer.  En  français  la  nièuic  ex- 
pression a  une  nuance  d'idée  qui  ne  se  trouve  point 
dans  l'hébreu.  — 3*  —C:Z"C2  ]rz  (nalhan  hinischmar), 
proprement  (/oNiter  en  prison,  signifie  incarcérer;  eu 
latin  on  dil  égalemcnl  in  carcercm  dare  aliqnem,  pour 
exprimer  la  mètne  iviec.  —  A°  i-S  ira  (  nuilian  p'ri  ), 
donner  du  fruit,  c'csl  en  produire.  Colle  expression 
esl  commune  à  notre  langue.  —  à*  n-y  m  (nallian 
freph),  propreincnl  donner  le  dos,  I  rqn  dure,  signi- 


LA  L.\iNGUE  SAINTE  (573 

fie  fuir,  parce  qu'en  fuyiinl  on  ptêsente  le  dos  à  l'en- 
nemi, de  la  même  manière  qu'en  donnant  on  pré- 
^enle  la  main.  a";3  îrj  {nailinn  panim),  donner  sa 
face,  est  une  expression  qui  veut  dire  se  porter 
vers  une  chose  :  nous  disons  équivalemmeni  donner 
de  l'œil,  pour  dire  regarder  alienlivemenl.  —  6*pj 
"s  7n  (nalhan  hhen),  donner  sa  faveur  à  quelqu'un  si- 
gnifie, comme  en  notre  langue,  accorder  ses  bonnes 
grâces,  Ps.  lxxxiv,  12.  —  T 'Tù  a  encore  en  hé- 
breu le  même  sens  que  chez  nous  dans  les  locutions 
telles  que  donner  des  louanges,  donner  de  l'amour, 
donner,  c'est-à-dire  faire  un  vœu,  etc.  —  8°  ^n:  a 
aussi  le  sens  d'un  impersonnel,  ei  il  équivaut  alors 
parfaitement  à  rallemand  es  gibt.  es  aab  :  ainsi  Geii. 
xxxviii,  28:  Quand  Thamar  eut  enfanté  T]n'%  voie- 
que  la  main  du  Seigneur  apparut,  etc.,  Piov.  xiti, 
10.  rii"2  Tn'  r"!,  proprement  rft;  l'orgueil  se  donne 
la  dispute,  la  dispute  nail  de  l'orgueil  ;  en  allem.  on 
traduirait  bien  beij  Uebermulh  gibt  es  Slre'it.  —  9*  'n 
-ûV  (mi  iiian),  csl  une  expression  que  nous  devons 
expliquer  ici,  parce  qu'elle  se  rencontre  fort  souvent 
dans  rKcriluri',  cl  parliculièreinenl  dans  les  psau- 
mes. C'est  une  formule  de  souhait  qu'on  trouve  même 
dans  les  auteurs  profanes,  et  dont  nous  nous  servons 
même  dans  notre  langue.  Qui  me  donnera  veut  dire 
tantôt  Qui  me  montrera?  Plût  à  Dieu  que  l'on  me 
montre!  comme  Job  xxxi,  5;  lantôt  Plûi  à  Dieu  que 
je  sois,  que  je  fusse,  elc.  Virgile  a  dil  dans  le  même 
sens  :  Qiiis  me  sistal,  pour  Vtinam  sislerer  !  Géorg.  11, 
■188.  —  10°  Enfin  :r:  a  généralement  dans  l'Iiéhreii 
touies  les  signincaiions  dififcrentes  de  notre  verbe 
rfon/ier.  Comme  lui  il  signifie  accorder ,  permettre, 
Gen.  XX,  6(conip.  l'expression  d'Horace,  Sal.  m, 
119  :  Dédit  mihi  facere)  ;  vendre,  Prov.  xxxi,  24; 
instruire,  dunner  de  l'instruction,  Prov.  ix,  9,  etc. , 
etc.;  et  de  plus,  placer,  poser,  affermir,  Gen.  i,  17  : 
Dieu  plaça  ces  luminaires  dans  le  firmament  des  cievx, 
proprement  Dieu  donna,  etc.  ;  faire,  comme  en  arabe, 
Lev.  XIX,  28  :  Vous  ne  ferez  point  d'incision  dans  vo 
Ire  chair,  prepreiiienl  Vous  ne  donnerez  point,  elc. 
Quant  aux  autres  signilicalions  nmins  m.irijuantcs, 
l'usage  et  la  leciurc  des  autres  les  apprendront  : 
nous  ne  devions  donner  ici  que  les  principales. 

w:  (nalhan),  Théodore;  Nalbaii,  n.  pr.  de  plusieurs 
personnages,  Il  Sam.  vu,  2,  etc. 

-jS^^Tr;  (nalhan  mclech),  que  le  roi  a  placé;  11.  pr. 
m..  Il  liois  xxiii.  11. 

ypz  (naihoitn'i.  Voyez  le  suivant 

C":'n;  (n'ihinim),  propremonl  les  donnés,  les  ven- 
dus.  C'était  le  nom  qu'on  donnait  aux  lévites  qui 
s'élaienl  consacrés  dans  le  temple  au  service  de 
|)i  n,  I  Par.  IX,  2;  Esdr.  11,  15. 

rrra  (nthinin),  chaUL,  leême  significalion  que  le 
préi  édent. 

Swra    (n'thanacl),  Théodore;  n-    pr.  m. 

-'':ra  (n'ihaniah),  ellT:™  («'(/imiifl/ioii),  id.;n. 
pr.  m.,l  Par.  xxv,12,  etc. 

dp;  (nalhan),  désoler,  ravager,  déchirer  la  terre 
Ce  verbe  ne  se  lit  ((u'une  fois.  Job  xxx,  15. 


873  pHD 

ynj  (nallm).  t'oyi-î  y,nj,  enlever,  déiniire. 

yriZ  (nalluils) ,  arriclier,  délruire,  perdre,  Lev. 
XIV,  -45  ;  Jcig.  VIII,  9,  cic. 

pDJ  (iiailink) ,  ôier,  enlever.  Le  participe  passif 
p'nj  s'a|ipli(|ue  à  l'eunuque ,  cmjhs  leslictdi  fncniiit 
avtitii,  Lev.  xxii,  24. 

pru  (neihek),  démange.iisoii  ,  et  par  e,\lension , 
toutes  les  maladies  (jui  l'excitent;  particulièrement 
une  espèce  de  lèpre.  Celte  maladie  est  ainsi  appelée, 
dit-on,  parce  qu'elle  r.iit  tomber  les  cheveux  et  les 
poils  ,  ab  eveilendo.  Cependant  Uoseniniiller  croit 
plus  raisonnable  de  tirer  ce  nom  d'un  verbe  arabe 
qui  sigiiilie  exciler  le  feu,  écliaufler,  enllaninier. 

•^n:  (naf/iar),  trembler,  tressaillir.  Celle  racine  est 
onomainpiiéiique;  car  il  est  impossible  de  pronon- 
cer -n,  sans  produire  une  espèce  de  iremblcnient  par 
le  fi élément  rapide  de  la  langue  conire  les  dénis.  Ce 
verbe  se  lit  dans  Jdb  xxxvii,  I  ;  et  il  a  passe  dans  le 
grec  T^ïM,  rpiu.-.) ,  dans  le  latin  (remo  ,  trepidare, 
Iressiiillir,  liemblc  -,  elc. 


n:D  874 

--:  {ii'iltnr),  cli.ild.  lomber,  en  parlaiil  de»  feuilles, 

des  (leurs,  des  fruits,  des  cheveux  qui  tombent,  D.in. 

IV,  II. 

~-ri:  (iiciher),  le  iiitre,  alcali  lossile  qu'on  trouva 
en  grande  abondance  en  Egypte,  dans  les  lacs  Meni- 
pbis  et  Naucralis.  Il  se  distingue  du  n'^2  (boritli), 
en  ce  que  celui-ci  est  un  nitre  vériélal,  dont  le»  Hé- 
breux se  servaient  comme  de  savon.  Du  resie  les 
ligypiiens  en  fais-iient  un  très-gr.ind  us.ige;  ils  l'em- 
ployaient moine  à  la  fabrication  du  pain,  où  il  rem- 
plaçait le  levain.  L'Ecriture  n'en  fait  mention  quo 
dans  deux  ou  trois  endioils,  Jer.  ii,  -H;  IV'iv. 
XXV,  -20. 

m;  (iwlasch),  arracher  ;  puis  extirper  ,  i:'ei;-à- 
dire,  arracher  les  racinps  ;  chasser,  c'eMà  dire,  ar- 
racher lin  peuple  du  :aysoii  il  a  Ciù  et  giancii.  Dent. 
Kxix,  il;  renverser  de  fond  en  comble,  c'est  à  dire, 
arracher  jusqu'aux  foiulemenls  d'une  maison,  d'iina 
ville,  Ps.  IX,  7;  Mich.  v,  13. 


D  SAMECH. 


D  (saiiiecli) ,  quinzième  lettre  de  l'alidiabel,  et 
.oixanic'  dans  l'ordre  numérique.  Son  nom  signilie 
un  soutien,  un  appui,  et  sa  forme  dans  l'alphabet 
phcnifien  en  repré-enle  les  éléments  grossiers.  Les 
Grecs  ont  emprunté  celle  lettre,  comme  louies  les 
autres;  mais  je  ne  sais  s'il  ne  vaudrait  pas  inieuv 
faire  dériver  le  nom  qu'ils  liiidonncni,  rriyya,  deaij'u, 
siffler,  que  de  samedi.  On  aurait  l'avaniage  d'avoir 
approprié  le  nom  de  la  lettre  à  la  fonction  qu'elle 
est  appelée  à  remplir  parmi  les  autres.  Le  xaiiwch 
est  en  effet  une  sifflante,  H  la  plus  douce  des  sif- 
flantes. Voili»  poinvpjoi  dans  les  racines  elle  se  per- 
inule  lièi-facdemeiil  avec  les  aiilres  sifllantes  de 
la  niénie  classe,  c'est-à-dire,  U?  (se/i),  encore  et  plus 
souveut  avec  U?  (sç) ,  dont  elle  ne  se  dislingue  que 
par  une  légère  nuance ,  peu  salsissable  à  notre 
oreille. 

nN3(saa/i),  inusilc;  en  arabe,  lendie,  éiendre, 
élargir,  de  là  mesurer;  parce  que  primilivenient  la 
mesure  se  prenait  des  bras  élendns.  De  nos  jours 
encore  et  avant  l'iniroductiondu  sysiémc  métii(pie, 
l'aune  pour  bien  des  gens  se  mesnraii  sur  les  deux 
bras  étendus. 

nND(s'H/i),  mesiiro  des  grains,  (|ui,  au  iapp>rt 
des  anciens,  était  la  troisième  parlic;  de  l'épba,  et 
équivalait  à  deux  boisseaux,  et  à  8,10  environ  de  nos 
lilrcs  mod(!rncs,  Il  Unis  vu,  I  ;  Geii.  xviii,  C. 

pND (■•>'«»),  chaussiiie,  sandale.  Les  samlales étaient 
(les  esjcces  de  chaussures  qui  s'attachaient  aux  pieds 
avec  des  courroies,  L(!S  personnes  ilisli ignées  en 
portaient  de  iiiagnilii|iies  el  d'une  beauié  exlranrdi- 
iiairc,  puisque  la  c/inussiire  rie  Juiiith  emluwlc.  la. 
regarda  d'Ilolophenie  ,  Jiid.  xm.  II.  Klles  élaient 
portées  (irdinairenienl  par  des  c^claves  ,  ce  qui  fait 
dire  à  sainl  .(ean  qu'il  n'i-'ail  pas  digne  de  porier  les 
Di(;tionm4iiiI';  i>ii  l'iiii,')!..   sacrkh.  IV. 


sandales  du  S.iuveur.  L'éiyinobigie  de  ce  moi  est 
assez  cnnirnversée.  La  plupart  cependant  pensent 
(|ne  les  sandales  sont  ainsi  nommées  p:nie  qn'élant 
en  contact  iniméJial  avec  le  sol,  elles  se  salssaient 
fxilemeni,  ei  se  remplissaient  d'une  boue  immonde. 
En  effet  la  racine  |n>d  veut  dire,  selon  Gesenius,  élro 
bourbeux,  etc. 

|ND  {tann),  èlre  lioneuv  ;  de  là  chausser  des  san- 
dales couvertes  de  boue,  el  en  général  chausser. 

riNCND  (snss'rt/i).  Vouez  nND  (saah). 

NCD  (snftfl).  boire,  mais  avec  intempérance,  s'eni- 
vrer, :ib-orber,  cngloiilir.  Celle  racine  est  onomalo- 
poéli(pie.Necroiiail-ou  paseneffel,  en  prononçant  les 
deux  prcnvèies  ladicalesrc,  enlendre  le  bruit  que 
f.iil  le  chien  qui  lampe,  ou  riiomme  (|ui  boil  avide- 
ment? I>e  !à  vieniM  nt,  avec  quelques  inodi(iealion~,Ie 
grec  fo'fi',),  le  latin  snrbere  .  absorbere  ;  \';u]^\i)-s.a\. 
siipua;  l'ail,  sniifen ,  schliirfeii  ,  elc.  Prov.  xxiii,  20. 
De  celle  racine  se  sont  aussi  formés  les  mois  suivants: 
o-«êot,  cri  des  prèlres  de  Uaccbus  ;  aaÇiÇ'j,  èlre  en 
fureur  comme  les  bacchantes;  a«Ço»-,  nom  de  Dac- 
clius,  d'eu  \ieni  celui  des  Sabiiis  ; 

Palerque  Sabinus 
Vilisalor.  (Vinu  ) 

Souper  {p  pour  b);iop:i  en  espagn.;  soppa  en 
italien,  repas  principal  où  l'on  se  livre  davantage 
aux  plaisirs  di;  la  table. 

H2D  {sdba  ).  I"  Pu  vin,  de  celui  là  snrtoi.l  dont  i  n 
lioit  avec  exiès;  le  vin  de  l'ivresse,  Nab.  i,  10.  — 
2"  L'ac  ion  de  hùiie  et  de  s'cni\rer  ensemble,-  O  . 
IV,  18. 

N"D(.s'/'").  en  é-liiop.  t'Iiuiuine;  1"  n.  pr.  du  lil>  pie- 
inier-iié  de  Chus ,  i|ui  peupla  l'ile  de  .Sii/iit,  connne 
depuis  sous  le  nom  de  MiUoé,  du  nom  de  la  so'ur  de 
Caoïliye,  Cen.  x  ,  17.  C'csl  de  lui  que  sont  du'CPi- 

28 


875  DICTIONNAIKE  DE  LA 

dus  les  Sabéens  dont  il  est  parlé  dans  Isaïe  xlui,  5. 
—  2°  Le  fils  de  Ject:iii ,  dont  les  desceiid;(iils  habi- 
tèrent à  l'entrée  de  l'Arabie  Heureuse  el  près  des 
Naballiéens,  Gen.  xxv,  3.  —  3*  Snba,  fils  de  Rebgnia, 
qui  s'empara  de  cette  parlie  de  l'Arabie  voisine  du 
golfe  Persique,  I  Par.  i,  tl.  —  A°  Enfin  le  petit-fils 
(i'Iléber,  qui  habita  aussi  l'Ar.ibie  Heureuse,  à  la- 
quelle jiiéuie  il  diiiina  sou  nom,  Is.  lx,  (j. 

220  (  sabab  ),  se  tourner,  aller  autour,  entourer, 
Gen.  II,  12;  II  Par.  xvii,  9;  Prov.  xxvi,  11;  se  Irans- 
foriner,  c'est-à-dire,  se  convenir,  Zach.  xiv,  10.  En- 
fin un  dernier  sen,-  de  ce  veibe  est,  devenir,  êlre 
cause,  par  une  analogie  cachée  avec  l'idét;  londa- 
meiitale,  laquelle  n'a  point  échappé  h  la  langue  l:i- 
line,  où  cinumslantia,  cause,  circonstance,  vient  de 
ciicumstarc,  la  même  chose  que  2SC;  1  Sam.  xxii,  i-l. 

"20  {sibbali),  conversion,  direction  nouvelle  que 
prend  une  chose,  I  Rois  xii,  13. 

2''2D  {s'ibib) ,  circuit;  de  là  l'expression  2'2Da 
^missabib),  pour  diieçà  el  là,  circumqut'ique  ;  rings 
vom  nlleii  Seiten,  Job  l,  10.  —  Le  pluriel,  C'Z'ZD 
Çs'bibim),  signifie  ceux  qui  soul  dans  le  voisinage, 
ceux  qui  sont  autour  (il'e»(OHrer),  Jer.  XLViil,  17,  et 
en  parlant  des  lieux,  tes  environs  {d'environner),  Jer. 
xxxiii,  15.  —  Le  pluriel  fém.,  n'Z-iD  (ibibolli),  dé- 
signe les  circuits,  les  détours  que  Ton  fait  po\u'  leve- 
nir  à  la  même  place,  die  Umlâufe,  Eccl.  i ,  6. 

-pD  {snbacli) ,  plier,  ployer,  tordre,  enlacer;  il  se 
dil  au  prcpre  des  brandies  ou  des  racines  qui  s'em- 
barrassent les  unes  dans  les  autres,  mais,  an  figoié, 
des  affaires  étiineuses,  inextricables,  Job  viii,17;  Nali. 
I,  10. 

ip.0  {sbacit),  des  rameaux  enlacés,  un  buisson  de 
ronces,  Gen.  xmi,  13. 

"120 ,  oui  ne  diffère  du  précédent  que  par  la  qu.m- 
liié,  signifie  la  inêuie  chose. 

-pO  {sobccli),  if/.,  Jer.  iv,  7. 

Ï02D  (sn/)6'tAa) ,  chald.,  insirument  de  nrisinue 
ancii-n  nsiié  en  Chaldée.  On  croit,  sur  le  lénu'igii.ige 
lie  Pbiléinon,cité|>ar  A'béné'  iv,  qu'il  él;iii  der^rnic 
triangulaire,  tô  ■cf,iy'MO-j  Se  xc./o-Jf*£vov  o^ymvj,  et 
qu'il  n'était  monté  ipie  de  qti-Hre  cordes  inégales  , 
iv  TET«pTw.  Les  Grecs  et  le-  Latins  eu  f.iisalenl  peu 
<le  cas  ,  ou  du  moins  il  était  pres(pie  ixtliiMv.Miicnt 
abandonné  aux  IViiimes  publnpies  et  aux  courti>anes, 
qu'on  iioinmail  pour  cela  o-afiêuzio-TfitKt ,  Plut.  An- 
ton. 9,  et  sambucinœ ,  Plant.  Stich.  ii,  2,  57;  ou  en- 
core s«m()uc(.'(/iîa',  Liv.  xxxix,  6.  Maison  P.desiine 
on  s'en  servait  dans  les  fè.os  publiques,  comme  l'at- 
teste l'Ecriture,  Dan.  lu,  3. 

'020  (sibb'clm),  forêl  de  Jéliova  ;  n.  pr.  m.,  Il  Sam. 
ixi,  1«. 

'-)2D  {sabal],  porter,  supporter;  il  se  dit  des  far- 
deaux pesants  que  l'un  Iraine  plutôt  qu'on  ne  porte, 
Gen.  xux,  15.  Au  ligure,  il  se  prend  des  douleurs 
ou  des  maux  qui  pèsent  comme  un  lourd  firdcau; 
de»  pé.lics  d "lit  on  sn|ip»rli'  le  tliàlinienl ,  Is.  lui, 
i;  L»m.  V,  7.  —  Le  cliablci'n  a  la  même  ^lgllifica- 
lioii  que  l'hébreu.  —  Do  "^30  (iuIkiI),  porici,  vient 


LANGUE  SAINTE. 


876 


le  mot  sabulum,  saburra,  sable,  le  lest  qui  est  la  pic- 
niiére  charge  qu'on  donne  aux  vaisseaux;  sf/iy/Zeiini 
porte  eu  elle  les  oracles,  appelés  dans  l'Eci  iture  omis  ; 

Mcignum  si  pectore  possit 

Excussisse  Deuni.  (Vibgil.) 

HlD  (sebel),  l'action  de  porter,  par  exien>iori,  la 
douleur,  le  mal  qui  accable,  Ps.  lwm  ,  7;  r.iir.iire 
difficile  que  l'on  a  à  minier,  1  Rois  xi ,  2S. 

S^D  {sobet).  C'est  à  peu  près  la  iiièino  i  lio^e  que 
le  précédent. 

S2D  (subbat),  un  porle-faix,  II  Par.  il,  J,  17. 

~;2D  (ciblait  ou  s'batiili),  iiu'oii  ne  renci;nlre  qu'au 
pluriel;  nTi2D  (siblvih),  des  douleurs  pénible-,  des 
maux  qui  accablent,  Ex.  i,  11,  elc. 

nS2D  {iibbolelh),  un  é|ii.  Ce  mot  est  le  seul  vestige 
qui  nous  reste,  et  la  seule  preuve  ipie  no.s  ayons  de 
l'existence  des  ddlérents  dialecies  de  la  langue  sa- 
crée, li  {?pariient  à  l'hébreu  des  Epliraïmiles ,  (|ui , 
n'ayant  qu'une  seule  manière  d'émettre  les  sifQ.intes, 
prononçaient  n^2D  [sibboleth),  quand  ils  auraient  dû 
dire  nS2'J  (ichibboleili).  Les  enfants  de  laSiivoie, 
que  la  misère  amène  à  Paris,  n'ont  aussi  qu'une  seule 
siin  nie;  et  (lour  eux  s,  ch,  sch,  se  confondent  dans 
le  même  pn  noiiciaiion  ch. 

n2D  {s  bar),  chahl.  :  1*  perler,  soutenir,  sustenter. 
—  2'  Espérer,  avoir  coiiflanco,  parce  que  fespéranee 
soutient.  Dan.  vu,  23. 

0'"i2D'(si/iruïm),  double  espoir;  n.  pr.  d'une  ville 
de  Syrie,  entre  Damas  el  llem.iih.  El  e  devint  le 
partage  de  la  Iribu  de  Nei'hluli.  Ez.  xlvii,  IC. 

nr3D  [sabtah),  circuit;  Haibatlm,  troisième  fils  de 
Clins,  qui  peupla  une  punie  de  l'Arabie  lleiireiise,  où 
l'on  trouve,  en  effet,  une  ville  de  Subta  el  des  peu- 
ples sabbalhéens,  Gen.  x,  7. 

>2."!2D  {iabi'ilia).  n.  pr.  d'un  peuple  de-ceidaiit  de 
Chus,  <i  qui  liabitait  l'Ethiopie,  appelée  eu  effet 
Saballwca  dans  les  anciens  iiioiiumenls  de  l'Egypte. 

i;d  (.^n.';a■/).  se  pro-lernor,  faire  un  acte  d'adora- 
tion, Is.  XLiv,  13. 

i;d  [i'U'id).  cbi'lil.!  niême  si.nificaiion  que  i'iié- 
bremjr  (.snf/arf),  avec  cette  diliérence  qu'il  ne  -e  dit 
excliMveiiient  que  d  i  culle  impie  des  fuix  dieux. 
Ainsi,  dans  l'i  ciilme,  il  signifie  se  prosterner  pour 
adorer  une  idole,  D'U.  m,  5;  pour  adorer  un  sliiij  le 
mortel,  Dan.  n,  46,  etc.  C'est  de  eetle  racine  que 
s'est  fait  le  grec  du  moyen  ù,'i',  fiaayiSiov,  l'italien  et 
l'espaijnol  mofcliela,  nii-schita ,  d'où  nous  avons  f.ill 
mosquée.  Les  mosquées  sont  on  eff.'l  des  temples  con- 
sacrés à  on  culte  profane  et  sacrilège. 

'MZ!  (s'i/or),  clôiurc,  enveloppe,  toui  ce  qui  reii- 
fornio  quolpie  chose,  O.s.  xiii,  8;  p;irniélonyniie,  la 
chose  enfoiiiiée  ou  qui  mérite  de  l'être;  par  consé- 
quent un  objet  précieux,  rare,  rem  irqualile,  eic.  ; 
enfin,  une  flèche,  une  arme  à  deux  tranchiiuls,  <r<«- 
yapiî,  parce  qu'en  pénétrant  elle  s'ciifeniie  pour  ainsi 
dire,  et  ne  peut  plus  se  retirer,  Ps.  xxxv,  3. 

C'ID  Ui(J(jiin)'  V'ojMD'iiD. 

S;,D  (imjul),  inusité;  en  ch.ild. ,  acquérir,  et  do  là 
posséder. 


S77  |nD 

"SjO  {i'giill(ili) ,  pécule,  Ijiens  nrquis;  par  nicti- 
l)li<ire ,  li;  pciple  l^'l^rilë',  qui  él  lit  coinnie  li  pio- 
pi'iélé,  le  liieri  ncqiiis  du  Seiiineiir,  Ex.  x\x,  o  ;  Dftnl. 
VII,  C.  Fie  là  le  grec  myoàoctç ,  particulier,  léservé, 
singntaris. 

WD  {s'gaii),  usité  seulemeni  au  pluriel  a'';iD  (s'gfi- 
nim),  nu  préfet,  un  satrape.  C'étaient  des  officiers  su- 
périeurs (  hargés  du  gouvernement  des  prcivinces  de 
Babylnue.  Plus  tiird,  ou  appela  de  ce  nom  leï  préfois 
de  Jérusalem,  aii  temps  d'Esdras  ei  de  Néliémie, 
Esdr.  i\,  2;  Neli.  ii,  Itj.  Quant  à  l'éiyniologie  de  ce 
mol,  les  uns  lui  donnent  une  (iri^ine  sémitique; 
d'antres  veulent  que  ce  soit  un  nom  élianger.  Celte 
dernière  opinion  iioii^  paraît  la  pilus  vraisemblable; 
car  il  est  natuiel  de  supposer  que  le  nom  d'une  di- 
gnilé  étiangère  l'est  aussi.  En  efTol ,  ce  mot  se  re- 
trouve en  persan,  eu  sanscrit,  çanglia,  çmana;  e» 
zend,  çâogliana,  sugana;  et  il  signifie  dans  ces  langues 
un  cbef,  uu  grand,  un  gouverneur. 

pD  (s'g«n),  (liald.,  même  signification  que  le  pré- 
cédenl.  Dan.  ii,  48,  .s'en  sert  encore  pour  désigner 
le  grand  prêtre  de  l'ordre  des  mages.  —  De  là  déri- 
vent les  mots  suivants  :  o-wyàvji,  liabit  royal  que  les 
rois  de  Babylone  porlaienl  les  grands  jours  ;  insignis, 
in^r;ne,  remarquable;  insigne,  marque  naturelle  et 
éclatanie;  ensena,  espagii.,  enseigne. 

-)JD  (sagrir),  fermer,  clore,  boncber.  La  syllabe  pri- 
i;iiiive  est  -).:,  qui  eutraîoe  celle  idée  avec  elle  dans 
tous  les  mots  où  elle  fc  ronconlre.  "MS  (sagar) ,  se 
dit  des  porlcs  d'une  ville  (jue  l'on  ferme  à  l'approche 
dereniieini,  Jos.  ii,  7;  du  sein  d'une  femme  que 
Dieu  fcriiie  pour  la  rendre  stérile,  Joli  m,  10;  des 
murs  d'une  ville  dont  on  lépire  les  bièclies,  1  Rois 
SI,  27;  métaphoriquement,  du  cœur  de  l'homme  qui 
Be  ferme  et  s'endurcit  à  la  voix  de  la  grâce,  Ps.  xvii, 
10,  etc.' 

^20  (^'gi"'),  cbald. ,  con'.me  en  liélircu,  fermer. 
Dans  le  Targuni  il  ne  s'emploie  ordinairement  qi:e 
pour  désigner  la  séqnesiralipn  complète  des  lépreux, 
repoussés  de  tons,  et  enfcrinés,  pour  ainsi  dire, 
Bcu'setSMus  secours,  loin  du  commerce  de*;  vivants. 

"T~i;d  (sagrir),  pluie  violente,  averse,  Prov.  xxvii, 
IS.  Quant  à  l'origine  de  ce-iiiot,  les  uns,  et  en  i>arti- 
cniicr  Kinichi  ,  li^  ratlaclicnl  à  la  racine -'."D,  fermer, 
parce  (pie,  disoni-ils,  la  pinie  forc<'  le^  hommes  à  se 
tenir  renfermés;  les  autres  le  fuit  dériver  d'un  verbe 
arabe  qni  signifie  répandre  l'eau,  couler  à  llols;  enfin 
Gesenius  donne  pmir  laeine  à  ce  moi  le  verbe  T^a 
(garar),  qui  signifie  en  arabe,  soulever,  balayer,  en- 
lever, laiie  jaillir  la  terre  couune  la  pluie  d'un  vi(.- 
lent  or.ige  :  chacimc  de  ces  éiyniologies  a  si  pro- 
babilité. 

TD  {siiil),  propremeul,  un  piein  cnfonté  en  Icrie 
pour  cmbarras^-cr  le  passage;  |iuis  les  entraves,  les 
chaini'S  ipie  l'on  fixait  aux  pieds  des  captifs,  Job 
xiii,  'il. 

11D  (.<«(/«(/),  inusité;  eu  urabe,  obstruer,  boucher. 

]>1D  (s(u/(/i),  |irii]ueinenl,  uu  drap,  puis  une  luiii- 


^<1^  878 

que,  une  robe  ample,  mais  légère,  que  les  Juifs  por- 
taient durant  les  chaleurs  de  l'élé  (Talm.,  Menach., 
fol.xLi,  1)  ;  enfin  une  espèce  d'écbarpe  dont  les  fem- 
mes se  couvraient  la  lête ,  Prov.  .\xxi,  24.  Ou  croit 
que  ce  vêtement  venait  des  Sidoniens,dont  il  portait 
le  nom. 

D"D  (sadfim) ,  racine  inusitée  comme  verbe,  d'où 
s'est  formé  le  nom  propre  suivanl. 

c:"D  (s'doHî),  cliawp  des  vignobles  ;  Sodome,  ville  do 
Palestine,  capitale  de  la  Pentapcde,  située  dans  nui! 
plaine  a.L'réilile  et  fertile,  que  l'Ecriture  com|iare  au 
para  lis  lerreslre.  Lot,  après  s'ètreséparé  d'Abraham, 
choisit  ce  pays  pnur  y  faire  sa  demeure,  et  vint  s'éla- 
l)Iir  à  Sodome.  Mais  le;  crimes  de  celle  ville  infàmo 
alliièrent  peu  à  peu  >m  elle  les  foudres  du  ciel,  qni 
tombèrenl  ans^i  sur  trois  autres  villes  voisines  aussi 
corrompues  qu'elles.  Dieu  fil  tomber  une  pluie  du 
soufre  et  de  feu  qui  consuma  ces  villes  criminelles; 
et  le  bitume  dont  la  terre  était  remplie  s'étarit  en 
même  lemps  enflammé,  ce  pays  si  riant  fut  changé 
eu  un  ilé-ert  affreux  ,  dont  les  eaux  du  désert  qui  s'y 
répaudiiei'.t  firent  un  lac  qu'on  appela  mer  Morte. 
On  voyait  encore  du  temps  de  Josèphe  l'historien, 
autour  de  ce  1  ic,  les  effets  fuuesies  de  ce  lerrible  in- 
cendie ,  et  les  restes  malheureux  de  ces  villes  dont 
la  ruine  nous  est  représentée  dans  l'Ecriture  cnmine 
un  des  plus  terribles  effets  de  la  colère  de  Dieu, 
Am.  IV,  11.  Du  reste,  cel  événement  épouvantable 
de  l'histoire  des  premiers  âges  est  rapporté  mêma 
par  les  auieor..  lunfanes  (Tac.  Ilist.  v,  7),  ce  qui  no 
permet  point  d'en  ciuiiester  la  vérité. 

pD  (sarfan),  innsité;  en  arabe.  laisser  flotter  sa 
robe,  la  relâcher,  étendre,  d'où  7'"D  (sadin),  que  nous 
avons  vu  plus  haut. 

-\~D  (sailar),  inusité;  en  cbald.,  disposer,  coor- 
d.ii.iier. 

niD  (scder),  ordre,  série,  rang,  suite,  et  par  ex- 
lensiim  une  armée.  Job  x,  22.  D'où  vient,  selon 
Ravins,  le  laiiii  sidéra,  les  él"ilcs,  à  cause  de  leur 
ordre  admirable.  On  trouve  fut  souvent  ce  mol  clnz 
les  rabbins;  mais  dans  l'Ecriture  il  ne  se  lit  qu'une 
fois  an  iilnricl. 

1T\D  (siilinr),  inusité;  aller  en  rond,  firmer  le  rond, 
être  loinl. 

"irtD  (s«/m)),  rondeur,  rolnndiié;  rond,  cercle,  or- 
bite. Il  ne  se  lit  qu'une  seule  fois,  Cant.  vu,  3. 

ino  {soltar),  une  tour,  ainsi  appelée  de  sa  firme. 
QiielqU''S  auteurs  ajniilenl  que  les  toiiis  on  prions 
des  anciens  étaient  ainsi  nommées,  parce  qu'il  s'y 
trouvait  des  pierres  de  meules,  que  les  prisonniers 
étaient  obliges  de /oiir/ier,  Jug.  xvi,  10. 

NID  (se),  n.  pr.  d'un  rni  d'Egypte  dont  Osée,  roi 
d'Israël  ,  implora  le  secours  contre  Salm:inasar. 
Mais  1.1  projection  de  ce  prince  fut  inutile  an  roi 
d'Israël,  dont  Salman.is  ir  détruisit  le  royaume.  On 
croit  que  So  est  le  liuilième  Pharaon  à  qui  Néch.io 
succéda.  Li's  Sepiaiiie  l'appellent  iudilTéremmeni 
ïouK,  ïoÇk,  loiSàm  ïoufia;  la  Vulgate,  Sua.  Ce  nom 
en  é^iyplieii  sitnilic  uu  crocodile,  cl  c'est  ausii  ^ons 


870  DICTIONNAIRE  DE  LA 

fa  forme  de  cet  animai  que  ce  roi  est  représenié 
dans  l'écriture  liiéroglypliique. 

i-D  ("oiig),  se  retirer,  s'éloigner,  s'écarler,  Ps. 
ixxx,  10;  Piov.  XIV,  ii. 

"D  (soiig).  Voyez  XO  {s'g)- 

i13  (soiig),  enclore,  enfermer,  environner.  Il  n'est 
qu'une  fuis  employé,  Cant.  vu,  3. 

"IZ;  (ioJ),  de  ~C'>  (iasad)  :  1°  Un  conseil,  une 
assemblée  de  quelque  nature  qu'elle  soii,  Jer.  vi,  11  ; 
Ps.  LXiv,  5.  —  2"  Une  douce  familiariié;  un  collo- 
que d'amis,  Ps.  lv,  Io.  —  3"  Par  métonymie,  l'a- 
vis, le  conseil  (|ue  donne  une  asscmbléô  d'honinres 
sages;  la  délibéralion,  le  parli  qu'elle  prend,  Prov. 
XV,  22.  —  i°  Enfin  un  secrei,  parce  ((ue  les  délibéra- 
lions  d'une  assemblée  sont  des  secrets  qu'on  ne 
doit  point  révéler,  l'rov.  xi,  13. 

''-^D  (sorfi),  (niniliariié  (le  Dieu;  n.  pr.  m.,  Nomb. 
ïxi,  10. 

nX)  {iavali),  inusité;  se  voiler,  se  couvrir,  se  ca- 
cher, se  vêlir. 

n'D  {soualih),  essuyer,  nettoyer,  emporier. 

niD  (so'ia/i/i),  n.  pr.  m.,  1  Par.  vii,S6. 

nmo  (ioulihali),  balayurc  ;  ordure,  fumier,  Is.  v, 
23,  où  les  Seplanie  portent  ùç  xorepta,  et  la  Vulgale 
quaii  sieiciis. 

"121::  (sou'i).  Voy.  T2TC'  [^çoiil). 

-TD  (souf/i),  froiier,  (Twx^"'  adoucir  la  peau,  parfu- 
mer, oindre  ;  il  se  diiconsianimenl  de  ces  fiiciiotts  que 
les  anciens  praiiquaieni  au  sortir  du  bain  ;  et  c'esi  en 
quoi  il  tlillèrc  de  n'C'C  {mascliahli),  (|\ii  se  dit  seule- 
ment dos  cnciions  solennelles,  II  Par.  xwiii,  15. 

n";ïG1D  (8oin»;)o»i(i/i),  mol  qui  vient  évidemnicnt 
du  grec  (TuuvwviK,  donl  11  a  la  signilicalion,  Dan.  m,  .5. 
La  synipluinie  lut  d'abord  un  inslrnuient  «le  musique 
tonipusé,  a  ce  que  l'on  croil,  de  deux  ou  plusieurs 
flùles  lémiies  entre  elles  iur  nue  ou;re  ou  soufllet, 
cl  diuit  les  son-i  .Mmullanés  produisaient  une  agréa- 
ble !.iimphonie.  Les  colimies  grcc|ucs  ini|.ortées  en 
Syiie  avaient  pour  cet  inslr.imetit  nu  g<  ùt  loul  par- 
liculicr;  ce  qui  explique  W.  passage  de  sou  nnui  dans 
les  langues  tcuiitiques.  Chez  les  anciens  Uoniains, 
la  symplionie  étaii,  cnmine  chez  nous,  le  ré-ullaldes 
accoids  de  plusieurs  inslruuienls  ;  mais  au  moyen 
4je  on  rcndil  ce  nml  à  sa  piiinitivc  désignaiion. 
L'iustrunieni  qui  déleilait  nos  pères  s'appelle  au- 
jnunriiui  cornemuse;  il  est  ce  (iii'il  cldl  anlrefois, 
iiii  insirumeut  ii  vent  composé  de  deux  tuyaux  et 
ri'iine  peau  de  mouton,  sur  la'picllc  ils  sont  fixés. 
Mais  anjonrd'nui  il  n'y  a  pins  de  symphonie  pro- 
duiic;  im  des  tuyaux  est  cnnsacré  cxdusivement  à 
lourinr  le  vent  nécessaire. 

.  n;"0  (s'ijcnne),  Syène,  ville  d'Egypte,  sur  le  Ml  et 
aur.  coiirins  de  rKlIiiopie.  Son  nom  en  égyptien  si- 
Jîullie  oiiveitiire,  (le[,  pour  moiilrcr  que  telle  ville 
était  le  rempart  de  rEgy,iie,  et  que  ce  n'est  que  par 
«sie  qu'on  pouvait  y  pcnéirer.  Une  particularité  de 
leile  ville  que  nous  devons  consigner  ici,  c'est  que 
pendant  que  le  sob-il  était  dans  le  signe  du  Oaiicer, 
il  n'y  avait  à  Sycue  ni  arbres  ni  animauv  qui  (isseiii 


LANGUE  SAINTE.  ggQ 

ombre.  Slrabou  ajoute  qu'il  y  avait  dans  celte  vi  le 
un  puits  qui  maniuiil  le  solstice  d'été,  paiee  qu'à 
celte  époque  on  n'y  voyait  aucune  ombre;  c'est  ce 
qui  a  fait  dire  à  Lucain,  ii,  587  : 

....Unibras  nusquam  flecteule  Svene. 

D"D  (soiis),  inusité;  probablenienl  comme  C'IU? 
(sçousç.) ,  se  réjouir,  tressaillir  d'allégresse,  bondir 
fier  et  orgueilleux. 

C1D  (sous),  le  cheval,  ainsi  appelé,  parce  que,  seul 
de  tous  les  animaux,  il  semble  avoir  la  conscience 
de  sa  noblesse,  de  sa  force,  de  sa  grâce,  qu'il  en  est 
fier,  et  qu'il  paraît  être  également  sensible  aux  af- 
fronts qui  l'ofTensenl  comme  aux  louanges  qui  l'iio- 
nnrent.  liien  n'est  magnifique  comme  la  description 
que  Job  nous  en  a  faite;  en  vain  chercherait-on  dans 
les  poètes  profanes  quelque  chose  qui  en  approche; 
cette  description  n'est  pas  sublime  :  elle  est  divine; 
elle  est  inspirée  comme  le  livre  qui  la  contient; 
Est-ce  loi,  dit  le  Seigneur,  qui  donnes  au  coursier  sa 
force  et  sa  souplesse,  qui  revêts  son  col  de  son  on- 
doyante crinière?  Le  feras-tu  bondir  comme  la  saute- 
relle, tandis  que  la  terreur  qu'il  inspire  fait  la  gloire  de 
ses  naseaux?  Il  creuse  du  pie,/  la  vallée;  il  s'élance 
avec  audace;  il  se  précipite  au-devant  des  guerriers; 
il  se  rit  de  la  peur,  il  affronte  le  glaive!  Sur  lui  résonne 
le  carquois;  la  lance  et  le  dard  s'agitent;  il  bouillonne, 
il  frémit,  il  hume  la  terre!  A-t-il  entendu  le  bruit  des 
trompettes,  a-ton  sonné  la  charge,  il  s'écrie  :  Vah! 
Il  sent  de  loin  les  combats,  les  excitations  des  capilai- 
ues,  les  cris  confus  de  l'armée!... —  D''D  (sohs),  si- 
gnifie encore  dans  l'Ecriture  l'hirondelle,  non  qu'il 
y  ait  (luelque  rapport  entre  le  cheval  et  cet  oiseau, 
mais  parce  que  l'hirondelle,  par  son  vol  inconstant 
et  ra|iide,  semble  exprimer  des  sentiments  de  gaieté 
et  (l'allégresse  (voy.  la  racine),  Is.  xxxviii,  1  i. 

~C'D  (sousah),  une  cavale;  c'est  le  léminiu  de  D1D 
(soKs),  cheval,  Gant,  i,  9. 

''D'iD  (sousi),  équestre;  n.  pr.  m.,  Nomb.  xiii,  11. 

">"1D  (suna),  inusiié;  s'assembler,  se  rassembler. 

rilD  (.so»;)/i),  V  pr(q>vcnient  ravir,  cmpoiler;  d'i  ù 
ra'Icm.  scliurfeu  !chiifi'n,  schaiifcin. — 2°  Mellre  fin, 
terminer,  accomplir;  proprement,  ravir,  emporter, 
enlever  tout  ce  qui  restait  il  faire.  Nous  disons  aussi 
familièrement  d'un  ouvrage  qti'il  a  é:é  enlevé,  pour 
dire  qu'il  est  lini,  Is.  i.xvi,  17. 

riiD  {souph),  cbalil.  terminer,  enlever,  mettre  fin 
à  une  chose,  Dan.  ii,  ii. 

TD  (  soph  ),  la  lin,  le  ternie  d'une  cbose.  te  mol 
n'est  pas,  selon  Gisenius,  de  l'hébreu  le  plus  pur, 
Ecel.  m,  1 1- 

™  (souph),  1"  unjoin:,uue  algue  marine,  Jnn.  n, 
C— 2"  Le  jonc  du  Nil,  le  papyru.s,  Ex.  ii,  5,  5;  Is. 
XIX  ,  C.  Ce  mol  est  d'origine  égyptienne,  co.nme  la 
cbose  qu'il  sit;nilie.  Il  veut  dire  proprement  une  épée, 
à  cause  de  la  forme  du  jonc  ,  ciunme  en  allemand 
on  appelle  une  cerlaine  herbe  Schtccrtyrass,  en  laiin 
qladwlui.  .  .  .  Nous  disons  de  même  de  quelquei 
arbres,  tels  que  le  pin  ,  etc.,  qu'ils  ont  le»  feuillei 
tamévléis. 


S81  '  tt?>nD 

nSID  (su/j/ia/i) ,  loiirbiUon ,  parce  i]ii'il  em|)(irie, 
renverse,  détruit.  D'autres  cependant  iradui-cni, 
tempête,  orage  violent,  ouragan,  tr(inil)c;  tous  ces 
cens  se  raltaclicnl  iiès-bien  à  la  racine,  Nonili.  xxi, 
14;  Job  14;  Job  xxi,  18. 

-W  (sour),  se  retirer,  soit  d'un  lieu  ,  d'une  route, 
Is.  Lir,  Il  ;  soit  de  l'homme,  c'cst-à-dirc  s'en  éloi- 
gner. Ainii  Ps.  VI,  9  :  lii'lirez-i'oiis  de  moi,  vous  tous 
qui  fuites  te  tuai;  c'est- i-dire  cessez  de  me  pour- 
suivre, de  m'obïéiler;  soit  de  Dieu,  c'est  à-dire  l'a- 
bandonner, Jer.  svii  ,  r>;  soit  de  la  loi  et  des  pré- 
ceptes divins,  c'est-à-dire  les  violer.  Dent.  xvri,20; 
soit  du  mal,  c'est-à-dire  cesser  de  le  commettre, 
embrasser  le  bien,  se  convertir,  Ps.  xxxiv,  lô;  soit 
enfin  de  l'homme,  en  parlant  de  Dieu;  ce  qui  a  lieu 
qu;ind  ,  cessant  l'action  de  sa  grâce,  de  cette  grâce 
qui  n'est  pas  due  à  l'Iiomme,  mais  qui  lui  est  très- 
utile  pour  faire  son  .'•alut ,  Dieu  l'^ibandoiine  à  ses 
propres  pensées,  et  le  met,  pour  parler  comme  l'E- 
criture ,  dans  la  main  de  son  propre  constil.  Cet 
abandon  de  Dieu  est  le  plus  grand  cliâiinienl  que 
puisse  éprouver  l'homme  coupable;  c'est  une  espèce 
de  malédiction,  une  damnation  anticipée;  en  cet 
étal  riinmoie  n'a  plus,  et  ne  peut  presque  plus  avoir 
de  goût  pour  le  ciel  et  les  choses  du  ciel,  il  est  mort  ; 
et  quoiiiu'à  la  rigueur  il  puisse  encore  lecouvrcr 
la  vie,  du  moins  est-il  certain  que  rien  n'est  si  dif- 
ficile; ce  qui  'a  fait  dire  à  saint  Paul  que  c'é'ait  im- 
possible.—  "no  signifie  encore  se  retirer  pour  se  por- 
ter dans  un  lieu,  c'est-à-dire  se  diriger,  se  porter 
vers,  Gen.  xiii,  3. 

~\'D  (  sour  ),  proprement  éloigné,  rejeté,  clrissé, 
repoussé;  pris  par  extension,  un  rameau,  une  bran- 
che éloignée  du  tronc,  et  qui  dégénère,  Jer.  ii,2l. — 
C'est  enhn  le  n.  pr.  d'une  des  portes  du  temple, 
peiit-èire  parce  que  c'était  la  dernière,  la  pins  éloi- 
gnée, Il  Rois    XI,  C. 

rriD  (  south  )  et  n'D  (  sith  ),  aiguillonner,  stimuler, 
exciter,  p'ousser,  exhorter,  persuader.  Ce  verbe  se 
prend  toujours  en  mauvaise  part ,  des  mauvais  con- 
seils, des  instigations  perfides,  des  exhortations  dan- 
gereuses. Ainsi  c'est  Satan  qui  pousse  David  à  faire 
le  déiiomlirement  de  ses  forces,  I  Par.  xxi,  I.  C'est 
Isabelle  qui  séduit  son  époux  Acliab,  I  Rois  xxi,  ':'.:>, 
etc.,  etc.  Ce  verbe  paraît  avoir  formé  le  latin  sun- 
dere ,  l'.illeni.  sclnvaizen  ,  le  belg.  swetsen  ,  l'ang.  to 
ttuatile,  qui  ont  tous  pour  é'ément  primitif  et  essen- 
tiel le  monosyllabe  soui. 

TTD  (  snulh  ),  pour  niD  (  sevelli  ),  de  n'D  (  sarali  )  ; 
vèldnieni,  Gen.  m.i\,  11. 

:nD  (stthhab),  traîner,  an  der  V.rde  hnumsilUcppen, 
Il  Sam.  XVII,  L'i. 

mnD  (s'hliabali),  dilacéraiioii,  Jer.  xxxviii.  11. 

.-PID  {sahliah),  nettoynr,  balayer,  Ez.  xxvi,  4. 

'no  (s'Iihi),  ordures,  souillure  qu'on  rejette,  l.ani. 
III,  4.'). 

C'nn  (sahliiscli),  ce  qui  vient  de  lui  inéinc,  spon- 
taiiéuicnt,  Il  Unis  xu,  29.  Ce  mot  est  jiour  DTi;/ 


]'D  •   88»  : 

(sohalihis),  par  une  Iranspnsiliou  de  lettres,  et  appar- 
tient à  la  racine  onC  {scliahhas). 

ïjno  (satihnpli),  1°  raser,  enlever  en  rasant,  c'est- 
à-dire  entraîner,  en  parlant  d'une  pluie  violente  qui 
emporte  le  sable  avec  elle,  Prov.  xxviii,  5.-2°  Pé- 
nétrer le  S(d,  comme  fait  l'eau  qui  tombe  avec  force; 
de  là,  par  niéttiphore  ,  détruire,  ruiner  de  fond  en 
comble,  bouleverser,  Ex.  xxiii,  24;  Jug.  vi,  25. 

TiD  (  sahlinr  ),  errer  çà  et  là  ,  parcourir  la  terre, 
soit  en  nomade,  Gen.  xxxiv,  10;  soit  en  mendiant, 
Jer.  XIV,  14;  soit  enfin  en  marchand  pour  faire  le 
commerce,  Gen.  lxii,  34. 

^riD  (sahlinr),  foire,  marché  où  l'on  trafique. 
Js.  xxiii,  3;  par  métonymie,  le  gain  acquis  par  «m 
honnêie  négnre,  Is.  lxv,  14. 

^n^  (  sn/(/i«r  ),  gain,  hirro,  bénéfice  que  l'on  fait 
dans  le  commerce,  Is.  xxiii,  18. 

mnc  (s'hliorah),  négoce,  commerce;  an  concret, 
ceux  qui  font  le  commerce,  les  marchands,  {'.?..  \xvii, 
15. 

rnriD  {sohherah),  le  bouclier,  ainsi  appelé  à  ciiuso 
de  sa  forme  circulaire,  Ps.  xci,  4. 

IT^nD  (solihereili),  une  ceilnine  pierre  de  prix,  uno 
espèce  de  marbre  noir  remarquable  pnr  ses  taches 
circulaires,  et  qu'on  employait  pour  dater,  l'stli.  i,  G. 

U'riD  {salihnscli),  inusité. 

CCS  {aelim).  Voyez  )2^Z'  {s(oul). 

a'D  (  sifj  ),  le  résidu  ,  les  scories  de  métaux  apics 
qu'ils  ont  été  purifiés  par  le  feu,  Prov.  xxi,  4. 

JVD  {sivan),  Sivan ,  troisième  mois  de  l'annéd 
sainte,  et  le  neuvième  de  l'année  civile;  il  rénond 
en  pirtie  à  mai  ,  et  en  partie  à  juin.  Le  nom  de  c« 
mois  signifie  splendeur,  éclat,  à  cause  des  (leurs  dn 
toutes  espèces  dont  la  nature  est  embellie  à  cette 
époque.  Comme  tons  les  autres,  il  est  d'origine  per- 
sane. En  Perse,  en  effet,  nous  le  retrouvons  le  dou- 
zième de  l'année,  et  portant  encore  le  nom  de  .'.o- 
fend,  zend  çpetita,  pelilvi  sapnnd. 

yr\^D  (silihon),  balayeur,  c'est-à-dire  le  général  qui 
balaye  tout  sur  son  passage;  .Si/ioh,  ou  selon  la  Vnl- 
gate  Sciton,  loi  des  Aniorrbéens,  à  qui  Moïse  de- 
manda 1.1  permission  de  traverser  son  pays  avec  tous 
les  Israiliies ,  en  lui  promettant  de  ne  faire  aucun 
dégât,  et  d'acheter  tout  ce  qui  serait  nécessaire  pour 
leur  nourriture.  Mais  Sehou  lui  refusa  le  p.issagu 
avec  dureté,  et  alla  même  an-devant  des  llébreiii 
avec  une  puissante  armée;  mais  il  fut  défait  par 
les  Hébreux, qui  s'emparèrent  de  tout  son  pays,  cl 
exercèrent  sur  ce  peuple  impie  une  (''piiuvantiilile 
justice,  Nomb.  xxi,  20. 

|''D  {siii},  être  bourbeux.  Celte  racine  est  inusitée. 

VD  (sin),  de  la  boue,  bourbeux,  maréeageu.r.  Peliise, 
ville  d'l'^ypt(!,  située  à  l'enib  luchure  du  bras  lé  plus 
oriental  du  Nil,  et  le  plus  voi>in  de  l.i  Palestine. 
C'était  comme  la  clef  cl  le  rempart  de  l'Egypte  du 
côic  de  la  Pliéuicie  et  de  la  Judée.  Aujourd'hui  ell« 
est  engloutie  sous  la  mer  avec  tout  le  pays  <iui  l'en- 
tourait. 

l''D  n2T2  [midbar  sin),  le  diiart  de  Sin, Ex.  xvi,  1. 


8g3  DJCTlONNAlRt;  DE  L\ 

C'était  un  désert  d'Aribie  situé  entre  Eliin  et  le 
Sinaï.  C'est  dans  ce  désert  que  les  Isiaéliies  nuirnui- 
rèrent  contre  Moïse,  parce  que  les  vivres  leur  man- 
quaient; c'est  laque  le  Seigneur  leur  envoya  une 
grande  quantité  de  cailles,  et  leur  fil  pleuvoir  le  len- 
demain la  manne,  Ex.  xvi,  i. 

';'D  (sinaï),  qui  a  la  même  significaiion  que  les 
mois  piécéilents,  est  le  nom  de  la  moniagne  à  jamais 
(  é  èbre  où  Dieu  donna  sa  loi  à  M^ise,  et  prépara  par 
celte  première  révélation  lu  lévélalion  plus  sulilinie 
de  son  Fil~  Jésus-Christ,  tlle  est  située  dans  l'Arabie 
Péiiée,  diins  une  es]  èce  do  |éuinsiile  formée  par 
le-  deux  bras  de  la  nier  Uuuge,  duui  l'uii,  le  golfe  de 
Colsam,  s'étend  vers  le  nord,  et  l'autre,  le  golfe  Ela- 
iiiiiq:'e,  s'avance  vers  l'urienl.  Les  Arabes  appellent 
cette  montague  loi,  c'est-à-dire,  la  mont^igne  par  ex-. 
cellence,  ou  cjibel  iloiisa,  l:i  moniagne  de  Moïse.  Le 
mont  Oreb  est  un  des  points  de  cette  montagne  vers 
la  partie  méridionale,  Ex.  xvi,  i;  NdhiI).  xxxin, 
16,  etc. 

C2'3'D  (sinim).  Ce  mot  juinl  avec  yiX  (erets)  dans 
le  seul  passage  où  il  se  reiicimlre,  Is.  xlix,  10,  s'en- 
tend ordinairement  d'iin  pays  fort  éloigné.  Mais  (|uel 
est  ce  pays?  C'est  sur  quoi  les  interprèles  ne  sont 
iinllenieiit  d'accord.  Les  uns  ont  entendu  Péhise  et 
l'Egyp'e  ;  les  autres  la  Perse  ;  mais  il  faut  avouer 
(|ue  leurs  r.iisous  sont  lnin  d'élre  convaincantes. 
L'opinion  la  plus  pioliaMe,  pour  ne  pas  dire  cer- 
f.iine ,  est  sans  doute  celle  qu'a  émise  le  premier 
Aria>  Monlaiins ,  qu'ont  sonlonue  eirsuile  Jiinins, 
Mueller.et  de  no->j'i'irs  LaMglès,dans  ses  Recherches 
asiatiques.  Ces  savants  pensent  (|iie  par  Ci'O  on 
duit  eniendre  la  Cliiiic,  doni  l'exi-ieiue  ne  pouvait 
être  ignorée  des  llébieux.  Et  en  ilfei  si  nous  compa- 
rons ce  mot  avec  le  nom  (jne  les  Grecs,  les  Perses, 
les  indiens,  les  Juifs  eux-mêmes  doniieiil  à  ce  grand 
pays,  on  ne  pourra  s'empéclier  d'y  voir  une  analogie 
parfaite.  Les  Grecs  rappellent  Zivai;  les  Syriens 
distinguent  la  Zin  sepienirionale,  et  la  Zin  méridio- 
nale, r|u'ils  nomineni  encore  Mazin  ;  les  Juifs  dans 
leurs  écrits  ne  dé-ignent  jamaib  la  Chine  que  s  lUs 
le  nom  de  Pi'  {Tbin);  les  Perses  l'appel'cnt  Tschine- 
stan ,  c'esi-ii-dire  ,  pays  ,  royaume  de  Chine  ;  les  In- 
diens, Tsc/iiiia,  nom  (|ue  l'on  trouve  même  mentionné 
dans  les  lois  de  llanoii.  Or  loules  ces  dénominations 
et  bien  d'autres  que  ntjus  pourrions  rapporter  encore 
ne  peuvent  avoir  par  hasard  une  aussi  grande  analo- 
gie avec  l'hébreu  Q':'D,  pluriel  de  VD  {siii);  et 
comme  il  est  certain  que  la  plupart  d'entre  eux,  ne 
sautaient  s'emcndre  que  de  la  Chine  et  des  Chinois 
{Voijfz  Kecliercb.  asiat.  11'  vol.,  pag.  /jOC  et  suiv.), 
on  peut  déjii  en  concluie  qu'il  en  est  de  même  pcuir 
les  autres,  et  en  particulier  pnur  celui  qui  nous  oc- 
cupe. .Mais  si  nous  consultons  les  éciits  des  Chinnis 
cux-mèines,  nous  ne  pouvons  plus  avoir  de  doute  à 
cet  égard.  Dans  ces  écrits  en  effet,  dont  quidipics- 
nns  remontent  prubahlrnuiii  à  l'époque  de  David, 
la  Chine,  on  li;  premier  empire  chinois,  est  désignée 
'jOUS  le  nO|n  de  Tain;  et  chose  rcinarqiiablo,  1 1  Palcs- 


LANGUE  SAINTE.  i>Sl 

tino  et  les  pays  circonvoisins  portent  celui  de  Tu- 
(51)1,  c'est  à-dire,  de  Craint-Tim.  Ilagcr,  d'après  les 
monuments  les  plus  autlienliques,  a  expliqué  cette 
dénomination  commune.  Dans  son  Panthéon  cliinois, 
il  nous  nionire  que  les  Phéniciens  ei  les  Syiieiis, 
traversant  la  Per-e  et  les  deux  Bucharies  ,  avaient 
su  de  tous  temps,  et  à  l'aide  de  leurs  chameaux  ra- 
pides, se  rendre  en  Chine,  et  y  avaient  laissé  des 
colonies,  qui,  sorties  de  la  Syrie,  avaient  par  lamente 
porté  le  nom  de  Syriens  de  l'Orient,  ou  des  Sèrcs 
(ser-es). 

Mais,  trouvant  dans  ces  conlrées  lointaines  de^ 
sauvages  grossiers,  de  race  mongnleei  autre,  qui  ne 
pouvaient  prononcer  la  lettre  R,  cl  avec  laquelle  ils 
durent  bientôt  s'allier,  ils  leur  enseignèrent  l'écriture 
hiéroglyphique,  encore  usitée  à  cette  époque  en 
Egypte,  en  Arabie,  en  Syrie,  en  Babylouie  et  en 
Perse;  et  fondantcbez  eux  une  colonie  à  laquelle  ils 
donnèrent  tout  naturellement  le  nom  même  du  pays 
d'où  ils  étaient  sortis,  ils  éiablireiit  ainsi  dans  le 
nord-ouest  de  la  Chine,  c'est  à-dire  dans  la  partie 
la  plus  proche  de  la  Perse,  et  par  cela  même  la 
moins  sauvage,  l'antique  et  l'illustre  principauté  de 
Tiiit.  Or,  soit  que  ce  mol  de  Tsin  fût  pour  Tsir,  -|i' 
Tyr,  soit  qu'il  fût  réellement  l'.mcien  nom  donné  à 
la  Palestine  {Paies  tsi}ie) ,  et  dont  nous  relrouvons 
encore  des  traces  dans  lielli  snne  (tsanc)  ,  et  dans 
(sio);,îTï,  touj(nirs  est-il  que  les  deux  peuples  de 
Palestine  et  de  Sxjric,  cl  du  pays  de  Ti'm  ou  de  Chine, 
se  regardaient  donc  comme  ayant  une  origine  com- 
inujie,  c]uaiu  à  leur  f  ivilisalion  du  moins;  et  que  ce 
petit,  mus  important  pays  de  Pale.-iine  et  de  Pliéni- 
cie,  aiiqiel  les  Chinois  donnent  répilhète  de  la  un  de 
jraïuy,  avait  éié  éviilenimeni  là  métropole  de  ces  co- 
lonies orientales  et  lointaines.  Mais  s'il  en  est  .Tins! 
les  Hébreux  connaissaient  ilonc  n  fortiori  un  pays 
dont  ils  avaient  élë  les  civilisateurs,  et  avec  leipicl 
ils  avaient  constammenl  des  iclalions  commerciales; 
donc  ils  avaient  un  nom  pour  le  designer,  et  ce  nom 
ne  peiil  être  que  1Z3"3'D  pour  a'J'ï  (isinim)  ,  de  '^rj 
{isiii),  idenlique  avec  relui  {[ue  tous  les  peuples  don- 
nent à  la  Chine,  avec  celui  que  la  Chine  se  donne 
elle-mêine  dans  les  plus  anciens  monuments. 

n'JS'D  {siplwn'iah).  YoyezrVU^'O'D  {souni'plioniali). 

~i'D  (.sir) ,  bouillonner,  fcrmenier,  en  parlant  du 
vin,  de  la  colère,  de  la  fièvre.  Ce  verbe  est  inusité  eu 
liébrcu. 

-|"D  {sir).  \"  Une  chaudière  dans  laquelle  l'eau 
s'éehauH'e  et  bouillonne  ,  Job  xu,  25;  Micii.  m,  5. 
—  2*  An  pluriel  — 'TiD  (.siriiii),  et  riT-D  {sirotli),  des 
épines,  un  buisson  d'é|iiiies,  iiarce  que  ces  plantes 
parasites  croissent  et  seniiiltiplientav "C  une  telle  ra- 
pidité, qu'elles  paraissent  bouillonner.  Les  épines, 
dans  l'Ecriture  sainte,  signifient  poétiquement  les 
méchants  qui  grandissent  et  prospèrent  en  ce  monde, 
et  que  Dieu  tloit  un  jour  arracher,  Nah.  i,  10;  Ps. 
i.vni,  10.  "l'D  signifie  encore  un  hameçon,  parce  qu'il 
ressemble  à  une  épine,  Ain.  iv,  2. 

n>D  (sil/i).  Vnyet  mc  (soulh). 


885  -530 

~p  ($acli)yiie  'pO  {sachach);  iinemulliuule  de  liiaii- 
clies  enbeées  les  unes  dans  les  mitres;  el  p:ir  niéla- 
pliore,  une  foule,  nne  niuliiiude  d'Iiomnies  pressés; 
du  resie,  ce  mol  ne  se  lit  qu'une  fois,  Ps.  xlii,  5. 

-p  (socli) ,  un  abri,  tel  qu'en  offrirait  par  exemple 
un  bois  épais  et  louû'u  ;  par  extension  ,  le  bois  lui- 
niêine;  l'endroit  d'une  foièt  qui  sert  de  retraite  aux 
animaux  sauvages,  Jer.  xxv,  58. 

iTD  {sacliah),  comme  mw  {sçacliah),  regarder, 
contempler.  Voyfz  ce  veibe. 

n;o  (sMccn/i),  abii,  ombrage.  La  fête  des  Tabernacles 
est  appelée  m;Dn  ;n  C'/'Uf/  liassuccodt),  parce  que  los 
Juifs  babilaicnt  pendani  sepi  jours  sous  desientesde 
verdure,  en  mémoire  de  ce  que  leurs  pères  avaient 
ainsi  cani|é  dans  le  désert.  Elle  se  célébrait  aprè? 
la  moi-son,  b;  quinzième  jour  du  mois  lisri,  Lev. 
xxiii,  34.  rcD  !-igni(ie  encore  par  extension,  une 
tente,  une  maison,  une  tanière  ,  en  parlant  de  la  re- 
traite du  lion,  Job  xxxviii,  40. 

rr'DD  (iurcolli),  ombrages;  n.  pr.  d'une  des  slalioiis 
des  Israélites  dans  le  désert,  Ex.  xii,  37,  et  d'une 
ville  de  la  tribu  de  Gad,  située  sur  les  bords  du  Jonr~ 
dain,Jos.  xiii,  27;  Jug.  viii,  5. 

m;D  (siccouth).  C'est  le  nom  du  tabernacle  que  les 
Israé  iles  construisirent  dans  le  désert,  pour  y  sacri- 
fier aux  idoles,  Am.  v,  26. 

□>'3D  [svcciim),  n.  pr.  d'un  peuple  sauvage  d'A- 
frique qui  vivait  suus  des  tentes  ou  dans  le  creux  des 
lOrbers.  La  Vulgaie  et  les  Septante  l'appeMent  troglo- 
ày'.œ,  H  Par.  xii,  3. 

"^^D  [sacliiicli),  racine  de  tnus  les  mots  qui  précè- 
dent,, siijnifie,  1"  proprement  faire  un  ti>sii,  tresser, 
entrelacer  des  brancbcs,  soit  pour  former  une  baie, 
s  it  pour  faire  une  couverture.  P.-,.  cxxxix,  13. 
—  2"  Proléger,  pniprement  couvrir  en  entrelaçant 
des  branclics  entre  elles  pour  produire  de  l'ombre, 
nu  abri,  une  retraite  assurée,  Job  xl,  22.  Le  parti- 
c  pe  -pD  (socliccli),  [iris  sulisiantivemenl,  s'entend  de 
CfAïc  espèce  de  couverture  formée  par  la  réunion  des 
boucliers,  rt  dont  les  anciens  faisaient  mi  gra-..il 
usage  dans  le  siège  des  villes,  Nab.  ii ,  G.  Peut-être 
est-ce  encore  des  travaux  avancés  de  maçonnerie  qui 
coiivraiciil  les  assiégeants.  —  De  "jrD  (■iacliacli)  vien- 
nent les  mots  suivaiiis  :  rr/.ix,  ombre;  <7>)zof,  éiable; 
rxorof,  lénèbies;  ai.yoç ,  siignm,  sagulum,  saye,  an- 
rien  habit  (Us  Gaulois  : 


Virgatis  lucout  sagulis. 


(Vibg) 


cy.-'ntjç,  sciitum,  bouclier,  é  usson  ;  tràxo;,  bouclier; 
soçcus,  socque  ou  brodequin,  etc. 

n:OD  {s'chach(tlt],clùlure;  n.  pr.  d'une  ville  de  l.i 
tribu  de  Juda,  Jns.  xv,  (il. 

'-X  (snc/iri/jêlreinseni-é.  —  An  ;)ief  fiiro  ou  ren- 
dre insensé,  c'es'-à  dire,  vain,  iniitib;,  sans  elTet,  en 
parlant  d'un  conseil.  Il  Saoi  xv  ,31.— En /(i;)/(if  fnire 
l'insensé,  agir  eornnie  un  insensé,  Gon.  xxxi,  28. 
D'où  !7zo).j(iî,  pervers. 

'■•;d  (incita'},  insensé,  imprudi'nl,  sinpide,  Jor, 
Kiv,  2-2. 


nSo  886 

S;d  (i,ecliel)  ,  démence,  folie;  au  concret  les  in- 
sensés, Eccl.  X,  6. 
riTCD  {skhloutlt),  démence,  Eccl.  ii,  3. 
pD  {sachan).  Ce  verbe  signifie  proprement  et  pri- 
mitivement babiier;  mais  parce  que  ceux  qui  habi- 
tent ensemble  se  familiarisent  bientôt,  s'aci  outnment 
peu  à  peu  et  prennent  les  mêmes  goûts,  les  mêmes 
habitudes,  pD  veut  dire  en  second  lieu,  s'accoulimier, 
comme  en  allemand  gewolmt  seyn  de  wolinen  ;is. 
XXII,  15.  Puis  V habitude  d'être  ensemble  fait  qu'on 
prend  intérêt  l'un  à  l'autre,  qu'on  aime  à  s'obliger, 
à  se  rendre  service,  et  voilà  pourquoi  ?;d  signifie 
en  troisième  lieu,  rendre  service,  être  utile  k  quel- 
qu'un, Job  XXII,  2.  Enfin  les  services  réciproques  sup- 
posent la  nécessité;  d'ailleurs,  on  ne  se  réunit  d'ordi- 
naire que  parce  que  isolé  on  se  sent  faible,  pauvre, 
dénué,  seul,  et  telle  est  la  raison  de  la  quatrième  si- 
gnification de  |3D,  être  pauvre,  indigent,  c'est-à-dire 
sentir  le  besoin  d'habiter  avec  quelqu'un  ,  de  se  sou- 
tenir, de  se  soulager  mutuellement,  parce  que  seul  on 
est  exposé  à  ions  les  dangers,  à  toutes  les  vicissitudes 
(|u'entraine  l'isolement,  Ecc.  x,  9.  Quelques  savants 
ont  proposé  d'autres  manières  de  lier  logiquement 
ensemble  les  diverses  significations  de  ce  verbe, 
mais  nous  pensons  que  celle  donnée  plus  liant  satis- 
fait également  et  l'esprit  et  les  passages  où  7;d  sa 
rencontre.  —  De  pD  vient  àaxéw,  exercer. 

"IDD  (sflc/iflr),  comme  njD  (w/jjnr) ,  son  homogène, 
fermer,  clore,  livrer  pour  enfermer,  Is.  xix,  4.  — • 
D'où  scriitiiim,  coffre  on  cabinet  où  l'on  serre  ce 
que  l'on  a  de  plus  précieux. 

~I3D  (sacliar),  comme  HDU?  (sçachar),  louer,  prendre 
en  location,  Esdr.  iv,  5. 

n:D  (sackaih),  se  taire,  réduire  au  silence,  Deut. 
xwii,  9.  Les  Septante  traduisent  par  atù-na,  la  Vnl- 
gate  par  attende.  —  De  là  vient  attscutio,  écouter,  au- 
trefois escouter. 

^D  {sal),  de  hho  ;  branche  flexible,  corbeille  faite 
(I  •  1  es  branches  enlacées  les  unes  dans  les  antres, 
Ci.':i.  XL,  17. 

kSd  {sala),  proprement  soulever,  puis  peser,  parco 
qu'on  soulève  les  deux  bassins  de  la  balance,  Lam.  iv,  2. 
N  D  (si"").  "*"''■  flf^'ble;  n.  pr.   d'une  ville  dans 
le  voisinage  de  Jérusalem,  Il  Rois  xii,  21. 
iSd  (sa/nrf),  sécher  au  feu  ;  de  là  endurcir.  Job  vi,  10. 
iSd  (seted),  n.  pr.  m.,  I  Par.  n,  30. 
nSo  {salah),  comme  nSd,  soulever,  et  par  extension, 
peser,  élever  la  balance;  ensuiie  mépriser,  faire  peu 
de  cas,  comme  on  dit  en  latin  elevarc  pour  contem-' 
vere,  et  en  effet  les  choses  cl  les  personnes  n'ont  de 
valeur  qu'à  raison  de  leur  plus  ou  moins  de  poids. 
Ne  di-ons-nous  pas  en  français  un  homme  de  twids, 
pour  un  lionnne  rccommandable  ;  un  homme  vain,  lé- 
ger, pour  un  homme  sans  valeur,  méprisable  ?  —  Da 
nSo  dans  le  sens  de  mépriser,  fouler  aux  pieds,  vien- 
iicnl  peut-être  solum,  le  sol,  la  terre  qu'on  foule  aux 
pieds;  so/t's,  pèccs  de  bois  qui  se  courboni  à  leire, 
el  snniicnnenl  nn  édifice;  I«  $euil  d'une  porte;  Mille, 
ou  H'/.-de  clianssée. 


B87  DICTIONN\IKK  L>K  I 

,TC  (jf/ii/i)-  Ce  mol  paraît  jusqu'à  soixante  et  dix  fiis 
dans  II'  te\to  liébreii  des  psaumes,  et  trois  fois  dans 
le  cantique  d'Habacnc.  Les  Seplanle  en  lisaient 
iiiêine  lin  plus  grand  nombre  dans  l'bébreu  de  leur 
tcni|is.  nSo  signille  proprement  pause,  repos;  les 
Grecs  le  traduisent  par  ùiu.'l^i.lu.a.  Il  se  uicl  à  la  fin 
de  la  Section,  de  la  lecture  ou  du  tbinl.  L'(irii;ine 
de  sclah  ou  diapsatmn  ne  reinonle  pas  ,  suivant 
Cnntant  do  la  Miilcitc  ,  jusqu'aux  iiiierpré, es  grecs, 
comme  le  veut  saint  llil;iirc;  encore  moins  jusqu'aux 
;iuieurs  sacrés,  comme  le  prétend  Eusèbe  de  Céssrée 
dans  sa  préface  sur  les  psaumes.  Le  témoignage  de 
ce  dernier  psl  do  si  pou  de  poids  dans  cette  niaiière. 
qu'il  sudlt  d'esposcr  son  seuliment  pour  le  léfuler. 
Seliin  lui,  les  musiciens,  ;iy:inl  llavid  à  leur  lêle, 
cliantaicnl  devant  le  sancluaiie  1  s  l.iuiiiges  du  Sei- 
gneur ;  ils  tenaient  à  la  main  leur  insiniuieiit  de  mu- 
sique; les  uns  une  cyiiihale  ,  les  autres  une  lyre, 
d'autres  nu  pballériun.  (".bacuii,  ajniilc  ce  Père,  sui- 
vait dans  le  (liant  rmipressioii  du  Saint-Esprit  qui 
l'animail.  Le  premier  qui  se  s^eiitail  inspiré  eiilou- 
nait  nu  cai!lii|ue,  et  les  autres  scconlentaicnl  de  ré- 
pondre ;  Alléluia.  Aussilôî  que  l'inspiration  cessait, 
l  s  iuslrunicnls  doiiieiiraient  dans  le  silence,  et  l'on 
écrivait  TTO  (sc/u/i),  diapsaloin.  Le  bon  Eusèbe  rend 
coii;ple  de  tout  cela  cjtime  s'il  eu  (ùl  é  é  témoin  ; 
mas  il  esi  évident  que  ce  n'est  ipi'unî;  fable  de  sa 
pieiisiî  iiiiag  niitiou.  Oinii  qu'il  en  soil,  \e  selah  n'ap- 
jinrlient  point  esscntielleiiicnl  à  la  pi'ésic  sacrée,  puis- 
qu'on ne  le  irnuvc  pont  dans  le  livre  de  Job,  dans 
les  l'rovcibes  de  Silcuuou  et  autres  luoiceaux  pné- 
liqucs.  On  veit  d'ailleurs  pir  l'usage  que  les  Juifs  en 
luul  ,  c|n'ils  ne  le  cousiilèrent  (|ue  cdinuie  une  ci  n- 
dusinn  de  prière  qui  rc\ieiit  à  la  noire,  tinni  soil-il. 
Toutes  leurs  éidlaplies  fiuissent  |i;ir  ces  lunls  :  Que 
snji  âme  soi!  liée  dans  le  ciel,  amen,  sclah,  et  à  la  lin 
de  leurs  livres,  ils  ont  C(Uiiiiuii;  de  mettre  ces  quatre 
mois  eu  allié, é  :  TJ'  n^D  Hï:  ]'2U,  c'est-à-dire,  imi- 
vniit,  jwur  lonjuMS,  ainsi  soil-il,  à  jama's.  Il  faut  donc 
regu'iler  le  selali  ciMiime  iil.S'.luinent  éiiangcr  à  la 
poéie. 

TO  {^ailou),  ptsé;  n.  ]r.  m.,  Neli.  xii,  7. 

NI  D  {snlou),  id.;  r..  pi .  m.,  Noinb.  xxv,  2^. 

N'i  D  iaiduii),  id.;  ii.  |ir.  ni.,  I  l'.ir.  ix,  7. 

"(TiD  (-vi/Zp»),  épine,  et  pu-  lire  apliore,  les  iiié- 
cliants  :  nous  :ivoiis  di'jà  VII  eeiie  liguie  plus  liant, 
Fz.  II,  G. 

^l'D  (si/(o'i),  même  significaîion  ipic  le  préeédcni, 
.'   /..  XWIll,  li. 

rho  (sntalih),  lariloiiiicr,  faire  niiséricnnle  ;  mais, 
oiniiie  le^  racines  dont  inuis  avons  parlé  plus  baiil, 
:e.  vcrlie  parait  signilier  primiliveineiit  élever,  eule- 
ircr,  d'cii  déeoule  naturellement  le  sens  de  pardon- 
ner. Nous  avons  vu  déjà  la  nièiiie  eliose  pour  NC^ 
(iin.ïc.i).  Lev.  IV,  20. 

ri'D  {sii'lulili),  bienveillant,  li:iséricor(lieiix  ,  qui 
pardonne  aiiéiiicnt,  IN.  i.xxxvi,  ii. 

''D  (suHiii},  vaniiioi  ;  ii.  pr.  m.,  Neb.  xi,  8. 

nn'So  {l'Iihlwh),  pardiin,  nii-éric"ide,  I'.-.  i.\xx,  4. 


.\  LANCUK  SAINTE. 


888 


"]"D  (sa/«c/i),  iiiusilé;  en  arabe,  marclier,  aller, 
s'avancer. 

nû'?D(s«/'c/ia/i),n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  de  .Ma- 
nassé,  I  Par.  v,  H. 

JX:  (salai),  élever,  soulever  ;  de  là,  1"  amonceler 
en  tas,  élever  pierre  sur  pieire,  Jer.  L,2t).  — 2*  Mais 
plus  une  cliose  est  élevée,  moins  elle  conserve  son 
centre  do  {;raviié;  de  là  JiD  signilie  vaciller,  chan- 
celer, se  11  ilancer  ;  il  se  dit  ensuite  spécialement  des 
rameaux  flexibles  des  arbres  que  le  vent  agile  et 
balance  dins  les  airs. 

n^So  sol'lali),  monceau,  las,  butte  de  terre  que  les 
assiégeants  élèvent,  soit  pour  se  mettre  à  couvert, 
soit  pour  dominer  la  ville  ass  égée,  Jer.  xxxii,  21. 

qSd  [sullani),  èclielle  par  laquelle  on  s'élève,  Gen. 
xxviii,  12. 

rnSoSo  (salsHInili),  curbeille,  panier  lait  de  ra- 
meaux flexibles,  Jer.  vi,  'J. 

yiD  (sala) ,  racine  inusitée  ,  mais  qui  doit  aussi 
avoir  pour  signification  primitive  celle  d'élever,  de 
s'élever,  qui  parait  inbérenie  au  monosyllabe  Hc 

îfbo  (scia)  :  1°  roclier  qui  s'avance  ei  s'élève  au- 
dessus  de  la  mer,  Job  xxxix,  1.  De  là  le  sanscrit  çilâ, 
et  priibablement  le  latin  silex,  pour  silec-  s.  — 2*  n. 
pr.  d'une  des  plus  importantes  villes  des  Ammonites, 
située  au  fond  d'une  vallée ,  et  entourée  de  rocbers 
escarpés  qui  larendaientimpénétrable,eld'oû  elle  tl'ii 
son  nom;  les  Septante  l'appellent  Pelia,el  c'esl 
d'elle  que  la  partie  de  l'Arabie  où  elle  se  trouve  s'esl 
nommée  Pctrée. 

cy'n  (sn/iim),  ;ibsoi'ber,  dévorer,  consumer. 

cySs  (so/euft),  une  espèce  de  sauterelles  ailées, 
ainsi  appelées  à  cause  de  leur  voraciié,  Lev.  xi,22. 

=iSd  (salaph)  ,  perverlir ,  subvenir,  renverser, 
tourner,  détourner  ;  il  se  dit  des  paroles  auxquelles 
0,1  donne  une  signilicalien  détournée;  du  droit  clic- 
niiii  duquel  on  s'écarte,  pour  suivre  la  voie  large  de 
la  perdiliuu  ;  de  l'honime  enfin  dont  ou  séduit  l'esprit, 
dont  ou  (j^are  le  cœur,  et  que  l'iui  lait  ainsi  tomber 
dans  le  précipice,  Job  xii,  19. 

B]Sd  [selcph],  perversiié,  dépravation,  Prov.  xi,  3. 

p^D  (s'itli  et  s'iik),  cliald.,  ninnler.  Dan.  vu,  5. 

niD  {saliilli  ,  iiiiisili';  en  arabe,  déeorlii|iirr,  |  ini- 
(ier,  monder. 

n'D  (siileili),  de  la  llenr  de  farine  dnni  M;irtial  a  dit  : 
Nec  pnleris  siinil.x'  clules  iniiiierare  née  uïus. 
Ce  mot  difière  de  n'3":    (kniialili),  qui  signifie  de  1.1 
farine  grossière,  telle  qu'on  s'en  sert  dans  les  usages 
ordinaire<-.  Ccn.  xviii,  (!;  Lev.  ii,2. 

1t;  Ij'lD  (sawgar  n'bou),  eu  persan,  le  glaive  de 
Niihn;  n.  pr.  m.,  Is.  xxxix,  '>. 

~]~^C(s'inadai),  fleurir  comme  la  vigne,  ou  encore, 
se  tourner  en  raisins,  Cnnt.  vu,  13. 

□  ■CD  {snniiiimi),  de  aWisamam)  ;  des  aromates, 
des  parfums,  Ex.  xxx,  31. 

•j'ZC  (samach) ,  imposer  un  lourd  fardeau,  pcs(r 
►iir  .jneliprun,  s'appuyer  sur  lui  ,  par  coiiséfjucnt  se 
sonienir;  et  iransilivcmcnt,  supporter,  soutenir,  Ps. 
xxwii,  24, 


889  y-iux 

ln';03  (s'machiahou),  que  Dieu  soulienl  ;  n.  pr  m., 
I  Par.  XXVI,  7. 

S::d  (sflmfl(),  inusité;  assimiler;  similis,  iuy'iàç. 

HcD  (semel) ,  image  ,  simulacre  ,  ido!e.  II  Par. 

XXMll,  7. 

CDD  (samam),  iiiusilé;  en  arabe,  sciilir,  exhaler 
une  odeur  bonne  ou  mauvaise,  d'où  aVZD  (sammim). 
rOD  (saman),  désigner,  sigiiilier,  déliiiir,  \i.  xxviii, 
25.  D'où  aniMCA,  auaa,  iT«u-iov,  signe. 

~DD  {samar),  se  dresser,  soil  par  un  niouvenienl 
convulsif  de  crainte,  comme  les  cheveux  ,  soii  par 
une  surexcitation  nerveuse,  Job  iv,  15. 

nCD  (sn»mr),qui  a  les  cheveux  hérissés  ;  horrible, 
Jer.  Li,  27. 
NJD  (saim),  inusité;  être  hérissé  d'épines. 
riN^D  (s'/wfl/i),  couverte  de  ronces;  n.  pr.  d'une  ville 
de  la  tribu  de  Juda,  Esdr.  n,  5.1. 

TsSsJD  {s(tnballai) ,  n.  pr.  d'un  des  cliefs  ennemi» 
des  Juifs  qui  s'opposèrent  avec  le  plus  d'acharne- 
ment à  la  reconstruction  des  murs  de   Jérusalem 
après  la  captivité,  Neh.  ii,  10.  Ce  nom  est  persan  : 
il  signifie,  loué  par  l'armée. 
rUD  {satiali),  inusité;  être  hérissé,  épineux. 
n:D    (s'iit'/i),  1"  ronce,  buisson  d'éiiines  ,  Ex.  m, 
2.  — 2°  n.  pp.  d'un  roclier,  1  Sam.  xiv,  4. 
riNUD  (s'noi/n/i),  n.  pr.  f.,  Neli.  xi,  9. 
HJD  (sanuali),  de  "tzo  {snnnn)  ;  une  branche,  un  ra- 
meau. 
~n;D  (sanver),  aveugler. 

Q'IIjD  (sanverim),  aveuglement.  Il  se  dit  au  ligure 
de  l'aveuglement  de  l'esprit,  et  marque  l'état  d'un 
homme  qui ,  après  avoir  perdu  le  sentiment  du  vrai, 
et  cet  œil  de  l'intelligence  et  du  cœur  qui  sait  dis- 
cerner le  bien  du  mal,  s'égare  dans  les  fausses  roules 
du  mensonge  el  de  l'erreur,  et  se  conduit  comme 
un  aveugle  qu'aucune  main  directrice  ne  guide,  Gcn. 
XIX,  11. 

2'nn:D  {sanhherib),  Sennachérib,  (ils  et  successeur 
de  Salmana-ar.  Il  y  avait  quatorze  ans  qu'Ezécliias 
régnait  en  Juila,  lorsque  Sennachérib  vint  attaquer 
toutes  les  villes  de  la  Judée,  et  s'en  rendit  le  maiiie. 
Kzéchiis  lui  envoya  des  ambassadeur?,  et  offrit  de 
lui  payer  tel  impôt  qu'il  jugerait  convenable,  à  con- 
dition qu'il  se  retirerait.  Le  roi  d'Assyrie  exigea 
trois  cents  talents  d'argent,  et  trente  talents 'd'or; 
mais  cet  argent  aynnt  élé  payé,  il  voulut  qn'Ezédiias 
Ee  reiiitl  entre  ses  mains;  mais  ce  pieux  roi  ayant  eu 
recours  à  Dieu  par  la  prière  la  plus  fervente,  el  s'é- 
lant  huniilié  devant  le  Seigneur,  en  obtint  nn  se- 
coins  puissant.  L'ange  du  Seigneur  mit  à  mort  qua- 
tre-vingt-cinq mille  hommes  de  l'arniéi;  de  Senna- 
chérib, ce  qui  le  contraignit  ii  retourner  à  Miiive, 
où  deux  de  ses  fils  l'assassinèrent  dans  un  temple  de 
ses  faux  dieux.  Quant  :i  l'éiymologii'  de  ce  nom, 
selon  liohlcii  on  doit  U:  rapprocher  du  sniisciit  aen- 
agrib  ,  qui  signifie  te  viiin'jueur  des  nrnuU's ,  dénonii- 
naiion  pail'aitciucnt  remplie  par  celui  que  Dieu  avait 
partieulièrcment  siiscilé  pour  être  comme  la  verge 
de  fer  (but  II  vs'ilill  cliaiier  son  peuple  li'fidèlc. 


r.lD  '  890 

'.ZJ  {saiiaii),  inusité;  en  syriaque,  balayer. 

nZDlD  (sansonnali),  la  ville  des  palmes;  ville  de  la 
tr.bii  de  Juda,  Jns.  xv,  51. 

□■•ID:;:  (sansiimim) ,  branches,  rameaux,  Caiit, 
vil,  9. 

TS2D  (s'nappir),  nageoire  de  poi-^son  ,  Lev.  xi,  9. 
La  racine  de  ce  mot  est  arabe,  où  elle  signifie,  loir, 
se  hâter. 

D3  (sns),  la  leigne,  en  grec  o-fjj,  h.  i.i,  8. 

'CDD  {sisinai),  n.  pr.  m.,  I  Par.  il ,  20. 

■yc  Isaad),  soutenir,  supporter,  établir,  aOferniir. 
Par  niélapliore ,  renforcer,  refaire,  lécréer,  aider; 
enfin  manger  pour  se  sonlenir,  1  Rois  xiii,  7. 

"iTD  (  saait  ).  Ce  verbe  ne  se  lit  qu'une  fois  Ps.  i.v, 
9,  où  il  parait  signifier  couiir  avec  impéiuosiié. 

îi'VD  (»'ip/0-  1°  Fissure  ,  crevasse,  Jug.  xv,  S.  — 
2"  Arbuste  qui  croît  dans  les  fentes  des  rochers, 
branche,  Is.  xvii,  6. 

r\'jC  isaaph),  divise^-,  séparer,  disséquer,  coupe» 
en  deux,  disperser,  Is.  x,  53. 

îT,-D  {seepli),  divisé,  c'est-à-dire  partagé  entre  deux 
sentiments;  qui  doute,  el  ne  sait  quel  pnrii  prendre; 
par  extension,  incrédule,  infidèle,  Ps.  r.xix,  115. 

~t"D  (  saplinti  ),  rameau,  Ez.  xxxi,  G. 

nSïD  {s'ippah),  des  parties  divisées;  au  figuré, 
des  opinions,  des  sentiments  partagés,  I  Hois  xviii,  2. 

nyc  (sûfli),  éprouver  une  violente  commotion, 
comme  la  mer  quand  elle  est  bouleversée  par  une 
lempèie  furieuse,  Joii.  i,  11.  .\n  ligure,  il  se  dit  des 
peuples  agités  comme  les  flots  de  la  mer,  Zach.  vu  , 
1*. 

~VD  (sflai),  tempête,  Am.  i,  14. 

rr'jb  {s'arali  cl  snarali),  id..  Il  Rois  n,  1. 

riD  (  sapli  ) ,  de  n£D  {sapliaph  )  ;  1'  le  seuil  d'une 
porte,  Jug.  XIX,  27.  —  2»  Une  coupe,  dont  les  bords 
sont  évasés  comme  un  seuil  usé  par  les  pieds  des 
passants,  Ex.  xii,  21  —  5'  n.  pr.  m..  Il  Sam.  xxi,  18. 

NÎD  {saplia),  inusilé;  donner  à  manger,  rassasier, 
d'où  n'Sûa  (mispolh),  pâturage. 

lED  {saphad),  frapper,  se  frapper  la  p^iliine  en 

signe  de  repentir,  de  douleur  :  geste  si  naluiel  t,n'on 

le  reirouve  jus(|ne  chez  les  sauvages ,   conuiie   l'cx- 

prcssiou  s'en  rencontre  dans  tontes  les  langues  : 

Nudanue  inarnioreis  perrussit  peciora  paliiiis. 
(Omd.) 

De  ce  verbe  vient  le  grec  cryaoiï-.i ,  o-ttood;  ,  cendre 
dont  ou  se  couvr.iit  la  tète  dans  les  grandes  alllic- 
lioiis;  arfiSmo;,  terrible,  véhéiuenl,  ipii  cau-e  m» 
grand  deuil  ou  de  grandes  douleurs. 

"SD  {supliiili).  \"  R:iser,  londie,  Is.  vu,  20. — 
2°  Comme  ^C  {insaph).  aji mer,  U.  x\x,  I. 

r-:^  (sii'poun),  le  plancher  du  teuiple,  I  Rois  vj,  15. 

n-13D  {s'ptiorah),  de  "lED  {saplinr);  nombre,  Pj. 
i.vxi,  15. 

ÎIZD  (.ffl/j'in/i/i  ),  ié|Kiiulre,  verser  ;  puis  oimirc, 
consacrer,  c'cst-ii-dire  verser  l'huile  sainic,  I  Sam. 
M,  3C;  enfin,  lépanilre,  c'est-à-dire  donner  à  une 
chose  une  plus  gianilc  étendue,  l'éiendre,  la  déve^ 
loppcr,  el  par  conséquent  ajouier  piiisicnrs  choses 


}>91  DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE. 

enire  elles  |innr  en  former  un  loin  éleiiilu  ;  ce  der- 
nier r-en^  est  le  plus  ordinaire  ,  Is.  xiv,  2.  —  Le  ;  fe/ 
signilie,  coinnie  le  kal,  répandre,  verser,  mais,  p:ir 
iiiétiiphire ,  faire  tomber  les  cheveux,  en  assimilant 
les  clieviux  à  nii  lii|uide  qu'on  laisserait  échapper 
goiiue  à  sont'e,  Is.  m  ,  17. 

rTiZO  {fappiilili(iili),  la  teigne  (|ni  fait  tomber  les 
cheveux  ,  Lev.  \iii,  2. 

ni'SD  (s'pliinah),  navire  furnié  de  planches  join- 
tes ensemble,  Jon.  i,  5. 

T2D  (snppir).  le  Saphir,  pierre  précieuse  de  cou- 
leur d'az  r,  lacbelée  de  marques  d'or  et  Ton  écla- 
tante. Elle  élait  cniiiloyéj  au  second  rang  dans  le 
rnlioual,  Ex.  xxviii,  \S. 

.ZD  (suplial),  inusité;  en  aiabe,  être  bas,   hum- 
ble ,  rampant. 

Hed  (s'^phel),  une  coupe,  un  bassin  peu  profond, 
Jng.  V,  2?.  bi  là  s'est  formé  le  mol  iimpulum ,  vase 
dont  on  fc  servait  pour  les  lilialions,  7:-JeXoj,  peliiis, 
poêle;  y(«).»i,  pliiida,  fiole. 

ra:>  (saphnn).  couvrir,  recouvrir,  lambrisser,  I 
Rois  VI,  9;  d'où  est  venu  sapiiius,  sapin  qui  sert  à 
la  construclion  dos  vaisseaux  ;  sapin,  vieux  mot  fran- 
çais qui  signilie  une  poudre  de  pierre  (pi'on  détrempe 
pour  faire  des  enduits. 

ï]ED  {sapliaph),  inusilé;  d'où  s'est  bu-mé  ^D  {snpli), 
une  (Ohpe,  mot  qui  a  passé  dans  le  grec  o-iytov,  si- 
phon, el  le  latin  scyplius,  verre  à  boire. 

rïD  (s!iplit:k)  faire  du  bruit  en  se  fiappant  dans 
les  mains,  suit  pDur  cunclure  et  ratifier  un  marché, 
soit  pour  se  réconcilier  et  se  dunner  ainsi  un  signe 
de  paix  el  d'union,  soit  enfin  peur  cxiirimer  quelque 
senlinicnt  <le  l'ànie,  comme  la  j(jie  ,  l'admiration,  la 
Iri-tesse,  Is.  ii,  G. 

p33  (saplittli),  dune  origine  difiércnle  que  la  r.i- 
(iiie  préeédeiite,  p.nail  signifier  proprement  abon- 
der, surabonder,  u'vii  vomir,  ce  qui  arrive  quand 
l'esiomac  cbt  trop  cb  igé,  Jer.  xlmii,  "20;  el,  en  se- 
cond lieu,  sulfire,  ère  suffisant,  avoir  une  abon- 
dance I  aisonnable,  I  Rois  xx,  10. 

pïD  (scp/iit),  abondance,  suffisance.  Job  xx,  22. 

^ÏD  istiplinr).  fCe  verbe,  qui  esl  des  plus  unités 
de  la  langue  sainte  ,  parait  tivoir  pour  sens  primitif 
celui  de  percer,  de  graver  en  çrcujt  ;  c'est  la  signi- 
fication première  de  toutes  les  racines  équivalentes 
(les  langues  de  la  mène  famille,  et  celle  qui  a  pasé 
dans  quelipics  dérivés.  —  2°  Ce  verbe  signifie  ensuiie 
écrire,  parce  qu'on  écrivit  ou  pluiôt  on  grava  ,  dans 
lesconiincncemenls,  l'écriture  sur  la  pierre,  le  bois 
ou  le  plomb,  sur  le  marbre  et  l'airain.  On  laissa  ei\- 
sniie  ces  matières  pesantes  et  incommodes  pour  l'i- 
voire ou  pour  des  feuillets  de  matières  lé^jères  et 
itinins  cinbarra>santcs.  On  se  scrvii  de  feuilles  d'ar- 
bres, d'écorces,  cl  ensuite  de  cette  peau  lisse  et  son- 
pie  (pii  e-l  entre  l'écorce  cl  le  bois,  et  qui,  étant  ap- 
pcléi!  libtr  par  les  Latins,  nous  a  fourni  l'expression 
de  livre.  On  écrivit  aussi  sur  des  tablettes  ou  petites 
planclies  eiutiiites  de  cire ,  sur  lesquelles  on  traçait 
les  caractères  avec  le  tltjlc  in\  tiijlei ,  qui  éail  une 


892 

sorte  de  poinçon  pointu  pTlr  un  boni  pour  gr«rir,  et 
aplati  de  l'autte  pour  effacer  (De  là  l'expre  siou  la- 
tine verieie  stytmti,  pour  dire  corriger).  Ou  écrivit 
encore  sur  ]e  papyrus ,  espèce  de  roseau  qui  croît 
dans  les  marais  d'Egypte  ,  et  dont  on  apprôlaii  les 
membranes  en  les  collanl  les  unes  sur  les  anires 
pour  leur  donner  pins  de  scdidilé.  C'est  de  ce  mol 
papyrus  (pi'esl  venu  le  nom  de  papier,  donné  à  celui 
dont  iiou-.  nous  servons.  Mais  on  voit  que  toujours 
on  cul  besoin  de  grnver  l'écrile.re,  el  que  les  caiac- 
lèies,  sculptée  en  creux,  élaienl  une  vérilab'e  gra- 
vure. —  j""  nïD  signifie  encore  compter,  parce  (|ue, 
chez  les  Oiieniaux  connue  chez  les  Grecs  et  les  an- 
ciens Liiins,  les  nombres  aritiiniéiiques  ne  se  dis- 
lieguaient  point  des  {aiarléres  de  l'alphabet,  dont 
chacun  a  sa  valeur  et  sa  place.  En  ce  sens,  le  verbe 
qui  nous  occupe  se  retrouve  dans  le  grec  aTztîf.a,  co- 
horte, a  numernnda,comme  nous  disons /ci)«r,  enrô/fr 
des  soldats,  parce  qu'on  les  met  sur  le  rôle  de  la 
milice;  dans  le  latin  suffray'nm ,  sniïiage,  un'cui  a 
coutume  de  compter  dans  les  assemblées;  dans  la 
français  chiffrer,  chiffre,  l'espagnol  cifrar,  l'italien 
cifrare ,  tous  mots  qui  nous  viennent  des  Maures  ou 
des  Arabes.  —  i"  Enfin,  -i3d  signifie  raconter,  c'est- 
à-dire  iddiiiohuer  une  suite  d'événements  pour  en 
faire  nu  tout  qui  s'appelle  conte  nu  hisloiie.  Nous 
n'avons  pas  besoin  de  faire  remarq;;er  qu'ici  rbébieu 
a  de  grands  rapports  avec  noire  langue,  puisque  le 
Verbe  ijui  s'applique  aux  événements  se  dit  aussi  des 
i:ombie-,  couler,  raconter,  compter. 

"!îD  {saplier),  chald.,  en  hébreu  -|ED  (sopher),  scribe, 
é.riv.ùu,  secré  aire,  E>dr.  iv,  8. 

'SD  (seplier),  écriture,  I-.  xxix,  Il  ;  ei  par  exten- 
sion tout  ce  qui  est  éci  il,  eoniral.  leltie,  écritures, 
mais  surlout  et  plus  généralement  livre,  E\.  xvti, 
11;  Deui.  xxMii,  iiS. 

~\tO  {s'phar),  chald.,  livre.  Dm.  vu,  10. 

~\ZC  (.s'f)/i(ir),  (|ui  ne  se  dislingue  dn  prérédentqnc 
par  la  <|uanlilé  de  >a  voyelle  qui  est  longrre,  signifie 
compte,  déaonibreinerit,  Il  Far.  ii,  IG. 

"33  (s'phar,),  Sepbar,  pays  cl  ville  île  l'\raliie  ipii 
fci  vil  de  limite  aux  possessions  de  jecian,  Gen.  x, 
50.  LesArabes  l'appellent  ciicinc  Zafar,  quoirpie  ce 
nom  ne  s'applique  pins  a  une  seule  ville,  inai>.  à  une 
sérielle  villages  situés  sui'  la  lûie  ou  près  de  la  côe 
d<!  l'océan  Indien,  entre  Mirlml  cl  le  cap  Snrf/ir. ... 
Celui  que  l'on  nomme  Betid  ou  Hharckum  est  en 
ruines,  mais  en  ruines  splcndidcs,  c'esl  ranti(|ue 
Stphar,  Journal  asiil.,  série  5,  I.  V,  pag.  510. 

r\-''£:0  {s'-phriih),  f.  de  "iro  (sepher),  livre,  Ps. 
xi.vi,  9. 

rn3D  (s(i;)/rre(/i),  .•irri/)«;  n.pr.  m.,  Neh.  vu,  ri7. 

TiED  (s'p/ii.'rni/)  pays  ilaui  lequel  furent  déporté'! 
une  partielles  liabitanls  de  Jérusalem,  Obad.  xx.  La 
plupart  des  inlerprètes  hébreux  l'expliquent  de  l'Es- 
pagne; mais  saint  Jérôme,  plus  près  des  sources  de 
la  traditiim,  croil  avec  plus  di"  fondemenl  i|u'd  faut 
en'endre  leliospliore:  el  ci'tte  conjednie  esld'anlaul 
jibis  vr'i-emblable.ipie  d'après  lc>  travaux  des  elhno- 


S<j3  ^'ba-lO  IID  894 

gi ;i|. lies  modernes  ou  csi  parvenu  à  déchiffier  le  nom  A  iléliiii  une  cstièce  de  liauis-de-cliausses  ,   nous  de 
moine  qiii   nous  occupe,    C  P  R  D,   sur  les  célèiires 


nisiiipiions  cunéiformes  de  Persépolis,  piinii  ks 
noms  de  peuples  ceriaiiienient  voisins  du  Bosphore. 
niVSD  (5';»/mniaïi)i),Sopliarv;ûni,  peuples  du  nnm:i 
bre  de  ceux  que  le  roi  d'Assyrie  envoya  dan^  le 
rnyiiuine  d'Israël,  dont  il  avait  mené  les  habitants 
capiifs  au  delà  de  l'Euphraie.  On  ne  sait  pas  précisé- 
meiii  do  quel  endroit  ces  peuples  furent  tirés  :  pcut- 
.  être  leur  demeure  était-elle  dans  les  monts  Sephar, 
entre  la  Colchide  et  la  Médie.  Peut-être  cl  plus  pro- 
hablenient  encore  doit-on  voir  dans  ces  peuples  les 
habilaiitsde  lLT:^àpa,doi)t  parle  Ptoloméc,  v,  18,  ville 
de  Mésopotamie  située  sur  la  rive  orientale  de 
i'Euphrate,  où  ce  (leiive  se  divine  en  deux  branches, 


vous  néanmoins  avouer,  que  celte  opinion  pour  être 
la  plus  commune,  n'est  pas  absolument  certaine.  La 
seule  preuve  qu'on  eu  ait,  est  le  témoignage  de  saint 
Jérôme,  mais  ce  savant  inteipièle  a  pu  être  mal  in- 
rornié.  D'un  autre  côié  nous  voyons  que  dans  le  Tal- 
niud  ce  mol  signifie  toujours  un  manteau,  un  vêlement 
large,  et  d'une  grande  ampleur;  en  outre  l'habit  des 
Perse;  nu  des  Mèdes,  dont  nous  avons  parlé  plus 
liaul,  était  lin  babil  do  tiionipbe,  de  fête;  or  l'ampleur 
convient  surtout  à  ces  sortes  de  vèlfuients.  Toutes 
ces  raisons  balancent  l'autorité  du  Père  de  l'église  et 
foiii  que  nous  laisserons  le  lecteur  se  prononcer  pour 
l'une  ou  (lOiir  l'antre  de  ces  explications. 

7"j~0  {siirgoii),  n.  pr.  d'nn  roi  des  Assyriens  qui 


dont  l'une  se  dirige  vers  Babylone,  et  l'autre  traverse  B  paraît  avoir  régné  entre  Salmanassar  et  Sennacbérih, 


le  Séleucie  et  va  se  jeler  dans  le  Tigre. 

SpD  (snfcii/),  lapider,  accabler  quelqu'un  de  pierres. 
C'éialt  un  supplice  usité  chez  les  Ilélireux.  On  menait 
le  criminel  hors  du  camp,  et  sur  la  route,  un  héraut 
criait  :  Un  tel  va  être  lapidé  pour  uti  let  crime,  et  accusé 
par  tels  lémoins;  si  quelquun  peut  faire  voir  qu'il  est 
innocent,  qu'il  s'approclte.  S'il  se  présentait  quelqu'un, 
on  ramenait  le  patient  dans  la  prison  pour  être  en- 
tendu de  nouveau;  à  dix  coudées  de  l'endroit  du  sup- 
plice, on  l'exhorlail  à  avouer  son  crime,  et  lorsqu'il 
était  plus  près  on  le  dépouillait  île  ses  habits.  Le  lieu 
où  on  lapidait ,  était  élevé  d'environ  dix  on  douze 
pieds.  Le  criminel  éiant  monté,  l'un  des  lémoins  le 
précipitait,  et  lai>-.ait  rouler  sur  lui  une  grosse  pierre. 


Is.  XX,  1.  Son  nom  en  persan  siguilie  têle  de  beauté. 

-nD(sflr(id), inusité;  eu  syriaque,  craindre, Irerabier. 

■ne  (scred),  crainte,  ou  le  trembleur ;  n.  pr.  m., 
Gen.  XLvi,  li. 

mo  (sarah),  de  TD  ;  déléciion,  éloignenienl,  Dent. 
XIII,  6. 

rro  (sirali),  éloignenienl;  n.  pr.  d'une  citerne,  II 
Sam.  111,  26. 

n"D  (saralili),  verser,  répamlre  ;  de  là,  abonder, 
surabnnùer  ;  par  métaphore,  d'un  vase  qui  ne  se  ré- 
pand que  lorsqu'il  est  plein  jusqu'aux  bords  ;  el  cndn 
s'étendre,  s'allonger,  crnilre,  comme  un  liquide  qui 
s'éiianche,  Am.  vi,  i;  Jer.  xlix,  7. 

mo  (scraliU),  abondance,  surabon.iijance,  Ex.  xxvi, 


S'il  ne  mourait  pas  de  cette  cliiite  et  de  ce  coup,  C  M. 


chacun  de  ceux  qui  étaient  présents  jetait  une  pierre 
sur  lui,  de  borte  (|u'il  en  éiait  bientôt  vntièrement 
couvert.  Ce  supplice  était  aflreux;  mais  que  pouvait- 
on  attendre  de  ces  Juifs  à  diiie  tète,  durce  cervicis, 
comme  les  appelle  lloï^e  et  auxquels  11  fut  obligé 
de  ce  conformer  en  partie.  De  ^~a  vient  scopuhis, 
écueil  dans  la  mer;  escollo,  espagn.;  scoglio,  ital.; 
Scylla,  rocher  dangereux  dans  le  détroit  de  Sicile; 
«(TCîj/uHi,  siècle,  siIonJosèplie,  parce  qu'on  gravait  sur 
la  pierre  les  choses  mémoiables  de  charpie  siècle. 

~ID  (snr),  contumace,  puis  méchant;  mais  en  ce  sens 
ilnes'applique  (pi'au  visage,  dont  la  tristesse,  la  cou- 
leur blême,  semble  annoncer  quelque  mauvaise  dispo- 
sition du  cœur,  Jer.  vi,  28.   Noui  disons  de  même, 


□  ''^D  (saris),  de  D1D  (saras);  châtré,  el  plus  géné- 
ralement encore  eunuque.  Bien  des  interprètes  ont 
pensé  que  par  ce  mot  d'eunuque  il  ne  Tillait  pns  tou- 
jours entendre  ce  que  nous  entendons  nonsniêines; 
que  l'on  appelait  eunuques  des  seigneurs  exerçant  à 
la  cour  des  charges  particulières,  sans  qu'ils  fussent 
pour  cela  privés  des  douceurs  du  niaiiai;e  et  de  la 
paternité.  A  l'appui  de  ce  sentiment  on  cite  Putiph  ir, 
expressément  appelé  eunuque,  et  ayant  cependant 
une  femme,  c  lle'-là  même  qui  chercha  à  séduire  Jo- 
seph. Quelques  modernes,  Winrr  ,  Dolilen  et  d'au- 
tres, ont  toutenu  la  nièu)';  opinion;  mais  Ge^enius, 
fort  des  témoignages  de  l'antiquité  et  de  l'c  ymobigio 
de  D'ID,  prétend  au  contraire   qu'il   faut  toujours 


avoir  un  mauvais  visage;  el  les  Allem.  iôse  ausselund.  D  donner  à  ce  mot  le  sens  iju'il  a  dans  notre  langue. 


2~D  (sarab),  inusité;  en  chald.,  eue  rebelle,  lé- 
fractiiire,  indisciiiliné. 

3-D  [sarab),  rebelle,  réfractaire,  Ez.  ii,  0. 

Sz"D  {^arbel),  chald.,  couvrir,  revêtir, Nah.  n,  5. 

y-.OTiD  (sarbalin),  Vulgate  snrabclla;  c'élait  comme 
des  hauts  de  t  hausses,  ou  bandes  qui  envclopp  lient 
les  jambes  et  les  cui^ses.  Daniel  m,  5)4,  dit  que  les 
trois  jeunes  hommes,  ayant  été  jeiés  dans  la  four- 
naise le  feu  ne  leur  fit  aucun  mal,  et  ne  loiieba  pas 
mèiue  à  leurs  vêtements.  Les  sar.;belles  paraissent 
avoir  éié  empruntées  des  Mèdes  ou  des  Perses,  chez 
(|ui  nous  irnuvmis  en  effet  un  vê  emcnl  du  nom  de 
sa)Vttr,sarrul.  Mais  bien  que  nom  l'ayons  ni'us-niêiiie 


Il  rappnrte  pliisienrs  passages  d'écrivains  et  de  voya- 
geurs célèbres  qui  aflirnient  qu'ils  ont  vu  îles  hoin- 
ines  véritablement  eunuques  qui  n'étaient  pas  cepen- 
dant dépourvus  de  la  farulté  génératrice:  l'Ecri- 
ture niènie,dil-il,iiepcrniel  pas  d'en  douter.  Combien 
de  passages  où  il  n'est  pas  permis  de  donner  à  C'ID 
un  autre  sens  rpte  celui  d'eunuque,  et  où  ccpendiiit 
nnus  voyuns  ces  D'~D  jouir  des  niènies  privilèges 
ipie  ceux  rpii  ne  l'élaient  |ias  :  entre  ces  deux  0|ii- 
iiiiins,  nous  nous  abstenons  de  prendre  un  parti.  Nous 
devions  les  faire  connaître  au  lecteur  pour  la  parlailo 
entente  du  texte:  c'est  à  lui  à  se  décider. 
;j-D  (s«r«c/i)  et  x;nD  (sar'clia),  chald.,  nom  des 


sw 


DICTIONNAIRK  l»F. 


prél'els  ou  des  magistrats  de  Babyione.  Il  signifie 
luopreiiieiit  un  chef  suprême,  Dan.  vi,  5. 

7-0  {sereu).  1°  l'axe  on  l'essieu  des  roues  ne  fai- 
sant qu'un  et  louinani  avec  elles  dans  les  chars  an- 
ciens, 1  Rois  VII,  50.— 2*Parniét;iphore,  les  princes, 
la  partie  motrice  d'une  nation,  comme  l'essieu,  qui 
maintient  les  roues  erisenilile,  en  est  la  panie  la  plus 
importante,  Jos.  xiii,  3;  Jug.  m,  ô. 

D~1D  (sarus),  inusité  ;  arraclicr,  extirper,  cliàtrer; 
d'où  D'^'D,  eunuque,  que  nous  avons  vu  plus  liant. 

fpD  (sarapli),  biùler,  incendier;  il  se  dit  des  corps 
qu'on  brûlait  autrefois  pour  en  conserver  précieuse- 
ment les  cendres,  Ani.  vi,  10. 

~2"1D  (sirpad),  une  certaine  plante  qui  croît  dans 
le  désert,  le  chardon,  selon  l'interprétation  l:i  plus 
commune.  La  piqûre  du  chardon  brûle  en  elfet  et 
produit  une  inflammation,  ce  qui  parait  ratlaclicr  ce 
mot  à  1.1  racine  niD  {sarapli). 

T'D  (sarar),  être  contumace, rebelle,  libertin, etc., 

Os.  IV,  16. 

nriD  (saihalt),  inusité;  en  arabe,  hiverner. 

^rv  {s'ihav),  riiiver,  Cant.  ii,ll.  Je  ciiiirais  volon- 
tiers que  ce  mot  a  pluiot  formé  le  verbe  ~T]Z:  qu'd 
n'a  é  é  formé  par  lui  ;  on  a  dit  l'Iiifcv,  puis  passer 
rhiver,  c'est-à  dire  hiverner. 


A  LANGUK  SAINTE.  S9o 

-■no  (s'i/ioiir),  caché,  à  comerl;  n.  pr.  m.,  Nomb. 
XIII,  15. 

nno  (satham),  fermer,  obstruer,  boucher,  Lament. 
III,  9. 

~]TV  {sathar),  cacher,  couvrir,  occulier,  voiler;  cl 

par  métaphore,  protéger,  défendre,  celer  une  cliose, 

etc.,  etc.,  Job  m,  23;  Gen.  xxxi,  49.  De  cette  racina 

s'est  formé  le  nom  de  Saturne,  parce  que,  fuyant 

devant  Jupiter  victorieux,  il  vint  chercher  un  refuge 

dans  leLaiium,  qui  lui-même  s'appelle  ainsi  de  laiere, 

par  la  même  raison  : 

Dicta  quoque  est  Latium  lerra  latente  deo. 

(OviD.  Fast.  m.) 

et  du  participe  inca,  myslerimn,  chose  cachée. 

TD  (s'(/inr),  chald.,  même  signification  que  l'hé- 
breu. 

■^HD  (selher),  voile  qui  couvre  la  figure  ;  nuage,  qui 
cache  les  rayons  du  soleil  ;  le  toit  qui  protège  contre 
l'intempérie  des  saisins;  retraite  solitaire  où  l'on  se 
met  à  couvert;  Dieu  enfin,  qui  est  le  protecteur  invi- 
sible de  l'homme,  Job  xxii,  H;  Ps.'  xviii,  12;  Ps. 
XXVII,  5,  etc. 

riTD  jsî//irn/i),  protection,  délense,  Deut.  xxxii,  38. 

'iro  {sithri),qui  a  Dieu  vour  vrolecleur ;n.pT.m., 
Ex.  VI,  2-2. 


AIN. 


y  (uïn),  seizième  lettre  de  l'alphabet,  soixante  et  dix 
dans  l'ordre  nuinérique.  Son  nom  signifie  un  œil,el 
sa  figure  dans  l'alphabet  phénicien  en  rcpréicire 
grossièrement  les  iraiis.  Vain  est  de  toutes  les  let- 
tres celle  dont  la  prononciation  est  la  plus  difficile, 
il  est  inêine  impossible  de  la  transcrire  en  son  alpha- 
bet, vu  que  nous  n'avons  point  de  sons  éiuivalenis. 
Aussi,  dans  le  courant  de  cet  ouvrage  l'avons-nons 
toujours  omise  dans  la  transcription  que  nous  avons 
donnée  des  mots  hébreux. 

Quand  on  entend  r«ÏH  prononcé  par  un  Oriental, 
un  Arabe,  par  exemple,  on  distingue  parlaitement 
deux  sons  :  l'un  ressemble  h  peu  près  à  nn  rj  qu'on 
chercherait  à  produire  dans  la  gorge;  l'autre  est  une 
Irès-douce  aspiralion  qui  .'e  conf  mil  .ivcc  la  voyelle 
dont  la  lettre  est  alTcriée.  Vain,  comme  le  hheih,  a 
donc  deux  prononciations:  l'une  forte,  l'.tulre  douce; 
et  voilà  ce  qui  explii|iic  la  différence  que  nous  ren- 
controns dans  la  Iranscriplii  n  que  les  Se,  tante  nous 
ont  laissée  de  certains  noms  propres.  Tantôt  en  iffit 
ils  négligent  complétemenl  celte  lettre,  comme  dans 
'Sv,  'n>i;  i^yj,  'Eepahç  ;  tantôt,  et  c'est  le  cas  le  plus 
fréqueni,  ils  la  rendent  par  un  gnimel,  comme  niV, 
ràÇ«;  n-cy,  rouoff«;  -yiv,  li'/npv.;  vj ,  Vm,  etc. 
Nous  répétons  (|uc  nous  n'aurons  point  égird  à  celle 
distinction.  L'aïn,  suivant  qu'il  est  doux  ou  fort,  se 
pcnnnlc  avec  les  gutturales  et  aspirations  fortes  et 
douces.  Ainsi  avec  le  n,  comme  lyn,  '^J.'V,  TîV; 
avec  le  s  et  le  :,  dont  il  se  rapproche  beaucoup  ; 
avec  le  p  même,  comme  n;-in  cl  N-pnK.  M.iis  la  pcr- 
mulalion  la  plus  frc'inenlc  en  même  temps  et  la  plus 


remarquable,  est  celle  qui  a  lieu  enirecette  lettre  et  lij 
tsadé.  Cela  tient-il  à  une  certaine  identité  de  pronon- 
ciation, ou  seulement  à  la  ressemblance  de  caractère, 
V,  ï?  Toujours  est-il  que  ces  deux  lettres  ont  une 
affinité  remarquable.  Voijez  tsadé. 

VS  (ab),  de  22V  ;  degré,  marche  du  temple,  I  Rois 
VII,  0". 

21'  (ab  ),  de  2",y;  lénèlires  obscurité,  épaisseur, 
Ex.  XIX,  9. 

22"  (n&n/»  ),  inusité;  peut-être  comme  en  arabe 
cire  épais,  massif. 

"M'J  (abud),  travailler;  mais  le  travail  peut  être 
considéré  de  tant  de  manières,  que  le  mot  qui 
l'exprime  doit  naturellement  en  suivre  les  varia- 
lions.  Ainsi  travailler  la  leric,  c'est  la  labourer , 
Gon.  Il,  5;  travailler  pour  quelqu'un,  c'est  le  servir, 
Nomb.  IV,  37  ;  travailler  pour  Die»,  (;*est  l'Iumorer, 
lui  rendre  les  devoirs  que  la  religion  nous  impose, 
Ex.  III,  12.  I-es  Latins  avaient  à  peu  près  la  même 
expression:  car  <o/i'rt'  veut  dire  cultiver  en  parlant  do 
la  terre,  mais  honorer  quand  il  s'agit  de  Dieu;  tra- 
vailler sur  quelqu'un,  c'est  lui  faire  courber  la  lête, 
c'est  le  réduire  en  servitude,  Lev.  xxv,  39.  De  T2V 
viennent  c-naZUt,  servir;  ojr«5o'f,  serviteur;  KS»f, 
cheville  ouvrière  ;  oppidum,  ville,  parce  que  c'est  là 
que  le  travail  et  l'industrie  ont  le  pins  de  vie  cl  d'.ic- 
liviié. 

12"  (abad),  en  cbaldi'on  signifie  faire,  confection- 
ner, f.ibriipier,  créer  même  :  c'est  le  travail  consi- 
déré dans  SCS  effets,  Dan.  m,  1. 

T2V  («''<<')>  serviteur  ;  mais  le  sci  vileiir  peut  avoir 


897  îTiy 

été  .icliclé  à  prix  d'argcnl,  être  né  de  parcnis  aclic- 
lés,  t'esl  alors  un  esc'avc,  Gen.  xii,  10;  Ex.  xvii, 
12.  Le  serviteur  peut  être  ailaché  .i  la  milice,  c'e>t 
alors  un  soldai,  de  ceu\  en  particulier  qu'on  a[ipli- 
quait  aux  plus  rudes  travaux  {mililcs  tjregmii) ,  Il 
Sam.  II,  12;  il  peut  être  attaché  à  la  cour,  c'est  un 
courtisan,  un  seigneur  que  nous  appelons,  nous  aussi, 
serviteur  du  roi,  Gen.  xl,  iO.  Le  serviteur  peut  l'être 
par  rapport  à  Dieu,  c'est  alors  un  lioninic  religieux 
qui  craint  el  sert  le  Seigneur,  c'est  un  prophète  con- 
fident des  secrets  de  Dieu  :  c'est  un  homme  de  Dieu, 
que  nous  appelons  nons-niènics  serviteur.  Neli.  i,  10. 
Enfui  le  mot  de  serviteur  ét.iil  souvent  pour  les 
Hébreux  ,  comme  pnur  nous,  un  simple  titre  de  poli- 
tesse ou  de  déférence  par  lequel  on  cliercliait  à  cap- 
tiver la  bienveillance,  à  gagner  l'-iffection,  à  mériter 
la  proteilion  des  personnes  dont  on  se  disait  les 
terviieurx,  Gen.  xviii ,  ô;  Dan.  i,  12,  etc.  ■t:n  est 
encore  un  n.  pr.  ni.,  Jug.  ix,  21). 

"frD  T3V  (abed  metecli) ,  serviteur  du  roi;  ii.  pr. 
ni.,  Jer.  xxxviii,  7. 

Mi  'IV  {abed  ngo),  senileur  de  Mercure;  nom 
clialdéen  donné  ii  un  des  compagnons  de  Daniel,  Dan. 
1,  7. 

-,ZV  (abed),  cliald.,  serviteur,  Esdr.  iv,  11 

^ay  (abud),  ouvrage,  Eccl.  ix,  1. 

K1357  {abda),  serviteur  de  Dieu;  n.  pr.  m  ,  I  Uois 
IV,  G. 

□IX  TiV  {obededom),  senitcur  d'Edom  ;  u.  pr.  m., 
Il  Sam.  IV,  10. 

Hx'lliy  {abd'el),  serviteur  de  Dieu;  n.  |ir.  m. ,  Jer. 
xxxvi,  2(;. 

myj  (atodfl/i),  le  tiavail,  soit  celui  (pie  l'esclave 
fait  pour  son  maître,  et  qui  est  appelé  servitude,  soit 
celui  que  riiomnie  fait  pour  Dieu,  c'est-à-dire,  le  mi- 
nistère sacré,  le  culte  divin,  Gen.  xxx,  2i);  I  Par. 

XXV,  1. 

m^y  (abuddah),  servitude,  domesticité,  d'(iù  au 
concret  serviteur,  domestique,  famille,  Gen.  xlv,  16. 

]nzî?  (  abdon  ),  servile  ;  n.  pr.  d'une  viile  de  la  tribu 
(l'.\sser,  Jos.  XM,  cO,  et  de  plnsieuis  peraonnages, 
Jug.  XII,  Vt. 

mi2'J  {abdûutli),  servitude,  Esdr.  ix,  R. 

nav  {<ibdi),  serviteur  de  Jehova;^n.  pr.  m.,  I  Par. 
VI,  29. 

'~?^<''^-"  [iilidiel),  id.;  n.  pr.  m.,  I  P.ir.  v,  l.S. 

im;'7  (  vbadialwu),  et  rT'lTJ  [obiuliuli),  id  ;  n.  pr. 
111.,  I  Unis  xviii,  7>. 

nsv  (dbiili },  être  gras,  gros,  épais,  puissant,  1  Rois 
Ml,  10. 

inay  {«bot),  gage,  Dent,  xxiv,  10. 

Tay  (  ubour  ),  de  -QV  {abar);  proprement  tes  (éiut 
de  la  icTic,  c'est-à-dire  les  fruits,  le  blé,  et  tout  ce 
qu'elle  produit,  Gen.  \xvii,  28;  Jos.  v,  11. 

l'iZ'J  (nbour),  passage;  puis  dans  un  sens  adver- 
bial, eu  faveur,  pour  l'amour.  Ne  disons-nous  pas 
aussi  à  une  personne  que  nous  avons  offensée  ;  De 
ijrâce,  passez  moi  relu!  1  Sam.  xii,  22. 

■caV  (nfrnJ),  cliaiigcr,  permuter;  d'où  ècliangcr. 


"  -as  S98 

donner  en  échange,  emprunter,  et  p.ir  conséiuenl 
donner  un  gage,  Deul.  xxiv,  10. 

IZ^'ZZV  (abtil),  l'action  p.ir  laquelle  <n  engage  ses 
biens;  et  au  concret  ces  biens  cng.igé-,  llabac. 
Il,  6. 

•<2V  {cibi),  de  .izy  {nhnh)  ;  densité,  compacité,  II 
Par.  IV,  17. 

'ny  {obi  ),  épaisseur,  U  Par.  iv  5. 

KVyj  {abidn),  de  i2y  (afrad),  œuvre,  ouvrage, 
affaire,  Dan.  ii,  iO. 

Hzy  {abat),  inusité;  en  arabe,  dépouiller  les  ar- 
bres, les  rendre  nus,  décharnés,  les  faire  bhnicliir 
en  leur  enlevant  leur  verdure,  d'où  H-IV  (  o("''),  et 
by'J  {ebid).  Vo!/.  ces  mots. 

yz'J  {abats  ),  inusité,  d'où  \'2V'<  (iabets). 

nay  {abar),  passer,  traverser,  outre-|ia-isir.  Ce 
verbe  se  dit  du  temps  qui  passe;  el  fuit  irréparable, 
Ps.  LC,  i;  des  choses  qui  passent  et  s'évaiiduissent  , 
Is.  XXIX,  5;  des  hommes  qui  passent  et  meurent,  Ps. 
XXXVII,  5();  des  pétliés  que  l'on  passe,  c'est- à  dire 
que  l'on  pardonne,  Mich.  vu,  18;  de  l'eau  qui  passe 
ses  limites,  qui  francliit  ses  bords  ,  Jer.  v,  22.  Il 
s'emploie  pour  dire  l'action  île  passer  d'un  lieu  dans 
un  autre  ;  de  passer  vers  un  lieu,  d'y  tendre;  de  pas- 
ser dans  un  endroit,  d'y  entrer,  Gen.  xviii,  5,  etc. 
Enfin  pir  iiiétailiore  nzy  signifie  oii(ii;-passer  la  loi, 
la  transgresser,  comme  nous  disons  en  françiis,  pour 
rendre  la  même  idée  :  marclier  à  deux  pieds  sur  te  pré- 
cepte.—  De  ce  verbe  vient  ibris,  ibridis,  ûls  de  père  et 
de  racre  de  divers  pays,  de  race  différente;  'nmipa:, 
l'Epire,  qui  est  un  grand  passage  de  l'.Xsie  à  l'Eu- 
rope; -/i'^Mfa,  piint,  passage  d'une  rive  à  l'autre. 

-Qy  {eber),  région  ultérieure,  située  au  delà  du 
fieuve  ou  de  la  mer,  Jug.  xi,  18,  par  conséquent  pays 
nppo^é,  ou  encore  pays  de  transition,  I  Sam.  xiv,  1. 
—  n.  pr.  d' Efccr,  Gen.  x,  2.  Les  Juifs  et  quehpies  an- 
cic.is  ont  cru  que  c'était  de  ce  patriarche  que  les  Hé- 
breux tiraient  leur  nom;  mais  cette  opinion,  qu'em- 
brasse Gesenius  lui-même  dans  son  T/iesniir«,s,  n'est 
guère  soutenable.  Entre  Eber  et  Abraham,  le  pre- 
mier à  qui  fut  donné  le  nom  d'Hébreu,  Gen.  xiv, 
13,  six  générations  s'étaient  snccéJé  ;  or  l'on  ne 
voli  pas  le  motif  pour  lequel  Abraham  aurait  pris  lo 
nom  d'Eber,  pluiôl  que  celui  de  son  aïeul  Naclior , 
ou  de  son  père  Tliaré.  S'il  avait  voulu  adopter  le  mini 
de  quelqu'un  de  ses  premiers  ancêtres,  il  eût  éié  bien 
plus  naturel  qu'il  choisît  celui  de  Sem,  au'.eur  de  la 
branche  à  laipielle  il  appartenait,  comme  descendant 
de  Noé.  Abraham,  dit  saint  Jérôme,  (ut  surnommé 
llcbrœus,  c'est-à  dire,  étranger,  qui  vient  (i'.ui  delà, 
llipKT»,-  (lu  E/.ech.  vu).  Jules  Atricaiii,  cité  par  Eu- 
sèlie,  dit  i|ue  les  Hébreux,  transitores,  lurent  ainsi 
appelle  de  ce  qu'Abraham  avait  pnssé  l'Eiiphralc. 
Les  lléhreux,  dit  Origène,  sont  désigné;  par  ce  nom 
coiniiic  un  peuple  verni  d'au  delà  de  quelque  fleuve. 

Mais  que  ce  soit  d'Eber,  ou  du  passage  d'Abraham 
dans  la  terre  de  Gbanaan,  toujours  est-il  que  c'u-l  a 
la  racine  -;y  que  les  Juifs  doivent  leur  nom  d'Ile- 
l<reu.T. 


899 

12V  {abar),  cli;ild.,  pays  d'au  delà,  Lsdr.  iv,  10. 
n-;y(a/iain/i),  barque,  pirogue,  avec  la  quelle  on 
traverse  léÈ;èremcMl  les  fleuvi  s,  11  Sam.  xix,  19. 

H" ay  («(""'')>  suribondaiice,  plénitude,  par  la- 
quelle le  grain  amoncelé  dans  une  mesure,  par 
CNeniple,  se  répand  ei  dépasse  les  bords;  irop-plein, 
Job  \L,  11;  par  niéiaphore,  la  colère  qui  s'épanclie 
au  dehors  comme  un  liquide  surabondani ,  Prov. 
MV,  35  ;  el  généralement  toutes  les  passions  viiden- 
les,  excessives,  ou  susceptibles  de  le  devenir,  com- 
me l'orgueil,  le  l'asle,  Is.  xvi,  (>. 
yra'J  (ebroii).  Voyez  pizy  {abdon). 
nznzy  {abrouali),  détroit,  passage;  n.  pr.  d'une 
Blation  des  Israélites  à  l'entrée  du  goKe  Elamique, 
Nonib.  xxxiii,  34. 

>n2V  (i/'ri),  hébreu,  le  peuple  hébreu,  Ex.  m,  IS. 
Voyez  -^yJ  [eber)  pour  l'origine  de  ce  nom. 

U'~a:j  (abarim),  régions  ttlléricures ,  comme  nous 
disons,  puys  rraiisn/;)!»;  n.  pr.  d'un  pays  et  d'une 
montagne  à  l'orient  du  Jourdain,  NoLub.  xxxni,  47. 

Crj  (abascli),  se  perdre,  s'évanouir,  peiit-être  en- 
core, tomme  l'a  entendu  la  Yii'gale,  se  pourrir.  Dans 
le  seul  passage  où  ce  mot  se  rencontre,  il  en  en 
effet  question  de  grains  qu'une  trop  grande  séche- 
resse dissipe  et  rend  stériles  au  sein  de  la  tene, 
Joël  1, 17. 

ra'J  (abuth),  plier,  ployer,  tresser,  enirelacer; 
par  métaphore,  pervertir,  c'e-t-à-dire  changer  la 
direction  naturelle  de  l'esprii  ou  du  cœur  de  l'hnui- 
me,  comme  en  tressant  ou  détourne  les  branches  de 
leur  ligne  crdinai;e,  Micli.  vu,  5. 

Ta'J  {abolit},  enlrelaté,  en  parlant  d'un  feuillage 
épais,  Lev.  xxui,  40. 

rz"  (iibotli),  nu  ouvrage  tressé,  une  corde,  une 
cbaiiic,  el,  par  extension,  un  ouvrage  d'orlévrerie 
ressemblant  aune  chaîne,  un  chaînon, Ex.  xxviii,  14. 
2J7  (fljfftfc),  propremeni,  souffler, respirer,  aspirer; 
puis  désirer,  parce  qu'on  aspire  vers  le  bien  qu'on  sou- 
haite; enfin  aimer,  parce  ciu'on  désire  ce  qu'un  aime 
eiqn'oiiaimece  qu'ondes  re.  En  ce  diTiiier  sens,  il  .--o 
dit  surtout  de  Trunour  profane  el  des  plaisirs  doni  il 
est  la  source  souvent  impure,  d'où  àyaizâ. 

n:;,y  iaga'juh),  l'amour  impudique,  celui  qu'inspire 
une  cuurlis.>nt',  Kz.  xxiii.ll. 

W1"J  [acjubim),  amours;  Wz^S  "l'îl?,  chants  eroti- 
ques, poésies  1  iscives  qui  éveillent  le  feu  des  désirs, 
Ez.  x.vxiii,  3-2. 

-JV  (u(/u/i)t;i  ,n;v  (i(g3ii/i),<le;iy  (oiig);  gâteau  de 
forme  ronde  cuit  bous  la  cendre,  el  dunl  se  nour- 
rissent cnciirc  aiijouid'bui  les  Orientaux  qui  voya- 
gent, Gen.  xvio,  G. 

~"CIV  {"'jour)  proprement,  l'oiseau  criard  ou  plaintif; 
par  antiinouiasCp  l'hirondelle,  ou,  selon  d'autros,  la 
grue  ;  te  durnicr  oiseau  rem|iliiait  ])arfailenieiit  la 
dcnumiuation  dei'riard.  Is.  xsxvni,  14;  Jim'.  viii,  7: 
ce  sont  les  deux  sci.'ls  pass  iges  «t'i  ce  mol  se  rencon- 
tre. —  De  1i;y  vient  -/ipy-Joi,  grii.s,  gri;e;  7iy-//3c<:iv'.i, 
gingrcr,  faire  le  cri  dis  l'-oie;  '/iy/fj'/.;,  petite  lli\te  pour 
les  uirs  Inguhics.  «t 


D1CTI0NN.\1RE  UE  LA  LANGUE  SAINTE.  900 

buy  (eg'l) ,  boucles  d'oreilles,  ainsi  appelées  à 
cause  de  I<Mir  forme  ronde,  Nomb.  xxxi,  50. 

hxj  (ayat),  inusilé;  rouler,  sens  que  donne  la  syl- 
labe Sa  à  tous  les  verbes  qu'elle  compose.  Voyez  ^hi 
igatal). 

hyj  {agol),  rond,  1  Rois  vu,  23. 

^i'j{eg>'l)y  un  veau.  Celle  signification  s'éloigne 
beaucoup  en  apparence  du  sens  de  la  racine;  cepen- 
dant Gescnius  croit  y  reconnaître  un  lien  intime  qui 
ne  nous  se  nble  cependant  pas  évident,  bjy  signifiant 
rouler,  veut  dire  aussi  é'.re  en  boule,  être  agglomère, 
par  consé  [lient  sans  forme  bien  distincte;  delà, 
ressembler  à  un  embryon.  Or  le  Vi^au  en  naissant 
est  tout  pelotonné  sur  lui-même,  et  apparaît  comme 
une  masse  confuse  et  sans  forme;  donc,  analogie 
réelle  enire  le  dérivé  el  la  r.icine.  Cette  explication 
peitl  cire  vraie;  mais  elle  nous  semble  lirée  d'un  peu 
loin.  Il  serait  plus  simile,  selon  nous,  de  dire  que 
le  veau  est  appelé  bj"  [egel) ,  de  sa  vivacité,  de  sa 
souplesse-,  (pii  le  fait  se  router  sur  l'herbe,  et  donner 
au  plaisir  loui  le  temps  qu'il  n'est  pas  à  hroiiier.  Ce 
caraiière  du  veau  est  si  apparent,  et  par  consé- 
quent était  si  facile  à  remarquer,  que  les  Latins  en 
ont  tiré  un  verbe  fort  expressif  pour  dire  se  jouer, 
folâtrer,  celui  de  viiulari  : 


Ceriiis  utirriguo  vilulantur  Utlore  uautae? 

rhyj  (eglah),  une  génisse;  c'est  le  féminin  de    iS 
(egel);  Dent,  xm,  4. 

ÎT'i"  (igalali),  un  char,  parce  qu'il  est  garni  dii 
roues  qui  tournent  {Voyez  la  racine).  Nomb.  vu.  ô. 

'iV!}J  (eglon),  n.  pr.  d'un  roi  moabite,  Jug.  m,  12, 
et  d'une  ville  de  la  tribu  dejuda,  Jos.  x,  3. 

î^;y  («3"»!),  être  triste,  affli!:é;  puis  se  plaindre, 
gémir,  Job  xxx,  25. 

TJ"  {ngan),  être  retenu,  se  cacfier,  s'enfermer.  Ce 
veibe  n'est  usité  qu'au  niplial,  h.  xxiv,  22. 

''"J  (agir),  racine  iiinsiiée;  en  éilropien  ,  crier, 
miiis  crier  comme  celui  qu'une  cruelle  mal.idie  dé- 
vore, qui  se  plaint,  qui  gémit,  ((ui  appelle;  u'oi'i  la 
grec  ynp-ia,  yapiot;  lit.  garrio ;  mais  eu  hébreu  ce 
verbe  parait  s'être  dit  en  particulier  du  cri  plainiil 
de  certains  animaux,  comme  de  l'hirondelle,  de  la 
cigogne,  etc. 

ly  (ad).  Ce  mol,  qui  vient  de  rr;y  ((nd«/i),  passer, 
signifie,  en  tant  que  substantif,  passage,  soil  dans 
l'espace,  soil  dans  les  temps;  d.ms  le  i)remior  cas, 
il  se  du  par  cxlensicn  d'une  proie  qu'un  saisit  au 
passage.  Job  fli,  4  ;  dans  le  second  cas,  il  s'appli- 
que au  temps  qui  passe,  mais  sans  jamais  finir,  qui 
est  perpétuel.  Ainsi,  Ps.  lxxxiii,  18,  ~y  iTJ  (ade  an); 
jusqu'à  l'écrnilé,  c'eslà  dire  tant  que  le  temps  pas- 
sera. Mais  son  rôle  le  [iliis  ordinaire  est  celui  de  par- 
ticule ;  alors  il  est  tanlot  picposilioii,  t.iiiloi  con- 
jonction. Comme  préposition,  il  signifie,  1"  durani, 
pendant,  yjl  'Ty  (ade  rrga),  durant  ce  temps,  cet  in- 
lervalh',  J.ib  xx,  5. — 2*  Jusipi'ii,  ayant  toutes  les  dif- 
férentes nuances  du  latin  usque  ad  :  -t,lJ,T  ly  {ad  lian- 
nuliar),  jusqu'au  Jleitvc ,  ad  flumen;  n'H  D"'n  ly  (nd 


901  r; 

liniiom  liazzeh),  jusqu'à  ce  jour,  ad  hodiernuin  dicm; 
lia  TJ  {(id  imh),  jusqu'à  quand ,  quuusque  {nsque 
quo)  ;  niin'  ^J3  T;  (ad  b'ne  Choudah),  leur  famille 
ne  sVsl  poinl  aicrue  au  nombre  des  enfants  de  Juda, 
usqite  ad  filios  Judœ,  I  Par.  iv,  27.-3''  A,  vers, 
du  côté  (le,  équivalent  au  laliii  ad,  <\m  cerlaiuciiient 
en  dérive;  'i'is  TJ  d  {vuïiel  ad  iscli),  et  il  retourna 
du  côté  de  l'homme,  elc,  et  derertlt  ad  virum,  Geii. 
xxxviii,  1.  Comme  conjonciion,  ce  mm  présenle  à 
peu  près  les  mêmes  signilicalions,  modilicos  seuli- 
mcnl  par  ce  ni)uveau  rôle;  ainsi,  I"  pendant  que, 
tandis  que,  naT  TJ  '.T1  U'aihi  ad  dibber),  pentlant 
qu'il  parlait,  rfum  loqueretur,  elc,  I  Sam.  xiv,  19. — 
2*  J«s(;i('à  te  que,  usqiw  dum.  Jus.  ii,  22.  —  5°  'le!- 
Icmenl  que,  de  sorte  que,  usque  ad  majorent  tjiaduin, 
Is.  XLVii,  7.  —  A  la  fin  de  cet  arliile,  nous  croy.ms 
devoir  expliquer  certains  passii^'csdont  les  héiétiquoi 
et  pluîieius  iEicrédules  se  sont  piévalus  pour  ap- 
puyer une  crcyance  cntièreiueiil  ccuilraire  à  l'or- 
lliodoxie  calliolique.  Nous  lisons  dans  s:iiiil  .Mat- 
thieu :  El  il  ne  la  connut  poinl  jusqu'à  ce  qu'elle  eut 
enfumé  son  premier-né,  etc.;  il  s'agit  de  la  s.iinie 
Vieige.  Dune,  disent  les  ad\er.saires,  Juscpli  coi  nut 
sou  épouse  après  la  naissain  e  de  Jésus -(.lirist. 
C'est  en  effet  là  le  sens  qu'il  faudrait  doniiei-  à  ces 
paroles  si  le  mot  donec  avait  absnluiiicnl  la  ii  eue 
acception  (ju'eii  français  ;  mais  il  n'en  csl  pas  ainsi. 
Il  faut  remarquer  qu'en  liébrcii,  et  l'ernlri'ii  i|ui  nous 
occupe  est  un  hébraîsme  des  plus  remarqiiaMis,  les 
particules  de  ce  genre,  eu  mémo  temps  qu'elles  nier.t 
ou  affirment  du  passé,  affiruieut  et  nient  en  niêiiie 
temps  du  futur;  en  sorte  que  souvent  leur  vérita- 
ble signilicalion  est  :  pendant  ce  temps  là,  après 
cela,  elc.  Donnons  des  exemples  qui  prouveront  la 
vérité  que  nous  avançons  ici.  II  Sam.  m,  15  :  Mi- 
cliol  n'enf.inla  plus  jusqtt'à  ce  (fu' elle  fut  morte;  \'é- 
crivniii  sucré  ne  veut  \y.\:-  diie,  s  ns  doiile,  que  Jli- 
cliol  enfanta  de  nouveau  ajrès  sa  mort,  c(!  qui  se- 
rait nue  absurdité.  I  Sim.  XV  :  Samuel  ne  lit  plus 
Saûl  jusqu'à  ce  qu'il  fut  mort;  ir.cir.e  réllexioii  que 
pour  le  passnge  préiéilent.  Ps.  ex,  2  :  Le  Sciijnenr 
dit  à  ISolre-Seigneur  :  AsS(yez-vous  «  ma  droite, 
jusqu'à  ce  que  j'ai  réduit  vos  ennemis  à  vous  servir  de 
marchepied.  Dira-t-ou  qu'api  es  ctia  il  ne  devia 
poinl  rester  .l'ssis  ?  Is.  xxii  :  Celte  iniquité  ne  vous  sera 
point  remise  jusqu'à  ce  que  vous  mourriez;  e'esl-à-dire, 
comme  l'exige  certainement  le  conlexie,  on  ne  vous 
pardonnera  jamais.  On  voit  donc  que  dans  tous  ces 
pn.ss'ges  et  bien  d'autres  que  nous  pourrions  encore 
citer,  le  mot  jusqu'à  ce  que,  TJ,  n'a  |ias  toute  l'éien- 
duc  que  nous  lui  donnons  dans  notre  langue;  qu'il 
désigne  moins  un  temps  déterminé  après  lequel  re- 
commence une  action,  que  la  ncguion  absolue  de 
cette  action  ,  même  après  le  temps  dont  il  est 
question;  qu'il  faut  donc  véritablement  traduire  les 
passages  rapportés  plus  liant,  le  premier  :  El  Michol 
n'enfanta  jamais  plus  ;  le  second  :  Samuel  ne  revit 
ji.mnis  plus  Saûl  ;  le  troisième  :  Asseyez-vous  à  i;  « 
droite,  et  je  réduirai  vos  ennemie  à  vont  lervir  de 


niTJ  i$i 

marchepied;  le  qiialrièine  enfin  :  Cette  iniquité  ne 
vous  sera  jamais  pardonnée.  Or  les  paroles  de  suint 
Matthieu  doivent  s'entendre  de  la  même  manière  ; 
cet  évangélisle,  ayant  d'abord  écrit  eu  hébreu  {siji'o- 
chalilécn),  a  naturellement  ilonné  au  nn)t  donec,  "y, 
le  sens  qu'il  a  dans  cette  langue;  il  faut  donc  tra- 
duire ainsi  le  passage  en  question  :  Et  il  ne  la  connut 
point  après  l'enfantement  de  son  premier-né.  Je  saii 
i|n'iin  p  iiirra  citer  bon  nombre  d'aiiires  endioits  de 
l'Ecriiure  où  il  faut  entendre  le  mot  TJ  dans  la  même 
aeceplinn  (pie  nous  prenons  notre  jusqu'à  ce  que  , 
iiiiiis  il  nous  suffisait  d'avoir  pruuvé  ipie  cette  der- 
niéie  aceeptioiî  n'est  pas  absolue,  que  bien  souven', 
le  b'iii  sens  et  le  coniexte  cxigeni  une  autre  signifi- 
catii  n,  pour  avoir  soustrait  le  passage  relatif  à  Ma- 
rie aux  attaques  des  incrédules.  Car,  s'il  n'est  pas 
contraire,  s'il  est  même  ordinaire  à  l'usage  de  l-i 
langue  de  donner  au  mot  donec  la  signifieatiun  que 
nous  lui  avons  donnée,  donc  saint  Matihicu  a  pu  le 
prendre  dans  ce  sens;  et  pour  savoir  s'il  l'a  fait, 
c'est  au  contexte,  c'est  à  la  tradition  qu'il  faut  recou- 
rir; de  niènie  que  pour  fixer  le  sens  d'un  mot  latin 
ou  grec  ambigu,  on  consulte  l'ensemble  du  discours 
cil  il  se  trouve,  et  les  commentaires  qui  en  ont  éié 
f.iits.  Or  le  contexte  sujipose  évidemment  à  donec 
la  sigiii(ie:iliiin  que  nous  lui  avons  donnée,  cl 
tiiiites  les  traditions,  depuis  les  premiers  temps  de 
rKgbse  jusqu'à  nous,  nous  y  conlirmenl  en  nous  ai- 
te^tant  que  M.iiie  resta  loujoiirs  vierge;  donc  c'est 
aii~si  ce  rpie  saint  Maiihien  a  voulu  nous  aimonier; 
donc  il  .1  pris  le  mot  dowc  dans  le  sens  paiticulier 
que  nous  a\()us  développé  plus  haut.  C'est  ce  qu'il 
fallait  déinmitrcr. 

T.;  (crf),  de  T'J  (oud),  témoin  ;  il  se  dii,  comme  eu 
français,  des  êtres  animés  et  inanimés,  Dent,  xvii,  6; 
Gen.  xxM,  i%. 

iC'J  (adii)  et  n7V  (adah),  clialJ.  nller,  passer,  ve- 
nir,  s'en  aller.  Dan.  iv,  28. 

TW  (ddad),  inusité;  eu  arabe,  compter,  nonibrcr, 
suppiiifi'  ;  il  se  dit  spécialement  du  temps. 

~TJ  [idddli)  .  iisilé  seulement  au  pluriel  ;  DH^ 
[iddim),  le  temps,  répoijuc  fixe,  peur  signilici',  par 
pu|ibéiiiiMi;e,  la  maladie  menstruelle  des  femmes, 

Is.  XLIV,  Ji. 

""  {adi:h),  passer,  i|ueîqûefois,  cwiimc  en  arabe, 
passeï  eu  ennemi,  d'où  faire  invasion;  enfin  faire 
passer,  c'est  à-dire  revêlir.  Nous  avons  eu  frai  ça;s 
la  méiiic  locution,  Job  xi-,  10. 

my  (adah),  ornement,  beauté  (d'une  rohc  que  l'on 
passe);  n.  pr.  f.,  Gen.  iv,  19. 

~TJ  (c(iii/i),  de  "V^  ;  réunion,  rassemblemenl.  De 
Ti'J  ■  1"  témoin,  Gen.  xxxi,  52. —  2*  Témoignage, 
Gen.  XXI,  30.  — ô"  Les  préceptes  de  Dieu,  qui  Sont 
counne  un  perpétuel  témoignage  de  sa  bonté  cl  de  sa 
providence,  Deut.  vi,  20. 

"iTj  (iddo),  et  H'TJ  (iddo),  qui  eieiil  à  propos;  n. 
pr.  m.,  II  Par.  xii,  l'i. 

mrj  (edouth),  de  llî?;  les  préceptes  de  Dieu,  là 
lui,  le  décalogite,  (|iii  soni  comme  le  éin>igiiage  tnii- 


905  aClriN-NAlIlK  DE 

jours  vivant  Je  la  mifccioonle  divin.!,  Pi.  \ix,  8; 
Ex.  XXV, '2!.  Par  iiiélonymie,  la  rcvélalioii  i>ar  la- 
quelle CCS  préceptes  fiireiil  dDiuiéi  à  riiomiiie,  Ps. 

LX,  1. 

ny  (adi),  un  orneraenl  d'or  cii  usage  cliez  les 
Orientaux,  E\.  xvi,  11  ;  par  méiapliDre,  la  màclioire, 
selon  quelques  interprètes,  parce  que  c'est  un  des 
plus  beaux  ornements,  Ps.  xxxii,  9. 

Hn^T.;  (adiet) ,  l'ornement  de  Dieu;  n.  pr.  ni-, 
I  Par.  IV,  36. 

nnv  {adaiali),  que  Dieu  orne;  n.  pr.  m.,  II  Rois 
xxii,  1. 

py  (adin),  mou,  délicat;  de  py  {adun) ,  U. 
XLVIl,  8. 

tCiTJ  (adina),  n.  pr.  ni.  I  Par.  xi,  42. 

a\T""  {adithaïin),  deux  bulins;  n.  pr.  d'une 
ville  de  11  tribu  de  Juda,  Jer.  xv,  56. 

h-'J  («(/'(/),  inusité;  en  arabi-,  être  juste  et  équi- 
table. 

'VtV  («(//(il),  jmlice  dr  Dieu;  n.  pr.  m.,  1  Par. 
xxvii.  29. 

c:ihTJ  (adullam),  justice  du  peuple;  n.  pr.  d'une 
ville  de  la  tribu  de  Juda,  .Ins.  xii,  15. 

•m  (adaii),  être  moi,  tendra,  lle\ilile,  délicat; 
delà,  en  hiilipacl,ie  nourrir  délicatemcni,  vivre  dans 
l'diiveté  et  la  mollesse,  Neli.  ix,  25. 

ny  (i./daii).  lie  T\'J  (adad);  proprement  le  temps  ; 
mais  dans  le  langage  propliérn|iic,  une  année;  ainsi 
Dan.  vil,  25  :  "i-y  s'^SI  ]"""1  ]">"1"  («</  iddan  l'eddauin 
BupIClaçi  iddan),  après  un  temps,  deux  temps  et  un 
demi-temps,  e'esi-à-dire  après  trois  uns  et  demi. 

rrj  (nden)  el  T\2TJ  (adeunnli),  liucusqne ,  Eccl. 
IV,  2. 

m  («(/êh).  1°  Délices,  volupté,  Ps.  xxxvi,  9  — 
2'  Eden,  cii  fut  planté  de  la  main  de  Dieu  méine 
le  paradis  terrestre,  Gen.u,  1.5.  La  position  de  l'an- 
cien Eden  a  fort  embarrassé  les  critiques  de  tous  les 
temps.  Tous  se  sont  évertués  ii  trouver  dans  ce  monde 
ce  pays  aux  quatre  fleuves  où  nos  premiers  paren's 
passèrent  des  jours  si  beiireux,  mais  si  courts.  Les 
anciens,  qui  ont  entamé  les  premiers  cette  qiicstioa 
diflicile  à  résoudre,  ont  éie  guidés  plutôt  par  11  fer- 
veur d'une  piété  mal  éclaiiée  que  par  les  légles  d'une 
K3ge  critique,  aussi  ont-ils  avancé  des  opinions  tel- 
lement excentriques,  pmir  ne  pas  dire  ridicules, 
qu'il  suftil  de  les  r.ipporlcr  pour  les  réfuter.  Ainsi 
les  uns  ont  placé  le  paradis  terrestre  aii-ilessus  du 
troisième  ciel  ;  d'autres,  dans  la  zonetorride,  oit  il 
est  séparé  du  reste  de  la  terre  par  un  mur  de  feu; 
ceux-ci  l'ont  cru  dans  une  terre  dilliTonte  delà  nôtre, 
une  terre  plus  subtile  et  [ilns  pure;  ceu\-l:i,  dans 
une  région  peu  éloignée  de  la  lune,  elles  plus  mo- 
delés de  ce  sentiment  le  placent  au  moins  au  dessus 
delà  moyenne  région  de  l'air.  Ce  n'est  guère  qu'aux 
icii  èine  i!t  dix-^eptlèllle  siècles  qu'on  cumtncnça 
vraiment  à  traiter  la  position  topiigrapliii|uc  du  pu- 
radis  terrestre  et  d'Edcn  d'une  inanicrc  raisonnable, 
el  à  en  élaguer  toutes  les  rôveiies  des  anciens.  Voici 
donc  ce  ijui  nous  a  paru  le  plus  piubiblc  sur  cotte 


LA  LAiNGUE  SAINTE.  904 

matière  où  l'on  ne  peut  donner  que  des  probabilités. 
C'est  en  partie  à  dumCalmet  que  nous  rempruntons, 
dom  Calniet,  le  plus  éclairé  et  le  plus  érudit  des 
critiques  de  sou  siècle  et  du  nôtre  sans  doute,  quoi- 
qu'on ait  osé  de  nos  jours  affirmer  le  contraire.  Pour 
fixer  aussi  sûrement  que  possible  la  position  du  pays 
d'Eden,  il  faut  bien  se  pénétrer  des  caractères  que 
Moï^e  lui  donne,  et  voir  soit  dans  les  traditions  des 
peuples,  soit  dans  l'histoire  des  premiers  âges,  s'il 
est  encore  quelque  pays  à  qui  ces  caractères  puis- 
sent s'appliquer  sans  violence.  Or  je  remarque 
trois  notes  ou  trois  caractères  qui  serviront  à  nous 
mettre  sur  les  traces  de  cette  pairie  de  nos  premiers 
parents.  Le  pays  d'Eden  était  situé  à  l'orient; 
c'était  un  pays  d'une  fertilité  délicieuse  ;  un  grand 
(louve  s'en  échappait  (|ui  se  divisait  ensuite  en  qua- 
tre branches.  Examinons  séparément  ces  caracières, 
et  essayons  d'en  faire  quelque  application. 

r  D'abord  il  est  dit  que  le  pays  d'Eden  était  à 
l'orient  ;  comme  cette  situation  est  indiquée  par  rap- 
port à  celui  qui  parle,  il  s'ensuit  qu'on  doit  cher- 
cher ce  pays  à  l'orient  de  la  Palestine,  c'est-à-dire 
vers  les  sources  de  l'Euphrate  et  du  Tigre,  en  un 
mot  dans  la  Mésopotamie,  l'Arniéiiie,  la  Clialdée, 
l'Assyrie,  etc.  Nous  choisissons  d'abord  l'Arménie, 
et  nous  allons  voir  si  elle  se  prête  aux  deux  antres 
caractères  de  l'Eden. 

i°  L'Iùien  éliit  nu  pays  très-fertile;  or  tons  ceux 
qui  ont  iiailé  de  l'Arménie  étonnent  par  les  récits 
qu'ils  ont  faits  do  sa  fertilité  prodigieuse.  Diodore  de 
Sicile  dit  que  celte  fi-rtiliié  était  si  extraordinaire, 
que  l'on  portait  jusqu'à  Babylone  le  superflu  de  ses 
récoltes.  (Juinte-Cnrce  dit  (in'nn  est  obligé  de  retirer 
le  béiail  des  [làturages,  de  peur  qu'il  ne  s'incom- 
mode, tant  ils  sont  gras  et  abondants.  Les  voyageurs 
les  plus  dignes  de  foi  sont  tous  d'accord  sur  la  beau- 
lé,  l'abondauce  cl  la  fertilité  de  ces  contrées.  L'orge 
croit  et  vient  en  miturilè  en  (juaranle  jours,  le  fro- 
ment en  soixante.  Là  des  chrétiens  passent  leur 
vie  en  nomades  et  donnent  l'exemple  de  l'âge  d'or 
dans  ce  pays  qui  en  raiipolle  la  ferliliié.  Aussi 
la  traditioir  du  pays  est-elle  qu'en  ce  lieu  était  le  pa- 
radis tene>trc. 

5*  Enfin  du  paradis  terrestre  s'échappait  un  fleuve 
qui  de  là  se  partageait  en  quatre  autres.  Il  f.iut  donc 
trouver  en  Arménie  les  quatre  neuves  pour  donner  à 
la  situation  topograph  (|ue  d'Eden  lonlcla  probabilité 
possible,  ilcuieusemcnt  Moïse  nous  en  a  conservé  les 
noms.  Ce  sont,  dit  le  texte  sacré,  VKuplirate,  le 
Tiqre,  le  Pliisun  et  le  Gelion.  Or  en  effet  o  i  trouve 
en  Arménie  quatre  fleuves  dont  deux  portent  en- 
core les  noms  bibliques  de  l'Euphiale  et  dn  Tigre  : 
aussi  ne  nous  en  occuperons-nous  pas.  Le  troisième, 
le  Phisnn,  ne  porte  plus  ce  nom,  tuais  nous  pouvons 
en  constater  ridoiilili',  suit  par  la  signification  du 
mol ,  Suit  par  !a  dcscriplion  (pie  Moïse  nous  en 
f.iil.  Or  le  mol /ViisoH  signifie  un  fleuve  grand,  aboii- 
(lanl,  étemlii;  el  l'auteur  sacré  nous  avrulit  (iii'il 
louriioic  dans  la  terre  d'Ilcnlnli    où  l'on  trouve  l'u 


oor;  py 

le  plus  excellent,  el  des  pierros  précieuses.  Ces  ca- 
racières  convjenneiil  parlaiieiiicnl  au  Pliasis  ou 
l'iiHse,  qui,  selon  Slrabuii,  prend  sa  source  daus 
l'Arménie.  D'jtjord  la  ressemblance  des  noms  forme 
lié, à  un  préjugé  en  sa  faveur  ;  ensuite  c'est  un 
flfuve  grand,  abondant,  étendu  :  il  porte  de  grands 
bàlinienls,  passe  sons  pins  de  cent  vingi  pools, 
baigne  de  grandes  villes,  et  n-çoitdaris  son  sein  le 
tribut  de  plusieurs  rivières.  Lnliii  la  région  qu'il 
parcouri,  la  Colchide,  est  célèbre  dans  l'anliiiuilé, 
par  l'orei  les  pierreries  dont  elle  abonde.  C'est  laque 
les  Argcinauiess'avenlurèrenl  àla  conquèiede  la  Toi- 
son d'or;  c'est  là  que  Strabon  assure  (|ue  tous  les 
fleuves,  que  tous  les  torrents,  que  les  plus  petits  ruis- 
seaux roulent  avec  leurs  eaux  des  pailleiles  d'or  que 
les  habitants  du  pays  recueillent  sur  des  peaux,  de 
brebis  couvertes  de  leurs  toisons,  ce  qui ,  pour  le 
dire  en  passant,  aura  sans  doute  donné  lieu  à  la  fable 
de  la  toison  d'or.  C'est  là  enfin  que  Pline  dit  qu'on 
■voyait  jadis  des  maisons  revêiues  de  lames  d'or,  avec 
des  poutres,  des  colonnes,  des  pil.istres  d'argent  mas- 
sif. Point  de  douie  par  conséquent  qui;  le  Phison 
ne  soit  le  Phase  dont  nous  venons  de  parler.  Une 
dernière  reclierclie  à  faire,  c'esi  pour  nous  as-urer 
si  le  Célion,  quatrième  fleuve  do  paradis  terresire, 
se  trouve  également  dans  l'Arniénie  :  nous  croyons 
que  l'Araxe  ,  qui  prend  également  sa  source  e.i 
Arménie,  est  sans  doute  le  llcuve  désigné  par  Moïse; 
nous  allons  suivre,  pour  établir  cette  pioposition,  la 
même  marclie  que  pour  le  Phase,  c'est-à-dire  que 
nous  allons  faire  à  l'avance  une  application  des  ca- 
racières  que  l'écrivain  sacré  donne  au  Gélion.  Le  mot 
Gélion  signifie  un  fleuve  violent,  rapide,  im|iéuieux  ; 
or  rien  n'exprime  plus  parfaiienn'iii  la  nature  de 
l'Araxe.  Le  cours  de  ce  fleuve  est  si  violeni,  qu'an- 
cnn  pont  ne  peut  lui  résister;  aussi ,  a-t-il  reçu  des 
anciens  celle  épuhèie  : 

Et  ponteni  jndjgnatus  Araxes. 

VlBGlL. 

Auguste  y  avait  lait  construire  un  pont  plus  fort,  plus 
pesant  et  qu'on  jugeait  y  devoir  rester  plus  long- 
temps; on  changea  répiihèie  et  on  dit  : 

Lalii  paiiens  jam  ponlis  Araxes. 

Mais  ce  pont  a  éié  emporté  comme  lés  autres,  lant  ce 
fleuve  est  indomptable  et  impétueux.  Il  est  dit  en- 
suite que  le  Géhon  parconrt  tout  le  pays  de  Chus.  Ce 
pays  de  Chus,  quel  csi-il  ?  Nons  croyons  que  sous  ce 
nom  il  faut  entendre  les  Sajilies.  On  ne  peut  pas  en 
elTel  trouver  une  plus  grande  conformité  de  nom 
que  celle  qui  se  trouve  entre  Chus,  Chuih,  Chutha  et 
Scythe  m  Schrjia;  la  sifflante  se  met  souvent  au  com- 
mencement des  mots  pour  remplacer  l'aspiration, 
comme  sal  de  â>»f,  njha  de  Zl-n,  serpyllum  de 
f pwuîXov,  etc.  Or,  au  lémoignagedeiou- les  historiens, 
les  Scythes  babiicrcnt  primitivemenl  le  pays  situé 
sur  l'Araxe.  Diodoïc  do  Sicile,  Slralion,  Hérodote, 
s'acconlcni  dans  ce  sentiment.  Ce  dernier  môme  fixe 
positivement  l'ancienne  demeure  des  Scythes  sur 
Dictionnaire  de  philol.  sackée.  IV 


m  906 

l'Araxe;  Jn.stin  met  le  Phase  et  l'Araxe  pour  limites 

à  la  S  ytbie  ,  du  côlé  du  midi.  On  connaîi   encore 

dans  la  Colchide  la  fameuse  ville  de  Kyitée  ou  KiUa, 

pairie  de  Méiléi!.  Enfin   la  Colchide  est  HUslqueluis 

appelée  terre  de  Cythée  : 

Tum  juvenem  terris  Parc»  leniipre  Cvtheis. 
Valer.  Flac. 

Il  est  donc  à  pou  près  prouvé  que  l'ancien  pays 
d'Eilen  dont  parle  Moïse  n'est  antre  que  l'Arménie, 
qui  piésenie  en  effet  tous  les  carac.ières  que  l'éciivain 
sacré  donne  à  celle  terre  primitive,  patrie  de  nos 
premiers  parenis. 

pV  {edeii),  qui  ne  se  distingue  du  précédent  que 
par  le  segol  de  la  première  syllabe,  désgne  un  pays 
de  la  Mésopotamie  ou  de  l'.-^ssyrie  dont  la  position 
est  du  reste  inconnue,  Il  Rois  xix,  12. 

KiTJ  (aduti),  volupté;  n.  pr.  m.,  Esdr.  x,  ,";0. 

HJIV  (adnah),  id.;  n.  pr.  m.,  I  Par.  xii,  20. 

myiV  (adudah),  m  syr.  une  fête;  n.  pr.  d'une  ville 
de  la  tribu  de  Juda,  Jos.  xv,  22. 

5]-V  (adaph),  abonder,  surabonder,  être  superflu, 
Ex.  XXVI,  12. 

l'V  (adar).  J"  Ordonner,  mettre  en  ordre,  coor- 
donner. 11  se  dil  en  ce  sens  d'une  arméi;  ipi'on  range 
en  bataille,  1  Par.  xn,  .'5. —  2»  Butter  la  vigne  et  la 
provigner,  la  disposer  régulièrement,  l'aligner  en  la 
provignant,  Is.  v,  0.  —  5"  Parcourir  un  p.iys ,  parce 
que,  pour  les  excursions  lointaines,  on  se  léunissjit, 
on  formait  comme  un  bal.,illoii  en  ord  e,  capab  e  de 
surmonter  les  périls  de  la  roule.  —  4"  Enfin  déiirer, 
ce  qui  est  le  sentiment  ordinaire  qui  pousse  les  hom- 
mes à  parcourir  les  régions  éloignées,  I   Rois  iv,  27. 

-nv  (edar) ,  une  troupe,  signilicalion  tirée  de 
l'ordre  qui  est  censé  exister  dans  une  troupe;  de  là 
troupeau.  Ces  deux  expressions,  troupe  el  troupeau, 
se  touchent  dans  la  plupart  des  langues,  quand  elles 
ne  sont  pas  identiques.  C'est  qu'en  efl'et  le  berger  est 
pour  son  troupeau  ce  que  le  chef  est  pour  sa  tionpe; 
l'un  cl  l'aiiirc  assemblent,  ordonnent ,  disposent  et 
conduisenl.  AyOu  en  grec,  yrex  en  latin;  s'appli- 
quent é.alement  à  une  troupe  d'hommes  cl  à  une 
troupe  d'animanx  :  en  allemand,  llcerde,  lrnopoan,et 
Ilecr.  année,  ne  viennent-ils  pas  de  la  même  racine 
liar ,  d'où  schaaren,  rassembler? —  ^ly  (eder)  est 
encore  le  nom  d'une  ville  de  la  iribii  de  Jnda,  Jos. 
XV,  21  ;  et  celui  d'un  homme  dont  il  est  parlé  I  Par. 
xxiii  25. 

TiV  (eder),  n.  pr.  m.,  I  Par.  viil,  15. 

i>iiTty  (adriet),  troupeau  de  Dieu;  n.  pr.  m.,  I 
Sam.  XVIII,  If). 

i:fiy  (nrfi/jic/i), inusité;  en  arabe, nourrir,  rassasier, 
mener  padre  le  troupeau. 

nv  (nrf».^c/i),  usité  seulement  au  pluriel,  Qin" 
(rtdusi-hiin),  des  lentilles,  Gen.  xxv,  34. 

H'-J  (niTrt)  cl  ,TV  (inah),  évcrsion,  ruine:  n.  pr. 
d'une  ville  soumise  à  la  dominalion  des  Assyiicns  et 
dont  une  partie  des  habitants  furent  iransféiés  à  Sa- 
maric,  Il  Rois  xvii,  24.  On  croit  généralement  qu'elle 
élail  située  dans  la  Mésopoiainic. 

29 


907  DICTIONNAIRE  DE 

yyj  {onb),  enfelopper  de  lénèbres;  pais,  parce  que 
l'injure  ou  le  mépris  esl  cnniine  une  enveloppe  qui 
cciclie  et  enlève  la  répiilation  d'aiiirui  ,  injurier, 
niépriser,  Lanienl.  n  ,  2.  Ne  ilisnns-noiis  pas  rimis- 
iiiêiiies  d'un  liomine  dont  nous  faisons  peu  de  cas 
que  c'eitun  esprit  épws,  qu'il  à  une  enveloppe  gros- 
sière? 

;"V  (oHj),  proprement  aller  et  tourner  en  r^nil; 
d'où  T^il  {iiggah).  gâteau.  Ce  verlie  s'est  emparé  de 
le  sens,  et  signifie  en  second  lieu,  (aire  cuire  des 
gâteaux,  Ëz.  iv,  13. 

aiV  ("?).  0"'  ''  ""  '""3  '^ou;  n.  pr.  d'un  roi  des 
Aniorrliéens,  Nonib.  \\l ,  53. 

2;"iy  (oiigab),  de  2;y  {agr.h)  ;  espèce  d'instrument 
à  vent  composé  de  pln-ienrs  flûtes  ou  chalumeaux, 
ei  servani  sans  doute  à  accompagner  des  chants  d'a- 
mour, d'où  lui  est  venu  ce  nom,  Gen.  iv,  21. 

T"  {ond),  revenir,  retourner;  de  là  répéier  (rfpe- 
tere,  de  peto,  aller).  Ce  dernier  sens  en  a  pn-dnit  plu- 
sieurs antres  :  1*  continuer,  car  l'action  qui  se  répète 
dure,  persiste,  et  par  conséquent  commue.  —  2*  Af- 
firmer, lémoisner,  allesier,  c'eslà-dire  répéier  ce 
qu'on  a  déjà  dit.  C'est  une  affirnialinn  vériiable  et  la 
plus  forte  (le  toutes  que  ectie  répéiiiion  comique 
qu'emploie  un  personnage  de  Molière  qu'on  s'ob- 
stine à  ne  point  croire  : 

Je  l'ai  vn,  disje,  vn,  de  mes  propres  yeux  vu, 
Ce  qui  s'afipelle  vu;  faut  il  donc  le  rab;illre. 
Pour  vous  le  dire  enliu  et  crier  comme  quatre? 

TT!?  et  Tjf  (orf),  proprement  répétition,  coniinua- 
lion  ,  durée  ;  mais  dans  un  sens  adverbial ,  de  nou- 
veau, (l'une  manière  continue,  de  plus,  encore,  Gen. 
VIII,  10;  XLv,  3. 

-\T'J  (oder),  gui  rétablit;  n.  pr.  m.,  Il  Par.  xv,  i. 

niy  (aiiA),  fléchir,  détourner,  contourner,  tordre; 
par  méiaphor*',  ajir  d'une  manière  perverse,  pécher; 
c'c'Slà  dire  déiourner  son  action  soit  dans  sa  fin, 
toit  dans  ses  moyens,  soit  dans  son  objet  ;  ligure 
liiée  d'une  branche  que  l'on  contraint  à  prendre  une 
direciiou  comra  re  à  la  sienne  :  car  tontes  nos  œu- 
vres seraient  nilurellemenl  bonnes,  si  elles  n'étaient 
pas  violenléîs,  Esih.  i,  l6.  —  Au  niphal,  éire  lordn, 
et  au  liguié,  éire  tourmenté;  se  rouler  sur  un  lit 
comme  une  femme,  sous  les  douleurs  poignantes  de 
l'enf;iniemenl,  Is.  xxi,  3. 

my  {aivutt),  pervertissem«nt,  renversement, ruine, 
Er.  XM,  32. 

py  (avon),  dépravation,  et  au  concret,  tout  ce  qui 
est  dépravé,  vicié,  tout  ce  qui  est  désordonné,  dé- 
tourné de  sa  fin,  de  son  primipe,  de  sa  direction;  le 
péclié,  la  souillure  que  le  péelié  laisse  upi  es  lui,  Gen. 
IV,  13;  XV,  16:  enfin,  dans  un  sens  plus  éiendu  en- 
core, les  biens  acquis  injustement,  les  biens  détournés 
de  leur  véritable  et  légitime  propriétaire,  Os.  xil , 
9;  et  par  synccdoche,  la  peine  due  au  péché,  à  la 
fraude,  à  l'injustice,  Is.  v,  18. 

t";  (oui  et  oj),  se  réfugier.  Ce  verbe  se  rapproche 
beaucoup  pour  la  forme  de  '."n  (nuls) ,  se  hâter; 
c'est  que  la  fuite  cl  la  piccipituiiun  sont  deux  idées 


LA  LANGUE  SAINTE. 


908 


rarement  séparées,  et  dont  l'union  intime  devait  être 
représentée  dans  la  langue  sainte.  En  hiphxl,  placer 
quelque  chose  en  sûreté;  ce  qui  est  souvent  le  seul 
but  de  la  fuite,  E\.  iv,  19. 

I2iy  (ouf,  s'i  nfoncer,  cnmme  l'ail,  par  exemple,  le 
pied  dans  le  sable,  la  boue,  etc. 
iiy  (awi),  n.  pr.  de  peuple.  Il  Rois  xvii,  31. 
N'iy  (iBia  ou  avia),  chald.,  perversité,  péché,  ini- 
quité. Dan.  IV,  24. 

Viy  (art/),  de  Vy  ;  un  enfant  encore  à  la  mamelle , 
Job  XXI,  11. 

n'T,' fat'it/i),  ruines;  n.  pr.  d'une  ville  d'Edom  , 
Gen.  XXXVI,  55. 

Viy  (ou/),  pervertir,  rendre  mauvais.  Job  xviii, 
21. 

^iy  (ou/),  qui  n'est  probablement  que  l'anagramme 
deyiS  {loua),  allaiter,  Gen.  xxxiii,  13. 

S"y  (ax'vat) ,  méchant,  improbe,  inique,  Job  xviii, 
21. 

bi::  (""«').  dépravation,  perversité,  injustice,  fraude, 
Lev.  XIX,  15;  Ez.  xxviii,  18. 

'iy  (oul\,  un  enfant  encore  à  la  mamelle,  Is.  xlix, 
15.  Ce  mot  parait  avidr  formé  :  t'ouXiÇa),  cnmniencer 
à  avoir  de  la  barbe;  ouJ.oç,  tendre  ;  y«>«,  lait;  ywû 
^of,  terrine  à  liaire  le  lait. 

SSiy  (o/W),de  Sby  (alal);  un  petit  enfant,  un  jeune 
garçon,  Lain.  il,  20;  Pr.  viii,  5,  etc. 

mSSrj  (o'i'o"'), ''aciion  de  recueillir  les  grappes 
échappées  au  vendangeur ,  grapillage ,  Jug.  viii,  2. 
\oyet  la  racine. 

q'^t;  (olam) ,  de  aVy.  D'après  le  sens  premier  de 
sa  racine,  ce  mot  signifie  proprement  ce  qui  est  ca- 
ché; mais  ce  qui  nous  est  surtout  caché  et  ce  que 
nous  voudrions  surtout  connaître,  c'est  le  temps  :  le 
temps  passé,  qui  nous  apprendrait  à  mieux  vivre;  le 
temps  luiur  ,  qui  donnerait  de  la  force  à  nos  esié- 
rances  on  les  détruirait  à  jamais  :  voilà  donc  pour- 
quoi on  a  appliqué  le  mot  qui  nous  oicupe  au  temps, 
la  chose  cachée  par  excellence.  Il  se  dit  donc  d'un 
temps  passé  et  de  ces  époques  reculées  que  nous  di- 
sons nous-inêines  se  perdre  dans  ta  nuit  des  temps,  Xm. 
IX,  Il  ;  Midi.  VII,  U.  Mais  il  se  dit  plus  souvent  et 
plus  spécialement  du  lemps  futur,  parce  que  c'est  lui 
surtout  qui  échappe  à  nos  regards  curieux.  En  ce 
sens,  il  signifie  soit  un  lemps  déterminé,  le  temps  de 
la  vie ,  par  exemple  ,  comme  dans  ce  passage  du 
psaume  XXX,  15,  qui ,  dans  le  sens  propre,  signifie  : 
Jehova,  je  te  lonrai  tant  giie  je  v  vrai,  nSiyS  {Mam); 
soit  un  temps  indéterminé,  mais  d'une  longue  durée, 
comme  lorsqu'on  dit  que  l'alliance  de  Dieu  avec  les 
Israélites  sera  oS^y,  c'esi-à-diie  d'une  très-longue  du» 
rée,  en  entendant  ces  paroles  dans  le  sens  propre, 
Gen.  XVII,  7  ;  soit  enfin  un  temps  qui  n'a  point  de 
ternie  ,  une  durée  sans  fin.  (^elic  dernière  significa- 
lioii  est  la  plus  ordinaire  ;  disons  môme  que  ta  plu 
part  des  passages  qui,  pris  au  propre,  ne  (upposeni 
dans  cbiy  qu'un  temps  d'une  longue  durée  ,  doivent 
s'entendre  ,  dans  un  sens  spirituel  ,  d'une  véritable 
éternité.   Ainsi ,  lorsque  David  dit  à  Dieu  qu'il  Id 


909  rp 

louera  D^iy^  ,  on  peut  sans  doute  ne  voir  propre- 
ment dans  ce  mot  que  le  temps  de  la  vie  du  saint 
roi.  Mais  un  s'élevant  à  la  hauteur  des  sentiments 
de  foi  et  d'amour  du  prophète ,  on  comprend  bien 
vile  qu'il  ne  borne  point  ses  louanges  à  celte  vie 
grossière  et  matérielle;  on  comprend  que  dans 
sa  pensée  il  entrevoit  déjà  Véuriiiié,  et  que  c'est 
surtout  dans  Véternité  qu'il  louera  le  Seigneur. 
Ainsi ,  encore  en  ne  considérant  les  Israélites  que 
comme  ce  peuple  particulier  descendant ,  selon  la 
chair,  du  patriarche  Abraham  ,  on  est  obligé  de  ne 
traduire  les  mois  de  ah'V  n"~l3  que  par  une  alliance 
d'une  durée  considérable,  imlélerniinée  ;  mais  si, 
éclairés  par  la  foi ,  nous  voyons  dans  ces  Israélites 
fervents  des  temps  mosaïques  ces  précurseurs  du 
peuple  chrétien,  ces  chrétiens  anticipés  qui,  ne  pou- 
vant être  sauvés  que  par  le  Christ,  participaient  déjà 
aux  bénéfices  de  la  rédemption,  on  ne  pourra  ne  pas 
entendre  les  paroles  qui  nous  occupent  d'une  alliance 
cterHelle  ,  qui ,  commencée  sur  la  terre  et  dans  la 
vallée  de  larmes,  ne  doit  avoir  son  complément  et  sa 
plénitude  que  dans  l'éternité  des  éternités.  Il  en  est 
de  même  des  autres  passages.  Les  rationalistes, 
lombes,  par  l'orgueil  de  l'esprit,  de  cette  hauteur  de 
pensée  et  de  sentiment ,  ne  comprennent  point  la 
portée  des  expressions  sublimes  ;  ils  commentent 
les  écrits  sacrés  comme  ils  feraient  ceux  des  poêles 
profanes,  ne  donnant  à  chaque  mot  que  le  sens  qu'il 
peut  avoir  au  propre.  Mais  les  prophètes  n'étaient  pas 
seulement  des  poêles,  Ils  étaient  de  ces  chréiiens 
anticipés  dont  nous  avons  parlé  plus  haut  :  ils  ont 
donc  parlé  en  chrétiens  fervents  et  dévoués;  il  faut 
donc,  pour  les  entendre,  interroger  la  foi  et  le  dogme 
chrétien. 

obis,  dans  l'Ancien  Testament,  comme  sœculum, 
«t'wv ,  dans  le  Nouveau  ,  se  prend  quelquefois  pour 
signifier  le  monde  ;  c'est  une  figure  par  laquelle  on 
donne  aux  hommes  le  nom  du  temps,  de  l'époque  où 
llsvivent.  Ne  disons-nous  pas  de  même  en  français:  Le 
liècleest  corrompu, Les  temps  soiif  p^/ii6/«s,  Eccl.iii,!!. 

py  (oun),  inusité  ;  habiter,  s'asseoir,  se  reposer. 
De  là  wo«,  demeure ,  chambre  haute;  du  participe 
p'JD,  maneo,  demeurer;  manoir,  et  probablement 
aussi  les  terminaisons  gauloises  en  magum,  comme 
Rhotomagim,  ou  Ritumagum,  Rouen  ;  Noviomagum, 
Nimègue,  etc. 

navj  (  ûiifl/i) ,  cohabitation  ;  expression  honnête 
pour  désigner  le  commerce  charnel  de  l'homme  avec 
la  femme,  Ex.  xxi,  10. 

tjTj  {ouph),  propremeni  couvrir,  se  couvrir  ou 
couvrir  l'espace.  De  là  :  1»  voler,  parce  que  l'oiseau 
qui  vole  couvre  t'espace  avec  ses  ailes.  Job  v,  7.  En  ce 
cas,  il  se  dit  métaphoriquement  de  ceux  qui  se  pres- 
sent ,  qui  courent,  comme  nous  disons  qu'ils  vo- 
lent, en  latin  advolant,  Is.  vi,  6.  —  2°  Envelopper, 
eouvrir  de  ténèbres,  John,  17.— 3"  S'évanouir,  c'est- 
à-dire  sentir  se»  yeux  se  couvrir  conmie  d'un  nuage, 
I  Sam.  XIV,  20.  En  français,  le  moi  voiler  se  rap- 
proche beaucoup  de  celui  de  voler. 


'niy  910 

.  =]1V  (oph),  propremeni  l'aile  ;  puis,  par  métonymie, 
l'oiseau,  le  genre  volaille,  tô  ttetsivov,  Jer.  iv,  25. 

yiy  {outs),  comme  yy\  conseiller. 

yiy  (ouïs),  inusité;  en  arabe,  imprégner  son  pied 
dans  le  sable,  l'argile,  dans  une  terre  molle. 

yiy  {outs),  terre  fertile;  n.  pr.  d'un  pays  célèbre 
par  la  naissance  du  saiiil  homme  .lob.  On  est  très- 
paMagé  sur  la  posiiion  topograpliique  de  ce  pays  ; 
l'opinion  qui  paraît  offrir  le  plus  de  probabilité  est 
celle  qui  le  place  dan.s  l'Idumée,  à  l'orient  du  Jour- 
dain et  du  p;iysde  Gal.i;.d.  Il  était  connu  des  anciens 
sous  le  nom  d'Ausile,  Job  i,  1. 

pj  (ouk),  presser,  comprimer,  élreindre  ;  ainsi  ce 
passage  d'Amos,  ii,  13,  doit  s'entendre  :  Voici  que  je 
vous  comprimerai  comme  ta  terre  sous  les  roues  d'un 
chariot  chargé  de  gerbes. 

TV  («inr),  creuser,  et  par  extension,  aveugler, 
c'est-à-dire  arracher  les  yeux  en  creusant ,  Il  Rois 
XXV,  7. 

-ny  (our),  veiller,  éveiller,  réveiller.  Ainsi  le 
verset  9  du  ps.  lvii,  que  l'on  traduit  ordinairement 
par  :  Je  me  réoeillerai,  je  me  lèverai  dès  l'aurore,  ac- 
quiert de  suite  un  caractère  éminemment  poétique  ei 
subliine,  si  on  le  rend,  comme  on  doil  le  faire,  par  : 
Je  réveillerai  l'aurore,  c'a.sl-à-dire  je  serai  si  mati- 
nal à  chanter  vos  louanges  ,  que  je  surprendrai  le 
sommeil  de  l'aurore,  que  je  hâterai  par  mes  chants 
son  réveil,  D'où  le  sanscrit  gri,  le  grec  èytipto,  S^«  ; 
veille,  soin  ;  (i^iw,  avoir  soin;  ou/so?  ,  gudiin  qui 
veille;  op(u,o/îùw,  exciter,  etc.— Au  uiphal,  se  lever, 
suite  du  réveil,  Jer.  xxv,  32.  A  ['hithpail,  s'éveiller', 
s'exciler,  s'irriter,  Job  xvii,  8. 

-ny  [our),  comme  -ny  (nrar),  niy  (arah),  être  nu, 
poétiquement,  êtie  dégarni,  êire  tiré  du  fourreau  , 
du  carquois,  en  parlant  d'une  flèche,  du  glaive,  etc.; 
Ha  bac.  m,  9. 

-;"iy{imr),  de  ntr  (nuar);  aveugle,  au  propre  et 
au  (iguré,  Ex.  iv,  11  ;  Ps.  xxix,  18. 

-ny  (our) ,  chald.,  un  fétu  de  paille,  et  en  général 
toute  espèce  de  pttii  fragment  qui  peut  s'introduire 
dans  les  yeux,  et  leur  causer  une  espèce  de  cécité 
momentanée,  Dan.  n,  3.5. 

p-ny  (iwaron),  cécité,  Deut.  xxviii,  28. 

miy  (avverelh),  id.,  Lev.  xxii,  22. 

U"y  (oHx/i),  se  hâter;  Il  ne  se  lit  que  dans  im  seul 
passage,  Joël  iv,  11. 

niy  (avath),  courber,  fléchir,  i  onioiirner,  détour- 
ner,et  au  figuré,  pervertir,  Eccl.  vu,  13;  Am.  viii.S. 

my  {outil) ,  propremeni  comme  tny  (ousch) ,  ap 
prêcher,  s'approcher;  puis,  en  faisant  plus  aticniioii 
au  motif  pour  lequel  on  s'approche  qu'à  l'acte  même 
qui  en  est  le  moyen,  secourir,  subvenir,  aider.  Les 
deux  premiers  verbes  renferment  la  même  analogie; 
en  allem.  beyspringen,  Is.  L,  i. 

-my  (ntii'(i(/in/i),  l'action  de  fléchir,  de  déiourner 
violeininent  do  sa  ligne  naturelle  quelqu'un  ou  quel- 
que chose  :  par  conséquent  oppression  ,  Lameni. 
m,  5!». 

'niy  (outhaï),  n.  pr.  m.,  I  Par.  u,  4. 


oit 

TV  (02),  de  W  (ataz),  ion,  robuste,  puissant ,  P-. 
LUC,  i;  violent,  en  parlant  du  vent,  de  la  famine,  de 
la  ciilére,  de  lonie  passion  p(uis>ée  à  son  dernier  de- 
gré, Gen.  xLix,  ";  dur,  péniMe,  Prov.  xviii.25.Nous 
nous  servons  de  la  uiéine  ex|iress:on  qu;ind  nous  di- 
sons :  Ces  paroles  sont  trop  fortes ,  pour  ces  paroles 
sont  pénibles,  dures,  de. 

tv  (  t'2  )•  prinutiveuienl  un  bouc,  ainsi  nommé  à 
cause  (le  sa  force ,  coinuie  nous  avons  déjà  vu  b'N 
(ail)  se  raliaclier  à  la  racine  SiN  ,  soit  par  la  forme 
de  ses  corues  recourbées,  soit  par  sa  force;  puis  une 
chèvre,  signification  qui  lui  est  exclusivement  restée, 
Gen.  XV,  9.  De  r;  s'est  formé  dans  nos  langues  indo- 
gi-nnaniques  :sanscr.  aga,  ngâ;  goib.  gnilsa;  alleni. 
Geis,  d'où  Gfm;  grec  «î?,  qui  tous  ont  la  même  si- 
gnificaiioii  ;  t'Çâvu,  (leau  de  chevreau,  habit  de  satyre 
dans  les  jeux,  etc. 

IV  et  "iiy  (os),  de  -yj  (aznz),  force,  puissance,  vé- 
hémence; au  concret,  ce  qui  est  fort,  puissant,  vélié- 
nient  ;  et  par  métalepse,  ce  qui  protège  ;  soutien,  ap- 
pui ,  défense,  tutelle;  enfin,  splendeur,  majesté, 
caracière  (udinaire  de  la  puissance,  Ps.  ^cxvI , 
C;  gliiire,  louange,  qui  en  sont  souvent  les  consé- 
quence-, Ps.  VIII,  5. 

Hrj  (laza),  force;»,  pr.  m.,  11  Sam.  vi,  3. 
Stxrj  iuMzel).  Ce  mot,  qu'on   lit  plusieurs   fois 
dans  le  même  passage,  Lev.  xvi,  8,9,  10,  est  un  des 
plus  embarrassants   de  l'Ecriture  ,  et  celui  qui  a  le 
plus  exercé  la  sagacité  des  commentateurs  de  tous 
les  temps.  Il  est   dit  (lu'Anron  prendra  deux  boucs: 
qu'il  tirera  au  sort  potir  savoir  lequel  des  deux  sera  au 
Seigneur,  U'iiuel  S^NIV^;  quere/ui  fliiiscni  ""  Seigneur 
lui  sera  immolé,  que  celui  qui  sera  ^Mi.VJ7,  vivra;  mais 
i]\i'ai,rès  tavoir  chargé  des  péchés  du  peuple,  il  sera 
chasié'^'Mi''J^,  dans  le  désert.  Ce  passage  est  en  effet 
bien  obscur.  Car  quel  est  cet  SîNiy  '   Est-ce,  comme 
la   Vulgaie   Ta   traduit,  le  bouc  émissaire?   Est-ce, 
comme  l'ont  avancé  plusieurs  commentateurs  juifs 
et  chrétiens,  un  lieu  particulier  vers  lequel  on  chas- 
sait le  bouc  maudit?  Est-ce  encore,  comme  le  croient 
plusieurs  modernes,  un  ternie  abstrait,  une  expres- 
si"néui'rgi(|ne  pour  désigner  l't'/oiyné'mcHf ,  la  sépa- 
ration complèie  de  ce  bouc  chargé  des  malédictions 
du  peuple?  Est-ce  enfin  quelque  génie  mauvais,  le 
démon  peut-être,  mis  en  opposition  avec.  Dieu  ,   et 
auquel  on  jetait  et  l'on  consacrait  ce  bouc  maudit 
comme  une  proie  qui  devait   déiourncr  les  conti- 
nuclles  attaques  de  l'ennemi  du  genre  humain?  Ce 
dernier  sentiment  paraît  cire  ii  peu  près  celui  de  Gc- 
sfiiius,   et  il  est  de  fait  que  plusieurs  raisons  sem- 
bleiii    militer    en  sa    faveur  :  d'abord  ,   la    cons- 
truction mcnie  de  la   phrase  réclame,  en  opposi- 
tion avec  r\'n''i  (lihovah),  un  ôirc  réel  et  contraire, 
StNtvb  ;  ensuite  le  désert   où   l'on  chasse  le   bouc 
maudit    était    regardé    par    les    Juifs    comme     la 
demeure  spéciale  du  déinmi  ,  croyance  qui   perce 
jusque  dans  le  Nouveau  Testament,  où  il  est  dit  que 
le  dénuiii  apparut  à  ./lî'iHs-C/iri.sf   lians  tr  désert,  (pi'il 
le  conduint  dans  le  déiert  ut  autres  lieux  seiiibla- 


niCTlONNAlRE   DE  LA  L.\NGt)E  SAINTE.  912 

blés;  enfin  l'éiymologie  même  du  mot,  qui  signifie 
proprement  le  fort  ou  l'ennemi  de  Dieu ,  paraît  dé- 
signer un  personnage  particulier,  un  de  ces  anges 
autrefois  glorieux,  aujourd'hui  dérhns,  et  dont  tome 
l'existence  est  concenrée  à  faire  on  à  désirer  le  mal. 
Nous  admettrions  nous-même  ce  senliiuenl,  si   nous 
n'y  découvrions  point  quelques  inconvénienls  gra- 
ves.   Nous  ne  comprenons   pas   en  effet  comment 
il    se  pourrait   faire  que   Dieu,  parmi   les   céiéino- 
nies  qu'il  prescrii  it  son  peuple,  ordonnât  de  consa- 
crer, vouer,  sacrifier,  un  bouc  à  Satan,  son   plus 
grand  ennemi.  Car  de  quelque  terme  qu'on  voudra  ap- 
peler cette  émission  dans  le  désert  SlNV"',  toujours 
est-il  qu'on  ne  peut  n'y  las  reconnaître  une  espèce  de 
culte  rendu  .à  ce  démon,  culte  préservatif,  culte  d'a- 
bomination, si  on  veut,  mais  culte  véritable.  Or  il 
ré|iugne  que  Dieu  en    soit  l'auteur.    Enfin  à  (luelle 
fin  ce  bouc    voué  a  Azazel?  Dieu  n'est-il  donc  plus 
assez  poissant  pour  ariêier  ou  piévenir  le  mal,  et 
faut-il,  à  l'imitation  des  nations  idoLàtres,  se  concilier 
encore  le  génie  du  mal,  comme  si  le  mal  qu'il  cher- 
che et  qu'il  aime ,  il  pouvait  le   produire  sans   la 
permission  ,  sans  la  tolérance  de  l'Etre  véritable,  et 
auprès  duquel  il  n'est  que  faiblesse  et  néant'  Nous 
rejetons  donc  comme  entacliée  de  gnosticisme  cetie 
opinion  du  savant  héliraïsant  et  de  plusieurs  autres  ; 
et  pour  ne  pas  pnr;iître  déiruire  sans  rien  édifier, 
nous  hasardons  une  nouvelle  conjecture  sur  ce  terme 
si  difficile.   Faisons  d'abord  observer  que  la  racine 
StV  {azal),  que  nous  verrons  plus  bas,  .signifie  en 
arabe  éloigner  ;  or  de   l'éloignement  au  dég(  ùt  il 
n'y  a  qu'un  pas;  et  pour  mieux  dire,  cette  dernièro 
idée  est  la  véritable  cause  de  celle-là.  Mais  ce  qui 
dégoûte  fait  horreur,  on  l'a  en  abomination.  Donc 
nous  pouvons  avancer,  sans  trop  nous  hasarder,  que 
la  racine  a  pu  signifier  dans  le  principe  avoir  en  hor- 
reur, en  nbominalion.  Or  le  mot  Sik";"  me  par.iît  clro 
une  contraction  pour  "rtvbiy,  c'est-à-dire  la  racine 
répétée  deux  fois  ;  comme  /'af«  n'est  ici  qu'une  aspi- 
ration très-douce,  il  s'est  iransfnrmé  en  aleph  au  mi- 
lieu du  mut,  et  l'on  a  écrit  h  N'^^'V  ;  puis,  par  la  rapi- 
dité de  la  prononciation,  la  liquide  s'est  effacée,  et 
l'on  a  eu  la  forme  présente;  S'îN'ïy.St^tty.en  tant  que 
SlV  redoublé ,  doit  donc  avoir  le  sens  de  la  racine, 
avec  un  redoublement  d'intensité;  il  doit  donc  signi- 
fier l'iibominaliou  la  plus  coniplèic,  le  dernier  degré  de 
l'abominaiion  ;  cl  c'est  ainsi  que  nous  l'expliquons 
dans  ce  passage;  avec  cette  signification,  rien  de  plus 
naturel  (pièce  qui  estditdans  lcLcviti(|ue.  Voici  com- 
ment nous  l'entendons  :  Aaon  prendra  deu.x  boucs  ; 
l'un  pour  l'immoler  au  Seigneur  comme  un  sacrifice 
de  louange,  de  remercîment  et  d'adoration;    l'autre 
pour  en  faire  le  symbole  vivant  des  pérliés  du  peuple, 
pour  le  maudire,  comme  on  maudirait  ces  péchés,  s'ils 
paraissaient  en  réiliié;  pour  le  chasser  dans  le  dé- 
sert ,  comme  on  voudrait  chasser  ces  péchés  qu'on  ab- 
horre. Or  ce  sens  nous  )iaraît  d'autant  plus  admissi- 
ble, (pi'll  est  en  rapport  avec  l'i'sprit  ligiiraiif  d(^  l'An- 
cien Testameni  ;  qu'il  présente  un  point  de  contact 


915  ^K^tV 

de  plus  enire  le  bouc  chargé  de  péchés  et  en  abo- 
iiiinalion,  et  Jésus-Chrisl  couvert,  lui  aussi,  mais 
li'urie  uianière  pluseflicace  des  péchés  du  monde,  et 
iiKuidil  par  ce  monde  même;  qu'il  est  enfin  con- 
forme aux  exigences  de  la  gnimniaire,  puisque  SlN""S 
se  traduira  proprement  ad  maledicendum ,  ad  abomi- 
iinlioueiii ,  selon  la  signification  la  plus  ordinaire  de 
Il  pié|iosilion  préfixe.  Cependant,  nous  lu  répélons, 
nous  nu  donnons  ce  sens  que  comme  une  simple 
conjecture;  l;iiss;int  le  lecteur  emiérement  libre  de 
se  décider  pour  le  senliment  qui  lui  paraîtra  le  plus 
vraisenibialile. 

2rj  {(liiib),  proprement  lâcher,  relâcher,  délier. C'est 
le  sens  en  effet  qu'il  faut  désormais  donner  à  ce  verbe 
dans  ce  passage  de  Ex.  xxiu,  S,  jusqu'ici  peu  com- 
pris :  Dès  que  vous  apercevrez,  dit  l'écrivain  sacré, 
t'àiie  de  voire  ennemi  succomber  sous  sa  chartje  ,  ne 
l'abandonnez  pas ,  mais  aidez-le  à  retàclier  ta  sangle, 
à  délier  les  courroies.  La  notion  de  délier,  relâch'  r,  a 
donné  naissance  à  plusieurs  autres  :  ainsi,  l"  délier 
un  prisonnier,  un  esclave,  c'est  le  meure  en  liberté. 
Dent,  xxxii,  36  ;  délier  une  cho^e  que  l'on  lient,  c'est 
la  lâcher,  Job  xx,  13;  délier  une  délie  ,  solvere  de- 
bilum ,  c'est  la  remettre,  Neb.  v,  10.— 2"  Se  délier 
d'avec  quelqu'un,  c'est-à-dire  l'abandonner,  le  lais- 
ser, Gen.  Il,  '24. 

"nzTJ  (izzabon).  l"  Marché,  lieu  où  l'or,  vend,  c'est- 
à-dire  où  on  se  délie  de  sa  proprélé  en  laveur  d'un 
autre,  Ez.  xxvii,  19.  —  2°  Le  gain  que  produit  le 
commerce,  Ez.  xxvii,  27. 
û'iZVJ  {uzbouti),  n.  pr.  m.,  Neh.  m,  16. 
"laty  {ozgad) ,  fort  de  sa  fortune;  n.  pr.  m.,  Esdr. 
II ,  12. 

r\V3  {iizzali  ),  forte,  fortifiée.  Gaza,  ville  de  Pales- 
tine, ancienne  sair;ipic  des  f'Iiilisiins,  située  à  l'ex- 
Irémiié  méridionale  de  la  terre  promi-e,  cl  devenue 
le  partage  de  la  iribu  de  Jiida.  L:i  situation  avanta- 
geuse de  cetie  ville  l'a  assujettie  à  bien  des  révolu- 
lions  :  elle  fut  conquise  par  Josiié;  les  Philistins 
s'en  rendirent  eusuiie  maîires;  Sinison  y  ayant  éié 
ciifeimé,  en  arracha  les  portes  ei  les  transporta  sur 
ses  épaules  sur  la  montagne.  Il  s'y  lit  périr  aussi  lui- 
mêinc  avec  un  grand  nombre  de  Philistins.  Elle  fut 
enfin  prise  par  Alexandre  le  Grand, ipii  la  ruina.  A  la 
place  de  cette  ancienne  ville  on  en  rebàiit  une  nou- 
velle qui  subsiste  encore  aujourd'hui  sous  la  domina- 
lion  des  Turcs. 

rany  (niouftn/i).  de  arj  (aznb);   ruines,  débris. 
C'est  au>si  nn  nom  propre  de  femme,  I  Unis  xxu,  42. 
rW  (izzoïiz),  de  nv  {(izaz);  fort,  puissant,  Ps. 
xxiv,  8. 

miy  {azzour).  Voyez  -)VJ  (azzur). 
TO  (azttz) ,  fortifier,  corroborer,  défendre,  Eccl. 
vu,  19. 
tIV  (azaz),  puissant;  n.  pr.  m.,  I  Par.  v,  8. 
I.T'TO  (azazialwu) ,  que  Dieu  fortifie;  n.  pr.  ni. , 
1  Par.  xxvii,  20. 
ny  (uzzi),  n.  pr.  m. ,  I  Par.  v,  31. 
"^KUy  (uîiW).  Voi/ct  SnT,   {iaatiel). 


'nv;  914 

H^'^iy  (uzziel),  puissance  de  Dieu;  n.  pr.  Ul.,  Er. 
VI,  18. 

ihairj  {ozzieli),  id.,  Nonib.  m, 27. 

nny  {uzziiah)  et  ',n^VJ  (uzziiahou),  id.;  Ozias,  n. 
pr.  m..  Il  Rois  xv,  50. 

îs'tny  {aziza),  n.  pr.  m.,  Esdr.  x,  27. 
'rrj  {aznl),  inusité;  en  arabe,  éloigner,  repousser; 
d'où  H'N'y  {azazet).    De   celle  racine  vient   aussi 
"AÇ'Ço,-,  le  dieu  Mars,  Hesus,  chez  le-  Gaulois. 

niOiy  {'izmavelli),  fort  comme  la  mort;  n.  pr.  m., 
Il  Sam.  xxiii,  31. 

n^iVJ  {ozniiali),  de  n";  une  espèce  d'aigle  ainsi 
appelée  à  cinise  de  sa  loice,Lev.  ii,  15.  Les  Seiiama 
porient  «>w.teTo;,  la  Vulgale  nquila  mitrina  ;  mais 
Bocliard  croit  avec  plus  de  raison  ([u'il  nml  entiiidrû 
l'aigle  noir,  nquila  nigra ,  ou  valeria ,  de  vul.re, 
comme  n'2Vj  de  "y. 

■prj  {azuk),  fouiller,  creuser  la  lerre,  Is.  v,  2. 

Npiy  (izka),  chald.,  cachet ,  seing  ,  anneau,  Dan. 
VI,  18. 

npty  (azfkalt),  un  champ  creusé,  fouillé,  labouré  ; 
n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  de  Juda,  Jos.  x,  10. 

n^V  (azar).  1°  Ceindre,  entourer,  envirmiiiei',  bT- 
tifier.  —  2°  De  là  aider,  secourir,  Is.  xxx,  7. 

Tîy  (ezer),  secours,  Is.xxx,  o.  C'est  aussi  un  nom 
propre  d'boninie,  I  Par.  iv,  i. 

-]VJ  (fzfr).qiii  diffère  du  pié'édcnl  par  l;i  quanlild 
de  ses  voyelles,  n.  pr.  m.,  Neb.  xii,  i-1. 

^ty  (aiiiir)  et  nlty  {azzour),  aide;  n.  pr.  m.,  Jer. 

XXVIll,    1. 

NTi"  {ezra),  secours;  Esdras,  de  la  race  sacerdotale 
d'Aaron  ,  fils  ou  petit- fils  du  grand  prêire  Sar;iï;is: 
ce  fut  le  chef  de  ceux  qui,  la  septième  année  du  ré- 
gne d'Artaxer- es  Lniiguemain,  revinrent  de  B^diy- 
loiie  en  Judée.  C'est  lui  qui  rassembla  tous  les  livres 
canoniques  ,  b'S  revit  avec  soin,  les  réintégra  dans 
leur  pureté  primitive ,  et  les  distingua  en  vingt- 
deux  livres  ,  selon  le  nombre  de  l'iiliihabet  hébreu. 
On  croit  même  que  dans  celle  révision  il  changea 
l'ancienne  éciilure  bébr;iïque,  pour  lui  siibsiituer  le 
caractère  clialdéeii,  avec  lequel  les  Hébreux  s'étiieot 
faniiliiirisés  pendant  la  captivité.  C'est  enfin  lui  (|ui 
écrivit  le  livre  qui  porte  son  nom  lequel  retrace  les 
événements  dont  il  avait  été  le  témoin  oculaire.  On 
ne  sait  quand  et  où  il  mourut. 

Ht<Tiy  {az(irel),  n.  pr.  n).,  I  Par.  xii,  C. 

m^y  {ezrah),  secours,  proteciion,  Jer.  xxxvii,  7. 

HTty  {azarnli),  terrasse,  plate-forme  qui  entourait 
l'auicl,  Ez.  xLiii,  li. 

n-y  (czri),  n.  pr.  m.,  I  Par.  xsvii,2G. 

,-imy  {azariali)  et  -,n'-W  (azariuhou),  Aiariâs, 
n.  pr.  m. 
•      Hn'-v;  (uzricl),  n.  pr.  m.,  I  Par.  v,  2-1.  C'est  l'é- 
quivalent du  nom  punique  Asdrubat. 

Cp^^TN  (azrikam),  secours  contre  l'ennemi;  n.  pr. 
m.,  I  Par.  ni,  23. 

mry  {ezrath),  comme  mty  {etrali),  secours,  pro- 
tection, di'fciibe,  Ps.  XL,  13. 

ijn'y  i^aziatlii),  habitant  do  Gaza,  Jos.  xni,  3- 


915 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE. 


916 


ay  (et),  de  Oiy  (out)  ;  un  siyle,  soit  pour  écrire, 
soil  pour  graver,  Ps.  xlv,  2;  Job  xix,  24. 

NUV  (eia) ,  cliald.,  de  TSV  (iaat);  le  conseil,  la 
prudence  qui  le  donne,  Dan.  il,  li. 

TTOy  (atali).  i°  Couvrir,  se  couvrir  soil  de  lénèbres, 
comme  la  nuit,  soit  d'un  voile,  comme  ceux  qni 
pleurent  ou  qui  se  cacbeni;  soit  d'un  vêlemoni,  c'est- 
à-dire  s'habiller,  se  revêtir;  en  franç;iis  se  couvrir. 
Celte  signification,  que  l'on  di.it  conserver,  donne 
à  un  passage  de  Jéiéniie  (xliii,  12)  une  élévalinn, 
une  sublimité  de  poésie  dont  rien  ne  saurait  appro- 
cher dans  les  auteurs  profanes.  Le  prophète  parle  de 
Nabucadnetsar  :  Il  se  revêi,  dil-il,  de  la  terre  d'Egypte 
comme  le  pasteur  se  revil  de  son  vêlement.  Peut-on 
représenter  d'une  manière  plus  énergique  et  plus 
vive  la  facilité  de  la  conquête  ,  la  rapidité  de  la  vic- 
toire :  l'empire  des  Pharaons  n'est  pour  le  grand  roi 
qu'un  vêtement;  il  le  traverse,  et  déjà  il  est  passé!... 
—  2°  S'envelopper,  c'est-à-dire  se  couvrir  tout 
autour,  Is.  xxii,  17. 

ca'S"T2S  {aiouphim),  de  ï]Uy;  les  brebis  tardives  qui 
naissent  à  rantomnej  ainsi  appelées  parce  qu'elles 
sont  naiurellemoni  plus  f  lililes  que  celles  qui  naissent 
au  printemps,  Gen.  xxx,  42. 

riay  {alin),  flanc,  côte.  Job  xxi,  24  :  ses  flancs  sont 
garnis  de  graisse.  C'est  le  seul  passage  où  ce  mot  se 
rencontre. 

na^TSy  (atischah),  de  U'uy  (alasch)  ;  éleruumenl , 
Job  XLi,  10.—  A  ce  mot  ne  pourrail-on  pas  rapporter 
le  latin  tussis,  toux  ? 

tlbiaV  {atalleph),  chauve-souris,  Lev.  xi,  19.  Ce  mot 
esi  Composé  de  S'cy  en  arabe,  ntiii  t'rès-ohscure,  et 
de  ^y ,  vola7il  :  l'oiseau  qui  ne  vole  que  pendant  la 
nuit. 

7T3V  {alun),  inusité;  en  arabe,  se  coucher  auprès 
de  l'eau  pour  boire,  en  parlant  des  chameaux.  D'où 
riDV  {alin),  les  flancs,  les  côiés  parce  (jue  c'est  sur 
les  côlés  qu'on  se  couche  ordinairement. 

niiy  {alapk).  couvrir,  se  couvrir,  se  revêiir,  Ps. 
Lxv,  14.  Par  mélaphore,  avoir  les  yeux  troublés  et 
comme  eiivelopiés  de  ténèbres,  défaillir,  Ps.  lxi,  3. 
De  ce  verbe  paraissent  venir  les  mots  étoffe  dont 
nous  nous  couvrons,  étouffer,  etc. 

moy  (a/ar),  entourer,  une  ville,  (lar  exemple,  soit 
pour  s'en  emparer,  1  Sam.  xxiii,  2G,  soil  pour  la  pro- 
léger et  la  défendre,  Ps.  v,  13.  —  Par  extension, 
couronner.  Tyr  est  appelée  dans  Isaie  (  xxiii,  8  ) 
nTiTODri  («nimaalira/i) ,  c'est-à-dire  la  coronairice, 
parce  (|ue,  reine  de  la  mer,  dont  toutes  les  côies 
étaient  peuplées  de  ses  colonies,  elle  faisait  et  dé- 
laisait  les  rois,  qui  tenaient  d't^lle  seule  et  leur  cou- 
ronne et  leur  puissance. 

miaylalarii/o.l" Couronne,  diadème;  la  puissance 
dont  la  couronne  est  le  symbole;  la  gloire  qui  re- 
jaillit d'ordinaire  sur  les  tètes  coiironnées.  C'est  en 
ce  sens  que  nous  croyons  (pi'il  faut  entendre  ce  mot 
dans  Prov.  xii,  4,  où  il  esl  dit  que  la  femme  vertueuse 
en  tn  couronne  de  son  mari,  c'esl-à-dire  la  qloirc.  — 
y  n.  pr.  l.,IPar.  Il,  20. 


rrnoy  (ataroth),  fortifications;  n.  pr.  de  trois 
villes  •  la  première,  dans  la  iribu  de  Gad,  Nomh. 
XXXII,  5;  la  seconde,  dans  celle  d'Ephraïm,  Jos.  xvi, 
7;  la  troisième,  dans  celle  de  Juda,  I  Par.  n,  .S4. 

t'ay  (atascli),  inusité;  eu  arabe,  éternuer  :  et  en 
efl'el  ne  semble-t-il  pas  en  prononçant  ce  moi  que 
l'on  enlend  éternuer?  C'est  ainsi  que  dans  la  lansne 
sainte  le  terme  est  toujours  en  rapport  avec  l'idée 
qu'il  représenie. 

■y  («i)>  monceau  de  ruines;  n.  pr.  d'une  ville  royale 
de  Cananée,  à  l'orient  de  Bethel,  et  qui  échut  plus 
tard  en  partage  à  la  iribu  de  Benjamin,  Jos.  vir,  2. 

'y  (i),  pour  v,y  (avi) ,  ruines,  monceau  de  ruines; 
édifices  minés.  Midi,  i,  6. 

N'y  {diia),  comme  'y  (aï),  Neh.  xi,  31. 

a'y  (iii).  Voi/f«  aiy  (oufr). 

Sa'y  (ebal),  rocher;  n.  pr.  d'une  montagne  dans  la 
tribu  d'Ephraïm,  Jos.  viii,  30. 

n'y  (aitah),   id.  ;  Is.  x,  28. 

iVy  (iion),  ruines;  n.  pr.  d'une  place  forte  dans  la 
tribu  de  Nepblali,  I  Rois  xv,  20. 

TD'y  (!(),  se  porter,  se  jeter  violemment  sur  quel- 
qu'un, I  Sam.  xxv,  14. 

•Q'y  (au),  en  général  tout  animal  qui  se  rue  avec 
violence,  mais  particulièrement  une  bête  fauve,  Jer. 
xii,  9;  un  oiseau  de  proie,  Is.  xlvi,  H.  Par  méta- 
phore, un  conquérant  rapide,  Is.  ibid. 

Qia'y  [elam),  retraite  des  bêles  fauves  ;  n.  pr.  d'une 
ville  de  la  tribu  de  Juda,  I  Par.  iv,  3. 

a"y  (iim),  ruines;  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  de 
Juda,  Jos.  XV,  29. 

'S'y  (''"ï).  suprême,  élevé;  n.  pr.  m.,  I  Par.  si,  29. 

DlS'y  (<^'<"")i  comme  aSiy  (o(aHi),  auquel  nous 
renvoyons. 

aS'"  (elam),  n.  pr.  d'une  province  de  Perse,  dont 
Suse  ou,  selon  d'autres,  Persépolis,  paraît  avoir  éié 
la  capitale.  Sous  son  nom  on  comprenait  tout  le  pays 
renfermé  entre  l'Euhïus  et  l'Oroates,  la  Médie  et  le 
golfe  Persique,  qni  conserva  pendant  toute  l'autii|uiié 
la  dénomination  iVElymaïs. 

Q'y  {aïam),  force,  fermeté;  il  ne  se  lit  qu'une  seule 
fois  dans  l'Ecriture,  Is.  xi,  l.j. 

]'y  (in) ,  couler,  découler,  émaner,  comme  les 
larmes  coulent  des  yeux  car  je  crois  que  ce  verbe, 
qu'on  donne  comme  racine,  est  véritablement  déno- 
m'maiif 

î'y  (nïii),  l'œil.  Ce  mol  est  un  de  ces  termes  pri- 
mitifs dont  l'origine  remonte  à  l'enfance  môme  du 
inonde.  L'homme  dui  en  cflet  commencer  par  avoir 
l'idée  et  les  noms  de  ses  différents  organes  avant  de 
s'élever  à  des  nniions  abstraites  ou  dont  les  objets 
se  trouvcni  hors  de  lui.  11  sut  donc,  en  ouvrant  les 
yeux,  nommer  cet  organe  sublime  qui  le  menait  en 
rapport  avec  la  création  tout  entière;  mais  bientôt 
s'apcrcevani  (pic  l'ccil,  clic/,  l'èire  raisonnable  et  crée 
à  l'image  de  Dieu,  était  eoninie  le  reflet  et  le  miroir 
vivant  des  pensées  de  son  àme,  il  tira  peu  à  peu  des 
inductions  logiipies  de  l'état  extérieur  qni  frappait 
sa  vue  à  l'étal  intérieur  qu'il  ne  voyaii  pas;  et  ainsi 


917  war;  ]^y 

se  formèrent  ces  mille  et  une  locutions  figurées  qite 
toutes  les  langues  possèdent,  sans  qn'un  pnisse  en 
aucune  d'elles  signaler  un  emprunt.  Dans  l'œil  cha- 
cun sait  lire  la  modération,  la  clémence,  la  nii-érj- 
corde,  la  haine  ou  l'amour,  la  tristesse  et  la  joiç. 
On  dit  dit  yeux  superbes,  Vs.  xviii,  28,  ponr  expri- 
mer l'orgueil  qui  les  anime  ;  des  yeux  baissés,  pour 
représenter  la  honte  ou  la  pudeur,  Joh  xxu,  29;  des 
yeux  enflammés,  pour  n)arquer  la  colère;  des  yeux 
compatissants,  pour  signifier  la  miséricorde,  Ps.  vi,  8; 
Job  XVII,  7;  enfin  des  yeux  lubriques,  pour  dire  la 
passion  impure  qui  les  allume.  Mjis  l'œil  ne  se  borne 
pas  à  ce  rôle  :  il  entre  dans  une  foule  de  tournures 
originales,  pour  leur  donner  en  quelque  sorte  le  sens 
et  la  vie.  Ainsi,  1°  être  devant  les  yeux,  c'esi-à-dire 
être  en  présence,  Geu.  xxni,  U.  —  2°  Etre  d.ms  les 
yeux,  c'est-à-dire  avoir  tel  ou  tel  sentiment  :  il  est 
dans  mes  yeux,  il  me  parait,  Gen.  xix,  14.  —  3*  Etre 
loin  des  yenx  ,  c'est-à-dire  être  éloigné,  caché,  Job 
111,  10. —  4*  Entre  les  yeux,  c'est-à-dire  sur  le  Iront, 
Ex.  xiii,  9.  —  5*  Tourner  les  yeux,  c'e-t-à-dire  re- 
garder, Gen.  XLiv,  21.  —  6*  Etre  les  yeux  de  quel- 
qu'un, c'est-à-dire  l'aider,  le  secourir,  le  conduire, 
être  enfin  ponr  quelqu'un  ce  que  les  yeux  sont  pour 
le  corps,  Nomb.  x,  3.  Cette  expression  éiait  usitée 
en  Perse,  où  les  satrapes  et  les  grands  de  la  cour 
étaient  appelés  les  yenx  du  prince.  —  7°  Avoir  des 
œils,  c'est-à  dire,  de  petites  bulles  semblables  à  des 
yeux,  Prov.  xxiii,  51.  —  8°  L'œil,  en  hébreu  comme 
dans  les  autres  langues,  est  dit  percer,  blesser, 
pour  exprimer  les  effis  que  la  vue  peut  produire. 
Vous  avez  percé  mon  cœur  d'un  seul  de  roi  regards, 
dit  l'Epoux  des  C:lnlique^  à  sa  bien-aimée,  Cant.  iv,  9. 
Les  amants  d'aujourd'hui  ne  parlent  pas  autrement. 
—  9*  L'œil  se  prend,  par  métonymie,  pour  l'appa- 
rence,l'extérieur  d'une  chose  :  Son  œil  était  comme  Cœil 
du  bdellium,  Nomb.  xi,  7. —  10*  Comme  l'œil  est 
une  source  de  l'ànie,  on  a  appelé  par  extension  œil 
toute  espèce  de  source,  et  c'est  la  seule  signification 
qu'a  le  mot  yj  dans  tous  les  composés,  tels  que: 

na"]>y  (en  g'dl),  source  du  chevreau;  datis  la  tribu 
de  Juda,  Jos.  XV,  62; 

0'3J~1'V  (en  gatmim),  source  des  jardins  ;  ville  de 
Jnda  ,  Jos.  xv,  54.  —  Autre  ville  de  la  tribu  d'Issa- 
char,  Jos.  xix,  21  ; 

1KT  l'y  (  en  dor  ),  source  d'habitation;  ville  de  la 
tribu  de  Manassé,  Jos.  xvii,  11  ; 

iTin  l'j"  («1  hhaddah),  source  rapide,  ou  plutôt 
tource  vive;  ville  de  la  tribu  d'issachar,  Jos.  xix,  21  ; 

"livn  ya  (  «"  'l'iaisor  ),  vlUe  de  la  tribu  de  Nepli- 
lali,  Jos.  XIX,  57; 

Tnn]'V  {en  hharod).  Voyet  "mn. 

T3Ettfa  ry  ('"  mitchpal),  $ource  du  jugement;  Gen. 
XIV,  7; 

□'Sjy  l'y  {tn  egtatm  ),  source  des  deux  veaux;  ville 
non  loin  de  la  mer  Morte,  El.  xivii,  10; 

VyCW  ]iy  {tnschemesch),  source  dusoleil;  ville  sur 
les  confins  des  tribus  de  Juda  et  de  Itenjamin,  Jos. 
»v,  7; 


NTy 


918 


l'y  (  "ïii  ) ,  ville  dans  la  trilm  de  Siniëon  ,  Jos.  xv, 
52.  —  Autre  ville  au  norJ  de  la  Palestine,   Nomb.  ' 
xxxiv,  21. 

On  voit  donc  que  le  mot  W  joue  à  peu  prè,-  dans 
les  noms  propres  hébreux  le  uicme  rôle  que  dans 
nos  noms  de  villes  l'initiale  fiig«e,  de  nqua  ,  ou  !a 
terminaison  ac  de  la  même  racine  :  ainsi  Aiyueperse, 
aqva  sparsa,  en  Auvergne;  Aigues-Cavdes  ,  aqua  eu- 
lida,  en  L.inguedoc;  Aiguës -Vives,  mn  ]'y,  en  Tuu- 
raine;  Aurillac,  eau  dorer,  etc.,  etc. 

7'y  (oïen),  de  ]"y,  dont  c'est  proprement  le  pani- 
ci|ie  présent;  envieux,  qui  regarde  avec  des  yeux 
d'envie,  limis  ocnlis  adspicicns,  1  Sam.  xvni ,  9. 

n':'y  (  enaïm  ),  et  cry  (  enam  ),  deux  sources  ;  n. 
pr.  d'une  ville  de  la  tribu  de  Juda,  Jos.  xv,  34. 

p'y  (enan),  ocvtalus  ;  n.  pr.  m.,  Nomb.  i,  15. 
^  ïj'y  (ài(iph) ,  languir,  être  ou  devenir  faible;  il 
n'est  employé  qu'une  seule  fois  ,  Jer.  iv,  3. 

tj'y  (aieph),  languissant,  faible,  débile,  Gen.  xxv, 
29. 

nD'y  {ephuh),  de  f]iy(oupft);  1°  ténèbres,  Amos 
IV,  13.  —  2*  n.  pr.  de  peuple,  Gen.  xxv,  4. 

'E'y  [ephal),  fatigué;  n.  pr.  m.,  Jer.  xl,  8. 

-i*y  (ir),  bouillir,  être  en  fermentaticm.  Il  se  dit 
d'une  course  qui  anime  et  échauffe;  de  la  co'ère  qui 
fermente  et  s'enflamme  ;  du  lœnr  consumé  sous  l'ar- 
deur des  tourments.  Rapprochons  encore  ce  verbe 
de  "AN  (or,  oiir),  le  feu,  la  lumière,  et  l'on  ne  dou- 
tera pins  que  l'un  ne  vienne  de  l'autre. 

Ty  (ir)  chaleur.  Os.  xi,  9;  Jer.  xv,  8. 

n'y  (ir),  de  Tiy  (our),  veiller;  en  général  toutes 
les  habitations  construites  pour  servir  de  poste  d» 
surveillance  :  c'est  ioconiest.ihlemeiit  le  sens  priuii 
tif.  Ainsi  il  doit  s'entendre  des  tours,  des  observa- 
toires, des  camps  et  de  leurs  fortifications  ,  et  enfin 
des  villes.  Ce  dernier  sens  est  le  plus  en  usage,  Gen. 
x,  12;  Jos.  X,  2;  Is.  Xiv,  31.  Comme  notre  mot  ri.'/e, 
l'y  concourt  à  la  formaiion  il'im  grand  nombre  de 
noms  propres,  nous  allons  rapporter  les  princi- 
paux. 

n'*cn  "l'y  (>>  hammatahh),  la  ville  du  tel;  dans  la 
tribu  de  Juda,  Jos.  xv,  (.2. 

îimj  Ty  (  ir  nnhhasch  ),  la  ville  det  $*rpenls  ;  I  Par. 
IV,  H. 

U?att?"l'y  (l'r  schemetch),  BéliopoUt,  dans  la  tribu 
de  Dau,  Jos.  xix,  41. 

D'ICnn  Ty  (ir  hatl'mvim),  la  ville  dft  pal- 
miers; Jéricho,  célèbre  eu  effet  par  ses  palmes,  Deiii. 
XXXIV,  3. 

"!'y(tr),  de  TTJ;chflld.,  proprement  vi;:ibni , 
conservateur  :  c'est  le  nom  des  ange-  gnrd<ens ,  à 
qui  est  cnniiée  la  surveillance  du  moinle  et  des  é\é- 
nements  qui  s'y  passent 

"l'y  (ntr),  le  petit  il'une  àiicsse,  un  &  oin,  ainsi  ap- 
pelé à  eause  de  son  ardeur.  Joli  \i  ,  \i.  (c  ni  t  . 
formé  :  nrrt» ,  en  Provcnee ,  àne;  hurrin,  espaL-n., 
troupe  d'fcnes  :  harriero,  iiiicr;  harrc,  cri  pour  clias- 
»er  les  ânes;  liai,  hirry. 

Hl!<)l  (ira),  n.  pr.  m.,  II  i>«m.  xx,  M. 


919 


DICTIONNAIRE  Dli 


Ti^y  (iiarf),  11.  pr.  m.,  Gen.  iv,  18. 

•n^V  (irou),  n.  pr.  m.,  I  Par.  iv,  15. 

»Ty  (iii),  n.  pr.  m.,  1  Par.  MI,  7. 

a-i"J  (iram),  urbain;  n.  pr.  ni.,  Gen.  xsxvr,  45. 

C3~i'y  {erom),  de  my  {aram);  nudilé,  Deut. 
xsviii ,  48. 

U"'"  (  niiûsc/i  ) ,  deUV3;  diniiniilif  de  U"  (asc/i); 
la  consielluiion  appelée  U  peiite  Ourse,  conmie  U'J 
signifie  la  grande  Ourse. 

2Z"  {acliub},  inusité;  en  arabe,  être  \if,  agile, 
alerle. 

~I22V  (nf/ifcar),  composé  de  deux  mois  qui  sigiii- 
iieiil  proprement  le  futùUeur  agile  :  c'est  le  nom  don- 
né à  II  Siiuris  des  cliamps,  qui  habile  dans  les  ter- 
riers, Lev.  XI,  23. 

"1327  {achbor),  souris;  n.  pr.  m.,  Gen.  xxxvi,  38. 

U'2;"J  (accutisc/i  I,  composé  également  de  deux 
niot^  qui  bignifienl  p'opnnient  l'agile  fiteuse  :  t'est 
le  ni'ni  donné  à  l'araignée  et,  par  métonymie,  à  la 
loile  qu'elle  lile.  Job  viii,  14. 

"□y  (acco),  de  "jDJ?  (achacli);  sable  brûlant  ou 
frappé  pa'  lei  rayons  du  sole.t  ;  n.  pr.  d'une  ville  ma- 
nliiiie  app:irlen:int  à  la  tribu  d'Aser.  Slnbon  l'ap- 
pelle'Ax»;  ille  fut  nommée  plus  tard  Ptolémaïs,  ei 
enfin  Saint-Jean  d'Acre,  qui  est  le  nom  qu'elle  porte 
encore  aujourd'hui. 

-i'iZ''J  {ni  Itor),  murais ,  eau  trouble;  n.  pr.  d'une 
vallée  pi  es  de  Jéricho,  Jik.  xv,  7. 

"]:y  {acliach),  inusité;  en  arabe,  frapper,  être  frapi  é 
par  les  raynns  biùlants  dn  soleil,  d'i'ii  ^z^J  {aeco). 

13"  (achan).  inu-iié;  troubler,  allllger. 

py  (achan],  afflnjcant;  n.  pr.  m.,  Jos.  vu,  1. 

D;"  (achas),  propreunnt  lier,  attacher;  il  se 
dit  en  arabe  du  chameau  qu'on  lie  au  moyen  d'une 
corde  qui  lui  prend  à  la  fois  le  museau  ei  l'une  des 
jambes  de  devant.  Cette  manière  d'aiiaclier  un  ani- 
mal est  aussi  en  usage  (liez  nous,  surtout  pour  les 
taureaux  et  les  porcs  que  l'on  veut  dompter. 

DDV  (ec/ies),  fers  qu'on  met  aux  pieds  des  malfai- 
teurs, entraves;  et  puis,  comme  le  Inxe  s'est  empaié 
de  tout,  n.ême  des  olijels  réservés  aux  coupable-,  ce 
mol,  qui  cxpi  imait  d'abord  un  supplice,  a  signitié  en- 
suile  un  ornement  que  les  femmes  élégantes  de  Jé- 
rusalem adaptaient  à  leurs  jambes,  et  qui  pourrait 
bien  c  re  ce  que  nous  ap,  elojis  des  jarretières,  avec 
cette  différence  cependant  que  les  C'C">  se  menaient 
au  bas  de  la  jambe,  p  .ui-  êlre  plus  en  vue.  Cet  usage 
est  encore  nsiié  en  Orient,  et  les  descripiions  qu'on 
nous  en  a  faites  peuvent  aider  à  comprendre  les  pas- 
sages de  l'Ecriture  où  il  en  est  parlé.  Le  clievalier 
d'Arvienx  dit  que  les  femmes  arabes  ont  des  anneaux 
dont  elles  ornent  leurs  jandies  au-dessus  de  la  clie- 
ville  dn  pied  ;  les  anneau.v  des  femmes  du  couiinun 
sont  en  ivoire,  en  corne,  ou  en  quelque  métal  gro»- 
sier;  ceux  des  princesses  sont  en  or,  et  ceux  des 
dames  en  argent.  Ce  voyageur  ajoute  que  les  an- 
neaux des  dames  sont  creux,  qu'on  y  met  de  petites 
pierres  ou  des  noyaux ,  et  des  pendeloques  mobiles , 
afin  que  quand  elles  marchent  elles  fassent  du  bruil, 


L.\  LANGUE  SAINTE.  9£0 

ce  qui  avertit  leurs  domestiques  de  se  ranger  à  leur 
devoir.  Enfin  d'Arvienx  ajoute  que  les  femmes  noires 
du  Sénégal  et  de  la  Guinée  y  meiteiit  des  grelots  et  de 
petites  sonnettes  d'argent  et  de  cuivre  (Mémoires 
de  d'.^rvieux  ,  mm.  III,  pig.  299,  500).  Niebnhr,  en 
nous  dépeignant  la  toilette  de  la  femme  d'un  clieik 
de  la  vallée  de  Faran,  près  du  mont  Sinaï,  dii,  entre 
autres  choses,  qu'elle  poriait  autour  des  pieds  des 
anneaux  d'argent  lort  éiiais.  Un  peu  plus  bas  il  ajoule, 
en  parlant  des  paysannes  de  l'Egypte  et  des  femmes 
du  commun  de  Kahira ,  qu'elles  portent  de  grands 
anneaux  autour  des  bras  et  des  pieds,  et  que  les 
jeunes  filles  s'attachent  (|nelqnehiis  des  sonnettes 
aux  pieds  (Nieb"br,  Voyag.,  tom.  1,  pag.  133,  154; 
Glaire,  Intr.  à  l'Ecrit.,  tom.  Il,  pag.  391). 

l^DD"  (achsali),  n.  pr.  f.,  Jus.  xv,  IC. 

~iyj{achar),  proprement  troubler,  remuer  l'eau; 
au  ligure,  troubler,  c'esth-diie  changer  l'ordre;  trou- 
bler, c'est-à-diie  émouvoir,  jeter  la  perturbation 
dans  l'âine,  l'affliger,  Ps.  xxxix,  5. 

'pyj  (ochran),  affligé;  n.  pr.  m.,  Nomb.  i,  13. 

Z"C';>  (achsclwnb),  un  aspic,  une  vipère,  Ps.  cxl, 
4.  Ce  mot  est  con  posé  de  deux  autres  et  signifie 
pr(ipremeiil  Vunimal  insidialeur,  déncminalion  d'une 
vérité  frai  pante,  quand  on  se  souvient  que  c'est  sous 
la  forme  d'un  serpent  que  furent  insidieusement  sé- 
duits nos  malhenieux  parents. 

Hy  (al),  de  rh'j;  proprement  le  sommet,  la  partie 
la  plus  élevée  d'une  chose,  summum.  En  ce  sens,  ce 
mot  est  quelquefois  u-iié,  Os.  n,  7  ;  mais  son  rôle  la 
plus  ordinaire  dans  le  discours  est  celui  de  parti- 
cule, c'e>t  àdire  d'adverbe  ou  de  prép<isition,  dont 
la  signification  a  naturellement  du  rapport  avec  l'idée 
qui  e^t  exprimée  par  le  substantif  :  ainsi  comme 
adverbe  il  signifie  en  haut,  au-dessus,  supra,  II  Sam. 
xxiii,  1  ;  comme  iiréposition,  cette  particule  est  d'un 
usage  trés-fiéquenl  et  une  de  celles  dont  les  signifi- 
cations sont  les  plus  nombreuses;  cependant  on  doit 
remarquer  que  dans  toutes  domine,  comme  cela  de- 
vait cire,  une  idée  de  supériorité,  d'élévation,  qui 
permet  de  lui  donner  un  sens  gc.éral,  celui  de  sur, 
auquel  tontes  participent.  Or  on  peut  être  sur  une 
chose  de  plusieurs  manières,  c'est-à-dire  que  le  rap- 
port de  supcriorilé  pré-ente  quatre  faces  que  nous 
a  Ions  consiilérer  successivement, et  auxquelles  répond 
parfaiteniciit  la  pirticulc  qui  nous  occupe.  1"  On 
peut  éire  sur  une  chose,  en  ce  sens  <|u'im  est  placé 
sur  elle,  qu'on  la  touche:  ainsi  l'exilé  est  sur  la  terre 
étrangère,  Ps.  cxxxvii,  4;  l'habit  est  sans  mouve- 
ment sur  celui  qui  le  porte,  Gen.  xxxvii,  25;  le  far- 
deau est  lourd  sur  l'épaule  de  celui  qui  on  est  ciiargé. 
Job  vu,  20;  un  devoir  de  reconnai-sance  est  pénible 
sur  le  cœur  de  l'Iioinme  ingrat  (prendre  sur  soi);  un 
liomnic  sage  se  règle  sur  la  conduite  d'un  plus  ha- 
bile; et  avec  mouvement,  jeter  (luehpic  chose  sur  le 
papier,  Job  xxxvni,  20;  monter  sur  une  montagne, 
ajouter  ruine  sur  ruine,  Il  Sam.  iv,  '2,  etc.  Dans  tous 
ces  cas  en  effet  on  voit  (|n'il  y  a  juxtaposition  phy- 
sique ou  morale.  —  2*  On  oeut  éire  sur  nno  cbose, 


921  rhv 

c"esl-à  (lire  être  élevé  au-tlossiis  d'elle,  mais  sans  la 
touclier;  ici  les  locuiimis  sont  |ircs(|iie  loii'.es  niéia- 
plior'qiies  :  ainsi  le  snleil  se  lève  sur  la  terre,  Geii. 
XIV,  23;  le  roi  commande  sur  sos  sujets,  le  rempart 
d'une  ville  e>.i  comme  une  m:iin  étendue  sur  elle,  I 
Sam.  XXV,  16;  un  mal  soip^sse  tout  ce  (lu'on  peut 
en  dire,  Ps.  l\xxix,  8  ;  on  se  dirige  sur  ce  qu'on  a 
appris  {selon  ce  qu'on  a,  etc.);  on  parle  sur  un  sujet 
donné,  Jug.  IX,  5,  etc.  — ô°  On  peut  eue  sur  une 
chose,  en  ce  sens  qu'on  en  est  près  et  qu'on  la  do- 
mine :  ainsi  on  e>l  vérilaMement  sur  un  fleuve  quand 
on  est  auprès,  parce  qu'on    le  regarde    d'en   liauf, 
despicitur,  Gen.  xvi,  7;  on   se   lient  sur  la  droite, 
parce  qu'éiiint  en  dehors  de  celte  piriie  ou  eu  forme 
comme  la  5iiif:ice;  la  njère  qui  marche  avec  sun  en- 
fant, marche  vériiahlenient  SHi-  lui,  parce  qu'elle  le 
domine,  le  guide  et  le  sîfrveille,  Geu.  xxxii,  12,  etc. 
—  4*  Enfin  on  peut  éire  sur  une  chose,  en  te  sens 
qu'on  s'.ivance  sur  elle  et  que  l'on  jouit  an  moins  de 
la  supériorité  qu'a  le  mouvement  sur  le  repo>  (nous 
disons  se  diriger  sur  une  «i/.'e);  comme  jeter  ses  flèches 
sur  quelqu'un,  Johxxvii,22;  se   précipiter  sur  un 
ennemi,  Ez.  v,8,eic. — by  s'unit  avec  les  autres  par- 
ticules pour  former  avec  elhs  une  idée  complexe  i  ù 
domine  encore  la  notion  de  supérioriié  dont  ces  par- 
ticules ne  font  que  diriger  le  mouvement  :  ainsi,  Syn 
{meal),  de  dessus,  etc.  Nous  renvoyons  aux  ouvrages 
plus  étendus  pour  toutes  les  autres  nuances  expri- 
mées par  le  mot  qui  nous  occupe  ;  c'est  assez  pour 
nous  d'avoir  nionlié  rapidement  l'enchaîiienient  lo- 
gique de  ses  diver>es  significations. 
H"  et  Hl"  («'),  de  hh";  joug,  Nomb.  xix,  2. 
aSy  {(ilah),  iuu-iié;  en  arabe,   prévaloir,  d'où  ':!< 
îll^'V  (abi  albou).  Voyez  ccmot. 
jSv  (iilog),  inusité;  balbutier,  légayer. 
j'^V  i'Ileg),  un  bogue,  U.  xxxii,  4. 
"S"  [ulali],  mociler,  s'élever  en  haut,  soit   physi- 
quement, soit  moralement.  Ce  verbe,  dans  la  langue 
philosophique  des  Hébreux,  s'emploie  dans  bien  des 
cas  où  nous  aurions  recours  à  un  autre  verbe  :  par 
exemple,  les  Israélites  monieut  de  l'Egypte  vers  la 
terre  promise,  Gen.  xiii,  1  ;  les  eiplif^de  IJ  ibylone 
montent  de  cette  ville  impie  vers  la  sainte  ,lérn.>.alen), 
II  Rois  xxiv,  1,  etc.;  c'est  que  dans  la  'pensée  des 
Hébreux,  la  patrie  avait  une  véritable  su|.ériorilé  s»r 
la  terre  étrangère,  et  (|ue  pour  eux  c'ét:iii  .'s'i;/('U('i(|ue 
lie  s'y  transporter.  Il  est  encore  d'autres  locutions  re- 
marqual)les  où  le  verbe  qui  nous    occupe  joue  un 
rôle  important.  Je  ne  parle  pas  de  ces  façons  de  par- 
ler qui,  se  rclrodvanl  dans  la  plupart   des  langues 
humaines,  ont  perdu  leur  singularité,  telles  que  les 
plantes  montent,  Am.  vu,  1;  le  vent  monte  et  s'élève. 
Os.  XIII,  15,  etc.;  mais  de  certains  liéliraismes  pleins 
d'énergie  et  de  vivacité  :  par  exemple,  pour  dire  ipi'il 
se  souvient,  le  proplicie  dira  qu'i/  fait  monter  les 
choses  sur  son  lanir.   Ne  semble-i-il  pas  voir  dans 
cette  expression  comme  une  évocation  sublime,  où 
les  souvenirs,  semblables  à  des  ombres  légères,  »iîo;i- 
Itni  dociles  au  cominandei.iciii  du  piopliétu?  Aous 


p'Sy 


avons  quelque  chose  de  pareil,  quoique  bien  moins 
poéiique  :  on  dit  mettre  une  nff'aire  sur  le  tapis;  vous 
me  remettez  sur  la  trace,  pour,  vous  me  faites  ressou- 
venir, etc.;  mais  ces  figures  sont  tirées  d'ailleurs. 

rh-J  (aleh).  feuille,  Ps.  i,  3. 

ni"  et  nWj  (oUth),  proprement  ce  qui  monte.  De 
là,  1»  escalier,  Ez.  xl,  42. —  2*  Lu  holocauste, 
parce  qu'on  faisait  monter  toutes  les  victimes  sur 
l'autel  pour  les  y  immoler. 

rh'j  (utak),  chnid.,  id. 

rh'j  (illali),  chald.,  prétexte,  cause,  motif,  Dan. 
VI,  "5. 

rrS"  {alvah),  iniquité,  impiété.  Ce  mol  vient  de 
nS"  (n/fl/i),  monter;  par  métaphore,  transgresser 
(monter  sur  lu  loi}.  Os.  x,  9. 

Q'îaiSy  {aloumim) ,  <ie  CdH";  jeunesse,  les  actes 
de  la  jeunesse,  Ps.  lxxxix,  46.  Ne  semble-t-il  pas 
voir  djus  ce  mol  le  latin  alumni,  disciples? 

ITi'J  (alt'vtin),  en  arabe,  gros,  gras  ;  n.  pr.  m., 
Gen.  xxxvi,  25. 

"piSy  (aloukali),  de  ■phv  ;  la  sangsue,  Prov.  xxx, 
15  :  Ln  sangsue  a  deux  filles  qui  disent  toujours  :  Ap' 
porte,  apporte!  Ce  passage  est  symbolique;  selon  la 
plupart  des  interprètes,  celte  sangsue  est  la  cupidité; 
ses  deux  filles  sont  l'avarice  et  l'ambition,  qui  na 
sont  jamais  remplies.  Mais  quelques  exégètes  moder- 
nes ont  supposé  qu'en  cet  endroit  l'écrivain  sacra 
faisait  allusion  à  une  croyance  superstitieuse  répan- 
due en  Orient,  qui  passa  plus  tard  en  Europe,  et  ne 
se  dissipa  qu'avec  les  ténèbres  du  moyen  âge;  une 
croyance  semblable  à  celle  du  vampire,  espèce  da 
monstre  féminin,  d'une  voracité  prodigieuse.  Je  ne 
sais  s'il  était  bien  convenable  à  un  écrivain  sacré  de 
mêler  à  ses  récits  des  fables  ridicules  ;  et  dans  la  sup- 
position qu'il  l'ait  fait,  quelles  seront  ces  deux  filles  ? 
Le  passage  devient  donc  bien  plus  obscur.  Aussi, 
quelle  que  soit  la  réalité  de  celte  crnyajice  populaire 
chez  les  llélireux,  nous  croyons,  avec  les  anciens, 
que  railleur  des  Proverbes  n'y  fait  point  allusion. 

"iSy  (alaz),  sauter  de  joie,  «î.kXkÇw,  tressaillir  d'al- 
légresse. Il  ^emble  ()ue  l'idée  première  de  ce  verbe 
soit  s'élever;  'ly,  restreinte  à  celle  exaltation  parli- 
culièie  que  produii  la  joie. 

Ti'J  (alez),  qui  s'élève  par  la  joie  d'une  vaine  gran- 
deur, hautain,  Is.  v,  14. 

■di'j  (dliii),  inusité;  être  gras  cl  gros;  être  épais, 
coni|iaci  cl  par  cons6i|ueut  (diseur. 

"U'y  (nlatah),  ténèbres  épaisses,  Gen.  xv,  17 

"hj  {cil),  le  pilon  qui  s'élève  et  descend  alterna- 
tivement dans  le  mortier,  Prov.  xxm,  22. 

^^'J  (el')<  ascension;  n.  pr.  d'un  grand  préiro, 
1  Sam.  i-iv. 

'V>  (i//i),  supérieur,  Jug.  i,  Vo. 
iTSv  (aliiali),  chambre  haute,  placée  soit  dans  les 
combles,  soit  même  sur  le  toit;  caries  toits,  en  l'a- 
le.'-tine,  sont  laits  en  terrasse,  et  il  n'était  pas  rare 
d'y  voir  élever  des  espèces  de  tentes,  qui  formaient 
alors  des  niiSy. 
\vhj  (elion),  haut,  élevé,  tu|iéritur,  suprém«, 


m  WCTIONNAIRE  DE 

Bouverain.  Ce  mot  se  trouve  dans  Piaule,  Pœn.  V, 
I,  I  :  Alonim  valonulh,  propremeiU  «iipi?ri  et  superœ, 
dieux  et  déesses.  C'était  aussi  le  surnom  de  Jupiter 
adoré  à  Tlièbes,  Eliens. 

rSy  {alliz),  de  tSï;  fier,  liauiain,  Zacli.  ii,  13. 

S'Sy  {alit).  Ce  moine  se  lit  qu'une  fois,  Ps.  xii,  1, 
et  il  signifie,  selon  la  plupart  des  anciens,  un  creu- 
set; mais,  selon  plusieurs  modernes,  J.-D.  Micliaé- 
lis,  Rosenmijller,  Gesenius,  il  doit  s'entendre  d'un 
laboratoire  ;  et  en  effet  ce  sens  est  plus  naturel  et 
plus  conforme  au  contexte. 

nS'Sy  {utilah),  un  fait  éclatant,  un  miracle,  Ps. 
u,  12. 

n'b'by  {alUHali),  id. 

niï'by  (n/i(«oiii/i),  deySy;  joie,  allégresse,  Hab. 
m,  14. 

rchv  {Utiih) ,  ch.tld.,  chambre  liaule.  Dan.  ti,  11. 

SSy  (a/a/),  proprement  boire  de  nouveau,  prendre 
une  seconde  gorgée.  L'idée  de  répétition  est  essen- 
tielle, et  c'est  elle  seule  qui  a  passé  dans  les  autres 
significations  de  ce  verbe.  Ainsi,  1"  grapiller,  c'est 
à-dire  faire  une  vendange  nouvelle.  —  "1°  Satisfaire 
sa  soif,  et  en  général  satisfaire  une  passion  quel- 
conque par  la  répétition  des  actes  du  même  ordre. — 
5°  Enfin  parfaire  une  chose  en  y  revenant  sans 
cesse;  produire  un  fait  éolatani,  comme  un  miracle: 
tous  ces  sens  sont  usités.  On  trouvera  des  exemples 
du  premier,  Lev.  xix,  10;  du  second,  Jug.  xix,  25; 
du  troisième,  Ps.  cxiii,  i. 

SSy  [(liât) ,  autre  verbe  d'une  signiflcaiion  bien 
différente  du  précédent.  1*  Enfoncer,  insérer,  intro- 
duire, faire  entrer,  Job  xvi,  15. —  2°  Attacher, 
joindre,  d'où  Sy  (ol),  un  joug  ;  comme  le  latin  ju- 
gum  vietil  de  ju/ijeie,  et  le  grec  Çu^ov  de  Çsûyvu/ii. 

□Sy  (a/am),  occulter,  cacher,  envelopper,  Lev. 
V,  2  ;  Job  xxviii,  21. 

nSy  (a/oi)i  et  û/em),  inusité;  en  arabe,  être  en 
âge  de  puberté;  éprouver  ces  désirs  naissants,  ces 
impressions  secrètes  qui  avertissent  l'enfant  qu'il  i;st 
homme  et  la  jeune  fille  qu'elle  est  formée.  Les  an- 
ciens lexicographes  ne  connaissaienlou  n'admettaient 
point  celte  racine  ;  ils  rapportaient' tous  les  dérivés 
au  verbe  précédent,  et  étaient  obligés  par  cela 
inétne  de  recourir  à  des  usages  qui,  pour  être  cer- 
tains, n'en  expliquaient  pas  moins  avec  peine  la  si- 
gnification de  ces  dérivés.  C'est  donc  un  service 
rctidu  aux  lettres  hébraïques  que  l'introduriion  de 
cette  nouvelle  racine ,  nous  l'admettons  d'autant  plus, 
qu'en  expliquant  mieux  les  dérivés  elle  n'empêche 
point  qu'on  ne  leur  conserve  le  sens  que  la  tradition 
leur  a  toujours  donné. 

aSy  ((//nm),  chald.,  comme  l'hébreu  qSiï  (o/nm), 
auquel  nous  renvoyons.  Tous  deux  du  reste  appar- 
tiennent à  la  racine  aSv  {aiam),  tire  cnchi. 

oSy  (elem),  un  jeune  homme  dans  l'ige  de  pu- 
berté, I  Sam.  xvii,  50. 

nnSv  (a/'""/i).  "'"e  jeune  fille,  bonne  a  marier, 
par  conséquent  une  vierge,  dans  le  sens  rigoureux  de 
ce  mot.  nu'^y,  to  trouve  dam  plusieuri  passages, 


LA  LANGUE  SAINTE,  QU 

mais  il  n'en  est  pas  de  pins  remarquable  et  qui  ait 
excité,  parmi  les  anciens  el  les  modernes,  autant 
de  controverses  que  le  passage  à  jamais  célèlne 
où  Isaïe  (vil,  14)  prédit  renfaiiiemeni  miraculeux  d'une 
vierge  et  la  naissance  d'Eimnonuel.  Les  juifs,  quel- 
ques hérétiques  ob^curs  et  tous  les  rationalités, 
soutiennent  et  clierchont  à  démontrer  par  l'étalage 
d'une  érudition  vaine,  pour  ne  pas  dire  coupable, 
qu'il  n'est  ici  nullement  question  ni  du  Messie  ni  de 
sa  mère  Vierge,  et  (|ue  la  croyance  antique  n'est 
qu'une  longue  erreur  qui  doit  s'évanouir  devant  le 
flambeau  de  la  science  et  de  l'exégèse  moderne.  Mais 
inutiles  efforts  !  Quand  il  serait  impossible  de  faire 
voir  qu'en  ce  passage  le  mot  '"chv  doit  s'entendre 
d'une  vierge  véritable, cette  inierpréiation  n'en  serait 
pas  moins  certaine,  ^'avlms-nous  pas  pour  l'-iilesler, 
pour  la  confirmer,  celle  masse  imposante  et  toujours 
vivante  de  la  tradition  ?  Comment  se  transmet  une 
laniîue?  Est-ce  par  les  travaux  des  savants  et  les  re- 
cherches des  érudils?  C'est  par  la  tradition  de  ceux 
qui  la  parlent  à  leurs  enfants,  el  de  ceux-ci  à  ceux 
qui  viennent  ensuite';  et  quand  la  langue  est  morte, 
quand  elle  est  passée  avec  les  peuples,  avec  les  siè- 
cle?, elle  vil  encore  dans  la  tradition  écrite;  et  il 
serait  impos'ible  d'en  entendre  \in  seul  mot  si  cette 
tradition  ne  nous  en  avait  avec  lui  conservé  le  vrai 
sens.  Les  savants  ne  servent  qu'à  renouer  ensemble 
les  différents  anneaux  de  cette  longue  cbatiie  souvent 
épirs,  souvent  cachés,  vieillis;  mais  il  leuresl  aussi 
défendu  d'en  créer  nu  seul,  qii'd  leur  est  défendu  du 
faire  un  seul  grain  de  sable  Or,  je  le  répèle,  toute  la 
tradition  est  poor  nous.  Depuis  Isaïe  jusqu'au  Christ, 
depuis  le  Christ  jus(|u'à  nous,  toujours  on  a  cru  à 
cette  virginité  cachée  sous  cet  (TdS'v  ;  et  la  tradition, 
en  nous  conservant  ce  mol,  forme  pour  l'interpiéla- 
tion  catholique  un  concert  unanime  que  les  témé- 
raires seuls  osent  affi  onier.  Mais  est-il  impossible 
d'établir,  par  les  règles  ordinaires  de  l'exégèse,  qu'ici 
le  prophète  parle  de  la  naissance  du  Christ,  de  cette 
Vierge  que  tous  les  Pères  s'accordent  à  nommer  le 
cristal  pur  traversé  par  un  rayon  céleste,  pour  expri- 
mer gracieusement  son  enfantement  immaculé?  Noue 
ne  le  croyons  pas. 

Nous  ferons  d'abord  obServer  que,  soit  qu'à  l'exem- 
ple des  anciens  on  fasse  dériver  ,TzSy  de  aSy, 
cacher,  soit  qu'on  le  lire  comme  ci-dessus  de  CDSy  , 
être  en  Age  de  puberté,  im  est  éftalement  forcé  de  l'en- 
tendre d'une  fieri/f,  dans  le  sens  rigoureux  de  ce 
mot.  E]\  effet  le  Icra-l-ou  venir  de  ahv,  cacher? 
mais  alors  l'expression  signifie  proprement  femme, 
fille  cachée;  or  on  sait  que  dans  tout  l'Orient  les 
filles  demeuraient  enfermées  dans  l'appartement  de 
leurs  mères  jusqu'à  ce  qu'elles  fussent  mariées,  c'est- 
à-dire  qu'elles  y  restaient  tiierjes,  loin  des  regards 
impudiques  des  hoiunies.  Ce  fait  est  attesté  par  lous 
les  voyageurs,  et  vingt  passages  de  l'Ecriiurc  ne  nous 
penneilent  point  d'en  douter.  Amram,  fils  de  David, 
devient  amoureux  de  sa  sœur  Thamar;  soudain  il 
tombe  dans  une  langueur  mortelle  :   et  pouniuoi? 


m  nnSy 

Parce  que  c'est  une  naSv,  parce  qu'il  esi  impossible 
de  l'approcher  !  Veut-on  déduire  ce  mot  de  a^V,  Ure 
en  âge  de  puberté;  mais  alors  on  ne  peut  lui  donner 
pour  signification  immédiate  que  celle  de  fille  m  âge 
de  puberté  ,  de  fille  bonne  à  marier!  or  ce  sens  ne 
suppose-1-ilpasla  virginiiéf  s'exprime-t-on  régulière- 
ment ainsi  d'une  femme  qui  l'aurait  perdue?  Je  dis  ré- 
gulièrement, car  je  sais  que  dans  cei  lains  cas  le  mot 
vierge  s'applique  improprement  à  de  jeunes  femmes 
mariées;  c'est  ainsi  que  Virgile  a  dit  de  Pasipliaé, 
mère  de  trois  enfants  : 

Virgo  infelix,  quse  te  dementia  cepit! 

El  ailleurs  en  parlant  d'Eurydice,  épouse  d'Orphée  : 

Immanem  ante  pertes  hydram  morilura  puella 
Servanlem  ripas  alla  non  vidil  in  herba. 

Mais  alors  le  sens  de  la  phrase,  le  contexte  ,  la 
physionomie  générale  du  discours,  le  but  (|ue  l'au- 
teur se  propose,  etc.,  tout  enfin  avertit  de  la  signi- 
fication détournée,  et  ne  laisse  point  de  lieu  à  la  mé- 
prise. Que  si  ces  avertissements  n'exisient  pas,  si 
rien  n'indique  l'i -  propriélé  passagère  des  mots,  il 
n'esi  pas  permis  de  la  supposer,  et  on  doit  l'entendre 
dans  la  significaiien  rigoureuse  et  primitive.  Or, 
dans  la  propliéiie  qui  nous  occupe,  non-seulenient 
rien  n'indique  qu'il  faille  entendre  ncSy  dans  le  sens 
de  jeune  femme,  mais  encore  tout  s'y  oppose  visi- 
blement. En  effet,  si  l'on  consulte  d'abord  le  texte, 
puis  la  suite  du  discours,  ensuite  l'idée  et  l'iiitenliou 
de  l'auleur,  les  circonstances  où  il  a  parlé,  on  ii'aiir:i 
pas  de  peine  à  admettre  ce  que  nous  avançons,  no'iy 
signifie  régulièrement  vierge,  et  se  innive  joint  ici 
aux  verbes  concevoir  et  enfanter;  mais  s'ensiiitil 
nécessairement  que  cette  vierge  ne  puisse  par  un 
miracle  devenir  mère,  sans  cesser  d'être  vierge?  La 
circonstance  du  temps  nous  dispose  à  la  penser 
ainsi  :  Isaïe  dit  à  Ath.iz  qu'il  va  lui  annoncer  un  pro- 
dige, et  aussitôt  il  lui  dit  que  la  vierge  concevra  et 
enfantera  ;  or  (\m\  prodige  que  celui  d'une  femme 
enfantant  par  les  voies  ordinaires?  \chaz  n'aiirait-il 
pas  eu  raison  de  se  moquer  du  prophète  |iour  une  pré- 
diction pareille!  mais  Achaz  comprit  la  pensée  de 
''homme  de  Dieu;  une  vierge  concevant  et  enfantant 
était  en  effet  un  prodige,  et  le  plus  grand  des  pro- 
diges. Remarquons  en  passant  ([u'Isaïe  ne  dit  pas 
une  vierge,  mais  la  viergi',  quoiqu'il  n'en  soit  pas 
question  auparavant.  C'est  qu'il  voulait  faire  voir 
que  cette  vierge,  par  sa  nature  privilégiée,  par  son 
excellence  presque  divine,  était  comme  un  être 
unique  de  son  espèce,  et  dans  ce  cas  les  Hébreux 
mettent  l'article  comme  nous  le  mettons  nous-tnômes 
(|nand  nous  disons  :  le  soleil,  le  ciel,  le  prophète,  le 
poite,  l'orateur.  La  suite  du  discours  nous  détermine 
encore  à  prendre  noSs  dans  le  .sens  d'une  vierge  : 
car  il  est  parlé  du  fils  de  celle  vierge  fomme  d'un 
enfant  merveilleux.  Jl  sera  appelé.,  dit  le  pioplièle, 
admirable,  conseiller.  Dieu,  pi're  du  siècle  futur, 
prince  de  la  paix;  or  tous  ces  titres  ne  peuvent  s'ap- 
pliquer rëellcmenl  qu'au  Messie,  et  supposent  na- 


=35;  .^ 

lurellement  dans  la  mère  d'un  ttl  enfant  une  crta- 
liire  tellement  sublime,  que  Dieu  a  pu  pour  elle  et 
pour  son  fils  suspendre  les  luis  ordinaires  de  l'en- 
fanlemeni.  Nous  pourrions  ajouter  bien  d'autres  con- 
sidérations, mais  elles  nous  enlraiiieraienl  trop  loin. 

JloSy  (almon),  cachée;  nom  d'une  ville  de  la  tribu 
de  Benjamin,  Jos.  xxi,  18. 

m^TJ  (almouth),  éternité,  c'est-à-dire  dans  l'é- 
ternité, comme  l'ont  traduit  et  la  Vuljiale,  in  perpe- 
tuutn,  et  les  Septante,  sïj  xoùf  aîûvuç,  dans  le  seul 
passage  où  ce  n)Ol  se  rencnnlrc,  Ps.  ix,  1. 

'nSy  (eln.ai),  babitant  d'Elam. 

a'i-a^'S  {elmaïe),  id.,  Esdr,,  iv,  9. 

rn''y  (alem:th  ),  couverture;  n.  pr.  m.  1  Par.  vu,  8. 

riizh'j  (alkmelh),  le  même  que  ^^nSy  (almon). 

D^i"!}  {alai),  se  réjouir.  Job  xx,  18. 

ySy  (alah) ,  comme  ylS  {loua),  avaler,  absorber, 
.amper. 

ySy  (altt),  chald.,  comme  l'hébreu  ySï,  côte,  Dan. 
VII,  5. 

ï]Sy  {alapli),  couvrir  envelopper;  métaphorique- 
meni  défaillir,  s'évanouir,  par  la  même  analogie  que 
nous  avons  déjà  indiquée  Kz.  xxxi,  15. 

ySy  (alats),  jubiUr,  se  réjouir;  voyei  tSy  {aluz). 
C'est  peut-être  de  ce  verbe  que  s'est  formé  le  nom 
des  ihaïups  Elysées  :  Elysii  campi,  et  celui  d'Aliza, 
fontaine  de  Sicile,  que  queUiues  anciens  ont  repré- 
sentée comme  sensible  aux  douceurs  de  la  musique: 
In  Halesina  regione  funs  nlias  quietus  et  tranqnillns 
cuni  Diletur,  si  insoncnt  libiœ,  exsuliabundus  ad  cautus 
elevatnr,  et  quasi  miretur  dulcedinem  vocis,  ultra  mar- 
giiies  intumescit.  Solinus. 

pby  {alak) ,  inusité;  en  arabe,  adhérer,  d'où  npiSy 
{aloukali),  la  sangsue. 

cy  {am),  de  Dcy  («main),  se  rassembler  ;  propre 
ment  une  assemblée,  une  réunion  d'Iiommes;  |)uis 
un  peuple,  c'est-à-dire  l'ensemble  des  ciioyens  d'une 
même  contrée,  d'une  même  ville,  d'une  même  tribu; 
ou  moralement  d'une  même  communion  de;  pensées, 
d'une  même  profession,  quand  niême  celle  réunion 
serait  peu  «ombreuse  ,  ce  qui  fait  croire  <pie  qv  a 
moins  pour  idée  fondamentale  la  multitude  des  indi- 
vidus i|ue  leur  communauté. 

□y  (im),  proprement  réunion,  conjonction;  mais 
dans  ce  sens  ce  mol  n'est  pas  usité.  Son  rôle  ordi- 
n:iire  dans  le  discours  est  celui  d'un  adverbe,  d'une 
préposition  ou  d'une  conjonction,  qui,  ccmformément 
à  la  sij;nificalion  première  et  à  l'étymologie,  seri  à 
exprimer  tous  les  rapports  d'union  possibles  ,  etc.  Il 
sérail  sans  doute  trop  long  Je  les  éniimererlous  ;  nous 
ne  marquerons  ici  que  les  principaux  :  ainsi,  1°  rap- 
port d'union  :  union  de  société  et  de  pèlerinage  :  Lot 
était  avec  Abraham,  r.cn.xiii,  1;  union  de  secours  et  de 
défense:  Dieu  est  arec  toi,  Ceii.  xxi,  i2  ;  imion 
d'opéralion  et  de  participation  :  Parler  avec  quelqu''un, 
Job  XV,  11;  union  d'adversaréité,  s'il  est  permis  de 
parler  ainsi  ;  Combattre  avec  quelqu'un,  î'f.  i,v,  19; 
union  de  destinée  :  /Vi-rfr,î-ioi(s  le  juste  avec  l'im- 
pie? Gen.  XVIII,  23;  union  de  similitude  et  d'égalité  ■ 


lt»7 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE. 


92Q 


Voici  celui  que  j'ai  créé  avec  toi,  Job  xl,    IS;  union 
de   contemporanéilé  :  Us  t'adoreront  avec  te  soleil, 
c'esl  à-dire  tant  que  le  soleil  brillera,  Ps.  Lxxii,  5; 
Ovide  a  dit  lie  même,  Amor.  i,  15,  16: 
Cuni  SI  le  el  luna  seniper  Aralus  erit. 

2*  Rappori  de  proximité  :  celte  proximité  peut  être 

extérieure  et  matérielle,  comme  être  avec  un  chêne, 
un  fleuve,  c'e^l-àdirc  auprès,  Geii.  xxv,  H;  elle 
peut  être  intime  :  Les  traits  du'f  ont-Puissant  sont  avec 
moi.  Job  VI,  i.  Mais  si  l'on  disait  :  Le  Seigneur  est 
avec  moi ,  la  particule  n'exprimerait  plus  simple- 
ment un  rap|i(irt  de  proximité  :  il  y  aurait  là  une  vé- 
ritable union,  union  la  pins  excellente,  puisque  Dieu 
nous  pénétre,  ci  que  c'esl  en  lui,  dit  l'Apôtre,  que 
nous  avons  l'être,  le  mouvement  el  la  vie.  Celle  proxi- 
Kité  peut  être  encore  médiante ,  c'est-à-dire  que 
ce  qui  est  avec  se  trouve  en  même  lemps  parmi: 
Etre  di\ec  les  Ephr(ivnites,\\  Sun.  xitl,  23.  En  grec 
on  dit  également  (;i£9' kaipwv  ;  en  latin  apud  exer- 
citum;  et  eu  allemand  mit,  avec,  vient  de  iliite, 
milieu.  Eufln  av  forme  une  locution  qui  se  trouve 
aussi  dans  notre  langue,  et  qui  est  remarquable  :  on 
dit  en  hébreu  et  en  français  ;  avec  cela,  m  DV,  Neb. 
V,  18,  pour  dire  malgré  cela,  nonobstant  cela.  Il  y  a 
égalemeiil  ici  une  union  :  avec  cela  il  a  agi;  or, 
comme  cela  est  supposé  contraire  et  opposé,  on 
conclut  que  l'action  s'esl  faite  malgré  cela. 

~)2V  (amad),  proprement  se  tenir  debout  ;  mais 
comme  on  peut  se  lenir  debout  pour  différentes 
causes,  de  là  on  a  donné  par  extension  au  verbe 
plusieurs  autres  signilii  atinns  secondaires  que  nous 
allons  expli(|iier.  Ainsi  1°  Le  serviicur  se  lient 
debout  derrière  son  maître,  tout  prêt  à  exécuter  ses 
ordres,  d'où  servir,  assister  (ad  stare,  bey  stelien), 
défendre,  Deui.i,  Ô8.  — 2"  On  st- /i«it  rfcfcou/ auprès 
des  personnes  ou  des  choses  dont  on  es|;ére  obtenir 
proiecii')n  et  secours ,  d'où  se  conlier  ,  Ez.  xxxiu  , 
26.  —  3°  On  se  tient  debout  quand  on  est  vivant , 
comme  on  se  couche  et  on  tumbc  quand  on  meurt, 
d'où  persister,  durer,  vivre:  Les  deux  périront,  dit 
le  loi  prophète  (Ps.  cil,  27),  »i«is  loi  tu  te  tiendras 
debow,  lu  vivras!  —  4°  On  te  tient  defcoul  quand  on 
demeure  dans  le  repos ,  d'où  être  calme  ,  tranquille, 
être  en  rei)Os,  Gen.  xix,  17;  Joii.  i,  15.  —  .5*  Eiihn 
ou  se  tient,  on  se  met  debout  cpiand  ou  se  lève  {auf- 
slehen),  d'où  .se  lever,  Lev.  xix,  10. 

inv  (immaii),  connue c:y(i»i),  avec,  Gcn.  xxi,23. 
icy  (omed  et  amod) ,  le  lieu  où  l'on  se  liciii,  une 
slation,  Dan.  viii,  17. 

rr<W  {emdah),  station,  domicile,  .Mich.  i.  II. 
r^ryj  (amah),  iuusilé;  unir,  joindre,  r;issembler. 
nDy  {ummali),  conjonction,  union,  conuuunion  ; 
mais  en  ce  sens  il  ne  se  lit  (|nc  rarement,  Ëccl.  v, 
\'6.  Il  esl  ordinairement  piéposilion,  et  alors  il  jouit 
des  mêmes  sens  que  av  (>">),  auquel  nous  ren- 
voyons. —  C'est  aussi  le  nom  propre  d'une  ville  de 
la  tribu  d'Ascr,  Jos.  xix,  30. 

TICV  («i)ii»"U(0,  colonne  qui  soutient   l'édifice,  OU 
qui  je  tient  debout,  Ex.  xxvi,  32. 


rcv  (iimmon),  comme  icy  "p.  {ben  ammi),  fils  de 
ma  parente;  n.  pr.  de  l'enfant  que  Loi  eul  d'une  de 
ses  deux  lilles,Gen.  xix,  50.  C'esl  Je  ce  (ils  que  des- 
cendent les  Ammonites,  peuple  d'Arabie,  où  l'on 
voit  encore  les  ruines  d'une  de  leurs  principales  villes 
qui  porte  le  nom  primitif  d'AHimân. 

DV:y  {amos)  ,n.  pr.  d'un  pnqiliète,  Amos,  berger  de 
Theeua,  dims  la  tribu  de  Juda,  qui  fut  choisi,  comme 
David,  pendant  qu'il  conduisait  les  troupeaux,  pour 
faire  entendre  les  menaces  de  Dieu  sur  tous  les 
royaumes  voisins  d'Israël  et  de  Juda.  Quant  à  l'ély- 
mologie  de  ce  nom ,  les  Hébreux  le  tirent  de  DOy, 
porler,  et  le  traduisent  par  bègue,  qui  a  la  langue 
lourde,  embarrassée.  D'autres  le  tirent  de  l'égyptien; 
il  y  eul  en  effet  eu  Egypte  bien  des  noms  de  ce  genre, 
Awiflsis,  Amosis,  etc.;  il  signifierait  fils  de  la  lune. 
pTOy  {amoli),  profond;  n.  p.  m.,  Neh.  xii,  7. 
N'Cj  (ummiel),  du  peuple  de  Dieu;  n.  pr.  m., 
Niuub.  xiii,  12. 

Tr^CT  [ammihoud) ,  de  la  iribu  de  Juda,  Il  Sara 
xtii,  57. 

12VT2"  (ammizabad),  de  11  famille  du  Libéral, c^eiU 
à-dire  de  Dieu;  ii.  pr.  m.,  I  Par.  xxvn,  6. 

nin'CV  (a»imi/i/ioi(i),  de  la  classe  des  nobles;  n.  pr. 
m.,  Il  Sam.  xiit,  27. 

::~J'OT  {amnnnadab),de  la  courdu  prince;  n.  pr.  m., 
Ex.  VI,  23. 
p'D';  (ami/i),  profond,  caché,  Dan.  ii,  22. 
"l'ny  (amir),  sillon,  Jer.  ix,  22. 
'WniT  {ammiscitaddaï) ,   de  la   famille  du  Tout- 
Puissant;  n.  pr.  m.,  Nomb.  i,  12. 

n''av  (anûtli),  de  nav  (amah);  union,  réunion,  so- 
ciété, Zach.  xiii,  7. 

Hcy  (amal),  travailler,  mais  d'un  travail  pénible 
el  fatigant,  Eccl.  v,  13. 

Scv  ("'»«/),  un  travail  pénible, Eccl.  i,  5;  par  mé- 
taphore, peine,  (  hagrin,  calamité,  ttovo?,  xottos-,  /a- 
toi-,  Geii.  XLi,  52. 

Scy  (amel),  qui  s'occupe  d'un  travail  pénible;  un 
ouvrier,  Jiig.  v,  26  ;  au  figuré,  chagrin,  travaillé  par 
la  douleur,  J<d>  m,  20. 

^'"Dy  (amuleli),  les  AmalécilC',  peuple  liés-ancien 
qui  habitait  au  sud  de  la  Palestine,  entre  l'Iduméc 
cl  l'Eiiyiiie.  Du  reste  cette  (losition  ne  fui  pas  tou- 
jours la  niêine;  peuple  essentiellement  nomade,  il 
planta  sa  tente  sur  tous  les  points  du  désert,  san» 
cesse  en  guerre  avec  lo  peuple  de  Dieu  qui  liiiii  par 
Pcx  toriiii  lier. 

cz;2y  (anuim),  rassembler,  joindre,  réunir;  par 
nictaplnire  ,  obscurcir  ,  enlever,  obstruer  (le  jour). 
Celte  racine  onomatopoétique,  qui  exprime,  ce  sem- 
ble, le  bruit  tumultueux  des  grandes  assemblées , 
conciiuit  par  ses  éémenls  essentiels  ay ,  CD,  à  la 
formation  de  tous  les  verbes,  de  tons  les  mots  qui 
signifient  amas,  multitude,  plénitude,  amplitude, 
achèvement,  masse,  ensemble,  embonpoint,  similitude, 
réunion,  union,  force,  compacité,  puissance,  répression, 
en  nu  iiioi  une  plnralilé  physi(iiie  ou  morale  quel- 
coiique  coiisidérce  soit  en  elle-inènie,  soit  dans  sa 


919  ysp  pos 

cause,  soit  dans  seseffels.ll  faudrait  rapporter  pres- 
que toutes  les  racines  de  la  langue  hébraïque  pour 
ci;ililir  un  fait  d'abord  inconieslable  pour  elle.  Consi- 
dérez en  effet  etpourexemple  QCJ.O'D,  :ZCN.  "":*>, 
an,  la  lerniinaison  plurielle  n,  cn,  et  gé  érale- 
nient  tous  les  mot»  hébreux  où  se  trouve  lï'lénient 
primitif  Qjr,  n,  on  verra  que  tous  sans  exception 
présentent  quelqu'un  des  sens  que  nous  avons  dits 
pluslKiut.  Mais  celte  vérité  de  linguistique  ne  se  borne 
pas  à  la  langue  sainte  :  grec  âfia,  ôftof,  ô/ioû,  ôplof, 
cfiaSoç,  ensemble,  siniul  ;  yaixioi,  se  marier;  àpiOvw, 
secourir;  yé^uEiv,  être  plein,  elc.,etc.;lal.sii»«/,  similis, 
f  omomnis,  omto,  am  j)/hs,  sHtiiiiia,  etc.;  celte,  «m/,  abon- 
dant; ama!,  en  grand  nombre;  basq.  molea,  multi- 
tude, etc.;  goth.  sama,  saman;  angl.sax.  samo , 
av«c;  dan.  sam;  amas,  somme,  moull,mutlus,  maint, 
multitude,  etc.,  etc. 

Hnij^ZV  (immanouel),  Dieu  avec  nous;  t'est  le  nom 
doiiiié  au  fils  de  cette  vierge  auguste  qui,  selon  le 
propbéie,  concevra  et  enfantera,  sans  cesser  d'être 
vierge.  Ce  nom  ne  peut  évidemment  s'appli'iuer  qu'à 
Jésus-Christ;  c'est  ainsi  que  l'ont  entendu  tous  les 
Pères;  c'est  ainsi  que  l'a  compris  révangeli«te  saint 
Jean  lui-même,  qui,  après  avoir  chanié  la  divinité  et 
la  génération  éternelle  du  Verbe,  ajoute,  et  Veibum 
caio  (actum  est ,  et  habiiavil  in  nobis.  Le  Veilie  lait 
chair  est  donc  le  Dieu  qui  habite  avec  nous;  c'est 
donc,  le  véritable  Emmanuel,  Is.  vu,  li. 

C'a"  (amas),  soulever,  porter,  Zach.  xii,  5.—  En 
hipliil,  imposer  un  tardeau,  I  Rois  xit,  11. 

n'CQ"  (amasiah),  que  iéhova  porte;  n.  pr.  m.,  Il 
Par.  xvii,  16. 

pC"  (amak),  être  profond,  et  par  métaphore,  être 
•iiexploré.  Ps.Lxxxit,  6. 

Z'Z"  {(imek),  profund  ;  des  hommes  à  bouche  pro- 
fonde sont  des  barbares  qui  parlent  un  langage  in- 
connu et  inexploré,  Is.  xx.ïiii,  19. 

pcv  (amo/t),  profond,  abîme  qu'on  ne  peut  sonder, 
Job  XI,  8. 

p':V  {emek),  une  vallée,  parce  qu'elle  est  profonde, 
Nomb.  XIV,  25;  Jos.  viii,  13.  Ce  mot  .'ert  à  la  for- 
mation de  plusieurs  mmts  propres  tels  que: 

"Sxn  pcy  {emek  liaelali),  rulléc  des  lérébinilics, 
dans  le  voi>inagi!  de  UeihléhiMn,  I  Sam.  x-vt!,  2. 

'ÇrjZXl'pav  (emek  b\jibon),  prés  de  Gihéon,  Is. 
xxviii,  21. 

NSan  j:.)Z'J  {emekabbaclia).  Voyez  iiZ2  (bâcha). 

n-12.  pcv  [emek  b'rachah),  vallée  de  béncdiclion  , 
près  d'Engaddi,  II  Par.  xx,  26. 

'CS'w'in''  pD"  (emek  ïhoickuphat),  la  vallée  de  Jo- 
sapliat,  prés  de  Jérusalem,  non  loin  de  la  montagne 
des  Olives,  et  où  coule  le  torrent  de  Cédron. 

"(''d  pnv  (enieh  hammelecli) ,  vallée  du  roi,  non  loin 
de  la  nier  Morte,  Gen.  xiv,  17. 

CNS-  pcy  (imek  r'pliuïm),  vallée  des  Raphatlee, 
non  liiin  du  pays  des  Phill^tins,  Jos.  xv,  8. 

C-lTiS  pCV  (emek  nçiddim).  Voyez  CTU;. 

V'ïp  pc;  (emek  k'isits},  ville  de  la  tribu  de  Ucn- 
jamin,  Jos.  xvui,  21. 


nJV  950 

ncy  (flttiar),  faire  irruption,  comme  un  nuage  qui 
crève  tout  à  cnup  et  dont  l'eau  tumbe  avec  violence. 
On  voit  que  dans  celte  significatinn  il  y  a  encore  l'i- 
dée d'amoncellement ,  de  rassemblement,  dont  nous 
avons  parlé  à  la  racine  DC"  (amam).  De  là,  1°  lom- 
bler,  entasser,  Ps.  cxsix,  7.  —  2*  Accabler,  Deut. 
XXI,  14.  —  5°  Enfin  engloutir. 

— CV  (orner),  gerbe,  Lev.  xxiii,  10. —  Par  métony- 
mie, la  mesure  qui  servait  à  mesurer  les  grains. 

~-xyj  (amorah),  immersion;  n.  pr. d'une  des  quatre 
villes  qui  avec  Sodonie  furent  consuméi'S  par  le  feu 
du  ciel,  G  en.  x,  19;  Septante  :  Tofio^a.. 

'ICV  (omri). 

2Z-J  (a»afc),  rouler,  agglomérer,  et  intransitivement 
êire  rond,  arrondi,  etc. 

2Z'J  (enab),  grain  de  raisin,  et  en  général  grain 
ou  pépin  de  tout  fruit  à  grappe;  ainsi  appelé  à 
cause  de  sa  forme  ronde,  Geu.  xl,  U.  —  De  là  le  nom 
d'Auapus,  rivière  de  Sicile  dans  un  pays  de  vignobles. 

21'J  (anab) ,  lieu  fertile  en  vignobles;  n.  pr.  d'une 
ville  située  sur  le  penchant  d'une  colline  dans  la 
tribu  de  Juda,  Jos.  xi,  21. 

;;V  (fl'iag) ,  vivre  mollement  et  délicalemenl,  se 
délecter,  se  réjouir,  et,  en  mauvaise  pan,  se  moquer, 

Is.  LVtl,  4. 

il'J  (  anog  )  ,  mou  ,  délicat  ,  efféminé  ,  Deut. 
xxviii,  o4. 

jjy  (oneg),  délices,  vie  molle  et  délicate. 

ri:v  (nnnli),  proprement  chanter.  En  ce  sens  cette 
racine  a  pu  l'ornier  le  latin  cano,  l'.incieii  allem.  Iian, 
chanter;  d'où  Halin  ,  un  coq.  De  l'idée  de  chanter, 
on  e^t  venu  d'autant  plus  naturellement  à  celle  de 
parler  haut,  que  les  anciennes  langues  étaient  telle- 
ment modulées,  qu'on  peut  aussi  bien  dire  qu'elles 
étaient  chantées  que  parléi'S.  Le  latin  cano  a  égale- 
ment cette  seconde  signification;  on  dit  très-bien 
actor  canil  pour  dire  qu'il  parle  ou  déclame;  et  peut- 
être  doit-on  entendre  ainsi  cet  exorde  en  quelque 
.  sorte  obligé  de  tous  les  anciens  pcèmes  :  Je  chante 
ce  héros,  etc.  Car  on  me  persuadera  difficileincnt 
qu'Homère  et  les  anciens  poêles  aient  jamais  chanté 
leurs  poémc;.  Je  sais  qu'on  l'.i  avancé  et  qu'on  l'.i  ré- 
péié  même  à  satiété.  On  les  a  comparés  à  nos  trduvéres 
ou  troubadours  allant  de  castel  en  casti'l,  chantant 
leurs  vers,  et  rcfevani  en  échange  hospitalité  et  pré- 
sents; mais  quelle  différence  entre  les  peiiies  piéc^'s 
lé;/ères ,  les  ballades  ,  les  lais  d'amour  de  ces  piréli- 
ques  chansnnnier^,  et  les  épi)pécs  sublimes,  ii  ihyih- 
mos  réguliers.  d'Homère  et  des  autres?  Qu'on  essaye 
de  chanter  l'Iliade,  et,  quel  que  soit  le  cliai.t  qu'on 
adoptera,  on  verra  combien  l'ouvrage  perdr.i  de  sa 
beauté.  Homère  cl  tous  ceux  qui  l'ont  imiié  n'ont  fait 
que  chantiT  leurs  vers,  c'o>t-à  dire  les  réciter  sur 
un  ion  plus  élevé ,  les  déclamer  :  la  déclamation  est 
le  cliani  de  la  convcisation. 

n:v  signifie  cnco'C  commencer  à  parler.  N(uii 
avons  cette  niênie  |r)culloii  :  //  éleva  la  voix.  Il  signifie 
aussi  répondre,  c'est-à-dire  con.mencer  à  parler 
après  quelqu'un;  c'est  le  sens  le  plus  ordinaire,  Job 


95i  DICTIONNAIRE  DE  LA 

m,  16;  Is.L,  2.  Mais  l'idée  de  répondre  peut  avoir 
elle-même  plusieurs  nuances ,  auxquelles  le  verbe 
liëbreu  répond  parfailemeni.  Ainsi,  1*  répondre  à 
une  question  suppliante,  c'est  l'exaucer,  I  Sam.  ix  , 
17.  EiÉ  français  on  dit  :  //  a  répondu  à  mes  vœux.  — 
2"  Répondre  à  une  consultation,  c'est  rendre  des 
oracles ,  c'est  prédire  l'avenir ,  Jer.  xxxiii ,  5.  — 
3*  Répondre  à  un  client,  c'est  le  conseiller,  c'est  por- 
ter un  jugement  sur  sa  cause,  Ex.  sxni,  2.  —  4*  Ré- 
pondre à  un  juge  qui  interroge,  c'est  rendre  témoi- 
gnage, Deut.  xix,  16. —  5"  Répondre  à  qui  fait  un  re- 
proche, c'est  le  contredire,  c'est  réclamer,  Job  xvi,  5. 

naj?  (anali),  s'exercer  au  travail.  De  là  travailler 
et,  dans  un  sens  métaphorique  et  intransitif,  être 
travaillé,  c'est-à-dire  affligé,  oppressé,  .ibatlu,  Pi. 
cxvi,  10;  Is.  XXV,  .5. 

n;*^  {anah),  n.  pr.  m.,  Gen.  xnvi,  20. 

W  (  anav  ) ,  affligé ,  malheureux ,  mais  par  suite 

W  ianav),  doux,  humble,  Nomb.  xii,  3. 
d'une  oppression  injuste;  ce  qui   fait  supposer  que 
ce  mot  s'applique  prnpreiueni  à  l'honnéie  liuniine  qui 
aime  mieux  souffi  ir  le  mal  que  de  le  faire ,  Ps.  x, 
17;  XXII,  27. 

iTjy  (aiiavah),  humilité,  douceur;  et  en  parlant  de 
Dieu,  boulé,  miséricorde,  cléiuejice,  qui  lui  fait  sup- 
porter et  guérir  les  misères  de  tous  les  hommes,  Ps. 
XVIII,  5C. 

TTZ'J  {anvah) ,  clémence  royale,  Ps.  xlv,  5. 

n^V  (enouiti),  affliction,  misère,  Ps.  xxii,  23. 

lyj  {ani) ,  misérable,  soit  par  la  pauvreté  et  la  nii- 
Eère,  soit  par  l'oppression  des  méchants,  soii  enliii 
par  les  persécutions  de  toute  espèce  que  le  juste 
peut  avoir  à  souffrir,  et  qui  font  de  cette  vie  un  vé- 
ritable combat  (Job);  Is.  m.  M;  Ps.  xxv,  16.  Mais 
parce  que  l'homme  doux  et  humble  de  cœur  est  or- 
dinaireineni  soumis  à  toutes  ces  vicis>iuides,  lyg  si- 
gnifie encore  |iar  extension,  doux,  modéré,  modeste, 
humble,  Zach.  ix,  9. 

^;3V(ofii),ainiction,  misère,  calamité,  Il  Roisxiv,  2(i. 

ijy  (i(imi),  n.  |T.  m.,  I  Par.  xv,  18. 

nW  [anatah],  que  Oieu  exauce;  n.  pr.  m. ,  Neh. 

TIII,  i. 

Q1ZH  (anim),  (oniaines;  n.  pr.  d'une  ville  de  Juda, 
Jos.  XV,  50. 

vrj  {iiiiaji),  travail,  affaire,  chose.  C'est  dans  ce 
dernier  sens  que  rcmploieni  ordinairement  les  rab- 
bins; dans  l'Ecriture  il  ne  se  lit  qu'une  seule  fois, 
Eccl.  m,  10. 

yy  (anacli),  inusité;  en  arabe,  être  difficile,  en 
parlant  d'un  passage  encombré  par  des  monceaux  do 
s  ililc  ;  d'où  "l;>'n  (tanach) ,  tablonneux. 

a:V  (nnum), inusité;  en  arabe, prendre  possession, 
.s'emp  irer. 

b:*;  (unem),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  d'Issa- 
char,  I  Par.  vi,  38. 

en;';  («'laniim),  n.  pr.  d'un  peuple  d'Egypte 
d'ailleurs  assez  inconnu.  Serait-ce  le  même  que  les 
CaramanUB,  dont  le  imm  pourrait  venir  de  ~S  u/<'r), 
étranger,  vugabsnd,  et  de  a^ccy ,  comme  qui  dirait 


LANGUE  SAINTE.  955 

les  vagabonds  i/'Arinmim  ?  Nous  n'osons  le  décider  et 
résoudre  une  question  sur  laquelle  hésitent  les  plus 
savants. 

iScjy  (anammetech) ,  n.  pr.  d'une  idole  en  hon- 
neur cher  ceux  de  Sépharvaîm,  Il  Rois  xvii,  31. 
Ce  mot  signifie  soit  la  statue  du  grand  roi,  c'est-à-dire 
de  Moloch,  soit  le  troupeau  des  étoiles  du  roi,  c'est- 
à-dire  la  constellation  de  Céphée. 

Jjy  (aiion),  proprement  couvrir;  intransitivement 
se  couvrir  ;  de  là  se  couvrir  de  nuages  ;  puis  se  couvrir 
pour  cacher  ses  prestiges;  enlin  augurer,  significa- 
tion qui  dépend  de  la  précédente,  Lev.  xix,  26;  Is. 
II,  6,  etc. 

P"  (annan),  nuages,  Gen.  ix,  13. 

ruj"  (ananah),  les  nuages;  c'est  un  mot  collectif, 
Job  m,  5. 

'jJV  (anani),  n.  pr.  m.,  I  Par.  m  ,  24. 

n':;7  (ananlali),  que  Dieu  protège;  a.  pr.  m.,  Neh. 
M,  23. 

ï]3y  [anapk),  inusité;  également,  couvrir.  Voj/m 
ï|"iy  {oph}. 

5]3y  {anaph),  rameau,  brandie  d'arbre  qui  couvre 
et  fait  ombre,  Ez.  xvii,  8. 

'i;"  (eneph),  id. 

'^IV  {iiiinepli),  quia  beaucoup  de  branches,  Ex. 
srx,  10. 

p:y  {anak).  Ce  verbe  a  pour  sens  primitif  celui  de 
serrer  le  cou,  clr.ingler;  d'où  allem.  yacken,  Aiike. 
Voyez  p:N  ,  p;n.  Mais  cette  signification  a  été  res- 
treinte à  un  ornement,  un  collier,  qui  serre  en  effet 
le  cou,  mais  pour  le  parer.  Ainsi  pjy  signifie  dans 
l'usage  onlinaire  de  la  langue,  mettre  un  collier, 
soit  comme  un  signe  de  luxe,  soit  comme  un  signe 
d'opprobre,  et  pour  servir  de  preuve  à  une  honteuse 
servitude,  Deut.  xv,  14. 

pjy  [anuk),  collier,  ornement  du  cou,  Cani.  iv,  9. 

Z2j  (unak),  l'homme  au  grand  cou,  le  géant;  c'est  le 
HOin  du  lils  d'Arbée,  père  d'un  peuple  de  la  Cuiui- 
née,  célèbre  par  sa  haute  stature,  Nomb.  xiii ,  33; 
Deut.  IX,  2. 

-|jy  (aner),  n.  pr.  d'homme,  Gen.  xiv,  13,  imp; 
et  d'une  ville  de  la  tribu  de  Manassé,  I  Par.  vi,  b'6. 

VZ'j  (aiiasch) ,  condamner  à  une  peine,  punir, 
Deut.  xxii,  19. 

\i'2)l  (onesch),  peine,  amende,  II  Rois  xxiii,  33. 

tt'J"  (anuicli),  chald.,  id. 

rc'j  (nnalh), prières  exaucées  ;  n.pr.  ni.,  Jug.iii,31. 

nTi:y  (anallwlh),  id  ;  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu 
de  llenjamin,  à  vingt  stades  seulement  de  Jérusalem, 
et  patrie  du  prophète  Jérémic,  Jer.  i,  1. 

n'rruy  ((/i<(o(/iiin/i),  id.  ;  n.  pr.  m.,  I  Par.  vin,  2i. 

DCy  (a,sa,v),  fouler  aux  pieds,  M:il.  m,  21.  D'où, 

D'cy  (asis),  du  nioùl,  du  vin  doux,  toute  espAce  tl<i 
lii|ucur  provenant  du  jus  de  fruits  écrasés,  Joël  1, 
S;  Aui.  IX,  13. 

T\ZV  {apkuh),  inusiié;  en  syriaque,  Qcurir,  pousser 
des  (clllllo^;  eu  arabe,  c<iuvrir  :  ce  dernier  sons  pa- 
rait èire  l.i  sigiiilicaiion  primitive. 
isy  (op/ii),  le  feuillage  des  arbics,  Ps.  civ,  12. 


933  iSy  • 

SSV  {aphat) ,  se  gonÛLT,  mais  de  (elle  sorte  que 
ce  giinneineiit  soil  une  inlirmilé;  inliiiuilé  physique, 
coiiinie  en  arabe;  iiiiirniité  morale,  comme  en  lié- 
liren.  C'est  qu'eu  effet  dans  ce  verbe  il  y  a  un  éé- 
mi-ilt,  Hs,  qui  lui  donne,  comme  à  tous  ceux  dans 
lesquels  il  se  trouve,  uneidée  decliule,  d'aballenient, 
de  mière,  dont  il  ne  peut  se  départir,  lit,  clnise  re- 
marqnalile,  le  même  mol  qui  signifie  l'enflure  ,  le 
fasie  de  l'orgueil,  .iverlil  en  même  temps  desuii  peu  de 
consistance,  en  piéseiu^mi  àcôiéde  cette  signilication 
superbe,  la  ruine  qui  eu  est  l.i  suite  inévitable.  Nous 
avons  priuuis  à  l'article  H3X,  ÎITZ,  de  fiiire  quelques 
rapprocliemeiits  cnrieiix  des  mois  de  plusieurs  lan- 
gues, dans  lesquels  la  syllabe  Sa,  "jS  enlraine  avec 
elle  ce  sens  de  déi^^érissemeni ,  de  chute ,  dont  nous 
p:irlimj;  nous  allons  tenir  notre  promesse  el  citer 
au  hasard  :  Grec  :  pàÇ,  mou;  ■kkIm,  ancien  ;  yotOXo,- , 
vil;  amoùài,  mfkiiç,  i;rèle,  maigre,  défaillant;  ifiXka., 
pierre  qui  lombe;  pàXXw,  faire  lumber,  jeier;  \k[ta: , 
creux,  gouffre,  ce  qui  s'enfonce  ;  7raX«jw,  chercher  à 
sel'.iire  tomber,  lulter  ;uyc<W.w,  faire  lomber, séduire; 
(TTrâXaç,  la  t.iupe,  qui  creuse  et  s'enliuice  sous  terre; 
y'/iàu,  tomber  en  pourriture,  elc.  Lat.  :  aboUo,  lait, 
(laccidus,  (ulio,  jleo,  fluo,  (leclo,  fluxiis,  eic.  Celle  : 
(ellel,  défaillir;  fall,  mauvais,  corronipu;  bloax,  su- 
raiJiié,  vieux  ;  bail,  /'a//, corrompu;  /?(«;, lassé,  abaliu, 
fiasque;  (olUy,  folea,  démence,  (vite.  Gallois  :  ablack, 
cadavre;  goth.  balvs;  anc.  norv.  bœl  ;  anc.  suéd. 
ta/u;  angl. -sas.  balew,bealw;  lioll.  balv;  aiigl.  baie, 
le  mal,  la  corruption;  allcm.  falten,  tomber;  fehlen, 
nianq:ier  ;  faulen,  se  pourrir,  etc. 

Ses?  (opliel) ,  1'  é:évatii)ii ,  hauteur ,  tertre ,  qui 
s'élève,  mais  qui  retombe  en  penle,  11  Rois  y,  24.  — 
2°  une  tumeur,  les  hémorroïdes,  I  Sam.  v,  6. 

(Sy  (apli(in),  inusité;  arab.  syr.,  se  pourrir. 

'SB'J  {opiti'i),  ville  de  la  tribu  de  Benjamin;  il  n'eu 
est  lait  mention  qu'une  seule  l'ois,  Jos.  xviii,  24. 

Q'SySî?  (apliappaim),  desiiy;  les  paupières  ,  ainsi 
appelées,  soit  parce  qu'elles  couvrent  el  protègent 
les  yeux  contre  les  accidents  extérieurs  ,  soit  à  cause 
de  leur  excessive  mobilité,  Prov.  iv,  25. 

ISy  (apliar),  être  de  couleur  pâle,  comme  le  sable 
du  désert,  le  plomb,  etc.  —  Au  piel,  couvrir  de 
sable,  II  Sam.  xvi,  13;  mais  en  ce  sens  le  verbe  est 
déiioiiiiiiatir. 

ISy  {iipliar) .  Ce  mol  signi  lie  proprement  de  la  poudre 
argileuse,  de  ce  limon  bumidequi  recouvre  la  terre, 
et  dont  Dieu  l'urma  le  corps  du  premier  homme,  Gen. 
II,  7.  Par  extension  nsy  se  prend  dans  l'Ecriture 
pour  loule  la  terre  qui  eu  est  recouverte.  Job  xix, 
25;  cl  pour  le  tombeau  ,  où  le  corps  de  riioromc  se 
réduit  en  poussière,  Jobxx,  11.  Ce  mol  concourt 
enfin  à  l'ormer  plusieurs  locutions  qui  trouvent  leur 
explication  dans  les  usages  de  rantiquiié.  Ainsi 
couvrir  son  front  de  poussière,  ce  qui  était  pour  les 
anciens  le  signe  du  deuil  et  do  l'affliction  : 
Caniliem  iromundo  déformât  pulvcro. 

ViRC. 

-gy  i^epher),  n,  pr.  m.,  Gen.  xxv,  ♦. 


nsy  9SI 

-iSy  (opiier),  le  jeune  faon ,  Canl.  ii,  9.  Ce  mot  a 
si>n  étvmologie  en  arabe. 

n-Ey  (ophra) ,  n.  pr.  de  deux  villes  situées,  l'um; 
d  ins  la  tribu  de  Benjamin,  Jos.  xviii,  23,  l'aulie 
dans  celle  de  Manassé,  Jng.  vi,  H. 

pnsy  (cphron),  1«  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  de 
Benjamin,  Il  Par.  xiii,  19;  —  2*  d'une  montagne 
située  entre  les  tribus  de  Juda  et  de  Benjimin,  Jos. 
XV,  9;  —  3*  enfin  d'un  homme,  Gen.  xxiii,  8. 

]i~\B'J  {ephraïm),  comme  pEy  (epfcron),  n*  1. 

msy  (ophereth),  du  plomb,  ainsi  nommé  à  cause 
de  sa  couleur  l'aie,  Noinb.  xxxi ,  22.  Bohicn  croit 
que  ce  inot  n'est  que  le  mun  d'0(ibir,  où  les  Phé- 
niciens exploitèrent  les  premières  mines  de  plomb; 
comme  les  Grecs  ont  appelé  l'étain  xa(T(Thtpoç,  du 
l'indien  Kastira. 

yy  {eis),  proprement  du  bois,  soit  vert,  comme 
celui  d'un  arbre,  soit  coupé,  comme  un  poteau  ,  une 
idole,  Ez.  xxi,  15.  yy  est  un  mot  primitif  :  on  en 
retrouve  encore  des  traces  dans  le  sanscrit  anhi; 
grec  oîoc,  rameau;  oartov,  unes;  oco-ûx,  osier  ;  U 
latin /laj/a,  lance;  os,  assis;  l'allemand  Ast. 

2ïy  [atsab),  primitivement  couper,  tailler,  comme 
l'indique  le  concours  des  deux  lettres  yy,  ghals,  cats, 
kats;  puis  travailler,  former,  élaborer;  ei  enfin  par 
niéiapliore,  être  peiné,  travaillé  d'inquiétudes,  cha- 
grin et  affligé,  Eccl.  x,  9.  —  Au  piel,  lormer,  façon- 
ner. Job  X,  8.—  A  Vhiphil,  travailler  à  se  rendre 
une  idole  favorable,  c'esl-à-dire  l'honorer,  comma 
en  latin  colère,  Jer.  xliv,  19. 

Mty  {atsab),\m  siuiulacre,  une  idole,  parce  que  c'est 
l'ouvrage  de  la  main  des  hommes,  I  Sam.  xxxi,  9. 

avy  {elseb).  1*  Lu  travail  assidu  et  pénible, 
Prov.  X,  22.  —  2*  Le  résultat  de  ce  travail,  c'est-ii- 
dire  un  vase,  un  ustensile,  un  instrument,  mi  outil, 
Jer.  XXII,  28.  —  5*  Au  figuré,  la  douleur,  la  peine 
dont  on  est  travaillé,  l's.  cxxvii,  2;  Prov.  xv,  1. 

aïy  (otseb).  1"  Idole,  simulacre,  Is.  xlviii,  5. 
—  2°  Peines,  tourments,  angoisses,  I  Par. 
IV.  9. 

TOïy  (iistsabon),  travail  pénible;  au  Oguré,  dou- 
leur, tourment,  etc. 

rcH)!  {aisebeili),  idole  et  tourment,  comme  les  mots 
précédents.  Il  faut  remarquer  que  dans  le  dernier 
sens  ces  mots  s'entendent  ordinairement  dans  l'Ecri- 
lure  des  douleurs  derenfauiemeni.  Est-ce  parce  que 
la  femme  n'est  proprement  soumise  qu'à  cette  seule 
et  redoutable  douleur  qui  lui  a  été  imposée  au 
commencement,  ou  bien  parce  que  dans  cet  acte  il 
y  a  comme  une  opération  sublime;  un  homme  se 
prépare,  se  forme  et  va  recevoir  la  dernière  main? 
Nous  disons  aussi  en  français  qu'une  femme  est  eu 
travail  (l'enfani;  est-ce  pour  la  môme  cause  ? 

ivy  (atsad),  inusité;  couper,  fendre,  d'où  lïyn 
(maalsad),  ta  hache. 

riïy  (atsalt).  1"  Affermir  par  nnr  cldliire ,  d'où 
fermer,  Prov.  xvi,  30.  —  i*  Intransiliveineui,  étie 
ou  devenir  ferme,  dur,  tenace. 

nvy  (n(se/i),  l'épine  dorsale,  ainsi  nommée  parce 


9SS  DICTIONNAIRE  DE  LA 

que  c'est  elle  qui  soutient,  aflerinit  le  corps  animal, 
Lev.  III,  9. 

ni':;  {eisah},  du  bois,  Prov.  xxvii,  9. 

nsrv  {eisah),  de  yyi  {iaais),  conseil  qu'on  reçoit 
ou  qu'on  donne,  et  par  niétooyinie,  la  facnllé  qui 
produit  le  cunseil,  la  prudence,  la  sagesse,  Is.  ii,  2; 
Pruv.  VIII,  \i. 

Dlïy  (aisuum),  fort,  puissant,  nombreux;  Nomb. 
XXII,  6;  XXXII,  1. 

"i:iS  JTÏV  {eision  geber),  proprement  l'épine  dorsale 
de  l'homme;  mais  en  p:irlanl  d'une  nioiilagne,  la 
croupe,  l'arête  de  celle  montagne;  en  parlant  d'un 
rivage,  une  côte  hérissée  de  rochers,  un  rocher 
s'élevanldans  la  mer  en  forme  de  dos,  contre  lequel 
les  vagues  viennent  mugir.  C'est  le  nom  propre  d'une 
ville  mariiime  de  l'Iduiiiée  siiuée  sur  le  bord  de  la 
mer  Konge,  ei  sur  un  golle  de  cette  mer  appelé 
golle  d'Elan.  Comme  il  ne  reste  proprement  rien  de 
celte  ville  célèbre  dans  les  annales  des  Juifs,  on  ne 
peut  lui  assigner  une  place  lopographique  bien  cer- 
taine. Cependant  d'après  les  éludes  d'un  voy:igeur 
récent,  M.  de  Laborde.qui  a  examiné,  comparé  les 
lieux,  et  recbeiclié  avec  une  sagacité  louie  particu- 
lière les  iraces  des  villes  dont  il  estpirlé  dans  l'E- 
criiure,  il  est  assez  probable  que  l'on  doit  placer 
Asiongaber  au  nord  de  l'île  de  G  raie.  Là  en  effet  s'é- 
levait auirefois  une  ville  connue  des  Arabes  sons  le 
nom  d'Aiioiim ,  et  dont  on  voit  même  encore  les 
ruines.  A  cette  position  convient  parfaitement  (ont 
ce  (lui'  l'Ecriiure  nous  dit  d'Asiongaber.  Son  port, 
protégé  par  l'élévation  des  rochers  contre  les  venis 
de  nord-est  et  de  nord-nord-e^t,  qui  régnent  presque 
toute  l'.innée  et  souillent  avec  violence  dans  le  golfe, 
n'est  dangereux  que  lorsque,  par  un  revirement  de 
température,  le  veni  passe  au  sud-ouest  ou  au  nord- 
ouest;  ce  qui  nous  explique  pourquoi  Salomon  choisit 
cet  endroit  pour  y  consirnire  les  vaisseaux  qui  doi- 
vent naviguer  vers  Opliir,  I  Rois  ix ,  26,  mais  aussi 
ponrqodi  la  flolle  du  roi  Josaphat  périt  entièrement 
brisée  contre  la  côte  sous  l'inlluence  des  venis  con- 
traires, I  Rois  XXII,  40. 

SïV  (n(sn/),  être  languissant,  rel.'icbé  ,  se  laisser 
aller  comme  un  honnne  qui  n'a  plus  la  force  de  se 
Eoutenir;  de  là  être  p:iresseux  el  fainéant,  larder,  hé- 
siter, icmpiiriser,  Jiig.  xviii ,  9. 

SïV  ("'se/),  in<:rlc,  paresseux, fainéant, Prov. XIX, 15. 

n'Si*  (ai^l(ih),  paresse,  nomlialante.  Dans  i'I.ccl. 
X,  IS.  l'.mli'ur  sacré  cmploii;  le  duel,  CZTnTJ  («(.-•«/- 
iltuim),  pour  miMiiier  quelc  paresseux  laisse  tomber 
ses  deux.  m«iH.s,  n'ayant  plus  la  force  de  les  soutenir. 

vhTJ  (iitstoutli),  i(/.,  Pntv.  XXXI,  27. 

CÏV  (''l'iani) ,  lirupremcnt  lier,  relier,  allacher 
cnsend)lo;  de  là  fortiiier ,  et  Iniraiisitiveinent  être 
fort,  puissant  :  l'union  fait  la  force,  Ps.  xxxviii,  2U. 

□ïV  (eiscm),  les  os,  parce  qu'ils  consliiuent  el  la 
force  et  la  snlidné  du  corps  liuinalii  ;  par  niéionyniie, 
le  COI  ps  lui  mciiic  ,  iloiit  li:s  os  soiii  comme  la  cliai- 
pcnlc,  (icii.  n,  ~)7>;  Lain  iv,  7.  Eiilin,  par  une  ligure 
qui  n'oH  pro|>rc  ipi'aux  Orientaux,  ce  mol  s'emploie 


LANGUE  SAINTE. 


9-^6 


dans  louies  les  locutions  où  nous  mettrions  le  pro- 
nom afijrmalif ,  c'est  à-dire  le  pronoin  personnel 
suivi  de  même,  moi-même ,  toi-même,  lui-même,  etc. 
Ainsi  mn  S'iTI  DÏV2  (b'elsem  hiniom  lunz^h),  hoc 
ipsii  die,  proprement  dans  les  os,  c'ist-àdire  dans  la 
panie  la  plus  intime  de  ce  jour.  Rien  de  plus  éner- 
gique que  celle  f  çoii  de  parler,  Geii.  vu,  15. 

Q  j'y  (oisem),  force,  puissance.  Job  xxx ,  2t  ;  le  corps 
dans  lequel  siège  celle  force,  elc.,  Ps.  cxxxix,  13. 

ncyy  (oismnh),  force,  Is.  XL,  29;  la  inuililude  en 
qui  réside  la  fui  ce  et  le  pouvoir,  Nali.  m,  9 . 

yvZTJ  (alsmon),  fort;  n.  pr.  d'une  ville  au  sud  de 
la  Palestine,  Nomb.  xxxiv,  i. 

mcï'v  (atsisummoih),  /"orce  dans  le  sens  qu'a  ce  mol 
en  français,  c'est-à-dire  fortificaiion,  reiranchement, 

Is.  XLI,  21. 

^ïy  (aisan),  inusité;  probablement  comme  le  pré- 
cédent, être  fort,  dur,  solide. 

Tïy  (eisen),  une  lauce,  II  Sam.  xxiii,  8. 

^sy  (flisni),  proprement  lier,  entourer;  noua 
avons  déjà  ce  sens  chez  tous  les  verbes  (|ui  ontis 
pour  élément  primitif.  De  là,  1"  fermer,  clore, 
boucher.  Il  se  dit  en  celle  dernière  sisnificaiion  du 
ciel  qu'on  empêche  de  s'échapper  en  pluie,  Deut.  xi, 
17  ;  d'une  femme  que  l'on  rend  stérile,  Gen.  xvi, 
2,  etc.,  elc.  —  2°  Empêcher,  s'opposer  à,  1  Rois 
xviii,  44.  —  "/Commander,  régir,  gouverner,  parce 
que  la  puissance  coercitive  est  certainement  une 
des  jilus  esseniielles  à  l'autoriié  souveraine,  1  Sam. 
IX,  17.  — 4"  Enfin  recueillir,  eniasser,  rassembler, 
proprement  resserrer  pour  réduire  en  un  volume 
plus  compact;  notre  verbe  serrer,  resserrer  a  aussi 
ces  deux  sens. 

ni'y  {eiser),  richesses,  Jug.  xviii,  7. 

nïy  [oiser],  prohibition,  empêchement,  Prov.  xxx, 
10;  oppression,  vexation,  lyrannie,  Ps.  cvii,  39. 

mï"  («(snin/i),  assemblée,  rassemblement,  con- 
seil, Is.  1,  13  ;  Jiiel  I,  14. 

apy  {(iknb).  \"  Proprement  s'élever  en  bosse; 
avoir  une  proéminence.  Nous  avons  déjà  vu  cette  si- 
gnification iiihéienic  à  la  syllabe  a"3,  2J  {VoyezyzSi). 
De  là  vient  2~V  (n/ic/i),  inlon.  —  2°  l>énomin.  lenir 
le  talon,  d'oii  le  nom  du  palriarclie  Jacob,  par  allu- 
sion à  la  manière  dont  il  vint  au  monde,  Geu.  xxv, 
2G  ;  Job  xxxvii,  4. 

3py  (akch).  1»  Le  talon,  snil  proprement  des  hoin* 
mes,  Gen.  m,  l.'i,  soit  des  animnux;  dans  ce  dernier 
cas  il  s'appelb-  corne,  Gen.  xi.ix,  17.  —  2"  Par  mé- 
taphore, la  partie  extrême  d'une  armée  ,  qui  en  est 
comme  le  talon;  nous  l'appelons  queue,  Jos.  viii,  13. 

—  T)"  Adjectivement  celui  qui  dresse  des  cmbû  hes, 
qui  cherche  à  saisir  pur  le  inlnn,  P.s.  xi.ix,  6. 

Spy  {iikob).  1"  Un  lieu  élevé  et  en  pente,  Is.  xi.,  4. 

—  2"  Trompeur,  insidieux,  Jer.  xvii,  9.  —  3"  Enfin 
la  trace,  l.i  marque  ipie  laisse  le  lalon  du  venibin- 
gciir  sur  le  sable  ((uand  il  sort  de  fouler  le  vin;  car 
3py  iiyant  la  forme  des  adjectifs  ou  des  noms  qui  dési- 
gnent lus  couleurs,  il  est  à  présumer  qu'il  implique 
une  signification  semblable,  Os.  vi,  8. 


S57  :-"; 

apV  {fkeb).  l"  L'extrémilé,  la  fin  el  comme  le  talon 
d'une  chose;  puis,  dans  un  sens  adverbial,  jusqu'à 
la  (in,  perpétuellemenl,  P.-.  cxix,  33.  —  2*  Récom- 
pense, salaire  qui  se  donne  à  la  fin  de  l'ouvrage, 
Ps.  XIX,  liJ. 

napy  (okbah),  embûches,  fraudes.  Il  Rois  x,  19. 

ip'j  (akad),  lier,  enchaîner,  c'est-à-dire,  conim« 
ÎVxplique  la  paraphrase  clialdaîque,  lier  les  pieds 
de  devant  avec  ceux  de  derrière,  ainsi  qu'il  se  pra- 
tiquait pour  l'agneau  pascal,  Gen.  xxu,  9. 

7py  (akad),  propreuienl,  couvert  de  liens  ou  de 
bandes  qui  leur  ressemblent  :  c'est  ainsi  qu'on  ap- 
pelle les  animaux  rayés  ,  tels  que  les  brebis  et  les 
chèvres  dont  la  robe  est  de  diverses  couleurs,  Gen. 
XXX,  35. 

IpV.  Voyez  aiv-in  ~pv  n'3  (belh  eked  liaroim). 

npv  {akah},  inusité;  en  arabe,  retenir,  empêcher. 

npy  (nAn'i)'   de  piy  (oîifc)  ;  oppression,  vexation, 

Ps.  LV,  i. 

T!p'J  {akkoub),  de  3pV  (akab)  ;  insidieux;  n.  pr.  m., 
1  Par.  m,  24. 

^py  (nkat),  tordre,  tourner;  au  figuré,  pervertir, 
Hab.  I,  /*. 

Sp'Pp"  (akalkal),  tortueux,  Jug.  v,  6. 

îinSpJ?  (akallathon),  tortueux,  en  parlant  du  ser- 
pent, IS.  XXI,  1. 

'IZ'S  (akan),  inusité;  tordre. 

:p"  (akan),  u.  pr.  m.,  Gen.  xxxvi,  27. 

npV  (akar),  arracher,  extirper,  déraciner.  La  syl- 
labe ~ip,  nous  l'avons  dit  plusieurs  fois,  est  affectée 
à  tous  les  verbes  qui  signifient  creuser,  graver,  etc. 
Voyez  ^-p  (/iOHr),-!p;  {nakar),  -,^:  (cour) ,  ^SH 
(achnr),  etc. 

-Ç'J  (akar),  stérile,  c'est-à-dire  dont  les  fruits  ont 
été  arrachés,  Deut.  vu,  14;  Gen.  xi,  Zi).  —  D'où 
y.apv.,  veuve. 

-)py  («ker),  étranger,  c'est-à-dire, m irtf/i<!  d'un  pays 
et  transplanté  dans  un  autre,  Lev.  xxv,  47. 

~p'j(ikkar),  chalil. ,  racine,  tronc  d'arbre,  Dan. 
IV,  12. 

znpy  {iikrab).  i°  Le  scor|iion,  parce  qu'avec  ses 
serres  (grilJ'es)  il  déchire,  Ez.  ii,  0.  Il  a  formé  le  grec 
o-xopTTtof . — 2°  Un  fouet  composé  de  plusieurs  lanières 
très-Unes  et  terminé  par  de  petits  grains  de  plomb, 

I  Rois  XII,  11. 

TTipV  {tkrou),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  Iribu  de  Dan, 
Jos.  XIX,  43. 

U?pV  (akasch),  tourner,  contourner;  el  métaphori- 
quement, pervertir,  .Mich.  m,  9. 

typv  [ikkesch).  i'  Pervers,  Ps.  ci,  4.  —  2"  n.  pr.  m., 

II  Sam.  XXIII,  2G. 

rriyp'j  (ikk'ichuuili),  pei^ersilé  des  lèvres,  c'est-à- 
dire  discours  trompeur,  insidieux,  Prov.  iv,  24. 

-)7  (ur),  de  IVJ  (our),  ville  fortifiée,  Noinb.  xxi,  15. 

-|y  (er),  rigilaut;  n.  pr.  m.,  Gen.  xxxviii,  3. 

•^'J  (ar),  de  -<VJ  (ir),  ennemi,  I  Sam.  xwiii,  16. 

3-iy  (ainfc).  1*  Tisser,  tresser,  mêler  ensemble  plu- 
sieurs brins.  —  2"  Trafiquer,  faire  du  commerce, 
parce  qu'on  échange  les  marchandises,  on  les  mfle 
DiCTio:«NAinE  nu  i>hii.ol.  sacrke.  IV. 


nanv  93a 

e.i  quelque  snrie,  F,z.  xxvii,  9,  54.  —  3*  Répnndre 
pour  quelqu'un,  c'est-à-dire  prendre  si  place,  comme 
dans  un  tissu  un  fil  prend  la  place  qu'un  autre,  sui- 
vant sa  direction  naturelle,  devrait  régulièrement 
occuper,  Gen.  xliii,  9.  — 4'  Donner,  prêter  sur  gage, 
c'est-à-dire  sur  échange,  Neir  v,  3.  —  'o'  Etre  doux 
et  suave,  c'est-à-dire  bien  mélangé,  Prov.  m,  24. — 
6*  Enfin  sucer,  signification  qui  est  une  cnnséiiuence 
de  la  précédente.  —  De  any  vient  nrraho,  caution  , 
arrhes;  crabrones ,  frelons  qui  sucent  le  miel  des 
abeilles. 

yyj{areb),  doux,  suave,  Prov.  xx,  17. 

1~iV  (arob),  une  sorte  de  mouche  ou  d'insecle  Irés- 
inconiniode  qui  s'attache  à  la  peau  des  animaux  et 
leur  suce  le  sang,  Ex.  viii,  17. 

ny  (ereb)  :  1"  Trame,  lissu,  et  tout  ce  qui  a  rap- 
port  à  ce  genre  de  travail,  Lev.  xiii ,  48.  —  2°  Mé- 
lange :  c'est  ainsi  qu'on  désignail  la  foule  d'élrangcra 
qui  s'étaient  joints  aux  Israélites  en  qualité  de  troupes 
auxiliaires,  1  Rois  x,  15. 

any  (arab),  être  noir,  s'obscurcir,  se  faire  nuit. 
Peut-être  pourrait-on  avancer,  avec  quelque  raison, 
que  ce  verbe  est  le  même  que  2-iy,  tisser,  m'êler;  car 
la  nuit  n'est,  si  l'on  peut  parler  ainsi,  qu'un  (imii  de 
ténèbres;  c'est  le  moment  où  tout  se  mêle,  se  con- 
fond, se  brouille. 

2~iy  (orc6).  1°  Le  corbeau,  ainsi  nommé  à  cause 
de  sa  couleur.  —  Ce  mot  se  retrouve  en  sanscrit 
kâruwa  el  kurawu  ;  lai.  corvus  ;  anc.  allem.  hraban  , 
d'où  Riibe.  —  'i''  n.  pr.  m.,  Jug,  vu,  25. 

2~il(ereb),  le  soir,  le  lenips  du  soir,  Gen.  xxiv,  65. 
D'où  s'esi  formé  sans  doute  VErèbe  des  anciens.  Le 
duel  aii^y,  usiic  seulement  dans  cette  formule: 
a^'Sr'j  y2  (ben  arbaïm),  Ex.  xvi ,  12,  proprement 
entre  les  deux  soirs,  n'est  pas  également  eiilendu  par 
tous  les  savants  ;  nous  croyons  ,  avec  Geseniii* 
(Thesaur.  pag.  1005),  qu'il  faut  entendre  par  ces 
mots  l'espace  compris  entre  le  coucher  du  soleil  et 
l'instant  où  la  nuit  commence,  c'e.-t-à-dire  le  temps 
du  cré|iusoule.  Cc<  deux  limites  sont  en  effet  comme 
deux  soirs,  dont  l'un  clôt  le  jour  solaire  et  l'aulre  le 
jour  crépuculaire.  C'est  à  celle  époque  (jnc  l'agneau 
pascal  devait  être  immolé. 

Le  pluriel  a'iiy  {arabim),  désigne  nii  arbre  som- 
bre, mélancolique,  le  saule  peul-êtie,  qui  pousse 
dans  les  lieux  solitaires,  et  souvent  sur  le  bord  des 
tombeaux,  Is.  xliv,  4. 

sny  (arab),  comme  y]U(hhartib),  êlre  aride,  sté- 
rile, desséché.  d'Ile  racine  se  r.illache,  cWi:  aussi,  à 
aiy,  mêler,  cl  2~y  faire  mal;  car  la  nuit  est  solitaire 
el  stérile;  rien  ne  croit  sons  l'influence  des  ténèbres, 
cl  l'aridité  règne  au  milieu  de  !a  confusion. 

2iy  (nrnb),  l'Arabie,  ainsi  appelée  à  cause  de  sa 
sécheresse  et  de  sa  stérilité.  L'.Xiabie  des  Ilébrcni 
n'est  point  ce  vasie  pays  connu  des  Grecs  cl  des  La- 
lins;  c'était  une  langue  de  lerre  qui  s'élcndaii  à 
l'orient  et  au  sud  de  la  Palestine,  et  que  les  anciens 
désignaient  sous  le  nom   de    terre  des  hmniiues. 

n:iny  (arabali).  \mijt  aride,  déserl  :  c'est  celle  v.islç 

30 


559  DICTIONNAIRE  DE 

conirée  qui  s'éiend  depuis  la  mer  de  Galilée  jusqu'au 
golfe  Elainiiiqiie,  Jus.  v.  10. 

nn>  {arubbali),  pniiiie>se,  gnge,  Prov.  xvii,  18. 

îlliy  (erabon),  g:ige;  grec  àf/aÇûv,  arrhabo. 

'31V  (arabi).  qui  esl  originaire  d'Arabie. 

Xty  (arag),  1°  monter.  —  2*  Désirer,  souliaiier, 
coiivoiier;  proprement  s'éteuJre,  se  /lisser  vers  une 
chose,  ipéya. 

Tiy  (aiad),  inusité;  comme  l'arabe  fnir,  on,  sulon 
Bothiird ,  braire,  parce  que  l'onagre  ^^-lV  {arod)  se 
met  à  braire  aussitôt  qu'il  aperçoit  quelqu'un. 

Tiy  (arad),  n.  pr.  d'une  ville  royale  de  la  Cananée. 

mV  (nrali),  proprement  arracher  les  habits,  dénu- 
der, dépouiller,  et  iniransilivement  être  nu;  puis 
répandre,  c'esi-à-dire,  laisser  tomber,  comme  fait  un 
homme  qui  quille  sa  robe,  Lev.  x\,  18;  Is.  xxsii,  15. 

nnV((iin'0.  ''eux  nus,  dépiluillés, arides,  Is.  xix,  7. 

nyrCJ  («ro»ga/0,de  nV,  mouler;  une  rangée  d'ar- 
bre? ou  de  plantes  qui  sont  échelonnées  de  telle  ma- 
nière que  la  seconde  est  plus  haute  que  la  première, 
la  troisième  que  la  seconde,  et  ainsi  de  suite.  Gant. 
V,  15.     • 

fTVJ  {arod),  l'onagre.  Job  xxxix,  S. 

n"nv  {ervali),  nudité;  dans  les  acceptions  (diffé- 
rentes de  ce  moi,  Ez.  xvi,  8;  Gen.   ix,  2-2;   Deut. 

XXIII,  15. 

nny  (arud/i),  chald.,  dommage,  Esdr.  iv,  14. 

any  (aroum),  adroit,  rusé,  prudent,  selon  qu'on 
le  prend  en  bonne  ou  mauvaise  part,  Gen.  m,  1  ; 
Prov.  xii,  16. 

"!V'~î?  (nroer),  deTV;  1°  ruines,  débris,  Jer.  XLViii, 
6.  —  i"  n.  pr.  d'une  ville. 

VriV  [arouis),  crainte,  frayeur,  effroi.  Job  xxx,  6. 

n'ny  {eriali),  nudité,  Ilabac.  m,  19. 
^      ny^'J  [arisali],  un  gùieau  de  lariue,  Ez.  XLiv,  ÔO. 

Cz'Snv  (anp/iim),diitillalion,  cl  poétiquement  les 
nuages,  Is.  v,  30. 

V'~y  (arits),  effrayant,  horrible,  atroce,  Jer.  xx, 
11;  Ps.  xxxvii,  ÔO. 

^-,V  {nrrik),  1»  disposer,  mettre  en  rang,  ordonner, 
Ccn.  x\ii,  9;  Lev.  i,  6.  —  i°  Comparer,  conférer, 
d'où  réiulie  l'ordre,  Is.  xl,  18.  —5°  Estimer,  con- 
séquence de  la  comparaison.  Job  xxxvi,  19. 

-pj  {l'recli),  selon  les  diverses  significalions  de  la 
racine,  or^lre,  cnmparaison,  estime,  Ex.  xl,2ô;  Jiig. 
xvii,  10;  Lev.  v,  l.j. 

^TlV  (arel).  Ce  \erba  paraît  avoir  pour  significa- 
tinii  jiriinitive  celle  de  s'allonger,  êire  trop  long.  De 
là  être  iiicirconcis;  puis,  parce  que  l'iucirconi:i»iou 
étiiit  le  cataclùre  d.'S  niilinns  profane-,  cire  impur, 
abriminabU',  Ilabac.  n,  Itt. 

HnV  (arc/),  incirconcis,  Gen.  xvii,  14. 

ÎM-'J  (arliih},  le  piépnce,  Lev.  xix,  25. 

Q-lV  {arum},  être  nu,  mais  voloniaircmeni,  c'esl- 
v-ilire,  se  dénuder,  se  dépouiller,  par  un  scnliment 
d'impudence  et  "le  iilieriiiiage  ;  être  sans  honte,  sans 
retenue;  par  edensiou,  se  servir  de  ions  les  moyens 
(lonr  arriver  h  son  bm,  de  ceux-là  même  que  la  pu- 
deur défend;  enfin  être  ru»é,  adroit,  iiuelligeni,  mais 


LA  LANGUE  SAINTE.  oiO 

de  cette  intelligence  infernale  (|ni  consiste  à  tromper 
l'iniiocence  et  à  dnnner  nue  apparence  de  vertu  et 
de  pudeur  à  l'impudence  la  plus  coupable. 

mv  {nrom),  nu  en  tout  ou  en  partie,  mal  vêtu. 
Job  XXII,  6.  Nous  disons  également  d'un  homnn;  ipil 
n'a  pour  se  couvrir  que  les  haillons  de  la  misèie, 
qu'iVes!  tout  nu. 

mv  et  Qn'v  {erom),  la  nudité,  la  pauvreté,  l.i 
misère,  Ez.  xvi,  7. 

any  {ûrem),  ruse,  perfidie,  finesse,  Job  v,  13. 

anyfaram),  homogène  des  a-l^<,  ann,  a.x~i, 
QT),  etc.,  il  signifie  comme  eux  être  éle\é,  amon- 
celé, entassé,  il  n'est  inusité  qu'au  niplial,  Ex.  xv,  8. 

m2~\'J  (ormah),  ruse,  astuce,  perfidie,  Ex.  xxi,  14. 
En  bonne  pan,  la  prudence,  Prov.  i,  i. 

rmv  {nrinon),  le  platane,  ainsi  appelé,  dit  Hille- 
rns  (Hierob.  i,  513),  parce  que  cet  arbre  se  dépouille 
raturelilflieni  de  son  écorce,  Gen.  xxx,  37.  Les 
rabbins  i  entendent  du  chàlaigniei. 

n?3~lV  {aremah),  un  tas,  un  amas,  Cant.  vii,  5. 

D~iy  {aras),  inusité;  comme  Dn;  [garas),  réduire 
en  petites  parties,  amoindrir,  diminuer,  d'où  n;'"V 
Mrisafi),  farine  grossière  dont  on  faisait  des  gâteaux. 

"ly^V  {arar),  de  T"y;  nu,  pauvre,  mi.-érable. 
Fuyez,  dit  Jéiéniie  aux  Muabites  (xLViii,  6),  pour- 
voyez à  votre  salut  ;  vous  n'en  serez  pas  moins  comme 
des  voyageurs  nus  au  désert.  Les  interprètes  anciens, 
la  Vulgate,  les  Septante,  traduisent,  comme  les  myrtes 
du  désert;  cet  arbuste  est  petit;  exposé  au  vent  du 
désert  il  se  dessèche,  se  déracine  et  meurt  bientôt. 
Ainsi  les  deux  interprétations  reviennent  au  même; 
mais  il  semble  que  celle  des  anciens  est  bien  plus 
poétique  :  nous  laissons  le  choix  au  lecteur. 

"l'Vny  {aror),  n.  pr.  d'une  ville. 

ïi-,V  {arapli),  racine  onoinatopoétiqite  qui  semble 
faire  entendre  à  l'oreille  le  bruit  mouotone  de  l'eau 
qui  tombe  ijoutte  à  goutte;  elle  signifie  en  effet  Kmi- 
ber  goutte  à  goutte,  distiller,  Deut.  xxxiii,  2S. 

e]~iy  {arapli),  prendre,  cueillir,  arracher;  nous 
avons  déjà  vu  la  syllabe  ni,  affectée  à  cette  signifi- 
cation :  rapio,  carpo  ;  allem.  rujfen,  raufjen  ;  angl.  rob, 
voleur,  etc.;  ruvir,  rafler,  dérober,  etc. —  De  n-iy 
vient  "n-ij;  {orcpli),  le  cuu,  qui,  prêtant  son  sens  an 
verbe  racine,  lui  f;iit  sigiiiher  en  second  lieu,  rompre 
le  cou,  Ex.  xiu,  13. 

^nv  (oreph),  proprement  cette  partie  du  cou  des 
animaux  par  où  on  les  saisit,  la  crinière,  Gen.  xlix,  8. 

n£Tj'  {orpali),j:hevetue;  n.  pr.  d'une  femme  moa- 
bite,  Uuili  I,  i. 

^Z-)V  {arapliel) ,  obscurité,  ténèbres  produites 
par  les  nuages,  Ez.  xx,  21. 

triy  [arats),  épouvanter,  àpâaaa,  Is.  ii,  19.  In- 
transitivement s'épouvanter,  s'effrayer,  Deut.  i,  29. 

ynv  {arak),  suivant  les  interprèles  anciens,  fuir, 
s'enfuir;  mais  au  sentiment  de  Gescnius,  ronger. 
Et  de  fait  ce  dernier  sens  donne  au  passage  de  Jub 
où  ce  verbe  se  trouve  une  énergie  toute  poétique. 
L'auteur  sacré  parle  des  malheureux ,  et  il  ajoute 
que  leur  misère  est  i>i  grande,  yii'i/i  rongent  ta  terre 


941 


TlOT 


pour  dire  (|iie,  pressés  par  la  faim  la  plus  violente, 
ils  sont  réJuils  pour  se  nourrir  aux  plus  vils  alimenis, 
à  dévorer  même  la  lerre,  dans  le  vain  espoir  d'y 
Ironver  la  vie  qui  leur  éclioppe. 

'p-^V  (  ar/ii  ) ,  liabilanl  d'Arces,  ville  de  Phénicie, 
siluée  entre  Tri|)Oli  et  Anlarade,  Gen.  x,  17. 

lyyj  (ariri),  indigent,  mais  de  postériié,  c'est-à- 
dire  qui  n'a  point  d'enfants,  Gen.  xv,  2. 

"iSliy  {aroer).  1°  Ruines,  décombres,  Jer.  xlviii, 
6. —  2'-  II.  pr.  d'une  ville  moabiie,  et  dont  il  ne  reste 
plus  en  effet  que  des  ruines,  Deut.  u,  ô(i. 

tffny  («rflsf  ),  inusité;  en  arabe  élever,  construire, 
édifier  une  maison,  une  tente,  une  habitation  quel- 
Coni|ue. 

W~)V  {eresç),  une  ciiaiiibre,  el  p:ir  niétimyinie  le 
lit,  qui  en  est  le  meuble  principal,  Am.  m,  12. 
U?ny  (arascli),  inusité;  en  syriaque  engraisser. 
aurV  (asçab),  inusité;  peut-être  comme  les  verbes 
liomogènes,  briller,  verdir. 

ItD'J  (eiçeb).  Ce  mol  est  générique;  il  s'applique 
à  tout  ce  que  la  terre  produit  pour  l'alnnent  de 
l'homme  el  des  animaux.  Cependant  il  faut  entendre 
plus  particuliéreuienl  les  plantes  annuelles,  les  four- 
rages, les  céréales,  les  légumes  de  toute  espèce,  Gen. 
II,  <"  ;  Prov.  xxvii,  25. 
3tt?y  {asçab),  chald.,  id. 

non  (asçah).  Voici  le  verbe  le  plus  usité  peut-être 
delà  langue  sainte  :  il  signilie  proprenienl  fuire;  mais, 
comme  nuire  verbe  français,  il  a  une  muliitinle  de 
nuiinces  diflëreiites   dont  il  importe  de  signaler  du 
moins  les  principales.  1''  Travailler,  aïoir  beaucoup  à 
(air,;  listli.  1, 11. — 2°  Produire,  c'est-à-dire  tirer  du 
iié.int,  ce  qui  ne  convient  qu'à  bien  (  Dieu  a  (ati  le  ciel 
el  la  terre),  Gen.  i,  7.  —  3"  Fabri(iuer  avec  une  ma- 
tière  préexistante,   comme   fait  l'ouvrier  (  [«iri;   un 
bâliment),  Gen.  vi,  14. — 4°  Engendrer  [faire  un 
enfant),  Is.  vu,  22.  —  5°  Gagner  (faire  de  l'argenl), 
Gen.  xii,   5.  —  6°   Pi  éparer  (  foire  un  plat),   Gen. 
xviii,  7.  —  7°  Offrir  [faire  un  sacrifice),  Ps.  lxvi,  lu. 
—  8^'  Etablir,   consliiuer  [faire  un  roi,  un  gouver- 
neur), Gen.  XII ,  2.  — y°  Exercer  {faire  la  guerre), 
Gen.  XIV,  2.  — 10"  Exécuter  {faire  ce  qu'on  a  résolu), 
Is.  XXX,  1 .  —  11*  Célébrer  (  fuire  la  fêle  d'un  saini  ) , 
Ex.  XII,  .18.  —  l'i"  Accomplir  (  faire'ce  qu'exige  la 
loi),  Lev.  XX,  21 .  n'iffV  s'emploie  aussi,  comme  le  verbe 
français,  absolument  et  sans  complément.    Ainsi: 
Qu'us-lu  faii:'  n'U7V  T\\-r\12,  Gen.  m,  15,  dil  Dieu  à 
Caïn.  D'autres  fols  il  est  mis  par  pléonasme,  et  forme 
un  hébraïsme  remarquable  :  Pourquoi  as-tu  fuit  cela 
el   in'as-tu   trompé,  Gen.    xxM,    26,   pour  m'as-tu 
ainsi  trompé  ? 
nu?y  {asçali),  être  couvert  de  poils. 
^iirwj(nsçahel),  que  Dieu  a  créé;  n.   pr.  m..  Il 
Sam.  Il,  18. 

WV  (esçav),  couvert  de  poiU  ;  n.  pr.  d'Esaii,  frère 
uîiié  de  Jacob  auquel  il  vendit  son  droit  d'aînesse, 
Gen.  XXV,  2;"). 
Tliiy  (n.«f(ir),  dix,  Gen.  xxiv,  t>5. 


'^K-'ir:;  (usçiel),   créé  de  Dieu;  n.  pr.  m.,  I  Par. 
IV,  5o. 
n'OT  {asçaiah),  id.  ;  n.  pr.  m.,  II  Hois  xxii,  12. 
n'tl'y  (asçiri),  dixième,  Gen.  viii,  S. 
pury  {asçah),  s'occuper  d'une  chose,  s'en  inquié- 
ter au  point  de  disputer,  Gen.  xxvi,  20. 
pilV  {esçek),  rixe;  n.  pr.  d'un  puils,  ibid. 
~WJ  (esçer),  proprement  réunion,   société;  il  so 
disait  primiiiveiiienl  des  doigts  des  deux  mains  réu- 
nies ensemble;  or  comme  les  doigis  sont  au  nombro 
de  dix,  ce  mot,  après  avoir  désigné  la  réunion  des 
Mains,  a  signifié  le  nombre  naturel  qu'elles  forment, 
c'est-à-dire  le  nombre  dix. 

-itt?v  (asçar)  et  mcy  (eiçrah),  dix.  Le  pluriel 
C'-it'y  (asçrim)  vaut  vingt.  C'est  une  exception 
dans  les  noms  de  nombre  dont  le  pluriel  compte  or- 
dinairement pour  amant  de  dixaines  que  le  singulier 
signilie  d'unilés. 
-C'V  (asçar),  chald.,  dix.  Dan.  vu,  17. 
•rCV  (asçar),  verbe  déiioniinaiif,  qui  signifie.par 
conséquent  prendre  la  dixième  partie,  décimer,  pré- 
lever les  dîmes,  I  S.im.  viii,  lo.  Au  piel  donner  la 
dixième  partie  d'une  chose,  Neh.  x,  58. 

p-îttfy  (isçscaron),  dixième  partie.  C'éiait  une  me- 
sure des  maiières  sèches,  el  en  particulier  de  la  fa- 
rine;  elle  contenaii  la  dixième  partie  de  Véphi,  Ex. 
xxix,  40. 

V!'J  (ascli),  ce  qni  ronge  et  déiriiil  les  vêlements, 
les  vers,  les  miles  qui  s'y  attachent,  Ps.  xxxix,  12. 
U'y  (ascli),  h  grande  Ourse. 
pTOT  (ascliûk),  oppresseur,  Jer.  xxii,  3. 
Zl'^'^i'W'J  (aschoukim),  oppression,  violence,  vexa- 
tion, Am.  m,  "J. 

nrC7  (  asclioih),  poli,  du  fer  poli,  de  l'acier,  comme 
l'CAplicpie  Kimclii,  Ez.  xxvii,  19. 
TiyV  (asehir),  riche,  Il  Sam.  xii,  4. 
ip'J  (ascliiin),  fumer;  il  se  dit  poétiquement  de  la 
colère  de  Dieu,  Deut.  xxix,  19.  Chez  nous,  le  mot 
fumer  a  également  ce  dernier  sens,  mais  il  esi  loin 
d'avoir  la  même  noblesse.  De  "^^y,  et  en  rejeiant  la 
sildante,  on  peut  dériver  le  goih.  atlima;  alleni. 
Alliem  ;  grec  cnuôç. 

JLI'V  (asclian),  lumée,  et  méta|ihoriquement,  celte 
vapeur  épaisse  que  l'animal  en  fureur  exhale  par  les 
naseaux.  Job  xli,  12. 
pV  (aschen),  fumant,  qui  fume,  Ex.  xx,  IS. 
pu?y  {ascliak),  faire  violence,  opprimer  injuste- 
ment, comme  fait  souvent  l'impitoyable  usurier  en- 
vers le  pauvre  qu'il  rançonne,  Ps.  cxix,  121. 

p©y  (eschek),   oppression;   n.     pr.    m.,   1   Par. 
viii,  39. 
pary  (oschck),  violence,  injustice,  Is.  lix,  13. 
npu?y  (oschkah),  oppression,  Is.  xxxviii,  14. 
ittry  (ascliar),  être  riche,  heureux,  fortuné,  signi- 
fication que  nous  ont  déjà  présentée  la  plupart  dei 
verbes  qui  ont  ity  pour  élément  primitif,  -iC'n,  ~W\ 
-iC; ,  Job  XV,  29. 
-ii:?y  (usclier),  richesses,  Gen.  xxxi,  10. 


0J3  '  DICTIOMNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE 

tt'tt'j  {atchaich),  se '.détériorer,  tomber  de  vieil- 
lesse ou  de  consomption,  Ps.  vi,  8. 

ncy  (aschaih).  1'  Être  brillam,  poli,  lisse,  Jer. 
Y   28.  —  Wf  Transitiveiiieril,  rendre  poli,   fabriquer. 

5*   Réûécliir,   penser  ;    soit  que   l'on    considère 

l'esprit  comme  un  habile  artisan  qui  polit  ses  œuvres 
et  les  perfectionne  par  la  réflexion,  soit  qu'on  l'en- 
visage comme  un  miroir  bien  poli,  dans  lequel  vien- 
nent se  réfléchir  les  idées  comme  autant  de  maté- 
riaux dont  il  forme  ensuite  ses  pensées. 

TTCJ  (aKhaih)  et  rTC*y  {aschiili) ,  cliaid.,  penser, 
Dan.   \i,  i. 

nU»V  (esclieth),  œuvre,  ouvrage,  Canl.  v,  li. 

riTl'il'y  {ascliloulh),  pensée,  réflexion  ;  fruit  de  la 
réflexion  et  de  la  pensée;  sentence,  maxime,  Job 
m,  5. 

n'jrSl'y  {eschlonolUt ,  irf. 

T\W  {aschtc}.  Ce  mot,  joint  avec  -WV,  dix,  signi- 
fie onze ,  Nonib.  vu,  72.  Plusieurs  conjectures  ont 
ëié  proposées  pour  expliquer  ce  mot.  Fuersi,  Ewald 
et  quelipies  .luires  pensent  que  Tii'V  est  pour  TJ 
'n'i'  (ad  icit  llie),  jusqu'à  deux  exclusivement  après 
dix,  c'est-à-dire  jusqu'à  douze,  opinion  qui  |  araît 
avoir  d'autant  plus  de  probabil. té,  que  celle  manière 
de  parler  est  aussi  usitée  dins  plusieurs  autres  lan- 
gues. Kimchi  et,  de  nos  jours,  Gesenius  en  propo- 
sent une  seconde  qui  n'est  pas  non  plus  sans  londe- 


94t 


ment.  Selon  ces  savants,  'ne 


^nilie  proprement 


U  première  pensée  après  dix,  c'est-à-dire  le  premier 
nombre  ([u  •  ^c^]lrit  est  obligé  d'iujaginer  après  que 
les  dnigis  ont  lourni  grossièrement  et  nialéric llement 
les  dix  premiers  nombres.  Je  Uisse  le  lecteur  se  dé- 
cider entre  ces  deux  sentiments.  Pour  moi,  j'avoue 
que  je  m'en  tieuB  au  premier,  qui  me  parait  plus  na- 
turel et  moins  sujol  aux  dilflcullés. 

rnn'C^'  {utctuorcih),  Aslané,  n.  pr.  d'une  idole. 
Celte  idoli;,  diriuilé  païunne,  dont  le  culte  était 
un  des  plus  lépandiis,  avait  des  temples  clicz  les 
Siduuicns,  les  Philistins,  et  même  chez  le  peuple 
hébreu,  si  souvent  infidèle  an  vrai  Dieu.  Les  Phéni- 
ciens, les  Carthaginois,  et  les  Egyptiens  eux-mêmes 
l'adoraient,  comme  il  e^t  constant  d'après  les  moim- 
incnis  de  ces  peuples  et  les  noms  propres  que  l'his- 
loire  nous  a  conservés.  Mais  quelle  est  cette  divi- 
niié?qiie  représentait  celte  idole'  c'e'sl  ce  qu'il  n'est 
pas  égalenienl  facile  à  découvrir.  Les  écrivains  grecs 
et  latins  la  comparent  tantôt  avec  Juncui,  tanlût  avec 
Vénus,  tantôt  enfin  avec  la  Lune;  ci,  de  fait,  ces 
trois  divinités  ont  chacune  quelque  raison  de  reven- 
diijucr  le  nom  d'Astarlé.  C'-pendant  l'iniluction 
lions  conduit  à  croire  que  la  divinilé  dont  il  s"..git 
ici  repiéicMtait  liès-probahleinent  la  luno.  Car 
Astarlécst  ordiuairemcnl  jointe  avec  IJaal;  or  on 
sait  Cl  il  n'y  a  pas  de  doute  que  Ua.il  ne  soit  la  per- 
soiinilication  du  soleil;  Aslané  sera  donc  celle  de  la 
lune,  Kiîurdu  (obiil,  et  connue  lui  pié->idant,  selon 
lfi  il.é.)|ioDi«s  païennes,  lux  destinées  hninaines. 
La  dééssi!  Aslané  était  représenice  sous  la  forme 
d'une  femme  ay.int  un  croissant  sur   la  tète,  preuve 


nouvelle  qui  appuie  notre  sentiment.  On  la  donne 
aussi  ayant  la  tôle  d'une  génisse.  Quant  à  l'éiymulo- 
gie  de  son  nom,  d  n'y  a  pas  de  doute  qu'il  ne  si- 
'gnifie  l'étoile  par  excellence,  ou  l'étoile  de  Vénus, 
c'est-à-dire  la  plus  belle  des  étoiles. 

miITirv  (aschlaroth),  pluriel  du  précèdent,  si- 
gnifie, 1"  les  statues  d'Astarlé,  Jug.  x,  6;  —2*  les 
femelles  d'un  troupeau,  celles  qui  sont  destinées  à 
l'augmenler,  Deut.  vu,  l.'S;— 5°  n.  pr.  d'une  ville 
consacrée  à  Astarlé,  et  qui  échut  en  parlagc  d'abord 
à  la  tribu  de  Manassé,  ensuite  à  celle  de  Lévi,  I  Par. 
VI,  56. 

n>  {e(h),  pnur  mv  {ede(li),  de  nvj  (adali)  ;  un 
temps,  soit  inclélermiiié,  soil  déterminé,  comme  ce- 
lui d'une  année,  Canl.  n,  12;  une  occasion  favora- 
ble, xKipoç,  Deut.  XI,  14. 

"ïp  nv  (eili  kalsin),  le  temps  du  jugement;  n.  pr. 
d'une  ville  de  la  tribu  de  Zabulon,  Jos.  xis,  13. 

iny  (aihad),  préparer,  disposer,  régler,  ordonner, 
Prov.  XXIV,  27. 

nny  (atiah),  ce  lemps-ci;  et  adverbialement, 
mainienani,  à  présent,  en  ce  moment,  Gen.  xxii,  12. 

~7y;(uiliah),  inu^ité. 

TTiV  (aitoud),  le  bouc;  quia  ad  venereos  labcut 
semp.r  est  paralus,  Gen.  xxxi,  10. 

"iinv  (alliuud),  prompt,  prêt,  préparé,  disposé. 

'r\"  (atinï),  opportun;  n.  pr.  m.,  1  Par.  il,  35. 

>r'J  (i(ii),  opportun,  favorable,  Lev.  xvi,  21. 

TnJ  (a((id),  prompt,  préparé,  disposé  ;  au  pluriel, 
tout  ce  qui  est  prêt  à  servir,  les  biens,  les  richesses 
acquises,  tk  inàpxovru,  h.  X,  13. 

n'iT>'  (alh(i'iali),  n.  pr.  m.,  iNeh.  xi,  i. 

p*ny  (atliik),  splendide,  illusire,  Is.  xxiii,  18. 

P'nv  {aiiik),  sevré,  c'est-à-dire  éloigné  du  sein  de 
sa  mère,  Is.  xxviii,  9. 

p*nV  {allik),  cliald.,  antique.  Dan.  vu,  !i. 

-pyj  iailittcli) ,  inusité,  en  arabe,  se  détourner  de 
la  roule. 

"jTO  (aihacli),  auberge;  n.  pr.  d'une  ville  de  la  Iribu 
de  Jnda,  1  Sam.  xxx,  30. 

^r"  (aihal) ,  inusité:  en  arabe,  agir,  traiter  avec 
violence. 

'Sn"  {alhtuï),  n.  pr.  m.,  Esd.  x,  28. 

T'^nv  {alhciliali)  et  in'Sny  (ndtatioliou) ,  que  Ûieu 
(iffligi';  Atlialie,  (ille  d'Acliab  et  de  Jézabel,  qui  après 
la  mort  île  son  é|»oiix  ,  Joram,  roi  de  Jnda  ,  après 
avoir  fait  égorger  ses  enfants,  s'empara  de  l'aiiioriié 
suprènic,  et  régna  pendant  six  ans  avec  louio  l'im- 
piéie  (proii  devait  attendre  d'une  femme  homicide. 
Llle  fut  à  son  tour  victime  d'une  conjuration, cl  mou- 
rut en  blasplicmanl  le  Dieu  (|ui  la  punissait, 

Cny  [atham),  brûler,  réduire  en  cendres,  Is.  ix,  18. 

ïpy  (athan),  inusiié  ;  en  arabe,  agir  avec  violence. 
\o\ic~  ''—T\"  {allmt). 

":ny  {oih'ni),   lion  de  Dieu;  n.   pr.  ni.,  I   Par. 
XXVI,  7. 
HH'Jny  {olh'iiiel),  il/;  n.  pr.  m.,  Jos.  xv,  17. 
pr>   {(tihak),  \'  être  transféré  d'un  lieu  dans  un 
auirc.  Job  xiv,  18.  —  2' Vieillir,  c'esl-à-iliio  s'éloi- 


945  "«D 

gner  de  pins  en  plus  de  l'époque  di;  sn  naissance, 

Job  XXI,  7.  —  .V  Devenir  libre,  soriir  de  l'oscla- 

va-e. 

pry  {nilink),  insolent,  libertin  {libcrihuts) ,  comme 
celui  nni  après  avoir  été  longtemps  esclave  ,  jouit 
enfin  de  sa  liberlé,  dont  il  abuse,  Ps.  xxxi,  19. 

pnv  {aihek),  ce  qui  eU  ancien;  par  conséquent  ce 
qui  est  vénérable,  illustre,  comme  une  famille  qui  a 
dans  l'estime  des  hommes  d'aul;inl  plus  de  splendeur, 
qu'elle  remonte  à  une  plus  bauie  aniii|uité,  Prov. 
Ylll,  18. 

nnv  (alliar),  \'  parfumer,  faire  brûler  des  parfums. 
— 2°  Implorer,  supplier  la  l>ivinité,  en  luioffiajildes 


VOS  918 

sacrifices,  en  faisant  bnVer  l'encens  en  son  honneur, 
Geii.  XXV,  21. 

~inï  {nthar),  être  libéial,  magnifique.  Ainsi,  ProT. 
xxvii,  6  :  L'ennemi  prodigue  ses  caresses,  c'e^t-à-dire, 
multiplie  ses  marques  extérieures  d'amitié,  afin  de 
mieux  tromper  ensuite. 

nnv  {fiiliai),  parfum,  fumée  qui  s'élève  de  l'encens 
brûlé,  Ez.  vin,  11. 

nnv  (etiier),  largesse,  abondance;  n.  pr.  n'uiie  villa 
de  1.»  tribu  de  Siinéon,  Jo;.  xv,  ii. 

mnv  (allwreili) ,  ricliesses,  abondance  île  biens, 
Jer.  xxxiii,  (i. 

nny  (allialli).  Vvyci  nv  {<•(/')• 


3  PHE. 


S(p/if),  dix-septième  lettre  de  l'alpliabet,  valant 
quatre-vingts  dans  l'ordre  imniérique.  Son  nom  signi- 
fie une  bouche,  et  sa  figure  paraît  en  reproduire  en- 
core grossièrement  les  traits.  Le  2  comme  1,  a,  1,  a 
deux  prononciations  :  l'une  douce,  l'.uitre  aspirée. 
Dans  le  premier  cas  il  se  transcrit  p,  tt,  dans  le  se- 
cond, pli,  f,  <f.  La  présence  ou  l'absence  d'un  point 
dracritique  dans  le  milieu  de  la  lettre  S,  indique  celle 
double  prononciation,  que  nous  observerons  d'ail- 
leurs, comme  étant  comp.-itiblc  avec  nos  caractères. 
En  sa  qualité  de  labiale  le  2  se  permute  facilement 
avec  les  autres  lettres  du  même  organe  :  nous  en 
avons  vu  déjà  bien  des  exemples;  nous  ne  nous  ar- 
rêterons donc  pas  sur  un  fait,  commun  du  reste  à 
la  plupart  des  langues. 

NS  (p«),  comme  HE  (poli),  auquel  nous  renvoyons. 
'  HND  (poa/i) ,  racine  onomatopoétique  qui  signifie 
souffier,  disperser  en  soufflant.  Ce  verbe  ne  se  ren- 
contre qu'une  seule  fuis,  Hent.  xxxii,  20. 

nxï:  (peali),  la  bouiire,  parce  (pic  c'est  par  elle  que 
rhonimc  soiiffie  et  respire,  d'où,  par  métonymie,  la 
face;  et  parce  que  la  face,  dans  les  objets  inanimés, 
est  la  niôme  chose  que  le  côié,  ^^<D  signifie  enfin  le 
cêté  d'une  cliose,  et  c'est  son  sens  le  plus  ordinaire. 
Mais  le  coté  d'une  chose  peut  se  considérer  de  di- 
verses inanièies;  il  en  doit  donc  résulter  pour  le  mot 
liébrcu  plusieurs  significations  secondaires  que  nous 
allons  examiner  brièvement.  1°  Le  côlé  du  ciel,  c'est 
la  partie  qui  se  trouve  à  un  des  iioints  qm;  nous 
appelons  (•«i^/i/mH.r  ;  ainsi  CriND,  l'occident,  Ex. 
XXVII,  12;  "psï  riNS  .  le  septentrion,  Ex.  xxvii,  20, 
etc.  —  2°  Le  côlé  de  la  terre,  c'est  une  des  contrées 
qu'elle  embrasse,  Neli.  ix,  22.  —  3°  Le  côié  d'un 
champ,  d'uni;  table,  etc.,  en  est  le  bord  extiêuie, 
Lev.  XIX,  9;  Kxod.  xxv,  2(i. 

CNS  (pnmn),  inusité;  1'  se  remplir  la  bouche  de 
nourriture,  se  pnffer. — 2*  Etre  plein,  être  gorgé.  D'où 
le  sanscrit  piun,  gras;  gr.  muE/rif ,  opimns,  gras. 

>N2  (/i'i),priui.denD  (pe). 

"IND  (;"""■),  I"  s'orner,  se  parer,  s'i;nib(Uir. — 
8*  Se  gonfler,  d'.d)ord   au  propre,   comme  l'eau  qui 


bout  dans  un  vase  ;  su  figuré,  comme  un  bomti;.) 
follement  orgueilleux  des  ornements  qui  le  décorent. 
De  ce  verbe  vient  fipo;,  voile,  ou  habit  de  femme; 
parare,  préparer  ;  parer,  parure,  etc. 

~KS  ip'cr).  une  espèce  de  coiffure  rchausséi;  de 
divers  ornements  que  portaient  les  femmes,  les  prê- 
tres, et  ceux  qui,  par  position,  ou  par  vanité, avaient 
un  costume  plus  recherché,  Is.  m, 20;  Ex.  xliv.  Mi. 

1X3  (paar) ,  creuser,  forer,  percer;  au  figuré,  sa 
percer,  c'est-à-dire  se  mettre  au  jour,  à  découvert, 
déclarer  ses  sentiments,  Ex.  viii,  9. 

rnNS  (porali) ,  les  feuilles  et  les  branches  des 
arbres  dont  elles  sont  l'ornement,  Ez.  xvii,  6. 

nnxD  (pnroiir) ,  chaleur,  ferveur,  rougeur  du  vi- 
sage. Il  se  dit  métaphoriquement  de  la  colère,  ainsi, 
Joël  ir ,  G  :  Tous  let  visages  rougissaient  de  cothe  ; 
nous  dirions  en  français  :  La  rougeur  leur  montait  au 
visage. 

pN2  (pnrnii),  pays  boifi  ;  n.  pr.  d'un  pays  situé 
entre  la  Palestine  et  l'Idumée,  Geii.  xsi,  21. — 
Que'ques  savants  pensent  que  ce  nom  a  formé  celui 
des  Pyrénées,  qui,  au  rapport  de  Strabon,  étaient 
anciennement  couvertes  de  boisdu  rôléde  l'I^spagne  : 
AÙTrïf  Se  TÂf  nupiivuf  TÔ  f;.sv'l5i/5i/ov  Tr).«u/5ov  i-jSivSp'.t 

È(TTt. 

;3  (paq),  des  figues  qui  ne  sont  point  arrivées  à 
maturité,  Cant.  il,  13.  —  D'où  ficus,  figue. 

3S2  (pagag),  inusité;  en  arabe,  n'être  pas  mûr. 

Sl.'S  (p'ii{loul),  saleté,  malpropreté,  impureté,  Eï. 
IV,  14. 

Si3  (pagal),  inusité;  être  sale,  malpropre,  impur. 

"J3  ipaga),  proprement,  frapper  ;  puis,  par  méta- 
phore ,  contracter,  l'aire  alliance,  ^itiiv  fceilui,  parce 
qu'on  immolait  des  victimes,  ou  qu'on  se  frappait 
dans  les  mains  en  signe  d'amitié,  Is.  i,xiv,  4.'  —  De 
cette  racine  vient  :  gr.  nnymoi;  lat.  pango ,  dont  le 
primitif  est  pago,  pego,  qui  reparaît  au  parfait  pepigi; 
pax ,  paciscor;  allem.  poclicn,  boken,  liock,  etc. 

"JE  (V'''J")'  cas  fortuit,  aveiiiiiie  ,  tout  ce  qui  ar- 
rive d'heureux  ou  de  mallioureux,  Eccl.  ix,  11. 


ei7  DICTIONNAIRE  DE  I 

'~;K'yjS  (pagiet),  sort  de  Dieu:  n.  pr.  m.,  Noinb. 
I,  15. 

"IS3  (?"?<"").  être  faible  el  (léhile  ,  I  Sam.  xxx,  10. 
—  De  là  s'est  formé  le  mot  l.ilin  piger,  paresseux. 

n;D  (peger),  un  cadavre,  parce  qu'il  est  inerte  cl 
sans  force,  Nab.  m,  3.  Au  figuré,  ce  mot  signifie  les 
restes,  les  ruines,  les  débris  d'une  cliose,  Lev.  xxvi, 
30. 

W:'S  (pagasch) ,  rencontrer,  se  Inuiver  sur  le  clie- 
min  de  qucliiu'un,  soit  pour  le  combatire  {les  enne- 
mis se  rencontrèrent),  Os.  xiii,  8,  suit  pour  lier  ami- 
tié aver  lui,  Geii. 

mS  (padali)  ,  {"  proprement,  couper,  briser,  rom- 
pre; de  là,  racbeier  à  prix  d'argent,  c'est-à-dire 
rompre  le  lien  moral  qui  consacrait  uiie  cbose  à 
Dieu,  Ex.  xxxiv,  9.0.  —  2°  Délivrer,  c'est-à-dire 
rompre  les  chaînes,  Deut.  vu,  18;  d'où  f îiîofxai , 
pardonner. 

.UTi'O  [p'daliel) ,  que  Dieu  délivre;  n.   pr.    m., 
Nonib.  xxxiv,  28. 

"llïmz:  {p'duhlsour),  que  le  rucher  délivre;  ce  ro- 
cher, c'e»t  Dieu;  n.  pr.  m.,  Nomb.  i,  10. 

'ra  (p'doui),  le  prix  du  rachat,  Nomb.  m,  46. 

ÎITE  (padon),  délivrance;  n.  pr.  m.  Esdr.  ii,  44. 

Trnz  (p'douili)  ,  1*  section,  division;  au  figuré, 
différenre,  E\.  yiii,  19.  — 2'  Délivrance,  Ps.  m,  9. 

nilB  {p'daiah),  que  Dieu  délivre  ;  n.  pr.  m.,  II 
Rois  xxiii,  3G. 

innz:  (p'dawhou),  id.;  n.  pr.  m.,  I  Par.  xxvii,  20. 

Qinî  {pidioni),  le  prix  du  rachat,  ranfion,  .Nomb. 
111,49.  '  ■• 

pD  (  padan),  racine  inusitée  et  dont  il  est  difficilâ 
de  fixer  la  signification. 

p2  (paddan) ,  plaine;  n.  pr.  sous  lequel  on  doit 
reconnaiiri'  la  Mésppotaroie,  Gen.  XLViii,  7. 

3;7S  (pada),  comme  ms  (padah),  délivrer,  rache- 
ter. Il  ne  se  lit  qu'une  seule  fois.  Job  xxxiii,  24. 

~\-Z  ipadar),  inusité;  nourrir,  ciigrai>ser.  De  cette 
racine  se  forment  lai.  nied.  fvdiuin;  allem.  Fuiter; 
angl.  food,  fodder,  fad ,  fat;  island.  feiin  :  tous  ces 
mots  signifient  en  effet  gras,  engraisser,  nourrir,  etc. 

-iTD  (  peder),  de  la  graisse,  Lev.  i ,  8. 

rs  [peli),  de  nxî  (paali);  la  lionche.  Ce  mot  entre 
dans  plusieurs  locutions  qui,  pour  être  en  partie 
communes  à  d'autres  langues ,  n'en  sont  pas  moins 
remarquables  elniéritcnt  d'êire  consignées  ici.  Aipsi, 
1*  nr  "tk  HE  ,  bouche  à  bouche,  veut  dire  qu'on  parle 
avec  (luelqu'iin  de  vive  voix,  sans  inicrprèlo,  Nomb. 
111,  8.  —  2'  "nN  HD,  d'une  seule  bouche,  exprime 
l'unanimité  de  sentiment,  comme  nous  disons  parla 
même  analogie  d'une  seule  vois,  d'une  voix  unanime  ; 
Jos.  IX,  2.  —  3"  »si,  à  pleine  bouche,  désigne  l'ins- 
tance de  la  prière,  la  ferveur  de  la  supplique,  Ps. 
Lxxxix  ,  2.  —  4*  izi,  joint  au  verbe  m:,  donner, 
signifie  suggérer  à  quelqu'un  ce  qu'il  doit  dire,  lui 
mettre  Ut  paroles  à  la  bouche ,  1er.  i ,  9.-5'  La 
bouche,  dans  certains  cas,  doit  s'entendre  des  lèvres  : 
ainsi,  (|uaiid  il  est  dit  (\\i'Abinli>n  uvait  sur  la  lioucbc 
Il  deutin  dt  tutr  lun  frère,  cela  vaut  dire  ([u'il  l'avait 


,A  LANGUE  SAINTE.  948 

sans  cesse  sur  les  lèvres,  qu'il  en  parlait  constam- 
ment, 11  Sam.  XIII,  52.  —  6*  Par  métonymie,  nS, 
la  bouche,  se  dit  de  l'orateur,  et  cette  expression  est 
commune  à  notre  langue  (c/irgsostome);  de  la  pa- 
role, dont  la  bouche  est  l'organe,  Ps.  xlix,  14;  d'un 
ordre,  d'un  commandement,  et  en  un  mot  de  tout  ce 
que  la  bouche  peut  prononcer,  Gen.  xlv,  21;  Ex. 
ivii ,  1 ,  etc.  —  7*  Par  métaphore ,  nS  désigne  le 
iranchiint  du  glaive,  qui ,  comme  elle,  dévore  et  ex- 
termine, Gen.  xxxiv,  27.  —  8°  r\Z  se  prend  er.fin 
pour  la  quantité  de  nourriture  que  la  bouche  peut 
tonienir;  nous  disons  aussi  «ne  bouchée,  Deut.  xxi, 
17.  —  lis  se  joint  aiiçsi  aux  particules,  et  forme 
avec  elles  des  propositions  nouvelles  qui  présentent 
toujours  plus  ou  moins  l'idée  fondamentale  de  la 
ï-ignificalion  primitive;  aussi  nous  dispensons-nous 
de  les  rapporter  ici  :  on  en  verra  des  exemples  Ex. 
xvi,  21  ;  Gen.  xlvii,  10;  Nomb.  xxvi,  58. 

"S  (poh),  13  et  N2  (po),  adv.  de  lieu,  ici,  en 
cet  endroit,  Job  xxxviii,  H.  Ce  mot  vient  de  nï<3 
{peu  h). 

riMIS  {pouah),  n.  pr.  m.,  I  Par.  vil,  1. 

aïs  (poHjf) ,  être  froid,  se  refroidir.  Ce  verbe  est 
onoinatopiiélique.  Ne  semble-t-il  pas,  en  le  pronon- 
çant convenablement,  entendre  un  liçmme  grelolant 
ranimer  de  son  souffle  ses  doigts  engourdis  pir  lo 
froid? 

n;T3  (pouga/i),  proprement  refroidissement;  puis, 
par  métaphore,  repos,  calme,  cessation  de  tout  mou- 
vement occasionnée  par  l'intensiié  du  froid  ;  enfin, 
dans  un  sens  mét:ipliysique,  rémission,  d'où  résulta 
le  calme  de  la  conscience,  Lam.  ii,  16. 

113  {poud).  Vuyex  "'2  (P'd). 

n'a  {pouahh) ,  souiller,  res|>irer.  Ce  verbe  est  en- 
core pnomalopcéiique.  Il  est  évident  en  effet  que 
le  concours  d'une  aspirée  et  d'une  gutturale  ne  sau- 
rait produire  qu'un  son  semblable  à  celui  de  la  res- 
piration animale. 

T2'S  (pout),  n.  pr.  d'un  peuple  descend:int  de 
Cliam,  et  qui,  dans  l'Ecriture  ,  se  trouve  consiam- 
ment  uni  avec  les  Egyptiens  et  les  Eiliiopicns ,  ce 
qui  fait  supposer  avec  raison  qu'il  devait  habiter  un 
pays  non  loin  de  rEj-'yiile  et  de  l'Elhiopie.  Or  les 
Sciiiante,  la  Vulgale ,  Josùplie  et  les  jilus  savants 
parmi  les  modernes  s'accordent  à  recoimalire  ce 
peuple  dans  les  Libyens.  A  ces  autoriiés  se  joint 
celle  de  la  langue  copte,  qui  ne  désigne  les  Libyens 
que  sous  le  nom  de  l'vul.  D'ailleurs  le  mot  phut ,  en 
celle  langue  ou  dans  ses  dialectes,  signifie  un  are; 
nr  on  sait  (|ue  de  tous  icnips  les  Libyens  furent 
cé'èbres  pour  leur  adresse  à  manier  l'arc. 

Sn'IOIS  (poiilief),  l'affligé  du  Seigneur;  n.  pr.  m., 
Ex.  VI,  25. 

y-3  '13^2  {pouli  pern),  n.  pr.  de  ce  prolre  d'Ilélio- 
polis  qui  dimna  sa  fille  en  mariage  à  Joseph,  Gun. 
XLi,  45.  Les  Scpianic  écrivent  ce  nom  :  nertypri; 
c'est  en  cITct  ainsi  (|u'il  se  prononce  en  égyptien, 
(lù  il  signifie  consacré  uu  soleil. 

~\Si"^'S{potiplmr),  n.   pr.  d'un  eunuque  de  l'h.i-. 


919  ns 

raon  ,  donl  la  femme  clierclia   à  séduire  Joseph  , 
Goii.  xxxTii,  56. 

-j'D  (poHc/i),  iniisilé;  selon  Fiirslins,  il  sij;ni(ie 
peindre  el  feindre  {pinfiere  et  fingcre),  deux  idées 
diinl  rime  est  la  conséiuence  de  l'auire. 

-j-3  (poiicli) ,  le  fard    dmil   les  femmes  juives  se 
ppi;,'iiaient  le  visage ,  Il  Rois  ix,   50;  de   là  vient 
9-Oxoç, /'wcMS,  fard  ;  o/?'Hfi(5,  tromperies,  etc. 
,     hs  (poO.  fève,  II  Sam.  xvii,  28. 

S'3  (poid),  {'  n.  pr,  d'iiDÇ  nation  d'Egypte  dont 
il  re?le  trop  peu  de  traces  pour  établir  un  senlinienl 
même  probable.  —  2"  ii.  pr.  d'un  roi  d'Assyrie  qui 
le  premier  pénétra  dans  la  Palesiine.  Ce  nom  signifie 
en  sanscrit  el  en  persan  ,  le  maître,  le  dominateur 
souverain  (pàlii). 

c:i2  (poum),  cl  es  (puni),  chald.,  bmii-be,  onvcr- 
liiro,  orifice,  Dm.  iv,  28;  vi,  18. 

712  (poun),  inusité;  en  arabe,  s'obscurcir,  se  fou- 
cbcr  en  parlant  du  soleil  ;  par  métapliore,  êlre  icné- 
breux  ,  obscur,  sans  idée,  en  parlant  d'un  esprit 
lourd  el  sans  inielligence.  Ce  verbe  ne  se  lit  qu'une 
seule  fois,  Ps    lxxxviii,  16. 

"J"2  (vouni),  nom  patronymique  d'un  peuple  abso- 
lument inconnu. 

r;"!"  {pounoii),  ténèbres,  obscurité;  n.  pr.  d'une  ville 
d'Mnrnée,  Nnmb.  xxxiii,  42. 

ril?"i3  {pouali),  n.  pr  d'ime  sage-femme,  Kx. 
I,  15. 

yi3(poiUsi,  1° diviser  en  brisant,  el  en  ce  sens  celte 
racine  est  onomalopnéiique.  —  2'  Disperser,  Ex. 
XL'i,  18.  —  5°  Surabonder,  déborder,  Prov.  v, 
16;  ù\m  [oissoit ,  foissonner. 

p"i3  (punk),  vaciller,  Is.  xxviii,  7. 

p".E  (poukj,  sortir.  —  En  Itipinl,  faire  sortir,  pro- 
duire, faire  exiilosion,  Ps.  cxliv,  15. 

113  (pour),  comme  TiS,  briser,  écraser,  Ez. 
xvii,  19. 

TlS  [pour),  la  part  qui  nous  est  écliue,  lo  sort 
qui  nous  aiicnd  ,  la  destinée  que  nous  avons,  Eslh. 
IX,  26.  Ce  mol  est  étranger. 

miD  (poiirah),  le  pressoir,  Is.  xliii,  3. 

NniTS  (poralha),  en  sanscrit,  lyui  a  le  commande- 
ment; n.  pr.  d'un  des  lils  d'Aman,  Eslh.  ir,  8. 

U;TS  (pouscit),  ie  disperser,  se  rép^Jinlre,  surahon- 
dcr,  comme  l'eau  d'un  vase  rempli  jusqu'aux  bords. 
Nali.  m,  \8.  Au  figuré,  se  gouder  d'orgueil,  être 
superbe  cl  fier.  Mal.  ni,  20. 

TnZ  (poulli),  inusilé;  en  arabe,  différer,  être  dis- 
tant, éloigné  d'une  chose;  d'i/ù  nS  (potli),  inter- 
valle. 

'ITlS  (poullii),  11.  pi.  m.,  I  Par.  n,  i)3. 

"iS  ()'fl2),  de  ns  (p.zdz);  propremenl  séparé,  net- 
toyé, purifié,  pur  de  tout  alliage;  ce  mol  se  dit  de 
l'or,  Canl.  v,  11. 

TîS  (paxuz) ,  séparer,  purger,  neitnyer,  I  Rois 
x,  18. 

ttD  ipazaz)  ,  être  dur  et  robuste  ;  ôlrc  solide  cl 
compacic,  Geii.  xlix,  24.  Ce  verbe  et  le  préiédei  i 
paraissent  avoir  une  origine  commune  :  car  l'or,  et 


rns  986*^' 

en  général  un  méial  purgé  de  tout  alliage  devient 
plus  solide  et  pUw  compacte  ;  il  acquiert  une  iinilé 
de  snbtince  qui  fait  sa  force.  —  De  ce  verbe  vient 
TTEiÇ'j,   serrer  fort. 

^■ÎS  (pazar\,  disperser,  répandre,  au  propre  et  au 
figuré,  Ps,  cxLVii,16;  lxxxix,  11. 

n3  [pahh),  r  une  lame  de  méial ,  .Noinb.  xv»,  3. 
—  2°  Un  filet  à  prendre  les  oiseaux  ,  composé  sans 
doute  de  peliles  lames  minces  entrelacées  ensemble, 
Am.  III,  5.  Il  se  dit  ans-i,  par  ixlension,  de  ces  fosses 
perfides  recouverles  de  petites  branches  el  de  terre 
et  destinées  à  prendre  les  animaux  plus  fons.  Job 
xviii,  9.  Il  s'applique  enfin  à  ces  pièges  composés  de 
deux  demi-cercles,  faisant  re-sort  l'un  siirraiiire, 
et  ipii  en  se  refermant  serrent  fortement  les  pattes 
de  l'animal  imprudent  qui  s'y  aventure.  De  ri3  vient 
probablemeni  le  mol  grec  izayiç ,  un  filet. 

n3  (pahh),  un  gouverneur  de  province,  Neh. 
V,  14. 

■m:  (pahhad),  tressaillir,  bondir,  trembler,  crain- 
dre, avoir  peur,  Deut.  xxviii,  66.  —  En  hiphil, 
épouvanter,  Is.  li,  13. 

inS  (pahhad),  V  crainte,  frayeur,  épouvanie,  Ex. 
XV,  16. —  2°Au  plnriel,  les  cuisses,  nu  les  parties  géni- 
tales, ou  encore  phallus  ereclus,  car  les  inlerprètei 
ne  sont  pas  d'accord ,  Job  xl  ,  17.  Quant  à  la  liai- 
so:)  logique  de  ces  sisînificalions  avec  la  racine,  nous 
pensons  fin'à  la  première  se  rattache  l'idée  de  force  et 
d'agilité,  à  la  seconde  celle  de  pudeur  et  de  crainte, 
el  ipie  la  troisième  pouvait  venir  a  subsilicndu  e 
lascivia. 

rnn3   (pa/(/(rfa/(),  crainte,  frayeur,  Jer.  ii,  19. 

n.HS  (pehhah),  un  préfet,  un  gouverneur  de  pro- 
vince, mais  d'un  ordre  inférieur  à  celni  des  satra- 
pes ,  Eslh.  viii ,  9.  Ce  mot  du  reste  est  étranger  à  la 
langue  sainte.  II  est  cmpriimé  du  persan  ou  du 
sanscrit,  et  signifie  proprement  dans  ces  langues  un 
chef,  \\n  ami  du  loi,  un  ijéiiéral  d'armée. 

"nS  (poklittz),  sauter,  bondir;  il  se  dil  proprement 
di 'l'eau  bouillante;  puis,  parmélaphore,  de  la  fausse 
gloire  ,  qiu  fait  bondir  le  cœur  d'un  orgueil  insensé, 
Joph.  III,  4;  enfin  des  passions  charnelles  qui'em- 
porlent  l'homme  presipie  malgré  lui  ,  et  le  font 
bondir  sous  l'influence  d'un  amour  impudique,  Jug. 
IX,  4. 

ira  (pahhaz),  éhullition,  ardeur  bouillante;  ce  mot 
se  trouve  dans  la  prophétie  de  Jacob,  Gen.  xli,  4  : 
liuben,  dil  le  patriarche  inspiré,  tu  bouilliras  comme 
/'.nii.' c'est- à-dire,  le  fen  du  les  passions  l'emporiera, 
comme  la  chaleur  eniporle  el  soulève  l'eau  du  vase 
qui  le  contient;  propbéiie  que  Ruben  ne  réalisa  que 
trop  par  le  crime  de  son  inceste. 

minr  (pahhaxouth).  jactance,  Jer.  xxiii,  52. 

rns  (palihahh)  ,  racine  onoiiialopoélique  qui  si- 
gnifie propremenl  frapper;  puis  amincir  en  frap- 
pant, d'où  n3  (paUh),  lame  de  métal;  river  en  frap- 
pant, d'où  n3  (pahh),  un  filet.  Eu  grec  on  ditégale- 
ineiii  Trnyvuw  izitynv;  et  en  allemand  ISett  auf- 
schh'ji». 


951 


CnS  ipalihim),  biaise,  cliarlion  aillent,  Ps.  xi,  6. 
cnîj  (paltliam),  iiiiisilé;  en  arabe,  noircir,  deve- 
nir noir;  au  figuré,  rendre  noir,  c'est  à-dire  calom- 
nier. Nous  disons  de  même  en   français  :  noircir  )a 
répuialion  de  quelqu'un. 

Z2~3  (pe/i/i(im),  liraise,   charbons  ardents,   Prov. 
XXVI,  21. 

-inS  {pahhar),  inusilë;  en  syriariue,  façonner,  for- 
mer, travailler. 

^ns  (pehhar),  le  potier  qui  façonne  l'argile,  Dan. 
11,41. 

nnS  (pahliath),  inusilé;  en  syriaque,  percer,  per- 
forer, transpercer. 

nnE  (palihutli),  une  fosse.  Il  Sain,  xviii,  17. 
ZN1C~nnî;  {pahhath  uioiib),  le  goitirmeur  de  Sloab; 
n.  pr.  m-,  Esdr.  ii,  6. 
n."nD  (p'Iiliethetlt),  un  petit  creux,  Lev.  xiii,  53. 
-TCjJ   (pi'.dali),  sorle   de    pierre    précieuse,   Ex. 
ixviu,  17.  Les  Septante  et  la  plupart  des  autres  in- 
terptètes  le  traduisent  constamment  par  T07r«Ciov,  qui 
paraîi  avoir  la  nièuie  origine. 

~TC3  (palour),  ce  qui  est  fendu,  on  ce  qui  fend  ; 
par  extension,  le  biiuigeun  de  l'arbre  qui  perce  et 
fend  l'écorce;  le  bmitoii  de  1 1  fleur  qui  s'ouvre  et  se 
fend,  I  llois  vi,  18. 

C?"C3  {{pailisch),  marteau,  Is.  xli,  7.  Par  méta- 
phore, Babylone  est  appelée  le  mnrieau  de  la  terre, 
c'est  à  dire  la  dévastatrice  des  nations,  Jer.  l,  23. 

•C"CS  (palliscli),  iliald.,  une  espèce  de  vêtement 
d'une  ampleur  considérable.  Dan.  m,  21.  D'auires 
venlem  que  ce  suit  nii  biinnet,  une  tiare,  une  coiffore 
quelconque,  lin  ce  sens,  on  pourrait  en  rapprocher  le 
grec  ffSTao-oç-;  lai.   pelasns,  chapeau. 

TES  {paiar),  fendre,  Ps.  xxii,  8.  De  là  briser; 
puis  délivrer,  briser  les  chaînes,  Prov.  xvii ,  14. 
Reuviiyer  libre,  ré|uidier,  chasser.  Il  Par.  xxiii,  8. 
Eulin,  inlransiiiveineiit,  s'en  aller  libre,  se  retirer, 
i  Sam.  XIX,  10. 

TCS  (peler),  une  fente;  puis  le  nouveau  né,  parcs 
qn'd  parait  fendre  le  sein  de  sa  iv.ère  en  venant  au 
monde,  Ex.  xiii,  2. 

CCS  Ipatasch),  frapper  à  grands  coups;  d'où  ©"CE, 
ni«r(e(m.  Celte  racine  est  onomalopiiétique;  elle  est 
homogène  de  tous  les  verbes  qui  ont  133  pour  élé- 
ment (iriinilif,  et  auquel  parait  iiilicrente  la  significa- 
lii  n  de  hattrc,  de  frapper  :  grec  ■KKxà.aaoi,  frapper; 
TTTiTo-w,  piler;  ïrTtao-ava ,  grain  pilé;  lai.  med.  bat- 
incre,  battre;  allem.  patschen ;  snéd.  balscli,  coup; 
belg.  bat;  fraiiç.iis  paloche ,  etc.  De  l'idée  de 
frapper  découle  celle  d'élendrc  sons  le  marteau, 
de  développer;  d'où  le  clialdéeii  t"T2D,  i"i  vêlement 
tarfie. 

"S  (pi),  étal  construit  de  ~2  (peit),  bouche. 
rD2~'D  (pi  besetli),  et  mieux  en  un  seul  mot 
DDl'S,  Hubasic,  ville  de  la  basse  Ejiypte,  sur  la  rive 
(Imite  d'un  bras  du  Nd  (|ui  en  jxirlait  le  surnom  de 
Jliibailiucum,  et  (|ui  était  le  plus  ori(^ntal  de  tous, 
au  levant  du  Delta.  Ce  nom  de  lliiboile  lui  avait  été 
donne  il  cause  d'un  temple  célèbre  qui  y  ^tail  élevé 


DICTIOiNNAlUE  DE  LK  LA^GlJE  S.MNTE.  952 

en  l'honneur  de  Bubasle.  Celle  divinité  n'est  autre 
que  Diane,  dont  le  nom  égyptien  palscli,  bascht,  pré- 
cédé de  l'article  pi,  paraît  avoir  donné  naissance  au 
nom  hébreu.  Il  ne  reste  plus  de  cette  cité  que  des 
ruines,  qui  portent  encore  à  peu  près  le  même  nom, 
Tel  Bastah,  Kùin  liastah. 

miTin  'S  (pi  hahhirulli),  en  égylien,  lieu  oii  na'tl  te 
gazon,  lieu  de  pâturage;  n.  pr.  d'une  ville  située  à 
l'extrémilé  boréale  du  golfe  d'Iléropolis,  à  l'orient 
de  Baal-Zéphon,  Ex.  xiv,  2. 

T3  (pid),  inusité;  en  arabe,  perdre;  en  sanscrit, 
pid  veut  dire  aifliger. 


VS  (pid),  calamiié.  Job  xxx,  2i. 
n'S  (peieh),  le  tranchant  du  glaive,  Jug.  m,  16. 
nrs  (piolli),  et  en  redoublant  la  première  syllaha 
PTS'B  (pipiioth),   les   deux   tranchants   du   glaive, 

Ps.  CXLIX,  6. 

n'2  (piahh),  une  étincelle   que  le  vent  soulève, 
Ex.  IX,  8.  La  Vulgate  l'a  traduit  par  cinis,  Septante, 

Sj'3  (pichol),  bouche  de  tous,  c'est-à-dire  boucha 
ciimmandant  à  tous;  n.  pr.  m.,  Gen.  xxi,  22. 

C;S'3  (pilegesch).  Yoyex  C;^3. 

riC"3  (piniah),  de  nN2  (pnam)  ;  de  la  graisse,  Joli 
XV,  27. 

cra'3  {pin'hUat),  bouche  d'airr.in  ;  n.  pr.  m., 
Ex.  VI,  2(). 

]:^S  ipinon).  Voyet  pr3  (pounon). 

nrS'S  ipipiiolh).  Yoye%  n"S  (pio(/i)- 

P'2  (pifi),  vacillalion,  Nah.  il.  11. 

rCS  (piichou),  le  Pbis'on,  n.  pr.  d'un  des  quatre 
fleuves  qui  arrosaient  le  paradis  terrestre.  Nom 
avons  cherché  à  prouver  à  l'article  py  (eden)  que  le 
Phison  était  le  Phase.  Nous  renvoyons  à  cet  article 
pour  de  plus  amples  détails. 

rn'3  {(pilhon),  n.  pr.  m.,  I  Par.  viii,  âï. 

"13  (pnch),  une  boulcille,  I  Sam.  x,  1. 

n03  (pachah),  comme  "3  (hachah),  tomber  goiille 
à  goiiHe,  Ez.  xLvii,  2. 

-i:2  (pachar),  inusité;  en  syriaque,  lier,  enchaîner. 

D^UVn  îrz^  (pochercth  halsbuini),  qui  enchaîne  te» 
daims;  n.  pr.  m.,  Esdr.  ii,  ÎJl. 

n'^3  (pii'fl),  sé(iarer,  dislinguer.  /'m,  racine  pri- 
mitive, exprime,  comme  nous  le  verrons  en  son  lieu, 
la  division,  la  dissection,  la  séparation.  Pal  en  est 
la  lor  me  adoucie  :  voilà  la  raison  de  sa  signification. 

—  Au  niphal,  n'-^e  signifie,  1"  être  séparé,  mais  en 
bonne  part,  c'est-à-dire  èlre  illustre,  remarquable, 
extraordinaire.  Il  Sam.  i,  26  '.Ton  amour  m'est  plus 
cher,  npH^^i  {nipht'thali),que  tout  l'nmonr  des  femmes! 

—  2'  Etre  séparé,  mais  en  mauvaise  pari,  c'est-à- 
dire  cire  dur,  dillicdc,  anlii,  impossible,  Ceii.  xvui, 
H,  —ô"  Lire  admirable,  c'est  à-dire  avoir  la  qualité 
des  choses  cxiraordiiiaires  qu'on  regarde,  qu'on 
admire  (ad  (/««.s  miranlnr),  Ps.  cxviii,  23.—  Au  piW, 
[^''3  veut  dire  séparer,  c'est-à dire,  «ojisacrer,  vouer, 
Lev.  xxii,  21. 

nSb  (pele),  chose  grande,  cxiraordiiiaire,  admira- 
ble; miracle  de  Dieu,  Ex.  xv,  1 J. 


'N^D  (pi/i) ,  admirable;  la  leniiinnison  1  (i)  est 
relie  dos  adjei  tifs,  Jug.  xiii,  18. 

nN'"Ss  {p'iaïah),  que  Dieu  rend  illtislre  ;  n.  pr. 
III.,  Neii.  VIII,  7. 

jSd  (palag),  fendre,  disjoindre,  diviser.  On  voit 
encore  ici  l'influence  de  la  syllabe  primitive  Sa 
i.  (]■  '2,  Gen.  x,  25. 

aSs  (peleg) ,  ruisseau.  Ce  mot ,  suivant  les  uns, 
se  raltache  à  la  racine  précédente ,  en  ce  sens 
qu'un  ruisseau  est  creusé  par  les  eaux  ;  selon  d'au- 
tres, parmi  lesquels  il  faut  compter  Geseiiius  lui- 
même,  le  déduisent  d'une  racine  iSa,  (|iii  signifierait 
proprement  couler;  et  de  fait  la  syllabe  S3  paraît 
asseï  souvent  avoir  ce  sens  dans  les  mois  comme 
flM,  ftuc-si,  fluc-lus,  ^l\i-o>,  pliio  ;  sanscrit,  plu,  fleo, 
p.Kto ,  -nil-uyog ,  elc.  Cependant  nous  pensons  qu'il 
n'est  pas  nécessaire  de  recourir  à  une  nouvelle  ra- 
cine pour  expliquer  le  mot  qui  nous  occupe,  et  que 
dans  ceux  qu'on  lui  rapproche  ce  n'est  point  Sd 
qui  est  rélémeni  primitif,  mais  bien  b2,  ainsi  que 
nous  l'avons  déjà  vu  à  l'article  blN,  auquel  nous 
renvoyons.  —  ijiB  est  aussi  le  nom  propre  d'un  fils 
d'Héber,  Gen.  x,  25. 

aSs  {p'tag),  cliald.,  moitié,  une  partie  du  lout  sé- 
paré en  deux.  Dan.  vu,  25. 

aSs  (  p'iag  )  et  naSs  (  p'iaggah  ) ,  ruisseau  ,  Jug. 
V,  45. 

naSs  (  p'Iuggali  ) ,  ordre  ,  division  ,  série.  Il  Par. 
XXXV,  s. 

tiuSs  et  U?aS'S  (pUegescli),  une  contubine.  Ce  moi, 
dans  les  auteurs  sacrés  ,  n'eniratne  point  l'idée  de 
déshonneur  et  d'infamie  que  nous  y  attachons.  Il 
marque  proprement  une  femme  légiiiine,  souveiii  une 
esclave  qui  n'a  pas  élé  prise  avec  les  cérémonies  or- 
dinaires, une  femme  du  second  rang  ,  et  inférieure 
par  conséquent  à  la  maîtresse  du  logis.  Les  enHvnls 
dos  concubines  n'hérilaient  pas  des  biens  du  pèFC  ; 
m.iis  celui-ci  pouvait  de  son  vivant  leur  en  dispenser 
une  parlie.  C'est  ainsi  que  nous  voyons  Abraham 
faire  des  piéenls  aux  enfants  d'Agar  et  de  Céiliura, 
ses  concubines.  Parmi  les  Juifs,  où  la  polygamie  était 
tolérée,  il  était  ordinaire  de  voir  dans  chaque  famille 
plusieurs  concubines  :  David  en  avait  dix  ,  dont 
ipielques-uiies  avaient  le  litre  de  rciiios.  Saloinon  en 
eut  jusqu'à  trois  cents.  Depuis  que  Jésus  Christ  a 
aboli  la  polygamie,  et  icdnii  le  mariage  à  sa  pre- 
mière insliiiilion,  r.ibus  des  concubines  a  élé  inlor- 
dit  dans  le  <  brislianisme  ,  el  on  ciilend  pir  ce  terme 
les  femmes  qui  se  livrent  à  un  rommcrce  illégitime 
avec  un  honiine.  Le  motU'a'^E  a  ausbi  ce  second  sens; 
bien  plus  ,  il  se  prond  quelquefois  pour  exprimer, 
soit  lesTeniincs  de  mauvaise  vie,  les  prosliluéos,  soit 
ces  hommes  abominables  ipii  renouvellent  sur  eux- 
mêmes  cl  sur  d'anlres  le  crime  de  Sodoine,  Eieoli. 
xxili ,  20  ,  etc.  Quant  à  l'origine  de  ce  mol,  les  uns 
croient  qu'il  est  cinpninlé  au  sanscrit  pnlMui ,  de 
Uili,  lécher;  d'anlies  le  tirent  avec  pins  de  vraisem- 
blance du  giec  :  le  grec  en  elfel,  7ra/.),».ï,  ffa)./«/i,-, 
(r«»«zri,  pelL'x,  piésomc  avec  l'hàhreu  une  nnalogie 


complèie  de  forme  et  de  sens,  car  ;ri>la|  signifie  pro  • 
premenl  un  jeune  garçon,  une  jeune  fille,  et  ce  n'est, 
comme  le  mot  hébreu,  que  par  extension  qu'on  l'ap- 
plique aux  hommes  ou  aux  femmes  de  mauvaise  vie. 

tSs  {palad),  inusité  ;  en  arabe,  couper  ('^E). 

rn^^S  (paldah),  le  fer ,  l'acier,  le  tranchant  des 
faux,  Nah.  ii,  14. 

U)TS  (pildasch),  n.  pr.  m.,  Gen.  xxii,  22. 

mS  (palah),  séparer,  distinguer  (^2),  séparer,  Ex. 
xxxiii,  16. 

NT>3  (palou),  distingué,  n.  pr.  m.,  Gen.  XLVi,  9. 

n^S   (palalilt),  fendre,   sillonner  la   terre,   Pr. 

CXLI,  7. 

îTiE  (p'/fl/i/i),  cliald.,  labourer,  fendre  la  terre, 
puis  travailler;  et  comme  le  travail  e^t  une  servi- 
tude, servir,  Esdr.  vu,  24.  Au  figuié,  servir  signifie 
honorer  {colère),  Dan.  m,  12. 

nSs  (pelahh)  ,  1°  section  ,  segment,  part,  Cant.  iv, 
5. — 2"  Une  pierre  meulière,  parce  qu'elle  est  coupée, 
ou  parce  qu'elle  coupe,  écrase,  Jug.  ix,  ."iS. 

Nil'^S  ipilhha),  segment,  n.  pr.  m.,  Neh.  x,  25. 

yi^B  (polhhan),  chald.,  le  culte  divin,  Esdr.  vu,  9. 

laSs  (palal).  être  poli,  ce  qui  suppose  la  séparation 
des  parties  rudes  ;  de  là  se  glisser,  comme  sur  une 
surface  polie  ;  enfin  s'échapper,  s'évader,  El.  vu, 
IG. 

isSs  (palet),  qui  s'est  enfui,  Jer.  xLiv,  14. 

13  S  (pallel),  délivrance,  Ps.  xxsii,  7. 

'd''S  (pelet),  délivrance;  n.  pr.  m.,  I  Par.  ii,  47. 

'12 'D  (/m/(i)  ,  saliu  de  Jélioviili  ;  n.  pr.  m.,  Nomb. 
xiii,  9. 

1T2^D  ipïUin),  n.  pr.  m.,  Neh.  xii,  17. 

"'12^2  (p'taliali),  que  Dieu  délivre;  n.  pr.  m.,  I  Par. 
III,  21. 

irru^'S  (p'iatialiou),  id  ;  n.  pr.  m.,  El.  xi,  I. 

n'^D  (p'U.icilt),  que  Dieu  dislingue;  n.  pr.  m.,  I  Par. 
III,  21. 

■c'^S  [palet)  et 

nia'Sa  (p'Ietah),  qui  s'est  sauvé,  (|ui  a  été  délivré, 
Ex.  X,  5. 

12"^3  {piilii),  id.,  Ani.  is,  1. 

S''^S  (paltl),  (le  V'-S  (palal);  juge,  Exod.  \xi,  22. 

nSi'^D  {lililali),  droit,  justice,  Is.  xvi,  ."î. 

'Si'^'S  ip'lili),  judiciaire.  Job  xxxi,  28. 

-^Vi  ipatacli),  inusité;  couper  en  rond  ;  d'où  arron- 
dir, s'arrondir. 

"]S3  (pelecli) ,  i"  cercle,  environ,  alentour,  Neh. 
■Il,  9.  —  2*  Le  cercle  que  forme  le  fuseau  en  tmirnant, 
el  par  inélonymie,  le  fuseau  lui-même,  Prov.  xxii, 
19.  —  3°  l'ii  bàlon  courbé  par  en  haut,  une  houlette, 
H  Sam.  Il,  29. 

^Sd  (palnl),  couper,  comme  l'indique  encore  la 
présence  de  la  sy|l:ib(!  cssenlielle  ^3  ;  delà  définir, 
an  propre  comme  an  ligure,  ('esl-à-din;  retrancher 
lout  ce  ([ui  n'aiiparlicnt  piiinl  à  la  chose  dont  il  s'agit; 
eiilin  juger,  iranclwr  les  difficullés  d'un  procès  '  Sam. 
ii,2,'>.  De  celle  deiniérc  slgnilicationcn  viennonldciix 
«nlrcs  .•estimer,  ce  qui  est  la  ciin>éqnence  du  juge- 
ment, Gen.  xlviii,  11;  prier,  inlcrcéJer.  iiipplior, 


9i,.5  DICTIONNAIRE  DE  LA 

parce  qiio  l'on  prie  pour  ce  que  l'on  eslinie,  Geii.  xx, 
17  ;  )  Sam.  i,  îlii. 

H'^S  (?«.'«')•  j"y^  i  "•  ?■■•  "'• .  Neli.  ly,  28. 

ri'S"^S  (p'I'ilinli),  que  Dieu  juge;  n.  pr.  m.,  Ni'li. 
XI,  12. 

':a''S  (pitmoni),  composé  de  '3S3  {p'ioni)  el  *3cSn' 
(a/mo»/).  CV'St  lin  pronom  indéfini  qni  signifie»  ,  iin 
certain  ,  quelqu'un  en  p;iniiulicr ,  quidam,  0  ôûva, 
Da  1.  VIII,  13. 

'jSd  ip'loiii),  de  nVs  (palalt)  ,  couper,  déaunir ; 
propri-menl  un  individu  (ijiii  ne  peut  phis  être  divisé), 
un  CCI  t;iin,  quelqu'un  en  parliculier,  (/iiic/«iH,  ôotivx, 
comme  le  |  recèdent.  Il  >e  joint  ordinairement  avec 
'3n'^^<  {almeni).  qui  signifie  proprement  celui  dont  on 
ne  parle  pas,  dont  on  lail  à  dessein  le  nom,  Rutli  iy, 
i  ;  \  Sam.  \\i,  3. 

d'^S  {polos),  encore  couper  {T^),  mais  couper  de 
manière  à  former  une  surface  plane  et  unie  ;  égaliser, 
aplanir,  Is.  xx.vi,  7  ;  de  là  d^B  {pelés),  balance;  et 
celle  signification  du  dérivé  en  produit  une  nouvi  lie 
pour  la  r.icine,  celle  de  peser,  balancer,  comme  fait 
une  balance  qui  penche  allornalivemenl  des  doux 
côtés  jusqu'à  ce  que  l'équilibre  soit  enfin  établi,  Ps. 

LVIll,  3. 

d'^S  {pelés),  uni;  balance,  pane  que  c'est  l'instru- 
ment propre  à  établir  réquilibre;  el  réquilibre  ne 
s'acquierl  qu'en  aplanissant  ,  soit  d'un  côlé  ,  soit  de 
l'autre,  tout  ce  qui  peut  le  contrarier.  On  pesait  d'à-  • 
bord  avec  du  sable,  et  on  l'égalisait  pour  rendre  aussi 
lourds  les  deux  bassins  de  la  balance. 

y'i'S  {palais)  ,  coiiiine  yiS  {parais),  dont  il  est  la 
forme  adoucie,  rompic,  briser;  el  inlransitivement 
être  brisé,  d'où  trembler,  soit  parce  que  la  peur 
■brise  le  cœur  et  lui  ôie  tous  ses  moyens,  soit  parce 
qu'un  Irpinblemont  de  terre,  par  exemple  ,  prépare 
et  active  les  ruine--,  Job  ix,  6. 

riVjbt  {pnllaisoutli) ,  crainte,  Iremblemeni ,  Job 
XXI,  6. 

lih^  (palasç),  comme  c'^S(pa'"«),  auquel  nous 
renvoyons. 

U?Se  {palnscli),  inusité.  Je  conserve  encore  à  ce 
verbe  sa  noiiiin  primitive  do  briser,  diviser.  De  cetie 
.signification  s'en  est  formée  naturellement  une  autre, 
celle  de  diviser  à  l'infini  ,  de  reluire  en  pondre;  et 
celle-ci  a  donné  naissance  à  celte  autre  :  Se  poudrer, 
se  rouler 'dans  la  poudre,  se  couvrir  de  cendre, 
signification  ipii  est  la  seule  usitée,  En.  xxvii,  30. 

JvSs  {piUascli),  comme  le  précédent,  couper,  mais 
dans  le  sens  de  prendre  le  plus  couri  cbeniin  pour 
arrivera  une  deslinalion  c|uelcon(|ue  (le verbe  couper 
a  ce  .sens  en  fraiiçiis)  ;  de  là  éinigier,  traverser  les 
pays,  les  couper. 

ritySs  {p'iescheth) ,  piopriiuc!nt  les  .éniiffris;  n.  pr. 
du  pays  babiié  par  un  piupli'  originaire  d'Egypte,  les 
J'Iiilistins,  ipii  vimenl  s'él.iblir  dans  la  Canauée.  Les 
Septante  les  appellent  Souvent  K'ï\6f\iXoi ,  selon  la 
force  du  mot  liélircu.Daus  les  monuments  égyptiens 
ils  sont  désignés  sous  le  nom  de  Polustc.  Serait -ce  la 
véritable  origine  de  leur  nom? 


LANGUE  SAINTE.  9SG 

'nU^'^D  {p'iiscliti),  les  Pliilistins;  un  des  peuples  les 
plus  belliqueux  (le  la  Cananée,  dont  ils  n'étaient  pas 
cependant  originaires  {voyez  le  mot  précédent),  etqu', 
après  de  conlinmlles  guerres  avec  le  peuple  de  Dieu, 
furent  enfin  plutôt  lassés  que  domptés,  et  se  fondireni 
au  temps  des  Machabées  avec  les  autres  babiianls 
de  la  Palesi'iie. 

nSs  {palalli),  roniiiie  tdSd,  être  poli;  d'où  s'enfuir. 
Voyez  TD  S  {pnlat). 

rb'3  (peletli),  célérité,  vitesfte;  n.  (ir.  m.,  Noinb. 
XVI ,  1 . 

TiSd  {p'iellii),  un  courrier  public,  II  ;l\ois  xi,  i. 

îS(p<'))),pourn;3(pf"a/')'P'"<'P''^'"6oiéloigueinciit; 
allais  en  ce  sens  ce  mol  u'esl  pas  usité.  Son  rôle  or- 
dinaire dans  le  discours  est  celui  d'une  particule  qui 
se  met  pour  repousser,  éloigner,  enipêcber,  défendre, 
dissuader  qu'une  chose  ne  se  fasse.  Il  se  traduit  bien 
en  latin  par  ne,  de  peur  que,  ne  ;  ainsi, Gen.x;,  4  ; 
Pâtissons  une  ville,  yi2^~]3  {pen  nuphouts) ,  de  peur 
que  nous  ne  soyons  dispersés,  etc.  ;  TnaxP  73  (  pen 
tom'rou),  ne  dites  pas,  A'e  diealis,  Job  xxxii,  13. 

73  {peu),  angle,  coin,  Prov.  vu,  8.  Voyez  rU3 
{pinnali),  dont  ce  mot  est  le  fémiaifi. 

aj3  {panay),  inusité. 

a;3  (pniiiiafl).  Ce  mot,  qui  se  trouve  employé  dans' 
la  désignation  des  objets  que  les  marchands  juifs 
exportaient  à  Tyr,  parait  èlre  une  des  "productions 
de  la  Palestine  ;  mais  laquelle  ?  C'est  ce  que 
rien,  ni  la  tradition,  ni  le  parallélisme,  ni  l'analogie 
ne  lient  nous  indiquer.  Ce  mm  n'est  employé  qu'une 
seule  fuis,  Ex.  xxvii,  7;  et  loiili;  autre  donnée  nous 
manque  pour  en  fixer  le  sens  précis.  Cependant  oij 
peul  dire  en  génér.al  que  c'itait  une  subslance  avec 
.laquelle  on  préparait  une  sorte  de  pain;  encore 
pourrait- il  se  faire  que  ce  fit  le  nom  delà  manière 
plutôt  que  de  la  matière  dont  on  le  faisait. 

~2Z  {paiiali) ,  tourner,  et  inlransitivement  se  tour- 
ner ,  se  convertir,  soit  pour  se  mettre  en  marche, 
pour  avancer  ou  s'en  retourner,  Gcn.  xviii,  22;  Ex. 
X,  G;  soit  pour  diriger  ses  regards  ou  son  attention 
vers  un  olijcl  déterminé,  comme  nous  disons  en  fran- 
çais :  se  tourner  pour  entendre,  pour  voir,  etc.,  II  Rois 
xxiii,  16  ;  Eccl.  Il,  12. 

ri;3  {paneli)  ,  la  partie  ipii  apparaît  la  première 
quand  on  se  tourne  vers  une  chose;  cl  comme  toute 
■  chose  a  plusieurs  parties  par  lesquelles  on  peut  la 
considérer ,  el  que  dans  le  discours  on  ne  désigne 
pas  ordinairement  laquelle  de  ces  parties  on  examine 
en  parliciilier,  il  suit  que  pour  èlre  logique,  l'hébreu 
doii  se  servir  préféralilemeiit  du  pluriel.  Et  en  effel 
le  pluriel  seul  D'j3  {pauim)  esl  usité,  el  doit  se  tra- 
duire proprement  :  les  parties  collectives  sous  les- 
quelles un  olijel  apparalîl  à  nos  yeux,  la  surface,  Gen. 
1,2'J;  I-.  xiv,  21;  puis,  en  faisaiil  parliculièicincnt 
attention  à  un  côlé  "Mitre  tous  les  autres,  signifié  [lar 
la  même  expression,  la  pariie  antérieure,  la  forme 
d'une  chose  :  c'est  le  sens  du  singulier  conservé  au 
pluriel,  J.T.  I,  13  :  enfin  et  en  général ,  la  fuce  de 
riioinuie,  comme  la  p;irlie  qui  se  préiieiitela  première, 


987  nJD 

celle  sur  laquelle  on  porte  loul  d'aburd  les  yeux.  Ce 
dernier  sens  est  le  plus  oïdinaire  ;  aussi  iKîme  l-il 
lieu  à  plii-ieurs  loculiuns  que  nous  allons  soniniaire- 
nieul  expliquer.  1'  D':-:  Sn>  D'JD  {panim  el  pnniin) , 
face  à  (ace ,  expiession  i|ui  esl  comuiuno  à  notre 
langue,  signifie  en  présence,  vis-à-vis,  en  lêie-à  lêie, 
Gen.  xxxii,  31.  —  2"  Dire  eu  f'iire  quelque  chose, 
':3  V;  {(il  v'se),  à  la  face  de  quelqu'un  ,  c'est  parler, 
c'est  a;!i-  liliremenl  i<t  sans  crainte.  Nous  disons  oii- 
ginalement  en  franc  lis  :  faire,  dire  à  la  face  de  quel- 
qu'un ,  à  sa  barbe,  etc.  —  5*  Sï  D'S  DIU;  (sfoum 
panim  al),  lever  la  (ace  sur  quelqu'un,  p(nir  exprimer 
l'atti'nte,  l'e-pérance  ou  la  cruinle.  Tuus  les  (ils  d'Is- 
raël levèrent  sur  moi  leur  (ace  comme  sur  leur  toi  fu- 
tur, I  Rois  11,  15.-4°  l'JS  mu?  {sçoum  pnnai). tour- 
ner sa  face  vers  un  lieu,  c'est  se  diriger,  se  melir;  en 
roule  vers  cet  endroit.  L'évangéliste  se  sert  d'une 
loculion  à  peu  près  sembLible  quand  il  dit  que  Jésus- 
Clirist,  ipse  faciem  suam  ftrmavit  ut  ir,  1  in  Jérusalem, 
Luc  IX,  51.  —  5°  V2B  'iTù  {  nathan  panav),  donner  sa 
/ace,  expression  équivalente  à  la  précédente,  pourdiie 
se  diriger  vers  un  lieu,  s'appliquer  à  une  clrnse,  se 
donner  tout  entier  à  un  travail  ,  Dan.  x,  15.  — 
6*  2  "i';!]  DTw'  {s(oum  panav  b'),  poser  sa  face  sur  quel- 
qu'un, c'est  le  regarder  avec  sévéri'é,  c'esi  le  mena- 
cer; car  quand  on  réprimande  que^pj'nn  ,  on  s'ap- 
proche de  lui,  on  pose  en  quelque  sorte  sa  (ignre  sur 
la  sienne,  pour  l'intimider,  Lev.  xx,  5. —  7°  DKB  n'a 
(  nasça  panim).  Voxjrz  HZ"-  —  7"  "S  '>;S  n,\T  (  ranli 
pane  p') ,  voir  la  face  de  quelqu'un  esl  une  manière 
irès-polie  pour  dire,  se  tenir  devant  lui,  attendre  ses 
ordres,  comme  un  serviteur  diligent  qui  épie  sur  la 
lace  de  son  inattre  sts  moindres  désirs,  Gen.  xxxii, 
21.  —  8°  Chercher  la  face  de  quelqu'un,  c'est  deman- 
der une  audience  aupiès  de  lui;  reteDoir  la  face  de 
quelqu'un,  c'est  l'admettre  en  sa  présence,  11  Par. 
XXX,  9.  —  9°  Souvent  la  face  se  prend  pnur  signilii-r 
la  présence,  ainsi  Lam.  iv,  16  :  La  face  deJéhovali  les 
a  dispersés  ;  pour  la  présence  de  Jéhovah,  etc. — 
10°  Enfin  la  face  se  dit  encore  pour  exprimer  les 
sentiments  de  l'àine,  dont  elle  est  le  miroir  vivant, 
Gen.  XXXI,  2;  Gen.  xl,  7. 

Q'JS  s'unit  aussi  avec  les  prépositions  avec  les- 
quelles elle  forme  des  espèces  de  périphrases'advcr- 
biales, dont  voici  les  princiiialcs  :  1°  ';2  Sn  (el  p'ne), 
en  pré-ence  ,  devant,  en  f.icc;  suporlicii-llcinent, 
Lev.  IX,  S;  xiv,  53.— i"  i:S-ns'  (e.7i  p'ne),  apud  fa- 
ciem, devant,  auprès,  chez,  Gen.  xix,  15.  —  ô"  'JSa 
(biphne),  contre,  sur,  devant,  Ez.  xlii,  12.  —  4°  'isb 
(lipline),  en  présence,  devant,  selon  ,  comme,  de  la 
manière,  Job  iv,  19.  —  5°  'jsbc  (millipfmc),  de  de- 
vant, loin  de,  Lev.  is,  -2i,  etc.,  etc — ^.Nous  n'entre- 
rons point  dans  de  plus  longs  détails;  l'usage  ap- 
prendra les  autres  significations  de  ce  mol  (|ui'  nous 
aurions  omises. 

n;S  (  pinnnli  ),  un  pignon,  c'est-i  dire  la  face  la 
plus  élevée  d'une  maison,  d'un  mur;  puis  un  angle, 
c'esl-à-dirc  la  partie  d'une  maison,  rpii  avec  le  mnr 
pré-entc  une  face  angnlaire  ,  Jobi,  l'J.  Car  ircia- 


nOE  958 

phore  ,  les  chefs  ,  les  princes  du  peuple  qui  en  sont 
la  face  brillante  et  noble,  ou  encore  qui  sont  comme 
la  pierre  angulaire  soutenant  tout  l'édifice  social, 
Is.  XIX,  15. 

HnTjS  (p'nouel)  ,  face  du  Seigneur;  n.  pr.  d'une 
ville  située  au  delà  du  Jourdain,  G(mi.  xwii,  5-.  — 
Cet  aussi  un  n.  pr.  d'bmnrne,  1  Par.  vm,  25. 

'~:n''3ï!  [p'niel),  le  même  que  le  précédent. 

'n'iE  [p'nimi),  intérieur.  I  Rois  vi,  27. 

C2";'j3  (  p'ninim  ).  Cr  Sont  des  pierres  préi:ieMSr'S 
sur  [c.  nom  desiiuellcs  on  n'esl  pas  d'acciird  L'opi- 
iiiuii  qui  paraît  la  plus  vraisemblable  esl  celle  oui 
Veut  que  par  ce  mol  on  entende  le  corail,  l'rov.  m, 
15. 

pD  (panan),  inusiié;  en  arabe,  distribuer,  mettra 
en  rang,  par  ordie. 

n:;E  (p'ninnah),  n.  pr.  f.,  I  Sam.  i,  2. 

~3D  ipanak),  élever,  traiter  mollement,  avec 
délicatesse,  avec  luxe,  avec  sensualité,  Prov. 
XXIX,  21. 

es  {pas),  de  CDE,  développer.  Ce  mot  se  trouve 
lonjiiurs  joint  avec  n3n^,  D^CD  rara ,  (  citlionaih 
passim),  el  on  l'explique  diversement.  Les  uns  en- 
tendent une  luniqne  de  diverses  couleurs;  Sept. 
X<Twv  5Toixi),of  ;  Viiig.  tunica  polymita.  D'autres 
veulent  que  ce  soit  une  longue  robe  qui  descendait 
jusqu'aux  lalnns.  Cette  dernière  opinion  a  pour  elle 
l'élymologie,  et  partant  paraît  être  plus  rationnelle, 
Gen.  xxxvii,  3. 

es  [pas),  chald.,  la  paume  de  la  main,  Dan.  v,  5. 

JDS  (pasfl^),  diviser,  disséquer,  couper,  distribuer, 

Ps.  XLVIII,  14. 

njDS  (piigult),  seijment,  section  ;  n.  pr.  d'une 
chaîne  de  montagnes  situées  dans  le  pays  des  Moa- 
bites  ,  sur  les  frontières  de  la  tribu  de  Rubeii  au 
midi,  Non)b.  xxi,  20. 

C'CT  D3  (pas  dummim).  Voyez  D'E"  DES'  (np«s, cic.) 

"CE  (pasah) ,  diffusion,  abojidancc,  Ps.  lxxii,  16. 

nos  (pasultli),  proprement  saillir,  sauter,  saniiller; 
de  là,  1'  traverser  en  sautant,  el  puis  simplement 
traverser,  passer;  de  là  le  mot  nCS  (pesalih),  le  pas- 
sage, la  Pc'ique,  comme  nous  l'expliquerons  pins  bas. 
—  2'  Clocher,  marcher  en  sautillant  coninic  les  b;ii- 
tcnx;  an  ligure  balancer,  I  Rois,  xvin,  21,  j'hs^m'ù 
quand  lialancerex-vous  entre  Jéhovah  el  linal?  expres- 
sion trèséneigique  (pii  exprime  bien  riudéoision  du 
peuple  de  Dion,  semblable  à  un  honiine  qui  ne  sait 
sur  quel  pied  se  tenir. 

ncB  (paseahh),  boiteux;  n.  pr.  m.,  I  Par.  iv,  12. 

ncE  (pc.saA/i),priqirenicnl  passage,  puis délivr.ince, 
p:ir  allusion  au  pHssf/gt'  de  l'ange  cxtermiuaiciir , 
frappant  les  Kgyptieus  et  cparguaiil  (per/r«»sieii.s)  les 
Hébreux  prêts  à  sortir  de  la  terre  de  servi. iide; 
enfin  la  fètc  iiislilucc  pour  honorer  ce  passage  mé- 
morable ,  cette  délivrance  inespérée  ,  la  fèic  de 
Piques.  Quelques  auteurs  rationalislcs  on!  piélendu 
que  cette  Icle  (^xi>tail  bien  avant  la  so)  lie  de  l'i  gyp  e, 
et  que  tombant  à  cette  époque ,  elle  lut  senlcnicnl 
choisie  de  préférence  pour  être  le  méaioiial  de  celle 


Sb9  DlCTIONNAir.R  Dli  LA 

délivrance.  Ainsi  l'immolalinn  <le  rugneau  pascal, 
son  sang  répandu  snr  les  portes  des  ni:iisons  juives 
comme  un  signe  de  délivrance,  n'aurait  plus  avec  le 
salut  temporel  des  Hébreux  qu'une  connexion  lor- 
tuite  ;  on  ne  pourrait  donc  plus  y  voir  l'image  de  l'im- 
niolaiion  du  Clirist ,  cause  efficace  du  salut  de  tous 
les  hommes;  ainsi  seraient  brisés  en  partie  les  liens 
qui  unissent  ensemble  l'ancienne  et  la  nouvelle  loi. 
Mais  lieurctisemcnt  il  n'est  point  de  preuve  à  cette 
assertion  ;  et  l'histoire  sainte  démontre  au  contraire 
qu'à  la  sortie  miraculeuse  d'Egypte,  et  point  avant, 
fut  instituée  la  fêle  de  Pâques  dont  le  nom  même, 
comme  l'explique  l'écrivain  sacré  lui-même,  rappelle 
le  motif  de  cette  institution,  Ex.  xii,  23. 

nD2  (pîssealili),  boiteux,  Lev.  xxi,  18. 

Q'TCS  (p'si/iHi),  de  SdS  {pesai);  les  sinnil;icres, 
les  iJoles  des  faux  dieux,  Is.  xlu,  8. 

■j2£  (pasflf/i),  inusilé;  en  chald.,  servir. 

■jrS  {pasach),  n.  pr.  m.,  I  Par.  vu,  ôô. 

Sd3  {pasat),  couper,  tailler  (Sj),  Liçomier,  1  Rois 
V,  32. 

SdS,  une  idole,  une  image  taillée,  Jug.  xviii,  2(1. 

V-,T3Jr3  [p'sanlerin),  mot  grec,  -t^aj.rnpwj,  qui  dé- 
signe un  instrument  de  musique  sur  lequel  on  n'a 
point  de  données  bien  certaines.  Dan.  m,  7. 

DD3  [paMi) ,  développer,  étendre,  répandre,  Ps. 
XII,  2. 

nS23  (pispali),  n.  pr.  ni.,  1  Par.  vu,  38. 

nvD  ip""!'},  racine  onomatopcétique;  crier,  voci- 
férer, pousser  des  cris ,  comme  une  femme  dans  les 
douleurs  de  l'enfantement,  Is.  xlii,  14  ;  siffler  comme 
un  serpent. 

VJl,  (paou) ,  bélemeni;  n.  pr.  d'une  ville  de  l'idu- 
inée,  Gcn.  xxxvi,  59. 

■*1î?S  (p'ot),  ouverture  de  la  montagne  ;  c'était  une 
caverne  fauionse,  située  dans  les  flancs  d'une  mon- 
tagne nioabite,  et  dans  laquelle  on  rendait  un  culte 
impudique  à  Pliégor,  qui  lui  donna  son  tioni.  Les 
jeunes  garçons,  les  vierges,  s'y  prostituaient  en  l'hon- 
neur de  ce  dieu;  et  il  n'était  pas  rare  de  voir  des 
parents  venir  y  consacrer  la  virginité  de  leurs  filles. 
Ce  p'or,  ou  l'hégor,  n'est  autre  chose  que  le  dieu 
Priape,  célèbre  chez  la  plupart  des  peuples  sous  des 
noins-différent-s,  mais  partout  honoré  parim.culte  sem- 
blable. Du  reste,  s'il  faut  en  croire  les  auteurs  juifs, 
i*/it?3or  n'est  pas  le  nom  propre  de  cette  diviniie; 
c'était  un  surnom  qu'on  lui  avait  dojiné,  parce  qu'en 
fiOii  honneur  les  vierges  vulvas  suas  adapcriebanl. 

S"S  (;'""').  poétique;  fiire,  produire,  créer,  .lob 
XXXV,  G.  Ce  verbe  avait  élé  choisi  par  les  anciens 
gianimairiens  pour  servir  de  paradigme  aux  vorhei 
réuiliers  :  c'est  ce  qui  explique  pourquoi  on  a  donné 
aux  diverses  conjugaisons  un  nom  pris  de  ce  verbe; 
comme  iiip/iii/ ,  ~VE;  ;  ;)i(/,HvS;  /"';''''/,  H'VDI  ; 
Intlipuii,  HySnn.  Les  modernes  ont  abandonné  ce 
paradigme,  parce  qn'ayniil  une  gnllnrale  pour  je- 
cnnde  radicale,  il  était  soumis  Ini-inéine  à  plusieurs 
inégnlarité-,  mais  ils  oui  eonservé  lesuiMUsdeiii/j/id/, 
y\til,  etc.,  comme  des  déuoniinalions  lerhniqnes. 


LANGUE  SAINTE.  960 

S"S  [poel] ,  travail ,  œuvre,  action  ,  Ps.  civ,  23  ; 
Dent,  xxxiii,  1. 

nSvS  (p'ullah),  acte,  fait,  action  d'éclat,  miracle, 
Ps.  xxviii,  .5. 

'nSi'S  (p'uU'ikai),  n.  pr.  m.,  1  Par.  xxvi,  5. 

QVS  (paam),  onomatopoétique;  pousser,  frapper, 
agiter  (pan,  pan),  au  propre  et  au  figuré,  Gen, 
XLI,  8. 

C^VS  (paam) ,  enclume  sur  biqnelle  on  frapve,  Is. 
XLI,  7;  coup,  pas,  démarche,  Ps.  cxix,  133. 

pays  (paamon),  clochette,  (iii-pan,  Ex.  xxviii,  53, 

P3"3  (paanealili).  Voijei  n;3V  [Isapli'nath). 

lyS  (piiar) ,  ouvrir  autant  que  possible,  écarter 
deux  parties  pour  effectuer  entre  elles  une  grande 
ouverture,  Johxvi,  10. 

~i'2  (paisali) ,  proprement  rompre ,  comme  l'indi- 
que la  monosyllabe  ys .  V-  .  auquel  cette  significa- 
tion est  inhérente;  de  là,  1"  détendre,  écarter,  ou- 
vrir les  lèvres,  Ez.  n,  8.  —  2"  Délivrer,  c'est-à-dire 
rompre  les  liens,  Ps.  cxliv,  7. 

nï3  (patsahli) ,  rompre  (yE),  faire  éclater,  et  au 
figuré  tressaillir  d'.illégresse,  éclater  en  cris  de  joie; 
m  Jiibel  ausbreclien,  enimpere  in  jubila,  friymun  ywvflv, 
Is.  XIV,  7. 

m'iS  (p'isirali) ,  l'obluséilê  des  instruments  tran- 
chants, Vé^-.ii  d'ébrêchatje  dans  lequel  ils  se  trouvent, 
I  Sam.  xiii,  21. 

Hï3  (patsul) ,  décortiquer,  rompre  l'écorcc,  Geii. 
XXX,  57. 

mSïS  (p'tsalotli),  places  où  l'iirhre  n'a  plus  d'écorce, 
selon  la  \ulg.  éeorces. 

Ci'3  (paisam) ,  briser,  rompre  ,  faire  une  ouver- 
ture, Ps.  LX,  i. 

VÏ3  {pa:sa),  fendre,  pourfendre,  blesser,  1  Rois 
XX,  37. 

yi'3  (peisa),  blessure,  Ex.  xsl,  25. 

yV3  (patsuis),  comme  yi3,  disperser,  ce  qui  im- 
plique encore  l'idée  de  rupture. 

yi'3  {pilstsets).  11.  pr.  m.,  1  Par.  xxiv,  15. 

ni'3  (palsar),  briser,  fendre;  de  là  érnonsser;  au 
figuré,  insi>ter,  presser,  faire  instance;  émous!,er , 
pour  ainsi  dire,  l'attention  à  force  de  prières,  Gen. 
XIX,  3. 

Ip3  {patiad),  proprement  frapper,  pousser.  Ce 
verbe  se  prend  soit  en  bonne,  soit  en  mauvaise 
part;  en  bonne  part,  il  signifie  aller,  s'avancer, 
se  pousser  vers  un  lien  ou  auprès  d'une  personne  (se 
pousser  auprès  des  grands),  pour  visiter,  explorer, 
examiner,  soigner,  compter,  etc. ,1  Sam.  x vu,  18,  etc.; 
en  mauvaise  part,  il  signifie  pousser  i|uelqn'(in,  c'est- 
à-dire  lui  faire  des  reproelies,  le  réprimander,  le 
punir,  Jer.  xliv,  13. 

n~pD  (p'^iiidi'n/i) .  l'action  do  visiter,  d'explorer, 
d'aller  soigner,  veiller,  etc..  Il  Par.  xvu,  U;  la 
providence  de  Dieu  sans  cesse  occupée  à  la  dircciion 
de  let  univers.  Jid)  x,  12. 

l'iipD  {pikkadon),  un  dép^'it  confié  à  la  vigilance  de 
quelqu'un,  Gen.  xii,  3G. 

rnpB  (p'iki('oi.(/i),  l'emploi  de  préfet,  de  gouver- 


90!  C"7E 

ncur,   cliaigë  de  visiler,  de  soigner  les  provinces, 

iniaxo-nn.  Jer.  xxxvii,  13. 

'^~T}ip'kod),  cliùlimeni;  nom  allégorique  de  l'impie 
Baliylone.Jer.  l/21  . —  Gouverneinenl  cl  au  concret, 
gouverneur,  Ez.  xxiii,  25. 

cn"p3  (pikkoiulim),  les  préceples  divins  qui  régis- 
sent et  gouvernent  les  Iioninies,  Ps.  cxix,.-i,  lo,  etc. 
n'VipS  {pakkouolli},  concombres  sauvages,  Il  llois 
IV,  59. 

npD  ipukalili),  ouvrir  les  yeux  ou  les  oreilles,  ou 
ouvrir  les  yeux  pour  voir,  pour  s'éveiller,  pour  épier. 
Ce  verbe  signilie  encore,  par  extension,  regarder, 
II  liois  XIX,  iti;  être  vigilant ,  prompt  à  s'éveiller, 
Prov.  XX,  15;  épier,  observer.  Job  xiv,  3. 

nps  (pckalili),  qui  a  les  yeux  ouverts;  n.  pr.  m.,  II 
Rois  XV,  23. 
np-:  ipikealili), qui  a  les  yeux  ouveris,  Ex.  xiv,  M. 
n'np2  ip'kahliiali),  à  qui  Dieu  a  ouvert  les  yeux; 
n.  pr.  M).,  Il  Rois  XV,  22. 

nip~np3,  ou   mieux  mpnpS  (p'kahhkoahli),  sans 
séparation,  ouverture,  Is.  lxi,  1. 
TpS  {pakid),  préfet,  magistrat,  Neli.  xi,  9. 
VpS   Ipiika),  racine  inusitée;  se  fendre,  se  fen- 
diller, crever. 

ypS  (peka),  semblable  à  des  concombres  sauvages; 
c'était  un  ornement  d'architecture,  I  Rois  vi,  18. 

nr  (par),  de  ~r3  (parar),  courir  vite;  un  jeune  tau- 
reau, Oj.  XIV,  5.  Par  métapliore,  les  chefs,  les  prin- 
ces, ceux  qui  conduisent  les  autres,  Jer.  l,  27.  En 
ce  sens,  ce  mol  parait  avoir  passé  dans  l'allem.  Farr, 
faliren  ;  angl.-sax.  (ear,  jàrse  ;  grec  nopnç,  elc. 

NHS  {para],  porter,  principalement  du  fruit; 
féc,bi,  /"«ro.  Os.  xiit,  15;  intransiiivenient,  se  porter, 
courir. 

N~S  (pi're)  et  ms  {pereli),  l'onagre,  ainsi  appelé  à 
cause  de  son  agilité,  Jer.  ii,  21. 

D.sn3  (;)i)-HMi),  semblable  à  l'onarpe  ;  n.  pr.  d'un  roi 
de  Cananée,  Jos.  x,  5. 

riNlS  (porotii).  V'oycî  niNS  [porah). 
113  (piirad) ,  i"  roinpre,  briser,  séparer  violem- 
ment, Gen.  XXX,  40.  La  syllabe  13  i.  q.  Ss  i.  q.  12, 
C5l  en  effet  onomalopoéiique  du  bruit  que  l'on  pro- 
duit en  brisant,  (ranqendo. —  2»  Développer,  étendre, 
parce  qu'en  séparant  on  augmcnle  les  surfaces,  El. 
I,  11.  —  5"  Di'^perser  ;  et  intransitivement,  se  disper- 
ser, Gen.  X,  32. 

lis  [pered),  le  mulet,  ainsi  appelé  soit  parce  qu'il 
est  inhabile  à  engendrer,  et  qu'il  est  par  conscquenl 
comme  séparé;  sou  iiarce  qu'il  est  le  fruit  de  l'accou- 
plcnicnt  de  doux  éires  nalurcllcmonl  séparés;  soit 
rnlin,  cl  celte  élyniologie  est  pcni-éire  la  plus  raison- 
nable, parce  (pi'il  est  prompl  à  la  course  cl  semble 
Aïolcr,  (étendre  ses  ailes).  Il  Sam.  xiii,  29. 
n"n3  (pirdalt),  mule,  1  Itois  i,  53. 
n'"i-i3  (p'ruduth),  Ici  grains  de  Iroment  qu'on  jelte, 
qu'on  diipcne  dans  la  terre,  Joël  i,  17. 

DTIS  (pardes),  un  jardin,  Tzup'Mn'mç ,  Cajil.  iv,  13. 
Ce  mol,  ainsi  que  le  grec,  est  d'origine;  étrangère. 
farda,  en  armcnicn,  signifie  le  jardin  attenant  i  l.i 


t:-!D 


962 


maison  d'habitation  ;  en  sanscrit,  paradéça  désigne 
im  lieu  excellent  et  extraordinaire,  de  para  t\u\ 
donne  aux  mois  auxquels  il  est  joint  une  signllica- 
tioii  su|ierlalive,  comme  le  ;)t'r  des  Lalins,  dont  il 
est  sans  doule  la  racine  :  para-bUàga,  bonne  fortune  ; 
para-brama,  divinité  suprême,  «te. 

n-^Q  (piirah) ,  comme  N-3,  porter.  Celle  racine,  qui 
se  retrouve  dans  la  plupart  de»  langues  séniiliqiics, 
se  rencontre  encore  plus  ou  moins  conservée  dans 
les  langues  indo-germaniques:  sanser.  Wirt  ;  zend. 
bara;  arm.  bier-il,  porter;  gr.  yépw,  /Bipof,  (SapOf; 
lai.  fera,  porto;  giith.  bair-an  ;  anc.  norv.  bera;  anc. 
suéd.  berait,  gihernn;  angl.-sax.  baran,  baron;  anc. 
allem.  beran  ;  anc.  fr.  bera;  angl.  to  bear;  suisse  bâra; 
dan.  teie;allem.  bakre,  Biirde,  gebàhren,  brimjeii,  elc. 

—  Dans  ce  sens,  n~3  se  dit  en  particulier  des  arbres 
ou  des  animaux  qui  portent  leurs  fiuits,  Is.  xi,  1; 
Gen.  XXVI,  22.  Et  plusieurs  des  langues  que  nous 
avons  citées  présentent  encore  celte  particularité  : 
golli.  éarH,  felus;  lai.  pario,  fructus,  fruijes;  allem. 
Borde,  Cebûrt,  enfantement,  etc.  —  Se  porter,  c'est- 
à-dire  courir,  se  bâtir;  allem.  fahren. 

n-3  {paraît),  de  ~riZ;  génisse,  Gen.  \l\,  2. 

n"l3  (pereh).  Voyez  nis  {père). 

rn3  (perali),  de  1x3  ;  souris,  Is.  ii,  20. 

ni3  (parait),  rameau;  n.  pr.  m.,  Jiig.  vu,  10. 

'ITE  (p'rozi).  Voyez  '"";3. 

0'n3  (parunim),  n.  pr.  qui,  selon  le  senlimenl 
probable  de  Wilfort,  désigne  en  général  tous  les  pays 
d'Orient;  du  sanscrit  purva,  antérieur,  oriental,  II 
Par.  in,  6. 

m-3  (parvar)  et  rinB  (parbar),  petites  chambres, 
cellules,  II  Unis  xxiii,  1 1. 

■513  {parai),  inusilé;  en  arabe,  séparer,  discer- 
ner. 

7-3  (paraz),  chef,  tribun  militaire,  llab.  m,  li. 

r.ti3  {p'raiali) ,  plaine,  cam|iagne,  champ,  Ez. 
xxxviii,  12. 

plis  (p'razon),  empire,  commandement,  Jug. 
v,  M. 

'113  (p'ruti),  paysan,  habitant  de  la  campagne, 
Deut.  m,  5. 

'tia  {p'rizzi),  n.  pr.  d'un  peuple  inonlagnard  de  la 
Canar.ée,  Jos.  xi,  5. 

Sus  {parzel),  cliald.,  tomme  l'Iiébr.  '"rua 
{barzel),  du  fer.  Dan.  11,  53. 

n~3  {;)'"■"/(/!).  1"  Rompre,  briser.  Il  se  dit  en  par- 
ticuliri'  (les  petits  des  animaux  qui,  ci;  iiais>aiit,  sem- 
blent briser  le  sein  de  leur  mère,  et  des  bourgeons  qui 
percent  l'écorcc  des  arbres,  llab.  m,  7;  Gen.  xl,  10. 

—  2"  Voler,  c'csl-à-dirc  fendre  (briser)  l'air,  Ez. 
xiii,  20. 

n~S  (  ;i''r(j/i/i  ),  la  Ikur,  soil  naturelle,  Nomb.  xvii, 
25,  soil  même  ."iitiliciclle,  Ex.  xxv,  51. 

nrT-3  {pirlilialih) ,  cl  nni3  {pirkhnh),  la  race  des 
animaux,  et  par  mépris  celle  de  la  lie  du  peuple  (vile 
pccu^  liominuni  ),  Job  xxx,  12. 

1313  (  parai  ),  propremcnl  couper,  briser  ;  puis  dis  ■ 
lerscr;  et  enlin  te  rfpitndrecn  paroles,  dire  des  rietiî 


565  DICTIONNAIUE  DE 

babillei',  fredoiiiu-r,  Aiii.  vi,  5;  d'où  bardi,  les  bardes, 
cli:inlres  el  poêles  chez  les  Gaulois. 

13^3  {pi'rel  ),  dispersion  ;  au  coiicrel,  chose  qu'on 
disperse,  déchet,  Lev.  ix,  10. 

'nS  (p'ri),  de  ms;  finit  dans  toutes  les  acceptions 
de  ce  mol,  Gen.  i,  29;  de  là  on  pourrait  faire  venir 
le  latin  fini,  jouir. 

y'nS  [pariis),  un  bonimc  violent,  un  tyran,  Ps. 

XVII,   't. 

',-■2  (pariicli),  inusité;  briser,  rompre,  comme 
Unii,  les  verbes  qui  ont  pour  élément  primitif  le  mo- 
nosyllabe IS  {breclien). 

~i~i3  {perecfi),  oppression,  tyrannie,  Ex.  i,  13. 

noiS  [parocheih),  le  voile  du  temple,  du  taberna- 
cle, (|ui  séparait  le  lieu  saint  du  saint  des  saints,  Ex. 
XXVI,  51,  etc. 

ms  (param),  rompre,  lacérer  déchirer,  Lev, 
X,  G. 

Nn'i';2~3  (parmaschta) ,  en  sanscrit,  paramesclita, 
supérieur;  n.  pr.  m.,  Estli.  ix,  9. 

~1j1B  (pTuac h) ,  le  coureur;  n.  pr.  m.,  Nomli. 
xxMV,  25 

DIS  (paras),  briser.  La  locution  lanS  D"13  (puras 
lulilimo),  proprement  briser  son  pain,  signilie  en  fjire 
l'aiiniôue,  le  disiribuer  aux  pauvres,  Is.  lviii,  7.  Mais 
dans  le  Nouveau  Testament ,  et  plus  tard  dans  le 
langage  de  l'Eglise,  rompre,  briser  le  pain  signilie 
célébrer  le  saint  sacrifice  de  la  messe,  communier. 

DIS  {p'ras  ),  cliald.,  diviser,  Dan.  v,  25. 

DnS  (pères),  1"  (mgle,  griffe,  serre,  qui  déchire. 
—  2°  Celle  espèce  d'aigle  marine  que  les  naturalistes 
appellent  ossifraga  (  Plin.  Hisi.  nat.  x,  3,  etc). 

D"13  (  paras  ) ,  la  Perse.  Ce  nom  se  retrouve  dans 
les  inscriptions  cunéiformes  sous  la  forme  parafa, 
paref ,  et  dans  les  hiéroglyphes  d'Egypte  sous  celle 
de  prs^pno.  L'origine  en  est  assez  incertaine  ;  les 
nus  le  font  venir  du  zend.  pars,  pur,  brillanl,  ma- 
gnifique; les  autres ,  de  U?-i3  {parasch),  cheval, 
parce  (|ue  la  Perse  fournit  d'excellents  chevaux  :  que 
le  lecteur  choisisse. 

n^na  (parsa/i),  la  corne,  Ex.  x,26. 

'D"i3  (  parsi),  persan,  ISeh.  xii,  22. 

jnE  (para),  propremenl  briser;  de  là,  1*  délier, 
c'est  à-dire  briser  les  liens,  absoudre,  Ez.  xxiv.  M, 
renvoyer,  délivrer,  suite  de  l'alisolulion ,  donner 
la  bride,  laisser  aller,  Ex.  xxxii,  2,');  se  sousiraire, 
rejeter  loin  de  soi,  mépriser,  Prov.  i,  25.-2*  Dé- 
pouiller, mettre  à  nu,  connue  ou  ferait  en  coupant 
les  attaches  d'un  vêlement,  tondre,  Lev.  x,  6.  —  3" 
Commeiicer,  c'est  à-dire  ouvrir  en  coupant  (  oiirrir 
iiii  cours),  marcher  au  cominenccmenl,  en  lèle,  coin- 
mander,  Jug.  v,  2.  — Dans  le  sens  de  dépouiller,  V-3 
adonné  probablement  naissance  à  fopàu,  voler;  fùp, 
fu  \  voleur  :  dans  le  sens  de  ilclier,  faire  cesser  [sol- 
vcre),  il  a  produit  (eriari,  fêter;  /(?ri«,  jour  do  fête  où 
cesse  toute  œuvre  servile. 

yiS  (pcra),  1"  chevelure  que  l'on  coupe,  Noinli. 
\i,  .'i.  — 2*  Chef  qui  marche  h  Ut  liic,  Denl.  ,xx\ir,  42. 

nVTD  (  par"'')'  l'I'uraun,   n<'iii  coniinun  à  tous  les 


LA  LANGUE  SAINTE.  964 

rois  d'Egypte.  La  plupart  des  inlerprètes  et  des  com- 
mentateurs ont  observé  depuis  longtemps  que  co 
mol  en  langue  égyptienne  signifie  roi,  le  roi  par  ex- 
cellence. Cependant  une  nouvelle  opinion  a  été  émise 
dans  ces  temps  modernes  sur  rniterpréiaiion  de  ce 
mol  remarquable.  Rosellini  cl  Lepsius  ont  avancé 
que  nyiD  lépoiidau  copte  yêjon,  soleil,  dénomiiialiou 
qu'on  rencontre  en  caraciéres  biéroglypbiques  dans 
loules  les  inscriptions  luniulaires  des  rois  d'Egypie. 
Celte  opinion  a  d'amant  plus  de  probabilité,  qu'en- 
core aujourd'hui  chez  plusieurs  nations  de  l'Orient 
on  donne  au  roi  le  titre  de  soleil,  grand  soleil,  etc. 

ll'VS  (parascU),  inusité;  sauter,  sautiller. 

Ii'j7~3  (parosc/i),  1*  puce,  I  Sam.  xxiv,  15.  — n. 
pr.  m.,  Esdr.  ii,  3. 

7ini'~i3  (pirathon)  ,  ville  principale;  n.  pr.  d'une 
ville  de  la  Irbu  d'iipliraïin,  Jug.  xii,  15. 

"13^3  ( piirpar  ) ,  rapide,  impétueux;  n.  pr.  d'un 
lleuve  qui  prend  sa  source  près  de  Damas  dans  le  Li- 
ban, Il  llois  V,  10. 

ynS  (parats  ).  1'  Briser,  rompre  :  cette  racine  sem- 
ble êire  la  dernière  expression  phonique  de  l'action 
qu'elle  signifie,  etc.  Touics  ses  radicales  sont  iini- 
tatives,  et  les  syllabes  y3,  yn,  yn3,  expriment  éga- 
lement à  l'oreille  ce  qu'elles  repiésenient  à  l'espril, 
Gen.  xxxvni,  29.  —  2"  Tailler  eu  pièces,  inellre  en 
déroule,  disperser,  11  Sam.  v,  iO  ;  intransilivenient 
se  disperser,  se  répandre,  et  par  conséqueut  s'ang- 
meiiter  en  nombre  :  Qu'ils  s'unissent  {coeant),  dit  le 
Prophète,  ils  n'en  seront  pas  augmentés.  Os.  iv,  !0. 

—  3°  Faire  irruption,  se  précipiter  sur,  faire  vio- 
lence, soit  en  bonne  part,  c'esi-à-dire  faire  instance, 
presser,  1  Sam.  xxmii,  23,  soii  en  mauvaise  pan  , 
Os.  IV,  2.  De  p-i",  vient  TrepSu,  ravager,  o-yù/ia, 
m.wteau,  aTzapàusu ,  déchirer,  tfàpao: ,  morceau 
de   pain,   fores,  portes  brisées,  etc. 

ynS  {pcrets).  V  Uupiuro,  fente,  crevasse,  l  Kois 
XI,  27.  —  2°  Au  ligiiré,  délaite,  déroute,  dispersion, 
Jug.  XXI,  15. — 5"  Irruption,  invasion,  Job  xvi,  14. 

—  4°  n.  pr.  m.,  Gen.  xxxviii,  29. 

pT3  (paruk).  \°  Rompre,  briser  :  celte  racine  est 
encore  onomatopoéiique;  c'est  une  de  celles  qui  ont 
été  le  plus  réjiandues  dans  les  autres  langues  :  sanscr. 
piYi/i,  gr.  pnymiii  (en  rejelani  le  •:  initial),  ^pi.x<^,  cra- 
(juer,  [ip-jyj,>,  j^rinecr  les  dents,  frémir,  npiiaou,  Trpày- 
crw  (?&)),  rompre,  couper,  puis  exclusivement  faire, 
opérer,  fpùaaw,  ypày-aw,  fortifier,  couper  les  passa- 
ges, etc.;  lat.  [range,  dont  le  primitif  est /'raj,  fregi, 
l'arcœ,  les  Parques,  parce  que  perMoiipHîit  omnia  fa- 
la,  dans  l'idée  des  païens;  golh.  prikan ,  pricliau  ; 
:i\U'i\\.bri'chen,  brocken;  aiigl.  la  bcak;  franc,  brèche, 
fiaiigc,  frayeur  i\ti\  brise,  etc.,  etc.  —  2°  Arracher, 
délivrer,  Ps.  cxxxvi,  24.  Le  chauléen  n'a  ordinaire- 
ineni  que  ce  dernier  sens,  Dan.  iv,  24. 

pn3  (  parok),  li(uiillon,  ainsi  appelé  des  petits  mor- 
ceaux de  pain  qu'on  y  fait   iieinper,  Is.  ixv,4. 

pis  ipfrek).  1_"  Violence,  pillage,  Nah.  m,  1.— 
2"  Chemin  fourchu  qui  i-e  coupe  en  deux  autres, 
Obad.  14. 


965  nns 

TiS  (pai-ar).  1'  Briser,  rompre,  fendre,  traverser, 
Gen.  xvii,  14.  C'est  cerl.iineiiieiit  de  cetle  r:)cine  nue 
dérive  la  particiile  per,  par,  à  travers. — 2*  Rendre 
inutile,  Il  Sam.  xv,  54.-5°  Réduire  au  néant,  Jub 

"v,!.^  ,,;.^  ,,  ..,,:, „„.  ■, .  -,  ,,^,„. 

~nb  Iparar),  inusiié;;  en  arabe,  porter,  comme 
n~S,"  et  iniransitivenieiii,  se  porter,  se  liàier,  courir. 

1!!~B  (pariisç).  1°  Briser,  diviser,  séparer,  Micli. 
m,  5. — i*  Dévelcipper,  étendre,  Nonib.  iv,  0;  Deui. 
XMi,  17.  —  5'  Disperser,  mettre  en  fuite,  UiHler  en 
pièces,  f's.  Lwiii,  13. 

C1E  iparasch},  séparer  en' brisant,  diviser;  et  au 
figuré,  disiinguer,  définir,  pirler  tlairemenl,  ouvrir, 
écarter,  Lcv.  xxiv,  1-2.  Ue  là  vient  fpxiu,  dire; 
ypao-iç,  pbr;ise,  prosa,  prose. 

D"^E  (p'rasch),  chald.,  dislincteinent,  Esdr.  iv,  18. 

uns  (pariii^cli).  1°  Cavalier,  de  V}~S,  écarter,  on- 
vrir  les  jambes,  .1er.  iv,  20. —  2"  Chevul,  en  ce  sens 
ce  mol  ne  se  rencontre  qu'au  pluriel,  Ex.  xxvii,  14. 

013  iperesch).  \°  Excréments  que  l'on  rejette  au 
loin,  Ex.  XXIX,  ii. — 2"  n.  pr.^t.,  I  Par.  vu,  Ifi. 

ûtîTiS  (paraschalt),  exposition  dislincle,  faite  avec 
soin,  Eslh.  IV,  7. 

T3C?~I2  (parschegeii) ,  exemplaire,  original,  Esdr. 
VII,  H. 

"WS  {parscked) ,  inusité;  étendre,  écarter  les 
pieds. 

pTtiPD  {par  se  h' cl  on),  l'enlre-j'ambe;  ce  mot  ne  se 
trouve  r|u'une  seule  fois  dans  Jug.  m,  22,  et  tous  les 
înierprètes  n'aduietieni  pas  également  la  signification 
que  nous  avrns  adoplée.  Il  s'a.nit  dn  glaive  qu'Eliud 
enfonce  d:ins  le  ventre  d'Eglon,  et  dont  il  e^t  dit 
qu'il  res^ortit  -3"T.;»~3n  (liapparach'donah).  iSous 
avons  traduit  avec  Gesenius,  pir  t'enlre-jainbe ;  d'au- 
tres disent  par  l'anus  ,  supposant  le  mol  qui  nous 
occupe  composé  de  deux  autres,  îl?^E  (pcifsc/i),  excré- 
ment, et  nTiI?(8c/i'(/a/i),  rejeter.  Ewald  inel  simplement 
dans  l'espace,  s'appuyanl  sur  la  comparaison  de  ce 
mot  avec  l'arabe.  Mais  nous  avons  cru  devoir  nous 
■n  tenir  au  sens  man|ué  plus  liaui,  comme  nous  pa- 
raissant le  plus  probable. 

WS  [pancltez),  étendre,  développer,  Job  xxvi,9. 

^<r^J©"l2  {parscUandatlia),  n.  pr.  m.,  Estli.  ix,  7; 
il  signifie  en  persan,  soit  donné  par  le  père,  Théodore; 
Boii  obtenu  à  force  de  prières. 

P-S  (para'/i),  inusiié;  en  syriaque,  rompre,  liriSrr, 
sigiiificatinn  qui  ressort  dn  reste  de  la  présence  de  la 
Byll.ibeiE. — Cependant  en  arabe  il  signifie  être  rfowx. 

rnS  (p'i a'/')' '''^"p'""atc,  fleuve  immense  qui  prend 
sa  source  d.ms  les  rnonls  d'Arménie,  et  va  se  jeter 
dans  le  golfe  F'ersiqne.  Gen.  n,  II.  L'élyinologii;  de 
ce  nom  est  assez  douteuse.  L'Eu[ilirale  est-Il  ainsi  nom- 
mé à  cause  de  la  douceur  de  ses  eaux,  ou  bien  à  cause 
de  son  inipéiuosiié^?  c'est  ce  que  rien  n'établit  d'une 
manière  certaine.  Il  serait  peut-être  plus  probable 
que  ce  mot  fiU  d'origine  persane  ;  il  signifierait  dans 
celle  langue,  large,  étendu,  immense,  dénominalion 
qui  conviemirait  parfaitement  à  ce  fleuve,  un  des 
phH  giands  fleuves  du  nuuide  connu  des  anciens. 


Ti'ns  C66 

mS  {poralh),  de  n'^S;  arbre  à  fruits,  Gen.  xiix,  22. 

Q'Cn~S  (part'mim),  les  primais  d'une  ville  cIilï 
les  Perses,  Estb.  i,  5;  et  chez  les  Juifs,  Dan.  i,  3. 
Ce  mot  est  étranger:  pehlvi.  pardom;  zend.  (ra- 
themo  ;  s'inscr.  prafAama,  premier,  d'où  s'est  formé 
îTfôJTOf  et  primus. 

illi'S  (pasçali),  se  répandre,  se  propager,  gagner, 
en  parlant  de  la  lèpre,  Lev.  xiii,  7. 

l'îl^S  (p«.vf«),  écarter  les  jambes  pour  marcher, 
Is.  xxvii,  4. 

VCS  (pesça),  pas,  gressus,  1  Sam.  xx,  3. 

pU?2  (pasçak),  écarter  les  jambes,  ouvrir  les  lè- 
vres, Prov.  XIII,  5. 

U?S  {pascli),  pour  vua  {pescha)  ;  crime,  péché,  Job 
XXXV,  15,  seul  endroit  où  ce  mot  se  rencontre. 

nCS  (pascliah),  briser,  déchirer  en  morceaux,  bi- 
cérer,  Lam.  m,  11. 

Tnîi'3  {paschhhour},  seul  en  tout  lieu;  n.  pr.  m., 
Jer.  XX,  3. 

•QCS  (pasc/iai).  1°  Etendre,  développer,  dé))lier; 
puis  iniransiiivemeni,  se  répandre,  faire  des  excur- 
sions, envahir,  Job  i,  17.  —  2*  Se  déshabiller,  Lev. 
VI,  i. 

l'C?3  (pasiAa), proprement  rompre;  puis  au  figuré, 
déserter,  se  révolter,  c'est-à-dire  rompre  le  pacte, 
l'alliance  qu'on  a  faite  avec  quelqu'un,  11  Rois  i,  I. 

Vîi'S  (pi'sc/ia),  défection,  rébellion,  délit,  Prov. 
xxviii,  2;  Gen.  xxxi,56;  et  par  métonymie,  le  sacri- 
fice oITert  pour  le  delii,  Micli.  vi,  7. 

~K}B  (p'scliar),  cliald.,  expliquer,  inlerpréter,  Dan. 
V,  lu.  ^ 

-C'S  (p'schar),  explication,  inierprétaiion  des  son- 
ges, Dan.  il,  4. 

~IC'3  (pescher) ,  id. 

CCS  (pasckascli),  innsilé;  en  arabe,  détendre,  di- 
viser en  étirani,  phicber,  carder  le  colon. 

iX'D  [peschclli),  du  lin,  et  par  métonymie,  tout  ce 
«jui  est  fait  avec,  les  babils,  les  couveriures,  eic, 
Lev,  XIII,  48. 

nnCS  xpîschtult),  id.,  Ex.  ix,  31. 

ri3  (patlt),  de  nns,  briser,  couper;  morceau,  Lev. 
Il,  6. 

n3  (potli),  de  niD  (poui)  ;  l'enlre-jambe,  et  par  eu- 
phémisme, les  parties  naturelles  de  la  femme,  Is. 
m,  17. 

CNnS  (p''/iatm;,   VoijezTiZ  (p'tlii). 

QxrS  {pithotn),  tout  à  coup,  subito,  Nomb.  xii,  4. 

JSTiZ  {pattibng),  proprement  un  manger  de  maître, 
de  ;a,  mets,  et  d'un  mot  arabe  qui  signifie  idole, 
maître.  De  là  des  mets  délicats,  icis  qu'on  en  sert 
soit  à  la  table  du  maitre,  soit  aux  sacrifices  des  faux 
dieux.  Dan.  i,  5. 

CjnS  (pii/igam),  cbald.,  1"  mol,  parole,  discours, 
Esdr.  v.  11.  —  2''Edilroyal,  Eslli.i,20,  d'oùieul-èlré 
fOi-fjoiJ-at,   parler;  yOsy^xa,  àTtoyOsyfiK,  apophllieginc. 

HTn3  {p'tliigd).  Les  interprèlus  ne  sont  pas  d'ac- 
cord sur  le  sens  de  ce  mol  :  lesSepianle  tradiiiseni 
yiTÙv  p.iaon6pf\ipoi,  nue  tunique  dont  le  fond  esl 
couleur  de    pourpre;  la   Vul;jate,  fuscia  pectoniln; 


967  D.CTIOiNNAlKE  DE  L 

Kiiiulii,  un  vêtemeni  ample  el  précieux,  eic.  Il  est 
probable  (pie  ce  mol  se  compose  de  "j'PS  et  de  S'J, 
liabil  de  fêle,  sigiiilicalion  à  laquelle  nous  nous  arrè- 
lons. 

nrs  (paihah),  1*  ouvrir,  élendre;  d'où  le  sanscrit 
pad,  grec  7rtT«M ,  TrsTovvufii;  lai.  paleo,  pando.  Il  se 
dll  de  l'Iionime  qui  ouvre  consianimeni  ses  lèvres 
pour  poirier,  î'rov.  xx,  19.  —  2°  Iiilransilivement, 
s'ouvrir, eu  parlant  derespritel  du  cœurqui  i'ouvreiil, 
c'est-à-dire  ('ui  s'éclairent,  qui  se  forment,  sens  que 
présente  aussi  le  verbe  français  {son  esprit  s'ouvre)  , . 
Deut.  XI,  IC.  —  De  là  vient  l'iial.  pii(ana,  femme 
scduile;  à.Tzo.Ti.a,  séduire,  ffîtfu,  persuader. 
1    Hk'TO  {p'ihouel),  n.  pr.  m.,  Joël  i,  l. 

rrriD  (pUiouahh) ,  gravure,  ciselure,  sculpture,  et 
au  concret  un  ouvrage  gravé,  ciselé,  etc.,  dans  le- 
quel on  a  fait  des  jours,  des  ouvertures,  I  Rois  vi, 
29. 

"iTTS  (p'il'or),  n.  pr.  d'un  lieu  situé  en  Mésopoia- 
niie,  Deut.  xxin,  5. 

n"n2  {p'ihoili),  morceau,  Ez.  xni,  19. 

nns  (fn'/iu'i/i)  ■  pousser  la  porte  ,  ainsi  que  l'ex- 
prime à  l'oreille  la  réunion  des  trois  radicales.  De  là, 
1*  ouvrir,  Jug.  m,  25.  —  2°  Délivrer,  délier,  Ps. 
XLix,  5.  Lcchaldéen  a  le  même  sens. 

nre  ipeilmlih),  pone,  1  Rois  xiv,  27. 

nrs  (pctlialtlt),  déclaration  ouuerte.palenle,  c'est-à- 
dire  claire,  lucide,  Ps.  csix,  130. 

]inn3  (pitlahhon),  ouverture,  Ez.  xti,  63. 

ri'nnS  (p'thahliinh) ,  que  Dieu  délivre;  n.  pr.  m., 
IPar.  XXIV,  10. 

'rO  (p'(/ii),cliald.,développemenien largeur,  large, 
étendu,  immense,  Nomb.  xxiv,  17. 

'nS  ip'thi) ,  sottise ,  celle-là  surtout  qui  naii  de 
l'inexpérience,  du  manque  de  conseil,  de  la  léuiériié 
et  de  la  présomption  ;  c'est  la  sottise  de  la  jeunesse 
qui  t'ouvre  si  facilement  à  loules  les  impressions  du 
debors,  à  tous  les  attraits  menteurs  du  vice,  Ps.  xix, 
î);  Prov.  xxu,  3. 

riVrS  (ptlimioulli),  id.,  Prov.  xi,  13. 


\  LANGUE  SAINYE.  StJg 

"ITTlE  {p'iliiltitah),  une  é|  et  tiré.;  hors  du  fourreau, 
Ps.  Lv,  22. 

S'PE  (paihil).  fil,  corde,  IrcT^c,  Ex.  xxviii,  28. 
.nS    {pnilwl),   tordre',  conlournor ,  nouer;  au 
ligure,  ourdir  des   ruses,  Icnrfre  des   pièges,  Prov. 
vin,  8. 

HpSnr  (p'ihaliol),  pervers,  Deut.  xxxii,  3. 

n:ns  ipiiliom) ,  ville  de  la  terre  de  Gessem,  que 
les  Israélites  fortifièrent  par  l'ordre  de  Pbaraon,  Ex. 
I,  11.  Son  nom  en  égyptien  signifie  un  lieu  resserré, 
enclavé  entre  des  montagnes.  —  Quelques  savants  ont 
cru,  mais  à  lort,  que  Pilboni  était  la  même  ville 
qu'Héronpolis.  Saadias  a  été  plus  loin;  il  croit  que 
c'était  Fijum  ,  qui  cependant  est  irès-éluignée  de  la 
terre  de  Gessem,  dans  laquelle  il  est  inconiesiable 
que  Piiliom  éiait  située. 

ps  {paihan),  inusité;  tordre;  delà,  être  fort, 
solide,  comme  le  sont  plusieurs  brins  tordus  en- 
semble. 

|."S  (pethen) ,  l'aspic,  Is.  xi,8.  Ce  mot  aurait-il 
formé  celui  de  Pitlion? 

"DE  (pu/a),  inusité  ;  comme  l'hébreu  nnS  (pathaltlt), 
ouvrir. 

yns  (petha) ,  ouverture  des  yeux;  de  là  le  temps 
que  mesure  l'œil  en  s'ouvrant,  un  clin  d'œil,  un  mo- 
ment, Augciiblick.  Dans  un  sens  adverbial,  surlemo- 
nienl.à  l'inslanl,  tout  à  coup,  I'rov.  vi,  13. 

"ins  (pailiar),  proprement  ouvrir;  d'où  inter- 
préter, e.rp/i(/uer,Gen.  xl,8.  De  ce  verbe  s'est  formé 
Paterœ,  prêtres  d'Apollon  cbez  les  Gaulois  ;  prœlor, 
préleur  chargé  de  rendre  la  j\isiice. 

innD  (pi(/iron),  interprétation  d'un  songe ,  Gen. 

XL,    12. 

DTinS  {palhros),  l'Egypte  supérieure,  la  Tl  ébaïde, 
Is.  XI,  M.  Ce  nom  est  étranger;  en  égyptien,  jz-ir- 
pr,ç  signifie  un  lieu  exposé  au  midi. 

ÎJ'C'nE  (  piiiliscliegen  ) ,  exemplaire  ,  apngraplie. 
Voyi'i  TJC^E  {parschegen). 

rns  (  paihaih  ) ,  briser  ,  réduire  en  morceaux  , 
amoindrir,  Lev.  n,  6. 


ï  ÏSADE. 


■!t{isadé),  dix-huitième  lettre  de  l'alphabet,  valant 
quatre-vingt-dix  dans  l'ordre  numérique.  On  n'est 
pas  d'accord  sur  la  signification  du  nom  de  cette 
lettre.  Les  anciens  le  traduisent  liameçon,  crochet  ; 
llilzig,  iii'i,  se  f.tndaiit  sur  ce  que,  à  partir  de  Vain, 
le  nom  des  Icllres  exprime  quelque  (mil  ilu  visage  ; 
l'.wald  enfin  rinlerprctc  r/ioiii'((c;  mais  Ions  ces  sen- 
timents ne  s'appuient  ni  sur  l'éiyrnologie,  ni  sur  la 
forme  de  ce  caraclère  conservé  dans  les  plus  anciens 
alpbaliels.  L'opinion  la  |ilus  probable  est  celle  do 
Gcsenius  ,  qui  pense  que  tsudé  signifie  une  faux  de 
moissonneur;  en  effet  ce  mol  en  cihiopien  a  ce  sens, 
et  sa  figure  eu  représente  grossièrement  les  traits. 
—  l.'i  transcription  du  i^ndé  n'est  pas  non  plus  uni- 
verselle ;  tes  uns  prononcent  1,  les  autres  ((,di. 


quelques-uns  .r,  el  ps;  nous  admeilrons  celle  de  ts 
comme  élant  an  moins  la  plus  géiiéraleincnt  admise. 
—  Quant  à  ses  afiiuilés  comme  lettre,  Isadé  jouit 
naturellomcnl  des  propriétés  respectives  des  lettres 
qui  le  composent.  Or,  quoique  nous  l'ayons  transcrit 
«s  avec  la  plupart  îles  auteurs ,  cependant  nous  de- 
vons avouer  que  dans  la  bouche  des  Orientaux 
celle  lettre  a  quelque  chose  de  gultural,  comme 
(sc/i.  Trois  lettres,  ou  (rois  classes  de  lettres  con- 
(oiircnt  donc  à  la  prononciation  du  isad^;  de  là  la 
facilité  avec  laquelle  il  se  pré-enie  soit  avec  les  den- 
tales T3,  T;  soit  avec  les  siftl.intcs  douces  7,  D  ,  U?; 
soit  cniiii  avec  les  gutturales  y,  j  «3.  Avec  les  den- 
tales :  nSt:  (/.'ôc)  et  xav  (isebe),  corbeille;  avccles 
simantes  :  ySy  (alati),  tS'  ("'a^)  cl  cSy  [alas).  Ire»- 


969  «3S 

taillir  d'uUégretse  ;  avec  les  gutturales  ;  -i:ï  (isaimr) 
et  nJ3  (canar) ,  vibrer. 

SiS'V  {isaal} ,  inusité  ;  en  arabe ,  être  mince,  grêle, 
fragile. 

Q'Snï  (tseetim).  Ce  mot,  qui  ne  se  lit  qu'une 
seule  fois  dans  Job,  xl,  21 ,  où  il  n'est  question  que 
des  lieux  de  retraite  de  l'hippopotame  ,  parait  être 
le  nom  d'un  arbre;  mais  quel  est  cet  arbre?  c'est 
ce  qu'il  n'est  pas  facile  de  deviner.  Selon  les  conjec- 
tures de  Gesenius ,  il  paraîtrait  que  c'est  le  lotus 
sauvage  (rhamnus  lotus) ,  arbre  de  la  grandeur  du 
poirier,  que  l'on  trouve  en  Egypte  en  Syrie  et  dans 
toute  l'Afrique,  et  qui  produit  deux  fois  par  an  des 
fruits  assez  semblables  à  des  prunes.  Ce  pourrait 
être  encore  une  autre  espèce  de  lotus  (  mjmphœa 
lolus),  qui  ne  croît  que  dans  les  marais  de  l'Egypte, 
et  dont  la  fleur  est  d'un  blanc  rosacé.  Ce  dernier 
sentiment  a  d'autant  plus  de  vrnisemblance,  que 
dans  les  monuments  égyptiens,  l'bippopoiame  est 
toujours  représenté  dans  les  marais  et  caché  au 
milieu  d'une  forêt  de  loiiis  aqttaiiques. 

1NÏ  (isaan),  inusité;  selon  Gesenius,  émigrer; 
Tivre  à  la  manière  des  nomades. 

7Xi*  (Ison),  les  troupeaux,  qui  font  la  richesse  des 
peuples  nomades,  c'est-.i-dire,  les  brebis  et  les  chè- 
vres, qui  les  nourissent  de  leur  lait,  les  habillent  de 
leurs  toisons  et  dont  la  chair  est  encore  pour  eux  un 
aliment  aussi  sain  que  substantiel ,  Gen.  xmx  , 
10,  etc  ;  par  métaphore,  une  troupe,  une  assemblée 
d'hommes (iirt  troupeau  diiommes),  Ezech.  xxxvi,  37. 

riNÏ  (Is^n/i),  de  Ni'i  (ialsa);  proprenienl,  ce  qui 
sort;  les  excréments,  Dent,  xxiii,  14. 

T;NS('saa«an)i  riche  en  troupeaux;  n.  pr.  d'une  ville 
de  la  tribu  de  Juda  ,  Mich.  i,  11. 

CNÏNÏ  {iSL'(lsaim),  de  Ni'»  {iatsa);  1°  les  rejetons, 
qui  sortent  de  la  terre;  au  ligure  les  homnii's  qui  en 
ont  été  tirés,  Is.  xxxiv,  1.  —  S"  Les  enfiim-,  qui 
sont  les  rejetons  de  leurs  parents,  Is.  uw,  25. 

aï  (Isab),  de  anï  {Isabab);  i'-'  une  liiiêre,  dans 
laquelle  on  voyayc  commodément ,  N;ih.  ii  ,  8. —  il" 
Une  espècediigenre lézard, ainsi  nommée  à  cause  de 
sa  démarche  si  légère,  ([u'eile  ne  laisse  point  de  iKice 
de  son  passage,  Lcv.  ii,  29. 

N2Ï  ((sada) ,  s'avancer  ,  m;ircher  en'avaiit;  il  >e 
ditsurtoutdes  soUbits  qui  s'avancent  contre  l'ennemi, 
Nomb  XXXI,  7.  De  là,  par  extension,  il  se  prend  pour 
exprinuîr  l'ardeur  des  soldats  de  Dieu  ,  c'est-à-dire, 
des  prêtres  et  des  lé\ites  se  portant  avec  joie  au 
service  divin,  Nomb.  iv,  25;  et  en  ce  dernier  sens 
il  a  donné  nai^sance  au  grec  o-é6«  ,  honorer  ,  servir 
Dieu  ;  (7éê«î,  cul  e;  léSamo;.  auguste,  etc. 

N^i'  (tsaba),  \"  milice,  service  miliiairi';  guerre 
où  ce  service  est  le  plus  en  activité,  Nomb.  xxxi, 
56.  Au  ligure  ,  il  s'entend  d'une  vie  pénible  ,  labo- 
rieuse, misérable,  snjctte  à  desépreuves  continuelles. 
<  N'est-ce  pas  un  combat  que  ta  vie  de  l'homme  sur 
ta  terre?  >  dit  le  saint  homme  Job,  Job  vu,  1.  — 
2»  Armée;  cl  en  ce  sens  ce  mot  s'applique,  1"  à 
l'année  ihi  ciel  :  or  par  cette  armée  il  faut  cniondrc 

DlCTIONNAinF.  DE  PIltL.  SACRÉK.  IV. 


yaï  97e 

soil  les  anges  (la  troupe  anqHique) ,  dont  Dieu  est  !« 
chef  et  le  roi,  Ps.  cm,  21  ;  snit  les  astres  eux-mêmes. 
Job  xxxviii  ,  7.  Celte  dernière  acception  pourrait 
venir  d'imc  croyance  ancienne,  univer.-elle  ei  peut- 
être  fondée  sur  une  révélation  primitive,  savoir,  que 
tous  les  êires  dans  l'imivers  ,  et  principalement  les 
mondes  que  Dieu  a  semés  dan^  l'espace,  ont  chacun 
leur  ange  gardien,  wi  membre  de  la  milice  céleste,  qui 
les  protège,  qui  leur  donne  la  vie  et  le  mouvement. 
—  2"  Aux  armées  de  la  terre,  dont  Dieu  est  appi'lt 
le  Seigneur,  Dominus  eieicifMHm,  quoiqu'on  p  urr;ii( 
à  la  rigueur  l'entendre  à  la  fois  'les  armées  du  ciel  et 
de  la  terre,  Jos.  v,  14,  15. 

N2y  {ts'ba),  chald.,  vouloir,  Dan.  iv,  14. 

□'Nay  (ts'bdim)  et  niNlj  {Is'bao  h) ,  \\\ur.  m. 
etf.  de  NTi  (Is'bi). 

ca'Nii'  (is'boim),  bétes  féroces;  n.  pr.  d'une  des 
villes  qui,  avec  Sodome  et  Gomniihe,  furent  consu- 
mées par  le  feu,  Gen.  x,  19. 

aay  (ts'ibab),  1°  avoir  une  démarche  noncha- 
lante, s'avancer  à  peiiis  pas.  —  2°  Tomber  goutte  à 
goutte,  Nah.  ii,  8. 

naaï  (tsobebah),  nonchalante;  n.  pr.  f.,  1  P.ir.iv,  8. 

ras  (isabah),  1°  marcher  en  halaille,  fiire  la 
guerre, Is.  xxix,7.  —  2°  Briller,  rcspleiul  r,par<e  que 
l'on  compare  les  rayons  hiniinenx  à  une  armée  é  in- 
celante. — 3°  S'nuancer.c'est-à  dire  être  pro.''nii  eni, 
se  gonfler ,  Nnmb.  v,  27.  —  4°  Enfin,  être  miséri- 
cordieux, s'avancer  ponr  secourir  le  pauvre. 

nai'  [tsabeh],  gonflé,  Nomb.  v,  21. 

"Oï  (ts'bou),  chald.,  de  N2S  (ts'ba):  1°  propre- 
ment volonté,  zèle.  —  De  là,  2"  l'objet  sur  h  quel  sa 
porte  la  volon  é,  afifaire,  Tzpùyau,  Dan.  vi,  18. 

yUÏ  (tuaboua),  de  jnï  {tsnba);  hyène,  et  au  pluriel 
des  bôies  féroces  ,  ci  mme  nous  disons  eu  piié>ie  : 
des  loups  dévorants,  pour  signifier  en  génér.d  îles  ani- 
maux cruels,  Jer.  xii,  9. 

Oiy  lisubni),  premlrc,  s  isir;  île  là  éten  're  le  bras, 
la  main  pour  saisir  ,  prc.-eier,  lluih  n,  li. 

'3Ï  (is'bi),  de  ,13ï  (tsabah);  1"  splendeur,  gloire,  ' 
ornenient  silendiile  ,  Is.  xiii  ,19.  —  2°  Chèvre  sau- 
vage, daim,  chevreuil,  ainsi  appilé  peut-être  à  cause 
de  sa  giàce  et  de  son  agilité,  Dent,  xii,  l'i.  C'est  tlans 
ce  deiriiirsensqu'il  laiit  cniendre  cemiitil:in>  le  pas- 
sage du  II  Sam.  i,  19  :  Le  chevreuil  d'hracl,  dit  le 
prophète,  a  été  percé  sur  tes  propres  montagnes;  c'esi- 
à  direJiinathas,  qui  se  distinguait  sans  dnnie  par  s'n 
agilité,   cette   qualité  si  estinnc  ^  hci  les  anciens, 

t<>3ï  [tsibia),  chèvre  sauvage;  n.  pr.,  f.,  I  P.ir. 
VIII,  0. 

.T3Ï  (tsibiah),  id.;  n.  pr.  f.,  II  Unis  xii,  2. 

n'3ï  (ts'biiah),  chèvre  sauvage,  Cani.  iv,  S. 

yav  (tsaba),  inusité;  teindre,  imbiber,  lreiiip<;r. 

y::V  (isba),  chald.  ;  comme  le  précédent,  teindre, 
tremper,  plonger  dans  l'euu  ;  de  là  laver,  arroser, 
Dan.  IV,  22. 

Vav  ((«.(m),  teinture;  tic  là  un  vêtement  teint,  Jng. 
T,  31). 

31 


97i  DICTIONNAIRE  DE 

ynl'  {tsaba),  iniisiié;  en  aralie,  ravir,  empurter, 
déchirer.  En  rapi  roiliant  celle  racine  de  N3D,  HltS, 
on  pourraii  croire  sans  lénirrilé  qn'ay.ini  le  iiiénie 
élément  esseniiel  3i"i.q.  2D,  elle  participe  à  !a  même 
signification  :  ainsi  elle  voudrait  dire  boire,  Nmer; 
se\is  qni  rend  encore  mieux  raison  du  dérivé  Ï12X 
(Isiboua) ,  hyène. 

ïTïaï   {isibon)  ,  coloré,  teint;   n.  pr.    m.,  Gen. 

XXXM,  â. 

CV3Ï  (Is'botm),  hyènes;  n.  pr.  d'une  vallée  de  la 
tribu  de  Benjamin,  Neli.  ii,  5i. 

11Ï  (Isabur).  aci  uniiiler,  entasser,  assembler,  Ex. 
Vin,  tO;  Gen.  xli,  35. 

D'iaS  { isibbuiim) ,  monceaux,  amas,  Il  Uois 
X,  8. 

ra'S  (isabatli),  inusité;  rassembler,  joindre,  ac- 
coui  1er. 

Q'rav  (ts'baihim),  des  gerbes,  Rutli  n,  16. 

lï  [Uad],  de  lis  [isadad)  ;  1°  le  côlo,  la  fa  e,  la 
pane  adveise  d'une  <  bnse,  d'un  lien,  Gen.  vi,  16  ; 
Joi.  XII,  9.  —  2°  Les  en..eniis  (lui   (ont  face  ,  Jug. 

11,  3. 

Nlï  (ts'da),  chald.,  conseil,  propos  délibéré.  Dan. 
m,  14. 

77i'  [isndad),  inusité;  en  arabe,  se  détourner, 
«lier  à  11  renconire,  fùre  fare,  s'opposer. 

TTÏ  {isadud  et  is'ddd),  il.  pr.  d'une  ville  au  nord 
de  la  Palesl  ne,  Noinh.  xxxiv,  8. 

mi'  {tsadah),  1"  couper,  tondre,  mois^onne^. 
—  2°  Ravager  un  pays,  une  ville,  la  raser,  Is. 
Vil,  20. 

ms  (isadah),  1"  tourner  les  yeux  vers  une  cbos», 
regarder,  I  Sam.  xii,  5.  —  2°  Au  ligiiré,  tourner 
Bon  e^pril,  faire  aiteniion,  cliercher.  Il  Sun.  xxiv, 

12.  Ce  verbe  ■>  avec  le  piécédem  une  lia  son  éiro  le: 
tourner  le»  regards  vers  un  objet,,  c'est  le  fixer;  ov 
dans  la  iiolinn  de  fixer,  figere,  il  y  a  iiuplicilcment 
renfermée  celle  de  couper,  trancber,  percer  en  tou- 
panl.  D'ailleurs  rien  n'est  plus  (omninn  dans  la 
plupart  de:  langues  que  les  expressions  d'yeux  qui 
percent,  de  regards  qui  pénètrent,  etc. 

mï  {isedalt).  Voyez  m'ï. 

pTiï  {tsiiduk},  juste  ;  n.  |ir.  m.,  Il  Uois  xv,  33. 

nni'  (  is'diiak  ) ,  conseil ,  propos  ,  dessein ,  Nomb. 
XXXV,  20. 

cnv  (tsiddinx),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  iribu  de 
Nephtali,  Jos.  xix,  S5. 

pnv  (tsaddili),  juste,  soil  dans  le  sens  slrict 
le  ce  mol ,  pour  désigner  celui  iiui  observe  rignn- 
rcuseTiem  les  lois  de  la  justice  et  de  l'équiié,  Il  S  im. 
xxiii,  3;  soit,  dans  uir  sens  pl'us  large,  pour  indiquer 
l'bommc  qui  donne  l'exemple  de  toutes  les  vertus. 
Les  vertus  en  elfei  ne  sont  telles  qu' mtanl  qu'e  les 
sont  dirigées  suivant  une  ligne  droite  et  invariable; 
or  le  iiiot;//s(e  désigne  précisément  cette  direaion, 
Gen.  VI,  9;  Ps.  v,  13,  etc. 

pv  (tsndak),  proprement  ei  primitivemcnl,  être 
droit,  sans  détours;  de  là,  au  ligure,  1"  être  jusic, 
avoir  cette  droiture  de  cœur  et  d'esprit  qui  empêche 


LA  LANGUE  SAINTE.  972 

rio  nime  de  quitter  les  voies  de  la  justice  et  de  l'é- 
quité. —  2^  Avoir  une  cause  juste,  et,  par  suite,  pro- 
iioiicer  une  jnslesenlenee,  Job  xxxiii,  li.  —3"  Etre 
pur,  sans  tache,  immacu'é,  ce  qui  est  une  consé- 
qoence  de  la  vei  tu  de  justice,  Job  xv,  14. 

pTJ  { tsedeli),  r  rectitude,  droiture,  prolité.el 
géoéralemenl  loules  les  venus  comprises  dans  le 
mol  justice,  Is.  1,  21;  l's.  xvii,  1-5.  — 2*  Bonheur, 
féliciié,  salut,  récompense  de  l'homme  juste,  is.  xli, 
2,  eie. 

npiï  {ts'dakah),  même  signification  que  le  précé- 
dent, don;,  il  est  le  féminin. 

npiï  (îs'd/ta/i),  chald.,  libcrali  é  ,  bienfaisance. 
Dan.  IV,  24. 

"n'piS  (isidkiiahou) ,  justice  de  O/eii ;  Séiléeias, 
fiN  lie  Josias,  roi  de  Jnda.  11  s'appelait  Mathanias; 
mais  Nabucliodonosor,  en  le  menant  à  la  place  de 
son  nevF^,  l'affaiblit  auiani  qu'il  put,  pour  le  meure 
hors  d^'AA  de  se  révolter,  et  changea  son  nom  en 
celui  de  Sédé  ias,  pour  le  f.iire  souvenir  de  tout  ce 
qu'il  avaii  à  craindre  s'il  violait  le  serment  de  fidélité 
qu'il  avait  exigé  de  lui.  Il  se  révolta,  malgré  l'aver- 
tissement du  prophète  Jéréniie,  1 1  senlil  en  effet  toul 
le  pouls  de  la  justice  de  Dieu,  dont  il  avait,  par  ses 
crimes  et  ceux  de  son  peuple,  poussé  à  bout  la  pa- 
tience. Vaincu  et  fait  prisonnier,  il  fui  chargé  de 
chaînes  et  conduit  devant  Nabuchodonosor,  qui  fit 
éi-'orger  ses  deux  (ils  sous  lis  yeux  mêmes  de  co 
père  inforiniié.  On  lui  arracha  ensuiie  les  yeux  et  on 
l'eiisevelil  vivant  dans  une  prison  de  Baby  une,  où  il 
mourut  selon  la  parole  du  prophète  :  Adducam  eum 
in  Babylimem  ,  et  ipsam  non  vidcbit ,  ibiq-e  morieur, 
Jer.  XII,  13.  Avec  lui  finit  le  royaume  de  Juila.  — 
P.usieiirs  aulres  personnes  ont  encore  porté  le 
nom  de  Sédécias ,  l  Rois  xxii,  2i  ;  Jer.  xxix, 
2l,elc. 

2nï  {tsahab),  briller,  éiinceler,  Esdr.  viii ,  27. 

inï  ((s«o6),  roux,  qui  a  le~  cheveux  rouges,  Lev. 
XIII,  5vi. 

nnï  (isahuh),  inusité;  ôire  expose  au  midi;  de  là, 
se  dessécher,  élre  aride,  altéré,  avoir  soif. 

^,iy  [tsalial),  briller.  Il  se  dt  eu  parliculier  du 
cri  aigu  ib  s  :in  m  iix  qui  peici'  l'orei'le;  eomnic 
ce  qn  b  i  le  p  rce  la  vue;  de  là,  1°  heon  r,  .b'r.  v,  8. 
—  2"Pous-cr  des  cris  de  juic,  tressaillir  d'allé  resse, 
ce  (pli  peut  s'expliquer  au^si  d'une  lerliim:  spl  1- 
(Icnr,  d'un  certain  brillniit  que  l>  joie  rép:inil  s  r 
le  visage,  I-i.  XII,  6;  .1er.  xxxi.  7. 

~ny  {tsnhar),  eomnic  le  préeédent,  bil'er,  ri-  - 
picndir.  A  i'hiiiliil,  faire  l'umle,  à  la  couleur  b  ill  nie. 
Job  XXIV,  11.  La  Vnl;!ale  Ir  uliiii  meriJiiiHlHi-,  (ra- 
vaitler  an  soleil  de  midi;  mais  ce  sens  ne  s'  d  pic 
pas  aussi  bien  au  coiitexie. 

"IDÏ  (/s«/i(ir),  r  lumière,  jour,  cl,  par  inélony- 
niic,  la  feiêlie  par  on  vient  le  jmir,  Gen.  vi,  Ki.  — 
2"  Le  duel  QiinV  {isohùraim),  proi  renient  lumière 
double,  s'eniciid  de  l'Iieiire  de  midi,  alors  ipie  b;  so- 
leil est  le  pins  eliand  il  semble  doubler  ses  rayons. 
Pans   les  pays  chauds,  ce  moment  est  consacré  au 


975  Dlï 

repos,  d'où  l'expression  faire  la  méridienne;  mais, 
en  temps  de  guerre  ,  il  arrivait  souveni  (|u'on  clioi- 
slssaii  précisément  celte  heure  pour  faire  une  inva- 
sion dans  le  camp  ennemi,  et  qu'on  profilait  du  som- 
meil des  soldats  pour  en  faire  un  affreux  carnage; 
f(Mle  allaque  di-  midi  élail  la  pins  ierril)le  :  aussi , 
quand  l'Ecriture  veul  dépeindre  une  invasion  cpiu- 
vantable  et  subite,  elle  l'appelle  men'diona.  Ainsi,  Ps. 
xci,  6  :  A  dœmone  meridiano  protège  me,  c'est-à-dire, 
protégez-moi.  Seigneur,  des  lenlalions  inaltendues, 
qui  séduisent  et  cnlraîuent  avant  qu'on  ail  en  le 
temps  de  se  reconnaître. 

13f  (tsav),  de  niS  (isiivah);  ordre,  commande- 
menl,  précepte,  Os.  v,  H. 

Niy  (tso),  de  Ni'i  {ialsa);  sale,  dégoûlanl,  souillé, 
en  parlant  de>  lialiils,  Zacli,  m,  3. 

"Nlï  {tsoah),  saleté,  souillure,  excrément,  Prov. 
XXX,  12. 

"INIS  (tsavvar) ,  de  Tiï  (isour)  porter;  le  con,  ou 
plutôt  celle  partie  du  cou  qui  avoisine  les  épaules, 
cervix,  parce  que  c'est  sur  cet  endroit  que  l'on  porte, 
Gcn.  xxvii,  iO;  puis,  par  extension,  le  cou,  collum, 
Cant.  1,  1». 

"IXIÏ  {Isavv'ar),  cliald.,  id. 

Nriï  {isoba),  station;  n.  pr.  d'une  ville  de  Syrie, 
voisine  de  Damas,  1  Par.  xviii,  3. 

IVl  (isoiid),  proprement,  conmie  "13."  (studah), 
son  homogène,  fixer  les  yeux  sur  une  chose;  de  lii, 
épier,  puis  dresser  des  enibiuhes ,  enfin  chasser, 
Gen.  xxvii ,  3.  —  De  ce  verbe  s'est  formé  iieut-êire 
le  mol  Sidcies,  nom  qu'on  donne  à  Ânlioclius  Soler, 
parce  (ju'il  aimait  beaucoup  la  chasse. 

iTï  (isavah] ,  proprement,  poser,  placer,  finder, 
Ez.  xviii,  23;  delà,  1°  éiablir,  suit  quehiu'un ,  soit 
(luelque  cliose  :  quelqu'un,  c'est-à-dire  le  mettre  à 
la  tête,  lui  donner  la  puissance  de  fuire  ou  de  régir, 
Is.  XLV,  11;  quelque  chose,  c'est-à-dire  la  confec- 
lionner  {je  ne  puis  pas  établir  cela  à  moins  de),  la 
créer,  en  parlant  de  Dieu,  Is.  xlv,  12.  —  2°  Ordon- 
ner, commander,  car  celui  (|ui  peut  dunner  l.i  puis- 
sance esi  censé  en  avoir  la  pléuiiudc,  Ps.  xxxiii,  9; 
—  3°  mander,  envoyer  quelqu'un  avec  des  ordres, 
ce  qui  imidique  les  deux  significations  précédentes, 
Is.  XXIII,  52. 

n'ï  ((sdua/i/j),  crier,  vociférer,  pousser  des  cris 
de  joie,  Is.  xi.ii  ,11. 

nmï  {is'vahliah},  cri  que  pousse  ou  la  joie,  Is.  xxiv, 
11 ,  ou  la  douleur,  Jer.  xiv,  2. 

Slï  (isoul) ,  inusité;  rouler,  tournoyer,  tomber 
en  roulant.  Vvy.  SSï  {Isolai}. 

nSlï  {tioulah),  abîme,  gouffre,  Is.  XLiv,  27. 

Dlï  {tsonm).  Remarquons  sur  ce  verbe  qu'en  1q 
pronor  çint  on  ferme  involontairement  les  lèvres;  je 
crois  donc  que  sa  signification  primitive  est,  avoir  la 
bouche  fermée;  de  là,  jeûner,  s'abstenir  de  toute 
nourriture,  Jng.  xx,  26.  Du  reste  le  sens  premier 
que  nous  donnons  h  celte  racine  n'est  pas  arbitraire; 
la  plupart  des  mois  qui  sont  terminés  par  un  m  pré- 


-llï  974 

cédé  d'une  dentale  présentent  plus  on  moins  ceite 
idée  fondamentale.  Voy.  naT  {damam). 

Dlï  {tsom),  jeûne,  absiinence  légale,  Esth.  iv,  3. 

înï  ((soi/a),  inusité  ;  en  arabe  former,  façonner. 
Ce  sens  explique  bien  sans  doute  le  dérivé  de  celte 
racine;  cepemlant  j'en  trouve  un  autre  qui  me  paraît 
'plus  vraisemblable.  Je  remarque  en  effit  qu'en  pro- 
nonçant yiï  {isoua),  on  avance  les  lèvres  comme  si 
l'on  voulait  souffier, gonfler  quelque  chose;  je  croirai 
donc  que  c'est  là  précisément  lu  signification  primi- 
tive,  gonfirr,  enfler  en  soufflant  ;  ensuile  faire  des 
ouvrages  en  bosse,  en  relief,  dont  l'intérieur  est 
creux  et  comme  soufflé;  enfin  et  en  général,  façon- 
ner, former,  etc.,  d'où  Qiyi-vi- ((saa(  ,„„,i^  pèui-étre 
proprement  un  ouvrage  repoussé  au  marteau.  Voye^ 
ce  mol. 

=11ï  {tsouph),  proprement  aller  en  se  gouflani; 
puis  se  déborder;  enfin  couler.  —  En  liiphit  faire 
couler,  Deui.  xi,  i. 

«llï  {lioupli),  V  rayon  d'où  le  miel  déborde,  Prov. 
XVI,  24. —2°  n.  pr.  n>.,  1  S.im.  i,  1. 

n^rj  {isoplialili),  grosse  panse;  n.  pr.  m.,  I  Par. 
vil,  35. 

-2iy  (isophar).   Voijez  nsi'  {tsopliar), 

Y^:l  {tsouts),  briller,  mais  briller  vivement  comme 
l'éclair,  ainsi  que  l'indique  la  rapidiié  involoniaircqiie 
l'on  meta  prononcer  ce  verbe (JS/iu,  clin  dœil);  delà 
fleurir,  deux  idées  qui  s'associeni  facilement.  Ici  l'on 
doit ,  ce  semble,  enlendr.'  proprement  ce  brillant  des 
fleurs  plus  éphémère  qu'elles,  que  le  même  matin 
voit  naîlre  et  mourir,  Ez.  vu,  1(1. 

piï  {isouk),  être  étroit,  pressé,  resserré.  S  pronon- 
cé tsch  {Voyez  la  lettres),  rend  ce  te  racine  homo- 
gène despiV,  p3y,  p:n,  etc.,  qui  ont  tous  à  peu  près 
la  même  signification.—  En  liipliil  resserrer,  presser, 
mettre  à  l'éiroii.  Dent,  xxviii,  53. 

pis  (tsoli) ,  propiemeni  difficulté  provenant  du  ré- 
trécissement de  deux  choses  qui  pressent;  puis,  par 
métaphore,  la  détresse ,  le  malheur ,  la  dureié  des 
temps  {les  temps  sont  durs).  Dan.  ix,  -:5. 

piï  {Isouk),  comme  yp»  (iatsak),  fondre,  répandre. 
Job  xxviii,  2. 

n-p-i)!  {isonkah).  Voyez  piy  {isok),  Prov.  i.  27. 

•)^:l  {tsour) ,  presser,  comprimer,  cniasscr;  de  là, 
r  assembler,  rassemhlcr,  amasser.  Dent,  xiv,  2"i.  -, 
2"  Poursuivre,  assiéger  une  ville,  la  serrer  de  p<h, 
pousser  une  chose  contre  une  autre,  Ex.  xxri,  22; 
I  Par.  XX,  1;  Is.  xxix,  5.  —  3°  Couper,  c'esl  à-(  ire 
presser  avec  une  arme  tranchante,  et  au  figuré  fa- 
çonner, former,  imaginer,  Ex.  xxxii,  4. 

^lï  {tiour  ou  tsavar),  inusité;  porter,  supporter, 
soutenir;  d'où  -«U*  (tsavvar),  le  cou.  Celle  racine, 
qu'on  sépare  de  la  précédente,  paraît  cependant  s'y 
raitachor  véritablement.  Car  presser  une  «  hose  sur 
une  autre,  par  exemple,  c'est  la  faire  peser  sur  elle; 
c'esl  par  conséquent  supposer  qu'elle  la  support--, 
qu'elle  la  soutient. 

mv  ((soin),  1° proprcmcnl  un  quartier  de  rocher 


975  ■■  DICTIO.NNAIRE  DE 

coupé,  délaclic  de  la  nionl.igiie  ei  tel  que  Virgile  le 
décrildaiis  ce  vers  : 

Slabal  acuta  silex,  prajcisis  uiidique  saxis. 

Mais  parce  qu'à  l'idée  de  rocher  se  railaclie  natii- 
rcllemeut  colle  de  fernielé  iJiéliranlaMe,  de  refuge 
assuré  contre  l'orage  ,  le  mot  Tis  s'est  appliqué  par 
niéiapliore  à  tout  ce  qui  présente  quelqu'une  de  ces 
qualités,  à  un  lieu  d'.isile  où  le  lailde  est  protégé 
contre  le  fort,  Ps.  xxvii,  5;  à  Dieu  surtout,  l'appui 
et  le  soutien  de  tous;  et,  par  extension,  à  tous  les 
dieux  :  ainsi  on  lit  au  Deui.  xxu,  31  :  □llï  liilïD  kS 
[lo  cisourenou  Isntiram),  Non,  noire  Dieu  nesl  pas 
comme  leurs  dieux;  LXX  :  OJz  éVnv  ô  0;o;  «f/wv  ùç 
ot  9sot  aÙTwv;  mais  pioprcment  :  Non,  comme  noire 
rocher,  leurs  rochers.  —  â°  Cailloux,  peiiles  pierres 
qui  forinent  le  lit  des  rivières,  Jol)  xxu,  24.  —  5°  Le 
tranchant  d'une épée,  Ps.  Lxxxix,  il.  Peut-êlre,  sans 
recourir  à  la  racine  pour  expliquer  ce  sens  ,  on 
pourrait  dire  avec  quelques  auteurs  que  cette  signi- 
fication vient  de  ce  que  dans  l'origine  les  premières 
armes,  les  premiers  irunclianls,  étaient  des  cailloux  , 
comme  le  sont  encore  ceux  des  peuples  sauvages. 
D'adieurs  dans  le  pussage  de  Josué  v,  2,  5,  on  peut 
cerlainemenl  traduire  C-ilï  Ti'Snn  {himrboih  tsou- 
rim),  des  couteaux  de  pierre,  comme  l'ont  fait  l'inter- 
prète arahe,  les  Septante  et  la  Vnigaie.  Failcs-vous, 
dit  Dieu  à  Josué,  des  couteaux  de  pierre,  et  circon- 
eisei  ceux  d'entre  U  peuple  qui  ne  l'ont  point  été,  eti\ 
Les  anciens  en  elTet  se  servaient  de  couteaux  de 
pierre  pour  la  circoncision,  parce  qu'ils  ne  causaient 
point  d'iiiflammalion  ;  la  tribu  éihiopitune  Alnajab 
en  fait  encore  usage,  et  l'on  en  a  trouvé  plusieurs 
dans  les  tombeaux  de  la  l'alesiine.  —  4"  La  forme 
qu'on  a  donnée  à  un  objet,  sa  taille.  Ps.  xlix,  15.  — 
5*  n.  pr.  m.,  Nonib.  xxv,  15. 

mï  et  lï  (Itor),  n.  pr.  que  l'on  traduirait 
parfailenicnt  :  la  Knchellc,  liupella  ;  Tyr,  ville  très- 
célèbre  de  l'héuicie,  une  des  plus  aucii-nnes  et  des 
plus  Ooris.'.antes  villes  du  monde.  lille  subsistait  du 
temps  de  Josué,  et  lut  atiribuée  à  la  tribu  d'Aser,  de 
nié. ne  que  les  auucs  villes  maritimes  de  ce  canton; 
mais  il  ne  parait  pas  que  l.'S  Juifs  de  cetie  tribu  en 
aient  jamais  chassé  les  Cananéens.  Cette  ville  éprou- 
va bien  des  révolutions.  Ou  ignore  ce  que  devint  celle 
dont  il  est  parlé  dans  Josué;  la  fameuse  ville  de  Tyf 
lie  lut  bàlie  qui;  210  ans  avant  le  temple  de  Salomon 
jiar  les  Sid miens,  dans  une  ile  vis-à-vis  de  l'ancienne, 
dont  e  le  n'était  sép.rée  que  par  un  bras  de  mer 
assez  étroit.  C'est  cette  dernière  ville  qui,  par  son 
imluslrie  et  sa  siliialiuii  avantageuse ,  s'étiil  rendue 
maîtresse  de  la  mer  et  le  cenire  de  tout  le  cnui- 
merce  de  l'univers.  De  toutes  les  parties  du  monde 
les  nations  contribuaient  à  augmenter  ses  richesses, 
son  éclat  et  sa  puissance.  Un  portait  à  l'eiivi  dans 
ses  marches  tout  ce  qu'il  y  av.iit  de  plus  |iri'cieux , 
de  plus  rare  et  de  plus  propre  à  enlieleuir  le  luxe  ; 
clic  le  répandait  dans  les  pays  voisins,  et  leur  com- 
muniquait ainsi  l'air  cnntagieux  de  sa  corruption. 
Aussi  lo  prophète  Isuie  ajipi'llct  il  cette   ville  une 


LA  LANGUE  SAINTE. 


976 


courlisitne  qui  se  prostitue  à  tous  les  royaumes  du 
monde.  Les  prophètes  sont  remplis  de  menaces  con- 
tre celte  ville  criminelle,  qu'une  longue  suite  de  pros- 
pérités avait  remplie  d'orgueil,  et  qui  se  regardait 
avec  comidaisance  comme  la  re  ne  des  villes.  Son 
luxe  et  sou  idolàirie  l'avaient  déjà  rendue  coupable 
aux  yeux  de  Dieu,  lorsqu'elle  mille  comble  à  ses 
forfaits  par  son  inhumanité  contre  les  Juifs.  —  Non 
conienie  de  se  réjouir  de  la  ruine  de  Jérusalem,  elle 
avait  fait  ses  habitants  captifs,  et  les  avait  livrés  aui 
Idnméens, leurs  plus  cruels  ennemis;  elle  s'était  aussi 
emparée  des  richesses  du  temple  pour  eu  orner  ceux 
de  ses  idoles.  C'est  ceite  impiété  et  celte  barbarie 
qui  attirèrent  sur  elle  les  foudies  de  la  vengeance 
divine.  Nahucadnetsar,  le  fléau  de  la  justice  de  Dieu, 
vint  fondre  sur  Tyr  lorsque  llhohale  en  était  roi;  il 
prit  la  ville  après  irois  ans  de  siège,  renversa  ses 
remparts,  pilla  tous  ses  trésors  et  la  ruina  de  fond 
en  comble,  comme  l'avait  prédit  Ezéchiel,  xxvi,  7. 
Celte  ville  si  puissante  fut  réduite  à  l'état  d'un 
simple  village  connu  sous  le  nom  de  PaV/i; rus,  c'est- 
à-dire,  ancienne  Tyr.  Mais  les  Tyriens,qui  s'étaient 
retirés  dans  une  ile  voisine,  y  bâtirent  une  nouvelle 
ville  qui  devint  bientôt  plus  puissante  que  l'ancienne, 
et  qui,  oubliant  sa  première  humiliation  et  les  crimes 
qui  la  lui  avaient  attirée,  se  livra  plus  que  jamais  à 
l'orgueil,  au  luxe  et  à  l'irréligion.  C'est  alors  que  le 
prophète  Isaie  leur  prédit  par  l'ordre  de  Dieu  que  sa 
perle  lui  viendrait  de  Cettltim,  c'est-à-dire  de  la  Ma- 
cédoine, d'un  royaume  faible  et  méprisable,  Is.  xxiii, 
1.  Quatre  cents  ans  s'étaient  écoulés  depuis  la  pre- 
mière prise  de  Tyr  par  Nahucadnetsar,  lorsque  Ale- 
xanilre  l'assiégea  de  nouveau  et  s'en  rendit  maître 
api  es  sept  mois  de  siège.  Mais  Tyr  ne  fut  pas  encore 
I ayée  du  nombre  des  villes.  Les  Sidonéens  qui  éiaient 
parmi  les  troupes  d'Alexandre  sauvèrent  dans  leurs 
xaisseaux  qmme  mille  de  leurs  concitoyens,  qui 
rebâtirent  avec  un  soin  infaligable  les  ruines  de  leur 
pairie.  Mais  la  vieille  Tyr  ne  recouvra  plus  l'empire 
de  1 1  mer,  ei  n'étendit  son  commerce  que  jusqu'aux 
villes  voisines.  Elle  ne  recouvra  son  anci.n  état 
qu'après  le  terme  de  la  prophétie  (|ui  maniuait  que 
pendant  soixante  et  dix  ans  elle  serait  dansl'obsiurilé 
et  l'oubli,  Is.  XV  ;  alors  avec  sa  gloire  elle  reprit  ses 
.inciei  s  vices,  sou  avarice,  son  luxe,  ce  tralic  hon- 
teux, sniirce  di:  corruptinn  pour  les  peuples  voisins; 
elle  demeur.i  ainsi  ensevelie  dans  ses  excès  jusqu'à 
ce  que,  convertie  par  l'Evangile,  elle  cessa  d'èire  le 
scandale  de  l'univers.  Dès  le  temps  de  saint  Paul  il 
y  avait  déjà  un  grand  nombre  de  (idè!es  à  Tyr,  et 
dans  la  suite  son  Eglise  devint  très-célèbre.  Les 
chrétiens  prirent  Tyr  dans  les  premières  croisades; 
et  les  Sarrasins  l'ayant  reprise  bienun  après,  elle  est 
toujours  demeurée  depuis  entre  les  mains  des  infi- 
dèles. Cl  n'esi  plus  aujourd'hui  qu'un  bourg  appelé 
iiiir. 

mys  {tsouruh),  forme,  taille,  Ez.  xi.ni.  11. 

p-ilï  ((soMroii),  dimiiiulif  de  -IKIÏ  ((sorixir)  /(■  cou; 
pdit    cou,  collnlum  :  Tu   as  blessé   mou  cœur    dit 


977 


pnï 


à  8,1  bien-aimée  l'Epnux  des  Cantiques,  lu  l'ns  blessé 
par  un  seul  des  anneaux  suspendus  à  Ion  joli  cou,  Cant. 
IV,  9. 

Hx'mSf  (tsouriel),  Dieu  est  mou  rocher;  n.  pr.  m., 
Noinl).  m,  55. 

'TCmï  (isotirischaddiii),  le  Tout-Puissanl  est  mon 
rucher;  n.  pr.  m.,  Nomb.  i,  C. 

n'y  (tsouih),  incendier,  brûler,  consumer.  11  ne  se 
lit  qu'une  seule  fois,  Is.  xxvii,  -i. 

ni'  (tsnhh),  de  nni"  (isiihhnhh)  ;  1°  blanc,  pur, 
candide,  Cant.  v,  10.  — 2°  Serein,  sans  nuage,  Is. 
XVIII,  i,  —  3°  Au  figuré,  clair,  m  parlant  de  la  voix  : 
BOUS  disons  aussi,  une  voix  pure,  Is.  xxxii,  i. 

KTIi'  el  Kn'ï  {hihha),  aride,  altéré;  n.  pr.  m.,  Esd. 
II,  -43. 

nnï  ('sa/i/m/i),  inusité;  être  expobé  au  solril;  de  là 
être  desséché,  aride,  alicrc. 

nnï  (Isihheh),  aiiile,  alléié,  Is.  v,  13. 

iinï  {tsahhahh),  proprement  èire  exposé  au  soleil; 
de  là,  être  brillant,  luisant,  blanc,  pur,  serein, 
Lam.  IV,  7. 

n'nï  (is'hhialih),  qui  est  exjiosé  an  soleil,  aride, 
des'séché,  Ez.  XXIV,  7. 

nn-ny  {is'hhihlmh),  pays  aride,  brûlé  par  le  soleil, 

Ps.  XLTlil,  7. 

'n  ns  (ts'hhihhi),  id.,  Neb.  iv,  7. 

îriï  (tsahhan)  inusité;  en  syriaque,  être  sale,  et 
de  là,  sentir  mauvais,  être  impur. 

nsni'  (isahhannh),  puantenr,  Joël  il,  20. 

mnsns  {tsahhlsahlwth),  de  nni*  {isahhalih);  des 
lieux  arides,  brûlés  pir  le  so!ell,  Is.  lvim,  11. 

"HV  ((sa/î/m/î),  racine  onnmalopnéilqiie  qui  produit 
à  l'ori  illc  le  son  bruyant  d'un  ^tos  rire;  elle  siynilie 
en  effet  rire  et  par  suiie  jouer,  plaisanter,  se  mo- 
quer, Gen.  XIX,  M.  Nous  attachons  également  ce 
second  sens  à  noire  mot  rire  :  Je  ne  ris  point,  pour  je 
ne  plaisante  point  :  Crédite,  non  liido,  dit  Horace,  et 
tudo  a  la  même  signilicalion  ,  I  Ep.  xvii ,  Gl.  pnï 
stgnilie  encore  sauter,  danser,  fulàtrer  :  Ils  oiil 
mangé,  dit  le  proplièle,  ils  ont  bu,  ci  ils  se  sont  levés 
pour  rire,  c'està-ilire  pour  danger.  Les  danses  ac- 
compagniiient  et  suivaient  les  repas  clicz  les  anciens. 
Il  se  :  ble  qu'on  doive  afiaclicr  cctie  inC'iuc  signilica- 
lion à  ces  beaux  vers  de  Uacine  : 

Rions,  chantons,  dit  cette  troupe  impie, 
De  fleurs  en  fleurs  promenons  nos  désirs. 

Enfin  uni"  se  dit  encore  pour  exprimer  ces  jeux  in- 
décents, ces  légèretés  coupables  qui  ont  souvent  lieu 
entre  les  personnes  <les  deux  sexes.  Ainsi,  Gen.  xxvi, 
8  :  Isnac  rit ,  folâtra  arec  Bébccca,  son  épouse  ;  et  la 
fenini'' de  Piitipliai-,  .accusant  Joseph  innocent,  dit  : 
Cet  esclave  s'est  approché  pour  jouer  avec  moi.  Les 
Latins  parlaient  de  la  même  manière  : 

Tnrpe  est  nesrire  pnellam 

Ludere.  (Ovi».) 

et  le  contexie  prouve  qu'il  faut  rcnicndrc  comme 
plus  liant.  Nous  disons  aussi  dans  le  même  sens  : 
jouer,  folâtrer  avec  une  femme.  —  La  racine  pnï  a 
passé  dans  plus  d'une  langiio;  nous  la  rrtrotivons  en 


pi'i*  978 

sanscrit,  kahh;  grec,  za/«Çu,xa7X«Ç'";'»t-'^'"'^'""'"'; 
allcni.,  gackern,  kichern,  etc. 

pnï  {Is'hhok),  rire,  jeux,  plaisanterie,  Gen.  xxi,  6. 
-Jlï  {is(ihhar),  inusité;  en  arabe,  être  incandes- 
cent; de  là  être  blanc,  brillant,  éclatant. 

-ny  {tsahhar)  ,  blancheur  éclalanie  ;  "Hï  "^Cï 
{isemer  isalihar] ,  laine  d'un  éclat  éb'ouissant,  lann 
pnrptirea  ;  c\,i>ar  mélapliore,  laine  delà  noblesse, 
parce  que  la  couleur  blanche  éiait  réservée  aux'cliefs 
et  aux  grands. 

nns  (isahhor),  bbmc,  dans  Jug.  v,  10;  il  est  parlé 
d'.înes-es  blanches  :  comme  il  n'en  existe  pas  de 
cette  couleur,  il  faut  entendre,  tirant  sur  le  blanc, 
ou  d'une  couleur  méiangée  de  blanc  jaunâtre.  Pans 
toutes  les  langues  les  adjectifs  des  couleurs,  blanc, 
noir,  rouge,  el  s'appliquent  par  abus  à  des  objets  qui 
ne  sont  ni  véritablement  rioiis,  ni  eniièrenient  blancs, 
ni  comp'étenient  rouges,  etc.  ^ous  disons  du riji^/o/ic, 
par  opposition  au  liii  rouge;  du  pain  blanc;  les  Arabes 
nous  appellent  rouges  par  O|ipnr.ition  aux  ne-' es; 
«eusci  au  contraire  nous  disent  blanis,  etc.,  i  te; 
c'est  que  tantôt  ces  adjectifs  expriment  les  couleurs 
voisines  de  celle  qu'ils  désignent,  lanlôt  la  qualité 
qui  la  distingue  le  plus  :  comme  dans  le  pourpre, 
l'éclat,  le  brillant,  d'où  purpuren  nix  pov.r  caudida, 
parce  que  le  blanc  et  le  ronge,  abstraction  fiiie  de  la 
couleur,  produisent  le  mèuie  effet  sur  l'organe  de  la 
vue  :  ils  éblouissent. 
Tîy  (Isohliar),  le  blanc  ;  n.  pr.  m.,  Gen.  xlvi,  10. 
-y  {tsi)  pour  ''y  ((s'i'i),  de  niy  (tsavah);  vaisseau, 
can.-:truclion  pour  la  iiiaiine,  xxxi,  21. 

Xt"y  (tsibn),  de  lyj  {natsali);  statue;  n.  pr.  m.,  II 
Sam.  IX,  2. 

l'y  ((s«(rf),de  ITi'  {tsoud)  ;  chasse,  et  par  extension 
le>gil)ier  qu'on   pi  end  à  la  chasse,  la  chasse ,  Gen. 
XXVII,  g. 
Ty  {tsaiiad),  chasseur,  Is.  xvi,  10. 
m'y  et  niy  [tsedah),  vivres,  provisions  de  voyage, 
Gen.  xLii,  25. 

pT^y  el  py  (Isidon),  Sidoii,  une  des  plus  an- 
ciennes villes  de  la  l'Iiénicie,  ainsi  nomnu'c  à  cause 
de  sa  pêche,  qui  y  était  três-aliendanle.  ICIle  servait  do 
liiiiiio  à  la  terre  sainte  du  i  ôli'  du  septentrion,  el  é  ail 
située  sur  la  Méiliterranée  dans  une  très-belle  idaine, 
à  une  journée  des  sources  du  Jourdain.  Elle  échut 
en  partage  à  la  tribu  d'Aser  ;  mais  les  enfinls  de  cette 
tribu  n'en  chasséreiil  point  lesdananêens  ou  les  llié- 
niciens.  Sidon  éia  l  l'émule  de  Tyr,  dont  elle  était 
voisine;  aussi  les  écrivains  sacrés  l'appellent-ils  sou- 
vent Sidon  la  Grande,  Sidon  la  flagni/ique,  Jos.  ii,  ^', 
el  donnent-ils  même  son  nom  à  toute  la  Pbénicie, 
dont  elle  était  li  mi'lrop  île,  Is.  xxiii  ,  2.  La  même 
chose  à  lieu  dans  les  auteurs  profines.  Homère  ap- 
pelle les  Phéniciens  ïiSàviw,  cl  Virgile  donne  l'épi- 
llièle  de  Sidonia  à  Carlhage,  fondée  par  les  Tyriens. 
Sidon  se  iiomiae  aujonrd'liui  Seijde  :  t  Ce  n'e^t  plus, 
dit  M.  Poujoulat,  cette  .Sidon  apporlani  la>cienee  au 
monde,  parcour.iiit  toiitos  les  mers  en  souveraine.... 
C'est  celle  Seyde,  pauvre  femme  arabe,  qui  n'a  plus 


979 


ni  palais  de  luarbre  sur  sa  rive,  ni  vaisseaux  sur  les 
mers;  qui,  pour  vivre,  est  rcdiiiieà  vendre  à  des 
sœiiis  pauvres  comme  elle,  des  oranges,  des  citrons 
el  di'S  cédrats.  > 

n'S  (i.suia/i),  inusité;  comme  nnï  (isaliali),  être 
expi'i^é  au  soleil,  être  aride,  désséclié. 

m'ï  {tsiiali),  aridité.  Job  xxiv,  19. 

"IVS  (isiioun),  de  ms  {tsavali)  ;  un  monument  de 
pieiTés  élevé,  soit  pour  conserver  la  mémoire  des 
morts  {un  sépulcre),  l\  Rois  xxiii;  soit  pour  indiquer 
les  cliemiii'^  an  voyageur,  Jor.  xxxi,  21. 

IVï  {isaïon),  de  n'ï  {ttaïah);  aridité,  Is.  xxv,  5. 

p'ï  (isiioii),  lieu  «rir/e  ;  Sion ,  montagne  célèbre 
dans  la  ville  de  Jérusalem,  où  était  située  une  cita- 
del.e  dont  David  (il  sa  demeure,  après  avoir  cliassé 
les  Jébnséens,  et  quM  fit  appeler  la  ciié  de  David. 
C'est  là  que  ce  prince  mit  en  dépôt  l'arche  sainte, 
jusqu'à  ce  qu'elle  fût  placée  dans  le  temple  qne  Salo- 
mon  bâtit  sur  le  mont  Moria,  un  des  coteaux  de 
Siim.  C'est  ce  qui  rendit  ce  lieu  si  vénérable  à  toute 
la  terre,  et  ce  qui  fait  que  l'Ecriture  met  le  nom  de 
Slon  pour  le  temple,  pour  la  ville  de  Jérusalem, 
pour  l'Eglise  ei  pour  le  ciel  même. 

Qvy  (tsiim).  Ce  mot,  qui  ne  se  lit  qu'au  pluriel  et 
dans  peu  de  passages,  signifie,  suivant  le  senlimcfit 
le  plus  commun,  bjbiianls  des  déserls,  dtscrticotœ. 
Il  se  dit  des  bêles  fauves  qui  habiteront  nii  jour  le 
palais  des  impies,  Is.  xni,  21  ;  et,  par  métaphore,  rie» 
peuples  nomades  qui  viendront  à  leur  tour  embrasser 
la  religion  du  Clirist.  Ps.  lxxii,  9. 

r".;  et  Ti  {tsin),  n.  pr.  d'un  désert  situé  au  sud 
de  la  Palestine. 

p;'ï  (  tsiuok),  une  sorte  de  liens  pour  enchaîner 
les  (  riiniiiels,  Jer.  xxix,  26. 

yiY  (isils),  de  VIS  (isouls);  jeter  des  étmceltes, 
brûler  ;  i°  la  lame  d'or  placée  sur  le  front  du  grand 
prêtre,  Ex.  xxvin,  30.  —  2°  Fleur,  Noinb.  xvn,  23. 
—  5°  Plume,  parce  qu'elle  brille  des  |)lus  vives  cou- 
leurs, Jer.  XLviii,  9.  —  4"  n.  pr.  d'une  ville  inconnue. 
Il  Par.  XX,  10. 

nï'ï  (isiisah),  une  fleur.  Ce  mot  ne  se  lit  qu'une 
seule  l'ois,  Is.  xxvni,  4. 

nï'ï  (Uilsiih),  proprement  ce  qui  ressemble  à  une 
fleur  ou  aune  plume;  de  là,  1°  tnulîe  de  cbeveiix, 
toupet,  Ez.  viii,  3.  —  2°  Franges  dont  les  Hébreux 
oriiaii-nt  les  bords  de  leurs  robes,  et  qui  dcvaieni, 
selon  l'esprit  de  la  loi,  leur  mettre  sans  cesse  devant 


DICTIONNAIRE  DE  -LA  LANGUE  SAINTE.  980 

mineiix  |iar  un  corps  opaque.  Par  métaphore,  une 
chose  légère,  petite,  sans  consistance,  comme  l'ombre 
qu'on  ne  peut  ni  toucher,  ni  saisir  :  Mes  membres,  dit 
Job,  ne  sont  plus  que  des  ombres,  c'est-à-dire,  sont 
tellement  maigris  par  les  souffrances  et  la  misère, 
qu'il  n'en  reste  plus  rien  ;  ce  n'est  plus  que  l'ombre 
de  ce  qu'ils  étaient  autrefois,  xvn,  7.  La  même  figure 
se  trouve  en  grec  :  Ot'SiTTOj  axià,  signifie ,  selon  le 
Scoliaste,  sÎ'om^ov  looy.ti,  z«t  od  téÀcIo;  «SfiUTToç.  l'J 
(tsel)  se  dit  encore  de  secours  qui  protège,  et  om- 
brage :  Aim],  en  hébreu  comme  en  français,  on  dit 
poéiiquement  :  A  t'ombre  de  les  ailes,  pour,  sous  la 
garde,  sons  ta  pioieciion,  l's.  xvn,  8,  pic.  Enfin  par 
ce  mot  il  faut  quelquefois  enlendie  la  fin  du  travail, 
le  soir  :  ainsi  dans  Job  vu,  2  :  De  même  que  le  servi- 
teur soupire  après  l'ombre,  c'est-à-dire,  après  la  fin 
de  son  travail,  etc. 

n'^ï  {tsala),  cliald.,  décliner,  incliner  l'oreille,  et 
par  conséquent  écouler,  exaucer.  Dan.  vi,  41. 

nSï  {isalali),  cuire,  faire  griller,  rôiir,  I  Sam.  ii,  15. 

nSi'  (isillali),  ombre;  n.  pr.  f.,  Gen.  iv,  19. 

S'Ss  (ts'loid),  de  SSï  (tsalul);  gâteau  rond,  espèce 
de  galette,  Jug.  vu,  13. 

nbï  {isalalik  et  tsaleahli) ,  proprement  couper, 
fendre,  rompre;  de  là,  1°  traverser  un  fleuve  le 
fendre  pour  s'ouvrir  un  passage.  Il  Sam.  xix,  18.  — 
2°  Faire  invasion,  se  rompre  sur  quelqu'un,  Jug.  xiv, 
19.  —  5°  Prospérer,  réussir,  arriver  à  ses  fins,  beue 
procedere,  Is.  lui,  10. 

nbï  {tsaialik),  inusité;  couler,  se  répandre. 

nn'^'S  (tselaliliuli) ,  vase  desiiiié  à  faire  cuire  ou  à 
servir  les  viandes,  Il  Par.  xxxv,  13. 

n'nbi'  (ts'lohliilli),id. 

nn~)ï  (tsalialilialh),  id. 

>Sï  {tsali),  de  nbï  {tsalah);  rôli,  grillé,  Is.  xliv,  16. 

bSï  {isalnl},  racine  onoinalopoétiqne  qui  signifie 
tinter,  résonner,  produire  un  son,  I  Sam.  m,  11.  — 
Il  par.iît  avoir  passé  dans  l'allem.,  «f/ia//e«,  sclielten, 
SclieUe,  etc.    ■• 

Vhï  (tsnlat),  être  couvert  de  ténèbres,  Neh.  mu,  19. 

bSï  (isalal),  rouler  en  bas,  cire  préeipiié;  il  ne  se 
lit  qu'une  fois  en  parlant  des  Egyptiens  submergés  au 
passage  de  la  mer  Rouge  :  Us  furent,  dit  l'écrivain 
sacré,  précipités  comme  du  plomb  au  fond  des  abîmes, 
Ex.  XV,  10.  Cctie  iiUeipréiaiion  est  la  plus  commune; 
cepend.int  nous  devons  avertir,  :ivec  Gesenius,  qu'on 
pourrait  trouver  à  ce  passage  un  sens  bien  plus  eX" 


les  yeux  les  commandcmenls  du  Seigneur,  Nomb.      pressif.  Pourquoi  en  effet  ne  pas  conserver  à  SSï  son 


XV,  38,  39. 

Tï  {ttir),  comme  ses  bomogcnes  TiO,  lin,  ITT, 
aller  en  rond,  tourner,  retourner,  s'en  retourner, 
Jos.  IX,  4. 

■7'V  ('sir),  du  verbe  précédent,  ries  gonds  sur  les- 
giiels  une  [lorte  tourne,  Prov.  xxvi,  14.  —  2°  Les 
(ourinents,  les  douleurs  i|ui  font  que  le  palicnt  se  tord, 
se  foiiloiirnc,  I  Sam.  iv,  19.  —  3°  Le  messager  qui 
retourne  apporl'T  les  nouvelles,  Prov.  xiii,  17. 

Hï  {tiel) ,  de  SSï  (tialal)  ;  couvrir  de  té-ièbret  ; 
l'ombre,  provenant  de  l'intcrccpiion  de»  rayons  hi- 


sens  aclu '1  de  faire  du  bruit,  rendre  uu  son,  réson- 
ner? Le  plomb  et  tout  corps  lourd  qui  tombe  dans 
l'iau  fait  un  certain  bruit;  le  goufl'ie  qui  cnglouiit  un 
malheureux  tourbillonne  et  semble  mugir  en  tourbil- 
loonaiil;  on  pourrait  donc  traduire  :  Ils  tombèrent,  et 
l'on  entendit  comme  le  bruit  sourd  d'une  masse  dt 
plomb  roulant  an  f  nd  des  abîmes. 

SW  (isalel),  ombre,  le  temps  du  soir  où  les  ombres 
sont  le  plus  allongées  : 

Kt  sol  crescenles  dccedens  duplicnl  ombras. 

(Vino.l 


981  mf^ï 

ciilin  riieure  lie  midi,  où  les  corps  ne  donnent  plus 
d'djnlire  : 

Feceral  eiiguas  jam  sol  allissimas  uniliras. 

(OviD.) 

Canl.  Il,  17;  Jer.  vi,  4;  Job  xl,  22. 

'JiZ'jSi*  (is'telponij,  ruiiibre  me  reijarde ;  n.  yr.  ni., 
1  P:ir.  IV,  3. 

□Sy  (isiitaDi),  innsiié;  ea  arabe,  être  obscure,  en 
I  arl.inl  de  la  iiuil. 

qSï  (he'eni),  i°  ombre,  et  an  ligure  tnui  ce  qui  n"a 
que  de  l'apparence,  tout  ce  qui  est  vain,  Tnlil,  lé?er, 
loin  ce  i)ui  ne  présente  aiiciiiie  réalilé,  ciunme  serait 
par  ixi'm|ile  le  lionlicur  des  niécliams  que  Dieu  doit 
faire  évanouir  un  ji.ur,  Ps.Lxxm,  20.  — 2°  L'image, 
pa  ce  que  c'est  ei  quelque  manière  l'ombre  de  son 
original  :  ainsi  le  (ils  est  l'iinnge  de  son  pérr  ;  il  a  ses 
traits,  il  a  son  visage,  c'est  un  amre  lui-même,  Gen. 
V,  2;  l'Iioinme  esi  dit  l'iinage  de  Dimi,  jiarce  qtiM  en 
est  comme  le  reflet, qne  son  àinr-  triple  dans  ses  piii  - 
sances,  es',  comme  l'ombre  de  son  incouiprébcnsible 
iriniié;  mais  ombre  luniineuje,  mais  ombre  incom- 
parable, qui  révèle  visiblement  sa  céleste  origine, 
Gen.  I,  2<),  27. 

JinSs  (tsalmou),  otritrcrgeux;\''''n.  pr.  d'une  station 
des  Israélites  dans  le  désert,  Nomb.  xxxtii,  41.  — 
2*  n.  pr.  d'une  m  niagne  de  Samarie  touj'uiis  cou- 
verte (II!  neiges,  Jug.  ix,  48. 

rU'.oSï  {isalmoiiali),  ombrageuse  ;  staiio  ;  des  Israé 
litcsdans  le  désert,  Nomb.  xxxiri,  41. 

ma'"S  {isatmavelli) ,  mot  poét  que  qui  signifie  les 
léncbre*,  les  onibros  de  la  mort;  il  se  dit  du  tom- 
beau, de  renr-r,  et  des  lieux  souterrains  oit  régueni 
sans  rcs«e  d'épai-ses  ténèbres.  Job  xxxvni,  17. 

";"'?ï  (tsatmuniw),  qui  n'a  poini  d'ombre,  c'esl-à- 
dii''  de  repos,  infaligable;  n.  pr.  d'un  géiu'rnl  madia- 
liile,  Jug.  VIII,  5. 

ySï  ('sa/.'),  proprement  s'élever;  de  là  d  cher, 
c'est-à  dire  marcher  en  s'élerant  plus  sur  un  pied 
que  sin  l'autre,  Gen.  xxxii,  52. 

vbï{''c'''),côte  I  uis'élcve,  Gen.  it,21  ;  l°:iu  liguie, 
les  et  tes  d'un  édifice  c'est-à-dire  la  cliarpente,  les 
poutres,  qui  le  soutiennent  et  le  consolident,  1  Rois 
vt.  1.^.  —2°  C6:é  (de  côte)  :  La  mon,  dt  .l'di,  ve  lie  à 
ses  celés  (de  l'hiimine),  Job  xviii,  12  —  3°  Cliambri! 
de  côié,  ei  colleclivemeut,  'es  cbambrcs  latéiali's  du 
temple,  qui  se  trouvaient  eotn;  le  premier  et  le  se- 
cond mur,!  Rois  vi,  ^;  Ez.  xli,  .5. —  4°  n.  pr.  d'une 
ville  delà  Ir  bu  de  B>'iijiimin  où  Saiil  fui  enterré,  Jus. 
xviri,  28;  II  Sam.  xxi.M. 

y^i"  (iseta),  le  di-laul  de  celui  ((ui  bnite;  par  ixlen- 
sion,  la  clinie,  qui  on  est  fréquemment  l'effet,  Ps. 
XXXV,  ir>. 

nSï  {isnlaph),  iniisilé;  en  syrianue,  briser,  percer, 
b'csser. 

r|Sï  (Isali'ph),  ble  sure;  n.  pr.  m.,  Ncli.  mi,  30. 

insSï  (Is'laph'lihiul),  première  déchirure,  premier- 
né  ;  n.  pr.  m.,  Nomb.  xwi,  33. 

ni'^V  {Isetts(ilili),  vmbic  dit  soleil  ;  n.  pr.  d'une  ville 
de  la  tribu  de  Derrjamin,  I  Sam.  xx,  2. 


TOJf  084 

SïSï  (is'lalsal),  de  SSv  (tsalal),  releniir.Cf'  mot, 
comme  sa  forme  sonore  pourrait  presque  le  faire 
snupr;onner,  signifie  en  généralun  instrum' ni  bruyant; 
de  là,  1*  le  liarpon  dont  se  servaient  les  Egypiiens 
pour  prendre  l'Iiippopolaine.  Je  n'en  c  nnais  pas  la 
lignri',  mais  je  suppose  qu'il  était  an^si  nommé  à 
cause  de  petites  snnncltes  ni  avenissaienl  lepêclreur 
qrnnd  il  était  temps  de  s'approelier.  Job  xl,  51.  — 
2°  Les  rymbales,  et  par  ce  mol  on  doit  entendre  deux 
sortes  d'inslriimi'nts  :  l'un  à  peu  près  semblable  à 
celui  doirl  on  se  sert  cbez  non-,  surtout  dairs  la  mii- 
si<|ue  nrilitaire;  l'autre  plus  liger,  plus  facile  à  ma- 
nier par  cnnséqueni,  à  l'usage  des  femmes,  et  que 
J'assimilerai-i  volontiers  à  ce  ipie  nous  appelons  des 
castagnettes.  —  3*  Un  petit  insecte  ainsi  appelé  parce 
que  le  frémissement  de  ses  ailes  ressemble  à  un 
cbairl  monotone,  la  cigale,  le  gr  lion  (cri-cri),  D.'UU 
xxvHi,  42. 

pbs  (/sa/aA),  inusité;  en  clialdéen,  fendre. 

p'^ï  ((sWf/i),  /issure,  [ente,  cicatiice ;  n.  pr.  m..  Il 
Sam.  xxiit,  37. 

irhl  (isiWihi),  ombre  de  Dieu;  n.  pp.  m.,  I  Par, 
viii,  20. 

NÎ2Ï  (tsama),  avoir  soif,  Jug.  iv,  19,  et  par  méla- 
pliore, soupirer, aspiiei  a;  rès quelqu'un,  D'~SNbNî3i' 
(tsama  leloliim) ,  soupirer  après  le  Seigneur,  Ps.  xLit. 
5.  Il  y  a  une  expr.  ssion  semblable  dans  le  Nouveau 
Testament,  quand  il  est  dit  :  Bienheureux  ceux  qui 
ont  soif  de  la  justice,  At^liûvztt  z-hi  5iy.atoo-ùv)]v ,  Qui 
siliunt  justiliam,  Malth.  v,  6. 

N^CÏ  [tsama),  soif,  Neh.  ix,  15. 

NDÏ  (isnme),  altéré.  Il  Sam.  xvii,  29. 

n.v'SV  (tsimali),  soif,  désir,  Jer.  ii,  2.5 

]1NSï  (tsimmaon),  région  ar  de,  Deut.  viii,  15. 

1DS  (isamacf),  lier,  relier,  Rllncber. —  An  nipliat, 
être  lié, se  lier, c'est-à-dire,  mêlai  hiiri(]iieinoi  t,Si  rvir, 
boriorer,  rendre  nu  culte  d'adoration,  se  lier  par  la  re- 
liifion,  Nomli.  XXV,  3. 

"Dï  (isemed),  un  jo"g,  un  couple  d'animaux  liés 
ensemble,  I  S:rm.  n,  7.  Par  métnnymie,  l'espace  de 
terrain  qu'un  jotig  de  bœufs  peut  labourer  en  un  seul 
jou  ;  le  mot  laiin  jugerum  vient  aussi  de  jugum , 
1  Sam.  xrv,  14. 

-"CTî  (tsammali),  le  voile  di's  femnifs  et,  selon 
d'auiri's  (Kimchi),  des  cbcveux  naliCS,  tressés.  Gant. 
IV,  1,  5. 

p'SS  (tsimmovk),  de  pOï  {tsamak)  ;  des  grappes  du 
r.iis  ns  secs,  I  Sam.  xxx,  12. 

rrSï  {'saiiia/i/i) ,  proprement  Lvcr;  d'où  gcnnci , 
pousser,  en  parlant  des  plantes  qui  lèvent,  Gen. 
M,  5,  des  bonimes  (|ui  cioiitseiit  et  s'élèvent,  h. 
xi.iv,  4,  etc. 

ncï  (  tscmahh  ),  l;i  germinalioii,  la  pousse,  la  levé.' 
des  plantes,  Ez,  xvii,  9;  par  extension  tout  ce  que 
priidiMt  la  terre,  les  plantes,  les  fruits,  e(c.,0<. 
vtii,  7. 

T':X  ((Jfltïiirf),  de  les;  1"  br.icclct,  collier,  cer- 
cle, Nomb.  xxxi,  BO.  —  2*  Couvercle  d'un  vase,  ainsi 


irgs 


DtrriONNAlliE  DR 


appelé  p^rce  qu'il  y  cît  aliaclic  au  moyen  de  cliar- 
iiièrcs,  Niiiiil).  xix,  15. 

C'-ï  {tsinnmim),  de  aiZ'J  {Isnmam);  pié,'e,  em- 
bûche, Job  xviii,  9;  par  exleiisiou  -la  mort  qui  en 
esi  souvent  le  résultat,  ainsi  Job  v,  S:  La  mort  a  la 
bùurhe  béante  {initial)  sur  leurs  richesses.  On  pourrait 
cependant  conserver  à  ni^ï  s:>  significaiinn  natu- 
relle et  traduire  :  Le  jtiége  est  là  qui  s'ouvre  prit  à  en- 
gloutir leurs  richesses. 

mn'nï  (ts'mithouih),  de  nrï  (tsaïuath);  propre- 
ment le  silence,  le  lieu  du  silence,  la  cause  du  silence, 
la  mort,  Lev.  xxv,  25. 

a^ï  (isamam) ,  inusité;  en  arabe  tresser,  lier, 
réunir  deux  cboses  ensemble. 

pni"((samafc),  dessécher,  se  dessécher,  être  mon, 
fiasque,  sans  consistance;  il  se  dit  des  mamelles.  Os. 
IX,  U. 

"iCS  {tsamar  ),  inusité;  en  arabe,  couper. 

nnSf  ((semer),  la  laine,  parce  qu'elle  est  coîipee, 
Lev.  xiii,  il. 

'TSÏ  {ts'mari),  n.  pr.  d'un  peuple  cananéen,  pro- 
bablement les  habit.nits  de  Simyre ,  ville  de  Pbéni- 
cie,  à  l'embi'ucbure  du  fleuve  Eleutbère,  Geo.  x,  18. 

D'T22  (  ts'marâim),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu 
de  Uenjaniin,  .los.  xviii,  22. 

mai"  [Isammerclh],  la  laine;  et  par  caiacbrése 
le  feuillage  dos  arbres,  El.  xvii,  3.  C'est  ainsi  que 
par  la  même  figure  le>  Latins  appliquent  le  mot  coma, 
cbevi-liire,  :imx  arbres,  et  disent  à  la  fois  coma  capi- 
lis  et  cotna  arborum. 

ÎT2Ï  {tsamalh  ),  prnpromi^nt  se  taire.  N(uis  avons 
plusieurs  fois  fait  observer  que  celte  signification  pa- 
raissait inhérente  à  la  lettre  m,  que  l'on  ne  peut  d'ail- 
leurs prononcer  sans  fermer  la  bouche  ;  or  former 
la  bouche,  c'est  se  liiire.  —  Tar  extension  perdrt',  dé- 
irnire,  f  liri'  taire,  rédidre  au  silence,  Lam.  m,  53. 

ys  (  tsin  ).  Voyez  |'i'. 

NÎS  (isana  )  et  nji'  (tsamih),  inusité;  être  hum- 
ble, doux,  paiient. 

n:v  {tsûtie)  et  niï  {tso>ich),  brebis,  Ps.  vui,  8. 
Peut-être  ce  mol  ainsi  que  ^a  racine  ne  sont  autres 
que  l'anagramme  de]Nï  (tsiau,tson).  Voyez  ces  mois. 

njy  (Isinnali),  de  "ll'S  (Isniian),  être  aigu  ;  propre- 
ment épine;  par  métaphore  hameçon,  crochet,  Am. 
IV,  2, 

.13i'  {tsinnah),  depjf,  couvrir;  grand  bouclier  dont 
.63  soldats  se  couvraient  tout  le  corps,  I  Par.  xii,  8. 

n;ï  (Isinnah),  de  ';V  {tsanan),  avoir  froid,  geler; 
froid,  rraiibeor  :  Le  serviteur  fidèle  est  pour  snn  maî- 
tre ce  qu'est  la  (raiiheur  de  la  neige  au  temps  de  la 
moiisan,  Prov.  xxv,  15. 

*]1:ï((.«jho»/)/i), comme '^"3S(/sn«ip'')-^'''!/-  <^<'  "'"t. 

-T"J3:  {tiinor),  de-i;s;  cataracte,  Ps.  xi.ii,  8;  aque- 
duc, Il  S;mi.  V,  8. 

n;ï  (  Mniia/i/i  ),  descendre,  meilrc  pied  à  terre, 
Jiig.  I,  1-i  ;  en  pailant  d'un  clou,  s'cnloncer,  descen- 
dre plus  avant,  Jug.  iv,  21. 

CD'Z'J  (  liimiim  ),  de  |:i'  (  tsnnan  ),  iHre  aigu  ;  épine, 
lioiiilc,  aiguillon,  Prov,  imi,  f». 


LA  LANGUE  SAINTE,  984 

□':'';i'  (ts'niuim),  id. 

r\iyj  (isauiph),  liare,  lurban,  bandeau  dont  les 
femrue-i  s'enveloppaient  la  lête,  de-njS  (  tsnnaph),  ew 
velopper  ;  Is.  in,  23. 

□jï  (  isanam  ),  être  dur  ;  d'uii  être  stérile,  comme 
l'est  un  sol  endurci,  Geii.  xli,  23. 

py  (  Isanan  ),  inus'té;  être  aigu. 

ps  {Isanan),  inusité;  couvrir,  protéger  ( /eyo , 
prolego  ). 

pï  (  tsanan  ),  refroidir,  glacer,  rafraîchir.  —  Ici  se 
présente  une  question  :  N'y  aurait-il  pas  moyen  de 
rapprocher  logiquement  les  trois  racines  que  nous 
venons  d'énumérer?  Nous  le  croyons;  et  voici  com- 
ment. Supposons  que  la  signification  primiiive  soit 
timincir,  nous  en  déduirons  de  là  celle  d'être  aigu; 
puis  encore  celle  de  tresser,  tisser,  parce  que  dans 
cette  opération  on  se  sert  surtout  de  brins  amincis, 
aigus;  mais  nous  avons  vu  plusieurs  fois  l'idée  de  Ires- 
ser  ei  celle  de  coia'rir,  renfermées  dans  une  seule  et 
même  racine  :  voilà  donc  déjà  deux  verbes  entre  les- 
quels nous  trouvons  une  vérit  ible  connexion.  Le  troi- 
sième n'ofl're  pas  plus  de  difficulté  ;  car  de  la  notion 
d'fl!;»,  on  (lasse  naluri  llcment  à  celle  de  tranchant: 
le  terme  latin  acuius  signifie  à  la  fois  pointu  et  effilé; 
mais  par  métonymie  on  a  pu  prendre  l'effet  d'un  ins- 
trument tranchant  pour  la  cause  elle-même;  or  qui 
ne  sait  que  l'aclir  est  froid  dans  le  corps  où  il  s'eu- 
fonce?  qui  ne  sait  encore  que  la  simple  vue  du  fer 
acéi  é  et  tranchant  glace  de  frayeur  :  de  là  doue  le  troi- 
sième sens  de  reiroidir,  glacer,  geler  ;  de  là  liaison 
intime  entre  trois  verbes  qui  ne  forment  ainsi  qu'une 
seule  et  même  racine. 

y^S  (  tsann),  s'abaisser,  incliner;  au  figuré  se  sou- 
mettre, Prov.  Il,  2. 

^Jï   (  tsanaph  ) ,   envelopper  ,    entourer  ,    Lev. 
XVI,  4. 

ilD'-S  {ts'nephnh  ),  p'ioie,  peloton,  Is.  xxii,  18. 

rjïJi*  (  tsiniseneth  ),  le  petit  vase  dans  lequel  on 
«vait  déposé  la  manne,  Ex.  xvi,  33. 

p;ï  (tsiinak),  inusité;  être  serré,  pressé,  à  l'étroi!. 

~!JS  (tsanar),  racine  onomatopootique  qui  signifie 
faire  du  bruit,  slriderc,  d"où  Tallcmand  schnarren, 
schnurren. 

^PJi'  ((snH(ar),  le  canal  d'une  lampe  p.iroù  l'huilo 
découle  pour  aller  alimenter  la  mèclie,  /.ach.  iv,  2. 

IVï  {tsaad),  monter,  s'élever  eu  moiitaui,  Gcn. 
XI. IX,  22.  —  Ce  verbe  signifie  aussi  marcher  à  pas 
lents  et  avec  cette  gravité  que  l'on  met  quand  on 
monte,  Jug.  v,  -i. 

T>V  {tsaad),  pas,  déni  ircbe,  Il  Sam.  vi ,  15.  Ce 
mot  entre  dans  plusieurs  locutions  assez  remarqua- 
bles pour  être  consignées  ici  :  ainsi  affirmir  ses  pas, 
c'est  prospérer,  réussir,  Prov.  xvi,  9  ;  compter  les  pas 
de  quelqu'un,  c'est  le  surveiller,  l'épier  dans  toutes 
SCS  démarcbes,  soit  pour  lui  dresser  quelque  euibù- 
"lie,  soit  pour  le  protéger.  Job  xiv,  1(1;  Lam.  iv,  18. 
Dans  le  style  oriental  les  pas  se  prennent  pour  la  con- 
dition, la  fortune: ainsi  des  pas  larges,  pleins,  amples, 
indiquent  la  prospérité  et  les  richesses  ;  ;ui  conlrairo 


983  nss 

(les  pas  étroits,  piiits,  réirécis,  rappiîlleiit  la  misère  et 
la  pauvrelé. 

mvs  {is'adnli),  1°  démarclie,  Il  Sam.  v,  24. — 
2°  De  petites  chatiies  que  les  femmes  en  Orient  adap- 
taient aux  jambes,  alin  de  s'obliger  à  ne  faire  i|ue 
de  petits  pas,  voulant  se  donner  p^r  là  un  air  plus 
efféminé,  Is.  m,  20. 

nvï  ('«flfl'O)  1'  incliner,  un  vase  par  exemple, 
pour  en  répandre  la  liqueur,  Jer.  xlviu,  12.-2° 
s'incliner,  se  baisser,  se  courber,  soit  comme  un  pri- 
sonnier chargé  de  lourdes  cliaînes,  Is.  i.i,  14,  soit 
comme  une  courtisane  ,  quœ  ad  concubittim  incUna- 
tur,  Jer.  ii,20.  —  5°  Incliner  sa  tête,  la  renverser  en 
arrière,  s'enorgueillir,  Is.  lxiii,  1. 

mVÏ  {tsaour  et  Isaor) ,  comme  T^Sï  (tsàir).  Voyez 
ce  mot. 

l'yy  {Uaïph),  un  voile  de  femme,  Gen.  xxiv,  6.5. 

TVi"  (tsiiïr),  V  petit,  soit  par  le  nombre,  I  Sam. 
IX,  21  ;  soit  par  l'âge,  miiwr  nain,  Gen.  xxv,  23;  soit 
par  l'appréciation,  sans  valeur,  Jer.  xiv,  5.  —  2°  n. 
pr.de  lieu,  II  Rois  vni,  21. 

m'I'ï  {is'irah),  l'âge  du  cadet,  Gen.  xliii,  35. 

1VS  {tsaati),  émigrer,  Is.  xxxiir,  20. 

m  (isoan),  n.  pr.  de  ville.  Tous  les  interprètes 
s'accordent  à  dire  qu'il  faut  entendre  Tanis ,  ville 
d'Egypte,  une  des  plus  anciennes  et  des  plus  consi- 
dérables de  ce  pays.  Elle  était  située  dans  le  Delta, 
sur  une  des  embouchures  du  Nil;  ce  qui  l'a  fait  ap- 
peler Tuniciitm  ostium.  C'est  là  que  Moïse  signala 
la  puissance  de  Dieu  par  tant  de  prodiges.  Quant  à 
l'étymologie,  ce  nom,  qui  est  égyptien,  signifie,  con- 
trée basse ,  pays  bas. 

D'ZOVS  (tsaanaunini) ,  lieu  de  départ  ;  n.  pr.  d'une 
ville  de  la  tribu  de  Nephtali,  Jos.  xix,  33. 

nya  {tsaaph),  inusité;  couvrir,  voiler;  d'oii  ti^Vï 
(Jsflïp/i),  voile  de  femme. 

pVÏ  ((s«a/(),  crier,  soit  pour  se  plaindre,  gémir. 
Dent.  XXII,  24;  soit  pour  implorer  assistance  et  pro- 
tection, Ex.  VIII ,  8.  Par  métaphore  ce  verbe  s'appli- 
que au  cœur,  siège  des  douleurs  qui  fontgt'mir,  Lam. 
Il,  18,  cl  au  sang  répandu  qui  crie  vengeance,  Gen. 
IV,  10. 

npVï  (is'n/i(i/i),  le  cri  ((u'arraclie  la  douleur  ou 
la  faiblesse,  implorant  secours  et  protection  ,  Gen. 
xxvii,  34. 

nVï  {isaar),  être  petit,  et  par  extension,  être  vil, 
niéprisablc.  Job  xiv,21. 

lyS  {tsoar)  et  IVIS  {tsoar),  n.  pr.  d'une  des  villes 
qui  avec  So(l<imo  fdrcnt  incendiées  par  le  feu  de  la 
vengeance  céleste  ,  Gen.  xix,  20. 

1EÏ  {isuphnd),  adhérer  :  Leur  peau,  dit  le  proplièti", 
est  collée  à  leurs  os,  etc.,  Lam.  iv,  8. 

nSÏ  (tsaplinli),  proprement  se  pencher,  s'incliner  : 
de  là,  r  regarder,  (ibscrvcr,  soit  en  parlant  des 
êtres  ;ininiésqui  dirigent  leur  vue  d'un  cùté,  comme 
une  sentinelle  vigilante,  I  Sam.  xiv,  IG;  soit  même 
en  parlant  des  êtres  inanimes  qui  étant  tournés  vers 
un  endroit  parai.^sent  le  regarder;  ainsi  :  La  tour  du 
Liban  lui  reijardt'  Damas  ,  Gant,  vu  ,  5.  En  grec  ,  en 


•^liDï  986 

latin ,  en  français ,  etc.,  la  même  expression  est  en 
usage.  —  2*S'éiendre,  se  pencher,  comme  un  homme 
qui  regarde  venir.  Os.  ix,  8.  —  De  ce  verbe  se  sont 
formés  le  grec  :  axé-nw  ,  azénTooiai ,  ^zottém,  etc.  ;  le 
latin  specio  ,  usité  seulement  dans  les  composés 
aspicio,  r^spicio,  perspicio,  despicio ,  specio,  spécula, 
si'eculor ,  etc.;  l'allem.  spûlien,  épier,  et  peut-être 
aussi  le  français  éplucher  ,  en  passant  par  le  roman  , 
spelucar,  de  specutari,  quoiqu'un  le  lire  plus  natu- 
rellement de  expellucare,  de  pellis,  peau. 

nrs  (tsaphali),  de  niï;  inondation,  Ps.  xxxii,  fi, 

nEï  ((sflf'/(a/i) ,  élenJre;  d«  là  entourer,  étendre 
tout  autour,  1  Rois  vi,  15.  Pour  concilier  la  signifi- 
cation de  ce  verbe  avec  celle  du  verbe  précédent, 
quelques  auteurs  (Simon)  ont  supposé  pour  sens  pri- 
mitif à  la  racine  HEÏ  {tsaphali)  celui  de  briller,  d*où, 
1°  regarder,  c'est  à-dire  faire  briller  ses  yeux  sur 
une  chose.  —  2°  Entourer  un  objet  d'une  matière 
précieuse,  le  rendre  brillant.  Mais  nous  croyons 
qu'il  est  plus  naturel  d'admettre  pour  s  gnification 
première,  se  pencher,  d'où  s'étendre,  étendre,  soit 
un  métal,  soit  ses  regards,  regarder,  que  celle  propo- 
sée par  ces  savants;  du  moins  nous  semble-telle 
p!us  facile  à  concevoir. 

1£ï  ('s'p'io),  lieu  d'où  l'on  observe  ;  n.  pr.  m.,  Gen. 
xxxvi,  11. 

11ES  isippouï),  l'action  par  laquelle  on  étend  un 
métal,  le  placage,  Ex.xxxviii,  17. 

71ï:S  (tsaphon),  de  ]DS  (tsaphan);  le  scpleiilrion  ; 
les  p  ys  situés  au  nord,  parce  qu'on  lescroy.iit  en- 
veloppés de  brumes  perpétuelles,  ou  mieux,  parce 
qu'Ms  n'étaient  pas  connus  des  anciens  ,  Is.  xi.iii,  6. 

p2ï  ((s'p/io/i).  Voyez  p'EX  (Isiphion). 

'J1£i*  (ts'phoni),  le  Septentrion,  ou  les  peuples  du 
Nord  ,  comparés  à  des  sauterelles  qut  de>  déserts  do 
la  Syrie  viennent  fondre  sur  la  Palesiiiie,  Jnel  ii,  20. 

TDÏ  (tsippor),  passereau,  et  par  extension,  tonte 
espèce  de  petits  oiseaux,  Ps.  i.xxxiv,  4;  Gen.  xv,  10. 
C'est  au-si  le  nom  propre  du  père  de  Balac ,  roi  des 
Moabiles,  Nonib.  xxii,  2. 

HEÏ  {tsaphahh},  inusité;  étendre,  terminer,  albm- 
ger. 

nnSÏ  ((sa;!/ia/i/i«(/i),plat,  patène,  1  Sam.  xxvi,  12. 

n'iDï  (/sippiia/i)>  lourellc  d'où  l'on  observe,  Lam. 
IV,  17. 

W^y  (Isiphion),  observation,  spéculation;  t\.  pr. 
m.,  Gen.  xlvi,  10. 

ri'n'EX  (tsappihhith) ,  gâteau  plat  et  rond,  Ex. 
XVI,  31. 

rsy  (/snp/iin),  pour  ]1DÏ  (tsaphoun),  trésor  ,  Ps. 
xvii,  14. 

y'Sï  (tsaphia),  cxcrémeni,  fionic  des  animaux, 
Ez.  IV  ,  lïï. 

ny^ï  (ts'phiah),  les  excroissances  iin|iurcs  d'un 
arbre, el,  par  mélapliorc,  la  lie  du  peuple,  la  popu- 
lace, Is.  xxM,  24. 

T'Sï  (tsaphir),  le  bouc,  ainsi  appelé  à  cause  de  sa 
lubricité  ,  qua  in  cnpras  fréquenter  iusilit  ,  Dan. 
vill,  b. 


987 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE. 


V&i 


TSï  {Is'phir),  cliald.,  id. 

m'Sï  {ti'phirah) ,  proprenieni  cercle,  el  de  là, 
1°  une  couronne  ,  Is.  xxvin  ,5.  —  2°  La  roue  de  la 
fortune  qui  entraîne  toutes  choses  avec  elle;  celte 
roue  n'est  autre  chose  que  la  lui  immuable  par  la- 
quelle Dieu  a  tracé  à  cliuque  cliuse  la  route  qu'elle 
doit  suivre,  Kz.  vu,  17. 

TSï  (isnphan),  \'  cacher,  couvrir  quelqu'un  pour 
•le  défendre  et  le  protéger  ,  Ex.  ii,  2;  se  cacInT,  se 
meure  en  emhusrade,  tendre  un  pié^e.  —  2°  Caclier, 
conserver,  meilreen  dépôi,  garder  avec  le  plus  grand 
soin,  Oj.  Mil,  12.  — 5°  Enfin  retenir,  arrêter,  l'rov. 
XXVII,  16. 

n';2V  \ts'phaniah),  que  Dieu  protège;  n.  pr.  m., 
Soph.  1, 1  ;  Jer.  xxi,  1. 

n:"S  n;2ï  (isapWnulh  paneahh) ,  nom  donné  par 
Pharaon  à  Joseph  ,  api  es  son  élévation  miraculeuse, 
Gen.  xLi,  iS.  Les  deux  mots,  que  roii  doit  pronon- 
cer avec  les  Septante  i|/ov9o/iyavnx.  signifient  en  lan- 
gue égypiienne,  sauveur  du  monde,  ou  mieux  encore, 
tibi'raieur  ,  père  tiourricier  du  monde,  le  monde  étant 
ici  pour  l'Egypte,  qui  dans  l'esprit  national  de  ses 
habitants  était  le  premier  pays  de  la  terre,  Gen. 
XLl,  i^. 

V3i'  (napha),  inusité;  pousser,  rejeter  au  deliors; 
d'oii  V'-ï  (tsaphia),  excrément. 
VSï  (iiaplui),  inusité  ;  siffler  comme  le  serpent. 
yEï  [iseplm)  el  ':yi!ï  {tsiphoni),  la  viiière,  le  basi- 
lic, serpent  indigène  d'Afrique,  et  dont  la  morsure 
est  si  dangereuse,  qu'on  a  prétendu  que  ses  regards, 
ou  même  son  simple  sifflement,  suffisait  pour  donner 
la  inort  :  Sibilo  enini  occidil ,  antequam  mordent  vel 
exurat  (Orig.  xii,  i). 

^Z'S  {najtliaph),  caqueter,  glousser,  Is.  x,  14.  Ce 
verbe,  à  la  conjugaison  nù  il  est  employé,  au  pilpel, 
présente  une  onomatopée  remarquable  ;  ne  scnible- 
l-il  pas  entenilre  dans  nvSi'  {tsiphtsaph)  le  glousse- 
ment cadencé  de  l'oiseau  ?  A  celle  racine  appartien- 
nent le  gr.  trriÇr.j, gazouiller,  d'où  c-kO^lw,  tnztt'i.cr.;,el, 
en  transposant,  irtTriÇtj  ;  le  lat.,  pipire;  l'alkm., 
Spats,  ziip.n,  etc. 

nSïSï  (tsapltisapliali),  de  niï  (tsouph)  ;  le  saule, 
arbre  qui  se  plait  surtout  dans  les  lieux  inondés,  Ez. 
XVII,  5. 

-Sï  (tsapliar),  l'  siffler,  crier,  gazouiller.  — 
2*  Sauter  en  siffiant  ou  au  son  d'un  instiument  à 
vent;  puis  en  général  sauter,  bondi*-.  —  5°  Tourner, 
retourner,  s'en  aller.  Il  ne  se  lit  en  ce  sens  r]ii'ime 
fuis,  Jug.  vil,  5;  Si  quelqu'un  tremble,  qu'il  s'en  re- 
tourne. 

"lEï  {isnphar),  inusité  ;  racler  ,  rayer,  griffer;  d'où 
1"£ï  (isiplniren) ,  onyle,  griffe. 

"iZï  (isippar),  cliald.,  oiseau,  parce  qu'il  gazouille. 
Dan.  IV,  9. 
mSV  (isipporah),  petit  oiseau  ;  n.  pr.  f.,  Ex.  ii,2î. 
pSS  (isippnreii),  de  iDl",  racler;  l'ongle  du  dnigt, 
Deut.  XII,  12;  la  pointe  dont  le  style  est  armé,  Jer. 
xvii,  1.  —  De  là  vient  peut-être  l'allero.  Sporn,  ai- 
guillon. 


yTl2ï  (ts'phardea),  grenouille,  Ex.  viii,  2.  Ce  mot 
se  compose  de  deux  autres,  dont  l'un  signifie  «nufer,  ■ 
el  l'autre,  marais,  te  sauieur  des  marais.  En  ri  jetant 
la  sifdante  y,  il  reste  yi-S  (pardea),   et  en  transpo- 
sant   yms   (padrea) ,  d'où    probablement   le  ^rec 

TÏ.'S  (tseplieih) ,  de  nSi"  1  chapiteau  d'une  cnlonne, 
qui  ét:iilrccoMi't'rf  d'une  Tuille d'airain.  Il  Par.  iii,  15. 

nSS  {ts'phath),  citadelle,  po^te  avancé  d'oit  l'on  re- 
garde au  loin;  ii.  |ir.  d'une  ville  de  la  Ca  anée,  Jug. 
i,    17. 

nnSï  {ts'phaihnli),  id.;  n.  pr.  d'une  vallée  dans  la 
tribu  de  Jnda,  Il  Par.  xiv,  9. 

Spï  {isakai},  inusité;  lier,  serrer,  d'où  pbpï 
(Isi/Jon),  petit  aac,  sacculus. 

sSpi;  {isiking),  n.  pr.  d'une  ville  des  Philistins,  I 
Sam.  xxvii,  6. 

]lbpï  (tsikion),  un  petit  sac,  une  bourse,  11  Rois 
IV,  42. 

ni'  ((sarj,  de  ml"  (tsarar);  presser,  comprimer: 
1*  adj.  pressé,  resserré,  à  l'étroii,  Nonib.  xmi,  26. 
—  2°  Snbst.,  ennemi,  adversaire  (jui  presse,  opprime, 
Esth.  vu,  4  ;  Neli.  iv,  5.  —  3°  Lieu  resserré,  défilé, 
gorge,  I  Sam.  Il,  32;  au  figuié,  le  malheur,  le  cha- 
grin qui  serre  et  oppresse,  angoisses,  Jol)  xv,  24.  — 
4°  Enfin  une  pierre  qui  lésisie  à  la  pression,  Is. 
v,  28. 

^ï  {iser),  rocher;  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  do 
Nepbtali,  Jo^.  xix,  55. 

IV  {isor),  proprement  le  tr  inchant,  le  AI.  Votiez 
la  racine  -nï  (isarar).  De  là  ,  1*  une  roche  escar- 
pée, séparée,  coupée  des  flancs  d'une  montagne,  Ez. 
■Il,  9.  —  2*  Une  pierre  irancbanle,  un  couteau  de 
pierre.  Ex  iv.  2S.  On  voit  que  c'est  la  même  chose 
que  ~i"S  {isour).  Voi/.  ce  mot. 

-)"i  (tsor),  n.  pr.  de  ville.  Yoy.  mï,  Tyr. 

aiï  (/snrod),  briller,  consumer,  Ez.  xsi,  5. 

ans  {tsnrab),  brûlant,  Prov.  xvi,  27. 

nni"  {isnrehetlt) ,  cicatrice,  partie  où  était  autre- 
fois une  plaie  bridante,  une  blessure  enflammée,  Lev. 
XIII,  28. 

Tnï  (rsiirorf), inusité;. en  arabe,  se  rafraicbir. 

miï  {is'redah),  n.  pr.  d'une  ville  .'i  l'orcident  du 
Jourdiiin,  I  Rois  xi,  2(i.  Elle  appartenait  à  la  tribu 
d'Ephraïm. 

m*  (tsarah,  iniisiie:  fendre,  crevasser. 

mï  {tsarah),  adj.,  étroit,  resserré,  pressé, 
exigu,  Prov.  xxiii,  27.  Subsl.,  1°  adversaire,  éumlc, 
femme  j;ilouse,  1  Sam.  i,  6.  —  2°  T<uit  ce  qui  est  .à 
l'étroit;  au  figuré,  :ing<>is-es,  mii-cres,  infertnne, 
Gen.  xi.ii,21  ;  douleurs  de  l'enfaniemenl,  Jer.  iv,  51. 

n^l-li*  (ts'rou'iah),  blessée;  n.  pr.  f.,  1  Par.  n,  16. 

Tl-lï  {Isaror),  de  "nV  (tsarar);  1°  faisceau  de 
myribes,  de  fleurs  odoriférantes,  b"uquel,  Caiil .  i, 
13.  — 2'Petiicpierre,  gravier,  grumeau,  Am.  i\,  19. 
niï  (tsarahh),  eu  arabe,  être  clair,  dégagé,  ou- 
vert. 11  se  dit  de  la  voix,  et  signifie  alors,  parler 
d'une  voix  caire  el  inielligiblc;  crier,  pousser  des 
cris,  Ps.  xi.ii,  13. 


989  nv-iï 

'~iï  {tsori).  Ce  mot  désigne  propremeiii  les  larmes 
qui  riécnulent  de  certains  arbres  une  fois  qne  l'écorce 
en  e^i  lendue.  La  plupart  des  interprètes  rentendenl 
du  baume,  qui  ponr  la  l'alestim-  i-la  i  une  des  plus 
grande-i  ricliesses.  Quelques  auteurs  modernes  pen- 
sent que  c'est  une  espèce  de  résine  dilfërenie  du 
biiime  ;  j'avoue  que  le  senlimenl  du  plus  giand  iiom- 
bie  m'eiiiruine,  et  je  m'en  liens  à  la  première  opi- 
nion, Gen.  XLiii,  11. 

'iy  ((s'rii,  pour  'nS'  (t/sn),noni  patronymique  des 
des'cndanis  de  nï'  {ieiser);  fils  de  Neplilali,  I  Par. 
XXV,  3. 

ns  ((sori),  babilanl  de  Tyr. 

n'^3.' ((s'ria/i/i),  une  tour  élevée  dans  une  plaine, 
en  smle  qu'elle  s'a  perçoive  de  tous  côtés,  Jug.  ix,  46. 

~nï  {(saracli),  iimsité  ;  en  syriaque,  il  est  néces- 
saire. 

"-■S  (tsorecli),  nécessité,  obligation  imposée  à 
quelqu'un,  Il  Par.  ii,  15. 

înï  (isara),  frapper  à  coups  redoublés;  au  parti- 
ciiie  passif,  frappé,  mais  frappé  de  la  main  de  Dieu 
même;  par  suite,  le  lé(ireux,  parce  que  cetie  cruelle 
maladie  était  considérée,  peut-être  avec  raison, 
comme  une  châtiment  célesle,  Lev.  xni,  44.  C'est 
ainsi  que  les  Latins  a;ipelaii'nt  simplement  lactus, 
un  homme,  un  arbre  frappé  de  la  foudre. 

Ssepe  maluni  hoc  nobis,  si  mons  non  IsRva  fuisset, 
De  cœlo  tactas  memini  prwdicere  quercus, 

(ViBo.  Eyl.  1,  16,17.) 

nyiï  ('sira/i),  une  guêpe,  nn  essaim  de  guêpes  ; 
par  mélaphoe,  la  vengeance  céle>l'  qui  poursuit  et 
d  sperse  les  arm  es  ennemies,  comme  un  essaim  de 
guêpes  disperse  une  troupe  d'enfants,  lix.  xxiii,  iî8. 

n"~ii'  (isorali),  lieu  des  guêpes;  n.  pr.  d'une  ville  de 
la  tribu  de  Juda,  Jos.  xv,  53. 

nV"lï  (isaraatht,  la  lèpre.  Il  y  avail,  aux  yeux  de 
la  lot,  trois  sortes  de  lèpres  :  la  lèpre  qui  s'attachait 
aux  individus,  celle  "(ui  infestait  les  maisons,  et  celle 
enfin  qui  imprégnait  les  habits.  Disons  un  mot  des 
nues  et  des  autres.  1°  La  lèpre  des  homnu'S  était 
une  maladie  qui  affectait  la  peau  et  changeait  la  coii- 
I  iir  du  corps.  Moïse  ne  prescrit  aucun  remèJ*î  natu- 
rel 1  our  la  guérir,  parce  que  lui  et  les  Hébreux 
éaiint  persuadés  que  Dieu  la  leur  envoyait  pour 
cliàlier  leur  désibéissancc.  Il  veut  simplement 
que  le  malade  se  présente  au  prêtre,  alin  que  si  la 
lèpre  est  regardée  comme  véritable  et  capable  de 
se  communiquer  aux  autres,  celui  qui  en  e>t  al: 
teint  soit  séparé  de  la  compagnie  des  lioinines.  Il 
ordonne  ensuite  certains  sacrifices  et  certaines  céré- 


monies  pour  la  purification  des  lépreux  et  pour  les 
faire  rentrer  dans  la  société  civile,  Lev.  xm,  2. — 
î"  La  lèpre  des  maisons  était  fort  commune 
dans  la  terre  de  Canaan,  comme  il  parait  par  le 
quatrième  chapitre  du  Lévitique.  On  cm  l  (pu-  relie 
e?pèce  de  lèpre  n'étiit  autre  chose  qtie  de  ceit  i  es 
taches  qui  paraissaie  it  sur  les  maisons,  ?oit  (pi'elbs 
fussent  rongées  par  la  poiiriiture,  soit  qui'  ces  l.icln's 
vinssent  de  l'humid  té,  du  salpêre,  elc,  etc. —  5°  La 
lèpre  des  habits  est  aussi  ma>qoée  dans  Muse  comme 
fort  commune,  et  il  y  a  apparence  qu'elle  venait  de 
la  même  cause  que  celle  des  maisons.  Moïse,  en 
pro-crivaut  ces  deux  dernières  lèpres,  agit  eo  lé- 
gislateur prévoyant  et  ami  de  son  peuple;  il  savait 
que  la  malpropreté  est  presque  un  vice  dans  nue 
société,  que  c'e~t  la  cause  malheureusemenl  trnp 
féconde  d'une  foule  de  maladies  et  de  maux  de  tuus 
genres.  Il  voulut  la  bannir  de  sou  peuple  en  pronon- 
çant anahèrne  contre  ses  deux  principales  smirces, 
la  malpropreté  des  roaisims  et  celle  des  habits. 

^~]'S  {tsnrapli) ,  liquéller,  fondre;  il  se  dii  de  la 
fusion  des  métaux.  De  là,  1°  purifier,  Is.  i,  25.  — 
2°  Eprouver,  parce  que  c'est  surtout  pour  les  puri- 
fier ou  pour  les  éprouver  que  l'on  fond  les  métaux, 
Lt  dernière  signilication  se  prend,  au  (iguré,  pour  les 
épreuves  qui  font  connaître  le  degré  de  bonté  on  de 
malice  des  hommes,  Ps.  i.xvi,  10. 

'S~lï  ((sorpi),  fondeur,  orfèvre;  ii.  pr.  m.,  Neh. 
m,  51. 

PEli'  (tsorpath),  mine,  fonderie;  Sarepta  ,  ville 
des  Sidouiens,  située  dans  laTliéuicie,  cuire  Tyr  et 
Sidon,  sur  la  mer  Méditerranée,  Obad.  20. 

Tiy  (tsnrar),  proprement  presser,  comprimer, 
mettre  à  l'étroit.  De  là  ,  1°  serrer,  lier  dans  un  sac, 
dans  une  bourse,  etc.,  Is.  viti,  16;  enfermer  {serrer 
dans  une  armoire).  Il  Sam.  xx,  3.  —  2*  Presser,  ('est- 
à-dire  piMir-uivre,  se  conduire  en  ennemi,  Nomh. 
X,  9.  —  3°  Se  presser,  c'est-à-dire  chercher  à  de- 
vancer; par  conséquent  être  mu  par  un  sentiment 
d'envie,  de  jalousie,  Lev.  xviti,  16.  —  4°  Etre  pressé, 
c'esl-à-dire  être  à  l'étroit,  ê  re  resserre;  au  figuré, 
être  dans  les  angoisses,  être  dans  la  nécessité  la  plus 
urgenle,  Jug.  xi,  7.  —  5°  Eolîu  lOuper.  parce  qu'un 
instrument  tranchant  ne  coirpc  qu'en  pri'!:sanl. 

n"nl'('s'''cra/i), comme rmï((s'icdii/i),  auquel  nous 
renvoyons. 

mï  (isere'/i),  pour  mnx  (is'herelli),  splendeur;  n. 
pr.  m.,  1  Par.  iv,  17. 

"irni'n  rnï  {isereth  ha$clisrliahliar^ ,  splendeur  de 
l'aurore;  n.  pr.  d'une  ville  de  la  Iribii  de  Ilubcn, 
Jos.  XIII,  19. 


P   KOPH. 


p  (hoph),  dix-neuvième  lettre  de  l'alphabet,  cent  tête;  et  en  effet  sa   forme  même  actuelle  en  repre- 

dans  I  ordre  numérique.  Son  nom  signilie  proprement  sente  encore  grossièrement  les  iriits,  p.  —  Le  liopli 

le  tranelianl  d'une  hache;  et  par  métaphore,  ce  qui  tient  le  milieu  entre  les  palatales  et  les  giiliuralo»- 

lui  ressemble,  comme  l'occiput,  le  derncro  i\  •  la  voilà  pourquoi  il  se  permute  facilement  aveclos  uni 


a»|  DICTIONNAIFŒ  DE 

ei  les  auires.  Nous  continuerons  de  le  Iransciire  par 
un  /.-. 

N'p  (ke),  de  .Sip  (ko),  vomissement,  Prov.  xxvi,  11. 

TNp  {kaath),  le  pélican,  ainsi  appelé  parce  qu'il 
revoinil  les  coquillages  qu'il  a  une  fois  dévorés,  Is. 

XXXIV,   11. 

;p  (Aat),  un  vase  creua',  cupa;  angl.  cup,  une  coupe. 
C'est  une  mesure  des  clioses  sèches  contenant  la 
sixième  partie  du  seali,  c'esl-à-dire,  1  litre  40  centi- 
litres, 11  Rois  VI,  25. 

12p  (kabab),  proprement  creuser  {cavarc).  D'où, 
1"  voûter,  cambrer,  Is.  xxix,  5. —  a*  Par  méiapliore, 
maudire,  exécrer,  parce  que  la  malédiction  mine  celui 
qui  en  est  l'objet,  et  lui  attire  bientôt  une  ruine  épou- 
vantable, Noinb.  XXIII,  8. 

"2p  (kubbah),  une  tente  de  forme  ronde  et  voûtée, 
Noiiii).  XXV,  8.  D'où  s'est  formé  le  lalin  du  moyen  âge 
cup'm,  cuppola,  coupole  ;  l'espagnol  alcova  [al-cova], 
alcôve,  etc. 

~"  {kebali),  de  npa  (mkah);  le  ventricule  des  ani- 
maux ruminants,  la  poche  qui  leur  sert  de  second 
estomac,  Deul.  xviii,  3. 

~:;p  {kobali),  de  la  même  racine,  les  parties  sexuel- 
les de  la  feinin«,ISomb.  xxv,  8. 

yz~  (kibbotUs),  de  yap  (kubals);  troupe,  phalange, 
multitude,  Is.  Lvn,  13. 

--i;p  ('.'ioKifl/i),  de-ap  {kabar);  sépulture,  sé- 
pulcre, tombeau,  Jer.  xxii,  19,  Gon.  xxxv,  20. 

'~izp  (ktibal),  être  en  avant,  en  face,  à  l'opposé. 
De  là,  1"  se  présenter,  accourir,  venir  au-devant. 
—  2°  Recevoir  celui  qui  se  piéseulc,  l'admeltriî  au- 
près de  soi,  ce  qui  suppose,  du  moins  dais  les  moeurs 
liosiiilaliéres  des  anciens,  que  celui  qui  recevait  se 
portait  au-devant  de  l'étranger,  allait  à  sa  rencontre 
pour  raccneillir  et  lui  faire  fête,  I  Par.  mi,  18;  rece- 
voir la  chose  (|ui  est  pn'soih'c,  ce  qui  sii|ipose  encore 
un  présent  ou  du  moins  la  reconnaissance  que  l'on 
donne  en  retour;  enj  allcm.  cntgegeniielimen ,  Esdr. 
VIII,  50. 

Sap  {k'bal),  cliald.,  même  signification. 

;2p  (kobel),  en  (général  une  chose  adverse,  oppo- 
sée. D'où,  Ez.  XXVI,  9,  iSip  'n;2  (m'hhi  koboio),  le 
choc  d'une  chose  opposée,  c'est-à-dire,  le  bélier,  ma- 
chine de  guerre  pour  frapper  et  renverser  les  mu- 
railles. 

S^p  (kobal),  dev.int,  en  avant,  vis-à-vis,  II  Rois 
XV,  10. 

S^p  (k^bel  et  kôbei),  chald.,  proprement  la  partie 
antérieure,  la  face  d'une  chose,  celle  qui  se  présente 
la^premère.  De  là,  selon  les  mots  auxquels  il  est 
joint,  1"  devant,  au-dcvant,  en  face,  Dan.  v,  S.  — 
2*  A  cause,  c'e^l-à-dire,  en  (ace  de  cela,  à-//  ov. 
Dan.  V,  10. 

ÎDp(/;(i6a),  cire  proéminent,  élevé,  siipérieui.  De 
là,  couvrir;  et  par  cMension,  dérober,  cacher.  Nous 
disons  souvent  nous-mêmes  se  couvrir  du  feu  emiani, 
pour  se  cacher,  etc.  Enfin  ironip,T,  fiauder,  user 
de  ruse,  idée  renfermée  d.ins  cell.;  de  carher,  Mal. 
m,  8.— Remarquons  que  la  syllabe  23 i.  q.  assemble 


L.\  L.\NGLE  S.^INTE. 


992 


être  attachée  à  la  notion  de  proéminence,  d'élévaiion. 
Nous  avons  déjà  vu  mp  {kabab),'2'pz  (nakab) ,  creuser, 
corrélatif  de  bomber;  n;p  (kabah),  id.  ;  S^p  (kabal), 
s'avancer,  comme  tout  ce  qui  est  élevé.  INous  ver- 
rons tout  à  l'heure  Vzp  {kab^.ts),  prendre,  ce  qui 
suppose  naturellement  qu'on  s'avance,  qu'on  s'élève; 
~l3p  (kabar),  enserefir,  c'est-à-dire,  amonceler  la  terre 
sur  un  cadavre  (tumulus). 

nvzp  {kubbaatli),  calice  des  fleurs,  coupe  dont  on 
se  sert  pour  boire,  Is.  li,  17. 

ysp  (kabais),  proprement  s'avancer  pour  prendre, 
saisir,  embrasser;  de  là  rassembler,  entasser,  Gen. 
XLi,  û'i;  assembler  en  troupes,  Jug.  xu,  4. 

nï2p  {k'bulsali),  tas,  amas  d'or  ou  d'argent,  Ez. 
XXII,  20. 

Cïip  {kibt:a~im)  ,  les  daix  las;  n.  pr.  d'une  vilîe 
de  la  tiibu  d'Ephraïm,  Jos.  xxi,  22. 

~2.p  {kabar),  ensevelir,  amonceler  de  la  terre  sur 
un  cadavre,  Gcn.   xxiii,  4. 

"i2p  (keber),  tombeau,  sépulcre.  Quand  ce  mot  est 
au  pluriel,  il  signifie  le  cimetière,  le  lieu  des  tom- 
beaux; ainsi.  Job  xvii,  1  :  Les  sépulcres  tant  là  qui 
m'aiiendeni,  c'esl-à-dire,  le  lieu  de  la  sépulture,  etc. 

"'xrn  r"~;p  (kibrolU  haitaavuh),  les  sépulcres  de 
convoitise;  n.  pr.  de  lieu  dans  le  désert,  Nonib. 
X!,  51. 

~~p  (kadad),  inusité;  coup:r,  fendre  en  long,  si- 
gnilicaticiii  inliéienie  à  la  syllabe  ~p,  Vp,  fD,  Vz,  etc. 
D'où  le  grec  zsoâM,  a/iSivvufit,  diviser,  disperser; 
(r;^tÇw  (primitif  (rx«S),lendre. 

-■;p  (kadad),  se  courber,  s'incliner  par  respect, 
saluer,  Gen.  xxiv,  20.  Il  semble  qu'il  y  a  t  dans  ce 
verbe  quelque  chose  de  la  signifioaiion  du  verbe  pré- 
cédent; car  s'incliner,  c'est  se  couper  en  deux,  c'est 
se  fendre. 

"Z  {knduh),  inusité;  en  syriaque,  posséder. 

mp  (kiddah),  d:i--~{kadad)  ;  une  espèce  d'aromate 
qu'on  extrayait  sans  doute  en  coupant  longitiidina- 
lenienl.la  tige  de  la  plante  qui  le  contient,  Ex. 
XXX,  24. 

CCip  (k'doumim)  ,|  de  dlZ  {kadam)  ;  antique, 
éternel  ;  C'anp  bn2  {nàlthal  k'doumim),  un  fleuve 
éurncl,  iui.  V,  21. 

\i'Tiû{kados(h).  Voyez  U.'~p  {kadoscti). 

rt'Tp  (kadalili),  allumer,  et  intransitivement,  s'al- 
lumer, brûler,  au  propre  et  au  ligure,  Jer.  xvii,  4  ; 
Deu'.  XXXII,  2-2. 

nmp  (kaddahliath),  fièvre  ardente,  Lev.  xxvi,  10. 

□'"'  (/i«(/i»i),  de  mp  {kadam);  1°  proprement,  la 
parlie  qui  lait  (a  c,  qui  est  en  avant  :  Leurs  visages, 
dit  le  prophète  Il.ibacuc  (i,  9)  parlant  des  Cliiildéens, 
que  Dieu  doit  envoyer  pour  aflliger  son  peu|)le,  leurs 
visages  sont  tournés  en  face,  c'est-à-dire,  que  dans 
leur  impétuosité  ils  vont  toujours  en  avant,  sans  ja- 
mais s'arrêter.  La  Yulgale  a  traduit  riii(ns  urcns: 
Leur  visage  est  comme  un  vent  brûlant,  lisant  Q>Tp 
pour  rrz'ip,  qui  est  dans  le  texte.  D'autres  auteurs 
mettent  vers  l'orient;  mais  la  traduction  que  nous 
avons  donnée  d'ap  es  Gcseuius  nous  parait  préfifra- 


503  laip 

Lie.  —  2*  L'oriClit,  p.iice  qu'étant  la  partie  du  cie' 
d"où  le  soleil  se  lève,  elle  est  considérée  comme  la 
première,  pars  aiu'iai.  bc  là  □npn  nn  (routilili  liak- 
kadim],  le  veut  d'orient,  vent  sec  d'une  violence  ex- 
irèiiie  en  Palestine,  Ex.  x,  13.  a''1p  seul,  avec 
ellipse  de  m~i,  a  aussi  la  môme  signilication.  Job 
xxvii,  21. 

t'Hp  (kaddisdi),  de  ti'lp  ;  cliald.,  saint;  il  se  dit 
de  Dieu  et  des  dieux,  Dan.  iv,  5  ;  des  anges.  Dan.  iv, 
10  ;  des  hommes  mêmes,  Dan.  vn,  21. 

mp  (kadam),  proprement  et  primiiiveinent,  être 
poiniu,  de  là  cire  à  la  pointe;  s'avancer  à  la  tête, 
marclier  in  avant,  précéder,  Ps.  i.xvni,  2C  ;  puis 
aller  au-devant,  soit  ptiur  porter  du  secours,  Ps. 
Lix,  H  ;  soit  pour  ofl'rir  quelque  don,  présenter, 
Deu!.  XXIII,  5;  soit  enfin  pour  attaquer,  combattre, 
Job  XXX,  27. 

anp  (kedcm),  1°  selon  la  force  de  la  racine,  pro- 
prement, ce  qui  fait  la  pointe,  ce  qui  est  en  avant, 
ce  qui  fait  face,  ce  qni  fait  front,  ce  qui  est  à  la 
tête,  Is.  IX,  H.  —  2°  L'orient,  parce  que  les  peupi  s 
de  l'Asie  s'orientent  en  se  tournant  vers  le  soleil 
lev.int.  En  ce  sens  ce  mot  est  souvent  employé 
dans  l'Ecriture  en  liaison  avec  d'autres  mots,  et  forme 
avec  eux  des  dénominations  qui  ne  peuvent  bien  s'en 
tendre  qu'en  faisant  atteniion  au  pays  où  se  trouve 
celui  qui  parle,  c'est-à-dire,  en  considérant  l'orient 
par  rapport  à  la  Palestine.  Ainsi  mp  1:2  {l''iie  kedeni), 
les  fils  del'Oiient,  sont  les  habitants  del'Araltie  Pé- 
Berte,  qui  en  effet  s'étend  à  l'orient  de  la  Judée 
vers  l'Euphrate,  Jng.  vi,  3;  □tp  Vin  {ereis  kedem). 
In  terre  de  l'Oiieiit,  est  la  Sycie  et  la  .Mésopotamie, 
Gen.  XXV,  6;  D7pn  nn  (liar  tiukkedeiii),  la  moiilacjne 
de  l'Orient  est  la  montagne  d'Arabie,  qui  encore 
porte  dans  la  langue  elilikiti,  le  nom  de  Point  du 
jour,  Prima  lux  uuroiœ.  Cette  phrase  d'Isaie,  d'ail- 
leurs si  éminemment  française.  Us  sont  pleins  de  l'O- 
rient, mpa  I.xVq  {mat'oii  viikkcdem),  signilie  qu'ils 
.sont  admirateurs  entlîousiastes  des  superstitions  de 
l'Orient,  de  la  Sy'ric,  etc.,  Is.  11,  6.  —  3°  En  parlant 
du  temps  :  rantiqnilé,  le  premier  Age,  l'époque  la 
plus  reculée,  comme  étant  la  première,  l'éternité 
même ,  qui  est  le  degré  le  pins  excellent  que 
puisse  acquérir  la  durée,  Ps.  lxxiv,  12;  Midi,  v, 
1,  etc. 

mp  (kedem),  dont  la  première  voyelle  est  longue, 
signilie  aussi  l'orient,  Gen.  xiii,  14. 

C31p  [kodam),  chald.,  avant,   en   avant,  devant, 
vis-à-vis,  Dan.  11,  9. 

naip  (kadmah),  origine,  principe,  l<.  xxiii,  7. 

nQ7p  [kadmah),   cliald.,   temps   iriinitif,    Dan. 
VI,  H. 

nmp  {kedmali),  vers  l'orient;  n.  pr.  du  fils  d'Is- 
macl,  Gen.  xxv,  13. 

!V21p  (kidnialt),  à  l'orient,  Gen.  ir,  1.}. 

paip  (kadmon),  oriental,  El.  xi.vii,  8. 

nrCSlp  (kademotli),  origines;  n.  pr.  d'une  \ille  do 
la  tribu  de  Ituiisn,  Jos.  xi:i,  18. 

'aip  (kudmai),  chald.,  premier,  Dan.  vu,  Si. 


c-p 


99A 


SxV37p  [kndmiel),  qui  est  deeant  le  Seigneur,  qui 
le  sert;  n.  pr.  in.,  l'.sdr.  11,  40. 

':?"p  {kadmoni),  i°  oriental,  Ez.  x,  19.  — 
2°  Primitif,  anccn,  Ez.  xxxviii,  17.  —  5°  n.  pr. 
d'un  peiiiilc  de  la  Cananée,  que  Bocliart  croit  ètio 
les  Hévéens,  qui  en  habitaient  la  panie  la  plus  occi- 
dentale, Gen.  XV,  19. 

mp  (kadar),  être  sale,  en  parlant  des  vêlements, 
d'une  eau  trouble  et  bourbeuse,  Job  vi,  Iti;  de 
l'homme  afflige  dont  les  vêlements  sont  en  déso.- 
dre,  Jer.  xiv,  2.  Par  métaphore,  être  de  couleur 
noire,  noirâtre,  tirant  sur  le  noir,  en  parlant  de  la 
peau  :  Je  suis  noirci,  dit  Job,  widis  non  p«s  du  soleil; 
c'est-à-dire,  quoique  le  soleil  n'ait  point  donné  sur 
moi,  toutefois  la  douleur  dont  je  suis  pénétré  a  en- 
tièrement changé  la  couleur,  de  mou  visage.  Job 
XXX,  28. 

Ttp  (kedar),  homme  de  couleur  noire;  n.  pr.  du 
fils  d'Ismaél  et  de  la  tribu  dont  il  est  le  père,  Gen. 
xxv,  13;  Cani.  i,  5.  Ceite  tribu  habitait  l'Arabie, 
pays  où  s'établirent  tous  les  descendants  d'Ismaél. 

7"n"p  (kidron),  bourbeux,  troublé;  n.  pr.  d'un  tor- 
rent et  d'une  vallée  situés  entre  Jéi  usalem  et  le  mont 
des  Oliviers;  ce  torrent  se  jette  dans  la  mer  Morte, 
II  Sam.  XV,  23. 

mmp  [kadrouth) ,  obscuri  té  du  ciel,  ténèbres,  Is.  l,3. 

JT'Jmp  [k'dorannith),  en  liabit  de  deuil,  Mal.  111, 14. 

U'-p  (kndusck  et  kadesch),  être  pur,  sans  souillure; 
il  .se  dit  d'abord  d'une  pureté  matérielle  et  physique; 
puis,  par  méiaphore,  de  cette  pureté  de  l'àme  qui, 
en  éloignant  l'homme  du  contact  grossier  des  cré.itu.'^es, 
le  rapproche  de  Dieu,  et  lui  mérite  d'être  appelé 
saint,  sacré,  c'cst-à-dire,  séparé.  C'est  le  .•^cns  exclu- 
sif de  ce  verbe,  sens  qui  se  modiUe  toutefois  scion  les 
dilfiircntes  conjugaisons.  Ainsi  :  JSiplial,  1°  être  re- 
gardé comme  saint,  être  honoré  saintement,  Lev.  x, 
3.  —  2°  Etre  consacré  au  culte  divin,  Ex.  xxix,  43. 

—  PicI,  1"  regarder  cumme  saint.  Dent,  xxxii,  51. 

—  2°  Déclarer  saint,  sanctifier,  Gen.  11,  3.  —  5°  Con- 
sacrer, ordonner  prêtre,  Ex.  x.iiviii,  il.  —  llilhpact, 
V  se  pnrilier,  se  faire  saint,  se  saiiciilier.  Il  Sam.  11, 
i. — 2°  Si;  disculiier,  s'excuser,  prouver  son  inno- 
cente, Lev.  Il,  44. 

llï-p  (kndescli),  1°  proprement  sacré,  mais  non  point 
dans  le  sens  où  l'on  pourrait  natiirollenieiit  l'eii- 
tendie,  c'est-à-dire,  pur,  saint,  vénéiable;  mais  dans 
le  fciis  de  séparé,  d'excepté.  Ce  mot  en  effet  s'appli- 
quait à  une  classe  d'individus  déhonlés,  que  leur  li< 
bertinage  abominable  si'parait  du  rcate  des  bumnies, 
à  cette  classe  d'hommes  impudiques  ipii  renouvela  eut 
sur  eiix-mêmes  et  sur  les  autres  les  crimes  affreux 
de  Sodomc,  Deut.  xxiii,  18.  Ils  étaient  consacras  au  culte 
de  la  déesse  A-.larté,ou,  selon  saim  Jérôme, .^  celui  de 
Priapc.  Devenus  eunuques,  autant  par  faiiaîisine  que 
pour  mieux  se  livrer  à  leurs  passions  brutales,  on  les 
voyait,  assure  ce  Père,  courir  de  ville  en  ville, 
revêtus  des  habits  d'un  sexe  qu'ils  remplaçaient  dans 
leuis  sacrilèges  orgies,  et  portant  à  leur  cou  les  ima- 
ges indécentes  de  la  déesse  à  laquelle  ils  se  prosii- 


995  DICTIONNAIRE  DE  LA 

tuaient.  11  pnraît  que  ces  hommes  sans  pudeur 
s'éiiiieniglissés  jusqu'en  Palestine,  où  ils  nelardèreril 
pas  à  séduire  ei  à  coirompre  les  Hébreux,  si  faciles 
(ruillcuis  à  s'ouvr  r  aux  insiiiualions  éirangcres, 
I  Rois  XXII,  47. — 2°  urtp  est  aussi  le  nom  propre  d'un 
lieu  du  désert,  situé  au  sud  de  la  Palesiine. 

5r"p  etli'np  (kadoscli),  saint  dans  tnuies  les  ac- 
cepiions  de  ce  mot,  c'est-à-dire,  pur,  sans  faute,  ^aiis 
souillure,  immaculé,  exempt  de  tout  ce  qui  peut  ler- 
nir  la  pureté,  comme  l'idolâtrie,  les  vices,  les  pé- 
chés, etc.  Soyez  sainls,  dit  Dieu  à  son  peuple,  parce 
que  je  suis  sainl;  et  le  niêine  mot  sert  pour  exprimer 
la  sainteté  du  Très-Haut  et  celle  (jue  ses  élus  doivent 
s'effurter  d'acquérir,  Lev.  xi,  45,  44.  —  Le  pluriel 
CÎ'Kîlp  (k'dvsclnm]  s'emploie  subslantivemeiit  pour 
désigner  Dieu,  le  saint  par  excellence,  le  saint  des 
sainls.  Le  pluriel  alors  doit  s'expliquer  cdinme  celui 
de  Q'mSs  {eloini),  en  disant  que  c'est  un  pluriel 
d'excellence,  plwatis  majesiaticiis,  Os.  xii,  i.  Il  se 
dit  encore  des  anges,  qui  après  Dieu  sont  les  cré,iiures 
les  plus  pures,  Jobv,  2.  Enfln  il  se  dit  des  hommes 
qui  par  leur  pureté  et  leurs  mérites  se  sont  rendus 
agréables  à  Dieu  et  sont  devenus  saints,  Ps.  xvi,  5. 

U;ip  (kedescli),  lieu  consacré,  chapelle;  n.  pr.  de 
trois  villes  siiuées  :  la  première,  dans  la  tribu  de 
Juda,  Jos.  XV,  25;  !a  teconde,  dans  la  tribu  de 
NephLdi,  Jos.  xii,  22;  la  troisième,  dans  la  tribu  d'Is- 
sacbar,  1  Pjr.  vi,  57. 

UJip  {kodescli,  et  une  fois  kodauh),  i°  sainteté.  Ce 
mol  parait  le  plus  souvent  désigner  moins  la  qualité 
que  l'étal  et  la  condition  de  la  persoime  ou  de   la 
tliiise  auxquelles  on  l'applique.  Ainsi,  tout  ce  qui  est 
consacré  à  DidU,  à  son  culte,  h  sa  religion,  est  dit 
tinp  (kodesch),  par  exemple  :  le  saint  jour  {le  jour 
de  sainteté),  en  p:;rlant  du  sabbat,  Neli.  x,  52;   les 
vases  sainis  (les  vases  de  sainteié),  consacrés  au  ser- 
vice du  temple,  I  Par.  xxii,  19;  l(t  ville  sainte,  c'esl- 
à-dre,   Jérusalem,  Is.   XLvni,  2;  la  cluiw  sainte  (la 
ciwir  de  sainteié),  pour  les  victimes  immolées  au  Sei- 
gneur, Jer.  ir,  15.  Ce  n'est  que  rarement  qu'on  doit 
Lnicndrc  par  WTZ  [kodesch]  cette  sainteté  morale 
qui  rapproche  l'homme  de  Dieu  en  le  séparant  des 
créatures,   et  encore    plus  rarement  cette  sainteié 
sublime  qui  est  l'attribut  incommunicable  du  Suint 
des  saints;  on  en  voit  quelques  exemples,  Ps.  i.xxxix, 
LG;  Am.  iv,2,  encore  sont-ils  controverés.  — 2'  Au 
concret,  une  cbose  sainte,  consacrée,  par  opposition 
aux  choses  profanes.  En  ce  sens  cip  se  dit  de  tout 
ce  que  l'on  sépare  de  l'usage  ordinaire,  pour  l'offrir 
ail  Seigneur,  ou  des  personnes  consacrées  au  Sei- 
gi  eur  :  ainsi    le  peuple  d'Israél,    pariiculicrement 
choisi  de  Dieu,  séparé  des  nations  idolâtres  par  un 
ciïei  de  S!i  grâce,  Jer.  ii,  3  ;  les  piôires,  voués  au  ser- 
vice des  autels  et  dégagés  des  affaires  du  siècle,  Lev. 
XXI,  7;  la  partie  de  la  victime  réservée  pour  le  sa- 
crilicalcur,  Nnmb.  vi,  20;  l'année  du  jubilé,  distin- 
guée  des  antres  années  et  consacrée   à  la   miscri- 
crdc  et  aux  rcinlégralions  générales,  Lev.  x\v,  12, 
etc.,  etc.  —  5'  Une  chapelle,  un   lieti  consacié  au 


LANGUE  SAINTE.  901) 

culte  delà  Divinité,  Ex.  xxviii,  29.  —  4°  Le  «iper- 
latif  Q'tyrp  tnp  {kodesch  kcdschiin),  le  très-scihil, 
littéralement  le  sainl  des  saints,  se  dit  aussi  bien  des 
choses  que  des  personnes;  mais  le  plus  souvent  il 
faut  l'entendre  de  cette  partie  mystérieuse  du  taber- 
nacle et  du  temple,  la  plus  intérieure,  la  plus  recu- 
lée, où  éiait  renferinée  l'arche  d'alliance,  et  où  per- 
sonne n'entrait  jamais ,  sinon  le  grand  prêtre  une 
fois  dans  l'année,  au  jour  de  l'expiation  générale, 
Ex.  XXVI,  55;  I  Rois  vi,  Ui,  etc. 

rnsTp  {k'deschali) ,  une  femme  s;icrée,  coi^sa- 
crée;  c'est  ainsi  r|ii'on  désignait  les  femmes  prosti- 
tuées en  l'honneur  des  fausses  divinités.  Nous 
avons  vu  plus  haut  tnp  signifier  les  hommes  im- 
pudiques, libertins,  débauchés;  nnp  en  eU  le 
féminin.  Or  ces  femmes  débauchées,  ces  courtisanes 
consacrées,  qui  infestèrent  si  souvent  le  peuple 
d'Israël,  nous  ne  pouvons  mieux  les  couiparer  qu'à 
cette  classe  de  femmes  indiennes  qu'on  appelle  dans 
le  langage  du  pays  devadassis  (consacrées  à  Dieu),  et 
que  les  Portugais  nous  ont  fait  connaître  sous  le 
nom  de  bayadèras  {danseuses) ,  bayadères.  Prêtresses 
de  la  volupté,  des  gi.ices  et  des  arts,  les  devadassis 
sont  iriariées  au  dieu  dont  elles  desservent  le  leii'ple. 
Voici  cninmeut  se  fait  leur  consécration.  La  jeune 
fille  e^l  présentée  par  ses  parents;  il  faut  qu'elle 
ne  soit  pas  encore  nubile  et  qu'elle  soii  amplement 
pourvue  de  tous  les  avantages  pliyslipies.  Revêtue 
des  vêtements  neufs  affectés  à  la  fonction  qu'elle  em- 
brasse, après  avoir  été  baignée  et  parée  de  bjoux, 
elle  est  mise  en  présence  du  gourou  ou  grand  prêtre, 
i\v/i  lui  fait  prêter  serment  sur  une  image  de  Yichnou 
ou  de  Siva;  puis,  à  l'aide  d'un  fer  rouge,  on  lui  im- 
prime le  sceau  religieux  :  elle  est  dés  lors  consacrée, 
PXTfp,  elle  est  devadassis.  Leur  principale  fonction 
est  d'exécuter  des  danses  sacrées.  Ces  danses  sont  do 
véritables  romans, de  véiitables épopées  traduites  en 
paiHoiiiiiiies.  Les  devadassis  sont  vidiées  avant  la 
danse,  mais  à  un  signal  du  chef  d'orchestre  (Ichelim- 
bikara),  les  voiles  tombeni,  et  elles  apparaissent  dans 
tout  l'éclat  de  leur  parure  et  de  leurs  chai  mes.  Il 
eu  imposs.ble  de  se  faire  une  idée  du  drvorgondage 
de  ces  danses  lorsque  les  trahmanes  les  cxécnliiit 
avec  les  devadassis  dans  les  cérémonies  publiques. 
Les  danseurs,  les  aW  p  {k'deschim) ,  et  les  dan- 
seuses vont  jusqu'à  commettre,  à  la  vue  mémo  du 
peuiilc,  les  actes  les  plus  lubriques;  mais  rien  n'éiiril: 
l'obscénitéde  ces  scènes  lorsque  piètres  et  prêtresses, 
rentrés  dans  le  leinple  ,  rccomnienccnl  devant  les 
siatues  de  leur  dieu  leurs  impudiques  nrg  es  ;  c'est 
le  liber. iiiage  le  plus  effiéné,  c'est  la  pros  iiii  ii  n 
poussée  jusqu'à  la  dernière  hmile.  —  Il  est  une  a  i.i  e 
classe  de  devadassis  :  les  premières  i-ont  les  courti- 
san' s  réservées  à  la  première  et  secondt!  casie  , 
c'est-à-dire  aux  prêtres  et  aux  militaires;  les  secon- 
des peuvent  se  prostituer  aux  deux  dernières,  c'est- 
à-dire  au\  commerçants  el  aux  agriculteurs.  Klles 
veut  de  village  en  village  exiSculer  leurs  danse*  lu- 
biiiiucs  ;   et  l'on   ne   saurait    mieux   le»  coniparer 


99T  rnp 

qu'aux  bohémiennes  ou  égyptiennes  qui ,  à  une  épo- 
que, se  répamiireiil  en  Europe. — On  nous  pardonnera 
celle  prtiie  digression  sur  les  dnmdi:ssis  nu  baya- 
dèrcs;  nous  ne  l'-ivons  faile  que  pour  donner  une 
jusle  idée  de  ces  jeunes  saintes  ntlTip  {k'deschuh)  dont 
parle  l'Eciiture,  et  (|ui  n'avaient  sans  doiile  pas 
d'aulre  origine  qu(^  (elle  de  ces  prèlresses  indiennes. 
nnp  (kaliah) ,  s'éliréclier,  s'éniousserj  Jer.  xxxi , 
29. 

Slip  (kahat)  ,  appeler,  convoquer,  assembler  le 
peuide,  Ex.  x\xv,  I. 

'^np  (lialial),  1°  l'action  par  laquelle  on  convoque, 
on  assemble,  Deiii.  ix,  10.  —  2°  Le  résultat  de  cette 
action,  assemblée,  conseil,  Lev.  xvi,  17,  etc. 

nSnp  {k'hilali),  assemblée,  ou  lieu  de  rassemblement; 
I).  pr.  d'une  slation  des  Israélites  dans  le  désert, 
Nomb.  xxxni,  22. 

rbnp  (k'hillah),  assemblée,  Deul.  xxxin,  i. 
nSnp  (kolieleth),  nom  s<ius  lequel  Saloinon  e-t  dé- 
signé dans  Sun  livre  de  l'Ecclésiasti',  Ecd.  i,  1.  Ce 
mot  signifie  proprement  celui  qui  assemble;  de  là  ce- 
lui qni  paile  dans  une  assemblée,  le  prédicateur,  le 
moralisle.  Quant  à  la  forme  féminine,  que  l'on  irr  uve 
aussi  dans  queliiies  anires  noms  propres,  on  l'expli- 
que en  disant  que  ITinp  désigne  un  étal,  une  condi- 
tion ;  or  en  hébreu  ces  noms,  en  tant  que  neutres, 
pouvant  servir  ù  la  fois  pour  un  homme  nu  une 
femme,  prennent  la  forme  féminine  {Insiitut.  Hebraic, 
§  105,  II  b). 
nnp  (kaliatli),  se  rassembler,  affluer. 
nnp  {k'halli,  n.  pr.  m.,  Gen.  xlvi,  il. 
in  (kav),  de  nip  {kavah),  i°  corde,  cordeau.  Ce 
mot  forme  une  inia^e  remarquable  dans  le  pasjage 
du  deuxième  livre  des  liois  xxi ,  13,  où  il  est  dit 
que  Die»  étendra  sut  Jérusalem  le  cordeau  de  Samarie, 
c'est-à-dire  qn'd  la  ilélruir:iit  au  point  (]u'on  pnurrait 
désormais  passer  te  cordeau  sur  son  sol  sans  craindre 
l'obstacle  de?  murailles  ei  des  maisons.  Nous  avons 
déjà  fait  observer  ailleurs  que  relie  expressin»  ré- 
pondait à  l'ac/fri/BMie  solo  des  Latins. — 2°  Force, 
h.  xviii,  2. 

Xlp  {ko),  vomir,  rejeter.  Il  se  dit  au  figuré,  d'une 
terre  qui  rejelle  ses  habilants,  Lev.  xviii,  10  ;  de 
l'nsiirpaieiir  ohiné  ■  e  restituer  les  biens  quM  à  r^ivis, 
Job  XX.  1j.  Cicérnn  se  sert  quel(|uc  part  d'une  ex- 
pression semblable  pour  exprimer  la  même  idée  : 
deioratain  evomere  pc.cuniam. 

ms  {kuvali),  tordre,  tresser,  lisser;  de  là,  1°  être 
forl,  lésisiai  I,  Solide,  comme  tout  ce  qni  est  retors. 
Il  est  reniar(|uable  (omnie  cet  axiome  populaire,  L'u- 
nion fait  la  force,  se  trouve  inipliciiemenl  renfermé 
d.ins  les  langues;  tous  les  verbes  qui  signifient  unir 
d'une  manière  quelconque,  signifient  en  même  temps 
être  fort,  robuste,  etc.  Comparez  en  allemand  Sirang, 
Corde,  et  Utrenije,  dureté,  fermeté. — 2°  Avoir  une 
ferme  espérance,  une  confiance  inébranlable,  résul- 
tat d(!  Il  force,  Ps.  xxxvii,  9. 
mp  [keveh  cl  kaveli),  corde,  cnrdag<»,  I  lloi»  vu,  25. 
mp  (koalih).  V'oi/eimpnpiJ  (p'kahhkoalih). 


\^  998 

TSip  {koui),  avoir  en  dégoni  ,  m  ;.li(  minalion,  Ez. 
XVI,  47.  —  ll'oû  zoTÉw,  s'ennuyer,  i/hii^,  liair. 

Hip  ( '">'),  innsilé  ;  appeler,  ciier;  dnù  s'est 
formé  :  .grec  xcàioi ,  nommer;  zsXu,  ordonner; 
AxI;m,  cLngo,  crier  comme  les  oies;  z/aiw,  pleurer, 
etc.;  lat.  calo,  qui  n'est  usité  que  dans  le  mot  calen- 
dœ;  aiigl.  to  call;  glousser,  en  parlant  des  poules; 
eloca,  dans  les  capiiulaires  de  Charlemagne,  cloche. 

S'ip  {koh,  la  voix;  il  se  dii  soit  de  la  voix  des 
hommes  de  quelque  manière  qu'ils  la  fassent  enten- 
dre, CM  I  ariani,  en  pie  rant,  en  criant,  etc.,  1  Sam. 
IV,  14;  Ez.  xxxiii,  52,  etc.;  soit  du  cri  des  animaux, 
de  lenr  bêlement,  de  leur  mugissement,  etc.,  I  Sam. 
XV,  14;  soii  enfin  d'un  bruit  quelconque,  du  son 
des  instruments  de  musique,  du  roulement  du  ton- 
nerre, du  lumuite  des  grandes  eaux,  etc.,  eic,  Ex. 
XV,  19  ;  Ps.  civ,  7  ;  Ez.  i,  2-i,  e'.c.  —  Hnp  (kol),  entre 
dans  plusieurs  locutions  dont  voici  seulement  les 
principales  :  i»  iSlp  p3  {nalhan  kolo),  donner  de  la 
voix,  c'est-à-dire,  l'élever  pour  pleurer  et  gémir, 
Gen.  XLv,  2;  pour  appeler,  l'rnv.  i,  20,  etc. — 2° 
"s  Sip  VCi'Jj  (sclioma  kol) ,  entendre  la  voix  rfe  quel- 
qu'un, c'est-à-dire  prêter  l'oreille  à  ses  paroles;  l'é- 
couter, suivre  ses  conseils,  ou  encore  l'exaucer, 
Nomb.  XX,  lU;  Deul.  xxvi,  7,  etc.,  etc. 

n'Vp  (kolaxtth  ,  n.  pr.  m.,  Jer.  xxix,  21. 

Q-p  (koum),  se  lever  ;  mais  selon  les  diCTérenies 
causes  pour  lesquelles  on  peut  se  lever,  le  verba 
modifie  sa  signification  primitive.  Ainsi,  1"  se  lever 
par  respect,  comme  le  doit  laire,  p;ir  exemple,  un 
jeune  homme  à  la  vue  d'un  vieillard,  Is.  xlix,  7.  — 
2"  Se  lever  pour  marcher,  partir,  s'en  aller,  Gen. 
XXII,  5:  voilà  pourquoi  DT:,  à  l'impératif,  est  une 
inleijeetinn  qni  cxeile,  encourage,  «//mis.' e/i  tien.' 
Gen.  xxMii,  2. —  5°  Se  lever  ponr  combattre,  Jiig. 
m,  43.  — «  i"  Se  lever,  c'esi-à-dire,  apparaître,  ex- 
pression (|ue  nous  employons  nous-mêmes  en  par< 
lant  d'uin;  planle,  d'un  astre,  etc.,  Ev.  !,  P.  — 
!i"  Se  lever,  c'csl-à-dire,  so  relever  après  avoir  éié 
abaliu,  refleurir,  Jer.  i.i,  64.  —  6°  Se  lever,  pour 
dire  venir,  comme  Dieu  qui  se  lèvera  pour  juger  les 
méchants,  Ps.  lxxvi,  10.  —  7"  Se  lever,  c'est-à-dire, 
ressusciter.  Job  xiv,  12.  -^  8'  Se  lever  et  s'asseoir 
se  dit  iKMir  marquer  la  suite  de  l.i  vie,  qui  en  elfel 
n'est  rien  anlrc  clinse,  l's.  cxxxix,  2.  Dans  loetes  les 
significations  précedenies,  le  verbe  C3Tp  conserve 
plus  ou  moins  l'idée  première  et  fondanientale  de  .se 
lever.  Un  second  ^ens  qui  naît  de  celle  idi'C  esi  celui 
de  se  tenir  deboul,  se  tenir  droit.  Il  liois  xiii,  21  ; 
et  ei  lin,  vivre,  signification  qui  ropar.iit  dan^  les 
dérivés. 

n'D'i'O  {komalt),  stature,  hauteur  d'une  chose, 
Gen.  VI,  15. 

rv;31-  (/lOin'iniioat/i) ,  doliunt,  font  droit,  Lev. 
xxvi,  13. 

^'p  (/(OUK)  et  ^'p  (kin) ,  1°  frapper,  sigitificalinn 
propre,  d'in'i  le  dérivé  Tp,  forgcroii,  qui  frappe  lii 
fer.  —2*  Ch.cnicr,  c'est-à  dire  fra;  per  un  insini- 
ment  de  musique,  pulsarc  (ides,  V.i.  \\\ii,  1'^- 


999 


D:ClIOiN.NAir.E  Dli  L\  LANGUE  SAKNTE. 


40OO 


Vip  (Aûufl),  iimsiie;  propienieni, creuser,  percer  ;  aiap  (kalcb),  inusité;  en  arabe,  cou]  er;  d'od  re- 


d*où  couvrir  on  parlant  du  cliameau  en:ier  qui  s'ap 
proclie  de  sa  femelle. 

yip  {koa),  clief,  niailrc,  seigneur,  comme  le  mâle 
l'est  de  sa  femelle.  Ce  mot  ne  se  trouve  qu'une  seule 
fois,  Ez.  xxiii,2ri. 

n«p  (lioupli),  inusité;  aller  en  rond,  tourner;  d'uù 
nSIpr  {t'koupluili),  circuit. 

nip  (kofili),  singe.  Ce  moi  est  d'origine  étrangère, 
aussi  bien  que  l'animal  qu'il  désigne,  ^^p  et  le  grec 
xiiKO;  vieiment  du  sanscrit  kapi,  proprement,  agile, 
alerte,  vif,  d'où  s'est  formé  aussi  rallcmand  A/fe  ; 
angl.-sax.  apa  ;  angl.  ape,  etc.,  1  Rois  x,  20. 

vt:  {kawls  et  kouts),  couper,  diviser,  fendre,  ainsi 
que  l'exige  -la  syllabe  onomalopoéiique,  yp.  De  là 
vient  yp  (kaïis),  moisson,  qui  a  prêté  sa  signification 
au  verbe  racine,  lequel  signifie  ensuite  :  faire  la  mois- 
son, passer  le  temps  de  la  moisson,  Is.  xviii,  G. 

yp  (kouts),  avoir  en  dégoût,  en  horreur,  d'uù 
craindre,  redouter,  Ex.  ),  12. 

rip  [kouis),  se  lever,  se  réveiller  en  sursaut,  l's. 
111,  6.  11  semble  que  ce  verbe  soit  le  même  que  le 
précédent  ;  car  la  pensée  de  ce  que  l'on  redoute  cause 
bien  souvent  une  terreur  panique  qui  fait  qu'on  se 
réveille  en  sursaut,  etc. 

yip  (kots),  V  épine,  parce  qu'elle  est  aiguë,  Ez. 
xxviii,2t.  —2°  n.  pr.  m.,  1  Par.  iv,  8.— Delà  vient 
xcvriw,  piquer;  «zavîa,  épine;  à/Kv5ij,  épineux. 

mïlp  {k'vuisisotli),  boucles  de  cheveux,  ainsi  nom- 
més parce  qu'ils  sont  sujets  à  être  coupés,  Cant. 
V  2,11. 

Tip  (nour),  creuser,  sillonner  l'eau,  11  Rois  xix,  24. 
On  se  r.ii>pelle  que  le  monosyllabe  ~ip  i.  q.  "13  a  tou- 
jours, daii'  les  verbes  qui  le  forment,  la  signification 
de  cieuser,  percer,  trouer,  dont  il  exprime  à  l'oreille 
le  bruit  ciiaiii,  craquant,  etc.  Voyez  -nz  (cour),  m3 
{carali),  "^OH  (acliar),  mn  (lilwur),  -\rj  (our),  npi 
(dtàar),  etc. 

-i"p  (kour),  les  fils  d'une  toile  d'araignée,  Is.  i.ix,  5. 
L'étyiiioloi;ie  de  ce  mot  est  obscure;  peut-êiie  vient- 
il  de  l'arabe,  qui  signifie  se  tordre,  se  replier  en 
parlant  du  serpent,  ou  encore  d'un  mol  d'origine 
sanscrite  qui  a  passé  dans  le  grec  zoûpt,  espèce  de 
palmier  dont  l'écorce  a  pu  servir  d'abord  à  faire  du 
fil ,  ou  enfin  de  la  racine  précédente  mp,  sillonner, 
couper,  fendre,  parce  qu'à  l'idée  du  fil  se  railacbe 
naturellement  celle  d'une  subdivision  :  des  brins 
coupés  longitudinnleinciU  et  d'une  cxircinc  minceur, 
l'onr  moi,  il  me  semble  (lUC  cette  dernière  expllca- 
lion  est  encore  la  plus  vraisemblable.  Comparez 
•(dus  baul  ITÏip  (k'vutstsotli),  cheveux,  de  yip (couper). 
-.Quoi  ([u'ilen  soit, de  Tip  vient  -/.«tooM, ourdir  la 
loilc;  /.vif'jç,  fil,  tissu,  etc. 

mip  (liorali),  de  mp  (karali);  poutre,  poilrad.  Il 
l\ois  VI,  2. 

unp  (koiuc/i),  tendre  l'arc;  puis,  par  extension, 
tendre  un  pii'ge,  Is.  xmx,21. 

^T'^'-p  (/.ousc/iniiK'iOM),  l'arc  de  Jéliova;  n.  pr.  m,, 
1  l'ar.  XV,  17. 


trancher,  faire  périr  en  coupant,  tp  est  une  variété 
de  yp. 

yop  (keteb) ,  ruine,  perte,  doslruciion,  Is.  xxviii,2; 
perte,  maladie  contagieuse,  Deul.  xxxii,  24. 

3'jp  (koteb),  if/.,  Os.  xiii,  24. 

rriTrp  (k'torah),  parfum,  Deu'.  xxMii,  10, 

"TtS'::  (k'iourali),  parfum  de  la  vierge;  n.  pr.  de  la 
femme  qu'Abraham  épousa  après  la  mort  de  Sara, 
Geii.  XXV,  1. 

■ciDp  (katat),  inusité  ;  en  arabe,  découper,  diminuer 
en  coupant,  abréger. 

Sisp  (kaial),  frapper,  luer,  immoler.  Ce  verbe  ne 
se  trouve  que  rarement  dans  le  texte  sacré;  mais  il 
se  rencontre  fort  souvent  dans  les  grammairiens  mo- 
dernes, qui  l'ont  choisi  comme  le  paradigme  des  ver- 
bes réguliers. 

]T:p  (katon),  proprement  être  coupé;  de  là,  être 
étroit,  court,  exigu,  petit,  soit  par  la  quantité,  soit 
p.ir  la  qualité,  Il  Sam.  vu,  10;  Gen.  xxxii,  10. 

rûp  (Aa/(i«),  court,  étroit,  exigu,  petit;  d'abord, 
relativement  à  li  taille,  à  l'éiat,  à  la  condition,  let 
petits  et  les  grands,  pour  les  nobles  et  le  peuple,  II  Par. 
xxxiv,  50;  ensuite,  relativement  à  l'âge  qui  entraine 
d'ordinaire  la  petitesse  de  la  taille,  Gen.ix,24; 
enfin  r,;p  se  dit  du  nombre,  du  temps,  du  poids 
physique  ou  moral,  Am.  vu,  2,  et  a  généralement 
en  hébreu  tous  les  mêmes  sens  que  dans  nos  langues 
indo-germaniques. 

îcp  (katan),  le  petit;  n.  pr.  m.,  Esdr.  vin,  12. 

jicp  (kolcn),  petitesse;  puis,  le  petit  doigt,  qui  a 
servi  peut-être  à  saisir  le  premier  rapport  de  peti- 
tesse, I  Rois  xii,  10. 

n"::p  (kaiaph),  cueillir  des  fruits,  arracher  des  her- 
bes, Ez.  xvii,  4,  22  ;  Dent,  xxiii,  26  ;  Job  xxx,  4.  — 
De  là  vient  peut-être  zotttw,  couper,  en  tran -posant 
les  lettres. 

Tcp  (kaiar),  faire  fumer,  faire  brûler  de  l'encens, 
particulièrement  devant  les  idoles  des  faux  dieux. 
Il  Rois  XXIII,  5;  encenser,  sacrifier,  parce  qu'on  fai- 
sait brûler  la  graisse  des  animaux  dans  les  sacrifices 
anciens,  I  Sam.  II,  16. 

icp  ('.(i(«r) ,  lier,  enchaîner;  et,  par  extension, 
entourer,  (ermcr,  Ez.  xlvi,2^. 

ic::  (k'tar),  ohaiiips;  et  p>r  métaphore,  les  vertè- 
bres du  dos,  l'épine  dorsale.  Dan.  v,  6.  Eiilin,  au 
llgnré,  des  questions  difficiles  à  résoudre.  Nous  di- 
sons également  le  no'ud  d'une  difficulté,  dénouer  une 
intrigue,  n.iu.  v,  12. 

Ti:p  (kitier),  de  -.lap,  parfumer;  fiimigaliou,  Jer. 
xi,iv,21. 

ini2p (kitron),  noueux;  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu 
de  'itabulon,  Jiig.  i,  50. 

DIXir:  (k'toreth),  parfum,  Ex.  xxx,  55;  puis,  par 
métonymie,  la  partie  de  la  victime  qu'on  avait  cou- 
tume de  brûler,  la  graisse,  l's.  i.xvi,  l.">. 

N'p  (ki),  de  Nip  (ko),  vomissement,  Is.  xix,  M. 

TD'p(/;i(),  comme  yp  (kits),  auquel  nous  icu- 
vojons. 


1001  pij;>p 

-|"U'p  (Ai(or) ,  de  lup;  fumée,  tapeur,  nuage, 
Ps.  cxLviii,  8. 

cp  (kim),  soiilévemenl;  el  de  là,  au  concret,  des 
ennemis  soulevés,  Job  xxii,  20. 

Cp  (A'iam) ,  cliald.,slali]i,  décret,  règlement  par 
lequel  une  chose  esl  décidée,  établie,  D:in.  vi,  8. 

C"p  (AYiiiViiii),  cliald.  qui  dure,  qui  est  persistant, 
comme  une  chose  réglée,  établie.  Dan.  iv,  23. 

n'2'p  (kimali),  l'action  de  s'élever,  Lam.  m,  63. 

pp  (Ain).   Voyez  Jip  (koun). 

j'p  (kaïn),  {"  une  hince ,  ainsi  appelée  parce 
qu'elle  est  forgée  à  grands  coups,  II  Sam.  xxi,  16.  — 
2°  u.  pr.  du  fds  aine  d'.\dam,  qui  s(>nill:i  le  premier 
la  terre  du  sang  innocent  de  son  fièie,  Gcn.  iv,  1. 
D'après  l'écrivain  sacré, ce  nom  signifieiail  créature: 
Elle  enfanta  Kain  et  dit  :  J'ai  créé  (enijendré)  'n'Ip 
(kaniihi).  Cependant,  si  l'on  fait  attention,  d'un  côté, 
que  la  plupart  des  noms  hébreux,  pour  ne  pas  dire 
tous,  ont  été  donnés  après  coup,  et  font  allusion 
à  quelque  acte  mémorable  de  la  vie  des  individus  qui 
les  portent  ;  d'un  autre,  que  Kain  se  servit  le  premier 
d'une  arme,  el  que  c'est  de  sa  race  que  soriirent  les 
inventeurs  des  ans  mécaniques  ,  on  sera  singulière- 
ment porté  à  croire  que  son  nom  signilie,  d'après  la 
racine ,  l'ouiirier,  le  forgeron  par  excellence,  comme 
Adom  signifie  le  beau;  Eve,  lavivificalrice,  oic.  Quant 
à  l'allusion  noji  équivoque  de  l'p  à  ri;p,  elle  s'ex- 
plique facilement  par  le  singulier  penchant  qu'ont 
les  Orientaux  de  jouer  sur  les  termes. 

n:'p  {kinah),  1*  chant  lugubre,  élégie,  Il  Saw.  i, 
17  (Voyez  la  racine  yz).  —  2°  n.  pr.  d'une  ville  dans 
la  tribu  de  Juda,  Jus.  xv,  22. 

];'p  ikenan),  ouvrier,  forgeron;  n.  pr.  d'un  pa- 
triarche antédiluvien,  Gen.  v,  9. 

y^p  (kaiis),  de  yp,  moissonner  ;  le  mois  des  fruits, 
le  mois  où  l'on  fait  la  rétolie  ,  qui  tombaii,  en  Ta- 
lestine,  vers  le  mois  d'août,  Is.  xvi,  9;  de  là,  en  gé- 
néral, le  temps  de  la  moisson ,  l'été,  la  belle  saison 
môme,  comprenant  le  prinieinps  el  l'été,  par  oppo- 
sition à  la  mauvaise  ,  qui  embrasse  l'automne  et 
l'hiver  ;  enfin  les  fruits  ,  el  en  particulier  lus  figues 
que  l'on  recueille  à  cette   époque  ,  Il  Sam.  xvi,  1. 

îlï'p  (kitson),  de '^'Sp  {katsats);  exirémc,   Ex. 

XXVI,  i. 

ÎTp'p  {kikdion).  Ce  terme  désigne  l'arbuste  qno 
Dieu  fit  naître  pour  ombrager  le  sommeil  de  Jonas. 
Jonas,  dit  le  livre  (pii  porte  son  nom,  sortit  de  Ninive, 
el  s'assit  du  côté  de  forienl  ;  il  se  fil  un  petit  couvert 
de  feuillage  oit  il  se  reposa  à  l'ombre  jMSf/u'ii  ce  qu'il 
eût  vu  ce  qui  arriverait  à  la  ville.  Le  Seigneur  Dieu  fit 
naître  alors  un  arbrisseau  qui  s'éleva  au-dessus  de  la 
tête  de  Jonas  pour  lui  [aire  ombre  et  pour  le  mettre  à 
couvert,  parce  qu'il  était  fort  incommodé  de  la  chaleur, 
ce  qu'il  reçut  avec  une  extrême  joie.  Le  lendemain,  dés 
U  point  du  jour,  le  Seigneur  envoya  un  ver,  i/ui,  ayant 
piqué  la  plante,  la  fit  técher  aussitôt,  etc.,  Jon.  iv, 
6,  (5,  7.  Mais  quel  rsi  cet  arbre ,  fruit  d'un  miracle 
évident?  l.a  Vulgale  porie  hélera,  un  Turri' ;  ukiIj 
S.  Jérôme,  qui  a  le  premirr  :\ilopté  ce  mol,  avoue  cc- 
DlCTIONNAlRS  OB  PUILUL.  SACREE.  l\\ 


rhp  lOOî 

pendant  qu'il  ne  s'en  est  servi  que  pari'e  que  la  langue 
latine  ne  lui  en  fournissait  point  U'autre  qui  s  gniliàt 
la  plante  désignée  par  le  terme  original ,  ]TC'p 
{kikiiiun);  il  avoui'  même  qU(!  lelte  plante  esl  assez 
différenie  du  lierre.  Les  nouveaux  inierprèies  con- 
viennent presque  unaniueinent  que  c'est  le  ricinus 
ou  palma  Cliriii,  iloiit  on  disnngiie  une  espèce  qui 
devient  grande  i oinnie  un  ^^rbie  ei  aussi  haute  qu'un 
petii  liguier,  el  dont  les  feni'les  sont  comme  celles 
du  platane  ,  mais  plus  grandes.  A  cet  arbuste  s'ap- 
plique encore  parfaitement  la  circon-tante  du  ver 
rongeur  qui  le  dessèche.  Humphius  racoiiti;  dans  son 
Herbier,  que,  dans  les  gramiea  chaleurs  de  l'été  ,  il 
ri'esl  pas  rare  de  voir,  après  une  peiite  pluie,  une 
nuée  de  vers  se  répandre  sur  les  feuilles  el  la  lige 
de  (et  arbrisseau  ,  et  le  travailler  au  point  qu'une 
seule  nuit  suffit  s.uvent  pour  lo  faire  périr,  .^joulons 
enfin  qu'en  égypiien  le  riciuus  s'appelle  encore  xixé, 
nom  qui  a  pu  former  le  mol  hébreu  l^p^p. 

îf'P'p  (kikaloii),  de  SSp  (kalal)  ;  ignominie,  Ilab. 
Il,  16.  Gesenius  pense  qu'il  y  a  ici  erreur  de  copiste, 
el  qu'il  fauilrait  Lie,  sans  répétition  de  la  premièra 
syllabe,  pSp. 

l^p  (kir),  de  -^ip  (kour);  proprement  et  primiiive- 
meni ,  re>ranehement  formé  d'un  fossé  et  d'un  ou« 
vrage  de  leire;  de  là,  1°  un  mur,,  Nomb.  xxxv,  i. 
—  2°  (.'n  lieu  entturé  de  murs ,  une  citadelle;  n.  pr. 
d'une  place  forte  sur  les  Irontières  des  Moabiles,  (s. 
XV,  1.  —  j°  n.  pr.  d'un  pays  et  d'un  peuple  tribu- 
taire des  Assyriens,  el  qui  parait  avoir  reçu  son  nom 
du  Cyrus,  fleuve  qui  prend  sa  source  dans  les  iio.n- 
lagms  qui  séparent  l'Arménie  de  l'Ibeiie,  reç' it 
l'Arase  dans  son  sein  ,  et  va  se  jeter  dans  la  mer 
Caspienne. 

Dl'p  (Aires)  et  D"ip  (keros) ,  peigne  de  tisserand  ; 
n.  pr.  m.,  Nih.  vu,  47. 

U^'p  (kisch),  arc;  n.  pr.  ni.,  1  Sam.  iv,  1. 

r'il"p  (tisf/(on),  tortueux;  n.  pr.  d'un  torrent  ou 
d'un  flLiive  de  la  l'alcst  ne.  Il  prend  sa  source  dans 
la  vallée  de  Jezraël,  coule  le  long  de  celte  \ allée  au 
midi  du  mont  Tbalior,  cl  va  se  dégorger  dans  le  port 
de  Plolémaide,  dans  la  Méililerranée. 

"U'p  (Aisc/ii),  le  nièuie  que  'n'Clp  (knuschaiahou). 

Din'p  (Ai(/iaios),  la  cithare.  Ce  mot  a  été  emprunté 
du  grec  niOupi;,  qui  signilie  proprement  thorax,  à 
cause  de  la  re^^elnlllance  de  cet  insiruinenl  avec  la 
partie  bombée  de  la  poitrine. 

bp  (kal),  debSp  (kalal);  V  léger.  Job  xxiv,  18.  — 
2°  De  là,  rapiile,  léger  à  la  course,  Ani.  ii,  14.  —  Sp 
a  donné  son  nom  à  la  première  conjugaison  des  ver- 
bes hélireux,  à  celle  oii  la  racine  apparaît  nue,  légère 
et  dégagée  de  tout  l'accessoire  des  caraciéristiqucs. 

Sp  (kal),  du  même  verbe;  ignominie,  déshonneur, 
Jer.  m,  9. 

Sp  (Ao/),  de  bip  (AaiW);  ch.ild.,  voix,  cri,  son. 
Dan.  m,  5;  vu,  11,  etc. 

nSp  (kalah),  griller,  rôtir,  frire,  I.ev.  n,  U. 

n^p  (/>fl(fl/i),  litre  léger,  el  par  suit-,  être  vil,  mè^ 


1003 


prisable ,  deux  idées  qui  naissenl  l'une  de  1  autre  ; 
Is.  XVI,  14. 

rhpikalon),  ignominie, déshonneur,  Ps.lxxxiii,17. 
nSp  {kiituhli),  inusité;  couler,  découler. 
r\rhp(kaUalilmth),c[iA\iA\èTe,  marmile,!  Sam.ii,  14. 
•cSp  (knlai),  r  èire  conirac:é,  rélroci;  de  là,  au 
piiriicipe,  petit,  court,  esi:o|iié,  ncin,  Lev.  xxn,  25. 
—  2"  Recevoir,  Nomb.  xxxv,  0. 

^Sp  (kati),  friture  ou  objet  Irit;  par  ce  mot  il  faut 
entendre  des  lentilles,  des  fèves,  des  grains  d'orge, 
de  blé  et  autres,  que  l'nu  grillait  tout  sinipl  nieiiiau 
feu,  et  dont  les  llcbieux  laisaient  un  i;rand  usage. 

"hp  {katldi),  serviienr  diligent  de  Dieu;  n.  pr.  m., 
Neh.  XII,  20. 

hCC'Sp  [k'iild],  nain  ;  n.  pr.,  Esdr.  x,  25. 
bbp  {kaliil},  cire  léger;  de  là,  1°  cire  rapide  à  la 
course,  avoir  /es  pieds  U'fjcrs,  11  Sam.  i,  2'.  — 2°  être 
Vil,  méprisable,  léfjer  dans  l'esiinie  des  hommes; 
Être  1  etii,  exigu,  i  eu  considérable,  Gen.  viii,  12. — 
Au  pie/,  rendre  vil,  déshonoier,  maudire,  exécrer, 
Llasplié  lier,  quand  l'injure  s'attaque  à  Dieu  nièiMe, 
Ex.  xxii,  27.  —  De  S'^p  parait  venir  le  grec  yi»w, 
aller  vile,  arriver  au  port;  y.ù.r>ç,  «/t-s,  cheval  sauteur, 
vaisseau  bon  voilier. 

SSp  {Mut),  qu'on  troeve  seulement  deux  fois  da»s 
l'Ecriture,  ^ig  lifie  un  vase  d'..iiain  poli  et  brillant, 
ainsi  niunmé  parce  (jm;  sur  l'uirain  poli  on  glisse  lé- 
gèrement, El.  I,  7;  Dan.  x,  li. 

nSSi:  (k'Uilali),  injure,  malédiction,  exécration.  Il 
Sam.  XVI,  12. 

oSp  {k'itus),  louer  avec  ironie,  s«  moquer,  faire 
mépis  en  riant,  Ez.  xvi,  51  ;  Tu  ii'étais  point,  dit  le 
prophète,  comme  la  courtitwie  qui  dédaigne  le  prix  de 
seb  {(tvcurs.  —  De  ce  verbe  vient  yl-ùat^w,  se  mo- 
quer. 

cSp  (keles),  dérision,  l's.  xliv,  14. 
Tohp  (kiillasnh),  id.,  Ei.  \xii,  4. 
vbp  {kola),  agiter,  balancer  dans  l'air,  ce  qui  sup- 
pose (|iielque  chose  de  léger,  Sp.  De  là,  jeter  avec  la 
fronde;  au  participe,  frondeur,  Jug.  xx,  l(i. 

ySp  (kila),  r  fronde,  I   Sam.  xvii,  -40.  —  2°  Le 
voile  du   lenijile,  ainsi  appelé  peut-être  parce  que, 
n'étant  pas  retenu,  le  moindre  vent   l'agitaii,  Ex. 
XXVII,  y. — 5"  Les  baltiiiils  d'une  poile,  1  llois  vi,54. 
v'ip  [kulta),  frond,  ur.  Il  Kois  m,  2-5. 
ïSp  {kula},   ciseler,  graver,  I  Itoi^  vi,  29,  d'où 
D'/ipO  {miklaulli),  ciselures. 
Mnp  (kaldiCh),  inusité;  piquer. 
pc'?p  (kiluliun),  pointe,  dents  en  parlant  d'une 
fourche,  1  Sjm.  xiii,  21. 
nap  (knmuli),  inusité. 

S.sinp  {k'monel},  n.  pr.  m.,  Gen.,  xxii,  21. 
JVCp  (kitmon),  abondant  en  moissons;  n.  pr.  d'une 
ville  de  la  Palestine,  au  delà  du  Jourdain,   dans  le 
pays  de  (.alaad. 
U?-ap  [kimmosclt),  chardon,  ronce,  épine,  et  en 
('néral  mauvaise  herbe,  l'rov.  xxxiv,  51. 
n-ip  (kamuhli),  inusué;  dans  le  Talniud,  moudre 
de  a  farine,  déiiuiniiiatif  de  nia?  farine. 


DICTIONN.MRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE.  lOOi 

nnp  (kcmahlt),  farine,  Is.  xlvii,  2. 

■cnp  {kiimat),  saisir  fortement,  lier,  Job  xvi,  8 


Sap  (kamal  et  kamcl),  être  flétri,  fané,  passé,  Is. 
xxxiii,  9. 

yop  (kamats),  comprimer,  serrer,  empaumcr, 
Lev.  Il,  2;  d'où  xoftiÇu,  porter  dans  sa  main. 

ynp  {kometi),  le  poing,  Lev.  il,  2;  et  par  exten- 
sion, une  poignée,  Gen.  xli,  47. 

cap  {kamasch),  inusité;  piquer;  d'où  ©lop,  char' 
don. 

7p  (ken),  de  7;p  {kanan)  ;  le  nid  des  oiseaux,  cl, 
par  métaphore,  l'habitation  des  hommes,  Job  xxix, 
18. 

Njp  (knna),  rougir  vivement;  et,  par  méionymie, 
être  mû  de  ces  passions  violentes  qui  font  monler 
le  rouge  au  vis;ige,  telles  que  la  colère,  la  jalousie, 
l'am'iur,  Nnmb.  v,  14. 
N3p  (k'na),  chald.,  comme  njp  (kanali). 
Wp  (/irtiu!«/i),  j;iloux  ;  il  se  dit  surtout  du  Seigneur 
jaloux  du  culte  profane  que  son  peuple  lendail  aux 
fausses  divini  es,  Ex.  xx,  5. 

~x;p  (kinali),  1°  jalousie,  Prov.  vi,  51.  — 2°  Tonte 
passion  ardcnie,  mais  principalement  l'amour,  la 
pins  ferie  de  toutes,  Gant,  vin,  6. 

n:p  {kanah),  proprement,  dresser,  mettre  debout, 
étal  1  r;  de  là,  1°  créer  :  Et  Melcliisédecli,  après  avoir 
offert  le  pain  et  le  vin,  s'écria  :  Béni  soit  le  Tris-Haut 
créateur  du  ciel  et  de  la  terre!  Gen.  xiv,  10.  — 
2°  Obtenir,  gagner,  acquérir,  Prov.  iv,  7  :  J'ai  ob- 
Icint  du  Seigneur  un  fils,  s'écrie  Eve  après  la  nais- 
sance de  (;aîi),  Gen.  iv,  1.  —  5°  Acheter,  obtenir, 
acquérir  à  prix  d'argent;  et  par  suite,  racheter,  déli- 
vrer. Dent.  XXVIII,  I  8.  —  4"  Posséder,  conséquence 
de  l'aciiusition,  Lev.  xxv,  50. 

Le  ch;ddéen  n;;  [k'na)  signifie  acheter,  Esdr.  vu, 
17. 

rup  (kimeh),  canne,  roseau.  Ce  mot,  selon  les  pas- 
sages, signifie  en  particulier,  laniot  un  roseau  aro- 
matique, tantôt  un  roseau  commun,  tantôt  nue  me- 
sunî  de  lonsuenr  doni  la  c mne  fut  le  |  ri-mier  type, 
tiniôl  enfin  une  lance  ou  une  flèche,  faite  primitive- 
ment avec  la  canné,  I  Uois  xiv,  15;  Et.  xl,  5',  etc. 
(le  mot  se  retrouve  dans  le  grec  y.mti,  zâvji),  xàwa, 
zKvwv,  zàv^K^i;,  I7/0Ï-.0J,  jonc,  y.moç,  corbeille  laite 
de  canne,  canna,  canne,  canalis ,  canal,  canot,  fait 
de  roseau. 

ni,:  [hanali),  bordé  de  roseaux;  n.  pr.  d'une  rivière 
coulant  entre  les  rronlièrcs  de  la  tribu  d'LpIiraim  et 
de  celle  de  Manassé,  .los.  xvi,  S. 
t2p  {kunai),  inu^ilé  ;  en  arabe,  chasser. 
^yp  (k'nai),  chasseur;  n.  pr.  m.,  Gen.  xxxvi.  11, 
'"p  (k'nazti),  id.;  n.  pr.  d'un  peuple  de  la  Cana- 
née,  d'ailleurs  asseï  inconnu,  Gen.  \v,  19. 

';p  (keni),  n.  pr.  d'un  autre  peuple  de  la  Cananéc, 
I  Sam.  XXVII,  10. 

y:p  (kinian),   1°  créature ,  Ps.  c.iv,  24.  —  2°  Ac- 
quisition, achat,  Lev.  xxii,  11. —  5*  l'ossession. 
Liens  ac(piis,  tien,  xwvi,  G. 
Q2i2  Ijittnam),  inusité;  en  arabe,  sentir  fort,  hre 


1005 


DDp 


raiice ,  en  parlant  de  l'huile.  Geseiiiiis  pt use  cepen- 
dant que  ce  verbe  pourrait  bien  avoir  le  n\ê  ne  sens 
que  ceux  dans  lesquels  entre  le  nKincsylhibe'p,  c'est- 
à-dire  se  lever,  être  droit,  se  tenir  di'liout,  (l'où|T::p 
le  cinnamome;  proprement  semblable  à  une  canne; 
cimnella,  cannelle. 

ÎTC;p  (hinnumon),  le  cinnamome ,  aromate  qu'on 
lire  de  l'Arabie  Heureuse,  et  qui  était  irès-reclier- 
clié.Le  grec,  xi'wauov,  y.tmùu.o>iio-i,  et  le  latin,  ciniia- 
tnum,  viennent  évidemment  de  l'hébreu. 

m  (kauaii),  1"  élever,  édifier;  d'où  ]p  (/.««)•  "" 
nid.  — 2°  Dénomiiiativement,  construire  un  nid, 
nidificare,  l's.  civ,  17. 

y;p  (kaiials),  inusité  ;  eu  ai  abc,  prendre  à  la  chasse. 

yap  (keneis).  Ce  mot  dans  le  seul  passage  où  il  se 
trouve,  Job  xviu,2,  a  éié  rendu  diflëremnnnl.  Les 
modernes  lradui-e;it  :  JusqiCà  quctnd  drcsii;rez-voi(S 
des  pièges  nux  paroles,  c'est  à-dire,  jusqu'à  quand 
cbercberez-vous  toujours  à  disputir  sur  des  mois,  à 
les  ép  er  pour  y  surprendre  une  matière  à  discussion  ; 
mais  les  anciens,  prenant  ''ïip  pour  'lip  (katstse) , 
mettent  :  Quand  metlrez-vous  une  fut  àvosvaines  paroles? 
Ce  dernier  sens  rst  beaucoup  plus  naturel,  mai^  le 
premier  me  semble  plus  poétique  et  plus  conforme  au 
goût  des  Orientaux.  Gesenius  cependant  embrasse 
l'opinion  des  ancien-.  l'our  nous,  malgré  l'aulorilé 
de  ce  savant  hébraïsant  ,  nous  penchons  plus  volon- 
tiers du  côté  des  modernes  :  Traliil  sua  quemqne  vo- 
luptas. 

rup  {li'nalli),  possession;  n.  pr.  d'une  ville,  Nomb. 
XXXII ,  4-2. 

CDp  (kasnn),  proprcineni ,  cotnme  en  arabe,  di- 
viser, ensuite  augurer,  agir  par  divination.  Ce  ^eiis 
faii  allusion  à  une  des  manières  dont  les  anciens  se 
servaient  pour  ('rendre  un  augure.  Le  projdièie 
Ezéchiel  en  fait  mention,  cliap.  xxi,  vers.  26  :  Le  roi 
de  Uabylune,  dit-il,  ayite  les  flèches.  Celait  en  eÛcl 
avec  des  flèches  qu'on  demandait  la  révélation  de 
l'avenir.  Pour  cela,  dit  saint  Jéiônie,  on  prenait  plu- 
sieurs (lèches  sur  cb  icuiie  des(|uelles  on  avait  inscrit 
le  nom  d'une  ville,  d'un  prince,  etc.;  on  les  remet- 
tait dans  un  carquois,  et  on  les  en  tirait  successive- 
ment.Le  nomdiiprince,  delà  ville,  eic,  qne  le  hasard 
amenait  le  pieniier  était  celui  aussi  par  le(|ncl  on 
commençait  ratia(iue,  et  ainsi  de  suite.  Les  Grecs 
appelaient  ce  genre  de  divination  (3e>ofiavTia  ou  en- 
core fu"Say.K-j-:ia,  parcc  ([u'on  ne  se  servait  que  de 
flèches  dont  on  avait  enlevé  le  fer  et  les  ailes.  Les 
Arabes  cl  queUpies  antres  peuples  de  l'Orient  ont 
encore  ce  mode  de  consulter  l'avenir,  et  les  gens 
superstitieux  se  croiraient  perdus,  s'ils  n'y  recouraient 
pas  avant  d'entreprendre  une  aflaire  tant  soit  peu 
imporiante.  Ils  prennent  trois  flèches,  dii  Pocnckr  ; 
sur  l'une  sont  écrits  ces  mots  :  Mon  mailrc  le  veut;  sur 
l'auti  e,  ceux-ci  :  Mon  maiire  ne  leveul  pua;  h  troisième 
reste  en  blanc  :  ils  mêlent  ensuite  ces  trois  flèches 
et  en  tirent  une;  si  t'est  la  première,  ils  se  jellcnl 
dans  l'affaire  qu'ils  voulaient  enlrc|)ri  Uilre  avec  au- 
lanl  de  couliancc  cii  sa  icussiic  que  ei  c'ciait  Incu 


\rp  1006 

lui-même  qui  les  en  eût  .issurés;si  c'est  la  seconde  au 
contraire,  ils  n'oni  garde  d'y  donner  suite,  quand 
même  toutes  les  probabilités  seraient  pour  elle  ;  mais 
s'ils  tirent  la  troisième  flèche  sans  inscription,  ih 
recommencent  le  tirage  jusqu'à  ce  que  le  ciel  daigne 
parler  en  leur  envoyant  une  dis  deux  flèches  inscrile-. 

CDp  (kesem),  sort,  sorlilége,  divination,  Nomb. 
XXIII,  23. 

CDp  (Aas'fs),  couper,  cueillir,  Ez.  xvii,  9. 

nop  (lieselh),  vn  vase  plat  et  rond;  uni  aveciSD 
(sopher) ,  le  rase  de  récrivuin,  c'est-à-dire  l'encrier, 
Ez.  IX,  2. 

nS'";p  (/."i/fl/i),  u.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  de 
Juila,  Jos.  XV,  44. 

ypïp  (kaaka),  de  yip  (koua)  ;  stigmate,  Lev.  xix,  23. 

T>p  {kaar),  inns-ilé;  en  arabe,  être  profond,  eu 
parlant  d'un  jinits,  d'une  fosse,  d'une  coupe,  etc. 

nT>p  ('l'ara/i),  écnelle,  soucoupe,  à  cause  de  sa 
forme  concave,  Nomb.  vu,  8o. 

■vïp  (kiiplia),  se  contracter,  se  ramasser,  de  là,  se 
cailler,  prendre,  en  parlant  du  lait  et  des  eaux 
au  passage  miraculeux  de  la  mer  Rouge,  Ex. 
XV,  8. 

7^^8Ep  (kippaon),  la  gelée,  Zacli.  xiv,  6. 

TSp  (kapliad),  se<onlracter,  se  rouler,  se  peloton- 
ner, se  pii'ser,  se  crisper,  .lob  vu,  5;  Laui.  n',  8. 
Le  assagi' d'I-aîe,  xxxvm,  12.  doit  s'eiiinidre  ■.•\im  : 
J'a'  roulé  ma  lie  coniive  le  tisserand  roule  a  toile. 
Quand  l'ouviiera  lernvné,  il  plie  son  ouvrage,  il  le 
roule;  le  i  rophète  veul  donc  imli  pier  que  sa  viec>I 
finie  et  qu'il  ne  reste  plus  qu'à  la  rouler. 

mS':  {k'phadah),  terreur,  cra  nte  subi'e,  qui  fait 
qu'on  se  pelotonne,  comme  pour  échapper  plus  facile- 
ment au  danger  qui  nienacr,  Ez.  vu,  23. 

~1ïp  (kippod),  héris-on,  parce  qu'au  moindre  dan- 
ger il  se  contracte,  se  raule,  et  ne  présente  plus  à 
ses  ennemis  qu'une  boule  armée  tout  autour  de 
piquants. 

TEp  {kippoz),  un  animal  du  désert,  et  ovipare, 
Is.  xxxiv,  Ij.  On  croit  comnmncment  que  c'est  une 
e-péce  de  serpent. 

tEp  [kapliaz),  inusité;  se  contracter,  mais  pour 
franchir  d'un  saut  une  grande  distance;  prendre  son 
élan,  lie  là  sauter. 

VEp  {li(ipliats),  coinine  le  verbe  précédent,  se  con- 
tracter, se  refermer,  et  iransiiivement,  fermer  ;  fer- 
mer la  main  ,  c'est-à-dire  êtie  sans  pi  lé  pour  les 
pauvres ,  leur  refuser  le  superflu  que  la  charité 
nous  fait  un  devoir  de  leur  donner,  Deui.  xv,  17. — 
Au  uiptial,  se  contracter,  comme  font  les  nerfs  chez 
celui  (|Ui  va  rendre  le  dernier  soupir;  de  là  expirer, 
mourir,  Job  xxiv,  24. 

yp  (/■c's),  deyïp  (kaisats);  la  Hn,  l'extrémité  d'une 
cliose.  Il  se  dit  de  l'espace;  du  temps;  d'un  ouvrage 
auquel  ou  met  la  dernière  main  ;  de  la  vie  qui  s'a- 
chève; de  l'issue  d'un  oracle;  du  dernier  des  jours  , 
époque  de  r.ivi''neiiient  du  (;llri^l  ;  eiilin  de  loin  ce 
qui  est  terminé,  achevé,  liiii ,  l's.  xxxix  ,  5;  l'an- 
IX ,  20,  etc. 


1001 


DlCTiONiNAIRE  DE  LA  LANGUE  SALNTE, 


1008 


2Vp  (kaUab),  couper,  ampulcr,  t;iiller.  Remarquons 
que  tel  est  à  peu  près  le  sens  de  lous  les  veibcs  qui 
ont  pour  éléiiienl  primiiif  le  numosyllabe  oiionialu- 
poéliqiieyp.  —  De  là,  tondre  :  Tes  deiils,  dit  l'époux 
ile>  Cantiques,  sont  blaiiclies  cummetcs  brebis  nuuvel- 
Lment  tondues,  (.'..ni.  iv,  2. 

2X:  (/ii!(se6),  la  forme  d'un  objet ,  sa  taille.  Au 
pluriel,  k-s  limites,  qui  séparent  une  chose  de  ce  i|ui 
n'esl  pas.  elle  .  Les  liiiiHes  des  monltujnes  au  plus  pro- 
fond di.s  mers,  i:'e>i-à-dire  I.  urs  racine-,  Joii.  ii,  7. 

"ïû  (Aaisfi/i)  pioiiremeut ,  couper  uiiC  cliose  par 
une  de  ses  ex  rémités;  de  là,  linir,  terminer,  melire 
la  dernière  ma  n,  rendre  le  dernier  soupir,  Prov.  xwi, 
6;  Il  Rois  X,  5-2. 

ni'p  (katseli),  la  fin ,  l'extrémité  d'une  chose ,  Jug. 
VI,  21. 

nsp  (kalsah),  V  extrémité,  Ez.  xv,  -4.  —  2°  Une 
clio^e,  un  noinhre  arrivé  à  sa  deiiiièie  limite,  un 
nimibie  complet,  Jug.  xvni,  2. 

nïp  {ketselii ,  fin ,  limite  :  cette  chose  n'a  point  de 
fin,  c'esi-à-dire  qu'elle  e^i  infinie,  Is.  ii ,  7. 

lïp  {ketseï'  ou  k'tsou),  extrémité,  l's.  xrvni,  H. 

n'i":  (katsahh),  inusité;  proprement,  couper,  divi- 
ser; puis  disperser,  jeter  en  dispeisani  ;  eiAin  ,  jeter 
dans  la  chaudière  des  légumes  puur  le;  faire  cuiie  ; 
ce  dernier  sens  existe  eu  arabe. 

nïp  {ketsalih),  semence  tirant  sur  le  noir  et  sem- 
blable »  du  cumin  :  ou  l'appelle  nigella  vomana , 
nielle,  Is.  xxvin,  23. 

rsp  [kaisin],  cliaUl.,  f  hef,  conducteur,  prince;  ainsi 
appelé  pane  qu'il  se  tient  aii.r  cxi'émiiés,  à  la  têie, 
puur  diriger  et  meUie  en  ordre  les  choses  ou  les  per- 
sonnes conliées  à  sa  conduiie,  Is.  m,  G. 

n^'i'p  (k'tsiah),  de  la  cannelle,  arbrisseau  odorifé- 
rant dont  on  extriùi  l'écorce,  Ps.  xlv,  9. 

l'ïp  (kiitsir),  1°  la  moisson,  la  récolte,  principale- 
incat  celle  des  fruits,  qui  se  faisait  vers  les  nuis  d'a- 
vril et  de  mai,  Jos.  m,  15.  —2'  Le  feuillage  des  ar- 
bres. Job  XIV,  9.  En  ce  sens,  ce  moi  appartient  i  cut- 
ê;re  à  la  racine  "lïn  (/'/la'Sflr),  reverdir,  homogénu  de 
lïp  (kalsar). 

yjîp  {katsn),  couper,  inciser,  rnlaillcr;  do  là,  en- 
lever l'écorce,  racler,  Lev.  xiv,  H. 

riïp  {kiiisuph),  briser,  ronipru;  de  là,  s'échapper 
avec  violence;  éclater,  en  pirlanl  des  passions  im- 
pétueuses, te  les  que  la  colère,  l'indignation,  etc.. 
Il  R«i.  v,  It. 

snvp  (ketseph),  i'  sarment  qui  pétille  et  éclate  au 
feu.  Os.  X,  7.  — 2°  Colère,  indigiiaiion,  ISonib. 
3Lvn,  11. 

^ïp  {k'isaplt),  chald.,  colère,  Esdr.  vu,  25. 

riZ'J~  {k'isaphtth),  Iraction,  rupture,  branches  rom- 
pues, joel  I,  7. 

Y'i'p  {kaisnls),  couper,  Deul.  xxv,  \2. 
"iSp  (kaisar),  1"  couper,  cueillir  en  coupani,  récol- 
ter, nioissonncr,  Is.  xvii,  5;  l.cv.  xix,  9.  —  2"  Amoin- 
drir, raccourcir,  diminuer  en  coupani,  Is.  xxviii,  20. 
A  cette  dernière  sigiiincation  se  ratinclient  les  locu- 
tions suivantes  :  1°  T  iTnïp  {iMi'rult  iad),  avoir  tes 


mains  courtes,  c'cst-à-diic,  avoir  peu  de  puissaixe. 
Celte  figure  n'est  pas  seulement  Uritée  dans  la  langue 
sainte.  Nous  disnns  :  Cet  homme  n'a  pas  les  bras  longs, 
et  les  Chinois,  Dschùng  gio-sclieit,  c'est-à-diie  qui  a 
tes  pieds  tt  les  mains  longs,  pour  (|ui  est  puissant; 
et,  gio-sclieu-duàn,  qui  a  les  n.ains  et  le^  pieds  caris, 
pour  qui  est  sans  puissa  ice.  —  2°  C2;  n~i'p  [knis'rah 
nephescli),  avoir  l'hiUdne  courte,  c'est-à-dire  êlre  im- 
patient. En  allemand  on  exprini'' également  la  mèmi: 
idée  par  l'expression  kurz  seyn,  kurz  angebundeii 
seyn. 

nsp  (katser),  bref,  court.  Job  xiv,  1. 

"lïp  ikoiser),  brièveié;  d'où  l'expressiim  ,  mi  "tïû 
(kotser  roualili) ,  ta  brièveté  d'Iialeme,  pour  dire  l'im 
patience,  Ex.  vi,  9. 

np  {kiir),  de  ~"ip  (karnr)  ;  froid,  au  propre,  en  par 
lani  de  l'eau,  Prov.  xxv,  2.5;  au  figuré,  en  larlan' 
d'un  esprit  Irunquille,  l'rov.  xvii,  27. 

ip  (kor),  de  la  même  racine,  le  !roid,  Cleii.  viil , 
22;  d'où  peul-élic  le  nom  courus,  veut  froid  ; 

Semper  hiems,  semper  spiranles  frigora  Cauri. 

Viiic. 

np  (kir).  Voyez  -^p  {kir). 

M~ip  (kara),  proprement,  crier.  11  n'est  pas  néces 
saire  de  faire  remarquer  que  ce  verbe  est  onom:ito. 
poétique;  le  cri  en  cfi-t  est  une  forte  émission  de  voix 
sans  aucune  articul.itiun  ;  or  telle  est  la  racine  qui 
nous  occupe.  Nous  la  retrouvons  dans  plusieurs  au- 
tres langues  i|ui  l'eut  empruntée  soit  à  la  natura 
elle-mônie,  soit  à  la  langue  sainte  :  gr.  z/jkÇo),  doi.l 
b'  primiiif  est  zoa,  avec  une  aspiration,  ■/ji;«7;z)!oùao-M, 
y.nf^vy  ;  langues  germ.  :  cliaren ,  ciier,  f/i«ro,cri; 
kliralien;  gotli  ,  skreicn ;  snéd.,  sfcriîi;  ail.,  sclireien, 
kreischeii;  angl.,  to  ciy,  crier,  etc.  Quant  à  la  signi- 
fication (ondanientale  de  crier,  cl  e  se  subdivise  en 
quatre  autres,  ijui  chacune  à  leur  tour  donnent  lieu  à 
plusieurs  Uicuiions  dont  il  im]icirte  de  donner  ici  au 
moins  les  principales.  Ainsi,  l°à  la  notion  primitive 
de  crie:  se  r.illaclient  les  significaiions  secondaires 
qui  sni\ent  :  Appeler  à  hante  voix,  proprement,  crier 
après  ipn  Iqn'im,  bx  N~p  (kara  et),  Is.  vi,  ô.  —  Im- 
plorer, c'està-d  re  crier  au  srcours  ;  Quaid  je  crie- 
rai, cvauccmoi,  dit  lè  roi- prophète  au  Seigneur, 
Ps.  IV,  2.  —  .\niionccr,  cii'cr  en  héraut  :  La  sagesse 
crie  dans  les  places  publiques,  Prov.  i,  21.  —  2"  Ap- 
peler; d'oii  nais  eut  les  .-ignilicaiinns  suivantes  :  faire 
venir,  oppc/ci-  vers  soi,  Geii.  xwii.  1;  convoquer, 
Gen.  XL!,  S;  inviter,  «pfif/er  quelqu'un  à  un  festin, 
vocare  ad  coinam ,  y.oùtiv  iiz'i  SErêvov,  I  Sam.  ix,  13; 
assigner,  appeler  en  justice,  z«).sîv  e';  ctzr,v,  Job  xiii, 
22;  évoquer,  Is.  xiii ,  3;  choisir,  appeler  qucl- 
(|n'un  à  un  emploi,  Is.  Xi.il,  C.  —  Z2'CZ  N-^p  Ikara 
b'seliem),  louer,  célébrer  le  nom  de  quelqu'un  ;  cl  quand 
il  s'agit  du  iinm  de  Dieu,  l'adorer,  le  vénérer.  C'est 
en  ce  sus  qu'il  faut  entendre  !e  passage  de  la  Ge- 
nèse IV,  2G  :  A  Selh  naquit  aussi  un  fils  qu'il  appela 
Enoeh  :  c'est  alors  que  l'on  commenfii  à  adorer  le  nom 
(lu  Seigneur;  non  pas  qu'avant  celle  époqu.'  on  né» 


1009 


r-y 


gligpàt  (le  rendre  à  Dieu  les  devoirs  d'ndoralion  et 
d  lioinnvige  qui  lui  sont  dus,  mais  paire  que  cV'>t  à 
colle  époque  seulement  que  le  culie  saiiil  fut  rcgula- 
ri-é.  D'iulres  iiilerprcte-  enlendonl  autreinvnt  ce 
pii'>s:ij,'o;  ils  irailiiiscul  :  C'est  alors  que  la  posléri:é  de 
Si  lit  cviiiDitiiia  il  s'apptltr  du  nom  du  Seigneur  ;  c'es'- 
à-dire,  eoninn;  l'écrivain  sacré  semble  plus  lias  l'an- 
noncer, que  l'on  appela  cette  famille  les  infants  de 
Dieu,  d'H^N  ':2 ,  par  opposiiic.ii  aux  enfants  des 
hommes,  déniuninalioii  de  la  postérilé  de  Caïn. — 
3"  Nommer,  imposer  un  nom  à  une  chose,  Gen.  i, 
5  :  Et  Dieu  appela  ta  lumière  jour.  D'autres  tradui- 
sent peul-étre  avec  plus  d'énergie  rncore  :  Et  Dieu 
cria  à  la  lumière ,  ioi:r!  —  4*  Réciter  à  haute  voix  , 
lire,  déclamer,  Ex.  xxiv,  7. 

N"p  {l<ore),  la  perdrix,  ainsi  nommée  parce  qu'elle 
appelle  ses  petits  quand  le  moindre  danger  les  me- 
nace, I  Sam.  XXVI,  20. 

N^p  (kara),  aller  au  devant  de  quelqu'un;  mais  la 
signilicaiiiin  priniiiive  parait  être,  selon  Gesenius , 
celle  de  Happer,  blesser;  d'où  s'avancer,  ei  ensuite 
avec  mouvement,  aller  au  dev^int.  Du  reste  ce  verbe 
est  toujours  pris  dans  un  sens  hostile,  et  s  gnifie  or- 
dinairement laire  invasion,  se  ruer  sur,  Jub  iv,  H. 

riNip  (kirali),  proprement,  rencontre;  ensuite 
comme  préposition,  à  la  rencontre,  au-devant,  Jos. 
VIII,  14. 

S"lp  (karul)  et  kareb),  s'avnncer,  s'approcher.  Il  se 
dit,  soit  en  mauvaise  part,  d'un  ennemi  qui  s'appro- 
che, Ex.  XIV,  20;  soit  en  bonne  part,  de  Dieu  qui 
vient  porter  secours  à  l'affligé,  Ps.  lxix,  19;  de 
l'hnmme  pieux  qui ,  par  une  prière  ardente,  semble 
s'approcher  réellement  de  Dieu,  Ex.  xvi,  !l;  des  mi- 
nistres saints  qui  remplissent  les  (onctions  sacrées, 
Lev.  XVI,  1.  De  ce  verbe  s'est  formé  xpiîTTw,  -/.piiinTci, 
approcher. 
•   :2-ip  (kareb),  celui  qui  s'approche,  Deut.  xx,  5. 

a~lp  (k'rab),  approche,  rencontre,  en  parlant  de 
deux  armées  ennemies  qui  en  viennent  aux  n.aiiis; 
guerre,  cnmbil,  Ps.  i.v,  2. 

^.-'p  (karab),  inusité;  en  arabe  lourncr,  retourner, 
comme  on  ferait  d'un  sac  dont  en  voudrait  voir  l'in- 
lérieur. 

aip  (kercb),  \'  l'intérieur,  le  milieu,  la  partie  in- 
time dune  chose.  Il  se  dit  du  leuips  aussi  bien  que 
de  l'espace.  ïhm^  le  premier  cas  il  répond  au  laiin 
intra,  llah.  iii,  2.  Dans  le  second  cas  il  se  traduit 
par  au  milieu;  Unxn  l'i'pZ  (b'kereb  liaurets),  au  milieu 
de  la  terre,  (len.  xi.v,  (!.  —  2"  Les  parties  intérieures 
du  corps  de  riiomiiic  ou  des  animaux,  le?  iiiteslins, 
le  ventre,  et  an  (iguré,  les  seniimenls  secrets  du 
cœur,  le  cœur  lui-même  :  El  Sara  se  prit  à  rire  dans 
son  cœ'ir,  Gen.  xviii,  12.  —  De  là  vient  peut-être  le 
l.itin  coi';)Hs,  corps. 

p"!p  (kurbnn),  offrande  par  laquelle  ou  s\ipproelie 
de  Dieu.  Ce  mot  est  générique,  et  peut  s'appliquer  à 
t»  te  es|,èrc  d'offrandes,  de  sacrifices,  soit  s  nalanls 
soii  non  sanglants,  L''v.  i,  2,  etc.  Dans  iu  Nouveau 
Ttotan.eni  prip  désigne  de  plus,  par  méioiiymio,  Iq 


ys-iN  n»-ip  1010 

trésor  ou  le  coffre  où  l'on  gardait  les  dons  et  les  of- 
(r.inJes  qu'on  présentait  à  Dieu,  Mailh.  ixvii,  6; 
Luc  XI,  4.  —  Oe  ce  mot  vient,  scion  Avenarius,  le  la- 
tin curbis,  corbeille,  p;ircei|ue  c'était  dans  ces  sortes 
de  paniers  d'os  er  qu'on  présentait,  le  coriaii.  De  là 
vient  encore  le  grec  z«%^vot,  prêtres  de  Gérés,  dans 
I  iie  de  Paros,  sel  n  Hésycliins. 

m^p  (kardom),  une  hache,  I  Sani.  xni,  20. 

mp  (karah),  V  aller  au-devani,  accourir,  so  ren- 
contrer, en  veniranx  nwins,Dout.\xv,lC.  — 2°  Arri- 
ver, en  parlant  de  la  bonne  ou  de  la  mauvaise  forMine, 
evenit,  contig.t,  Is.  xli,  22.—  De  nip  vient  x'jpw.  se 
rencontrer  ;  z;jo,  le  sort  (roi/. --<p  kareh),(\u\  a  for- 
mé Xàft.jv,  Caron,  batelier  des  enf«rs;  carera,tn  pro- 
vençal, rue  d'une  ville  où  l'on  se  rencontre;  carrière, 
lice  où  Ton  combat.  —  Au  piel ,  planeheyer,  c'est-à- 
dire  (aire  que  deux  planches  s'approchent  l'une  de 
r.iulre,  II  Par.  xxxiv,  II. 

mp  (kareh),  événement  bon  nu  mauvais,  hasard, 
sort,  fortune  qui  arrive,  cas,  Deut.  xxiii,  M. 

rr\'p[karah),Aa-np{karar)  ;  le  froid,  Ps.cxlvii,  17. 

3"~p  (karob),  de  3^p  (kanib);  proche,  soit  par  le 
lieu,  comme  sont  les  voisins  relativement  les  uns 
aux  autres,  Ex.  xii.-i;  soitpar  parenté  ou  parallnnee, 
Lev.  XXI,  2;  soii  enfin  par  le  temps  :  Ma  lumière, 
dit  Job,  est  près  des  ténèbres,  c'est  à-dire,  ma  vin 
s'éteindra  bientôt  et  sera  changée  en  ténèbres.  Job 
xvii,  12. 

rnp  (Aora/i/i),  proprement,  polir;  de  là,  rendre 
chauve,  Lev.  xxi,  5.  Cette  racine  appartient  à  la 
même  famille  rpie  rhi  [galahh).  p'-n  (tihulak).  Yoij. 
ces  verbes.  —  De  là  vient  zafw,  couper;  zoùoa,  che- 
velure; y.iep/i,  la  tête. 

n~p  (kareahh),  chauve;  n.  pr.  m.,  II  Rois  xxv,  23. 

mp  (kerahh),  la  glace,  ainsi  nommée  à  cause  de 
son  poli.  Job  vi,  1().  De  là  le  froid  qui  produit  la 
glace,  Gen.  xxM,  40;  enfin,  parinétaplioie,  le  cristal, 
Ez.  I,  22. 

mp  (koralih) ,  {'  la  gl.ice,  et,  poétiquement,  la 
grélc,  Ps.  cxi.vii,  17.  —2°  n.  pr.  de  plusieurs  per- 
sonnages, Gen.  xxxvi,  l\;  Ex    vi,  21,  etc. 

nn~p  {korhliahli),  la  partie  de  la  tète  qui  est  chau- 
ve, Lev.  XXI,  ri. 

'mp  (korhhi),  un  descendant  de  Koralib,  Ex.  4,24. 

nmp  (k'rahhath),  a  partie  de  la  lèle  qui  est  chau- 
ve, Lev.  XIII,  42. 

inp  (/i')-i),dc,mp(/i:'r"'');à  la  rem  outre,  au-devant, 
Lev.  XXVI,  28. 

n''"!p  (kiriiih)^  ville,  <'il<',  ainsi  appelée,  soit  parce 
i|ue  dans  les  villes  il  y  a  un  grand  eoiitours  d'hummes; 
soit  parce  que  les  habitations,  isolées  dans  les  villa- 
ges, s'y  touchent  ;  soit  enlin  parce  que  les  hommes 
ont  bàli  d'abord  les  villes  pour  se  mettre  à  couvert 
et  pour  résister  conire  les  attaques  du  dehors  (Von. 
TV),  Nomb.  XXI,  28.  —  n'~ip,  à  l'étal  consliuii  D*'^":, 
entre  dans  la  composition  de  plusieurs  noms  de  villes; 
nous  ail  jiis  en  rapporter  les  priiici|...ux  : 

y::'nN  n'-ip  (kirimh  arbi,;,  la  ville  d'Arbr ,  ancien 
nom  d'Hébron,  ville  de  la  tribu  do  Jud»,  Jos.  xiv,  15, 


"011  DICTIONNAIUE  DE 

bw  r'np  {kirialh  baal).  In  v'ile  du  Seigneur  ;  ville 
de  Jiuia,  la  même  que  nny  n'np,  qui  est  plus  bas, 
Jos.  XV,  GO. 

mïn  n'ip  (kirialli  liliulsolh),  lu  ville  des  places  pu- 
bliques; ville  roonbite.  Nonib.  xxii,  39. 

^1-^-jt  n'ip  {kirinlli  i'arim),  ville  des  forcis  ;  ville 
sur  les  confins  de;  tribus  de  Jud;i  et  de  Beiij;iiiiiii, 
où  pendant  plus  eurs  années  Parclie  fui  déposée,  Jos. 
IX,  17. 

I    "D  îV^p  (kirialli  saunali),  ville  des  palmes  ;  de  la 
tribii  de  Juda,  Jos.  xv,  49. 

"liTD  n""lp  {kirinlli  icpher),  ville  du  livre  ;  de  la  Iri- 
bu  de  Jud.i,  appelée  aiUeui'S  ~i'2T  {.d'bir},  Jos.  xv,  15. 

D'iy  n'ip  {kiriatk   arim),  la  même  que  nnp 

QWlp  {kiriultiàiiii),  les  deux  vUles;  n.  \r.  de 
deux  villes,  Tune  dans  la  iii!>.i  de  Ruben,  N.imb. 
XXXII,  37;  l'autre  dans  Lellcde  Ncplilali.l  P.ir.  vi,  61. 

N*~ip  (kiria),  chald.,  a  la  même  signilicatiun  que 
rbebieu  n^-p. 

riTip  {k'riûth),  les  villes;  n.  pr.  de  deux  villes, 
l'une  dans  la  tribu  de  Jnda,  J.  s.  xv,  25;  l'autre  ap- 
pai  tenant  auxMo.ibi  es,  Jer.  xLviii,24f. 

onp  (A-ftiam),  eiivelopier,  garnir  tout  an  tour,  Ez. 
xxxvii,  6.  —  D'où  peiit-êt  e  y.ipv.fAi;,  tuile. 

pp  (kanm),  1°  proprement  frapper,  percer  en 
frappant.  La  tyllabc  priraiii\e  est  ip,  que  nous  avons 
déjà  vue  plusieurs  fois  eiiir;.îiier  plus  ou  imiiiis  cette 
nièuie  signification  dans  lous  les  verbes  où  elle  se 
rencontre.  Delà,  pp  (/te/en),  la  corne  des  animaux, 
parce  que  c'est  avec  elle  qu'ils  s'attaquent  et  clier- 
client  à  se  frapper  ;  parce  que  d'ailleurs  ce  fut  peut- 
être  la  première  arme  dont  'homme  se  servit  pour  se 
défendre  ou  atta(i;;er.  —  2°  Uénominativeinent,  rayon- 
ner, c'est-à-dire  avoir  comme  des  cornes  luinineubes; 
c'est  certainement  en  ce  sens  qu'il  faut  entendre  ce 
qui  est  dit  de  Moïsedeacendantdela  s;iinte  nioi]t:igiie, 
après  avoir  vu  de  ses  propres  yeux  la  glore  du  Tiès- 
Ilaut,  et  c'est  une  idée  ridicule,  selon  Gesenius,  que 
d'avoir  traduit,  ainsi  qu'Aquila  et  la  Vulgale  l'ont  fait, 
le  premier  par  -/.zcazMÙr.ç  i,-/,  la  seconde  par  cornuta 
erat;  supposant  ainsi  que  Moïse,  après  la  vision  divi- 
ne, avait  reçu  des  cornes  à  son  front,  comme  les  pein- 
tres l'ont  ensuite  follemeni  dépeint,  Ex.  xxxiv,  29. 

pp  (/ieren),  la  corne  des  animaux.  Ce  mol  se  re- 
trouve dans  la  plupart  des  langues  :  sanscrit  cariiis, 
cariigau;  grec  zéfa.-.zîfajvo,-,  la  foudie  à  laquelle  les 
anciens  attribuaient  la  forme  d'une  corne;  latin  conm; 
golh.  haurns;  alleni.  Woni,  etc.  —  l'.ir  métonymie, 
pp  se  dit  de  tout  ce  qui  est  fait  en  coine,  1  Sam. 
xvi,  1.  l'ar  métaphore,  il  sepiciid  pour  la  force,  la 
puissance,  dont  la  corne  est  le  symbole  :  La  corne  de 
M oab est  brisée,  Jer.  xlviii,  25;  c'est-à-dire,  Moab  a 
perdu  sa  puissance  cuinmc  l'animal  ipii  aurait  perJii 
ses  cornes.  Jl/a  corne  est  élevée,  l's.  i.xxmx,  T6,  c'est- 
à-dire,  ma  puissance  est  à  son  <  omble.  Ou  encore,  en 
mauvaise  p:nl,élever  sa  corne,  c'ost-à-dire s'enorgueil- 
lir, Ps.  Lxxv,  S.  Expression  également  en  usage  en  la- 
tin -.cornua  sumere,  che»  Ovide,  veut  dire  mettre  trop 


LA  LANGUE  SAINTE.  ioi?. 

decoiiliance  en  ses  forces,  être  présomptueux.  Enlin 
par  siniililmle,  le  mol  p":  signifie,  1°  une  trompette, 
que  l'on  faisaild'ailleurs  primiliveiiient  en  corne,  Jos. 
VI,  5;  11'  latin  rormi  a  aussi  le  même  sens. —  2°  L'i- 
voire, qui  est  la  (  orne  des  dénis  ^C  rii:"!":  (kaniulh 
sclieii).  l'.x.  XXVII,  15.  —  3"  Les  angles  de  l'aulcl, 
peui-èlre  !'o/M/és  romme  une  corne,  Ex.  xxvii,  2. — 
i"  Le  sonunet  d'une  montiigne,  la  pointe  d'un  ))ro- 
monloiie,  Is.  v,  1.  Le  mol  corne  a  sowvent  ce  sens 
danslacompos  tion  des  noms  propres:  ainsi  Coriiwull^ 
en  laliii  cornu  Calliœ,  coine  de  France,  nom  il'unp 
province  de  Bretagne,  et  ensuite  d'un  comté  d'An 
glelerie,  peuplé  par  les  Bretons;  Scltrccklwrn,  Wellet. 
horn^  Aarhorn  en  Suisse.  —  LeduelQ'j-ip  {knrnaim), 
se  dit  des  rayons,  Ilab.  m,  i,  ligure  très  en  usa- 
ge dans  l'Orient,  et  clieï  les  Egyptiens  eux  mènes, 
qui  pour  signifier  le  verbe  rayonner,  resplendir,  briller, 
traçaient  deux  cornes  dans  leurs  hiéroglyphes,  comme 
le  fait  remarquer  Chanipollion  dans  sa  Grammaire, 
pag.  339. 

■]1Sn  pp  {keren  liappouch),  nn  vase  à  melire  le  furd, 
n.  pr.  d'une  des  filles  de  Job,  Job  xi.ii,  14. 

D"ip  (karas),  se  courber,  se  pencher  ;  de  là,  tom- 
ber, se  renverser,  s'abimer,  s'écrouler,  Is.  xlvi,  1. 

D~ip  (ki'res),  une  petite  anse,  un  petit  crochet,  Ex. 
XXVI,  G. 

mp  (keios),  le  peigne  du  tisserand  ;  n.  pr.  m.,  Neli, 
VU,  47.' 

Soip  {karsol) ,  diminutif  de  D"ip  (karas);  propre- 
ment une  pcMiie  articulation,  un  petit  coude,  de  là, 
spécialement  le  talon,  Il  S'jm.  xxii,  57. 

V~!p  {lara),V  couper  en  morceaux,  déchirer, 
Cen.  xxxYii,  29.  -^  2°  Arracher,  Lev.  xiii,56.  — 5' 
P.ir  métaphore,  injurier,  c'est-à-dire,  déchirer  la  ré' 
pulation,  maudire,  Ps.  xxxv,  15. 

""ip  {liera),  morceau  d'un  vêlement  déchiré,  lam- 
beaux, loques,  1  Uois  XI,  30. 

ynp  (karuts),  1"  dccbiier,  détruire,  perdre;  d'où 
ynp  (karals),  ruine.  —  2°  Déchirer,  couper  avec  les 
dents,  mordre.  Eu  ce  sens,  ce  verbe  se  dit  du  mé- 
chant qui  prépare  un  pié^e,  et  se  mord  les  lèvres  dans 
h;  doute  où  il  est  si  sa  victime  y  tumbcra  ;  il  se  d  t 
encore  de  riiommc  qui  .■>!,'  mord  les  paupières,  c'est-à- 
dire  les  ferme  comme  de;  lèvres,  cligne  des  yeux 
pour  suivre  de  plus  lo  n  celui  qu'il  épie. 

ynp  (kenis),  ruine,  perte,  Jer.  xi.vi,  20. 

y-ip  (A'r«(«),  chald.  morceau;  il  se  rencontre  dans 
cette  locution  :  H  'ïnp  SdN  (iichal  kartse  di),  pro- 
prement mnHjt-r  les  morceaux  de  (yiie/ij!)' im,  pour  dire, 
le  caloimiier.  Les  L;itins  appliquaient  aussi  aux  ca- 
loiiinialenrs  l'expression  iiiordirf,  dcnle  cnrpere,  dente 
rodcre,  rodere  carnem,  dans  Martial.  Dans  Eschile, 
ÈvS«Tio,7.«(,  insulter,  est  expliqué  par  le  scholiasic 
grec  iT»o5pr7),-  iaOit., ,  dévorer  ;  et  à  Paris,  dans  la 
langage  de  la  classe  des  mall'aiieurs,  on  se  sert  du 
mol  se  manger,  pour  dire!  se  dénoncer. 

-ip-ip  (karkar),  de  -;ip  {liour);  fondement,  fond, 
abime,  quand  il  s'agit  de  la  mer;  le  sol,  qu:ind  il  est 
question  de  la  terre  où  l'on  inar.'ln\  Nomb.  v,  17; 


Am.  IX,  3.  — C'est  aussi  le  nom  propre  d'une  ville 
lie  la  irilm  île  Jud:i,  Jo?.  xv,  5. 

~p^p  (kaikor) ,  fondcmenl;  n.  pr.  de  ville,  Jug. 
vin,  10. 

i-.p  [karar),  inusiié;  en  arabe,  êlre  froid,  êlre  gelé 
de  froid,  soulTrir  du  fioid. 

U'"!;;  [karault),  inusiié;  couper. 

U?-ip  (kcreicli),  planche,  soliveau,  Ex.  xxvi,  15. 

IT^p  {ker,tli),  lomnie  n'ip  (kiiiuli),  \\\\c,  cilé. 
Job  xïix,  7.  (;e  mot  était  fort  eu  us.ige  ciiez  les  Phé- 
niciens, i|ui  l'iniposèrent  à  presque  toutes  les  villes 
l  iiidées  par  leurs  colonies.  C'est  lui  qui  uni  avec 
nurm  ,  de  cette  niiinière  riZ''n  rc^p  ,  proprement 
ville  nouvelle,  a  formé  le  nom  de  Cariliage,  Cliar- 
ihad'in  dixit,  quod  l'hœnicnm  ore  cxprimil  iwvum  ci- 
i'i7a/€m(Solinus).  il  se  retrouve  en  outre  dans  lesifortis 
Cirla,  Nflip,  capitale  de  U  Nuuiidie;  dans  Curlilis, 
hn  rrz  ,  ville  (le  Dieu,  en  Afrii]Me,  dans  plusieurs 
noms  de  villes  arméniennes,  et  dius  un  giaiid  nom- 
bre d'antres  noms  de  villes  fondées  par  les  Tyi  iens, 
les  Phéniciens,  les  Arabes  ou  les  Maures,  telles  que 
Cartlingciie,  7;n  T)~p ,  ville  gracieuse,  en  Espagne; 
Carlheia  ,  n'ïT'p,  vitle-de  Dieu  ,  aussi  en  Espugue  ; 
Carahissar,  Ty  Uin  n~lp,  l"  ville  au  château  noir,  en 
Asie;  et  généralement  toutes  celles  qin  commencent 
par  cara,  carai,cerei,  doivent  s'expli(iuer  de  la  même 
m  nére. 

rin"ip  (kartah),  ville;  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu 
de  Zab\ilon,  Jos.  xxi,  34. 

Tmp  {kartan),  n.  pr.  de  ville,  Jos.  xxi,  32. 

nup  (kasçali),  inusité;  enlever  Técorce;  de  là 
tourner,  doni  er  la  forme  ronde. 

ncp  (kasçali)  et  nUV'p  {kasçvalt),  les  coupes  qui  ser- 
vaient aux  libations,  Ex.  xxv,  29. 

'CVp  {kasçai),  iiiusité;  peser 

iTCwp  (k'sçiiah),  proprement  ce  qui  est  pesé,  ce 
qui  est  selon  le  poids.  C'est  le  nom  d'une  monnaie 
(for  ou  d'argent  r|tie  nous  voyons  cire  en  usage  dès 
leiemps  des  patriarcln  s.  Jarob  achèle  cent  niiT'a'p 
le  champ  dans  lequel  il  veut  cire  enterré,  d'il. 
xxxii),  19.  Job  fait  présent  à  chacun  de  ses  amis 
d'un  rTi2'wp.  Il  est  donc  incontestable  que  t'était 
une  nmnnaie,  ou  au  moins  quelque  chose  qui  en 
tcii  lit  lii'u;  la  question  est  de  savoir  quorie  on  était 
la  valeur.  Or  il  existe  deux  opinions  sur  ce  su- 
jet :  l'une,  celle  des  anc  ennis  versions,  veut  que 
par  ce  mot  on  entende  un  aqneau;  mais  ce  senti- 
inint  ne  s'appuie  sur  aucune  étymologie  probable,  cl 
lie  plus  e  le  suppose  du  temps  des  p;iiri;ir(hes  un 
mode  d'échange  qui  était  déjà  bien  loin  d'eux;  la 
seconde  opinion  est  celle  de  la  plupart  des  juifs  qui 
reconnaissent  sous  ce  mot  une  pelte  monnaie  appelée 
obole.  I  Quand  je  fus  arrivé  en  Afrique,  dit  \\.  Akiba, 
j'entendis  appeler  une  obole  ~'i3'''ii'p.  >  Mais  il  est  peu 
croyable  que  cette  monnaie,  si  c'en  est  une,  ait  eu  si 
peu  de  valeur.  Quelques-uns  (nt  voulu  concilier  ces 
deux  sentiments  en  disant  qu'il  s'igissail  d'une  mon- 
naie poitant  pour  el'ligie  la  ligure  d'un  agneau  ;  mais 
les  raisons  qu'on  allègue,  dit  Gesenius,  ont  peu  de 


Ctt>p  1014. 

vraisemblance.  Il  faut  donc  se  résoudre  ^rester 
sur  celte  question  dans  une  ignorance  que  li^'anq-e 
de  monuments  ne  peut  qu'entretenir.       ' 

CC'p  {kasçasç),  inusiié;  décortiquer,  écailler, 
éplucher. 

riU?pU?p  (kasçkesçeth),  écaille;  par  caiachrèse,  des 
lames  de  niéial  minces,  semblables  .à  des  éc.ÉilIes, 
I  Sam.  XVII,  5. 

U'p  (kafcii),  de  Ctyp  (kaschasch)  ;  le  chaume,  la 
paille  sèche,  Ex.  v,  12. 

tearp  (kasclia),   inusiié;    être  dur   et   d.fficile   à 


.C 


aVf^  (kischsclm),  concombre,  à  cause  de  la  durelé 
e  sa  peau,  Nomb.  xi,  5;  d'où,  en  transposant,  le 
grec  mxxioç,  cvf.\>'j..  Ce  fruit  est  originale  de  l'Kgypte; 
aussi  les  Phéniciens  ne  l'app'-laietit-ils  que  MW^LiZap, 
c'est-à-dire,  concombre  d'Égiipie,  -lïQ  NU'p,  et  il  est 
probable  que  ce  nom  est  égyptien. 

3U?p  {kascitab),  proprement  êlre  aigu,  rendre  aigtr; 
et  de  là  dresser  l'oreille,  écouler,  f.iire  aitenù  .n,  l's. 
s,  17. 

2tt'p  (kescheb),  afenlion,  l  fJois  xviii,  29. 

ZS.^p{kaschschab},  altentif,  Neh.  i,  6. 

2\i:p  {kascltscliub),  irf..  Il  P.ir.  vi,  40. 

rri'p  (kaschah),  1°  èire  dur.  —  De  là  2°  être  lourd, 
en  parlant  de  la  main  de  Dieu  qui  fiappe  et  imnit, 
1  Sam.  v,  7.—  5°  Elre  diflicil',  ardu,  iiénible,  Deut. 
1, 17.  Toutes  ces  significations  ressortent  logiiiuement 
de  la  première. 

n;'.p  (Ansc/ie/i),  dur,  grave,  pénible,  Ex.  i,  14; 
Jug.  IV,  24. 

ni'p  (A'jsc/ia'i),  inusité;  en  arabe,  décortiquer;  de 
là  tourner  ,  donner  la  firme  ronde.  Votjez  "Cp 
(Aa.sffl). 

'C'M'p  (k'schol),   chald.,  vérité.  Dan.  iv,  34. 

~i'Wp  {kiscltschour) ,  ceinlurc  ,  celle  en  parliculiei" 
que  portait  la  fiancée,  Jer.  ii,  52. 

n'il?p  (kascltahh),  être  dur.  —  En  liiphil,  endurcir, 
li.  LXiii,  1;  traiter  durement,  Jobxxxix,  10. 

TTiïp  (kisclwi),  inusité;  en  arabe,  êlre  juste,  peser 
autant  d'un  toié  que  de  l'auire.  Cette  dernière  signi- 
lication  est  la  primitive. 

■cep  Ikosclu'),  vérité,  Prov.  xxii,  21. 

i2C'p  (kosciiet),  pour  n'wp  (kcscbeth),  arc,  Ps.  i,x,  C. 

"Op  [k'sclii),  dureté,  ubsiinatiun,  opiniàtreié,  Deut. 
IX,  27. 

y:\SXp [kiscliion),  dureté;  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu 
d'Issacliar,  Jos.  xix,  20. 

iCp  {kasckar),  lier,  sens  générique  de  la  syllabe 
"'iT,  nï,  ID,  Ceii.  xxxMii,  28.  De  là  cons|  irer,  con- 
jurer, c'est-à-dire,  se  lier  à  une  cause  par  de  iiintuels 
serments,  Neh.  iv,  2.  —  Ltre  fort,  robuste;  propre- 
ment, être  sanglé.  11  se  dit  des  agncau.'î  qui  naissent 
au  printemps,  par  opposition  a  IZ3''mi'  [(ilupliim), 
tes  agneaux  qui  iiaifscnl  en  automne,  Con.  xxx,  42. 

Tii'p  (fcescAcr),  conjuration  de  ciiOyens  contre  leur 
roi,  Il  Sam.  xv,  12;  de  plusieurs  peuple.^  contre  ua 
autre,  Is.  viii,  12. 

U'Wp  {kaschasch),  être  aride;  d'où  »'esl  formé  U?;? 


10IS 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE. 


leto 


Ikascli),  de  la  paille  ûche,  dérivé  qui  a  fourni  au 

voibe  sa  racine,  la  significalion  dénominniive  de: 

laatasser,  assembler  la  palle,  le  cliaume,  Sop'j.  ii,  1. 

nt'p  (kescheth),  de  unp  (kousch),  arc,  Gen.  xxi,  i6. 


n'ii'p  (kaselischath),  sagittaire,  archer,  Gen.xxi,20. 
nnp  (kaihah) ,   inusité  ;   en  arabe  ,  servir.    D'où 


^.rp' 


{iakt'el),  soumiie  à  Dieu;  n.  pr.  de  ville. 
Dlinp  (kalhros),  pour  DT~in'p  {kiUiaros),  cithare. 


RESCH. 


-I  {retch),  vingtième  lettre  de  l'alpliabet,  vaut  deux 
cents  dans  l'ordre  numérique.  Son  nom,  usité  encore 
en  hébreu  sous  la  forme  Cxi  (rosc/i),  signifie  tête, 
et  sa  fisure,  dans  l'alphabel  phénicien,  type  prem  er 
des  caractères  hébreus,  en  représente  grossièrement 
les  irails.  Trois  organes  concourent  à  la  form;ilion 
du  resdt  orienlal  ;  le  gosier,  la  langue  appuyée  sur 
le  palais  et  la  langue  frôlant  entre  les  dents.  Voilà 
pourquoi  cette  lettre  se  permute,  1^  avec  les  guttu- 
rales, particulièrement  avec  l'ain.  comme  Vp"ip  et 
-p-lp ,  fondement.  —  2°  Avec  les  liquides,  ce  qui  a 
lieu  aussi  dans  nos  langues  indo-geimaniqncs,  où 
nous  consiiliTons  l'r  cumme  la  plus  forte  des  liquides  : 
hipio-j,  lilium,  lis.  —  3°  Avec  les  sifflantes,  princi- 
palement avec  le  ■,  pour  lequel  les  Arabes  n'ont  pas 
d'autres  caractères  que  ce'ui  du  re  surmonté  d'un 
point.  Quoique  le  resch  soit  une  lettre  à  forte 
prononciation,  il  arive  cependant  pir  fois  qu'il  s'as- 
simile avec  la  consonne  suivante,  comme  en  latin 
pellucidus  pour  perlucidus;  d'autres  fois  il  se  change 
en  voyelle,  ce  qui  a  lieu  pour  /  en  français,  chnal, 
clievnujc ;  enfin,  par  un  chaldaïsine  remarquable,  il 
s'élide  tout  à  fait,  comme  U  (sche)  pournurx  (ascher), 
hSD;  (cise)  pour  kD^j  (corse)  ;  mais  ces  cas  sont  fort 
rares. 

nN*l  (  raah  ) ,  verbe  très  -  fréquent  en  hébreu. 
1'  Voir,  ipKM,  c'est-à-dire,  percevoir  les  objets  ex- 
térieurs par  l'organe  de  la  vue,  Gen.  vu,  1.  Par  ex- 
tension, loir  signifie  riire,  figure  commune,  je  crois, 
à  loiilcs  les  langues  ou  l'cxpres-ion  roir  le  jour, 
diem  viderc,  vent  dire  exister,  jouir  de  la  clarté  du 
ciel.  Gen.  XVI,  15:  t'/i  ipioi  !  je  vois  encore  après  ce 
que  j'ai  vit  !  c'est-à-dire,  je  vis  encore,  etc.  Les  an- 
ciens croyaient  que  Ton  ne  pouvait  vivre  quand  ou 
avait  vu  le  Seiiineur.  Ce  verbe  so  dit  encore,  toujours 
dans  le  sens  primitil  de  roir,  des  prophètes,  auxquels 
Dieu  révèle  l'avenir ,  qui  le  voient  comme  s'il 
était  déjà  présent  :  on  les  appelait  des  voijanis.  — 
2'  Ici  le  sens  primitif  se  modifie  :  voir  atlcnlivement, 
a|iplii|uer  le  s^ens  de  la  vue  sur  une  chose,  i'e>l  la 
regarder;  ainsi  Gen.  xi,  5  :  Dieu  descendit  pour  voir, 
c'est-à-dire,  pour  considérer  la  ville;  Gen.  xxxiv,  1  : 
et  Dinati,  la  fille  de  I.éah  et  de  Jacob,  sor.it  pour  ro  r, 
pour  examiner  la  jitits  de  ce  pays;  (2)  Scli'ct:(tm 
t'aperçut ,  t;-i'  {l'iiiiir').  Dans  CCS  excmiles  et  bien 
d'autres  encore,  les  yeux  s'ai'pllquent  sur  un  objet, 
ils  iictioicnl  pas  simplemeiil,  ilsrejardeiK.  Mais  celle 
vue  alteiilivc  peut  se  nioilifier  encore  pir  les  difTérenls 
icntiments  qu'on  y  apporlir,  le  second  sens  d'  HN"! 
Kuit  CCS  diverses  niodilicaiions;  voici  les  principa- 


les: se  délecter,  regarder  a\ec  plaisir.  Prov.  xxiii,  31: 
Prenez  garde  que  le  reflet  du  vin  ne  chalouille  vos  yeux. 
Ps.  Liv,  9  :  A  la  chute  de  mes  ennemis,  mon  œil  s'est 
réjoui.  —  S'attrister,  regarder  avec  peine.  Gen. 
XXI,  16  :  Non,  je  ne  verrai  point  mourir  mon  enfant, 
dil  Agar  au  milieu  du  dé<eit.  —  Mépriser,  regarder 
d'en  haut,  despicere  :  A'e  me  méprisez  point,  parce  que 
je  suis  brune,  dit  l'épouse  des  Cantiques,  Cant.  i,  6. 

—  Tourner  les  yeux  vers  un  objet,  regarder  de  bas 
en  haut  :  //  ne  regarde  point  la  majesté  de  Dieu, 
Is.  XXVI,  10. —  Veiller,  avoir  soin,  regarder  pour  voir 
(pourvoir)  :  Veille  ^ur  ta  maison,  David  !  I  Ruis  xii,  16. 

—  Se  pourvoir,  se  choisir,  regarder  pour  soi  ;  Dieu  se 
pourvoira  d'une  victime,  Gen.  xxii,  8.  —  Visiier,  aller 
loir,  II  Sam.  XIII,  5.  —  Se  proposer,  c'est-à-dire, 
avoir  devant  les  yeux ,  regarder  devant  soi  :  Que  te 
proposais-tu  en  agissant  ainsi?  Gen.  XX,  10.  — 
5*  Comme  par  l'organe  de  la  vue  on  se  met  en  rap- 
port avec  les  objets  extérieurs, 'on  a,  par  extension 
aj'pliqué  le  verbe  roir  aux  autres  sens,  et  même  aui 
facultés  iiitelleciiielles,  qui  sont  aussi  pour  nous  d'au- 
tres moyens  de  communication  avec  le  monde  qui 
nous  entoure.  Ainsi  on  d  t  que  l'oreille  voit  :  Gen. 
II,  19  :  Dieu  fit  passer  sous  les  i/iux  d'Adam  la  grande 
famille  des  animaux  pour  voir,  T]Mi~h  {lirvth),  c'est- 
à-dire,  pour  entendre  comment  il  les  appellerait.  Ceno 
figure  est  fort  commune  dans  notr.-  langue.  Que 
l'e-prii  voit:  Mon  cœur,  dil  l'Ecclésiasie,  a  vu,  c'est- 
à  dire,  a  acquis  beaucoup  de  sagesse,  Eccl.  i,  16. 
Que  l'àme  i'oi(  tout  ce  qu'e  le  éprouve:  J'ai  vu  la  vie, 
Eccl.  IX,  9.  Nous  disons  la  même  chose  {j'ai  vu  le 
monde).  Voir  le  sommeil,  Ectl.  viii,  16.  Il  y  a  dans 
Térence  une  expres-ion  semblable  : 

Somnum,  bercle  !  ego  bac  nocte  oculis  dod  vidi  meis. 

nxn  (rnc/j),  qui  voii,  qui  éprouve.  Job  x,  15. 

,~NT  {raiili),  n.  |ir.  d'un  oiseau  dont  le  re^-ard  est 
très-perçant,  Deul.  xiv,  13.  Dans  le  lieu  parallèle  on 
lit  ~N'T  (daah),  vautour;  il  esi  possible  que  ce  soit  la 
véritable  leçon  et  que  la  ressemblance  du  -.  et  du  T 
ail  trompé  le  copiste. 

"NT  {roch),  r  voyant;  c'est  ainsi  qu'on  désignait 
les  prophè  es,  I  Sam.  ix,  9.  En  sanscrit  on  dit  la 
même  chose  :  diiradharschi,  qui  voit  de  loin,  ou  Ks 
choses  élo'gnées.  —  2'  Vision,  Is.  xxvi;i,  7. 

T^'X"  {l'ouben),  voyez,  voici  un  fils;  n.  pr.  du  fils 
alui'  de  Jacob,  clief  de  la  iribii  qui  porte  sou  nom, 
la  iribii  de  Kulien,  dont  les  possessions  s'étendaient 
entre  celles  de  Cad  et  'c  pays  des  Moabites,  Nomb, 
x\\u,  53. 


1017  tt?>«n 

»1N"1  (raoui),  distinguo,  Estli.  ii,  9.  En  français  le 
même  rapport  existe  entre  distingué,  choisi,  et  ilistin- 
ijué,  regardé. 

n'N-i  (r'oM/A),Ia  vue,  Fccl.  v,  10.  Ker. 

\X"l  (r'i),  miroir,  Job  xxxvii,  18. 

'NT  (roi),  1°  vision,  Geii.  xvi,  13.  —  T  Aspect,  1 
Sam.  XVI,  1-2.  —  5°  Spectacle,  exemple,  Nali.  m,  C, 

n\S~l  {r'aiah),  que  Dieu  regarde  avec  biemdlLmce  ; 
n.  pr-  m-.  I  fâr.  iv,  2. 

Q'NI  {rem).  Voyez  Q'T  (rem). 

TT'NI  (r'i//i),  vue,  Eccl.  V,  10.  Chelli. 

bsT  (raal),  inusité;  comme  bvn  [raal),  trembler, 
chanceler. 

ONT  [raam],  être  élevé;  il  ne  se  lit  qu'une  seule 
fbis,  Zacli.  xiv,  10. 

ONT  (rem).  Voye:  zy~\  (rem). 

niON"!  (ramolli),  1°  lieux  hauts;  de  l.à  lieux  ardus, 
difficiles  à  monter,  Prov.  xxiv,  7.  —  2°  Une  subs- 
tance précieuse  importée  à  Tyr  par  les  Syriens,  Ez. 
xxvii,  Iti;  on  l'entend  communément  du  corail. — 
5*  n.  pr.  de  deux  villes,  l'une  dans  le  p  lys  de  Ga- 
laad,  Deut.  iv,  43;  l'autre,  dans  la  tribu  d'Issachar,  I 
Par.  VI,  58. 

2i2  naxi  (rn»m(/i  negeb),  le  limil  du  vent;  n.  pr. 
d'une  Mlle  de  la  tribu  deSiméon,  Jos.  xix,  8. 

Ur.ST  (raasch),  inusité;  peui  élre  comme  W<j~\,  êlre 
ébranlé,  chanceler,  et  pouvant  se  dire  de  inul  ce 
qui  est  élevé,  comme  du  faite  des  arbres,  que  le 
moindre  vent  agile,  de  la  tète  qui  branle,  etc.,  telle 
est  l'opinion  commune.  iNous  croyons  coniradirtoine- 
ment  que  CN"i  (rosch),  léie.eil  un  mol  primitif  qui  ne 
se  rattache  à  aucune  racine  antérieure.  On  verra  les 
preuves  de  cette  annotation  et  de  bien  d'auires  dans 
un  ouvrage  à  part,  que  nous  nous  proiiosons  de  pu- 
blier sous  le  titre  d'Essai  d'une  nouvelle  elef  étymolo- 
gique. 

U?N-i  (rosf/i),pour©Nn(ro«(;/i),  tête.  Ce  mot  se  dit, 
4°  de  la  téie  de  l'Iiomme  ou  des  animaux,  Gen.  m, 
15;  et  m  ce  sens,  il  concourt  à  former  certaines  lo- 
cutions remarquables,  telles  que  agiter  sa  tète,  pour 
dire  insu'icr,  se  moquer,  (ihrase  que  l'on  rencontre 
assez  souvent  dans  le  Nouveau  Testament  :  .Voic- 
bant  capila  sua  ;  relever  la  tête,  c'est-à-dire,  ne  rien 
craindre,  être  fort  de  son  innocence,  ou  encore, 
grandir,  s'élever,  Ps.  m,  i;  dtnuer  sur  la  tête,  c'est- 
à-dire,  punir,  châtier  ;  nous  disons  aussi  familière- 
ment donner  sur  les  doigts,  Ez.  ix,  10.  —  Par  méto- 
nymie du  tout  pour  la  partie,  le  mot  "iffNT  signilie 
riiomme  tout  entier,  l'individu,  et  cette  figure  est 
surtout  employée  dans  les  dénonibrcmcnls  pur  tète  ; 
il  signifie  encore  la  vie  même,  dont  la  tète  parait  être 
U:  siège  principal.  Dan.  i,  10.  —  Il  si'  dit,  2'  de  tnut 
ce  ([ui  est  élevé  comme  li  tète  :  icUqne  le  faite,  le 
sommet  d'une  montagne,  Gen.  viii,5;  le  haut  d'une 
tour,  d'un  colombier,  du  trône  royal,  d'un  épi,  d'un 
sccp'rc,  etc.,  etc.;  tel  (pie  le  r/ic/"  d'un  peuple,  d'une 
ville,  parce  qu'une  ville,  un  peuple  fait  conime  un 
vaste  corps  moral  dont  celui  qui' le  gouverne  e^l  la 
li(«,  J'       X,  18;  i«l  enfin  qu'iiiio  dignité  suprême, 


T'^van  1018 

que  l'ordre  souverain;  nous  dison»  ordinairement  la 
fleur  d'une  chose,  pour  exprimer  ce  qu'il  y  a  de  plus 
excellent  dans  cetie  chose;  les  Hébreux  disaient  la 
tête,  expression  que  nous  employons  quelquefois, 
quoique  plus  rarement,  Gant,  iv,  li.  —  Il  se  dit,  • 
5°  lie  la  somme  loiale,  le  chef  d'une  chose  (chapitre, 
capitulum),  Ps.  cxix,  160.  —  Il  se  dit  enfin,  4*  de 
tout  ce  qui  est  en  avant,  au  commencement,  en  tête, 
de  tout  ce  qui  forme  le  front  de  quelque  chose,  par 
analogie  avec  la  place  que  1 1  lèie  occupe  dans  lo 
corps.  Dent,  xx,  9  .  Ainsi  le  passage  de  la  Genèse  où 
Moïse  décrit  les  fleuves  qui  arrosaient  le  paradis  ter- 
restre doit  s'entendre  ain-i  :  Et  un  fleuve  sorinit  de 
l'Eden  gui  arrosait  le  paradis  terrestre,  et  de  là  se  par- 
tageait en  qralre  sources,  qui  en  é'nicnt  comme  les 
télés,  c'est-à  dire  que  le  fleuve  principal  formait, 
an  milieu  du  jardin  comme  un  grand  lac  qui  laissait 
échapper  ses  eaux  par  quatre  ouvertures,  origines 
(eapita)  de  quatre  grands  fleuves,  Gen.  ii,  10. 

CNT  et  U"n  (roseh),  désigne  une  plante  vènr- 
iieuse  dont  li  fleur  est  très-agréable,  et  qui  ne  peut 
êlre  que  le  pavot,  dont  nous  appelons  nous-mêmes 
les  fruits,  des  têtes  de  pavots  (papaveris  eapita,  Liv., 
decad.  i,  54),  Dent,  xxix,  17. 

Cnh  (rosch),  n.  pr.  d'un  peuple  que  tous  les  com- 
ment teurs  s'accordent  à  placer  au  nord  de  laScyihie. 
Il  esi  très-probable  que  c'est  le  même  que  celui  qui 
conserve  encore  le  nom  priniiiif  de /.'«.«se,  (|iinique, 
selon  plusieurs  auleurs,  le  mot  Russe,  Russie,  vienne 
de  Rosseia,  qui,  dans  la  I  ngne  slave,  signifie  bien 
ratuas  de  ;)enp(ps. Quant  à  l'èlymolog'c  du  mot,  indé- 
pendamment de  l'opinion  particulière  que  nous  ve- 
nons de  rapporter,  on  peut  croire,  avec  quelque 
vraisemblance,  que  les  Russes  doivent  leur  nom  au 
fleuve  Araxe  des  bords  duquel  ils  sont  orii;inaiics. 

ITNn  (resch),  de  U'I"'  (rouseh)  ;  jiauvreté,  Prov. 
VI,  li. 

•w^t^  (resch).  cliald.  conmie  Hiébrcu  lir.sn  (rosch), 
tète. 

~rx-|  (rischnli),  commencement,  principe,  Ez. 
XXXVI,  14. 

nîl'Nl  (rosch(ih),  joint  avec  pxn  (haebcn) ,  propre- 
ment la  pierre  capitale,  la  pierre  angulaire  qui  relie 
ensemble  les  parois  do  l'édilice  ;  dénomination  qui  a  sa 
parfaite  application  dans  la  personne  de  Jé-us-Chrisi, 
lequel  relie  le  ciel  avec  la  terre,  cl  soutient  tout 
l'èdiliic  religieux,  /.icli.  iv,  7. 

p'»yN"l  (risehon),  \"  la  plus  grand,  le  p'us  élevé; 
le  chef,  le  prince,  le  premier  en  di',;nité,  Dan.  x,  15. 
—  2"  Le  premier  en  nombre;  il  se  dit  en  ce  sens  du 
litii;  au  premier  rang.  Septante,  sv  TrpwTots-,  Is.  l.x, 
i);  le  premier  par  le  lenips,  le  premier  mois,  Ex.  xi., 
2;  lo  premier  homme,  Job  xv,  7.  —  3"  Dans  un  sens 
adverbial,  en  premier  lien,  premièrement,  tout  d'a- 
bord, Gen.  xxxviii,  28. 

^X'N'^  (n'.sc/ioni),  comme  le  précédent. 

jTCNI  (n'Sf/ii(/i  ),  1"  ce  qui  est  à  la  tète,  par 
conséquent  ce  qui  excelle,  ce  qui  l'emiwrio.  rT^rsn 
C"n    (rcschilit    liajgvïm) ,   la    prcir.icre    da    w»-< 


1019  DICTIONNAIRE  DE 

l/oHs,  Ani.  VI,  1.  — 20  Commcncemeiil,  soit  rela- 
tif, IVov.  v.i ,  ii  ;  suit  absolu,  comme  dans  ces  pre- 
iiiiors  mois  de  la  Genèse  :  "nx  DmSn  .Nna  n'UNna 
yiN.l  DNl  D'ai^n  (b'reschUli  hura  eloliim,  elh  lii:scli- 
schamaïm  v'etlt  haarels)  :  Au  commoicenieiU  Dieu  créa 
le  ciel  et  la  terre,  c'esl-à-dire  avanJ,  lnus  les  temps.  — 
3"  Ce  qui  est  le  premier  de  son  espèci",  les  prémices, 
Lev.  xxiii,  10. 

21  (rab),  (le  San  (rabab);  1"  grand,  soit  en  nombre 
soil  en  quantité;  a-i  dv  (am  rab),  peuple  nom- 
breux, Jos.  XVII,  14;  2T  T-m  {ianb  rab)  beaucoup 
d'or,  I  Rois  X,  2. —2»  Kn  étendue,  Gen.  vu,  11; 
en  puissance,  Ps.  xlviii,  5;  en  âge,  Job  xxxii,  9; 
en  dignité.  Il  Rois  xxv,  8.  —  5°  Subsianiivement, 
grandeur,  Ps.  cxlv,  7. 

2T  ()«6),  cliald.,  un  grand,  un  chef,  un  préfet. 
Dan.  Il,  14. 

3.T  {rob),  multitude,  abondance,  Eccl.  i,  8. 

aai  {rabab),  être  ou  devenir  nombreux,  Gen.iv,  1. 

nan  (r'babah),  proprenieni  un  nombre  consi- 
dérable, mais  indéierminé,  Caiit.  v,  10;  puis 
dix  mille,  Lev.  xxvi,  8.  Couiuio  nniis  disons  eu 
cpéciflant,  des  myriades  d'hommes,  pour  un  grand 
nombre  d'hommes. 

ni1-i  {rib'hah),  cliald.,  id. 

"an  (rabaU).  On  donne  pour  premier  sens  à  ce 
verbe  celui  d'éiendre,  de  faire  un  lit;  je  dirais  plus 
volontiers,  sans  touiefois  vouloir  imposer  mon  scn- 
liniciit  il  perjonne,  que  sa  signirnalioii  propre  et 
foiulameniale  est  li^srr,  tresser,  lier  ensemble,  d'où 
T2-)  {rabid)  collier,  et  D'iana  {marbadim)  lapis, 
éioffe  de  lit,  drap.  Ce  dernier  mol  parait  n'être  que 
le  mot  iHJbreu  dont  on  aur.iit  fait  changer  de  place 
aux  radicales  2Ti  I)  U  a  P. 

n2-l  (rabah),  comme  aai,  i°  devenir  nombreux, 
se  nmlliplicr,  s'actroitie  :  Croissez,  et  multiplie»- 
vous,  dit  Dieu  à  nos  premiers  parenis,  Gen.  i,  22. 
—  2"  Giiindir,  croiire,  en  parlant  de  l'onlant  qui 
avance  en  â-o,  Gen.  xxi ,  2ll.  Par  mélapliore,  gran- 
dir, c'est-ii-dire  devenir  plus  puissant,  Gen.  xliii,  31. 

r\1~\  (r'buh),  cbald.  croîlre,  grandir,  en  parlant 
des  arbres,  Dan.  iv,  8. 

nai  (rabbah).  <le  72-i  {lubuli);  lém.  de  an  (rtib), 
1°  lioinbreusc,  considérable,  etc.  —  %"  Métropole, 
ville  royale;  ii.  pr.  de  la  capilale  des  Ainmoniles, 
appelée  par  les  auteurs  grecs  l'iiiladelpli-a.  C'est 
aussi  le  nom  d'une  autre  ville  de  la  tribu  de  Juda  , 
Jus.  XV,  ()0. 

m  (ribbo) ,  de  la  même  racine,  dix  mille,  un 
grand  iKimbre,  1  Par.  xxix  ,  7.  La  forme  piiini- 
liv.!  de  ce  mot  est  mai  (ribboth),  que  l'on  verra 
plus  bas. 

W  {r'bou),  de  r,2-)  {rabah);  chaldécn  grandeur, 
magniliccnce.  Dan.  f-,  li). 

nn-T liWoi/i),  dix  mille,  Neh.  vu,  71. 

T3-I  {rabid),  de  -21  (rabad);  collier,  Gen. 
XI.1,  42. 

'Va-l  {r'bii),  de  V2''  (r'()«);  adj.  ordinal,  quatrième, 
Gen.  I,  1!). 


LA  LANGUE  SAINTE.  1020 

»y'l"l  {r'biaï),  quatrième.  Dan.  ii,  40. 

n'3"l  {rabbiili),  muliiliide;  n.  pr.  d'une  ville  de  la 
Iribu  d'issacliar,  Jns.  xix,  20. 

"pn  {rabach),  mêler,  mélan!,'cr,  comme,  par  exiin- 
ple,  la  farine  avec  l'huile,  Lev.  vi,  li, 

h2~\{rabal),  inusité;  en  arabe,  être  nombreux, 
abondant,  fertile. 

nSm  (riblah),  fertilité;  n.  pr.  d'une  ville  aux 
confins  drt  la  Palestine,  Nomb.  xxxiv,  11. 

Vn  {raba),  proprement  se  coucher,  puis  par 
extension,  coucher  avec  quelqu'un,  lat.  coire,  Lev. 
XVIII,  25. 

Vai  {reba),  le  coucher,  Ps.  cxxxix,  3. 

V21  {r'ba),  quatre.  Ce  mot,  essentiellement  sémi- 
tiq'ie,  s'accorde  cependant  avec  les  noms  du  même 
nombre  du  sanscrit  catwàras,  du  zend  calwaro,  du 
grec  ■zéa-tra.paç ,  du  latin  quatuor,  etc.  Quant  à  son 
origine,  il  n'est  pas  aussi  facile  de  la  consialer.  Lep- 
sius  prétend  que  yai  vient  de  van  ,  être  nombreux; 
mais  on  se  demande  en  quel  sens  il  peut  avancer 
que  le  nombre  quaire  soit  considérable?  Veut-il  dire, 
comme  Pytbagore,  que  le  nombre  quatre  est  le  plus 
parfait  des  nombres,  puisque  avec  lui  ouïes  peut  for- 
mer tous  ?  l'explication  serait  assez  obscure,  et  pour 
le  moins  fort  peu  probable.  Redstob,  à  son  lour, 
avance,  et  son  opinion  est  ingénieuse,  que  vai,  qua- 
tre, vient  de  va'i,  se  coucher,  parce  que  dans  cette 
situation  on  a  les  quatre  membre.^;  étendus.  Selon  Si- 
mon,  ce  mot  vient  de  la  même  racine,  mais  parce 
que  tout  ce  qui  est  cube  {cubus  de  cubo,  cumbo, 
recumbo  ) ,  par  conséquent  tout  ce  (|ni  est  carré 
e>t  assis  sur  une  base  plus  solide.  Enfin  Gesenius 
hasarde  un  dernier  seniiment.  Selon  ce  savant,  vn 
Cil  la  même  chose  que  yn.  Or  ce  dernier  mot  peut 
signifier  ranger  des  briques,  donner  la  forme  à  des 
briques;  mais  celle  forme  est  naiurellement  car- 
rée :  de  là  le  nombre  'S21,  (juatre.  De  tontes  ces  opi- 
nions plus  on  moins  ingénieuses,  j'avoue  que  je  n'en 
trouve  aucune  de  parfaitement  saiislaisanie.  Il  ma 
semble  que  l'idée  du  nombre  quatre,  comme  c.  lie 
(le  tous  les  nombr(^s  en  géuc'ral,  a  été  une  des  pre- 
mières que  l'homme  a  dû  acquérir,  par  conséquent 
aussi  le  nom  par  lequel  il  les  désigne.  La  pidivc  en 
est  que  ces  noms  se  relrouvenl  presque  sans  chan- 
gement dans  toutes  les  langues,  fait  qu'on  ne  saurait 
expliquer  qu'eu  les  supposant  antérieurs  à  ces  mêmes 
langues,  e'cst-.'i-dire  appartenant  à  cctic  époque  re- 
culée où  il  n'y  avait  encore  qu'un  seul  langago 
comme  une  seule  famille.  Remarquons  que  vai  ne 
se  rencontre  jamais  sous  celle  forme,  il  apparaît 
toujours  avec  un  n  prostbétiqnc,  VZiii  dont  nous 
avons  déjà  paré  h  son  rang  alphabétique. 

V2~\  {raba),  élre  carré  :  en  arabe,  être  quarte,  en 
parlant  de  la  fièvre,  Ex.  xxvii,  1. 

yan  (rcbii),   (piatriémc  partie;  càté  d'une  chose 
qui  eu  aurait  (|tiatre,  Ez.  xi.iii,  16.  —  n.  pr.  d'un  roi 
madianilc,  Nomb.  xxm,  8. 
yi"^  (ro(in),  (jiiatriènic  partie  ■  Qui  pourrait  compm 


.  102!  «jn 

ter    même    la    quatrième    partie    d'Israël .'  Nomb. 

XKIII,  10. 

1*2"!  (ribbca),  le  fils  de  l'arriérc-peiii-fils,  c'est-à- 
ilire  la  quatrième  gériéraiion,  Ex.  xx,  5. 

"2-1  (rabats),  se  cniiclier.  Ce  verbe  se  dit  surtout 
lies  quadriipèdes,  ou  de  lonl  ce  qui  leur  ressemble,  soit 
au  physique,  soil  au  moral.  Ainsi  Oieu  dit  à  C:rm, 
Jer.  IV,  T  :  Si  lu  fais  mal,  b  péché  fera  couché  à  la 
porte  de  ta  tente,  comme  pour  l'épier. —  Ku  hiphil,  pla- 
cer, disposer,  faire  des  couches  de  pie  re',  de  tuiles, 
de  l)riques,  etc.,  Is.  liv,  i!. 

Vil  {rebeis),  la  tanière  des  animaux;  le  domicile 
et  la  couche  des  hommes,  Prov.  xxiv,  15. 

p:i^  (l'fltaft),  inusité;  en  arabe,  lier,  serrer,  en- 
tli  liner. 

"p2"i  {ribkah),  filet;  nom  parr.iiiemcni  choisi  pour 
une  jeune  personne  dont  les  attraits  séduisent  et 
capiiveni  les  cœurs;  Rébecca  ,  fille  de  Batbuel , 
épouse  d'Isaac,  et  mère  d'  Jacob  et  d'Esaii,  Gen. 
xsii,  îiô. 

-'inn  (rabr'biiii),  le^  pluies,  à  cause  de  la  multi- 
tude des  gouites  qui  tombetit,  Deui.  xxxii,  2. 

',2~Z1  (rabr'ban),  chald.  chef,  grand,  primat, 
Dan.  IV,  35. 

npa.'2-l  (rabscliakcli),  n.  pr.  d'un  général  de  Sen- 
rachérib  ,  Il  Rois  xvim,  17.  Ce  nom  eu  syrinque  si- 
gnifie prince  des  échans'ins. 

lir  [  ragnb  ),  iinisilé  ;  itmonreler,  entasser  pierre 
sur  pierre;  puis  tout  ce  qui  ressemble  par  sa  for/ne 
ou  sa  consi.-tance  à  des  pieries ,  comme  des  molles 
de  leire. 

3^-1  (rejefc),  glèbe,  mille  de  lerre,  .Job  xxxviii,58. 

Ij-l  {raaaz],  être  remué,  ébranlé,  troublé,  éprou- 
ver les  mouveiiicnis  produits  par  l.i  colère,  la  crainte, 
et, en  général,  par  une  passion  vioUiile,  Prov.  \xix,  9. 
Cette  racine  reparaîi  dans  le  sanscrit  raij,  se  mouvoir, 
aller,  s'ébranler,  craindre;  raga  ,  le  grec  ipyo,  cii- 
lère,  p;!7(7w,  pi'/w,  briser;  le  latin  regere;  l'allem. 
regen  ;  rninç.  rage,  régir,  etc. 

l;-i  (t-'(/a:),  clialil.,  être  irrité,  s"irriter,Ësilr.v,  12. 

tj-i  {r'gaz),  cliald.,  colère.  Dan.  m,  13. 

t;-!  [rcggaz),  tremblant,  DluI.  xxviii,  G">. 

tî"!  (royez),  conimotion,  ébranlement,  agitation, 
luniulte  ini|iéiueiix,  J(d)  m,  17. 

Dun  (roijzali).  ircmliU'uunl,  fr.  yeur,  F./.,  xii,   18. 

San  (  ragel  ),  remuer  les  pieds,  aller,  m. relier,  se 
déplacer.  Nous  avons  vu  jilus  haut  l'idée  de  mouve- 
ment attachée  à  la  syllabi;  rng.  Par  extension,  le 
verbe  qui  ii"us  oicu.pe  signifie  encore  aller  çii  cl 
là  pour  calomnier  ;  de  là  ca'omnier,  Ps.  xv,  5.  —  11 
signifie  enfin  ,  fouler  aux  pieds  ,  marcher  sur  le 
1  nge,  par  exemple,  pour  en  exprinur  la  salcié,  la- 
ver, nettoyer,  corroyer. 

b;-i  (legct),  le  pied  de  l'homme,  le  pied  on  la  palie 
des  animaux,  Ei.  i,  7.  Ce  mot  entre  dans  plusieurs 
locutions  ,  dont  voici  les  principales  :  frappé  aux 
pieds ,  veut  dire  dans  le  langage  bibli(iuc ,  in- 
firnn»,  boiieiix  ;  les  pieds  se  disent  encore  par  euphé- 
misme pour  les  parties   sexuelles ,    Is.    vu  ,    20  ; 


]yi  1022 

Vciidroit  des  pieds  de  Jélwva  est  le  temple  où 
il  a  manifesté  sa  gloire,  I-.  lx,  13.  Les  pieds  dé- 
signent encore,  par  métonymie,  la  démarche,  et 
c'est  en  ce  sens  qu'il  faut  entendre  cette  exclama- 
tion du  prophète  IJa'aaiu  à  la  vue  anticipée  des  apô- 
tres frarclissanl  les  mers,  cl  allant  poncr  en  tous 
lieux  la  bonne  nouvelle  de  l'Evangile  :  Qu'ils  sont 
beaux  sur  les  monta-jnes  les  pieds  des  messagers  de 
pciii!  Il  Uois  XXI  ,  8.  Enfin  ,  arroser  la  terre  de  ses 
pirdi ,  Dcui.  XI  .  10,  veut  dire  qu'on  emploie  pour 
l'irrigation  des  piairies  ou  des  champs  une  machine 
qu'on  faisait  mouvoir  avec  les  pieds;  c'était  peut- 
êlre  une  de  ces  grandes  rom'S  garnies  d'échelons  ex- 
térieurs di^ni  ou  seserieufiore  soildans  les  ports,  soil 
dans  les  carrières.  On  la  met  en  mouvement  en  moij- 
tant  ^ur  les  échelons  ;  car  le  pied,  appliqué  ainsi  succes- 
sivement à  un  point  de  la  circonférence,  la  fait  tourner 
sur  son  axe;  et  comme  elle  est  immensi^  rdaliveuient 
à  cet  axe  ,  elle  est  capable  de  soulever  dis  poids 
énormes.  Les  Egyptiens  connaissaient  sans  douta 
cette  machine,  d'ailleurs  si  simple,  ei  c'était  proba- 
blement avec  son  secours  qu'ils  élevaient  des  car- 
rières des  blocs  de  gninit  tout  taillés  ,  donl  la  massa 
étonne  encore  la  niéeani  lue  moderne,  .appliquée 
aux  eaux,  celle  machine  était  disposée  sur  un  cou- 
rant; aruiée  do  lames  ou  mieux  degoilcts,  elle  enle- 
vait l'eau  et  la  déversait  dans  des  réservoirs  supérieurs 
qui  la  disliibiiaicnt  sur  des  points  diffi'reuls.  Ce 
mode  d'irrigation  est  encore,  à  quelque  chan,'enieut 
piè-,  us:té  en  (luelques  points  de  la  France.  —  Par 
métaphore,  'ij-^  signifie,  fois,  coup,  parce  qu'on 
comptait  en  Irappaut  des  pieds  ;  cl  qu'auta.t  i/tf /"uiî 
on  voulait  marquer  une  chose,  aulant  de  coups  l'on 
frappait,  Nomb.  xxi;,  28.  11  désigne  encore  les  pas, 
et  même  les  vestiges  que  laisse  le  pied  en  niàrcbnnt. 
— Uni  aux  pn'posiiions  ,  ^;-l  forme  des  lo  niions 
adverbiiles.  lelles  que  S;~h  {b'rrgei),  à  pied,  Ps. 
LWi,  G.— 'i3~S  [rrcgel],  sur  le  pied,  c'esl-à-ilire,  sur 
les  pas,  comine  dans  celle  phiase  :  marcher  sur  tes 
pas,  sur  les  traces  de  quelqu'un,  Gen.  xxx,  50. —  S" 
l'S.""!  ("/  ragltiv),  sur  les  pieds,  comme,  se  tenir  sur  ses 
pieds,  Ei.  Il,  I.  — 'i3  'b:n  mn  {mlihatli  ragle) ,  sous 
les  pieds,  nuttre  snus  ses  pieds,  c'c^t  dominer,  c'est 
soiimcKre,  Ps.  viii,  7. 

S;n  (r'gal  et  rcg'-l),  cîiald.,  pied,  Dan.  ii,  53. 

^a'i  (regel',  le  pnifs  des  foulons;  n.  pr.  d'une  villa 
dans  la  tribu  de  Calaad,  Il  Sam.  \\i\,  27. 

'  ;-l  (  ragli  ),  pieds,  c'est-à-diie  hommes  de  pied, 
Nimib.  XI,  21. 

CJ-  (ragam),  accumuler,  entaser  pierre  sur 
pierre;  «le  là,  1"  lapider,  Ez.  xxiii  ,  -47. —  2*  En- 
duire ,  mettre  couche  sur  couche;  nous  dirons  jeter 
sur  la  toile,  faire  le  premier  jet. 

□3^  (ri'gcm),enorabe,ni)ii;  n.pr.m.,  I  Par.  ii,  17. 

~,'>'2  ni"!  (régent  meleeh),  l'ami  du  roi;  n.  pr.  m., 
Zach.  vil,  2. 

]i~)  (ragan),  murmurer,  frémir;  puis  éirc  relifllo, 
indisc  pliné,  di'Sobéissanl,  Is  •  xxix,  -1.— De  là  '.iei'f 
peut-être  le  latin  rugire,  lui-ir. 


1(125  DICTIONNAIUE  DE  L 

VJ1  (  fo'ja  ) ,  faire  irembler,  ëpouvanlcr  par  ses 
menarcs,  Is.  n,  15  ;  intransitivcmeni,  trembler,  tres- 
saillir; il  se  dii  du  mouvemeiil  rapide  des  paupièies, 
cligner  de  l'œil,  Jer.  xlix,  19. 

yan  (ragcah),  repos,  résiillat  de  répouvante  qu'on 
a  donnée  à  ses  ennemis,  Ps.  xxxv,  2. 

V^l  (rega),  1°  mouvement  rapide  de  l'œil,  clin 
d'oeil  ;  et  p:ir  métonymie,  le  lenips  que  l'œil  mesure, 
un  moment,  Is.  liv,  7.-2°  Une  fois,  un  conp,  parce 
que  le  mouvement  de  l'ccil  est  considéré  comme  in- 
divisible, tant  il  est  rapide,  Jer.  xviii,  7. 

\i'3,~\  (ragascli  ) ,  faire  du  mouvement,  produire  du 
tumulte  ,  frémir  comme  un  peuple  en  émoi ,  qui  se 
soulève ,  s'agite  et  menace  :  Pourquoi  ce  tumulle  dei 
nations?  Qiiare  (remueruiH  gcntes?  Ps.  ii,  1. 

wi'l  {r'gascli),  cliald,,  hl. 

IL'y,  (  regesch  ),  foule,  multitude  tumultueuse,  Ps. 

LV,   15. 

■;--!  {radiid),  fou'er,  écraser  à  ses  pieds  :  celui  qui 
écrase,  c'e4-à-dire  qui  dompte,  qui  réduit  les  peuples 
sous  tiiie  verge  de  ftr,  Ps.  cxi.iv,  2. —  En  liiphil,  éten- 
dre, développer  en  frappant,  1  Rois  vi,  52. 

^1~\  (radalt),  1°  comme  le  précédent;  fouler  aux 
pieds,  briser  en  foulant,  écraser,  Joël  iv,  13.  —  2» 
Aller;  mais  comme  en  ce  sens  il  peut  se  di  e  des 
êtres  animés  et  des  liquides;  il  se  iiaduit  dans  le 
premier  cas  ,  par  marcljer,  s'aiancer,  Jer.  v,  31  : 
Les  faux  prophètes  annoncent  l'avenir,  et  tes  praires 
marchent  à  leur  cô;é  ;  dans  le  second  cas,  par  cou- 
ler :  Dieu,  dit  Jérémie  dans  sesLamejitat ions,  i,  13, 
a  lancé  d'en  haut  le  feu  jusque  dans  mes  ossenunls ;  et 
ce  feu  les  pénètre  et  tj  coule. — 5°  Dominer,  maîtriser, 
significaiion  qui  découle  de  la  première,  Gcn.  i,  26. 
—  4°  Enfin  extraire  en  brisant,  comme  le  miel  des 
rayons  qui  le  contiennent,  Jug.  mv,  9. 

m  (ruddai),  dominateur  ;  n.  pr.  m.,  I  Par.  ii,  li. 

TTi  (raddid),  deTn(radad);  large,nmple,élèndu,et 

par  consci|Uiiil  mince  ;  un  voile  de  femme,  Is.  m,  23. 

CTT  {radani),  doimir  profondément  ;   racine  ono- 

niatopoétiqne  qui  exprime  ;i  l'oreille  le  bruit  sourd 

que  fait  l'Iiommc  en  d"rmani,  Prov.  x,  5. 

CJ1T  (rodanim).  On  entend  ordinairement  ce  mol 
des  Uhodiens;  mais  Gesenius  émet  un  sentiment  (pii, 
pour  élre  nouveau,  n'en  est  peut-étic  pas  moins  le 
véritable.  11  rro  Ique  C2*m  {dodanim),  qu'on  trouve 
au  lieri,\  Par.1,7,  est  la  véritable  lei;on,  et  que  ce  mot 
est  contracté  pour  IZ'jTIT  {dardanim),  selon  l'usage 
des  Plié'ni'  icns  :  or  sous  celte  forme  il  n'y  a  point 
de  doute  qu'il  ne  désigne  les  Troyens,  connus  égale- 
ment sous  le  nom  de  Dardani. 

r|-n  {rnduph),  courir  après  quelqu'un,  poursuivre, 
mettre  en  fuite.  Il  liois  v,  21  :  au  ligure,  désirer, 
convoiter,  reclicrdier  avec  empressement,  se  porter 
vers  une  cliose,  y  voler,  Is.  v,  11. 

a,Ti  {rahab),  frémir  dimpaticnce,   d'indîgnaiion, 
g'agiter  par  un  sentiment  de  colère,  de  rage,  on  de 
mépris,  Ps.  xxn,  8. 
;,-n  {raliub),  fier,  superbe,  Ps.  xi,,  5. 
3m  (rahil'l,  ficrié, orgueil,  Job  ix,i:'.  En  poésie, 


.\  L.\NGUE  SAINTE.  |02i 

ce  nom  est  doimé  à  un  monstre  marin,  sur  lequel  les 
interprèles  n'ont  encore  donné  que  des  conjectures. 
Peut-être  e>t-ce  un  nom  allégori(iue  sons  lequ(  l  il 
faut  entendre  l'Egypie.   A''?s(-fe  pus  toi,  dit  le  pro 
plièle  au  Seigneur,  dont  le  bras  puissant  a  frappé  te 
superbe   (:m),  c'est-à-dire   à  l'époque  des  plaias 
d'Egypte.  Peut-être  encore  ce  mol  désigne-t-il  le  su- 
perbe par  excellence,  le  démon  que  Dieu  a  précipité 
du  ciel  au  jnur  de  son  orgueil. 
Zm  (roliab),  orgueil,  Ps.  xc,  10. 
ani  (rahag),  inusté;  en  arabe,  crier  (fragor). 
nam  {rahgah),  clameur;  n.  pr.  m.,  I  Par.  vu,  3i. 
•am  {raliat),  inusité;  en  syriaque,  courir,  couler. 
rm  {raliat),  canaux,  abreuvoirs,  Gen.  xxx,  58; 
par  mélapbore,  des  mèclies  de  cbeveuK  qui  courent 
sur  les  épaules,  Gant,  vu,  6. 
■a'rn  [raliit),  plafond,  lambris. 
□m  (raham),   inusité  ;  se  remuer,  s'agiter,  êira 
en  grand  nombre.  Ce  mol  ne  se  trouve  que  dans  le 
nom  propre  d'Abrabam,  DrrtiN.  que  nous  avons 
exiiliqué  en  son  lieu. 
Ti  [rev),  de  rvn;  chald.,  aspect,  Diin.  ii,  51. 
Tii  (iom/i),  comme  2'^  (rib),   auquel  nous  ren- 
voyons. 

-"-1  (rond),  aller  çà  et  là,  à  l'aventure,  errer  d'un 
côié  et  d'auire.  Il  se  d  t  proprement  des  troupeaux 
qui  errent  sans  maître  et  sans  pasieur  ;  et  par  exten- 
sion, de  l'iiomme  qui  secoue  le  joug  de  la  disciidine 
et  de  la  rai-on,  et  qui  se  dirige  au  gré  de  ses  désirs, 
Ge».  xxvii,  iO. 

m~i  (ravah),  boire  en  abondance,  se  désaltérer 
pleinement  ;  faire  plus,  s'enivrer,  Is.  xxxiv,5. 

m~i  {raveli),  désaltéré,  amplement  arrosé,  Deut. 
XXIX,  IS. 
1^^  {roui),  inusité  ;  en  syriaque,  caciicr,  celer. 
rrr  (ravahh),  respirer  à  son  aise,  librement;  delà 
être  large,  spacieux,  parce  que  la  respiration  libre 
dilate  les  poumons,  soulève  la  poitiine  et  lui  donne 
une  plus  grande  capacité,  1  Sam.  xvi,  23.  11  n'est  pas 
nécessaire  d'avertir  (|ue  cette  racine  est  onomatopoé- 
tique  :  on  respire  m  la  prononç.int. 

ni"i  (revahli),  V  relàcbemcnl  ;  de  là,  délivrance, 
adoucissement  dans  les  peines,  Esib,  iv,  IC. — 2°  Es- 
pace libre,  lieu  ouvert. 

nn".T  (r'vahhtth),  relâchement,  délassement  après 
le  travail,  Ex.  vm.  11. 

rm  (rouahli),  souffler,  respirer  par  les  narines  ; 
d'où  en  liipliil,  senlir,  flairer,  Gen.  vin,  21.  Gc  verbe 
est  encore  évidemment  onomato|ioi'ii(|ue  ;  il  a  formé 
en  allemand  les  mois  liauchen,  respirer;  anc.  allem. 
Imqa,  hugi;sm;d.  Iiugh,  souffle  ;  riiT/it'ii  ;  anc.  ail. 
riuhhan,  senlir;  Rnuch,  parfum,  fumée. 

nn  (rouali),  r  proprement  lesuulfle;  mais  que  de 
nuances  ce  mot  si  simple  ne  peut-il  pas  avoir?  Tantôt 
c'est  ce:tc  fumée  noire  cl  épaisse  qui  s'exbale  des  na- 
seaux, qu'enflamme  la  colère,  Ps.  xvui,  16;  taniôl 
c'est  la  rcs|)iralion,  le  symbole  animé  de  la  vie,  Ps. 
xxiii,  C;  lanli'ii  enfin  c'c  l  ce  mouvement  de  l'air  <)UQ 
nous  a|ipçlons  ioujjle,  parce  qu'il  produil  sur  nos  of 


1025  rm 

ganes  le  même  effet  que  le  soudle  de  l'homme.  C'est 
le  veut, le  vent  doux  cl  léger,  comme  celui  qui  souflle 
le  malin  et  le  soir,  Gen.  iii,  S  ;  le  veut  violent  et  ler- 
rihle,  comme  celui  île  !a  tempête,  .lob  i,  19.  Mais 
ici  les  figures  se  prése:iient  :  le  vent  souffle  des 
quatre  points  du  monde;  de  là  son  nom,  nil,  em- 
ployé pour  dé^igller  les  points  cardinaux  ;  de  plus, 
rien  n'est  subtil  comme  le  vent  :  la  main  ne  peut  le 
saisir,  l'œl  ne  peut  le  voir,  le  pied  ne  peut  l'aiioindie; 
de  là  encore  son  nom,  nn,  donné  à  tout  ce  qui  lui 
ressemble,  aux  paroles  vaines  que  le  veni  emporte, 
Job  XVI,  5  ;  à  la  science  même,  qui  n'est  souvent  que 
vanité.  Job  \v,  2.  —  2°  L'àme,  dont  le  souifle  est  la 
première  manifeslalion.  Le  sort  de  riiomme  et  de  ta 
bêle  est  le  même,  dit  l'impie.  La  même  àme  (mime  l'un 
et  l'autre,  Eccl.  m,  19.  Quand  il  s'agit  exclusivement 
de  l'àme  liuiiiaine,  l'écrivain  sacré  l'appelle  quelque 
fois  àme  ou  souffle  de  Dieu,  par  allusion  à  cette  di- 
vine insuniaiiiui  qui  donna  au  premier  homme  la  vie 
spirituelle  et  animale.  C'est  en  ce  sens  qu'd  faut  en- 
tendre le  regret  qu'exprime  le  Seigneur,  en  disant  ; 
lion,  je  ne  reitx  plus  euir  mon  espiit,  mon  soi  ffle,  mon 
àme,  humiliés  ainsi  pur  l'homme,  Gen.  vi,  3. — 5*  Le 
sentiment,  c'est-à-dire  l'àme  en  tant  que  le  siège  des 
sensations,  l'àme  sensiiive;  et  par  méionyniie,  tous 
les  sen iimeiils  diveis  que  celle  àme  peut  éprouver, 
tels  (iue  l'.imitié  et  la  concorde,  la  vobmté  et  le  con- 
seil, Et.  I,  12;  l'intelligence  même,  comme  perce- 
vani  les  objets,  Ez.  xxvni,  5.  —  -i"  L'expression  riTi 
QmSn  {rouiilih  elvliim],  mn''  nil  {rouahh  i'huva),  doit 
s'enlemlre  laniot  de  l'IOsprit-Sainl,  de  la  Iroisicme 
personne  de  l'uielfable  Trinité  ;  tantôt  du  comman- 
dement, de  la  parole,  dont  l'Esprit-Saint  est  la 
source  vivilianic  et  (éconde,  Ps.  xxxiii,  8;  tantôt 
cnlin,  selon  Kosenniiiller ,  d'une  certaine  éneri:ie 
loulc-puissante,  comme  dans  ce  passage  cilêbie  du 
premier  chapitre  de  la  Genèse  :  nsma  DTiSiS'  nini 
D'!2n  'J3~Sy  (  v'roualih  elohim  m''iahheplicih  al  p'iie 
hammaun).  Mais  ici  il  y  a  controverse,  i-es  uns  tra- 
duisent avec  11  Vulgate,  et  spirilua  Dei  ferebalur  super 
aqtias,  présentant  pour  le  terme  à  expliquer  le  même 
vague  que  dans  l'Iiébreu  ;  les  antres,  avec  Onkelos,  Jo- 
nathan, metlecil,  et  le  vent  de  Dieu,  etc.,  c'est-à  dii  e  un 
vent  lrês-vio!ent,  comme  on  dit  lu  montiujnc  de  Oieu 
puir  une  montagne  irès-élevée.  Pour  moi,  je  ne  vois 
poiut  de  raison  pour  détourner  ainsi  le  sens  propre 
du  mot,  et  je  ne  comprends  pas  ce  que  peut  êtie 
Ci'Ite  vertu  divine  (|ue  l'on  compare,  fort  mal  à  propos 
Seliiii  moi,  avec  Vénergie,  èvi/oyeiV. ,  de  la  pliilosophie 
païenne.  Iiapiieloiis-nous  que  la  création  eA  l'œuvre 
des  ir^iis  personnes  divines,  quoiqu'il  soit  cepen- 
dant vrai  de  dire  ipicla  première  y  parait  dav;inia;;c; 
car  la  loiite-pai.ssance  a  créé  d'abord  le  ciel  et  la  lerrc, 
t'csl-à-dirc  la  matière  sur  laquelle  les  autres  doi- 
vent s'exercer. Cette  maiièrc  est  ineric  <  t  sans  forme, 
c'est  un  chaos  étrange  que  n'a  point  encon;  exploré 
la  nature  <livine.  Que  resie-l-ii  demi;  à  faire  dans  ce 
travail  des  premieisjours?  Il  reslo  à  ordimuer  la  ma- 
liète,  à  en  harmoniser  le»  clcmL'nis.  Ici  l'inieHiijence 


r,n  1086 

est  nécessaire  ;  mais  elle  ne  peut  ê're  poussée  à 
l'acie  que  par  l'amour,  comme  l'amour  seul  a  solli- 
cité le  premier  labeur;  donc  l'Esprit-Saint,  l'Esprit 
que  l'Eglise  inspirée  appelle  vivifiant,  planera  sur  /es 
éléments  liquide  de  la  matière,  et  leur  communiquera 
ce  te  vi^rtn  secrète,  ceitc  aptitude  à  s'unir,  qui  sera 
dcsormais  leur  loi  (attraction  moléculaire  ),  et  la 
Verbe  consommant  l'œuvre  apparaîtra  en  disant: 
Que  la  lumière  soit,  et  la  lumière  fut,  ~r.H  M'I  niN  M"^, 
(i'/ii  or,  vai'hi  or). 

mn  {rouahh),  chald.,  comme  l'hébreu. 

m'I^  (r'euiah),  boisson  abondante,  Ps.  xxni,  5. 

ail  (roiim),  s'élever,  croître,  gr.mdir,  se  multi- 
plier. Ex.  XVI,  2.  INons  avons  souvent  fait  observer 
qu'à  la  letire  D  se  trouvait  comme  liée  une  idée  de 
nombre,  de  muliitiiile,  de  grandeur,  etc.  ;  la  racine 
qui  nous  occupe  a  cela  de  particulier  i|u'i>n  ne  peut 
la  prononcer  convenab'ement  s:ins  faire  entendre 
comme  le  bruit  des  assemblées  tumultueuses  et  ul- 
lières  (allus)  ,  comme  le  mugissement  sourd  des 
grandes  eaux  qui  toiiihent  du  sommet  des  mon- 
tagnes. 

en  (roum),  hauteur,  élévation,  Prov.  xxv,  3; 
faste,  superbe,  Prov.  xxi,'î. 

C'n  (roHi),  en  haut,  Ilab.  m,  10. 

nain  (roumah),  élevé;  n.  pr.  de  lien.  Il  Roii 
XXIII,  36. 

naiT  (romah),  élévation,  Mich.  ii,  3. 

can  (loniai»),  élévation,  exaltation,  Ps.lxvi, 17. 

mî2)2n  (romemoutk),  élevalion,    Is.  xxxiii,  5. 

]1^  (rowi),  sortir  vainqueur  d'un  combal,  l'empor^ 
ter,  Ps.  lsxvui,  63.  Cette  racine  a  beaucoup  dafli- 
nité  avec  la  précédente  CT-i  (roi(m). 

Vn  (rouah) .  1°  faire  du  tnmultt;,  du  briiii,  crier, 
vociférer.  ^ — 2"  Etre  mauvais,  mécliani.  Celte  idée  cl 
la  précédente  sont  éiroileinent  liées  ensemble.  La 
méchant  cile  sans  cesse  contre  Dieii,  ses  semblables, 
lui-même;  le  juste  est  comparé  'a  un  agneau  qui 
n'élève  pas  même  la  voix  en  allant  au  sui  plice. 
Nous  lisons  en  français  d'un  enfant  qui  crie,  qu'il 
fait  le  méeliant. 

tin  (rouph),  frapper,  briser;  au  figuré,  épou- 
vanter, parce   que  la  Ciainte   brise  le  courage,  .lob 

XÏVI,  11. 

yn  (rouis),  courir,  accourir,  Gen.  xviii,  7  ;  d'où 
peut-être  le  latin,  rota,  roue. 

pn  (rouk),  proprement,  se  répandre;  de  l.î,  se 
vider,  êire  vide,  creux,  vain,  au  figuré;  d'où  rmto, 
eruclo. 

in  (rour),  saliver,  cracher,  émettre  toute  sulis- 
laiicc  semblable  à  de  la  salive,  Lcv.  xv,  5.  On  un 
peut  se  dis-imnlcr,  en  )iriiiion<;ant  ce  verbe,  qu'il 
n'y  ail  là  une  ononiaiopi'e  parfaile. 

iri"i  iroH5c/i),  être  pauvre,  Ps.  xxxiv.  11.' 

V\~\  (roxf/i),  pavol,  lêle  Ue  pavot. 

rrn  (routh).  amie;  n.  pr.  d'une  femme  dont  l'Iiis- 
toiie  est  racontée  dans  le  livre  ipii  porle  son  nom, 
fluth. 

îXVi  (raaali),  proprement  et  primilivcmciil,  rjcler, 


1027  DiCTIO.NNAIRE  DE  LA 

ratisser,  comme  l'indique  la  syllabe  n  i.  q.  Ti  rad-ere, 
ras-er;  de  là,  amincir,  amoindrir,  amaigrir,  exté- 
nuer, et,  par  extension,  perdre,  Sopli.  ii,  il. 

nn  (raieli),  maigre  en  pailant  d'un  animai,  Ez. 
sxxiv,  20  ;  .slénle,  en  parlant  d'nnc  terre,  que  nous 
appelons   aussi  maujrc,  ISonib.  xni,  20. 

•T^^-^  (rfizon),  dimiiiulion,  maigreur,  Is.  x,  6. 

pn  [raion],  depT  [razan)  ;  grave,  de  grand  poids, 
Prov.  XIV,  2S. 

ptT  (r'zon),  prince,  homme  d'auioiilé,  de  poids; 
n.  pr.  m.,  1  Rois  xi,  23. 

nn  (razahh),  inusité;  crier  à  voix  haute. 

it-t  {razi),  perte,  Is.  xxiv,  IG. 

mn  (riaam),  faire  un  signe,  iimuere.  Ce  verbe  ne 
se  rencontre  qu'une  seule  fois.  Job  xv,  12. 

p-|  (razaii),  soulever  un  lourd  fardeau  ;  d'où  le 
participe pT(rojeH),  grave,  lourd,  de  poids,  Jug.  v,  5. 

'zrn  (rahhab),  être  ou  devenir  vasie,  ample,  spa- 
cie:ix,  Is.  XXX,  25. 

am  (rulihnb),  large,  spacieux,  Ez.  x\iii,  52.  C'est 
aussi  le  n.  pr.  d'une  courtisane,  Jos.  n,  i. 

2m  (mlihab),  un  large  espace,  Job  xxxvi,  16. 

zr\~>  [rolihub),  largeur,  amplitude,  Gen.  vi,  lo. 
_  'm  (r'Iiliob) ,  1°  un  lieu  vaste  et  spacieux  ,  une 
place  publique,  Gen.  xix,  2.—  2"  Le  forum,  ou  l'en- 
droit où  l'on  rendait  la  justice,  et  où  se  iraiiaient  les 
principales  affaires.  Les  tribunaux  se  trouvaient  à 
l'entrée  et  aux  portes  des  vdies,  c'esià-dire  dans 
l'endroit  le  plus  passager  et  le  plus  fréquenté,  Deul. 
XIII,  17.—  3'  n.  pr.  d'une  ville.  Voy.  2m  n'3 
{betli  r'hiwb). 

n"!3m  (r'Iiliobolli),  lieux  spacieux,  pluiiies;  n.  pr. , 
r  d'un  puits,  Gen.  xxvi,  22.  —  2°  D'une  ville  de 
l'Assyrie,  Ty  rran'n  (fhlwbotli  il),  bâiie  par  Nem- 
brod,  Gen.  x,  11.  —  5"  -^r]:ri  mzm  (ikhobolh  lian- 
nahar),  autre  ville  de  l'idumée,  sur  l'Eupliraie,  Gen. 
xxxM,  37. 

inum  (l'/i/mtio/iOM)  el  n'am  {r'IihabiaU),  n.  pr. 
m.,  I  l'ar.  xxiii,  17. 

C"2m  (r'hhabiim) ,  Eurudème  ;  n.  pr.  du  fils  de 
SulonioM,  qui,  après  lui,  occupa  le  trône  de  Juda,  I 
Uuis  XI,  45. 

nrn  (r«///m/i),  inusité;  broyer,  écraser  (rac-ter). 

nm  (rehheh),  ()ierre  iiKMiliére,  Ex.  xi,  v. 

Dim  (lalihuum),  de  cm  (rahham);  misiricor- 
dieux.  Dent,  iv,  51. 

Dim  [r'khuum),  miséricordieux;  n.  pr.  lu.,  Esdr. 
IV,  8. 

pim  (raUliok),  de  pni  (raliliak);  éloigné,  distanl. 
11  se  dit,  soit  des  lieux,  Deut.  xxix,  21  ;  soit  du 
temps,  Eï.  XII,  27;soii  des  êtres  aminés,  comme 
lorsqu'on  dit  (pie  Dieu  est  éloiynédes  hommes,  Ps.  xxii, 
2;  soit  enfin  des  choses  mémo  que  nous  ne  pouvons 
facilfinem  aiti'indre,  ou  pai  ce  qu'elles  dépassent  notre 
intelligence,  Deul.  xxx,  11,  ou  parce  qu'étant  pi*?- 
cieuut  elles  surpassent  nos  moyens,  Prov.  xxxi,  10. 

Um  (ra/i/juf),  iiiusil('?,  d'où 

U'm  (rn/i/,)(),  pour  -C'm  (rahil),  qui  est  au  keri  , 
plalond,  lambris,  Canl.  ),  17, 


LANGUE  SAINTE. 


1028 


p'm  (rft/i/iiA),  de  pni  (rahhcdi);  chald.  éloigné, 
distant,  Esdr.  vi,  G. 

Hm  (ralihai),  inusité;  en  arabe,  éinigrer  ,  faire 
roule. 

Sm  {rahhel),  1°  brebis,  ainsi  appelée  parce  que 
les  troupeaux  suivaient  les  pouples  pasteurs  dans  leurs 
perpéiiK'Iles  migrations,  Gen.  x\xi,  38.-2°  Uacliel, 
n.  pr.  de  la  seconde  épouse  de  Jacob.  Gen.  xxix,  10. 

nm  (rahham)  ,  proprement  et  primilivenienl, 
être  mou,  tendre,  jiar  conséquent  réchauffer;  et 
enfin  aimer,  roniine  une  mère  qui  rérhau/j'e  ses 
enfants  sur  son  sein,  Ps.  xviii,2;  coiiniie  l'homme 
charitable,  miséricordieux,  qui  prend  soin  do  pauvre; 
avoir  compassion,  s'apitoyer,  Is.  ix,  16. 

cm  (rnhhnm),  une  espèce  de  vautour  de  la  iieiilc 
espèce  ,  ainsi  appelée  à  cause  de  sa  tendresse  pour 
ses  pe'its,  Lev.  n,  18. 

cm  {rchhcm) ,  le  sein  d.ins  lequel  la  mère  porte 
son  enfant.  Les  locutions  : /'ermer,  oiiiin'r  te  sein,  si- 
gnifient, rendre  stérile,  ou  féconde,  Ps.  xxii,  1!  ; 
Jer.  1,  5. 

cm  {rahham),  le  sein,  Gen.  xux;  par  métoiiy- 
raie,  une  jeune  fille  ou  femme ,  Ju?.  v,  30.  —  C'est 
aussi  un  nom  propre  masculin,  1  Par.  11 ,  4i.  —  Le 
pluriel  C'Cm  (rahhamim)  signifie  les  entrailles, 
soit  au  propre,  soit  surtout  au  figuré,  pour  dési- 
gner les  sentiments  de  miséricorde  ,  dont  les  anciens 
croya  enl  qu'elles  étaient  le  siège,  Prov.  xii,  10. 
Cette  métaphore,  comme  on  sait,  est  de  tous  les 
pays. 

nam  [rahhamah),  jeune  fille  ou  femme. 

•["am  (rahhcimin),  cliald.  miséricorde  {entrailles), 
Dan.  11, 18. 

';am  {rahhnwni),  miséricordieux,  Lam.  iv,  10. 

|m  (rahhan),  inusité;  en  arabe  ,  incliner  jusqu'à 
terre,  éli'iidre. 

ï]m  (rahhaph) ,  proprement  être  mou,  tendre;  de 
là  au  piel ,  réchauffer  comme  la  poule  fait  ses 
petits,  couver,  et  enfin  remuer  légèrement  ses  aies, 
connue  la  femelle,  heureuse  d'être  mère.  Ce  mot  em- 
ployé au  participe,  en  parlant  de  l'action  féconilanic 
de  l'esprit  de  Dieu  i)orté  sur  les  eaux  de  l'abime 
Can  •'JS  hv  nsma  (m'  ruhhcphelh  ni  p'ne  hum- 
maim),  l'orme  une  image  sublime,  que  la  Vulgate  n'j 
pas  rendue  en  traduisant /L'refrrioir,  ni  les  Septiante, 
èTTE'iÉfSTM ,  111  Tliéodorct,  £7rtyjpô/i!'jov.  Il  faudrait 
dire,  pour  rendre  toute  l'énergie  de  l'hébreu  :  Et 
sp'r.ius  Dei  voliliins  incubahat  n(iuis ^  et  l'esprit  de 
Dieu,  étciulanl  ses  ailes  sur  les  eaux  de  l'abîme,  leur 
communiquait  cette  chaleur  divine  ,  source  de  toute 
fécondité,  Gen.  i,  2. 

ym  (rakhalK),  laver,  nettoyer.  Il  se  dit  principiile- 
meiiidela  lotion  du  corps,  ou  des  parties  du  corps, 
Gen.  wiii,  i. 

ym  {rahhats),  lotion,  Ps.  i.x,  10. 

yrn  {r'Ithats),  chald.  se  confier,  Dan.  m,  28. 

nïm  (i«/i/i(s(i/i),  abreuvoir,  endroit  où  les  trou- 
peaux vont  se  baigner,  Caut.  iv,  2. 

pnn  iraiibiiii),  s'éloigner,  s'en  aller  au  loin,  partir; 


1029  -in 

et  Cil  parant  d'un  lieu  ou  d'un*  époque ,  êlre  éloigné, 

Dm.  XII,  "21  ;  Midi,  vu  ,11. 

T.m  iralihek)  ,  celui  qui  s'éloigne  ,  Ps.  lsxui  ,  27. 

Crn  (ruhliaiclt),  liouiUir.  Il  ne  se  reuconlre  que 
dans  un  sens  méiapliurique,  Ps.  xlv,  2. 

nm  (rahliutli) ,  de  nn  {rouahU)  ;  un  van ,  Is. 
xsx.  24. 

zvri  {raïab  et  ratob),  être  mouillé,  moite,  humide; 
puis  être  plein  de  suc ,  vert,  jeune. 

S'il  {ratob),  vert,  jeune  ,  en  parlant  d'une  planie, 

Job  Mil,    Iti. 

■CCI  (rn(((;),  inusité  au  kal;  liembler,  être  épou- 
vanté, Job  vil,  5. 

U"CT  {reiei),  crainte,  fr.iyeur,  Jer.  xlu,  24. 

lI?ST2n  (ratpescli),  reverdir.  11  ne  se  trouve  qu'une 
seule  fois  ,  Job  xxxiii,  2j. 

Cû"l  (raïascli) ,  proprenienl,  frap|ier  ;  de  là,  re- 
pousser avec  force,  étraior,  fiacasscr.  Il  Hois 
VIII,  12. 

1-i  (ri),  de  TiT.  (ravah);  irrigation,  pluie,  Job 
xxxvu.  11. 

Z'"!  (l'if')  et  i'^  {roiib),  disputer,  mais  de  telle 
sorte  qu'on  en  vienne  aux  mains ,  qu'on  se  prenne 
aux  tlieveux.  Ce  verhe  et  horai  gène,  tt  i  eui-èire 
principe  de  tous  ceux  qui  ont  pour  élément  [  rim  t  f 
la  sylliibe  2"!,=1"?,  et  qui  signifient,  arraclier  ile  forte, 
prendre,  emporter,  coniine  en  latin  ritpio,  en  goili. 
raapjan  ,  en  idlem.  rauben,  rupfen,  en  français  lo- 
fer,  ravir,  etc.  Or  3,'T  (n'fc)  se  dit,  1"  de  ceux  qui 
se  disputent  entre  eux,  soit  avec  des  coups,  soit 
par  lie  sinipcs  injures,  ou  qui  discutent  sitn|ploniciit, 
Deul.  x\xiii,  7.  —  2°  De  ceux  ijui  se  disputent  par- 
devant  les  juges,  qui  plaideni,  Is.i,  17. 

yi-i.  (rib),  quelquefois  2.T  {rabj ,  dispute  ,  q'iierelle, 
rixe  ,  Gcn.   xiii,  7;  procès,  Ex.  xxiii,  2. 

'::'T  (ribbiii),  que  Dieu  défend  ;  ii.  pr.  m.,  Il  Sam. 
xxiii,  29. 

n'T  (lea/i/i)  ,  de  rrn  (rouahli)  ;  l'odeur  qu'une 
chose  exliale,  Gcn.  xxvii,  27. 

D'-  {rem),  le  buifle.  Les  interprètes  ne  sont  pas 
d'jccord  sur  ce  sens;  mais  il  nous  parait  devoir  èire 
préféré  parce  que  dans  les  passages  où  ce  met  be 
rencontre  il  est  ordinairement  en  opposition  avet,  le 
hœiird(miestique,  comme  l'onagre  avec  l'àne;  or  le 
biilile  est  un  bœuf  sauvage,  Job  xxxix,  9. 

yf-i  (ria),  coraiiie  "T^,  (roun). 

yn  (re«), comme  vn  (iea),^iuqucl  nous  renvoyons. 

n-Sn  (riplioth),  de  ï]l-l  (rouplij  ;  des  grains  de  fro- 
ment écrasés.  Il  Sam.  xvii,  19. 

nS'T  (riphath),  n.  pr.  de  peuple,  Gen.  x,  T>. 

pn  {rik),  depii  (rouk)  ;  vide,  vain,  Jer.  li,  54.  — 
Adverbialement  en  vain,  Ps.  lxxih,  13. 

P'T  et  pn  (rek)  ,  id. 

Cpn  (rekam),  adv.  qui  signifie  en  vain,  vide, 
inuiileiiient ,  sans  fruit,  sans  raison,  sans  cause;  il 
exprime  généralement  l'absence,  ladisclle,  le  néant, 
Jei. jciv,  5. 

"T-I  (lir),  de  ni-i  (roui)  ;  salive,  bave  qu'entendre 
la  rage,  1  Sam.  xxi,  [i. 


m-i  1030 

ti»-i  (reseh)  de  cm  (rouscli);  pauvreté,  Prov 
X,  15. 

en  (riscli)  ,  id.,  Prov.  xxviii,  19. 

p'^'n  (rischon) ,  comme  pc'KT  {rischon). 

-p  (rach),  de  "joi  {rachacli)  ;  1°  tendre,  jeune,  Ez. 
XVII,  22.  —  2°  Mou,  délicat,  ami  du  luxe,  Deut. 
xxviii,  b't.  —  5°  Faible,  débile,  infirme,  conséquence 
ordinaire  de  la  mollesse,  Gen.  xxix,  17. 

y  {roch),  mollesse,  Deul.  xxviii,  36. 

2Z~i  {rachab),  aller  soit  à  cheval  ,  soit  en  voiture, 
Gen.  XXIV,  Cl  ;  Jor.  xvii ,  2'i.  Celte  racine  s'est  con 
servée,  ce  semble  ,  dans  plusieurs  de  nos  langues  : 
ainsi  latin  rlieda;  ancien  allemand  rilan  ;  anglo- 
saxon  ridan  ;  anglais  lo  rite,  aller  à  cheval  (d'où 
rirfmj-coaCj;  anglo-saxon  reiia,  reiii,  char;  hollan- 
dais rydcn;  suisse  rt'i<e»,  etc.,  etc. 

:;i  (reclieb),  proprement  un  véhicule  quelconque; 
de  là,  1'  un  cheval  de  selle,  et  en  général  tout  ani- 
mal que  l'on  monte,  Is.  xxi ,  7.  —  2*  Un  char,  Ju^ 
V,  28;  par  métaphore,  une  meule  ou  mieux  la  pierrt 
supérieure,  celle  i|ui  court  sur  l'inférieure  qui  la  sup- 
porte, Deul.  XXIV,  G. 

as-n  (raccab),  lavalier,  cocher,  II  Rois  ix,  17;  I 
Rois  XXII,  54. 

22-,  (rechab)  ,  caravane,  troupe  d'hommes  montes 
tur  des  chameaux;  n.  pr.  du  foiulnteur  de  la  sectfl 
des  rech.iliiies,  espèce  de  r-ligieux  qui  menaient  une 
vie  foit  austère.  Il  Rois  x,  15. 

ri22n  (richbah),  éqiiilation,  Ez.  xxvii,  20. 

3i;n  (r'cltoub),  cliar,  chariol ,  Ps.  civ,  3. 

t:n;n  (r'cliousch)  el  t'ST  {r'chusch) ,  de  UOI  (ra- 
r/iasc/i);  propreuieiu  ce  qui  est  acquis,  ce  qu'on 
possède;  possession,  avoir,  Gen.  xiv,  11.  Dans  un 
sens  plus  large,  il  signilie  les  troupeaux,  les  meuble-, 
l'or  et  l'argent  qu'on  poisède ,  el  en  général  lous 
IC'  biens  meubles,  Gen.  xii,  5. 

bi2-\  (racliil),  de  S;-^  (racltal);  médisance,  Ez. 
XXII,  9- 

"n  [rachack),  èire  leiidre,  mou  ,  délicat,  et  par 
conséquent  s'affaibir,  êlre  ou  devenir  inlirme  ,  Il 
Riiis  XXI,  19. 

Ss-  (radial),  aller  d'un  lieu  ilans  u:i  autre,  par- 
courir dinérenls  pays,  soil  pi  ur  faire  du  (Oinnierce, 
1  liois  X,  15;  soil  pour  médire. 

Sût  (rachat),  marché;  n.  pr.  d'une  ville  de  la 
tribu  do  Juda,  I  Sam.  xxx,  29. 

nS;-)  (r'ehulah),  niarcbaiidise,  Ez.  xxvi,  12. 

D:t  (rachai),  lier,  embarrasser  avec  des  liens,  Ex. 
xxviii,  28. 

c:~\  (icf/ics),  au  pluriel,  des  passades  liés,  c'est  à- 
dire,  embarrassés,  impraticabic:  ou  :iu  moins  très- 
diflioiles;  nous  avons  une  cxiuessiou  quelque  peu 
semblable  eu  noire  l.in^uc,  savoir  :  chaînes  de  mon- 
lajHM,  allcm.  Bergketlen,  Is.  xl,  i. 

CZ~\  (roches),  fi  ets ,  einbûciies;  on  ne  le  rencon- 
tre (|u'une  seule  fois,  Ps.  xxxi,  21. 

Il';''  Irucliasch) .  1'  frapper  du  pied,  aignilloiiiier 
un  cb-  v.il  de  l'éiieron.  En  ce  sens  il  est  inusité.  — 
â*  Amasser  des  bicns,  faire  fortune,  Gen.  xii,  5.  Cet 


4031 


DICTIONNAIUE  DE  LA  LANGUE  SAINTE. 


1031 


deux  significations  se  raliaclieni  l'une  à  l'autre  de  la 
manière  suivante  :  le  verbe  signifie  proprement  re- 
muer les  pieds ,  pousser  avec  les  pieds ,  de  là  entas- 
ser, ramasser,  assembler. 

V!Z~\  (rechesch),  le  cheval,  quoique  plusieurs  com- 
mentaienrs  entendent  le  drouiadaire,  t  Rois  v,  8. 

D"l  (nim),  de  en  {roum);  haut,  élevé.  —  2°  n.  pr. 
d'une  tribu  arabe.  Job  xxxii,  2. 

D~\  {rem},  comme  an  {rem),  buffle, q\ia  nous  avons 
vu  plus  liant. 

ilD"!  {romah),  i"  lieu  liaui,  consacré  spécialement 
au  culte  des  idoles,  1  S:im.  \%\i,  6.  —  2°  n.  pr.  de 
ijuatie  villes,  situées  :  la  pieniière  dans  la  tnbu  de 
Benjamin,  Jos.  xviii,25;  la  seconde  d.ins  celle  d'E- 
phraim,  1  Sam.  ix,  10;  la  trois  éine  dans  celle  de 
Nepliiali,  Jos.  xix,  56;  la  quatrième  eufm  dans  le 
pays  de  Galaad,  II  Huis  8,  29. 

r\'21  {ramah) ,  jeter,  lancer  des  Irails,  Ex.  xv,  1. 

—  Au  piel,  manquer  son  coup,  lancer  à  côlé,  se 
tromper,  Gen.  xxix,  23.  En  clialdéen,  ce  verbe  si- 
gnilie  aussi  jeter,  et  de  plus,  placer,  poser,  éialilir. 
Dan.  vil,  9  ;  imposer,  par  exemplf,  un  tribut,  Esdr. 
VII,  24. 

îia~  {rimmoii),  le  grenadier,  ou  la  grenade,  car 
ce  mol  s'a|  pliquc  également  à  l';'rbre  ,  Konib.  xx, 
5,  et  au  fruit ,  Gant,  iv,  3.  —  La  grande  quaiiiiié  de 
ces  arbres  dans  cerinin^  lieux  leur  a  lait  dnniior  le 
nom  de  TT21  [rimmoii);  aiii^i  sont  apiielces  de  celle 
sone  :  l-une  ville  de  la  Iribu  de  ^iméon,  Jo  .  xv,  32. 

—  2"  Une  côie  ou  un  roclier  où  les  enfants  de  lien- 
janii  1  se  sauvèrent  après  leur  défaite,  Jng.  xx,  45. 

—  5°  Une  ville  de  la  inbu  de  Zibulon,  .ios.  xix,  1  '. 

—  4°  Vit:  ym  (nmmon  perets) ,  une  station  des 
Israéiiies  dans  le  désert.  — rm  est  encore  le  nom 
d'une  ido'-€  qui  était  adorée  par  les  peuples  de  Syrie. 
Se  don  croit,  avec  quelque  raison,  que  ce  dieu  esi  le 
même  que  le  illeu  EUo:;,  /<;  tri's-liuul,  des  Phéniciens, 
11  Ituis  V,  18. 

mST  (ramolli),  lieux  liutils;  n.  pr.  d'une  ville  dans 
le  pays  de  Galaad,  Jos.  xxi,  ô(J. 

n"C^  {ramouili),  monceau,  las  élevé,  El.  xxxn,  5. 

n'13"l  {ramialij,  que  Dieu  a  place;  n.  pr.  m.,  Ebdr 
X,  23. 

n"Cn  {r'miiali),  1"  làclieté,  paresse,  l'action  par  la- 
quelle on  laisse  tiinber  ses  main?  ou  i-es  armes  pour 
ne  rien  faire,  pour  ne  point  coiubatlre,  l'rov.  mx,  13. 

—  2°  Uusc,  fraude,  tromperie,  l's.  xxxii,  2. 
"liynaOT  {romamti  ezer) ,  ilaiit  ;'fli  exallé  la  pro- 
tection ;  n.  pr.  m.,  1  l'ar.  xxv,  4. 

Can  (lamas),  fouler  aux  pieds,  et  dans  un  sens 
ii.étaplioriquc,  opprimer,  Is.  xvi,  i. 

VlUl  (ramusç),  ramper;  il  se  dit  eu  général  et 
pri'prement  de  tous  les  animaux  qui  parais-cul  .se 
Irainer  sur  la  terre,  -oit  qu'ils  snienl  luuiiis  de  pailcs 
comme  les  inscc  c>,  suil  qu'ils  en  maui|ueiil,  c<'miuo 
les  serpents  et  les  vers,  etc.,  Gen.  i,  2U.  —  Dans  un 
sens  plus  étendu,  ce  verbe  se  dii  encore  des  aiiimanv 
am,  liibies,  et  eiiliii  lie  tous  les  anini  liixquels  i|n  Ils 
toitul,  quand  pour  (juciicr  leur  proie  iU  se  C"Uchcul, 


à  plat  ventre,  prêts  à  s'élancer  sur  leur  victime  impru- 
dente, Ps.  civ,  20. 

w''3T  {remesç) ,  reptile ,  dans  toutes  les  acceptions 
du  verlie,  Gen.  i,  25. 

PC^  (remcth,  l  eu  élevé;  a.  pr.  d'une  ville  de  la 
tribu  d'ls^acllar,  Jos.  xix,  21. 

C'EVi  CnCT  {rnmulliiiim  tsopliim) ,  n.  pr.  d'une 
ville  d'Epliraim,  1  Sam.  i,  I. 

]-\  {roti)  ,  chant  de  joie,  uSs  'JT  {rone  paltet  ), 
hymne  de  délivrance,  Ps.  xxxii,  7. 

nj-)  {ranali),  rendre  un  son  strident,  tinter.  Sur  lui 
(le  Coiir-ier)  résonne  le  carquois  garni  de  flèches,  iob 
xxxix,  22. 

n;-i  {rinnali),  de  1l~]  {ranan);  cri  de  joie,  chant 
d'allégresse,  Ps.  xxx  ,6;  par  antiphrase,  cri  plaintif, 
vagissement,  Ps.  xvu,  1. 

|:-i  (rniinii),  proiiremenl,  comme  n:"l  {ranah),  reu' 
dre  un  siii  sirident;  de  là,  pousser  des  cris  de  joie, 
d'allégresse:  ce  verbe  est  exclusivement  poétique, 
Ps.  XXXV,  27. 

DUT  {r'nanah) ,  1°  cri  de  joie,  Ps.  c,  2.  —  2°La 
femelle  de  l'autruche,  ainsi  nomuiée  à  cause  de  son 
cri  nocturne  qui  ressemble  au  vagissenienl  d'un  en- 
fant, Job  xxxix,  13. 

riDT  {rissali),  de  CD")  ;  ruines;  n.  pr.  d'une  station 
des  Israélites  dans  le  désert,  Nomb.  xxxiu,  21. 

CT'Di  (l'sisim) ,  fentes ,  crevasses  qui  se  forment 
dans  les  mai-ons  délabrées,  Am.  vi,  11. 

|--i  (lasan),  inusité;  en  arabe,  lier  avec  une  ci;rde, 
une  muselière,  elc. 

p-  (lesfH).  1  ' la  corde  que  l'on  jiasse  par  les  narines 
et  I  ar  la  bouche,  et  avec  laquelle  on  suspend  certains 
animaux;  par  extension,  le  frein,  le  mors  ills  re- 
jeiient  le  frein  en  ma  présence  ,  Job  xxx,  11  ;  expres- 
siou  métapliorique  pour  dire,  ils  se  donneni  carrière, 
ils  s'abaiidoniicut  à  tous  les  excès  de  la  licence ,  ils 
donnent  la  bride  à  leurs  passions  ;  enlin  ils  s'empor- 
tent comme  nn  cheval  qui  a  prs  le  mors  aux  dénis. 
—  2°  L'iiiiéiieur  de  la  liouclie,  le  palais,  par  où  l'on 
pa  se  la  corde  ;  enlin  les  drnis,  au  moins  les  exlrè- 
niis,  qui  reliennent  le  mors.  Job  xii,  5.  —  b"  n.  pr. 
d'une  vJle  irès-ancienne  dont  il  ne  reste  plus  de 
trace-,  Geii.  x,  12. 

CD"  {rcsas),  briser,  rompre,  détruire,  diviser,  cl 
par  soilp,  répmdre,  asperger,  Ez.  xlvi,  11. 

1~)  (rn),  de  V""  ('i")-  Ce  mol  est  tantôt  adjectif, 
cl  tantôt  subît miif.  Dans  le  premier  cas,  il  sigmiie, 
1°  mauvais,  dans  toutes  les  acception-  du  français: 
ainsi  de  mauvaises  mar,liaiidises,\'Ti>\.  xx,  14;  delà 
iiKiiirHJsc  caii.  Il  liiiis  ii,  10;  un  mauvais  arhre,  )er. 
XXIV,  2,  etc.  —  2°  -Médiaiit,  au  physique,  en  parlant 
d'un  animal  féroce,  Gen.  xxxvii,  53  ;  au  moral ,  en 
parlant  d'un  homme  pervers,  impie,  méchanl ,  I 
Sam.  xxx,  22.  —  5*  Mauvais,  méchant,  mais  dans 
le  sens  d  •  triste,  abattu  :  un  manv.iis,  un  méchant 
vis:!ge,pour  un  visage  qui  annonce  une  fà."heuso 
disposliinn  intérieure,  Gen.  xl,  7;  Nch.  ii,2.  La 
même  idée  s'exprime  eu  aiigl.iis  par  lo  i'ok  fciirf,  et 
en  aljciuaud  bixse  ausselien.  —  i"  Malheureux,  misé' 


1033  »ri 

rabic,  h.  m,  11.  — Dans  le  second  cas,  c'esi-à-dire 
comme  subsiantif,  il  signifle  :  1"  le  mal  physique 
que  l'on  fait  ou  que  l'on  reçoit,  affliciion,  cahniiié, 
etc.,  Ps.  xcvu,  10  ;  G(.'n.  xi.iv,  34.  —  2°  Li^  mal  mo- 
ral ;  c"est  en  ce  sen^  qu'il  faut  entendre  ce  mot  dans 
l(;  I  a-isage  célèbre  de  la  Genèse  où  il  est  queblion  de 
l'arbre  du  bien  et  du  mal. 

VT  {rea),  de  V1"i  (ruua)  ;  clameur,  cri  de  joie  ou  de 
douleur,  Ps.  xxxii,  17;  Mich.  iv,  9. 

VI  ('vi).  de  n>'"l  {raaU};  coni|)agnon,  ami,  mais 
dans  un  sens  plus  étendu  que  le  mol  Irançais,  c'esi- 
à-dire  (joe  l'.milié  exprimée  par  l'Iiébreu  est  fondée 
plus  sur  une  s  mililude  d'occupation  que  sur  un  sen- 
timent véritable  du  cœur;  aussi  esl-ii  moins  fort  que 
2nN  (olieb).  Cependant  par  eMension  il  >e  donne  à 
ceux  qui  sont  unis  par  l'amour  le  plus  lendre;  l'é- 
pouse des  Cantiques  nomme  ainsi  sou  bien-aimé, 
Cant.  V,  16. 

y-  (roa),  de  Wl  (raa);  1°  mauvais  caractère,  dé- 
pravation, Is,  I,  16.  —  2*  Tristesse,  abattement  du 
visage,  Eccl.  vu,  5. 

ai"-,  (raab),  avoir  faim,  en  parlant  des  individus; 
éprouver  la  famine,  en  parlant  des  pays,  Geii.  xli, 
B5. 

yj"^  (ranb) ,  faim,  famine;  clierlé  des  vivres  pro- 
venant de  la  diseite,  Gcn.  xxvi,  1. 

3V"i  ('■««i),  affamé,  Il  Sam.  xvii,  29. 

'i'S."~i  (r'aboit),  faim,  fimine,  Ps.  xxxvn,  19. 

"îVl  iraad),  tremblemeni,  en  parlant  de  la  terre, 
Ps.  civ,  52. 

Tjr\(raad),  tremblement,  Ex.  xv,  IS. 

myi  (t'adalt),  id.,  Ps.  ii.  11. 

n"~\(raah),  mener  paiire  un  troupeau,  Gen.  iv, 
2;  de  là,  1'  Dirger,  soigner,  gouverner;  en  ce  sens 
il  se  dit  des  chefs,  des  rois  qui  i-ont  les  pasteurs  des 
peuples,  ffoiuevs?  >awv,  Il  Sam.  v,  2;  de  Die»  qui  di- 
rige et  gouverne  touie  chose,  Ps.  xxiii,  1  ;  du  juste 
qui  est  pour  les  autres  nn  tiiiide  dans  le  chemin  de 
la  vertu,  l'rov.  x,  21;  enfin  de  la  mort  qui  conduit 
à  la  tombe  ses  victimes  comme  de  mIs  troupeaux, 
Ps.  XLix,  1.").  —  2°  Nourrir,  sustenter.  Os.  ix,  2.  — 
30  Paître,  consumer  en  parlant  du  feu,  de  la  guerre, 
d'un  vent  brûlant.  Midi,  v, 5.  —  i"  Se  repaiire,  ce>l- 
à-dire,  se  délecter,  de  là  éire  l'ami  de  la  chose  on 
de  la  personne  dont  on  se  délecte,  7111  se  délecte  des 
iols,  e^l  par  là  même  leur  ami,  Prov.  xv.  1  i. 

nvn  {raah),  de  yv,  (raa);  conniic  adjectif,  ce  mol 
est  le  féminin  de  'JT  ('").  luaurais ,  mh-haw ,  au(|iiel 
nous  renvoyons.  Comme  subsiantif,  il  si^ndlc  le  ml 
soit  physique,  Ex.  xxxii,  12,  sôil  moral,  Jug.  xx,  15. 

nyn  (rec/i),  ami,  Il  Sain,  xv,  57. 

■17-1  (reah),  amie,  compagne,  Ps.  xi.v,  IS. 

"ty~l  (''()")•  """  '''^  Oieu;  n.  pr.  m.,  (ien.  xi,  18. 

SnIVT  (r'ouel),  id.;  n.  pr.  m.,  Gen.  xxwi,  i. 

my-;  (r'oii(A)  •.  l"  compagne;  une  femme  (inelcon- 
que.Jug.  XI,  33.  —  2°  L'ardeur  que  l'on  a  pour  une 
cliose,  Kccl.  1,  li. 

m^"i  (r'oïK/i),  cliald.,  volonté,  Esdr.  v,  17. 

ijn(r'i),  pâturage,  IRois  v,  5. 

Diction,  dk  rmi.OL.  sacrée,  IV. 


DDOSI  1Ô34 

'yn(rW),n.  pr.  m.,  1  r.ois,  r,  8. 

'y-|  {roi),  celui  qui  conduit  les  troupeaux  au  pâtu- 
rage, pasieiir,  Zacli.  xi,  17. 

n  y-|  (ru'iali),  amie,  bo.iie  amie,  bien-aimée,  Cant. 
I,  9. 

]Tyn  (rainn),  ardeur,  zèle,  Eccl.  11,  22. 

J"'ï~l  {raio}i),  chald.,  pensée  ,  imagination  ,  Dan. 
IV,  lu. 

Syn  (raal),  trembler,  clianceler,  vibrer,  Nah. 
n,  i. 

'^y-i  (raal)  :  1°  démarche  cbanre'ante  de  l'ivresse, 
Zaeh.  XII,  2.  —2°  Voile  de  lemme,  Jer.  m,  19. 

ri'Syi  {i'i'/Htu/«),  Tliéotime;  n.  pr.  ni.,  ICsdr.  11,  2. 

Dy~l  (ivioiii)  :  1°  ireniLilir,  éprouver  une  violente 
comiiiotion  ,  un  ébr.iiilenienl  ciin  .dér^ible,  spéciale- 
nienl  en  parlant  de  la  mer  ébranlée  }i\M\ue  dans  ses 
abiiiies,  P,.xcvi,  11.  — 2'  Tonner,  parce  que  le  ton- 
nerre fait  trembler  le  ciel  et  la  terre,  1  Sam.  11,  10. 
—  5°  b':rriler,  ou  mieux  frémir,  I  >ani.  1,  li. 

D>~l  (raani),  tonnerre;  par  métaphore,  la  voix  re- 
tentissante des  chefs  dans  uncimibut,  Job  xxxix,  25. 

nay-l  (mmah)  :  1°  le  irembleinent,  on  mieux  ce 
qni  iremlile,  maii;èie  poétiijiie  dedi.signer  la  crinière 
sans  Ci  sst;  :igité'  du  cbeial  biliiqueux,  Job  xxxix, 
19.  Esi-rc  loi  quias  (jnriii  on  cou  de  son  ondoyante 
crinirre  ?  —  Les  Giees  diseiil  de  iiiène  ç-o'î)-,  crinière. 
Tenant  de  <f\i€oç  crainte,  trem'lement.  —  2°  n.  pr. 
d'un  peuple  ^le^cendanl  de  Ciiseli,  iloi:t  il  taut  clier- 
clier  le>  étahlisseiiiemsau  sud  de  l'Arabie,  Gen.  x,  7. 

CDOyT  (lani'st's  et  laiiiiisfi,),  nom  pr.  d'une  ville 
du  pays  de  Gessen  que  les  Israéliies  bâtirent  ou  for- 
tilièreiit  I  ar  l'ordre  d'un  Plmraon.  Celle  ville  était 
une  (les  plus  anci.  unes  de  celte  contrée  que  l'Ecri- 
Itire  appelle  même  si  iilement  terre  de  liainses,y-,ii 
CDCvl,  Gen.  xi.vii.ll.  Les  savants  sont  parlagés  sur 
sa  position  topographique.  Les  uns  avec  Saadias  veu- 
)enl  que  liamsis  soit  le  même  cpie  lléliopolis;  les  au- 
ires  11-  conldiiileni  avec  liera  ou  lléroopolis  ;  Gescnius, 
a|iics  avoir  rejelé  le  premier  senliment  comme  ex- 
Iréiiieinent  invrinsemMable,  discute  le  second,  éta- 
blit la  p<  sitioii  d'iléroupolis,  nioiire  que  celte  ville 
se  ironvail,  il  est  vrai,  dans  la  i-rov  nce  dont  Jtni'ises 
élail  la  lapii.ile,  mais  sans  se  conlumlre  iivee  elle,  et 
finit  pareoncliire  qiii'  Hamses  élail  prolialileinent  si- 
tuée sur  le  milieu  de  1 1  terre  de  Cessen,  et  an  sud 
d'Héroopolis  (Thcsaiir.  pag.  129'J  et  suiv.) — Quant 
;i  rélymolo;;ie,  il  n'y  ;i  pas  de  d 'iite  qu'il  ne  faille  la 
(•lien  lier  da;,s  la  langue  igypiieime.  Or,  en  cette 
langue,  lliimses,  ojj-pixz,  sigiii(ie/i/s  du  Soleil.  Quinze 
IMiar.ions  sont  ainsi  appelés,  et  il  est  probable  qu'un 
d'eux  donna  son  nom  à  celte  ville  ou  nu  moins  à  la 
province  Mil  elle  fut  plus  tard  liâlie.  Laseulediflicnlti', 
c'est  qu'au  icmps  de  .l"sepli,ce  pays  est  déjà  nommé 
(l'ire  de  liamses,  quoique  le  premier  des  Hamses  lui 
soit  postérieur  de  plus  d'un  siècle.  On  peut  lépoiidre 
que  Moïse,  en  écrivant  son  hi-toire,  donne  aux  villes 
et  ;iiix  lieux  les  noms  qu'ils  avaient  de  son  lemps:  or 
c'est  sons  nn  Hamses  [Supliis  Vil)  que  les  Israélites 
sorlireni  de  la  terre  d'Egypte. 

33 


1035 


p-i  (raan),  verdir,  fleurir,  Job  xv,  52. 

î;V"i  (laanttit),  verl,  jeune,  Jer.  xvii,  8. 

pV"i  {raanaii),  cbald.  vert;  mais  dans  un  sens  mé- 
taphorique, d'un  lionime  auquel  la  fortune  sourit ,  et 
dont  nous  disons  nous-mêmes  que  les  affaires  fleu- 
rissent. Dan.  IV,  1 . 

îfVT  ('oa);  i°  détruire,  briser,  Jer.  xi,  IG.  —  2° 
Intransitivement,  être  nuisible,  pernicieux,  mauvais, 
luéchant,  11  Sam.  xix,  8.—  Le  chaldéen  a  la  niéme 
signification. 

ïiyn (raap/j),  tomber  goutte  à  goutte,  Prov.  m, 
20. 

yyn  (raats),  briser,  et  par  métaphore  opprimer, 
Jug.  X,  8. 

Ujn  (raasch),  trembler,  frémir;  il  se  dit  au  figuré 
Burlout  des  chocs  inanimés  et  insensibles,  comme  du 
ciel  et  de  la  terre,  ébranlés  par  un  mouvement  vio- 
lent; des  maisons  que  le  vent  agite,  Ps.  lxxu,  16. 

Cin  {raasilt),  tremblemeni,  crainte,  frayeur.  Job 
su,  24;  tumulte,  mêlée  d'un  combat,  bruit  retentis- 
sant, tonnerre,  Ez.  m,  12. 

N3T  (raplia)  :  1"  proprement  coudre,  raccommoder, 
refaire,  remettre  dans  un  bon  état.  Cette  racine  pa- 
rait encore  appartenir  à  la  famille  des  verbes  gui 
ont  fp  pour  élément  essentiel ,  et  qui  signilient 
prendre,  ravir,  etc.,  car  pour  refaire,  coudre,  on  prend 
deux  parliei  séparées,  on  les  rapproche,  soit  inimé- 
diatement,  soit  par  un  morceau  intermédiaire.  A  celte 
racine  se  rapporte  le  grec  fàKia,  coudre;  franc,  rapf- 
tttsser,  rapsoder.  —  2°  Par  extension,  guérir,  soil  au 
propre,  en  parlant  des  maux  du  corps,  soit  au  figu- 
ré, des  maux  de  lame,  Is.  vi,  iO.  —  3°  Par  consé- 
quent, apaiser,  calmer,  adoucir.  Job  xxxiii,  19. 

K*î"i  (rtipha)  :  1°  usité  seulement  au  pluriel,  iigniûe 
proprement  tes  (rangidVies,  comme  nous  disons  les  tré- 
passés, qui  sont  dans  le  champ  du  repos  ;  les  morts; 
c'est  en  effet  le  sens  le  plus  raisonnable  à  donner  aux 
diflérents  passages  où  ce  mot  se  rencontre,  Ps. 
Lxxxvui,  11;  Prov.  ii,  18.  Les  anciens  et  quelques 
modernes,  le  confondant  avec  le  n(un  d'un  peuple  cé- 
lèbre par  sa  liante  stature,  le  traduisent  constam- 
ment par  géants,  tjiijmlcs,  comme  la  Vulgale,  ou 
faisant  allusion  aux  fables  paiemies,  0cc,fià;^cii,conune 
Symmaquc.  Mais  il  est  inutile  d'aller  clierclier  si 
loin  ces  interprétations,  quand  la  racine  elle-même 
en  fournit  une  si  naturelle  ;  nous  nous  en  tiendrons 
donc  à  celle  de  Geseiiius,  qui  nous  sembleavoirtrouvé 
la  véritable. —  2°  n.  pr.  de  liepha,  chef  de  ce  peuple 
fameux  dans  l'antiquité  par  sa  haute  stature.  —  En 
ce  sens,  il  est  évident  que  ce  nom  ne  peut  dériver 
de  NS"i  (ra;)Aa) ,  (juérir,  apaiser;  il  faut  recourir  à 
l'arabe,  qui  en  ellet  nous  présente  une  r:icine  sem- 
blable avec  la  signification  de  êlrc  élevé,  être  grand, 
surpasser  les  antres  en  grandeur. 

'NET  (r';)/ifli),  les  R.ipliaStes,  ou  descendants  de 
niiphft,  peuple  Kéiinl  de  la  Cananée,  cl  habitant  au 
delà  du  Jourdain  avant  finvasiou  des  Hébreux  dans 
Co  p:iys,  Gen.  xiv,  5. 

riNSp  (r'pA«fl/i),  médicamcnl,  remède,  Jer.  xxx,  13, 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE.  1056 

niNST  (riphoutli),  guérison,  Prov.  m,  8. 

SkSI  (r'phael),  que  Dieu  guérit;  Raphaël,  n.  pr. 
m.,  I  Par.  xxvi,  7.  'enfuril  dans  Tob,  ix,  15. 

IBl  (raphad)  :  1»  étendre  par  terre,  préparer  un 
endroit  pour  se  coucher.  Job  xli,  20.—  2°  Soutenir, 
appuyer,  proprement,  éiendre  sous  soi  un  coussin, 
etc.,  Cani.  n,  5. 

HET  (raphah),  êlrc  relâché,  détendre,  s'affaisser. 
11  se  dit  en  particulier  pour  exprimer  cet  étal  de 
langueur,  de  crainte  ou  d'élonnement,  qui  fait  que 
les  bras  tombent  {tes  bras  lui  en  tombent) ,  Il  Par.  xv, 
7  ;  d'hommes  qui  perdent  courage,  Jer.  xlix,  24  ; 
des  choses  enfin  qui  vont  sur  leur  déclin,  comme  le 
jour  qui  s'abaisse,  Jug.  xix,  9. 

nST  (raphali),  comme  nE"1  {rapha),  guérir.  Job 
V,  18. 

T]Z1  (rapltah),  n.  pr.  m.,  1  Par.  vin,  37. 

nS"!  (raplieh),  re^ài  hé, détendu,  qui  tombe,  Job  IV, 
5;  infirme,  débile,  Nomb.  xin,  18. 

K'S"!  (rapliou),  guéri;  n.  pr.  m.  Nomb.  xiii,  9. 

r\B~i  (rapliahh),  inusité;  en  arabe,  êlre  riche. 

nS~l  (repli  ililt),  richard;  n.  pr.  m.,  l  Par.  vil,   25. 

m'3T  (r'phidah),  des  coussins,  un  oreiller,  Canl. 
m,  10. 

D'TST  (r'p/iidi'm),  n.  pr.  d'une  station  des  Israélites 
dans  le  désert,  Es.  xvii,  1. 

iTSl  (r'phaïah),  cjue  Dieu  guérit,  n.  pr.  rn.,  1  Par. 
111,21. 

'|1'S~i  (rippaion),  abattement,  relâchement,  affaisse- 
ment, Jer.  XLvn,  3. 

DST  {raphas),  et  CEI  (rop/insf),  troubler  l'eau  avec 
ses  pieds,  fouler  aux  pieds,  écraser;  ce  verbe  n'e»t 
sunoul  usilé  qu'à  l'/ij//ipae/,  où  il  signifie  se  faire 
fouler  aux  pieds,  se  prosterner  par  terre,  se  ciiucher 
à  plat  ventre,  Prov.  vi,  5.  —  La  syllabe  primitive 
dans  cette  racine  est  DE  —  laS  ;  d'où  sanscr.  patlia  , 
route  ;  ttou;,  pes,  pied,  elc. 

DSn  (l'p/ins).  chald.  comme  l'hébreu. 

•lEl  (raph(ipli),  racine  inusitée,  mais  qui  doit  évi- 
demment avoir  pour  sens  primiiif  celui  de  prendre  , 
emporter,  ravir,  rafler,  raffen,  elc. 

p3"l  {rapliali),  s'iippuyer  sur  le  coude,  Cant.   viii , 


US"i  {raphasf).  Yogez  DSI  (r«p/ius). 

U?DT  (raphascli),  inusilé,  fouler  aux  pieds. 

iyS"i  (rephesch),  de  la  boue,  qu'on  (ouïe  aux  pieds, 
Is.  Lvii,  20. 

na-l  (rephelli),  de  ^Xn  {raphaph)  ;  élable  à  bœufs, 
toit  à  vaches,  parce  qu'on  prfiirf  leur  lait,  Hab.  m, 
17. 

y-)  (mis),  de  yST  (rutsats)  ;  morceau,  Ps.  i.xvin  , 
31,  "HM  'ï~l  (rutstsc  ceseph),  des  morceaux  d'argent 
que  les  peuples  donnaient  à  lour  souverain  en  tribut 
ou  en  dons;  ces  lingots  chez  les  Hébreux  cl  les  Grecs 
claieit  massifs;  mais  en  Ej^yple  on  les  roulait  en 
forme  d'amieaii,  ce  qui  explique  pourquoi ,  dans  l'é- 
criiure  liiéroglypiiique,  trois  anneaux  désignent  l'or. 

y-i  (mit),  participe  de  VTi  [rouis)  ;  coureur,  cour- 
rier, Jer.  Li,  31, 


1037  p-\ 

NïT  (ralsa)  :  1"  comiilf  VTJ  {rouis),  courir,  Ez.  i , 
i  \.  —  â"  Comme  nïn  (i«/safc),  se  délecter,  prendre 
plaisir,  aimer,  Y.L.  xi.iu,  27. 

7ïn  [ratiail),  proprement  regarder  fixemeiit  ;  de  là, 
épier,  observer,  dresser  des  embûches,  tendre  un 
piège  ;  c'est  ainsi  qu'il  faut  enteiulre  le  passage  du 
psaume  lxviu,  17,  où  ce  verbe  se  rencontre  :  Pour- 
quoi, dit  le  roi  propljùto,  ô  monUignes  liaulaiites, dres- 
sez-vous des  embùelies  à  cette  colline  que  Dieu  s'est 
choisie  pour  séjour  ? 

nïn  (ra(s«/i)  :  1°  se  délecter,  prendre  plaisir,  ai- 
mer. L'objet  de  cet  amour  peut  être  ou  des  étrcj  ani- 
més, comme  un  père  aime  son  enfant,  etc.,  Prov.  m, 
12  ;  ou  même  des  êtres  inanimés,  comme  lorsque  les 
Hébreux  s'écriaient  par  la  bouche  du  roi  pioplièie  : 
Oui,  Seigneur,  les  serviteurs  aiment  jusqu'aux  ruines  de 
Sion.Ts.  cil,  15. — 2»  Etre  propice,  favorable  .i  quel- 
qu'un, aimer  à  lui  faire  du  bien.  Il  Par.  x,  7  ;  Gea. 
xxxiii,  10. —  5°  Payer  sa  dette,  se  libérer;  pro;  ra- 
ment, réjouir  le  créancier  en  lui  restituant  te  qui 
lui  est  dû;  celui  qui  introduisit  ce  sens  de  ouriié 
connaissait  bien  le  cœur  humain  !  Du  reste,  celle  li- 
gure se  rencontre  dans  plusieurs  autres  langues  : 
pour  rendre  la  même  [lensée,  les  Allemands  disent  : 
den  Glâubiger  befiiedigen,  Lev.  xxvi,5i. 

Tli'l  (rutson)  :  1  "  déleclalinn,  Prov.  xiv,  ôS.— 2°  Bien- 
veillance, faveur,  Prov.  xvi,  15;  par  métonymie,  les 
bieiif.iits  qui  en  sont  les  effets,  Ps.  cslv,  16. — 3'  Le 
bon  plaisir,  ce  qui  plaît,  Ps.  xi.,  9. 

nST  Irutsnhh),  briser,  écraser  ;  de  là,  tuer,  occire  : 
nï^n  nS  (lo  tliirtsahli),  vous  ne  tuerez  point,  Deut. 
V,  17. 

WJ~i  (retsahh),  le  brisement,  Ps.  xiii,  Il  ;  mes  os 
sont  brisés;  proprement  le  bris  est  dn'is  mes  os. 

N"ïn  [rilsiah),  délectation  ;  n.  pr.  m.,  1  Par.  vu,  39. 

7'ïn  {f'isin),  n.  pr.  m.,  Il  Rois  xv,  57. 

Vît  [ralsa),  percer,  perforer,  trouer,  Ex.  xxi,  6; 
d'oùysia  Imarlsen),  alêne. 

ï]!'- 1  (ralsapli),  proprement  et  primilivcment,  cou- 
dre, f'«7:(Tw,  6'«-|tj  (de  oàjTTw)  ;  de  là,  coudre  des  pierres 
ensemble, c'es'l-h-dire  les  rapprocher  avec  du  ciment, 
marqueter,  Canl.  m,  10. 

ï^ïi  {reiseph):  1°  pierre  sur  laquelle  on  faisait  cuire 
le  pain  011  la  viande,  I  Rois,  xix,  C — 2°  n.  pr.  d'une 
Ville  de  Syrie  on  de  Mésopolamie,  Is.  xxxvii,  1"2. 

nSST  {ritspah)  :  1°  pierre  brûlante  pour  faire  cuire 
le  pain,  etc.,  comme  inïn;  Is.  vi,  6.  —  2°  Pav.ige, 
dall.ii;e,  marqueterie,  Il  Par.  vu,  3. — 3°  n.  pr.  d'une 
des  cOMciib  lies  de  Saùl,  Il  Sam.  iii,  7. 

Vi'-i  {raisatti),  briser,  fracasser,  réduire  des  mor- 
ceaux en  pièces,  tous  sens  qui  lienn.  m  i-ssenlie  le- 
ment  à  la  syllabe  oiioniato|ioéliqiie,  y-).  Par  niéla- 
plinre,  iraiier  durcmciii,  opprimer,  écraser  sous  une 
verge  de  fer.  Dent,  xxviii,  35. 

pn  {rnk).  de  ppn  (rakiiL)  :  1"  maigre,  cxléniié,  ou 
parlant  des  génises  de  Pharaon,  symbole  des  années 
de  disette,  C.en.  xi.i,  19.— -2"  .Mais  le  rôle  le  plus  or- 
dinaire de  ce  mol  esl  celui  d'une  particule  qui,  con- 
(oiméincnl  k  sou  scn»  primitif,  s'emploie  pour  rcs' 


rpn  1038 

treindre,  pour  diminuer;  il  se  rend  bien  par  :  seule- 
ment, puisque,  excepté,  toutefois,  hormis,  Gen.XLvii, 
22;  ISam.  i,  13. 

pi  (rek),  comme  p'n  (rek). 

pn  {rok),  deppT  [rakak);  crachai,  Is.  v,  6. 

^p'?  (rakab),  être  carié,  pouiri,  comme  un  arbre 
rongé  par  les  vers,  Is.  xl,  20. 

2p-|  (rakab),  carie,  suit  des  os,  Prov.  xii,  4;  soit 
du  hois,  quand  il  est  vermoulu.  Job  xiii,  28. 

l'ip-  (fkabon),  avec  yy  {cis),  bois,  bois  vermoulu, 
Job  xii,  19. 

-pn  (rakad).  sauter,  tressaillir  d'allégresse,  Eccl. 
m,  4. 

npn  (rakkuli),  de  ppn  {rakak)  ;  proprement,  maigre, 
puis  les  tempes;  et  par  extension,  les  joues,  Canl. 
IV,  3. 

D'n'pl  {rikkouhliim),  parfum,  onguent  précieux,  Is. 
i,vn,9. 

ppT  {rakkon),  de  ppn  {rakak);  n.  pr.  d'une  ville  de 
la  iribu  de  Dan,  Jo  .  xix,  iC. 

npn  {rakalih),  préparer  l'huile  pour  ea  faire  les 
parfums  ou  les  onguents;  le  vin,  pour  en  fabriquer 
des  remèdes,  1  Par.  ix.  30. 

npT  (rekahfi),  préparation,  embaumement,  Canl. 
viii,  2. 

np-'  {rokahh),  ouvrage  de  parfumeur  ;  il  se  dit  de 
l'onsuent  employé  dans  les  (mêlions  sacrées,  Ex. 
XXX,  25. 

npl  {rakkalili).  parfumeur,  Neh.  m,  8. 

nnp-  {rnkkahliah),  id.,  au  féminin. 

V'p~i  {rakia),  de  ïp-|  {raka);  \°  une  élendue,  mail 
ferme  et  soli  !e,  sur  laquelle  on  peut  frapper  du  pied  ; 
de  là,  le  firmament  du  ciel,  que  les  anciens  se  représen- 
taient comme  une  va^te  étendue  solide,  dans  laquelle 
étaient  comme  enchâssés  le  soleil,  la  lune  et  les  étoiles. 
On  a  dit,  pour  élever  Moïse,  qu'il  n'avait  entendu  par- 
ler que  d'une  simple  étendue  ;  mais  outre  que  cette 
assertion  est  assez  gratuite,  je  ne  vois  pas  quel  incon- 
véiiieni  il  y  n  à  admettre  que  Moise,  même  inspiré, 
ait  part  gé  les  erreurs  de  son  peufile  et  des  peuples 
qui  l'entouraiint  ;  l'inspiration,  quelque  efficace  qu'on 
la  suppose,  ne  pouvait  lui  faire  tenir  un  langage  inin- 
telligible ;  or,  donner  aux  mots  une  sigiiilicaiion  antre 
que  colle  que  leur  donnaient  ceux  à  qui  il  parlait, 
c'était  vouloir  se  rendre  iiiinlelli^ible.  Il  en  est  ici 
coiiinie  du  passage  où  Josui'  dit  (ju'il  arrêta  le  soleil; 
si  les  critiques  sont  injustes,  en  ce  sens  qu'elles  atta- 
quent une  cx|iressioii  dont  nous  nous  servons  nous- 
mêmis  lims  les  jours,  les  ré|ioiises  sont  au  moins 
inutiles.  Moï-e  ei  les  autres  écrivains  de  son  siècle 
oui  paie  la  langue  de  leur  temps,  et  ont  pris  les 
mots  de  leur  lant^ue  dans  la  même  acception  qu'on 
les  prenait  alors  ;  et  si  aujourd'hui  on  découvre  dans 
les  ricits  inspirés  des  vérités  qui  avaient  été  long- 
temps cachées  à  nos  pères,  comme  est,  par  e\emple, 
la  priorité  de  la  lumière  sur  le  soleil,  c'est  que  Iclle 
était  probablrmenl  la  croyance  d'alors,  croyance  cor- 
rompue, pervertie,  perdue  plus  lard,  comme  tant 
d'autres  choses  auc  nous  ne  faisons  que  leirouvct 


,039  DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE 

quand  nous  croyons  en  être  les  inventeurs.— 2°  Fon- 
dement, sol,  pnrvis,  Ez.  I,  22. 

p'p-i  {rakk'k),  gâteau  milice  et  rond,  Ex.  xxix,  2. 

cp-l  \rakam),  peindre  de  diverses  couleurs.  Le  par- 
ticipe  r.pT  (rokem)  dés  giie  celui  qui  travaille  de  cette 
nian  ère,  .  l  quoi(|ue  ce  terme  p:iraisse  d'.ibord  fort 
clair,  rien  n'est  plus  dilûcile  cependant  que  de  savoir 
au  juste  eu  quoi  cunsislaii  ce  travail.  !  ette  question 
a  été  SMuievee  à  propos  il'uu  pa-^age  de  Vi'.X'  de  xxvr, 
3(;,  où  Dieu  commande  à  Moïse  de  [aire  un  voile  pour 
ffii/i«;<;  du  tabernacle,  qui  devra  être  d'hyacinthe,  de 
pAtij^re,  d'éca  laie,  :ein!e  deux  (ois, de  fm  lin  retors,  et 
sur  lequel  devra  être  (ail  un  ouvrage  de  broderie.  Ou  se 
demaïKle  quel  clait  cet  ouvrage  de  Lro  enc?  Nous 
épargniTons  au  lecteur  l'euuui  de  passer  en  revue 
toutes  les  opinions  qui  ont  été  émises  sur  ce  sujet; 
no.is  leur  devons  du  reste  celle  qui  nous  ;iar;iii  la  plus 
probable,  el  qui  p.irail  avnir  pour  el'e  le  plus  il'au- 
lori  é>.  11  nous  semble  qu'il  f-ml  as-iniilir  ceite  bro- 
derie à  celle  que  de  nos  jours  eucore  l'on  appelle 
broderie  en  application,  avec  quelques  modilications 
toutefois.  Or,  voici  en  quoi  elle  C(ln^isle:  on  a  une 
pièce  d'étoffe  qui  doit  servir  de  fond;  on  découpe  sur 
d'auires  piécfS  d'élolTes  de  dill'ére;  tes  couleurs,  des 
fleurs,  dei  plumes  (ramages),  d.s  animaux,  enfin  dil- 
férenis  ornemenis  ajustés  suivant  la  couleur;  et  en- 
suite on  les  coud  s  r  le  l'oud,  ordinaireniem  de  (ou- 
leiir  bhmclie,  en  ubseiv.Tiil  d'y  la.s.-er  le  moins  de 
vides  po5^ibles  ;  ces  in:ei\alles.on  b-s  coupe  ensii  te, 
et  les  fleurs,  le-,  plumes,  les  oineineii  s  ;.pi.ar.iisseut 
seuls  des  deux  côtés,  variés  de  mille  ni'nières.  et 
forinaiit  ainsi  nu  travail  du  plus  grainl  prix.  Ce  tra- 
vail, c'est  la  lapi>ser  e  dont  parle  l'Iicriture;  t'est 
l'ouvrage  du  plumaiius,  comme  l'appelle  la  Vulgaie. 

D~"n  (ri'kein),  l"  n.  pr.  m.,  Nonib.  xxxi,  Î5.  • — 
2°  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  de  Benjamin,  Jo  . 
xvin,27. 

ncpT  (rikmah).  Ce  mot  désigne  •.  1"  cet  lieureux 
mélange  de  couleurs,  cette  diversité  de  teintes  qu'on 
voit  sur  les  aies  des  oiseaux,  F.j.  xvii,  5;  sur  les 
parquets  en  mosaïque,  I  Par.  xxix,  2;  —  2°  un  ou- 
vrage de  broderie,  ou  une  étoffe  ornée  de  broderies, 
Ez.  xxvu,  IC. 

VpT  (raka)  :  1°  frapper  du  iiied  la  terre,  par  un 
mouvement  d'indignation,  Ez.  vi ,  H.  —  De  là, 
2°  étendre  en  frajipant,  et  simplement,  étendre,  Is. 

XLII,  5. 

D'Vpn  (rikkaïm),  des  lames  minces,  étendues, 
Nomb.  xvii ,  3. 

ppi  (rak«/i),  inusité;  frapper,  étendre  en  frap- 
pant,  amincir,  laminer,  et,  intransitivement,  être 
mince,  grêle,  maigre. 

pp^  (rakok),  craclier.  Cette  racine  esi  évideninieiU 
ononiatopnétiqiip;  Lev.  xv,  8.  i  r 

rpi  (rakkalh),  proprement,  rii'e;  n.  pr.  d'une 
»ille  de  la  tribu  d.'  N-plilab,  Is.  xix,  .'^)5. 

ti-i  (ra»<://),  pariic-ipe  .!,;  \i— |  (rousch);  pauvre, 
Uiisérablc,  I  Sun.  xvni,  25. 

rWl  (ratchah),  lnu^ité;  cliald.,  pouvoir. 


1040 

J""w— I  (rischion),  pouvoir,  liberté  de  faire  ou  de  ne 
pas  faire,  Esilr.  m  ,  7. 

n'in  (reschith),  comme  n'CN"'.  (retchith). 

Ct'~i  {rascham),  écrire,  noter,  con^igner  par  écrit, 
Dan.  x,21. 

LU'"1  (r'sc/mm),  écrire,  souscrire,   signer,    Dan. 

V,  a. 

TC~i  (  raiclia  )  :  i'  être  injuste ,  impie  ,  sacrilège  , 
I  Rois  viii  ,  47;  —  2'  pa'  conséqu  nt ,  avoir  une 
m;iuvaise  cause,  être  coupable.  Job  ix,  29  —  Le  sens 
premier  de  «e  verbe  est ,  faire  du  bruit,  faire  du  tu- 
muiie,  ranser  du  né  o  dre,  notion  qui  implique  celle 
d'élre  injuste.  Cette  bignilicatiuii  prini  llve  reparaît 
à  Vhiphil  :  Quand  Dieu  ordonne  de  se  luire,  dit  Job, 
qui  po  irait  élever  la  voix,  faire  du  tumulte?  On  tra- 
du  t  o  dinairemeiit  :  Et  qui  oserait  U  repnndre? 

ïCi  (rasc/ia),  injuste,  impie,  coupable,  mécbant. 
Job  XX,  29. 

"Cn  (rescha),  inj'istice,  impiété,  mécbanceté,  Job 

XXXIV,  g. 

iX'CT  {riscliah),  injustice,  fraude ,  mensonge,  ira- 
piété,  Is.  IX,  17. 

CTV'C"!  {rischalhaïm),  comme  îtTn  (rouschan). 

s^U"!  {raschupli),  inusité;  allumer,  embraser,  en- 
flammer. 

*]C~I  (rescheph)  :  1"  flamme;  par  métaphore,  les 
feux  de  l'amour,  Cant.  v.ii ,  6.  — 2°  La  fondre,  et, 
iri' tapb  riqueiiienl,  loui  ce  qui  porte  la  niorl  roiumc 
la  bmlrc  :  :>insi,  les  fléclii's,  Ps.  lxxvi,  4  ;  les  oi- 
seaux de  proie,  qui  fomlent  sur  leur  proie  avec  la 
rapidité  de  la  fond  e  (de  l'éc'air).  —  3°  Une  fièvre 
arden  e,  la  peste,  qui  brille  intérieurement  le  c  rps 
d'un  poison  subtil  et  mortel,  [>eul.  xxxii,  24.  — 
4*  L'éclair;  n.  pr.  ni.,  I  Par.  vu,  23. 

IL'w":  (lasc/insc/i) ,  br  ser,  rompre,  écraser,  Jer. 
V,  17. 

PC"  (reschelti),  de  'w-;'  (iarascli)  :  1°  un  filet,  Ps. 
Lvii,  7; — 2"  un  ouvr:ige  d'airain  fait  en  forme  de 
filet,  c'est-à-dire,  à  mailles, Ex.  xxvn,  l. 

pirn  {ratiok),  de  pm  (rathak);  cbaines,  Ez.  vu, 
25. 

nn"?  (ralliahh).  bouillir,  bouillonner;  il  se  dit  mé- 
laplinriqueiiieiit  des  mouvements  tmnullueux  de 
rame,  Job  x\x.  27, 

nm  (rctlialih),  bouillonnement,  ébullition,  Ez. 
XXIV,  5. 

cm  (raiham),  lier,  attacher,  atteler.  Midi,  i, 
13. 

cm  {roihem),  le  genêt,  arbuste  de  moyenne  taille, 
à  feuil'es  lancéolées,  à  fleurs  jaunes  el  très-odnr  fé- 
raiites,  et  dont  la  racine  amére  servait  de  nourriliire 
dans  un  temps  de  lamine.  Job  xxx,  4.  Qiia  t  à  l'ély- 
mologie  ,  cet  arbuste  est  ainsi  appelé  parce  iiue  ses 
longues  brandies  flexibles  servaxiit  de  liens,  comme 
chez  nous  cellrs  de  l'osier  ou  du  jonc. 

.TZm  (ri(/iiiin/i),  n.  pr.  d'une  station  des  Israélites 
dans  le  déserl,  Nomb.  xxMii,  18. 

p.m  {rathak).  Comme  la  racine  précédente,  ce 
verbe  a  pour  signification  primitive  celle  de  lier. 


îilaclier,  enchaîner,  d'où  sonder,  réparer,  recnu- 
dic.  Le  sens   premier  reparait  au  puai,    Nah.   m, 
iO. 
mpm  {r'tiiukoth),  cliatnes,  Is.  \i,  19. 


asm  1042 

nm  {ruihalh) ,  inusité,  en  syriaque,  tremliler, 
fiL'iiiir,  élre  cpouvaiilé. 

rm  (r'iheth),  (erreur,  il  ne  se  lit  qu'une  seule 
fois,  Os.  xiiT,  1 . 


X3 


SCIN. 


V}  (sç'm).  Celte  leitre,  avecle  tir  (schin),  forme  la 
vingt  et  unième  leitre  de  r:il|ili;ibct  liL-ljrcii,  et  vaut 
trois  cents  dans  i'iudre  iinmériiine.  le  nniii  de  l'(ine 
et  de  l'autre  signilie  même  vi\  hébreu  (7il"),  une  dent, 
ou  peul-èlre  une  r(iiirc:ie  à  trois  dents,  dnul  elles 
paraissent  avoir  conservé  une  forme  gross  ère.  Ces 
deux  leltres,  qui  ne  diffèrent  aujourd'hui  giaphi{|ue- 
ment  que  parla  position  diverse  d'un  puint,  placé 
pour  le  ffiii,  à  gauche,  C,  pour  le  schin.  à  droiie,  ur, 
étaient  iniinitivcmenl  identiques.  L'uniipie  ciracière 
U?,  sans  point  disiinctif,  correspondait  à  noire  S,  à 
laquelle  on  aurait  ajouté  quelque  chose  de  gntiural, 
comme  SC;  mais,  par  la  suite,  il  arriva,  soit  par 
une  cause,  soit  rar  une  antre,  que,  pasani  par<l'S 
organes  plus  rndes,  l'élément  gniniial  se  foitilia, 
prit  plus  d'intensité  dans  un  grand  nombre  de  mois. 
De  là  dfux  (irononciaiions  parallèles  s'ensuivirent, 
une  douce,  niie  forte  :  à  la  première  rép"iidaii  le 
sçin,  à  la  seconde  h'  schin.  Mais  bientôt,  dans  bien 
des  cas,  l'une  prévalut  sur  l'autre,  qui  tonib.i  en  do- 
snéiiide,  ei  il  arriva ,  ce  qui  a  lieu  encore  aujour- 
d'hui, que  les  mots  durent  se  prononcer  exclusive- 
ment sf,  <iu  sch,  el  que  d'autres  coniinnèrcnt  à  ad- 
mettre les  deux  prononciations.  C'est  alors  que, 
pour  distinguer  les  uns  et  les  autres,  ou  adopta  un 
point  qui,  placé  différemment,  devait  avi;rtir  du  ur 
(on  ou  du  ir  doux  :  inconséquenie,  sans  doute,  dans 
le  sjsiènie  graphiipie  de  la  lingue,  puisque  la  même 
iniroduclion  n'a  pas  eu  lieu  pour  le  n  et  l'y,  qui, 
eux  aussi,  admettent  deux  pronoiicialions.  Quoi  qu'il 
en  sol,  celle  double  manière  de  prononcer  le  nièinc 
caracière,  nousi  blige  à  le  distinguer  nous-inéme  dans 
ce  diciioniiaire.  Ai.  si,  nous  donnerons  d'aliord  tons 
les  mo  s  de  la  bmgue  qui  se  prononcent  sç  et  qui 
d'ailleurs  sont  en  très-petit  nombre.  Noiis  finirins 
par  ceux  qui  se  prononc'  nt  sch,  lesquels  soni  infini- 
ment plus  niiiibrenx.  Ajoutons,  en  finissant  cet 
artiele,  que  le  .'jin.cn  tant  que  le  résultat  d'une 
sifflante  et  d'une  gulUirale  ,  se  permute  avec  les 
aspiratinnsqui  sont  dese^pè  es  de  gntiniales,  comme 
1er  {he),tl  avec  les  '■ifllanlcs,  comme  d  (samecU)  ty, 
schin.  Ma's  ces  permntalions  sont  de  toutes  les  lan- 
gues :  imiis  ne  nous  y  arrêtons  pas. 

TNUr  (cnn/i),  inusiié;  ce  verbe,  selon  la  conjecluie 
très-in^énicuse  de  Gcsenius,  est  un  mot  sans  signi- 
fication qui  servait  aux  pasieurs  à  conduire  leurs 
troupeaux,  comme  chez  nous  les  mois  hii!  hi!  ho! 
etc.,  pour  les  chevaux;  et  même  comme  chez  nos 
bergers  b'S  monosyllabes  tn,  lien,  scha  (n.xC).  De  là 
on  comprend  que  ce  mot  ait  pu  former  un  verbe  dont 
la  .signification  aura  éié  :  cnnduire  un  trouporiu  ;  et 
celui-ci,  former  des  dérives,  tels  que  nu  (sfa/i),  trou- 


peau de  brebis,  petit  bétail. 

"i.sur  (sçmr),  il. usité;  échauffer,  bouillir,  fermen- 
ter. Il  esi  homogène  de  -|iD  (sin,  ~mi  [^chaar). 

"■H'O  (•'îf'or),  levain,  fei  ment,  Ev.  xii ,  15. 

nxil?  (sf'e(/i),  d''  Ntl'3  (iiasf'i);  1°  élév;itiou,  c'esl-à- 
dire,  joie,  gaieié  sérénité  qui  fait  qu'on  relève  l:i  tête, 
Gen.  IV,  7. — 2»  Eraineiice,  c'e-t-à-dire,  plice  qui 
se  distingue  des  aiilres,d'()ù  tache,  niacufa,  Lev. 
XIII,  2.  —  3*  lOxcellence,  majesté,  tout  ce  qui  est  élevé 
en  gloire,  en  piiiisaiiee    Job  xili,  11. 

"jUff  (sçitbach),  comme  "jao  (sa'ach),  plier,  tresser. 
Voy.  ce  verbe. 

"po  {iç'bach),  ouvrage  en  filet;  grillage,  I  Rois 
VII,  17. 

m-V  {scbnciah),  \'  file'.  Job  wiii,  8.  —  2°  Ou- 
vrage en  filet,  on  à  fileis,  I  liois  vu,  18. 

HZIW  Uçabb'iha).  Voy.  N'jZD  (sabb'chn). 

□SU  (sçaham),  inusité;  en  arabe,  être  froid. 

az'iD  (sfbani);  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  de 
Uubeii,  Nomli.  xxxii,  ô. 

V-ID  {:(aha  et  sfiibea)  :  1"  se  rassasier;  il  se  dit  au 
propre  de  l'homme  qni  mange  avec  excès;  du  glaive 
qui  se  lasse,  pour  ai  .si  parler,  d'égorger  ses  victimes, 
Jér.  xLvi,  10;  de  h  terre,  amplement  abreuvée  de  la 
rosée  du  ciel,  l's.  civ,  10;  au  figuré,  de  l'œil  de 
l'homme  (jnand  il  verra  ce  qu'il  n'a  jamais  vu  ;  île  son 
oreille,  quand  elle  entendra  ce  qu'elle  n'a  jamais  en- 
tendu; de  son  cœur,  qu^nd  il  éprouvera  ce  qu'il  n'a 
jamais  épi  ouvé.  —  2"  Avoir  en  dégoût ,  en  horreur, 
suiie  naturelle  de  la  première  signilicaiion ,  Prov. 
XXV,  16. 

vatî?  (sçaba),  satiété,  surabondance,  Gen.  xli,  29. 

VyS}  (sçabeu),  ri.ssasié  ,  soit  en  bonne  part,  pour 
(lire  riche,  abondanl  en  biens,  en  grâce,  Deut.  xxiii, 
23;  son  en  mauvaise  part,  pour  exprimer  l'ennui,  le 
dégoût,  la  saiiéié;  rassasie  de  ta  vie,  c'esl-à-dire ,  à 
qui  la  vie  est  à  charge,  Gen.  xxxv,  29. 

yjZ'iS  (s.uba):  i"  satiété,  Lev.  xxvi,  5.  —  2"  Abon- 
dince,  Ps.  xvi,  11. 

nV2U  {sçiba)  el 

TVJIW  {sçobah),  satiété,  Is.  xli,  11. 

SC  {f('ibar),  regarder,  inspericr,  considérer  nt- 
tcniivenieni ,  Neli.  ii,  13;  de  là  attendre,  espérer 
comme  un  homme  rpii  regirde,  llulli  i,  15. 

-QUr  [sçeber),  atiente,  espérance,  Ps.  cxix,  Hfi. 

NJU  (*f"3")>  devenir  grand,  croître,  augmenter, 
soit  en  nombre,  so  l  eu  gloire;  en  /ii,;/ij7  ,  magnifier. 
rcbanssir  par  des  louanges,  Job  xxxvi,  21. 

Kae(sf'(/o),  chald.,  croître,  grandir.  Il  s'eni|ilo:ô 
dans  les  formules  de  salutationi  :  KX''  ]1;'~t:; 
{sch'luni'chon  isfje) ,  que  voire  santé  prospère  de  plu* 
en  plus,  Dan.  m,  31. 


1015 


2W(sçagab),èiTeo\i  devenir  grand,  se  faire  grand, 
nviiler  sur  des  hanleurs,  Job  v,  U-  Ce  verbe  paraît 
eue  ;e  riiênieque  3X!  (gabab),  devani  lequel  on  :iurait 
préposé  la  silflante.  IZi  veut  dire,  être  prcéminent. 

n;ur  (uaguh),  ornlire,  en  parlant  des  piaules,  Job 
*jii.  11. 

2rJV  (sç'goub),  élevé;  n.  pr.  m.,  1  Par.  n,  21. 
'HKia  (^(agiji),  gnind,  Job  xxxvi,  26.  En  ch.ildéen 
il  signilie  de  plus,  nombreux,  Dan.  iv,  9;etadverbia- 
lenieni,  beaucoup,  liés,  fort.  Dan.  ii,  12. 

TTO  (scadal),  rendie  ég:d ,  égaliser,  aplanir, 
herser  la  terre,  opération  qui  a  lieu  avant  les  se- 
mailles, Is.  XXVIII,  24. 

nro  (sf«rf«/()>'""silé;  en  arabe,  étendre  les  mains 
vers  quelque  cliose,  s'avancer  à  grands  pas  vers  un 
lieu,  parrourir  ini  grand  espace.  Celte  dernière  signi- 
fication est  probablement  la  primitive. 

"Ttï  (s(adeh)  :  1°  un  lieu  vaste,  étendu,  que  l'on 
peut  parcourir  en  tous  sens  ;  un  champ,  une  cam- 
pagne, Ex.  VIII,  9.  —  2°  Le  territoire  d'une  ville,  que 
les  Laiins  appelaient  aussi  agcr,  Gen.  xli,  48.  — 
3°  Le  territoire  occupé  lar  tout  un  peuple,  comme 
par  exemple /a  (erre  »!oafc!fe,;N";a  riTw  [sç'deli  moab), 
Cen.  XXXVI,  35.  —  i"  Le  continent,  la  terre  ferme, 
par  opposition  à  la  mer,  Ez.  xxvi,  16. 

"Tw  {sçaddi),  comme  le  précédent;  champ  ,  cam- 
pagne, plaine,  vaste  étendue;  ce  mot  n'est  employé 
qu'en  i  oésie,  Ps.  xcxvi,  12. 

■  û3'T>i?  {sfiddim).  Ce  mol  qui  ne  se  trouve  qu'en 
composition,  d;ins  a'TCn  pGV  (cinek  ha!çsçidd'nn), 
désigne  une  vasie  pl.iiiie  dans  laquelle  éuiient  situées 
les  villes  de  Sodome  et  Gomorrhe,  détruites  par  le 
feu  du  ciel. 

mia  (sç'derah),  de  TTD  (sadar);  ordre,  rang, 
ligne  de  soldats.  Il  Uoisxi,  8. 

nïïT  {sçch),  de  -NC*  ('finA);  un  troupeau  de  petit 
bétail;  un  troupeau  de  chèvres  et  de  moutons,  Gen. 
XXX,  32. 

irw  (sçahad),  inusité;  en  syriaque,  tester, attester, 
certifier,  rendre  témoignage. 

"rnc  {sçahed\  témoin.  Job  xvi,  19. 

NPn.T,:;  (sçah.aduuilm),  témoignage,  Gen.  xvxi,  47. 

a^J-TlUr  (sçaharonim),  un  ornement  en  forme  de 
cruissant. 

yX!  (nfoub),  comme  y>\l}  (sfift),  auquel  nous  ren- 
voyons. 

aiu?  ("çoug),  se  retirer,  s'en  aller.  Il  Sam.  i,  22. 

ar^  (sfouj),  entourer  d'une  haie,  Is.  xvii.  II. 

TTU?  (scoiid).  Voy.  VMJ  (.sfirf). 

rVTi}  (spuurt/i/i).  Ce  verbe  n'est  employé  qu'une  seule 
fois,  ei  les  inierprètes  sont  partagés  sur  sa  significa- 
tion. On  lit ,  Gen.  xxiv,  63  :  qiiMsaac  sortit ,  rfwS 
rrtun  (Idsfiiiultli  6a.<fs<ii.'.'<'/i).I.a  plnparl  des  anciens, 
la  Vulgale,  les  Stptante,  tradui^ent,  pour  mc'dilcr, 
pour  pri'-r  ;  ipielques-uns,  Aben  Esra,  cnirc  aiUrcs, 
pour  «epromcncr  (/«H! /es  c/iaiii;)s.Geseniusponse  que  la 
leçon  nitt?  est  fautive  et  qu'il  faut  lire  m»b  {laschoul); 
alors  on  devr.i  traduire  :  hanc  lortil  pinr  aller  errer 
(à  et  là,  ad  cireumvagondum,  dimi  let  cluimps. 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE,  JOU 

UTO  (sfou/),  se  pencher,  se  diriger  d'un  cflté  plutôt 
que  d'un  autre;  au  figuré,  avoir  de  l'inclination,  Ps. 

XL,  5. 

"Ti!  {s(oucli),  enlunrer  d'une  haie  ;  par  métaphore, 
défendre,  protéger.  Job  i,  10. 

"]"C?  (s(och),  rameau,  branche  d'arbre,  qui  sert  à 
fermer  les  baies,  II  Sam.  xviii,  9. 

T.lir  (fçocho),  et  rijin;  (siocholi),  boisé;  n.  pr.  do 
deux  villes  situées  dans  la  tribu  de  Juda,  mais  l'une 
dans  la  plaine,  Jos.  xv,  35;  l'autre  dans  les  nionia- 
i;nes,  Jos.  xv,  48. 

'nz'iif  {s(ojtchalhi),  habitantdei'fOf/io,  I  Par.  ii,  55. 

Ctï  (sj-OKii;),  et  C>V  (sfim).  Ce  verbe,  très-nsita 
dans  la  langue  sainte,  a  un  grand  nombre  de  signifi- 
cations, qui  toutes  peuvent  se  réduire  à  une  seule, 
celle  de  poser.  Des  différentes  man  ères  dont  on  peut 
poser  les  choses  ou  les  êtres  animés,  découlent  toutes 
les  autres,  ainsi  que  nous  allons  brièvement  le  faire 
voir.  Ainsi  :  1°  poser  des  soldats,  c'est  les  ranger 
en  ordre,  I  Sam.  ii,  11.  —  2°  Poser  un  roi,  un  chef, 
c'est  le  constituer,  c'est  le  préposer.  Dent,  xvii,  15. 
—  5"  Peser  ime  plante,  c'est  la  planter,  Is.  xwni, 


23.  —  4°  Poser  un  monument,  c'est  l'élever,  Nali. 

1,  M.  —  D°  Poser  tins  loi,  c'est  là  faire,  c'est  l'éta- 
blir; en  grec  aussi  on  dit  vôuov  râivat,  Ps.  lxxviii, 
S.  —  6°  Poser  quelqu'un  Sur  un  siège,  c'est  l'y  faire 
asseoir;  le  poser  dans  un  endroit,  c'est  le  placer  pour 
qu'il  y  vive,  qu'il  y  demeure,  etc.,  II  Rois  x,  3;  II 
Par.  XVIII,  26.  —  7"  Poser,  par  exemple,  des  pierres 
fines  sur  un  omenicni,  c'est  les  y  enchâsser,  Ex. 
XXVIII,  12  ;  nous  disons  en  français  :  se  (aire  poser  une 
dent.  —  8"  Poser  se  dit  encore  pour  étendre,  faire 
coucher;  ainsi,  Abraham  posa  Isaac  sur  Taulel  où  il 
devait  riminoler ,  c'est-à-dire,  l'éieniiit  comme  une 
victime,  ('•en.  xxii,  91.  —  9"  Poser,  c'eslàdire,  ap- 
procher, placer  le  couteau  sur  la  gorge,  Prov.  xxiii, 

2.  —  10"  Poser,  c'est-à  dire,  revèiir,  Ez.  xvi,  14.  — 
11°  Poser,  c'est-à-dire,  imposer  une  tâche,  un  devoir, 
un  nom,  Ex.  v,  8;  Dan.  i,  7.  —  12"  Poser,  c'est  à- 
dire,  ri-pandie,  verser,  poser  un  liquide  dans  une  chau- 
dière, l'y  répandre,  .lug.  vi,  19.  —  13*  Poser  avec 
mouvement,  c'est-à-dire,  tourner,  diriger;  Dieu  posa 
le  glaive  de  l'un  contre  raulre,  Jiig.  vu,  22.  —  14" 
l'oser  se  prend  encore  pour  constituer,  rendre  tel, 
rendre,  qui  pose  l'homme  muet,  qui  le  rend  muet, 
Ex.  IV,  11.  —  13"  Enfin,  ou  dit  eu  hébreu  poser  une 
route,  un  miracle,  un  règne  éclatant,  pour,  prépa- 
rer, faire,  clc,  Is.  xliii,  19,  etc.  —  A  toutes  ces 
ddférenlcs  signilicati  'iis,  s'en  ratiacheni  encoie  plu- 
sieurs autres  accessoires;  mais  l'usage  et  lecoiiiexte 
les  apprendront  mieux  que  tous  les  dictiomiaires. 

"iltï  (sfour),  I"  combattre  avec  quelqu'un,  mais  oc 
manière  à  sortir  vainqueur  du  eoml'al.  Os.  xii,  ô; 
ce  qui  explique  la  seconde  signifiiaiioii.  —  2"  Lue 
le  premier,  avoir  le  commandement,  Jug.  ix,  22. 

■^l'w'  (sfoiir),  scier,  serrure,  I  Piir.  xx,  5.  Ce  verle 
est  onomaiopoéiique,  ainsi  que  le  lalin  i^uquel  il  a 
donné  naissance. 

-!-C  (sfoiir),  comme  "TD,  se  retirer.  Os.  iXj  12. 


10*5  ni'w 

l'W  {scour),  comme  nNw  (sçaar),  bouillonner,  fer- 
menter, d'où  nTUa  {m'sçourah),  une  mesure  des  li- 
quides. 

m'iïr  (sfoiirnA),  de  rrw  (sçarah)  ;  série,  ordre, 
rang,  Is.  xwiii,  25. 

©":©  (sçousç),  et  WW  (sçisç);  se  réjouir,  Deut. 
xxviîi,  65. 

TW  (sçealih),  pensée,  réflexion,  Am.  iv,  13. 

mt:'  {siahhuh),  nager;  en  liiphil,  baigner,  inonder, 
Ps.  VI,  7. 

TW  {sçalihou),  natation,  "inc  'O  (me  s(aliliou),  eaux 
qu'onne  peut  passer  qu'en  nugeanl,  Ez.  XLVii,  5. 

unu?  (sfa/(/i«(),  presser,  exprimer  le  jus,  Gen.  xl,1  1 . 

pnty  {sçahliak),  rire;  c'est  une  forme  adoucie  de 
pns  (tsahhali),  auquel  nous  renvoyons  pour  connaître 
toutes  les  nuances  de  la  signification  principale, 
Prov.  XXIX,  9. 

prwet  pinir  (sç'lthok),  rire,  dérision,  moquerie, 
Eccl.  Il,  2;  Job  xii,  4. 

rwsO}  (sçaiah),  se  détourner;  il  se  dit  du  voyageur 
qui  se  déloitrne  de  sa  route,  de  la  femme  qui  se  dé- 
tourne de  son  devoir  et  devient  adulière ,  Nomb. 
V,  1-2. 

Ciaty  (sçaiam),  dresser  des  embûches,  poursuivre 
ses  ennemis,  mais  d'une  manière  cachée,  insidieuse, 
Gen.  xxvii,  41. 

reti>  (sfa(ûM),  même  significaiion  que  le  verbe  pré- 
cédent. 

rcw  {sçatan]  :  1°  adversaire,  ennemi,  l'ange  du  Sei- 
gneur se  plaça  sur  lu  roule  comme  un  ennemi,  î  rU?S 
{t'sçatnn),  Nomb.  xxii,  22.  —  2"  Avec  l'iirlicle,  ce 
mot  devient  nom  propre.  Il  désigne  le  dresseur  d'em- 
bûches, par  excellence,  S:itan,  dont  un  apôtre  ar  dit 
qu'il  tourne  sans  cesse  autour  de  nous,  comme  un  lion 
rugissant,  pour  nous  dévorer.  Queb|ues  ralionolisics, 
et  Geseniiis  est  de  ce  noiul)ie,  pensent  (|ue  les  .!uifs 
n'avaient  admis  ce  roi  des  dénions  qu'après  la  capti- 
viié  de  Babyloiie,  mais  cette  assertion  est  fausse; 
le  nom  de  Satan,  dans  le  sens  de  nwuvais  génie,  se 
trouve  dans  Jiib  :  Satan  se  trouva  au  miliiu  des  en- 
fants de  Dieu,  et  Dieu  lui  dit  :  Salan,  d'oii  viens-tu  ? 
Job  1,  G.  —  On  le  lit  dans  les  psaumes  :  Que  Satan 
soit  à  sa  droite  pour  l'accuser!  elc.  Or,  le  livre  de  Job 
et  les  Psaumes  ont  été  iiicontestablemenl  écrits  bien 
avant  la  captivité. 

rOTZVJ  (sçitnali)  :  i"  accusation,  livre  d'-cciisalion, 
Esdr.  IV,  G.  —  2"  n.  pr.  d'un  puits,  ainsi  iiniumé  à 
à  cause  du  débat  d'Isaac  avec  les  Pbilistins,  Gen. 
XXVI,  21. 

K'U?  (sçi),  de  NU?3  {nas(a);  élévation,  éminence, 
Job  XX,  G. 

i-'N'U?  (sf/oii),ii.  pr.  d'une  montagne,  appelée  coin- 
iniiiiéinciit  Ilermon,  Ucul.  iv,  48. 

aiu?  («nfr),  être  blanc,  par  inétapliorc,  être  vieux, 
1  Sam.  xii,  2. 

TW  (sçeli),  la  blancheur,  puis  la  vieillesse,  I  Unis 

XIV,  4. 

», 

n::»C?  (.içehali),  comme  le  précédent,  blancheur, 
puis  par  métaphore,  la  vieillesse,  Ps.  xcii,  15. 


SsW  J046 

XW  {sçig),  écart;  "h  a»^'  («C'iy  to),  l'action  par  laquelle 
il  se  retire,  il  s'écarte,  I  Rois  xviii,  27. 

T'iy  (srid).  dénoininatifde-'îi',  la  chaux;  étendre, 
enduire  de  chaux,  Deut.  xxvii,  2. 

TUT  (sfid),  de  la  chaux,  Deut.  xxvii,  2. 

'.TU?  (sçeieh),  de  nxty  {sçanli),  comme  nv}  (sceh), 
auquel  nous  renvoyons. 

n'U?  tsçialih) ,  parler,  discourir,  raconter;  puis, 
selon  les  mots  auxquels  il  est  joint,  chanter,  lu- 
qui  Carmen,  célébrer,  Ps.  cxlv,  15;  se  pl.tinJre, 
Ps.  Lv,  18;  enfin  méditer,  parler  en  soi-même,  Ps. 

LXXVll,  4. 

n'^tir  {sçinlih),  discours ,  colloque  ;  et  selon  les  di  • 
vers  sens  de  la  racine,  chant  pnéticiue,  Ps.  civ,  3î  ; 
plainte,  l'Sam.  i,  16. 

n'îU?  (sçialih),  rejeton,  pousse,  arbrisseau,  lige  des 
plantes,  branchage,  Job   xxx,  4. 

nJV'C  (sçililiali),  méditation,  celle-l;i  surtout  qui  a 
pour  objet  les  choses  du  ciel,  Ps.  cxix,  97. 

Q't^'  (.■•'f'i'i)-    Voyez  aiur  (sçoum). 

~)y\J  {sçimnh),  propos,  résolution,  ce  qu'on  a  dé- 
cidé, établi,  posé.  Il  Sam.  xiii,  52. 

~(lir  (sçecli),  de  yw  {sçaehach);  épine,  Nomb. 
xxxiii,  53. 

n;U?  (sçacitali) ,  inusité;  en  ehnldéen  ,  regarder, 
d'iiii  peut  être  l'allemand  telien,  voir,  en  adouci-saul 
1:1  çiittiirnle. 

nzU?  (sçuccah),  de  ^:tl>  {sçnchncli);  un  trait  acéré, 
Job  XL,  31. 

l:ï?  (sçechou),  un  beffroi,  un  regard;  n.  pr.  de  lieu, 
i  Sam.  MX,  22. 

'l;îl'  (sfêf/iri),  proprement,  ce  qui  sert  à  regar- 
der, à  comprendre,  à  connaître;  ensuite  le  cœur, 
l'âme.  Ce  mot  ne  se  lit  qu'une  seule  fois,  et  l'inter- 
prél;\tionqiic  nous  avons  donnée  est  celle  des  anciens, 
Joli  xxxviil,  .36. 

r\KV,  (sçehiiali)  ei  n'2w  {sç'cliith),  le  pavillon  d'un 
ilavire;  le  drapeau  que  l'on  place  dans  l'endroit  la 
plus  élevé  d'un  vaisseau  pour  être  vu  de  loin  et  indi- 
quer il  (|uelle  nation  il  appnrtienl,  Is.  it,  16. 

yziiJ  hç.accin),  couteau.  Ce:ie  sigiiilieation  ne  sa 
rattache  a  U  ricine  nau?  {sçacliiili) ,  qu'amant  qu'on 
supposera  à  cette  racine  le  sens  primitif  de  couper, 
péuéiver  en  coupant  ,  d'où  regarder  attentivement, 
('est-.Vdirc  pénétrer  \iav  le  regard;  Prnv.  xviii,  2. 

- 10  :  (sçaclnr)  ,  de  ~CV}  (sçachar)  ;  mercenaire, 
ouvrier  dont  la  condition  est  dure  et  pénible  :  ses 
jours  sont  comme  les  juurs  des  mercenaires,  pleins  da 
chagrins  et  d'ennuis,  Job  vu,  I. 

m';ty  (sfcliirah) ,  louage,  fermage,  Iccalion,  Is. 
vil,  20. 

-pv  [sçnchach),  tresser,  entrelacer,  entourer  d'une 
haie  d'i'piiies  entrelacées,  Ex.  xxxiii,  22. 

H;©  {sçachal)  ,  regarder,  fixer  des  yeux;. de  là 
agir  avec  prudence,  c'esl-h-dire  regarder  longtemps 
avant  de  se  mettre  î>  l'œuvre ,  et  par  consétpient 
réussir  ;  car  1 1 1  rmlence  est  ordinairement  le  gage  du 
sueccs,  I  Sam.  xvni,  50.  Ce"  d  ■  ce  ve  be  dont  l'é- 
crivain se  sert  pour  exprimer  l'aiiention  désireuse  at 


1017 


DICTIONNAIRE  DE 


réllécliie  d'Eve,  à  h  vue  des  fniils  lontants  de  l'arbre 
du  liieii  et  du  mal.  Il  semble  qu'il  l'ait  fait  a  dessein 
el  par  ironie;  car  ce  mot,  qui  marque  la  prudence, 
est  employé  p  •iir  désigner  la  plus  gr;inde  des  impru- 
dences, Gen    Ml,  6. 

H:U?  (sçsiliiU),  prêter  loule  son  aliention  à  une 
chose.  Dan.  vn,  8. 

"^ZW  (sçeclid)  :  1°  inleljigence,  prudence,  atten- 
tion, I  Par.  XXII,  12.  —  2°  Succès,  ^éns^ite,  Prov. 
III,  4. 

DTCU?  {sçichlouilt) ,  par  antiphrase,  la  folie,  l'im- 
pruilence,  l'inéllexiou  ,  Eccl.  i,  17. 

linS^C  (sçuilU'ihinion) ,  inlellgeuce,  D.in.  v,  12. 

IZU  (sçachar),  louer,  alleriner,  prendre  en  locj- 
tion,  enii>auclicr,  Gen.  xxx,  16. 

nz'ù.^  {sçachir)  :  1"  s.'ilaire  ,  le  prix  qu'on  dimiie  à 
l'ouviicr  pour  son  irav^iil,  Gmi.  xxx,  28;  à  la  nnur- 
rice  pour  ses  soins.  Ex,  ii,  9;  à  un  propriétaire  pour 
sa  chose  p  èiée,  Ex,  xxii,  14;  'a  un  piêne  pour  son 
ministère  sicié,  Nomb.  xviii,  31.  —  2°  La  récom- 
pense ne  Dieu  donne  aux  boimes  oeuvres,  Gen. 
XV,  1,  clc.  —  5°  n.  pr.  m.,  1  Pur.  xxvi,  i. 

"'3H  (^çechei),  salaire,  récompense,  Prov.  xi,  18. 

nSu?  {sçalah) ,  en  arabe,  eue  c.dine  ei  tranquille, 
demeurer  en  repos;  de  là,  pir  une  coiiséi|uence  nr- 
diiiiire,  être  ou  devenir  gras.  Ce  veibe  est  iuusilé 
en  liéi'ren. 

"hw  (sç'lav),  la  caille,  ainsi  appelée  à  cause  de  sa 
grais-e,  Kx.  xvi,  13. 

adx}  {sçnlma),  pour  rfiCi:?;  vêlement;  n.  pr.  m., 
1  Par.  Il,  51. 

naSa  (fçnlmah) ,  pour  nSntt»  :  r  vêtement ,  E\. 
XXII,  8.  — 2°  n.  pr.  dn  père  de  Booz,  Rnlh  iv,  20. 

TVOX}  (sfalmon),  revêtu  ;  n.  pr.  m.  C'est  le  même 
que  naX\  plus  haut,  Rntli    mv,  21. 

'g'"1?  (scnliiiaï),  n.  pr.  m.  Neli.  vu,  -48. 

HnCîIT  (sçamal),  reiouruer  vers  la  gauche,  Geii. 
XIII,  9.  I  énominalivement  de  HncU?  (sf'mol),  wain 
gauche;  se  servir  de  la  main  gauche,  être  gaucher, 
I  Par.  XII,  2. 

^nCU*  (sç'mol)  :  1"  la  ina'n  gauche,  comme  T'C 
(iamin)  slguihe  la  tnuiii  droite,  Gen.  xi.uii ,  14  et 
ailleurs.  —  2°  Le  cô  é  gauche,  Jug.  m,  21.  —  5"  Le 
nord,  le  septentrion,  parce  que  les  Orientaux,  dilTé- 
reiomenl  des  peuples  de  l'Occident,  se  tournent  vers 
l'Orient  pour  désigner  les  quatre  points  c.irdinaux, 
ce  qui  fait  qu'ils  ont  pr  conséqnent  le  nord  .à  leur 
tjauclie,  Gen.  xiv,  15.  ('ette  réflexion  explique  encore 
pourqiini  C2Tp ,  qui  signilie  pnqiremeiit  ta  poine,  la 
partie  qui  (ait  fuCi',  désigne  spécialement  l'Oiienl. 

'SnCU'  (n'inali),  gauche,  gaui:her,  1  Kois  vu, 
SI. 

TYQ'J  {sfnmalili  et  fçameahli),  se  réjouir.  11  se  dit 
non-srulemem  des  êtres  animés  ,  mais  aussi,  par 
niétaihoïc,  des  êtres  insensibles,  comme  du  ciel,  de 
la  lerr',  auxquels  nous-tnêines  nous  donnons  sou- 
vent l'épiiliêle  de  riaiil,  de  serein,  Ps.  xcvi,  11. 

n'-C  (!>(ame«lili),  g  d,  joyeux,  ri.inl,  Di;iit.  xvi,  lîi. 

nnUV?  (»fiiiiyi/ia/i),  joie,  a'Iégrcssc,  et  par  mélony- 


LA  LANGUE  SAINTE.  io48 

mie,  les  fêtes,  les  festins,  les  plaisirs  et  tout  ee  qui 
cause  ou  procure  la  joie,  Jug.  xvi,  25. 

HD^nt:?  {sf'michah),  de  "jOD  (samac/i)  ;  une  couvi-r- 
lure;  le  manteau  dunt  on  se  couvrait  la  nuit,  Jug, 
IV,  18. 

Scil?  (sçamal),  inusité;  en  arabe,  couvrir  quel- 
qu'un de  s  n  manteau,  s'envelopper  de  sou  haliil. 

rnnsj  (siiwtah^,  un  vêtement  ample  et  dont  les 
HéliriMix  s'enveloppaient  la  nuit,  Deut.  xsii,  17. 

nbna?  (sçamlah),  vêtement;  n.  pr.  d'un  roi  idu- 
mcen,  Gen.  xxxvi,  5(5. 

ac©  (.sfomutn),  inusité;  en  arabe,  envenimer, 
empoisonner. 

n'CCty  {sf'mamith),  une  sorte  de  lézard  dont  la 
morsure  esl  envenimée,  Prov.  xxx,  28. 

NJU7(."!fiiie),  haïr,  avoir  en  liaine,  en  horreur,  dé- 
lesier,  Gen.  xxvi,  27,  etc.  —Le  chaldéen  a  la  même 
signilicalion. 

nmv  {sçinalt),  h.iine.  Il  Sam.  xiii,  15. 

K'X'(sfani).  haineux,  Deul.  xxi,  15. 

TjC?  (sç'nir),  chute  d'eau  ;  n.  pr.  d'une  montagne  du 
pays  des  Amorrheens,  Dent,  m,  7. 

~\2W  {sçanar),  inusité;  faire  du  hrnit. 

~'VV!  (sf«i;  )  :  1"  hérissé,  couvert  de  poils  raides  tt 
durs,  horrible,  Gen.  xxvii.  11.  —  2°  lin  bouc,  ainsi 
nomiiié  à  ciise  de  <es  poils  hérissés,  Lev.  iv,  21.  En 
latin /iircKs,  \)  ur  hirtus,  est  également  abiégé  de 
Imsu'.us.  -^  3"  Au  pluriel,  des  pluies  abondantes  et 
tellement  pressées,  qu'elle  rcssemblem  i»  des  c/ie- 
iieiix  re:oi>ili.'inis,  Dent,  xxxii,  2.  Ln  allemand  on  dit 
aussi  reg'Uichauer,  e!  en  anglais  sclwuers. 

~\iViS  {-'çeir),  lu'rif^sé;  n  pr.  li'un  pays  inonlagnenx 
qui  limitait  la  Palestine  au  sud,  el  s'étendait  depuis 
la  mer  Morte  jusqu'au  golfe  d'I' laii,  Jos.  xi,  17.  Son 
nom  lui  vient  sans  doute  des  nnmbrcnsi'S  forêts  d  nt 
il  était  cmiveri.  D'aiities  cependant  croient  (pi'il  est 
ainsi  nomme  de  ses  habi>auis,  descendants  d'Esaii, 
que  l'Ecriture  appelle  hirsutus. 

TyVV^  (sç'ira/i),  chèvre,  par  la  même  analogie  que 
"l'VU  (sfaïr),  bouc;  n.  pr.  d'un  pays  dans  les  mon- 
tagnes de  la  tribu  d'Ephraini,  Jug.  m,  26. 

Q'EU©  (sf'i/)/iim),  de  n;D  (s(iri;)/i)  ;  les  pensées  qui 
troublent,  di  isent  l'esprit  humain.  Job  xx,  2. 

1VU?  (sj-a  ir),  devenir  liorrilile,  se  crisper  horrible- 
ment. Il  se  dit,  1"  de  la  leiniiète  quiS  sillonne  le  ciel 
de  nuages  noirs  et  inena(;anis,  Ps.  lviii,  10.  Cette 
expression  esi  également  en  usage  l'n  latin,  où  l'on 
dit  avec  Valerius  Flaccus  :  Oies  horruil  imbre,  et  avec 
Siliiis  llalicus  :  Tciniieftas  horrescit  nimbis.  —  2°  l»e 
ces  cnmmoiions  vinb  nies  et  subiies  qui  sai-isseiit 
riinmnie  il  lui  eausont  un  frisson  gi'ni'ral  ;  en  grec, 
o'yto-Tw,  'jpiTTM,  Kl.  xxvii,  55:  Lcuis  rois,  dit  !.■  pro- 
phète, seront  saisis  d'horreur.  — 3"  Des  cheveux  qui 
se  dressent  sous  l'effet  d'une  forte  éino.ioii  de  ci  aiiiie, 
Cette  expres'inii  est  encore  usitée  ailleurs  qu'e  i  bé- 
hreu;  on  dii  en  grec:  ypio-o-ouo-t  t^lx^i ,  llésiod.,  et 
en  laiin,  fn;)i//i /lom-nl ;  Cl,  au  figuré,  hoiret  ager 
aristis,  dans  Virgile. 

-iVU;  («fflor)  :   r  tempête  horrible,  ouragan  qui 


1019  -W 

saisit  d'épouvante,  I9.  xxvii!,  2.  —  2°  Horreur,  Jnb 

.\.vin,  20. —5*  Comme  -|-;u?  («f «"'■).  cheveux. 

"ilTff  («fw).  clieveux,  poils,  parce  qu'ils  soiii  sujets 
à  se  d'csser  d'épouvante,  Jug.  xvi,  26. 

"lyU  (sf'or),  cli:ild.,  iU. 

rnyU?  {sç'arah),  lempcle.  Job  is,  17. 

niy©  [sçiiarah],  poil,  cliveu,  soil  de  la  lêle,  soit 
des  autres  parues  du  corps,  I  Saui.  xiv,  45. 

n-yu?  fsf"o)a/i),orge,aitisi  nommée  paice  que  son 
épi  est  liéiissé;  le  latin  liordeum  parait  avuir  la  même 
origine,  ei  venir  lui  aur^si  û'horreie,  Ex.  ix,  51. 

D'iyO  (>c'oiî»(),  orge;  n.  pr.  m.,  1  Par.  xxiv,  8. 

nstï  {s(iipliali),  inuMlé  ;  dévorer,  absorber,  en- 
gloutir, ainsi  que  rinilii|ue  la  syllabe  ï]Cr  i.  q.  ^D, 
30,  ioibere,  siipio;  allem.  schla\ipen. 

nîur  (sçiiphah)  :  1°  lèvre  ;  en  ce  sens  il  se  prend 
1.  p"ur  l'iiislrument  de  la  parole,  il  ouvrit  les  lèvres, 
c'est-à-dire,  il  se  mit  à  parler,  Job  ix,  5;  2.  pour  la 
pari'le  elle-même,  tu  t'es  élevé  contre  les  lèvres,  c'est- 
à-dire  ,  les  paroles  du  calomniateur,  Ez.  xxxvi,5; 
3.  pour  la  langue,  le  dialecie  d'im  peuple,  d'une 
classe  d'individus,  G<n.  m,  \;  Prov.  x,  18,  etc. — 
2°  Le  bord,  l'ext  émité  d'une  cbose,  comme  les  lèvres 
forment  l'exiréiuilé  de  la  bouclie,  1  Rois  vu,  26.  En 
français,  cetie  expression  est  usitée  en  quelques  oc- 
casions. 

nst?  (iç'djihahli),  comme  n^D  (saphakh) ,  auquel 
nous  renvoyons. 

Qï"^  [sçapham),  la  barbe  qui  croit  au-dessus-des 
lèvres,  la  mnustaclie,  U  Sam.  xix,  2S. 

1ÎUr(sf/mp/(an),  comme  ]£D  (saphan),  auquel  nous 
renvoyons. 

pEti?  (sciiphak),  frapper,  battre  des  mains.  Job 
xxvii,  25.  En  tiiphil,  conclure  une  alliance,  un  traité, 
Is.  Il,  6. 

prc?  isçaphak) ,  comme  pSD  (saphak) ,  abonder, 
surabonder.  Voyez  pED. 

pEU;  (scepltck),  \ti  châtiment  de  Dieu,  ou,  selon 
d'antres,  l'abondance  de  biens,  Job  xxxvi,  18. 

p2{sçuk):  1°  proprement  nn  sac;  c'est  li'  mot  le  plus 
universellemi'nt  admis.  Par  extension,  un  ciliée,  'in 
vêlement  grossier  et  ordinairement  tissu  de  poils  de 
bêles,  Is.  m,  24.  —  2°  Un  babit  de  deud,  parce  (|ue 
les  anciens,  au  jour  de  leur  douleur,  se  ^ouvrairnt 
la  lète  de  cendres  et  se  revêtaient  d'un  sac  ou  ciliée. 
Cette  cnulume,  extrêmement  ancienne,  s'e-l  conser- 
vée dans  ces  maisons  chrétiennes  exclnsivcmenl 
réservées  à  la  pénitence  et  aux  larmes.  Job  xvi,  15. 

fpV  {s(akad),  lier,  attacher,  atteler.  Ce  verbe  ne 
se  trouve  qu'une  seule  fois,  Lam.  i,  li. 

■ppa  (siyikak),  inusité;  empaqueter,  enfermer  dans 
un  sac,  siiccavit,  la.y./.v^w. 

-ÇO  {tçiikar) ,  \mr ,  regarder  allentivement,  con- 
sidérer, examiner,  jeter  de  tous  côtés  ses  regards , 
comme  ces  femmes  débnntécs  qui  appellent  de  l'œil 
et  du  geste  les  malheureuses  victimes  de  la  volupti', 
Is.  III,  16. 

-lUr  (.sfHr),  de  "ntr  (sçarar)  :  1"  préfet,  cbef,  f  elui 
qiii  est  h  la  loto,  comme  □'pUfOT  iv  {s(.ar  liamma- 


TUS  1050 

schkim)  ,  le  maître  pnnnetier.  Il  Sam.  txiii,  19;  ne; 
Q'ENn  i^çar  iiaophim) ,  le  iimitre  échamon,  iii:iis 
il  se  dit  principalement  des  chefs  milit.drcs  ,  à  quel- 
que rang  qu'il- a|>partienneiit  :  DX'^n  IC  (sçar 
lilwmischsihim),  chef  de  cinquante  hommes,  TrefiTT)- 
■AvTcif.y_oç ,  II  Itois  I,  9; —  2"  prince,  cbef  suprême 
de  tout  un  peuple,  1  Sam.xxix,  5. — C'est  ce  mot  qui 
termine  ou  commence  une  foule  de  noms  propres 
hélirenx  ou  étrangers, sou5  la  forme  -10,  -ï,  -)D. C'est 
encore  à  lui  peut-êire  qu'il  faut  rapporter  le  tiiie  (|ue 
les  Russes  dimnent  de  temps  immémorial  à  leurs 
empeieiirs,  celui  de  czar  (zcar,  sçar). 

3rW  [sçarag),  plier,  tresser,  enlacer;  au  Oguré, 
embarrasïcr,  compliquer,  Lam.  i,  14. 

n~U  {sçarah):  \°  ordonner,  mettre  en  ordre;  de  là 
commander,  marcher  à  la  tête,  61  re  le  premier,  la 
chef,  le  prince  à  qui  apparlient  d'orrfoHner,  de  mettri 
en  ordre.  — 2°  Combattre,  quereller,  Gen.  xixii,29. 

3THÎ?  (sf'iou;/),  n.  pr.  m.,  Gen.  xi.  20. 

n-'U?  (sçarah),  nom  que  Dieu  imposa  à  la  femme 
d'Abiaham,  i~(a;  [sçaraï),  quand  il  lui  eut  promis  la 
fécondité,  Ccn.  xviii,  6.  C'est  aussi  le  nom  de  plu- 
sieurs autres  femmes,  Is.  xlix,  23.  II  signifie  prin- 
cesse. 

TW  (sçarad),  inusiié;  percer  avec  peine,  .'appuyer 
fortement  pour  percer  ;  de  là  coudre  des  matières  très- 
dures,  comme  du  cuir, des  courroies,  une  cuirasse. 

TW  (sç'rad),  une  espêe.e  d'elnffe  très-épaisse  et 
très-forte,  garnie  d'œillois,  qui  servait  à  passer  le  fil  ; 
c'était  une  des  draperies  du  i.ibernacle,  K\.  xxxi,  10. 

TW  (sçertd),  une  alêne  propre  à  percer  les  corps 
durs  qui  doivent  être  cnusiis,  Is.  xliv,  83. 

■nu  {sçarad),  fuir,  s'évader,  Jos.  x,  20. 

•\Z~W  (sçarai),  couper,  saigner,  faire  des  incisions. 
La  coutume  de  se  déchirer  le  corps,  encore  pratiquée 
par  certaines  castes  indiennes,  existait  chez  les  Hé- 
breux; le'-  personnes  afiligées  i-e  frappaient  la  poitrine, 
se  nieurtiissaieiit  et  chercliaient  par  Inules  ces 
marques  de  douleur  à  exciter  la  compassion,  Lev. 
\\i,  5. 

lanu;  (sçerct)  et 

rfl3~!Z'  {Haretetli),  incision,  Lev.  xxi,  5. 

'-W  (sçarai),  n.  pr.  de  l'épouse  d'Abraham,  Gen. 
XVII,  29,  (pii  s'appela  plus  lard  n~iU  (vj-Hro/i),  lorsque 
Dieu  lui  eut  promis  la  fécondité.  Cette  circoiislanco 
singulière  a  (ait  sujiposer  que  la  terminai -on  1  (ai) 
était  privative;  mais  il  n'en  est  rien  ;  l'écrivain  sa- 
cré, à  la  manière  des  Orientaux,  a  voulu  juner  sur  les 
termes;  'itt?  (senraii),  d'après  Ewabl ,  vient  de  ~~f3! 
(.scnin/i),  et  signifie  f/wer<;//t'i«e;  mU7,  qu'on  devrait 
pronmicer  [.'içarrali),  de  n-f  (sçninr),  veut  dire  pii'n- 
cesse,  on,  selon  d'antres ,  (/ni  cii(anle  des  princes. 
Ces  deux  noms,  rapproches  dans  leurs  formes,  niais 
si  difTérenis  dans  leur  s  giiilicition,  sont  le  seul  moiil 
qui  a  engapé  l'écrivain  à  les  traiisfo.mer  l'un  en  l'au- 
tre ;  c'est  ainsi  <pie  le  nom  d'Abraluin  lui-inênie  a 
subi  une  lundilioaiion  du  même  genre.  D'aliord  appe- 
lé C3"^3X  {Abram),  r'esl-à-diro  père  d'/eri*,  Dieu  lui  a 
fait  prendre  le  nom  do  crrr.s!  (.Uniliam),  qui  veut 


lOSi 


DICTIONNAIRE  DE 


dire  père  de  la  multitude.  Remarquons  encore  que  la 
ressemblance  des  noms  de  Sara  est  d'autant  plus 
frappante  que,  lus  à  la  manière  di'S  Arabes,  ils  se 
prononcent  de  la  même  manière.  Aussi  les  Septaïue 
traduisent-ils  nu?,  ce  que  nous  prononçons  [sçaraï), 
seulement ï«pa,  ne  faisant  aucune  différence  entre 
les  deux  écritures,  une  preuve  nouvelle  que  Viod 
final,  loin  d'avoir  la  valeur  privative  qu'on  lui  attribue, 
n'est  qu'une  terminaison  arcliaîi|ue  remplacée  plus 
tard  par  un  lie. 

V'^V!  {sçarid),  de  TW  {sçarad);  1°  un  fuyard  ,  un 
homme  échappé  à  une  grande  défaite,  Jer.  xlh,  17. 
—  -2°  n.  pr.  d'une  ville  de  la  iiilju  de  Zabulon,  Jos. 
XIX,  10. 

n'-Uf  (sç'raiah),  et  "n'~<'w  {sc'rchiliou) ,  qvi  combat 
l)Ojir  Dieu;  n.  pr.  m.  lî  Sam.  viii,  17. 

nTîl?  (sfaroc/i),  de  ~-w'  (sj-nirtcA);  les  ccrdons  de 
soulier,  et  par  mél.".ph  re,  uiie  chose  vile  et  sans  vi- 
|eur,  Gen.  xiv,  23. 

-rX}  {sçarack),  lier,  attacher,  tresser,  entrelacer  ; 
par  métaphore,  détourner,  rôder  çà  et  là  en  parlant 
du  chameau  qui  erre  libre  et  sans  guide  dans  le  dé- 
sort, Jer.  Il,  23. 

D'iCTw  {sçariscim),  n.  pr.  d'un  des  eunuques  do 
Nabuchodonnsor,  Jer.  xsxix,  3. 

V~'w  {s(ara),  étendre,  allonjer,  Lev.  xsi,  18. 

□'î>TÙ?  {sçarappim),  comme  c'2VU',  que  l'on  a 
vu  plus  haut  :  pensées,  desseins,  conseils,  Ps.  xciv, 
10. 

=r-i\3'{sçaraplt),  brûler,  consumer  par  le  feu,  cuire; 
faisons  des  briques  et  cuisons-les  au  feu,  Gen.  xi,  3. 

^TC  {fçarapli):  1°  proprement  qui  briMe,  77(1'  cuil , 
de  là  envenimé,  empoisonné.  Il  se  dit  en  particulier 
du  serpent,  dont  la  morsure  produit  une  inflamma- 
tion   très-maligne,  Nomb.  xxi,  6;  —  2"  n.  p.    in. 

Par.  IV,  22. 

^iC  (sçaraph),  inusité;  en  arabe,  très-élevé,  émi- 
.■.ent,  soit  au  physique,  soit  au  nmra!  ;  par  r onsé- 
quent  être  noble,  glorieux,  sublime. 

nîlt'  {sç'rcptwh,  combustion,  Lev.  x,  0. 

a^îT.1'  {sçraphim),  les  sérapiiins,  qui  formonl  une 
des  donie  classes  d'anges  dont  la  fonction  est  de  se 
tenir  en  adoration,  la  figure  voilée,  autour  du  tiône 
inaccessible  de  Dieu.  C'étaient,  selon  le  prophète 
Isaîc.des  cires  à  figure  Iiuinainc,  munis  de  six  ailes, 
symbole  de  leur  ohéissanc e,  Is.  iv,  i.  Qu:iiit  à  l'otymo- 
logie  de  leurs  noms,  bs  savants,  comm  ■  on  le  sup- 
pose bien,  sont  très-partages  d'opinion  :  les  uns  la  tirent 
du  verbe  arabe  que  nous  avons  remarqué  plus  haut, 
et  veulent  qu'ils  soient  ainsi  appelés  à  cause  du  rang 
sublime  qu'ils  cccupent  dans  la  hiérarchie  céleste. 
Les  autres  le  rapprocheut  de  niuf,  bmUr,  et  tradui- 
sent des  anget  di!  feu,  nom  significatif  qui   rappelle 


LA  LANGUE  SAINTE,  105-2 

l'amour  ardent  dont  ils  sont  sans  «esse  animes 
pour  Dieu.  Quelques-ims  d'eux  enfin  croient  que  le 
nom  aussi  bien  que  la  chose  appartient  tout  entier  , 
à  l'Egypie;  ils  rapprochent  les  séraphins  de  Séiapis,' 
sous  lequel  on  désignait  quelquefois  Osiris  ,  nu  bien 
considérant  a'D-tt?  comme  le  pluriel  de  n-)w ,  ils  le 
traduisent  par  serpents,  des  serpents  ailrs,  tels  qu'on 
en  adorait  dans  certaines  parties  de  l'Egypte  ;  les 
Jui  s  seraient  ainsi  coupables  d'une  honteuse  idolâ- 
trie. De  ces  quatre  opinions  que  nous  avons  impartia- 
lement rapportées,  il  est  évident  que  les  deux  der- 
nières sont  fausses.  Il  est  ridicule,  en  effet,  de  rap- 
procher les  séraphins  de  Sérnpis,  quand,  au  dire 
même  des  prêtres  égyptiens  ,  le  culte  de  Sérapis  na 
fut  introduit  que  bien  après  l'époque  011  vivait  Isaïe. 
L'interprétation  de  serpent  n'est  pas  moins  vraisem- 
blable, puisqu'il  est  constant,  de  l'aveu  même  de  Gé- 
sénius,  que  jamais  les  Egy  [liens  n'ont  honoré  les  ser- 
pents venmeux,  comme  on  devrait  le  supposer,  en 
faisiini  DET.?  pluriel  de  5]TC.  H  faut  donc  s'en  te- 
nir aux  deux  premières  opinions.  Toutes  deux  sont 
vraisemblable',  toutes  deux  sont  admissibles,  cepen- 
dant il  semble  qu'il  y  a  quelque  chose  de  plus  en  rap- 
port avec  la  croyante  catholique  à  dériver  le  nom 
c'es  séraphins  de  ^TJJ ,  brûler;  l'Eglise,  en  effel,  a 
toujours  considéré  les  séraphins  comme  les  anges 
de  r.-'mniir. 

p~li'  (sçarak),  peigner,  carder,  Is.  xix,  9. 

pTw'  {srariik  et  sçarok) ,  inusité;  être  rougeâlre, 
roux ,  tirant  sur  le  brun-rouge.  Il  se  dit  surtout,  soit 
d'un  cheval  dont  la  robe  aurait  celte  couleur,  soit  do 
celle  teinte  pourprée  que  prend  le  raisin  à  l'approcha 
de  sa  maturité. 

pTi»  (sçarok)  :  1*  rouge,  rougeâlre,  hrun-rouge  , 
en  parlant  de  la  robe  d'un  cheval,  Zach.  i.  S.  — 2» 
Une  vigne  chargée  de  grappe-;  rongeâtres,  Is.  xvi,  8. 

p-C  (sçorek)  :  1°  une  vigne,  à  cause  de  la  couleur 
de  ses  grappes,  Is.  v,  2.  —  2"  n.  pr.  d'une  vallée 
célèbre  par  ses  vignobles  :  elle  était  située  entre  Gaza 
et  Ascalon,  Jiig.  xvi,  i. 

-^,-rc  (sçiirar),  comme  rrW  (scarah),  occuper  le 
premier  rang,  èire  le  chef,  le  préfet,  le  prince,  Is. 
xxxii,  I,  de  là  Tw?  (sfir),  prince. 

peu?  {srasç.on  ),  de  tt?ra?  («fousf  )  ;  joie,  allégresse, 
Ps.  II,  H.  L'evpreision  ]Tc!l'  ySS!  (sfemen  sçns(on) 
signifie  C huile  de  joie,  c'est-à-dire  les  parfums  qu'on 
répandait  sur  la  tète  des  joyeux  convives  d'un  splen- 
dide  festin,  Is.  i.xi,  3. 

rc  {sçelh  ),  de  NU'3  (nasfa),  élévation. 

CPU  {sçnlhnm),  comme  DPD  (satliam)  auquel 
nous  renvoyons. 

nn'w*  (s(atliar],<ic  couper  en  deux,  se  fendre,  s'ou- 
vrir, I  Sam.  V,  9. 


c  SCHÎN. 


Vf  {ichin),  vingt  cl  unième  lettre  de  l'alpliabcl  hé- 
breu. Nous  avon>  dii  à  Tanii  le  du  sein  ce  qu'était 
celte  lettre,  la  signification  de  son  nom  ,  son  carac- 


tère disiinctif  ;  il  ne  nous  reste  qu'à  dire  en  peu  do 
mots  les  pcrniuialions  liliérilos  qu'elle  soliit  dans  la 
langue  sainte.  Or  le  schin,  étant  osseiiticllemeni  leiirç 


1053  *)'m 

Blfflinie,  se  Iransforme  avec  les  autres  lettres  de 
mciiie  ordre,  avec  le  sçiu,  comme  nous  l'avons  déjà 
Vu;  avec,  le  n,  qu',  éipiivoliiut  à  Ih,  rcnlerine  par 
ionsé(|ueiit  (lucliiue  cliose  de  silllaiii  (i  omparcz  le  ih 
anglais) ,  avec  le  T  ei  V,  et  enlin  avei-  les  deniales 
pures,  par  l'iiiierinédiaiie  du  thon.  Tous  ces  cliange- 
meiils  siMil  nainreU,  faciles  à  cnmiirendre,  et  ne  de- 
mandeiil  |>oiiil  (pie  nous  nous  y  arrêtions  plus  long- 
tenips. 

U?  (sclie),  abrégé  de  1C«  (  asclier  )  auquel  nous 
renvoyons  pour  les  différentes  signiffcalions. 

;/lSU;  (schaab),  puiser  de  l'eau,  Cen.  \\i\,  13.— 
A  celle  racine  se  rapportent  le  gotliiipie  skcphim, 
l'ancien  ailem.  scephan,  d'où  scliœpfen  ,  puiser  et 
penl-étre  le  françùs  scijplion,  quoique  nous  l'ayons 
déjà  fait  venir  d'une  antie  racine. 

;Nw  {scimmj),  r\igir  comme  le  lion,  Ps.  xxm,  14; 
par  extension  gronder  comme  le  tonnerre  ,  J^b 
xxxvii,  li;  enfin  pousser  des  cris  cumme  une  ar- 
mée furieuse  et  meuaçaiiie,  Ps.  i.xxiv,  i. 

niXUr  (sc/;'a3«/i),  le  rugissement  du  lion,  les  cris 
de  désespoir  qu'arrache  la  douleur,  Job  ni,  "21. 

r\itW  [schaah),  ren^lre  un  son,  faire  du  bruit,  en 
parlant  des  flots  agités,  d'un  peuple  tumultueux,  etc., 
de  là  s'écrouler  avec  fracas  comme  nue  maison  ,  une 
ville,  Is.  VI,  11. 

raw  {schaaii),  regarder  attentivement,  contem- 
pler, Gen.  xxiv,  21.  Peut-être  ce  verbe  se  raiiache- 
l-il  an  précédent  en  ce  sens  qu'à  la  vue  d'une  maison, 
d'une  ville  qui  s'écroule,  le  spectateur,  saisi  d'éton- 
nement,  regarde,  coniemple  ces  ruines  et  s'épou- 
vante. 

niNU?  (si'«aflî)n/i),  tempête,  ouragan  furieux,  qui 
ravage  et  renverse  tout,  l'rov.  i,  27. 

pi^'w  {sch'ion)  :  1°  bruit  sourd  des  gr.mdes  e:iux,  Ps. 
Lxv,  8;  des  grandes  assemblées,  Is.  v,  U;  des  ar- 
mées s'avançant  au  combat ,  Am.  n.  2  ;  2''  ruine  , 
perte,  perdition  :  Cen  est  [ail,  dit  le  proplièle  Jéré- 
mie,  (xLVi,  U  ),  le  roi  d'Egypte,  Phoraoïi,  dnit  périr, 
mol  à  moi,  est  en  ruine. 

SlNU  et  S.-<!I?  (scli'ol),  de  hnV!  {sclinul);  l'enfer. 
Je  ne  crois  pas  cependant  d'après  la  collation  des 
textes  qu'il  faille  entendre  ce  mot  dans  le  sens  ri- 
goureux de  celui  par  li^quel  nous  l'avons  tradmi.  Le 
Hli<'>^  pour  les  Hébreux  n'étant  probablement  rien 
autre  chose  que  le  tombeau  lui-uièuie  auquel  ils  don- 
naient poétiquement  des  épithètes  emphatiques  qu'il 
serait  ridicule,  dangereux  môme  de  vouloir  entendre 
à  la  leltre.  Ainsi  le  ^IX'C?  est,  sebui  les  prophètes, 
ini  lieu  souterrain  et  profond,  Job  xi,  8;  un  lieu 
étroit,  obscur  et  ténébreux  où  vont  désormais  Iiabiier 
les  Ames  séparées  de  leur  corps,  Ps.  xxx,  4;  i.xxxvi, 
13,  eie.  ;  c'est  connue  un  cachot  anné  de  portes  cl 
de  verroux,  is.  xxxviir,  10,  etc.,  etc.  On  sent  bien 
que  si  l'on  prenait  tontes  ces  expressions  cl  bien 
d'aulns  dans  leur  sens  rigoureux,  on  pourrait  soup- 
çonner les  Hébreux  d'avoir  fait  un  emprunt  illicite 
aux  rroyances  du  paganisme;  car  on  ne  pailerail  pas 
aulrenicnt  des  champs  Élysécs;  mais  tout  prouve 


iKvj  mi 

qiTg  ces  descriptions  sont  figurées,  et  que  le  sé- 
pulcre ,  la  mort  ol  ses  redoutables  conséquences  se 
cichenl  sous  ces  images  poétiques  et  païennes. 

Sl.^'J  {scitaoul),  a  Deo  dalus;  Saùl,  de  la  tribu  de 
Benjimin,  choisi  de  Dieu  pour  être  le  premier  roi  en 
Israël  :  heureux  s'il  avait  su  mériter  jusqu'à  la  fin 
ce  choix  si  honorable!  mais  l'orgueil  et  la  jalousie 
l'aveuglèrent,  et  le  Seigneur,  qui  ne  trouvait  plus  en 
lui  les  qualités  essentielles  à  un  monarque,  le  fit  dé- 
choir du  rang  suprême,  pour  y  faire  monter  à  sa  place 
un  antre  roi  selon  son  cœur. 

T^Nti?  (schaal),  inusité;  sentir  mauvais,  de  là  avoir 
à  dégoût,  prendre  en  horreur. 

nx'iZ?  {sch'ai),  dégoût,  puis  par  extension  le  faste 
qui  dédaigne,  qui  se  dégoûte  de  loul.  En  latin  l'ex- 
press on  de  ces  deux  idées  a  aussi  la  même  origine; 
car  fasius  vient,  comme  fasiidium,  de  fastidirc,  Et. 
xxxvi,  5. 

iTxU?  {sch'iiah),  de  nsu;  (schaah);  ruines,  Is. 
XXIV,  12. 

'^NU?  [scliaal)  :  1°  faire  une  excavation,  creuser, 
sonder;  de  là,  2*  demander,  s'enquérir,  sonder  pour 
apprendre,  interroger,  Deui.  xiii,  la.  Le  chaldéen 
n'a  que  Cette  dernière  signification. 
SxU?(5C/i'n/i,  n.  pr.  m.,  Ksd.  x,  28. 
f<S,Niy'  (écli'ela)  ,  chald.,  interrogatoire ,  question 
faite  en  justice,  conséqience  de  cet  interrogatoire  , 
décret,  jugement.  Dan.  iv,  14. 

n^NU?  {sch'elali),  demande,  pétition,  prières,  ins- 
tances, suppliques,  Jng.,  vui,  2i. 

Hs'fl'^K'iy  {scli'aliiel) ,  lequel  j'ai  demandé  à  Dieu  ;  ' 
n.  pr.  m.,  I  Par.  m,  17. 

7nU?  (sc/inflii).  retenir  en  repos,  être  tranquille, 
vivre  en  paix,  Jer.  xxx  ,  10. 

7:xc(sf'"i«'i'"'),  tranquille,  en  repos,  sans  trouble, 
Zacb.  I,  15.  En  mauvaise  part,  fastueux,  qui  méprise 
ses  semblables  et  les  laisse  tramiuilles,  Ps.  cxxiii,  i. 
CN'C/  (schaas),  comme  CDU?  [schasas). 
^aW  (schnapli):  {'  haleter,  respirer  fortement; 
par  métonymie  se  hâter,  se  presser,  Ecel.  i,  5.  En  ce 
sens,  cette  racine  a  passé  dans  l'allemand,  scltunubm, 
«c/iappen,  ang.  lo  sliap.  — 2"  Avoir  la  bouche  ouverte, 
comme  pour  mieux  respirer;  delà  désirer,  souhaiter, 
convoiter,  par  une  allusion  facile  à  saisir.  Job  xxxvi, 
20,  etc. 

-\xa{schaar):  1"  se  gonller,  renfler,  se  boursonfler. 
—  2*  Abonder  ,  surabonder  ,  cl  enfin  être  de  trop  ; 
être  le  restant  d'une  chose,  Gen.  vu  ,  23.  En  tiiphil, 
faire  rester,  abandonner,  Obad.  5. 
liS'iir  {scli'nr),  reste,  résidu,  Sopli.  i,  i. 
TW1  "IN'C?  {scli'ar  iasclwub),  le  riilc  du  peuple  $e 
convertira;  nom  symboli(pie  donné  au  filsdupro- 
plicie  Isaïe,  Is.  vu,  3. 

•M<V  (scli'er) .  la  chair,  parce  que  c'est  elle  qui  donne 
au  corps  sa  forme  ,  sa  grosseur,  Prov.  v,  1 1  ;  en  hé- 
breu, le  mol  chair  se  dit  des  membres  d'une  même 
famille  qui  sont  censés  avoir  la  même  chair  ,  eommo 
pour  nous  ils  oiu  le  môme  san?,  ils  sont  rni)i'ni'iui:ii'i, 
Lcv.  xvni,  12.   Par  métaphore,  on  dit  d'un  tyran 


,oj,b  d!CtionlN.\ire  de  l 

qu'il  dévore  la  cliair  de  son  pciiple  ,  ce  que  noii<  ex- 
primons (Il  disant  qu'il  sengraisse  de  ta  subilance  de 
ses  sujets,  ier.  t\,  55. 

n^NC  (schaarali),  parenlc;  parent,  Lev.  xviii,  17. 

niNUr  {scheerali),  p  renié  ;  n.  pr.  f.  I  Par.  vu  ,  24. 

n'-«s'i'  (sc/i'uri'i/i)  ,  la  partie  qui  reste,  qui  survit  ; 
c'est  en  ce  sens  qu'il  faut  entendre  ce  passage  difli- 
cile  du  psaume  lxxvi,  H  :  La  colère  des  hommes 
n'a  servi  qu'à  la  limaïuje  ;  leurs  restes  impuissants , 
tu  les  as  coiiiniints  à  l'entourer  de  leurs  hommaqes. 
Gesenius,  traduit  :  tul'es  entoméitu  reste  de  tes  cnVeres, 
C'esi-à-dire,  de  ces  colères  réservées  pnur  les  giauds 
exemples  ;  mais  il  nous  semble,  quoi  (iii'il  en  puisse 
dire,  que  son  in  erprétaiion  n'est  pas  aussi  n:ilurelle 
que  la  iiôire,  qui  est  celle  <le  M  lurerus.  Car,  dms  le 
premier  menib  e  de  ce  verset  :  ira  hominum  laudnbat 
le.  Le  mol  ira  doit  s'entendre  sans  doute  de  la  foule 
des  impies  déchaînés  contre  le  Seigneur,  el  dont  la  dé- 
faite n'a  servi  qu'à  sa  siloire  ;  le  même  mot  dans  le  se- 
cond membre  :  rcli'juiis  irarum  cingebas  te,  doit  donc 
s'entemlre  de  la  même  manière. 

m;:?  {scheiU),  de  HNU  {icitaaii)  ;  mort,  pcsle,  ruine, 
Lani.  m,  AT. 

t^rj  (sdi'ha]  :  1°  n.  pr.  de  trois  hommes  qui  pa- 
raissent avoir  donné  naissince  aux  différents  p-uples 
de  l'Arabie.  Ce  sont,  1.  le  fils  de  l'.egma  et  petii-fi  s 
de  Coûts  ,  Gen.  x  ,  7;  2.  le  lils  de  Joctan  ,  Gen.  x, 
28;  3.  le  fils  de  Jnkichan,  fils  d'Abraham  et  de  Ke- 
tourah,  Gen.  xxv,  3.— 2°  n,  pr.  d'un  pays  de  l'Arabie 
Heureuse,  célèbre  par  son  or,  se»  pierres  précieuses, 
son  encens  et  ses  aromates  doul  elle  f.iisaii  un  très- 
grand  commerce,  1  Rois,  x,  1. 

2att?  {schnbab) ,  inusité;  en  arabe,  brûler,  enflam- 
mer, imendier. 

azU?(sf/ia6n('),  inusilé;  enchald.  briser,  rompre. 

au;U?  (sch'babim)  ,  du  verbe  précédent,  des  dé- 
bris, des  fragments,  Os.  vjii,  6. 

rais  (schabali),  prendre  à  la  guerre  ,  faire  pris-n- 
nier,  réduire  en  capiivité;  emmener  esclave,  trans- 
porter d'un  lieu  dans  im  imire,  Jug.  v,  12. 

i:ur  {sch'bo)  ,  une  sorte  de  pierre  précieuse,  sur 
laquelle  on  ne  peut  rien  dire  de  certain  ;  les  Septante 
et  la  Yulgalc  la  tiaduisenl  par  Agate. 

Sî<"iaU  (sch'bouel) ,  captif  de  Dieu,  c'est-à-dire  , 
épris  de  l'amour  de  Dieu,  cnptus  amore  Dei ;  n.  pr. 
m.,  I  Pur.  xxiii ,  IG. 

'~XX}  {scitnboul),  comme  H'-Ur  {nchabil). 

Ï"12U?  (sc/m6ou(i),  semaine,  soit  de  j'iurs,  soit  d'an- 
nées. En  ce  dernier  sens  ,  ce  mol  se  trouve  dans  la 
célèbre  prophétie  de  Daniel,  dans  laquelle  le  prophèie 
annonce  si  clairement,  et  d'une  mnriiéie  si  com|i'èie, 
l'époque  de  la  vc-nue  du  Messie.  Cetie  signification 
donnée  dans  ce  passage  au  mol  V'Tw'  n'appariienl  p.is 
seulement  à  la  lang\ie  sainte.  Les  auteurs  profanes  se 
sont  aussi  servi  du  mot  semaine  pour  désigner  une 
période  de  sept  annéen.  Vogcz,  pour  exemple,  Vai  ren, 
dans  Aulu-Gclli-,  /Vrci/snl'ii/iics,  m,  10;  Ceuscrin,  14, 
et  Arislote  dans  sa  l'olitiiine  ,  vu,  10. 

nynu?  {ich'bomh  ci  «/l'frua'O,  eermcnl,  Lcv.v,4. 


A  LANGUE  SAINTE.  <0L« 

m2\S  {scli'buuih),  capiivité;  au  concret,  les  captifs, 
les  piisonniers,  Ps.  lxv,  2. 

rcï?  (sctmbtihh),  amollir,  adoucir,  apaiser,  flallcr, 
Ps.  Lxxxix,  10  ;  Lccl.  vni ,  15. 

niU  (sch'bahh),  chald.,  louer,  célébrer  par  des 
louanges,  Hailer,  Dan.  ii,  25. 

^2Z^a[schaba^),  inusité;  se  tenir  debout, être  ferme, 
droit,  fort ,  de  là. 

■cru;  (schebet):  1°  bâton,  houlette,  sceptre  royal  : 
c'est  en  ce  dernier  sens  qu'il  faut  entendre  ce  mol 
dans  la  célèbre  prophétie  de  'acnb  :  Le  sceptre,  dit 
le  palriaridic  mourant  el  inspiré,  ne  sera  point  blé  de 
Juda,  ni  le  prince  de  sa  postérité,  jusqu'à  ce  que  celui 
qui  doit  être  envoyé  soit  venu ,  et  c'est  lui  qui  sera  f'at- 
tente  des  nations,  Gen.  XLix,  10.  —  2"  par  métaphore; 
les  tribus  d'Israël,  qui  sonl  comme  les  branches  sér- 
iant d'une  même  tige,  Gen.  lix  ,  28. 

T221S  (ach'bai),  chald.,  Irihu,  Esdr.  vi,  17. 

■C2'ii'  {sch'bat),  onzièuje  mois  de  l'année  judaïque, 
qui  commençait  à  la  nouvelle  lune  de  février  ,  el  Q- 
nissaii  à  cille  d  ■  mars.  Il  esl  ainsi  appi  lé,  parce  que 
c'est  alors  qtie  les  arbres  commencent  à  pousser  leurs 
rtjelons.  D'autres  cependant  tirent  le  nom  de  ce  mois 
du  sanscrit  hapia,  S'pt,  parce  qu'il  était  primitive- 
ment le  .'ieplirme. 

■iï;  (sch'bi) ,  de  n2B  {schabah);  captif,  captivité  , 
Ex.  XII,  29  ;  Deul.  xxi,  13. 

UC  {schobax),  n.  pr.  ni.  Esdr.  n,  42. 

''2'<S  {schobi) ,  n.  pr.  m.,  II  Sam.  xvii,  27. 

2'1V!  (scliabib),  de  Z'3XS  (schabab);  flamme,  Jok 
xviiî,  5. 

Nai2U?  (sch'bibn),  chald.  ia..  Dan.  m,  22. 

royùj  {scliibinh},  captivité,  ISeh.  m,  56. 

S'3'i'  {schabil  ttsch'bil),  voie,  sentier,  route,  Ps. 
Lxxvii,  20. 

cyibiTZ^  {sch'bisim),  rets,  filets,  espèce  d'ornemenl 
tressé,  que  les  femmes  portaienl  en  Palestine.  Les 
uns  croient  que  c'était  une  sorte  de  collier;  d'autres 
pensent  avec  pi  is  de  vraisemblance  qu'il  servait  à 
nv.iiiiienir  leurs  cheveux,  comme  cliei  nous  les  filets 
que  les  jeunes  personnes  mettent  sur  leur  tète  pour 
la  même  fin. 

iT'2'O  {sch'bii),  àeV'ytd!  {scheba);  seplièine,  Gen. 
n,  2. 

nntir  (sc/i'/'i//i),  de  nzv  (schabah);  captivité, 
Numb.  XXI,  29. 

-]-u;  {schfi!ach),  inusité;  en  arabe,  foudre. 

'-r;'l'(sc'"i'"'')i>">'!'i'«'-l'  i'ilcr.  — 2*Allei  en  crois- 
sant, ii.nnirr,  grandir,  s'augmenter.  —  3"Cnuler,  mais 
avec  une  telle  abondance  <iu'il  y  ait  crue  des  eaux. 

^"hziS  {schablout),àeH'i;  la  limace, ainsi  appelée 
parce  qu'elb'  est  sans  cesse  couverte  d'une  humidité 
visciiicuse.  L'écrivain  sacré  lui  compare  les  impies, 
au  jour  de  la  venijeance  divine,  Ps.  i.viii,  9. 

rhz'J}  {srhibbelcih),  i\es  épis,  on  pluiôi  des  branches 
d'olivier  qui  atleelenl  la  forme  d'épi,  Zach.  iv,  12. 

rhzV  {tichibboletli).  épi.  Nous  avons  déjà  dit  que  la 
seu'f  proiioiuiation  de  ce  mot  coûta  la  vie  à  plusieurs 
milliers  d'hommes,  Ju^.  xii,  C. 


10S7  ynir 

pu  {schabaii),  inusilé  ;  croître,  grandir. 
Njaa?  (si/ieima)  et  n22'J!  (schebnalt),  jeunesse  ;  ii. 
]ir.  III.,  Is.  \xii,  15. 

T^Z2'C  {ich'baiiiah),  que  Dieu  a  failcroilreet  grandir; 
D.  1)1'.  m.,  1  Par.  xv,  ii. 

Dl'ù!  (scliubas),  inusilé;  mêler,  iresser,  entrelacer, 
d'où  n'D'Tw  (icWbisiiu),  ornement  en  filet. 

yzVI  {scheba),  mot  primitif  qui  siguilie  sept,  et  au 
pluriel  S"ixanie-iJix.  Comme  les  autres  nombres 
loiid.imeiiiaux,  il  se  retrouve  dans  les  autres  langues; 
ainsi,  sanscrit,  saplan,  zend,  liapta,  grec,  é-tk,  lat. 
«("plein,  goili.  sidu»,  aiigl.  s  DiH,  allem.  sieben,  sept, 
etc.  Or  dans  toutes  les  théogonies  anciennes,  le  nom- 
bre sept  est  regardé  comme  un  nonibie  saintet  [iri- 
vilégié.  11  n'eu  est  pas  auquel  se  latiac lient  plus  de 
symboles,  de  légendes,  de  faits  surnaturels ,  etc. 
Ainsi,  pour  en  donner  une  simple  noinenclalure,  il 
y  a  les  sept  manous  des  Indiens,  leurs  sept  dieux 
planétaires,  leurs  sept  ricliis,  les  sept  mers  qui  en- 
tourent leur  mont  .Merou,  les  sept  annenux  pmplié- 
tiques  des  bralimanes  ;  les  sept  kamis,  princes  ou 
esprits  célestes  des  Japonais  ;  les  sept  classes  d'anges 
des  Siamois;  les  sept  aniscliaspando,  compagnons  de 
Miira;  les  sept  de.jrés  de  l'éelielle  des  mysiéres  de 
ce  dieu;  les  sept  pyrées  de  ses  adorateurs;  les 
sept  pilotes  d"Osiri^;  les  sept  liiyatix  de  la  flûte  de 
Pan;  les  sopi  fils  de  Ilbée;  les  sept  filles  d'A-tarié; 
les  sept  pyramides  de  l.aconie;  les  sept  portes  du 
temple  du  Soleil  à  lléliopidis  ;  les  sept  étages  de  la 
tour  de  Dabel  ;  les  sept  tours  résounaites  de  l'anli- 
que  Bysance;  les  sept  marches  du  temple  du  D  slin; 
lessept  tablettes  de  leurs  livres  ;  les  sept  voyelles  que 
l'on  prononçait  chez  les  païens  en  invoquant  les  sept 
planètes;  les  sep:  villes  du  ciel  des  Scandinaves  ;  et 
les  sept  fleuves  de  la  vision  de  Oylfc,  dans  VEdda; 
les  sept  ouvertures  de  l'idole  de  Molucli;  les  sept 
archanges  des  Clialdéens  et  des  Juifs  ;  les  sept  heu- 
res peiidaiit  lesquelles  Adam  et  Eve  resiérent  dans  le 
paradis  terrestre;  les  -epi  paires d'aniiii.iux  enlermés 
dans  l'arche  de  Noé;  les  sept  mois  que  dm  a  le  délu- 
ge; les  sept  degrés  de  l'échelle  de  Jacob;  les  sept  jnurs 
consacrés  par  les  Hébreux  à  pleurer  la  m^ri  de  ce  pa- 
triarche ;  les  sept  vaches  grasses,  et  les  s.  i>t  vaches 
maigres  du  songe  de  Pliaraiin,  les tcpianné'es d'abon- 
dance et  les  sept  de  stérilité  piédiics  par  Jusepli  ;  les 
Eept  fleuves  de  l'Egypte;  les  sept  tours  deJosyé  autour 
de  Jéricho;  les  sept  fois  que  les  lévite^  firent  retentir 
leurs  trompettes  pour  abattre  les  mnrsde  cetie  ville; 
les  scptjoursde  la  lèledes  TaliernatleN  ;  les  sepl  yeux 
du  Seigneur,  les  sept  colonnes  de  sa  maision  ;  les  sept 
cnceiiiics  du  temple  de  Salomon;  les  sept  années 
employées  à  la  construction  de  cet  édifice  ;  le  chan- 
delier à  sept  brauchcs  ;  les  sept  ans  <le  la  fuite  de 
Jésus  en  Egypte;  les  sept  paroles  qu'il  prononce 
sur  la  croix;  la  Vierge  aux  sept  douleurs;  les 
sept  sacremenis  de  l'Église;  les  .sept  premiers  dia- 
cres ;  les  sept  pé  liés  capitaux;  les  sept  psaumes  de 
la  pénitence,  le  sept  églises  et  les  sept  canilélalncs 
de  ['Apocalypse;  les  sepl  étoiles  que  le  Fils  de  l'Ilom- 


-m  1058 

me  tient  dans  sa  main;  les  sept  anges;  les  sept 
trompettes;  les  sept  lampes;  lessept  tonnerres;  les 
sepl  téies  du  dragcn  ;  les  sepi  cornes  et  les  sepi  yeux 
de  ragne.iu;le  livre  aux  sept  .sceaux;  les  sepl  deux 
des  gnostiques  ;  les  sept  intelligences  qu'ils  y  pla- 
çaient ;  les  sept  entants  de  Jadalbanih  ebez  les  epbi- 
tes  ;  les  sepl  dormants  des  Arabes,  les  sepl  cieux  des 
Madec.isses;  lessept  rayons  lumineux;  les  sept  miles 
de  musique,  etc.,  etc.,  car  nous  n'en  finirions  pis 
si  nous  voulions  lout  rapporter.  Or  elle  cuiu  idence 
de  lani  de  faits,  de  tant  de  traditions  ne  peut  être 
fortuite.  Il  y  a  donc  une  raison  intiine  et  cacliée  qui 
a  porté  les  anciens  à  choisir  ce  nombre  de  préfère. ice 
à  tous  autres.  Ceux  qui,  de  parti  pris,  veulent  tout  ex- 
pli(|uerpar  les  astres,  disentque  les  sept  planètes  con- 
nues des  anciens  snni  le  véritable  fondement  de  toutes 
ces  traditions.  Pour  nous  qui  n'avons  p<nnt  de  sys- 
tème, nous  pensons  simplement  que  leur  véritable 
cause  doit  se  chercher  dans  ces  faits  tellement  écla- 
tants qu'il  a  bien  pu  être  défiguré,  mais  jamais  effacé 
de  la  mémoire  des  peuples  qui  en  ont  f.iit  la  base  de 
toutes  leurs  croyances;  nous  voulons  parler  des  sept 
époques  de  la  création,  et  du  septième  jour  sanctifié 
p.ic  Dieu.  Telle  est,  c'e  nous  semble,  la  véritable 
cause  de  l'idée  mystérieuse  et  saciëe  qu'on  a  loujnurs 
attachée  an  n'unbre  sepl;  comme  h  triniié  des  per- 
sonnes divines  est  la  cause  de  la  même  idée  attachée 
au  nombre  trois. 

"ZV  (sf//rtft"), jurer  parle  nombre  sept,  nu  encore 
faire  mi  serment  devant  sept  témoins,  et  ratifié  par  sept 
«acrilices  selon  l'usage  des  anciens,  llérod.  m,  8.  A 
ce  verbe  répond  le  sanscrit,  fap.  Jurer,  çapa,  serment. 

rcj-'<^  {scltibnh),  rhald.  sept.  Dan.  iv,  15. 

rWJZV}  i^rlubnnnli),  sepl,  Job  XLii,  15. 

riw  (schabais),  nièler,  eniremèler,  Iresser, entre- 
lacer, tisser,  Ex.  xxvni,  59. 

r;ï?  (schabats),  vertige,  tournoiement  de  tête, 
tel  qu'il  a  lieu  tians  ceux  qui,  étant  gravement  bles- 
sés, sentent  leur  vue  s'alTablir,  se  ironliler,  et  tom- 
be t  privés  de  connaissance.  (  e  mot  n'esl  employé 
qu'une  seule  fois.  Il  Sam.  i,  9. 

zzis  (scli'bali),  Chald.  laisser,  abandonner,  Dan. 
IV,  1-). 

~C!2j  {scliabur)  ;  1"  briser,  rompre,  déchirer,  Is. 
XIV,  ri.  Amiis,  I,  b.  —  i°  Casser,  eu  p.irla.  t  d'un 
memlire;  le  pnlicipe  ~i12C'  (scliabour)  signifie  spé- 
cialement, qui  a  la  jambe  casiée,  Lev.  xxii,  ~i.  — 
5'  Tvranniser,  opprimer,  proprenioni,  bris  r  les 
peuples  comme  un  v  .se  d'arg  le,  Jer.  xix,  11.  —  l' 
Satisfaire,  aiiaiser  sa  soif,  IV.  civ.  11.  Les  Laiins 
disaient  :  (ruiigii  se  calor  (Cicer.). — 5°  Abaisser  r<ir- 
giieil,  attrister  le  cœur,  Lev.  xx  i,  19;  Ps.  lxi\,  21. 
Nous  (lisons  é  ab  meiii  bnser  l'orijucil,  briser  le  cœur. 
—  (r  Meure  nu  lemie,  J.di  xxxvin,  10.  N  ms  disnns 
cm  ore  brisons  In,  pour  finissons.  —  De  "QU  vient 
•yzW  (sclieber),  qui,  outre  ses  autres  signilicailons,  a 
celles  de  (/ruiH*  i|n'qn  b'oie, de  rirres  en  général; 
or  b;  verbe  lui  eniprumant  ce  dernier  sens  signifie, 
7°  acheter  des  vivres,  Gen.  si.vii,  11. 


1059  DICTIONNAIUE  DE  L.\  LANGUE  SAINTE 

"i;U?  (ic/icfiei):!"  fracture,  bris,  niéiaphoriquenviii, 
ruine,  defaiie,  Laiiuii,  15.-2°  Du  blé,  desvivies, 
(ien.  xLii,  1. 

TTiTùr  (sc/iitéaron),  fraction,  fracture,  Ex.  xxi,  1  ; 

'         • :.     1.     _■     „..:     ^ .     ^'«. .„..:.   •!„„ 


1060 


par  niéloiiyiiiie,  la  mon,  qui  souvent  s'ensuit,  Jer 
XVII,  18. 

C^a,w'  (sclibarlni),  décombres,  déniolilions  ;  n.  pr. 
d'ui]  lieu  siiué  entre  Aja  et  Jériclio,  Is.  xxx,  13. 

UTw  (sch'bascit),  chald.,  troubler,  embarrasser, 
emmêler,  D.in.  v,  9. 

nie  {schubatli),  ce  verbe  paraît  avoir  pour  sens 
primitif  celui  de  s'asseoir,  comme  étant  boniogène 
de  P'C  (iasf/iafc),  dont  l'inlinitif  revêt  la  forme 
nz'C  ischebeth).  De  là,  1"  se  reposer;  il  est  employé 
pour  désigner  le  repos  que  Dieu  prit  le  se|iiièn:e  jour 
de  la  création,  Gen.  ii,  2.  —  2°  Cesser,  s'arrêter, 
en  finir  avec  le  travail,  Gen.  viii,  22.  —  5"  Dénomi- 
naiif  de  rcï?  (schabbath) ,  sabbai,  célébrer  le  jour  du 
tabbai,  Lev.  xxiii,  52. 

nau;  (schtbelh),  de  nau?  (schabath)  ;  V  cessation 
rie  travail;  de  là  paresse,  làclieté,  fainéaniise,  Is. 
xxx,  7.  —  2"  Repus  donné  au  corps  après  le  travail, 
récréation,  Ex.  xxi,  19. 

rik?  (sc/ietef/i),  inlinitif  de  au?'  {iaskab),  habiter, 
dont  il  a  les  diverses  s^gniliraiions. 

nac  (schabbath),  proprement  rejws  ;  Dieu  ayant 
travaillé  à  la  créaùon  du  monde  durant  six  jours,  se 
reposa  le  septième  ;  c'esi-à-dire  ([n'il  cessa  do  pro- 
duire au  dehors  de  nouveaux  êtres  sensibles.  En  mé- 
moire de  ce  repos,  il  sanctiQa  ce  septième  jour  ;  il  le 
destina  spécialement  à  son  culte,  et  voidut  qu'il  fût 
pour  l'homme  un  jour  de  repos  et  de  benédiclioir, 
où,  libre  des  travaux  corporels  et  des  occupations 
extérieures  qui  le  dissipent,  il  put  rappeler  entiètement 
à  lui  son  cœur  et  son  esprit  distrait,  et  s'occuper  sur- 
tout du  repos  éternel  auquel  il  est  appelé,  et  où  doi- 
vent tendre  sans  cesse  ses  pensées  et  se-;  désirs.  Ce 
précepte  des  piemiers  âges,  tous  les  peuples  l'ont  ac- 
compli comme  instinctivement  et  en  quelque  sorte 
àleuriusii.  Chez  tous  en  effet,  après  une  eeriaine 
période  de  travail  venait  nn  jour  de  repos,  un  sabbat 
sanctifié  parla  prière  et  les  sacrifices;  les  législateurs 
l'inscrivaientau  nombre  de  leurs  lois  les  plus  impres- 
criptibles, et  ne  roug  ssaieni  pas  de  partager  sur  ce 
point  les  croyances  des  piuples.  De  nos  jours  cette 
ordonnance  primitive  sur  la  sanctiliialion  d'un  jour 
de  la  semaine  est  non-seulement  violée  par  les  par- 
ticuliers, iiidiflérenis  od  incrédules,  mais  encore  les 
chefs  et  les  pasteurs  des  peuples  ne  la  connaissent 
plus,  et  croiraient  s'humilier  en  la  faisant  pratiquer, 
ou  en  la  prati(]nanl  eux-mêmes. 

JTiZ'iS  {ichabbathon),  le  grand  sabbat,  le  sabbat  so- 
lennel, Ex.  XVI,  25. 

Ta»"   [schiiblai),  né  un  jour  de  tabbat  ;  ti .  pr.  m. 
Esdr.  X,  15. 
KiC  (nhatin),  comme n;tt? («c/i(j((fl/i). 
RiU,'  {schage),  errant  ;  n.  pr.  m.  I  Chr.  li,  34. 

a;U?  {tchagay}  ;  1  '  errer 2°  Pécher  par  erreur, 

{ur  ignorance,  par  inadvertance,  Ps.  cxix,  67. 


n;;!!'  {sch'gayah),  une  faute  d'inadvertance,  un  "pè- 
che d'ignorance,  Eccl.  v,  5. 

ru'w  (schagah)  ;  1°  errer,  s'écarter,  quitter  la  voie 
de  la  vérité  pour  suivre  celle  du  mensonge  et  de  l'er- 
reur, Prov.  xis,  27.  — 2°  Chanceler  comme  un  hom- 
me ivre,  qui  s'écarte  de  son  chemin,  Is.  xxvin,  7. 

n;u?  (sc/mjn/i),  comme  n"w  (sfaja)  ;  être  grand  ; 
au  ;)!t7,  relever  par  des  louanges,  ex  dter. 

nX'  {schagahh),  voir,  regarder  attentivement,  ob- 
server, Canl.  II,  9. 
n^iX'  (sc/i'ijia'i),  péché  d'imprudence,  Ps.  xix,  15. 
Y^mC  {schiggion),  hymne  de  louanges,  Ps.  vu,  I. 
'^X'  {schagal),  coucher  avec  une  femme,  Deut. 
xwiu,  50. 
h"C  (schegal),  l'épouse  royale,  la  reine,  Ps.  xlv,  10. 
Sx*  (schegal),  ch.ild.,  id.  Remarquons  que  ce  mot 
désigne  les  épouses  attitrées,  et  qui  se  distinguaient 
des  épouses  du   second  rang,   appelées   aussi   par 
l'Ecriiure,  des  coucubiues. 

V;a?  {schnga),  être  surexcité,  ému  par  une  passion 
violente;  au  participe  puât,  inspiré;  mais  en  mau- 
vaise part,  illuminé,  fanatique,  en  parlant  des  faux 
prophètes,  Jer.  xxix,  26. 

P";U  (schiggaoïi),  démence,  fureur  insensée,  Deut. 
xxviii,  28. 
•^:ZZ'[{schagar),  chald.,  rejeter,  repousser. 
-X*  {schcger),  le  fœins.rejed'au  dehors  dansî'acH 
de  raccouchemenl,  Deut.  vu.  15. 

Tw  (schad),  au  duel,  les  mamelles,  Canl.  iv,  5  ; 
Gen.  XLix,  23. 

Ti"  (Hhed),iie  TTC  (schadad);  les  idoles, auxquelles 
les  païens  attribuaient  une  i  uissance  divine,  Deut. 
XXXII,  17. 
"îC  {scliod),  mamelle.  Job  xxiv,  9. 
Tw  [schod):  1»  violence,  oppression  des  petits  par 
les  forts,  Prov.  xxi,  7.  —  2°  Ravage,  dévastation, 
ruine.  Job  v,  22. 

"TC?  (schadad),  être  fort,  robuste,  prévaloir,  l'em- 
porter ;  être  ou  devenir  puissant.  Ce  verbe  ne  se 
prend  jamais  qu'en  mauvaise  part,  pour  exprimer  les 
violences,  l'oppression  de  tout  genre,  que  le  fort 
fait  souffrir  au  faible,  le  grand,  au  petit,  Ps.  xvii, 
9;  Prov.  xi,  5. 

mt"  ^sc/mr/aA), inusité; en  chald.,  faire  jaillir,  faire 
couler,  découler  ;  d'où  1U',  mamelle,  par  une  analo- 
gie facile  à  découvrir. 

mu  (schiddah),  la  maltresse,  ensuite  l'épouse  du 
premier  ordre,  (|ui  était  la  maîtresse  et  commandait 
à  celles  du  second  ordre.  Dans  le  seul  passage  où  ce 
mol  se  rencontre  deux  fois,  l.ccl.  n,  8,  il  est  à  re- 
marquer que  le  singulier  désigne  une  épouse  légitime, 
tandis  que  le  pluriel  s'applique  aux  concubines  :  J'ai 
eu,  dit  Salomon,  tout  ce  qu'un  homme  petit  désirer  : 
une  femme  et  (/iS  (emmis  ;  c'est-à-dire,  une  épouse  et 
des  concubines,  et  j'ai  vu  que  tout  cela  encore  n''était  que 
vanité  et  affliction  d'cspi  it. 

inU'  (scliaddai),  de  11»  (schadad);  pris  en  bonne 
part,  le  Tout  Pni-sanl,  épiihéto  uniquement  donnée  i 
Dieu,  qui  Cil  effet  est  le  [urt  et  le  puissant  par  «uel- 


1061  yw 

Ictice.  Ce  mot  est  au  pluriel  pa4'  la  même  raison  que 
';~X*  (adotiai),  que  DTiSk  {l'Ioliim),  et  autres,  il  cou- 
veuaiten  effet  d'appliquer  au  Très-Haut  la  collection, 
la  pluralité  des  forces  dont  il  a  la  plénitude,  Gen. 
XVII,  1. 

"llNHU?  {sch'deow),  jet  de  feu;  n.  pr.  m.,  Nomb. 
I,  5. 

VltS  (sc/iadrfiii),  composé  de  ur,pour-lttJN  {ascher), 
et  VT,  quod  judicium  est.  Job  xix,  29. 

Q'Vl}  {schadain),  inusité;  brûler,  consumer. 

niOTty  (scli'demali) ,  la  sécbereise  qui  brûle  les 
moissons,  II  Rois,  xix,  26;  par  métonymie,  les 
champs,  les  campagnes  couvertes  de  moissons,  de 
Vignes,  etc.,  Deut.  xxxii,  32. 

niur  (schadaph),  brûler,  griller,  Gen.  xli,  25. 

"STJ  {sch'depliah),  la  sécheresse  que  produit  le 
vent  du  nord  et  qui  brûle  les  moissons,  I  Rois,  xix,  26. 

rSTO  (scli'daj)hon),  irf. 

-fW  (scWdar),  chald.,  s'efforcer  de  faire  quelque 
chose,  machiner,  moliri.  Dan.  vi,  IS. 

"pTlU  (schedracli),  n.  pr.  donné  en  Cbaldée  àCha- 
nanias,  un  des  compagnons  de  Daniel.  Il  signiûe, 
selon  Bohlen,  heureux  dans  sa  roule;  Dan.  i,  7. 

en©  {scliahani),  inusité  ;  en  arabe,  pâlir. 

anty  {sclioham),  une  espèce  de  pierre  précieuse,  la 
sardoine  ou  l'onyx,  ainsi  appelée  à  cause  de  sa  cou- 
leur pâle,  Gen.  ii,  12. 

'iO!  {schav),  comme  f^iur  (schav). 

tr!C  (scho)  :  1"  faire  du  bruii,  briser  avec  fracas, 
renverser,  détruire.— 2">  Etre  désordonné,  mauvais, 
méchant.  Ces  deux  idées  de  désordre  et  de  tumulte 
Bont  éiroiiemenl  liées  ensemble  :  nous  les  avons  déjà 
Tues  associées  dans  les  verbes  VVI  (raa),  vtyn  (rascha). 

NlîT  (sc/io),  perte,  mort,  perdition,  Ps.  xxxv,   17. 

n'W  {schav'):  l"  le  mal,  soit  celui  que  l'on  commet, 
Job  XI,  11  ;  soit  Celui  que  l'on  souffre.  Job  vn,  3.  — 
2"  Le  mensonge,  qui  est  avec  le  blasplicme  le  mal 
essentiel  et  absolu,  Ps.  xii,  5. — 3"  Inutilité,  futilité, 
vanité,  toutes  choses  décevantes,  trompeuses,  men- 
songerez.  Job  xv,  31. 

tiW  {sch'va).  Voyez  rCitS  {sch'raïnh). 

rKlîir  (schoah),  de  NitL'  (scho);  \'  orage,  tempête, 
à  cause  du  bruit  qui  les  accom(iagrie,  Prov.  i,  27. — 
2°  Ravage;  et  au  concret,  des  pays  ravagés,  des 
ruines,  Job  xxx,  3.  —  3°  Mort  subite,  perle,  perdi- 
tion, Ps.  LXIII,  10. 

y\V  [schoub),  revenir,  retourner.  Il  se  dit  de 
ceux  qui  retournent  vers  quelqu'un  ou  quelque  chose, 
qui  se  converiisseiit,  I  Rois  viii,  55  ;  de  ceux  qui  s'en 
reiouriicni,  qui  s'éloignent,  qui  se  retiri'ut,  I  Rois 
xiu,  25;  lie  ceux  qui  rentrent  en  posses-siou  d'une 
chose,  qui  la  recouvrent,  Ez.  vn,  13  ;  ciiliii  ce  verbe 
h'einpiole  toutes  les  fuis  qu'on  veut  exprimer  un  re- 
tour physique  ou  moral,  dans  un  endroit  où  Ion 
n'eiait  pas  auparavant,  Ps.  lxxiii,  10.  Itien  plus,  ce 
verbe  2'!Q}  (schoub),  s'applique  aux  choses  mêmes  (|ui 
reviennent  à  leur  nianièrt;  en  la  potaos^iuii  de  leur 
ancien  niaiire,  Lev.  \xvii,2i;  qui  sont  rétablie,  dans 
leur  premier  état,  l'g.  xiv,  8;  Ez.  xnxv,  9,  etc. 


n'nSitt'  1062 

S^alU?  {schoubael),  comme  S^laiT  (sch'bouel). 

"Xl'W  (schobub)  :  l"qui  s'éloigne,  qui  déserte;  qui 
est  rebelle,  Jer.  m,  14. — 2°  n.  pr.  m.,  Il  Sam.  v,  14. 

1TW  (schobeb),  id.,  Jer.  xxxi,22. 

naity  (schoubah),  retour;  et  par  métaphore,  con- 
version,  Is.  xxx,  IS. 

~p."!J  (■schobiich),  de  -pw  (schabach)  ;  n.  pr.  m., 
llSim.x,  16.  Il  est  appelé  ailleurs,  I  Chr.  xix,  16, 
"IBIO  (schoiihach). 

by\'S}  (schobal),  (lux,  écoulement;  n.  pr.  m.,  Gen. 
xxxvi,  2U. 

paViir  (schobuli),  qui  délaisse,  abandonne;  n.  pr.  m., 
Neh.  X,  25. 

alU?  (schoug),  comme  ;jîff  {schayay) ,r]X}  (schagah). 

^^Ur  (schod),  comme  tu?  (schod),  ravage. 

•fW  (schoud),  comme  Titl'  (schadad);  1"  être  fort 
et  puissant;  de  là,  abuser  de  sa  force,  et  enfin  agir 
avec  violence,  injustice;  ravager,  détruire,  Ps.  xci, 
6.  — 2»  Dominer,  ce  qui  est  une  conséquence  de  la 
force,  d'où  TO  (schad),  maître,  seigneur, 

rfK!  (schavah):  l"  proprement, cire  uni,  égal,  plane, 
de  là,  2°  être  é:al,  éiuivalwir,  saiislaire  pleinement, 
Esih.  VII,  4;  Jobxxxiii,  27.  Au  piet,  enlr'autres  si- 
gnifications, il  a  celle  de  poser,  placer,  ce  qui  sup- 
pose une  surface  plane;  et  ensuite,  fournir,  faire,  pro- 
duire, conséquence  du  premier  sens,  comme  nous  le 
verrons  à  l'article  D^V  (scliilh). 

nw  (schavah),  chaldéen,  craindre.  Job  xxx,  32. 

ÏW}  (schai'eli),  p/nin.'  ;  n.  pr.  d'une  vallée  au  nord 
de  Jérusalem,  appelée  aussi  la  vallée  royale,  Gen. 
XIV,  17. 

r\yi2  (schoiinlih):  1°  s'aff'.iisser,  se  relâcher,  se  dé- 
tendre, Prov.  Il,  18.  —  2°  Métaphoriquement,  s'a- 
battre en  parlint  de  l'cspril,  languir,  Ps.  xliv,  26. 

n?iï  (scliounhh),  /osse;  n.  pr.  m.,  Gen.  xxv,  ii. 

~n"C'  (schouhhnh)  :  1»  fosse,  Jer.  ii,  6.  —  i*  ii.  pr. 
m.,  !  Chr.  IV,  11. 

cmty  (schouhham),  fossoyeur;  n.  pr.  m.,  Noinb. 
XXVI,  42. 

'C^^a}  (  schout  )  :  r  fr.ipper  du  fouet.  —  2°  Frapper 
de  la  rame,  ramer,  Ez.  xxvii,  H. — 3°  Se  hàier,  cou- 
rir; parce  que  ceux  qui  se  liaient  remuent  les  bras 
et  semblent  ramer  dans  l'air,  Nomb.  xi,  8. 

•DW  (schout),  comme  T3H1S  (schaat),  mépriser,  Ez. 
XVI,  57. 

■ClSir  (schot),  fouet,  Prov.  xwi,  5. 

•-ntt?  (  schoul),  inusité;  eu  arabe,  s'alfaisier,  tom- 
ber, en  parlant  du  ventre. 

S"ir  (schoul)  :  r  une  robe  à  franges,  Is.  vi,  1. — 
Par  métonymie,  le  bord  d'un  vêtement,  Ex.  xxvm, 
53. 

SS"Ur  (scholal),  de  ^Sv  (schiilal)  :  \°  déshabillé,  dé- 
chaussé, Mich.  I,  8.-2"  Captif,  (|ue  l'on  a  dépouillé 
de  ses  armes;  d'antres  ir.iduiseiit ,  insensé-,  fat, 
prii'd  du  sens  commun.  Job  xii,  17. 

mD^W  (schoulammilh),  n.  pr.  de  l'Épouse  des 
Cantiques,  soit  peisonnel,  soit  patrunyniiipie;  cotte 
dern  ère  supposition  parait  la  plus  vraisemblable, 
Caiit.  vu,  1. 


1063  DICTIONNAIRE  DE 

aiW  (  schoum  ),  de  l'ail  ;  d'un  verbe  arabe  qui 
veut  dire  senlir  {^■rl,  Nomb.  xi,  5. 

•n-c  {schûun),  inusité;  connue  ]KUr  (scliaan),  se 
reposer. 

ijiar  (schounni),  tranquille  :  n.pr.m.,Get).  xlvi,  16. 

UyW  {ichounem),  lieux  iraniiuilles;  ii.  pr.  d'une 
ville  dans  la  iribu  d'Usach;i.r,  Jos.  xis,  18. 

V'IT  {schava  et  schona)  :  i"  être  ::iiiple,  large, 
éleudu  ;  de  là  ,  2"  èire  riche ,  puissant.  —  3"  Enfin, 
être  au  large,  c'esi-à-dire,  délivré,  échappé  aux  pé- 
rils. Au  piel,  implorer  du  secours,  pour  se  meure  au 
large,  Ps.  xviii,  42. 

VX}  sclieva),  cri  par  lequel  on  implore  du  secours, 
Ps.  m,  3. 

Vi©  {schoa)  :  1°  riche,  puissant ,  Job  sxxiv,  19.  — 
2°  P.ir  induction,  noble  ,  grand,  libéral,  nugnifique, 
Is.  XXXII,  5.^5°  Comme  yTiI?  (sclieva). 

KT.U  (schoiia),  n.  pr.  f.,  I  Cbr.  vit,  3"2. 

nyViff  [scliai'ah),  lonime  yw  (sclieva). 

byitl?  (sc/iOMu/)  :  1°  proprement  reifai'alciir,  l'habi- 
tant des  terriers  ;  c'est  le  nom  du  renard,  anim.il 
astucieux  et  rusé,  (|ui  fait  sa  demeure  dans  les  ter- 
riers, Caiit.  M,  15.  — 2'  n.  pr.  d'un  lieu  dans  la  tribu 
de  Benjamin,  I  Sam.  xiii,  17.  —  C'est  aussi  le  n.  pr. 
d'un  buinme  dont  il  est  parlé  IChr.  vu,  36. 

TJIU  (scitoer),  portier.  Il  Rois  vu,  10. 

ï]'E?  (sclwuph),  avoir  la  boticlie  béante;  de  là, 
éi'ier,  puis  dresser  des  embûches;  et  enlin,  quand 
la  victime  y  est  tombée,  se  jeter  sur  elle,  l'égorgé-. 
Cette  double  signilication  se  rencontre  dans  la  cé- 
lèbre prophétie  par  lai)uclie  Dieu,  consolant  nos 
premiers  parents  devenus  pécheurs,  leur  anni'nce 
qu'un  jour  viendra  où  le  démon  dressera  des  embû- 
ches au  fruit  de  la  femme;  mais  que  de  son  talon  il  lui 
écrasera  la  léie,  Gen.  m,  15. 

-jp'W  (schophacli).  Voija  -p.'iV  {schohncli). 

'ÛEW  {scliouphami),\tom  pationymique,  de  QS1EU? 
{scit'ijhoupitam). 

-SVCT  {sJioupluir),  de  -SW  (schapliar);  trompette, 
Ex.  XIX,  lU. 

pli!,'  (chouk),  cftiinr;  de  là,  suivre  (luelqn'iin,  ou 
quelque  chose,  désirer,  convoiter.  En  Inpiul ,  sur- 
abonder, déborder,  sens  qui  se  rattache  à  celui  de 
courir,  Juel  n,  24. 

piU?  (sclwk),  la  jambe,  le  j;irret,  par  où  s'opère  la 
loconiotioii ,  1-,.  XLvii ,  2.  —  l'our  exprimer  un  t;iaiid 
carn.ige,  on  dit  proverbi..lement,  mettre,  jambe  sur 
cuiae,  Jug.  XV,  8;  expression  qui  ruvieni  à  celle 
dont  nous  nous  servons,  quand  nous  disnns  des 
eièiieniÉS  qu''oii  en  a  fait  une  ijrunde  bouclietie. 

pu?  (.st/iou/c),  place  publi.iue,  où  l'on  peut  aller, 
venir,  courir,  l'rov.  vil,  8. 

"IIU?  (scitavur),  inusité;  en  syriaque,  être  fort  et 
robusie. 

"IIW  (sihor),  le  bœuf,  le  Innieau,  ainsi  appelé  à 
cau^e  de  sa  force.  Os.  xii ,  12.  En  enlevant  la  sif- 
flante de  ce  moi,  on  obli.  ni  lor,  qui  :•  passé  dans 
le  yrec  TaOf.rjc,  Oi)f,  bète  léi'occ;  lai.  (mirus;  sllem. 
Slier,  etc.  , 


LA  LANGUE  SAINTE,  lOCi 

nTC'  (sf/iOMi)  :  1°  aller  autour,  errer  çà  et  là,  voya- 
ger, soit  pour  faire  du  commerce,  F,z.  xxvii,  25; 
soit  pour  examiner,  s'inloimer,  apprendre;  d'où, 
2°  regarder  tout  autour.  En  ce  sens,  il  se  dit  de  celui 
qui  d'un  lieu  élevé  jette  ses  regards  autour  de  lui. 
Cuit.  IV,  8;  de  celui  encore  qui  dresse  de-,  embû- 
ches et  examine  de  tou^  côtés  si  l'on  ne  vient  pas 
le  surprendre,  Jer.  v,  26;  de  celui  qui  soigne  une 
cliœe,  la  veille  et  clierclie  par  son  attention  con- 
stante à  la  préserver  de  t"ut  péril,  Job  xxiv,  15;  de 
celui  enfin  liui  .Tticnd,  Job  vu,  8. 

TIU   (sc/ioio),  clianler;   Voyez  -Vii»  (scAir). 

mu;  {sdioiir},  comme  Tx;  (sjarar),  dresser,  éle- 
ver des  p  erres. 

TiSJ  {scliûur),  trompeur,  perfide,  qui  tend  des  piè- 
ges, ennemi,  Ps.  xcii,  12. 

-iTC  (scliour)  :  V  un  mur  de  pierres,  Gen.  xlix, 
22.-2"  n.  |}r.  d'une  ville  sur  les  confins  de  l'Egypte 
et  de  la  l'alesiine.  M.  l'abbé  .l:imes,  dans  s-es  addi- 
tions au  dictionnaire  de  la  Bible  de  Dnii  Calniet , 
parait  faire  un  crime  an  savant  béiiédiciin  d'avuir 
admis  une  ville  du  nom  de  Sur.  Il  regarde  sa  sup- 
position comme  toute  gratuite.  Cependant,  il  doit 
savoir  que  bien  des  auteurs  graves,  tant  anciens  que 
modernes,  partagent  la  même  erreur,  si  c'en  est  une. 
Josèphe  veut  que  ce  soit  Petuse  (Aich.  vi,  7,  5); 
Geseniiis  la  place  au  iiiêine  endroit  où  s'élève  Suez, 
ville  d'Egypte,  et  indépendamment  de  ces  auteurs, 
l'Ecriture,  ce  semble,  ne  permet  pas  de  douter  qu'il 
n'y  ait  eu  une  ville  de  ce  nom.  II  esi  dit  dans  l.i 
Genèse  xvi,  7,  que  Cange  du  Seiijneur  apparut  à 
Agar  dans  le  désert,  auprès  de  la  fontaine  qui  se  trouie 
sur  le  chemin  de  Sur;  or,  on  ne  dirait  pas  autrement, 
si  l'on  voulait  parler  du  chemin  qui  mène  à  une 
ville. 

U?1U?  {schottscli),  inusité;  être  blanc. 

Hunu;  (schavscha),  comme  n'nUJ  [sç'ràiah). 

YiSW  (schouschan)  :  1°  le  lis,  à  cause  de  sa  blan- 
cheur éclatan'.e,  I  Rois  vu,  19. — 2''my  ^'iî.na;(sf/iO!i- 
schan  edouth),  un  instrument  de  mnsii|ne  qui  avait 
sans  doute  la  forme  dn  lis;  comme  uns  ironipelles, 
nos  clarinettes,  etc.,  l's.  lx  ,  1.  —  3°  n.  pr.,  Suse, 
très-ancienne  capitale  de  la  Susiane  et  de  toute  la 
Pers'.  C'éiaii  le  séjour  des  mis  pendant  la  saison 
de  l'Iiiver  qui  y  est  foit  ni'  déié.  C'isi  là  ipie  se  pas- 
sèrent les  aventures  racontées  dans  le  livre  d'Es 
Ihcr,  et  que  Neliéinie  oblini  la  porinis-ion  de  rebâtir 
Jérusalem.  Elle  est  aujourd'liui  enlièieiiient  ruinée, 
el  à  peine  s?it-oii  l'eiulnnt  où  elle  éiait  bâtie,  quoique 
qiielqiiis-uiis  préteinleai  que  c'était  la  même  que 
î"oi(S(/ier  ou  .SiisftT,  capitale  du  lihisitan.. 

^m^'J  (schosclian)  comme  le  piéiédcnl. 

mS'i!}  {tchoscha  :nuh),  lis.  Il  Chr.  iv,  5. 

NO;mt!?(si//ni<si7iu)(r  iV),  haliitant  de  Siize. 

rsCTVS  (sch:  usdiiil,},  cnninie  p'iL'iu;  [schischak). 

XTV}  (srhoulh).  Votj  s,  n'Si?  (ichith). 

nSmc  (tclioutheliihii),  n.  pr.  m.,  Nomb.  xxvi,  35. 

Slt'  (uh'xab),  (  hal'd.,  débvrer,  Daii.  m,  15. 

s^tu;  (,jc/i««h;//i),  cliaki.,  comme  l'hébreu  TW  '«*«< 


10G5  nsntr 

daph),  brûler,  dessécher,  en  parlanl  de  l'effet  du  so- 
leil, C;inl.  1,  G;  par  inéiapliore,   brûler,  en  parlant 
des  yeux  qui  péndreiit,  embrasent.  Job  xx,  9. 
TtUJ  {selmzar),  tordre  du  lil,  ou  plusieurs  fils,  Ex. 

XXTI,   1, 

ntt?  {schalih),  de  nnUT  {schahhahh);  affaissé,  abaissé, 
Job  XXII,  29. 

"mUf  {sihahhad),  doter,  donner,  faire  un  don,  dans 
le  but  de  corrompre  son  juge,  ou  pour  racheter  une 
peine.  Job  VI,  2-2. 

tnw  {schohliad),  don,  présent,  I  Rois  xv,  19. 

'VW  (sclialihak  )  :  1°  se  pencher,  s'incliner,  Is.  li, 
23.  — 2° S'affaisser,  se  détendre,  Prov.  xii,  25.  —  Eu 
hiihpail,  se  prosterner,  soit  par  vénération,  soit  par 
un  sentiment  d'adoration,  Gen.  xxii,  5. 

mn'ilf  [schihhor),  comme  Tn'îl?  {scliihltor). 

■nrity  (sch'lihor),  de  TW  (schaliliai);  noirceur, 
Lam.  IV,  8. 

nrW  {sch'hhouth) ,  de  riïïO  (icliahhaih)  ;  fobse, 
l'rov.  xxviii,  10.  • 

nri'C  (schahhahh)  :  1°  s'asseoir,  s'accroupir,  Job 
xxxviii,  40.  —  2°  S'affaisser,  se  détendre,  se  relâ- 
cher, Ps.  X,  10;  par  métaphore  se  soumettre,  Is. 
LX,  14. 

"cnty  {  schahhai  ) ,  égorger,  immoler  ,  Gen. 
xxxvii,31. 

nTD'niy  {sch'hhiiah),  immolation  des  victimes ,  Il 
Chr.  XXX,  17. 

rnu?  (sch'hhin),  de  ?rW  (sckahhaii);  un  ulcère  en- 
llanimé;  il  se  dit  de  la  lèpre  noire  appelée  par  les 
médecins  lèpre  élcphantide;  parce  qu'elle  enlle  les 
pieds,  et  étend  sur  tout  le  corps  une  peau  écailleuse 
et  noirâtre  assez  semblable  à  celle  de  l'éléphant,  Deut. 
xxviii,  27. 

C'n'C?  [schahhis),  comme  cr'riD  (sahhisch). 

n'ntî?  (schahhiph  el  S(,A'/i/jip/i),do  nnu  [schahhaph); 
une  table  d«  bois,  Ex.  xli,  16. 

JVnV  (sch'hhiih),  fosse,  Ps.  cvii,  20. 

rn'ny  {sch'hhnhah),  de  m'i)  (schahhalh)  ;  mêlait. 

Hnitf  (schahhai),  inusité;  en  arabe,  enlever  l'é- 
corce,  raboter.  D'où  s'est  formé  le  greV  o-zù/'/w,  écor- 
clier;  allem,  schœlen;  angl.  io  scale,  écailler. 

Hnc?  {schuhhal),  rugir.  Celte  racine  inusitée  en  hé- 
breu a  passé  dans  lallem.  schutleii,  faire  du  bruit. 

Snty  (schahhul),  lion  (chacal).  Ce  mot  ne  se  ren- 
conlre  qu'en  poésie,  Job  iv,  10. 

rbrW  (sch'hheleth),  écaille  odoriférante  que  l'on 
trouve  dans  l'Inde,  et  qui  brûlée  répand  une  odeur 
semblable  à  celle  du  nmsc,  Ex.  xxx,  5i. 

mu?  schahhan),  inusité  ;  en  arabe,  être  chaud,  en- 
flammé. 

cntl?  (schahhas),  d'où  D'nU?-  Votja  ce  que  nous 
avons  dit  sur  ce  mot. 

r]nu?  (sclwhhuph),  enlever  l'écorce,  atténuer  ren- 
dre plus  mince;  et  intransitivement,  devenir  plus 
mince,  s'amaigrir. 

tiniy  (schahhaph),  la  poule  d'eau,  ainsi  nommée  à 
cause  de  sa  maigreur,  Lev.  xi,  16. 

P'ZnC  (ichahhcpheth),  maigreur,  Lev.  xwi,  10. 

DlCT10N>AIRE   liE    PUILOL.    SACRÉE.   IV. 


-lutu  I0é« 

ynu?  (schahhats),  inusité  ;  en  arabe,  s'élever. 

yrw  (sch(ihhati),  élévation;  et  au  figuré,  l'orgueil 
qui  élève  l'esprit,  Job  xxviu,  8. 

Q'iJfmy  (schtthhatshn),  lieux  hauts  ;  nom  pr.  d'une 
ville  de  la  tribu  d'issacliar,  Jos.  xix,  22.   ■ 

'prvs(schtthhnk):  1°  broyer,  briser;  au  figuré,  tailler 
en  pièces,  réduire  en  poudre,  Ps.  xviir,  43.  —  2°  User, 
enlever  peu  à  peu  des  parcelles  d'une  chose  comme 
l'eau  qui  creuse  la  pierre.  Job  xiv,  19. 

prW  (schahhak)  :  1°  poussière,  matière  réduile  en 
poudre,  Is.  xl,  15.  —  2°  Nuage  de  poussière,  et  en 
général,  nu.ige.  Job  xxxviii,  37. 

TfS  (schahhar),élre  ou  devenir  noir,  Job  xxx,  30. 

~\rw  (schahhar)  :  {'  poindre,  apparaîlre  brillant  et 
radieux;  de  là  nnu?  (schnhhai),  l'aurore.— 2°  Déno- 
minativement,  se  lever  avec  l'aurore,  de  là  être  ma- 
tinal, avoir  des  recherches  à  faire,  chercher  avec 
diligence,  enlin  aimer  et  désirer,  Prov.  xni,  24. 

-ntù*  (schahhar),  l'aurore,  Gen.  xix,  15. 

"fl'C  et  -inc  (schnhhor),  noir,  de  couleur  noire, 
Lev.  XIII,  31. 

-ne  (ficliihhor).  Voyez  nn'œ  (schihhor). 

nrjTCf  (schahharoulh),  la  jeimessc,  Eccl.  xi,  10. 

^mnc  (schliliarihlwr),  noirâtre,  brun,  Cant.  i,  6. 

n'-nu?  (sch'hhuriah),  que  Dieu  cherche;  n.  pr.  m., 
I  Chr.  VIII,  20. 

D'in'tl?  (schahharuïm),  les  deux  aurores;  n.  pr,  m., 
î  Chr.  VIII.  8. 

mur  (schahhalh),  inusité  au  kal.  Au  piel,  1"  perdre, 
anéantir,  ravager,  Gen.  ix.  M;  blesser  et  tuer,  II 
Sam.  I,  14.  —  2°  Agir  en  scélérat,  Deut.  ix,  12.  — 
Uhiphil  a  la  même  sigriilicaiion.  —  L'hophel  signifie 
de  plus  corrompre,  Prov.  xxv,  26. 

rns  (sch'hhaih),  chald.  perdre,  corrompre.  Dan. 
11,9. 

rnt:?  (schahhalh),  de  mc  (schotuihh);  proprement 
un  endroit  creusé  en  terre;  de  là  une  fos-e  pour 
prendre  les  animaux,  Ps.  vu,  16;  une  fosse  pour  re- 
cueillir les  eaux,  une  citerne,  Job  ix,  31;  une  fosse 
pour  renfermer  les  criminels,  une  prison  souterraine, 
Is.  LI,  li;  enfin  une  lossc  à  inhumer  les  morts,  un 
sépulcre,  Ps.  xxx,  10.  Ce  dernier  sens  est  le  plus 
ordinaire. 

ri'Z'O  (schiiinh):  V  l'acacia  à  gomme  arabique,  arbre 
épineux,  tiès-lré  uent  en  Egypte  et  en  Arabie,  Is. 
XI, I,  19.  —2°  Le  pluriel  est  le  nom  propre  d'une  val- 
lée moahiie  sans  doute  renommée  jwur  ses  acacias, 
Nomb.  xxv,  1. 

nuc  (schaïahh),  étendre,  dilater ,  agrandir,  allon- 
ger, Ps.  l.XXXVIII,  10. 

•CT2U*  (scholit),  un  fouet,  Jos.  xxiii,  13. 

r\T2V  (schalaph)  :  1°  se  répandre,  couler  à  flnts, 
Ps.  i.xxviii,  2.  —  Pc  là,  2°  déborder,  inonder,  soit  au 
propre  en  parlant  d'un  fleuve  qui  surmonte  ses  rives, 
Is.  xxx,  28;  soit  au  ligure  d'une  armée  ennemie  qui 
envahit  un  tcrrit(iir<',  Dan.  xi,  10. 

rmw  (sehiteph  cl  scheteph)  effusion,  écoulement, 
inondation,  Job  xxxviii,  2S;  Ps.  xxxii,  6. 

TOC  ifchainr],  en  arabe,  écrire;  d'où  le  participa 

3i 


5067 


DICTIONNAIRE  DE 


TCU?  (sclioter),  scribe  ;  puis  parce  que  l'art  d'écrire 
éiait  surtout  employé  en  justice,  juge,  magistrat,  pré- 
fet. Or  ce  nom  se  donnait  au  clief  du  peuple  liébieu 
en  Egypte  et  aux  gouverneurs  des  villes  de  Palesiine, 
Deut.  XVI,  18. 

TCîff  (scli'iai),  cliald.,  le  côlé,  Dan.  vu,  5. 

'Ti2U?  {schitrnï) ,  de  scribe;  nom  pr.  m. ,  I  Chr. 
XXVII,  29. 

i\!}  (sc/iaï),de  HWiscliaïa);  don, présent,  offrande, 
Ps.  Lxviii,  50. 

N'U?  {schaïa  et  schaïc),  inusité;  en  arabe,  offrir, 
présenter. 

ÎIS'B?  (schion),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  d'issa- 
cliar,  Jos.  XIX,  19. 

ro.'iV  (scitibah),  de  2.TU?  {sclwub);  retour,  et  au  con- 
cret, ceux  qui  retournent,  Ps.  cxxvi,  1. 

ni'w  (sc/iiiïa/i),dezU?'  (iflsc/iflfc);  domicile,  demeure, 
liabitaiion,  II,  Sam.  xix,  53. 

n''>ff  {scliaïah),  abandonner,  laisser,  négliger,  Deut. 
xxxii,  18. 

VlV{schii),  inusité;  en  arabe,  aimer  avec  jalousie, 
aimer  à  l'excès. 

NT©  {schiza),  ii.  pr.  m.,  I  Chr.  xi,  42. 

aVU?  (sclieieb),  délivrer.  Voyez  2''J}  (scliazab). 

TîVe}  (schihlial)),den'W  (schomlih)  ;  une  fosse,  Ps. 
cxix,  85. 

"iin'U?,  '^TX!  et  -\7W  (scliihhor),  noirâtre,  Irouble, 
bourbeux.  C'est  le  nom  propre  du  ,Nil  ainsi  appelé  à 
cause  de  l'état  constant  de  ses  eaux.  Les  Latins  au 
rapport  de  Festus  l'appelaient  Melo ,  du  grec  u-il-x;, 
noir,  Is.  xxiii,  5. 

ruiS  "in'U?  (scfti/i/ior /ifcnaf/i),  n.  pr.  d'une  peiiie 
rivière  de  la  Palestine.  ,I.-D.  Micliaelis  l'inlerpréte  te 
fleuve  de  verre,  parce  que  c'est  avec  le  sable  de  ses 
rives  que  les  Phéniciens  firent  le  premier  verre. 

u'u;  (schàii):  1°  un  fouet,  Is.xxvui,  15.  —  2°  Per- 
che,   rame  ,  Is.    xxxiii,  21, 

nb'W  (schitoh):  1°  iraiiquillité,  repos;  et  au  con- 
cret, le  tranquille ,  le  pacifique  ou  le  pacificateur. 
C'est  en  ce  sens  qu'il  faut  eiitcmlre  ce  mot  dans  la 
télébre  pro|iliolie  di;  Jacob  :  Le  iccpire  ne  sonira  point 
de  Juda...  jusqu'à  ce  que  vienne  le  Pacifujue,  Gen. 
XLix,  lu.  Tous  les  anciens,  tant  Juifs  que  chrétiens, 
conviennent  que  le  Messie  est  désigné  par  ces  pa- 
roles. Lui  seul  en  ellél  peut  être  justement  appelé  le 
Pacifique  par  excelloncc,  le  prince  de  la  paix,  qui 
devait  réconcilier  riumime  avec  le  ciel,  avec  ses 
semblables  ei  avec  lui-même.  Aussi  au  témoigiiago 
du  savant  M.  Dracli,  à  cetle  question  posée  dans  le 
Taliiniil  ;  Quel  est  le  nom  du  Messie  '.'  o.n  répond  aussi- 
tôt :  .Si/ii/o/i  f«(  son  nom.  —  2"  n.  pr.  d'une  ville 
de  la  tribu  d'Ephraïm,  Jos.  xvni,  1. 

SS'U7  (schetal),  coiiime  SSltt?  (scliolul). 

';S'iy  {schiluni)  diserl;  n.  pr.  m.  1  Chr.  iv,  20. 

VU?  (sc/ii)i),  inusité;  en  éthiopien,  miniiere. 

^'U?  (scliain  et  sclian),  urine,  Is.  x\.\vi,  ii. 

^iV>U'  {iclielsa),  chald.,  finir. 

-iV  {scliir)  et  -llï  (tchour),  chanier,  Jug.  v,  I. 

nnif  («c/nV),  chaut,  pièce  de  vers  dcaiiiiéc  à  ctrc 


LA  LANGUE  SAINTE.  1068 

chantée.  Tel  est,  par  exemple,  le  Cantique  des  can- 
tiques, ou  le  Cantique  par  excellence  Q^~i'i:?n  -|iar 
(scliir  linscliscliirim). 

m'U?  {scliirah),id.,  Deut.  xxxi,  19. 

U?'U?  {schaïsch),  de  U^TU  (schousch);  marbre  blanc, 
I  Chr.  XX,  2. 

pet:?  {sctiiscliak),  nom  que  portail  l'Egypte  au 
temps  du  roi  Jéroboam,  1  Rois  xi,  40. 

n"]!}  (scliiili),  mettre,  poser,  placer.  Tel  est  le  sens 
généial  de  ce  verbe,  tel  est  celui  qui  a  passé  avec 
sa  racine  dans  nos  langues  indo-germaniqui's,  comme 
saiiscr.  sad,  grec  ê'Çoulm,  fut.  iî)n;j.'M,  lat.  sedere,  gcth. 
saijan,  angl.-sax.  tattan,  angl.  to  set,  allera.  setzen, 
et  en  transposant  la  voyelle,  grec  i-ia,  U-:r,jii,  slare, 
elc.  Or  de  la  signification  première  découlent  les 
significations  secondaires  qui  suivent  :  1"  poser,  c'est- 
à-dire,  faire  tenir  debout,  soit  les  personnes,  soit  les 
choses;  les  personnes,  comme  un  prince  sur  son 
trône,  Ps.  cxxxii,  M  ;  et  les  choses,  comme  une 
couconne  sur  la  tète,  Ps.  xxi,  4.  —  2"  Poser,  c'est- 
à-dire,  faire  coucher,  faire  éieii(fre  par  terre,  sou- 
mettre, Ps.  VIII,  7.  —  3°  Poser,  c'est-à-dire,  mettre 
dans  telle  ou  telle  direction,  convertir,  diriger,  tour- 
ner, Nonib.  xxiv,  1.  —  i°  Poser,  c'est-à-dire,  pro- 
duire, faire,  fabriquer  (cumparez  notre  verbe  ('fut/i'r, 
dans  :  établir  tine  chose  ô  kî!  prfx  médiocre),  Ex.  x,  1. 
—  5°  Poser,  c'est-à-dire  préposer.  Os.  vi,  11. 

n'tï  {schaïth),  pour  nx*  (sclieitclli),  de  7:îr  (sclta» 
nan),  aiguiser;  épine,  Is.  v,  6. 

n-U?  (sc/i;!/i),oinement,habitdeluxê,Prov.  vu,  10. 

-p  {scliach},  infiniiif  de  *]j©  (schâctiacli). 

2:C'  {scliachab),  proprement  s'Incliner,  se  courber, 
de  là  se  coucher,  Ps.  lxviii,  14.  Crtie  racine  a  pour 
élément  primitif  :ir,  «13,  qui  a  formé  le  grec  zjz^tw, 
le  latin  cubo,  cwnbo,  seulement  usité  dans  les  com- 
posés incumbo,  procitmbo,  etc 

rc:'w  (scli'scimbah)  effusion,  Ex.  xvi,  13. 

r\2i\i'  {scli'schobelh),  id.,  Lev.  xviii,  23. 

,i;U.'  (schachah),  errer  ta  et  là,  courir  d'un  côlé  et 
d'autre  au  gré  de  ses  désirs,  Jer.  v,  8. 

S'^w^  {sck'chol),  do  ^;r  {schaclial);  privation,  et 
au  figuré,  la  condition  de  ceux  qui  sont  privés  de 
tout,  Ps.  XXXV,  12. 

'~;irj  (sc/jflccoi(/),  privé,  orbalus,  Jer.  xiii,  21. 

-l^■:Z\  i:^?  {schkcor),  de  -i;ï?  (scltachnr);  ivre, 
ivrogne,  I  Sam.  xxv,  30. 

n;C'  {scliailiahk  et  selmcheabh),  oublier,  abandon- 
ner, délaisser,  Deut.  vi,  12. 

ro'C  (sc/i«c/ie»/i/i),  oublieux,  Is.  i.xv,  11. 

n:c  {sch'chabh),  chald.,  truuvcr,  Dan.  ii,  2f). 

n'j'ii'  {sclwchiiili),  diviiijation;  n,  pr.  m.,  1  Chr. 
VIII,  12. 

-j35i'  (scliacliacli),  se  courber,  s'affaisser,  se  ralentir, 
diminuer  ;  il  .  e  dit  entre  autres  des  eaux  dn  déluge, 
qui  s'abaissaient  peu  à  peu  sous  l'iiilluenCe  du  souflle 
divin,  Gen.  viii,  1. 

'-jjU?  (scliacitol) ,  cire  privé,  abandonné,  perdre 
.Vu  pie/,  priver,  enlever,  ravir,  faire  avorter,  Il  Hois 
II,  19. 


!069  D'a"7U? 

Q'S^U?  {schiccuUm),  l'éiai  d'une  femme  privée  d'eii- 
fanis,  slénlilé,  selon  la  Vulgate,  Is.  xlix,20. 

S'^jC  {stliachlui),  tliald.coiii;iic  l'Iiébreu  'i')2(calal), 
(iiiir,  lermijuT. 

C33\D  {scllacham),  proprement  charger  les  cha- 
meaux; ge  meure  en  roule;  or  comme  chez  les 
peuples  nomades  et  voyageurs  cela  se  fait  de  Irès- 
grand  malin;  de  là,  C3;UT  a  signifié,  1°  se  lever  de 
grand  malin,  Gen.  xix,  Î7.  — ii°  Elre  excessivement 
pressé ,  mettre  beaucoup  de  diligence  à  l'aire  une 
chose,  proprement,  se  lever  de  grand  malin  pour 
vaquer  ii  une  aO'aire,  Jer.  vu,  13. 

□;iy  (scli'ihem)  :  V  l'épaule,  ou  plutôt  celle  partie 
du  dos  qui  sert  à  porter  les  fardeaux,  Job  xxxi,  56. 
—  T  Un  isthme  de  terre,  comme  liant  et  souienant 
ensemble  deux  continents,  ou  selon  d'autres  uiie  ter- 
r  sse,  un  lieu  élevé,  où  la  lerre  est  ramassée  comme 
les  épaules,  Gen.  xlviii,  !2-2.  —  5°  n.  pr.  d'une  ville 
dans  les  montagnes  de  la  tribu  d'Ephraîm,  Gen.  xii, 
6.  —  C'est  aussi  un  nom  propre  d'homme,  Gen. 
xxxiii,  19. 

n'2;U?  {schichmah),  id. 

par  {sihaclian  et  scliaclicn)  :  1°  s'arrêter,  se  repo- 
ser, iNomb.  IX,  17.  —  2°  S'asseoir  ou  se  coucher 
pour  se  reposer,  Deut.  xxxiii,  20.  —  3°  Habiter,  ce 
qui  est  le  sens  ordinaire  de  ce  verbe,  Gen.  ix,  27.  — 
Le  clialdéen  signilie  la  même  chose. 

pu?  (schaclieii)  :  \°  haliilanl,  Is.  xxxiii,  24.  — 
2*  Voisin  d'habilalion,  de  territoire,  Ps.  XLiv,  14. 

ptt?  {scliecheii}  babiiaiion,  Deut.  xii,  5. 

~'3"il^  {scli'chaniuh),  n.  pr.  m.,  I  Chr.  m,  21. 

Vto'C?  {sch'cliaiiiahoii),  n.  pr.  m  ,  llClir.  xxxi,  15. 

-iStt?  {scliachar),  boire  avec  excès,  s'enivrer,  Gen. 
IX,  21.  Ce  mot  ne  se  prend  pas  toujours  en  mauvaise 
part  ;  mais  11  s'entend  aussi  de  ces  lopas  où  Von  boit 
â  la  vérité  plus  abondamment  qu'à  l'ordinaire,  mais 
Idiilefois  sans  violer  les  règles  de  la  >obriélé,  et  seu- 
lement pour  Se  réjouir,  Agg.  i,  6;  Gen.  xliii,  54. 
Au  pie/  et  en  li  pliil,  enivrer.  Il  se  dii  alors  niéia- 
phoriqiiemenl  de  celle  espèce  de  fureur  insensée  que 
la  vue  du  sang  versé  prodidt,  par  exemple,  sur  les 
conibalianis;  nous  nous  servons  delà  même  expres- 
sion en  français  :  enfer*!  de  sany  et  de  carnage. 

13'w  {schacli(ir),  donner,  récompenser. 

n3U  (schcchiir),  en  général  une  boison  enivrante; 
comme  du  \\n,  de  l'hydromel,  une  espèce  de  bicirc, 
«le,  Lev.  X,  9. 

linaiIT  (schiccaron),  ivresse,  Ez.  xxiii,  33. 

P"i3'.l'  {schidiroit),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  tribu  de 
Juda,  .los.  XV,  11. 

Hur  (schal),  de  rhw  (sdialah)  ;  délit,  Il  Sam.  vi,  7. 

Sï/  {scliel).  Ce  mot,  composé  de  C  pour  ^C.S' 
(atelier)  et  de  la  préposiiion  S  (('),  signilie  .'»  cause, 
pour,  Jon.  1,  7. 

pM'-Ur  (seliulamiii),  tranquille.  Job  xxi,  23. 

aSty  (sclialab),  joindre  au  moyen  de  chevilles,  as- 
sembler, Ex.  XXVI,  17. 

OuStt?  {sch'tabim),  joinlurc,  emboîtement,  assem- 
blage, I  Rois  vil,  28.  ,    , 


©fur 


1079 


jhv}  (scheleg),  neige,  Job  xxiv,  19.  De  là  s'est  for- 
mé un  verbe  dénorainalif  qui,  en  liiphil,  signilie 
blanchir  comme  la  m'ige,  Ps.  lxviii,  IS. 

rhw  [schatah)  et  'b©  [schalai),  cesser,  disconlinuer, 
demeurer  sans  rien  faire,  se  reposer;  se  taire,  être 
paisible,  pacifique,  tranquille;  de  là  par  métonymie, 
être  sain  et  sauf,  êire  heureux,  fortuné;  car  le  véri- 
table bonheur  consiste  dms  la  Iranqiiillilé,  el  les 
saints  du  ciel  ne  sont  bienheureux  que  parce  qu'ils 
jouissent  du  calme  parfait,  Jer.  xii,  1.  De  là  vient  le 
grec  Tr.olri,  oisiveté,  loisir,  repos,  cess:ition  :  le  laiiii 
schola,  école  où  se  réunissent  ceux  qui  vaquent  aux 
beaux  arts,  mais  cessent  tout  travail  mécanique  ;  sa- 
lus,  salut. 

nSa?  {schatah),  êlre  dans  l'erreur,  pécher  par  im- 
prudence. 

nSï'  {schatah)  arracher,  tirer  hors.  Job  xxvii,  5. 

nSu?  '{sch'tuh),  cbald.,  être  sain  et  sauf,  en  sûreté, 
Dan.  IV,  1. 

rhv)  {schatah),  cbald.,  erreur.  Dan.  m,  29. 

rbv  {schelah)  prières;  n.  pr.  m.,  Gen.  xxxviii,  5. 

nSu?  {scliiloh),  n.  pr.  de  ville.  Voyez  nS'Ur. 

rarhs  {schathebeth),iie  zrh;  flamme,  Cant.  viii,  6. 

iSïT  (sclialev),  de  nSc?  {sclmtah):  1"  qui  est  en  re- 
pos, tranquille,  qui  jouit  d'une  douce  sécurité,  I  Chr. 
IV,  40.  — 2"  En  mauvaise  pari,  impie,  méchant,  qui 
goûte  une  affreuse  tranquillité,  celle  que  donne  l'oubli 
de  l'esprit  et  l'endurtissement  du  cœur,  Ez.  xxm, 
42. 

ibu?  (schelev),  tranquillité,  sécurité,  Ps.  xxx,  7. 

"iSu?  (schatou),  comme  n'hv  (sclialouth). 

"hlS  (scltilo).  Voyez  ,ib''i?  {scliilch). 

mbti?   (  sehalvah  ) ,  sécurité ,  tranquillité ,  Prov. 

XVII,  1. 

nvur  (sch'levah),  chald.  id. 

D^mbr  {schilloiiIMm),  de  rhs  (schatahh),  envoyer  ; 
l'acie  par  lequel  on  se  sépare  d'une  personne  ou  d'une 
chose,  on  la  renvoie;  la  répudiation,  quand  c'est 
d'niie  fcriniie  qu'il  s'agit,  Ex.  xviii,  2;  lar  suite,  le 
libelle  que  le  mari  était  obligé  de  donner  à  la  fenimo 
qu'il  répudiait.  Midi.  1, 14;  la  dotation  ,  qu  ind  c'est 
d'unie  fille  que  l'on  parle  et  dont  il  faut  se  séparer, 
I  Itois  ix,  16. 

OlSn  (.sc/ifl/o»i),  de  a^lj  {sclmtum);  adjectiv.: 
1*  entier  en  parlant  du  corps,  sain,  bien  portant, 
en  bonne  santé,  Gen.  xuii,  27.  —  2"  Entier  en  par  ■ 
lanl  d'un  nombre  dont  on  n'a  rien  rclranclio  ,  com- 
plet, Jer.  XIII,  11.  —  3°  Entier  en  parlant  d'un  éiat 
où  l'on  ne  désire  rien,  tranquille,  heureux.  Job  xxi, 
9.  —  Subsiaiitiv  :  1"  la  qualité  d'une  chose  ou 
d'une  personne  entière,  bien  poi tante,  complcio, 
tranquille ,  heureuse  ;  salut,  i  S;im.  vi,  13.  —  2°  La 
paix,  pendant  laquelle  toutes  choses  sont  tranquilles, 
Lev.  XXVI,  6.  —  3"  La  concorde,  l'union,  l'amitié, 
Ps.  xi.i,  10. 

QiSu?  (si/in//oi(m), comme  aho!  {scltnltum).  . 

ai'^U?  {sihiltoum),  comme  ■idx}  (schilluiii) .  \ 

yhw  {schattûim),  n.  pr.  m.,Ncli.  m,  i'>-  ^ 

un'^ur  (schatosth) ,  conwnc  vha  (sclialosclii. 


107>  DICTIONNAIUE  DE 

vhs  {sclialoulli}  el  iVw  (sclinlou),  cliald.  erreur, 
fauie,  ilélil,  Dan.  vi,  5. 

n'^U?  {^clialuhli)  :  V  propremont  envoyer,  Gen. 
xxxviii,  17.  —  2°  Uenvoyer,  l;iisser  aller  ;  (k  le  laisses 
aller  duns  les  paroles,  Ps.  l,  19,  expression  que  nous 
avons  conservée  in  français.  —  5"  Envof er,  c'est-à- 
dire  étendre,  allonger,  avancer,  Is.  lviii,  9;  Ps.  ex, 
2,  eic. 

rhiS  (schelahh)  :  1°  nn  trait,  une  flèche  qu'on  en- 
voie sur  l'ennemi ,  II  Clir.  xxxii,  5.  —  2*  Un  rejeton 
que  jelle  le  pied  d'un  arbie,  Cant.  iv,  13.  — 3°  n. 
[ir.  d'un  homme, Gen.  x,  24;  et  d'une  fontaine  située 
au  pied  de  Jérusalem  ,  qui  l'orinait  un  ruisseau  dont 
les  eaux  coulaient  dans  la  ville  par  un  aqueduc,  et 
form;iienl  une  piscine  que  l'on  croit  être  la  même  que 
Beilisaïdii.  C'e>t  aux  eaux  de  celte  fontaine  que  Jé- 
sus-Christ envoya  l'aveugle-né  en  lui  disant  :  Allez, 
et  lavez-vous  dans  la  (onluine  de  Siloé,  Je.in  ix,  7. 

nVw  (scliiloalih),  proprement  émisiion  d'eau,  con- 
duite d'eau,  aqueduc;  c'est  le  n.  pr.  sous  lequel  était 
désigné  l'aqueduc  dont  nous  avons  parlé  dans  l'ar- 
ticle précédent. 

î\Th3  {scliluhholh),  provins,  boutures,  rejetons, 
Is.  xvî,  8. 

TiVw'  {schilhhi),  armé;  \i.  pr.  m.,  I  Rois  ixii, 
a. 

Cn'"tt'  {schillihim),  armés;  n.  pr.  d'une  ville  de  la 
tiibii  de  Juda  .  Jos.  xv,  52. 

\rhv  {scliullihan),  tahle,  ainsi  appelée  parce  qu'elle 
est  étendue,  ou  parce  qu'on  étend  sur  elle  les  diffé- 
rents met-;  que  l'on  sert,  Ex.  xxv,2ô. 

"cVw"  {sckatat} ,  dominer ,  être  ou  devenir  le  chef, 
le  maître,  le  dominateur  suprême,  Esth.  ix,  1.  —  Le 
chaldéen  a  la  même  signilicalion. 

■cSu?  {sclielet),  bouclier,  ainsi  nommé  à  cause  de  sa 
dureté,  qui  le  rend  impénétrable  ;iux  traits  ennemis; 
or,  l'idée  de  dureté  est  renfermée  dans  la  racine  'cSu?, 
car  à  cette  idée  s'adjoint  celle  d'être  fort ,  robuste, 
puissdnt ,  d'où  la  signification  de  maître,  que  nous 
avons  seule  di>nnée. 

rTïS'iS  {schilton) ,  puissant,  Eccl.  viii,  4.  En  chal- 
déen, maître,  magistral,  préfet.  Dan.  ni,  2. 

rcTw  (sclioltan),  cliald.  dontination,  empire,  com- 
mandeiiienl,  l).>n.  m,  33. 

rrcSc  (sclialleleth',  féminin  de  U'Ss?  (sckallith). 

W  (se/r/i),  de  nSîT  (schalah);  tranquillité,  repos, 
siloiirc,  11  S:ini.  m,  27. 

n'Tw"  (scintiali) ,  l'arrière-riix ,  le  délivre ,  la  mem- 
br.'inc  i|iii  recouvre  l'enfant  quand  il  vieni  au  monde, 
Deut.  xxvin,  57. 

vhiO  {schalev), comme  "hs  {sclialev). 

■C'Vi*  {uhatlitf  :  1"  f  .rt,  hardi,  impudent,  Ez.  xvi, 
50.  —  2*  Pu  ssanl ,  dominateur,  tccl.  vu,  19.  Le 
chaldéen  a  lc<  méme^  signilications. 

TSib"  et  U'Vw  (aclialisch)  :  1"  mesure  des  grains 
qui  contenait  la  troisième  partie  de  l'épha  ;  elle  équi- 
talait  à  10  litres  lil'l  millililrcs.  —  2'  Le  triangle; 
r'i'tait  un  instrument  do  mub>i(|ue  qui  avait  sans  doulc 
la  même  forme  el  le  méuic  usage  que  celui  cpii  porte 


L\  LANGUE  SAINTE.  1072 

encore  ce  nom,  I  Sam.  xviii  ,6.-3°  Les  Tristates, 
classe  des  nobles  qui  tenaient  le  second  rang  après 
l'autorité  royale  ;  ils  ne  combattaient  que  sur  des 
chars  de  guerre,  Ex.  xiv,  7. 

't^f'bu  {sch'lischi  ) ,  troisième  ,  le  troisième  jour, 
après-demain,  1  Sam.  xx,  12;  la  troisième  année, 
L<.  IV,  5. 

~fSf  (schalach)  :  1*  jeter  des  pierres,  des  traits, 
Job  xxvn ,  22.  —  *"  Jeter  dehors,  rejeter,  chasser, 
Ps.  Il,  3.  —  3"  Jeler  par  terre,  renverser,  détruire, 
Jer.  IX,  18. 

~pu  {schalach),  un  oiseau  aquatique,  le  plongeon 
peut-être,  parce  que  du  haut  des  rochers  il  stjeltt 
dans  l'eau,  Lev.  xi,  17. 

T\ZiS}  (schallecheih)  :  1°  chute,  renversement, 
coupe  d'un  arbre,  Is.  vi,  15.  —  2'  n.  pr.  d'une  des 
portes  du  temple,  I  Par.  xxvt,  16. 

SVc  (schalal)  :  1°  tirer,  extraire,  Ruth  ii,  16;  de 
là,  2°  dépouiller,  arracher,  Ez.  xiti,  12.  Ce  verbe 
parait  avoir  formé  le  grec  (r«>ov,  crxûXov,  o-xOiov,  dé- 
pouille; (Tu^Ku,  ffuXejw,  oTtuXjOo),  dépouiller;  o-zOlXw, 
arracher,  etc. 

TTC  (sc/in/fl/),  dépouilles ,  butin,  proie,  capture, 
6en.  xLix,  27.  En  général ,  gain  ,  prolit,  hénénce, 
Prov.  XXXI,  il. 

aX'  {nchnlam)  :  1°  être  entier,  sain  el  sauf,  en  bon 
étal.  Qui  a  jamais  résisté  à  Dieu,  dit  Job  ix,  l,  et  ett 
demeuré  sain  et  $au[?  —  2°  Etre  complet,  terminé, 
achevé,  I  Rnis  vu,  51  ;  Jer.  lx,  20.  —  3°  Dénomina- 
lit  de  dTw  (schalom),  la  paix;  êlre  en  paix,  en 
bonne  intelligence  avec  quelqu'un,  Ps.  xli,  10.'— 
Le  chaldéen  signifie  principalement  achever,  termi- 
ner, compléter,  Esdr.  v,  10. 

dSc  {sctilam),  chald.  salut,  paix,  Esdr.  v,  7. 

aSu  (ichalem)  :  1°  entier  ,  en  parlant  soit  d'un 
nombre  plein,  complet,  sans  fraction  ;  soit  d'une  ar- 
mée de  laquelle  il  ne  manque  personne,  Nah.  i,  12; 
soit  enfin  de  pierres  grossières,  brutes,  et  dont  on  n'a 
encore  rien  relraiiclié.Deut.  xxvii,6. — 2*  Aclie>é,  ter- 
miné, complété  ,  Il  Clir.  viii,  IG. — 3*  Qui  cultive  l'a- 
mitié de  quelqu'un  ,  qui  vit  en  paix  avec  lui ,  Gen. 
xxxiv,  21.  —  4°  n.  pr.  que  portail  Jérusalem  au 
temps  où  Melchisédech  en  était  le  roi ,  Gen.  xiv, 
IS. 

aSu7  (scAe/em),  proprement  rétribution,  récom- 
pense ;  de  là  acte  de  reconnaissance,  action  de  gr&ccs, 
sacrifice  eucharistique,  Lev.  m,  1.  Ce  mut  se  dit 
aussi  par  antiphrase  des  sacrifices  offerts  dans  la  tri- 
bnlalion,  Jug.  xx,  26. 

□Se  {schitlem),  n.  pr.  m.,  Gen.  xlvi,  24. 

d'W  (schillum)  et  a^hw  {schilloum},  rétribution, 
récompense.  Os.  ix,  17. 

dSu'  {schallum),  n.  pr.  de  plusieurs  illustres  per- 
sonnages. Il  Roi^  XV,  10,  etc. 

naViï  (schilluniali),  rétribution;  en  mauvaise  part, 
ch^klimcni,  Ps.  xci,  8. 

nnSc  (sch'lomoli),  pacifique  ;  Salomon,  fils  de  David 
Cl  de  Hethsaliéc ,  troisième  roi  en  Israël ,  aussi  fa- 
meux par  ses  richesses ,  sa  gloire  ,  sa  sagesse  ,  qtw 


J075 


WlW 


par  la  déplorable  ehute  de  la  fln  de  sa  vie,  1  Kois  ii- 
XI,  etc. 

'n"w  (sch'lomi),  id;  n.  pr.  m.,  Nomb.  xxxiv,  27. 

SK'nStt?  (sch'lumiel),  ami  de  Dieu;  ii.  pr.  m., 
Nomb.  1,  6. 

in'nSu^  ischelemiahou),  n.  pr.  m.,  I  Par.  xxvi,  14. 

n'nblI?(sc/r/oiM!(/i).  pudique,  n.  pr.  f.,  Lev.  xxiv, 
11;  el.,  Il  Par.  M,  20. 

înbur  (scAfl/man),  en  persan,  adorateur  du  feu  ;  n. 
pr.  d'uM  roi  d'Assyrie,  (|ue  l'Ecriinre  appelle  ailleurs 
"IDXJoSu?  (schalmanescr),  Il  Kois  xvji,  5. 

-iDxJdVî;  {sclialmuneser).  Voyez  le  précédent. 

D'^nSu?  (schatinonim),  les  présents,  corrM;)(e!<rs 
de  l'àine,  Is.  i,  25. 

nS©  {schalaph},  extraire,  arracher,  tirer,  ôier, 
Job  XX,  23,  etc. 

tiVir  (scheleph),  n.  pr.  d'un  peuple  de  l'Arabie  Heu- 
reuse, Gen.  X,  20. 

wSw  eiwhe!  {schaloscli),  mol  primitif  qui  signi- 
fie trois,  et  dont  les  radicales  se  retrouvent  plus  ou 
inuins  altérées  dans  toutes  les  langues  :  zend,  te- 
schro  {pour  lesMo) ;  sanscr.,  tri;  giec,  r/jsff  ;  lai., 
très;  franc.,  trois;  allein.,  dreij ;  angl.,  lliree,  etc.  Ce 
nombre,  comme  celui  de  sept  que  nous  avons  déjà 
VH,  apparaît  mystérieux  et  sacré  dans  tmite  là  na- 
ture. On  y  voit  en  effet  troi,';  règnes  :  le  minéral,  le 
végétal  et  l'animal  ;  trois  éléments  primordiaux  : 
l'espace,  la  matière  et  le  mouvement.  On  compîe 
trois  mouvements  de  la  terre  :  de  rotation,  de  trans- 
lation, de  balancement  ;  trois  principes  dans  l'homme  : 
l'esprit,  l'âme  et  le  corps  ;  trois  termes  de  suit  exis- 
tence :  la  naissance,  la  vie  et  la  mort;  trois  puissan- 
ces intellectuelles  :  la  mémoire,  l'entendeiiient  et  la 
volonté  ;  trois  mesures  du  temps  :  le  passé,  le  pré- 
sent, l'avenir;  tro  s  mesures  des  choses  :  le  commen- 
cement, le  niilieu  et  la  fin  ;  trois  signes  de  l'éten- 
due :  le  point,  la  lign.',  et  l'espace  ;  trois  attributs  de 
la  matière  :  la  fiunie,  l:i  densiié,  la  couleur;  trois  di- 
mensions dans  les  corps  :  la  longueur,  la  liri^eur, 
l'épaisseur;  trois  figures  radicales  :  le  triangle,  le 
carré  et  le  cercle.  Le  nombre  tertiaire  est  le  lype 
symbolique  de  la  reproduction,  il  exprime  à  la  lois 
l'idée  de  l'agent,  du  patient  et  du  produit  ;  c'est  l'at- 
Irihul  matériel  du  Créateur  de  l'univers  ;  c'est  .■■on 
caractère  sacré  imprimé  à  louie  la  nature,  et  comme 
un  rend  lumineux  de  sa  triple  personnalité... 

Dès  la  plus  liante  anlii|uité,  loiiglemps  avant  que 
la  révélation  eill  lait  connaitre  aux  hommes  le  ca- 
racère  sacré  du  tertiaire,  ce  nombre  semble  avoir 
de  lui-même  dévoilé  ^  leur  esprit  la  sublimité  de 
son  essence.  Les  anciens  le  tenaient  en  grande  vé- 
nération. Les  Hindous  avaient  leur  tiinité  ou  tri- 
mourli  composée  de  Urahina,  deSiva  et  île  Viclinou; 
les  Egyptiens,  leur  triiiité  d'Ammon,  de  Mouth  et 
de  Klions  ;  Platon  dislinguail  aussi  Irols  modifica- 
tions  dans  la  nature  divine  :  l'être,  l'idée  et  la  vo- 
lonté ou  action.  On  trouve  dans  les  diverses  inyllio- 
logies  une  foule  d'autres  applications  du  tertiaire; 
cli«ï  les  Grecs  :  les  trois  yeux  de  Jupiter  d'Argos, 


DUT  1074 

les  trois  visages  d'Hécate ,  les  trois  grâces,  les  trois 
gorgones,  les  trois  furies,  les  trois  parques,  les 
trois  hespérides,  les  trois  couples  composés  chacun 
de  trois  muses  ;  les  trois  divisions  des  enfers  :  l'Ely- 
sée, les  Limbes  et  le  Tartare  ;  leurs  trois  juges  :  Mi- 
nos  ,  Eaque  et  Rhadamanie;  les  (rois  lêies  de 
Cerbère ,  les  trois  corps  de  Géryoïi ,  le  trépied  d'X- 
pollon,  les  trois  cordes  de  sa  lyre,  les  trois  lilmiions 
ordonnées  dans  son  teniple;  lis  trois  rayons  de  la 
foudre  de  Jupiter,  le  irideiit  de  Neptune.  Chez  les 
Scandinaves  :  les  trois  lils  de  Bore,  les  trois  racines 
du  chêne  'Ydrasii.  On  voit  de  même  chez  les  chié- 
tiens  :  les  trois  hiérarchies  des  anges;  les  irnis  gar- 
diens du  monde  :  Gabiiel,  Sér.ipiiiel,  Miclinsl;  les 
trois  mages,  le  triple  reniement  de  saint  Pierre,  les 
trois  croix  du  C  ilvaire,  les  trois  clous  qui  servirent 
à  crucifier  le  Fils  de  Dieu,  ses  liois  heures  d'agonie, 
les  trois  jours  (|u'il  resta  dans  son  loinheau;  les  irois 
demeures  des  âmes  :  h'  para  lis,  l'enfer  et  \f  purga- 
toire; les  trois  vertus  théologales  :  la  foi,  l'espé- 
rance et  la  charité,  eic,  elc.  Le  nombre  trois  parait 
partout;  il  est  l'àuie  de  tout;  et  la  niison  en  csl  fa- 
cile à  deviner,  pour  qui  croit  au  my-tère  ii  jamais 
ineffable  de  la  irès-sainle  Trinité,  à  ce  mysière  ré- 
vélé sans  doute  à  nos  premiers  parcnis,  et  transmis 
par  la  iradiiion  à  leurs  descendants  les  plus  reculés, 
qui  y  ont  fondé  toutes  leurs  croyances,  comme  Dieu 
lui-même  lui  avait  emprunté  le  caracière  extérieur  et 
général  de  toute  son  œuvre.  On  nous  pardonnera 
encore  celte  digression,  plus  curieuse  qu'iiiile.  Le 
présent  dictionnaire  n'a  point  dans  l'esprit  de  son 
auteur  la  ligidilé  des  Icviques  ordinaires,  ce  (|ni  ex- 
plique les  digressions  qu'il  s'est  pei mis  d'y  faire  toutes 
les  fois  qu'il  l'a  cru  utile  ou  agréiiiile  au  lecleur: 

Omiie  lulit  punclum  qui  miscuit  utile  dulci. 

tySu?  {schetcsilt),  triiule  ;  n.  pr.  m.,  I  Par.  vu,  33. 

©Su?  (sf/in/isc/i),  comme  a'i'-c  (seltuliscli). 

whv  {ichillescli),  verlie  déiiominatit  de  whs  {scha- 
loscli)  :  r  diviser  en  trois  parties,  Dent.  \ix,  5.  — 
2°  Faire  en  troisième  lieu,  le  troisième  jour,  lS;iin. 
XX,  IS. 

□'U.'S'iy  {schiltescliim),  la  troisième  génération,  les 
arrière-petits-fils,  Ex.  xx,  .'i. 

îWhs}  (uhatischah),  n.  pr.  d'un  pays  situé  dans 
le  voisiiia;;e  des  montagnes  d'Epliraïni,  1  Sam.  ix,  4. 

nuVw'  {scliilichtili),  n.  pr.  m.,  1  l'ar.  vu,  07. 

□Tii'^'Cr  et  Dc'"tl^  (sc/ii(.s/io»i) .  av.int-liier,  il  y  a 
trois  jours,  Prov.  xxii,  20. 

^iUThs!  (schaltiet),  comme  SnTiSnu;  Isch'attiel). 

Qtt?  {sclinm},  adverbe  qui  se  retrouve  même  dang 
nos  lauLues  iiid(i-germ;iiiiques  :  là,  ihi :  grec,  xÀf/of, 
alors;  lit.,  tuin  ;  anglo-sax.,  thœmie,  d'oirPangl., 
thcii;  allem.,  dann,  alors.  Or  l'adverbe  hébreu  se  dit, 
1"  du  lieu  et  signifie  :  là,  dans  ce  lieu,  ici,  Gen. 
Il,  8,  et  ailleurs.  —2"  Du  temps,  et  il  se  traduit  : 
en  le  temps,  alors;  c'est  cette  signihiaiinn  (pii  a 
pas'é  dans  nos  Lingues  avec  la  racine;  Ps.  xiv,  5.  — 
7'  Des  choses,  des  affaires  qu'on  suppose  avoir  une 


1076 


DICTIONNAIRE  DE 


certaine  étendue,  dont  l'adverbe  précise  un  point  en 
'  paniculier,  en  cela  :  En  cela  même  il*  m'ont  uban- 
donni.  Os,  viii,  7. 

eu?  (schem)  :  \°  proprement  et  primilivenicnt  le 
signe  qui  fait  reconnaître  une  personne  ou  une 
chose  ;  de  là  le  nom  qu'elle  porte,  Gen.  ii,  4.  Le 
grec  (7/"fia,  signe,  parait  avoir  le  mot  hélireu  pour 
origine.  Or  ce  mot  s'emploie  dans  toutes  les  niéines 
aceptions  qu'en  français,  ce  que  le  contexte  peut 
seul  indi'iuer.  Ainsi  nous  ne  nous  y  éiundrons  pas 
plus  longtemps.  —  2*  n.  pr.  du  fils  aine  do  Noé, 
dont  les  descendants  peuplèrent  l'Asie,  Gen.  x,  "22. 

eu?  (schum),  cbaM.,  comme  le  précédent. 

NQU;  {scliamma),  déseri  ;  n.  pr.  m.,  I  Par.  vu,  37. 

"i^NaUT  (  sc/ieme&er),  formé  de  deux  mots  qui 
ensemble  signifient  élevé  en  /'air;  n.  pr.  m.,  Gen. 
XIV,  22. 

HNCw  {scitimah),  renom;  n.  pr.  m.,  I  Par.  viii,  52, 

"iCU'  {schamtjar),  n.  pr.  m.,  Jug.  m,  51. 

~)Z\S  {schiimad},  pi:rdre,  ravager,  détruire,  Deui. 
I,  27. 

TrZVischamnh),  inusiié;  en  arabe, èire  haut, élevé; 
d'oii  n'CU?  (schamaim),  les  deux. 

TTO'"  (sihammah),  composé  de  dV  (tcham)  et  du 
,~  local. 

iTriï  (schammali),  de  aac  {schamam)  ;  1°  ravage, 
dévastation,  Is.  v,  9.-2''  L'éionnement  et  la  sinpeur 
qu'on  lesseni  à  la  vue  de  la  désolation,  Jer.  viii,  21. 
—  3°  n.  pr.  m.,  Gen.  xxxvi,  13. 

'~''Z'C  .sclCmaltaii) ,  cliald.,  les  noms. 

S.N'.wC  [Sck'moiiet),  exauce  de  Dlett,  ou  Dieu  est  son 
nom;  n.  pr.  du  propliète  Samuel,  l  Simi.  i,  20. 

j"2Xi'  {schamnwitu),  comme  xyCil'  {scliima). 

7Vj''ZZ' (s./j'moua/i) <  l  rW'QV (scft'miia),  proprement 
ce  que  l'on  entend,  les  oui-dir.;.  Do  là,  1*  nouvelle, 
I  S'àm.iv,  l!>. —  2°  Ensoignemeni.docirine,  Is.  xxvjii, 
9. --5°  Bîuit,  llPar.  ix,6. 

■?T:U'  (scliamour).  Voyez  n')3U?  (sctiamir). 

W2U?  (schamai),  fràpp'i-,  presser,  donner  une  im- 
pulsion ;  de  lii  jctci-,  lancer,  envoyer.  De  ce  verbe 
vient,  ;ivec  la  même  signilication,  l'allem.  schmeissen, 
l'angl.-sax.  tmilan,  l'angl.  to  smite  ;  et  en  rejetant  la 
sirnanie,  le  latin  miltere. 

n'Z'CV  {^ch'mitl(ili),  rémission,  Deul.  xv,  1. 

'Cw'  (scttammiii),  laraflé;  n.  pr.  m.,  I  Par.  ii,  28. 

"T«w'  (scli'mida) ,  renom  de  scujesse;  n.  pr.  m., 
Nonib.  XXVI,  32. 

Q'aU? (sc/mmaïm),  les  cieux.  Les  anciens  croyaient 
que  ce  mot  avaient  la  l'urme  du  du«l  ;  les  savants 
modernes  font  observer  ([uc  c'est  le  pluriel  d'un  sin- 
gulier en  oï  qui  s'est  perdu.  Poui'  nous,  en  acimetiaut 
cc'.te  dernière  opinion  comme  étant  plus  exacte,  nous 
avouons  cependant  que  celle  des  anciens  avait  quel- 
que chose  (le  bien  plus  pliilosopiiique;  car  on  |iou- 
vail  dire  qu'il  y  av;iil  dans  celle  forme  diielle  comme 
une  indicalion  précieuse  ii  la  science  de  la  vérit:d)le 
composition  de  l'atmosplière.  Cette  ainmsplière,  en 
effet,  que  le»  anciens  appelaient  U  tiet  on  les  cieux, 
comprend  deux  gar.  dont  In  juste  proportion  forme 


LA  LANGUE  SAINTE.  lOTfi 

l'air  i|ue  nous  respirons.  Or,  pourquoi  n'aurait-ou 
pas  pn  (lire  que  c'était  cette  dualité  d'éléments  qu; 
voulait  exprimer  ci'tie  dualité  de  forme? 

y)3S  {sch'maïu),  cliald.,  le  ciel,  les  cieux;  il  se 
'dit  le  plus  souvent  des  habitants  du  ciel,  des  anges. 
Dan.  IV,  23. 

':'?2'w'  (srh'mini),  liuiiième,  Ex.  xvii,  29. 

TO'w  {scliniinr)  :  1"  d.inl,  pointe.  Irait,  épines,  Is. 
v,  6.  — 2"  Diamant,  ainsi  appelé  parce  que  la  pointe 
des  siyleis  était  le  p'us  souvent  en  diamant,  Jer. 
xvii,  1.  —  5°  n.pr.  de  deux  villes  situées,  l'une  dans 
la  tribu  de  Juda,  Jus.  sv,  i8;  l'autre  dans  celé 
d'Ephraîm,  Jug.  x,  1. 

rn^l'fZZ'i'ch'inirnmoth),  nom  très-haut,  Sémiramis; 
n.  pr.  m.,  I  Clir.  xv,  18. 

'S?2U?  (sc/inm/nï),  n.  pr.  m.,  E-dr.  il,  4G. 

ea'ù?  [sclinmam)  :  1°  se  taire,  être  dans  la  siupcnr 
et  l'éionnement.  Ou  se  rajipelle  les  observations  (jue 
nous  avons  faites  plusieurs  fois  sur  la  lab  aie  M,  type 
radical  du  silence.  —  2°  Etre  ravagé,  désolé,  êir6 
silencieux  coninio  des  1  eux  où  régnent  la  dévaslalion 
et  la  mort,  Ez.  xxxiii,  28.  —  5°  Ravager,  Ez.  xxxvi, 
3.  —  Le  cbaldéen  a  la  première  signification. 

nûU?  {schamem),  dévasté,  désolé,  Dan.  ix,  17. 

n"3'2U?  {sctnnamah)  :  1°  stupeur,  Ez.  vu,  27.  — 
2°  Dévastation,  lieu  désert  et  ravagé,  Is.  i,  7. 

tV^12'S  {schimamali),  id. 

r,';au?  (sctiimmamon) ,  sinpeur,  étonnemcnt  qui 
rend  immobile,  Ez.  iv,  16. 

)0'w  (  icliaman  ) ,  élre  ou  devenir  gras  ,  Deul. 
xxxii,  13. 

]CU*  (sclt^men),  gra»;,  !s,  xxx,  23;  fertile,  en  par- 
l.iiit  de  la  terre,  Nomb.  xiii,  20. 

'^'Z'C  (schemen)  :  1*  graisse,  Ps.  cix,24. —  2°  P:ir 
exti'usion,  l'imile,  Gen.  xxviii,  18.  —3"  Tout  ce  eui 
est  fait  avec  l'huile,  onguent,  Ps.  cxxxin,  2. 

C;D"- («/''"lo" 'îi'O.  lesgraissc^;  an  concrel,  les 
champs  feriiles,  gras,  Gen.  xxvii,28. 

T^ytZ'C}  {scli'nwneli),  huit;  au  pluriel,  qnaire-vingi, 
i»f.  i:i.  S;  Gen.  v,  23.  —  Le  nombre  linil  a  eu  aussi 
son  expression  dans  le  culte,  dan's  les  rrnyaiiees, 
dans  les  religions  diverses  des  peuples.  Il  y  a  chez 
les  Indiens  les  huit  dieux  Vasbus,  qui  président  aux 
huit  Coins  du  monde  ;  les  huit  éléplKuils  appelés 
alcbékedj:ims  ,  qui  en  sniipoileut  lo  poids;  les  huii 
goi)is  et  les  huit  naykas,  qui  forment  les  danses  lé- 
lesls  et  li'S  huit  bras  de  la  déesse  Rhavmi.  Vien- 
nent ensuite  I  s  huit  divinités  gardiennes  du  Tliibei , 
les  linil  grands  dieux  priinilifs  do  l'Egypte,  les  linil 
dieux  felecii  des  Romains,  les  huit  dieux  de  Xéno- 
crate,  les  huit  jambes  du  cheval  SIeipoci  drins  VF.dda, 
les  huit  animaux  qui  accompagneni  dans  le  paradis 
les  fidèles  maliomé-ians,  e  c. 

"2'ù?  {schama):  1"  entendre,  Gen.  xviii,  10.  — 
2°  Ecouler,  ce  ipii  est  plus  que  d'eiilendre,  faire  al- 
leniion,  prêter  l'orrille,  Gen.  xxin,  8.—  T°  Exaucr, 
lien,  xvii,  20.—  4*  Obéir,  oh-audire,  obedire,  Ex. 
XXIV,  7.  —  .')"  Comprendre  ce  que  l'on  entend,  Gen. 
XI,  7, 


1077 


naur 


ynU?  (uhama),  obéissant;  il.  pr.  m.,  l  Par.  xi,  44. 

VQtt?  (se/n'm«)  :  1'  ouïe,  Joli  xlii,  5.  —  2°  OuS-dire, 
bruit,  nouvelle  qui  court,  Ex.  xxiii,  1.-3°  Cbant, 
destiné  à  être  entendu,  Ps.  cl,  5. 

VDC  (se'""'»») ,  bntii,  rumeur;  n.  pr.  m.,  I  Par.  ' 
II,  45. 

yau^  (sch'ma),  n.  pr.  d'une  ville  de  la  trib»  de  Juda, 
Jos.  xiu,  26. 

V1212  ischoma),  bruit,  renom,  Jos.  vi,  27. 

UVaV  {scliiiiia),  n.  pr.  m.,  I  Par.  m,  5. 

HïD     {schimah),  id. 

nyott?  {sih'iiinali),  n.  |ir.  m.,  1  P.ir.  xii,  3. 

iTJGiy  {scit'wuali'.  Voyez  nVTOÎl?  (scli'mouali). 

pyOw"  {scliUnon),  Siniéon;  n.  pr.  d'un  des  fils  de 
Jacob  et  (le  Lia,  el  clief  île  la  tiibu  qui  porte  le  même 
nom,  Geii.  xxix,  3ô;  Jos.  xix,  1. 

l'jyss  {sch'.mi),  renomme;  n.  pr.  m,,  Ex.  vi,  17. 

n'yOîi;  (sclnnaïah)  el  in"j';:0  (sch'maialiou),  que 
Di-.'u  exauce;  n.  ]\r,  m.,  1  Rois  xil,  22. 

nVCU?  {schimalli),  n.  pr.  f.,  II  Rois  xii,  22. 

yvS}  (scliamaii),  inusité  ;  1°  jeier,  meiire  l'ennemi 
en  fuite.  —  2'  ll.iter,  presser,  se  presser. —  5°  Parler 
précipilamment,  se  presser  en  parlant. 

V'CSeJiscliemels),  un  son  précipité,  une  conversation 
à  dcnii-voix  el  rapide,  iinirmure,  Job  iv,  12. 

nXCC  (schimtsuli),  défaite,  déroule,  Ex.  xxxir,  Sîi, 
Avertissons  cependant  que  les  anciens  donnent  un 
autre  sans  à  ce  mol,  celui  d'opprobre,  ti'ignowinie. 

nî2U7  [sclmin(ir)  :  1°  garder,  défendre,  conserver, 
Gen.  II,  l,j;  Job  ii,  0;  Amos  i,  H.  —  2°  Observer, 
faire  atleni'on,  Ps.  xvii,  4.  —  5°  Exéculer,  remplir, 
obsirver,  Gen.  xvii,  9.  —  4"  Honorer,  vénérer,  rem- 
plir ses  devoirs  envers  Dieu,  envers  les  priices  de 
la  icrre,  Prov.  xxvii,  18.  Ce  sphs  est  aussi  celui  de 
\'obsenare  des  Laiin-,  coiiime  dins  ces  vers  de  Vir- 
gile, ivGeorg.,  ^JlO-212: 

Regem  non  sic  /Egy|)lus,  et  ingens 

Lydia,  iiec  populi  Parllionini,  aul  MedusHydaspes 
Obsei'vanl. 

—  5°  Se  g.vder,  |ionr  s'abstenir,  Jos.  vi,  18. 

nna?  (sc'amni),  inusiié;  piauler  un  don.  Celle 
racine  se  railaclie  à  la  précédente,  en  ee  sens  <|ne 
les  doux  servent  à  relier  ensemble  les  dilTérenles 
parois  d'une  liaie,  par  exemple,  el  que  celle  liiie 
enclôt  un  terrain  et  le  garde  conire  les  invasions 
exiérif'ures. 

nOîi?  {s.he.iier)  :  i°  la  lie  du  vin,  Jer.  xi,viii,  H,  — 
2°  n.  pr.  m.,  1  Rois  x,  21. 

~^)yS  {scliotner),  gardien;  n.  pr.  m  ,  I  Par.  vu,  34. 

mCUf  {sch'murali),  les  paupières  qui  sonl  les  gar- 
diennes des  yeux,  Ps.  i.xxvii,  Jj. 

n'Vù}  (nchonirnli),  {;;irde,  Ps.  rxii,  3. 

Z3'nn'.i?  {sch'murim),  la  célébraiion  d'une  fêle, 
l'obscrtinlion  du  snbhal,  Ex.  xii,  42. 

Jl^aU?  (sclliinron),  garde;  n.  pr.  m.,  Gen.  xi.vi,  13. 

)"nn'i?  (sf/ion!)'oii),  Saniaiie,  n.  pr.  d'une  vil'e  lifi- 
lii;  sur  une  moMla;;ne  vA  qui  devint  la  (apilaje  el  la 
rés  dence  des  rois  d'Israël  après  le  scliisine  des  dix 


ni\o  107S 

tribus.  Dans  un  sens  plus  étendu ,  ce  nom  se  prend 
pour  tout  le  royaume  d'Israël,  Il  Rois  xvii,  26. 

'"1î2tt?  {schimrai),  vigilant;  n.  pr.  m.,  I  Par.  iv,  37. 

rpiatt»  {seh'mariak) ,  que  Dieu  garde;  n.  pr.  m., 
Il  Par.  XI,  19. 

irpIQUf  {■sch'.mariahou),  id. 

j'nniy  (sctiamrain),  cliald.,  la  ville  de  Samarie. 

n'IGtl?  (scliir)irith),  vigilant;  n.  pr.  m.,  I  Par. 
vin,  21). 

U?DU7  (sch'masch),  cliald.,  servir.  Dan.  vu,  10. 

WOV  (schemesch),  soleil.  Ce  mut  est  primitif  et 
semble  se  retrouver,  au  moins  dans  ses  éléments 
principaux,  dans  l'ancien  allemand,  Skuiim;  ,  d'où 
Si/mmer,  l'été;  l'allem..  Sonne;  l'angl. ,  sun  ,  eic. 

TWCV}  (srliimsclton),  semblable  an  «o/ej/;  Sainson, 
juge  en  Israël ,  aussi  célèbre  par  la  force  prodigieuse 
de  son  bras ,  que  par  la  faiblesse  honteuse  de  son 
cœur,  Jug.  xiii,  24. 

WZ\!}  {schimsclii) ,  exposé  au  soleil;  n.  pr.  m., 
Esdr.  IV,  8. 

'■TUJCy;  (scliamsclira:%),  n.  pr.  m.,  I  Par.  viii,  2G. 

'nau?  (st7mnia//ii),n.  patronym.,  de  r\)2'S  (scitumah). 

-w  (sclien)  :  1°  deni.  Ce  mot  est  primiiif;  aussi  so 
retrouve-t-il  avec  ou  sans  la  sifflante  dans  la  plupart 
de  nos  langues  :  sanscr.,rfeH/«;zend.,  rfeiifano;  grec, 
oâo'j?  pour  ôSovf  ;  lai.,  dcns ;  gotb.  ,  tunlhus;  fris., 
tan;  allem.,  Zahn ;  angl.,  lootli,  elc.  —  2°  Un  rocher 
pointu  en  forme  de  deni,  I  Sam.  xiv,  4. 

t<l'\V  (scliana),  comment©  (schanah). 

i<:v  (scli'nati),  cliald.,  changer,  êlre  ou  devenir 
autre,  Dan.  vu,  3. 

KJU?   (scliena),  comme  n;U7  (scbenah),  sommeil, 

Ps.  CXLVII,  2. 

NJtt?  (sck'na),  cliald.  Voijez  rutt?  {sch'nah). 

3N:ty  (schinab),  dent  du  père;  n.  pr.  m.,  Gen.  xiv,2, 

7N;U?  {schinnn),  répélilion,  Ps.  txviii,  18. 

-iïN:ty  (schen'atsar),  n.  pr.  ni.,  I  Par.  m,  18. 

2Z'J!  {sclianab),  inusité;  en  arabe,  éire  froid. 

ruD  (sclianah):  1°  recommencer,  lépélir,  fiire  en 
second  lieu,  Neb.  xiii,  21.  -  -  2°  Elre  ou  deve>iir  au- 
tre qu'on  diait  auparavant,  Esth.  i,  7.  —  5*  Changer, 
devenir  pire,  Lam.  iv,  1. 

~:)l^{sclianali),  inusité;  briller,  resplendir. 

n:o  (sclianah).  Ce  mol,  que  l'on  traduit  ordinaire- 
nieiii  par  aniK'e,  signide  proprement ,  retour,  icnoii-  ■ 
vellcmcnl,  période.  Il  désigne,  suivant  les  cas,  soit 
l'espace  de  temps  que  le  soleil  ou  la  lune  met  à  re- 
venir ;'i  son  point  de  départ ,  soil  i:n  changement  de 
saison ,  soit  incinc  le  retour  d'une  même  circon- 
stance, comme  celle  de  la  moisson.  Tel  est  au^si  le 
sens  propre  cl  précis  du  grec  è-Jia-j-.o: ,  composé  de  iv 
cl  de  «ÙTÔf ,  7111  revient  sur  lui-même,  ainsi  que  du  latin, 
annns,  d'où  annulus ,  petit  anneau,  ccrch',  période, 
I.o  (  liangemcni  des  saisons  étant  le  plus  visible  cl  le 
plus  facile  à  consialcr,  il  est  tout  naturel  qu'il  ait 
s  rvi  de  hase  aux  premieis  sysièmes  chronoloijiqiies. 
Aussi  voyons-nous  les  plus  anciens  peuples  compier 
d'abord  par  pi'riodes  de  mois,  saisons,  ou  par  le  re- 
tour de  l'époque  de  la  moisson,  Or,  celte  iiiaiiioro  d« 


1079 

compter,  pour  le  dire  en  passant ,  pouvait  peut-être 
concilier  tous  les  textes  et  tous  les  calculs,  et  expli- 
quer cette  longévité  des  patriarches ,  dont  on  ne  re- 
trouve plus  d'exemples  depuis  que  la  course  du  soleil 
ou  de  la  lune  mesure  les  aunées.  Plus  tard  on  s'a- 
perçut que  ces  astres ,  après  un  certain  espace  de 
temps,  revenaient,  eux  aussi,  aux  mêmes  positions  : 
ce  fut  une  nouvelle  ère  chronologique,  une  nouvelle 
unité  de  périodes,  à  laquelle  ou  appliqua  le  nom  an- 
cien d'année;  en  sorte  que  les  termes  n:^,  ÈvtauTo?  , 
annus ,  qui  avaient  d'abord  désigné  siniplem.  nt  une 
révolution  quelconque  ,  signilièient  dans  la  suite  une 
certaine  révolution,  en  particulier  celle  du  soleil  ou 
de  la  lune.  Mais  comme  dans  les  liistoires  anciennes 
les  aunées  de  mois  ou  de  saisons  n'ont  rien  qui  les 
distingue  des  années  solaires  ou  de  lune,  il  est 
arrivé  que  les  iuierprétes  ont  souvent  pris  les  unes 
pour  les  autres,  d'uù  il  est  résulté  pour  la  clironolo- 
gie,  une  confusion  et  des  invraisemblances  qui  en 
font  une  science  vaine  et  sans  principe. 

njC?  (schenah),  de  ]a?i  (insc/mn),  sommeil,  et,  par 
extension,  les  songes  qui  accompagnent  le  sommeil , 
Ps.  xc,  5. 

nw  {sch'nah),  chald.:  1°  l'année,  Dan.  vi,  d.  — 
2*  Sommeil,  Dan.  vi,  19. 

af2r\:W  (schenhabim) ,  proprement,  les  dents  de 
l'élépliant ,  composé  de  Tp  et  de  a':iNn,  Q'nn  ;  en 
sanscrit,  ibliiis,  dont  les  Grecs  ont  lait  £>,-é'f«?,  élé- 
phant; 1  Rois  X,  iï. 

12:.):!  {schunnat),  comme  nuU?  (scliillali). 
':iy  (schani).  Ce  mot  parait  signilier,  selon  la  force 
de  sa  racine,  trempé  deux  fois,  doublement  teini ; 
or,  cette  double  opération  avait  surtout  lieu  pour  la 
pourpre;  de  là  la  signilicatiou  atladiét:  au  mot  VC, 
d'écarlate,  ouleur  rouge  comme  la  pourpre. 
"'2)2  (scheni),  second,  Gen.  i,  8. 
D';U?  {sclt'naim),  deux.  Ce  mot ,  dépouillé  de  sa 
forme  duelle,  est  peut  être  la  vériiable  racine  du 
verbe  fi;tl?  {sclmiiah),  lépéler;  car  l'idée  du  nombre 
a  du  précéder,  ce  semble,  l'idée  abstraite  du  verbe. 
D'ailleurs,  nous  avons  déjà  considéré  les  autres  noms 
de  nombre  comme  mots  primitifs,  d'où  étaient  dé- 
rivés des  verbes  analogues.  ^-  Le  nombre  deux  est 
le  premier  nombre  i)air.  De  même  (]ue  l'unité  .s'ap- 
plique à  l'Etre  saint,  puissani,  immuable  comme  son 
symbole,  le  binaire  s'applique  à  la  matière  divisible, 
inerte  et  muable.  Ici  commenecnl ,  dans  l'ordre  mo- 
ral et  dans  l'ordc  physique,  la  série  du  bien  et  du 
mal ,  le  conflit  des  choses  opposées  et  contraires. 
Pour  cette  raison,  Pythagore  appelle  le  binaire  le 
nombre  du  trouble  et  d'  la  confusion.  Les  Rom.iins 
avaient  en  conséquence  déilië  à  IMiilon  le  second 
•"mois  de  l'année;  et  le  second  jour  de  ce  mois,  ils 
faisaient  des  expiations  pour  les  mânes  des  nions. 
Remarquons  en  passant  que  la  fête  des  morts,  dans 
le  chrisiianisme,  tombe  aussi  le  second  jour  du  mois 
de  novembre.  Kmblémaiiipie  des  exlrcnies,  le  bi- 
naire représente  tour  à  lour  la  lumière  et  les  ténè- 
bres, la  vie  et  la  mort,  le  bien  cl  le  mal,  le  froid  et 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE.  1030 

le  chaud,  l'erreur  et  la  vérité.  Symbolique  de  la  ma- 
tière procréée,  il  figure  le  màle  et  la  femelle,  l'agent  et 
le  patient.  Aussi  quelques  philosophes  anciens  l'appli- 
quèrent-ils  à  la  matière  productrice  qu'ils  supposaient 
androgyne,  c'est-à-dire  réunissant  les  deux  sexes; 
supposition  que  plusieurs  hérétiques ,  imbus  de  la 
même  erreur,  répétèrent  plus  tard,  quand  ils  soutin- 
rent, sur  une  fausse  interprétation  du  texte  sacré, 
qu'Adam  avait  été  créé  mâle  et  femelle. 

ilJ'wli^  (scli'ninah),  de  pu^  (schanan);  im  mot  piquant, 
un  trait  acéré,  une  parole  ironique  etmordanie. 
Dent,  xxvni,  37. 

pti'  {schiinan),  acérer,  aiguiser,  faire  piquer;  il  se 
dit  au  ligure  de  la  langue  et  de  la  parole  que  l'Apôire 
appelle,  dans  son  style,  une  pique,  une  arme  à  deux 
tranchants,  Ps.  Lxiv,  i, 

DTC?  (schunas),  lier,  serrer,  presser,  ceindre,  1 
Rois  xviii,  46. 

•yjiV}  {schinar),  Sennaar,  nom  d'une  vaste  contrée 
delà  Baliylonie,  où  les  descendants  de  Noé  entre- 
prirent de  construire  la  lour  de  Babel,  Gen.  11,  2.  On 
ne  connaît  point  l'étymologie  de  ce  nom.^ 

nity  (sch'nalh),  de  TU?'  (iaschan);   sommeil,    Ps. 

CXXXII,  i. 

nr52;(sf/iasafc),  arracher,  enlever,  ravir,  piller,  Ps. 

XLIV,   11. 

DDU?  (sehasas),  comme  le  précédent. 

ÏCU'  {schastt),  couper  en  deux,  fendre,  déchirer, 
Lev.  I,  17;  Jug.  xiv,  6. 

'JCi:}  (scliesa),  fente,  fissure. 

ï]D!:r  (scliasapli),  couper,  tailler,  mettre  en  pièces, 
I  Sam.  XV,  55. 

-"1!}  (schaait),  regarder  attentivement,  tourner  la 
vue  de  tous  côiés.  Il  Sam.  xxii,  42; 

nvS!  (siliaah),  se  couvrir,  se  voiler,  en  parlant  de 
l'œil  qui  se  ferme,  qu'une  humeur  ei!ibarrasse  ,  Is. 
xxxii,  3. 

n'j'O  (schaah),  un  clin  d'œil;  le  temps  rapide  pen- 
dant lequel  la  paupière  couvre  et  découvre  l'œil,  un 
moMieni,  Dan.  m,  G. 

iDVty  (schaai),  iimsité;  frapper,  pousser. 

may©  {scWatah),  bruit  que  fait  un  cheval  en  frap- 
pant du  pied  la  terre,  trépignement,  Jcr.  xlvii,  3. 

't;'DV5ï  {schnatnez),  une  espèce  d'étoffe  tissue  de 
laine  et  de  lin,  Lev.  xix,  19. 

Hytff  (schaal),  inusité;  creuser,  faire  une  excava- 
tion, un  terrier. 

HyU?  (stAoa/)  :  1°  paume,  creux  Ac  la  main,  Is.  xi., 
12.  — 2°  Par  extension,  poignée,  I  Rois,  xx,  10. 

Q'sbyU'  {scliaalbim),  la  retraite  des  renards  ;  n.  pr. 
d'une  ville  de  la  iribu  de  Dan,  1  Par.  xi,  53. 

Q'y>tff  (sc/faû/irii),  pays  des  renards  ;  n.  pr.de  lieu, 
I  Sam.  IX,  i. 

pv  {scttaau),  s'appuyer;  au  figuré,  mettre  sa  con- 
fiance, Is.  X,  20. 

Vy©  {scitaa),  adoucir,  oindre,  couvrir  OU  être  cou- 
vert d'un  enduit,  Is.  xxix,  9. 

wu;  {schaapli),  iii'isilé;  diviser. 

r]'X'  (sclianph),  division;  n.  pr.  m.,  I  Chr.  11,  47. 


10&1 


'Sttr 


lyar  (schaar),  couper  en  deux,  fendre  :  de  là ,  au 
figuré,  discuter,  juger,  apprécier,  estimer,  Prov. 
xxiii,  7. 

nyiiT  (schaar),  inusité;  avoir  liorreur. 

nyar  {schaur)  -.  l*  porte,  ainsi  appelée  parce  qu'elle 
est  fermée  de  plusieurs  ais  coupés,  rabotés,  égalisés, 
Ex.  xxxM,  20.  Or,  chéries  Hébreux,  il  y  avait  à  la  porte 
de  chaque  ville,  une  espèce  de  forum  où  se  rendait 
la  justice,  et  où  s'upéraient  toutes  les  grandes  trans- 
actions. Voilà  pourquoi,  dans  l'Ecriture,  le  terme 
*iyc?  se  prend  souvent,  par  métonymie,  pour  [»  justice, 
pour  \eijugcmenls,  même  pour  ceux  qui  yassi>taieni, 
Ps.  Lxix,  13;  Deut.  xxv,  7.  —  2°  Mesure  qui  suppose 
une  division  (voij.  la  racine),  Gen.  xxvi,  12. 

nVU?  {sclto(ir),  qui  fait  horreur,  sale,  Jer.  xxix,  12. 

ITiytt?  {schanrour),  horrible,  Jer.  v,  30. 

'invu;  (schaaruiiri),  id. 

n'nyu?  (sch'ariak),  que  Dieu  apprécie;  n.  pr.  m.,  I 
Par.  VIII,  38. 

CS'nVfi?  {schaaraim),  les  deux  portes  :  n.  pr.  d'une 
ville  de  la  tribu  de  Juda,  Jos.  xv,  56. 

'WTt^schaascligaz),  en  persan,  serviteur  des  belles; 
n.  pr. d'un  eunuque  de  la  cour  d'Assuérus,  Esth.  n, 
14. 

D'VtWff  (schaaschuim),  délectations,  délices,  vo- 
luptés, Prov.  VIII,  30. 

rSW  (sctiuphah)  :  1"  gratter,  racler,  user  en  raclant, 
enlever. — 2°  Nettoyer,  enlever  les  souillures  comme 
la  lime  eii'èni;  la  rouille. — Le  participe  nif)/i(ii  signifie 
nue,  dégarnie,  en  parlant  d'une  mont:ignK  dont  le 
sommet  n'est  point  couronné  de  forêts,  Is.  xiii,  2. 

nStt?  [schnphak  ou  scliepltalt),  fromage.  Il  Sam. 
xvii,  29. 

1BUT  [sch'pho),  nudité;  n.  pr.  m.,  Gen.  xxxvi,  28. 

TS'S'O}  (scli'phot),  jugement,  sentence,  châtiment. 
Il  Par.  XX,  9. 

QSISUJ  (scli'phoupham),  serpent;  n.  pr.  m.,  Nomb. 
XXVI,  39. 

'IS'WI} {sch'pliouphan) ,  id.;  n.  pr.  m.,  1  Chr.  viii,  5. 

VSW  (scimplialili),  nudité;  C(jmme  nEï  (isapltuhh), 
auquel  nous  reiivoyon-;. 

nriE©  (si./ii;;/i/i/iu/i),  servante,  domestique, personne 
attachée  à  la  famille,  Gerl.  xvi,  1. 

■nStff  (sclmphni).  Il  semble  (|iie  ce  virbe  .i  dû 
l)rimitiveincntsigiiiher  couper,  diviser,  cauiini'  p;ir;iit 
l'indiquer  la  présence  de  la  sylbibeSia  i.q.  VS-  De  là, 
discuter,  examiner,  juger,  qui  est  la  seule  significa- 
tion en  usage,  .lob  xxii,  13,  etc. 

■asti»  (sck'pltnt),  chald.,  au  participe,  juge  ,   Esdr. 

Yll,  25. 

TSïW  (schaphai),  juge;  n.  pr.  m.,  Nomb.  xiii,  5. 

•atW  {schephel),  iu^emcnl,  sentence,  pi;ine,  Ex. 
XII,  12. 

riTEUJ  (scli'pliatiali),  que  Dieu  juge;  n.  pr.  m.,  II 
Sam.  m,  4. 

irruSU?  {sck'plialialiou),  id.,  n.  pr.  m.,  II Par.  xxi,  2. 

raz©  {si hiphtan),  judiciaire;  n.  pr.  m.,  Nomb. 
xxxiv,  24. 

'SU?  {icli'plli).  de  nrù'  (j(7m/i//n/i)  :  1°  (  hanvclé,  nu- 


nSJ»  K8Î 

dite.  Job  xxxiii,  21.  —  2»  Colline,  éminence,  hauteur, 
nue,  Jer.  xii,  12. 

□'EU?  (sc/rp/iim), serpents ;n.  pr.  m.,  IChr.  vu,  12. 

pS'Ell'  {scit'phiphon),  un  serpent  de  la  grande  es- 
pè'  e,  moucheté  de  noir  et  de  blanc ,  Gen.  xlix,    19. 

TStff  {schaphir),  belle;  n.  pr.  d'uneville  de  la  tribu 
de  Juda,  Mirh.  i,  11. 

TDltf  (schappir),  chald.,  beau,  belle.  Dan.  iv,  9. 

■jEttr  (schaphach),  fondre,  répandre,  Gen.  ix,  6. 

"JEU?  (schephech),  le  lieu  dans  lequel  on  fond,  peut- 
être  une  fonderie,  Lev.  iv,  12. 

iXE'iP  (schophcah),  le  canal  de  l'urètre,  par  où 
coule  l'urine,  Deut.  xxiii,  2. 

SE'iy  (schaphel),  s'affaisser,  s'abaisser,  s'incliner, 
aller  en  pente,  en  parlant  d'une  montagne,  Is.  xl,  4. 
—  Le  chaldéen  a,  à  peu  près,  la  même  signification. 

SeU?  (schaphul),  bas,  petit,  abattu,  Lev.  xiii,  20, 
Prov.  XXIX,  23. 

Hsiy  (sch'pbal),  chald.,  id. 

's^  (sclirphel),  condition  basse  et  misérable,  Ps. 
cxxxvi,  23. 

rhzw  {schiphlali),  id. 

ThïSW [sitt' plieluli),  pays  bas,  n.  pr.  derieu,Jos.  il,  16, 

mSsty  {scliiplilouiti},  affaissement,  paresse,  lâcheté. 
Quand  il  est  joint  avec  O'T  {iadaïm) ,  affaisseineni 
des  muins,  Eccl.  x,  18. 

□E©  (scliapham),  de  HBtff  {se haphah);  chauve,  rasé, 
nu  ;  n.  pr.  m.,  I  Par.  v,  12. 

C3EU?  {sch'phani) ,  nudité;  n.  pr.  d'une  ville  dans 
la  tribu  de  Juda,  Nomb.;  xxxiv,  10. 

ISW  (schaphan),  inusité;  couvrir,  cacher ,  enfouir 
sous  terre. 

7EU?  (schaphan).  C'est  le  nom  d'un  animal  sembla- 
ble aux  lièvres,  vivant  en  troupe  et  dans  des  terriers. 
Les  rabbins  l'entendent  du  lapin,  qui  en  effet  rem- 
plit assez  bien  ces  condiiions,  Lev.  xi ,  5. —  n.  pr. 
in..  Il  Rois  XXII,  3. 

VStir  (schapha),  inusité  ;  surabonder. 

VE'iî?  (schepha),  abondance,  Deut.  xxxni,  19. 

nVSU?  (sc/ii/i/ia/i),  abondance,  grande  multitude , 

Il  Unis  IX,  17. 

'VE't»   (sclnphi),  abondant;  n.  pr.  m.,  I  Par.  iv,  57. 

i^BU?  {schaphaph),  inusité;  en  syriaque,  ramper; 
de  là  TIE'EIT  (sch'phiphon),  serpent. 

-\t:'ù}  (scUitpUar),  raser,  racler,  frotter,  polir  ;  de 
là  briller,  comme  tout  ce  qui  est  poli;  être  beau, 
magnifique,  resplendissant,  Ps.  xvi,  6;  mesurer. 
Cette  signification  est  empruntée  de  l'éthopicn  131} 
(sçaphara). 

-'ZW  (schepher)  :  1"  boaulé,  grâce,  (îen.  xlix,  21. 
— 2"  n.  pr.  d'un  désert  de  l'.Xrahie,  Nomb.  xxxiii,23. 

n~lEU?  (schipUrnh),  splendeur,  beauté.  Job  xxvi,  15. 

TnE©  {sehaphrii  )  ,  l'ornement  d'un  Irone,  les 
draperies ,  les  tapisseries  qui  le  décorent ,  Jer. 
xi.iii,  10. 

NiSiEU  (sch'pharpliara),  chald.  l'aurore.  Ilemar- 
quons  la  répétition  de  la  même  syllabe  qui  a  lieu 
également  en  fraii^'ais,  aur-aur,  pluir-phar. 

TSW  ^(fii'pli  'II),  comme  mil*,  avec  leipicl  il  a  gra- 


lOSS 


niCTIONNAIRI';  DE  I 


phiquemcnt  une  grande  ressemlilnncc(ra©,  mw), 
poser,  placer,  éiablir,  11  Rois  iv,  58. 

D'nîtt?  (sch'phaihaim) ,  les  élahles  divisées  en 
deux  coniparlimeiils  ,  dans  lesquels  on  .plaçail  les 
viclime>  en  altendanl  lesacriPue,  Ps.  lxvhi,  14. 

tli'Ur  {scliatsuph),  inusité;  comme  ntau?  (scliataph), 
inonder. 

5|SD  {schetsephj,  inondation,  effusion  abondanie, 
Is.  LIV,  8. 

pu?  {scimk),  cliald.,  comme  pitt?  {scliok),  la  jambe, 
Dan.  11,  53. 

TOai  (scliakail),  ne  pas  doimir  ,  par  conséquent 
veiller  ;  mais  veiller  ,  soit  pour  s":ippliquer  à  une 
chose,  pour  la  soigner,  ce  (iiie  nous  appelons  aussi 
veille,  soit  pour  tendre  un  piège  ,  dresser  des  embû- 
ches, parce  qu'on  choisit  d'ordinaire  le  temps  de  la 
nniiel  du  sommeil  pouropérerriniquilé,  Is.xmx,  20. 
"p'w  {sc/iflkf(/), l'amandier,  parce  que  de  tous  les 
aibrcs  ,  c'est  le  premier  à  se  rcveilUr  du  sommeil  de 
l'hiver,  Is.  i,  11.  Par  métonymie  le  fruit  de  l'iwnan- 
dier,  l'amande,  Eccl.  xii,  5. 

npU    (schaLak) ,   boire;  en  liipltit  :  \"  donner  ii 
boire,  désaltérer,  Gen.  xix  ,  52.  —  â'  Mener  boire 
un  troupeau,  Oen.  xxiv,  4G.  —  5°  Arroser,  Gen.  ii,  G. 
ipu  {scliilikou),  boisson,  Ps.  cm,  10. 
''P't'  {scitikkoui},  i(l. 

yipu?  {schikkouls),  chose  abominable  el  qu'on  doit 
avoir  CM  honcur,  comme  des  vêlements  impurs, 
Mail,  m,  6;  des  viandes  sacrillécs  aux  idoles,  Zacli. 
m,  7;  les  idoles  surtout,  1  Rois  ir,  5. 

Cplff  {sclinkni),  être  tranquille,  ne  rien  faire,  se 
reposer,  Jug   m,  li  ;  Is.  l\ii,  1. 
^2^pv:  (sc/iek  (),  repis,  1  Par.  xxil,  9. 
Hpc  (scltukid),  proprement  >uspendr«  ;  puis  par 
extension,  balancer,  poser,  Il  Sam.xviiE,  12. 

HpîIT  {sclit'kct),  sicle,  sorte  de   rnnnnaie  qui  passe 
pour  la  première  dont  les  hommes  se  soient  servis, 
luiisqu'elle  était  en  usage  dès  le  temps  d'Abraham, 
Cen.  xxiii ,  15.  i^a  valeur  en  argent  él^iit  environ 
1  fr.  75  cent.,  quoique  au  rapport  de  Josèphe   les 
sidcs  du  temps  des  MacliaLées  valussent  2  fr.  06  c. 
Le  sicio  cia  t  aussi  uji  poids;  ou  plutôt  c'éiail  un 
cert.iin  poids  d'ur  ou  d'argent,  qui  passait  pour  mou- 
Haie,  il  ('(piivalaii  il  peu  près  à  15  grammes  02  cen- 
tigrammes. Quelques  auteurs  ont  imaginé  un  douille 
bicle  :  le  profane  ou  d'iis;igc,  qui  pesaildcux  drachmes, 
et  celui   do   s:ini'iiiaire,   qui  en   pesait   quatre.  On 
explique  par  lii  quehpics  dilïiciiltés  qui  se  trouvent 
ilaiis  l'L'crilure,lor^qu'ilcst  p:iilé  de  cerlaines  choses 
dont  le  poids  parait  incroyalilc,  comme  quand  il  est 
(lit  que  toutes  1  s  fois  qu'A lisalon  ms  faisait  couper 
les  cheveux,  un  en  était  le  poids  de  deux  cents  sicles, 
c'esi-à-dire   5  kilos    125  grammes,  ce  qui  est  peu 
vraisemblable.  Mais  d'autres  savants  préteiidcol  que 
celte  dilfèrence  de  iioin  ne  vient  (|ue  de  ce  que  l'oii- 
giial  du   sidc  (Hait  gardé  daii«  le  saocluairc  |iour 
servir  de  régie  aux  sicles  du  commerce.  Quant  au 
poids  d('s  cheveux  d'Ali.saloii,  nous  laissons  à  ceux 
(pii  iraitenl  .N;rKcriiiirc  sainte, le  soin  dorcxpliipier. 


A  LANGUR  SAINTE.  108{ 

apltf  {silinknm),  inusité;  en  arabe,  être  malade. 
nop'ii?  {schikmah),  le  sycomore,  arbre  i|ui  lient  du 
mûrier  et  du  figuier,  ficus,  morus,  quoiqu'on  pouiTâit 
peut-être  tirer  sou  nom  immédiatement  de  rhébreu. 
Quant  à  son  étymologie  ,  je  ne  sais  s'il  faut  la  tirer 
du  verbe  précédent ,  et  dire  que  cet  arbre  est  en 
quelque  sorte  malade,  puisqu'il  faut,  au  témoignage 
du  prophète  Amos,  l'égratigner  pour  qu'il  niûi'isse, 
Am.  vil, 14. 

VpU?  (schaka),  s'abattre,  s'affaisser,  s'écrouler,  être 
submergé,  Am.  vin,  8. 

nniiyp'»!;  (scie kaarouvoth),  des  creux,  des  enfonce- 
ments. 

r|p©  (sclinkapli),  surcdifier,  gr.  rrxsTtùu.  Au  niplial, 
être  penché,  avancé,  parce  que  tout  ce  qui  est  élevé 
paraît  surplomber;  de  là  regarder  d'en  haut,  Jug. 
V,  28. 

^p'ii?  (sclu'keph),  assemblage  de  planches,  les  unes 
sur  les  autres;  comme  dans  le  bâtis  d'une  porte, 
d'une  fenêtre ,  où  les  traverses  sont  placées  et  em- 
boîtés sur  les  montants,  I  Rois  vu,  5. 

a'£pU?  {scU'kuphUn),  portes  de  planches  emboîtées 
les  unes  sur  les  autres,  1  Rois  vu,  4, 

rpc  [scliiikals),  être  impur,  honteux,  abominable. 
Au  piel  :  1"  souiller,  Lev.  m,  45. — 2"  Détester,  avoir 
en  abomination,  Ps.  xxii,  25. 

ypur  (schekeis),  abomination  ,  chose  abominable; 
il  se  dit  en  particulier  des  choses  consacrées  par 
l'idolâtrie,  Lev.  xi,  10. 
Vpîl'  (schikkitls).  Foyi'z  yipa;  {scliikkouts). 
ppu;  {schakak),  courii-  c'a  et  là,  cherchant,  fure- 
tant; de  là,  être  avide,  désirer,  convoiter,  avoir 
soif,  Prov.  xxviii,  15. 

-ÇS!  (scltakar),  peut-être  primitivement,  se  farder; 
de  là,  mentir,  tromper,  rompre  un  pacte,  Ps.  xi,i, 
18;  Lev.  xix,  H. 

~p'J}  {scheker),  le  mensonge,  et  en  général  tout  ce 
qiii  trompe,   comme  la  liaude  ,  la  vanité,  etc.,  Ps. 
xxïiii,  17. 
np'J  {scliokethj,  abreuvoir,  Gen.  xxiv,  20. 
-O  {scitar),  demtl?  (scliarali);  mur,  Jcr.  v.  10. 
-iB  (sc/ior),  de  -\TJ  {sclinrar)  :  1"  muscle,  uerf, 
Prov.  m,  8.  —  2'  Nombril,  Kz.  xvi,  4. 

a-W  (schWa),  délier;  au  ligui'é,  résoudre ,  Dan. 
V,  16. 

"iSN"i\i'  (sf/iar€(ser),  en  persan  , /c  prince  <tu  [eu ; 
n.  pr.  du  (ils  parricide  de  Sennacliérib,ls.xxxvii,  38. 
3.1V  {scliariih) ,    inusité;  bouillonner,  bouillir  et 
par  suite  se  dessécher. 

3T.l^  {schaïab):  1"  la  chaleur  du  soleil.  Is.  xlix, 
10.  —  De  là,  2*  par  iiiéfonjinie,  les  effets  de  la  cha- 
leur sur  les  sables  biùlants  du  désert  ;  le  mirage 
observé  en  Arabie,  eu  Egypte  et  même  dans 
les  provinces  les  plus  méridionales  de  France.  Ca 
lihéiiomciic  curieux  consiste  en  ce  que  par  un  soleil 
aident  et  qui  l'altère,  le  voyageur  s'imagine  aper- 
cevoir au  loin  dans  les  sables,  comme  une  vaste 
nappe  d'eau  limpide  qui  l'appelle  et  lui  pi  omet  de  ra- 
fiaidiir  son  palais  desséché.   Il  s'approche  connani 


1085 


■p-w 


et  crédule;  mais  trompeuse,  la  nappe  d'eau  s'éloigne, 
l'épuisé  en  niarrlie  ei  en  désirs  imiiiles,  et  disparail 
enfin  derrière  l'Iiorizon  avec  le  soleil  qui  l'aproduile, 
Is.  XXXV,  7. 

n'2T>i?  (scherebiah) ,  chaleur  ou  colère  de  Jéliova; 
n.  pr.  m.  Esdr.  vui,  18. 

l:"3Tw'  (sclinrbii)^  sceptre,  Eslli.  iv,  11. 

me  (scharah),  délier.  —  Au   pie/  délivrer,  Jer. 

XV,  n. 

rno  {scharalt),  inusilé;  en  arabe,  briller,  éclairer 
en  parlant  de  l'éclair. 

msi?  (sclierah),  cbaînes  ;  puis  bracelets,  Is.  m, 
19. 

tîTlTii?  {scharoultlten),  hôtellerie  agréable  ;  n .  pr.  d'une 
ville  de  la  tribu  de  Siniéon,  Jos.  xix,  6. 

]T"UJ  (scharon) ,  plaine,  nom  propre  d'un  vasie 
pays  qui  s'étendait  entre  Césarée  et  Joppa,  ei  jiniis- 
saii  d'une  célébrité  méi  liée  pour  ses  pâturages  et  la 
ferliliié  de  ses  terres,  Jos.  xii,  18. 

mp"nU?  {sch'roiikoth),  comme  mp'""lL*  (sf'i'n'AolA). 

rrns}  {scherouth),  commencenien!.  Ce  mot  vient  de 
K^'w ,  délier ,  parce  que  l'idée  de  délier  suppose  que 
l'on  va  se  mettre  en  roule  et  commencer  sou  voy.nge. 

'untlf  [icMriaï),  comme  'niDU?  (schilrai). 

>n©  {scharaï),  n.  pr.  m.,  Esdr.  x,  40. 

rrna?  {scitiriah),  de  m'ù!  (sckarulf)  ;  cuirasse 
brillanle.  Job  xli,  18. 

I^ntï  {scliiriùn)  :  1°  cuirasse,  I  Sara,  xvii,  ti.  —2*  n. 
pr.  que  portait,  sans  ddute  à  cause  de  sa  lorme,  le 
mont  Hernion,  Deui.  mi,  9. 

p'iîl?  Ischirian),  cuirasse,  I  Rois  xxii,  51. 

rnp'"U?  {sclùilioih)  :  1°  Les  Bons  de  la  fliite, 
Jug.  v,  10.  —  2°  Les  sifflets  qui  autrefois  comme 
aujourd'hui  étaient  uu  signe  de  mépris  et  de  déri- 
sion, Ji'r.  xvni,  16. 

"l'TJ  (scharir),  fermi^  dur,  nerveus.  Job  xl,  16. 

mi'itl?  (5f/i'iiro!((/i), dureté,  au  propre  et  au  figuré, 
en  parlant  de  l'insensiliililé  du  cœur,  Deut.  xxix,18. 

n'-lt:;  (scheritli).  Voyez  n'IN©  {scli'eiilh). 

n'DTr  (sch'remoih),  pour  riT^li'  [sch'demolli],  les 
champs,  Jer.  nxxi,  M),  Cltelhibli. 

ynu?  (scharati),  ramper,  ou  mieux,  se  traîner  soit 
sur  terre,  soit  sur  l'eau  ;  car  ce  verbe  se  dit  non- 
seulement  des  reptiles  et  des  insectes,  mais  encore 
des  poissons.  Joint  avec  yix  ou  □*Q,  comme  son 
sujet,  il  siguilie  que  la  terre  ou  la  mer  fourmille. 
abonde  d'une  multitude  de  reptiles  et  de  poissons, 
Gen.  I,  20. 

VTvi?  (sclierels)  :  1"  reptiles,  et  pir  là  il  faut  en- 
tendre aussi  les  insectes  ei  les  animaux  inférieurs. 
Lev.  V,  2.  —  2°  Les  poissons,  au  moins  ceux  tl'uiio 
petite  espèce,  Gen.  i,  20, 

pic  (sckarak),  siffler,  soit  pour  appeler,  suit  pour 
se  moquer,  1  Huis  ix,  S.  Ce  vcrlie  du  itsIc  est  iuii- 
talif  de  ce  iju'il  exprime.  C'est  à  lui  eu  outre  que 
se  rattachent  ceux  qui  dans  nos  langues  uul  la  même 
signification,  tels  que  :  grec,  a\ipiZto.  ffu/siiro-w.  au- 
^,iTTw,  dont  le  primitif  est  o-uf  iy  qui  re|>arait  dans  les 
dérivés  uùj&iyî,    ffùf r/u«,  avfiy/tov  ;  etc. 


nui»  108G 

np'fty  {sch'rekah),  sifflement,  sifflet,  moquerie, 
Jer.  xix,  8. 

"ne  (scharar)  :  1°  tordre,  tresser,  lier  plusieurs 
brins  ensemble.—  De  là,  2°  être  solide,  fon,  sans 
faiblesse,  ce  qui  se  dit  surtout  de  l'iusensil.iliié  du 
cœur.  — ô°  Presser,  oppresser,  opprimer,  traiter  en 
ennemi;  d'où  le  participe  "ITJ  (sc/ior.r),  ennemi,  Ps. 

XXVll.ll. 

-ne  (scharar),  n.  pr.  m.,  II  Sam.  xxm,  33. 

-na  (schorer),  le  nombril  et  par  métaphore  les 
lieux  qui  l'avoisinent,  (^ant.  vu,  3. 

UTw  (sf A crcsf/f,  racine,  n.  pr.  m.  1  Par.  vu,  16. 

trnu;  {^choresch)  :  V  racine  ;  et  en  ce  sens  il  se  dit 
comme  eu  français,  en  l.iiiu  et  plusieurs  autres 
bmsues,  de  la  partie  la  plus  infime  d'une  chose; 
ainsi  des  pieds,  planta  pedis,  Job  xiii,  27  ;  d'une  mon- 
tagne, de  la  mer,  c'est-à-dire  de  ses  fondements. 
Job  xxxvi,  30;  il  se  dit  ensuite  de  tout  ce  qui  est 
cause,  principe  d'une  chose  ;  comme  la  racine  d'un 
procès,  Job  xix  28;  enfin  de  tout  ce  qui  est  stable, 
immobile  connue  une  racine.  Aiiisi  les  peuples  qui 
s'expatrient  et  vont  s'établir  dans  une  conliée  étran- 
gère vont  y  prendre  racine;  expression  que  nous 
avons  aussi  eu  fiançais,  Jug.  v,  14.  —  ii*  Par  méto- 
nymie, les  rejetons  que  pousse  la  racine,  Is.  lui,  2 , 
oii  il  est  parlé  de  la  racine  de  Jessé,  c'est-à-dire 
du  .Messie  qui  devait  en  sortir. 

\S^W  {scnarascli) ,  verbe  dénominatif,  qui  signifie 
arracher,  exiirper,  déraciner,  Ps.  lu,  7. 

tint'  [schoresch),  chald.,  racine,  Dan.iv,  1-2. 

rranty  (sckàrsclitih),  des  eliaiuettes,  Ex.  xxviii,  2-2. 

Iti'- lîi'  {s'h'rosclibu) ,  chald.-,  déracinement  d'une 
personne  ou  d'un  peuple  transplanté  d'un  lieu  dans 
un  autre,  expulsion,  exil,  Esdr.  vu,  26. 

n-C'-t:?  (scharscit'rah)  ,  petite  chaîne,  Exod. 
xxviii,  14. 

Vi-^'iS  (scharalli),  servir;  il  se  dit  fréquemment  des 
prêtres  qui  servent  à  l'auiel,  Nomh.  xviii,  2. 

iTit*  {scUas(ah),  comme  ncif  (ncliasali). 

wty  [schetcli],  six,  et  au  pluriel,  soixante.  Il  est 
peu  de  mots  qui  se  retrouvent  d'une  manière  aussi 
évidente  dans  les  autres  langues  que  celui-ci  :  com- 
parer le  sanscrit  schascli,  zeud  qswas,  slave  schesl, 
grecÊ;,  latin  sex,  goth.  sailix.  anc.  iioiv.,  anc.  fris. 
sex,  aiic.  allem.,  anc.  suéd.  schs,  angl.-sax.,  angl. 
six,  suisse,  daii.sea;,  holl.  ses.  allem.  sechs,  etc. 

Xi'W  (sclieicli) ,  de  ^'m  (sclioiiscli)  ;  une  matière 
blanche  en  général.  Eu  particiillei'  :  I"  du  marbre 
blanc,  Esth.  i,  vi.  — 2°  Du  lin,  ainsi  nomme;  à  cause 
de  sa  bl.inehcnr,  Gen.  xi.i,  -42. 

Nt'U?  (scliascha),  faire  prendre  une  autre  direction  ; 
ou  Selon  la  Vulgate,  séduire.  Toutes  ces  significations 
ne  sont  pas  bien  certaines,  El.  xxxix,  2. 

—jiZZ^Ii}  (i'Clicsclibalsar),  dévot  serviteur  du  feu  ;  c'est 
le  nom  qu'où  donnait  à  /.urubalud  durant  Sun  i-éjoiir 
à  Dabylonc.  Il  va  sans  dire  (|u'il  ne  f.di  allusion  (|u'a 
la  piété,  à  lu  ferveur  et  au  zèle  que  ce  grand  homme 
montra  toujours  pour  l'ancien  culte  de  si's  pères. 

rWiU  (icliischicliah),  de  C't^  (schesch)  ;  proproDienl 


1087 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE. 


1088 


faire  six  parts,  d'où  donner  la  sixième  partie,  Ex. 

XLV,  13. 

i\!}1S  (schaschaï) ,  blanchâtre;  n.  p.   m.,  Esdr.  x, 

40, 

1W\S  {schfscliaï),  id.,  n.  p.  ni.,  Noml).  xiii,  22. 

IZ'W  (scli'schi),  s-ix,  Ez.  xvi,  15. 

11SW  (scitischschi),  sixième,  Ez.  iv,  11. 

"WW  {scheschacli),  n.  pr.  que  portail  autrefois  Ba- 
jjylone.  Il  signifie,  selon  Michaelis,ciié  parM.Drach, 
la  ville  uux  portes  d'uirain;  selon  Bolileii,  la  demeure 
du  prince. 

W^  (scheschan).  Us,  n.  pr.  m.,  I  Clir.  ii,  31. 

purt?  (schischak),  désir,  n.  pr.  m.,  I  Chr.  viii , 
14. 

-)Ct?  (scSascliar),  inusité;  être  rouge. 

ntt?C  (schascher) ,  couleur  rouge  ;  de  là  avec  la 
Vulgate,  la  terre  de  Siuope,  qui  est  rouge,  Jer. 
XXII,  14. 

nu?  (schalh),  de  n'UT  {schith);  colonne;  et  par  iné- 
lapliore,  les  princes  qui  sont  les  colonnes  de  leurs 
peuples,  Ps.  Il,  3. 

nu?  (sclieth) ,  aussi  de  ri'W  (schitti)  ;  se  placer  ;  les 
fesses,  Is.  XX,  4.  C'est  ainsi  qu'en  français  celte  par- 
tie du  corps  s'appelle  sii'ge,  et  en  allemand  yesœis. 

ns  (schetk),  de  r\HV!  (scheth)  ;  tumulte,  Nomb, 
XXIV,  17. 

no  {scheth  et  schith),  cliald.,  six,  Dan.  iii,  1. 

nnu?  {schaihah),  boire,  Ex.  xxxiv,  28. 


nniv  {schathah),  inusité  ;  en  arabe  tisser,  faire  de 
la  toile. 

nntt'  {sch'ihîfh)  et  sn©  (sch'tha),  chald.  boire. 

mriï?  (sclialliolli),  pluiiel  de  rW  (schath). 

TW  (scli'tlii)  :  \°  l'aciion  de  boire  seul  ou  avec 
d'auires,  Eccl.  x,  17. —  2*  La  trame  de  la  toile, 
Lev.  xiM,  48. 

n'ITiff  {sch'ihiiah),  comme  le  précédent. 

S'nU?  {schatliil),  plante,  rejeton,  Ps.  cxxvill,  3. 

D'nît?  {sch'ihuim),  deux. 

Sntr  (schaihal,  planter  ;  ce  verbe  est  poétique,  Ps. 
1,3. 

'nSnUT  {sclmiltalhhi), nom  patronymique,  de  nSnitt? 
{schouthelelili). 

C3TW  (sctiatham) ,  fermer  ;  Il  ne  se  rencontre  que 
dans  un  seul  passage,  Nomb.  x\iv,  5,  15. 

inty  {schathan),  pisser.  Il  ne  se  trouve  que  dans  un 
seul  passagH,  I  Rois  xvi,  11.  Voyez  pour  l'explication 
de  cet  endroit  curieux  Gesenius,  Lex  maiiuil.  pag. 
056,  édit.  Migne. 

■prw  (schiuhak),  s'apaiser,  se  taire,  Ps.  cvii,  30. 

-trw  (schelhar),  en  persan,  e'ioi/e,  n.  p.  ui.  Esth.  i, 
U. 

'Jta  "irw  (sch'thar  boz'nài),  étoile  brillante,  n.  p.  m., 
Esdr.  v,  3. 

nnO  {schalhaih),  comme  rOO  (schith),  poser,  pla- 
cer, Ps.  XLIX,  15. 


TAU. 


n  (tau),  vingt-deuxième  et  dernière  lettre  de  l'al- 
phabet hébreu,  valant  quatre  cents  dans  Tordre  nu- 
mérique. Nous  dirons  à  l'article  in  (ihav)  quelle  était 
sa  forme  primilive,  et  ce  que  signifiiîson  nom.  Nous 
nous  contenterons  en  ce  moment  de  dire  en  peu  de 
mots  quelle  est  la  prononciation  de  cette  lettre,  et 
quelles  sont  ses  principales  affinités.  Or  le  tau, 
quoi  qu'en  ait  pu  dire  Evvald  dans  sa  grammaire, 
ti«nt  sa  place  entre  les  denlales  et  les  sifflâmes,  c'est- 
à-dire  que  sa  prononciation  naturelle  est  celle  du 
6  des  Grecs,  ou  du  th  des  Anglais.  Pour  lui  enlever 
cctie  aspiration  primitive,  les  Juifs  mettent  un  point 
dans  la  lellre,  elle  équivaut  alors  à  un  t.  Nous  nous 
conformerons,  connue  par  le  passé,  à  celle  double 
pronon(iatii>n,  cl ,  selon  les  exigences  de  la  gram- 
maire, nous  le  transcrirons  laniôi  par  ih,  tanlôi  par 
un  simple  t.  Quanta  sa  perinuiatioii,  elle  suit  la  loi 
générale,  c'est-à-diie  (pie  dentale,  cette  lettre  se 
présente  avec  les  dentales  ;  sifflante,  avec  les  sif- 
flantes. Pnur  ce  ((ui  regarde  sou  rôle  dans  le  discours, 
nou^  dirons  que  le  tau  est  lantoi  radicale,  tantôt  sini- 
pleuicut  sirvilc.  Dans  ce  dernier  cas,  qui  est  le  seul 
dont  (111  doive,  parli'r,  il  est  mis  soit  au  rommence- 
ment,  soit  à  la  lin  des  mots.  Au  cuinmencenicnt  des 
iioins,  il  est  bééniaiiiiquc;  à  la  On,  il  indique  {géné- 
ralement le  genre  lémiuin.  Au  commenccmeul  dos 
verlics,  c'c^  u'io  iirefurniauie  du  fuiiir;  à  la  lin,  une 
.idfornianlc  du  préiérii.  ('.'csi  n  la  gra'iunairo  :i  don- 


ner plus  de  détails  sur  une  matière  que  nous  de- 
vions seulement  eifleurer. 

Nn((rt),  chambre,  I  Rois  xiv,  28. 

■zan  (taab),  désirer.  L'élément  essentiel  est  SN  qna 
nous  avons  déjà  vu  plusieurs  fois  avec  cette  signiG- 
caiiou,  Am.  vi,  8. 

rONPl  {laiibuh),  désir,  Ps.  cxix,  20. 

riNil  {tauh),  désigner,  déterminer,  .Nomb.  xxxiv,  7. 

riN'n  (taah),  inusité;  en  arabe,  dépasser  à  la 
course. 

IKn  (fo).  une  espèce  de  daim  très-agile  à  la  course, 
Dent.  14,  5. 

nwn  ((«nrn/i),  de  ,TX  (avali)  :  1°  désir;  2»,  et  en 
mauvaise  part,  coucupisceuce,  passion  déréglée, 
Nond).  Il,  4.  — 5°  Objet  du  désir,  délices,  voluptés, 
Nomb.  Il,  34. 

□lNn(("«m),  de  Dxn  {laam);  jumeau, Gen.  xxxviii, 
27. 

nSxn  (taaiah),  de  nSx  (alah);  exécration  ,  Lam. 
III,  05. 

C3Nn  (laam),  être  double,  pair,  jumeau,  Ex.  xxvi, 
24;  ou  hiphil,  cnfanler  deux  jumeaux.  Gant,  iv, 
2. 

CND  (l'om  ou  /nm),  jumeau,  Gant,  vu,  4. 

njsn  (tflina'i).  de  rtJN  (imuh);  proprement,  ren- 
contre; il  se  dit  luétaphoriquument  du  coit  des  ani- 
maux, .1er.  Il,  24. 

nJNn  (t'enuU),  le  figuier,  celui-là  surtout  que  l'ou 


1089  D'Jin 

nomme  le  figuier  d'Adam,  ou  l'arbre  du  paradis,  Gen. 
m,  7. 
njxn  {toanah),  de  rUN  {anah  )  ;  occasion  ,   cause  , 

Jug.  XIV,  i. 

n'IND  {taaniiah),  de  TOX  (anah)  ;  chagrin  ,  deuil  , 
tristesse,  Is.  xxix,  2. 

CJNn  {l'unim),  de  rx  (oim);  peines,  tourments. 
Et.  XXIV,  12. 

rhz'  n:xn  (laanalh  schito),  voisinage  de  Silo  ;  n. 
pr.  (l'une  ville  de  la  tribu  d'Eplir:iïm,  Jos.  xvi,  6. 

■TN'n  {taar),  être  désigné,  distingué,  dclerniiiier, 
Jos.  XV,  9;  au  piet,  iléirire,  tracer,  Is.  xliv,  13. 

-INP  (toar),  la  forme  du  corps  qui  le  déwmine  ce 
qu'il  est.ei  le  distingue  des  auiies,  1  Sam.  xxviii,  14. 

yiNH  (tareali),  n.  pr.  m.,  1  Chr.  vin,  3S. 

TUxn  (('asc/iom-),  de -C'N  {ascliar);  prospérité, 
bienvenue  d'un  arbre,  croissance  beuieuse,  Is.  xli  , 
19. 

"an  {tebah),  boîte,  coCfre ,  arche.  C'est  le  nom 
donné  au  bâtiment  construit  par  Noé,  et  dans  lequel 
il  fut,  avec  toute  sa  famille,  préservé  d£S  eaux  du  dé- 
luge, Gen.  VI,  14.  Il  se  dit  enccire  de  cette  corbeille 
de  joncs  dans  laquelle  Moïse  fut  exposé  sur  les  rives 
du  Nil,  Ex.  Il,  5. 

riNlin  (Cbouah) ,  de  n"I3  (bo)  ;  1°  rapport  de  la 
terre,  Jos.  v,  ii.  — 2°  Gain,  profit,  bénéiice,  Piov. 
X,  16.  —  Au  figuré,  le  huit ,  l'inslruclion  que  l'on 
retire  d'un  enseignement,  Prov.  xviii,  20. 

VCn  ((a6o!m),de  vj,  (bin);  intelligence,  prudence, 
sagesse.  Os.  xiii,  2. 

n3i:n  (l'bouuah),  de  la  même  racine,  id. 

ÎTD'STi  {l'bonsah),  deD13((>o«s);  l'action  par  laquelle 
on  foule  aux  pieds  ;  la  mort  qui  en  résulte,  11  Chr. 
xxii,  7. 

m:n  (labor) ,  carrière  ou  lieu  élevé,  mais  dans 
tous  les  cas  le  mén'e  que  -1213  (tubor)  ;  1*  le  mont 
Tabor  ou  Thabor,  montagne  célèbre  de  la  Galilée 
auprès  de  Nazareth,  qui  s'élève  an  milieu  d'une  vaste 
campagne.  —  2'  n.  pr.  d'une  forêt  de  chênes  dans  la 
tribu  de  Benj unin,  I  Sam.  x,  ~>;  et  d'une  ville  dans 
la  tribu  de  Zabuloii,  1  Chr.  vi,  62. 

San  {tebel),  la  terre  habitable,  oJzou/iÉvu,  et  en 
général  toute  la  terre;  par  métonymie,  les  habitants 
lie  l:i  terre,  Ps.  ix.  9. 

San  (tebel),  impureté,  souillure,  Lev.  iviii,  23. 

San  {iubal),  comme  Sam  (iov.bal). 

n'ban  (labUlh),  de  nSa  (balalt);  consomption, 
ruine,  mort,  Is.  x,  2;;. 

San  [t'bullul)  deSSa  [l'alat);  taché;  il  ne  se  lit 
qu'une  seule  fois  dans  le  Lévilique,  xxi,  20,  où  la 
Vulgate  traduit  :  ayant  une  taie  dans  l'œil,  albuginem 
habens  in  oculo. 

îan  (tiben),  de  n;a  {banah);  de  la  paille  hachée, 
telle  qu'on  l'employail  dans  les  mortiers,  Gen.  xxi v,  25. 

';an  ((16/11),  édi/ice  de  Jélwm;  n.  pr.  m.  1  Ilois 
XVI,  21. 

n':an  {tabnith),  de  naa  {banah);  le  plan  d'une 
maison,  d'un  édifice  quelconque,  le  modèle,  l'image, 
la  figure  d'une  chose,  Deut.  iv,  10. 


iXisnn  1090 

myan  (taberah),  incendie,  fournaise;  n.  pr.  d'un 
lieu  dans  le  désert  d'Arabie,  Nomb.  xi,  3. 

yan  ((«k'(s),  de  ya'  (iabats);  splendeur;  n.^t. 
d'une  ville  près  de  Sicliem,  jiig.  ix,  .50. 

îan  (t'bar),  ch:ild.  Comme  l'Iiélireu  -a'w  (scliabar), 
rompre,  briser.  Au  (lanicipe  lassif,  fragile,  Dan.  11, 42. 

■^O.nSs  nbsn  (liglaih  pileser),  n.  pr.  d'un  roi  d'As- 
syrie. Ce  nom  compo^é  de  rS;n,  le  même  que  Di- 
gtalh,  de  SpTn,  le  Tigre  (fleuve),  et  du  sanscrit 
para  sara,  m;iître,  ou  de  patu,  garder,  signifie  le  sei- 
gneur ou  le  gardien  du  Tigre. 

Siain  (tagmoul),  de  Saa  (i/nma/)  ;  bienfait,  Ps. 
cxvi,  12. 

n-im((i3ra/î),den-a((?ai-a/i);disputer,Ps.xxxix,ll. 

nanjn  (logarmah),  n.  pr.  d'un  pays  peuplé  d'abord 
parles  descendants  de  Gomer,  et  que  l'on  croit  être 
l'Arménie  ,  dont  le  nom  du  reste  s'en  rapproche 
beaucoup,  1  Chr.  i,  6. 

nmn  (lidhar),  nom  d'un  arbre  qui  croit  sur  le 
Liban.  La  Vulgate  traduit  ulmus,  orme  ;  Gesenius 
aime  mieux  l'eutendre  du  rhène  vert.  La  racine  en 
effet,  "im  (allem.  dauern,  durer),  parait  favoriseï  ce 
dernier  seniinient. 

Nniin  (('rf«a),deTn  (dour);  circuit,  cercle, perpé- 
tuel, adv.  perpéluellenient.  Dan.  vi,  17. 

nn~n  (ladmor),  le  pays  des  palmes;  n.  pr.  d'uno 
ville  bâtie  par  Salomon  dans  un  coin  du  désert  de 
Syrie,  et  située  entre  Damas  et  l'Euplirale.  Les  Grecs 
et  les  Latins  l'appellent  Palmyre,  nom  touchant  au- 
quel se  rattachent  les  plus  poétiques  souvenirs. 

Sjnn  (tidal),  crainte  respectueuse,  vénération;  n. 
pr.  m.,  Gen.  xiv,  1. 

nnn  (ti/m/i),  inusité;  en  chaldéen,  être  désert, 
vide,  ravagé. 

1,in  {toou),  pour  inn  (toav),  ravage,  vide  alfreux, 
désolation  épouvantable,  inn  est  ordinairement  joint, 
par  paranomase ,  avec  "ina  {boou),  comme  dans  la 
Genèse  i,  2,  où  l'écrivain  sacré  peint  en  deux  mots 
l'état  affreux  où  se  trouvait  la  matière  cr«ée  avant 
le  travail  des  six  jours;  on  peut  dire  que  le  ina  "nn 
de  la  Bible  est  vraiment  le  ctiaos  des  Grecs. 

Dinn  {t'hom),  proprement  une  eau  tumultueuse, 
une  eau  qni  s'agite,  terrible  et  menaçante.  De  là,  le 
flot  de  la  mer,  la  mer  elle-même,  et  enfin  l'abiuie  oii 
roulent  sans  cesse  des  Ilots  écumeux.  C'est  sur  ces 
flots  terribles  que  l'esprit  de  Dieu  s'agitait  d'un  mou- 
vement sublime,  pour  leur  communiquer  le  calnn! 
et  la  féiondité  :  C3'nSx  mm  Clnn  i;3  Sv  -jtTII 
Q'Qn  ';S  S  (  v'hhoschel.  al  p'nc  tliliom  v'rouahh 
eloliim  al  p'ne  hammaim),  Gen.  i,  1,  2. 

nSn  (('/ii//«/i),deSSn  {halaiy,  1°  louange,  chant  de 
louange,  hymne,  l's.  xxii,  4.  —  2°  La  cause  de  la 
louange,  la  gloire,  l's.  ix,  L'i;  Jcr.  xvii,  14. 

nSn.n  (tulwlnli),  lolic,  erreur  criminelle,  péché,  ini- 
qui  é,  tloli.  IV,  18. 

n;ibnn  (la/m/oHfAn/i),  de  "]bn  {balach);  pompe, 
marche  triomphale,  Nch.  xii,  31. 

ilDIEnn  {lalipouchali),dc  ISn  (Implineli)  :  1"  pcrvei- 
tité,  lolic,  Deut.  xxxii,  20.  —  2'  Tioinpcrio,  l'rov. 


1091 

;n  (tav)  :  V  en  arabe,  signe  en"  forme  de  croix  que 
les  ebevaux  et  les  cliameaux  purteiit  à  leur  cou  ;  et 
en  effet,  tel  est  le  sens  propre  de  ce  mot.  Aussi  a-t-il 
éié  donné  pour  nom  à  la  lettre  n,  qui,  dans  les  plus 
anciens  alpbabets,  présente  évidemment  la  forme 
d'une  croix.  Il  ne  serait  peut-être  pas  sans  iniérèt  de 
rechercber  pourquoi  le  signe  de  la  croix  a  éié  clioisi 
de  préférence  à  tout  autre  pour  le  nom  de  la  'der- 
))ière  lettre  ;  pourquoi  aussi  le  joug  de  deux  taureaux 
liés,  symbole  de  la  force,  de  l'unité,  a  été  affecté  à  la 
représentation  de  la  première,  k;  on  pourrait  peut- 
être  arriver  à  conclure  que  si  Dieu,  le  fort,  le  puis- 
sant par  excellence,  commença  tout,  donna  à  tout 
l'impulsion,  la  croix,  signe  de  la  rédemption  achève, 
termine,  consomme  tout,  omnia  coiisummala  sunt. 
—  2°  Souscription,  signature  au  bas  d'un  "icrii.  Job 
XXXI,  So.  On  voit  que  l'usage  de  signer  en  faisant  une 
croix  remonte  au  delà  du  christianisme.  Disons,  en 
finissant  cet  article,  que  ce  n'est  pas  non  plus  au 
christianisme  qu'il  faut  attribuer  les  liées  de  culte  et 
d'adoration  attachées  à  la  croix.  Dans  Cliou-Iling, 
livre  chinois  de  la  plus  baule  antiquité,  il  est  dit  que 
Hion  yuen,  voulant  honorer  le  Très-Haut,  joignit  en- 
semble deux  morceaux  de  buis,  l'un  droit  et  l'autre 
en  ira  ers,  et  de  là  eut  le  nom  llieii  yuen.  Car  en 
effet,  disent  les  commentateurs,  Ilien  est  le  nom  de 
la  barre  de  bois  en  travers,  et  yuen  celui  du  bois  qui 
était  placé  droit ,  ou  dans  la  direction  du  nord  au 
sud. 

N'n  (l'j)  comme  i«n  (t'o). 

:nn  {loub),  chald.,  comme  l'hébreu  ::W  (schoub), 
revenir,  retourner,  Dan.  iv,  31. 

S^in  (toub.it),  n.  pr.  d'une  nation  de  l'Asie  Mi- 
neure, voisine  du  Poni,  les  Tiburéuiens,  Ez.  XXVII, 13. 

rp  bzin  ('o«/'a/  kaiii),  ouvrier  cil  fer;  n.  pr.  dent 
les  p.iîens  ont  fait  leur  Vulcain,  Geu.  iv,  22. 

n:2in  voyez  rc'2n. 

iXin  (tougah),  de  rU'  (iiijn/i);  chagrin,  peine,  élat 
maladif,  Prov.  xiv,  13. 

nmA^n  (togarmah),  comme  n52n;n  (togarmali). 

min  {todalt),  de  r\~i  [iadali);  actions  de  grâces, 
Ps.  XXVI,  7. 

iTD  (t'vali),  chald.,  être  saisi  d'étonnenieni,  de 
Ktupeur,  Dan.  m,  24. 

n"ill  (lavuli),  signer,  noter,  tracer  (  griffonner), 
\  Sam.  XXI,  ii. 

n*n  ((ai'fl/i),  se  repentir;  en  hipliil,  faire  repentir 
ou  affliger,  Ps.  lxxviii,  41. 

mn  (lavah),  inusité;  en  arabe,  demeurer,  habitci', 
d'où  ND  (ta),  chambre,  der)ieure. 

n",n  (tnuhh),  n.  pr.  m.,  1  Clir.  vi,  19. 

nbirn  (tohhetclh),  de  Sn'  (iahlial);  atlciilc,  espé- 
rance, Ps.  xxxix,  8. 

■jTl  (  touch),  inusité  ;  en  arabe,  couper. 

■J"n  (  tavech),  li;  milieu  d'une  chose,  quand  elle  est 
coupie  en  deux,  cl  en  général  le  m  lieu,  Il  Sam.  iv, 
C  —Puis,  avec  les  pr.iio^ilions, -jira  (  (l't/ioi;/!),  n.v 
milieu  ,  entre,  parmi  ;  -jTia  {millodi),  du  milieu,  ex, 
Jer  ti,  6,  etc. 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  S.AINTE.  109Î 

"]"n  (  toch  ),  comme  ~n  (  loch). 

HTOin  (  lochehhah  ).,  de  n;'  (  iachahh  )  ;  châtiment , 
peine,  Ps.  cxLix,  7. 

nriDin  (tuchahhath),  de  n:-  (iachahh);  1"  répri- 
mande et,  par  extension,  contradiction,  Ps.  xsxviii, 
13. —2°  Châtiment,  Ps.  lxxiii.  11. 

IZ3"3in  (touchaïim),  comme  D"3in  (tuchiim). 

"bin  (tolad),  detS'  (ialad);  rate,  postérité;  n.  pr. 
d'une  ville  de  la  iribu  de  Simém,  1  Chr.  iv,  29. 

rmbln  (tordoih),  de  iS'  (ialad);  1*  génération, 
famille,  nation,  suite  d'individus,  nés  les  uns  des  au- 
tres, race,  postérité,  Nomb.  i,  20.—  2*  Histoire , 
parce  que  l'iiistoire  fait  connaître  les  faits  des  lamilles 
et  des  nations,  ou  parce  que  les  premières  histoires 
n'étaient  que  des  tables  généalogiques,  Gen.  vi,  9. 

SSt!  (lolal),  de  SS'  (ialat);  qui  tourmente  les 
autres,  qui  leur  fait  éprouver  des  vexations,  Ps. 
cxxxvii,  .3. 

Vin  (tola),  de  vbn  (tala)  :  1°  ver,  parce  qu'il  naît  et 
se  nourrit  dans  la  pourriture,  Ex.  xvi,  20. — 2"  Ar- 
brisseau qui  produill'écarlate,  peut-être  par  analogie 
avec  le  coquillage  qui  fournit  la  pourpre,  le  roui^ 
écarta  le  :  en  ce  sens  il  est  ordinairement  joint  avec 
fyS}  (sclutni),  voyez  CQ  mot. —  3°  n.  pr.  m.,  Gen. 

SLVl,    13. 

□''iS'n  [lomiin),  comme  CnH  (laam). 

"i^Vt  (loman),  comme  Tn'n  (temnn). 

n2"'ri  (loabah),  de 2Vn  (taab);  abomination,  chose 
abominable,  Prov.  xsi,  27. 

~yin  (loah),  de  nïn  (taah);  i°  erreur,  faute,  im- 
piété, quand  l'erreur  tnmbe  volontairement  sur  les 
choses  de  Dieu,  Is.  xxxii,  6.  —2°  Dommage  qui  en 


résulll^  calamité,  N'eb.  iv,  2. 

n'îyin  (loapholh),  denv'  (iaaph):  1'  course  ra- 
pide, NomI).  xxiii,  22.  —  2°  Fatigue,  suite  de  celle 
course,  de  là  tout  ce  que  l'on  n'acquiert  que  par  beau- 
coup de  fatigues,  les  richesses,  Ps.  xcv,  4. 

r|"in  (touph),  inusité;  en  chaldéen,  rejeter  au 
dehors,  cracher. 

mxïin  (  totsaoth),  de  Nï'(ia(sa);  issue,  délivrance, 
Ps.  Lxviii,  21  ;  le  lieu  par  où  l'on  sort,  la  porte,  Ez. 
XLViii,  30. 

Tn  (four),  aller  cà  et  là,  tourner  d'un  côté  et  d'au- 
tre, soii  pour  faire  du  commerce,  1  liois  x,  15,  soit 
pour  explorer  du  pays,  d'où  examiner,  rechercher, 
faire  des  investigations;  au  figuré  méditer,  penser 
gérieusement  à  une  chose,  Eccl.  ii,  5. 

"in  ('("'),  tourlerolle  {colombe),  luriur,  tous  mois 
primitifs  et  onomatopoéliqnes,  Gen.  xv,  9. 

TIP  (loi)  :  r  ordre,  série,  comme  nous  disons  en 
français  loiir  dans  le  mèiuc  sens,  F,«lli.  n,  12.  — 2' 
Une  série  de  perles  enfiléfS  et  formant  un  nu  plusieurs 
tours  :  c'était  un  ornement  de  lète  chez  les  Juifs. 
Gant.  I,  10. 

Tin  (  lor  ),  manière,  modo,  forme  que  suit  une 
chose.  Nous  disons  également  le  loiir  d'une  phrase , 
pour  Ib  manière  dont  elle  est  ajustée,  1  Chr.  xvii,  17. 

~nn  {'<"■).  chald. comme  l'hébreu  l1\S{schor), 

bœuf,  Dan.  iv,  22. 


1093  ttrnn 

n-in  {torah),  de  rx-'i  {iaïah)  :  1°  ilocirine,  ensei- 
gneineiii,  soii  celui  des  parents,  Pruv.  i,  8,  soil  celui 
de  Dieu,  par  rinterméJiaiie  des  propiièles,  Is.  i,  10. 
—  i"  La  loi,  soit  encore  celle  des  hommes  par  la- 
quelle ils  sonl  instruits  de  la  manière  de  vivre  en 
société  poliùque,  II  Sam.  vu,  19  ;  soit  celle  de  Dieu, 
qui  règle  leur  conduiie  morale. 

2Unn  (  toschab),  de  aU?'  (iaschab);  colon,  étranger, 
qui  vit  et  demeure  hors  de  sa  p.iiiie,  Lev.  xxii,  10. 

n'Uin  (louscliiiali),  de  rW  (iuscltali);  érection,  de 
là  :  1°  secours  (pii  relève  et  souiieiit,  h>h  vi,  13.  —  2° 
Conseil  par  lequel  on  relève  le  courage,  ou  dans  lequel 
on  élève  une  quesiiou,  Joli  v,  12.  —  5"  Prudence,  qui 
donne  le  conseil,  Job  xi,  C. 

nmn  (lotlmli  ),  de  nn'  {iaihah  )  ;  bàion.  Job  xli  , 
21. 

ttn  (tazaz).   Voij.  VT)  {liz). 

nwn  (laznoutlt),  de  njt  {zamli);  fornication,  celle- 
là  surtout  que  l'on  commet  en  suivant  le  culte  des 
faux  dieux,  Ez.  xvi,  2.j. 

mSiann  (uMbHoih),  de  Van  (hhabal);  gouverne- 
ment, Job  xxxvii,  1*2. 

inn  (lohiiou),  comme  rnn('o«/i/i)' 

mnn(''^' A' ''/')•  cl>dd.,sou3,  au-dessous,  comme 
l'hébreu  nnn  (  (a/i/ial/i).  Dan.  vn,  27. 

'73:nn  ((«/i/if'moi»),  habitant  de  îaonn  {lalihc''- 
vwn),  ville  inconnue,  Il  S.im.  xxiii,  8. 

rhr(r\(i'hhillali),  de bbn  (hhatat);  commencement. 
Os.  1,2. 

NlSnn  {tahliulou),  de  xbn  {hliala);  maladie,  Deut. 
XXIX,  21. 

DDnn  (lalilimas),  de  DOn  {hliamas);  un  oiseau  de 
proie,  compté  au  nombre  des  animaux  impurs  par  le 
Deut.,  XIV,  15.  Les  Septante  et  la  Vulgate  le  tradui- 
sent par  noctua,  chouette;  Jonatb.,  par  hiiondelle. 

înn  {lahhan),  slatioriiu.  pr.  m.,  Nomb.,  xxvi, 
35. 

nann  {fhhannah  ),  de  pn  {hhanan)  :  l"  grâce,  mi- 
séricorde, faveur,  Jos.  xi,  20.  — 2"  Les  prières  ou 
les  supplications  par  lesquelles  on  robtieiil,  Ps.  vi , 
10.  —3°  n.  pr.  m.,  1  Chr.  iv,  12. 

p:nn(Ifl''/i(»ioîi)i),  prière,  supplication,  Ps.xxviii,  2. 

m:nn  (laliUanoiU),  de  n;n  [liliaunh);  le  lieu  où  l'on 
campe,  campcmeni.  II,  Uois  vi,  8. 

Drasnn  {l'iilmplni'lilies),  n.  pr.  d'une  ville  de  l'Egy- 
pte que  l'on  croit  éire  la  même  que  Daphné,  plice 
forie  non  loin  de  Pèlusc.  Ce  nom  signiûe  en  égyptien 
CKpUate.  ou  reine  du  monde. 

D'iînn  ('«/i/i/i'hcs),  m.  pr.  d'une  reine  d'Egypte. 
11  signilie  la  même  chose  que  le  précédent. 

snnn  {talilim  ),  cuirasse,  Ex.  xxviii,  32,  d'où  le 
grec6w(5>i?. 

ïinn  (  tahhrea),  astuce;  n.  pr.  m.,  I  Par.  ix,  40. 

tsnn  {lahhasch).  Ce  mot  est  très-obscur,  cl  les  In- 
terprèles ne  sont  pas  d'accord  sur  sa  signification. 
Ordinairement  joint  à  "iiv  (<") ,  ('caM,  il  paraît  dési- 
gner soit  une  couleur,  soit  l'aninvil  d'où  l'on  lirait 
cette  peau.  Toutes  les  anciennes  versions  sont  pour 
le  premier  scnllmcnl,  et  traduisent  U>nn  T'y,  les  uns, 


^'')wn  1094 

pcuu  rouge,  les  autres,  peau  couleur  dViynnnthe,  eic; 
mais  cette  opinion,  au  dire  de  Gcsenius,  n'esi  qu'une 
simple  conjecture,  qui  ne  repose  sur  aucun  fonde- 
ment solide  :  les  Juifs  au  contraire  et  plusieurs  mo- 
dernes soutiennent  le  premier seniimenl.  Selon  eux, 
lynniiy  signille  de  la  peau  de  blaireau  :  Geseiiius  ad- 
met ei  prouve  celte  intcrpréiation,  cl  nous  nous  en 
tenons  à  son  senlimeni. 

nnn  (tahltatli)-.  1°  proprement  partie  inférieure; 
puis,  dans  un  sens  adverbial,  sous,  au-dessous,  etc.; 
joint  aux  prépositions,  il  ajoute  à  leurs  diverses  si- 
gnilications  l'idée  d'infériorité  qui  lui  est  inhérente. 
L'usage  et  les  dictionnaires  plus  étendus  donncroni 
le  sens  précis  de  chacun  de  ces  composés.—  2°  n. 
pr.  d'une  station  des  Israélites  dans  le  désert , 
Nonib.  xxxiit,  26. 

]"innn  (lahluon),  inférieur,  infime,  bas,  Jos.  ïviii, 
13. 

'nnn  (lahini),  id. 

Vr\  {Hz),  couper,  retrancher,  rogner,  Is.  xvni,  5. 

p:i"n  {tichon),  de"]>n  (lavech);  milieu,  moyen,  mi- 
toyen, Ex.  XXVI,  28. 

pVn  (  tilon),  n,  pr.  m.,  I  Chr.  iv,  20. 

H)yr:  {lema),  désert,  réyion  inculte;  n.  pr.  d'un 
pays  situé  au  nord  de  l'Aribie  Déserie,  Is.  xxi,  U. 

jQ'n  ((email)  :  1°  proprement  tout  ce  qui  est  placii 
au  côté  droil,  de  là  le  midi.  [Sons  avons  déjà  dit  que 
les  Orientaux  trouvaient  les  points  cardinaux  en  re- 
gardant l'orient,  D"p;  or  dans  celte  position  le  sud 
est  précisément  à  droite;  Job  ix,  9  —  2*  n.  pr.  d'un 
pays  à  l'orient  de  l'iduniée,  Gen.  xxxvi,  11. 

m2''n  {timarali),  colonne,  Cnnt.  m,  6. 

lyn'n  ('"•oHsc/i)et  ta-rn  (tirosch),  de  un'  (i«- 
rasch  );  du  vin,  ainsi  nommé,  parce  qu'il  monte  à  la 
tète,  qu'il  enivre,  Gen.  xxvii,  28. 

N'Tn  (liriii),  de  NT  (tara);  crainte;  u.  pr.  ui.,  1 
Cbrun.  iv,  IG. 

U~CT\  (tiras)  ,  n.  pr.  d'un  peuple  issu  de  Japliet, 
Gen.  X,  2. 

ll?'n  (laiscli),  chèvre,  bouc,  Prov.  xxx,  51. 

"jn  {loch),  de  '!:in  lachiich)  ;  oppression,  Ps.  x,  7. 

non  {tacliak) ,  être  joint  à  quel(|uc  (  hnse  ,  s'y  ap-. 
pnyer;  de  là  ,  s'incliner  ,  se  pencher,  se  prosterner 
même  ,  Dent,  xxxiii,  3. 

nji;n  (t'cliounuli),  de  p  (coun)  ;  lieu,  endroit,  Joli 
xxiii,  3. 

njlOT  {t'chounuli),  de  |;n  (tachan);  disposition, 
forme,  structure,  symétrie,  Ex.  xi.iii.  11. 

□";n  {lucciim),  des  paons  ,  !  lîois  x,  22. 

^zn(iacimch),  inusité;  en  arabe, couper,  recouper, 
rogner,  retrancher. 

□'jon  (('c/i«t7iiiw),  vexation,  iyraiinie(iu'on  exerce 
envers  les  pauvres  ,  par  hniuelle  on  leur  retranclm 
jusqu'au  iicccss.iire  ,  Prov.  xxix,  13. 

nb;n  (lichtah) ,  denSj  {culuh);  complément,  fin, 
perfection,  Ps.  cxix,  96. 

n'S;n  {lachtiih),  de  rh:)  {catali) -.  V>  peifeciio:i, 
oonsommalion.  Job  xi,  7.  — 2"  Ein,  terme,  limite. 
Job  wvi,  10. 


109S 


DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  SAINTE. 


1096 


Son  (/acAa/),  inusité;  décortiquer,  écailler. 

r^b;n  (Cchi'.eih)  ,  sorte  de  coquillage  qui  produit 
la  pourpre  ;  de  là  couleur  de  pourpre,  robe  de  pour- 
pre, Ex.  XXVI,  4. 

pn  {lachan),  égaliser,  aplanir,  de  là,  suspendre  à 
la  balance,  peser;  et  métapboriqueroent,  examiner, 
Prov.  XVI,  2. 

pn  (lochen):  V  besogne,  tâche,  Ex.  v,  18. — 
2°  mesure,  E\.  xlv.  11.  — 5°  n.  pr.  d'une  ville  de  la 
tribu  de  Siméon,  I  Chr.  iv,  32. 

jn'Ssn  (lochniih),  disposition,  structure,  symétrie, 

EZ.  XLMI,  10. 

■^'-i3n((af/iric/i),  manteau  royal  qui  descendait  jus- 
qu'aux pieds  ,  Estb.  viii ,  15.  La  racine  est  ~p3 
envelopper. 

Sn  (tel),  de  Sbn  [talat);  colline,  monceau  de  dé- 
combres, Deut.  xni,  17.  Plusieurs  lieux  sont  désignés 
par  ce  mol,  comme  : 

3'aN  Sn  (tel  abib),  la  coltine  des  épis;  dans  la  Mé- 
sopotamie, Ez.  m,  15. 

Ntynn  br\  (tel  hharscha),  coltine  de  ta  forêt;  dans  la 
Babylonie,  Esdr.  ii,  59. 

nSnbn  (tel  melalih)  ,  colline  de  sel;  aussi  dans  la 
Babylonie,  Esdr.  ii,  59. 

N^nea/nlil*  suspendre,  Deut.  xxviii,66.— a^Eire 
suspendu,  c'est-à-dire,  adhérer,  venir,  être  attaché. 
Os.  Il,  7. 

n^bn  {t'iaah),  de  HnS  {laah);  travail ,  inquiétude, 
peine,  Ex.  xviii,  8. 

I~\3'lxSn  (latoubotti),  altéré,  desséché.  Os.  xiii,  5. 

~iU?!<Sn  et  -itySn  {t'iasçsçar),  n.  pr.  d'un  p:iys  situé 
en  Assyrie  ou  en  Mésopoiamle,  II  Unis  xix,  12. 

T^IS'shn  (tilbosclteth),  lie  l^JzS  (labascli);  vêlement, 

Is.  LIX,  17. 

jSn  (t'iag),  chald.,  comme  l'hébreu  jhz'  {sclieleg), 
neige.  Dan.  vu,  9. 

~\Ci^  ruSn  (tilgath  pilneser)  ,  comme  "S  rhir\ 
(liglath,  elc). 

nSn  (lalali) ,  suspendre.  Job  xxvi,  7,  d'où  ■zlà.u, 

et  toÀkvtov. 

njibn  (l'tounah),  de  ^iS  (loun);  murmure,  Ex. 
XVI,  7. 

nSn  (lalalih),  inu&hé;  en  syriaque,  briser,  rompre. 

nSn  {talalili),  fracture;  n.  pr.  m.,  1  Chr.  vu,  23. 

'bn  (i'/i),  carquois,  parce  qu'il  est  suspendu  sur  le 
dos,  Gen.  xxvii,  3. 

'n'Sn  (t'Utlmi),  de  Thî)  (t'iaih);  chald.,  troisième, 
Dan.  II,  3'J. 

bSn  (talat)  :  1"  amonceler,  élever,  Ez.  xvii,  22.  — 
2°  Chanceler,  perdre  l'équilibre,  comme  toui  ce  qui 
est  trop  élevé. 

C2Sn  (latam) ,  inusité;  en  arabe,  fendre,    couper. 

abn  {telem),  le  sillon  que  trace  le  soc  de  la  char- 
rue en  fendant  la  terre,  Jub  xxxi,  38. 

lum  (talmai), riche  en  sittons,  n.  pr.  m.,  II  Sam. 
III,  3. 

T'Cnn  (tulmid)  ,  de  -ny)  (tamad)  ;  disciple  ,  I  Chr. 
XXV,  8. 

y^n  (tala),  s'allonger,  d'où  yjin  (tola),  ver. 


ï]br!  (talapli),  inusité;  en  arabe,  périr,  faire  périr, 
perdre. 

'S^n  (talpi),  mortel  ;  el  poétiquement  les  armes 
qui  porlenl  la  mort,  Cant.  iv,  4. 

Til?bn  (ftasçsçar),  voyez  nur^bn  {t'lasçsi:nr). 

mbn  (l'iath) ,  chald.  comme  l'hébreu  wb'C  {scha- 
loscli),  trois,  Esdr.  vi,  15. 

r^bn  (t'iaih),  chald.,  le  troisième  ordre,  Dan.  v. 
29. 

'nbn  (tatti),  chald.,  troisième.  Dan.  v,  7. 

Q'brTTI  (latlaltim),  les  spathes  du  palmier  ;  c'est 
une  membiMne  sèche  et  coriace  qui  enveloppe  tou- 
tes les  parties  de  la  fruclilicalion  et  s'ouvre  dès 
qu'elles  ont  acquis  un  certain  développement,  Cant. 
m,  11. 

•  Qn  {(«m),  de  Qon  {lamani)  ;  parfait,  qui  n'a  point 
de  défaut;  il  ne  se  trouve  jamais  que  dans  un  sens 
hgiiré  el  moral.  Job  i,  1. 

an  (lam),  chald.  comme  l'hébreu  aV!  (scliam),  là, 
Esdr.  v,  17. 

a'Cn  {(rt»imim),pour  n'axn  {t'ammim),  de  DNO 
(laain) ,  gémeaux,  Ex.  xxvi,  24. 

□n  (tom),  de  non  (tamam):  1°  qualité  d'une  me- 
sure ou  d'un  nombre  qui  est  plein,  entier,  complet, 
D'nnû  {c'iliummim),  pleine  mesure,  Is.  xlvii,  9.  — 
2°  Plénitude  de  bien-êire  ,  prospérité,  fortune.  Job 
XXI,  23.  —  5"  Pléiiilude  de  perfection,  innocence, 
Gen.  XX,  5.  —  4''  Au  pluriel  D'an  (tummim),  vérité; 
votjez  ce  que  nous  avons  dii  à  l'article  nix  (our),  plu- 
riel D'IIN  (ourim). 

Ncn  (tema),  comme  ND'n  (lema). 

non  (lummali) ,  comme  Dn  [lom)  ;  dont  c'est  la 
forme  léminlne. 

nnn  [lamnli) ,  être  dans  la  stupeur,  l'étonnement, 
l'admiration,  Is.xxix,  9. 

ncn  (l'nifl/i) ,  chald.,  merveille,  miracle ,  chose 
étonnante,  Dan,  m,  52. 

]inan  (liwmnon),  stupeur,  crainte,  épouvante, 
Deut.  xxviii,  28. 

r.an  (tammouz),  n.  pr.  d'une  divinité  syrienne, 
Ez.  VIII ,  14. 

bian  {l'mol),  hier,  Job  viii,  9. 

rainn  (l'mouimli),  de  ps  (intun);  espèce,  appareil* 
ce,  image,  Ex.  xx,  4. 

mien (l'»iOH((ï/i),  dcniD(mt>ui):l''  och.ingc  cora. 
mercini,  vente,  achat,  liuih.  iv,  7.  —  2"  Compensa- 
tion, rétribution,  récoinpeiisc.  Job  xv,  31. 

nn-an  (t'mouihali) ,  de  îrnn  (mouili);  mort,   Ps. 

LXXIX,  II. 

nan  {temahli),  rire;  n.  pr.,  Esdr.  ii,  53. 

Tcn  (tamid) ,  de  Ta  (moiul)  ;  perpétuité,  per- 
pétuel, tz.  XXXIX,  14.  Adverbialement,  perpétuelle- 
ment, l's.  XVI,  8. 

C2  an  {tamim),  de  D13n  (tamam);  parfait ,  acconi- 
jili,  l's.  XIX,  S;  (Milier,  sans  défaut,  Ex.  xii.  5:  sain 
cl  sauf:  cl  au  ligure,  innocent,  probe,  intègre,  Gen 
VI,  19.  Ce  dernier  sens  est  le  plus  usité. 

"jan  (lamach)  :  !>'  prendre,  Gen.  xi.viii,  17.  —  2« 
Ucccvoir,  obtenir,  Prov.  n  ,  IG.  —  5"  Tenir  ce  que 


«007 


-.rn 


l'on  a  une  fuis  lern,  Am.  i,  '.>■  — 4°  Smilcnir,  »u|i- 
polier,  snieiier,  lix.  xvii,  1-2. 

San  (lama').  Voyez  SlCP  {l'mol). 

DCn  (tamain):  \'  accomplir,  lerrainer,  parfai.e,  et 
rnlraiisiliveiiient,  cire  accompli,  lerniiné,  eic,  I  Unis 
VI,  "ii.  —  2"  Eire  consumé  ,  épuisé,  Nomb.  x%%\i, 
13.  — 3°  Elre  complet  ,  en  p;ir!ant  d'un  nombre,  I 
Sam.  XVI,  Il  ;  et  au  figuré  d'un  liomme<|ui  donne 
l'exemple  (le  louies  les  venus,  qui  esi  juste,  dai  s  toute 
raccepiio,n  du  moi. 

ri:cn  ((i»'iin/i)  ,  n.  pr.  d'une  ancienne  ville  de  la 
Caiiniiée,  qui  cchui  d'abord  en  p.ii  l;ige  à  la  iribii  de 
Juda,  puis  à  celle  de  Dan  ,  et  fut  néanmoins  long- 
leniiis  occupée  parles  Philistins. 

yjnn  (limna),  n.  pr.  d'une  concubine  d'Elipb  >3  , 
(ils  d'iisaii ,  Geii.  xxxvi,  12. 

n.''j;:n    {timiiallah),  coiiiine  njcn  (linmah). 

Din  ninn  {limualh  liheres) ,  portion  du  loleil ,  ou 
mieux  mD~n;nn  {limnalh  serahh,  portion  complète); 
n.  p:'.  u'uiie  ville  de  la  tribu  d'Epliraïni,  Job  \ix,  50. 

CCn  (tenies)  ,  de  CCT2  (mnsas)  ;    li.;uéfaction  ,    Ps. 

LVl.1,9. 

"iGn  (Ittuar),  inusité  ;  s'élever,  f«  roidir ,  devenir 
droit. 

non  (tamer)  :  1"  palmier,  Canl.  vu,  0.  — 2"  n. 
pr.  de  deux  villes  dont  l'une  était  située  .luxcnn. 
tins  de  la  Palestine,  Fz.  xlvii,  19;  l'autre  ëlait  la 
mêine  que  n!2in  Palmyre.  —  5°  n.  pr.  f.,  Gen. 
xxxviii.  6. 

"icn  (loni'r),  palmier;  puis  ce  qui  ressemble  à  un 
palini'  r,  une  colonne,  Jor.  x,  5. 

mcn  (liin  i.oiali) ,  palmiers  facîices,  orneiiient 
irarcliitecture,  Ez.  lxi,  18. 

pTiCn  {lamrouk),  de  p-iO  (marak)  ;  loilctle,  ce'le 
des  feinnes  du  sérail,  en  Perse,  Eslli  ii,  12. 

D'-i'nOn  (lamrourim) ,  de  -na  {miiiar}  ;  amer- 
tumes, amers,  acerbes,  Jer.  xxxi,  l.i. 

Ca'IlIGn  (tanirourim),  de  -cr  {taniar)  ;  colimncs 
en  forme  de  palmier,  Jer.  xjxi,  i;l. 

p'"?12n  {  ainrik),  comme  p";"icn  (liimroiik). 

jn  ((an).  Ce  mot  désigne  un  an  mal  sauv.igc  qui 
fait  entendre  ses  hurlements  dans  le  désert.  Les  an- 
ciens croyaient  que  c'était  un  serpent;  mais  on  a  de- 
puis longtemps  abainlunné  cette  opinion;  et  l'on 
s'accorde  aujourd'hui  à  voir  dans  ce  mot  le  loup 
ccrvior,  Is.  XIII,  22. 

K:n  (tanah),  comme  ,i;n  {tanali). 

,1  n  ((""nA),  tendre,  donner,  faire  de  préseiiis. 
Os.  viii.  10. 

n;n  (('"«/').  cliald.,  comme  l'hébreu  n:u.'  (srhwah), 
répéter. 

™n  (laimah),  de  l'arabe;  domicile,  dcmeuic , 
tlal.  I,  5. 

HNlin  {''noi'fl*),  de  N"  (non);  éloignement,  aban- 
don; de  là  oubli,  et  enfin  inimitii-.  Job  ixxmi,  iO. 

ra'ZTi  (('iio«6«/i),  de  ;'j  (''''');  produit,  lapporl, 
revenu.  Dent,  xxxii,  15. 

~iT:r  {t'iiouch),  de  ■^:n  itanadi)  ;  l'exlrémitc.  le  bnrd 
DlCTION.N.  DE  PIIILOI..  SitntH.   W . 


d'iiiiC  chose;  px  -^^:^n  [l'noucli  iivh),  le  luml  de  /'./- 
reille ,  Ex.  xxix,  20. 

na^:n  {l'nouwah),  de  m:  (iioum)  ;  assoupissement, 
sommeil.  Job  xxxi;i,  15. 

nS":;n  {t'nouphah),  de  t]i:  (nouph)  ;  agitation,  soit 
de  la  main,  comme  lorsqu'on  menace,  U.  xix,  16  ; 
soit  des  victimes,  lorsqu'on  les  immole  en  saciifice, 
Ex.  XXIX,  27;  soit  enfin  de  la  foule,  lursqu'elle  esl 
en  tumulte,  Is.  xxx,  32. 

■m:n  {lannou}),  four,  fournaise,  où  l'on  cuit  le 
pain,  Gen.  xv,  17. 

a'Gln;n  {laittihonmim),  de  an;  (naliham)  ;  conso- 
lations, Is.  Lxvi,  Il  ;  miséiicorde  qui  les  donne,  Ps. 
TCIV,  IS. 

mQ"n;n  (lanhhoumolh),  consolations.  Job  xv 
41. 

I~inn;n  (lanhtmmetli),  id.;n.  pr.  m.,  Il  Rois 
XXV,  23. 

Z3':n  (lannim),  grand  serpent,  monstre  terrestre  et 
aquatique. 

J";n  (lamiin),  un  veui  mirin,  une  baleine,  oi 
quelque  cbo-e  de  semblable.  Un  seipcnt  d'eau,  un 
crocodile,  enfin  tout  animal  énorme  et  arnphïiie,  Gen. 
I,  21;Ez.  VI ,  9;  Jer.  i.i,  61,  etc. 

y:n  (titiian),  cli.dd.,  comme  l'iiébreu  Q'.a 
(scli'niiim) ,  second.  Dan.  vir,  5. 

n":r:n  (limanou/A),  cbald.,  de  nouveau,  i/erum  » 
Dan    II,  7. 

"]:n  (iniian),  innsiié;  en  syriaque,  cesser,  manquer, 
dé'aillir. 

|:n  (luiinn),  inusité  ;  étendre,  donner  la  main,  de 
l.i  -e  prolonger,  durer,  enfin  être  éici-nel.  A  ce  verbe 
se  rnpporiem  les  mots  suivants  :  grec  zsuu ,  TocrJai, 
TiTittvw,  xmwfu;  l.it  («ndo ;sanscr.  tanu;  goth.  than- 
jan  ;  allem.  dehnen,  etc. 

î;n  ('«lia»),  inusiié;  en  syriaque,  fumer. 

'ryCK!:n  (llnnsclumelh) ,  de  C2U?J  (iiasekain) ,  ■«-. 
pirer  ;  le  caméléon,  e-pèce  de  léiard,  ainsi  nnmmé 
parce  que  les  anciens  croyaient  qu'il  louvait  vivre 
s:ins  ni;ii)gcr,  ci  par  la  seule  lespiralion  de  l'air, 
Lev.  xt,  ôO. 

ayn  (taub),  avoir  en  aversion,  en  nboniinalion,  en 
horreur  ;  au  nifi/ia/ cire  abominible,  odieux,  I  Chr. 
XXI,  6.  En  liipliil  rendre  abominable,  ou  faire  uno 
cho  e  honteuse,  abominable,  Ps.  xi,  1. 

nyn  {lanh),  errer,  se  détourner  de  son  chemin,  va- 
gabonder, p:is?er  d'un  lieu  dans  un  autre,  s'égarer 
soit  au  prop'C,  suit  au  figuré,  en  parlant  de  l'homme 
qui  abandonne  es  sentiers  de  la  justice  et  de  la  ver- 
tu, pour  suivre  la  vole  large  et  trompeuse  du  vice, 
Ps.  Lviii,  4,  etc. 

V>n  {looH^,  erreur;  n.  pr.  m.,  I  Chr.  xviri,  9. 

mi'jn  (louddli),  de  tiv  (oud);  coutume,  usage, 
Kutli  IV,  7. 

'Vn  (loi),  comme lyn  ((ooii). 

nSvn  (('«/(i/i) ,  de  n^y  (o/hA)  ;  r  canal ,  cnnduita 
d'eau,  Is.  vn,  3.  —  2*  Kiiiplàtre,  Jer.  xxx,  13. 

D'VSvr  {laalvulim)  ,  de  SSy  (niai);  1*  pétulance, 
et  an  concret,  pétulant  ;  un  jeune  enfant,  vif,  indocile 

35 


long  Dir.TiONNAitiK  de 

.    el  péiiitaiil,  I-   m,  i.  —  2'  l,;i  rurliiiu'  eimeiiiic,  iii- 
docil:-  à  nos  soiiliuils,  Is   lxvi,  i. 

na'^';n  (laalumah),  de  nSy  (atam);  ce  qui  esl  ca- 
clic,  Jub  XXVIII,  1 1. 

i"J  n  ((3a»oi((/),  de  OiV  («««jf)  ',  délices,  vie  pass^ée 
dans  les  délices,  Midi,  ii,  9. 

n*2;n  {laanhh),  l'cffliclion  que  l'on  s'impose  à  soi- 
même,  le  jeune,  Esdr.  ix,  5. 

"[TJT)  {tanacli  et  taanarh),  de  "]2V  (aiiacli);  pays 
sablonneux  ;  n.  pr.  d'une  ville  rny:ile  de  la  Canance  , 
()ui  échut  en  partage  auxenfanisde  Manassé,  mais 
qui  élail  siluée  d,\MS  la  tribu  dlssachai,  Jug.  i, 
27. 

VVn  ((an),  balbuiier,  bi'g:iycr,  se  moquer  de  quel- 
qu'un en  conlrcfaisaut  son  parler,  Geii.  xxvii,  12. 

msïyn  {laalsumolh},  de  CSV  (altam);  forces, 
lires,  Ps.  ixvm,  56. 

nyp('n.ii'),  de  mv  [arah);  1"  proprcuieni  une  lame 
nue:  par  exieasion,  un  rasoir,  un  canif,  Nouih. 
VI,  3;  Jor.   xxxvi,  23.  — 2°  Le   fourreau  de  l'épée, 

I  Sam.  xvji,  51. 

rmyn  ((«nr6a/i),  de  2T>  (nrab);  pronie-isc,  oldi- 
galiun.  Il  Rois  xiv,  M. 

a^Vnvn  {laïuin').  rie  'J'jr\  {^ca) ;  illii-iiin,  men- 
.soiige,  en  parlant  de.  i  'oies;  Jer.  \,  Vi. 

ïp  ('op'O.  «le  'ffin  (lapliaph);  1°  un  tympan, espèce 
iriiisiru    eut  formé  d'un  cercle  eu  bois  ^ariii  de  pe- 

II  es  souiieite%  cl  «ur  leipiel  élail  tendue  une  peau  ; 
rrii  lie  icul  mieux  le  fouiparer  qu'aux  lamboiirs  de 
bassine,  qui  n'ont  peiit-cire  pas  d'autre  urigine.  Cet 
iiistrumeiil  éiait  surtout  à  l'usage  des  femmes,  qui 
s'en  siTvaieul  priiicipdcmeiit  eu  dansant,  Ex.  xv, 
20. — 2°  Le  cliatnn  d'une  bigiie,  creusée  eu  forme  de 
tambour,  El.  xwii;,  l,',. 

;  "NEn  (iplinriih),  de  ns'S  (paar)  ;  1*  ornement,  pa- 
rure, Ex.  xxviii,  2.  — 2°  La  gloire,  qui  esl  le  plus 
bel  orn('mciil:n"NEn  CC  (scl.ein  tipherelh),  un  nom 
ti'oiifvx,  Is.  1  xui,  il. 

n'En  (lappoualih),  de  T]Z:  napltahh)  ;  un  friiii,  une 
|'«uime  d'agréable  odeur  ,  Canl.  vu,  9.  —  2°  Lien 
tixmdnnt  en  fruits  ;  n.  pr.  de  deux  villes  siiucC'i  l'une 
il.ins  ia  tribu  d.-  .Iiida,  .los.  xii,  17;  l'autre  aux  ciui- 
tins  de  celles  d  Kpbraiui  et  de  Manassé,  Jos.  xvi,  8. 
—  C'est  au-si  un  nom  propre  d'Iiomine,  I  Clir.  ii,  43. 

"ïl-rn  ( '/'/lofju/i),  de  yi£  (pouta);  dispersion,  Jer. 
XM,  ji. 

□  Tîn  (luiiltinini),  de  nrN  (aphah);  cuisson,  Lev. 

M,    II. 

.Zr\  (laplia  ),  inusité  :  en  arabe,  cracher,  ramasser 
la  salive  pour  la  rejeter  au  dehors;  de  là  n'avoir 
aucun  goùl,  Circ  insipide  et  bon  seulement  il  re.ra- 
ch:-r. 

,Er  (Inp/i<7)  :  i"  sans  goùl,  insipide;  au  figuré, 
incpie,  inibécille,  sot,  lai,  k-  latin  Hallum  vient  éga- 
lement de  i»iH/sHiii,  Job  VI,  i!  ;  Lain.  n,  14.—  2"  La 
chaux,  le  cimeui,  dont  le  got^i  <lésagré;ible  l'ass  mile 
aux  choses  ipie  l'on  rejette,  l'i.  xiii,  10. 

hsn  ('"/'/m/),  ;ko/«  il  chaux  ;  n.  pr.  d'une  v.lle  si- 
liié«  dans  le  désert  de  Siii;ii,  Iicut.  i,  1. 


L.\  L\Ni;i  r.  S\!NTE. 


11,1(1 


n^En  ('■;'/i/(ift),  iiisipidilc;  de  lii  iiiepic,  iM«eii>é, 
impie,  ,lob  i,  22. 

nbEn  {t'pliillnh),  de  hhz  (patat);  intercession, 
prières,  supplications,  eldans  un  sens  plus  étendu, 
des  hymnes,  des  cantiques  où  le  sentiment  de  la 
prière  domine,  Hab.  m,  1,  etc. 

nïSsn  {tiphtetsetli],  de  ySs  (palatt)  ;  crainte,  ter- 
reur, Jer.  XIX,  16. 

n:;En  (tiphsahh),  de  ncS  (pnsuhh),  passage;  Tap- 
sariis,  grande  et  belle  ville  située  sur  la  rive  gaucha 
de  lEiiphrale,  et  ayant  un  pont  qui  servait  de  pas- 
snrn'  a  tous  ceux  qui  traversaient  le  fleuve,  I  Roi» 
\ ,  i. 

^ïn  (l'ipltnpli),  frapper,  pousser,  laper.  Cette  ra- 
I  iiH-  est  évidemment  onomatopoélinue  ;  elle  a  passé 
dm  le  sansrri'  tup,  grec  tOjttw,  tjtt',),  qui  a  formé 
-Ju-u-j^-j,  cammc  nm  a  foi  me  «in  (topli). 

U.'En  {tapliasch):  1'  prendre  qnchpruii  ou  queli|ue 
(  lio^e,  s'emparer,  faire  prisonnier.  Il  Rois  vu,  12.  — 
2°  Tenir  ce  qu'iui  a  pris,  occuper  une  \i!le,  Jer.  xi., 
10.  —  3°  Mani  r  une  arme,  une  fauv,  in;iiiier  l'arc, 
Am.  il,  \l>;  jouer  d'un  instnimeut,  Ceii.  iv,  21  ;  ex- 
pl  qui'r  la  loi,  ce  qui  suppose  qu'on  l':i  méditée, 
maniée,  Jer.  vu,  8.  —  4°  Mouler  eu  or,  eniourcr, 
prendre  une  chose  dans  une  feuille  d'or,  d'ai  giinl,  etc., 
Hab.  Il,  19. 

riEn  {loplicth),  de  *\^7\  (touph);  crachai;  par  ex- 
tension, ci'liii  sur  qui  l'on  crache,  J(di  xvii,  C. 

rSn  ((op/'f'A),  3vic  l'article,  n.  pr.  d'un  endroit 
de  la  vallée  d'Hennnn,  près  de  Jorus;dcm,  rerdu 
célèbre  par  les  sacr  fiées  humains  qu'on  faisait  à 
Mtiloi  h  Quant  à  l'élyinologie,  il  n'eu  faut  point 
chercher  d'aulre,  s  Ion  la  plupart  des  savants,  que 
celle  de  n"n  :  "n  lr;iduira  donc  bien  avec  eux  ce 
mut  par  lieu  abominable,  locu$  conspi:endus;  mais  ce 
nom  élail  usité  inéiiie  chez  les  idolâtres,  qui  y  sa- 
crifiaient :  il  n'est  donc  pis  raisonnable  de  lui  sup- 
poser uni"  pare  llo  siguifin:uion.  Si  donc  l'cm  siippo- 
s  it  que  rSn  est  pour  nrED  [loplitt'li),  on  tioiivoniil 
un  sens  plus  conforme  à  la  desliuation  de  ce  lieu  cl 
par  lii  plus  naturel.  nrSn,  eu  effet,  signifie  lieu  oh 
l'on  biitle,  cimcti'''re  det  brûlés. 

nriEn  (tujiliteli),  Wvm  de  conibiislion,  Is.  x\x,  33. 
Ce  mot  parail  eue  d'origine  étian^ère  ;  il  vient  du 
persan  lop'iien,  Iri'iler,  d'oi'i  le  grec  Outztûv.  l'rupre- 
mciil,  brûler  le  iMdavre  du  mort,  rendre  les  derniers 
devairs,  l'iisevelir. 

N'rEn (tiihiiiie),  cliald  ,  les  dncleurs  de  la  loi,  r>an. 
Ml,  2. 

Npn(('Ae),  iiiusiié  ;  en  arabe,  craindre,  avoir  peur; 
d'uîi  le  n.  pr.  ^«-n'•^•  (e/i'Ae). 

nipn  {tikvali):  r  comme  TO  (kni'l,  corde,  Jos.  ii, 
18.  —  2°  De  nlp  {kivrnh),  attente,  espérance,  Uulh 
1,  12.  —  5"  n.  pr.  ni..  Il  Uois  xxii,  14. 

nn'pn  {l'koumah),  de  mp  {koum);  la  faculté  de  se 
tenir  debout,  Lev.  jxvi,2". 

OCipn   {fkoment),  de   D"p   {koum);  celui  qui   se 

dresse  coiilrc  qui  bpi  un    vu  runruii,  l's.  cxxvix,  21. 

'S':sn(l'koa),  t'iuihoil   nii   l^on  tltease  ley  leutei,  n. 


«loi  r2--n 

■;ir.  d'une  vill-  fiirlillé!  sur  les  confins  ilil  gr.iml  de- 
snl,  Il  r.hr.  x\,  20. 

~2ipn  ((Vioiip/in/i),  de  «llp  (/iOu;)/i)  ;  circuit,  cours 
ilu  sdicil  ;  pnis,  le  lemps  i|ue  mesure  la  marche  du 
«ol'-il,  le  cours  d'ime  année,  I  Sam.  i,  20. 

l'pn  {ihnkki\>h),  de  »]pn  (lakaph);  forl,  robusie, 
E.  cl.  VI,  10. 

^pn  l'kal),  cliald.,  comme  l'Iiébreii  ipî}  (ichakal), 
snspenil'  e,  peser. 

]pn  {takan),  dire  ou  devenir  droil ,  se  dresser, 
Kccl.  I,  15.  —  En  ch.ildé''H,  élro  replac<^,  réialjli, 
D:in.  IV,  33. 

ïpn  (liikii)  ;  1°  fr;ippcr,  bnllre  des  mains,  soit  pour 
marquer  s:i  joie,  Ps.  xi.vii,  "J  ;  soit  pour  ratifier  un 
tnilé,  u\ie  allimce,  une  promesse,  Pniv.  xvii,  18. — 
2'  Faire  entrer  en  frappant,  fuer  (cogner),  Jng.  iv, 
21.  —  ô°  I'.  ns-er  en  s  uifllani,  doiiner  du  vcnl,  son- 
ner di-  la  trompette,  signification  qui  vient,  soit 
p  r'  e  nne  les  premiers  sign:in\  se  donnant  en  (rap- 
p m' (/es  Difl'iis,  on  a  conservé,  par  caiaclirèse ,  le 
même  veilie  pour  indiquer  les  autres  manières  d'an- 
nonerun  signal;  snit  parce  qu'en  sonnant  de  la 
Ironipelti'  on  frappe  \éi  itahlemenl  l'air  avec  la  lan- 
gue cl  les  lèvres  ;  on  le  pousse  dans  le  tube,  on  lui 
jinpri:ne  une  plus  nu  mo  ns  grande  vitesse,  selon 
l'iîlendi'e  du  son  que  l'on  v.  ul  priidniie;  soit,  enfin, 
parce  que  le  son  de  1 1  trompette  frappe  les  oreilles, 
exiTessinii  que  nous  avons  conservée.* 

ï~n  'tikn),  'c  bruit  de  la  trompette,  Ps.  cx'xx.  3. 

npn  (ft/j'i/i),  s'emparer  avec  violence,  opprimer, 
J(i!i  xiv,  20. 

''pr\  (Ckepli),  être  fort,  robuste ,  tenace;  il  ne  se 
p  (înil  qu'eu  mauvaise  pari.  Dan.  iv,  8. 

npn  (tokeiili),  \niCi\  puissance,  Eslb.  lï,  2!>. 

î^pn  (l'iopv),  clialil.,  id. 

T\  (I  r),  conime-IT  ('t),  tourterelle. 

rOX"!?!  {  nriilah),  vacillalion;  n.  pr.  d'une  ville  de 
Ix  iriliu  de  Bnjani-n,  Joç.  xviii,27. 

ni^Tl  ('nrdoM'/i),  race,  engeance,  toujours  en  maii- 
V  lise  pan,  Nomb.  xxxii.  II. 

r\"JTi{liirhiiU\  dei12~'{in6n/i);  usure,  I,ev.  xxV.'ili. 

Oi~n  \targem},  cliald.,  traduire,  interpicter.  De 
re  verbe  s'est  formé  le  nom  de  celte  cé'èbie  et  an- 
(  ieiine  iradni  lion  des  livres  sai  ts  C(ninue  .sous  la 
ilinominatioii  de  l'arnpltrase  rhnlduiqiie  cm  Tiirgiims, 
\^'^Z^À-n  {lanii,umiii). 

~'CnT\  [liirdemnli),  c'e  CT"  (rac/nH,);  sommeil,  en- 
gourdissement ,  léthargie,  (^e  mot  s'emploie  pour 
di'-iguer  le  sommeil  o  ysti'rieu\  que  D.eii  envoya  à 
Adam,  et  pcndaul  lequel  il  lui  enleva  li  crtte  duiil  il 
tonna  le  corps  de  la  preuiicre  fomnie.  Ce.  sommeil 
ihait-il  semblable  au  nôtre?  ou  bien,  comme  l'a 
li.isardé  un  ihé'ilo;;ii'n  u  (iden  e,  faut-il  l'assimiler  à 
ces  effets  cxtraorilinaires  produits  |  ar  le  magnétisme? 
('c  qui  semlile  au  nn>ius  cc.'rlain,  c'est  que,  d'une 
|>arl.  Dieu  dut  autant  ipie  p()S-<ihle  éviter  les  miracles 
et  se  servir  des  cause-  n.itunrlli's  dans  ce  myslicpie 
assoupissement.  Or,  s'il  eiit  étii  de  la  même  n.ilnrc 
(jio'  le  nrt  re,  une  opiTiIion  niilnrelletncnt  si  dnnliut- 


DT-in  1  lOÎ 

re.ise  eût  nécessité  évidemment  plusieurs  miiacles. 
("e  qui  est  certain,  d'autre  part,  c'est  qu'on  a  vu  de 
nos  jours  des  opérations  chirurgicales  bingu  s,  dif- 
ficiles, pénibles  et  douloureuses  faites  à  <les  sujets 
endormis  par  la  voie  du  magiélisme,  et  les  trouvant 
dans  la  (dus  complète  insensibilité.  Or,  il  n'y  a  pouit 
de  miracle  ici,  et  cependant  le  but  que  dut  se  pro- 
poser 'e  Ciéati'urdans  l'extraction  de  la  cote  d  Adini 
est  pirriiteinenl  atteint  :  il  n'est  donc  pas  incroyabla 
qu'il  se  soit  servi  du  même  moyen. 

npmn  (lirhakah) ,  n.  pr.  d'un  roi  d'Ethiopie,  I-. 
X  .xvii,  0. 

•TZI-n  (('roiimaAK  de  n"n  (roiim)  ;  1°  oblalinn, 
offrande,  présent,  don,  Prov.  xxix,  4.-2"  Suer  fice, 
Ev.  x\ix,27. 

n'ai-in  (t'roumUali) ,  comme  n'21~r  {t'rnmnali) , 
c'es'-ii-dire,  sacrifice,  Ez   xi  vin.  12. 

"Vl^n  {i^routth),  de  -JT]  (roua)  ;  1°  nm-  1  c,  ci  i  de 
joie  ou  de  guerre.  Job  viii,  91;  Am.  i,  1i.  —  2°  Son 
de  la  trompette,  Lev.  xxv,  9. 

nET~n  (l'roiiphah),  de  nS"  [rnp'  ah);  n  é  li'  anicnl, 
remède,  médecine,  Ez.  xivii,  12. 

t-n  {tarnz),  inusité;  être  dnrri,  desséché. 

nt~rt  (lirznli),  n.  pr.  d'une  esj  cce  d'arbre  (|i!i  ^e 
di>liiigue  \i-iT  sa  dure;é,  Is.  xliv,  1  i. 

OTt  (lara/i/i),  inusité;  clnld.,  larder,  retarder. 

rrn  [terahli),  n.  pr.  d'une  station  de-  Isnélilcs 
dans  le  désert,  Nomb.  xxxv,  27.  Ce.  I  aussi  le  n.  pr. 
d'un  homme,  Cen.  w,  2i. 

n:mn  ('ir/i/mna/i,  n.  pr.  m.,  I  Clir.  ii,  iS. 

]'>'^T\  {l'ren),  chald.,  deux.  Dan.  vi,  1. 

"■^T  (lormali),  de  ,'^n"1  (rnmn/i)  ;  fraude,  astuce, 
tr  m;  eiii',  Jng.  ix,  31. 

ri'O^r  {larmitli).  fande,  Jer.  viit,  ?■'. 

|~n  (lorcii),  (le  rn  (ranan);  un  mAt  de  tiavii  e,  ai.isi 
appelé  parce  que  l'arbre  qui  le  fournit  étant  fort 
é'evé,  e-t  San  •  cesse  agité  par  les  vents,  Is.  \xiiii,  23. 

V~n(«Vn),  chald.:  1°  porte, entrée,  Dan.  lit,  26.— 
i."  Cour  loyale,  comme  nous  disons  encore  h  Parte, 
pour  dire  la  cour  oloinnne,  Dan.  ii,  40.  Les  Turcs 
disent  égaleii  enl  kapu,  poi  le,  pour  désigner  la  cour 
des  califes  ;  et  les  Grecs,  «î  9vf>y-i ,  dans  Xénophon, 
pour  ifsigncr  celle  des  rois  de  Perse.  Or,  cette  si- 
gn'ficilii  n  déiouiné.'  du  mot  porte  vient  sans  doute 
d;  ce  que,  dans  l'oriyine ,  les  rois,  avniit  tout  juge» 
suprêmes,  tena  ent  leur  roiir  aux  portes  des  villes, 
oit  se  I  épiaient  aussi  toutes  les  affaires  capitales.  — 
y~n  (t'rn)  a  pissé  dans  le  sanscrit  diara;  et  par  lui 
dans  le  grci;  0-ipy,  et  b-  latin  fores. 

'>"^n  ('nini,  chald.,  portier,  lOsd.,  vu,  21. 

m'tvîI  ((«ri/(.'i),  vacill.ition,  ivresse  qui  la  produit, 
Ps.  i.x,  h. 

T'JTi  (lirathi),  liabilaiit  de  n':~7y  (lirnh),  >ille  m- 
conniie,  I  Clir.  n,  ."i.'i. 

n-p  lt'irn;)/i),  iiiusi  i' ;  en  aiahe,  vivre  coin  oib'- 
ineot  d.ins  le  luxe,  dans  les  lislins;  être  bien  niunrl, 
Iclé,  choyé. 

C2'D-n  (('r«;i/i/m),  les  dieux  domestiques,  les  pé- 
nates ,    les  dieux    lares,    ainsi   appilis  p  ircc   qu'il» 


\ 


1105  DKVr.ONNAiRE  DE  L 

élaienl  dans  Ii'S  ramilles  le  soin  d'un  cullc  loul  parti- 
culier, Gcn.  xxïi,  19. 

nvnn  {lirtsaft),  lieu  agréable;  n.  pr.  d'une  ville  ca- 
pitale du  royaume  de  Juda,  h.  xii,  24. 

■»nn  ((<;i£scA),  en  persan,  nus/fie;  n.  pr.  d'un  eu- 
nuque de  la  cour  d'Assiiérus  (Xcrxès),  Esili.  n,  21. 

Sl?'!i?'^n  {larschisclt),  de  C'CT  (rauliasch)  ;  pays  sou- 
mis. La  position  de  cette  ville,  si  c'en  est  une,  a  fort 
embarrassé  les  inlerprèies  de  tous  les  temps.  Les  uns 
ne  pouvant  expliquer  les  textes  où  ce  mot  se  rencon- 
tre, qu'en  supposant  deux  lieux  ou  deux  villes  de  ce 
nom,  en  ont  placé  une  sur  les  côtes  de  la  Méditer- 
ranée, et  l'autre  sur  la  mer  des  Indes;  les  autns 
n'admettant  qu'une  seule  ll?'©-in,  lui  ont  assigné  des 
places  arbitraires.  Ainsi,  dit  B.irbié  du  Bocage,  on  la 
marquée  sur  la  côte  méridionale  de  l'Arabie,  sur  la 
côte  orientale  de  l'Africiue,  dans  l'Inde,  à  Ccylan, 
dans  la  mer  Noire  et  dans  la  Tlirace ,  il  Tliarse ,  en 
Cilicie,  à  Tunis,  à  Cartliage,  et  nicuie  s\ir  les  côtes 
occidentales  de  r.AI'riqne.  Il  en  est  qui  ont  vu  ,  dans 
ce  nom  ,  une  dénomination  générique  des  contrées 
occideniales  de  l'Europe;  et  d'autres  qui  ont  cruéviier 
les  dirficuliés  en  traduisant  ce  mot  par  mer.  Ainsi 
l'ont  fjii  les  Septante,  laVulgate,  les  Targnms, etc.; 
mais  tous  ces  interprètes  ne  consdérant  jamais  que 
des  passages  isolés,  sans  les  comparer  entre  eux  pour 
en  faire  soriir  la  vérité,  il  n'est  pas  surprenant  qu'ils 
se  soient  égarés  et  n'en  aient  égaré  d'autres  à  leur 
suite.  Suivant  une  marche  coniraire,  nous  allons, 
avi'c  Gesenius,  examiner  les  différents  endioits  de 
rEcrituri',où  il  est  pailé  de•^i•'■w^^:  noter  scrnpnl.n- 
si'ment  tout  ce  que  l'on  en  dit,  et  voir  soigneusement 
s'il  n'est  pas  quelque  ville  on  lieu  dans  l'univers  au- 
quel on  puisse  ju>lement  l'appliquer.  Or,  les  livres 
saints  nous  fournissent  trois  données  principali-s  qui 
peuvent  nous  metlrc  sur  la  voie  de  la  vérité  :  il  est 
dit,  1"  que  C'C— in,  ét:iit  iiiuce  j  l'occidtnl,  Gen.x,  4; 
—-2°  qu'elle  était  llorissanle  et  riche  en  argent,  Jcr. 
x,  9;  en  fei,  en  élain  el  en  plomb,  Ez.  xxvn,  12;  — 
5°  qu'elle  était  une  des  principales  colonies  fondées 
par  les  Pliéniciens,  Is,  xxiu,  1.  Or,  toutes  ces  prcj- 
priélés  bemlilcnt  convenir  parfaitement  ii  Turtesse, 
ville  de  la  Béii^iue  en  Espagne,  entre  Irs  deux  em- 
bouchures du  (leuve /iccfis,  aujourd'hui  \e  Gitadal- 
quivir.  Celle  ville,  en  effet,  éiait  située  à  l'occident, 
parrappiTl  à  la  l'alesiine;  la  Ué  i(|ue  qui  est  aujour- 
d'hui l'Audaloui-ie,  était  célciire  pai'  srs  mines  d'ar- 
gent, de  fer,  de  plomb;  ce  qui  a  fait  dire  à  Fénelon, 
dans  sa  desiriplion  delà  Bctique  si  justement  re- 
nommée ,  que  I  les  habitants  employaionl  l'nr  cl 
l'argent  au  même  usage  que  nous  employons  le  fer 
{TéUUii.,  liv.  vMi)  ;  »  cnlin,  on  sait  que  de  toutes  les 
colonies  des  l'héiiieiens,  celles  d'Esp-igne  cl  en  pirti- 
cnlier  de  la  Bétiqne,  claient  les  plus  florissanles.  Il 
est  donc  hors  de  doute  qm;  tr?>;:—in  no  so  i    la  même 


.V  LANGUE  SAINTE.  Mol 

que  Tarlesse  ,  dont  le  nom ,  du  reste ,  est  presi|u« 
identique  au  mot  hébreu,  prononcé  à  la  manière  dej 
Syriens  Tariis,  comme  TttD  {baschan),  Baiane;  Tiï 
(Tsor)  TijT. 

Il  est  vrai  que  deux  passages  des  Paralipouiè  c«, 
dans  lesquels  il  est  dit  que  les  vaisseaux  allant  à  Tut- 
sis, en  rapportaient  les  ric/iessei  de /'/«de,  sembleraient 
supposer  qu'il  y  avait  deux  villes  de  ce  nom;  mais 
tout  roule  sur  une  erreur  commise  par  l'auteur  des 
Paralipomcnes.  Il  était  parlé  dans  les  livres  des  Rois, 
dont  les  Chroniques  ne  sont  qu'une  lécapimlaiiou, 
des  vaisseaux  de  Tarsis  ;  l'auteur  sacré  de  ces  der- 
niers livres,  ne  supposant  pas  que  par  ces  termes  il 
fallait  entendre  simplement  des  vaisseaux  tels  quu 
ceux  de  Tarsis,  c'esi-i-dire  des  vaisseaux  phénicien-, 
des  vaisseaux  propres  à  faire  des  voyages  de  long 
cours,  crut  qu'il  était  question  de  navires  allant  à 
Tarsis,  et  il  consigna  cete  erreur  dans  son  écrit.  Ou 
voit  donc  que  ces  passages  ne  peuvent  rien  prnu 
ver,  et  n'iuliruienl  en  rien  le  sentiment  (|ue  nous 
avons  émis,  qu'il  n'y  avait  qu'une  se:.le  C'C^n,  et 
que  cette  ville  était  la  même  que  Taitesse. 

'iL"iu}'^T\  (  taroscliiscli  )  est  aussi  un  nom  propre 
d'homme,  Esth.  i,  1i. 

NrTw?~n  {tirschallia),  sévère,  austère;  litre  dont  é  au 
gouverneur  de  la  Judée  imposé  par  les  Perses,  E-dr. 
11,  65. 

]rnn  (tartan),  n.  pr.  m.,  Is.  xx,  1. 

pnin  ('nr(at),  n.  pr.  d'une  idole  des  Avécns,  II 
Rois  xvn,  51. 

PCICn  (t'tçoiimnli),  de  dX}  {sçoum)  ;  dé.  ôl  , 
Lev.  v,  2. 

r^lNU?n  {l'sctiuolh),  de  mw  (schaaii);  bruit,  tu- 
multe, I-.  xxii,  2. 

'icn  ('isf/i6i),  natif  de nitirn  (lisehbeli  on  lisclibali), 
ville  de  la  tribu  de  ISepblali,  I  Rois  xvii,  1. 

\'Tw'n  (taschbets),  de  ystt'  (schabats);  cloire  faite  de 
plusieurs  morceaux,  Ex.  xxviii,  4. 

niTm  (l'schoubali),  de  TR!}  {schuuh)  :  1'  retour,  I 
Sain,  vn,  17.  —  2"  Réponse  en  retour  d'une  question, 
Job  XXI,  54. 

"Vim  (t'schouah)  cl  nvil'n  (l'ichuali),  de  yTf 
{sclioua);  1»  délivrance,  secours,  salut,  Ps.  xxxvii, 
?)9.  —  2"  Yicliiire,  Il  Sam.  xix,  3. 

npX'n  {l'silwuknli),  de  pic  (sc/iouA) ;  désir,  con- 
cupiscence, Gcn.  III,  IG. 

mTCn  (t's(ttoiirah),  don,  présent,  oblation,  I  Sam. 
IX,  7. 

'>'ji\i'ri  (fschii),  neuvième,  Nonih.,  vu,  00. 

Vrn  (tescha),  neuf;  et  au  pluiiel,  qualre-Viiigt-dix, 
Gen.  V,  0;Lov.  xx  ii,  22. 

rCjUTi  (l'schuah),  comme  nyityn  (l'schouah). 

':nn  (lathnaï),  n.  pr.  d'un  gouverneur  persan  , 
Esdr.  V,  3.  II  signilie  prient  {Théodore},  dans  l.i 
lani;\ic  originale. 


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,    PI    5  V    7/2 

CHRRLESt 
OIMMPIRE  UNI 


18    4    6 


V    E    R    S    E    L 


CE  EL   0Û31 
.M5  V007/2  1846 
CJO   HURE»  CHARLt 
ACC#  1313545 


UICTIONNAI 


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